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Le questionnaire
from Zut Strasbourg n°49
by Zut Magazine
La Table—Le questionnaire En gastronomie, si le beau est subjectif, certains canons sont inévitables et s’affichent goulûment sur les réseaux sociaux. Chantres de cette beauté, les stylistes culinaires s’emploient à mettre en scène la table pour nous faire saliver.
Propos recueillis par Cécile Becker
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Pour le bon
Photo Emmanuel Stemper
Emmanuel Stemper Chef à domicile, styliste et photographe culinaire
Quel rapport entretenez-vous avec la beauté ? Pour cette réponse, c’est le cuisinier qui parle... Le premier contact que l’on a avec un plat est visuel. Au restaurant lorsque l’assiette arrive, ou pour choisir un restaurant, un menu à emporter, c’est le visuel qui va donner envie d’aller plus loin. Ce visuel doit donc être beau, donner envie de découvrir une recette, un produit, la cuisine d’un chef. La beauté est vraiment primordiale dans mon travail.
Qu’est-ce qui fait la beauté d’un plat ? Je dirais la lisibilité : que l’on sache où l’on va, ce que l’on mange. Mais surtout, que l’on puisse admirer la justesse de cuisson d’un poisson ou d’une viande et même d’un légume. Un plat est beau lorsqu’il est élégant et appétant au premier regard.
Comment photographie-t-on la beauté culinaire ? Tout dépend quel est le sujet. Mais globalement je dirais qu’il faut se focaliser dessus en le mettant en scène sans y ajouter d’artifices qui n’ont rien à voir avec le sujet.
En gastronomie, qu’est-ce qui est laid ? C’est à nouveau le cuisinier qui parle... Des traces de doigts, des coulures sur les bords d’assiettes et des sauces liquides qui coulent partout dans l’assiette.
Un symbole de la beauté en cuisine ? Trois grands chefs me viennent tout de suite à l’esprit: Alexandre Mazzia, Jean-François Piège et Anne-Sophie Pic.
Photo Nis & For
Morgane Cintas Styliste culinaire et décoratrice
Qu’est-ce qui fait la beauté d’une table ? Une belle table raconte une histoire. Qu’elle soit conviviale ou intimiste, sans chichis ou tirée à quatre épingles, finalement c’est l’envie d’y être qui prédomine. J’aime recevoir et mettre les petits plats dans les grands. Une nappe en lin, un bouquet de fleurs, une vaisselle fine ou dépareillée, c’est tout autant d’éléments qui me rappellent ce que j’aime dans ces moments-là, tous différents : les saisons qui défilent, une tablée qui s’éternise, des éclats de rire ou des instants suspendus. La vie quoi. Comment met-on en scène une table ? Ici encore, il s’agit de créer un univers autour du plat, de raconter son histoire, de rendre curieuse la personne qui verra ces images. Pour les construire, il faudra composer, doser, saupoudrer et parfois même tricher! Quelques miettes, une main qui attrape un biscuit, une cuillère sale. J’ai une vraie attirance pour le côté réaliste qu’il est possible d’amener à la photo. La personne qui visualise la photo doit avoir envie de rejoindre la scène. Les tendances culinaires fixent-elles un standard de la beauté ? Je dirais plutôt que ce sont les standards de beauté qui influencent les tendances culinaires actuelles, et non l’inverse. Ceci étant dit, dans l’art culinaire, il y a quelque chose de plus intemporel que dans la mode par exemple. Par le simple fait que la notion de beau est intimement liée à la notion d’appétissant, un sentiment plutôt instinctif. choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût ! On veut : du local ! Du bio ! Du choix ! Du bon ! Des conseils ! Du goût !