Rapport synthèse de la deuxième rencontre internationale sur les marchés publics.

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RAPPORT SYNTHESE ETABLI A L’INTENTION DE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE Nom | Intitulé du cours | Mars 2020

Rapport synthèse de la deuxième rencontre internationale sur les marchés publics.

Le concours d’architecture dans les marchés publics : Une clé pour la qualité ? Organisée par l’Ordre des Architectes à Sétif le 15 février 2020. Sous le patronage de Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Par :

M. Saïd BALI Architecte

M. Miloud BENZERDA Architecte

M. Ahmed BOUZIDI Architecte

M. Abdelkrim LENEGUER Architecte


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Rapport synthèse de la deuxième rencontre internationale sur les marchés publics. Le concours d’architecture dans les marchés publics : Une clé pour la qualité ? Organisée par l’Ordre des Architectes à Sétif le 15 février 2020. Sous le patronage de Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.

Rapport établit à l’intention de Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Par : M. Saïd BALI Architecte

M. Miloud BENZERDA Architecte

M. Ahmed BOUZIDI Architecte

M. Abdelkrim LENEGUER Architecte

Sous la direction de : M. Tarik KHALFA Président du Conseil Local de l’Ordre des Architectes Sétif

M. Mustapha TIBOURTINE Président du Conseil National de l’Ordre des Architectes

L'ordre des architectes se tient à la disposition des pouvoirs publics et particulièrement du Ministère de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville, Ministère chargé de l'architecture, pour toute initiative ou action visant l'enrichissement ou l'amendement de la réglementation des marchés publics et de la maitrise d'œuvre.

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Table des matières

Rapport de présentation & objectifs de la rencontre........................................................................ 4 Fiche technique de la rencontre .................................................................................................................... 5 Introduction ........................................................................................................................................... 6 Les enjeux et spécificités des marches de maitrise d’œuvre : .................................................................................. 7 Qu’est-ce qu’un concours d’architecture ? ....................................................................................................... 8 Les concours d'architecture, une clé pour la qualité ? ........................................................................................... 8 Le concours d’architecture dans le code des marchés publics (D.P 15/247) .................................................................. 8 Objectifs : ............................................................................................................................................. 9

Travaux & déroulement de la rencontre .................................................................................... 10 Première partie ................................................................................................................... 11 Allocution de bienvenue de Monsieur le président du C.L.O.A Sétif ........................................................................... 12 Lettre de Monsieur le Ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville .................................................................... 13

Deuxième partie .................................................................................................................. 16 Les concours d’architecture : histoire, créativité et reconnaissance ......................................................................... 17 La promotion de l’architecture par le concours ................................................................................................. 25 Le concours d’architecture dans la réglementation des marchés publics ................................................................... 41 Interprétation de certains textes inhérents à la maitrise d’œuvre ............................................................................ 50 Questions et débats 01 ............................................................................................................................ 69

Troisième partie .................................................................................................................. 73 Impact du concours d’architecture sur le cadre bâti (exemple de la Tunisie) ............................................................... 74 Le concours d’architecture, entre la règlementation et les pratiques des maitres de l’ouvrage .......................................... 84 Le concours d’architecture : Une solution pour la qualité ? ................................................................................... 92 Questions et débats 02 .......................................................................................................................... 127

Quatrième partie : Synthèse & recommandations : .................................................................... 132 Résumé des thèmes des communications : ................................................................................................... 133 Recommandations de la rencontre : ........................................................................................................... 134 Recommandation 01 : Le jury ............................................................................................................... 134 Recommandation 02 : contenu et présentation des offres : ............................................................................. 136 Recommandation 03 : anonymat des offres de prestations : ............................................................................ 137 Recommandation 04 : études de définition des travaux : ................................................................................ 137 Recommandation 05 : indemnisation des concurrents : ................................................................................. 137 Recommandation 06 : conditions de participation aux concours : ...................................................................... 138

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Rapport synthèse de la deuxième rencontre internationale sur les marchés publics Recommandation 07 : garanties de transparence :....................................................................................... 138 Recommandation 08 : ....................................................................................................................... 139 Recommandation 09 : ....................................................................................................................... 139 Recommandation 10 : recommandations de l’UIA ........................................................................................ 140 Recommandation 11 : La mise en place d’un observatoire national de la commande publique architecturale - OCPA........... 140

Annexes .......................................................................................................................... 141 Recommandation de l’UNESCO concernant les concours d'architecture et d'urbanisme................................................. 142 Règlement type de l'UNESCO pour les concours d'architecture et d’urbanisme .......................................................... 145 Déclaration de l'UIA et du CAE du 25 Octobre 2019 .......................................................................................... 151

Photos de la rencontre ........................................................................................................ 153

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Rapport de présentation & objectifs de la rencontre

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Fiche technique de la rencontre Type d’évènement : International Intitule de l’évènement : Les concours d’architecture Dans des marchés publics : Une clé pour la qualité ? Lieu de l’évènement : Dôme du Parkmall - Sétif – Algérie Date de l’évènement : 15 février 2020 Organisateurs : Le Conseil Local de l’Ordre des Architectes de Sétif (C.L.O.A - Sétif) En partenariat avec : Le Conseil National de l’Ordre des Architectes – Algérie (C.N.O.A) Nombre de participant : Trois cent (300) personnes. Les conférenciers : - Architectes agrées : Tlemcen, Constantine, Bejaia, Alger - Architectes étrangers : Tunisie, - Cadres du Ministère de l’habitat, l’urbanisme et de la ville (M.H.U.V) - Universitaires : Université Ferhat Abbes Sétif 1 – Département d’Architecture Université Salah BOUBNIDER Constantine 03 – Département Management de Projets Université Mohamed KHIDER Biskra – Département d’Architecture et d’Urbanisme, Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger EPAU. Personnes concernes par l’évènement : Architectes, Bureau d’études techniques, Maitres d’ouvrage publics, Universitaires dans différents domaines (architecture, droit, management, etc. …), Ministère de l’habitat, l’urbanisme et de la ville (M.H.U.V) Ministère des finances Commissions des marchés publics a tous les niveau (National, Sectoriel, Wilaya, Commune)

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Introduction En vigueur depuis le 20 décembre 2015, le décret présidentiel N° 15-247 portant règlementation des marchés publics et des délégations de service publics a été publié au Journal officiel du 20 septembre 2015. Sous cette présentation technique se cache ce que les praticiens appellent plus simplement le nouveau code des marchés publics. Mais faut-il encore parler de « nouveau code » ? Le rythme des réformes est, depuis des années, tellement soutenu qu’un code n’a plus le temps de perdre son qualificatif de « nouveau » qu’un autre lui succède. Ainsi, depuis des années, les opérateurs économiques publics ont travaillé sous l’empire de quatre codes, cas suffisamment exceptionnel pour que l’on doive aujourd’hui, pour les différencier, les numéroter en utilisant l’année du texte qui les institue. Les principes généraux à respecter et les objectifs à atteindre Ce sont les dispositions de l’article 5 du Code des Marchés Publics qui définissent ces principes qui s’appliquent à tous les marchés, quel qu’en soit leur montant. Liberté d’accès à la commande publique : l’appel de candidatures ne doit pas contenir d’exigences autres que celles définies par la réglementation et qui aboutiraient à exclure certains candidats. Ainsi, un maître d’ouvrage ne peut pas exiger l’association de professions déterminées mais doit demander aux candidats de justifier posséder un ensemble de compétences, par eux-mêmes, qu’ils se présentent sous forme individuelle ou en groupement (éventuellement en s’appuyant sur leurs sous-traitants). NB : Ces compétences dépendent de l’objet de la consultation. Egalité de traitement des candidats : chaque candidat doit recevoir les mêmes informations, dans les mêmes conditions et dans les mêmes délais que ses concurrents. Aucun candidat ne doit être « privilégié » d’une quelconque façon. Transparence des procédures : chaque candidat doit savoir, dès l’appel de candidature, de quelle manière sa candidature va être sélectionnée ou éliminée. Sur sa demande, les motifs de rejet de sa candidature lui sont communiqués. Ces grands principes ne suffisent pas à garantir l’efficacité de la commande et la bonne utilisation des deniers publics. Au-delà du respect de ces principes, c’est le choix d’une procédure appropriée et correctement menée qui va le permettre.

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Les enjeux et spécificités des marches de maitrise d’œuvre : Si le code des marchés publics (CMP) définit le cadre réglementaire de la passation des marchés de maîtrise d'œuvre, il faut également tenir compte des dispositions du 94-07 Décret législatif n° 94-07 du 18 Mai 1994 (relatif aux conditions de la production architecturale et à l'exercice de la profession d'architecte) qui déclare l'architecture d'intérêt public : « La qualité des constructions et leur insertion dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels et urbains, la préservation du patrimoine et de l'environnement bâti sont d'intérêt public » (article 2). L’architecture est reconnue d’intérêt public. Un maître d’ouvrage qui a décidé d’engager une opération de construction, doit mener une réflexion globale sur la qualité et la performance à atteindre pour la réalisation d’un bâtiment qui devra notamment satisfaire l’ensemble de ses usagers pendant de nombreuses années. Les marchés publics de maîtrise d’œuvre sont régis essentiellement par : -

Le décret législatif n° 94-07 du 18 mai 1994, modifié, relatif aux conditions de la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte ; Décret Présidentiel n° 15-247 du 16 Septembre 2015 Portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public ; Décret exécutif n° 16-224 du 22 Août 2016 Fixant les modalités de rémunération de la maîtrise d'œuvre en bâtiment ; Arrêté interministériel du 15 mai 1988 portant modalités d’exercice et de rémunération de la maîtrise d’œuvre en bâtiment ; Arrêté n°04 du 12 janvier 2017 fixant le profil des intervenants dans la « mission suivi » de la maîtrise d’œuvre en bâtiment et la composition des équipes en fonction de la complexité de l’ouvrage ; Circulaire N° 01 du 15 novembre 2016 relative à la mise en œuvre du décret exécutif 16-224 du 22 août 2016 fixant les modalités de rémunération de la maitrise d'œuvre en bâtiment ; La loi n° 04-02 du 23 juin 2004, modifiée et complétée, fixant les règles applicables aux pratiques commerciales.

Mais aussi par : -

L’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ; La loi n° 90-29 du 1er décembre 1990, modifiée et complétée, relative à l’aménagement et l’urbanisme ; L’ordonnance n° 95-07 du 25 janvier 1995, modifiée et complétée, relative aux assurances ; Vu l’ordonnance n° 03-03 19 juillet 2003, modifiée et complétée, relative à la concurrence ; La loi n° 06-01 du 20 février 2006, modifiée et complétée, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption ; Le décret n° 68-652 du 26 décembre 1968, modifié et complété, fixant les conditions dans lesquelles les personnes privées peuvent conclure des contrats ou marchés d’études avec les services du ministère des travaux publics et de la construction.

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Qu’est-ce qu’un concours d’architecture ? C’est le processus d’attribution de la commande en architecture qui repose sur l’évaluation et la comparaison de propositions soumises par plusieurs concepteurs. Dans un concours d’architecture, la sélection de l’architecte ne se fait pas sur la base du prix demandé ou de l’expérience (comme c’est le cas dans d’autres modes d’attribution de la commande), mais sur celle du concept proposé pour le bâtiment projeté. Le maitre d’ouvrage cherche à obtenir la meilleure idée pour répondre au programme qui a été préalablement établi et qui spécifie, notamment : -

Les besoins de l’utilisateur Le budget de construction prévu.

Le choix – après une évaluation rigoureuse fondée sur des critères explicites – est effectué par un jury constitué pour l’occasion. La formule du concours n’est pas nouvelle (elle est en fait utilisée depuis l’Antiquité grecque) et dans certains pays comme la Suisse, elle est habituelle pour toutes les constructions publiques, et courante pour les projets privés. La principale caractéristique du concours et sa plus grande force, c’est qu’il cherche à obtenir la meilleure solution de conception. Les concours d'architecture, une clé pour la qualité ? Le concours d’architecture offre aussi d’autres avantages. Pour le grand public, il assure la transparence et la crédibilité du processus de sélection du professionnel et du concept, puisque les membres du jury sont des personnes reconnues dans la communauté qui expliquent leur décision dans un rapport rendu public. Il place les architectes sur un pied d’égalité, accordant les mêmes chances à chacun. En plus, il donne au projet du client une visibilité et un rayonnement accrus. Mais au-delà de tous ces avantages, le concours d’architecture, par l’émulation qu’il crée, apporte une valeur ajoutée au projet en élevant le niveau de la prestation de l’ensemble des professionnels qui y participent. Il permet donc en fin de compte d’obtenir une meilleure qualité architecturale. C'est aussi une question institutionnelle, c'est-à-dire que pour un maitre d’ouvrage, organiser un concours représente une certaine perte de contrôle parce que le choix final revient à un jury. Tout dépend si le maître d’ouvrage souhaite sélectionner un candidat ou un projet. Le concours d’architecture dans le code des marchés publics (D.P 15/247) La commande publique dans le domaine architectural a subi de profonds bouleversements. Si autrefois, le choix d’un architecte, auteur de projet, pouvait s’effectuer de « gré à gré », sans appel public aux candidats susceptibles d’être intéressés, La réglementation des marchés publics a depuis lors modifié la donne en assimilant les marchés d’architecture (et aussi les marchés d’études dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’ingénierie) aux

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autres marchés de services soumis aux règles de publicité, de concurrence et de transparence similaires à celles en vigueur pour les marchés publics de travaux ou de fournitures. Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art, pour le choix, après avis du jury cité à l’article 48 ci-après, d’un plan ou d’un projet, conçu en réponse à un programme établi par le maitre d’ouvrage, en vue de la réalisation d’une opération comportant des aspects techniques, Economiques, esthétiques ou artistiques particuliers, avant d’attribuer le marché a l’un des lauréats du concours. Le marché est attribué, après négociation, au lauréat qui a présenté l’offre Economiquement la plus avantageuse. Le service contractant a recours à la procédure de concours notamment dans le domaine de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'architecture et de l'ingénierie ou des traitements de données. Hélas aujourd’hui l’application de la réglementation se révèle toujours aussi laborieuse même si diverses initiatives publiques témoignent d’un regard nouveau de certaines autorités publiques dans le domaine de la commande publique architecturale. Objectifs : En théorie, les concours d’architecture favorisent l’émergence de la qualité architecturale. En pratique, tout dépend des conditions dans lesquelles ils se déroulent. Or, celles-ci sont en évolution. Ainsi les détracteurs du concours ont toujours fait valoir des arguments tels que, la rapidité, l’économie, l’efficacité. L’expérience m’a montré que la bonne architecture ne coute pas plus cher que la mauvaise et que la réflexion amont est un facteur de qualité et de progrès. -

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Sensibiliser les différents acteurs aux changements intervenus et montrer que, malgré les imperfections de la nouvelle réglementation, tout n’était pas négatif dès lors que celle- ci permettait notamment un libre choix entre diverses procédures, parmi lesquelles le système de concours de projets qui, bien utilisé, pouvait se révéler être un outil intéressant en vue de la promotion de la qualité architecturale. Aborder les sujets communs de réflexion : les motivations du maître d’ouvrage dans la recherche de son ou ses partenaires, et dans le choix de la procédure à mettre en œuvre ; les répercussions de ce choix sur la conduite du projet et sur l’ouvrage construit, les critères adoptés pour le choix de l’attributaire du marché. Ouvrir le champ de réflexion pour comprendre les processus selon lesquels les maîtres d’ouvrage publics effectuent le choix de la maîtrise d’œuvre en vue de la réalisation d’un ouvrage neuf (bâtiment ou infrastructure), de la réhabilitation-réutilisation d’un bâtiment existant ou d’un aménagement urbain. Approfondir la réflexion que nous avions entamée voici quelques années et de mettre à jour les recommandations de la première édition (en 2015) en se référant aux nouveaux textes légaux et réglementaires en vigueur ainsi qu’à la jurisprudence de ces dernières années.

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Travaux & déroulement de la rencontre

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Première partie Hymne national Allocution de bienvenue M. Tarik KHALFA – Président du conseil local de l’ordre des architectes de Sétif Allocution d’ouverture de la rencontre M. Mustapha TIBOURTINE – Président du Conseil national de l’ordre des architectes Lettre de Monsieur le Ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville Mme. Naima RACHEDI – Directrice de l’architecture au Ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville

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M. Tarik KHALFA Président du Conseil Local de l’Ordre des Architectes de Sétif -

Architecte, Président du Conseil Local de l’Ordre des Architectes de Sétif

Allocution de bienvenue de Monsieur le président du C.L.O.A Sétif Madame la représentante de Monsieur le Ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la Ville, Mesdames de la direction générale de l’architecture et de l’urbanisme Madame la présidente de la commission sectorielle des marchés publics au Ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la Ville, Monsieur le président du conseil national de l’ordre des architectes Messieurs les membres du conseil national de l’ordre, Messieurs les membres des conseils locaux de l’ordre des architectes, Messieurs les présidents des assemblées populaire communale, Monsieur le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction de la wilaya de Sétif, Chères consœurs, et chers confrères, Honorable assistance, Assalamou alaykoum. Mesdames et messieurs, C’est pour moi un grand plaisir de m’adresser à vous ce matin pour vous souhaiter très cordialement la bienvenue a l’occasion de l’ouverture officielle de cette 2 -ème rencontre sur les marchés publics, qui est consacrée aux concours d’architecture, et pour laquelle on a choisi le slogan : Les concours d’architectures dans les marches publics : Une clé pour la qualité ? Tout d’abord je tiens à remercier à mon nom et celui du Conseil Local de l’Ordre des Architectes de Sétif, Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville de nous avoir honorer de son parrainage pour cette rencontre, ainsi que monsieur le wali de Sétif. Même si cet évènement constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable, il nous reste un long chemin à parcourir et, ce n’est qu’on agissant avec concertation que nous atteindrons nos objectifs fondamentaux. Je considère qu’en ce sens, cette deuxième rencontre sur les marchés publics est appelée à jouer un rôle primordial pour l’avenir de la profession d’architecte et de celui de la qualité de nos villes. Encore une fois bienvenue à tous, et merci d’être parmi nous aujourd’hui.

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‫‪Mme Naima RACHEDI‬‬ ‫‪Directrice de l’architecture au Ministère de l’habitat,‬‬ ‫‪de l’urbanisme et de la ville‬‬ ‫‪Architecte,‬‬ ‫‪Directrice de l’architecture au Ministère de l’habitat, de‬‬ ‫‪l’urbanisme et de la ville‬‬

‫‬‫‪-‬‬

‫‪Lettre de Monsieur le Ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville‬‬

‫باسم هللا الرحمان الرحيم‬ ‫والصالة والسالم عىل رأشف المرسلي‬ ‫السيد رئيس الهيئة الوطنية للمهندسي المعماريي‬ ‫السيدات والسادة أعضاء الهيئة الوطنية والهيئات المحلية‬ ‫الحضور الكريم‬ ‫السالم عليكم ورحمة هللا تعاىل وبركاته‪،‬‬ ‫ر‬ ‫فن أن أتوجه باسم وزير السكن والعمران والمدينة‪ ،‬بجزيل الشكر إىل كافة أعضاء‬ ‫يش ي‬ ‫ى‬ ‫الثان من نوعه‬ ‫الدوىل‬ ‫الملتق‬ ‫منظم هذا‬ ‫الهيئة الوطنية للمهندسي المعماريي وخاصة‬ ‫ي‬ ‫ي‬ ‫ي‬ ‫ه مفتاح للنوعية‪...‬؟‪،‬‬ ‫تحت عنوان “المسابقات المعمارية يف الصفقات العمومية”‪ ..‬هل ي‬ ‫وأعب عن فائق تقديري لكل اإلنجازات المحققة من طرف الهيئة‪ ،‬خاصة تلك المتعلقة‬ ‫بتكريس مبادئ التشاور والشفافية لهدف واحد أال وهو خدمة الوطن‪.‬‬

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‫أغتنم فرصة هذا اللقاء ى‬ ‫المبامن مع المصادقة عىل مخطط عمل الحكومة‪ ،‬ألحيطكم‬ ‫ى‬ ‫الملتق‪ ،‬مدرجة ضمن محاور هذا المخطط‪ ،‬ال سيما‬ ‫علما بأن اإلشكالية المطروحة يف هذا‬ ‫ان وذلك من خالل‪:‬‬ ‫محور تثمي اإلنتاج المعماري والعمر ي‬ ‫قذف ميدان البناء ذات نوعية‪،‬‬ ‫‪ -1‬إثراء اإلطار‬ ‫التنظيم‪ ،‬إلبراز هندسة معمارية ومدنية ي‬ ‫ي‬ ‫وإعداد ميثاق الهوية المعمارية حسب خصوصيات كل منطقة‪.‬‬ ‫‪ -2‬تشجيع بروز العمال المعمارية ذات الجودة والنوعية عب إجراء وإثراء المسابقات‬ ‫المعمارية والتنظيم السنوي للجائزة الوطنية للهندسة المعمارية والتعمب من طرف‬ ‫الوزارة‪.‬‬ ‫ّ‬ ‫ى‬ ‫الملتق‪ ،‬فإن المسابقات المعمارية يف الصفقات العمومية تكون‬ ‫ّأما فيما يخص موضوع هذا‬ ‫مفتاحا للنوعية إذا تمت مراعاة عدة جوانب‪ ،‬من بينها‪:‬‬ ‫▪ كيفية إعداد دفاتر ر‬ ‫الشوط‪ ،‬كونها أداة النتقاء أحسن عرض يشمل جميع الجوانب‬ ‫ر‬ ‫ى‬ ‫الن تسمح بالمشاركة الواسعة‬ ‫التقنية‪ ،‬االقتصادية الجمالية والفنية للمشوع ي‬ ‫لمكاتب الدراسات الجدد للدخول ف غمار المنافسة العادلة‪ ،‬ى‬ ‫والن نحن فيصدد‬ ‫ي‬ ‫ي‬ ‫تقييمها ومراجعتها‪.‬‬ ‫▪ نوعية تشكيل لجنة التحكيم وذلك بانتقاء أعضاء مؤهلي ذوي نزاهة وكفاءة وخبة‬ ‫عالية يف الميدان‪.‬‬ ‫ّ‬ ‫ى‬ ‫الن تعتب الحجر األساس‬ ‫وف نفس السياق‪ ،‬ال‬ ‫ي‬ ‫يفوتن أن أنوه بأهمية االستشارة الفنية ي‬ ‫ي‬ ‫ُ‬ ‫ان ذو نوعية ىلبقية مدننا وقرانا عىل غرار مثيالتها يف العالم‪،‬‬ ‫لضمان انتاج معماري وعمر ي‬ ‫لننعم بإطار اجتماع وعمران منظم‪ ،‬يخضع إلدارة ّ‬ ‫فعالة وتسيب راشد‪.‬‬ ‫ي‬ ‫ي‬ ‫ّ‬ ‫ولهذا أحيطكم علما بأن وزارة السكن‪ ،‬العمران والمدينة‪ ،‬أدرجت يف مخطط العمل الخاص‬ ‫بالقطاع‪ ،‬إعادة النظر يف النصوص القانونية المتعلقة باالستشارة الفنية‪ ،‬لغرض إثراء اإلطار‬

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‫ر‬ ‫المشوع‪،‬‬ ‫التنظيم لها وسوف نناقش مع كل الفاعلي يف الميدان‪ ،‬ال سيما صاحب‬ ‫ي‬ ‫ى‬ ‫الن لها عالقة بالبناء‪.‬‬ ‫المهندسي المعماريي والمهندسي يف جميع االختصاصات ي‬ ‫ّأما عن مواجهة البنايات الغب مكتملة‪ ،‬ى‬ ‫ان رغم تمديد‬ ‫والن تشوه صور المحيط العمر ي‬ ‫ي‬ ‫صالحية القواني والنصوص التنظيمية لتسوية هذه البنايات‪ ،‬فقد ّ‬ ‫تنظيم‪،‬‬ ‫تم إعداد نص‬ ‫ي‬ ‫ُ‬ ‫ُ‬ ‫ّ‬ ‫بمشاركة هيئتكم الموقرة‪ ،‬وقد أرسل من جديد بعد ركود دام قرابة السنة والمتعلق بالطلبة‬ ‫ّ‬ ‫الخاصة‪ ،‬قصد التحكم من خالله يف البنايات المشيدة من طرف الخواص‪ ،‬حيث يكون‬ ‫والمدن‪ ،‬عيونا ساهرة يف عملية المراقبة‪ ،‬من ناحية‬ ‫أعوان اإلدارة مع المهندس المعماري‬ ‫ي‬ ‫مطابقة البنايات مع مخططات الهندسة المعمارية والمنية المصادق عليها وفقا لرخص‬ ‫البناء‪.‬‬ ‫فيما يخص موضوع الهوية المعمارية حسب خصوصيات كل منطقة‪ ،‬المدرج ضمن محاور‬ ‫مخطط عمل الحكومة‪ ،‬فقد ر‬ ‫باشت الوزارة‪ ،‬بالتشاور مع كل الفاعلي المعنيي خاصة الهيئة‬ ‫الوطنية للمهندسي المعماريي والهيئات المحلية واألساتذة الجامعيي‪ ،‬إلعداد النصوص‬ ‫ر‬ ‫يع رقم ‪ 07-94‬المؤرخ‬ ‫التنظيمية الخاصة بميثاق الهوية المعمارية وهذا طبقا للمرسوم التش ي‬ ‫ف ‪ 18‬مايو ‪ ،1994‬المتعلق ر‬ ‫بشوط النتاج المعماري وممارسة مهنة المهندس المعماري‪.‬‬ ‫ي‬ ‫ُ‬ ‫ّ‬ ‫اس راجيا أن تكلل أعماله بنتائج‬ ‫ي‬ ‫وف الختام‪ ،‬يتمن لكم السيد الوزير التوفيق يف هذا اليوم الدر ي‬ ‫ُ‬ ‫وتوصيات ِّ‬ ‫قيمة‪ ،‬ستأخذ بعي االعتبار ضمن ورشاتنا المفتوحة يف هذا اإلطار‪ ،‬كما لكم منه‬ ‫كل التشجيعات لبذل المزيد من المجهودات لرفع نوعية النتاج المعماري عىل المستوى‬ ‫الدوىل كذلك‪.‬‬ ‫الوطن ولما ال‬ ‫ي‬ ‫ي‬ ‫و السالم عليكم ورحمة هللا وبركاته‪.‬‬

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Deuxième partie Communication 01 : Les concours d’architecture : histoire, créativité et reconnaissance. Dr Oussama KHARCHI – MCA Université Ferhat Abbes Sétif 1 – Algérie. Communication 02 : La promotion de l’architecture par le concours. M. Saïd BALI – Architecte DPLG – Tlemcen – Algérie. Communication 03 : Le concours d’architecture dans le cadre du code des marchés publics. M. Ahmed BOUZIDI – Architecte – Bejaia – Algérie. Communication 04 : Interprétation de certains textes réglementaires inhérents à la maitrise d’œuvre.] M. Miloud BENZERDA – Architecte – Constantine – Algérie. Questions et débats : Modérateur M. Farid BENSALEM – Architecte – Sétif – Algérie.

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Dr Oussama KHARCHI. Architecte – Enseignant chercheur -

Maître de conférences classe A, Institut d’architecture et des sciences de la terre, Université Ferhat Abbas Sétif Titulaire d’un doctorat en Urbanisme de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Titulaire d’un D.E.S.S en Projet Urbain de l’École d’architecture de Normandie Président du conseil scientifique de l’Institut d’architecture et des sciences de la terre. oussama.kharchi@univ-setif.dz oussama.kharchi@gmail.com

Titre de la communication : Les concours d’architecture : histoire, créativité et reconnaissance Résumé de la communication Dès l’apparition du métier d’architektôn en Grèce au 5e siècle av. J.-C., les concours d’architecture constituaient des laboratoires d’idées et d’invention de solutions originales, souvent d’avant-garde, en matière de conception architecturale et de résolution des problèmes techniques. En effet, le concours, élaboré comme un évènement architectural, incite les professionnels à expérimenter de nouveaux outils et de nouveaux concepts qui autrement seraient sans doute restés dans les cartons. Pour les commanditaires, au-delà de la réalisation d’un bâtiment ou l’aménagement d’un morceau de ville, l’organisation d’un concours est un puissant moyen de collecter, à peu de frais, différentes alternatives et hypothèses tout en suscitant le débat et attirant l’attention des médias pour servir leur image. L’étude des concours d’architecture révèle également leur importance dans l’évolution de la pratique professionnelle et l’obtention de la reconnaissance par les pairs et par les potentiels clients. .

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Saïd BALI Architecte agréé- Tlemcen -

Expérience professionnelle : 42 ans Président du Conseil Local de l’Ordre des Architectes de la Wilaya de Tlemcen 2013-2017 Membre de la Commission Nationale Règlements et Textes « CNRT » du CNOA dplg76@gmail.com

Titre de la communication : La promotion de l’architecture par le concours Résumé de la communication : La communication proposée vise à analyser la représentation très spécifique des concours d’architecture dans les marchés publics dans le contexte de faible développement des exigences et des facteurs visant la promotion de l’architecture. Elle analyse aussi leur règlementation au fil de l’évolution du code des marchés publics, obligatoires audessus des seuils que leur ont défini ces derniers. Ils sont fondés sur une mission complète de maitrise d’œuvre et rarement indemnisés par les maitres d’ouvrages. La communication expose les aléas et certaines dérives qui enferment parfois les acteurs aux concours dans le carcan procédural administratif et dans l’indifférence de la recherche d’un projet de qualité. Il est fait référence aux dispositions de l’acception du concours d’architecture dans les marchés publics à travers les règlementations de pays européens (Est-ce, Est-ce, Est-ce…) et maghrébins (Maroc et Tunisie). Aussi, sont appuyées les exigences pour son organisation et pour la diffusion et la valorisation de ses résultats. Des critères d’analyse sont définis en fonction des pratiques qui président aux concours au fil du temps et de l’évolution du code des marchés publics : - La responsabilisation des maîtres d’ouvrage dans la formulation de la commande publique à partir de la programmation ; - L’accès à la commande publique et « la consécration professionnelle » ; - La production architecturale de qualité. D’autres critères particulièrement d’actualité sont aussi intégrés dans cette analyse, dans des recommandations relatives à la maitrise de la qualité, l’initiative aux démarches participatives dans les projets, le développement des outils numériques dans la conception, les enjeux écologiques, des dynamiques réflexives et d’apprentissage, la diffusion de la culture architecturale auprès du grand public.

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PREAMBULE Le Décret législatif n°94-07 du 18 mai 1994 relatif aux conditions de la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte définit l’architecture comme

« L’expression d’un ensemble de connaissances et un savoir-faire réuni dans l’art de bâtir. Elle est l’émanation et la traduction d’une culture. La qualité des constructions et leur insertion dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels et urbains, la préservation du patrimoine et de l’environnement bâti sont d’intérêt public. » Le décret susvisé : - Par son article 1er, fixe notamment le cadre de la production architecturale et vise de la promotion de l’architecture, - Par son article 2, édicte que « la qualité des constructions et leur insertion dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels et urbains, la préservation du patrimoine et de l’environnement bâti sont d’intérêt public. » - Par son article 3, édicte l’obligation pour les autorités habilitées à délivrer les permis de construire et les permis de lotir de s’assurer du respect de l’intérêt des règles d’architecture et d’urbanisme, - Par son article 6, édicte l’obligation pour les collectivités locales et les administrations chargées de l’urbanisme de promouvoir par tout moyen approprié une production architecturale conforme aux lois et règlements édictés en la matière et aux caractéristiques régionales et locales En résumé, deux critères fondamentaux font que l’architecture appartient à l’univers des valeurs collectives : - L’intérêt public - La préservation et l’amélioration de l’environnement A l’évidence, ces dispositions fondamentales confèrent à l’architecture un statut singulier. Elle nous concerne tous et, depuis des temps immémoriaux, elle constitue un mode d’expression artistique qu’il convient de reconnaître comme tel et auquel il est urgent de redonner sa place au sein des politiques publiques. ▪ L’architecture, en tant que reflet du mode de vie et porteuse d’une identité, se caractérise par une présence constante dans le quotidien de chaque citoyen. Elle s’inscrit dans le temps et constitue notre héritage culturel commun. ▪ Promouvoir l’architecture : le verbe promouvoir, du latin « promovere », est défini comme suit, « pousser en avant, faire avancer » l’architecture, favoriser son expansion et son développement. Le concours d’architecture dans les marchés publics est un mode de sélection par lequel le maître d’ouvrage, après avis d’un jury, choisit un projet parmi les propositions de plusieurs concurrents architectes préalablement sélectionnés, en vue de l’attribution d’un marché d’architecture. Lorsqu’il est organisé en vue de l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre, il permet donc de choisir simultanément le projet qui sera réalisé et son auteur. Le concours est le mode de mise en concurrence qu’il convient de privilégier dès lors qu’il répond au mieux aux objectifs de qualité globale souhaités par les maîtres d’ouvrage. Ce mode de sélection est étayé par les dispositions premières du décret législatif 94-07 du 18 mai 1994 relatif à la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte qui encadre le domaine de l’architecture et requiert l’obligation du recours à l’architecte. En témoignent les cahiers des charges des concours d’architecture de la commande publique qui y font référence pout tout projet de construction neuve de bâtiment.

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Les maîtres d’ouvrage publics favorisent, pour la passation des marchés de maîtrise d’œuvre ayant pour objet la réalisation d’un ouvrage de bâtiment, l’organisation de concours d’architecture, procédure de mise en concurrence qui participe à la création, à la qualité et à l’innovation architecturales et à l’insertion harmonieuse des constructions dans leur milieu environnant. ▪ L’ancrage juridique et règlementaire du concours, son utilité et son usage, sont reconnus sur les fondements du DL 94-07. A partir des dispositions générales et particulières de ce dernier, le code des marchés publics a défini et consacré le concours d’architecture pour toute construction de bâtiment neuf, notamment dans sa dernière édition par le décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015 (art.47 et 48) DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNICATION I.

RAPPEL DE DEFINITIONS ▪ Le concours, c’est une compétition.

-De l’académie française de 1835 : -C’est l’action de concourir, de coopérer. (1èredéfinition) Le concours se dit également en parlant de plusieurs personnes qui disputent de talent, de mérite, etc., pour un prix, une place, etc. (2ème définition) ▪ La promotion, c’est l’action de faire avancer, de favoriser l’expansion et le développement ▪ L’architecture, c’est l’art de construire les bâtiments ; le caractère, l’ordonnance, le style d’une construction (du dictionnaire français « LAROUSSE ») II.

L’OBJECTIF DU CONCOURS L’objectif du concours au Québec est défini comme suit : « Le promoteur organise un concours d’architecture afin de promouvoir la qualité architecturale sur son territoire. Il vise à sélectionner un projet lauréat et à inviter son auteur à participer à la réalisation du projet ». La situation d’émulation ainsi créée entre les participants au concours dans de justes conditions d’équité, favorise l’émergence d’idées nouvelles, élargissant ainsi l’univers de choix du maître d’ouvrage. Cette situation est de nature à favoriser la qualité des prestations de chaque concurrent et tend à promouvoir l’architecture. ▪ Comment identifier le lieu de l’émergence d’une politique de promotion de l’architecture et de son développement ? Pour ce faire, il faut tenter d’en cerner les contours. La transversalité de l’architecture touche à de multiples domaines de compétences, elle suggère de reconnaître qu’une architecture de qualité relève bien du domaine de la création et qu’à ce titre, elle s’inscrit dans une démarche culturelle. Si l’architecture est incontestablement l’aboutissement d’un acte de création conduit par un concepteur, elle est aussi, avant tout, générée par une commande qui confère au maître de l’ouvrage un rôle fondateur, et en particulier aux commanditaires publics dont l’action par l’exemple est primordiale. Se fondant sur une résolution du Conseil européen, elle met en exergue la nécessité de promouvoir et de diffuser des pratiques qui remettent au centre de l’acte de bâtir, les valeurs sensibles qui accompagnent toute création. Elle constitue un mode d’expression artistique qu’il convient de reconnaître comme tel et auquel il est urgent de redonner sa place au sein des politiques publiques.

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▪ Le rôle du maître de l’ouvrage apparaît donc comme fondateur. Il lui appartient de définir son programme appuyé par la démarche qualité fondée sur le principe de sa responsabilisation au plus près de l’opération réalisée. III.

LA PROGRAMMATION, FACTEUR ESSENTIEL DE LA QUALITE La programmation est en effet la démarche qui permet au maître d’ouvrage de fonder et définir son projet sous tous ses aspects urbains, sociaux, politiques, juridiques, économiques. Elle se déroule en deux étapes. La première, conduit à l’élaboration du préprogramme, document de synthèse à l’usage de la maîtrise d’ouvrage ; La seconde consiste à élaborer le programme, document qui servira de base à la consultation des acteurs de la maîtrise d’œuvre et au suivi des études de conception. Le programme s’adresse donc aux maîtres d’œuvre. La démarche de programmation se déroule en fait durant les trois premières phases d’un projet de construction : le montage de l’opération, le programme, les études de conception. Elle débute donc dès la demande exprimée ou commande structurée et se termine par l’approbation des études d’Avant-projet Définitif. La programmation d’un bâtiment public est une phase fondamentale d’une opération de construction. Dans la prévention des désordres et l’amélioration de la qualité de la construction, 80% des désordres constatés résultent de dysfonctionnements lors des études de programmation et de conception. Le respect des deux étapes du processus de programmation, ponctuées par l’approbation par le maître d’ouvrage des deux documents préprogramme et programme, permet de limiter les risques de dysfonctionnements les plus couramment constatés qui sont généralement des consignes peu claires, des modifications successives, des erreurs d’interprétation.... Le guide édité par le CERTU (ministère français de l’équipement, des transports et du logement) doit permettre à l’utilisateur, qu’il soit directeur de projet ou chef de projet, de connaître dans le détail ce que comporte la démarche de programmation et d’exercer une fonction de conseil dès le début des études afin que celle-ci soit bien fondée. Dans ce guide seront successivement présentés : • La démarche de programmation de la mise au point de la demande jusqu’à la réponse du maître d’œuvre ; • Les outils pour le chef de projet ou conducteur de projet pour piloter voire réaliser lui-même les études de programmation ; • La terminologie propre à ces démarches ; • Une bibliographie. Un ouvrage spécifique distinct traitera des méthodes de conduite d’un projet immobilier qui s’adresse aux maîtres d’ouvrage dans leur rôle de cette fois d’opérateur. En outre, il appartient au maitre de l’ouvrage de définir le sens et les valeurs qu’il entend véhiculer au travers de l’émergence d’un édifice. De même que le « projet », le concours est consubstantiel de l’histoire de l’architecture comme discipline. Système de reconnaissance académique et professionnelle institué par le Grand Prix de Rome (1720), il vise à distinguer l’excellence architecturale. Mobilisé dans le passé, en Est-ce, sous la forme de concours d’idées et d’images, il devient par la suite un cadre de référence sur l’évolution des « compétences » et « professionnalités » attendues pour la production

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d’un édifice. À la fin du XX° siècle, il est plébiscité par les pouvoirs publics comme un vecteur de « qualité » et « d’innovation ». Devenu l’un des modes de dévolution de la commande de maîtrise d’œuvre le plus prestigieux, il participe régulièrement des grands débats sur la production du cadre bâti. Au-delà de l’expertise d’un jury, sa publicisation suscite souvent discussions et controverses publiques, allant souvent au-delà de l’enjeu du projet en question. Avec l’extension de son usage réglementé par le Code des marchés publics (CMP) et la Loi sur la maîtrise d’ouvrage publique (MOP), la Est-ce devient au début des années 2000 l’un des pays qui organise le plus de concours en Europe. IV.

LA TRANSVERSALITE DE L’ARCHITECTURE L’architecture ne peut pas être considérée dans sa seule dimension de service marchand mais doit être reconnue comme une prestation artistique et intellectuelle au service d’un projet qui témoigne d’une intention : habiter, travailler, se divertir, s’instruire, découvrir, rencontrer, administrer, etc., qui dialogue avec son environnement naturel, bâti et social, et exprime avec détermination sa contemporanéité. Les maîtres d’ouvrage publics particulièrement, chargés de conduire les projets au nom de la collectivité, sont appelés à reconnaître en priorité la valeur culturelle et identitaire de l’acte de bâtir et à la conjuguer avec les intérêts économiques du secteur pour constituer les ferments d’une architecture de qualité. La transversalité de l’architecture qui touche tant au domaine de l’équipement, de l’aménagement du territoire, de la politique de la ville, du patrimoine, et de la culture, constitue à la fois sa richesse et sa difficulté. « Tous les jours un peu plus, à mesure que se transforme le cadre de la vie quotidienne, l’actualité permet à chacun, agent de l’Etat ou simple citoyen, de se poser la question suivante : où et comment se situe, dans les institutions de l’Etat, la responsabilité de la puissance publique en matière d’aménagement qualitatif de l’espace ? ». UNE RESPONSABILITÉ INSTITUTIONNELLE DILUÉE Dans la réalité, l’architecture n’est pas la responsabilité d’un ministère en particulier, mais « dépend » de nombreuses autres institutions : L’Ordre de la profession d’architecte qui a pour mission de veiller au respect du DL 94-07 en respect de l’art.26, est placé auprès du ministère de l’habitat de l’urbanisme et de la ville conformément à l’art.25. Le ministère de la culture est chargé du patrimoine immobilier protégé. Le ministère des travaux publics est chargé, entre autres, de la réalisation des ouvrages d’art pour lesquels « les maitres d’ouvrages sont tenus de faire participer les architectes pour l’insertion de l’ouvrage dans le milieu environnant. » conformément à l’art.4 du DL 94-07. Le ministère de l’Environnement, de l’aménagement et du développement durable est chargé des enjeux relatifs à la construction durable, devenus majeurs. L’efficacité énergétique est une prérogative du ministère de l’énergie… Etc… Devant un tel éclatement, il est nécessaire de se questionner : à quelle administration il revient d’encadrer l’architecture et la profession d’architecte et à qui incombe la responsabilité ultime de la qualité du cadre bâti en Algérie ? Il serait souhaitable qu’une politique interministérielle affirme la nécessité de la prise en compte

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de la qualité architecturale et en définisse les modalités de mise en œuvre, au minimum en ce qui concerne l’architecture publique. Plusieurs pays de l’UE sont confrontés à cette question : comment fédérer une politique en matière de qualité architecturale dès lors que les compétences se répartissent entre plusieurs départements ? Certains, comme les Pays-Bas et la Communauté flamande ont choisi la voie de la mise en place d’une structure de soutien et de conseil aux maîtres d’ouvrage publics (Bouwmeester Team). Il en est de même en Grande Bretagne (CABE). D’autres, comme la Est-ce, ont favorisé la création d’une mission interministérielle (la MIQCP). En Est-ce, le gouvernement fédéral a initié, en 2007, la « baukultur » par la création d’une fondation dont l’ambition est de fédérer pas moins de 1500 structures qui œuvrent dans le domaine de la construction avec une attention plus ou moins marquée à la question architecturale. En Algérie, une telle structure de soutien à la maitrise d’ouvrage publique n’existe pas. ▪ Y a-t-il des raisons pour qu’elle le soit ? Oui, compte tenu de la diversité des domaines touchés par l’architecture (transversalité), il est vivement recommandé de mettre en place une institution nationale intersectorielle d’accompagnement de la commande publique pour le contrôle de la qualité du logement et des équipements afin d’exercer auprès des maitres d’ouvrage, le rôle d’assistance et de conseil, et en particulier leur apporter son appui dans le montage des contrats de partenariat public privé. Cette institution incitera les responsables publics recourant aux contrats de partenariat à s’entourer des conseils d’architectes pour les aider dans la formulation de leurs exigences et dans le suivi de l’ensemble du processus. L’ambition architecturale au sein de la commande publique n’en sera que satisfaite et aidera à l’innovation architecturale. Les conseils et l’assistance apportés par cette institution aidera les collectivités locales lors des consultations et lors de la réalisation de programmes de construction de logements et d’équipements sociaux, le caractère d’intérêt public de l’architecture, afin que ces derniers ne soient pas menacés par des conceptions qui assimileraient la réalisation d’un projet architectural à un simple service, et ne remettraient pas en cause, à ce titre, un certain nombre de caractéristiques propres à l’exercice et à l’organisation de la profession d’architecte. V.

LE CONCOURS, UN VECTEUR DE PROMOTION DE LA QUALITE ARCHITECTURALE ? o La qualité architecturale, une définition connue de longue date Il n’existe aucune définition absolue de la qualité en architecture car cette notion possède une longue histoire et a suscité des débats au sein de diverses écoles de pensée. Toutefois, si l’État algérien avait la volonté de mettre en place une stratégie visant à la valoriser, des principes établis existent sur lesquels s’appuyer. Déjà, au 1er siècle avant J.C, l’auteur romain Vitruve, dans son traité d’architecture, énonçait les trois principes fondateurs de l’architecture :

- Firmitas, ou la durabilité (aspect technique de la construction), - Utilitas, ou l’utilité (aspect fonctionnel de la conception) et - Venustas, ou la beauté (aspect esthétique de l’ensemble).

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Vingt siècles plus tard, les principes de durabilité, de fonctionnalité et d’harmonie sont toujours pertinents pour décrire les finalités de l’intervention de l’architecte sur un bâtiment. La qualité des constructions, leur efficacité, ainsi que leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant constituent en effet les principaux enjeux qui déterminent la qualité de l’architecture et, par le fait même, des milieux de vie. Il faut les appréhender globalement dans toute leur complexité, en comprendre les interrelations et apporter une réponse satisfaisante et responsable. Cela impose de prendre en compte des paramètres d’ordre environnemental, urbain, social et culturel. Le travail de conception architecturale doit intégrer de nombreuses variables pour produire des bâtiments qui sont solides et durables, mais également harmonieux, afin de proposer des espaces et un paysage humanisé et agréable pour ceux qui y vivent, y travaillent, y circulent où s’y divertissent. L’architecture s’inscrit dans la durée et doit participer au génie du lieu. De ces trois finalités émergent de nouvelles préoccupations qui doivent être intégrées dans le processus de conception et d’évaluation d’un projet d’architecture : par exemple, l’architecture verte, qui privilégie des quartiers écologiquement viables, la réduction de l’empreinte écologique et la réduction des émissions de carbone. À côté du désintérêt apparent de l’État pour la qualité architecturale, on n’observe pas de popularité permanente des quelques prix visant à récompenser les réussites architecturales. Certains maitres d’ouvrages ou organismes se sont engagés dans ce type de démarche, mais peu de directions de wilayas et de municipalités, mettent en valeur les édifices remarquables sur leur territoire, notamment ceux qui ont une valeur patrimoniale. On observe, par ailleurs, depuis que la promotion immobilière est libérée par la loi, que les investisseurs privés y semblent plus préoccupés par la qualité du cadre bâti que l’État, par leurs réalisations, quand bien même en nombre réduit, notamment de logements urbains d’un caractère architectural et environnemental certain. Ces réalisations sont publicisées, ce qui rend plus lisible la qualité de leur production auprès du public, contrairement à celles des programmes publics de masse, répétitives à l’infini et souffrant de la qualité. L’implication de l’État et ses institutions se manifeste de façon épisodique par des évènements ponctuels , spécifiques et exceptionnels par les moyens financiers mobilisés et mis en œuvre, soit au niveau local ou régional, soit au niveau national ,à l’exemple du Prix National annuel de l’Architecture et à l’international à l’occasion de journées et rencontres , sur les thèmes du logement, de l’habitat et de l’architecture .On citera ,notamment ,pour les deux dernières décennies, « Les assises nationales de l’architecture », tenues les 19 et 20 décembre 2006 à Alger qui ont conclu à la prise en compte de l’architecture et ses spécificités, notamment dans sa dimension culturelle, dans l’ensemble des politiques de recherche, de cohésion économique et sociale, de protection de l’environnement et de développement durable. Pour ne citer que les plus importantes, ont suivi les manifestations de l’année 2011 « Tlemcen, capitale de la culture islamique », de l’année 2015 « Constantine, capitale de la culture arabe » et d’autres à l’échelle africaine ou méditerranéenne. ▪ L’architecture, discipline de création culturelle, doit jouer un rôle de synthèse et d’innovation, y compris technologique, dans le processus de développement durable, et ce, dès la phase conception d’un projet architectural, urbain ou paysager ou de réhabilitation d’un site. L’intérêt public de l’architecture est un principe dicté directement du DL 94-07 et de son article 3 qui énonce : « La réalisation d’œuvres architecturales doit préserver ou améliorer l’environnement. Les

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autorités habilitées à délivrer les permis de construire et les permis de lotir sont tenues de s’assurer du respect de cet intérêt à travers les règles d’architecture et d’urbanisme. » Les institutions ont donc l’obligation de rendre compte du respect de l’intérêt collectif dans leurs décisions au quotidien. Quant aux textes de loi qui encadrent l’architecture ou les investissements immobiliers, s’ils évoquent une forme de qualité dans la réalisation des équipements, elle est réduite au simple respect des coûts et des délais. Les discussions autour de la question montrent qu’il existe des divergences, souvent implicites, entre les acteurs concernés par l’acte de bâtir, sur ce qui est entendu par la notion de « qualité architecturale ». Elles rendent parfois difficiles les négociations sur ce qui peut être attendu de tel ou tel mode de dévolution de la maîtrise d’œuvre. Certains associent à cette notion des considérations essentiellement esthétiques et formelles, quand d’autres en ont une appréhension beaucoup plus large. Or lorsque la qualité architecturale reste appréhendée comme l’expression d’un « geste fort », à travers par exemple une volumétrie spectaculaire ou des jeux de façades, elle renvoie le travail de l’architecte à un « plus » dont on pourrait éventuellement se passer. La qualité d’un édifice doit faire l’objet de définition d’attendus et d’une appréciation dans le cadre d’un débat le plus large possible, ce que favoriserait plutôt le concours par rapport à la conceptionréalisation qui, selon les intervenants dans l’acte de bâtir, laisserait assez opaques les relations entre l’entreprise et l’architecte. Le concours est perçu comme davantage garant d’une architecture de qualité que « l’étude et réalisation ». Ceux qui estiment que le concours ne garantit pas suffisamment une maîtrise des coûts et des délais évoquent principalement la gestion même de l’opération. Les maitres d’ouvrage qui continuent à l’utiliser développent une approche plus nuancée du volet économique du projet, mettant en perspective les avantages de la procédure sur le long terme. Pour l’opérateur public averti et expérimenté, l’exigence conjointe de qualité de fonctionnement, d’usage, d’écriture architecturale, d’insertion urbaine et paysagère que peut prescrire le concours, favorise la réduction des coûts de gestion ultérieure pour le service utilisateur et l’usager. Il permettrait de « réaliser des projets à valeur patrimoniale ». La qualité de la commande et celle de son suivi en sont toutefois un facteur important. o Pourquoi la qualité urbaine et architecturale ? La qualité urbaine et architecturale constitue l’objet central du métier de l’aménagement. Un nouveau quartier est un résultat visible, quantifiable et qualifiable d’une politique publique. Avec les mutations qui s’opèrent depuis les années 2000 avec les programmes importants de construction et l’évolution de la production architecturale, le projet urbain qui s’inscrit enfin dans le projet de loi sur l’urbanisme en cours de finalisation (2020), va devenir le terrain de légitimation de la politique de la qualité. La complexité d’une opération d’aménagement se trouve par conséquent renforcée. Comprendre la question de la construction de l’intérêt général est fondamental dans cette action de légitimation des politiques publiques par le projet urbain. Les gages de la réussite de cet environnement quotidien deviennent un enjeu majeur. L’architecture et l’aménagement des espaces publics sont un

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vecteur politique privilégié puisque proche d’une réalité vécue. Dans ce contexte, l’importance de la qualité urbaine et architecturale ainsi que de leur maîtrise est aujourd’hui en quête de reconnaissance non seulement par les décideurs politiques mais par l’ensemble des intervenants liés aux métiers de la ville, en Algérie, à l’instar des pays européens. En Europe, depuis ces dernières décennies, plusieurs outils de promotion de la qualité ont été mis en place avec plus ou moins de succès. En Est-ce, à la fin des années 1970, époque qui clôt la période la plus productive de la reconstruction, une Mission Interministérielle a été créée par décret présidentiel pour renforcer et assurer la qualité des constructions publiques (la MIQCP). Il s’agissait d’une réaction aux essais de l’urbanisation réalisée dans l’urgence, qui a produit des quartiers pour la plupart très standardisés et parfois difficiles à vivre. A la même époque, les premiers dispositifs « politique de la ville » se mettent en place. Le Ministère français de l’équipement a lancé en 2004 un plan de relance de la qualité appelé Plan Qualité architecturale et urbaine pour promouvoir et faire reconnaître la qualité architecturale, paysagère et urbaine, avec cinq chantiers d’action : « 1°Mettre l’administration au service des collectivités locales, en proposant aux élus et cadres territoriaux des formations des organismes publics nationaux intervenant en la matière, sur deux axes prioritaires d’action : les lotissements, qui trop souvent souffrent d’une absence de maîtrise de leur insertion urbaine et paysagère et les entrées de ville, où s’accumulent encore des bâtiments hétéroclites. 2°Mieux former les professionnels, et d’une manière adaptée à la demande des collectivités territoriales, notamment par la réforme des études d’architecture en LMD et une meilleure insertion des architectes, paysagistes et urbanistes des collectivités. 3°Simplifier et évaluer les procédures pour le citoyen et l’élu. 4°Les actions de sensibilisation des publics seront poursuivies et renforcées. 5°Les administrations s’engageront sur la qualité de leurs réalisations architecturales et urbaines, par une charte …évaluée de manière indépendante. » ▪ La qualité architecturale est alors définie comme un enjeu national pour l’Etat, les élus, l’architecte et le citoyen. VI.

UNE PROCEDURE QUI SUSCITE UNE MOBILISATION COLLECTIVE AUTOUR D’UN PROJET Le premier avantage du concours tient au fait qu’il permet de choisir une réponse de conception et non pas seulement une équipe, comme cela peut-être le cas dans d’autres procédures. De manière assez consensuelle chez ceux qui en ont la pratique, côté maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre, le concours apparait comme un mode de consultation mobilisateur. Il encouragerait une plus grande collaboration entre collectivités, aménageurs, opérateurs publics ou privés par son formalisme et la publicisation qui y est associée. Il obligerait les uns et les autres à s’engager officiellement et susciterait une attention collective autour d’un projet. Dans la production du logement social par exemple, l’organisation d’un concours doit inciter davantage les aménageurs, à associer la collectivité au choix du lauréat et ainsi à développer une coopération étroite entre ces acteurs en amont de réalisation. Ils peuvent ainsi mieux exiger d’opérateurs une continuité dans le traitement des séquences bâtiment – espaces intermédiaires – espaces publics. Ils expliquent aussi qu’une réalisation par concours fait ensuite référence pour d’autres projets. Pour les maîtres d’ouvrage, le concours permet de mieux construire et justifier une décision vis-à-vis de leurs partenaires et du public, même si certains regrettent que celle-ci leur échappe parfois lors du jury. La majorité

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des architectes affirment que le concours facilite le développement ultérieur du projet, y compris le dépôt d’un permis de construire, car il apporterait une certaine légitimité au choix du parti retenu. Le concours peut, par l’engouement qu’il suscite, constituer plus qu’il ne l’est aujourd’hui un vecteur de participation citoyenne. VII.

UNE PROCEDURE SENSIBLE A L’EVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICS. La période retenue pour l’analyse (2002-2015) fait référence en Algérie à des procédures définies par les Codes des Marchés Publics de 2002,2010 et 2015,qui concernent essentiellement les institutions étatiques et les collectivités locales ainsi que leurs établissements publics respectifs (OPGI, AADL, ENPI, Agences Foncières, …...).Au-dessus des seuils de montants des prestations définis par le code des marchés publics, les marchés doivent être passés selon des procédures « formalisées » telles que le concours anonyme. Plus précisément, il est dans ce cas obligatoire pour les maîtres d’ouvrage assujettis au CMP lorsqu’ils réalisent des bâtiments neufs. Les concours concernant exclusivement les projets de bâtiments neufs, notamment dans les zones urbaines où l’activité de construction est dynamique, représentent en grande partie les projets d’équipements car ils offrent plus de solutions architecturales et fonctionnelles compte tenu de la nature de leurs programmes multisectoriels ou multifonctionnels (scolaires, universitaires, sanitaire, administratifs, sportifs, socioculturels…) Les projets concernant l’intervention sur le bâti existant ne sont pas l’objet de concours, ainsi que les projets d’urbanisme et d’espaces publics, ne procèdent pas, non plus, notamment du concours d’idées qui leur est approprié alors même que le code des marchés publics ne l’en écarte pas. Aussi, le concours concernant l’intervention sur le bâti existant n’a pas été adopté jusqu’à présent dans les marchés publics, alors que les programmes dans ce domaine font partie des opportunités multiples , actuelles et à venir, il faut le préciser ,de plans de charge de l’architecture rentrant dans le cadre de la réhabilitation ,de la rénovation ,de la préservation ou de la réutilisation du patrimoine immobilier qui s’inscrivent dorénavant dans les plans de développement durable et doivent répondre de performances énergétiques et de la qualité environnementale. La procédure « étude et réalisation » définie par l’article 35 du DP 15-247, monopolise les programmes de logements sociaux et d’équipements d’accompagnement de proximité depuis les six dernières années, dans ce qui a été programmé par le MHUV au titre des cités « d’habitat intégré » réalisés intégralement par des entreprises de bâtiment, choisies et arrêtées par le ministère de l’habitat de l’urbanisme et de la ville par les procédures exceptionnelles des « short-lists » et des réquisitions. Toutefois le choix de ces procédures est peu respectueux des dispositions règlementaires de l’article 45 du décret susvisé qui invoque des motifs « d’opérations d’études, d’ingénierie complexe… ». La décision politique a généralisé ces procédures en les « confondant » dans les prétextes d’urgence et de délais avec les procédures régies par les dispositions de l’article 12 du décret susvisé. Cette situation a porté un coup fatal à l’exercice de la profession d’architecte en marginalisant cette dernière. Elle l’a précarisé et a paupérisé des milliers d’architectes. Elle dénie complètement les principes du concours et de la cotraitance, un mode et une forme appropriés qui associent l’entreprise et l’architecte dans le cadre d’un groupement « étude et réalisation », décrété par le code des marchés publics, lequel est à définir par une convention entre les deux parties, au regard de leurs missions respectives bien distinctes conformément à la règlementation.

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Les rapports entre l’entreprise et l’architecte dans le cadre du mode de consultation « étude et réalisation », selon les intervenants dans l’acte de bâtir, notamment l’architecte, n’est pas régie en respect des lois et du code civil en vigueur. En effet, l’architecte doit être identifié et reconnu à juste titre car il est investi de l’obligation légale de la mission projet architectural et du permis de construire, conformément aux dispositions de l’article 55 de la loi 90-29 relative à l’aménagement et à l’urbanisme ,de l’article 4 du décret législatif 9407 relatif aux conditions de la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte et enfin au sens de l’article 48 du code des marchés publics qui consacre l’intervention d’un jury pour évaluer le projet architectural. VIII.

LA DISSIPATION DU RECOURS AU CONCOURS DANS LES POLITIQUES DU LOGEMENT. La pratique du concours, facteur de recherche et d’innovation architecturale, technique, économique et environnementale, s’est dissipée depuis ces cinq dernières années, au profit de solutions et de typologies répétitives de systèmes constructifs uniformes, d’une époque révolue, développés pour les besoins de la production en masse de logements. ▪ Les facteurs conjoncturels de développement socio-économique du pays ont du mal à être écartés au travers des décisions politiques imprimées par l’Etat. Aucune initiative de la commande publique servant la créativité, l’innovation et la production de modèles architecturaux de logements, urbains et ruraux, de l’habitat en général, adaptés aux besoins évolutifs et au mode de vie de la population algérienne, n’a été entreprise pour inciter à la pratique des concours d’idées et d’architecture et ce, au moment où l’embellie financière de ces dernières années le permettait. Une partie nécessaire et utile du budget de l’Etat, devrait y être réservée et consacrée à la recherche de solutions innovantes, respectueuses des exigences sociales d’un cadre de vie de qualité et d’exigences environnementales. Le processus politico-économique des constructions du bâtiment dicté par l’Etat suivant la formule « étude et réalisation », basé sur la désignation d’entreprises qui associent, en tant que sous-traitants, les architectes, réduit fatalement du rôle de ces derniers et de leur place qui est consacré dans le domaine de l’architecture et sa qualité, d’intérêt public en respect des dispositions de l’article 2 du décret législatif 94-07. Aussi, la baisse de la commande publique depuis 2016 a très fortement impacté la voie du concours et l’activité professionnelle des architectes.

IX.

L’INDEMNISATION DES CONCURRENTS, FACTEUR DE LA PROMOTION DE L’ARCHITECTURE ET DE SA QUALITE Le Code des Marchés Publics prévoit la possibilité d’indemnisation des concurrents, et non son obligation (DP 15-247, article 48-paragr.15) en rapport avec la valeur de la prestation soumise, qui est généralement l’esquisse. Le montant reste à définir par un texte d’application conjoint entre le MHUV et le ministère des finances en respect de l’article susvisé et chaque cahier des charges de concours doit en faire la mention obligatoire. Ce montant sera en rapport avec le cout de la prestation exigée pour le concours, généralement celui du niveau de « l’esquisse ». Exemples : En Est-ce, il ne peut être inférieur de plus de 20 % au coût de la prestation demandée. Au Maroc, « le concours architectural permet de primer les auteurs des projets les mieux classés » (DECRET

N°02.12.349 du 20 mars 2013 relatif aux marchés publics-Chapitre V : Dispositions relatives aux prestations architecturales-Section II – Article 91-Sous-section II-art.112-5)

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Chaque candidat autorisé à concourir et le mieux classé est en droit de percevoir une indemnisation, à titre de lauréat, en contrepartie de la prestation fournie (« tout travail mérite salaire »). La possibilité étant offerte par le code des marchés publics, autant rendre l’indemnisation obligatoire par un texte règlementaire au même titre que celles des membres de commissions d’évaluation et de jurys, pour ne pas réduire de la valeur des prestations du concours, sachant qu’elle est un facteur d’émulation, de compétitivité, de créativité et d’encouragement à de meilleurs challenges pour une production architecturale de qualité. X.

L’ABSENCE DE DEBAT SUR L’ARCHITECTURE Devenu l’un des modes de dévolution de la commande de maîtrise d’œuvre le plus attrayant, le concours ne suscite que rarement des débats entre institutions, collectivités locales, professionnels et citoyens sur la production du cadre bâti. La publicisation du concours mène à des discussions et interrogations sur tel ou tel projet public, mais souvent limitées au corps et au sein de la profession et de l’ordre des architectes, sans impact sur le public. En l’absence de culture architecturale diffuse, et débordant souvent au-delà de l’enjeu du projet en question, l’intérêt général et collectif de l’architecture est mis aux oubliettes. Même au sein du jury, les débats privés se résument à un simple tour de table ou chaque juré exprime son choix au risque de s’enfermer dans ses propres conclusions, alors que la qualité de ses membres est le gage d’un véritable échange mettant à profit la confrontation des compétences, des points de vue et des valeurs culturelles de chacun. Le concours doit participer à une mise en scène de la critique en architecture par la diffusion de l’information auprès du public. L’extension de son usage réglementé par le Code des marchés publics (CMP), ne produit pas de manière évidente les effets positifs attendus en matière de qualité. L’insuffisance de textes règlementaires et d’ancrages juridiques complémentaires aux dispositions du DL 94-07,« l’obsolescence » de l’Arrêté Inter Ministériel de 1988 sur la maitrise d’œuvre et compte tenu de l’absence d’une loi qui régit les rapports de la maîtrise d’ouvrage publique avec la maitrise d’œuvre privée (à l’exemple de la Loi MOP en Est-ce qui en a fait au début des années 2000 l’un des pays qui organise le plus de concours en Europe) ,font que les exigences encadrant la production architecturale et sa qualité requise ne sont pas de rigueur lors d’un concours. En outre on constate l’absence au quotidien ,chez le citoyen et au niveau des services chargés de l’architecture ,de débat local et/ou national sur l’architecture, notamment dans les villes universitaires, tel qu’il peut être soutenu par la présence d’un institut ou d’une école d’architecture, d’un Comité d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement Bâti (CAUEB) de wilaya actif tel que régi par le D.L 9407 du 18.05.1994et mis en œuvre par le D.E 95-370 du 15.11.1995,d’associations professionnelles ou culturelles et par la société civile en général. « Comment rendre l’architecture plus visible et accessible à tous » ? Un défi que chaque intervenant de l’acte de bâtir doit relever au quotidien, avec ou parmi quelques-unes des actions suivantes : Une démarche participative qui permet de donner une plus grande importance à l’implication des futurs habitants en tant qu’usagers (de l’habitation individuelle ou « partagée », de l’immeuble, du quartier, de

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la ville...) dans la conception de leurs espaces. Ce principe a pris beaucoup d’ampleur en Angleterre à la fin des années 90 et au début des années 2000. L’association des services utilisateurs aux commanditaires dès la phase préprogramme du projet, La sensibilisation à l’architecture, des publications périodiques, des expositions publiques et privées, des journées « portes ouvertes » des instituts ou école d’architecture et autres distinctions, Des liens permanents entre les lieux de formation et stages et le milieu professionnel, Les collectivités locales doivent susciter une véritable demande et un goût de l’architecture dans le public, en s’appuyant sur les patrimoines architecturaux régional et national, comme celle des villes d’art et d’histoire, et sur des visites de réalisations exemplaires, La création de « maisons de l’architecture », où dès l’âge scolaire, l’enfant apprend à connaitre les sujets de construction et de qualité de l’espace, des matériaux de construction, notamment locaux et naturels (la terre, la pierre, le bois…), de l’environnement, des sites et paysages, de l’économie d’énergie dans l’habitat, etc. La nécessité impérative de créer et développer un réseau national d’information sur l’architecture et les architectes en invitant l’institution de l’Ordre des architectes à s’impliquer directement et avec détermination dans ce réseau, compte tenu de l’indigence de l’information, de la documentation et des publications sur l’architecture. XI.

RECONNAITRE ET ENONCER LA QUALITE LORS D’UN CONCOURS D’ARCHITECTURE Grande affaire des professionnels de l’architecture et des institutions qui les représentent, « la qualité architecturale » se construit et se défend aujourd’hui à travers des discours, des expositions et autres distinctions. Dans la pratique, la qualité architecturale se fabrique également au moyen du dispositif canonique du concours d’architecture. En effet, cette compétition réglée apparaît comme un outil économique et démocratique contribuant à sélectionner de la qualité architecturale. Canonisé par l’État et les collectivités locales, réinterprété par certains commanditaires privés ou, simplement, érigé comme modèle conceptuel pour un bon nombre d’architectes, le concours constitue un dispositif essentiel à la production d’une qualité architecturale. Par la faute d’un encadrement adéquat, d’une maitrise d’ouvrage manquant d’expérience, ou d’expertise du jury, le concours risque d’enfermer ses acteurs dans le carcan procédural et administratif. Ces facteurs sont sources d’aléas dans le choix du maitre d’œuvre et souvent de certaines dérives qui compromettent la recherche d’un projet de qualité. Quand le maitre de l’ouvrage privilégie les critères « cout et délais » à la qualité de l’œuvre, ne favorise pas la maturation des études, les conséquences négatives sur le projet et sa réalisation sont inévitables, elles sont sources de surcouts financiers, d’étalement des délais, de qualité incertaine… Quelques précisions sur les usages actuels. Les maîtres d’ouvrage désignent parfois l’architecte pour quelques raisons étrangères au cadre règlementaire de la consultation. Dans l’opacité totale qui entoure le déroulement de l’examen des offres techniques ou de prestations, le choix de l’architecte est imposé par le maitre de l’ouvrage, sur intervention de personnes représentant l’autorité. Cela crée forcément la désapprobation des candidats et sujet à de fréquents recours.

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XII.

LA MEDIATISATION DES QUALITES DU PROJET LAUREAT Le choix du lauréat du concours d’architecture peut s’imposer avec un caractère inéluctable et évident, ce qui est rapporté par certains participants à ce jury. La lutte peut s’avérer souvent serrée, néanmoins les membres du jury ne manqueront pas de se positionner vis-à-vis des autres projets concurrents. La réponse pertinente à un impératif, mentionné dans le programme du concours, constitue bien un facteur déterminant du choix. Cette confrontation de projets concurrents mériterait de faire débat et transparaîtrait dans la presse locale ou nationale ainsi que sur les réseaux sociaux. Ces derniers ne se limiteraient pas seulement à annoncer la victoire du lauréat mais à discuter et commenter la validation du projet par le maitre d’ouvrage, les associations professionnelles et culturelles locales, les élus locaux …. Ainsi, l’acte performatif du jury et/ou du maitre de l’ouvrage serait bien perçu par la présentation canonique de ce dernier au public du mémoire descriptif, de quelques plans significatifs et de la maquette du projet.

XIII.

LES ROLES DE L’ETAT, LES MISSIONS DE L’ARCHITECTE ET DE LA MAITRISE D’OUVRAGE CONTRIBUANT A LA PROMOTION DE L’ARCHITECTURE Le rôle de l’état, au-delà de son activité normative, est-il aussi de contribuer, par le biais de la commande publique à la réputation des architectes, répondant ainsi à une demande récurrente de la profession dans ce domaine. Ne conviendrait-il pas plutôt de s’interroger sur le rôle des critiques d’architecture dans ce processus de reconnaissance, et sur la quasi absence dans leur discours de l’architecture « ordinaire » qui touche au plus près la population la moins formée à la culture et au regard sur l’architecture ? Mais la situation est-elle pour autant figée ? L’Algérie est une terre de références, de richesses et de diversités par son patrimoine historique et architectural. Elle compte en 2020 en moyenne, pour une population de 42 millions d’habitants, un nombre de 25 mille architectes environ (tous statuts confondus) soit 60 architectes pour 100.000 habitants, comparativement à l’Europe qui en comptait très récemment en moyenne 82 pour100 000, soit les trois quarts de la moyenne européenne. Le décret législatif 94-07 du 18 mai 1994, le seul texte qui touche l’architecture et affirme sans ambages que la qualité du cadre bâti, son insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels et urbains, ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public. Cette position est maintes fois réaffirmée par les autorités et les professionnels, notamment depuis que les enjeux autour du développement durable occupent le devant de la scène. Le rôle de l’état est d’étendre le champ de l’architecture, donc le champ d’intervention de l’architecte dans ce domaine afin de garantir la qualité du produit pour tous (qualité intrinsèque, insertion harmonieuse dans l’environnement).

XIV.

Les actions suivantes sont préconisées : 1. Mettre en place une stratégie au plus haut niveau pour promouvoir la qualité architecturale. 2. Porter haut la spécificité intellectuelle et artistique de l’architecture, 3. Promouvoir la mise en œuvre de processus qui favorisent la qualité et inviter les autorités à intégrer cette dimension de manière transversale dans l’ensemble des politiques publiques au profit de la qualité du cadre de vie et du bien-être de l’ensemble des citoyens,

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4. L’appui aux jeunes architectes afin de leur favoriser l’accès à la commande. 5. Aussi, l’architecte et le maitre de l’ouvrage public doivent privilégier, une démarche contractuelle tirant le meilleur parti des dispositions législatives et réglementaires existantes, par l’élaboration d’un « un guide des bonnes pratiques des marchés d’architecture » destiné à moraliser la commande publique. 6. Le maitre de l’ouvrage formulera des recommandations sur le bon usage des textes parfois mal connus (peu ou mal appliqués), et recommandera un ensemble de pratiques bien décrites, que les maîtres d’ouvrages publics devraient s’engager à respecter. 7. Le rôle de l’architecte et les rapports qu’il entretient avec la société civile 8. Il a paru utile de tenter de répondre aux questions suivantes : - La position de l’architecte dans la société ; - L’insuffisance de reconnaissance de son rôle social ; - La difficulté de lever les obstacles pour que les particuliers fassent appel à lui ; - Le travail nécessaire sur la relation entre l’architecte et la maîtrise d’ouvrage privée, en s’interrogeant sur ce que doit être l’intervention minimale de l’architecte sans perdre de vue - La notion de qualité architecturale, et la question cruciale de l’absence de culture architecturale des personnes censées faire appel aux services des architectes, - Mieux appréhender ce qui relève de l’action de la profession par elle-même pour redonner à l’architecture et aux architectes une place correcte et légitime dans notre société. 9. Il est nécessaire de clarifier et de définir l’utilité sociale de l’architecte en réhabilitant la notion de services fournis par la profession. Cela suppose un discours nouveau sur la qualité architecturale venant se substituer aux normes édictées par l’état, qui répondent souvent mal aux problèmes. 10. Concernant les missions de l’architecte, une refonte globale des textes régissant la profession d’architecte (décret législatif 94-07) et la maitrise d’œuvre (AIM de 1988 et décret exécutif 16-224 relatif à la rémunération de la maitrise d’œuvre) s’avère plus que jamais nécessaire ,afin d’élargir le champ pour intégrer les enjeux actuels des politiques urbaines et de l’aménagement de l’espace, les innovations techniques et la Haute Qualité Environnementale, de façon à déboucher sur une approche plus transversale et intégrée des différents métiers de la maîtrise d’œuvre, au terme d’une concertation approfondie avec l’ensemble des catégories d’acteurs concernés. - La détermination du rôle de chacun, Etat et professionnels, devrait permettre d’élaborer des propositions plus globales, qui énonceraient les mesures relevant de l’action des pouvoirs publics et celles devant être assurées par la profession. - Enfin il faut déplorer la séparation maîtrise d’ouvrage publique/maîtrise d’ouvrage privée : on considère en effet qu’il n’y a aucune différence dans le processus de conception architecturale entre les maîtrises d’ouvrage publique et privée. La dichotomie maîtrise d’ouvrage publique/privée est artificielle. La seule réalité est le processus de fabrication de l’architecture. Cette fabrication est collective, longue et complexe. Si le processus n’est pas bien appliqué, il y a échec de l’architecture. - La maîtrise d’ouvrage privée qui doit aussi favoriser l’organisation de concours de maîtrise d’œuvre dans le domaine du bâtiment peut utilement s’inspirer des dispositions de la commande publique.

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XV.

SYNTHESE ETRECOMMANDATIONS - Depuis ces deux dernières décennies, les concours d’architecture participent dans l’amélioration de la qualité des constructions publiques en Algérie, en témoignent le nombre considérable des projets dans les contextes d’exigences et de rigueur de certains maitres d’ouvrages, à l’exemple des édifices institutionnels et des équipements structurants (sièges de ministères, d’institutions financières, économiques, d’universités, équipements sociaux éducatifs et sportifs…). - La qualité du cadre bâti et de l’environnement quotidien des citoyens, est un enjeu majeur pour le cadre de vie. L’Algérie est un grand pays mais ses réalisations architecturales et urbanistiques manquent de vitalité. Le cadre de vie reste encore largement à améliorer en pensant en particulier aux lotissements d’habitat individuel, aux zones d’habitat collectif, aux centres villes, aux entrées de ville, aux réhabilitations, à l’habitat rural et de manière générale aux risques de dégradation de notre patrimoine et de notre environnement urbains et ruraux. - Un long chemin reste à parcourir : il s’agit avec tous les acteurs d’organiser la patiente transformation et amélioration du cadre de vie des algériens ; cela prendra du temps et il faut donc s’engager dans cette voie de progrès sans tarder.

Nous constatons que dans la situation actuelle, la logique du discours de la qualité architecturale, pouvait être exprimée dans plusieurs registres complémentaires et indépendants. Dans le cadre d’un concours d’architecture organisé dans les règles de l’art, la première qualité identifiée et mise en scène, sinon construite par la démarche performative du concours, réside dans l’attribution d’une valeur architecturale générale, disant « ceci est de l’architecture » et d’une valeur singulière, disant « ceci est un projet architectural répondant aux attentes de ce concours singulier » aux projets sélectionnés. Le concours permet également désigner ce qui peut convenir à un programme donné. Ces deux registres peuvent se compléter mais aussi être envisagés de manière indépendante, lorsqu’un jury retient une proposition architecturale peu ou pas adaptée en faisant le pari que l’architecte ou le maitre d’œuvre s’adapteront ultérieurement à la commande. En conclusion, quel que soit ses pratiques, nous pouvons admettre que le concours fabrique de l’ « architecturalité » en désignant ce qui est « architectural » et promeut l’architecture.

Sources d’information et de documentation • • • • • • • • •

« La qualité architecturale, acteurs et enjeux » -cahiers RAMAU 5, réseau activités et métiers de l’architecture et de l’urbanisme, Editions de la Villette-Paris 2009 UIA-les concours d’architecture, conférence au siège de l’UNESCO, Paris 25.10.2009 Groupe de travail in : www.architectureandchildren-uia.com « Dix ans de pratique des concours d’architecture en Est-ce : bilan et perspectives » -cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère « La qualité en architecture, une affaire d’Etat » in « revue argument-ça 2011 « La démarche de programmation » -collection les métiers de la maitrise d’ouvrage immobilière par le CERTU Est-ce Centre de documentation de l’ENSAG, Est-ce L’architecture en milieu scolaire in. www.archipedagogie.org Recommandation T2-99 relative à la maîtrise de la qualité pour la programmation et la conception d’une opération de bâtiment (neuf ou réhabilitation) adoptée le 7 octobre 1999 par la Section technique de la Commission centrale des marchés publics de Est-ce

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Ahmed BOUZIDI Architecte agréé- Bejaia -

Expérience professionnelle : 30 ans Membre du conseil national de l’ordre des architectes « CNOA », mandat 2013 à 2017 Président de la commission nationale des Règlements et textes « CNRT/CNOA » architectebouzidi@yahoo.fr

Les

Titre de la communication : Le concours d’architecture dans la réglementation des marchés publics Résumé de la communication : La commande publique dans le domaine architectural a subi de profonds bouleversements. Si autrefois, le choix d’un architecte, auteur de projet, pouvait s’effectuer de « gré à gré », sans appel public aux candidats susceptibles d’être intéressés. La réglementation des marchés publics a depuis lors modifié la donne en assimilant les marchés d’architecture (et aussi les marchés d’études dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’ingénierie) aux autres marchés de services soumis aux règles de publicité, de concurrence et de transparence similaires à celles en vigueur pour les marchés publics de travaux ou de fournitures.

« Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art, pour le choix, après avis du jury, d’un plan ou d’un projet, conçu en réponse à un programme établi par le maitre d’ouvrage, en vue de la réalisation d’une opération comportant des aspects techniques, économiques, esthétiques ou artistiques particuliers, avant d’attribuer le marché a l’un des lauréats du concours ». « Le marché est attribué, après négociation, au lauréat qui a présenté l’offre économiquement la plus avantageuse ». « Le service contractant a recours à la procédure de concours notamment dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de L’ARCHITECTURE et de l’ingénierie ou des traitements de données ». Hélas aujourd’hui l’application de la réglementation se révèle toujours aussi laborieuse même si diverses initiatives publiques témoignent d’un regard nouveau de certaines autorités publiques dans le domaine de la commande publique architecturale.

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PREAMBULE : La communication intitulée : « LE CONCOURS D’ARCHITECTURE DANS LE CADRE DU CODE DES MARCHE «, s’articule autour de 03 chapitres : -

CHAPITRE 01 : Les dispositions réglementaires clairement énoncées par le code des marchés concernant le concours ;

-

CHAPITRE 02 : Cas du concours national restreint d’architecture : contenu, présentation et poids de chacune

-

des offres du concours ; CHAPITRE 03 : Le déroulement des travaux de la commission d’ouverture des plis et d’évaluation des offres & du jury du concours.

Quelque précisons que je juge importantes sont portées à la fin de ces 03 chapitres. Et bien sûr, une conclusion, sous forme de recommandations, viendra en clôture.

CHAPITRE I : DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES Le code des marchés publics algériens en vigueur est le décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015, portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public. Principalement, seuls ses articles 47 & 48, sont exclusivement consacrés au concours. Ces deux articles stipulent que : 1. Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art, pour le choix, après avis du jury, d’un plan ou d’un projet, conçu en réponse à un programme établi par le maître d’ouvrage, en vue de la réalisation d’une opération comportant des aspects techniques, économiques, esthétiques ou artistiques particuliers, avant d’attribuer le marché à l’un des lauréats du concours. Le marché est attribué, après négociation, au lauréat qui a présenté l’offre économiquement la plus avantageuse. 2. Le service contractant a recours à la procédure de concours notamment dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’ARCHITECTURE et de l’ingénierie ou des traitements de données. 3. Le marché de maîtrise d’œuvre de travaux n’est pas obligatoirement passé selon la procédure de concours, si : • Son montant ne dépasse pas le seuil des 6 000 000,00 DA • Son objet concerne l’intervention sur un bâti existant ou sur un ouvrage d’infrastructure ou ne comportant pas de missions de conception. En tout état de cause, un jury tel que défini par l’article 48 ci-après, est désigné pour donner son avis sur le choix du plan ou du projet. Les modalités d’application des dispositions du présent article sont précisées, en tant que de besoin, par arrêté du ministre chargé des finances.

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4. Le concours est restreint ou ouvert avec exigence de capacités minimales. 5. Le concours de maîtrise d’œuvre est obligatoirement restreint. 6. Le cahier des charges du concours doit comporter un programme et un règlement du concours. En outre, il doit prévoir les modalités de présélection, le cas échéant, et d’organisation du concours. Dans le cas d’un concours relatif à un projet de réalisation de travaux, le cahier des charges doit préciser l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux. 7. Dans le cadre d’un concours restreint, les candidats sont invités dans une première phase, à remettre uniquement les plis des dossiers de candidatures. 8. Après l’ouverture des plis des dossiers de candidatures et leur évaluation, seuls les candidats présélectionnés, sont invités à remettre les plis de l’offre technique, des prestations et de l’offre financière. 9. Le service contractant peut fixer dans le cahier des charges, le nombre maximum de candidats qui seront invités à soumissionner, après présélection, à cinq (5). 10. Le concours est déclaré infructueux dans les conditions prévues à l’article 40 du décret présidentiel sus cité, à savoir : lorsqu’aucune offre n’est réceptionnée ou lorsque, après avoir évalué les offres, aucune offre n’est déclarée conforme à l’objet du marché et au contenu du cahier des charges, ou lorsque le financement des besoins ne peut être assuré. Dans ce cas, le service contractant peut recourir au gré à gré après consultation, dans le respect des dispositions du présent article. 11. Les prestations du concours sont évaluées par un jury composé de membres qualifiés dans le domaine considéré et indépendants des candidats. 12. La composition du jury est fixée par décision du responsable de l’institution publique, du ministre, du wali ou du président de l’assemblée populaire communale concernée. Des indemnités sont attribuées aux membres du jury du concours, selon des taux et des modalités fixées par décret exécutif. 13. Le service contractant est tenu d’assurer l’anonymat des plis des prestations du concours avant leur transmission au président du jury. L’anonymat de ces plis doit être assuré jusqu’à la signature du procèsverbal du jury. 14. Le procès-verbal du jury, accompagné de son avis motivé, faisant ressortir, éventuellement, la nécessité de clarifier certains aspects liés aux prestations, est transmis, par son président, au service contractant. 15. Dans le cas où le jury fait ressortir la nécessité de clarifier certains aspects des prestations, le service contractant saisit, par écrit, le (s) lauréat (s) concerné (s) afin d’apporter les précisions demandées. Leurs réponses écrites font partie intégrante de leurs offres. 16. Aucune information relative au montant de l’offre financière ne doit figurer dans les plis des prestations ni dans les plis des offres techniques, sous peine de rejet de ces offres. 17. Le service contractant peut verser des primes au (x) lauréat (s) du concours, conformément aux propositions du jury, selon des taux et des modalités fixés par arrêté conjoint du ministre chargé de l’habitat et du ministre chargé des finances, pour les projets de construction de bâtiments. Pour les autres projets, les taux et les modalités de versement des primes sont fixés par arrêté conjoint du responsable de l’institution publique ou du ministre concerné et du ministre chargé des finances.

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Aussi l’article 72 du décret 15-247 stipule que : 18. Dans le cas de la procédure du concours, l’ouverture des plis des offres techniques, des prestations et des offres financières s’effectue en trois (3) phases. L’ouverture des plis des prestations n’est pas publique. 19. Les plis des offres financières du concours ne sont ouverts qu’à l’issue du résultat de l’évaluation des prestations par le jury. 20. Le service contractant est tenu de mettre en lieu sûr, sous sa responsabilité, les plis des offres financières, jusqu’à leur ouverture. A LA LECTURE DE CES DISPOSITIONS REGELEMENTAIRES, ON CONCLUT : 1. La procédure de mise en concurrence entre architectes pour le choix d’un maitre d’œuvre d’un projet est le CONCOURS RESTREINT. 2. Les candidats sont invités dans une première phase, à remettre uniquement les plis des dossiers de candidatures. Après l’ouverture des plis des dossiers de candidatures et leur évaluation, seuls les candidats présélectionnés, sont invités à remettre les plis de l’offre technique, des prestations et de l’offre financière. 3. Les prestations du concours sont évaluées par un jury composé de membres qualifiés dans le domaine de l’architecture et indépendants des candidats, dont la composition est fixée par décision. 4. Les plis des prestations du concours sont anonymes. L’anonymat de ces plis doit être assuré par le service contractant avant leur transmission au président du jury et jusqu’à la signature du procès-verbal du jury. 5. Dans le cas de la procédure du concours, l’ouverture des plis des offres techniques, des prestations et des offres financières s’effectue en trois (3) phases. L’ouverture des plis des prestations n’est pas publique. 6. Les plis des offres financières du concours ne sont ouverts qu’à l’issue du résultat de l’évaluation des prestations par le jury. Le service contractant est tenu de mettre en lieu sûr, sous sa responsabilité, les plis des offres financières, jusqu’à leur ouverture.

CHAPITRE II : CAS DU CONCOURS NATIONAL RESTREINT D’ARCHITECTURE : CONTENU, PRESENTATION & POIDS DES OFFRES (Tel que c’est le cas des concours lancés récemment) Conformément à l’article 67 du décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public, les offres doivent comporter un dossier de candidature, une offre technique, une offre de prestations et une offre financière, comme suit : 1. -

LE DOSSIER DE CANDIDATURE COMPREND : Une déclaration de candidature selon modèle ; Une déclaration de probité selon modèle ; Tout document permettant de justifier et d’évaluer les capacités professionnelle, financière et techniques des candidats, à savoir :

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1. La capacité professionnelle : Justifiée par l’agrément en cours de validité, protocole d’accord en cas de groupement statut en cas de société. 2. La capacité financière : En rapport avec les chiffres d’affaires des années précédentes Et les références bancaires 3. Les capacités techniques : a) Des références professionnelles : ▪ En rapport avec les réalisations antérieures justifiées par des attestations délivrées par les maitres d’ouvrages. b) Des moyens humains : ▪ En rapport avec les moyens humains dont dispose le candidat au concours. ▪ Généralement, on se réfère aux dispositions de l’arrêté n° 04 du 12 janvier 2017 fixant le profil des intervenants dans la mission suivie de la maitrise d’œuvre en bâtiment et la composition des équipes en fonction de la complexité de l’ouvrage. NB : Les moyens humains ayant servi à la candidature ne sont pas sujets à notation lors de l’évaluation de l’offre technique. c) Des moyens matériels : ▪ Disposant de moyens matériels : véhicule, micro-ordinateurs, imprimantes…. Etc.

En général, l’évaluation du dossier de candidature consiste à la vérification des conditions d’éligibilité exigées dans le cahier des charges : Si l’une des conditions d’éligibilité n’est pas satisfaite, l’offre du candidat est systématiquement rejetée. 2. -

L’OFFRE TECHNIQUE COMPREND : La déclaration à souscrire, selon modèle Le cahier des charges paraphé et portant la mention manuscrite « lu et accepté ». Le mémoire technique justificatif permettant d’évaluer l’offre technique du candidat, en matière de : 1. Méthodologie d’approche portant sur les attentes du concours, et la conduite des missions de la maitrise d’œuvre (étude et suivi) 2. Contrainte et solutions proposées 3. Moyens humains à mettre à la disposition du projet, 4. Moyens matériels à mettre à la disposition projet.

L’offre technique est généralement notée sur 20 points. Seuls les soumissionnaires dont les offres techniques totalisent une note supérieure ou égale à 10 points sur 20 seront pré-qualifiés et leurs offres de prestation examinées par le Jury.

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3. L’OFFRE DES PRESTATIONS COMPREND : a) Les pièces graphiques : - Le plan de situation, le plan d’aménagement des espaces extérieurs, le plan masse ; - Les vues en plan aménagées et sommairement côtés des différents niveaux, coupes, façades ; - Les perspectives, croquis et images de synthèse. - Et Tout autre document nécessaire à une meilleure appréciation de la conception et du fonctionnement du projet. b) Les pièces écrites : - Une note explicative du parti architectural ; - Un tableau récapitulatif des surfaces ; - Coût d’objectif du projet ; - Tableau de typologie des espaces en plan c) L’enveloppe contenant l’identification du candidat : - Portant les coordonnées du candidat et le code porté sur les pièces graphique et écrites du concours.

L’offre de prestations est généralement notée sur 60 points. Seuls les candidats dont les œuvres totalisent une note supérieure ou égale à 30 points, verront leurs offres financières ouvertes. 4. L’OFFRE FINANCIERE COMPREND : - La lettre de soumission, selon modèle, - Une proposition d’honoraires pour la maîtrise d’œuvre (partie fixe et partie variable) du projet.

L’offre financière ne doit faire référence à aucun rabais. L’offre financière non conforme aux dispositions du décret exécutif N°16-224 du 22 août 2016 fixant les modalités de rémunération de la maitrise d’œuvre en bâtiment, est éliminée. CHAPITRE III : DEROULEMENT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION D’OUVERTURE DES PLIS ET D’EVALUATION DES OFFRES ET DU JURY DU CONCOURS La commission d’ouverture des plis et d’évaluation des offres, procède à ces travaux suivant la méthodologie et phases suivantes : CONCERNANT LES DOSSIERS DE CANDIDATURE : 1. PHASE 01 : La commission procède à l’ouverture des plis des dossiers de candidature. 2. PHASE 02 : Dans cette même séance, la commission procède à l’évaluation des dossiers de candidature. La commission invite, le cas échéant, par écrit, par le biais du service contractant, les candidats soumissionnaires à compléter leurs dossiers de candidature dans un délai maximum de dix (10) jours, à compter de la date d’ouverture des plis des dossiers de candidature, sous peine de rejet de leurs offres, par les documents manquants ou incomplets exigés. 3. PHASE 03 : A la fin du délai de Dix (10) jours, le cas échéant, ouvert aux candidats pour le complément de leurs dossiers, la commission dresse la liste des candidats éligibles à la présentation des offres techniques, de prestations et financière.

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CONCERNANT LES OFFRES TECHNIQUES, DE PRESTATION ET FINANCIERES 4. PHASE 04 : La commission procède à l’ouverture des plis des offres techniques, de prestations et financières. Les plis des prestations ne sont ouverts qu’à l’issue de l’évaluation des offres techniques. L’ouverture des plis des prestations n’est pas publique. Les plis des offres financières ne sont ouverts qu’après que le jury aurait clôturé ses travaux. La commission invite, séance tenante, le cas échéant, par écrit, par le biais du service contractant, les soumissionnaires à compléter leurs offres techniques dans un délai maximum de dix (10) jours, à compter de la date d’ouverture des plis des offres techniques, des prestations et financières, sous peine de rejet de leurs offres par les documents manquants ou incomplets exigés. 5. PHASE 05 : La commission d’ouverture et d’évaluation des offres, à la fin du délai de Dix (10) jours, le cas échéant, ouvert aux soumissionnaires pour le complément de leurs offres techniques, procède à l’évaluation des offres techniques et dresse la liste des soumissionnaires pré-qualifiés techniquement et éligibles à l’examen de leurs plis de prestations par le Jury du concours. 6. PHASE 06 : A l’issue de l’évaluation des offres techniques, la commission d’ouverture et d’évaluation des offres procède à l’ouverture des plis de prestations des soumissionnaires pré-qualifiés techniquement. S’agissant d’un concours d’architecture, la commission d’ouverture et d’évaluation des offres, invite le service contractant à mettre en place l’anonymat des dossiers de prestations. Chacune des planches graphiques et des pièces écrites relatives à l’offre de prestations, sera dotée d’un nouveau code au lieu et place du code choisi par le soumissionnaire, sans qu’aucune liste de correspondance entre ancien et nouveau code, ne devrait être établie. Le service contractant est tenu d’assurer l’anonymat des plis des prestations du concours avant leur transmission au président du jury 7. PHASE 07 : Les plis de prestations des soumissionnaires pré-qualifiés techniquement sont examinés par le Jury. Le jury conclura ses travaux par un procès-verbal signé par l’ensemble de ses membres et dressera la liste des soumissionnaires éligibles à l’ouverture de leurs plis financiers. La levée de l’anonymat aura lieu en présence du service contractant et des membres du jury. 8. PHASE 08 : A l’issue du résultat de l’évaluation des prestations par le Jury, la commission d’ouverture et d’évaluation des offres procède à l’ouverture des plis des offres financières des soumissionnaires préqualifiés par le Jury. 9. PHASE 09 : La commission examine, les offres financières des soumissionnaires pré-qualifiés en corrigeant les erreurs de calculs. 10. PHASE 10 : La commission retient et ce, conformément aux dispositions de l’article 78, dernier alinéa du décret 15-247, portant règlementation des marchés publics et des délégations des services publics, l’offre techniquement la plus avantageuse, qui aura obtenu : la note cumulée la plus élevée (note technique + note prestations + note financière)

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QUELQUES PRECISIONS IMPORTANTES CAS DE CANDIDATURE EN GROUPEMENT : Les soumissionnaires doivent présenter leurs offres en groupement, conformément aux articles 37, 57 & 81 du décret présidentiel 15-247 du 16/09/201, portant réglementation des marchés publics et des délégations du service public. Les capacités des soumissionnaires en groupement solidaire momentané sont prises en compte dans leur globalité, sous réserve de l’existence d’une relation juridique de co-traitance liant les membres de ce groupement, sous forme d’un protocole d’accord signé entre les parties concernées. A ce titre, les membres du groupement ne sont pas tenus de justifier de l’ensemble des capacités exigées du groupement, dans le cahier des charges. Le protocole d’accord notarié du groupement n’est exigé qu’au groupement attributaire du marché et au plus tard à la signature de ce dernier Les capacités des sous-traitants sont aussi prises en considération sous condition de l’existence entre le candidat et les sous-traitants, bureaux d’études techniques uni-disciplinaires ou pluridisciplinaires, de relation juridique sous forme de contrat de sous-traitance. L’un des membres du groupement momentané, majoritaire, sauf exception dûment justifiée, est désigné dans la déclaration à souscrire comme mandataire représentant l’ensemble des membres vis-à-vis du service contractant, et coordonne la réalisation des prestations des membres du groupement. Les paiements dans le cadre d’un groupement momentané d’Architectes et/ou de Bureaux d’études solidaires sont effectués dans un compte commun ouvert au nom du groupement, ou au compte ouvert du mandataire. VERIFICATION DES CAPACITES DU SOUMISSIONNAIRE Le service contractant se réserve le droit de vérifier les capacités techniques, financières et commerciales du partenaire contractant et ce conformément à l’article 54 du décret présidentiel n°15-247 du 16 Septembre 2015, portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public. En vue d’une meilleure rationalisation du choix des soumissionnaires, lors de l’évaluation des offres techniques, le service contractant s’informe, le cas échéant, de leurs capacités et références par tout moyen légal, auprès d’autres services contractants, des administrations et organismes chargés d’une mission de service public et ce conformément à l’article 56 du décret présidentiel n°15-247 du 16 Septembre 2015, portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public. L’ENVELOPPE FINANCIERE PREVISIONNELLE DES TRAVAUX Conformément à l’article 48 du décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015, portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public, l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux est de fournie par le maitre d’ouvrage dans le cahier des charges. COUT D’OBJECTIF DE L’OUVRAGE ET MARGE DE TOLERANCE Conformément aux dispositions de la circulaire n° 01 du 15 novembre 2016 relative à la mise en œuvre du décret exécutif 16-224 du 22 août 2016 fixant les modalités de rémunération de la maîtrise d’œuvre en bâtiment, le coût d’objectif est le coût prévisionnel, toutes taxes comprises, de l’ouvrage, déterminé par le soumissionnaire sur la base des conditions prévalant au moment de l’établissement de son offre, de

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l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux et de la marge de tolérance fixés par le maitre d’ouvrage, entre 0 et + 20%. 5. ORIENTATION DE LA COMMANDE Conformément à l’article 27 du décret présidentiel N° 15-247 du 16 Septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public, le service contractant s’assure que la commande, objet du cahier des charges, n’est pas orientée vers un opérateur économique déterminé.

CONCLUSION & RECOMMANDATIONS

En vue d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des fonds publics, tout marché public doit respecter les principes de liberté d’accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats, et de transparence des procédures. Vu la particularité de la procédure du concours d’architecture, nous jugeons qu’il est nécessaire d’intégrer d’autres dispositions dans le code concernant les points suivants : 1. La composition, le règlement et le déroulement des travaux du jury d’évaluation des prestations architecturales. 2. Le contenu actuel de l’offre technique exige un mémoire technique portant sur la problématique du concours, ses attentes, la méthodologie d’approche, les contraintes et solutions préconisées.... etc. Cette partie de l’offre ne peut pas être évaluée par la commission d’ouverture et d’évaluation des offres et le mode d’évaluation, généralement adopté, enlève toute substance au concours et à l’offre des prestations Nous recommandons d’intégrer cette partie de l’offre dans l’offre des prestations pour redonner à l’offre des prestations architecturales toute sa valeur et permettre au jury de choisir réellement la meilleure œuvre. 3. Pour assurer les objectifs énumérés par l’article 05 du code des marchés, et l’anonymat des prestations architecturales, nous recommandons que l’organisateur du concours soit indépendant à la fois de la maitrise d’ouvrage et des candidats.

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Miloud BENZERDA Architecte Agréé – Constantine -

Expérience professionnelle : 35 ans Président du conseil local de l’ordre des architectes de Constantine ; Ex membre du marchés publics de la wilaya de Constantine ; Membre de la commission nationale des règlements et textes « CNRT/CNOA ». benzerdamil@yahoo.fr

Titre de la communication : Interprétation de certains textes inhérents à la maitrise d’œuvre Résumé de la communication : Des interprétations et lectures par certains maitres d’ouvrage, des dispositions de textes juridiques et réglementaires inhérents à la maitrise d’œuvre, stipulations contenues soient : dans le code des marchés publics ou autres textes se rapportant aux concours d’architecture en vue d’une maitrise d’œuvre, aux études et au suivi des travaux sur les chantiers. Ces maitres d’ouvrage se réservent le droit à l’interprétation au moyen des circulaires restreintes non publiées et non mises à la disposition du public et des directives d’orientation occultes ce qui constitue actuellement un problème fondamental au droit. Se considérant comme interprètes uniques ; rejetant les lectures des autres opérateurs et partenaires et notamment les architectes et ordre des architectes et des fois les décisions de justice. Dépassant même le sens littéral de la loi. Qui s’avère dans la majorité des cas très clair et univoque. Se positionnant comme les seuls interprètes des textes. Imposant leurs points de vue. Ces maitres d’ouvrage par réflexe de tous contrôler, par ignorance, par méconnaissance, par laxisme ou préméditation dans le but d’asseoir leurs suprématies sur l’ensemble des autres institutions de l’état et notamment celles qui jouissent d’une indépendance totale et échappent à leurs contrôles. En conclusion : Dénonçons ces conduites. Mobilisons-nous et interpellons directement les pouvoirs publics afin qu’ils s’engagent à revoir ce comportement illégal. Mettre un terme à l’impunité d’un certains maitres de l’ouvrage qui se doivent à participer au droit constitutionnel et à la sécurité juridique en composant avec les autres institutions comme l’ordre des architectes en général et en particulier les architectes agréés cocontractant avec ces maitres d’ouvrage.

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Questions et débats 01 Modérateur M. Farid BENSALEM Animateurs Mme Rachida DJENDER Dr Oussama KHARCHI M. Saïd BALI M. Ahmed BOUZIDI M. Miloud BENZERDA

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Question 01 : Quelle est la différence entre le cout prévisionnels des travaux et le cout d’objectifs du projet ? Le demandeur recommande une meilleure publicité sur pour les avis de concours et les avis d’attribution pour plus de transparence. Question 02 : L’architecture étant d’intérêt public, peut-on espérer une gestion plus transparente des conditions de mise en concurrence ? (Et des résultats surtout !) A l’ère de l’internet, peut-on enfin accéder librement à l’information ? Question 03 : Qu’elle autorité serait susceptible à faire respecter la réglementation aux différents maîtres d’ouvrages publics ? Question 04 : Quelles sont les modalités pratiques mises en œuvre actuellement pour assurer la transparence dans le cadre des concours ? Question 05 : Quel est l’ancrage juridique de la mention insérée dans les cahiers des charges qui stipule : La Décision du jury du concours est sans appel ? Jusqu’à quelle limite cette mention est applicable, dans le cas où il y’a aberrations ou abus flagrant des membres du jury ? Question 06 : Concernant les rabais consentis prévus par le décret 15-247, jusqu’à quelle limite peut-on considérer que le rabais est consenti ? Peut-on annuler une attribution si on n’arrive pas à avoir un consentement ? Question 07 : Pourquoi Le décision ministérielle sur la composition du jury donne un avantage numérique au maître d’ouvrage et à l’administration ? Est-ce qu’il s’agit d’un rapport de force ? Est-ce que la note est la moyenne des deux représentants de la même administration ou bien c’est deux notes différentes qu’on doit comptabiliser ?

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Question 08 : Est-ce que la procédure de concours est obligatoire pour tout marché ou contrat d’étude, du moment qu’il y a toujours une offre de prestations comportant des plans ? Est-ce que tout marchés d’étude comportant une ou plusieurs missions de maitrise d’œuvre, doit être obligatoirement passé par la procédure de concours restreint ? Cas d’appel a concurrence pour : - Les études sans le suivi et contrôle des travaux ? - Suivi et contrôle des travaux sans les études ? - Etude, suivi et contrôle des travaux ?

Question 09 : ‫هل يكمن لألشخاص المعنويين المشاركة في المسابقة المعمارية خصوصا ان قانون الصفقات العمومية ال سيما‬ ‫ تصف المسابقة هو اجراء يضع رجال الفن في المنافسة لالختيار‬47 ‫المادة‬

Question 10 : Au sens du code des marché, toute commande publique de maîtrise d’œuvre en projet de bâtiment doit passer par la procédure de concours restreint. Est-ce que c’est raisonnable par rapport au besoin de développement du pays ? Si la réponse est non. A votre avis à quoi vont recourir les pouvoirs publics pour concrétiser sur terrain le programme du président en matière de 1 000 000 de logements et autres ? Question 10 : ‫هل هناك معايير موضوعية لتقييم المنهجية الواردة في المذكرة التقنية التبريرية‬

Question 11 : Est-il possible d’envisager un jury anonyme ? Est-ce que les universitaires ont leur place dans le jury ? Question 12 : Au vu de l’importance de l’architecture et de son intérêt déclaré publics par le D.L 94-07, N’est-il judicieux de prévoir un Ministère de l’Architecture, indépendant des autres ministères, ou du moins, un ministre délégué chargé de l’architecture, ou un secrétariat d’état ? a l’instar des 04 ministères actuellement chargés de la culture ?

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‫‪Question 13 :‬‬ ‫الحظنا من خالل االستشارات المعلن عنها من طرف العديد من أصحاب المشاريع‪:‬‬ ‫ ادراج دراسات تكييفيه‪،‬‬‫ القبول بالتخفيض من طرف المشاركين‪،‬‬‫ عدم احترام المرسوم التنفيذي ‪ 16/224‬وأحيانا عدم العمل به تماما‬‫ما هي اإلجراءات الواجب اتخاذها تجاه أصحاب المشاريع؟‬ ‫‪Question 14 :‬‬ ‫تعليمة وزارة السكن بخصوص احترام ‪ 16/224‬من حيث عدم تخفيض الغالف المالي‪ ،‬هل تعني كل القطاعات‬ ‫اإلدارية؟ (البلديات‪ ،‬اإلدارات المحلية‪ ،‬الرياضة‪ ،‬الثقافة‪ ،‬الخ‬

‫‪Question 15 :‬‬ ‫فيما يخص اإلعالنات على المسابقات المعمارية هل هناك جهة مخصصة معتمدة في اإلعالن؟‬ ‫إذا كانت اإلجابة نعم‪ .‬كيف يتم معرفة إذا ما كانت هناك شفافية في طريقة إعالم كل مكاتب الدراسات على المستوى‬ ‫المحلي والوطني؟‬

‫‪Question 16 :‬‬ ‫ماهي المعايير التي يتم عليها القياس من طرف اللجنة الخاصة بالعمل على دفاتر الشروط في وضع الغالف المالي‬ ‫للمشروع وكيفية التعامل مع الغموض وعدم استقرار لألسعار في السوق الوطني؟‬

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Troisième partie Communication 05 : Une bonne architecture ne coûte pas plus cher que la mauvaise : Impact du concours d’architecture sur le cadre bâti (exemple de la Tunisie) M. Amine TURKI – Architecte – Tunisie. Communication 06 : Le concours d’architecture, entre la règlementation et les pratiques des maitres de l’ouvrage Mme Rachida DJENDER – Présidente de la commission sectorielle des marchés au Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Communication 07 : Le concours d’architecture : Une solution pour la qualité ? M. Rachid HAMIDOUCHE – Architecte – Alger. Communication 08 : La dématérialisation de la commande publique, gage de la transparence M. Fayçal SAAD – Architecte – Secrétariat Général, Wilaya de Sétif, & M. Abdelkrim LENEGUER – Architecte – Sétif. Communication 09 : La qualité architecturale en conception et réalisation, la concurrence et le management de la qualité totale M. Imad Eddine REGHISS – Doctorant, Département Management de Projets, Université Salah BOUBNIDER Constantine 03. & Mme Khaoula AMRAOUI – Doctorante, Département d’Architecture et d’Urbanisme, Université Mohamed KHIDER Biskra. Questions et débats : Modérateur M. Farid BENSALEM – Architecte – Sétif – Algérie.

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Amine TURKI Architecte – Tunisie Secrétaire Général de l’Union des Architectes d’Afrique (2015- 2018) Membre du Conseil de l’Union Africaine des Architectes “UAA” (2008-2011, 2011-2015) www.aua-architects.org, Secrétaire Générale du 15eme, 16eme et 17eme et Vice-Président du 18eme Conseil de l’Ordre des Architectes de Tunisie (2005-2010)

Titre de la communication : Une bonne architecture ne coûte pas plus cher que la mauvaise : Impact du concours d’architecture sur le cadre bâti (exemple de la Tunisie)

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Rachida DJENDER Présidente de la commission sectorielle des marchés / MHUV Présidente de la commission sectorielle des marchés publics / Ministère de l’habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Titre de la communication : Le concours d’architecture, entre la règlementation et les pratiques des maitres de l’ouvrage Résumé de la communication Il y a lieu d’entamer une réflexion sur l’amendement du DP 15-247 pour mettre en exergue les spécificités de la procédure concours d’architecture et maitrise d’œuvre indépendamment des avis d’appels d’offres adressées aux entreprises et aux prestations de services. Les études étant une prestation intellectuelle (article 29 alinéa 10-15 DP 15-247). Aussi il convient de viser à préfigurer une base de données sur le retour d’expérience et de mettre en place un système de veille sur les concours qui se chargera de proposer d’éventuelles pistes d’amélioration de la procédure. Dans cet esprit l’observatoire de l’Habitat pourrait être indiqué pour assurer cette mission. Pour améliorer la procédure d’évaluation technique, de prestation et financière : - Construire un processus d’apprentissage et de formation pour les équipes de maitrise d’œuvre et la maitrise d’ouvrage ; - Contribuer au partage et à la diffusion de la culture architecturale ; - Les MOD les MO doivent s’inscrire dans une perspective constructiviste : restituer et interpréter de manière critique les situations auxquelles ils sont confrontés. Pour des prestations qualitatives : - Les maitres d’ouvrages devraient se pencher sur la programmation et le CPT qui exprime la commande de maitrise d’œuvre ; - Instaurer le dialogue entre maitres d’ouvrages et maitres d’œuvres sur la compréhension du programme au cours de la conception ; - L’Ordre des Architectes doit être impérativement associé dans le programme de formation des écoles d’architectures.

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Rachid HAMIDOUCHE Architecte agréé – Alger -

2e prix national d’architecture 2005 pour le projet siège de succursale bancaire à Tizi-Ouzou. Prix d’honneur d’architecture 2014 pour le projet de centre culturel à AZAZGA – Tizi-Ouzou.

Titre de la communication : Le concours d’architecture : Une solution pour la qualité ? Résumé de la communication : L’unanimité s’est installée en Algérie, autour d’une insuffisance de qualité architecturale de nos villes qui suit le secteur de la construction comme une malédiction vu l’énorme sacrifice consenti dans ce pan entier de développement. Nul ne peut nier la nécessité d’amélioration de la qualité architecturale afin de permettre à notre pays le sursaut qualitatif tant attendu ; notre objectif est ambitieux mais peut-il ne pas l’être ? Une grande partie des insuffisances dans les mécanismes de la production architecturale trouve son origine dans les textes juridiques fixant les modalités de sélection et d’attribution des marchés publics d’architecture qui ne prennent pas en considération la spécificité intellectuelle des marchés de maitrise d’œuvre ; permettant, de ce fait, tous les dérapages qui ont massacré le paysage de nos villes. Les textes juridiques prêchent aussi par un manque de précision sur les mécanismes qui permettent la transparence pourtant citée dès son article 05 comme principe fondateur du code des marchés publics. De là, tous les écarts ont été possibles, pour ne pas dire commis ! Les cahiers des charges actuels sont contre-productifs. Au lieu de s’atteler au seul objectif acceptable par tous qui est le choix d’une architecture qualitative, les cahiers des charges actuels sont de véritables machines procédurières qui excellent dans la conformité avec les textes mais qui n’arrivent toujours pas à produire la qualité escomptée sans compter sur le facteur de démobilisation générale que des mécanismes inefficaces et injustes produisent au sein de la profession. Un cahier des charges, en phase avec la pratique internationale, est devenu une nécessité pour notre profession. Si demain, avec la globalisation inévitable, les algériens devront affronter la concurrence internationale, il serait anormal de laisser une profession composée de milliers d’architectes complètement désarmée devant la concurrence étrangère. Des mécanismes concrets existent ; de la nécessité de l’étude préliminaire avant chaque lancement de projet jusqu’à la méthodologie adoptée en vue du choix de l’œuvre architecturale, en passant par la composition du jury et autres ; les solutions seront abordées en détail sous forme de propositions inspirées directement de la pratique internationale. Il sera surtout question de lancer un défi au législateur en vue d’instaurer les vrais mécanismes de transparence au lieu d’une pseudo-loi qui n’a toujours pas réussi à effacer ce sentiment d’insatisfaction générale d’une profession entière, la profession d’ARCHITECTE !

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1. ETUDES DE DEFINITION : Avant tout lancement de projet et afin de permettre de réaliser les objectifs attendus de l’opération, le maitre d’ouvrage est tenu d’effectuer, à sa charge et à titre d’études préliminaires, les études de définition nécessaires pouvant permettre l’étude du contexte d’intervention afin d’orienter les concurrents dans leur recherche de solutions à une problématique prédéfinie. Les études de définition doivent être confiées à un conseiller professionnel, obligatoirement architecte agréé expérimenté et possédant des compétences avérées. A la fin de cette mission, il sera établi un programme qui devra définir les objectifs de l’opération et les besoins qu’elle doit satisfaire ainsi que les contraintes et exigences de qualité sociale, urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique et économique, d’insertion dans le paysage et de protection de l’environnement. L’étude de définition consiste, également, à déterminer l’enveloppe, réaliste, allouée au projet par le maitre d’ouvrage.

2. INDEMNISATION DES CONCURRENTS : Suite au classement arrêté par le jury, les premiers projets dont le nombre est déterminé dans le cahier des charges seront indemnisés pour les prestations fournies. Le montant du premier concurrent est considéré comme avance sur honoraires relatifs à l’étude du projet. L’indemnisation des concurrents est obligatoirement d’au moins 80 % du prix estimé des études à effectuer par les concurrents. Il appartient au maître d’ouvrage d’estimer le prix du rendu qu’il demande pour déterminer, dans l’avis, le montant de l’indemnisation à verser à chacun des concurrents. Pour cela le maître d’ouvrage pourra se reporter aux barèmes élaborés par le ministère de l’habitat, sur proposition de l’ordre des architectes, sur l’indemnisation des concours qui donne des repères sur les méthodes à retenir pour évaluer le coût des prestations demandées. Lorsque le Maître de l’Ouvrage décide la non poursuite des études après le concours, le lauréat recevra la totalité de la somme qui lui est due. Les primes des autres candidats restent dues, également, en totalité. Le mandatement des indemnités doit avoir lieu dans les soixante jours, comptés à partir de la réception de la demande du titulaire.

3. LE JURY : COMPOSITION : La liste, à inclure dans le cahier des charges, doit être nominative avec précision de : profession, qualification, Dépendance ou indépendance vis-à-vis du maitre d’ouvrage, qualité de la voix (délibérative ou consultative) et désignation du président. Tous les membres du jury doivent jouir d’une expérience prouvée et d’une compétence reconnue. Un tiers, au moins, des représentants sont architectes, indépendants du maitre d’ouvrage et désignés par l’ordre des architectes selon ses propres modalités internes de désignation des membres de jurys de concours d’architecture, selon des critères de compétence et d’expérience professionnelles. L’ordre doit veiller, obligatoirement, pour le choix de ses représentants, sur la qualité et le renouvellement des membres proposés. Deux tiers, au moins des représentants ont la qualification d’architecte. Tous les architectes du jury doivent pouvoir justifier d’une expérience minimale, à déterminer dans le cahier des charges, en fonction de la complexité du projet.

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REMUNERATION DES JURES : Le pouvoir adjudicateur du concours doit rémunérer tous les membres, membres suppléants et experts qui ne font pas partie de l’administration et appelés à faire partie du pré-jury ou du jury, en fonction des prestations effectuées. Le barème élaboré par le ministère de l’habitat, sur proposition de l’ordre des architectes, peut servir de référence.

FONCTIONNEMENT DU JURY / JUGEMENT : Préparation du travail du jury : Le maître d’ouvrage, en la forme d’une commission technique (Pré-jury), peut préparer les travaux du jury. Pour ce faire, la commission technique aura à vérifier le contenu des prestations demandées, examiner leur conformité au règlement du concours et procéder à une analyse factuelle des projets en vue de leur présentation au jury. La commission technique a pour rôle d’éclairer et de faciliter l’analyse du jury. Elle ne doit pas se substituer au jury ; la commission technique n’a pas à porter de jugement sur la qualité des projets et ne doit pas établir de classement. La commission technique doit relever les aspects qu’elle estime nécessaires en vue d’un éclaircissement de la part du candidat dans le seul objectif de faciliter le jugement par le jury. Les concurrents pourront faire des observations écrites “anonymes” sur l’analyse de leur projet dans un délai de 06 jours à compter de la réception du dit rapport, celle-ci étant adressée au secrétariat du concours.

Le jury : Le quorum est atteint lorsque plus de la moitié des membres est présente. En cas d’absence du président, le jury procèdera à l’élection d’un nouveau président parmi ses membres. Le jury pourra auditionner toute personne susceptible de lui apporter des informations utiles au regard de l’objet du concours sans pour autant disposer d’une voix délibérative. Le jury détermine sa méthode de travail qui doit se développer autour d’un réel débat et un travail collectif afin de permettre un jugement qualitatif des projets ; La voix du président est prépondérante en cas de partage égal des voix. Le jury doit obligatoirement désigner un premier lauréat. Le jury examine les projets restants en présence et en établit le classement définitif. Le jury décerne le premier prix au projet justifiant la mission d’exécution. Le jury procède à la distribution des primes sur les candidats en fonction de leur classement.

Le rapport du jury : Le jugement des projets et la décision du jury doivent, impérativement et sous peine de rejet, être motivés dans un rapport écrit contenant obligatoirement des planches synthétiques des projets et préalablement remises par les concurrents sous forme de fichier numérique. Il doit tout spécialement exposer les aspects généraux du problème, critiquer de façon approfondie tous les projets présentés au concours et donner des indications au pouvoir adjudicateur en vue de la réalisation de l’ouvrage. Par obligation de transparence et au vu du caractère d’utilité publique de l’architecture, le rapport doit être accessible au moins pendant l’exposition des projets. Les décisions du jury sont sans appel.

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Notation de l’œuvre architecturale : A la fin des travaux, le jury attribue, par consensus ou vote, à chaque candidat une note en fonction de l’appréciation dégagée dans le débat et en respect du classement. Il appartient au jury, à travers l’écart d’un candidat à l’autre, de déterminer l’importance de la note financière par rapport à l’aspect architectural et cela en fonction de la qualité et du type de projet. Il est entendu que les taux de rémunération sont régis par voie règlementaire.

Enrichissement de l’étude de définition : Les concurrents auront toute latitude d’enrichir l’étude de définition pour proposer des projets reposant sur une réflexion juste et approfondie ; ils peuvent, également enrichir le programme surfacique s’il s’avère que celui-ci soufre d’un manquement pouvant remettre en cause le fonctionnement du projet. Quelles que soient les modifications apportées par les concurrents au programme, le jury appréciera le projet dans sa globalité et prendra les décisions nécessaires au moment du jugement.

4. BAREME DE NOTATION DE LA PRESELECTION : Le classement des soumissionnaires s’effectue par l’application des critères définis dans le cahier des charges. Ils doivent se résumer, à Qualité de la production architecturale. Expérience du soumissionnaire. Références études réalisées. Concernant les architectes ne pouvant présenter les pièces justificatives citées plus haut, celles-ci pourront être remplacées par : un certificat de travail+ attestation de participation au projet délivrée par un architecte agrée avec pièce justificative sur le maitre d’œuvre du projet. Un coefficient d’abattement sera appliqué à la note obtenue, dans ce cas.

5. CONDITIONS DE PARTICIPATION : -Seuls seront autorisés à participer aux concours, les architectes, inscrits au tableau national de l’ordre des architectes et à jour de leurs cotisations, qui disposent du personnel technique nécessaire ou qui auront produit un engagement en vue de constituer des groupements ou de sous-traiter (en conformité avec les articles 107 à 109 du code des marchés publics) avec des ingénieurs conseils ou des bureaux d’études (lots structure et VRD, électricité, sécurité incendie, fluides…etc.). -Les concours d’architecture s’adressent uniquement aux maitres d’œuvre ou équipes de maîtrise d’œuvre disposant de l’expérience nécessaire ; le candidat aura réalisé au moins un équipement d’importance ou de complexité équivalente à la catégorie précédente à l’opération envisagée : Catégorie M=N-1 Avec M= catégorie exigée N= catégorie de l’ouvrage objet de l’opération Pas de référence exigée pour les projets de catégorie (A). -Ne peuvent participer aux concours, directement ou indirectement, les personnes, membres du jury ou ayant pris part à l’élaboration de son programme et à son organisation, les membres de leurs familles, descendants

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ou ascendants jusqu’au 2e degré inclus, et leurs collatéraux ainsi que toute personne ayant un rapport de dépendance ou d’association professionnelle permanente avec un membre du jury. -En cas de groupement, l’architecte sera mandataire du groupement. - La participation au concours implique pour l’organisateur, le jury et les concurrents, l’acceptation des clauses du programme du concours.

6. CRITERES D’EVALUATION DES PROJETS : Les critères devant être énoncés, par ordre prioritaire, dans l’avis d’appel public à la concurrence, sont commesuit : -La qualité de la réponse au programme qui sera appréciée en fonction des paramètres, cités dans l’ordre, suivants : 1-relation au site et parti esthétique, 2-organisation fonctionnelle, 3-qualité architecturale des espaces de vie, 4-options proposées en matière de qualité d’usage, qualité environnementale, 5-prise en compte de l’exploitation/maintenance. -la compatibilité du projet avec la partie de l’enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux : l’appréciation de celle-ci prendra le plus grand compte de la part des investissements destinés à réduire les coûts ultérieurs d’exploitation /maintenance.

7. EVALUATION DE L’OFFRE FINANCIERE : L’enveloppe du projet étant fixée dans le cahier des charges de même pour les taux qui sont régis par l’arrêté interministériel portant modalités d’exercice et de rémunération de la maitrise d’œuvre en bâtiment, la note financière sera arrêtée sur la base du montant de la soumission pour les parties fixe et variable. Le délai prévisionnel des travaux à prendre en compte doit être fixé dans le cahier des charges.

8. GARANTIES DE TRANSPARENCE : Outre le droit de recours à l’issue de la phase de présélection des candidats, le maître d’ouvrage doit, en moins de deux semaines après la proclamation des résultats, exposer publiquement tous les projets reçus à l’issue du concours d’architecture ainsi que le rapport motivé du jury concernant les aspects architecturaux relatifs à chaque projet. L’exposition publique doit avoir lieu à l’endroit, aux horaires et pendant la durée désignée dans le cahier des charges. La durée de l’exposition ne peut être inférieure à 07 jours ouvrables.

9. FORFAIT DE REMUNERATION DE LA MAITRISE D’ŒUVRE : Le coût prévisionnel des travaux n’étant pas établi par le maître d’œuvre au stade de l’esquisse, le maître d’ouvrage peut dans ce cas, arrêter provisoirement le forfait de rémunération à partir de sa propre estimation des travaux et du taux de soumission du concurrent. Le marché de maîtrise d’œuvre est alors passé à prix provisoire. Le contrat prévoit les conditions de réajustement du montant forfaitaire provisoire de la rémunération, par voie d’avenant, dès l’approbation du dossier d’avant-projet détaillé. Le montant provisoire deviendra définitif sous réserve de l’application de pénalités en cas de surestimation ou de sous-estimation conformément aux dispositions de l’arrêté interministériel portant modalités d’exercice et de rémunération de la maitrise d’œuvre en bâtiment.

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Fayçal SAAD

Abdelkrim LENEGUER

Architecte

Architecte Agréé – Sétif

Wilaya de Sétif, Secrétariat Général, saadfaycal@gmail.com,

Membre du Conseil Local de l’ordre des Architectes de Sétif Membre de la commission nationale des règlements et textes « CNRT/CNOA ». aleneguer@gmail.com

Titre de la communication : La dématérialisation de la commande publique, gage de la transparence Résumé de la communication Les marchés publics ont la capacité et la responsabilité, d’améliorer la vie des citoyens. La prestation des services publics plus qu’elle est efficace, plus des gens profitent des biens et services dont ils ont besoin. Lorsque les systèmes sont transparents et bien gérés, le pays est mieux à optimiser les fonds publics, stimuler la concurrence et doper les investissements dans leurs économies. Malgré que la dernière mouture du code des marchés publics (D.P n°15-247), prévoit la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics (Art.204 CMP), l’État ne semble pas encore décidé de mettre en obligation son application. Ces dernières années, des améliorations notables ont certes été apportées au domaine des marchés publics (notamment l’adaptation des cadres juridiques et réglementaires), mais ce secteur demeure un élément important de la réforme de la gouvernance. Nul besoin d’être spécialiste en gestion administrative pour identifier les opportunités d’une modernisation des formalités et procédures relatives à la passation et à l’exécution des marchés publics (des gains financiers, des gains techniques et des gains temporels.) La dématérialisation est un outil pour moderniser le domaine de la commande publique et sécuriser l’environnement de sa gestion. Aussi, elle constitue un vecteur d’efficacité de la gestion (transparence, traçabilité, remontée instantanée de l’information). L’objectif de la présente intervention est de mettre en valeur l’intérêt de l’utilisation des outils modernes dans les marchés publics comme gage de la transparence dans la passation de la commande publique dans un souci d’assurer la qualité des prestations fournies aux citoyens.

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Imad Eddine REGHISS Doctorant,

Khaoula AMRAOUI. Doctorante,

Université S. BOUBNIDER Constantine 03 Département Management de Projets, Laboratoire Architecture, Villes, Métiers et Formations

Université Mohamed KHIDER Biskra Département d’Architecture et d’Urbanisme, Laboratoire de Conception et de Modélisation des Formes et des Ambiances (LACOMOFA).

Reghiss_imadeddine@Outlook.fr

Kh.amraoui123@yahoo.fr

Titre de la communication : La qualité architecturale en conception et réalisation, la concurrence et le management de la qualité totale Résumé de la communication La notion de qualité en conception renvoie au premier chef aux qualités de l’ouvrage pour les exploitants et les utilisateurs actuels et futurs dont les appréciations évoluent dans la durée. Il y a donc toujours une part d’incertitude et de controverse quant au jugement sur les qualités de l’ouvrage. La promesse de qualités formulée en début de processus est toujours assortie d’incertitudes et de risques. Et ceux qui en portent la responsabilité principale, les concepteurs et les architectes au premier chef, se sentent souvent incompris voire trahis par leur client, les entreprises et les utilisateurs eux-mêmes. Nous évoquerons plus loin les diverses formes de jugement – financier, esthétique, technique, fonctionnel et environnemental – sur les qualités de l’ouvrage pour insister sur la qualité des échanges entre concepteurs et sur la qualité du management du processus de conception pris entre les jeux d’acteurs directement ou indirectement parties prenantes. L’obtention de qualités en conception restera néanmoins toujours problématique. L’opération de la réalisation d’un projet nécessite beaucoup de compétences et de connaissances dans toutes les phases et dans tous les domaines, de l’idée jusqu’à l’exploitation finale de projet. La maîtrise d’ouvrage est l’enjeu crucial, à notre point de vue, dans le système dynamique et interactif des acteurs impliqués effectivement : maître d’œuvre, maître d’ouvrage et entreprise de réalisation. Vu cette importance que revêt cet acteur principal, cet essai, tente d’étudier cette entité et voir comment sa performance en matière de management et d’organisation efficace contribue de manière vitale à la réussite du processus et de l’objet architectural en tant que produit. Afin de connaitre le niveau de qualité de cette entité, une démarche évaluative et managériale sur le plan architectural, technique et environnemental s’avère nécessaire pour explorer au mieux cette notion. Manager un projet nécessite des savoir-faire. Il faut privilégier la rigueur, faire preuve d’un talent certain de communicateur et d’animateur pour fédérer une équipe et la mobiliser jusqu’à la réussite de l’objectif commun. L’expérience montre qu’un tel projet réussit quand on a pris soin de le baliser, de le piloter en sachant s’adapter et de tirer profit de l’expérience vécue. Notre travail se déroule sur les méthodes de comment procurer une qualité architecturale. Pour permettre une égale qualité, l’optimisation des pratiques nécessite une démarche de gestion de la qualité, de pilotage et d’évaluation, un respect du cahier des charges que le produit ou le service correspond bien à ce qui était écrit dont l’objectif est l’obtention d’une très large mobilisation et implication de tous les intervenants pour parvenir à une qualité parfaite. L’objectif de la présente intervention est de mettre en valeur l’intérêt de l’utilisation des outils modernes dans les marchés publics comme gage de la transparence dans la passation de la commande publique dans un souci d’assurer la qualité des prestations fournies aux citoyens.

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Questions et débats 02 Modérateur M. Farid BENSALEM Animateurs M. Saïd BALI M. Ahmed BOUZIDI M. Miloud BENZERDA M. Amine TURKI M. Rachid HAMIDOUCHE M. Fayçal SAAD M. Abdelkrim LENEGUER M. Imad Eddine REGHISS

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Question 17 :

:‫المهندسون المعماريون في مواجهة الكثير من العراقيل والتعسفات االدارية نذكر منها‬ ‫ لهذا هل‬،‫اقصاء العروض ألسباب مبهمة غير مذكورة في قانون الصفقات وال في دفتر الشروط‬ ‫يمكن افادتنا بتوضيح قانوني ان أمكن يمنع اقصاء هذه الحاالت؟‬ Question 18 : Comment l’enveloppe prévisionnelle des travaux est-elle définie ? Selon quels critères ? Question 19 :

‫ تجعل التعليمات والنصوص المنظمة التي تصدرها‬،‫وصاية وزارة السكن حول اإلنتاج المعماري‬ ‫او‬....227/16 ‫ النصوص التطبيقية المرفقة للرسوم التنفيذي‬..‫ مثال‬...‫الوزارة ال تصل لباقي القطاعات‬ ‫ بخصوص تقديم كلفة المشروع أو التعليمات الخاصة بموضوع التخفيض‬DGUA ‫تعليمة المدير العام‬ ‫ لحل اإلشكال المشار‬...‫نقترح إلحاق المديرية العامة للعمران والهندسة المعمارية برئاسة الحكومة‬ .‫إليه‬ Question 20 : Les membres du jury désignés par décision de l’autorité (locale ou nationale) doivent être compétent et reconnu dans le domaine. Qui est garant des compétences des membres du jury ? est ce qu'il y a des textes réglementaires concernant sa compétence ?

Question 21 : Comment faire face à l'absence de créativité et à une touche civilisationnelle, qui remonte à la programmation de cahiers de charges, limités et impossibles au développement de la qualité des bâtiments et accordant de l'importance aux moyens techniques et aux ressources financières des architectes. Malgré le fait que la loi (D.L 94/07) garantit à l'architecte la liberté de produire une architecture selon les exigences modernes ? Question 22 : ‫ مليار وال يستطيع المشاركة‬70 ‫هل من المعقول ان مكتب دراسات يسير مشروع في الطلبية الخاصة تفوق‬ ‫في مشروع متوسطه في الطلبية العامة؟؟‬

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Question 23 : Concernant les projets qui ne sont pas classés dans l’AIM 17 du 15 mai 1988, a l’instar des aménagements, les réhabilitations. Comment les maitres d’ouvrages vont lancer l’appel a concurrence ? Comment élaborer les cahiers des charges, particulièrement dans les volets : rémunération et choix de l’attributaire ?

Question 24 : Pourquoi l'anonymat dans l'offre des prestations, pourquoi pas un affichage ou peuvent assister l'ensemble des participants ?

Question 25 : ‫أال ترون أنه حان الوقت لوضع فقرة في قانون الصفقات العمومية خاصة ب مسابقة الهندسة المعمارية‬ CCAG ‫نفس الشيء ل‬. ‫بكل ما فيها من إجراآت حتى الطعون والمالحق وغيرها‬ Question 26 : ‫يعاني المهندس المعماري خالل التقويم في مرحلة الخدمات من فراغات قانونية تسمح للجنة التحكيم‬ ‫ مهندس الكل تحصل على النقطة اإلقصائية ما عدى واحد‬15 ‫بالتالعب مثال في مسابقة شارك فيها أكثر من‬ ‫الذي منحت له الصفقة‬ ‫ كيف ترون الموضوع من ناحية النصوص القانونية التي يجب إثرائها والتقليص من هذه التجاوزات؟‬. Question 27 : En de candidature en groupement momentané d’architectes agréés, des difficultés se posent pour l’ouverture d’un compte bancaire au nom du groupement (conformément aux dispositions du décret 15/247), est-ce que des dispositions règlementaires supplémentaires existent, pour palier a cette difficulté ? Question 28 : Le code des marchés parle dévaluation de l’acte de candidature, or que les cahiers des charges actuels prévoit des exigences et non pas une notation. Est-ce que c’est règlementaire ? N’est-il pas plus judicieux de prévoir un système de notation avec un seuil minimal à teindre pour être préqualifié ?

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Question 29 : La plupart des architectes qualifiés en patrimoine, conformément à la règlementation particulière du ministère de la culture, sont des architectes fonctionnaires au ministère de la culture, publics ou enseignant universitaires titulaire. Est-ce que c’est réglementaire ? Sachant que ces architectes qualifiés, sont des chefs de projet, seuls interlocuteurs de l’entreprise de réalisation et perçoivent une rémunération importante. Comment se fait cette rémunération ? Ne sommes-nous pas devant des cas de conflit d’intérêt et de délit d’initié ? Question 30 : Du point de vue règlementaire, et particulièrement du code civil et du code des assurances : Comment les maitres d’ouvrage publics et privé, font face à la responsabilité civile décennale, sans architectes chargés du suivi des projets qui se réalisent actuellement, sans contrôle des travaux ? Question 31 :

‫ وليس مادي‬.‫يجب اقناع السلطات التنفيذية واصحاب المشاريع ان المعماري ينتج مجهود فكري‬ ‫في هذا الحال المسابقة المعمارية تكون على اساس تقييم االنتاج المعماري وليس على اساس‬ ‫المقومات المادية للمعماري مع حيادية لجنة التحكيم واقحام الجامعة في تحكيم المسابقة وعذل‬ ‫ممثلي اإلدارة في تحكيم مسابقات الهندسة المعمارية‬ Question 32 : ‫ما هي اآلليات التي يجب اعتمادها في قانون الصفقات العمومية ودفاتر الشروط إلعطاء اهمية واولية‬ ‫االنتاج لمعماري؟‬ Question 33 :

‫مع كثرة المراسيم والتنظيمات تاهت بين اسطرها المهنة والمهندس ليأتي القانون االكثر تغيرا والذي‬ ‫ قانون الصفقات العمومية فكان هو القاعدة في‬،‫كان األجدر به أن يكون األكثر ثباتا بين القوانين‬ ‫التنظيم اين كان من الواجب أن يمثل االستثناء بحيث تكون المسابقات المعمارية هي القاعدة في‬ . ‫قانون منفصل تماما وتكون المناقصة هي االستثناء عبر اللجوء إلى قانون الصفقات طبعا بشروط‬ Question 34 : ‫اال تعتقدون ان دفاتر الشروط االقصائية هي أكبر عائق للوصول الى مسابقة معمارية عادلة تفرز مشاريع‬ ‫معمارية محترمة؟‬

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Question 35 : Question aux différents intervenants, Comment encourager les concours d'idées pour ouvrir l'opportunité aux jeunes architectes d’intégrer le marché du travail ? Question 36 : Pour permettre l’accès à la commande publique en matière d’architecture et de maitrise d’œuvre, aux nouveaux architectes agréés. Ne doit-on pas prévoir une forme d’accès graduel a la commande publique ?

Question 37 : ‫ والذي‬،‫الطابع االستعجالي إلنجاز المشاريع أثر ويؤثر سلبا بشكل كبير على الجودة المعمارية للبنايات‬ ‫ كيف يتم القضاء‬،‫ واالسراع الى وضعها قيد االنجاز‬،‫يجهض مسار الدراسة على مستوى الهيئة المستخدمة‬ ‫على هذه الظاهرة خاصة وأنها استفحلت وأثرها ال يندثر؟‬ Question 38 : Quel est l'impact des jurys lors l'évaluation des offres sur la qualité de produit architectural ?

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Quatrième partie : Synthèse & recommandations : L'ordre des architectes se tient à la disposition des pouvoirs publics et particulièrement du Ministère de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville, Ministère chargé de l'architecture, pour toute initiative ou action visant l'enrichissement ou l'amendement de la réglementation des marchés publics et de la maitrise d'œuvre.

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Résumé des thèmes des communications : La deuxième rencontre sur les marchés publics intitulée « les concours d’architecture, une clé pour la qualité » a permis à travers les communications des intervenants d’aborder les points suivants : 1. L’histoire du concours, ses définitions, ses formes, ses objectifs et le règne de son image, 2. L’architecture, sa transversalité et les instruments de sa promotion et les facteurs de sa qualité, dans les contextes institutionnel, règlementaire et social en Algérie et en Europe 3. L’organisation du concours et les différents acteurs (maitre d’ouvrage, organisateur, commanditaire, maitre d’œuvre architecte, maitres d’œuvres d’exécution,) concernés par les phases étude et suivi. 4. La composition, le règlement et le déroulement des travaux du jury d'évaluation des prestations architecturales. 5. L’impact du concours d’architecture sur le cadre bâti, les procédures et quelques exemples de projets en Tunisie et les recommandations de l’Union Internationale des Architectes 6. L’interprétation de certains textes règlementaires inhérents à la maitrise d’œuvre, notamment : a) La question de responsabilité décennale solidaire entre l’architecte et l’entrepreneur conformément à l’art.554 du code civil, qu’il y a lieu d’étendre à tous les « constructeurs » (architecte, BET, contrôleur technique, entrepreneur, promoteur immobilier, fabricant de matériaux…) b) la question de l’obligation de l’architecte agréé chargé de la maitrise d’œuvre des biens culturels protégés de confier l’objet de sa mission (la maitrise d’œuvre) à un architecte chef de projet qualifié par le ministère de la culture lequel est le seul interlocuteur de l’entrepreneur des études, qui pose le problème de la subordination du maitre d’œuvre à un architecte sous-traitant ou cotraitant ,d’une part, et/ou du cumul d’une activité lucrative dans la fonction publique ,d’autre part .Est-ce une maitrise d’œuvre à « double tête » ou à « prête-nom » ? . c) Les pratiques du concours par les maitres d’ouvrages, les procédures, les constats et leur amélioration nécessaire par des amendements du code des marchés publics. d) La dématérialisation, l’échange des informations par voie électronique, un outil pour la modernisation et la simplification des procédures de la commande publique, un vecteur de l’efficacité de la gestion et de la transparence et de l’éthique, pour un portail des marchés publics.

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Recommandations de la rencontre : Recommandation 01 : Le jury Vu la particularité de la procédure du concours d'architecture, il y a nécessité d’intégrer d'autres dispositions dans le code des marchés publics concernant la composition, le règlement, le déroulement des travaux du jury d'évaluation des prestations architecturales.

a. Composition : -

-

-

b.

La liste, à inclure dans le cahier des charges, doit être nominative avec précision de : profession, qualification, dépendance ou indépendance vis-à-vis du maitre d’ouvrage, qualité de la voix (délibérative ou consultative) et désignation du président. Tous les membres du jury doivent jouir d’une expérience prouvée et d’une compétence reconnue. Un tiers, au moins, des représentants sont architectes, indépendants du maitre d’ouvrage et désignés par l’ordre des architectes selon ses propres modalités internes de désignation des membres de jurys de concours d’architecture, selon des critères de compétence et d’expérience professionnelles. L’ordre doit veiller, obligatoirement, pour le choix de ses représentants, sur la qualité et le renouvellement des membres proposés. Deux tiers, au moins des représentants ont la qualification d’architecte. Tous les architectes du jury doivent pouvoir justifier d’une expérience minimale, à déterminer dans le cahier des charges, en fonction de la complexité du projet.

Préparation du travail du jury : -

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Le maître d’ouvrage, en la forme d’une commission technique (Pré-jury), doit préparer les travaux du jury. Pour ce faire, la commission technique aura à vérifier le contenu des prestations demandées, examiner leur conformité au règlement du concours et procéder à une analyse factuelle des projets en vue de leur présentation au jury. La commission technique a pour rôle d’éclairer et de faciliter l’analyse du jury. Elle ne doit pas se substituer au jury ; la commission technique n’a pas à porter de jugement sur la qualité des projets et ne doit pas établir de classement. Elle doit relever les aspects qu’elle estime nécessaires en vue d’un éclaircissement de la part du candidat dans le seul objectif de faciliter le jugement par le jury. Les concurrents pourront faire des observations écrites “anonymes” sur l’analyse de leur projet dans un délai de 06 jours à compter de la réception du dit rapport, celle-ci étant adressée au secrétariat du concours.

c. Règlement et déroulement des travaux du jury : -

Le quorum est atteint lorsque plus de la moitié des membres est présente. En cas d’absence du président, le jury procèdera à l’élection d’un nouveau président parmi ses membres.

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Le jury pourra auditionner toute personne susceptible de lui apporter des informations utiles au regard de l’objet du concours sans pour autant disposer d’une voix délibérative. Le jury détermine sa méthode de travail qui doit se développer autour d’un réel débat et un travail collectif afin de permettre un jugement qualitatif des projets ; La voix du président est prépondérante en cas de partage égal des voix. Le jury doit obligatoirement désigner un premier lauréat. Le jury examine les projets restants en présence et en établit le classement définitif. Le jury décerne le premier prix au projet justifiant la mission d'exécution et procède à la distribution des primes sur les candidats en fonction de leur classement. A la fin des travaux, le jury attribue, par consensus ou vote, à chaque candidat une note en fonction de l’appréciation dégagée dans le débat et en respect du classement. Il appartient au jury, à travers l’écart d’un candidat à l’autre, de déterminer l’importance de la note financière par rapport à l’aspect architectural et cela en fonction de la qualité et du type de projet.

d. Critères d’évaluation des projets : -

e.

Les critères devant être énoncés, par ordre prioritaire, dans l’avis d’appel public à la concurrence, sont comme-suit : o La qualité de la réponse au programme qui sera appréciée en fonction des paramètres, cités dans l’ordre, suivants : 1. Relation au site et parti esthétique, 2. Organisation fonctionnelle, 3. Qualité architecturale des espaces de vie, 4. Options proposées en matière de qualité d’usage, qualité environnementale, 5. Prise en compte de l’exploitation/maintenance. o La compatibilité du projet avec la partie de l’enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux : l’appréciation de celle-ci prendra le plus grand compte de la part des investissements destinés à réduire les coûts ultérieurs d’exploitation /maintenance.

Le rapport du jury : -

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Le jugement des projets et la décision du jury doivent, impérativement et sous peine de rejet, être motivés dans un rapport écrit contenant obligatoirement des planches synthétiques des projets et préalablement remises par les concurrents sous forme de fichier numérique. Il doit tout spécialement exposer les aspects généraux du problème, critiquer de façon approfondie tous les projets présentés au concours et donner des indications au maitre d'ouvrage en vue de la réalisation de l'ouvrage. Par obligation de transparence et au vu du caractère d’utilité publique de l’architecture, le rapport doit être accessible au moins pendant l'exposition des projets. Les décisions du jury sont sans appel.

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Recommandation 02 : contenu et présentation des offres : Le contenu actuel de l'offre technique exige un mémoire technique portant sur la problématique du concours, ses attentes, la méthodologie d'approche, les contraintes et solutions préconisées.... etc. Cette partie de l'offre ne peut pas être évaluée par la commission d'ouverture et d'évaluation des offres et le mode d'évaluation, généralement adopté, enlève toute substance au concours et à l'offre des prestations Nous recommandons d'intégrer cette partie de l'offre dans l'offre des prestations pour redonner à l'offre des prestations architecturales toute sa valeur et permettre au jury de choisir réellement la meilleure œuvre. Exemple de présentation des offres de prestation Règles générales de présentation - Format A0 (1189 X 841 mm) ; orientation horizontale (paysage) ; - Nombre de planches : trois (3) au total ; - Bande de cinq (5) cm réservés au bas de chaque planche pour l’identification du concours, du candidat et des titres des dessins ; - Disposition des éléments sur chaque planche laissée libre, dans la mesure où tout élément demandé figure sur la planche où il est demandé (voir ci-dessous) ; - La couleur est autorisée ; - Chaque planche doit être apposée sur un support rigide de format identique ; - La police de caractère doit être clairement lisible sur les réductions en format tabloïd.

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Planche no 1 : Intégration urbaine et rapport à l’espace public collectif Planche destinée à illustrer les grandes lignes directrices du concept volumétrique, les modes d’intégration au contexte urbain (et patrimonial le cas échéant), à l’architecture du bâti environnant et à son parti signalétique. Une perspective extérieure, Un plan d’ensemble à l’échelle 1 :1000 avec une vue des toits, et illustrant les accès ainsi que les circulations ; (Préciser les élévations requises) à l’échelle (indiquer l’échelle) incluant (le cas échéant) les élévations des bâtiments voisins (ou le profil en coupe) et la végétation. Inclure une description sommaire des matériaux de l’édifice. Planche no 2 : Organisation fonctionnelle et ambiances intérieures Planche destinée à (expliciter) (Indiquer une ou deux) perspective(s) intérieure(s) illustrant les qualités expérientielles des lieux ; Les plans de (indiquer les niveaux) à l’échelle 1 :200, incluant les aménagements intérieurs et en périphérie et les éléments requis pour saisir les rapports avec les bâtiments existants ou autres éléments existants pertinents ; Deux (2) coupes, dont une longitudinale et une transversale, à l’échelle 1 :200 ; (Indiquer entre un et trois) schéma(s) explicatif(s) des qualités les plus remarquables du concept.

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Planche no 3 : Dispositifs techniques (à adapter selon le cas) Planche destinée à (expliciter) Une coupe de mur type, de la fondation au toit, qui illustre prioritairement les éléments les plus distinctifs de la proposition architecturale sur le plan conceptuel et technique ; Un maximum de trois (3) schémas qui mettent en évidence les caractéristiques du système structural particulier au concept ; Un maximum de trois (3) schémas qui mettent en évidence les caractéristiques des systèmes de contrôle de l’environnement et des ambiances particulières au concept. Recommandation 03 : anonymat des offres de prestations : Pour assurer les objectifs énumérés par l'article 05 du code des marchés, et l'anonymat des prestations architecturales, nous recommandons que l'organisateur du concours soit indépendant à la fois de la maitrise d'ouvrage et des candidats. Recommandation 04 : études de définition des travaux : Avant tout lancement de projet et afin de permettre de réaliser les objectifs attendus de l’opération, le maitre d’ouvrage est tenu d’effectuer, à sa charge et à titre d’études préliminaires, les études de définition nécessaires pouvant permettre l’étude du contexte d’intervention afin d’orienter les concurrents dans leur recherche de solutions à une problématique prédéfinie. Les études de définition doivent être confiées à un conseiller professionnel, obligatoirement architecte agréé expérimenté et possédant des compétences avérées. A la fin de cette mission, il sera établi un programme qui devra définir les objectifs de l’opération et les besoins qu’elle doit satisfaire ainsi que les contraintes et exigences de qualité sociale, urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique et économique, d’insertion dans le paysage et de protection de l’environnement. L’étude de définition consiste, également, à déterminer l’enveloppe, réaliste, allouée au projet par le maitre d’ouvrage.

Enrichissement de l’étude de définition : Les concurrents auront toute latitude d’enrichir l’étude de définition pour proposer des projets reposant sur une réflexion juste et approfondie ; ils peuvent, également enrichir le programme surfacique s’il s’avère que celui-ci soufre d’un manquement pouvant remettre en cause le fonctionnement du projet. Quelles que soient les modifications apportées par les concurrents au programme, le jury appréciera le projet dans sa globalité et prendra les décisions nécessaires au moment du jugement.

Recommandation 05 : indemnisation des concurrents : Suite au classement arrêté par le jury, les premiers projets dont le nombre est déterminé dans le cahier des charges seront indemnisés pour les prestations fournies. Le montant du premier concurrent est considéré comme avance sur honoraires relatifs à l’étude du projet.

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L’indemnisation des concurrents est obligatoirement d’au moins 80 % du prix estimé des études à effectuer par les concurrents. Il appartient au maître d’ouvrage d’estimer le prix du rendu qu’il demande pour déterminer, dans l’avis, le montant de l’indemnisation à verser à chacun des concurrents. Pour cela le maître d’ouvrage pourra se reporter aux barèmes élaborés par le ministère de l’habitat, sur proposition de l’ordre des architectes, sur l’indemnisation des concours qui donne des repères sur les méthodes à retenir pour évaluer le coût des prestations demandées. Lorsque le Maître de l’Ouvrage décide la non poursuite des études après le concours, le lauréat recevra la totalité de la somme qui lui est due. Les primes des autres candidats restent dues, également, en totalité. Le mandatement des indemnités doit avoir lieu dans les soixante jours, comptés à partir de la réception de la demande du titulaire. Recommandation 06 : conditions de participation aux concours : -

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Seuls seront autorisés à participer aux concours, les architectes, inscrits au tableau national de l’ordre des architectes et à jour de leurs cotisations, qui disposent du personnel technique nécessaire ou qui auront produit un engagement en vue de constituer des groupements ou de sous-traiter (en conformité avec les articles 107 à 109 du code des marchés publics) avec des ingénieurs conseils ou des bureaux d'études (lots structure et VRD, électricité, sécurité incendie, fluides…etc.). Les concours d’architecture s’adressent uniquement aux maitres d’œuvre, seuls ou en groupements, disposant de l’expérience nécessaire ; le candidat aura réalisé au moins un équipement d’importance ou de complexité équivalente à la catégorie précédente à l’opération envisagée : Catégorie M=N-1 Avec M= catégorie exigée N= catégorie de l’ouvrage objet de l’opération

Pas de référence exigée pour les projets de catégorie (A). -

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Ne peuvent participer aux concours, directement ou indirectement, les personnes, membres du jury ou ayant pris part à l'élaboration de son programme et à son organisation, les membres de leurs familles, descendants ou ascendants jusqu’au 2e degré inclus, et leurs collatéraux ainsi que toute personne ayant un rapport de dépendance ou d'association professionnelle permanente avec un membre du jury. En cas de groupement pluridisciplinaires, l’architecte est obligatoirement le mandataire du groupement.

Recommandation 07 : garanties de transparence : Outre le droit de recours à l’issue de la phase de présélection des candidats, le maître d’ouvrage doit, en moins de deux semaines après la proclamation des résultats, exposer publiquement tous les projets reçus à l’issue du concours d’architecture ainsi que le rapport motivé du jury concernant les aspects architecturaux relatifs à chaque projet. L’exposition publique doit avoir lieu à l’endroit, aux horaires et pendant la durée désignée dans le cahier des charges. La durée de l’exposition ne peut être inférieure à 07 jours ouvrables.

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Recommandation 08 :

POUR DES PRESTATIONS QUALITATIVES : -

Les maitres d’ouvrages devraient se pencher sur la programmation et le CPT qui exprime la commande de maitrise d’œuvre ; Instaurer le dialogue entre maitres d’ouvrages et maitres d’œuvres sur la compréhension du programme au cours de la conception ; L’Ordre des Architectes doit être impérativement associé dans le programme de formation des écoles d’architectures.

POUR AMELIORER LA PROCEDURE D’EVALUATION TECHNIQUE, DE PRESTATION ET FINANCIERE : -

-

Construire un processus d’apprentissage et de formation pour les équipes de maitrise d’œuvre et la maitrise d’ouvrage ; Contribuer au partage et à la diffusion de la culture architecturale ; Les MOD les MO doivent s’inscrire dans une perspective constructiviste : restituer et interpréter de manière critique les situations auxquelles ils sont confrontés. En somme, il y a lieu d’entamer une réflexion sur l’amendement du DP 15-247 pour mettre en exergue les spécificités de la procédure concours d’architecture et maitrise d’œuvre indépendamment des avis d’appels d’offres adressées aux entreprises et aux prestations de services. Les études étant une prestation intellectuelle (article 29 alinéa 10-15 DP 15-247). Aussi il convient de viser à préfigurer une base de données sur le retour d’expérience et de mettre en place un système de veille sur les concours qui se chargera de proposer d’éventuelles pistes d’amélioration de la procédure. Dans cet esprit l’observatoire de l’Habitat pourrait être indiqué pour assurer cette mission.

Recommandation 09 : - Depuis ces deux dernières décennies, les concours d’architecture participent dans l’amélioration de la qualité des constructions publiques en Algérie, en témoignent le nombre considérable des projets dans les contextes d’exigences et de rigueur de certains maitres d’ouvrages, à l’exemple des édifices institutionnels et des équipements structurants (sièges de ministères, d’institutions financières, économiques, d’universités, équipements sociaux éducatifs et sportifs…). - La qualité du cadre bâti et de l’environnement quotidien des citoyens, est un enjeu majeur pour le cadre de vie. L’Algérie est un grand pays mais ses réalisations architecturales et urbanistiques manquent de vitalité. Le cadre de vie reste encore largement à améliorer en pensant en particulier aux lotissements d’habitat individuel, aux zones d’habitat collectif, aux centres villes, aux entrées de ville, aux réhabilitations, à l’habitat rural et de manière générale aux risques de dégradation de notre patrimoine et de notre environnement urbains et ruraux. - Un long chemin reste à parcourir : il s’agit avec tous les acteurs d’organiser la patiente transformation et amélioration du cadre de vie des algériens ; cela prendra du temps et il faut donc s’engager dans cette voie de progrès sans tarder. - Nous constatons que dans la situation actuelle, la logique du discours de la qualité architecturale, pouvait être exprimée dans plusieurs registres complémentaires et indépendants. - Dans le cadre d’un concours d’architecture organisé dans les règles de l’art, la première qualité identifiée et mise en scène, sinon construite par la démarche performative du concours, réside dans l’attribution d’une valeur architecturale générale, disant « ceci est de l’architecture » et d’une valeur

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singulière, disant « ceci est un projet architectural répondant aux attentes de ce concours singulier » aux projets sélectionnés. Le concours permet également désigner ce qui peut convenir à un programme donné. Ces deux registres peuvent se compléter mais aussi être envisagés de manière indépendante, lorsqu’un jury retient une proposition architecturale peu ou pas adaptée en faisant le pari que l’architecte ou le maitre d’œuvre s’adapteront ultérieurement à la commande. En conclusion, quel que soit ses pratiques, nous pouvons admettre que le concours fabrique de l’ « architecturalité » en désignant ce qui est « architectural » et promeut l’architecture.

Recommandation 10 : recommandations de l’UIA - L'UIA soutient les concours de design organisés conformément au Règlement de l'UNESCO car ils sont susceptibles de produire une architecture de distinction et de maintenir le plus haut niveau culturel et les valeurs artistiques. - L'UIA prône les normes professionnelles les plus élevées, une architecture responsable et l’acquisition de services d'architecture basée sur la qualité. - L'UIA fait la promotion des concours de conception architecturale en tant que procédure basée sur la qualité et axé sur la solution particulièrement appropriée pour l'attribution de marchés de services d'architecture. - L'UIA recommande l'adoption de procédures de concours ouvertes afin d'assurer un large éventail et diversité des solutions, promouvoir de nouveaux talents et offrir de meilleures opportunités d’émergence des idées innovantes. - L'UIA recommande d'organiser des procédures de compétition abordables pour les concurrents en évitant des exigences excessives ou en prévoyant une rémunération adéquate. - L'UIA promeut des compétitions ouvertes aux professionnels de tous pays sans restriction et qui sont menées conformément au Règlement de l'UNESCO. - Toutes les compétitions internationales approuvées par l'UIA doivent se conformer au Règlement de l'UNESCO et avoir le soutien de la section membre dans laquelle le concours est lancé. Recommandation 11 : La mise en place d’un observatoire national de la commande publique architecturale - OCPA - L’OCPA rassemble et analyse les données relatives aux aspects économiques et techniques de la commande publique en matière d’architecture et de maitrise d’œuvre. - Il constitue également une instance de concertation et d’échanges d’informations et contribue à la diffusion des bonnes pratiques. - Il effectue chaque année le recensement économique des contrats de la commande publique. - IL contribuerait à développer la détection de toute tentative de fraude concertée ou déguisée dans les attributions de marchés publics d’architecture - C’est une instance de concertation et d’échange entre les acteurs publics et privés intervenant dans le domaine des marchés publics d’architecture. - Il doit préparer des recensements annuels et des analyses économiques de l’achat public en matière d’architecture et de maitrise d’œuvre - Le projet OCPA est inscrit dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. - Il permettra en outre, de suivre les tendances générales des marchés publics, de détecter les pratiques déviantes, - De proposer les mesures qui sont de nature à améliorer la transparence, l’intégrité et l’efficacité des achats publics d’architecture,

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Annexes Recommandations de l’UNESCO concernant les concours d'architecture et d'urbanisme. Règlement type de l'UNESCO pour les concours d'architecture et d’urbanisme. Déclaration de l'UIA et du CAE du 25 Octobre 2019, en faveur des concours d’architecture

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Recommandation de l’UNESCO concernant les concours d'architecture et d'urbanisme

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Règlement type de l'UNESCO pour les concours d'architecture et d’urbanisme

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Déclaration de l'UIA et du CAE du 25 Octobre 2019

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Photos de la rencontre

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