Juillet - Août 2022 - n° 04 La Défense et la disparition alarmante de la responsabilité La Sentinelle Périodique bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013 le syndicat militaire Avant-Propos
La responsabilisation développe la confiance, sous-en tend un rôle d’exemple et influence la prise de décision. Étant donné sa nécessité dans l’appareil de défense, elle est le mortier de presque toutes les activités sous l’uniforme. Les évaluations opérationnelles, un déploie ment militaire efficace, les tests d'aptitude physique, les rapports d'évaluation professionnelle, les inspections logistiques, les enquêtes sur la responsabilité finan cière en cas de perte d'équipement, par exemple, sont autant de mécanismes et d'instruments de responsa Ilbilisation.estdangereux
La Défense et la disparition alarmante de la responsabilité
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de constater que la responsabilité dans la prise de décision, aux plus hauts niveaux de la Défense, semble avoir pratiquement disparu. Au cours de la dernière décennie, les étoiles sur les épaules sont devenues de plus en plus la récompense de la docilité, de l'aversion au risque, de la mentalité du ‘zéro faute’ et d'une rigidité sans faille. Alors que des qualités telles que le courage, la responsabilité, la vision, l'esprit de décision et la conviction semblent être de moins en moins Commeessentielles.lesouligne à nouveau ce numéro de La Sen tinelle, les lacunes qui ont rendu possible l'affaire ‘Jü rgen Conings’, la misère durable de HRM@Defence, le fonctionnement médiocre de l'administration du personnel, le cafouillage permanent au sein de SGRS, l'état lamentable et souvent inacceptable de l'infrastruc ture, les problèmes logistiques lors des opérations, le fiasco de la mise à niveau des Pandur, les résultats mé diocres de l'Inspection Générale, l'attrition,... sont autant d'exemples qui mettent en évidence la faiblesse et l'in capacité de nos dirigeants militaires à assumer l'aspect le plus fondamental de leur travail : la responsabilité. On dit souvent à la Défense : "L'échec n'est pas une option !". Pourtant, l'armée belge semble l'avoir accep té comme norme, car il est tout simplement impossible d'être efficace avec des dirigeants qui ne sont pas res ponsables. Et cela vaut avant tout pour l’engagement Nousopérationnel.avons adopté un esprit où l'acceptation de la médiocrité et la fuite des responsabilités ont succédé au culte de la victoire et de l'excellence. Au sein de nos Forces armées, beaucoup semblent embrasser l'idée que demander des comptes à quelqu'un revient à l'attaquer personnellement. Pire encore : les chefs militaires ont laissé cette idée se répandre sans la remettre en question. Le sentiment de pseudo-égalité, la culture de ‘ne pas faire de tort aux autres’ et la peur des répercussions pour sa propre carrière font que le laisser-faire et la léthargie prévalent. Il est simplement devenu plus sûr de fermer les yeux. Ce déclin de la responsabilité a conduit à l’installation de la lâcheté L'avancementmorale.périodique et les rondes régulières de promotions offrent l'occasion de renverser la vapeur et de renforcer la Défense grâce à la responsabilisation. De plus, le plan STAR, la nouvelle loi de programmation militaire et la forte trajectoire budgétaire à la hausse offrent le contexte idéal pour procéder à des ajuste ments. Enfin, la pierre angulaire de cette action correc tive doit être posée par le Parlement. La Commission de la Défense nationale doit également jouer son rôle de supervision et veiller à ce que la responsabilité des dirigeants militaires ne reste pas un vain mot.
La responsabilisation (accountability) reste l'un des fondements les plus importants du leadership militaire et, jusqu'à récemment, elle était une composante essentielle de l'efficacité de l'armée. Cependant, beaucoup semblent avoir oublié qu'ils dirigent l'armée dans laquelle ils servent afin de mener à bien son engagement opérationnel.
AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | PRÉSIDENT
3La Sentinelle La Sentinelle Juillet - Août 2022 - n° 04 European Organisation of Military Associations EUROMIL Photo couverture : Bordignon Vincent Colophon Rejoignez-nous sur Facebook Facebook “f Logo CMYK .a Facebook “f Logo CMYK .a La Défense et la disparition alarmante de la Uneresponsabilitébonneetune mauvaise nouvelle… Recrutement et attrition : le grand défi ! Augmentation, allocation, index ou péréquation ? Rapport intégrité 2021 Mirage ou illusion ? Le BD 09 revole à Brustem Mesa 2022 : le grand retour18161262414La Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres. Tirage : 9.000 exemplaires Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli et Laurent Schmitz Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 Bus 021 1932 BICBE57BICBE32FaxTél.www.acmp-cgpm.besrt@acmp-cgpm.beZaventem:022457214:022457301210062346602:GEBABEBB068236399535:GKCCBEBPhoto : Gert-Jan D’Haene
Une
nouvelle…
La DGHR note aussi que ce ‘nombre de militaires’ ne corres pond pas à celui des collègues réellement disponibles pour la Dé fense. La raison est multiple. D’une part, si on engage beaucoup, cela signifie qu’un nombre important de jeunes soldats, sergents et sous-lieutenants sont en forma tion et donc pas encore ‘opéra tionnels’. Il faut donc les retirer du total. L’étude n’en parle pas mais dans une certaine mesure, le per sonnel qui est mobilisé pour former les nouveaux est lui aussi ‘indis ponible’ dans les unités. D’autre part, un certain nombre de collè gues choisissent un mi-temps ou un 4/5e mais ils comptent comme un ‘individu’. Pour se faire une idée réaliste des effectifs, il est préfé rable de compter en ‘équivalent temps plein’ (ETP). D’autres mili taires sont malades, en interruption de carrière, en formation de longue durée ou détachés sur des postes ‘hors Défense’. Les projections annoncent 19.900 ETP militaires disponibles en 2027 À partir de 2028, la courbe s’in verse et en 2030 le nombre d’ETP disponibles devrait être remonté à ±20.400 pour ensuite grimper régulièrement jusqu’à presque 24.000 ETP disponibles en 2040. On ne devrait revenir au niveau ac tuel qu’en 2033, dans onze ans !
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Le coupable du manque de per sonnel, c’est bien sûr le départ à la pension de nombreux militaires, mais aussi la démission de col lègues au milieu de leur carrière, l’attrition parmi les nouvelles re crues et une capacité de recrute ment et de formation limitée. Le gros souci, c’est que les sys tèmes d’armes commandés par la Défense arriveront bien avant 2040. Les F-35, les hélicoptères, les navires, les blindés, les moyens cyber,… seront en grande partie li vrés avant 2030. Qui va mettre en œuvre tout ce matériel ? La période précédant les livraisons sera critique car le personnel devra suivre une longue formation pen dant laquelle d’autres collègues devront ‘tenir la boutique’. Pre nons le cas des nouveaux F-35. La reconversion des pilotes et techniciens se fera en partie aux Etats-Unis et durera des mois. Mais pendant ce temps, nos vieux F-16 devront continueront à voler car la défense aérienne de notre pays et nos engagements en vers l’Otan ne vont pas s’arrêter.
Le développement d’une flotte bonne et une mauvaise
Régulièrement, la DG HR établit un ‘état des lieux’ du personnel à l’ar mée, avec les chiffres des années précédentes et ses prévisions pour l’avenir. Dans la dernière version, on apprend que 2021 fut une très bonne année en matière de re crutement, avec près de 2.800 nouveaux collègues endossant l’uniforme. Mais aussi beau soit-il, ce résultat ne suffira pas à stopper l’hémorragie du personnel. Selon les meilleurs pronostics de la Dé fense, il faudra attendre 2030 pour repasser la barre des 25.000 mili taires. L’objectif des 29.000 serait seulement atteint après… 2040 !
2022 est l’année du renouveau à la Défense, avec de belles perspectives en matière de systèmes d’armes et de budgets. Sur le plan du personnel aussi, avec la revalo risation du métier et la remontée des effectifs vers 29.000 militaires. Hélas, à côté de la bonne, il y a aussi une mauvaise nouvelle…
Le syndicat militaire ACMPCGPM considère le statut pré caire BDL comme une des raisons des difficultés de re crutement et de rétention à la Défense. C’est pourquoi nous plaidons pour que tous les BDL aient le droit de poursuivre à la demande leur carrière militaire.
C’est le cas de tous les volontaires, une grande partie des sous-offi ciers et même quelques officiers. Ces collègues ne peuvent rester que 8 à 12 ans à la Défense. Il est évident qu’ils forment un réser voir important dans lequel l’armée pourrait puiser pour combler le déficit en personnel. Mais les BDL veulent-ils passer de carrière ? En 2021, seuls 336 volontaires BDL ont demandé à passer de carrière (par passage ou promo tion). C’est très peu et ça ne suf fit pas à alimenter le recrutement interne. En effet, pour les 210 places ouvertes, seulement 127 BDL ont été considérés comme ‘valables’ et retenus pour passer de carrière. C’est beaucoup trop peu pour satisfaire aux besoins en personnel actuels et futurs de la Défense. Par ailleurs, en ne rete nant qu’un ‘heureux gagnant’ pour 2,6 candidats, l’armée signale aux BDL que passer de carrière est une loterie, ce qui renforce encore la perception de précarité du sta tut. Avec comme conséquence que de nombreux jeunes collègues quittent la Défense dès qu’un em ploi stable se présente dans le civil. Quant aux jeunes civils, ils hésitent à s’engager dans un job qui n’offre pas de garanties solides à long terme et préfèrent souvent un CDI dans le civil, même s’ils sont attirés par une carrière militaire…
5La Sentinelle ambitieuse d’hélicoptères légers et lourds, pour lesquels il n’existe actuellement quasi aucun noyau en termes de personnel, sera un défi encore plus grand pour notre Composante Air. À la Marine, la situation est encore plus compliquée puisque l’en semble de la flotte va être rem placé ! Les nouveaux chasseurs de mines (2.800 t et 63 membres d’équipage contre 560 t et 36 ma rins pour les anciens ‘CMT’) de vraient être livrés d’ici 2030 et nos deux nouvelles frégates doivent suivre dans la foulée. Celles-ci viennent d’ailleurs de subir une révision car pour emporter tout l’armement prévu, elles devront être encore plus grandes et plus lourdes que ce qui était prévu (±6.000 t contre 3.300 t pour les anciennes). D’ici 2035, le tonnage de la flotte belge va exploser alors que son personnel, qui ne suffit déjà pas aujourd’hui, diminuera encore pendant des années… Statut précaire Pour combler le fossé du person nel, la Défense table en partie sur le civil. D’une part, en augmentant le nombre de collaborateurs civils de 1.573 actuellement à presque 4.000 après 2030. En assumant les tâches générales, les civils permettront aux militaires de se concentrer sur les fonctions spé cifiques au métier des armes. D’autre part, le recours au secteur commercial va s’étendre davan tage, par exemple pour la mainte nance, le ravitaillement ou le gar diennage. D’autres pistes seront explorées, comme les carrières mixtes, un rôle accru pour la Ré serve et – nous l’espérons - une évolution du statut BDL. En effet, la majorité des nouveaux militaires sont recrutés sous le statut BDL (‘Beperkte Duur – Durée Limitée’).
Photo : Bordignon Vincent
Pendant les six premiers mois de l’année 2021, nos délégués ont donné un briefing syndical à près de 1.500 nouveaux militaires ; un nombre record qui n’avait plus été atteint depuis 2013, avant les coupes sombres imposées par le gouvernement ‘suédois’. Pour rap pel, le briefing syndical est un cours obligatoire donné par l’autorité et les quatre syndicats représentatifs à toutes les nouvelles recrues lors de leurs deux premières semaines de formation. Nos délégués ont donc l’occasion d’informer tous les nouveaux militaires sur le syndica lisme en général et l’ACMP-CGPM en particulier. Cette mission im portante nous donne de-facto une vue précise du nombre de recrues. Elle nous permet aussi de prendre la température de la moti vation ou des soucis des jeunes qui viennent d’endosser l’uniforme. Des contacts directs qui nous servent de baromètre afin d’évaluer la situa tion sur le front de l’engagement, qui est LE défi majeur de la Défense pour les dix prochaines années.
Depuis le début de cette année, nous constatons un ralentissement du recrutement de nouveaux militaires, tandis que le départ prématuré de collègues expérimentés se poursuit à un rythme inquiétant. Le syndicat militaire fait le tour des causes du phénomène et des solutions possibles.
7 candidats pour 40 places Force est de constater que pour 2022, le baromètre est incertain. Malgré une volonté politique forte, un plan de revalorisation du métier militaire et des efforts de la part du personnel pour attirer et former de nombreux collègues, moins de jeunes civils prennent le chemin de la Défense, en particulier chez les volontaires. Pour les sous-offi ciers, il reste encore au beau fixe. Il est difficile de se faire une idée précise de l’ampleur du problème à ce stade, mais certains signes ne trompent pas. En Wallonie, les pelotons pouvant compter jusqu’à 40 candidats sont généralement beaucoup moins étoffés, avec sou vent moins de 30 jeunes présents dans la classe. En Flandre, la situa tion semble pire encore. La moitié des candidats n’est parfois même pas atteinte. Lors de notre dernier briefing au Bvr/5Li de Bourg-Léo pold, sur 40 candidats potentiels, seuls 7 étaient au rendez-vous ! Nous apprenons en outre que le CIBE Nord a dû annuler purement et simplement trois sessions de ‘PIM’ (Phase d’Initiation Militaire), faute de recrues ! Mais que se passe-t-il donc ? Effet boule de neige Ces nuages sur le recrutement sont selon nous causés par un ‘aligne ment des planètes’, un concours de circonstances prévisibles et im prévisibles, qu’on espère tempo raire… Commençons par exami ner les origines prévisibles et bien connues du phénomène.
Recrutement et attrition : le grand défi !
Photo : ACMP-CGPM
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Le manque de personnel est en soi la première cause des difficultés de recrutement. Il engendre en outre un effet ‘boule de neige’. Les unités et centres de formation peinent à trouver assez d’instructeurs mo tivés et hautement qualifiés pour former de nouveaux collègues.
Certains cours sont annulés ou reportés et les candidats ne sont plus soutenus de façon optimale, tout simplement parce que le ratio ‘cadre/élèves’ est insuffisant. Ce manque de personnel ‘organique’ est aggravé par le déficit structurel qui touche toute la Défense. Par exemple, il est difficile d’organiser un exercice parce qu’il manque de chauffeurs pour conduire les pelo tons. Ou les armes sont inacces sibles, faute d’armurier. Ou le ravi taillement ne suit pas, parce que le ménage est fermé. Compter sur un renfort est aléatoire car les batail lons sont eux-mêmes exsangues… À côté de la pénurie de personnel clé s’ajoute une débâcle plus insi dieuse, qui touche indirectement la qualité des formations. Un réseau informatique imprévisible et vulné rable aux cyber-attaques fait ainsi partie de la réalité quotidienne de la Défense. Or, la majorité des cours, le programme journalier, les plan nings, etc. se trouvent sur l’intranet. En attendant que ça revienne, le cadre doit alors ‘occuper’ les candi dats. Là aussi, la cause remonte au manque d’informaticiens militaires, en plus de la vétusté du matériel. Plus basique encore : des pannes d’eau, d’électricité ou de chauffage affligent parfois les organismes de formation. Souvent, la solution est aussi banale que de remplacer un fusible ou une vanne, mais il n’y a plus d’électricien ni de plombier militaire qualifié pour assurer la réparation. Dans un nombre crois sant de casernes, des firmes d’en tretien reprennent désormais ces tâches. Ces sociétés ne peuvent cependant rien pour les installa tions vétustes, qui devraient être remplacées. Première impression En ce qui concerne les bâtiments (logements, salles de cours), la Défense consent déjà de gros ef forts. Dans les quartiers, de nou veaux blocs sortent de terre aussi vite que les entrepreneurs peuvent les construire. Rien qu’à Saffraan berg, trois nouveaux blocs doivent être inaugurés d’ici fin 2023. C’est une excellente nouvelle mais il reste beaucoup de pain sur la planche. En parlant de planche : il est malheureux de devoir constater que de très nombreux sanitaires sont toujours dans un état déplo rable un peu partout dans les ca sernes belges, malgré les belles déclarations et les vœux pieux des autorités. Sur les réseaux so ciaux, on lit parfois que les jeunes ne supportent rien, qu’ils quittent à la moindre contrariété ou dès qu’on leur reprend leur wifi… Ce n’est pas ce que nous ressentons en leur parlant. Le plus souvent, ils évoquent de réels problèmes au Il vaut mieux ne pas avoir de besoin urgent à la salle de cinéma de l’Ecole Royale des Sous-Officiers… Photo : ACMP-CGPM
8 La Sentinelle quotidien, qui minent petit à petit leur motivation. Pendant leurs brie fings, nos délégués sont témoins de la situation dans et autour des salles de cours. Des ordinateurs obsolètes qui refusent de démarrer, des projecteurs posés à même les tables, dont l’image déformée sur le mur est à peine lisible faute de tentures aux fenêtres, des moyens didactiques rescapés de l’époque du service militaire, … Sans parler des pelotons livrés à eux-mêmes, qui arrivent sans instructeur, sans savoir dans quel local ils ont cours ni qui en possède la clé. Les élèves nous interpellent, montrent de vieilles armoires métalliques à la porte défoncée : « Mais on reçoit un rapport si nos affaires ne sont pas cadenassées ! ». À l’école des sous-officiers de Saffraanberg, un cadre s’insurge : « Quand les élèves reviennent le soir d’exercice, on les envoie manger dans un bâti ment délabré, sans chauffage et à l’abandon depuis une éternité. Tout ça pour ne pas salir le réfectoire ! Je suis gêné pour eux. Pire encore : si on s’en plaint, la réaction des patrons est de fermer le bloc ; les jeunes doivent alors manger de hors. Mais le sommet de la honte, ce sont les cours donnés par des spécialistes de Bruxelles. Régulière ment les élèves attendent en vain, personne ne vient. Ce n’est pas de notre faute mais en attendant, ça sape notre crédibilité ». « Pan-pan ! » Quant au contenu des cours, c’est la débrouille. Le ‘basic load’ de munitions est tellement réduit que les responsables doivent consti tuer un stock ‘en noir’ pour assu rer les examens. « Nous recevons juste le compte par élève, mais les gestionnaires oublient que certains nécessitent plus d’entraînement, que les cadres et le plastron ont aussi besoin de munitions, qu’il y a des enrayages, etc. ». En été quand il fait trop sec, les stands de tir sont fermés, mais les élèves doivent bien avoir cours car cela fait partie du programme obligatoire. « Alors on dit aux candidats de crier ‘Pan-pan’ »… À ce sujet, il faut noter que les élèves de l’ERSO doivent systématiquement se rendre à Elsenborn ou Bourg-Léo pold pour aller tirer, une énorme perte de temps à chaque fois. « Notre stand de tir à Brustem est réservé à la Police 90% du temps. Quant au simulateur ‘SAT’, pour une raison inconnue on n’a plus le droit de s’en servir, alors qu’il a été remis à niveau ». Ailleurs, on évoque en soupirant des cours CBRN qui ne se donnent plus faute de per sonnel ou de moyens : « Il reste dix masques antigaz pour 150 candi dats ! Concernant». la politique du person nel, un responsable nous confie à voix basse : « Par deux fois, l’école a reçu des sergents ‘instructeurs’ qui étaient eux-mêmes encore can didats ! Vous imaginez qu’ils n’ont même pas trois ans d’armée, au cun brevet et qu’ils doivent donner cours ? Chez les officiers ce n’est pas mieux, la DG HR nous a en voyé un sous-lieutenant qui n’avait jamais été en unité ! ». Les instruc teurs devraient pourtant être expé rimentés et avoir l’occasion de se recycler eux-mêmes pour rester au courant des dernières nouveautés, ce qui n’est visiblement pas le cas : « Fin de l’été, on nous remplace les FNC par des fusils SCAR tout neufs. Sauf que sur les cinquante cadres, il n’y a que deux brevetés SCAR ! Les jeunes ne sont pas idiots, quand leurs instructeurs ne maîtrisent pas eux-mêmes la matière, ils s’en rendent bien compte… ». Cette image peu flatteuse de l’ar mée, c’est la première impres sion que reçoivent les candidats, y compris les futurs cadres. Ceux qui ne s’enfuient pas arrivent à l’unité où ils éprouvent les pires difficultés, surtout à l’infanterie : « On est passé de 200 à 120 heures de formation tactique par candidat sous-officier, beaucoup moins que pour un volontaire. Le niveau n’est pas fameux non plus car faute de mieux, les futurs La Défense investit dans de nouveaux bâtiments mais il reste beaucoup de pain sur la planche. Photo : ACMP-CGPM
Photo : Jürgen Braeckevelt
9La Sentinelle fantassins ont parfois cours d’ins tructeurs de la Composante Air. Sans compter qu’on nous de mande de baisser la barre pour qu’un maximum de candidats passent. Même les moins doués qui n’ont obtenu que 6 sur 20 sont délibérés ! Pas étonnant que ça coince quand ils arrivent chez les Lanciers ou les Chasseurs ! » Vecteur de motivation La qualité et l’intérêt des forma tions dépend aussi directement des moyens de la Défense. Comment expliquer le combat antichar à un soldat si on ne peut pas lui mon trer de char d’assaut, vu qu’il n’y en a plus à l’armée belge ? Pour motiver un jeune, rien de tel qu’une démonstration ‘en direct’ de bar rage d’artillerie ou d’appui-feu par des hélicoptères de combat. Pro jeter un powerpoint blafard n’aura jamais le même effet. La Défense va acquérir de nouveaux systèmes d’armes, vecteurs de motivation, mais ils mettront encore quelques années à arriver dans les unités et organismes de formation. Entretemps, pourquoi ne pas emme ner les candidats dans un camp à l’étranger pour leur montrer tout ça sur le terrain, même pendant la PIM ? Est-ce vraiment impossible ? Selon le discours de l’État-major, le recrutement est déjà une priori té vitale pour la Défense. Il faudrait maintenant que ce soit aussi le cas dans la réalité. Formation laxiste Après la PIM, la Défense perd à nouveau de nombreux candidats.
Le candidat arrivé en unité est confronté à une réalité très diffé rente de celle qui lui a été promise au moment de s’engager. Beau coup perdent des mois à attendre une formation spécifique, comme un cours chauffeur par exemple.
En passant, cette situation démo ralise aussi des collègues aguerris, qui partent tenter leur chance dans le civil, totalement dégoûtés. La Dé fense elle-même constate que les militaires, en particulier les jeunes, hésitent beaucoup moins à changer de métier. Le ‘Job Hopping’ est de venu une tendance de société avec laquelle il faut composer. Enfin, les unités elles-mêmes se plaignent de recevoir des candidats inaptes, sortis d’une formation de base trop laxiste et incapables de fonctionner correctement dans leur nouvel en vironnement. Vivier de recrutement D’autres facteurs bien connus brident pour le moment le recrute ment. La Défense est en concur rence avec un marché de l’emploi
Pendant ce temps, ils voient les an ciens partir en mission ou en opéra tion alors qu’ils sont relégués à des tâches secondaires ‘pour les occu per’. De jeunes soldats se plaignent de s’ennuyer, alors qu’ils viennent à peine d’arriver à leur poste ! Comme ils ne partent pas sur le terrain, ils ne gagnent pas non plus les allocations et prestations qu’on leur a fait miroiter. La complexité des procédures administratives et la médiocrité des services financiers font aussi partie des réalités que découvrent nos nouvelles recrues.
Photo : ACMP-CGPM
10 La Sentinelle civil qui n’a jamais été aussi porteur, surtout dans le cadre de la relance post-Covid. La récente augmen tation salariale a permis de limiter les dégâts mais pour un jeune, l’armée n’est pas une option évi dente s’il peut trouver un CDI à des conditions intéressantes dans une société proche de chez lui. L’at trait personnel du candidat pour le métier des armes peut alors faire la différence. Or, ces dernières an nées le réservoir de recrues a déjà été largement sollicité. Rien qu’en 2021, la Défense a vu près de 2.800 jeunes endosser l’uniforme. Le vivier de recrutement n’est pro bablement pas inépuisable. Il faut continuer à l’alimenter en suscitant des vocations, par des campagnes de promotion, une plus grande vi sibilité, une image améliorée et des initiatives porteuses, comme les formations ‘défense et sécuri té’ désormais prodiguées dans le secondaire et initiées par la MOD. Cela dit, même des investissements massifs dans la communication et le marketing n'y pourront rien si les militaires eux-mêmes ne sont pas convaincus. Historiquement, le rôle d’ambassadeur incarné par chaque militaire a toujours été primordial dans le cadre du recrutement. Or de nos jours, moins de collègues recommandent l’armée à leurs en fants ou à ceux de leurs proches. Marioupol Tout ce que nous avons évoqué jusqu’ici n’est pas une surprise ni un secret et aurait dû être anticipé. Sauf qu’il ne suffit pas de savoir qu’on va dans le mur, il faut aus si avoir les moyens de changer de cap. À côté de l’Etat-major, le Po litique a aussi une grosse part de responsabilité dans la situation ac tuelle du personnel à l’armée, avec des décennies de sous-investisse ment chronique. La barre vient tout juste d’être redressée, maintenant le superpétrolier qu’est la Défense va mettre un moment à changer de Lacap.crise des effectifs est en outre aggravée par des causes que per sonne n’avait pu anticiper. L’attaque russe en Ukraine a provoqué deux phénomènes distincts qui s’addi tionnent pour miner encore davan tage le recrutement et attiser l’attri tion. L’inflation vient en premier, en particulier le prix élevé des carbu rants. La fermeture de nombreuses casernes au cours des décennies passées, combinée à la générali sation du travail des partenaires au sein des ménages, font que les mi litaires sont souvent domiciliés loin de leur lieu de travail. Le budget des déplacements a explosé, rendant un job plus proche dans le civil en core plus attrayant. Ce manque à gagner touche les candidats po tentiels comme les militaires déjà en service actif, dont le départ renforce l’attrition au sein des unités. C’est en particulier vrai pour les BDL (la grande majorité des recrues), dont la carrière est de toute façon incer taine à la Défense. Faute de garan ties solides pour l’avenir, nombre d’entre eux optent pour la sécurité et les avantages d’un job à durée indéterminée à proximité de leur domicile, même s’ils préfèreraient entrer ou rester à l’armée. La peur est l’autre phénomène. Celle des candidats mais aussi et surtout de leurs parents, pour un métier dont les risques ont été estompés par 75 ans de paix en Europe. Les images de Marioupol ont certainement refroidi plus d’un candidat. Des solutions Il existe des solutions simples au défi du recrutement et de l’attrition.
11La Sentinelle Tout le monde en parle mais comme trop souvent à l’armée, personne ne fait rien, faute de lea dership. Le problème des muni tions, des masques antigaz ou des armoires métalliques pourrait être réglé très rapidement ; d’autant que les moyens nécessaires sont insignifiants par rapport au budget de l’armée. Tout ce qu’il faut, c’est que l’un ou l’autre haut responsable assume ses responsabilités. On ne manque pourtant pas de généraux à l’armée, mais les chefs font visi blement défaut ! Pour les sanitaires, les locaux dé labrés et les conditions de vie des candidats, on en parle depuis telle ment longtemps qu’il semble incon cevable que cela existe toujours. Curieuse armée où personne ne doit rendre de comptes et où des problèmes aussi flagrants ne sont toujours pas réglés après des dé cennies. Les candidats sont punis pour ne pas avoir verrouillé leur armoire, mais qui punit le colonel qui n’a pas remplacé le mobilier déglingué, ou le général incapable de faire réparer des urinoirs ?
Heureusement, l’arrivée de nou velles casernes, la décentralisation amorcée par la ministre Dedonder et la construction de nouveaux bâ timents devraient à terme porter leurs Quantfruits.aux instructeurs, là aussi la solution est évidente : il faut don ner ces places prestigieuses à des collègues méritants qui ont passé au moins dix ans en unité et sont munis d’une panoplie de brevets ad-hoc. Avec une solide allocation à la clé et des conditions de travail à l’avenant, au lieu de transformer ces postes en une sorte de purga toire où l’on envoie ceux dont on ne veut pas dans les bataillons. Deve nir instructeur dans une école se rait alors un poste convoité, au lieu d’une ‘facture’ obligatoire de trois ans. Bien sûr, les Chefs de Corps ont désespérément besoin de leurs meilleurs éléments pour mener à bien les opérations. Mais tout le monde sait que ce genre de vision à court terme ne tient pas la route et que si l’on n’agit pas aujourd’hui, ce sera encore pire demain. Le manque de matériel et d’in frastructures est pour sa part une affaire de choix. Pour le prix d’un seul navire ou d’un ‘jet’, on peut rééquiper entièrement tous les centres de formation de moyens enfin dignes du 21e siècle : tableaux électroniques, mobilier moderne, lo gements propres et environnement de travail agréable pour le cadre. En fin de compte, que pouvons-nous faire d’une frégate ou d’un F-35 sans personnel qualifié jeune, moti vé et en nombre suffisant ? La force d’une armée ne tient pas dans son matériel mais dans ses militaires, comme la Russie le constate à ses Mêmedépens.pour remédier au manque de personnel, il existe aussi des so lutions, il ne faut rien inventer. Com ment faisait-on pendant la Guerre froide pour motiver des dizaines de milliers de Belges à s’engager et à aller travailler à des centaines de ki lomètres ? Il existait des logements militaires attrayants près des villes de garnison, des bons d’essence, une prime d’éloignement, un régime de TVA avantageux, des crèches, des écoles, de l’Horeca et des ser vices qui s’occupaient de tout. Si vous proposez ce genre de condi tions de travail aux jeunes soldats, ainsi qu’un statut durable offrant de vraies garanties pour l’avenir, ils rechigneront moins à s’engager. C’était efficace en 1980, pourquoi pas aujourd’hui ? Alors que la situation interna tionale force notre pays à enfin consacrer une part raisonnable de son PIB à la Défense, au lieu d’acheter toujours plus de ca nons nos dirigeants devraient plutôt se tracasser de trouver, former et garder des artilleurs. Et des fantassins, des marins, des techniciens, des infirmiers, des opérateurs radio, des chauffeurs, des logisticiens, …
Bienvenue à la Défense ! Photo : ACMP-CGPM
Une légende tenace prétend que quand on est augmenté, on passe dans une ‘tranche d’impo sition’ supérieure et qu’au final on touche forcément moins. Rassu rez-vous, ça ne concerne que cer tains cas vraiment très rares, pour des montants ridicules et pendant une courte période. Ce qui est vrai c’est qu’en gagnant plus, vous paierez aussi plus d’impôts, mais
Augmentation, allocation, index ou péréquation ?
Les (ex-) militaires ont vu leur fiche de paie ou de pension augmenter sensiblement. Mais dans le dédale des chiffres, il n’est pas facile de s’y retrouver entre indexation, augmentation, allocation, péréquation,…
Sur les réseaux sociaux, on peut lire tout et n’importe quoi. Chacun sait que Facebook n’est pas une source fiable, pourtant ça conti nue. Décortiquons quelques dé clarations fracassantes…
« Les militaires retraités n’ont pas été augmentés » En soi, c’est exact, sauf que les pensions des ex-militaires vont quand même augmenter ! Com ment est-ce possible ? En Bel gique, il existe un mécanisme appelé ‘péréquation’, qui lie les pensions des fonctionnaires à l’évolution des salaires. Quand on augmente le salaire des militaires en service actif, après un certain délai les pensions des militaires retraités augmentent aussi. En 2026, les militaires retraités percevront au total 8,78% de pension en plus par rapport à maintenant (dont déjà les 5 premiers % en janvier 2025). Sans compter les indexations éventuelles des pensions, bien entendu. « On n’a pas eu d’augmentation, c’était l’index ! » Il y a bien eu une part d’index sur la fiche de paie des militaires mais il y a aussi eu une augmentation, même si ce n’est pas écrit telquel. Prenons le cas d’un de nos collègues de la CGPM. Il est vo lontaire de carrière et a 24 ans d’ancienneté barémique. Il touche aujourd’hui 144,94€ (montant net) de plus que l’année passée grâce à la première tranche de la revalori sation négociée entre les syndicats et la ministre de la Défense. Sur la même fiche de paie, il voit en même temps plusieurs augmen tations de 2% suite à l’indexation des salaires. En 2022, la rémunération des militaires a été augmentée en mars. À côté de cela, les sa laires ont été indexés de 2% en février, en avril et en juin et le seront encore en septembre. « L’indexation des salaires ne compense pas l’augmentation des prix ! » Quand l‘indice-pivot est dépassé, les salaires des fonctionnaires sont automatiquement augmentés de 2%. Mais l’évolution du coût de la vie est évaluée en mesurant la valeur du ‘panier de la ménagère’ qui contient les dépenses d’un ménage belge moyen : le prix d’un loyer, du gaz et du pain mais aussi des vacances à l’étranger, d’une visite chez le psychologue ou d’un coffre de toit. Or, un soldat isolé consacre une part plus élevée de ses revenus à son loyer, son chauffage et ses déplacements qu’un gradé qui vit en famille par exemple. Et ce sont justement les loyers et l’énergie qui ont le plus augmenté. Beaucoup de collègues mieux rémunérés sont en outre propriétaires et remboursent un prêt à taux fixe très bas. Ils paient toujours la même somme alors que les loyers, eux, augmentent sans arrêt. Sans compter que le soldat occupe souvent une habitation moins bien isolée, sans panneaux solaires,L’impactetc.de l’inflation est plus sensible pour les militaires aux revenus modestes, malgré l’in dexation automatique des sa laires. « Avec l’augmentation, tu vas gagner moins parce que tes im pôts vont augmenter ! »
12 La SentinelleStatut
13La Sentinelle finalement il y a toujours une aug mentation.C’estfaux : non seulement le ‘net’ augmente mais aussi le pécule de vacances, l’alloca tion de fin d’année ainsi que les allocations liées au salaire (exer cices, Ops, permanences, etc.). « L’augmentation ne compte pas pour le calcul de ma future pen sion ! » La déclaration est trompeuse car en partie vraie : il y a bien quelques militaires pour qui l’augmentation des revenus n’a actuellement au cun impact sur la future pension. En réalité, la revalorisation se com pose d'une partie 'allocation' (qui ne compte pas pour le calcul de la pension) et d'une partie 'aug mentation de salaire' (qui compte pour le calcul de la pension). La part d'allocation et d'augmenta tion de salaire varie selon l'âge et évolue de 2022 à 2024. Certains perçoivent actuellement une al location et une augmentation du salaire, d'autres seulement l'alloca tion. Mais ‘en régime’ (à partir de 2024), tous les militaires en service actif auront plus de salaire, et donc leur future pension augmentera. (Voir aussi ci-dessus le point sur la péréquation effective en janvier 2025.)En2024, quand les militaires toucheront l'entièreté de leur re valorisation, ils auront tous une augmentation de salaire, en plus de l’allocation. Leur future pen sion va donc augmenter. « On n’a touché que des clopi nettes en plus ! »
Un peu de patience ! Nous avons eu le cas d’un volontaire très mé content, qui malgré 16 ans d’an cienneté barémique n’a touché en avril que 58,65€ en plus (sans compter l’index). Selon les nou veaux tableaux, l’année prochaine il aura 62,27€ de plus qu’en 2021, pas de quoi faire la fête non plus. Mais en 2024 ça grimpe à 218,69€ d’augmentation ! La hausse de cette année a été effectivement modeste. Il y aura une petite amélioration en 2023 mais l’augmentation totale des revenus sera pour 2024. « L’augmentation, c’est pas pour les BDL ! » Toutes les qualités de personnel (carrière, BDL ou auxiliaire) sont augmentées de la même manière pour aligner les salaires des mili taires sur ceux de la Police. Mais pour les plus jeunes, la différence de salaire par rapport à un policier était au départ très faible. Ce gain modeste s’amplifie cependant au cours de la carrière. Nous encou rageons donc les collègues BDL à suivre les pistes de carrière pour rester à la Défense et ainsi profi ter des mêmes avantages que les ‘anciens’.C’estun fait : les jeunes BDL ne gagneront pas beaucoup plus. C’est pourquoi l’ACMP-CGPM se bat pour que chaque militaire puisse faire une carrière com plète à la Défense ! « Avec les chèques repas, le sa laire va diminuer ! » Ah oui, c’est tout à fait vrai ! C’est très simple : vous recevrez un chèque de 6€ par jour presté et on vous retiendra 1,09€ di rectement sur le salaire. Vous gagnerez donc 4,91€ nets en plus par jour de travail, sans impact sur les impôts. Bon ap pétit ! Photo : Pixabay
14 La SentinelleSatire
1. L’augmentation du soutien en matière d’intégrité et de l’éthique militaire de la part du monde opérationnel en modifiant la plateforme “Leadership” vers une plateforme “Leadership et Ethique militaire” » ; 2. Le cadre des valeurs Défense actualisé ; 3. La promotion d’une culture d’or ganisation ouverte et une meil leure discussion sur la théma tique de l’intégrité, aussi bien au sein de la Défense en tant qu’or ganisation que par les membres du personnel individuels, entre autres par le biais de l’établisse ment et la distribution des cartes dilemmes ; 4. La révision en cours du statut disciplinaire ; 5. Le début des activités concer nant l’établissement d’un dis positif légal (suite à la transpo sition de la directive visant à protéger les lanceurs d’alerte) visant à une accessibilité des canaux de signalement interne et externe pour tout membre de la Défense, à la protection des lanceurs d’alerte et à l’ancrage de politique fédérale en matière d’intégrité ; 6. La supervision améliorée de la méthodologie relative à l’établis sement des codes de conduite. Essayons de démêler tout ce bla-bla. Le point 1 signifie qu’on a changé (ou qu’on va changer ?) le nom de la plateforme ‘Leadership’, ce qui va améliorer le soutien du ‘monde opérationnel’ pour l’intégrité. C’est l’évidence même… Le point 2 consiste à mettre les va leurs de la Défense dans un nou veau cadre, y compris une nouvelle approche pour mieux diffuser ces valeurs au sein des Forces armées. C’est très efficace pour éviter le ra cisme, les viols, l’extrémisme, etc. Selon le point 3, l’on pourra désor mais parler librement d’intégrité à la Défense (une façon de recon naître qu’aujourd’hui, c’est plu tôt une mauvaise idée, sauf si on veut être muté à Arlon). Les cartes ‘dilemmes’ dont il est question existent bel et bien. Il s’agit d’une sorte de marche à suivre par un membre du personnel confron té à un problème d’intégrité. Par
Rapport intégrité 2021
L’année 2021 a été marquée par l’affaire Conings et d’autres inci dents qui ont mis le concept d’in tégrité dans les projecteurs. Atten tion : quand on parle d’intégrité à l’armée, c’est une façon ‘positive’ d’évoquer le manque d’intégri té des militaires. On sous-entend que certains sont racistes, sexistes, extrémistes, etc. Attention : on n’évoque surtout pas les défauts de l’organisation elle-même, que ce soit au niveau de sa culture ou des responsabilités. La Défense entend donc « ré duire sa vulnérabilité en évoluant graduellement vers plus de résis tance grâce à un plan de politique d’intégrité actualisé à une version 2.0 ». Mais qu’est-ce que cela si gnifie concrètement ? Voyons ce que contient ce fameux plan 2.0: « Les réalisations les plus perti nentes sont : Le plan de politique en matière d’intégrité 2.0, … ». Ah bon ? Donc, la première réalisation ‘pertinente’ du plan, c’est le plan lui-même ? Très astucieux, bravo ! Il n’y a pas que du charabia dans le rapport. On y apprend ainsi que le nombre de dossiers ouverts à DGHR-A-E/D (discipline) a doublé par rapport à l’année 2020. Inci dents avec des armes, coups et blessures, comportement sexuel inapproprié au travail suivi ou non de viol, harcèlement, drogue, ra cisme, extrémisme, ... Une bro chette de faits qui laissent quand même songeur quant à la subs tance du fameux plan 2.0. Entre les mots compliqués et les phrases vides de sens, on trouve cette pe tite liste, juste après l’autosatisfac tion du plan-dans-le-plan :
Le ‘rapport intégrité 2021’ est paru ! La Défense y expose les changements en cours ou à venir pour que des situations comme l’affaire Conings ne se reproduisent plus. Décryptage et commentaires du syndicat militaire.
La vulnérabilité de la Défense n’est pas dans les individus mais dans le délabrement de toute la culture militaire, à commencer par l'absence d'obligation de rendre des comptes et de responsabilité de la part de ses supérieurs. Photo : Jürgen Braekevelt
15La Sentinelle exemple, le colonel a mis la main aux fesses de la nouvelle sergente, que faites-vous ? (Bonne question, hein ?) Au 4, on va améliorer la façon de punir les militaires. Il existait déjà plein de façons mais on va en ajou ter parce que c’est certainement excellent pour l’intégrité. Le point 5 explique que la protec tion des lanceurs d’alerte, ce n’est pas pour demain puisqu’on vient seulement de commencer à étudier la possibilité d’envisager d’établir, à terme, un cadre légal potentiel. Quant au passage sur « l’ancrage de politique fédérale », cela ne veut rien dire mais c’est vraiment très classieux, on a beaucoup aimé. Enfin, au point 6, rien à redire, c’est clair : on va mieux surveiller la façon d’établir les codes de conduite. Parce que là, il faut bien avouer que c’était fait n’importe comment. Vous n’avez pas tout compris ? Bon, on résume le ‘rapport intégrité 2021’ avec un exemple (purement imaginaire), en commençant bien sûr par l’incident d’intégrité : Sergent A : « Au secours ! On met même des gens fichés par SGRS en charge des armes de guerre et après ils s’enfuient dans les bois avec un arsenal ! » [Silence embarrassé] Général W : « Je sais : on va faire un plan d’intégrité 2.0 ! » Général Y : « Moi je dis qu’on doit modifier la plateforme ‘Lea dership’ en ‘Leadership et Éthique militaire’. Ça va améliorer le sou tien du monde opérationnel pour l’intégrité. » Général W : « Et si on renforçait le cadre des valeurs à la Défense, hein ? » Général X : « Après, ce serait bien qu’on puisse parler d’intégrité à l’armée sans passer pour un ****. On pourrait faire des cartes di lemme aussi. » Général W : « Ça ne suffit pas ! Pour combattre l’intégrité (sic) à l’armée, il faut punir ! On va revoir le statut disciplinaire ! » Général X : « On pourrait travailler à une loi pour protéger le sergent, il ne faudrait surtout pas qu’il finisse à Arlon. » Général Y : « La solution est dans une supervision améliorée de la méthodologie relative à l’établisse ment des codes de conduite, vous ne croyez pas ? » [Silence embarrassé] Amiral Z : « OK, c’est bien, mais surtout, publiez-moi vite fait le ‘rap port intégrité 2021’ ! » Ce qu’en dit l’ACMP-CGPM Au lieu de frapper à nouveau en bas de l’échelle à grands coups de ‘discipline’, de ‘valeurs’ et de ‘codes de conduite’, il serait temps de redresser l’organisation elle-même. Ce n’est pas en menaçant tous les mili taires ou en leur distribuant des ‘cartes dilemme’ qu’on va empêcher un extrémiste de s’encourir avec des lance-roquettes.
16 La SentinelleInfo
Mirage ou illusion ?
Le chasseur-bombardier Mirage 5 a fait ses adieux à la Force Aérienne en 1994. Cependant, quelques-uns de nos 106 exem plaires ont échappé à la casse, à des fins historiques. C’est ain si qu’en 2018, une association d’anciens pilotes et techniciens a pu acquérir le biplace immatricu lé BD 09 en vue de le préserver. Cet appareil produit en 1970 par la SABCA a fait son dernier vol le 13 janvier 1994, après 3.846 heures et 3.930 atterrissages. Il n’était pas usé pour autant puisqu’il lui restait 1.154 heures de potentiel, mais le ‘plan Delcroix’ avait signé son ar rêt de mort. C’est donc un avion en très bon état que l’association BD 09 présente désormais au pu blic. On le découvre exactement comme il était sur le tarmac de Bierset, à la 8e Escadrille. Team BD 09 Ils s’appellent par leur ‘nick name’, portent invariablement une combinaison de vol constellée de badges, dont bien sûr celui de ‘leur’ Mirage. Ce sont les membres du ‘Team BD 09’. Parmi eux, ‘Jack’ a été com mandant de la base de Brustem, ‘Clem’ était mécanicien (il a travail lé sur Spitfire, Meteor et Hunter !) et ‘Kiekeboe’ assurait la logistique à la Force Aérienne. Mais il n’y a pas que d’anciens militaires. ‘Dimi’ par exemple est fils de militaire. Il apporte son expertise en informa tique et simulateur de vol, aux cô tés de ‘JC’. Quant à ‘Pat’, c’est par le maquettisme qu’il a rejoint le BD 09. Quelques-uns de ses extraordinaires modèles réduits sont d’ailleurs exposés aux côtés du ‘vrai’. Il n’y a pas de grades sur les uni formes dans cette unité très spé ciale, seulement des copains qui ont pour but de faire revivre un morceau d’Histoire et de passer un bon moment en compagnie d’autres passionnés. Graal Le BD 09 est hébergé au ‘Drone port’ de Saint-Trond, sur l’aé rodrome régional du Limbourg. Après nous être présentés, nous sommes conduits dans un grand hangar flambant neuf, véritable ‘graal’ pour tout amateur d’avia tion ! Le Mirage est en effet en touré d’une incroyable collection d’avions et d’hélicoptères. Tous
Le BD 09 revole à Brustem Dans un tout nouveau hangar sur l’ancienne base de Brustem, un groupe d’anciens militaires et civils, dont quelques membres de la CGPM, fait revivre un Mirage 5 bi place : le BD 09. L’appareil forme un ‘mini-musée’ dont vous pouvez même prendre les commandes ! En plus du BD 09, le hangar abrite une collection exceptionnelle d’avions qui mérite à elle seule la visite. Photo : Laurent Schmitz
Gagnez un vol en Mirage ! Envoyez un email à l’adresse srt@acmp-cgpm.be en mentionnant votre nom, prénom et comme sujet : ‘Mirage’. Après tirage au sort, les 10 heureux gagnants recevront un bon pour un vol virtuel à bord du Mirage 5 !
17La Sentinelle sont rutilants, en parfait état de vol. Il y a ici un authentique Spitfire, des T-6 Texan, un T-28 Trojan, ... Autant de légendes volantes qu’on peut voir et approcher... mais pas toucher ! L’endroit est bardé de caméras et si la promenade est tolérée, c’est sous escorte et les mains rivées sur l’appareil photo. Le Mirage trône près de l’entrée, dans la zone réservée à l’asso ciation. Contre le mur, des vitrines exposent des documents, des casques de vol, des maquettes, … Tout un petit monde racontant la vie des militaires et des machines à la FAé. Un siège éjectable trône près de la roue avant. Il ne faut pas s’y asseoir longtemps pour com prendre qu’une longue mission pouvait être très inconfortable pour l’arrière-train ! C’est aujourd’hui ‘journée portes ouvertes’. À cette occasion, le pu blic peut visiter gratuitement les lieux. L’entrée est libre, il suffit de sonner. Les dates sont régulière ment publiées sur le site du BD 09. Philippe Sion, ancien mécani cien Mirage à la base de Bierset devenu dirigeant responsable de l’ACMP-CGPM, retrouve avec émotion des camarades perdus de vue depuis bien longtemps. Rapi dement, la conversation s’anime et les anecdotes fusent : « Tu te souviens pendant la guerre du Golfe, à Diyarbakir ? » Chacun y va de son commentaire, les histoires semblent avoir gonflé avec les an nées. « Mais si, je t’assure, ça s’est vraiment passé comme ça ! ». En arrière-plan de cette joyeuse équipe, le Mirage 5 semble sou rire : il sait ce qui s’est réellement L’associationpassé… BD 09, c’est plus qu’un musée. Ici, le visiteur est en couragé à toucher l’appareil. Une échelle d’accès invite à monter voir le cockpit, et plus si affinités : « Vous voulez faire un vol ? » Décollage ! La question peut surprendre mais effectivement, en échange de vingt euros, nous voilà assis dans le BD 09. Philippe a pris place à l’avant, mais ça importe peu car les deux cockpits sont identiques. Un ‘crew chief’ prépare le casque tandis que d’autres techniciens s’affairent autour de l’appareil. Pas besoin d’oxygène ni de combinaison an ti-G car en fait de casque, il s’agit de lunettes de réalité virtuelle. Pieds sur les palonniers, mains sur le manche et les gaz et c’est parti ! Nous voilà sur la piste de Brustem, en 1990. En tournant la tête, on peut voir les deux Mirages qui vont nous accompagner. De part et d’autre, les abris de la base défilent alors que le flight décolle. Train rentré, on stabilise à 1.500 pieds et on vire vers l’ouest. Bien sûr, l’avion ne bouge pas, mais le réalisme est pourtant présent. Au point que si on est soi-même pilote, on ne peut s’empêcher de ‘suivre’ les évolutions en action nant les commandes. On se prend même à crisper les abdominaux lors des virages serrés ! Nous voi là en looping au-dessus de Liège. La vue sur la vallée de la Meuse est spectaculaire, comme si on y était vraiment ! Après encore quelques manœuvres, la patrouille aligne la piste 24 pour un atterrissage par fait à l’issue d’une sortie qu’on au rait voulue plus longue. Nous enle vons le casque à contre-cœur mais avec un large sourire. Maintenant, il s’agit de s’extraire du cockpit et de redescendre à terre pour signer le carnet de vol…
Pour en savoir plus sur l’association BD 09 : www.mirageBD09.be Photo : Laurent Schmitz Photo : Laurent Schmitz
Philippe Sion explique l’ACMPCGPM aux auditeurs de radio Nostalgie.
Nos casquettes, stylos et cale pins tactiques au logo du syndicat militaire se sont une fois de plus avérés fort populaires. Mais c’est notre grand concours qui a attiré le plus de civils et militaires vers notre stand. Comme l’année passée, les passants pouvaient gagner un vol en montgolfière pour deux personnes et c’est avec une urne archi-pleine que nous sommes repartis. Entre-temps, le tirage au sort a eu lieu et l’heureuse ga gnante a reçu ses tickets. Nous lui souhaitons un excellent vol ! Parmi les visiteurs de marque, nous avons accueilli plusieurs gé néraux que nous retrouvons avec plaisir au départ de chaque édition et même le Chef de la Défense, qui nous a fait l’honneur de visiter notre stand à Vielsalm. Dans les conversations avec les collègues nous avons perçu cette année un certain optimisme que nous n’avions plus ressenti depuis long temps. Les militaires de tous rangs reprennent doucement confiance dans l’avenir et d’aucuns nous ont remercié pour la contribution du syndicat militaire aux grands dossiers du renouveau de la Dé fense, notamment la revalorisation du personnel. Nous les avons as surés que ce n’est qu’un début et que l’ACMP-CGPM restera en première ligne pour défendre les in térêts des militaires et de l’armée, que ce soit à Bruxelles, dans les casernes… ou sur le parcours de la MESA !
En effet, chaque année le syndicat militaire sponsorise la Marche Eu ropéenne du Souvenir et de l’Ami tié (MESA). Par une contribution financière mais aussi par la pré sence d’un stand dans le ‘village MESA’, afin de faire découvrir la CGPM aux unités participantes et au grand public, via la couverture médiatique dont jouit l’événement. C’est ainsi que Philippe Sion, dirigeant responsable de l’ACMP-CGPM, a eu chaque jour l’occasion d’expliquer le rôle du syndicat militaire au micro de ra dio Nostalgie. En termes de fréquentation, cette édition fut un grand cru aussi pour le stand ACMP-CGPM. Les visi teurs y trouvaient des brochures et informations sur le syndicat et les nombreux militaires présents avaient l’occasion de parler di rectement à nos délégués perma nents. Certains ont profité de notre présence pour rejoindre la grande famille de l’ACMP-CGPM en s’af filiant, confirmant ainsi le succès grandissant de notre organisation. Optimisme Cette année, les organisateurs avaient fait de leur mieux pour ins taller les stands à un endroit stra tégique proche de l’arrivée et du départ, juste à côté de l’Horeca. Notre pavillon était situé à proximi té de celui de la boutique ‘Full Tac tical’. Chacun et chacune était le bienvenu auprès de notre équipe.
Mesa 2022 : le grand retour La dernière édition de la Mesa s’est tenue du 21 au 24 juin dans les Ardennes. Cette année voyait enfin le retour d’une organisation ‘pré-covid’. Le public a répondu mas sivement ‘présent’ au long des quatre étapes. Grande affluence aussi sur le désormais traditionnel stand de l’ACMP-CGPM.
18 La SentinelleCompte-rendu
LAUWERS MARTIN 1963 - 03/06/2022 (Bruges)
GIULIA – 30/10/2019 Dans la famille de POMARICO Alessandro (Etterbeek) CHIARA – 21/03/2022 Dans la famille de POMARICO Alessandro (Etterbeek) VAEDA – 12/04/2022 Dans la famille de CLAES Jimmy (Diest) MARGO – 30/04/2022 Dans la famille de VERSTRAETEN Flore (Gand) ZOÉ – 12/05/2022 Dans la famille D’HAVELOOOSEde Tim (Jette) MICKAÏL – 23/05/2022 Dans la famille de SEMPO Sébastien (Anderlecht) NOAH – 07/06/2022 Dans la famille de HOFFAIT Julien (Libramont-Chevigny) RACHEL – 15/06/2022 Dans la famille de ROOSE Stan (Menin) EMMA – 21/06/2022 Dans la famille de LEQUEUX Geoffrey (Liège) ELENA – 29/06/2022 Dans la famille de DOSSIN Alain (Liège) NOAH – 29/06/2022 Dans la famille de TIEBACKX Yves (Pelt) HUGO – 13/07/2022 Dans la famille de DURVIAUX Maxime (Dinant) FINN – 20/07/2022 Dans la famille de MERKEN Patrick (Geel) 27/05/2022
DUSART JEAN-MARC 1961 - 17/06/2022 (LibramontChevigny) VANDERWEGEN WILLY 1933 – 07/07/2022 (Bierbeek)
CHAUVEAU Njord et VAN DER CRUYSSEN Kimberley (Ostende) 28/05/2022 LEQUEUX Geoffrey et BERGHMANS Aurore (Hannut) 09/06/2022 DELAHAYE Tom et MEY Emeline (Tournai) (Par cohabitation légale) 09/06/2022 DEVRIENDT Kurt et DEWANCKER Rita (Ypres) (Par cohabitation légale) 29/06/2022 ELOOT Ferre et BALIS Sari (Par(Kampenhout)cohabitation légale) 30/06/2022 VAN DESSEL Brent et SMEYERS Lise (Balen) 09/07/2022 DECOSTER Florian et FRESON Nadège (Saint-Nicolas) 18/07/2022 HENDERICKX Lorenz et VERTONGHEN Anouk (Louvain) (Par cohabitation légale) 22/07/2022 POLLEFEYT Dimitri et THIERENS Stefanie (Beveren) 02/08/2022 REYNS Ronnie et VERLUYTEN Ingrid (Beringen) (Par cohabitation légale) 10/08/2022 DURVIAUX Maxime et ALVES DE OLIVEIRA Suiany (Beauraing) Indice des prix à la consommation - Mai : 121,01 points - Juin : 122,04 points - Juillet : 123,05 points Indice santé - Mai : 120,25 points - Juin : 121,02 points - Juillet : 122,35 points L’indice santé lissé s'établit à 118,39 points en juillet. L’indice pivot pour la fonction publique et les allocations sociales (fixé à 118,36 points) est donc dépassé. Ces derniers mois, les pensions ont été augmentées de 2 % en septembre 2021, en janvier 2022 et en mars 2022. Quant aux trai tements, ils ont été augmentés de 2% en octobre 2021, en fé vrier 2022 et en avril 2022. Une nouvelle augmentation de 2% se produira en août 2022 pour les pensions et fin sep tembre 2022 pour les traite ments. Il s’agit du cinquième dépassement de l’indice-pivot en 11 mois ! Le prochain indice pivot pour la fonction publique et les allocations sociales est fixé à 120,73 points. Source : Statbel EASTON TOM 1966 - 27/05/2022 (Bruges)
19La Sentinelle
NAISSANCES MARIAGES
NECROLOGIE
BUYLAERT THEOPHIEL 1934 – 26/07/2022 (Ostende)
En tant que militaires, nous sommes toujours prêts pour les autres. Mais pour nous ? Qui est là pour nous ? ACMP-CGPM, le seul syndicat vraiment militaire : apolitique, indépendant et purement militaire. ACMP-CGPM | Romboutsstraat 1 Bus 021 | 1932 Zaventem | T 02 245 72 14 | srt@acmp-cgpm.be | www.acmp-cgpm.be le syndicat militaire Rejoignez-nous ! Scannez le QR-code ou surfez sur www.acmp-cgpm.be Photo : Vincent Bordignon