Des perroquets
AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | PRÉSIDENTBien que le titre puisse laisser penser le contraire, cet avant-propos ne porte pas sur les volatiles exotiques qui vivent sous les tropiques. Nous traitons ici des créatures parfois tout aussi exotiques qui prospèrent dans et autour de la rue de la Loi. En outre, ce texte aborde également votre motivation et votre retraite. Et un soupçon d'hypocrisie.
« Notre objectif est de créer une ar mée professionnelle performante, avec des soldats motivés et les dernières technologies ». Cette phrase est tirée textuellement du discours sur l'état de l'Union prononcé par le Premier ministre Alexander De Croo, le 11 octobre. Un objectif très noble, certes, mais lorsque nous entendons un politicien évoquer une ‘armée per formante’, la méfiance nous sub merge. Parce qu'en fait, M. De Croo faisait le perroquet. (D'après le dictionnaire, ‘faire le perroquet’ signifie « répéter les propos d'au trui, généralement avec des mots ronflants mais vides de sens ». En d'autres termes : raconter des fables).
Tout a commencé lorsque l'ancien ministre De Crem parlait, déjà en 2008, d'une "armée plus petite et plus performante" qu'il comptait créer. En 2014, son successeur Vandeput affirmait vouloir créer une " armée plus légère et plus performante ". Avant De Croo, Charles Michel, affirmait en 2015 que la Défense allait devenir "plus performante". Sans prononcer les mots "plus maigre" ou "plus pe
tite", Charles Michel voulait bel et bien une armée allégée, comme le montrera plus tard la Vision straté gique (le ‘Plan Vandeput’). En plus de cela, l’armée devait aussi mai grir financièrement, car des coupes sombres étaient prévues. Nous sa vons tous maintenant comment les choses se sont passées et com bien l'armée de nos Excellences est devenue performante…
Aujourd'hui, le Premier ministre De Croo sort à nouveau le même ob jectif : ‘performant’. Nous sommes très curieux de voir le résultat. Et si cela signifie à nouveau ‘plus pe tit’, entendons cette fois-ci ‘avec encore moins de personnel’. En d'autres termes : l'effectif cible de 29.000 membres du personnel prévu par le plan STAR de la mi nistre Dedonder ne finira-t-il pas à la poubelle d'ici quelques années, comme cela s'est produit avec tous les plans stratégiques de ces 20 dernières années ?
Mais ne vous inquiétez pas car selon notre Premier ministre, les militaires seront ‘motivés’. Là en core, nous resterons vigilants dans le futur. Après tout, nos pensions
ont fait l'objet de marchandages pendant une décennie et ce fut à nouveau le cas lors des dernières négociations budgétaires. Cette fois, les libéraux voulaient bricoler la péréquation des fonctionnaires, avec toujours les pensions des mi litaires dans leur viseur.
Il y a exactement dix ans, en 2012, le ministre des Pensions, le libéral Van Quickenborne, lançait déjà sa proposition de relever fortement l'âge de la retraite des militaires. Un peu moins de cinq ans plus tard, le ministre libéral Bacquelaine dé voilait son intention de porter cette limite d'âge à 63 ans. Aujourd’hui, les libéraux veulent détricoter la péréquation.
Si les libéraux parviennent à concrétiser leurs plans, les choses iront sûrement dans le sens de notre Premier ministre : une ar mée professionnelle performante avec des soldats motivés. Il ne fait aucun doute que nos militaires se ront alors très fougueux, surtout si leur organisation se réduit encore plus… En termes d’hypocrisie, les dirigeants libéraux semblent avoir une certaine expérience.
Colophon
Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres. Tirage : 9.000 exemplaires
les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR).
La Sentinelle
Septembre - Octobre 2022
perroquets
: ‘Allocation Instructor’
meilleur syndicat, aussi pour les BDL
mode d’emploi
ans d'EUROMIL
appétit
‘Identité’
Group’ au Centre de Santé Mentale
par
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Nouveau : ‘Allocation Instructor’
Les autorités de la Défense et les syndicats sont parvenus récemment à un ac cord pour octroyer aux ‘instructeurs’ militaires une allocation. Celle-ci est baptisée comme il se doit ‘Allocation Instructor’ et est destinée à encourager les militaires à exercer cette fonction primordiale pour la Défense. Un premier pas vers l’établisse ment d’un corps d’instruction constitué de militaires d’élite ?
Les postes d’instructeur à la Défense sont essentiels d’autant que nous sommes actuellement en phase de recrutement intensif. L’armée doit absolument les attri buer à des militaires qualifiés sur le plan pédagogique et très bien formés. Or, à ce jour, les places dans les écoles et organismes de formation sont occupées par un mélange de militaires très motivés et demandeurs, mais aussi de collègues désignés ‘sur facture’. Dans le jargon de l’armée, cette expression désigne l’obliga tion pour une unité de mettre chaque année un certain nombre de ses hommes et femmes à la disposition de la DG HR pour occuper des fonctions d’état-ma jor, d’instruction ou de renfort. Bien entendu, aucun Chef de Corps n’aime perdre ses meilleurs éléments. Inévitablement, c’est l’occasion rêvée pour un chef de remercier l’un ou l’autre de ses collaborateurs. Cer taines ‘factures’ sont par ailleurs liées implicitement à une (potentielle) promotion. Une sorte de ‘passage obligé’ de quelques années qui ne fait pas toujours l’affaire des nouveaux gradés. En effet, après des an nées à Spa, Zeebruges ou Florennes, se retrouver à Evere ou Saffraanberg signifie de longs déplacements, un célibat géographique forcé pendant la semaine ou carrément un déménagement et la revente de la mai son. Financièrement aussi, les places ‘sur facture’ sont peu populaires car ce personnel ne peut plus partir en mission à l’étranger et perd donc pas mal de primes liées à l’engagement sur le terrain.
Faute de volontaires et suite au manque chronique de personnel à l’armée, nous constatons que la DG HR désigne parfois des collègues contre leur gré ou qui n’ont pas le profil adéquat. Certains arrivent même dans les organismes d’instruction alors qu’ils sont euxmêmes encore candidats ! D’autres jeunes inexpéri mentés sont bombardés ‘instructeur’ alors qu’ils n’ont jamais occupé la moindre fonction opérationnelle en unité et ne disposent pas des brevets et compétences nécessaires. Aujourd’hui, on voit des sous-lieutenants
occuper la fonction de commandant d’une compagnie d’élèves, alors qu’ils n’ont acquis eux-mêmes qu’une expérience minimale après leur sortie de l’École Royale Militaire. Pourtant, en milieu militaire le transfert des compétences se fait traditionnellement des anciens vers les plus jeunes. Le savoir acquis sur le terrain joue un rôle essentiel dans le profil d’un instructeur. Par ail leurs, l’ancienneté procure automatiquement à l’ins tructeur l’assurance, le charisme et l’autorité propres à sa position. Il est aussi bien plus facile d’inspirer ses élèves quand on peut se reposer sur un copieux acquis opérationnel.
Le comble, c’est que les ‘anciens’ qui possèdent un solide bagage, des états de service impeccables et sont volontaires pour une place d’instructeur sont souvent confrontés à un avis défavorable car ils sont considérés comme ‘irremplaçables’ dans leur unité !
Le projet sur la table
Pour rappel, l’allocation Instructor négociée avec les partenaires sociaux s’élève à 80,00 € (brut) par mois et est liée à l’index (à savoir aujourd’hui quelque 154,00 €). Elle sera octroyée aux militaires :
qui occupent un emploi organique d’Instructor sur le TO (Tableau Organique).
dont la tâche principale est de dispenser une forma tion et qui ont acquis les compétences pédagogiques spé cifiques, à savoir être détenteur du brevet ‘Instructor’.
Les collègues qui n’occupent pas un emploi organique d’Instructor sur le TO, mais qui exécutent toutefois une mission ‘Instructor’, auront droit à une allocation for faitaire d’un montant brut de 4,00 € par jour (lié à l’in dex, soit quelque 7,7 €) durant lequel ils exécutent des tâches d’instruction. Pour un mois complet, le montant octroyé ne pourra jamais être supérieur à l’allocation Instructor mensuelle, soit 154 € et ce, même s’il y a plus de 20 jours d’instruction donnés.
Prestigieuse et convoitée…
Nous vous fournirons plus tard les détails quant à l’obtention du brevet ‘Instructor’, les emplois qui sont pris en considération et les autres modalités pratiques de mise en œuvre. Notez que cet accord est une première étape et cela ne signifie pas que l’allo cation Instructor sera instaurée ‘demain’. En effet, le projet d’Arrêté royal sur cette allocation doit encore passer au travers du processus de contrôle adminis tratif, budgétaire et politique. Cela prendra plusieurs mois. Nous constatons cependant une réelle volonté politique d’avancer dans ce dossier vu que la Ministre de la Défense vise un premier paiement fin janvier 2023. Quoi qu’il en soit, le syndicat militaire ACMP-CGPM sera toujours le premier à vous informer de la suite réservée au projet.
Le syndicat militaire ACMP-CGPM applaudit l’arrivée de l’allocation Instructor. Cependant, elle n’aura l’effet escompté que si elle est accompagnée d’un changement de mentalités concernant les ‘factures’ des unités. La position d’instructeur doit redevenir prestigieuse et convoitée, et pas seulement pour l’argent ou la proxi mité géographique. Les unités doivent être convaincues d’y envoyer leurs meilleurs éléments, afin de former au mieux les futures générations de soldats et de cadres. Les critères de sélection doivent donc être sévères, de façon à désigner uniquement les candidats présentant le meilleur profil pour assumer le rôle et les tâches d’instructeur. Par ailleurs, l’allocation Instructor doit s’accompagner d’autres mesures comme une aide au logement et/ou une compensation des longs déplacements, un accompagnement psycho-social, un insigne ou badge spécifique, des horaires de travail favorables, un environnement de travail en adéquation avec une telle fonction et pourquoi pas, une meilleure prise en compte de ce trajet de carrière lors de l’examen des dossiers pour les comités d’avancement. C’est à ce prix que notre armée disposera d’un corps d’instruction de militaires d’élite, garant du haut niveau dont les unités ont besoin.
Un meilleur syndicat, aussi pour les BDL
Le syndicat militaire défend aussi les intérêts des militaires au statut ‘BDL’ (Beperkte Duur – Durée Limitée), dont la durée d’engagement est limitée à 8 ans voire 12. Nous avons même adapté nos services afin de répondre encore mieux aux besoins spécifiques des militaires BDL.
Il est désormais impossible d’en trer à l’armée comme soldat ‘de carrière’ car depuis quelques an nées, tous les volontaires sont engagés sous le statut BDL. Chez les candidats sous-officiers une grande part du recrutement se fait à durée limitée et la Défense en gage même des officiers BDL. Cette nouvelle donne change radicalement la population des casernes, en particulier dans les unités de combat. L’âge moyen des militaires diminue, mais aussi l’ancienneté moyenne du person nel. En outre, beaucoup de BDL ne vont pas jusqu’au terme de leur engagement, attirés par un contrat à durée indéterminée (CDI) ou un statut équivalent dans le civil. Cette situation a de graves consé quences opérationnelles. Aupa ravant, la majorité des militaires étaient des ‘anciens’, avec dix ans ou plus d’expérience sur le terrain.
Ils possédaient de nombreux bre vets, s’étaient entraînés de l’Arc tique à l’Afrique, connaissaient plusieurs boulots au sein de l’unité et pouvaient donc facilement rem placer un collègue ou encadrer un débutant. Désormais, si le chauf feur est absent ou si le radio n’est pas disponible, la section ne peut plus faire son boulot. Il y a aussi un certain savoir-faire qu’on ne peut acquérir qu’après de longues an nées de pratique. Quand le ‘barou deur’ qui sait comment démarrer un diesel par -30° est remplacé par un jeune BDL, le peloton devient plus vulnérable. Et quand le dernier ‘moustachu’ s’en va, c’est un pré cieux bagage qui se perd à jamais.
L’ACMP-CGPM voit aussi le pay sage de ses membres évoluer. Comme à la Défense, de nom breux anciens partent à la retraite et sont remplacés par des BDL.
L’âge moyen de nos affiliés en
service actif diminue, ce qui signifie une surcharge de travail. En effet, les militaires ont plus souvent be soin de leur syndicat au début de leur carrière, surtout pendant leur formation. Le syndicat militaire ACMP-CGPM a donc développé un plan d’action afin d’étendre ses services.
Plus de personnel
La première mesure est évidente : s’il y a plus de membres et plus de dossiers, il faut plus de per sonnel. Alors qu’il y a seulement cinq ans nos locaux de Zaventem suffisaient largement, aujourd’hui chaque bureau est occupé. De nouveaux collaborateurs et dé légués permanents ont renforcé l’équipe, notamment pour le trai tement des dossiers individuels et l’ACMP-CGPM investit sans cesse dans de nouveaux talents.
Une aide spécifique pour les jeunes
Les jeunes ont des besoins spé cifiques. Pour mieux les aider, nos experts les accompagnent en cas de réorientation, ajournement, dé libération, etc. Si nécessaire, ils sont présents aux côtés des can didats face à une commission ou un commandant de compagnie en
cas de dossier disciplinaire. Les affiliés de l’ACMP-CGPM ne sont jamais seuls face à l’autorité. Et en cas de gros coup dur, ils peuvent compter sur une aide juridique très performante.
Un accompagnement de car rière sur mesure
Les BDL sont confrontés aux limi tations de leur statut précaire. Ils devront quitter la Défense après huit à douze ans, à moins qu’ils profitent d’une des voies en interne ou en externe afin de passer ‘de carrière’. Les trajets pour y parve nir sont complexes et changent régulièrement. La CGPM propose un accompagnement par des ex perts afin que ses affiliés fassent les bons choix pour arriver là où ils le désirent.
Un service plus proche
Souvent, les jeunes BDL n’ont pas le temps ni la possibilité de se rendre au siège central de Zaventem pour rencontrer nos ex perts. C’est pourquoi la CGPM in vestit dans deux antennes proches des plus grandes garnisons, à Bourg-Léopold et Marche-en-Fa menne. Entre-temps, l’antenne ‘Nord’ a ouvert ses portes aux néerlandophones et le projet ‘Sud’ se poursuit pour les francophones.
Un pouvoir d’achat renforcé
Notre cotisation est au plus proche du minimum légal. Pour rendre nos services plus attractifs pour les jeunes BDL, nous négocions en permanence les meilleures ré ductions sur la plateforme Edenred et les meilleurs avantages directs : pour un mariage, une naissance, etc. Le syndicat militaire est en outre le seul à offrir gratuitement une assurance décès par accident
d’un montant de 7.500€. Sur ce plan aussi, la CGPM est le syndicat le plus performant.
Une aide directe et rapide
Retrouver son chemin dans le dé dale des règlements ou de HRM n’est pas évident, surtout en début de carrière. Pour appuyer nos affi liés, notre permanence opération nelle répond très rapidement aux demandes par téléphone ou email : srt@acmp-cgpm.be
Des formations pour nos délégués locaux
Nos délégués dans les unités re çoivent une solide formation de base et peuvent suivre des cours complémentaires dans des do maines tels que les droits finan ciers ou le bien-être au travail. De cette façon, ils peuvent appuyer au mieux nos affiliés, directement sur le terrain.
Des revendications collectives claires
Le syndicat militaire revendique une adaptation en profondeur du statut BDL, afin que chaque militaire qui
le désire puisse poursuivre sa car rière militaire sur simple demande. Alors que la Défense manque de talents, il est inouï qu’un jeune qui convient parfaitement soit éjecté comme un malpropre parce que son contrat BDL est terminé. Pour le personnel comme pour l’armée, cette aberration doit cesser !
Pourquoi l’ACMP-CGPM est le meilleur syndicat
Les syndicats traditionnels doivent tenir compte des directives po litiques de leur centrale et des besoins de leurs secteurs civils : cheminots, police, etc. De son côté, la CGPM n’a aucun organe décisionnel supérieur. Elle est libre de toute attache politique et elle peut investir ses moyens à 100% au profit de ses membres et se consacrer à 100% à ce qui se passe au sein de l’armée. Nos af filiés ont la certitude que leur coti sation ne servira jamais à alimenter un fonds de grève ni à promouvoir une idéologie. C’est pour cela que seul le syndicat militaire fournit un appui aussi performant et étendu à tous nos collègues, en particulier aux BDL.
BDL, mode d’emploi
Le statut BDL est méconnu des militaires BDL eux-mêmes ! Nous constatons que certains ne savent même pas qu’ils devront quitter la Défense après leur engage ment. D’autres ignorent qu’ils ont droit à une prime de reclassement. Petit rappel…
Durée de l’engagement
Le BDL est engagé pour huit ans. Il peut prolonger cet engagement de quatre fois un an, jusqu’à un maxi mum de douze ans. Détail impor tant : la Défense ne prolonge l’en gagement que si le militaire est à même d’exercer son emploi (avoir A ou B comme catégorie d’apti tude et ne pas avoir subi l’une ou l’autre mesure statutaire comme un retrait temporaire d’emploi par mesure disciplinaire). Il ne faut donc pas considérer ces quatre ans supplémentaires comme une certitude absolue.
Au terme de 8 à 12 ans, le militaire BDL est ‘viré’ !
Même s’il travaille bien et qu’il a d’excellentes évaluations, c’est automatique : « Buiten ! »
Prime de reclassement
Quand il quitte la Défense, le mili taire BDL reçoit une prime de re classement. Par exemple, après 7 ans de service le montant s’élève actuellement à ± 23.400 € net ! La somme dépend de la durée totale du service accompli comme mili taire BDL. Il faut au moins 60 mois de service actif (cinq ans). Dans ce cas, l’ancien BDL devenu civil touche un montant équivalent à six fois son dernier traitement. S’il est resté au moins 11 ans en service
actif, il touche 14 fois le dernier traitement. Ce montant est imposé sur base du taux moyen d’imposi tion de l’année fiscale précédente. Cette imposition n’entraine pas une augmentation d’impôts sur les revenus normaux de l’année en cours.
Le BDL n’est pas obligé de res ter 8 ans
Le militaire BDL entre dans sa période de fin de carrière (ELP) le premier jour du 61ième mois de ser vice actif. À partir de ce moment, il a droit à sa prime de reclasse ment. Il peut partir plus tôt (résilier son contrat d’engagement), mais il n’aura pas le droit à une prime de reclassement. Beaucoup de BDL n’attendent pas le moment de pouvoir toucher la prime de re classement et quittent la Défense
dès qu’ils trouvent une bonne place dans le civil, souvent un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) ou un statut équivalent.
Comment rester à l’armée ?
Un document de la Défense ex plique : « L’accroissement […] de la prime de reclassement doit inciter les militaires BDL à rester sous les armes le plus longtemps possible afin de rentabiliser au mieux tant la formation reçue que l’expertise professionnelle accumulée pen dant leur période d’engagement. » Pourtant, les BDL arrivés à la fin de leur contrat sont tout simplement contraints de prendre la porte de sortie car leur ticket comme mili taire n’est plus valable et ce, alors que la Défense manque cruel lement de personnel qualifié ! Il existe bien des voies pour passer
dans le cadre de carrière et rester à l’armée, mais pour le moment, il n’y a pas encore beaucoup d’élus parmi les BDL.
En gros, deux voies sont possibles : soit passer dans une catégorie supérieure (de volontaire à sous-of ficier par exemple) pour ‘repartir’ avec une durée de 8 ans prolon gée éventuellement de 4 ans, soit demander un passage/promotion sur diplôme dans le cadre de car rière. Pour un soldat BDL, devenir sous-officier implique une forma tion complémentaire qu’il faut réus sir. Pour postuler il faut aussi être dans les conditions, notamment en matière de niveau d’études. Passer dans le cadre de carrière est plus simple mais la Défense n’ouvre que très peu de places pour la catégorie des volontaires et ceux qui peuvent en bénéficier sont en minorité. Dans les deux cas, l’ar mée ne donne aucune garantie que le BDL pourra passer de carrière. Cette incertitude fait que beaucoup de jeunes ne comptent pas dessus et quittent l’uniforme dès qu’ils trouvent un travail dans le civil, même s’ils préfèreraient rester à l’armée.
Reclassement dans le civil
Le militaire BDL bénéficie d’un congé de formation et d’un crédit de formation. En outre, il a droit à un programme personnalisé d’orientation de carrière. Celui-ci comprend un accompagnement de carrière, une orientation de carrière, un plan de formations, etc. Il apprend par exemple à rédiger un curriculum vitae (CV) ou une lettre de candidature, ou encore à se préparer à des en tretiens d’embauche. Selon les
informations fournies par l’inté ressé, l’organisme public concer né ou le bureau de reconversion professionnelle devra être capable de valider les compétences et les formations acquises à la Défense et d’identifier les emplois auxquels il pourrait postuler. Le cas échéant, le BDL pourra suivre des cours complémentaires permettant de faire reconnaître certaines forma tions données par la Défense. La participation à cette phase est facultative mais vivement recom mandée car elle offre au militaire une préparation personnalisée à son intégration sur le marché de l’emploi. Le BDL peut toutefois re noncer à cet accompagnement et demander à bénéficier directement du congé d’orientation, pour cher cher par lui-même.
Point de vue de la CGPM
Mettre à la porte des BDL qui sont expérimentés et parfaitement ca pables de continuer à exercer leur métier de militaire est une forme de gaspillage d’un potentiel et de moyens en personnel dont la Dé fense a désespérément besoin. C’est pourquoi nous revendi quons le droit pour chaque BDL de pouvoir choisir : soit partir avec la prime, passer dans le cadre de
carrière (recrutement interne) voire être maintenu sous les armes à la demande. Si la Défense ne veut pas d’un militaire BDL, elle a suffisamment de moyens de le remercier avant le terme de son (r)engagement. Il n’y a donc au cune raison de refuser un militaire BDL qui a déjà servi 8 à 12 ans de façon satisfaisante.
Le programme personnalisé de re conversion professionnelle (assuré par un bureau d’outplacement pri vé), offert après au moins sept ans de service actif, ne garantit pas à l’ex-BDL qu’il trouvera un emploi.
Perspectives
Le débat et les discussions sur le statut BDL vont de nouveau débuter. Les tensions internatio nales obligent notre pays à enfin investir dans son armée. Pour faire fonctionner les nouveaux avions, navires et blindés, il faudra bien trouver du personnel quelque part. Maintenir un statut aussi précaire que le BDL pour la grande majorité des militaires ne peut plus se jus tifier. Le syndicat militaire se battra donc pour que la Défense adopte un statut enfin durable en rempla cement du BDL, au profit de tous nos collègues et de l’armée ellemême.
50 ans d'EUROMIL
EUROMIL a été fondé à Bergisch Gladbach le 13 septembre 1972, dans ce qui était alors l'Allemagne de l'Ouest, par des associations militaires professionnelles de Belgique, du Danemark, d'Italie, des Pays-Bas et de la République fédérale d'Allemagne. Le 13 septembre dernier, les membres actuels et anciens d'EUROMIL se sont à nouveau réunis à Bergisch Gladbach pour célébrer son 50e anniversaire. Le syndicat militaire ACMP-CGPM était également présent.
EUROMIL est une organisation qui chapeaute 33 syndicats et asso ciations de militaires de 21 pays européens, de la Roumanie à l'Est à l'Irlande à l'Ouest et de la Suède au Nord à Chypre au Sud. Il s'agit du principal forum européen de coopération entre les syndicats et les associations de militaires.
EUROMIL s'engage à promouvoir et à améliorer, au niveau européen, les droits et libertés fondamentales des militaires et défend leurs in térêts sociaux et professionnels.
L'élargissement et l'approfondis sement des conditions de travail du personnel militaire est l'un des fers de lance de son action. Nous pensons, par exemple, à la régle mentation du temps de travail, au droit à la défense ainsi qu’à la sé curité et à la protection sur le lieu de travail.
L'organisation sert également de forum pour l'échange d'informa tions, d'expérience et de bonnes pratiques entre ses membres. Dans le cadre du dossier des augmentations salariales, par exemple, l'ACMP-CGPM a reçu des informations précieuses des autres membres d'EUROMIL. Ces
informations ont été utilisées lors des négociations avec le gouver nement et ont contribué à faire aboutir le dossier. En outre, EU ROMIL représente ses membres auprès d'institutions supranatio nales telles que l'UE et l'OTAN, fait du lobbying à ces niveaux pour défendre les intérêts du personnel militaire et soutient activement ses organisations membres dans des questions de principe et d'impor tance vis-à-vis des autorités natio nales respectives, telles que, entre autres, le droit d'association ou le statut disciplinaire.
Lors de la cérémonie commémo rative et académique à Bergisch Gladbach, tous les intervenants ont souligné l'importance et la pertinence continue d'EUROMIL.
Tant le représentant de l'armée allemande, le lieutenant-géné ral Schelleis, que le président de notre association sœur allemande, le Deutsche Bunderwehrverband, ont souligné que les syndicats et associations militaires ont une voix à Bruxelles par le biais d'EURO MIL. Cela leur permet, entre autres, de défendre la dimension sociale de la profession militaire auprès de l'UE.
Un autre intervenant, Bernhard Gertz, a été vice-président d'EU ROMIL pendant 18 ans, puis président faisant fonction en 2005-2006. Il a reçu une carte de membre honoraire des mains de l'actuel président d'EUROMIL, Em manuel Jacob, pour son dévoue ment et ses solides performances durant son mandat à EUROMIL. M. Gertz a également déclaré qu'en 50 ans, EUROMIL a atteint un grand nombre de ses objectifs, mais qu'il reste encore du travail à faire. Selon lui, il est important aujourd'hui d'œuvrer à une culture militaire commune en Europe qui fasse progresser la politique eu ropéenne commune de sécurité et de défense. Par exemple, il est important que l'UE organise des exercices communs pour ses sol dats, qui devraient être européens d'abord et nationaux ensuite. Mais c'est encore la partie la plus simple. Avant tout, l'Europe a aujourd'hui besoin d'un bond en avant com mun militaire pour protéger adé quatement ses intérêts et ceux de ses États membres. Un besoin rendu encore plus évident par la guerre en Ukraine. Cela exige des capacités militaires nouvelles mais aussi communes. Naturellement,
cela nécessite aussi des unités multinationales, une éducation et une formation communes et une harmonisation maximale des ré glementations nationales sur les conditions de travail. Là aussi, EUROMIL a un rôle à jouer.
Enfin, Emmanuel Jacob a souligné que le combat pour les droits des militaires, pour l'amélioration de leur statut social et pour leur re connaissance sociale n'est pas en core terminé. En effet, la poursuite de l'intégration européenne de la défense sur la base du compas stratégique posera de nouveaux défis en termes d'égalité des droits et des dispositions pour les mili taires dans leur emploi dans des conditions similaires, par exemple en cas de déploiement commun à l'étranger.
Le renforcement des armées eu ropéennes suite à la guerre en Ukraine offrira également de nou velles opportunités pour améliorer les droits sociaux et rendre l'en vironnement de travail plus sûr et plus durable. Il en va de même pour la lutte contre les effets du ré chauffement climatique et pour les contributions militaires à la sécurité intérieure des États membres de l'UE.
Dans le domaine de la ‘Sécurité et Défense’, EUROMIL a apporté ces dernières années des contribu tions aux institutions européennes en termes d'harmonisation et de standardisation accrues des ar mées européennes, d'éducation et de formation dans le domaine de la cyberdéfense et du rôle des forces armées dans la lutte contre
les crises sanitaires. Les efforts dans ces deux axes devront sans aucun doute être intensifiés au cours de la période à venir.
Dans l'ensemble, les intervenants ont exprimé leur gratitude pour le travail acharné d'EUROMIL au cours des 50 dernières années, tout en soulignant que les respon sables politiques doivent écouter les personnes qui défendent notre liberté. Le travail est loin d'être ter miné, les défis restent les mêmes qu'en 1972 et EUROMIL conti nuera à se battre. Le syndicat mi litaire ACMP-CGPM, en tant que membre loyal, continuera à soute nir EUROMIL dans ses efforts car les militaires belges en récoltent également les fruits.
Bon appétit !
La firme Edenred a décroché le contrat pour la distribution des chèques-repas. Au mois de novembre, les militaires recevront leur carte. Petit rappel des modalités pratiques.
Certains collègues attendaient les chèques-repas plus que l’augmentation salariale. Sortir la carte Edenred à la caisse, c’est en quelque sorte devenu un symbole de statut social… Mais n'oubliez pas que ce ‘cadeau’ n’est pas pris en compte pour le calcul de la pen sion, des allocations pour service intensif,... En plus, leur montant n’est pas indexé. Avec le temps l’écart se creuse entre la valeur des chèques et le morceau de salaire qu’on aurait préféré avoir à la place… Les chèques-repas sont à charge de la Défense pour une valeur de 6 € mais ne représentent pour le militaire qu’un avantage net de 4,91 €. En effet, pour chaque chèque 1,09 € sera prélevé sur le salaire. Les grincheux diront que 6 € c’est trop juste pour un kebab-anda louse avec une petite frite et un cola. Peut-être, mais avant ils devaient tout payer de leur poche…
Théoriquement, les chèques sont réservés aux aliments prêts à la consommation : repas, fruits, fromage et ali ments cuits. L’alcool, les cigarettes et les produits non préparés, comme les pâtes, sont interdits. La loi exclut aussi les pâtisseries. Cela dit, les gourmands peuvent se rassurer : l’interprétation des textes est assez souple et dans la pratique, les commerçants acceptent les chèques pour tous les aliments.
Pour qui ?
Les chèques sont attribués pour chaque jour de ca lendrier où le militaire (réservistes inclus) effectue une prestation de service, quelle qu’en soit la durée, à condition qu'il ne soit pas nourri gratuitement (‘en service intensif’, ‘en engagement opérationnel’, etc.).
Les militaires dans la sous-position ‘en formation’ n’y auront pas droit non plus, mais bien les candidats en stage d’attente, période de stage ou d'évaluation.
Si vous êtes de garde pendant 24h, vous aurez droit à deux chèques : un pour le jour où vous ‘montez’ et un autre pour le lendemain puisque, ce jour-là, vous aurez presté de minuit jusqu’à la remise-reprise du matin. Or, le chèque est acquis dès que la journée débute, même
si vous n’avez presté qu’une minute après minuit. Vous avez même droit à un chèque en télétravail ou en travail à domicile. Et si vous êtes à mi-temps par demi-journées, vous recevrez un chèque par jour, puisque la Défense a opté pour la simplicité : il n’y a pas d'exigence d'une du rée minimale lors de la prestation. Pour l’ACMP-CGPM, ce choix pose problème pour les collègues qui assurent le ‘core business’ de la Défense selon un horaire de service spécifique. Par exemple, un technicien avion qui preste sa semaine sur trois jours de ‘shift’ recevra deux chèques de moins que la majorité des militaires.
A temps pour Noël
L’attribution des chèques sera automatiquement réglée via HRM (prions pour que ça marche !). Le décompte sera régularisé le mois suivant ou ultérieurement en fonction des données encodées ou des régularisations apportées à la situation administrative réelle du mili taire concerné. La Défense chargera donc les premiers chèques sur la carte avant la fin du mois de décembre. Du coup, le syndicat militaire ACMP-CGPM vous sou haite d’ores et déjà un plantureux repas de Noël !
Enquête ‘Identité’ 2021
Plus de 5.000 collaborateurs de la Défense ont répondu à l’enquête ‘Identité’ en 2021, soit un employé sur six. Aujourd’hui les résultats sont publiés et plusieurs ten dances se dégagent du document.
Plus de la moitié des personnes in terrogées ont une image positive de la Défense en tant qu'organi sation, une augmentation de 17 % par rapport à l'enquête de 2017. Les membres du personnel ont dé sormais une image de la Défense similaire à celle de leurs collègues policiers. Les tâches auxquelles le personnel accorde le plus d'impor tance sont la défense du territoire, le déminage, l'aide aux victimes de catastrophes naturelles ou les interventions en Belgique.
Responsabilisation
Les attentes principales de la grande majorité des employés du Département concernent le conte nu de leur job, la garantie d’emploi, l’ambiance au travail, le travail en équipe et les possibilités de car rière. L’attachement des militaires à la garantie d’emploi est un si gnal important pour les autorités, à l’heure où les trois quarts des nouveaux engagés sont recrutés dans le statut précaire BDL. Si on veut attirer et garder de nouveaux collègues, il est évident qu’il fau dra revenir à une offre plus durable, avec des garanties solides à long terme.
Les militaires et civils de la Défense se disent généralement satisfaits de leur employeur. Parmi les amé liorations les plus souvent deman dées, on relève des points sans surprise, comme un bon équilibre entre la vie privée et profession nelle. Mais le personnel estime
aussi que le leadership des res ponsables laisse à désirer, ce qui rejoint tout à fait le sentiment du syndicat militaire, comme déve loppé dans l’avant-propos de La Sentinelle précédente. La respon sabilisation des dirigeants doit ab solument s’améliorer car l’impunité nuit au leadership et conduit à la médiocrité.
Nous constatons avec soulage ment que le nombre de personnes qui recommanderaient l’armée à des proches augmente dans les quatre composantes. Ce point est essentiel car historiquement, les militaires eux-mêmes ont tou jours joué un rôle majeur dans le recrutement, en incitant des amis ou membres de leur famille à s’en gager.
Nouvelle confiance
Ces résultats sont encourageants mais ils sont issus d’un contexte
particulier. D’une part les militaires ont été épargnés des consé quences professionnelles de la pandémie, comme les faillites ou le chômage technique. D’autre part, il faut tenir compte de l’eu phorie entourant la revalorisation du métier et les investissements en matériel, annoncés en 2021. Cette nouvelle confiance reste donc fragile. Il ne faudrait pas que les autorités se reposent sur leurs lauriers et négligent les revendica tions des travailleurs et des parte naires sociaux. Le personnel de la Défense s’est clairement exprimé pour une pérennisation de l’emploi et une amélioration des possibilités de carrière. Mais il se plaint aussi du manque de leadership des diri geants, un phénomène inquiétant au sein des Forces armées. Le syndicat militaire ACMP-CGPM at tend donc des avancées concrètes sur ces points.
‘Recovery Group’ au Centre de Santé Mentale
Le Centre de Santé Mentale (CSM) propose une nouvelle initiative au profit des militaires victimes de stress post-traumatique. Ces sessions de groupe nommées ‘Recovery’ sont importantes pour les collègues profondément marqués par des évènements dramatiques lors de missions à l’étranger ou pendant les attentats de Bruxelles.
Vous avez vécu un événement ter rible en Yougoslavie, au Mali, en Afghanistan ? Un collègue a eu un accident grave sous vos yeux ? Vous étiez présent lors des atten tats à Bruxelles ? Peut-être qu’au jourd’hui, malgré les mois et les an nées, vous en subissez encore les conséquences. Vous avez un sen timent d’impuissance, vous revivez ce qui s’est passé, vous éprouvez une grande tristesse… En soi, ces
réactions sont normales mais elles ne doivent pas mener à une dé gradation de votre bien-être, ni de vos relations familiales ou profes sionnelles. Vous avez peut-être du mal à dormir, vous êtes constam ment en colère ou vous cherchez l’apaisement dans la boisson ou les stupéfiants ? Votre travail en pâ tit, les relations avec vos proches aussi… Depuis peu, le Centre de Santé Mentale à l’Hôpital militaire
Reine Astrid organise des sessions de groupe efficaces pour remettre les collègues en perdition ‘sur les rails’, comme l’explique Magali Hu ret, responsable du Service d’Aide Individuelle.
Confidentiel
« Le Recovery Group est destiné aux (ex-)militaires touchés par un stress post-traumatique engen drant de l’agressivité, une addic tion, des problèmes familiaux, de l’isolement ou une incapacité de fonctionner dans l’environnement de travail, comme un refus systé matique de participer aux engage ments opérationnels par exemple. »
« Nous donnons la priorité au per sonnel ‘Ops’ et aux situations liées aux missions. Nous acceptons un maximum de douze participants par régime linguistique. La procé dure débute par un entretien indivi duel, où nos spécialistes décident s’il est indiqué que le militaire parti cipe au Recovery Group. Si ce n’est pas le cas, nous n’abandonnons pas pour autant notre collègue à son sort : il ou elle sera suivi par le CSM ou par un psychologue ou un psychiatre civil. Ceux qui participent au Recovery Group sont attendus à date fixe à Neder-Over-Heembeek.
Lors de la dernière session, c’était le jeudi matin, de 9h à midi. Ceux qui viennent de loin peuvent de mander une chambre ‘transit’ dans le quartier. Chacun doit s’engager à participer à au moins huit des dix sessions. Il est possible de venir sur ordre de marche, mais certains pré fèrent ne pas en parler et prennent simplement congé. Notez que nous sommes tenus au secret profes sionnel et que tous les échanges sont confidentiels. Il n’y a pas non plus d’impact sur la capacité opéra tionnelle ou les notes d’évaluations par exemple. »
« Lors des sessions, le but n’est pas de ressasser le passé mais au contraire de penser à l’avenir et surtout de gérer le présent. Il est impossible de supprimer un trau matisme mais on peut apprendre à contrôler ses effets. Les partici pants reçoivent par exemple des exercices de respiration et de re laxation qu’ils peuvent pratiquer à la maison. Nous leur donnons par ailleurs des exercices à réaliser en dehors des sessions. L’interaction et la dynamique de groupe sont au cœur de cette thérapie et je dois dire que les résultats sont encou rageants. »
Self Recovery
« Le groupe est lancé pendant les dix sessions mais sa dynamique persiste. Inévitablement, des liens se créent entre les participants et nous les encourageons à se soute nir mutuellement aussi après les dix semaines. Cela se fait entre autres via des groupes sur les réseaux sociaux, WhatsApp par exemple. Jusqu’à présent, nous n’avons en core organisé qu’un seul Recovery Group mais le but est que ces plate formes d’entre-aide grandissent au fur et à mesure des sessions, avec de plus en plus d’intervenants qui
peuvent s’aider mutuellement car chacun est ‘dans le même bateau’ et reconnait sa propre situation chez les autres. Il est aussi typique de constater un fort besoin de ve nir en aide aux compagnons alors qu’on est soi-même en difficulté. C’est cette force que nous voulons exploiter. »
Acteurs de première ligne
L’initiative du CSM est encore toute jeune mais peut compter sur l’appui des hautes autorités de la Défense. En tant que syndicat, l’ACMP-CGPM est aussi confron té à des situations parfois drama tiques. Au même titre que les autres acteurs de ‘première ligne’, tels que le Service d’Assistance Religieuse et Morale (SARM), l’aide sociale, les ‘conseillers en prévention aspects psychosociaux’ ou les personnes de confiance dans les unités, nos délégués peuvent désormais diri ger les collègues en détresse vers le CSM, en vue d’intégrer éventuel lement un Recovery Group.
Le syndicat militaire ACMP-CGPM applaudit donc la mise sur pied des ‘Recovery groups’. Nous espé rons que cette initiative recevra les moyens qu’elle mérite, notamment en termes de personnel soignant,
qui doit être en nombre suffisant par rapport à la quantité de patients. Il ne faut pas oublier que les quelques ‘psy’ du CSM sont aussi des mili taires, qui participent régulièrement à des opérations et doivent donc aussi maintenir un niveau pro fessionnel élevé, par exemple en matière de tir et de manipulation d’armes. Or, la littérature fait état de 5 à 10% de trauma se tradui sant en violence, addiction ou autre comportement problématique par mi les personnes confrontées à un évènement grave. Avec encore plus de 24.000 militaires et vu la teneur du métier des armes, il est clair que l’accompagnement psychosocial des militaires ne peut absolument pas se faire au rabais et doit rester prioritaire, d’autant plus si les uni tés sont confrontées à un manque chronique de personnel. On ne badine pas avec la santé (mentale) des militaires. Investir dans ce do maine est important et rapporte bien plus que cela ne coûte, en termes de disponibilité et de ren dement des individus mais aussi via l’amélioration de l’ambiance au tra vail. Sans oublier qu’un militaire qui peut compter sur une aide de haut niveau en cas de coup dur est bien plus motivé et efficace, en temps de paix comme au combat.
Défendre les militaires et l’environnement
L’ACMP-CGPM est un syndicat moderne qui défend les militaires et l’armée mais aussi notre environnement, par une série de mesures ciblées. Autant de petits ef forts qui contribuent à réduire notre ‘emprunte carbone’. Saviez-vous par exemple que vous pouvez lire La Sentinelle de façon virtuelle ?
Si vous lisez déjà La Sentinelle sur votre PC, tablette ou télé phone, bravo ! Mais si vous tenez cet exemplaire en mains, sachez qu’avec ses quelque 8.000 ju meaux, il a engendré un tribut environnemental important. Nous avons pourtant choisi un imprimeur local et qui respecte les normes les plus sévères. Depuis quelques années, votre magazine favori est imprimé avec des encres moins polluantes et ne fait plus appel à la technologie ‘offset’ et aux ‘rota tives’ d’antan. Il sort directement d’imprimantes industrielles ultra modernes, moins gourmandes en énergie et ne produisant quasi pas de déchets. Le papier lui-même présente un excellent compromis entre confort de lecture et impact sur les exploitations forestières, tout en restant assez léger. Nous sommes aussi passés au mode bimestriel, en combinaison avec les publications par email ‘Upshot !’ de notre Newsletter. Cependant, imprimer autant de revues six fois par an reste une activité inévita blement polluante. Car il ne suffit pas seulement de matière pre mière, de produits chimiques et d’énergie, il faut encore emballer
La Sentinelle et la transporter par camion avant de la faire distribuer par BPost. Vous l’aurez compris : produire un magazine comme La Sentinelle coûte cher en bilan car bone, mais aussi en argent. C’est pourquoi nous encourageons nos lecteurs à opter pour la version ‘en ligne’, qui pollue moins et coûte moins cher. L’économie financière ainsi réalisée permet au syndicat militaire d’investir davantage dans l’aide individuelle à ses membres : infrastructure, experts, juristes et avocats, … En optant pour La Sentinelle virtuelle, non seulement vous épargnez la nature mais vous aidez aussi à maintenir un service qu’aucun autre syndicat ne peut offrir. Tout cela pour un montant de cotisation proche du minimum légal, plus des primes et des ré ductions sur notre plateforme d’avantages introuvables ailleurs. L’ACMP-CGPM est ainsi le seul syndicat qui offre encore une as surance ‘décès par accident’ gra tuite, d’un montant de 7.500 à tous ses membres. L’Etat-major de la Défense parlerait certainement d’un ‘Win-Win’. ��
Panneaux solaires
Il n’y a pas que pour La Senti nelle que le syndicat militaire se soucie de l’environnement. Ces dernières années, l’ACMP-CGPM a beaucoup investi pour contenir son bilan carbone, par toute une série de petites et grandes me sures, qui contribuent ensemble à lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. Nos infrastructures de Zaventem et Bourg-Léopold sont aux normes environnementales les plus élevées en matière d’isolation, pompes à chaleur, alimentation photovol taïque, matériaux recyclés ou re cyclables, etc. Nos panneaux so laires fournissent une grande partie de l’électricité du Secrétariat per manent, une solution résolument durable et avantageuse financiè rement. Le parc informatique est renouvelé régulièrement et confi guré en veillant en particulier aux critères environnementaux, ce qui permet de sérieuses économies d’énergie. Quant à la gestion des déchets, elle repose sur un tri strict de toutes les fractions, qui sont emportées par une firme en vue d’être recyclées.
‘Win-Win-Win’
La plus grosse économie vient paradoxalement d’un gros inves tissement consenti par le syndicat militaire ACMP-CGPM. En effet, la grande majorité de nos colla borateurs habitent loin du Secré tariat à Zaventem. Ils passaient de très nombreuses heures sur la route, ce qui était à la fois une perte de temps et causait un im pact environnemental important. La pandémie a vu la généralisa tion des visioconférences, ce qui a déjà bien réduit le nombre de kilomètres parcourus par nos délégués permanents mais aussi par les nombreux visiteurs qui se rendaient auparavant en personne à Zaventem. Mais toutes les ren contres ne peuvent pas se faire sur ‘Teams’ ou ‘Zoom’, parfois il faut se voir physiquement ou se rendre sur place pour constater une situation. Outre Bruxelles, deux ‘pôles’ concentrent l’activité militaire en Belgique : Bourg-Léo pold et Marche-en-Famenne. C’est pourquoi le syndicat militaire a dé
cidé d’ouvrir une antenne dans ces villes de garnison, à proximi té des casernes. Le bureau de Bourg-Léopold a été inauguré ré cemment et celui de Marche est en cours de réalisation. Il ne s’agit pas de simples ‘boîtes aux lettres’ : nos affiliés peuvent y rencontrer direc tement des délégués et experts, en toute confidentialité. L’ouver ture de ces antennes permet un accès plus direct à l’aide fournie
par le syndicat et réduit considé rablement les déplacements de notre personnel comme de nos membres. Moins de kilomètres parcourus, c’est autant de gagné pour la défense de l’environnement que pour le bien-être des membres de notre équipe, et en plus cela coûte moins cher ! Par les temps qui courent, on parlerait presque d’un ‘Win-Win-Win’…
Passez au digital !
Demander La Sentinelle en version numérique, c’est bon pour l’environnement. L’économie permet en outre à votre syndicat de développer encore plus son offre et ses services. La Sentinelle digitale présente aussi d’autres avantages : vous la recevez plus tôt que la version papier, elle ne pèse rien et vous avez tous les numéros en permanence sous la main, di rectement par l’internet sur le PC, la tablette ou le smartphone. Vous pouvez même la lire dans le noir, pas besoin d’allumer ! Un avantage tactique indé niable, et encore un peu d’énergie économisée…
Pour recevoir désormais La Sentinelle de façon di gitale, rien de plus simple : envoyez un email à : srt@acmp-cgpm.be
L’amitié par le sport
Connaissez-vous le CISM ? Le ‘Conseil International du Sport Militaire’ est le pen dant du comité olympique pour les forces armées du monde entier. Chaque année, des athlètes belges représentent la Défense lors de compétitions internationales ouvertes aux 140 pays membres.
dans laquelle un très grand nombre de disciplines sont représentées.
Le CISM investit également de manière très significative dans des activités sportives pour la paix. La solidarité est l'une des principales initiatives soutenues par l’organi sation.
Pentathlon militaire
Le CISM a été fondé le 18 février 1948 en France. La Belgique faisait partie des pays fondateurs, avec le Danemark, la France, le Luxem bourg et les Pays-Bas. Le Secré tariat Général du CISM se trouve d’ailleurs à Bruxelles. C’est après le Comité Olympique International la plus grande organisation spor tive multidisciplinaire au monde. L’idée de base du CISM est que les soldats, qui se rencontraient aupa ravant sur le champ de bataille, se retrouvent désormais en toute ami tié sur les terrains de sport. Ceci est en accord avec la philosophie et les idéaux qui ont été fixés dans la déclaration de mission du CISM en 1998, signée par tous les pays membres.
Jeux Mondiaux Militaires
Le CISM organise divers événe ments sportifs pour les forces ar mées de ses États membres. C’est une organisation sportive mondiale
De 1948 à 2021, le CISM a orga nisé sept Jeux Mondiaux Militaires d'été, trois Jeux Mondiaux Mili taires d'hiver, trois Jeux Mondiaux des Cadets, deux Coupes du Monde de football ainsi que plus de mille Championnats du Monde Militaires ! Le CISM œuvre égale ment au développement de la paix et du sport par le biais de plusieurs activités comme la Journée Inter nationale des Sport Militaires, la Coupe de Futsal (football en salle) du CISM pour la Paix, le Tournoi de l’Est de Judo ainsi que les centres de développement régionaux.
CISM Day Run
Les 26 disciplines reconnues par le CISM comportent certaines spécialités typiquement liées au métier des armes. Le pentathlon militaire, par exemple, est un des sports phares du CISM. Les ath lètes s’y adonnent au tir à 200m, à la course d’obstacles, à la na tation d’obstacles, au lancer de grenades et au ‘cross-country’. Il s’agit d’une version militarisée du pentathlon moderne des Jeux Olympiques, qui dans sa version antique était déjà destiné à l’en traînement des soldats. On peut aussi citer la course d’orientation, le saut en parachute ou l’escrime. Mais même si quelques épreuves ont un caractère martial, la devise du CISM reste toujours ‘L’amitié par le sport’.
Le syndicat militaire ACMP-CGPM soutient le sport militaire et le CISM. En 2023, nous serons à nouveau présents lors de la Journée Interna tionale des Sports Militaires (CISM Day Run), le 17 février au Camp de Beverlo à Bourg-Leopold, un grand événement sportif à ne manquer sous aucun prétexte !
Pour en savoir plus sur le CISM, scannez le QR-Code ou consultez : www.milsport.one
VIKTOR – 24/03/2022
Dans la famille de HUYS Florent (Charleroi)
MANOE – 17/05/2022
Dans la famille de VERBEKE Mauritz (Jabbeke)
ANNA-ROSE – 19/05/2022
Dans la famille de DISTRÉE Mathieu (Liège)
JULES – 25/06/2022
Dans la famille de NASSER Christopher (Liège)
ARIA – 29/06/2022
Dans la famille de PALMUS Martin (Liège)
FLOOR – 08/07/2022
Dans la famille de GAUBLOMME Brecht et VERVOORT Maja (Deinze)
AMÉLIA – 10/07/2022
Dans la famille de VAN ESSCHE Jordan (La Louvière)
QUINTEN – 04/08/2022
Dans la famille de SIMOENS Wesley (Pelt)
RILEY – 10/08/2022
Dans la famille de DERMAUX Nick (Courtrai)
NOÉ – 20/08/2022
Dans la famille de DAVID Mathijs et EECKHOUT Eva Magdalena (Tielt)
ROMY – 09/09/2022
Dans la famille de DELPLANK Bastien (Namur)
23/12/2021
VAN BROCKHOVEN Antoine et VANBRABANT Mae (Liège) (Par cohabitation légale)
05/04/2022
GAUBLOMME Brecht et VERVOORT Maja (Zelzate) (Par cohabitation légale)
08/04/2022
DERMAUX Nick et CUTARA CABALLERO Rhea (Singapour)
29/04/2022
DE COSTER Erwin et DE CRAENE Kathleen (Melle) 08/06/2022
VAN DEN BOSCH Jonas et WAEGENEIRE Robin (Ham) (Par cohabitation légale)
09/07/2022
VANDENBUSSCHE Timothy et CARDON Jenna (Ypres)
22/07/2022
PENNINCK Tom et DE METS Delphine (Zwalm)
02/09/2022
BARHAM Nidae et MAKOURI Ismaël (Mons)
21/09/2022
BLEUS Dylan et LEYSEN Axelle (Bornem) (Par cohabitation légale)
26/09/2022
DESMAREZ Jason et BAUDART Maureen (La Louvière)
CAERELS GRÉGORY
1967 - 06/04/2022
(Saint-Amand-les-Eaux – France)
SOUGNEZ JEAN
1940 - 01/09/2022 (Liège)
DE COCK DOMINIK
1965 - 09/06/2022 (Mariakerke)
DELZONGLE DIRK
1953 - 08/09/2022 (Lier)
Indice des prix à la consommation
- Juillet : 123,05 points
Août : 124,05 points Septembre : 125,24 points
Indice santé
- Juillet : 122,35 points
- Août : 123,68 points
- Septembre : 124,92 points
L’indice santé lissé s'établit à 120,53 points en septembre, juste en-dessous de l’indice pivot pour la fonction publique et les allocations sociales (fixé à 120,73 points).
Ces derniers mois, les pensions ont été augmentées de 2 % en septembre 2021, en janvier 2022, en mars 2022 et en août 2022.
Quant aux traitements, ils ont été augmentés de 2% en octobre 2021, en février 2022, en avril 2022 et en septembre.
Une nouvelle augmentation de 2% se produira en novembre 2022 pour les pensions et fin décembre 2022 pour les traite ments. Il s’agit du sixième dépas sement de l’indice-pivot en un peu plus d’un an ! L’indice pivot suivant pour la Fonction publique et les allocations sociales sera fixé à 123,14 points.
Source : Statbel
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