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Fredy Massamba

Entre traditions d’Afrique centrale, hip-hop et rumba, le CHANTEUR, MUSICIEN ET DANSEUR CONGOLAIS célèbre des valeurs ancestrales et livre son regard sur le monde dans son dernier opus. propos recueillis par Astrid Krivian

1 Votre objet fétiche ?

Pas un objet, mais la tradition bantoue qui bouillonne en moi, que je partage avec les autres et dans ma musique.

2 Votre voyage favori ?

Une tournée avec le groupe Zap Mama, du Congo à l’Australie, en passant par Bruxelles, Amsterdam, Singapour, Sydney, Adélaïde… Rencontrer les peuples autochtones en Nouvelle-Zélande m’a bouleversé.

3 Le dernier voyage que vous avez fait ?

Au Bénin, à Cotonou, pour le concert Rumba en majesté, dans le cadre de l’événement Kwabo Congo.

4 Ce que vous emportez toujours avec vous ?

Une flûte pygmée et un calepin.

5 Un morceau de musique ?

Ma chanson « Ngoma » rend hommage au tambour d’Afrique centrale éponyme. C’est aussi un parolier, qui ouvre la discussion entre les familles lors d’un événement. Il a fait de moi l’homme que je suis, et m’a mené à la danse.

6 Un livre sur une île déserte ?

Nations nègres et culture, de Cheikh

Anta Diop. Marquant !

7 Un film inoubliable ?

Break Street 84, sur le hip-hop et le breakdance, a changé ma vie. J’ai appris par cœur les pas des danseurs !

8 Votre mot favori ?

« Humanité ».

9 Prodigue ou économe ?

Prodigue. Je viens d’une grande famille. J’aide aussi les amis. J’aime voir les gens heureux, quitte à me retrouver dans le rouge !

10 De jour ou de nuit ?

De jour. J’aime sa lumière. Lors de la guerre en République du Congo, seul le jour nous rassurait, telle une lueur d’espoir vers des lendemains possibles de paix et de joie. La nuit, c’était le moment des attaques, des incertitudes.

11 Twitter, Facebook, e-mail, coup de fil ou lettre ? Réseaux sociaux, e-mail et WhatsApp.

12 Votre truc pour penser à autre chose, tout oublier ?

Regarder un match de foot ! Plus jeune, j’ai pratiqué ce sport.

13 Votre extravagance favorite ?

Je n’ai pas de petite folie. Mais je ris beaucoup !

14 Ce que vous rêviez d’être quand vous étiez enfant ? Médecin, instituteur ou avocat.

15 La dernière rencontre qui vous a marqué ?

Manu Dibango, paix à son âme, au JazzKif, à Kinshasa. Il partageait la scène avec le pianiste Ray Lema. Les deux légendes de la musique ! C ’était extraordinaire.

16 Ce à quoi vous êtes incapable de résister ?

Le sourire d’un enfant.

17 Votre plus beau souvenir ?

La naissance de ma fille. Je voyais ma jeunesse partir, je devenais un papa… Très émouvant.

18 L’endroit où vous aimeriez vivre ?

En Afrique, pour retrouver mes parents, mes souvenirs, mes couleurs, ma poussière.

19 Votre plus belle déclaration d’amour ?

Top secret, désolé [rires] !

20 Ce que vous aimeriez que l’on retienne de vous au siècle prochain ?

Que j’ai été fidèle à ma culture bantoue, que j’ai honoré mes racines, les musiques qui ont bercé mes parents. L’authenticité est importante, pour savoir qui l’on est et ne pas se perdre. ■

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