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ZANELE MUHOLI La voix engagée de la photo

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Khady Diallo

Khady Diallo

Après Londres et Berlin, c’est au tour de Paris d’accueillir la SUPERBE RÉTROSPECTIVE sur l’artiste d’Afrique du Sud.

LA MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE (MEP) présente la première rétrospective en France de l’activiste visuel·le non-binaire [personne ne se sentant ni femme ni homme, ndlr] Zanele Muholi. À travers plus de 200 photographies, vidéos et installations créées depuis le début des années 2000 et de nombreux documents d’archives, l’exposition met en lumière sa capacité à rendre visible les personnes LGBT+ et racisées ainsi que son combat contre les injustices. Dans ses portraits individuels et collectifs qui ont fait le tour du monde, l'artiste questionne les stéréotypes, montre la diversité et la singularité des membres de cette communauté, et rend hommage à leur courage et leur dignité face aux discriminations. Ses œuvres ne sont jamais neutres : elles interrogent le spectateur et le poids de l’héritage culturel colonialiste et patriarcal dans sa vision du monde. Muholi, qui réfléchit aussi à l’image des femmes noires dans l’histoire à travers ses autoportraits, collabore toujours avec ses modèles. Ce ne sont pas des sujets passifs devant l’appareil. Au contraire, ils font entendre leur voix : leur participation active à l’œuvre contribue à déterminer le lieu, les vêtements, ou la pose de chaque prise de vue. Les clichés pris dans les moments d’intimité ou les espaces publics – dont certains ont marqué l’histoire de l’Afrique du Sud – donnent à voir autant d’images fortes et positives d’une communauté souvent cachée et marginalisée, tout en promouvant le respect des individus qui la composent. ■ Luisa

Nannipieri

Rien ne semble pouvoir arrêter la jeune héroïne, interprétée par Sania Halifa.

Sounds

À écouter maintenant !

Batida Neon Colonialismo, Cram 316

Depuis quelques années, on suit avec attention le travail (passionnant) de Pedro Coqueñao, artiste pluridisciplinaire, maîtrisant autant la danse que l’image et le son, né en Angola et élevé à Lisbonne. Avec ce nouvel album où sont conviés ses fidèles complices, tel Ikonoklasta, il cultive un propos aussi poétique que groovy autour de la grande question du colonialisme. Bonus : un superbe duo avec Mayra Andrade, « Bom Bom ».

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