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L’ART SELON SENGHOR
Illustration de Marc Chagall pour le recueil de poésie Lettres d’hivernage, de Léopold Sédar Senghor.
Portrait de l’ÉCRIVAIN, POÈTE et homme d’État sénégalais, à travers sa politique culturelle.
L’intellectuel (au centre), alors président de la République, au premier Festival mondial des arts nègres, à Dakar, en 1966.
AU PRINTEMPS 1966 s’est tenu à Dakar le Festival mondial des arts nègres, organisé par l’État sénégalais et son premier président de la République (1960-1980), Léopold Sédar Senghor. Réunissant des célébrités du monde noir des arts et de la culture, cet événement célèbre, pour la première fois en Afrique, la créativité et la diversité dans l’art et la culture du continent. En parallèle, l’homme d’État, pionnier de la négritude et premier Africain à siéger à l’Académie française, en appelle à « l’élaboration d’un nouvel humanisme qui comprendra cette fois la totalité des hommes sur la totalité de notre planète ». L’exposition qui lui est consacrée revient sur le parcours de ce fervent défenseur de l’idée d’une civilisation de l’universel, façonnée par le « rendez-vous du donner et du recevoir ». On y découvre la politique et la diplomatie culturelles qu’il a mises en place au lendemain de l’indépendance, le 20 août 1960, ainsi que ses réalisations majeures dans le domaine des arts. Ses limites aussi. Car, au fil des relectures, la pensée de Senghor n’a pas fini d’être débattue. ■ Catherine Faye