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ANNABELLE LENGRONNE ENTRE PETIT ET GRAND ÉCRAN

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Khady Diallo

Khady Diallo

C’est l’une des ACTRICES FRANCOPHONES les plus enthousiasmantes. Dans le superbe Un petit frère, de Léonor Séraille, elle s’affirme dans un jeu tout en nuances.

« JE SUIS UNE INTERPRÈTE encore et toujours en train de découvrir des choses à jouer », nous confie Annabelle Lengronne, avant de préciser : « Vivre quelques mois dans la peau de quelqu’un d’autre, c’est un bel exutoire… » On la croit volontiers au vu de la multitude de rôles dans lesquels elle s’est investie depuis ses débuts sur grand écran, au début des années 2010. Élevée en Martinique, elle s’est lancée dans le théâtre pour conjurer le trauma d’un harcèlement scolaire. La suite, elle s’est (joliment) faite dans des séries et téléfilms, ainsi que chez les cinéastes Denis Thybaud, Cédric Kahn, Audrey Dana, Julien Rambaldi et, aujourd’hui, Léonor Séraille. Dans Un petit frère, qui lui a déjà valu le prix d’interprétation féminin aux Arcs Film Festival, l’actrice incarne Rose sur deux décennies. On voit cette dernière débarquer à Paris avec ses deux fils cadets et essayer de se construire une nouvelle vie, tant professionnelle que sentimentale. Mais la précarité la guette sans cesse… Pour investir ce rôle, Annabelle est allée fouiller dans son propre vécu : elle est née à Paris d’une femme sénégalaise avant d’être adoptée. « Ce qui est arrivé à Rose, c’est peut-être la vie que ma mère biologique aurait eue en restant en France, commente-t-elle. Mon personnage s’adapte et avance. Rose sait d’où elle vient, et son africanité se trouve dans son rapport au temps. » Il y a quelques saisons, la comédienne est allée pour la première fois au Sénégal, qu’elle a trouvé « d’une beauté majestueuse ». Cette élégance, elle en a sans aucun doute hérité… ■ S.R.

UN PETIT FRÈRE (France), de Léonor Séraille. Avec Annabelle Lengronne, Stéphane Bak, Kenzo Sambin. En salles.

AFRO-JAZZ

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