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Maisons et immeubles en bois
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Le meilleur de la construction bois
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ONLINE d’Architecture Bois.
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Les normes de construction ont évolué favorisant les pratiques écoresponsables dans la conception des bâtiments, avec l'utilisation de matériaux plus neutres en carbone. La volonté première, affichée des donneurs d'ordre, était de suivre, sans plus d’enthousiasme, les exigences de la nouvelle réglementation dans la réduction du coût carbone du bâtiment en général. Mais depuis quelques années se développent des mesures relatives à la santé et au bien-être, dont bien souvent le bois et les matériaux biosourcés permettent d'optimiser les effets. Comme nous le faisions remarquer dans notre horssérie 50 de novembre 2022 sur la conception de bâtiments de moyenne et grande hauteur : « vivre ou travailler dans une structure bois, participe à une réduction de la fatigue, une diminution du stress, de la tension artérielle et du rythme cardiaque, tout en stimulant la créativité et la productivité sur le lieu de travail ». Ce sont les conclusions qui résultent des travaux de recherche menées depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Aussi des certifications se sont données comme objectif de déterminer les lignes directrices pour intégrer ces notions. Les certifications WELL OU LEED, nord-américaine, BREEAM, britannique, DGNB, allemande ou HQE, française, constituent ainsi de nouvelles certifications internationales centrées sur la santé et le bien-être des occupants des bâtiments. Elles associent les meilleures pratiques en matière de conception et de construction à une recherche médicale et scientifique fondée sur des preuves. Dans cette approche holistique, exploiter l'environnement bâti devient un moyen d'améliorer la santé et le bien-être de l'homme. Cette nouvelle façon de penser le bâtiment fait écho aux objectifs de développement durable définis par l’ONU pour un cadre de vie durable, plaçant la personne au cœur du mieux vivre. Nous sommes donc aux prémices d'un changement de paradigme où la construction de logements ne sera plus que la résultante d'un besoin de construire vite et en nombre des bâtiments mais bien d'une conception de logements, évolutifs et adaptés aux besoins de ses habitants, de leur bien-être et de leur santé.
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Je vous souhaite une bonne lecture.
Maxime Kouyoumdjian-Simonin Rédacteur en Chef – Fondateur
: max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault
Communication : Lisa Kouyoumdjian & Jason Girardin • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Ont collaboré à ce numéro : Mireille Mazurier - Caroline Chopart • Abonnement : 05
pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : admin@architecturebois.fr
Dépôt légal : MAI 2023
• N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254
Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation des articles et/ou illustrations, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation expresse de Serum Presse. Les informations ou performances techniques ou toutes autres données relatives aux produits présentés ainsi que les prix mentionnés dans ce numéro sont fournis par les fabricants, distributeurs, constructeurs ou propriétaires et n’engagent que ceux-ci. Ces données ne constituent qu’une base d’information et doivent être considérées comme de la documentation générale sans jamais pouvoir engager la responsabilité de la rédaction ou de la direction de Serum Presse. L’envoi de textes ou photographies implique l’accord de tous leurs auteurs et suppose que ledit envoi a été précédé, préalablement à la parution, de l’obtention de toutes les autorisations éventuellement nécessaires. Ceci est également applicable aux annonceurs qui doivent s’être assurés de l’ensemble de leurs droits eu égard à la législation sur la propriété littéraire et artistique. Sauf accord exprès particulier, les textes ou photos, quel qu’en soit le support, ne sont jamais restitués. La rédaction ne peut être tenue pour responsable de la perte, détérioration ou destruction des textes et photographies qui lui sont adressés. Important : voir nos conditions générales de vente. Si malgré toutes les précautions prises par Serum Presse au regard du droit de la propriété intellectuelle, une ou plusieurs autorisations avaient échappé à Serum Presse, ou à ses partenaires, Serum Presse serait reconnaissante à quiconque en aurait connaissance de bien vouloir l’en informer afin de lui permettre de prendre toutes les mesures en vue de régulariser la situation et de prendre toutes les dispositions qui s’avèreraient nécessaires envers l’intéressé. Photo couverture : © Hiroyuki Oki - CR
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L’ARCHITECTURE EN BOIS MASSIF
SCÈNES SUR RHÔNE
Revoir la ville pour répondre aux enjeux climatiques et aux envies de ses habitants. Pour s’installer dans les grands enjeux de transition énergétique, de transition écologique, dans la neutralité carbone à 2050, les villes doivent changer de visage. Reprendre des couleurs : plus de végétation au sol, plus de ciel bleu. Et partout une meilleure respirabilité, quelle que soit la saison. Nos bâtiments sont également concernés. De nouveaux termes se font jour : frugalité, économie circulaire. Dans la réhabilitation comme dans les constructions neuves, cela passe par les matériaux bois et biosourcés.
Au fil de l’histoire, les villes ont évolué, se sont étalées, ont grandi en hauteur pour abriter toujours plus de personnes attirées par ses activités, ses services.
EEn France, comme en Europe, la ville de demain est déjà construite en grande partie. Son architecture et son urbanisme, reposent sur des siècles de vécus dont nous pouvons tous lire les histoires au cœur de nos " vieux quartiers ". A chaque époque et à chaque territoire son architecture. Depuis les toits de chaume spécifiques du Moyen-Age aux bâtiments haussmanniens et leurs balcons, qui perdurent dans nos villes. La brique rouge s’impose dans le nord tandis que le granit est la pierre de Bretagne. Il existe autant de territoires que de modes de construction. Les formes architecturales du bâti ont toujours évolué en fonction du climat ambiant, de la composition des sols, mais également des méthodes enseignées localement et par des générations d’anciens. Mais les guerres mondiales ont rebattu les cartes, perdant nombre de savoir-faire dans les tranchées et sur les champs de bataille… Avec les années 60, nos zones urbaines ont gagné en population. Les années 2000 signent la sortie de terre de nouveaux quartiers partout en France. 80 % de la population française vit désormais dans des villes de plus ou moins grandes tailles, soit 20 % de plus qu’en 1960, selon les derniers chiffres de l’ADEME. Aujourd’hui, les villes poursuivent leur mutation, bouleversées par une nouvelle contrainte, celle du changement climatique. Une nouvelle donne pour l’évolution de notre planète… Aucune territoire ne sera épargné par ces phénomènes météorologiques extrêmes. Dans les villes, déjà, l’urbanisation exacerbe les effets de la canicule sur la population, son bien-être, sa santé, avec la multiplication des ilots de chaleur, l’augmentation des pénuries d’eau, les pollutions de l’air. Il en va de même lors des tempêtes, lorsque des déluges d’eau s’abattent en un rien de temps sur des sols incapables d’absorber les pluies, provoquant de plus en plus souvent des inondations, des destructions parfois. De fait, en concentrant les populations, les activités, les
richesses et les infrastructures, les villes participent aussi au dérèglement climatique. Selon l’organisme ONU-Habitat, elles comptent pour 78 % de la consommation énergétique mondiale et produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, elles représentent moins de 2 % de la surface de la Terre.
la ville
La concentration exponentielle d’individus dans les villes amène les urbanistes à repenser leurs infrastructures, leurs habitats, les mobilités, la gestion des déchets dans le sens de la préservation des ressources et du respect de l’environnement. À l’heure de la prise de conscience de l’urgence climatique – avec déjà un objectif de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030, les villes de demain doivent se mettre au diapason du développement durable et de l’urbanisme écologique, au service de l’humain. Adapter les métropoles, cela passe par la désartificialisation des sols, par une réorientation des moyens de transports, cela passe aussi par le remodelage du paysage urbain et par d’autres façons de concevoir nos lieux de vie. Avec deux tendances sous-jacentes : la lutte vitale contre le réchauffement climatique et le désir des citadins de se réapproprier et de partager l’espace urbain, dans l’optique du bien-être et du bienvivre, conséquences des enfermements vécus pendant la crise sanitaire. En même temps que la ville poursuit sa densification, les murs des quartiers se végétalisent, les friches industrielles deviennent des jardins, les " coulées vertes " irriguent l’espace urbain. Des fermes verticales sortent de terre pour alimenter les citadins et diminuer le coût énergétique du transport des denrées agricoles. Tout est repensé dans le but d’augmenter la capacité des zones urbaines à capter le CO 2 et de réduire l’effet d’îlot de chaleur urbaine.
Pour parvenir aux objectifs européens de réduction des émissions de carbone, le BTP redécouvre le bois.
En effet, les meilleures performances de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont obtenues quand le bois est présent comme matériau de construction dans les bâtiments, en remplacement de matériaux traditionnels particulièrement énergivores. Steven Ware est architecte au sein de l’agence européenne ArtBuild, « J’étais biologiste avant de devenir architecte. J’ai donc une certaine sensibilité pour le vivant. Et celui-ci est une source d’inspiration à plusieurs niveaux : il ne s’agit pas seulement respecter la nature, la biodiversité, mais aussi d’essayer de comprendre comment le vivant fonctionne et pourquoi la notion de carbone est si importante. Le changement climatique nous pousse à regarder bien plus vers l’avenir que ce que l’on avait l’habitude de faire jusqu’à présent. L’univers de la construction ne peut plus reposer principalement sur l’acier et le béton. Il nous faut déplacer le curseur vers des matériaux biosourcés, le bois, le chanvre, le lin,… Au sein de notre agence, nous sommes conscients que le secteur du bâtiment a développé beaucoup de mauvais comportements, de mauvaises habitudes au siècle dernier » . L’architecte insiste : « Les crises profondes auxquelles nos sociétés contemporaines sont confrontées – climatiques, économiques, sociales – nécessitent de revoir la conception des bâtiments quelles que soient leurs destinations, habitat, bureaux, tertiaire. Et c’est là que le matériau bois intervient. Parce que non seulement il s’agit d’un matériau dans lequel on se sent bien, mais parce qu’il permet de concevoir un bâtiment de qualité, modulaire, préfabriqué, et à faible empreinte écologique » . C’est ce dont témoignent les projets en cours de l’agence : à Bordeaux, l’ensemble résidentiel Silva, avec trois lots de grande hauteur dont un de 16 étages intégrant majoritairement le bois dans sa structure avec des planchers en CLT et des façades poteau-poutre en bois lamellé-collé de provenance locale. Ou encore le chantier du nouveau
siège social d’Engie à La Garenne Colombes, en région parisienne. Le choix du bois révèle d’autres avantages, l’accélération des travaux sur site, la réduction des déchets, l’amélioration du comportement sismique et une réduction significative des fondations.
Ossature bois, poteau-poutre ou CLT ?
« D’une certaine façon, les systèmes constructifs de nos immeubles, en ossature bois et poteau-poutre, ne sont pas très éloignés de la charpente traditionnelle et de l’ossature bois que l’on utilisait il y a plus d’un siècle » rappelle Paul Jarquin, le président du groupe immobilier REI Habitat qui précise « ils ne seront ni obsolètes, ni fragiles dans 15 ans. La construction bois est une tendance qui s’installe dans le moyen et le long terme. les produits biosourcés gagnent en visibilité dans les métropoles. Tous les promoteurs immobiliers commencent à intégrer le fait que, en 2028, c’est-à-dire demain, les bâtiments devront comporter des niveaux très importants de bois et de biosourcés. Il ne s’agit pas d’un effet de mode, mais bien d’un enjeu de transition énergétique, écologique, pour une neutralité carbone à 2050. Dans la réhabilitation comme dans le neuf, ça passe par les matériaux bois et biosourcés » . REI Habitat est un promoteur écologique " historique ", constructeur de logements en bois depuis 15 ans, dont le système constructif de référence associe le poteau-poutre et l’ossature bois. Un choix délibéré qui correspond aux bâtiments conçus par le groupe immobilier : « L’ossature bois s’entend pour des immeubles inférieurs à cinq étages. Au-delà, le poteaupoutre prend le relais, avec de l’ossature bois en remplissage » . Un concept de semi-industrialisation qui se poursuit par de l’assemblage sur site. « Nous construisons sur ce modèle depuis une dizaine d’années. A l’époque déjà, nos murs arrivaient complètement finis, avec l’isolation, le pare-pluie, les menuiseries extérieures jusqu’au
bardage qui était également posé en usine » . Pour Paul Jarquin, le système est arrivé à son point d’orgue. « Nous n’avons plus à innover dans ce domaine, d’autant que ce sont des solutions qui sont également devenues économiquement performantes ». Quant à construire en CLT, le promoteur n’y est pas opposé, mais le système constructif en couches de lamelles de bois croisées et pressées correspond peu à la démarche de frugalité qui est l’une des signatures du groupe « Pour nous, l’autre nom de la construction bois, c’est la construction écologique. Et lorsque l’on pense écologie, il y a la notion du " moins, c’est mieux ", si chère à Philippe Madec*. Le fait de puiser moins de ressources, même dans la construction bois, c’est opter pour la frugalité et cela fait sens ». Plus gourmand en bois, le CLT l’est indéniablement. « En modélisant un immeuble avec notre système constructif, puis en CLT, on s’aperçoit que le projet en CLT consomme deux fois plus de bois et d’arbres.
Le bois a beau être une ressource renouvelable à l’infini, elle n’est pas non plus illimitée. Il est très important d’avoir cette réflexion » . Mais c’est aussi cette masse volumique qui permet au CLT de concurrencer le béton, ou même l’acier. « Aujourd’hui, la construction bois compte en son sein plusieurs technologies et systèmes constructifs qui lui permettent de répondre à toutes les typologies de bâtiment », confirme Charly Régnier, responsable développement au sein du groupe Stora Enso spécialisé dans la production de CLT. Le groupe a d’ailleurs mis au point un outil de travail permettant de tester différents systèmes constructifs par rapport à un projet, ses contraintes et son budget. « Par exemple, dans le cas d’un projet d’établissement scolaire, nous pouvons évaluer une construction tout CLT, CLT / lamellé-collé / ossature bois ou encore avec une poutraison métallique, et proposer la meilleure option à notre client ».
Les systèmes constructifs en ossature bois et poteau-poutre ne sont pas très éloignés de ce qui se faisait il y a un siècle.*L’architecte et urbaniste est l’un des pionniers de la construction écologique en France, l’un des initiateurs du " Manifeste pour une frugalité heureuse et créative ", et l’auteur de l’ouvrage " Mieux avec Moins ". Vidéo : La construction bois en plein essor © copyright Actu-Environnement
« Avant que les industriels du béton arrivent à produire un vrai béton bas-carbone, il va s’écouler un peu de temps. Mais les besoins en bâtiments sont trop importants pour attendre. Cela n’a donc rien de surprenant si ces mêmes entreprises complètent leur activité avec des filiales de construction bois à même de répondre aux obligations bas carbone de la RE 2020 » , rappelle Steven Ware.
D’autant qu’en France, pour prévenir le mauvais comportement du bois en milieu humide, il y a une obligation d’utiliser le béton pour toutes les parties souterraines d’un bâtiment, même si celui-ci est en bois. Fondations, parking en soussol, caves, jusqu’à la dalle du rez-de-chaussée, sont en béton. En surface, c’est la règlementation Incendie qui contraint à concevoir le noyau central, qui correspond aux cages d’ascenseur et aux escaliers, également en béton. C’est encore la même réglementation qui intime l’obligation d’encapsuler les planchers bois. « Pour moi, l’avenir, c’est l’hybride » reprend l’architecte britannique : « Il faut mettre le plus de bois possible afin de bénéficier de tous ses atouts. Tout en acceptant de faire appel à l’acier ou au béton dans le cas, par exemple, d’une problématique sismique, afin d’optimiser la structure. Il en est de même pour la résistance au vent : A partir d’une certaine hauteur, la structure doit être lestée. » S’il ne peut y avoir de ville du futur sans la présence du matériau bois dans ses immeubles, encore faut-il tenir compte de l’argument financier que représente une mixité de matériaux. A la question « Le bon sens économique ( utilisation du béton et de l’acier moins chers que les matériaux biosourcés ) peut-il prévaloir sur le bon sens écologique ? » , on a envie de répondre : En aucune façon, car mettre le bon matériau au bon endroit signifie avant tout construire bas carbone et, de fait, utiliser les matériaux biosourcés au détriment de tous les autres. D’ailleurs, l’indice de construction RE 2020 version 2031 ne pourrait pas se satisfaire d’une construction en bois à 75 %... Mais en sommes-nous si sûrs ?
L’objectif est de l’architecture frugale est de créer des espaces répondant aux besoins premiers des occupants tout en minimisant les coûts, les déchets et l’impact environnemental.
Au cœur des enjeux des villes de demain, la problématique des ressources ( qui ne sont pas illimitées ) et celle des déchets composent le cercle vertueux de l’économie circulaire. L’économie circulaire est un modèle économique qui vise à passer d’une société du tout jetable, basé sur une économie linéaire ( extraire, fabriquer, consommer, jeter ) vers un modèle économique plus circulaire pour éviter l’épuisement des ressources de la planète. Autrement dit, il faut apprendre à consommer avec sobriété, améliorer la durabilité, limiter les gaspillages et faire de nos déchets de nouvelles ressources. Ces enjeux sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux : Préservation des ressources naturelles, de notre environnement (biodiversité, climat), de notre santé, permettre le développement économique et industriel des territoires, réduire les déchets et le gaspillage ( loi antigaspillage ). En France, la transition vers une économie circulaire est reconnue officiellement comme l’un des objectifs de la transition énergétique et écologique et comme l’un des engagements du développement durable. Faire mieux avec moins, cela vaut aussi pour le bois. « Parce que nos forêts n’ont pas la capacité à livrer du bois de construction autant que nécessaire, pas plus que les autres forêts d’Europe qui ont besoin de temps pour se renouveler. Dans l’univers de la construction bois aussi, il faudra mettre en place un système de recyclage pour que les produits comme le CLT, les lamellés-collés, … puissent être réexploités ; pas simplement brûlés ou transformés en OSB » recommande Steven Ware dont le service de R&D de l’agence travaille à la question.
Vidéo : QUELS MATÉRIAUX POUR CONSTRUIRE DES BÂTIMENTS BAS-CARBONE ? © Demain la ville
Vers une architecture frugale Économe en énergie, en matériaux, en technicité, en territoire, l’architecture frugale fait de plus en plus d’adeptes. Si le béton reste incontournable, les promoteurs, donneurs d’ordre, architectes, urbanistes, …affichent une curiosité de plus en plus forte pour tous les matériaux biosourcés, avec le bois en tête de gondole, la paille, le béton de chanvre, le bambou, … et géosourcés, comme la terre crue et la pierre sèche.Mais audelà de cette construction neuve écoresponsable et saine, il faut aussi prendre conscience de l’impact " temporalité " sur la mise en place d’une ville plus respirable, aux bâtiments plus vertueux et bas carbone.
Cinq ans, c’est, en moyenne, le temps nécessaire à la construction d’un immeuble. Pour un projet d’urbanisme, les délais sont de 15 ans, au mieux. Construire durable et frugal, c’est le nouveau credo des architectes.C’est arrêter de détruire et, même, savoir ne pas construire, mais régénérer, reconvertir, réhabiliter, rénover,
même en conservant des structures en béton, ( reconnu pour son inertie thermique ) et transformer, agrandir, redonner vie grâce au bois, entre autres. C’est ce que nos villes réclament pour retrouver tout leur sens et leur respirabilité. Dans une société qui se voudrait moins consumériste, cette recherche de frugalité sous-entend aussi une proximité des matériaux de construction. Développer un urbanisme favorable à la santé ( air, bruit, présence de nature en ville, opportunités de déplacements actifs ), favoriser la sobriété énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, séquestrer le carbone, évoluer vers une économie circulaire, favoriser les espaces naturels et la biodiversité (rafraîchissement urbain, perméabilité de la ville, résilience alimentaire) y compris dans la reconquête des fonciers dégradés.Telles sont les nombreuses missions que se sont donnés les acteurs de l’architecture frugale, pour arriver à travers nos crises actuelles. Le chemin est long, mais les envies sont fortes.
Texte : Mireille Mazurier
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Deux mondes s’opposent dans cette maison cube, dessinée par l’architecte français Michaël Charruault. Une pièce de vie ouverte contraste avec un étage, pouvant s’éclipser à la vue de tous, par un jeu de persiennes.
Sculpté dans la colline et surplombant la baie, le site de 420m 2 bénéficie d’une vue unique sur l’océan. L’emplacement est privilégié, au coeur de la ville côtière de Nha Trang. Afin d’optimiser les vues, tout en gérant la forte urbanisation de cette zone résidentielle, le projet a été confié à l’architecte français Michaël Charruault Installé au Vietnam depuis 11 ans, il a rejoint sa femme, architecte également, dans l’agence qu’elle a créée en 2010 : MM++ architectes. Chargé de trouver des solutions dans le respect de la réglementation urbaine locale, il explique pourquoi concevoir un bâtiment vietnamien diffère du modèle français. « À notre petite échelle, le métier ici est un vrai bonheur avec une grande liberté de conception (climat, contexte économique, règlementaire…). Le modèle économique d’un cabinet d’architecture local fait que nous sommes aussi entrepreneurs sur un maximum de nos projets. Cela permet de garder un contrôle total de la conception et rester dans notre cœur de métier qui est l’art de bâtir, contrairement à la France où les architectes se sont fait évincer de la construction sous prétexte de conflit d’intérêt tout en portant une grande part de responsabilité juridique, ce qui est pour moi aberrant… » Destiné à la location, ce projet doit à la fois maximiser ses capacités d’hébergement et proposer de nombreux divertissements, sur un terrain plutôt petit et contraint par la falaise à l’arrière et le bas niveau de la rue. La maison est donc " assise " sur un grand podium et se développe en deux volumes. L’un en forme de " boîte " en bois apparaît comme suspendu au dessus d’un autre volume où la transparence domine. À l’étage, un jeu de persiennes permet d’ouvrir ou de fermer la " boîte ", pour préserver l’intimité des occupants et jouer sur les effets de lumière à la tombée de la nuit. Considérant les caractéristiques du site, le programme est étendu verticalement, le long d’une section à plusieurs niveaux. Au niveau de la rue, se trouvent le garage et un grand home-cinéma à l’arrière de la piscine avec une fenêtre sous-marine, les espaces techniques et un spa. La piscine est un volume extrudé supplémentaire, avec trois côtés encastrés. Elle crée une connexion visuelle directe le paysage, tout en effaçant les frontières entre le bâti et la nature. Sur un niveau intermédiaire, face à la falaise, une suite parentale est conçue presque à part, avec jardin privé et salle de bains extérieure. Ce niveau abrite aussi la pièce de vie où la cuisine et le salon sont fusionnés en un espace unique, avec une connexion transparente sur les espaces extérieurs. Le haut plafond a permis d’inclure une mezzanine, où se niche une chambre qui profite aussi de la vue panoramique. La maison en bois accueille également un étage avec deux suites. Les blocs de pierre d’origine locale relient la construction à l’environnement rocheux et au revêtement en Teck local, qui vient donner du caractère à l'architecture. Cette palette de matériaux donne une lecture efficace et zen des volumes.
Entièrement vitré, l’espace de vie se fond à la perfection dans la ligne d’horizon. Il devient le cadre photographique d’un paysage infini où eau, mer et ciel se rejoignent.
La maison en bois est revêtue d’un superbe bardage en Teck local qui lui donne tout son caractère. Par un jeu de persiennes en bois, l’étage s’ouvre et se ferme selon le degré d’intimité souhaité par ses occupants.
L’espace de vie joue l’élégance dans la sobriété par un jeu de matières naturelles : le bois et le marbre sont mis en exergue par une palette de blanc, gris et noir.
Ci-contre :
La cuisine est presque entièrement invisible derrière ces belles façades en Teck qui assurent la continuité esthétique avec le plafond.
La villa a été conçue pour la location et présente plusieurs espaces de loisirs pour distraire ses occupants.
FICHE TECHNIQUE
Architecte* : MM ++ architectes/Mimya
Localisation : Nha Trang (Vietnam)
Année de construction : 2018
Surface habitable : 300 m²
Prix : 675 €/m²
À droite : En mezzanine, au dessus du séjour, une chambre et sa salle de bains profitent de la vue, dans une bôite en bois cocooning. Le luxe se traduit par des détails architecturaux originaux, comme cette fenêtre sous-marine donnant sur le home-cinéma !
Système constructif : Structure bois et béton
Revêtement : Teck, pose horizontale, traitement huile naturelle
Chauffage/EnR : Chauffe-eau solaire (pas d’appareil de chauffage)
Menuiseries : Teck
Terrasse : Teck
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Proche de Portland, en Oregon, cette maison baptisée Octothorpe a été conçue par Mork-Ulnes Architects pour un couple désireux de quitter les turpitudes de la ville et de profiter d’un cadre apaisé.
La maison prend place dans un site privilégié où la nature a gardé ses lettres de noblesse. À proximité de Cascade Lakes et des pistes de ski de la station Mont Bachelor, c’est l’endroit idéal pour les amoureux d’activités de plein air. Originaires du Royaume-Uni et vivants au Texas, Mike et Katherine, les propriétaires, avaient, pendant des années, envisagé de quitter la ville pour offrir à leur jeune enfant, une vie plus centrée sur la nature. C’est donc sur ce terrain à la une vue imprenable sur les sommets enneigés de la Montagne des Trois Sœurs qu’ils ont choisi de construire en bois. Les propriétaires souhaitaient pour leur nouvelle maison, qu’elle soit “écologiquement progressive” et qu’elle s’intègre dans le paysage. Les architectes ont utilisé le CLT (Crossa Laminated Timber), pour la structure de la maison. Les panneaux de CLT sont constitués de lames de bois massif aboutées dans le sens de la longueur et de la largeur, collées ou clouées entres-elles par couches croisées. Ils sont structurellement étanches à l’air et leur grand format limite les points singuliers. De plus, ils absorbent et rejettent naturellement l’humidité, permettant une qualité optimale de l’air intérieur. Octothorpe House est la première résidence unifamiliale en CLT fabriquée aux États-Unis. Elle permet 25 tonnes de séquestration carbone. La conception de MU Architects témoigne d’un mélange scandinave dans son approche durable et confortable de l’habitat ainsi qu’une touche californienne dans la conception. La maison de 310 m 2 dispose pour le coin nuit, d’une suite parentale, deux chambres avec salle de bains, un bureau. L’espace à vivre propose, toujours de plain-pied, une cuisine ouverte sur la salle à manger et le séjour, un salon avec une baie vitrée monumentale et une salle de jeux. En plan, la maison est organisée autour d’une simple grille de rectangles qui dicte la taille des pièces. Il n’y a pas de couloirs, plutôt une séquence fluide de pièces qui permet de jouer sur la circulation et la transparence créant un ambiance intimiste et cosy. Les murs intérieurs de la maison sont protégés d’une finition naturelle huilée tandis que le bardage en Red Cedar a subi un traitement Shou Sugi Ban. Cette technique ancestrale naturelle japonaise consiste à brûler la surface du bardage pour le protéger et lui donner une teinte uniformisée sans entretien. La maison se veut donc résolument moderne dans sa conception et le choix des matériaux pour offrir le confort aux habitants et le respect du site.
Ci-contre : La maison est construite en bois lamellé-croisé (CLT) produit aux États-Unis dans le Montana.
Assise sur le site d’une forêt détruite par un incendie, il y a deux décennies, la maison fait un clin d’oeil à l’histoire avec son bardage en Red Cedar traité par la technique du bois brulé Shou Sugi Ban.
Ci-dessous : La conception intègre des fenêtres et des portes, à rupture de pont thermique, hautes performances pour garantir une parfaite étenchéité.
Le Shou Sugi Ban est une technique de brûlage sur bois qui consiste à provoquer une combustion sur une des faces du bardage afin d’augmenter sa résistance.
Ci-contre : Les murs intérieurs en bois massif procurent un effet apaisant, ainsi qu’une bonne qualité de l’air.
Architecte* : Mork-Ulnes Architects
Constructeur* : Forest City Made
Localisation : Oregon ( USA )
Année de construction : 2021
Surface habitable : 310 m²
Prix : NC
Système constructif : Bois massif CLT sur dalle béton
Revêtement : Red Cedar
Traitement : bois brulé Shou shougi ban
Cloisons : Bois massif CLT
Chauffage / EnR : Plancher chauffant rayonnant – Pompe à chaleur / Poêle à bois Viva, marque Rais
Cette maison de 326 m2 située dans la région de Munich, en Allemagne, est l’œuvre de l’entreprise Baufritz, avantgardiste en matière de conception de ses maisons. Écologique, design, technique, le confort réside dans l’attention aux détails.
SLa société Baufritz s’attache à défendre des valeurs environnementales dans la fabrication des projets et apporte un soin particulier dans l’aménagement et la décoration intérieure. Ainsi, fort du succès de sa collaboration avec le designer Alfredo Häberli, la société Baufritz a proposé aux propriétaires d’associer la décoration de leur maison à Carolin Stephan, Lauréate du prix " Best of Interior " 2018. « La sensibilité de Carolin à notre mode de vie et à nos aspirations, nous a vraiment séduit » , précise le propriétaire. « Elle arrive à créer des intérieurs qui donnent l’impression d’être une extension de notre personnalité » . La maison se déploie sur deux niveaux avec au rez-de-chaussée, baigné de lumière, le salon, la salle à manger et la cuisine, reliés à l’entrée. L’immense baie vitrée au sud propulse les habitants vers le jardin et la piscine. Des tons naturels chauds, des formes organiques et des matériaux sélectionnés rappellent le design des années 1960. Les différents espaces sont séparés les uns des autres mais conservent une fluidité dans l’aménagement.
L’escalier droit avec une main courante éclairée mène les résidents à l’étage supérieur. Celui-ci dispose de trois chambres avec salles de bains et d’un grand espace de détente. Il était, en effet, nécessaire pour cette famille, d’avoir un espace de partage privilégié. Aussi le salon de l’étage est l’endroit parfait pour les moments de convivialité familiale. Côté architectural, la maison se démarque par son toit asymétrique et le mélange de matériaux des façades. Le bois et l’aluminium apportent à cette maison un aspect contemporain et chaleureux. La conception est complétée par des détails sophistiqués tels que la gouttière intégrée dans l’avant-toit ou les tuyaux de descente des eaux pluviales cachés dans le mur extérieur. Elle dénote des maisons voisines, par l’originalité de ses traits sans être extravagante. La structure est en bois provenant de la région. Tous les détails de conception et de fabrication sont gérés par les équipes de l’entreprise. L’isolation des murs est assurée par un produit développé par Baufritz ; un isolant naturel biologique à base de copeaux
Ci-contre : Les matériaux utilisés pour la conception de la façade dessinent un mariage subtil entre, l’aluminium, le bois et les surfaces vitrées.
de bois et certifié. La qualité de l’air est vérifiée et l’installation électrique est garantie pour ne pas subir les champs électromagnétiques. Aussi tous les équipements sont gérés en domotique pour maximiser les économies d’énergie et le
confort des habitants. Cette maison est le parfait exemple d’une conception adaptée aux besoins et au style de vie des propriétaires tant dans l’aspect décoratif que dans la conception écologique, durable et saine.
Des tons chauds et naturels, des formes organiques et des matériaux savamment sélectionnés rappellent le design des années 1960.
Les matériaux utilisés sont intemporels et authentiques. Ils font appel aux sens et peuvent vieillir avec grâce.
Ci-contre : Les espaces de rangement ne sont pas non plus négligés dans cette maison parfaitement conçue. Les placards intégrés ont été conçus et fabriqués sur-mesure pour le client.
Constructeur* : © Baufritz AG
Localisation : région Munich (Allemagne)
Année de construction : 2016
Surface habitable : 326 m²
Prix : 1 160 000€
Système constructif : ossature bois
Revêtement : tôle anthracite - enduit biologique crépi minéral - bardage bois
Fondation : dalle béton
Isolation : copeaux de bois natureplus ©, certifié Cradle to Cradle
Chauffage/EnR : : chauffage au sol - chaudière à condensation - panneaux solaires –
VMC double flux
Menuiseries bois aluminium
Terrasse : bois, pin
Texte : Maxime Kouyoumdjian
Photos : © Baufritz AG
Jani Lahti signe une maison où le bois est mis en valeur dans toute sa pureté. Le choix du blanc immaculé n’y est pas étranger…
DDans ce décor boisé, la maison bois imaginée par l’architecte Jani Lahti se distingue par sa compacité et sa blancheur immaculée. « Il s’agit d’une maison simple, semitraditionnelle dans sa conception, située dans un environnement naturel que nous avons voulu préserver au maximum » , nous explique le directeur de l’agence finlandaise Plusarchitects. La maison fait partie de son offre Plus Design, des maisons préfabriquées en bois, faciles et rapides à construire. « En raison de sa taille, ce modèle est approprié notamment pour les petites parcelles urbaines. Il existe en trois volumes et deux modèles de toiture, plate ou double pans », détaille l’agence. Le système constructif de cette maison s’appuie sur des madriers en bois massif lamellécollé 240 x 203 mm, en Épicéa. Le kit est fabriqué par le constructeur Polar Life Haus, dans ses usines finlandaises. Il est associé à la solution d’angle City Plus, un angle breveté dans lequel tous les madriers se trouvent
La maison est construite avec le kit madriers massifs lamellé-collé en Épicéa, du fabricant finlandais Polar Life Haus. Il est associé à des angles contemporains, très urbains.
au même niveau. Contrairement à l’angle traditionnel, qui dépasse et reste visible, ce type de finition permet d’intégrer plus facilement les maisons en bois massif dans un milieu urbain. Cette maison se situe en effet dans la ville d’Espoo, la deuxième ville de Finlande, après Helsinki. Les volumes respirent d’ailleurs l’art de vivre à la scandinave, une sensation de hygge, de bien-être et d’équilibre dans l’agencement des pièces et la décoration intérieure. Les espaces de vie se situent au rez-de-chaussée, les chambres à l’étage. La terrasse affleurant se prolonge d’un spa intégré. Grâce à la continuité du revêtement, le madrier peint en blanc, l’intérieur semble se transvaser dans l’extérieur et vice-versa. Sur cette page blanche, connectée à la nature, les occupants des lieux peuvent écrire leur histoire.
Le blanc, utilisé au plafond et aux murs, permet de réfléchir la lumière. Pour tendre vers une ambiance cocooning, la pièce est réchauffée par un plancher bois.
Les volumes respirent l’art de vivre à la scandinave : une sensation de hygge, de bien-être et d’équilibre dans l’agencement des pièces et la décoration intérieure.
Ci-contre : Les espaces privés, chambres et salles de bain, se trouvent à l’étage et sont également très épurés.
Constructeur* : Polar Life Haus
Architecte* : Jani Lahti/Plusarchitects Ltd
Localisation : Espoo (Finlande)
Année de construction : 2015
Surface habitable : 201 m²
Prix : NC
Système constructif : Madriers en bois massif lamellé-collé 240 x 203 mm, Épicéa
Revêtement : Madriers Épicéa, finition blanche
Isolation : Dalle : Polyuréthane
Murs : Madriers uniquement
Toit : Laine thermo-acoustique Ekovilla Ecowool ®
recyclée, 450 mm
Cloisons : Bois
Chauffage/EnR : Puits climatique + pompe à chaleur + plancher chauffant
Terrasse : Mélèze de Sibérie, non traité
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Ci-contre : Dans la décoration intérieure, rien n’est superflu. Le minimalisme et la connexion à la nature font partie du mode de vie scandinave.
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Située non loin de Lausanne en Suisse, cette maison se distingue par son aménagement et la sérénité qui s’en dégage. Le projet d’une habitation à la fois locative et de résidence principale se déploie sur 285 m2 où la conception a été pensé pour favoriser l’harmonie du lieux et le bien-être de ses habitants.
La maison est installée sur une parcelle familiale avec la vue dégagée sur les plaines du Gros-de Vaud. Depuis toujours, sensible au bois, tant pour ses qualités esthétiques et de régulation de l’humidité, le propriétaire n’a pas eu de difficulté à convaincre son épouse. « Après avoir vu et étudié différents styles de maison, le choix du bois était une évidence, pas question de revenir sur autre chose ! » conclue la propriétaire. Leurs recherches les conduits à Jean-Michel Martignoni, architecte à Nendaz et dirigeant de l’entreprise Ma Maison Bois. Le représentant du fabricant de structure en bois massif Kontio guide les propriétaires dans la finalisation des plans de la maison. En effet, le projet de cette maison s’articule autour de deux logements. Le premier est un appartement de 85 m 2 mis en location tandis que leur maison occupe 200 m 2 du projet. La maison, sur deux niveaux, repose sur une dalle en béton armé pour les fondations et l’entresol. La structure est en bois massif tout comme la plancher de la mezzanine. Les
murs extérieurs sont isolés avec 160 mm de fibre de bois. Le bardage pré-grisé est basé sur une altération de la surface par les UV du soleil et l’eau. Le bois est vieilli pour obtenir un grisaillement naturel. L’isolation des murs est en fibre de bois de 160 mm. Les cloisons intérieures, en bois massif empilés reçoivent 60 mm de ouate de cellulose. 210 mm + 5 mm de fibre de bois en toiture complète cette isolation, qui confère à la maison un confort été comme d’hiver, malgré les fortes variations de températures. La conception de la maison intègre un maximum de menuiseries, également disposées au nord de la maison. « Elles apportent de la luminosité et offre un spectacle changeant à chaque saison » , se réjouit la propriétaire. La maison est conçue afin de permettre à chaque habitation de préserver son intimité. Elles bénéficient donc chacune d’une entrée, d’un espace extérieur et de vues dégagées. L’aménagement intérieur et la décoration se veulent résolument contemporains. Ainsi on retrouve un carrelage grand format gris
Le bois pour les maisons Kontio provient de forêts gérées durablement et certifiées PEFC.
anthracite au rez-de-chaussée qui fait écho au parement en pierre du salon. La lasure, tons clairs, appliquée sur tous les murs en bois de la maison apporte du touche moderne et apaisante. Le plafond cathédrale donne de la respiration à cette maison et permet une mezzanine propice aux jeux et à la détente. Le chauffage est assuré par un plancher chauffant relié à une pompe à chaleur air-eau. Un poêle à bois complète le dispositif. Cette maison en bois massif est donc le résultat d’une architecture bien pensée, aux matériaux durables, répondant aux besoins et aux aspirations de ses habitants.
Ci-contre : Les panneaux solaires installés en toiture, reliés à une pompe à chaleur assurent la production d’eau chaude pour le chauffage de la maison.
Ci-contre : Le plafond cathédrale du séjour permet la création d’un mezzanine, plus intime pour les moments de détente.
La maison propose un aménagement simple et lisible de ses pièces à vivre. Le salon, la salle à manger et la cuisine partagent un même espace, baigné de lumière, et ouvert sur la terrasse.
Le mélange des matériaux, bois, pierre, et verre, apporte un aspect contemporain qui casse les a priori sur l’aspect rustique des maisons en bois massif.
Constructeur* : Ma Maison Bois
Fournisseur : Kontio
Année de construction : 2017
Surface habitable : 285 m 2
Localisation : Gros-de Vaud - Suisse
Système constructif : Bois massif empilés
Fondation : Radier en béton armé
Revêtement extérieur : Lames de bois prégrisaillées Ecogris © Groupe Corbat, en sapin
Isolation :
Murs : fibre de bois 160 mm
Toit : fibre de bois 210 + 50 mm
Cloisons : ouate de cellulose 60 mm
Menuiseries : Fenêtres Profin © triple vitrage
Chauffage : PAC air-eau Aerotop © et panneaux solaires
Texte : Maxime Kouyoumdjian - Photos : Franck Paubel
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Tous les produits bois installés en extérieur subissent des assauts climatiques saisonniers, les rayons UV du soleil et la pollution. Pour les aider à traverser le temps en conservant leur beauté, leur entretien et leur nettoyage est indispensable.
Lasures, saturateurs, peintures, huiles....
Produit vivant et naturel, le bois est un matériau constitué essentiellement de cellulose et de lignine. Sous l’action des UV, souvent accentuée par la présence d’eau, la lignine se dégrade. Elle jaunit, perd progressivement de son imperméabilité naturelle jusqu’à rendre la cellulose plus poreuse. Les tanins, qui jouent le rôle d’arme défensive contre certains parasites, remontent et s’extraient du bois, modifiant sa couleur : le processus de grisonnement est enclenché. Aussi pour protéger vos terrasses et façades du grisaillement naturel du bois, les lasures, peintures, saturateurs, huiles sont vos alliées. Et si votre bois a grisé, il est possible de lui redonner son éclat voire d’en changer l’aspect avec d’autres finitions.
Les lasures permettent de personnaliser une façade grâce à une large palette de possibilités ( transparentes ou teintées ). Elles sont à base de résine, solvants et pigments. Elles forment un film transparent, ou semi transparent, non étanche à la vapeur d’eau, laissant visible la texture du bois. Plus il y a de pigments dans la composition de la lasure, meilleure sera la protection aux UV. L’idéal est d’enduire le bois sans tarder après son installation. La durée de vie moyenne d’une lasure varie de quatre à dix ans, selon qu’elle est transparente ou opaque et de son exposition. Plus elle est opaque, meilleure sera sa tenue. La lasure à base de résines s’érode avec le temps, créant une sorte de " farine ", signe que la protection est à renouveler. La fréquence d’application d’une lasure dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de bois, la qualité de la lasure utilisée, les
conditions climatiques locales et l’utilisation de la surface traitée. En général, la plupart des fabricants recommandent de renouveler l’application d’une lasure tous les 2 à 5 ans, en fonction de l’état du bois et des conditions environnementales. Il est également important de nettoyer régulièrement la surface traitée pour éliminer la saleté et les débris, ce qui peut prolonger la durée de vie de la lasure et préserver l’apparence esthétique de la surface traitée.
Le bois est un matériau constitué essentiellement de celluloses et de lignines qui sont abimées sous l’action des UV.
Dépoussiérées, brossées, parfois poncées ( dans le cas d’une lasure opaque ), les surfaces sont prêtes à recevoir le produit, en deux ou trois couches ( recommandations FCBA ). Les lasures peuvent être utilisées sur la plupart des essences de bois, mais certaines essences peuvent nécessiter un traitement préalable pour garantir l’adhésion du produit et une finition uniforme. Par exemple, certains bois comme le cèdre et le séquoia contiennent des tanins qui peuvent affecter la couleur de la lasure. Dans ce cas, il peut être recommandé d’appliquer un apprêt spécial avant la lasure pour éviter tout changement de couleur indésirable.
Les peintures microporeuses
Plus une finition est opaque, moins elle laisse passer les rayons du soleil et moins ces derniers altéreront sa couleur. Pour la santé comme pour l’environnement, mieux vaut privilégier les produits à base d’eau sur ceux à base de solvants. Une peinture microporeuse est une peinture qui permet aux surfaces peintes de respirer et d’évaporer l’humidité, tout en offrant une protection contre les intempéries. Les peintures nécessitent moins............................LIRE LA SUITE
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Près de Louviers, les écoliers de la commune d’Heudebouville profitent depuis une année d’un nouveau groupe scolaire, exemplaire à plus d’un titre.
AAu milieu des champs normands, la toute récente école " Les coteaux fleuris " a été conçue pour respecter le site sur lequel elle est implantée et s’inscrire harmonieusement dans le paysage. Elle épouse les courbes de niveau naturelles de la parcelle, en léger dénivelé descendant vers un des méandres de la Seine, en contrebas. Les agences d’architecture parisiennes Hemaa et Hesters-Oyon ont choisi de s’inspirer du style des longères, ce traditionnel habitat rural de la région.
Les architectes ont imaginé des bâtiments reprenant les codes de ces habitations et les matériaux typiques du village : le bois des colombages des maisons pour les châssis vitrés et la charpente, l’ardoise en façades et toitures en écho à l’église et la mairie. Cinq modules ont été réalisés et accolés les uns aux autres ; ils sont séparés par le hall d’accueil, qui distribue la partie maternelle d’un côté et l’espace élémentaire en vis-à-vis. Leurs formes sont simples, rectangulaires et tout en longueur. Bien qu’imposante par son emprise au sol, l’opération réussit à s’incruster adroite -
Livrés en deux parties, les portiques en Douglas lamellé-collé ont été assemblés sur place.
ment dans la petite commune. Les toitures à deux pans – dont certaines asymétriques – et les dimensions toutes différentes offrent un ensemble visuellement homogène et en même temps dynamique. Chaque unité présente une structure en portiques en Douglas lamellé-collé. Livrés en deux parties, ils ont été assemblés sur place. Ils sont identiques sur toute la longueur de chaque " maison ", mais leurs formes varient selon le type de toiture. Des murs en ossature bois viennent compléter le principe constructif. Un bardage à claires-voies en Douglas revêt certaines façades, en association à de l’ardoise épaisse aux fixations invisibles ; cette solution conjugue sécurité pour les enfants et esthétique. Des murs-rideaux largement vitrés maximisent la lumière naturelle dans les espaces éducatifs. Des brise-soleil en lames de bois ou des auvents les protègent des rayons solaires. Sur une surface totale de 1 600 m², chaque longère combine les usages et fonctions : salles de classes ( au nombre de 6 ), restauration, préaux, administration, salle de motricité, patio,
Les architectes ont imaginé des bâtiments reprenant les codes des habitations de la région et les matériaux typiques du village : le bois des colombages des maisons pour les châssis vitrés et la charpente, l’ardoise en façades et toitures en écho à l’église et la mairie.
chaufferie. Reflétant une forte volonté de réduction de son empreinte carbone, l’établissement scolaire est équipé de panneaux photovoltaïques et recourt à une pompe à chaleur air/air pour chauffer ses locaux. Il obtient le label Bâtiment à énergie positive ( Bepos ) et la certification E3C2. En outre, l’eau de pluie de l’ensemble du site est récupérée pour alimenter un bassin d’infiltration présent sur le terrain, à proximité d’un verger et d’une zone naturelle où la biodiversité s’épanouit librement. Le village de 800 habitants voyant sa population augmenter significativement depuis plusieurs années, les architectes ont pensé le projet pour qu’il puisse s’adapter à cette
croissance démographique et à l’arrivée de nouveaux écoliers. Chacun des 5 modules est ainsi indépendant des autres et évolutif afin d’avoir la possibilité d’accueillir davantage d’élèves et de personnels enseignants, sans dénaturer le dessin architectural. Les réseaux techniques et dispositifs de sécurité ont également été anticipés en vue de répondre à l’accroissement des besoins futurs. Quant à l’ancienne école, elle a été rénovée et mixe les nouvelles destinations, comme une salle des associations, une garderie, une salle de sport, et, à terme, un centre communal de santé.
Texte : Caroline Chopart – Photos : Sergio Grazia
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Le premier théâtre flottant d’Europe vient de s’installer sur les berges du Rhône, dans le 7e arrondissement de Lyon. Sa coque atypique cache une structure en bois.
À Irigny, près de Lyon, le théâtre le Patadôme arrive à saturation et a besoin de nouveaux espaces pour recevoir son public grandissant, qui regroupe toutes les générations. En exploitation depuis 2004, il a pour singularité son architecture en bois et sa salle de spectacle ronde de 120 places, entièrement Douglas. Si, sur terre, le projet d’un deuxième lieu n’aboutit pas, ce sera sur l’eau ! À la faveur d’un appel à projets offrant des emplacements sur le Rhône et la Saône, L’Île Ô prend naissance. Ses deux co-porteurs, Jean-Philippe Amy et David Lahille, aux profils complémentaires, s’appuient sur le savoir-faire du Néerlandais Koen Olthuis et de son agence d’architecture spécialisée dans les constructions flottantes, Waterstudio.NL. L’architecte est séduit par l’idée d’une salle de spectacle s’adressantnotamment aux enfants, le fait que le théâtre prendra place en centreville – lui qui œuvre principalement en périphérie urbaine – et la perspective de construire en France. Il imagine une superstructure en bois et
Une scène flottante, espace culturel hybride, objet architectural majeur en symbiose avec le fleuve s’invite sur le Rhône.
sa coque en béton, technologie la plus fréquente en matière de construction sur l’eau. Le béton, sur l’ensemble de son cycle de vie ( une centaine d’années ), reste le matériau le moins impactant d’un point de vue environnemental pour une réalisation immergée. Le bois est intégré à L’Île Ô via du CLT ( lamellé-croisé ) en Épicéa pour la structure des murs, les planchers, l’aménagement des espaces intérieurs et la toiture. « Il apporte la douceur que l’on recherche dans le monde du théâtre, la matière organique pour mettre en œuvre nos activités, précise David Lahille. Nous l’avons gardé pour la structure en raison de ses qualités thermiques. Les murs ne sont pas isolés, uniquement une membrane d’étanchéité, et seulement 10 cm d’isolation en toiture. » Le soutien et l’accompagnement du fournisseur de bois, la société suisse Schilliger Holz, ont été précieux. Pour l’entreprise de pose, FD Charpente, en Isère, c’était une première que de devoir travailler sur l’eau, mais elle a su s’adapter au contexte particulier. Avec la double
Les larges ouvertures, surfaces de transparence, créent une relation forte au fleuve et à la cité en complète osmose, offrant des ambiances changeantes au fil de la journée
façade, le choix d’une ventilation naturelle a été privilégié. L’Île Ô est composé de plusieurs espaces accessibles via 3 passerelles : derrière la vêture constituée de cubes en acier blancs désaxés et aux multiples faces se trouvent 2 salles de spectacles en amphithéâtre de 244 et 78 places, 280 m² d’espaces sur 2 niveaux aux fins d’ateliers artistiques, de formation, de lieu de réception et de restauration, ainsi qu’une
vaste terrasse de 140 m². Car, au-delà des spectacles à des tarifs se voulant les plus accessibles possible, David Lahille souligne que « le projet a également pour vocation deremettre le développement des enfants au centre de la cité, en les faisant croiser le monde de l’entreprise bien avant la classe de 3ème et en créant du lien à travers des événements et des activités pluridisciplinaires. Un lieu au service de son territoire. »
L’ambiance intérieure reflète l’essence du projet, avec une structure magistrale, vaste et spectaculaire pour les espaces de représentation, intime et onirique pour les lieux plus privés. Les aménagements et les matériaux choisis créent une atmosphère chaleureuse.
Texte : Caroline Chopart- Photos : Schilliger et Théatre L’ÎLE Ô
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RRésultant de la fusion entre les anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, l’Occitanie s’étend sur plus de 72 000 km². Territoire aussi vaste que l’Irlande, elle comporte 13 départements depuis sa façade méditerranéenne jusqu’au Massif Central, en passant par la chaîne pyrénéenne au sud. Sur cet immense territoire s’étendent 2,6 M d’hectares de forêt, recouvrant 36 % de la région. C’est une forêt d’une grande diversité d’essences, du fait de conditions climatiques très variées liées à un fort gradient d’altitude, riches en feuillus ( 80 % ), chênes verts, hêtres et châtaigniers principalement. Les montagnes pyrénéennes abritent de nombreux résineux, sapins, épicéas et pins, tandis que sur le pourtour méditerranéen, quelques foyers de cèdres ont été repérés. Pour autant, cette richesse forestière reste difficilement exploitable en raison de la topographie des sites et du morcellement des parcelles. La forêt occitane appartient à 75 % à de très nombreux propriétaires privés, parfois même ignorants être en possession de tels biens, ce qui en limite sa gestion. Face au potentiel que représente cette ressource forestière, malgré les conditions d’exploitation, la filière forêt-bois d’Occitanie a le vent en poupe, poussée par le développement durable et la politique d’accélération bas carbone qui gagne tous les secteurs de la société. Comme le rappelle Sylvain Fourel, le président de l’interprofession FIBOIS Occitanie « Le bois est une matière qui nous permet de fabriquer de très nombreux produits et objets de notre quotidien. Des objets qui sont appelés à être décarbonés dans un futur proche car notre mode de vie est en train d’évoluer avec le réchauffement climatique. Le bois est le matériau bas carbone par excellence et notre filière est en première ligne pour
participer à cette décarbonation » . Mais remplacer le plastique du quotidien par des matériaux issus du bois comme le carton et le papier, le chauffage au fuel et au gaz par de la biomasse et augmenter la présence du bois dans l’univers du bâtiment nécessite d’augmenter les volumes récoltés.
Fibois Occitanie est à votre disposition pour répondre sur le matériau bois et vous présenter des réalisations selon votre projet.
« Plus de forêts pour mieux respirer, plus de bois pour décarboner. L’enjeu est énorme pour les prochaines années. La forêt occitane grandit de 2 % tous les ans, et nous travaillons à l’évolution de ses essences, en fonction de leurs facultés à s’adapter à la sècheresse, aux bouleversements climatiques. Le Cèdre est une essence que nous souhaitons valoriser. C’est une essence présente bien qu’encore discrète sur la partie méditerranéenne, en Forêt Noire et dans l’Aude » , poursuit Hugues Naud, chargé de mission Prescription bois au sein de FIBOIS Occitanie. « Le potentiel est là » , rajoute Sylvain Fourel. L’industrialisation de la filière se met en place, avec de nombreux projets d’investissements dans la construction bois, notamment. « La RE 2020 se généralise à tous les secteurs du bâtiments, les moteurs de calcul se mettent en place dans les domaines de la maison individuelle et du tertiaire. Cette nouvelle règlementation a donné un signal fort à l’ensemble de la profession » . Pour autant, certains constructeurs de maisons individuelles appellent à des améliorations auprès du gouvernement, notamment pour la régulation des prix des matières premières. Pour accompagner les prescripteurs dans leur découverte du matériau bois et de son comportement dans la construction par rapport à la RE 2020, FIBOIS Occitanie a coréalisé une plaquette d’information*. « Nous devons aussi être conscient » , prévient encore Sylvain Fourel, « qu’étant donné les volumes qui sortent
de nos forêts, la construction bois ne pourra pas remplacer intégralement les parts de béton ou d’acier dans nos bâtiments. D’autant que l’Occitanie est, culturellement, une mauvaise élève en matière de construction bois. Portée par la RE 2020, il est évident que la construction bois va aussi se développer dans notre région. Et passer de 5 %, le taux actuel de construction bois dans le neuf, en Occitanie, à 10 %, ce sera déjà bien. Nous pouvons aussi faire beaucoup mieux en étant présent dans les projets de rénovation / réhabilitation / extensions. Ce sont des chantiers pour lesquels le bois est parfaitement adapté. Et c’est l’avenir du bâtiment » . Une prévision vivifiante pour des constructeurs locaux comme Christophe Montourcy, gérant de CM Bois & Habitat dont l’entreprise rayonne depuis l’Aveyron. « Cette année, nous restons prudents ; nous avançons au jour le jour. Nous sommes conscients que la politique de bas-carbone et d’urgence climatique, est porteuse de marché, que les projets de rénovation / réhabilitation vont se poursuivre. L’entreprise réalise,
d’ailleurs, de plus en plus d’extensions. Ce sont des projets qui s’installent en petites, moyennes et grandes villes. C’est un apport d’espace et de pièces supplémentaires, avec un cachet architectural, une pointe de contemporain sur une maison classique, sans avoir à déménager, pour un budget qui n’est pas celui d’une maison neuve » . Pour autant, le gérant aveyronnais s’inquiète du développement des marchés après l’envolée d’activité due à la réalisation des bâtiments et autres infrastructures réalisées pour les jeux Olympiques. « Dans certaines régions, les J.O. ont fourni de nombreuses commandes aux entreprises bois. Il y a eu des financements spécifiques en conséquence. Ce sont autant de projets qui, en temps normal, auraient été étalés dans le temps. Il risque d’y avoir, après coup, un creux, une forte baisse en appels d’offre, et en projets aussi conséquents » . Prudent, le constructeur bois l’est encore par rapport aux projets et à un prix du foncier en augmentation, tout comme celui du prix des matériaux, et des taux bancaires
résultant de l’inflation actuelle. Mais il est parfaitement conscient que son entreprise bénéficie d’un atout majeur, en cette période de bouleversement climatique : un nouvel engouement pour sa région. L’Occitanie attire, en effet, de plus en plus de population. « Nous avons une clientèle qui plutôt que de partir s’installer dans le sud, pose ses valises chez nous. Ce qui nous va très bien » En parallèle, les plans locaux d’urbanisme ( PLU ) évoluent et facilitent la construction bois. « Dans l’Aveyron ou dans le Cantal, la construction bois est devenu un système constructif presque commun. Aujourd’hui, pour aller plus loin dans l’aménagement des territoires, des Plans Locaux d’Urbanisme Intercommunaux ( PLUi ) ont été mis en place. Ils ne comportent plus de restrictions par rapport à la construction bois. Mais ils diminuent significativement les surfaces constructives, et, ce faisant, participent à l’augmentation des coûts d’un foncier de plus en plus rare. Et c’est ce qui nous inquiète pour la construction neuve dont les chantiers vont être freinés dans leur
développement. Dans le cadre des rénovations, l’effet RE 2020 s’inscrit dans la continuité de la RT 2012 par rapport aux exigences des Bâtiments de France : et aujourd’hui, poser un bardage prégrisé en façade d’un bâtiment appartenant au patrimoine architectural est une pratique bien acceptée. C’est une évolution que l’on doit aussi aux filières qui ont su expliquer, travailler, auprès des donneurs d’ordre. Le travail a aussi été fait au niveau de la carte locale des provenances des bois, de leurs massifs, le BTMC**, le bois des Alpes, le Bois des Vosges , ou avec l’appellation nationale Bois de France. Ces labellisations sont demandées par la maitrise d’œuvre publique. A nous aussi, constructeurs de rentrer dans cette démarche-là. Notre entreprise est labellisée PEFC et BTMC**. C’est une prise de conscience par rapport à nos forêts et cela répond au cahier des charges des marchés publics »
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MAISONS DE RÊVES : Liste régions Les reportages de maisons de rêves + Liste régions : BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ, CENTRE-VAL DE LOIRE, ÎLE-DE-FRANCE, HAUTS DE FRANCE, NORMANDIE
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DOSSIERS LES FONDAMENTAUX POUR CONSTRUIRE EN BOIS : DANS LES COULISSES DE LA MAISON BOIS, L’ISOLATION PILIER DU CONFORT ÉTÉ COMME HIVER, CHOISIR SES MENUISERIES...
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HS 45
HS 46
HS 48 5,50e
DOSSIERS SPÉCIAL PLANS DE MAISONS : Maisons de moins de 100 m2 - Maisons de plus 100 m2 - Maisons de plus de 150 m2
HS 49 5,50e
DOSSIERS MAISONS DE RÊVE : 16 reportages de maisons bois à partir de 142 000€Liste des constructeurs en Occitanie, îles-De-France, Normandie, Hauts-DeFrance, Centre-Val de Loire.
HS 50 5,50e DOSSIERS TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE DANS LES BÂTIMENTS BOIS : Le confort et qualité de vie dans les bâtiments bois, Le système constructif de l’ossature bois en détail, Le système constructif du panneau bois massif - CLT - en détail, De la conception, à la fabrication (logiciels, machines, fixations…) + 13 reportages
Merci de bien vouloir rajouter les frais de ports correspondant à votre commande : FRAIS DE PORT Nombre de magazines commandés Prix
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REPORTAGES
Le Cube de teck
Telle une page blanche
Architecte : HEMAA Architectes 24-32 rue des Amandiers 75020 Paris
https://www.hemaarchitectes.com
Constructeur : AGC Construction Bois 9848 rue Gustave Eiffel 76230 Bois-Guillaume
https://www.agc-constructionbois.fr
Tél : 02 35 36 44 50
Protection et entretien du bois
Durieu
2 bis rue Charles de Gaulle
ZA La Marinière
BP 75
91072 Bondoufle
https://www.durieu.com/
Tél : 01 60 86 48 70
FCBA - CTB (pôle construction bois)
Architecte : MM ++ architectes/Mimya
http://www.mmarchitects.net
Maison octothorpe
Architecte : Jani Lahti/Plusarchitects Ltd
https://www.plusarkkitehdit.fi
Constructeur : Polar Life Haus
Lehtimäentie 831 63640 Ritola - Finlande
https://www.polarlifehaus.fr/
Tél : 00358 201 758 400
L’architecture en bois massif
Scènes sur Rhône
Allée de Boutaut- BP 227 33028 Bordeaux
https://www.fcba.fr
Tél : 05 56 43 63 00
Codifab
120 avenue Ledru Rollin 75011 Paris
https://www.codifab.fr/
Tél : 01 44 68 18 08
Région Occitanie
Fibois Occitanie
385 avenue des Baronnes
Architecte : Mork-Ulnes Architects
950 Noe Street - San Francisco CA 94114 – USA
https://www.morkulnes.com/
Constructeur : Forest City Made
28 SW Silverlake Blvd Bend OR 97702 - USA
Interior design
Constructeur : Ma Maison Bois
1997 Haute-Nendaz - Suisse
https://www.mamaisonbois. ch/#confort
Tél : 0041 27 288 42 78
Fabricant : Kontio Maison bois
Parc d’activités La Ravoire, Impasse de La Ravoire, 74370 Metz-Tessy / Annecy
https://www.kontio.com/fr-FR
Tél : 08 06 231 110
Longères contemporaines
Architectes : Waterstudio.nl
Generaal Berenschotlaan 211 2283 JM Rijswijk - Pays-Bas
https://www.waterstudio.nl/
Charpentier : FD Charpente 1003 chemin des Hayes 38300 Saint-Savin
Tél : 04 74 19 21 10
DOSSIERS
Urbanisme et matériaux biosourcé Ademe
https://www.ademe.fr
ONU-Habitat https://unhabitat.org/fr
Art Build Steven Ware
https://www.artbuild.com
REI Habitat 48 rue Voltaire 93100 Montreuil
https://www.reihabitat.com
34730 Prades-le-Lez
https://www.fibois-occitanie.com
Tél : 04 67 56 38 19
H2O Bois
ZAC de Condeumines
81570 Frecheville
http://www.h2obois.com/
Tél : 05 63 61 11 72
CM Bois et Habitat La Concristie 12140 Le Fel
https://www.cm-bois.com
Tél : 05 65 66 36 02
Constructeur : Baufritz AG
Eidlerholzstraße 12
87746 Erkheim - Allemagne
https://www.baufritz.com/de
Tél: 0049 (0) 83 36 - 9000
Design intérieur : Carolin Stephan
https://www.carolinstephan.de/
Tél : 01 43 60 22 20
Philippe Madec https://www.atelierphilippemadec.fr
Stora Enso
https://www.storaenso.com