Étude • La Vaisselle Arlésienne

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étude pour la mise en place d’un système de consigne à l’échelle d’Arles ou comment réduire notre gisement de déchets à sa source ?

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réalisée en septembre 2020. avec le concours de l’ADEME, de l’ACCM et du Pôle Culture & Patrimoines. page 1


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Sommaire

Introduction Contexte environnemental Contexte français et européen Contexte réglementaire Contexte particulier : épidémie CO-VID19 Notre méthodologie

p. 5 p. 6 p. 8 p. 9 p. 10

Quelles solutions pour la mise en place de la consigne à Arles ? Quel contenant ? Quel moyen de lavage ? Quel moyen logistique pour collecter ? Quel montant de consigne mettre en place ?

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Les hypothèses Hypothèse 1 : clef en main Hypothèse 2 : groupement d’achat Hypothèse 3 : médiation Hypothèse 1 - Version 1 : un pilote arlésien Hypothèse 1 - Version 2 : un groupement territorial pour une véritable ambition environnementale et économique Conclusions Bilan environnemental & Facteurs de réussite Epilogue : Les promesses de la création d’un service de lavage et de consigne à Arles. Annexes Catalogue contenants Carnet d’interviews

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ext. p. 31

Cette étude à été dirigée et rédigée par Stéphanie Dick et Miki Nectoux, et a été relue par Laetitia Betrand. Remerciements pour leurs aides, leurs visions et leurs relectures à Magdaléna Lataillade, André Geyer, Laetitia Bertrand, Solène Mathé & Made Aqui, Maïwenn Humbert, Marine Crouzet et Aurélia Bobbia. Pour contacter l’équipe à propos de ce projet : Association milvi - vaissellearlesienne@gmail.com - 06 76 06 22 97 page 3


Et si on reconsidérait nos habitudes lorsque l’on consomme à emporter ?

Artiste digital inconnu, « sans titre », 2019 page 4


introduction

180 000 TONNES DE DÉCHETS D’EMBALLAGES JETABLES POUR LE SECTEUR DE LA RESTAURATION RAPIDE (source : ministère de la Transition écologique) Ces emballages ne sont pas tous recyclables, et ceux qui le sont, ne sont de toutes façons pas souvent orientés dans les bons circuits de collecte sélective. Là encore, ceux qui finissent par être recyclés sont transformés en objets de moins bonne qualité... Ce marché est de plus en croissance, avec 160 millions de plats livrés en 2018, et une croissance de 20%. Début juillet, la secrétaire d’État à la transition écologique a réuni les principaux acteurs de la livraison de plats cuisinés pour leur demander leur plan d’actions pour aller vers le zéro déchet. Sans attendre l’engagement de grands groupes, nous estimons qu’il est de notre responsabilité, en tant que designers et citoyens, de trouver de nouvelles solutions et de les mettre en pratique. L’objet de cette étude est d’évaluer les possibilités d’amorcer l’usage de contenants réutilisables consignés auprès des commerces de bouche arlésiens et autres professionnels locaux du secteur alimentaire. La mise en place d’une consigne de contenants pour les commerces de bouche est finalement redevenue une pratique d’actualité récemment puisque la pratique de la consigne qui était couramment appliquée dans le secteur alimentaire (celle de la bouteille en verre) a chuté de 90% dans les années 1980 Et pourtant si l’époque est différente, les enjeux sont les mêmes : à quel coût laver ? quelle matière employer ? quel format ? quels outils utiliser pour la mise en place de la consigne ? autant de questions auxquelles nous cherchons à répondre.

Origine du projet : En 2018, lors du Green Mix, un marathon créatif de deux jours pour la transition écologique, Alexandra, Mélissa Chiquet, MarieAmélie & Stéphanie Dick proposaient La Miam Box, un système de lunchbox consignables. page 5


contexte français & européen

Carte de France des État à Septembre 2020

Carte réalisée pour l’étude « La Vaisselle Arlésien

EN FRANCE ET EN EUROPE, ÇA BOUGE ! Les initiatives se multiplient partout sur le territoire européen. En France les acteurs associatifs et les entrepreneurs se fédèrent autour du Réseau Consigne, créé en 2012, et partagent abondamment leurs retours d’expérience afin de favoriser l’émergence massive de cette nouvelle pratique. Une cartographie des projets qui ressemblent au nôtre deviendrait très vite obsolète car le nombre de porteurs de projets croît très rapidement :

National

Cette carte ne réprésente pas les membres du Réseau Consigne mais bien les porteurs de projet ou les projets opérationnels que nous avons identifiés sur le territoire. Ces projets se concentrent soit sur la consigne des bouteilles en verre soit sur le consignage de lunchboxes.

Île de France / Paris

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projets de consigne

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Roubaix

Caen

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Rennes

Strasbourg

Le Mans

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Annecy

Lyon

Grenoble Bordeaux Figeac Les Retournés

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Bayonne

Toulouse

Montpellier

Brignoles

Arles

Nice

Marseille

La Réunion page 7


contexte réglementaire CÔTÉ LÉGISLATIF, ÇA BOUGE AUSSI, TOUR D’HORIZON.

La loi Alimentation du 1er novembre 2018 inscrivait l’obligation aux professionnels de la consommation sur place de fournir un doggy bag aux clients qui en feront la demande. Dans les faits, c’est au 1 janvier 2019 qu’elle entrait en vigueur. Cette loi implique pour le restaurateur de proposer un contenant au consommateur au pied levé. De manière générale, dans la recherche de contenants, le critère du prix a principalement joué et le plastique a majoritairement été choisi, sans pour autant de réflexion globale sur les enjeux écologiques et sanitaire d’un tel matériau.

La loi AGEC (anti-gaspillage pour l’économie circulaire), promulguée en février 2020 prévoit une série de mesures pour réduire et mieux valoriser nos déchets (précisions dans les décrets à venir). Parmi les mesures prévues : Le droit pour le client de se faire servir dans son propre contenant, et de demander une réduction le cas échéant (2020), L’obligation pour les restaurateurs d’indiquer la possibilité de demander de l’eau potable, et l’obligation de fournir une eau potable fraîche ou tempérée (2020), L’interdiction des couverts, pailles et touillettes en plastique, assiettes cartonnées contenant un film plastique, boîtes en polystyrène type « kebab » (2021), L’interdiction d’emballages ou étiquettes plastiques pour les fruits et légumes non transformés (sauf exceptions définies par décret) (2022), L’obligation pour les établissements recevant plus de 300 personnes d’installer une fontaine à eau (2022), L’interdiction des sachets de thé en plastique (2022), L’obligation de servir dans des contenants réutilisables en restauration rapide pour consommation sur place (2023).

La loi EGAlim, pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable a été promulguée le 1er novembre 2018, avec pour but, entres autres, de réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire. L’interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective des collectivités locales (2025), L’interdiction des touillettes et pailles en plastique dans la restauration, la vente à emporter, les cantines et les commerces alimentaires (2020), L’interdiction des bouteilles d’eau en plastique dans les cantines scolaires (2020). Ces futures obligations s’ajoutent à celles de tri pour toutes les entreprises des cinq flux (métal, verre, papier, plastique et bois) et des biodéchets (pour l‘instant pour les producteurs de plus de 10 tonnes par an, mais les seuils vont s’abaisser progressivement, jusqu’à tout biodéchet en 2024, y compris pour les particuliers). Si certaines entreprises se sont affranchies de respecter ces règles jusqu’à présent, la réglementation prévoit d’augmenter les sanctions pour les contrevenants. page 8


contexte particulier épidémie CO-VID19

Photo commerciale de masque, 2020

Les interviews des restaurateurs ont été réalisées à la réouverture des établissements, il a été difficile de juger sans recul de l’ampleur des conséquences de l’épidémie sur les pratiques des restaurateurs. Beaucoup ont pratiqué leur activité pendant l’épidémie et donc ont exclusivement travaillé sur des produits à emporter. Le plastique a été omniprésent et l’usage unique la règle. Il est évident que l’orientation des mesures sanitaires tend à amplifier un recours massif et systématique à l’objet d’usage unique. Pour ce contexte, et pour les attentes sanitaires en général des professionnels comme des consommateurs, il est primordial de défendre l’efficacité du lavage face à l’usage unique. Les « manuels de bonne pratique » diffusés par les syndicats de restaurateurs extrapolent les exigences sanitaires des lois pour proposer des pratiques ultra consommatrices de plastique que peu d’éléments justifient sinon des habitudes. Selon nous, cet enjeu sanitaire doit trouver sa réponse dans l’exemplarité du protocole de lavage et sa méthode pour « montrer patte blanche » : il a été suggéré au sein du Réseau Consigne de mettre en place des tests réguliers post-lavage, que ce soit dans les stocks du point de lavage comme chez les restaurateurs.

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Méthodologie

Notre approche, à travers le sujet de la mise en place de la consigne, a été systémique et large. Nous nous sommes posé des questions transversales et larges pour offrir des solutions véritablement durables. Nous avons posé des questions sur les habitudes, les croyances, et les connaissances des personnes interrogées. La mise en place de la consigne, à défaut, la réduction des déchets plastique, concerne plusieurs parties : • Les consommateurs ont plusieurs intérêts à faire ce choix, leur santé, leur porte monnaie ; à l’achat de leur repas et lors de leur taxe d’ordures ménagères ; ainsi que pour respecter certaines valeurs, avec une forte demande du public de sortir du plastique. • Les producteurs de biens à consommer [restaurateurs, traiteurs, restauration collective, organisateurs d’événement, brasseurs, viticulteurs, producteurs de cosmétique, ...] y trouveront eux aussi plusieurs intérêts : au-delà de faire des économies à moyen voire court terme, c’est aussi de respecter la réglementation, qui évolue vers le zéro plastique à usage unique. • Enfin les institutions qui ont la compétence de la collecte et du traitement des déchets ont grand intérêt à réduire leur tonnage. Ainsi plusieurs outils nous ont permis de recueillir les états des lieux, les attentes, les besoins de chacun. Côté restaurateurs, un questionnaire a été mis en place, la plupart du temps nous sommes allés à la rencontre des restaurateurs pour le faire remplir armés de nos échantillons de lunchbox de toutes sortes. Nous avons rendu visite à ces établissements à plusieurs reprises pour continuer à discuter de leurs pratiques mais aussi du projet. La réception a été globalement très positive, seuls quelques refus directs des plus gros établissements ont été essuyés. Nous avons utilisé l’entretien individuel comme première étape d’une médiation à la transition… et l’essaimage porte ses fruits car nous avons vu les pratiques se modifier pendant la durée de l’étude. Côté grand public, les réseaux sociaux ont été le lieu d’échanges. Mais un questionnaire a aussi été diffusé en ligne et pour clôturer notre étude, quatre micro-conférences-débats ont été mises en place sur le mois de septembre. Dans la rue, avec les échantillons de vaisselle en main nous avons présenté le projet et nos hypothèses avant de le questionner et l’améliorer ensemble. Les institutionnels nous ont reçus au début et à la fin du projet avec intérêt mais sans grande connaissance du sujet ce qui nous a également permis d’avancer, lentement mais sûrement, vers la mise en place d’alternatives durables

Il est très important pour nous de diffuser cette étude, au sein du Réseau Consigne, mais aussi de la vulgariser auprès de tous types de publics à l’aide des réseaux sociaux. En effet, les usages, qui jouissent d’une grande inertie, nous paraissent être un levier d’action majeur pour la réussite d’un tel projet. page 10


Quel contenant ? Tous les détails concernant les contenants sont disponibles en annexe mais à la suite de nos échanges avec les commerçants face à nos échantillons, c’est finalement la boîte en verre qui retient le plus notre attention pour les raisons suivantes : • compatibilité avec l’usage très fréquent du micro-ondes, • innocuité du matériau pour les aliments, • visibilité du contenu grâce à la transparence, • bon rapport qualité prix et donc choix réaliste à court terme, • production locale possible et donc cohérence écologique. Plusieurs marques ont développés des produits répondant à ces attentes : WECK (Allemagne), Pyrex (France), Duralex (France) et Luminarc (France). Le projet En Boîte Le Plat (Toulouse) a opté pour un contenant unique de 115 cl : la Freshbox de Duralex, qui a le meilleur rapport qualité prix face à ses concurrents français. Nous retombons sur le même constat, avec quelques variantes. Certes, cet objet demande encore des améliorations car tous les fabricants proposent de refermer le contenant avec du plastique. Ce dernier, aux qualités bien différentes du verre, ne peut supporter un grand nombre de cycle, il est [trop] sensible à la chaleur et de ce fait contient un risque sanitaire si il est trop chauffé ou détérioré. Pour autant le couvercle d’une lunchbox est la partie la moins en contact avec les aliments. Dans l’idée d’une mise en place rapide, il n’est pas à questionner mais sur le long terme il faut lui trouver une alternative durable et viable. Nous notons une touche apportée par En Boîte Le Plat qui a instauré une étiquette “ boomerang ” qui se colle sur le couvercle de la lunchbox et indique un numéro de série, une date limite (pour inviter à faire circuler le contenant) et le conseil d’utilisation : « ramenez-moi ! » Cette adjonction est primordiale pour la bonne communication et utilisation du service pour les consommateurs. Si l’idée est de mettre en place un contenant unique, cela sous-entend la possibilité de mettre tous les restaurateurs sur un pied d’égalité, face à la qualité que chacun peut proposer respectivement. Estce que les restaurateurs ont envie que la comparaison entre leurs offres soit facilitée par la mise en place de ce modèle ? Où vont-ils chercher des leviers pour se distinguer et affirmer leurs spécificités ? Il semble que la bonne ambiance au sein du réseau de commerçants à Arles soit hors de ce propos de rivalité commerciale, mais pour autant, cet aspect est un réel frein.

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Quel moyen de lavage ?

Le lavage de contenants lunchbox n’est pas très complexe. Il s’agit de séparer les couvercles (souvent plastiques) à laver à une température inférieure à 70°C des contenants eux-même (verre ou inox) à laver à une température supérieure à 70°C. En revanche, il est beaucoup plus complexe de laver des bouteilles en verre, pour les brasseurs ou les viticulteurs, et de sécher les gobelets type Écocup pour l’événementiel. Autant de marchés qui pourraient convenir à l’équilibre de la mise en place d’une unité de lavage. Partant de ce constat, nous avons cherché à chiffrer l’investissement d’une unité de lavage multifonction : en somme, calibrer l’outil sur son besoin le plus complexe. Plusieurs échelles d’outils existent, l’impact foncier et l’impact d’investissement suivent cette échelle. Face à la variété des machines et des usages possibles et afin de mener à bien un projet opérationnel, nous conseillons de souscrire à un fonctionnement de leasing dans un premier temps, afin de trouver l’outil le plus adapté, puis dans un second temps, lorsque la maîtrise de la machine et le choix seront affirmés, alors il sera temps d’investir.

LAVER À LA MAIN Si cela peut paraître incongru, cette méthode est actuellement pratiquée partout, dans tous les établissements qui produisent des denrées alimentaires. Cela ne nécessite donc pas de véritable investissement mais une organisation différente du travail.

[à gauche] La laveuse manuelle de bouteille à bière investie par un brasseur pour laver les bouteilles qu’il aura pris le temps de faire tremper en amont (pour que les étiquettes se dilluent dans l’eau de trempage). Coût ± 300 € [au milieu et à droite] Un bac de lavage et un lave vaisselle à bac, l’équipement le plus récurrent en cuisine. En série ils peuvent présenter une force de lavage. Ces outils exigent beaucoup de présence humaine et donc un coût lourd sur le long terme.

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LAVER AVEC UNE MACHINE MULTI-FONCTION Plusieurs fabricants proposent différentes tailles de machines multi-fonctions.

Un seul équipement et différents accessoires pour laver une variété de contenant. Selon les options et avec les tables de travail, cet équipement avoisinne les 15.000 € (chez Aquatec - Canada) et nécessite une surface au sol minimum de 5m2 donc d’un espace de travail de 20 m2 - hors stockage propre et sale. Chez d’autres fabricants européens ce même type de machine (sans accessoires) peut être acquise pour 5.000 €. La consommation d’eau se situe entre 10 et 40 litres par lavage, selon les réglages - La consommation électrique est autours des 7 kW - La capacité de laver 30 bouteilles de 75cl à la fois, ou 48 bouteilles de 33cl, comme une vingtaine de lunchbox. Si cette échelle propose une cadence plus soutenue et organisée, elle reste avec une capacité assez limitée sur les gros volumes. Elle est donc adaptée à une variété d’usages mais limitée pour des quantités importantes.

TUNNEL DE LAVAGE Qu’il soit compact ou développé cet outil est répandu et l’offre est assez vaste. Les produits de la marque Hobart sont connus et conseillés par les initiatives déjà mise en place.

Cet équipement est bien évidemment plus gourmand en énergie et en eau, mais aussi en espace. Il faut pouvoir tourner autour pour son entretien et prévoir des dégagements avant et après le tunnel. Pour la machine seule, il est mieux de comprendre un espace de 50 m2. L’investissement de cet équipement peut varier entre 10.000 € et 60.000 €. page 13


LIGNE INDUSTRIELLE DE LAVAGE Véritable usine avec un site et des métiers dédiés, il en subsiste en France et en Europe. [à gauche] Reconcil a visité la société Cheveau, en Bourgogne - [à droite] Boutin Services en Loire Atlantique.

Le foncier nécessaire à cet outil et à cette échelle de lavage doit être stratégiquement placé à plusieurs égards. Sur un territoire comme le Pays d’Arles il devrait être localisé au milieu des plus grands besoins. Cet outil est un outil à mutualiser entre plusieurs communes, particulièrement sur la restauration collective et le consignage de bouteille. ROULEMENT & STOCKAGE La force de lavage reposera sur cet élément clef : stocker le sale comme le propre. En effet, les réglages des outils étants assez préçis et contraignants, les lavages se feront par lot de contenants identiques. Ainsi pour un besoin journalier (lunchbox + restauration collective) ou hebdomadaire il faudra avoir un stock dît de « roulement » correspondant aux fréquences de lavage. Idem pour les besoins réguliers mais non journalier (bouteilles + écocups) il faut pouvoir stocker. Le propre, doit être palétisé et mis hors de poussière : malheureusement pour l’heure c’est la solution d’un film plastique qui règle cette exigence. Pourtant nous pensons qu’il existe des alternatives, cela nécessitera des recherches plus approfondies lors d’une autre étude. Le sale, doit être stocké hors des UV, afin de minimiser les risques de germes, puis doit connaître une étape de trempage selon son ancienneté (résidus secs) ou la nature de son étiquetage (étiquette de bouteille). Bien entendu ces deux flux ne doivent pas se croiser. Les surfaces aditionnées sont conséquentes lorsqu’on sait qu’une palette représente 0,96 m2.

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Quel moyen logistique pour collecter ?

Autre élément source d’investissement : la logistique. Ce point est classiquement extrémement générateur de déchets (cartons, films plastiques, palettes à usage unique). Là aussi l’attention doit être portée à la qualité réemployable des outils à mettre en place. Côté lunch box (et écocup) Les exigences des qualités matérielles de la lunchbox sont équivalentes à sa boîte de transport, elle doit être : • lavable facilement, • étanche, afin que les flux sales et propres puissent se croiser dans un même espace sans contamination possible, • résistante aux chocs : durable dans le temps, • l’idéal serait un bac conçu en plastique recyclé et recyclable : conception circulaire. Ici le plastique apparaît comme une solution car il n’est pas au contact des aliments et les microsrayures n’interfèrent pas dans la qualité du lavage. Il sera important de dimenssioner un bac assez grand pour contenir une vingtaine de lunchbox, mais assez réduit pour que plusieurs unités puissent rentrer dans un vélo cargo : à autant de point de livraison, autant de bac.

Nous avons selectionné un modèle qui possède un couvercle à charnière qui ne peut se désolidariser de l’ensemble, et ainsi ne pas le perdre tout en permettant la meilleure étanchéité possible. Gamme : Bac Euro ED 64/32 (PP). Prix conseillé : 13,69 € ht (lot de 100 unités). Fournisseur : auer-packaging.com

Côté bouteilles en verre Si la palletisation répond à l’exigence du verre, cela peut se faire là où il y a de la place. Pour les espaces et les temps intermédaires (restaurants, cavistes, magasins, livraisons, achats particuliers) il manque un stockage dédié. Il est surement temps de remettre au goût du jour ce que les professionnels de la restauration n’ont jamais abandonné et le généraliser à l’ensemble des moyens de commercialiser les bouteilles en verre. Là encore, la mise en place de la consigne paraît pertinente et évidente.

Il existe de nombreux modèles personnalisables à l’image des brasseurs/ viticulteurs, pour illustration nous proposons le suivant. Gamme : Casier à Boutille (HDPE). Prix conseillé : 6,81 € ht (lot de 100 unités). Fournisseur : auer-packaging.com

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COLLECTER ET DISTRIBUER Deux grandes écoles proposent des logistiques très différentes. Boomerang : utiliser et ramener un contenant depuis et au même endroit. Circulaire : utiliser et ramener un contenant à n’importer quel endroit partenaire. Pour la restauration collective : Les livraisons déjà existantes (centre de cuisine vers lieu de consommation) peuvent être détournées. Au lieu de Aller plein > Retour vide nous proposons un autre cheminement qui n’est pas beaucoup plus long mais plus sensé : Aller plein > Échange contenants pleins contre contenants sales dans les cantines > Échange au centre de lavage sale contre propre > Retour contenants propres Pour les bouteilles en verre : • Directement chez le producteur avec contre-partie. • Dans les commerces et restaurants distribuant le produit. Les transports de ces différents contenants peuvent être palletisés ou mis en bac pour être transportés en utilitaires vers les centres de lavage. Pour les lunchbox HORS centre ville : Échange standard dans les restaurants utilisant le service Les transports de ces différents contenants peuvent être palletisé ou mis en en bac pour être transportés en utilitaires vers les centres de lavage. Pour les lunchbox EN centre ville : Le centre ville d’Arles, car il est très engorgé et étroit, exige des mobilités douces. Ainsi nous nous intéressons au service déjà existant de Taco & co. Déjà équipé d’une application mobile, qui permet aux restaurateurs et particuliers d’être transportés, livrés ou collectés de leurs déchets. Il nous semble évident de connecter ce service existant à la future distribution de la consigne chez les restaurateurs.

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ARLES CENTRE PIÉTON Selon les parcours pratiqués par TACO & co (août 2020) supermarchés et épeceries généralistes restaurants restaurants à emporter

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restaurants qui ont participés à notre enquête bouclesTACO&CO récupération verre auprès des commerçants et particuliers bouclesTACO&CO récupération carton auprès des commerçants et particuliers

destination verre #1 vers atelier/garage Gare SNCF

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ARLES CENTRE PIÉTON ARLES CENTRE PIÉTON

Proposition de TACO co dédié consigne Proposition deparcours parcours TACO & co&dédié consigne supermarchés épeceries généralistes supermarchés et et épeceries généralistes restaurants

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restaurants à emporter

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restaurants à emporter restaurants qui ont participés à notre enquête

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restaurants qui ont participés à notre enquête boucle V1, tri-hebdomadaire distribution PROPRE contre SALE à 20 mins sans arrêt boucleestimée V1, tri-hebdomadaire estimée PROPRE à 40 mins avec arrêtsSALE distribution contre

estimée à 20 sans boucle V2mins (version plus arrêt déployée du projet) tri-hebdomadaire distribution estimée à 40 mins avec arrêtsPROPRE contre SALE estimée à 30 mins sans arrêt

à 60 mins avec arrêts boucleestimée V2 (version plus déployée du projet) tri-hebdomadaire distribution PROPRE contre SALE estimée à 30 mins sans arrêt estimée à 60 mins avec arrêts

La carte précédente représente les services actuellement opérés par Taco & co pour. Dans l’état, leurs boucles sont saturées bien que plusieurs des parcours correspondent à un parcours restaurateurs. Pour la consigne, face au volume que les bacs réprésentent il faut envisager une boucle ne ô dédiée au projet et au service. h

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Le service de Taco & co pour la livraison seule est difficile à chiffrer mais selon nos estimations une boucle de 30 mins pourrait desservir 8 restaurants. Soit 3,75€/restaurants. Chaque livraison représentant 20 lunchbox cela ramène à 0,19€ de livraison par lunchbox. Nous pouvons estimer que sur un total de 0,40 € facturé au restaurateur, il y aurait 0,20 € dédié au lavage.

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Quel montant de consigne mettre en place ? C’est certainement le sujet sur lequel il est le plus difficile d’obtenir un consensus. (cf notre annexe interview des commerçants) Plus le montant de consigne est bas, plus il incite à l’achat sur le lieu de vente, mais moins il incite à rapporter le contenant après usage. L'expérience de nombreux autres acteurs (Réseau consigne et grappe de travail du réseau Bruxelles Environnement) montre que les taux de choix en magasin et de retour des contenants utilisés dépendent plus de la « Sur un repas à 7 euros, qui comprend qualité du dialogue entre commerçants et usagers que du montant de la consigne. une entrée et un dessert [donc deux Les commerçants sont globalement très contenants], je ne peux pas demander plus inquiets du risque de faire fuir le client avec que 2 euros de consigne ! » une consigne élevée, et s’accordent sur le souhait qu’elle soit la plus basse possible (le Un restaurateur lors de notre enquête. montant d’1 € étant souvent envisagé). Paradoxalement, ils souhaitent également que le montant soit supérieur au coût d’achat du contenant. Il est unanimement considéré que le montant doit être rond. Ces points exigent un contenant qui soit donc acheté en gros pour devenir bon marché. Comment gérer la consigne ? « Avec [...] les retours d’expériences de Au delà d’un système d’information qui certains commerces, nous avons fait le propose un suivi sur les objets consignés, qu’est-ce qui est cassé ? quelle consigne ne choix d’abaisser la consigne à 3€ peu revient pas ?... il existe plusieurs outils pour importe le format. » faciliter son retour et sa gestion via un : • un code barre (à scanner), Projet En boîte le plat, qui avait commencé il y a deux ans avec une consigne à 5 euros. • un QR code (à scanner), • encaissement de la consigne de manière dématérialisée (via une application mobile), • vérification visuelle : pictogramme sur le produit, • vérification visuelle : mention écrite sur le produit (ex. “Ramenez-moi” - “Je suis consigné.e” ), • vérification visuelle : ticket de caisse, • mise en place d’un jeton : pour faciliter la gestion de la consigne côté restaurateur et consommateur, (cela donne la possibilité aux entreprises d’offrir un jeton - la consigne - à leurs salariés). Remboursement de la consigne et de la gestion de la TVA. [extraits du Réseau Consigne] La consigne peut être définie comme une caution monétaire déposée lors de l’achat d’un contenu dans un contenant réutilisable. Ce dépôt est rendu au retour de l’emballage vide. Le décret de 1990 stipule que les montants de consigne sont fixés par une commission de consignation où sont notamment présents des représentants des Ministre de l’économie et du Commerce. Il précise aussi que le montant de consignation doit être égal au montant de déconsignation à chaque étape de la chaîne de valeur. L’arrêté de 2001 fixe les taux de consignation des emballages et suremballages utilisés dans le circuit CHR. La TVA sur les emballages consignés est actuellement régie par l’article 267-III du code général des impôts, aux termes duquel : « Les sommes perçues lors des livraisons d’emballages consignés peuvent être exclues de la base d’imposition à la condition que la taxe sur la valeur ajoutée afférente à ces sommes ne soit pas facturée. Elles doivent être incorporées dans la base d’imposition lorsque les emballages n’ont pas été rendus au terme des délais en usage dans la profession. ». En pratique, la part des emballages non rendus est souvent évaluée sur la base de statistiques. Jusqu’ici deux pistes sont pratiquées : • requalification en vente des contenants non retournés : TVA payée uniquement sur les contenants non retournés • système de vente avec option d'achat : TVA payée à chaque étape Il est important d’intégrer ce choix et de le calculer dès la mise en place d’un service. page 20


Les hypothèses Initialement l’enquête a été orientée vers les commerces de bouches seuls et a donc été focalisée sur la lunchbox. Plus l’enquête a avancé, plus il a été jugé pertinent de l’ouvrir à la consigne de manière générale. Les hypothèses suivantes 1 & 2 s’appuient sur quatre secteurs de marché. Pourquoi ? Parce qu’il nous paraît plus aisé de mettre en place un modèle économique qui ne repose pas que sur un seul secteur, ce serait trop risqué : l’arrivée du COVID-19, et ses collatérales fermetures de restaurants et annulations d’événements, a su nous prouver le prouver. Secteur 1 : la lunchbox Les consommateurs et les restaurateurs semblent prêts, verbalement. Ce secteur peut-être envisagé comme figure de proue du projet (communication). Secteur 2 : la restauration collective Le secteur est conséquant et très prometteur. En effet, ce secteur est le plus important en terme de gisement de déchet plastique. Secteur 3 : la brasserie et la viticulture Le secteur historique et culturel de la consigne ne connaît pas de remise en place structurante depuis son abandon massif. Pour autant, il reste un gisement de déchet (de verre) important. Secteur 4 : l’événementiel et les traiteurs Le secteur est clairement en demande, de par les attentes environnementales des clients mais aussi pour des aspects autant pratiques que économiques. Quelle que soit la forme juridique et l’hypothèse choisie, il faut impliquer et intégrer les commerçants dans le processus de décision. C’est le cas d’Etic Emballage, qui a mis en place des collèges pour décider et avancer ensemble sur le projet et ses choix stratégiques. Nous nous sommes aussi tournés du côté du grand public en mettant en place un compte Instagram et une page facebook, ce qui n’a pas manqué de faire réagir bon nombre de personnes, de manière individuelle mais toujours concernée par les enjeux que propose de régler la mise en place d’un système de consigne. Bon nombre d’artisans sont en attente et leurs consommateurs aussi. C’est sur eux que doit se reposer l’impulsion et les choix d’un tel projet de transition.

Le tableau suivant recense les opportunités d’hypothèses, de manière brute, sans préférence. Ce travail préliminaire nous a aidé à composer plusieurs hypothèses à proposer aux commerçants. L'OBJET MATIERE

VOLUME & FORME

ESTHETIQUE

Kebab 25 cm l.

non brandé =consigné

verre uniquement

verre + plastique

inox

verre + biomatière compostable

LE FONCTIONNEMENT PRODUCTION

DISTRIBUTION & COLLECTE

Location

En local

Pizza diam 41

brandé = commercialis able

Achat unique

Station automatique de dépot/retrait (type Collissimo ou Amazon)

Bol (Soupe/ Dessert)

unité couleur

Achat groupé

Boite à sushi

Salade

unité forme

Prod. locale & artisanale

STOCKAGE

En local

TRANSPORT

Taco & Co

LAVAGE

En local

Station de lavage

Invest. vélocargo

Collecte et répartition locale

Distrib. journalière

Utilitaire

L'utilisateur lave chez lui

Retour autonome via usagers

L'utilisateur lave dans une station de lavage proche du restaurant

LE MODELE ECO ENTRETIEN

CONSIGNE UTILISATEUR

Très accessible Au cas par cas pour ne pas bloquer 2€

Renouvel. annuel

Plus le prix est bas plus cela est considéré comme jetable 5€

PORTAGE

FONDS

CA vente Porté par une consigne non asso existante rendues

Porté par une entreprise existante

Adhésions mensuelles commerces

Porté par une structure dédiée ex nihilo

Adhésions mensuelles consommateu rs

Porté par la commune

Economies réalisées sur les contenants jetables non achetés

Porté par l'Agglo

Investisseur

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HYPOTHÈSE 1 « START-UP NATION » Monter un service clef en main Théoriquement rapide à mettre en place, cette hypothèse demande un investissement important de la part du porteur de projet. Le service proposé est le suivant : la location de contenants réemployables, une offre d’une logistique de distribution et collecte, de lavage et d’entretien. Ces services sont souvent accompagnés d’outils digitaux interactifs dont le développement augmente le coût de lancement du projet. Les différents services déterminent un prix à l’unité par contenant, qui, au choix, peut se répartir entre le restaurateur et le consommateur. En Pays d’Arles, un tel projet pourrait être porté par deux sociétés déjà en action, aptes à accueillir et répondre à une partie des services, une troisième entité, une entrepreneure, serait intéressée de porter son développement. En nous basant sur l’expérience des membres du Réseau Consigne (lors d’entretiens ou de formations) ainsi que de ces opportunités arlésiennes, nous pouvons en prévoir un premier niveau de simulation, que nous présentons dans le chapitre suivant : Hypothèse 1 - Version 1 : un pilote arlésien.

HYPOTHÈSE 2 « GROUPEMENT SOLIDAIRE » À chaque restaurateur sa consigne Chaque restaurateur est propriétaire de ses contenants et autonome pour son lavage. Seulement le lavage est facturé au consommateur. Cela demande un investissement de la part du restaurateur. L’apport que nous pourrions alors faire est de leur proposer de mutualiser les achats de contenants, de sorte à : • Faire baisser les coûts unitaires • Stimuler l’implication immédiate de ceux qui n’étaient pas pressés • Harmoniser les contenants afin de rendre possible une consigne en réseau, ou un futur service de lavage mutualisé. HYPOTHÈSE 3 « MÉDIATION » Tou.te.s acteurs/ices de la transition autour d’un usage organique Peu gourmande en moyens, cette solution s’appuie principalement sur le consommateur. Chaque usager est encouragé par les restaurateurs à venir avec son propre contenant, qui s’épargne à la fois les questions de stock et de lavage. L’encouragement pratiqué par de la médiation pourrait être renforcé par un dispositif simple : l’accès à un espace de lavage en ville, permettant à chaque utilisateur de transporter ses contenants vides sans risque de souillure. Tel un évier dans un camping, ce dispositif peut être extrêmement simple à mettre en place, et agir efficacement en écho aux incitations des commerçants. Après tout, il ne nous viendrait pas à l’idée de louer une gourde, la logique est la même. Ironiquement cette hypothèse n’avait pas été envisagée dans la phase préliminaire de l’étude, mais elle donne un sens nouveau à notre nom de projet ! Cette hypothèse, ne générant aucun transport ni équipement supplémentaire, nécessiterait surtout des opérations de communication et de médiation. De nos 3 hypothèses, elle serait largement la moins impactante d’un point de vue environnemental.

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HYPOTHÈSE 1 -VERSION 1 UN PILOTE ARLÉSIEN Dans l’idée de mettre en place l’hypothèse 1, qui semble être la solution la plus adaptée aux restaurateurs et autres acteurs, la mise en place d’une première version serait pertinente. De manière à expérimenter mais aussi à trouver son équilibre économique, ce pilote s’attaquerait à un gisement limité mais varié. Ainsi les services proposés pourraient être les suivants : • laver et distribuer deux formats de bouteilles en verre pour des brasseurs et vignerons locaux • laver les bacs gastro d’un établissement de restauration collective (EPARCA) • laver et distribuer des écocups pour des événements variés • laver, livrer et collecter des lunchbox à des restaurateurs du centre d’Arles. Afin de visionner l’ensemble des besoins de cette version 1, voici un tableau récapitulatif, qui nous aide à estimer un véritable potentiel à créer un à deux emplois : Besoins du marché Contenant à laver

Marché potentiel

BAC GASTRO EPARCA

Notes

Jour

3000 repas jour 1 cont. / 6 à 8 p. 20 j/mois 175 j/an

500

2500

10000

87500

Lavage

Journalier

Stock contenants

X5

Chiffrage

Conditionnement

Lavage

Conditionne ment

bacs propres + bacs sales

0,40 €

Par le client

4 000,00 €

35 000,00 €

10000

87500

4 000,00 €

35 000,00 €

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #2

20

100

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #3

20

100

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #4

20

100

500

6000

x3

200

2400

20

100

500

6000

x3

200

2400

20

100

500

6000

200

2400

Restaurateur #7

20

100

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #8

20

100

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #9

20

100

500

6000

x3

200

2400

Restaurateur #10

20

100

500

6000

x3

200

2400

200

1000

5000

60000

2 000,00 €

24 000,00 €

50

120,83 €

362,50 €

50

50,00 €

50,00 €

50

50,00 €

100,00 €

sous total Evénement #1

3 récurrences/an

500

1500

Evénement #2

Pas de récurrence

500

500

Evénement #3

2 récurrences/an

1000

2000

Evénement #4

Pas de récurrence

sous total

Bi-hebdo

x3

0,20 €

1 000,00 €

Ponctuel

X1

bacs propres remplis avec le sale

0,08 €

5000

5000

0,07 €

0

0

7000

9000

525,00 €

0,00 €

CA Année

100

bacs propres + bacs sales

0,00 €

Par le client

CA Mois

2500

Système de consigne automatisé

4 000,00 €

Transport

20

Restaurateur #6

BOUTEILLE 33cl

Année

500

Restaurateur #5

ECOCUP

Logistique & Cycles Mois

Restaurateur #1

sous total LUNCH BOX

Semaine

Taco & Co 0,20€ / cont.

inclus

0,00 €

0,07 €

466,67 €

1 000,00 €

100

450,00 €

550,00 €

250,00 €

670,83 €

1 062,50 €

Brasserie de Baucaire

prod. globale 15 hL/an

14

71

284

3409

X2

50,00 €

73,48 €

881,82 €

Brasserie Rémi Roux

prod. globale 5hL/an local. Manosque

5

24

95

1136

X2

200,00 €

77,27 €

927,27 €

Popular Brewing

prod. globale 5 hL/an local. Montpellier

5

24

95

1136

X2

100,00 €

60,61 €

727,27 €

Arcandier

prod. globale 15 hL/an local. St Jean du G.

14

71

284

3409

X2

0,00 €

106,82 €

1 281,82 €

BAA

prod. globale 650 hL/an 50 % bouteille

217

1083

4333

52000

X2

0,00 €

1 300,00 €

15 600,00 €

255

1273

5091

61091

801,52 €

800,00 €

42,75 €

1 618,18 €

19 418,18 €

83

417

1667

20000

0,15 €

150,00 €

0,00 €

500,00 €

6 000,00 €

250,00 €

250,00 €

sous total

138 prod. globale 200 hL/an

0,20 € Par palette

150,00 €

Palette de 1000 L

0,15 €

BOUTEILLE 50cl

Arlatina

83

417

1667

20000

0,00 €

500,00 €

6 000,00 €

BOUTEILLE 75cl

Brasserie de Baucaire

prod. globale 15 hL/an

2

2

42

500

X2

50,00 €

51,39 €

616,67 €

Brasserie Rémi Roux

prod. globale 5hL/an local. Manosque

1

1

14

167

X2

200,00 €

36,11 €

433,33 €

Popular Brewing

prod. globale 5 hL/an local. Montpellier

1

1

14

167

X2

100,00 €

27,78 €

333,33 €

Arcandier

prod. globale 15 hL/an local. St Jean du G.

2

2

42

500

X2

200,00 €

41,67 €

500,00 €

BAA

prod. globale 650 hL/an 50 % bouteille

42

208

833

10000

X2

0,00 €

291,67 €

3 500,00 €

47

214

944

11333

14,67 €

448,61 €

5 383,33 €

sous total

sous total

200

171,25

Par palette

X2

Palette de 1000 L

0,20 € Par palette

200,00 €

Palette de 1000 L

0,15 € 147,22 € Faisabilité tous marchés cumulés

CA mensuel potentiel LAVAGE 6 723,74 €

233,33 € CA mensuel potentiel CONDITION NEMENT 1 750,00 €

CA mensuel potentiel TRANSPORT 1 307,42 €

CA mensuel potentiel TOTAL

CA annuel potentiel TOTAL

9 237,63 €

90 864,02 €

page 23


Dans cette première version, les opérateurs repérés sur le terrain arlésien sont les suivants : Coordination générale + Centre de lavage : Alice Vieri et Virginie Roux Rencontrées lors de l’étude, elles sont toutes deux candidates à devenir porteuses du projet opérationnel. Elles bénéficient de réseau familial local et possèdent des compétences utiles au projet : plusieurs permis, dont poids lourds, ainsi que des études de logistique, logistique hôtelière. Coordination générale : Association MILVI Cette association a pour but de réduire le gisement de déchet et se propose de continuer à suivre le projet pour sa mise en place sur Arles (son secteur d’action). Mobilité : Taco & Co En ce qui concerne les mobilités internes au centre ville. Mobilité : Alice Vieri Elle pourrait opérer les livraisons hors du centre ville. Application Mobile : LoopEat Montpellier Cette initiative similaire et voisine est bien aboutie et a développé son application pour la gestion facile et la facturation de la consigne pour lunchbox. LoopEat propose un accès « marque blanche » à son outil pour un prix unique de 2500 € qui comprendrait des adaptations à notre mise en place. Localisation de l’activité : POP Cette plateforme logistique locale associée aux services de livraison vélo de Taco & co, pourrait accueillir le stockage et l’activité de lavage. Le budget à prévoir serait de 10€/m2/mois, ce qui comprend : Système de sécurité, Accès Wifi, ordures ménagères, taxe foncière, Accès aux espaces communs (cuisine et salles de réunion), Accès aux différents espaces ERP entre 35m2 et 200m2 pour l’organisation d’évènements, Accès privilégié à la future cuisine ouverte , La visibilité sur la communication de POP. Charge au futur exploitant de s’occuper des raccordements eau et électricité sur des compteurs séparés. Localisation de l’activité :Nous dialoguons par ailleurs simultanément avec la communauté d’agglomération ACCM quant aux autres localisations possibles de l’activité. L’équilibre entre les besoins (et donc les recettes potentielles) et les charges est bon - avec l’estimation de 1, 5 emploi créé. Mais cela reste trop fragile pour des investisseurs seuls. Il y a un besoin réel d’investissement de la part des institutions pour mettre le projet en marche.

INVESTISSEMENT Répartis sur 3 ans

Description

Précisions & Quantités

Prestataire envisagé

Achat initial tunnel/machine lavage

Leasing / Achat

-

Investissement LUNCH BOX

1200 unités

Eau installation compteur Electricité install

CHARGES FIXES Reccurence normale

416,67 €

Grossiste

2 400,00 €

66,67 €

-

Compagnie des eaux

2 500,00 €

69,44 €

-

EDF

2 000,00 €

55,56 €

21 900,00 €

608,33 €

100m 2

POP / autre

10,00 €

1 000,00 €

Eau conso

m3 + abonnement

Compagnie des eaux

500,00 €

200,00 €

Electricité conso

kWh + abonnement

kWh EDF

500,00 €

800,00 €

Analyses Labo

3 analyses mensuelles

Labo SUD

20,00 €

60,00 €

Détergents

Vinaigre blanc

Assurances Taxe CFE

annuelle

Entretien Machine

-

200,00 €

200,00 €

-

200,00 €

200,00 €

-

1 500,00 €

125,00 €

-

1 000,00 €

83,33 €

Salaire

1,5

-

2 000,00 €

3 000,00 €

Charges salariales

1,5

-

2 000,00 €

3 000,00 €

Sous-total

-

-

7 930,00 €

8 668,33 €

Total mensualité N1 Total anuité N1 Total mensualité N4 Total anuité N1

page 24

Montant total mensualité HT

15 000,00 €

Sous-total Loyer

Montant unitaire HT

9 276,67 € 111 320,00 € 8 668,33 € 104 020,00 €


Faisabilité pour un restaurateur type l'exemple d'Arles (hypercentre) 0,20 €

Pratique actuelle : Plastique ou carton plastifié

Budget contenant Budget contenant

2 500,00 € Budget transport

2021 N0

6000

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel Différence de coût

Repas servis à emporter Contenants utilisés

20 journalier.

0,42 € Prix Unit Contenant 0,15 Tonnage déchet annuel 1 233 €

2 500,00 € Budget transport

2022 N+1

6000 Repas servis à emporter

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel Différence de coût

20

Contenants utilisés journalier.

0,42 € Prix Unit Contenant 0,15 Tonnage déchet annuel 1 233 €

2 500,00 € Budget transport

2023 N+2

6000

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel Différence de coût Budget contenant

Repas servis à emporter Contenants utilisés

20 journalier.

0,42 € Prix Unit Contenant 0,15 Tonnage déchet annuel 1 233 €

2024 N+3

Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel

20 0,42 €

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Contenant

0,15 Tonnage déchet annuel

Différence de coût

1 300 €

Budget contenant

3 750,00 € Budget transport

2024 N+3

Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel

20

Contenants utilisés journalier.

0,63 € Prix Unit Contenant 0,15 Tonnage déchet annuel

Différence de coût

2 550 €

Budget contenant

3 750,00 € Budget transport

2024 N+3

6000

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Contenant Tonnage déchet annuel Différence de coût

Bilan 5 années

66,67 € 1 200,00 € 6000 20 2,00 € 0 1 200,00 € 6000 20 2,00 € 0 1 200,00 € 6000 20 2,00 € 0 1 200,00 € 1 200,00 €

Repas servis à emporter Contenants utilisés

20 journalier.

0,63 € Prix Unit Contenant 0,15 Tonnage déchet annuel 2 550 €

6000 20 2,00 € 0

-2 550 € Budget contenant

Budget contenant

0

-2 550 € Budget lavage

Repas servis journalier

2,00 €

1 200,00 €

6000 Repas servis à emporter

Contenants utilisés journalier.

20

-1 300 € Budget lavage

Repas servis journalier

6000

1 200,00 €

6000 Repas servis à emporter

Contenants utilisés journalier.

66,67 € 1 200,00 €

-1 233 €

2 500,00 € Budget transport Budget lavage

Repas servis journalier

0

17 500 € Budget lavage

200,0 7 200 €

soit un Budget de

7 400 €

Repas servis à emporter

36000 Repas servis à emporter

36000

Coût contenant / repas

0,49 € Coût contenant / repas

0,21 €

Tonnage déchet Différence de coût

Commentaires sur ce tableur, valables pour ce tableur et le suivant : L’estimation de reste à charge concernant le traitement des déchets générés par les contenants à usage unique est actuellement impossible à qualifier. En effet, la valorisation du déchet dépend principalement de l’utilisateur final : le consommateur. Lorsqu’un consommateur mange à emporter, il n’a pas forcément accès à la collecte sélective -Il est à noter qu’aucune poubelle de tri n’est présente dans l’hypercentre d’Arles. Il est donc facile d’imaginer que le consommateur jettera son contenant à usage unique dans les ordures ménagères résiduelles (poubelles de voiries ou domestiques) y compris si le geste a lieu dans le restaurant.

1 200,00 €

Budget lavage Repas servis à emporter

2,00 €

-1 233 € Budget contenant

Budget contenant

20

1 200,00 €

Budget lavage Repas servis à emporter

6000

-1 233 € Budget contenant

Budget contenant

66,67 € 1 200,00 € 1 200,00 €

Budget lavage Repas servis à emporter

FAISA RESTAURATEUR (hypercentre)

Formule lunchbox + lavage : Duralex freshbox 115cl

0,9 Tonnage déchet 10 100 €

0

-10 100 €

page 25


Faisabilité pour la restauration collective l'exemple de l'EPARCA 0,40 €

Méthode actuelle : Barquette GN1/3 PPC (43,5 g) Budget contenant Repas servis journalier

2021 N0

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Barquette

43 000,00 €

7,15 €

4,4 Tonnage déchet annuel

43 000,00 €

7,15 €

4,4 Tonnage déchet annuel

43 000,00 €

Budget contenant Repas servis journalier

2024 N+3

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Barquette

Budget contenant Repas servis journalier

2025 N+4

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Barquette Tonnage déchet annuel Différence de coût Budget contenant Repas servis journalier

2026 N+5

Contenants utilisés journalier. Prix Unit Barquette Tonnage déchet annuel Différence de coût

Budget contenant

Bilan 5 années

0,42 € Prix Unit Barquette

7,15 €

4,4 Tonnage déchet annuel -4 983 €

Coût contenant / repas Tonnage déchet Différence de coût

page 26

0

4 983 €

43 000,00 € Budget lavage

40 833,33 €

3500 Repas servis journalier

3500

Contenants utilisés journalier.

583,3

0,42 € Prix Unit Barquette

0,40 €

583,3

4,4 Tonnage déchet annuel 2 167 €

0

-2 167 €

86 000,00 € Budget lavage

40 833,33 €

3500 Repas servis journalier

3500

Contenants utilisés journalier.

583,3

0,84 € Prix Unit Barquette

0,40 €

583,3

4,4 Tonnage déchet annuel 45 167 €

0

-45 167 €

86 000,00 € Budget lavage

40 833,33 €

3500 Repas servis journalier

3500

Contenants utilisés journalier.

583,3

0,84 € Prix Unit Barquette

0,40 €

583,3

4,4 Tonnage déchet annuel 45 167 € 344 000 € Budget lavage

21450,0 245 000 €

3675000 Repas servis

266 450 € 3675000

0,09 € Coût contenant / repas 26,6 Tonnage déchet 77 550 €

0

-45 167 €

soit un Budget de Repas servis

3500 583,3

583,3

Budget contenant Budget contenant

7 150,00 € 40 833,33 €

Budget lavage

Contenants utilisés journalier.

Tonnage déchet annuel Différence de coût

0

4 983 €

3500 Repas servis journalier

Tonnage déchet annuel Différence de coût

3500

0,42 € Prix Unit Barquette

Budget contenant

Prix Unit Barquette

7 150,00 € 40 833,33 €

Budget lavage

583,3

583,3

-4 983 €

Contenants utilisés journalier.

Budget contenant

Contenants utilisés journalier.

Différence de coût

Repas servis journalier

0

4 983 €

3500 Repas servis journalier

Tonnage déchet annuel

2023 N+2

3500

0,42 € Prix Unit Barquette

Budget contenant

Prix Unit Barquette

40 833,33 €

Budget lavage

583,3

583,3

-4 983 €

Contenants utilisés journalier.

7 150,00 €

Contenants utilisés journalier.

Différence de coût

Repas servis journalier

Budget contenant

3500 Repas servis journalier

Tonnage déchet annuel

2022 N+1

FAISA RESTAURATION COLLECTIVE

Méthode inox + lavage ext. : Bac gastro + couvercle GN1/3

-77 550 €

0,08 € 0

Commentaires sur ce tableur : Regardons la première colonne. Si en 2025 le budget explose c’est l’abandon du plastique qui est en cause (échéance loi EGALIM). Sur un plus long terme le fait de ne pas changer de méthode et de continuer le circuit du jetable viendrait conforter le bilan positif du réemploi (car les matières alternatives sont jusqu’à deux fois plus chères que le « traditionnel » plastique). Deuxième colonne. Si le budget contenant court sur les trois premières années c’est qu’il s’agit d’un investissement. Il pourrait être pertinent de le lisser sur 5 ans, car des contenants en inox, très résistants à un usage soutenu et aux chocs pourront être renouvelés tous les 5 ans voire les 10 ans : seule une expérimentation pourra nous apporter ces éléments de réponse.


Faisabilité pour un brasseur type l'exemple d'Arlatina - bouteilles long neck 50 cl 0,15 €

Pratique actuelle : Achat verre neuf Budget bouteilles

2021 N0

Hectolitres annuels

200

Budget achat bouteilles

2 600 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels Bouteilles 50 cl annuel

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Budget bouteilles

Hectolitres annuels

7,3

Tonnage déchet annuel

-2 600 € 6 000 € 200

Budget bouteilles

2 600 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Budget bouteilles

Hectolitres annuels

Tonnage déchet annuel

-2 600 € 6 000 € 200

Budget bouteilles

2 600 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels

200

20000

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Différence de coût

7,3

Tonnage déchet annuel

-2 600 €

Hectolitres annuels

6 000 € 200

0

2 600 € Réassort bouteille

Budget bouteilles

1 300 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels

200

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Tonnage déchet annuel Différence de coût

7,3

Tonnage déchet annuel

-1 300 €

Hectolitres annuels

6 000 € 200

0

1 300 € Réassort bouteille

Budget bouteilles

1 300 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels

200

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Tonnage déchet annuel Différence de coût

7,3

Tonnage déchet annuel

-1 300 €

Hectolitres annuels

6 000 € 200

0

1 300 € Réassort bouteille

Budget bouteilles

1 300 €

Budget conditionnement

3 000 €

Budget lavage

3 000 €

Hectolitres annuels

200

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Bouteilles 50 cl annuel

20000

Prix Unit Contenant

0,30 €

Prix Unit Contenant

0,39 €

Tonnage déchet annuel Différence de coût

7,3

Tonnage déchet annuel

-1 300 €

Budget contenant

Total bouteilles Coût unitaire bouteille Tonnage déchet Différence de coût

36 000 €

120000 0,30 € 43,8 -11 700 €

0

1 300 € Budget contenant

Bilan 5 années

0

2 600 €

Bouteilles 50 cl annuel

Tonnage déchet annuel

2026 N+5

200

Bouteilles 50 cl annuel

Différence de coût

2025 N+4

0

20000 7,3

Commentaires sur ce tableur : Passer d’une bouteille fabriquée pour un « usage unique » à une bouteille adaptée au réemploi (souvent 15 réemplois garantis) a un coût ; environ 10 centimes supplémentaires par bouteille.

2 600 €

Bouteilles 50 cl annuel

Tonnage déchet annuel

2024 N+3

200

20000

Différence de coût

2023 N+2

6 000 €

Bouteilles 50 cl annuel

Tonnage déchet annuel

2022 N+1

FAISA VITICULTEUR

Formule trempage + lavage : Achat initial identique

Bugdet conditionnement

11 700 € 18 000 €

Budget lavage

18 000 €

soit un Budget de

47 700 €

Repas servis à emporter Coût unitaire bouteille

120000 0,40 € 0

Tonnage déchet

11 700 €

page 27


Bilan environnemantal & facteur de réussite BILAN ENVIRONNEMENTAL Avant tout parlons d’eau et de sa consommation, qui semble être la clef de voûte de l’argumentaire des aficionados du tout plastique. Nous avons souvent le retour que « laver consommerait trop d’eau ». Selon une étude d’EY financée par le WWF, passer au réutilisable augmenterait la consommation d’eau à hauteur de 49 m3 par an et par personne. Mettons ce chiffre en perspective face aux 1875 m3 de notre empreinte eau globale par an et par personne 1, cela représenterait 0,02 % d’augmentation. En regardant l’empreinte eau de la fabrication du plastique lui-même [exemple du PET, avec une empreinte eau de 1,5 L pour la fabrication d’une bouteille de 1 L qui pèse 30 g], on peut compter, selon nos calculs, avoir besoin de 49,95 L d’eau pour la fabrication d’un kilo de plastique [PET]. Cet argumentaire de sur-consommation d’eau pour le réutilisable ne tient pas la route, mais il va falloir faire usage de médiation pour démonter et démontrer ces faits. Tout bienfait qu’il soit, la mise en place de la consigne peut avoir un effet important sur le gisement de déchets issus des emballages primaires et secondaires 2, en revanche le bilan de notre étude ne peut chiffrer que les emballages primaires, ceux que les consommateurs perçoivent d’ailleurs. En somme, si on considère en France produire 180 000 tonnes d’emballages produits chaque année en France par le secteur de la restauration rapide 3, on parle aussi de 334 000 000 contenants de vente à emporter utilisés en France et par an 4. À Arles, le tonnage d’emballages liés à la restauration à emporter se situe en deçà de 35 928,28 tonnes 5 , ce qui représente la part des Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) arlésiennes. En effet il est difficile de déterminer où se finit la vie des emballages de la restauration à emporter. Le gisement que nous tentons de diminuer ne passe pas forcément via le réseau de déchet des restaurateurs qui émettent, mais bien plus via le consommateurs. Les emballages pour la restauration rapide à Arles se retrouvent donc gonfler le volume d’OMR initial de manière importante. Dans le cas de la mise en place d’un projet à petite échelle (V1) alors nous estimons le volume de ces déchets à éviter à 13,6 tonnes/an, soit 5,9 tonnes de plastique et 7,7 tonnes de verre. Cela concernant 10 restaurateurs, 1 restaurant collectif et 5 brasseurs. Un volume non annecdotique pour peu d’acteurs engagés. Pour calculer les effets d’un projet plus ample sur le territoire (V2) alors nous pouvons utiliser les même outils pour en estimer le volume de déchets à éviter. Mais il est clair que le gisement pourrait diminuer significativement. 1. fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_eau 2. L’emballage primaire est conçu de manière à constituer au point de vente, une unité de vente pour l’utilisateur final ou le consommateur. L’emballage secondaire est l’emballage de regroupement des unités de consommation qui est utilisé pour acheminer les produits en points de vente. 3. Estimations présentées par la loi AGEC. 4. Estimations réalisées à l’occasion de l’étude commandée par Seas at Risk au cabinet Eunomia, intitulée : SINGLE-USE PLASTICS AND THE MARINE ENVIRONMENT, Leverage points for reducing, singleuse plastics, Seas At Risk, juin 2017. 5. Issu du apport 2018 de l’ACCM. 6. Édition 2017 des chiffres-clés sur les déchets, publiée par l’ADEME.

FACTEURS DE RÉUSSITE Communiquer, encore et encore Tous les porteurs de projets similaires s’accordent sur le fait que le principal facteur de réussite réside dans un dialogue abondant avec les usagers des services mis en place. Car la démarche répond à des objectifs environnementaux approuvés par tous, mais demande des changements de pratique qui pourraient paraître trop contraignants et être rejetés par quiconque n’a pas été impliqué. Un des modes de communication qui est réputé impactant pour stimuler les changements de comportement auprès des usagers sont les chiffres comparatifs : « Bravo, en utilisant un contenant réutilisable 5 repas par semaine, vous réduisez de tant (...) le volume de déchets qu’il faudrait incinérer ou enfouir ».

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Respecter la diversité des approches La baisse de l’usage des contenants jetables ne pourra s’opérer qu’avec le développement simultané de différentes alternatives, adaptées aux différents types d’usagers, particuliers comme professionnels. Ainsi, s’il est nécessaire de rassembler un certains nombre de commerces autour d’un choix commun de contenants pour pouvoir monter un service de lavage et livraison, il est important que se développe simultanément l’usage des contenants propres aux clients car cela reste la solution la plus vertueuse d’un point de vue environnemental. Assurer une cohérence territoriale Comme tout projet nécessitant l’implication d’acteurs très divers (les différents types d’usagers, les commerces de bouche, les fournisseurs d’emballages, les acteurs de la logistique et de lavage, etc.), sa fluidité dépend de la cohérence des positionnements de toutes parts. Quelques exemples d’actions renforçant la cohérence territoriale autour de projets de réduction des emballages jetables : La ville de Roubaix anime un temps d’échange collectif entre commerçants tous les mois sur le sujet de la réduction de leurs déchets. La Ville a également créé un label qui récompense ses commerçants les plus engagés, et elle promeut les initiatives locales en ce sens sur les réseaux sociaux. La ville de Vence a choisi de publier sur son site la liste des commerçants engagés en faveur de l’utilisation de contenants réutilisables. La communauté d’agglomération ACCM indique sur sa carte en ligne l’ensemble des points d’eau où remplir sa gourde, en partenariat avec le Challenge zéro bouteille plastique. Ainsi, afin de favoriser l’existence d’une station de lavage locale, il sera important que la ville soit partie prenante du projet, notamment en impliquant sa cuisine centrale. De même, dans la perspective d’inciter les usagers à utiliser leurs propres contenants, il semble important que la ville et la communauté d’agglomération favorisent le déploiement de points d’eau accessibles au public, où chacun pourra rincer son matériel si besoin, voire d’installer des espaces spécifiquement dédiés à cette action, à l’image de ces nombreuses villes qui ré-implantent massivement des fontaines d’eau potable dans leur espace public (et parfois avec recours au système D, notamment pour les usages temporaires comme lors de festivals).

page 29


Epilogue Les promesses de la création d’un service de lavage et de consigne à Arles. Cette étude, riche en rencontres, nous a acheminé vers la prochaine étape de ce projet : lancer une activité opérationnelle. Version 1 : Start-up dans les starters Alice Vieri et Virginie Elisabeth Roux, rencontrées sur le terrain des enquêtes, sont toutes deux candidates à devenir porteuses d’un projet opérationnel. Actuellement demandeuses d’emploi, elles se sont inscrites au programme Starter proposé par l’organisme InterMade. Ce programme de trois mois accompagne les porteurs de projet à pitcher, écrire et parfaire leur business-plan et à créer un réseau, dans la quête d’investisseurs, de partenariats et d’opérationnalité. Le but d’Alice et Virginie : mener à bien et de manière pérenne sur le territoire une activité intelligente, source d’emploi et de sobriété environnementale. Plusieurs options s’ouvrent à elles pour trouver la forme juridique et mettre sur pied un projet de laverie & consigne : • Créer une société ex-nihilo lambda. • Créer une société coopérative d’intérêt collectif et ainsi proposer aux institutions partenaires de devenir actrices de ce projet transversal. • Être employée par l’association MILVI, qui a pour objet de chercher des solutions éco-design en Provence et qui porterait le projet avec des ressources et des compétences transversales. • Être employée par la société Arlatina, qui brasse et qui a les ressources et les compétences pour mener ce projet à bien. Les mois qui arrivent permettront d’orienter et d’argumenter le choix à faire. Nous allons continuer de les accompagner tout en diffusant le présent document pour que d’autres porteurs de projets ailleurs s’engagent dans la lutte contre le gaspillage et l’entreprenariat au service de la transition. Ce document leur est donc tout particulièrement destiné et peut devenir un outil à la base d’un projet, nous l’espérons, solide. Version 2 En envisageant une version 1, l’idée est de préparer le terrain, les partenariats et les investisseurs à une version 2, qui s’appuyerait sur un groupement territorial plus large pour répondre à une véritable ambition environnementale. Après la validation de cette première version, mais aussi la rencontre des ressources foncières et financières pour développer un projet plus large, les ambitions seraient les suivantes : • Rendre « zéro-déchet » la restauration collective, sur les 29 communes que compose l’ACCM • Fédérer des restaurateurs du centre-ville (30 à 40) autour d’un maximum de deux types de lunchbox afin de débouter le plastique des assiettes des consommateurs. • Fédérer les brasseurs et les viticulteurs autour d’un projet, pour se concentrer sur un maximum de trois types de bouteille en verre sur le territoire. • Envisager une féria sans gobelet en plastique grâce à la mise en place massive de l’écocup. C’est ambitieux. Mais comme nous le montre la carte de France au tout début de cette étude, c’est très prometteur et porteur de beaucoup de sens. Du bon sens.

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Annexe

annexe carnet d’interviews

Du côté

des porteurs de projet & du réseau

BRUXELLES ENVIRONNEMENT Échanges continus avec Yves Voglaire Consultant chargé de mission pour Bruxelles Environnement (service public) pour créer un cluster d’acteurs de l’emballage alimentaire réutilisable. Objectif : renforcer (voir unifier si pertinent) les différents systèmes déjà présents sur le territoire. Sa mission : • Voir comment unifier le système et installer des règles communes (ponts techniques, uniformisation juridique, etc.) • Comparer les solutions de lavage pour voir si les services publics doivent mettre qch en place Cas bruxellois Une ancienne usine d’embouteillage de vin a fermé et a été récupérée à grands frais par la ville pour en faire une infrastructure de consigne. Projet finalement abandonné car l’étude préalable a démontré que ce ne serait intéressant ni financièrement ni environnementalement. Les Bruxellois pratiquent l’emballage consigné. Taux de retour habituel : 25-30 %. 6 à 7 systèmes en place sur Bruxelles. 1 utilise de l’inox, 1 Recircle, plusieurs Weck… Le Thaï café a conçu son propre emballage. Carré, bords ronds pour faciliter geste cuillère, bioplastique (ABS + déchets de chêne d’une scierie locale), fab injection locale (Nord de la France), donc recyclable localement en fin de vie. (A été jusqu’à sélectionner un fabricant de moules habitué à travailler avec cet injecteur, pour être sûr de la qualité finale. Cependant difficile à fermer car problème de rétraction du couvercle qui n’est pas dans le même plastique. Problème de la TVA Le taux de TVA qui s’applique est le même pour le contenant que pour le contenu. Le taux de l’emballage vide (déconsignation): 20%. Or très rares sont les caisses enregistreuses qui puissent page 31


saisir une TVA négative (restituée) > gros frein Pour pallier au problème, les commerçants ne rendent pas une consigne monétaire mais offrent un bon d’achat. Retours d’expérience : choix du contenant Pour une mutualisation entre commerces, chercher le récipient « qui fonctionne » est mieux que chercher le récipient « parfait » car chacun a des besoins différents Les commerces présents aux ateliers d’échange achètent leur Weck neuf à 0,50 € Retours d’expérience : Tarif de consigne Färm fournit des magasins donc les clients sont susceptibles d’en acheter plusieurs > importance de garder un coût très bas, sinon ils s’étranglent en regardant leur ticket de caisse à la sortie du magasin > a choisi 1,50 € Ceux qui livrent des restaurateurs entreprise pratiquent une consigne entre 2 € (nombreux) et 10 € (Recircle) Il y a 2 types de commerce : • Ceux dont la clientèle est homogène : clientèle communautaire (ex: traiteur africain) ou commerces très engagés niveau écolo : pour ceux-là il est possible de définir un montant de consigne qui convient à à peu près tout le monde • Ceux dont la clientèle est hétérogène (la plupart des take-away) : quel que soit le montant de consigne choisi, une partie de la clientèle s’y opposera > importance de la communication orale. L’analyse des réactions post-Covid-19 montrent que de nombreuses personnes ont envie d’agir mais manquent d’une vision globale et transversale qui leur permet de comprendre les raisons d’un montant de consigne de plusieurs euros > importance d’une communication générale en amont également. Retours d’expérience : Taux de retour Le taux de retour est beaucoup plus élevé en entreprise que chez les commerçants : 90% en entreprise chez GreenGo Paris qui livre des entreprises (qui a installé un mobilier de retour chez les commerçants) Plus la consigne est élevée, plus le taux de retour est grand Attention au look du récipient : s’il ressemble à un objet qui n’a pas de valeur, on est tenté de ne pas le rapporter Une sensibilisation en amont (réseaux sociaux) est utile, mais pas autant que le dialogue oral avec les clients au moment de l’achat NB : Recup ne souhaite fournir que des festivals pour s’éviter les problèmes de restitution de la consigne. Remarques diverses : Les consommateurs aujourd’hui se déplacent facilement sur 500m avec leur repas, > enjeux poids et fragilité > verre difficile. Impact environnemental : Fort enjeu de pollution sur les déplacements en ville : 5 à 6 km peuvent suffire pour annuler le gain environnemental. Ex : Recup ont installation de lavage extrêmement performante en matière d’économie d’eau (système d’épuration intégré pour réutilisation). Malgré cela n’estime que leur système ne présente de bénéfice environnemental et financier que si 1 seul retour. Sanitaire : obligation d’avoir double flux (sale/propre) avec séparation totale) = frein important.

WEBINAIRE DU RÉSEAU CONSIGNE SUR LE MODÈLE ÉCONOMIQUE AVEC “MA BOUTEILLE S’APPELLE REVIENS” Taux de retour de brasseries lancées dans la consigne : 30% en n1 50% en n2 100% en n3 Le taux de retour est plus élevé si le contact avec le client est direct. En magasin elle dépend de la mobilisation de l’ensemble del’équipe, facteur bien plus impactant que le montant monétaire de la consigne. Il est donc important d’apporter régulièrement des supports de communication et venir refaire des animations, tant pour les clients que pour les équipes. page 32


Le lavage est rentable pour les 75cl , mais pas pour les 33cl : 0,15€ le lavage, 0,13€ neuve Pour les nouveaux clients, prévoir le temps d’épuiser les stocks d’étiquettes. Besoins techniques : Tunnel de lavage Hobbart : permet de laver bocaux et tous formats + laveuse italienne Bardi + insuffleuse + chaudière + tapis convoyeurs + table lumineuse pour “mirage” = contrôle propreté + palettiseur + camion L’ensemble peut revenir à env. 200 000 €. Lorsque l’on a le temps de chercher, on peut trouver du matériel d’occasion à prix très avantageux (le Bon Coin, etc.). 1 grosse laveuse s’allume à l’avance mais le tunnel démarre plus rapidement. Aujourd’hui tournent à 1 000 bouteilles /heure Maximum technique : 2 500 bouteilles /heure Volume minimum de lavage : 1 palette = 1 200 bouteilles Volume minimum de collecte : 2 palox grillagés de 500 Lavage à la soude, rinçage au liquide paracétique (vinaigre). Ont testé dosages et fait vérifier tous leurs rejets. Les zones de massification sont assurées par des structures d’insertion, qui ont plus d’espace (on leur paie le service de collecte). Attention : si les bouteilles sont stockées au soleil : la colle hydrosoluble se polymérise avec les UV donc les étiquettes se détachent moins bien. Parfois certaines colles classiques s’nelèvent mieux que d’autres, c’est assez aléatoire. Leur imprimeur local a identifié une référence “lessivable” qu’il recommande aux brasseurs participants. Offre et modèle économique Leur offre principale = service de collecte et lavage. Les bouteilles appartiennent au producteur. Mais ils réfléchissent à vendre la bouteille neuve pour simplifier l’approvisionnement des petits producteurs. Offres complémentaires pour assurer une diversification de revenus : lavage à façon (pas de collecte) : 0,20€ = plus rentable et plus prévisible car moins de coûts variables journées d’accompagnement (en homme-jour) Le modèle de location est + facile en trésorerie que lavage à façon de contenants qui appartiennent au client. Le lavage en interne est complexe à organiser pour la gestion du double flux, d’où la demande de clients de se débarrasser de cette question. Les producteurs sont bien représentés au ÇA (important) Au départ, le lavage était effectué bénévolement par les membres du CA. Recommandent d’externaliser la livraison pour ne pas risquer de fragiliser le projet avec des questions logistiques. Mais collecte internalisée car trop cher sinon. Association = le statut le plus simple à mettre en œuvre. Mais pas adapté à une future levée de fonds. SCIC non plus car 1 homme = 1 voix, ce qui est trop risqué pour les investisseurs. Penser à s’inscrire à la TVA, pour récupérer la TVA des investissements. Financement de leur projet : Leader bien en investissement, mais trop lourd en fonctionnement (poids des comptes-rendus) France initiative : PTZ France Active Convention de revitalisation AMI avec Ademe et privés : Citeo, fondation de France, etc. Sont structure d’insertion : soutien annuel de la Dirrecte La campagne de crowdfunfing sert plus à faire connaître et mobiliser les usagers qu’à apporter des fonds. L’accompagnement des salariés en insertion est pour l’instant réalisé bénévolement par une structure tierce. Encadrement et accompagnement sont financés à partir de 8 salariés. page 33


Intégration territoriale La communauté d’agglomération a d’abord eu peur de perdre les revenus des colonnes à verre donc les premiers soutiens sont venus des autres communautés de communes alentours. GREENGO Échanges en mai 2020 Clientèle : entreprises + env. 10 restaurants Taux de retour : 90 % grâce à : • clientèle entreprises • mobilier de retour placé en entreprises et dans les commerces • montant de consigne bas : 2€ Env. 5 000 utilisateurs finaux. Le mobilier collecteur permet d’augmenter le taux de retour, mais surtout de régler la question des double-flux sanitaire (éviter la présence dans la même pièce de contenants propres et sales) rend : 1. soit un bon d’achat sous forme de ticket papier 2. soit une somme virtuelle par l’application UX, qui peut être utilisée en bon d’achat ou transférée sur compte en banque. RECONCIL Échanges avec Sofiane en mai 2020 Une structure avec deux activités : • Location de contenants propres, et logistique associée • Commercialisation de contenants Et pourquoi pas également dupliquer le fonctionnement sur d’autres villes : Ils vendraient les contenants et formeraient les équipes, et fourniraient les supports de communication À noter : la communication auprès des clients finaux est très importante pour le succès de la consigne. Reconcil possède des supports pour s’adresser aux usagers pendant leur file d’attente chez le commerçant. Ils interviennent 5 x 2h auprès des usagers de chaque nouveau client. Choix des contenants La difficulté est de trouver les références de boîtes qui conviendront à tous. Recommande de ne choisir que 3 formats pour commencer. Le verre leur à posé le problème du poids des caisses en transport ! Initialement, ils ont designé un contenant idéal, modulaire et esthétique. Son développement demandait des fonds qu’ils n’ont pas pu rassembler, aussi ils ont réorienté le projet en fonction de partenariats commerciaux avec fabricants, ce qui a rendu le projet viable. Seraient toujours heureux de lever des fonds en 2021 pour concrétiser ce projet. Mais il faut au préalable confirmer que le budget global permettra une consigne inférieure à 5 € : ce facteur (consigne basse) est plus important que le contenant lui-même. Certains confrères ont créé un nouveau contenant avec une super ACV (projet à 50 000 €) : le contenant est très intéressant, mais sa consigne est de 10 €, ce qui donne très peu de chances de réussite au projet global. Eux pratiquent la consigne à 1,67 €HT = 2 € TTC. La boite est vendue 1,45 € HT. Proposent aujourd’hui leurs boîtes plastique à la vente (déjà livré plus de 40 000). Elles tiennent 30 à 50 cycles de d’utilisation. Le plastique se raye avec le couteau, donc les clients doivent favoriser les plats bien découpés. Micro-onde possible sans couvercle moins de 2 mn à 950 W. Fin de vie : collectent les contenants et les rassemblent pour les envoyer à un industriel qui en fera du downcycling en mobilier. Lavage Certains projets locaux de consigne se montent sans solution de lavage intégrée (Loop-it Montpellier, Boxeaty Bordeaux, etc.) Il ont aussi tenté de la faire faire par de grands hôtels qui ont le matériel adéquat, mais ont eu beaucoup de refus pour des questions de responsabilité.

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Ont acquis lave-vaisselle pro (env. 40 000€) et aujourdhui n’ont aucune remarque ou problème sur les questions d’hygiène et de responsabilité. Le lavage se fait à 64°C, le rinçage entre 80 et 88°C. 30 secondes en tout par contenant > possibilité de laver 15 000 boîtes /jour. Attention aux couvercles qui “s’envolent”, il faut trouver les façons de bien les caler. Ils pensaient initialement essuyer à la main mais trop de travail. Aujourd’hui dans une pièce ventilée à 2 000 hPa/h ça sèche tout seul. Transport Les caisses sont étanches pour assurer une barrière sanitaire. Assurer au moins 2 “barrières” (caisses fermées, pièces différentes, etc.) Livrent en cargo-vélo : 5 caisses x 120 contenants de 1 l = 600 contenants par livraison Ils passent 2 fois / semaine chez leurs clients. RECIRCLE Modèle économique Les commerçants doivent adhérer au réseau. Test de 3 mois possible avec un stock fourni, puis soit ils achètent les produits, soit ils les rendent. Chaque professionnel (commerçant où par exemple l’université Polytechnique qui l’à imposé sur son campus) s’occupe de son propre lavage Ont mis 6 ans de réflexion et de préparation du projet avant qu’il soit opérationnel. Ont commencé avec la forme de contenant qui semblait la plus universelle. Mais se sont fait demander forme + plate (assiette) et un format mini dès les débuts > sortis dans un second temps.

WEBINAIRE DU RÉSEAU CONSIGNE SUR LA CRÉATION D’UN PICTOGRAMME NATIONAL “RÉEMPLOI” SEPTEMBRE 2020 Tout le monde autour de la table L’opportunité de développer un pictogramme concerté et commun, en collaboration avec une agence de graphisme, a été offerte par le réseau de distribution Biocoop, qui souhaite développer à partir de l’année prochaine un vaste système de réemploi à l’échelle nationale, et souhaiterait donc utiliser le même pictogramme sur tous les emballages concernés. Bien sûr, au delà de ce distributeur, le pictogramme créé par le Réseau Consigne aurait vocation à être utilisé librement pas tous les acteurs du réemploi qui le souhaitent, en complément le cas échéant des marquages et logos que chaque projet régional a déjà pu développer. La tâche n’est pas facile même face aux nombreux exemples que voici : En conclusion, se distinguent deux mots clef entre lesquels il faut peut-être trancher : réutilisable et consignable. Si « consignable » explicite par lui-même l’usage, « réutilisable » lui évoque la fonction, qui va au-delà de la consigne ou de son réseau, peut-être évoque-t-il tout autre moyen de penser la matière et les objets. Mais n’oublions pas que nous sommes dans la transition et qu’il faire preuve de beaucoup de médiation, à ce titre donc, « consignable » est aussi simple que évocateur des attentes que nous proposons aux consommateurs.

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Du côté

des fournisseurs ECHANGES AVEC DÉBORAH ZENOU RESP. GRANDS COMPTES CHEZ PYREX jeudi 7 mai 4 gammes de boites en fonction des besoins : Cook & freeze = La moins chère car couvercles pas hermétiques Cook & heat Couvercle spécial micro-ondes avec 2 valves pour vapeur. Cook & go Rabat 100% hermétique Cook & store Seuls Cook & Heat et Cook & store ont la même base en verre, donc couvercles interchangeables Les couvercles proviennent de France, Europe, ou Chine, selon les modèles, mais permettent de respecter le label Origine France garantie pour chaque produit (tout le verre est fait dans l’usine de Châteauroux). Les parties fragiles des boites en verre sont leurs coins > ont opté pour couvercles très couvrants sur les coins, pour protéger l’objet des chocs ou en cas de chute. Couvercles en verre : seulement sur cocottes pour l’instant. Commande Livrent à partir de 4 palettes Sinon passer pas distributeur : par exemple Sabatier, à Lyon N’ont pas encore développé d’offre spécialement destinée aux professionnels, ni la possibilité de réassort sur les couvercles seuls. ECHANGES AVEC VINCENT BEDES REPRÉSENTE DURALEX jeudi 14 mai Fabrication en verre trempé, comme les pare-brises : il ne fait pas de miettes dangereuses s’il se casse (!) Il ne va pas au four mais ok micro-onde et congélateur. Processus : le verre est trempé (pas soufflé) puis subit des chocs thermiques (autre fois trempé dans l’eau, aujourd’hui souffle froid). Cela crée des contraintes, ainsi chaque verre est unique car les tensions sont placées à des endroits différents (il arrive qu’il puisse se casser mais le pourcentage est extrêmement faible). Résiste aux chocs d’empilement également. Modèle Les clients en take-away utilisent surtout le 17 cm = 115 cl (tel En Boîte Le Plat à Toulouse). Bonne résistance du verre au lave-vaisselle (micro-rayures) mais recommande de laver les couvercles en plastique séparément à 65°C (boites à 75°C). Ils livrent de nombreux grossistes et revendeurs comme MÉTRO. La clientèle des commerces de bouche est encore peu développée. Commande Ne vendent en direct que pour des quantités supérieures à 5-6 000 pièces. En dessous, il faut passer par le distributeur Chomette. Duralex vérifie de loin que le marché est respecté, et que personne n’en met sur des marketplaces, mais il laisse les distributeurs libres des prix à pratiquer en fonction des quantités. page 36


Du côté

des restaurateurs

RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE Nous avons interrogé des commerçants arlésiens de restauration rapide. 100% se disaient très concernés par les enjeux sanitaires et environnementaux de leur profession, même si leurs pratiques laissent entrevoir de nombreuses pistes pour réduire le volume de déchets d’emballages jetables qu’ils produisent. Prendre le temps d’échanger avec nous sur ce questionnaire (1h20 en moyenne d’échange par commerce) leur a permis d’envisager des évolutions dans leurs pratiques qu’ils n’imaginaient pas au préalable. Ainsi il n’est pas rare que leur position se soit assouplie au fil des échanges quant à la perspective de placer un dispositif de tri sélectif à la disposition des clients, ou d’offrir une gratification à ceux qui se font servir dans leurs propres contenants. Impact Covid La plupart sont restés ouverts pour servir une clientèle devenue 100 % locale. Chiffre d’affaires inférieur à une période normale, mais clientèle fidélisée, parfois restée fidèle après le déconfinement, parfois non. Certains restaurateurs ont amorcé la vente à emporter, où un service de livraison à cette occasion, et prolongeaient plus où moins intensément l’expérimentent pendant l’été avant de décider s’ils maintiendraient cette offre à terme. Emballages utilisés 100% des répondants utilisent des emballages jetables, parfois ou régulièrement. 82% les considèrent comme recyclables et/ou compostables. Lorsqu’on leur demande d’expliquer comment ils seront recyclés ou compostés, 75% ne savent pas donner d’explication, ou réalisent qu’en fait il n’en sera rien vu que ces emballages finissent en général dans la poubelle noire. Les emballages jetables les plus fréquents sont les boîtes et bols en plastique, ou en carton plastifié. Notons que certains des commerces interrogés utilisent encore la paille en plastique. En général, il les reçoivent de leurs fournisseurs, sans les demander. La majorité des commerçants utilisent des contenants en matières alternatives qui leur ont demandé des efforts de recherche et leur coûtent plus cher que leurs équivalents plastiques. Ils estiment souvent que ces choix représentent de gros efforts, et rares sont ceux qui avaient envisagé de les remplacer par des produits réutilisables. Parmi les matières vedettes on note : • barquettes en baguasse (canne à sucre) + PP amidon de maïs • couverts en PLA, vendus comme compostables mais dans un circuit industriel. • couverts en bois où en bambou page 37


En matière de contenants réutilisables, l’assiette, la tasse et les couverts sont présents chez 36% des répondants. 27% utilisent des bols ou barquettes en verre. Format des emballages utilisés Les formats les plus utilisés sont, par ordre décroissant : 1 litre (présent chez presque tout le monde), 600-700 ml 350 ml (soupes et petites salades) Également les 15 et 25 cl (glaces, desserts) Coût des emballages jetables La plupart ont dit ne pas connaître le montant consacré annuellement aux emballages jetables, mais plusieurs ont précisé que s’ils découvraient le chiffre, ils seraient certainement effarés. Sur les 27% qui ont donné une supposition, la moyenne est autour de 5000 €. Ces chiffres concordent avec quelques témoignages recueillis lors de nos entretiens : 1 € la boite à sushi, 0,40 € la boite de burger carton, 0,20 € la boîte de kebab en polystyrène expansé. La ville de Roubaix à mesuré que leurs boulangeries dépensent en moyenne 1000 €/an rien qu’en feuilles papier pour envelopper le pain. Le boucher de Saint Martin de Crau, les boucher et poissonniers de Vence dépensent chacun 3500 €/an d’emballages jetables. Volume de stockage des emballages jetables Aucun des commerçants interrogés ne consacre de budget propre au stockage des emballages, mais les quantités qu’ils achètent, soit pour avoir de meilleurs prix, soit pour se protéger des ruptures de stock des emballages dits “éco”, leur imposent quelques contraintes, nécessitant entre 0,2 et 10 m3. Volume de déchets produits Les commerçants sortent leurs poubelles tous les jours pour des questions d’hygiène, même si les sacs ne sont pas remplis. Ils utilisent des sacs de 30 à 150 litres, avec une moyenne de 350 litres de déchets hebdomadaires. Sacs jaunes 50 % d’entre eux seulement utilisent des sacs jaunes, pour 3 raisons exprimées à parts égales: ils n’en ont pas l’idée ou n’ont pas confiance que ça sera simple à gérer ils n’arrivent pas à en obtenir ils ont entendu dire que ça ne servait à rien car ils sont collectés avec les sacs noirs. Dans les 50% qui en utilisent, la plupart ne s’en servent qu’en cuisine, et n’en mettent pas à la disposition des clients. Seulement 9% des commerçants interrogés disent offrir l’accès à la collecte sélective des emballages à leurs clients, et en être satisfaits. Pour réduire le volume des déchets qu’ils produisent 80% pensent que c’est à l’emballage qu’il faut s’attaquer, en remplaçant une partie des éléments jetables par des réutilisables. 10% estiment qu’ils doivent commencer par trouver une solution pour leurs biodéchets. Usages & consigne 72% se disent favorables à l’idée de servir les clients dans leurs propres contenants, mais 0% ne retiennent la proposition d’offrir une gratification aux clients munis de leurs propres contenants (réduction ou petit geste en plus, même avec carte de fidélité). Le principal frein pour inciter activement les clients à venir avec leurs propres contenants est la difficulté de doser la salade où le plat (36 %). La plupart ont soulevé la question de la responsabilité en cas de problème d’hygiène, mais tous ont été rassurés par la couverture que leur apporte la loi AGEC sur ce point. S’ils devaient proposer des emballages consignés 100% des clients interrogés souhaitent proposer simultanément du jetable et de lavable, tout en incitant les clients à faire le choix du consigné en communiquant par affichage, sur les réseaux sociaux, et en dialoguant avec les clients. page 38


Alors qu’ils expriment des craintes sur le taux de retour, tous s’accordent sur le fait que le montant de consigne doit être le plus bas possible. Seuls 18% envisagent de monter jusqu’à 5€. 50% estiment qu’ils devrait être de 1€, même s’ils considèrent simultanément qu’il devrait couvrir le coût d’achat du contenant. 40% pratiquent ou prévoient de pratiquer la gratuité de consigne pour les clients habituels. Modèles de contenants qui ont particulièrement plu : Pyrex (verre) avec le couvercle plastique de Weck Le Parfait (verre) avec couvercle à vis reCircle (bioplastique) pour ses compartiments Tiffin (inox) pour ses qualités d’inertie sanitaire Weck (verre) : le gros modèle Se pose régulièrement une question marketing, avec l’idée d’apposer un autocollant sur les couvercles ?. Les caractéristiques plébiscitées pour les contenants consignés sont d’être emboîtables, hermétiques au transport, transparents et de passer au micro-ondes (chacune de ces qualités étant demandée par 72% des répondants). Le format rond remporte plus de succès (64%) que le carré ou le rectangle (respectivement 36 et 18%). L’empilabilité du contenant fermé n’est attendue que par 45 % des commerçants. Pour le lavage 80% sont équipés de lave-vaisselle, mais pour la moitié d’entre eux ils ne sont pas utilisables pour des contenants réutilisables, soit parce qu’ils sont déjà utilisés à laver la vaisselle de cuisine, soit parce que l’espace en cuisine est trop exigu, soit parce qu’ils n’auraient pas le temps de gérer lavage et essuyage en plus de leur quotidien actuel. 9% accepteraient de réaliser une prestation de lavage pour d’autres commerçants. Ils se disent à 80% susceptibles d’adhérer à chacun des services suivants : • location & livraison de contenants nettoyés • lavage & livraison pour leurs propres contenants Plusieurs rythmes de livraison souhaités • Par 50 à 100 boites • Chaque jour • Tous les 2 jours Inquiétudes & Attentes • Inquiétudes sur le besoin d’une double proposition pour les touristes qui ne reviendront pas rapporter le contenant vide. • Inquiétudes quant à la disponibilité de stock en période de rush (quantité stockée ou lavage assuré): garder un stock de jetable sous le coude ? • Le problème principal ne serait pas d’investir mais bien de stocker : stock suffisant difficile ou impossible pour questions de place- et un employé en plus pour la plonge reviendrait trop cher. • Souhaitent des propositions rapides et faciles à implémenter, plus qu’un prix bas. Notons qu’il s’agit de premiers commentaires, destinés à être confirmés par des tests produits, études de coûts, etc NOTRE CONCLUSION SUR L’ENQUÊTE : La majorité des commerçants interrogés n’envisageaient pas de réduire la part de jetable avant nos échanges, et leur première réaction était souvent un refus ferme. Beaucoup orientaient leur évolution vers le recours à du matériel jetable en matériaux alternatifs, conformément aux recommandations de leurs fournisseurs habituels. Plus que de compiler des chiffres, cette étude aura surtout permis de leur faire envisager une nouvelle vision de leur activité, et amorcer la transition vers des contenants réutilisables. Nous avons prêté nos échantillons à ceux qui le souhaitaient pour qu’ils fassent des essais de manipulation. Chaque commerçant a réagi dans des délais différents, certains remplaçant progressivement leurs contenants depuis le début de l’enquête, d’autres (ceux qui n’ont pas de possibilité de lavage) préférant attendre de se voir proposer des solutions clé en main. Pour chacun, lorsque la mutualisation d’un service où de matériel à été envisagée, ce n’était que pour rendre possible la réponse à leur propres besoins. Il nous apparaît clair à ce stade que certains se débrouilleront page 39


par eux-même sans se coordonner avec leurs confrères, et les autres attendront qu’un service collectif soit mis en place, mais aucune démarche collective ne semble envisageable de la part des commerçants eux-mêmes. Cette enquête confirme donc le besoin d’actions collectives pilotées par des acteurs indépendants.

EXTRAITS D’ENTRETIENS Sélection de remarques issues des échanges avec les commerçants arlésiens : Mimosa, le Petit Arles, le Bazar Café, La cantine Végétale, le Mangelire, Le P’tit bar à thym, French Coffee shop, Comptoir du Sud, Arelatis... MIMOSA Pratiquent déjà le menu à 7 euros + 1 euro par consigne car plusieurs consigne dans un menu Les soupes marchent en consigne, mais les desserts se vendent mieux en plastique. Inox préféré en cuisine, verre pour la présentation. Besoin de consigne pour le fonctionnement de la cuisine également. French Coffee shop French Coffee shop est une franchise (60 enseignes en métropole). L’équipe est très impliquée dans les questions environnementales mais est tenue de commander sur le catalogue du franchiseur. Avec 80 tasses er viesen période basse, la consommation hivernale se fait principalement sur place. Les machines utilisées sont en leasing, mais il est facile d’échanger une machine à glaçon contre une machine à laver (à la discrétion du gérant franchisé) et donc de mettre en place de la réutilisation. L’opportunité d’entraîner le franchiseur sur le réemploi, car si La Vaisselle Arlésienne peut répondre à ce service (mise en place consigne + lavage), d’autres porteurs de projet, ailleurs, peuvent répondre dans les autres villes où la franchise est présente (voir Réseau Consigne). Contact franchiseur - contact@frenchcoffeeshop.com La cuisine collective EPARCA Depuis 2011, cet établissement est sous la forme associative, il mutualise les besoins de restauration collective pour les écoles et pour les maisons de retraite principalement. 3 500 repas sortent tous les jours des cuisines de l’EPARCA. 80% à destination des écoles, universités, seniors, … Travail en liaison froide (c-a-d remise en température par le client dans les deux jours après la préparation des ingrédients). Process actuel : thermoscelleuse est nécessaire pour fermer les barquettes en plastique. Coûts des conditionnements jetables 2019 : 43 000 € HT Barquettes GN1/3 : Polypropylène Copolymère / poids 43,5 g Pas de satisfaction environnementale sur l’utilisation des barquettes en plastiques qui sont destinées à 6 ou 8 repas - ratio de 8 enfants par table, la barquette est posée et ils se servent en autonomie. Actuellement, face au coût humain et faute de moyens techniques, jeter les barquettes est plus sensé. De plus il leur est impossible de stocker plus de contenants car leur site est saturé. page 40


A propos des évolutions imposées par les lois EGALIM et AGEC : solution 1 : inox (il n’existe pas de stock dans les dimensions qui nous correspondent) nous n’irons pas vers cette solution solution 2 : barquette recyclable, des tests sont en cours dans le réseau Agores avec des barquettes de cellulose. Reste que cette solution est deux fois plus chère qu’actuellement. Propos inspirés par le livre blanc AGORES sur les plastiques, qui mentionne que sans initiative politique et sans une remise en question de certaines pratiques, passer sur du réutilisable est compliqué. Notre avis : Au moment de notre rencontre, le nouveau président de l’EPARCA (élu à l’éducation) n’était pas encore désigné. Il n’est donc pas exclu de complètement faire évoluer les pratiques de l’EPARCA, de sorte à se conformer aux nouvelles exigences réglementaires. A l’édition de ce document il est prévu de rencontrer l’élu nouvellement désigné, qui semble souhaiter engager l’EPARCA vers une démarche zéro plastique dès que possible. Damien Vieri Gérant GDE Arles (Guy Dauphin Environnement) Créateur de la brasserie artisanale Arlatina La brasserie Arlatina existe depuis 2014 et produit environ 20 000 litres/an. Ils envisagent aujourd’hui laver leurs bouteilles selon la méthode suivante par fournée de 400 bouteilles : 1• trempage d’une journée, pour venir à bout des potentiels dépôts et aussi des étiquettes 2• nettoyage à la main avec une machine qui coûte 300 € ht. L’utilisation de cette machine permet selon Damien de laver 1 500 bouteilles en une journée. Une palette de 2 000 bouteilles neuves coûte 600 euros à la brasserie. Avec cette solution de lavage, la brasserie est gagnante. Damein décrit avoir l’envie, les moyens financiers et l’expertise technique pour envisager une plus grande échelle, mais il manque de foncier pour cette expérimentation. Il est totalement ouvert à la collaboration et la mutualisation. Techniquement il est important de penser son étiquetage différemment : une colle à base d’eau et le passage à des étiquettes non plastifiées. Pour aller plus loin, il propose même un papier “wrap” pour envelopper la bouteille, éliminant la colle et permettant un passage par la case lavage plus rapide. Tout cela pour la bonne raison que le prélavage est très énergivore (90 kW). Plusieurs échelles de chaîne de lavage sont envisageables selon le brasseur : 1 • Échelle d’une brasserie Consommation en monophasée Besoin d’un chauffe eau domestique 1 opérateur 20 m2 Investissement + installation 1 500 à 2 500 € 2 • Échelle 20 à 30 brasseurs Mini tunnel de lavage Triphasé 16A 1 opérateur 100 M2 Investissement tunnel 5 000 € Investissement total 10 000 € 3 • Échelle Ville d’Arles 85A à 90A - 120 kW Investissement total entre 40 000 et 120 000 K Exemple autre gros site : Le site Perrier de Vergèze lave ses propres bouteilles. Les commandes extérieures se font à partir de 33 palettes, ce volume est trop important pour un petit brasseur. Exemple petite machine annexe : Chaivoux, une machine pour enlever les étiquettes de champagne. page 41


POP Cloé Castellas, Directrice générale Damien Monteux, Président - Gérant de Taco & Co POP va construire une cuisine ouverte : cuisine pro, phase 1 : 130 m2, ouverture idéalement printemps 2021. Possibilité d’y installer une laverie auto progra, mini tunnel + sécheuse Société annexe pour remettre la consigne ? BAA est intéressé et deux vignerons pour tester. Logique bouteille et écocup. Stockage dans le couloir extérieur (!) Nuisance des bouteilles en verre. Sub Waste, petit budget sur les contenant particuliers (et pro). Ecocups conseille : Lavage max 60°C - Rinçage max 80°C - Séchage max 100°C 1ere expérimentation chez POP puis, phase supérieure accompagnée par l’ACCM ? avec Damien Vieri et Alice Vieri Alice Vieri, actuellement sans emploi, est intéressée pour porter le projet de manière opérationnelle. Elle possède des compétences en logistique et les permis nécessaires Damien Vieri (Arlatina) : “Nous jetons 2000 bouteilles / mois” -”coût unitaire d’une Bouteille est de 33 cts ht” “Nous allons effectuer un devis pour une machine de lavage auprès de Fabricant Aquatech - devis avec des buses adaptées “ “Il existe deux entités sur lesquelles appuyer une demande de coordination des brasseurs : Association des brasseurs de Provence (membre BAA) Syndicat Brasseurs Indépendants (membre Arlatina)” “Il est possible de faire une gestion d’achats groupés” À identifier : Proposer un service de lavage pour les bouteilles qui appartiennent à chacun, où louer des bouteilles propres ? À quel prix ?

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Du côté

des consommateurs & du grand public

Sélection de commentaires de particuliers, issus d’échanges sur les réseaux sociaux, et lors des 4 micro-conférences de“La Vaisselle Arlésienne” accueillies par la boutique Made Aqui, en centre d’Arles, dans la rue, qui ont permis à beaucoup de personnes qui ne connaissaient pas le projet de s’emparer du débat. “ Je trouve que ce projet peut aller plus loin en proposant de l’insertion pour le métier d’opérateur (sur la partie lavage). C’est tout de même plus sensé de proposer un emploi d’opérateur qui lave plutôt que trier (emploi en centre de tri) ou jeter (emploi d’insertion en tant que ripper). “ “ Le pot en verre qui se visse (Le Parfait)}, ça fait pot de réemploi, l’image peut déplaire, moi ça me fait penser à un contenant non dédié à la consigne et ça biaise le message”. “ Les Tupperwares ont une histoire, celle de nos grands-mères, la charge émotionnelle que cela suppose est à exploiter pour les restaurateurs comme pour les consommateurs. Pour moi cela prend du sens et s’ancre dans mon histoire, cela me fait adhérer à la pratique d’une possible consigne”

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