BingBang 41

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Qui a peur du grand

méchant loup?

DEC-JAN-FEV MAGAZINE URBAIN-DIJON

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Les titres auxquels vous n’échapperez pas : Au loup ! Il voit des chaperons rouges partout... Kamelott à la dijonnaise... Dans les vignes du Seigneur... Rendez-nous nos soirées à la con... Le conte de l’ogre


Le Saint-Fiacre joue la carte cocooning !

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’est un vrai petit théâtre couleurs lie-de-vin qui vous accueillera, au cœur de l’hiver, place Saint-Fiacre. La pièce qui s’y joue est bien rodée, les acteurs connaissent leurs rôles, les spectateurs attablés sont heureux. S’il fait bon, en journée, profiter des grandes baies donnant sur la place, des rideaux tomberont à la nuit pour rendre plus cocooning la soirée. Déco clin d’œil aux nouveaux designers du siècle, mais cuisine pas tape à l’œil pour autant. Jean-Paul Durand maîtrise les produits comme son équipe, et on se régale aussi bien d’un burger d’agneau fondant en bouche que d’une joue de bœuf confite au pinot noir ou d’un filet de volaille cuit à basse température, crème de girolles, gratin de pommes de terre. Clientèle de fidèles, de tous âges, de tous sexes, de toutes conditions : il y a les habitués du plat du jour, le midi, qui passent le soir à l’heure de l’apéro pour poursuivre par un dîner en amoureux, entre amis ou en famille. Ce resto-lounge-bar chaleureux, chic sans être à prix choc, a redonné vie et couleurs à la rue Vauban et au quartier du Palais. Il y aura même une terrasse chauffée pour regarder passer le tout-Dijon…

Le Saint-Fiacre

Le Saint-Fiacre, 15 rue Vauban. Tél : 03-80-35-56-42. Tlj sf dim et lun, 10h-22h. Pensez à réserver.


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Edito

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Couverture : composition Phosphosis Illustration : Marion Golmard

PUBLICITÉ 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 contact@bing-bang-mag.com www.bing-bang-mag.com PROCHAIN NUMÉRO : MARS 2010 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad - 21000 DIJON - Tél. 03 80 73 01 15 Gérant / Régie publicitaire Edibang : Richard Patouillet

Directeur de publication : Richard Patouillet Direction Artistique : Phosphosis (Philippe Huart) - contact@phosphosis.net - 06 61 77 02 95 Responsable rédaction : Gérard Bouchu - Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Celine Colle, Jean Maisonnave, Lebas Patrick, Thierry Binoche, Emilie Chapulliot, Françoise Perrichet, Bridget P Crédit photo : T. HazeBrouck, R. Patouillet, Fatima bakhti Impression : Imprimerie Champagne Dépôt légal : Décembre 2009 Abonnement : 4 n°/22 euros Toute reproduction même partielle des articles et des photos interdite. Droits réservés.

Qui a peur du grand méchant loup ? Au départ, pour ce numéro, on pensait suivre Marion Gomard, l’illustratrice de la couverture, dans un voyage imaginaire au pays des contes, sur fond d’actualité culturelle. Ces contes qui font peur aux petits comme aux grands… Noël, chez les anglo-saxons, inspire les auteurs de polars. On aime se faire peur auprès du feu, sous la couette. C’est l’époque qui veut ça. Tout le monde a peur : de la grippe et de ceux qui vous prennent en grippe, du réchauffement planétaire et du rafraîchissement des relations internationales, de Sarkozy ou de Ségolène Royal, des radars qui vous empêchent d’aller visiter les vignes du seigneur (on ne s’en est pas privé, dans ce numéro), de la fin pathétique du théâtre de Dijon, de ne pas être payé (ne serait-ce que d’amour, d’affection)… Bon, l’actualité culturelle n’étant pas à la joie, on a donné rendez-vous à Marion pour un numéro plus rock n’roll, au printemps. Notre ogre maison nous ayant proposé un conte un poil féroce, on a suivi. Un bon conseil, faites comme lui : fermez la télé, oubliez les infos du monde. Le virus de la déprime générale peut faire plus de morts que celui de la grippe. Plutôt que de mettre des masques, on a glissé un loup sur la face de quelques Dijonnais aux dents longues, qui sont en fait de gentils loulous. Pas question pour eux d’hurler avec les loups, au fait. Sain, le coup de gueule. Pas seulement dans les bars, autour d’un verre. Les loups-bar ne sont pas de grands méchants loups, mais les trois petits cochons de la fable ont pris de la bouteille. La preuve…

Nuit blanche pour un loup noir.

En écrivant cet édition, je reçois par email une info qui me fait hurler, de rire : Dijon a reçu à Paris le trophée de la nuit ! Et moi qui avais du appeler pour la première fois de ma vie (et je ne suis pas un lapereau de l’année) Police Secours car de nouveaux voisins ont cru bon d’animer la rue jusqu’à 3 heures du mat, provoquant une baston comme on en avait encore jamais vu dans ce digne quartier des antiquaires, avec des filles qui se prennent des pains et qui en délivrent d’autres, du verre blanc qui vole en même temps que des insultes, une télé qui va se fracasser par terre. En appelant le 17, le fourgon est passé, le calme est revenu au petit matin, mais la situation reste tendue... D’où mon doute vis à vis de la responsabilité des uns et des autres quand des gamins au départ pas bien méchants se mettent à déraper sans qu’aucun adulte n’intervienne (on a deux bars de nuit pas loin, d’où certains devaient sortir)... Du coup, ceux qui vivent dans le voisinage en sont à réclamer une caméra du surveillance, eux qui militaient il y a quelques décennies pour la liberté individuelle. Question d’âge ? Pas seulement, car les jeunes du quartier en ont assez de supportet le diktat de quelques dizaines de loulous et de louloutes errant en bande… Moralité : on est toujours le loup de quelqu’un, mais plus question pour les petits cochons de laisser démolir leur maison. Pas bien grave, une nuit blanche, mais ça vous fout des idées noires. Aux beaux jours, promis, on la verra en rose… Gérard Bouchu


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Au loup ! Les pleurants s’en vont, s’offrant une tournée des grands ducs dans les musées américains, tandis que les nouveaux ducs des cités arrivent sur Voo TV : et si l’on écrivait plutôt un vrai feuilleton historico-délire pour rendre vie à la ville, sur grand écran ? Dijon must art, qu’ils disaient ! Rassemblons nos forces pour chasser la malédiction du ban bourguignon. Et pas question de livrer le Téméraire au loup avant le dernier épisode…

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i vous avez préféré Kameloot sur la 6 à Plus belle la vie sur la 3, vous devriez aimer ce cadeau de Noël qu’on aurait aimé offrir en avantpremière aux Dijonnais, si les temps n’étaient pas si durs : imaginez un KAMELOOT à la dijonnaise ! Un grand feuilleton plein de meurtres, de sexe et de fou-rire, où l’on s’embarquerait à la suite des Pleurants, les vrais, pour suivre le cortège des funérailles depuis la Belgique jusqu’à Champmol. Un cortège pas triste car on apprendrait tous les potins du moment, forcément. Le PVIB (Point de vue et Images de Bourgogne) et la compagnie Phosphosis Productions soutiennent le projet. Vous vous rendez compte de l’impact qu’on aurait sur l’imaginaire des spectateurs, qui n’ont de nous que la caricature du journal de TF1 à 13 heures pour savoir qu’on existe ? Entre Ségolène qui fout joyeusement la merde et les bans bourguignons qui suivent les repas bien arrosés, on peut glisser d’autres images des Dijonnais en fête, on peut bien donner notre vision, et même notre révision de l’histoire… tout en montrant qu’on a un présent. Au diable la vérité historique, ce qu’on veut savoir, dans ce type de feuilleton qui nous fait voir plus belle la vie au quotidien, c’est le nom des assassins envoyés pour tuer le cousin Armagnac félon, celui de la camériste qui empoisonna la maîtresse du duc pour lui piquer sa Toison d’Or... On veut suivre les mésaventures de notre duc préféré, celui que les Dijonnais appellent secrètement au secours lorsqu’ils doivent prendre une décision (rappelez-vous son fameux « Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous

à gauche »). On verrait Jean Sans Peur invitant un sosie d’Obama à sa table, avec un pot de moutarde sous le bras, comme cadeau d’accueil. On découvrirait les courtisans au travail, les filous félons oeuvrant à l’ombre de la Tour de Bar, on partirait sur les pas du Téméraire, mais on ne le laisserait pas mourir tout seul comme un chien au milieu des loups. Bon, d’accord, c’est pas avec ça qu’on passera au prochain salon du livre, mais s’il est aussi triste que celui qu’on eu récemment, on s’en fout. Certains des auteurs présents seraient ravis de s’éclater en écrivant autre chose que des histoires de villages sous l’occupation, même si ça montre bien comment les Dijonnais s’occupaient en ce temps là. Prenez Marie-Françoise Barbot, spécialiste des crimes et de la vie des ducs, ça la changerait de sa série consacrée aux Nouvelles affaires criminelles. Trop chers, les feuilletons historiques ? On a tous les acteurs nécessaires, au sud et à l’est de France, à commencer par les créateurs du vrai Kameloot. D’accord, le titre pourrait déplaire à VooTV, qui nous ressort les Saintes Chéries, en attendant son grand feuilleton sur la « Cité des Ducs ». Un feuilleton qu’on imagine déjà riche en loup-bars, Mère-Grands relookées et louloutes d’aujourd’hui hurlant dans la nuit. Mais la chaîne dijonnaise pourrait déjà nous offrir une rediffusion du « Miracle des Loups », film des années 60 qui ferait un carton, avec la vogue des loups actuels. Manquerait plus que Spielberg, après avoir réalisé son rêve d’enfance en filmant Tintin, ne nous pique l’idée du remake de ce film historique, si les Pleurants font un carton aux USA… GB


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• Qui a peur du grand méchant (chien) Loup ? Je m’appelle Candy, j’ai cinq ans et je suis une petite chienne jack russel. Je viens de Nouvelle Zélande. Maintenant j’habite avec mon maître à Dijon, dans un quartier calme. Lorsque je suis arrivé dans cette ville je me suis dit, qu’elle était bien jolie, et qu’il allait être agréable de vivre ici. Et pourtant la vie, au bout de quelques semaines, allait me prouver le contraire. Déjà, dans cette ville il n’y a pas d’endroit pour les petits chiens comme moi, afin que nous puissions faire nos besoins ; heureusement mon maître est quelqu’un de respectueux alors il achète des petits sacs, pour qu’après mon passage, il ne reste rien de désagréable sur le trottoir. Car s’il est vrai que dans certains lieux, se trouvent des distributeurs de sac, hélas ils sont toujours vides. Une fois mon maître et moi, nous avons traversé le square des ducs, je précise bien traversé, et là, est apparu un agent municipal, qui nous a ordonné de quitté les lieux car je n’avais rien à faire ici, il a été très désagréable. Mais comme nous étions en faute, nous nous sommes exécutés. Pourtant le lendemain matin, lorsque je suis repassée devant le square, il y avait une bande avec de gros chiens. Mais là comme par hasard, pas d’agent municipal. Il faut dire qu’avec mes 30 centimètre de haut et mes 10 kilos, moi je ne fais peur à personne. J’ai remarqué également qu’a certains endroits de la ville il est difficile pour moi, de passer, car il y souvent de très gros chiens qui se promènent sans laisse. J’ai même failli trépasser devant le super marché du marché (je sais pas si on peut dire ça), un énorme chien loup en liberté a couru dans ma direction et m’a attrapé par la cuisse, m’a salement mordu, heureusement que mon maître était pour me défendre, sinon aujourd’hui, je ne serrais plus qu’un souvenir. Je n’ose imaginer si a la place de mon maître s’était trouvée un personne âgée ! Candy Saudon

F.Bakhti

19 décembre 17h30 : L’adieu aux pleurants

Puisque comme moi vous ne faites pas partie du MustArt, vous n’accompagnerez pas les statuettes à New-York, mais vous pourrez quand même faire un petit bout de chemin avec eux. Guls Production nous concocte une procession médiévale-électro-jazzy, du musée des Beaux Arts à la place Darcy avec comédiens, danseurs, musiciens, batteleurs, etc. Oyez bonnes gens, Soyez à l’heure. MBA, visite atypique et sonore du musée – Cour de Bar, danse macabre et banquet – Rue de la Liberté, déambulation festive et moyenâgeuse – Porte Guillaume, adieux et fanfare. Ne boudez pas cette fiesta, elle ne ressemblera à aucune autre et en attendant ces adieux publics, allez faire les vôtres en toute intimité, dans la salle des tombeaux. Bridget Jones

et compagnie : •unePeluche histoire de famille Dijon est pleine de surprises. Dans les locaux de la famille Morizot, place de la Libération, à l’étage, c’est la passion de la petite dernière de la famille pour les ours en peluche qui nous a fait découvrir cette histoire méconnue. Tout un bestiaire sympathique est en effet né au siècle dernier et a fait se premiers pas de peluche chez les Morizot, cette famille de fourreurs bien connue : une création familiale qui mettait chacun à contribution. On se souvient ici des moments passé à coudre les yeux des peluches, à les fourrer aussi. A l’ours, s’étaient ajoutés un poney, un cheval, un chien de berger très sage. Tous cousus main, agrémentés qui d’une selle de feutrine, qui de bouts de laine en guise de queue ou de griffes. L’histoire, commencée à Dole où la famille

avait établi et lancé cette petite fabrique de jouets, change de décor : en 1949, Monsieur Morizot père achète le magasin de la place de la Libération que reprend sa fille, Mme Guérinat puis sa petite fille. Les peluches ne sont plus de mise. Mais dans cette famille, on a de la suite dans les idées... ou dans la mémoire : tout sera pérennisé, le métier de fourreur, très prochainement par la fille aînée des Guérinat et la renaissance des jouets par la cadette. C’est ce petit monde de peluche devenu pièce de collection qui a fait naître chez Marine le souhait de créer pour les enfants des décors de nuages à pois, des lunes roses ou des montgolfières directement vendus dans des magasins ou sur des salons essentiellement à Paris sous la marque Pompon pétillant. Un nom qui est un véritable clin d’oeil à l’ours fétiche des dijonnais ! Faites un tour place de la Libération! Les croissants

de lunes de Marine flottent dans les vitrines, les”nounours” anciens et quelques congénères y sont de sortie pour Noël... Marie Pascal-Nowak

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La Mère Noël a les boules La Mère Noël Le Père Noël est-il une ordure ? En exclusivité pour Bing Bang, la Mère Noël règle ses comptes. Conte. Par Jean Maisonnave

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ous pouvez toujours courir pour me faire croire au Père Noëll, je vis avec… C’est même pour ça que je n’y crois plus et ça fait mal. Certains soirs, en regardant le givre allumer les sapins et les flocons tourbilloner autour des cheminées, j’en viens à dire que je n’aurais jamais dû le laisser ramoner la mienne.

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dèche, c’était presque le paradis. On a eu une petite fille qu’on a appelée Marie-Noëlle parce qu’elle est née le 23 décembre : sagittaire ascendant foie gras, il disait. Et moi, ça me faisait rire. Vous voyez l’aveuglement. Mais l’un dans l’autre, on était heureux, entre ramonage et pastorale.

l était ramoneur, au départ. Un travail intermittent, qui lui laissait bien du temps pour s’occuper d’autre chose. L’été, il faisait le comédien dans un son et lumière, un boulot encore plus intermittent. C’est le comédien qui m’a séduite, bien plus que le ramoneur. J’aurais dû me méfier mais j’y ai cru au début. J’aimais le personnage ; à Noël, il jouait le Joseph de la crèche, d’où la barbe, et l’été l’ermite errant, Eustache de Narbonne, un autre santon. Et puis il avait de tellement beaux yeux bleus. Malgré la

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’est les Américains qui ont tout gâché. Ils sont arrivés au crépuscule, comme les assassins. Ils l’avaient repéré dans un press-book, ils ont dit. Pourquoi ? La barbe et le nez rouge ils ont dit ; ils cherchaient un clown. Il a protesté qu’il était comédien, ils ont dit que c’était pareil. Il allait les virer, Istock mais après avoir vu le chiffre au bas du contrat, il a été d’accord avec eux, et encore plus quand ils lui ont expliqué le personnage. Plus qu’un clown, un bonhomme plein de spiritualité, de générosité, chargé d’apporter le bonheur aux enfants.

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Quel bonheur ? Des jouets, des marchandises, mais seulement les plus sages, les bons à l’école etc., les autres, les méchants, c’était pantoufles vides et Père Fouettard. Ils avaient pensé à tout, le scénario, le costume rouge et blanc aux couleurs de l’entreprise, les accessoires, tout. Même la morale de l’histoire.

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à aussi, j’aurais dû me méfier. Elle sentait l’arnaque, leur histoire. Noël, je connaissais, une petite histoire inventée par les premiers papes pour court-circuiter les fêtes païennes du solstice. Sauf qu’il y avait un vrai fond : la nativité. Mais le PERE Noël, à quoi ça rimait, j’ai demandé ? A cause des enfants, ils ont répondu, l’amour et tout ça. Alors pourquoi pas les grands-parents ai-je suggéré ? Parce que Mammy, c’était déjà pris, qu’il y avait les rois mages, et que le père, c’était à la fois la tendresse et l’autorité, c’était plus rassurant. Moi, ça ne m’a pas vraiment rassuré, mais j’ai aperçu le chiffre du contrat, du coup je n’ai plus rien dit. Il y a des cachets qui sont plus durs à avaler, pensais-je.

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’avais tort. Ce fut le début de l’enfer. D’abord, problème de jalousie, on s’est embrouillés avec nos voisins, les Nicolas. Ensuite, c’est difficile d’être la femme d’un héros, ça pose de vrais problèmes d’identité. Madame Noël, ça fait rire, elle parasite le mythe, elle est condamnée à la transparence. Pas qu’elle : les enfants aussi. Marie-Noëlle a fini par se tirer avec Jean-Balthazar, le fils du Père Fouettard, ils avaient des oedipes convergents. Pendant ce temps-là, le héros, lui, se ramassait un ego pas possible à se voir comme un dieu tout puissant dans les yeux des enfants, sans vouloir réaliser qu’avec une papillote, on peut leur acheter la conscience. Ajoutez les jeunes mères, qui font semblant de croire au Père Noël, qui se collent à lui pour la photo, et qu’il aimerait bien faire sauter sur ses genoux à la place des moutards fascinés…

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ais le pire, bien concret, c’est le boulot. Même si je refuse désormais de l’aider à remplir sa hotte, il reste la lessive, une tenue par jour, blanc le matin pour faire le merveilleux, noir le soir comme un ramoneur, l’idée de descendre dans les cheminées, c’est de lui, il sentait mieux le rôle. Mais même sans psychanalyser, c’est dégueulasse. Et qui s’appuie le repassage ? La Mère Noël. Et le picotin pour les rennes ? La pâtée pour les chiens ? La Mère Noël. Et la bouffe, quand il ramène toute sa famille de lutins à la maison ? Et les courses pour le réveillon, la foule, les cadeaux à la con alors qu’il y a un budget à tenir, en ce moment surtout ? La Mère Noël. Sans compter les soirs où il rentre tellement bourré, sous prétexte d’entretenir son nez rouge, reniflant le kiravi et le patchouli, qu’il faut l’aider à retirer ses bottes et son costume de bazar. Il est beau alors, le Père Noël ; tout nu comme le roi du conte. Faudrait montrer ça aux gosses. D’ailleurs, il a grossi, il va falloir qu’il arrête. L’autre jour, il a fallu le désincarcérer d’une cheminée. Qui c’est qu’on a appelé ? La Mère Noël.

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lle en a marre, le Mère Noël. Elle fait comme sa fille, elle se met avec le Père Fouettard. Pas comme épouse, ah non, la sienne s’est tirée. Comme assistante. C’est pas que ce soit mieux payé, mais on se rattrape sur la quantité. Il y a tant de postérieurs et de faces de cul qu’on pourrait en faire un boulot permanent, surtout si, paraît-il, ils veulent légiférer contre la fessée : on fera appel à nous. Travail d’avenir. Et qui, bien fait, peut démontrer que le monde n’est pas manichéen, les bons à droite, les mauvais à gauche. Il y a des gentils qui méritent des baffes et des méchants que ça peut aider. Le monde en devient gris ? Le merveilleux y perd ? Bof, pas de quoi fouetter un chat. JM PCC NDLA : la fantaisie du récit non plus que la finesse des allusions ne doivent pas faire oublier que la plupart des faits ici évoqués sont véridiques, voire historiques.

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Spécial

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Qui se cache derrière les loups ?

Les loups dijonnais sortent du bois. De sacrés lou-lou, qu’on aime bien. Devinez qui se cache derrière… les loups. Ils font l’actu à leur façon, et on a parlé d’eux. Ne cherchez pas les jeunes loups de la politique, ce sera dans le prochain… Gérard B., avec la participation d’Emilie C. (pour rester incognito même quand on est connu comme le Loup-Blanc)

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Cré-vin-lou(p) P’tit Loup Lui, c’est Tanguy. Non pas le pote de Laverdure, à la BA 102, celui qui est toujours chez ses parents, à l’âge du Christ. Bon, c’est pas un saint quand même, même si on le voit toujours avec sa soupe, à Noël, quand d’autres en sont déjà au vin chaud épicé. Il travaille avec ses parents, qui ne lui lâchent pas la grappe, mais il aime ça, au fond. Et il apprend vite. Le fils à papa est devenu grand… Chef !

Dans son décor façon épicerie de Mère-Grand, il a tout du Gabin de la Traversée de Paris : « les cons, je les respire à cent mètres ». Avec lui, on ne sait jamais si c’est du lard ou du cochon. En fait, il ne plaisante jamais avec les produits, qu’il va chercher aux quatre coins de la France. Avec les clients qui veulent lui donner des leçons, par contre, il peut être tranchant. Qui est-il ?

Louve-tôt Là, on va vous aider un chouia. C’est pas un homme, même si elle dirige sa boite d’une main de fer. Pas le genre chaperon rouge non plus, le style galette à porter, ça la gave. Elle prend son téléphone et fait livrer. Pas une reine de la nuit, ça l’horripile, sauf s’il y a un scoop ou des gens marrants à voir. Son truc : elle se lève tôt, pour être chez vous, dès 9 heures…

Loup-bar Loup-stic Depuis que je connais ce drôle de loustic, je ne lis plus le Bien Public : il suffit de passer devant chez lui, après dix heures, pour savoir ce qui s’est passé « véritablement » à Dijon. Pas de « quand dit Raton ? », comme dirait un de ses cousins, pas de cancans, mais les nouvelles qui peuvent avoir une incidence sur la cité des ducs. Sa cité à lui, sacré déjà par nous « duc des cités ».

Loup-trage-aux-bonnes-moeurs Loufoque, lui ? Rien de plus sérieux que ce garçon qui a envie de faire voir la vie en rose à ses contemporains moroses. Dans son salon-barbureau, le soir, il y a des papys-gâteaux comme des jeunes loups-loups ou des louves solitaires, réunis pour boire un verre, rire, discuter. Provoquer pour faire changer le monde ? C’était une autre époque, aujourd’hui les gardiens du square sont plus tolérants. Qui ? Qui ?

L’appétit vient en mangeant, alors ce loup-là croque la vie à pleines dents. Insatiable et impitoyable en affaires, le businessman est un loup pour l’homme. Il est tombé dans le vin en voulant regrouper les achats pour ses deux hôtels, et depuis ce joueur-né ne cesse d’abattre ses cartes. Cartes des vins, précisons : celles des bars comme celles des restos, car nombreuses sont celles qui portent sa griffe.


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Loup-koum (koum) Loup-ripilant ! Quand on l’a vu débarquer dans nos pages, on a craint le pire, à juste titre. On avait hérité du roi des Horripilants. Imaginez un Gaston Lagaffe lâché dans une revue vinicole, accompagné toujours d’une Mademoiselle Jeanne riant de ses bêtises. Il ne respecte rien, même pas le vin bio. Le cadeau qu’il ne faut surtout pas lui acheter : un tour de Segway à Dijon, la dernière fois qu’il a tenté le coup, il s’est vautré en beauté sur les pavés glissants de la place de la Libération. La honte !

Loup-verre-tard-le-soir Les loups sont des animaux très sociaux. Ils vivent en meute de 8 à 20 individus. Il existe une hiérarchie entre les loups d’une meute : un seul animal est le chef et tous les autres animaux doivent trinquer. Les loups sont carnivores et oenophiles. Ils chassent en groupe et se retrouvent dans leur tanière après le boulot, et parfois jusqu’à tard, autour d’un bon canon. Sont comme ça les loups, sans complexe. Où ? Où ?

« Chez lui, on n’est plus chez nous, mais quelque part entre Las Vegas et Lahore ». T’as raison, ma Brenda. Monte sur la moto, j’ai beau tenir un sacré rhube, je t’emmène boire un verre à Bollywood. Il y a des danseurs et des danseuses qui se trémoussent contre le mur. Quoi ? Parle plus fort, avec la musique. Dans l’assiette, ce sont des samoussa ? Demande à voir le maître des lieux. Non, ne le regarde pas avec ces yeux, il n’a pas de diamant caché dans son turban !

Loup-solitaire Pour vous guider, sachez que ce n’est pas un chanteur de rock sur le retour, même s’il parle l’américain sans l’accent de Jamait et s’il a passé du temps au piano. C’est lui qui apporte clandestinement des pots de moutarde à la maison Blanche, espérant bien casser la baraque, une seconde fois, cet été, avec un festival révolutionnaire. Who, who ?

Loup-zeur ? No, Loup-Sir ! On l’a rencontré un jour à Saint-Martin, prospectant auprès des bijoutiers de l’île… retrouvé au coin d’une rue du vieux Dijon, artisan de sa perte… le voilà lancé aujourd’hui dans une restauration conviviale à prix doux. Un des derniers vrais aventuriers dijonnais, comédien et pro à la fois, qui semble avoir enfin trouvé sa place, à Dijon. Moribond, lui ? Morimont, à la rigueur…

Loup-Ping Il n’est pas Japonais, même si certains le croient, mais il a passé une partie de sa vie au Japon, et a été un des premiers à oser marier le vin de Bourgogne aux saveurs nipponnes (le seul mariage qui lui ait réussi). Il n’est pas Dijonnais non plus même si on risque de parler beaucoup de lui, cet hiver, dans le petit monde de la restauration locale. Un fonceur, aux nerfs d’acier. BA102 ? Non, BA simplement (c’est un ancien scout).

démasquez les loups p21...


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pour

Richard pour

Photos : DR

Thom as

Les Pires Cadeaux De Notre Vie 1

C’’est bien plus beau lorsque c’est inutile…

Le type qui a écrit ça ne devait pas avoir beaucoup réfléchi. Quand c’est beau, ce n’est jamais inutile. C’était juste pour faire une belle réplique. Ça vaut aussi pour les cadeaux, les rituels, pas seulement à Noël : les amis qui se pointent avec des bougies parfumées, des poteries en céramique, des choses parfaitement inutiles et pas plus belles pour ça, même si parfois très chères. Heureusement, j’ai peu d’amis, ou alors des rapias. Un comble pour quelqu’un comme moi. Des 25 cravates reçues - j’en mets jamais- j’ai sauvé l’emballage de 23. J’ai pu en faire cadeau à 23 amis mâles. Si c’est pas de la générosité. Revenons à Noël. Pour les enfants, c’est le bonheur, les cris devant le sapin, les souvenirs inoubliables, l’émerveillement. Pour les parents, il vaut mieux se dire que c’est le geste qui compte. Ou, pour en rester aux poncifs, que c’est l’ivresse du sentiment plutôt que le flacon en céramique qui importe. Le cadeau le plus con et inutile, c’est pourtant enfant que je l’ai reçu, emballé dans du papier journal. Un martinet. Inutile parce que j’étais un enfant adorable ; un petit ange blond qui ne gardait que rarement la monnaie des commissions et jamais son pouce dans l’oeil de sa petite soeur ; il m’était peut-être arrivé de mentir, pas sûr, mais c’est que j’avais déjà la vocation littéraire. Bref, rien qui puisse avérer l’utilité du cadeau. Et con parce que je n’y vis pas seulement une insupportable injustice. J’en éprouvai un tel traumatisme, une amertume si profonde et pérenne, imprimée dans une sensibilité déjà exacerbée par l’indifférence de la petite voisine, que j’en conçus une haine définitive pour l’humanité tout entière ; en tout cas, une bonne moitié. Le drame, c’est que j’ai aussitôt planqué le martinet, et je sais plus où. Jean Maisonnave

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Après les 7 pêchés capitaux, les 7 nains, les 7 merveilles du monde, et les 7 doigts de la main… voici les 7 cadeaux que l’on détesterait recevoir à Noël. Sélection spéciale Bing Bang… 1 - Une housse de couette avec des Dauphins. C’est peut-être le comble du mauvais goût. Tatoué, photographié, filmé, encadré, dessiné, imprimé… le dauphin a malheureusement de beau jour devant lui ! 2 - Un livre sur les décors de Noël en papier crépon. Il y a toujours un livre comme celui-là qui se cache parmi les autres cadeaux. C’est un peu le vilain petit canard de Noël, l’emballage que l’on déchire rapidement et le cadeau que l’on remballe aussi tôt avec une phrase du genre « Oh, excellent, je vais me plonger dedans pour l’année prochaine ! » Avec le secret espoir que d’ici là, tout le monde aura oublié qu’à Noël prochain votre appart sera sensé ressembler à une salle de classe de maternelle… 3 - Le CD de Romain Lamia. Il a quelque chose en lui de Michel Berger ou pas. De Balavoine, un peu mais pas trop. Et de Stanislas peut-être avec un air de Philippe Candéloro. ça vous inquiète ? Moi aussi. Pour les autres, le CD est dans les bacs et notre chanteur dijonnais préféré, sur scène du 15 au 17 Juin 2010 au Théâtre des Feuillants, à Dijon. À quand le Zénith ??? 4 - Un lapin nain. Deux possibilités : il reste nain, ce qui ne l’empêchera pas de dévorer vos fils électriques, d’évacuer toute la paille de sa cage sur votre parquet tout propre, de faire de la tachycardie au moindre claquement de porte. Ou, il devient énorme, ne tient plus dans sa cage, mange de plus en plus, effraie vos enfants, mord, siffle, crie et chante du Michel Sardou. 5 - Le DVD d’Arthur. Le principe même du DVD d’humoriste, de oneman-show ou de spectacle comique est risqué. Qu’à cela ne tienne, certains en sont convaincus, c’est le cadeau qui fait hyper plaisir. Et c’est ainsi que l’on se retrouve avec un DVD génialissime « Arthur en vrai ». Déjà qu’en faux ça fait peur, là c’est sur on va faire des cauchemars.


C dans l’air

6 - Un abonnement à la Gazette de Dijon. Ben déjà parce que c’est gratuit et que ça fait jamais plaisir lorsque quelqu’un essaie de vous refourguer un cadeau Yves Rocher, Damart ou Super U. Et puis parce que jusqu’à présent vous viviez très bien en ne lisant QUE Bing-Bang. 7 - Une boîte de mauvais chocolat. Fini les Ferreros Rocher de l’ambassadeur et les cuites au champagne, les bons chocolats ça se méritent ! Hummmmmm qu’ils sont bons ces chocolats à quoi au fait… ??? Ah, mais il y a comme une deuxième couche à l’intérieur ! L’adage fort connu « pas de bras, pas de chocolat » mérite d’être revu et corrigé en ces temps de crise par « pas de tunes, pas de chocolat ». Signé : Emilie Jolie (Y’en a marre qu’on ne parle que des petites Cochonnes et des Chaperons rouges)

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Le cadeau de Bridget P.

Eh oui, à cette période de l’année, tout le monde en parle du cadeau le plus ringard arrivé sous le sapin. Souvent c’est à sa belle-mère bien-aimée que l’on doit cette petite horreur. Merci belle maman, c’est ma couleur préférée, ce caca d’oie me va parfaitement au teint… Oh ! Un repose-cuillère en faïence avec un manche en buis véritable du marché de Haute Provence, formidable, ça manquait dans ma cuisine high-tech ! Pourquoi tant de méchanceté ? Vous avez pris son fils adoré, d’accord, mais elle n’avait qu’à garder son vieux mari si elle voulait de la compagnie, ou s’acheter un chien. Tiens ! Y penser pour Noël prochain. Mais, loin devant, il y a le cadeau suprême, le comble de l’affreux : la couverture polaire avec des manches

Fabriquée en polaire ultra doux et ultra chaud… Déjà au départ une polaire, c’est très moche. Affectionnés des sportifs et autres montagnards, ces habits à la cool remplacent maintenant les survêtements des laveurs de voitures et autres footeux du dimanche. Pire, certains en osent le port en ville ! Y a t-il des créateurs pour se pencher sur le problème polaire ? Nenni, pas de D&G, JPG ou M et F G en vue, c’est la banquise… Aficionado, tu resteras un tas informe, justement :

‘‘Déjà au départ une polaire... ...c’est très moche’’ Cette couverture avec des manches vous couvre de la tête aux pieds dans un confort incroyable… C’est la burqa de quand on a froid chez soi. Pour les couleurs, vous avez le choix entre bordeaux et kaki. Remplace les chaussettes d’hiver, la couverture et la robe de chambre… Là, on atteint le nirvana du sexy. Robe de chambre = mémé ; le jour où j’ai ce paquet dans les mains pour Noël, je prends rendez-vous chez mon chirurgien préféré pour une refonte totale. Tout y passe, lifting, lipo, les seins, le nez, les fesses. Pas de ça chez moi ! Et puis je m’offre un kilo d’antidépresseur pour le jour de l’an. Je ne sais pas si ça suffit un kilo. Mais ça n’arrivera jamais, c’est de la sciencefiction. Moi, j’ai cette grande chance, ma bellemère ne me fait pas de cadeau.

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Et Bing Bang qui n’est pas un Kdo !

Plus de place pour délirer après ces trois zozos, tant pis, on va faire bref. Ce que j’aimerais ? C’est qu’un éditeur me demande un vrai guide de la Bourgogne que j’aime, sans être obligé de passer par les incontournables qui nous font chaque année passer pour des gentils bébêtes, quand on se retrouve avec nos pots de moutarde et nos pains d’épices pour représenter notre région à Paris. Oui, maintenant on a Jamait qui chante Dijon en anglais (il y en a bien un qui va m’offrir ça en avant-première !) et on va aller se faire voir en Amérique, du moins les plus gentils, car les autres vont rester là. J’aurais du prendre ma carte au PS et devenir adjoint à la culture, j’aurais peut-être pu empêcher qu’on finisse cette décennie dans une merde noire, avec des spectacles qui foutent les boules et une programmation pour bobos qui n’amuse plus personne. J’aurais aimé avoir du fric et ouvrir avec Bruno (l’homme du lard, pas la grosse légume du marché) un vrai bistrot autour du marché pour manger enfin des poireaux vinaigrette qui auraient du goût et un ragoût comme personne n’ose en faire à Dijon. Le pire cadeau que vous pourriez me faire, c’est de m’annoncer qu’à la place de Zuddas, on aura l’an prochain, pour représenter la gastronomie bourguignonne, une chaîne de brasserie portant le nom du « Pape des Escargots », et obligeant tout le monde à faire un ban bourguignon au moment du dessert. On passerait à TF1 au journal de 13h, et Voo TV passerait 24h sur 24 un plagiat de « Plus belle la vie » pour nous montrer dans notre quotidien. Merci du Kdo ! Gérard Bouchu

Bridget P

B comme Boko Un local, des Boko… des locaux aussi, et pas que des Bobos, autour des tables de ce bistrot de poche, ouvert non-stop jusqu’à minuit, place de la Libération. Un lieu cosy pour réunir amis, lovers de tous sexes et familles avec enfants autour de petits plats servis dans les fameux « boko » : joue de porc bourguignonne, blanquette de veau et miso. Une cuisine griffée Laurent Peugeot, le plus fou des chefs beaunois étoilés, qui va changer selon les saisons, les idées et l’humeur du jour. Des bokos livrés à domicile, si vous préférez faire une dinette en famille ou entre amis. C’est original, et les vins sont proposés avec (60 références à emporter). Sinon, sur place, planches de charcuterie ou de fromage pour grignoter toute la journée. 14, pl. de la Libération.Tél : 03-80-43-27-05. Tlj 9h-minuit. Formule du jour le midi 15 €. Carte 2025 €.

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dépendances

Cuisines et

03 Texte : JM et GB Photos : DR

Des ‘‘vignes du seigneur’’ aux moulins de son cœur Les voies d’un critique gastronomique sont impénétrables Pas facile de travailler avec Jean Maisonnave. Vous le lâchez dans la zone (voir notre dernier numéro), il rouspète, vous le laissez place de la Libération, il grogne, sauf si Billoux lui fait déguster douze plats dans sa cuisine de poche et promet de donner son prénom à son nouveau bébé, prévu pour le printemps… Pour avoir la paix, vous l’envoyez dans les vignes, il nous parle radars, prise de sang, tempête alors que le ciel est bleu et revient ravi, pour nous dire qu’il a bien fait de quitter Dijon, en ces jours gris. En fait, on lui avait confié une nouvelle mission impossible, à notre

héros : se battre contre les moulins et nous dégoter quelques perles, côté vignes. Lui, il a retenu les moulins. Jean Maisonnave a le sang chaud, il se prend pour Don Quichotte ! Pour que chacun puisse savourer en paix la trêve des confiseurs, on l’a envoyé se refaire une santé aux soleil. Ce qui ne l’empêche pas de nous faire passer des messages depuis son mas provincial, car « Radio Casseroles » lui a dit qu’il s’en passait de belles et de moins belles à Dijon. On en reparlera en mars, dans un numéro plus « rock n’roll », à tous points de vue. GB

Place de la Lib : la guerre des BOKOS n’aura pas lieu ! Qu’on les aime un peu, « BOKO », à la folie, passionnément ou pas du tout, ils resteront l’événement gourmand de l’année (après les verrines, les terrines en tous genres). lls ont surtout failli être au cœur d’une polémique, la version dijonnaise, lancée cet été par David Zuddas et ses associés au B comme Bon, place de la Lib, arrivant juste après le lancement de KOKI, à Beaune, par Laurent Peugeot, le chef étoilé du Charlemagne. La polémique tourne court, David et ses associés s’étant séparés ce mois-ci : les bocaux que vous allez découvrir au « B comme… » place de la Lib étant désormais griffés Laurent Peugeot.

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Cuisines et dépendances

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P

our trois beaux moulins, un seul four : bilan positif

Ce n’est pas pour les attaquer plume au vent que nous avons foncé sur ces moulins, au contraire : on peut y rencontrer de vrais idéalistes. Pas des philosophes, des cuisiniers qui font espérer en l’avenir de la vraie cuisine. Ce qui fait de bonnes raisons d’y convier votre barbier ou votre dulcinée, Mais tant qu’à faire du blé, il importe de séparer le bon grain de l’ivraie. Et de ce simple point de vue, Don Quichotte est loin d’avoir terminé le boulot… JM

• Le Moulin De Martorey - ST-REMY-LES-CHALON (71)

• Le Moulin Aux Canards - AUBIGNY-EN-PLAINE (21)

On peut faire à la fois du classicisme et de l’expérimentation. Jean-Pierre Gillot, il y a longtemps que je voulais vous en parler, pour plusieurs raisons. La première c’est justement la maîtrise ; il peut vous sortir un tempura de foie gras techniquement improbable, une bouchée aux huîtres, des pommes de terre en rouleau ou une sphérification à la Adria et ressusciter tout aussi bien une quenelle de brochet digne de Bocuse. Un jour, j’y ai emmené Christian Millau ; Gillot nous glisse entre deux audaces un petit bout de coq au vin jaune des plus orthodoxes. Millau rouspète : on n’a rien demandé ; il finit par goûter. On ne l’a plus entendu, c’était tout bonnement le meilleur coq au vin jaune de notre vie. Gillot a appris le métier à la dure, au mas de Baumanière en Provence. Il sait tout faire mais il est trop discret, presque trop sérieux, il ne cherche pas à amuser le monde, ni le tapis. A cent mètres de l’autoroute, à la porte de la côte chalonnaise (splendide cave de Pierrette), voilà certainement la maison qui offre l’un des, sinon le, meilleurs rapports qualité-prix de Bourgogne ; et dans un moulin au décor de moulin.

Si on aime les moulins, celui-ci a une bonne gueule d’atmosphère. L’hiver, on mange au coincoin de la cheminée. Je dis coincoin parce que le vrai héros de l’endroit est le canard. Les humoristes apprécieront. Si on n’aime pas le canard, on risque de tomber sur un bec, il n’y a que ça : canard et dessert. Et un fromage blanc bien bon ; «c’est parce qu’il est fait avec du lait de canard» affirme le fils de la maison. Les humoristes apprécieront. Le canard est le demi-dieu de la famille. S’agissant de leur élevage, ils ont un peu tendance à idéaliser ; s’agissant des autres, ils résistent difficilement à la tentation de cancaner. Ça fait un peu naïf, ce n’est pas grave, c’est un effet de la passion. Le plus important est que les produits sont excellents et la cuisine de la soeurette simple et bien faite. Magnifique terrine de foie gras avec une pointe fine d’alcool ; plantureuses rillettes ; magret séché puissant, cuisse confite pas du tout sèche, comme c’est souvent le cas. Et des magrets servis entiers, il faut se mettre à deux pour les attaquer. L’ensemble constitue une formidable célébration du canard gras (gavé), sauf la carte des vins qui est, elle, squelettique. Les prix n’étant pas bien gros non plus, on ne va pas pour autant bouder son plaisir.

Tél. 03-85-48-12-98. Menus : 30 - 42 - 54 - 68 €

• L’Auberge Du Vieux Moulin - BOUILLAND (21) Joli village, Bouilland. Les pierres, les fumées qui montent, le ruisseau et tout ça. Sur le ruisseau,on trouve «l’Auberge du Vieux Moulin» qui a beaucoup fait pour le renom du village ; Heriot, Silva… ce fut toujours une grande table. Dernier propriétaire, un Suisse délicieusement frappé, au point de faire douter qu’il le soit, Suisse. Je n’y étais jamais retourné, j’ai honte ; ça reste une grande table. Rien d’étonnant, le cuisinier a travaillé chez Bras, chez Henriroux à Vienne, entres autres, et à New-York. Le jeune homme a la classe, c’est beau le talent, ne perdons pas des gens pareils, même s’ils ne font pas de verrines. Ici, la carte est si courte et le talent si évident que j’ai failli tout goûter. Retenons seulement, faute de place, les saint-jacques saisies dans un bouillon aux agrumes, une volaille aux trois cuissons sur une sauce albuféra, un lièvre à la royale revu en virtuose et un dessert génial, avec du chocolat blanc et du wasabi (moutarde japonaise), choses a priori incompatibles, que d’ordinaire je déteste. Voilà à quoi sert la gastronomie : à révéler, à réveiller. Cuisine lumineuse, décor lumineux, cave énorme en bourgognes, très pointue ailleurs, de l’Alsace à la Ribeira del Duero. Toujours en retard de trois ans, Michelin a retiré un macaron, ne vous y fiez pas et courez-y…

Aubigny-en-Plaine – Tel. 03-80-20-98-40. Menu : 28 €. Carte : 40 €

• Le Moulin A Vent - DIJON (21) Nul grimoire n’atteste la présence en ces lieux d’un moulin. Surtout à vent. N’empêche : pour être de fantaisie, celui-ci n’en est pas moins joli, médiéval et colombagé au point de figurer sur les cartes postales. Peutêtre le plus bel emplacement touristique, à Dijon, pour un restaurant ; dominant le Bareuzai qui pisse au milieu de la place. Laissons le bougre continuer en disant seulement qu’il y a des images dans lesquelles on ne devrait jamais entrer. Et en ne retenant d’une triple expérience qu’un coq au vin correct, malgré les patates en sachet, ainsi que quelques honnêtes producteurs sur une carte des vins en voie d’extinction. Le reste est d’une telle homogénéité qu’on en reste incrédule. «Si tu laisses plier les verges de la justice, que ce soit seulement sous le poids de la miséricorde» écrivait Cervantès, un homme qui s’y connaissait comme personne en moulins. Souhaitons aux touristes la même mansuétude, faute de quoi l’image de Dijon pourrait se voir écornée. Dijon, place François Rude - Tél. 03-80-30-81-43. Menus : 12 - 15 €.

Tél. 03-80-21-51-16. Menus : 28 € (sem.) - 39 - 59 - 75 €

Balade hivernale de vignes en tables • Loiseau Des Vignes - BEAUNE (21)

Les gens ne sont pas raisonnables non plus. Ils veulent du Loiseau, mais pas cher. «Loiseau des Vignes», à Beaune, en l’occurrence. Un courrier vengeur, rien n’allait : on sort avec la faim, la table est mal placée, le vin mousse… Alors nous y sommes retournés. Menus à 23 et 28 € (3 plats), deux verres de Bourgogne, une eau minérale, 75 € pour deux. C’est trop cher ? A bien regarder, pas tant que ça. Les entrées sont minus et surtout, la carte des vins manque cruellement de vins modiques et bons ; il s’en trouve, même en Bourgogne. Mais il est certain qu’avec un Coche-Dury, un Ramonet, un Comtes Lafon, l’addition double aussi sec, si on peut dire. A 37 € le verre, on a en effet le droit d’exploser. Mais pour le reste, attention : c’est le haut niveau, produits et travail. Un seul exemple, la purée. Pour faire une purée pareille (pas loin de valoir celle de Robuchon), il faut de la ratte, un super beurre, et du monde pour tamiser. C’est tout et c’est toute la différence : cette purée redéfinit la purée de pommes de terre. Le reste est, avec nuances, à l’avenant. Allez regarder ailleurs dans la ville : pour ce prix-là, vous pouvez avoir plus ; vous aurez rarement aussi bien, à midi en tout cas, même si ce n’est pas la générosité qui domine. Le soir, oui, c’est trop cher. C’est assez général d’ailleurs, le soir on dirait qu’il n’y a que les riches qui sortent. Pour les autres, c’est purée mousseline ou pizza, y z’avaient qu’à bosser à l’école.JM 31 rue Maufoux, à Beaune. Tél. 03-80-24-12-06. Formules (midi) : 20 - 23 - 28 €. Soir : 59 €

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Cuisines et dÊpendances • Pierre & Jean

CHAGNY (71) Un ancien chai du XVIIIè reliftĂŠ XXIè, ouvert sur jardin et transformĂŠ en annexe bistrotière de ÂŤ chez Lameloise Âť, comme on dit toujours ici. Impossible de le manquer : au centre du village, suffit de prendre la rue Ă gauche en venant de Dijon, après avoir saluĂŠ la maisonmère. L’Êquipe qui a repris le flambeau, après le dĂŠpart du dernier des Lameloise (Eric Pras & Lionel Freitas, pour les nommer !) a voulu rendre hommage aux trois gĂŠnĂŠrations de restaurateurs qui ont fait les grandes heures de la ville. Lieu ouvert pour une cuisine qui l’est tout autant, sur le monde comme sur les convives. Recettes d’hier et d’aujourd’hui, travaillĂŠes par une ĂŠquipe jeune, au tour de main certain : on peut les regarder travailler quand on est en bas ; si l’on vous planque dans la mezzanine, vous rigolerez moins. Sauf si vous ĂŞtes entourĂŠs de villageois ĂŠvoquant leurs souvenirs, dans ce cas lĂ , c’est pas triste. GB 2, rue de la poste, 71150 Chagny. TĂŠl : 03-85-87-08-67. Menu GĂŠnĂŠrations Âť Ă 28 â‚Ź. Menu-carte 34 â‚Ź. Tlj sf dim soir et lun.

• Le Saint-fiacre

DIJON (21) Joli endroit, on dirait un cafĂŠ peint par Hopper. Quand il fait beau, on s’Êpate sur la terrasse, on se croirait transportĂŠ au XVIIIe, en plein coeur du quartier du Marais Ă l’heure du brunch ; comme dans les coulisses de notre (ex) place Royale Ă nous. Le patron, on l’avait connu un peu plus loin, Ă ÂŤla CantineÂť, oeuvrant dans le bien vu pas bien cher. Succès. Du coup, il a pu racheter cet ĂŠtablissement en dĂŠshĂŠrence. Le niveau s’est ĂŠlevĂŠ, les prix pas trop. Le cuisinier ne manque pas de talent, les assiettes sont gĂŠnĂŠreuses et il y a des petites attentions, la mousseline de carottes au cumin est craquante, l’entrecĂ´te plus large que les idĂŠes d’un quaker, les desserts font accourir les travailleuses du tertiaire ; on a goĂťtĂŠ aussi le plat du jour, belle volaille aux girolles ce jour-lĂ . Au bout du compte, une bonne adresse de plus dans ce quartier favorisĂŠ, entre modernisme et tradition, avec des vins au verre sagement comptĂŠs et une façon très honnĂŞte, optimiste, d’envisager la profession. A soutenir donc, sans autrement chipoter. JM Dijon, rue Vauban - TĂŠl. 03-80-35-56-42. Menu du jour 15 â‚Ź. Carte 25 â‚Ź..

• Aupres Du Clocher

POMMARD (21) Jean-Christophe Moutet (qui a servi le bon roi Lameloise pendant 11 ans) aime manifestement travailler dans les villages vignerons bourguignons. Après Mercurey, Meursault, Beaune et Chagny, on le retrouve (enfin) chez lui, Ă l’Êtage d’une vieille maison vigneronne de Pommard, Ă 10 mètres du clocher du village. Vue panoramique, dĂŠcor Ă la fois classique et moderne, tout comme la cuisine. Savoureux Ĺ“uf de poule Ă la neige en meurette d’escargots de Bourgogne, ĂŠtonnant sandre poĂŞlĂŠ en ĂŠcailles croustillantes, racines rouges, queule de bĹ“uf, câpres et anchois. Et superbe carte des vins, avec quelques introuvables. Pommard village Ă 29 â‚Ź, sinon, dans le genre bonne affaire. RĂŠservez votre table cĂ´tĂŠ veranda, pour la vue sur les vignes. Et prenez le menu surprise Ă 45 â‚Ź servi selon l’humeur et les produits ! GB 1 rue de Nackenheim 21630 Pommard. TĂŠl. : 03-80-22-21-79. Menu 24 â‚Ź le midi. Menus 28 â‚Ź, 40 â‚Ź, 45 â‚Ź. Tlj sf mar et mer.

A propos d’Hitler, de Maisonnave, de leur amour des brasseries, de l’humour noir et du fascisme ! La dernière chronique de Jean Maisonnave, que l’on ne peut taxer de fasciste, faisait dans l’humour noir, certes, mais on ne peut enlever ce fond de vĂŠritĂŠ : c’est effectivement dans les brasseries munichoises qu’Hitler tint ses premiers meetings politiques, c’est juste un fait historique qu’attestent encore certaines inscriptions. Ce qui n’incrimine en aucune façon les brasseries. Celles-ci, peut-ĂŞtre faut-il le souligner, ĂŠtaient des lieux oĂš l’on venait d’abord boire de la bière (d’oĂš le nom), tout en mangeant, Ă toute heure, des plats roboratifs. Très autrichien ou bavarois, tout ça. Le genre a beaucoup ĂŠvoluĂŠ. Mais comme elles sont des lieux populaires, c’Êtait un bon terrain pour discourir. Des

lecteurs ont confondu l’esprit cafĂŠ, très parisien, et donc très dijonnais, qui a vĂŠcu ses meilleures heures, comme ils le disent justement, du temps du Flore et dans les autres bistrots cĂŠlèbres de Saint-Germain. Hitler ne frĂŠquentait pas les cafĂŠs viennois, ĂŠquivalents de ceux citĂŠs par nos lecteurs d’un jour (qu’on ne reverra plus!) et que j’adore, bien sĂťr (je parle des cafĂŠs viennois). On y lit mĂŞme des journaux rĂŠgionaux ou internationaux. Un Bing Bang y aurait certainement sa place, les Viennois ayant de l’humour Ă revendre, tout en ĂŠtant très stricts, comme nous, sur le problème nazi et le massacre de la population juive. GĂŠrard Bouchu

,EÂŹ#HABROTÂŹÂŹNOUVEAUÂŹCHEF ÂŹÂŹ NOUVELLEÂŹCARTEÂŹÂŹ , Ă?QUIPEÂŹDUÂŹ#HABROTÂŹANIMEÂŹLAÂŹPLACEÂŹ%MILEÂŹ:OLAÂŹDEPUISÂŹ ÂŹANSÂŹDĂ?JĂŒÂŹAVECÂŹUNÂŹ CONCEPTÂŹPOURÂŹiÂŹAPĂ?ROLOGUESÂŹwÂŹDEÂŹTOUSÂŹPOILS ÂŹ "ARÂŹ ĂŒÂŹ VINÂŹ OUÂŹ BISTROT ÂŹ ONÂŹ VOUSÂŹ PROPOSERAÂŹ D EXCELLENTSÂŹ CRUSÂŹ ĂŒÂŹ ACCOMMODERÂŹ AVECÂŹLESÂŹPLANCHESÂŹDEÂŹCOCHONNAILLES ÂŹTERRINESÂŹETÂŹFOIEÂŹGRASÂŹMAISONS ÂŹ #Ă™TĂ?ÂŹ CUISINE ÂŹ ILÂŹ FAUTÂŹ SOULIGNERÂŹ L ARRIVĂ?EÂŹ DEPUISÂŹ LEÂŹ MOISÂŹ DEÂŹ SEPTEMBREÂŹ D UNÂŹ JEUNEÂŹCHEF ÂŹ#HARLESÂŹ6).%4 ÂŹFORMĂ?ÂŹCHEZÂŹ$UCASSEÂŹETÂŹ0IC ÂŹQUIÂŹAÂŹREVISITĂ?ÂŹLAÂŹCARTEÂŹ POURÂŹYÂŹIMPOSERÂŹSONÂŹTALENTÂŹ ÂŹCORDONÂŹBLEUÂŹĂŒÂŹL !MIÂŹDUÂŹ#HAMBERTINÂŹLEÂŹiSPĂ?CIALÂŹ #HARLESw ÂŹTARTAREÂŹAUXÂŹTROISÂŹCANARDS ÂŹBARÂŹENÂŹlLETÂŹAUÂŹTHYMÂŹ LEÂŹ"ARÂŹĂŒÂŹ4HYM ÂŹETÂŹDESÂŹ ENTRĂ?ESÂŹTOUTESÂŹENÂŹlNESSEÂŹTELLESÂŹQUEÂŹLAÂŹTERRINEÂŹDEÂŹPOIREAUXÂŹETÂŹCHANTILLYÂŹDEÂŹGRI BICHE ÂŹLEÂŹPANIERÂŹDUÂŹMARCHĂ?ÂŹETÂŹSAÂŹSAUCEÂŹAĂ•OLIx ETÂŹDEÂŹNOVEMBREÂŹĂŒÂŹMARSÂŹVENEZÂŹ DĂ?GUSTERÂŹLEÂŹPLATEAUÂŹD HUĂ”TRESÂŹ NÂŞ ÂŹETÂŹTOUSÂŹLESÂŹJOURSÂŹLAÂŹSUGGESTIONÂŹDUÂŹCHEF -ENUSÂŹMIDIÂŹENÂŹSEMAINEÂŹ ÂŹ ENTRĂ?E PLATÂŹOUÂŹPLAT DESSERT ÂŹĂŒÂŹPARTIRÂŹDEÂŹ ÂŹÂť #AVEAUÂŹPOURÂŹVOSÂŹREPASÂŹDEÂŹGROUPEÂŹOUÂŹREPASÂŹENÂŹAMOUREUX /RGANISATIONÂŹDEÂŹSOIRĂ?EÂŹDĂ?GUSTATIONÂŹĂŒÂŹTHĂ’MEÂŹAUÂŹCAVEAUÂŹ MINIMUMÂŹ ÂŹPERSONNES 0ROPOSITIONSÂŹDEÂŹMENUSÂŹPERSONNALISĂ?ESÂŹSURÂŹDEMANDEÂŹ ĂŒÂŹPARTIRÂŹDEÂŹ ÂŹPERSONNES /UVERTÂŹDUÂŹLUNDIÂŹAUÂŹSAMEDI ÂŹMIDIÂŹETÂŹSOIRÂŹETÂŹRĂ?OUVERTUREÂŹLEÂŹDIMANCHEÂŹĂŒÂŹCOMPTERÂŹDUÂŹ ERÂŹNOVEMBREÂŹ ÂŹRUEÂŹ-ONGEÂŹ 4Ă?L FAXÂŹ ÂŹ ÂŹ ÂŹ ÂŹ ÂŹ

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#HARLESÂŹ6INETÂŹFORMĂ?ÂŹCHEZÂŹ$UCASSEÂŹETÂŹ0IC


Cuisines et dépendances

Humeurs de table La chronique de Jean Maisonnave

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llez, c’est Noël, parlons rhétorique. Ouah, kekseksa ? La rhétorique, c’est en gros l’art de persuader. On en fait tous les jours. «Arrête, tu me rappelles ta mère», c’est de la rhétorique. «La France doit préserver son identité», c’est de la rhétorique aussi, un peu moins pure parce que si on regarde depuis, mettons, Clovis, on s’aperçoit que l’identité, ça bouge tout le temps, et ça veut dire quoi, alors, la préserver ? Bref, à force de vouloir convaincre, on peut en arriver à mentir plus ou moins, sans même le réaliser quelquefois, ça fait partie de la technique. Plus on veut convaincre, plus on a besoin de convaincre et plus on développe la technique, jusqu’à ce qu’elle prenne toute la place, surtout si on n’a rien à dire, ou des choses creuses ou des choses en lesquelles on ne croit pas, c’est ça, la rhétorique aujourd’hui. C’est du discours qui vend du discours. Il y a un mot pour ça, inventé bien après Aristote : du baratin. Mais que vient faire ce baratin dans une chronique sur la cuisine ? Ensuite je pense que la cuisine française est en proie depuis un temps à de troublants accès de rhétorique. Remarquez, ça a toujours été ; c’est même plutôt marrant, mais il y a des convergences qui peuvent laisser penser que ce n’est pas un signe de bonne santé. Pour ce qui est du fond, on verra plus tard, c’est compliqué, c’est même complexe, sans rhétorique aucune. Juste trois exemples.

EXEMPLE NUMÉRO 1 :

la rhétorique ornementale. Ouvrez les journaux, vous la verrez pointer dans pas mal de menus de Noël ; mais elle fleurit comme ça dans tous les menus d’apparat. Pas de quoi sangloter, c’est plutôt ancien, de «la volaille demi-deuil» (jolie) à «lièvre à la royale» (fayot), plutôt anodin et même, sous cette forme, en régression. Il y a pire. Relevés au hasard : «les demoiselles de la mer», «les feuilles du potager», «les coureurs des prés», et autres, à vous de choisir. Des fois, c’est de l’humour, des fois pas, on ne sait pas ce qu’il faut préférer ; le but est le même : impressionner, séduire. Sauf que ce genre de littérature incite plutôt à tourner casaque, au cas où le cuisinier aurait le même goût dans sa pratique : un poète de cuisine ne peut pas faire une cuisine poétique.

EXEMPLE NUMÉRO 2 : la rhétorique flatteuse. On reste dans le même processus, en gros, mais plus insidieux parce qu’il dépossède un contenu de son sens, en se l’appropriant au prétexte de moderniser ou

CARBILLET

DIJON

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de réinterpréter. Bof, c’est marrant, sauf que dans certains cas c’est de la récup ou du mensonge. Passons sur le risotto de quinoa, le carpaccio de pleurotes, le caviar de lentilles voire le gaspacho de framboises (celuilà est juste ridicule), choses relevées récemment ici ou là. Rien de grave, on voit bien ce que ça veut dire. Là où je renâcle, c’est quand, justement, ça dit autre chose, quand on me sert quatre rondelles de tomates intitulées «mille feuille» ou un «tartare» hérétique parce que cuit, voire un «Rossini» sans foie gras ou une «pastilla» (gros boulot !) ramenée à un vague chausson. Il peut arriver que le plat soit plus difficile ou supérieur au modèle. Dans ce cas, rien à dire, c’est presque un hommage ou une citation. Sinon, c’est de la facilité ; au mieux.

EXEMPLE NUMÉRO 3 : les bokos (avec un k sinon tu passes pour ta grand-mère). Les bokos prolifèrent. Sil s’agit d’offrir une alternative aux autres fast-foods, bravo. Et c’est très bien pour transporter la nourriture. A table, on peut s’en amuser, mais techniquement, c’est loin de valoir l’assiette. J’ai essayé plusieurs fois. Il fallait repêcher le cabillaud au milieu de la purée. Si l’idée est de mettre la gastronomie à la portée de tous, les jeunes surtout, il est vrai que c’est nouveau, joli, amusant, pas plus cher que ce qu’il y avait avant. C’est donc attractif. Une fois qu’on a dit tout ça, on est en devoir d’affirmer que tout dépend du contenu ; la vérité est dans le contenu, qu’importe le flacon disait l’autre, ce qui n’est pas tout à fait exact : le contenant stimule et incite. L’idée de bocal a amené d’autres idées, des recettes ; en ce sens elle est réjouissante. Mais si le bocal, comme j’ai eu à le constater cet été, devient un moyen ludique de faire passer la même marchandise, il relèvera tout bonnement de l’opération rhétorique, ce sera du baratin. Dans ce genre-là il y a bien pire. On en parlera une autre fois, en détail : la presse néoscudérienne (néologisme emprunté aux précieuses) qui enveloppe ses petites opérations foodesques et personnelles dans un bocal, non, un discours esthético-branchouille. Là, le contenant devient pervers et la rhétorique dangereuse. On verra ça l’année prochaine. Je sais bien que le suspense va être insupportable, mais c’est ce qu’Aristote appelait une réponse différée, Sarko en connaît un rayon. On lance une assertion suivie d’un pourquoi, puis d’un temps plus ou moins long, destiné à laisser gonfler la curiosité comme un soufflé au fromage, enfin on laisse tomber la réponse, qui, ainsi dramatisée, apparaît comme une révélation. En voilà de la rhétorique.

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Texte : Patrick Lebas Photos : fotolia

03 Cuisines et dépendances

Dijon retourne au goulot La Côte dijonnaise aurait pu obtenir son appellation d’origine contrôlée, tout comme la Côte de Nuits ou de Beaune. Si si, c’est vrai, Dijon produisait même de bons vins avec des climats comme les Marcsd’Or… oui oui. Et pourtant, le vin tourna non pas au vinaigre mais au blanc cassis.

A

lors que les Français sirotent de moins en moins de vins (la consommation a été divisée par trois en 50 ans), les Dijonnais semblent retrouver un certain penchant sinon pour la bouteille du moins pour le verre de vin. Adieu kir, pastis et autres picons, voilà le grand retour du cru dans la capitale. Un engouement qui ne se dément depuis quelques mois avec le retour des bars à vin. Retour enfin pas si sûr car les plus vieux bars ne sont pas si vieux : l’Hôtel du nord, le Chabrot ou quelques bistrots, grossistes en vin tel que Vivindor ou Paul Court. Dijon compte beaucoup de négociants-éleveurs dans les années d’après guerre. Le journaliste Jean-François Bazin nous apprend dans son Tout Dijon que la ville aurait pu devenir une place forte. À partir du XIIIe siècle, on relève l’existence de vignes. Au XVIIIe siècle, on met même en avant sur les étiquettes des climats dijonnais tels que Marcs-d’Or (un excellent terroir dit-on à l’époque), Poussots (qui fut d’abord une référence vineuse avant de devenir un terrain de jeu pour footeux). L’aventure viticole dijonnaise prendra fin au milieu du XIXe siècle. Dans les années 20, Dijon aimerait bien bénéficier de sa côte dijonnaise mais les viticulteurs de Nuits et de Beaune, pour une fois d’accord, s’y seraient opposés. Le reste est plus classique : c’est la faute à la crise, encore elle, et à l’urbanisation, encore elle aussi, qui ratisse la vigne à coups de bulldozers pour construire dans le social. Chenôve, La Fontaine-d’Ouche… auront finalement raison du vignoble dijonnais. Finalement, les vins perdront en qualité (la faute au gamay). Et tombera dans le business du vin de table. La capitale devient alors un carrefour à piquette, un petit vin blanc produit dans les collines de Dijon. On le mélange alors avec du cassis. Les cassiers ayant même réussi, avec l’aide de leur chanoine-maire, à l’imposer comme le deuxième apéritif national derrière l’anis. Chapeau bas. Mais entre les trente glorieuses et la crise de

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2008, il en est passé de l’eau dans les bistrots. Heureusement Dijon n’aura pas, c’est bien heureux, succombé à la mode des bars à flotte. Le Grand Dijon, qui a sorti sa carafe dijonnaise, n’aurait peut-être pas été contre. Faut-il y voir une conséquence du changement de régime politique mais la ville retrouve un certain plaisir à prendre l’apéritif, à découvrir des petits producteurs ? Pour une ville que l’on disait ignorante, on la retrouve plutôt inspirée par la dive bouteille. Le Chabrot et l’Hôtel du nord ont vu apparaître de la concurrence : rue des Godrans, le Caveau de la Chouette et son ambiance jazzy, rue Jean-Jacques Rousseau, Bruno Crouzat empile les bouteilles autant que les jambons, La Part des anges, rue Vauban joue davantage sur une ambiance de quartier, quand le Quentin ou Le Vin des rues (place des Halles), Le Café gourmand, le Bar de l’Hôtel de ville ou le plus récent B comme Bon (place de la Libération) jouissent d’un emplacement privilégié… Côté cavistes, ce n’est pas mal non plus. Les anciens franchisés sont toujours là : Nicolas, La Carte des vins… mais d’autres petits indépendants ont fait leur apparition : Ô Gré du vin pour des vins de petits producteurs, parfois bio, L’Éveil des sens, rue Pasteur, pour des vins « authentiques, expertisés et sélectionnés rigoureusement auprès de propriétaires », ou encore Dingovino, rue Jeannin. Sans oublier Wine Appart, là encore un petit jeune passionné, ou les plus « anciens » As du vin, avenue du Drapeau. Et la liste est encore longue : Chez Bacchus sur la place des Halles, Aux Grands crus, rue Verrerie, Vinéla qui s’est offert un lifting plus attrayant pour les belles bouteilles qu’il propose ou encore, plus original, Aux Vieux millésimes. Points communs de ces « petits » cavistes : la passion et l’envie de vous faire découvrir parfois « des petits domaines pas trop chers ». Ils incarnent en tout cas l’engouement d’une ville pour le vin. Il était temps.


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Communiqués

Bacchus descend à la cave pour vous Vous n’avez pas de cave ? Pas de problème, Nicolas Barbier en a une pour vous. Installé depuis 8 ans, ce caviste reconnu stocke tout ce dont vous avez besoin et en prime vous fait bénéficier de toute une batterie d’avantages : les vins sont soigneusement sélectionnés directement chez le propriétaire grâce à des dégustations à 4 palais. 2 femmes, 2 hommes, 2 générations pour une palette de goûts représentative. L’offre est large, la fourchette des prix aussi. La part belle est faite aux Bourgognes avec une gamme qui commence à 7€ ; vins de Pays d’Oc, Bordeaux, Loire, Provence sont présents aussi ! Grands noms, petits récoltants, tout y est. Bacchus propose aussi des grandes marques de Champagnes, ainsi qu’un choix séduisant d’alcools et spiritueux. Le plus : le maître des lieux aime travailler sur-mesure en fonction des goûts, événements et budgets de chacun. Depuis huit ans, il prend le temps de raconter ses vins, livre les meilleurs accords mets et vins et fait des offres promotionnelles qui font sourire… de plaisir. Bref ici on ne distille pas le service, les conseils, ni la bonne humeur ! Le coup de cœur de Nicolas Barbier : le Hautes-Côtes de Nuits blanc 2007) du domaine Bernard Gros qui exhale superbement le beurre au nez et en bouche. Le + : On aime l’accompagnement sur-mesure pour le choix des vins

Bacchus 16 rue Bannelier (quartier des Halles) Tel. 03 80 54 23 87 www.bacchus-vin.com

Au Vieux Millésime : avant tout une affaire de coeur Une règle d’or pour Ludovic Flexas : aller sur le terrain. Ludovic et son métier, c’est une histoire de sentiments… qui commence à 17 ans. Les parents d’un ami l’emmènent alors faire une « descente de cave ». Cette première dégustation dans l’antre d’un vigneron suscite émotion et engouement. Surtout elle scelle son destin. Le vin devient rapidement une passion et quelques millésimes plus tard sa profession. Cet autodidacte part tous les lundis de l’année (sauf en période de Fêtes) à la recherche de vins typiques et atypiques un peu partout en France. Il aime les rencontres au cœur des terroirs qu’il visite, dénicher les talents, être surpris pour mieux nous surprendre ensuite. Le coup de cœur de Ludovic : « un camion ! Je rentre d’une visite dans le Mâconnais. Après avoir dégusté 90 vins, je reviens, un camion plein de 5 références coups de cœur. » Le + : Ludovic gère sa boutique comme s’il s’agissait de sa propre cave, difficile de se tromper donc. On aime aussi sa façon de parler du vin qui ressemble à celle qu’ont certains hommes de parler d’amour…

Au Vieux Millésime 82 rue Monge Tel. 03 80 41 28 79 www.auvieuxmillesime.com

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Jacques François, la cave qui propose autre chose On peut déambuler dans ce bel espace agréablement agencé à la recherche d’une bonne bouteille, ou se faire conseiller par Céline Pansiot et Sandra. La propriétaire des lieux et sa collaboratrice proposent 150 références de vins. Douce frénésie du côté des vins moins tranquilles : les Champagnes se font légers côté prix grâce au référencement de deux propriétaires et de la marque De Saint Gall, pas très connue et qui pourtant mérite de l’être. Juste à côté, Les crémants de Bourgogne séduisent grâce à un rapport qualité/prix étonnant. Si la part belle est réservée aux vins, spiritueux et eaux de vie, on trouve aussi des choses originales : du café aromatisé au cognac, whisky ou rhum et un choix de bières appétissant - La Barbar au miel faite à l’ancienne, La Pietra corse à la Châtaigne… et les verres adaptés à chaque marque, pour une dégustation et un plaisir optimales. A l’entrée de la boutique, des idées cadeaux dédiées à l’art de la table. Le coup de cœur de Céline : le Chorey les Beaune domaine familial (Pansiot) à 11 euros Le + : On aime la touche féminine de l’endroit et le Champagne JP Baudouin, gagnant d’une dégustation à l’aveugle organisée par Bing Bang, à seulement 16.90€ !

Cave Jacques François 4 route de Beaune Marsannay Tel. 03 80 52 06 02 www.cave-jacquesfrancois.com

Ô Gré du vin… et des envies de Bertrand Bertrand Joinville garnit sa cave de coups de cœur glanés ici et là au cours de ses dégustations. Autant dire que la gamme bouge souvent. Ses vignobles de prédilection : Bourgogne, Loire, Rhône, Languedoc… et un peu plus loin l’Espagne, l’Italie, l’Argentine et la Nouvelle Zélande. Cet amoureux des vins authentiques et de caractère, ne sélectionne que les petits domaines avec une forte orientation bio. Le plus sage est encore de lui faire confiance et de déguster avec lui ses dernières trouvailles. Vous pouvez passer quand ça vous chante, la boutique est ouverte 7J/7 et il y a toujours des vins à déguster. Le coup de cœur de Bertrand : les vins du domaine du Château de Saint Cosme et particulièrement le Côtes du Rhône 2008. Issu d’une pure syrah, un vin équilibré, riche, friand, gorgé de fruits pour 9.90€ ! Le + : le dynamisme de la boutique : une dégustation à thème un week-end par mois, animée par un vigneron et des dégustations sur réservation pour les groupes. On aime aussi l’accueil chaleureux.

Ô Gré du Vin - 106 rue Monge - Tel. 03 80 65 90 62 bjoinville@orange.fr


Simplement dingues... de vin

Jesu(s) revient !

François et Lydia aiment les vins, et qu’ils viennent des 4 coins de la France ou de l’étranger, ils les aiment naturels. 90% des vins présents dans la boutique (200 références) sont issus de la viticulture biologique et biodynamique. Mais si ces deux là sont dingues de vins ils ne sont pas fous pour autant et savent s’entourer, d’amis viticulteurs la plupart du temps qui partagent leur philosophie et autres fondus de vins… Un Bourguignon dans le Roussillon qui fait un excellent « Ciel liquide » et d’exquises « Fleurs de cailloux ». Avec une gamme qui commence à 4€, les prix eux ne sont pas déments !

Peu de monde peut se vanter de vendre du Jesu(s), du vrai, de l’Oteiza ou du Sibilia, et de l’afficher derrière le comptoir. Ne vous fiez pas trop au moine squelettique qui sert d’enseigne, celle-ci va changer : Bruno - Bar à Vin - Lard du cochon. Devenu expert en lard contemporain, il va continuer à n’en faire qu’à sa tête, allant chercher de l’ail rose de Lautrec pour se protéger des vampires qui rodent autour du bar, des terrines, des rosettes, des foies gras pour donner à ses contemporains le goût… du bon goût. On trouve de tout dans l’incroyable bric-à-brac de cet épicier « chinois », du jus de fruit artisanal de chez Alain Milliat aux dix sortes de sardines millésimées, aux sardinillas de Ramon Pena, aux merveilleux anchois de Cantabrie. Ses week-ends, il les passe sur la route, partant en Touraine ou en Alsace pour s’approvisionner en produits que lui seul connaît, sur Dijon, filant sur Alba pour chercher des truffes magnifiques et des vins du Piémont, en Toscane pour son huile d’olive ou ses vieux vinaigres balsamiques. Le plus étonnant, c’est qu’il soit toujours là, le soir, à 18 heures, pour ouvrir la boutique, tout en rentrant les dernières livraisons et servant un verre à ses premiers clients ! Pas forcément un grand millésime, mais une découverte du moment, à partir de 3 euros, ceci dit pour faire mentir ceux qui prennent son bar de quartier pour une épicerie de luxe… Un lieu-culte, avec ou sans jesu(s)…

Le coup de cœur de Lydia et François : le Chardonnay du Domaine de Mouscaillo élevé à 400m d’altitude près de Limoux (14.50€). Le + : un professionnalisme sans prétention et une façon toute personnelle de désacraliser le vin afin qu’il reste avant tout un produit plaisir.

Dingovino - 29 rue Jeannin - Tel. 03 80 28 50 88 Ouvert du mardi au samedi : 10H à 12H30 - 15H à 19H30 Et le dimanche matin de 10H à 12H30

Chez Bruno, 80 rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon

Un livre qui ne parle pas du vin en vain! Elle est comme ça, Marielys Lorthios, discrète mais ferme. Cette photographe dijonnaise spécialisée dans la cuisine en images (on lui doit des images de cuisine fortes et douces à la fois !) avait envie de faire un livre qui raconterait la seconde histoire du vin. Pas celle des hommes, de la terre, de leur combat quotidien qu’on a lu et revu si souvent. Il aura fallu qu’une femme s’en mêle pour qu’on ose avouer qu’on en avait ras le bol de tous ces textes parlant, en bien ou en mal, mais en vain, du vin de Bourgogne. Un vin qui nous faisait tourner en bourrique (non, pas en barrique) quand on ne trouvait pas les mots pour le décrire, le humer, l’accommoder avec tel ou tel plat. Avec deux compères, Hubert Anciau, le plus célèbre des chefs sans domicile fixe, et Martial Jacquey, un passionné de vins (psychologue par ailleurs), ils ont sélectionné des vins, et ont imaginé des créations, selon l’humeur. Le résultat, vous le découvrirez dans ces pages. Edition Terre en vues. www.terre-en-vues.fr

Il est né le dit-vin BOKO ! Un BOKO c’est quoi ? C’est du Laurent Peugeot (expertise culinaire) dans une verrine Weck (expertise technique). Marque née à KOKI food&shop mais vouée à s’en détacher pour mieux voler de ses propres clips : B comme Boko, place de la Lib, à Dijon étant le premier, on l’espère, d’une grande famille... D’où la nécessité de passer à la vitesse supérieure, d’abandonner l’artisanal et de s’équiper de 2 machines : l’une pour mettre les productions sous-vide, l’autre pour les stériliser. Une production sous-vide doit suivre la chaîne du froid, et peut être conservée une quinzaine de jours. Elle présente l’avantage de «figer» la production en l’état, et permet donc des cuissons ultra précises, telles qu’elles auraient été réalisées à la minute au restaurant avant l’envoi sur table. Une production stérilisée est considérée comme une conserve et se garde donc sans condition des semaines, des mois, des années... si toutefois on en a la patience. Mais tout ne peut pas être stérilisé... Rapidité, facilité, efficacité… Le nouveau-né a donc un bel avenir devant lui, il peut voyager grâce à la stérilisation, s’adapter aux besoins d’un hôtel. Pour plus de renseignements, s’adresser à la maternité : KOKI food&shop 10 place Ziem - 21200 BEAUNE - 03 80 24 06 61 - koki.lp@orange.fr


Alexis Billoux fait partie des jeunes loups de la res-

Rani duc des cités ! Depuis qu’il a perdu ses derniers points en voulant nous persuader que passer au feu rouge, à Billardon, c’était tendance, il s’est bien calmé. Il s’habille chic, envisage de quitter sa banlieue pour un hôtel particulier, s’est entouré au Saint-Fiacre d’une équipe solide. Il ne boit toujours pas de vin, mais il s’y connaît, ce qui fait la différence avec ceux qui boivent et ne s’y connaissent toujours pas…

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Bruno Crouzat, son lard, sa tête de cochon, vous l’avez reconnu ? On n’a pas parlé vin, ç’aurait été trop facile. Son nouveau hobby : expert en lard contemporain. Sa nouvelle enseigne, rue Chaudronnerie, vous en dira plus long : « Bruno, bar à vin – Lard du cochon ». En attendant la cuisine de comptoir qu’il nous promet pour bientôt...

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tauration dijonnaise, mais son ascension, il la fait sans nuire à personne, avançant à pas de loup. Ses engueulades avec son père, sous les yeux d’un Maisonnave débonnaire, sont dignes de Pagnol. Il faudrait installer une caméra et passer ça en direct, dans la salle, ça détendrait les plus coincés. Pour Noël, on a bien pensé à lui offrir une louve pour qu’il puisse aller faire un tour dans les bois, il a préféré une voiture de collection. Si on ne peut plus rigoler…

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Alors, combien de loups avez-vous pris au piège ? Tous démasqués !!! Bravo, c’était pas si facile, car certains ont beau pointer souvent leur museau dans ces pages, d’autres sont plus discrets. Les voilà, au quotidien, avec leurs projets, leurs espoirs pour 2010. Pour les contacter, leur offrir un cadeau, leur présenter vos vœux : mailez-nous, on transmettra !

Le président de l’association Cigales a milité, avec d’autres, pour faire en sorte que les Gays sortent du placard. Désormais, ils ont un local, à deux pas des Tanneries. Et David Montenot ne manque pas de projet pour aider homos et lesbiennes (on précise, au cas où vous auriez un doute) à se sentir mieux dans leur peau, à Dijon et en Bourgogne. Il prépare une brocante gaie pour le printemps (les autres sont devenues un poil tristes, on l’admet).

Sabine Torres n’en fait qu’à sa tête, et nous on adore. Elle s’est mis à dos les politiciens de droite comme de gauche, se méfie de toutes les infos gratuites qu’on lui donne (même les payantes). Ce qui l’amuse : les conseils municipaux, les pubs Bic (« Assure au moins l’écrit », les Portugais, les flatteries, être une teigne. Dijonscope, c’est son bébé, allez sur son site, et faites vous envoyer sa lettre, chaque matin à 9 heures pile.

Grands Bourgo gne (ca Tel. 03 viste) – 80 79 2 Chemin 9 90 w de Sau ww.gra le, Bro ndsbou chon rgogne s.com

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Ils ont une faim de loup les frangins Petitcolas : resto, hôtel, château, boutique et grands vins… Didier en fait est un grand timide qui se soigne, son côté horripilant… une façade. L’important, chez lui, c’est la cave. Celle de son Castel dans les vignes, à Morey, où l’on peut déjeuner le week-end pour 32 €. Celle de sa nouvelle boutique, à Brochon. Son actu : développer la vente aux particuliers. Profitez-en !


adore jouer le loup des steppes ! Longtemps, le Rajastan, pour nombre de Dijonnais, ne fut pas un pays lointain, mais un restaurant pakistanais, qu’on pouvait s’offrir chaque année à la Foire de Dijon. Le Raja-stand, et oui, allez riez. L’histoire est quasi véridique, à moins qu’il ne s’agisse d’un de ces contes des mille et une nuits comme on aime les entendre raconter, la nuit, devant un champagne rosé, à la cour du roi Waseem….

é Chez L rant « Restau 1 07 80 50 0 Tél. 03

gue de l’alimentation professeur et sociolo Alex Miles - cuisinier, Tel. 06 33 69 62 99

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Le repère des tous les loustics dijonnais, c’est le Caveau de la Chouette. On jazze, on boit, on mange, on refait le monde : les yeux de la Chouette voient plus grand que le ventre. Pas de Noël sans Léon à nos côtés. Gros-Loup, comme l’appellent les dames de la rue, est un tendre, qui peut se révéler dur en affaires. Après son resto, son bar à jazz, que nous réserve Eric Cordelet pour 2010 ? Un coin épicerie fine, certainement.

Il vient de traduire la chanson « Dijon » pour Jamait. Chauve qui peut ! Avec Alex Miles, retour sur le festival 4-14 qui pourrait donner une autre vision de Dijon, début juillet. En 2010, c’est la Nouvelle-Orléans qui nous fera découvrir en musique sa gastronomie. Souhaitons à ce vieux loup solitaire de pouvoir s’entourer de jeunes loups solides pour l’occasion.

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Xavier David ne cherche plus à épater les Dijonnaises en tenue et en voiture de sport. L’homme pressé de L’Artisanerie a troqué La Fourchette pour un petit resto où il est difficile de ne pas se sentir dans son assiette. Son nouveau combat, à 60 ans, il le mène pour garder SA place au soleil : la place Emile Zola. Il la bichonne, la nettoie. Un grand-méchant loup écolo et pro à la fois. Restau rants « Koki » à Pern et « Su and, pa shikaï rtenair » à B ea e du « B une, « Le Cha comme rlemag …»àD ne » ijon

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Raja

C’est sûr avec un prénom comme le sien, on s’attend à appréhender un de ces amateurs de la castagne. Le Dick Chambertin, avec un nom comme ça on pourrait penser qu’il sort tout droit d’une belle province où l’on joue des crosses pour se faire une réputation. Rien à voir. Notre Dick régional est doux comme un agneau. Mais pas un mouton. Ses chroniques ne nous envoient pas sur mars et tombent souvent dans le mille. Fais nous rêver Dick !

Laurent Peugeot a appris aux Beaunois qu’on pouvait déguster leurs vins tout en mangeant japonais, au Sushikai. Chef étoilé du Charlemagne, à Pernand, il s’est lancé cette année dans une nouvelle aventure : les Boko, un concept testé au Koki, à Beaune, et que vous pouvez découvrir place de la Lib, au B comme… BA ? Bon, c’est pas un louveteau, quand même. Lisez les pubs, si vous voulez en savoir plus !

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On a testé pour vous

Texte : J. Maisonnave Photo : istock

04 Les Plateaux De Fruits De Mer N

oël, ah, Noël ; on va encore grossir. Le foie gras, le chapon aux marrons, la crème au beurre et tout ça… Déjà que les Français ont grossi en moyenne de presque une livre en quatre ans ! D’après le « Figaro », vingt millions de Français sont trop gros. N’allez pas croire que je lis le Figaro, mais c’est tout de même alarmant, et en régulière augmentation. Certes, ce sont surtout les pauvres qui sont touchés, ils mangent trop, mais c’est assez général. Exemple : à la rédaction de ce magazine ; il y en a qui prennent des allures inquiétantes, et ce ne sont pas les plus pauvres. Moi-même, j’ai un peu tendance à m’envelopper et comme ça m’angoisse, je bois pour compenser, Sauternes plus foie gras, résultat : 1 500 calories, sans compter le confit d’oignons, où cela s’arrêtera-t-il ? Nous avons résolu de prendre le problème à bras le corps en proposant pour ce Noël un banc d’essai diététique si on évite le beurre, la mayonnaise, la rouille, l’aïoli, toutes ces petites choses qui vont si bien avec. Et le vin blanc (un vin blanc sec de préférence, pas trop fruité, mais assez costaud pour résister à la mayonnaise). Si on évite tout ça, on peut en consommer tant qu’on veut. Alexandre Dumas mangeait une quarantaine d’huîtres pour inaugurer le repas et se mettre en appétit. Les fruits de mer, dès le nom, c’est tout un imaginaire. Quand ils sont frais, on promène son nez dessus, on se sent frôlé par l’aile des mouettes… Ajoutez la mise en scène, la banquise, les petites serviettes, le plaisir d’être assemblés autour, sans les gosses qui en général n’aiment pas ça, un bonheur en coquilles… Nous avons donc décidé de comparer six plateaux de fruits de mer à soixante euros (ce qui peut convenir pour 2 à 4 personnes). Pourquoi six ? Cest ce qu’on a trouvé à la date du test (10 novembre), peut être en découvrirez-vous d’autres (mais on manque de poissonneries à Dijon). Et pourquoi 60 euros ? Parce qu’il fallait un postulat commun, pour pouvoir comparer. C’est la première fois que nous prenons le prix pour base commune, ce qui a engendré de longues discussions, considérant que par ailleurs, les échantillons étaient très différents. C’était ça l’intérêt : ce qu’on pouvait avoir pour le même prix, mais techniquement, sachant par exemple que le prix des spéciales et des claires n’est pas le même du tout, idem pour les palourdes et les vernis, ce fut long et agité pour se mettre d’accord. Ainsi va la démocratie.

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À la réflexion, c’est peut-être pour cette raison que les citoyens d’Athènes votaient avec des coquilles d’huîtres. Il avaient d’abord essayé avec des oursins, mais la participation était trop faible ; enfin, il paraît. Avec les huîtres, les bulletins étaient plus faciles à extraire des urnes. . 

Jurés

Maria Jésus NORIEGA Slow Food Jean-Paul SANSON Créateur du guide Max Marc SCHAFERLÉE « La Marée », marché de Dijon Jean-Michel TURIN « Le Château de Vauchoux » à Port sur Saône Jean MAISONNAVE Critique gastronomique

Le protocole

Ce banc d’essai a eu lieu le mardi 10 novembre 2009 à 11 H 30 au bar à vin « Le caveau de la chouette », rue des Godrans à Dijon. Commandés anonymement, les plateaux ont tous été retirés une heure avant le test, puis dégustés sans passage au froid. Au préalable, ils ont été jugés sous emballage, puis sans emballage. L’examen visuel étant en la matière très important, les coefficients retenus furent : 5 pour la présentation, 10 pour la composition et la variété, 10 pour la dégustation, 5 pour le rapport qualité-prix estimé. Soit des notes sur 30, multipliées par 5 jurés = 150. Après présentation des composants : bulots, huîtres, crevettes, tourteaux, etc, .…Et un long débat concernant les critères d’appréciation, la dégustation fut parfaitement anonyme et presque silencieuse.


on a testé pour vous

Origine

Restaurant LE BOUCANIER Avenue Roland Carraz – Chenôve

Restaurant LA FRINGALE Rue Jeannin – Dijon

Restaurant LE MARCHÉ DE L’HUITRE Rue Bannelier – Dijon Brasserie WILSON 43 Rue Pasteur – Dijon

Brasserie FLO Place du Marché – Dijon SUPER U Arc sur Tille

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Prix

Note sur 150

Présentation soignée, en deux plateaux. Citrons découpés. Grande variété : belles huîtres, palourdes, moules, bulots… Seul à offrir les crevettes grises. Pain de qualité. Le homard frais et les gambas emportent l’adhésion. Trois sauces dont une mayonnaise aux herbes. Classé 1er par quatre jurés.

60 €

115

Présentation extrêmement complète, avec serviettes et couverts. Tous les produits (tourteau, gambas, amandes, moules, huîtres) sont d’une grande fraîcheur. Aïoli de qualité. Bulots trop court-bouillonnés pour un, bons pour les autres. Classé 1er par deux jurés, avec de gros écarts (d’où l’égalité).

60 €

115

Ensemble bien présenté, avec serviettes et trois sauces. Variété moyenne. Huîtres (le meilleur du lot), bulots (médiocres), gambas, amandes, langoustines : bonne qualité. Tourteau petit.

60 €

102

3ème

57 € 60

89

4ème

Plateau complet, avec tourteau (moyen). Deux variétés d’huîtres dont une excellente (spéciale). Tourteau bien rempli. Amandes, bigorneaux OK. Moins d’adhésion aux langoustines et bulots. Mayonnaise très salée.

60 €

82,50

5ème

La fraîcheur des produits est saluée, mais l’échantillon est pénalisé fortement par la présentation aucune attention, et les huîtres ne sont pas ouvertes. Manque aussi la glace. Huîtres trop salées (pleine mer ?). Deux tourteaux. Bulots médiocres.

51 €

76

6ème

Commentaires

Dressage soigné ; plateau complet, y compris un homard, ce qui est généreux, mais, en l’occurrence, source de réserves. Il est mal cuit, décongelé. En revanche, belle qualité des huîtres. Un juré pense reconnaître Gillardeau – et belle fraîcheur des bulots. Pain mou, pâteux. Langoustines cotonneuses.

Conclusions :

Le classement, pour une fois, ne surprend personne dans le jury et les jugements concordent. Avec des nuances cependant, consécutivement à la variété des produits : certains donnent la prépondérance aux huîtres. D’autres aux crustacés. Personne (sauf un) aux coquillages. Ceci à la dégustation. L’importance de la présentation (et de l’olfaction) apparaît clairement à l’examen des fiches ; le plateau de fruits de mer est un spectacle, mais le remplissage, excès de produits pas chers pour faire joli, a été dénoncé pour deux plateaux. La qualité des produits annexes : mayonnaise, sauces, beurre, pain a été, à mon sens, sous-évaluée. Ils peuvent être pour beaucoup dans le choix du consommateur. Mais les jurés ont souhaité se concentrer sur les produits de la mer, sans autres adjuvants, ce qui est pro. Enfin, ces plateaux pour deux à 60 euros montrent que les fruits de mer ne sont pas si chers. À deux, c’est un repas entier. Ils peuvent convenir pour quatre, ce qui ramène la portion individuelle à des dimensions raisonnables, s’agissant de produits de qualité, frais et nécessitant pas mal de travail. Par ailleurs, sauf rare accident, ils sont diététiquement sains et très peu caloriques.

1ex-

aequo

1ex-

aequo

Où vont les poissonniers ?

Bien que son nom paraisse fait pour la bouillabaisse, Maris Bulteau est vendéen. C’est d’ailleurs de Vendée que viennent ses grenouilles et certains produits plats, comme ses superbes soles de sable, dodues comme des gélines ligériennes. Le reste vient de Rungis, où Marius va faire son marché chaque lundi soir, et autres bons lieux, Concarneau et la cornouaille, la baie de Saint-Brieuc pour les Saint-Jacques. C’est un vrai poissonnier, on peut discuter, il a des huîtres de chez Gillardeau, mais aussi des fines de claire d’Oléron qui valent moitié prix à qualité à peine moindre, en saison. Je ne dis pas qu’on ne puisse pas discuter avec les poissonniers de supermarchés, mais c’est rare, j’ai essayé. Alors, on regrette que Marius soit à Beaune. (ah, encore !) et pas à Dijon. A Dijon, avant, il y avait Leleu, il fallait y aller le mercredi surtout, ça arrivait, du tout frais, des beaux mulets vraiment bons qui ne coûtaient rien du tout. Maintenant, il faut aller au marché, mais ce n’est pas tous les jours. Ça ne fait rien, on s’accommode, on se dit qu’on ne peut pas être heureux tout le temps, on saturerait. La Côte Sauvage – 7 rue du Faubourg Saint Jean – Beaune

Lilouhane

le dimanche aussi ! Qui a dit que le centre ville était mort le dimanche midi? Le restaurant lilouhane est l’un des rare autour du marché à ouvrir ses portes le dimanche midi. N’hésitez pas à solliciter le chef pour vos repas de famille ce jour là, il créera pour vous un menu spécial toujours fidèle à sa cuisine contemporaine et raffinée. Au quotidien, il vous est proposé à la carte des plats vifs, légers et frais : noix de saintjacques et gambas rôties aux épices, poêlée de filets de rougets et noix de saint-jacques, jus de veau crémé, risotto aux fruits rouges souris d’agneau confite, jus de thym, déclinaison de bœuf et pommes sumac..... 10 rue Quentin Tél : 03 80 30 59 37 Menus Midi en semaine : 3 plats pour 15€ (18€ le samedi), dimanche midi à la carte. Ouvert tous les jours (sauf dimanche soir, mercredi soir et lundi toute la journée)- Carte disponible sur www.lilouhane.fr

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le petit théatre de bingbang

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Texte : GB avec l’aide du petit chaperon rouge Photo : DR

Le Chaperon Rouge, les Petits Cochons, ça fait saliver, sauf si on est un loup : faudra attendre février et les 10 ans du festival « A Pas Contés » pour se régaler !

illustration : Missbean

Du spectacle pour tout le monde et tout le monde au spectacle ! A pas contés : 10ème festival jeune et tous publics à Dijon du 28 janvier au 13 Février C’est l’histoire d’un festival qui s’apprête à souffler une jolie bougie à deux chiffres sur un gâteau d’anniversaire multicolore et délicieusement trop sucré. A pas contés fête ses 10 ans et c’est toute la ville qui est invitée à goûter aux petits bonheurs fulgurants qu’offre le monde du spectacle. pas contés sera cette année encore une belle occasion de se frotter en effet à la richesse du monde créatif de France et d’ailleurs. Le festival nous propose 40 spectacles, parmi eux 14 créations et 16 œuvres étrangères… Une fête pour laisser de côté le froid de l’hiver, colorer la neige, réchauffer les bouts de nez, faire sourire et rire du 28 janvier au 13 février.

On se souvient tous du plaisir incroyable que l’on a prit à dessiner en dépassant des lignes et en écrasant les feutres, à peindre en mettant plus de gouache sur nos mains que sur le papier. On se souvient tous de ces moments un peu magiques où tout semblait possible avec un peu d’argile ou de pâte à modeler. Crayonner, découper, écrire, parler, apprendre à jongler, à jouer la comédie, c’est aussi tout ça A pas contés. Des ateliers, des animations, des stages de théâtre, de quoi faire une génération d’artistes ! Note particulière aux architectes en herbe, leurs parents et tous ceux qui seront tenter en passant à côté, un atelier collectif bricolera du 8 au 12 février un château-fort tout en carton au cœur du centre Dauphine, tous à vos boîtes à chaussures !

Festival jeune ET tous publics…

10 ans et une cerise sur le gâteau…

A

Quelques chaises, des rideaux noirs, de la couleur, des sons, des costumes, des lumières, des jeux, des histoires… tout pour faire saliver les enfants et faire fondre les grands, les « vrais » grands : les adultes. Les spectacles jeune public : ce n’est pas que pour les enfants. C’est un peu comme les gaufres au sucre, les bonbons à la fraises, les doudous, les vieux Disney ou les cadeaux de Noël, il y a ce petit quelque chose d’universel qui fait que l’âge importe peu. Pas besoin d’emprunter les bouts de chou de la voisine, venez simplement profiter d’un spectacle, car avant tout c’est du spectacle ! Du théâtre, des marionnettes, des ombres, de la musique, de la danse, juste de quoi s’éloigner un peu de ses habitudes, juste de quoi rêver les yeux grand ouverts.

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Mettre la main à la pâte, en avant les « zartistes » !

Cette cerise c’est un carnaval. Un carnaval qui va s’emparer des rues de Dijon le 13 février à grand renfort d’immenses créatures gonflables… Un moment pour tout le monde, un instant à part pour profiter de la musique et d’un spectacle insolite où l’on devient ce que l’on veut : sorcière, pirate, ogre vert ou princesse… Ensuite, le gâteau d’anniversaire multicolore et délicieusement trop sucré sera mangé ! Un évènement proposé par l’Association Bourguignonne Culturelle Renseignements : 4 passage Darcy à Dijon | 03 80 30 98 99 accueil@abcdijon.org www.abcdijon.org www.apascontes.fr


Le petit théatre de bingbang

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Le triste conte de Noël des amoureux du vieux théâtre

L

’idéal, pour qu’on ne se rende pas compte du vide festif de ce Noël à venir, c’est que la grippe empêche toute réunion autre que familiale, puisqu’il n’y a rien à se mettre sous la dent : pas d’opérette ou d’opéra-comique pour se marrer en regardant la scène et le public tout à la fois, pas de grand classique revisité pour permettre aux enfants de découvrir Molière, pas de pièce de boulevard pour permettre à la bourgeoisie locale (plus personne ne dit ça, en fait : on crie aux Bobos partout) de rire le lundi, plus de veillées de Noël ou autres pour avoir une excuse de boire du vin chaud en sortant…

Rendez nous nos « soirées à la con » ! Plus de théâtre bientôt si la rumeur persiste. On a déjà massacré le vieil opéra municipal, en transformant la salle. Côté programmation, on en regretterait presque l’ère Pierre Filippi, l’ancien directeur du théâtre, disparu cet automne sans que personne n’avertisse de son départ (c’était un peu triste, car on lui doit de grandes colères autant que de grands moments de joie.) Aujourd’hui, on a encore Olivier Desbordes, qui revient mettre un peu de vie au vieux

Le petit théâtre de Bridget P. La dernière fois que j’ai mis les pieds au théâtre, c’était pour entendre Charlie Winston. La salle était comble et l’ambiance surchauffée. Tout le monde debout, chantait à tue-tête, l’anglais narquois aurait fait danser une maison de retraite ! Cette fois-ci c’est pas la même, une vraie ambiance de “Au théâtre ce soir“, on murmure, se demande pardon, salue les voisins. C’est qu’on est venu voir du culturel, oui madame, du Musset et on va s’en prendre pour deux heures et demi, sil vous plait ! La lumière baisse, les toux s’assagissent, ça va commencer, le silence… Mais non ça grince, c’est infernal ce bruit, dès que l’on remue une fesse, toute la rangée de fauteuil se met à couiner. Je suis gênée, je ne bouge plus, ça recommence, un véritable concert de ressorts. Mais taisez-vous les chaises ! Vous êtes toutes neuves, vous avez coûté une fortune et vous râlez. Ce serait plutôt au trésorier payeur de dire quelque chose : Remboursé ! L’ambiance est bizarre, chacun soupçonne son voisin d’hyperactivité. Chut. Le calme revenu, je me rappelle les paroles d’Yves Beaunesne, le metteur en scène : c’est une pièce écrite pour être lue et non pour être jouée, trop de lieux, une chronologie impossible à suivre, construite comme un polar. Le théâtre

théâtre, et qui nous offre en cette midécembre une création qui mérite mieux que son affiche affligeante : Nouvelles du Jour, une œuvre qui devrait vous redonner le sourire. Evidemment, c’est en allemand, ça méritait d’être programmé avec un spectacle de cabaret ou une « Grande Duchesse de Gérolstein », pour faire le pendant et mener jusqu’à l’année nouvelle.

Plus d’opéra comique le 31 La magie de Noël, joliment créée autour de la place de la Lib et de la tour de Bar, avec des spectaces pour enfants, des chalets pour tous, pourrait trouver son point d’orgue dans cette salle. Il y a déjà les Goûters de l’Opéra, belle initiative celle-là, mais on aurait pu mettre des spectacles pour petits et grands. Heureusement, en janvier, des pièces sont programmées, qui devraient redonner un sang neuf à notre bon vieux théâtre. Théâtre 109 ? Appelons-le comme ça, tant qu’on évite le ridicule du 104. Et du Zénith ou de la salle Chambertin du Palais des Congrès pour abriter des pièces de boulevard. Ne nous dites pas qu’il n’y a personne à la municipalité pour s’intéresser au théâtre,

et l’opéra sont les bras moteurs du spectacle vivant réunis dans un même corps. En regard de Rigoletto, je voulais proposer Lorenzaccio, comme une réflexion sur le pouvoir et l’amour : eux figures de duc très forts et deux écrasés du pouvoir, des personnages comme des cancrelats qui dansent sur une plaque brulante, un volcan au bord de la rupture et demain tout va exploser. Je m’attends à être bousculée. Le décor est simplissime, un rideau suspendu, un tapis et voilà quinze lieux différents représentés. Il y a des dizaines de personnages mais peu d’acteurs, pff, des marionnettes de bois roulent sur scène et prennent vie dans les bras des humains. Le texte n’est pas assez Shakespearien et bien, la lumière enrobe les comédiens, les étoffent. Quelques scènes manquent de vivacité, quelques interprètes n’ont pas trouvé l’émotion juste mais c’est vite oublié. Lorrenzo est grandiose, le duc transcendant et la cadence bien menée. La scène finale emporte tout dans une osmose de lumière et de musique. Médicis, gagnant !

en dehors des coups médiatiques, pour voir qu’il y a de la vie en dehors des coproductions destinées à prouver, deux ou trois fois par an, qu’on peut faire aussi bien qu’à Berlin, Milan, Vienne ou Lyon. Ou aussi mal. Réunir la foule pour des concerts en plein air, c’est bien, et politiquement correct. Donner une âme à une ville en faisant travailler, sinon jouer ensemble, au théâtre, ceux qui n’ont pas d’autre ambition que de faire vibrer tous les publics, à plus petite échelle… ça, ce serait grand. Gérard Bouchu

Olivier Desborde met en scène «Nouvelles du jour»» à l’opéra jusqu’au 19 déc.

italien. Rigoletto que je raconte comme une espèce de Charlie Chaplin, se balade avec sa pauvre âme perdue et sa grande poésie et essaie de préserver sa fille de toutes les vilenies du monde. Rigoletto est pauvre comme les clowns d’Italie, les Gus, les Groc, les grands clowns russes. Yves Beaunesne Une, j’adore le chocolat, deux, c’est à l’Auditorium. Bingo ! Bridget P P.S. Cher Papa Noël, pense à mettre dans ta hotte, 300 kg de talc pour le théâtre. D’après ma grand-mère c’est le remède miracle des parquets qui grincent.

Waouw, si Rigoletto est mené pareillement, ce sera Meraviglioso, mozzafiato ! C’est un pendant magnifique à Lorenzaccio et si le théâtre est du chocolat au lait, il est évident que l’opéra est du chocolat noir. Verdi se posait les mêmes questions mais à la manière d’un Y Beausnesne

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06 agenda électrique M

Benjamin Biolay

Texte : Thierry Binoche Photo : DR

C’est chronique, chez Binoche « Putain, deux ans seulement » ! Il ne nous reste, paraît-il, que deux ans avant la fin du monde. Si l’on en croit les prédictions Maya, le final est prévu pour le 12 /12/ 2012. ! Waouh ! Si c’est vrai, autant s’envoyer en l’air le plus possible et jouir de la vie un maximum. Les possibilités sont immenses et je fais confiance à votre imagination pour les trouver et en profiter. En ces temps de fêtes autant se faire plaisir, même si cela frôle l’indécence. Et puis vient le temps de se remettre en route pour une nouvelle année, et pour le coup, une nouvelle décennie. Après une remise en forme diététique, quoique, ce ne soit pas facile d’être Capricorne du troisième décan, les célébrations succédant aux célébrations, ce début 2010 démarrera très fort. Une fois n’est pas coutume, c’est par la Vapeur que je commencerai mon tour d’horizon.

• A La Vapeur

L’évènement(mot souvent utilisé et dévoyé) aura lieu ce 24 janvier avec la venue d’ARCHIVE ; loin d’être le groupe le plus connu au monde il est celui qui m’aura donné, il y a peu, le plus grand plaisir mais aussi la plus grande frustration de l’année 2009. après un concert trop court et si puissant lors de la dernière édition du Nancy jazz pulsation. Alors voilà l’occasion de se rattraper et de découvrir l’univers incroyable de ce collectif anglais dont chaque album propose des ambiances qui ne sont pas sans me rappeler Pince Flood qui aurait croisé l’énergie électro rock des années 2000. Attention ils ne font que 5 dates en France profitez-en ! A peine remis de ces émotions, je vous les garantis, la Vapeur accueille THE HEAVY groupe formé, il y a cinq ans, à Noid, une petite bourgade du sud-ouest de l’Angleterre, autour d’un chanteur hautement charismatique qui propose un cocktail de furie sonique, teintée de blues et de soul ! Au même programme, les Français de BIKINI MACHINE dont la musique, mélange de jerk et R’n’B électromuté torréfiés à l’essence chargée en plomb, se nappe de soul blanche pour proposer à l’arrivée un rock rétro aux textes pétris d’humour second degré et pince-sansrire(sic !). Un cocktail qui vous redonne la patate. Le début du mois de février offrira une série de concerts Rap-Hip Hop où se succéderont LA CAUTION et les Dijonnais, DR LARRY et L’BOMBI. Puis cinq jours plus tard NOUVEL R, collectif de 4 MCs, et ORELSAN. Artiste révélé par Internet, souvent comparé à Eminem ou The Streets, héros malgré lui de l’une des polémiques de l’année pour l’une de ses chansons, jugée comme une incitation à la violence envers les femmes, mais ne figurant pas sur son album, seulement disponible sur le Net. Plus doux et romantique le groupe REVOLVER cite les plus grands (Les Kinks, les Beach Boys et bien sûr les Beatles), mais leur musique leur appartient. Ensemble, ces trois musiciens d’horizons variés créent ce qu’ils appellent la « pop de chambre» Mélange de cordes en tout genre, Revolver se démarque par la richesse de ses harmonies vocales et le dépouillement de ses compositions. Certains les avaient découverts lors de l’édition de GéNéRiQ 2009 depuis le groupe a pris son envol et le succès est au rendez-vous. Comme quoi il faut être cu-

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The Revolver

rieux et ne pas hésiter à aller à la découverte de nouveaux talents. Plus classique et surtout beaucoup plus Rock’n Roll voilà une affiche qui promet avec : THE BELLRAYS mélange de soul et punk-rock endiablé, les mythiques FLESHTONES, chantres d’un garage rock énergique depuis plus de 30 ans et pour nous chauffer THE MIGHTY FANGS autres adeptes dijonnais, mais en beaucoup plus jeunes. Quelle richesse dans ce mois de mars, la Pop est à l’honneur avec la venue de PHOENIX figure incontournable de la scène française et internationale et plus encore, une inspiration majeure pour toute une génération d’artistes et de fans au même titre que Daft Punk ou Air. Dans cette sélection non exhaustive le mois se terminera en beauté dans tous les sens du terme avec le dandy de la chanson française Benjamin BIOLAY musicien et artiste total. Parolier unique, compositeur de talent, producteur et arrangeur convoité. Son dernier album 7e du nom s’appelle La Superbe et je ne doute pas que la soirée le soit, superbe, et que le show sera « classieux » comme aurait dit Gainsbourg dont on peut affirmer qu’il est l’un des rares héritiers dignes de ce nom.

• Au Zénith

Du côté du Zénith Dany BRILLANT et Marc LAVOINE, de manières différentes, devraient faire vibrer le public féminin. Si l’un navigue dans les rythmes afro cubains et latinos l’autre se fait plus mélodiste et chuchoteur dans une ambiance plus seventies. Le grand retour de l ‘année c’est bien sur celui de Jacques DUTRONC, adepte du tempo corse quant aux apparitions scéniques, la dernière datant de 16 ans à Dijon, et j’y étais. À l’époque, j’avais eu l’outrecuidance de me confronter à l’artiste, puisqu’il convoquait un journaliste, ou assimilé pour mon cas, pour poser des questions sur scène et le virer dans la foulée ! Piégé par son fils Thomas qui l’a convaincu de remonter sur scène, voilà l’occasion de réviser tous les standards écrits par ce grand bonhomme au style incomparable souvent imité jamais égalé : le grand rendez-vous à ne pas manquer. Nous attendions le retour de -M- depuis un paquet d’année, même si son passage aux côtés de Vanessa Paradis lors de son concert à Dijon n’est pas passé inaperçu. La dernière tournée avait évité la capitale bourguignonne, faute d’une salle digne d’accueillir un public en nombre conséquent. Depuis, le Zénith est arrivé. Il présentera un show en


Archive

Fleshtones - Anne.Streng

Bashung

noir et blanc pour dĂŠcouvrir un -M- plus rock, plus sexe, plus trouble, plus sombre, plus solitaire, plus solaire, plus oriental, plus charnel, plus mortel, bref plus humain. Si avec tout ça vous ne trouvez pas la vie merveilleuse ! L’attente de la fin du monde en paraĂŽtra beaucoup plus douce, jouissons sans entrave ! Prenons notre temps. Personnellement je ne suis pas très pressĂŠ. PS : Ă l’heure ou j’Êcris ces lignes je ne connais pas encore la future programmation de la PĂŠniche ÂŤÂ La Cancale  nouveau lieu de spectacles dont nous vous parlions dans le prĂŠcĂŠdent numĂŠro. L’endroit est superbe et chaleureux, je voudrais souhaiter bon vent Ă son ĂŠquipage en espĂŠrant que les passagers seront nombreux Ă embarquer pour de belles navigations musicales.

The BellRays

A vos agendas ! À LA VAPEUR ARCHIVE: 24 JANV THE HEAVY+BIKINI MACHINE: 1er FEV LA CAUTION+ DR LARRY + L’BOMBI: 5 FEV NOUVEL R, + ORELSAN: 10 FEV REVOLVER: 4 MARS The BELLRAYS+FLESTONE+MIGHTY FANGS: 10 MARS PHOENIX : 21 MARS BENJAMIN BIOLAY: 25 MARS

AU ZENITH DANY BRILLANT/ MARC LAVOINE 5 FEV JACQUES DUTRONC 9 MARS -M- 11 MARS Les Contacts : www.kioukan.com www.pyrprod.fr www.zenith-dijon.fr www.lavapeur.com euromuses@wanadoo.fr

• Alain Bashung En Double : Je suis de ceux qui ont eu • MĂŠchant Cadeau : Comme il me faut soutenir la producla chance et le privilège d’assister Ă un concert de la tournĂŠe ÂŤBleu pĂŠtrotion locale mon autre choix de cadeau est tout aussi facile. Grâce Ă la leÂť, la dernière d’Alain Bashung avant le salut final. Une soirĂŠe chargĂŠe bonne surprise de l’annĂŠe qui nous a ĂŠtĂŠ offerte par deux mĂŠchants ! d’Êmotion Ă l’ARC du Creusot, un ĂŠcrin qui nous le rendait si proche et si MĂŠchant StĂŠphane et MĂŠchant Julien sont : MĂŠchant Cheval et leur humain, mais avec cette terrible sensation que c’Êtait pour la dernière fois. album est arrivĂŠ comme une petite bombe sur ma platine. Mardi 11 Inoubliable ! Alors la sortie simultanĂŠe du DVD : Bashung Ă l’Olymheures titre de l’opus en question marque un vrai tournant pour pia et du double CD : Dimanches Ă l’ElysĂŠe m’a vite donnĂŠ l’idĂŠe du ces deux musiciens dijonnais venant d’horizons bien diffĂŠrents. cadeau Ă me faire pour ce NoĂŤl. Ces deux supports nous donnent Ă Une rencontre presque improbable qui donne Ă ce CD, ĂŠcrit et enrevoir et entendre ces moments incroyables, oĂš Alain Bashung, au KDO registrĂŠ comme en ĂŠtat d’urgence et avec spontanĂŠitĂŠ, tout son sommet de son art, y livre son dernier combat contre la maladie avec charme au projet. Une ĂŠcriture subtile, entre humour noir et tenforce, pudeur, classe et surtout cette ĂŠlĂŠgance si caractĂŠristique. 23 dresse destroy, surrĂŠalisme et cruautĂŠ servis par des orchestratitres de chaque cotĂŠ avec quelques diffĂŠrences de l’un Ă l’autre qui rentions dĂŠcalĂŠes loin du classicisme de la chanson française. Un mixage Ă dent obligatoire l’achat des deux produits. Les grands artistes ne meurent l’Anglo-saxonne oĂš la voix est dans la musique et non au-dessus, tout jamais, dit-on mais ils ont tendance Ă nous abandonner sur le bord de la ce que j’aime. Un seul regret, 9 titres c’est trop court ! Ils sont vraiment route avec nos souvenirs. Voici donc un Cd et un DVD indispensables Ă temĂŠchants, ne reste plus qu’à attendre les futurs mĂŠfaits de ces MĂŠnir dans les mains et non Ă tĂŠlĂŠcharger de quelque manière que ce soit . chant Cheval avec impatience. !,&!ÂŹ-)4/ÂŹ ÂŹÂł,5%ÂŹ0,53ÂŹ"%,,%ÂŹ6/)452%ÂŹ$%ÂŹ, !..Âł% °0!24)2ÂŹ$%ÂŹ ÂŹÂť

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C’ dans l’art

07L’art d’amuser la galerie

Nu koza-gdangle

Texte : Françoise Perrichet Photo : DR

Il n’y a pas que l’art dans la vie, ou en tout cas il n’y a pas que l’art dans les musées. Il y a à Dijon comme ailleurs, des lieux alternatifs créés par de petites associations, des gens motivés et ambitieux, qui vous donnent à voir autre chose. Oubliez l’art institutionnel, bienvenue dans un monde de découvertes, d’émergence mais aussi de proximité.

Les petites galeries qui montent… n

Nü Köza

Là, les mots “petite galerie“ lui vont à merveille, 25 m2 à tout casser pour une caverne d’Ali Baba. Nü Köza est d’abord une association d’artistes, jeunes et dijonnais qui ne trouvaient pas de lieux pour montrer leurs productions. Dans le lot vous en connaissez certains, Fabien Lédé et ses dessins au stylo bille, Maxime Grossier et ses portraits pour l’Arp, n’en sont pas à leur première exposition.

n

Interface

Si on passe à la taille au-dessus, ce n’est pas juste en superficie. Interface reçoit dans un appartement cossu des artistes plus reconnus dans l’hexagone. Créée il y a quinze ans avec la même motivation, présenter des jeunes artistes sortis fraîchement des écoles d’Art, Interface privilégie maintenant les candidats “avec première expérience“. La proposition est simple : l’appartement est mis à disposition pour cinq expositions par an et une résidence. L’opportunité d’un projet prenant en compte la totalité du lieu est rare et appréciée des artistes. Les œuvres home-made sont souvent faites directement sur les murs et certains se lâchent vraiment.

Au final, c’est une artothèque, une galerie, une salle de lecture, une piste de danse… Un tout-en-un qui commence à être un peu rikiki. Ouverte depuis huit mois, cette micro-galerie vous propose cinquante artistes, soit 500 pièces en location. Pour quinze euros l’année, vous pouvez emporter tous les mois, une photographie, peinture, sculpture de votre choix. La plupart des artistes présentés sont du coin. Ils ne sont ni ringards, ni trop décalés, juste talentueux. C’est un middle class du bon goût, contemporain mais accrochable dans votre salon. Vous êtes content de décorer votre petit chez-vous et eux sont contents de faire connaître leur travail. Les expositions changent toutes les trois semaines, à la fin les exposés laissent quelques œuvres pour l’artothèque. Que demander de plus ? Eh bien, un peu de musique, de poésie ? Voilà, voilà, il se passe toujours quelque chose à la Galerie Nü Köza. Vendredi c’est poésie, samedi, c’est concert ou Dj… Et pas question de soirée gnangnante, The Random Syndicate est là pour mettre une ambiance poéticodétonante. 89 rue Berbisey - DIJON - info@nukoza.com - 06.84.59.83.39 Au mois de décembre, c’est le grand déballage : pensez cadeaux de Noël, offrez une carte de l’artothèque ou mieux, un petit bout d’Art. Galerie Interface

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C dans l’art Faire connaĂŽtre l’art contemporain de l’entredeux, celui qui sera peut-ĂŞtre exposĂŠ au Palais de Tokyo dans cinq ou dix ans, c’est une sacrĂŠe gageure. Interface le fait avec brio et lĂŠgèretĂŠ, sans prendre la grosse tĂŞte. Deux fois par an, elle ouvre ses portes aux ĂŠtudiants des Beaux-Arts de Dijon pour une semaine bien nommĂŠe, Entre poire et fromage, pendant laquelle ces jeunes pousses doivent prouver au public leur compĂŠtence, montrer leurs acquis et ce qu’ils en font. Alors, ça donne quoi ? La rĂŠponse est normande, ça dĂŠpend. Certaines expositions sont jubilatoires, on en sort avec la banane, la tĂŞte pleine d’images nouvelles et marquantes. L’exposition collective belge en ĂŠtait une. D’autres passent plus inaperçues, c’est le jeu. En tout cas, il y a un truc qui n’est pas inĂŠgal Ă Interface, c’est l’humeur de Nadège. Elle est toujours prĂŞte Ă vous guider avec le sourire et essayer de vous faire comprendre ce que l’artiste a voulu exprimer. Et ça, c’est pas toujours gagnÊ‌ En dĂŠcembre : JoĂŤl Hubaut propose Les ponpons de Dijon, une exposition show-bizz Ă ponpons roses et noirs, avec des objets fĂŠtiches et marchandising. Connaissant le bonhomme, ça va dĂŠcoiffer ! Il y a comme une sorte d’atmosphère de scandale liĂŠe Ă l’activitĂŠ de Hubaut‌ Pierre Restany. Les ponpons de Dijon, jusqu’au 16 janvier Appartement/galerie Interface, 12 rue chancelier de l’hospital

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Rendez-vous le 26 dĂŠcembre n

Cadavres sexys

KDO

C’est le nom d’un amalgame entre crĂŠations graphiques et sonores, un album de 16 illustrations de l’artiste Oni-bi et 16 morceaux de musiciens ĂŠlectro dijonnais inspirĂŠs par ces images. La prĂŠsentation et exposition se joue Ă la PĂŠniche Cancale avec DistĂźrb, Kaesis et SHRINk v. Autrement dit, on va s’en prendre plein la tĂŞte, les oreilles et on repart avec le cadeau pour le petit frère Merci les Guls ! PĂŠniche Cancale Ă 18h

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SoirĂŠe Moutarde et prĂŠjugĂŠs

Vos cadeaux de NoÍl vous ont dÊçus, vous êtes encore tout barbouillÊ, allez bouger vos gambettes au 88 Club, Christmas party. 88 rue Vannerie. 22h00 RÊservation : sabotage_box@hotmail.com

Les petits cadeaux dont je rĂŞve !

L’intÊgrale de Dominique A. ou en tout cas les deux derniers : La musique et Sur nos forces motrices. Depuis le concert à La Vapeur, je suis sous le charme de cette voix pÊnÊtrante, noire et mÊlodieuse. Mais combien a t-il de notes ? Plus que moi quand je chante sous la douche, c’est sÝr. Allez, N’essaie pas de l’Êgaler, contente toi d’Êcouter tous ses albums‌ Une soirÊe d’anniversaire rien qu’à moi à La PÊniche Cancale. Un abri tout cosy, noir mat, avec 79 copines et un dj pour nous faire danser jusqu’au mardi. En dÊbut de semaine la pÊniche s’ouvre aux soirÊes d’entreprises et de particuliers. Renseignements : 03 80 43 15 72 contact@penichecancale.com

Une petite bouffe au Chapeau Rouge. DÎner avec mon amoureux, au pied de l’arbre et dÊguster les saveurs brÊsiliennes rapportÊes par William.

Hostellerie du Chapeau Rouge, 5 rue Michelet 03 80 50 88 88

Une place pour Rigoletto avant que je ne change d’avis parce que : “La donna e mobile. Qual piuma al vento, muta d’accento e di pensiero.â€? Un sac 48h00 Catherine Parra pour partir en week-end, vu chez Une vie de rĂŞve. Et si c’est possible, un porte carte et une bourse Les cakes de Bertrand pour mettre dedans‌ Une vie de rĂŞve, 2 bis rue Jeannin

Revoir New-York mais pas forcĂŠment avec les pleurants et y montrer mon nouveau sac. Inteface : expo Hubault

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brin de nature Coffret «cocooning», pour un cadeau plaisir, 25.80 € un gel douche, délicatement parfumé, un savon d’Alep pour nettoyer en douceur même les peaux les plus sensibles, un loofah pour exfolier et stimuler la micro-circulation et enfin une huile de massage à partager ... avec plaisir !

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C’Tendance

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Texte : Céline Colle Photos : DR

J’ai testé pour vous ...Hypnose... ...massages... ...drainage... ...hammam... ...spa... ...instituts... et autres réjouissances, ‘‘trop dur mon job… la vie est belle’’. Céline Colle

Sortez, ça réchauffe ! Décembre… dégringolade du mercure, hibernation des terrasses, extinction de la lumière divine à 17H et 1ère goutte au nez, c’est sûr, parfois le moral aussi frise l’hypothermie. Calée dans mon canapé, je me croyais bien au chaud devant la télé. Mais… La Grippe A est dans tous ses états… L’Agrippa, La grille pas… En tous cas La Grippe A tue, la Grippe A mute et la Rose (lyne) pique ! Je zappe. Foot : zoom avant sur les supporters en liesse. Tous ces visages peinturlurés et ces yeux exorbités me foutent les jetons. Je zappe. Infos : Délocalisation, pollution, malnutrition… Brrrrr, le petit âtre cathodique me file définitivement froid dans le dos. Bon !! Et si entre deux bols de chocolat chaud et 2 séances DVD en pilou-pilou, on en profitait pour chercher un zeste de canicule ailleurs et se faire du bien. J’ai testé pour vous quelques massages qui font fondre, la vapeur d’un hammam, les bouillons d’un bain. J’ai trouvé la crème (pas glacée) des cadeaux et j’ai croisé en prime le sourire pas frisquet des commerçants. N’ayez pas peur et sortez, ça réchauffe !

• Pour les plus pressées...

• Echappées belles…

•Body Minute, le bien-être sans rendez-vous

•J’ai attrapé chaud à La Medina !

Lundi. Je rentre d’un week-end à Paris. Souvenirs douloureux d’un sac de voyage frisant le quintal trimbalé d’un appart à un autre, garde alternée des copines oblige ! Voûtes plantaires sacrifiées au prix d’un tournoi de lèche-vitrine endiablé. Mon dos et mes pieds me réclament de manière lancinante un massage. Je repense soudain à l’institut que je dois visiter pour ma rubrique : Body Minute. Coup d’œil sur Internet et découverte d’un concept carrément original. Voilà un institut (ou plutôt 200 instituts, il s’agit d’un réseau franchisé) qui sait parler aux femmes actives. Envie d’un massage anti stress version longue ou courte en sortant du bureau pour rentrer zeeeeeen, épilation d’urgence pour rencard de dernière minute : pas de problème, l’équipe vous reçoit avec ou sans rendez-vous. Un service qu’on apprécie et qui s’accompagne d’une petite révolution : le principe de l’abonnement. Pour 9,90€ par mois, les prix sont aussi doux que les mains des esthéticiennes et l’épilation à 4.30€ fait moins mal... Banco, attendez-moi, j’arrive. Effectivement 5 mn après m’être présentée je me retrouve allongée sur une couverture chauffante – mmmmh - musique apaisante flottant dans l’air, pour un massage complet du corps. Moment de grâce pendant 30 mn pour seulement 19.90€ ! Body Minute - 50 rue Monge Tel. 03 80 30 95 90 Centre Commercial Intermarché 6 avenue du Drapeau Tel : 03.80.65.90.77

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Brrrr, fait un froid à pas mettre un Inuit dehors. M’en fiche, je me dirige tout droit vers ce qu’il y a de plus chaud : un hammam. Pas n’importe lequel, celui de La Medina, un authentique hammam marocain dans le respect de la tradition. C’est vrai que la déco typique et très esthétique me plonge immédiatement dans l’ambiance. Chaleureuse l’ambiance d’ailleurs, sourire des filles et degrés Celsius qui redeviennent amicaux. Maillot de bain enfilé et sandales d’eau (fournies) aux pieds, je m’engouffre dans la salle tiède afin que mon corps s’habitue à la chaleur. La vapeur est discrète mais le choc thermique me file d’exquis frissons. Au bout de 15mn je me sens prête à en découdre avec la pièce chaude d’où mes congénères ressortent liquéfiées et teint carmin. Mais qu’est-ce qu’ils entendent par chaude exactement ? 50° ! Ah oui quand même… Aller je me lance ! J’entre et disparais, m’évapore dans la vapeur… Douce sensation d’une chaleur enveloppante, agréable parfum d’eucalyptus. Le mercure grimpe, les tensions diminuent et les toxines se font la belle. Contente d’avoir ma bassine d’eau froide que j’ai remplie par mimétisme. Au bout d’une heure d’allers et retours pièce tiède – pièce chaude, ma peau est fin prête à recevoir le savon noir à l’action émolliente. Après une douche, gommage au gant kessa : exit peau morte. Je ressors purifiée, douce et détendue. Dehors il fait toujours aussi froid mais dedans j’ai chaud. Le Kif quoi ! Hammam (1H30): 18€ La Medina - 16 rue Millotet - Dijon - Tel. 03 80 41 35 94 www.hammam-lamedina.fr


Naturhouse, retrouvez votre poids idéal et le sourire ! Naturhouse, c’est quoi exactement ?

Il s’agit d’un centre expert en rééducation alimentaire. Il y en a une centaine en France. Ici, il n’est pas question de régime, on vous aide à retrouver votre poids santé. L’objectif est en quelque sorte de vous réapprendre à manger en fonction de vos habitudes alimentaires et de votre mode de vie. Le centre propose également des compléments alimentaires naturels qui optimiseront le plan diététique et favoriseront la perte de poids.

Quelle est la marche à suivre ?

Nous commençons par un entretien de 30 mn pendant lequel la diététicienne nutritionniste, diplômée d’état va poser toute une batterie de questions afin de dessiner votre profil type. Il est question de l’état de santé de la personne, l’historique de son poids, son activité physique etc... Puis nous déterminons ensemble le « poids santé » à atteindre en fonction de son IMC (Indice de Masse Corporelle). Grâce à une balance particulière, par bio-impédance, nous évaluons précisément le pourcentage de masse grasse et celui de rétention d’eau. Toutes ces données permettent d’établir un programme très personnalisé.

S’agit-il d’une méthode contraignante ?

Non puisqu’il ne s’agit pas d’un régime mais plutôt de reprendre de bonne habitudes alimentaires. En outre la prise de compléments alimentaires va aider à réguler l’appétit si nécessaire et perdre plus vite du poids – entre 500g et 1kg par semaine – de façon très ciblée. Et grâce aux rendez-vous hebdomadaires, la clientèle est en quelque sorte « coachée », c’est très motivant !

Est-ce que ça coûte cher ?

Le 1er bilan d’1/2 heure est gratuit. Les consultations hebdomadaires avec réajustement et suivi diététique sont gratuites également. Seuls les compléments alimentaires sont à la charge de la personne. Cela correspond à un panier moyen de 35€ par semaine. Pour les personnes qui aimeraient en savoir plus sans s’engager pour autant, nous faisons des bilans d’1/4 d’heure gratuits. S’ils se sentent prêts, on peut démarrer le suivi diététique. Plus aucune raison d’hésiter !

Natur House 18 rue Berbisey

Tel. 03 80 30 78 36 www.naturhouse.fr

http://blog.naturhouse.fr/dijon

Nathalie , diététicienne nutritionniste diplômée d’état et Sophie, assistante diététique.


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C’Tendance •Voyage sensoriel au Klube Evasion

Il pleut des cordes. Dijon dégouline. Sur ma route détrempée, je croise feuilles mortes et grises mines. Traversée du purgatoire avant le paradis : le spa du Klube ! 5 salles de soins et un espace lagon (hammam, sauna, piscine et jacuzzi) accessible pendant 24H pour tout achat d’un soin visage ou corps. Sympa ! Ici on voyage. Lieu d’embarquement : le vestiaire. Vêtements, sac à main et portable au placard et en guise de seconde peau un peignoir immaculé. 1ère escale dans une pièce où tout est douceur. Douces la voix et les mains de Charlène, la lumière feutrée, la musique venue d’ailleurs et la texture des produits « Cinq Mondes ». Gestes précis, fragrances enivrantes ; tous les sens sont en exergue. Le soin du visage « Rituel fleurs de Bali » réveille indéniablement mon teint et anesthésie considérablement mon cerveau. S’en suit un massage du corps oriental à se damner. Je ne pense plus, je rêve… J’écoute souffler le vent du désert tandis que tombe une vaporeuse « Pluie de fleurs d’oranger » et que glisse sur ma peau une huile chaude à base d’argan, de sésame et d’olive. Ca y est j’y suis : me suis réincarnée en reine de Saba et l’on me prépare pour une nuit voluptueuse. La voix de velours me parle… Retour sur terre comme le reste, en douceur. Dernière escale, la tisanerie : ambiance ouatée, divins divans, thé exotique. Ici je me « rassemble » lentement. Yeux en face des trous, esprits retrouvés, vais devoir m’arracher à ce palais des mille et une nuits, non sans regret… massage oriental (1H): 85€ Soin visage (30mn): 45€ Le Klube - Quartier Toison d’Or - Parc technologique - Rue des Fromentaux – AHUY/DIJON - Tel. 03 80 53 03 00 - www.leklube.com

•Forme & Zen, inspiration japonaise

Après un tour dans cette boutique d’un nouveau genre et une discussion passionnante sur les Fleurs de Bach avec Jean-Marc, c’est Stéphane qui va s’occuper de moi. Au programme : le massage Amma (« apaiser par les mains » en japonais). Objectif : solliciter les méridiens d’acupuncture afin de débloquer les énergies et leur permettre de circuler dans tout le corps. Rien à voir avec tout ce que j’ai testé jusqu’ici ! Première différence majeure, le massage se fait à travers les vêtements comme pour respecter la tradition du Amma autrefois pratiqué par des moines aveugles. Les plus pudiques peuvent donc se laisser tenter. La méthode aussi est surprenante. Formé à Paris par l’américain reconnu Tony Newman, Stéphane se sert de ses mains et de ses avant-bras pour une technique à base de pressions et de percussions. Pendant 30 mn, il appuie, tire, plie, secoue, bat le rythme. Résultat : Ca dénoue et ça détend. D’ailleurs il n’est pas rare que certaines personnes libérées de leurs tensions finissent par s’endormir. Perso, ça m’a filé la pêche et la soirée s’annonce énergique ! Massage allongé 30 mn (30€) et 60 mn (60€) Massage assis 15 mn (15€) Forme et Zen - 86 rue Monge - Tel. 03 80 45 46 74

•Enfin on a le droit de dire du bien des produits de la vigne !

Je suis en plein cœur de Meursault, alors oui des vignes il y en a et pas des moindres. Je m’en vais faire plus ample connaissance avec le spa de Nathalie Molinier et les vertus du raisin. Mon soin débute par un gommage tout en douceur à base de pépins de raisins, préalablement broyés, de sel et d’huile de pépins de raisin. Une mixture qui exfolie efficacement mais sans sensation désagréable. Rien à voir avec l’effet gant de crin ! Débarrassée de ma vieille peau, j’ai droit à un tartinage en règle. Nathalie m’enduit le corps d’une pâte tiède, mélange de pulpe de raisin pour réhydrater la peau et de crème d’avoine pour l’adoucir. On recouvre et on fait chauffer pendant 20 mn. Une recette beauté qui fonctionne. Car c’est là, à l’abri sous une couverture chauffante, que la préparation va pénétrer et nourrir mes petits pores tous propres.

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Alors oui d’accord on ressemble peut-être à une tartine sous cellophane mais on s’en fout parce qu’on est tellement bien… le rinçage a lieu dans une authentique ballonge, cuve en bois à l’ancienne légèrement revisitée, dans laquelle je termine ma mue. Une nouvelle peau fait surface, douce, purifiée, hydratée. Plaisante sensation de légèreté en repartant. Ca pèse lourd une peau morte ! Le spa propose aussi une gamme gourmande 100% naturelle, disponible sur le nouveau site marchand www. bourgogne-cosmetiques.com Gommage et enveloppement (1H) : 55€ Spa Bourgogne Vignes et Bien-être 14, place de l’Hôtel de ville - Meursault Tel. 03 80 21 19 91 www.spa-en-bourgogne.com

• Joindre l’utile à l’agréable •Se faire du bien en se faisant belle

Me revoilà allongée prête à recevoir un drainage lymphatique esthétique. J’avoue ne pas savoir ce qui m’attend. Béthanie m’explique qu’en un peu plus d’une heure elle va réactiver mes énergies dans le but de me détendre, d’éliminer les toxines et de renouveler mes cellules. Waouh tout ça ?! A partir de 7 complexes d’huiles essentielles biologiques (tonifiant, stimulant, purifiant, énergétique, normalisant, relaxant, régénérant) et en fonction des besoins de chacun, l’esthéticienne compose la mélodie du bonheur. Les huiles essentielles sont appliquées à des endroits stratégiques. Les mains (en or) de Béthanie cassent les amas graisseux, pressent, ondulent. Tout y passe, ventre, dos, bras, jambes mais rien à voir avec un palper rouler douloureux. Non, le drainage façon Gisèle Delorme est particulièrement agréable. D’ailleurs si au départ je pose pas mal de questions, je pique du nez au bout d’1/2H. Je me réveille totalement détendue avec la sensation véritable et amicale d’être plus légère. Un soin à intégrer sans hésiter dans un programme minceur, idéal pour celles qui font de la rétention d’eau. Parfait aussi pour celles qui cherchent juste à se détendre, le bénéfice beauté en plus. Forfait corps : 75€ (1H) Forfait visage : de 39€ à 81€ (de 30 mn à 75 mn) Institut Gisèle Delorme - 4 rue Berbisey Tel. 03 80 30 27 64

•Faites place à l’inconscient !

Ce soir je m’en vais me faire hypnotiser… Mais jusqu’où me mènera cette rubrique sur le bien-être ??? Sur place, rencontre avec Déborah Maizil qui me rassure en m’expliquant que l’hypnose Ericksonienne telle qu’elle l’a pratique, n’a rien à voir avec l’hypnose « spectacle » classique. Le but est de laisser place à l’inconscient pour lui faire passer des messages mais la conscience veille. Le message aujourd’hui c’est juste « Relax, take it eeeaaaaaasy » ! On n’ira pas fouiller les blocages du passé. En revanche je vais tester la première phase, celle qui permet de détendre le patient, de le mettre dans un état de conscience modifié. Bien installée dans le grand fauteuil, je ferme les yeux et j’écoute la voix qui me parle. D’abord je gamberge. Tous les trucs pénibles du moment font bloc. Peu de chance d’y arriver… Malgré tout je me laisse guider par les mots, je fais tout-comme-elle-dit. Les images prennent alors le pas sur les pensées, je me sens de mieux en mieux. Impression étrange d’être là sans l’être tout à fait. Je crois toutes ces choses positives qu’elle me raconte et franchement ça m’arrange. Au bout de 30 mn, demi-tour. Prise de conscience de mon corps, de la pièce, des bruits extérieurs. Comment je me sens ? Incroyablement sereine ! Séance de relaxation 1H - 50€ Déborah Maizil Coaching de vie, développement personnel, Hypnose Ericksonienne, PNL 8 rue Henri Chambellan- Dijon - Tel. 03 80 45 44 93 – www.maizil.com


À iÊEÊ<i ]

`iÃÊ«>ÀvÕ ÃÊ« ÕÀÊÃiÊÃi Ì ÀÊL i 2 noms, 2 boutiques. L’une au 57 rue Monge est dédiée au bien-être et à la spiritualité. Vous y trouverez de la musique et de l’artisanat tibétains, du thé, des encens, des livres, des Bouddhas… En face, le n°86 se consacre à la beauté, la forme et la santé. Stéphane Poutignat et JeanMarc Mulenet y pratiquent le développement personnel, la relation d’aide, le conseil en Fleurs de Bach et le massage japonais. La boutique vient aussi d’ouvrir son espace parfumerie. Créés par des maîtres-parfumeurs dans le respect des techniques du 17ème siècle, 40 parfums naturels de peau et d’ambiance sont à découvrir. Des compositions rares et haut de gamme référencées par une dizaine de magasins seulement en France. A essayer aussi : « Présences » et « Vivacités » de Bach, des parfums, savons, sels et crèmes de bain dans lesquels ont été ajoutées des fleurs de Bach. Les unes permettent de se sentir en accord avec soi comme avec son entourage. Les autres sont idéales pour transformer ses ressources intérieures en énergies positives. Et si les Fleurs de Bach et leurs vertus sont encore pour vous d’illustres inconnus, passez à la boutique. En ressortant, vous saurez tout ou presque… 86 rue Monge - 03 80 45 46 74 www.formeetzen.fr

GISELE DELORME Offrez ou faites vous offrir un instant plaisir

Spécialiste du drainage lymphatique manuel esthétique. Huile essentielles. Bio Soin visage de 37 » (35 mn) 81 » (75 mn) Spécial soin anti âge

4 rue Berbisey - 21000 Dijon - 03 80 50 19 35 gisele-delorme-dijon.com Ouvert le lundi de 14 H à 19H. Toute la semaine de 10 H à 19 H. Nocturne le jeudi : 20H

> }iâÊ`iÊÀi}>À`ÊÃÕÀÊ ½ Þ« Ãi Déborah, qu’est-ce que l’hypnose Ericksonienne? Il s’agit d’une technique de thérapie brève dont les effets ont été prouvés scientifiquement. Il s’agit de mettre le patient en état modifié de conscience. Ce qui signifie que, grâce à une méthode de relaxation, l’inconscient va prendre le relais sur la conscience et c’est à lui que l’on va s’adresser. Mais est-ce que le patient est conscient de ce qui se passe ? La conscience reste éveillée pour contrôler les messages. On ne dort pas. Cela n’a rien à voir avec l’hypnose classique et directive, telle qu’on la voit à la télé et qui peut faire peur. L’hypnose Ericksonienne est un outil thérapeutique. A quoi ça sert ? C’est dans l’inconscient que se trouve la mémoire du passé lointain, c’est-à-dire l’enfance. C’est là souvent que se situent les blocages qui freinent les ressources qui sont en chacun de nous. A cause d’eux, nous utilisons seulement 5 à 10% de nos capacités. L’hypnose Ericksonienne permet d’identifier ces blocages et de les remplacer par des émotions positives. Les changements sont rapides et concrets. On peut ainsi soigner le stress, la dépression, les phobies, les addictions, travailler sur la confiance, l’estime de soi etc. L’objectif est simple : se sentir bien dans sa peau.

Déborah Maizil - Coaching de vie, développement personnel, Hypnose Ericksonienne, PNL 8 rue Henri Chambellan- Dijon Tel. 03 80 45 44 93 mail : deborah@maizil.com www.maizil.com

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C’Tendance

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as le bonnet de la sinistrose ambiante et des collègues qui n’ont pas la frite ? Petit tour de ville chez des commerçants qui cultivent la patate et affichent leur banane !

•Faudra Tif’Hair, le salon qui décoiffe !

•Le Baldaquin a retrouvé le sourire

Faudra Tif’hair, atypique comme nom… Oui mais à l’image du salon. Tout en rouge et noir, musique électro, il y a de l’énergie à revendre ici ! Et de l’énergie, il en faut à John qui affiche complet toute la semaine. Succès remporté par ce coiffeur dynamique, ses coups de ciseaux, sa sympathie et le concept de son salon. D’abord une formule multi-pass qu’on se passe parfois entre potes et des tarifs à la carte. Oui ici on fait ce qu’on veut avec nos cheveux. Besoin d’un brushing ou juste d’une coupe, pas de problème, rien n’est imposé. Les coupes sont branchées ou juste tendances et les prix ne nous défrisent pas (de 17€ à 69€ tarifs étudiants et carte multi-pass).

Le Baldaquin a une nouvelle propriétaire. Elle s’appelle Sylvie Debost et c’est une drôle de dame, marrante je veux dire. Au milieu de cette boutique de jouets originale où le bois est roi et le plastique pas fantastique, Sylvie déambule, donne vie aux jouets, caresse les peluches, remonte les boîtes à musique, rit des bizarreries. Plus aéré, le magasin abrite de curieuses bestioles : les Déglingos mais aussi des peluches très douces, d’autres très bio en coton organique, et énormément d’autres idées cadeaux : mobiles, marionnettes, marottes, déguisements, jeux, instruments de musiques, porteurs pour les premiers pas et trottinettes pour les plus grands… Note aux amoureux des jouets anciens, Le Baldaquin est le seul endroit à Dijon où vous trouverez des voitures à pédales en métal à l’ancienne. Sûr que les papas vont adorer… et les collectionneurs collectionner : le magasin propose en effet les ours Margaret Steiff (qui se vendent aux enchères chez Christie’s… quand même !) et des figurines pour les tintinophiles (oui ben c’est comme ça qu’on dit !) Bref impossible d’être à cours d’idées.

Faudra Tif’Hair 116 rue de La Préfecture- Dijon Tel. 03 80 79 43 82 - www.faudratifhair.com

•Mon coiffeur est génial

Le Baldaquin - 3 rue Verrerie - Tel. 03 80 30 59 69

Faudra Tif’Hair

Le Baldaquin

Enfin un bijou qui nous ressemble… vraiment !

Je ne suis pas une folle furieuse du brushing, pas une accroc du shampoing. Je ne suis pas non plus adepte des couleurs, des mèches et des bigoudis. Cela dit, je n’ai pas non plus envie de ressembler à un épouvantail, je prends soin de moi, j’aime qu’on me chouchoute un peu quand même et j’ai envie d’être bien dans mes pompes. Et je crois que mon coiffeur l’a compris. Ma grand-mère me la souvent répété : « la coiffure, c’est de la psychologie ! » Il faut savoir écouter, comprendre, lire entre les lignes et démêler un certain nombre de problèmes existentiels. Pas envie d’avoir la même coupe que tout le monde, pas envie de galérer tous les matins, pas envie de faire des soins, pas envie de me sécher les cheveux, pas envie que ce soit trop long, pas envie que ce soit trop court, pas envie de ressembler exactement au modèle « Angélique » de la page 23 en haut à gauche du catalogue des coupes tendances (ou pas) de cet hiver. Mais dans un petit coin de ma tête je sais quand même un peu ce que je veux et surtout, je sais que mon coiffeur est capable de comprendre. Alors, oui mesdames et messieurs, j’ai trouvé le coiffeur idéal. Le coiffeur parfait qui capte, coupe, coiffe, comprend et corrige toujours le tir ! Je ne tremble pas lorsqu’il dégaine les ciseaux, je ne reste pas perplexe devant miroir. Je n’ai pas peur de sortir dans la rue, et je ne me rue pas dans la salle de bain à peine rentrée chez moi. En fait mon coiffeur est génial : sympa, mais sans blabla, réaliste, honnête, pro, efficace, à l’heure et toujours aimable. Il n’est pas le seul évidemment… Son adresse ? Franchement, j’hésite à vous la donner…mais c’est Au premier. Vous avez bien compris, Au Premier, c’est le nom du salon, 26 place Monge à Beaune (à seulement 20 min de Dijon par l’autoroute !). EC Tél.. 03 80 22 07 24. www.sergechamoy.com.

Vous en rêvez du bijou exceptionnel, celui qu’on vous aurait fait faire sur-mesure, qui serait le reflet de votre personnalité ? Imaginer son bijou, choisir sa forme, le métal et la pierre, c’est possible ! Fabrice Lecanu peut exaucer ce souhait. Fort de ses quatre métiers (gemmologue, bijoutier, joaillier et sertisseur), cet artisan hors du commun vous conseille, accompagne votre projet, imagine avec vous. Une fois l’idée bien définie, il se charge de vous réaliser cette pièce unique. Pierres précieuses (diamant, saphir, opale, perle…), semi-précieuses (grenat, aigue marine…) ou minéraux plus abordables (lapis, malachite, turquoise…) vous avez le choix, l’atelier de Fabrice Lecanu regorge de petits trésors. Laissez-vous guider ! Fabrice Lecanu - Bijoutier – joaillier - sertisseur 3 rue Quentin – 2ème étage - tel. 03 80 30 21 23 www.fabricelecanu.com

KDO

au 1er - Serge Chamoy

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communiqués

JOAILLERIE

FABRICE LECANU, créations personnalisées de la mine à l’écrin Si vous voulez faire la différence, vous démarquer en offrant un cadeau d’exception, allez chez Fabrice Lecanu. Installé à Dijon depuis 1993, cet homme a l’art et la manière de faire rêver les femmes. D’abord il faudra monter dans son repaire : un 2ème étage qui lui offre une lumière naturelle, absolument indispensable pour bien travailler les pierres. Et vous devrez vous raconter ou lui raconter… la personne que vous aimez, le moment de vie que vous voulez célébrer, ce que vous imaginez. Ensuite laissez-le faire. Fabrice Lecanu s’occupe de tout, vraiment tout. De l’importation des pierres à la création du bijou. Cet ovni dans le métier choisi lui-même ses pierres ornementales, semi-précieuses et précieuses extraites des sols sri lankais, brésilien, australien… Des spécimens d’une rare beauté rapportés par ce gemmologue averti. Rencontre avec des opales dans un raï de lumière. Choc ! Mais ça vit une pierre ? Myriade de couleurs jamais vues avant, incandescence dans un microcosme. Le choix est vaste et les coups de cœur nombreux: lapis, turquoise, diamant, rubis, perles du Japon, saphir…. Fabrice Lecanu est aussi bijoutier, joaillier et sertisseur. Trois métiers pour un art complet et maîtrisé qui lui permet d’inventer, dessiner et donner naissance à une pièce unique qui fera d’un présent reçu cet instant si précieux.

FABRICE LECANU Bijoutier – joaillier - sertisseur 3 rue Quentin – 2ème étage - Tel. 03 80 30 21 23 www.fabricelecanu.com


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C’Tendance •Petit Grain (de Poudre) deviendra grand ! Presqu’un conte de fées que l’histoire d’Amandine Jourdan. Après ses premiers pas chez un tailleur, la jeune femme prend courageusement son envol et crée des vêtements surmesure dans un petit atelier rue Piron. Premières demandes de robes de mariées. Elle songe à travailler avec une marque de robes de mariées prêt-à-porter auxquelles elle apporterait sa touche personnelle. Heureux hasard ou signe du destin, Amandine rencontre alors la représentante de Pronovias qui lui demande d’être la dépositaire unique à Dijon. La jeune femme installe une première vitrine rue Chaudronnerie où elle restera 2 ans. Face à un succès grandissant et à une belle opportunité qui mesure 95 m2, Grain de Poudre déménage rue Verrerie en septembre 2009. Depuis la boutique compte 8 marques supplémentaires et une toute première salariée. Avec un cœur de gamme à prix raisonnables, une ambiance lumineuse et une visibilité qui frise l’indécence (5 vitrines en angle), la réussite de Grain de Poudre risque fort de ne pas s’arrêter là et c’est tout ce que l’on souhaite : que le mariage continue de faire rêver les filles même celles qui s’en sortent très bien toutes seules ! Grain de Poudre - 3 rue Verrerie (à l’angle de la rue de La Chouette) Tel. 03 80 30 47 87 - www.graindepoudre.fr

Grain de Poudre

•Dimitri Koulaguine, un vent de Russie souffle sur Dijon !

•L’univers de la danse à un pas chassé de chez vous

Non Dimitri Koulaguine n’est pas un personnage de Tolstoï ni une étoile du ballet du Bolchoï. Dimitri Koulaguine est un peintre de 32 ans qui vient d’ouvrir un atelier-galerie à Dijon. L’originalité : l’artiste, qui expose actuellement au rez-de-chaussée, donne également des cours au sous-sol. Les jeudi et vendredi, il accueille 6 personnes et enseigne la peinture à l’huile et acrylique. Portraits, natures mortes, copies… cet ancien élève de la prestigieuse Académie des Beaux Arts de St Petersbourg - guidera votre pinceau averti ou balbutiant. Ses œuvres sont le reflet de sa Russie natale. Un univers pictural où se mêlent représentation du monde paysan russe et mythologie liés à son folklore. Evidence, presqu’obsession pour Koulaguine de rendre hommage à ses racines en leur redonnant vie par la peinture. Sur les toiles, de larges aplats colorés, travaillés dans une alternance d’ombre et de lumière dessinent des corps massifs mais jamais lourds. Un monde surprenant, à découvrir…

Ah le tendre retour à l’enfance en passant la porte de cette boutique qui a changé d’adresse en avril dernier. Souvenirs diffus : vestiaires joyeux, parquet qui craque, odeur de résine… Toutes les fournitures des danses de salon, classique, contemporaine, jazz et flamenco se trouvent ici. Justaucorps, tutu, caches cœurs, boleros, caleçons, jupes flamenco… les petites filles et les plus grandes trouveront leur bonheur avec un grand choix de marques (Repetto, Capezio, Créadance, Degas…). A noter la marque Vicard qui propose une large palette de produits et s’adapte aux goûts de chacune. Quant aux pieds ils trouveront chaussures ou chaussons. Cuir très souple et semelle en croûte pour les danses de salon, haut talon et semelle de cuir qu’impose le tango, les discrètes pédilles pour la danse contemporaine, demi-pointes classiques roses et chaussons de jazz noires. De la nouveauté dans les pointes qui se font moins cruelles avec la marque Merlet : plus souples pour les débutantes au coup de pied timide et bout de la pointe rembourrée pour plus de confort. Eh bien dansez maintenant !

Atelier-galerie Dimitri Koulaguine 19 rue Chaudronnerie - Tel. 06 77 34 52 23

La Boutique aux Arabesques - 11 rue Auguste Comte (au bout de la rue JeanJacques Rousseau) - Tel. 03 80 65 75 24

Et si on changeait de look ! Vous ne savez plus comment vous fringuer, comment vous coiffer ? Saviez-vous d’abord que porter les bonnes couleurs, celles qui nous correspondent, éclaire le visage, lisse le teint et gomme les imperfections ! Vous êtes persuadé depuis des années que c’est votre grand sweet informe Waïkiki qui vous sied le mieux mais peut-être (sûrement…) êtes-vous complètement à côté de la plaque… Pourquoi ne pas faire confiance à Jessica Jobard, conseillère en image. Au programme : on se penche sur la palette chromatique qu’il nous faut, on étudie la morphologie pour déterminer les coupes de vêtements adaptées, on ose changer de coiffure, on réapprend à se maquiller et on explore les tendances qui collent à notre personnalité. C’est tentant non ? A se faire offrir d’urgence et à offrir mais avec précaution. Si votre belle-soeur pense qu’elle est définitivement à vos yeux une tarte mal fagotée, la bûche risque d’être difficile à avaler ! It factor – Conseil en image 19 bis rue Charles Lahaye - 06 84 54 74 31 www.it-factor.fr

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Le it calendrier de l’Avent et pourquoi pas de l’après ?! Parce qu’on est plus des enfants d’accord mais que, quand même, la petite fille qui somnole en nous (et qui parfois se réveille sans prévenir) trouve ça super excitant… Imaginé par Académie Scientific, ce beauty calendrier offre 1 soin à découvrir chaque matin, pendant 24 jours. Bien à l’abri dans sa case, une mono-dose de soin nous attend (ampoule de collagène marin, sérum, soin contour des yeux...) 24 jours plus tard, hop une peau éclatante pile pour le Réveillon. Et moi je demande ? Pourquoi on ne se le ferait pas offrir pour Noël, histoire primo de se refaire une tête après les Fêtes ? Et Deuzio, histoire de faire durer le plaisir : 24 matins-surprises, 24 cadeaux d’affilée, ça vous est souvent arrivé à vous ?! 49€ - disponible dans 2 points de vente : Institut Jackie Beauté - 76 rue Monge - 03 80 45 42 59 Morgane Esthétique - 37 rue du Général Fauconnet 03 80 71 46 93

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Bague OR blanc Perle de Tahiti 875 €

Bracelet manchette Argent 145 €

Montre Acier «INGERSOLL» automatique 285 €

Montre «ARMANI» acier chrono 319 €

Bracelet et collier Argent et pierres fines 48 € et 75 €

Montre «FREELOOK» acier céramique 199 €

Pascale et Luc Martin

Luc Martin Bijoutier - Joaillier Boucles 125 €, pendentif 90 €, bague 115 € argent et améthyste fine

Perles de culture et diamants 320 €

14 rue Francois Rude - Dijon Tél. 03 80 30 43 59 Bracelet acier pierres 75 € et 45 €

Bague or blanc et daimants 1445 €, Bagues or jaune et diamants 1560 €, Boucles or et diamants 1130 €,

Bracelet or et diamants 18 carats 475 €

Montre «BURBERRY» acier 325 €

Bracelet pierres fines/or 38 €

Collier or gris et diamants 495 €



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