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La Vapeur
LA CULTURE DU BEAU Dans l’ADN de l’entreprise Boudier, il y a du fer. Du faire bien, surtout. Depuis plus de 20 ans, depuis la création par Éric Boudier de sa première entreprise, en août 1996, au lieu et place de l’actuelle « Ferronnerie », dans le centre de Dijon. Et jusqu’à la note finale apportée, en septembre, lors du concert inauguration des nouveaux locaux, rue des Frères Montgolfier, à Chenove. Une jolie surprise pour tous ceux qui auraient gardé un souvenir déjà lointain d’une entreprise faisant travailler aujourd’hui une cinquantaine de salariés. Beaucoup la savaient installée, et bien installée, sur le site d’un ancien bâtiment industriel de 2 650 m² rénové et agrandi, mais nombreux étaient ceux qui n’imaginaient pas la qualité de vie et de travail réalisée sur un emplacement où la place manque déjà pour tout stocker. L’entreprise Boudier fait désormais partie des lieux que l’on pourrait citer comme exemple d’adaptation à un monde éternellement mutant. La construction d’un nouvel espace de 600 m² dédié aux bureaux et d’un hall d’exposition pour accueillir les particuliers a permis la métamorphose complète d’un site qui pourrait demain s’inscrire dans le top 10 des visites du patrimoine industriel de la région. Éric Boudier Espace Godrans
Nos bureaux
Notre entrée
Notre hall d’exposition
Balcon à Dijon
L’ABC D’UnE RéUssiTE Une réussite au service d’idées simples, pratiques et généreuses qui n’ont fait que se renforcer au fil des décennies : A comme… ateliers de fabrication présentant toutes les facettes de ce métier qui reste profondément artisanal : la forge au charbon à l’ancienne, l’acier et la menuiserie aluminium. B comme… bienveillance, pour permettre à chacun de travailler dans de bonnes conditions, dans un cadre agréable. C comme… culture du beau, permettant de répondre à des appels d’offre de plus en plus importants au fil des décennies sur des marchés publics et privés d’envergure…
Domaine Trapet Atelier Zéro Carbone
On pourrait créer tout un alphabet au service de ce métier de métallier, qui nécessite application et humilité : « on apprend toute sa vie, notre travail se juge sur le temps », constate simplement Éric Boudier, en faisant visiter une partie des ateliers d’où est sorti le nouveau visage de nombre bâtiments et lieux faisant partie de notre quotidien : ● des restaurants, bien sûr, le dernier en date étant l’étonnant Peppuccio, du non moins étonnant David Zuddas, face aux halles de Dijon… ● un lieu culturel déjà culte comme La Vapeur…. ● des espaces de vie et de commerce comme la cour des Godrans, avec ce qui sera certainement le plus beau magasin Nature et Découvertes de France… ● des verrières pour des particuliers, alliant lumière et sécurité, deux impératifs de notre époque… ● des barbecues à l’ancienne avec tournebroche à contrepoids fabriqués pièce par pièce et destinés à la cuisson au feu de bois de restaurants et de grills. Et surtout, surtout la relève est assurée, non seulement avec ces deux compagnons qui font leur tour de France, mais aussi six jeunes apprentis qui viennent ici se former, dans un cadre qui doit leur donner confiance dans l’avenir, puisque Boudier doit être une des rares entreprises à voir passer chaque année une trentaine de candidatures.
Pour en voir ou savoir plus : 03 80 65 16 21 - info@boudier-metallerie.fr boudier-metallerie.com Ou rendez-vous : 7, rue des Frères Montgolfier à Chenove.
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Jaïsalmer, aux portes du Désert du Thar
BINGBANG N°80
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BINGBANG BINGBANG N°80 Directeur de publication : Richard Patouillet
richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2 Responsable rédaction : Gérard Bouchu.
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Contact : gerard@bing-bang.fr
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AutomNe 2019 - mAG uRBAIN GRAtuIt - DIJoN - BeAuNe - BesANçoN - Dole
le mAG uRBAIN - DIJoN - Be AuNe - Be sANçoN - Dole - N°80 - AutomNe 2019
Auteurs : Gérard Bouchu, Claude Lougnot, Olivier Mouchiquel, Émilie Chapulliot, Edouard Roussel, etc. Crédit photo : R. Patouillet, divers...
Impression : Rotimpress Dépôt légal : Octobre 2019 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang
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On se connaĂŽt ?
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kokoko
édito BINGBANG N°80
■ Par Gérard Bouchu
On se connaît ?
Eh non, on ne se connaît pas, ou mal.
Entre les gens de la ville et de la campagne, les amoureux du théâtre et les amateurs de street art, entre les Beaunois et les Dijonnais, on a parfois du mal à communiquer. D’où l’idée de vous offrir ce mag automnal, rempli de morceaux de Bourguignons, pour reprendre un slogan qu’on aime bien… Un mag de rentrée, pour vous inciter à sortir ! Un mag un peu rentre dedans, parfois, pour vous forcer à lire. Et de la lecture, on vous en propose, c’est même la surprise de cet automne. Trop de choses à lire, de bons livres, à dévorer, même en dehors de ceux qu’on a écrit nous mêmes, on n’est pas sectaire. Si vous pensez bien connaître le bon, la brute, le truand et le hardi, vous risquez d’avoir des surprises.
Qui a dit qu’on ne lisait plus ? Le papier est résistant,
et nous la résistance, on connaît. On va fêter nos 20 ans en 2020. On n’est pas les seuls, paraît-il, mais on aura le temps d’en reparler, puisqu’on ne se présente pas aux élections. On aurait dû, une liste Bing Bang, ça aurait marché.
Pour ceux qui ne nous connaîtraient pas,
on aime parler de la vie des villes, des restos, bistrots, des boutiques. De ceux ou celles qui bossent, rêvent et améliorent notre cadre de vie. Des hommes et des femmes qui vont donner à cet automne les couleurs qui vont bien à la Bourgogne.
De nos chers ducs,
qui nous prenaient peut-être pour des trou-ducs, nous les Bourguignons de souche (eux qui ripaillaient et vivaient le plus souvent entre Lille, Bruxelles et Bruges), mais on leur en veut pas. On leur dédie même un dossier spécial, tout en maux et en images. Du gratiné, on vous prévient *.
On leur doit bien ça.
Grâce à eux, cet été, Dijon a fait le plein de touristes, et leur retour a permis à des boutiques, des ateliers fermés de revivre. On vous en parle car ce ne sont pas des attrapetouristes. De celles-là, on ne vous en parlera pas. On a trop honte.
On préfère évoquer les petites adresses qui ont tout d’une
grande, des lieux improbables parfois, tenus par des gens qu’on ne connaissait pas. Ou mal. Ou peu.
Sortez,
c’est la dernière ligne droite pour une décennie qui a connu pas mal de travers. * Si vous trouvez que notre façon de raconter l’histoire en nous amusant vous donne envie de retourner sur les bancs de la fac, vous pouvez allez consulter en plus l’étude définitive et complète réalisée par Hervé Mouillebouche sur l’hôtel caché des ducs de Bourgogne à Dijon, dont il a bien voulu faire un résumé de 15000 signes (on lui en avait demandé 1500 mais comme sa thèse fait 1500 pages, on n’a pas voulu chipoter). Et tout ça bien sûr fera une excellente introduction à la future cité de la gastronomie, en 2021. ■
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François Boucher (1703-1770)
Le Repas de l’empereur de Chine
1742, huile sur toile © Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, photographie Arcanes
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Quand la Chine faisait encore rêver ! Au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, voyage dans le temps sur les pas de François Boucher, artiste, collectionneur et homme avisé. Les amateurs de peinture du XVIII ème le placent au même niveau que Watteau et Fragonard, mais il était temps qu’une exposition d’importance - reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture soit consacrée à l’un des artistes qui oeuvra le plus au renouvellement des arts décoratifs. Aujourd’hui, un homme comme lui ferait un malheur, il décorerait les grands hôtels et les appartements de nos grands hommes. Mais il s’intéresserait à d’autres régions encore épargnées par l’afflux de voyageurs en tong. Boucher avait senti son époque vibrer pour la Chine, à travers le commerce des objets d’art, qui en cachait d’autres, moins reluisants. Artiste habile, aussi curieux que créatif, il sut inventer un véritable répertoire exotique et, selon les Goncourt, « faire de la Chine une des provinces du rococo ». D’où le titre de cette exposition, qui mériterait une explication, car le mot « rococo » ne veut plus dire grand chose aujourd’hui, sauf pour ceux qui font la tournée des églises en Tarentaise ou en Bavière. Nombre de salons parisiens se mirent grâce à lui à l’heure chinoise, ses estampes faisaient fureur, porcelaine, tapisseries et mobilier portèrent sa touche créative. Le musée de Besançon conservait précieusement depuis deux siècles les dix esquisses rélisées en 1742 pour la manufacture de Beauvais, qui furent au départ de cette exposition ambitieuse, forte de cent trente oeuvres européennes et asiatiques, prêtées par de nombreux musées et collections particulières. Un parcours poétique pour une approche singulière, à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire du goût. Objets d’art, dessins, estampes, peintures, tapisseries, parmi lesquels de nombreux inédits, permettent d’évoquer la culture de cet artiste collectionneur, mais aussi inventeur et entrepreneur « ayant conscience des enjeux artistiques et sociaux de son époque, audelà de l’étiquette un peu trop commode de peintre ou de dessinateur ». Sa Chine rêvée vous fera passer un après-midi hors du temps au musée de Besançon (ATTENTION : celui-ci est fermé le matin, en dehors des vacances scolaires). Profitez-en pour visiter le musée du Temps et la maison natale de Victor Hugo, les trois visites étant comprises dans le même billet (8 €). Évitez le mardi, c’est fermé. ■ GB Plus d’infos sur mbaa.besancon.fr
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à l'affiche
La plus belle, c’est la tour Eiffel En vrai, la tour Eiffel mesure 4 mètres. Un peu plus si on pose sur une table cette tour Mecano appelée demain à figurer en bonne place dans le premier musée au monde consacré au génie de son architecte. Un vœu partagé du moins par les membres de l’association « Eiffel né à Dijon », soutenue par la ville de Dijon. Objectif : « associer Gustave Eiffel à sa ville natale et rendre hommage à l’homme et son œuvre. » De ses 312 mètres d’origine, la tour originale (qui rétrécit de 15 centimètres par grand froid) en a pris 12 supplémentaires grâce aux antennes qui la couronnent. Son poids : 10 100 tonnes. Contre vents et remous de l’histoire, elle ne fléchit pas et les Dijonnais sont fiers d’aller la saluer lorsqu’ils montent s’encanailler à Paname. Parce que ce bon Gustave est Dijonnais, et que si les Halles de Dijon ne sont pas de lui, contrairement à la rumeur persistante, sa tour, elle, a tout de même fait la renommée de la France d’un bout à l’autre de la planète. Pas sûr que sans elle on parle encore autant de nous au-delà des frontières. Inaugurée le 31 mars 1889, celle qui fête cette année ses 130 ans a fait sourire Gustave dans sa barbe : «Je vais être jaloux de cette tour, elle est plus célèbre que moi.» ■ OM
130 Bougies, le temps d’un week-end Gustave Eiffel, en fer et contre tous : le 8 novembre au théâtre des Feuillants Que s’est-il passé pour qu’à la fin du siècle dernier, la France enitère haïsse à ce point Gustave Eiffel ? Si vous avez manqué la soirée exceptionnelle sur France 3 nous montrant la France de 1900 avec des documents d’époque colorisés et retravaillés, vous pourrez vous rattraper avec le spectacle d’Alexandre Delimoges : « Gustave Eiffel, en fer et contre tous », prix du meilleur auteur au Festival d’Avignon 2018. La France de la Révolution industrielle, de l’Expo Universelle n’a pas compris qui était Eiffel, un visionnaire, un génie mais aussi un homme moderne impitoyable mais juste. ■
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● Deux représentations à 14h et 20h, aux Feuillants. Résa ABC, passage Darcy, Dijon. Tél 03 80 30 98 99 ● Exposition « Les 100 ans de la tour Eiffel » du 8 au 10 nov, 47 rue Monge. Conférences sur place. Plus d’infos au 06 23 43 58 00
Daunik Lazro lors de la Block Party #3 à l’atelier Chiffonnier. © Edouard Roussel / Le Bloc.
▲ Le Bloc : Jazz libre Il y a des clichés qui collent au free jazz comme une veste en tweed trop serrée : musique intello, difficile à comprendre et pourtant… Depuis un an l’association Le Bloc a décidé de bousculer les idées reçues ou préconçues pour faire découvrir le Free Jazz aux curieux. Toute l’intelligence de Guillaume Malvoisin et d’Aurélie Cognard c’est d’ouvrir en grand ce jazz expérimental en tendant des perches aux musiques modernes plus familières aux oreilles actuelles comme l’Electro ou la Noise. Les Bloc Parties, ces concerts qu’ils organisent une fois par trimestre en sont un parfait exemple, allez y jeter une oreille, vous serez surpris. Et si après tout ça vous pensez encore que le Free Jazz n’est pas une excuse pour jouer des fausses notes, c’est que vous êtes irrécupérables. ■ Edouard Roussel
Gustave" de Jean Claude Lardrot -2018 ©
www.cooplebloc.fr - Facebook : cooplebloc Emission Point Break sur Radio Dijon Campus 92.2 FM (Lundi, 22h) ou en podcast sur www.cooplebloc.fr
L’humour d’un hippocampe ► Planqué dans le corail, l’hippocampe a peur de sortir et de se faire bouffer par un poisson-chat, terrible prédateur aux longues moustaches. Il attend son heure, il attendra peut-être toute sa vie... Planqué derrière le masque de l’hippocampe, Théophile Lemarchand préfère rester terré chez lui plutôt que d’affronter la vie et de réaliser son rêve : monter sur scène. Il attend son heure, il attendra peut-être toute sa vie... Planqué derrière le personnage de Théophile, Matthieu Denis nous entraîne dans un spectacle très drôle et touchant à la fois, à ne surtout pas rater. Ne vous planquez pas chez vous, sortez ! Venez suivre la folle aventure de Théophile, venez rire de ce héros décalé des temps modernes !!! N’attendez pas, vous pourriez attendre toute votre vie... ■ OM
La revanche de l’hippocampe, de et avec Matthieu Denis Vendredi 13 decembre 2019 à 20h00 Theatre de Beaune, 64 Rue de Lorraine Résa : 06-63-62-66-07 - anonymesanonymesprod@gmail.com
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à l'affiche Z’EST Éditions ► les Éditions de votre région Une maison d’édition régionale toute fraîche. À l’heure où tant d’autres arrêtent, Lise Casoli a pris un an pour établir et lancer son projet. À Bing Bang, on l’a suivie et même poussée un peu plus dans la voie du renouveau régionaliste. Plus question de s’arrêter à la ligne bleue des Vosges. Faut voir loin. Prendre le large, avec un zeste d’humour et une belle tranche de culture et de patrimoine ! Vous trouverez non seulement beaux-livres, guides touristiques et romans de terroir dans leur futur catalogue, mais aussi albums jeunesse, polars, bandes dessinées, photos-reportages, récits, nouvelles, voire poésie et livres d’art !
Un duo de choc, un shaker et un z’est de citron pour un cocktail d’édition servi frais! Z’EST Éditions, c’est la fusion d’une souris d’ordinateur et d’une plume, d’un graphiste et d’une rêveuse, d’amoureux du territoire, de littérature et de la nature pour une immersion dans une Bourgogne-Franche-Comté plurielle parfois méconnue.
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À travers leur duo complémentaire déjà issu du monde de l’édition (Richard Siblas en dehors de faire de l’humour est maquettiste), et un troisième associé qui se promène en vélocargo sur le territoire, c’est le grand EST qui lève les voiles, avec des auteurs, illustrateurs et photographes proposant un regard neuf et frais sur le monde. Cette fin d’année, vous retrouverez leurs nouveautés dans vos plus proches points de vente de la région et au-delà ainsi que sur leur site internet ! En attendant, vous en aurez un avantgoût dans ces pages, si vous cherchez bien…
◄ Saline royale d’Arc-et-Senans :
le cercle se referme
On la connaît mal, ou plutôt on n’en connaît qu’une faible partie. Dans le Doubs, l’ancienne manufacture de sel inscrite sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1982, développe un nouveau projet d’aménagement paysager : Un Cercle immense. Un projet exceptionnel car pour la première fois, un site UNESCO va se transformer tout en respectant les critères qui ont présidé à son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. La Saline royale préserve ainsi ce patrimoine unique pour les générations futures tout en permettant une expression résolument contemporaine de l’héritage de Claude Nicolas LEDOUX, lui qui a rêvé, en 1793, d’une ville idéale en forme de cercle autour de sa manufacture. Un Cercle immense consiste à réaménager sur près de 15 hectares, à l’horizon 2021, les espaces extérieurs aux bâtiments, dans et hors du mur d’enceinte. Le rêve imaginé par Claude Nicolas Ledoux, architecte de la Saline royale au Siècle des Lumières, sera enfin visible par tous. Et la Saline royale deviendra une référence internationale pour la création de jardins au XXIème siècle. 7 jardins permanents seront aménagés à l’intérieur du monument, ouverts au public toute l’année. La création de cet îlot de biodiversité, unique dans l’Est de la France, permettra de développer un laboratoire des métiers du paysage pour demain. 26
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Le musée Magnin met le cap sur l’Orient ► C’est la surprise de l’automne. Une exposition entourée de mystères, autour d’un homme dont le nom parlera aux érudits, aux grands voyageurs et aux lecteurs de Tardi. C’est qui, Auguste Bartholdi ? Simplement le sculpteur aventurier le plus célèbre d’Europe et des Etats Unis au XIXème siècle. La statue de La Liberté éclairant le monde, à New York, c’est lui. Le Lion de Belfort, aussi. Et Vercingétorix à Clermont, pareil. Les mystères séculaires de l’Egypte, le Yemen, la reine de Saba… Bartholdi sillonna l’Orient fantasmé de l’époque, ramenant des centaines de dessins. Bon, on n’a pas encore vu l’expo, mais on s’enivre à l’avance des arômes de myrrhe et d’encens dans les salles du Musée… Expo événement : Auguste Bartholdi en Orient, 22.11-16.02 On se lèche les babines : avec les Conférences gourmandes. La nuit monte sur les toits de Dijon, les portes du musée se referment. En secret, un expert surgi à pas de loup présente au milieu des oeuvres d’art un sujet gourmand, Bourgogne oblige. La conférence est suivie d’une dégustation privée dans les salles XVIIème siècle de l’hôtel Lantin, alors rendez-vous à la table de Brillat-Savarin le 19.12 à 18h30. Et le 18.01, on se posera une question fondamentale : La galette des rois, c’est quoi ? ■ OM
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Guillemard, "l’antiquaire sdf", tire sa révérence entre expositions et création.
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Sevrage et rigolade ► C’est prouvé scientifiquement : suivre l’actualité réduit l’espérance de vie. Dealers de bad news, les marchands d’infos savent nous rendre accros aux bad trips. Alors hop hop hop, on décroche et on file se payer avec les Instants Disjonctés un rail de rigolade bon enfant et de bonne humeur, à faire tourner avec son voisin et sa voisine de siège. Leur nouvelle saison est un parcours humoristique à saut de puce entre Le Cèdre à Chenôve, l’Espace Mendès France à Quétigny, l’Ecrin à Talant, et à Dijon le Théâtre de la Fontaine d’Ouche et le Darcy Comédie. lesinstantsdisjonctes.fr
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Derniere expo à la Ferronnerie, à Dijon, du 6 au 10 novembre sur le thème : arts ethniques et photographies argentiques du XX ème siècle. Depuis 35 ans qu’il hante le quartier dit des antiquaires de Dijon, il faisait partie des figures incontournables d’un coin de France en pleine mutation. Depuis la fermeture de sa seconde boutique rue Verrerie, en 2010, une semiretraite le faisait exposer une ou deux fois par an ses dernières trouvailles. Pour finir en beauté, en musique, il vous invite à découvrir quelques objets étonnants comme un masque Hopi d’Arizona ou une photographie originale d’époque de Sigmund Freud (d’accord, faut aimer !) à la Ferronnerie. Sans oublier ses propres créations, assemblages autour du bois érodé, du fer rouillé, de la pierre polie. En 2020, il ne sera plus question de « quartier des antiquaires », le nom aura vécu, on parlera de « quartier des arts », les boutiques, les galeries se multipliant. Une bonne occasion de redécouvrir ceux qui persistent et signent, comme Rémy Guinchard et son chien, revenus heureusement animer la rue Chaudronnerie. Chapeau bas, les derniers résistants !
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à l'affiche Blanche Loiseau SuperMarraine du GPPR ! ► Plus qu’une marraine, l’équipe du GPPR, Gastronomie et Promotion des Produits Régionaux de BourgogneFranche-Comté, a choisi de faire de Blanche Loiseau sa SuperMarraine. Une formule clin d’œil à l’univers des super héros qui donne un coup de peps au concept de marrainage et correspond bien à l’esprit du GPPR et ses relations avec la jeune cheffe. A 23 ans, Blanche Loiseau est titulaire d’un master Arts culinaires de l’institut Paul Bocuse. Une formation solide qui coiffe une jeune vie déjà tout entière dédiée à la cuisine. Certes, la cadette de Bernard et Dominique Loiseau est tombée dans la marmite quand elle était petite. Mais pas que. Cet amour fou pour la chose culinaire dépasse le simple atavisme. En atteste sa parfaite maitrise aux fourneaux nourrie d’expériences et de rencontres tous azimuts, notamment chez Reine et Nadia Sammut à l’auberge de la Fenière dans le Lubéron. Un parcours initiatique qui se poursuit au Japon où Blanche s’envole en novembre pour travailler une petite année chez des chefs traditionnels nippons. « Encore quelques années, quelques pays et ensuite promis, je rentre chez moi. À Saulieu ».
Equipe GPPR & Blanche Loiseau © GPPRJLPetit
Aujourd’hui, Blanche est bien plus que « la fille de », elle est une jeune femme pleine de projets et d’audace, nourrie d’une prodigieuse culture gastronomique et portée par une passion dévorante pour les produits. A commencer par ceux de sa terre natale. Le Morvan, la Bourgogne et désormais la BourgogneFranche-Comté. De quoi rapprocher tout naturellement Blanche des Produits Gourmands de Bourgogne-Franche-Comté et donc du GPPR. Une association d’épicuriennes pour le meilleur et… pour le meilleur !
Delin, militant du goût : en BFC, on boit du petit lait… BFC ! ► Pour célébrer les 50 ans de la maison, Philippe Delin est revenu aux sources d’une entreprise familiale et artisanale qui faisait du lait en bouteille à la fin des années 60. Au fil des décennies, la Fromagerie Delin s’est muée petit à petit en un groupe s’étendant sur plus de 5 sites différents. Vous buviez déjà du petit lait avec les crémeux de Bourgogne fourrés à la moutarde Fallot, à la truffe ou encore au cassis ? Régalez-vous aujourd’hui avec « Notre lait de Bourgogne Franche-Comté ». Un lait éthique, garanti sans OGM et sans aucune transformation liée à une quelconque standardisation. En plus rien n’est perdu car qui dit demi-écrémé dit récupération de la matière grasse, elle-même réutilisée à la fromagerie. Philippe Delin a su saisir l’opportunité de vendre du local tout en permettant aux producteurs, avec lesquels il travaille depuis des années, d’être rémunérés à une juste valeur. Une quinzaine de producteurs participants installés en Côted’Or, dans le Jura et le Doubs ont joué d’entrée la carte de la transparence en apparaissant sur les briques. C’est à cela 30
Delin © DR
que vous les reconnaissez dans les supermarchés. Mais vous les retrouvez aussi dans certaines épiceries fines (comme Papilles à Dijon). Philippe Delin suggère même de mélanger son lait à un sirop Védrenne (local lui aussi !) pour retrouver complètement les saveurs de l’enfance. Fromagerie Delin à Gilly-lès-Cîteaux. 03 80 62 87 20.
Foire de Dijon: Indien vaut mieux que deux tu l’auras ► Un proverbe à la Pierre Dac pour rassurer tous ceux qui pensaient qu’il fallait raser la Foire et tout recommencer sur un site nouveau à l’entrée de la métropole. Et pour rappeler aussi, sur un ton humoristique, que c’est l’Inde qui est cette année l’invitée d’honneur de la Foire de Dijon. On surveillera de près cette nouvelle mouture de ce qui reste le temps fort de l’automne gourmand en BFC. Le plus étonnant, c’est de voir le nombre de grands chefs qui viennent « faire la foire ». Professionnellement et amicalement parlant. Aux côtés des régionaux de l’étape, on découvrira Serge Vieira, le 2 étoiles de Chaudes Aigues, aux côté de Patrick Berton, le 2 étoiles de Saulieu, qui présideront le 5 novembre un concours professionnel de haut niveau : le 1er Trophée Pro Bernard Loiseau. Belle brochette de chefs, tatoués ou non, et de cheffes, surtout, dans le jury. Le 3 novembre, l’Amicale des Cuisiniers de la Côte-d’Or, présidée par Stéphane Derbord, fêtera ses 110 ans. Programme quotidien d’animations gourmandes, démonstrations, concours etc. Il y aura aussi la finale régionale du concours du meilleur apprenti cuisinier de France organisé par l’association des Maîtres Cuisiniers de France. Le Jura sera présent à la foire avec un espace de plus de 100m² pour faire découvrir aux visiteurs les produits jurassiens d’excellence et l’offre touristique du département. Quant au salon Vinidivio, il sera dédié aux vins indiens du 7 au 10 novembre. Insolite, n’est-il pas ? ■ Plus d’infos sur dijon-congrexpo.com
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Foire de Dijon © DR
DU 31 OCT AU 11 NOVEMBRE
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Du 8 au 11 nov
FOIRE INTERNATIONALE ET GASTRONOMIQUE DE DIJON
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L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , A C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N
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à l'affiche
Guillaume
Charbonneau, en marche… pour la France
Qui a dit que les Bourguignons étaient casaniers ? Des aventuriers, on en rencontre à tous les coins de rue. Et pas seulement lors des journées consacrées aux Écrans de l’Aventure. Mais plus besoin de traverser les océans pour se prouver qu’on est encore capable de réaliser ses rêves. Après 15 années passées à tenir une boutique rue des Godrans (L’Orange Bleue), Guillaume Charbonneau a eu besoin de s’aérer la tête et de se prouver qu’il était encore bien vivant. Et capable de relever tous les défis, à 48 ans. L’an dernier, il avait triomphé de la Diagonale du Fou, à la Réunion. Cette année, il a fait encore plus fort, se lançant seul, le 9 octobre, dans une autre diagonale. Objectif : relier les deux points les plus éloignés du territoire. De Porspoder en Bretagne jusqu’à Menton, 1 500 Km en petites foulées et en 25 jours, sans assistance et sans logement défini au départ. L’objectif à atteindre : arriver au départ du Marathon «Nice Cannes» le 3 novembre .
Guillaume Charbonneau © GC
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Nombreux sont ceux qui ont suivi sur Facebook ses mésaventures. Une nouvelle étape dans sa reconversion dont il se souviendra. D’autant plus qu’il n’a pas pris plusieurs années pour la préparer, seulement 50 jours. 5 régions, 17 département. Une traversée en solitaire, à cette époque de l’année, ça peut être magique, mais aussi un poil angoissant, d’autant plus qu’il n’a pas pu éviter le relief avec notamment le plateau des 1000 vaches, le Parc National des volcans d’Auvergne et le Puy de Dôme, les Monts d’Ardèche, le Lubéron et le Verdon, le Mont Ventoux… Il avait prévu au départ une moyenne de 50 à 70 km afin d’arriver en milieu d’après-midi à l’hôtel ou chez ceux qui se sont intéressés à son aventure, et ont proposé de l’héberger : « j’évalue cette distance quotidienne comme étant idéale en terme de récupération pour repartir le lendemain. Le profil de chaque journée pouvant influer également sur le kilométrage car je n’éviterai pas les difficultés géologiques ou météorologiques ! » On le sait, les premiers jours ont été difficiles, il lui a fallu marcher plutôt que courir. Et être en forme pour évoquer le soir par écrit ou par oral les aventures de la journée écoulée. Car l’important, c’est de rencontrer ceux et celles qui lui ont répondu, sur Facebook, qu’ils soient passionnés ou non de course à pied, de randonnée, d’ultra trail : « que vous soyez agriculteur, chef d’entreprise, retraité, curé, gendarme, artisan, sans emploi, gilet jaune ou foulard rouge… je fais appel à d’éventuels hôtes se situant sur mon parcours... Et peu importe le logement ! Je m’engage à vous écrire une carte postale à l’étape suivante » La fin de l’aventure ? Vivez la sur Facebook. ■ GB
Photo de l'accident © DR
LA VÉRITÉ
François Saint-Aubin © Jacques Revon
sur l'affaire Saint Aubin
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Mohamed Moualkia Témoin oculaire © Archives JR
Denis Langlois © Jac
cques Revon
Un polar
à la Simenon Il faudra attendre 2024
et la fin du « Secret défense » pour qu’un coin du voile se lève enfin sur une affaire judiciaire qui a tenu en haleine les Français depuis plus de cinq décennies. La sortie de l’ouvrage signé Denis Langlois sur « L’Affaire Saint-Aubin » a permis de revenir, à Dijon, sur un fait divers qui n’a pas fini de faire fantasmer. OAS ? Services secrets ? Erreur sur la personne ? Attentat raté ou alors trop bien réussi ? Et si, là aussi, la vérité était ailleurs ? L’ouvrage se lit d’une traite, ce n’est plus un polar interminable à la Simenon. On revit les années 60, 70, 80, 90, ou plutôt on les traverse, sur les pas de celle qui hante ces pages, Madame Saint-Aubin, un personnage qu’aucun écrivain oserait inventer.
La famille Saint Aubin reçue à l'Elysee reportage France 3 - Archives JR
1992 Denis Langlois, Mme Andree Saint-Aubin et Jacques Revon © Archives JR
Denis Langlois réussit à condenser une affaire aux multiples rebondissements, portée par des personnages qu’on croirait échapper d’un film d’Audiard en noir et blanc (Les Barbouzes) ou d’une série comme « Au service de la France ». Les hommes politiques défilent, les sous-fifres, les seconds couteaux aussi, tout ça fait peur, et pour nous rassurer, il ne reste maintenant que quelques témoins d’un drame qu’ils racontent, chacun, à leur façon. Dont Jacques Revon, photographe et journaliste grand reporter dijonnais à qui nous devons nombre de documents et photos. Dont François Saint-Aubin, un des deux frères de la victime, celui qui avait 20 ans à sa mort et qui depuis a suivi chaque épisode de ce feuilleton interminable. Un homme qui s’est longtemps tu, mais qui n’a cessé de s’interroger, et qui continue, en posant cette fois ses questions à haute voix (suite pages suivantes : Le dernier témoin) ■ GB Reconstitution de l’accident. Le camion se déporte et barre la route à la voiture. © DR
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la vérité sur l'affaire Saint-Aubin
François Saint-Aubin :
le dernier
témoin Il avait 20 ans et aujourd’hui c’est à lui que revient la charge de poursuivre le combat. François Saint-Aubin reste, un demi-siècle après, le « dernier témoin » de ce drame familial devenu celui de la France au lendemain de la guerre d’Algérie. François Saint-Aubin et Denis Langlois © Jacques Revon
Coïncidence ? Certainement pas. C’est sur les lieux mêmes de la première conférence de presse, au Central, à Dijon, que François Saint-Aubin a pris la parole, pour la première fois depuis longtemps. Il y a 50 ans, dans un décor qui devait avoir un très vague air de ressemblance avec celui de l’Ibis actuel, sa mère, Andrée SaintAubin, se lançait dans la bataille médiatique, juridique et politique. Un combat qu’elle continuera de mener jusqu’à sa mort, en 2003, sans pouvoir obtenir de réponses aux questions qu’elle et son mari n’avaient cessé de se poser depuis ce mois de juillet 1964 qui allait les marquer à vie. On ne va pas vous dévoiler ici les détails d’une intrigue que tout bon Dijonnais croit connaître, mais que le livre de Denis Langlois éclaircit, prenant parti sans pour autant tomber dans les excès de langage de l’époque. Cet ancien avocat a eu la chance, il le reconnaît aujourd’hui, de n’avoir jamais été celui de Madame Saint-Aubin. Véritable personnage de roman, cette maîtresse femme continue, des années 36
Au service de la France ?
Andrée Saint-Aubin reportage France 3 - jacques revon © DR
après sa disparition, de diriger les débats autour d’un fait divers qui, grâce à sa ténacité à elle, est devenu une véritable « affaire ». La présence à ses côtés de François Saint-Aubin donne pourtant à l’affaire qu’il décrit par le menu une autre dimension. C’est à lui, le « dernier témoin », qu’on a eu envie de demander : « Quoi de neuf ? » Et d’attendre qu’il parle, enfin, libéré du poids d’une vérité et de tous ces mensonges, ces petitesses qu’on n’a cessé de lui faire avaler depuis ses vingt ans.
À travers lui, on revit cette affaire autrement. Et l’on rêverait de voir un réalisateur réaliser, comme pour l’affaire Grégory il y a quelques mois, une minisérie explorant les zones d’ombre. Juillet 64. Les Saint-Aubin ferment leur magasin dijonnais, à 19 heures, et partent en vacances en famille à Fréjus. Sur les trois voitures, une n’arrivera jamais. En écoutant François Saint-Aubin, on les verrait presque se suivant sur la Nationale 7, à la sortie d’Aix-enProvence, fatigués mais respirant déjà, au petit matin, un autre air, celui des vacances. Lui, du moins, qui a 20 ans, rêve de créer des bijoux et passe l’année en Suisse, à l’école de joaillerie de Genève. Dans la seconde voiture, tractant une caravane, il y a ses parents, que certains ont souvent vus en bons bourgeois aisés et friqués (l’enseigne Hermès aujourd’hui est trompeuse) mais qui partaient rejoindre d’autres Dijonnais ayant eu aussi acheté un bout de terrain dans un camping (de luxe) à Fréjus. Dans la troisième voiture, il y a le frère aîné, Jean-Claude, qui avait
Jean-Claude Saint-Aubin © DR
rejoint François à Genève huit mois auparavant pour travailler au garage Jaguar de la ville. Il emmenait avec lui la fille, encore très jeune, d’autres commerçants dijonnais qui avaient eu aussi un emplacement réservé dans le même camping. Un mois avant l’attentat contre le Général de Gaulle, au Mont Faron, la voiture du fils aîné, immatriculée en Suisse, aurait pu, ce matin-là, être confondue avec celle d’un responsable de l’OAS, réfugié à Lausanne ou dans une autre ville suisse. Au lendemain de la guerre d’Algérie, être immatriculé en Suisse n’était pas le meilleur moyen de passer inaperçu. Un témoin, qui sera retrouvé mort avant de pouvoir témoigner à la télévision, parle d’un camion militaire ayant provoqué l’accident avant de prendre la fuite. Détails un peu longs mais qui permettent de mieux comprendre toutes les questions que l’on se posera lorsque la voiture de Jean-Claude fut retrouvée pliée contre un arbre, dans les hauteurs de Puget.
Questions sans réponses Son frère, qui l’avait doublé alors qu’il s’était arrêté, à la sortie d’Aix, dans une portion de route qui n’autorisait pas le dépassement, ne saura jamais ce qui avait poussé Jean-Claude à le laisser passer devant lui. Il n’a jamais cru à la fatigue, à l’accident, encore moins à ces témoignages recueillis puis démentis au fil des mois, des années. Dans le regard d’un septuagénaire blessé par la vie mais courtois, attentif
et attachant, on retrouve le garçon de 20 ans partant avec ses parents pour une quête impossible. Retrouver tout ce qui pourrait expliquer le dérapage. Le camion militaire qui aurait volontairement poussé la voiture du frère (l’épave retrouvée alors qu’elle était censée être détruite en témoigne) de l’autre côté de la route. Le témoin en vélo qu’on écarte dès qu’il a signalé les erreurs dans le rapport des gendarmes, jusqu’au retournement de veste du plus haut gradé de l’époque… Et cette autre voiture, qui suivait le camion, et qu’on n’a jamais retrouvée. Et puis il y a toutes ces rencontres, plus ou moins clandestines, au fil du temps, avec des informateurs qui règlent leurs comptes entre eux, ou espèrent seulement tirer de l’argent d’Andrée Saint-Aubin. Une femme qui dépensera toute sa fortune pour faire entendre raison à la Raison d’état, en vain bien sûr, qui écrira à tous les présidents, à commencer par ceux de la France, de droite et même de gauche.
L’ouverture des dossiers classés secret défense en 2024 On les imagine, les trois Saint-Aubin, planquant comme dans un film d’Audiard, attendant en Suisse ou en Allemagne que le contact attendu se manifeste. Ce serait presque drôle de voir ces anciens de l’OAS, tentant de se faire une nouvelle vie au soleil, à Paris ou en Suisse, prétendre à tour de rôle savoir qui était visé par l’attentat, de plus en plus certain, qui avait coûté la vie à Jean-Claude Saint-Aubin. Jusqu’à se dénoncer eux mêmes. Des noms différents, les Saint-Aubin en ont entendus prononcer, ouvertement ou pas. Ils sont allés partout, ont tiré toutes les sonnettes, ils sont même allés voir Mitterrand, qui s’est ému mais n’a rien pu faire, après avoir longtemps cru en la droite, en ceux qui représentaient une certaine continuité de la France, depuis ce fameux général dont la planification de l’attentat du mont Faron aurait pu être l’objet de l’affreuse confusion qui avait entraîné la mort de Jean-Claude. Comment ne pas se mettre à la place
de François Saint-Aubin, un homme ouvert qui depuis 55 ans, a été témoin de tout sans avoir forcément les cartes lui permettant de comprendre ? Qu’il finisse par douter de tout, justement, peut se comprendre. Il en finit même par se demander s’il n’a pas manqué quelque chose, à l’époque, ou même s’il n’est pas passé à côté de l’essentiel. Qui était ce frère un peu plus âgé que lui, qui avait des relations à Genève qu’il n’appréciait pas forcément, qui faisait « des courses », pour reprendre son mot, afin de rendre service à un ami ? Pas question, du vivant de la mère, de remettre en cause les amis de la famille ni même les modalités du combat.
Et si la place Saint-Fiacre à Dijon devenait la place Saint-Aubin ? À deux pas du palais de Justice, la place Saint-Fiacre, avec ses arbres, ses bancs, pourrait demain devenir la place SaintAubin, si la municipalité voulait rendre avant 2024, date de l’ouverture d’un dossier toujours classé confidentiel, ce dernier hommage à Madame SaintAubin. Une famille, mais surtout une femme qui n’a cessé, jusqu’à sa mort, de se battre pour une certaine idée de la justice. Jacques Revon, qui a suivi pendant 15 ans le couple Saint-Aubin dans ses procès, ses aspirations à voir reconnue « leur » vérité, décrit très bien cette femme, qui par son éducation, sa position sociale, n’était pas préparée à être un jour une contestatrice du système. Et qui, tout en vendant des bijoux à une clientèle de plus en plus huppée, ne songeait qu’au moyen d’obtenir réparation. Non pas financière, mais juridique. Tout comme Valérie Antoniol, seule journaliste présente ayant elle aussi suivi toute l’affaire, il continue de s’interroger. En se demandant ce qu’on trouvera, le jour où les dossiers seront mis à disposition. S’il reste bien sûr des documents dans les dossiers, certains ayant disparu au fil du temps. Au fond, faire de la place Saint-Fiacre une place à la mémoire d’Andrée SaintAubin serait un signe fort. Simenon, qui avait un jour écrit « L’affaire SaintFiacre » pourrait s’en amuser. ■ GB 37
Good
Morning ■ Le petit journal d'Olivier Mouchiquel
« On se connaît ? », vous connaissez ?
Les trois premiers mots, universels, de toute rencontre improvisée, que l’on (vous) brandit comme un bouclier pour prévenir, au cas où, on ne sait jamais, toute mauvaise rencontre. Mais à Bing Bang, les rencontres sont les seules choses auxquelles nous croyons, alors le On se connaît, on vous le sortira toujours accompagné d’un grand sourire et d’un verre au comptoir d’un bar sympa. Celles et ceux que vous allez croiser dans ces pages sont comme vous. Des gens simples qui font des choses pas ordinaires, des gens extraordinaires qui font des choses simples. Des hauts, des bas, des galères mais des joies, des vies fantastiques qui s’ignorent parfois. Alors, on se connaît ? Pas encore, mais on vous aime déjà.
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▲ From Ouzbékistan with love La dernière fois que l’on a vu Aurélie IRL, c’était à l’Ecole nationale supérieure d’art de Dijon, en mars, le jour de son départ à bicyclette pour le raid solo qui la mènera en Chine. Depuis, la petite dijonnaise pédale d’un pays à l’autre. La nuit, elle campe en bord de route, dort chez des amis, s’arrête chez de sympathiques habitants qui lui font découvrir les cultures et gastronomies locales. Parfois, elle se réveille au beau milieu d’un désert avec, à l’horizon, l’ombre d’une caravane de dromadaires surgie d’une antique route de la soie. Avec Raymond, son vélo, elle joue actuellement la montre pour arriver à temps pour courir le marathon de Pékin, challenge ultime de son aventure. Pourquoi ça ? En partie en hommage à sa maman, emportée par un cancer du poumon, et pour financer les activités du Centre de lutte contre le cancer Georges François Leclerc. Aurélie a ouvert une cagnotte, elle est toujours en ligne. Et pour vous régaler de son carnet de voyage (les photos sont ouf !), et pour lui donner du courage, vite vite vite, laissez-lui plein de messages sur Facebook et Instagram ! Une seule adresse : Direction l’horizon !
Aurélie & Raymond © Aurélie Gonnet
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good morning
Jean-Philippe Lamarche © JPL
Arnaud Fleury © DR
Israel - Désert du Neguev © JPL
▲ Jean-Philippe Lamarche,
Kalahari © Arnaud Fleury
▲ Arnaud Fleury :
sur les pistes au Bostwana Arpentant depuis 30 000 ans la brousse africaine du Kalahari, les San, véritable nom des Bushmen, ont accumulé des connaissances innombrables en matière de médecine et de pharmacopée. Tournant le dos à son ancienne vie passée entre multinationales et entreprise familiale, Arnaud Fleury mène à présent avec la fondation Comanis un projet ethnobotanique parti pour durer 20 ans. Quittant la Côte d'Or plusieurs semaines par an il accompagne avec sa caméra les San du Bostwana dans leurs recherches de plantes médicinales. Cueillette, préparation, chaque specimen fait l’objet d’une vidéo en langue traditionnelle et en anglais. Après une saison sèche consacrée aux graines et aux racines, Arnaud repartira en 2020 répertorier à la saison humide les plantes vertes et les petites fleurs. Ces films permettront à l’ancienne génération de sauvegarder et transmettre aux plus jeunes leurs savoirs immémoriaux menacés d’oubli. Et de lutter contre la biopiraterie en blindant la protection juridique des populations locales. Arnaud s’est aussi engagé dans un programme de développement écotouristique avec la communauté de Zutshwa, et représente en France Okavango Expéditions. Ses rêves d’enfant l’ont rattrapé, il ne les lâchera pas. www.wild-smart-travels.com www.wildsideconslting.com www.comanis.ch
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la vie à pied
De sa vie passée à cent à l’heure dans le broadcast à Singapour, Jean-Philippe Lamarche n’a rien gardé, même pas sa magnifique automobile Morgan. Il sillonne désormais le monde à pieds. Compostelle, il connaissait, alors pourquoi pas une balade à travers l’Europe et l’Orient pour rallier l'Egypte via Jérusalem ? « Le plus grand des privilèges n’est pas l’argent mais le temps. Pour aller quelque part, tu vas mettre six mois. Tu échappes à la trame du voyage organisé, les gens que tu croises sont généreux, sans a priori. Tu peux discuter longuement avec eux. » En Albanie, les habitants ont accueilli à bras ouverts ce nomade qui en bavait sur les chemins avec son gros sac-àdos en Grèce, frappée par la crise, ils lui ont raconté ce qu’ils avaient sur le coeur.La peur de se fracturer un os en chemin ne l’a pas empêché, l’an dernier, de partir de Québec, longer le Saint Laurent et rejoindre Detroit. Tout ça pour contempler dans un musée les fresques de Diego Rivera. « Et voir dans cette ville la destruction d’un monde. Quand une économie s’enraye, il ne reste plus rien. » Les aventures d'un grand-oncle garçon vacher à Vénarey lès Laumes inspirent Jean-Philippe. Fin XIXe, sans le sou, le bonhomme partit militaire dans les concessions françaises en Chine, sous l’impératrice Tseu Hi. Après la Guerre des Boxers, il courut combattre l’Armée Rouge en Russie. Quant aux arrières grands-parents, fuyant la pauvreté, ils sont venus de Tchéquie et de Belgique pour trouver une vie meilleure en Bourgogne. Ce n’est peut-être pas un hasard si Jean-Philippe met ses compétences au service d’associations humanitaires portant secours aux hommes et aux femmes, de plus en plus nombreuses, jetés à la rue. Contact : antiquiteslamarche@gmail.com
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Sarah Yarmond, solo Polaroïd ► Cette jeune femme toujours vêtue de noir, on l’a croisée au festival de la Paille à Métabief, seule, sous la pluie, sortie d’on ne sait où en chaussures étanches de cavalière, jonglant avec un appareil réflex vintage et une cargaison de pellicules photo introuvables, au premier rang du groupe de rock littéraire Feu! Chatterton. On l’a revue au concert de rentrée de Dijon, appareils en main, jouant sur la grande scène au chat et à la souris avec le DJ Fakear, et Feu! Chatterton, encore. Et puis à Nuits Saint Georges, photographe officielle du festival Volcan de Nuits, capturant dans les vignes la belle étoile montante Silly Boy Blue, et Gabriel et Bastien, les musiciens bourguignons de George Kaplan Conspiracy. Elle s’appelle Sarah Yarmond. Son truc : shooter les artistes et le public en argentique. A l’ancienne. Sans mitraille. Un clic, une image, c’est tout. Avec son vieux Polaroïd, elle prend trois photos, une backstage avant le concert, une sur scène, une après, en coulisse. Sur les images de Sarah, les artistes immortalisés dans leurs moments de bascule redeviennent humains. Fragiles, délicats, un peu perdus. On est trop fans. Instagram : @sarah.yarmond
Concert de rentrée - Dijon 2019 © Sarah Yarmond
Echo du Gospel © Grégory Girard - Sensationweb
▲ Hymne à la joie Hilldale - Novosonic © DR
▲ La BO de ta route Le vintage des quinquas, ce sont les années 50-60. Pour les vingt-trente ans, ce sont les 70’s et les années 80. La preuve, Hilldale. En première partie à La Vapeur des anglo-américains de Still Corners (on recommande, écoutez The Trip), le quatuor dijonnais a emballé son public, emporté par la voix et l’élégance de Christelle, guitare, jupe noire et chemisier. Avec Julien, Charlie et Lucas, bercés par Real Estate et les Smiths, elle balance une « pop song interporelle au goût de bubble-gum qu’écoute à coup sûr Marty bien calé au volant de sa DeLorean ». Bref : hypnotique et super cool ! Nickel pour une balade en décapotable : l’album Memorabilia. Et pour les amateurs de beaux objets, accrochés au XXème siècle contre vents et streaming, Hilldale sort son prochain vinyle en octobre. Instagram : @hilldalemusic contact.hilldale@gmail.com
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Croyant ou pas, on ne regrette jamais de pousser la porte d’un temple, d’une église ou d’une salle de concert où se produit Echo du Gospel. Des negro spirituals, musique vocale née dans les plantations américaines où s’échinaient les esclaves Noirs, au gospel, des chants afro-américains exprimant une joyeuse ferveur chrétienne, la musique de ce groupe puise dans ses origines une hallucinante énergie destinée à redonner moral et confiance aux plus démunis. Ils sont à peu près huit, des fois moins, souvent plus, chanteurs et musiciens, qui à la guitare, qui au clavier, aux percussions ou à la clarinette, à rythmer depuis 2011 mariages, fêtes et concerts dans des langues venues des quatre coins du monde. Un monde qui peut s’effondrer, comme tout semble l’annoncer, la Saône engloutir la Bourgogne et la Franche-Comté basculer dans le Léman, il restera toujours à cette joyeuse bande une gospel song, une chanson africaine, un air de blues ou des notes de jazz pour vous faire danser, sans baisser les bras, en guettant les secours. Tenez bon et faites-vous plaisir : Echo du Gospel revient ! Fb : Echo du Gospel - johnsmith0580@yahoo.fr - Concert église Saint Just à Talant, 30.11, avec le Secours Catholique
PUBLI CITÉ
BiBi & BOB Et LuMièrE DE SOiE Ces drôles de filles qui coiffent les têtes… et les ampoules Non, Sara Tintinger et Michèle Vallier ne sont pas des illuminées ! Même si, dit-on, chez les artistes se cache toujours un grain de folie… Respectivement modiste et abajouriste, les deux créatrices et voisines depuis 15 ans, se réunissent à la même adresse, 30 rue d’Assas. Ensemble, elles sortent des sentiers battus et profitent d’une synergie inspirante dans une boutique-atelier unique en son genre. Toutes deux travaillent artisanalement, manipulent les étoffes et domptent les tissus. Si Michèle a travaillé chez Dior il y a 30 ans, Sara collabore actuellement avec ce grand nom de la haute couture. Les points communs sont nombreux et pourtant.
● Lumineuse
Michèle est la spécialiste absolue des abat-jours qu’elle fabrique elle-même depuis les années 90, l’époque du déclic. Expérimentée et respectueuse d’un savoir-faire particulier acquis auprès d’une professionnelle du côté de Paris, elle met ses techniques et son inventivité au service de vos lampes défraîchies. Elle restaure vos abatjours sur demande mais elle fabrique avant tout du sur-mesure. Le choix du tissu, des couleurs, des motifs, de la forme ou encore de la taille vous revient puis laissez faire l’artiste pour une pièce unique.
● Chapelière…mais pas folle
À défaut d’éclairer votre intérieur, Sara met en lumière votre visage. Votre modiste, Meilleur ouvrier de France et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (on ne le répétera jamais assez !), travaille à la tête du client. N’y voyez aucun jugement de valeur, bien au contraire. Guidée par votre profil et vos envies, Sara confectionne des couvre-chefs uniques qui expriment votre personnalité d’un jour (à l’occasion d’un évènement, assorti à une tenue…) ou de toujours ; en fonction des saisons et de votre allure quotidienne.
BiBi & BoB et Lumière de Soie 30, rue d’Assas - Dijon du lundi au samedi sur rdv. Sara : 06 12 52 93 30. saratintinger@yahoo.fr. michèle : 07 71 19 03 74
Pendant que Sara chapeaute les mannequins des défilés à l’autre bout du monde, la boutique restera désormais ouverte. À l’intérieur, retrouvez la collection de coiffes Bibi & Bob et les créations d’abat-jours Lumière de Soie. Chapeau les artistes !
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good morning
Orlane Fournez : Rock’n Foot ► En juin, devant 55 000 spectateurs au Stade de France, Orlane Fournez a tout donné à la batterie. Sélectionnée pour le Rockin’1000, un concert réunissant 1000 musiciens amateurs, la jeune Dijonnaise a vécu la plus belle expérience humaine de sa vie : jouer sur une scène mythique où sont passés Muse et Metallica. Récupérée, après un passage catastrophique à la basse, par JeanMichel Bove aux ateliers batterie de la MJC Maladière, Orlane rythme désormais la vie du groupe Shattered Bloom. 800 000 vues YouTube, un album dans les tuyaux, ça va plutôt bien. Egalement receveuse dans l’équipe féminine de football américain des Fenris, Orlane milite pour que les femmes s’engagent dans le sport autant que dans la musique. Elle est d’ailleurs trésorière d’Elle-s à Dijon, une asso « qui met en relation des femmes qui n’ont peut-être ni temps, ni moyens, ou qui ont peur de mettre en avant leurs idées. On s’entraide pour faire de belles choses. » Assistante dentaire dans le civil (« Un chouette boulot, prenant, où tu rends le sourire aux gens »), elle filera cet automne en Italie pour un nouveau Rockin’1000. Cette fois-ci, la belle s’éclatera sur le tarmac de l’aéroport de Milan reconverti en scène de concert. Une fois de plus, ça va cogner, mais dans la bonne humeur.
Orlane Fournez © DR
Pour jouer : Fb Fenris Dijon Pour danser : Fb Shattered Blooms Pour s’engager : Fb Elle-s à Dijon
Orlane Fournez © DR
◄ Un mariage en forêt
© Photographe : Laeti D-Click
© Photo : Antoine Martel
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Avec un papy qui tenait des bals populaires vers Montbard et Semur en Auxois, un papa qui sortait en boîte et des tontons musiciens, Sébastien Michéa avait de qui tenir. A 14 ans, il entame sa carrière de DJ. Etudiant à Dijon « quand les autres jouaient au babyfoot, je mixais dans une cabine sous le préau ». A 20 ans, dans sa chambre, il apprend la guitare, devient disquaire et monte un groupe avec Corinne, une jolie bassiste, bilingue et diplômée en littérature, qui débarque dans sa vie. Ils dirigent aujourd’hui Prodij, concept tendance chic et cocooning de design et DJ pour mariage, avec Sébastien au mix sur vinyles et Corinne scénographe et officiante des cérémonies laïques. Champêtre, bohème, végétal, romantique ou vintage, ils dessinent le mobilier de chaque mariage, confié à un artisan local. Récup de palettes et mélanges alchimiques de thé et de vinaigre, les finitions brutes sont uniques. Alors dans les bois, au bord de l’eau, avec un druide pour une cérémonie celte ou un cocktail jazzy, en guinguette ou brunch au jardin, on s’installe sur des canapés, on cause avec Corinne au bar à tattoos éphémères et on pioche dans le bar à vinyles du DJ truck, une jolie caravane 70’s chinée en Bretagne où Sébastien mixera vos coups de coeur. Prodij - Mariage & entreprises - 06 71 54 76 25 www.prodij.fr - Insta : @prodij_fr - Fb : Prodij.fr
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Christelle nous met au vert
Patricia Morizot, Marilyne Colard et Dany, trois artisans de talent, continuent à faire vivre l’adresse de la rue charrue ! en boutique, venez découvrir et essayer des modèles de fourrures et de cuirs. qu’ils soient audacieux ou plus classiques, colorés ou sobres, décontractés ou habillés, il y en a pour tous les goûts et toujours avec la même qualité naturelle. chaque veste ou manteau est créé, travaillé et remis au goût du jour à partir de pièces chinées ou démodées. rien ne se perd, tout se transforme ! La récupération et le recyclage des fourrures et des peaux vous garantissent des prix doux toute l’année. À la demande, ils créent également votre modèle idéal sur mesure. L’occasion de vous offrir un pardessus à la hauteur de votre personnalité !
Christelle apporte ses lumières à la rue Verrerie avec sa jolie verdure à l’aise dedans comme dehors ! Une échoppe de charme où les plantes vertes mais aussi fleuries, fraîches ou séchées, sont reines. Fleuriste de métier, elle nous offre ici un concept de jardinerie urbaine pour verdir nos intérieurs, nos balcons et nos terrasses. Christelle pense à ceux qui n’ont pas la main verte, aux minimalistes qui ont peu de place, aux fins connaisseurs... Plantes anciennes, fleuries, arbustes, terrariums et accessoires stylisés ; tellement beaux qu’ils n’ont pas besoin de finir au placard : outillage, tuyaux d’arrosage, arrosoirs, poteries, objets de déco Paula Beldi faits main au Maroc, fixations et jardinières super pratiques ! Tout est à vendre, même les meubles chinés ici et là. Noël arrive avec son lot de nature, couronnes de porte, bougies décorées et centres de table…
La boutique Des Créateurs.
Atelier OyAt. 1B, rue Verrerie. 03 80 33 24 70. livraison à vélo.
24, rue charrue - dijon - 03 80 30 54 63 ou 06 01 71 58 68. devis gratuit. Mar. au sam. 10h/12h30 - 14h30/18h. www.achat-ville.com
Mar, Mer 10-12h/14-19h, jeu 14-19h, ven-sam 10-19h, dim 10-12h. Sur rdv le jeudi matin pour les projets de fleurissement terrasses et balcons.
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good morning
Nos nuits avec LYS & Placebo ► On n’a pas beaucoup dormi, le weekend du 04 octobre. Parce que trois villes ont porté leur succès, Rennes, Londres et Dijon, les Rennais du groupe LYS sont revenus pour leur tournée des 10 ans. Avec du lourd à la batterie : Steve Hewitt, batteur de Placebo, aux millions d’albums vendus. Gros pari pour la jeune salle de Talant, L’Ecrin, mais ça l’a fait dans les grandes largeurs. Justine Herbert, ingé son passée par La Maroquinerie Paris, Melaine Bardoul aux lumières et, venu prêter main forte à la logistique, Ravi Kesavaram batteur du groupe culte My Vitriol, se sont fait plaisir. Comme Nicolas Veron et ses musiciens jouant deux longs rappels avant de venir taper la causette avec le public au bar, et d’emmener tout le monde trinquer dans les loges et finir la nuit au bar de l’hôtel La Bombonnière. Un verre de vin, une planche de comté offerte par le patron, une petite guitare, la nuit fut courte : le lendemain, LYS assurait à nouveau à Beaune aux Ateliers du cinéma de Claude Lelouch. Un jour, c’est sûr, ils reviendront. L’Ecrin Talant - 1 chemin des Aiges - Talant lecrin.talant.fr - 03 80 30 61 00
Jérémy Grollier, Cécile Blot, Nicolas Veron (LYS), Steve Hewitt (Placebo) & Auriane, une spectatrice conquise par le concert © OM
Soirée Cockt’elle-s © Amandine Dirand Photographe
▲ Coucou les filles !
▲ C’est dans la boîte
Créé par Delphine Morandet, Elle-s à Dijon est le seul réseau ouvert à toutes les femmes sans aucun critère de sélection. On ne vous demande rien. Isolée ou active, en recherche d’emploi ou pas, bienvenue à toutes. Elle-s à Dijon rassemble les femmes qui veulent s’engager dans un projet personnel ou une cause, qui recherchent un shoot de caféine pour booster le moral et leurs rêves secrets. Les valeurs sont simples, empathie, solidarité, créativité pour « faire le plein de bonne ondes », créer des liens entre femmes, partager leurs talents. Les filles d’Elle-s à Dijon ont donc inventé des événements rigolos. Les Midi-Jupes, des déjeuners friendly pour faire connaissance et découvrir des adresses sympas. Les Happy Cockt’elles à thème, histoire de relâcher la pression en en sirotant une dans un lieu cool dont elles ont le secret. Et les soirées Be Good, des conférences développement personnel pour prendre soin de soi, apprendre à s’aimer, au moins un peu, retrouver un brin de confiance quand on bat de l’aile. On ressort de ces escapades en s’acceptant parfaitement imparfaite mais toujours un peu meilleure, et ça fait carrément du bien.
Une école de ciné qui ose accueillir en concert, dans son studio de tournage, les Monkey 3 passés par le Hellfest ou le songwriter folk chalonnais Ossayol, ils nous plaisent bien, les Ateliers du cinéma de Beaune. Complétant l’offre musicale de la ville, l’école de Claude Lelouch travaille avec The Pickles, une asso plus branchée musique actuelle que jazz ou classique. Avant ou après les shows, on prend un verre avec les équipes au bar ou sur la terrasse, on parle souvenirs d’Italie avec le pizzaïolo qui cuisine dans le couloir, entre fauteuils et canapés, et pour les loges pas de souci, Claude Lelouch prête sa chambre, avec son grand lit et sa grande télé, aux groupes de passage. Cerises sur la caméra : les spectacles de théâtre, les expos, et les soirs de semaine, on se retrouve en salle de projection avec les étudiants pour un Ciné-club gratuit autour d’un grand classique du cinéma. ■
Elle-s à Dijon - www.elles-a-dijon.fr
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Ateliers du cinéma © OM
● French Cowboy & the One, ven 22.11 ● 1979-2019, 40th Anniversary : projection The Wall (Alan Parker) + Soirée Mix Pink Floyd, ven 29.11 ● Les Ateliers du cinéma - 13 bd Maréchal Joffre, Beaune 03 80 20 83 20 - ateliersducinema.org ● Bistrot des cinéastes - Du lun au ven, 12h-23h
FIRST SERVICE - RCS Toulouse 352 646 822 000 28 - Photo non contractuelle. Credit photographique: Alexandre Turpault®
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Implantée dans l’écoquartier de Montmuzard, Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement de Dijon métropole, vous propose expositions, ateliers et conférences.
Des ateliers ouverts aux adultes et aux enfants Fabriquer sa mangeoire, son nichoir, ses cosmétiques naturels, découvrir la faune et la flore locale, découvrir et s’enrichir dans un esprit ludique... c’est ce que proposent, tout au long de l’année, les ateliers de Latitude21. Ceux-ci sont gratuits mais sur inscription.
les expositions à ne pas rater Jusqu’au 30 octobre 2019, le Grand Bestiaire de Côted’Or (exposition sur la biodiversité animale). Jusqu’au 30 novembre 2019, deux expositions sur l’architecture en bois : présentation des réalisations et maquettes. Conférences les 18 octobre, 8 et 26 novembre. Du 20 novembre au 31 décembre : architecture araboandalouse, contraintes et adaptations (dans le cadre des Nuits d’Orient). Conférence le 29 novembre. Ouverture du mardi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 14 h à 19 h. Renseignements sur www.latitude21.fr
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boire, manger
Trop bon,
tout simplement ! L’ouverture
La Maison des Bonnes Vies © RP
d’une quinzaine de nouveaux établissements « trop bons, tout simplement » à Dijon et sur la route des vins a rendu le sourire à ceux qui voyaient partout des enseignes de chaîne fleurir, des adresses pour touristes s’épanouir. Nous, on adore jouer les touristes, donc on n’aime pas être pris pour des imbéciles à ce jeu là. « L’automne, c’est en Bourgogne », la nouvelle campagne de pub du Collectif Tourisme Bourgogne dans le métro, à Paris, et sur les réseaux sociaux, a bien raison. Il fait toujours bon venir par chez nous se mettre les pieds sous la table. Et boire un verre. Ou deux. Voilà nos coups de cœur du moment. À commencer par la Maison des Bonnes Vies, à Arc-surTille. Le retour aux fourneaux d’Alain Rapha, qui avait voulu raccroché son tablier après la vente des Tilleuls, à Messigny, est un vrai beau moment de convivialité en perspective. Ou la nouvelle formule du Castel de Très Girard, à Morey, qui double la mise, en jouant la carte brasserie chic. Même si son propriétaire s’en veut d’avoir été un des pionniers du retour à la simplicité en cuisine. Il a donné des idées à beaucoup. Qui font moins bien. Compliqué de faire simple et bon, ou alors c’est nous qui sommes compliqués. Le bonheur, on l’a trouvé dans les vignes, mais aussi à Dijon, avec la dernière création de David Zuddas, revenu à ses racines avec Peppuccio. Des pâtes « ma non solo pasta ». Certains semblent seulement découvrir les chefs japonais qui, après avoir travaillé auprès de grands noms de la restauration, ont fait de la Bourgogne une des régions pionnières en ce domaine, à prix souvent choc, hélas. On aurait pu trouver ça inquiétant si on n’avait pas découvert à Dijon Takaya Ushida, qui a repris cet été le café de la Préfecture. Un quartier sinistré, à l’heure actuelle, et une déco redoutable, faute de moyens, mais c’est chez lui qu’on a fait un de nos meilleurs repas, à prix doux. Et son pâté en croûte mériterait de concourir pour le prix décerné chaque année au meilleur. "Trop bon !" le summum des compliments pour un ado… ■ GB
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à boire & à manger
La maison des Bonnes Vies Alain et Christine Rapha, qui ont régalé les Dijonnais (et les autres !) pendant des années aux Tilleuls, à Messigny, avaient songé à prendre leur retraite. Quand ils sont tombés sur cette bonne maison de famille, saine, bien placée, ils ont décidé de rempiler. En mode léger, côté ouverture. Seulement le midi, en semaine, et le vendredi soir. Le nom du resto ? Un clin d’œil aux anciens propriétaires de la maison, tout simplement. Une enseigne discrète qui donne envie de s’arrêter, à la sortie d’Arc-sur-Tille. Quand on sent les odeurs de cuisine et qu’on voit les bonnes mines de ceux qui sont attablés, on se dit qu’on a eu de la chance de trouver une table de libre. Carte réduite, donc, par choix comme par nécessité, qui fait dans le goûteux, le léger aussi, mine de rien, sauf si on considère que le petit salé aux lentilles, le pot au feu de tête de veau, l’andouille aux haricots, le gigot, c’est du lourd... Tout dépend comment on traite le produit. Avec des épices et beaucoup d’amour, ça passe tout seul. Le vendredi soir, à cette saison, le four à bois est allumé pour les longues cuissons, celle du pain, mais aussi du paleron braisé, pour la daube aux carottes. Ici les carottes rendent doublement aimables. On craque pour les légumes cuits au four vapeur, délicatement, séparément. Producteurs locaux, qui bossent bien, pour les légumes, tout comme pour le vin. ■ GB
Maison des Bonnes Vies : 5, place du Champ-de-Foire, 21560 Arc-sur-Tille. Port : 06 15 34 52 63 Du mardi midi au samedi midi, formule 17-21€. Suggestions au tableau. Bonus : menu 31 € le vendredi soir
La Maison des Bonnes Vies © RP
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© Christophe BIELSA
Un automne cocooning au
château de Gilly au milieu des vignes, on trouve parfois des châteaux que l’histoire n’a pas reconnus. À Gilly, tout parle d’histoire, à commencer par l’ancien cellier cistercien du XiVè où vous allez pouvoir vous poser, avant ou après être passé à table. Pour cet automne, vous allez vous régaler : crème de potimarron, ravioles de chèvre, éclats de noisettes torrifiées ; noix de saint-jacques juste snackées, butternut au jus, sauce aux agrumes… ou encore suprême de volaille fermière, avant le soufflé au marc de Bourgogne ou la sublime pomme d’amour façon tarte fruits rouges, émulsion au fromage blanc…
Le Chanoine ADN bourguignon
Le dernier resto à trognes ? Peut-être bien, surtout quand la bise sera venue sur la place de la Libération. Qu’il pleuve, qu’il vente, on est toujours heureux de pousser la porte de ce qui était peut-être la première taverne non déclarée au temps des ducs, où l’on venait déjà ripailler en joyeuse compagnie. Sous les voûtes en ogives, on s’offre des « Petits Plaisirs Bourguignons » : escargots, œufs en meurette, jambon persillé, bœuf bourguignon, poulet Gaston-Gérard façon Chanoine… Sinon, prenez le plat du jour, genre ris de veau, les vendredi et samedi. Une cuisine généreuse, qui réchauffe d’autant plus si on fait confiance à Max et à son équipe pour dégoter le canon qui va bien. Sinon, découvrez la fameuse bourguiflette maison, le Cîteaux et l’Époisses remplaçant le reblochon. Servi en salle ou dans le chalet monté sur la place, ambiance de noël oblige.
PUBLI CITÉ
© christophe Fouquin
a la recherche d’idées cadeaux pour vos proches ? Découvrez aussi sur le site les coffrets (à partir de 50€ pour les chèques cadeaux).
châteaU de Gilly
2, place du château à Gilly-lès-cîteaux - 03 80 62 89 98 Restaurant ouvert tous les jours : ● déjeuner du marché proposé du lundi au samedi à 36€/pers. ● Déjeuner Bel Age pour les + de 60 ans du lundi au samedi à 48€/pers. (boissons incluses) ● tous les soirs et le dimanche au déjeuner : carte et menus (54 -74€/pers.)
Suivez l’actualité sur Facebook et sur instagram
Plus de rens : www.chateau-gilly.fr
Le ChANoiNe
10 place de la Libération
09 81 68 93 83
Fermé dimanche soir. Formule du jour 15 € le midi, suggestions à la carte sinon
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à boire & à manger
Spica,
vous connaissez ? Takaya et sa bonne étoile !
Face à la Préfecture, il a fallu attendre plusieurs mois pour profiter de la cuisine de goût et de terroir assez exceptionnelle de Takaya Uchida, un des élèves les plus doués passés à l’école Thomas Collomb. Il n’en finissait plus, cet été, de repeindre en bleu le vieux café de la Pref, tout en cachant ses inquiétudes derrière un sourire sincère. En pleine canicule, il a ouvert. Pas de terrasse, pas d’enseigne, aucun signe extérieur de reconnaissance. Et il n’en veut toujours pas. Il est comme ça, Takaya. Il croit en sa bonne étoile, et au retour de tous ceux qui ont passé chez lui un moment étonnant.
Spica, dans la constellation de la Vierge En fait Takaya est un des rares chefs japonais que l’on connaisse qui ne courent pas après l’étoile Michelin. Il croit aux astres, pourtant, il suffit de regarder la voie lactée qui sert de fond de carte pour son restaurant. C’est sa compagne qui a trouvé le nom : Spica, hommage à l'étoile la plus brillante de la constellation de la Vierge, le signe astral de Takaya. Une étoile facilement repérable dans le ciel, ce qui n’est pas le cas du resto, devant lequel vous pouvez passer sans savoir que vous loupez une des plus belles occasions du moment de vous régaler, à prix doux. Avec sa compagne, Takaya partage une passion des vins de Bourgogne qui éclate dans sa carte, constituée depuis son arrivée en France en 2009. Et c’est vous qui allez en profiter ! Où trouverez-vous à Dijon des bouteilles aussi belles, et à ce prix ?
Et si vous participiez à la réussite de Takaya ? Pour entrer dans le club des amis de Takaya, c’est facile. Suffit d’apporter de quoi, très vite, métamorphoser le lieu pour lui donner un supplément d’âme. Au choix : portemanteau vintage, porte parapluies (utile en automne), buffet de grand maman à customiser pour l’arrière salle, tabourets de bar ou tout autre élément de décoration qui vous semblerait utile pour vous sentir comme chez vous. Si vous avez un piano droit ou tout autre meuble encombrant que vous souhaitez échanger contre une bonne bouteille, ça devrait aussi pouvoir s’arranger.
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Un pâté en croûte d’anthologie, au lapin et au foie gras, qu’on pourra aussi déguster le soir au bar, avec de la charcuterie locale et des fromages du Jura. Takaya Ushida, Spica © RP
Une cuisine française d’exception à prix doux Sa cuisine ? Française, si certains pouvaient encore en douter. Une cuisine de terroir épurée, maîtrisée, réalisée avec une technique toute japonaise et un savoir faire appris aux Cariatides. Le midi, impeccable menu à 21 €. Une échine de porc fondante, tout simple, mais quelle technique ! Des légumes bien travaillés, une sauce parfaite, comme l’œuf servi en entrée avec la salade de gésiers et les lentilles. Beaucoup de finesse, de travail sur les textures. S’il y en a ce jour-là, vous adorerez le suprême de pintade, champignons, chou pointu, oignon cébette… Le soir, c’est encore mieux. Oubliez la déco, encore une fois, venez en bonne compagnie, vous régaler avec un Monthélie servi avec une tranche de pâté en croûte au lapin et au foie gras. Le meilleur que nous ayons mangé récemment dans un restaurant, et on peut dire qu’on en a testé. Coup de cœur pour le dessert également, préparé par Sachiyo, qui a travaillé aux Terrasses à Tournus. Souvenir ému d’un blanc manger au café, mousse de potimarron, glace rhum raisin.
PaPilles
Le circuit court sans détour inutile de se prendre le chou (star de l’automne celui-là !) pour choisir de bons et beaux légumes de saison et du coin. Pierre a déjà fait une sélection de 900 références de ce que l’on trouve de meilleur en Bourgogne Franche-Comté. Frais, secs ou en vrac, ses produits voyagent peu pour arriver jusqu’à nos assiettes. les patates douces, les navets boule d’or, les carottes violettes ou encore les citrouilles sont cultivés en bio et en Haute-saône par une entreprise de réinsertion par le travail. Concoctez une célèbre recette d’automne en mariant le boudin noir de la Ferme des louvières avec les pommes bio du Verger des Familles. Ceux qui ne veulent pas passer par la case fourneaux vont directement vers les plats cuisinés Terrines du Morvan et vers les soupes de la Maison Marc. Par-dessus le marché, une quarantaine de références de vrac (céréales, biscuits, riz, graines, pâtes…). Papilles est aussi point relais de PoissonDijon.fr pour vous permettre de venir retirer votre poisson et autres noix de Saint-Jacques fraîches en direct au centre-ville.
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Pamela a appris le Japonais pour mieux communiquer avec Takaya et Sachiyo © RP
C’est tout ça qu’on retrouve « chez Takaya ». En entrant, vous serez rassuré par l’accueil d’une serveuse qui a un joli sens de l’humour, ne serait-ce que dans ses tentatives pour redécorer et animer le lieu. À propos de déco, vous pourriez apporter votre patte, vous aussi. Pourquoi pas ? ■ GB Restaurant Spica : 48, rue de la Préfecture, à Dijon. Tél : 09 81 04 87 08. Fermé le dim et le lun. Résa conseillée en fin de semaine. Menus 18-21 € le midi, 26-32 € le soir.
PaPiLLeS.
5, rue Vaillant - Dijon
06 62 44 85 82 - www.papilles.org Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 19h30.
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à boire & à manger
Peppuccio,
Le Zuddas nouveau est enfin arrivé Pendant l’hiver, le mystère a été dévoilé petit à petit. À côté de son resto fleuron de la bistronomie locale, face aux Halles, David Zuddas n’ouvrait pas un DZ bis, ni même un resto sarde, pour revenir à ses origines et rester dans la tendance méditerranéenne actuelle. Les sardes dînent à l’huile, on le sait, depuis Pierre Dac. Mais c’est « la bella pasta » qui a fait de l’île un paradis pour les amateurs de plats rustiques et populaires. Et c’est dans cette tradition, rassurante dans sa simplicité, sa générosité, que David a tiré l’ADN de son Peppuccio. Un hommage à son père, le « petit Joseph » (ne pas confondre Peppuccio et prepucio, svp !) et un pari osé, dans ce quartier des Halles où l’Italie est omniprésente déjà. Sur le plan architectural, d’abord. David n’aime pas qu’on parle de l’ancienne boutique de primeurs que les Dijonnais ont connue, mais elle a fait partie du paysage, pour ses fruits et légumes. David Zuddas, Peppuccio © RP
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Désormais c’est la façade qu’on remarque, avant de découvrir l’atelier de pâtes fraîches, qui est l’âme de cette « cantina ». Des pâtes fabriquées sous vos yeux, à manger sur place (ici, on ne parle pas de déguster, on chipote pas, on se régale !) ou à emporter. Des produits simples et bons : semoule de blé dur bio, eau de source et œufs bio du pays. À côté de ça, les antipasti marinés à l’huile d’olive, évidemment, et des plats à base de viande et de poisson. Pas de résa, mais plusieurs salles, dont une avec vue à l’étage, qu’on préfère. Pierre naturelle de Toscane, mobilier en chêne massif, tons cuivrés, un univers chaleureux, idéal pour se retrouver à toute heure, autour d’un café, d’un plat, d’un apéro et plus si affinités, puisqu’on peut tout emporter, ou presque. ■ GB
Peppuccio : 10, rue Odebert, à Dijon. Tél : 03 80 499 509. Tous les jours de la semaine de 8 h à 23h, service en continu, sans réservation.
PUBLI CITÉ
Le restaurant du Parc
Pour se mettre au vert en automne ! c’est un des rares hôtels à dijon où on se réveille au calme et où on peut saluer les écureuils avant d’aller faire une balade dans le parc de la colombière, juste en face. c’est surtout, pour les dijonnais et les habitués, un espace cocooning où l’on vient déjeuner ou dîner, quand le temps n’invite plus aux apéros prolongés en terrasse. Philippe et anne-sylvie Fernet ont redonné vie, il y a quatre ans, à cette institution dijonnaise qui reste le rendez-vous familial ou amical par excellence, autour de plats qui perpétuent, en toute simplicité, un art de vivre séculaire. tourte bourguignonne, estouffade de bœuf, rognons, cuissot de chevreuil ou de sanglier, au moment de la chasse… Les saisons marquent leur passage, à travers les baies vitrées comme dans l’assiette, on se sent bien. mieux vaut réserver le week-end, temps fort pour ce lieu réputé pour accueillir les mariages (ou les re-mariages !) et les anniversaires. ne serait-ce que pour sa fameuse rotonde, immortalisée depuis 1925 sur des centaines de photos.
HOTEL-REsTauRanT LE PaRc dE La cOLOmbièRE 49 cours du Parc, dijon
03 80 65 18 41
menus le midi en sem 18,90-21,90 € menus le soir et le week-end à 23,90 €, 27,90 € et 34,50 € vins au verre entre 4 et 9 €
Plus d’infos sur le site hotel-parc-dijon.com 55
à boire & à manger
À Dijon,
les autres nouveautés de l’automne Samourai Sushi ► On avait bien aimé, rue Bersot, à Besançon, la première enseigne créée par Jocelyn Lamy. L’équipe qu’il a mise en place à Dijon est allée à bonne école. Pas seulement à l’école japonaise (grande diversité de sushis, nigiris, makis), mais aussi à l’école californienne avec les big rolls qui font la fierté d’une enseigne qui entend rester abordable tout en étant qualitative. Comme on est à l’ère de la fusion, on vient ici découvrir autre chose. Vous ne serez pas les premiers à craquer pour les sushi préparés avec du foie gras, dans la cuisine, juste derrière vous. Mais le must, ce sont les very big rolls. Dit comme ça, ça semble idiot, mais goûtez les. On ne va pas vous détailler tous les menus et la carte, vous avez le temps de les étudier, car il y a du monde, le plus dur est parfois de trouver une table. Ambiance cool, avec des serveurs qui ne se prennent pas la tête. Ouvert 7j/7, midi et soir. 18 rue Chaudronnerie - 03 80 58 00 90.
Samourai Sushi © RP
◄ La Biscuiterie Une autre de ces petites adresses intimistes où il fait bon se retrouver, aux jours gris, pour grignoter sur le pouce le midi (wraps, salades, quiches) ou s’offrir une petite douceur dans la journée, genre smoothie banane ou pêche-vanille-coco. Le cheese cake aux fruits rouges est pas mal aussi. Le sourire de la jeune cheffe est naturel, ses produits le sont aussi, ça tombe bien. L’accueil est aussi doux que les prix, on n’a pas testé le brunch dominical à 20 € mais on reviendra. Le lundi, c’est fermé. La Biscuiterie © RP
12, rue de la Poste - 09 88 09 36 26
Le Petit N.O. ► Ne pas confondre Art’No (Tattoo) et le Petit NO, ils sont l’un en face de l’autre, ou presque, mais on sort du premier avec un élégant pansement sur le bras ou la cuisse (ou plus si affinités) et de l’autre avec un goût de pleine mer dans la bouche et un peu de roulis si on a abusé du vin blanc qui va bien avec les huîtres. À la place de la défunte Galerie, ce bar à huitres assez zen est un bon atout pour le quartier. À côté des joueurs de foot et autres joyeux buveurs, ça fait du bien de trouver un lieu cool, pour tous les âges, où l’on peut se payer une douzaine d’huîtres à moins de 20 €, ou des planches de charcut ou fromages à 12 €. Raphaël et Margot vous accueillent de 17 h à 2 h, sauf les sam-dim. Pas de résa, pas de réseau non plus sur place, on vient pas là pour se connecter mais pour déconnecter. 37, rue Auguste Comte
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Le Petit NO © RP
PUBLI CITÉ
GINA nous fait son cinéma et on adore ça !
une cantina italiana pleine à craquer, où les habitués se retrouvent autour de grandes tablées, entre copains ou entre filles, pour manger sur le pouce à midi, et prendre le temps de vivre à l’italienne, le soir. café vintage, au rez-de-chaussée, où il faut se glisser entre les tables et le comptoir, pour jeter un œil aux produits de l’épicerie. Clin d’œil au cinéma des années 50, à l’étage, avec un décor décalé qui permet à chacun de prendre la pose, et de faire une pause. Couleurs chaudes, fauteuils confortable pour les uns, banquette pour les autres, et service qui ne chôme pas pour tous. L’assiette fait dans le copieux et dans le goûteux. Envie de pâtes ? Pappardelle, trofie ou linguine ? Le plus dur, c’est de choisir sa sauce, et si elle est relevée, le canon qui va bien avec. Sinon, prenez un carpaccio de veau tonnato, suivi d’un risotto aux légumes, par exemple, ou d’une oreille d’éléphant (l’escalope à la milanaise). Nous, on craque toujours pour les lasagnes, mais on ne vous oblige pas. cuisine italienne, vin italien, café italien.
Gina 18, rue Odebert, Dijon
03 80 30 68 06
Ouvert tous les jours à partir de 9h (8h les jours de marché). Le soir, service de 18h à 23h30 (jusqu’à 1h le samedi). Formule le midi à 10,90 € du lundi au samedi (sf js fériés)
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L’OTDM, vous connaissez ? Eh non, l’Office de Tourisme Dijon Métropole ne joue pas (que pour) les touristes. Pas uniquement ! Même si les touristes, ici, sont chouchoutés, tout comme les Dijonnais et les Bourguignons. Tout le monde peut profiter de la vue sur une nouvelle place Notre-Dame libérée des voitures, avant d’entrer dans un lieu serein qui annonce d’entrée la couleur. Ou plutôt les couleurs, celles de la métropole. La rénovation de l’accueil Forges a accompagné l’ouverture d’un musée des Beaux-Arts qui a battu le record de visiteurs prévu (200 000 en quatre mois). Avant-poste idéalement posé au pied de la tour Philippe le Bon, l’accueil Forges est tout à la fois le point de départ d’une visite sur les pas de la Chouette, d’une montée à la tour et un avant-goût du musée. Un musée qui aura connu, pour ne citer que le mois d’août, plus de 29% de visiteurs, ce qui place désormais le MBA dans le trio de tête des sites les plus visités de Bourgogne Franche Comté. Conséquence logique : plus de 17% de visiteurs en plus dans les différents points d’accueil de l’Office de Tourisme, rien qu’en juillet et en août.
Que se passe-t-’il à L’OTDM ? Des chiffres mais aussi des couleurs pour voir « la vie en rose » dès l’entrée, avec une boutique qui connaît un joli succès. Même si tout le monde ne voudra pas emporter un ours rose dans son sac, il y a des boules de neige (bientôt Noël !), des puzzles, des livres légers et mignons comme « Le voyage du petit escargot de Bourgogne » ou des « verres à pied » pour faire des cadeaux décalés. L’office est fier de la maque Qualité Tourisme qui le positionne parmi les tout premiers de France. Si vous ne nous croyez pas, allez visiter le nouveau site internet et utilisez les applications nouvelles pour partir à la découverte d’un Dijon méconnu de ses habitants eux-mêmes.
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Le dijon city pass : Idéal pour se faire des amis Soyez tour à tour gourmand, curieux, épicurien, inattendu... En famille ou entre amis, à deux ou en solo, vivez une expérience unique ! C’est le mot d’ordre de l’OTMD, qui veut que vous soyez heureux comme un Bourguignon (pour reprendre une expression chère à nos amis flamands). pub pass plan.indd 1 Prenez un Dijon City Pass, une carte de visite(s) originale, qui vous propose au fil des saisons un panel d’expériences à vivre à deux, en famille ou entre amis proches ou lointains (qualificatif qui ne tient pas compte des kilomètres parcourus par ceux qui viendront vous voir et à qui vous aurez envie de donner à goûter la ville et ses environs). Si on ne présente plus les apéritifs de la tour (qui reprendront aux premiers frimas), n’oubliez pas les 'Jeudis Vin' exceptionnels des 21 et 28 novembre, au réservoir Darcy. Voir et goûter Dijon du plus haut au plus bas, du plus visible au plus caché, voilà ce que propose l’OTMD. Si vous avez manqué les ateliers moutarde, qui ont fait monté la moutarde au nez à des dizaines de visiteurs autres que les Dijonnais tombés dedans depuis l’enfance, séance de rattrapage le 29 octobre. Et puisque l’heure est à la balade en ville, plutôt qu’à la campagne, savourez les balades gourmandes organisées au départ de l’office jusqu’au 30 novembre.
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Pour en savoir plus : www.destinationdijon.com
Office de Tourisme de Dijon Métropole 11 rue des Forges, 21000 Dijon
Lundi-samedi 9h30/13h00 – 14h00/18h00 Dimanche et jours fériés 10h/16h info@otdijon.com +33 (0)892 700 558 (0.35€/mn)
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à boire & à manger
La Côte d’Or
des chefs On
les attendait à 21, chiffre symbolique pour la Côte d’Or. Mais le compte a été vite dépassé. Les chefs qui ont participé à la Paulée au château de Pommard sont venus souvent à deux, car ils n’étaient pas là que pour la photo sur fond de vignes aux couleurs automnales. On a été ravi de retrouver des chefs qu’on adore et dont on vous a souvent parlé, mais aussi de découvrir les petits nouveaux qui font l’actualité, étoilés ou pas. Tous allaient devoir dresser, en quelques minutes, les « mises en bouche » savoureuses et originales qu’ils avaient imaginées et que tout le monde put goûter et commenter. Une vision drôle, rassurante, réconfortante de la Bourgogne aujourd’hui. Une opération de communication habile diligentée par Côte d’Or Tourisme, qui a permis aux médias comme aux professionnels de découvrir également les vins de la nouvelle appellation Bourgogne Côte d’Or. La suite à découvrir dans ce dossier spécial « Escapades d’automne ».
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à
&
boire, manger
Les reconnaissez-vous ? ● Jordan Billan, Le Cèdre › Beaune ● Nunzio Iacono, L’Agastache › Volnay ● Sébastien Mortet, L’Un des Sens › Dijon ● Gonzalo Pineiro, Le Château Bourgogne › Dijon ● Jordan Prot, Le Charlemagne › Pernand-Vergelesses ● Vincent Chirat, L’Ermitage de Corton › Chorey-les-Beaune ● Chern Hwei Gan, Le Parapluie › Dijon ● Mourad Haddouche, Loiseau des Vignes › Beaune ● Jérôme Lathuilière, Le Vintage - Le Richebourg › Vosne-Romanée ● Benjamin Linard, Le Lassey - Château de Sainte-Sabine › SainteSabine
● Iza Guyot, Le Comptoir de Pagny › Pagny-le-Château ● Nicolas Isnard, L’Auberge de la Charme › Prenois ● Christian Quenel, Restaurant Christian Quenel › Flagey-Echézeaux ● Guillaume Royer (MOF 2015), Le 1131 - Abbaye de la Bussière › La Bussière-sur-Ouche
● Louis-Philippe Vigilant, Loiseau des Ducs › Dijon ● Philippe Augé, La Table de Levernois › Levernois ● Richard Bernigaud, L’essentiel › Dijon ● Takashi Kinoshita, Château de Courban › Courban ● Edouard Mignot, L’Ed.Em › Chassagne-Montrachet ● Aymeric Pinard, La Côte-d’Or › Saulieu
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à boire & à manger
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La Côte d’Or des chefs :
une trop bonne idée ! La joie du partage, le sens de la fête, on avait fini par oublier que ça faisait partie de notre ADN bourguignon. On n’était pas malheureux, non, ces derniers temps, mais on ne rigolait plus, en salle comme en cuisine, les chefs comme chez les clients frôlaient la déprime, les uns n’évoquaient plus que les baisses d’effectifs en salle et en service, les autres leur baisse de pouvoir d’achat… Ce n’était pas évident, pour Côte d’Or Tourisme, dans ces conditions, de réussir le pari de rassembler des chefs et des journalistes qui se regardent parfois en chiens de faïence. Les faire trinquer, rigoler, se parler, en toute liberté, entre deux bouchées, car chaque chef avait préparé une « mise en bouche » au sens strict. Déjà, rassembler une vingtaine de chefs connus ou méconnus, sans tralala ni ban bourguignon (sauf pendant la photo, c’est un « toc » local qui a le mérite de décontracter !), sans nappes ni effets de style, c’était culotté. On n’est plus dans les années fastes, chacun doit se battre pour son entreprise, qu’elle soit classée 5ème meilleur hôtel de France et de Monaco comme La Côte d’Or à Saulieu (on a découvert du coup son chef pâtissier, Aymeric Pinard) ou parmi les étoiles montantes, comme Le Parapluie, à Dijon, où Chern Hwei Gan travaille presque seul en cuisine, rue Monge. Face à des étoilés célèbres qu’on était heureux de revoir, en mode décontracté, comme Edouard Mignot (l’Ed’Em à ChassagneMontrachet) ou Nicolas Isnard (L’Auberge de la Charme à Prenois), il y avait trois autres petits nouveaux qui font déjà 62
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l’unanimité et attisent d’autant la curiosité : Jordan Billan à l’Hostellerie du Cèdre, à Beaune, ou Benjamin Linard, qui a repris les cuisines du Château de Sainte-Sabine. Ou encore Georges Prot, qui a bossé des années à côté de Laurent Peugeot, avant que ce grand vadrouilleur le laisse jouer seul au piano au Charlemagne, à Pernand Vergelesses. Il y a ceux qu’on a toujours plaisir à revoir, comme le gentil et talentueux Takashi Kinoshita au château de Courban, près de Châtillon, qui va ouvrir cet hiver un bistrot pour attirer une plus large clientèle dans ce coin de Côte d’Or. Un chef japonais au sourire sincère et chaleureux (on précise, c’est pas courant, parmi les étoilés sélectionnés par Michelin, qui n’a jamais mis la convivialité en avant parmi ses critères de sélection). Si l’on rêve de belles tables jouant la simplicité et la classe tout à la fois on pense illico à Philippe Augé à La Table de Levernois, venu avec son chef pâtissier Jean-Marc Diop… et Jean-Louis Bottigliero, le patron, qui a joué les assistants avant de repartir en moto dans les vignes… Quant à Guillaume Royer, on sait qu’il se mettra en quatre pour vous accueillir à l’Abbaye comme au 1131, à La Bussière-sur-Ouche.
Mourad Haddouche, Bérangère Loiseau, Louis-Philippe Vigilant, Pascale Lambert, Aymeric Pinard © RP
D’autant plus qu’il a désormais à ses côtés Vincent Bourdon, autre chef attachant resté jusqu’à la fin aux côtés du regretté Marc Ogé, à La Musarde. Et puisque le temps, jusqu’en décembre, est souvent propice aux balades en vigne, profitez de l’automne pour retrouver d’autres héros de la cause bistronomique en Côte d’Or : Nunzio Iacono, à L’Agastache, à Volnay ou Jérôme Lathuilière, au Vintage, à Vosne-Romanée. Ou encore Vincent Chirat, le chef de L’Ermitage Corton, à Chorey-les-Beaune. Une adresse visible comme le nez au milieu de la figure, sur la route de Beaune, au point qu’on l’avait oubliée. Vous pourrez même partir de là en Combi dans les vignes, si ça vous (en)chante. À Beaune même, Mourad Haddouche, à Loiseau des Vignes, fait partie de ces chefs venus d’horizons plus ensoleillés qui ont su apporter à la Bourgogne de nouveaux parfums d’aventure culinaire. Il n’a jamais pris le melon, on le félicite. Isolée côté plaine, Iza Guyot tient bon, Le Comptoir de Pagny, à Pagny-le-Château fait partie de ces adresses discrètes, un peu cachées, qu’on adore conseiller aux visiteurs ayant envie
Les bouchées de Sébastien Mortet/Mourad Haddouche/Richard Bernigaud © RP
Les bouchées de Takashi Kinoshita/Benjamin Linard © RP
Nunzio Iacono et Chern Hwei Gan en train de dresser leurs mise-en-bouche © RP
Les bouchées d’Aymeric Pinard © RP
Lisa Develet, responsable marketing communication et Chef Jordan Prot © RP
de prendre les chemins de traverse. Tout comme le restaurant Christian Quenel, à Flagey-Echézeaux, discret, délicieux, encore méconnu de beaucoup. Si vous n’avez pas envie de sortir de Dijon, d’autres belles tables vous attendent, avec des chefs dans l’esprit du temps, comme Richard Bernigaud à L’Essentiel, rue Audra, ou Sébastien Mortet, à L’Un des Sens, rue Jeannin, deux adresses qui font le plein à chaque service. Au point qu’on leur prête l’intention de se déplacer ou de s’agrandir, succès aidant. Coup de chapeau sinon à Gonzalo Pineiro, au Château Bourgogne, qui a quitté sa Galice natale pour se mettre, il y a 25 ans déjà, au service des Bourguignons. Grâce à lui, la table du Mercure est devenue une des plus belles et des plus régulières du groupe Jacquier. Coup de chapeau enfin au toujours sérieux Louis-Philippe Vigilant, à Loiseau des Ducs, rue Vauban, au cœur du « Marais » dijonnais, qui a épousé en toute discrétion Lucie Darosey, sacrée par Michelin pâtissière de l’année, en Bourgogne. Et qui, surtout, a raccourci son voyage de noces pour rentrer juste à temps. ■ GB 63
à boire & à manger
Le Castel de très Girard © RP
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Une côte qui a la cote Nouvelles tables, nouveaux chefs, nouvelle vie dans les vignes… ■ par Gérard Bouchu
On a profité de la fin des vendanges pour aller faire un tour dans les caves et les cuisines de villages vignerons qui restent toujours au top 10 des escapades gourmandes chères aux amoureux de la Bourgogne et du bourgogne.
Thomas Collomb n’en fait toujours qu’à sa tête, à la Rôtisserie du Chambertin ► Tant mieux, on ne s’ennuie pas avec ce grognon attachant qui trace sa route au milieu des vignes du Chambertin tout en rêvant parfois de tout lâcher pour un tour du monde ou pour un refuge (de luxe, quand même) en Savoie, sur les terres de son enfance. Le compromis, ce fut ce décor de chalet inoui implanté au milieu des murs de la vieille Rôtisserie du Chambertin. Un lieu hors du temps, et pourtant terriblement contemporain, pour cette Table d’hôte destinée à compléter, dans le haut de gamme, son bistrot Lucien qui continue de faire le plein à chaque service, dans la joie et la bonne humeur. Comme il y a quand même moins de Russes et de mecs friqués à Gevrey qu’à Courchevel, il a revu la formule lancée il y a plus d’un an pour plaire aussi bien aux vignerons qu’au guide Michelin ou aux Suisses. Avec un menu le midi qui honore la région autant que l’invité, si on est dans les affaires. Et comme les affaires vont mal, rien de mieux qu’un menu à 32 € dans un gastro. Entre le cochon fermier bio de Mr Nocquard, servi avec panais et jus de jambon, le vol au vent et le porcelet de la Ferme du Poiset, vous devriez trouver votre bonheur, d’autant que le cadre n’a pas changé.
Thomas Collomb - Rôtisserie du Chambertin © RP
03 80 34 33 20. www.thomascollomb.fr Côté bistro, compter 23-28 € pour le menu tradition, 33-38 € pour le menu découverte. Côté gastro, la Table d’hôte propose désormais le midi un menu à 32 € ; celui du soir est proposé à 68 €. Resto fermé dim-lun ; bistrot fermé mar-mer
◄ À Morey-Saint-Denis, le Castel de Très-Girard a retrouvé la patate Valait mieux, après avoir brûlé en partie au printemps. Nouvelle déco supervisée par Joy Grimal, nouveau style de cuisine aussi, toujours sous la direction d’Olivier Perreaut. La nouveauté, ce n’est pas seulement le sourire à l’accueil de Didier Petitcolas, qu’on a jamais vu si heureux. Même s’il se reproche d’avoir trop parlé de simplicité, de retour au produit auprès de ses potes restaurateurs. Du coup, plus personne sur la côte ne veut faire dans l’alambiqué, le chichiteux. Ce qu’il veut, c’est qu’on vienne chez lui passer un bon moment, avec des potes vignerons ou avec des amis appréciant les vins de ces potes-là. La salle, réaménagée, est grande ouverte sur un paysage dont on apprécie la vue en toutes saisons (pour la piscine, en revanche, repassez dans quelques mois). La carte s’est simplifiée, donc, on fait dans le terroir sans lourdeur, dans le plaisir simple de partager un poulet de Bresse rôti avec une purée sublime, dans le machon à toute heure (que du bon, là-aussi) et dans les conseils avisés d’un sommelier pas constipé. Et le must, c’est la table dressée en cuisine pour un groupe d’amis, qui vont profiter des plats et des envies du moment du chef, puisqu’on est à La Table d’Olivier. 03 80 34 33 09 www.castel-tres-girard.com - Ouvert 7j/7 Menu du jour 24-28 €. À la Table d’Olivier, formule unique en 4 services 50 €
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à boire & à manger
Auprès du CLocher © RP
▲ Auprès du Clocher…
au plus près du produit
Jordan Prot - Le Charlemagne © DR
▲ le chef barbu qui s’avance…
Charlemagne, nous revoilà !
À Pernand-Vergelesses, Le Charlemagne a désormais un barbu tatoué à la tête de la cuisine. Logique, au fond, l’empereur avait déjà la barbe fleurie. Les tatouages, on n’en parlait pas trop, en ce tempslà, ou alors on les cachait. Laurent Peugeot, qui continue de garder un œil sur son premier resto (depuis, il en a ouvert – et fermé - un peu partout dans le monde), a confié les clés de la maison à Jordan Prot, un pur produit du terroir. Cet Icaunais (on vous laisse donc deviner à quelle tribu il peut appartenir) a été formé très jeune au moule Peugeot (il n’est pas très vieux non plus). Faire le grand écart entre technique à la japonaise et purs produits du terroir, recherche et simplicité, il connaît ça comme sa poche. On l’a vu à la Paulée des Chefs, à Pommard, avec ses saint-jacques marinées ponzu, pomelos, cube balsamique blanc, yuzu. Du peps, des saveurs. Ses collègues chefs se sont rués dessus, comme les journalistes parisiens. Du coup, faudra retourner au Charlemagne pour goûter, il n’y en a pas eu assez. 03 80 21 51 45 www.lecharlemagne.fr - Fermé mardi-mercredi
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Il aurait pu changer de nom, mais comme le clocher n’a pas bougé, lui non plus. Il aurait pu se contenter de reprendre une affaire qui tournait rond, mais c’était carrément trop facile. David Maurin, sommelier de métier, n’est jamais dans la demi-mesure. Depuis son arrivée en août dernier, il a orchestré, en cuisine comme en salle, une petite révolution. De celle qui, l’air de rien, envoie valser vos a priori et bouscule vos principes. Intransigeant de la terre à l’assiette, farouche dans le verre, il trie ses producteurs sur le volet et ne jure que par les circuits hyper courts. Avant de rugir à Pommard, l’animal sauvage s’est laissé apprivoisé… Relais Bernard Loiseau, Loiseau des Vignes, Vins de Maurice, Caves Madeleine : David Morin a de la bouteille et l’exigence dans les tripes. Sa philosophie tient en 3 mots : le produit, le produit et le produit. Il flaire le talent d’un maraicher en un clin d’œil, débusque un fromager affineur en une bouchée, et déniche des éleveurs qui partagent ses valeurs. Ils sont droits dans leurs bottes, il est droit dans son froc. Sans concession. Les petits producteurs qui marchent déjà à ses côtés - les Loups’Bio, la boucherie Moron, la Ferme des Zacheries, la Fromagerie de Saunière, la famille Mariot - l’ont bien compris et ne sont pas là par hasard. Dans le verre, même combat : David fait dans l’ultra local – il bosse main dans la main avec pas mal de vignerons – et laisse sa carte glisser vers les (bons) vins natures. À Pommard, auprès du clocher, la bataille du bien boire et du bien manger ne fait que commencer… 1 Rue de Nackenheim - Pommard 03 80 22 21 79 (résa conseillée) - 28 € le midi / 56 € le soir / carte comme vous le sentez - Ouvert du jeudi au lundi.
PUBLI CITÉ
Indémodable
la Flambée Fête ses 50 ans la Flambée, on y retourne pour se rassurer, se dire que rien n’a changé : les marques connues des voitures garées sur le parking, l’ambiance affairée le midi, familiale ou volontiers voyageuse le soir, les viandes dorées à point ou juste saisies sur le gril… Difficile de croire que ça fait déjà un demi-siècle qu’elle est là, à la sortie de Dijon, avec son décor flamboyant, sa grande salle avec sa cheminée qui ne passe pas inaperçue. Il y a toujours un membre de la tribu Flamand pour la faire vibrer, ce n’est plus le tonton, mais le neveu, toujours le même ADN, la même envie de bien faire, sans surjouer. tant mieux, l’important c’est de savoir qu’on va retrouver des charcuteries qui sentent l’artisanat authentique, comme la terrine de bœuf sauce ravigote ou le persillé maison, des plats qui défilent dans une ambiance familiale, enjouée et tout sourire. Difficile de ne pas craquer pour la grosse entrecôte des amateurs, la côte de bœuf pour deux, la véritable andouillette de troyes, les plats typiquement bourguignons. Pas de flambeurs à la Flambée, juste des gens ayant du goût pour les bonnes choses, les bons vins, la bonne vie.
La FLambée Route de Chevigny à Sennecey-les-Dijon
03 80 47 35 35
ouvert tous les jours sauf samedi midi et dimanche soir Menu du marché 29,90 € - Menu bourguignon 35,90 € - Carte 40-50 €
Plus d’infos sur www.laflambee.fr
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à boire & à manger
L’Ouvrée à Savigny les Beaune : même les écureuils sont à la fête ! À l’entrée de la vallée de Fontfroide, c’était l’adresse routarde par excellence, avec des chambres qui n’étaient pas du dernier cri, et un resto terroir pour amateurs de daube à la joue de bœuf. Depuis cet été, métamorphose complète, pour le plus grand bonheur des locaux et des visiteurs de passage. Christophe Ledru s’est lancé dans une rénovation calculée, gardant uniquement la terrasse et le tilleul pour les écureuils, qui sont ici chez eux. Le reste, c’est que du bonheur. Couleurs flashy, déco épurée en salle, en accord parfait avec sa cuisine fraîcheur qui revisite le terroir avec malice. Avec cette simplicité qui colle à la personnalité de ce jeune chef pas prétentieux, venu du Cèdre à Beaune, après quelques années passées à voir du pays, côté Bretagne… et Grande Bretagne. L’équipe en salle est tonique, la carte des vins met à l’honneur le village, qui avait bien besoin de sang neuf. Rien que le menu du jour, le midi, justifie qu’on fasse un détour par l’Ouvrée, en attendant les chambres design promises pour le printemps. ■
Au 428 (nom du resto) - Savigny les Beaune 03 80 21 51 52 www.louvree.fr Menu 27 € (midi), 33 € (soir). Autre menu Côté vignes 48 € (top) et Côté jardin (64 €). Ouvert du mardi soir au dimanche midi.
Christophe Ledru - Au 428 © DR
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La nouveLLe vie du CasteL À Morey-saint-denis, entre vignes et village, le Castel de très Girard a déjà vécu plusieurs vies. Chacune a marqué une étape dans la transformation de cette belle maison du 17ème typiquement bourguignonne. La dernière l’a encore fait rajeunir, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Mobilier design et couleurs chaudes, carte de brasserie chic et formules adaptées à notre temps, et à celui qu’on a pour déjeuner ou dîner. au menu du jour, on choisit son plat, mais pas les entrées. un assortiment savoureux jouant la carte fraîcheur, innovation et bonheur dans l’assiette. À la carte, on fait dans la belle simplicité, avec un poulet de Bresse-purée ou une sole meunière à partager, un verbe qui, ici, prend tout son sens. une cuisine au plus près du produit, tout simplement belle et bonne, pour accompagner au mieux les vins de Morey ou d’ailleurs. La carte, qui compte 1200 appellations, parle d’elle même, mais laissez plutôt parler le sommelier, c’est mieux. Le must : la Table d’Olivier, en cuisine, avec un menu 4 services servi à l’aveugle, enfin, façon de parler, car ici il faut ouvrir grands les yeux, comme les oreilles. au Castel, les trognes colorées et les accents typiques participent à l’ambiance, pour le plus grand bonheur des touristes ravis de découvrir une salle au look contemporain, chaleureux et doux. et si vous n’avez envie que d’un casse-croûte à la bourguignonne et de boire un verre, un machon vous est proposé de 14 h à 22 h. Pas de jambon beurre, ou alors, vous aurez la surprise de voir comment le chef interprète ce grand classique.
Castel de très-Girard 7 rue de très-Girard, 21220 Morey-saint-denis.
03 80 34 33 09
www.castel-tres-girard.com Menu du jour 24-28 € À la table d’olivier, formule unique en 4 services 50 €
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Les deux visages de Thomas CoLLomb À Gevrey-Chambertin, la Rôtisserie du Chambertin est désormais ouverte 7j/7. Les jours de fermeture du bistrot, découvrez le midi l’insolente formule à 32 € du gastro. Trop bon.
reTour aux sourCes pour Le bisTroT LuCien Maison de tonnelier au 18 ème, la Rôtisserie du Chambertin, à Gevrey, était déjà une table réputée, dans les années 80, avec à sa tête une femme en cuisine qui avait du caractère, Céline méneveau. et aimait surprendre ses clients. Comme Thomas Collomb aujourd’hui. Trente ans plus tard, il a commencé par ouvrir un bistrot en hommage à son grand-père, avec une carte qu’il a revue dans le sens le plus authentique possible, et un décor qui semble planté de longue date. Que du vrai, dans l’assiette, du fabriqué sur place (sauf le pain qui vient de Tartin’art à dijon). Les plats ne trichent ni sur la quantité, ni sur la provenance, puisque tous à base de produits frais, sélectionnés chez des éleveurs, producteurs ou pêcheurs partageant avec la tribu Collomb un respect total de l’environnement. À la carte, cet hiver, un pâté pantin de faisan et colvert au fois gras, confit de coing, une pièce de veau rôtie proposée avec une cocotte de légumes d’automne et un bouillon mixé à l’époisses, une tarte aux pommes traditionnelle servie avec une glace au foin qui rappellera des souvenirs d’enfance à certains… À accompagner de vins au verre ou à la bouteille qui eux aussi ne trichent pas.
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nOuVeau : le bistrot est désormais ouvert du jeudi au lundi (fermé les mardi et mercredi), et propose un menu traditionnel à 23 € et 28 €, et un menu découverte à 33 € et 38 €.
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CôTé gasTro, La TabLe d’hôTes eT sa formuLe ChoC du midi surprise ! Cet automne, Thomas nous offre, à midi, côté gastro, la formule que l’on attendait depuis longtemps. un menu du marché à 32 € destiné à montrer l’autre facette d’un chef toujours à la recherche de la perfection pour lui, du meilleur pour les autres, sans forcer la note. Comme il supervise les deux restos, notre « éleveur de chefs » a confié cette fois à Maxime Strassel, un tout jeune, un tout bon, le soin des cuisines de la « Table d’Hôte ». Le filet de poulet de Bresse, avec sa crème brûlée aux cèpes, était juste ce qu’on rêvait pour un déjeuner dans le cadre complètement fou de ce chalet tout en bois et pierre planté au cœur du vignoble. Le soir, place à la découverte, avec une suite de petites bouchées éclatantes de saveur et d’originalité, clin d’œil aux plats canaille d’autrefois, avant de savourer un omble chevalier du lac Léman et une entrecôte charolaise cuite à la cheminée, dans une cuisine ouverte où chacun peut s’attarder, pour voir l’équipe travailler. Thomas s’est créé, autour de Lucie, toujours imperturbable, une équipe qui cuisine ou sert avec sincérité et humilité. une façon de concevoir le monde présent que l’on ne peut qu’avoir envie de partager.
nOuVeau : côté gastro, la table d’hôtes est ouverte du mardi au samedi, midi et soir. Formule le midi à 32 € ; le soir menu Feuille à 68 € et menu Fruit à 90 €.
La RôTisseRie du ChambeRTin 6, rue du Chambertin à Gevrey Chambertin hôtel-restaurant ouvert tous les jours. 03 80 34 33 20. www. thomascollomb.fr
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à boire & à manger
Damien Delattre - Sensation vins © DR
On va déguster ! ■ par Emilie Chapulliot
Ateliers, masterclass, cours académiques, formations accélérées ou travaux pratiques : le vin est désormais sur toutes les lèvres. Et apprendre à déguster est presque devenu un jeu d’enfant : on retourne sur les bancs de l’école pour comprendre, on descend dans la cave pour apprendre, on fait les vendanges pour retenir et on lit des bouquins pour être à jour. Les « écoles de dégustation » fleurissent un peu partout et l’apéro prend des airs de cours magistraux depuis qu’il est commenté voire carrément décrypté. Ras le bol d’avaler n’importe quoi, on veut boire intelligent, on veut se nourrir intellectuellement. Le plaisir devient presque accessoire, seul compte le savoir. On ne boit plus seulement un coup, on s’instruit, histoire de se réveiller moins bête le lendemain. Fini la gueule de bois chez les intellos du vin ! Maintenant, ce sont les leçons de vin (et de vie) qui donnent parfois mal à la tête. 72
Heureusement pour nous, les gourous du bon goût ont peu à peu laissé la place à de vrais amoureux du pinard. Capables de transmettre leur savoir sans en avoir l’air et avec le sourire en prime ! L’art de la dégustation n’est plus seulement entre les mains des œnologues ou des sommeliers, il s’invite à la maison et sur le zinc. Comme les vrais, on observe, on sent, on goûte et parfois même on crache… sans scrupules. Les plus sérieux passeront par la case formation et se feront offrir à Noël prochain un joli carnet de dégustation. Les plus curieux opteront pour le format atelier, souvent moins prise de tête. Comme à l’école, tout est une question d’envie, de niveau, d’ambiance… et de prof ! Avant de vous inscrire et de vous acheter de nouveaux stylos, jetez un petit coup d’œil au programme et réveillez le bon ou le mauvais élève qui sommeille en vous. Il y a les ultra scolaires et les anti scolaires. Ceux qui aiment qu’on leur fasse la leçon et ceux qui préfèrent se planter. Les premiers de la classe, les bonnets d’ânes, les premiers rangs, les fonds de la salle, les pipelettes, les consciencieux et les abonnés absents… Inutile de lutter contre votre vraie nature, le vin se vit plus qu’il ne s’apprend !
www.lacaveduclos.com ReCeveZ CHaQue MoIs une seLeCtIon de deuX BouRGoGnes LA CAVE DU CLOS du restaurant Clos Napoléon à Fixin, vous propose chaque mois de recevoir une sélection de deux vins en provenance directe de viticulteurs Bourguignons soigneusement sélectionnés par son sommelier.
3 FoRMuLes, suR 3 ou 6 MoIs
Notre proximité nous permet de rencontrer régulièrement les viticulteurs de la région afin de déguster et de sélectionner chez chacun d’eux le meilleur de leur cuvée. Illustré de photos et d’explications vous découvrirez chaque mois un nouveau viticulteur avec des conseils d’associations mets/vins.
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www.lacaveduclos.com La Cave du CLos RestauRant Le CLos napoLéon 4, rue de la Perrière – FIXIN
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à boire & à manger
● Première leçon
Fabrice Sommier, meilleur ouvrier de France sommellerie a imaginé « Mon premier accord », un concept qui mise tout sur la culture du goût dès le plus jeune âge ! Le chef sommelier a imaginé des accords mets et jus de fruits à destination des enfants, afin de leur transmettre les bons gestes et les bons réflexes. + d’infos : www.fabricesommier.com
● Les règles de l’art
Que vous soyez débutants ou pros du goulot l’école des vins de Bourgogne a très probablement le programme qu’il vous faut. + d’infos : www.vins-bourgogne.fr/l-ecole-des-vins
● L’école buissonnière
Tous les vendredis à 9h, Jacky Rigaud organise une lecture de paysage les pieds dans la vigne entre Aloxe-Corton et PernandVergelesses suivie d’une dégustation géo-sensorielle et d’un déjeuner mâchon. + d’infos : www.bourgogne-school.com
● Le prof le plus cool
Quand Thomas Drouelle n’est pas en cuverie, il pilote une 4L pour vous emmener dans les vignes ou débarque dans votre salon pour une petite dégustation. + d’infos : www.degustathome.com
● Les cours presque particuliers
Damien et Céline sont des pros de la dégustation. Ils étaient parmi les premiers à se lancer en 2006 et ils sont aujourd’hui encore fidèles au poste à Beaune. C’est désormais dans un hôtel particulier qu’ils vous reçoivent pour une initiation à l’œnologie. https://sensation-vin.com
● L’Erasmus
Pour voyager sans vous ruiner, inscrivez-vous à l’une des Masterclass organisées pendant la Foire de Dijon. Le sujet cette année : les vins indiens ! + d’infos : www.foirededijon.com
● Les devoirs à la maison
Pour réviser peinard dans le canap’, on vous conseille « Le vin c’est pas sorcier » d’Ophélie Neiman 74
■ Tonnellerie
Sans bois il n’est de vin Consacrer un (gros) livre aux tonneaux, est-ce bien raisonnable ? Nous autres Bourguignons, et le monde entier avec nous d’ailleurs, portons généralement plus d’importance au contenu – le vin – qu’au contenant – le flacon et/ou le tonneau. Grave erreur. Car si l’on fait abstraction de l’art de la tonnellerie, il n’est ni de grands ni même de petits crus. C’est ce qu’ont voulu rappeler d’une façon magistrale un quarteron d’érudits en publiant un livre qui constitue une véritable somme sur le sujet. Car les auteurs ne se contentent pas d’évoquer le savoir-faire bourguignon, ils se livrent à une enquête exhaustive qui couvre la France en son entier, y compris la Guyane et la Martinique, mais aussi évoque le savoir-faire des Belges en la matière. Après lecture, l’on n’ignorera rien des types de bois employés, des étapes de la fabrication, ainsi que l’exception l’on pourrait dire « culturelle » que constituent son histoire et son élaboration. Les témoignages des professionnels du vin viennent avec bonheur compléter cette étude et souligner la complémentarité existant entre le bois et le vin. Lecture terminée, il est temps alors d’ouvrir une bonne bouteille, en n’oubliant pas de célébrer par la même occasion la patience et le savoir-faire d’une corporation très ancienne dont l’importance n’est plus à souligner grâce à ce bel ouvrage. ■ Claude Lougnot
« La Noblesse du tonneau », de Bousquet-Bugada-GilletValognes, éditions de l’Escargot Savant, 640 pages, 60 €
PUBLI CITÉ
Les Leçons de maître Bruno maître Bruno, sur un arbre perché tenait en son bec un fromage. oui mais pas n’importe lequel. un frometon, un vrai, comme tout ce que Bruno a sous le coude. Charcut’, jambons de compétition, petits et gros canons, conserves à se taper le cul par terre : rien (ni personne) ne rentre ici au hasard. Bruno aime les produits qui ont des choses à dire, des histoires vraies de préférence. du savoir-faire, du goût, de l’humain, c’est l’équation qui marche le mieux. et puis Bruno en connaît un rayon : l’andouille du Béarn, séchée d’abord et cuite ensuite, le saint-nectaire chopé en direct, le Laguiole Grand aubrac au bon lait d’été, les anchois de la mer Cantabrique (à ne pas confondre avec ceux de Cantabrie), les mignonnes petites sardines espagnoles, la Pata negra 5J (Cinco Jotas), le fameux jambon Ibaïama affiné 3 plombes sans oublier le saucisson sans peau.
À MANGER & À BOIRE
Bon, maintenant qu’on a révisé les classiques on peut s’attaquer au chapitre suivant : le vin ! sur les ardoises et les tableaux noirs, on a parfois du mal à s’y retrouver donc le mieux, c’est de s’adresser au maître des lieux (ou à Julia, son assistante en chef) : Bruno adore les travaux pratiques, il attrapera rapido le bon goulot. Comme ce 100% grenache baptisé Pur du domaine revelette, une cuvée éternellement expérimentale qui envoie le pâté. et si vous préférez revenir dans les parages, demandez à Bruno qu’il vous fasse une explication de texte sur la nouvelle dénomination géographique « Bourgogne Côte-d’or ». avec de gouleyants exemples à l’appui - un blanc de chez dominique Fernandez et un rouge signé (donald) Charlopin, la leçon passera comme une lettre à la Poste !
BAR À VINS CHEZ BRUNO 80 rue Jean-Jacques rousseau à dijon
03 80 66 12 33
ouvert en principe du mardi au samedi
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à boire & à manger
Merci monsieur
le président !
Donald Trump invité à goûter aux vins de Bourgogne Côte d’Or par François Sauvadet. Après la moutarde, un nouveau produit made in Burgundy sur la table de la Maison Blanche… Tout est une question de culot, surtout dans le monde du vin. Et François Sauvadet s’est souvenu qu’il était autrefois un journaliste culotté. Quand il a appris que Donald Trump avait décidé d’instaurer des droits de douane sur le vin à hauteur de 25 %, il a vu rouge (couleur que prend tout bon Bourguignon quand la moutarde lui monte au nez). Les courriers que François Sauvadet, ancien ministre, président du Conseil départemental de la Côte-d’Or, a adressés hier à Donald Trump, président des Etats-Unis d’Amérique, et à Jamie D. McCourt, ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en France, devraient être en bonne place dans le futur musée du Vin. Quelque soit son nom (on avait parlé un temps du musée du Vain, à Beaune, ça tombait bien)…
“
C’est une décision qui va pénaliser vos compatriotes qui, aux États-Unis, apprécient nos vins et tous les membres américains de la confrérie des chevaliers du Tastevin, présente dans nombre d’états américains depuis 1939 et comprenant aujourd’hui plus de 2400 membres.”
Un colis de deux bouteilles de vin d’appellation Bourgogne Côte d’Or produites par Philippe Charlopin a également été envoyé au président des Etats-Unis. Et là, on imagine déjà la scène, si notre Monsieur Sans Gêne américain décidait de venir rencontrer une des dernières grandes gueules du vin en Bourgogne, Mr Charlopin himself.
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À Pommard, pourquoi pas, chez cet autre Américain incroyable qui a construit ses rêves de châteaux en Bourgogne et se prépare à ouvrir bientôt un hôtel et un SPA de luxe dans les vignes. Michaël Baum a fait fortune aux USA en créant et revendant des start-up, Donald Trump serait reçu chez lui comme un coq en pâte. On est curieux de lire la réponse de Trump. Peut-être va t-il imaginer que François Sauvadet est lui aussi un descendant de ces ducs de Bourgogne, premiers ambassadeurs du vin de Bourgogne, qui ont, six siècles plus tôt, utilisé le vin pour partir à la conquête de l’Europe. Il a déjà répondu aux Italiens
Michaël Baum - Paulé des chefs © DR
Paulée des chefs : des vins qui feront école
Donald Trump © AFP
La Paulée des Chefs du 14 octobre a permis de découvrir les vins de la toute récente appellation Bourgogne Côte d’Or (cette mention géographique n’existait pas avant 2017). Journalistes et chefs sont retournés à l’école, le temps de goûter à quatre vins rouges et quatre vins blancs de 7 propriétaires différents. Des vins « parfaitement équilibrés entre le gras, l’ampleur et l’acidité pour les blancs, une très belle matière et des tanins toujours très fins et très fondus pour les rouges ». Des vins élevés en fûts de chêne avec une part de fût neuf à chaque fois, ce qui est relativement rare pour une appellation régionale, a fait remarquer Damien Delattre : « avec des rendements faibles et des niveaux de maturité optimaux, ces vins ont offert un équilibre et une gamme aromatique leur permettant de s’accorder harmonieusement avec les plats sans les dominer ». Le fondateur pince sans rire de Sensation Vin, à Beaune, a joué le jeu de la dégustation devant un public qui a réussi à ouvrir grandes ses oreilles tout en avalant les bouchées qui les accompagnaient, preuve qu’il y avait aussi des pros dans l’assemblée. ■
que les Américains se sentaient proches des Romains depuis l’antiquité (sic), il va peut-être retrouver dans les caves de la Maison Blanche des bouteilles de Bourgogne datant du XVème siècle, apportées par un de ces grands ducs d’Occident dont nous vous contons l’histoire par ailleurs. Des ducs qu’un historien flamand vient de sacrer fondateurs des Pays Bas (et oui !) et qui ont peut-être découvert l’Amérique avant Collomb. On attend la sortie en librairie de la thèse d’Hervé Mouillebouche (1400 pages) pour vous en dire plus. Merci, président, si on ne détestait pas autant le ban bourguignon, on vous en ferait un. La la lala lalalalère… ■ GB
Paulé des chefs © DR
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0x225.qxp_Mise en page 1 03/04/2019 17:52 Page1
DIJON My DUKE
2019 2020
DIJON CITY GUIDE
is so good P
ratique, éducatif et en deux langues (celle que parle Émilie Chapulliot, la fille canon qui s’est occupée de la réactualisation et qui ne crache jamais sur une bonne bouteille) et celle du visiteur du XXIème siècle, pas forcément au courant de toutes les subtilités du langage actuel. Pour la langue anglaise, faudra attendre encore quelques mois, un mag-guide maison devrait sortir en automne.
UN MUSÉE ÉTAMORPHOSÉ
1500 œuvres de l’Antiquité au XXIe siècle.
RÉ)OUVERTURE ous retrouverez les adresses de bistrots, restos, bars à bière ou à vin, et d’autres lieux de perdition, V 17 MAI 2019 classés par genre et par quartier, avec des pictos faciles
ptionnel de
à mémoriser, en pleine chaleur, pour éviter de faire des MBA.DIJON.FR marches inutiles. Terrasse, coup de cœur, carte des vins exceptionnelle, concert, livraison, tout est indiqué.
Étretat, la porte d’Aval : bateaux de pêche sortant du port, vers 1885 Claude Monet
P
our les bons plans qui nous auraient échappé, on a laissé la parole, en fin de guide, à des greeters de tous âges, à deux ou quatre pattes. Si vous trouvez qu’on en a oubliés, écrivez-nous, pour la prochaine édition. Pour les fautes, abstenez-vous, on les a repérées, mais trop tard.
E
t si certaines adresses ne sont plus là, dans quelques mois, inutile de nous maudire. Un city-guide, c’est à l’image de sa ville, ça change, ça évolue.
À
découvrir à la boutique du MBA et dans les kiosques, comme on disait autrefois. Mais aussi chez nos bon annonceurs, qui se feront un plaisir de vous en offrir un, s’il leur reste quelques exemplaires.
Escapades Envie de partir loin, très loin ? Certains, dans le métro ou dans les gares, à Paris, y songeaient quand ils ont vu la Bourgogne afficher ses couleurs automnales. Avec des slogans décalés plutôt marrants. Une campagne partagée entre BFC Tourisme, les ADT et les OT, sigles qui doivent vous être familiers, regroupant les différents échelons du tourisme en Bourgogne Franche Comté. À l’heure où la région dévoilait ses charmes aux Parisiens, en leur proposant une série d’expériences inédites, on a passé des journées entières à redécouvrir la Côte et l’arrière-côte, de vignes en caves, de tables et maisons d’hôte. Le meilleur remède qu’on pouvait trouver pour se réconcilier avec une France des régions qui vaut mieux que l’image qu’en donnent les télévisions. Aux infos, du moins. Ou même dans les séries du samedi. En attendant le tournage d’un « Capitaine Marleau » sur la Route des grands crus, vous vous régalerez en novembre avec la vision d’une « Échappée Belle » tournée cet été avec notre mascotte maison. Profitez de l’automne pour parcourir les routes de la région, une bonne façon de se mettre en jambes si vous avez mis les grands sommets ou les pays lointains au programme de votre hiver. Si vous ne faites plus confiance aux voyagistes célèbres pour préparer vos voyages, on vous a trouvé quelqu’un qui vous initiera, au cœur de Dijon, au thé. Il n’y a pas que le vin qui nécessite des travaux d’école. ■ GB
Sophie Jollivard et son équipe © DR
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on vous propose un horizon en or.
Bourgogne-Franche-Comté Tourisme SIRET : 820 657 971 00017 - ©Crédit photo : Alain Doire - Bourgogne-Franche-Comté Tourisme Avec le soutien financier de la Région Bourgogne-Franche-Comté et du Département de la Côte-d’Or Conception & création :
escapades
POUR ceux qui détestent les vis-à-vis,
Côte de Beaune
La BourgogneD’ALLER EN BOURGOGNE bourgogne-tourisme.com
y a une application ON A TOUS UNEIl BONNE RAISON qui cartonne pour vous faire voir la région hors sentiers battus (dont on vous parle un peu plus loin) et des agences départementales qui profitent de l’occasion c’est l’automne qu’on la goûte le mieux pour attirer vers elles la manne touristique parisienne et autre (l’autre étant par nature indéfinissable). Fini le temps où le personnel des syndicats d’initiative, Mais on a rarement vu autour des tables et dans les caves comme on les appelait autrefois, et les structures de la route des vins autant de visiteurs aux accents souvent qui les chapeautaient, vous attendait derrière son difficilement reconnaissables, venant de pays jusqu’alors peu comptoir, la mine plus ou moins réjouie. Aujourd’hui, familiers de séjours en Bourgogne. il faut… « communiquer », oui bravo, vous l’avez dit. Faut être bon, surtout, car il y a de la concurrence. La France a vécu un bel été sur le plan touristique. Dijon La Côte d’Or… que d’un œil ! a cartonné pour la première fois depuis 600 ans en plein mois d’août grâce au retour des ducs dans un Bonne idée que le numéro hors série réalisé par Côte d’Or palais métamorphosé, et ce n’est pas fini. Tourisme, mettant à l’honneur ses chefs petits et grands, mais bons, tout simplement. Si vous avez reçu les 52 idées d’escapades gourmandes en Côte d’Or dans votre boîte mail ou les avez Com… d’habitude ? Non, bien mieux ! découvertes sur le net, vous avez dû penser que nos chef(fe)s À Paris, dans le métro, dans les gares, la Bourgogne affiche avaient une bonne tête, et de bons plats en réserve. ses couleurs automnales. Une campagne partagée entre BFC On en a retrouvé pour la photo de famille au château de Tourisme, les ADT et les OT, sigles qui doivent vous être Pommard, lors d’une opération menée par Côte d’Or familiers, regroupant les différents échelons et des partenaires Tourisme, autour de l’appellation Bourgogne Côte d’Or, encore qui jusqu’alors tiraient chacun de leur côté. méconnue. Depuis la sortie du hors série, des petits nouveaux Ensemble, défendre « Ce qui nous lie », comme dirait Klapisch sont apparus, dont on vous parle aussi dans ces pages, ou dans (dont le film attire toujours des curieux sur la Route des Le Duke Number Three, le guide de votre automne. De quoi grands crus), c’est mieux. Il y a une communication partagée vous inciter à prendre l’air, cette fin d’année, dans les vignes et sur les réseaux sociaux, le mag « Designed by Bourgogne » dans les villages de la côte, ou côté campagne, voire côté ville, (quel nom ! ) distribué un peu partout, etc… car certains de ces chef(fe)s ne manquent pas d’air. ■ GB 82
balades en
bourg
EN
grAtuit
+ 130 balades
GNE Appstore et google Play
simple 2019 au> C’est cœur de et gratuit !
GRATUIT
© DR
Côte-d’Or Tourisme © R. Krebel
G
gne
ulieu et la Karrière® !
> Curieux ? balades
e et up ont dio !
Chaque circuit possède une fiche détaillée sur son patrimoine, sa faune et sa flore. Sur les balades «coup de cœur», ces infos vous sont carrément envoyées en audio !
ZÉRO SENS DE LʼORIENTATION ?
Je partage mon expérience Côte-d’Or Tourisme © R. krebel
Pas besoin de CB ni d’inscription pour partir à l’aventure !
J’organise mes sorties randos et je donne mes bons plans balades grâce au partage sur les réseaux sociaux.
Pas de panique, un sens de guidage audio> se Zéro déclenche automatiquementl’orientation pour ? vous orienter pendant la Pas de panique, un guidage balade.
audio se déclenche automatiquement pour vous orienter pendant la balade.
DE réseau RÉSEAUsur place ? > PAS Pas de SUR PLACE ?
Téléchargez les balades Téléchargez les balades qui qui vous intéressent sur vous intéressent suravant votre votre smartphone smartphone partir, de partir, leavant modede GPS prend GPS le relais sur le le mode prend le terrain. relais sur le terrain.
Appstore et Google Play
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▲ L’équipe d’Echappées Belles
s’est pointée à Dijon
C’est vrai, on n’était pas peu fier quand Sophie Jovillard – la présentatrice d’Echappées Belles - nous a avoué qu’elle avait pompé dans le DuKe plein d’infos et de bonnes adresses pour préparer sa virée en Bourgogne. En vrai, elle connaissait quand même déjà un peu vachement beaucoup Dijon puisqu’elle a vécu 3 ans dans les parages. Mais bon, c’était il y a 20 ans… et depuis, il faut bien avouer que la capitale des ducs a totalement changé de visage (un peu comme les frères Bogdanoff mais en mieux). C’est donc avec notre guide en poche, déjà bien rétamé et raturé, que la cocotte a débarqué fin août. Qu’est-ce qu’elle a mis dans son morceau d’émission sur Dijon ? Un peu de chef étoilé, du pinard, du pain d’épices, des passages secrets, 316 marches, de l’UNESCO, du jambon persillé, des gougères XXL, des anecdotes croustillantes, du vélo dans les vignes et de l’escalade (pour faire grimper l’audience). Pour l’instant, comme on n’a pas vu l’émission classée secret défense, on ne peut pas trop vous en dire plus mais vu l’ambiance sur le tournage, la gouaille de la présentatrice et le savoir-faire de son équipe, on n’est pas franchement inquiet. ■ EC Pour voir l’émission ce sera : Le 10 novembre à 13h30 sur France 3, Le 23 novembre à 20h50 sur France 5, e en replay sur France TV.
28/05/2019 15:15:59
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escapades
ARTIPS
une bonne dose de Bourgogne-Franche-Comté Pour une fois qu’on peut apprendre facilement et en se marrant, vous auriez tort de vous en priver !
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820 623 habitants, ça en fait, du monde, en Bourgogne Franche-Comté. Pour s’orienter dans la forêt touffue de son histoire culturelle, gastronomique, industrielle et paysagère, Bourgogne Tourisme propose aux Bourguignons et Francs-Comtois un cours de rattrapage en ligne. De la Saline royale d’Arc et Senans aux sommets du HautFolin, point culminant du Morvan, et du Mont Beuvray où folâtrent, dans les ruines de Bibracte, les fantômes des armées celtes, en passant par l’art subtil d’accommoder les morilles en Franche-Comté et la photographie née près de Chalon sur Saône, c’est un voyage tous azimuts qui vous attend pour tout savoir des 100 plus belles merveilles du coin. Le principe est simple : seize leçons dévoilent les secrets de notre région. Gastronomie, vin, cours d’eau, montagnes, art roman, Renaissance, liberté et résistances, patrimoine, industrie… tout y passe et quelques minutes par jour suffisent pour faire le tour d’un thème. On peut s’abonner aux cours, ou tous les débloquer d’un coup. A la clé, une interro finale et un diplôme d’Ambassadeur ou d’Ambassadrice de Bourgogne FrancheComté. Nous, on a commencé par la nature parce que se perdre dans les 300 000 hectares du Parc naturel du Morvan, sous les branches des sapins Président hauts de 50 mètres et plusieurs fois centenaires, ça fait de chouettes souvenirs. Et les 1300 étangs de la petite Finlande, vous connaissez ? Pile là où les glaciers des Vosges ont fondu il y a des milliers d’années, laissant 220 km2 de forêts et de marécages avec une faune et une flore rarissimes, le plateau des Mille Etangs a des airs de Scandinavie paradisiaque. En BFC, on trouve d’ailleurs encore des dinosaures. A Loulle dans le Jura, les diplodocus ont laissé les empreintes de leurs papattes fossilisées dans le sol, et c’est dans le Jura qu’un platéosaure de 220 millions d’années a été déniché. On aime aussi les 27 mètres de cascade du Saut du Doubs, un coin entre la France et la Suisse prisé des contrebandiers. Aujourd’hui, leurs échelles de la mort promettent de belles randos via ferrata. Bon, on ne va pas vous refaire tout le cours : connectez-vous et en quelques minutes vous saurez tout sur les Eduens et les Séquanes d’Astérix, l’ordre de la Toison d’Or, les courbes de la Loue et L’Origine du monde de Gustave Courbet exposée à Orsay. Sans oublier l’époisses, le morbier, le comté, le vin jaune et la faïence de Nevers, le poulet de Bresse et la forteresse de Joux, le street art et la Vache qui rit, les Chevaliers du Tastevin et la Transjurassienne, nos 38 restos étoilés et le clash saucisse de Morteau vs saucisse de Montbéliard. Amusez-vous, régalez-vous ! ■ OM 84
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Pour devenir incollable sur la région, vous pouvez dévorer des guides, passer des heures et des heures sur la toile, tenter de décrypter une carte, relire l’encyclopédie Universalis ou faire un stage à la bibliothèque, rayon histoire. Sinon, vous pouvez aussi vous inscrire sur Artpis et recevoir, 3 fois par semaine, une anecdote décalée et mémorable sur la région, à lire en seulement une minute…
Avec Artpis, vous serez…
●INCOLLABLE sur l’histoire, le patrimoine, les spécialités, les savoir-faire, les grands personnages et la nature de Bourgogne-Franche-Comté. ●CAPTIVÉ par ce format court, ludique, souriant et documenté. ●SURPRIS (pour certains) de découvrir que Pasteur est né à Dole, d’apprendre que les chaises Tolix sont bourguignonnes, de réaliser que la Grande Vadrouille a été tournée à Meursault ou que le premier musée des Arts Urbains et du Street Art est installé dans le Jura ● Et forcément MOTIVÉ pour venir voir tout ça de plus près, à pied, à cheval, à vélo, en bateau, en train, en avion… Pour en savoir plus et vous laisser attraper par ces incroyables anecdotes, faites de toute urgence un saut sur https://artips.fr
escapades
Le thé, le vrai,
vous connaissez ? Amaury Nars nous ouvre les portes de son jardin secret : le Paï-Sho, une expérience inédite à Dijon Si vous buvez le thé avec un nuage de lait et collectionnez les sachets jaunes ou verts dans les hôtels, si vous croyez que les grands hommes qui ont leur tête sur les paquets sont toujours vivants, vous êtes bons pour une séance de révision. Au PaïSho, Amaury n’aura pas toujours le temps de vous raconter l’histoire des jardins de thé, mais il réussira probablement à faire de vous un adepte. Le Paï-Sho c’est avant tout une aventure humaine et l’histoire d’une passion. Amaury a fait un doctorat en biologie. Un travail pendant 5 ans dans une grosse entreprise, l’arrivée de ses deux enfants et les déplacements permanents l’ont conduit à repenser sa vie. Grâce à sa mère, il est tombé tout petit dans le thé. Sa potion magique à lui, c’est le thé Pu-Er Tuocha, apprécié dans l’herboristerie chinoise pour ses bienfaits. « Petit à petit j’ai commencé à explorer le monde du thé, les marques de supermarché, les grandes enseignes… Puis à force de goûter et comparer, j’ai découvert des produits plus qualitatifs. Lorsque j’ai décidé de prendre un grand virage dans ma vie, le thé est rapidement devenu comme une évidence. »
Jardin de Mr Liu © DR
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Amaury Nars - Le Paï-Sho © RP
"Toujours à la recherche de l’authentique et des arômes véritables" En ouvrant ce comptoir – salon de thé rue des Godrans, il a souhaité « partager cette passion et faire découvrir des thés de très grande qualité, qu’ils soient parfumés avec subtilité ou nature en provenance des jardins de thé les plus prestigieux. » Tous ses thés sont authentiques et sélectionnés directement dans les jardins de production par les maisons de thé THEODOR et CAMELLIA SINENSIS. Leur choix « se fait tant sur la qualité des récoltes et le savoir-faire des producteurs, que sur la
Jardin de thé à Shizuoka © DR
Quelques idées reçues sur le thé, à méditer en attendant que ça infuse.
● Le thé ne contient pas de caféine ? Préférer le thé au café pour être moins énervé ? Le thé doit son effet excitant à la même molécule de base : la caféine, rebaptisée théine. Par contre le thé libère des tanins qui retardent l’assimilation de la théine. De plus le thé est riche en théanine, dont les effets relaxants sont bien connus.
propreté des cultures et le respect des employés. Toutes les aromatisations sont faites uniquement avec des produits naturels. » Amaury est sincère, il « aime ce moment de partage où, expliquant l’histoire d’un thé et le développement de sa liqueur, la personne face à moi a les yeux qui brillent de curiosité et d’impatience de le goûter. » Il applique cette même démarche avec les objets qui s’associent au thé, qui sont de véritables œuvres artistiques réalisées par des artisans réputés. À découvrir sur place, comme les gâteaux pour accompagner, créés par pâtissiers bien choisis. Comme le reste. Le Paï-Sho : Ouverture Mardi au Samedi 10h-19h 09 73 50 78 86 - 54 rue des Godrans, Dijon lepaisho@gmail.com
● le thé vert est moins riche en théine que le thé noir et le thé blanc est pauvre en théine. Vrai ou faux ? Les bourgeons sont les parties les plus riches en théines. Les thés noirs et les thés verts peuvent contenir plus ou moins de bourgeons en fonction du type de thé. Quant aux thés blancs, ce ne sont que des bourgeons. Je pense que cette idée vient du fait que le thé noir présente des textures plus denses que les thés verts. ● le thé vert est-il toujours très amer ? Correctement infusé le thé vert ne présente que peu ou pas d’amertume. Cela dépend bien évidemment du goût de chacun et aussi de certains thés. Par exemple, nous avons pu constater que les chinois aiment le thé vert assez infusé. ● Le thé rouge serait sans théine, vrai ou faux ? Certaines tisanes sont appelées thé alors qu’elles ne contiennent pas du tout de feuilles de théier, telles que le rooïbos. Il provient de la plante que l’on appelle Honeybush, dont l’exploitation dans la région de Cederberg en Afrique du Sud donne l’appellation Rooïbos, et ne présente pas de théine. ■
Jardin de Thurbo Darjeeling © DR
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Culture +
Des livres qui nous parlent … ou qui parlent de nous ! Affaires classées, affaires
inclassables… Cet automne, trois ouvrages reviennent sur un passé connu de certains, méconnu de beaucoup, ou totalement inconnu. Coup de cœur aussi pour un livre écrit à la craie sur le trottoir, un acte d’amour fou. Et pour deux autres ouvrages pleins de tendresse envers des personnes disparues de notre quotidien.
Gérard Bouchu
TUEURS
D’OPÉRETTE M V ’ arion
idal MalMène l enquête
Marion Vidal MalMène l’enquête
TUEURS D’OPÉRETTE
Gérard Bouchu
Septembre 2017. La découverte d’un squelette d’enfant dans les sous-sols du musée des Beaux-Arts de Dijon en rénovation fait la Une des journaux. Le garçon avait disparu la veille de Noël 1990, deux jours après la mort suspecte d’un chanteur lyrique sur la scène du théâtre voisin. D’autres squelettes sortiront des placards, dans les jours qui suivront, et même quelques cercueils, en carton ceux-là. On verra aussi apparaître un véritable « Tueur d’opérette », chargé de régler des comptes avec le passé. Mais l’homme passera de vie à trépas avant de pouvoir distribuer une liste de dix noms, accompagnés de dix petits cercueils. Dix morts suspectes, échelonnées sur un demi-siècle, qui entraîneront journalistes et enquêteurs dans l’univers du théâtre où certains ont appris à jouer un double jeu pour survivre. Le roman fait revivre une époque où tout n’était pas toujours aussi rose, dans le monde de l’opérette et de l’opéra, qu’on pouvait l’imaginer vu de la salle.
Un duo d’enquêteurs improbable pour
transportera de Dijon à Amsterdam dans l’univers parfois dramatique de la scène lyrique.
18 €
éditions
une enquête des plus saisissantes qui vous
éditions
Premier polar édité chez un nouvel éditeur régional, Z’EST Éditions, « Tueurs d’opérette » revient sur une découverte macabre dans les anciennes caves du palais des ducs à Dijon. Enquête sur une ville qui ne se contente plus de cacher ses squelettes dans des placards.
© Germain Huby
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Rentrée
mouvementée au grand théâtre de Dijon La présentation de la saison lyrique a coïncidé avec la découverte d’un cadavre au domicile d’une ancienne chanteuse d’opérette. De quoi faire le bonheur des médias, déjà présents depuis une semaine à Dijon pour assister à la conférence de presse donnée autour du squelette retrouvé dans les caves des Ducs. Celui d’un des enfants qui avaient grandi dans ce même théâtre, un quart de siècle plus tôt. Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’actualité, en cette fin d’été 2017, rappelons simplement qu’un fait divers sordide avait attiré à Dijon nombre de médias, dont certains n’avaient pu s’empêcher d’ironiser sur une ville si douce à vivre, disait-on. Une équipe d’archéologues avait retrouvé, dans les soussols de l’ancien palais des ducs de Bourgogne alors en travaux, les restes d’un enfant disparu un quart de siècle plus tôt. Un journal daté du 22 décembre 1990, découvert près du squelette, avait permis de faire le lien avec ce qui s’était passé à la même époque, sur la scène du théâtre voisin. Le suicide du baryton qui tenait le rôle principal dans l’opérette La Veuve Joyeuse, à la fin de la première représentation, n’aurait jamais été remis en question si un des deux témoins n’avait été son fils, qui l’avait vu tomber depuis la passerelle utilisée pour régler les éclairages. Un garçon traumatisé devenu un adulte à problèmes, même s’il n’était pas seul, apparemment, de ses « copains d’avant », à avoir connu une enfance perturbée. Le seul autre témoin était un garçon de son âge, que personne ne reverra plus. Vivant, du moins, puisque c’est son squelette qui est réapparu, dans les sous-sols de l’ancien palais des ducs. ■
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culture + Septembre 2017. La découverte d’un squelette d’enfant dans les sous-sols du musée des Beaux-Arts de Dijon en rénovation fait la Une des journaux. Le garçon avait disparu la veille de Noël 1990, deux jours après la mort suspecte d’un chanteur lyrique sur la scène du théâtre voisin. D’autres squelettes sortiront des placards, dans les jours qui suivront, et même quelques cercueils, en carton ceux-là. On verra aussi apparaître un véritable « Tueur d’opérette », chargé de régler des comptes avec le passé. Mais l’homme passera de vie à trépas avant de pouvoir distribuer une liste de dix noms, accompagnés de dix petits cercueils. Dix morts suspectes, Le roman publiéqui chez Z’EST Éditions revient sur une échelonnées sur un demi-siècle, entraîneront journalistes et enquêteurs époque où dans toutl’univers n’était pas toujours aussi rose, du théâtre où certains ont appris à jouer dans de l’opérette et de l’opéra, qu’on un double jeu le pourmonde survivre. Le roman fait revivre une époquel’imaginer où tout n’était pas pouvait vu de la salle. Parmi les anciens toujours aussi rose, dans le monde du théâtre, convoqués par le SRPJ Dijon, certains de l’opérette et de l’opéra, qu’on pouvait l’imaginer vu de la salle. à la découverte d’un passé que vont devoir partir
Gérard Bouchu
D’OPÉRETTE M V ’ arion
idal MalMène l enquête
Marion Vidal MalMène l’enquête
affaire...
TUEURS
TUEURS D’OPÉRETTE
Une vieille
Gérard Bouchu
beaucoup espéraient enterré depuis un quart de siècle.
éditions
À commencer par le fils du chanteur assassiné, qui va réussir à faire sortir des placards d’autres morts suspectes de chanteurs, metteurs en scène et autres proches du petit monde du Grand Un duo d’enquêteurs improbable pour Théâtre de Dijon, disparus depuis plusieurs décennies. uneSans enquête des plusune saisissantes qui vous oublier collection originale de petits cercueils transportera de Dijon à Amsterdam dans l’universprès des cadavres. Une en carton, retrouvés pour la plupart tradition lancée par des artistes désireux de se parfois dramatique de la autrefois scène lyrique. venger, l’envoi de petits cercueils ayant 18 € précédé de véritables meurtres. Entraînés dans un univers où certains ont appris à jouer un double jeu pour survivre, un quart de siècle après la mort de géniteurs inconscients du mal qu’ils avaient fait, les enquêteurs comme les journalistes présents auront du mal à accepter la vérité.
Dijon, Paris et Amsterdam, toiles de fond d’un drame de la vengeance Les enquêteurs, officiels ou non, finiront par oublier leurs mésententes pour affronter sur leur terrain ces enfants nés dans un monde d’opérette, mais passés trop vite du rose bonbon au rouge sang et au noir complet, ce qui ne veut pas dire qu’ils n’auront pas profité de la vie, aussi courte fut-elle pour trois d’entre eux. Ce récit s’achèvera loin de la scène dijonnaise, à Amsterdam, à quelques pas des canaux, où ce ne sont pas seulement des canards qu’on retrouvera en train de barboter, dans l’ambiance glauque d’un petit matin pluvieux. Lorsque le rideau retombera sur ce drame de la vengeance, restera à certains la lourde tâche de décider quelle part de vérité dévoiler dans les journaux. Un voyage dans le temps du théâtre accompagné d’une balade actuelle au fil des rues ou des canaux, entre Paris, Dijon et Amsterdam, en compagnie de quelques monstres sacrés d’hier, d’aujourd’hui et peut-être de demain, car l’histoire pourrait continuer un jour prochain, certains personnages étant du genre indestructible. ■ GB 90
éditions
Couverture et dessin signés Germain Huby, artiste plasticien et prof à l’ENSA de Dijon, auteur d’un roman graphique présenté cet été dans Bing Bang : Le Bruit des Mots.
Un duo d’enquêteurs, ennemis intimes dans la vie Marion Vidal est enquêtrice pour un magazine dont le seul tirage justifie qu’on ne le nomme pas ici, lionne quelque peu enveloppée que rien ne peut abattre, limite vulgaire, limite tout… Quant à Anthony Walter, pigiste habitué d’ordinaire à travailler pour les éditions du Cétacé, ces guides touristiques bien connus pour leurs observations caustiques (« c’est assez » chic, cher, nul, prétentieux, etc), il va se retrouver propulsé enquêteur à ses risques et périls, et à ceux des autres. PS. Le personnage de Marion Vidal, qui « malmène » cette enquête avec une absence de scrupules redoutable, est trop horrible pour imaginer qu’elle puisse exister dans la réalité. Pour le reste, est-il besoin de préciser que, si les décors et les rues qui ont vu naître ce récit sont bien réels, les personnages ont tous été inventés. Même si certains pourront reconnaître quelques fantômes du passé, et même certaines figures du présent, l’imagination pouvant jouer certains tours. Dans ce cas, ce ne pourrait qu’être un hommage involontaire à des êtres ayant marqué la vie de la ville et celle de l’auteur.
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Ouvert du Mardi au Vendredi de 9h à 19h le Samedi de 9h à 18h
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On se livre !
Graeme Macrae Brunet nous fait pénétrer dans un théâtre de solitudes, dans l’est de la France : « L’Accident de l’A35 ». Du Simenon, version XXI ème siècle. Denis Langlois revient sur une « bavure » qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, tout en causant la mort, le 5 juillet 1964, de deux jeunes Dijonnais : pleins feux sur l’affaire Saint-Aubin. Coup de cœur pour « Ma rue par Achbé , un petit livre plein de photos et de mots qui font du bien, écrits à la craie sur les trottoirs, puis photographiés par la plus parisienne, la plus attachante aussi, des expats dijonnaises : Claudie Baudry. Et pour un joli petit bouquin d’une Nuitonne qui a plu à Carole : « Si c’est pas sûr, c’est quand même peut-être… », par Magali Discours. Un livre qui parle d’ici et d’ailleurs, comme le « Carnet de voyage au Maroc » que Claudine Vincenot vient de sortir. Et puisqu’on parle voyages, difficile de ne pas laisser le mot de la fin à Olivier, qui est un phénomène paranormal à lui tout seul, et à un livre sur « Les OVNIS dans le ciel de la Bourgogne » qui l’a fait planer tout cet été.
À Dijon, elle criait À Paris, elle "craie"
Rencontre avec Claudie Baudry, alias "Ma Rue par Achbé", à la librairie Grangier Cette fille est un phénomène. Pas seulement d’édition, même si elle talonne Yan Pei Ming et Sarkozy (marrant de les associer, ces deux-là) pour le nombre de dédicaces, en deux heures de temps. Talonne, je dis bien, parce que c’est une bavarde, la Claudie, une causeuse, une qui aime les gens. On s’est connu il y a longtemps, elle était encore en barboteuse, ça se faisait à l’époque. Ses premières galipettes avec celui qui allait devenir son mari, Hervé Baudry, elle les avait déjà faites depuis un moment, à Dijon. Ses premiers commentaires sur la vie politique et sociale aussi. Ce qui faisait rire Hervé, qui s’amusait d’un rien, il faut le dire. Homme de presse, il était aussi un homme pressé. Ils ont quitté un jour Dijon pour Paris. C’est en courant sur les pentes de Montmartre, où il avait fait son nid, avec ses deux gamins (et l’éternelle gamine qui est leur mère) qu’Hervé est tombé pour ne jamais se relever. Et c’est sur ce trottoir que Claudie s’est mise un jour à crayonner, pour lui faire un petit coucou, là-haut, ou simplement pour en faire un à ses voisins, ses amis. Elle a photographié ses écrits, ses cris du coeur, pour garder une trace, et elle a continué, au 92
Claudie Baudry © alioshaphotography
gré de ses humeurs, ses coups de cœur, ses coups de gueule. Et depuis, sur la toile, ce sont des milliers d’inconnus (45000 abonnés sur Facebook et près de 28000 sur Instagram) qui se sentent proches de cette femme parfois horripilante, mais toujours tellement attachante, qui est devenue une icône sans le vouloir. Icône des jeunes et des moins jeunes qui sont venus voir à Dijon à quoi ressemblait celle qui signe ses interventions « Ma rue par Achbé », clin d’œil à Hervé Baudry, qui doit bien s’amuser, grâce à elle, dans ce néant qui nous ferait si peur si des gens comme Claudie ne cherchaient pas à nous rassurer. TF1 l’avait suivie à Dijon, pour un portrait qui sortira un jour prochain, des expos, des interventions sont prévues, si vous êtes fans des réseaux sociaux, vous n’aurez pas de mal à retrouver tout ça. Si vous aimez les livres, achetez ce livre-objet plein de tendresse, de détresse cachée, de gentillesse et de dureté aussi, parce qu’il y a des causes avec lesquelles Claudie ne transige pas. En fait, il y en a peu avec lesquelles elle transige. ■ GB Son livre sur :
livre.fnac.com/a13374979/AchbeMa-rue-par-Achbe
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Instagranm : marueparachbe Facebook : marueparachbe
"Si c’est pas sur, c’est quand même peut-être … " ►
Magali Discours : une nuitonne à la plume agile Magali est comme ça, dix projets à la fois, hyperactive et passionnée, rien ne lui fait peur, elle ose ! Professeur d’Italien le jour, Magali met son temps libre à profit pour assouvir ses nombreuses autres passions : la peinture, le théâtre et aujourd’hui l’écriture. S’inspirant de son expérience et de son amour du théâtre, son premier roman raconte l’histoire d’une jeune troupe qui monte un spectacle à partir de la vie d’un vieux niçois d’origine italienne, né en 1917, fils d’Anselmo, dragon bleu bâtisseur de château et de Jeanne, prématurément veuve de guerre. Son personnage principal, Florence, assiste à Dijon, à une représentation de la petite troupe et découvre par le biais de valises remplies d’objets et de souvenirs, la vie de Papé : son expérience de la guerre, son amour de la musique, les femmes de sa vie, ses choix et ses « coups dans la gueule » dont la vie a parfois le secret. On y croise Lisa, Medhi, Serena, Pablo, les jeunes comédiens, mais aussi Angèle, la petite voisine du troisième, André, Jules, Marguerite et tous les autres. Et puis y’a Jocelyne, la tenancière au grand cœur du Bar du coin qui prendra sous son aile toute cette petite bande. Ce roman se lit, mais s’écoute aussi : chaque chapitre est « introduit » par une chanson populaire dont les paroles connues de tous, mettent en musique cette lecture et donnent le ton. C’est aussi l’histoire de la famille que l’on se construit et des amis que l’on se choisit.
Magalie Discours © DR
Magali Discours nous emporte dans les aventures de Papé avec délicatesse, rire et parfois quelques larmes. ■ Carole Grandgirard A retrouver sur : www.librinova.com
◄ L’Accident de l’A35
Connaissez-vous le Simenon du XXIème siècle ?
Graeme Macrae Burnet © DR
L’accident de l’A35, par Graeme Macrae Burnet, aux éditions Sonatine.
Dans une Alsace des année 80, un Maigret provincial que la vie n’a pas épargné, un flic mal aimé qui se retrouve seul avec sa mère atteinte d’Alzheimer et ses bouteilles, mène une enquête qui ne réussira même pas à le sortir du train train quotidien. Un manuscrit retrouvé d’un auteur français disparu ? On ne va pas vous faire le coup des mémoires du docteur Watson, mais il y a un peu de ça chez Burnet, écrivain écossais décalé qui, loin des serial killers, du brexit et des turpitudes de nos contemporains, nous offre mieux qu’un pastiche. Rien à voir avec les épisodes pathétiques de la série Maigret tournés dans des pays de l’Est. Ici tout est vrai. Faux. Rien ne l’est, mais on y croit. On se laisse piéger par un faux suspense, par cette quête alcoolisée d’un personnage de flic affublé du nom de Gorski, par les aventures amoureuses pathétiques d’un ado qui pourrait bien être l’auteur disparu du manuscrit. C’est lui, le fils de l’homme disparu dans un accident d’auto, sur l’autoroute A35. Un vrai accident, celui-là. Un vrai grand roman surtout, avec de vrais gens à l’intérieur. Inventés avec talent. Chabrol aurait aimé. Il en aurait même fait un film. ■ GB 93
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Une billebaude marocaine
Une invitation au voyage signée Vincenot père et fille, à l’Atelier des Noyers C’est un monde disparu, loin du Maroc de pacotille vendu par certains tours opérateurs, qu’on retrouve avec joie mais aussi un petit pincement au coeur dans ce joli petit bouquin publié par L’Atelier des Noyers. Aux images laissées par son père Henri Vincenot, puisées dans ses carnets de voyage de 1933, se mêlent les souvenirs de Claudine, qui a vécu de belles années, comme enseignante, dans un Maroc lui aussi évanoui. Deux approches que les amoureux du voyage vont lire et regarder en apportant certainement leur propre vision d’un pays « fraternel et superbe » qui a forcément changé depuis que « l’Henri » y avait débarqué, frais diplomé d’HEC, pour y faire son service militaire. Et même depuis le milieu des années 1980, quand Claudine et sa famille finirent par le quitter pour revenir en France. Les Vincenot font partie du patrimoine bourguignon, certes, mais aussi mondial, ayant toujours vu plus loin que la ligne bleue des montagnes de l’Auxois. Feuilletez, rêvez, on croit même entendre le bruit de la noria, les cris du marché, le silence d’un enterrement… Laissez-vous porter par la délicatesse des aquarelles, les mots de Claudine. Bon trip ! ■ GB
Claudine et la fête arabe Ivresse inoubliable des fêtes arabes où , pour quelques jours, les invitées resplendissent d'or et d'émeraude, éperdues dans les volutes encensées et les rythmes envoûtants qui abolissent toute notion de temps et d'espace : souvenir inaltérable d'un bonheur intense et fugace... © DR
Claire et les Noyers
Marché à Salé le matin - Aquarelle - Maroc Collection particulière © Henri Vincenot
La médina enclose Écrasés de soleil sous les toiles tendues, les soukiers proposent, avec une sereine nonchalance, grenades aux mille pépites, pommes d’or des Hespérides, olives et fruits secs, menthe fraîche des maraîchers hors les murs et qui embaume la place entière. Drapées de haïks blancs ou de djellabas aux couleurs délicates, les femmes, joliment voilées de transparence, prennent leur temps : elles sentent, tâtent, discutent et n’achètent pas tout de suite : il faut encore revenir et marchander, pour le plaisir du verbe ! Voyage au Maroc, Claudine et Henri Vincenot, Edition L’Atelier des Noyers
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L’Atelier des Noyers est né en 2008. Sa créatrice, Claire Delbard, est une amoureuse du livre, qui partage son temps entre édition et médiation en bibliothèque à Perrigny, dans son village et un peu partout d’ailleurs : « J’ai créé cette structure pour pouvoir travailler de manière indépendante et valoriser ce qui me tient à cœur, et nouer des relations qui mettent le livre sur le devant de la scène. L’Atelier des Noyers a ainsi parcouru les routes de Bourgogne pour mettre en avant les beaux livres de la Renarde Rouge, pour organiser des expositions autour des livres de la Goulotte, entre autres. Et puis, assez naturellement, l’évidence a surgi de publier des personnes dont j’aime le travail graphique ou d’écriture ». L’Atelier, qui travaille en étroite collaboration avec l’auteurcompositeur Allan Ryan et l’association Laure et Amon pour le développement des actions artistiques, propose à des créateurs de « relever le défi de jouer ensemble la partition de l’émotion de la première rencontre, autour d’un texte ou d’un univers graphique ». En novembre, la collection soufflera ses 3 ans avec son 36 ème livre.
Vague d’ovnis sur la Bourgogne ! ► En 1970, 6 témoins en voiture ont aperçu un objet cylindrique très brillant traversant le ciel. La lumière qui persista une dizaine de secondes faisait un rayon de 100 à 150 mètres de diamètre. Engin extraterrestre ou aérolithe ? Source : Lumières dans la nuit n° 112, juin 1971
gravée sur la demeure des sires de la Madeleine, près du prieuré à Charolles. Témoins délirants, blagues de copains, événements naturels, espionnage et manifestations totalement inexpliquées… Une réjouissante lecture, amusante et très documentée, qui vous baladera à travers les siècles de Chalon sur Saône à Joigny et Decize, et de Meursault à Montceau les Mines en passant par Quétigny, Vougeot, Lays sur le Doubs, Sombernon et Nuits Saint Georges. ■ OM
Design : Studio Magnétique
Des ovnis dans le ciel de Bourgogne et Secrets et légendes du Jura, d’Alain Marc Lequien aux éditions BoD : Programme dédicaces & conférences (aliens bienvenus) : www.alain-lequien.fr www.bourguignon-la-passion.fr
Nicolas Régnier, Tête de jeune homme © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / Franck Raux
Alain Marc Lequien, c’est ce gars sympa féru d’histoire qui arpente à longueur d’année le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Entre deux étapes, ce pèlerin jovial écrit des livres érudits. Dernier en date : Des ovnis dans le ciel de Bourgogne. Vous allez vous régaler. Ce petit coquin d’Alain a compilé plusieurs siècles de témoignages, certains élucidés, comme la soucoupe volante qui zigzagua les 7 et 8 juillet 1954 au-dessus de Dijon. Quant aux autres… Le 23 septembre 1954, deux gendarmes en tournée à Plombières les Dijon virent une grosse boule gigoter en clignotant au-dessus de Talant. Le 2 octobre, une cultivatrice qui trayait ses vaches à Poncey sur l’Ignon a suivi ses chiens dans les bois jusqu’à un grand vaisseau spatial en forme de cigare. Neuf jours plus tard à Lacanche, un automobiliste fut poursuivi par un globe lumineux de 2 mètres de diamètre et à Clamecy, deux forains en camionnette reçurent une décharge électrique et leur moteur cala. Devant eux, dans un grand cylindre, trois petits aliens, dont un qui fumait une clope. Décidément, 1954 fut une année bénie : le 5 novembre à La Roche en Brénil, un certain Raymond entra en contact avec un petit bonhomme casqué mesurant 1m50, sorti d’une soucoupe avec des hublots. Certains cas sont restés célèbres, comme le cigare volant de Blanzy qui décolla devant des coureurs cyclistes. Peut-être un hélicoptère, aéronef peu courant à l’époque. Ou celui de la comète et des trois soleils apparus mystérieusement après une pluie de sang en 1471, dont témoigne une inscription en lettres gothiques
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crédit photo Gilles Abegg - Opéra de Dijon 2019 – design graphique VITALI studio – composé en Minion & Dijon - imprimé par ClearChannel – licence 1-1076375 2-1076376 3-1076377
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Pelléas & Mélisande
Debussy 6, 8 & 10 novembre PELLEAS-MELISANDE-CLEARCHANNEL118x174.indd 1
Pelléas & Mellisandre © Vincent Pontet
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24/09/2019 11:32
Les costumes de Christian Lacroix, loin de la référence moyenâgeuse, rappellent un royaume déchu : grandeur passée, broderies sur costumes sombres, cols en astrakan, et d’autre part, un côté pêcheur irlandais, avec des éléments pratiques (pulls, casquettes...). Seul le costume de Mélisande comporte des rayons de lumière et de couleur : dorée, comme sur certains tableaux de Gustav Klimt, elle illumine ce royaume sombre de sa présence.
Pelléas &- Mélisande L’Auditorium, qui fête ses 20 ans, débute sa nouvelle saison en proposant une œuvre singulière, interprétée par deux futurs monstres sacrés. L’Opéra de Dijon ouvre sa saison lyrique avec l’un des sommets des opéras français : Pelléas & Mélisande de Debussy. Récompensée en 2017 par le Grand Prix du syndicat de la critique, cette coproduction mise en scène par Eric Ruf, directeur de la Comédie Française, s’inscrit dans les rendezvous marquants de cette nouvelle saison. Notons que Siobhan Stagg, interprète de Mélisande, a été reconnue comme meilleur premier rôle au Green Room Awards en 2019 pour son interprétation de Mélisande au Victorian Opera à Melbourne “Ce n’est pas souvent qu’une soprano arrive à interpréter avec justesse l’émotion d’un frisson, alliée à une sérénité absolue... L’interprétation de
Siobhan Stagg dans le rôle de Mélisande était transcendante.” Concernant Pelléas, il sera interprété par Guillaume Andrieux, nommé en 2016 dans la catégorie «Révélation artiste lyrique» aux Victoires de la musique classique : un début de carrière digne de celle de Stéphane Degout. Fluide, sobre, claire et respectueuse du texte, à la fois incarnée et surnaturelle, la mise en scène d’Éric Ruf amenuise les archaïsmes du texte de Maeterlinck, joue avec subtilité de l’imagerie médiévale. Le jeu d’acteur, réglé au cordeau (non, ce n’est pas Patricia Petibon que vous verrez et entendrez à Dijon !), fait l’éloge de la lenteur : chaque geste est lourd, mûri, dense. ■
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culture +
as
genda ubjectif ■ par Edouard Roussel
Ecrire un agenda culturel c’est un peu comme aller aux champignons. Il faut en lire des dossiers de presse, éplucher des newsletters et fouiller les bas fonds des réseaux sociaux pour dégotter de quoi se faire une belle omelette culturelle. Bon dans celui là y a tout ce qu’on a ramassé : de la danse, des concerts, des expos, y a peut être même dans le lot un ou deux trucs toxiques, mais bon on dira qu’on ne savait pas. Piochez-y ce qui vous semble sympa, osez même ce qui vous semble suspect, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. P'tit Luc © RISK
NOV. DEC.
Citrouille sanglante. ▲
Si vous croisez une confrérie de sorcières vérolées dans les rues de Dole ce week-end ne vous inquiétez pas. C’est l’asso les Ravagés qui anime à sa façon les rues du centre ville pour fêter horrifiquement Halloween. Différentes animations sur les thèmes de la sorcellerie sont prévues : décoction de potion, sortilèges en tout genre et pourquoi pas un petit bûcher pour faire griller quelques saucisses. Terror Night à Dole. Les 2 et 3 Nov. de 10h à minuit. Infos : www.sortiradole.fr/agenda/fiche/terror_nights_2019_ witchcraft.html
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Glamour, Loire et beauté. ▲
S'il fallait absolument un prétexte pour aller dans la Nièvre (oui, oui c’est en BFC) en voilà un : le festival Nevers à Vif. 4 jours de musiques et des spectacles pour tous les goûts : HipHop, Rock à guitares saturées (Von Pariahs et It It Anita le samedi soir) et même jeune public. Ah oui… et c’est gratuit. Si tu n’y vas pas c’est que tu es fan de Michel Sardou. Festival Nevers à Vif à Nevers (58 !). Du 30 oct. au 2 nov. Infos pratiques : www.nevers-a-vif.fr
◄ Pas de prise de Risk.
Et du Consortium on file tout droit à la Péniche Cancale pour la Risk Party du mois de novembre avec les DJ Fabzeu et Merov. Fais-nous confiance, ca va groover. Risk Party à la Péniche Cancale. Ven. 15 nov. 2019, à partir de 21h. Entrée : 6€.
● Mezzo soprano.
Deux salles, deux ambiances. La vie est parfois cocasse : alors que le Soprano de The Voice sera à l’affiche du Zénith, une autre, une vraie, sera la Mélisande de Pelléas dans l'opéra de Claude Debussy à l'Auditorium. Moins groovy que le Phœnix Tour du coach à chapeau de The Voice, Pelléas et Mélisande est pourtant l'une des oeuvres les plus singulières du beatmaker Debussy : ombrageuse et lyrique. A voir ! Pelléas et Melisande de Claude Debussy. A l’auditorium de Dijon les 6, 8 et 10 nov. Infos : www.opera-dijon.fr
Thee Mysterious Asmathic Avenger © DR
Ventoline. ▲
Amateur de blues rustique et fan de série Z, ce concert est pour vous. Thee Mysterious Asthmatic Avenger débarque à Chalon-sur-Saône avec ses Good Old Boys. Ca promet d’être sale, primitif et joyeux : banjo dégueulasse, guitare réparée au scotch et bucket bass bricolée au chalumeau.
Thee Mysterious Asthmatic Avenger and The Good Old Boys à Chalon-sur-Saône, lieu inconnu ! Dim. 10 nov. Prix libre. Infos pratiques : www.lapeniche.org
Roller Derby © DR
Fight verbale. ▲
Simon Astier et son gang reviennent à Dijon pour un spectacle qui s’annonce jubilatoire. Le concept a l’air assez inédit : un match d’impro interactif dans lequel le public à les commandes… On devine un genre de ‘‘super smash bros comedy club’’. Switch au Parc des Expositions et des Congrès de Dijon. Lun. 11 nov., prix (valeur facial, sic !) : environ 30€.
● DFCO-PSG
Mais il est où le ballon ? ▲
DFCO – PSG au Stade Gaston Gérard. Ven. 1er Nov. à 20h45. Infos pratiques : www.dfco.fr
Plateau de championnat N2 au gymnase des Bourroches, Dijon. Les 02 et 03 nov. Infos pratiques : www.facebook.com/thevelvetowls
Vendredi soir le DFCO reçoit le PSG au stade Gaston Gérard. Bon, on ne va pas se mentir, c’est quand même mal barré. Toutefois il n’est pas interdit d’espérer que Dijon ouvre le score dès la premiére minute sur un malentendu. Par contre à la fin c’est Paris qui gagne avec un but de Di Maria (5e), de Mbappé (44e) et un doublé de Neymar (90e+1 et 90e+3).
Pour les allergiques au foot, il reste un dernier espoir : le Roller Derby ! Ca tombe bien tout le week-end le RDD (Roller Derby Dijon) accueille un plateau de championnat N2. Sept équipes féminines sont attendues au gymnase des Bourroches pour sept matchs de baston à roulettes plein de beauté, de magie et de violence.
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genda ubjectif
Branché. ►
Sabotage a toujours un flair particulier pour faire venir à Dijon des groupes de qualité et vous pouvez leur faire confiance. Allez donc voir Princess Century au Consortium pour vérifier ; cette DJ canadienne est connue pour avoir travaillé avec Austra et Maya Postepski et tourne dans les meilleurs clubs pour jouer sa musique entre électro-pop et techno minimaliste.
Princess Century au Consortium de Dijon. Ven. 15 nov. 2019 de 19h00 à 22h. Infos pratiques : Facebook Sabotage.
Littérature Jeunesse. ▲
Déjà la 11ème édition du salon du livre Crocmillivre séduisante initiative de deux librairies indépendantes dijonnaises : la librairie Grangier et la librairie Autrement Dit. Ce salon qui s’adresse aux enfants de 1 à 14 ans, est l’occasion de rencontrer de nombreux auteurs et d’illustrateurs de livres jeunesses et de signer quelques dédicaces au passage. Crocmilivre à la salle Devosge à Dijon. Sam. 23 et dim. 24 nov. Entrée libre. Infos : crocmillivre.wordpress.com
Gouter d’anniversaire. ▲
Pour finir sa tournée en beauté et célébrer les 10 ans de son spectacle Enfantillages, Aldebert débarque au Zénith. Pour l’occasion l’auteurcompositeur-interprète bisontin a vu les choses en grand : orchestre à cordes, danseurs, acrobates et invités.
Enfantillages d’Aldebert au Zénith de Dijon. Dim. 10 Nov. à 16h. Tarif : à partir de 29€. Infos pratiques : www.zenithdijon.fr/fr
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● Dans l’objectif.
Parallèlement au festival Instances, le musée Niepce présente à l’Espace des Arts une exposition photographique retraçant une histoire de la danse dans toute sa diversité : danseurs traditionnels japonais d’André Steiner, jusqu’aux travaux de Peter Knapp et de Jean-François Bauret. Voyez comme on danse à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône. Entrée libre. Infos : www.museeniepce.com
Chalon-sur-scène. ▲
Temps forts de la saison culturelle 20192020 à l’Espace des Arts, le festival Instances met la dance contemporaine à l’honneur. Cette 17éme édition présente une petite dizaine de spectacles résolument modernes et originaux : Di Grazia d’Alexandre Roccoli, #minaret d’Omar Rajeh ou encore La Générosité de Dorcas du belge Jan Fabre. Ca va vous changer de Danse avec les Stars et c’est tant mieux. Programme - infos : www.espacedes-arts.com/saison/instances_4
● Art brut.
Création du TDB, How deep is your usage de l’Art ? est une question ouverte sur notre rapport à l’art et à sa réception, voire son utilité dans notre société saturée de divertissements. Préparezvous, cette pièce de théâtre mérite toute votre attention. How Deep is your usage de l’Art ?. Du 6 au 20 nov. au Parvis Saint Jean à Dijon. Infos : www.tdb-cdn.com
Danse funèbre. ►
Sur une partition de Schubert et des poèmes de Wilhelm Müller, le ballet Preljocaj va vous embarquer dans un périple complètement givré à travers l’hiver. Oubliez les paillettes, cette création du célèbre chorégraphe est une évocation de la mort, la petite et la grande, quelque part entre le plaisir et la souffrance. Du romantisme noir filtré au désespoir.
Die Winterreise du ballet Preljocaj à la Commanderie de Dole. Le 28 nov. à 20h30. Infos pratiques : www.sortiradole.fr/ agenda/fiche/ballet_preljocaj.html
Prejlocaj © DR
Circuit Court. ▲
Evénement incontournable de l’automne dijonnais, le festival Fenêtres sur Courts débarque avec son lot de surprises cinématographiques. Du film social au film d’horreur en passant par l’animation et la comédie, il y en aura pour tous les goûts. Fenêtres sur Courts c’est quatre compétitions (francophone sur le thème humour & comédie, européenne ; internationale films de genre ; et régionale) mais aussi des projections thématiques : Nuit de l’animation, ciné-goûter, So british et la fameuse soirée Zombie Zumba.
Nostalgie Business. ▲
Sous haute-tension. ▲
La voie de Johnny au Zenith de Dijon. Dim. 17 Nov. à 17h. Infos pratiques : www.zenith-dijon.fr/fr
Bruno Salomone «Le Show du futur» au Théâtre de la Fontaine d’Ouche. Ven. 22 Nov. 2019. à 20h00. Infos pratiques : lesinstantsdisjonctes.fr
Révélé par l’émission Incroyable Talent, Jean-Baptiste Guegan vient au Zénith de Dijon ressusciter Johnny ! En plus, il parait que c’est son sosie vocal et son ami proche. L’occasion pour les fans de faire une thérapie de groupe et de raviver la flamme du rocker pyromane.
24ème édition du festival Fenêtres sur courts du 16 au 23 nov. 2019. Village du festival au cinéma Eldorado à Dijon. Infos pratiques : www.fenetressur-courts.com
◄ À la maison.
Yves Jamait est à Dijon ce que Nougaro est à Toulouse, ce que l’andouillette est à Troyes et ce que le rosé pamplemousse est… au camping : une évidence, qu’on n’explique pas. Alors de plein gré on va tous aller guincher au Zénith pour ce concert d’exception et finir la soirée avec un ban bourguignon magnitude 7 sur l’échelle de Richter.
● Charity Business.
Ca y est, il se passe un truc intéressant à Beaune ce week-end : la 159e Vente des Vins des Hospices de Beaune. C’est l’occasion rêvée de craquer ton PEL pour une bonne cause : Meursault, Corton, Volnay, Pommard ou MazisChambertin.. après tout, "qu’importe le flacon pourvu qu’il y ait l’ivresse" (c’est d’Alfred de Musset). 159e Vente des Hospices de Beaune Infos Pratiques, du 15 au 17 nov. aux Hospices. Infos pratiques : hospicesde-beaune.com/
Chaque mois, les Instants Dijonctés présente un show d’humour. Ce novembre c’est Bruno Salomone qui vient présenter son one-man show d’anticipation. Ce sera plus funky qu’un épisode Black Mirror.
● Payer pour rire.
Yves Jamait au Zénith de Dijon. Sam. 30 nov. à Infos pratiques : www.zenith-dijon.fr/fr
Avec son humour plus abrasif qu’une ponceuse, Pablo Mira va décaper les boiseries du théâtre des feuillants. Amateur du Gorafi, de sa revue des haters dans Quotidien ou de ses éditos sur France Inter ce spectacle est pour vous. On vous conseille de réserver vite vos places parce que ça va être blindé. Pablo Mira dit des choses contre de l’argent au théâtre des Feuillants à Dijon. Le 14 déc. à 20h. Tarif : 23€ .
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L’art
contemporain,
vous connaissez ? Ô Risorius ! ►
Germain Huby Rendez-vous avec l’art contemporain Opus #6
Du 8 novembre au 9 janvier à l’Espace culturel de Gurgy (89) Exposition du FRAC Bourgogne et de la ville de Gurgy Renseignements : 03 86 53 02 86 / 07 89 27 74 67 Contact : culturetourisme.gurgyyonne@gmail.com Facebook : Espace culturel de Gurgy
Jouissance infinie ? Extase ? Terreur ? L’œuvre de Germain Huby, Rosae Venenosae (Roses vénéneuses, pour qui n’a pas décliné rosa la rose en cours de latin) propose des images instantanées extraites de videos de concours de beauté. Le petit instant où la vie de ces miss a basculé, pour en faire, momentanément, des icônes de leur temps.
L’agenda de l’automne Dijon et ses alentours sont truffés de rendez-vous et d’expositions d’art contemporain. Que ce soit dans ou hors les murs, les acteurs dijonnais de l’art contemporain se plient en quatre pour vous faire découvrir de nouveaux artistes, des langages plastiques particuliers et des univers artistiques personnels uniques.
FRAC Bourgogne
Consortium Museum
■ « La première ligne est toujours horizontale » jusqu’au 12 janvier avec des oeuvres de la collection du FRAC Bourgogne.
■ Expositions monographiques des artistes Jean-Marie Appriou, Farah Atassi et Nick Relph Du samedi 30 novembre au dimanche 12 avril - Vernissage le vendredi 29 novembre à 18h
Les Bains du Nord, 16, rue Quentin 21000 Dijon Renseignements : 03 80 67 18 18 Contact : communication@fracbourgogne.org www.frac-bourgogne.org
■ « Dijon-Dallas » jusqu’24 novembre en partenariat avec l’ENSA Dijon ■ « WE FRAC – Week-end national des FRAC » les 16 et 17 novembre Soirée exceptionnelle avec Bastien Lallemant le samedi autour d’une œuvre de la collection du FRAC Bourgogne de son choix : moment musical et convivial où musique et arts plastiques inviteront au dialogue et à la rêverie. 102
37 rue de Longvic, 21000 Dijon Renseignements : 03 80 68 45 55 contact@leconsortium.fr www.leconsortium.fr
À l’automne 2019, le Consortium Museum propose trois expositions personnelles des artistes Jean-Marie Appriou, Farah Atassi et Nick Relph. Jean-Marie Appriou est un sculpteur français qui explore des matériaux comme l’aluminium, le verre, le bronze ou encore la terre cuite. De ses expérimentations émergent des figures humaines, animales et végétales. Cet univers fantastique et merveilleux, parfois inquiétant, se nourrit d’inspirations variées.
Farah Atassi, Woman in Rocking Chair 4, 2019 Courtesy de l’artiste et Almine Rec © Rebecca Fanuele
Farah Atassi est une peintre d’origine syrienne dont les œuvres mêlent les références au modernisme historique des débuts du XXe siècle à des éléments empruntés aux arts populaires. Pour son exposition au Consortium Museum, elle présentera une douzaine de toiles aux formes géométriques et colorées. Le travail de Nick Relph, artiste britannique et résidant à New York, mêlera vidéos, installations, dessins, et peintures.
■ Selected by Florent Concert : Stephanie Merchak en partenariat avec Why Note – Centre de création musicale Dans le cadre du festival Nuits d’Orient, Ville de Dijon Vendredi 6 décembre de 19h à 22h
Galerie Barnoud
Entrepôt 9, 2 bis r. Champeau Quetigny Renseignements / 03 80 66 23 26 contact@galerie-barnoud.com www.entrepot9.fr
■ « Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs » Guillaume Boulley Exposition du 16 novembre au 11 janvier Appartement Galerie Interface ■ « Point de vue sur la Banque de France » Jean Dupuy et Philippe Ramette Exposition jusqu’en mai Jardin de la Banque de France – Dijon - visible depuis la rue des Godrans ■ « Hors d’oeuvre à l’Hôtel des Ducs » Exposition jusqu’en décembre - Hôtel des Ducs 5 rue Lamonnoye - visible depuis la rue
ABC
4, Passage Darcy - 03 80 30 59 78 accueil@abcdijon.org www.abcdijon.org
Renaud LAYRAC, photographie issue de la série «Horizon d’attente», 2019 - 76 x 55 cm
■ «Horizon d’attente» de Renaud Layrac Une réflexion critique jusqu’au 4 décembre où art, auteur, logo et signature se confrontent aux univers de l’entreprise et de la communication. Les images présentées sont constituées de montages d’éléments récupérés sur le web.
■ « Permanent Marker #6 » Exposition du 28 novembre au 1er février Avec des œuvres des diplômés de l’ENSA Dijon
Les Ateliers Vortex
71, rue des Rotondes 21000 Dijon Renseignements : 09 72 43 68 71 contact@lesateliersvortex.com www.lesateliersvortex.com
■ Visites commentées PAUSE ART – Œuvres de BP de la Collection Géotec les jeudis 7 novembre et 5 décembre (en présence de Renaud Layrac pour cette dernière date) de 12h45 à 13h15
Galerie Interface
12 rue Chancelier de l’Hospital Dijon Renseignements : 03 80 67 13 86 interface.art@gmail.com www.interface-art.com
Comme le dit Georges Perec dans Espèces d’espaces : "Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs"
Fanny Durand, AMAZONOMACHIE, édition, réalisée dans le cadre d’une résidence à l’ISELP, 2018.
■ « Faut-il que sa colère soit exemplaire ? », Fanny Durand Jusqu’au 16 novembre, Fanny Durand rend visible le récit des femmes combattantes, souvent négligées dans l’Histoire officielle. Une collecte dense de documents, agencée sous la forme d’une installation murale. Samedi 16 novembre à 16h : visite guidée de l’exposition en présence de l’artiste.
En bref.... ■ Yan Pei-Ming, Un enterrement à Shanghai - Jusqu’au 12 janvier Musée d’Orsay – Paris (75) 01 40 49 48 14 - www.musee-orsay.fr
■ Yan Pei-Ming / Courbet Corps-àcorps - Jusqu’au 19 janvier Prolongation de l’exposition organisée cet été au musée Courbet à Ornans Petit Palais - Paris (75) 01 53 43 40 00 - www.petitpalais.paris.fr
■ « Gloria Friedmann » Exposition jusqu’au 3 novembre
Musée Buffon – Montbard (21) Renseignements : 03 80 92 50 42 www.musee-parc-buffon.fr
■ Lilian Bourgeat au musée de l’abbaye de Saint-Claude (39) Les œuvres de Lilian Bourgeat monumentales, empruntées dans notre quotidien amusent, étonnent et interrogent comme ses bottes en caoutchouc de 3 m de haut. Renseignements : 03 84 38 12 60 www.museedelabbaye.fr
De l’ombre à la lumière
une exposition par et pour les détenus de la maison d’arrêt de Dijon Comment amener la création contemporaine en milieu carcéral ? Ce travail réalisé en toute discrétion par deux médiateurs du FRAC Bourgogne a été l’occasion d’établir un dialogue avec les détenus, de réfléchir à ce que l’art peut véhiculer ou transmettre, à la façon dont une exposition se construit et des réflexions que celle-ci peut induire. Les œuvres de Jean Dupuy, Federico Guzman, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Ramette ou encore Rémy Zaug, sont présentées et servent l’histoire de cette exposition : de l’ombre à la lumière, du chaos à la liberté, chacun peut toujours être au commencement d’une nouvelle aventure. Ce projet, tant pour les détenus que pour les organisateurs et visiteurs, s’est avéré être avant tout une belle aventure humaine et sera certainement reconduit en 2020. ■
103
Les Ducs
, vous connaissez ? ■ par Gérard Bouchu
Depuis un an,
on leur fait la fête, dans ces pages, à tous ces ducs que l'on n'arrive jamais à mémoriser tout à fait. Normal, leur palais a été réouvert, métamorphosé qu’ils disaient. Pile-poil pour fêter, en cet automne 2019, le premier grand fait divers sanglant que la Bourgogne ait connu : le meurtre de Jean-sans-Peur, et l’arrivée au pouvoir de Philippe le Bon.
O
104
sur une idée (saugrenue) de illustré (avec humour) par
gérard bouchu
didier bontemps
OBJECTIF DUCS
VOYAGE DANS LA BOURGOGNE XVème SIÈCLE
DU
ROMAN
n vous l’a dit, on vous l’a montré, surtout, à travers les dessins de Didier Bontemps et certaines gravures d’époque. Pour ceux qui ne pourraient plus nous voir en peinture, voilà des textes, écrits par des érudits d’ici, des gens sérieux qui savent quand même délirer. Edouard Bouyé, le directeur des Archives départementales, est capable de monter sur les planches pour nous faire revivre, en direct, la mort de JSP, zigouillé sur le pont de Montereau. Il propose une expo jusqu’en mars, avec crâne à l’appui, pour qui voudrait en savoir plus. Quant à Hervé Mouillebouche, qui livre cet automne les 3 tomes de sa recherche du palais perdu, c’est un enquêteur du passé, un Don Quichotte mâtiné d’Hercule Poirot, infatigable pourfendeur des imbéciles qui, au fil du temps, ont tout fait pour qu’on ne retrouve plus trace du premier palais des ducs. Avec lui, on revit le Dijon du XVème siècle, on imagine ce que ce palais aurait pu devenir, à l’heure où la gastronomie a nouveau droit de cité à Dijon. Si, à la place des tombeaux des ducs, on pouvait reconstituer les fasteS d’antan… Et d’abord, il faudrait arrêter de parler de tombeaux. Ce sont des cénotaphes, pour parler français ancien et pas moyen. Dedans, il n’y a rien. Les restes des ducs ? Un autre sujet de polémique qu’Edouard Bouyé remet d’actualité, car il serait temps de trouver à ces os une autre sépulture qu’une dalle anonyme à Saint-Bénigne. Car les Ducs et la Bourgogne sont d’actualité plus que jamais. Un ouvrage en flamand a fait couler pas mal d’encre ce printemps en faisant des « Burgunders » les créateurs des Pays Bas, sous la houlette de Philippe le Bon, deux siècles avant la date de fondation officielle. Quand vous êtes en Flandre, en temps que Bourguignon, vous serez considéré. En tant que Français, moins.
éditions
OBJECTIF… DUCS !
Du coup, on a décidé de vous offrir un cadeau de fin d’année original : un ouvrage tout en maux et en images réalisé par ceux qui nous ont aidés à faire revivre le temps des ducs, au fil des numéros. Un ouvrage commandé par une éditrice qui crée, avec deux associés pas tristes, Z’EST Éditions, cet
automne. Courageux, et téméraire, a rajouté le nôtre d’éditeur, qui pensait être débarrassé des ducs fin 2019. Mais ce sont des cartes postales, des posters, et un calendrier gratiné qui devraient entretenir la mémoire de ces ducs qui ne correspondent pas vraiment à l’image qu’on avait d’eux, en les voyant faire la gueule sur des tableaux officiels. OBJECTIF… DUCS ! Un titre clin d’œil pour ce voyage dans un temps que les moins de 600 ans ne pouvaient pas connaître. Une virée en terre méconnue dans la Bourgogne du XVème siècle. Et en bonne compagnie puisque nous avions, pour nous
cadrer, quelques érudits qui en avaient assez de lire tout et n’importe quoi sur les ducs. Quand ils verront le résultat, ils risquent quand même d’être surpris. On vous rassure, ce livre, vous pourrez néanmoins l’offrir pour Noël à tous les jeunes de 7 à 77 ans qui ont envie de s’instruire, puisque même la balade dans le Dijon d’antan, réalisée par le philosophe-trekkeur Claude Lougnot, vous parle des étuves, où l’on trouvait parfois de drôles de choses dans l’eau du bain, avec beaucoup de délicatesse. Bonne lecture, bonne balade… au temps des Ducs ! 105
les ducs, vous connaissez ?
L’Histoire avec une grande Hache
Jean sans Peur, le prince
meurtrier 1419-2019
■ par Edouard Bouyé Directeur des Archives départementales de la Côte d’Or
C’est sur un pont de Montereau, aux confins de la Bourgogne et de l’Îlede-France, que se termine tragiquement la vie du deuxième grand duc Valois. C’est là qu’il reçoit de Tanguy du Châtel le fatal coup de hache qui lui enleva la vie. Jean Sans peur avait gagné son nom à la croisade, où il avait été fait prisonnier, à Nicopolis (Bulgarie) entre 1396 et 1398. C’est sans peur et peut-être même avec confiance qu’il s’avance sur le pont pour rencontrer son cousin le jeune dauphin Charles. Charles VI, son père, était fou, mais le futur Charles VII, quant à lui, était faux. Tous les torts ne sont pourtant pas du côté du commanditaire et témoin de l’assassinat. Car Jean sans Peur était un « prince meurtrier » (B. Schnerb).
Au confluent de l’histoire Jean sans Peur, c’est l’histoire d’un prince très puissant qui entend tirer son épingle du conflit opposant la France à l’Angleterre et qui n’hésite pas pour cela à faire assassiner son oncle le duc d’Orléans en 1407. Ce sang crie vengeance et, malgré les rabibochages spectaculaires des années suivantes, il met entre le parti dauphinois et le parti bourguignon une haine inexpiable, un véritable mur de sang. Le Dauphin se méfie de la connivence avec les Anglais du cousin de son père ; il soupçonne le duc de Bourgogne de vouloir rassembler à son profit les princes français, pour mieux manipuler le roi devenu fou. Élisabeth II d’Angleterre et ses premiers ministres ont la volonté, 106
en 2019, de se couper du continent européen ; ses prédécesseurs avaient alors l’obsession inverse. D’Édouard III (en 1340) à Georges III (en 1801), soit durant près de cinq siècles, les souverains anglais revendiquent le royaume de France en plaçant dans leurs armes les lis de France. Ces lis étaient comme un aiguillon au flanc de la France, comme un fer au feu prêt pour la guerre. C’est par le blason que les souverains anglais, qui s’intitulaient « rois de France et d’Angleterre », manifestèrent longtemps aux yeux du monde leur rêve de France. Et ils n’ont de cesse que d’être comme un coin entre le Dauphin et le Duc. En 1419, c’est une partie de billard à trois bandes qui se joue, entre un roi
de France affaibli, un roi d’Angleterre concupiscent et un duc de Bourgogne dont les seigneuries s’étendent de Mâcon à Amsterdam. Mais une partie de billard sanglante : une guerre nationale, civile et familiale.
Le meurtre d’un meurtrier
L’automne 1418 et le printemps 1419 avaient pourtant été consacrés à des conférences de négociation entre Dauphinois et Bourguignons ; une paix fut conclue au Ponceau (à Pouilly-le-Fort, dans l’actuelle Seine-et-Marne) le 11 juillet ; le dauphin et le duc échangèrent des présents et l’on festoya. Mais
résolument dans l’alliance anglaise contre le roi de France. L’année suivante, au traité de Troyes, le roi Henri V d’Angleterre est désigné comme le successeur de Charles VI. Durant quinze ans la France est coupée en deux, la guerre se prolonge, et il faut l’intervention de Jeanne d’Arc pour redresser la situation du dauphin Charles, déshérité par ce traité de Troyes ; il retrouve alors l’alliance avec le duc de Bourgogne, contre l’Anglais, au traité d’Arras en 1435. Durant ces années, le duc Philippe le Bon, se détournant des affaires françaises, se consacre à l’affermissement de son État bourguignon, méritant ainsi le titre de Grand-Duc d’Occident. Si Charles le Téméraire avait réussi à faire de ses seigneuries un royaume, peutêtre l’histoire eût-elle été écrite autrement, et c’est Charles VII qui aurait été appelé le Dauphin « meurtrier ». ■
Exposition
Jean sans Peur 1419-2019
il fallait aller plus loin pour définir une stratégie commune contre l’Anglais. La rencontre suivante eut lieu à Montereau. Chacun prend ses précautions : les hommes d’armes du roi et du duc sont respectivement dans la ville et dans le château, chacun ne peut venir sur le pont qu’avec dix hommes, on inspecte les maisons environnant le pont… un peu lorsque Donald Trump rencontre Kim-Jong-Un sur la ligne de démarcation des deux Corées. L’entrevue était un traquenard, le duc est massacré à coups d’épée et de hache, les partisans du dauphin veulent jeter le corps de Jean dans l’Yonne, mais les curés présents protestent. Le corps est rendu aux Bourguignons ; il est inhumé pro-
visoirement à Montereau, et sera porté à la chartreuse de Champmol, près de Dijon, entre juin et juillet 1420. Là se déroulent les cérémonies funèbres, entre le 11 et le 13 juillet. Les membres de l’entourage ducal présents à Montereau eurent des destins divers : soumission, rançon, exécution, détention. Les biens apportés par le duc Jean à Montereau furent partagés par le Dauphin entre ses partisans. De son côté, Philippe le Bon poursuivit avec acharnement tous ceux qui avaient trempé dans le meurtre de son père – à l’exception du Dauphin. L’Histoire s’écrit avec la grande hache de Montereau, car le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, s’engage
Du mardi 12 novembre 2019 au vendredi 3 avril 2020, l’exposition présentera une vingtaine de documents issus des fonds conservés dans le service ainsi qu’un registre paroissial prêté par le diocèse de Dijon. À travers des pièces aussi diverses que des traités, de paix ou de mariage, des documents comptables, des sceaux, des lettres échangées avec le dauphin de France ou l’héritier d’Angleterre, mais aussi des illustrations issues de tableaux et d’enluminures ou encore le moulage du crâne du prince, l’exposition entend donner une présentation générale du deuxième duc de Bourgogne de la maison de Valois, à l’occasion des 600 ans de sa disparition. Archives départementales de la Côte-d’Or - 8 rue Jeannin - Dijon Ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h00.
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les ducs, vous connaissez ?
Le "palais des Ducs" et la cité de la gastronomie ■ par Hervé Mouillebouche
Petit extrait tiré de l’ouvrage « Dijon au temps des ducs » et de la contribution apportée par l’homme qui connaît le mieux les quatre Grands, leurs petits secrets et leur palais caché aujourd’hui derrière une harmonie de façade. Si vous voulez en savoir plus, il vous faudra soit attendre la suite du feuilleton, soit acheter le livre, soit vous offrir les 3 tomes d’une thèse soutenue cette rentrée et qui sera consultable aux archives municipales. On lui avait demandé de résumer 1400 pages en 1500 signes, il a dit oui, ajoutant étourdiment un zéro.
L
a restauration et l’inauguration de notre magnifique musée des beaux arts vient de nous le rappeler bien opportunément : le musée de Dijon est, avec le Louvre, l’un des seuls a être installé dans un « palais » princier médiéval. « Palais » entre guillemets. En effet, au temps de nos « bons » ducs (« bons » entre guillemet, je vous expliquerai pourquoi un autre jour), ce logis s’appelait « l’hostel de Monseigneur à Dijon ». Et c’est vrai que cet hôtel médiéval, construit de 1450 à 1455, est particulièrement bien conservé – bien mieux que le Louvre ! C’est même, notamment en ce qui concerne le logis neuf construit par Philippe « le Bon », l’hôtel princier le mieux conservé d’Europe. Au milieu de ce trésor d’histoire et d’architecture, on n’a peut-être pas 108
toujours assez remarqué la place qu’y tenait la gastronomie. Bien sûr, il y a les fameuses cuisines (qui seraient tellement plus accessibles si l’on ouvrait la porte qui les relie au musée). On sait qu’il y avait, entre ces cuisines et la tour de Bar, une grande annexe, (qu’on appelle la paneterie), détruite en 1852 sur les bons conseils d’Henri Darcy et de Victor Dumay, et au grand dam de Prosper Mérimée et d’Eugène Violletle-Duc (mais comme, à l’époque, la liberté de la presse n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, la municipalité pouvait tout à loisir massacrer le patrimoine et faire croire aux Dijonnais que c’était l’inévitable rançon du progrès.) Sous cette paneterie, il y avait une cave: on en distingue très bien les soupiraux sur la photo de 1852. On y accédait par une trappe qui se trouvait sous
l’actuelle statue de Sluter. Cette cave était en fait le garde-manger de l’hôtel, dans lequel on entassait les victuailles pour les banquets ducaux. On aurait pu la fouiller et peut-être la réaménager en 2012, mais cette zone de la cour a fait partie de la première tranche de travaux, pour laquelle un fonctionnaire étourdi avait « oublié » de prescrire une surveillance archéologique…
Visite virtuelle du palais
Transportons-nous maintenant square des ducs (à l’emplacement d’un jardin ducal, dans lequel il n’y a jamais eu ni bassin, ni marsouin, ni ménagerie) pour regarder la façade nord du « logis de Philippe le Bon ». Celle qui a été récemment restaurée (magnifiquement
bien sûr). Tout en bas, au ras de terre, les quatre soupiraux (en fait, on n’en voit plus que trois) éclairent et indiquent la grande cave à vin de Monseigneur : c’est ici que Philippe le Bon faisait descendre ses barriques de vin de garde en provenance de Chenôve et de Talant (les grands crus du xve siècle). Au rezde-chaussée, l’actuelle salle des mariages était le grand cellier de Monseigneur. On y conservait les « vins de l’hôtel », c’est-à-dire ceux qui étaient destinés à être consommés au jour le jour. Les lourdes grilles qui ferment les fenêtres de ces deux salles mettaient les vins de Monseigneur à l’abri des chapardeurs, et surtout des empoisonneurs (grande crainte plus ou moins fantasmée du Moyen Âge). Entre le cellier-salle-des-mariages et le bar de la cour, le maître d’hôtel du duc
avait imposé, en 1455, de construire un mur pour aménager une petite chambre avec cheminée (aujourd’hui cuisine du bar) : là résidait en permanence le gardien des futailles, qui contrôlait les entrées et sorties vers le cellier et vers la cave. À Dijon, le vin était mieux surveillé que la salle des joyaux ! Montons encore d’un étage : nous nous retrouvons dans la « salle des gardes », aujourd’hui « salle des tombeaux ». À l’époque des ducs, c’était tout simplement « la salle », sous entendu celle des festins. Philippe le Bon l’a sans doute utilisée plusieurs fois, et Charles le Téméraire y a tenu un grand festin le 25 janvier 1474. Le duc siégeait ce jour là sur une estrade devant la cheminée, sous un dais qui touchait le plafond, et ses invités étaient assis derrière une table dressée le long du mur sud de la
salle, devant des murs blancs tendus de riches tapisseries. Sur le mur nord, les grandes fenêtres qu’on voit encore aujourd’hui étaient ornées de vitraux héraldiques, dont certains avaient été confectionnés pour le mariage de Catherine de Bourgogne et Léopold de Habsbourg en 1387, puis récupérés dans l’ancien logis détruit en 1450 (on récupère beaucoup au Moyen Âge ; on aime le luxe, mais on ne jette rien).
Ne pas confondre échanson et ban bourguignon Cerise sur le gâteau, l’hôtel ducal de Dijon a conservé son « échansonnerie » : il s’agit de la pièce voûtée au pied de l’escalier du prince. >>> 109
les ducs, vous connaissez ?
L’ échansonnerie a servi de logement du gardien-chef du musée jusqu’en 1950, puis de salle des armures jusqu’en 2010, elle a été très lourdement restaurée pour servir de (magnifique) entrée du musée de 2013 à 2018… Au xve siècle, l’échansonnerie était le lieu de préparation des boissons et de la vaisselle à boire ; l’argenterie était conservée et enfermée dans la pièce voûtée actuellement occupée par les toilettes. L’échansonnerie conserve encore une cheminée qui servait à faire chauffer l’eau pour la vaisselle, un évier de pierre avec évacuation dans l’épaisseur du mur, un système de nettoyage du sol à grandes eaux (disparu depuis que le sol a été remonté de 5 cm), et aussi une fenêtre à banc particulièrement intéressante. En effet, une ordonnance de l’hôtel de 1389 (règlement intérieur de la cour ducale), précise que les courtisans n’avaient pas le droit d’entrer dans l’échansonnerie après le repas du soir pour se servir en vin, mais qu’ils pouvaient recevoir leur « vin de chambre » (quelques pichets pour égayer la soirée et la nuit) à travers cette fenêtre, des mains de l’échanson de service. Avant la dernière restauration, on pouvait encore y voir les graffitis que les échansons gravaient dans la pierre en attendant leurs clients.
Les cuisines ducales en 1852. Cette photo, prise par Eugène Jobard et exposée la même année au musée des beaux arts, est sans doute la plus ancienne photographie d’un bâtiment dijonnais.
Un gueuleton au temps de Philippe le Bon Dijon possède donc un complexe culinaire qui fut l’un des plus sophistiqués du Moyen Âge, et qui se trouve quasiment intégralement conservé. De plus, grâce au récit d’Olivier de La Marche, le fameux maître d’hôtel bourguignon de Philippe le Bon, on sait exactement à quoi ressemblait le service des repas. Le cérémoniel des repas est l’un des éléments les plus curieux et les plus intéressants du bas Moyen Âge. Il ne s’agit pas d’apporter des plats énormes ou très rares, ni de manger avec les doigts en regardant un montreur d’ours et trois jongleurs. Non. L’art du repas est un art hautement diplomatique, dans lequel rivalisent toutes les cours d’Europe : les rois de France et d’Angleterre, les papes de Rome et d’Avignon, les 110
Coupe du logis neuf. 1. Cave à vin ; 2. cellier ; 3. salle. 4 échansonnerie. Dessin Lionel Duigou, 2014 ; direction scientifique H. Mouillebouche.
empereurs de Constantinople et du Saint Empire. Ce dernier est en queue de classement, le duc de Bourgogne en revanche joue pour les premières places. Dans ce concours de gueuleton, qui tenait pendant la guerre de Cent Ans une place quasiment aussi importante que les batailles, toute la valeur est mise non sur le menu, mais sur la complexité et le raffinement du service… On honore le maître des lieux en lui présentant la plus grosse pièce de viande. Ne vous étonnez pas qu’on dépose devant le duc un faisan ou un cochon de lait entier : c’est un geste d’honneur. D’ailleurs, il touchera à peine aux multiples mets qu’on lui présente, et les restes seront distribués (toujours avec
Dijon déjà cité de la gastronomie… au Moyen Age Avec ses cuisines, sa cave à vin, son cellier à vin, son échansonnerie, sa salle de festin, avec les descriptions des banquets par Olivier de la Marche et les registres de comptes du service de table, Dijon peut passer sans conteste pour la capitale de la gastronomie médiévale. Pour une ville qui proclame haut et fort son ambition d’être une capitale européenne de la table et du vin, ce trésor historique et architectural est une aubaine, un miracle. Un don du ciel ! Alors, ce patrimoine inestimable est-il suffisamment mis en valeur ? Les cuisines ont été à moitié détruites, ce qui en reste est à moitié fermé. Les caves à vins sont inaccessibles, encombrées de chaudières et autres servitudes techniques ; le cellier n’est ouvert qu’aux mariages, la salle des festins est occupée par des tombeaux. L’échansonnerie a été mise à l’honneur pendant quatre ans en servant de salle d’entrée ; elle est maintenant reléguée tout au bout d’un jeu de piste décourageant... Restaurer l’hôtel ducal de la cité de la gastronomie, et oublier de restaurer le complexe gastronomique de l’hôtel ducal, c’est un peu ballot ! Il faut dire que, découpé comme il est entre le musée, la mairie et le syndicat d’initiative, le logis neuf de Philippe le Bon était difficile à visiter, impossible à appréhender. D’autre part, les différents acteurs de la mise en valeur du patrimoine n’ont pas toujours une nette conscience qu’il existe des professionnels de l’histoire, des chercheurs universitaires aussi sérieux et indispensables que les astrophysiciens et les épidémiologistes. Là, à Dijon, la restauration de l’hôtel ducal a été programmée avant la réalisation de l’étude historique. C’est dommage. On essaiera de faire mieux la prochaine fois… ■
Bibliographie :
Reconstitution du banquet du 20 janvier 1474. Dessin L. Duigou, direction scientifique H. Mouillebouche.
une savante dose de tradition, de liturgie et de science de la communication) aux « pauvres » de la ville. Et toute la cour se met au diapason du duc, et se hiérarchise par la table. Les officiers « du sang » (de la famille du duc) peuvent manger « en chambre » (on reconnaît cinq chambres d’honneur, avec salle à manger privative, dans l’hôtel ducal de Dijon) ; les proches du duc, chevaliers de la Toison d’Or et autres gratins, mangent « en salle », avec Monseigneur ; la plupart des officiers ducaux doivent « dîner » (à midi) et « souper » (le soir) dans la vieille salle ou la salle du commun. Le menu fretin et la valetaille (car il y en a) vont manger en ville, peut-être dans leur propre hôtel ou chez leur logeur.
Mon premier ouvrage sur Palais ducal de Dijon : le logis neuf de Philippe le Bon, publié en 2014, est toujours disponible chez les libraires indépendants et chez l’éditeur : http://www.cecab-chateauxbourgogne.fr/ L’étude définitive et complète : L’hôtel des ducs de Bourgogne à Dijon, d’Eudes IV à Charles le Téméraire (3 vol.) a fait l’objet d’une soutenance devant un jury international à l’université de Bourgogne le 17 octobre 2019 ; un exemplaire du mémoire sera ensuite déposé aux archives départementales de la Côte-d’Or, et une édition papier est prévue aussitôt que la documentation archéologique sera disponible. 111
les ducs, vous connaissez ?
Secrets d’histoire
Les restes de Jean sans Peur à Saint-Bénigne : un dispositif discret, voire indigne. ■ par Edouard Bouyé Directeur des Archives départementales de la Côte d’Or
L
e 4 mai 1791, la chartreuse de Champmol est vendue nationalement à Emmanuel Crétet (1747-1809) pour la somme de 203.000 livres. Les « magnifiques tombeaux » des ducs et d’autres « décorations » sont explicitement exclus de la vente. Entre la vente de la chartreuse comme bien national et l’entrée en possession de ses biens par Emmanuel Crétet, le public eut accès à l’église de la chartreuse ; il put s’y promener à sa guise et il y eut alors, au printemps 1791, dispersion et profanation des corps. Lorsque les tombeaux, biens que la nation se réservait pour des raisons artistiques et historiques, furent transférés depuis la ci-devant chartreuse vers l’église Saint-Bénigne, entre mai et juin 1792, ce qui restait des dépouilles fut enterré dans des caveaux, sous le pavement des chapelles formant le rez-dechaussée des tours nord et sud, qui accueillirent elles-mêmes les tombeaux. Les corps étaient donc ensevelis sous le pavé sur lequel reposaient les tombeaux. Puis, lorsqu’il fut décidé de transférer les tombeaux au musée des Beaux-Arts, il ne fut évidemment pas question d’y joindre ces restes humains, lesquels demeurèrent sous le pavement de Saint-Bénigne devenue cathédrale. Mais, en 1841, la Commission des antiquités de la Côte-d’Or (CACO), présidée par M. Maillard de Chambure, l’archiviste du temps, obtint des autorités civiles et religieuses la permission d’exhumer ces restes et de les expertiser. Les opérations eurent lieu du 22 au 27 juillet 1841. La commission était nombreuse. Les restes furent recherchés sous la tour nord et sous la tour sud de la cathédrale ; ceux de la tour nord furent apportés, pour y être expertisés, dans les salons de l’évêché attenant à la cathédrale (devenu École nationale supérieure d’art et de design de Dijon). LouisBénigne Baudot, qui avait assisté aux opérations de 1792, est encore là. Mais les indications qu’il donne sont erronées, sa mémoire le trahit. On expertise avec soin les corps que l’on trouve sous la tour nord, tandis que le caveau de la tour sud est simplement visité. Des recherches ultérieures, au début du XXe siècle, montrent que l’on a confondu, en 1841, le corps de Philippe le Hardi avec celui de Jean sans Peur. Le crâne fracassé est logiquement 112
Jean sans Peur Archives départementales de la Côte-d'Or © CD21/F.PETOT/2019
identifié comme celui de Jean sans Peur, quoique tous les autres indices plaident en faveur de Philippe le Hardi. C’est à ce moment qu’est réalisé le moulage du crâne, dont un exemplaire est conservé aux Archives départementales. Aux corps des ducs sont mélangés les restes de leurs enfants. Le contenu du caveau nord est replacé solennellement, dans un cercueil de plomb neuf, dûment scellé, le 27 juillet 1841. Une messe des morts est célébrée ; la sépulture de « puissant prince Jean sans Peur, assassiné à Montereau en 1419 » est dûment consignée dans le registre ordinaire des sépultures de la paroisse Saint-Bénigne. Les autorités civiles et religieuses de Dijon rendent ainsi un hommage solennel à une dépouille ducale. Depuis 178 ans, force est de constater qu’il ne s’est rien passé, et seule une petite plaque signale la présence des restes ducaux sous le pavé. L’exhumation des restes des ducs et de leur famille permettrait de les soumettre à des expertises scientifiques, notamment génétiques, assurément plus poussées qu’en 1841, ce qui ajouterait de précieux détails à l’histoire de la dynastie et validerait l’identification des restes. Ce serait enfin l’occasion de prendre cette fois en compte les « questions de haute convenance et d’art » évoquées en 1841, mais demeurées lettres mortes. Il s’agirait de rassembler ces restes dans un même tombeau, qui n’aurait évidemment rien à voir avec les somptueux tombeaux originels que l’on peut admirer au Musée des Beaux-Arts, mais n’aurait pas non plus la triste discrétion de fosse commune du dispositif actuel. On pourrait imaginer une châsse conçue par un artiste qui prendrait place dans la chapelle des fonts baptismaux, dans la tour nord, et qui évoquerait la place éminente prise dans l’histoire de Dijon, de la Bourgogne et de l’Europe par ces ducs Valois, et notamment par Jean, prince sans Peur, prince meurtrier, ambitieux, entreprenant, amis des arts – qui trop aima la diplomatie directe…. ■
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les ducs, vous connaissez ?
Balade
dans la rue des Godrans… au temps des Ducs ■ par Claude Lougnot
A
u milieu du XVe siècle, en 1454-1455, une bande de malfaiteurs étrangers au pays surnommés les Compagnons de la Coquille, dont fit vraisemblablement partie François Villon, terrorisèrent la région et commirent plusieurs vols à Dijon – certains d’entre eux faisaient partie des célèbres « écorcheurs » de sinistre mémoire, qui épouvantèrent la région après 1435, date marquant la fin de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons. Ces argousins avaient élu domicile dans un des « bordeauls » de la ville, l’Ecu de France, qui avait reçu le surnom de « Maison des Fillettes » ; cet hôtel très particulier était sis au bout de l’actuelle rue des Godrans, appelée jadis rue des Grands Champs. Arrêtés, les Coquillards furent soumis à la torture et exécutés place du Morimont, appelée de nos jours place Emile-Zola. Dans le Dijon ducal, les lieux de prostitution majeurs étaient les étuves de la ville, du moins certaines d’entre elles. Celles-ci, au nombre de quatre, étaient curieusement situées aux points cardinaux : au nord, les étuves de la rue du Vertbois (dans la partie nord de l’actuelle rue Vannerie) ; à l’est se trouvaient celles de Saint-Michel, qui appartenaient alors à l’abbaye Saint-Etienne – elles occupaient la place des maisons 29 et 31 de la rue Jeannin - ; à l’ouest, au fond de l’abbaye homonyme, s’étendaient les étuves de Saint-Seine, à l’emplacement de l’actuel hôtel de la Cloche ; au midi, enfin, rue du Four-de-Cluny, au 14 et 16 de la rue Cazotte, étaient sises les étuves dites de la Rochelle, ou de Saint-Philibert. Ces dernières furent au XVe siècle les témoins d’un fait-divers sanglant. Les lieux étaient tenus par une mère maquerelle, nommée Jeannotte Saignant. Si la Saignant, comme on l’appelait alors, appréciait la compagnie des hommes, elle préférait encore plus celle des femmes. Et c’est la passion qu’elle nourrissait à l’égard d’une jeune et jolie dame dijonnaise qui causa sa perte. Le 21 août 1465, elle fut condamnée « à estre noyée en la rivière tellement que l’âme fut séparée du corps, et ses biens confisqués à M. le duc ». Une semaine plus tard, la sentence fut exécutée, la mère maquerelle traînée jusqu’aux bords de l’Ouche, et jetée à l’eau. 114
Certaines auberges étaient des claques, on connaît la maison des Fillettes, qui n’était pas pour les petite filles ni pour les petits garçons d’ailleurs. Les étuves, c’étaient des bains, on ne se contentait pas de s’y tremper, on faisait pas mal de choses. Pas les plus pauvres, forcément, qui ne devaient pas se laver souvent. Fallait avoir de quoi payer. Les étuves dijonnaises étaient un lieu de prostitution notoire, et elles comportaient, pour certaines d’entre elles, une « chambre secrète » où le mot hygiène prenait un tout autre sens.
La jeune innocente victime de la Saignant était la séduisante Claire, née Berbisey, épouse de Jean de Molême, secrétaire du duc de Bourgogne. Claire n’avait rien d’une oie blanche : elle appréciait la propriétaire du lieu en ce que celle-ci lui fournissait, pour son plaisir personnel, les services d’une poignée de gentilshommes tout prêts à satisfaire la belle dame. Elle se rendait toujours sur les lieux de débauche en compagnie d’une « nourrice ». Des hommes, la mère maquerelle ne se souciait pas ; mais, s’étant amourachée de Claire, elle fut prise de jalousie quand elle crut percevoir qu’entre Claire et sa « nourrice » existaient des liens autres que ceux pouvant naturellement exister entre un serviteur et sa maîtresse. Aussi envisagea-t-elle d’assassiner la pauvre fille. Qui mourut empoisonnée. L’affaire fit grand bruit à Dijon, mais ce ne fut étrangement pas le seul crime sérieux de la Saignant qui causa sa perte : elle fut aussi accusée de « diffamation » – les juges ne voulaient pas impliquer directement la femme du secrétaire du duc, qui ne fut même pas appelée à comparaître – et d’avoir « tenté d’incendier la maison Aigneaud à l’aide d’une fusée de feu grégeois ». Un crime horrible, comme on peut le constater. Quoi qu’il en soit, Jeannotte Saignant finit au fond de l’eau, condamnation dont on peut tirer une morale : il ne faut jamais désirer au-delà de sa condition ! Précisons enfin que la rue des Godrans doit son nom à Odinet Godran, qui vécut au XVe siècle, et avait construit là son hôtel particulier. Son métier de marchand – de drap, de grains ? – lui permit d’amasser une très grande fortune. On peut de nos jours admirer la tour de l’ancien hôtel Godran, qui domine la place François-Rude : les lieux communiquaient alors. ■
© tempsreel.fr - Claude Monet, Étretat. La Porte d'Aval : bateaux de pêche sortant du port, vers 1885 © musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
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