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LE MAG URBAIN - DIJON - BE AUNE - BE SANÇON - DOLE - N°83 - AUTOMNE 2020
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BINGBANG LE MAG URBAIN - DIJON - BE AUNE - BE SANÇON - DOLE - N°83 - AUTOMNE 2020
BINGBANG N° 83
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EN VERT
ET CONTRE TOUT
BINGBANG N°83
Directeur de publication : Richard Patouillet
richard.patouillet@bing-bang-mag.com Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Direction Artistique : pH2
Auteurs : Gérard Bouchu, Grégoire Naudin, Cynthia Benziane, Olivier Mouchiquel, Edouard Roussel, ... Photo couverture : Iannis G Crédit photo : R. Patouillet, Iannis G, Didier Bontemps, divers... Impression : Roto Champagne Dépôt légal : Octobre 2020 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang
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édito ■ Par Gérard Bouchu
Envers (en vert aussi) et contre tout
On aurait dû en faire notre devise. « Envers et contre tout », on a quand même tenu 20 ans. En nous mêlant de tout, souvent, et en prenant des revers parfois, car tout le monde n’appréciait pas l’humour de certains papiers. En vieillissant, on était devenu presque fréquentables. Mais qu’est-ce qui nous a pris, après un été passé pour certains au bord de la crise de nerfs, en ville, pour d’autres au bord de l’eau ou dans la sérénité d’une forêt proche, de rêver d’un octobre vert. On voulait l’appeler comme ça, ce numéro. Parce qu’on ne voulait pas entendre parler d’un octobre rouge. D’abord, le titre était pris par un techno-thriller, qui avait donné naissance à un film dur, avec Sean Connery. Et nous, on espérait que l’automne serait aux couleurs bourguignonnes, si douces à regarder. Surtout notre bon éditeur l’a confirmé : « le vert, ça calme ». Je m’étais un peu trop énervé cet été après le bruit, les incivilités dans un centre ancien où on avait heureusement la vision de touristes ravis d’être là. Et puis il y avait ces terrasses partout qui nous tendaient les bras. On était presque aussi heureux que durant le confinement, quand on entendait les oiseaux chantér et on voyait les voisins se parler ou se faire signe. L’automne d’après, on ne voulait pas le voir rouge, sauf pour le vin, dont on allait vous parler, avec un dossier consacré au tourisme verre bien rempli.
Des vertes et des pas mûres Tous les voyants étaient au vert, après la consécration du Jura et de la Haute Saône comme destination préférée des Français, en BFC. Et avant la reconnaissance attendue pour la ville de Dijon, qu’on imaginait déjà capitale verte européenne en 2022. Et c’est Grenoble qui nous a piqué le titre. Grenoble la blanche, à cause de la neige (hum !), qui se badigeonne désormais de vert. À cause de l’herbe, toujours, me souffle un secrétaire de rédaction un peu bizarre, qui a débarqué de la planète Mars pour nous aider. L’écologie vue par lui, ce n’est pas triste. Vue par nos politiques aussi, vous verrez. Mais la palme revient aux architectes rêveurs comme Fakir ou le trio dijonnais qui va poursuivre en vert le rêve utopique de Ledoux à la Saline. Rassurant, comme de voir des petits quartiers, mal aimés, accueillir de grands chefs, à Dijon. Comme ici, sur ce boulevard longé par le tram, où le béton a poussé mais où l’on trouve, cet automne, un jeune chef de 24 ans qui crée l’évènement. Ou dans le quartier Jean-Jacques que Mr Betterave a révolutionné en mettant tout le monde aux légumes et aux herbes folles. En vert et contre tout, j’espère qu’on va réussir encore une fois à vous faire sourire et rêver, en cette fin d’année.■ GB © Fakir
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Tourisme durable,
La Bourgogne-Franche Comté se met au vert ! La période étrange que nous venons de traverser et à laquelle nous continuons de nous adapter est venue bousculer nos habitudes et nos modes de vie. Et nous sommes déjà nombreux à avoir changé nos pratiques, notamment en ce qui concerne la consommation et le tourisme ! Un tournant entamé avant la crise sanitaire qui s’est largement accéléré en l’espace de quelques mois. Nous voulons tous donner du sens à nos sorties, le Comité régional du tourisme de Bourgogne Franche-Comté l’a compris. Il épaule plus que jamais les professionnels comme les découvreurs… Cabanes des Grands Lacs © Catherine DEMOLY - BFC Tourisme
Cette démarche écologique, les voyageurs que nous sommes tous veulent la poursuivre le temps d’une courte escapade, d’un weekend ou de vacances plus longues. La prise de conscience collective exige un engagement encore plus fort dans la protection de l’environnement, qui passe par une multitude de gestes quotidiens et par une consommation plus locale et engagée. En BFC, on a tout pour bien faire : des bons produits, des espaces naturels incomparables et des acteurs qui s’engagent sans y être contraints. Pour toutes ces raisons, Bourgogne Franche-Comté Tourisme met à disposition des professionnels un outil ressource qui était déjà en production depuis septembre 2020 et qui arrive à point nommé.
Tourisme écoresponsable : mode d’emploi La plateforme de formation en ligne « La Bourgogne Franche-Comté se met au vert ! » créée en collaboration avec Artips a pour objectif de donner les clefs essentielles à la compréhension et à l’application du tourisme durable. Le « ne laisser aucune trace » c’est capital. Et le sur-tourisme ? Des notions qu’on comprend encore mieux quand elles sont expliquées simplement, comme ici. Ludique et pratique, la plateforme est accessible depuis n’importe quel support connecté et se divise en 8 leçons / 48 notions courtes. 12
Du micro apprentissage en somme, avec des antisèches et des petites interros pour tester ses connaissances. Loin d’être rébarbative, la plateforme transmet des exemples concrets pris en BFC et ailleurs, donne des exemples de personnalités et de projets bien pensés ainsi que des conseils pratiques à mettre en œuvre. Pensée initialement pour les acteurs professionnels, elle s’avère utile au plus grand nombre, surtout lorsque l’on est amené à redécouvrir notre région.
Le saviez-vous ? Grâce à la plateforme, on en apprend beaucoup plus sur les engagements des uns et des autres. Vous aviez prévu d’aller skier dans les Pyrénées cet hiver ? Bon à savoir, en février dernier, l’une des stations s’est fait livrer de la neige par hélicoptère, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les défenseurs d’un tourisme durable. Et si à la place, vous alliez aux Rousses dans le Jura ? Moins loin, donc une empreinte carbone moins élevée, mais aussi le bonheur simple de renouer avec une belle station, la première en France à avoir obtenu le Flocon Vert dès 2013 ! Eh oui, car elle utilise des canons à neige qui fonctionnent avec l’eau de pluie récupérée, sans ajout de produits artificiels. Bourgogne Franche-Comté Tourisme nous présente aussi Pierre Overnoy, le Jurassien qui s’est lancé dans le vin naturel dès les années 60 ! On a oublié le scandale qu’il avait suscité à l’époque pour ne plus voir que la reconnaissance obtenue par ce « visionnaire » après tant d’efforts.
PUBLI CITÉ
VTT au Mont d'Or © BFC Tourisme
Les essentiels La plateforme nous conseille sur les gestes simples à adopter mais qui changent tout ! Avoir une consommation de viande raisonnée, acheter local et de saison, réduire nos déchets, recycler bien sûr, éviter les impressions, privilégier l’ardoise pour annoncer le menu puisqu’elle, au moins, est réutilisable ! Globalement, nos acteurs du tourisme en BFC aiment leur planète puisqu’ils s’engagent chaque jour un peu plus… mais une petite piqûre de rappel n’a jamais fait de mal à personne.
Véloroute dans le vignoble entre Dijon et Beaune © Alain DOIRE - BFC Tourisme
▲ On se met au vert sur :
pros-bourgognefranchecomte.artips.fr Ski nordique aux Rousses © Julie Hann - BFC Tourisme
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Good
Morning De passage
au cinéma Olympia Dijon, le célèbre alpiniste écrivain Sylvain Tesson avait un jour confié sa recette : le meilleur moyen de faire la révolution, ce n’est pas de rentrer dans le système mais de lui tourner le dos. Le bougre a fait des émules et Bing Bang vous convie cet automne faire un tour en van sur les routes champêtres de Marion, hisser la grand voile avec Nicolas, enregistrer le son du vent dans la montagne avec Eric ou cuisiner comme des grands dans la cuisine d’Oscar et Félix. Octobre est un joli mois, finalement : nature power !
■ Le petit journal d'Olivier Mouchiquel et Auriane José
● Oscar le baroudeur « Avec mon père, très doué pour la mécanique et la récupération, on s’est dit qu’acheter un van à deux, ça pouvait bien nous convenir ». Marion Lonjaret jouait jusqu’à présent à sautemouton avec les frontières à la moindre occasion. Désormais, c’est « l’envie de barouder en France, pas loin de chez moi » qui l’emporte. Son père, lui, préfère attendre tournevis en main le retour du van au garage, et le bricoler pour qu’il soit encore plus sympa. « On a chacun notre plaisir. » La « van life », c’est un peu le retour contemporain du rêve de liberté des sixties, Instagram en plus. « On peut être heureux avec peu de choses, sans aller loin. Renouer avec la nature et vivre de façon minimaliste. Les paysages en Bourgogne sont magnifiques, pas besoin de faire 12 000 kilomètres ni de prendre l’avion. Le bonheur se résume à des plaisirs simples. » Marion en fait profiter sa famille, ses amis, qu’elle embarque hors des villes pour des escapades en pleine nature. Et ça ressemble à quoi, alors, la vie en van ? « Tu te balades, et puis tu te dis Je m’arrête ici, pour un moment ou pour la nuit. C’est chouette, une maison roulante. » Instagram : @oscarlebaroudeur
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Oscar le baroudeur © DR
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good morning
Bookstagram ► Oublions cet automne les livres numériques et flânons entre les tables des librairies, ces Tinder de papier où se croisent, avec un sourire discret, lecteurs et lectrices plus ou moins célibataires. Plus tard, nous nous laisserons aller, entre deux siestes coquines, dans un gros pull et sous un plaid pour quelques heures de lecture sans écran. Pour nous accompagner sur Instagram, des lectrices boulimiques ratissent les rayons, passent sur le grill les auteurs et les pros de l’édition, et dévoilent leurs petits trésors littéraires. Elles sont de Dijon ou de Chalon sur Saône. ■ Pour les suivre : @audebook, @agathe.the.book et @mrsbookyarmond. Et puis on trouve un super mec, aussi, qui fonctionne aux coups de coeur, et qui en a dans tous les styles : Marc M. alias @le_long_des_mots
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◄ Escalade et mur du son
Eric Moutot © DR
Eric Moutot © DR
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Sportif né à Paname, Eric Moutot prend les virages sur les chapeaux de roue. Passionné d’acoustique et de musique, officiant comme ingénieur du son à Paris, il bascule dans les années 1990 vers « sa seconde passion, le sport de pleine nature. » Expatrié dans le Morvan, il travaille baskets aux pieds à l’implantation d’une base de sport de plein air, AB Loisirs, au pied de Vézelay. Au programme, « rafting, canoë, VTT, escalade, parc aventure, spéléo, tir à l’arc et j’en oublie. » En 2003, nouveau virage. Enfilant son casque et retroussant ses manches, Eric s’installe à Dijon et met toute son énergie dans l’Atelier du Son. Musique, sound design, création sonore pour le cinéma, la vidéo, le web… le studio devient une référence incontournable. Rédacteur en chef de la revue SONO Mag durant dix ans, accompagnateur du sonore et bio acousticien enseignant à l’université, Eric n’arrête jamais. Aujourd’hui, les salles de spectacles font appel à lui pour améliorer leur qualité d’accueil, leur community management et leur programmation. Entre l’ascension d’une falaise et une descente à ski, bien entendu. ■
Eric Moutot Designer sonore & ingénieur du son L’Atelier du son - 6 rue du Musigny 21000 Dijon www.atelier-du-son.com
good morning
Et moi, je sers à quoi ? ► Noes, c’est le bébé de deux amies qui ont quitté leur boîte pour lancer leur service d’accompagnement des femmes en phase de vie complexe. Où suis-je, que fais-je, mais dans quel état j’erre ? Blague à part, depuis quelques temps ces questions passablement angoissantes nous titillent les neurones. Noes tombe à pic. Cette solution web made in BFC propose réflexion et nouvelles pratiques aux femmes en recherche de mieux-être. Après un questionnaire pro et perso abordant nos ressentis physiques, psychologiques et sentimentaux, Noes établit un parcours de soins personnalisés « de médecine préventive, avec des professionnels de pratiques douces spécialisés alimentation, sport, organisation, développement personnel, psychologie. » Côté entreprises, Noes accompagne les services RH pour donner plus de sens au travail en complément des activités et formations collectives. NOES est né d’une remise en question radicale pour Noémie Guerrin, qui s’est tournée vers le naturel et le healthy food à la naissance de sa deuxième fille, et pour Estelle Huard qui a elle aussi plaqué son taf, pour vivre en Nouvelle Zélande et découvrir l’Asie. Avec le même mantra que Noémie en tête, tiré du poème Le Phénix de Paul Eluard : C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde. Aujourd’hui, à votre tour, dites oui à Estelle et Noémie. Et à vos projets secrets. ■
https://noes.fr
Noémie Guerrin et Estelle Huard, co-fondatrices de NŒS © Roxanne Gauthier Photographe
◄ Robin déboîte ! On l’a rencontré, dans une librairie dijonnaise, flânant dans le rayon des BD documentaires où Davodeau copine avec Guy Delisle. Normal, Robin Jafflin est photoreporter et rédacteur. A 21 ans, boîtier en bandoulière, il cumule déjà un Grand Prix Paris Match Nature et Environnement et un coup de coeur de l’Association nationale des iconographes au festival Visa pour l’image. Son CV, long comme un téléobjectif, donne le vertige. Navigant entre Dijon et Paris, Robin collabore avec Les Echos, La Croix, Vice France, La Dépêche du Midi, Le Parisien… Le style de ses photos documentaires au cadrage très central cartonne. « J’aime les histoires ordinaires. Je viens de réaliser en Moselle un sujet sur les anciens mineurs et les conséquences sociales et environnementales de la mine sur les hommes et le territoire. Il y a énormément de pathologies liées à ce travail. » Quand il ne shoote pas dans les manifs, ce grand gars sympa au sourire imperturbable se requinque sur du bon son. De la techno berlinoise bien sûr, Debussy évidemment, et les accords inégalables de la Motown des années 1960-70 façon Marvin Gaye. ■
© Robin Jafflin
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06 06 82 23 22 rjafflin@gmail.com www.robinjafflin.fr
good morning
Amour et balcon ► Dessinatrice et auteure de BD, Sophie Lambda vient de Besançon. Le best-seller Tant pis pour l’amour, c’est elle, et Le monde au balcon, aussi. De son confinement au balcon, elle a tiré un carnet de voyage immobile humoristique et sans cynisme. « Se moquer de quelque chose qu’on ne connaît pas, c’est ridicule, ça n’a pas de sens. Je ne me lance pas dans la provocation si je ne suis pas sûre de ce que je dis. » Alors son petit personnage, c’est elle version autoparodie mâtinée d’histoires de copines et d’observation effrontée. « Quand les politiques ont autorisé les Parisiens à courir à partir de 19h, c’était quand même comique. » Fini la musique. Son casque « toujours vissé sur la tête » est resté sur la planche à dessin. « Les bruits habituels n’existaient plus. Ce qui aurait pu nous énerver auparavant nous manquait à présent. La vie nous manquait. Et puis ces nouveaux sons, ce nouveau silence, ce nouveau repos, tous ces oiseaux… » Et la vie quotidienne d’une dessinatrice, ça se passe comment ? « On m’a trop répété à l’école que j’avais un sale caractère, qu’il faudrait qu’un jour je me plie à des horaires. Je suis contente aujourd’hui de dire que ce n’est pas obligatoire. Je suis hyper efficace la nuit, il est rare que je passe une journée sans travailler mais quand je prends des vacances, ça dure longtemps. Je m’écoute, ne m’impose rien, et assume. Il est très mal vu en société de ne pas avoir d’horaires alors que je suis plus productive que bien des gens. A l’école on ne nous dit pas qu’on peut faire ce genre de métier, on nous encourage à nous plier à des règles et taire notre créativité, parce que les gens créatifs sont souvent des gens qui ne respectent pas grand-chose. » Sophie, qui a toujours questionné ce qui l’entourait, ne regrette pas d’être adulte. « Il faut être prévoyante, responsable, ce n’est pas fait pour tout le monde. Quand on est jeune, qu’on doit se plier, ce n’est pas facile. Je préfère la trentaine à la vingtaine. » ■ A lire, 2 BD de Sophie Lambda ● Le monde au balcon (éd. Albin Michel, sortie 21.08) ; et sur les pervers narcissiques en amour : ● Tant pis pour l’amour (éd. Delcourt) www.sophielambda.com
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Sophie Lamba © DR
PUBLI CITÉ
Au DOJO bien DAns sA tête, bien DAns ses bAskets Qui pourrait imaginer que dans cette grande et ancienne maison camouflée derrière les arbres il y a un Dojo ? Des pièces baignées de lumière naturelle, la végétation laissée libre de pousser le long de la façade, une ambiance rassurante… Évident pour un lieu dont le nom signifie Do, la voie, et Jo, le lieu. Deux en un, le Dojo se divise entre le salon réservé à la thérapie par l’hypnose et la salle au tatami où la règle impose de se déchausser. Au cours de cette aventure, Kaveh vous accompagne sur le chemin de votre épanouissement… Hypnothérapeute diplômé, il vous propose de solutionner une difficulté en 3 à 5 séances. Des thérapies brèves dans le but de se reconnecter à son inconscient. Loin des croyances occultes, Kaveh transmet des méthodes et des outils pour reprendre le pouvoir sur soi-même et pour changer ce qui pose problème de manière durable. Côté tatami, place aux cours individuels de self défense et d’art du mouvement. Connaisseur des arts martiaux avec 25 ans de pratique à son actif, là encore Kaveh vous guide pour reprendre le contrôle de votre corps, durant 6 mois à 1 an selon les besoins. En prenant en compte la personnalité et l’expérience de chacun.e, en particulier des personnes qui ont subi une agression, il enseigne des techniques pour savoir anticiper, éviter et réagir. Concernant l’art du mouvement, découvrez une discipline qui s’inspire de façon ludique de la nature et des postures des animaux afin de récupérer de la mobilité ou encore de lutter contre des douleurs chroniques. Rassurez-vous, pas besoin d’être sportif pour entrer au Dojo, l’envie de vous réaliser suffit.
Le Dojo 9, rue de Metz à Dijon.
06 04 51 62 41
Le-dojo.fr | Le.dojo.dijon@gmail.com Du lundi au vendredi 8h/19h et le samedi 8h/14h
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good morning
Coaching avec deux jeunes skippers en class 40 au large de Lorient © Nicolas Boidevézi
Mont Afrique © Nicolas Boidevézi
▲ Marin breton, skieur alsacien, amoureux bourguignon Récemment marié à une Bourguignonne, né en Alsace et vivant en Bretagne, Nicolas Boidevézi est l’un des aventuriers qui ont marqué le festival des Ecrans de l’Aventure de Dijon. Navigateur au grand large, skieur et chef d’expédition, il monte pour les particuliers, les sportifs pro et les entreprises des sorties qui vont de la demi-journée de voile en Bretagne à la transatlantique sur bateau de course, l’expédition ski de randonnée en Norvège ou en Antarctique. Du plein air océanique et montagnard donc, des hot spots en biodiversité dans des zones reculées, sous des climats un peu extrêmes. Moniteur de ski, - il était pro skieur en free ride hors piste -, Nicolas vous guidera des Vosges aux Pyrénées, ou dans des fjords enneigés, en Europe ou au-delà. « Mon territoire de prédilection ? Val d’Isère et Tignes où j’ai enseigné quasiment toutes mes saisons. » La richesse de la biodiversité bourguignonne en témoigne, « nous sommes tous concernés
par l’impact que nous avons sur la nature, y compris à Dijon, à 750 kilomètres de l’océan. Comme disait Saint Exupéry, c’est en apprivoisant que l’on prend soin. En vivant des expériences en forêt, sur les lacs, en montagne. C’est une grande boucle et Dijonnais et Bourguignons ont au fil des rivières un lien avec l’état de santé actuel de l’océan. » Avis aux passionnés : membre de la vénérable Société des explorateurs français, Nicolas prépare, en skipper, le départ en course au large du championnat Class40, « qui comprend comme transatlantiques majeures les Transat Jacques Vabre 2021-2023 », et recherche des partenaires pour remporter la Route du Rhum 2022. Hissez la grand voile ! ■
Nicolas Boidevézi - Navigateur, coach & consultant voile & ski Réseaux sociaux : @nicoboidevezi www.nicoboidevezi.com nicolas@nicoboidevezi.com
Romain Coispine, Yoann Lacombe Benjamin Rouillon © Bruno Pradier / Hortense Malaty
▲ En nature Symone ! Bon ok, le jeu de mots est facile et nous ne sommes pas les premiers à le faire mais comment résister ? Alors que l’Allemagne affirme son engagement dans l’économie hydrogène et que la Sncf a abandonné l’Auto / Train, la startup bourguignonne Symone vient d’intégrer le Club Hydrogène Bourgogne Franche-Comté. Au volant, Romain Coispine et ses copilotes Yoann 22
Lacombe et Benjamin Rouillon. Le concept : au péage d’une autoroute, un véhicule à hydrogène Symone embarque votre voiture sur sa plate-forme et vous, vous prenez place à bord de la cabine tout confort réservée aux passagers. Faire dodo sur l’épaule de votre partenaire de voyage, lire, travailler (on y croit…), écouter de la musique et jouer à Donkey Kong sur votre Game Boy vintage… on profite des heures gagnées sans risquer le platane, et sans avoir à surveiller en
ronchonnant les chauffards d’en face. La première Symone roulera en 2022. Objectif annoncé : couvrir tout le réseau autoroutier français en trois ans. Et si une voiture qui se déplace sans rouler s’use moins vite, d’après nos calculs vingt Symone en circulation économisent, par personne, l’équivalent CO2 de 400 vols aller-retour Paris - New York par an. Ça roule, Raoul. ■ On embarque sur www.symone.net
Du 6
0 2 0 2 e r b m e v o n 5 1 u a
U A E R I
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N I S A AG
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Suite à l’annulation
de la Foire de Dijon
Ouverture non-stop, 7 j/7 de 10 h à 19 h 8 Rue du Platane - 21800 Quetigny
good morning
Fleur de ma ville ► Nous étions passés à côté sans la voir : Plombières les Dijon abrite une incroyable école d’art floral japonais. Depuis une douzaine d’années, Christine Guillemot, maître 2ème degré d’Ikebana, enseigne les secrets de ces bouquets asymétriques. Après des études à Lille, Christine s’est formée dans la deuxième école de France, à Troyes, avant de parfaire son initiation auprès de vénérables maîtres japonais de passage à Paris. On vient à l’Atelier Eika Ikebana « pour s’amuser et prendre du plaisir dans une ambiance fun et décontractée. On travaille au calme, en groupe mais pour soi. Il faut faire corps avec les éléments du bouquet, devenir la branche et la fleur. » Et apprendre les codes esthétiques avant de se lâcher. Parfois, Christine donne un thème, léger comme les saisons ou plus lourd comme l’enfermement, travaillé à partir de métal. « Et à la fin du cours, on partage. » On y a rencontré Joël, amateur de fleurs et de Cadillac, un mec beau gosse, sympa et discret qui assume bien dans ses pompes sa sensibilité végétale. Quant aux enfants, ils sont encore plus à l’écoute que les adultes. Difficile d’expliquer cette sensation de quiétude devant un assemblage minimaliste de deux fleurs et d’une petite branche, mais Christine, qui travaille dans le médical, vous le dira : « Je rentre des cours rechargée, avec un très haut niveau d’énergie. Et j’ai un joli bouquet chez moi. » ■ Association Eika Ikebana Christine Guillemot - eika-ikebana@laposte.net http://eika-ikebana.fr
Oscar et Félix Ducordeaux © DR
Christine Guillemot © Claude Risse
◄ P’tits chefs et grands gourmets Jumeaux, Oscar et Félix sont de véritables graines de cuistots ! Après leur passage dans l’émission Tous en Cuisine, animée sur M6 par le chef Cyril Lignac en avril dernier, les deux loulous dolois ont décidé de prolonger leurs aventures culinaires ! Le cassis, la saucisse de Morteau et la cancoillotte n’ont plus de secret pour eux. Avec leurs parents, ils partagent sur leurs comptes Facebook et Instagram leur amour des bons produits, et celui de leur région. Leurs recettes et astuces gourmandes nous emmènent à la rencontre de producteurs (la Ferme Fruirouge à Concoeur), de restaurateurs (la Rôtisserie du Chambertin à Gevrey, le Clavelin à Dole), de chefs étoilés renommés (Georges Blanc), d’artisans locaux (la Cancoillotte Piguet à Bethoncourt dans ses petits pots très classes, les saucisses de Morteau de la Ferme de Charmont à Pompierre sur Doubs) et même de petits coins de paradis comme les cabanes flottantes de l’éco-domaine Coucoo Grands Lacs à Chassey les Montbozon. A 9 ans, concentré de bonne humeur et d’énergie, ces marmitons en herbe sont épatants face caméra. Alors petits et grands, on en redemande et on se régale ! ■
Fb : www.facebook.com/oscaretfelixgrainedecuistot Insta : @oscaretfelix
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En vert et contre tout Le cercle des jardiniers-poètes réapparu(s) : Un rêve de vert, à la Saline d’Arc-et-Senans Un zeste d’utopie
pour commencer ce magazine, et de réalisme aussi, pour parler jardin de demain sur fond de classicisme d’hier, de vivant dans le cadre d’un monument historique entré dans la légende des siècles, d’avenir rassurant sur fond d’incertitudes climatiques et autres. Direction Arc-et-Senans, à mi-chemin de Dijon et Besançon, deux villes qui ne peuvent qu’être envieuses de ce qui va se réaliser ici, dans les deux ans à venir : les retrouvailles inespérées, à travers les siècles, avec la Saline Royale conçue au XVIIème siècle par un architecte visionnaire, Claude-Nicolas Ledoux. Son rêve de cité idéale appartient désormais au patrimoine de l’Humanité, puisque la Saline est classée à l’Unesco. Un rêve qui n’était jusqu’alors visible qu’à moitié. Il manquait toujours un demicercle, jamais réalisé dans la pierre. Le feu vert a été donné en 2020 à une équipe basée à Dijon pour boucler la boucle et réaliser un projet d’aménagement paysager étonnant : Un Cercle immense. Un projet unique d’évolution d’un site Unesco en un îlot de biodiversité. C’est à cette équipe composée de jardiniers et d’architectes, mais aussi d’un philosophe poète, que notre belle au bois dormant devra un réveil tout en douceur. Rendez-vous sur place, en juin 2022 ou 2023, pour un premier festival des Jardins dans le nouveau demi-cercle autour de l’œuvre de Gilles Clément, qui aura été le parrain et la bonne fée de l’aventure. ■ GB
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Salines © DR
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En vert et contre tout
Salines © DR
La Saline.
Tout d’abord un site exceptionnel dont l’architecture ne peut qu’étonner, fasciner par sa beauté formelle, sa composition classique. Et puis, le fait que ce soit non un palais, mais un site de production de sel, une usine. Et le résultat d’un constat : lorsqu’il est coûteux de faire monter du bois de la vallée pour évaporer la saumure, il est plus intéressant de la faire descendre dans des tuyaux de bois sur un site situé près de l’immense forêt de Chaux. En un mot, une gestion excessive des ressources naturelles sur la saline de Salins-les-Bains motive le déplacement partiel de l’activité à Arc et Senans. Et puis un architecte exceptionnel, Claude Nicolas Ledoux dont les écrits incitent à l’harmonie des contraires, à la réconciliation du minéral avec le végétal, de l’homme avec la nature, du riche avec le pauvre…
La quadrature du cercle Une commande : réaliser un nouveau projet d’aménagement afin de proposer une expression contemporaine de la pensée de Claude-Nicolas Ledoux qui rêvait de concevoir une cité idéale en forme de cercle autour de la manufacture. Ajoutez à cela un paysagiste jardinier atypique en la personne de Gilles Clément dont la pensée profonde est que le jardinier ne doit pas lutter contre la nature, mais l’accompagner avec toute l’exigence que réclament le respect, la compréhension, la contemplation… Et surtout ne plus tuer ! Ne plus tuer les plantes indésirables et avec elles, tout un écosystème peuplé d’insectes, d’oiseaux, de mammifères…
Un nouvel écrin paysager,
confié à l’agence Mayot & Toussaint, installée à Dijon
Mélangez avec beaucoup de sensibilité dans le dessin, une bonne connaissance de la distance entre le rêve et la mise en œuvre, bref, une équipe locale de paysagistes talentueux et sincères surtout dans ses doutes, une pensée et une activité en mouvement permanent. Ajoutez pour finir un architecte du patrimoine, un écologue, un soupçon de philosophie et vous avez ce projet de cercle immense, un aménagement paysager qui respecte l’ambition première de Claude Nicolas Ledoux, réconcilier, ouvrir la voie vers une certaine harmonie. Un projet de jardin, un endroit clos pour prendre plaisir, se reposer et s’étonner. Une école de pratiques déjà en œuvre dans le festival des jardins éphémères peut-être demain… un rêve. 28
Un projet fou où l’on retrouve les concepts développés au fil des ans par Gilles Clément
Ce projet allie jardin en mouvement, tiers paysage et une leçon venue directement de nos cousines végétales : la collaboration et l’économie circulaire. Deux façons d’être au monde que l’équipe de ce projet a trouvé très actives sur le site : faire avec l’autre et non en compétition, fédérer autour d’un projet en mouvement, utiliser le déchet comme une ressource, comprendre et agir comme le végétal, reprendre à nouveau le rêve utopique de Claude Nicolas Ledoux, modestement, mais avec plein d’ambition. Faire de ce projet un lieu d’expérimentation, de pédagogie, un laboratoire des métiers du paysage, un espace de biodiversité… L’équipe : les paysagistes Mayot & Toussaint, l’« artiste et jardinier » Gilles Clément, l’agence Alep Architectes (cabinet spécialisé en architecture du patrimoine), Soberco Environnement (bureau d’études en ingénierie de l’environnement) et Sébastien Appert (Philosophe consultant). PS : le travail de Gilles Clément sera présenté à partir de janvier 2021 dans une exposition qui se tiendra à Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement de Dijon métropole. Nous en reparlerons. ■ GB
De l’or blanc à l’or vert Un projet pour s’étonner du végétal, comprendre qu’il est un des seuls organismes à pouvoir produire avec des sels minéraux de l’eau et de la lumière ce que peu d’organismes sont capables de faire : produire de la vie organique, de la VIE. Passer de l’or blanc qu’était le sel à l’or vert qu’est le végétal dans toutes ses formes d’expression. Faire prendre conscience que sans le végétal la Terre serait sans sol et sans atmosphère invivable, que nous dépendons de cette faculté extraordinaire trop souvent oubliée. Que c’est la branche sur laquelle l’humanité est assise, un mystère à la base de la vie. Un démiurge actif qui est bien sur terre et non au ciel. Et puis… le reste, la graine, la fleur, le fruit, la feuille....
Un projet attachant 10 jardins pédagogiques de 13000 m°, lieu de création chaque année pour de jeunes élèves paysagistes : jardins des couleurs et des odeurs, jardins de plantes médicinales et aromatiques, jardins de céréales anciennes, potager en permaculture. Une prairie fleurie centrale mènera à un jardin d’eau et une promenade comestible sera également proposée aux visiteurs. Des jardins qui feront échos aux jardins en mouvement du premier cercle. 10 jardins permanents sur 7000 m², sur le thème de la graine, du sol, du climat, du recyclage, du potager, du vivant et de la biodiversité. Vivement demain !
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En vert et contre tout Dijon, ville verte.
Pour de vrai ? On est passé à quelques places près (dans le classement final) à côté du titre de Capitale verte européenne. Le maire a défendu son projet, basé sur des points forts concernant la nature et la biodiversité, la croissance verte et l'éco-innovation, ainsi que les déchets plastiques (le reste étant plus aléatoire, notamment le non-ramassage du verre, une catastrophe pour les nerfs des riverains proches des points d’apports volontaires !). En seconde position venait l’énergie performante, et en troisième la mobilité, grâce au tram, aux pistes cyclables (là, on compte sur le Monsieur Vélo nouvellement intronisé à la Cour pour faire fonctionner ses méninges !) et aux zones piétonnes (à étendre encore). Le bruit ? Réduit dans les éco-quartiers, mais encore classé premier dans les demandes des habitants… En dernière position venait la qualité de l’air, pourtant très bonne, à Dijon, ville qui n’a jamais manqué d’air. On pensait que ce serait Tallinn, en Estonie, qui gagnerait, mais c’est Grenoble qui a remporté la palme verte. Un petit malin a suggéré qu’il y avait plus d’herbe (en circulation certainement) là-bas qu’ici. Donc, il va falloir continuer de se battre pour que Dijon devienne réellement une ville verte et douce à vivre. Autour du maire, de nouveaux adjoints vont devoir prouver que le béton n’est pas la seule chose qu’on peut continuer de voir couler en ville. Une rivière, à défaut d’un fleuve. A l’heure où la Bièvre, à Paris, va peut-être de nouveau ressortir dans les rues et parcs du 13ème arrondissement, on rêve de revoir un jour le projet un peu fou dessiné par David Lanaud du Gray et d’autres visionnaires se réaliser : le Suzon à l’air libre. Le Martien qui est venu nous aider à préparer ce dossier a hésité avant de suggérer la transformation du Centre Dauphine en potager collectif, la création d’une filière «Culture et emploi des plantes médicinales» à l’Université ou l’obligation de ne construire que des bâtiments bien isolés qui se chauffent tout seuls. On lui a demandé de revenir sur terre. Étonné, il a compris qu’il n’était pas encore question de subventionner la pose de panneaux thermiques sur les toits pour avoir de l’eau chaude six mois de l’année. Pareil pour les gouttières à récupération d’eau de pluie pour les toilettes. Idem pour la plantation d’arbres utiles à la place des platanes ou des érables, remplacés par des châtaigniers, des noyers, des cerisiers, des mirabelliers, etc. Pourtant, un jardin laissé en friche coûte moins cher qu’un gazon au cordeau tondu tous les mois, non ? On l’a laissé parler. 30
La Bourgogne, Téméraire et Sans Peur, s'apprête à relever pour de Bon les défis écologiques du XXIe siècle. Hardi !
Le confinement a donné des idées à certains qui, comme lui, continuent de rêver d’une suspension de la circulation d’avril à octobre en centre-ville les week-ends pour qu’il soit agréable de prendre un apéro avec les copains au balcon en laissant les mômes jouer au badminton dans la rue. L’idée de rendre obligatoire le stationnement dans des parkings souterrains joliment rénovés ou judicieusement installés (comme à l’entrée de la future Cité de la Gastronomie) fait heureusement son chemin. Lentement. Notre Martien rêve de recoloniser les zones industrielles de Longvic, Saint-Apollinaire, Chenôve ou Quetigny pour y planter des jardins collectifs moyennant un loyer annuel minime. Ou de bannir l’usage de produits chimiques des bassins versants de l’Ouche et du Suzon pour qu’on ait de l’eau quasi potable pour l’irrigation. De convertir les bâtiments publics aux toilettes sèches. De n’installer des antennes 5G que quand on saura quoi faire avec. De repeindre la tour Philippe le Bon en vert, faute de pouvoir y accrocher des plantes vertes, exotiques ou non, car il faudra s’adapter au réchauffement. Là on l’a laissé jouer avec ses crayons… Au sein de la rédaction du mag, on a souvent rêvé Dijon, on va continuer. En vert et contre tout. ■ GN
7 rue Musette - 21000 DIJON 03 80 30 15 13 - www.lili-immo.fr
En vert et contre tout Du rêve à la réalité ! Julie, créatrice dijonnaise de parfum Julie Desoomer est une Dijonnaise de nature assez déterminée. Après avoir humé son parfum sur son bébé, elle décide d’aller chercher la vérité. Qu’est-ce que nous achetons dans ces jolis petits flacons ? Avec quoi nous aspergeons nous au petit matin ? Qu’est ce qui se cache dans nos parfums ? D’abord, c’est environ 14 litres de ces élixirs coûteux que nous pshitterons dans un petit creux. Tantôt sur les poignets, tantôt derrière le genou ou pour les plus classiques : pli du coude ou dans le cou ! Géants installés depuis plus d’une éternité, égéries surphotoshoppées, H24 en télé… Le culte de la molécule synthétique, comment ne pas y succomber ? Cette petite molécule que l’on reproduit à l’infini, toujours au même prix, sans aucune magie est la panacée pour ceux qui veulent tout gérer, tout contrôler, tout gouverner ! Julie a depuis toujours une sensibilité pour la nature. Peu intéressée par l’immobilier, son rêve est devenu réalité à 25 ans, quand elle a eu enfin son jardin. « Non constructible ce terrain ? Mais pourquoi l’acheter ? Tu ne vas quand même pas jardiner ? » entendra-t-elle quelque fois ! C’est sûr, c’est cette sensibilité à la naturalité qui a permis à Julie de donner naissance à Virevolte.
Virevolte ? Comme une feuille qui virevolte, un papillon qui virevolte ? Oui ce mot ancré dans la naturalité est le nom de la marque de parfums 99.9% naturels que Julie a créé. En rupture avec cette parfumerie devenue élitiste, chimique et artificielle, Virevolte revient à l’essentiel. Des parfums tantôt gourmands, floraux ou boisés, tantôt vanillés ou hespéridés, 32
Julie Desoomer © DR
ils ont été faits à côté de Grasse avec des ingrédients naturels, des fleurs, des fruits, des bois ou des résines. L’alcool utilisé est de l’alcool de blé bio. Virevolte c’est aussi une ode à la liberté des femmes ! Virevolte c’est vivre l’instant, au présent, être libre d’être celle qu’on est, maintenant ! C’est revenir à la nature, à sa nature et ne pas oublier qu’elle virevolte !
4 eaux de parfum en 50ml et 8ml : Noir Délit, Rose Métamorphose, Orée Dorée et Vert Désert 99.9% d’origine naturelle, certifié Cosmos Natural, vegan. Fabriqué près de Grasse Disponible sur www.ulule.com/parfumsvirevolte et www.parfumsvirevolte.com
La Recyclade "bisse" On l’applaudit bien fort !
L’association La Recyclade, unique recyclerie de Dijon, gère la collecte et la remise en vente de meubles et d’objets dans une boutique solidaire d’adhérents, aux Bourroches, depuis 3 ans. En pleine expansion, elle ouvrira prochainement une seconde boutique (à suivre sur sa page Facebook) dans le quartier Montmuzard et créera 2 emplois pérennes supplémentaires, en CDI, 35h. La Recyclade a décroché la reconnaissance de la Ville et la Métropole en matière de gestion des déchets (75 tonnes sauvées de l’incinération) mais aussi pour sa campagne de sensibilisation au recyclage et au réemploi par le biais d’ateliers participatifs, d’animation de Gratiferia (zone de gratuité éphémère pour qui ne parle pas le langage actuel) ou d’un de ces Repair cafés qui ont le vent en poupe en ce moment. Un café pour apprendre à bricoler, pas un repaire pour sniffer de la colle, ne confondons pas… Tout ça c’est très sérieux, et en même temps très convivial. La Recyclade contribue à créer du lien social avec les habitants des quartiers et prouve «qu’un déchet» pour certains peut être une ressource pour d’autres.
La Recyclade © DR
La Recyclade : 11 rue du Nuits Saint Georges, à Dijon
Implantée dans l’écoquartier de Montmuzard, Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement de Dijon métropole, vous propose expositions, ateliers et conférences.
Des ateliers ouverts aux adultes et aux enfants Fabriquer sa mangeoire, son nichoir, ses cosmétiques naturels, découvrir la faune et la flore locale, découvrir et s’enrichir dans un esprit ludique... c’est ce que proposent, tout au long de l’année, les ateliers de Latitude21. Ceux-ci sont gratuits mais sur inscription.
les expositions à ne pas rater
Expositions
Jusqu’au 30 octobre 2019, le Grand Bestiaire de Côte● Du 1er septembre au 1er novembre : d’Or (exposition sur la biodiversité animale).
«Et le loup continue de courir dans les forêts
Jusqu’au 30 novembre 2019, deux expositions sur d’Alaska», une exploration d’Antonin Charbouillot. l’architecture en bois : présentation des réalisations et maquettes. Conférences les 18 octobre, 8 et 26 novembre.
● Du 11 septembre au 15 novembre :
roc, le sable etdécembre l’eau», rencontre immersive Du«Le 20 novembre au 31 : architecture araboavec la matière d’Alain Plésiat. andalouse, contraintes et adaptations (dans le cadre des Nuits d’Orient). Conférence le 29 novembre. Ouverture du mardi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 14 h à 19 h. Renseignements sur www.latitude21.fr
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En vert et contre tout
ASSOCIATION DES RIVERAINS
Vert espérance Des riverains au secours de Jean Jacques
Une association de riverains née dans la tourmente du printemps. Des couples, des familles, des jeunes, des anciens qui aiment la mixité qui s’est établie ici, les commerces où l’on prend le temps de vous saluer. Des gens qui aimeraient voir le drapeau vert flotter sur des rues aménagées en sens unique, entre la République et le théâtre, pour faire place nette aux piétions et aux cyclistes, aux plantes et aux terrasses, sur fond de murs végétalisés ou peints. Les nouveaux élus de la mairie ont du pain sur la planche avec ces drôles d’oiseaux à qui on a laissé la parole. Comme ils étaient masqués, Covid aidant, on n’a pas pu signer leur papier. ■ GB
DU QUARTIER JEAN JACQUES ROUSSEAU D
La vie d’un quartier dijonnais pas tout à fait comme les autres, où l’on rencontre parfois de drôles d’oiseaux…
L’association est née juste après le confinement durant lequel nous nous retrouvions tous les soirs à 20h. C’est à nos fenêtres en applaudissant les soignants, les ripeurs, les Uber que nous nous sommes connus pour la plupart. Nous avons fait des blind test musicaux et fêter des anniversaires : les 5 ans de Lou, les 49 ans de Pierre, les 17 ans de Félix et tous les autres. C’est fou le nombre de bébés nés entre mars et mai ! Déconfinés, nous nous sommes revus. Réunis pour parler de notre rue, de notre quartier, du simple bonheur de dormir les fenêtres ouvertes, de profiter du silence qu’une nuit est censée nous apporter et de se réveiller au chant d’un oiseau qui accompagne notre petit-déjeuner. Et nous avons fait le triste constat que d’oiseau il n’y avait plus. Et de silence non plus. Mais depuis quand en fait ? La dégradation de la qualité de vie d’un quartier est souvent immatérielle. On ne la voit pas quand on n’y vit pas. Et pourtant cela a commencé bien avant ce fameux déconfinement où la violence urbaine a explosé. Notre quartier est le reflet d’une société où savoir-vivre et respect de l’autre se sont éteints. A cette image, il a bien changé. Nous qui affectionnons la vie frénétique d’un centreville l’avons choisi pour son dynamisme, ses commerces de proximité, ses écoles... Mais ce grouillement citadin s’est transformé en brouhaha urbain dans lequel excès en tous genres sont devenus quotidiens. 34
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Rue Jean Jacques Rousseau,
entre l’incivilité du conducteur garé sur le trottoir et la conduite criminelle de chauffards à des vitesses hallucinantes de jour comme de nuit, un projet de réaménagement urbain est aujourd’hui indispensable. En 2022, l’ancienne clinique Sainte Marthe va accueillir des centaines de familles dans notre quartier. Dijon se peuple. Sans aucun doute parce que notre ville est reconnue comme une métropole où il fait bon vivre. Dijon est félicitée, admirée, primée. Il va falloir désormais cesser de vendre son image à l’extérieur pour la sécuriser en son cœur, et auprès de tous ses habitants. Notre association a pour objectif de défendre les intérêts des habitants, des commerçants et des usagers en veillant au respect de notre qualité de vie et de notre patrimoine. Nous sommes des lanceurs d’alertes qui, à défaut de pouvoir agir, posons des mots sur une réalité qui doit s’afficher. Ni la Mairie, ni la Préfecture ne pourront apprendre à certains le respect d’autrui. Par contre, ensemble, ils se doivent de faire appliquer la législation sur des fléaux grandissants : la vente d’alcool la nuit, l’alcoolisme sur la voie publique et le bruit (celui des bouteilles comme celui des voitures. Avec en toile de fond les petits trafics qui commencent à s’afficher. Le maintien de l’ordre public n’est pas de notre ressort, et aujourd’hui il y va de la sécurité des habitants. ■ Association AQJJR
Green Got
La banque verte de demain ► Si Maud Caillaux n’était pas la fille de mon médecin traitant, je n’aurais jamais rien su de ce projet lancé par elle et trois associés parisiens qui ont décidé d’allier leur expertise en finance, marketing digital et technologie au service non pas du grand capital, mais plus humblement de l’urgence écologique. Nos banques investissant massivement dans les énergies fossiles, si vous désirez éviter d’augmenter l’empreinte carbone dormante créée par eux grâce à vous, découvrez leur projet qu’on aurait qualifié d’utopique à une autre époque sur le site green-got.com
Maud Caillaux © DR
Rien que le nom va susciter un engouement auprès de la génération Harry Potter. Disponible début 2021, le service sera une première en France. Placer son argent dans la transition écologique et la reforestation, tous les mois, représente un tournant majeur dans l’industrie bancaire. Va falloir s’accrocher. ■
Les toits de Lili :
Encore un coup de Maître ► Philippe Maître n’est pas retombé en enfance, contrairement à ce qu’on pourrait penser en voyant cette photo, mais il a pensé à sa fille, qui est encore à l’âge de la petite enfance, et à sa compagne en lançant « Les toits de Lili ». Le complément vert du cabinet Maître, spécialisé dans les commerces, dont le slogan est bien connu. S’il ne réussit plus à tous les coups, la conjoncture n’étant pas favorable dans certains quartiers, il continue à faire évoluer la façade de nombreux immeubles, qui changent de look, au rezde-chaussée du moins. Il restait beaucoup à faire, dans les étages, souvent encore inoccupés, suite à une politique incitant nombre de Dijonnais à aller se mettre au vert ailleurs. D’où l’idée de créer, rue Musette, à Dijon, ce lieu insolite qui attire l’œil. Pas une garderie, pas une boutique éphémère, pas un café. Pas une vente de mobilier non plus, ici, on fait dans l’immobilier autrement, l’achat raisonné, l’éco-rénovation bien comprise. Vous voulez vous installer en ville ? Vous êtes en couple, retraité, et avez envie de ne pas vous tromper ? Allez consulter Magali Gros et son équipe girly, même si vous n’achetez pas vous n’aurez pas tout perdu en prenant leur carte de visite. En la plantant, vous aurez une surprise, dans quelques semaines. ■ GB
Les toits de Lili © RP
Les toits de Lili © RP
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En vert et contre tout © Vandenuj
Rencontre ,d un autre type On a un extraterrestre dans l’équipe, et on ne le savait pas. On en a connu pourtant de drôles, en 20 ans. Des mégalos, des rigolos, des mythos, des personnages fabuleux qui nous ont permis de prendre la vie avec le sourire. Des qui nous en racontaient des vertes et des pas mûres, mais ça nous plaisait bien. Des petits et des grands hommes rouges, des qui picolaient pas mal, des Bourguignons, bref. Mais un Martien, on n’en avait jamais eu.
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Greg, il est arrivé avant le confinement, il nous regardait bizarrement, mais ça, c’est habituel. Pas facile de nous suivre. Il nous a parlé tout de suite vélo, boulot, écolo. Quand il a demandé un verre de limonade à la place du puligny-montrachet servi à table ce jour-là, on l’a cru malade. Pourtant, il n’était pas vert. Le confinement lui plaisait. Dijon revivait, reverdissait, les oiseaux chantaient, les fenêtres s’ouvraient. Nous aussi, on était pour, le centre-ville n’avait jamais été aussi propre, aussi paisible, les seuls êtres humains qu’on croisait, à part Greg, étaient des vendeurs d’herbe, qui disaient bonne nuit, à 5 heures du mat. Ils gagnaient en une nuit ce que d’autres peinaient à obtenir en un mois, personne ne leur disait rien, ils occupaient un B&B. Greg dans sa sagesse a fait des adeptes. Jeûne une fois par semaine, eau à tous les repas, avec un peu de menthe, les jours de fêtes. C’est vers lui qu’on s’est tourné pour préparer ce numéro vert, forcément. D’autant qu’il connaissait quelqu’un qui devait atterrir prochainement. Un type toujours vert. Pas un sénateur de LaREM, non, un vrai martien. Chapeau bas. ■ GB
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L’écologie racontée par un extraterrestre : Un autre regard sur le monde qui nous entoure. ■ Traduit du martien par Greg Naudin
D’abord, il faut arrêter de parler d’écologie sans mettre un bémol et surtout un s à la fin. Le mot écologie ne peut plus être utilisé au singulier : le service de com’ d’une société chimique et l’apiculteur bio du coin l’emploient, mais le sens qu’ils lui donnent est radicalement opposé. Les écologies, donc. Faut-il ajouter un adjectif, pour savoir ce dont on parle ? C’est là que le citoyen allergique à la langue de bois commence à froncer le nez. Écologie raisonnée ? Écologie démocratique ? Écologie sociale ? Parions qu’un jour, quelqu’un ira jusqu’à oser nous vendre l’idée d’une «écologie verte». Distinguons bien sûr le bon grain de l’ivraie. Le «bon» écologiste trie ses déchets, ferme le robinet quand il se brosse les dents et utilise un logiciel qui lui indique combien il a sauvé d’arbres en prenant une salade plutôt qu’un steak-frites. Le «mauvais» écologiste bloque les trains de déchets nucléaires, barbouille les panneaux publicitaires, refuse les compteurs électriques connectés et s’enorgueillit de ne pas avoir la télé. Ces deux-là se détestent cordialement. Autre distingo, pendant qu’on y est. Il y a l’écologisme d’État et son souci de ménager à la fois l’électeur, l’économie locale et Bruxelles. Et l’écologisme individuel, lui aussi farci de contradictions, de bien-pensance et de militantisme plus ou moins lourdingue. Entre ces deux-là, les points communs sont rares et difficilement accordables. Pour certain, l’écologie est un idéal de mode de vie ; pour d’autres c’est – barrez les mentions inutiles - une obligation électorale ; une contrainte légale assortie de lourdes amendes ; un métier d’avenir ; un passage obligé pour obtenir un financement ; un pan entier du programme scolaire, etc. L’écologie, surtout, est une forme d’athéisme appliquée au dieu Progrès. Or, il a fallu deux siècles à l’athéisme pour dissoudre l’Église. Avons-nous deux siècles devant nous le temps que l’écologie nous mette sur une autre voie ? ■ GN
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Oui, je suis tout à fait certain que ce label "Ville bio" n'empêchera pas l'extinction de la grenouille dorée d'Amazonie et je partage votre affliction.
Brève rencontre avec RhùoiY'hplrafm, futur ministre de l'Écologie
Il vient de la planète Zorg et sa nomination serait imminente. Il s'appelle RhùoiY'hplrafm, mais on peut l'appeler Bob. Le choix d'un extra-terrestre de la part du gouvernement découle de l'observation qu'un virus à pompons semble bien plus efficace qu'un homo sapiens pour bousculer nos modes de vie et nos habitudes. Si une variante du rhume peut mettre à l’ancre tous les superpétroliers du monde, imaginez ce que Bob pourrait obtenir, dépourvu qu’il est de toutes ambitions électorales ou financières ! Bob a prévu de rappeler lors de son prochain discours devant les Nations Unies que l’on fêtera bientôt le 50e anniversaire de la parution du «Printemps silencieux» de Rachel Carson, qui accusait certains pesticides d’être dangereux pour les oiseaux et pour l’homme. D’où son étonnement d’apprendre que les néonicotinoïdes, un insecticide néfaste pour les abeilles, entre autres, sont encore en vente. La planète Zorg dont il est originaire est étrangement mal foutue côté climat. En fait, ce n’est pas une météo, mais plutôt une casserole de lait sur le feu : la moindre pétouille et tout déborde. Ce qui fait que Bob et ses congénères ont du climat des connaissances qui relèvent de
l’instinct de survie. Nos scientifiques auraient pu énormément apprendre de lui, mais voilà : Bob a fait remarquer qu’il ne voyait pas l’intérêt d’un exposé devant des personnes qui lavent toujours leurs voitures à l’eau potable. Encore peu au fait de nos coutumes, Bob a jeté un froid certain en appelant le Covid «mon estimé prédécesseur». Il n’a rien arrangé en saluant son travail en matière de réduction drastique du trafic aérien et routier, avant de souligner l’exploit que cela constitue d’arrêter net le tournage de deux superproductions hollywoodiennes. Après un quart d’heure d’explications embrouillées, il s’est envolé en grommelant quelque chose à propose d’une «occasion manquée». Bob devrait être de retour d’un moment à l’autre. Un détail cependant s’il vous est donné la chance de le rencontrer : il est normal de sentir un goût de caramel au beurre salé dans la bouche quand on lui a serré la… enfin… le… truc qui lui sort de la… du… bidule jaune qui bouge. Les scientifiques qui assurent la garde rapprochée du président pensent que c’est sans danger. S’il vous prend la fantaisie de les croire, allez-y. Ou laissez votre député LREM s’en charger le premier. ■ GN 37
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de vert François Rebsamen, un maire de plus en plus vert À la fin de l’année 2000, dans le n° 5 de Bing Bang, je signais un édito placé sous le signe de l’utopie, juste avant une interview du candidat François Rebsamen sur l’avenir de Dijon. Un édito qui revient comme un boomerang, 20 ans après, en cet automne qui menace de passer du vert au rouge sans prévenir.
Étonnant de relire dans un vieux Bing Bang de l’an 2000 ces lignes qui parlent d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas imaginer : « L’heure n’est plus aux jardinets proprets, aux allées tranquilles, aux promeneurs du dimanche… Dijon ne doit pas seulement se trouver un maire, mais un maître… paysager ! Surtout, chers candidats à la mairie (il s’agissait de François Rebsamen et Jean-François Bazin), ne rêvez pas trop : on ne vous demande pas de jouer les grands ducs, entourés d’une cour de morts-vivants plutôt que de bons-vivants. Soyez simplement à nos côtés, dans la réalité de tous les jours, pour que nos propres rêves ne finissent pas en illusions perdues ». (suite page suivante)
François Rebsamen © Iannis G Place de la Sainte Chapelle © RP Montage © pH²
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de vert Un maire
de plus en plus vert On demande un maître paysager Ce qualificatif de maître paysager, on l’avait inventé à une époque où on attendait du maire qu’il réveille la petite ville de province trop tranquille qu’était Dijon. Une ville tenue depuis 30 ans par Robert Poujade, qui avait été dans les années 70 le premier ministre de l’Environnement. Difficile d’avouer désormais que c’est d’une ville verte, apaisée, dont on rêve. Celle-là même dont on se moquait il y a 20 ans. Il était de bon ton, à l’époque, d’ironiser sur les parcs et jardins, qui faisaient partie de la France du passé. Celle où il était interdit de marcher sur la pelouse, sauf à risquer une amende. Le maire actuel a rendu souvent hommage à Robert Poujade, « l’homme qui a commencé à donner à Dijon sa couleur verte », tout en craignant dans un numéro daté de 2001 que « l’avenir retienne de lui surtout, l’aménagement des quartiers périphériques et la naissance de nouvelles portes pour la ville : Pouilly, l’Auditorium ». Des réussites béton, avions-nous plaisanté ensemble.
Un dossier cité de la gastronomie un peu trop béton François Rebsamen n’aimerait certainement pas qu’on dise la même chose de lui, le jour où il choisira de passer la main à un successeur qui pour l’heure reste une inconnue (le féminin employé ne visite personne, c’est la formule mathématique qui veut ça). François Rebsamen a gagné son pari et changé le paysage dijonnais au cours des vingt années écoulées (tram, vélo dans la ville, secteur piéton élargi) en le tirant vers le vert. Vers le béton aussi. C’est donc sur un thème écologique que devait se placer notre rencontre, à un moment où Dijon postulait pour le titre de capitale verte européenne 2022. Titre qui nous a échappé. Les jurés ont estimé entretemps que l’herbe était 40
plus verte à Grenoble qu’ici (on plaisante, c’est la même herbe qui est vendue là-bas). Du coup, plutôt que de revenir sur ce qui a pesé dans la balance, on a préféré s’intéresser à des sujets qui nous tenaient à cœur, depuis un moment.
Du vert espérance au rouge de la colère Cité de la Gastronomie, adaptation aux mesures climatiques, murs végétaux, propreté, plan de circulation, vélos dans la ville, sociale écologie, sapin de Noël, ravalement, centre Dauphine, projet Grangier, futur centre culturel d’art contemporain, on a évoqué en bref des sujets dont on parlait entre nous, quand la Covid 19 nous en laissait le temps. On était habitué à avoir un maire ayant réponse à tout, on n’a pas été déçu. Même si l’on a été un peu perdu. Pour la première fois, on l’a découvert fragile, montrant les limites de ses pouvoirs face à un préfet ou un pouvoir parisien qui le fait voir rouge, bien souvent. On a préféré garder pour plus tard les sujets qui fâchent et revenir sur ce qui est censé apaiser (le vert) et faire revenir un jour les touristes : la Cité de la Gastronomie, qu’on voit sortir de terre avec un certain effarement. Patience ! Le maire « s’interroge », l’équipe révise sa copie, pour éviter un clash comme à Lyon. « S’il n’y a rien de festif, de participatif, les gens ne viendront pas… On est en train de revisiter l’esprit de la Cité pour ne pas tomber dans l’erreur des Lyonnais. Pour les vins, il faut qu’il y ait des caves à parfum, qu’on puisse goûter ». À Dijon, le maire nous promet des surprises.
l’avait pas coiffée au poteau. Inutile de revenir sur le sujet, sauf peut-être à propos de notion de sociale écologie, vocable appelé un jour à remplacer le mot socialisme, qui sait : « on ne fera de l’écologie que lorsqu’elle sera portée par les milieux les plus modestes. Il faut arrêter de faire culpabiliser ceux qui regardent leur pouvoir d’achat baisser pendant que les autres prennent l’avion, le bateau. Si l’écologie leur rapporte quelque chose, alors oui, ils la prendront en compte. » Et d’évoquer la situation de la Fontaine d’Ouche, placé au cœur d’un espace naturel que beaucoup de Dijonnais connaissent encore mal. Du travail en plus pour l’adjoint qui s’est vu ajouter les combes à sa délégation aux espaces verts. Dijon a une bonne nature, il faut seulement apprendre à la connaître pour pouvoir le reconnaître un jour, on a retenu la leçon du maire.
Le vert apaise, on en a plus que jamais besoin en ville
Piscine du Carousel © RP
Du verre au vert « Il faut attendre que tout soit terminé. Le projet est très beau ». Des terrasses surélevées, comme à l’entrée de Chenove, avec des jardins suspendus ? Mais les vélos, les piétons, ils passeront où ? Il nous faudra être patient, un grand projet de voie verte au départ du port du canal est dans les tiroirs, une vraie échappée belle pour partir ensuite vers les vignes ou le long du canal… et même sur l’eau, avec une péniche-taxi d’un nouveau genre. « Dijon est plus vert qu’on l’imagine. De l’eau, des jardins, des toits terrasse, comme sur la piscine du Carrousel, des murs végétaux… Il y a quantité d’espaces verts encore enfermés entre quatre murs, comme le square Carrelet de Loisy, ou celui qui est à moitié caché rue Victor-Dumay, à l’arrière de l’hôtel d’Esterno. Partout où je peux, j’essaie de casser les murs » L’exemple de la Banque de France est une réussite. Un maire qui fonce, on aime ça. Même si certains craignent qu’il aille dans le mur, car l’envie de se protéger va inciter ceux qui possèdent des jardins secrets à les garder pour eux.
Dijon, une ville qui a une bonne nature, heureusement On a beaucoup parlé biodiversité, gestion des déchets, évoqué les 55000 logements raccordés au réseau de chaleur, tous les points forts qui auraient pu permettre à Dijon d’obtenir le statut de capitale verte européenne en 2022, si Grenoble ne
Et en ville, les voyants restent-ils au vert ? On attend avec impatience de voir le centre Dauphine, triste bloc de béton délabré, se transformer. « Des corrections sont apportées, c’est un projet difficile, il y a des copropriétaires multiples, mais ça va être magnifique ». Un regret ? « L’abandon du projet de la place Grangier, imaginé par un Bertrand Lavier inspiré, qui a capoté à cause du poids du parking en béton. Trop difficile à réaliser, et je le regrette, c’est un grand artiste ». Des glaces, des plantes grimpant sur des structures métalliques, un bar ouvert sur la place, on aurait aimé voir ça. Les amateurs d’art contemporain ont pu se consoler avec l’installation de l’œuvre de Gloria Freedmann, pas Bertrand Lavier, même si c’était sa compagne que la ville finançait. Avec le réchauffement climatique, on aurait eu droit à des plantes exotiques.
Plutôt que capitale verte européenne, et si Dijon postulait pour être capitale européenne de la culture ? « C’est à Dijon qu’il y aura la capitale française d’art contemporain » ! Emmanuel Macron l’aurait promis. Une réflexion lâchée au moment de quitter un bureau où le tableau de Ming avait été décroché pour rejoindre les collections du musée des Beaux-Arts. Un musée qui a accueilli cet été des touristes en nombre mais qui avaient peu d’arbres pour s’abriter de la chaleur, en dehors d’un jardin des ducs surpeuplé. Le maire avait évoqué l’idée d’un immense velum pour faire de l’ombre sur la placette où trônait autrefois la statue de Rameau, que seuls les pigeons regrettent. Un projet là encore difficile à réaliser du fait de sa dimension, mais qui pourrait voir le jour en haut de la rue de la Liberté ou dans des rues plus étroites. Pour l’heure, des panneaux invitent à la découverte d’un Dijon vert méconnu, que les gamins découvrent en slalomant avec leurs bicyclettes. En attendant de découvrir sur la place de la Libération un immense arbre de Noël, composé d’une multitude de sapins. Un clin d’œil aux maires verts psychorigides. Une nuance de vert que le maire de Dijon ne connait pas. ■ GB 41
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Rencontre avec Stéphanie Modde, présidente du groupe des élu-e-s écologistes C’est dans les jardins de l’éco-quartier Montmuzard, emblématique d’un nouveau mode de vie urbain apaisé, qu’on a rencontré l’ancienne adjointe verte du maire de Dijon, qu’elle avait quitté pour conduire sa propre liste aux dernières élections. Comme beaucoup de Dijonnais, on avait des questions qui nous trottaient dans la tête depuis des mois. La présidente du groupe des élus-e-s écologistes, qui a réalisé un score des plus honorables aux dernières élections, a répondu à certaines. Certains vont être verts, en les lisant. ■ GB
Stéphanie Modde © RP
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l semble que les écologistes soient quelque peu en désaccord avec la politique d'urbanisme de la majorité actuelle. Sans insister lourdement, on aimerait juste en connaître les raisons… Disposer d’un logement de qualité, sobre en énergie est une chose, faut-il encore qu’il s’insère dans un environnement de quartier offrant espaces verts de proximité et équipements collectifs. Si certains nouveaux quartiers sont de véritables succès, en termes d’intégration dans le tissu existant, beaucoup de Dijonnais comprennent mal nombre d’opérations récentes. On ne peut se contenter de leur répondre qu’il faut densifier encore et encore pour conserver la population actuelle et accueillir de nouveaux habitants, que s’y refuser est signe d’égoïsme et de refus de l’autre, c’est un peu court. Une politique d’urbanisme se fait avec les habitants et non contre eux. On peut très bien être pour davantage de logements sociaux sans pour autant applaudir à toutes les opérations des promoteurs immobiliers. C’est pourquoi notre groupe s’est abstenu sur le vote du PLUIHD* en décembre 2019.
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ous proposez quoi, en admettant que le feu soit encore au vert, et pas à l’orange ou au rouge ? Ce que nous proposons, c’est de mieux maîtriser l’urbanisme, dans une ville au cadre de vie préservé pour le moment et à taille humaine. En construisant autrement, en encadrant davantage les opérations immobilières et en s’assurant que des équipements de proximité sont prévus en amont du projet et enfin en intégrant beaucoup plus la nature : jardins, vergers, parc... Trois idées auxquelles nous tenons aussi : privilégier le recours aux matériaux bio sourcés dans la construction, mettre en place une politique incitative en faveur des logements vacants, et soutenir aussi les nouvelles formes d’habitats comme l’habitat participatif et/ou intergénérationnel.
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a vie change, la ville aussi, et ce qui s’est passé en 2020 va peut-être inciter certains à revoir leur copie ? Le télétravail, l’envie de vert vont inciter nombre de nos concitoyens à déménager ? C’est une culture d’aménagement du territoire plus globale qu’il va falloir modifier pour répondre au changement climatique, mais également aux crises sanitaires comme la Covid. Ainsi le télétravail est à ce titre un vrai sujet qui concerne l’habitat et l’urbanisme. Il faut développer des points d’appui économique et d’habitats à l’extérieur de notre métropole pour mieux répartir les activités humaines, notre étoile ferroviaire en est la colonne vertébrale, mais pour cela il faut cesser cette compétition délétère des territoires les uns avec les autres. Changer nos manières de concevoir et de réfléchir notre temps est un premier pas.
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ne opération avenue Stalingrad a reçu récemment l’équerre d’argent (prix national d’architecture). Une reconnaissance de la qualité de l’architecture mise en œuvre ? Si on peut reconnaître la grande qualité d’immeubles comme celui-là, un grand nombre de constructions voit cependant le jour avec souvent une densité perçue comme excessive et dégradant le
cadre de vie des riverains. Il ne faut pas confondre architecture et urbanisme même si les deux sont fortement liés. Les écologistes sont les premiers à défendre une ville dense pour préserver les terres agricoles et limiter les déplacements en voiture individuelle, mais est-ce compréhensible lorsqu’au même moment, on construit sur les meilleures terres agricoles de la métropole des zones d’activités, des centres d’entrainement pour nos footballeurs ? Lorsqu’on crée sur des vergers à l’extérieur de la rocade une zone d’activité ? Il est intéressant de noter que la question de la densification de nos zones d’activité, de nos zones commerciales n’est jamais évoquée.
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ortez-vous toujours ce projet de végétaliser le centre-ville ? Dans notre programme des municipales, nous avons proposé en effet l’aménagement de places ou grandes artères faisant la part belle à la végétalisation. Et arrêtons de nous opposer à ces histoires de tuyaux souterrains qui empêcheraient toute possibilité de végétalisation. C’est historique, l’espace public du centre-ville de Dijon est minéral, c’est ce qui a fait son identité, mais également son manque d’adaptation aux grandes chaleurs qui sont aujourd’hui annuelles. Lors du dernier mandat, nous avons proposé une réflexion sur ce sujet pour allier histoire et qualité de vie des habitants, persuadés que l’histoire n’est pas un simple arrêt sur image pour touristes. Et que quelques arbres plantés ici ou là ne pouvaient en aucun cas suffire.
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ous auriez pu faire mieux, en insistant un peu ? Nous avons été pendant 20 années acteurs dans une majorité qui a mis en place le tramway, les réseaux de chaleur, le bio dans les cantines, la reconquête de la biodiversité et notamment des pollinisateurs, le permis de végétaliser, l’amélioration de la qualité de l’air, la tarification sociale de l’eau, la sortie progressive des pesticides. Non, il n’y a pas d’un côté ceux qui savent et qui font et l’autre de doux rêveurs, des partisans de l’innovation et des Amish, cette caricature n’a que trop duré. Les propositions que le maire actuel nous a faites le lendemain du second tour n’étaient pas compatibles avec l’expression démocratique et nous les avons déclinées afin de pouvoir en toute liberté continuer de porter nos propositions pour Dijon, pour la métropole. Des projets constructifs tels que la Zone 30, un réseau vélo métropolitain continu et sécurisé, un plan d’alimentation territorial. Plus d’implication citoyenne dans les projets de la ville, et notamment l’urbanisme, la tarification incitative des déchets, la gratuité des transports pour les étudiants. Une sensibilité partagée apparemment par un nombre non négligeable d’électeurs qui ont voté pour les écologistes. ■ *PLUI-HD : terme désignant le plan local d’urbanisme intercommunal que les miracles de la technique rendent désormais accessible sur internet Infos www.metropole-dijon.fr 43
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Bonjour madame la Maire ! À Besançon, depuis l’élection d’Anne Vignot, l’écologie a le bon rôle.
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Anne Vignot © RP
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Je préviens Anne Vignot… Madame la Maire », rectifie la dame à l’accueil. Bon enfant, l’atmosphère. Du coup, je sais déjà comment m’adresser à elle : « Bonjour madame la Maire ! » c’est la formule qu’emploierait Pierre Bonte aujourd’hui. J’évoque cette émission mythique des années 6070 sur Europe 1 où le journaliste interviewait chaque matin le maire d’une commune rurale française. D’entrée, Anne Vignot ne ressemble pas à l’idée qu’on se faisait d’elle à la lecture d’interviews un peu rudes données dans la presse quotidienne au lendemain de son élection surprise. Rapports tendus avec le maire de Dijon, ville qu’elle avait qualifié de « très joli territoire, mais comparé aux grandes métropoles, ce n’est qu’un petit territoire ». En fait, ce n’était pas une critique. Anne Vignot est géographe de métier, elle voit le monde autrement. Quand on lui signale qu’on avait dessiné dans un précédent numéro l’esquisse de la mégalopole la plus verte de France, rassemblant Dijon, Besançon et les territoires au milieu, elle sourit.
Une maire géographe, ça change la vision des choses
L’alliance des territoires, ce sera le combat à mener pour les années à venir. On ne reviendra pas sur la vision de Besançon qu’a le maire de Dijon, une ville assiégée, à la Vauban, encerclée par les forêts. Anne Vignot est d’accord avec François Rebsamen au moins sur un point : « Besançon, c’est différent de Dijon, il ne faut pas comparer ce qui n’est pas comparable. Dijon est dans un rapport urbain-urbain avec ses voisines, à Besançon, on a l’avantage de la nature, une forme de ruralité ». « La ville est inscrite dans le vivant. La capitale de la FrancheComté a un lien fort avec Belfort, Montbéliard, Dole, Pontarlier, Vesoul. Ce que Dijon n’a pas avec le reste de la Bourgogne. Ni même de la Côte d’Or. On sourit à notre tour, on a compris la leçon de géographie politique.
Ce qui se joue Etre élue n’était pas une ambition personnelle pour Anne Vignot. On le croit. Son langage est inédit. En fait, c’est celui d’une chercheuse qui scrute la ville et la vie qui bouillonne autour d’elle. Elle a travaillé dans des laboratoires de recherche intéressés par l’aménagement du territoire, avant de prendre la direction du Jardin botanique de Besançon et de devenir la présidente du Conservatoire d’histoire naturelle. Poussée par le courant vert, Anne Vignot est devenue adjointe de Jean-Louis Fousseret, ancien éléphant du PS qui s’était mis en marche derrière Emmanuel Macron, ce qui avait accentué un peu plus l’écart avec Dijon, les deux maires, qu’on avait pacsé un peu vite, ayant vite divorcé. Plus que le combat électoral, désormais terminé, ce qui est
intéressant, c’est de chercher à comprendre ce qui se joue aujourd’hui à la mairie. Ici, le rôle des adjoints semble différent, ils vont devoir travailler ensemble sur le terrain, quitte à laisser la direction des opérations à l’élu de quartier qui connait le mieux son affaire. Anne Vignot veut qu’ils « fassent participer les citoyens dans tout ce qu’ils entreprennent ». Une nouveauté qui fait sourire les Dijonnais que nous sommes, peu habitués à entendre jusqu’à présent ce genre de discours.
Les mots pour le dire Ce qui rassemble l’équipe, très disparate au niveau des âges, des styles, des modes de vie, réunie autour d’elle ? L’urgence climatique, mais aussi l’urgence sociale ». Transformer le modèle de société sera le fil conducteur de toute l’action de la municipalité. Anne Vignot ne craint pas d’affronter des situations complexes avec des mots qui ne sont pas ceux qu’on entend d’habitude : conscientisation au lieu de sensibilisation (plus fort), faire territoire au lieu de gestion de la ville, etc Des formules qui rappellent l’universitaire derrière l’élue : « on désenclave, on interconnecte, on fait système pour reconnecter l’éducation nationale avec les familles ». À Planoise, comme ailleurs, un travail va être mené autour des écoles : « la famille doit faire des choix ». Quand on voit ce qui s’est passé avec les caricatures de Mahomet, on souhaite bon courage à l’équipe pour trouver les mots justes. « Il ne faut pas avoir peur des gens, surtout de ceux qui se sont éloignés de nous. L’objectif de la nouvelle équipe est de transformer la ville sur le plan social, économique et écologique. » Madame la maire est bien vue par la jeunesse et ne minore pas le nombre d’abstentionnistes aux dernières élections, à Besançon comme partout. Elle veut que la jeunesse lui vote sa confiance, la prochaine fois.
Vivre ensemble Pour cette femme qui a pas mal bourlingué au Moyen-Orient, la question du « vivre ensemble » n’est pas qu’un mot à la mode. Comment on peut vivre ensemble quand on n’a pas les mêmes codes, elle a vu ce que cela donnait, sur un terrain parfois miné. On a parlé voyage, anthropologie avant de revenir sur cette ville étrange, presque étrangère, que reste Besançon aux yeux d’un Dijonnais. Une ville dont le centre est très minéral – « le FRAC a été le premier bâtiment à rétablir le bois » - mais qui a pour elle l’eau, bien sûr, et une certaine luminosité aussi. La fiche d’identité bisontine ? Microtechnique, d’abord. Montre bien sûr, lien entre le passé et le futur. On n’ira pas plus loin dans la découverte, Madame le maire est très attendue, on s’impatiente dans le couloir. Comme la porte est ouverte, on entend tout. Pas de stress pour autant. « Anne ton rendez-vous suivant t’attend ». On file, sourire aux lèvres. À la prochaine. ■ GB 45
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de vert
Balade de combes en jardins, de ville en vignes
Sladana Zivkovic et Benoit Bordat ont quitté le temps d’une photo et d’un dossier « Dijon, ville (ou)verte » leur casquette municipale pour partir avec nous à la conquête du vignoble dijonnais et d’une alimentation saine et locale. En tant que Présidente de l’office de tourisme, la première veut mettre en avant le nombre incroyable d’espaces naturels et de sites remarquables que possède la Ville, un dossier où le vélo doit avoir une place privilégiée. De beaux projets sont en prévision, au départ de la future Cité de la gastronomie, entre autres. Quant à Benoit Bordat, qui nous a souvent guidé vers les chemins des vignes, il se retrouve pour l’heure à s’occuper d’une délégation où l’on retrouve encore quelques combattants encore verts, même si ça devient de plus en plus rare.
Dijon Vignes ! Dijon, au temps des premiers ducs Capétiens, n’était qu’un village vigneron un peu plus gros qu’un autre. Il n’a commencé à prendre la grosse tête qu’avec l’arrivée au pouvoir de Philippe le Hardi, le premier des grands ducs Valois, qui a bouté le gamay hors de ses terres et utilisé le vin d’ici pour l’emporter dans ses bagages lorsqu’il voulait épater la galerie en Flandre ou à Paris. Les siècles ont passé, et la vigne a disparu du paysage. On peut découvrir ce qui reste du Dijon vigneron en suivant une visite guidée sur les pas des culs bleus. Ce n’est que récemment que la ville a renoué avec la tradition, ne serait-ce que pour mériter pleinement sa consécration par l’Unesco au sein des fameux Climats de Bourgogne. Après le rachat du domaine de la Cras en 2013, Dijon poursuit sa reconquête. Des plantations de pinot noir, chardonnay ont été faites au printemps 2017 sur une parcelle de 4 ha à la Rente Giron (vers la combe Persil, notre photo) Les quatre viticulteurs retenus, issus de grands domaines – le domaine Guillon et Fils, de Gevrey-Chambertin ; le domaine Clos Saint-Louis, de Fixin ; le domaine du Vieux Collège à Marsannay-la-Côte ; et le domaine Chantal Lescure, de NuitsSaint-Georges – se sont engagés dans la voie de pratiques viticoles respectueuses de l’environnement. La ville s’est engagée de son côté dans la création d’un conservatoire du pinot noir et du chardonnay sur le site de La Cras en 2018. Il va permettre, notamment, d’identifier les plants «sources» à l’origine des vignobles, afin de créer une sorte de «banque génétique» des lignées de vignes en pinot noir et en chardonnay. À moyen terme, cela permettra de définir les plants de vigne les plus adaptés aux changements climatiques. Ces nouveaux hectares de vignes sur le territoire de la Rente Giron permettront peut-être de candidater prochainement auprès de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) pour obtenir une appellation Côte de Dijon. En tout, ce sont 50 hectares qui auront été replantés en AOC bourgogne depuis 2013 sur Dijon, Talant et Plombières les Dijon >>> 46
Sladana Zivkovic et Benoît Bordat © RP
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de vert Benoît Bordat,
combattant pour la bonne cause ► On a connu Benoît « porte étendard » d’une vraie ambition de reconquête de l’agriculture périurbaine, des circuits courts et de l’autonomie alimentaire. On l’a retrouvé en 2020 sous une nouvelle casquette, celle d’Adjoint aux anciens combattants, à la mémoire et à la défense nationale. Un sujet qui lui tient à cœur. Ce réserviste opérationnel de la garde nationale change au gré de son agenda de casquette : écolo indépendant, élu, apiculteur amateur… Il prend du plaisir dans tout ce qu’il fait, même si ça ne se voit pas toujours, sous ses airs de Droopy. Il jouait la vedette en 2013 dans notre magazine, on le retrouve 7 ans plus tard, barbe dense, grisonnant mais toujours aussi vert dans sa tête. Et si la défense nationale lui plaît, sa casquette d’élu métropolitain en charge de l’agriculture et du futur projet de légumerie lui colle à la peau. Ce projet, qui concerne d’abord les cantines, vise à augmenter la production de légumes locaux, et bio si possible, avec en toile de fond le rêve de créer un territoire autonome sur le plan alimentaire. D’autres projets sont en cours comme l’accélération pour installer de nouveaux maraichers, la plantation d’arbres
Benoît Bordat et ses légumes © RP
fruitiers et des partenariats avec les territoires ruraux pour fournir les cantines non seulement en légumes mais en viande 100% côte d’or, produits laitiers… La défense nationale oui, mais aussi la défense des produits locaux, du made in Dijon et du bien manger local ! Les BB de la politique ne devraient pas vieillir. ■
◄ Sladana Zivkovic, dame de fer et de vert à la fois
Sladana Zivkovic © DR
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En tant que présidente de l’office, Sladana a surpris plus d’une fois son monde en déclarant qu’elle était fière d’être une vraie Bourguignonne, mieux une vraie Dijonnaise. Elle a été de tous les combats pour soutenir un tourisme qui a vécu, au printemps, et risque de vivre encore, en cette arrière-saison, des moments difficiles. Si le besoin s’en faisait sentir, elle pourrait enfourcher son vélo et guider elle-même les blogueuses et autres influenceuses, désireuses de venir respirer l’air de sa ville : « Dijon est une ville qui respire avec ses parcs et jardins, le lac Kir, le canal de Bourgogne, il faut le faire savoir ». En attendant de pouvoir réaliser un énorme projet qui lui tient à cœur au départ de canal, elle rappelle qu’une « voie verte à partir de Dijon permet de rejoindre d’autres itinéraires balisés et faire le tour de Bourgogne à Vélo. En famille, en couple, seul ou entre amis, il est facile
de venir se ressourcer à Dijon Métropole en alliant tourisme urbain, culturel et nature. La crise sanitaire confirme qu’il faut continuer à favoriser un tourisme de qualité, un tourisme en adéquation avec l’environnement et la promotion des produits locaux. Cette approche, je la partage avec tous les acteurs du tourisme mais aussi en tant que touriste moi-même et cela depuis longtemps. » Cette vision d’un tourisme responsable « n’est pas antinomique avec le retour espéré d’une clientèle étrangère. Le repli sur soi comme certain(e)s le prônent n’est pas une solution d’avenir, même si nous devons continuer à nous adresser à des visiteurs qui sont plus près de chez nous, nous espérons le retour de touristes du monde entier afin de partager avec eux ce qui fait la singularité de notre Métropole et de sa région. » En souhaitant qu’il ne faille pas attendre l’été 2021 pour ça ! ■
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Des Dijonnais
vraiment "comblés" Brêve rencontre (téléphonique) avec Marien Lovichi, adjoint au maire chargé des parcs, combes et jardins Marien Lovichi, on avait parlé de lui, dans ces pages, à propos d’hypnose. Le voilà aujourd’hui responsable de notre mise au vert, même si certains voient toujours en lui « l’adjoint aux bacs à fleurs ». On souhaite à ce Corse enthousiaste de pouvoir réaliser ses projets, nombreux, emballants, au service d’une ville qu’il connait bien. « Les Dijonnais ne sont pas loin d’être comblés par leurs espaces verts. Marseille a les calanques de Cassis, Dijon a ses combes (anciennes calanques du temps du jurassique) et son cassis ». Marien joue avec les mots, et attend pour voir si on suit bien. On lui a répondu qu’on aimait la marche, sans être de grands marcheurs pour autant. Finalement on a arrêté de plaisanter et de parler politique, ce qui est parfois semblable. « Au-delà des jeux de mots, nous avons avec la seconde ville de France cette particularité d’avoir un espace naturel préservé de plusieurs centaines d’hectares complétements naturels préservés et sur le territoire municipal. La différence entre eux et nous tient au fait que les Marseillais en font la promotion et jouissent de leurs calanques, là où les Dijonnais, pour beaucoup, méconnaissent totalement leurs combes. »
Combe à la Serpent - éco paturage © DR
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Marien Lovichi © Jocelyn Marques
On n’a pas voulu fâcher Marien en rappelant que la vue sur le lac Kir, dans le meilleur des cas, n’équivalait pas celle de la mer, mais comme on le sentait enthousiaste… « Avec nos 3 combes (à la Serpent, Persil et Saint Joseph), Dijon et sa métropole disposent d’espaces naturels d’une extraordinaire biodiversité, auquels bientôt s’ajouteront une réserve naturelle de prairie sèche sur le site de la Motte Giron. » Trois parcs qui « permettent au plus grand nombre de pouvoir pratiquer la randonnée, la promenade tout en observant une multitude d’espèces d’oiseaux et une flore encore parfaitement préservée, voir des sources, des petits patrimoines immobiliers comme des cadoles ou un vieux rucher médiéval. » Des cadoles à la place des cagoles, on est vraiment bon. Soyons sérieux. « Dijon s’est depuis peu engagé dans une démarche d’écopaturage et parfois on peut croiser un troupeau de moutons et son berger. » A quelques minutes du centre-ville, reste maintenant à « valoriser l’accès à ces écrins de biodiversité, par le vélo, peut-être avec une desserte spécifique aux sites naturels, par les sentiers y compris de grande randonnée, par les zones de promenade, voire par le VTT ». Longue vie à l’adjoint aux combles et à son équipe. Ce projet est un de ceux qui feront la différence au cours de ce dernier mandat de François Rebsamen. Mais pourquoi le dernier d’ailleurs ? En Bourgogne, on a des politiques qui restent verts longtemps, sans même parler du chanoine ou de certains sénateurs. ■ GB
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de vert La gauche
n’a pas le monopole du vert François-Xavier Dugourd nous avait confié un jour : « il y a une vie à côté de la politique ». Cet homme sage, qui aurait pu devenir maire de Dijon s’il en avait eu vraiment envie, et s’il avait été mieux entouré, est devenu le 1er vice-président du conseil général. Il a fait parler de lui récemment en appelant à « construire une écologie populaire républicaine ». On lui laisse la parole ainsi qu’à un jeune loup de la politique, élevé lui aussi au lait républicain : Axel Sibert, qu’on a découvert… grâce à la poste. En ces temps où une boîte aux lettres est devenue une incongruité dans le paysage, comme les vieilles cabines téléphoniques, il a envoyé une lettre aux riverains de la place de la République pour se faire connaître et parler de sujets qui leur sont chers. Dans un quartier qui se sent justement un peu trop oublié par la République, pris en otage par les dealers et les alcoolos, c’était méritoire. Comme il a une bonne tête et une bonne plume, on lui a demandé à lui aussi d’écrire… « en vert ». ■ GB
F-X Dugourd
Vers une écologie populaire républicaine Nous sommes tous écologistes ou, pour être totalement honnêtes, nous le sommes tous devenus. Qui serait aujourd’hui assez stupide pour contester que la protection de notre environnement doît être une cause prioritaire ? Mais l’écologie est une cause trop sérieuse pour être confiée aux écologistes. Je passe sur les élucubrations d’un certain nombre d’élus verts qui bataillent contre le défilé du 14 juillet, les sapins de Noël ou le Tour de France… ! Plus grave est leur vision de la société et de notre avenir. Plus de voitures, plus d’avions, plus 52
Xavier Dugourd © DR
de tablettes ou de mails…tous à vélo ou en voiture électrique. Ne pas manger de ci, ne pas manger de ça. C’est infantilisant et déresponsabilisant. C’est surtout une bien triste vision de l’Homme et de la société, fondée sur la punition, la bienpensance et la décroissance. Je ne peux m’y résoudre. Il est temps d’avoir une vraie écologie ouverte et positive. Une écologie d’adhésion et non de contrainte. L’inverse des Khmers verts ! Cette écologie doit permettre de libérer les énergies, pas de les entraver. Exemple : une fiscalité incitative sur les circuits courts avec une TVA minorée. Cette écologie doit permettre de concilier développement économique et environnement. Elle croit au progrès, à l’innovation, à la croissance. Elle fait confiance à la capacité de nos entrepreneurs à trouver les solutions pour demain. Elle fait confiance au bon sens et à la responsabilité des citoyens. Au plan local, cette écologie de « droite » est déjà en action dans de nombreuses collectivités (Bordeaux, Reims, Troyes…) Au plan national, nous devons être plus audibles dans nos propositions en matière d’environnement. L’écologie, comme la culture, ne doit pas être le monopole des verts et de la gauche. A nous de le faire entendre. ■ FDG
E
t on voit quel avenir pour Dijon quand on est jeune et de Droite ? J’imagine une ville dynamique, peut-être un peu plus qu’aujourd’hui. On est capitale régionale, Dijon est attractive dans notre région. J’en suis la preuve. Je suis originaire de l’Yonne et pourtant je suis venu faire mes études à Dijon et j’y suis resté pour travailler et m’y installer. J’aime ma ville. La concurrence est telle face à Paris, à Lyon ou même aux villes de l’Ouest de la France qu’on ne peut pas se permettre de se reposer sur notre image de « ville douce à vivre ». Surtout que c’est de moins en moins vrai avec tout ce qu’il se passe ces derniers mois…
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Axel Sibert © DR
Axel Sibert,
la petite graine qui pousse à droite À 27 ans, Axel Sibert est le benjamin du groupe de la Droite et du Centre au sein du Conseil municipal de Dijon. Une ville où il est arrivé en 2011, à 18 ans, pour suivre des études d’économie à l’université de Bourgogne : « en parallèle j’ai été de toutes les campagnes possibles et imaginables. Je collais des affiches, je distribuais des tracts, tout ce qu’on laisse faire aux jeunes. »
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t on fait quoi au Conseil municipal de Dijon quand on est jeune et de Droite ? On fait ce pourquoi on a été élu ! J’ai voulu, dès le lendemain de l’élection municipale, écrire aux habitants de mon quartier, la Maladière, et des quartiers alentours Clémenceau, Drapeau, République, Varennes et une partie du Centre-ville. C’est important de montrer tout de suite aux habitants qu’on est là pour les écouter et répondre aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer.
es Dijonnais demandent une ville plus verte, c’est aussi une revendication de la jeunesse qui s‘engage pour le climat. Alors quelles sont vos solutions pour rendre Dijon plus verte ? Simplement, en plantant des arbres et laissant de la place aux espaces verts et jardins. Certains extrémistes, sous couvert d’écologie, demandent d’arrêter de voyager, de consommer, de produire… Pour moi l’écologie c’est avant tout protéger notre patrimoine naturel. On peut tout à fait continuer de se développer dans les respects de notre environnement. On a besoin de progrès technique pour ne pas faire forcément moins, mais faire mieux ! C’est la notion de développement durable. Regardez le projet de production d’hydrogène à Dijon. C’est exactement ce qu’il faut faire. Mieux concilier transports, production et respect de l’environnement. Et en plus on crée des emplois ! À l’inverse, il faut changer la politique d’urbanisme qui est conduite par l’équipe de François Rebsamen. Ils rachètent des maisons individuelles avec jardins, pour y construire des immeubles. On défigure des quartiers résidentiels et on fait disparaitre des espaces verts. C’est désastreux pour la qualité de vie dijonnaise. Ma vision d’une ville plus verte, c’est de protéger les quartiers résidentiels, protéger ces maisons avec jardins. Et là où il y a des immeubles, on compense par des jardins sur les toits. D’autres villes européennes comme Milan, Ultrecht ou Düsseldorf encouragent la végétalisation urbaine. Dijon a besoin d’avancer sur ce sujet.
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ue répondez-vous à ceux qui pourraient vous dire que vous êtes encore un peu vert ? Je réponds qu’on n’a pas besoin d’attendre d’avoir un certain âge pour avoir des idées et l’envie d’appliquer ces idées. Surtout que j’ai déjà une certaine expérience acquise en tant que représentant étudiant à la fac, dans les commissions de quartier à Dijon et dans mon parti politique. La politique a eu longtemps cette image d’être réservée à des personnes déjà âgées. C’est de moins en moins vrai même si à Dijon et en Côte-d’Or, les élus en place ont du mal à laisser leur chance aux jeunes. Après, je suis contre les quotas, être jeune n’est pas un argument. Si on aime sa ville et qu’on est prêt à la défendre alors il faut se lancer. Et puis vous savez ce qu’on dit, un vin vert est un vin qui a du potentiel. Il faut juste l’ouvrir au bon moment… ■ 53
à
&
boire, manger
Petits quartiers, grands chefs !
M & Mme Betterave © RP
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Regardez les bien,
ces deux-là. En l’espace de quelques semaines, ils sont devenus la coqueluche du quartier Jean-Jacques. En plein Covid, ils pètent la santé. Ils ont ramé pendant trois mois pour tout nettoyer et créer une déco originale, une ambiance cosy, où la distance exigée entre les tables n’empêche pas la chaleur. Depuis qu’ils ont ouvert, ils font le plein de Dijonnais curieux de tenter l’expérience d’un menu végétarien inventif, décalé, où l’on se laisse surprendre du début à la fin. Ils ne sont pas les seuls à nous épater en ces temps durs à vivre de chaque côté du bar. Maxime Valentin ne désemplit pas depuis qu’il a ouvert cet automne, à 24 ans, son premier resto avec sa mère, Le Malto. Design contemporain dans l’assiette et sur les murs, et une précision, un travail sur le produit qui vous laissera rêveur.
Pas de quartier pour les chefs ! Les autres nouveautés du moment racontent toutes une histoire attachante. Leur point commun : avoir eu le culot de casser les codes, de s’installer dans des lieux qu’on aurait qualifié d’impossibles avant eux. Des quartiers en marge : Jeannin, JeanJacques, Monge… Retenez les noms et retenez votre table, il n’y en aura pas pour tout le monde : « Betterave », « L’Évidence », « Le Malto », « Le Bistrot de la Dame », « Le chat qui pense », « Le loup blanc »… Des lieux accueillants dans des quartiers qui le sont moins. Ils ne sont pas les premiers. On donnera un coup de chapeau dans le Duke 2021, le prochain guide 100% maison, à ces fous ou ces folles qui parient sur l’avenir, et décrochent l’étoile, comme « L’Aspérule », ou qui l’espèrent, comme « Cibo » ou « Le Parapluie », perdus au beau milieu d’une rue qui n’a rien de vraiment touristique. À suivre, d’autant que la dernière table en date, cachée en plein quartier Berbisey-Monge, « Le chat qui pense », risque de créer l’évènement gastronomique, à deux pas de la future Cité… ■ GB
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à boire & à manger - petits quartiers, grands chefs
■ Le Malto Boulevard Clémenceau, Le Malto remplace un centre de remise en forme, et ceux qui l’ont découvert, au pied d’une barre d’immeuble à deux pas de la CAF, ont retrouvé la forme comme par miracle, et sans quitter la table. Normal, avec un nom pareil qu’on reçoive une décharge énergétique. Rien à voir avec un sucre lent, pourtant. Le Malto, Maxime Victorin l’a créé en prenant la première lettre de son prénom, et le mot alto, toujours plus haut. Une jolie devise pour ce garçon de 24 ans, qui a fait ses premiers pas dans des tables côte d'oriennes plutôt classiques avant de se former à une cuisine plus actuelle auprès de Laurent Peugeot et d’autres chefs. Maxime cuisine en restant le plus simple possible : cuisses de grenouilles, espuma de panais ; carré d’agneau de la ferme de Clavisy, courge et coing. En salle, Isabelle, sa mère, se met en quatre pour vous, soyez gentil avec elle.
Rédac
4 boulevard Clémenceau à Dijon. 03 80 10 11 58 - www.lemalto.fr Du mardi au vendredi, menu 22-25 € le midi. Menu à 45 € le samedi midi, le soir et les jours fériés, ou dégustation surprise à 55 €.
Le Malto © RP
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PUBLI CITÉ
Le Bistrot de La dame De l’authentique dans les murs comme dans l’assiette sabine et Laurent Perriguey aiment créer l’évènement. après avoir installé une terrasse toute mignonne cet été dans un coin de jardin bien caché, ils créent un vrai beau bistrot dans les anciennes cuisines d’un hôtel particulier du XViième. Un lieu hors du temps mais aux saveurs actuelles, qui jouent sur nos envies de plats bistrots authentiques. Que des bons produits, tous parfaitement identifiés : saucisse de Morteau sur une rosace de pommes de terre, blanquette de volaille fermière… Présentation recherchée, cuisson parfaite, service rapide. Comme tout est préparé dans la cuisine du gastro, de l’autre côté de la cour, on applaudit silencieusement, tout en se régalant. Choix de vins bien pensé, comme toujours.
Le Bistro De La Dame 23, place Bossuet, à dijon.
03 80 30 45 65 - ladamedaquitaine.fr ● du mardi au samedi, le midi et le soir jusqu’à 20 h. Plats 10-12 €. ● Côté resto, la dame vous accueille le midi du jeudi au samedi, et le soir du lundi au samedi. toujours le forfait d’accueil à 31 €. entrées, plats et desserts 4-14 €.
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à boire & à manger - petits quartiers, grands chefs
■ Le Chat qui pense Ce chat, on l’avait découvert dans sa maison avec vue sur des champs, à Norges, et on avait été triste d’apprendre que sa maîtresse s’apprêtait à vendre, alors qu’on venait de faire un des repas les plus sains, les plus équilibrés, les plus goûteux du moment à cette table d’hôtes hors normes. Huit mois plus tard, on n’en croyait pas nos yeux en découvrant son nouveau décor : un hôtel très particulier caché des regards, avec un jardin secret, rue Monge, à Dijon. Sur la façade, une date : 1642. Et près de la porte, une sonnette, car on entre ici dans une maison où vivent Isabelle et Gilles Sonnet, leur chat et leur fille. Un lieu qui laisse rêveur, tout comme la cuisine, raffinée, précise, odorante : crème de champignons, raviole patate douce et chataigne ; filet de veau cuisson basse température, jus corsé, semoule, radis roses, prunes et kakis, juste rôtis. Des plats parmi d’autres réinventés par Isa, cette ancienne pyschologue qui vous soignera votre nostalgie de maison de famille à l’ancienne. Service assuré par son fleuriste de mari qui retrouve ici les plaisirs de son ancien métier, lorsqu’il était maître d’hôtel. 20 couverts, pas plus, réservez vite. Le Chat qui pense 18 rue Monge, à Dijon. 06 80 84 70 62 Ouvert de 12h à 14h du lundi au vendredi, sur réservation - Menu 24-28 €
Le Chat qui pense © RP
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PUBLI CITÉ
Toute l’équipe du Déclic et de il circo réunie autour de Michaël et cathy…
Déclic & (cir)co ! Si vous n’avez connu que les deux terrasses, cet été, découvrez ce qui se cache à l’intérieur de deux lieux de vie qui ont apporté couleurs et saveurs à la place des cordeliers : à gauche, il circo, hommage au cirque Palace voisin qui attirait les foules, en 1900. À droite, le Déclic, un vrai bistrot comme on les aime.
le Déclic
il circo
Un bar-resto-bistrot d’hier aux couleurs d’aujourd’hui. Depuis sa reprise par une nouvelle équipe, il y a cinq ans, un rendezvous multigénérationnel, ouvert du petit déj pour les habitués et les lève-tôt jusqu’au dîner entre copains, autour d’un verre ou plus, si affinités. On s’y retrouve dans la journée le temps d’un apéro, d’un menu du jour qu’on choisit d’office, le midi, d’une plancha à partager le soir. carte qui suit les saisons et les tendances. équipe tonique, qui assure.
le petit frère du Déclic, à deux pas du précédent. Un hommage à l’ancien cirque couvert voisin, bien oublié des dijonnais, que l’on retrouve à l’affiche, sur les murs, et à la carte : pizza Reine du cirque, cracheur de feu, Voltige... Des pizzas à déguster sur place pour profiter d’un design contemporain réjouissant, ou à emporter. Sinon, pâtes et salades à prix tout doux.
Le DécLic 2, place des cordeliers - Dijon
03 80 50 03 35
ouvert du lundi au samedi 7h15 à 23h, fermé le dimanche
iL circo 4, place des cordeliers - Dijon
03 80 53 15 38
ouvert 12h-15h et 19h-22h du lundi soir au samedi, fermé le dimanche et le lundi midi @il_circo_dijon Facebook et instagram
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■ L’Évidence Belle reprise rue Jeannin d’un lieu culte dijonnais : La Fringale. Pas facile de remplacer Paulo, une des dernières grandes gueules de la restauration dijonnaise. Mais Julien Colin était le second du Greuze à Tournus, et il a réussi une mission impossible, qui devait être une évidence, pour lui. Seul en cuisine, il travaille les produits qu’il aime. Pas d’esbroufe, juste du beau travail, joliment présenté : pressé de pintade et foie gras, volaille fermière au vin jaune. Des produits d’ici et d’ailleurs. Beaucoup craquent pour le homard bleu avec un risotto aux artichauts poivrade, il en faut pour tous les goûts, et à tous les prix. Carine, sa femme, qui n’était pas dans la profession, est parfaite à l’accueil, à l’écoute de sa clientèle, bien installée sur des sièges confortables. Beaucoup de bienveillance et de sobriété, déclarait une Parisienne de passage, qui trouvait que ça la changeait. Paulo aurait aimé, jamais on n’avait parlé de sobriété dans ce lieu. 53 rue Jeannin à Dijon. Tél 03 80 67 69 37 Du lundi midi au vendredi soir Plus d’infos sur : restaurant-levidence-dijon.com Formules à 23 et 27 € le midi, 34 à 48 € le soir
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LIONEL CAMIN Responsable d’édition
PASSTIME EN CHIFFRES ● 17 000 partenaires en France ● 170 adresses en Côte-d’Or (restaurants, commerces, loisirs) ● Des réductions de -30 à -50 % ● De 500 à 1000 € d’économies à l’année ● Application ou Guide amortis en 1 ou 2 utilisations
La 14e édition Passtime Côte-d’Or est valable dès maintenant jusqu’à fin 2021 et recense plus de 170 adresses, de quoi s’offrir des sorties adaptées à tous les budgets, envies et occasions. Elle couvre Dijon et son agglomération mais vous emmène aussi tout le long de la route des vins : restaurants traditionnels, à spécialité ou gastronomiques, commerces : beauté, idées cadeaux, prêt à porter ou pour le quotidien et les loisirs sont pour toute la famille. Une façon intelligente de faire de belles économies sur ses sorties ou ses achats en soutenant l’économie locale et le commerce indépendant. Passtime est disponible auprès des Comités d’Entreprise, sur www.passtime.eu ou chez Cultura Dijon. Partenaires et offres consultables sur www.passtime.eu. 06 22 69 64 62. pearlentreprise@free.fr.
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à boire & à manger
Petits quartiers
grands chefs Loup blanc ► Son maître est connu comme le loup blanc, mais ce n’est pas lui qui est à l’honneur, dans ce resto convivial perdu en pleine zone, à Ahuy, qui cartonne tous les midis. Une brasserie qui joue la carte bistronomique, sous la direction d’Arnaud Riandet et d’une équipe bien rodée en cuisine. Du classique régional avec quelques échappées belles près des côtes méditerranéennes et une pointe d’exotisme, des prix tout doux à la carte des vins aussi, des formules rapides juteuses, et même des cocktails detox pour garder la ligne et le moral. Carole Pianetti, femme entrepreneuse et courageuse, et sa fille Julia, à qui on doit ce décor design et cosy, dirigent tout ça avec le sourire. Ahuy ? Ah oui, dans ce cas-là, on aime bien ! 7, rue de l’Aqueduc Darcy, à Ahuy. 03 80 38 13 46 Chaque semaine nouvelle formule Rapido le midi : 17,50-22 € Ouvert le midi lundi-vendredi, et le soir jeudi-vendredi.
Loup Blanc © RP
◄ Betterave Le slogan « Betterave, des légumes et du beurre » résume l’expérience, tentée par Hugo et Emma. Ils ont surtout trouvé une formule qui leur plait et qui plait bien : menu unique, et - accrochez-vous à votre mag, sans le déchirer - végétarien du début à la fin. Ils ont décidé de ne faire que dans l’inventif, le circuit court, le végétarien inspiré et les saveurs insolites. L’idée a dû leur venir quand ils travaillaient à Lille dans des restos tenus par des chefs connus autant pour leur cuisine décalée que pour leur caractère imprévisible. Hugo, né à Montbard, a voulu se rapprocher de sa famille, et Emma, qui a suivi des cours de théâtre, tient la salle en haleine. Quand arrive le plat ou le dessert, goûtez avec les yeux, d’abord, la cuillère ensuite, et tentez de deviner la composition. Un resto qui rend heureux, jusqu’au moment du café, qui rappelle ceux qu’on buvait dans le Nord. Prenez une infusion aux plantes, pour rester dans la note.
M & Mme Betterave © RP
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17 rue Lamonnoye, à Dijon. Tél 09 51 13 30 48 Du mardi au samedi, le midi, et les vendredi-samedi soir. Menu unique 25 € vin et café compris, le midi et à 40 € le soir, en 12 services. Accord vin, bières, boissons fermentées à 20 € proposé le soir.
PUBLI CITÉ
Nous sommes fiers d’être
Depuis 15 ans, une boulangerie-pâtisserie réputée autant pour la chaleur de l’accueil que le sérieux côté fournils.
Aux Délices de la Chouette, le 100% fait maison est garanti. Une distinction qui rassure, de nos jours, et une équipe qui assure, depuis toujours. Tout le monde devrait pouvoir se targuer d’être “Boulanger de France”, mais comme ils sont peu nombreux, dans la région, c’est qu’il y a une raison. Ou plutôt vingt bonnes raisons, la première étant qu’ici on façonne et cuit tous les pains dans les fournils, en respectant un pétrissage peu intense et une fermentation lente. Goûtez les croissants, les pains spéciaux, et vous verrez la différence.
BoUlAngerie AUx DéliCes De lA ChoUette 26 rue de la Chouette, à Dijon
03 80 50 17 76
Ouvert tous les jours de 7h à 19h30 (7h à 13 h le dimanche). Fermé le lundi.
Un taux inférieur ou égal à 18g de sel par kg de farine, des ingrédients choisis selon les meilleurs standards de qualité, des apprentis comme Julien qui bossent avec sérieux, une chasse au gaspi et une défense de la boulangerie artisanale envers et contre tout… Le sigle “Boulangerie de France” sur les viennoiseries, les pâtisseries, les sandwichs, les tartes salées, et même les galettes (à partir du 26 décembre, eh oui, c’est demain) devrait finir de rassurer, s’il en était encore besoin. Tout comme un contrôle régulier. Nous, on se contente de voir la présence d’habitués fidèles à la maison, depuis 15 ans.
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à boire & à manger
Brèves
de comptoir il Circo ► Pizza, pasta lovers, un resto pour vous ! C’est incrit sur l’affiche, qui nous montre un Hercule soulevant deux éléphants. Bel hommage à l’ancien cirque couvert Tivoli qui se dressait autrefois dans le quartier, à deux pas de cette place des Cordeliers qui serait bien triste si le Déclic n’avait pas ouvert cette seconde adresse, aux saveurs italiennes. Ce qui pourrait donner des idées à la municipalité, qui pourrait installer un petit chapiteau sur la placette et inviter des compagnies. Détendez-vous en attendant de pouvoir profiter de la terrasse dans ce lieu cosy, où l’accueil est chaleureux, ou commandez une « Reine du cirque » ou toute autre pizza à la carte pour faire votre propre show chez vous. 4, place des Cordeliers, à Dijon. 03 80 53 15 38 Formule le midi 15 €. Plus de contenu sur Facebook
Il Circo © RP
◄ Les Trois Sœurs à la Toison d’Or On a cru à un gag, au départ, mais on avait du mal à imaginer nos trois frangines préférées, reines du locavore, du chaleureux, du goûteux avenue de la Concorde (chez où c’est avec votre GPS !), installées au milieu du passage à la Toison d’Or. En fait ces petites malignes ont installé un distributeur de produits frais au niveau de l’escalator à l’entrée n°1. Les sœurs Grappin proposent désormais des recettes maison, de saison et inspirées de la cuisine du monde aux malheureux égarés qui n’avaient rien de « fait maison », au sens strict, à se mettre sous la dent tout en faisant leurs courses. Leur distributeur a été fait sur mesure, il intrigue, comme les intitulés. Il est alimenté tous les jours en produits frais (heureusement !)
Distributeur Chez mes Soeurs © Another WorldC
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Le Bistrot de la Dame ► Coup de chapeau à Sabine Perriguet, à sa sœur, à son chef de mari et à toute une équipe qui ne se laisse pas abattre. Tandis que d’autres se plaignent de faire moins de chiffre qu’avant, sans remettre en question ce qu’ils ont à l’ardoise ou dans leur congel, les Perriguet vont de l’avant. Pendant des années, ils sont restés « cloitrés » dans ce qu’on prenait pour le cellier des moines, mais depuis cet été, ils innovent, occupent le terrain, concrètement. Ils ont sorti des tables côté jardin, au fond de l’impasse, cet été, pour des déjeuners de soleil inspirés, et aménagé cet automne un lieu qui servait avant aux dégustations. Prix doux, plats de saison, cuisine de cœur qui tient au corps, ambiance intimiste, on a beaucoup aimé. Plus d’info sur ladamedaquitaine.fr
La Dame d'Aquitaine © RP
◄ La Charme chez vous ! Food truck by La Charme. Une certaine classe, ce camion. Pas un resto roulant pour routards ou pour routiers, mais une aubaine pour tous ceux qui n’habitent pas le centre-ville et vont pouvoir guetter le passage du camion à deux têtes. Petite précision : Nicolas Isnard et David Lecomte (ce sont leurs têtes qui sont dessinées) ne vont pas quitter La Charme pour reprendre la route, ce sont leurs plats qui vont voyager dans les quartiers excentrés. Pas le même dressage que dans le resto étoilé mais une belle surprise à l’arrivée, car ces deux-là sont des pro qui ont su, en 18 ans, s’adapter à toutes les situations. Du gyoza de bœuf ou d’escargot au carpaccio de saint-jacques en passant par le cochon-orange-coriandre, il y en aura pour tous les goûts, pour tous les prix. Plus d’info sur aubergedelacharme.shop-and-go.fr (un restaurant en ligne original !)
Food Truck - La Charme © RP
Livre qui se boit tout seul ► Les trois sœurs ont installé une librairie solidaire près de leur distributeur, pensez juste à mettre un bouquin à la place quand vous en tirez un. Dans ce numéro vert de Bing Bang (plaisanterie un peu téléphonée), on vous offre un cahier spécial livres à la fin. On en a un autre à vous recommander, pour rester dans le thème du moment : « Les larmes de ma vigne ». Rien à voir avec un polar, le sous-titre l’indique clairement : Si le bio pouvait parler ». En retraçant une année de travail dans les vignes, à travers l’histoire de Denis Pommier, vigneron courageux voire téméraire près de Chablis, ce livre nous fait entrer dans le quotidien d’une vie consacrée à bien faire et à faire bio. Gel, grêle, mildiou, canicule, fallait s’accrocher pour ne pas renoncer. Passionnant. Les larmes de ma vignes, aux éditions du Cherche Midi, par Denis Pommier et Antonio Rodriguez.
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De Dijon ville à Dijon vignes ! Les ducs furent autrefois les premiers ambassadeurs du vin de Bourgogne, et leur capitale continue aujourd’hui d’être au départ de la route des vins, sous le couvert de l’Unesco, qui a intégré le Dijon historique dans sa reconnaissance au titre des Climats. Profitez de l’automne pour découvrir ce qui fait de cette ville une destination oenotouristique pas comme les autres, découvrez le vignoble, baladez-vous ou mettez-vous à l’abri dans les caves, les boutiques, offrez-vous un atelier, si le temps devient incertain. Et comme Noël approche, pensez à vous faire plaisir et à surprendre vos amis, votre famille, vos visiteurs.
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● Un Pass unique pour découvrir le tout Dijon Redécouvrir sa ville et ses environs, le temps d’un grand week-end, à la Toussaint ou pendant les futures vacances de Noël, jouer les touristes et inviter vos proches à devenir de vrais Bourguignons… Faites un tour à l’Office de tourisme de Dijon métropole, rue des Forges, et découvrez les offres pub pass plan.indd 1 15/05/18 qui vous changeront les idées en cette fin d’année. Une carte pratique et indispensable pour connaître les bons plans : le Dijon City Pass 24h, 48h (Dijon et Côte de Nuits), 72 h. Une liberté de choix totale, idéale pour un city break, valable toute l’année. Location de vélo, pour profiter des derniers beaux jours, et circuits en ville et dans les vignes. www.destinationdijon.com/destination/dijon-city-pass
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● Atelier de création de la véritable moutarde de Dijon Les enfants (tout comme leurs parents) se régalent, ils mettent la main à la pâte au sens strict, sous le regard amusé ou admiratif des adultes. Merci à la moutarderie Edmond Fallot, dernière à fabriquer artisanalement la moutarde à l’ancienne, d’avoir joué le jeu. Une façon ludique et originale de suivre jusqu’à la fin du processus l’histoire de la petite graine appelée à devenir une grande moutarde. Et une jolie manière de découvrir l’envers du décor d’un hôtel très particulier. Les saveurs de l’automne sont là : moutarde aux noix ou au cassis. s heure Un vrai bon moment à partager.
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Jusqu’à la fin de l’année - Tarif : 10 € (5 € pour les 4 à 18 €). Compter 45 € pour une tribu (5 pers) - Durée : 1h15 - Plus d’information : www.destinationdijon.com/moments-avivre/je-fabrique-ma-propre-moutarde-de-dijon
● Dégustation sur la route des vins Ce n’est pas seulement aux ducs et aux moines que vous penserez en descendant la route des vins, de Dijon à Mâcon. C’est au XVIIème que les parlementaires dijonnais inventèrent cette notion de climats qui a permis de classer ce coin de France à l’inventaire de l’Unesco. 60 kilomètres de 09:18 Dijon à Santenay, 37 villes et villages et de grands domaines à découvrir, dégustation à l’appui, à Marsannay, Meursault, Pommard, Santenay. Mais rien n’empêche de continuer en direction de la Bourgogne du sud : deux arrêts mémorables à Mercurey et à Mâcon. www.destinationdijon.com/pratique/autour-du-vin/ domaines-viticoles
PUBLI CITÉ
● Atelier vins et fromages de Bourgogne
● Envie de château dans les vignes ?
Ce n’est pas un hasard si le nouveau guide Oenotourisme en Bourgogne et Jura a été présenté en avant-première à l’abbaye de Citeaux. Le vin et le fromage ont toujours été de bons compagnons, ce ne sont pas les moines qui élaborent le fromage à l’abbaye qui diront le contraire. Cet atelier original, qui vous invite à remonter à la source des vins de Bourgogne, va vous permettre de découvrir aussi des producteurs locaux que vous ne connaissez pas. Une mise en bouche gourmande autant que savante avant de partir sur la route des vins, découvrir d’autres producteurs ou même rendre visite aux bons moines.
Jusqu’au 1er janvier, visite Libre du Château du Clos de Vougeot. Un lieu qui a vu naître les premières relations publiques dans les années 1930 avec la naissance de la confrérie des chevaliers du Tastevin, fondée sur le modèle des confréries vineuses d’autrefois. C’est aux moines de Cîteaux qu’on doit ce château qui se dresse au milieu de 50 ha de vignes. Les bons moines étaient arrivés là au XIIe s. De cette époque demeure le cellier, qui leur servait autrefois de cave. Les cuisines et le dortoir des moines sont fermés, pour respecter les règlementations sanitaires, mais la projection du film joliment conté par Pierre Arditi est assurée.
Tous les samedis à 18h00 en novembre et décembre – RDV à la Sources des Vins, 6 bis Rue Michelet DIJON - www. destinationdijon.com/visites/atelier-vins-et-fromages-debourgogne - Tarif unique : 15€ - Durée : 1h Rendez-vous à l’Office de Tourisme de Dijon Métropole ou sur son site internet, riche d’expériences et d’escapades
www.destinationdijon.com 11 rue des Forges, 21000 Dijon
info@otdijon.com - 0 892 700 558 (0.35€/mn) Lundi-samedi 9h30/13h00 – 14h00/18h00 Dimanche et jours fériés 10h/16h
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, on vous le rappellera avec le sourire, au départ de certains ateliers. Consommez avec modération.
www.destinationdijon.com/visites/visite-libre-chateaudu-clos-de-vougeot
● Bientôt Noël ! Un arbre de Noël d’une taille mémorable, sur la place de la Libération, une balade aux saveurs d’ici, un nocturne glamour à la lanterne, une montée à la tour récompensée par la vue panoramique et les parfums mêlés du vin chaud et du pain d’épices : un avant-goût de Noël, avec l’office de tourisme.
● Balade Gourmande de Noël du 5 au 26 décembre - www. destinationdijon.com/visites/balade-gourmande-de-noel ● Les nocturnes de Noël à la lanterne du 5 décembre au 1er janvier 2021 - www.destinationdijon.com/visites/lesnocturnes-de-noel-a-la-lanterne/ ● Vin chaud et pain d’épices en haut de la Tour Philippe Le Bon du 19 au 28 décembre - www.destinationdijon.com/ visites/vin-chaud-et-pain-depices-en-haut-de-la-tourphilippe-le-bon
Photos © Office de tourisme de Dijon
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Tourisme
verre
Ne vous voilons pas la face : l’automne, c’est encore en Bourgogne qu’on est le mieux ! ■ par Gérard Bouchu
Randonnée dans le vignoble de la Côte de Nuits © Alain DOIRE / Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
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Le tourisme vert
a sauvé la BourgogneFranche-Comté cet été, le tourisme verre sauvera-t-il la région d’ici Noël ? Dans les caves et caveaux ouverts, vous serez bichonnés, car peu nombreux. Tous les voyants sont au rouge. Ou au blanc, pour qui espère en plus l’arrivée rapide de la neige dans le Jura.
Les mauvaises nouvelles font vite oublier les bonnes. La présidente de la région, Marie-Guite Dufay, était heureuse de signaler les deux grands gagnants de l’été en BFC : le Jura et la Saône et Loire. Deux destinations passées devant la Corse, quand on joue avec les chiffres, ce qui n’est pas mal, et qui pourraient encore bénéficier des faveurs des touristes. Ou plutôt des visiteurs venus des régions limitrophes car on ne risque pas de voir beaucoup de Chinois ou d’Américains dans les vignes, dans les mois à venir. Entre 40 et 50 millions injectés en octobre pour soutenir les professionnels du tourisme, autour du développement durable, du tourisme social, des aides à l’hébergement, notamment. Certaines structures ont refusé du monde cet été, mais il va falloir s’adapter pour inciter les régionaux de l’étape à consommer, ne serait-ce qu’en allant se réfugier dans les vignes ou dans des lieux où ils seront chouchoutés. Pour les séminaires et les repas d’entreprise, c’est mal barré. Pour les hôtels qui n’ont pas suivi l’évolution, n’ont pas de SPA pour jouer la carte cocooning, de vélos pour aller dans les vignes, c’est plus difficile. De Dijon à Mâcon, suivez les différentes routes des vins, allez jusqu’à Solutré pour prendre un peu de hauteur par rapport aux évènements, découvrez le pouilly-fuissé et les terres « 1er cru » dont l’OT du Mâconnais n’est pas peu fier, et filez ensuite vers le Jura, goûter un art de vivre dont on ne se lasse pas.
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tourisme verre
Partez en balade
avec le nouveau guide du Routard Oenotourisme en Bourgogne et Jura Réalisé en partenariat avec les différents acteurs du tourisme en région, un guide qui vous donne les clefs pour comprendre l’origine et la complexité des terroirs, et surtout goûter sur le terrain à ce qui fait de la région sa spécificité, notamment hors saison. Et ne croyez pas tout connaître parce que vous êtes nés ici ou vivez dans la région depuis pas mal d’années. Vous ferez de belles découvertes, en prenant les chemins de traverse, d’Auxerre à Chablis, ou en suivant la route du crémant, au nord de Chatillon, mais aussi en filant sur les HautesCôtes, avant de partir sur les petites routes qui font le charme de la côte chalonnaise, du côté d’Aluze ou Mercurey. Il y a forcément un coin de Bourgogne que vous ne connaissez pas, ne serait-ce qu’en allant à la découverte de Pouilly-Fuissé. Quant au Jura, ce n’est pas parce que vous y avez connu des embouteillages cet été autour des Mille-Étangs que vous pouvez vous vanter de connaître ses cépages très particuliers. Un guide qui ne se prend pas (trop) au sérieux, comme toujours, qui essaye de vous raconter ça avec amour et humour, en multipliant les anecdotes et les petites adresses, à côté de plus prestigieuses, toutes sélectionnées sur le terrain et labellisées Vignoble & Découvertes.
Philippe Gloaguen © RP
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C’est chez les moines de Citeaux que Philippe Gloaguen, le directeur toujours vert des guides du Routard, est venu présenter ce guide qui occupe désormais une place à part dans ses collections. Un guide qui vieillira bien, on l’espère, à l’image des vins dont il fait la promo, sans forcer la note, justement, le plus dur étant de trouver un peu partout des adresses qui ne fassent pas frémir côté prix les familiers du Routard.
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tourisme verre
En Côte d’Or, quelques bons plans du routard
Oenotourisme en Bourgogne et Jura On a sélectionné ici quelques adresses pour vous accompagner dans votre descente entre Dijon et Mâcon, car en Bourgogne, on descend toujours, il n’y a qu’à Paris qu’on monte, quand on est jeune et qu’on veut réussir. En espérant vous donner envie d’une balade automnale, le temps d’un grand week-end, au départ de Dijon. Surtout, que cela ne vous empêche pas d’acheter le guide, il est en couleurs, avec une carte détaillée, et à prix doux. Pour les descentes de caves, on a privilégié le petit coup de cœur.
Le Clos Napoléon © RP
▲ Le Clos Napoléon : 4-6, rue de la Perrière, à Fixin. 03-80-52-45-63. www.clos-napoleon.com Toujours ouvert, mais on ne mange pas à toute heure, faut pas pousser. Amusez-vous à dénicher la vieille enseigne du resto, cachée sous le lierre. Une vieille maison qui a l’esprit jeune. Les vins proviennent de la cave, qu’on peut visiter tout à côté (plus de 150 appellations à découvrir), et les prix restent doux. ● Domaine Armelle et Bernard Rion
Dr Wine © RP
: 8, route nationale, Vosne-Romanée. www.domainerion.fr 03-80-61-05-31. Tlj sf dim. Visites sur rdv. Depuis 1896, la famille Rion se contentait de faire du vin, et de le faire bien. 100 ans plus tard s’est ajoutée la passion des truffes, objet d’un week-end odorant début novembre. Si la Covid 19 vient gâcher la fête, essayez les balades dans les vignes, ou inscrivezvous pour un City-game autour des climats, à Nuits. Si la faim vous prend, direction Le Vintage, le resto du Richebourg, à deux pas.
▲ DR Wine : 5, rue Musette, à Dijon. 03-80-53-35-16. www.drwine.fr Ouv mar-sam. Hôtel très particulier, plein de charme. 1000 références sélectionnées par des sommeliers jeunes et branchés. Ambiance feutrée, en salle, pour profiter d’une vraie restauration dans l’air du temps.
● Domaine Isabelle Lippe : 1, rue de Fontenotte, à
Brochon. Port : 06-32-45-81-57. Sur rdv. À l’entrée du village, une maison tenue par deux femmes en or, Isabelle et Claudine, viticultrices et vigneronnes, comme elles vous l’expliqueront elles-mêmes, si votre tête leur revient (on plaisante !). Deux femmes de caractère, comme leurs vins.
● Halle Chambertin : 1, rue Gaston Roupnel à Gevrey Chambertin. www.gevreynuitstourisme.com. 03 80 34 38 40. Fermé dim-lun d’oct à fin mars (!). Outre l’office, la Halle propose un coin détente (et d’écoute) avec des témoignages de locaux, un espace dégustation censé être animé régulièrement par la trentaine de vignerons partenaires et un emplacement dédié à la découverte du territoire et à la réserve naturelle de la Combe Lavaux. 72
Castel de Très Girard © RP
▲ Castel de Très Girard : 7, rue de Très Girard, à Morey-Saint-Denis. 03-80-34-33-09. www.castel-tresgirard.com Un lieu classe, mais pas classique, où on retrouve toute la faune vigneronne locale, partageant de bonnes bouteilles et se régalant sur place de ce qui se fait de mieux, niveau beaux produits. On peut dormir sur place ou louer un gîte au domaine Amiot voisin, si on est toute une tribu.
PUBLI CITÉ
Au Clos NApoléoN, « ViN » dieu, qu’oN est bieN ! Avant de pousser la porte, jetez un œil ému sur le clos des perrières et profitez de la vue sur le vignoble et le village. Vous pouvez faire un passage par la cave pour découvrir une sélection des meilleurs domaines de la Côte. « Les habitués ont la carte WINE LOVER et ne le regrettent pas : ils ont les bouteilles à prix caveau, 10 % de remise permanente sur le vin à emporter et jusqu’à 50% de remise sur table ! » Les pieds dans les vignes et le nez dans le verre, le Clos Napoléon nous fait plaisir avec sa cuisine tradi-réconfortante joliment accompagnée par des crus du coin. À l’honneur, tous les domaines de Fixin bien sûr et une sélection de Côte de Nuits, Côte de Beaune évidemment… À l’accueil et au service, Christopher et ses collègues ont mémorisé les maximes distillées au fil des ans par José : « Tout est possible » ! T’as faim, on est là… » Pour le reste, il suffit de suivre ses envies du moment : escargots, ris de veau-morilles-purée… Le bœuf a fait son retour, les légumes de saison aussi. On vient ici pour se régaler, rigoler aussi, car ça fait du bien.
Au CLOs NApOLéON restaurant, bar à vin et cave 4, rue de la perrière à Fixin
03 80 52 45 63
www.clos-napoleon.com Ouvert tous les jours, midi et soir (sauf dimanche soir) Formules du jour, du lundi au vendredi : 14,90 – 17,90 € Cave et dégustation : 7j/7 à partir de 10H
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tourisme verre
En Côte d’Or, quelques bons plans du routard
Oenotourisme en Bourgogne et Jura
● Domaine Debray : 1, place Saint-Jacques, à Beaune. 03-80-22-62-58. www.domaine-debray.fr Une cave à taille humaine. Yvonnick Debray a la pêche (normal, il est breton !) et pratique la culture raisonnée sur son « petit » domaine de 6,5 ha. Dégustation généreuse, ça change. Mâchon en fin de visite si ça vous dit, mais faut prévenir.
La Parenthèse © RP
▲ La Parenthèse : 38, rue Maufoux, à Beaune. 03-80-80-22-15. Ouv lun-sam en soirée. Tout à la fois Beaunois et décontracté, un cocon où l’on vient plus entre amis qu’en famille, pour un apéro et plus si affinités. À l’ardoise, terrine, fromages, gaufres. Et bon choix de canons (pour parler comme notre Beaunoise préférée). Grands fauteuils relax, comme l’accueil et la musique. ● L’Agastache : 1, rue de la Cave, à Volnay. 03-80-21Le Millésime © RP
▲ Le Millésime : 1, rue Traversière, Chambolle-Musigny. 03-80-62-80-37. www.restaurant-le-millesime.fr Fermé dimlun. Matthieu Mazoyer a encore fait un pas en avant en ouvrant un bistrot côté cour cet été. En attendant le retour des beaux jours, profitez de la salle, visitez la cave, posez-vous et goûtez au savoir-faire d’un chef toujours soucieux de bien faire. 5àà références en cave, pour vous donner un peu de lecture.
12-30. www.lagastache-restaurant.com Fermé dim-lun. Les vignerons y emmènent leurs clients, c’est bon signe. On y va pour Nunzio, un passionné de cuisine qui a trouvé la formule idéale pour envoyer vite et bien des plats et des desserts savoureux. Déco un mix vintage et contemporain.
● Château de Cîteaux-La Cueillette : 18, rue
de Cîteaux, à Meursault. www.lacueillette.com - 03 80 20 62 80. Fermé lun-mar. La vie de château plus que la vie de moine, on prévient. Un rêve pour routards ayant réussi dans la vie, avec des chambres très chics à la déco contemporaine. Bistrot accueillant dans les anciennes cuisines. Tables en bois, dallage, feu de cheminée. Spa de fruitithérapie unique en Bourgogne. Vélos à disposition.
● Hôtel-restaurant Le Montrachet : 10, place
Ermitage de Corton © DR
▲ Ermitage de Corton
: RD 974, route de Dijon, 21200 Chorey-lès-Beaune. 03-80-22-05-28. www. ermitagecorton.com La bonne surprise du bord de la route, juste à l’entrée de Beaune, avec une carte jonglant entre les classiques bourguignons et des recettes dans l’air du temps. La carte des vins joue elle aussi sur plusieurs tableaux avec des grands noms et de prometteuses pépites du terroir. Balade possible dans les vignes en combi.
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des Marronniers, 21190 Puligny-Montrachet. 03 80 21 30 06. www.le-montrachet.com. Pas de Saint-Vincent tournante en janvier à Puligny, ce n’est pas une raison pour ne pas faire une halte dans cette maison qui a de la bouteille, ce qui est essentiel, sur la côte, et qui vous régale avec un pâté en croûte maison de lièvre ou une joue de bœuf confite au pinot noir… Belle sélection de 16 vins au verre au bar, pour vous consoler.
● Auberge du Vieux Vigneron : 18, rte de Beaune, 21190 Corpeau. www.aubergeduvieuxvigneron.com. 03 80 21 39 00. Tlj sf lun-mar. Là aussi, ils comptaient sur la St-Vincent. Mais cette maison est tellement connue qu’on ne s’inquiète pas trop. Une des dernières adresses où l’on peut s’offrir un bain de nostalgie. L’horloge, les vieux meubles, la cheminée où cuisent côtelettes et andouillettes rassurent. Optez sinon pour l’omelette ou l’andouillette 5A... Et pour les 200 références au compteur. Vins de la maison, évidemment. ■
PUBLI CITÉ
Castel de très-Girard : les vins sont dans sa nature Qui a dit : « Mon vin préféré, c’est le prochain » !? didier Petitcolas, bien sûr, qui sait de quoi il parle, ayant dans sa cave, au Castel, quelques 1500 bouteilles (dont un bon tiers en bio). on est toujours certain de croiser chez lui quelques stars de la côte, incognito. les stars ici ne font pas leur cinéma, elles ne s’intéressent qu’à leur assiette, et à ce qui coule dans les verres. les stars, ce sont les vignerons de Gevrey et d’ailleurs, bien sûr, qui viennent ici, au milieu des vignes, casse-croûter ou festoyer, selon l’heure. le chef olivier Perreaut leur fait plaisir, et à nous aussi, qui sommes au spectacle, en travaillant avec des producteurs du cru, eux aussi. on peut toujours aller faire un tour au bar, en entrant, pour entamer la conversation avec les cinq grands crus du village : clos de tart, clos des lambrays, clos de la roche, clos saint-denis, bonnes mares. on vous donne juste les noms, pour aider à la conversation, pas les prix. rassurez-vous, si vous n’êtes pas invité par un producteur, il y a une trentaine de vins au verre. Pour le reste, ne vous prenez pas la tête : choisissez le menu du jour. Petits prix, saveurs originales. du bio, du réconfortant aussi. et service pas triste, quand didier ou Jules s’occupe de vous.
Castel de très-Girard
7 rue de très-Girard, 21220 Morey-saint-denis. 03 80 34 33 09. www.castel-tres-girard.com ouvert 7j/7 - Menu du jour 25 €
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le sommelier guillaume vous propose des dégustations à partir de 18h15.
les cuvées de la rôtisserie vinifiées par Trapet, 1er cru les corbeaux
SouS leS vigneS, la RôtisseRie raisons d’aller se mettre au vert 4 bonnes et surtout au rouge à Gevrey-Chambertin Non, on ne triche pas, les vignes sont bien là, à quelques centaines de mètres, il suffit de grimper un peu. La Rôtisserie du Chambertin possède 1/3 d’hectare de vignes sur Gevrey, vinifié par les Trapet : le 1er cru Les Corbeaux. Si quelqu’un ne nous « croah » pas, il a tort. Mais ce vin-là se mérite. Petit tour dans la maison, si vous êtes comme (saint) Thomas et voulez vérifier nos dires. la rôtisserie est plus que jamais un espace où l’on se met en quatre pour vous faire plaisir, verre à la main. À l’entrée, le feu dans la cheminée vous accueille, le temps de boire un verre, toute la journée (pas dès 9 heures, mais pour qui dort sur place, tout est possible). au rez-de-chaussée, le bistrot lucien, qui s’agrandit le weekend, pour cause de succès. on peut se réfugier dans la cave, là où autrefois se faisaient les banquets avinés, ou dans le petit salon, cosy comme tout. Dans la cave, près des dives bouteilles bichonnées par Guillaume et ses collègues sommeliers, dès 18h15, quatre vins sont proposés à la dégustation (24 € par personne). ambiance tamisée, saucisson à la plancha, et commentaires avec l’accent du cru (là aussi, faut nous croire). et côté table d’hôtes, cocooning party orchestrée par thomas collomb et son élevage de chef(fe)s, en direct et dans la bonne humeur. autre sommelier, autre carte qu’au bistrot, vous êtes chez un étoilé, mais que ça ne vous empêche pas de prendre la vie du bon côté. À la rôtisserie, le rire à table n’est pas interdit.
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le biStrot d’un cuiSinier-paySan un vrai beau bistrot qui prend de plus en plus l’allure d’une auberge de charme jouant la carte authentique, sans se forcer. Que du vrai, du bon, du savoureux dans l’assiette. les plats ne trichent ni sur la quantité, ni sur la provenance, puisque tous à base de produits frais, sélectionnés chez des gens partageant avec les collomb un respect total de l’environnement. À accompagner de vins au verre ou à la bouteille qui eux aussi ne trichent pas. le bistrot est désormais ouvert tous les jours, et propose un menu du jour à 19 ou 23 € et un menu du marché à 32 €
PUBLI CITÉ
une “table d’Hôte” étoilée thomas et lucie n’ont rien changé à leur mode de vie ni à celui de leur équipe depuis que leur resto gastro a obtenu une étoile Michelin. le chef s’est juste concentré sur les jeudi, vendredi et samedi pour vous sortir le grand jeu, sur une base de produits locaux parfaitement identifiés, magnifiquement travaillés. Petites bouchées éclatantes de saveur et d’originalité, clin d’œil à des plats canaille d’autrefois, cuisine ouverte, décor de chalet : la formule invite au partage autant qu’au voyage, devant une bouteille qui vous fera voir du pays, y goûter surtout. La table d’hôtes est ouverte du jeudi au samedi, midi et soir. Formule le midi à 55 € ; le soir menu Feuille à 68 € et menu Fruit à 90 €.
La RôTiSSeRie du ChaMbeRTin 6, rue du chambertin à gevrey chambertin Hôtel-restaurant ouvert tous les jours. 03 80 34 33 20. www.thomascollomb.fr
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PUBLI CITÉ
Du vert au verre,
la Côte-d’Or a de quoi plaire ! L’
automne, c’est en Bourgogne. Mieux qu’un slogan, une réalité. Pour profiter des nuances de jaune, d’orange ou de rouge, voire de blanc, en regardant cette fois les verres plus que le paysage : à l’approche de l’hiver, la Côte-d’Or nous met en mode after-summer (comprenez : la Côte-d’Or nous fait profiter des derniers rayons de soleil). Alors on se dépêche de chausser les Converses pour aller tester les nouvelles balades dans les vignes, à pied, à vélo ou en 2CV, avec l’application gratuite Balades en Bourgogne.
© Côte-d’Or Tourisme © R. KREBEL
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9 grands crus + la belle Nuits rien que pour vous ! A Gevrey-Chambertin, la capitale des grands crus de Bourgogne, rendez-vous dans un nouveau lieu dédié à la nature et au vin : la Halle Chambertin. Histoire, savoirfaire, vignoble, dégustation… Le lieu devrait vite devenir un prérequis avant de partir sur le terrain avec la balade dans la ville de l’appli mobile. On sillonne les rues et vignobles aux abords du village sans augmenter notre empreinte carbone (la voiture est restée sur le parking) ni notre taux d’alcoolémie (car bien sûr, on déguste toujours avec modération) même si les vignerons labellisés "Vignobles & Découvertes" se font toujours une joie quand on passe (si, si, vérifiez !) ; Et tant qu’à faire du bien à la planète, à nos papilles et à nos méninges, une autre escapade dans une cité vigneronne de la Côte de Nuits s’impose, à Nuits-Saint-Georges cette fois-ci. La ville dévoile alors ses secrets, du Caveau Nuiton qui a vu naître la Confrérie des Chevaliers du Tastevin à la Cuverie des Ursulines, insolite elle aussi. Halle Chambertin – 1, rue Gaston Roupnel à GevreyChambertin - Plus d’info sur : www.gevreynuitstourisme.com Avec l’appli gratuite Balades en Bourgogne (téléchargeable sur l’Appstore et Google play) ■ Balade à Gevrey-Chambertin : 2,5km – 1h30 – Niveau facile ■ Balade à Nuits-Saint-Georges : 3km – 2h – Niveau facile
BaladeS en
bourG
G Gne GrAtuit
150_balades
BOURG
GNE > C’est simple et gratuit !
Pas besoin de CB ni d’inscription pour partir à l’aventure !
Nouvelles balades 2019 au cœur de
Dijon, Beaune, Saulieu et la Karrière® ! > Curieux ?
© Alain DOIRE - Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
Cet automne sera aussi l’occasion de pédaler sur la Voie des vignes qui relie désormais Marsannay-la-Côte à Santenay ! Cet itinéraire de « bon vivant » a obtenu le label Vélo & Fromages, de quoi déguster les saveurs locales, 32 des 33 grands crus que compte la Bourgogne (ou 1 ou 2 appellations, CʼESTmagnifiques. SIMPLE c’est déjà pas mal) tout en profitant de paysages
balades
ET GRATUIT ! Sur le site www.bouger-nature-en-bourgogne.com Pas besoin de CB ni (en cours d’édition sur Balades en Bourgogne) d’inscription pour ■ De Santenay à Marsannay-la-Côte partir : à l’aventure ! 65km – 6h – Niveau moyen
Et si au contraire, vous décidiez de sortir la deudeuche du CURIEUX garage ? ?
Chaque circuit Voyage dans le temps garanti sur l’ancienne possède route des unevacances, fiche détaillée grâce à une virée gourmande le long de la mythique Nationalesa6.faune et sur son patrimoine, sa flore. Sur les balades « coup L’occasion de sortir la 2CV (ou l’Aston Martin) entre Chagny de cœur », ces infos vous sont et Rouvray, où vous pourrez faire une pause chez Olivier Largy carrément envoyées en audio !
(Ici M’aime) et caresser son cochon apprivoisé. Passer par les hautes côtes de Beaune, s’accouder au zinc du Café du nord ou visiter la Maison Régionale des Arts de la table à Arnay-leDuc, traverser Saulieu où la pause gastronomique peut aussi se transformer en pause culture... On se régale tout au long de Art et gastronomie mai 2019 ok.indd 1 cette virée au doux parfum des années 60. A la fin de l’automne 2020, mettez à jour votre application Balades en Bourgogne, qui comptera une nouvelle balade pour les épicuriens autour du Clos de Vougeot. ■
Chaque circuit possède une fiche détaillée sur son patrimoine, sa faune et sa flore. Sur les balades «coup de cœur», ces infos vous sont carrément envoyées en audioDE ! ZÉRO SENS LʼORIENTATION ?
Côte-d’Or Tourisme © R. krebel
A vélo sur la Route des grands + decrus 130
GRA
Appstore et Google Play
Côte-d’Or Tourisme © R. Krebel
BALADES EN
Je partage mon expérience
J’organise mes sorties randos et je donne mes bons plans balades grâce au partage sur les réseaux sociaux.
Pas de panique, un guidage audio se déclenche > Zéro sens de l’orientation ? automatiquement pour vous orienter pendant Pas la de panique, un guidage audio se balade. déclenche automatiquement pour
vous orienter pendant la balade. Appstore
et Google Play
> PAS Pas DE deRÉSEAU réseau sur place ? SUR PLACE ?
Téléchargez les balades qui vous intéressent Téléchargez les balades qui sur votre smartphone avant de partir, le vous intéressent sur votre smartphone avantprend de partir, mode GPS le relais sur le terrain. le mode GPS prend le relais sur le terrain.
#lacotedorjadore
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Destination
Bourgogne du sud
De la côte chalonnaise à la roche de Solutré, du val lamartinien au Beaujolais Mettez votre vélo dans le coffre de la voiture, car il y a des petites routes magnifiques en dehors de la véloroute qui traverse la Bourgogne du Sud. Après le Haut-Mâconnais, entre Cormatin et Tournus, qu’on vous a fait redécouvrir cet été (voir Bing Bang n°82), direction Mâcon et le Sud. Lamartine serait l’homme le mieux placé pour nous guider dans ce Val lamartinien qui commence aux portes du Clunisois pour s’achever au pied de la roche de Solutré. Le poète vécut au sommet de sa carrière artistique et politique au château de Saint-Point que l’on peut apercevoir de l’extérieur. Voir aussi le cimetière adossé à l’église du village, où il est enterré. Quant au village de Milly, il s’est adjoint le nom Lamartine au début du XXe s, en hommage au poète. Il acquit la maison de son enfance et les 50 hectares de vignes au moment du partage des biens familiaux, en 1830. Criblé de dettes, il dut s’en séparer 30 ans plus tard. Arrêt au château de Pierreclos, qui a toujours fière allure, avec son donjon et sa grosse tour, perché sur son piton rocheux. L’idéal est de poursuivre la visite par une dégustation commentée des vins du domaine (issus de l’agriculture biologique). Chambres d’hôtes exceptionnelles proposées par des châtelains-viticulteurs hors normes, comme on en trouve encore souvent par ici (chateaudepierreclos.com). Une jolie route sinue dans le vignoble et mène de Solutré au village de Vergisson. Vus d’en haut, les éperons rocheux jumeaux sont comme « deux navires pétrifiés dans un océan de vignes » selon Lamartine. Ce paysage superbe mais fragile constitue un ensemble naturel classé parmi les Grands Sites de France. Respect. Envie d’insolite, de petites adresses cocooning ? On vous entraîne, guide du Routard en poche, à la découverte du PouillyFuissé et des villages qui se succèdent sur la route des vins entre Solutré et Romanèche-Thorins, aux portes du Beaujolais.
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Village et Roche de Vergisson, vue depuis la Roche de Solutrévue depuis la Roche de Solutré © Ariane FORNIA / Itinera Magica
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tourisme verre
De vignes en caves au sud de la Bourgogne, Partez à la découverte des 22 climats de l’appellation Pouilly-Fuissé classés 1er cru et de quelques autres Entre Solutré et Vinzelles, le village de Fuissé est évidemment le cœur de la célèbre appellation Pouilly-Fuissé. D’autant plus célèbre désormais que 22 climats ont été classés 1er cru cet été, en tout 194 hectares, soit 24 % de l’appellation. Un évènement car c’est la première du Mâconnais à avoir droit à cet honneur. Ce qui place ces vins dans l’élite des vins de France, en toute simplicité. Dans le village, la vigne a depuis longtemps fait ici le tour de l’église. On trouve dans le village de belles caves, des chambres d’hôtes en grappe, mais aussi l’un des meilleurs restos de la région. Le mont Pouilly domine le paysage du haut de ses 484 m, on précise, si vous avez encore des jambes. Pour une activité sortant de l'ordinaire, essayez de rencontrer Vincent Cornin. Quand il ne travaille pas ses 22 parcelles, Vincent enfourche de vieilles mobylettes avec ses visiteurs et part trois heures vadrouiller dans ses vignes. Comme c'est un fou d'astronomie, Vincent a donné à ses différentes appellations le nom d'une lune du système solaire. Depuis Vinzelles, on peut se rendre à Saint-Vérand, le premier village du Beaujolais, en passant par la cave (et le village) de Chaintré. Bonnes tables à Saint-Amour-Bellevue, village au nom irrésistible où vous aurez peut-être envie de vous poser avant d’aller faire un tour à Romanèche-Thorins sur les terres du roi du Beaujolais, Georges Duboeuf (hameauduboeuf.com).
Quelques bons plans du routard Oenotourisme en Bourgogne et Jura
● Chambres d’hôtes La Source des Fées :
rte du May, Fuissé. 03-85-35-67-02. www.lasourcedesfees.fr Un domaine dynamique que l’on doit à Philippe Greffet, issu d’une famille de vignerons, qui a eu une bonne fée comme marraine. Chambres à l’ancienne très agréables, comme l’accueil. Dégustation des vins du domaine (boutique pour en acheter). Repas du terroir sur demande. Espace massage et relaxation.
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L'Ô des Vignes © Robin Peytoureau
▲ L’Ô des Vignes :129 rue du Bourg, Fuissé. 03-8538-33-40. www.lodesvignes.fr Fermé mar-mer. Sébastien Chambru est revenu chez lui après un passage à Mougins et au Japon pour ouvrir un de ces restos qui ont la cote en Bourgogne du sud. Mélange des goûts et des matières très subtil dans l’assiette comme dans la salle. Beaucoup, beaucoup de charme. Et 5 chambres d’hôtes pour prolonger l’instant.
Village de Fuissé © Robin Peytoureau
► La Vadrouille Bleue - domaine Cornin : Fuissé. 03-85-37-84-99. www.domainecornin.com Une autre belle attraction de Fuissé, dynamique, drolatique. Il y a la table de Mamie Cocotte et même un gîte sur place. Mais découvrez déjà le lieu en réservant pour une vadrouille en mob. ● Oenothèque Georges Burrier : Le Plan, 71960
Fuissé. 03-85-32-29-48. www.joseph-burrier.com Ouv marsam. Un peu de lecture non pas dans le marc (de café) mais au travers des bouteilles d’une œnothèque bien achalandée. 80 références à cheval entre Mâconnais et Beaujolais.
● Cave de Chaintré
: Le Clos Reussier, D169, 71570 Chaintré. 03-85-35-61-61. julienaschaintre.fr Là on change de couleur. Bar à vins face à la cave, vous ne risquez pas de mourir de soif quand la cave ferme.
● Atrium du Pouilly-Fuissé : 03-85-33-56-22. www. oeno-moment.fr Ouv mar-sam. Route de la roche, vous ne pouvez pas le manquer. Une porte (presque) toujours ouverte sur l’appellation. 5 différents styles de terroir à découvrir, pour se mettre en bouche. ■
La Vadrouille Bleue - domaine Cornin © © DSL / Michel Joly
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tourisme verre
Lire, dormir, goûter, respirer
les vignes du Jura Pour savourer le terroir d’un peu plus près, rien de tel qu’une balade dans le vignoble jurassien. Observer le paysage, percer les secrets du sol, descendre dans une cave, remonter le temps : ces virées les pieds dans les vignes s’annoncent pleines de surprises !
Depuis l’un ou l’autre des belvédères de Château-Chalon, on découvre l’un des plus beaux panoramas du vignoble du Jura. Balade dans un village classé parmi les plus beaux de France avant de pousser la porte d’un caveau pour goûter à un des meilleurs vins blancs du monde, le mythique vin jaune. © Stéphane Godin/Jura Tourisme
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Allo, la terre ? Cet automne, on vous fait marcher, plus (et mieux) que jamais. Des balades accessibles de 3 à 6 km, avec un maximum de points d’intérêt sur les parcours, c’est ce que propose le Jura, pour mieux faire connaissance avec son vignoble. Arbois, Montaigu, Poligny, Pupillin… À votre rythme, en famille ou entre amis, vous prendrez le temps de remonter les rangs, de parcourir les sentiers, d’explorer les parcelles, d’observer le sol… Des fiches téléchargeables vous donnent une leçon de vie (et de vin). En quelques lignes, vous voyez défiler l’histoire du village, vous apprenez à lire un paysage, vous découvrez des trésors du patrimoine, tout en vous faisant du bien et surtout plaisir. Grâce à ces fiches, les coteaux de Poligny se révèlent, Arbois change de visage, les sols et les sous-sols de Pupillin révèlent leurs secrets et le mot « terroir » prend tout son sens. Parcours à télécharger sur le site : www.jura-tourism.com/vivre-le-jura/deguster/vins-du-jura/ balades-entre-les-vignes
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tourisme verre
Vignes et ville d'Arbois © Stéphane Godin/Jura Tourisme
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Lieux phares du vin
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uelques bons plans du routard dans le Jura
C’est à Arbois, la capitale des vins du Jura, que commencera votre circuit jurassien. Prenez du temps pour vous imprégner de l’atmosphère toute particulière de cette petite cité, de découvrir son patrimoine, de goûter à la variété de ses vins (première AOC française, on le rappelle) dans ses caveaux, de tester une de ses bonnes tables, et même de rendre une petite visite à la maison de Louis Pasteur, qu’il semble avoir quitté la veille. Pour vous repérer dans un océan de vignes, trois espaces d’accueil et de dégustation : Le Château Pécauld à Arbois, véritable musée de la Vigne et du Vin du Jura, bien sûr, mais aussi la Maison de la Haute Seille à Château-Chalon et la Caborde à Beaufort-Orbagna www.jura-tourism.com/essentiel-du-jura/pratique/cartebrochures-et-guides/vignobles-decouvertes-dans-lejura/
Bon à savoir
Besoin d’une boussole ? Suivez la marque Vignobles & Découvertes, et fiez-vous au guide Oenotourisme en Bourgogne et Jura, qui recense ces adresses de bons professionnels, en y mettant une pointe d’humour et beaucoup d’amour. Dans le Jura, plus de 110 professionnels sont engagés dans cette démarche de qualité. Avec ce label vous avez la garantie d’être bien accueilli dans un réel esprit de partage. Caveaux de dégustation, hébergements, restaurants, sites patrimoniaux remarquables, offices de tourisme, activités sportives, de loisirs, de bien-être et de santé, ou encore événements, retrouvez tous les sites labellisés le site internet : www.jura-tourism.com 86
Domaine Rolet © DR
▲ Domaine Rolet Père & Fils, à Arbois
Vous trouverez ses vins en bonne place sur la plupart des cartes et menus. Et surtout, et c’est ce qui compte, Rolet est l’un des meilleurs... Il propose l’ensemble de la gamme, mais c’est d’abord pour l’arbois Tradition (chardonnay-savagnin) que l’on craque. La maison s’est aussi spécialisée dans la vente de magnum de vieux millésimes (10 ans d’âge et plus !). Bel accueil au caveau (un ancien couvent). 03-84-66-08-89. www.rolet-arbois.com
● La Finette – Taverne d’Arbois :
C’est en quelque sorte la taverne de maître Henri-Auguste Maire, qui en est le concepteur. Cadre rustique (voire un peu kitsch) et ambiance populaire. À la carte, soupe à l’oignon gratinée, poulet au vin jaune et morilles…des plats de type brasserie, évidemment.
22, av. Louis-Pasteur, Arbois. 03-84-66-06-78. www.finette.fr
tourisme verre
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uelques bons plans du routard dans le Jura
L’Entrecœur à Menétru-le-Vignoble ►
Si la saison vous pousse moins à vous réfugier dans la cabane dans les arbres (la seule du vignoble du Jura), avec vue panoramique sur le vignoble de Château-Chalon, L’Entrecoeur propose aussi des chambres d’hôtes avec une décoration mêlant le contemporain et la récup’. Table d’hôtes bien sympa. Eric Goypieron vous fera goûter à ses vins bio et naturels et vous dormirez comme des bébés. L’hébergement est labélisé ECOCERT (rare par ici).
Cabane de L'Entrecœur © Nicolas Gascard/Jura Tourisme
Port : 06 95 08 73 54. https://chambredhote-entrecoeur.fr
◄ La Scierie à Salins-les-Bains
Sur les hauteurs de Salins-les-Bains, à Blégny, une maison d’hôtes de charme qui a conservé l’âme et les machines de l’ancienne scierie. Une métamorphose réussie où se mêlent le bois, la pierre, le métal au service d’une décoration contemporaine originale. Imposante charpente toute de sapin du Jura vêtue. Spa, sauna, billard. www.domaine-la-scierie.com
● L’auberge du Grapiot à Pupillin La Scierie © Jura Tourisme
● Domaine Henri Maire, à Arbois.
Grâce à Henri Maire, les vins du Jura sont sortis d’un quasianonymat dans les années 1950 avec « Le vin fou ». Le succès de ce pétillant fut foudroyant, ce qui aida à la découverte des autres vins du Jura. L’entreprise aura servi d’aiguillon à la profession, au renouveau du vignoble et à l’installation de nouveaux vignerons. On peut visiter les domaines sur rendez-vous. Dans les caves dorment quelques 1,5 million de bouteilles de vin jaune. 03-84-66-15-27. www.henri-maire.fr
Les amateurs de design et de cuisine évolutive adorent se retrouver dans ce décor de bois et de métal qui prolonge un ancien grenier à grain. Des plats qui revisitent le terroir de façon inventive et réussie, une carte des vins judicieusement conçue, un service aimable et efficace. 03-84-37-49-44. Fermé lun-mar.
● Fruitière Vinicole d’Arbois, à Arbois
Caveaux de dégustation et de vente des vins de la première coopérative vinicole de France, créée en 1906 pour contrer la concurrence des vins du Midi et faire face aux dégâts de la crise phylloxérique. Visite guidée des caves du château Béthanie avec dégustation en fin de parcours. 03-84-66-21-78 ou 03-84-66-21-84. www.chateau-bethanie.com
● Mireille et André Tissot : caveau à Arbois
mais vignoble à Montigny-lès-Arsures.
Une trentaine de cuvées différentes produites aujourd’hui par un créateur passionné qui travaille désormais en bio-dynamie. Idéal pour mieux comprendre l’importance du sol et du choix de la parcelle. Plusieurs vins et liqueurs, comme l’Opportun (un trousseau liquoreux), l’Audace (un poulsard passerillé) complètent la gamme. 03-84-66-08-27. www.stephane-tissot.com
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Gîte Coté Rivière © S.Godin
▲ Gîte Côté Rivière à Nevy-sur-Seille :
Belle demeure que cette ancienne maison vigneronne, rénovée avec des matériaux nobles et naturels, comme le bois et la pierre. Les 3 grandes chambres offrent toutes une vue imprenable soit sur l’éperon rocheux de Château-Chalon, soit sur la rivière. C’est le lieu idéal pour se retrouver après avoir exploré les alentours, dont 2 des Plus Beaux Villages de France et leurs trésors respectifs : le Vin Jaune et les caveaux de Château-Chalon, la reculée, l’Abbaye, la grotte et la cascades de Tufs de Baume-les-Messieurs. www.côté-rivière.com ■
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Culture +
L’art c’est beau, l’art c’est du sérieux… mais c’est aussi rigolo Faute de pouvoir changer d’air, cet automne, prenez un peu d’art, ça aide à vivre. Et à réfléchir, une fois le premier mouvement de surprise passé, le premier sourire effacé. Avant de découvrir les mystères d’une collection remontant à la Révolution, et de pénétrer dans les coulisses du Musée des Beaux-Arts, aux côtés des chercheurs et conservateurs, osez la couleur et la nouveauté en vous mettant dans le bain du moment, avec l’expo Halle 38 – Années tropiques. Des artistes vivants, c’est aussi au musée qu’on en trouve, aujourd’hui. >>> suite p 78
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MBA © RP
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culture +
Si
vous n’avez pas eu votre dose de vitamine D cet été, une séance de rattrapage est possible jusqu’au 4 janvier 2021. Le musée des Beaux-Arts, en collaboration avec le FRAC Bourgogne, présente l’exposition Halle 38 - Années tropiques. Depuis la place de la Sainte Chapelle, on devine déjà à travers les fenêtres un univers fantastique, imaginaire et coloré. Il n’en faut pas plus pour fuir la grisaille automnale du dehors... Venant réveiller les murs blancs des salles du rez-dechaussée du musée, les œuvres de neuf artistes sont présentées. Issus de la première promotion de la Halle 38, ancienne halle militaire transformée par la Ville de Dijon en ateliers d’artistes depuis 2017, Atsing, Diane Audema, Diane Blondeau, Hugo Capron, Julien Chateau, Ramya Chuon, Cécile Maulini, Hugo Pernet et Nicolas Rouah vous dévoilent leur travail. … Le voyage se poursuit dans les salles. Les paysages cristalloïdes de Julien Chateau donnent le ton. Paysage réel, imaginaire ? Peu importe, l’invitation au dépaysement est garantie. Au fil du parcours, on se laisse happer par les toiles entre cosmos et pop culture de Nicolas Rouah, les photographies énigmatiques et poétiques de Diane Audema, les Folies colorées de Cécile Maulini, mais également les peintures d’Hugo Capron et Hugo Pernet révélant une nature dénuée de tout apparat, qui n’est que ligne, forme et couleur. Le sens de l’ouïe n’est pas en reste puisque deux installations sonores de Diane Blondeau emmènent le spectateur vers le phare du Mont Afrique et dans les souterrains de la ville à la recherche du Suzon. Enfin, les peintures mélancoliques d’Atsing capturent des moments volés de la vie quotidienne sublimés sur la toile. A l’instar de la sculpture Hybride de Ramya Chuon qui évoluera au fil des trois mois de l’exposition, la Halle 38 est en perpétuelle évolution et métamorphose. Merci à Jessica Watson, la commissaire de l’exposition, de nous avoir fait connaître ce nouveau monde. Intitulée Halle 38 – Années tropiques, à l’instar du phénomène de la périodicité des quatre saisons que les astronomes nomment « année tropique » (et oui, ça aussi fallait le savoir), l’exposition est présentée dans deux lieux emblématiques de la vie artistique dijonnaise : le musée des Beaux-Arts de Dijon et Les Bains du Nord, espace d’exposition permanent du Fond régional d’art contemporain de Bourgogne.
Halle 38 – Années tropiques. MuséedesBeaux-ArtsetBainsduNord–FRACBourgogne Musée des Beaux-Arts de Dijon, jusqu’au 4 janvier 2021, entrée libre de 9 h 30 à 18 h - Fermé les mardis et jours fériés - + 33(0)3 80 74 52 09 - beaux-arts.dijon.fr Programmation culturelle à découvrir sur musees. dijon.fr/agenda Les Bains du Nord, 16 rue Quentin, entrée libre jusqu’au 3 janvier - mercredi, jeudi, vendredi et dimanche 14h 30 à 18 h, samedi : 11 h à 13 h –14 h à 18 h. Fermé jours fériés - + 33(0)3 80 67 18 18 - frac-bourgogne.org
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Portrait de Madame Van der Haert, née Victorine Fremiet ou de sa soeur, Sophie Rude - huile sur toile, 1827 - 48 x 38 cm
Sophie Rude née Fremiet © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
La fabrique des collections dévoile ses mystères 10 ans d’acquisition au musée des Beaux-Arts de Dijon Il suffit de traverser la cour de Bar pour changer d’époque et remonter le temps. Le musée des Beaux-Arts ouvre les portes de sa « Fabrique des collections » et fait dialoguer près de 110 œuvres nouvellement entrées au musée. Dressant le bilan des 10 dernières années d’acquisitions d’un musée qui s’est rénové dans le même temps de fond en comble, ce panorama offre comme un précipité du musée des BeauxArts. Car, ce sont bien les lignes de force de la collection déjà formée au cours des siècles qui donnent le cap des nouveaux enrichissements. Développer cette collection, c’est restituer de façon toujours plus diverse le bouillonnement de la création à Dijon aux XVIIe et XVIIIe siècles, c’est mettre en lumière des personnalités artistiques qui se font rares dans d’autres musées comme la peintre Sophie Rude pour le XIXe siècle, c’est aussi montrer
L'Action - huile sur toile, 1759 (?), 78.8 x 73.3 cm Jean-François Gilles, dit Colson © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
une Bourgogne qui se réinvente « terre des sculpteurs » au fil des époques, c’est porter haut les couleurs de l’Ecole de Paris des années 1950 et 1960 pour l’art moderne, c’est enfin s’engager résolument aux côtés d’une scène artistique contemporaine. A travers des œuvres très variées et souvent exposées pour la première fois, « La Fabrique » déroule les fils d’une campagne d’acquisitions faite non seulement d’achats en vente publique ou auprès de marchands d’art, mais aussi de dons de la Société des Amis des Musées de Dijon, de collectionneurs et d’artistes.
Le résultat d’un long travail d’enquête mené par des limiers qui ne lâchent pas leur piste… L’exposition dévoile ainsi les coulisses d’une entreprise de longue haleine qui engage toute une chaîne d’acteurs passionnés pour faire vivre et « réactiver » la collection au contact de nouvelles œuvres. Bien sûr, ces enrichissements du musée ne se réalisent jamais selon un scénario entièrement écrit à l’avance : ils se concrétisent souvent au gré de rencontres, de hasards et d’opportunités, laissant leur chance à des découvertes, grandes ou moins grandes... Car il n’est pas rare que l’entrée d’un nouveau tableau marque
Le Repos - huile sur toile, 1759, 93 x 73 cm
Jean-François Gilles, dit Colson © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
le dénouement d’une enquête débutée plusieurs décennies auparavant, sans cesse relancée par la circulation des œuvres d’art, d’une collection privée à une autre, parfois aussi d’un continent à un autre… Ainsi, la réunion des deux tableaux conçus comme une paire par le peintre Jean-François Colson est un exemple parlant de ce qui se joue dans la « Fabrique des collections » : en 2014 , L’Action a trouvé au musée une place qui lui était toute destinée depuis l’entrée du célèbre Repos au début du XIXe siècle, mais non sans avoir mobilisé sur sa piste plusieurs générations d’experts… depuis sa redécouverte dans les années 1960 au sein d’une collection privée américaine, puis son passage successif dans des collections particulières anglaises et espagnoles ! Une anecdote significative signalée par Catherine Tran-Bourdonneau, la commissaire pêchue de l’exposition, qu’on imagine bien mener l’enquête un jour dans une série comme L’Art du Crime, diffusée sur France2. Pour jouer les limiers à votre tour, vous pouvez vous fier à votre nez et aux documents présentés dans les salles. Mais rien ne vaut une visite guidée. Consultez la programmation culturelle pour aller encore plus loin dans la découverte d’un monde qui cache ses secrets derrière chaque tableau. Musée des Beaux-Arts de Dijon, jusqu’au 4 janvier 2021, entrée libre de 9 h 30 à 18 h - Fermé les mardis et jours fériés - 03 80 74 52 09 - beaux-arts.dijon.fr Programmation culturelle à découvrir sur musees.dijon.fr/ agenda
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genda ubjectif ■ par Edouard Roussel
Wesh. Toujours là ?
T’es pas parti en Ardèche, vivre seul dans les bois avec un chien et un fusil. Tant mieux. Un peu de culture te ferait pas de mal à mon avis, de toute façon y a rien à la télé et t’as fini tout Netflix pendant le confinement. Voilà un petit agenda pour sortir (presque) comme avant. Profitez-en, ça met plus de joie et de bonheur dans vos cœurs qu’un Xanax. Évidemment, du fait de l’imprévisibilité des humeurs préfectorales et des injonctions sanitaires on ne sait pas si toutes ces dates pourront être maintenues, ni dans quelles conditions elles se dérouleront. Merci d’être magnanime et de rester stoïque quoi qu’il advienne. ▲ Jusqu’au 24/01. Auto Focus ! Le célèbre collectif de photographes Tendance Floue expose au musée Niepce de Chalon son projet Azimut. Gilles Coulon, Marion Poussier, Denis Bourges, Alain Willaume, Patrick Tourneboeuf, Mat Jacob, Kourtney Roy, Stéphane Lavoué, Frédéric Stucin, et tant et tant d’autres se sont relayés sur les routes de France pour documenter les coins et les recoins de l’Hexagone. C’est à voir ! Et c’est gratuit !
▲ Du 27/10 au 19/11. Beethoven Superstar. Tout l’automne à l’Audito, ca va être Beethoven, Beethoven et Beethoven ; pas une anthologie, mais une occasion de découvrir des œuvres moins ‘’tonitruantes’’ du célèbre compositeur. Ça commence fin octobre avec Jos van Immerseel et ses 5 octaves : une constellation de sonates pour piano expressives et volubiles. Les 7 et 8 novembre vous aurez droit l’intégral des trios avec Piano et enfin, le 19 novembre au Grand Théâtre Andreas Staier jouera piano forte les Variations Diabelli, exercice de style façon Queneau sur le thème d’une Valse. Concerts à l’Auditorium et au Grand Théâtre de Dijon. Infos : opera-dijon.fr
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▲ Jusqu’au 25/11. Turbo Dancing. Initialement prévu au Printemps, le festival Art Danse se tiendra cet automne. Déjà merci à l’asso Art Danse Bourgogne d’être aussi tenace ! le 27 octobre allez donc voir Dolgber de Yair Barelli à l’Atheneum : une traversée des fameuses Variations Goldberg de Bach. Le 29 Notte d’Anna Massoni : exercice intime de repli et d’ouverture du corps. Le 7 novembre Ballad de Lenio Kaklea s’interroge : sommes-nous chorégraphiés par la société ? Enfin le 25 : Laisse le vent du soir décider de l’Espece de Collectif, construction sur le mouvement. Infos : art-danse.org et sur facebook : le.dancing.cdcn
Azimut du collectif Tendance Floue au musée Niepce de Chalon-sur-Saone. Jusqu’au 24 janvier. Infos pratiques : museeniepce.com
▲ Jusqu’au 30/10. Compote vocale. Déjà la 14eme édition de ce festival dédié à la voix dans tous ses états. Et il y en a vraiment pour tous les goûts : Marie Misfud Quintet, Jeanne Added (<3) à la Commanderie de Dôle, les cancoyote girls et même Pierre Perret. C’est totalement improbable, fabuleux, étonnant. Le Festival Fruit des Voix du jusqu’au 30 octobre à Lons-le-Saunier. Infos sur facebook et sur www.lefruitdesvoix.com
▲ Du 17/10 au 8/11. Champêtre. Bonne idée, Idylle va mettre un peu de spectacle là où il y en a peu. Tout l’automne, 8 spectacles (entre théâtre et arts vivants) vont germer dans des coins reculés de Saône-et-Loire et du Doubs : Lanans, Bourbon-Lancy, Gilley ou Saillenard. La prog’ est plutôt alléchante, du théâtre dans un stade de foot avec Italie-Brésil : 3-2 ou ce Bal du Nouveau Monde à Saillenard, évocation théâtrale d’une ZAD contre la construction d’un éco-quartier, sujet brûlant d’actualité. Allez y c’est gratuit.
▲ Du 28 au 31/10. Glamour, Loire et beauté. Ça c’est une bonne nouvelle : le café charbon persiste et signe ! S'il fallait absolument une bonne raison pour aller dans la Nièvre (oui, oui c’est en BFC) en voilà une excellente : le festival Nevers à Vif. 4 jours de musiques pour tous les goûts : HipHop (les Svinkels) et Rock à guitares saturées (Blue Orchid). Si tu n’y vas pas c’est que tu es fan de Pierpoljak. Festival Nevers à Vif à Nevers (58 !). Infos pratiques : nevers-a-vif.fr
NOVEMBRE
▲ 3/11. Octogone. C’est l’événement de l’année ! A côté, même la finale de la ligue des champions n’est pas plus importante qu’un vide grenier dans la Nièvre. Le suspens est à son comble, la férocité aussi ; ça va être une boucherie. Ce 3 novembre 2020 c’est le Big Event UFC MMA de la politique américaine. Joe Biden va essayer de rafler sa ceinture de champion à Donald J. Trump. Election américaine, en direct sur toutes les chaînes infos, twitter, facebook, Snapchat, Twitch, Linkedin, Tinder, etc…
Festival Idylle, du 17 octobre au 8 novembre 2020 en Saône-et-Loire et dans le Doubs. Infos sur facebook : @ Idylle.lenversdudecor
▲ Jusqu’au 31/12. Art qui rit. A Lons-le-Saunier, la vache qui rit devient Pop et artistique. A travers 8 installations originales et autant de procédés optiques (anamorphose, illusion d’optique ou l’image lenticulaire) les artistes du collectif la Poétique de l’Autriche invitent le public à jouer avec l’image de la plus souriante des vaches. Ludiques, ces installations sont une opportunité originale de découvrir ce sympathique musée dédié à cette douceur fromagère. La Maison de La Vache qui rit. 25 Rue Richebourg à Lons-le-Saunier. Plus d’infos sur lamaisondelavachequirit.com
▲ Du 31/10 au 07/11. Ce n’est pas la taille qui compte. Il vaut mieux l’avoir court et nerveux que long et mou c’est bien connu et c’est particulièrement vrai en matière de film. Les courts-métrages valent bien des longs. Concocter par l’asso Plan9 (coucou Ed Wood) ce rendezvous immanquable de l’automne dijonnais ne fait que confirmer l’inventivité des réalisateurs. Au programme de cette 25ème édition de Fenêtre sur Court, comme d’hab’ : 4 compétitions et 3 séances hors compétition (dont une Nuit de l’animation et la fameuse soirée Zombie Zomba dédiée aux films d’horreur ou gore) et un ciné-goûter pour les plus jeunes.
Fenêtre sur Court du 31 Octobre au 7 Novembre à Dijon. Plus d’infos sur le facebook ou sur fenetres-sur-courts. com
▲ Du 3 au 21/11. Innovant. Parrainé par Robin Renucci et organisé par le Théâtre Dijon Bourgogne, le festival I-Nov-Art débarque à Dijon. L’idée est belle : faire découvrir et partager l’art et le spectacle vivant avec la jeunesse. Au programme de cette édition 6 créations artistiques originales (théâtre, court-métrages et exposition) pour lesquelles les lycéens ont même été mis à contribution. Infos Pratiques : tdb-cdn.com
■ 6/11. Space Odyssey 2. Vous les avez raté à la Vapeur en Octobre dernier, vous avez de la chance, les revoilà. Mars Red Sky joue à Rodia ! Pour ceux qui ne connaissent pas c’est juste le groupe de stoner/heavy/psyché le plus excitant de l’hexagone. Allez donc écouter leur dernier LP The Task Eternal, c’est une déflagration, une tempête tropicale de décibels, un ouragan de catégorie 5 qui va vous laisser tout chancelant et abasourdi. Mars Red Sky à la Rodia, Besançon. Vendredi 6 Novembre 2020 à 16h ! Plus d’infos sur : larodia.com
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▲ 7/11. Auvergne. On ne l’arrête plus : Jean-Louis Murat revient à Dijon avec son 20ème album « Baby Love ». Sortie en mars dernier tandis que nous étions tous confinés, ce dernier opus est plein de groove et se révèle crémeux comme un Saint-Nectaire. De la chanson française affinée par l’imprévisible Jean-Louis. Hâte de voir ce que ça va donner en live ! Jean-Louis Murat à la Vapeur de Dijon. Samedi 7 Novembre, ouverture des portes 19h30 et concert 20h30. Configuration assise, port du masque obligatoire pendant le concert et lors de tout déplacement. Infos pratiques : lavapeur.com/programme/jean-louismurat-071120
■ 14/11. Indie Day. Inaugurée l’an dernier, l’Indie Day est une de ces soirées aux petits oignons mitonnées par la Vapeur. Ça va être l’occasion de découvrir le nouvel album de Laetitia Sheriff (sorti le 6 novembre), la synthpunk euphorisante de Structures (qui viennent de sortir leur premier album sur le label Deaf Rock) et la folk caverneuse de Coddiwomple (avec le chanteur d’Oiseaux-Tempête pour celles et ceux qui connaissent). Une soirée postrock, donc et à ne surtout pas rater.
Indie Day, samedi 14 novembre, 18h à la Vapeur (Dijon) Tarifs : 12€ en loc., 9€ carte vapeur, 5.50€ carte culture. Plus d’infos sur : lavapeur.com
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Du 6 au 14/11. Equilibré. Malheureusement annulé au printemps dernier, le festival Prise de Cirq’ n’abandonne pas pour autant. Tenaces, les organisateurs programment trois spectacles cet automne et c’est tant mieux. Ça va être l’occasion de découvrir Oraison, spectacle circassien moderne de l’étonnante compagnie Rasposo. Ça promet d’être un grand moment de funambulisme métaphysique entre clown blanc, lanceur de couteaux et orgue de barbarie. Oraison de la compagnie Rasposo. Ven. 6 et sam. 7 novembre à 20h30, dim. 8 novembre à 17h, jeu. 12 novembre à 20h30, ven. 13 novembre à 18h30 et sam. 14 novembre à 20h30. Au Jardin de l’Arquebuse, à Dijon, sous chapiteau. Infos et tarifs sur : cirqonflex.fr
▲ Du 9 au 21/11. Transe en danse. Cet automne l’espace des arts de Chalon nous met la danse à l’honneur et sur un plateau. En tout cela donne une dizaine de rendez-vous carrément excitants : I-Danse et ses chlorés virtuelles (le turfu), Notre Forêt de Justine Berthillot ou Queen Blood de Ousmane Sy. Du contemporain mais pas chiant, du moderne sans être abscons. A ne surtout pas manquer, le 17 novembre ‘’room with a view’’ crée par Rone et le collectif (LA)HORDE du ballet national de Marseille. Ceux qui ont vu le clip de Rone savent déjà que c’est fameux, quelque part entre la pub Kenzo réalisé par Spike Jonze et l’Apocalypse de Saint Jean. Festival Transdanses à L’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône. Infos pratiques : espace-des-arts.com/saison/festivaltransdances
▲ 27 et 28/11. Noir métallisé. Amateur de Sludge, de Doom, de corbeau becquetant une charogne ou de bougie parfumée à l’huile essentielle de Jagermeister, cette soirée est pour vous : le Franc-Tamponnage invite Regarde les Hommes Tomber pour deux soirées exceptionnelles l‘une à Dijon et l’autre à Mâcon, comme ça pas de jaloux. Pour ceux qui ne connaissent pas, allez jeter une oreille au dernier album (Ascension) de ce groupe nantais, ça tabasse comme un maroille oublié dans la boite à gant un jour de canicule. Bon OK, c’est vrai, ça joue fort, très fort, du genre à coller des acouphènes à un renard empaillé, mais qu’est ce que c’est bon. PS : Rassurez-vous, aucun chevreau ne sera sacrifié dans les loges avant le concert, en plus les mecs sont sûrement Vegan. Le Franc-Tamponnage, festival de musiques sauvages et alternatives. Le 27/11 à la Vapeur de Dijon et le 28/11 à la Cave à Musique de Mâcon. Infos sur le facebook du Franc-Tamponnage.
■ Du 20/11 au 6/12. Oriental. Temps forts de la vie culturelle dijonnaise, le Festival des Nuits d’Orient revient cette année avec toujours une programmation éclectique et pluridisciplinaire : danse, théâtre, musique, conte, poésie, exposition, cinéma, débat ou conférence. Il a le talent de fédérer toutes une myriade d’associations et de structures autour de projets et de rendez-vous culturels savoureux et étonnants. Allez y... Festival les Nuits d’Orient du 20 novembre au 6 décembre à Dijon. Infos pratiques sur facebook : @ Lesnuitsdorient
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28/11. Blues touareg. Dans le cadre du festival les Nuits d’Orient, les Filles de Illighadad viennent réchauffer Dijon avec leur blues envoûtants. Originaire du Niger, ce groupe mélange avec talent chansons traditionnelles et harmonie électrique. En apparence simple et pourtant incroyablement subtil vous serez surpris de voir à quel point ça fonctionne.
Les Filles de Illighadad, le samedi 28/11 à 18h au Grand Théâtre de Dijon. Infos pratiques : opera-dijon.fr
▲ 28-29/11. Geek. Après le Kamo Con voilà, le Kamo Play ! Ce rassemblement dédié aux cultures geek débarque au palais des expositions de Dijon poser ses consoles, ses stands de goodies et ses animations. Ça va être un joyeux foutoir de pop culture. Au programme : manga, cosplay, gaming, bubble tea, bref un salon pour les jeunes et les curieux encore plus kawai que la foire gastronomique.
Kamo Play au palais des expositions de Dijon. Samedi 28 et dimanche 29/11 2020. Infos pratiques sur le facebook de l’événement et sur http://www.kamocon.fr
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▲ 2/12. Dark Star. C’est la grande idée du moment, tous les groupes se mettent à faire des ciné-concerts ! Évidement ce type d’événement s’adapte parfaitement aux contraintes des mesures sanitaires. On est très curieux de voir (et entendre) le groupe Ropoporose remanier (en live) la bande-son du premier film de SF de John Carpenter : Dark Star ! Il y aura de la bidouille et des idées à foison.
▲ 11/12. Winner. On peut être versaillais et faire du Hip Hop ! Si si, regardez Fuzati, rappeur/producteur, masqué et son Klub des Loosers ! Ça donne du rap à l’ancienne : des textes cyniques à souhait posés sur du gros son. Pas de vocoder, pas de demi-mesure et surtout pas de pitié. Klub des Looser à la Rodia, Besançon. Le vendredi 11 décembre 2020 à 18h00 Plus d’infos sur : larodia.com
Dark Star / Ropoporose, le mercredi 2 décembre à la Vapeur, Dijon. Infos pratiques : lavapeur.com
▲ 8 et 9/12. Yokoi ? Le deuxième rendez-vous circassien de l’automne : Yokaï Kemame, l’esprit des haricots poilus. Fichtre ! Ca c’est un titre qui donne envie d’en voir et d’en savoir plus. Apparemment ce spectacle de jonglage serait né d’une collaboration entre Guillaume Martinet de la compagnie Defracto et Hisashi Watanabe de la compagnie japonaise Atamatokuchi. Et après enquête un Yokai serait un genre de créature surnaturelle du folklore japonais. Avec ça on est vachement plus avancé. Yokaï Kemame de la Compagnie Defracto le 8 décembre à 20h30 et le 9 décembre à 18h au Théâtre Mansart, Dijon. Infos et tarifs sur : cirqonflex.fr
▲ 16/12. Perdre la boule. Aventure circulaire pleine de rebondissements, Respire de la compagnie Circoncentrique mêle et mélange humour, poésie, émotion, originalité, virtuosité pour un spectacle qui tourne complètement rond ! Oui, c’est du cirque graphique et ça va vous envoyer sur orbite. Compagnie Circoncentrique, le mercredi 16 décembre à 18h à l’Ecrin de Talant. Infos et tarifs sur : cirqonflex.fr
■ 1/01. A l’autrichienne. Super idée, l’Audito organise son concert du nouvel an, comme à Vienne. Au menu de cette soirée de gala : un voyage, presque une croisière musicale entre l’Espagne, la Sicile et l’Italie. Au commande du navire Karine Deshayes donnera sa voix pour incarner les grandes héroïnes méditerranéennes. Au cœur de cette odyssée : sept chansons populaires espagnoles de De Falla. Concert du nouvel an de à l’Auditorium de Dijon. 1er janvier à 18h. Infos pratiques : https://www.opera-dijon.fr
Dans les
cuisines d' Alésia
présente
EXPOSITION Jusqu’au 30 décembre 2020
MuséoParc Alésia 21150 Alise-Sainte-Reine www.alesia.com
Réalisation Agence Kaolin. © Photographie Thomas Journot. Photo réalisée avec l’aimable autorisation de SAS Lacanche
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Bourgogne Franche culture Sara, Dior, Marlène et les ducs ■ par Gérard Bouchu
Sara Tintinger, on est ses plus grands fans, à Bing Bang, depuis
près de deux décennies. On vous a souvent parlé de cette créatrice de chapeaux hors normes, moins présente dans sa boutique de la rue d’Assas depuis qu’elle a intégré le staff Dior à Paris. En cette fin d’année 2020, on la retrouve non pas en train de préparer un défilé, mais dans trois ouvrages pas tristes. Notre modeste modiste joue désormais les muses, et ça l’amuse ! Vous aurez peut-être du mal à la reconnaître, mais c’est elle que l’on voit sur le dessin de Didier Bontemps (page suivante), réalisé pour un ouvrage décalé sur le temps des ducs, où elle orchestre un défilé imaginaire dans la salle des festins de leur palais dijonnais, il y a 600 ans (God save the dukes, à paraître chez Z’Est Éditions, cet hiver). Pour mieux connaître Sara (sans h, elle y tient), on vous conseille l’ouvrage « Entre toutes les femmes », écrit par Marlène Schiappa, paru en octobre chez Grasset. Onze rencontres avec des femmes peu banales, dont une avec Sara, bien sûr, à faire lire à tous les hommes qui ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont de les cotoyer (à commencer par son mari !) Plus cher, plus chic, l’ouvrage paru ce printemps sur Dior est un hommage à toutes les petites mains, comme elle, qui ont travaillé pour cette célèbre maison. Grâce à Dior, elle a pu voyager partout dans le monde. La voilà aujourd’hui sacrée icône de notre temps par une Marlène Schiappa dont on avait oublié le talent de bloggeuse (c’était avant de la voir devenir ministre). Se retrouver à la Une d’un magazine affichant en couverture « en vert et contre tout » amuse Sara. La formule, elle l’aurait écrite autrement. Le vert, ça ne lui fait pas peur, elle qui est plutôt rouge, à condition qu’on parle du vert façon Pastoureau, médiéviste spécialiste de la symbolique des couleurs. Sara n’est pas encartée dans un parti, c’est une femme libre, qui a un don pour nous faire rire. Rien que pour ça, merci Sara, et chapeau, l’artiste !
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Quand une modeste modiste dijonnaise joue dans la cour des Grands © Alex Doré - DOREX
Sara T, choisie
"entre toutes les femmes" Une rencontre exceptionnelle pour Marlène Schiappa
« On se voit tantôt ». Dès le départ, Sara a détonné dans le petit monde parisien de la mode. Physiquement, certes, mais par son langage aussi. On ne se moquait pourtant pas d’elle, qui débarquait de sa Touraine natale, on riait avec elle. C’est la force de cette fille qui n’aura jamais été à la mode, tout en aidant à la créer, en travaillant de la tête. Marlène Schiappa la décrit avec tendresse et humour, la lecture de son portrait est un régal. Marlène (prénom prédestiné) aime les femmes qui ont une irrépressible envie de vivre hors des carcans, avec Sara, elle a été gâtée. On en apprend de belles, en dévorant ce petit bouquin. Que Sara a commencé au culot (ça on s’en doutait) et dans la paille. Côté chapeau, bien sûr. Qu’elle bosse avec Maria Grazia Chiuri, qui est à l’origine du rajeunissement de la marque Dior. Qu’elle est partie avec elle faire des défilés à Shangai ou à Miami, pendant que son homme gardait leurs deux enfants à Dijon. Qu’elle aime travailler, rue d’Assas, dans son atelier, les matières moins chères pour faire plaisir à sa clientèle, pas forcément fortunée. Continue comme ça, Sara. Entre toutes les femmes, par Marlène Schiappa. Ed Grasset
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bourgogne franche culture
En avant-première pour Bing Bang
Il y a 600 ans,
la toute première collection de prêt à porter présentée à Dijon par Sara Tintinger devant le duc Philippe le Bon Pour imaginer la vie au quotidien dans le Dijon du XVème siècle, il suffit de feuilleter (virtuellement car la plupart ne sont plus visibles) quelques-uns des 900 volumes ayant appartenu à Philippe le Bon. Un tiers d’entre eux a été miraculeusement préservé et fait partie des trésors des bibliothèques de Bruxelles ou d’autres villes en Europe. Un escargot qui tue un chevalier, des singes qui font de la musique ou des choses encore plus bizarres avec un bâton, des coqs qui se moquent des bonnes mœurs, de drôles de dames et des hommes à la cour portant des tenues équivoques… Les miniatures donnent une image assez fascinante de la vie artistique à la cour de Bourgogne. Cette vie somptueuse au départ concentrée autour de Dijon et Beaune va suivre l’itinérance de ces princes qui passeront de plus en plus de temps, surtout les deux derniers, dans « les Pays Bas du sud » décrits dans l’ouvrage de Bart van Loo, best-seller de l’automne (on ne craint rien de l’annoncer, il en a déjà vendu 130 000 en VO, en hollandais ou en anglais) À cause de la Covid, certains n’ont pas reçu leur carton d’invitation pour la grande soirée donnée par le duc actuel salle des États à l’occasion de la sortie de l’ouvrage de Bart van Loo. Pour vous consoler, on vous invite à un voyage dans le temps, sans masque, même si tout le monde semble déguisé sur le dessin de la page précédente. Imaginez : vous faites partie des invités que Philippe le Bon a convié, en sa bonne ville de Dijon, à une première mondiale, pour amuser la galerie et la cour, avant de repartir en Flandre. Pas un bal masqué, non, juste la toute première collection de prêt à porter. La grande salle de réception aux plafonds à solives peintes et sculptées, qui accueille aujourd’hui les tombeaux des ducs, est redevenue pour un soir un haut-lieu de festivités. Certes, l’immense cheminée flamboyante que vous voyez sur le dessin fut réalisée vers 1504 donc après la rénovation voulue par Philippe le Bon. Mais on ne va pas chipoter. Sara, que l’on voit ici jouer les couturières, a commenté pour nous ce premier défilé à la cour de Bourgogne, qui ne pouvait pas se permettre d’être en reste, en1420, la plupart des cours européennes de l’époque étant devenues esclaves de la mode. Près de l’estrade, elle a jeté un œil amusé sur le fameux liripipion de Philippe le Bon. Et de nous expliquer comment les pointes du capuchon traditionnel s’étaient allongées de plus en plus, au point de finir par se draper à la manière d’un turban. Le duc avait juster rajouté une gorgerette qui tombait en plis sur son épaule.
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La duchesse, quant à elle, portait un hennin dont la pointe s’élevait à plus d’un mètre et qui était orné d’un long voile descendant dans le dos. Un flocart, nous souffla Sara, qui n’aurait voulu pour rien au monde porter ce genre de cône que la reine de France, Isabeau de Bavière, avait mis à la mode : « les femmes devaient se raser le front pour pouvoir dormir avec ces chapeaux pas faciles à retirer. Pour l’hygiène, ce n’était pas l’idéal, les infections et maladies se développaient en dessous et les femmes pouvaient en mourir. » « Pas joli, joli, tout ça », constata Sara tout en piquant un des chapeaux qu’elle a réalisé pour l’occasion. Voir une chapelière ou une bonnetière (on ne parlait pas encore de modiste à cette époque) essayer de placer le chapeau et le voile sur le haut de la tête d’une des suivantes de la duchesse, réquisitionnées pour le défilé, donne une idée du cérémonial mis en place pour le moindre bal, la moindre réception à la cour.
« Ces femmes en bavaient des ronds de chapeaux, car les architectures portées sont lourdes, non équilibrées, et doivent rester placées sur le haut de la tête sans tomber... C’est une parure qui dissimule sans cacher, les femmes nobles étaient considérées comme des beaux objets, des objets parfaitement inutiles ! » Le ridicule n’a jamais tué, et le luxe, qui faisait travailler au Moyen-Age de très nombreuses personnes tels que les drapiers, tapissiers, pelletiers, chausseurs, chapeliers, continue de faire vivre aujourd’hui nombre de petits métiers qu’on prendra le temps d’écrire un jour, quand Sara voudra bien nous raconter sa vie, et ses combats, envers et contre tout, voilà cette fois, on l’écrit normalement, pour lui faire plaisir ! ■ GB PS. Dessins et texte à paraître dans la nouvelle édition, revue et corrigée certes, et en anglais cette fois, du livre OBJECTIF DUCS, dont une première version est sortie l’hiver dernier dans un français certes approximatif, chez Z’EST Éditions. 103
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Bourguignons, rappelez-vous votre hardiesse !
La Bourgogne se résume quelquefois à des images d’Épinal, un catalogue touristique : du bon vin, de la moutarde, une gastronomie exceptionnelle, des tuiles vernissées… Eh bien, tout cela vient des ducs de Bourgogne : Philippe le Hardi eut pour devise « moult me tarde », ce qui donna peut-être son nom à la moutarde mais surtout il légiféra sur la production du condiment, il imposa le pinot noir comme cépage de qualité dans la région, les constructions ducales développèrent les toitures vernissées colorées si reconnaissables et, en néerlandais, pour désigner un bon vivant, on l’appelle « un bourguignon », « een bourgondiër ». C’est tout dire. C’est dire aussi combien cette époque des quatre grands Ducs qui s’étend du XIVe au XVe siècle entrelaça l’histoire de la Bourgogne et des Plats Pays, votre histoire et la mienne. Il suffit d’un mariage entre Philippe le Hardi, le jeune fils du roi de France, et Marguerite de Male, fille du comte de Flandres pour lier nos destins. Le duc et ses successeurs allaient peu à peu rassembler, unir, organiser tous ces territoires éparpillés au Nord, d’Arras et Lille jusqu’à Amsterdam pour former les Plats Pays (le berceau de la Belgique et des Pays-Bas actuels). Ceux-ci, alors riches de leur industrie drapière, allaient permettre aux ducs de briller par des banquets fastueux, des conquêtes à la Game of Thrones et un mécénat exceptionnel. Allez voir au Musée des BeauxArts les pleurants de Philippe le Hardi : ils sont l’œuvre de Claus Sluter, une sorte de Michel-Ange méconnu des Plats Pays, né à La Haye, formé à Bruxelles, et mort à Dijon, trajectoire parfaite pour l’époque. Ainsi, vous, Bourguignons, avez créé un état européen, le saviez-vous ? Moi, Belge néerlandophone je suis inexplicable sans les Ducs et les Ducs sont eux inexplicables sans les Plats Pays. Alors quel bonheur de recevoir un mail de la gardienne du puits de Moïse, ce secret dijonnais bien gardé, qui me parlait des nombreux touristes néerlandophones qui viennent visiter le lieu, mon livre à la main. Maintenant à vous, les Bourguignons ! Je me plais à rêver que la Toison d’Or se mette de nouveau à évoquer plus qu’une galerie commerciale.■ Bart Van Loo
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Bart Van Loo © DR
Quand les Bourguignons étaient des Téméraires Les Téméraires. Un terme que je n’aurais jamais imaginé accolé au mot Bourguignons, le seul qui en avait été affublé m’ayant toujours semblé le moins apte à le porter. C’est le premier bouquin parlant de l’histoire de la Bourgogne et même de la France (dans cet ordre) que j’ai pris plaisir à lire depuis que la bande dessinée n’est plus ma seule lecture (ce qui est encore assez récent, en fait). La Bourgogne vue d’en haut. Pas du ciel, mais de la Flandre. Là où le rêve bourguignon s’est réalisé, en transformant ces pays plats en une unité de surface, sous le règne d’un duc qui était aussi comte et prince, selon l’angle choisi.
Un pavé dans la mare Il va vous falloir lire cet énorme pavé dans la mare, qui balaye pas mal d’idées toutes faites qu’on se fait, depuis Dijon, de ce siècle plein de cris et de fureur qui allait voir, en 1419, Philippe le Bon accéder au pouvoir. « Quand flamboyait la Toison d’Or » : depuis Philippe Lecat, il y a près de 40 ans, on n’avait plus eu d’ouvrage décrivant avec panache un monde que les petits Bourguignons du sud connaissent moins bien que leurs cousins du nord.
moins téméraire, qui a pourtant hérité de ce qualificatif, gâche tout en allant se faire bouffer par les loups devant Nancy. Et pour une fois, j’ai eu enfin l’impression de comprendre un peu cette histoire de fou(s). Je suis (presque) arrivé à mémoriser les noms des Capétiens, ducs et rois, de leurs épouses avant de plonger dans le monde des Valois et de leurs ennemis. J’ai même gardé en mémoire certains des premiers envahisseurs bourguignons, aux siècles précédents, aux noms dignes d’un roman d’héroïc fantasy, des Anglais et autres cuistres qui ont fait durer la guerre de cent ans plus longtemps encore. Bart joue avec les mots d’un vocabulaire qu’on croyait connaître, donnant naissance à des explications qui éclairent l’époque. Copains comme cochons, par exemple. Les détails de la vie quotidienne font sourire, on s’imagine à la table de ces ducs, partageant le pain (qui servait d’assiette) et le vin. On découvre le rôle du sommelier, à côté de l’échanson. On comprend mieux surtout la portée d’anecdotes entendues dans la bouche des guides ou des érudits locaux. L’histoire du Jacquemart donne lieu à un chapitre incroyable, qui nous montre un duc avec des lunettes futuristes se planquant derrière un jeune roi déjà un peu perturbé pour rafler à Courtrai son Jacquemart. Geste qui allait changer la vie de ses concitoyens qui jusqu’alors avaient une notion du temps proche de celle des moines.
by Ph²
Quand l’ouvrage de Bart van Loo est sorti en flamand, à Bruxelles, j’avais été surpris de le découvrir dans les vitrines de toutes les librairies. Dans le titre, on ne parlait que « de Bourgondiërs » et j’étais entré demander de qui il s’agissait : les Burgondes, les Bourguignons ? L’accueil fut correct, mais réservé (on m’avait pris pour un Français, ou pire, pour un Wallon) quand j’avouai être Dijonnais, et donc « un peu flamand », comme on me le signala plus d’une fois par la suite. Et là, grand sourire, et explications en français. En Flandre, venir de Bourgogne équivaut à un passeport. Le qualificatif de bourguignon, là-bas, équivaut à celui de « bon vivant ». On le doit au vin, bien sûr, notre meilleur allié depuis que Philippe le Hardi l’utilisait pour établir des relations diplomatiques, mais aussi à la cuisine et au souvenir de ces ducs. Un quarteron encore plus célèbre depuis que Bart van Loo en a fait les véritables fondateurs des Plats Pays, mot inventé pour la traduction, que vous allez pouvoir enfin lire après plus de 130 000 lecteurs hollandais, anglais et flamands, notamment.
Le plat pays qui est le sien Plats Pays, au pluriel. Dans ce livre, Bart vous parle, non sans humour, d’un temps que les moins de 600 ans ne peuvent pas connaître, où ni la Belgique ni les Pays Bas n’existaient. Même la France était plus petite que toute la grande Bourgogne rêvée et (presque) réalisée par les ducs, puisqu’il a fallu que le
Dijon, où tout commence et tout finit Comme cet ouvrage a été écrit pour des Flamands, au départ, on a droit à certains chapitres plus difficiles à avaler, même si c’est par l’intermédiaire du précepteur du jeune Jean qu’on découvre les rivalités entre Bruges et Gand, et l’importance des draps dans la vie des ducs (même quand ils ne se plongeaient pas dedans pour faire des bâtards). Mais Bart, grâce à sa femme, originaire de la Bourgogne, est venu souvent enquêter à Dijon, et ne passe pas cent pages avant d’inciter ses compatriotes à venir ici autrement que pour faire bombance. Dans Bing Bang, nous avons souvent évoqué, avec humour mais moins de panache, la vie des ducs, illustrée par des dessins de Didier Bontemps. Le bouquin sorti il y a quelques mois, Objectif ducs, est atterri un jour entre les mains de Bart van Loo, sa femme l’ayant découvert en venant visiter sa famille. Si la traduction du sien, en français, n’avait pas autant tardé, j’aurais peut-être écrit moins de bêtises, dans ces pages. Je peux me consoler en me disant que je ne suis pas le seul à l’avoir fait, car on n’avait jamais, jusqu’alors, réussi à faire revivre toute une époque avec autant de passion, de justesse, de délire aussi. Régalez-vous en dévorant Les Téméraires, si vous avez une faim de loup, vous servez servi ! ■ GB Les Téméraires, Quand la Bourgogne défiait l'Europe de Bart Van Loo 688 p - 29 € Ed Flammarion
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Iannis G
raconteur d’histoires sans paroles
Iannis Giakoumopoulos © DR
Iannis G occupe une place à part dans le monde de la photographie. Il suffit de regarder les portraits d’hommes d’affaires, de cuistots, de politiciens, d’écrivains célèbres qu’il a réalisés pour des quotidiens et magazines parisiens. On a la chance, en Bourgogne, qu’il ait eu envie de fuir la capitale et un mode de vie dont il ne voulait plus pour se mettre au vert à Bouilland, village perdu dans les hauteurs de la vallée de l’Ouche. C’est là qu’il a fait la connaissance de Lise Casoli, éditrice d’ordinaire timide, sur une aire de jeux. Tandis que les enfants jouaient, les parents entamèrent une série de discussions sur le thème de l’écologie, de la communauté et parfois de l’écofeminisme. Un jour est sortie l’idée du projet photographique que vous découvrirez, à la rubrique « Livres ». Iannis a réalisé, entre deux séries de portraits de vignerons, le premier catalogue de Z’EST Éditions, la maison que Lise, cette amoureuse du livre, a créée il y a un an. Si vous désirez vous faire tirer le portrait, contactez-le, il a travaillé dans le monde du vin, ces derniers mois, mais risque de repartir dans sa ville natale pour retrouver sa famille. Il n’en restera pas moins facilement joignable, puisqu’il est né à Strasbourg, comme son nom ne l’indique pas d’emblée. ■ GB
Pour le contacter : Iannis G | Iannisg.photo@gmail.com www.iannisg.com | 0673488409
Le portrait est pour moi un moyen de m’ouvrir sur le monde, et surtout sur les gens qui m’entourent. Etre photographe c’est souvent s’immiscer dans des environnements clos ou intimes, et faire des rencontres. Le tout ensuite est de raconter une histoire. Que ce soit dans un reportage ou un simple portrait, ce que j’aime dans une photo c’est quand elle dépasse la simple illustration et qu’elle met en scène quelque chose de notre humanité. ■ Iannis Giakoumopoulos
Richard et Lise, Z'est editions © iannisg
Iannis G, par Lise C
Sur son site internet, beau palmarès de personnalités dont il a su capter les émotions à travers son objectif. Ce photographe sait cerner le caractère et voir au-delà des apparences, et c’est ce qu’il arrive brillamment à retranscrire à travers ses portraits. Il est un meneur d’hommes charismatique qui sait diriger son modèle. Faire un portrait pour lui, c’est créer un lien fort avec l’autre. Ce ne sont pas des modèles pour lui ni de la simple photographie, mais des échanges. Son travail de portraitiste est fortement lié à l’humain. À l’ère des selfies, Iannis Giakoumopoulos nous montre qu’il existe des émotions intérieures que seul un portraitiste comme lui sait montrer. ■ Frédéric Drouhin, Maison Joseph Drouhin © iannisg
Laurent Meret, Bouchard © iannisg
Jules Porier - acteur © iannisg
Carlos - Darcy Comédie © iannisg
Remi Chambard © iannisg
Mia Couto, écrivain mozambicain de langue portugaise © DR
Cécile Tremblay, Morey Saint Denis © iannisg
Domaine tremblay, Flagey Echezaux © iannisg
bourgogne franche culture
Têtes
à clic Iannis G a délaissé le temps d’une séance au Darcy Comédie les hommes et femmes du vin ou de la politique pour mettre en scène les auteurs du catalogue 2020 de Z’EST Éditions, une jeune pousse dans le milieu éditorial bourguignon. Un portfolio original et une autre façon de se mettre à la page, comme on aurait dit du temps de Vincenot.
● Marie-Françoise Barbot Femme d’écriture, experte en graphologie, rien n’échappe à Marie-Françoise Barbot et son œil avisé. Sa thérapie à elle, c’est aussi l’écriture ! Prolifique, elle a rédigé une vingtaine d’ouvrages, du roman historique aux manuels pratiques et aux écrits pour la jeunesse. Après Les Affaires criminelles de Côte-d’Or et Le Pervers narcissique sous toutes les coutures, elle livre une série passion sur (et) dans le vignoble. Second tome d’une saga en trois actes, La Vigne des Justes nous fait redécouvrir des personnages dont les destins semblent liés entre passé et futur. Un cadavre de SS retrouvé dans un puits du domaine, et le huis clos familial se poursuit et nous happe jusqu’à la dernière page. On attend avec hâte le dernier volet de cette saga. Saga des Vignes – Tomes I et II disponibles
Marie Francoise Barbot © iannisg et Z'EST Éditions
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Quand
une toute nouvelle maison d’édition régionale demande à un photographe plus habitué à tirer le portrait des hommes politiques, des restaurateurs parisiens ou des vignerons beaunois de réaliser un catalogue de rentrée avec des auteurs locaux déjà pas mal décalés dans leur tête, le résultat peut être surprenant. D’autant plus qu’un auteur, d’ordinaire, est fait pour être lu, d’abord. Même si, depuis quelques décennies déjà, les portraits, les interviews ont permis de mettre une tête sur des mots. Henri Vincenot est entré dans la légende en passant à la télé chez Pivot, le temps d’une émission Apostrophes qui a marqué les spectateurs et fait vendre ses ouvrages. Depuis Vincenot, peu d’auteurs bourguignons ont connu pareille audience. Et le monde du livre a changé. On se faisait du souci pour l’univers du papier, nous les premiers, qui l’aimons, ce sacré papier, au point de continuer à sortir des mags, des guides ou des ouvrages qui ont pour seul point commun de ne pas se prendre (trop) au sérieux. En ce début d’automne 2020, on a découvert, surpris mais ravis, que l’univers de papier que nous aimons a résisté au choc du confinement, mieux que le monde réel. Il a surmonté la concurrence des liseuses et écrans de toutes sortes. Le stress empêche peut-être certains de lire, mais en pousse d’autres à s’évader autrement qu’à travers des jeux, des films… N’attendez donc pas l’hiver ou le prochain confinement pour vous offrir des bouquins classés par certains libraires peu imaginatifs dans la catégorie régionale. Catégorie qui peut faire fuir les lecteurs désireux de s’évader. Certains vendeurs préfèrent mettre en avant des romans signés de noms étranges venus d’ailleurs. Les plus fûtés, ceux qui lisent, nous aident dans l’aventure qu’on entend poursuivre en Bourgogne Franche Comté, éditeurs et auteurs réunis, comme ce fut le cas pour cette séance photo inhabituelle. Une séance menée par Iannis G, un nom de code qu’on retrouve sur le site de ce photographe qui a choisi un jour de quitter Paris pour s’installer à Bouilland, village perdu des Hautes Côtes où Lise Casoli et son mari venaient de lancer une maison d’édition. Ils ont parlé mômes, ayant chacun un enfant en bas âges, potager, livres, voyages… Et Iannis, qui n’a encore jamais exposé en Bourgogne, a trouvé amusant de réaliser pour sa voisine les photos de son premier catalogue. Tous les auteurs n’étaient pas à Dijon, ce jour-là, mais on a trouvé l’expérience originale et le résultat amusant. Ou vice versa même si aucun d’entre nous n’avait jamais passé autant de temps à se faire prendre en photo. ■ GB
© iannisg et Z'EST Éditions
● Gérard Bouchu Nouveau roman à paraître chez Z’EST : Le Tombeau de Moïse - Après Tueurs d’opérette, Anthony Walter se plonge dans une affaire de petits meurtres entre amis de l’archéologie qui le ramène en Jordanie, là où il rencontra pour la première fois Marion Vidal, sa partenaire insupportable (elle s’occupe de faits divers pour un hebdo célèbre). Partenaire dans le crime mais pas dans la vie, heureusement.
● Marie ROSSETTI
: Il est une vallée dans un petit coin de verdure où les artistes se multiplient. À l’instar de l’éditrice et du photographe, c’est aussi à Bouilland que Marie Rossetti s’inspire pour la création de ses tableaux. C’est dans un cadre pittoresque et bucolique au pied des Roches du Chatelet, et où la part d’enfants représentent plus du quart de la population, que Marie Rossetti a créé deux albums jeunesse illustrés qui présentent avec poésie la métaphore de l’enfance.
Fleur – disponible ■ La Symphonie des Vents – À paraître
● Carina MAC LAUGHLAN : Affranchis, ce sont ces chevaux évadés et libérés de leur passé auprès de Carina qui nous ouvre les mirettes sur la beauté et la puissance de chevaux sans attaches, au plus près de leur âme. Dans ces photographies silencieuses se meuvent et s’animent les chevaux de ce clan avec une fougue naturelle. À travers le regard de cette passionnée, on découvre cet animal majestueux. Affranchis – À paraître
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© iannisg et Z'EST Éditions
● Didier BONTEMPS © iannisg et Z'EST Éditions
● Laetitia CAMPOS Dynamique franc-comtoise qui ne voit qu’en vert ! Cette jeune naturopathe et massothérapeute s’applique à se rapprocher de la nature pour une thérapie et hygiène de vie plus saine. Elle s’intéresse également à la langue des signes et vous propose d’apprendre, pratiquer ou découvrir avec votre enfant, les gestes les plus usités. Ces imagiers sont à destination de tous, parents, enfants, famille, pour découvrir une langue marquée par le geste. "Les débuts" (en langue des signes) - www.bienetreetvous.fr
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Difficile pour moi de présenter Didier dans ces pages, on se connait trop, depuis le temps qu’il nous fait pour Bing Bang des dessins de ducs, de cochons ou d’autres joyeux enfants de la Bourgogne. Auteur et dessinateur, il a commis plusieurs bandes dessinées dont on a parlé dans ces pages, et vient de réaliser d’autres croquis pour la version anglaise d’Objectif Ducs, à paraître cette fin d’automne ou début 2021, si les imprimeurs arrivent à suivre. Pour l’heure, il continue à s'appliquer à enseigner l'art au lycée. Le week-end, il part à bicyclette avec Paulette (il ne veut pas qu’on donne ici le nom de la malheureuse qui partage sa vie, depuis trois décennies) ou s’évade en dessinant des horreurs. God save the dukes – Didier Bontemps, sur une idée saugrenue de Gérard Bouchu – Parution novembre.
Lise Casoli © iannisg et Z'EST Éditions
● Le mot de l’éditeur © iannisg et Z'EST Éditions
● Louis Bonnamour Sous son air bonhomme, Louis Bonnamour, archéologue spécialiste de la Saône, nous offre un plongeon dans le temps pour une immersion dans la Saône au XIXème siècle. S’il est plus à l’aise dans l’eau que dans les rues pavées, ce qu’il a pu y voir lui a parfois glacé le sang et l’a figé en apnée au milieu de cette évolution qu’il ne pouvait empêcher. Son regard expérimenté sur les dessous de la Saône nous alerte sur les grandes innovations du siècle, les avancées dans les activités autour du fleuve, et leurs conséquences parfois néfastes pour le cours d’eau. La Saône au XIXème siècle – Tradition et bouleversements Parution novembre. www.zest-editions.fr
Chez nos confrères anglophones, il y a une célèbre expression qui dit « When life gives you lemon, makes lemonade », nous le traduisons ici, « Quand la vie vous offre des citrons, faites-en de la limonade ». Expression qui consiste à rassurer en cas de période difficile mais surtout à encourager à voir l’aspect positif des choses face à une situation délicate. Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui l'écrivaient si bien dans Cuisines & Dépendances, « nous sommes tous dans une situation délicate ». Hé oui, la période est complexe, mais avec Z’EST Éditions, nous souhaitons vous apporter le plus de citron possible. Et c’est en faisant de la limonade avec que vous vous rendrez compte du pouvoir de la littérature. Le livre, lié à un imaginaire n’a pas de limite, pas de frontière, et nous lui souhaitons, à l’inverse de la Covid-19, une belle épidémie de lecteurs. Retrouvez un z’est de notre catalogue dans ces pages, et découvrez-en plus sur les auteurs, étonnants eux aussi ! ■ 111
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Liv res
■ par Albert Tournepage
■ Polar historique - La trilogie Jane Cardel par Irène Chauvy ▲ — Il manque un fleuve à votre ville, dit Lucius en sortant du restaurant à minuit passé. — Vous croyez ? lui demanda poliment le notaire. — Parfaitement ! Un fleuve, Monsieur Demangelle, ça donne de la perspective, répondit le policier en vacillant un peu. (L’affaire des glacières - T2) En voilà une réflexion de Parisien ! a dû songer l’homme de loi, et il s’était certainement retenu par politesse de lui mentionner le canal de Bourgogne. N’en voulons pas à l’inspecteur principal Lucius de la brigade de Sûreté à Paris, qui venait conclure à Dijon une enquête qui lui avait fatigué les nerfs pourtant solides. Cela avait commencé par un meurtre, un homme retrouvé dans une des glacières du bois de Boulogne, puis un second dans le quartier Popincourt. Le juge, Nathan Forève, avait pris à cœur l’instruction de cette affaire complexe et délicate qui les avait conduits à se rendre à Dijon et aux Verrières-de-Joux, un village à la frontière franco-suisse, où s’était déroulé dans le froid et la neige, un épisode dramatique de la fin de la guerre de 1870. Si ce qu’ils avaient appris n’avait pas été aussi sombre, Lucius aurait vu la ville de Dijon d’un autre œil. Nathan, lui, envisageait de revenir avec Jane pour lui montrer la noblesse des
frontons, l’exubérance de l’ornementation des hôtels particuliers. Mais décembre n’était pas le mois idéal pour déambuler dans des rues que le vent traversait en rafales. Les Dijonnais qu’il croisait en cette fin d’après-midi ne paraissaient souhaiter que l’amitié d’une cheminée ou d’un poêle. On s’enfermait tôt en province. Jane Cardel était une demoiselle qui ne quittait guère les pensées du juge bien qu’il s’en défendît. Elle avait vécu une période difficile l’année précédente en voulant se mêler d’une enquête malgré ses mises en garde. (Divination fatale - T1), mais l’inspecteur et lui veillaient sur cette jeune femme qui collectionnait les chapeaux et les situations dangereuses. Enfin, elle retrouvait une vie plus calme. Jane était de ces personnes qui attiraient les complications ; qui aurait imaginé que, quelques mois plus tard, elle se retrouverait en haut d’un arbre, blessée, des molosses attendant qu’elle tombe d’une branche comme une poire bien mûre. Pourtant, elle avait promis de ne plus jouer au détective. (L’Assassin aux violettes- T3) Des rebondissements, un soupçon de romance, des personnages attachants, jalonnent la trilogie des Enquêtes de Jane Cardel, qui débutent en 1872 dans un Paris foisonnant. ■ www.Gaelis-editions.com et site de l'auteur : irenechauvy.com
■ L’ultime lettre d’amour
Le dernier tonnelier de Jean-François Bazin Ce dernier roman, paru peu de temps après la mort de l’auteur, au printemps 2020 (*), met un terme à une carrière prolifique : docteur en droit, homme politique, journaliste, écrivain, Jean-François Bazin fut de tous les combats – de toutes les quêtes. L’histoire commence en mars 1971. Rien ne va plus chez les Cruchaudet, tonneliers dans les Hautes-Côtes de père en fils : l’Etat a décidé de supprimer le CAP de tonnelier. Dès lors Bénigne, le fils, voit son avenir grandement compromis. A moins que… Ce qui frappe le plus le lecteur, c’est l’amour absolu que Jean-François Bazin portait à sa région natale, la Bourgogne. Et cette profonde affection transparaît à chaque page. Un seul bémol : on a parfois l’impression de lire plus un guide – on apprend tout sur le métier de tonnelier, sur les villes et villages parcourus – qu’un roman. Heureusement, l’auteur n’a pas son pareil dans la peinture des personnages, ce qui rend le récit on ne peut plus vivant et agréable à lire.■ AT « Le dernier tonnelier », de Jean-François Bazin, 352 pages, 19,90 €.
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■ Il n’y a plus de saison
◄ Le Monde au balcon de Sophie Lambda Non, décidément, de saison il n’y a plus. Prenez le printemps, par exemple, qui généralement fournit le plus agréable des points de départ à une année. Alors que chacun attendait les premiers soleils, et le plaisir de prendre un pot aux terrasses des cafés en compagnie de parents ou d’amis, un horrible mot d’ordre est sorti le 16 mars 2020 des postes de radio ou de télé : « CONFINEMENT ». Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres. On ne s’étonnera donc pas que les écrivains, scénaristes, dessinateurs aient saisi l’opportunité qui se présentait : puisque je ne peux sortir de chez moi, j’écrirai donc, ou bien je dessinerai. C’est ce que s’est dit Sophie Lambda. Cette illustratrice, bloggeuse et autrice de BD a saisi la balle au vol. Et son « Monde au balcon » (*) constitue une indéniable réussite, dans la mesure où elle pratique l’autodérision avec une rare maîtrise ; et qui sait rire de soi-même triomphe de beaucoup de choses. Bien plus, ses dessins, collages, réflexions résument l’époque mieux que ne le pourrait faire un traité de sociologie. ■ AT (*) Sophie Lambda, « Le Monde au balcon », Albin Michel, 96 pages, 14,90 €.
■ Une comédie policière dijonnaise
Au rendez-vous de la mort joyeuse ►
Pas besoin d’ouvrir le livre pour comprendre quelles furent les sources de l’auteur lorsqu’il entreprit la rédaction de « Tueurs d’opérette » (*). Que voit-on en effet sur la couverture ? Une femme opulente (la Castafiore ?) se dirigeant dans la direction d’un théâtre bien connu des Dijonnais, un petit chien blanc (Milou ?) et un jeune homme de dos (Tintin ?). Puis, une fois le roman lu, on se rend compte que ce roman policier constitue aussi un vibrant hommage à la célèbre « dame du crime », Agatha Christie herself. Ce qui compte le plus en littérature, n’est-ce pas l’intrigue, et la façon de la mener ? Pour le dire brièvement : la découverte du squelette d’un enfant dans les sous-sols du musée des BeauxArts de Dijon en travaux va attirer policiers et journalistes, qui comprirent bientôt qu’un tueur rôdait dans la capitale des Ducs. C’est alors qu’entre en scène un sacré personnage : Marion Vidal, enquêtrice hors normes pour un magazine, sorte de Bérurier féminin avide de tout, bonshommes, vin et bonne chère. D’autres protagonistes viennent se greffer sur le scénario, dont Anthony Walter, pigiste pour le même magazine, et Mathieu Peeters, fils d’un chanteur retrouvé pendu en 1990. Et puis, au fil du récit, d’autres surgissent, comme de la hotte d’un magicien ou du livret d’une opérette. Et ce petit monde vit, mange, boit, aime, meurt, mais avec le sourire, comme dans une tragicomédie dont on ne se lasse pas d’explorer les méandres. Dès lors se succèdent viols, suicides, électrocutions, morts par arme à feu, tout cela dans un décor qui prend l’aspect de Dijon d’abord et ensuite d’Amsterdam. Je parierais qu’en écrivant « Tueurs d’opérette », l’auteur n’a cultivé qu’une ambition : s’amuser, et nous avec. En cela, il a pleinement atteint son but.
Dernière précision : si vous avez aimé, « Tueurs d’opérette », et donc regrettez que la comédie s’achève avec le mot « fin », un second roman est annoncé pour cette fin d’année, chez le même éditeur : « Le tombeau de Moïse ». ■ AT
(*) « Tueurs d’opérette. Marion Vidal malmène l’enquête », de Gérard Bouchu, Z’est éditions, 18 €,
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In memoriam Quand une ville douce à vivre
devient triste à mourir En ce début de week-end du 15 août, des touristes revenus en masse n’arrêtent pas de photographier la vieille maison des Trois Pignons. 1435, ça commence à dater… Mais tu n’es plus là, Phil, à ta fenêtre, pour en plaisanter. Ni pour pester contre les restaurateurs qui arrivent en camionnette et viennent se garer au plus près des poubelles à verre ou autres qui ont donné à la place des Halles Champeaux son image de décharge publique new-style, ces deux dernières décennies. Tu étais fatigué, depuis ton AVC. Avant de partir te mettre au vert pour l’été, tu avais guetté en vain le maire, sa Zoé, garée d’ordinaire derrière la mairie, à côté du jardin des ducs, ou bien son adjointe, la première, la plus concernée par le bruit. J’avais eu le tort de te dire que François Rebsamen m’avait promis de venir voir ce qui se passait dans le quartier. Tu n’étais pas un bobo ni un heureux propriétaire, tu gardais la maison, mettais des fleurs, pour te faire plaisir et faire plaisir à ceux qui regardaient… De battre, comme dirait le poète, son cœur s’est soudain et bêtement arrêté, sur une pelouse, un soir d’été. Cœur et corps trop usés. À 57 ans, c’est quand même un peu tôt. Cet été aura été cruel et meurtrier pour beaucoup. Mais son cas me touche d’autant plus que son dernier combat, à Dijon, contre la mort d’un quartier, n’aura servi à rien. Ces dernières années, beaucoup de nos voisins sont partis, pour aller vivre au calme, à la campagne… Les derniers à faire de la résistance s’épuisent, tentent une énième association, se rebellent contre les bars et épiceries de nuit, qui ont fait d’un quartier animé un lieu de passage pour avinés… La décharge municipale pour les verres et les cartons installés entre deux maisons classées aux Monuments Historiques ou à l’inventaire, dans un secteur inclus dans le périmètre Unesco (une exception en France, que la DRAC a toujours fait 114
semblant d’ignorer !) fait le plein jour et nuit, les règlements, affichés en lettres minuscules, ne sont pas appliqués. Nos concitoyens ne font pour la plupart qu’appliquer les règles. Ils trient, du mieux qu’ils peuvent. Certains arrivent avec leur petit stock de bouteilles, de cartons. Ce n’est pas leur faute si les consignes données aux services municipaux n’ont servi à rien et ont laissé en place des conteneurs sonores d’une autre génération. Les serveurs que les restaurateurs et bistrotiers envoient au charbon arrivent, en voiture ou à pied, avec des caisses remplies de bouteilles vides. Des milliers au bout de la journée. Les klaxons, le non-respect des priorités, les voitures stationnées sur les trottoirs, les places réservées aux handicapés prises par d’autres, tout le monde s’en moque. Ou plutôt tout le monde se tait. Vert, je le suis de plus en plus, dans l’esprit. Vert de rage, aussi, j’ajouterais, si j’avais le cœur à plaisanter. En me laissant seul face à une situation aussi ridicule, aussi révoltante pour une métropole qui se veut intelligente et innovante, c’est un sacré combat que tu me laisses mener, Philippe… ■ Gérard Bouchu
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© tempsreel.fr - Joseph-Marie Vien, Jeune femme tenant un serin sur son doigt, huile sur toile, inv. 2016-3-1. © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
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Exposition
11.09.2020
04.01.2021
4ie COUV
Entrée libre
musees.dijon.fr