Bingbang 84

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BINGBANG G A S T RO N O M I E - C U LT U R E - T OU R I S M E E N B OU RGO GN E

MAGAZINE

n°84 ● ÉTÉ 2022

À TAAABLE !

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n°84 ● ÉTÉ 2022

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À TAAABLE !

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LE FUTUR !

BINGBANG N°84

Directeur de publication : Richard Patouillet

richard.patouillet@bing-bang-mag.com Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Direction Artistique : pH2 Auteurs : Gérard Bouchu, Édouard Bouyé, Massey Ferguson, Cynthia Benziane, Olivier Mouchiquel, Édouard Roussel, Loubaska, Philippe Maupetit, Michel Rouger ... Crédit photo : R. Patouillet, Iannis G, GB, Massey Ferguson, P. Maupetit, Jeff Lanet, Marielys Lorthios, divers... Impression : Indugraf Dépôt légal : Juin 2022 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 7 bis rue du Chapeau Rouge, 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.

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édito

// Par Gérard Bouchu

À TA TAAABLE !

Pour célébrer la renaissance de Bing Bang, on aurait pu inviter tout le monde à un grand banquet républicain sur le parvis de la Cité de la Gastronomie. Pas le jour de l’inauguration, il y aurait eu trop de monde, mais au cours des semaines suivantes, plus calmes. Pas de grands discours, cette fois, juste un « À TAAABLE ! » lancé par François Rebsamen, qui doit se rappeler avoir été un des premiers interviewés de notre magazine, à son lancement, il y a 20 ans. Ou par son hologramme s’il avait été nommé ministre entretemps.

Notre robot à votre service Puisqu’il y a pénurie de serveurs, à Dijon comme partout, on aurait demandé à des robots de faire le service, ou aux invités eux-mêmes. Quand le monde change, il faut s’adapter. Et cette Cité en est le témoin, plantée au départ de la route des vins (qu’il faut imaginer derrière les barres de béton). Malgré la minéralité de l’ensemble, ce nouveau quartier attire. On a vu, le soir de l’inauguration, des Dijonnais longer les murs, rue Monge (un peu inquiets de voir ce vieux quartier populaire qu’ils connaissent peu !), retrouver le sourire en découvrant le canon lumière, emblème fort de la cité de la gastronomie, de l’autre côté du pont de chemin de fer.

Gastronomie, vraiment ? Ce nom qui signifie « règles de la gourmandise », nous a rappelé François Nedellec, « fut choisi par le poète Archestrate au IV siècle avant Jésus-Christ comme titre d’un poème consacré au bien manger. C’est une création associant le suffixe noble NOMIA à l’évocation triviale du ventre GASTER considéré comme le lieu du plaisir gourmand ». Le dictionnaire historique de la langue française quant à lui note : « Le mot désigne l’art de la bonne chair et par extension, l’art de préparer de bons repas... la haute cuisine. Comme le vin, séparé voire annexé dans le meilleur des cas, nous sommes en présence d’une alchimie, d’un tour de main, nous sommes dans le domaine de l’humain ». Plutôt rassurant, non ?

La vie retrouvée Dans ce numéro, on parlera plus simplement plaisirs de la table, vie retrouvée, balades dans un monde d’après qui a retrouvé les saveurs du monde d’avant. La région est plus belle que jamais, il y a des restos, des auberges, des bistrots qui viennent d’être repris, des lieux qu’il fait bon retrouver, un peu changés, certes, en 20 ans, mais vivants, toujours vivants… Des chefs, des vignerons, des artistes. On n’a pas oublié, car c’est dans l’ADN de ce mag, les visages d’hier, les fêtes d’aujourd’hui et les musées remis au goût du jour. Ce goût qui est le mot clé de la nouvelle Cité comme de la ville qui se cache de l’autre côté du pont. On espère vous donner soif de tout, sans jamais vous laisser sur votre faim. En Bourgogne-Franche-Comté, ce serait un comble. ■


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À L'AFFICHE

BINGBANG n°84

à l'affiche // par Edouard Roussel, Gérard Bouchu et Olivier Mouchiquel

Chalon dans la Rue. Du 20 au 24 juillet, les spectacles sont dans la rue. Annulé en 2020, et contrarié par les mesures sanitaires en 2021, Chalon dans la Rue revient dans son format habituel. Pendant 5 jours, 160 compagnies et autant de spectacles vont envahir les rues de Chalon-sur-Saône et les chapiteaux vont fleurir comme des jonquilles au printemps. Au programme : théâtre, déambulations, arts du cirque, performances et concerts tous publics. Préparez-vous, ça va être artistique, drolatique, bordélique et même émouvant. Dans la continuité de ses prédécesseurs, la nouvelle directrice Nathalie Cixous a planché sur une sélection off qui s’annonce foisonnante, à côté de spectacles ‘’programmés’’ plus audacieux et des parcours ‘‘Aube de la Création’’ qui reviennent encore cette année ! Une poignée de spectacles aux formats courts et rafraichissants. On est en été, ça tombe bien.

Liesse(s) de la Cie d'Elles © DR


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À L'AFFICHE

BINGBANG n°84

Espace

des arts La rentrée des arts. La prochaine saison à l’espace des arts s’annonce fastueuse : des concerts (Cats on Trees ou Jeanne Added), du théâtre ( Jeanne Balibar et même du Brecht), de la danse, du cirque et pour la premiére fois du Stand-up (Madame Fraize). Et ça démarre fort avec la deuxième édition de La Rentrée comme jamais, le 17 septembre au théâtre du Port Nord qui va rassembler toutes les structures culturelles de la Chalonnie. Organisé conjointement avec le Conservatoire, la Péniche, l’Abattoir, l’Arrosoir et bien d’autres lieux parfaitement recommandables ce rendez-vous va proposer une prog’ très festive aux Chalonnais : Bal pop’, concerts et DJs set. Parfait pour soigner le seum de la rentrée. Notez en gras et en majuscule dans vos agendas les dates du 4 au 8 octobre pour aller voir LE spectacle événement de la rentrée : Room de James Thierrée. Cet artiste inclassable, acteur, chanteur, musicien et même acrobate viendra présenter un spectacle à la scénographie incroyable ; imaginez une grande pièce cossue d’une maison bourgeoise en désuétude, dont les murs ne cessent d’évoluer pendant 1H40. .. Espace des arts © DR


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... Dans cette pièce mentale où souffle l’élégance et le burlesque, passe toute une galerie de personnages drôles ou mystérieux : une chanteuse lyrique, des acro-danseuses, des musiciens et un majordome bien évidement guindé. Bref, un spectacle hyper visuel et très musical qui vaut le coup d’œil ! Temps fort de la saison culturelle chalonnaise du 15 au 25 novembre prochain, le festival Transdanses et ses propositions audacieuses pour les amateurs de danse contemporaine. On est déjà hypé par Rite de Justine Berthillot et sa perf ’ en roller qui va envoyer du fluo à paillettes incandescentes et A nos combats de Salia Sanou, une choré qui va rassembler une soixantaine d’amateurs de boxe. Ca s’annonce fameux. Sans oublier la nouvelle créa des 26000 couverts à Noël, le festival Chef-Op en lumière et au printemps et les Utopiks et sa prog’ ouverte à la jeunesse. L’Espace des Arts est bien un lieu à suivre (avec la plus grande attention). ■ Infos pratiques : espace-des-arts.com facebook : @espacedesartsscenenationale

SAISON 2022-2023

EXPLOREZ ! Illustration © Thomas Hayman / Kiblind Agence

THÉÂTRE | MUSIQUE | CINÉMA DANSE | CIRQUE | ARTS NUMÉRIQUES

ESPACE-DES-ARTS.COM


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À L'AFFICHE

Corps extrêmes de Rachid Ouramdane : un spectacle fascinant et très spectaculaire proposé le 1er décembre à l’auditorium. Vertige de la prouesse et beauté de l’envol. Un spectacle en apesanteur avec 10 interprètes qui ne chantent pas, on le précise à qui s’est habitué, avec Don Pascale notamment, à voir les chanteurs réaliser des prouesses vocales allongés ou placés dans des coffres de voiture. L’opéra évolue, certes, mais pas à ce point.

l'Opéra,

c'est ça aussi ? Un avant-goût de rentrée à l’Opéra de Dijon

BINGBANG n°84


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Corps extrêmes - Rachid Ouramdane © Pascale Cholette

Les jeux de la culture Trangresser les codes, s’ouvrir aux autres, vivre dans le présent sans oublier pour autant les leçons du passé. Depuis son arrivée à la barre du navire Opéra de Dijon, Dominique Pitoiset a habitué son public à élargir l’horizon de ce qu’on appelait naguère le monde lyrique. La future saison s’ouvre avec Le Chant de la Terre, de Mahler, dans une version pour orchestre de chambre, le 20 octobre. Un titre fort, plus que jamais de circonstance. Il y aura un Verdi méconnu en novembre, Stiffelio, et un Offenbach léger (enfin !) revisité par un maître du genre en janvier : La Périchole. Et on attend avec curiosité Le Tour d’écrou de Britten, en février, monté par Dominique Pitoiset. Entre fantômes et fantasmes ! En avril, il y aura une curiosité : La petite boutique des horreurs, j’en frémis déjà de plaisir. Puis Armide de Lully, par Dominique Pitoiset, qui s’engage à fond cette année dans la bataille théâtrale. Le programme que vous allez pouvoir découvrir sur le site de l’opéra va vous faire saliver. De grands orchestres, un récital très attendu de Stéphanie d’Oustrac (Mon amant de la SaintJean), un ciné-concert Méliès avec Les Traversées Baroques, un concert symphonique début janvier à ne pas manquer avec Patricia Petitbon, autour d’Offenbach, et beaucoup, beaucoup de beaux moments musicaux à venir en 2023, on aura le temps d’en reparler. Pour finir en juin avec tous les grands hits de Ravel interprétés par l’orchestre Victor Hugo. Parmi les curiosités de la saison à venir, quelques grands évènements à ne pas louper. Fin décembre, Le Lac des cygnes, chorégraphié par Angelin Preljocaj, dans une version entre hommage à Tchaïkovsky et décalage assumé. En janvier, nous déambulerons dans le Chicago des artistes, des penseurs, des créateurs. Un temps fort urbain qui va associer musique, cinéma, street art et littérature. En février, Celui qui tombe, du cirque façon Yann Bourgeois, une recherche d’équilibre bluffante. Full Forsythe, en juin, par le ballet de l’Opéra de Lyon. Voilà. Juste une mise en bouche, dans ce numéro destiné à vous donner faim de culture autant que de bonnes tables. Pour ceux qui ont soif de détails :

opera-dijon.fr


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◄ ST’ART,

le street art dans ta poche ! Vous connaissiez ST’ART, l’appli dijonnaise gratuite et participative qui vous envoie découvrir les œuvres de street art partout en France et dans le monde. Bon, et bien l’application évolue sans cesse en fonction des envies de sa communauté culture addict. Super bien notée sur GooglePlay et Apple store, filez donc charger la mise à jour. Parmi les nouveautés : une carte 20% plus grande, un formulaire de partage intuitif, des filtres pour consulter l’historique des œuvres partagées, la fonction Modifier pour actualiser les infos sur une œuvre… Nouvelles aussi, les rubriques Sorties et Inévitables répertorient les lieux ,— galerie, bar ou shop —, ouverts à l’art urbain. Une activité touristique en plein essor. Au total, plus de 50 améliorations et fonctionnalités supplémentaires. De quoi s’offrir, à l’oeil, du plus discret au plus spectaculaire de l’art urbain.

Happy Vini’Days ! ► Preuve qu’on peut concilier les deux, l’amour et le travail auront mené Killian Gorin de Mantes-la-Jolie à la Bourgogne. « J’ai mis du temps à apprivoiser cette région mais j’en suis finalement tombé aussi amoureux. » Avec ses copains dijonnais fondus de musique autant que de bourgogne, le président de l’asso Sonori’terres s’est mis aux fourneaux et concocte depuis 5 ans le premier festival Musiques et Vins de BFC. Vini’Days, un projet locavore et nature friendly soutenant les producteurs du coin, qui fera sitting à Marsannay la Côte. Une belle potée que ces Vini’Days qui mêlent musique, monde viticole et gastronomie sur fond de concerts. « Tous issus de la région ! » 1er & 02 juillet à Marsannay la Côte Pour la soif : domaines de la Perrière, Bruno Clair, Maxime Carré, Sylvain Pataille… Pour le son : The George Kaplan Conspiracy, La A-Team, Marion Roch… Killian Gorin : 06 70 52 42 76 www.vinidays.fr |www.soboferm.fr


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Le Maquis prend les arts !

Au Maquis mérite son nom ! Impossible de résumer ce que la maison de l’Ecluse 51S à deux pas de Dijon accueille désormais, si ce n’est une prog artistique et gastronomique qui part dans tous les sens. Pourquoi aller au Maquis ? Déjà, pour fuir la ville et se poser à la campagne sans faire des bornes. Pour ne rien faire (et c’est déjà faire quelque chose), pour poster sur IG des photos de nature les pieds en éventail sur la rive du canal, et pour découvrir tous, mais alors tous les arts du monde. Concerts, spectacles, performances et expos en vrac, ça foisonne dans les hautes herbes et c’est ouvert à tout le monde ! A pieds, à vélo, en skate ou en rollers, tu passes devant, tu t’arrêtes. Aubergines, fenouils et capucines, on se lèche les babines devant la carte maraîchère locale ; des espèces introuvables qui s’épanouissent également dans les potager et verger de sauvegarde attenants. Surtout, tu viens dans ce tiers lieu pour y échanger, des recettes ou des idées : Au Maquis est aussi une résidence d’artistes et de chercheurs qui ouvrira en 2023 une grange d’accueil. Ce projet ouf, créateur d’emplois, porté par l’asso Zutique, on l’adore : l’art et la gastronomie pour tout le monde, à deux pas, vraiment, de chez nous, c’est pour tout de suite ! www.aumaquis.fr - 03 80 28 80 42 - 1et juillet - 28 août : Café-bar : ven. à partir de 17h, sam. & dim. à partir de 10h Cantine : ven. soir, sam. midi & soir, dim. midi 14 juillet : 4 jours de bal oriental, traditionnel ou colombien

Conception : Bourgogne-Franche-Comté Tourisme / Photo : Alain Doire - BFC Tourisme

Champêtre, musical, chic,...

Votre Fantastic Picnic 10 & 11 sept. 2022 www.bourgognefranchecomte.com

Fantastic Picnic

La fête de la gastronomie & du tourisme par excellence ! L’évènement revient pour sa 12ème édition les 10 & 11 septembre 2022. Environ 80 rendez-vous sont organisés aux quatre coins de la région et unissent lieux touristiques, vignerons, producteurs et artisans locaux. www.bourgognefranchecomte.com


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Festival de musique de Bach à Bacchus

Piano Bar

Un spectacle à déguster en juillet à Beaune

Un bar, c’est la vie : on boit, on rit, on s’engueule, on chante, on débat, on reboit, on rencontre, on s’aime, on se sépare, on observe, on tombe amoureux, on oublie, on se souvient, on rêve, on vit quoi…et on se laisse bercer par le son du piano. Dans ce bar éphémère, caché au cœur de Beaune, vous allez vouloir rester, comme quand on a du mal à quitter de bons amis et vous allez commander un dernier verre parce que vous êtes bien, tout simplement. Ce piano-bar, c’est mieux qu’un bar, c’est tout un univers dans lequel on entre et on sort à sa guise. Un spectacle qu’on sirote tranquillement ou que l’on boit cul sec. Au piano, Jean-Claude Cottier, et au service : Matthieu Denis. Deux compères qu’on est heureux de retrouver les mercredis, jeudis, vendredis (sauf jours de pluie) à partir de 19h, au 9 de la rue du Fbg Madeleine, à Beaune. Entrée et sortie libres. Asseyez-vous, commandez un verre et un saucisson, puis laissez-vous emporter dans un spectacle peu banal... Pour réserver votre table : 06-63-62-66-07 (mais n’attendez pas les dernières dates)

Un festival qui est aussi l’occasion de rencontres bien arrosées. Organisé par Yves Henry, pianiste de talent, il rassemble autour du piano amateurs de vin et amoureux du classique. Pianiste et compositeur, Yves Henry est aujourd’hui l’un des grands interprètes de Liszt, Chopin sans oublier Schumann. Féru d’authenticité musicale, professeur au conservatoire national supérieur de musique, Yves Henry fait partie des personnalités entrées dans le Who’s who in France. Pour lui le piano doit d’abord chanter et son amour de la musique ne se limite pas à ce seul instrument. Si à 22ans, il totalisa déjà 7 premiers prix, aujourd’hui il mène une très belle carrière internationale de Concertiste. Autre détail important, Yves Henry a épousé une meurisaltienne, fille d’un réputé vigneron de Meursault. Et depuis la Côte d’Or lui doit un des festivals les plus cotés de la Côte : le festival De Bach à Bacchus, qui se déroule cette année du 15 au 19 juillet. Il jouera au concert de clôture au Château de Meursault (suivi d’un dîner) le 19, avec 3 des lauréats du Prix Boisseaux : Ivan Karizna, lauréat du concours Reine Elisabeth et du concours Tchaïkowski (il a été le premier lauréat du Prix Boisseaux), David Petrlik, super jeune violoniste et Noé Huchard, jeune (et prodigieux) pianiste de jazz. Toutes les infos sur les concerts sur : de-bach-a-bacchus.musicalgrandscrus-bourgogne.fr


F O O D & M U S I C*

© CHRISTIAN PITOT © MICHEL JOLY © LE STUDIO DES SONGES © EDOUARD ROUSSEL

festival

RISK T H E ATO M I C C AT S O D D LO O P S D U 23 AU 25 J U I N

*NOURRITURE & MUSIQUE


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À L'AFFICHE

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▲ Les 15 ans de Livres en Vignes ▲ La

faim du monde est proche ! Si le tout joli Jardin de l’Arquebuse abrite une jungle ordonnancée où les amoureux content fleurette dans les pelouses ou sous de romantiques feuillages, il accueille aussi un banc posé devant un mur placardé d’un énorme DETENDEZ-VOUS, et la nouvelle expo temporaire « MIAM ! Je mange donc je suis ». De quoi ça cause ? Des recherches tous azimuts en sciences de l’alimentation. Ici encore, Dijon est en pointe, en particulier sur le thème du manger la nature. Pas facile de le faire en la respectant ; qu’on le veuille ou non, règne animal ou végétal, se nourrir, c’est toujours détruire. Parmi les questions qu’elle soumet aux visiteurs : en quoi l’espèce humaine se définit-elle par ce qu’elle mange, comment nourrir l’Humanité sans défigurer sa planète, ou comment changer nos habitudes culinaires. Parce que si l’industrie agro-alimentaire pouvait nous faire avaler du pétrole, elle le ferait. Elle ne s’en prive d’ailleurs pas : le chewing-gum est à base de polymères de fabrication des pneus. Il y a vraiment urgence : dans un monde gouverné par des sociopathes qui vous font lécher des roues de bagnoles, faites viiiiite un tour par l’Arquebuse ! MIAM ! Je mange donc je suis, Jusqu’au 31.12 - Planétarium du Jardin de l’Arquebuse à Dijon - www.ma-nature.dijon.fr

« LIVRES EN VIGNES » va fêter ses quinze ans ! Les 24 et 25 septembre, la plus grande fête du livre dédiée à la littérature générale et à celle du vin, de la gastronomie et de l’art de vivre, rassemblera une centaine d’auteurs et d’éditeurs au château du Clos de Vougeot, une des plus belles « vitrines » de la Bourgogne. Dédicaces, animations, dictée, conférences, dégustations et expositions inédites feront de cette fête un grand moment de culture, de plaisir et de convivialité. Venez à la rencontre de romanciers (Daniel Picouly), d’auteurs de polars (Maud Tabachnik), d’écrivains pour la jeunesse ( Jérôme Attal), d’essayistes (Nicolas d’Estienne d’Orves), de dessinateurs de BD (Laurent Battistini) !

• Nouvelle

brasserie à Flavigny

Après une balade au MuseoParc Alesia, n’hésitez pas à faire un détour par Flavigny-sur-Ozerain. Cyril Raveau a terminé l’installation de son unité de production de bière artisanale. Faites une pause au brew pub (pub attenant à la brasserie), près du bar ou dans une salle qui est une ancienne étable dont il a gardé l’esprit. Un lieu convivial, chaleureux et familial pour déguster les bières et les softs (boissons sans alcool à base de fruits) produits sur place, avec une planche de charcuteries et fromages locaux, ou des galettes salées, voire des crêpes sucrées. Promenez-vous dans le village. Les Anis ont ouvert un lieu de dégustation avec une terrasse glamour, la Maison Georges a ouvert un bar-terrasse en cœur de village super sympa avec des concerts les soirs d’été. Renseignez-vous pour savoir où se cache la productrice d’escargots. Une boulangerie pâtisserie devrait être ouverte prochainement par une master chef anglaise qui proposera des cours de cuisine, Catherine Frelon (contact : 06 72 86 56 09). ■ Brasserie de Flavigny : 18, Faubourg Saint Jacques, 21150 Flavigny-sur-Ozerain. Tél : 06 16 26 51 22


01/06/2022 19/03/2023 — CONCERTS EXPOSITIONS VISITES ANIMATIONS ATELIERS CONFÉRENCES

Toute la programmation sur

sortir.besancon.fr


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À L'AFFICHE

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Prenez d’assaut

la Citadelle cet été !

Une saison estivale de haute voltige autour des arts du spectacle et de la rue. Une double exposition, des balades nocturnes créées par le Cirque Plume, des concerts, du cinéma en plein air, des spectacles et ateliers : un esprit de fête et de liberté souffle sur la Citadelle, allez prendre l’air à Besançon, vous reviendrez heureux de vivre !

La Citadelle de Besançon fait partie de ces lieux hors du commun où l’on vient se ressourcer en famille, réapprendre le passé pour mieux profiter du présent. Si l’œuvre de Vauban est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, le panorama à lui seul vaut le détour. Mais c’est la programmation estivale qui va vous en mettre plein les yeux, que vous soyez petits ou grands. Fil rouge de la programmation, les arts vivants rythmeront chaque journée : ateliers cirques, fanfares, spectacles, scènes musicales, cinéma en plein air… À l’honneur, le Cirque Plume, qui revient le temps d’un tour de piste très attendu. Notamment par ceux et celles qui n’ont pas pu revoir cette célèbre compagnie franccomtoise qui aurait du fêter ses 40 ans aux Salines d’Arcet-Senans, il y a deux ans. « Plume, l’éternité du saut périlleux » vous invite à déambuler dans son univers magique, le temps d’une exposition à la croisée des arts. Une remontée dans le temps à poursuivre avec l’exposition « Saltimbanques », hommage à ceux et celles qui animaient les fêtes et foires du pays autrefois.

©Jean-François Berne

Découvrez le programme sur internet, il est annonciateur de belles découvertes, qu’elles concernent la biodiversité, l’histoire, l’architecture, l’art ou la culture. Des explorations qui peuvent être guidées et thématiques, en immersion totale, voire nocturnes, pour ajouter du frisson au plaisir. Plaisir qui passe forcément ici aussi par la table, ou du moins, car on n’est pas snob à Besançon, par l’apéro ou le pique-nique. Tous les mardis des mois de juillet et d’août, la Citadelle vous réserve des « apéros insolites ». Un panier en osier garni de produits artisanaux et locaux vous attend dans un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment. Pour célébrer les 50 ans de l’inscription au Patrimoine Mondial, la Citadelle vous organise un apéritif dans un lieu privatisé après l’heure de fermeture. Et pour finir l’été en beauté, participez au Fantastic Picnic du 10 septembre. ■ Programme détaillé à retrouver sur www.citadelle. com. Avec votre agenda évènementiel pour ne rien manquer (visites, spectacles, etc). Billetterie en ligne.



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J’irai dormir chez moi La région vous appelle ! Ses atouts qui composent son vaste terroir, ses lieux naturels exceptionnels, ses joyaux architecturaux, ses délices gastronomiques… Autant de ressources et de raisons pour Bourgogne Franche-Comté Tourisme de vous inviter à « sortir chez vous » ! Grâce au pass découverte annuel, votre région vous ouvre les bras avec plus de 120 lieux et expériences accessibles gratuitement. L’offre fait la part belle à la gastronomie, vous n’avez plus qu’à déguster…

LA FABRIQUE DE PAIN D’ÉPICES MULOT & PETITJEAN Tout près du centre-ville de Dijon, cette « Entreprise du Patrimoine Vivant », familiale avant tout, vous fait découvrir plus de 200 ans de tradition du pain d’épices. Une spécialité locale que vous pourrez déguster sur son lieu historique de fabrication.

MAISON DU COMTÉ

LE CASSISSIUM

Quand on aime le fromage, comment faire l’impasse sur la Maison du Comté ? Véritable voyage sensoriel, vous plongez entièrement dans le terroir jurassien et son savoir-faire unique. La filière entière est déclinée pour que petits et grands puissent découvrir comment on fait naitre un fromage d’exception.

À Nuits-Saint-Georges, plongezvous dans les mystères du cassis. Grâce à une muséographie travaillée jusque dans les moindres détails, participez à une visite ludique et interactive qui fait appel à tous vos sens. Fruitée et gourmande, la visite se poursuit au cœur de la liquoristerie Védrenne avec à la clef une dégustation, entre autres, de la crème de cassis.

L’ABBAYE DE CÎTEAUX

CHÂTEAU DE TRACY

Fondatrice de l’ordre cistercien, l’Abbaye de Cîteaux et ses 900 ans d’histoire sont incontournables. Votre pass en poche, profitez d’une visite exceptionnelle des bâtiments historiques, des vestiges du XVe et des expositions thématiques. Le clou du spectacle : le fromage de Cîteaux confectionné par les moines avec le lait des montbéliardes élevées sur place.

Entouré de son domaine viticole de 36 ha, le Château de Tracy surplombe la Loire. Une magnifique bâtisse médiévale et familiale qui vous accueille et vous fait découvrir son terroir. Votre pass vous offre la découverte du domaine viticole, la cave, la cuverie et la dégustation des vins du domaine.


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PUBLIREPORTAGE

LA GRANDE SALINE DE SALINS-LES-BAINS

ÉCOMUSÉE DU PAYS DE LA CERISE

DOMAINE ARMELLE ET BERNARD RION

Inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, la Grande Saline a été un site de production pendant 1200 ans. La visite guidée est impressionnante, elle vous permet notamment de descendre dans les puits d’extraction entièrement préservés et de vous imprégner de l’histoire du site dictée par la ruée vers l’or blanc.

Idéal pour varier les plaisirs, l’écomusée vous fait découvrir tous les secrets du Kirsch de Fougerolles. Situé dans une ancienne distillerie dont le domaine est inscrit aux Monuments Historiques, un parcours ludique et passionnant à travers les bâtiments et le verger conservatoire attend les curieux.

Au coeur même de la Bourgogne, à Vosne-Romanée, Armelle et Bernard Rion vous ouvrent les portes de leurs caves à la découverte des vins de leur domaine et de leur seconde passion : la truffe. Deux spécialités bourguignonnes qui vont bien ensemble et cela se ressent à la dégustation !

LES OFFRES EN + Munis de votre pass, profitez d’une réduction ou d’un cadeau gourmand au Hameau Duboeuf, le premier oenoparc en Beaujolais, mais aussi à la Moutarderie Fallot et encore à la Maison aux Milles Truffes.

SALINE ROYALE D’ARC-ET-SENANS Ancienne saline inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, le site est aussi le chef-d’œuvre de l’architecture signé par Claude Nicolas Ledoux au siècle des Lumières. La visite traverse le musée, les expositions mais aussi les jardins, lieu d’accueil d’un festival annuel qui se déroule de juin à octobre.

FANTASTIC PICNIC La fête de la gastronomie & du tourisme par excellence ! L’évènement revient pour sa 12ème édition les 10 & 11 septembre 2022. Environ 80 rendez-vous sont organisés aux quatre coins de la région et unissent lieux touristiques, vignerons, producteurs et artisans locaux. Hors Pass Découverte.

www. bourgognefranchecomte .com

photos © Corinne Vasselet ; Laurent Cheviet ; Alain DOIRE ; Emma Brossard ; Vents du futur - Saline royale ; Catherine DEMOLY / BFC Tourisme


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CITÉ DE LA GASTRONOMIE

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“J’ai deux amours, ma Cité et Jondi…” Une chanson qui aurait pu entrer dans l’histoire si François Rebsamen, le maire de la Ville et de la toute nouvelle Cité, ne s’était pas contenté de la chanter à l’oreille d’un ancien président ami de la République, à l’issue d’une journée marathon bien arrosée. On n’a pas entendu les paroles, on ne peut donc jurer de rien, puisque c’est un député de l’opposition qui nous a chanté cet air à l’oreille, et il n’avait pas bu que de l’eau, lui non plus.


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La cité de la joie !

Une ville qui revit

Le 6 mai sera peut-être un jour ajouté aux jours de fête pour avoir vu la naissance d’une Cité de la joie de vivre dédiée à la grande bouffe, mais aussi au snacking, au vin, à la cuisine d’aujourd’hui et aux produits du moment, tout ça à l’entrée d’une ville qui avait besoin de rajeunir un peu son image. Les festins des ducs, les banquets républicains, la Foire, le mot même de gastronomie, ça commençait à énerver certains. L’image d’officiels heureux de vivre aussi, direz-vous, mais si on n’avait pas eu un François Hollande bien en chair et en verbe, cette cité, elle ne serait jamais née. Lui qui est déjà venu par deux fois poser une première pierre reviendra certainement l’inaugurer une seconde fois, quand tout sera achevé. Car on ne va pas vous le cacher, une fois les discours terminés, le travail a repris, en coulisses, pour rendre les boutiques opérationnelles, finir les travaux, préparer la vraie ouverture, fin juin ou mi-juillet.

Faire revenir notre bon Hollande, le 14 juillet, pour un banquet populaire offert à tous ceux qui ont œuvré pour donner vie à tout un quartier, ou plutôt à un village (terme choisi pour l’ensemble formé par les boutiques), ça pourrait le faire, non ? Et ce pastiche de la célèbre chanson de Joséphine Baker, on aimerait bien l’entendre au micro, ce jour-là. Ça nous changerait du ban bourguignon. Quoique… Le ban bourguignon est sorti des soirées déguisées au Clos Vougeot, on l’entend aux terrasses des bistrots ou à la fin des concerts au Zénith, il est devenu l’hymne de la rue. Une rue qui a retrouvé le sourire avec les beaux jours, animant notamment ce quartier des Halles que certains auraient aimé voir disparaître pour l’exporter dans l’autre Cité. Dijon n’a jamais vu autant de touristes heureux de s’attabler, copinant avec les locaux, se ruant comme eux sur les pots de moutarde, craignant la pénurie. La Cité a une sacrée carte à jouer cet été pour apprendre à tous ces gens dans la peine à cuisiner autrement (à l’huile d’olive ?), à boire autrement aussi. Retour à la nature, sur tous les plans. Si ces pages peuvent vous aider à retrouver le sourire et affronter la pénurie, on aura réussi notre pari. ■ GB


L'événement !

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Dijon

// Par Gérard Bouchu

capitale du monde ! Incroyable de voir comment le monde a changé depuis qu’on s’est quittés, en plein Covid. Le numéro qu’on avait préparé pour fêter ensemble nos 20 ans n’est jamais sorti. Et nous revoilà, 2 ans et 20 mois après, célébrant un autre évènement.

Une Cité canon Certains ont pris le tram ou la navette pour arriver devant ce nouvel emblème de la ville qu’est aujourd’hui le canon lumière de la Cité de la gastronomie et du vin. Un emblème canon (normal pour une ville qui a redécouvert son penchant pour la vigne) que l’on doit à un personnage sorti tout droit d’une BD de Tardi, l’architecte Anthony Béchu. Il était venu, ce 6 mai, inaugurer cette cité de l’avenir avec d’autres personnalités qu’on a appris à (re)connaître, au fil des ans. Des chefs, des hommes politiques, des amoureux de la table. Des rondeurs, souvent. Le seul qui était là, maigre, avec sa casquette, c’était Nicolas Seydoux, venu jeter un œil sur ses cinémas, qui allaient être selon lui une des attractions fortes de la Cité. Il a livré des chiffres qui ont dû rassurer, dans la foule, ceux qui se demandaient si la mayonnaise allait vraiment prendre. Tout le monde l’a dit et redit. Cette Cité de la Gastronomie et du Vin est le maillon fort qui va faire de la ville une des grandes capitales de l’art de vivre du XXIème siècle. Manquerait plus que ça foire ! Terme tragique, surtout quand on devine les problèmes liés à la Foire gastronomique, l’ancêtre de la présente Cité, qui va devoir, elle, attirer du monde tous les jours, toute l’année.

Cités du futur On ne parlait pas encore pénurie de moutarde le 6 mai. Son absence sur les tables va éviter qu’elle monte au nez des Dijonnais qui trouvent qu’on a beaucoup bétonné, aux portes même de leur ville. Mais ils auraient voulu quoi, à la place ? Une friche pour laisser certains cultiver leur bout de jardin et camper sur les ruines de ce qui fut, durant des siècles, un lieu d’hospitalisation à défaut d’être un lieu hospitalier ? Sûr qu’on n’y parlait pas de gastronomie, ni de vin. Comme toutes les friches, cet espace de 6 hectares aurait fini par être loti, bétonné, on y aurait construit un centre commercial, des cinémas, des bars… Mais qu’est-ce que je raconte ? C’est un peu ce qu’on a fait, avec une différence de taille : l’ouverture au monde du vin, au départ de la route menant désormais vers d’autres futures cités : Beaune, Macon, Lyon (celle-ci se refait une santé !), Valence peut-être, Marseille sûrement, tout au bout, même si ces deux-là ne font pas partie du projet initial lancé par François Hollande. Selon un magazine célèbre, Dijon est vraiment devenue en 2022 une des 20 villes que les touristes voudront visiter. Pour sa nouvelle Cité, mais aussi pour l’autre, en face, qui va tout faire pour continuer à mériter sa place de capitale régionale, à défaut d’être mondiale. ■ PS. Pour ceux qui auraient échappé aux discours inauguraux, rappelons qu’on doit à l’humour (bienvenu) de François Hollande ce qualificatif de « capitale du monde » en réponse aux envolées lyriques d’un maire ami.


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LE

1204 Embarquez pour un voyage au cœur de Dijon

Envie de décoller du présent ? À l’entrée de la Cité, poussez les portes du 1204 et embarquez en famille pour une promenade dans le temps ludique, insolite et instructive. Et en plus c’est gratuit (comme devrait l’être l’entrée à la Chapelle des Climats, d’ailleurs).

Le 1204, le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine installé à l’entrée de la Cité de la Gastronomie, propose aux visiteurs de jeter un autre regard sur le site métamorphosé de l’ancien hôpital général. 800 ans d’histoire hospitalière racontés jusqu’à la fermeture en 2015. 1204, mais c’est quoi ? La date choisie vous est expliquée d’entrée, on ne va pas insister surtout maintenant que vous avez ajouté le cher Eudes III à la liste des ducs de Bourgogne, vous savez donc déjà tout sur le fondateur de l’hospice. L’heure que vous allez passer là, au frais, va passer vite. Cette approche sensible du patrimoine devrait passionner l’habitant d’un jour ou de toujours qui se voit conter ici l’histoire d’une Ville qui a toujours su échapper au pire, visite-découverte © Vincent Arbelet - Ville de Dijon


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Pour l’été, petite sélection d’activités

Dijon, Ville d’art et d’histoire Toutes ces activités sont gratuites

inscription obligatoire en ligne sur: patrimoine.dijon.fr Vous pouvez retrouver également les infos sur Facebook Dijon, Ville d’art et d’histoire – Le 1204 / @Dijonpatrimoine

musées aux clowns © Ville de Villeneuve-les-Avignon

▲ Les musées aux clowns Luna et Bombyx, deux clowns, également Guides Émérites aux Mérites Homériques, vont vous faire découvrir Dijon comme vous ne l’avez jamais imaginée… Ils sont prêts à vous apprendre tout ce qu’ils ignorent…En partenariat avec la Compagnie Née au vent. Dimanche 21/08 à 11h, 14h30 et 16h30

● Objectif patrimoine ! durant 2000 ans. Pas de vitrines, pas de gardiens, pas d’exposés ennuyeux. Le visiteur peut toucher, manipuler, regarder, jouer avec le paysage, dans une première séquence haute en couleurs, avant d’aborder 4 périodes historiques facilement identifiables. Immersion par tablettes dans la façon et l’art de vivre avant de passer au réel, aux matériaux qui ont permis de construire la ville : le bois, la pierre et le béton. Prenez du temps pour croiser les regards que les artistes ont jeté sur la ville, pour écouter les voix qui vous répondent au téléphone, alors que vous regardez des photos d’un monde disparu. Si la balade vous a mis en appétit, vous pourrez aller vous perdre dans la Cité ou repartir, selon l’heure, à la redécouverte de la ville, de l’autre côté du pont. ■ GB

Trois dates au choix pour en savoir plus sur la place Darcy, le site de la Cité ou la place Grangier et pour explorer ces lieux à travers l’objectif d’un appareil photo. En partenariat avec Inuk photographies. Jeudis 7, 21 et 28 juillet à 18H30

● Patrimoine en jeux : les ateliers en famille du 1204 Des rendez-vous en famille pour jouer, construire et s’amuser avec le patrimoine et l’architecture. Régulièrement proposés les mercredis et dimanches.

● Les visites-découvertes du 1204 Tout au long de l’exposition permanente du 1204, voyagez au cœur de Dijon à travers ses paysages, son architecture et son histoire. Retrouvez toutes les dates sur patrimoine.dijon.fr


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Des photographies

pour témoigner // Par Philippe Maupetit

Photos © Philippe Maupetit

Ouvrage collector en vente uniquement sur le site de la CIGV.

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La Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon sort de terre et surgit dans l’objectif du photographe Philippe Maupetit. Jour après jour, au fil des coups de marteaux-piqueurs, au son des masses sur le béton, dans la cohue organisée de nombreux métiers, sous les grues immenses qui strient le ciel ; jour après jour, au creux des mains et dans l’effort de ces centaines d’hommes sur le chantier qui ont fait de cette grande histoire un peu leur vie quotidienne, le temps d’une naissance attendue. Dans le regard de son commanditaire Eiffage, le travail du photographe a donné naissance à un ouvrage, plus encore à un objet éditorial inédit, qui révèle l’émergence d’un quartier dédié à la gastronomie et à l’inscription du Repas gastronomique des Français au patrimoine de l’Unesco. Un quartier qui revit dans une nouvelle histoire, avec les stigmates séculaires de son passé hospitalier. Tout au long des 352 pages le récit s’installe, mêlant les points de vue, les histoires, les temporalités. Remontant le fil du temps, il déroule l’histoire du quartier, celle du groupe Eiffage, bâtisseur inscrit depuis plusieurs années dans la métamorphose de Dijon et expose un chantier aux nombreux défis, aux multiples facettes et aux talents insoupçonnés. Un travail photographique au long cours qui révèle les savoir-faire extraordinaires des compagnons impliqués dans le projet. Des images de paysages urbains réparés, d’architectures, et d’hommes inscrivent les 1 500 000 heures de travail qui auront été nécessaires dans le temps long du témoignage. Pour croire ce que nous voyons, les 26 000 m² de locaux dont 17 000 m² de bâtiments historiques entièrement restaurés émergent et constituent un chantier monumental, le plus grand projet jamais réalisé par Eiffage en province. ■


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Demain, une vraie vie de village au cœur de la Cité !

La Cité de la Gastronomie est une réussite architecturale, un pari (presque) gagné pour certains. Après une inauguration en fanfare, il faudra attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour donner une vraie vie au Village gourmand, cœur battant encore au ralenti de cette cité du futur. On est parti à la rencontre des Dijonnais et de tous ceux qui se décarcassent pour nous faire vivre une vie de Village gourmand, aux portes de l’autre cité. Ceux qui ont craint de voir défiler à l’entrée de la cité des ducs des hordes nippones ou chinoises débarquant d’un bus, faisant la queue devant des cuisines pour happy-few et des boutiques « so chic » comme à Lyon peuvent se rassurer. Depuis les discours inauguraux, chacun ici s’est remis au travail pour tenter de rattraper tout ce qu’il avait fallu masquer pour être prêt le 6 mai, date voulue par les politiques, pas par ceux qui œuvraient derrière un décor de façade qui ressemblait un peu à un décor planté pour l’occasion.

Deux mois pour préparer une vraie ouverture Il n’y avait vraiment que le 1204, cette étonnante machine à remonter le temps (gratuitement) posée à l’entrée, les expos payantes et la librairie devenue déjà un repaire des gourmands pour être fin prête à accueillir les curieux. Les restos et bistrots du groupe Épicure aussi, même si l’absence de parasols ou de personnel ont obligé les équipes à revoir leurs prévisions. Deux mois après l’inauguration, la restauration fonctionne en salle, moins en terrasse, sauf pour l’étonnant Bamagotchi, qui a réussi à installer un genre de Biergarten à l’ombre de cette cellule implantée face aux salles de cinéma.

Quel cinéma ! Ceux qui ont eu le courage d’écouter les discours jusqu’au bout, lors de la journée inaugurale, ont dû apprécier, outre l’humour d’un ancien président de la République, celui du président de Pathé annonçant que l’implantation de ses salles allait booster la fréquentation des lieux. La ruée attendue est à venir, le bouche à oreilles ayant retenu uniquement le prix des places à l’unité. Le même « bouche à oreilles » a vite classé certaines boutiques du Village comme hors de prix, ce qui a incité certaines, qui ne sont pas encore ouvertes en ce début juin, à réajuster leurs objectifs et d’autres, comme le Charreton, à fermer deux semaines pour revoir le concept, et jouer,


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© RP

côté fruits et légumes, sur le locavore et la fraîcheur. Fraîcheur qui va être au cœur de la transformation petit à petit de ce village encore brut de décoffrage, en lieu de vie plus chaleureux, avec tables, parasols, stores au-dessus des allées et brumisateurs au-dessous…

Un village en fête pour le 14 juillet ? Tout le monde ici a à cœur de réussir une véritable ouverture surprise dans les semaines à venir, une fois la cuisine expérientielle enfin ouverte. Sponsorisée ou non par la mairie, pour se faire pardonner d’avoir trop hâté l’ouverture officielle. Demain, surveillez l’ouverture de

la cuisine expérientielle, un nom dans le vent pour une belle idée. Ce lieu de tous les possibles, avec sa terrasse en surplomb, où vous pourrez venir déguster ce que vous aurez repéré dans les boutiques en contrebas, avec un verre de vin sorti de la cave. L’Expérienciel, autrement dit. Et partout du snacking de qualité, en liberté. Tous les évènements gourmands seront à découvrir dans les mois à venir sur le site internet, ou sur la chaîne You Tube du village. Mais vous pouvez aussi venir sur place découvrir les MOB, les chefs de passage. Et vous offrir un grignotage original, un apprentissage ludique de la cuisine, en bonne compagnie. ■ GB www.citedelagastronomie-dijon.fr


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La Cave de la Cité

// par Massey Ferguson

Certainement conçue dès l’origine comme l’un des fers de lance du projet de la CIGV, la Cave de la Cité s’affirme déjà comme la locomotive manifeste de ce vaste complexe gastrologique...

Imaginez une vitrine globale du panorama du vignoble mondial, soutenue par un argumentaire promotionnel porté sur la mise en dégustation simultanée de 300 références (sur les quelques 3000 et des brouettes que doit comporter le livre de cave)… Telle a été présentée la très attendue Cave de la Cité qui semble déjà tenir toutes ses promesses, en terme de fréquentation tout au moins (et donc de chiffres flatteurs pour le tourisme). Car à n’en pas douter, son destin est là, dans les mains des visiteurs qui s’y élanceront sans effort, et dont le flux sera l’élément fondamental de son existence. On peut tout à fait comprendre l’engouement que peut susciter une telle entreprise. Mais commençons la visite : des trois niveaux, le principal est sans conteste le rez-de-chaussée, celui par lequel l’entrée se fait et où vous pourrez effectivement vous abreuver. Passées les formalités d’accueil, vous pourrez alors librement aviser les bouteilles alignées en rayons

sur les hauts murs (et où la Bourgogne est, sans surprise, surreprésentée). Une sélection desdites bouteilles est disponible à la dégustation, grâce à une ingénierie dernier cri en matière de service robotisé (voir encadré). Presque au même niveau, en léger surplomb, un « espace de dégustation » et une « cave à manger », dotée d’une épicerie fine vantant les produits de la gamme « Grandes Maisons de la Gastronomie française », vous offrent une forme de confort alliant modernité et tradition. (N’oublions pas la terrasse, pour les esthètes des plaisirs en plein air.) Plus haut, au premier étage, une mezzanine dévoile les vins du monde, les champagnes et autres spiritueux. Pas de dégustation ici, il faut retourner voir en bas si l’un des


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ces flacons est éventuellement disponible en distributeur. Enfin, le sous-sol abrite les grands crus, ou vins d’exception. Mais le prestige a un prix, qui n’est pas celui des simples gens, et on ne peut accéder à cette caverne dithyrambique que sur réservation. Impossible donc, même pour les âmes innocentes qui éprouveraient une forme de satisfaction à toucher des yeux de grandes étiquettes, d’y faire une descente sans autorisation... ■

La dégustation Avant de goûter, il faut vous armer d’une carte prépayée dont vous choisissez le montant du crédit. Il vous appartient ensuite de l’insérer dans la fente du distributeur de votre choix, chacun d’eux contenant trois bouteilles (parfois les trois même…) Une fois que votre dévolu s’est porté sur tel vin, vous n’avez plus qu’à sélectionner la quantité que vous voulez voir s’écouler mesure battante dans votre verre : 3, 6 ou 12cl. Chaque quantité de chaque vin a son prix, qui est automatiquement débité de votre carte. Il y en a bien sûr pour tous les goûts et toutes les bourses, des crus les plus renommés aux vins plus « ordinaires » … La sélection, du reste, est plutôt bien sentie, avec un juste équilibre entre « petits » et « grands » vins.


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Une influenceuse dans la Cité

// Par Loubaska

© Marine Vargas@marine_clk

● Important : L’accès à la cité est gratuit, seuls les accès aux expositions sont payants, vous pouvez réserver vos billets sur le site de la cité de la gastronomie. www.citedelagastronomie-dijon.fr

Si vous ne connaissez pas encore une des instagrameuses dijonnaises les plus suivies, partez avec Loubaska dans les ruelles de la Cité, entre boutiques et musées, dégustations et achats. Loubaska a été la première surprise de se voir invitée à la pré inauguration de la CIGV, au milieu de la presse parisienne. Pas nous, qui la connaissons pour ses photos et ses notes prises sur le vif, qu’elle a pris l’habitude de glisser dans Pompon, le petit frère de Bing Bang (un enfant du Covid que les Dijonnais ont appris à reconnaître à sa couverture). Même le maire de Dijon a été charmé par sa gentillesse. Il s’est amusé de voir qu’en 20 ans, pour parler cuisine et produits, on s’était contenté de troquer un critique gastronomique de poids pour une instagrameuse fluette et futée, ayant déjà des milliers de followers. Les influenceuses ont le vent en poupe, on a eu la chance de tomber sur la plus sympa, pas une bimbo pour émissions de télé-réalité. Une fille nature, qui sait ce qu’elle veut. Suivez Loubaska dans les ruelles chaudes (quand le soleil tape !) de la Cité, à la recherche de charcuterie au Billot, de fromages à la Planche, appréciant un verre de vin à la cave ou même un plateau de fruits de mer à l’Ecaille… Et ne croyez pas que sa gentillesse l’a empêchée de voir les boutiques, les lieux encore en travaux ni d’entendre les critiques. Imperturbable, elle a comparé les prix entre la Cité et les Halles, et imaginé la réaction de ceux et celles qui marcheront sur ses pas. Prenez le temps de jeter un œil sur ses spots, et faites-vous votre propre opinion. Ceci dit sans chercher à vous influencer ! ■ GB


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En cuisine ►

L’exposition permanente ultra ludique pour les petits et les grands qui éveillera vos 5 sens. J’ai pu y tester mon odorat et je n’ai visiblement pas la Covid, « odorat affûté » qu’ils m’ont dit. Il y a plusieurs activités très sympathiques testant l’odorat (odeur des vins, souvenirs odorants), le toucher, le goût (savoir associer telle ou telle épice avec un plat), la vue (reconnaître la couleur des vins), l’ouïe avec des petits films sur la cuisine, proches de l’ASMR. Au fond à gauche, se trouve une pièce secrète qui vous permettra d’accéder à « panique en cuisine ».

Panique en cuisine A vos fourneaux ! ►

Défiez vos amis au cours d’une bonne partie de rigolade dans cette petite pièce cachée. Vous devrez réaliser une recette sur un piano de cuisine virtuel. Allez chercher les ingrédients dans les frigos virtuels. C’était mon premier bœuf bourguignon virtuel et j’en étais plutôt fière… Vite, vite, vite, le temps est compté !

▲ Bamagotchi

Un univers coloré dans la cité, on y trouve même un arbre (plutôt rares là-bas !) Nombreux sont ceux qui pensaient y trouver des burgers mais il en est tout autrement : on y trouve des pizzas et des planches apéros. Un bar cool et branché où vous pourrez vous servir vos bières en libre-service grâce à une carte à recharger en caisse. Partagez votre pizza, ou pas… J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale de ce resto/bar.

◄ BIVB - Initiation à la dégustation

Une dégustation de vins telle que vous ne l’avez jamais vue ! 40 minutes d’immersion totale dans le monde des vins de Bourgogne, avec des animations visuelles et auditives sur un écran à 360 degrés. Vous aurez l’occasion d’y découvrir 3 appellations de Bourgogne, d’en apprendre le langage, de les grumer, de les ressentir. J’ai fait plusieurs dégustations de vins dans ma vie, mais celle-ci est unique et permet aux non-initiés une belle première approche du vin. Elle est également parfaite pour les initiés. 20€ par adulte. Vous pouvez réserver votre billet sur le site. Le billet culture et initiation à la dégustation vous donnera, en plus, accès aux expositions pour 24€. www.citedelagastronmie-dijon.fr


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CITÉ DE LA GASTRONOMIE

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◄ Le Charreton - Fruits et légumes

Le lundi zéro gaspi, le truc à ne pas louper ! Des paniers anti-gaspi de 5€ à 30€. Le principe : remplir un sac (petit, moyen, grand, très grand) et payer en fonction de la taille, peu importe ce qu’il y a dedans (même du citron caviar ou des asperges si vous avez de la chance ce jour-là). J’y ai trouvé une majorité de légumes français et bio. Objectif 100% local en circuit court d’ici peu de temps . Vous y trouverez également un bar à jus de fruits pressés et smoothies.

Le Billot ► Boucherie

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jérémy (à droite) lors de mon passage au Billot et j’ai de suite senti l’immense passion qu’il porte à son métier. De la simple pièce de bœuf à la viande maturée pouvant aller jusqu’à 15 voire 120 jours, les amateurs de viande y trouveront forcément leur bonheur. Prix des viandes maturées : 29€ le faux filet maturé 15 jours à 68€ le kg pour un Angus. Pour le reste, on y retrouve une belle sélection de viandes et charcuteries.

La Gloriette ◄ Bar à douceurs

▲ L’écaille Produits de la mer

Huîtres, homard, tourteaux, poissons en tout genre provenant principalement de France. On peut y composer un plateau de fruits de mer, prendre un verre de vin blanc et s’installer devant la boutique pour les déguster (ou à la cuisine expérientielle, en terrasse).

4 MOF (Meilleurs Ouvriers de France) réunis dans un bar à douceurs. ●Emmanuel Ryon, MOF glacier, nous surprend avec un mochi glacé revisité : de la guimauve à la place de la pâte de riz. Un coeur rempli de sorbet ou crème glacé. C’est un régal ! ●Nicolas Bernardé, MOF pâtissier chocolatier et confiseur. ●Vincent Durant, MOF chocolatier et confiseur. ●Vincent Ballot MOF torréfacteur. Vous y trouverez toutes sortes de gourmandises, du macaron à la glace, en passant par la limonade Elixia.


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Cuisine expérientielle ►

C’est la cantine du village, un véritable lieu de vie, le cœur de la cité, où l’on s’amuse avec la cuisine sous toutes ses formes On peut s’y poser pour manger et boire un verre (offre restauration rapide sur place ou alors vous pourrez manger ce que vous avez acheté au Village). A l’étage, une jolie terrasse avec vue sur toute la cité, disposant d’un brasero. C’est également un lieu d’événements culinaires (shows culinaires, masterclass, ateliers cuisines)

▲ La Planche Fromagerie

150 références : de quoi ravir la fan de fromages que je suis ! Au centre, une grande table conviviale où vous pourrez déguster une planche servie à la minute. Et avec le sourire. Plus qu’à aller chercher un verre de vin à côté et le compte est bon…

Le manège à moutarde ►

La moutarde monte facilement au nez des Dijonnais, alors autant en rajouter et coller notre tête sur les pots. Un photomaton vous permettra de personnaliser vos pots de moutarde. On y retrouve les grandes marques de moutarde comme la Reine de Dijon, Fallot, Maille… 80 références en tout. De 2€ le petit pot à 15€ les 850g.

◄ Le dressoir - Art de la table

Une très jolie sélection 100% made in France et les vendeuses sont toutes passionnées par la céramique. On y retrouve des céramistes locaux : Ap céramique (émail de cendre de vignes), High hills glass (bouteilles de bourgogne en verre recyclé) ou encore Valérie Uzel. Concernant le national, de jolies marques telles que La Rochere, Le Creuset, Émile Henry, Peugeot, Jacquard français.


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CITÉ DE LA GASTRONOMIE

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◄ La cave de la cité

▲ C’est pas du gâteau

Cette exposition temporaire durera un an et est parrainée par Pierre Hermé. Des gâteaux sous toutes leurs formes et du monde entier. Vous y découvrirez ou redécouvrirez tous les secrets de la pâtisserie française. Arriverez-vous à cuire votre riz au lait de la bonne façon ?

L’endroit le plus cool de la cité ! 3000 références (1000 français, 1000 Bourgogne, 1000 étrangers), 250 références au verre dont 40 grands crus d’exception. C’est unique au monde, grâce à la technologie Enomatic. Le tout en libre service. Le concept : commandez une carte rechargeable à la caisse. Mettez la somme que vous souhaitez dessus. Insérez votre carte dans l’Enomatic (distributeur), choisissez la quantité souhaitée (3, 6 ou 12 cl) et servez-vous. Le verre de 3cl commence à partir de 2€. Vous pourrez y ajouter une planche de charcuterie et fromages provenant de la cave à manger. Vous pouvez également prévoir une dégustation prestige qui vous donnera accès aux plus grands crus de la région.

◄ La librairie gourmande

En tant que grande fan de cuisine, je collectionne les livres de cuisine. Quelle fût ma surprise en rentrant dans cette boutique : le paradis ! Environ 115 m2 dédiés à la cuisine du monde entier, de l’œnologie à la cuisine japonaise, en passant par la cuisine traditionnelle française. Des milliers de livres tous plus intéressants les uns que les autres. Vous pouvez même y faire une petite pause et vous asseoir dans ce petit espace.

◄ Cité - Mon avis global

Cette photo résume ma vision de la cité de la gastronomie. Un endroit convivial où l’on aime se faire plaisir avec de bons produits. Aller chercher un peu de charcuterie au Billot, un peu de fromages à la Planche, un verre de vin à la cave ou même un plateau de fruits de mer à l’Ecaille et on déguste tout ça sur une table dans une des boutiques ou à la cuisine expérentielle, à la bonne franquette. Une belle sélection de produits par des MOF (Meilleurs Ouvriers de France), des produits d’exception, tout comme des produits plus accessibles mais de qualité. Une ambiance générale très chaleureuse avec beaucoup de jeunes vendeurs investis et sympathiques. ■ www.citedelagastronomie-dijon.fr


L’INCONTOURNABLE POUR DÉCOUVRIR DIJON

Visites Activités Musées Dégustations Transports inclus

Cité ationale rn te In e d la Gastronomie et du Vin Le Dijon City Pass vous offre un accès dans plus de 30 sites et monuments du patrimoine bourguignon. Inclus : tour Philippe le Bon, château du Clos Vougeot, abbaye de Fontenay, musées, monuments et châteaux, une visite de ville au choix, 8 dégustations de vin en

cave et caveaux, 9 dégustations de produits gastronomiques régionaux, les transports en commun gratuits, la location de vélo et des réductions conséquentes. Et dès mai 2022 la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin !

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DIJON, AUTRE CITÉ DE LA GASTRONOMIE

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Touristiquement

vôtre ! Pour les Dijonnais qui veulent jouer les touristes et les touristes qui veulent vivre la vie d’un Dijonnais, quelques idées de sorties gourmandes cet été.

L’Office de tourisme de Dijon-Métropole vous attend désormais pour vous guider au sein de la Cité de la Gastronomie, en plus de son accueil historique, rue des Forges, ou de celui réservé aux visiteurs arrivant à la gare, côté esplanade. Balades Intercités pour trekkeurs urbains adorant grignoter en chemin ou ateliers en famille, histoire de se mettre en appétit : cet été, l’OT joue plus que jamais la carte « gastronomie et balades gourmandes ». Profitezen, voici une petite sélection aux couleurs d’une ville qui vous réserve bien d’autres surprises, comme les brunchs dominicaux sous les Halles (réservation impérative à l’OT). ▲ La

visite au palais, en compagnie du duc ou de la duchesse

Coup de cœur pour cette nouvelle prestation qui vous permettra de pénétrer dans l’ancien palais des ducs en compagnie de leurs altesses elles-mêmes, la duchesse Marguerite de Flandre ayant accepté cette année d’accompagner le duc Philippe le Bon, dans une version 2022 pas triste, pour une redécouverte de ces lieux historiques cachés à l’ombre d’une célèbre tour.

Saviez-vous que c’est à un Dijonnais qu’on doit le premier rooftop au monde ? Un duc, on vous met sur la voie. Oui, il s’agit de bien Philippe le Bon, qui a eu la bonne idée de rajouter deux étages à la tour qui porte désormais son nom. Rendons cet hommage à l’homme en noir qui, il y a tout juste 600 ans, avait rêvé le premier de faire de Dijon une cité de la vigne et du vin que le monde entier envierait.

Rendez-vous à l’Office de Tourisme de Dijon Métropole ou sur son site internet, riche d’expériences et d’escapades

www.destinationdijon.com 11 rue des Forges, 21000 Dijon info@otdijon.com - 03 80 44 11 44

Lundi-samedi 9h30 -18h30 / Dimanche 10h-18 L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, on vous le rappellera avec le sourire, au départ de certains ateliers. Consommez avec modération.


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Des ateliers d’abord,

car c’est dans l’air du temps de vous faire bosser un peu tout en vous amusant. ● Ateliers Moutarde : avec un animateur ne manquant pas de piquant, dans un lieu historique à (re)découvrir. Pilez, écrasez, ajoutez, aromatisez, mélangez et le tour est joué. Les enfants adorent. ● Atelier Saveurs de la bière : les ducs aimaient aussi la bière, ils y ont pris goût dans le nord de leurs états. Une expérience stimulante dans une microbrasserie à deux pas de la Cité de la Gastronomie. ● Atelier Vins au sommet : retour chez les ducs, audessus de leurs anciens appartements, pour un atelier qui décoiffe les jours de grand vent. Apprentissage de la dégustation, découverte des climats, vous allez en apprendre de belles. ● Atelier Street Art : original, ludique et coloré. Une vision cachée de la ville.

Des balades gourmandes sont programmées jusqu’à l’automne, mais voilà trois activités qui vous mettront particulièrement en jambes et vous donneront à voir la ville autrement. ● Apéritifs de la Tour : jusqu’à fin octobre, un des musts dijonnais. Avant de descendre un canon, faut monter. Une fois arrivé au sommet, on a tout Dijon à ses pieds, et c’est un vrai bonheur. ● Halles Gourmandes : rencontrer des producteurs, déguster sous les Halles, c’est vraiment à faire, un jour de marché. Pour partager la vraie vie des Dijonnais de 7 à 77 ans et même plus. ● Parcours Gourmand : une nouveauté les vendredis de 11h à 13h, au départ de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin. Au menu : des lieux à voir d’un œil neuf, au centre-ville. Pauses pour se réconforter autour d’un « pain bourguignon », d’un jambon persillé accompagné de sa gougère, de produits à base de truffes noires de Bourgogne et petite dégustation de vins de Bourgogne blanc et rouge ! ■

Photos © Office de Tourisme de Dijon Métropole


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À VOIR, À BOIRE ET À MANGER - LES NOUVEAUTÉS

à

voir boire manger

Le Comptoir © RP

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Ces nouveaux restos et bistrots qui font bouger les codes ! // par Gérard Bouchu

Chez Monique, le Social Bar, Les Délices Bleus, Le Bouillon Notre-Dame, La Table des Climats, Le Chambouletous, L’Abenfant, Jiu, L’Azerole à Dijon, Le Rouge à Lèvres, Au Soleil, Ô Rouge ou encore Les Griottes sur la route des vins, La Table de Guillaume dans l’Auxois, ces nouvelles enseignes gourmandes ont de quoi rassurer en 2022. Retour à la vraie vie, il était temps. ◄ Le Comptoir de la Cité, un lieu avec vue sur un quartier en devenir, au pied du canon de lumière abritant l’école Ferrandi. Cuisine de brasserie goûteuse et maligne mise en place par l’équipe qui gère les différents restaurants d’une Cité qui a voulu mettre en avant la gastronomie. On préfère parler dans ces pages de plaisirs de la table au sens large. Asseyez vous près du zinc, choisissez un verre à la carte (il y a le choix, une cinquantaine !), regardez David et Christophe bosser, tout en jetant un œil sur le parvis. Profitez du moment présent, en imaginant ce que sera ce lieu, quand chacun aura trouvé ses marques.

Au menu du jour : le boom des trentenaires, dans le centre de Dijon mais aussi sur la route des vins, des changements importants à la tête des grandes maisons, des tables au design contemporain qui jouent la fraîcheur, la précision dans l’assiette et d’autres, pas tristes, qui cultivent la nostalgie d’une vie que les moins de vingt ans ne pourraient pas connaître tout en se mettant au goût de l’époque Quel point commun, direz-vous, entre une brasserie canon aux portes de Dijon, à l’entrée d’une Cité de la Gastronomie qui joue gros, cet été, et un bouillon à la parisienne face à Notre Dame, en dehors d’une esthétique réussie dans deux styles très différents ? Ou entre une auberge à l’ancienne au pied de Chateauneuf-en-Auxois et un bistrot au cœur de Gevrey qui va proposer des spécialités locales qu’on attend de goûter avec impatience ? Ou entre un hôtel-restaurant au charme inattendu à la sortie de l’autoroute, à Longvic, et d’autres qui jouent la carte avec vue sur les vignes pour des visiteurs venus se détendre un verre à la main ? Ne cherchez plus : le point commun, c’est nous. Depuis 20 ans, à Bing Bang, on cultive un certain art de l’éclectisme, que l’époque nous incite à ne pas abandonner. ■


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À VOIR, À BOIRE ET À MANGER - LES NOUVEAUTÉS

Bouillon

Notre-Dame Le bonheur c’est simple comme une saucisse purée ! LA surprise de l’été 2022 à Dijon ! Qui aurait pensé, il y a encore trois ans, en voyant l’état de l’ancienne pharmacie de la rue Musette, que cette maison d’angle une fois rénovée allait devenir ce petit bijou d’architecture qui donnerait vie à tout le parvis Notre-Dame ? Depuis des mois le bouche à oreilles évoquait la création d’un Bouillon, tandis que les travaux, après une période d’inactivité forcée, reprenaient de plus belle. Un Bouillon ? Il fallait avoir été étudiant à Paris à la fin du siècle dernier pour se rappeler l’attente fébrile d’une table, à l’entrée du fameux Bouillon Chartier, brasserie fondée en 1896 sur les grands boulevards. Jeunes et vieux, artistes et touristes, riches et pauvres se mélangeaient et dévoraient de bon appétit tout en profitant du ballet des serveurs hurlant « chaud devant » en portant des plateaux remplis de plats que l’on ne nommait pas encore « canailles ». Classée Monument Historique à la fin des années 1980, la brasserie parisienne a traversé le temps, fait des petits et surtout donné des idées à un groupe d’investisseurs dijonnais. Pas de noms, on l’a promis, mais quelques têtes que les habitués reconnaîtront au passage, au milieu de serveuses au franc sourire qui gèrent les arrivées avec bonne humeur. Pas de résa, tentez votre chance en terrasse ou essayez d’obtenir une table au premier, le plus près possible des fenêtres pour profiter de la vue sur les gargouilles et le Jacquemart. Dans l’assiette, les grands classiques : œufs mayo, poireaux vinaigrette, harengs pomme à l’huile, frisée aux lardons, céleri rémoulade en entrée. Saucisse purée, steak au poivre, coquillettes au jambon, petit salé aux lentilles... Pour le vin au verre, à défaut d’un bourgogne rouge, pour le moment, contentez-vous d’un côtes du Rhône, tradition oblige. En guise de désert, riz au lait, crème brûlée, etc Matthieu Scherrer, le chef éxécutif, va continuer de veiller sur l’équipe en place, le week-end notamment, quand les restos parisiens qu’il gère pour le groupe Mathieu Bucher lui en laisseront le temps. ■

Bouillon Notre-Dame 9 Place Notre-Dame à Dijon Service continu midi-23 heures. Pas de résa.

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Bouillon Notre-Dame © RP


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À VOIR, À BOIRE ET À MANGER - LES NOUVEAUTÉS

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Clara Reydet a transformé une ancienne crêperie pour en faire, avec son homme, un lieu du bien-vivre, net, simple, reposant. On s’enfonce dans les banquettes vertes, on discute avec les voisins. Avec Clara aussi, quand elle a 5 minutes, en fin de service.

Chez Monique 33 rue Amiral Roussin, à Dijon. Ouvert lundi 19-21h30, mardi-vendredi 12h-14h, 19h-21h30, et samedi 12h-15h. Fermé mercredi soir. Terrasse côté rue 03 80 49 99 36 Menu 2 choix le midi 21-24 €. Les assiettes de Monique, le soir, sont entre 7 et 15 €.

Chez Monique © RP


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Clara

et les chics types Éplucher, décortiquer, enfourner, abaisser, pocher, désarrêter, zester, lever, colorer, faire monter, marquer, saler, emporte-piècer. La cuisine ça prend tout, les mains, les tripes et l’esprit. Tracas quotidiens. Petites coupures, cloques au doigt, injures. Attendre les livraisons, soulever de lourds cartons. Relancer en vain. Longues journées. Entendre les rires, les fourchettes accrocher l’assiette et enchaîner les bons, la tête dans le guidon. Et soudain relâcher, coeur léger, vinaigre blanc, gestes plus lents. Balais brosse, derniers coups de crosse. Bière fraîche et parfois fins de bouteilles, voilà le sommeil. La valse est différente pour les fournisseurs de matière, celle qui permet aux cuisiniers ces gestes routiniers. Chez eux pas de coup de feu mais ils connaissent les levées à l’aurore : le boulanger, l’éleveur, le maraîcher, le poissonnier, le boucher… Levain et bêtes à nourrir, cagettes à remplir, filet de pêche à sortir. Le corps poli par la terre et les embruns, les pensées tournées vers les indicateurs météo, chasse au chas. Et il y a aussi les femmes et les hommes des bouteilles, brasseurs, vignerons, distilleurs qui mettent du baume au cœur, jeu d’équilibre et de saveurs. Impossible de faire sans eux, travailleurs honnêtes de notre terre si fragile, cultivateurs de l’héritage de nos anciens et de celui de demain. ■ Clara Reydet PS. Si vous voulez connaître ses fournisseurs, Clara vous livrera quelques noms au passage : un maraîcher d’Auxonne, la Ferme de Clavisy pour les viandes, Pierrick et ses vins nature, aux halles (ou Chai Pierrick, rue Verrerie), la boulangerie artisanale Merle, rue Jeannin, avec ses pains de campagne odorants et croustillants…

La cuisine de Monique Ce n’est pas une cuisine sérieuse mais sincère, réjouissante, enthousiaste et engagée. C’est une cuisine où l’on peut se voir servir des tranches de pâtés en croûte, tartiner du houmous sur un pain chaud, s’entendre commander une cuisson de viande bleue, découper une betterave fondante, trinquer avec un vin raisonné, croquer dans un Paris-Brest. C’est une cuisine où l’on se met à table sans chuchoter, où les gestes des cuisiniers résonnent dans la salle. Une cuisine qui pourrait ressembler à celle dans laquelle évoluait Monique. Monique c’était ma grand-mère.


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À VOIR, À BOIRE ET À MANGER - LES NOUVEAUTÉS

Chern - Le Parapluie © DR

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Laojiu - Jui © RP

Familles, on vous aime ! Chern Hwei Gan triple la mise Chern Hwei Gan, c’est le nouveau David Zuddas, un chef qui fait bouger les lignes et sert de trait d’union entre la Cité à deux pas et les Halles, à dix minutes de chez lui. Un trentenaire bien dans sa tête, son époque et son quartier. Parapluie, le plus petit et le plus décontracté des restos de grands chefs, a marqué ses débuts dijonnais. Un ancien bistrot de la rue Monge, réhabilité, transformé, rajeuni, avec terrasse. Technique made in Asia, produits d’ici, saveurs d’ailleurs. Sylvain, un ami cuisinier de longue date l’a rejoint en cuisine l’année dernière pour aider Parapluie à grimper encore un cran au dessus. En salle,

Charles, son sommelier depuis le départ à l’aventure, un amoureux des vins bio, est là pour vous guider. Puis l’été dernier, Chern a triplé la mise. Jiu, le bar à vin et à noodle qu’il a installé avec un jeune chef Pékinois en cuisine, Laojiu, est la petite adresse, perdue au milieu des restos et terrasses place Émile Zola, qu’il faut découvrir pour se faire plaisir. Cuisine chinoise autour des nouilles faites maison avec de petits plats à partager… ou pas. Avec sa femme, il a transformé un ancien bar de la rue Berbisey en néo-cantine. Xin Gan officie avec discrétion et rigueur à Azerole, rue Berbisey. Déco dépouillée, à l’image d’une cuisine fusion qui invite au voyage.


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Chez Mes Soeurs © RP

▲ Chez Mes Sœurs, 3 rue Musette, à Dijon. Resto nomade avec service traiteur et librairie solidaire. Les 3 A, Anne-Sophie, Anne-Claire et Annabelle Grappin, ont peaufiné un concept qu’on connait bien, depuis 4 ans, pour l’avoir testé et aimé lors de leur première installation, dans le quartier du Drapeau. Boutique cocooning 8h-18h et grignote du midi, en terrasse si le temps le permet. Fermé samedi et dimanche.

Xin Gan - L'Azerole © RP

Chern prend le temps de participer à toutes les manifestations destinées à faire connaître sa cuisine au plus grand nombre. Comme le festival Show les Papilles, en juin, auquel il a participé avec Raouf, un jeune afghan. En juillet, il nous donne rendez-vous pour un déjeuner événementiel à la cuisine expérimentale de la Cité de la Gastronomie. Un dîner à 4 mains est prévu, à suivre. ■

Le Parapluie, 74 rue Monge, Dijon 03 80 28 79 94 - Menu midi 30 €, le soir 48 € ou 70€ - 5 ou 7 services). Fermé sam et dim.

Jiu, 18 place Émile Zola, Dijon 03 80 41 35 50 - Ouvert du lundi au samedi. L’Azerole, 86 rue Berbisey à Dijon 03 80 60 03 94 - Formule déjeuner 21ou 25€ et menu découverte le soir à 36€. Ouvert du lundi au vendredi les midis et jeudi et vendredi soirs.

Laojiu - Jui © RP

▲ Mui Ma, 16 rue Musette Leïla et son fils préparent votre couscous devant vos yeux. N’arrivez pas trop tard si vous voulez avoir le choix entre boulettes, viande et légumes, tout a été cuisiné le matin même et quand il n’y en a plus, il n’y en a plus. Mui Ma : un nom qui rend hommage à la grand-mère et à sa cuisine, allégée pour plaire à la nouvelle génération. Bonnes pâtisseries orientales l’après-midi servies avec le thé à la menthe.


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▲ Le Social Bar Dijon 16 rue Jules Mercier. Ouvert le midi du lundi au vendredi. Plat du jour 13 €. Menu végé ou pas.

Dijon casse

les codes ! Entre la Cité et l’autre cité, celle des ducs, de nouveaux restos et bars ont ouvert leurs portes ces derniers mois. Ils jouent sans se forcer la carte de la simplicité, de l’authenticité, de la convivialité, en affichant chacun sa singularité. Certains ont joué sur la corde sensible, en prônant l’intégration, côté salle comme côté cuisine, de jeunes adultes que leur handicap aurait pu pénaliser, en d’autres temps. D’autres jouent la carte patrimoine, en créant des lieux de vie s’adressant autant aux touristes qu’aux Dijonnais. Le Social Bar, caché dans une rue piétonne mal connue, entre les rues du Bourg et de la Liberté, allez-y pour découvrir le midi la cuisine de Nico. Des beignets de légumes qui vont vous faire craquer, un risotto verde qui vous fera soupirer, de la cuisine de l’instant, sans chichi, qui vous réconcilie avec le monde, si ce n’est pas faire du social, ça… Produits du marché, circuits courts, service cool. Il y a une terrasse, la rue n’est pas trop glamour, mais le lieu si.

Aux Délices Bleus, place Grangier. Vous pouvez toujours aller boire le café ou lire les journaux, comme avant, au Bar Bleu. Retournez-y pour la cuisine du midi, bonne et goûteuse. Et pour l’équipe extraordinaire (au sens strict) réunie autour de Delphine, Chloé et Julien, le cuisinier : Baptiste, Adrien, Florian, Théodore, de jeunes adultes avec autisme qui ont un sacré sens de l’accueil. Restaurant fabuleux : c’est ainsi que se présent Le Chambouletous, avec un S, pas un T, car ici on ne fait rien comme tout le monde. Œufs « Maillot » en entrée, rostbeef-fritesmayonnaise. L’ancien Casa Nostra a laissé place à un autre genre de maison de famille, accueillant des jeunes en état de handicap dans une ambiance qui fait vite oublier les différences. Christophe Girault a longtemps porté ce projet de vie qu’il voulait offrir à son fils Louis, qui rêvait de travailler dans le monde de la cuisine. Plats qui font régresser les clients au stade de l’enfance, comme les coquillettes ou le parmentier, allez-y sans préjuger de rien. ■


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▲ Les Délices Bleus 49, rue des Godrans, à Dijon. 03 45 83 66 29.

Ouvert le midi en semaine (formules 17-19 €) et les vendredi-samedi soir (planches apéro)

▼ Le Chambouletous 30, rue Berbisey. 06 46 65 25 87

Ouvert le midi du mardi au samedi et le soir les jeudi et vendredi. Formule le midi 16-20 €.

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Chez Léon

À Dijon et nulle part ailleurs Notre Léon à nous ne vient ni de Lyon ni de Bruxelles, c’est un gars de la côte qui s’est posé à Dijon, rue des Godrans, il y 20 ans. Il n’a ni vieilli ni grossi (sur son portrait !) : normal, sa cuisine, surtout l’été, est de celles qui permettent de garder la ligne en se faisant plaisir. Manger une terrine (celle que faisait sa mère) ou un pied de cochon désossé, en entrée, ça ne peut pas faire de mal. Un tartare de bœuf Charolais, une côte de veau français aux morilles ensuite, ça ne peut que faire du bien. Comme les rognons de veau en persillade. Rien que du beau, voire du bio. Camille, la patronne, c’est une vraie Cordelet, elle ressemble à son père, côté caractère. Elle court partout, s’adapte aux clients, leur parle une langue qu’ils comprennent toujours, propose une maxi salade de saison si la chaleur est au rendez-vous, des noix de Saint-Jacques juste poêlées pour vous faire plaisir. Difficile de ne pas trouver belle la vie au soleil, en terrasse, face au parc de la banque de France. On vient de partout goûter ici à ce que le Dijonnais peut offrir de mieux. Sérieux sur le produit, rigolard pour l’ambiance. C’est un bistrot de village, dans une rue qui sent bon Dijon. Pensez à réserver.

Chez Léon

20, rue des Godrans - 03 80 50 01 07 Fermé dimanche, lundi et jours fériés. Formules et menus de 16,90€ à 20,90€ à midi, du mardi au vendredi ; le soir, formules 29€ et 34€.


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Retour à la Colombière

Le restaurant du Parc est tout vert, profitez-en ! Difficile d’imaginer qu’il y avait là, autrefois, une simple guinguette. Plus de cent ans après, c’est le calme, à peine troublé par le chant des oiseaux et le bruit des conversations, qu’on vient rechercher ici. Philippe et Anne-Sylvie Fernet veillent sur cette institution dijonnaise qui reste le second monument emblématique des allées du parc avec les jardins en face, créés par un élève de Lenôtre. Un lieu réputé pour accueillir baptêmes, communions, mariages et anniversaires, avec photo obligatoire devant sa fameuse rotonde, immortalisée depuis 1925 sur des centaines de photos. On y vient pour des repas d’affaires en toute discrétion, en couple ou en famille aussi, bien sûr. Le temps d’un déjeuner de soleil à prix doux, autour de produits cuisinés simplement, avec goût. En terrasse, carpaccio et tartares sont à découvrir, cet été. Ici, les enfants et les chiens peuvent jouer sur la pelouse, les adultes s’offrir une balade au vert, après le repas, petit bonheur supplémentaire.

Restaurant Le Parc de la Colombière 03 80 65 18 41 Fermé le dimanche soir seulement. Menus le midi en sem 19-23 €. Menus le soir et le week-end 35 € Plus d’infos sur le site hotel-parc-dijon.com

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Hôtel ET restaurant :

le challenge ! Goûtez à Beauregard ► Résidence des évêques autrefois, le Domaine de Beauregard accueille touristes et visiteurs, à la sortie de l’autoroute, à Longvic, dans un cadre apaisant. Chambres tout confort au design contemporain, idéales pour loger famille et amis à deux pas de la ville et de la route des vins. Restauration qui ajoute au charme de la maison, avec une carte qui s’inspire du terroir dans un registre actuel. Un bel espace, chaleureux et coloré, avec un chef quadra, Didier Laurent, qui réussit le grand écart entre une cuisine pour voyageurs pressés, descendus dans cet Ibis Styles so chic, et des clients salivant devant son croquant de joue de bœuf sauce bourguignonne, accompagné de légumes du moment. Domaine de Beauregard, à Longvic. 03 80 521 125 Bar ouvert 24h/24 pour les résidents (minuit pour l’extérieur).

Domaine de Beauregard © RP

◄ L’Orée des Vignes On a retrouvé le troisième mousquetaire de l’affiche 100% Côte d’Or placardée un peu partout cet automne. Jean Alain Poitevin, que l’on avait connu au château de Gilly, est revenu dans ce village qu’il avait quitté en 2015 pour s’occuper de la table toute nouvelle de cet hôtel de charme de 26 chambres en pleine rénovation, à l’orée des champs remplis de coquelicots au printemps… et des vignes. Menu autour de 20 € le midi au Bistrot de l’O, à s’offrir en salle ou sur un coin de gazon, face à l’ancienne ferme joliment réaménagée. Carte bistrot le soir. En attendant l’ouverture de la Cabane de l’O, côté parc, une surprise pour les mois à venir. L’Orée des Vignes, à Gilly-les-Citeaux. 03 80 62 49 77. L’Orée des Vignes © RP


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La tête dans

les étoiles Qui sera le prochain étoilé dijonnais ? Comme Michelin alterne depuis quelques années chefs japonais et bourguignons, on peut restreindre la liste des postulants pour le guide 2023. Après avoir adoubé cette année Tomofumi Ushimura, l’ancien second d’Eric Pras chez Lameloise, Michelin pourrait s’intéresser au restaurant gastro de la Cité, où officie Kevin Julien, qui a travaillé lui aussi aux côté du grand homme de Chagny. Mais son challenger, ce grand Gosse trop sérieux passé du Pré-aux-Clercs à Loiseau des Ducs, espère bien que l’étoile se portera sur sa tête, il fait tout pour, poussé par le staff Loiseau, qui par ailleurs veille au grain dans la Cité. Un sacré combat s’annonce.

Jean-Bruno Gosse, Loiseau des Ducs 20 ans après sa mort tragique, Bernard Loiseau demeure la référence de ceux et celles qui font ou recherchent une « cuisine ayant la niaque », pour reprendre une de ses expressions fétiches. Une avenue Bernard Loiseau à Saulieu, une rue à son nom dans la Cité de la Gastronomie, à Dijon. Et une nouvelle équipe pour Loiseau des Ducs. Jean-Bruno Gosse a connu la vie de palace, entre Côte d’Azur l’été et Courchevel l’hiver, avant de découvrir la Bourgogne à Levernois, puis au Pré-aux-Clercs, dont il a lancé la formule brasserie. Le groupe Loiseau lui donne l’occasion de retrouver le monde des étoiles, en compagnie de producteurs locaux qu’il connait bien désormais. Goûts francs, saveurs justes. Il revisite l’œuf meurette, marie l’escargot de Bourgogne à l’anis de Flavigny et prépare une nouvelle carte pour fête en 2023 les 10 ans du resto dijonnais. Loiseau des Ducs : 3 rue Vauban à Dijon. 03 80 30 28 09. Fermé les dimanches et lundi.Menus déjeuner à partir de 40 €, menu Talmay (c’est le nom de l’hôtel particulier) 120 €.


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Jean-Bruno Gosse © Jonathan Thévenet

Kevin Julien © Christophe Fouquin

Kevin Julien, la grande table de la Cité C’est à Chagny, entre deux services dans les cuisines de Lameloise, qu’Eric Pras a élaboré la carte de La Table des Climats. Pour réaliser ses recettes, il a choisi le jeune chef Kevin Julien, qui a officié à ses côtés durant plusieurs années. On peut imaginer la pression qui s’exerce sur ce chef trentenaire, qui voit les résas se multiplier alors qu’il n’a pas assez de personnel, aujourd’hui, pour faire tourner à fond son restauranr. Et placer cette touche de modernité dans l’authenticité, ces mélanges de textures, ces variations d’assaisonnement qui justifient la filiation avec Pras. Un talent fou à découvrir, dans un cadre original où le vin occupe la place d’honneur, transformant les murs en bibliothèque vineuse. Attention à ne pas casser (ni à piquer !) de bouteilles au passage. La Table des Climats - 12, parvis de l’Unesco. 03 80 41 74 98. Tlj sauf dimanche soir et lundi, sur réservation. Menu déj 38-55 € (55-75 € avec l’accord vin-plat). Le soir, 59-71 € (84-105 avec les vins en accord).


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Christian Quenel, à Flagey-Echézeaux Revisitez vos classiques cet été

Une adresse qui rassure, dans un monde en mutation. Christian Quenel est resté fidèle à ses valeurs, aux producteurs locaux et bien sûr aux vins d’une côte que cet enfant de la Bourgogne n’a pas voulu quitter. Après des débuts aux Millésimes à Gevrey, on l’a retrouvé avec bonheur en 2015, au cœur du village de Flagey. Si l’on (re)vient de loin parfois pour ses ris de veau cuits au sautoir, servis avec de simples pommes de terre rôties et un jus de veau réduit, ce sont d’autres plats-signature que vous retrouverez à la carte estivale ou automnale : filet de bœuf charolais avec une sauce pinot noir et champignons de saison, soupe façon VGE en souvenir d’un stage à l’école Bocuse, un plat que le grand homme lyonnais avait créé pour l’ancien président de la République, qui lui avait valu d’entrer dans l’ordre de la légion d’honneur… Christian Quenel ne court pas après les médailles, il sera ravi néanmoins que vous le complimentiez pour son dessert, un chou craquelin mousse pralinée et tuiles gavotte. À savourer l’été en profitant du calme de la terrasse cachée à l’arrière de la maison. Faire confiance au sommelier pour les vins, si vous hésitez. Service pro et gentil comme tout. Pensez surtout à réserver.

Restaurant Christian Quenel

12, place de l’Eglise, 21640 Flagey-Échézeaux. 03 80 62 88 10 www.restaurant-christianquenel.com En semaine, formule le midi 30-32 €. Beaux menus à 50, 60, 70 et 85 €. Fermé dimanche soir, lundi midi et mercredi.


Photographies : Marielys-lorthios.com

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Lucie et Thomas Collomb


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Victoria et Maxime

Le petit théâtre du Chambertin

En ouvrant sa cave côté rue, la Rôtisserie ajoute une nouvelle pièce à son répertoire Toujours aussi étonnants, les Collomb. On savait Thomas très nature, dans la vie comme dans l’assiette, ce qui est plutôt bon signe aujourd’hui pour un étoilé. Surtout, il continue de faire dans l’éclectisme et de casser les codes (restons polis !). Quand il était encore en culottes courtes, la Rôtisserie était une vénérable maison où l’on descendait à la cave au son de chansons à boire et où l’on déjeunait ou dînait sous des voûtes respectables. Les décennies ont passé, les Collomb sont passés par là, heureusement, ils ont créé un hôtel où l’on trouve, à l’entrée, Libération et Le Canard Enchaîné à côté du Monde et de Charlie, un bistrot où l’on parle toutes les langues et l’on boit bien, et bien sûr une Table d’Hôte qui est en fait un chalet où l’on vous sert une cuisine d’autant plus digne d’un étoilé que le chef l’est justement, étoilé (vous suivez ?). Une étable n’aurait pas déplu à sa femme, qui rêvait de pouvoir garder des vaches dans l’arrière-côte, mais son homme a préféré se faire éleveur de chef(fe)s, et vous avez aujourd’hui quelques spécimens prometteurs aux fourneaux. Et puis, s’ils aimaient bien leur ancienne cave pour faire des soirées au coin du feu, ils ont eu envie de créer un lieu un peu glamour pour grignoter et boire un verre, en bonne compagnie ou en toute sérénité. Un lieu cocooning où l’on peut venir chaque jour et à tout moment partager une planche et une bouteille. Un coin chaleureux (forcément, il y a une cheminée) où on a envie de traîner, avant de passer à table ou repartir vers d’autres horizons.

Rôtisserie du Chambertin 6 Rue du Chambertin, 21220 Gevrey-Chambertin 03 80 34 33 20 Rotisserie-chambertin.com


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Bistrot des Falaises Place de la Mairie- Saint Romain Infos et résa : 06 72 67 99 11 Menu 23 €. Bertrand Gueucier - Bistrot des Falaises © RP


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La Cave du Chambertin © RP

Cette côte

qui a toujours la cote ◄ Saint-Romain, soyez béni ! Lieu détonant que ce Bistrot des Falaises, en haut de Saint-Romain, repris par Bertrand Gueucier. Une des nouvelles (grandes) gueules incontournables dans le pays beaunois, qui bosse avec sa femme et un sommelier aventurier qui connait ses vins et son métier. Ici, il vaut mieux réserver, pour éviter de perdre du temps et des kilomètres. Un lieu où on se sent bien, d’entrée, et encore mieux quand on est à table. « Avec de beaux produits, pas besoin d’en faire des caisses ! » qu’il disait le Bertrand. Ainsi soit-il. S’il y a des cuisses de grenouilles, ne les laissez pas au voisin. Bout de terrasse sympa, avec vue sur le village. Pour les vins, comme pour le reste, laissez-vous aller.

▲ La cave (ce haut lieu) du Chambertin C’est bien connu, sur la côte, la cave est le hautlieu de la maison. Les Collomb le prouvent : chez eux, on ne risque plus une chute dans les escaliers de pierre ou un coup sur la tête parce qu’on ne s’est pas baissé à temps. La Cave du Chambertin, à l’entrée de la Rôtisserie du même nom, on y rentre côté rue, de plain-pied. Alexis, le sommelier de la Rôtisserie, a la charge de ce nouveau bar à vin ouvert début juin, entre le resto étoilé La table d’hôte et le bistrot Lucien. Nouveau pour la Rôtisserie mais nouveau pour Gevrey-Chambertin aussi, qui comptait nombre de restos et lieux de dégustation, mais pas un lieu de rendez-vous cosy, avec petit feu dans la cheminée, casiers en bois pour les bouteilles, tonneaux pour faire la causette au verre en écoutant les conseils du sommelier. Pour tenir le coup, jambon, saucisson, rillettes, boudin, fromage de tête, ces derniers sortis des bocaux maison. Les vins eux sont à choisir dans les casiers. La Cave du Chambertin 6 rue du Chambertin, à Gevrey-Chambertin 03 80 34 33 20 - Ouvert de 11h30 à 20h30. .


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Soul Kitchenl © RP

▲ Soul Kitchen, en VO Pour la suite, on a bien envie de vous laisser saliver un peu jusqu’à Beaune, où on a découvert le chef Mathieu Guennal, au Soul Kitchen. Si vous arrivez quand il est dans le jus, il n’aura guère le temps de vous parler de lui, mais le chemin de vie de ce Breton est étonnant. Venu s’occuper un été du camping de Meursault et se retrouvant à 38 ans seul maître à bord de ce resto de poche où la carte est aussi réduite que la salle (10 couverts). Mais que du bon, du beau, préparé par lui, servi par lui. Goûtez à la tarte à l’époisses de chez Berthaut, au menu tradi, ou piochez dans celui du marché, si vous voulez être raisonnable. Soul Kitchen, 1 rue Rousseau Deslandre, à Beaune. 03 80 24 15 32 Fermé samedi-dimanche. Menu 28 €.


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SE RESSOURCER DANS UN COCON CONTEMPORAIN AU CŒUR DU VIGNOBLE

LE CHARME, ENTRE AUTHENTICITÉ ET MODERNITÉ, À GEVREY-CHAMBERTIN

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Tables en vue

à Puligny-Montrachet Leflaive : la saga continue ► Difficile d’imaginer qu’il y avait, dans ce village, il y a vingt-cinq ans, des tables toutes simples où on mangeait à la bonne franquette. Olivier Leflaive ne pensait pas, lorsqu’il parlait musique et vins avec des visiteurs se régalant d’un plat du moment simple et bon, qu’un jour ses chapeaux serviraient de déco pour un hôtel de charme conçu par sa fille Julie. Un hôtel avec des chambres confortables où il fait bon se poser avant d’aller dîner au Bistrot d’Olivier (ouvert du mardi midi au samedi soir). Menu bistrot à 33 € à accompagner d’une dégustation commentée par les sommeliers ou menu cocotte à 30 € pour un clin d’œil au passé, qui devrait rappeler des souvenirs à ceux qui ont connu la table en face. Menu à 65€ pour mieux découvrir la cuisine de Lionel Freitas, qui peut enfin ouvrir son gastro, Klima, cet été. Bistrot d’Olivier - ouvert au déjeuner du mardi au samedi, et les mardi-mercredi le soir. Restaurant Klimat - les jeudi, vendredi et samedi au dîner seulement, avec un menu à 65 €. Résa hautement conseillée.

03 80 21 95 27. olivier-leflaive.com

Cette côte

qui a toujours la cote

La Griotte © RP

La Griotte © RP

▲ Les couleurs du Montrachet Quant au Montrachet, il est devenu un hôtel-restaurant raffiné où là aussi la déco, la lumière invitent à un break hors du temps, au milieu des vignes. Seul hôtel COMO en France, 1 superbe 4 étoiles de 28 chambres. Pour la restauration, du très beau, du très bon surtout, qui ravit la clientèle étrangère mais aussi de plus en plus les locaux, qui viennent ici se dépayser. Cuisine « joyeuse et colorée » signée Vincent Arsino, chef passé par des grandes maison côté mer et côté montagne. Dans l’assiette, un plat « signature », le fameux pigeon de chez Sanchez, accompagné de légumes de saison. Terrasse sur le parc. Très classe Le Montrachet, 10 place du Pasquier. 03 80 21 30 06 Menus 34-110 €. Fermé lundi-mardi www.le-montrachet.com


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L’Orée des Vignes à Gilly-les-Citeaux : Pour se mettre au verre… et au vert

Une ancienne ferme, dans un village paisible à deux pas des champs remplis de coquelicots au printemps… et des vignes, qui poussent même sur la terrasse où l’on prend son petit déjeuner ou l’apéro, selon l’heure. 26 chambres en tout, idéales pour une famille ou pour se faire un break gourmand à deux, avec 4 chambres de luxe créées dans l’ancienne demeure. Rénovation dans l’esprit et les couleurs du temps. Et pour qui ne se contenterait pas de vivre d’amour et d’eau fraîche, dégustation et restauration sur place, dans des cadres adaptés à la saison : une cave, un corner bar à la déco décalée, où l’on peut tout acheter, du sol au plafond et une restauration maligne diligentée par un chef amoureux des produits de la région, Jean-Alain Poitevin. Testez, vous en redemanderez.

L’Orée des Vignes

Gilly-les-Citeaux - 03 80 62 49 77. Menu autour de 20€ le midi au Bistrot de l’O. Carte gourmande le soir. En attendant

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Les Griottes © RP Le Soleil © DR

▲ Sous Le Soleil, exactement Après avoir pas mal bourlingué, Lola Taboury-Bize est revenue dans son ancienne maison de familles créer un de ces lieux rares que les locaux comme les visiteurs d’un autre monde adorent. Elle s’occupe des canons et de l’accueil, et laisse Leila, la cheffe, venue elle aussi depuis Paris pour se mettre au vert dans les vignes, réaliser selon l’humeur une cuisine à l’ardoise qui donne des envies d’apéro prolongé, de grignoteries entre potes. Un petit havre de paix où environnement, ambiance et vin font vite oublier le cadre. Au Soleil, on se croit parfois chez soi, on parle de tout, parfois un peu trop fort, on a presque envie d’aller en cuisine chercher encore une assiette à partager, et on oublie trop souvent de partir ! Les papilles sont bien réveillées et éveillées avec des mets uniquement à partager ! Ruez-vous sur la pastilla de poulet s’il y en a. Finesse, goût et échanges, tout est bon pour revenir prendre un coup de Soleil ! Le Soleil, 1 allée des Tilleuls, à Savigny-les-Beaune. 03 80 20 21 02 Fermé mardi et mercredi. Ouvert le midi vendredi à dimanche, et le soir vendredi, samedi. Carte 17-35 €.

Cette côte

qui a toujours la cote ▲ Les Griottes à Gevrey Un trio inattendu (que certains attendent au tournant !) a repris l’ancien restaurant Chez Guy. José et Gérald, les deux beaux-frères à qui l’on doit d’avoir passé de douces heures face aux vignes du Clos Napoléon, à Fixin, ont choisi un atout de poids pour le lancement de La Griotte, un joli nom, que les amateurs de Griotte Chambertin apprécieront. Guillaume Royer, qui a ouvert cette année L’Auberge de Guillaume à Vandenesse (voir plus loin) et repris l’Hostellerie de l’Auxois, à Chateauneuf, mitonne avec les deux compères, qui s’occupent de redonner un coup de neuf à la déco, une carte typique, qui va faire plaisir aux visiteurs venus d’ailleurs et aux locaux nostalgiques : pâté en croûte, coq au vin, gauffre à la confiture de… griottes, bien sûr. Pour les ouvertures et les prix, patientez un peu. Les Griottes - 3 place de la mairie, à Gevrey.


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La Table d’Eole, à Brochon :

Le Rouge à Lèvres © DR

▲ Le Rouge à Lèvres à Beaune Une nouvelle adresse pour les amoureux du vin, des bonnes choses, et de la vie. Le bar à vins Le Rouge à Lèvres; qui fait les beaux jours de la rue Rougemont (Paris 9) depuis 2019, s’est exporté en Bourgogne. Serge Ahovey, homme gourmand, a transposé ici sa conception de la vie et de l’accueil. Une décoration chaleureuse, une carte des vins pointue et des tapas travaillés style tataki de bœuf, poireaux confits ou saumon gravlax sur carpaccio de betteraves et légumes. Le Rouge à Lèvres 21 bd Saint Jacques à Beaune. Ouvert mardi-samedi de 18 h à 1h.

Que du bonheur ! Un ancien bistrot du vieux village vigneron resté dans son jus, une cour avec quelques tables, et à la carte que du frais, du simple, du savoureux. On s’est régalé comme jamais avec son gaspacho à l’oseille du jardin et feta, une entrée fraîcheur extra, et un risotto parfumé accompagnant le filet de dorade royale. Blandine Velut travaille seule en cuisine, la carte est courte, l’ambiance à la bonne franquette. On regarde la cheffe bosser, derrière la vitre, en se disant que la cuisine, parfois, ce peut être simplement ce moment de plaisir partagé, à prix doux. Tout cela gentiment servi. Parking juste à côté ou sous l’éolienne.

La Table d’Eole

9 place Jolyot de Crébillon, à Brochon (au centre du village). 03 45 83 56 10 Ouvert le midi du lundi au samedi. www.latabledeole.com

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100% Côte-d’Or Une marque qui se démarque !

Le chef étoilé Takashi Kinoshita, nouvel Ambassadeur de la marque ! Le 15 avril dernier, le Chef Takashi Kinoshita a officiellement reçu son titre d’Ambassadeur Restaurateur lors du 7e comité d’agrément de la marque Savoir-faire 100% Côte-d’Or. Un moment d’exception organisé pour l’occasion au cœur du Châtillonnais, au Château de Courban où le Chef officie depuis 2015, et où 35 nouveaux agréés ont rejoint la marque.

Avec désormais plus de 220 agréés à travers tout le territoire et toujours portée par le Conseil Départemental et ses partenaires, la marque Savoirfaire 100% Côte-d’Or a franchi une nouvelle étape. Elle répond au besoin de consommer local de plus en plus répandu dans le pays et garantit pour les professionnels une valorisation et une visibilité de leur savoir-faire. Dans le cas de Takashi Kinoshita, c’est bien un engagement quotidien qui caractérise ce chef passionné de cuisine depuis toujours, il a fait ses premières armes à Tokyo, au Japon, avant d’arriver en France en 2002. Une première expérience française remarquée à Dijon au restaurant Le Pré aux Clercs, auprès de JeanPierre Billoux, un passage dans les Cuisines du Palais de l’Elysée, un saut dans le Vaucluse au restaurant Le Moulin à Huile… De retour en Côte-d’Or en 2015 au Château de Courban, il obtient une étoile au Guide Michelin en 2018.

Takashi Kinoshita © Ph. Bruchot / CD21

On peut faire confiance à ce chef pour être un Ambassadeur 100% Côte-d'Or hors pair.


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© Image & Associés

Présente sur tout le territoire, la marque représente un véritable gage de qualité pour les consommateurs, qui peuvent la retrouver dans les cantines des collèges, les magasins de proximité et les grandes surfaces, ou en venant à la rencontre des agréés à l’occasion des Marchés des 4 saisons – organisé chaque trimestre par le Conseil Départemental dans ses Jardins – ou lors d’événements plus larges comme la Foire de Dijon ou le Salon de l’Agriculture de Paris.

Le club des Ambassadeurs Restaurateurs Ils sont cinq : Jean-Alain Poitevin, Guillaume Royer, Takashi Kinoshita, Ralf Mestre et Arole Dupaty.

Cinq Chefs, sélectionnés lors des comités d’agrément, qui se sont engagés à faire rayonner les valeurs de la marque et ses agréés sur toute la Côte-d’Or et au-delà. Bien évidemment : des menus 100% Côte-d’Or à retrouver à la carte de leur restaurant !

Retrouvez la marque sur Google Play et Apple Store sous la forme d’une application mobile, téléchargeable gratuitement. Vous pourrez géolocaliser tous les agréés, identifiés par métiers ou mots-clés. L’appli donne également accès à leurs réseaux sociaux et leurs sites et boutiques en ligne. Consommer, soutenir et vivre local en Côte-d’Or, ça n’a jamais été aussi facile ! ■


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Se mettre au vert La bonne table de Maître Guillaume ► Vandenesse-en-Auxois, au pied de Châteauneuf, un village qui fait le plein chaque été, proximité du canal oblige. Un des coins les plus bucoliques de l’Auxois, entre Commarin et le lac de Panthier. Guillaume Royer a quitté le monde de l’Abbaye (non, il n’était pas moine, même s’il s’amuse, pour la photo, à copier Frère Tuck et d’autres moines gourmands célèbres) pour revenir aux sources, dans son village natal. Il a repris l’ancienne auberge et installé au piano Vincent Bourdon, son vieux pote. Un lieu à la bonne franquette, où les gens de l’Auxois copinent avec les visiteurs, devant des produits qui ont le goût du pays (anis de Flavigny, safran de Panthier…). Cuisine gourmande et généreuse. Profitez de l’été pour vous offrir un déjeuner de soleil simple et vrai, ou un vrai dîner à l’ancienne. L’Auberge de Guillaume 4, place de la Mairie, à Vandenesse. 03 80 49 22 36. Menus 33, 44 et 56 €. Fermé le lundi. Résa indispensable.

L’Auberge de Guillaume © RP

Seuls points noirs qui risquent d’assombrir votre horizon, lors de vos prochaines sorties : les prix qui grimpent et les réservations obligatoires, la plupart du temps. Les aides de l’Etat ont fait le bonheur des uns mais aussi le malheur des autres. Pénurie de serveurs, de cuistots, difficultés d’approvisionnement, fins de chantier retardées. Faut faire avec, et les dizaines de tables que nous avons testées témoignent d’une envie de bien faire et de le faire savoir plutôt réconfortante.


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Le bel été du Château de Gilly

Château de Gilly 2, place du Château à Gilly-lès-Cîteaux 03 80 62 89 98 Ouvert 7j/7. Formule déjeuner du lundi au samedi 32-38€ (entrée, plat, dessert) Dîner et déjeuner le dimanche : 66-78 €. www.chateau-gilly.fr

Depuis qu’en septembre 1988 l’ancienne demeure de plaisance des abbés de Citeaux s’est métamorphosée en hôtel-restaurant de charme, le château de Gilly n’a cessé d’accueillir des visiteurs de toutes nationalités et de tous âges, le temps d’un repas, d’un week-end en amoureux ou d’un séjour festif dans les vignes. Sans parler du pavillon près de la rivière, à deux pas de la piscine, qui en a fait rêver plus d’un et plus d’une, au cours de ces 33 années de bons et loyaux services. Ce que l’on sait moins, c’est que Gilly est aussi un lieu où l’on peut venir passer un moment tranquille en profitant de la vue sur le parc, un verre à la main, en écoutant le chant des oiseaux ou du jazz, quand le jazz est là. En 13 ans, Rémy Besozzi a fait de ce château un lieu de rendez-vous au bon sens du terme, où les plaisirs du palais et de la table en général n’ont jamais été oubliés. Le chef Julien Guichard ne cherche pas à vous en mettre plein la vue, ie cadre suffit pour ça, mais vous devriez passer un bon moment, sous la tonnelle ou dans la belle salle voûtée à croisées d’ogives du Clos Prieur. À l’honneur, les produits locaux et du terroir, mais rien ne vous empêche de pousser le voyage un peu plus loin.


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◄ Chez Camille à Arnay-le-Duc

l’adresse reprise par Joy Astrid Poinsot et son conjoint ne manque pas de caractère. La déco Gatsby fait écho au passé de la RN6 et dans l’assiette, on est au niveau de Top Chef.

● Le Relais de la Source à Saint-Seine-l’Abbaye

on peut à l’issue d’une séance au Spa se régaler à la table du restaurant du Relais de la Source, dans un cadre cosy où le service et le raffinement des assiettes sont au rendez-vous.

● O P’tit repère du goût à Fleurey-sur-Ouche

Chez Camille © Gael David

Les restos coups de cœur

de La Côte d’Or J’adore

à tester et retester. Un excellent rapport qualité-prix, un cadre très charmant… Et les plats sont beaux et bons.

● Les Nymphéas à Lamarche-sur-Saône

pour sa terrasse en bord de Saône, si dépaysante et ses plats simples mais frais et dans l’esprit vacances.

◄ L’Engrenage à Venarey-les-Laumes

une adresse animée avec des concerts, dans l’ancienne rue commerçante de la bourgade. L’accueil est sympathique et la salle style broc (le mobilier vient de la boutique juste à côté, La Vie de Bohême) dissimule même une pièce secrète pour les enfants !

● Le P’tiot Zinc à Saulieu

une adresse engagée et responsable, en mode bistrot associatif, qui met en assiette les produits maraichers de la Ferme de Barboulotte. Plus d’adresses sur

www.lacotedorjadore.com et sur les réseaux sociaux La Côte-d’Or, J’Adore !

#lacotedorjadore L'Engrenage © Lucas Nogueira


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Domaine de Beauregard, Entre les murs du château

Niché dans un coin de verdure, Le Domaine de Beauregard est situé sur un parc boisé de plus d’un hectare. La bâtisse centrale du XVIIIe siècle qui servit, jadis, de résidence d’été aux évêques de Dijon, a opéré une belle mutation pour devenir un restaurant de caractère accompagné d’un hôtel intimiste et atypique. Le chef Didier Laurent concocte une cuisine semi-gastronomique au fil des saisons, en cohérence avec le terroir. Les spécialités revisitées ponctuent la carte, à l’image de la poêlée d’escargots de Bourgogne. En salle ; parquets, cheminée d’époque et belles pierres se mêlent au mobilier moderne et aux éléments de décoration délicieusement décalés. Dégustez un repas, un verre de vin de la cave ou un cocktail préparé par le bar/lounge, en salle ou en terrasse, avec vue sur la piscine. N’hésitez pas à prolonger votre séjour à l’hôtel du Domaine dans une chambre douillette et tout aussi décalée.

Domaine de Beauregard

9, rue de Beauregard à Longvic. Restaurant ouvert tous les soirs 7/7 et les midis du lundi au vendredi. Brunch le samedi midi.

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Michel Rouger © S. Pitoizet / MuséoParc Alésia


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Du Gaulois au menu ! Parler de banquet, c’est parler d’un repas qui ne fait pas dans la frugalité ! Le banquet se classe plutôt dans la catégorie du festin, de la bombance, de la bringue, du gueuleton, des agapes… Bref, c’est de nos jours un moment festif et convivial qui se termine souvent, et particulièrement en Bourgogne, par un ban ! Mais alors, qu’est-ce qu’un banquet gaulois ? Faites le test en posant la question autour de vous. Assurément, on va vous répondre une grande tablée en forme de cercle avec au centre un feu qui accueille le tournebroche. Deux ou trois convives dansent sur la table en tenant des verres creusés dans des cornes qui contiennent certainement autre chose que de la limonade ! Des plats circulent avec des sangliers rôtis et un livreur de menhir reconnaissable à sa silhouette de gourmand/gourmet/glouton (rayer les mentions inutiles) dévore dans la joie plusieurs des sangliers précités ! Un peu à part, un barde que l’on a muselé rumine sa colère de ne pouvoir s’exprimer, tandis qu’un petit chien s’acharne sur un os (de sanglier bien sûr) trois fois plus gros que lui. Cette réponse majoritaire est la preuve que les personnes interrogées ont été marquées par la page 48 des albums du plus célèbre des Gaulois après Vercingétorix (quoique ?!?), j’ai nommé Astérix, issu de l’imagination, ô combien fertile, de René Goscinny et Albert Uderzo. Systématiquement, le banquet marque la fin, toujours heureuse, des aventures des héros gaulois qui résistent face à l’envahisseur romain. Cela étant dit, il va falloir revoir vos classiques, car le banquet de bande dessinée n’est pas vraiment proche de la vérité historique ! Commençons par le sanglier qui est un animal sauvage et sacré, chassé occasionnellement, donc très peu consommé ! Les Gaulois ont des fermes, dans lesquelles ils élèvent des animaux comme le porc, le bœuf ou le mouton qu’ils consomment. Les viandes sont grillées, séchées ou longuement mijotées dans le chaudron, ustensile de base de la cuisine gauloise, qui est loin de servir à fabriquer la potion magique dont d’ailleurs personne ne connaît la recette ! La base de l’alimentation reste les céréales comme le blé, mangées sous forme de

// par Michel Rouger, directeur du MuséoParc Alésia

bouillies, de galettes et de pains. Même si ce n’est pas avec ça que vous allez faire une bringue de folie, il faut reconnaître que si vous ajoutez les légumineuses (lentilles, pois chiches…), le menu gaulois est redevenu terriblement tendance de nos jours ! Mais revenons au banquet qui n’est nullement l’occasion de faire la bamboche pour toute la tribu. En effet, seuls les hommes les plus riches et les guerriers les plus valeureux peuvent y participer. Ils sont assis près de tables basses, ils consomment plutôt du vin que de la cervoise et les restes du repas, ainsi que la vaisselle, sont jetés dans des fossés creusés à proximité, certainement en offrandes aux dieux. Cette dernière tradition est une aubaine pour les archéologues d’aujourd’hui qui trouvent dans ces fossés des crânes et des os d’animaux et des fragments de céramiques notamment, dont les études nous apprennent beaucoup sur les pratiques alimentaires gauloises. Cette source directe d’information est fiable à 100% à la différence des 39 albums de la célèbre BD dont il faut pourtant continuer de se régaler parce qu’elle est drôle et qu’un bon fou rire vaut un bon steak paraît-il ! Et en guise de dessert, une visite du MuséoParc Alésia nourrira vos connaissances sur la période de l’Antiquité… De quoi briller dans vos prochains banquets ! ■ Réservez votre soirée du 13 août 2022 ● Banquet gaulois – spectacle entre les lignes de fortifications du MuséoParc Alésia ● Fauconnerie – Musique antique ● Saucisse en brioche et salade / Cuisse de poulet grillée et mijotée et ses légumes de saison / Pomme au four, cœur fruit rouge et miel / 28 € / 15 € (moins de 12 ans) Réservation obligatoire : www.alesia.com - 03 80 96 96 23


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Echappée Nature © Philippe Chassende-Barroz

© R. KREBEL

De Bello Gallico © Sébastien PITOIZET

J’adore !

Le bel été de la Côte-d’Or La Côte-d’Or j’adore ! Un slogan malin devenu le nom utilisé désormais pour séduire touristes et habitants, pour un jour ou pour toujours… dans le département. Voilà quelques idées de sorties, événements, balades pour l’été piquées dans l’agenda, de quoi vous inciter à profiter de ces journées rayonnantes et des soirées aux beaux couchers de soleil : entre festival de musiques, d’arts, fêtes traditionnelles, foires, événements sportifs… La Côte-d’Or a du goût, on le savait, le goût de la fête aussi !

● 03 juillet : Courses hippiques à Vitteaux

Observez les courses officielles de trot et de galop sur l’unique hippodrome de Côte-d’Or !

● 08 au 10 juillet : Le tour de Côte-d’Or à vélo

Quatre étapes seront au programme de l’édition 2022 du Tour de Côte-d’Or. La course par étapes Elite Nationale aura lieu sur trois jours avec l’arrivée finale aux Sources de la Seine.

● 19 au 23 juillet : Festival Image Sonore au MuséoParc Alésia et au Château de Bussy Rabutin

Le festival vous invite à vivre une véritable expérience sonore et visuelle, mixant musique classique, musique électronique et vidéo-mapping. Cinq soirées exceptionnelles qui vont éveiller vos sens !

● NOUVEAU 17 juillet et 14 août : Découverte du Parc national de forêts

Randonnée forestière thématique permettant de mieux comprendre et connaître notre environnement forestier à l’aide d’un guide de la Maison de la Forêt, à Leuglay. Prévoyez votre appareil à photo, eau, et une bonne paire de chaussures de marche.

● 05 au 07 août : Festi’Val de Seine à Aignay-le-Duc

Dans un cadre idyllique près de de la forge, de nombreux spectacles vous attendent : création sonore originale, balade théâtralisée, concerts pop rock, jazz ou encore gospel. Laissez-vous transporter par la créativité de chacun des artistes.

● 05 et 06 août, puis 12 et 13 août : Les nuits bulleuses à Massingy

Voyagez dans la nébuleuse du Crémant de Bourgogne, à travers le circuit pétillant et original de l’Oenocentre Ampélopsis. Puis partez pour une visite nocturne du Jardin de Bacchus, avec une découverte de la vigne scintillante en version clair-obscur : un parcours insolite, ponctué d’étapes gourmandes en accord avec les Crémants de Bourgogne.

● 06 août Dictée dans l’école à l’école-musée de Champagny

Visitez une authentique école d’autrefois. Prenez place derrière un des pupitres et revivez la vie et l’école d’antan en participant à la fameuse dictée réalisée avec les encriers et plume d’époque. Profitez ensuite d’un moment convivial avec pot de l’amitié.


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Maison de la forêt © Sylvain BOULANGEOT

Les Amis de L'école de Champagny © G. BOURHIS

● 09 et 10 septembre : Gevrey Wine Food & Music

L’art de vivre si typique de la Route des grands crus de Bourgogne est résumé ici en trois volets festifs autour du vin, d’excellents mets et de concerts, oscillant entre tradition et dernières tendances.

Courses hippiques © C.SAUVAGE

● NOUVEAU 17 et 18 septembre : Les Olympiades au MuséoParc Alésia

Pendant deux jours, le site gallo-romain se transforme en une véritable arène sportive où les sports antiques rencontrent leurs équivalents modernes. À vos marques, prêts, pratiquez. ■

● 10 et 11 septembre : Festival Perché sur la colline à Sombernon

Deux jours où les arts de rue sont à l’honneur, avec une programmation aux petits oignons rien que pour vous, en plein air et pour toute la famille !

Toutes les infos pratiques et idées sur

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De Bello Gallico

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9 photos © RP

blind test nature Pour faire face à une urgence organoleptique, BingBang s’est invité chez O’Rouge, la nouvelle demeure des frères Petitcolas à Gevrey-Chambertin pour une dégustation de vins « au naturel ». Une sélection de nectars purs jus aussi éclectique que ses dégustateurs, venus dès potron-minet pour s’en gargariser, entre nonchalance amicale et intransigeance professionnelle...

// par Massey Ferguson

Ce mardi 24 mai, c’est par une belle matinée inondée de lumière printanière, donnant aux vignes des allures d’herbes folles, que notre comité de dégustation s’est élancé sur la route des grands crus pour rallier le tout nouvel écrin hôtelier de la Côte de Nuits, nouvellement acquis par Didier et Lionnel Petitcolas à Gevrey. Sous leur férule, l’ancien Hôtel des Grands Crus s’est transformé en Ô’Rouge, troisième volet du triptyque formé avec le Castel à Morey et La Gentilhommière à Nuits. Accueillis par le maître de céans — Didier himself — dans la partie cantine moderniste de l’édifice (baptisée Ô’Frichti), les personnalités convoquées avaient pour mission de s’enquiller sept blancs et sept rouges, sélectionnés à la volée selon deux critères : du vin fait en Bourgogne et produit selon les principes de la méthode nature (voir encadré). Car la Bourgogne, avec son lourd héritage et ses traditions, n’a cependant pas attendu que tintent les cloches du renouveau écologique et de la prise de conscience du désastre agro-alimentaire pour se mettre au vin nature.


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◄ Le comité de dégustation 1 - Didier Petitcolas Grand Manitou, Castel de Très Girard, Grands Bourgognes 2 - Mathilde Barbier adjointe de direction et goûteuse assidue chez Grands Bourgognes 3 - Maxime Brunet sommelier d’élite, Restaurant William Frachot ** 4 - Pierrick Séverin sommelier et caviste, Chai Pierrick 5 - Colin Lach chef barman et mixologue, Monsieur Moutarde 6 - Benjamin Delage Le Taulier de La Cave se Rebiffe 7 - Soizic Moutel maîtresse d’hôtel et sommelière, La Ferme de la Ruchotte 8 - Arthur Lapasset maraîcher itinérant 9 - Julius le Robert DJ de l’ancien monde, animateur radio et barman émérite

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Vins nature Nous avions déjà parlé du faux-mouvement des vins nature (ou naturels), censés représenter un « phénomène de mode » pour le quidam, alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la manière la plus honnête de produire du vin. Le vin qui, rappelons-le, est l’un des très rares aliments en France dont les ingrédients ne subissent aucune obligation d’affichage sur l’emballage, ce qui permet tous les trafics et tous les abus. Depuis la création du Syndicat de Défense des Vins Naturels (SDVN) en 2019, fondé sur les valeurs de l’artisanat, de la transparence, de l’indépendance et de la dimension sociale, un label « Vin Méthode Nature » a vu le jour, avec des contrôles rigoureux. L’objectif à moyen terme est d’obtenir le vote d’une loi donnant au vin naturel un statut officiel et juridique, et par extension de rendre obligatoire la mention des intrants utilisés dans chaque vin. Pour résumer, un vin nature ou naturel, voulu et vendu comme tel, doit être issu de raisins biologiques ou biodynamiques, vendangés manuellement et vinifiés uniquement avec des levures indigènes. Aucun recours à des techniques physiques de modification du vin n’est autorisé, ni l’ajout de produits oenologiques ou autres intrants, sauf le dioxyde de soufre (SO2) dans les limites infinitésimales. Enfin, le vin ne doit pas être filtré.

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▲ Les Vins Blancs

Les Vins Rouges

1 - Saint-Romain 2016 (Sarnin-Berrux) 2 - Maranges 2019 (Domaine des Rouges Queues) 3 - VDF « Ch... » 2020 (Domaine de la Côtelette) 4 - Saint-Romain 2020 « La Combe Bazin » (Rougeot) 5 - Hautes-Côtes de Beaune 2020 (Chapuis & Chapuis) 6 - Hautes-Côtes de Beaune 2019 (Ballorin) 7 - Saint-Véran 2020 (Domaine de La Soufrandière – Bret Brothers)

1 - Bourgogne Passetoutgrains 2019 (Domaine Chantal Lescure) 2 - Pommard 2019 « Clos des Roses » (Rougeot) 3 - Maranges 2019 En Bullet (Rouges Queues) 4 - Hautes-Côtes de Beaune 2020 (Chapuis & Chapuis) 5 - VDF « Right Pinot » 2020 (Domaine de la Côtelette) 6 - Bourgogne « Les Crays » 2019 (Clos de Vignes du Maynes) 7 - VDF « BT » (Yann Durieux – Recrue des Sens) ▼

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nature Compte-rendu général de dégustation Sans conteste, les blancs s’en sortent bien mieux que les rouges, qui ont assez généralement souffert d’un déficit de stabilité, pour ne pas dire de qualité pure et simple. Les notes reçues démontrent bien la chose, avec des notes moyennes comprises entre 0,8 pour le plus mauvais élève et 2,95 pour le plus apprécié. Les blancs présentaient eux une homogénéité assez remarquable en terme de qualité, malgré des profils forcément très différents, ce qui s’est évidemment ressenti dans la notation : entre 1,75 et 3,65 de notes moyennes. (Ce qui a même fait dire au « Taulier » de la Cave se Rebiffe : « C’est l’avenir ! » La note maximale de 5 a été attribuée deux fois, à destination du Hautes-Côtes de Beaune 2020 (blanc) de Chapuis & Chapuis. La meilleure note chez les rouges atteint 4,5 (deux fois) pour le Pommard 2019 « Clos des Roses » du domaine Rougeot. ■

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• Palmarès des blancs

• Palmarès des rouges

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Hautes-Côtes de Beaune 2020 (Chapuis & Chapuis) 3,65/5. Frais, floral, élégant, précis, un très joli jus, à peine déséquilibré par un léger manque d’acidité et une faible réduction.

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Pommard 2019 « Clos des Roses » (Rougeot) 2,95/5 Très beau nez, ouvert et floral, bouche ample et équilibrée, sur le fruit mais avec du relief et des tanins fins… Du bon (et beau) travail !

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Saint-Véran 2020 (Domaine de La Soufrandière – Bret Brothers) 3,35/5 Joli nez tout en discrétion, un peu court en bouche, structure fine mais d’une belle fraîcheur, toute en tonicité.

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Maranges 2019 (Domaine des Rouges Queues) 2,85/5 Nez concentré sur la minéralité, légèrement réduit ; bouche ronde et persistante, plutôt végétale et sur les amers en finale. Léger gaz. (Légèrement bouchonné ?)

Bourgogne « Les Crays » 2019 (Clos de Vignes du Maynes) 2,75/5 Nez de fleurs fanées, bouche fraîche et végétale (vendange entière) sur des tanins serrés, grande fraicheur légèrement oxydative (arômes tertiaires). Un vin très « clivant » !

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Hautes-Côtes de Beaune 2020 (Chapuis & Chapuis) 2,25/5 Un nez très floral et végétal (type cabernet-franc) puis une bouche qui se met à « pinoter » sur les fruits frais et une finale légèrement épicée sur des tanins très fins.

La charte du label Vin Méthode Nature, qui fait aujourd’hui consensus, est consultable en intégralité sur https://vinmethodenature.org/le-label.



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© Jeff Lanet


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• Domaine Ballorin & F Vendanges tardives, vins denses, profondeur Né en 2005 autant que par vocation que presque par hasard, le domaine de Gilles Ballorin, que d’aucuns surnommeraient le « Tarzan de la Côte de Nuits » sans ambages, a déjà connu plusieurs vies. Ayant acquis ses premiers rangs à Chenôve en 2004 alors qu’il était encore à l’école pour sa formation, puis un premier millésime en 2005 sur moins de 3ha, suivra un premier développement jusqu’à à 5ha (notamment sur Fixin et Comblanchien, en appellation Côte de Nuits Villages) dés 2006. Les six hectares actuels, tous travaillés selon les principes de la biodynamie, s’étendent le long de la Côte de Nuits, de Chenôve au nord de Marsannay jusqu’à Comblanchien au sud de Nuits-Saint-Georges. Depuis, le bateau de Gilles, parfois transformé en radeau, a connu quelques tempêtes mais il a tenu bon, sa motivation et sa passion lui permettant de se relever à chaque fois. Aujourd’hui, après plus de quinze ans d’activité, Gilles est aujourd’hui un vigneron apaisé et sûr de son faîte, bien que la situation actuelle et les événements climatiques à venir mobilisent déjà tout son savoir-faire. Lui en est persuadé : l’avenir de la bourgogne viticole passera par le remplacement de la vigne actuelle par des plants hybrides, car nos vieux pieds de vitis vinifera, fragilisés à force de greffes depuis la crise du phylloxéra, ne tiendront pas la cadence pendant bien longtemps encore. Les préceptes de la biodynamie sont de mise depuis le début chez Gilles, qui n’utilise aucun intrant chimique ni autre pratique barbare pour faire ses vins. En travaillant ainsi, surtout en cave, il fait avoir une sorte de maniaquerie à l’égard de l‘hygiène, qui doit être irréprochable. En résulte des vins généralement assez typés, où la pureté le dispute à la profondeur, la fraîcheur à l’intensité, les raisins étant souvent vendangés le plus tard possible. Des vins vivants qui forment un tout à la fois cohérent et d’une belle variété. Des vins vivants, en somme. « C’est ce qu’il y a de bon à ne pas avoir reçu d’héritage, à ne pas être issu d’une longue lignée de vignerons, dit Gilles Ballorin. Il était libre depuis le début. N’ayant pas de nom sur lequel me fier, je devais vraiment m’assurer de faire du bon vin en respectant mes convictions. » ■ MF

Le questionnaire • Date(s) de naissance : 08/02/68 • Signe(s) du zodiaque : verseau • Signe(s) distinctif(s) : coupe de surfeur • Surnom(s) : Gilou • Date de création (ou de reprise) du domaine : création en 2005 • Quelle est l’origine du nom de votre domaine ? Nom de famille et F pour mes 3 filles • En un mot, instinctivement, comment vous voyezvous dans votre métier (vigneron, paysan, éleveur, négociant, chercheur, esthéticien du vin…) ? Vigneron et paysan • En quelques mots, pourquoi avoir choisi de produire des vins en usant de la méthode dite "naturelle" (que ce soit un choix personnel qui s'est imposé de luimême, ou une "conversion" venue d'influences extérieures) ? Bio = ne pas polluer la planète que l’on laisse à nos enfants Nature = intolérance au soufre les lendemains de cuite • En quelques mots toujours, quelle identité — ou caractère — essayez-vous de donner à vos vins pour illustrer cet objectif, cette manière de travailler ? La pureté + le terroir • Enfin, avez-vous une anecdote marquante sur votre vie en lien avec les vins nature, depuis que vous avez commencé à en faire, que ce soit une rencontre, un événement, un accident, etc. ? Joker…!

Domaine Ballorin & F 17, rue Ribordot 21220 Morey-Saint-Denis 03 80 41 85 48 06 77 71 40 08 domaineballorin@orange.fr


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© Jeff Lanet


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• Domaine de Cassiopée À quelques pas de chez « les Vantey », en pénétrant au coeur du village de Sampigny, sur l’antique place de l’église, se dissimule le jeune et discret Domaine de Cassiopée, né de l’union entre Talloulah Dugourd et Hugo Mathurin. Agronomes et oenologues de formation, initiés et instruits au sein de maisons prestigieuses, ils ont jeté leur dévolu il y a deux ans sur cette petite propriété composée de 5 hectares, et dont les parcelles se trouvent en appellations Hautes-Côtes de Beaune, Maranges et Bourgogne, sur des secteurs principalement « frais », afin que leurs vins reflètent le plus possible leur goût pour la légèreté. Et pour ça, pas de secret : « Nous travaillons nos vignes toute l’année, nous tâchons de les soigner du mieux possible, de leur permettre de s’épanouir dans un environnement sain, riche en insectes, oiseaux, entourées d’autres plantes, en somme d’une biodiversité la plus complète possible. Nous considérons que c’est dans les vignes que tout le travail se fait. La cave représente seulement une petite partie de notre quotidien. Nos vins découlent essentiellement du soin que nous apportons aux vignes. » Il faut dire que leurs vastes connaissances techniques leur permettent de se passer de beaucoup d’interventions techniques, justement. Enfin, pour les vinifications et les élevages, plusieurs contenants recueillent les jus, dont une jarre italienne en terre cuite de 500 litres, ainsi que de plus classiques barriques en bois aux formats divers. Tout est fait pour « laisser le fruit s’exprimer par luimême, ainsi que le terroir où il a poussé. Nous tâchons de produire des vins purs, nets, non déviants mais sans artifice laissant transparaitre au maximum le sol et le lieu d’où ils viennent. Nous travaillons en levures indigènes, utilisons peu de soufre (moins de 5mg/l de soufre libre final dans les bouteilles) et aucun fût neuf. » Tout ceci avec l’idée affirmée de pouvoir dès le premier millésime vivre de leur entreprise en Bourgogne, « la région qui nous faisait rêver depuis nos débuts dans le monde du vin et que nous avons fini par adopter. »

■ Massey Ferguson

Le questionnaire • Date(s) de naissance : Hugo Mathurin : 31/05/1994 Talloulah Mathurin : 07/08/1994 • Signe(s) du zodiaque : Hugo : Gémeaux / Talloulah : Lion • Signe(s) distinctif(s) : Hugo : Taches de rousseurs sur le nez /Talloulah : gros grain de beauté à gauche des lèvres • Surnom(s) : Bobby & Tallou • Date de création (ou de reprise) du domaine : Février 2020 • Quelle est l’origine du nom de votre domaine ? Le personnage de Cassiopée dans la mythologie grecque, bien sûr. Travaillant très régulièrement avec la Lune pour les préparations biodynamiques, ainsi que les travaux de cave, nous avons considéré que Cassiopée (qui est aussi une constellation) était comme notre bonne étoile, celle qui veille sur nous et qui nous a permis de construire ce projet et de le faire vivre. • En un mot, instinctivement, comment vous voyez-vous dans votre métier (vigneron, paysan, éleveur, négociant, chercheur, esthéticien du vin…) ? VIGNERONS ! • En quelques mots, pourquoi avoir choisi de produire des vins en usant de la méthode dite «naturelle» (que ce soit un choix personnel qui s’est imposé de lui-même, ou une «conversion» venue d’influences extérieures) ? C’est un choix qui s’est imposé de lui-même. Nous nous sommes formés chez des vignerons en BIO et souvent Biodynamie. Les méthodes de travail que nous avons apprises étaient toutes très instinctives, logiques et pratiquées avec beaucoup d’attention et le moins d’intervention possible. C’est que que nous recherchions. • En quelques mots toujours, quelle identité — ou caractère — essayez-vous de donner à vos vins pour illustrer cet objectif, cette manière de travailler ? Pureté, netteté et fraîcheur exprimés par chaque terroir.

Domaine de Cassiopée Talloulah Dubourg et Hugo Mathurin 3 rue de la Mairie 71150 Sampigny-les-Maranges 06 74 93 57 94 / 06 03 16 66 60 domainedecassiopee@gmail.com


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• Domaine Aurélien Febvre

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© Massey Ferguson

Aurélien Febvre - 21 rue Avau, 21350 Thorey-sous-Charny - 03 80 64 65 12 - contact@domaine-aurelien-febvre.fr

Ayant délaissé le métier d’oenologue, Aurélien est « redevenu » paysan au moment de prendre la succession de son grand-père, en 2008. Plantés sur les coteaux de Thorey, en IGP Côteaux de l’Auxois, leurs 2 hectares de vignes de plus de 60 ans hébergent trois cépages : chardonnay, pinot noir et gamaret, cultivés en agriculture biologique. Avec comme leitmotiv « le respect de l’équilibre fragile entre le sol, la biodiversité, la vigne et son environnement. » Un équilibre qu’Aurélien cherche ensuite à retrouver dans ses vins, dans l’expression de ce terroir préservé.

méthodes oenologiques, dont les pratiques (qui dans le système industriel confinent au trafic pur et simple) l’avaient dégoûté jusqu’à l’écoeurement. Cette prise de conscience et cette évolution lui permettent aujourd’hui de ne plus employer aucun artifice dans ses vins, allant même jusqu’à se « priver » intégralement de souffre quand l’occasion se présente (c’est à dire très souvent). Le résultat de ces prises de risques s’avèrent aujourd’hui payantes, avec une gamme de cuvées variées qui ont toutes obtenu le label Vin Méthode Nature sur le millésime 2020: les Terre de Thorey, en blanc, rouge et rosé, sont tous élevés en jarres de terre cuite, quand En Aparté (en blanc uniquement), au profil plus « gastronomique », subit un élevage classique en fûts. Le tout formant un ensemble d’une grande cohérence, où fraicheur, minéralité et pureté sont les maitres mots.

Au fil des millésimes, affermissant et affinant à la fois ses choix en matière de pratiques culturales et de vinification, ces vertus naturalistes qui sont devenues les siennes l’ont progressivement amené à devoir « oublier » l’emploi des

Notez enfin qu’Aurélien propose, sur demande, des visites pédagogiques de ses vignes suivies d’une dégustation/ discussion sur l’agriculture biologique et la vinification naturelle. ■ Massey Ferguson

Implanté dans le cadre bucolique de Thorey-sous-Charny, historique village vigneron du pays de l’Auxois, le domaine Aurélien Febvre est loin d’être un nouveau venu dans le paysage de la viticulture régionale : avec Aurélien, il s’agit de la sixième génération à la tête de la maison.


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Dingovino François, Lydia et Louis (le fiston) vous proposent des vins ultra-majoritairement issus d’une viticulture artisanale, biologique et biodynamique, avec quelques spécimens « naturels », tous sélectionnés avec passion, son nez infaillible et infatigable sait détecter les « canons » à des hectares à la ronde. Entre la Bourgogne, les autres régions viticoles françaises et le reste du monde, vos choix peuvent être orientés par les conseils de Lydia selon que vous cherchiez la gourmandise, la finesse, la complexité, mais aussi de belles et grandes bouteilles, au sens figuré comme au sens propre (visez la sélection de magnum…!) Blanc, rosé ou rouge, que personne ne bouge ! Une sélection coups de coeur pour l’été • Le Vent dans les voiles, un vermentino de Provence (domaine Valérie Courrèges à Cotignac) • Suivez-moi-jeune-homme, un Côteaux Varois (domaine des Annibals à Brignolles) : fraicheur et tonicité pour embellir vos apéros ! • Dacite, un gamay sur granit du Forez (domaine de la Maldonne à Champdieu) : délicieusement juteux et savoureux ! TOUT EN BIO !

Dingovino 9, rue Vauban – Dijon

03 80 28 50 88 - dingovino@bbox.fr

L’effet Bruno Chez Bruno, ce n’est pas le vin qui est nature, c’est le bonhomme. Ne l’énervez pas en lui demandant d’entrée un vin qui n’est pas au tableau. Il y a plus de 900 vins dont 300 classés en bio, biodynamique et nature, si vous voulez frimer. Tentez de vous faire une place au bar, prenez un tabouret ou restez debout. Ne vous fiez pas trop au panneau « complet » affichant le nom des vignerons et autres habitués des lieux. L’important c’est de plaire au videur, à savoir Bruno lui-même. Les petits nouveaux sont vite acceptés, suffit de passer un test. Citer un vigneron italien qu’il connaît ou un producteur piémontais. Basque, à la rigueur. Bruno sert ses vins de producteurs et les accompagne d’assiettes et de commentaires à sa façon. Il découpe le pata negra à la main en vérifiant que son assistante du moment, d’une patience angélique, ne verse pas plus d’un tiers dans le verre : « je n’aime pas quand les verres sont pleins, ça fait gobelet de chantier ! » Il n’y a et il n’y aura toujours qu’un seul Bruno Crouzat ! Heureusement pour lui, et heureusement pour nous, d’ailleurs.

Bruno

80, rue J.J. Rousseau. 03 80 66 12 33. Ouvert après 18 heures, sauf quand c’est fermé.


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"L'équipe Marketing Moillard" de gauche à droite : Manon Rousseau, Séverine Mièvre, Cathy Stoffel. Tous nos remerciements au Madeleine Café, rue Verrerie !

Un moment de fraîcheur à partager, en toute simplicité

Une jolie dégustation de fin de journée, square des Ducs, avec une équipe pleine d’enthousiasme pour découvrir quelques cuvées emblématiques de la Maison Moillard, des vins frais et élégants pour vous accompagner tout l’été.

Moillard : un grand nom, pour une longue histoire. Né à Nuits-SaintGeorges, (bien) élevé en Bourgogne, une accroche qui résume bien les mutations de la Maison. Sur l’ancienne N74, à Nuits-Saint-Georges, une fresque dépeint ses 150 ans d’histoire. L’une des premières maisons de vins de Bourgogne, MOILLARD se diversifie aujourd’hui dans les crémants tout en préservant son savoir-faire en bourgognes rouges, blancs et rosés. En 2022, la Maison nuitonne séduit les nouvelles générations grâce à ses vins et Crémants de Bourgogne modernes et élégants, qu’on partage en toute simplicité. Pour les passionnés, la Maison MOILLARD abrite dans ses caves une collection de vins de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits - notamment des 1ers Crus et Grands Crus - couvrant les dix derniers millésimes.

Saint Bris, Sauvignon blanc au cœur du vignoble de l’Auxerrois, au bord de l’Yonne, très expressif sur des notes d’agrumes et buis au nez, rond et croquant en bouche. Gourmand !

Le rosé du Beaujolais, pour rester en Bourgogne apporte finesse et fraîcheur à vos apéritifs et accompagnera tous vos plats de l’été. Un rosé féminin doté d’une belle robe claire et ensoleillée. Charme estival ! Pour découvrir le monde selon Moillard, ses 130 vignerons partenaires et ses 92 appellations et Climats dans toute la Bourgogne : trois caveaux de vente directe à Beaune - Place de la Halle - à l’entrée de Nuits-Saint-Georges - à Meursault (superbe site d’oenotourisme dans l’enceinte de la Maison François Martenot). Ou encore, selon vos envies, découvrez les vins Moillard dans les rayons de votre supermarché préféré.


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Au Vieux Millésime

Luxe, chic et bohème. Le crémant nouvelle vague avec de fines bulles, vinifié avec l’exigence d’un grand vin, fer de lance aujourd’hui d’une maison qui joue sur le chic discret et la fraîcheur. Classe toujours !

Bourgogne Chardonnay élevé en Fûts de chêne, issus de raisins ayant mûri au soleil du sud Bourgogne dans le Mâconnais, beaux fruits nés de vieilles vignes de 15 à 20 ans. Robe brillante aux reflets dorés. Vanillé, floral, puissance, rondeur et fraîcheur au final. Flatteur !

Le Vieux Millésime est devenu, au fil du temps, la caverne d’Ali-Baba du genre dans la Cité des Ducs. S’y côtoient de grands vins gastronomiques, des grands noms prestigieux, des vins rares, des vins de tous les jours, des vins de soif et d’autres vins curieux… Issus de tous les terroirs viticoles français, sélectionnés sur le fil du terroir ! Une large gamme d’eaux-de-vie (cognacs, gins, vodkas, whiskies, rhums) vous aidera à rendre le digestif aussi agréable que l’apéritif. Enfin, pour plus de plaisir, la partie bar (et sa terrasse intérieure), où vous pouvez aussi vous rassasier de produits du marché, est ouverte du mercredi au samedi. Suivez donc les conseils du maître, ou ceux de Justine qui vous aiguillera côté boutique. Notre sélection coups de coeur pour l’été • Côte du Rhône rosé 2021, domaine de la Mordorée. Biodynamie. Gourmand de fruits rouges croquants et zeste de pamplemousse. • Bourgogne aligoté "quatre terroirs" 2020, domaine Chevrot. Biodynamie. Un vrai aligoté élaboré aux confins de la côte de Beaune avec une salinité désaltérante. • Saint-Chinian "Laouzil" 2020, domaine Thierry Navarre. Des airs de vacances avec une aromatique de garrigues et à la minéralité des schistes: tel est sa nature !

Et pour en savoir plus :

www.moillard.fr

Au Vieux Millésime

80 rue Monge – Dijon 03 80 41 28 79 contact@auvieuxmillesime.com


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PORTRAIT VIGNERON NATURE

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• Domaine Sarnin-Berrux

© Jeff Lanet

Sarnin-Berrux - 23 rue de Beaune, 21190 Monthélie - 06 14 64 74 07 - contact@sarnin-berrux.com On ne présente plus le duo composé de Jean-Pascal Sarnin et Jean-Marie Berrux, qui depuis 2007 et leur association de bienfaiteurs, s’ingénient à donner corps à des flacons qu’ils produisent sans fard, mais avec les paupières grandes ouvertes sur leur milieu . Les deux trublions de la côte de Beaune ont ceci de particulier (ce qui aux yeux de certains pissefroids, les rend « négligeables ») de ne faire « que du vin ». En effet, ils ne possèdent pas de vignes et ne cultivent aucune parcelle (enfin, presque…!). Ils font donc ce qu’il convient d’appeler des vins de négoce. Qu’est-ce à dire ? Qu’ils achètent tous leurs raisins à des vignerons qu’ils ont scrupuleusement sélectionné, en Bourgogne et ailleurs, selon des critères éminemment écologiques : raisins bio, respect du vivant, développement durable, etc. Selon les millésimes et en fonction du contexte, ils choisissent de récolter eux-même certaines parcelles, ou bien en laissent la responsabilité au vigneron, auquel cas la vendange est acheminée avec de grandes précautions dans leur cuverie sise à Saint-Romain, sur l’ancien domaine de Corgette. La demeure est aujourd’hui exploitée comme gîte et chambres d’hôtes, après avoir été l’un des cafés du village puis une maison de vigneron. Mais le vrai truc, c’est que les SarninBerrux ont la jouissance de ses caves voutées ancestrales pour façonner leurs jus, voulus comme des modèles de

vins modernes, autant gustativement que d’un point de vue écoresponsable… Avec des partis pris qui sont autant de marqueurs : pressurages très doux, vinifications longues, respect du calendrier lunaire, absence de produits œnologiques et autres techniques barbares... Chaque membre du duo propose également des cuvées signées en solo : le Petit Têtu de Jean-Marie, devenu un classique des aligotés version nature (et dont les vignes lui appartiennent, fait unique dans leur système), ou encore des séries limitées créées par Jean-Pascal, comme celles embouteillées en format bordeluche, avec des curiosités, comme des syrah du beaujolais… Pour finir, et comme la singularité est l’une de leurs marques de fabrique, les vins du domaine vont prochainement connaître une évolution majeure en terme d’identité, et dans un souci de liberté revendiquée. Ainsi tous les bourgognes génériques seront désormais « déclassés » et étiquetés en Vin de France (en partie pour fuir les parfois vilains « cahiers décharges », ou comment conserver sa liberté), tandis que la gamme habituelle des VDF, issus de raisins d’autres régions sur des terroirs bien identifiés, revêtiront les atours officiels de leurs appellations d’origine (Saint-Joseph, Bandol, Morgon...) ■ Massey Ferguson


PUBLIREPORTAGE

Art, vin et bistronomie Un triptyque imaginé, au cœur de Vougeot, par Christophe Jacquet, passionné d’art et de vins aimant recevoir à table ou sur le zinc. L’offre est assez rare sur la côte des vins, d’autant plus rare que, côté cave, parmi les 3000 références, vous pourrez repartir ou déguster sur place les meilleurs millésimes de 1978 à nos jours. De Bourgogne de préférence, mais aussi du monde entier, et les domaines coups de cœur d’un homme qui aime parfois passer derrière le bar pour vous proposer (sur réservation) quelques plats pour égayer votre dégustation. Selon l’humeur du moment, un Chef de la région, un vigneron et un artiste de sa connaissance peuvent intervenir le temps d’une soirée gourmande intimement limitée à quelques personnes. Coté galerie à l’étage, jetez un œil avisé et repartez avec une lithographie de Yan Pei-Ming ou un des deux cents exemplaires du livre illustré « Les Adonides » de 1975, coédité entre Jacques Prévert et Joan Miro. Egalement des sculptures et quelques beaux meubles anciens, plus difficiles à emporter (mais ici, tout est possible !) Ne partez pas sans une bougie fabriquée artisanalement par Marjorie, fille du maître des lieux (naturelles, à la cire de soja) • Caveau et Galerie ouverts de 09h à 17h du lundi au vendredi, sans RDV. Le reste du temps sur RDV • Achat de vin et consommation sur place • Possibilité de réserver le lieu en groupe pour une dégustation

1 BIS

03 80 23 31 69 - 1 bis Chemin de Flagey, 21640 Vougeot - 1bis@vougeot.vin - www.vougeot.vin

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PORTRAIT VIGNERON NATURE

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• Domaine des Rouges Queues

© Jeff Lanet

Domaine des Rouges Queues - 21 rue SaintAntoine - 71150 Sampigny-les-Maranges 03 85 91 18 69 - rougesqueues@gmail.com Lorsque Isabelle et Jean-Yves Vantey acquirent leur maison tout en bas du village de Sampigny-les-Maranges, derrière la rivière Cozanne, en 1996, le Domaine des Rouges Queues n’était pas encore de ce monde. Venus s’établir dans le patelin en 1989 (année de naissance de l’AOC Maranges), lui travaillait alors pour d’autres vignerons, quand Isabelle, sa future femme, oeuvrait comme. C’est en 1998, alors qu’une parcelle d’un hectare de Maranges « En Bulliet » se trouva en vente, que ce qu’ils n’envisageait que comme une éventualité se matérialisa enfin : il devinrent vignerons. Rapidement, les préceptes de l’agriculture biologique puis de la biodynamie irriguent leur démarche, ce qu’ils n’hésitent alors pas à formaliser avec une double certification Ecocert (en 2010) puis Demeter (depuis 2015). Entre temps, le domaine s’était agrandit, avec d’autres acquisitions, des plantations et quelques bouts de fermage, jusqu’à atteindre la taille optimale de 5 à 6 hectares. Assez pour que JeanYves arrête définitivement de travailler ailleurs, et puisse rejoindre Isabelle à temps plein pour choyer ce qui prenait l’allure de l’ouvrage d’une vie. Dans leur quête d’authenticité, le couple décide de vinifier chaque parcelle séparément afin que chacune d’elle donne son propre vin, laissant la possibilité à chaque terroir de

se révéler pleinement, et sans leur mener la vie dure : labourage à cheval, pas de désherbants ni pesticides, travaux manuels, symbiose avec l’environnement et respect de la biodiversité… Bien entendu, à ces pratiques culturales s’ajoutent une quasi absence de manipulations et d’interventions en cave, ainsi que le bannissement des produits oenologiques, sauf le soufre, qui est employé à des doses infinitésimales uniquement quand cela est rendu nécessaire, en fonction de l’état de la récolte, de la durée des fermentations, d’un développement bactériologique indésirable… Les Rouges Queues font désormais figure de référence dans les vins dits naturels ou natures, avec leurs bouteilles immédiatement reconnaissables grâce à la famille des oiseaux rouge queues, qui ont donné son nom au domaine et qui illustrent leurs étiquettes. Hautes-Côtes de Beaune, Maranges, Maranges 1er Cru… ainsi qu’un aligoté et enfin un gamay de négoce (issu des vaux du Beaujolais) depuis 2016… Entre la nature sauvage des collines des Maranges et la fraîcheur typique de son climat, comparé à la grande côte viticole plus au nord, il y a ici tout ce dont les Vantey avaient besoin pour nous offrir ces vins éclatants, à l’unisson avec leur milieu naturel. ■ Massey Ferguson


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CHEZ CHRISTIAN QUENEL

2 Pl. de l’Église - Flagey-Echézeaux - 03 80 62 88 10

COOKERS Imaginé par Fabrice ROY (directeur associé agence Temps Réel) et Marylène Munier (directrice marketing du Richebourg à Vosne Romanée)

Cuisine et bienveillance… COOKERS, le cercle des chefs a reparu

C’est bien connu, les rencontres professionnelles les plus fructueuses se sont faites le plus souvent autour d’un bon plat et d’une bouteille (voire plus si affinités). Les restaurateurs ne démentiront pas, les politiques non plus, la cuisine c’est leur affaire. Fabrice Roy (agence Temps Réel) et Marylène Munier (Le Richebourg) ont eu la riche idée de pousser le bouchon encore un peu plus loin avec la création de COOKERS. Une association de bienfaiteurs qui invite des décideurs locaux à se retrousser les manches le temps d’une soirée. La main à la pâte (ou dans le pâté) ils ont ensemble pour mission de concevoir, dans les cuisines d’un restaurant de la région, le menu d’un dîner quasi parfait sous l’autorité du Chef en place. Une fois les intervenants sortis de leur zone de confort, la mayonnaise prend vite, le tutoiement est de rigueur. La soirée se termine en salle autour des plats concoctés, le regard de bienveillance assurant le succès de tous. C’est sous l’autorité et dans les cuisines de Christian Quenel (créateur du restaurant éponyme au cœur de Flagey Echezeau) que s’est déroulée une nouvelle fois, ce printemps, une valse d’amateurs autour des fourneaux, saisie ici par l’œil du photographe. Expérience enrichissante, mais si vous êtes seul ou seule devant votre fourneau, on vous conseille d’aller d’abord goûter sur place les plats d’un de nos restos préférés sur la Côte. Notez l’arrivée de la Soupe VGE façon Bocuse à la carte à la rentrée. La table et la politique ont toujours fait bon ménage, on vous en parle par ailleurs.


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Le Musée des Beaux-Arts fait

sa révolution

Ne vous laissez pas impressionner par l’absence de têtes sur des costumes joliment mis en valeur par une muséographie remarquable, une mise en lumière savamment étudiée. Le MBA nous offre cet été un voyage dans le temps vers un 18ème siècle au meilleur de sa forme, avant que la révolution ne coupe, avec les têtes, un certain appétit de vivre.


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Vous avez jusqu’au 22 août pour découvrir une des plus remarquables expositions que le Musée des Beaux-Arts de Dijon nous ait donné à voir depuis deux décennies. Difficile de ne pas pousser un « Waouh ! » enthousiaste en voyant ce que l’équipe du MBA a réussi à faire, avec la collaboration exceptionnelle du Palais Galliera à Paris (oui, quand même !). Arrivés en haut de l’escalier d’honneur, laissez-vous guider par vos yeux autant que par les panneaux le long de salles plongées dans une pénombre savamment étudiée, le temps d’un défi lé imaginaire dans un 18ème siècle qui revit ici avec beaucoup d’intelligence et de tendresse. Ce n’est rien d’autre que la naissance de la mode qui nous est contée, grâce aux portraitistes qui ont ouvert la voie aux photographes actuels, avec la complicité de modèles que la vie semble encore habiter, sur fond des paysages qui nous parlent d’un monde que la Révolution allait mettre à mal avant qu’il ne ressuscite, autrement. ■ GB

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Chapeau

l’artiste ! Visiter une expo-évènement du MBA en compagnie d’une femme qui travaille du chapeau, comme Sara Tintinger, modiste travaillant pour Dior aujourd’hui, ça a des avantages. On a un autre regard que celui qu’on jetterait, de salle en salle, en suivant sagement les panneaux, forts bien faits par ailleurs, censés apprendre à des types obtus comme nous les raffinements de l’exposition en cours. Sara n’est pas souvent à Dijon, dans sa boutique, mais on a réussi à sortir la MOF de son atelier pour un bain non pas de foule mais de nostalgie. La mode, au 18ème siècle, c’était le chapeau, plus que les robes, et la ministre des Modes, Rose Bertin, occupait une place centrale dans ce petit monde

© RP

qui allait bientôt perdre la tête pour de bon, après l’avoir cachée sous des perruques, des plumes, des chapeaux. Sara est surprise de nous entendre parler de Rose Bertin comme si on la connaissait bien, alors qu’il a fallu une série de romans policiers historiques plutôt marrants pour que je sache qui était la modiste de Marie Antoinette. Comme l’époque était à la frivolité, on peut en plaisanter. Et continuer de s’extasier devant des broderies, des matières, des couleurs qui marquent la rupture avec un 17ème siècle moins affriolant, qui préférait l’Italie. Au 18ème, on aime la mode française. Et le champêtre. On pose moins, ou alors en famille, avec les enfants. On ose se montrer en négligé, pour les hommes. Rien à voir avec les tenues de jogging de certains visiteurs. On a laissé Sara devant la Fête au Colisée, de Watteau, le champagne lui rappelait le prix de Diane et nous, on avait envie de voir le reste du musée, notamment les salles qui parlaient de la table. Si vous voyez une femme au bibi marrant sur la tête, c’est qu’elle y est restée, plutôt que de repartir préparer je ne sais quel défilé pour Dior. ■ GB


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Le Déjeuner sur l'herbe, 1881-1882, James-Jacques-Joseph Tissot © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Promenade gourmande au Musée des Beaux-Arts // Par Édouard Bouyé

La gastronomie, élevée depuis longtemps au rang des beaux-arts, est illustrée au MBA de Dijon par une belle série d’oeuvres peintes, sculptées, orfévrées, ciselées, modelées, gravées. Suivez le guide !

Le Moyen Âge représente naturellement à l’envi LE repas par excellence ; l’originalité de la Cène peinte par le Maître de l’Oeillet de Baden (salle 3) autour de 1500 réside dans son intégration à un retable de la Passion. Les apôtres, aux trognes bien différenciées, sont regroupés autour du Christ sur le visage duquel se peint déjà la tristesse de ce qui va suivre. Saint Jean, littéralement couché sur la table, semble dormir. Le Christ donne une bouchée de pain à Judas, qui va le trahir mais porte un nimbe comme les autres apôtres. L’agneau immolé sur le plat d’étain semble vivant. L’un des apôtres lit un livre. On sent bien qu’il ne s’agit pas simplement d’un repas de fête rituel ou amical ; la Cène s’inscrit dans l’économie du Salut, qui va s’opérer par la mort et la résurrection de l’Agneau de Dieu. En passant dans la galerie de Bellegarde (salle 6), on sent les (bonnes) odeurs de cuisine de la Brasserie des Beaux-Arts, située en dessous.


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Ève offrant la pomme à Adam, poire à poudre, 17ème siècle, Anonyme allemand © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay La Cène, 15ème siècle, Maître à l'Oeillet de Baden © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Couteaux de Philippe le Bon, milieu 15ème siècle, Anonyme © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Salière, ivoire,15e-16e siècle Anonyme sapi-portugais © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

La salle où les tombeaux (salle 7) sont si bien mis en valeur était la « Grande salle », aménagée par Philippe le Bon, où se tenaient les banquets de l’hôtel ducal. D’un faste inégalé, ces banquets étaient aussi de véritables pièces de théâtre dont les plats étaient les décors, et où des figurants représentaient, au XVe siècle, des scènes allégoriques ou historiques. Des musiciens à la tribune assuraient l’ambiance sonore ; les instruments dont ils se servaient sont présentés, en fac-similés, à la salle 11. Ces spectacles, relatés par les chroniqueurs, étaient partie intégrante de la politique de communication des grands-ducs d’occident, tout comme les tombeaux, dont la splendeur nous donne encore une idée sept siècles plus tard. La dernière de ces cérémonies eut lieu en 1474. Montons maintenant à l’étage. Le premier pique-nique du monde a, comme on le sait, plutôt mal tourné. C’est sur une poire à poudre que figure l’histoire de la pomme d’Adam (salle 14). On y voit, gravée sur l’ivoire, Ève offrant à Adam le fruit défendu, au milieu des lièvres (bientôt symboles de la luxure) batifolant dans le Paradis terrestre. Au XVIIe siècle, époque où cet objet fut fabriqué en Allemagne, on faisait encore le jeu de mot entre les deux acceptions du mot latin malum : la pomme et le Mal. Et pourtant c’est bon, les pommes... Les vitrines de la salle 17 comprennent de quoi garnir une salle à manger européenne des XVIe et XVIIe siècles. Ce ne sont pas les objets que l’on regarde le plus, car ils sont éclipsés par des œuvres plus spectaculaires en taille comme en qualité, mais il vaut la peine de s’y arrêter. Couteaux et fourchettes (à deux dents) aux manches de cuivre doré et d’ivoire, cuillère démontable en argent, salière en étain attribuée à François Briot, canette en grès et au couvercle d’étain (Allemagne, 1569). Un objet doit spécialement retenir notre attention : une charmante aiguière de terre cuite vernissée et émaillée, de la fin des années 1580, porte pourtant le nom sinistre « d’aiguière de la tempérance »... Fuyons et passons vite à la salle 18, où nous attendent des objets spectaculaires. Coupes, hanaps et pichets en argent fabriqués en Allemagne (et notamment à Augsbourg) au XVIIe siècle ; hanap formé d’une noix de coco et d’argent doré. De spectaculaires objets en ivoire frappent l’œil : il s’agit d’une fabrication dite « sapi-portugaise » ; autour de 1500, à l’époque où les Portugais explorent les côtes de l’Afrique occidentale, sont produits dans les territoires formant aujourd’hui le Niger et la Sierre Leone >>>


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L'Enfance du Christ, 1651, Jacques Stella © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Nature morte au jambon, 17ème siècle Attribué à Anonyme hollandais © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Cabinet, ébène, 17ème siècle, Anonyme © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Bruce AUFRERE / TiltShift

Les Noces de Psyché et de l'Amour, 17ème siècle, Anonyme flamand, Saisie révolutionnaire, collection Févret de Saint-Mémin à Dijon, 1792 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

>>> ces salières rarissimes et ces cuillères aux manches formés de subtils entrelacs, que l’on pourrait rapprocher de l’art manuélin. Ces objets proviennent du cabinet de curiosités de l’hôtel (situé rue Jeannin) de Jehannin de Chamblanc, collectionneur raffiné du siècle des Lumières. Puis l’on arrive dans le lieu et dans le temps les plus propices aux plaisirs du palais : la Flandre et les PaysBas du XVIIe siècle. On en avait un avant-goût avec les Noces de Psyché et de l’Amour (salle 18), gueuleton des dieux copié de Raphaël (Palais de la Farnesina à Rome) et de Jules Romain (Palais du Té à Mantoue), où la vigne est pressée sous nos yeux par les Amours. La table est jonchée de fruits - manifestement aphrodisiaques. Mais c’est dans la salle 20 que les gourmands seront au Paradis. Le terme de « nature morte » serait normalement peu fait pour titiller les papilles. Et pourtant : fruits (pêches et raisins à la peau veloutée), gibier (gardé par un chien vigilant) sont présentés aux appétits des visiteurs. La série des cinq sens, peinte par Gillis van Tilborch, représente le goût par un couple mangeant du pain et buvant du vin blanc. Le cabinet en ébène comprend un décor peint comprenant des scènes de déjeuners sur une terrasse, dans un intérieur rustique ou sous les arbres près d’une auberge. La table regorge de mets et de pots de bière, que l’on peut voir d’ailleurs dans les vitrines, en chair et en grès glaçuré de bleu. Avant d’entrer dans la salle 21, une amusante nature morte où Oudry représente des poissons fraîchement pêchés, contemplés par deux canards qui se demandent s’il ne vont pas passer eux aussi à la casserole. La scène de l’enfance du Christ, très succinctement documentée dans les Écritures, permet toutes les inventions. Celle de Jacques Stella (salle 21), de 1651, montre que la popote sacrée est assurée par un ange, agenouillé devant le feu et touillant le contenu d’une poêle.


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Service aux armes des familles Le Belin et d'Esbarres, faïence de grand feu, camaïeu bleu, 17e-18e siècle, Anonyme français - Legs Marie-Henriette Dard, 1916 - © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Bruce AUFRERE / TiltShift

Fête champêtre à la cour de Philippe le Bon, XVIIème, Anonyme français Dépôt du Musée national du Château de Versailles © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

À Carthage aussi, la déco de la salle du festin n’est pas mal (salle 22). Cupidon, sous les traits d’Ascagne, inspire à Didon de l’amour pour Énée. On y mange des fruits, mais on ne sait pas quel philtre prodigieux contiennent les coupes et les aiguières. Attribuée à Charles Le Brun, cette toile du 3e quart du XVIIe siècle est un dépôt de la Bibliothèque municipale de Dijon. Enfin, dans le fond de la salle 22, la table est dressée à la française comme au XVIIIe siècle. Dans la vitrine, on trouve des faïences de Nevers (corbeille et aiguières), de Moustiers (plat et sucrier) et de Rouen (saupoudreuse). Les salles suivantes sont, en cet été 2022, consacrée à la superbe exposition sur la Mode au XVIIIe siècle (voir par ailleurs les détails dans ce sublime magazine). Comme on mange rarement tout nu (depuis la malheureuse expérience d’Adam et Ève, cf. supra), le gourmand monomaniaque qui visitera l’exposition aura quelque chose à se mettre sous la dent. On suggère une pause devant la fête au Colisée de Lille peinte vers 1789 par Watteau de Lille. La guinguette y est nettement plus chic qu’une baraque à frites ; occasion d’un apéro élégant si la promenade vous a donné soif. Suite et fin de la promenade cet automne, dans la seconde partie du musée, au retour des collections permanentes, pour divers déjeuners sur l'herbe. Mais déjà la saison permet d’étancher les fringales liquides, solides et artistiques... ■


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Tschabalala Self, Still, 2020 Collection privée, Vienne Courtesy de l’artiste, galerie Pilar Corrias, Londres, et galerie Eva Presenhuber, Zurich, New York, Vienne

Très contemporain !

C’est l’été, aucune excuse donc pour ne pas aller flâner dans les musées de BFC. Vous serez surpris. Le Consortium (Dijon) a prévu de vous en mettre plein les yeux avec 4 nouvelles expos à partir du 1er juillet. The Drawing Centre Show d’abord, une expo foisonnante qui va rassembler 180 dessins de 62 artistes de tout horizon. Sorti du fond du musée, de cette inframonde cryogénique qu’on appelle tendrement ‘‘les réserves’’, cet accrochage pléthorique plonge dans la créativité décomplexée et foisonnante d’artistes tout à fait recommandables comme Carroll Dunham, Franz West, Sylvie Auvray ou Martin Kippenberger. Bref, cette expo brasse toutes les générations et toutes les esthétiques, sans complexe. Sur une proposition d’Eric Troncy, l’un des directeurs du musée, des œuvres de l’inclassable Roland Topor seront à découvrir. Son parcours artistique a de quoi rendre fou le plus stoïque des commissaires d’expo : Topor fut un brillant touche-à-tout, peintre, écrivain, réalisateur (il est même le créateur de télé-achat !) costumier, et même dessinateur pour Hara-Kiri. Prêtés par des galeristes ou des particuliers, les peintures et les dessins, datant de la fin des années 60 aux années 90, de cette exposition ne manqueront pas de vous faire sourire. Ça sera aussi l’occasion de découvrir la toute première grande expo française de l’artiste afro-américaine Tshabalala Self. 8 salles, de peintures, de sculptures, d’une video vous donneront une idée de son approche brute et hyper-graphique. Enfin, comme chaque été, depuis 2012, le Consortium investit l’Academie Conti à Vosne-Romanée. Cette année ce sont les oeuvres du peintre du peintre américain Austin Eddy qu’on retrouvera sur les murs de l’ancienne cuverie. Dans cette série intitulée Sad Landscapes, cet artiste au style expressionniste et haut en couleur s’est inspiré des Poèmes Saturniens de Paul Verlaine. C’est à découvrir du 2 juillet au 9 octobre, tous les dimanches après-midi de 14h30 à 18h.


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Carroll Dunham, Sans titre, 2019

Austin Eddy, Far From The Shore Two Ghosts Recall A Vanished Time, 2022 Huile et peinture Flashe sur toile Courtesy de l’artiste et de la galerie Eva Presenhuber, Zurich, New York, Vienne

Roland Topor, Oh la la, 1973 Crayon de couleur sur papier Courtesy de la galerie Anne Barrault, Paris

Info pratiques : leconsortium.fr


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Roman Signer, Stiefel, 2012. © Roman Signer.

Très contemporain ! Roman Signer à Besançon

En ce moment côté du FRAC de Besac’ c’est carrément explosif avec une expo consacrée au facétieux Roman Signer ! Sculptures, installations, performances, vidéos et dessins présentent la démarche créative de cette artiste suisse inventif au ton décalé, presque espiègle. Imaginez une chaise à propulsion, des balles de ping pong jouant du piano ou un geyser urbain inopiné. Vous ne serez pas déçus. Cité des arts / 2, passage des arts / Besançon /


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ShowRooms

Une enseigne inspirante à découvrir en centre ville Plongez dans l’univers chaleureux et inspirant de Showrooms Dijon, une boutique de prêt à porter féminin et masculin qui a été créée par Laurent Hennebelle, véritable expert de la mode. Une adresse incontournable au cœur du centre-ville de Dijon disposant d’une sélection pointue de vêtements, chaussures et accessoires, en phase avec les tendances du moment. Vous pourrez retrouver de belles collections de saison regroupant des pièces uniques et élégantes sélectionnées avec soin. Bénéficiez des précieux conseils de Laurent, inventeur du concept Psylisme, concept mixant psychologie et stylisme, pour conseiller au mieux les clients dans leur choix de garde-robe en fonction de leur caractère et de la psychologie propre de chacun. Un service de coaching personnalisé vous aidera à prendre les meilleures décisions pour choisir votre tenue en fonction de votre morphologie, la carnation de votre peau, votre personnalité, tout en prenant en compte vos goûts. Laurent peut également se déplacer à domicile tout au long de l’année pour une séance shopping sur-mesure.

@ShowRoomsDijon @showroomsdijon

ShowRooms 46 rue Amiral Roussin - Dijon 03 80 49 90 76 - 06 87 73 22 30 show-rooms@wanadoo.fr https://showrooms-dijon.com


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agenda // par Edouard Roussel

Enjaillez-vous ! Regardez cet agenda festif : c’est fastueux, on n’a jamais vu ça depuis... l’été 2019. La bamboche contreattaque ! C’est un feu d’artifice, c’est multicolore, ça explose de partout. Oh joie ! Prenez de tout, c’est comme un buffet à volonté, vous ferez le tri après : des brocantes, des concerts, des festivals, des expos, des bals pop’, des guinguettes, même une paella géante sur le parking de Lidl si ça vous chante. Allez-y, ça ne peut pas vous faire de mal un peu de culture. C’est comme le topping cheddar fondu sur les frites, ce n’est pas essentiel mais quand y en a pas... la vie est triste. Voilà, la culture c’est du bien-être ! Et puis avouonsle, c’est vachement meilleur qu’un jus healthy poireau-concombre. Allez voir une expo, vous dandiner à un concert, ça va vous détoxifier de l’intérieur : ça tue les miasmes puis c’est bon pour le teint... Alors n’en jetez plus. Faites chauffer la 405 break et allez-vous amuser. (PS. c’est bon, maintenant tu peux te désabonner de Netflix.)

Marlon Brando The Wild One © DR

▲ Du 29 au 31 juillet. Highway to Hell. Le paradis existe le temps d’un week-end. C’est le rassemblement de bikers à Harley de Couches. Enfin ! Deux ans qu’on l’attendait en frémissant d’impatience. Ça va être gras et polisson mais ça va être bon : des concerts fabuleux de rock à guitares pleines de disto, des stands de merch’ pour acheter une veste en cuir, à franges bien sûr, et même brodée d’un aigle crachant des flammes sur un drapeau confédéré. Sans oublier des animations bien plus excitantes qu’une belotte dans un ehpad, mais aussi des burgers, de la bière et des strip-teaseurs à plumes ou à poil plus torrides que des merguez flambées au napalm. Et bien sûr, l’essentiel : des motos rutilantes, des motos vrombissantes, des motos ronronnantes, des motos flamboyantes, le tout dans une orgie de cuir, de chromes et de frites. Ca va gicler du ketchup, Alléluia ! Et gloire à Satan. 22ème rassemblement de Couches (Saône et Loire et Texas), organisé par HDC Macadam Motors. Plus d’infos sur les Internets.


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▲ Jusqu’au 25 septembre. Bricolage. Alors bien mieux qu’un atelier ‘‘construis ta pergola pour les beaux jours’’ chez Leroy Merlin, le FRAC de Besac’ propose une rétrospective du détonnant artiste contemporain Roman Signer. Une expo de sculptures, installations, de vidéos et de dessins pour comprendre son travail étonnant, explosant même, et particulièrement drôle à force d’inventivité. L’artiste suisse est quand même connu pour faire de l’art avec des explosifs. Forcément on est chaud. BESANCON. Frac Franche-Comté. Infos : www.frac-franche-comte.fr

▲ Du 18 juin au 18 septembre. Auto Focus ! Il y a deux cents ans tout pile ce cher Nicéphore inventait la photographie. Pour le remercier, les Chalonnais lui ont fait un musée avec plein de bonnes choses dedans et des expos temporaires de qualité. Cet été vous pourrez découvrir le travail de la talentueuse Laurence Leblanc et ses images vaporeuses à la frontière du tangible. CHALON-SUR-SAONE. Infos pratiques : museeniepce.com

▲ 19 juin. Tenace. Pas de bol, annulée deux fois, la première édition de Ze Ozer Fest pourrait bien ENFIN avoir lieu en 2022 ! L’Antonnoir y croit donc nous aussi. Ils ont même déjà une date de calée : le rock sale d’Agnostic Front !!! Une date c’est pas encore un festoche mais c’est mieux que rien. Alors on y croit, vaille que vaille, on croise tous les doigts, on fait des invocations à Satan, on brûle la sauge, on prie la Sacem. BESANCON. Plus d’infos sur : lantonnoir.fr

▲ Du 24 au 26 juin. Rencontres et Racines. Alors non c’est pas un séminaire de généalogie, ni un colloque d’horticultrices passionnées. C’est un festoche doubien (à Audincourt) avec une prog’ aguicheuse : MC Solaar, Deluxe, les Têtes Raides et Emir Kusturica en têtes de gondole. On vous conseille : Taxi Kebab et Bagarre (club). A noter une tarification supersweet : le 3 jours est à 35 balles !!! Sans code promo. Classe. AUDINCOURT. Plus d’infos sur Facebook @RencontresetRacines

■ Du 27 juin au 2 juillet. Brûler les planches. Associé au Conseil Départemental de la Côte-d’Or, le Bistrot de la Scène propose un nouvel événement dédié aux pratiques artistiques amateures. Au programme : la chorale les Têtes en l’air ou Kouak de la Cie D’éZinguée. Pendant toute la semaine ce sont trois compagnies de théâtre et trois chorales qui se croiseront sur les planches du Bistrot. Alors si vous avez envie de réveiller le Fred Astaire ou la Shirley Temple qui sommeille en vous, c’est à voir ! DIJON. Plus d’infos sur bistrotdelascene.fr

Du 24 au 26 juin. Puissance 3. Les icaunais y connaissent, mais vous ? Le Catalpa, sympathique festival auxerrois revient poser sa scène et ses enceintes au parc de l’Arbre Sec. Ca va être 3 jours de feu : Tiken Jah Fakoly, Chinese Man, les Négresses Vertes, General Eletriks. AUXERRE. Le Catalpa. Infos : lesilex.fr/catalpafestival

▲ Du 29 juin au 1er juillet. Post-apocalyptique. Avec leur nouvelle pièce le Bal du nouveau monde, le Ring-Théâtre, jeune compagnie audacieuse et engagée, construit une fresque sociale contemporaine. S’y détachent trois figures féminines en trois fables joyeusement utopiques qui nous plongent dans un futur où l’entraide et l’inventivité permettent de retrouver l’idée même de communauté. BESANCON. Plus d’infos sur : cdn-besancon.fr


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▲ Du 18 au 19 juin. Vous faire re-piquer. 4 doses de vaccin ne vous ont pas dégouté des piqûres, parfait. Vous êtes prêt pour vous faire tatouer. Que vous vouliez un tigre dans le dos, un papillon sur la fesse gauche ou un crâne de buffle sous l’aiselle, on a la solution : le Besançon International Tattoo Show ! 250 tatoueurs vont jouer des aiguilles, pendant tout le week-end au Micropolis de Besac’. Lundi, à la machine à café les collègues vont être trop jaloux.

CULTURE +

BINGBANG n°84

▲ Du 1er juillet au 28 août. Résistance. C’est tout nouveau : Zutique lance ‘‘Au Maquis’’, un tiers lieu consacré aux imaginaires dans une ancienne maison éclusière au bord du canal de Bourgogne. Après un printemps en mode chantier participatif, le lieu va accueillir tout l’été concerts, conférences, résidences d’artistes et rencontres. Surveillez la prog’ . DIJON. Plus d’infos sur zutique.com et sur Facebook @zutiqueproductions

BESANCON. Plus d’infos sur : besancon-tattoo-show.com

▲ Du 1er au 2 juillet. Dinguerie Voilà un festival qui n’a pas eu a cogiter trop longtemps pour se trouver un nom. Complétement Barges, ca va être deux jours de fêtes, de frites et de musique au «préau d’en Vougeot» de la bien nommée ville de Barges. En tête d’affiche : l’inoxydable Yves Jamait ! BARGES. Plus d’infos sur : Facebook @FCBarges

■ Du 8 au 10 juillet. Tonnerre de Bresse. Grosse affluence au stade de Bram ce week-end, le festival des Nuits Bressanes joue gros. L’affiche est copieuse : Patrick Bruel, Isabelle Boulay, Gims, Ibrahim Maalouf, Zaz et Miche Jonaz. 3 jours de pure beauté. LOUHANS. Plus d’infos sur : lesnuitsbressanes.fr

▲ Du 2 juillet au 18 décembre. New York, New Work. Nouvelle accrochage estival au Consortium ! Vous y verrez les œuvres téméraire de l’artiste afro-américaine Tschabalala Self, les assemblages géométriques d’Austin Eddy, quelques inédits du fantasque Roland Topor et une selecta de 160 dessins d’artistes internationaux baptisé The Drawing Centre Show.

DIJON. Infos sur leconsortium.fr

▲ 2 et 3 juillet. Street. Alors pour ceux qui n’en avaient jamais entendu parler : Kultur’ Mix c’est le festival des cultures urbaines de la ville de Dijon. Pendant deux jours, dans le jardin de l’Arquebuse, ca va être démo de Parkour, Hip Hop, Break Dance, Graff ’, Rap et Electro. Ah oui et c’est GRATUIT ! Tu peux appeler Allo Mairie (08.00.21.30.00) pour dire « Merci ! ». DIJON. Plus d’infos sur : Facebook @KulturMixfestival

▲ Jusqu’au 18 septembre. Viva Posada. Le musée de l’image d’Epinal a la super idée de consacrer son expo d’été au graveur mexicain Posada, génial artiste et graveur de l’imagerie populaire. Cela donne des illus’ foisonnantes de bandits zapatistes, de vierge en majesté ou de squelettes railleurs le tout baignant dans la satire ou la dévotion. Ca vaut le coup d’y jeter un œil.

EPINAL. Plus d’infos sur : museedelimage.fr

▲ 8 juillet. Coachella ? La Vapeur termine sa saison en beauté et avec le sourire. La Fête de l’été ce sont des DJs sets enflammés et un dancefloor en combustion avec du fun et du funky. Tu peux venir en tong. On juge pas. DIJON. Plus d’infos sur lavapeur.com


tion a u q é e n n LA bo sir sa s u é r r u o p

te n a i d u t é vie

Toutes les infos et liens utiles


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▲ 8 et 9 juillet. Ibiza vibe. Meilleur organisateur de soirée électro sur Dijon, la team RISK prépare deux jours de musique et de chill sous les harmonieux ombrages du jardin des Apothicaires. Pas besoin de ramener ton transat ou ta glacière y aura tout ce qu’il te faut sur place. DIJON. Risk Open Air. Plus d’infos sur le Facebook @LeSirkFestival

CULTURE +

▲ Du 20 au 24 juillet. Maxi Best-of Spectacles ! Chalon dans la Rue ! Rien qu’à entendre ces trois mots on a l’eau à la bouche et qu’une hâte : aller nous goinfrer de spectacles pendant 5 jours. Cette année encore, près de 130 compagnies vont envahir les rues de la ville. Imaginez 600 artistes circassiens, comédiens, musiciens prêts à nous émouvoir, nous faire rire ou réfléchir. Ca va être fameux, ça va être fastueux et ça va être la jungle. 3 petits conseils de survie : prévoir des chaussures confortables (ouais, tu peux venir en crocs), un K-way (il pleuvra, c’est prévu) et acheter un programme. Un festivalier avisé en vaut deux.

CHALON-SUR-SAONE. Plus d’infos sur les réseaux sociaux et chalondanslarue.com

▲ Du 14 au 16 juillet. Jazzy. Et oui vous ne l’attendiez pas mais Le Crescent Jazz Festival aura bien lieu à Mâcon cet été. A l’affiche moult concerts de musique plus ou moins improvisés auront lieu dans toute la ville. Ce sera en plein air, sans pluie et entièrement gratuit ! Pépite sur le cookie : le mythique groupe Magma sera la tête d’affiche ! MACON. Plus d’infos sur : @Crescent.jazz

▲ Du 8 au 31 juillet. BAROQUE. 4 week-end consécutifs de musique baroque et romantique ! À Beaune ! Dans des lieux supers classes, en plein air ou sous des voutes gothiques. Ca commence fort : le roi Arthur dans la cour des hospices, les Amazones des îles infortunées dans la Basilique Notre-Dame et ça finit en apothéose avec une soirée de gala en compagnie d’Andreas Scholl, PaulAntoine Bénos-Djian, Mari Eriksmoen, Sarah Traubel et quelques surprises. BEAUNE - Plus d’infos sur : festivalbeaune.com

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■ Du 19 au 23 juillet. Arty. Déjà la 4ème édition de ce festival audacieux. Cette fois la prog’ s’étale langoureusement sur cinq jours avec toujours des concerts de musique classique et de l’électro de qualité. On est plus sur de la playlist de Tsugi que celle d’NRJ. Au programme du bon, voire du très très bon : Rone, Nathan Fake, Thylacine et bien d’autres. En plus ça se passe dans quelques beaux lieux, classes et champêtres de l’Auxois. Imaginez, le MuséoParc d’Alésia, le château de Bussy-Rabutin ou le théatre des roches à Alise-Sainte-Reine, transformés en dance-floor et mappés de lights multicolores. Ca va être bien. AUXOIS. Image Sonore. Tarifs et détails de la prog. : imagesonore.net et le Facebook de l’évènement.

▲ Du 21 au 24 juillet. Partie(s) de Campagne. Alerte bon plan : un festival de courts métrages en plein cœur du Morvan pour mater des films à la belle étoile, boire un verre et même se faire un concert le soir sous chapiteau. 4 jours de bonheur à la campagne.

OUROUX-EN-MORVAN. Festival Partie(s) de Campagne. infos sur : sceniquanon.com et Facebook @Festival-Partie-s-de-Campagne

■ Jusqu’au 18 septembre. Belle branche. 5 villes, 7 lieux d’expositions, la FrancheComté fait honneur au peintre Charles Belle tout l’été. Au musée des Beaux-Arts de Besac’, à Arc-et-Senans, à Ornans et jusqu’à Belfort, vous pourrez découvrir ces toiles monumentales et postimpressionnistes sur le thème de la nature. BESANCON et au-delà. Tarifs et détails : charlesbelle.com


Mais qu’est-ce que c’est que ce Cirq’ ?!

Plus de 4250 spectateurs en avril, le festival Prise de Cirq’ fait tellement le plein qu’il remet les couverts en été. Vous ne pouvez pas les rater, cinq compagnies de cirque contemporain se donnent en spectacles (gratuits ou à prix mini) promenade du Ruisseau et place de la Fontaine d’Ouche, dans le parc du CHS La Chartreuse et la cour de l’école maternelle Alsace, place de la Sainte Chapelle à Dijon et plateau de la Cour du Roy dans le Bourg de Talant.Et tout ce joyeux bazar est porté par l’incroyable énergie inventive de l’association CirqÔnflex.

LA PROG !

► Inertie (Underclouds Cie) Deux accros d’acrobatie tourniboulent autour d’une étrange toupie. ► Follow me (Cie Be Flat) Acrobates urbains toujours et théâtre : on bulle et déambule à travers le quartier de la Fontaine d’Ouche. Plus qu’une visite : un parkour spectaculaire tout en musique ! ► Lieux dits (Cie La Migration) Acrobaties encore plus aérienne sur le Double-Fil d’une « machine rotative » unique au monde, dans un décor de toile et de bambou. ► Appuie-toi sur moi (Cie Cirquons Flex) Autour d’un mât chinois, un conte d’outre-mer avec une compagnie réunionnaise. On aime aussi la « buvette sur place ». Et en parlant de buvette : ► Apéro spectacle Paccoud et le Sister System - Le Grand Tout (Cirq’Ônflex & Cie Jérôme Thomas) Du chant, de la musique live… la vie, la belle, quoi.

Du 02 au 09 juillet - www.cirqonflex.fr Accès personnes à mobilité réduite ; résa conseillée 06 07 82 70 49 du lun. au ven., de 12h à 18h.

Mathurin Bolze Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort Alain Altinoglu Anna Vinnitskaya Orchestre Philharmonique de Orchestre Radio France Sir John Gardiner Isabelle Mathurin Bolze Symphonique deEliot la Radio de Francfort AlainFaust Altinoglu Anna Vinnitskaya Via Katlehong Dance Orchestre Amala Dianor Silva Ferreira méditerranéennes Philharmonique de Radio Polyphonies France Sir John Eliot Gardiner Isabelle Faust Via Katlehong Dance Harmonique Amala Dianor Vincent Silva Ferreira Polyphonies méditerranéennes La Madalena A Filetta Nadia Fabrizio Le Poème Dumestre Stéphanie d’Oustrac La Madalena A Filetta NadiaKlangforum Fabrizio Le Wien Poème Harmonique Vincent DumestreÉtienne Stéphanie d’Oustrac Emilio Pomàrico Gustav Mahler Philippe Quesne Les Traversées Baroques Meyer Emilio Pomàrico Gustav Mahler Philippe Quesne Klangforum Wien Les Traversées Baroques Étienne Meyer Ensemble Jupiter Thomas Dunford Lea Desandre Quatuor Zaïde Giuseppe Verdi Debora Waldman Ensemble Jupiter Thomas Dunford Lea Desandre Quatuor Zaïde Giuseppe Verdi Debora Waldman Bruno Ravella Anass Ismat Chœur de l’Opéra de Dijon Rachid Ouramdane Orchestre de Chambre de Lausanne Bruno Ravella Anass Ismat Chœur de l’Opéra de Dijon Rachid Ouramdane Orchestre de Chambre de Lausanne Renaud Capuçon Étienne Saglio Xavier Durringer Capella Reial de Catalunya LeCatalunya Concert&des Nationsdes Nations Renaud Capuçon Étienne Saglio La Xavier Durringer La Capella Reial&de Le Concert Jordi Saval Angelin Preljocaj National Orchestre de France Enrique Mazzola Patricia Petibon Jordi SavalOrchestre Angelin Preljocaj National de France Enrique Mazzola Patricia Petibon Cyrille Dubois JacquesCyrille Offenbach CampelloneLaurent Laurent Pelly Chicago [District] Wolfgang Dubois Laurent Jacques Offenbach Campellone Laurent Pelly Chicago [District] Mitterer Wolfgang Mitterer Geoffroy Jourdain Bory Elizabeth Yoann Bourgeois Askren Benjamin Britten Pitoiset Dominique Pitoiset Geoffroy Jourdain Aurélien Bory YoannAurélien Bourgeois Askren Elizabeth Benjamin Britten Dominique Orchestre MäkeläLeoš Janine Jansen Ivo Leoš Janáček van Hove Armonico Il Giardino Armonico Orchestre de Paris Klaus Mäkeläde Paris JanineKlaus Jansen Janáček van Hove Ivo Il Giardino Giovanni Antonini Katia & Marielle Labèque Benjamin Dupé Marine Colard Mariana Flores Julie Roset Giovanni Antonini Katia & Marielle Labèque Benjamin Dupé Marine Colard Mariana Flores Julie Roset Myriam Gourfink Gamelan de Sebatu Batsheva Dance Company Ohad Naharin François Gremaud Myriam Gourfink Gamelan de Sebatu Batsheva Dance Company Ohad Naharin François Gremaud Samantha van Wissen Alan Menken Maxime Pascal Valérie Lesort & Christian Hecq Jean-Baptiste Lully Samantha van Wissen Alan Menken Maxime Valérie Lesort & Christian Hecq Jean-Baptiste LullyDantone Cyril Auvity Diana Soh Pascal Richard Brunel Guillaume Bellom Accademia Bizantina Ottavio Cyril Auvity Diana& Soh Richard Guillaume Bellom Compagnie Accademia Bizantina Ottavio Dantone Delphine Galou Brunel Orchestre Dijon Bourgogne Atipik Luc Birraux Akram Khan Claude Debussy Romie Estèves & Nicolas Krüger Compagnie Angélique Kidjo Capella Leonardo Alarcón Bertrand Chamayou & Delphine Galou Orchestre Dijon Bourgogne Atipik LucMediterranea Birraux Akram KhanGarcía Claude Debussy Élodie Sicard Thomas EnhcoMediterranea & Vassilena Serafimova Orchestre HugoBertrand Jean-François Verdier Romie Estèves & Nicolas Krüger &Angélique Kidjo Capella Leonardo García Victor Alarcón Chamayou Kudritskaya Ballet de l’Opéra de Lyon William Joseph BastianVerdier Tedi Papavrami & Élodie Sicard ThomasNatacha Enhco & Vassilena Serafimova Orchestre Victor Forsythe Hugo Jean-François Natacha Kudritskaya Ballet de l’Opéra de Lyon William Forsythe Joseph Bastian Tedi Papavrami

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auditOrium

place Jean Bouhey

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granD théâtre place du Théâtre

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Être lyrique

Opéra de Dijon 2022 2023 Être lyrique opera-dijon.fr

Opéra de Dijon


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CULTURE +

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◄ Du 23 au 24 juillet. Thunder Dome. Quand F-18 va a la Toison d’Or c’est pour aller acheter des chaussettes Harry Potter à Primark. Eux, leurs trucs c’est la Techno à 120 bpm. A l’affiche de ces deux jours de folie electronique : The Reactivitiz, D’jamency Trbl, P’tit Luc et Konik. DIJON au Parc de la Toison d’Or. Infos sur Fb : @F18Events

▲ Du 22 au 28 août. Free Style. Une semaine entiere consacrée à la glisse urbaine à Chalon-sur-Saone. Ca donne des animations à foison, sportives, culturelles et musicales : rando urbaine, initiation, jam session et une tonne de compét’ de glisse roller street, BMX, skateboard, trottinette, roller slalom, monocycle trial, mono-basket (du basket en monocycle !?! Amazing), roller hockey et roller derby. CHALON-SUR-SAONE. Infos sur le Facebook @all4tricks

▲ Les 29 et 30 juillet. Les irréductibles. Ca va pas sentir que le foin à Métabief. Le sympathique Festival de la Paille revient plus en forme que jamais. A l’affiche : Thylacine, Grand Corps Malade, Morcheeba et PLK. Plus des concerts off et gratuits dans la ville. Ca c’est coolos. METABIEF. Festival de la Paille. Infos pratiques : festivalpaille.fr

▲ 24 juillet. Passion V8. Des belles bagnoles, des burgers et un concert de Rockab’ ! C’est dans l’Arkansas ? Non c’est à Rully, sur la place du village, à la cool. Les Atomic Cats jouent à 15h, juste après la sieste. RULLY. Rassemblement, bourse et expo de véhicules anciens à Rully. Sur Place du champ de foire à partir de 9h. Entrée libre.

▲ Du 12 au 14 août. Peace & Love. Le No Logo est un festival à part. Sa prog’ résolument orientée Reggae-Dub, ses valeurs militantes et son ancrage local en font un rendez-vous à ne surtout pas manquer. Ambiance fête de l’Huma donc, en sarouel s’il vous plaît, avec une prog’ hyper cohérente : Alborosie, Groundation ou Asian Dub Fondation. No Logo Festival. Du 12 au 14 août à FRAISANS. Tarifs et infos pratiques : nologofestival.fr

■ Tout l’été. Ikea en mieux. Installé dans le très champêtre château de Sainte Colombe en Auxois que Jane Austen n’aurait pas boudé, le centre culturel ARCADE est un lieu de promotion et de création pour les artisans d’art et du design contemporain. La prog’ du lieux est effervescente et pluridisciplinaire : des artistes en résidence, des expos, des animations et des conférences. C’est à découvrir tout l’été. On est curieux.

Centre culturel ARCADE château de SAINTE-COLOMBE-EN-AUXOIS. infos : arcade-designalacampagne.fr et sur Facebook : @arcadedesignalacampagne

▲ Du 29 juillet au 13 août. Flash-back. Autun fête son histoire millénaire dans un grand spectacle historique : gladiateurs, courses de char, gaulois réfractaires, chevaliers et batisseurs de cathédrales. Ça va être un spectacle son et lumière digne d’un blockbuster à la Michael Bay. Quel autre endroit que le fameux théâtre antique d’Autun pouvait accueillir cette reconstitution. Augustodunum - AUTUN, au théâtre antique. Tarifs et infos pratiques : augustodunum.fr


singulier

« Malheur à l'homme seul » 2018 / 70 x 60 cm

plurielles

Art

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émotions

«Double sens» une rétrospective de l’artiste centrafricain Dieudonné Sana Wambeti L’œuvre de Wambeti nous parle de sa vie, de ses préoccupations humaines et sociales et projette dans ses toiles, ses espoirs pour l’avenir de ses compatriotes et de l’humanité en général. Son travail s’insère dans son imaginaire pictural sous forme de fables aux apparences naïves mais foncièrement poétiques, singulières et souvent étonnamment surréalistes. A L’Hostellerie, parc du CH La Chartreuse (entrée libre du mercredi au dimanche de 14h à 17h30) jusqu’au 28 août


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▲ 26 août. Concert de rentrée. Le Lalalib est devenu un événement attendu, dont la prog’ permet d’adoucir un peu le blues de la rentrée. Comme d’hab’, deux scènes, avec un line-up de qualité, presque un festoche d’été mais gratos et en bas de chez toi. DIJON. Lalalib. Place de la Libération et place du théâtre de 18h à 1h. Plein air et gratuit.

CULTURE +

▲ Du 25 au 28 août. Les 22e Rencontres Musicales de Vézelay auront bien lieu cette année sous les voûtes romanes de la somptueuse basilique de Vézelay. 4 journées très chargées en concerts. Cette édition sera consacrée aux voix profanes et aux voix sacrées.

VEZELAY. 22e Rencontres Musicales de Vézelay. Du 25 au 28 Août. Plus d’infos sur : https://www. lacitedelavoix.net et sur le Facebook de la cité de la Voix.

BINGBANG n°84

▲ Du 26 au 27 août. Gueule de Bois. 2ème édition de ce festoche de bûcheronnage ou de musique pas loin du lac de Vouglans. Sur scène du lourd, du gras : les Wampas, Ultra Vomit, et même Blondi Beat Rousse et son sautillant Punk-rock à mulet. Tout ça sent bon l’apéro au Pontarlier dès 5h du matin. LEGNA. Infos pratiques : Insta @lesgueulesdebois39

Du 22 au 24 septembre. Boom. ► Avec trois jours concerts explosifs à la friche artistique de Besac’, le festival Détonation est l’événement pour vous réconciler avec le mois de septembre. Le line-up n’est pas encore complet (il y a déjà Structures, Mudhoney, etc...) mais on sait déjà qu’on va y aller de toute façon. BESANCON. Festival Détonation. Infos : detonation-festival.com

▲ Du 25 au 28 août. Faire carrière. Dans un site assez dingue, la (biennommée) Karriere de Villars-Fontaine organise tout l’été une floppée d’événements. Ça brasse large. On note dans l’agenda les events de la fin août qui sentent bon le cool de fin d’été : concerts (Bilbao Kung Fu, Sol y Cuba), arts du cirque, initiation à la capoeira, danse cubaine, battle hip hop, et j’en passe. Allez-y tranquille, ça sera aussi l’occasion de jeter un œil curieux aux œuvres monumentales réalisées par les graffeurs qui y passent en résidence. VILLARS-FONTAINE. Tarifs et détails de la programmation : villart.fr/actu/

▲ Du 17 au 18 septembre. Les journées Stéphane Bern. Partout en BFC (même dans la Nièvre), les Journées européennes du patrimoine sont l’occasion de visiter quelques joyaux : châteaux éffondrés sur leur motte féodale, petites églises paumées aux infiltrations d’eaux centenaires et autres lieux improbables qui enflammaient l’imagination de Chateaubriand. Profitez-en ! BFC. Les Journées du Patrimoine. Infos pratiques : www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Bourgogne-Franche-Comté


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CHRONIQUES D’UN MONDE À TABLE

BINGBANG n°84

L’archiviste se met à table

// Par Édouard Bouyé Directeur des Archives départementales de la Côte d’Or

Du pain, du vin et des archives

Le mangeur des autres temps

Les Archives sont un temple de la gastronomie. Qui l’eût cru ? Est-ce parce que les archives servent parfois de festin aux souris et aux rats ? Est-ce parce que la rue Jeannin, où s’élève le Palais des Archives, est devenue, ces dernières années, the place to be des gastronomes dijonnais ? Est-ce parce que ceux qui les fréquentent sont des mangeurs de poussière ? Non, bien sûr. Mais les Archives sont un lieu de délices, au moins rétrospectives, pour le palais, parce que l’on y trouve des traces tangibles de l’alimentation de nos prédécesseurs. Parfois c’est au sens propre : dans un « manuel de cens », qui récapitule les redevances (en espèces ou en nature, par exemple du blé) dont doivent s’acquitter les paysans au seigneur, on trouve, coincés dans la reliure, des grains de céréales apportées au receveur au XVIIe siècle. Mais, le plus souvent, les aliments, ou du moins les victuailles permettant de les préparer, sont consignés sur le parchemin ou le papier.

Les livres comptables des négociants beaunois détaillent les vins que commandent leurs clients. On connaît le détail du fromage consommé par les malades de l’Hôpital général de Dijon au XVIIIe siècle. Les mercuriales donnent le prix des denrées, année après année, selon les lieux : à Auxerre, en 1786, la livre de viande coûtait 6 sous 6 deniers, tandis que la livre de fromage coûtait 12 sols. En 1815, Dijon est occupée par l’armée autrichienne ; le 14 août, l’archiduc Ferdinand fait imprimer une affiche interdisant aux soldats d’entrer dans les vignes pour y cueillir des raisins ; c’est moins le droit de propriété des Dijonnais qui doit être préservé que la santé des troupes : « tout homme qui, transporté à l’hôpital, sera, d’après le rapport des médecins, jugé coupable de s’être rendu malade pour avoir mangé des raisins, sera sévèrement puni après sa convalescence »...

Le temps des « escroes » Les « escroes » (nom des fadettes en parchemin au XIVe siècle) des ducs nous apprennent ce qui entre dans leurs cuisines. On connaît le détail des « pots de vin » donnés au bourreau avant qu’il n’exécute ses hautes œuvres (sans doute pour lui donner du cœur à l’ouvrage). Dijon, au Moyen Age, la rue du Bourg s’appelait rue de la Boucherie : côté rue, ils avaient leur échoppe, avec leur « banc a vendre char » (chair) et, à l’arrière, le Suzon, qui n’était alors pas enterré et leur permettait de laver leurs « tueries ». Nous n’avons pas de vidéo du XVe siècle de ces spectacles probablement peu ragoûtants… Les prescriptions des autorités ecclésiastiques décidaient s’il était licite de manger des œufs et du fromage (produits lactés, donc animaux, donc proscrits) en Carême. La comptabilité va parfois plus loin : on sait ce que l’on donnait à manger aux hérons que l’amiral Chabot faisait élever dans la héronnerie du château de Rouvres-en-Plaine en 1530.

La lecture des menus plantureux des banquets des années 1860-1930 nous donne parfois l’indigestion. Inversement, la nourriture des prisonniers serre le cœur et le ventre. Les archives de la fromagerie Rouy montrent où et comment était fabriqué le célèbre « Rouy d’Or ». Les dossiers du Service régional de police judiciaire détaillent quelles denrées sont réquisitionnées par les résistants, en 1944, chez les épiciers de Bourgogne-Franche-Comté. Un théologien de l’université de Paris XIIe siècle était si avide de lecture que ses confrères et étudiants l’avaient surnommé « Pierre le Mangeur ». Les historiens de l’alimentation et tous les gourmands sont invités à un grand banquet d’archives, pour lire ce que les siècles passés mettaient sur leurs tables, et s’en pourlécher (ou pas).


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Edouard Bouyé © RP


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CHRONIQUES D’UN MONDE À TABLE

BINGBANG n°84

L’archiviste se met à table

Quand l’histoire

se met à table À la table des ducs La Bourgogne n’a pas eu de roi, mais son histoire s’est écrite à la table de nos ducs. Parmi les festins dont la magnificence fut un choix politique, aucun n’eut peutêtre plus de signification que le banquet du Faisan, offert par Philippe le Bon à Lille (ville bourguignonne, comme chacun sait), le 17 février 1454. Le chroniqueur Mathieu d’Escouchy raconte que le roi d’armes de Bourgogne, surnommé Toison d’Or (du nom de l’ordre de chevalerie institué à Dijon en 1430), s’avance dans la salle du Festin, portant « en ses mains un phaisant (faisan) en vie, orné d’un riche collier d’or, garny de pierres fines et de perles ». Tous les princes présents font le vœu, sur le faisan, de partir en croisade libérer Constantinople, prise par les Turcs l’année précédente, en 1453. Chacun promet « d’exposer son corps pour la défense de la foi chrétienne, et pour résister à la dampnable entreprinse du Grand-Turc et des infidelles ». En fait personne ne partit en Orient déloger le Turc, mais le Vœu du Faisan est un jalon important dans l’histoire de l’idée de croisade. Et ce vœu fut fait au cœur d’un banquet fastueux, tenant, par ses « entremets », autant du théâtre que de la gastronomie. Les Habsbourg héritèrent du protocole bourguignon, avec les possessions territoriales, par Marie, fille de Charles de Téméraire. Et l’on a pu observer que l’étiquette, chez les Habsbourg d’Espagne, mélange de code de vertu et d’instrument de propagande, trouvait son origine dans le protocole bourguignon, et notamment dans les repas ducaux, somptueux et brillants, véritables spectacles ouverts au public.

Edouard Bouyé © RP

Le roi de France et son représentant, le gouverneur de Bourgogne Après 1477, plus de duc, mais un gouverneur royal. Le roi vient parfois en personne. Louis XII, roi entre 1498 et 1515, aime Dijon. Il a un attachement particulier à la Sainte-Chapelle (détruite au début XIXe siècle, et à la place de laquelle s’élève le théâtre). De cette SainteChapelle ducale, il veut faire une Sainte-Chapelle royale. Il en finance les travaux, la décoration et il a une dévotion particulière pour la relique insigne qui y était vénérée, la Sainte-Hostie. Cette vénération se manifestait par des cérémonies, mais pas seulement. Il y avait une confrérie


123 de la Sainte-Hostie, rassemblant de pieux laïcs, dont le roi était le bâtonnier. Les 13 et 14 juin 1506, Louis XII offre un banquet à ses confrères. Il n’est pas présent, mais il offre le repas (avec l’argent public), manière de se rendre présent à ses confrères, qui sont en fait ses sujets dijonnais. Cette attention conforte le lien avec la province, intégrée au royaume depuis quelques années seulement. La réception (nous dirions : l’installation) au Parlement de Bourgogne des nouveaux magistrats donnait lieu à un festin. En 1529, on donne le choix entre offrir un festin ou des gibecières de velours à leurs collègues. En 1649, un règlement est publié puis, en 1663, un arrêt est rendu contre les magistrats qui n’ont pas payé de droit de festin lors de leur réception. La libéralité du nouveau collègue devait favoriser son intégration au groupe, dans un cadre convivial. Pendant les guerres de Religion, Dijon était du côté ligueur (catholique). Après son sacre en 1590, Henri IV n’eut de cesse que de réduire les oppositions de toutes sortes. Le 28 mai 1595, Biron prend possession pour le Roi de la Dijon ; puis c’est le bataille de Fontaine-Française, et l’entrée triomphale du Vert galant dans la ville. Plus d’un siècle après, on s’en souvenait encore : les archives de la Chambre des comptes gardent le souvenir des 92 livres payées « pour le repas du 28 may 1699, jour de la réduction de la ville ». Drôle d’intitulé, qui semble fêter une défaite ; quand on est bourguignon, quoi de mieux, pour donner une preuve d’attachement au Roi, qu’un repas anniversaire financé sur deniers publics ? Le gouverneur de Bourgogne, à partir de 1631, est, de façon héréditaire, le prince de Condé. Il vient tous les trois ans présider à Dijon la réunion des États de Bourgogne. À cette occasion il fait un discours, on lui répond des compliments, et il offre à la noblesse, au clergé et au tiersétat un banquet dans la salle des festins, aujourd’hui salle de Flore (dans l’hôtel de ville). Le poète Piron décrit avec malice le gueuleton offert en 1707 par Son Altesse Sérénissime, assis entre les maires de Dijon et de SaintJean-de-Losne. Piron met sur les lèvres d’un des convives cette déclaration, en bourguignon comme il se doit : « Graice au ciel je son bén heurou d’aivoi ce gran Prince dou pour gouvaneu ; Dieu le maintenne dés année pu d’éne centaine, torjo gaillar, torjo contan » (Grâce au Ciel je suis bien heureux d’avoir ce grand Prince pour gouverneur ; Dieu le maintienne des années, plus d’une centaine, toujours gaillard, toujours content). Le gouverneur, qui venait pour exhorter les États à répartir équitablement dans la province les impôts exigés par le Roi, fait du banquet partagé un moyen de se rendre familier des Bourguignons, avec pour objectif de rendre la pilule fiscale plus facile à avaler. Une idée pour les directeurs régionaux des finances publiques d’aujourd’hui ?...

La diplomatie du vin Parmi les atouts diplomatiques de la Bourgogne figure naturellement le vin. Lorsque les ducs de Bourgogne rencontrent le roi d’Angleterre en Artois, ils ne lui apportent pas de bière, dont l’Anglais ne manque pas, mais du vin de Beaune. Ce goût ne se dément pas au XVIe siècle, puisque Louis XII fait au roi d’Angleterre don de 40 poinçons de vin blanc et 190 de clairet de Bourgogne de ses vignes en 1506 ; le vin est apporté par terre jusqu’au « port de Cravant », où il prendra l’eau sur l’Yonne, pour voguer vers l’Angleterre. Le Roi semble apprécier ce vin puisque, en 1511, Oudart Druot, sommelier de l’échansonnerie du roi Louis XII, conduit, « tant par terre que eau », au château royal Blois 80 poinçons de vin clairet de Beaune, Germolles et Chenôve, et 20 poinçons de vin blanc de Givry. Le même vin figure à la table de François Ier d’Henri VIII, lors des banquets du Camp du Drap d’or, en 1520. Lorsque Louis XIV, pour sceller la paix l’Espagne et célébrer son mariage avec l’infante MarieThérèse, rencontre en 1660 le roi Philippe IV d’Espagne sur une île de la Bidassoa, il offre du vin de Bourgogne que Colbert a envoyé à Mazarin, tandis que l’Espagnol offre du vin de Navarre. Deux siècles plus tard, le baptême du prince impérial, fils de Napoléon III et d’Eugénie, donne lieu en 1856 à des fêtes somptueuses. Lors du banquet de 180 couverts offert à l’Hôtel de ville de Paris, on sert, à côté de vins de Bordeaux et de Champagne (soyons justes), du chambertin et du vougeot. La Bourgogne est donc présente, par le bourgogne, sur les tables où les réjouissances familiales des têtes couronnées scellent des alliances, concluent des programmes, célèbrent ou annoncent des postérités. Le 28 mars 1960, Nikita Khrouchtchev, le maître de l’URSS, et sa femme, sont en voyage officiel en France ; ils dînent à la préfecture, à Dijon. Les quenelles sont à la sauce Nantua, le coq est la Bourguignonne. Les vins aussi étaient tout ce qu’il y a de prolétariens : corton charlemagne 1947 (le rideau de fer était tout bébé) et romanée conti 1952 (année précédant la mort du petit père des peuples). Il s’agissait d’honorer un chef d’État ; on ne sait si le président du Conseil de l’URSS a goûté l’ironie (involontaire) de se voir proposer des vins portant, pour l’un, le nom d’un Empereur chrétien, prédécesseur de Frédéric Barberousse, et, pour l’autre, du prince de Conti… Une petite pirouette dialectique, et un peu de honte est vite bue, surtout si elle a bon goût. L’année suivante, lorsque le Shah d’Iran et Farah Diba son épouse dînent à l’Élysée, le 11 octobre 1961, on sert du corton charlemagne 1955 et du chambertin 1947, qui ont décidément la cote ces années-là. >>>


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CHRONIQUES D’UN MONDE À TABLE

BINGBANG n°84

L’archiviste se met à table

Les banquets politiques du XIXe siècle Les Archives départementales conservent, à partir du XVIIIe siècles, des cahiers de chansons manuscrits. Ils sont rarement notés ; parfois il est mentionné que la chanson doit se chanter « Sur l’air de ». Mais les paroles de ces chansons oubliées sont un reflet de l’esprit du temps : gaillardes ou fleur bleue, joyeuses ou mélancoliques, agrestes ou urbaines, elles sont parfois aussi politiques. Dans les archives du journaliste Roger Thiblot, on trouve un tel carnet de chant, qui contient une « Ronde table chantée au banquet donné » par les officiers de la ville de Metz « pour célébrer le retour de Sa Majesté ». Il s’agit du retour de Napoléon Ier en mars 1815. Ce ne sera que pour 100 jours, mais les officiers de Metz voient plutôt cela comme un nouveau CDI : « Chantons, buvons à l’Empereur, au bonheur de la France », dit le refrain. L’histoire s’écrit en chansons, et les chansons se chantent à table… Les banquets ont beaucoup d’importance dans le retour (éphémère) de la République en 1848 ; celui de Dijon se tient le 21 novembre 1847. Mais l’âge d’or des banquets est un peu plus tard. Les banquets républicains, sous la IIIe République, aux menus pantagruéliques, devaient conforter le nouveau régime et souder les Français. Il s’agissait non seulement de boire et de manger, mais aussi d’adhérer, à table et coude à coude, aux valeurs d’égalité et de fraternité.

Banquets d’après-guerre et de guerre froide Le 11 novembre 1919, la commune d’Aubigny-en-Plaine inaugure son monument « Aux Morts pour la Patrie ». À cette occasion, le conseil municipal offre un banquet « aux démobilisés », et paye les 58 couverts à 11,50 francs pièce à Passemard, le cafetier de la commune. Aubigny honore ses

morts par un monument, et ses rescapés par un banquet. De quoi ces survivants ont-ils parlé à table ? Des morts qu’on pleure ? Des héros qu’on célèbre ? Des souvenirs de tranchées ? Ou bien peut-être ont-ils parlé du présent et de l’avenir, de leurs projets, de leurs bonnes fortunes, de leurs amours ? Ou bien encore peut-être ont-ils surtout essayé de faire des plaisanteries, plus ou moins grasses, plus ou moins jaunes, plus ou moins drôles, plus ou moins sincères, afin d’oublier ? Il y eut bien moins de banquets après la Seconde guerre mondiale. Les tickets de rationnement furent de rigueur jusqu’en 1949. Le 27 mai 1947, le préfet de Côte-d’Or interdit par arrêté « tous banquets ou repas collectifs en lieu public ». Le 29 juin suivant, la Fédération des syndicats d’initiative de Bourgogne et Morvan proteste : la « suppression des repas collectifs dans les lieux publics a déjà causé et cause encore un préjudice moral à la Côte-d’Or » ; des délégations étrangères ont écrit des protestations au Tastevin ; et enfin, « le repas pris en commun a toujours constitué et constitue encore un acte éminemment social, si nécessaire aujourd’hui ». Le préfet transige : oui aux « repas collectifs », mais sans « caractère somptuaire », et avec des « menus discrets et en harmonie avec la réglementation sur les restaurants ». Et les « tickets de pain » seront exigés. Tout rapprochement avec la situation de 2020-2022 serait évidemment une marque hasardeuse de mauvais esprit… Mornes ou débridés, festifs ou funèbres, officiels ou informels, offerts ou payés, les banquets, festins et autres balthazars sont beaucoup plus qu’un apport calorique pris en commun. Conforter le lien avec le dirigeant, par la chaleur du contact ou au contraire l’éblouissement du protocole et de la munificence ; faire la promotion d’une région et de ses produits ; permettre aux convives de faire corps socialement et/ou politiquement ; commémorer un événement heureux ; sceller une décision politique ou un accord diplomatique. Le dirigeant peut être présent au banquet, ou bien l’offrir en son absence, ou bien encore s’y faire représenter. De préférence avec du vin de Bourgogne dans lequel sont solubles, c’est connu, bien des problèmes et des chicanes. ■

Sources aux Archives départementales de la Côte d’Or : Vin de Givry et de Chenôve à Blois (B 1825, f. 182v) ; Poème de Piron (Br1/1012) ; Festins offerts par les nouveaux magistrats (B 12070) ; Repas anniversaire de la réduction de la ville de Dijon (B 238-8) ; Banquet des officiers bonapartistes de Metz (1 J0/493/2) ; Banquet des démobilisés d’Aubigny-en-Plaine (2 O 34/29) ; Interdiction des banquets (1189 W 390) ; Menu du dîner offert à Khrouchtchev (1 J0/570).


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Banquet républicain organisé à Beaune par le député Jean Bouhey, sous la présidence de Robert Jardillier, maire de Dijon, ministre des Postes, télégraphes et téléphones Archives départementales de la Côte-d’Or, 8 Fi 143 (vers 1936-1937)


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LIVRES

BINGBANG n°84

La tête dans les livres // par Zest

Des têtes à lire, à écrire, mais surtout des têtes à clics, photographiées par Ianis Giakoumopoulos pour une nouvelle maison d’édition bourguignonne, Z’EST, qu’on a juste eu le temps de vous présenter dans le dernier numéro de Bing Bang avant une pause forcée. Aujourd’hui, d’autres ouvrages sont en préparation, en lien avec la région, et bien sûr avec la table, cité de la gastronomie oblige. Des ouvrages à découvrir pour certains à la fin de l’été, les hausses du coût du papier et les retards pris par les imprimeurs faisant frémir, même en plein soleil ■ GB

Barbara Fouquin

● Les Aventures au bout de l’école Dans l’école de Mademoiselle Adélaïde, les élèves peuvent voyager dans le temps et vivre des faits historiques marquants et importants de notre Histoire. Dans ces deux épisodes, ils rencontrent Angèle Lecat, résistante durant la Première Guerre mondiale, et participent à la reddition de Vercingétorix à Alésia. Photos © Iannisg


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Didier Bontemps & Gérard Bouchu ● À taaaaable !

● God save the dukes

Un ouvrage concocté par le duo d’Objectif Ducs (paru chez le même éditeur), qui a réuni autour de lui une belle brochette d’auteurs et d’illustrateurs. De quoi combler votre soif d’histoire de la Bourgogne, de sa cuisine, de ses produits, le sourire aux lèvres. Des gaulois à nos jours, en passant par les ducs, les moines, les politiques et les poètes du cru, un livre qui ne devrait pas vous laisser sur votre faim non plus. Parution : été 2022

Les ducs en anglais, ça donne quoi ? Le voilà, le livre qui vous mène à la découverte des ducs de Bourgogne et de leur fabuleux destin, en anglais cette fois-ci, et avec, aussi, de belles tablées bourguignonnes ! Une version relookée et améliorée (si, si) d’Objectif Ducs, qui vous permettra de tester votre anglais. Beau livre illustré - Parution : été 2022


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LIVRES

BINGBANG n°84

Alain Prudhomme

● Enluminures cisterciennes en céramique

Marie-Françoise Barbot

● Le Murmure des Vignes Saga des Vignes – Tome 3

Dernier volet. Le huis clos se referme sur la famille Dalager qui tantôt se soude et se désolidarise dans l’adversité. Les vignes, témoins des mouvements dans le domaine, sifflent la vérité. Mais qui encore saura s’occuper d’elles quand les affres de la vie apparaîtront, et quand la faux s’approchera des ceps… ?

Alain Prudhomme, le potier de Vergy, est des hommes qui souhaitent ne laisser aucune trace, se faire tout petit, et donner aux autres... Nous, nous lui laissons sa place de grand Homme. Car il en est un. Cet artisan de la terre a modelé l’argile pendant 50 ans. Il a respiré l’air ambiant de l’Abbaye de Cîteaux dès la naissance, emmené librement vers le rêve cistercien. La poterie lui a donné le temps de la réflexion. Il a reproduit dans ce livre 45 lettrines enluminées de Cîteaux des XIIe et XIIIe siècles dans le silence et l’humilité. Et l’ouvrage a donné lieu à une exposition magnifique elle aussi (à ne pas manquer au château du Clos Vougeot jusqu’à l’automne).


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Germain Arfeux

● Vive Bourgogne, Histoire de la très illustre et refulgente maison de Bourgogne « Que n’ai-je vécu au temps des grands ducs de Bourgogne ! Ah, chevaucher les forêts giboyeuses, danser le branle gai et prendre part à ces banquets fastueux... » Retour en grande forme de Germain Arfeux, l’homme qui nous a fait aimer les ducs, dans Bing Bang. « Mieux on connaîtra la vie des ducs et mieux on comprendra l’âme de la Bourgogne, on saura ce qu’elle fut lorsqu’elle était libre. Mieux on connaîtra la vie des ducs, mieux on saura ce que peut être l’existence humaine quand elle est menée, comme la leur, avec panache et avec faste, à grand galop, en véritable bourguignon. »

Michel Bergeret

● Nabulio, ou la jeunesse de Napoléon Quelle destinée pour ce petit Corse chétif condamné à vivre un rôle secondaire, sans éclat, sans lignage de noblesse française, avec son rugueux dialecte italien et un caractère retors ? Comment va-t-il s’imposer dans le giron de cette royauté décadente et dans la tempête révolutionnaire ? Dans cet ouvrage plus rare sur la jeunesse de Napoléon, découvrez le parcours de « Nabulio » ainsi surnommé par sa mère, de sa Corse natale à la France, en passant par la Bourgogne. Prix du Roman historique 2022 du Salon du Livre dédicacé du G.E.M. à Nevers décerné par le Groupement des Ecrivains MÉDECINS


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LIVRES - PORTRAIT

BINGBANG n°84

Le choix

de la (gourmande)

libraire On ne présente plus Deborah DupontDaguet, elle fait déjà partie des murs du village gastronomique. Cette Parisienne a été une des premières à signer pour installer sa seconde « Librairie gourmande » dans la Cité, après Montmartre, c’était courageux mais pas téméraire. DDD partage sa vie entre Paris et Dijon, désormais, allez-vous mettre en appétit en dévorant des yeux les couvertures des bouquins de cuisine, qui ont bien changé depuis les premiers livres de recette. Quant à DDD ellemême, Vous ne pourrez pas la manquer, ses yeux brillent quand on lui parle cuisine et sa couleur de rouge à lèvres est devenue sa signature. Voici quatre livres qu’elle nous a conseillés pour l’été. Vous pouvez reposer ce magnifique magazine et passer en cuisine. À taaable ! ■ GB

Deborah Dupont-Daguet © RP


La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

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citedelagastronomie-dijon.fr


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