Bingbang 81

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BINGBANG LE M AG URBA IN - DI JON - BE AUNE - BE SA NçON - DOLE - N°81 - HI v ER 2019/20

GRATUIT !

© DAVID BRENOT

un hiver divin


Allée des A

émebre im Aan e é 1 Déce 3 l u l A30 Novembre

Du 7 au 21 Décem

Du

Place Da rcy

Ru ed el aL ibe rt é

Allée Animée :

Union Commerciale Foch Darcy Gare

Diffusion d’animations sur les vitrines des commerçants.

Fête Allée de laDécembre Du 30 Novembre au 21

Du 30 novembre au 31 décembre 2019 à partir de 17h Avenue Foch

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Allée des Arts :

a ol Z ce la P et ge n Mo

Un Di e

Union Commerciale Godrans Village

Dim

Samedi 7 décembre : Live Painting. À partir de 11h

Des artistes dijonnais seront acteurs des vitrines et créeront devant vous les plus belles toiles. Ensuite, c’est à votre tour ! Une vente aux enchères aura lieu à l’issue des animations de la rue. Les fonds récoltés seront reversés à l’opération Malette pour les enfants du CHU François Mitterand.

Samedi 14 décembre : Live Music A partir de 11h

Animations musicales tout au long de la journée : Little Trem, Les Dukes,…

Samedi 21 Décembre : Live Dégustation À partir de 11h

Hôtesses et Hôtes vous feront savourer toutes les richesses gourmandes de la rue des Godrans…

Allée de la Fête : Union commerciale Monge Zola

Du samedi 30 novembre au samedi 21 décembre 2019, partez à la recherche des anomalies présentes dans les vitrines de commerçants de la rue Monge et de la Place Emile Zola. Récupérez votre bulletin réponse dans les commerces de la rue ou de la Place. Quand vous avez récupéré toutes les réponses, participez au tirage au sort pour un séjour dans un célèbre parc d’attraction...

Allée qui Pétille : Union commerciale des Forges

Allée du Goût : Union commerciale des Halles

à partir de 11h

Samedi 7 décembre : Saison Halles

Dégustation de vins effervescents dans la rue des Forges. A chaque achat dans les commerces de la rue des Forges, recevez un jeton pour déguster l’un des 4 produits pétillants présents.

Partez à la découverte des produits des commerçants des halles de Dijon. Accordez vos mets avec les vins effervescents présentés par les cavistes et vignerons partenaires.

Samedi 14 décembre

10h / 13h


Allée du Goût

Arts

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Rue des God ran s

Du 30 Novembre au 14 Décembre

Village de Noêl Allée des Gourmands Les 6 , 13 et 20 Décembre

Rue Muset te

et Franço is Rude

Allée qui Pétille Samedi 14 Décembre

Rue des Forges

Village des Enfants Plac e de

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imanche «de Noël» en Bourgogne

manche 1er Décembre

Un Dimanche «de Noël» en Bourgogne Dimanche 1 Décembre er

Les exposants du marché dominical de la place des Cordeliers vous accueilleront dans une ambiance festive avec des produits parfaits à offrir pour les fêtes de fin d’année. Offrez notre Bourgogne !

Allée des Gourmands

Commerçants des rues Musette et François Rude Les commerçants de bouche des rues Musette et François Rude vous offrent, tous les vendredis de 11h à 14h, la dégustation des produits présentés ce jour…

J’ai le Ticket avec Shop In Dijon Tout le mois de Décembre

sur présentation de votre ticket de parking souterrain du jour, à l’agence Shop In Dijon, vous recevrez 2 heures de parking gratuit dans les parkings souterrains de la Ville ! Plus d’informations sur les animations de Noel sur

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6 édition e

Façades

les trophées

Label Ville La cérémonie de remise des trophées du Label Ville s’est déroulée mardi 3 décembre 2019 au Cellier de Clairvaux. L’embellissement de la ville de Dijon a son label. Pour encourager les commerçants, les plus belles façades, devantures, enseignes et vitrines sont honorées. Avec la charte qualité « Label Ville», il s’agit de conseiller et d’accompagner l’autorisation d’occupation du domaine public à usage commercial (terrasses, enseignes…). Tous les efforts et la créativité sont mis en œuvre pour rendre le centre-ville toujours plus attractif. Pour la 6ème édition, ce label 2019 distingue trois catégories : les devantures et les enseignes, les façades ainsi que les vitrines. La catégorie vitrine est divisée en deux groupes : les vitrines des commerces indépendants et les vitrines des franchises et grandes marques. 64 candidats ont participé : 30 pour la catégorie devantures et enseignes, 6 pour la catégorie façades, 17 pour la catégorie vitrines commerces indépendants et 11 pour la catégorie vitrines grandes marques et franchises. Le jury, composé d’élus, de l’architecte des bâtiments de France, de représentants des unions commerciales, de professionnels d’agencement de vitrines, de décorateurs, d’associations, s’est réuni le 12 septembre dernier. Il a choisi d’honorer le travail de 13 participants. Cette année, le trophée La Mystérieuse du sculpteur Emmaly représentant une chouette - animal protecteur de la ville de Dijon- sera de teinte or bronze. Cet artiste est un passionné du monde animal. Son style s’appuie sur un savoir-faire d’artisan qui lui a été transmis et qu’il a su développer à travers de nouvelles techniques innovantes.

Devantures & Enseignes

1er prix Jolicaprice - 36 r. des Forges

Ce maroquinier d’excellence a posé ses valises rue des Forges dans l’hôtel Chambellan, classé Monument Historique depuis 1913. Les larges vitrines en aluminium gris terre d’ombre permettent d’apercevoir la cour arrière. Elles sont soulignées, en parties basses, par des motifs en parclose inspirés par les portes existantes de part et d’autre de la boutique. Les enseignes à plat lumineuses en lettres découpées sont suspendues à l’intérieur des vitrines.

3e prix Des Petits Hauts

1er prix Immeuble

26 rue de la Liberté Ce bâtiment fait partie des réalisations de « l’opération de rénovation des façades de l’axe Liberté ». Cet immeuble du 19ème siècle est situé vers le croisement avec la rue du Chapeau Rouge et est composé de 3 niveaux plus combles entièrement à usage commercial pour l’enseigne «San Marina». La façade en pierre de taille a été nettoyée par hydrogommage et réparée avec un mortier spécial à base de résine. Un lait de chaux a été passé sur la façade en finition. Des petits bois moulurés ont été ajoutés aux portes fenêtres du 1er étage. Les menuiseries ont été peintes en gris clair et les garde-corps en gris moyen.

25 rue Piron La marque à la petite étoile dorée s’est installée à l’angle de la rue Piron et de la rue du Bourg à l’été 2018. Les vitrines ont été habillées en bois avec la création de soubassements moulurés et d’impostes en arche dans un coloris rose poudré. Des volets persiennés sont venus camoufler les grilles de ventilation du premier étage côté rue Piron. Les enseignes à plat sont en lettres découpées or.

2e prix Immeuble

2e prix Une vie de Rêve - 2 bis rue

Verrerie C’est une boutique mais aussi une galerie, située dans le nouveau quartier des Arts, un côté bazar design où l’on se promène et où l’on se perd. La devanture est en peinture gris ciment. L’encadrement de la vitrine s’est agrémenté d’une foisonnante végétation dessinée à la craie, une décoration éphémère inspirée des arts de la rue, qui nous invite au rêve, une manière de réintroduire la poésie dans la ville.

3e prix (ex aequo) Fabrice Gillotte

21 r. du Bourg - Devanture de Pâques Fabrice Gillotte nous propose, chaque fête de Noël et de Pâques, des devantures différentes inspirées de ses créations en chocolat. La vitrine semble sortir sur la façade. Des stickers créent un décor sur la devanture métallique et offrent ainsi un écrin poétique et ludique aux personnages en chocolat. Ce cache-cache au jardin aux couleurs acidulées nous invite à la chasse aux œufs de Pâques.

14 rue de la Liberté Ce bâtiment a été la première réalisation de « l’opération de rénovation des façades de l’axe Liberté ». C’est un immeuble en pierre du 19ème siècle, de 3 niveaux plus combles situés dans la partie haute de la rue de la Liberté. C’est une copropriété composée d’un commerce « Mad Vintage » et de logements. Les parties en pierre de la façade ont été nettoyées par hydrogommage. Les pierres ont été réparées et jointoyées au mortier constitué de chaux. Une patine d’harmonisation a été appliquée sur l’ensemble de la façade. Les fenêtres et volets ont été peints dans le ton de la pierre, les garde-corps en taupe clair.


3e prix Le Melkior - 20 av. Garibaldi

Après de gros travaux de rénovation et d’aménagement, le Chat Noir s’est transformé en deux établissements complémentaires : Le Melkior qui est un bar festif et le Bal’tazar un établissement de nuit. La façade a été entièrement habillée d’une nouvelle peau posée sur une ossature métallique, soit en tôle perforée, soit en panneaux bois composite. L’entrée du Bal’tazar est fondue dans la partie gauche de la façade, dans la partie en tôle perforée de teinte cuivrée. Les perforations sont en forme de K façon origami, le K de Melkior. Le reste de la façade a été recouvert de bardage marron et percé de nouvelles ouvertures qui permettent d’ouvrir la terrasse intérieure du Melkior sur la rue.

Vitrines Commerces Grandes Marques & franchises

1er prix Hermès - 6 pl. Grangier

En croisière Hermès est une maison de luxe exigeante, avec de l’audace et de la fantaisie. Chaque vitrine, à chaque saison, nous plonge dans un univers différent. Les décors de l’été 2019 sont une invitation au voyage. Mais pas n’importe lequel : nous sommes sur le pont d’un paquebot du début du 20ème siècle, en Méditerrannée. Les morceaux de colonnes se mêlent aux éléments de navire et nous emmènent en croisière de luxe sous le sceau de la romance, du soleil et des vacances.

1er prix Noir Animal -18 rue Verrerie

Vitrine hiver Noir Animal est une boutique élégante et raffinée qui présente des collections de bijoux originaux, issus de jeunes créateurs. C’est une ambiance hors du temps qu’ont créé, pour Noël, les scénographes végétales Atelier F. : féérique et enchanteresse avec des suspensions de chainettes or et bronze, douce et légère avec des herbes de pampas et du coton, des tons de nature beige et or. Une dualité entre le sauvage et le précieux.

2e prix Petit Bateau - 82 rue du Bourg

Tous à la piscine ! Petit Bâteau est, avant tout, une gamme de vêtements pour enfants, simples et de qualité. Les vitrines renouvelées régulièrement sont joyeuses et colorées, composées de décors en carton et de stickers. Les collections sont mises en scène et nous racontent des histoires. Ici nous sommes au fond de la piscine. Ou au bord. En mettant côte à côte poissons et canards, les codes sont brouillés avec espièglerie.

Vitrines Commerces

2e prix Jonathan Pautet

2 rue de la Chouette – Vitrine Pâques Cette pâtisserie-chocolaterie, installée à l’angle de la rue de la Chouette et de la rue Verrerie, est d’un esthétisme rare et élégant. Les grandes vitrines sont régulièrement ornées de sculptures sucrées de l’artisan. Celle de Pâques occupe toute la vitrine et est, cette année, sur le thème de la mer. On y découvre un rocher sur lequel anémones, coraux, petits poissons et pieuvre sont installés.

3e prix Maille - 32 rue de la Liberté

Vitrine Rosé de Provence Maille a ouvert sa boutique au cœur de Dijon en 1845 et accueille toujours les gourmets du monde entier. Cette vitrine du début de l’été met à l’honneur une édition limitée de moutarde au rosé de provence. Une nouvelle recette ronde et fruitée, un équilibre parfait entre l’acidité, le vert des feuilles des plantes véritables dans la vitrine et la douceur exprimée par des touches de rose...

3e prix La Route des Vins

1 rue Musette - Vitrine Mondes Ce Caviste est installé rue Musette depuis plus de 13 ans. La vitrine d’été illustre bien le nom de la boutique : ici on parle de voyage avec des mappemondes en apesanteur retenues par les fils attachés au goulot de bouteilles, comme des ballons qui se déplacent au fil du vent. Cette scénographie aérienne signée Atelier F. nous présente les vins qui, partout à travers le monde, sont à découvrir.


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Autour de vous

2019 vu par

vous !

365 jours, 365 photos : un projet associatif qui nous regarde. Ce projet associatif et collectif lié au huitième art, a été réalisé durant les 365 jours de l’année 2019 et ce sans interruption. Il a été initié dans l’esprit d’une démarche photographique originale et collective, portée par tous les membres de l’atelier photographique de l’association APCSD à Daix. Cette création s’est réalisée chaque semaine en “binôme” par roulement, selon un planning hebdomadaire précis mais aussi et surtout selon les disponibilités des uns et des autres. Durant toute l’année, chacun a pu concrétiser ses propres aspirations et ses choix en matière de photographie, tous les thèmes pouvaient être imaginés et abordés. La notion d’authenticité d’un témoignage photographique unique et la date précise de la prise de vue, étaient essentiels dans ce projet. La photographie pouvait se faire sur les 24 heures d’une journée. De janvier à décembre, Il a été pour tous possible de prendre cette image journalière en dehors de son lieu de vie habituel, par exemple lors d’un déplacement ou d’un voyage. La construction conviviale de ce projet original et collectif a demandé une réelle solidarité de tous les membres de l’atelier photographique de l’association. Durant cette année 2019, lors d’événements particuliers, il a été aussi opportun de prendre parfois plus qu’une seule photographie dans la journée, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de présenter un “treizième mois” qui regroupe toutes ces prises de vues supplémentaires.

LLA D

Une exposition ouverte au grand public de tout ce long travail d’observations photographiques, aura lieu les 8 et 9 février à la salle communale de Daix, Espace Lamblin. ■ ac ues evon , animateur photo raphi ue de l A D

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AMBOISE © JEAN-LUC BRESSAND

PRENOIS REVES D'ENFANTS MALADES © JEAN CLAUDE DOUBLET

QUETIGNY FLEUR DU JOUR © KARINE CHAMBELLANT

BOUQUET PRINTANIER AHUY © FRANCIS ROY

DAIX BRASERO THOMAS MESSAI VIGNES MORTET @ JACQUES REVON


Les sortilèges de l’Ailleurs Dans la grande tradition des « indiennes » qui dès le XVIIe siècle ont fait connaître en Europe la beauté exubérante des compositions florales dont les artisans indiens ont le secret, Simrane vous fait voyager depuis 1970 dans un univers unique. Simrane a toujours eu à cœur de valoriser un artisanat responsable de grande qualité. Grâce à un contact permanent avec nos fabricants basés à Jaïpur, nos collections saisonnières mettent à l’honneur la technique ancestrale de l’impression au bloc de bois, les teintures naturelles, le tissage manuel, le travail de la soie, le matelassage ou encore la broderie à la main. Éclat, délicatesse et subtilité des coloris, raffinement des matières naturelles, longévité des produits, le savoir-faire des artisans indiens sublime l’art de se vêtir, de se loger et d’offrir l’hospitalité. Chaque pièce est unique comme la main qui a œuvré à sa création. Aujourd’hui, à deux pas de la poste Grangier, 9, rue Jean Renaud, Simrane Dijon vous offre l’évasion… sans les avions ! Venez vous ensevelir dans la caresse de nos édredons ou cacher parmi les fleurs de nos pochettes printanières vos souhaits pour l’an qui vient. De la veste en soie pour arriver d’ailleurs dans toutes les fêtes au kaftan à revêtir pour le rituel du confort intérieur, chez Simrane, venez troquer les froids bourguignons contre les sortilèges d’un été indien à la portée de tous les rêves. Petite folie ou grande tentation, chez Simrane, nous réinventons pour vous l’Orient.

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David renot

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Vingt dieux !

Ou plutôt vins dieux. Pas seulement pour éviter un blasphème, mais parce que cette interjection, généralement suivie de « la belle église », date du siècle dernier. Comme nous, direz-vous. Eh oui, vingt ans qu’on fait la route ensemble, depuis la création du premier Bing Bang ! Une date anniversaire qu’on fêtera au printemps, avec un numéro spécial. Pour arroser ça et prendre de l’avance, on est reparti cet automne sur la Route des grands crus de Bourgogne. Il fallait bien nous faire a e e a af s u eu u e au fi d’autres, à travers le monde.

20 ans qu’on fait la route ensemble ! Avant, pendant et après les vendanges, ce furent de belles découvertes et aussi de vraies retrouvailles avec tout ce qui nous lie, comme dirait Klapisch. Il fut un temps où il n’y avait que des villages vignerons entre Dijon et Santenay, sur une côte qui ne valait pas encore de l’or. C’est à Philippe le Hardi que l’on doit en 1395 un décret qui allait changer le destin de cette côte viticole, en instaurant l’arrachage des plants de gamay au fi u a s fau a a e e a e au u es e fi s h e e e u que soient condamnés fermement les « très petits vins et ch fs e hs e u us c e e fi e a pour terminer l’année ducale en beauté. Passé Santenay, on a continué, la route changeant de nom et de visage(s), on est passé du pinot au gamay, du chardonnay à l’aligoté. On a repris l’autoroute pour fi e u c e ha s e uxe e es a e u a voir, pour terminer cet œno-bing-bang-tour.

2000 vins pour 2020 ! Si l’automne est devenu le spot N°1 pour l’œnotourisme en Bourgogne-Franche Comté, l’hiver est celui des fêtes dans les villages. Il y a la Saint-Vincent de Gevrey-Chambertin, mais aussi celles de l’Auxerrois ou du Chablisien, sans oublier certains week-ends qui sa ce chau s au c u u u a a ec u sa s neige, selon le sport qu’on préfère (glisse ou descente de cave). Pour les plaisirs de l’esprit, il y a de grandes expos qui vous attendent, de Beaune à Dijon en passant par Besançon. L’exotisme est à la mode, mais tout nous ramène toujours à la divine bouteille, surtout quand les hospices de Beaune donnent le ton, avec une expo qui nous balade de la route de la soie à la route des vins. e fi u e c u eu u e se a e f original signé David Brenot, photographe voyageur à qui l’on doit une couverture divine, pour laquelle il nous se a eauc u a es s e 15


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David s’est forgé un caractère en même temps qu’une réputation internationale de p otograp e aussi bien en nde, en Su de, en mérique, en ussie, en orv ge qu’au Mo en- rient. a tec nique de avid est centrée sur l’e périmentation. l passe une grande partie de son temps à e plorer des tec niques tirées de la p otograp ie argentique, de la photographie artistique et de bien d’autres sources encore pour créer des images élégantes et intemporelles. l est aussi partenaire de grandes entreprises comme rap istudio, MM ro i on et pson pour qui il intervient dans des conférences ou sur des salons à l’intention des photographes professionnels, français ou étrangers.

Cave de la cuverie à Corton

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DaviD Brenot

Intemporellement vôtre Pas de couples sur les photos que le photographe dijonnais David Brenot a réalisé pour Terre & Grappes. Après avoir passé des années à photographier des mariages à travers le monde, cet homme discret a eu besoin d’un retour à la nature et à l’essentiel, sur cette terre bourguignonne qu’il connaît et qu’il aime. Sa nouvelle série de photographies d’art sur le thème de la vigne et du vin, on l’a découverte lors d’une pause sur la route des vins, au Castel de Très Girard. Un choc visuel, et une complicité immédiate. Autour d’un portrait de nonne qui allait faire la Une, mais aussi à travers cette vision épurée, rassurante, d’un monde qu’il magnifie sans le tra ir. aire des p otos de caves, de vignes, d’hiver demande du talent autant que de l’équilibre.

Reconnaissances

S urope mbassador rance et und designer Stor teller mbassador S otolig t Master of ig t rance écompensé lors des prints competition international à as egas en et , et . S C M n , le grand p otograp e australien ervant, organise avec les meilleurs p otograp es au monde un s mposium à enise. l sélectionne avid renot pour la rance.

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Tous les tirages au Platine Palladium sont réalisés par David Brenot dans son atelier en Bourgogne.


à l'affiche Saint-Vincent tournante à Gevrey Chambertin F

in janvier, quand vous suivrez le bon saint Vincent au travers des rues décorées et animées, ayez une pensée émue pour ce préfet de l’époque qui, ayant eu vent d’une fronde des habitants qui voulaient que le village s’appelle seulement Chambertin, les menaça de l’appeler « Gevrey-tout-court ». C’est en 1847, par ordonnance royale de LouisPhilippe, que Gevrey devint la première commune viticole autorisée à ajouter le nom de son Grand Cru le plus prestigieux au nom du village. Gevrey devient alors Gevrey-Chambertin. Par ses 26 premiers crus, ses 80 lieux-dits villages et ses 9 Grands Crus, Gevrey-Chambertin occupe une place de choix au cœur des Climats du Vignoble de Bourgogne inscrits

© studiomorfaux

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au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2015. Le terme « Climat », peut-être est-il utile de le rappeler, qualifie une parcelle de vigne qui possède son histoire et bénéficie de conditions climatiques et géologiques particulières. Le vin issu d’un Climat est unique et c’est en 1584 que la mention la plus ancienne de Climat apparait pour qualifier... le Chambertin ! Le nom de Chambertin est partout ici : sur les monuments, les commerces, les rues... normal donc qu’on le célèbre comme un roi. « Vin de roi, roi des vins », sanctifié par Victor Hugo, bu par Napoléon Ier, le Chambertin peut faire le malin ! N’empêche, il devra quand même s’incliner devant le passage du saint, comme tout un chacun. ■


Quand Gevrey se la jouait Game of Thrones Plus grand vignoble de la Côte-d’Or avec ses 550 hectares, Gevrey se singularise également par son Clos de Bèze, qui fait partie des terres données par Almagaire de Bourgogne à l’abbaye de Bèze. Amateurs d'intrigues genre Game of Thrones, vous devriez l’aimer, ce bon duc Amalgaire. Un duc d’avant les grands ducs Valois, à qui Dagobert 1er avait demandé d’assassiner l’oncle du demi-frère du roi Caribert, roi d’Aquitaine et demi-frère de Dagobert lui-même (faut suivre, relisez !). Pour le récompenser, Dagobert lui aurait donné d’importantes terres en Bourgogne. Ce serait donc pour racheter cette faute que le duc Amalgaire fonda, avec son épouse, l’abbaye sur le site de Bèze. Une bien belle histoire, certainement fausse. Reste ce clos, institué en 630 et constitué entièrement au XIII° dans sa superficie actuelle, considéré comme le doyen des clos bourguignons. ■

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bon Saint-Vincent ! ce e e ha e s c a e e fi e Saint-Vincent tournante à ne pas manquer, les 25 et a e Qui aurait cru un jour que Gevrey-Chambertin cachait autant de petits rigolos ? Des grandes gueules, des personnages hors normes, dans le monde du vin et de la politique, on le savait déjà. On en a revu certains dans le dossier de presse envoyé en novembre pour nous mettre le vin à la bouche. Mais là, c’est vraiment tout un village qui s’apprête à faire la fête. Une fête décalée, dans l’air du temps, mais respectant bien sûr une tradition qui remonte à 1938. Une époque où on se dévergondait en faisant le ban bourguignon au nez des visiteurs, qu’on espérait voir tous transformés en ambassadeurs de nos vins. Rouges trognes et mots d’esprit. Certains allaient revenir très vite, en costumes militaires, mais on préfère oublier cette période, ou se contenter de revoir « La Grande Vadrouille » pour se rassurer. Amusant de revoir les photos des fêtes précédentes. Depuis 1947, tous les 20 ans environ, le bon saint protecteur des vignerons est repassé par-là, donnant un petit air de fête tout d’un coup à un village cachant d’ordinaire ses secrets de famille et ses richesses derrière de hauts murs. Les photos prises en 1980 montrent une procession qui respectait encore les usages, on était habillé chic, et chaudement, bien sûr. Il y a eu une autre Saint-Vincent en l’an 2000, un succès, nous dit-on, mais on était encore dans l’ancien monde. En 2020, ce sont 80 000 bipèdes qui sont attendus, et c’est un nouveau visage que le village veut offrir. Manque de bol, la Halle, qui devait ouvrir pour l’occasion, avec un office de tourisme tout neuf, n’est pas terminée. Faudra repasser au printemps pour venir toquer avec son verre aux becs verseurs qui verseront automatiquement désormais une ration de vin selon la dose que vous aurez demandée. En attendant que la machine remplace l’homme, profitez de la Saint-Vincent pour rencontrer pour de vrai les stars du terroir, 20

les rois du vignoble. Ils mettent le paquet pour vous accueillir, allez voir leur site, pour vous donner une idée. On savait que le monde du vin était en pleine mutation, que l’oenotourisme ouvrait les portes et les esprits sur le monde, mais là, chapeau. Le Roi Chambertin, cette année, c’est Guillaume Frachot, l’ex petit prince de la restauration dijonnaise qui a pris de la bouteille et deux étoiles, en 20 ans. Mais tout le monde ne va pas participer aux deux galas programmés (1200 personnes, mais ce sera vite rempli !). Les caveaux de dégustation vous feront remonter le temps en goûtant aux millésimes 2009, 2013, 2014, 2017 et 2018. Les kits contenant les tickets et les verres sont à retirer dans les offices de Gevrey-Chambertin, Nuits, Beaune et Chalon. Pour en savoir plus, consulter le site : gevreynuitstourisme.com


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otre pro imité nous permet de rencontrer réguli rement les viticulteurs de la région afin de déguster et de sélectionner chez chacun d’eux le meilleur de leur cuvée. Illustré de photos et d’explications vous découvrirez chaque mois un nouveau viticulteur avec des conseils d’associations mets/vins.

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ne visite sulfureuse de la Cité des Ducs, ça vous dirait ? On vous emmène, vous et votre partenaire, dans une visite animée mêlée d’histoires d’amours et d’élans érotiques. Saviezvous que le château royal de Dijon possédait son propre lupanar ? Que les apothicaireries vendaient des remèdes pour l’amour et que certaines denrées alimentaires vous permettaient de passer une nuit ou une journée (ou les deux à vous de choisir) de passion ? Plus qu’une « visite » c’est une déambulation à deux voix et quatre mains, parfois déjantée, parfois plus romantique, sous la conduite de deux guides à la fois, il fallait au moins çà. Une balade mi ange (Charlotte), mi démon (Claire) ponctuée de rencontres et de surprises. C’est dans les « bas-fonds » de la ville que se terminera votre voyage. Là, vous attendent nos deux acolytes, Bénigne et Julien, pour vous initier aux plaisirs divins… Du vin, bien entendu. Ces dieux de la cave, mi Eros mi Bacchus, ont prévu pour l’occasion une sélection de nectars tout désignés. Quand la Côte d’Or se met à nu, c’est pour vous offrir ce qu’elle a de meilleur, de plus intime et de plus délicieux. Débauchés tout spécialement pour cette occasion unique autant qu’exceptionnelle, certains des commerçants du centre-ville deviennent nos complices et partenaires et s’insinuent dans vos amours pour vous offrir une soirée d’exception (échantillons de parfums, soins en institut, un bon d’achat pour de la lingerie, des huiles de massage, des douceurs à croquer, une initiation au cavage de truffes) pour laisser votre gourmandise dicter la suite de votre soirée. Tout un concentré spécial Kit de survie pour Saint Valentin pour se faire plaisir à deux ou faire plaisir à sa moitié.

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Une visite de Dijon complètement insolite et interdite aux mineurs sur le thème de la St Valentin Une initiation gustative de vins qui fleurent bon l’amour Une love Box pour continuer cette soirée

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La mise à disposition d’un partenaire Le feu d’artifice de votre soirée, même si nous essayerons d’y participer dans la mesure de nos moyens (historiques sur la ville et dégustation de vins et ingrédients de la box). e

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ec a c c e L’Or des Valois Mulot & Petitjean L’Institut de la Beauté Fragonnard Un temps pour Elle La Burgonde Christelle Prenot et bien d’autres encore...


O Carnaval do Rio de Vergelas» à la maison Copeau © DR

De vignes en scène !

Pernand-Vergelesses renoue avec le théâtre, en avril La capitale bourguignonne du théâtre, vous la connaissez ? Non, ce n’est pas Dijon, pas Beaune, pas Chalon, pas Besançon… C’est à Pernand-Vergelesses que Jacques Copeau et sa troupe des Copiaux, après avoir quitté Paris, ont posé leur scène et leurs valises dans les années 20. La décentralisation du théâtre est partie de là. De ce beau village qui a des allures d’un décor de théâtre. Et aujourd’hui encore, la Maison Copeau continue d’être un lieu d’échange, de création, de rencontre, de vie. Un autre comédien est né dans ce village hors norme, il s’agit de Matthieu Denis. Vous le connaissez, voilà plus de 10 ans qu’il tourne dans toute la région avec ses spectacles hors normes eux aussi («J’en avais déjà entendu parler mais je ne savais pas si ça existait vraiment», «Dialogues de sourds», «Les Anonymes Anonymes», et plus récemment, «La Revanche de l’Hippocampe»).

Hippo : il peut le faire !

Dans la continuité des Copiaux, ce grand gars déguingandé va de villes en villages, sa scène sous le bras, à la rencontre de son public. Vous l’avez peut-être aussi déjà croisé dans les écoles, centres sociaux, foyers ruraux. Partout, il donne des cours de théâtre. Denis a formé de nombreux comédiens en herbe et monté une multitude de spectacles, toujours de son cru. Aujourd’hui, son nouveau personnage est un hippocampe drôle et poétique, qui a déjà plongé dans une cinquantaine de salles. Un spectacle qu’on a adoré, car il bouscule les codes. Et il continue, encore et encore, alors si vous le croisez, arrêtez-vous, cela vaut le détour.

Les vignes du bateleur Comme si cela ne suffisait pas, une association pernandaise, «Pernand-Passionnément» qui défend le patrimoine, a décidé, depuis 10 ans, de créer un «spectacle dégustatif» hors du commun, une folie douce où se mêlent dégustation et théâtre : «Le Parcours des Tréteaux». Pendant plus de 5 heures de spectacles, le public est entrainé, par une troupe de comédiens, dans les rues du village, passe de caves en cuveries, déguste des vins renommés, partage un repas gastronomique, tout cela dans un tourbillon théâtral et vinicole. Ce spectacle est créé spécialement pour l’occasion par un metteur-en-scène un peu fou, Matthieu Denis (encore lui...), suivi de près par tous les habitants de Pernand qui remontent leurs manches pendant plusieurs mois pour organiser cet événement.

Pauvre Romeo, sacrée Juju

La prochaine édition aura lieu les 18 et 19 avril 2020, les réservations sont ouvertes (infos et réservations: parcoursdestreteaux@orange.fr), le titre sera «Les Amants de Pernand» et le résumé est le suivant: « C’est la saison des vendanges et des amours, Roméo et Juliette s’aiment comme deux vignes vierges qui rêvent de s’enlacer. Mais leurs familles s’y opposent. Comment le simple petit tâcheron d’une bande de vendangeurs hippies pourrait-il espérer épouser la fille du plus prestigieux domaine de Pernand-Vergelesses ? » Non, ce n’est pas un nouvel épisode du Sang de la Vigne. Mais il faudra le voir pour le croire. On ne pourra pas dire qu’il ne se passe rien à Pernand-Vergelesses !!! ■


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Les bons moines n’en reviendraient pas de voir ce que Vougeot est devenu, aujourd’hui. Quoique discrètes, les plaques indiquent aux visiteurs qu’ils sont bien dans un haut lieu de la vie bourguignonne. Hôtels, caveaux relookés par de grands noms de l’art contemporain. Il ne manquait plus qu’une galerie dans l’air du temps. Galerie privée car les bureaux de la maison sont au-dessus, et qu’on a beau savoir recevoir, dans la maison Jacquet, autour d’une bouteille millésimée ou non, on travaille aussi beaucoup. « Divin conseil » : la société mère, à l’étage, chapeaute la galerie Confidences, elle-même au- dessus d’un caveau qui reste le haut-lieu de la maison, dans l’esprit du maître de maison, puisqu’il lui a donné l’allure d’un chalet de montagne. La vente des domaines et des vignes, qui fut et reste l’activité principale de Christophe Jacquet, parallèlement à celle des vins, n’a qu’un rapport lointain avec ce qu’on pourrait imaginer en regardant la série « Le Sang de la Vigne ». Christophe aurait pourtant de quoi fournir un autre épisode de ce feuilleton célèbre où l’on s’entretue entre amis de la famille viticole, mais il préfère parler livres, art en général et vins de Bourgogne en particulier. 24

nau uration

Des vins qu’il conserve dans son drôle de caveau aux allures de chalet, rassurant et impressionnant à la fois. De 1900 à nos jours, il ne manque aucun grand millésime. Ce qui ravit la clientèle qui se déplace pour goûter et acheter, après un tour dans la galerie. Atmosphère zen, studieuse en semaine, plus animée les soirs d’inauguration, quand un artiste se glisse au piano, quand une voix s’élève pour chanter le jazz ou l’amour ou le temps qui passe. Plus animée aussi les soirs de chapitres au Clos Vougeot voisin, quand les invités passent se mettre le vin à la bouche. ■ us es ess s a es a s es s u a es eux c fi e ces a

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LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON

PRADO CHRISTIAN WERNER

8 Rue du Platane – Quetigny 25


2000 vins

pour 2020 ! Des côteaux dijonnais au sud de la côte chalonnaise, des vins du Mâconnais à ceux de l’Auxerrois, de la maison Champy à Beaune à chez Laroche à Chablis ou au domaine Gruhier, à Épineuil, un oeno-bing-bang-tour rapide pour réchauffer les cœurs et les corps, au cœur de l’hiver bourguignon

© David Brenot

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Il fut un temps

où il n’y avait que des villages vignerons entre Dijon et Chalon. C’est à Philippe le Hardi, on ne vous l’apprendra pas, si vous avez suivi le feuilleton des ducs, dans ce mag, depuis un an, que l’on doit en 1395 un décret qui allait changer le destin de cette côte viticole, en s au a a acha e es a s e a a au fi du pinot noir. Mais il faudra attendre l’arrivée au u es e fi s h e e e u que soient condamnés fermement les « très petits vins et chétifs ». a s ass ffic e a e a ua e ces vins, sortis des caves où ils reposaient, sous leur palais dijonnais, et qui allaient être servis en Flandre ou ailleurs à la table des négociations. On peut se demander juste si ceux que les moines se réservaient, à Vougeot ou Gilly, pour honorer leurs hôtes ou leur usage personnel, étaient semblables. Et puis, au XVIIe siècle, les parlementaires dijonnais inventèrent la notion de ces fameux climats, classés désormais au patrimoine mondial de l’humanité, qui ont incité la métropole à encourager la culture de la vigne sur le territoire. Ce sont à eux que l’on a pensé, forcément, en descendant, de Dijon à Chalon, cette fameuse u e es a s c us e u e e ue contemporaine des premiers congés de 1936 et u a e e u s e eu e e fie heu e ce u s e e es e au cœur de l’hiver. s ac u e u e u su us e u e u e e s e eu a s que pour les Parisiens, les vins de l’Auxerrois et du Chablisien sont déjà promesse de réchauffement corporel sinon climatique. On a rapporté des bouteilles, qu’on va garder pour des dégustations, et des images, qu’on vous offre bien volontiers. La plupart des adresses citées sont estampillées VignoblesetDécouvertes,unsignedereconnaissance u e e a e u e eux e fi ■

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2000 vins pour 2020

Maison Champy 300 ans d'histoire photos © DR

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réée en 1720, c’est la plus ancienne Maison de Bourgogne. Et ce sont 3 siècles d’histoire qui vous sont contés au travers d’une visite passionnante, car entièrement renouvelée par la magie d’une muséographie habile, mêlant anecdotes et rappels historiques. On rêve en voyant des photos de la construction de la tour Eiffel en 1889 par l’équipe d’un homme, dijonnais d’origine, qui mit l’année suivante son savoir-faire à la disposition de la maison Champy. Celle-ci obtint la médaille d’or à l’exposition universelle de Paris où elle présenta ses productions au pavillon de la Bourgogne. Plus loin, on découvre une installation d’instruments signée Pasteur. On remonte encore le temps, à travers affiches, étiquettes et photos d’époque, on a un aperçu des vignes, des équipes, avant de se lancer à la découverte des caves. Le parcours a été entièrement repensé depuis le rachat de la maison Champy par le groupe viticole AdVini (déjà propriétaire à Chablis du domaine Laroche). ■ Maison Champy : 5, rue du Grenier-à-Sel, 21200 Beaune - 03 80 23 75 21 boutique.champy@maison-champy.com l maisonchampy.com Visite dégustation 25-40 € sur résa. Boutique 12, place de la Halle.

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© Aurélien Ibanez


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2000 vins pour 2020

Ermitage de Corton N

e vous laissez pas effrayer par la bâtisse, l’Ermitage est plus proche de la philosophie d’une chambre d’hôtes de charme, avec un accueil aux petits soins. Même état d’esprit côté restaurant mais avec un accent gastronomique très prononcé. La carte jongle entre les classiques bourguignons et des recettes plus dans l’air du temps. La carte des vins joue elle aussi sur plusieurs tableaux avec des grands noms, de discrètes et prometteuses pépites du terroir et même quelques vins étrangers. Pour le fun, balade dans les vignes en combi, sous la protection de Jésus (ils ont été chercher le combi en Amérique du sud) et dégustation sur place. ■ Ermitage de Corton : RD 974, route de Dijon, 21200 Chorey-lès-Beaune. 03 80 22 05 28. ermitagecorton.com Chambre doubles 120-150 €. Menu déj 29,50 €, le soir menu à partir de 45 €.

photos © DR

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2000 vins pour 2020

Couchey

Une histoire viticole à rebondissements. Couchey © DR

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ouchey rassure les papilles d’un amateur de vin et son nom retentit comme une promesse d’un beau vin rouge marqué par des arômes de fruits rouges et noirs. Le cassis y a d’ailleurs vécu de belles récoltes ! La rencontre avec le vin de Couchey conduit en général plus loin : à la visite du village et des alentours. Deux sites géographiques semblent se distinguer sur la commune : d’une part, venant de la départementale, la plaine, sur laquelle se déploient actuellement des habitations groupées en lotissements ; d’autre part, la colline s’élevant au-dessus du village rejoint le plateau de Flavignerot et ensuite le mont-Afrique. L’altitude moyenne est de 311 mètres. Cette « colline » regroupe le cœur du village et les vignobles de haut renom de la commune. La plaine était couverte de vignes avant l’urbanisation. La colline peut être considérée comme l’ancêtre de Couchey : les premiers groupements humains ont choisi d’y installer leur camp. Autrefois, pour citer Couchey, on parlait des vins de la Côte dijonnaise. La vigne a pris possession des terres, et ce depuis Marsannay puis bien au-delà de Couchey. Le climat est continental. Il pleut, mais « pas plus qu’ailleurs » dans la Côte-d’Or.

De l’eau pour le vin !

L’escarpement est d’origine tectonique et résulte de l’effondrement du socle sous l’effet de la poussée alpine. À la corniche abrupte, sillonnée de combes (combe de Vaulon, 32

combe Pevenelle) s’oppose le profil convexe des éboulis produits par l’érosion de la falaise, sur lesquels la vigne s’y harmonise à merveille, surtout là où la pente est plus accusée, face au soleil levant, qui disperse les brouillards qui montent de la plaine et l’humidité. La roche calcaire du Jurassique moyen affleure et les corniches abruptes contrastent avec des versants à la pente plus douce sur lesquels s’accumulent les dépôts. L’eau de pluie des plateaux supérieurs s’infiltre dans le calcaire faillé qui compose le plateau. Une couche de marne imperméabilise et fait ressortir ces eaux sous forme de sources. Le patrimoine bâti lié au vin se retrouve jusqu’au cœur de Couchey, dans ses magnifiques maisons vigneronnes où la belle pierre foisonne. Le patrimoine rural y est très dense : l’église, la croix, le château. La plaine qui s’étend au pied du coteau est un lieu de forte mixité : des lotissements, des vignobles de moindre qualité, et jardins se mélangent aux cultures de plein champ et aux potagers. La zone d’activité de l’autre côté de la D974 influence la perception touristique du lieu et traduit la pression urbaine prononcée.

Côte de Nuits ou…

la commune de Couchey a longtemps hésité. En 1937, elle n’a pas souhaité prendre le train de l’appellation Côte de Nuits. Les élus et les vignerons n’ont pas donné suite à la proposition d’adhésion offerte. La production de vins couvre alors la demande de grossistes, cafés, épiceries et consommateurs


Saint Etienne de Dijon, abbaye de Saint-Seyne, l’abbaye de Cîteaux et la Sainte Chapelle de Dijon) et les seigneurs du lieu dont plusieurs se partagent simultanément le fief de Couchey, maintiennent une production viticole sur une surface atteignant les 270 hectares.

On régresse…

Après les ventes des parcelles en qualité de biens nationaux, cette surface va atteindre 235 hectares en 1830 en reprenant son niveau maximal de 276 hectares à la veille de l’attaque phylloxérique de 1878. Puis cette surface va progressivement se réduire, avec une forte régression lors de la mise en place des primes d’arrachage par l’Etat afin de favoriser l’urbanisation des lieux. En 2000, la superficie du vignoble a avoisiné 57 hectares. Ces données sont issues des relevés effectués sur les matrices cadastrales de la commune depuis 1830 jusqu'à 2000 et auparavant par un inventaire détaillé des actes de propriété des différentes abbayes, institutions religieuses, fabriques, actes notariés des seigneurs des lieux, jusqu’à la Révolution, et des inventaires des biens nationaux et de leur vente pour l’époque révolutionnaire. ■ oland u ada

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dijonnais. La crise (mévente) intervient au sein des communes ayant souscrit à une appellation alors qu’elle épargne Couchey. Les cépages Gamay et Aligoté y font recettes et permettent aux nombreux vignerons de la commune de vivre sur cette production. Les vignes fines ont alors disparu des coteaux appelés alors du Dijonnais. Il faudra attendre Albert Derey, maire et vigneron pour que la notion d’appellation reprenne corps au sein de la commune. En 1987, sous l’impulsion de M. Coeurdevey alors maire des lieux, poursuivant les travaux d’Albert Derey, l’appellation MARSANNAY nait et couvre également Couchey. Elle rappelle aux consommateurs la rigueur des vignerons et la qualité de leurs productions.

ous invitons toutes les personnes qui possèdent des documents liés à l’histoire viticole de leur commune à nous contacter. Nous recherchons des photos de vie ou e e a es ca a s e c es fisca es e a es à la propriété des vignes, au rendement, à la production, etc. Contact : 06 46 50 47 20

Le pardon d’un meurtre

La production viticole de Couchey est très ancienne. Le premier témoin en est l’acte de donation de parcelles, en 536 de notre ère, par Grégoire d’Autun, 16ème évêque de Langres, à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon, un titre de quatre journaux et demi de vignes assises au finage de Couchey. (Archives départementales de Côte d’Or, G337, liasse 6). Un second témoin apparaît en 630 de notre ère, lors de la donation de vignes en quantité importante assises sur le finage de Couchey à l’abbaye de Bèze par le duc Amalgaire et son épouse Aquiline, souhaitant obtenir le pardon divin pour un meurtre. Notons que dans ces deux références, la donation porte sur des parcelles déjà plantées en vignes, donc leur origine est antérieure à ces dates. Puis, jusqu’à la Révolution, les abbayes (abbaye de Bèze, abbaye Saint Bénigne, abbaye

L’association IN DIVIO VERITAS s’est donnée pour but de retracer, depuis leur origine, l’histoire de chacun des vignobles des communes qui constituent le territoire de Dijon Métropole. Une synthèse et des analyses des données recueillies dans chaque commune seront publiées sous forme d’études scientifiques détaillées comprenant l’histoire générale du vignoble et les sources, avant de donner naissance à une publication plus grand public. Ce projet permettra de mettre au jour le passé viticole oublié des communes périphériques qui constituent la métropole dijonnaise. Chacune d’entre elles a pourtant largement contribué à la renommée du marché aux vins de Dijon jusqu’au 16ème siècle.

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2000 vins pour 2020

La Cuverie des Ursulines U

n ancien couvent datant de 1717, dont il ne restait presque rien, a donné naissance 3 siècles plus tard à une cathédrale du vin qui surprend, lorsqu’on l’aperçoit au milieu des vignes. Cette cuverie entre terre et ciel est une prouesse architecturale en elle-même, avec son dôme végétalisé qui repose sur des caves anciennes qu’il a fallu renforcer. On savait que la famille Boisset avait les moyens de faire grand, on découvre ici que la nouvelle génération a du goût autant que le sens du commerce. Ce bâtiment écologiquement vertueux, élevé entre vignes et ville, est encore plus surprenant à découvrir de l’intérieur, au cours d’une visite intimiste d’une heure et quart qui mène des jardins reconstitués aux caves voûtées, en passant par un promenoir qui invite à interroger le monde et surtout le guide. Car ici, on parle géobiologie, vins sans soufre en bioprotection, jardin vortex, etc... Une visite qui s’achève sur une dégustation, comme il se doit. ■ La Cuverie des Ursulines : 5, chemin des plateaux, Nuits Saint Georges. 03-80-62-64-08. jeanclaudeboisset.fr Visite guidée et dégustation commentée lun-sam à 10h (sur résa). Entrée : 32 €.

Cuverie Intérieur ©Jean-Claude Boisset - Les Ursulines

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Cuverie extÊrieur Š Jean-Claude Boisset - Les Ursulines

Cuverie - Etuvage @Maison Jean-Claude Boisset

Laure Guilloteau@Maison Jean-Claude Boisset

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2000 vins pour 2020

Le vignoble du Tonnerrois

Épineuil, nous revoilà ! Cours de taille © DR

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a colline d’Epineuil fait face à Tonnerre, sur la rive droite de l’Armançon, affluent de l’Yonne. Les abbayes de Saint-Michel et de Quincy produisaient ici des vins réputés depuis le haut Moyen-Âge. Sous le règne de Louis XVIII, Épineuil comptait encore 362 ha de vignes, avant le déclin dû au phylloxera. Le vignoble renaît à partir de 1978, sous l’impulsion du maire André Durand et de vignerons qui continuent à écrire l’histoire des vins d’Epineuil. Des vins aux trois couleurs (même si on parlait surtout à l’époque du rosé d’Épineuil) déjà rendus célèbres par le Chevalier d’Eon, qui les utilisait comme outil de communication, Boileau (le si mal nommé) et Alfred Grévin, natif du village, qui donna son nom au célèbre musée de cire à Paris. Ayant passé une partie de mon enfance à deux pas de la maison de l’Alfred, et habitué déjà à des descentes de caves héroïques chez l’Henri Baudouin, j’ai repris le chemin du château (on appelait comme ça les dépendances cisterciennes de l’abbaye du Petit Quincy) pour goûter à l’Épineuil rouge de Dominique Gruhier. Mes rouges préférés, qui ont pour moi le goût de la Madeleine. Bâti impressionnant, avec un chai pour faire le vin autant que la fête. Vérifiez sur le site (bourgognevin.com) qu’il n’y a pas de soirée de prévue quand vous serez dans les parages. ■ 03 86 55 32 51.

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LA RÔTISSERIE DU CHAMBERTIN CÔTÉ CHEMINÉE pr s ans de ons et loyau servi es omas ollom perd un don u’il avait utilis ave profit es derni res ann es. e don d’u i uit . a ompa ne est ravie. n n’avait pas voulu croire la rumeur qui courait, fin novembre, à i on. n ne verrait plus Thomas Collomb sortir les cageots de légumes au petit matin frileux de sa camionnette devant la Maison des Cariatides. Le restaurant était vendu. Après deux années passées à faire des allers-retours entre La Rôtisserie du Chambertin, qui était devenue sa nouvelle maison de famille, et Les Cariatides, o les eunes c ef fe s qu’il avait élevés avaient grandi très vite, Thomas passait la main. Au moment où on s’apprêtait à fêter ses 20 ans derrière le piano ! Tant pis, ou plutôt tant mieux. On célèbrera l’évènement devant la grande cheminée toujours allumée dans le hall, en hiver. Un lieu cocooning où l’on peut venir chaque jour et à tout moment partager une planche et une bouteille. n coin c aleureu forcément o on a envie de tra ner, avant de passer à table, c té gastro, à l’étage. Si vous n’avez pas encore testé la nouvelle formule du midi à 32 €, c’est le moment. rofite -en aussi pour regarder l’e position signée ap a l Mallon, peinteur » comme c’est écrit sur sa carte de visite. Un homme qui pose un regard sur le monde et pour l’occasion sur celui de la restauration qu’on adore. t astro la a le d’ te propose d sormais le midi un menu elui du soir est propos . esto astro ferm dim lun istrot ferm mar mer ro aine soir e n vi neron un o on le ème eudi de f vrier v rifier sur le site

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PUBLI CITÉ

CÔTÉ CAVE & BAR À VINS En attendant l’ouverture d’un bar à vins façon Collomb, et d’un espace pour les viandards, dans les sous-sols, profite de la future soir e o on vi neron pour venir ripailler verre à la main. La cave, à Gevrey-Chambertin et dans les villages de la côte, a toujours été le haut-lieu de la maison, comme se plaisait à le répéter un voisin de cette Rôtisserie où l’on descendait autrefois en écoutant une bande-son célébrant le vin et la vigne. Dans les sous-sols, les occasions de faire la fête s’étaient faites plus rares, ces dernières années. Mais elles n’étaient que plus belles quand les cochons et les vignerons se retrouvaient, les premiers sur le grill ou en boudins, évidemment, les seconds… autour des tonneaux ou des tables pour faire goûter les vins. Si les occasions pour aller saluer les bouteilles qui reposent dans les différents coins de la cave ne manquent pas, on devrait courant 2020 voir se concrétiser un autre rêve de la famille Collomb : ouvrir un espace gemütlich (pour ne plus dire cocooning, et rendre ommage à une client le fid le o les viandards pourraient venir se cacher pour déguster une viande maturée découpée à la demande. Pour le vin qui va bien avec, il n’y aura qu’à tendre les bras ! t

istrot u ien menus

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LA RÔTISSERIE DU CHAMBERTIN 6, rue du Chambertin à Gevrey Chambertin Hôtel-restaurant ouvert tous les jours. . . t omas ollom .fr

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Les Montagnes du Jura…

Dépaysement à portée de skis Village des Rousses enneigé © Benjamin Becker BFC - Tourisme

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PUBLI CITÉ

Et si on vivait la montagne autrement ? Alors que les manifestations pour le climat se multiplient à travers le monde, 63% des voyageurs ont déjà, ou envisagent, de choisir une destination moins lointaine pour limiter leur impact environnemental*. Cet hiver, voyageons en mode local, tendance « immersion nature ». Direction Les Montagnes du Jura, un massif montagneux en forme de croissant de lune, long de 340 km, culminant à 1720 m et s’étirant des portes de Montbéliard à l’Ain, en passant par le Doubs et le Jura. De la neige, les Montagnes du Jura n’en n’ont jamais vraiment manqué. Et côté ski, pas besoin d’être débutant pour se faire plaisir. Ski alpin, snowboard, boardercross, télémark, ski nordique, raquettes, skating, ski-joëring, attelages, biathlon, backcountry, fat bike, luge ou patinage… On passe d’une activité à l’autre sans hésiter car tout est à portée de… skis ! Et en plus, ça n’est pas loin… Dépaysement assuré. Vous ne nous croyez pas ? Fermez les yeux et imaginez… (Extraits d’expériences vraiment vécues dans les Montagnes du Jura) * Sondage BVA/Les entreprises du Voyage – Printemps 2019.

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Les Montagnes du Jura…

Rendez-vous à l'essentiel Les Montagnes du Jura partenaires de la Coupe du Monde de Biathlon ! Jusqu’au 22 mars, retrouvez vos montagnes préférées sur la Chaîne sportive l’Equipe. Plus de 1050 messages diffusés ! Hiver fugueur

Monts-Jura : la sportive Vous venez de vous offrir une virée hors-piste dans les sapins. Les pentes sont escarpées, la poudreuse est au rendez-vous. Le panorama est incroyable. Alpes françaises, autrichiennes et lac Léman en trois dimensions. Il règne à la station des Monts Jura comme un air de Taos Ski Valley. Sa proximité avec le Crêt de la Neige, point culminant des Montagnes du Jura, apporte à la destination un avantage décisif pour les plus exigeants. Elle est de loin la plus sportive. D’ailleurs, c’est bien connu, nombreux sont les champions à peaufiner ici, leurs virages serrés. Demandez donc à Edgar Grospiron, l’enfant du pays. Entre Lélex-Crozet, Mijoux-La Faucille, Menthières, on navigue rapidement d’un domaine à l’autre grâce au ski-bus dédié. Rien de très compliqué. Mais c’est en ski nordique ou raquettes que l’on explore le mieux la station. Les stations de La Vattay et de la Valserine sont imaginées et conçues pour ça. Quant aux voyageurs découvreurs, un conseil : entre deux villages, affranchissez-vous des traces, loin des remontées, et empruntez les chemins de traverse skis backcountry aux pieds. A vous les espaces vierges ! Et pour une ambiance Québec option feu de bois, réservez votre nuit à la petite cabane de trappeur aux loges du Coinchet à la Pesse. Blottis en lisière de forêt, on croirait entendre l’appel du loup. 42

Métabief :

comme un petit air de Tyrol Montez au sommet du Morond (1420 m au compteur) et admirez : de l’Oberland Bernois au massif du Mont Blanc, nulle vue est aussi belle que depuis là-haut. Tout le monde est là : papy, mamy, papa, maman, l’ado et la petite dernière. Comme le Tyrol, Métabief est la station prisée des familles à « double penchant ». Avec ses pentes douces boisées côté français et ses hautes falaises côté suisse, elle se joue à pile ou face. Pile, ça s’amuse dans les sous-bois, ça jump dans les snowparks et ça apprend tout doucement. Face, on avale des pentes vierges enneigées, on enquille de la noire bosselée et on godille dru entre les sapins. Surf, alpin, télémark ou nordique, tout le monde se croise en fonction du soleil, sur un seul et même terrain de jeu et c’est là, toute la force de « Méta ». Sans compter ses 110 canons à neige qui veillent au grain. Seuls les fondeurs s’échappent un peu à la recherche de pistes tracées en pleine nature. Et avec plus de 200 km de pistes de ski de fond, croyez-nous, il y a de quoi glisser ! Quant aux fêtards, qu’ils aillent faire un tour chez Zaza au pied des pistes. Déco de bois, peaux de bête, Dj set live outside à l’heure du goûter et fromage party le soir avant le coucher… L’ambiance est là, à rendre jalouses les stations les plus branchées.


Hutte du Gîte d'alpage La Champagne sur le Mont de l'Herba vers Métabief © M.COQUARD et E

Là où l’aventure nordique commence…

Imaginez encore.

Station de Métabief, ski alpin © THURIA-BFC

Les Rousses :

retour aux sources C’est l’histoire de quatre villages, dont on admire les clochers depuis les plus hauts plateaux. La fumée des tuyés s’échappe des fermes comtoises. Les artisans ouvrent les portes de leurs ateliers. Ici, le temps semble s’être arrêté. Tout autour, des pentes enneigées 100 jours de l’année, ceinturées par des étendues de sapins. Derrière cette image d’Epinal, une réalité : Les Rousses, Bois d’Amont, Prémanon et Lamoura, quatre villages dans leur « jus » qui se sont associés pour créer une station de ski authentique et familiale, loin de l’affluence stressante des stations les plus fréquentées. Débutants, confirmés, champions revenus au pays, tout le monde se croise de manière conviviale, skis aux pieds ou à l’épaule. Aux Rousses, la glisse est un art de vivre. Mais ne vous-y trompez-pas ; derrière ce portrait que l’on pourrait juger un peu suranné, se cache des équipements modernes et nombreux (40 remontées mécaniques !) ainsi que 56 pistes de tous niveaux, dont une noire réputée, baptisée au nom du champion originaire de Bois-d’Amont : Léo Lacroix. Et les champions, aux Rousses, ils poussent comme des champignons : Anaïs Bescond, Jason Lamy Chappuis, Hervé Balland, Sébastien Lacroix, Nathalie Bouvier… Descente, fond, biathlon, combiné. A croire que cette nature sauvage et ébouriffante de diversité donne des ailes aux gens d’ici.

Dans une forêt garnie de sapins enneigés, les skis de randonnée crissent et font la trace. Partout, un silence ouaté, une nature à l’état brut. La faune est là, à peine cachée, jamais très loin : Lynx boréal, lièvres, chamois et autres animaux des montagnes. Laponie ? Canada ? Non, Hautes-Combes. Ambiance Grand Nord, en mode musher aux manettes d’un attelage naviguant au milieu de paysages enchanteurs. Les chiens hurlent se frayant un chemin dans la neige fraiche tombée de la veille. Non, vous n’êtes pas en Alaska, mais bien aux Fourgs, plus haut village du Doubs perché à 1 246 m d’altitude et paradis des chiens de traîneaux. Des chemins immaculés glissent sous les sapins givrés, longent quelques timides ruisseaux et grimpent vers les lignes de crêtes. Au loin, un lac gelé et quelques patineurs esquissant quelques pas mal assurés. Vous êtes sur la Grande Traversée du Jura. Parions que vous n’auriez jamais imaginé que ce territoire de montagne pouvait aussi bien incarner votre idéal d’horizons sauvages ! Dans les MDJ, les sportifs y trouveront donc leur compte, les contemplateurs seront aux anges, les non-skieurs auront le choix du roi et les explorateurs vivront une expérience à leur propre rythme sans se tuer à la tâche. Normal, les reliefs ronds des Montagnes du Jura se prêtent naturellement à tout type de profil. Pour ressentir l’esprit nordique, il faut parfois sortir des chemins battus et ça, ça ne s’improvise pas. Voilà pourquoi les acteurs de la filière nordique ont uni leurs connaissances du territoire pour créer l’Espace Nordique Jurassien. Rien ne manque pour bien préparer son snow trip : idées extra… ordinaires, bons plans, qualité de la neige, enneigement par zones, cartographie interactive, temps de parcours (pratique), circuits, bonnes tables au coin du feu, hébergements sur les pistes (parfois dans les bois), géolocalisation, balisage… Bref, peu importe l’activité neige ou glace, on expérimente l’authentique et on se jette dans l’aventure, mais de manière sécurisée et maîtrisée. www.espacenordiquejurassien.com

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Les Montagnes du Jura…

Et sans les skis, on fait quoi ? Randonnée raquettes dans les Hautes-Combes © M. Coquard et E.Detrez Bestjobers Bourgogne Franche-Comté Tourisme

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De la raquette évidemment ! La façon la plus pratique - et la plus ancienne aussi - pour progresser dans la neige. Dans les Montagnes du Jura, les raquettes se glissent dans le sac et s’emportent partout. Bien pratique pour accéder à des chemins escarpés et enneigés, pour chercher quelques traces d’animaux sauvages, pour relier deux villages par les sous-bois ou tout simplement en mode randonnée balisée.

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Dès les premiers grands froids, les patineurs s’offrent de belles glissades sur les lacs gelés des Montagnes du Jura. Une tradition locale bien ancrée. Oubliés la cohue, les néons, les échos et les bousculades… On chausse ses patins (loués sur place) et direction les Bassins du Doubs à Villers-le-Lac, les lacs de l’Abbaye, d’Etival, de Lamoura et des Rousses, ou encore le lac Genin à Charix dans l’Ain, les lacs de Malpas, de Saint-Point. Magique et le mot est faible.

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On fait de la luge, mais autrement, à Mouthe chez Liadet, dans le Jura à Prénovel, aux Marmousets à Bois d’Amont, dans l’Ain à Giron, sur le Plateau de Retord aux Plans d’Hotonnes… Et tant d’autres spots encore. Casque attaché, on dévale les pistes avec la luge gonflable (airboard) ou sur la grosse bouée à fond dur (snowtubing). Plutôt fun et accessible dès 2-3 ans.

Patinage sur le Lac de Lamoura © M.COQUARD et E

Rennes du Parc du Chien Polaire, Chaux-Neuve © CRT Bourgogne-Franche-Comte

Attelages - musher © M. Coquard et E.Detrez Bestjobers Bourgogne Franche-Comte Tourisme

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On se fait une immersion dans le Grand Nord au Parc polaire de Chaux-Neuve. Cerfs, chamois, yacks, rennes, bisons et mouflons se sentent comme chez eux avec toute cette neige. En compagnie d’un soigneur, vous aurez la chance d’approcher un peu plus près cette faune eurasienne qui fascine à peu près tout le monde. Une ambiance forcément très très polaire. 44

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L’ambiance nordique se décline également en mode attelage. En fonction de l’humeur et du style, on opte pour la pulka scandinave, l’attelage tiré par de solides chevaux comtois ou encore le traîneau guidé par une meute de chiens esquimaux. Dans tous les cas, on s’immerge dans des paysages enneigés et on fait confiance à l’animal. Une relation toute particulière qui nous remet les pieds bien sur terre. Plus d’infos sur : hiver.montagnes-du-jura.fr


MONTAGNES DU JURA, nordiques par nature Avec ses grandes étendues à perte de vue, ses reliefs harmonieux, les Montagnes du Jura sont le terrain de jeux préféré des amateurs d’activités nordiques et des sportifs de haut niveau. Ici, le biathlon est à l’honneur. Anciens ou nouveaux biathlètes français comme Florence Baverel, Vincent Defrasne, Sandrine Bailly, Célia Aymonier, Anaïs Bescond, Simon Desthieux ou encore Quentin Fillon Maillet vivent dans les Montagnes du Jura. En toute légitimité, la destination est très fière d’être partenaire de la Coupe du Monde de Biathlon et de s’afficher aux côtés de la chaîne sportive L’Équipe pour promouvoir les valeurs nordiques et les grands champions du biathlon.

WWW.MONTAGNES-DU-JURA.FR


Un agenda

hivernal La Transjurassienne © Catherine_DEMOLY Bourgogne-Franche-Comte Tourisme-BFC

▲ La Transju’ une course mythique depuis 40 ans

Février, la plus longue épreuve française de ski de fond se prépare dans un décor de carte postale. Entre Lamoura aux Rousses et le Val de Mouthe dans le Haut-Doubs, plus de 4 500 fondeurs et fondus de ski s’élancent sous une ferveur populaire, qui, à elle seule, mérite le détour : des milliers de supporters font sonner les cloches sur le parcours pour accompagner les sportifs dans leurs efforts. Une ambiance festive 100% nordique pour cette course inscrite au calendrier de la Worldloppet et qui fait aujourd’hui partie du patrimoine historique des Montagnes du Jura. Les 8 et 9 février - latransju.com

● Les Rousses en mode JO

Du 9 au 22 janvier, la station recevra les anneaux olympiques des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne. La 3ème édition d’hiver après Innsbruck et Lillehammer. Les meilleurs athlètes planétaires âgés de 15 à 18 ans concourront dans 16 disciplines. Le Stade Nordique des Tuffes – à 500 m à vol d’oiseau de la frontière franco-suisse - accueillera les épreuves de biathlon du 10 au 15 janvier pour enchaîner sur le saut et le combiné nordique du 17 au 22. L’endroit rêvé pour ces compétitions puisque plusieurs équipes nationales s’y entraînent régulièrement. Du 9 au 22 janvier - hiver.montagnes-du-jura.fr/coups-decoeur/jeux-olympiques-de-la-jeunesse/

Ladies night tour Métabief 2019 © Agence Zoom

▲ Ladies Night Tour, le meilleur du ski féminin français à Métabief

Le Ladies Night Tour, circuit international de ski alpin 100% féminin ne peut laisser indifférent. Un événement nocturne exceptionnel permettant aux jeunes « espoirs » françaises de se tester en slalom face aux skieuses d’élite du pays. Et pour la 2ème année consécutive, la station de Métabief joue dans la cour des grandes en accueillant la 3ème étape du circuit après Courchevel et Val d’Isère… L’ambiance est pêchue et tout se déroule en front de neige, proche du public. Chacune des étapes est ainsi un entraînement pour un type d’épreuve qui sera olympique à partir de 2022, et mis en place à la prochaine coupe du monde. Le 25 février - www.ladiesnighttour.fr

◄ L’Envolée nordique : petite sœur de la Transju’

Epreuve de ski L'Envolée nordique Chapelle des Bois © CRT Bourgogne-Franche-Comte

Dernier rendez-vous inévitable des fondeurs préparant la Transjurassienne, l’Envolée Nordique a vu le jour en février 1973 dans le petit village jurassien de Chapelle-des-Bois. Cette course, l’une des plus populaires de France, a pour originalité d’être courue par équipe de deux skieurs. Le parcours de 42 km est exigeant mais très beau, ondulant à travers forêts et campagne jurassienne. Le 26 janvier - envoleenordique.com

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Beaune la divine

De la Chine d’avant hier à la Grande Vadrouille d’hier, la nonne reste l’avenir de Beaune ! Mettre des visages chinois sur des Beaunois(es), fallait oser. Mais à Beaune, ce genre de

provocation fait rire. Jaune, bien sûr. Y aura-t-il cet hiver autant de monde pour s’arrêter devant les toiles de Yin Xin aux Hospices de Beaune que devant le polyptique du Jugement Dernier de Van der Weyden ? Deux sujets de méditation différents, certes, mais qui se complètent… Voir les créateurs de l’Hôtel-Dieu, Nicolas Rolin et Guigone de Salins, prier pour le salut de leur âme (et l’oubli de toutes leurs petites vilénies) rassure ceux qui croient en Dieu. Et la provocation artistique signée par un artiste chinois reconnu est plutôt rassurante, elle aussi. Car elle reste dans le domaine de la douceur et surtout de l’esthétisme. Le seul domaine que l’on peut tolérer, à Beaune, avec le vin. Et les Chinois, on les aime bien, c’est le vin qui les guide jusqu’à Beaune. L’autoroute aussi. En attendant la future Cité des Vins et des Climats, à la sortie de l’autoroute justement (emplacement géostratégique par excellence), petite balade dans une ville où l’odeur de l’argent n’arrive jamais à chasser celle du vin, heureusement.

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Yin Xin Soeurs hospitalières Hôtel-Dieu de Beaune © Yin Xin

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Beaune la divine

Beaune capitale du bourgogne, cité des Hospices… mais pas des ducs !

La capitale du vin de Bourgogne fut le lieu de l’administration ducale, ce qui n’est pas si mal. Rayonnante sous les toits colorés de l’Hôtel-Dieu, ceux d’un chancelier qui a su imposer sa stature, son statut et son salut à la postérité. Car il s’agit bien de çà. Monsieur le chancelier Nicolas Rolin a su passer du rôle de second plan au tout premier allant jusqu’à presque effacer le souvenir de son, de ses suzerains dans la cité beaunoise. Tournez, virez, poussez les portes mais à priori vous ne verrez pas grand-chose de flagrant qui vous indique que monseigneur le duc est passé par là… Alors où sont-ils passés les ducs ? Certes quelques initiés disposant d’un peu plus d’une heure quinze minutes et dix secondes pour profiter des lieux, s’aventureront jusqu’au Musée du Vin. Des panneaux dans la cour leur indiquent qu’ils passent dans l’ancien hôtel beaunois des ducs de Bourgogne. L’aile des communs avec sa magnifique galerie à pan de bois a supplanté la résidence ducale elle-même, en face, de l’autre côté de la cour. Elle lui a volé la vedette attirant sur elle les regards et les projecteurs qui, la nuit venue, projettent sur ses pans de bois des images résolument bourguignonnes pourtant. Encore un second plan qui est passé au premier. Les touristes traversent la cour et vont droit vers la maquette représentant les remparts de la cité. Ils entrent, de temps en temps seulement, dans le bâtiment qui abrite la collection de pressoirs, sans même remarquer, ou rarement que ce bâtiment avant d’être une annexe des collections permanentes du Musée devait être dédié à un autre usage… La fenêtre sur le pignon avec ses deux coussièges désespérément vides qui se font face audessus du vide laissent deviner que, ma foi, pour aller prendre place devant la clarté de cette fenêtre, il eut bien fallu qu’il y ait un étage, un plancher et même un escalier quelque part. Certes, les corbeaux de pierres qui dépassent des murs sont aussi de bons témoins de ce temps passé où cette grange était autre chose. Qui a remarqué dans cette même cour l’un des chapiteaux d’une colonne soutenant la galerie en bois, même arasé, qui laisse entrevoir les armes et le collier de l’ordre de Saint Michel. Une pure création du roi en 1469, il fallait bien qu’il ait son propre ordre de chevalerie n’étant pas chevalier de la Toison d’Or. Louis XI a donc lancé les hostilités, après avoir repris de force la cité, en gommant ses prédécesseurs et y apposant les insignes royaux, les siens, à lui tout seul. Quel manque de gratitude, quelle amertume, lorsqu’on sait qu’il a demandé le soutien de ces mêmes ducs, et Philippe le Bon en particulier lorsqu’il était en froid avec son propre père… 50

Cour de L'Hôtel-Dieu Louis Emile Pinel De Grandchamp (1831-1894)

Partir en escapade avec des guides indépendants en BFC Ils sont vingt-sept, tous titulaires de la carte de guide (GIL, GC ou GN) et tous travailleurs indépendants de Chablis à Mâcon et de Besançon à Arbois jusqu’à Cluny. Bien sûr ils ont coutume de partager avec vous le territoire, ses histoires, ses monuments. Mais pas toujours comme vous l’entendez… Car c’est ça le métier de guide. Être en mesure d’aborder et de vous présenter les choses visibles ou cachées sous des angles bien différents. Leur imagination pour vous faire découvrir notre patrimoine n’a pas de limites et, mobiles, ils s’adaptent à tout ou presque : à pied (le plus souvent), de temps en temps en vélo (si vous insistez), en voiture, segway, avec vous en autocar, en patins à roulettes (nous n’avons pas encore essayé !) c’est selon vos modes de déplacement. Et pour les événements, les séminaires, les soirées, ils imaginent des ateliers, des expositions, des expériences gustatives archéologiques… Qui a dit que les guides diplômés étaient des casse pieds ? www.guides-bourgogne.fr


Ludivine D

rivaud

Ludivine Grivaud : les vins divins, c’est elle !

C ...En y regardant de plus près on réalise avec un peu de ressentiment, si ne n’est de colère, de grondement, de scrogneugneu, que ceux qui ont voulu punir les Beaunois de leur indéfectible soutien à Marie, fille du Téméraire, le dernier de nos ducs, n’ont eu de cesse d’effacer, de gommer toute trace visible, tangible de l’ancienne cité administrative ducale. Ce dernier bastion de soutien de la résistance contre le roi de France, 100% bourguignon, a finalement payé cher son adhésion à la cause ducale. Et vous savez quoi ? Ils ont presque réussi. Presque dis-je parce que, heureusement Nicolas Rolin a su s’imposer avec son Hostel Dieu et si vous êtes bien accompagnés, vous replongerez immanquablement dans la Beaune ducale et vous découvrirez les stigmates infligés par ceux qui ont mis un soin tout particulier à vouloir tout faire disparaître. ■

harlotte romont, uide con renci re

e n’est pas seulement à cause de son prénom qu’on a eu envie de donner un coup de chapeau à Ludivine Grivaud, première femme régisseur (et du coup régisseuse, pardon !) aux Hospices de Beaune. On pénètre avec elle dans les coulisses privées de l’HôtelDieu, un des plus grands domaines viticoles de la région, constitué depuis le 15ème siècle. On doit cet hôtelDieu - faut-il le rappeler ? - à Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe le Bon et homme de bien ; du moins en avait-il, ce qui importe plus, par ici. Lorsqu’il créa l’hôpital, en 1443, Louis XI, toujours charitable, aurait dit : « Il a fait assez de pauvres dans sa vie pour pouvoir aujourd’hui les abriter ! » Très riche (il a eu jusqu’à 25 châteaux, ce qui a fait rêver nombre de ses successeurs), le chancelier Rolin ne s’est pas contenté de créer un hôpital pour les pauvres, il a lancé la course aux donations qui allaient, au fil des siècles, faire des Hospices le domaine le plus important de la région. Outre les bois, les fermes, les prés, il y eut quelques hectares de vignes bien placés, qui allaient faire des petits à travers les legs et successions. Le vignoble passa ainsi de 50 à 75 hectares répartis en

de nombreuses parcelles ; des arpents de terre ont aussi servi de monnaie d’échange à certains malades pour payer leurs soins. C’est ce vin qui est chaque année mis aux enchères le 3e dimanche de novembre (on en trouve aussi en vente à la boutique). En vous baladant dans les vignes, vous rencontrerez peut-être le maitre de chai, Ludivine Grivaud, une femme de tête et de caractère. Pas une maîtresse femme, en apparence, ceci dit au cas où il faudrait mettre tous les termes au féminin. A la tête d’une vingtaine de vignerons, Ludivine impose doucement mais fermement ses choix pour ancrer cette institution dans le XXI siècle. Les Beaunoises d’aujourd’hui ne sont pas toutes rock n’roll mais elles prennent possession d’un héritage masculin en y mettant les formes. Si vous faites un tour au musée des Beaux-Arts de Beaune, vous verrez un autre tableau signé Yin Xin montrant des femmes adoptant les codes masculins (chapeau, costumes) des hommes d’affaires de la fin du XIXème siècle. La prochaine expo montrera peut-être des femmes du vin d’aujourd’hui s’amusant à transgresser les codes en usage si longtemps dans les magazines spécialisés. ■ 51


Beaune la divine

Skiiiii Lorsque Véronique Buttner crée sa marque en 2016, elle était loin d'imaginer, qu'un jour, ses skis se retrouveraient entre deux bouquins de cuisine et des verres à pied. Ils sont pourtant disponibles à la vente tout l'hiver à l'Athenaeum à Beaune (et même en exclu au Chapeau Rouge à Dijon, en expo). C'est ça faire du hors piste ! www.athenaeum.com www.bybuttner.com

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Beaune porte de l’Arctique Métamorphose de l’escargot bourguignon en ours polaire ! Ou plutôt l’inverse. La société Escargot Savant, maison d’édition régionale, a été montée en 2004 en Bourgogne, quand Grands Espaces a été créée en 1997 en Suisse. En 2004, Christian Kempf, géographe de l’Université de Strasbourg, scientifique de l’extrême (plusieurs expéditions en Arctique à son actif ) et militant pour la protection de la nature lance sa société d’édition, à Vievy, au coeur de la Bourgogne. L’Escargot Savant publie principalement des livres qui ont pour objectif de rendre accessible au plus grand nombre des connaissances techniques et scientifiques, avec un focus notamment sur les mondes polaires. Christian Kempf, avant d’arriver en Bourgogne avait créé en 1997 un Tour Operator spécialiste des croisières expéditions polaires en petits groupes. Son logo : l’ours polaire. L’ours et l’escargot, deux espèces incomparables, mais, l’un et l’autre sont des indicateurs écologiques, souffrent des changements climatiques que nous connaissons actuellement et sont des

symboles de leur région respective. Ainsi l’Escargot Savant et Grands Espaces partagent des objectifs, et une philosophie : c’est seulement ce que l’on aime et qu’on connait bien, que l’on protège bien.D’un côté au travers de livres et de publications techniques ou scientifiques, et de l’autre en allant au plus près, pour découvrir et comprendre, grâce à des guides naturalistes ou scientifiques. Aujourd’hui, l’escargot est un peu triste, l’évolution du monde de l’édition a ralenti encore sa marche, le marché n’est pas favorable, tandis qu’il y a de plus en plus d’hommes et de femmes intéressés par le nouveau Grand Tour qui, après l’Orient et l’Asie, fascine les voyageurs : les expéditions polaires. D’où la surprise de découvrir, au cœur même de Beaune, ce magasin en bleu et blanc qui invite à suivre une autre route, une fois le tour des caves terminé. ■

03 51 251 251 NOUVEAUTÉ GRANDS ESPACES : La Grande Route Polaire du 5 au 17 juin 2020. Une croisière exceptionnelle dans la banquise du Groenland et des pics et glaciers du Spitzberg. https://www.grands-espaces.com/croisieres/grande-route-polaire/ www.grandsespaces.fr www.grandsespaces.ch

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Beaune la cultureuse Pour qui voudrait poursuivre le voyage en Orient initié par les autres musées bourguignons, n’oubliez pas d’aller saluer les tableaux de Félix Ziem conservés au musée,ou les représentations du Maghreb par Félix-Jules Naigeon après la visite aux Hospices. Avant de quitter Beaune pour Épernay, Laure Ménétrier, la responsable des musées de la ville, nous a conseillé de ne pas manquer l’expo « De la route de la soie à la route des vins », autour du peintre chinois Yin Xin et rappelé quelques adresses incontournables, au passage :

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Le bestiaire mélomane de Notre Dame de Beaune Les Ateliers du cin ma

les Ateliers du cinéma pour voir et revoir un classique du 7e art, boire un verre de vin sous le regard d’Etienne Jules Marey, la figure tutélaire et protectrice de ce lieu ! 13 boulevard Maréchal Joffre. Galerie Berger : une sélection très pointue de meubles et d’objets d’art d’un très haut niveau d’exécution ... dans un splendide hôtel particulier. 10 place de la Halle, Beaune Et pour (re)découvrir Beaune, la balade à Beaune de l’office de Tourisme disponible sur l’appli « Balades en Bourgogne ». Info : www.beaune-tourisme.fr Le musée du vin de Bourgogne évidemment et en toute impartialité ! Pour tout savoir sur l’histoire de ce vignoble, des appellations, des acteurs - les vignerons, les négociants propriétaires, les ducs... – avec, clou du spectacle, la monumentale et incroyable tapisserie de Jean Lurçat. Rue d’Enfer et rue Paradis, Beaune La Maison des Climats pour tout comprendre sur l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco. Porte Marie de Bourgogne, 6 Boulevard Perpreuil L’Athenaeum : un lieu incontournable sur l’univers du vin mais aussi pour ses sélections d’ouvrages … et tout le reste ! 5 rue de l’Hôtel-Dieu Une balade dans le vignoble bien sûr s’impose du Clos des Avaux au Clos du Roi en passant par le Clos des Mouches et avec un détour dans le ravissant et bucolique parc de la Bouzaize.

■ Laure

n trier, responsa le des mus es de eaune

Rares sont les visiteurs de la Collégiale Notre Dame de Beaune qui font attention à un chapiteau médiéval montrant deux animaux musiciens en plein concert. Il se trouve à l’intérieur de la porte Sud de l’entrée principale. Sur la droite, un bouc tient une harpe par ses sabots. Sur la gauche, un animal, qui ressemble à un cheval, tient dans ses griffes deux instruments à la fois. Il souffle dans un frestl, une flûte de berger, fabriquée d’un seul morceau de bois. On voit bien les sorties des tubes accordés entre eux, percés dans la planchette. Cette flûte se joue effectivement à une seule main en laissant libre l’autre pour une activité différente. L’animal agite, avec sa deuxième patte, une cloche qui fait penser à celles sur un chapiteau de l’abbatiale de Cluny et qu’on trouve dans d’autres lieux bourguignons de tradition clunisienne. Les cloches servaient aux moines pour leurs leçons de chant : elles sont ainsi devenues un synonyme du chant grégorien. Que veut nous dire le sculpteur avec ce chapiteau ? Depuis l’antiquité l’animal devant un instrument de musique symbolise l’absence totale de culture, d’instruction et de connaissance de soi-même. Dieu a créé le bouc aux sabots sans doigts, qui seuls permettraient une maitrise adéquate d’un instrument. Aucun animal n’est fait pour le chant ou pour jouer de la flûte. Les deux musiciens se révoltent contre leur destin prévu par l’Eternel : si ce n’est pas de la folie, c’est bien de l’hérésie. Ils mettent en danger l’ordre du monde et le salut de leurs âmes. Le frestl, qui avait, comme d’autres flûtes, sa place surtout dans la musique de danse, devient un symbole de la vanité, d’une danse macabre annonçant la mort - et la cloche sonne l’heure pour le mortel. Une scène apparemment gaie se transforme ainsi en memento mori, un « take-homemessage » pour le fidèle qui quitte l’église. ■

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Beaune la divine

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boire, manger

Beaune

Une fois passée la vente des vins,

et avant le réveillon ou même la Saint-Vincent, on ne rencontre plus grand monde à Beaune. Les marchés de Noël, les Beaunois vont les faire à Vienne. Ou à Strasbourg, à la rigueur. Heureusement, on en croise quelques-uns qui connaissent les bonnes adresses et ont du nez pour dénicher les nouveautés intéressantes, et des touristes qui viennent acheter du vin et qui regardent les lieux où il y a de la vie. Il y a des endroits où ils fraternisent, c’est bon signe. Beaune, on le sait, attire les chefs japonais amoureux du vin, et les amateurs de Bourgogne adorent les chefs japonais, encore plus quand ils cuisinent à la française. Le Bénaton, rue Faubourg Bretonnière, et Bissoh, rue Maufoux, représentent un peu les deux façons de s’intégrer à Beaune pour un chef japonais. Entre les deux, on trouve tout ce qu’on aime. Géographiquement, déjà. Car sur quelques dizaines de mètres, c’est un condensé de vie beaunoise qui vous attend. On pourrait chercher plus loin, mais l’hiver, il fait froid. Par exemple, pile poil entre ces deux-là, on aime bien La Dilettante, à deux pas de la moutarderie Fallot. La cuisine ouverte participe au charme et à l’ambiance de ce bar convivial qui joue auss a ca e ce e fi e ue es u se provenance des fermes et maraîchers du coin dans l’assiette, et des vins nature dans les verres. L’homme derrière le bar est très nature lui aussi, et très beaunois. Un régal pour les amateurs des deux cultures. Et sa femme est japonaise, elle accueille les touristes égarés en journée, qui sont ravis de lui demander d’où elle vient, avant de s’inquiéter de savoir ce qu’ils pourront boire et manger. Après, ils vont acheter leurs pots de moutarde, ravis. ■ La Dilettante : 11, fg Bretonnière. 03 80 21 48 59. Tlj sauf sam et dim, 12h-minuit.

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La Dilettante © RP

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Beaune

La Table de Pauline © DR

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n aurait bien demandé à Yin Xin (voir intro Beaune) où il préférait aller dîner à Beaune. Autant Beaune est riche de chefs japonais dans le haut de gamme, autant la haute gastronomie chinoise est absente alors que les grands vins se marient si bien avec. Et la gastronomie beaunoise a beau ravir les touristes asiatiques, ils ont besoin de retrouver les bases de leur cuisine entre deux bœufs bourguignons. Qu’un jeune chef chinois (Hu Po) qui a fait le bonheur des Dijonnais depuis des années annonce son départ pour Beaune est un joli coup pour la capitale du vin de Bourgogne. Voilà quelques adresses qu’on aime bien, en complément de programme. Des découvertes récentes et des coups de cœur anciens. Autour de la rue Maufoux, mais pas que, même si on trouve là un concentré d’adresses typiques dans leur genre.

▲ La Table de Pauline Petit détour dans les Hautes Côtes pour découvrir la Table de Pauline, à Nantoux. Cette fille de vigneron a aménagé chez elle un bar et une salle pour proposer une table d’hôtes qui permet non seulement de se rassasier mais de découvrir les vins du domaine Charles. Et dès qu’il s’agit de parler vin, le père apparaît. Comme il a tourné un film promotionnel pour Beaune, et qu’il a la faconde, il va bientôt devenir l’icône de la côte, parmi les vignerons. Pour qui ne voudrait plus repartir, possibilité de réserver une chambre à La Combotte, tout à côté. 9, rue de Pichot, 21190 Nantoux. 03-80-26-02-87. Port : 0674-93-42-15. www.domainecharles.com Ouv tlj sur résa 24h à l’avance. Formules 39-49 € selon que vous aurez envie de déguster 3 à 9 vins différents.

La Parenthèse ► Tout à la fois Beaunois et décontracté, un lieu étonnant, une bulle, un cocon où l’on vient entre amis ou à deux, pour un apéro et plus si affinités. Food & drinks, c’est marqué sur la vitre, dans la langue la plus parlée en ville. À l’ardoise, terrines, fromages, gaufres (il y en a même une salée, pas au niveau prix, non, c’est très correct). Et bon choix de canons, comme on dit par ici. Un lieu aux couleurs du temps, agréable au goût comme à l’œil. Grands fauteuils relax, comme l’accueil et la musique. 38, rue Maufoux. 03-80-80-22-15. Ouv lun-sam 17h-23h. Fermé dim. Carte 16-25 €.

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La Parenthèse © DR


PUBLI CITÉ

ne alerie d’art priv e au cœur de ou eot

ART, MUSIQUE ET VIN

LES TROIS PASSIONS DE CHRISTOPHE JACQUET Ouvrir une alerie pour ses amis, pour les amoureux des grands vins qui le connaissent ou vont apprendre à le connaitre… Réaliser son rêve, au bout de 35 années passées dans le milieu viticole, aller encore plus loin dans la recherche du bon et du beau, c’est ce qu’a voulu s’offrir Christophe Jacquet, à quelques centaines de mètres du Clos Vougeot et de maisons de vins fameuses. Trois vies en un seul lieu trois étages séparés mais pas cloisonnés. En entrant, on découvre l’espace consacré aux œuvres qu’il a acquises au fil des ans. es bron es, des peintures, un mobilier magnifique, des pi ces rares au quels se m lent les uvres de l’artiste du moment. Un homme ou une femme, amoureux du vin, de la musique, de la vie, sinon l’entente ne serait pas possible avec ce collectionneur attachant, amoureux des livres et des œuvres d’art. Cet art qu’il est prêt à partager avec ceux qui le désireront, même s’ils seront encore plus attirés, voire intrigués, par les quelques 10000 bouteilles cachées au fond du chalet. C’est le nom donné par cette cave qu’on aperçoit, depuis un comptoir qui n’est pas placé par hasard, puisqu’il permet d’accueillir, de dialoguer, d’échanger dans toutes les langues, plus facilement que dans les bureaux, qui sont au dernier étage. Vous retrouverez d’ailleurs c e lui, à la fin de l’ iver, avid renot, le p otograp e d’art qui a servi de fil rouge à ce numéro. n asard ?

CONFIDENCES Galerie privée sur rendez-vous - 1 bis, chemin de Flagey, 21640 Vougeot

Port : 06 15 07 11 87 - Plus d’infos sur : onfiden es.art

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Si l’on vous dit que c’est le petit frère du Soufflot de Meursault, notre coup de cœur dans les vignes l’an passé, vous allez y courir ventre à terre. Mais attention, ici, c’est vraiment un bistrot, tenu par Laurianne, la femme du chef fou du Soufflot, qui a préparé la carte. Les œufs parfaits meurette en cocotte sont une tuerie, pour prendre des mots dans l’air du temps. Le bœuf bourguignon fait partie aussi des plats incontournables et rassurants. En fait, voilà un couple de Joviniens qui a tout compris. Plutôt que d’attendre les touristes à Avallon ou Irancy, ils ont préféré venir sur la côte de Beaune, avec leur équipe, là où il n’y a qu’à ouvrir la porte pour voir entrer du monde. Le week-end, pas fous, ils repartent chez eux, peinards. Des trentenaires heureux, qui font un super boulot et qui ont tout compris à la vie de restaurateurs en 2020. Et comme le bistrot partage un quart des allocations avec le Soufflot, côté vins, vous aurez ici de belles surprises. ue auf ux u es

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La Dilettante

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Face à Loiseau des Vignes, une petite adresse au décor de brocante chic. Petits recoins, tables espacées, petite terrasse côté cour. On jalouse les habitués qui ont réservé un mange-debout et peuvent profiter de la vue sur la cuisine ouverte. Charlotte s’active devant les fourneaux, dans un calme impressionnant. Les plats affichés font dans le goûteux et le généreux. La cuisson de la poitrine de porc confite est parfaite, celle des légumes racines aussi. Bon plan, les ardoises à partager genre ris de veau caramélisés, tartines d’escargots persillés. Charlotte et son mari ont tout compris de l’art de cuisiner et recevoir à la beaunoise. Sébastien Boisseau-Berteloot connaît ses vins aussi bien que sa clientèle. Il se moque des guides et affiche son opinion à l’entrée : « avant de réserver, attention, nous ne sommes même pas recommandables ». ue auf ux eau e a s a ca e

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Un hôtel cocooning implanté dans une ancienne maison de vigneron, rénovée dans un style design confortable. 40 chambres et un parc centenaire, pour se poser à l’abri du monde et de la circulation. Personnel aux petits soins. Côté resto, on reste dans le bois, les couleurs chaudes et les touches dorées, pour découvrir la cuisine d’un jeune chef, Jordan Billann qui cuisine au plus près des produits, et du local. Une merveille si en plus on joue le grand jeu côté vin(s). 400 références, vous devriez trouver votre bonheur. ■ a cha ch ce e eau e c

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BRUNO,

Toujours imité, jamais égalé ! Plus de 850 références de vins, dont 250 bios, biodynamiques et natures.

CHEZ BRUNO

80, rue Jean-Jacques Rousseau

03 80 66 12 33

Imité souvent, égalé jamais !


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Dijon

Dijon ville verte… en 2020 ! Certes,

ça ne se voit pas encore à l’œil nu, surtout en hiver, mais Dijon en 2020 sera une des villes les plus vertes de France. Miracle ou mirage électoral diront-certains, ce n’est pas 1000 arbres en plus qui vont cacher le béton. Après un hiver chaud bouillant, on aura pourtant bien besoin, au printemps, d’atteindre un nouvel équilibre, ne seraitce qu’alimentaire. On vous présente 20 chefs et établissements qui se préparent, à Dijon et sur la côte de Nuits, pour 2020. Nouvelles tables, nouvelles enseignes, nouvelles cartes pour aller au plus près du produit, du naturel. On en a déjà signalé certains dans ces pages, mais comme on les aime bien, et qu’ils font du beau boulot, on en reparle. Si certains nous reprochent de les avoir oubliés, qu’ils fassent signe ! On fera notre mea culpa en avril, quand on fêtera nos 20 printemps.

Le Nid © RP

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C’est la grande nouveauté de l’hiver dijonnais : le passage ouvert entre la rue des Godrans et la place du Bareuzai contribue à donner encore plus de vie et une identité dans l’air du temps à ce quartier commerçant. À deux pas d’un bar à bières, clin d’œil à celui qu’on aime bien, à Bruxelles, voilà un Nid douillet pour passer un hiver au chaud. Vanessa Laraque a laissé son équipe entretenir la flamme de La Causerie des Mondes, et formé une équipe pour créer ici le nouveau salon dont on cause, une tasse de café ou de chocolat à la main. De bon matin ou en milieu d’après-midi, plutôt, car mieux vaut, pour une boisson, éviter le rush du déjeuner en semaine ou du brunch le weekend. Vanessa a moins de distance à parcourir pour aller s’approvisionner sous les halles, et préparer ces plats végétariens, colorés, parfumés et surtout gourmands qui sont désormais de plus en plus recherchés par une clientèle de tous âges et de tous sexes. Déco de bric et de broc dans l’air du temps, qui fait qu’on se sent bien. Pas de téléphone, faut tenter sa chance. e ue es a s u e h h sauf u ue u ch sa a u ch us f s su e f

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à boire & à manger

20/20 pour 2020

Vous en avez aperçu déjà quelques-uns dans les pages précédentes. En tout, ils sont une vingtaine sur lesquels on mise pour créer l’actu début 2020. De qui on parle ? Des chef(fe)s, des sommeliers, des patrons se lançant dans une nouvelle vie derrière un bar ou un piano. Des qui prennent des risques en une période où l’on aurait plutôt tendance au repli. Chacun avance, selon ses goûts, selon son style, visant l’étoile ou la simple reconnaissance d’un monde en passe de changer de mode alimentaire. Ce qui ne veut pas dire que la viande est bannie, loin de là, simplement on la veut aujourd’hui plus mature. Comme la clientèle en somme. Petit coup d’œil sur un monde qui bouge, entre Dijon et Nuits. En bien, on l’espère.

Les Cariatides changent de têtes Thomas et Lucie Collomb ont vendu en décembre le restaurant des Cariatides à un couple que les Dijonnais connaissent et aiment bien, puisqu’ils leur ont permis d’afficher complet à chaque service cette année : L’Arôme, rue Jean-Jacques, c’était eux. Sylvain, l’ancien second de David Zuddas, ne pourra plus se cacher, il va devoir travailler à vue. 28, rue Chaudronnerie, à Dijon. 03 80 45 59 25.

Tomofumi Ushimura, le nouveau Stephane Derbord Petite révolution dans le monde de la cuisine dijonnaise avec la reprise du restaurant étoilé de Stéphane Derbord par Tomofumi Uchimura, chef de cuisine adjoint de la maison Lameloise à Chagny. Tomo aime la rigueur en cuisine, les beaux produits dans l’assiette et les vins de Bourgogne dans les verres, les Dijonnais peuvent être rassurés.

10, place Wilson, à Dijon. 03 80 67 74 64. Fermé dim-lun. Menu 33 € le midi en sem ; menus 46-65 €.

Spica, la surprise du chef Takaya, c’était notre coup de cœur de la rentrée, mais c’est cet hiver qu’on va voir s’il tient ses promesses. Ancien des Cariatides, lui aussi, ce jeune chef Japonais a ouvert son resto rue de la Préfecture sans demander d’argent ni de conseils à personne. Plus têtu qu’une mule, selon Thomas Collomb, qui s’y connaît, en ayant déjà élevé plusieurs (on parle des chefs). Takaya est seul en cuisine, on adore ses plats du jour, du régional revisité avec malice. Son pâté en croûte est une tuerie. Sa déco aussi. Là, non, on plaisante. 48, rue de la Préfecture, à Dijon. 09 81 04 87 08. Fermé le dim et le lun. Menus 18-21 € le midi, 32 € le soir.

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CAFÉ GOURMAND Restaurant mais AUSSI bar à vins à toute heure de la journée. Le Café Gourmand est devenu avec le temps une institution de la place de la Libération : des plats simples et bons comme le pot au feu ou le poulet pattes noires aux morilles, en accord avec la saison et le marché. La Petite Louisette pour les viandes, Camelin pour les primeurs, Porcheret pour les fromages et les charcuteries. Quant à la carte des vins, elle est courte et effi a e ave une elle s le tion de domaines. Guillaume Bortolussi consacre du temps aux dégustations, il propose une sélection rigoureuse, sans sectarisme. Beaucoup de grands domaines de Bourgogne, mais aussi d’autres régions. Côté bar à vin, posez-vous dans un canapé face aux baies vitrées avec vue sur la place de la Libération ou en mode cosy dans un fauteuil, à l’abri des regards pour déguster une planche de charcuterie ou de fromages, ou des escargots. Rien que du bon !

CAFÉ GOURMAND 9, pl. de la Libération, à Dijon.

03 80 36 87 51

Service continu le samedi. Fermé dimanche soir. Plat du jour 13 €. Formules à partir de 22 €. Menu du moment 30 €. Formule gourmande à toute heure : une outeille de vin du moment une plan e mi te BAR À VIN TOUTE LA JOURNEE

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à boire & à manger

Carte Blanche à Cyril Bigeard Un lieu en noir & blanc, avec des touches d’humour et de couleurs qui font qu’on s’y sent bien. Un casier à vins multicolore, des banquettes, des tables en bois pour se poser autour d’un plat dans l’air du temps. Cyril Bigeard est passé par les Airelles à Courchevel pour se former, l’Australie et l’Indonésie pour voir du pays, il continue dans la voie du beau produit, de la simplicité, des goûts vrais et des textures franches. Punta de lomo, ris de veau poêlés, croûte au vin jaune, sans oublier le tartare de bœuf préparé maison, comme il y a dix ans. Une reprise rassurante.

Tour Elithis, 1, boulevard de Champagne, à Dijon. 03-80-28-97-58. carteblanche-dijon.com - Fermé dim-lun. Menu déj 18-21 €, carte le soir 30-40 €.

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On l’attendait pour Noël, le divin Angelo, on devra patienter jusqu’au printemps. Cet ancien des Cariatides, qui fut la bonne étoile de la maison, risque de créer la surprise cette année. Angelo Ferrigno achève cet hiver les travaux qui lui permettront de s’installer dans un bâtiment du XVIII ème entièrement réhabilité, rue Jeannin. Pour le locavore, on peut lui faire confiance.

e se e heu e u a Fini d’entendre un « désolé on est complet » au téléphone, ou alors l’accent va changer. Keigo Kimura, le chef étoilé de l’Aspérule, va profiter du départ de Sylvain pour transposer, dans le haut de la rue Jean-Jacques, le bistrot portant sa marque de fabrique qu’il avait conservé à Auxerre. Cuisine locale version Keigo, à prix doux, cette fois. On a hâte de voir ça. e

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Pour tenir le coup cet hiver, on va avoir besoin de soleil et de pasta, de chaleur humaine et de rusticité. C’est une équipe rodée qui devrait maintenant vous accueillir dans ce qui restera comme un des paris les plus couillus du moment. Sur le plan architectural d’abord. Et à travers l’idée de cet atelier de pâtes fraîches, qui est l’âme de la « cantina » ouverte par David Zuddas & Co face aux Halles. Saint, simple et bon. 10, rue Odebert, à Dijon. Tél : 03 80 499 509. Tous les jours de la semaine de 8 h à 23h, service en continu, sans réservation.

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LE NOUVEAU COMBAT DE LA DAME D’AQUITAINE ! De la crypte au caveau, un parcours oenotouristique autant que gastronomique original, et un nouveau pari gagné pour Sabine et Laurent Perriguey On savait déjà que La Dame d’Aquitaine avait une belle descente. Une descente d’escalier qu’on pouvait admirer à loisir en déjeunant ou d nant dans la salle au magnifiques vo tes et croisées d’ogive. ieu étonnant que cette ancienne cr pte de l’église abbatiale Saintean voisine et formule peu banale, c té menu, puisqu’on le compose soi-m me à partir d’un forfait d’accueil fi é à . n pri de base qui prend en c arge uniquement le fonctionnement de la maison, donnant une uste idée des frais fi es d’un lieu c argé d’ istoire, doublé d’une cuisine o les ommes font tout, de à . l ne reste plus ensuite qu’à c oisir ses plats entre à . Les produits que vous savourerez proviennent des fermes indiquées sur la carte et la belle sélection de vins à prix caveau permet de s’offrir de grands domaines parfois introuvables sans se ruiner. ’autant plus qu’on peut se permettre d’en go ter plusieurs. Une carte vous permet de « visiter » librement la cave et de vous servir un verre de la sélection de la semaine (4 ou cl , proposée par la ma tresse des lieu , qui n’est là que pour vous conseiller, puisque l’oenot que est ouverte à tous. our vos repas de famille, vos réunions d’affaires, vos rende -vous entre amis, une autre descente de cave vous attend, dans la cour. n caveau magnifique aménagé pour des dégustations, avec restauration sur demande. our plus de renseignements, n’hésitez pas à passer ou visiter le site internet.

LA DAME D’AQUITAINE i on - 03 80 30 45 65 - ladamedaquitaine.fr

, place ossuet, à

uvert le midi du eudi au samedi, et le soir du lundi au samedi. ermé le dimanc e. orfait d’accueil à

. ntrées, plats et desserts -

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Carpe Diem, qu’ils disaient Reprise d’un petit resto intimiste qu’on aimait bien, coincé entre le Bouchon du Palais et le Taj Mahal, un resto indien qui a toujours la cote. La carte a été épurée, pas la déco, mais il faut laisser le temps à Julien Papin et à Dorothée de se mettre en place. L’accueil est plein de gentillesse, les plats à l’ardoise sont encore plus savoureux une fois dans l’assiette (on rigole, mais ce n’est pas toujours le cas). Délicieux parmentier de canard confit à la patate douce, bœuf bourguignon ou poulet Gaston-Gérard revisités dans la douceur. 6, rue Bouhier, à Dijon. 03 80 30 27 56 ou 07 66 08 07 67. Ouvert du mardi midi au samedi soir. Formule du jour le midi 14,90 €, menus 24-30 €.

u e u u a e « chez nous » à la place du Temps des Ducs Un burger 100% bourguignon à la place d’une des plus vieilles brasseries de Dijon, c’est ce que vous pourrez découvrir à partir de janvier place de la Libération. Après le succès de son restaurant éphémère lancé pour la Foire Gastronomique, Jean-Bernard Jacques apporte la campagne à la ville. Les fournisseurs sont indiqués à côté des burgers, la viande hachée sur place, les produits bio, la déco une surprise. Cochon qui s’en dédit… a e

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Henry-Frédéric Roch, vigneron anticonformiste et visionnaire, a fait de ce bar à vin un QG des vins nature. Côté cuisine, on peut qualifier aussi de très nature la cuisine de Céline, une jeune cheffe formée à l’école Thomas Collomb. On s’assied, on fait confiance. Idem pour les vins. Les prix n’étant pas donnés, prenez le temps d’étudier la carte, magnifique, forcément. On peut aussi se contenter de partager une bouteille avec une planche de charcuteries ou de fromages. ue u a e au e u s a e es 03-80-62-00-08. Tlj. Menu du midi 17 €, le soir 23 €.

e s e ue a ca e s Matthieu Mazoyer, c’est un chef bosseur, respectueux des saveurs, des produits et des clients. Sa cuisine nous a offert en dix ans de belles échappées terre-mer par-delà l’horizon des rangs de vignes. Mais aux heures chaudes sa salle, même climatisée, pouvait détourner la clientèle vers d’autres confrères. Bonne idée que cette ouverture en 2020 d’un bistrot, le midi, pour pouvoir goûter à la Bourgogne et au savoir-faire de Matthieu à prix doux, et au calme, côté cour. En plus, ça va décontracter le sommelier, les serveurs, les clients japonais, tout le monde sera ravi. Passez par le caveau viticole avant de partir : 500 références dorment sous vos pieds. ue a e s e es au a e es ue e se

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CASTEL DE TRÈS GIRARD

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à vins divins, viande divine !

Froid dehors, chaud dedans

CHÂTEAU DE GILLY so lovely, surtout en hiver

ill c ange de peau, au fil des saisons, mais s’arrange pour vous garder au c aud, le plus longtemps possible, en iver. u retour d’une balade dans les vignes, le temps d’un verre ou d’un repas ors du temps, S ill .

Et si l’on se faisait juste une pause-café ou un arrêt prolongé, devant la cheminée, avec un verre de vin ou de ampa ne ou plus si affinit s ? e restaurant est ouvert tous les ours et vous pourre prolonger l’instant par un repas é euner du marc é proposé du lundi au samedi à pers. é euner el ge pour les de ans du lundi au samedi à pers. boissons incluses ous les soirs et le dimanc e au dé euner carte et menus pers.

On n’a jamais autant aimé le Castel de Très Girard depuis qu’il a changé de formule. Ici, on fait dans le terroir sans lourdeur, dans le plaisir simple de partager un poulet de Bresse rôti avec une purée sublime, dans le mâchon à toute heure et dans les conseils avisés d’un sommelier qui peut commenter les 1400 références de la carte des vins, si vous le provoquez, mais vous trouver en 30 secondes le vin qui convient à votre plat et à votre porte-monnaie. La nouveauté, en dehors de la table dressée en cuisine pour un groupe d’amis, qui vont profiter des plats et des envies du moment du chef, c’est la viande maturée en provenance directe de chez Yves Marie Le Bourdonnec, à Paris. Sacré « meilleur boucher de Paris », il n’avait pas envie de voir sa viande partir plus loin que les Galeries Lafayette jusqu’à ce qu’il craque pour les vins de Morey et l’ambiance à la table du Castel. Une viande maturée au minimum 40 jours (jusqu’à 60 maximum) à découvrir version TBone ou Côte de bœuf (16 à 18 € les 100 gr, pour donner une idée). Bon appétit et large soif, comme on dit par ici.

PUBLI CITÉ

Vive la Saint-Valentin ! ous ave envie d’une f te tout à la fois intime, c aleureuse et classe, sans tre classique. our la Saint- alentin, offre -vous une rencontre au coin du feu, un d ner au bougies à deu , suivie d’une nuit au c teau, si le c ur vous en dit. Menu spécial à le février.

Gilly, c’est aussi des rendez-vous en musique ! Samedi anvier classique ou a avec le pianiste ierreves lat Samedi février la passion du tango argentin, avec le duo uenos- ires

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écouvre aussi sur le site les coffrets dé euner, d ner, soirée à t me, sé our .

LE CASTEL DE TRÈS GIRARD

CHÂTEAU DE GILLY

03 80 34 33 09 - www.castel-tres-girard.com

Plus de rens : www.chateau-gilly.fr

Ouvert 7j/7 Menu 24-28 à midi du lundi au vendredi brunch le dimanche 39€. À la Table d’Olivier, formule unique en 4 services 50 €

, place du C teau à ill -l s-C teau - 03 80 62 89 98 Suive l’actualité sur aceboo et sur nstagram

7 rue de Très-Girard à Morey-Saint-Denis.

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… et le Jésus en vitrine!

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Grande émotion rue Verrerie, en ce mois de décembre. Qu’a-t-il encore inventé pour o l nutile de préciser de qui on parle. l suffit de suivre les regards levés non pas vers le ciel mais vers les guirlandes au quelles ont été accroc ées cette année des grelots, des pommes de pin et des c arentaises, entre autres. es di aines de su ets qui ont inspiré atric ou ric, son pote de régiment, qui fait au ourd’ ui dans le rec clage inspiré, du côté de Saint-Jean-de-Losne. On aurait cru Patrick Fremont découragé apr s le vol de sa cigogne, l’an passé, mais il en fallait plus pour faire passer au boulanger préféré des ran ais depuis son passage sur M son envie de donner des airs de o l alsacien à ce coin du vieu i on. Bredele au beurre, traditionnels Manele de la Saint-Nicolas, kougloff, bretzel, entre autres spécialités sucrées-salées d’ lsace et us de pommes c aud, pour reprendre des forces. ls sont de retour, avec le Jésus , comme on dit par ici, une brioc e avec gros grains, qu’on va partager pour les f tes. Et le chalet en bois recyclé n’est qu’un avant-go t du atric nouveau que vous alle découvrir en . arines C te d’ r, lait, cr me, ufs, beurre, l’envie c e lui de revenir à la terre le tient depuis un moment. e vous étonne pas de le voir arriver en tracteur et salopette un our proc ain. Puisqu’on pense déjà à la galette des rois, il aura une bouteille de crémant à gagner par our, du anvier au fevrier. n attendant, vene vous réc auffer pr s du po le norvégien tous les ee -ends et boire le vin c aud.

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OPTIQUE RENARDY fête ses 74 ans !

Sacré bout de chemin parcouru pour la plus ancienne boutique d’optique de Dijon ! Pour cela, Olivier et Amélie ne ménagent pas leur monture… Avec respectivement 30 et 15 ans d’expérience dans la lunette, ils deviendraient presque visionnaires. Eh oui ! Le duo très à l’écoute est visagiste, un coup d’ il lui suffit pour sélectionner les montures qui rév lent et soulignent votre personnalité avec finesse. Sérieu et professionnels, ils vous guident à travers un large choix de marques qui se démarquent : Tarian, Face à Face, Mikli, Starck, XIT ou encore Karavan. En montures de vue et solaires, ils privilégient le made in France de qualité, y compris avec les verres Essilor, leader mondial en la matière. Contrôle de la vue, ajustement, réparation des montures et accueil chaleureux garantis. Retrouvez-les sur Facebook et Instagram.

TROP CHOUETTE, CE PAIN ! Depuis cet été, vous avez forcément remarqué le changement, Aux Délices de la Chouette. Un parvis Notre-Dame dégagé, oui, mais encore ? Le pain, bien sûr ! Du pavé rustique au pain aux noix, de la baguette au sésame (à la forme originale) à celle au figues, idéale pour le foie gras, du pain de campagne (à la coupe) à la baguette graines parfaite pour les fruits de mer, goûtez la différence, si ce n’est déjà fait. Changement de minoterie, choix d’une farine locale (Gay, en Saône-et-Loire), blés récoltés en Val de Saône et en Bresse : Laurent Blanchard, consacré artisan de l’année 2019 en Côte d’Or dans la catégorie métiers de bouche, se voit récompensé dans sa quête du bien, du sain et du bon.

PUBLI CITÉ

Cet éternel inquiet continue d’œuvrer, au bout de 27 ans, au service d’une client le qui lui fait confiance dans ses c oi . e sourire à l’accueil, quant à lui, n’a jamais changé.

OPTIQUE RENARDY 16, rue Charrue - Dijon

03 80 30 23 09 Lundi 15-19h, du mar au ven 9-12h et 14-19h, sam 9-12h et 14-18h30. Entre midi et deux sur rdv.

BOULANGERIE-PÂTISSERIE AUX DÉLICES DE LA CHOUETTE 26 rue de la Chouette, Dijon

03 80 50 17 76 69


ffice e u s e u eau au a e a u e es s La réouverture du point d’accueil gare est un symbole. Pour le visiteur arrivant à Dijon, ce sera demain un rendez-vous obligé, avant même d’aller visiter la Cité de la Gastronomie ou de rejoindre le centre historique, où l’attend un autre Office du tourisme aux couleurs de la métropole, juste au pied de la tour Philippe le Bon. L’office de tourisme a retrouvé des locaux bien placés, à la sortie de la gare, d’où le visiteur pourra partir ensuite à pied, en tram, en bus ou en vélo (sans parler des Segways) à la découverte de la métropole dijonnaise, mais aussi de la route des vins, qui commence ici, maintenant que Dijon a renoué avec son passé de village vigneron. La convention signée avec l’office de tourisme de Gevrey-Chambertin Nuits-Saint-Georges va permettre de mieux canaliser les flux touristiques sur cette route prestigieuse, et cela dès la Saint-Vincent, fin janvier, où plus de 80000 personnes sont attendues. Après les 250000 visiteurs de la première saison du musée des Beaux-Arts, un nouveau challenge pour l’office de tourisme métropolain.

es c u es e a a e e us u au ce e Dijon s’illumine mais laissez les guides apporter leur propre éclairage sur la ville (au départ de l’office, 12 €) e ue e e fi au se s ac ue u e e On va encore se battre pour participer à la Balade Gourmande de Noël, à 17h les 14, 15, 21, 22, 28 décembre et 5 janvier (12 €)

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chau e a ces sa u e e hau e a u h e e Une récompense pour ceux qui auront monté 316 marches pour découvrir la ville depuis la terrasse construite il y a 600 ans par le troisième duc de Bourgogne. Jusqu’au 30 décembre, à 17 h.

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Un parcours gourmand dans le centre-ville sur le thème « Cassis en Bourgogne et à Dijon » ! 3 boutiques partenaires feront déguster des produits traditionnels ou originaux toujours en lien avec la petite baie noire de Bourgogne. u u e us a c e e pensez à réserver au Château de Marsannay. Le grand carnet noir à l’accueil prouve que l’on vient d’un peu partout pour visiter les caves voûtées où vieillissent fûts et bouteilles. Trois formules au choix, 6, 8 ou 10 vins, sont proposées ensuite à la dégustation. Le domaine exploite, en plus des 28 hectares situés sur les meilleurs climats du village, des vignes des Hospices de Dijon. Espace pédagogique à l’entrée qui permet de se repérer au milieu des différents climats (reconstitution de sols, cartes détaillées). sa e e u a s ee a www.destinationdijon.com

e e su u e e s ce h e de découvrir les boutiques de l’Office de Tourisme, leurs livres, leurs idées cadeaux. Elles participent à l’attractivité de ces deux nouveaux espaces d’accueil plus en adéquation avec la Marque Qualité Tourisme qui place Dijon au top 10 des villes françaises. c u e ae e e u eau s e e e de l’Office de Tourisme de Dijon Métropole, riche d’expériences et d’escapades pour permettre à tous de goûter à l’art de vivre dans la capitale des ducs

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à boire & à manger

test Le rouge

& le blanc Dégustation Bourgogne Côte-d’Or

■ par milie

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Morey-Saint-Denis. 26 novembre 2019. 9h32.

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n se réchauffe au coin du feu pour oublier un instant le brouillard glacial. Au Castel de Très Girard, ue ues ca s es e s e es e s se e a e uc e e se e e a e u s u eu us s a e e h e au e au e a h e ha h se f suffi a à délier les langues. Au programme ce matin, une dégustation à l’aveugle (bouteilles cachées) de 14 rouges et 6 blancs. Leur point commun ? Ce sont tous des Bourgogne Côte d’Or.

Bourgogne Côte d’Or, c’est quoi ce truc ? C’est le petit dernier de la famille Bourgogne. En fait ça fait environ 20 piges que des parcelles de Bourgogne aux caractéristiques bien spécifiques ont été identifiées par les vignerons. Comme d’hab, il a fallu un peu batailler avec l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine et de la Qualité) pour voir débarquer cette nouvelle appellation. Son aire de production s’étend à travers tous les villages de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits, depuis le sud de Dijon jusqu’aux Maranges. Au total ça concerne à peu près 1 000 ha plantés de Pinot Noir pour les vins rouges et de Chardonnay pour les blancs (en 2018 seuls 232 hectares de blancs et 109 hectares de rouges sont pour l’instant revendiqués ce qui correspond, pour le millésime 2018, à un peu plus d’1,6 million de bouteilles en rouge, et 924 000 bouteilles en blanc). Comme pour les appellations Village, la densité de plantation est fixée à 9 000 pieds/ha (contre 5 000 pieds/ha au minimum pour les Bourgogne), les rendements objectifs sont de 66 hl/ ha en blanc et 58 hl/ha en rouge et le degré minimum est également calqué sur celui des AOC Village, à 11° pour les blancs et 10,5° pour les rouges. 72

En vrai, et c’est là que ça se complique (un peu), Bourgogne Côte d’Or n’est pas, à proprement parler, une nouvelle AOC. Intégrée au cahier des charges de l’AOC Régionale Bourgogne, elle bénéficie d’une Désignation Géographique Complémentaire (DGC), au même titre, par exemple, qu’un Bourgogne Côte Chalonnaise ou un Bourgogne Côte d’Auxerre. Il existe donc désormais 14 DGC pour l’appellation Bourgogne. En fait, ces dénominations permettent notamment de différencier les vignobles de production de Bourgogne. C’est vrai qu’un Bourgogne Côte d’Or n’a pas franchement grand chose à voir avec un Bourgogne Epineuil (mais on s’est quand même amusé à en planquer un dans la dégust’, parce qu’on est joueur). SCOOP du JOUR ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le Bourgogne Côte d’Or ne doit pas son nom au département. D’après nos amis du BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne), c’est en référence à l’orientation de la Côte viticole que les vignerons ont baptisé l’appellation Bourgogne. La Côte d’Or est ici le diminutif de Côte d’Orient, c’est-àdire « orientée à l’est ». Du coup, vous ne verrez pas de traits d’union sur les étiquettes ! (Vous allez pouvoir frimer à Noël avec cette anecdote de compet’).


Didier Petitcolas

Kim Gagné

Marc Stievemart

Gabriel

le maître des lieux, Grands Bourgognes & Castel de Très Girard

une Américaine en Bourgogne Connexion Gagné

caviste / Le Goût du Vin

sommelier électron libre / Anciennement chez Derbord

Adrien Tirelli

Théo Duverger

Mathilde Barbier

Benjamin Delage

Maxime Brunet

Julius, Mister Cocktail

Philippe Charlopin

Qui est qui ?

caviste on the road La Route des Vins

Guillaume Sausseret sommelier pressé

La Rôtisserie du Chambertin

sommelier Castel de Très Girard

sommelier deux étoiles Restaurant William Frachot

Grands Bourgognes

La Cave se Rebiffe

le tôlier La Cave se Rebiffe

Mister Côte d’Or, domaine Charlopin (notes non prises en compte)

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De goûter tous les blancs et tous les rouges sélectionnés ce jour-là et de leur attribuer une note sur 10.

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Ils ont goûté tous les blancs et tous les rouges sélectionnés ce jour-là et ils leur ont attribué une note sur 10. Ils sont disciplinés nos invités !

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De trouver l’intrus.

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Ils ont écarté un vin avec suspicion de goût de bouchon et Mister Charlopin avec son palais ultra affûté a détecté notre Bourgogne Epineuil planqué dans la sélection. Il est fort ce Filou (mais bon, il ne participait pas officiellement à la dégust’, car il y avait un de ses vins cachés sous nos chaussettes)

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Belle longueur, belle minéralité, belle finesse. Bref, c’est un beau vin !

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Les 6 blancs présentent plus de nuances que les 14 rouges. Dans les deux couleurs, les notes moyennes oscillent entre 4 (1 seul vin en dessous de la moyenne à chaque fois) et 6,9 (pas mal de vins au coude à coude entre 5 et 6,5). Il n’y a donc pas de grosses déceptions, ni de grosses surprises! On peut donc dire que le Bourgogne Côte d’Or est une valeur sûre.

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Du caractère, de la générosité et de l’énergie : pas de doute on a bien affaire à un Charlopin Chez Germain, c’est l’équilibre qui prime : délicat et avec juste ce qu’il faut de fraîcheur et de tension pour lui faire tenir la distance encore quelques années.

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Du fruit, du fruit et encore du fruit (notamment petits fruits noirs et griottes), c’est ce qui ressort des fiches de dégustation.

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Les avis sont plus nuancés, si pour la majorité de nos invités, c’est l’équilibre et la finesse qui font légèrement sortir ce vin du lot, pour d’autres, il manque encore un poil de maturité. Le domaine Marechal est sans doute le vin qui a le plus fait débat. Gourmand, équilibré avec un beau potentiel de garde pour certains, il est carrément jugé à côté de la plaque pour d’autres. ■ 75


à boire & à manger

Une Vie de Charlopin Rencontre chez Bruno, à Dijon, avec le président de la Saint-Vincent Tournante de Gevrey, une grande gueule comme on les aime. On nous l’avait montré discrètement, au Castel de TrèsGirard, dont il semblait être un familier : « le gilet jaune, làbas, c’est lui, Charlopin ! ». Gilet jaune ? Un vigneron qui porte ce genre de couleur, ça intrigue, forcément. Surtout quelqu’un qui a « réussi », comme on dit par ici. On aurait voulu lui parler à l’époque du Roi Chambertin, début novembre, la fête qui fait accourir chaque année à Gevrey tous les journaleux du vin. Une dégustation où il faut montrer patte blanche et pif rouge pour être invité. Vu nos délais de parution, on nous a conseillé d’attendre. Bientôt c’est en tant que président qu’on pourrait le rencontrer, à propos d’une fête plus démocratique celle-là : la SaintVincent. Un rôle qu’il semblait prendre au sérieux, déjà plus en phase avec l’époque, même si être président aujourd’hui, ce n’est pas mieux qu’être roi hier. L’important c’est de garder la tête froide. Et sur ses épaules de préférence.

Qui a peur de Philippe Charlopin ?

Philippe Charlopin et Bruno, Chez Bruno © RP

Faites gaffe, il a un fichu caractère. Et il n’aime pas les cons ». Connaissant mon interlocuteur, j’ai compris qu’il s’était fait jeter de sa cave. Les gens du vin, même à jeun, faut qu’ils parlent comme Gabin, Blier, Ventura ou d’autres acteurs des années 50-60 ayant eu la chance d’avoir un Audiard comme scénariste. Du coup, on s’est retrouvé « par hasard » chez Bruno. Une autre grande gueule, qui a ses têtes, lui aussi, mais le montre moins en vieillissant. « Le » Bruno, pour parler comme à Gevrey, c’est un gros nounours qu’on adore, dans le quartier JeanJacques. Et du coup, on les a laissés parler tout en dégustant le Bourgogne Côte d’Or apporté par Philippe Charlopin. Une appellation dont on vous parle par ailleurs, car il y avait eu une dégustation à l’aveugle, trois jours plus tôt. À peine plus cher qu’un autre, faut bien payer le nom. Mieux vaut prendre un bourgogne générique qu’un grand vigneron », un conseil pour « ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens ». Heureusement, il n’y avait pas encore trop de monde au bar, et aucun de ceux qui sortent ici les billets de 100 € roulés en boule dans la poche.

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Plus le vin est cher, plus il y a de cons qui l’achètent ». Un petit menu chez un grand vaut mieux qu’un grand menu chez un nul », c’est bien connu. Du coup, on a parlé bouffe, en grignotant du jambon et du comté rapportés du Jura le matin même par Bruno, l’homme qui taille la route à l’heure où d’autres filent à la messe, le dimanche matin, et rentre heureux le lundi soir retrouver son bar.

Brêves de comptoir Retour sur le passé, avec une vocation acquise grâce aux parents, à une époque où « ceux qui gagnaient de l’argent, c’étaient les agriculteurs ». Retour aux années 70, au rugby, au Bordeaux qu’il buvait avec ses potes. « C’était cher ? » « Non, coûteux ! » « Quand tu compares un Bordeaux à 20 balles à un Bourgogne à 20 balles, tu vois la différence », etc, etc… On les écoutait, ces deux-là, complices dans le diagnostic d’une société du vin qui semble toujours les faire marrer... Et la mode du vin nature ? » De la merde ! C’est pour


les Parisiens, ils boivent ça en terrasse en reniflant les pots d’échappement. » On a un Dingo dans l’équipe qui va apprécier. Le terroir qui parle, ça me fait rire, c’est le cul de la vache ». Bon, tout ça, c’est juste pour dire. Il nous a rassuré sur un point, le roi du Chambertin : dans la future Halle de Gevrey, regroupant boutique, musée, office et oenothèque, on ne va pas se contenter, comme un peu partout aujourd’hui, d’installer une machine à vin distribuant avec un bec verseur le vin au verre prépayé avec une CB. Les 30 vignerons locaux partenaires viendront animer à tour de rôle. Et vous pourrez donc approcher celui que certains Japonais (ils seront présents à la Saint-Vincent) doivent considérer un peu comme un dieu vivant, même si on se garderait bien de le comparer avec le Dalaï-Lama. On a parlé des Japonais, mais on aurait pu citer les Américains. Grave erreur : je ne vends pas aux Anglais et aux Américains ».

Rendez-vous à la Saint-Vincent Inscrivez-vous à un des deux repas organisés dans le cadre de la SaintVincent. 1200 personnes attendues chaque soir. Les vrais chiffres. Comme pour les entrées, il préfère rester en dessous pour ne pas faire peur à ceux qui auront à gérer le service d’ordre. De grands vins à goûter, des assemblages réalisés pour l’occasion des 27 premiers crus. On a continué à parler passé, présent, avenir. De sa mère, qui a 96 ans, de son fils, qui bosse à ses côtés, de son travail d’accoucheur. Il est devenu sérieux, pour mettre l’accent sur l’essentiel, le travail fait sur la vigne : j’en suis à ma 45ème vinification, en Bourgogne on peut avoir toujours des surprises, ce n’est pas un truc que tu écris d’avance. On est des gens de la terre, les citadins ne peuvent pas comprendre ça ». Bruno nous a rassurés : non, il ne vous a pas pris pour des cons, il l’aurait dit. » Pas pour des spécialistes non plus, il avait compris. Même Parker lui-même, le critique américain le plus célèbre, il ne l’avait pas pris au sérieux : Monsieur Parker, vous ne savez pas goûter ! » On est parti avant qu’il nous fiche à la porte. Même s’il n’était pas chez lui, il en aurait été capable. ■

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Avant-Propos | Foreword Cédric Klapisch

IN CLIMATS VERITAS IN CLIMATS VERITAS Youri Lebault

IN CLIMATS VERITAS par | by Youri Lebault Terre en Vues

à boire & à manger

par|by Youri Lebault

Préface | Preface Prince Albert II de Monaco

regards singuliers sur les vins de Bourgog ne singular looks on Burgundy wines

par|by

Dominique Bruillot

Claude Chapuis

Terre en Vues

regards singuliers sur les vins de Bourgogne unique perspectives on Burgundy wines

Jean-Pierre Lagneau

Brice de La Morandière

Jacky Rigaux

Cyrille Tota

Aubert de Villaine

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L’empreinte (digitale) du terroir

Youri Lebault est un enfant du pays. Chenevelier pur jus, il a grandi « au pied des Montrecul ! » Fils de cuisinier et arrière petit-fils de tonnelier, il a toujours été émerveillé par la beauté des paysages de la Côte de Nuits et la magie des coteaux de la Côte de Beaune. Aujourd’hui encore, c’est dans les entrailles de la Bourgogne qu’il puise son inspiration et imagine des wine-tours sur mesure. Autodidacte, homme d’instinct et de culture, il transmet sa passion pour le terroir avec ses mots à lui, son délicieux accent bourguignon et son incroyable énergie. Quand il n’est pas au volant d’une de ses berlines de luxe ou d’un de ses 4X4 tout terroir, il prend la plume (ou sa guitare), pour poser, sur le papier son amour de la Bourgogne.

Quand il n’a pas ce qu’il veut, Eric Carrière l’invente. Ou du moins, il s’entoure de gens compétents pour le faire... et forcément, ça accélère le mouvement. Il a bossé comme un dingue sur son propre site de vente pour en faire une machine de guerre. À force de passer ses jours et ses nuits avec l’équipe de VitaVINUM, une start-up spécialisée en Solutions Digitales pour le secteur Vitivinicole, il décide de prendre le virage du digital à fond : ensemble, ils créent DIGITAL & WINE.

Une déclaration d’amour aux Climats de Bourgogne Coédité par Terre en Vues et Youri Lebault, ce beau bouquin français/anglais de 208 pages est le résultat d’un assemblage harmonieux d’auteurs sur la vigne et le vin. Aérés par de savoureuses anecdotes de vignerons récoltées au pied des ceps, les thèmes abordés sont fondamentaux et fédérateurs : le petit patrimoine viticole raconté par Aubert de Villaine, la mode de la biodynamie questionnée par Brice de La Morandière (gérant du domaine Leflaive), toute la majesté des grands crus détaillée par Jacky Rigaux, les accords mets et vins par Dominique Bruillot, mais aussi des sujets plus pragmatiques (mais essentiels !) comme le bon usage (ou non) des verres dans la dégustation… Le tout enrichi par le regard de photographes avec des approches très personnelles, qui rythment le propos avec une poésie certaine et partagent leur regard sur la beauté universelle de la Côte. ■ Où le trouver ? Docteur Wine, Terre de Lune, OT de Dijon, Vins et Compagnie à Chenôve, Château de Marsannay, Grands Bourgognes, Castel de Très Girard, domaine Frédéric Magnien, Athenaeum à Beaune, Hôtel Le Cep, château de Meursault, Imaginarium. Ed. Terre en Vues / 208 pages - 128 x 22cm - 49€

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Le beau livre de Youri

Des applis pour les pros Digital & Wine a imaginé des solutions pour les domaines, les cavistes et les restos. Avec GeoVINUM, les vignerons du monde entier s’offrent un voyage au coeur des terroirs, de parcelles en parcelles (sur de vraies bases cadastrales précises). Avec ProVINUM, le catalogue des vins du caviste du quartier devient interactif. Testée de nombreuses fois lors des dégustations chez Caves Carrière, cette appli anime, en images, le discours du vigneron. Millésime, accords, robe, nez, cépage(s), géolocalisation des parcelles : tout y est. Et comme Eric Carrière a un pied dans la restauration il a aussi pensé aux sommeliers qui s’arrachent parfois les cheveux avec leurs cartes des vins. Avec sa team de choc, il imagine Sommelier, un outil complémentaire au rôle du caviste, une source de renseignements ludiques et pédagogiques pour le client. Tablette en main, le client visualise le produit, se renseigne et trouve l’accord mets-vin ou vin-mets (tout dépend de l’angle d’attaque) idéal. Ou comment faire bouger les lignes en matière d’expérience client. ■

SAVE THE DATE ! "Salon Les Pépites" Les étudiants en sommellerie de l'INSEEC Beaune remettent le couvert le samedi 15 février : ils organisent la 2ème édition du Salon Les Pépites, une dégustation entièrement dédiée aux petits oignons entièrement dédiée aux étoiles montantes de la viticulture. + d'infos sur Facebook


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Champagne Piconnet Blanc de Noirs 2016 - 32€

Alsace Pinot Gris Goldert Grand Cru 2010 Ernest Burn – 24,90€

Maranones Grenache 2015 – 29,50€

e plus ourguignon des c ampenois ! Les vignes de inot oir situées à quelques ilom tres de la ourgogne donnent à ce c ampagne une teinte saumonée du plus bel effet. a finesse des bulles est ré aussée par le dosage e tra-brut. n c ampagne confidentiel bouteilles tirées parfait pour surprendre les amateurs !

e meilleur rapport pri plaisir d’ lsace selon ettane essauve, et on confirme ! Ce Pinot Gris rand Cru eurte avec la vendange tardive : ses notes botr tisées, sa couleur d’or presque cuivrée et ses notes de fruits confits tr s gourmands sont un vrai régal. ne pépite à ce pri là !

Le Rayas espagnol e tr s vieilles vignes de grenac e et une vinification peu interventionniste permettent à ce grand terroir madril ne situé à m d’altitude tout de m me de nous tenir en apesanteur entre le côté solaire du fruit et le côté salin de sa structure.

Crémant Blanc de Blancs Delagrange – 15,90€

Meursault Blagny 1er cru La Pièce Sous le Bois 2015 – 59€

Bourgogne Chardonnay 2017 Fabien Coche – 19,90€

Déjà plébiscité lors de la Dégustation Bing Bang des Crémants o il était sorti er à l’aveugle, devant le c ampagne m st re et parmi pr s de éc antillons nous ne tarissons pas d’éloges à son su et. Mais le mieu est encore de venir le découvrir par vous m me -

n domaine encore confidentiel, mais dont le parcellaire en ferait p lir plus d’un Constitué quasiuniquement de er crus lovés entre Meursault et ulign , nous avons un petit faible pour le Meursault lagn , issu de magnifiques vignes empruntant la densité, la rondeur si atteuse des vins de Meursault et la finesse, la fraic eur remarquable des proc es voisins de ulign .

ncore une de nos bouteilles premi re d’un test Bing Bang ? Non, non, on ne les a pas soudoyés à coup de pub ou de ba c ic - c’est m me un ur d’éminents dégustateurs qui l’ont élue à l’aveugle ! n est uste tr s content que notre travail de sélection soit récompensé année apr s année. Et pour le vin asse , on le dégustera ensemble.

Retrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 600 références, en Bourgogne et bien au-delà ! LA ROUTE DES VINS - 1 rue Musette, DIJON - (33) 3 80 30 45 01 Ouvert 7/7 pendant les f tes de fin d’année de à - www.la-routedesvins.fr

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LE caviste incollable… et découvreur de crus venus d’ailleurs !

Les bons cavistes, ça ne court pas les rues…même en Bourgogne. Le Goût du Vin fait partie des quelques bonnes adresses. Il suffit d’y avoir mis les pieds une seule fois pour avoir pris goût aux belles histoires de producteurs, aux conseils de pro sans jargon, à l’ambiance amicale et aux vins étrangers qu’on ne soupçonnait pas.

Dijon

Daniel Passeri est un globe-trotter aux papilles bien faites. Ex-cuisinier formé à Dijon, chef propriétaire de deux restaurants à St-Martin dans les Caraïbes par le passé, il est finalement tombé dans le vin, cette passion dévorante. Dans ce qu’on appelle les Petites Antilles, Daniel est devenu le plus gros importateur de vins. De retour à Dijon depuis quelques années avec 150.000 bouteilles en stock, il nous donne accès à un imposant choix de vins de Bourgogne et de vins étrangers en exclusivité qui bouleversent nos habitudes.

Spécialiste des vins de Bourgogne mais pas que… Bien sûr, Le Goût du Vin est spécialiste incontournable des vins de Bourgogne. Chaque année, toute l’équipe part à la conquête des domaines et des vignerons de la région pour dénicher de nouveaux crus, des producteurs qui sortent de l’ordinaire, des vins qu’on a plaisir à déguster tout simplement. Le point commun à tous ces vins qui font la fierté de la région, c’est le pinot noir. Chez Le Goût du Vin, on en retrouve une très belle sélection. Mais pour sortir des sentiers battus et ouvrir de nouveaux horizons à nos palais, la fine équipe parcourt également le monde, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande.

Quétigny

Le Pinot Noir, une exception bourguignonne ? Non ! Toute l’équipe du Goût du Vin, en particulier l’intarissable Marc, se fera un plaisir de vous expliquer comment le modèle français et le pinot noir se sont exportés. Le Goldeneye californien pousse dans la douceur du nord de l’état et donne un pinot un poil exotique. Un pur produit américain, sans aucun doute. Au contraire du pinot Nicolas-Jay cultivé en Oregon, produit par un frenchie qui n’est autre que Jean-Nicolas Méo (Domaine Méo-Camuzet). Tout comme le pinot Clos Henri, produit sur les terres de Nouvelle-Zélande par la famille Bourgeois, originaire de Sancerre. Des crus que l’on ne retrouve que chez Le Goût du Vin, puisque tous les vins étrangers sont des importations exclusives (plus de 300 références, ça cause !).

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RETROUVEZ LES PINOTS DE BOURGOGNE ET DU NOUVEAU MONDE !


PUBLI CITÉ

Rencontre avec les cavistes Dans la boutique de la rue d’Auxonne, faites connaissance avec Paul, la composition des vins n’a aucun secret pour lui. À Quetigny, Gaëtan partage avec vous sa passion pour les spiritueux, en particulier le whisky et le rhum. Quant à Marc, ex-sommelier de la maison Loiseau et du Château de Gilly, c’est LE connaisseur des vins étrangers avec un palais qui ne s’y trompe pas.

Partenaire des restaurateurs Le Goût du Vin accompagne les restaurateurs en élaborant leur sélection de vins sur mesure (parmi 1500 références), en accord avec les mets de saison. Le choix est fait ? Les équipes pensent, dessinent et impriment une carte des vins prête à l’emploi. Pas besoin d’espace de stockage et de conservation, les bouteilles sont livrées sur place, au fur et à mesure des besoins, à l’unité si nécessaire.

Quétigny

Dijon

LE GOÛT DU VIN 10, rue des artisans 21800 Quetigny - 03 80 47 46 42 37, rue d’Auxonne 21000 Dijon - 03 80 67 36 95 81


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tout ce que vous n'avez jamais voulu savoir sur

Le vin nature ■ Par Julius Deschamps

"Vous arrivez devant la nature avec des théories, la nature flanque tout par terre." Pierre-Auguste Renoir

Les vins natures — ou naturels — ont connu un développement important depuis une petite dizaine d’années. Décriés voire ignorés par la grande majorité des buveurs de vin (par ignorance, par méfiance, ou simplement par « goût »), ils sont aujourd’hui menacés par les gros de la profession viticole, dite conventionnelle. D’une part car ils représenteraient, d’un point de vue réglementaire, une menace pour les grandes appellations classiques ; et d’autre part parce que les industriels commencent abusivement à en revendiquer sans rougir quelques hectolitres. Voici un mince éclairage pour ceux (nombreux) qui en auraient besoin. Au commencement de la chose se trouvèrent quelques olibrius éparpillés aux quatre coins du pays de France des années 80 et qui, face à l’emprise grandissante de l’industrie agro-alimentaire sur le monde paysan — déguisée en symbole de ralliement à la cause nationale du productivisme et du progrès économique — comprirent rapidement sa gabegie et s’en détachèrent sans effort, quand d’autres n’y auraient tout simplement jamais pensé. Mais durant la grande reconstruction d’après-guerre, l’agriculture irraisonnée, dont l’équation magique progrès technique + chimie + subventions = rendements forts avait fait florès. Chez les viticulteurs, quelques affranchis qui ne tinrent pas compte de cette « grande évolution » se mirent à l’écart pour continuer à faire des vins qu’on appellerait bientôt naturels, sous le patronage de l’illustre Jules Chauvet, vigneron-biologiste du beaujolais et dégustateur horspair, dont les idées trouvèrent vite un écho chez certains vignerons que la dégénérescence n’avait pas touchés… Voilà qui fut heureux, car « le vin, moins on le touche, mieux ça vaut », disait celui qui tenta non seulement de défendre le vin naturel en tant qu’expert scientifique, mais qui expliqua aussi très précisément comment le faire. 82

Julius Deschamps © RP


Un peu d’histoire, pour commencer… Historiquement, les premiers mouvements pour un vin « naturel » remontent à plus loin encore, à l’aube du XXème siècle, lors de la grande crise du vignoble français (juste après l’épisode du phylloxéra). Il y eut les grandes grèves des ouvriers viticoles du Languedoc, en 1903, puis les vignerons du Midi Rouge rassemblés au nombre de 600000 à Montpellier au nom de la vertu de la conception du vin et pour l’interdiction de pratiques considérées par eux comme inconcevables : le mouillage (adjonction d’eau), la chaptalisation (sucrage) et le coupage (on mélange deux vins médiocres pour les « améliorer » respectivement)… Vive le vin naturel ! s’écriaient alors ces avant-coureurs. Plus tard, en 1924, avec « l’invention » de la biodynamie par l’autrichien Rudolf Steiner, une infime partie du monde viticole s’en inspira, mais on n’en entendra plus guère parler pendant des décennies : la machine industrielle et le modèle agro-alimentaire étaient lancés. Puis, dans les années 80 donc, quelques vignerons commencèrent en toute discrétion à faire des vins non trafiqués, des vins tranquilles (au sens propre), des vins purs, des vins normaux en somme. Et personne alors n’aurait songé à en parler autour de soi, car l’époque n’était pas encore au militantisme forcené et à la communication généralisée. Le vin naturel n’avait pas d’existence manifeste et n’était recommandé par personne.

Des mots pour le dire clairement

Aujourd’hui, malgré son expansion commerciale, presque rien n’a changé de ce point de vue : aucune définition officielle n’en a été faite, et aucun cadre légal ne le décrit davantage. Peut-être faudrait-il commencer par se pencher sur la définition du vin tout court ? Ouvrons donc notre Littré, celui qui ne se trompe jamais, et cherchons-y la définition du mot vin : « une liqueur alcoolique résultant de la fermentation du jus de raisin, et servant de boisson ». Bigre ! Il y aurait donc, en supplément

à cette définition aussi ténue que magistrale, une espèce de corvée débilitante qui consisterait à élaborer du « vin » en faisant et en employant tout un tas d’autres choses inutiles ? Ce vin-là, amis lecteurs, n’est qu’un piètre succédané du vin véritable. Car pour faire ce sale vin, composé de toutes pièces, il y a, selon les modes de calculs, entre 70 et 400 produits et intrants différents autorisés… Dont, au milieu de toute cette quincaillerie imbécile, les fameuses levures de laboratoire essentielles au démarrage des fermentations (processus principal de la vinification) et rendues impossibles dans le cas, immensément majoritaire, d’absence de levures indigènes sur les baies au moment de la vendange. Pourquoi ? Parce qu’un raisin issu d’un sol mort ne fermente pas. Pour en arriver-là, il a fallu que les raisins, anémiés par l’absence des nutriments que leurs racines ne trouvent plus dans les sols — soigneusement essorés avec le matériel phytosanitaire — se ravitaillent avec les produits de synthèse et autres engrais chimiques que l’on aura répandu tout autour. Tout un programme, à enseigner à qui veut bien l’entendre… et par le menu !

Un Littré, des litrons… Littré nous donne donc une définition du vin qui semble correspondre d’emblée à celle qui devrait être faite du vin naturel. Naturel… ou censé l’être, car cette expression de « vin naturel » est une appellation par défaut, ou plutôt un défaut d’appellation. Car de vin naturel, il n’existe pas fondamentalement. Pas plus qu’il n’existe de « yaourts naturels » ou de « jambons naturels ». Le vin est artificiel : il est le résultat d’une méthode de fabrication qui en fait une solution organique fabriquée l’intermédiaire d’une fermentation contrôlée (qu’elle soit naturelle ou non…) Pour essayer d’être plus juste, nous devrions sans doute employer l’expression « vin au naturel », comme pour tout aliment dit « au naturel », c’est-à-dire sans assaisonnement, sans ajout d’autres substances, sans artifices. Ce qui n’est pas le cas de l’immense majorité des vins produits en France (et dans le monde). 83


à boire & à manger

Le vin nature M

ais allons plus avant dans notre propos : en quoi le vin dit naturel est-il différent des autres vins ? Quelles différences y a-t-il entre les vins « conventionnels », « raisonnés », « biologiques et/ou biodynamiques », et « naturels » ? Commençons par la base, qui représente l’immense majorité des vins, et que nous désignerons comme les vins dits « conventionnels » : ce sont tous les vins, produits à grande échelle ou non, habituellement de manière industrielle mais parfois à l’échelle artisanale, mais qui sont fichus selon les ordonnances de l’agriculture moderne et de l’agrochimie. À peine plus haut viennent les vins produits par la viticulture raisonnée, où la chimie reste systématique mais où elle intervient de manière on ne peut plus régulière, avec quelques ajustements en fonctions des éléments et/ou des événements. Arrivent enfin les vins biologiques, et même parfois biodynamiques, dont les raisins sont cultivés comme tels et où les techniques autorisées en cave sont plus limitées, voire très limitées en biodynamie. Enfin, parvenus au dernier niveau, nous arrivons chez ceux qui font du vin et rien d’autre : c’est là où se trouvent les vins que nous encourageons, ces singuliers vins naturels. Le seul intrant autorisé est le soufre, ou plus précisément le dioxyde de soufre (utilisé en viticulture depuis 1843). Il n’est cependant usité que dans des proportions minimes (ordinairement au moment de la mise en bouteille) qui ne sont quasiment pas assimilables par le corps humain. Et puis, c’est le fin du fin, il y a les vins où le soufre est totalement absent. Il n’y en a aucune trace autre que celle que le vin produit naturellement (c’est d’ailleurs pourquoi la mention « contient des sulfites » apparaît sur les étiquettes des vins naturels, ce qui permet à quelques-uns de ses ennemis d’en rajouter des caisses sur l’impossibilité de faire un vin naturel.) C’est là le bout du chemin, l’aboutissement total de la chose. Peu encore s’y adonnent totalement, car sans une grande maîtrise, les risques, tant hygiéniques que qualitatifs, peuvent être relativement importants. Citons le cas d’Alain Maître, vigneron-magicien du pays de l’Auxois, dont la minuscule production annuelle de chardonnay se fait au détriment de toute combine : après le pressurage, on entonne sur lies avant la fermentation, et on laisse faire jusqu’à ce soit prêt. Et c’est TOUT. (Et c’est vrai.)

Pas de potion magique Il est du reste amusant de constater que parmi les plus grands domaines de la sacro-sainte Bourgogne, un nombre non négligeable travaille en culture biologique et/ou biodynamique, et conçoit ses vins assez simplement. On peut par ailleurs tout à faire conduire ses vignes de manière biologique ou biodynamique (c’est assez simple avec un minimum de bon sens et d’organisation), sans ensuite s’embarrasser à vinifier sa récolte naturellement. Mais à part chez les industriels du bio, les cas sont rares… 84

Et dans les cas particuliers les plus remarquables, le dénoue­ ment de cette progression vers le naturel amène à la confection d’un vin qui n’est rien d’autre que du vin, soit du pur jus de raisin fermenté. Ceux-ci ne sont donc pas manipulés (ou si peu), les moûts ne subissent aucune rectification, aucune autre matière ou substance que ce que la récolte a fourni n’est incluse lors de la vinification et pendant l’élevage. Et, à l’embouteillage, il n’y a pas non plus d’ajout de soufre. C’est là le bout du chemin, l’aboutissement de la chose. Peu encore s’y adonnent totalement, car sans une parfaite maîtrise et un contrôle absolu des températures et des fermentations notamment (ce sont là les « limites » du vin naturel qui n’a rien d’un produit spontané), les risques, tant hygiéniques que gustatifs, peuvent être relativement importants. Mais c’est justement dans cette prise de risque que le vin naturel s’exprime le plus : lorsqu’on a appris à les (re)connaître, ses défauts — qui n’apparaissent quasiment jamais dans les vins conventionnels — possèdent pour certains un côté désagréable, voire rédhibitoire, mais sont aussi tolérés par ceux qui y voient le côté « vivant » du vin (sauf cas extrêmes.) Les vins naturels ne sont donc pas une potion magique, et les ratés sont encore nombreux et aisément compréhensibles. Mais quand la réussite est au rendez-vous, il n’est plus de comparaison possible avec les vins conventionnels, formatés par l’industrie et l’oenologie. Et contrairement à l’une des idées reçues sur le vin naturel, la garde est non seulement possible, mais parfois vivement conseillée (sauf pour les blancs qui s’oxydent plus aisément, le millésime étant ici un facteur souvent déterminant.) Un problème cependant : les faibles stocks qui ne permettent guère de garder les vins très longtemps.


In Vino Veritas Terminons enfin (car il faut bien finir, et s’il est admis que parler donne soif, écrire n’est pas différent) en évoquant la création du Syndicat de Défense des Vins Naturels, actée en novembre dernier lors du salon Sous Les Pavés, La Vigne à Lyon. Celuici établit que le vin naturel doit être fabriqué uniquement à partir de raisins issus d’une agriculture biologique « engagée et garantie », vendangés à la main, puis vinifiés à partir des levures indigènes, sans ajout d’intrants (sauf une toute petite dose de soufre éventuelle) ni emploi de techniques barbares, et que les vins ainsi obtenus ne doivent pas être filtrés. Chaque membre ayant signé cet engagement obtient de facto le droit d’apposer sur ses bouteilles un logo « vin naturel ». L’argent des cotisations versées par les adhérents servira à effectuer chaque année des contrôles, afin de vérifier l’absence des substances interdites à la vigne et aux chais. Reste à convaincre ceux, nombreux et faciles à comprendre, qui se refusent à toute labellisation, aussi noble d’esprit soit-elle. Il y a malgré cela encore tout à faire pour opposer une fin de nonrecevoir aux industriels opportunistes qui, sans surprise, ont commencé à commercialiser abusivement des vins portant les mentions sans soufre ou nature. Revenons-en à Jules Chauvet, dont l’autorité et les préceptes (c’est amusant) n’ont jamais été discutés du côté des conventionnels et des industriels, ceci pour une simple raison : c’était un scientifique. Et laissons lui donc la dernière parole : « Après avoir montré comment la plasticité du vin constitue l’un des facteurs majeurs de l’appréciation de sa qualité, nous voudrions établir un pont entre la mystérieuse architecture interne du vin et le mystérieux pouvoir de notre organisme et de notre esprit de la révéler. Transmutation troublante puisque l’homme transforme presque instantanément une matière liquide d’apparence inerte en éléments immatériels dont se nourrit sa pensée. C’est dans ce cadre spirituel que le vin doit être considéré comme vivant. » ■

Thés et infusions biologiques préparés par notre naturopathe

Responsable commercial M. Mathieu Faure Tel : 07.73.92.53.54

■ Où trouver et boire des vins naturels en BFC Dijon : La Cave Se Rebiffe ● O’Gré Du Vin ● La Menuiserie

● Chai Pierrick / Beaune : Caves Madeleine ● La Dilettante ● Comptoir Des Tontons Besançon : Les Zinzins Du Vin ● Monsieur Victor Jura : Bistrot de la Tournelle (Arbois) ● Le Grapiot (Pupillin)

■ Bibliographie

● RAISIN, 100 grands vins naturels d’émotion, de Cédric Blaterie, Guillaume Laroche, Harry Annoni. Ed. Reverse ● MANIFESTE POUR LE VIN NATUREL; d’Antonin Iommi-Amunategui. Éditions de l’Épure ● Les Ignorants, d’Étienne Davodeau. Ed. Futuropolis

Pour les plus curieux : conférence «A la source des vins «nature», pratiques et discours d’une nouvelle paysannerie» par Christelle Pineau (IRM Bordeaux). 19 Fév. 2020 à l’amphithéâtre Drouot. Faculté Chabot-Charny. 36 rue Chabot-Charny, Dijon 85


Culture +

Invitation au voyage Asie ou Orient ?

Cet hiver, les musées de Bourgogne-Franche-Comté vous offrent le voyage de votre choix, seul, à deux ou en famille.

Envie d’Asie ? Rêves d’Orient ? De la Route de la Soie à la Route des vins de Bourgogne, de la Chine fantasmée d’hier au Maroc d’avant les invasions touristiques, c’est un tour du monde en 80 jours que vous offrent les principaux musées de BFC. Les expositions proposées jusqu’en mars par les Musées des Beaux-Arts de Dijon, Beaune et Besançon, tout comme le musée Magnin ou les Hospices de Beaune, sont des invitations au voyage. Le plus beau. Celui qu’on fait dans sa tête et face à des toiles d’artistes, et pas au fond d’un avion bondé. ■

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Jean-Joseph Benjamin-Constant,

La Sortie de la Mosquée,1872

© Musée des Beaux-Arts de Dijon / François Jay

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culture +

Le

Auguste Bartholdi, Portrait de Hassan Abdallah, Égypte, 1855-1856, © Colmar, musée Bartholdi

Grand Tour voyage(s) d'artistes

rient en

LES COLLECTIONS ORIENTALISTES DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DIJON

22 NOVEMBRE 2019 > 9 MARS 2020

Le Grand Tour, voyages d’artistes en Orient François Rebsamen

Maire de Dijon, Président de Dijon métropole, Ancien ministre

David Liot

Directeur des musées de Dijon

ont le plaisir de vous convier au vernissage de l’exposition

Auguste Bartholdi en Orient Pour se donner une idée juste de la vie des collectionneurs d’autrefois, on a la chance, à Dijon, d’avoir un hôtel particulier resté dans son jus. Un peu comme si rien n’avait changé depuis la disparition de ses derniers propriétaires. Du coup, tout paraît étrange, fantastique, quand on pousse la porte, dans cette rue des Bons Enfants qui a tout d’un coupe-gorge, à la nuit venue. Il y a la gardienne des lieux, qui en impose d’entrée, l’escalier qui mène dans une salle où l’on croit halluciner en apercevant une scène d’hiver signée Breughel, à peine dérangé par des êtres fantomatiques qui trottinent en silence. Le plancher craque, on se sent comme un intrus mettant les pieds pour la première fois dans un salon, du temps où on recevait encore. Un gardien jeune, rigolard, nous ramène au présent et à l’expo Bartholdi. On a du mal, même placé au pied du mur, à imaginer qu’on est en train de suivre un vagabondage en Égypte et au Yémen d’un touriste pas comme les autres. Dessins, aquarelles, photographies, on suit Auguste Bartholdi à travers ses carnets de voyages, en passant même trop vite devant ses calotypes. Des photos d’avant la vogue de la photo, des témoignages d’artistes, plutôt. Par la main comme par l’appareil, l’artiste capte l’instant, le magnifie. Laissez-vous guider par vos émotions, ou le livret d’accueil. Il y a des visites commentées, et même une en musique. Y’a qu’à demander. Jusqu’au 16 février au Musée Magnin, à Dijon. Fermé lundi, attention. Entrée : 3,50 €. Plus d’info sur musee-magnin.fr

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Vous avez jusqu’au 9 mars pour découvrir les collections LE GRAND TOUR, VOYAGE(S) D’ARTISTES EN ORIENT orientalistes du musée des Beaux-Arts de Dijon, le temps VENDREDI 22 NOVEMBRE À 18H AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DIJON d’une exposition consacrée au grand tour que tout jeune aristocrate se devait de faire autrefois. Un mot qui a donné naissance au terme « tourisme », qui ne fait plus rêver depuis qu’on y a ajouté « de masse ». En ce temps-là, le voyage était l’apanage desProlongez écrivains, des artistes et des amateurs ce voyage avec l’exposition AUGUSTE BARTHOLDI EN ORIENT (1855-1856) d’art. Des militaires aussi, mais on en parlait autrement présentée au musée national Magnin DU 22 NOVEMBRE 2019 16 FÉVRIER 2020 (expéditions, colonisation). LeAUvoyage en Orient, c’était la L’exposition sera exceptionnellement accessible Grèce, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, Israël… On peignait, le 22 novembre de 17h à 22h, sur présentation de ce carton. dessinait, photographiait (à partir 1839). Derrière Musée Magnin - 4aussi rue des Bons Enfants àde Dijon le pittoresque pointait déjà l’envie d’une recherche plus documentaire, pour certains. L’exposition nous invite à Avec le soutien d’un de passer orient urbain, dont l’architecture allait inspirer nombre de créateurs européens, aux étendues arides, au nomadisme, aux fêtes, aux événements militaires. Certains admirent le corps des animaux, d’autres fantasment sur celui des femmes du harem. La découverte de la photographie va permettre de passer de la quête à l’enquête, du rêve à une réalité qui fascine, et fait aussi un peu peur. C’est grâce aux legs de collectionneurs que le musée s’est enrichi et c’est à eux que l’on songe en quittant cette exposition. Des hommes qui avaient leur portrait dans les salons au milieu de ces bronzes, ces armes, ces dessins évoquant un monde de mystère et de danger. Un monde disparu, dont il ne resterait rien, ou si peu, sans ces témoignages. En fin de parcours, les photos prêtées par la galerie Chantal Crousel, à Paris, nous font rentrer dans la réalité que l’on perçoit chaque jour sur l’écran de notre smartphone ou via cette fenêtre sur le monde actuel qu’on appelle télévision. À la sortie, un petit malin a posé des affichettes pour une vente de tapis d’Orient. Des visiteurs parlent du prochain séjour qu’ils feront à Marrakech en partant de l’aéroport de Dole. Que ne donnerait-on pas pour un tapis magique qui nous ferait remonter le temps ? Jusqu’au 9 mars au Musée des Beaux-Arts de Dijon, entrée libre.


François Boucher (1703 -1770), Jardin chinois, 1742, huile sur toile © Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon

Yin Xin Portrait d’une Chinoise, d’après Léonard de Vinci © Yin Xin

De la route de la Soie à la route du vin Dijon a eu Yan Pei Ming, pendant six mois, pour offrir une vision contemporaine des Pleurants autant qu’une approche plus large de l’art aux visiteurs d’un MBA métamorphosé. Beaune a demandé à l’artiste chinois Yin Xin de revisiter à sa façon le patrimoine des Hospices en exécutant deux toiles, l’une en hommage aux sœurs hospitalières, l’autre à la mémoire d’Irma Grivot, religieuse beaunoise morte en Chine en 1900. Une certaine mélancolie s’exprime dans les œuvres de Yin Xin qui pose un regard nostalgique sur le monde l’environnant. Né à Kashgar sur la route de la soie dans l’extrême ouest de la Chine, Yin Xin n’a que 7 ans lors de la Révolution culturelle lancée par Mao en 1966. Très jeune, il manie le pinceau et reproduit des affiches de propagande communiste. 30 ans plus tard, on le retrouve à Paris où il découvre le musée du Louvre et les grands maîtres de la peinture occidentale. La révélation de l’art classique inspire à Yin Xin la création d’œuvres revisitées où se mêlent culture européenne et références chinoises. Entre hommage et détournement, il élabore un style dans lequel il greffe chez les sujets de tableaux anciens des visages chinois, tout en incorporant des éléments de décor et d’architecture propres au patrimoine asiatique. 50 ans après La Grande Vadrouille, c’est une autre image des Hospices que vous aurez en tête, en ressortant. Même si c’est grâce à ce film que l’artiste a connu Beaune, bien avant ses vins. Jusqu’au 28 février, découvrez « La Chine à Beaune : 1920-2020 » dans un lieu emblématique, le musée de l’Hôtel-Dieu, mais aussi porte Marie de Bourgogne, au musée des Beaux-Arts. Plus d’info sur le site hospices-de-beaune.com et beaune.fr

La Chine de François Boucher Besançon s’est offert avant Dijon un musée ouvert sur la ville et ses habitants. Depuis la rue, maintenant, chacun peut désormais apprécier les œuvres d’art exposées le long des galeries. Voilà de quoi inciter tout le monde à pousser un peu plus souvent la porte du musée. Surtout quand la Chine d’autrefois renaît à travers 130 oeuvres européennes et asiatiques, prêtées par de nombreux musées et collections particulières. Un parcours poétique pour une approche singulière, à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire du goût. Objets d’art, dessins, estampes, peintures, tapisseries : le MBA Besançon rend hommage à l’un des artistes qui oeuvra le plus au renouvellement des arts décoratifs au XVIII ème siècle. Collectionneur et homme avisé, François Boucher avait senti son époque vibrer pour la Chine, à travers le commerce des objets d’art, qui en cachait d’autres, évidemment. Artiste habile, aussi curieux que créatif, il sut inventer un véritable répertoire exotique. Nombre de salons parisiens se mirent grâce à lui à l’heure chinoise, ses estampes firent fureur, porcelaine, tapisseries et mobilier portèrent sa touche créative. Le musée de Besançon conservait précieusement depuis deux siècles les dix esquisses réalisées en 1742 pour la manufacture de Beauvais, qui furent au départ de cette exposition. On se demande ce que le musée nous cache encore, en vue des prochaines. Jusqu’au 2 mars au musée des Beaux-Arts et ch e e esa fi e e e assa e pour visiter le musée du Temps et la maison natale de Victor Hugo, les trois visites étant comprises dans le même billet (8 €). Évitez le mardi, c’est fermé. Plus d’infos sur mbaa.besancon.fr

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culture +

Au café-théâtre

ce soir

Mais qu’est-ce Darcy doudou dis donc ? Producteur et comédien au cours Florent, assistant d’Arnaud Viard, DJ et physionomiste, Carlos Goncalves est le grand maître du Darcy Comédie. Quittant Paris pour s’installer en Bourgogne, de ses mille vies, celle d’ébéniste passé par une école d’archi lui sert encore. Pour les travaux, Carlos a mis les mains dans le cambouis avec son équipe. Les portes ont été ramassées dans une benne de la Poste, le joli meuble vient de Paris, le comptoir du bar a été démonté sous les halles à Dijon. Résultat, un théâtre chargé de bonnes vibes, avec une âme (charitable), que les entreprises peuvent louer pour leurs événements. Sous la surveillance toutefois de Nénette, une petite minette, princesse des lieux issue d'une lignée de chats de gouttière de Pantin. Sur un an, le Darcy Comédie, qui dispose de sa propre troupe de théâtre, programme 70 spectacles, pièces de théâtre, one man shows et Jeudis de l’impro, qui font complet à chaque fois. Vous en connaissez beaucoup, vous, des mecs assez fous pour transformer un ancien garage automobile en un café-théâtre qui est aussi une vitrine de l’artisanat, un lieu d’accueil des entreprises et des assos (on adore les cafés philo du lundi), un p’tit resto tout sympa pour déjeuner zen et bien (et même plutôt bio) et une salle de spectacles en tout genre, théâtre, cabaret, one man show ? Dijon vue par un (ex) Parisien ? Une ville en pleine transformation, et beaucoup de langues étrangères parlées dans la rue. « Je ne savais pas qu’elle était aussi belle. A Paris, on n’entend pas dire qu’elle est touristique, mais quand tu arrives, tu te dis qu’elle a vraiment de la gueule. Ailleurs, j’ai souvent pris peur. De toutes les villes où j’ai tourné, Dijon est la plus attractive que je connaisse, dans sa projection sur le futur. » Carlos, il peut jouer les gros machos quand il est sur scène (Les Monologues du Pénis, c’est lui), mais c’est un vrai gentil. ■ OM Le Darcy Comédie - 11 rue Michel Servet 21000 Dijon 03 80 43 68 10 - Fb : Café-théâtre Darcy Comédie

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Cuisine et dépendance On s’installe à midi aux tables du Darcy Comédie pour goûter la cuisine saine et parfumée de Mélody. Cette ancienne commerciale s’est reconvertie un jour de ras-le-bol. Elle a passé son CAP Cuisine en candidate libre avant d’officier au Chez Nous. Le principe est simple : plat unique, dessert unique. Les produits sont frais, Mélody joue la carte bio et local, les fruits et légumes sont du marché, des Jardins du Val de Saône. Soupes colorées (même avec des radis noirs), gratin de butternut aux échalottes et comté, bœuf bourguignon ou tartiflette, pour rester local... A la carte des vins, du bio et du beau. Mélody gère aussi une « Ruche qui dit oui » quartier Maladière SacréCoeur, la première à Dijon (laruchequiditoui.fr). La Cantine du Darcy - Du lun au ven, 12h-14h Infos & résa : 03 80 43 68 10 Plat du jour 9.90 €, entrée-plat / plat-dessert 12.90 €, formule complète 15.90€

Place aux Puces ! Début 2020, le Darcy Comédie ouvre sa brocante éphémère. On pourra déposer des objets pour leur donner une nouvelle vie, chiner un vélo vintage, une statue qui a traversé les âges, un miroir qui en a vu d’autres (heureusement !). A côté d’un coin salon de thé chiné lui aussi, les Puces du Darcy alterneront avec des réunions d’entreprises et des boutiques éphémères de créateurs, qui trouveront là un lieu tip top à leur disposition, en centre-ville de Dijon et au pied du tram et des bus.

Darcy Comédie © RP

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culture +

as

genda ubjectif ■ par Edouard Roussel

Les raclettes, les fondues et les soirées tisanes devant Netflix ou Amazon Prime à un moment donné ça va. Il va quand falloir mettre le nez dehors et aller s’enculturer IRL (In Real Life). Du coup, on t’a sélectionné une farandole de trucs à faire, à voir et à entendre. Vas-y pioche dedans, c’est des produits de 'qualitey', AOP, circuit court, tout ça, tout ça. Par contre, autant te prévenir tout de suite, pour le réveillon, tu te débrouilles.

DÉCEMBRE

14/12. Payer pour rire ▲

Avec son humour plus abrasif qu’une ponceuse, Pablo Mira va décaper les boiseries du théâtre des feuillants. Amateur du Gorafi, de sa revue des haters dans Quotidien ou de ses éditos sur France Inter ce spectacle est pour vous. On vous conseille de réserver vite vos places parce que ça va être blindé. Pablo Mira dit des choses contre de l’argent au théâtre des Feuillants à Dijon. Le 14 décembre 2019 à 20h. Tarif : 23€ la place.

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20/12. Jingle Bells ▲ 20/12. Dijon/Nashville ▲

Chanteur engagé, Sanseverino sera au Pop Art pour un concert ‘‘comme à la maison’’. L’occasion de découvrir ses chansons à texte pétillantes, zigzaguant avec classe entre balade folk et jazz manouche.

Sanseverino au Pop Art à Dijon. Le 20 décembre 2019 à 20h30. Tarif : 32€.

DJ set et dancefloor à la Vapeur. Pour fêter l’anniversaire de Jésus, la SMAC de Dijon ouvre en grand ses portes pour une winter party gratuite. Ceux qui étaient là l’an dernier s’en souviennent encore, c’était fabuleux. Au programme : de la bonne humeur, du bon son et des pulls moches évidement. La Boom de Noel à La Vapeur, Dijon. Le 20 décembre 2019, de 19h à 2h. Gratuit.


12/03. Vite, vite.

Iziä en concert à la Vapeur, ça ne se rate pas. Son dernier album est une petite merveille d’électro-pop élégante et taillé au millimètre. On en est quasi-sûre le live doit être aussi parfaitement ajusté, alors réserve ta place, parce que ça arrive vite, trop vite. Izïa à la Vapeur, Dijon. Jeudi 12 Mars 2020 à 20h. Tarif : 26€ (en prévente).

Iziä © DR

28/12. Boom flottante ►

Les CHKT (prononcez chouquette) vous connaissez ? Non, et bien va falloir y remédier. Cette sympathique asso de jeunes tombés dans la marmite de la musique électronique va faire danser la péniche cancale pour une boom de fin d’année. Ça va être bien, ça va être frais et si tu as moins de 25 ans, tu viens avec ton jean le plus slim, tes sneakers et un pull oversized avec la marque bien visible. La Boom des Chouket à la Péniche Cancale à Dijon. Le 28 décembre 2019 de 22h à 1h30. Plus d’infos sur : penichecancale.com

28-30/12. Marionnettes 2.0 ►

Fable intemporelle sur l’écoconstruction, les 3 petits cochons donnent 3 représentations à la salle Devosges. C’est l’occasion pour les plus jeunes de découvrir cette histoire hautement métaphorique lors d’un spectacle revisité et agrémenté de nouvelles technologies : images numériques et marionnettes robotisées.

Les trois petits cochons à la salle Devosge à Dijon. Les 28,29 et 30 décembre 2019 à 10h30 et 17h. Public : dès 3 ans. Tarifs : adultes 7€, enfants 6€, groupes 5€. Réservations : 03 80 72 41 27

Cochons - © Cie Intermarionnette

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culture +

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genda ubjectif

JANVIER ● 01/01. Si tu ne vas pas à Vienne, c’est Vienne qui vient à toi

Super idée, l’Audito organise un concert du nouvel an comme dans la capitale autrichienne. Au menu de cette soirée, salade de Strauss en entrée, puis quelques Airs Bohémiens de Sarasate et pour finir un dessert Tzigane de Ravel. La méga-classe. Va falloir réserver. Concert du nouvel an de à l’Auditorium de Dijon. Mercredi 1er janvier à 18h. Infos pratiques : www.opera-dijon.fr

Norvhar © DR

18/01. Donjons, dragons et emmental ▲

Il y a des soirées dont le concept est un dépaysement total, presque une faille spatiotemporelle, un voyage dans l’inconnu, quelque part entre le nimp’ et le sublime. La Suisse Folk Metal Night, est de cette trempe. 3 groupes helvétiques (Norvhar, Kaatarakt et Battle Tales), biberonnés au Heavy-Metal et au rigodon du moyenâge vont descendre de leurs cantons enneigés pour fredonner quelques ballades guerrières. Dingue.

Suisse Folk Metal Night à la Vapeur, Dijon. Samedi 18 janvier 2020 à 20h30. Tarif : 12€ (en prévente).

◄ 11/01. Virtuose Digitale

Parait-il l’une des plus prometteuses pianistes de la nouvelle génération, Mariam Batsashvili viendra interpréter des œuvres parmi les plus exigeantes de Bach, Liszt et Frédéric Chopin. Ça va être de la pure virtuosité ! Mariam Batsashvili à l’Auditorium de Dijon. Samedi 11 janvier à 20h. Infos pratiques : opera-dijon.fr

Jusqu’au 16/01. Vertige ► ▲ Jusqu’au 06/01. Courbet-Holder

Belle expo temporaire au musée Courbet d’Ornans : deux grands peintres aux affinités sélectives, exposés côte à côte, pour illustrer les variations esthétiques de l’art européen du XIXème au XXème siècle. Musée Courbet, 1 Place Robert Fernier à Ornans (25). Jusqu’au 6 janvier 2020. Infos pratiques : musee-courbet.fr

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Voilà une expo temporaire tendue au-dessus de l’abîme. Syncopes et Extases. Vertiges du Temps présente des œuvres d’artistes contemporains majeurs sur le thème de l’abandon : William S. Burroughs, Salvador Dalí, Douglas Gordon, Thomas Hirschhorn, Neo Rauch ou Gerhard Richter, pour ne citer que ceux-là. Etourdissement garanti. Au Frac Franche-Comté à la Cité des arts, passage des arts à Besançon. Infos pratiques : www.frac-franche-comte.fr

Syncope © DR


FÉVRIER 24/01. La suite du début ▲

Benabar © DR

23/01. Le début de la suite ▲

Amateur de chansons françaises ciselées, ce concert est pour vous. Bénabar débarque à Dôle pour un tour de chant revisitant tout son répertoire. Chouette. Bénabar à la Commanderie, 2 rue d’Azans à Dole (39). Jeudi 23 janvier 2020 à 20h30. Infos pratiques : https:// www.lacommanderie-dole.fr

Amateur de chansons françaises ciselées, ce concert n’est pas pour vous. Les enragés de Guérilla Poubelle viennent à Chalon-sur-Saône pour une grosse soirée punk. Avec leurs chansons, qui sentent bon la 8.6 et l’anarchie, sûr que ça va pogoter à la Péniche. Guérilla Poubelle + Heavy Harts à la Péniche, 52 Quai St Cosme, à Chalonsur-Saône (71). Le 24 janvier 2020 à 20h30. Infos : lapeniche.org

25/01. Jazz libre ▲

Oenorires © E.Ramousse

▲ 31/01 – 08/02. Grappes d’humour

Rabelais en rêvait, les oenorires l’ont fait : un festival millésimé qui mêle humour (du stand-up à la comédie), vin et gastronomie. C’est déjà la 6e édition de ce sympathique rendez-vous hivernal, et la prog’ ne va pas tarder à tomber, donc patience. Mais on vous confirme qu’il y aura des spectacles à consommer sans modération. L’abus d’humour n’est pas dangereux pour la santé.

Les Oenorires, à Givry (71). Du 31 janvier au 8 février 2020. Infos pratiques : facebook @oenorires

La bonne idée : le Rézo’Fêt’Art et l’asso Jazz’On se serrent les coudes pour organiser des Jam sessions ouvertes à tous (chanteurs et instrumentistes), aux novices, comme aux musiciens plus avertis. La consigne : pas de restriction, tous les répertoires sont les bienvenus : jazz, musiques improvisées, blues, chanson, slam, folk, etc… Jazz’On The Rézo, au 78 quai Nicolas Rolin, à Dijon. Samedi 25 janvier 2020, atelier à 17h00 et bœuf à 20h30. Gratuit. Infos pratiques : www.jazz-ondijon.fr et https://rezofetart.com/

Philippe Katerine © DR

29/01. Deuxième chance ▲

Tu n’as pas ta place pour Philipe Katerine à la Vapeur le 16 janvier, tu t’y es pris trop tard comme d’hab et maintenant c’est complet. T’as vraiment de la chance parce qu’il passe par la Rodia le 29. Et là faut pas de louper. Merci qui ? Merci la Franche-Comté. Philippe Katerine à la Rodia, Besançon. Mercredi 29 janvier 2020 à 20h30. Infos pratiques : larodia.com

● 31/01. Deuxième chance (encore)

Toi, oui toi le soi-disant dijonnais qui a raté Yves Jamait au Zenith le 30 novembre, tu vas te faire radier des listes électorales. Heureusement il te reste une chance de te rattraper et de sauver la démocratie locale. Yves passe à Dole, ce n’est pas loin et la ville est très jolie, quoique un peu fraîche en cette saison. Yves Jamait à la Commanderie, 2 rue d’Azans à Dole (39). vendredi 31 janvier 2020 à 20h. Infos pratiques : www.lacommanderie-dole.fr

06 - 09/02. Pharmaceutique

La fièvre monte, on se sent tout fébrile, c’est normal, c’est l’effet GéNéRiQ. Heureusement ce festival en réseau entre la Vapeur, la Rodia, le Moloco et la Poudriére va nous requinquer. Et cette prog’, c’est doux comme de l’oxycodone : Dan Deacon, Warmduscher et Squid. Le reste de la prog’ tombe le 18 décembre, on est prêt. GeNeRiq dans toutes la BFC. Du 6 au 8 fevrier. Infos : facebook @GeNeRiQ

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culture +

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MARS

06/03. Rust and Bone ▲

08/02. Palmade Show ▲

Pierre Palmade repart en tournée et va jouer son best-of à Talant. Et après 30 ans de carrière et 9 spectacles, il va avoir l’embarras du choix.

Y a pas plus DIY (Do It Yourself ) que Bob Wayne, et le mec sait se débrouiller. Seul à la popote il mélange country, hillbilly et un peu de punk à la sauce redneck. Alors on ne va pas se mentir ce n’est pas forcément très raffiné, mais putain qu’est-ce que c’est bon. Bob Wayne au Deep Inside, 16 rue Victor Dumay à Dijon. Vendredi 6 mars à 21h 2020. Infos pratiques : facebook @deepinsideklub

Pierre Palmade à L’Écrin à Talant (21). Samedi 8 février à 20h30. Tarif : 35 €. Billetterie sur www.scenizz.com

Rendez vous Piccolis © DR

09 - 19/03. Jeune Public ▲

Décidément l’Espace des Arts porte bien son nom et l’endroit laisse de la place et du temps à toutes les formes de spectacle. Temps forts de la saison culturelle chalonnaise les rendez-vous Piccolis vont présenter une demidouzaine de spectacles à destination du jeune public (dès 3 ans) ; théâtre, danse et cirque seront mis à l’honneur dans toute l’agglo chalonnaise.

Tindersticks © DR

09/03. La classe ▲ 16/02. La bataille de Dijon

Vous avez la paresse de croire qu’il ne s'est jamais rien passé d’important à Dijon. Raté, il s’en est passé des tas de trucs et il y a même eu de sanglantes empoignades. Il y a presque 150 ans ça a carrément chauffé place du 30. Allez donc à cette conférence sur la troisième bataille de Dijon, ça va être instructif. Conférence sur la 3ème bataille de Dijon 21-24 janvier 1871, à la Salle de Flore, dans la Mairie, Place de la Libération à Dijon. Le 16 février 2020 de 15h00 à 17h30. Gratuit.

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Groupe indé anglais éblouissant de classe et de délicatesse les Tindersticks passent par Besac’ pour jouer leur dernier album. On ne saurait que trop vous conseiller leur folk-rock rêche et tendu, arrangé avec une justesse diabolique. En plus, avec le temps, la voix de Stuart Marples vieillie comme du whisky en fût de chêne ; c’est caverneux et profond. Allez-y, les Tindersticks c’est l’ivresse sans l’alcool, le plaisir sans gueule de bois. Tindersticks à la Rodia, Besançon. Lundi 9 mars 2020 à 20h30. Infos pratiques : larodia.com

Le prix de l'Ascension © DR

12/03. Win Win ▲

Chaque mois, les Instants Dijonctés ont la bonne idée de mettre l’humour à l’honneur. En mars c’est la comédie grinçante « le prix de l’ascension » que vous aurez la chance de découvrir. Pour celles et ceux qui aiment les satires mordantes. Le prix de l’Ascension au Théâtre de la Fontaine d’Ouche (21). Jeudi 12 mars 2020 à 20h00. Tarif : 17€, réduit à 12€. Infos pratiques : https:// lesinstantsdisjonctes.fr


Inès Reg © DR

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Bon bah là… pas le choix, faut retourner à la Vapeur, parce que Mars Red Sky est le groupe de stoner/heavy/psyché le plus excitant de l’hexagone. Allez donc écouter leurs derniers LP The Task Eternal, c’est une déflagration, une tempête tropicale de décibels, un ouragan de catégorie 5 qui va vous laisser tout chancelant et abasourdi. as e e e e

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Auteure d’une vidéo virale hyper contagieuse, Inès Reg n’a pas perdu de temps à capitaliser sur le buzz. L’humoriste part en tournée, vaille que vaille, et compte bien remplir les salles et faire marrer les foules avec son spectacle dans la plus pure tradition du stand-up. s

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Mac Beth © DR

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McBeth vous connaissez : la lande écossaise, une tragédie sur le pouvoir et la folie qui rôdent un peu partout. Verdi en a fait un opéra et Nicola Raab l’a remis en scène avec l’orchestre Dijon Bourgogne. C’est de l’exclu totale et ça se joue là, à l’audito. Si ça ne vous excite pas c’est que vous êtes irrémédiablement fan de Michel Sardou. ■ c eh u u e a che au a che f s a ues ea f

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Implantée dans l’écoquartier de Montmuzard, Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement de Dijon métropole, vous propose expositions, ateliers et conférences.

Des ateliers ouverts aux adultes et aux enfants Fabriquer sa mangeoire, son nichoir, ses cosmétiques naturels, découvrir la faune et la flore locale, découvrir et s’enrichir dans un esprit ludique... c’est ce que proposent, tout au long de l’année, les ateliers de Latitude21. Ceux-ci sont gratuits mais sur inscription.

LES EXPOSITIONS À NE PAS RATER Jusqu’au 30 octobre 2019, le Grand Bestiaire de Côted’Or (exposition sur la biodiversité animale). Jusqu’au 30 novembre 2019, deux expositions sur l’architecture en bois : présentation des réalisations et maquettes. Conférences les 18 octobre, 8 et 26 novembre. Du 20 novembre au 31 décembre : architecture araboandalouse, contraintes et adaptations (dans le cadre des Nuits d’Orient). Conférence le 29 novembre. Ouverture du mardi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 14 h à 19 h. Renseignements sur www.latitude21.fr

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culture +

Vingt ans déjà…

À Pas Contés L’an 2000

, rappelez-vous, c’était hier. Certains craignaient pour leur avenir, d’autres rêvaient d’un monde différent. L’ABC, association fragile, marginalisée, (se) lançait un fi a e e a u e a e ff e e es au es exigeante ; un verbe qui conte, une parole poétique, qui parle du mythe, d’épreuves et d’amour ». Pour Claude Karoubi, son président, et pour toute l’équipe en place, c’est un projet qui allait les mobiliser plus longtemps, plus fortement encore qu’ils ne l’avaient peut-être imaginé. Ce sont aussi des années d’engagement pour la création et l’accompagnement artistique, une marche pour la contemplation et la réflexion. Mais c’est avant tout, un acteur et un jeune spectateur que nous avons réunis. Ne manquez pas, du 14 au 28 février prochain, un festival qui a accompagné des générations de jeunes (et de moins jeunes) spectateurs depuis deux décennies et qui continue à le faire pour celles à venir ! Cette édition anniversaire sera l’occasion de mettre en lumière les arts de la marionnette sous toutes ses formes et de découvrir les dernières créations jeune public des arts de la scène. Elle abordera cette année divers thèmes tels que les mutations de notre société, les relations intergénérationnelles ou encore les liens à l’autre... Car e e es a e es a a a s ue e e e du nôtre, qu’il donnait à voir à travers l’humour, l’émotion, la tendresse, la détresse aussi, parfois.

Plus d’infos sur apascontes.fr - 03 80 30 98 99

The Puppet Show Man © Kalimba M

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culture +

Divin enfant !

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livia, les petites raines

Du vin divin au divin enfant, il y a un fossé. Seul le jus de raisin et le jus de pommes sont conseillés, en dehors du chocolat chaud. Les petites graines vous proposent un agenda hivernal rempli d’idées pour faire briller les yeux des enfants et résonner dans leurs têtes et dans leurs cœurs de belles découvertes.

Décembre l’esprit de Noël es a e e s es e es vacances

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Une alternative heureuse à la Reine des Neiges 2... Un vieux prince échoue sur un rivage inconnu. Blessé et perdu, il est retrouvé par le jeune Tom et recueilli par ses parents, deux chercheurs contraints à l’exil… Ce film signe le retour de Jean François Laguionie, connu pour le Château des Singes, le Tableau ou encore Louise en Hiver.

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Juste avant Noël : 3 après-midis (14h à 17h30) les 21, 22 et 23 décembre consacrés aux contes : Le Petit Bonhomme en pain d’épices, Befana et Casse-Noisette. Au programme : lectures de contes, ateliers cuisine, ateliers arts plastiques. sc u a s c e e h par enfant avec le goûter. A partir de 5 ans.

Ciné Môme Eldorado / à partir de 8 ans / durée 1h15 a a e se e e

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Entre Noël et Jour de l’An : les 26, 27 et 28 décembre de 16h à 17h30, tous les jours des ateliers créatifs : Mon beau sapin, Les boules de Noël et Les guirlandes de Noël. sc

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Après le Nouvel An : 2 journées complètes les 2 et 3 janvier autour de L’étrange Noël de Monsieur Jack et du Fantôme de l’Opéra pour se faire peur (mais pas trop) tout en restant dans la magie de Noël...Au programme de ces 2 jours : projection de film, lecture de conte, atelier cuisine, atelier musique, ateliers créatifs et arts plastiques. sc a u e e h h a e fa avec le goûter et les boissons. Inscription pour la matinée e h h u u a s e h h par enfant. A partir de 6/7ans.

Infos sur le site www.lespetitesgraines.fr sc s es e es u es e es a es

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Festival Noël en scènes à la Minoterie

La Minoterie fête Noël autour de 6 journées dédiées aux arts pour tous, dès le plus jeune âge avec des spectacles, une exposition interactive, des ateliers et des animations...Côté spectacles, on vous recommande «Dans les jupes de ma mère» de la compagnie Toutito Teatro. Il s’agit de théâtre gestuel et visuel à découvrir dès 2 ans le samedi 14 décembre à 9H30 et 16h45. Le programme complet est à découvrir sur le site internet a e e eu e u c f u au ce e a e e u u c a e a u es s ec ac es u se a au


▲ Natchav, théâtre d’ombres et de musiques

Aux premières lueurs de l’aube, le cirque Natchav arrive en ville. Mais les autorités ne l’entendent pas d’une aussi poétique oreille et s’opposent à leur venue… Les circassiens résistent ; un acrobate est arrêté et c’est tout un monde qu’on emprisonne. À la manière d'un film monté en direct, quatre manipulateurs et deux musiciens bruiteurs nous entraînent dans les coulisses d'un théâtre d'ombres novateur aux multiples facettes.

● Rallye de Noël à dijon, découvertes des traditions bourguignonnes Les visites du jeune téméraire

L’association, qui a pour vocation de promouvoir le patrimoine local auprès du jeune public, propose, durant la période des fêtes de fin d’année, de découvrir Noël sous un nouvel angle : l’origine, son histoire et la création de ses traditions sous la forme d’une chasse au trésor. Savez-vous pourquoi l’on mange une bûche lors du Réveillon ? Pourquoi décore-ton les sapins ? Où fut dressé le premier sapin à Dijon ? Mais qui sont donc le Père Janvier et Saint Nicolas ? Les Visites Du Jeune Téméraire / 7 Impasse Georges Claudon Dijon / à partir de 8 ans Renseignements contact@lesvisitesdujeunetemeraire.fr

Janvier, le cœur de l’Hiver La nuit magique d’Anaël, comédie magique ► Hier soir, alors qu’il s’endormait petit garçon, après avoir mangé un bol de soupe, voici qu’au beau milieu de la nuit il s’est produit quelque chose d’incroyable... Comment Anaël est-il devenu adulte au milieu de cette nuit étoilée ? Les enfants vont devoir l’aider pour qu’il retrouve ses 7 ans.

Mercredi 22 janvier 15h et 17h / Bistrot de la Scène / Rue d’auxonne - Dijon / tout public à partir de 3 ans / Durée 55 min / 6.5€ à 8.5€ / Réservation au 03.80.67.87.39

Vendredi 17 janvier / la Minoterie / Dijon / tout public à partir de 8 ans / durée 50 minutes /de 5 à 8€ / Informations et réservation au 03.80.48.03.22

Février, À pas contés ► du 14 au 28 février : à ne manquer sous aucun prétexte !

Véritable fête des arts et du spectacle vivant, le festival À pas contés est un festival international dédié à la rencontre entre le spectacle vivant, les arts et tous les publics à partir de 10 mois. 24 spectacles et autant de compagnies différentes, une exposition, des journées professionnelles...le tout réuni cette année autour d’un fil conducteur : la marionnette. Parmi les temps forts à ne pas manquer : Petit Détail, spectacle de marionnettes à partir de 2/3ans, inspiré du magnifique album Les oiseaux d’Albertine et Germano Zulo , Thélonius et Lola par la compagnie Zabou Breitman à partir de 8 ans et la journée d’anniversaire du festival le samedi 15 février ! Pour l’occasion, en partenariat avec les petites graines, les enfants auront la possibilité de participer à un après midi festif avec un atelier créatif sur les marionnettes et un spectacle de magie avant de partir à la découverte de l’exposition Killing Alice et d’aider l’équipe du festival à souffler ses bougies d’anniversaire ! Du 14 au 28 février / Divers lieux / Dijon - Chenôve - Talant Marsannay la Côte - Quetigny / Infos et réservations ABC au 03 80 30 59 78 / Pour l’après midi du samedi 15 février : Infos et réservations Les Petites Graines au 03 80 29 49 73

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Livres

Gérard Bouchu

TUEURS

Gérard Bouchu

Septembre 2017. La découverte d’un squelette d’enfant dans les sous-sols du musée des Beaux-Arts de Dijon en rénovation fait la Une des journaux. Le garçon avait disparu la veille de Noël 1990, deux jours après la mort suspecte d’un chanteur lyrique sur la scène du théâtre voisin. D’autres squelettes sortiront des placards, dans les jours qui suivront, et même quelques cercueils, en carton ceux-là. On verra aussi apparaître un véritable « Tueur d’opérette », chargé de régler des comptes avec le passé. Mais l’homme passera de vie à trépas avant de pouvoir distribuer une liste de dix noms, accompagnés de dix petits cercueils. Dix morts suspectes, Pour vous évader cet hiver, vous avez le choix : partir échelonnées sur un demi-siècle, qui entraîneront avec Holmes Watson sauver Philippe le Bon des griffes journalistes etet enquêteurs dans l’univers du théâtre où certains ont appris à jouer de ceux qui veulent l’assassiner, retrouver Agatha Christie un double jeu pour survivre. Le roman fait revivre une époque oùde tout choc, n’était pas découvrir de nouvelles reines en Lady Détective toujours aussi rose, dans le monde du crime danset des polars de l’opérette de l’opéra, qu’on anglais déjantés, et même une pouvaitfaits l’imaginer vu de laassez salle. reine des divers monstrueuse, dans un polar à

D’OPÉRETTE M V ’

Enquêtes dans le passé

idal MalMène l enquête

la sauce bourguignonne. Le noir a pris les couleurs de la comédie, on ne va pas se plaindre.

Un duo d’enquêteurs improbable pour

Marion Vidal MalMène l’enquête

TUEURS D’OPÉRETTE

arion

transportera de Dijon à Amsterdam dans l’univers parfois dramatique de la scène lyrique.

éditions

une enquête des plus saisissantes qui vous

18 €

éditions

Tueurs d’opérette,

par Gérard Bouchu, Z’EST Éditions

Le Detection Club

Par Jean Harambat - Dargaud éditions

Quand les 5 plus grands auteurs de romans policiers des années 30 se retrouvent sur une île anglaise, piégés et obligés de mener l’enquête sur le milliardaire (fou, bien sûr) qui les a invités, qu’estce qu’ils se racontent ? Des histoires de meurtre pleines d’humour et de fiel. Et qu’est-ce qu’ils boivent ? Des vins des côtes de nuits, en compagnie de gens peu fréquentables, forcément. Une BD à lire et à relire, surtout si on est fan de ces auteurs parfois un peu oubliés, en dehors d’une certaine Agatha, qu’on n’imaginait pas si drôle en société. Le monde de la comédie policière revisité avec brio, intelligence et humour. Un ouvrage assez délire qui réussit l’exploit de vous donner envie de relire les œuvres de ces auteurs qu’on ne trouve plus dans les rayons des librairies, en dehors de la Reine Christie, bien sûr. 102

Matthieu Peeters avait dix ans la nuit où, sous ses yeux, son père est tombé mort sur la scène du Grand Théâtre de Dijon. Le seul autre témoin était un garçon de son âge, disparu depuis, mais qui vient d’être retrouvé à l’état de squelette dans les sous-sols du musée des Beaux-Arts. Devenu à son tour comédien et chanteur, Matthieu revient à Dijon contraint et forcé par la police qui veut l’interroger. Son arrivée va faire surgir de nouveaux squelettes des placards… Dix morts douteuses dans le petit monde du théâtre lyrique qui obligeront les enquêteurs à remonter le temps. Dijon pensait avoir vécu déjà le pire quand débarquera, par l’odeur du scandale alléchée, une reine des faits divers incontrôlable, Marion Vidal, qui transformera une petite ville qu’on disait tranquille en une vaste scène de comédie. Enquêteurs et journalistes auront du mal à tenir le cap, entraînés à leur tour dans un univers où certains suspects ont appris à jouer un double jeu pour survivre. « Tueurs d’opérette » est un voyage dans le temps, celui du théâtre, accompagné d’une balade actuelle au fil des rues ou des canaux, entre Paris, Dijon et Amsterdam, en cinq actes et en compagnie de quelques monstres sacrés d’hier, d’aujourd’hui et peut-être de demain, car l’histoire pourrait continuer un jour prochain, certains personnages étant indestructibles.


Son Espionne Royale mène l’enquête par Rhys Bowen (Robert Laffont)

Le Corbeau d’Oxford

Un Noël presque parfait

Qui a une taille de guêpe ?

Les détectives du Yorkshire

une enquête de Loveday & Ryder par Faith Martin (Harper Collins)

une enquête d’Agatha Raisin signéeMC Beaton (Albin Michel)

Une aventure d’Hamish Macbeth, par MC Beaton (Albin Michel)

par Julia Chapman (Robert Laffont)

Le grand renouveau de la comédie policière à l’anglaise, avec des couvertures qui donnent le ton. Entre Downtown Abbey et The Crown, une série d’enquêtes royales dans l’Angleterre des années 30, avec une héritière du trône britannique un peu fauchée, fait revivre avec brio et humour une page d’histoire méconnue. On passe aux années 60, avec Loveday, une toute jeune policière obligée de faire équipe avec un coroner parkinsonien. Brillant.

Quant aux années 80-90, elles revivent à travers la série créée par MC Beaton autour d’Agatha Raisin, reine de la com à l’époque Thatcher qui a traversé le temps mais qu’on découvre seulement en France depuis 3 ans. Une « cougar » hargneuse qui n’a peur de rien, à l’opposé de l’autre héros de Beaton, le gentil Hamish, qui entraîne le lecteur ou la lectrice dans une Écosse qui a gardé son charme et son caractère. Des héros d’hier aux mœurs actuelles, et des

héros d’aujourd’hui racontés par des auteurs qui savent nous tenir en haleine, on attend la suite avec impatience. À commencer par le rendez-vous prévu ce printemps avec le couple du Yorkshire, Samson et Delilah, inventé par Julia Chapman. Une nouvelle série polar drôle, pleine de charme, dure aussi, en tous cas jamais mièvre, placée désormais en tête des cosy mysteries, pour redonner son nom anglais à une tendance du polar qu’on adore.

La danse macabre, chez 10/18

Les chroniques d’Edward Holmes et Gower Watson - Par Jean d’Aillon

Cet œil méchant, ce chapeau noir, bon sang, mais c’est bien sûr. Philippe le Bon sur la couverture d’un polar chez 10-18, tu parles d’un cadeau de Noël. Dans ce mag, on s’est cru malin en vous racontant le meurtre de son père et son accession au pouvoir, il y a 600 ans, sans se douter que Jean d’Aillon, qui n’en est pas à son premier coup fourré, venait de mettre la dernière main à de nouvelles chroniques criminelles qui allaient jeter un regard neuf sur la guerre des Armagnacs et des Bourguignons. Ses enquêteurs, vous les connaissez peutêtre. Holmes et Watson. Edward Holmes, clerc anglais, et Gower Watson, archer de son état, vont débarquer à Dijon pour éviter que Le Bon, Philippe de son prénom, ne soit assassiné pour de bon. Il y a bien sûr l’infâme Moriarty, derrière tout ça, mais c’est l’occasion de faire un bond dans le temps savoureux, et de comprendre enfin qui étaient ces hommes qui passaient leur temps à s’entretuer quand ils ne cherchaient pas à coucher avec la femme d’un roi fou ou à s’emparer du territoire du voisin. Il y a d’autres bouquins dans la série, c’est un peu compliqué à s’y reconnaître, au début, entre Anglais et Armagnacs, alliés des uns et ennemis des autres, mais c’est le voyage dans le temps qu’on attendait depuis si longtemps qu’on n’a qu’une envie : se prendre un vin chaud et retrouver Holmes rue Verrerie, à l’hôtellerie de la Croix de Fer. PS Pour ceux à qui il faudrait faire un dessin pour comprendre le temps des ducs, une solution plaisante : s’offrir « Objectif Ducs », ouvrage sorti en décembre chez Z’EST Éditions, d’une érudition remarquable. 103


Livres

& co

De vignes en ville Un Coquelicot dans les vignes Huis clos familial au sein d’un domaine de ChassagneMontrachet, deux amies que tout oppose se retrouvent pour faire les vendanges. En ce début des années 60, Mathilde et Paola rêvent chacune à leur manière d’un avenir radieux. Malheureusement, leur regard s’est arrêté sur le même homme : Antoine, le petit-fils du patron du domaine. Leur vie va s’en trouver bouleversée, leur amitié éclater, se muant en un inexorable désir de vengeance… Premier tome d’une saga en trois actes, Un coquelicot dans les Vignes dépeint avec justesse les liens d’amour et d’amitié entretenus par des personnages parfois exubérants et originaux, parfois lâches et malveillants, et nous décrit la vie d’une famille après la Seconde Guerre mondiale. Après s’être s’intéressée aux Grandes affaires criminelles de la Côte-d’Or et avoir publié Le Pervers narcissique sous toutes les coutures, Marie-Françoise Barbot dépeint avec talent et justesse les personnages d’une saga en 3 tomes qui nous rend accro dès les premiers dialogues. www.zest-editions.fr Facebook : Z’EST Éditions

BIO : Le vin de la discorde On ne sait pas à quoi carbure Corbeyran, un des auteurs de cette BD, mais il est à plus de 130 scénarios ! Celui-ci est parfait dans le genre. Dans un supermarché, une dégustation dans le cadre d’une foire aux produits bio. Ambiance. Louise et Émilien, un couple de vignerons, font goûter leur vin BIO La Clape aux clients du magasin. Idéaliste, Émilien veut aller toujours plus loin dans les traitements New Age et expérimentaux. Plus pragmatique, Louise, elle, n’oublie pas que le but reste de vendre suffisamment de bouteilles et reproche à son compagnon ses fantaisies. Leurs divergences d’opinion, leurs problèmes de couples servent à mieux faire passer le message. Leur quête finale rejoint celle des premiers vignerons qui, après-guerre et jusqu’à la fin du siècle, étaient vus comme des marginaux. Face aux voisins, au reste de la famille, aux syndicats viticoles, ils vont s’accrocher, à tous les sens du terme. Et gagner. Du moins on l’espère. Pour nous, pour notre santé et celle de la terre. Aux éditions Glénat

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Clément Lassus raconte… « La ville aux cent clochers » Lorsque François Ier visite Dijon au début du XVIe siècle, il l’aurait qualifiée ainsi en la voyant se découvrir à lui depuis le nord-ouest : “c’est la ville aux cent clochers !”. Aujourd’hui, cette appellation peut sembler exagérée lorsque l’on essaye de comptabiliser les églises qui forment le centre historique. On en visualise facilement 5, 6, ou peut-être même 7, mais certainement pas une centaine. Clément Lassus, qui arpente inlassablement les rues de Dijon, en tant que guide, s’est donné comme mission de retrouver ces clochers perdus et de les repositionner dans leur contexte initial, s’ils ont disparu : « lorsque l’on parle de clocher, il faut plutôt comprendre le bâtiment entier et en l’occurrence, un clocher ou une flèche peuvent aussi bien surmonter une église, qu’une chapelle, un hôpital, un hôtel monastique ou même particulier. A partir de ces informations, nous commençons à mieux voir émerger cette ville que la Révolution française a effacé de façon irrémédiable ». Ce guide spécialisé s’oriente vers un nouveau genre de patrimoine oublié, celui des sites sacrés qui ont été soit effacés, soit reconvertis de telle sorte que personne ne puisse plus les reconnaître. En vente dans toutes les bonnes librairies

Expo

Ville du futur Grand panorama © Luc Schuiten

Architecte belge utopiste et visionnaire, Luc Schuiten s’expose chez Latitude21 pour nous donner à voir comment il imagine la ville et l’habitat de demain voire même d’après-demain en se projetant sur 2100. Des estampes douces et légères dont les décors s’inspirent de matériaux naturels et vivants. Les buildings sont cernés d’arbres et de verdure tandis que l’eau circule à nouveau dans les rues. Une expo végétale qui donne de l’air ! Luc Schuiten, un architecte visionnaire. Exposition d’estampes sur carton du 7 janvier au 30 avril 2020.

La ville creuse © Luc Schuiten

Luc Schuiten © A. C. Labrique

33, rue de Montmuzard, Dijon. 03 80 48 09 12 Latitude21@latitude21.fr www.latitude21.fr

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À la santé

des Ducs Fin de l’année ducale

. 1419-2019, on n’allait pas manquer ça. Retour sur une interview exclusive accordée à Bing Bang par Le Bon, Le Hardi, le Téméraire et même le Sans Peur, qui n’avait pas aimé qu’on traite sa mort à la légère, dans Bing Bang (c’est son meurtre que nous avions célébré !). Une rencontre dans le bureau du duc actuel pour parler du vin de Bourgogne, celui qui nous lie et délie les langues, mais aussi de certains secrets d’alcôve. C’est le fantôme du duc Philippe le Bon qu’on avait repéré en premier, dans la foule des grands jours réunie le 17 mai au soir devant les portes encore closes du musée. Des quatre, c’était le seul que les édiles du XXIème siècle avaient invité à suivre la visite. Les autres continuaient de faire la gueule dans leur cadre, forcément. Il était facile à reconnaître. Tout en noir. Un noir profond, presque nocturne, qu’il n’avait cessé de porter depuis 600 ans, depuis ce mois de septembre 1419 où on lui avait annoncé la mort de son père, trucidé sur le pont de Montereau. Une couleur originale pour un fantôme. C’est à lui et à son fils qu’on devait cette mode qui depuis a fait fureur dans certains conseils d’administration, et jusque dans les lieux les plus secrets du pouvoir, partout dans le monde.

Un pichet par duc Ce soir-là, on a pas mal bu, avec les ducs. Pour une fois qu’on les tenait tous les quatre ! Déjà, au Moyen-Âge, on ne les voyait pas beaucoup, à Dijon, là il fallait sauter sur l’occasion. Les trois autres entretemps avaient rappliqué dans ce qui avait été autrefois leurs appartements, et était devenu aujourd’hui le bureau du duc actuel. Comme il était parti fêter l’évènement au dehors, on en a profité. Le Hardi avait troqué sa marguerite pour un autre pichet de ce vin de Bourgogne qu’il affectionnait, et dont il avait été le

premier à faire la promotion, en Flandre. Ce vin qui dormait autrefois dans des soussols transformés depuis pour accueillir la chaudière du musée. Heureusement, ce n’est pas à un fantôme qu’on peut longtemps cacher la cave secrète où leurs descendants (politiquement parlant) gardent quelques splendeurs.

Coup de canon, une arme dangereuse Pour les ducs de Bourgogne, le vin était une arme diplomatique redoutable. Ils faisaient déjà trinquer le monde à la santé de la Bourgogne, dit-on toujours sur la côte, lors de soirées bien arrosées ! Dans toutes les négociations, dans tous ses déplacements, Philippe le Hardi se faisait accompagner de convois de vins, offerts lors des banquets. Grand propriétaire, il se préoccupait de la qualité. En 1395, il fit arracher et interdire les cépages de gamay au profit du célèbre pinot noir. C’était la première fois en France que l’on obligeait à produire le vin d’un terroir avec un cépage bien déterminé. L’ancêtre de l’appellation d’origine contrôlée était né. Depuis, le gamay a pris sa revanche, un peu plus au sud, puisqu’il fut bouté vers les coteaux du Beaujolais… du moins en grande partie. Le Téméraire nous écoutait parler « en vin » sans rien dire. Lui, le vin, il le coupait d’eau. Il a préféré nous parler des romans d’aventure que son précepteur lui lisait, étant gamin. >>> 107


à la santé des Ducs

Jean sans Peur, un grand buveur de bière ? Le plus rétif, ce fut Jean sans Peur, il se doutait qu’on allait revenir sur un meurtre qui avait fait la Une des gazettes de l’époque (pour en savoir plus, allez voir l’expo que les Archives départementales lui consacrent, cet hiver). Ou alors, JSP faisait la tronche parce qu’il aurait préféré une bonne bière. Ce n’est peut-être pas seulement une histoire de femme qui l’opposa au duc d’Orléans. Tandis que ce dernier avait choisi un bâton noueux pour emblème, Jean sans Peur avait pris le rabot pour justifier sa devise : Ich Oud (en VF : « je le tiens »). Rabot qui a donné son nom à une rue piétonne, en face du palais, on l’oublie parfois. La présence d’une feuille de houblon, tout à côté du rabot, rappelle que la bière coulait à flot, déjà. D’où la traduction suggérée par un trublion actuel : « j’en tiens une bonne ». Et puisqu’on en parle, savez-vous que le nom de bière remonte en fait à cette époque ? En effet, comme son père l’avait fait avec le vin, Jean sans Peur prit des mesures pour contrôler la fabrication de la bière en Flandres, jusqu’alors faite généralement à base de blé ou d’épeautre, qu’on aromatisait avec du miel ou de la cannelle. Jean-sans-Peur imposa l’usage du houblon, dont il avait fait son emblème et il fonda même un ordre du houblon !

In vino veritas Le vin aidant, des ducs qui ne se parlaient plus depuis des siècles, comme Philippe le Bon et son Téméraire de fils, ont renoué le contact. La discussion a dégénéré quand on est passé au drame poignant qui allait clore la saga. On a senti un froid entre les participants lorsqu’il fallut évoquer la mort du Téméraire, un petit matin d’hiver, aux portes de Nancy. Une fin cruelle qui allait entraîner celle du rêve de nos Grands ducs d’Occident… The Big Four, plaisanta Le Téméraire, le seul qui parlait anglais. C’est certainement pour ça qu’un petit malin, en face du palais, a voulu lancer un burger à son nom, à base de viande charolaise (il était duc de Charolais, le Charles, on le rappelle aussi). Il aurait pu l’appeler « Mon Duc », puisqu’une célèbre marque l’avait empêché de mettre deux autres lettres derrière le M. Ou alors, fallait le faire au canard, mais là, on nageait en eaux troubles. My duck is so good, on aurait aimé entendre ça…

Dans les placards du duc On a senti qu’il était temps de conclure, les ducs avaient envie de retourner se percher dans leur cadre. Ils tenaient à avoir fière allure pour accueillir les visiteurs le lendemain. Le Téméraire avait déniché - dans l’arrière-cuisine du maire, dans les recoins où s’entassaient des bouquins à la gloire de la Ville - les traces de ce qui faisait son quotidien quand il venait jouer là gamin. Il avait été faire auparavant un tour dans les caves pour voir s’il pouvait trouver du vin en tonneau et il était 108

Rouges trognes et "culs bleus" Le commerce du vin était important à l’époque de Philippe le Bon. Mais les vignerons perdent peu à peu le rôle politique qui leur était jadis dévolu, ce qui ne va pas sans les mécontenter, même si leur vin demeure la grande richesse de la ville. La vigne fait travailler le quart de la population. Une classe turbulente, toujours à la pointe du combat politique et des revendications, qui finit par travailler notamment pour la noblesse de robe – composée de riches parlementaires anoblis - dans les pressoirs installés au sein même de leurs hôtels particuliers. Mais il fallut attendre la révolte du Lanturlu, quelques décennies plus tard, pour que les « culs bleus » (comme on appelait les vignerons) descendent dans la rue. Ils s’en prirent aux envoyés du roi et aux bons bourgeois d’alors, qu’ils conseillèrent « d’aller se faire faire », traduction approximative du terme « lanturlu ». Les intéressés, qui n’avaient pas d’humour, firent tout pour ramener le calme très vite.


remonté furieux : l’anneau qui retenait les tonneaux descendus à la cave, les dessins maladroits de cruches, les traces d’écriture médiévale qu’il avait retrouvées, il y a quelques années, lors d’un de ses précédents passages, avaient disparu sous la peinture… Il était en train de nous parler des grandes chambres d’autrefois, du logis de la duchesse qui était au-dessus de celui du duc, de l’accès des musiciens qui se faisait par une tribune n’ayant rien à voir avec celle que l’on retrouve dans la salle des tombeaux, lorsque le duc actuel est arrivé.

Le Bontemps des Ducs, en mots (en maux) et en images Ce qu’il y a de bien, avec François le Tenace, c’est que rien ne l’étonne jamais. Il a fait comme si on était en conversation avec un comédien, et parlé cinéma avec Philippe le Bon, les trois autres ayant disparu par une vitre donnant sur la salle des tombeaux. Quand on lui a dit qu’on était venu interviewer les ducs en vue d’un ouvrage sur Dijon et la Bourgogne à leur époque, il n’a pas trouvé ça étrange de notre part. En 20 ans, il en avait vu (et lu) d’autres, de notre part. Il a juste suggéré de faire une préface. Vous devriez la trouver en ouverture d’Objectif Ducs, un livre tout en maux et en images, qui devrait être dans toutes les bonnes librairies cet hiver. On a failli l’appeler « le Bontemps des Ducs », puisque c’était Didier Bontemps qui l’avait illustré, mais on avait trouvé déjà rard ouchu pire, comme titre. À nos risques et périls. ■

SUR UNE IDÉE (SAUGRENUE) DE ILLUSTRÉ (AVEC HUMOUR) PAR

GÉRARD BOUCHU

DIDIER BONTEMPS

OBJECTIF DUCS

ROMAN

VOYAGE DANS LA BOURGOGNE DU XVème SIÈCLE

Jean sans Peur

aux Archives départementales Beaucoup passent devant les Archives départementales (le bâtiment que l’on aperçoit au loin, depuis la rue de la Chouette) sans se douter que ce lieu de mémoire est lui aussi hanté, la nuit, par les fantômes de tous ceux dont le souvenir est perpétué à travers des pièces aussi diverses que des traités, de paix ou de mariage, des documents comptables, des sceaux... Jusqu’au 3 avril, l’exposition Jean sans Peur (1419-2019) présente une vingtaine de documents issus des fonds conservés dans le service et notamment des lettres échangées avec le dauphin de France ou l’héritier d’Angleterre, des illustrations issues de tableaux et d’enluminures ou encore le moulage du crâne du prince lui-même. L’exposition entend donner une présentation générale du deuxième duc de Bourgogne de la maison de Valois, à l’occasion des 600 ans de sa disparition. C’est sa place dans le royaume de France et dans le duché de Bourgogne qui est abordée et illustrée par quelques événements marquants de sa vie comme la croisade de Nicopolis en 1396, l’assassinat de Louis d’Orléans, frère du roi, en 1407, dont il est l’instigateur (le pire, c’est qu’il ne s’en est même pas caché !), ou sa propre mort sur le pont de Montereau en 1419 (il l’avait un peu cherchée !). Quelques documents plus récents - essentiellement du XIXe siècle - permettent d’éclairer ce dernier épisode ainsi que l’histoire de la sépulture ducale, dont on vous a beaucoup parlé dans le dernier numéro de BingBang. Archives départementales de la Côte-d’Or, 8 rue Jeannin, Dijon - Du lundi au vendredi, 8h30 à 17h.

éditions

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à la santé des Ducs

Boire ou ne pas boire de Gamay,

telle était la question ! ■ par Éliane Lochot, Directrice des Archives municipales de la ville de Dijon

Que boit-on à la cour ducale ? Des vins de qualité, les ducs n’ont cessé de promulguer des ordonnances pour condamner les « très petits vins et chétifs ».

L

a célèbre ordonnance promulguée à Dijon le 31 juillet 1395 par Philippe le Hardi est l’une des premières tentatives d’un duc Valois de régler pour l’ensemble du duché, « les bourgeois et habitants de nos bonnes villes de Beaune, Dijon, Chalon et des pays environs », la question de la qualité de la production viticole. Cette ordonnance prescrit l’arrachage des plants de Gamay mais, on l’oublie souvent, donne des consignes pour une bonne culture de la vigne telles que l’interdiction de l’usage du fumier animal comme engrais. Ces exigences ducales ne sont guère suivies d’effet au vu des nombreuses interdictions réitérées tout au cours du XVème siècle : en 1420, 1471 des ordonnances renouvellent l’obligation d’arracher les vignes plantées sur des sols inadaptés dans la plaine dijonnaise. Cette recherche du maintien de la qualité de la production est évidemment un enjeu économique majeur. Si la réputation de la production vinicole venait à faire défaut, les répercussions économiques seraient désastreuses. C’est l’argument sans cesse mis en avant, comme dans les lettres patentes adressées en 1441 par Philippe le Bon au bailli de Dijon « …pour raison des petits et chétifs vins qui croissent es dites basses et méchantes vignes tous marchands étrangers qui souhaitent venir acheter vins en la dite ville ne viennent plus pour y acheter aucuns vins pour ce qu’ils se sont trouvés souventes fois déçus es dits petits vins qui leur avaient été vendus… pour bons et tels les tenaient être, mais quand ils les avaient fait mener et charroyer hors de la dite ville et jusque là où il leur plaisait, ils les trouvaient tous défaits en couleur, en bonté et en saveur ». Avec ces quelques mots, Philippe le Bon définit sans ambigüité ce qu’est un vin de qualité digne de la côte dijonnaise. Toutefois, les précisions sur le cru ou plus encore le climat sont quasi inexistantes ; il faut, au mieux, se satisfaire d’une distinction entre vin vermeil (rouge) ou vin blanc. Les quantités sont par contre bien notifiées et très significatives. En 1420, Philippe le Bon reçoit en cadeau de la commune de Dijon, 10 queues de vin vermeil, un peu plus de 4500 litres et 10 poinçons de vin blanc soit la moitié. Si ces présents en vin ne sont pas spontanés, les ducs et les membres de la famille ducale n’hésitent pas à les solliciter… ■

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Le tournebroche à contrepoids

Manoir Calcot au Royaume Uni

Version contemporaine

CUIRALÂTRE, LA CUISSON MADE IN BOURGOGNE ! Créés par Monsieur Préfot dans les années 70 à Arnay-le-Duc, les appareils de cuisson au feu de bois Cuirâlatre se sont imposés au fil des décennies sur un marché quasi exclusif avec des clients dans le monde entier. Ces produits intégralement fabriqués et montés dans l'atelier de forge de Chenôve nécessitent un savoir-faire artisanal d'exception. Les clients Suisse, Qataries, Américain, restaurants et hôtels ne s'y trompent pas en choisissant ces appareils robustes et originaux. L'élément sans doute le plus représentatif de la marque est le tournebroche à contrepoids dont chacun des trois modèles est une fidèle reproduction d'un original du XVI e ou XVII e siècle. Ces appareils sont fabriqués et assemblés manuellement à la forge. La clientèle est composée de chefs cuisiniers renommés comme Marc Veyrat et Alain Ducasse, mais également de nombreux particuliers amateurs de cuisine au grill ou au barbecue. Toute la gamme Cuiralâtre est visible dans le nouveau hall d'expo de Chenôve, n'hésitez pas à venir les découvrir ! L'atelier de forge Cuiralâtre fait partie intégrante de la métallerie Boudier fabricant de menuiseries aluminium et acier dont les réalisations sont visibles dans Dijon et la Métropole, le dernier exemple en date étant la nouvelle galerie marchande Cour Bareuzai.

Cuisine d'un client New Yorkais

By

Hall expo - 7 rue des Frères Montgolfier 21300 Chenôve Cuiralâtre, une marque de Boudier métallerie

Pour en savoir plus : cuiralatre.com

Castel de Très Girard

Les appareils de cuisson déclinés pour les particuliers et les professionnels de la restauration


aux affiches

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Dijon la mutine

Hissez haut ! Ça tourne ! Un nouveau journal militant, Bourgogne Matin, est sorti

des presses de la plus vieille imprimerie dijonnaise, ICO, repère de savoir-faire du papier ennobli avec amour depuis 1908. Et il est déjà en grève. Mais que fait la police ? La SRPJ de Dijon aurait pu s’étonner de voir des cars aux allures suspectes investir, en novembre, au nez et à la barbe (car il y a aussi des barbus !) des policiers de service, les locaux de ICO en face de leurs bureaux, place Suquet. ICO, Imprimerie Coopérative Ouvrière, ça situe déjà. Son directeur lui-même avait été repéré peu de temps auparavant au volant d’une fourgonnette à l’enseigne du nouveau journal alors qu’il allait boire son verre de cassis à l’eau habituel au bar d’un café d’habitués du quartier Berbisey. ec e f e u s a eu u u s e a che e u u s e es a ff ses s ffices e rédacteur . Un journal qui délivrerait de bon matin, comme autrefois, la parole citoyenne indépendante, sans toutes ces fautes et tous ces fakes qui polluent désormais le mental, il l’attendait depuis le siècle dernier (plus de 20 ans, en fait). >>> Tournage © RP

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aux affiches

Et Patrick Chirac est arrivé ! C’est quand ils ont vu arriver Chirac incognito que tout s’est gâté. Pas Jacques, bien sûr, le pauvre. Patrick, l’échappé de Camping. Un gars qu’ils voyaient déjà futur maire de Dijon, tant il avait fait parler d’elle comme si c’était sa ville natale. Une revanche sur cette image de ville de la moutarde et des ducs qu’on trimbalait depuis si longtemps. Avec Patrick Chirac, c’est plus de 1000 arbres qui seraient plantés, pour faire de l’ombre aux toiles de tente qu’il installerait un peu partout, pour accueillir des touristes heureux de cumuler la visite chez les ducs avec un retour à la nature. Le béton, il le ferait sauter pour faire pousser de la vigne, même devant l’entrée principale du musée des Beaux-Arts. Mais l’homme qui se cache derrière ce personnage de cinoche les a déçus. Les Dijonnais qui attendaient pour jouer les figurants dans « Le Sens de la Famille », le nouveau film à succès qui devrait sortir fin 2020, auraient bien aimé faire des selfies avec Franck Dubosc (ben oui, c’est lui, vous vous attendiez à qui ?). Impossible, c’est pour ça que vous ne le verrez pas sur les photos, prises par notre infiltré maison, devant les locaux qui ont servi au tournage. Des locaux qui lui ont volé la vedette, bien fait pour lui !

De vraies tronches de Dijonnais à l’intérieur d'ICO, ça rassure ! Au moins, même si le film fait un bide (comme nombre de ceux tournés à Dijon, on n’a pas de bol !) vous n’aurez pas tout perdu puisque c’est une institution cachée de la vie locale qu’on vous dévoile. Une institution que Clément Lassus, qui fait imprimer ses livres là, pourrait vous raconter un jour, lorsqu’il aura épuisé les vieilles pierres. À commencer par celles du rempart qui est toujours visible au fond de la cour, et vaut le déplacement à lui seul. Nombre d’affiches, de revues, d’étuis, de livres que vous avez eus certainement en mains sont sortis des presses d'ICO, société coopérative et participative au caractère bien trempé, comme celui de tous les salariés de l’imprimerie que vous voyez jouer les figurants, pour la bonne cause (ils font un piquet de grève !). Comme Laurent Poisneuf, le directeur associé depuis des lustres à cette entreprise, hors normes tout comme elle (quoique respectueux des règles civiques, il ne faut pas rire de tout). Quand le film sortira, l’imprimerie aura peut-être déménagé dans de nouveaux locaux. Qui reprendra ce bâtiment industrie dont la façade est classée ? Dans ce quartier en pleine mutation, espérons que ce ne sera pas un promoteur immobilier du genre de ceux qui ont déjà joliment bétonné tout autour. 114

ICO tout simplement ICO, fraîche et pimpante, du haut de ses 110 automnes, répond plus que jamais présent dès qu’il s’agit de « salir » harmonieusement tout support imprimable (noble papier, carton, bâche, panneaux en métal). A l’heure de la dématérialisation à tout va, la coopérative reste très attentive aux évolutions technologiques du métier. Le tout en veillant à conforter un réseau de donneurs d’ordre et de partenaires propre à sceller dans le marbre sont beau projet d’entreprise. Fort d’un parc matériel diversifié (impressions petites et grandes séries, découpe, façonnage d’imprimés, dorure à chaud, impression de packaging), l’heure est venue de penser déménagement avec de nouveaux investissements à la clef. L’équipe de quinze salariés-associés dégageant un chiffre d’affaire annuel de 1800 k€ se tourne résolument vers l’avenir. Le papier n’est pas mort. Comme toute ressource, il est à produire, utiliser avec discernement et sens pratique. Technicité, écoute, proximité au service de la communication papier, c’est tout ça, ICO. ICO Imprimerie 17-19 rue des Corroyeurs Dijon - 03 80 50 92 70 Mail imp.ico@orange.fr


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LES COLLECTIONS ORIENTALISTES

22 NOVEMBRE 2019 > 9 MARS 2020 ENTRÉE LIBRE

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DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DIJON


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