Bingbang 79

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GRAtUIt !

C'est l'été, DéConneCtez !


© tempsreel.fr - Claude Monet, Étretat. La Porte d'Aval, vers 1885 © musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

DIJON

UN MUSÉE MÉTAMORPHOSÉ

1500 œuvres de l’Antiquité au XXIe siècle.

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Étretat, la porte d’Aval : bateaux de pêche sortant du port, vers 1885 Claude Monet avec le soutien exceptionnel de



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BINGBANG N°79

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BINGBANG BINGBANG N°79 Directeur de publication : Richard Patouillet

richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2 Responsable rédaction : Gérard Bouchu.

C'est l'été, DéConneCtez !

Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Carine Dufay, Claude Lougnot, Olivier Mouchiquel, Émilie Chapulliot, Germain Arfeux, Edouard Roussel ... GRAtUIt !

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Crédit photo : R. Patouillet, Carine Dufay, Thomas Hazebrouck, divers...

Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Juin 2019 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

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Illustration de Germain Š DR

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édito

■ Par Gérard Bouchu

BINGBANG N°79

C’est l’été, déconnectez ! V

ous ne verrez pas ce dessin de Germain Huby dans l’album graphique le plus drôle et à la fois le plus angoissant de l’année (Le Bruit des Mots). Cet artiste plasticien dijonnais, prof à l’ENSA de Dijon, la placera certainement dans un futur album (le premier étant déjà presque épuisé). L’ouverture du musée des BeauxArts de Dijon, il ne pouvait pas rater ça, même si ce témoin de son temps ne fait pas dans le régionalisme au sens strict. Les pieds sur terre, l’oreille à l’écoute, il plonge dans notre quotidien pour nous rassurer sur nousmêmes, quand on commence à désespérer des autres (et vice-versa, forcément !).

Ils voient du Huby partout Le jour de l’inauguration du musée des Beaux-Arts, nous étions des centaines à lever nos bras pour photographier un funambule. Avant on aurait surtout applaudi l’artiste. Le lendemain, on s’est retrouvé plus nombreux encore pour tenter d’arracher à la nuit l’image de musiciens accrochés à un lustre géant, place de la Lib. Instant magique qui restera dans la mémoire des smartphones et peut-être, avec un peu de chance, des participants, tout comme la visite du musée, la nuit. Ou encore la vision d’une ville métamorphosée à travers les vitres, quand on ne regardait pas les œuvres ou notre téléphone. On a même vu des arbres nouveaux apparaître, un Square des ducs renaître, au matin tout était encore là, on n’avait donc pas rêvé.

East connection ! Germain Huby a su trouver l’équilibre à chaque page : le poids des mots, le choc des images. On ne lui a pas demandé où il partait en vacances. Dans le Morvan, peutêtre, comme l’autre Germain, Arfeux de son nom. Imperturbable, ce dernier continue de cultiver l’art de la déconne autant que de la déconnection. Ces derniers mois, il a

continué sa saga des ducs tout en préparant un reportage « roc’k n’roll » sur Saulieu et le Morvan. Entre déconner et déconnecter, il n’y a qu’un pas. Et lui il adore marcher. Plus de 90 % des Français partent en vacances équipés d’un équipement numérique permettant de se connecter. Pour rester en contact, pour se changer les idées, parce que c’est utile à l’organisation du séjour. Germain, lui, il s’en fout.

On déconne ! Notre rapport au réel est en train de changer à une vitesse qui peut faire sourire, rire ou carrément pleurer. Le plus étonnant, ce fut peut-être d’assister à une représentation de Carmen à l’Opéra de Dijon, au milieu de spectateurs continuant d’envoyer des textos, après avoir coupé le son de leurs portables. Ambiance d’autant plus surréaliste que, sur scène, c’est un hologramme de Carmen qui apparaît à un Don José transformé en pauvre mec obligé d’avoir recours à internet pour rencontrer le grand amour.

On vous souhaite un été rock’n roll ! Ce mag, on le dédie à tous les organisateurs de fêtes, de festivals, qui vont tenter une nouvelle fois de nous faire trouver plus belle la vie, en BFC. La région la plus rock’n roll de France, au sens strict comme au figuré. On vous emmène sur les pas de Binoche et Yves Jamait dans le quartier Berbisey, sacré le plus rock’n roll de Dijon dans le nouveau Duke. Un city-guide indispensable, véritable mallette de survie qui devrait plaire aussi aux visiteurs, de plus en plus nombreux à flaner autour d’un « quartier des Arts » où l’on retrouve le plaisir de marcher, regarder, humer l’air du temps. Sans téléphone. Allez on déconne, faites comme vous voulez, vous êtes peut-être d’ailleurs en train de nous lire sur votre tablette, sur la plage, à Alésia… ■

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à l'affiche Vous le voyez comment votre été ?

Peace and love, rock’n roll, zazou, plage ? L’agenda qu’Edouard Roussel a préparé devrait vous permettre de déconnecter pas mal. En ouverture, on a craqué pour les Frères Jacquard. Ils ne font pas partie du programme culturel chargé que le musée des Beaux-Arts de Dijon a mis en place et que vous découvrirez un peu plus loin ou sur internet. C’est au cœur de l’Auxois qu’il vous faudra aller, pour changer d’air, et d’ère, puisque vous pourrez rencontrer Marius, un légionnaire qui sent moins le sable chaud que le casernement, sur le site d’Alésia (du 6 au 12 juillet et du 19 août au 1er septembre) avant d’aller profiter d’Alésia Plage. Spectacles, concert burlesque, cinéma en plein air, observation des étoiles filantes, discothèque... La Fabrique à Berlue a dix ans et propose, en collaboration avec le MuséoParc Alésia, trois soirées festives, déjantées et estivales pour vivre Alésia autrement. Pour en savoir plus : www.alesia.com

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Les Frères Jacquard © DR

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à l'affiche ■ par Edouard Roussel

JUIN. ▲ Brunch dominical. Jusqu’au 15/09.

Sous les Halles du marché de Dijon, l’été, c’est tout Brunch. Chaque semaine des chefs différents se relaient derrière les fourneaux et des animations (concerts et ateliers pour les enfants) sont là pour faciliter la digestion. Brunch des Halles de Dijon (BHD). Tous les dimanches jusqu’au 15 septembre inclus. Le brunch est ouvert en continu de 11h à 15h. Tarif du brunch : 25€ adulte / 12€ pour les kids de 4 à 12 ans. Infos pratiques : bhd.otdijon.com

Disco’cotier. 28/06. ►

DJ set et dancefloor à la Vapeur. Pour fêter l’été, la SMAC de Dijon ouvre en grand ses portes pour une summer beach party gratuite. De la bonne humeur, du bon son et un dress code : la plage ! Du coup, tu peux même venir en tong. La Fêêête de l’été. La Vapeur, Dijon (21). Le 28/06, de 19h à 2h. Gratuit.

La Fêêêête de l'été à la Vapeur avec au loin le lac Kir à marée haute. Photo non-contractuelle © DR

JUILLET. Culture tout terrain. Juillet.

Festival rural qui met à l’honneur le théâtre et les arts de rues, les Semailles vont faire fleurir la culture du côté de Missery. Cinq spectacles, égrainés tout au long du mois de juillet sont à découvrir, une bonne idée pour faire le plein de facéties et de délicatesses. Les Semailles. La Cité du Verbe, 19 grande rue à Saiserey, Missery (21210). Infos pratiques : www.eygurande.net Escape Game - La Citadelle © DR

▲ S’échapper de la Citadelle de Besançon !

Le site le plus visité de l’ex Franche-Comté vient d’ouvrir son propre jeu d’aventure en live. Il faut dire que les lieux s’y prêtent à merveille... Sous le règne de Louis XIV, la citadelle avait en effet servi de geôles pour certains prisonniers de la fameuse « affaire des poisons ». Voilà, le thème était tout trouvé. Entre intrigues, logique, énigmes, indices, manipulations et autres jeux de dupes, les candidats devront résoudre dans le temps imparti cette sulfureuse affaire. Une immersion inattendue dans un site qui a gardé, sur ses murs, les traces de périodes parfois douloureuses. ■ CD

À partir de fin juin à la Citadelle de Besançon - www.citadelle.com

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Apérologie. 4/07.

Simple et efficace : la Vapeur ouvre ses portes et ses fenêtres pour l’apéro. C’est confort, y a de quoi grignoter, de la musique avec un set de Badneighbour, des jeux, un bar et des planchas. Parfait pour s’ambiancer avant d’aller à l’after du congrès de l’ordre régional des experts comptables (du 3 au 5 juillet au palais des congrès). Vaporéto. La Vapeur, Dijon (21). Le 04/07, à partir de 18h. Gratuit.


▲ Ma pétroleuse fait Yeah. 12-13-14/07.

Le Gang des mobylettes est de retour. Après nous avoir fait le coup de la panne l’an dernier, les revoilà, avec un pot d’échappement tout neuf et le moteur débridé. Le programme : concerts pétaradants, des spectacles d’humour drôle, des animations déglinguées et un marché vintage. Putain j’ai hâte. The Rock’a’bylette Vintage Festival à Autun (71400), théâtre antique. Les 1213-14 Juillet. Tarifs et infos pratiques : http://www.rockabylette.com

Minou du Tennessee. 10/07. ►

■ Street Art. 24-28/07.

Nashville Pussy. Deep Inside Klub Rock, Dijon. Le 10/07 à 21h, prévente des billets au bar : 23€ sur place : 25€.

Chalon dans la rue. Du 24 au 28 juillet à Chalon-sur-Saône (71). Infos pratiques : www.chalondanslarue.com

Attention concert d’anthologie : les Nashville Pussy débarquent au Deep Inside pour jouer leurs dirty rock n’roll à pleine Watt. Deux certitudes : ils vont faire péter la plomberie et ça va être blindé alors un conseil achetez vos places en prévente.

Déjà la 33ème édition du festival Chalon dans la Rue ! Préparez-vous pour 5 jours de spectacles déconcertants, amusants ou émouvants. 3 conseils : des chaussures confortables (ouais tu peux venir en crocs), un K-way et surtout surtout beaucoup de curiosité.

RISK de platine. 12-13/07. ►

Meilleurs organisateurs de soirée électro sur Dijon, les RISK reviennent pour un petit festoche d’été parfait pour chiller. Rien de moins que deux jours de DJs fabuleux pour danser ou siester sous les harmonieux ombrages des arbres centenaires du square des Bénédictins. Bref, ça va être la meilleure terrasse de Dijon du week-end. A noter aussi que les Risk organisent un afterwork au Musée des Beaux-Arts (MBA pour les intimes) le 17 juillet (entrée libre). Open Air. Square des Bénédictins, 5 rue du Doc. Maret, Dijon. Le 12/07 de 18h à minuit et le 13/07 de 12h à minuit, plein air et entrée libre. Buvette sur place.

RISK - Open AIR © DR

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à l'affiche

Le Darcy Comédie © RP

▲ Darcy Comédie À Dijon, un lieu ouf et off à la fois ! Un café-théâtre dans un ancien garage, à deux pas de la Cloche et du Vertigo, on a cru à un mirage. Des tables installées de bric et de broc dans la cour, une buvette, une scène qui dégage naturellement de la chaleur… Dijon nous habitue à des lieux de plus en plus off. Ouf aussi, car l’ambiance ici n’est jamais triste. Il y a des brunchs prévus le week-end et des planches le soir, avant le spectacle et avec des bières locales. Du vin aussi. Carlos Concalvez, qui est chez lui, et anime les avant et après spectacles, va reprendre, les 26 et 27 juillet, Les monologues du pénis, c’est pas vraiment pour les petites filles, plutôt un moment de délire à partager avec Marco Pinto alias Carlos Concalvez. Chacun peut donner son avis en direct, c’est mieux que tripadvisor. Autres spectacles à vous conseiller : ● Les Curieuses les vendredi 12, samedi 13, vendredi

19 et samedi 20 juillet

● Matthieu Denis les vendredi 30, samedi 31 août ● Vero Sud (Festival) les vendredi 13, samedi 14

septembre

● Antony Joubert les jeudi 19, vendredi 20 septembre ● Et Elles Vécurent Heureuses les vendredi 27, samedi

28 septembre

L’équipe Darcy Comédie - 10 rue Devosge - Dijon 03 80 43 68 10 - Suivez les sur Facebook

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▲ 50 ans de Woodstock

à la Saline Royale

Ambiance psychédélique cet été à la Saline Royale d’Arc-et-Senans. First : l’exposition immersive et sensorielle « Woodstock Spirit », sorte de revival du plus emblématique concert du mouvement hippie. Côté extérieur ensuite, le traditionnel et déjanté festival des jardins revient pour la 19ème année consécutive. Forcément, le thème est nommé « Flower power, Woodstock côté jardin ». Dans une ambiance Alice au pays des merveilles, on chemine dans un univers coloré où l’on croise un jardin chevelu, un monde kaléidoscopique ou encore un décor inspiré du groupe « The Who »… Mais pas de plantes hallucinogènes, sorry. Et tant qu’à faire, autant finir en musique. 50 ans après le mythique Woodstock, la Saline compte rassembler 20 000 spectateurs pour un concert de musiques électro et indiennes réunissant tout un panel de chanteurs et groupes internationaux. A vos pantalons pattes d’eph’, chemises à fleurs et talons compensés. ■ C. Dufay ■ Flower power - Woodstock côté jardins, 19ème festival des jardins, jusqu’au 20 octobre. ■ Exposition Woodstock Spirit, jusqu’au 20 octobre ■ Woodstock électro, festival de musique électronique parrainé par Mickael Lang, l’organisateur de Woodstock historique : le 15 août. Saline Royale d'Arc-et-Senans.


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à l'affiche

▲ Bresse Bleu. 12-13/07.

Grosse affluence prévue au stade de Bram, car le Festival des Nuits Bressanes joue gros. Le 12 c’est le show Star 80 pour un spectacle sobrement baptisé ‘’triomphe’’ et le lendemain c’est carrément un feu d’artifice musical avec Patrick Bruel + guests : Vanille (la fille de Julien Clerc), Joyce Jonathan, Maëlle (The Voice 7). Michel Drucker approuve. Au fait, il rempile pour une 56ème saison télévisuelle, on est content pour lui. Les Nuits Bressannes au Stade de Bram, Louhans (71500). Les 12-13/07. Tarifs et infos pratiques : www.bressebourguignonne.com/les-nuits-bressanes-2019

▲ Que ta volonté soit fête. 20-21/07.

Premiére édition du Balabar, fiesta populaire et culturelle au jardin des apothicaires. Au menu, entrée-platdessert : des spectacles, un ciné en plein air et un bal. ça va swinger, ça va guincher, ça va sourire et danser.

Balabar, la fête des possibles au jardin des apothicaires les 20 et 21 juillet à Dijon (21). Jardin des Apothicaires, à côté du musée de la vie bourguignonne. Plein air et prix libre.

AOUT. ▲ Danse macabre. 2-3/08.

Ah la Puisaye, son bocage, Colette, ses petites églises charmantes décorées de fresques et son Poet’Fest. Alors non, ça n’a rien, mais alors rien de rien d'un festival de poésie… le Poet’Fest c’est deux jours de Metal Hardcore, de Death et de Stoner pour headbanger comme un diable en pleine crise d’épilepsie. Pour se faire une idée du genre de concerts, on vous conseille ce groupe : Sublime Cadaveric Décomposition fredonner cette aubade The Day They Dissect Me. Magique. Poet’Fest. 2-3/08 à la Poetrie, SaintSauveur-en-Puisaye (89). Tarifs et infos pratiques : poetfest.fr

■ Le petit château dans la prairie. 1-3/08. ▲ Arty. 19-20-21/07.

Audacieux ! Dans quelques beaux lieux de l’Auxois, le festival Image Sonore propose trois jours de musique de chambre, d’électro de qualitey et de mapping video. On conseille : la soirée du 21, au château de Bussy-Rabutin avec les DJs Chloé et Max Cooper ; ça devrait être complétement dingue.

Image Sonore. Les 19-20-21/07. Tarifs et détails de la programmation : imagesonore.net

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▲ Passion V8. 21/07.

Des belles bagnoles, des burgers et un concert de Rockab’ ! C’est dans l’Arkansas ? Non c’est à Rully, sur la place du village, à la cool. Les Hillbillies jouent à 15h, juste après la sieste. C’est parfait. Rassemblement, bourse et expo de véhicules anciens à Rully (71150). Place du champ de foire à partir de 9h. Entrée libre.

Pas loin du village de Montréal (celui de l’Yonne pas l’autre au Québec), le château de Monthelon accueille des artistes en résidence pour peaufiner leurs spectacles. Et cela dure depuis près de trente ans. En plus, ils ont la bonne idée d’organiser un petit festival d’arts vivants dans le cadre bucolique de leur petit château perdu au milieu des champs. Les rencontres de Monthelon au château de Monthelon, Montréal (89). Les 1, 2, et 3 août. Tarifs et détails de la programmation : monthelon.org


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à l'affiche

Augustodunum © DR

▲ Péplum. 31/07 au 10/08.

▲ Vol inaugural. 30-31/08.

Augustodunum - à Autun (71400), théâtre antique. Les 31 juillet, 2, 3, 7, 9 et 10 août. Tarifs et infos pratiques : www.augustodunum.fr

Festival 39 août. Les 30-31/08 à Doucier (39). Tarifs, programmation et infos pratiques : www.39aout.fr

Première édition du festival 39 août dans le cadre enchanteur du lac de Chalain à Doucier (39). Voilà un excellent prétexte pour aller flâner dans le Jura. Outre les incontournables Big Flo et Oli, Martin Solveig et Skip the Use, la prog’ mais aussi en avant des groupes locaux : Catfish (31/08), les Infidèles (31/08), Bigger (30/8)

Gladiateurs, courses de chars et irréductibles Gaulois ! Autun fait revivre les heures fastes de son histoire dans un spectacle historique qui tient la route. Le projet se veut grandiose comme un blockbuster. Quel meilleur endroit que le théâtre antique d’Autun pour accueillir cette reconstitution ?

■ Jardin musical. 16-18/08. ▲ Oyé Oyé. 10-11/09

Déjà la 11ème édition de la fête médiévale des Seigneurs de Thil. C’est l’occassion de se replonger dans l’ambiance d’une foire moyen-âgeuse avec moult divertissements : jongleurs, acrobates, sorcières, enchanteresses et joutes sanglantes.

▲ Peace & Love. 9-10-11/08.

Le No Logo est un festival à part. Sa prog’ résolument orienté Reggae-Dub, ses valeurs et son ancrage local en font rendez-vous à ne pas manquer. Ambiance fête de l’huma en sarouel avec Ziggy Marley en tête d’affiche. No Logo Festival. Les 9-10-11/08 à Fraisans (39). Tarifs et infos pratiques : nologofestival.fr

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Première édition du Deer Fest, dans un cadre verdoyant : le jardin à la française du château de Gilly les Cîteaux. Plutôt sympa, pour ce qui est de la musique, les organisateurs ont misé sur de la valeur sûr, du local, du populaire et de la reprise : The Roadbeat, les Ladies Ballbreaker (AC/ DC) et un Tribute To Hallyday !

Fête médiévale des Seigneurs de Thil. Les 10 -11/09 à la forteresse de Thil à Vic-sous-Thil (21). Tarifs et infos pratiques : medievaledesseigneursdethil. blog4ever.com

Deer Fest. Les 16,17,18/08 dans le parc du château de Gilly-les-Citeaux (21). Restauration, buvette et hébergement sur place. Tarifs et infos : www.grandesetapes.com/chateau-hotel-gillybourgogne/offre/festival-deer-fest

■ A la belle étoile. 2/08.

■ Concert de rentrée. 30/08.

La SAB (Société Astronomique de Bourgogne) a la bonne idée de mettre à disposition ses télescopes et ses astronomes avisés pendant toute une nuit. Une occasion unique de regarder filer les étoiles en très bonne compagnie. Les Nuits des Étoiles. Le 2/08 à l’Observatoire des Haute-Plates à Corcellesles-Monts (21). Infos pratiques : www. sab-astro.fr

Le lalalib est devenu un événement attendu, dont la prog’ permet d’adoucir un peu le blues de septembre. Sur la feuille d’ordonnance 2019 : Feu ! Chatterton, Fakear, Camélia Jordana,… presque un festoche d’été mais gratos et en bas de chez toi. Lalalib à Dijon (21). Place de la Libération et place du théâtre de 18h à 1h. Plein air et gratuit.



à l'affiche

■ Guinguette Electro. 8/09.

Planqué dans un coin perdu de Saône-etLoire, la guinguette électrique propose une journée étonnante : un genre de BBQ entre potes pour vider quelques coupes de crémant rosé en écoutant des groupes bien choisis : Télépopmusik, Hoboken Division ou Supermusique. Faut le voir pour le croire. La Guinguette Electrique le 8/09 à la Chapelle-sous-Brancion (71, à 15km de Tournus). A la salle en Durot de 12h à 22h, prix libre.

► Heroic Fantasy. 31/08-01/09.

Fan de Game of Thrones, du Seigneur des Anneaux ou de Kaamelott rendezvous à Montbellet (71) pour une grande fête médiévalo-fantastique. Au programme : marché d’artisans, animations moyenâgeuses (malheureusement pas d’écartèlement), combats, campement viking et expo. Fête Médiévale Fantastique de Montbellet (71). Le 31/08 et le 1/09 au Hameau de Saint-Oyen. Infos pratiques : page dédiée sur facebook.

SEPTEMBRE OCTOBRE.

■ Les journées Stéphane Bern. 20-21/09.

Partout en BFC (même dans la Nièvre) les journées du Patrimoine sont l’occasion de visiter quelques joyaux de notre patrimoine : châteaux écroulés sur leur motte féodale, petites églises paumées aux infiltrations d’eau centenaires et des lieux improbables comme des lavoirs (ancêtre de nos machines à laver) ou des fours à pain (ancêtre du thermomix ?). Profitez-en ! Les Journées du Patrimoine. 20-21/09. Infos pratiques : www.culture.gouv.fr/ Regions/Drac-Bourgogne-FrancheComte

Expo Frac Vinyls et clips © Blaise Adilon

▲ Du vinyle au Frac jusqu'au 22 septembre

Fans de vinyles et de leurs grésillements reconnaissables entre mille, faites un détour par le Frac à Besançon. L’expo « Vinyls & Clips » réunit un ensemble important de disques vinyles et de pochettes réalisés par des artistes, plasticiens, musiciens et poètes, issu de la collection du collectionneur, éditeur d’art, galeriste et auteur Guy Schraenen. Une belle promesse visuelle sans compter la sélection de clips vidéo et la présence de tables d’écoute permettant d’écouter plus de 600 vinyles différents... ■ CD

« Vinyls & Clips » au Frac Besançon www.frac-franche-comte.fr

▲ Start-up Nation. 19-20/09.

Gougère connectée, livraison de pizza par drone, imprimante 3D pour des frites taillées au micron près, appli disruptive… le Salon Food Use Tech c’est carrément un avant-goût du futur. Ca à l’air nettement plus fiable que l’astrologie. Y aura des talks, des workshops, du networking… l’occasion de choper la carte de visite du manager régional de Delivroo ou du DG de Marmiton. à Dijon. 19-20/09 au palais des congrés. Infos : foodusetech.fr

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Guinguette© DR

▲ Un dimanche au bord de l’eau… jusqu’à octobre

Au trémolo des p’tits oiseaux, suffit pour que tous les jours semblent beaux… C’est l’une des dernières chances de danser dehors avant la venue du froid d’automne. On se trémousse au son de l’accordéon, du jazz ou des danses de salon à la traditionnelle Guinguette de la Gare d’eau organisée fin août à Besançon. Outre ce rendez-vous populaire devenu incontournable, le petit restaurant temporaire estival des lieux, propose toute l’année du bon, du simple et souvent du bio, du circuit court et tout un tas de concerts. L’une des plus belles terrasses de la ville ! ■ CD

Guinguette "Et bien dansez maintenant" fin août à la Gare d’Eau à Besançon La Guinguette : jusqu’à octobre, 7j/7.



PLUTÔT SAGE,

LE CHÂTEAU DE GILLY… Depuis septembre 1988, l’ancienne demeure de plaisance des abbés de Cîteaux n’a cessé d’accueillir des visiteurs de toutes nationalités, le temps d’un repas, d’un week-end en amoureux ou d’un séjour festif. Le château de Gilly est aussi un lieu où l’on peut venir en été faire une pause en profitant de la vue sur un parc devenu quasi animalier. Des sculptures qui font sourire, et surtout rêver. À deux pas de la Route des Grands Crus, cet hôtel-restaurant pas comme les autres est ouvert à tous : café en terrasse avec vue sur les jardins à la française et pauses gourmandes en famille ou en couple à toute heure. Et quand le temps fraîchit, quel bonheur de se retrouver dans l’ancienne cuisine des moines cisterciens, près de la vieille et splendide cheminée. Si vous avez envie juste d’un apéritif, prenez le « musical », dans le jardin. Ici on jazze, et on swingue aussi, tout en profitant de l’entracte pour grignoter divinement et déguster quelques verres (voir encadré). Et il y a la table, qu’elle soit dressée le midi, sous la tonnelle, aux heures chaudes, ou le soir, dans la belle salle voûtée. Toute la brigade du Château de Gilly s’affaire pour allécher vos papilles.

château de Gilly

...LE JOUR © Stéphane URBANO

© Stéphane URBANO © Freddy BEZAULT

aPero JaZZ

le jeudi de 18h30 à 20h30 en extérieur 13ème exposition de sculptures :

entrée libre 7j/7 de 9h à 20h, jusqu’au 15 septembre, catalogue disponible à la réception

© Stéphane URBANO

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cocktail de bienvenue, concert, entracte avec dégustation de vins, assortiment de pièces salées et concert : 28€/pers. ■ Jeudi 04 Juillet : le trio T3Bis s’inspire de Peter Bernstein trio et propose diverses interprétations du jazz européen ou brésilien. ■ Jeudi 18 Juillet : le trio KM3 possède un répertoire original de swing, de blues et de musiques latines. ■ Jeudi 1er août : le trio Jazz by Three joue des compositions personnelles et des standards jazzy. ■ Jeudi 29 août : Corsica Jazz Trio, avec Pierre-Alexandre Petiot. Jazz, Swing, Bossa et Boogie au programme.

&


PUBLI CITÉ

PLUTÔT ROCK’N ROLL, LE CHÂTEAU DE GILLY

&

LA NUIT...

Et oui, ne vous laissez pas prendre à son air tranquille. Le château de Gilly casse les codes. Déjà il a su réserver bien des surprises, en accueillant fut un temps du théâtre et des créations hautes en couleurs. Quand on fréquente depuis longtemps le château de Gilly, on sait qu’il se retient pour garder son sérieux. Lorsque les premiers verres ont été servis en terrasse, pour découvrir le travail de la vingtaine de sculpteurs invités dans le parc, début juin, c’était tout un été décalé qui se préparait en coulisses. En juillet-août, certains jeudis, le château vous la joue jazzy (voir ci contre), mais c’est en août que l’équipe vous donne rendez-vous dans le jardin pour le premier Festival Deer Fest qui va réveiller les standards pop-rock.

Festival deer Fest musique PoP rock et rock

les 16, 17 et 18 août dans le jardin à la française Découvrez la toute 1ère édition du festival résonnant dans un cadre décalé ! Retrouvez la discographie des Beatles, d’AC/DC, de Johnny Hallyday et bien d’autres standards Pop Rock. Concerts à partir de 19h30 - restauration sur place

15€ pass 1 jour - 30€ pass 3 jours réservation : www.digitick.com FB : festivaldeerfest iNsta : chateau_de_gilly château de Gilly Hôtel et restaurant ouverts tous les jours 2 Place du Château à Gilly-lès-Cîteaux - 03 80 62 89 98 • Formule 36 € le midi du lundi au samedi • Dîner : carte et menus 54 - 74€ • Formule spéciale Bel Age ( pour qui a soufflé ses 60 bougies ) à 48 € boissons comprises, le midi du lundi au samedi

Plus de rens : www.chateau-gilly.fr

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à l'affiche

De la zik et du vin

Petit florilège vineux et musical pour passer l’été hydraté et avec du bon son dans les oreilles. ■ par Émilie Chapulliot

Le + bobo ROOTSTOCK ►

Le Château de Pommard fait monter la pression avec des têtes d’affiche qui tiennent la route (des vins) : Fatoumata Diawara, le duo métissé Ibeyi et Yuksek sera cette année de la partie aux côtés de Jungle by Night, J.B Dunckel, Adam Naas, Mora Mora ou encore Form. Côté vin, tout est possible. Trinquer au bar à vin, vivre une « expérience dégustation », ou carrément déjeuner en privé avec le boss et le vigneron du Château, s’offrir une dégust en primeur des vins du domaine : à vous de faire chauffer la carte bleue ou pas.

13 et 14 juillet de 14h à minuit au Château de Pommard. Pass : 1 jour : 45€ / Pass week-end : 75€. VIP Pass : 75€ / Pass week-end : 125€

RootStock © DR

Les Climats en fête © Michel Joly Les Jeudis Vin © DR

▲ Le + urbain LES JEUDIS VIN

Tous les jeudis, à Dijon, c’est jeudis vin ! Une dégustation de canons bourguignons dans des haut-lieux du patrimoine dijonnais tenus secrets jusqu’au jour J. On goûte des jolis vins, on papote, on apprend sans se prendre le chou et dans un coin secret (hôtel particulier, jardin secret, cour, musée, théâtre...). Aux commandes, Patrick Lebas, une sorte de maître Jedi du jeudi, amoureux des vins de Bourgogne. Demandez lui un ban bourguignon, il adore ça… À Dijon, tous les jeudis jusqu’au 10 octobre, à 18h30. 30 balles tout rond, résa à l’office de tourisme.

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▲ Le + familial LES CLIMATS EN FÊTE

Comme chaque année depuis 2015, l’Association des Climats du vignoble de Bourgogne organise une petite sauterie pour célébrer l’inscription au Patrimoine mondial. Cette année, direction les Maranges et sa coolitude légendaire. Au programme : atelier créatif pour les mômes, fanfares, chasse aux trésors, balades découvertes dans les vignes, lecture de paysage, visite du village, petite virée à bord d’une montgolfière captive, village dégustation avec 20 vignerons du coin, pique-nique géant, et concert des Boys Friends (un boys band déjanté qui va faire remuer les petits et les grands popotins). Le 6 juillet à Cheilly-lès-Maranges de 14h à 23h.


La Caborde - Caroline Acoustic © DR

▲ Le + cool APÉROS CONCERTS

La Caborde est une aire viti-culturelle, dit comme ça, ça peut faire peur mais c’était sans compter sur l’énergie et la convivialité des Jurassiens ! Du coup, ce lieu hybride joue sur plusieurs tableaux pour nous faire forcément passer un bon moment : bars à vins, caveau de dégustation, boutiques, infos touristiques et même cave à musique : tous les samedis de l’été, la Caborde accueille un concert-dégust’, histoire de prendre la vie côté country, folk, jazz, rock ou groove, un verre à la main.

Tous les samedis de l’été / Gratuit Aire viti-culturelle La Caborde, Montée du Taret à Orbagna (dans le Jura).

▲ Le + punk PUNKOVINO

Si vous n’avez pas encore regardé cette mini websérie en 10 épisodes, diffusée sur Arte, c’est le moment de rattraper le temps perdu. Dix dissidents du vin naturel nous livrent leur vision du monde et de la vigne, leur soif d’humanité et de simplicité. Ces hommes et ces femmes qui rejettent intrants chimiques, production intensive et appellations rigides ont le mérite de ne pas nous faire avaler n’importe quoi. Ce tour d’Europe à la rencontre des punks des ceps se termine par une synesthésie musicale improvisée pour dire ces vins autrement qu’avec des mots ! Punkovino, de Tina Meyer, disponible sur arte.tv/punkovino et sur les comptes YouTube, Facebook et Instagram d’Arte.

Jazz a du goût - Trio Adrien Leconte © DR

▲ Le + jazzy JAZZ A DU GOÛT

Pendant que Jazz à Couches bat son plein, dans l’intimité du Château de Marguerite de Bourgogne, en Bourgogne du sud, on sirote des vins du Couchois dans le parc, sur un air de jazz. Inutile de s’habiller trop chic, mais ne venez pas en tongs quand même… Le 6 juillet à 15h, Château de Couches / Tél. : 03 85 45 57 99

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Good

Morning ■ Le petit journal d'Olivier Mouchiquel

Comme disait ce bon vieux Confucius, « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ». Son conseil, ces Burgo-Comtois pétillants qu’on a croisés en soirée, en concert ou tout simplement grâce à une amie dont une copine a un mec qui est aussi un copain, l’ont suivi à la lettre. Pour déconnecter, fais ce que tu aimes. Ok, on y va.

◄ Bastalek,

roman qu’on lit et qu’on boit Petit couple fan de jeux vidéo, Sarah Kammermann et Loïc Paris se connaissent depuis les années collège. Leur premier roman de dark fantaisy, Danseur de Guerre, l’Evangile de Bastalek, leur a pris trois ans de leurs vies. Bastalek, ou les mésaventures du fils d’une ange et d’un démon, machine à tuer un peu candide qui traverse le temps, croisant au passage Dracula, Jeanne d’Arc et Jack l’Eventreur. En s’humanisant, il finira par défier Dieu et le Diable. Le livre cartonne, toute une communauté hétéroclite s’est formée autour de cette histoire. Artistes, gamers, tatoueurs, geeks, amateurs de manga, bijoutiers, musiciens, passionnés d’histoire et cosplayeuses transforment les séances de dédicace en performances festives. Les dessinateurs Piarot, Jean-Louis Thouard et Asthenot se sont emparés des personnages et un sculpteur du lycée de la céramique à Longchamp a imprimé en 3D une figurine de 25 cm. A la boutique Manga-T, à Dijon, base arrière de ce petit monde, Laëtitia a concocté un bubble tea Bastalek appelé L’Infernal, une boisson fraîche aux couleurs de l’enfer : thé vert jasmin aromatisé purée de fraise avec duo de perles myrtille et menthe. C’est l’été, santé ! Projet Bastalek © La clef photo

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Fb : Projet Bastalek Manga-T : 4 passage Darcy 21000 Dijon 03 80 43 86 29


◄ T’as de beaux yeux, Olga. Entre Spritz et mojito, allez donc mater leurs vidéos sur YouTube. Sur le pont d’un voilier dérivant sur le lac de Vouglans, une jolie blondinette et un beau brun jouent et chantent une folk acoustique totalement de saison. Elle, c’est Océane ; lui, Guillaume, qu’on a connu il y a dix ans leader du groupe dijonnais Oslow. Leur duo : les Yeux d’Olga. Reprise de Jimmy de Moriarty, de Spark de Cocoon ou compositions de leur cru, leurs guitares rythmeront vos longues soirées d’été, ambiance golden hour sur Coachella. Parce qu’ils jouent aussi à domicile, chez vous, pour vos amis. En concert : vendredi 05.07 (Bistrot La Cotinière, Saint Jean de Losne), & les jeudis 04.07 (Les 3 Brasseurs, Quetigny), 11.07 (Grand Hôtel La Cloche, Dijon), 25.08 (Centre ville, Beaune) et 03.10 (Bistrot de la Scène, Dijon, pour fêter leur premier EP) Fb : Les Yeux d’Olga. lesyeuxdolga@outlook.fr

Les yeux d'Olga © DR

Ramya Chuon, peintre hybride ► Né au Cambodge, arrivé en France à 5 ans, Ramya Chuon est un artiste plasticien qui peint au brou de noix, moins coûteux que l’huile ou l’acrylique. Un jus qui correspond bien à ses origines Khmer, un peuple tropical qui a appris à maîtriser l’eau pour cultiver ou se déplacer à la mousson, en pirogue et canoë. Avec ses pinceaux, Ramya est dans le même état mental qu’un pilote de Formule 1, il entre dans la zone, dans le flow. « Peindre liquide permet de s’adapter aux défis. C’est un travail dans l’urgence, il faut saisir le moment et certaines coulures, revenir dessus, comme dans la vie de tous les jours. » Et même « avec un matériau modeste, une pointe de crayon de papier par exemple, on peut couvrir une surface blanche de très grand format. » Après les toiles de superhéros, Ramya travaille un bestiaire. « Je me considère comme un hybride, je suis français avec des racines qui ne sont pas d’ici. Je vais puiser dans cette source et dans ma culture européenne pour faire ressortir le meilleur des deux et constituer quelque chose que les gens peuvent partager. J’ai dans ma famille des forgerons, des artistes, des moines. Nos ancêtres nous transmettent des choses qui se manifestent à un moment donné sous forme d’activités manuelles ou intellectuelles. L’art est un témoignage du temps. »

© Ramya Chuon

On y va : A Dijon : live painting, clôture du Brunch des Halles, sept 2019 A Nuits Saint Georges : expo / live painting, Galerie Au quai des artistes, sept à nov 2019 Ramya enseigne à l’Académie des Arts Appliqués 10 rue du Tire Pesseau 21000 Dijon Fb : Ramya Chuon & Académie des Arts Appliqués

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good morning

Mademoiselle Bouche au bord de l’Ouche ► Au Japon, les jeunes femmes comme les mamies craquent pour Mademoiselle Bouche, un petit personnage filiforme transgénérationnel ornant une collection de plumiers, mugs ou tote bags. Pour Caroline Perroud, sa créatrice, « c’est un peu mon double intime, une femme qui aime le bon vin, s’amuser, faire la fête et les bonnes choses. » Expatriée à Paris, elle revendique aussi son côté féminin et sa petite touche d’élégance et de raffinement. Mademoiselle Bouche a fini par devenir la signature d’artiste de Caroline. Illustration de magazine, couverture de livre mais aussi peinture sur toile, son univers est peuplé de nus et d’immenses portraits d’animaux et de superhéros. Exposés à Dijon à la Fnac et La Vapeur, ses tableaux ont intégré une galerie parisienne et rejoint le Salon Art & Déco à La Villette et le Salon d’Art Contemporain à Bastille. Avec, en prime, une vente aux enchères à Drouot. Cet été, retour aux sources, Caroline revient s’installer en Bourgogne, dans la Vallée de l’Ouche. Peindre au bord de l’eau, face à un champs de coquelicots, quel plus bel atelier ? Fb : Mademoiselle Bouche Insta : @mademoisellebouche & @lagaleriedemademoisellebouche contact@mademoisellebouche.com

Mlle Bouche - Expo Vapeur - Dijon © DR

◄ Le nouveau Nouveau

est arrivé

C’est au Café Juliette à Lyon que l’on a pris un Pastis Ricard au comptoir avec Julien Nouveau. Un artiste Côte d’Orien discret qui se partage entre écriture et musique. Le héros de son dernier livre vit dans un ancien hôtel particulier aux fenêtres déformantes. Sur son lit, s’imaginant vivre comme un caillou pour se reposer quelques siècles, il s’est créé un monde imaginaire dans lequel il se balade, qui finit par être aussi réel que les fougères ou sa machine qui stridule comme les grillons. Julien illustre le texte façon carnet naturaliste à la Buffon, avec des questions étonnantes : dans l’océan, à quoi s’occupe un nautile dont le métabolisme est si lent qu’il se nourrit une fois par mois ? Bassiste et violoncelliste, il est aussi batteur du groupe de pop culte Les Marquises, aux côtés de son frère Jean Sébastien, auquel collaborent des guitaristes aussi prestigieux que Matt Elliott et Olivier Mellano. ■ Julien Nouveau © Perrine Lamy-Quique

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Pour les yeux : Le logis, éditions des Grands Champs Pour les oreilles : http://lesmarquises.net/news julien.nouveau.auteur@gmail.com


CITADELLE DE BESANÇON

NÉE POUR DÉFENDRE ET PROTÉGER

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Besançon,

Rock

around the city

Bordeaux, Nantes ? Has been. Paris ? Never been. Seattle, Manchester ? Trop loin. Et Dijon ? Connais pas. Les villes rock existent aussi en France. Et pas besoin d’aller bien loin pour se gaver de bonne musique. Suffit d’être curieux pour le voir. Oui, la musique - et le rock en particulier -, se porte très bien à Besançon, ville forte d’une vitalité musicale incroyable où règne une certaine émulation

■ par Carine Dufay

« Ce qui a de dingue à la Rodia, c’est de croiser dans les couloirs des gars comme Todd Trainer, batteur et vocals du groupe Shellac, porté par, le devenu mythique, Steve Albini, guitare et voix (producteur entre autres de Slint, Pixies, The Jesus Lizard, The Breeders, Nirvana, Helmet, Fugazi, PJ Harvey, Sloy, Low, The Jon Spencer Blues Explosion, Neurosis, NIN, The Irradiates, Mogwai ...). Shellac se vit en live et pas sur Utube. Radical ! »

Todd Trainer du groupe US Shellac © C. Dufay

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"Besançon

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ville rock ? Peutêtre. On ne va pas parler banane et santiags, laissons tomber les clichés. Si tous les bisontins n’ont pas la panoplie du parfait « kid », comprenez « rocker », ils peuvent quand même assister à des concerts rock grâce à quatre lieux : La Péniche, le Lux, le Blue et le Montjoye." Telle est l’intro d’un reportage télévisuel datant du 4 juin 1986 et publié sur le web par l’Institut National de l’Audiovisuel. On y voit un fringant et tout jeune Jean-Louis Fousseret, alors adjoint municipal de la ville, vantant les mérites du toujours très actuel Bastion, ancien fort converti en local de répétition. S’agite aussi à l’écran le déjanté Binoche, animateur de l’émission bisontine « Le rock à Binoche ». Puis un Paul-Aimé Baudier, père du célèbre festival local de Clermoulin, ancêtre des Eurockéennes et passage obligé pour de nombreux artistes français de l’époque. Le rock à Besançon est sorti des caves au début des années 80 pour aller vers «Le Lux», un ancien cinéma, jamais vraiment restauré. Puis devant l’absence de volonté publique de rénover les lieux, le rock est retourné se réfugier du côté de Larnod. C’est la belle époque du «Cylindre», un équipement singulier du paysage culturel bisontin dans les années 2000, celui qui dessinait les contours d’une Rodia en devenir. Le rock et Besançon, c’est donc une histoire d’amour qui semble durer. Aujourd’hui, les quatre salles phares de l’empire du rock bisontin ont disparu mais ont laissé la place à la Rodia, salle de musiques actuelles, véritable tremplin des groupes régionaux, voire nationaux. On y découvre aussi des pépites internationales, mises en lumière par cette salle à fleur de rivière aux allures de port de plaisance. Objectif : faire venir des artistes en devenir. « Une fois qu’ils ont fait toutes les scènes de France, cela ne nous intéresse plus. On essaye de sortir du mainstream », susurre la vedette de la place, Manou Comby, directeur des lieux. Mission réussie. On vient parfois de loin pour la programmation (même de Dijon !) orchestrée par un Tico aux goûts toujours affutés. Et puis, il y a les associations, les bars et plus petites salles de Besançon, ces laboratoires de travail qui contribuent à faire perdurer le mythe d’une ville aux accents rock n’roll. Un vrai réservoir à talents. Des groupes prometteurs qui cherchent à se faire les dents et que les papas de la Rodia viennent écouter et surveiller pour mieux les aider à passer le cap du concert privé au fond du bar. Besançon, côté rock n’est donc toujours pas has been. En témoigne ce terreau fertile qui rend nos nuits plus belles que nos jours… Car n’oublions jamais : ce sont les petites salles qui font les plus grandes capitales rock !

Tico et Manou Comby, Directeur de La Rodia © C. Dufay

Tico, Subutex version success story

Comme un Vernon Subutex local - version dégringolade sociale et clichés en moins – Tico fait la pluie et le beau temps musical dans la ville aux sept collines. Discret mais néanmoins affirmé, l’ancien disquaire devenu l’un des programmateurs les plus convoités, se souvient d’une cité qu’il a connue très très rock n’roll. À Besançon, qui ne connait pas Tico ? Sous son air à la cool, le mec, niveau musique, est incollable. Il y a 30 ans, il «grattait» de la basse dans son groupe «Les petites gachettes», mélange de punk-rock et de rockabilly. Aujourd’hui, les post soixante huitards se souviennent aussi du disquaire des 90’s, celui qui repérait les sorties de vinyles et faisait venir leurs auteurs pour un concert intimiste avant de passer le relais aux autres, les programmateurs… Ceux qui faisaient vendre des disques. Un cercle vertueux bien huilé. Dans sa boutique rue Ronchaux, puis rue Luc Breton baptisée «Music Machine», on « entrait dans le rock comme dans une cathédrale, c’était un vaisseau spatial », aurait pensé un Vernon fictif et mélancolique. Oui, mélancolie d’un temps finalement révolu. Le vinyle signait sa fin et avec lui, un lieu de vie réunissant toutes les classes sociales autour d’une même passion. Puis il y a la période Cylindre. Aux manettes, Mario et notre inséparable duo, un Manou Comby au mieux de sa forme et un Tico venu rejoindre l’équipe dès 2003 pour y apporter un passé musical indiscutable. Il y fait venir Philippe Katerine, Mickey 3D, Dionysos, Erik Truffaz ou encore Justice. Pas encore de vraies stars mais l’homme à l’oreille aiguisée sait de quoi il parle. Bingo. Succès. On vient de loin pour écouter ces talents émergents qu’il programme dans sa salle ou hors les murs. Et aujourd’hui encore, depuis son dôme de verre de la Rodia, l’homme, fan de rock garage, garde une certaine liberté, une ligne artistique originale, indépendante, voire avant-gardiste. Tico sait que la musique est un éternel recommencement. « On voit les décennies passer puis certaines influences reviennent. On est dans du revival », résume-t-il, avant de conclure pour filer à la gare. Un festival l’attend. Il les écume, partout en France et outre frontières pour dégoter la perle rare. Celle qui comme les précédentes et les suivantes, constitue l’héritage rock d’une ville aux multiples visages. ■ 33


Besançon

Besançon,

Rock

around the city

Le carnet de Tico L’asso (parmi tant d’autres) ►

qui fait bouger la ville : Mighty Worm

« Une assoc’ au départ punk rock qui organise des concerts dans des bars à Besançon, des lieux intéressants qu’on ne quitte jamais de l’œil. » 16 ans d’existence déjà et des dizaines de compil’ au compteur. Mighty Worm aspire à développer la culture rock’n’roll en BFC et a déjà accueilli plusieurs centaines de groupes reconnus dans le monde entier.

Assoc Mighty Worm © DR

www.facebook.com/MIGHTYWORM

Détonation © C. Dufay

Ces festivals à caler dans l’agenda ▲

Swamp Fest, 1er festival rock de tout le Grand Est à l’aérodrome de Besançon-Thise. Il attire chaque soir ses 2000 personnes malgré son jeune âge. Une grande fête du blues, du garage et du punk. « Ambiance alligator, marécageux, rock’n’roll poussière, bourbon et US du sud. Incontournable. » Au programme de la 2ème édition : Tom Cat Blak, Free Bastards, The Peawees, Hipshakers, White Rattlesnake, Cannibal Mosquitos, Fat Jeff, One Rusty Band, Money Makers, Rev Beat Man… Swamp Fest : 6 et 7 septembre - swamp-fest.com

▲ « Détonation, évidemment ! » Sous le regard bienveillant de la Citadelle, la Friche artistique accueille la 8ème édition du rendez-vous incontournable de la rentrée. Dans un décor interactif et urbain, la ville vibre aux rythmes des envolées sonores d’une programmation éclectique et toujours au top. « Un mélange homogène de rock, électro, musique urbaine & world music, avec de nombreux artistes à ne pas louper comme Jeanne Added, Flavien Berger, Bon Entendeur, Sleaford Mods, Deluxe ou encore Blue Orchid, un groupe dijonnais très rock. » Attention, les places se vendent comme des petits pains ! detonation-festival.com - 26, 27 et 28 septembre

Aloan © DR

◄ Une date à ne pas manquer cet été ?

« Aloan, un groupe genevois. Un concert top dans la cour du Palais Granvelle ! » Electro sensuel et rock’n’roll fifties. On se laisse glisser avec volupté dans un univers à la Ennio Morricone et rétro délicieux, le temps d’un concert coorganisé avec La Rodia. Aloan, vendredi 12 août à 21h dans la cour du Palais Granvelle. Concert gratuit. www.aloan.ch

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THE 1

La Nouvelle BMW Série 1.

Beaune - Belfort - Besançon - Chalon-sur-Saône Chaumont - Dijon - Dole - Lons le Saunier - Pontarlier


Besançon

Ces bars,

terreau fertile de la rocksphère bisontine Les Passagers du Zinc, PDZ pour les intimes ► Une centaine de places. L’un des derniers bars qui a su résister au temps. Un vrai café-concert historique qui voit défiler une dizaine de concerts par mois sous le capot de la DS. L’amour du rock et ses dérivés grâce aux associations telles que Impure Muzik, Holy Grind, 939K15, Vouhvoue, Surf Area, Bad Obsession Prod’, Yellowsharps, Mighty Worm, Matière Noire, Dizil Diese, La Boocle… qui chacune à sa façon œuvre pour faire vivre les lieux. PDZ, 5 rue de Vignier www.facebook.com/LesPassagersDuZinc

© DR

Bar de l'U - Les boss © DR

▲ Le Bar de l’U(niversité) et ses 100 places très recherchées. Un petit temple du rock indépendant. « Ambiance mecs tatoués et fringues US à l’intérieur. Ce sont eux qui ont lancé l’année dernière le festival rock Swamp Fest. »

Bar de l’U, 5 rue Mairet - bardelu.com

One rusty band à l'Antonnoir © DR

L’Antonnoir, le dernier né et non des moindres. L’ex Cousty Bar dispose de 350 places pour de belles programmations rock, électro, métal ou autres musiques actuelles (environ 70 par an).La nouvelle référence locale.Une prog audacieuse et relativement variée avec des artistes venant du monde entier. L’Antonnoir, 21 rue de Dole - lantonnoir.fr

▼ Les artistes d’ici qu’il surveille…

« tRuckks de Haute-Saône… De la musique punk, rock noïse. Ce sont des jeunes de 18 ans. Top ! Bigger, un groupe de rock typé 80’s, emmené par un chanteur irlandais qui habite Besançon. » Bains Douches © DR

▲ Dans un tout autre style, impossible de ne pas citer Les Bains Douches à Battant, « une maison de quartier, qui, une fois par mois, se transforme en un lieu musical à part, ouvert à tous », entre boiseries début XXe et boule à facettes. Concerts gratuits le 3ème mercredi du mois à 18h, d’octobre à mai Les Bains Douches, 1 rue de l’Ecole - lesbainsdouches.info

■… « Et puis le Gibus et le TittyTwister, deux bars de Battant. Sans oublier Le Comptoir, place Marulaz, un bar repris par trois vieux rockers. »

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Truckks © DR


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focus

MBA Revival 600 ans

séparent les histoires que nous allons vous conter dans les pages à venir. 1419, Philippe le Bon s’apprête à monter sur le trône des ducs de Bourgogne. 2019, son fantôme est là, dans la foule venue assister à l’ouverture officielle du nouveau Musée des BeauxArts, qui occupe une partie de son ancien palais. C’est à un enfant qu’un funambule a jeté la clé menant à ce nouveau trésor offert à la ville (oui, je sais, on en rajoute, c’est l’émotion !). Étant un garçon bien élevé, il s’est empressé de la refiler à François Rebsamen, le dernier descendant du duc, qui a lancé les festivités…

Inauguration MBA © DR

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François le Tenace

1951 - ... Dernier duc de Bourgogne


Déjà

60 000 visiteurs en un mois !

François Rude 1784-1855 Sculpteur

Philippe III le Bon

1396-1467 Troisième duc de Bourgogne

François Devosge

1732-1811 Fondateur de l’école de dessin de Dijon

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MBA Revival

Au musée des morts et des vivants…

La vie résolument ! « D’ailleurs c’est toujours les autres qui meurent »… Cette épitaphe dadaïste et caustique de Marcel Duchamp ( 1887-1968), gravée sur sa tombe du cimetière de Rouen, m’a toujours interpellé, amusé et accompagné. Elle nous incite à prendre du recul sur le temps qui passe, les chaos et les joies de nos existences. Elle se moque de la mort, elle en rit, la dépasse. Non, les musées ne sont pas des cimetières mais sont des lieux de vie, de résilience et d’espoir. Leurs œuvres et objets, même s’ils sont porteurs de gravité et évoquent la mort, nous font du bien. Ils réincarnent les artistes ou artisans qui, morts ou vifs, donnent du sens à nos vies. A Montréal, ils sont considérés comme thérapeutiques. Ils « soignent » et conduisent certains médecins à prescrire dans leurs

ordonnances des visites au musée des Beaux-Arts de la cité québécoise… Selon une étude anglaise récente, restituée par le Journal des Arts du 11 juin 2019, fréquenter les musées limiterait le risque de démence… Donc, si vous recherchez le bien-être, la sérénité et le bonheur, venez à la rencontre de nos artistes et de leurs œuvres, celles de peintres et sculpteurs célèbres ou méconnus. Leurs esprits, leurs fantômes, ont beaucoup à vous apprendre. Depuis le 17 mai, leurs autoportraits bienveillants rythment les 50 salles du musée rénové et vous plongent dans les tréfonds de l’histoire. Les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’estompent naturellement. Le co-commissariat de l’exposition de Yan Pei-Ming, L’Homme qui pleure, a été pour moi troublant et marquant. Un temps suspendu, intimement lié à la métamorphose du musée des Beaux-

arts. J’ai d’emblée été hypnotisé par cette peinture explosive et existentielle qui cisèle par des coulures, des touches empâtées et des giclures, des portraits aux yeux luisants et interrogatifs – des passages naturels entre nos vies réelles et l’au-delà. Les trois portraits de sa mère défunte, monumentaux et sublimes d’émotion, surplombent les tombeaux des ducs et interpellent nos pleurants d’albâtre. Ils nous rappellent que nos émotions intimes ont autant d’importance que les drames médiatiques qui tournent en boucle sur nos écrans. Au musée, Claus Sluter, Jean-François Colson, Gustave Courbet, Sarah Bernhardt, Pablo Picasso ou Pierre Tal Coat sont là pour nous le rappeler. Selon Robert Filliou, « L’Art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art »… ■ par David Liot, Directeur des musées de Dijon

Le mystère Ming À Dijon, l’artiste est chez lui, plus encore que Philippe le Bon, dans ce musée qu’il hante de son vivant. Emmanuel Macron est venu à Ornans saluer Yan Pei Ming et rencontrer Courbet (ou vice et versa). Bel hommage à l’un des artistes les plus anticonformistes du 19e siècle et à l’un des maîtres de la peinture actuelle, Yan Pei Ming. Autre anticonformiste, cultivant lui aussi l’art d’être libre. Emmanuel Macron est comme Louis XI, il se méfie du duc de Bourgogne. Dommage, il aurait pu faire un détour par le musée des Beaux-Arts de Dijon. Il aurait découvert la salle des tombeaux, métamorphosée par ce face à face entre des ducs disparus depuis 6 siècles et une mère à qui son fils a rendu le plus beau des hommages. Espérons qu’une donation permettra de placer cette rencontre dans l’éternité. Une notion qui interroge cet homme que vous rencontrerez peut-être, cachant derrière un petit sourire de politesse sa vision pessimiste d’un monde et des soit-disant grands de ce monde, dont il a commencé à peindre les visages. 40

Yan Pei-Ming © DR

Nombre de Dijonnais vont profiter de l’été pour faire le voyage à Ornans, découvrir l’ancien atelier de Courbet où le plus français des peintres chinois a réalisé un autre face à face hors norme, réinterprétant dix œuvres majeures à sa façon. Une autre rencontre avec la mort. ■ GB


Premier Plan : David Liot Arrière plan : Xavier Douroux, portrait d’un ami 2019, huile sur toile, 150 x 120 cm © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2019 Photographie : RP

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MBA Revival

Une saison culturelle autour du

MBA

l’été aussi, ça continue Un peu de classique dans un monde de rock, pour adoucir les mœurs ! De quoi remplir les jours et les nuits à venir, en plus de l’agenda subjectif proposé en début de mag. Programme complet des festivités de l’été sur le site de la ville www.guide-ete-dijon.fr et sur celui des musées www.musees.dijon.fr/agenda

Afterwork Risk ►

RISK - Mercredi 17 juillet, de 18h à 23h30 Cour de Bar Un afterwork RISK SoundSystem avec l’ensemble des artistes du collectif RISK et une programmation de djs sets variés dans l’esthétique des musiques électroniques : un rendez-vous convivial pour se détendre !

RISK - P'titLuc © Le Studio des Songes

■ L’Amuse-trad

Trad’culture - Samedi 14 septembre, de 14h30 à 1h Un événement qui rassemble plus de 400 musiciens et danseurs autour de la musique traditionnelle d’hier et d’aujourd’hui... Le cœur de la ville résonnera des sons des instruments traditionnels, dans les rues, autour des nouveaux espaces piétonniers et jusque dans les salles du musée. Un bœuf folklorique, pour ceux qui auraient la nostalgie des anciennes Fêtes de la Vigne. Gratuit

Marc Domage © DR

▲ Sous les pavés, la danse

CDCN Dijon Bourgogne-Franche-Comté, dans le cadre du Festival Entre Cour et Jardins Dimanche 15 septembre - À 15h, place de la Sainte Chapelle - Rue de Volmir Cordeiro “Cette rue, que j’ai envie de proposer, est celle qui sort à la chasse inlassable du rêve que les édifices nous ont volé”. Chorégraphie : Volmir Cordeiro | Interprétation : Volmir Cordeiro et Washington Timbo |Coproduction Ménagerie de Verre, avec le soutien de : Musée du Louvre, Laboratoires d’Aubervilliers, Le CND Centre national de la danse À 16h30, cour de Bar - DD Dorvillier La nouvelle artiste associée du CDCN, installée en France depuis 2010 où elle continue d’élaborer son travail avec sa compagnie Human future dance corps et l’association Stanza, vous donne rendez-vous pour découvrir, sur le principe de son « Walking Score », une participation performative activée par un groupe de danseurs amateurs dijonnais. Chorégraphie : DD Dorvillier 42

Choeur de l'Opéra de Dijon et ODB © Gilles Abegg

▲ Journées européennes du patrimoine 36ème édition

Les Musiques du Palais Orchestre Dijon Bourgogne et chœur de l’Opéra de Dijon Dimanche 22 septembre , 15h et 17h (durée 1h) À l’occasion du 200ème anniversaire de la naissance d’Offenbach, l’Orchestre Dijon Bourgogne et le Chœur de l’Opéra de Dijon dirigés par le jeune chef bourguignon Jordan Gudefin nous invitent à goûter un florilège des plus grands airs et chœurs de l’opéra français. Un festin musical, lyrique et gastronomique en plein air et participatif. Cour de bar - Gratuit dans la limite des places disponibles


Princesse © Christian Berthelot

▲ La Princesse de Clèves : un dîner-spectacle exceptionnel

Les Traversées Baroques et la Compagnie Bao Acou Vendredi 11 octobre à 19h et samedi 12 oct. à 11h30 (Durée : environ 2 heures, banquet inclus) - Cellier de Clairvaux Benoit Schwartz, amoureux de la plume et des plaisirs de la table, interprète le texte de Madame de Lafayette et propose aux spectateurs une complicité particulière, autour d’une table dressée d’une élégance baroque. Il parsème son récit de curieuses pépites, mêle la gastronomie aux émois de la cour. Un lien se tisse entre les convives qui incarnent, sans la jouer, la légende et partagent le sentiment d’avoir vécu un voyage unique au cœur d’une intimité dévoilée. Avec la participation de l’école hôtelière Saint Bénigne Tarif : 25€ (20€ pour les adhérents des Traversées Baroques) Résa : 09 86 57 92 66 - contact@traversees-baroques.fr

■ Musique en Ville

Les Traversées Baroques - Dim. 13 octobre, de 10h30 à 19h Les Traversées Baroques proposent un itinéraire musical pour explorer les endroits chers aux Dijonnais en associant des artistes pour cinq concerts exceptionnels : l’ensemble Into the Winds, les sopranos Anne Magouët et Dagmar Saskova, l’accordéoniste Olivier Urbano et la pianiste Namiko Magari, les musiciens des Traversées Baroques et un jeune trio prometteur du CRR de Dijon (classe de Laurent Lagarde). Un festival pour les oreilles et pour voyager d’un univers à l’autre ! Gratuit. Il est fortement conseillé d’arriver un peu en avance Rencontre gourmande : 7€. Résa obligatoire : 09 86 57 92 66 traversees-baroques.fr

■ Festival PSCHIT!!!

Zutique productions - Du ven 11 au dim. 13 octobre Sous la direction artistique d’RNST, street acteur dijonnais, le festival PSCHIT!!! propose une programmation variée en terme d’artistes, de techniques et de supports pour valoriser le patrimoine urbain de la ville, installer de nouveaux espaces d’art contemporain et enrichir notre regard sur l’urbanisme. Une galerie ouverte qui se transforme sous le regard des passants ! Gratuit - zutique.com

▲ Vol au musée des Beaux-Arts,

meurtre dans les caves des ducs, quel été ! « Je promets d’être sage », le film tourné l’été dernier en grande partie au MBA, sort le 14 août. Léa Drucker et Pio Marmaï, qu’on avait vu à Dijon lors de la présentation du film de Klapisch tourné sur la côte « Ce qui nous lie », jouent une agent de surveillance et un gardien de musée embarqués dans une aimable escroquerie. Ce premier long métrage signé Ronan Le Page devrait inciter encore plus de monde à venir découvrir le second musée de France niché dans les murs d’un ancien palais des ducs de Valois. En octobre, c’est un polar qui est annoncé, avec cette fois la découverte d’un squelette d’enfant dans les caves du même musée. Il sera aussi question d’un vol de statuette, mais vous en saurez plus dans le prochain mag. Bonne visite, virtuelle ou réelle. ■ GB 43


MBA Revival Dijon se classe au top 10 des musées dans "l’art du temps" Vienne, Oslo, Stockholm, Berlin, Anvers, Londres, Dijon… On ne vous fait pas le coup du plus beau, du plus grand musée de France, non ! On veut juste ici donner un coup de chapeau à ceux qui ont réalisé, à Dijon, une boutique de musée digne de ce nom, ouverte sur la ville et le monde de l’art actuel. En dehors des cartes postales, des bouquins d’art lourdauds, des affiches, les boutiques habituelles de nos chers musées incitaient rarement à la rigolade. Comme les brasseries et les cafés généralement posés à proximité, quand ils existaient. Au tournant du siècle, tout a changé, heureusement. Dans les capitales de la culture qui font rêver aujourd’hui, on passe souvent presque autant de temps à trainer dans les rayons des librairies qu’on en a passé à visiter le reste. Qui n’a pas rapporté, au fil des ans, des carnets personnalisés encore jamais utilisés, des mugs, des verres, des magnets frigo, des polars, des BD, des DVD ?

Boutique MBA @ RP

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Christine Martin & Thierry Huguenin © RP


@ RP

À Dijon, vous allez pouvoir vous offrir le carnet avec la Japonaise au Bain sur la couv, mais aussi l’éventail qui va avec. Avec les grandes chaleurs, la traversée de la cour de Bar ou de la place de la Sainte-Chapelle, ça se mérite. À moins qu’une piscine en plastique avec les ducs dessinés sur les boudins ne soit dans les projets de Thierry Huguenin, l’homme par qui la boutique nouvelle est arrivée, à défaut du scandale attendu. Soyons francs. Au début, quand tout était encore dans les cartons, dans le cagibi qui lui servait de bureau provisoire, sous l’escalier (il a un petit côté elfe de maison chez Harry Potter) on n’a pas cru que ça allait marcher. Et puis on a vu apparaître la tête de l’ours Pompon, le premier porte clés «chouette porte bonheur» qui fonctionne (comme porte clés), le retable à colorier, le premier verre à pied à pieds, une ligne Gustave (Eiffel ), le parapluie Just Dijon qui va faire un malheur auprès des Japonaises, cet été... De l’art, du design, du pour tous les âges, tous les prix. Il y a une bague retable qui va faire un malheur, des assiettes de la Manufacture de Longchamp d’un modernisme souriant, des skates pleurants pas tristes, des puzzles rigolos. Bon, pour continuer de rigoler, il y a aussi des gorilles estampillés Orlanski, qu’on ne trouve sinon qu’à Saint-Tropez ou Paris ou dans les galeries chics que vous fréquentez certainement.

Le prix risque de moins vous faire rire, mais après Pompon, c’est ce qui se fait de mieux quand on veut avoir à la maison une grosse bête qui ne laisse pas de poils. Puisqu’on est dans un mag très rock, craquez pour le sac Vuitton de Cromagnon ! Si vous préférez la légereté, le Stabile de Dijon va vous ravir. Coloré, élancé, voilà de l’art à domicile qui positionne l’acheteur. Bientôt, on trouvera des toiles de Ming, enfin, façon de parler, et vous n’aurez même pas besoin de peinturlurer votre pleurant, on vous le livrera couleur bleu Klein. Un pleurant version Jeff Koons, ça en jette ! Et si vous promenez la petite famille venue de loin découvrir le musée, faites un tour aussi à la boutique de l’Office de tourisme, qui est à deux pas et qui fait partie, elle aussi, du palais étendu. On imagine le malheur qu’aurait fait Thierry Huguenin s’il avait pu squatter la chapelle des Élus pour en faire un lieu dédié à l’art et au commerce de l’art. Ce n’est pas un hasard si ceux qui arrêtent dans la rue Christine Martin pour la féliciter à propos du musée placent en seconde position, après la réussite de la rénovation, la création de cette boutique où l’on joue la carte qualité made in France, proximité aussi, en multipliant les partenariats avec des artistes locaux. « C’est une autre image de la ville et du musée qu’on emporte avec soi », reconnaît Christine, qui ne cesse, depuis l’ouverture, le 17 mai, de rencontrer des délégations, des curieux, des amoureux de la vie qui repartent les bras chargés, le panier moyen du visiteur ne cessant d’augmenter. Ce qui n’empêchera pas l’achat un peu plus loin du traditionnel pot de moutarde ou d’un pain d’épices. ■ GB

MBA © RP

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PUBLI CITÉ

Boutique © RP

Expériences dijon : à vivre et à partager Des ateliers pour les touristes qui rêvent de vivre comme des Dijonnais et pour les Dijonnais qui auront envie de jouer les touristes, le temps d’un été Vous l’avez remarqué, le petit sourire sous le J du logo de l’Office de tourisme Dijon métropole ? Il est à l’image de ce palais des ducs métamorphosé dont l’Office est une des portes d’entrée, rue des Forges. Au pied de la tour Philippe le Bon, dans un environnement piétonnier tout neuf, il bénéficie lui aussi d’un nouvel espace d’accueil plus en adéquation avec la Marque Qualité Tourisme qui le place au top 10, lui aussi, des villes françaises. Découvrez également le nouveau site Internet de l’Office de Tourisme de Dijon Métropole riche d’expériences et d’escapades pour permettre à tous ceux qui arrivent chez nous, le temps d’un court ou d’un long séjour, de goûter à l’art de vivre dans la capitale des ducs.

Office de Tourisme de Dijon Métropole 11 rue des Forges, 21000 Dijon www.destinationdijon.com info@otdijon.com | +33 (0)892 700 558 (0.35€/mn)

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Les Jeudis Vin © DR

▲ Les Jeudis Vin C’est un des must de la saison dijonnaise. Tous les jeudis de la saison, jusqu’au 10 octobre, l’Office de tourisme vous propose une expérience originale dans des lieux exceptionnels… ET TENUS SECRETS ! Un lieu, une histoire, une dégustation… L’expérience commence par un parcours touristique rapide vers le lieu où sera organisée la dégustation. Un lieu en lien avec l’histoire de la ville comme il se doit : théâtre, jardin secret, hôtel particulier… Un bar éphémère est installé sur place, la dégustation de vins fins dans des lieux divins peut commencer. Pour donner une touche apéritive, elle est agrémentée d’amuse-bouche régionaux : jambon persillé, fromages… Des dégustations « comme au domaine », tout en simplicité et en convivialité. Départ : Office de Tourisme rue des Forges Horaire du RDV : à 18h30 Tarif : 3O€/ pers. (tarif unique, réservé aux + de 18 ans) Durée : 2h


Les ateliers

Créer, dessiner, cuisiner, devenir artiste et artisan tout à la fois. Le temps d’un atelier à partager en couple, en famille, entre amis. Et même si l’on est seul, partir à la rencontre d’autres passionnés, qui deviendront comme vous experts en savoir-faire local.

Atelier fabrication moutarde ► Partir de Dijon en ayant fabriqué soit-même sa propre moutarde, dans un magnifique Hôtel particulier que l’Office de Tourisme vient de rouvrir au public à l’occasion de la création de cet atelier, , voilà une expérience qui devrait vous enrichir sans vous appauvrir pécunièrement car le prix est doux. La moutarderie Fallot, dernière à fabriquer artisanalement la moutarde à l’ancienne, vous propose de mettre la main à la pâte, au sens strict. Une fois les secrets de fabrication dévoilés, il ne vous reste plus qu’à suivre jusqu’à la fin du processus l’histoire de cette petite graine qui deviendra une grande moutarde. Cette fameuse moutarde qui monte si facilement au nez des Dijonnais et de leurs visiteurs venus du monde entier.

Cuillères de moutarde © Moutarderie Edmond Fallot

De juillet à septembre : les mardis, mercredis, vendredis et dimanches, à 11h et 17h (slt mar et dim en oct) Tarif : 10 € (5 € enfants) - Durée : 1h15

▼ Atelier l’Art de la Mosaïque Profitez des derniers rendez-vous de la saison pour rencontrer une mosaïste dijonnaise qui vous initiera à cet art délicat, où présent et passé se conjuguent pour donner de la couleur à nos vies. Couper, coller, créer sa propre mosaÎque, se lancer dans un relief ou confectionner un a-plat, selon l’envie. Se laisser porter par un motif, une couleur de base, une envie du moment. À chacun de trouver sa propre expression, selon la technique ou le matériau employés. Un atelier où adultes et enfants se retrouvent, un moment de création, voire de recréation, selon les personnes. Prochains rendez-vous les mer 3 juil, ven 12 juil, mer 17 et sam 7 sept, à 14h30. Tarif : 30 € - Durée : 2 heures.

Atelier cuisine à Dijon - La Closerie © DR

▲ Atelier cours de cuisine On en connaît qui salivent déjà rien qu’à l’idée du déjeuner qui suivra cet atelier destiné à tous les amoureux de la cuisine, débutants ou confirmés. Pour qui voudrait rester à Dijon, il ne reste plus que deux rendez-vous possibles pour réaliser, le temps d’une matinée, un repas à la bourguignonne complet, avec entrée, plat et dessert, forcément. Les samedis 7 sept et 5 octobre, de 9h à

13h, pensez à vous inscrire tôt. Tarif : 106 €

Pour qui rêve de vie de château et de cuisine traditionnelle à partager, rendez-vous au château de Brognon. On reste dans le domaine traditionnel bourguignon, mais on met les plats dans les grands, on fabrique de A jusqu’à Z, sous le regard attentif de Marie, qui ne laisse rien passer et explique tout. Dans les deux cas, on déguste, on boit de bons vins, et on engage la conversation. Cette conversation qui, selon Vincenot, était le meilleur ingrédient pour réussir un bon repas.

Atelier Mosaïque © DR

Les jeu 4 et 25 juil, les jeu 1er et 29 août, et le jeu 12 sept de 10h30 à 14h. Tarif : 137 € Possibilité de transport depuis l’Office de tourisme

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Culture +

Street art on the roc La Karrière

bientôt classée au titre des monuments « histo-roc » de France ? Ne manquez pas, à la mi-août, le quatrième festival de Nuits (de Bourgogne), sur fond de fresques XXL créées par des artistes de renommée internationale Avant, les amateurs de vieilles pierres allaient à Orange ou à Nîmes écouter des opéras, en regardant une scène qui leur parlait d’éternité. Les pierres de la carrière de Villars-Fontaine, au dessus de Nuits-Saint-Georges ont pu longtemps se sentir abandonnées. Elles n’ont pas connu le même succès que leurs consoeurs qui ont servi à la construction de grands monuments de la culture mondiale, à Paris ou à l’étranger. Elles ont même été montrées du doigt comme si elles allaient, par leur seule présence, empêcher l’inscription des Climats bourguignons à l’Unesco. Aujourd’hui, elles prennent leur revanche, une fois l’été revenu, devenant le nouveau monument emblématique de la Bourgogne culturelle et éternelle. Une association de doux dingues a choisi ce lieu original pour en faire une galerie d’art à ciel ouvert avec des fresques dédiées au street art XXL. Et surtout une scène originale pour un festival qui invite à la rêverie, en même temps qu’à la dégustation, car ce serait triste si on y buvait que de l’eau, sur la côte de Nuits.

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Concert Orchestre Dijon Bourgogne à La Karrière © Michel Joly

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culture +

LE PROGRAMME

Street Art on the Roc #4 du 18 au 25 août 2019

© DR

▀ Dim. 18 août • 10 h - 18 h - Puces de l’Image Expo-vente ouverte aux artistes peintres, sculpteurs, photographes, graphistes, illustrateurs, etc. Concert (18 h). Bienvenue en Gitanie, spectacle comique éducatif pour faire découvrir le Flamenco et son origine. Suivi d’un tablao de flamenco. ▀ Lun. 19 août • 20 h 30 - Concert rock Embarquez à bord de l’émission Radio UK ON THE ROCKS pour un grand voyage musical au son des Kinks, des Beatles, des Who, Pink Floyd, Police, Cure, Oasis, Blur, Muse, et tant d’autres. Des titres de légende joués en live, rythmés par les anecdotes et faits historiques du DJ de l’émission : Laurent Charliot !

Uk on the rocks Cité des congrés 2018 © JM Le Cardier

▀ Mar. 20 août • 20 h 30 - Concert spectacle 8 artistes survoltés enchainent les chansons dans une mise en scène hystérique. Les Eight Killers sont passés sur les plus grandes scènes européennes, ont reçu le trophée du meilleur concert live à Paris et le Sound Live Trophy à Londres. ▀ Mer. 21 août • 20 h 30 Les Plus Belles Comedies Musicales La compagnie Nathan Show reprend les plus beaux moments des meilleurs spectacles musicaux. 35 artistes, chanteurs, danseurs, comédiens. ▀ Jeu. 22 août • 20 h 30 - Concert jazz Le groupe Louis Prima For Ever reprend le répertoire du légendaire Louis Prima dans sa formation originale de 8 musiciens, s’inspirant au plus près de la formation originale du Roi des swingueurs. L’occasion de réentendre tous les tubes, de « Just a Gigolo » à « Buona Sera”. ▀ Ven. 23 août • 20 h 30 - Concert gospel Singall Gospel prend des couleurs disco-funky dans le but avoué de faire danser son public. De Earth Wind & Fire aux Jackson Five en passant par Chic, Singall Gospel propose un ensemble de morceaux festifs spécialement arrangés. Pour ce projet déjanté, le choeur sort le grand jeu avec une section instrumentale solide et nombreuse.

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▀ Ven. 23 août • 22 h 30 - Spectacle pyrotechnique La Salamandre nous invite à nous laisser emporter dans un voyage en quatre actes : Peplum. Une projection poétique qui retrace les différentes étapes de l’humanité. Un spectacle où se tisse une histoire sur l’art de « jouer avec le feu ». ▀ Sam. 24 août • 20 h 00 Concert symphonique La rencontre incroyable entre Ménélik et l’ODB ont donné naissance à l’album Qlassiks. Entre fable populaire, satire politique et parcelle de vie, les mots de Ménélik trouvent ancrage, se coulent ou rebondissent sur les notes. Liszt, Beethoven, Chopin, Purcell, Saint-Saëns, Pachelbel et Albeniz ne sont plus si loin de nous que ça, tout à coup, et leurs mélodies résonnent à l’heure d’aujourd’hui, entre le flow et le graff d’un monde vivant, mouvant et urbain. Contemporain.

Menelik © DR

▀ Dim. 26 août • 14 h 30 à 17 h - Orchestre en déambulation La formation Elefanf ’U rassemble une vingtaine de musiciens autour des standards du jazz de la Nouvelle-Orléans. Ensemble, ils retracent ainsi les premiers pas du jazz dans une atmosphère propre aux Marching Bands de la Nouvelle-Orléans mais aussi celle des Big Bands de l’ère Swing. ▀ 18 h 00 - Acrobatie La compagnie Cirque Inextremiste nous propose Extension, un incroyable spectacle hautement acrobatique. Comme son nom l’indique. On y parle aussi tétraplégie, ou plutôt celle-ci s’efface, laissant place à l’acrobate mécanique, le porteur surpuissant, l’homme agrès. Spectacle pour tous.

► TOUTE LA SEMAINE DU FESTIVAL, STREET ART EN DIRECT avec 5 artistes : le New Yorkais Futura, Mode 2 de Berlin,

le néerlandais Delta, Romain Froquet de Villeurbanne et SEA 162 de Madrid.

Futura © DR

Mode 2 © DR

● En fil rouge, participez à l’opération « Les 1000 portraits de La Karrière » : sur place, un photographe professionnel vous immortalise pour un tirage 30 x 30 sur plaque Forex. Tous ces portraits formeront au bout du compte une œuvre d’art ! Pour les spectacles, ouverture du site à 19 h - Buvette et restauration sur place - Placement libre. Réservation et billetterie sur place ou sur www.lakarriere.fr, FNAC, Office de Tourisme Nuits St Georges & Gevrey Pass festival : 90 €


PUBLI CITÉ

À Beaune,

le Mercure monte… « Feel Welcome »

C’est vrai, on ne va pas vous mentir, au premier coup d’œil, la façade de l’hôtel mercure Beaune Centre peut vous refroidir. Mais ne vous fiez pas aux apparences, son vrai atout se cache à l’arrière, à l’abri des regards, en terrasse, à l’ombre des grands arbres ou au bord de la piscine.

Déjeuners d’affaires au grand air

L’espace extérieur entièrement rénové en 2018 est en effet l’endroit idéal pour accueillir un tête à tête business, un déjeuner d’équipe (jusqu’à 20 personnes), un diner avec des clients ou pourquoi pas un cocktail ou un buffet à partager avec vue sur la piscine.

M7 : fraicheur maximum

Quand la température monte, le chef du restaurant le M7 laisse les saveurs méditerranéennes s’inviter à table : poissons à la plancha, salades gourmandes, légumes du soleil, fruits de saison… Pas de doute c’est bien du 100% frais, du 100% de saison !

l’été indien

Avec ou sans Joe Dassin, l’été joue souvent les prolongations en Bourgogne. La belle arrière saison qui se dessine à l’horizon sera donc un excellent prétexte pour revenir à Beaune. (Et si jamais l’automne est tout pourri, vous trouverez une bonne dose de réconfort à l’intérieur du restaurant : la déco est sublime et chaleureuse. Donc pas d’excuse !).

Hôtel Mercure Beaune centre 7 Avenue Charles de Gaulle 21200 Beaune - 03 80 22 22 00 M7 restaurant et Bar avec terrasses Ouvert 7/7j midi et soir 100% frais, 100% saison salons privatifs - 6 salles de réunion Parking gratuit et sécurisé / bornes électriques

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culture +

Déjà un air de rentrée,

à l’Opéra de Dijon

Cette saison, comme celles qui l’ont précédées, continuera de tisser par-delà les années, des liens entre les œuvres, entre les siècles, pour vous permettre de continuer à découvrir de nouvelles œuvres, de nouveaux interprètes, tout en retrouvant celles et ceux qui vous sont chers. Si en 2018-2019, c’est la liberté de création qui était célébrée et qui vous a offert de nombreux succès - de la redécouverte de la Finta Pazza de Sacrati, aux Boréades de Rameau, mais aussi Jenůfa, Nabucco,… - en 2019-2020, nous explorerons de nouveaux territoires artistiques et de nouveaux imaginaires, en questionnant une nouvelle fois notre monde et ses éternels fourvoiements. Près de 70 levers de rideau, pas moins de 5 nouvelles productions lyriques, couvrant cinq siècles de musique : nous poursuivrons notre cycle consacré au pouvoir chez Verdi avec Macbeth, nous entrerons dans le monde magique d’Alcina de Haendel, ou dans celui onirique et symbolique de Pelléas & Mélisande de Debussy, avant l’événement que sera la création mondiale des Châtiments de Brice Pauset sur un livret fantastique et poignant de Franz Kafka. Je vous invite à vous plonger dans la lecture de la brochure de l’Opéra de Dijon (ou du site internet opera-dijon.fr) pour en savoir plus et découvrir les nombreux concerts et spectacles de danse qui vous sont proposés. Une nouveauté cette année : une fois par mois, à 18h le samedi, venez à la rencontre de l’une ou l’un des artistes lyriques des chœurs de l’Opéra de Dijon pour un concert Aperitivo, d’une durée d’une heure, qui vous permettra de découvrir toute l’étendue de leur talent. ■ Laurent Joyeux, directeur général et artistique de l’Opéra de Dijon

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Visites guidées © Gilles Abegg-Opéra de Dijon

■ Les formules d’abonnement :

Abonnez-vous dès le 4 juin !

Abonnement de 3 à 5 spectacles (remise de 15 à 30%) Les abonnés peuvent également faire bénéficier à l’un de leur proche, curieux de découvrir l’opéra, une remise de 30% sur le spectacle de son choix. ■ Abonnement découverte : 3 spectacles pour 30€ parmi une sélection de spectacles représentatifs de la saison

Saison 19|20

■ Abonnement jeune : 5 spectacles pour 25€ pour les moins de 26 ans.

le pass Aperitivo

■ La carte Liberté : Sans engagement et pour seulement 10€, la carte Liberté permet une remise de 15% sur tous les spectacles de la saison.

opera-dijon.fr

Nouveau

A l’occasion de la nouvelle formule « Concerts Aperitivo » (un samedi par mois, une heure de musique et de chant interprétée par les artistes du chœur de l’Opéra de Dijon) le pass Aperitivo vous permet d’apprécier 7 concerts pour seulement 60€.


Les Châtiments

Macbeth

Pelléas & Mélisande

Songs Alcina ...

Saison 19|20


à

&

boire, manger

Quartier Berbisey Voyage au bout de la nuit

BingBang prend ses quartiers d’été. Pas

besoin d’aller loin pour voyager sourire aux lèvres et verre à la main. Ça sent la bière, de Monge à Berbiz, ça sent la bière, dieu qu’on est bien... À Rennes, à Marseille, à Sète, à Lille, à Bruxelles, on trouve encore des quartiers comme Berbisey, chantés par d’autres qu’Yves Jamait, qui y aura traîné pendant des années. Son portrait est partout, même là où on ne l’attend pas. Lui se souvient encore des odeurs des sardines dans les années 80. Aujourd’hui, l’été, si on s’y balade le nez au vent, ça sent plutôt l’Italie, l’Afrique, le Maghreb, la France éternelle aussi. Avec Binoche, notre musico maison, on a fait une des dernières de Jean-Louis, le patron mythique de l’Univers. Y avait de l’émotion dans l’air, du rire, de la tendresse. Jamait, c’est un vrai moutard de Dijon, il a son nom partout à l’affiche, mais il est heureux, quand il revient ici. Berbisey, la nuit, ça bouge dans tous les sens, ça crie, ça rigole, mais tout ça reste bon enfant. Avec un petit côté rock and roll qui colle bien au quartier et à un mag de l’été. On ne va pas vous livrer tout notre carnet d’adresses. Il est dans le Duke, le city-guide maison, sorti ce mois-ci. Allez le piquer dans un des bars à vin ou à bière (on trouve pas de bar à eau par ici), un des restos d’ici ou d’ailleurs du quartier. ■ GB

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Darcy Comedie © RP

Yves Jamait et Jean-Louis Pelletier © RP

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à boire & à manger

Images de Côte d’Ivoire et Jamait en portrait. De la Heineken, du rouge et du vert partout, la télé en fond sonore, un peu de déco de Noël, une seule femme et un poisson cuit à la perfection. On se sent bien, chez l’Ben ! Jean-Louis Pelletier, Patrick Grillot, Thierry Binoche et Yves Jamait © RP

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L’univers de Jamait ■ par Thierry Binoche

Découvrir avec Yves Jamait quelques-uns de ses lieux favoris, rue Berbisey, n’est pas pas forcément sans risque pour la santé ! Vue la notoriété du Monsieur, l’accueil dans ces endroits fut des plus chaleureux ! Dans le désordre, mais surtout avec plaisir, nous sommes passés d’un restaurant Ch’ti aux frites et bières délicieuses au restaurant pakistanais avec anecdotes, bulles et petites mises en bouche, douceurs du continent indien. Un léger détour chez « Vartan » l’ami arménien qui tient la supérette qui vous sauve la vie quand tout est fermé. Et ensuite un repas africain « chez l’bougnat », maintenant chez Ben, qui vous cuisine un poisson à vous marabouter la tête. Un tour du monde cosmopolite qui a commencé et fini au bar de l’Univers bien évidemment. Occasion d’une vraie conversation de comptoir ! Jean-Louis Pelletier, patron emblématique du lieu, et Yves c’est déjà une vieille histoire.

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à boire & à manger Waseem Raja et Yves Jamait au Shalimar © RP

Yves Jamait et Thierry Binoche Chez Ti © RP

L’univers de Jamait Yves Jamait : Notre rencontre s’est faite petit à petit via une copine que Jean Louis aimait bien et avec qui j’étais à l’époque. Donc j’ai habité juste à côté pendant un moment et je venais plus souvent Et il faisait des ardoises, il en faisait à tout le monde ! Pendant une semaine il ne disait rien et un jour quand ça n’allait pas il te lançait « t’as payé ton ardoise ! » Il était assez lunatique là-dessus. En même temps j’ai eu des sommes assez conséquentes pour l’époque. Mais Jean Louis peut-être avait-il déjà une âme de mécène. Et il nous sort le premier tableau peint par Yves et qu’il a acheté pour 500Frs, histoire d’effacer une partie de cette ardoise ! Depuis Yves en a fait beaucoup d’autres, des peintures et sûrement moins d’ardoises ! Par contre c’est à l’Univers qu’il a fait ses premiers pas de chanteur, lui qui n’y pensait même pas, et sur ce comptoir qu’il a écrit ses premières chansons. Depuis, un lien indéfectible lie ces deux là. Pour Jean-Louis la musique a toujours été présente dans son projet depuis qu’il a repris le bar de l’Univers en 1983.

Jean-Louis : Avant c’était un bar de quartier de jour qui fermait à 21h où les vieux jouaient aux cartes. C’était presque une annexe de L’ANPE où les gars venaient chercher du boulot ou des recruteurs des ouvriers ! Après quelques transformations le lieu a bien changé. Malgré les réticences et autres tracas du voisinage. 58

Yves Jamait et Jean-Louis Pelletier à L'Univers © RP

Yves Jamait : Je suis arrivé dans le quartier via le Cappuccino (NDLR : bar hélas fermé maintenant et qu’on regrette beaucoup !) et en passant devant l’Univers un jour d’expo qui avait fait beaucoup de bruit dans les deux sens du terme à l’époque, bien avant les gilets jaunes, je suis rentré, c’était chaud, le lieu était devenu à la mode ! Jean Louis : Assez vite j’ai décidé de faire des concerts. J’ai toujours été dans la musique, j’accueillais des groupes de toutes sortes, de tous styles, et je leur faisais à manger, bourguignon, chili ou des fois sardines grillées qui parfumaient le quartier !!!


Yves Jamait Chez L'Ben © RP

Yves Jamait : C’est délirant le nombre de concerts que tu as faits, tout ça sans subventions, des vrais challenges. Tu as fait dans l’alternatif, tout couleur, un réel acteur de la culture qui pourrait en remontrer à certaines structures ! Des concerts qui, après une nouvelle transformation et un caveau plus adapté aux relations avec le voisinage, se sont amplifiés depuis une quinzaine d’année et pourront perdurer. Car Monsieur le Maire de la commune libre de Berbisey va passer le flambeau.

Jean-Louis : Le Maire c’est moi ! car le maire de la Commune libre de Berbisey c’est celui qui tient le bar et non pas celui qui s’est autoproclamé maire et qui n’a jamais rien fait ! La Commune est née après la seconde guerre mondiale. Les gens aidaient les familles dans le besoin, mais aussi pendant les périodes d’immigrations il y avait des italiens des espagnols des portugais etc, ils se donnaient rendezvous ici pour trouver des appartements des boulots ! Yves Jamait : J’ai d’ailleurs cité la devise de l’Univers dans une de mes chansons : « Sans craindre ici le loup et l’agneau se désaltèrent » Alors au moment où s’achève une sacrée tranche de vie JeanLouis a choisi ses successeurs. « Je les ai choisis en posant mes conditions, le nom bar de L’Univers restera comme il a toujours été et il y aura toujours des concerts, d’ailleurs certains sont déjà programmés après mon départ ! » Espérons effectivement que l’esprit reste le même et qu’il n’y perde pas son âme, car c’est souvent une personne ou une équipe qui en font la différence. Quant à Yves et Jean-Louis ils devraient se retrouver peut-être à l’Olympia le 5 novembre, ne serait-ce qu’à travers les chansons partageant leur histoire commune! La descente de la rue Berbisey fut rude mais pleine de beaux moments et de découvertes, même pour un Berbiseyien ! Des fois le bonheur est vraiment près de chez soi ! ■ Thierry Binoche, Vartan Karadas et Yves Jamait © RP

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à boire & à manger

Zola-Berbisey : le quartier dijonnais le plus "rock and roll"

[rue Berbisey, rue Monge, Place Emile Zola] ■ par Gérard Bouchu et Émilie Chapulliot, avec la complicité de l’équipe du city-guide Le Duke

Pas la peine de prendre l’avion, le train ou la voiture pour continuer de polluer un peu plus la planète, elle s’offre à vous dans un périmètre restreint, au sud du nouveau quartier des Arts que nous avons exploré dans le précédent numéro. Changement à vue : on passe du design au brut de décoffrage, du bar à vin chic aux nappes à carreaux, du néo-salon de thé au resto ethnique, de l’espace zen à la clientèle essentiellement féminine au resto africain rempli de mâles rigolards buvant de la Heineken sur fond de match à la télé. Italien, allemand, indien, égyptien, libanais, japonais, coréen, belge, américain, irlandais, bourguignon : voilà un quartier qui va vous faire voyager dans la tête comme dans l’assiette. Juste quelques adresses coups de cœur parmi d’autres (à retrouver pour la plupart dans le Duke, le city-guide prolo et distingué qui vient de sortir)…

Rue Berbisey, le choc des cultures

Casa Nostra © RP

▲ Je suis rital et je le reste

Pas de vespa ni de nappe à carreaux, Cyril, le beau mâle de Casa Nostra, a préféré faire dans l’épuré sur les murs et le goûteux dans l’assiette. S’il vous propose la botte, c’est parce qu’il en rapporte toujours de beaux produits. Venez un midi pour goûter un plat du jour savoureux, à prix doux, dans cette trattoria qui laisse autant de place aux pizzas qu’aux vrais plats italiens. Et revenez un soir pour vous en mettre plein la panse. Casa Nostra, au 30. Tél 03 80 41 38 36

Rue Berbisey, on aime : l’énoooooorme escalope milanaise de Casa Nostra (au 30), les bibimbap de l’Épicerie Coréenne (au 18), les sandwichs vegan du Shanti (au 69), les frites servies avec la carbonade flamande de Chez Ti (au 102), les falafels du Pharaon (au 116), le poulet tandoori du Shalimar (au 42), le thieb du Kassoumay (au 44), le canard xian-su d’Au gré de mes envies (au 15), le malamgoua parfaitement grillé, avec une sauce qui arrache, de chez l’Ben (au 51), les bagels de Best Bagels and Co (au 84)… Côté déco comme côté accueil, c’est encore plus éclectique, on vous prévient.

Le Shalimar © RP

▲ Passeport pour le Pakistan

Le Pharaon © RP

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Waseem Raja, on lui doit, il y a une trentaine d’années déjà, notre découverte de la cuisine pakistanaise. Il a déménagé depuis, deux fois au moins, mais lui n’a pas changé, sa marque de whisky préférée non plus . Les serveuses ont le sourire, la déco est d’un rose qui paraîtrait suspect partout ailleurs. Wassem, l’épuré, c’est pas son truc. Mais la cuisine, ça reste pro. Le Shalimar, au 42. Tél 03 80 27 30 36


L’équipe de La Route des Vins aiMe Le Monde ! Au delà des vins extraordinaires de Bourgogne, partout à travers le monde , la viticulture nous offre à découvrir des vignerons de talents que nous adorons dénicher pour le plaisir de nos clients, toujours curieux de nouvelles découvertes place à la Bourgogne, place aux vins du monde !!!

● Chambolle Musigny Céciletrembaly

Une des appellations les plus connues de la côte de Nuits révélée par une des plus talentueuses vigneronnes de cette nouvelle génération. La réputation de Cécile Tremblay n’est plus à faire, elle sait révéler à merveille ce terroir frais, dentelé et élégant. Les quantités disponibles sont malheureusement extrêmement faibles.

● altos Las Horigas

Issu du « Grand Cru » de Mendoza, la Vale de Uco, découvrez une version très raffinée, et complexe du Malbec, cépage roi en Argentine.

● Whisky Kavalan sherry oak

Si l’on parle plus volontiers du Japon lorsqu’on évoque les Whiskies asiatiques, il suffit de déguster cette cuvée Taiwanaise pour se rendre compte que la qualité est également au rendez-vous. Pour preuve, la distillerie Kavalan est l’une des rares hors Ecosse à avoir reçu la récompense très convoitée de « Meilleur Whisky au Monde » !

● Barolo dagromis

Un vigneron mythique : Angelo Gaja, qui porta la qualité des vins du Piemont à son paroxisme. Un terroir d’exception : le Barolo. Un cépage cousin du Pinot Noir : le Nebbiolo. Les éléments sont réunis pour nous offrir une bouteille d’anthologie.

● dog point sauvignon Blanc

Marre des vins étranger variétaux et sans personnalité ? Découvrez l’interprétation tout en finesse et précision de la maison Dog Point, une pointure en NouvelleZélande, proposant des blancs comme des rouges (à base de Pinot Noir) d’une grande qualité.

● Ziraldo icewine

Les Icewine font un peu partie de ces vins dont on parle beaucoup, mais que l’on ne goûte pour ainsi dire jamais ; enfin, les « vrais » Icewine, ceux produit outre atlantique dans des conditions de production optimales (températures négatives, froid sec). Une bonne occasion de (re)découvrir ce produit d’exception.

Retrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 600 références, en Bourgogne et bien au-delà !

La Route des Vins - 1 rue Musette, diJon - (33) 3 80 30 45 01 Ouvert 7/7 en période estivale de 10h à 19h30 - www.la-routedesvins.fr

● Klein Constantia

Lové sur les exceptionnels terroirs du Cap en Afrique du Sud, Klein Constantia fait partie de ces domaines myhtiques qu’il faut avoir dégusté au moins une fois dans sa vie. Présenté dans son flacon historique, ce Muscat issu de vendanges (très) tardives ravira l’amateur de grands vins liquoreux par sa complexité immense, sa fraicheur préservée et sa longueur en bouche interminable…

● david Moreau - Maranges

Une jeune pointure, David Moreau, nous offre un Maranges gourmand, équilibré, soyeux et avec un très beau potentiel de garde. Ces très vielles vignes sont plantées sur des sables parsemés de chaille et produisent des vins charnus aux arômes de petits fruits rouges. Cette appellation de l’extrême sud de la côte de Beaune, travaillée de main de maître, ne peut que séduire les amateurs.


à boire & à manger

Thiebou Dieune party ►

Anna a ouvert, tout à côté du Shalimar, un resto qui donne du Sénégal une vision proche de celle que les touristes peuvent avoir en arrivant là-bas, les ouvertures sont parfois fantaisistes, mieux vaut téléphoner. Anna est maligne, elle ouvre le dimanche, et ferme le mercredi. On peut commander aussi ou venir se poser, dans ce cadre qui file la banane, et choisir un des plats du jour (genre thiebou dieune poisson, avec riz et légumes). Familial, sans prétention. Le Kassoumay, au 44. Tél 03 79 36 32 80

Chez L'Ben © RP

Le Kassoumay © RP

▲ Nuit ivoirienne

Ben a repris Chez l’Bougnat, au 51, en gardant le nom, mais en apportant sa déco à lui, ses potes, sa télé. Ses plats ont le goût de l’authentique. Yves Jamait n’a rien laissé du malamgoua, un poisson grillé à la perfection. Quant aux brochettes servies avec un riz top, elles ont fait le bonheur des autres petits blancs autour de la table, terme inadapté, car les tronches étaient plutôt rouges. L’ami Patrick Grillot, caricaturiste et local de l’étape, a sorti une bonne bouteille de sa cave cachée au fond d’une impasse, sous une petite maison où il est réveillé au chant des oiseaux. Un petit bout de Côte d’Ivoire à savourer en prenant son temps, tard dans la nuit car Ben cuisine jusqu’à 1 heure du matin

L'Épicerie Coréenne © RP

Chez l’Ben, au 51. Port 06 50 19 82 88

● Nouvelle cuisine asiatique

▲ Bonjour Séoul

Au gré de mes envies, au 15, Tél : 03 80 41 15 42. Ouvert mercredi à samedi.

L’Épicerie coréenne au 18, Tél : 03 73 13 89 56

Si on veut s’offrir une néo cantine asiatique où tout est cuisiné frais et maison (on insiste, mais c’est important, non ?), il suffit de traverser la rue. Peu de choix au menu du midi, peu de places en salle, encore moins en terrasse, mais les ravioles vapeur sont parfumées, tout comme le ragoût de bœuf qui vous changera du bourguignon. Huifaine Rey, d’origine taiwanaise, a eu envie, à cinquante ans passés, de se faire plaisir et de faire plaisir. Cadre discret, à son image. Goûtez le riz burger et le tiramisu au thé vert, s’il en reste. Venez tôt, ici, quand il n’y en a plus, on n’en fabrique plus. Résa indispensable.

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Pour les amateurs de contrastes, Berbisey, c’est que du bonheur. On avale sur le pouce une soupe aux raviolis goûteuse autant que copieuse en regardant les pubs et la déco improbable de cette drôle d’épicerie. Quelques tables autour desquelles on se pose, en essayant de ne rien faire tomber, sur une chaise en bois. Menu en plastique avec plats photographiés, pour donner une idée de ce que va préparer la cuisinière dans son arrière-cuisine de poche. Du vrai, du frais aussi. Si vous venez là pour une note de frais, en revanche, c’est rapé, vous aurez droit à un bout de papier, couleur locale lui aussi. On adore !


Laurent,

BAROUDEUR DE L’OPTIQUE

Vivez l’expérience

Japon authentique Chez Masami, la grande cuisine japonaise se déguste encore mieux avec un grand bourgogne. un jour, on regrettera le petit resto de la rue Jeannin où on aura appris à mieux connaître le Japon, grâce à Masami. Ce n’est pas le Japon, où il va partir se ressourcer en famille du 5 au 25 août, qui l’attire vraiment, mais la route des vins. C’est pour le vin qu’il est venu en France, et c’est à Beaune qu’il a débuté. Dans la cave de Masami vieillissent de belles bouteilles de Bourgogne que son épouse se fera un plaisir d’ouvrir pour vous. prenez le menu à 32 €, qui vous permet d’avoir un bon aperçu de la technique de Masami, ou mieux encore celui à 54 €, et laissez-vous guider pour réaliser le meilleur accord mets-vins. Vous allez passer une belle soirée chez un grand chef japonais, réalisant – ce qui devient rare – une cuisine japonaise authentique, préparée minute, avec de très beaux produits,

MasaMi 79 rue Jeannin, Dijon

03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com

Le midi : lunch 14,50 €, bento box 20 € et menu sushi 22 €. autres menus le soir : 24 € à 32 € - Menu végétarien 26 €. Menu dégustation 54 €.

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Opticien professionnel depuis 25 ans, Laurent Mareschal est passé par toutes les étapes ; de la fabrication des montures à l’ancienne jusqu’à la vente en boutique en passant par la taille des verres à la main. SUR LA ROUTE TOUTE LA SAINTE JOURNÉE… DIMANCHE INCLUS Jeunes actifs qui manquent de temps, personnes à mobilité réduite, âgées ou géographiquement isolées, Laurent se déplace gratuitement chez vous, au travail ou dans tout autre lieu de votre choix dans un rayon de 100 km autour de Dijon. Il vous conseille un équipement optique adapté à vos besoins, à votre personnalité et à votre budget. UN LARGE CHOIX DANS SES VALISES Votre opticien se déplace gratuitement avec tout le matériel nécessaire aux vérifications visuelles ainsi qu’avec une large gamme de montures. Indépendant, il sélectionne lui-même des montures classiques de lunetiers comme Marius Morel, Oxibis, Julbo, etnia Barcelona… Les verres, quant à eux, sont français (novacel). Libéré des charges liées à la gestion d’un point de vente, Laurent propose des montures de qualité à un prix juste.

LAURENT OPTIQUE

Opticien itinérant à votre service du lundi au dimanche, de 7h à 22h.

06 48 51 58 95. contact@laurentoptique.fr www.laurentoptique.fr. 63


à boire & à manger

Zola-Berbisey : le quartier dijonnais le plus "rock and roll" 100% végétarien ►

Une dizaine de veggie burgers, avec possibilité d’avoir en option un pain sans gluten et deux sauces vegans. L’emblématique Bombay Burger (steak végétal avec salade, légumes de saison grillés et graines germées dans du pain frais épicé à la sauce blanche) fait toujours son petit effet. Sinon, on aime aussi beaucoup la version falafel. Pour un peu de douceur dans ce monde de bruts, on vous conseille le thé masala. N’hésitez pas à venir en fredonnant vos mantras préférés (voire même pieds nus) ça le fait, ici. Le Shanti, 69, rue Berbisey à Dijon – Tél. : 06 60 94 27 20

Le Shanti © RP

Chez Ti © RP

▲ Friterie en dur et accueil doux

Gros coup de cœur pour Chez Ti (chez toi, en VF). Alain et sa cabane à frites en dur s’est implanté en face de l’Univers ! Rien ne vaut, pour accompagner les bières éclusées en face, un cornet de frites maison. Des pommes de terre bintje ou agria lavées, brossées, coupées en frites et cuites au blanc de bœuf (ou huile végétale pour végétariens) en 2 cuissons, pour respecter la tradition. Mais on peut aussi s’offrir un plat du jour léger genre sauté de veau ou jambon grillé crème de maroilles (une tuerie, la crème), des tripes à la mode de Caen, des fricadelles comme à Roubaix… Une ville qu’Edouard a quitté avec regret jusqu’au jour où il a découvert les habitants du quartier Berbisey. On se sent bien « chez Ti », Alain. Mieux vaut téléphoner avant pour connaître le plat du jour. Comme il est seul pour tout faire, il ferme dimanche et lundi, et ouvre le soir, plus les mercredi et jeudi à midi, (au 102 ; tél : 03 45 83 13 85. Portable 06 50 16 11 53)

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Black Market © RP

Ne pas confondre Black Market et marché noir L’une des dernières boutiques où l’on peut acheter des vinyles rock, punk, métal hardcore à Dijon. Des labels distribués dans des réseaux spécialisés, une vraie mine aux trésors. Chaque mois une nouvelle exposition s’installe avec un vernissage qui est souvent un excellent moment d’échanges, souvent agrémenté du soutien d’un DJ ou d’un duo musical. Il y a aussi des rencontres avec des auteurs. Bref, ici la nourriture est plutôt celle de l’esprit que du ventre. Un vrai lieux social. Esprit militant et associatif marqué : antifascisme, féminisme, etc. Boissons à bas prix et, le plus souvent, issues du commerce local. Un endroit à préserver. Le Black Market : 59 rue Berbisey. Ouvert mardi-samedi 14h-20h (22 h mercredi-vendredi)


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nicolas Cleach

Ô Bareuzai

un vrai Bon Bistrot à la dijonnaise La recette du succès de ce lieu étonnant, c’est à un couple qu’on la doit. serena et Fabrice ont créé un lieu cocooning hétéroclite qui plait à tous les âges. ici, tout le monde se connaît ou fait vite connaissance. les enfants des habitués de la première heure viennent profiter de la terrasse à l’heure des cocktails ou se réfugier dans un salon qui a fait beaucoup causé, à l’étage. le troisième personnage dont on parle moins, ce n’est pas le chien de la maison, mais le cuistot. Nicolas Cleach, qu’on a connu à « l’o », est revenu à dijon et du coup, l’ancien salon de thé de Mamie denise est devenu un vrai bon et beau bistrot, où l’on se régale avec un menu, le midi, qui joue le goût et la saveur, à prix doux. le soir, on ne se contente plus de faire la planche, avec une bière pression, on s’offre un plat de cuisinier et du terroir, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, le chef étant breton. et si vous avez faim, en dehors des repas, ici on vous servira, à toute heure !

O Bareuzai

3 Place François rude à dijon - 03 80 23 57 34 ouv lun-dim 7h-minuit.

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à boire & à manger

Zola-Monge :

cosmopolite, qu’ils disaient Côté Monge et Zola, on aime bien, en vrac : les Makis de Haki, 7 Rue François Jouffroy, le petit resto japonais qui ne désemplit pas, le fish and chips du King’s Tavern, véritable bar de potes, place Emile Zola, le dal du Maharaja, 44, rue Monge et la bratwurst du Comptoir Allemand, 54 rue Monge. Mais on aime aussi les burgers bio du petit-fils Troussière (Alfred Burger, 36 rue Monge) ou le burger végétarien des Treize Lucioles (13 place Émile Zola). Ici, l’Amérique rejoint le vieux continent, on y trouve l’American Shop à côté de La Grapillotte, épicerie qu’on vous suggère de dévaliser, 26 rue Monge, avant de passer chez Bières de Terroir, 28 rue Crébillon demander quelques conseils houblonnés à Fabrice. Pour les voyageurs gourmets, petit clin d’œil au Parapluie, 74 rue Monge et pour les nostalgiques du terroir, à L’Épicerie, place Zozo. Chez Lea et Leopold, en face, c’est poutine et bière au programme, le soir. Un clin d’œil au Québec, pas à la Russie, on précise.

Chez Léa et Léopold © RP

◄ Passeport pour l’Inde

Plus que pour les tapisseries, portraits et bougies, on vient ici s’offrir un périple en Inde teinté d’épices, de couleurs et de saveurs singulières. Si on a un faible pour la formule végétarienne à 16 euros, cet aller-retour en Inde peut également prendre l’allure d’un poulet tandoori ou d’un agneau tikka. Maharajah : 44, rue Monge – Tél. : 03 80 27 46 02

■ Burgondy folie

Ce restaurant-buvette à l’ancienne fait voyager dans le temps. Sur les murs, de vieilles affiches font en clin d’œil aux plats, aux vins et aux partenaires régionaux qu’on retrouve dans les assiettes, de l’andouillette de Chablis au soufflé glacé aux anis de Flavigny ou au tiramisu au pain d’épices Mulot&Petit-Jean. Les touristes prennent autant de plaisir que les locaux à repérer les produits sur les étagères, partager une bouteille de bourgogne en lorgeant sur la gamelle de l’ouvrier des voisins, Zola oblige (de la joue de boeuf en bourguignon !). L’Épicerie and co : 5, pl. Emile Zola – Tél. : 03 80 30 70 69

■ Gastro voyageur

Le Maharajah © RP

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Chern, chef trentenaire malin (et malais par ailleurs) n’a gardé que le meilleur des grandes maisons où il est passé. Discret mais bien dans ses baskets, le chef revisite sans complexe les classiques locaux en version amuse-bouche. Sur la carte, les intitulés minimalistes renvoient à un max de saveurs, de gourmandises et de bon-sens dans des assiettes colorées et locales. En salle, Charles a un don pour choisir les flacons qui collent à cette cuisine libérée, venue d’ailleurs et à la fois bien ancrée dans le terroir. Parapluie : 74, rue Monge - Tél : 03 80

28 79 94. Fermé mercredi et dimanche


King's Tavern © RP

▲ Welsh alors !

Ça sent la bière, de Monge à Berbiz Quelques adresses pour étancher la soif. Les Berthom la fameuse franchise montée à Nancy par les fameux Bertrand et Thomas (d’où BER-THOM haha) a débarqué rue Monge en 2012, depuis, elle a été sacrée meilleure happy hour de la ville. Plus de 10 bières pressions à MOITIÉ PRIX. Le Barbarian’s se situe quelque part entre le pub anglais, le bar à jeux et le bar à bières. Un paquet d’habitués squattent le looooong comptoir. Sur un autre des flancs de la place Emile Zola, Le Blue Dog a trouvé sa clientèle à l’heure de l’apéro. Assiettes de frites, de fromages ou de charcuterie vous permettront de prendre la vie sans se prendre la tête sous les arbres de la place. Rue Berbisey, The Aléphant reste le repère de ceux (et celles) qui aiment la mousse sans faux-semblant. Possibilité de commander un plateau de galopins de mousses locales pour faire le tour du coin sans bouger de son siège. Grignottes de qualité (morteau / fameuses tartines d’Epoisses). Et enfin, hors norme, Le Deep Inside Club. Sombre, sol poisseux, caveau étouffant, musique assourdissante, habitués un peu effrayants : le Deep Inside Klub est LE bar du Rock’n’Roll. Nombre des gens qui passent devant n’osent pas pousser la porte. Comme quoi, les apparences… Mais tous ceux qui l’ont essayé savent que le Deep’ est un endroit accueillant à l’ambiance détente tenu et fréquenté par des passionnés. Un peu excentré : 16, rue Victor Dumay.

Alors que la bière et le whisky coulent à flot, la carte du resto place la barre très haut outre-manche : welsh (le fameux pain complet à la bière), steak and kidney (tourte à la viande et aux rognons), fish and chips, scotch egg. On tape dans les spécialités irlandaises, écossaises ou anglaises pour se remplir la panse. Supporters surchauds, étudiants, touristes, habitués au comptoir et british nostalgiques : l’ambiance est presque aussi cosmopolite qu’à Londres. Cuisine ouverte de midi à minuit le week-end. King’s Tavern : 22/24, place Émile Zola – Tél. : 03 80 42 84 88

■ Viandard mais pas que…

Un intérieur décoré avec goût, à base de bois, de panneaux de signalisation et de fauteuils des années 70, entre autres. Carte courte de burgers avec des produits au maximum locaux et bio. Belles viandes, car Damien a créé ce resto pour rendre hommage à son grand-père, Alfred Troussière, le créateur dijonnais du libre service pour la viande sous barquette. Mais la version végétarienne n’est pas mal non plus avec son steak style falafel, d’herbes fraiches et d’épices. Jus de fruits frais, bières artisanales au bar où on vient passer commande. Alfred Burger : 36, rue Monge – Tél. : 03 45 18 51 16 Ouvert du mardi au samedi

■ Végétarien mais pas que

Une cantine bien dans son quartier. Avec son sourire, sa cuisine colorée et ses recettes végétariennes, Stéphanie Cordelier a su apporter une vague de fraîcheur à la place Zola. Le midi, il y a toujours le buffet (froid et chaud) en libre service, et un plat du jour pour les amateurs de viande ou de poisson. Le soir, ambiance zen, et plats de saison : soupe « autour du monde », burger végétarien, carré de porc laqué au miel, et potée russe. Un voyage au gré des envies et de l’humeur. Treize Lucioles : 13 place Émile Zola – Tél. : 03 80 50 06 66 Fermé dimanche et lundi

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à boire & à manger

Pros du goulot et fans du terroir Au Vieux Millésime : canon ! ►

D’abord caviste, Ludo a pété les cloisons pour vous offrir un joli espace bar à vin qu’on aime bien. On laisse souvent le patron nous surprendre avec ses découvertes, souvent d’un incroyable rapport qualité/prix, sans oublier ses allocs qui font rêver les Chinois (DRC, Méo Camuzet, Leflaive, Roulot, Sauzet...), mais que le Ludo garde pour vous ! Attention, le bar est fermé dimanche, lundi, mardi… Il faut bien laisser un peu de temps à Ludo pour partir en dégust’. Terrasse planquée idéale pour un grignotage entre amoureux (du vin, déjà) 82, rue Monge - 03 80 41 28 79

Au Vieux Millésime © DR

◄ Ô gré du vin : l’anarchiste

Ô Gré du Vin © DR

Hurluberlu pour les uns, militant pour les autres, peu importe à Bertrand l’étiquette qu’on lui colle tant qu’elle est propre et sans pesticides. Toujours motivé pour partager ses dernières trouvailles, jamais le dernier pour organiser un concert ou une petite dégust’ improvisée, ce caviste indépendant (il y tient) a fait du vin un plaisir simple : on passe le voir pour choper un vin de copains, plonger le nez dans une curiosité 100% nature, s’envoyer un Alsace de chez Kreydenweiss ou un Beaujo de chez Lapalu. Ici, la norme c’est d’être hors norme. Du vin, des rencontres, des coups de cœur et des coups de gueule. 106, rue Monge - 03 80 65 90 62

L'Âge de Raisin © DR

▲ L’Âge de Raisin : les Gavroche

Nappes à carreaux, tablier froissé, casquette vissée sur le carafon et petits verres ballons. Lui, dégaine le tire-bouchon comme personne. Elle, met la main à la pâte sans broncher. Jeff et Nadine ont une manière de voir la vie plutôt simple : bien manger, boire sain, trinquer, déconner, se marrer et pour le reste... ben on verra plus tard ! Ambiance décontract’ et petit espace chaleureux : plus qu’un bar de quartier, c’est un voyage au cœur de la Franchouillardise avec en prime des petits prix, des apéros débats, une cuisine maison réconfortante et des planches à partager qui, pour une fois, laissent aussi s’exprimer les légumes de saison ! 67, rue Berbisey - 03 80 23 24 82. Mar. au sam. jusqu’à 2h.

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La Fine Heure © DR

▲ La Fine heure / cave à manger

Entre le resto, la cave à manger et le bar à vins, la Fine Heure fait dans le tradi revisité et dans le terroir décomplexé. On s’y retrouve autour d’un mange-debout à l’entrée ou les pieds confortablement posés sous la table. Assiette campagnarde, pavé de saumon à l’unilatérale, ris de veau grillés, tout fait envie. Pour le vin, faites confiance au propriétaire-sommelier qui vous propose sur table ses vins au prix caviste. 120 références en tout, vous boirez pas tout ! ■ 34, rue Berbisey - 03 80 58 83 47- Fermé dimanche et lundi.


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Le CLos NapoLéoN Bon plan, bon air, bon vin

Que demander de plus à la vie ? Une terrasse au milieu de vignes qui continuent de donner le meilleur d’elles-mêmes, comme les cuisines en contrebas, des bouteilles de Gevrey ou de Fixin qui font rêver les buveurs d’étiquette, un peu d’eau parce que c’est l’été, un accueil pro et cool à la fois… José et son équipe accueillent tout le monde de la même façon, au paradis des gourmets. Tous les jours. « T’as faim, on est là », voilà, c’est dit, et c’est vrai. Il y a des salades et des brochettes quand le soleil tape, et toujours des œufs parfaits en meurette traditionnel, des escargots, des ris de veau-morilles-purée ou des gnocchis truffe d’été pour les faims de soirée (le midi aussi, rassurez-vous). Bon plan, bon air, qu’on disait. Bon vin, aussi, suffit d’aller faire un tour à la boutique. Les habitués qui ont pris la carte WINE LoVeR ne le regrettent pas. Ils ont les bouteilles à prix caveau et 10% de remise permanente sur le vin à emporter. plus haut, dans le parc, la statue de Napoléon s’éveillant à l’éternité ressemble plus à celle d’un homme piquant un somme, après un bon repas. on ferait bien pareil.

Le CLos NapoLéoN, restauraNt, Bar à viN et Cave 4 et 6 rue de La perrière à Fixin au cœur du vignoble – Direction parc Noisot 03 80 52 45 63 - contact@clos-napoleon.com ouvert tous les jours service du midi / 12h - 14h. Formules 14,90 – 17,90 € service du soir / 19h - 21h30 (sauf dimanche soir)

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à

&

boire, manger

Brèves de comptoir et bruits de casseroles D’une

■ par G. Bouchu

page à l’autre, on vous fait voyager, dans ce mag. On passe de l’exotique rue Berbisey à la route 66, de la future cité de la gastro à la vallée de la gastronomie, qui va relier la capitale de la Bourgogne à Lyon, première des cités de la gastronomie à être inaugurée (fin 2019) et bien au delà jusqu’à Marseille, autoproclamée gastrocity number One. Le monde de la bouffe change à grande vitesse, on va à Gevrey goûter à une Bourgogne déconnectée chez la Jeannette, avant de goûter à l’art du temps au château de Sainte-Sabine, en attendant une rentrée qui s’annonce chaude, côté nouveautés.

La Jeanette © RP

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▲ Gevrey Vintage L’adresse la plus rock’n'roll de la Côte. Tout ici est vintage, de la déco tendance girly aux 2-3 tables en formica et jusqu’à notre débrouillarde Carine elle-même. Un vrai personnage, « la Jeannette », sans oublier l’Huguette, qui tient sa place sur le canapé ! Comme il y a toujours du monde, on tire les rallonges, on se fait de la place, on papote avec deux visiteurs chinois hilares sur un banc, et on se régale de bons petits plats simples du midi. La Jeannette : 1, rue Gaizot, à Gevrey-Chambertin. 03-80-33-41-95. Dans le centre. Tlj sauf mer 10h-19h (21h ven-sam ; 17h dim).

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à boire & à manger

Château de Sainte-Sabine © RP

Quoi de neuf

dans le monde de la gastro bourguignonne ? Côté grandes tables, à Dijon, David Zuddas et Angelo Ferrigno sont dans les starting blocks. On a hâte de découvrir le futur espace de restauration, clin d’œil au street art à l’italienne, tout à côté du D Z’envies. Quand à l’ex-chef étoilé et brillant tout à la fois des Cariatides, il s’apprête à jouer une carte locavore haut de gamme, rue Jeannin. D’autres adresses gastronomiques devraient avoir changé de main, d’ici l’hiver. Si William Frachot envisage de quitter ses fourneaux, fin janvier, c’est seulement le temps d’une soirée, pour assurer la restauration de la future Saint-Vincent tournante de Gevrey. « Tout va bien mais on n’en parle pas, c’est incroyablement frustrant », peut-on lire dans la bouche du chef dijonnais doublement étoilé, dans la lettre d’Atabula du 17 juin, qui détaille les 30 tables françaises où on mange le mieux. D’autres restaurants auront réouvert quand vous lirez ces lieux, comme le Castel de Très-Girard, phénix renaissant de ses cendres. Ou changé de main, c’est la vie. ■ GB 72

▲ Le bel été du château

de Sainte-Sabine

Il y avait du beau monde et du beau temps pour lancer la saison, savourer le plaisir d’une partie de campagne dans ce lieu grand ouvert sur la nature et la vie aux alentours. Jean-Louis et Susanne Bottigliero étaient entourés de leur équipe tonique habituelle, dirigée désormais par Philippe Parra, compagnon de route depuis 40 ans du propriétaire des lieux. Une septième saison, déjà, pour ce château perdu dans la campagne, entre Pouilly-en-Auxois et Chateauneuf, qui a un pied dans le Morvan, depuis l’arrivée dans les cuisines de Benjamin Linard. Un petit gars du coin, comme se présente ce jeune trentenaire formé chez Lameloise et chez Loiseau. Pour voir du pays, il est allé en Savoie cueillir les herbes sauvages et communier avec la nature (au Flocon de Sel). Grâce à Georges Blanc, il s’est retrouvé chef de cuisine. Et grâce à Sainte Sabine (bénie soit-elle), il va pouvoir profiter de ses jours de congés pour aller à la cueillette des champignons dans les bois du Morvan tout proche, où il est né. Si vous rêvez d’un déjeuner au soleil, léger, au calme, avec vue sur le parc, l’étang, jouez « l’instant brasero » : légumes de saison, viandes et poissons grillés à savourer et partager. La vraie vie de château à prix doux. Château de Sainte Sabine : 8, route de Semur, 21320 SainteSabine. 03-80-49-22-01. www.saintesabine.com Resto fermé mer midi en saison, lun-mar hors saison. Doubles 115-250 €. Menus 28-33 € (déj en sem), puis 45-65 € ; menu dégustation 80 €.


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c’est à benjamin Linard, jeune chef trentenaire, que Jean-Louis et Susanne Bottigliero ont confié le piano du Lassey pour la 7ie saison du château de Sainte-Sabine.

Instant brasero, le midi, pour retrouver le vrai goût des produits de saison

Le château de Sainte-Sabine, entre auxoiS et Morvan

Savourez le plaisir d’un déjeuner ou d’un dîner décontracté, face à un parc de 8 hectares. Le château domine la vallée et offre un panorama à couper le souffle sur la forêt et, à l’horizon, la cité médiévale de Châteauneuf. Les chambres sont douces à vivre, la table met, avec délicatesse, les beaux produits à l’honneur : filet de truite de Crisenon, canette des Dombes, champignons de saison, que le chef va chercher dans ses forêts morvandelles… Benjamin Linard est revenu au pays après avoir fait le tour de quelques belles maisons (Loiseau, Lameloise, Flocon de Sel) et dirigé deux restos de Georges Blanc, dont le château d’Igé. Avant le soufflé aux biscuits roses de Reims et au Ratafia de Bourgogne, servi avec un sorbet au Crémant rosé, vous prendrez bien une selle d’agneau rôtie, aubergine confite, juste après avoir goûté le marbré de foie gras ? Une cuisine de saveurs et de savoirs-faire, ancrée dans son terroir, qui ne triche pas. Le midi, en semaine, profitez de l’instant brasero, pour déjeuner sain, léger et goûteux. Et faire des envieux.

château de Sainte-Sabine

8 Route de Semur - 21320 Sainte Sabine - 03 80 49 22 01 - www.saintesabine.com Jusqu’à fin octobre, ouvert tous les jours (sauf le mercredi au déjeuner). Menu déjeuner 28 €, menu diner de 45-65 €. Dégustation 80 €.

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à boire & à manger

● Brèves de comptoir ● Ritchie’s restaurant & diner ►

RN6 ou route 66, de laquelle se rapproche-t-on le plus, ici ?

L’adresse la plus rock'n’roll du moment, on l’a découverte en revenant du château de Sainte-Sabine, comme quoi, on ne dira pas qu’on est élitiste, dans ce mag. À découvrir si vous partez depuis Dijon à la découverte du Morvan. À la sortie de la quatre voies, prendre la direction d’Arnay-le-Duc. Sur la gauche, en pleine Zac, un lieu improbable sorti tout droit d’un vieux rêve de rockers ayant un peu abusé de la tequila. Face au Courtepaille, un wagon aménagé aux couleurs de l’American Dream. Burgers, tapas, tacos, salades. Fauteuils jaunes confortables, tubes rocks dans les têtes, et bières dans les verres. À l’accueil, Eddie ou Sébastien, pas triste, déjà.

Zac portes de Bourgogne, Créancey. Port : 06 52 59 02 88

■ Le Comptoir de la Chouette a ouvert ses portes rue de la Chouette. Tenu par l’équipe qui a racheté la concession

de la Buvette, sous les Halles, le lieu a essentiellement une vocation touristique, mais rien n’empêche d’y aller jouer les touristes. Il y a des escargots et des grignoteries sympas pour prolonger l’apéro.

■ Face à la Préfecture, il va falloir attendre encore

un peu pour profiter de la cuisine de Takaya Uchida, qui n’en finit plus de repeindre en bleu le vieux café de la Pref. Cuisine française, on précise, réalisée par un jeune chef japonais formé aux Cariatides, entre autres. © RP

■ Samourai Sushi s’installe à

Dijon, au 18 de la rue Chaudronnerie (à l’angle de la rue Lamonnoye). On avait

Au gré de mes envies © RP

▲ Au gré de mes envies, 15 rue Berbisey, c’est le nouveau lieu de rendez-vous pour qui veut manger zen, sain, délicieux, dans un décor rafraichissant. Hui-Fen, originaire de Taiwan, ouvre et cuisine au gré des ses envies. La terrasse est agréable, l’accueil aussi. Du fait minute, à base de produits dont la provenance est indiquée. Tél : 03 80 41 15 42 Ouv mer-sam.

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bien aimé, rue Bersot, à Besançon, cette drôle d’enseigne créée par Jocelyn Lamy. Grande diversité de sushis, nigiri, maki, sans oublier les big roll qui font la fierté d’une enseigne qui entend rester abordable tout en étant qualitative.

■ En face la cité… Vous ne devriez pas avoir de mal à

repérer ce nouveau resto, 8 rue du Faubourg Raines, à Dijon, juste en face de la future cité de la gastronomie. La pause de la première pierre, cet été, devrait donner le vrai coup d’envoi d’un projet qui va occuper le terrain et les esprits dans les deux années à venir. Allez vous mettre en terrasse ou derrière les vitres de ce petit resto pour surveiller les travaux, tout en profitant de la formule du midi (09-53-51-16-23). L’ancien propriétaire possédait également le 41, avenue Carraz, à Chenove, devenu aujourd’hui Chez Louise, une autre adresse vantée par le bouche à oreille.

■ Week-end gourmand du Chat perché !

Tous à Dole fin septembre. Ça commence par les rencontres régionales à la Commanderie le 27, mais les 28 et 29, c’est Dole tout entier qui devient un village gourmand. Brunch dominical sous les halles. Résa et infos sur : www.weekend-gourmand-dole.fr ■


Filet de thon rouge snacké mi-cuit et sauce vierge de légumes

Christian Quenel

Le vrai goût de l’été bourguignon

La TabLe d’eoLe, un vent de fraîcheur

Le nom est un clin d’œil à l’éolienne qui apportait l’eau au château où vécut un certain Stephen Liegard, devenu célèbre pour avoir donné à la Côte d’azur son nom, en souvenir de notre chère Côte d’or. on est ici au cœur de brochon, dans l’ancien bistrot du vieux village vigneron, resté dans son jus. blandine Velut travaille avec le local, les trognes sont là pour en témoigner, les produits aussi. on mange frais, locavore, autour d’un plat du jour savoureux, généreux. L’ambiance est à la bonne franquette, on regarde la cheffe bosser, derrière la vitre, avant de s’intéresser à ses assiettes. Velouté d’oseille, salade fraîcheur, andouillette, c’est tout simple, tout bon, c’est joliment et gentiment servi aussi. Il y a la terrasse, pour les soirées d’été, et d’autres salles pour se réfugier, les jours de trop plein.

La TabLe d’eoLe 9 place Jolyot de Crébillon, à brochon (au centre du village).

03 45 83 56 10 www.latabledeole.com

ouv mar-sam, le midi et les ven-sam soir. Formule 16,50 € ; plats 16-18 €

PUBLI CITÉ

une adresse discrète, presque secrète. entre Gilly, Vougeot et Vosne-romanée, vous ne regretterez pas le détour que vous ferez pour la dénicher. le bonheur ici est dans l’assiette, légère, goûteuse. Prenez des entrées différentes. Filet de thon rouge snacké sauce vierge pour l’une, chair de tourteau mariné au gingembre, légumes croquants et pomelos pour l’autre, en entrée. en plat, un petit bonheur : ris de veau, jeunes pousses d’épinards, fricassée de champignon, jus de veau réduit. une adresse qu’on aime bien, autant pour la gentillesse de Christian Quenel que pour la sincérité de sa cuisine. On vient ici, depuis 4 ans, goûter une Bourgogne sans frontière, sans lourdeur non plus. Des saveurs nettes, des produits exceptionnels, dans leur simplicité. tout est épuré, sur les murs comme dans l’assiette, avec des touches de couleurs dans les deux cas. Petite terrasse à l’abri des regards, au calme, mais le village lui-même n’est pas des plus agités. Pour le vin, selon l’heure, jouez le verre ou la bouteille, laissez-vous conseiller, vous ne serez jamais déçu. service gentil comme tout. Pensez à réserver.

RestauRant ChRistian QueneL

12, place de l’eglise, 21640 Flagey-Échézeaux.

03 80 62 88 10 - www.christianquenel.com

en semaine, formule le midi 20-25 €, et menu 35 €. sinon menus 45 € (55€ avec fromage) et 60 €. Fermé dimanche soir et mercredi.

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Voyage en terre méconnue

Roc'k'n'roll

le Morvan ■ par Germain Arfeux

Allez, c’est l’été !

Fuyons la foule et filons en Morvan. Suivez le guide. N’ayez crainte, vous êtes en de bonnes mains. Le Morvan, je le connais bien, ça fait 2500 ans que j’y vis (ou à peu près). J’ai même écrit un livre sur lui (En Morvan, éditions de l’Escargot savant). Un chef d’œuvre. Sûrement ce qui a été écrit de plus beau sur le sujet. Lisez-le si vous ne me croyez pas. Vous saurez tout sur ce pays. En attendant, je vous emmène déjà y faire une rapide escapade de quelques pages. Cette balade signée Germain Arfeux est un avantgoût du livre "En Morvan", à paraître cet été aux éditions de l’Escargot Savant

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Saulieu, ville natale du grand sculpteur animalier François Pompon,

invite chaque année les plus grands sculpteurs contemporains à transformer le cité de Loiseau en un vaste parc animalier. Après Richard Orlinski, c’est au tour de Michel Audiard de surprendre le voyageur blasé qui se sentira transporté en plein film de sciencefiction, devant cette fourmi qui écrase la place, juste revanche sur les hommes. Fourmi - Michel Audiard © Saulieu

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Roc'k'n Roll, Le Morvan

Saulieu

son bestiaire, ses restos, ses voitures, ses habitants. ■ par Germain Arfeux

Prenons la bagnole et filons vers Saulieu, puisque c’en est la porte. Quelle cohue ! Je suis toujours étonné, quand j’arrive dans cette ville, d’y trouver une circulation aussi dense. Ça remue, ça vrombit, ça roule de partout. On a toujours l’impression d’y vivre un jour de départ en vacances, pourtant c’est l’ordinaire ici, à cause de la route de Paris. D’ailleurs toute cette agitation ne date pas d’aujourd’hui Déjà pendant l’Antiquité, la via agrippa passait par là et rameutait toute une légion de chars romains. Aujourd’hui ce sont les Parisiens qui défilent. Ça ne change guère. Le bœuf de Pompon les regarde passer, impassible. Sous une pluie battante (comme dans tous les pays celtiques, le climat du Morvan a des sautes d’humeur), nous nous garons devant chez Loiseau. Le maître des lieux n’y est plus, mais son ris de veau, lui, est toujours bien présent, et continue de régaler les foules. Hélas pour moi, BINGBANG ne m’a pas invité à aller y goûter. Je me rabats donc sur un petit restaurant, à côté, que m’ont conseillé des Morvandiaux : le 7. Je suis d’abord un peu déçu, quand j’y pénètre, par la décoration clinquante des lieux. On les croirait dessinés par Etchebest. Où est la vétusté morvandelle ? Je maugrée un peu, et puis la patronne, très sympathique, me redonne le sourire quand elle m’apporte son fondant de veau, qui porte bien son nom. Un vrai régal. À mon tour de vous recommander l’adresse ! Entrons dans la ville à présent. Dès qu’on en franchit les remparts, l’atmosphère change, du tout au tout. Tout devient calme, lent, désert, désuet : vraiment morvandiau. Même sous la pluie, on parcourt avec plaisir ces petites rues étroites et grises, austères comme le Morvan. Quelques adorables vieilles dames se figent devant les vitrines de boutiques qui n’ont pas changé depuis les années 70. Et pourquoi changeraient-elles ? Dans ce pays, on aime à jouir de l’immuabilité des choses. To all things I prefer the Permanent chantait le poète anglais Samuel Coleridge. Saulieu pourrait en dire autant, cette ville dont le principal café existe depuis déjà deux siècles. 78

Saulieu © DR

Saulieu © DR


Saulieu invite

Michel Audiard

Une autre forme de dialogue, entre urbains et animaux à deux, quatre ou mille pattes. À Saulieu, le Musée François Pompon, vitrine de l’art moderne animalier en France et dans le monde, possède une remarquable collection intime de sculptures de l’enfant du pays. On n’attend qu’une chose : qu’un mécène inspiré rachète les vieilles maisons alentours aujourd’hui fermées pour faire de chacune une annexe du musée. L’une d’elles parlerait artisanat du Morvan, l’autre de Loiseau du Morvan, et notre Pompon aurait sa maison à lui, où il pourrait inviter ses copains sculpteurs, ceux qui ont poursuivi dans sa lignée après sa mort.

Deux siècles, c’est encore bien court, en comparaison avec la basilique, qui elle, célèbre en ce moment les 900 ans de sa construction. 900 ans bien agités. Au cours de ces neuf siècles, elle a été tour à tour brûlée par les Anglais, pillée par les protestants, frappée par la foudre deux fois ! Les reliques de saint Andoche ne lui ont guère porté bonheur. Dernier fléau en date : les restaurateurs. Ils ont tellement nettoyé l’intérieur de l’église qu’il en a perdu tout son mystère. Il faut à présent se plonger dans ses chapelles basses pour retrouver l’atmosphère sombre et puissamment religieuse des lieux. Qu’importe, je fais confiance au temps pour renoircir tout ça. Et puis, récurés ou pas, les chapiteaux romans de l’église sont toujours des chefs d’œuvre qu’on ne se lasse pas de contempler. Je lève les yeux. Au-dessus de moi, l’ânesse de Balaam me jette un regard aussi doux que profond, qui me bouleverse. J’y retrouve la même candeur que sur les visages des tombes galloromaines exposées au musée de la ville. La même candeur que dans les yeux de l’ours blanc de François Pompon. Elle a parcouru les siècles et même les millénaires. Que peut-elle bien symboliser ? Ce que certains ont cherché à retrouver, mais qu’ici, en Morvan, on n’a jamais égarée. Quoi donc ? Je pose la question à l’ânesse, qui se tourne vers moi et me souffle la réponse : - L’éternité. ■

Ours - Michel Audiard © DR

Comme Michel Audiard, sculpteur autodidacte à qui on doit une mise en scène de la ville réussie, et des sculptures qui nous amusent, étonnent, inquiètent tour à tour. Le portail des Z’Animaux Musiciens qu’il ouvre en 2011 avec Pascal Nègre (un véritable orchestre symphonique !) le fait connaître à Paris d’un nouveau public. Il s’oriente aujourd’hui vers la sculpture en résine polyester, comme le prouvent ici un gigantesque rhino, là un « Ours, hommage à Pompon », forcément. 80000 œuvres en 50 ans, du lourd, surtout ces dernières années, avec la fourmi en résine de 10 m sur 10 que vous allez pouvoir regarder dans les yeux, si vous n’avez pas une taille de cigale. ■ 79


Roc'k'n Roll, Le Morvan

Roc(k)s around the Morvan ■ par Germain Arfeux

Vézelay, Saulieu, Saint-Père, Avallon, Autun… Le Morvan possède sans conteste quelques-unes des plus belles églises de France, ornées par les plus grands chefs d’œuvre de la sculpture romane. Mais pour visiter tous ces splendides monuments, vous n’avez pas besoin de moi. Les panneaux routiers vous en indiqueront facilement le chemin. Suivez-les. Vous serez éblouis. Moi, je vous emmène dans des contrées plus secrètes, visiter des monuments plus frustes. Le Morvan c’est grave et c’est lent. C’est profond. Ça vit au rythme du mouvement du soleil sur les pierres, de l’éclosion des bourgeons dans les arbres et du souffle du vent dans les hauteurs. Ça vibre tout en mystères silencieux. On ne peut pas comprendre ce pays si on le traverse en voiture. Ça file trop vite ces engins-là, pour laisser le temps de sentir les choses intensément. Non, laissons ces machines derrière-nous, délaissons la foule, fuyons tout tourisme ! Prenons plutôt un bâton et mettons nous en marche. Pour connaître ce pays, de façon intime, il faut s’enfoncer dans les solitudes de ses forêts noires. C’est là que se trouvent les rochers du Morvan. Les rochers, les merveilleux rochers, qui ne passent jamais. Les rochers bruts, granitiques, intailles, sévères, lourds, massifs, reposants, implacables. Le Morvan est parsemé de rochers gigantesques, aux formes féériques, sur lesquels circulent des légendes fascinantes qui sont la vraie poésie des lieux. En voici quelques-unes, en vrac. Aux environs de Lacour d’Arcenay par exemple se trouve un rocher qui servait autrefois de billot pour les exécutions. On l’appelle le Perron de la Louise, parce qu’on raconte qu’une fée, la Louise, vient y pratiquer des sacrifices humains. On l’entend d’ailleurs parfois hurler d’une voix stridente lors des nuits de pleine lune. À Vaumignon, près d’Anost, se dresse ce qu’on appelle le château des fées. Un joueur de vielle vint un soir les écouter chanter, et il trouva tant de charme dans leur chant et dans leur danse, qu’il y puisa assez d’inspiration pour devenir le meilleur musicien du Morvan. Au sommet du Beuvray, le Theurot de la Vouivre jaillit du sol, comme un monstre jaillit du fond des mers. Ce rocher serait formé par les écailles de ce dragon, qui dort son sommeil sous la terre et garde un antique trésor. C’est au sommet de cette pierre bestiale que Vercingétorix aurait été désigné comme général en chef des armées gauloises, sous les acclamations des Éduens. 80

Germain Arfeux - On the rock © DR

© DR


Un peu plus loin, au bord d’un petit sentier qui zigzague sur les flancs de la montagne, se trouve le Pas de Saint Martin. Poursuivi par une troupe de Païens qui voulaient le mettre à mort, le saint aurait galopé à toute vitesse sur son âne et, priant Dieu, sa monture aurait frappé le sol avec tant de force qu’elle serait parvenue à s’envoler jusqu’à Larochemillay, sur la colline d’en face. La terre fut si marquée par ce fantastique coup de sabot que l’empreinte en serait restée sur le sol, sous la forme d’un rocher. Des légendes semblables, il en existe des dizaines, partout dans le pays. Que l’on y croit ou non ne change rien à la valeur de ces sites. Quand gravit les hauteurs de Uchon, et qu’on voit ces totems de pierre se dresser devant les montagnes noires du Morvan et défier le ciel de leur force préhistorique, ou bien quand on voit ces empilements de roches immenses qui forment comme les murailles d’un temple venu d’un âge immémorial, perdu au fin fond de la forêt aux ducs, près de Quarré-les-Tombes, alors on ne se pose plus cette question. On se trouve simplement face à la l’immuabilité de ces colosses minéraux, qui pèsent de toute leur énergie pour demeurer tel pendant des millénaires. On est tout bonnement fasciné par ces formes d’autant plus grandioses qu’elles sont inhumaines. Tout le mystère du Morvan vibre à leur surface de granit, et il nous initie à la vanité des choses éphémères et à la valeur véritable de ce qui ne l’est pas. Comme Vercingétorix, comme saint Martin ou comme le vielleux de Vaumignon, on est alors littéralement propulsé au-dessus de nous-même. Ceux qui ont marché dans les profondeurs des forêts morvandelles pour débusquer l’un de ces rochers gigantesques pourront comprendre le sens de ces légendes. C’est toute la grâce que je vous souhaite. ■

Le Morvan © DR

Rocher © DR

Bien manger et bien boire en Morvan

Germain à table © DR

La marche, c’est bien beau, mais ça creuse. Et ça donne soif aussi. Et puis, on ne peut pas prétendre connaître un pays si on n’en a pas goûté les spécialités. Le Morvan ça ne visite pas seulement avec les pieds, mais aussi avec le ventre. Allons donc casser la croûte et vider un godet. Je connais quelques bonnes adresses, et je suis même prêt à vous les refiler. Vous me remercierez quand vous aurez la bouche pleine. En général, les gastronomes qui visitent le Morvan se rendent à Vézelay, chez Meneau, ou à Saulieu, chez Loiseau. Les plus aventureux vont jusqu’à Quarré-les-Tombes, dont les rues sont emplies d’une bonne odeur de gaufre, et dont les auberges sont si savoureuses qu’elles arracheraient les Quarréens de leurs tombeaux, s’ils n’en étaient pas déjà sortis. Pourtant, en plein cœur du Morvan, il existe un village moins réputé, gastronomiquement parlant, et qui gagnerait à l’être. Je veux parler de Duns-les-Places. >>> 81


Roc'k'n Roll, Le Morvan

L'Auberge ensoleillée © DR

Le restaurant le plus fameux ici, c’est l’Auberge ensoleillée. Si vous avez faim, vous êtes bien tombé. Pour bien manger, on y mange bien, et goulument ! Et morvandellement ! Servis sur de grandes tablées familiales : des œufs en meurette, de la tête de veau, du fromage à volonté et des tartes fait-maison tartinées de crème glacée ! Il faut un solide appétit pour terminer tout ça, mais les Morvandiaux n’en manquent pas. Il faut donc tâcher d’être à la hauteur. Et pas question d’en laisser dans l’assiette ! Dany, la patronne, en aurait le cœur brisé. On dévore donc tout ça dans la bonne ambiance générale et on sort de là gavé, ravi… comblé dans tous les sens du terme. Le repas achevé, on peut avec profit aller faire un saut à l’épicerie du village. Duns-les-Place est isolé, il se terre au fond de la forêt morvandelle. Puisqu’il n’y a pas d’autre commerce à des kilomètres à la ronde, l’échoppe est particulièrement bien approvisionnée, et elle vaut le coup d’œil. Elle tient lieu tout à la fois d’épicerie, de boucherie, de fromagerie, d’horlogerie, de maison de la presse, de buraliste, de librairie et même de casino ! Des tranches de jambon du Morvan voisinent des montres électriques. Un rouleau de boudin noir se tient face à des billets de loterie. Une bouteille de gaz s’achète aussi facilement que des rillettes de porc. Foin des boutiques standardisées, ici la poésie de la rencontre fortuite s’illustre sur chaque rayonnage. Et puisqu’on est à Duns-les-Places, on serait bien bête de ne pas aller se prendre un petit digestif au Mont Velin, juste en face de l’église. Le patron est fruste à souhait, le décor bordélique, vieillot, presque fantomatique. Bref, tout y est magnifiquement morvandiau et c’est pourquoi je l’aime autant. C’est l’endroit parfait pour lamper un tord-boyaux en regardant les nuages passer au travers des vitres anciennes. 82

La meilleure adresse de tout le Morvan, pour boire un coup, ce n’est pas à Duns-les-Places qu’on la trouve, mais à Lacour d’Arcenay, dans un endroit presque secret : chez Mado ! Voilà plus de 30 ans que la patronne est derrière son comptoir, tous les jours de la semaine. Ici, on est reçu comme à la maison, et ce n’est pas une image : on est à la maison, celle de Madeleine. Dans la salle à manger précisément, qu’elle a aménagée en bistrot. La cuisine est juste derrière, on l’aperçoit derrière une petite porte. La toile est bien cirée, le fornica luit, le carrelage étincèle : tout est nickel. Sur les murs, une tête de sanglier empaillée voisine une assiette peinte avec des dauphins bleus et un arrosoir Ricard. Le décor est en place. Rien ne dénote. Tout est parfait. Au comptoir, tous les chasseurs du village sont là, qui vous roulent des R jusqu’à vous en donner le tournis. L’âme du Morvan n’est pas seulement au fond des bois, sur ses grands rochers noirs, elle est aussi chez Mado, assurément ! ■ Chez Mado © DR


NIKI

Parcours d’une artiste pop

NIKI © DR

© NIKI

Jimy Hendrix © NIKI

Après Niki de Saint-Phalle, peintre, sculpteur et plasticienne, découvrez Niki… de Saulieu ! Elle pourrait en effet devenir très vite la nouvelle icône de la ville où elle a surpris tous ceux venus fêter les 900 ans de la basilique Sainte-Andoche. Une basilique qui avait retrouvé sa pureté, mais pas ses couleurs originelles. Heureusement, Niki avait investi la galerie Pompon voisine, le temps d’une exposition street pop-art en compagnie de Richard Orlinski qu’elle avait rencontré à Paris. À Saulieu, Niki s’est contentée pour l’instant d’installer son atelier et goûter l’art de vivre d’une ville où elle se sent bien, après plus d’une décennie passée dans la capitale des Gaules. Vous la retrouverez tout l’été au CAPS Bar, où elle expose ses œuvres aux côtés de Michel Audiard (dont vous ne risquez pas de manquer les sculptures animalières grand format installées dans toute la ville). Née au Creusot en 1985, Niki débarque à Lyon alors qu’elle n’a que 19 ans, elle cumule différents boulots avant de se spécialiser en 2016 dans la restauration de meubles de style années 50-60. La musique et l’art font partie de son quotidien. Elle joue de la guitare et de la batterie, apprend la comédie pendant 12 ans dans une compagnie de théâtre et de danse contemporaine. Artiste aux talents multiples, comme on dit, elle s’essaie à la peinture, ses mentors ont pour nom Basquiat, Jisbar, Skull, Rico Sab… Niki aime l’art de rue, l’art pop, l’art qui parle à tous. Elle peint Mickey qui balance un grand coup de savate aux réseaux sociaux, entre autres. Le tableau est repéré sur facebook par Cécile Zicot, directrice du Musée Pompon et de la galerie du même nom à Saulieu. Vous pourrez retrouver Niki au festival Street Art and the Rock à Villars Fontaine lors des puces de l’image le 18 août. À Dijon, Laurence et Bruno Gainet lui proposent d’exposer du 19 septembre au 26 octobre sur les murs de leur galerie « Une vie de rêve ». ■

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PUBLI CITÉ

■ La balade de l’Ours Dijon a sa chouette, Saulieu son ours ! La ville a vu naître le sculpteur animalier François Pompon et s’en félicite tous les jours. Rien d’étonnant donc à ce que la balade-découverte du bourg fasse référence au célèbre ours blanc. Ce circuit, qui part de l’office de tourisme, rallie l’ensemble des points d’intérêt de la ville. Vous passerez ainsi devant l’iconique relais Bernard Loiseau et sa mythique salle Alexandre Dumaine, pourrez admirer la réplique de l’Ours et visiter la basilique SaintAndoche, l’une des plus belles églises romanes de Bourgogne, qui fête ses 900 ans cette année. Saulieu © Mairie de Saulieu

Se balader autour de Saulieu

■ On mange où ? A la Côte-d’Or, l’illustre table doublement étoilée du Relais Bernard Loiseau ! Toutefois, si vous craignez que votre budget vacances soit un peu juste, rendez-vous au restaurant le 7 pour profiter d’une délicieuse cuisine traditionnelle à petit prix, ou chez Ici M’aime, à Rouvray, pour goûter à la cuisine élégante et généreuse d’Olivier Largy.

avec l’appli Balades en Bourgogne

Quatre balades pour découvrir Saulieu, ville d’art et de bonnes tables ! Si l’on vous propose de passer un week-end dans le Morvan, il y a de fortes chances que vous soyez déjà en train de chercher vos chaussures de rando et votre sac à dos. Et vous auriez raison ! Ajoutez à cela les bons plans culturels et culinaires de Saulieu, entre bons restos et expo d’artiste renommé, et vous obtenez un séjour au top. Prenez des notes pour votre to-do-list.

Balades en Bourgogne,

c’est plus de 130 balades à pied, à vélo, en voiture et même en canoë !

Pourquoi c’est bien ? 1● L'appli gratuite est téléchargeable sur Appstore et Google Play.

2● Pas de panne de réseau : une fois la balade téléchargée, le mode GPS prend le relais sur le terrain. 3● Un guidage audio se déclenche automatiquement pour orienter l’utilisateur sur le bon itinéraire, accompagné d’un affichage carte.

4● Sur les balades coup de cœur, des fiches détaillées renseignent l’utilisateur sur le patrimoine, la faune et la flore qui l’entourent.

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Relais Bernard Loiseau - La Côte-d'Or © Cellard

Le 7 © Camus

© Ici M'aime

■ On bulle où ? A la villa Loiseau des Sens, dans ses 1500 mètres carrés entièrement dédiés au bien-être et à la relaxation ! Plage bouillonnante, fauteuils massants et autres joyeusetés pétillantes se joignent aux plus classiques sauna et hammam pour vous offrir quelques heures de détente absolue. ■ Et on se cultive où ? Pas besoin d’aller loin, le sculpteur mondialement connu Michel Audiard expose ses œuvres monumentales dans les jardins du Relais Bernard Loiseau et les rues de la ville jusqu’au 30 novembre ! Vous en voulez plus ? Le musée Pompon héberge d’autres créations de l’artiste jusqu’au 30 septembre.


Après votre visite de la ville, quoi de mieux qu’une petite balade à l’ombre des arbres autour de Saulieu ? Trois circuits de rando, de 7 à 11 kilomètres, sont désormais proposés dans l’appli Balades en Bourgogne.

Hébert-Mourots - Boucle de Brenil © A Beuchot

● Boucle du Bois de Brenil – 11 km

A la recherche d’un peu de fraîcheur ? Direction la maison forestière du Brenil pour une plongée dans la forêt domaniale de Saulieu. Un parcours de 11 km rêvé pour les amoureux de nature, qui prendront plaisir à écouter le doux gazouillis des oiseaux d’eau douce sur le chemin. Et pour cause, le Bois de Brenil compte plusieurs rus et étangs : de bons spots pour un pique-nique estival !

Balades en

BOURG Nouvelles balades 2019 au cœur de Dijon, Beaune et Saulieu ! + de 130 balades

GNE GRATUIT

Côte-d’Or Tourisme © R. Krebel

■ Balades champêtres

Appstore et Google Play

Boucle de l'Argentalet - Mongin-le-Beau © A Beuchot

● Boucle de l’Argentalet – 7 km

Au nord de Saulieu, on joint l’histoire à l’agréable puisque ce circuit de 7 km vous fait emprunter l’ancienne voie romaine qui reliait autrefois Alésia et Bibracte. Sur le chemin, pensez à faire une pause au bord de l’étang de l’Argentalet. Là, ouvrez bien les yeux ! La légende raconte qu’il abriterait une fée...

=» C’est simple et gratuit !

Pas besoin de CB ni d’inscription pour partir à l’aventure !

=» Zéro sens de l’orientation ?

Villeneuve Vieux chêne - Collonchèvres © A Beuchot

● Boucle de Collonchèvres – 7 km

Ce circuit démarre à Saulieu-même, à 5 minutes à pied de l’office de tourisme. Votre objectif : le hameau de Collonchèvres, au sud de la ville, qui culmine à 595 mètres d’altitude. Les amateurs d’histoire apprécieront de se trouver pour quelques mètres sur l’ancienne voie romaine Bibracte-Alésia.

Pas de panique, un guidage audio se déclenche automatiquement pour vous orienter pendant la balade.

=» pas de réseau sur plaCe ?

Téléchargez les balades qui vous intéressent sur votre smartphone avant de partir, le mode GPS prend le relais sur le terrain.

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Chaque circuit possède une fiche détaillée sur son patrimoine, sa faune et sa flore. Sur les balades « coup de cœur », ces infos vous sont carrément envoyées en audio !

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Dijon au temps des ducs

Il était une fois… Dijon au temps des Ducs Nous sommes en 1419, il y a tout juste 600 ans. Après avoir multiplié les coups fourrés et les traitrises, le duc d’alors, Jean sans Peur est assassiné le 10 septembre par un proche du futur roi de France. Il laisse à son fils Philippe le Bon le soin de le venger et de faire de la Bourgogne l’état le plus flamboyant de son temps. Retour en maux et en images sur une autre année charnière dans l’histoire des Ducs et de leur capitale. Illustrations extraites de l’ouvrage de Jean-Louis Thouard paru aux éditions Faton. L’image des Ducs est revue à travers le prisme de la pop culture et inspirée de certains personnages de la série «Game of Thrones». Pour écrire sa saga mondialement célébre, l’auteur George R R Martin s’est en effet lui-même inspiré de l’histoire des Ducs de Bourgogne (après lecture des «Rois Maudits» de Maurice Druon).

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1419

(suite) : l’année du grand basculement ■ Par Germain Arfeux

Avec la malemort de Jean sans Peur, assassiné sur le pont de Montereau (relire le BingBang de mai, si vous l’avez manqué, tant pis pour vous !) commença le règne de son fils, Philippe, dit le Bon, alors âgé de vingt-trois ans. Lorsqu’on lui apprit la sinistre nouvelle, ce fut pour lui un déchirement atroce. Jetant un haut effrayant cri avec toutes manières lamentables se rua sur un lit ; et là gisant subitement, devint défiguré de visage, privé de parole et tout amorti d’esprit. Les yeux lui commencèrent à tourner, les lèvres à noircir, les dents à étreindre, les bras et les jambes à tirer à la mort, raconta son historien, Georges Chastelain. Maintenant qu’il avait assouvi sa vengeance, maintenant que ses ennemis étaient déconfits, maintenant qu’il avait les mains libres, qu’il ne se sentait plus lié au royaume de France, alors commença véritablement le règne de Philippe le Bon, qui marqua l’apogée de l’histoire de la Bourgogne. Son âge d’or ! Tout le règne de Philippe le Bon ne fut qu’une fête éblouissante, une immense et somptueuse bacchanale. Jamais en Bourgogne on n’avait tant mangé, tant bu, tant ri et tant foutu qu’au cours de ces années. Ce fut une époque de fastes et de joies, une époque somptueuse et grotesque. Tout y était outré, amplifié, splendifié. La vie prenait enfin la mesure gargantuesque des appétits bourguignons. On y donnait des bals, des joyeuses entrées, des fêtes qui duraient des jours entiers. Au cours des banquets, on s’avalait des assiettes gigantesques, tandis qu’entre deux services, on assistait à des spectacles incroyables, des entremets, où défilaient des nains, des géants ou des licornes. Le duc s’en donnait à cœur joie, et pas seulement à table d’ailleurs. Au lit, il n’était pas moins goulu, puisqu’on lui connut au moins trente maîtresses qui lui donnèrent dix-sept bâtards !

droict comme un jonc ; fort d’eschine et de bras, et de bonne croisure… Son semblant seulement le jugeoit empereur et valoit de porter couronne, seulement sur les grâces de la nature : se monstroit en terre entre les princes comme une estoile au ciel ; et parloit son viaire, et sembloit disant : Je suis prince.

17 bâtards et un fils légitime (Charles, hélas !)

Il y eut ensuite quelques autres succès anglo-bourguignons, puis le conflit s’essouffla et connut une courte période de trêve, jusqu’en 1428. En cette année, les Anglais retournèrent au combat, mais cette fois, les choses changèrent. Les Français avaient avec eux un atout maître : Jeanne d’Arc ! En peu de temps, la jeune bergère parvint à galvaniser les armées françaises, elle délivra Orléans assiégé, puis réussit à emmener Charles VII jusqu’à Reims où elle le fit officiellement couronner roi dans la cité des sacres. Peu à peu, les Anglais refluaient. Le vent tournait. Beauvais, Senlis Compiègne se rallièrent à Charles VII. Philippe jugea donc qu’il était temps d’intervenir. Les Bourguignons se remirent eux aussi en campagne. Ils attaquèrent Compiègne et, par un audacieux coup de main, ils mirent la main sur la Pucelle d’Orléans, qu’ils livrèrent aux Anglais. On connaît la suite de cette triste histoire, de cette défaite qui fut…. cuisante, pour Jeanne d’Arc.

Toute l’Europe était en admiration devant ce grand duc qui se payait sans vergogne tant de bon temps. Georges Chastelain le dit : il estoit né en ce monde pour estre aymé : aymoit de bonne amour là où il s’assist. On ne tarissait pas d’éloge à son sujet. Les auteurs contemporains l’appelaient tour à tour le très invaincu César, la perle des princeps chrestiens, l’onneur de toute noblesse, le droit miroir, pathron et example de chevalereuse proesse, le lyon couronné, l’auguste duc, le grant duc de bourgongne, le très haut et très puissant duc, ou encore la perle des vaillans et l’estoile de chevalerie. Physiquement, c’était un grand homme chauve, élégant, fin, racé, à l’air imposant, au visage solennel. Un grand corbeau noir au plumage irradiant. Chastelain décrit bien l’effet que produisait sa grande allure : Estoit gent en corsage plus qu’autre ;

Cent ans, c’est long Cette abondance dont il put jouir, Philippe le Bon ne l’acquit pourtant pas sans efforts. D’abord parce que le traité de Troyes ne produisit pas tous les effets escomptés. Henri V ne porta jamais la double couronne de France et d’Angleterre : il succomba de la dysenterie quelques mois avant le décès de Charles VI, en 1422. C’est son fils, âgé d’à peine six mois, qui prit sa succession, sous la régence du duc de Bedford. De son côté, le dauphin s’était lui aussi sacré roi de France, sous le nom de Charles VII. Deux rois étaient donc en compétition. La Guerre de Cent ans reprenait de plus belle. Et elle reprit en Bourgogne notamment, où Philippe dut repousser l’armée française, forte de quinze mille hommes, qui avait entrepris d’envahir son duché. Elle avait déjà assiégé la ville de Cravant. Philippe réunit ses troupes en la ville d’Avallon et repoussa les envahisseurs en leur infligeant une cinglante défaite.

Et Jeanne d’Arc ? Faudrait pas l’oublier ! La défaite fut cuisante

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Dijon au temps des ducs

La tour de Bar à l’honneur Une fois cette affaire réglée, il fallut s’occuper du cas du roi René, duc d’Anjou et comte de Bar, qui avait voulu profiter de l’élan victorieux des Français pour attaquer les Bourguignons. La bataille eut lieu à Bulgnéville. Elle tourna mal pour l’Angevin, qui fut vaincu et emprisonné dans la grande tour du palais des ducs, à Dijon. Malgré les succès qu’il avait remportés, Philippe comprit que les Français finiraient tôt ou tard par gagner cette guerre. La population était lasse de l’occupation anglaise, et l’intervention de Jeanne d’Arc avait créé un véritable élan de reconquête, un élan national, qui finirait tôt ou tard par emporter la victoire. En outre, il avait fort à se plaindre de ses alliés anglais, qui le traitaient avec morgue, qui lui disputaient même ses terres du Nord et qui avaient tramé contre lui plusieurs complots. Alors, à l’instigation du chancelier Rolin, il accepta de signer un traité de paix avec la France, le traité d’Arras, en 1435.

Gand, la drôlesse s’était déguisée en homme pour s’évader de sa geôle et gagner la ville de Gouda, d’où elle avait levé une nouvelle armée pour reprendre la guerre. Ce fut pour elle un nouvel échec. Vaincue, elle fut contrainte de céder à Philippe le Bon le Hainaut, la Hollande, la Zélande et la Frise.

Des mariages et plus d’enterrement !

Philippe ne s’arrêta pas en si bon train. Par une habile politique de mariages et d’héritages, rondement négociés, il acquit encore le comté de Namur et le duché de Brabant. En 1441, c’est le duché de Luxembourg qui se rendait disponible. Sa duchesse, en effet, qui était la tante de Philippe, s’était entièrement ruinée en folles dépenses. Pour faire face à ses créances, elle était disposée à vendre son duché, mais le duc de Saxe, qui lorgnait sur cette terre, ne l’entendait pas de cette oreille. Il envoya ses troupes occuper le terrain. La guerre était déclarée. Philippe leva une armée et encercla la ville de Luxembourg, bien fortifiée. Tous les assauts lancés contre elle échouèrent les uns après Duc contre les autres. Il fallut donc ruser. roi de France Dans la nuit du 20 novembre 1443, un groupe d’audacieux C’était le traité le plus avantageux Bourguignons profita de l’obscurité et qui soit pour la Bourgogne. En franchit discrètement les remparts de échange de la reconnaissance la cité à l’aide d’échelles. Tandis que les de Charles VII comme roi de gardes dormaient, ils ouvrirent grands France, il obligeait les Français à les portes de la cité, qui se trouva bientôt châtier les assassins de Jean sans submergée par l’armée bourguignonne. Peur et à lui ériger un monument. Les Saxons furent chassés. Les Il confirmait également à Philippe Bourguignons exultaient. ses possessions du comté de Pour Philippe, c’était un nouveau Mâcon, d’Auxerre, de Bar-sursuccès. Par ses manœuvres politiques, Seine, de Boulogne et des villes de matrimoniales et militaires, il avait doublé la Somme. Enfin, pendant toute la la superficie de ses possessions dans le nord de durée de son règne, il dispensait le duc John No Fear l’Europe et il contrôlait désormais presque tous les de Bourgogne de l’hommage au roi de © Jean Louis Thouard Pays bas. France. Ce traité laissait surtout les Anglais et les Français régler entre eux leur querelle, ce qui laissait à Philippe les mains libres Privilèges et conflits pour agir dans ses États du Nord. Car même si la Bourgogne Mais ces pays étaient loin de former un ensemble harmonieux. avait acquis une formidable puissance, son territoire était Il y avait sans cesse, entre eux, des révoltes, des querelles, et encore constitué de terres éparses. Il lui manquait cette unité même des guerres. Ce n’était pas la puissance bourguignonne territoriale qui seule pouvait en faire un État durable, aussi qui était contestée, au contraire, celle-ci s’imposait comme un avait-elle besoin de s’étendre, et le Nord lui offrait pour cela facteur de paix et de prospérité. de grandes perspectives. Philippe était aimé de la population néerlandaise. On lui Dans les années 1420, Philippe y avait déjà rencontré un faisoit feux et festes partout, note Georges Chastelain. Estoient premier adversaire en la personne de Jacqueline de Bavière. les subjectz de ceste maison de Bourgogne en grande richesse, à cause Une véritable harpie, aussi vigoureuse de corps que fougueuse de la longue paix qu’ilz avoient eu et pour la bonté du prince soubz de caractère. Elle avait d’abord fricoté avec un puissant qui ilz vivoient, lequel talloit peu ses subjectz. Le problème, c’était seigneur anglais, qui avait débarqué dans la région avec toute que chaque comté, chaque ville, chaque province possédait son armée et qu’il avait fallu repousser manu militari pour ses propres privilèges féodaux et que chacun d’eux entendait l’empêcher de s’emparer de la Flandre. Puis, emprisonnée à 88


bien les défendre jalousement face à ses voisins. De ce fait, les conflits étaient monnaie courante, et Philippe le Bon dut consacrer une grande partie de son règne à les régler. En 1438, Bruges se révolta la première. En 1452, ce furent les Gantois qui se soulevèrent pour attaquer leurs voisins d’Audenarde. En 1453, la dispute entre les deux villes recommença. À chaque fois, il fallait lever une armée et intervenir militairement pour rétablir le calme. Et à chaque fois, Philippe l’emportait.

Mais tout a une fin… Car telle fut la vie de ce grand duc qu’il ne connut pratiquement que le succès. Tout lui réussit. Il entreprenait et tout s’accomplissait. Il proposait et disposait en même temps. Tout souffloit en ses voiles ; tout aspiroit et tournoit en ses acquiescences. C’est à Bruges que cette heureuse existence prit fin, le 15 juin 1467. Le bon duc s’éteignit de vieillesse à l’âge de 71 ans. Son enterrement fut aussi fastueux que le fut son long règne. On y vit la foule de ses sujets endeuillés venir se recueillir sur sa dépouille. On vit défiler plus de vingt mille personnes ! Et parmi elles, bien sûr, le bon Georges Chastelain, son fidèle serviteur qui se dolentait : Terre ne suffiroit à complaindre, ne nature d’homme à pleurer telle perdition de telle ame et de tel prince, et dont l’enfer n’est digne assez, ne bon pour le loger… Estoit pitié de oyr toutes manières de gens crier et plorer et faire leurs diverses lamentations et regrets. Charles, son héritier, fut lui aussi accablé de chagrin : Il crioit, pleuroit, tordoit ses mains, se laissea cheoir sur sa couche et ne tenoit ni règle ni mesure, et tellement qu’il fit que chacun s’émerveilla de sa démesurée douleur. La Bourgogne toute entière ne devait jamais se remettre d’une telle perte. Son âge d’or, désormais, appartenait au passé.

La suite au prochain numéro… ■

● The Game of Ducs ● Depuis les sixties et Andy Warhol, la pop culture est partout. Il est donc normal de constater que même les Grands Ducs de Bourgogne n’ont pu échapper à son emprise. Ainsi, voici que vient de paraître une originale histoire de ces Ducs chers à notre cœur, à l’aune de la célèbre série « Game of Thrones », que nul ne peut raisonnablement ignorer, et par le biais d’une iconographie originale. C’est avant tout une agréable fantaisie, bien dans l’air du temps, où la forme prime sur le fond. L’intérêt de l’ouvrage réside en effet dans le traitement du dessin, en noir et blanc, tout empreint d’une sourde violence, mais après tout l’époque était cruelle, et correspond bien avec le but recherché : livrer une vision personnelle des quatre Grands Ducs en référence avec l’univers sans pitié de la célèbre série. Il en va ainsi du fondateur de la dynastie Philippe le Hardi, à l’armure hérissée de flèches, jusqu’à l’épure de Charles le Téméraire, dépeint en chevalier teutonique caracolant sur une monture à tête de loup : nous suivons le destin de quatre personnages majeurs prisonniers d’une époque de fer et de feu, et constatons qu’une fois de plus le mythe rejoint l’Histoire, et la complète. ■ Claude Lougnot

Ducs de Bourgogne, de Jean-Louis Thouard Charly © Jean Louis Thouard

Éditions Faton , 32 pages, 14,50 €.

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Dijon au temps des ducs

Balade

insolite

dans le Dijon du XVe (suite) ■ par Claude Lougnot Retrouvez la première partie "De la Place de la Libération à Notre Dame" dans BINGBANG 78 !

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e la place Notre-Dame à la chartreuse de Champmol

7. Place Notre-Dame Dijon peut s’enorgueillir de posséder, grâce à l’église Notre-Dame, un des chefs-d’œuvre de l’architecture bourguignonne du XIIIe siècle. Sa construction débuta en 1230, et elle se termina en 1250, s’échelonnant ainsi sur vingt années seulement. Comme la place manquait pour son érection – le lieu était à l’origine entouré de petites masures -, tout l’effort des constructeurs reposa sur la conception des arcs-boutants, dont on diminua la portée afin de gagner en élévation, ce qui donne à l’édifice une impression de légèreté. La façade est ornée d’une triple rangée de gargouilles – on en compte 51 – purement décoratives, puisqu’elles n’ont pas pour fonction d’évacuer l’eau de pluie. Ces gargouilles célèbres figurent des êtres humains, des monstres et des animaux. Aucune d’entre elles n’est d’origine ; celles que l’on peut contempler de nos jours ont été réalisées de 1880 à 1882. Mais la pièce maîtresse est sans conteste le fameux Jacquemart, halte obligée des touristes du monde entier, une magnifique horloge qui s’élève sur l’amorce de la tour sud de la façade occidentale. C’est un butin venant de Courtrai, en Belgique, que ramena le duc Philippe le Hardi après avoir réduit à sa merci la cité et ses habitants : ville qui s’était soulevée, avec Lille. Après la victoire, le duc s’empara d’une horloge placée sur la tour des halles, munie d’un automate sonnant l’heure sur une cloche, qui passait pour une merveille. Il la fit démonter et l’offrit à Dijon, sa capitale. Ce qui restait de Courtrai fut livré au pillage. A l’intérieur de l’édifice, dans l’absidiole sud, est exposée une statue de bois, Notre-Dame de Bon-Espoir. Datant du xie ou du xiie siècle, cette statue de la Vierge est considérée comme l’une des plus anciennes de France. Il s’agissait à l’origine d’une Vierge assise sur un trône, tenant l’enfant Jésus sur ses genoux. Contrairement à ce qu’affirme la tradition, la statue ne peut être qualifiée de « Vierge noire » : la teinture noire qui la recouvrait ayant été enlevée, on distingue des restes de sa polychromie. A l’époque des Ducs, au XVe, les Dijonnais l’appelaient « Notre-Dame de l’Apport », à savoir du « marché ». 90


8. Rue des Forges Nous voici dans une artère qui, depuis le XIIIe, constitue le centre commercial de la ville, et l’un de ses cœurs historiques. La rue en son entier était peuplée de drapiers, de chaussetiers et de merciers. Il faut savoir que dans le Dijon du XVe, le commerce de la draperie était très important et employait plus de 3 000 personnes, ce qui est énorme. On produisait alors des draps communs, des simples tissus de laine. Le marché des draps se tenait dans la proximité de NotreDame, et même parfois dans le cimetière attenant. Au temps des Ducs, époque de prospérité, les commerçants ayant pignon sur rue avaient pris l’habitude de cumuler leurs attributions : l’un, tel Etienne Chambellan, drapier de son état, affermait les sauneries ducales (au Moyen Age, les « sauniers » (ou saulniers) extrayaient le sel de l’eau de mer, par évaporation naturelle dans des marais salants, ou à l’aide du feu, dans des « fours à sel ») ; un autre, mercier, se livrait aussi au commerce des grains, etc. Beaucoup d’entre eux, de surcroît, prêtaient de l’argent aux gens d’épée, trop souvent à court de liquidités. Ils exerçaient ainsi parallèlement le métier d’usurier. Et, comme l’argent appelle l’argent, dès le milieu du XIIe, à l’époque où la cité fut dotée d’une administration municipale, le développement de son commerce avait exigé l’établissement d’une maison de change, dans la mesure où, à une époque où ne régnait pas la monnaie unique comme de nos jours, une grande diversité de monnaies différentes avaient cours sur les marchés locaux. D’où la création d’une caste de « changeurs », qui intervenaient pour résoudre les difficultés de paiement. Au n°40 de la rue des Forges (actuel Hôtel Aubriot), on avait construit en sous-sol de grandes caves voûtées sur piliers. Là on gardait les dépôts monétaires ; on appelait ces caves les « Voûtes du Change ». Le métier de changeur n’était certes pas de tout repos, mais en compensation il générait de gros bénéfices. L’un des premiers changeurs de Dijon s’appelait Guillaume Aubriot et détenait cet office au XIIIe. C’est lui qui fit vraisemblablement construire, audessus des Voûtes du Change, la belle façade que l’on peut admirer. C’est dans cette maison que naquit son petit-fils Hugues, vers 1320. Il fut le prévôt de Charles V, mais aussi le créateur de la Bastille.

9. Rue de la Liberté La rue de la Liberté – appelée ainsi après la révolution de 1830 est de création récente. Auparavant, existait seule la partie comprise entre la porte Guillaume et la rue Bossuet, appelée alors rue PorteGuillaume, et ce depuis le Moyen Age. Elle aboutissait à l’entrée de l’actuelle rue des Forges. Sa situation géographique – elle se trouve à l’entrée ouest de la ville – faisait qu’elle était tout naturellement vouée à l’accueil des voyageurs. Ce qui se vérifie par le nombre des hôtels ayant choisi de s’y installer, à commencer par le célèbre hôtel de La Cloche, au N°9. Celui dont on peut admirer la façade, place Darcy, a été érigé à la place des étuves de Saint-Seine, des bains publics qui disparurent au XVe suite à de nombreux abus (voir encadré). On trouvait là des bâtiments en forme de petites arches, où l’on vendait des marchandises, appelés maison de l’Archerie, qui dépendaient des religieux de Saint-Seine. C’est en 1424 que l’on trouve dans les registres mention de l’ostelerie de la Cloiche. 91


Dijon au temps des ducs

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e l’autre côté de l’artère, aux n° 20 à 24, s’était installée l’Hôtellerie de la Croix-d’Or, disparue du XIXe. Elle aurait succédé au Tripot de la Croix-d’Or, édifié en 1424. Oubliez la façade hausmanienne des Galeries Lafayette. Qui pourrait croire que jadis se trouvait là l’Hôtel de la Galère ? Les plus anciens titres certifient que l’établissement s’était greffé sur un immeuble appartenant depuis 1436 à la Chartreuse de Champmol. Évoquons les silhouettes avalées par le temps de deux établissements célèbres à l’époque : l’Ecu de Bourgogne et l’Ecu de France. Le premier se situait en 1429 à l’angle de la rue de la Liberté et de la rue du Chapeau Rouge. L’historien Clément-Jeanin nous apprend qu’en 1432 logea là « un nommé Boclote dit Pied-Tors qui révéla certain complot contre la ville de Dijon et le chancelier Rolin. Il s’agissait certainement du fameux complot ourdi par la Trémouille, qui voulait enlever le chancelier pour en tirer rançon ». L’Ecu de France, quant à lui, se trouvait en 1442 contigu au premier. Jetez un œil sur la délicate échauguette du Coin du Miroir. Cette ornementation appartenait à une famille parlementaire, les Millière, célèbre au XVIe. Néanmoins, cet hôtel n’est pas à l’origine du Coin du Miroir. Cette origine, il nous faut la chercher à l’emplacement des Galeries Lafayette. C’est ici en effet que s’élevait en 1265 la Maison du Miroir. Celle-ci appartenait alors, au XIIIe, à de simples particuliers.

10. Place Bossuet La place Bossuet se nommait jadis place Saint-Jean, en référence à la plus ancienne église de Dijon, édifiée dès le milieu du IVe. Elle se trouve sur l’emplacement d’un très ancien cimetière, celui de la Chrétienté, ou encore de Saint-Jean. Au Moyen Age les cimetières jouaient un rôle essentiel dans la vie publique. Ainsi, d’importantes foires et marchés se tenaient là, parfois même des fêtes, avec chants et danses, et ce au mépris de la plus élémentaire hygiène. Chaque année, la veille de la fête de la Saint-Jean, les Dijonnais se livraient à des rondes échevelées autour de la « foulière », le feu de joie annuel, que l’on connaît sous le nom de « feu de la Saint-Jean » (une invention du paganisme, jamais totalement éradiqué par le christianisme). La confrérie du même nom se chargeait d’organiser la fête ; ses membres plantaient sur la porte des habitants des images représentant le saint en question. Ils percevaient aussi des droits sur les jeux et les danses. Ils avaient de même pour tâche de dresser au milieu de la place la foulière, composée d’un moule de bois et d’une centaine de fagots fournis par le bâtonnier en exercice. Le soir, les membres de la compagnie boutaient le feu aux fagots. Et bientôt hommes et femmes, se tenant par la main, entamaient une danse en chantant à l’unisson : « Messire Saint Jean, voici tai fête, Messire Saint Jean réjouis-touai » (et oui !). La nuit tombée, on peut parier que d’autres amusements succédaient à l’acte de foi bien haut affiché. Le n° 13 présente encore aujourd’hui, si l’on excepte la devanture, l’aspect qu’il revêtait au temps des Ducs. Nous sommes en présence d’une demeure typique du XVe, multipliant colombages, encorbellements à console de bois, pignon sur rue 92

et porte latérale en accolade. Au XVIIe elle prit le nom de son propriétaire, le sieur Catin de Richemont. A côté, au n°15, se dresse ce que les Dijonnais ont appelé « la maison sans toit », de pénible aspect, et de non moins sinistre mémoire : là en effet habitait jadis le pâtissier Carquelin, qui dit-on farcissait ses pâtés avec la chair d’enfants. Mais rien dans les archives de la ville ne fait allusion aux crimes de Carquelin, pas plus qu’à son éventuelle exécution. Quant à l’église Saint-Jean, c’était à l’origine une petite basilique érigée après le IVe, date à laquelle les édits de Constantin autorisèrent le culte chrétien, qui devint ainsi religion officielle du royaume.

11. Place Emile-Zola L’actuelle place Emile-Zola avait pour nom, au Moyen Âge, « place du Morimont ». C’est là que les sentences de justice étaient exécutées. C’est donc là que furent « pendus et bouillus » les Compagnons de la Coquille de triste réputation. L’appellation de « Morimont » est née de la destination sinistre de l’endroit (le « mont des morts », désignant l’échafaud qui trônait là, car le lieu est désespérément plat). Par suite de cette erreur, on en vint au cours du temps à changer l’orthographe du mot : Morimond devient peu à peu Morimont). En fait, le quartier doit son nom à l’hôtel de l’abbé de Morimond qui se dressait là, et dont la façade a aujourd’hui totalement disparu. La principale porte de l’hôtel s’ouvrait sur la rue Saint-Jean (l’actuelle rue Monge). L’abbaye de Morimond, quant à elle, était la quatrième fille de Cîteaux, établie pour sa part au XIIe au diocèse de Langres. Les


Hardi souhaite y être inhumé dans l’habit des chartreux. Les propriétaires des lieux font venir là de nombreux artistes afin de réaliser de multiples œuvres d’art, sous la forme de peintures et de sculptures, destinées à décorer le couvent. Conscient de sa puissance, le duc souhaitait édifier une nécropole digne de celle qui accueillait les Capétiens, Saint-Denis. De ces temps fastueux, ne subsistent que trois vestiges : le portail de la chapelle qui contenait autrefois les tombeaux monumentaux des ducs Philippe le Hardi et Jean sans Peur, reconstitués aujourd’hui au musée des beaux-arts de la ville, comme nous venons de le voir, la tourelle de l’oratoire du duc, autrefois attenante à la chapelle, et surtout le Puits de Moïse. Il constitue la base d’un calvaire polychrome qui se dressait au centre d’un puits situé au milieu du cloître de la chartreuse, cloître aujourd’hui disparu. Le monument a conservé les portraits en pied et en ronde-bosse de six prophètes de l’Ancien Testament, surmontés d’anges représentés dans une attitude de tristesse ou de lamentation. Chaque prophète tient dans une main un phylactère comprenant un texte tiré des Saintes Ecritures. Claus Sluter et Claus de Werve en sont les auteurs. On remarque encore sur les sculptures quelques traces de leur polychromie d’origine. Les peintures ont été réalisées par Jean Malouel. Une restauration bienvenue permet de découvrir le chef-d’œuvre presque dans son état originel. En attendant le jour toujours repoussé où l’aménagement urbain permettra une visite des lieux plus agréable, depuis la ville et la future Cité de la Gastronomie, en suivant le fil de l’eau. ■ seuls vestiges consistent en un cellier à une nef remontant peutêtre au XIIIe. Cette place fut, pendant cinq siècles, le lieu où étaient exécutés les condamnés. Au centre, siègeait un échafaud composé d’une plate-forme rectangulaire s’élevant à six pieds au-dessus du sol, et reposant sur cinq piliers de pierre. Deux échelles latérales permettaient au bourreau ainsi qu’aux futurs suppliciés d’y accéder.

12. Le Puits de Moïse Sur les quatre ducs valois, rappelons-le, trois sont nés à Dijon ( Jean sans Peur, le 28 mai 1371, Philippe le Bon, le 30 juin 1396, et Charles le Téméraire, le 11 novembre 1433). Et trois aussi ont été enterrés dans la capitale de la Bourgogne, Philippe le Hardi, Jean sans Peur et Philippe le Bon. Charles le Téméraire, quant à lui, repose à Bruges. Du moins ce qu’il en reste, à savoir peu de choses. On peut admirer les magnifiques tombeaux de deux d’entre eux, Philippe le Hardi et Jean sans Peur, dans l’actuel musée des Beaux-Arts. Le visiteur est de même saisi d’admiration devant le magnifique cortège des Pleurants qui accompagnent les illustres personnages dans leur ultime périple. Mais naturellement ils n’ont pas été enterrés en ces lieux : la demeure bourguignonne des ducs était un château, et non point une nécropole. De fait, ils reposaient à l’origine dans un lieu conçu dans ce but par Philippe le Hardi. En 1378, débute la construction de la Chartreuse de la Sainte-Trinité, à Champmol, un lieu situé hors les murs. Dans son testament de 1386, le

Où reposent les ducs de Bourgogne ? Des milliers de visiteurs viennent chaque année admirer le tombeau des ducs de Bourgogne, à Dijon, qu’on a placés dans leur ancienne salle des fêtes. Mais ces tombeaux sont vides. Les ducs avaient tenu à se faire enterrer dans la chartreuse de Champmol, qui leur servait de nécropole. Ils furent loin d’y reposer en paix. Tout d’abord, seuls Philippe le Hardi, Jean sans Peur et sa femme Marguerite, disposaient d’un tombeau. Philippe le Bon avait laissé une somme d’argent pour s’en faire bâtir un, mais son fils dilapida cet argent pour financer ses expéditions en Suisse. Alors Philippe fut enseveli sous une simple dalle, comme un certain nombre de nobles et de duchesses. Plusieurs fois, ces tombeaux furent profanés. François 1er les fit ouvrir, pour voir le crâne fendu de Jean sans Peur. Anne d’Autriche, en 1630, et le prince de Condé, en 1666, firent preuve de la même curiosité macabre. Lors de la Révolution, la chartreuse de Champmol fut pillée. On mit à l’abri les tombeaux de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur dans la cathédrale Saint-Bénigne qui recueillit leurs ossements. Ils y reposent encore. Ceux de Philippe le Bon disparurent définitivement. Quant à Charles le Téméraire, il fut d’abord enterré à Nancy. C’est son descendant, le roi d’Espagne Philippe II, qui ramena son corps à Bruges, où il repose aux côtés de sa fille Marie. S’il s’agit bien de ses restes. ■ G. Arfeux

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portrait

Germain

Huby

L’homme qui vous enlève les mots de la bouche Germain Huby est un artiste plasticien français qui vit et travaille à Dijon, où il enseigne le cinéma et la vidéo à l’École Nationale Supérieure d’Art. Depuis que l’ABC a présenté quelques-unes de ses planches dans les locaux de l’association, passage Darcy, on regarde les autres autrement. À l’inauguration du musée des Beaux-Arts, on a même cru que tout le monde cherchait à poser pour une planche géante d’Huby, son smartphone à la main. Brève rencontre avec un témoin de notre temps qui n’a pas fini de nous parler de nous. Et en plus on dirait bien que ça l’amuse. ■ GB

@ Germain Huby – ADAGP – 2019

Le Bruit des Mots, c’est le titre d’un roman graphique que j’ai lu d’une traite. On s’y retrouve tous, c’est terriblement drôle et inquiétant à la fois. C’est un portrait de société qui esquisse avec humour les relations que nous entretenons les uns avec les autres dans différents contextes – le couple, la famille, l’école, le travail, les loisirs... – en abordant toutes sortes de sujets : l’éducation, la relation amoureuse, l’environnement, le féminisme, les mouvements sociaux... et tout ce qui révèle nos comportements et notre condition humaine. Chaque page se compose d’un dessin qui ressemble à un instantané photographique, sur lequel je viens plaquer une conversation brève, entendue ou fictive souvent cynique, absurde ou poétique. Ces microdialogues trahissent nos imperfections, notre mauvaise foi, nos frustrations, nos pulsions, nos zones d’ombres et nos ambiguïtés. Ils font entendre le bruit de fond de nos existences. Ce sont le plus souvent des situations familières dans lesquelles j’invite le lecteur à une rencontre avec lui-même, à travers les autres. 94

Germain Huby © DR

Drôles de lieux, drôle de livre pour des rencontres. Ici ce n’est pas le décor qui prime, mais le dialogue. Ma règle du jeu est toujours la même, je commence par écrire la conversation que je mets en bulles, je construis ensuite mon décor – intérieur ou extérieur – en privilégiant le plus possible la profondeur et les perspectives. Puis, comme le ferait un réalisateur, je confie mes dialogues à mes personnages que j’installe dans le champ ou le hors-champ. J’emploie la ligne claire, les dessins sont réalistes mais simplifiés, il y a très peu d’expression sur les visages. Je propose l’ensemble au lecteur, auquel je laisse le soin de faire sa propre mise en scène et de diriger les « acteurs » comme bon lui semble. Le regard est libre, c’est lui qui anime le dessin comme dans un plan séquence.

@ Germain Huby – ADAGP – 2019


Cet album va devenir bientôt une pièce de collection, car l’éditeur a fait un carton avec. En le feuilletant, j’ai repensé à la série « Le Café de la Plage » de Régis Franc. Des conversations entre des personnages qui sont autant de tranches de vie. On peut revenir sur la genèse du projet ? Ma pratique artistique questionne notre société et nos comportements conditionnés par la politique, l’économie, la religion, l’industrie et les médias. Mes réalisations s’intéressent aux formes, aux langages, aux gestes, aux images, aux pratiques et aux codes générés par ces conditionnements, en s’appuyant le plus souvent sur ce qui est déjà là. En tant que plasticien, j’entreprends de révéler ce que le réel ne livre pas immédiatement, de rendre perceptible l’invisible, via différentes formes : photo, vidéo, installation, dessin, texte... J’utilise le plus souvent l’image en mouvement, comme dans ma création la plus connue, la série Germain fait sa télé, diffusée sur Arte et Canal+, dans les années deux-mille et dans laquelle je détournais les bandes sons des programmes que je rejouais en play-back, dans mon quotidien. Le décalage ainsi produit permettait de mieux entendre les messages cachés derrière les apparences spectaculaires et de mieux discerner les stratégies de manipulations médiatiques. Avec Le Bruit des Mots, j’avais envie d’une forme qui me permettrait de mieux maîtriser ce qui se dit et de laisser plus de temps au spectateur pour mener sa propre réflexion. Le dessin et le texte m’ont semblé être la forme idéale. Il y a dans le dessin un moment suspendu qui n’impose aucune durée, on peut prendre son temps, aller vite si on le souhaite ou revenir en arrière, ce que ne permet pas immédiatement le format filmique. Cette forme implique le spectateur de façon plus active, plus réflexive. Comme pour mes productions vidéo, le livre s’appuie sur des éléments déjà existants tirés de la télévision, du cinéma, de la radio, de l’Internet mais également de mon propre quotidien. Je travaille comme un archéologue, je dégage les strates d’images et de sons trouvés, pour mieux observer ce qu’ils renferment.J’archive beaucoup et je collectionne tout ce qui pourrait un jour être ré-injecté dans mes réalisations. Il y avait énormément de conversations retranscrites dans mes carnets qui n’attendaient qu’à être mises en forme. @ Germain Huby – ADAGP – 2019 L’humour, c’est ce qui m’a plu en premier, le décalage entre la conversation et le dessin, si proche de ce qu’on vit au quotidien Depuis toujours, l’humour s’est imposé dans mes productions comme une évidence. Quoi que je fasse, il vient prendre sa place, c’est un de mes tropismes, comme une obsession mystérieuse qui agit en moi et qu’il a fallu apprivoiser subtilement. C’est souvent un humour froid, cynique, quelquefois tendre qui permet d’adoucir les sujets que j’aborde. Le sourire capte l’attention du lecteur et agit ensuite comme un médiateur.

J’ai repensé en vous lisant à Tati, aux Deschiens, à Franc, mais il y a certainement plein d’autres auteurs dont vous vous sentez proches. Les inspirations sont certainement multiples. Les bandes dessinées de Fabcaro et du duo Florent Ruppert et Jérôme Mulot sont toujours très stimulantes parce qu’elles produisent à chaque fois l’étonnement tant par le contenu que par la forme. Elles complètent pour moi toute une culture protéiforme dans laquelle on retrouve, en désordre, la philosophie de Michel Foucault, Pierre Bourdieu et Gilles Deleuze, le cinéma de Jacques Tati, Bertrand Blier, Chantal Akerman ou encore d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, de Benoît Delépine et Gustave Kervern, de Jim Jarmusch ou des frères Coen. Le théâtre de Beckett, de Brecht, de Pinter ou de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff m’inspire également et vient flirter avec les chorégraphies de Pina Bausch ou de Maguy Marin. Les portraits documentaires d’Alain Cavalier et de Raymond Depardon croisent les récits de Kundera ou de Kafka qui ne sont jamais très loin. ■

Le Bruit des Mots

Écrit, dessiné et mis en couleur par Germain Huby Éditions Le Tripode Paru le 18 avril 2019

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Livres ■ par Albert Tournepage

■ Peinture

■ MBA

Depuis le 17 mai et jusqu’au 23 septembre de cette année, le tout nouveau Musée des Beaux-Arts de Dijon accueille une fascinante exposition riche d’une cinquantaine de toiles consacrées à l’œuvre peinte du plus « dijonnais des Chinois » - ou l’inverse, dixit François Rebsamen -,Yan Pei-Ming. Il s’agit d’art contemporain, certes, mais d’un art figuratif, celui entre nous que je préfère. En complément, vient de paraître un superbe livre qui met en valeur les multiples facettes du talent de ce grand artiste, et que vous pourrez acquérir in situ. A vrai dire, l’intitulé fait à mes yeux moins allusion à l’état d’esprit du créateur qu’à la tonalité secrète de son oeuvre. Certes, Pei-Ming a souffert dans sa vie, comme nous tous, de par la perte de ses parents et d’autres êtres chers aussi, mais heureusement, et son travail est là pour en témoigner, il y a la peinture, plus forte que le deuil, plus forte que le malheur. Heureux celui, se dit-on, qui est parvenu à transcender la puissance du destin par la magie de son art. Et Pei-Ming est de ceux-là, sans nul doute. Ces tableaux exposés aux regards, pour certains peints avec « l’eau des larmes », me font penser aux terribles paroles de Pascal : « Dès qu’un enfant est né, il est assez vieux pour mourir ». Mais, derrière la crainte de l’anéantissement, il y a l’espoir, en contrepoint. Car l’œuvre toujours nous survit.

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, sachez que le musée des Beaux-Arts de Dijon (MBA) vient de faire peau neuve, après des années de travaux. A cette occasion, la municipalité de cette ville bénie des Ducs vient d’éditer un nouveau guide, qui nous présente une belle collection d’ « œuvres choisies », comme le sous-titre l’indique. Après une éclairante histoire du musée et de la rénovation, nous parcourons ainsi les siècles, de l’Antiquité à nos jours. Et là, c’est l’éblouissement : du très vénérable « sarcophage de Hor » au « Rêve » contemporain de Yan Pei-Ming - que nous retrouverons par ailleurs -, le livre enjambe allègrement les arcanes du temps, et nous fait toucher du doigt le secret de tout musée : rendre présente à tous la plus belle des aventures humaines, celle de l’art. Ainsi, entre ces deux pôles, les portes menant du Moyen Age au XIXe siècle vous seront elles aussi grandes ouvertes – non, nous ne parlerons pas ici des deux incontournables tombeaux des Ducs et des Pleurants qui les accompagnent depuis six siècles et plus dans leur voyage vers l’au-delà. Et c’est là l’occasion rêvée de découvrir bien des merveilles, qu’il s’agisse du « Souffleur à la lampe » de Georges de la Tour ou du « Portrait de Méry Laurent » d’Edouard Manet. Sans parler d’autres chefs-d’œuvre fascinants, à découvrir au hasard de la pérégrination. Une visite (gratuite) et un achat qui s’imposent, séance tenante.

Pei-Ming, l’homme qui pleure

« Yan Pei-Ming, l’Homme qui pleure », collectif, les Presses du Réel, 35 €.

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Un guide à la hauteur

« Musée des Beaux-Arts de Dijon, œuvres choisies », éd. Lienart, 256 pages, 15 €.


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Bons

week-ends… et bon été à Dijon ! Vous êtes gâtés, pour cet été. En plus du Duke maison, city-guide toujours aussi décalé et assoiffé d’infos nouvelles, destiné à ceux qui veulent jouer les touristes comme aux touristes qui veulent jouer aux Dijonnais, vous allez pouvoir offrir à vos amis et visiteurs de passage le nouveau guide Grand Weekend édité par Hachette sur Dijon et ses environs. Deux guides réalisés par deux femmes trentenaires très différentes, avec la complicité d’hommes eux aussi très différents (heureusement !).

quatre pattes. Si vous trouvez qu’on en a oubliés, écrivez-nous, pour la prochaine édition. Pour les fautes, abstenez-vous, on les a repérées, mais trop tard. Et si certaines adresses ne sont plus là, dans quelques mois, inutile de nous maudire. Un city-guide, c’est à l’image de sa ville, ça change, ça évolue. À découvrir à la boutique du MBA et dans les kiosques, comme on disait autrefois. Mais aussi chez nos bon annonceurs, qui se feront un plaisir de vous en offrir un, s’il leur reste quelques exemplaires.

My DUKE is so good

Un grand Week-end Dijon et ses environs

Pratique, éducatif et en deux langues (celle que parle Émilie Chapulliot, la fille canon qui s’est occupée de la réactualisation et qui ne crache jamais sur une bonne bouteille) et celle du visiteur du XXIème siècle, pas forcément au courant de toutes les subtilités du langage actuel. Pour la langue anglaise, faudra attendre encore quelques mois, un mag-guide maison devrait sortir en automne. Vous retrouverez les adresses de bistrots, restos, bars à bière ou à vin, et d’autres lieux de perdition, classés par genre et par quartier, avec des pictos faciles à mémoriser, en pleine chaleur, pour éviter de faire des marches inutiles. Terrasse, coup de cœur, carte des vins exceptionnelle, concert, livraison, tout est indiqué. Pour les bons plans qui nous auraient échappé, on a laissé la parole, en fin de guide, à des greeters de tous âges, à deux ou 98

Si vous arrivez du reste de la France, de Belgique, de Suisse ou du Canada, vous avez peut-être déjà en main un des 15000 exemplaires du guide Hachette, sorti au début de l’été. Un guide qui manquait dans cette collection célèbre. Un city guide « pour des week-ends plaisir inoubliables » (c’est le slogan) réalisé par une auteure, Céline Fion, qui a arpenté la cité pour donner envie aux futurs visiteurs (mais aussi aux autochtones) de la découvrir, quartier par quartier, puis au delà, jusqu’aux limites du territoire Unesco connu. Dijon, sa vie, ses pauses gourmandes, ses adresses de charme ou les dernières tendances shopping, tout y est, ou presque, car tout ça est aussi très subjectif, forcément. En vente à l’Office de tourisme de Dijon et dans de nombreuses boutiques. ■ Gérard Bouchu




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