BingBang 48

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MAGAZINE URBAIN-DIJON

Automne 2011 www.bing-bang-mag.com

48 n°

Gratuit - DIJON 2011

DIJON NEW AGE

J-365

TRAM

la dernière ligne droite


AVA

design Song Wen Zhong

Ava a été imaginée par Song Wen Zhong, jeune designer chinois de 28 ans, lauréat du Concours Roche Bobois Design 2011 sur le thème « Nature, lien universel entre Orient et Occident ». « Je me suis inspiré des animaux de légende de la culture chinoise, de leurs formes souples et fuselées », raconte le designer. Ava serait donc « une sorte d'avatar, de dragon transformé en une chaise, dont la forme évoquerait un animal fin et musclé. » Réalisée en injection, Ava exprime la poésie de sa conception et la pureté d'un objet de haute technologie.

bridge Ava : 250 € / design Song Wen Zhong L. 59 x H. 80 x P. 56,8. Réalisé en injection, finition polycarbonate transparent Crystal, Graphite ou Ambre. Existe aussi en finition polyamide opaque brillant (3 coloris). Fabrication européenne.

Table de repas Syntaxe / plateau chêne / patine antiquaire / piétement fer vieilli L. 240 x H. 76 x P. 100 (2 allonges de 50 cm en option). Piétement en fer vieilli avec plateau en chêne plaqué sur latte. Patine antiquaire, fer oxydé Anthracite. Tabourets Syntaxe. Étagère de coloriste Correspondances. Fabrication européenne.

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N 2011

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Gratuit - DIJO

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Montage couverture : Composition Phosphosis & RPat Image couverture : istock

PUBLICITÉ 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 contact@bing-bang-mag.com www.bing-bang-mag.com PROCHAIN NUMÉRO : Décembre 2011 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad - 21000 DIJON - Tél. 03 80 73 01 15 Gérant / Régie publicitaire Edibang : Richard Patouillet

Directeur de publication : Richard Patouillet Direction Artistique : Phosphosis (Philippe Huart) Responsable rédaction : Gérard Bouchu - Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Celine Colle, Jean Maisonnave, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Bridget P, Eric Charriot Crédit photo : T. HazeBrouck, R. Patouillet, DR Impression : Imprimerie Chevillon Sens Dépôt légal : Octobre 2011 Abonnement : 4 n°/22 euros Toute reproduction même partielle des articles et des photos interdite. Droits réservés.

édito 01 by Gérard Bouchu

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Le compte à rebours est commencé ! Le tram est en bonne voie, Dijon aura retrouvé sa sérénité à l’automne 2012. Pas pour la fête (ou la défaite !) annoncée au printemps prochain, on ne peut pas tout avoir. Mais rien n’empêche de faire « des fêtes » en toutes saisons. La preuve, on a bien réussi à réunir par un matin déjà frisquet voisins et amis pour boire à la santé de BB et du tram tout à la fois… Et pour lancer notre rubrique Coq à l’Ane, dans les pages suivantes. Avant d’entamer notre propre quête du rail pour ce numéro un peu spécial (vous n’avez pas idée des jeux de mots auxquels vous avez échappé). En attendant que verdisse le gazon au milieu des rails, BB s’est mis aux couleurs d’automne pour vous mettre de bonne humeur (enfin, on l’espère) et vous inciter à prendre la vie du bon côté. La vie du rail version BBM, en somme. La vie « duraille » aussi, car le ton et la tension remontent, une fois la trêve estivale passée. Résonnez klaxons, tempêtez commerces. Il y a ceux qui préparent les lendemains qui chantent et ceux qui déchantent déjà, sachant qu’ils ne seront pas de la fête. Car fête il y aura, on y croit, on l’espère, sinon, la vie serait trop moche. Quand votre voisin vous pose la question « Comment il va aujourd’hui ? », ce n’est pas votre santé qui l’intéresse, mais votre avis sur l’avancée des travaux place de la Rép. Tout le monde (ou presque) est gentil avec vous, au centre-ville. Vous êtes toujours là, vous ne nous avez pas quitté ? On est résistant. Quant à la République, rassurez-vous, elle devrait s’être refait une beauté, au printemps. Au moment des élections, certains y verront un signe. Pour se rasséréner au cœur de l’hiver, Dijon aura le vin. Cette année, la Saint-Vincent tournante sera exceptionnellement urbaine ! À trois mois d’une fête qui fera de la cité des ducs le premier « village vigneron » de la côte, on a eu envie de partir à la découverte de nouvelles belles tables débridées, le long de la route des vins. Vous apprécierez ! Les réunions de rédaction se faisant toujours dans des lieux où l’on trouve généralement à boire et à manger, difficile de rester zen. Zinzin, c’est plus facile. D’autant qu’il y a toujours des invités de dernière minute, qu’ils appartiennent au monde de la culture, de la politique, de la gastronomie, qui viennent s’informer ou nous informer. Les débats lors des primaires socialistes nous auront appris qu’on avait tout à gagner à faire entendre des discours différents. Dans l’équipe de ce mag urbain où l’on s’amuse à réfléchir ensemble, on n’est jamais complètement d’accord. Ni sur les travaux du tram, ni sur le chantier de la culture, ni sur la qualité des spectacles, ni sur celle des nouveaux restos. Quoique… N’essayez pas de trouver une logique dans ce mag, il est à l’image de la ville et de la vie, il part un peu dans tous les sens. On saute du coq à l’âne, dans les pages qui suivent, on joue à « Dijon vole » avant de s’intéresser à des cours de cuisine capables de faire du vieux poulet Gaston-Gérard un bébé éprouvette, on tartine un peu sur la culture en n’osant pas parler de déconfiture, on piste les nouveautés, on muse, on s’amuse… Ce qui ne veut pas dire qu’on ne prend pas la vie au sérieux. Mais c’est plus facile de dire certaines choses en jouant les imbéciles.


De gauche à droite : Laurent Poisneuf, Jean Maisonnave, Guillaume Bertolucci, Bruno Curtil (sur le toit), Françoise Perrichet, Bob (à quatre pattes), William Frachot, Bruno Crouzat, Thierry Binoche, Alex Miles, Thierry Caens, Sara Tintinger, François Chenu.

du coq à l'âne

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e vous fiez pas aux apparences. C’est juste pour la photo qu’ils se sont retrouvés, en un matin déjà frisquet, à jouer au gendarme et au voleur, au maire et au curé, au cave et au caviste. Et pour parler musique, théâtre, vin et bouffe, vie et trépas. En attendant l’arrivée de François Chattot, le directeur du Parvis Saint-Jean, que vous retrouverez un peu plus loin, Binoche ou Jean Maisonnave, nos forçats de la plume, taillent le bout de gras avec François Chenu, The boucher of The Market et un Bruno Crouzat qui a décidé, dans son bar à vin et jambons, que tout était bon dans le cochon, même son caractère. Fantômette alias Françoise Perrichet a parlé modes et travaux avec Sara Tintinger alias Bibi & Bob, Alex Miles, la doublure américaine de Binoche, et Guillaume Bortolussi du Café Gourmand. L’opticien Bruno Curtil a vu tout ça d’un drôle d’œil, depuis le toit de la Picole, une fourgonnette sauvée de la casse qui n’a même plus droit aux passages à tabac dans le cadre de la répression anti-fumeurs. William Frachot est songeur, il n’en revient pas d’avoir laissé se transformer Saint-Philibert en lieu d’expo, alors que ça aurait pu faire un superbe sauna et salle de relaxation pour son Chapeau Rouge. Bob le chien pour une fois l’a fermée. Laurent Poisneuf ne disait rien non plus mais a tout imprimé (normal, c’est le seul imprimeur du centre ville, ICO). Thierry Caens, qui avait un musicien à aller chercher, a sonné la fin de la récré. Tous ne sont pas dans ce numéro, car on va continuer de dérailler dans les trois prochains. Notre quête du rail à nous, vous l’avez compris, suit une voie qui, comme d’autres, reste souvent impénétrable.

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Le tram...

Dans


pas la peine d’en faire un drame !

un an, la fĂŞte !? 9


du coq à l'âne

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VS

Entre Paris, Londres et Dijon, Sara travaille plus que jamais du chapeau !

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Après l’Acropole, le maquettiste Hervé Arnoul s’attaque à sa vision rêvée de la cité des ducs

Les "M F" les plus fous de France Suspense :

lequel de ces deux MOF (Meilleurs Ouvriers de France) 2011 serrera la main de Sarkozy à l’Elysée le 12 novembre ? Lequel en profitera pour faire le plein de petits fours et boire des canons ? On vous laisse deviner.

«««À ma gauche, Sara Tintinger«««

«««À ma droite, Hervé Arnoul«««

Sara, et pas Sarah, puisque sa mère avait certainement songé à la reine des nomades en la baptisant ainsi. Cette native de Montrichard, village de joyeux fêtards perdu aux confins du Loiret-Cher, cache sous ses habits noirs un tempérament de feu. Depuis l’ouverture de son premier appartement-atelier dijonnais, cette modeste modiste est devenue une des reines du galurin parisien et passe plus de temps dans les coulisses des grands défilés de mode que dans son actuel atelier-boutique de la rue d’Assas. Si son nom ne vous dit rien, sa raison sociale vous est peut-être plus familière, tout comme son allure : Bibi & Bob, c’est elle ! Le titre de MOF 2011 a consacré dans sa catégorie hors norme cette côtedorienne d’adoption, que personne n’imaginerait comme icône de la mode en la voyant avec sa poussette et ses deux mômes, arpentant les rues piétonnes. Sara s’est habituée à la vie dijonnaise, plus calme que celle qu’elle connaissait plus jeune à Paris, ce qui ne l’empêche pas d’adorer faire la fête avec ses potes et, accessoirement, le père de ses enfants, dès qu’elle a un moment. Elle était ravie d’apprendre, lors de la séance photo de famille, que Thierry Caens allait nous quitter pour aller chercher Galliano en gare. Raté, c’était pas le roi de la provoc, mais le musicien. Pour fêter la fin des travaux du tram et le numéro exceptionnel que Bing Bang consacrera l’an prochain à l’événement, Sara pourrait peut-être enfin nous faire un grand show sur Dijon. Chapeau, Sara, si tu y arrives ! Ton voisin du dessus, un certain François Chattot, se fera une joie de te mettre en scène.

De bonnes nouvelles du maquettiste fou de l’Auxois, toujours vaillant et passionné, qui a conquis en 20l1 le titre de Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie maquette d’Architecture (on vous a parlé de lui l’an passé, recherchez vos vieux BBM). Ce titre d’excellence rarissime devrait l’aider à mieux faire connaître ses reconstitutions architecturales d’une précision époustouflante. Son titre de MOF va lui donner aussi des ailes pour ses voyages homériques au cœur des villes. C’est en rêvant d’un Dijon fantastique qu’Hervé jouait les capitaines au long cours, en ce début d’automne, remontant le canal jusqu’à l’entrée de la cité des ducs, à la recherche d’un Nautilus aux allures lentes et furtives glissant le long des quais dijonnais ; un refuge mystérieux qui lui irait bien. L’été prochain, la ville de Dijon lui offre un « Espace Libre » pour un nouveau voyage dans l’espace dijonnais avec la complicité de Jean Louis Thouard, illustrateur fantastique qui a besoin d’espace pour s’exprimer. Hervé va créer pour l’occasion un ensemble de maquettes qui permettra aux Dijonnais de redécouvrir leur propre environnement. On imagine déjà, sous sa main, les édifices publics et religieux devenir des vaisseaux allant s’amarrer place de la Lib. Un Dijon parallèle aux géométries variables et mobiles à qui JeanLouis donnera vie et forme, de son côté, en deux dimensions. Mais ce sont le Dôme du Rocher de Jérusalem ou bien encore les Jardins de l'Alhambra qui occuperont la partie plus sérieuse et non moins poétique de son activité professionnelle et passionnelle. Pour l’heure, il vient de terminer une reconstitution de l’Acropole d’Athènes au quatrième siècle après JC ; un voyage maquette bien loin de la Côte-d’Or, question d’échelle ! Contact Mobile: 06 08 63 64 04 http://hervearnoul.carbonmade.com http://www.doyoubuzz.com/herve-arnoul

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La doyenne des imprimeries dijonnaises est toujours dans le coup !

A la connaissance de son métier, la Coopérative ajoute une corde à son arc : une greffe numérique capable de soigner et combler toutes les envies de décoration et de signalétique. Rien ne semble vraiment changé pourtant… l ’atelier offset carbure à haut debit ! Quotidiennement, environ 2 tonnes de papier se parent des plus belles couleurs et deviendront affiches, magazines, flyers, livres pour le plus grand bonheur de sa fidèle clientèle. Un peu plus loin, les opérateurs PAO oscultent avec soin les fichiers, qui peu de temps après, deviendront affiches grand format, panneaux, banderoles, kakémonos… Aujourd’hui la technologie numérique s’adapte aux contraintes des petites séries. Dernière acquisition : une presse numérique grand format, basée sur la technologie jet d’encre U.V, permettant d’imprimer sur une très large gamme de supports, en petit ou très grand format (deux mètres de laize), répond à cette demande. Les encres, séchant instantanément sur le support, offrent une adhérence parfaite pour une utilisation immédiate. L’ imagination prend le pouvoir, cette presse est tolérante ! Elle accepte les supports souples tels que le papier, la toile Canvas, la bâche, le vinyl, etc… comme les supports rigides (en impression à plat) jusqu’à 4,5 cm d’épaisseur tels que le carton, le plexiglas, le verre, les dérivés plastique, etc… 17-19, rue des Corroyeurs 21000 DIJON 03 80 50 92 70 imp.ico@wanadoo.fr En face de la place Suquet (parking à disposition)

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Pour les fêtes de fin d'année vous trouverez votre bonheur à la Galerie Une vie de rêve

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du coq à l'âne

@ Garfield en ligne...

Parlons « Net » !

Avant il suffisait d’avoir une vie sexuelle pour être heureux. Aujourd’hui, il importe d’avoir aussi une vie virtuelle bien remplie, l’un n’empêchant pas l’autre... Parlons net !

Greeters bourguignons

Les Beaunois sont les premiers "greeters" bourguignons et n'en sont pas peu fiers ! Issus de tous les milieux (vignerons, sages-femmes, enseignants, anciens élus) et nationalités, mais habitant dans le voisinage, ils vous feront visiter leur ville ou leur village différemment, sans remplacer les guides professionnels. Leur point commun ? Ils adorent leur pays, la vie qu'ils y mènent, et se feront un plaisir de vous faire partager leurs bons plans, leurs anecdotes, les petits coins cachés et inconnus de leurs places et villages, la manière dont le soleil s'y reflète (ou pas...). C'est gratuit, il faut juste faire la demande sur le site www.bourguignondunjour.com. Elle sera transmise à l'office de tourisme concerné (Beaune et villages de la Côte), et tout s'organise à la bonne franquette. Bon à savoir : vous pouvez également vous proposer comme greeter via votre office de tourisme.

Greencamp

Encore un barcamp, soupire mon rédac'chef adoré. Oui, mais là il est vert ! Pour rappel, les barcamps, ce sont des journées organisées sur le mode des "open-conférences", c'est à dire que le programme se détermine le jour-même, et que tout reste indépendant. Pas de prise de parole intempestive d'une grosse marque, qui aura autant sa place qu'un citoyen intéressé par une problématique donnée, un blogueur, un étudiant... cette liberté de parole permet des échanges riches. C'est tout simple (et pas cher) à organiser : il faut un lieu (souvent prêté), une connexion wi-fi un peu puissante, et des salles pour se réunir. Pour la nourriture, on se la joue "co-bouffe" ou on se fait aider par des producteurs locaux. Pour le Greencamp, on parlera développement durable, énergies vertes ou pas, anti-catastrophisme... et tout ce que vous voulez, c'est vous qui décidez ! Le 19 novembre à Latitude21. https://sites.google.com/site/greencampdijon/ et sur facebook : greencamp dijon

Second Foodcamp

L'an dernier, près de 200 gourmands de tout style (professionnels, blogueurs, amateurs...) se sont retrouvés le temps d'une journée et ont : fait des challenges culinaires, partagé leurs expériences, parlé avec des chefs, découvert les nouvelles technologies (beaucoup de pages facebook et de sites ont été produits dans la foulée) ou de nouvelles pratiques et matériels... et surtout, beaucoup goûté et énormément rigolé. Cette journée a été tellement réussie et appréciée que les Parisiens ont voulu en faire un (presque) aussi bien, et ça s'est passé en avril à la Bellevilloise. Cette année, on recommence le 10 décembre à Dijon, chez Images&Associés. Attention, places limitées et inscriptions sur www.foodcamp-dijon.fr

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Application Dijon Augmentée- Focale.info- Thomas Hazebrouck

Application Dijon Augmentée

Après un énième barcamp, la question fut posée : "et pourquoi pas un circuit en réalité augmentée à Dijon ?" En quelques semaines, le projet est çonçu, proposé et coordonné par l'association dijonnaise RA-Pro. Le but de ces passionnés : faire émerger ces nouvelles technologies qui améliorent ou donnent des informations au travers de nos téléphones portables, notamment. Conçues en partenariat avec la ville et la DRAC (ministère de la culture), 13 étapes ont été proposées, détaillées, géolocalisées lors des Journées du patrimoine. Des archives ont été sorties des limbes, des tests effectués. Le résultat ? Un nouveau moyen de visiter la ville et la découvertes de lieux improbables comme le réservoir Darcy, qui ne sera plus jamais ouvert à la visite, ou encore les anciennes usines Ruinet, la place François Rude à travers le temps... Application Dijon Augmentée - Iphone, Androïd et BlackBerry (sous Layar) - réalisée par Eclyptik/RA Pro/R.Bezeux -

Application Parking Dijon

On l'a dit et redit : avec les travaux, il est devenu de plus en plus difficile de trouver une place de parking correcte en ville... sans s'énerver. Et par la suite, les voitures y deviendront persona non grata. A vous le tram, le Vélib, les navettes ! Dijon a ainsi eu la bonne idée de proposer l'application Parking Dijon : disponible sur Iphone et Androïd (ou en mini-site lisible sur portable pour les autres), elle vous permet en temps réel de voir dans quel parking public il reste des places, à quel tarif, l'itinéraire pour s'y rendre (sans les déviations, il ne faut pas exagérer non plus), l'accessibilité pour les handicapés, etc... C'est simple, facile... et addictif ! Androïd, Iphone, Html5 – réalisée par l'agence interactive I-com

1,2, 3 Côte d'Or

Une application bienvenue qui pourra aussi bien intéresser le touriste visitant la Côte d'Or que son habitant qui a juste envie de s'évader pas trop loin. Très pratique, elle permet d'organiser un séjour clé-en-main rien qu'en choisissant : avec qui (en amoureux, en famille, entre amis), ses envies (gourmandise, massages, visites...) comment (sous la tente ou en hôtel 4*), où et quand. Simple et intuitive, elle permet de rapidement voir les possibilités et même de réserver en ligne ! Application 1,2,3 Côte d'Or - Iphone et Androïd - éditée par Côte d'Or Tourisme


Le Style Eiffel, éditions Lamartinière. 182 pages.

Rencontre près du manège Eiffel avec Brigitte Durieux, la nouvelle Dame du Fer Focale.info- Thomas Hazebrouck

Dijon oui c’est la tour Eiffel ! B

rigitte Durieux a fait ses preuves comme journaliste et communiquante, à Dijon, avant de s’offrir une semi-retraite active, comme auteur d’ouvrages à succès encensés par la presse déco, et aujourd’hui comme directrice de collection. Un premier livre sur Tolix, un second sur le mobilier industriel : « j’ai toujours regretté que l’héritage de la révolution industrielle ne soit pas pris en compte en Bourgogne ».

Un beau livre déco qui a du sens, et raconte « l’histoire d’une Tour qui depuis le 19ème siècle s’installe à la maison. D’abord objet de bazar que l’on exhibe, au retour de la visite des expositions universelles comme un trophée guerrier, et qui, bravant le temps, va, peu à peu, format XXL, s’inviter définitivement dans nos intérieurs : ADN métallique d’un nouvel art d’habiter et de vivre dont Paris est la capitale, et notre imaginaire l’écrin ».

De Tolix à Eiffel en passant par les forges de Buffon, les chemins du fer passent par Dijon avant de s’épanouir sur Paris, de la gloriette de Buffon au Jardin des Plantes, « 1er meuble industriel », à la célébrissime tour devenue objet culte aux yeux des publicitaires.

Dijon n’a pas conservé trace du génie de l’industriel qui y fit ses études avant de la quitter pour Paris. Eiffel, on le sait, n’a jamais pu obtenir le chantier des Halles de Dijon (Baltard non plus). Il ne devait pas faire partie de la franc-maçonnerie de l’époque. Unique symbole de son passage, le pont Eiffel a été bombardé, refait, détruit.

Brigitte a vu la tour Eiffel « monter dans la presse déco. Sous forme de coussins, de lampes, de bijoux… » La pub, après le cinéma, s’est emparée de ce totem porte-bonheur, qui trônait autrefois sur un coin de cheminée, avec le brin de muguet en plastique. Une tour qui tire la couverture à elle et qu’on retrouvera sur celle du livre consacré à l’art industriel qu’elle sort début novembre, Le Style Eiffel.

Ce livre va nous faire rêver d’un monde disparu. « On a perdu le France, on a perdu le Concorde. Reconnaître le génie d’Eiffel, c’est aussi saluer la culture de l’ingénieur face à la légèreté du design »… lance-t-elle avant d’emmener son petit-fils faire un tour sur le manège de la place du Bareuzai, unique témoin du génie d’Eiffel au cœur de la ville, désormais. a GB

MaSa : deux Dijonnais à Paris… Ma comme Mariage, Sa comme Saveurs… Formé chez Lameloise, ancien chef de La Mère Bourgeois dans l’Ain, Hervé Rodriguez a posé bagages et saveurs dans le quartier de Villiers (au cœur du 17ème arrondissement). Conçu par son frère Pascal Rodriguez, architecte et scénographe, ce resto bien dans l’air du temps, avec sa salle dans des tons gris souris, est une consécration pour ce chef discret qui a toujours osé les mariages de saveurs, de textures et de parfums qu’il dépose dans les assiettes comme s’il composait des tableaux. Chaque assiette est réfléchie à partir d’un produit (jambon iberico, quasi de veau, etc) auquel il ajoute, par exemple, pour le quasi de veau, truffes, artichauts, citron jaune et roquette. Hervé Rodriguez fait, défait, refait jusqu’à ce qu’il sente l’association parfaite entre les différentes textures et la logique des accords entre les saveurs. Sa cuisine, ses univers ne laissent personne indifférent et l’accord chocolat-poivron en est la parfaite illustration. Les gastronomes bourguignons en culottes longues se souviennent peut-être de ses débuts chez Crotet, à Nuits, où il rencontra Sophie, sa future femme, ou encore son passage chez Lameloise et Jacques Lainé, à Beaune. Le couple dut même travailler chez les parents de Sophie du temps où les Breuil possédaient La Chouette, un resto étoilé coté. En 2000, ils rachètent la Mère Bourgeois à Priay dans l’Ain, où Hervé va orchestrer la cuisine qu’il pratique aujourd’hui. D’un côté quelques classiques de l’Ain, de l’autre une carte plus osée, plus décalée, plus contemporaine. Sophie vous accueille chez MaSa et veille sur une carte des vins qui varie, comme la cuisine de son époux, selon les saisons. La Bourgogne est mise en valeur et le lieu pourrait devenir l’ambassade de la région qui manquait tant, à Paris. Restaurant MaSa : 22, avenue de Villiers, 75017 Paris. Tél : 01.46.22.06.10 contact@masa-paris.fr www.masa-paris.fr Tlj sf sam-dim. Menus : 35-68 €. Vins au verre à partir de 6 €

Dijonnais d’origine, Hervé Rodriguez fait partie des chefs qui créent la surprise cet automne à Paris

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du coq à l'âne

Scandaleux Bussy-Rabutin

Daniel-Henri Vincent, l'a "rencontré" Pourquoi devrait-on s’intéresser à Roger de Rabutin, comte de Bussy ? Le Grand Siècle est bien loin… Pourtant, derrière Versailles, la cour en majesté, la tragédie et les oraisons funèbres se cache toute une société haute en couleur, impertinente et galante, beaucoup plus proche de nous qu’on pourrait l’imaginer. Et Bussy-Rabutin est un merveilleux guide pour s’en approcher, grâce à son château de Côte-d’Or et à ses écrits. Le comte de Bussy-Rabutin, descendant d’une des plus éminentes familles de Bourgogne, est un officier cultivé et courageux. C’est aussi un libertin dont les frasques et les impiétés hérissent les dévots. Surtout quand son roman satirique l’Histoire amoureuse des Gaules est publié, malgré lui. Le scandale éclate et il est exilé par Louis XIV qui veut faire un exemple. Alors, s’estimant injustement traité, Bussy bâtit un monument littéraire et artistique autant pour sa consolation que pour sa gloire future : le décor de son château et ses Mémoires, tous deux spirituels et médisants. Les deux ouvrages – le décor et le récit – se répondent en échos. Ils sont plaisants, vifs, colorés avec quelquefois une touche plus sombre. La rancœur perce ici ou là. La formule vengeresse ouvre des abîmes. Mais Bussy se raconte et se peint avec cet esprit comme il témoigne de son époque tumultueuse qu'il éclaire d'un regard caustique et brillant.

Paru aux Éditions Perrin, en 2011) Le Libertin puni raconte le destin du malin cousin de Mme de Sévigné. Ses amis et surtout ses amies, des personnages célèbres et hauts en couleur apparaissent ici et là sur le théâtre du monde que Bussy, au plus profond de l’exil, ne s’est jamais résigné à quitter. Avec le souffle et le pittoresque d'un roman de cape et d'épée, avec la délicatesse et l’ambiguïté des récits galants, tout un XVIIe siècle renaît, à travers la petite comme la grande histoire. Ancien directeur régional des affaires culturelles de Bourgogne, Daniel-Henri Vincent a assuré la publication récente des Mémoires de BussyRabutin (Mercure de France, collection Le Temps retrouvé, 2010). a

Luc Martin Bijoutier - Joaillier

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Dijon, la ferme !

Enfin un marché fermier amical et dominical C’est la plus belle surprise de cet automne. Un Bienvenue à la Ferme original, un vrai marché de producteurs comme on n’en trouvait jusqu’alors que dans le Luberon, en Bretagne ou dans les stations balnéaires, le dimanche. En plein air, autour des Halles, qui sentaient bon le crottin de cheval, pour une fois. Une réussite inattendue, même de la part de ceux qui se sont fait tirer l’oreille pour l’organiser. Il y a avait eu déjà une tentative dans le quartier des antiquaires, parallèlement à la brocante mensuelle qui a prouvé d’ailleurs, ce même dimanche, qu’elle avait de beaux jours devant elle. Certains stands seront bien sûr au rendez-vous de la Foire de Dijon, du 10 au 13 novembre, mais l’ambiance ne sera pas la même. Reste à espérer un autre marché avant Noël pour ramener l’authenticité une nouvelle fois au cœur de la ville, comme à Montbéliard et dans d’autres bourgades que le futur TGV va rapprocher de Dijon. Un marché fermier trimestriel, voilà qui serait une super idée. Avec des chants de Noël pour le premier, une course aux œufs de Pâques pour le second et un festival de musique pour celui de début juillet, ça rappelerait de bons souvenirs… a GB Focale.info- Thomas Hazebrouck

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thema

Ville au bord d’une crise de nerf…

quoique !

Un rail, tu railles, ils râlent..

Par Gérard Bouchu, avec la complicité de nombreux habitants et commerçants qui préfèrent rester anonymes (pas fous !)

C’est encore une ville sens dessus-dessous que les Dijonnais vont retrouver à leur retour des vacances de la Toussaint. Pour la dernière fois. Les barrières de travaux ont commencé de tomber, la terre de recouvrir le bitume… Le gazon va bientôt pousser autour des rails. Au gré des travaux du tram, les rues changent de sens, les carrefours s’inversent, les sens interdits se dérobent. Une ville où tous les possibles sont présents. Mais quels possibles ? On attend de ce tram une révolution. Des rues inanimées vont vivre, des rues passantes, trop passantes, vont devenir piétonnes, l’exode matinal des automobilistes arrivant des banlieues pour travailler à Dijon va cesser de créer des cohortes de véhicules aux abords de la ville. Les immeubles nouvellement construits ou en germe, avec leurs nouvelles places et leurs rues « vertes », seront desservis par ce « ver » luisant mécanique tellement à la mode et synonyme, ou presque, de transport écologique. On attend... et ces espoirs font supporter la poussière, le bruit, la lenteur de la circulation actuelle. Comme aurait dit Chirac (ou du moins sa marionnette) lorsqu’il faisait encore le Guignol sur Canal + : « Putain… encore un an ! » Crédit photo - Julien Attard

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thema Un rail, tu râles, ils raillent… Trop facile. Le Dijon de demain se construit aujourd’hui et ce serait dommage de manquer ce rendez-vous avec l’histoire. Ceux qui se sont battus lors de l’arrivée du chemin-defer ont été peut-être les premiers ensuite à en tirer un bénéfice, eux ou leurs enfants et petits-enfants. C’est une autre vie du rail qui s’offre à nous aujourd’hui. Une vie hors des rails, aussi, pour ceux qui n’aiment pas suivre les chemins battus. Amusez-vous à suivre le futur trajet du tram entre la gare et l’auditorium. Quelle vision de la ville, de son architecture, de son art de vivre s’offrira à nos yeux et à ceux qui descendront du TGV en gare ? Si certains comptent, non sans raison, sur le tram pour donner une nouvelle vie à la ville, d’autres craignent que cette vie s’échappe au contraire du centre. Un centre boudé par le trajet du tram, alors qu’il permet, à Bordeaux, Marseille, Strasbourg ou Montpellier, d’offrir tout à la fois une vision optimiste du futur et rassurante du passé dès l’arrivée en gare.

Gare au tram ! Une fois sur les rails, le visiteur découvrira certainement une ville heureuse de se voir si belle dans ce nouveau miroir. Mais la vieille cité des ducs, celle des princes puis des maires qui ont bâti le Dijon ancien conservera tout son mystère… et sa sérénité. Un bien ou un mal, selon la tranche d’âge à laquelle on appartient. « Dijon-city » peut-elle éviter de devenir cette ville pour étudiants ou personnes âgées que certains stigmatisent, ayant du fuir avec leurs enfants vers une banlieue plus accueillante, plus conviviale, moins chère aussi ? Les panneaux annonçant des travaux dans les hôtels particuliers comme dans les maisons moins nobles du centre annoncent-elles le retour des familles élargies ? On peut l’espérer. Faudra d’abord régler les problèmes de stationnement, aumenter les voies cyclables et les trottoirs pour les poussettes. Sans parler de celui des loyers ou des ventes aux particuliers (voir plus loin : Parole d’expert) Il y a des emplacements en or qui vont se libérer, certains petits propriétaires craignant de ne plus pouvoir faire face aux travaux nécessités par les mises aux normes nécessaires (basse consommation, lutte anti-bruit). Il serait dommage de laisser la place libre aux seuls vendeurs de sommeil, qui ont fait des appartements d’autrefois des logements pour étudiants qui n’incitent certainement pas ceux-ci à rester chez eux.

Vie duraille Il n’y a pas que l’arrivée d’un tram qui fasse changer la vie au quotidien, dans certains quartiers, mais il peut aider à faire passer les crises de croissance. Des rues de la soif peuvent devenir arides du jour au lendemain, des rues passantes vont redevenir des rues de quartier où il fera bon vivre. C’est déjà le cas rue Jeannin, ce sera demain celui de la rue d’Auxonne, de la rue Berbisey ou de la rue Jean-Jacques. On trouve déjà normal de ne plus trouver que des restos autour du marché, le quartier des antiquaires est déjà rebaptisé « design quartier», la rue des Godrans est déjà revisitée jour et nuit par ceux qui se voient déjà descendre du tram station Saint-Bernard… On rêve devant les dessins représentant une ville douce à vivre, verte

et rose à la fois, avec des terrasses, des trams silencieux contournant la République pour s’envoler vers le Zénith. Silencieux ? Les riverains des grands boulevards, qui attendent déjà de prendre l’automne prochain le soleil sur leur balcon, risquent d’être horripilés par les bruits du tram, une fois le flux des voitures stoppé.

L’escargot et les ventouses Le problème de la circulation ne sera pas réglé pour autant avec la fin des gros travaux. Si « l’argent du tram » a permis de définir de nouvelles voies aux abords des travaux, les rues aux alentours voient déjà certains habitants et commerçants au bord de la crise de nerf, le flux nouveau n’étant plus régulé, et les stationnements se faisant anarchiques. Un « escargot » a failli créer un bouchon, cet été, tant ce visiteur étranger dont la rougeur n’était pas due qu’aux coups de soleil n’en pouvait plus, coincé qu’il était avec sa caravane, rue Lamonnoye entre deux files de voitures stationnées n’importe comment. Il est parti à Beaune, direct, alors qu’il avait trouvé un hôtel près la mairie. Il m’a regardé avec des gros yeux, il a consulté sa femme, et il a fui… Avec la fin des travaux, on attend une régulation des stationnements. Autour de la place de la République, les voitures ventouse continuent de narguer ceux qui tentent désespérément de trouver une place pour stationner dans le centre « élargi », terme qu’on va devoir utiliser pour qualifier le Dijon que le tram redessine. Ce nouveau centre encore difficile à cerner n’aura plus rien à voir avec l'hyper-centre boudé par cette voie de transport plus sociale que touristique.

Dijon ville mutante ! Le centre-ville va échapper à son cercle fermé pour s’ouvrir sur des quartiers où même le parcours de la Chouette n’allait pas jusqu’alors. Je me souviens d’une réflexion d’un conseiller du maire parlant des quartiers Jean-Jacques et Jeannin comme de quartiers n’appartenant pas au centre ancien. Le parcours du tram aura le mérite de raccrocher les wagons, de faire du quartier de l’auditorium et de la place de la République la continuation tout en douceur du centre ancien, tout comme le Consortium et la rue d’Auxonne donneront demain une autre vision d’entrée de la ville. Faudra par contre faire preuve d’imagination, rue de la Lib et aux alentours, quand les piétons auront conquis le pavé, pour recréer de la vie là où il n’y a plus que du passage. Les grandes rues d’hier ne sont pas forcément celles qui auront la cote demain, on l’a vu à Lyon avec la rue de la République, qui ne vit à plein que près des sorties de métro. Ceux qui pestaient il y a 20 ans contre les rues piétonnes les attendent comme du pain béni aujourd’hui, alors qu’il serait plus judicieux de repenser l’équilibre des forces, les rues piétonnes devenant dangereuses la nuit faute de surveillance. Le débat est lancé… Le centre-ville nouveau qui se dessine appartient à tout le monde, commerçants, clients, résidents, artistes et créateurs, badauds, touristes, le champ du possible est infini et les initiatives de chacun auront peut-être un impact plus important que les politiques de la ville qui ne visaient jusqu’alors qu'à nous faire prendre une seule voie... celle du rail ! a

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thema

Focale.info- Thomas Hazebrouck

Nathalie Koenders : Le commerce, c’est aussi du sport ! Nathalie Koenders fait partie des femmes toniques dont le maire a su s’entourer, tel un rempart contre la grogne. Cette sportive vit son combat au côté des commerçants comme un challenge. Encore faut-il que tous aient les mêmes idées quant à la façon de mener le combat, certains ayant profité des travaux du tram pour prendre une longeur d’avance. D’autres doivent regretter de ne pas avoir fait assez de sport. Ils voient déjà les vautours roder autour de leur emplacement, guettant leur départ à la retraite. Ils ont du mal à ne pas baisser les bras et, plus définitivement, le rideau.

ait plus de poissonnerie en ville, que Nespresso ne se soit pas encore installé rue de la Liberté, qu’il n’y ait plus que des restos autour des halles, ce n’est pas de son ressort. Quoique…

Même si elle n’a pas en charge la circulation, c’est vers elle que les commerçants se tournent faute de réponses précises, l’angoisse des uns faisant d’ailleurs le bonheur des autres : « Est-ce que ma rue va devenir piétonne ? à sens unique ? avec un parking payant pour que mes clients ne tournent plus en rond avant de repartir ? » Libérer de la place de stationnement pour les clients, traiter ensemble le problème des résidents et Nathalie plaide en faveur des commerçants, tout cela fait partie des des parkings souterrains discussions en cours.

Nathalie, en tant qu’adjointe dans une municipalité de gauche, mène un combat solidaire dont on imagine mal le quotidien et les tensions, derrière le sourire rarement qui font encore absent. Face à la grogne des commerçants, elle compatit mais préfère mettre l’accent sur le positif : les fonds débloqués pour les artisans et commerçants mis à mal par les travaux, les commerces innovants attractifs, et bien sûr, hors tram, la nouvelle charte des terrasses (piquez les parasols Miko avant qu’ils disparaissent, ce seront bientôt des collectors !)… Aider les artisans à s’offrir des pas-de-porte, soutenir ceux qui se déchaînent contre les chaînes, empêcher l’installation de telle banque, telle enseigne là où on rêvait de voir une activité propre à la ville se maintenir ? Nathalie nous rappelle simplement que la ville de Dijon n’a pas à donner son aval, que la liberté de commerce existe. Qu’il n’y

peur aux Dijonnais

Nathalie plaide en faveur des parkings souterrains qui font encore peur aux Dijonnais, des zones de rencontre où l’espace est partagé entre piétons, 2 et 4 roues (comme pour la future rue Charrue), des limitations de vitesse à 20 km/h, de la poursuite du double sens cyclable imposé par la loi zone 30, de la fin du transit automobile à travers le centre… Elle voit certainement mieux que nous l’avenir de la rue de la Liberté, ayant une vision plus globale de la situation. Elle voit les petits comme les grands, elle sait écouter, reste à savoir si on lui donnera les moyens de se faire entendre des hommes qui gouvernent ce petit monde. En attendant que ce soient des femmes qui soient au pouvoir. Une femme maire en 2020 ou 2024, et pourquoi pas ?a GB

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C'est bien connu...

« Comment apprivoiser le Dijonnais... » par Carla Garfield

le Dijonnais déteste les contretemps !

On pourrait croire que le Dijonnais est né avec un klaxon dans les mains. Pouet, pouet. Comme je l'ai dit dans mon tout premier billet, en temps normal, pour un Dijonnais, trois voitures, c'est un embouteillage... et le Dijonnais détestant les encombrements, il préfèrera faire le tour de la ville que de patienter à deux feux de suite. Donc, là, c'est le cauchemar. On a donc la joie de pouvoir observer des comportements parfaitement détestables, tout au long du jour et quel que soit l'endroit où l'on se trouve, à pied, en vélo et bien sûr, en voiture, le long des jolies barrières violettes, ma couleur favorite. Queues de poisson systématiques, sens interdits pris par désespoir, feux rouges brûlés – et aussitôt fait, aussitôt pris, 90 € et 3 points de moins, c'est toujours ça que les Anglais n'auront pas... Le Dijonnais étant un être d'habitudes, le fait que ses repères changent à peu près tous les trois jours est très déstabilisant et parfaitement outrageant. Le pire est que tout cela est très contagieux : moi qui conduis peu, je me suis surprise à faire des signes obscènes au chauffeur de la voiture voisine, qui n'avait pas aimé que je le double sur la bonne file. Bon, pour tout vous dire, je déteste également leur manière de prendre les tournants : ils signalent leurs intentions 50 mètres avant l'endroit stratégique avec leur petit clignotant

et mettent de très très longues minutes à le faire (c'est très local). Vous allez dans les magasins en ville et vous rendez compte que certains commerçants sont un peu stressés par le changement des habitudes de leur clientèle, et parfois par leur absence - enfin vous êtes sensés vous en rendre compte, ils ne sont déjà pas toujours aimables en temps normal – tandis que vous êtes traités comme la Reine d'Angleterre quand vous arrivez dans ces lieux de perdition que sont les centres commerciaux en périphérie, qui abattent du chaland toute la journée. Vous vivez en plein centre : essayez de dormir le soir, sans boules Quies. En dehors des joyeux lurons en goguette amateurs de ban bourguignon, comme partout, il y a les insomniaques qui viennent se garer devant chez vous et sortent leurs cagettes remplies de bouteilles. Des bouteilles qu’ils prennent le soin de casser consciencieusement (jusqu’à minuit, après, ils vont se coucher !) dans les containers à verre, parce qu'ils sont éco-citoyens (le vin, c'est sain) et qu'il n'y a pas de raison qu'ils ne partagent pas leur fierté de protéger la planète. Quand je ne dors pas, je rêve. Vivement l’automne 2012 ! Je vois déjà nos petits pieds fouler les gazons frais des coulées vertes de nos jolis tramways. Notre ville aura été liftée, tout un chacun pourra se déplacer facilement, les voitures seront garées sagement ailleurs, nous aurons les poumons tout propres et la seule chose à laquelle il faudra faire attention, c'est de ne pas s’en prendre un en pleine poire, de tram, tellement c’est silencieux, ce genre de merveille technologique ! a

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Parole thema d’expert Deux questions à Philippe Maitre, expert en cession de commerces et entreprises

1Mon commerce vaudra-t-il plus cher avec le tram ? L’arrivée du tram va bouleverser les habitudes de déplacement et cela aura un impact sur la consommation au centre-ville. Après le chantier du tram, nous aurons celui de la reconstruction du commerce. Et il est difficile de prévoir ce que sera la ville de demain. En effet il faut considérer également les anticipations des acteurs économiques. Car si l’offre conditionne la fréquentation (c’est l’exemple des grandes

enseignes qui attirent le flux de clientèle), il faut comprendre également que l’offre va également se positionner en fonction de la fréquentation. Et nous avons ceux qui anticipent l’arrivée du tram et prennent le risque de se tromper, et ceux qui considèrent qu’il vaut mieux attendre. Les enseignes nationales sont actuellement pour la plupart dans cette logique d’attente de la recomposition du paysage commercial. L’expérience des villes qui ont connu l’arrivée du tram nous enseigne à la prudence : certaines rues vivent une désertification et d’autres redeviennent attractives et voient fleurir de nouveaux commerces. La piétonisation d’une rue, à titre d’exemple, s’accompagne d’une importante mutation (entre 40% et 60% des commerces changent de main dans les cinq ans). Nous pouvons donc prévoir des variations dans la valeur des commerces, ou plus précisément de la valeur du fonds de commerce (la clientèle) ou de celle du droit au bail qui est liée à l’emplacement et aux caractéristiques du local, notamment. Cela va dépendre également de l’activité et du segment de clientèle. Il n’est pas certain pour autant que ceux qui souffrent le plus des travaux seront les premiers bénéficiaires de cette redistribution des cartes. Mais il ne faut pas oublier que la valeur d’un commerce repose également sur le travail du commerçant et que l’avenir du centre-ville leur appartient.

2 Mon propriétaire va-t-il en profiter pour augmenter mon loyer ?

Le tram fait partie des "facteurs locaux de commercialité" dont l’amélioration constitue un motif de déplafonnement des loyers. Ce qui signifie que le propriétaire peut proposer une augmentation supérieure à l’évolution de l’indice prévue au bail commercial – ajustement du loyer à la valeur locative. Il y a toutefois plusieurs conditions à cela. Sur un plan juridique, le déplafonnement ne peut avoir lieu qu’à l’échéance du bail et il faut que l’amélioration des facteurs locaux de commercialité ait entrainé une variation de la valeur locative de plus de 10%, ce qui reporte les effets dans le temps. D’autre part, il faut également considérer la situation du local et sa destination. En effet, ce n’est pas le tram qui améliore la commercialité mais uniquement la proximité des stations et les flux de déplacement. Et toutes les activités ne bénéficieront pas de ces améliorations de manière identique. On peut également considérer que le tram peut s’accompagner également d’effets moins favorables pour certains commerces (le bruit, la disparition de voies de circulations, de places de stationnement, etc.). Chaque situation est unique et doit être analysée de manière individuelle. Le locataire pourra invoquer le cas échéant un réajustement du loyer à la baisse. C’est le rôle de l’Expert de définir le montant de la valeur locative et d’apprécier l’impact des facteurs locaux de commercialités pour chaque La vie offre bien pLus qu’une voLvo. Céder à La passion pLutôt qu’à Laboutique. pression.aCéder à

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AISON D’ÊTR

MAISON D’ÊTRE DEUX REGARDS VALENT MIEUX QU’UN…

Vous achetez des mags déco, regardez M6, avez un goût très sûr mais vous hésitez encore : quelle couleur, quelle vie donner à mon vieil appartement ? Quel canapé acheter, quelle lumière apporter pour que je me sente bien chez moi? Seul(e), en couple, en famille, entre amis, les espaces de vie évoluant très vite. Florence Arnaud-Alquier ne se contente pas de vous accueillir, rue Verrerie, dans un show-room qui a bien évolué depuis son ouverture voilà trois ans. Elle se déplace chez vous, propose des conseils, suivis ou non, selon vos budgets, vos envies. L’achat d’un canapé peut entraîner la rénovation de l’appartement, la transformation de ce dernier déclencher des envies d’ailleurs, les modes et les goûts changeant aussi vite que les nécessité de remettre aux normes. On peut tout à la fois vouloir économiser de l’énergie et un peu plus de douceur au quotidien. Florence vous offre les deux : d’un côté un design belge ou italien qui déstresse, sur fond de bois et de matériaux nobles, de l’autre des projets d’architecte avisés pour redéfinir les espaces. Transformer, agencer, rénover ou construire, pourquoi pas ? Envie de vrai jardin, de maison ouverte sur un paysage où la voiture, le bruit, la ville disparaissent ? Si la douceur, la compétence, la sagesse et le grain de folie de Florence vous ont séduit, vous pouvez envisager de construire avec elle et son mari votre propre nid. Eric Alquier, architecte dplg tout comme elle, peut vous proposer une maison individuelle sur mesure. Un projet d’architecte , reflet de votre personnalité, adapté à vos besoins, respectueux de l’environnement sera, sans parler de la garantie professionnelle apportée, le cadre bâti des prochaines decennies. Le gazon sur le balcon vu à la télé ne résiste peut-être pas aux intempéries, le mobilier choisi pour la cuisine sur tel magazine n’est pas adapté à votre mode de vie… Laissez-le(s) vous expliquer tout ça, mieux laissez-vous aller à leur confier vos rêves, vos envies de maison. A chacun sa “Maison d’Être”.

2 adresses :

Maison d'Être

2, rue Verrerie - Dijon - 03 80 57 51 85

Arnaud-Alquier Architectes-associés

27, rue des Corroyeurs - Dijon

www.maisondetre-dijon.fr


Le tram en plus, les drames en moins ! C’est un fait, les travaux du tram peuvent éloigner momentanément la clientèle des commerçants riverains. En attendant que le tram ne devienne un atout de leur développement, le Grand Dijon a mis en place tout un panel d’aides pour surmonter les périodes les plus critiques. Témoignages recueillis sur le terrain.

Xetas

12 Bd Clémenceau

« Il faut être positif ! » Mme Rodriguès, spécialisée dans le prêt-à-porter et la chaussure, a participé avec enthousiasme aux animations commerciales mises en place au printemps 2011. Avec « Ams Tram Grat' », elle a distribué des cartes de jeu permettant à ses clients de gagner des voyages, des écrans plasma, des vélos électriques… (une chance au grattage, une chance au tirage). « Un de mes clients a gagné un week-end pour 4 à Disneyland. Pas mal, non ? ». Avec FestiTram, elle offrait aux enfants et leurs parents des pass pour une minifête foraine (avec château et toboggan gonflables !) installée dans le quartier. « Cela nous a fait venir pas mal de monde ce jour là ». Son sentiment sur ces animations ? « Moi je suis toujours partante pour ça. Il faut être positif ! Les jeux sont gratuits, les cadeaux sont sympas, autant en profiter et en faire profiter ses clients… »

Brun d'hair

21 rue des Godrans

« Remercier mes clients de leur fidélité » Mr Beltrand est gros consommateur de tickets commerçants. Il les achète à tarifs réduits par paquets de 50 à la CCI. « En plus en ce moment, les tickets parking sont valables 2h au lieu d’une, et nous pouvons proposer à une même personne deux tickets de bus, soit un aller et un retour ! J’en offre à mes clientes qui passent plus d’une heure au salon, par exemple pour une coloration. Et ça marche bien. J’attaque actuellement mon second paquet de 300 tickets ». Pour lui, c’est un geste commercial essentiel. « C’est une manière de remercier mes clients de leur fidélité, et de leur effort pour venir au salon malgré les difficultés. Pour eux, c’est intéressant : en prenant un second ticket chez un autre commerçant, ils peuvent faire leurs courses en ville tout un après-midi sans payer de stationnement ou de déplacement. » Et de terminer sur une note optimiste : « Aujourd’hui on est impatient que le tram soit en service… Maintenant qu’il est sur les rails et qu’il est bien parti, on en attend les bénéfices. »

Brasserie Les Z Artistes

18 Bd de Verdun

« En profiter pour dynamiser le commerce » M. Addad songeait depuis quelques temps à rénover sa brasserie. Avec les aides aux travaux du fonds FISAC, il est passé à l’action. « On a tout refait. L’intérieur, la décoration, la terrasse, et même l’électricité, et je suis passé en basse consommation à la demande du Grand Dijon et de l’Ademe ». Le dossier a été déposé avec l’aide de la Chambre de Commerce, et après examen, le Grand Dijon et l'Etat lui accorderont une subvention finançant une partie de ses travaux. « Nous avons maintenant plus de places assises, la déco est bien plus sympa. On espère que ça va dynamiser le commerce, d’abord pour atténuer la baisse de fréquentation actuelle, mais aussi pour l’avenir, car quand le tram sera là, tout le quartier va en profiter. »

Restaurant Le Bora 8 petite rue de Pouilly

« Souffler un peu » Mme Lacolonge a vu son chiffre d’affaires baisser au printemps 2011. « Je mets un point d’honneur à payer mes fournisseurs en temps et en heure. La solution était de demander un report des cotisations sociales pour les deux co-gérants du restaurant, mon mari et moi ». Elle a donc pris les devants et téléchargé le « Dossier Unique », qui réunit en un seul dossier les démarches auprès de tous les organismes administratifs des entreprises : Ursaff, RSI etc. Le Grand Dijon a transmis, et une semaine plus tard, sa Caisse appelait pour prendre le relais sur le dossier. Le dispositif est fait pour simplifier les démarches et inciter les commerçants à demander des aménagements. « Cela nous a permis de souffler au niveau de la trésorerie. C’est une période délicate, ça nous aide à tenir, en attendant que les travaux se finissent et que les clients reviennent encore plus nombreux. »

Restaurant Coté Terrasse 12 place de la République

« Un dossier d’indemnisation monté avec objectivité » M. Goguillot a fait appel à la Commission d’Indemnisation à l’Amiable et a obtenu 100 % de ce qu’il demandait. « J’ai monté le dossier avec un expert comptable. Nous avons essayé d’être le plus rigoureux et le plus objectif possible. Si la décision a été favorable, c’est sans doute parce que l’on a présenté les choses de la manière la plus honnête possible. Nous avons évalué le manque à gagner en comparant le chiffre d’affaires à celui des années précédentes, qui était à la hausse. Nous avons montré également que nous avions anticipé les pertes en diminuant les charges fixes : réduction de l’effectif, réorganisation des horaires de travail, remboursement des prêts bancaires différé, j’ai même réinjecté de l’investissement personnel dans l’entreprise ».


hypothèse d'aménagement de la place de la République en septembre 2012 avec la mise en service du tramway

Boulangerie Tournier 9 avenue R. Poincaré

Caves Duclos Maillard 19 rue de Chenôve

« Le médiateur, c’est une idée géniale ! ».

En tant que président de l’association de commerçants de son quartier, M. Desnoyer connait les difficultés de ses collègues et reconnait que l’idée d’avoir mis un médiateur à leur disposition est « géniale » : « Il fait un excellent travail, il est super ! On le voit une fois par semaine. Il est toujours là pour nous, et il fait le maximum. ». Et même si toutes les décisions ne sont pas de son ressort, il est un rouage essentiel entre le Grand Dijon, l’organisation du chantier et les commerçants. « Il comprend nos difficultés et Il fait un excellent boulot de proximité. L’information va dans les deux sens : il nous tient au courant de l’avancement des travaux et des aides dont on peut bénéficier. Il nous oriente sur les dossiers et les communique à ceux qui prennent les décisions. ».

« Une précieuse présence sur le terrain »

Au cœur de l’Avenue Poincaré, artère principale de la future ligne B du Tram, Mme Tournier ne tarit pas d’éloges sur l’apport de son médiateur. « Je m’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage ! Je vous l’avoue franchement : au départ, je pensais c’était « du pipeau », que le médiateur ne servait pas à grand-chose. Mais je ne m’attendais pas à ça. Là, c’est parfait. ». Ce qu’elle apprécie particulièrement : son sens de l’anticipation, sa réactivité. « Il est très professionnel. Il nous informe le plus tôt possible quand notre rue va être bloquée, il vient régulièrement nous voir pour savoir si on a besoin de panneaux de signalisation ou autre, il est très très présent. » Et en cas de besoin ? « J’ai son numéro de portable, il est là dans l’heure, et il se met vraiment en 4 pour nous aider. Sans lui, les travaux seraient un enfer. Avec lui, c’est du bonheur… »

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Mag Presse 115 avenue du Drapeau

« Emilie vient nous voir très souvent ».

M. Kousi tient un magasin de presse dans la très fréquentée avenue du Drapeau, artère principale du futur tram entre le centre-ville et la Toison d’Or. Avec le chantier, il y a toujours des petits détails à régler. « Cela concerne surtout l’accessibilité à notre magasin : déplacer une barrière qui empêche les client d’aller à notre parking, installer une passerelle devant la porte de notre magasin… Récemment, nous nous sommes tous réunis avec les responsables du chantier pour discuter de la réouverture d’un carrefour très important pour nous. » Du coup, les contacts avec la médiatrice, Emilie, sont fréquents. « Ah ça elle fait bien son travail. Tout ce qu’on lui demande est pris en compte. Elle vient nous voir régulièrement. Elle peut nous renseigner aussi sur les dossiers d’indemnisation. C’est une vraie interlocutrice ! »

« Dans d’autres villes, c’est plutôt « débrouille-toi ! ». Ici on se sent soutenu ! ».

Mme Lelant sait qu’il ne reste plus qu’un an à tenir. C’est à la fois court et long, et la visite du médiateur est toujours très attendue. « D’abord c’est notre premier niveau d’information sur le tram… L’avancement des travaux, les indemnisations, etc. Et puis il y a toujours des petites choses à régler à propos du chantier. En ce qui nous concerne, nous lui avons demandé d’intervenir pour laisser un accès à notre camion de livraison. ». Alors oui, le contexte est difficile, entre crise mondiale et travaux… Mais ici on est convaincu que le tram aura un effet positif, et qu’en attendant tout est fait pour que la période critique se passe du mieux possible. « Il y a très peu de villes où ça se passe comme ça. Ailleurs, on vous dit plutôt de vous débrouiller. A Dijon, on n’est pas dans le néant. Nos médiateurs sont très très sympas, ils communiquent bien avec nous. On sent qu’ils font leur possible. Ils sont indispensables ! »


à boire et à manger

De Dijon à Mâcon, 10 nouvelles tables sur la route des vins !

Un casse-croûte matinal entre hommes de culture à deux pas de la place de la Lib, dans la cour d’un hôtel très particulier : elle promet, cette route des vins ! Focale.info- Thomas Hazebrouck

Que la fête commence Y’a bon cuisin(i)er en Bourgogne La future Saint-Vincent tournante va faire de Dijon le premier “village vigneron” sur la route des vins et des climats de Bourgogne. Une raison supplémentaire pour partir de vignes en caves et de caves en tables, cet automne, en direction de Nuits, Beaune et Chagny. L’occasion surtout, pour les gourmets, de découvrir ces nouveaux chefs qui ont fait leur rentrée à la fin de l’été, sans oublier ceux qui (re)viennent de loin. La capitale de la Bourgogne, Dijon, et la capitale du bourgogne, Beaune, ont beau travailler ensemble pour la promotion des climats de Bourgogne, elles n’en participent pas moins à une nouvelle version de la fable du Lièvre et de la Tortue. Dijon la “tortueuse” a presque rattrapé cet été son concurrent et la future Saint-Vincent tournante, fin janvier, devrait permettre de poursuivre dans la voie d’un retour à une vraie fête de la vigne et du vin, si les organisateurs ne se contentent pas de parler… en vain. Le coeur historique de la cité des Ducs a profité des barricades des travaux du tram pour faire la nique aux remparts de Beaune, qui enserrent leur ville comme les douelles d’un tonneau. Il n’y a jamais

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eu autant de touristes buvant un verre d’aligoté, de blanc-cassis ou de rouge des hautes-côtes dans ce qui est déjà, aux yeux des visiteurs américains ou japonais, le point de départ de la route des vins. Place de la Lib et rue Vauban, la Part des Anges, le BHV, le B9, le Café Gourmand ont fait le plein, en terrasse, de touristes jouant les connaisseurs et de Dijonnais jouant les touristes. Au point que les moins imaginatifs des restaurateurs préfèrent investir aujourd’hui dans la terrine et la charcutaille que de payer un chef pour relancer une gastronomie qui eut payé mais ne paye plus, selon eux. Voire… Un bistrot peut avoir un vrai chef en cuisine, on l’a vu au BHV, le Bar de l’Hôtel de ville. Et bien sûr autour des halles, où David Zuddas continue de faire la nique à ceux qui le croyaient mal parti. Il nous a fait rencontrer Anne Cazor, notre Fée Molécule, qui lance des cours de cuisine uniques en leur genre, managés par trois “chefs” (mot horrible que DZ déteste !) qui s’adressent aux fous, aux passionnés, aux connaisseurs voulant comprendre les règles de la cuisine d’aujourd’hui et de demain. En ces temps de rentrée, ils vous proposent des cours de rattrapage très particuliers. Et l’inspecteur Maisonnave vous donne un peu plus loin son avis sur cette cuisine de rentrée qu’il connait bien. Il y a encore de vrais cuisiniers dans les restaurants, rassurez-vous, et ils se montrent de plus en plus, pas seulement sur les plateaux télé, mais dans leur cuisines ouvertes sur la salle, ce n’est pas nous qui allons le leur reprocher. a Gérard Bouchu


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Thomas Collomb a joué une carte épurée (sans jeu de mot) pour la Maison des Cariatides Focale.info- Thomas Hazebrouck

Dijon Thomas Collomb redonne vie à la Maison des Cariatides La vie dijonnaise réserve bien des surprises. Ironie du sort, après avoir passé cet été trois mois sur les routes de France à chercher de nouveaux restos pour le guide “Petits restos des grands chefs” (publié chez Hachette, ceci dit, pour ceux que ça intéresserait), c’est en face de chez moi que j’en ai trouvé un vraiment digne de ce nom. Et dans un lieu historique qui plus est : la maison dite des Cariatides, rue Chaudronnerie. Thomas Collomb a fait son apprentissage au Château-Bourgogne auprès de René Villard, un des chefs bourguignons les plus attachants (!) avant de se lancer dans l’aventure solo au 55, un resto de la rue Condorcet devenu depuis un temple de la cuisine indienne. Je l’avais retrouvé, comme beaucoup, à Nuits-SaintGeorges, officiant à la vue de tous (la mode des cuisines ouvertes démarrait à peine) à La Cabotte. Thomas a pris son temps pour choisir un lieu où il pourrait se faire un nid à sa dimension. Un lieu chargé d’histoire, tant qu’à faire. Il avait pensé à l’hôtel Aubriot, mais c’est vers la maison des Cariatides, rachetée à la ville entretemps par Philippe Bertrand, qu’il se

tourne. Si, comme tout bon Dijonnais, vous avez été mettre votre nez contre ses vitrines, nul besoin de m’étendre sur le décor, épuré, mélange réussi de vieilles pierres et de déco dans l’air du temps. Les dessus de table, tout comme le plancher, semblent sortir d’un fond de wagon (ne souriez pas, c’est le cas, et ce sont des Belges qui en ont eu l’idée), les lumières sont douces et la cuisine est grande ouverte sur la salle, ce qui fait de ce lieu un des plus beaux petits théâtres gourmands de France. Thomas travaille sans filet, de beaux produits, et en silence. Le midi, c’est menu unique, à prix doux, ou presque. Le soir, c’est plus classe, plus travaillé aussi : risotto carnaroli, pattes d’araignée de mer et girolles ; cochon de lait noir de Bigorre, polenta au parmesan et champignons sauvages. Clair, net et précis… Et savoureux. Le service est aussi souriant qu’efficace et la cave, qui n’est pas en reste, devrait bientôt s’ouvrir à la visite, pour les petits groupes voulant faire des dégustations. Justement, ça tombe bien, des caves ouvertes, Dijon en cherche…. aGB

Maison des Cariatides : 28 rue Chaudronnerie, Dijon. Tél : 03-80-45-5925. lamaisondescariatides@orange.fr Tlj sf dim-lun (et mar midi hors saison). Menu déj 21 € ; le soir, menus 35-49 €. Vin au verre à partir de 6 €.

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De Dijon à Mâcon, 10 nouvelles tables sur la route des vins !

Curtil-Vergy Au P’tit Bonheur

Cet automne, Bing Bang a pris les petites routes... Parce qu’on aime bien aussi fuir un peu la civilisation, on est parti dans les vignes... On est partis à la campagne, avec notre vieille voiture... (*) Prendre la route en espérant se perdre dans un de ces coins perdus qui donnent l’impression d’être à mille bornes de chez soi, alors que non. Ca m’est arrivé et depuis j’y retourne ! Figurez-vous que trouver du soleil sur la côte (nuitonne), c’est possible, même quand le ciel est tout gris ! Arrivés presque par hasard dans ce petit sanctuaire du bon vivre baptisé modestement par ses hôtes le “Petit Bonheur”, je suis tombée sous le charme, pour être polie. Après L’Etang Vergy, on a déjà l’impression d’avoir passé la frontière, puis on emprunte une route serpentée qui nous guide peu à peu vers... le bonheur. Les méandres, ça creuse ! Arrivée à Curtil Vergy. “J’ai vu de la lumière, j’ai eu envie de rentrer” Une petite chaumière où l’on se sent chez soi, en été comme en hiver, avec une mezza’ ouverte, des petites et des grandes tables et plein de poutres comme dans les

fermes de nos grand-mères. Dans l’assiette, un poulet Gaston Gérard à tomber précédé de la spécialité du chef : les oeufs à l’époisse, née d’une “recette ratée” nous dit-il. J’aurais pu prendre le délicieux sandre au Crémant aussi... mais je ne regrette pas, même si j’ai un peu louché sur l’assiette de mon voisin, j’avoue ! Par-dessus tout des sourires, de l’attention mais pas trop, un moment gargantuesque en somme... Du bon dans l’assiette, mais aussi dans les oreilles ! Puisqu’Olivier, le maître des lieux, nous fait partager sa passion de la musique en invitant régulièrement des musiciens de renom : on a même eu droit aux ex Négresses Vertes qui nous ont chanté l’inimitable “j’veux du soleil”. La musique et le bon vin, c’est le Bonheur ! Au programme de la rentrée : du Gainsbarre, du flamenco, du funk ou encore de la salsa... Groupes de l’automne programmés : Tcheky Karyo, Jurassics Blues...etc !

“Et on peut manger dehors ?” Oui ! On peut même inviter nos amis touristes à chanter le ban bourguignon (au grand dam de Carla Garfield – voir numéro précédent) : il n’est pas rare qu’un joyeux pèlerin entonne la famous chansonnette ! Jugez par vous-même ! (et parce que les lecteurs de Bing Bang sont bien vus, les digeos sont offerts ! Nom de code : Bing Bang) a Delphine Toupiot Au Petit Bonheur : Curtil-Vergy. Tél. 03-80-61-31-03. www.aubergeaupetitbonheur.com Page facebook : Au petit bonheur Tlj sf mar midi et mer. Formule du midi à 14 €, 1er menu du soir à 25 € (*) Texte traduit de l’anglais : (c) Cocoon - Chupee

Les déj’ du moi(s) de Jean Maisonnave Victor, Gustave et Compagnie…

L'endroit est favorable, la formule aimable dans le contexte, la cave bien ciblée et le patron ne manque certes pas de pittoresque. Pourtant le nom change, le décor itou et surtout les cuisiniers. Expérience faite, laissons au tout dernier le temps de trouver ses marques et de revenir, peut-être aux principes affirmés : des produits frais et bien achetés et une simplicité bien ajustée. Facturée 12,90 €, la formule du jour est à celui-ci le meilleur choix. Victor & Gustave : 26, rue Odebert (pl. du Marché). Tél. 03-80-30-77-13. Tlj sf dim-lun et fériés.

L'ami Masami 12,90 € au déjeuner. C'est à Dijon le ticket

d'accès à la vraie cuisine japonaise. Amateurs de bateaux en balsa, de formules pour amoureux, de parasols en papier et de sushis cotonneux, passez votre chemin. Ici la feuille de shizu est véritable, le reste aussi ; sûreté du geste, pureté du style. Ou l'inverse. Et surtout, le cuisinier (venu du Sushikaï, à Beaune) a un vrai talent. Produits frais et assaisonnement subtils. A apprécier dans la petite salle très zen, presque spartiate, et peut-être bientôt en terrasse. On ne voit pas pourquoi serait refusé à celui-là ce qui fut autorisé aux voisins. La cave est bourguignonne et judicieuse mais on pourra en profiter pour découvrir d'authentiques sakés à l'étrange et surprenante suavité. Attention : ça se boit comme du petit lait mais ça titre quand même dans les 15 degrés ou plus. Masami :79 rue Jeannin. Tlj sf dim. Tél. 0380-65-21-80. Menus de 12,90 à 38 €

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Un Coq à Nuits ! Un des signes (assez peu attendu) de la muta-

tion sociologique de la cuisine française c'est le retour du repas de midi et corollairement, celui du menu, plutôt évacué de l'envie gastronomique dans les années 80/90. Hors les "menus d'affaires" qui constituèrent une forte manne pour les restaurants dits "gastro" : la dépense étant mise au compte de l'entreprise, la qualité de la cuisine y était respectée, voire validée. Si le menu de midi est de retour, au point de constituer pour certains un élément nécessaire à l'équilibre financier, c'est sous une autre forme. On serait enclin à y parler plus d'une cuisine service que d'une cuisine plaisir, lequel plaisir n'en est pas toujours exclu, mais plus relatif à la dépense. Le déjeuner manifeste un état de société où le temps est compté, mais plus encore les pépettes. Néanmoins, le plaisir n'en peut être évacué (nourriture, idées, ambiance, déco…) sauf à cesser d'être concurrentiel. D'où la formidable bataille qui se livre autour des menus et "formules" de 11,90 à 19,50 €. D'où la question concomitante : où placer l'équilibre entre la cuisine service et la cuisine plaisir ? La réponse apportée par le "Chef Coq", à Nuits-St-Georges, est claire : 23,50 €. C'est le prix d'un menu de qualité, fait et servi par des gens de qualité dans un décor de qualité. Tartare de thon et pois chiches par exemple, plus filets de maquereau bien fichus - ou chou farci à la pintade, ou autres - plus une poire rôtie du jardin. Produits simples et frais, idées astucieuse, artisanat de pros. Pour quelques euros de plus, le plaisir et la prestation sont clairement différents, sachant qu'on peut y inclure l'application attentive du service, le confort du décor, la terrasse champêtre. A chacun d'estimer s'il est prêt à s'autoriser la dépense. En tout cas, la "formule" fait un tabac. Le Chef Coq-La Gentilhommière : vallée de la Serrée, 21700 Nuits-StGeorges. Tél : 03-80-61-12-06 www.lagentilhommiere.fr


Le Goût du Vin vous propose une sélection

hétéroclite de 8 vins et 1 crème…divine.

« P’tit vin de soif » à partager entres amis (- de 10 . ) Hautes Côtes de Nuits Rouge 2006 Domaine Danielle Bonardot à 9,90 € A parfaite maturité de dégustation. Très élégant. Danielle Bonardot, jeune viticultrice, à pris récemment la suite de son père sur ce beau Domaine.

Pour elle avant tout. Flatteur, élégant, doux

Echezeaux 2005 Domaine Jacques Prieur à 148,00 € Domaine dont la réputation n’est plus à faire. Bouteille rare. Vinifié par Nadine Gublin ( Elu meilleur vigneron de l’année )

Une crème... de fruits artisanale Crème de Cassis 20° Joannet à 19,00 € Réalisé dans la tradition des grands cassis de Bourgogne, le résultat est plus qu’excellent puisque le cassis Joannet a été élu “ le meilleur “ dans ce même magazine.

Pour les amateurs de fruits. À croquer !

Petit voyage surprenant : Vins d’ailleurs

Pinot Noir Fusional Rouge 2009 à 11,00 € 100 % Pinot noir pour ce vin Néo-Zélandais. Très belle réussite du ‘‘Domaine Laporte’’ en Sancerre qui développe ce vignoble des antipodes depuis une dizaine d’années.

Arele 2009 Tommasi à 13,00 € Vin rouge de la région de Vérone. Vinification proche de l’Amarone avec plus de légèreté. Un grand vin de repas.

Coup de coeur bourguignon à moins de 15 .. Givry 2009 Domaine des Moirots à 13,50 € Très agréable sur ce millésime tendre et généreux. Domaine familial de la côte chalonnaise.

Pour les connaisseurs. Complexe Chateauneuf du Pape 1998 Rouge Domaine Mont Redon à 35,00 € Pour ce vin de 14 ans d’age, l’amateur pourra aisément percevoir la capacité de vieillissement d’un grand Chateauneuf du Pape. Mont Redon est le plus important propriétaire dans cette appellation, ceci lui permettant les meilleurs assemblages. Produit également un très bon Lirac et un Côtes du Rhône savoureux. Le Goût du vin, ouverture du mardi au samedi, de 9h30 à 12h30 et de 15h30 à 19h. 37 rue d’Auxonne, à Dijon. Tél. : 03 80 67 36 95, legoutduvin_boutique@orange.fr

Communiqué

S’offrir une belle étiquette... Un grand domaine, pour le plus bel effet - Valeur sûre.

Pouilly Fumé 2009 ‘‘La Moyenrie’’ Michel Redde à 16,50 € 100 % Sauvignon Blanc pour ce vin très fruité et floral. Agréable à l’apéritif mais aussi sur un poisson ou des coquilles St Jacques. Ce vigneron produit également un Chasselas donnant un vin fruité mais sec. Un des derniers vins vinifiés avec ce cépage en France.

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De Dijon à Mâcon, 10 nouvelles tables sur la route des vins !

Cadre beaunois, chef japonais pour une réjouissante cuisine à la française ! Kunihisa Goto au Clos du Cèdre © Maurice Rougemont

« Beaune, do you know, vous savez où, à Dijon ? » C’est la question qui tue car elle m’a été posée ainsi par un Japonais attendant, place de la Lib, à Dijon, le petit bus destiné à l’emmener faire un tour dans les vignes avec explications et dégustations à la clé. C’était pas bien méchant, juste pour savoir si je connaissais en fait un certain restaurant repris par un chef japonais (comme je me promenais avec un guide touristique, j’étais censé pouvoir lui répondre). J’aurais pu faire de l’humour et répondre que je ne connaissais que ça, des restos repris par des chefs japonais, à Beaune. Depuis l’ouverture du Sushikai par un Laurent Peugeot précurseur en la matière, ça n’arrête pas, Jean Maisonnave devrait étudier ce phénomène d'ailleurs. Il a été surpris, lui qu’on envoyait tester le nouveau chef de l'Hostellerie du Cèdre, encensé par la critique. En appelant pour réserver, salivant déjà à la pensée d’un repas digne du billet d'humeur, pays du Soleil Levant, il est tombé sur un Japonais absent, mais la dame française de la maison lui a expliqué que Kunihisa Goto faisait comme tous ses collègues qui ont conquis la France, de Sens à Saint-Malo : de la cuisine d’ici et d’ailleurs, avec des produits d’ici et des techniques d’ailleurs, pour résumer. Non mais ! C’est de Suède qu’est venu Johan Björklund, le chef-propriétaire de l’hôtel le plus tendance de Beaune (son nom ? l’Hôtel de Beaune, tout

simplement), installé dans une demeure du XVIIIème qui aurait pu vieillir triste, comme certaines de ses collègues. Mais le design suédois est passé par là, le vrai, celui qui nous fait rêver quand on va passer un week-end à Stockholm, quand des lumières de toutes les couleurs viennent faire oublier que la nuit tombe vite, là-bas. Damien Ravion, son chef, est venu du Jardin des Remparts, et c’est du classique allégé magnifique qui vous attend. Du design billet d'humour dans l’assiette pour aller à l’essentiel, côté goût, rien à voir avec un enième bistrot lounge ! Jean Maisonnave devrait vous parler de l’Ecusson par ailleurs, dans ce numéro ou dans le suivant. La belle adresse sérieuse avec un chef, Thomas Compagnon, qu’il avait repéré à Bouilland. Le sérieux, c’est pour lui. D’autant qu’il ne cesse de répéter que je ne m’intéresse qu’aux chefs amusants. Quelle drôle d’idée ! a Gérard Bouchu

Adresses beaunoises à ne pas zapper • Le Bistrot de l'Hôtel 5 rue Samuel Legay. Tél : 03-80-25-94-14. Menus 35-40 €. Carte 60 €. www. lhoteldebeaune.com

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• L’Hostellerie du Cèdre 10 bd Maréchal Foch. Tél : 03-80-24-01-01. Menus 45-70 €. Carte 80-70 €. Ouv le soir seulement. www.lecedre-beaune.com


Viva Maria ! Beaune a le culte des divas et s’offre, de Pépita (Les Tontons) à Maria (Les Anges), de sacrées personnalités de femmes en cuisine.

A Beaune ... Maria est aux anges. Simple hasard du calendrier ou tendance actuelle? Deux authentiques cuisiniers, l’un à Dijon, l’autre à Beaune, investissent deux lieux chers aux amoureux du patrimoine. Dans deux styles très différents, on vous prévient. Maria, à Beaune, c’est plus qu’une restauratrice, plus qu’une dame du vin, c’est une vraie héroïne de feuilleton. Après La Régalade, son resto du faubourg où les habitués allaient faire bombance, en prenant (déjà) leur temps, la divine reprend le Chalet Saint-Paul, 17 rue Paul Chanson. La mairie rêvait d’en faire un restaurant susceptible d’intéresser un chef parisien étoilé. Raté, c’est Maria qui a gagné (la première manche, du moins). Lieu emblématique pour les Beaunois, cette villa baroque - une folie dans le style anglo-normand - est aussi une belle revanche pour la petite Portugaise arrivée à Beaune à l’âge de cinq ans. Sa vie, tout comme celle de son père, elle la raconte à travers quelques photos anciennes posées au coin de la cheminée, mais ce qui l’intéresse, c’est le présent. Maria fit ses débuts à l’accueil de la maison Patriarche toute proche. Elle a fait bien d’autres métiers, dont l’un par amour pour son compagnon de l’époque, qui tenait la discothèque Le Sans-Souci, dans les hauteurs de Beaune. Mais c’est la cuisine qui est devenue sa raison de vivre. Maria a continué de faire la popote cette fin d’été pour les visiteurs du château de Pommard et ne revenait que le soir se mettre en cuisine. Ce chalet hors normes, pour l’heure, elle ne l’habite donc pas vraiment. Les Beaunois en profitent pour entrer dire bonjour ou bonsoir, regarder d’un drôle d’air les touristes, les gens du vin qui boivent un verre, en attendant un repas qui tarde toujours. Pas d’enseigne, pas de menu du jour à prix doux, un beau gosse russe au service et des visiteurs parlant des sabirs inconnus : les Beaunois doivent trouver ça louche. Seule aux fourneaux, comme d’habitude, Maria vient aussi en salle. Elle n’a pas pu s’offrir une cuisine ouverte, mais les habitués viennent la voir travailler. Elle sait ce que cuisinier veut dire et chez elle, on sauce, on lèche, on se régale, quand arrivent les écrevisses aux pattes rouges déposées toutes fraîches par un fournisseur qu’elle présente aux amis. Que des beaux produits, à sa table, de la fricassée de grenouilles fraîches à la côte de veau de lait aux morilles en passant par un tartare d’anthologie. Faut pas être pressé, c’est tout, faut laisser faire Maria. Juste choisir son menu, et avoir quelques billets de cinquante euros de réserve. L’inénarrable Vadim s’occupe de la cave, il connaît son métier, en attendant de faire tangoter les Beaunoises dans le bar à vin qu’il prépare dans les dépendances. La nuit tombe, on n’a toujours pas dîné, mais on est… aux Anges ! Aux Anges : Chalet Saint-Paul, 17 rue Paul Chanson, Beaune. Tél : 03-80-22-45-95. Menus 49, 80 et 110 €. Ouvert tous les soirs, sur résa.

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De Dijon à Mâcon, 10 nouvelles tables sur la route des vins !

Chagny L'Arôme

Alexandre Bellini, on l’a connu à Beaune lors de l’inauguration du Koki, magasin-resto japonisant dans l’air du temps. C’était lui le chef bossant comme un fou pour donner à manger aux convives assis peinards autour du Kaiten, un verre à la main, lors de l’inauguration de l’établissement de Laurent Peugeot. Jacques Lameloise était venu saluer son ancien élève, qui devait déjà regretter, sinon la maison étoilée, la ville de Chagny elle-même puisqu’il a fini par y retourner. Il a repris avec sa femme un ancien studio de photographe, le transformant pour faire un petit resto pour amoureux des beaux produits, bien travaillés, sans esbrouffe, sans artifice. Il laisse les murs aux artistes, lui s’intéresse à l’essentiel, aux réductions poussées au maximum pour des œufs meurette d’anthologie, à la cuisson de son risotto au chorizo iberico qui vous rendra tout ole-ole. Formule bistrot dit chic (on précise, à Chagny !) le midi, menus gastro le soir à prix tout doux (on est à Chagny, mais pas chez Lameloise). Le bonheur ! Service féminin bien sympathique. L’Arôme : 25, rue de la République, 71150 Chagny.Tél : 03-85-46-29-67 www.arome-chagny.fr Tlj sf dim soir et lun. Formule 17 € le midi. Menus 23-32 €.

Beaune L'Écusson

Dans le menu à 27 €, une entrecôte. Quoi de plus banal. Sauf que celle-ci est tout le contraire : viande mûrie, point de cuisson parfait, tendreté sapide, réduction dense, juste tranchée d'un trait de vinaigre aromatique. La classe. Nous parlons de l'entrecôte, nous aurions pu parler de la virtuose tarte de légumes ou, dans le menu à 36 €, le saumon mi-cuit aux câpres, du sorbet de roquette (un peu amer tout de même) ou de la sémillante canette. Mais c'est dans la simple entrecôte que paraît plus cette extrême maîtrise du chef, un vrai celui-là. Il porte le joli nom de Compagnon et il ne le trahit pas. Il a passé assez de temps chez Lorrain, Lameloise et Henriroux pour y acquérir les techniques nécessaires à l'aboutissement des idées. La technique, voilà ce qui différencie la cuisine d'assemblages décoratifs de la vraie cuisine. Elle seule peut sublimer une patate sautée, une tranche de ventrèche une tomate confite. Après Sennelet, l'Ecusson a retrouvé un chef à la hauteur et heureusement : ce faubourg n'est pas facile, malgré la terrasse et la déco épurée. Cave très bourguignonne et originale, hors quelques stars exotiques, Trévallon, Payre-Rose ou Grange des Pères. Deux bémols tout de même : les tarifs des vins et les fromages, un peu en dessous, quoique Hess soit tout près… L'Ecusson : 2 place du Lieutenant Dupuis, place Malmedy. Tél : 0380-24-03-82. www.ecusson.fr Tlj sf mer et dim. Formule 27-30 € le midi ; menu 36€. Cuisine d’un Compagnon 50-70 €.

le charme discret de l’Ecusson, à Beaune

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Mieux vaut un petit chez soit qu’un grand chez les autres, pense Alexandre Bellini, nouvelle coqueluche de Chagny

Pommard

Auprès du Clocher Jean-Christophe Moutet (qui a

servi le bon roi Lameloise pendant 11 ans) a prouvé son amour pour les villages vignerons bourguignons. Après Mercurey, Meursault, Beaune et Chagny, on l’a retrouvé il y a deux ans (enfin) chez lui, à l’étage d’une vieille maison vigneronne de Pommard, à 10 m du clocher du village. Vue panoramique, décor à la fois classique et moderne, tout comme la cuisine. Savoureux œuf de poule à la neige en meurette d’escargots de Bourgogne, étonnant sandre poêlé en écailles croustillantes, racines rouges, queue de bœuf, câpres et anchois. Et superbe carte des vins. Depuis, la renommée a grandi, mieux vaut réserver, si vous voulez profiter de la désormais fameuse vue sur le clocher ! Auprès du Clocher : 1, rue de Nackenheim, à Pommard. Tél. 03-8022-21-79. Tlj sf mar et mer. Menus 24 € le midi en sem, puis 28 (sf w-e)-65 €.

Ne cherchez pas le clocher, il est juste à droite, hors cadre !


Mâcon Alexandre Blanc n’est pas un fils à papa… et il le prouve ! Après dix années passées à Vonnas, Alexandre, arrière-petitfils de la célèbre Mère Blanc et fils du grand chef Blanc (comme on disait dans les westerns d’autrefois), a préféré suivre son propre chemin de vie. Lui qui est né avec une cuillère en or dans la bouche, lui que tant de célébrités ont embrassé tout petit aux côtés du reste de la famille, aurait pu travailler sans mot dire (et sans maudire non plus, si tout s’était bien passé) à Vonnas. Ses parents, il les avait peu vu, durant son enfance passée auprès d’une grand-mère cuisinière, il ne les reverra qu’après une série de passages dans de grandes maisons où il ne tint pas en place, au sens strict. Revenu avec le nouveau siècle à Vonnas, il va se passionner pour une cuisine épurée, revisitée sans cesse, au plus près du produit. Mais au bout d’une décennie de vie commune dans les cuisines paternelles, il comprit qu’il lui fallait reprendre la route. N’ayant pas les moyens de s’offrir une vie de (relais et)chateau, il a planté son jeune arbre au centre d’un petit village, à 10 minutes de Mâcon, reprenant l’ancien bar-épicerie. Seul en cuisine, travaillant en fonction de ses trouvailles du marché, il concocte une cuisine qui reflète sa personnalité en y mettant du cœur et de la créativité. La carte est courte, c’est un bon signe. Sa femme va au devant des clients dans la salle à la déco blanche et épurée, leur proposant un carte de vins blancs mâconnais à découvrir.

Alexandre enfant et jeune adulte à Vonnas

Le contraire serait d’ailleurs étonnant, dans ce petit village perdu au milieu d’un des plus valeureux vignobles de France. L’Arbre Blanc : pl. de l’Eglise, 71960 Chevagny-les-Chevrières, à l’ouest de Mâcon (7km) par la D17. Après Charnay-les-Mâcon, tourner à droite. Tél : 0385-40-63-26. Menus 28-42 € midi et soir. Vins à partir de 18 € en bouteille. Tlj sf dim soir; lun-mar http://restaurant-alexandre-blanc.e-monsite.com/

Al Fassia, les saveurs de Marrakech

Non, ce n’est pas un double du célèbre «Al Fassia» du quartier Guéliz à Marrakech. Christian Flamand, le propriétaire, amoureux de cette ville, a voulu en restituer l’esprit à Dijon. Avec goût et tendresse pour un pays qu’il aime. La décoration, orientaliste avec retenue, élégance et chaleur, incite au voyage intérieur. Comme là-bas, l’esprit est chaleureux et plein d’exigences avec la même ambition : un restaurant oriental haut de gamme, avec une cuisine généreuse, pleine d’amour et en tout, un énorme désir de bien faire. Tajine de bœuf aux pruneaux, pastilla de poisson ou simple dorade au four, la carte est belle, le menu copieux, les cuissons respectées. La cuisinière, ne cherche pas à reproduire la cuisine de Fès («fassi»), qui se fait beaucoup au four, mais celle de générations de femmes qui se transmettent les recettes savoureuses et pleines de coeur. Carte originale de vins du monde pour compléter le plaisir du voyage, qui commence en poussant la porte de cette adresse discrète, qui cache ses trésors, comme là-bas. Entrez, laissez Dijon et votre quotidien derrière vous, les lumières douces, les belles portes en bois, les pièces d’orfèvrerie rapportées de Marrakech vous invitent à changer de vie et de ville, quelques heures durant. Al Fassia : 42 rue Pasteur, à Dijon. Tél. : 03-80-45-48-81. Menu découverte : 27,50 € (menu orient express 15,50 € le midi). Ouvert du mardi soir au dimanche soir inclus. www.alfassiadijon.com

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Humeurs de table Quelques

molécules dans la soupe du temps

Je voulais vous parler du risotto, bon sujet, on y viendra ; mais voilà que je trouve ceci à la une d'un magazine : "Tous des chefs !" Entendez par là : tous des cuisiniers mais la connotation sur le pouvoir a aussi son importance. Tous des chefs ! Tu parles d'une comédie. L'idée, c'est que tout le monde se met à cuisiner, que les ateliers se multiplient, que chaque télé veut son émission culinaire -de préférence compétitive- et qu'au fond la cuisine française re-grimpe au zénith avec le renfort de quelques chefs largement médiatisés ou d'événements spasmodiques, telle la "Fête de la gastronomie".

Le Pré-aux-Clercs fait chambres à part !

Dernière tranche des travaux réalisés par la famille Billoux avec l’équipe d’EMA, après la création du B9, la résidence du Pré-aux-Clercs est le complément dans l’air du temps du célèbre restaurant de la place de la Libération. Ce petit hôtel de charme aux dernières normes offre les avantages d’un grand, tout en gardant l’atmosphère d’une maison de famille : authentique service, emplacement en or au cœur de Dijon et déco originale. À chaque chambre son thème. Du rouge, du blanc, du noir : la culinaire vous convie dans la cuisine des chefs ; la contemporaine joue avec la chroma-thérapie (les gourmets grands enfants aiment l’épurée) ; la naturelle s’offre une terrasse intérieure et un design végétal, le loft réjouira les visiteurs new-yorkais et la suite incitera à prolonger le séjour. Ouverture prévue le 1er novembre. La Résidence du Pré-aux-Clercs : 13, pl. de la Libération, Dijon (entrée rue de l’ancien Palais de Justice). Tél. 03-80-38-05-05. le-pre-aux-clercs.com

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la culinaire

la contemporaine


Idée joyeuse

et rassurante mais, si je peux me permettre, fallacieuse. A y regarder de plus près, ce n'est pas de la cuisine, mais de la cuisine-spectacle. La cuisine passe dans le discours ou plus exactement dans l'image ; et les images, contrairement à ce qui se dit, ne sont jamais sages. Celle-ci par exemple ment. On dirait qu'elle est faite exprès pour masquer la réalité des faits comme l'étiquette au château de Versailles dissimulait l'effondrement de l'aristocratie, par exemple. Derrière l'image affriolante, la réalité est autre, n'importe quel vrai "chef" en a conscience. Et la réalité, c'est la crise économique qui oblige à des choix de fric et à des révisions déchirantes, c'est la régression de l'enseignement professionnel qui est telle qu'on a du mal à trouver des cuisiniers compétents, c'est par contrecoup que le parti de la belle cuisine est de plus en plus difficile à tenir, que la restauration en bave dans les hauteurs et que les restaurants n'appartiennent plus à des cuisiniers mais à des financiers , plus d'autres raisons convergentes trop longues à détailler ici qui font que si on s'amuse à la télé (la télé n'a-t-elle pas pour fonction d'amuser le populo), les vrais professionnels s'amusent eux de moins en moins, renoncent à leurs ambitions et s'en sortent avec des sous-produits en attendant l'éclaircie. Chaque fois que je reviens à Dijon, une chose me frappe : il y a plein de restos qui s'ouvrent ou changent de mains alors qu'on y consomme à peu près la même bouffe standardisée. Seule change la couleur des sièges. Vous comprenez ça comment, vous ? Comme un signe de vitalité, de progression ? Quant aux bouquins qui prolifèrent (pas loin de 2000 "nouveautés" en 2010), y a qu'à se demander combien vous en avez utilisé plus de trois fois. Au bout du compte, la cuisine quitte les faits pour le mythe, on la pratique par jeu ou par procuration, la "gastro" se pervertit dans l'artistique, et, pendant le spectacle, l'apprentissage se perd, le savoir faire régresse et, tout à fait au fond, la paysannerie aussi, à part bien sûr ce merveilleux petit producteur dont la photo est dans VSD ou sur M6 et qu'on brandit comme l'antidote à Métro.

Puisqu'on en est

aux bouquins, j'en ai trouvé un d'excitant. C'est l'oeuvre d'une dijonnaise, dites donc. Je ne la connais pas, mais GB vous la présente par ailleurs. Elle n'est pas du tout cuisinière, mais scientifique. Elle a même fait sa thèse avec Hervé Thil, pour ceux qui voient (le théoricien de la cuisine moléculaire). C'est d'ailleurs, le titre du livre : "Petit précis de cuisine moléculaire" chez Marabout. Hou là. Après la découverte des années 2000, derrière Adria, Gagnaire et leurs suiveurs, plombé par le fooding, les cuistres et le manque absolu de romantisme, le moléculaire a mauvaise presse. La cuisine a besoin d'un peu de magie, d'irrationnel, de terrien. Or voici qu'on y applique de la technologie, de la chimie, de la physique, halte là. Pourtant tout est chimie ou physique dans la cuisine, hors le geste humain et encore. La moindre cuisson est un déplacement moléculaire, la très vieille et gastronomique pomme soufflée, inventée par erreur, doit beaucoup à la dilatation des gaz, l'omelette à la coagulation des protéines et tout le reste à l'avenant. On savait ça par intuition ou empirisme ; Anne Cazor explique tout et le miracle, c'est que c'est bien plus marrant que fastidieux. Le livre propose en guise de travaux pratiques quelques recettes un peu baroques voire barjotes mais simples -sauf qu'il y faut du matos approprié et pas facile à trouver, donc coûteux- qui épateront les copains et feront s'exclamer les familles, les enfant surtout. En en faisant des sucettes, qui sait, vous pourrez leur faire aimer les épinards…

C'est ici

qu'on rejoint la cuisine spectacle, mais par le bon côté. La cuisine moléculaire modifie la forme de la cuisine mais pas vraiment le fond, elle permet d'agir surtout sur la texture des produits ; vous pourrez servir des petits pois liquides, du chou en gelée, de la persillade en cube ; il y a aussi de la magie là-dedans. Les saveurs, c'est-à-dire le fond, ne s'en trouveront pas considérablement modifiées, mais formellement, on restera dans l'invention, la recherche, la légèreté et la créativité ; bref le contraire de la standardisation ambiante, c'est le plus important. Voilà pourquoi, même aux plus réticents je conseille la lecture de ce livre ludique et, finalement, modeste. L'image au moins n'y cache rien, elle révèle ; du moins dans la limite de son cadre. a Jean Maisonnave

La Causerie des Mondes, à Dijon et nulle part ailleurs !

Un lieu improbable, à la croisée des chemins, où il fait bon se retrouver, dans une déco très, très personnalisée. Une causerie à la mode d’aujourd’hui où l’on refait le monde et où le monde se restaure, qui a conservé dans ses murs toute l’histoire de cette belle maison d’angle, ancienne librairie devenue un drôle de salon de thé. Vanessa a gagné son pari, elle qui est revenue d’Aix pour ouvrir un salon dijonnais où l’on cause, boit, mange bio et bon à la fois. D’autres rêvent de partir au soleil, elle, elle a ramené le soleil dans les têtes. Le midi, produits d’ici et saveurs d’ailleurs composent de vrais bons plats du jour. En complément, prenez un yaourt gourmand, création-maison qui fait un tabac. Amateurs de cake au gingembre confit ou de cheesecake, si vous êtes repus, vous pouvez toujours revenir pour le goûter : 50 variétés de thé, quelques boissons bizarres permettent de prolonger les quatre-heures. Un lieu rare et pas cher, autant le signaler. 16, rue Vauban. Tél. 03-80-49-96-59. vanessalaraque@live.fr Tlj sf dimlun. Fermé le soir, sf le premier w-e du mois. Formule 12 € le midi.

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Anne Cazor La fée Molécule Cuisine en cours Toute la magie de la cuisine actuelle expliquée aux apprentis sorciers que nous sommes souvent ! Mais attention : rien de plus sérieux que le nouvel espace créé au cœur de Dijon, à deux pas de la place SaintBernard, pour cours de cuisine dans l’air du temps. Anne Cazor a fondé Cuisine Innovation il y a cinq ans mais cette jeune maman trentenaire au look de présentatrice d'émissions télévisées cache bien son jeu. Sous des apparences ludiques, on est loin de la cuisine-gadget d’un petit écran transmettant en direct les tours de main des chefs les plus médiatiques. Notre bonne fée ne place pas de produits miracle pour futurs candidats d’une nième émission de jeu dont les finalistes auront droit aux bons points des autres concurrents. Anne est ingénieur et docteur en gastronomie, elle n’est pas cuisinière, pas restauratrice, pas épicière non plus. Elle écrit des livres, que Jean Maisonnave a feuilleté l’œil pétillant, et donne des cours, à des professionnels comme à des amateurs. Rien de romantique, que du scientifique. La plupart des chefs de France et d’Europe, qui ont depuis longtemps compris qu’il valait mieux aujourd’hui donner des cours si l’on voulait se faire du blé, vous apprennent de simples (enfin, tout est relatif) applications. Anne raconte les origines de toute chose. Et c’est pas triste (voir article « Magie au long cours » pages suivantes)

Cours Co-annimé par Anne Cazor et JeanFrançois Maire

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La Recette !

Mousse de lait - réglisse et crème vanille 4 personnes 30 min de préparation 15 min de cuisson 2 h de réfrigération

200 cl de lait écrémé 2 c-à-s d’Antésite® menthe (au rayon des sirops en grande surface) 10 g ou 5 feuilles de gélatine 25 cl de lait entier 1 gousse de vanille 2 jaunes d’œufs 60 g de sucre 15 g de Maïzena • Faire ramollir les feuilles de gélatine dans l’eau froide. • Chauffer le lait écrémé dans une casserole. Ajouter l’Antésite® et les feuilles de gélatine essorées. • Une fois la gélatine fondue, verser le mélange dans le siphon. • Laisser refroidir, fermer le siphon et injecter une cartouche de gaz. • Placer le siphon au réfrigérateur durant 2 h. • Récupérer les graines des gousses de vanille. • Dans une casserole, faire chauffer le lait entier jusqu’à ébullition. Ajouter les graines de vanille. Laisser infuser hors du feu 10 min. • Pendant ce temps, mélanger les jaunes d’œufs, le sucre et la Maïzena. • Verser le mélange dans la casserole et mélanger sans arrêt sur feu doux jusqu’à ce qu’il épaississe. Retirer du feu et verser dans les verrines. Laisser refroidir. • Servir ces petites crèmes recouvertes de mousse de lait-réglisse.

Gélatine ,

Photo : Julien Attard – Extrait de La cuisine moléculaire édité chez Marabout © 2010

pourquoi ça mousse  ?

Si on incorpore un gaz dans un liquide contenant de la gélatine, les bulles de gaz incorporées sont stabilisées et la préparation gélifie en refroidissant. Le gel formé bloque les bulles de gaz à l’intérieur de la préparation. Dosage recommandé : 2,5 g pour 100 g de préparation finale.

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Cuisine en cours (suite) Alchimiste de la cuisine moléculaire, Anne Cazor fait partie de ces Dijonnais plus connus à Paris ou à Londres que dans sa propre ville. Si le mot expert n’avait pas été utilisé à tort et à travers à la télé, on pourrait l’appeler ainsi. Quant à la prendre pour un docteur... Ce n’est pas parce qu’elle a fait une thèse de gastronomie moléculaire sur le bouillon de légumes et de viande qu’elle revendique son titre. Mais elle s’est penchée depuis quelques années sur notre société malade de la bouffe. Elle analyse, décortique, explique. « La gastronomie moléculaire est l’étude des phénomènes qui surviennent lors des transformation culinaires. La cuisine moléculaire est quant à elle l’application de ces connaissances physico-chimiques pour limiter le risque d’échec et améliorer les résultats ». Et de le prouver en faisant l’œuf à sa manière, bluffante (un jaune passé au four qui ressemble à de la pâte à tartiner et peut remplacer la mayonnaise). Chaque rencontre permet de démystifier un peu plus un terme –cuisine moléculairepas très ragoûtant. De répondre aux questions concernant les risques encourus (on a tous lu des faits divers catastrophiques sur le sujet). Imperturbable, elle donne ses explications. Lors de ses déplacements, Anne rencontre beaucoup de professionnels, chefs d’entreprises agroalimentaires, chefs tout court, qui veulent donner à leur équipe de cuisine de nouvelles bases. Particuliers aussi, qui veulent comprendre, pas simplement recopier.

Mister Bagel

(american way of food)

Est-ce que tout ça enlève du mystère à la cuisine ? À vous de le dire. Faut-il être intelligent pour faire de la cuisine ? Libre à vous de le penser, quitte à vous poser ensuite la question dans les établissements que vous fréquenterez. « La cuisine moléculaire permet de faire vite des choses qu’on mettait du temps à réaliser, me souffle Jean Maisonnave, qui a beaucoup étudié la question avec son pote Ferran Adria, et s’amuse à me citer l’olive d’El Bulli, qui n’a que l’apparence d’une olive. Revenons à Anne Cazor, en qui JM voit d’ailleurs un bel assemblage moléculaire. Plus de 30000 exemplaires de son Petit Précis de cuisine moléculaire, sont parus chez Marabout, un éditeur qui connaît les ficelles. Sa société commercialise des produits innovants et des kits de cuisine moléculaire. Après cinq années passées à mettre au point sa formule, elle ouvre, près de la place Saint-Bernard, un atelier dépoussiéré de toute image nostalgique. Avec un côté « cours » réalisés par trois cuisiniers de la région qui partagent sa vision intellectuelle et actuelle : David Zuddas (DZ’envies, Dijon), Roland Chanliaud (Le Jardin des Remparts, Beaune), Jean-François Maire (Académie Culinaire, Besançon). Programme de ces cours de cuisine gourmande et créative sur le site, innovant, comme il se doit. a Gérard Bouchu Cuisine Innovation, 2 rue Claude Bernard, à Dijon. Tél : 09-52-13-78-69. Port. 06-11-80-40-45 Pour tout savoir, www.cuisine-innovation.fr

de gauche à droite : David Zuddas, Jean-François Maire, Roland Chanliaud et Anne Cazor

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Alex Miles, on ne le présente plus aux Dijonnais (livres, émissions de cuisine, festival 4-14), mais pour les Américains qui visitent Dijon et veulent s’offrir un cours de cuisine typique, c’est une bénédiction. Il les emmène faire un tour au marché, leur livre les secrets du lapin à la moutarde, les oblige même à en manger « pour surmonter leur anthropomorphisme par rapport à Bugs Bunny », comme il l’avoue avec un grand rire. Lui même, avec son côté Elmer, semble sortir des cartoons de notre enfance. Pour les Français nostalgiques de la Grosse Pomme, il peut aussi donner des leçons de cuisine américaine, comme il le fait ce mois-ci à l’Atelier des Chefs, à Dijon. Cheesecake, Meetloaf, et bien sûr ces « real fucking bagels » qui ont pour lui le goût de la madeleine (si, si, il a lu Proust). Des bagels qui n’ont rien à voir avec ceux que vous pourrez avaler ici ou là, aussi bons soient-ils, car les siens sont ceux qu’il aimait avoir à son petit déj, quand il vivait dans le Bronx, et qu’il dévorait en lisant le Sunday New York Times. Des bagels qu’on dévore, encore chauds, avec du fromage à tartiner ou une tranche de saumon fumé. Produit juif au départ, arrivé de Pologne avec les réfugiés, il est devenu l’équivalent du croissant. En plus consistant. Si vous voulez ouvrir un café-bagel, ou avez envie de chasser l’ennui dominical automnal, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Port. 06-33-69-62-99.


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s e d u Je s r u e r r e

Gagnez 2 dîners

chez David Zuddas, au DZ’Envies

A quoi rêve un cuisinier? Parmi ces quatorze clichés, découvrez les 7 qui n'ont rien à voir avec le monde de David Z... Réponse dans le prochain numéro

LE CHEF

V

oulez-vous gagner deux dîners chez David Zuddas, au DZ’Envies, sur le marché, pas à La Charme, attention, on ne rigole pas. De toutes façons, ce jeu ne s’adresse qu’à ceux et celles qui ont suivi la carrière de David. On vous donnera les réponses dans le prochain BBM, en décembre, mais envoyez-nous très vite un mail, avec les 7 erreurs que vous aurez repérées sur cette photo. Pas si facile que ça, on vous prévient. Il y a des chefs qui préfèrent la bière au vin, les frites à la cuisine de leur compagne, la pêche à la ligne au tir au pigeon, les rollex et les 4X4 aux lectures ou aux soirées passées à écrire des bouquins en avalant une pizza accompagnée d’une salade en sachet. Nous, on ne juge pas, mais on a été surpris quand même. Envoyez-nous vos 7 erreurs sur : contact@bing-bang-mag.com ou sur facebook.com/bingbang.magazine, le plus vite possible. On vous répondra illico (enfin, presque !)


Billet de retour : le goût de la vie Il n’y a pas de rentrée vraiment heureuse, je crois ; sauf pour quelques fadas qui déclarent adorer leur boulot et s’emmerder en vacances. Les autres en garderont une nostalgie, même s’il a beaucoup plu. Pour en retenir quelque chose de ces vacances, pour qu’elles perdurent un peu, pour se remonter le moral, on a rapporté des images, un vêtement, des souvenirs. Peut-être aussi des biscuits au beurre ou du caramel salé ; une bouteille d’huile d’olive achetée au marché, du piment d’Espelette, un saucisson de la ferme, que sais-je. On les a rapportés parce qu’on les a aimés, on n’en trouve pas d’aussi bons chez soi. On cherchera à retrouver à travers eux le goût unique de ces vacances, qu’on évoquera avec quelques amis. Alors, on se montrera les photos, on coupera fin le saucisson, goûte-moi ça. On goûtera. On le trouvera certainement très bon ce saucisson, ou ce rillon, ou ce petit vin qu’on ne fait que là-bas sans aucune manipulation. Les amis en conviendront volontiers, ils demanderont peut-être qu’on leur en rapporte la prochaine fois ; ils se souviendront en avoir goûté de semblables l’autre année, en Ardèche, c’était où déjà, Monique ? Un instant de bonheur. Une volute de bien-être réfractaire aux premiers courants d’air de l’hiver. Mais au fond de vous, vous saurez que vous n’avez pas retrouvé exactement la saveur attendue. Ce n’était pas le même, ce saucisson, celui qu’on avait mangé là-bas était plus goûteux, hein, Caroline ? Certes, il est bon, celui-là, attention. Mais vous êtes de plus en plus persuadé que ce n’est pas le même, une autre cuvée,

peut-être. En fait, c’est vous qui n’êtes plus le même ; les choses n’ont jamais le même goût que celui qu’elles avaient, à ce moment, en cette circonstance. Ce n’est pas une question de transport. C’est juste que le goût est un concept extrêmement compliqué : d’abord, c’est un terme réversible : les choses ont du goût et vous avez du goût pour les choses, ce qui indique déjà la complexité du machin. Ensuite, le goût est plus un événement qu’un état . Entendons-nous : les poires ont le goût de la poire, le turbot n’a pas le goût de la sardine, le goût du pâté de merle n’est pas le même, en principe, que celui du pâté pur porc. Mais l’ensemble de ses propriétés organoleptiques ne suffit pas à définir la saveur d’un produit. A y regarder de plus près, on y trouve aussi un imaginaire, de la mémoire, un environnement, des sensations externes, voire du sentiment ou de l’émotion. Toutes choses qui font que le goût, au moment où on l’éprouve, n’est rien d’autre que la conjonction circonstancielle de plein de facteurs plus ou moins uniques. Le goût a lieu, c’est un instantané. Vous ne le retrouverez jamais à l’identique. Voilà pourquoi le goût du saucisson rapporté de vacances n’est plus exactement le même. Voilà pourquoi les moules-frites si appréciées dans les odeurs marines (l’olfaction est décisive !) d’un caboulot de la côte vous sembleront meilleures que dans un grand resto de la ville. Voilà pourquoi la cuisine de la femme aimée vous apparaît moins dégueulasse. Et ainsi de suite. D’un certain point de vue, la nature éphémère de l’impression gustative peut être d’autant plus désespérante qu’elle est excellente : on ne la retrouvera plus. Mais on pourra chercher à la retrouver ; et tant de choses avec elle que la démarche pour la re-saisir en dépit de son évidente irréversibilité, vous semblera donner plus de goût à la vie. a Jean Maisonnave

Le nouveau Saint-Fiacre roule aussi la nuit ! Cyril Lombard, qui a repris avec son associé Philippe Coacci (Le Forum) les rênes de ce resto glamour de la place Saint-Fiacre, va faire plaisir aux Dijonnais trentenaires (voire plus si affinités). Cet ancien de la Jamaïque a décidé d’offrir à ceux se plaignent de ne pas trouver la nuit un lieu cocooning pour dîner jusque tard dans la nuit, à deux pas de la place de la Lib, un nouveau Saint-Fiacre. La terrasse, qui a cartonné durant l’été, va continuer , une fois chauffée, d’accueillir touristes et habitués quand la bise sera venue. Un banc d’huîtres devrait faire le bonheur des amateurs d’iode, qui pourront continuer de faire la fête à l’intérieur. Froid dehors, chaud dedans : lustres modernes, lourds rideaux tombant sur un décor que des lumières plus douces vont réchauffer, équipe relookée. Même l’après-midi, il fera bon venir déguster thé et gâteaux maison, mais rien ne vous empêche de venir déjà prendre un verre de vin si le cœur vous en dit. Caveau pour petits groupes, si vous préférez jouer à cache-cache. Sans cache-col. Le Saint-Fiacre : 15, rue Vauban, Dijon. Tél : 03-80-35-56-42. www.lesaintfiacre.com Fermé dimanche et lundi. Ouvert de 10 h à 2 h du matin. Plat du jour le midi 11 € café compris. Formules 14-17 € le midi. Carte 20-30 € le soir. Plats chauds servis jusqu’à 23 heures.

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le Café Gourmand

prend ses quartiers d’hiver À chaque saison ses plaisirs. Les cigales ayant déserté les terrasses, les amateurs de petits plats, de bons vins de la région ont amorcé un repli côté salle. Autre ambiance, plus cosy, plus conviviale surtout. Plus de carte mais une ardoise dès novembre que Guillaume Bortolussi et son équipe proposent et composent au gré du marché (ce qui n’est pas une raison d’en laisser une en retour). 5 entrées, 5 plats, 5 desserts, avec de grands classiques revisités par une équipe aujourd’hui bien rodée. Laissez-vous tenter par une tatin de champignons, des poireaux-vinaigrette ou une vraie bouchée à la reine, avant de craquer, selon la faim et le plat du jour, pour une potée au chou, un petit salé aux lentilles ou un cassoulet à l’ancienne. S’il vous reste de la place pour un pain perdu ou une crème caramel, ne vous privez pas, mais ici personne ne vous forcera. Il y a sinon la formule du jour ou le menu bourguignon, si vous voulez jouer les touristes. Belle carte de vins de la région et même d’ailleurs. Café Gourmand : 9, place de la Libération, Dijon. Tél : 03-80-36-87-51. Tlj sf dim et lun. Ouvert 10h-23h. Service 12h-15h, 18h45-22h30. Formule 15,90-21,50 €. Menu bourguignon 22 €.

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9crèmes de cassis Banc d'essai

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Jurés

1 - Claire Cap (sommelier Grands Bourgognes) 2 - Adrien Tirelli (caviste) 3 - Patrice Gillard (maître sommelier au Pré aux Clercs) 4 - Jean-Pierre Gabriel (Slowfood) 5 - Jean MAISONNAVE (critique) Dégustation effectuée à la Route des Vins, rue Musette à Dijon

B

eaucoup de fruit, beaucoup de sucre, beaucoup d'acide : le cassis est trop. Mais tout est dans l'équilibre.

Marilyn Monroe aimait beaucoup le cassis, sans le savoir peut-être : le fameux Chanel n° 5 dont elle oignait sa nocturne nudité est à base de bourgeons de cassis. Mais après le bourgeon vient le fruit, parfumé lui aussi et doté, disait-on, de tant de vertus médicinales qu'on l'utilisa très tôt comme infusion, médicament, onguent. Souvent la pharmacopée précède la gastronomie. Comme fruit noir, le cassis était supposé améliorer la vue, éloigner les coliques néphrétiques et calmer les dingos. Entre autres. Il reste que le cassis est bourré de vitamine C et de sels minéraux. Il reste que le remède était si bon qu'on en prit par plaisir, sous la forme d'une sorte de ratafia. On cultivait alors le cassissier au bout des vignes, entre les rangs aussi.C'est à cause du phylloxéra, pour combler les trous dans les vignes et ceux de l'économie qu'on en fit une culture plus extensive, pour ainsi dire de substitution. Mais déjà, la liqueur de cassis était née ; inventée par un garçon de café dijonnais au milieu du XIXe siècle pour apprivoiser les vins acides, le blanc cassis allait donner un coup de fouet à la production. Le reste appartient à l'histoire dijonnaise, côtoyant la légende avec le chanoine Kir dont le nom, aujourd'hui marque déposée, est à tout jamais associé à l'emblématique breuvage. Cet essor n'a pas eu que de louables conséquences : la consommation de la crème de cassis étant majoritairement liée au Kir, certains ont pu se dire qu'il était inutile d'en faire trop, qu'une liqueur noyée dans quatre cinquièmes de vin blanc n'avait pas besoin d'être exceptionnelle. Voire. Nous, c'est à la liqueur que nous avons voulu nous intéresser, cette fois. Justement parce qu'elle est représentative de cette ville et de cette région, alors que la réalité ne correspond pas toujours à l'image. Mais on verra aussi que si l'image est floue, la réalité est tout de même bien apparente : les meilleurs sont au premier plan.

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6 - Merci à M Roblin pour son accueil

L'étiquette

S'agissant du cassis, il faut parler de l'étiquette, la vraie, ne pas confondre avec le protocole, on peut y trouver à peu près n'importe quoi comme on verra dans le tableau ci-après. Rien en tout cas qui permette de savoir ce qu'on achète, ou si peu, en dehors des graphismes engageants, blasons, médailles ou assertions personnelles plus ou moins signifiantes. C'est que la loi est imprécise en la matière. Elle définit la liqueur (crème) de cassis comme le produit de la macération de grains de cassis dans l'alcool, fixant le degré minimal à 15° et la teneur en sucres à plus de 400 grammes au litre. Mais elle n'indique ni la variété du fruit (le noir de Bourgogne et le royal de Naples étant les plus prisés, ce qui reste, comme on le verra, à vérifier), ni sa densité en macération, encore moins l'origine. Quant à la dénomination "cassis de Dijon" supposée indiquer que le produit est fait à Dijon, elle reste floue. On sait que le chou de Bruxelles n'est pas cultivé à Bruxelles ou que la truffe du Périgord vient la plupart de temps de Provence. Bref, on réclame une clarification sur le matériau, la méthode ou l'origine, avec un cahier des charges minimum. Faute de quoi et comme on va le voir, il faut s'accommoder de cassis incluant de la framboise et de ce que les frontières de Dijon s'arrêtent à Lyon. Certaines étiquettes indiquent la variété du fruit : c'est un commencement. On sait également que les fabricants dijonnais se sont regroupés pour faire valoir leurs droits. Attendons donc avec espoir. Surtout le cahier des charges. Tout est là !


Le protocole

Après l'option de ne choisir que des crèmes de cassis à 20°, les bouteilles ont été achetées début septembre un peu partout, puis ouvertes cinq minutes avant l'examen. Il faut le dire puisque l'oxydation de la liqueur de cassis est très rapide, d'où la nécessité de la conserver au frigo, hors de la lumière. La dégustation a eu lieu le lundi 19 septembre à "La Carte des Vins", rue Musette, les échantillons ayant été répartis en verres anonymes, les bouteilles, même masquées, s'étant révélées trop identifiables. Dégustation aveugle et silencieuse de produits à température ambiante ; crachoirs et verres d'eau claire pour contrer la grande sucrosité du produit. S'il n'y avait que neuf échantillons, c'est que nous n'avons pas pu trouver le dixième, en dépit de nos efforts. Il s'agit du cassis Lejay-Lagoutte, pourtant emblématique et inventé, on le sait, par Mr Lagoutte en 1841. Après huit boutiques visitées par nos acheteurs, nous avons renoncé. A quoi bon indiquer un cassis que nos lecteurs auront du mal à se procurer ? Nous regrettons, nous ne comprenons pas bien, mais c'est ainsi…

Conclusion

Bien que les jurés fussent tous habitués aux dégustations aveugles, tous ont convenu que cette dégustation fut tout particulièrement difficile. Le sucre, voilà l'ennemi. Même en se refaisant la bouche à l'eau claire entre chaque échantillon, la prégnance progressive du sucre (funeste anesthésiant) était telle qu'il fallut revenir sur les premiers pour une dégustation plus équilibrée. Autre remarque : les impressions visuelles furent peu clivantes dans la mesure où les couleurs, la viscosité se montrèrent assez analogues. En revanche, les impressions olfactives sont révélées assez déterminantes. Normal : le fruit y paraissait dans une certaine pureté, moins marqué par l'alcool et le sucre. La présence en tête des maisons Joannet et Briottet n'étonne pas : toutes deux recueillent suffrages et distinctions dans la plupart des concours. C'est également le cas de la maison Boudier. Mais la grosse surprise, c'est le classement des cassis "Reflets de France" qui se révèle par ailleurs le moins cher du lot. D'après nos recherches, il s'agirait d'un produit fabriqué par la maison Boudier. Le plus étonnant c'est que cette crème de cassis contient… de la framboise. En l'état actuel de la législation, ceci est licite, ce qui montre qu'il y a à revoir dans l'appellation. En tout cas, les notes ont été pratiquement identiques entre les jurés. C'est assez dire qu'il n'usurpe pas son classement.

L’ETIQUETTE

cl

COMMENTAIRE

Note

CREME DE CASSIS DE DIJON GABRIEL BOUDIER

70 cl

Le nez va sur le fruit, mais à la dégustation, l’alcool ressort vivement avec une finale assez marquée par l’acidité. Au total, produit assez équilibré, belle couleur, sucrosité sans excès.

55,5

CREME DE CASSIS DE DIJON REFLETS DE FRANCE

70 cl

Distribué par Carrefour. Jugements très concordants : nez discret mais frais, belle longueur en bouche, du fruit et de la finesse.

63,5

CREME DE CASSIS DE BOURGOGNE Double crème JOSEPH CARTRON

50 cl

Le seul échantillon titrant 19°. Variété noir de Bourgogne de production locale. Intensité olfactive moyenne mais équilibrée. Confirmation à la dégustation, en dépit d’une finale “confiturée”, sucre très présent.

51,5

CREME DE CASSIS SUPERCASSIS PREMIUM LIQUEUR VEDRENNE

70 cl

Fruits d’origine française. Nez peu expressif, aspect sirupeux. Produit sans grand caractère, équilibré mais dominé par le sucre.

CREME DE CASSIS DE DIJON - NOIR DE BOURGOGNE L’HERITIER GUYOT

70 cl Aspect très correct. Pour le reste, nez peu expressif. Produit sans grand caractère.

CREME DE CASSIS DE BOURGOGNE GILLES JOANNET

35 cl

Jugements très homogènes. Grosse viscosité. Nez très marqué par le fruit, avec un côté herbacé, vivacité et intensité aromatique. Classé en tête par 5 jurés sur 5. En vente à la Route des vins et Au Goût du Vin à Dijon.

71,5

1er

CREME DE CASSIS DE DIJON BRIOTET

35 cl

Ce cassis est en fait fabriqué par la maison Briottet, ce qui ne figure pas sur l’étiquette. A une exception près, les notes des jurés sont identiques : produit sain et équilibré, surtout en bouche. Un juré reproche la “technicité”.

58,5

3e

CREME DE CASSIS DE NUITS ST GEORGES Nez peu marqué, saveur beaucoup plus marquée par le sucre que par le fruit, avec un côté confit (cuisson ?) PRESTIGE élaborée à partir de cassis noir de 70 cl mais pas désagréable. Bourgogne PERRAULT-DABOT CREME DE CASSIS DE DIJON Une crème de cassis de Dijon fabriquée à Romanèche-Thorins ? Mystère… Premier jus vierge 35 cl Jugements très concordants : ce produit marqué par le sucre est pénalisé par une olfactivitté quasi absente. Le Pur JACOULOT

2e

48 46

50

46,5

41


culture

04 Focale.info- Thomas Hazebrouck

En réouvrant Saint-Philibert au public, le maire de Dijon a tenu une vieille promesse électorale. L’ancienne église des vignerons devrait être prête pour accueillir la future Saint-Vincent-Tournante

La culture en chantier !

Auditorium, Consortium, Ministerium, Patrimonium… les médecins de Molière trouveraient la situation drolatique s’il y avait encore un théâtre à Dijon pour les accueillir. La vie culturelle dijonnaise est-elle à la hauteur d’une grande métropole ? Là aussi, c’est encore le chantier… La « vie culturelle dijonnaise » démarre, dit-on, avec le concert de rentrée, grosse machine destinée à montrer aux vieilles pierres qu’on est une ville « rock ». Et elle ne s’arrête plus, jusqu’en juillet. Vrai. Et faux à la fois. Mais personne ne veut vraiment en convenir en public, alors que la grogne monte en privé. Dire qu’il y a quelque chose de nouveau tous les soirs ne préjuge pas de l’intérêt de ce quelque chose pour une grande partie de la population. Prenez l’exemple du concert de rentrée. L’idée n’était pas mauvaise au départ, mais plus personne ne sait comment arrêter cette grosse machine à fric qui semble avoir échappé à ses créateurs, fait fuir les habitants du centre et ramène une population jeune dans des rues où ils dormiront ensuite sous les étoiles. Rien de bien méchant, rien de culturel non plus. L’arrivée du tram incitera peut-être les organisateurs à déplacer l’événement sur le port du canal ou dans des quartiers ayant soif d’animation, puisque chaque nouveau livre blanc de la culture, depuis 20 ans, se fait un devoir de prôner l’ouverture d’espaces culturels en dehors du centre historique. L’autre événement de la rentrée est passé plus inaperçu, se déroulant dans le vieux théâtre municipal où François Rebsamen et ses adjoints concernés avaient réuni le petit monde de la culture pour évoquer le grand chantier qui devrait permettre, en 2014, de donner un nouveau visage à Dijon, si tout le monde y met du sien. Faute d’argent, va falloir trouver des idées ; faute de consensus, va falloir faire des choix. Nouveaux lieux culturels, dans des écoquartiers à peine sortis de terre, nouvelle approche globale à l’échelle de l’agglomération… Le Dijon nouveau est annoncé.

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« Je t’ai parlé de trav’haut, tu vois que je n’ai pas menti ! » Focale.info- Thomas Hazebrouck

Les voyages forment les élus ! La présentation du chantier de la culture, ce soir-là, dans le cadre d’un théâtre de Dijon mis à mal par une rénovation désastreuse (qui fait toujours grincer les dents et les fauteuils), a renvoyé chacun à ses propres rêves. Il y aura, dans les mois à venir, beaucoup de réunions, beaucoup de promesses, et certainement quelques réalisations. Chacun plaidera pour sa cause, mais les problèmes de fond, une fois de plus, ne seront pas évoqués. Question d’argent, diront certains (l’heure n’est plus aux dépenses inconsidérées), question de choix diront d’autres. La fin des travaux de la première tranche du musée des Beaux-Arts pourrait donner le ton de la ville et de la vie nouvelle qui nous attend demain. Sophie Jugy, la conservatrice du musée, a eu une idée géniale en emmenant les édiles et les chargés de communication au sens large se balader aux USA pour faire la promotion de la ville, sur les pas de nos chers pleurants, devenus les nouvelles mascottes de la ville. Les voyages formant les élus, ces derniers ont pu découvrir l’efficacité d’une muséographie contemporaine - mettant le passé et le présent face à face - pour inciter les foules à se pencher sur notre histoire. Si nos édiles, conquis, arrivent à faire du musée des Beaux-Arts une de ces machines à rêver qui font l’orgueil des grandes cités, leur voyage d’études aura porté ses fruits.

Beaux parleurs contre hommes de parole Homme de parole et de théâtre tout à la fois, Jean-Louis Hourdin voulait créer « l’Ecole des Elus », pour leur apprendre les rudiments de son métier, son économie, son sens vital. François Chattot a lancé sa

Dijon, la passion du théâtre. Les autres sont partis se faire voir ailleurs, avec succès ou non, peu importe. Les 26000 couverts reviendront-ils pour de bon ? Suspense… Dijon n’est plus une ville de théâtre, plus vraiment. Plus très tendance, les théâtreux ? Le Parvis devra être rénové dans les années à venir, sinon il sera obligé de fermer ses portes. On pourrait leur donner les clefs du vieux théâtre municipal, qui ne sert plus qu’à des répétitions ou à des spectacles d’accueil pour l’Opéra de Dijon. Un lieu qui a perdu son sens, son cachet, et sa raison d’être. Plus de troupes, plus de rires, plus de drames, plus de délire. Trop bourgeois, pour reprendre un mot qu’on entend encore dans la bouche de nos édiles les plus bo-bo ! On ne peut pas leur en vouloir, à nos hommes politiques, d’avoir une vision de la culture dans l’air du temps, et de privilégier l’art contemporain au théâtre populaire, les fêtes rock aux festivals classiques qui font le bonheur d’autres villes. On peut juste regretter, à l’heure des choix, qu’ils consultent plus des techniciens que des artistes, des beaux parleurs que des hommes de parole.

Xavier Douroux au Grand Palais, dans cent ans ! Les travaux du tram vont redonner vie au quartier de l’auditorium, mais qui redonnera vie au bâtiment lui-même ? Quelqu’un me disait qu’on avait tort, à Dijon, de se croire plus fort que Dole, qu’on n’avait même pas de vrais lieux pour le théâtre, le jazz, la danse, en dehors du Zénith ou de scènes de banlieue, la salle de l’ABC rue Condorcet étant dans sa tête aussi mal placée que celle de Marsannay ou de la Fontaine Le temps des funambules : François Chattot au Parvis Saint-Jean Focale.info- Thomas Hazebrouck

saison en réunissant public-acteurs par petits groupes, sur le plateau du Parvis Saint-Jean, pour entamer un dialogue. Passionnant, édifiant, rassurant. François, c’est le Petit Poucet, avec ses mots qu’il jette, tels des cailloux, pour que les autres le suivent à la trace. Sa saison est belle, quand il nous la conte. François Chattot fait partie de ces Dijonnais d’adoption qui ont tissé un réseau interrégional avec d’autres créateurs, au fil du temps, faisant des choix qui ne sont pas forcément ceux qu’on attend de lui. Mais c’est tout à son honneur. C’est la dernière grande voix qui se fait entendre pour défendre, sur

Trente ans qu’il milite pour l’art, Xavier Douroux, achetant pour le Consortium des œuvres qui entreront dans la légende du siècle. Focale.info- Thomas Hazebrouck


d’Ouche pour attirer du public. Triste fin pour l’Opéra de Dijon, disent les amoureux du lyrique, qui voient ce lieu magique servir uniquement à accueillir des musiciens (renommés, certes) venus d’ailleurs alors que l’orchestre Dijon-Bourgogne semble pour l’instant destiné à faire des tournées entre Auxerre, Cluny et Montceau-les-Mines, tout en rêvant de lendemains qui chantent sur sur des scènes européennes. Ou dans des fosses dites d’orchestre, dont ils doivent avoir la nostalgie, pour certains, faute de participer à six ou sept ouvrages lyriques comme avant (deux, cette année ?). On a perdu déjà nombre de gens de théâtre, cette fois, ce sont les musiciens qui vont aller se faire entendre ailleurs. Ce qui n’empêche pas les Caens, Jamait, Fernandez… sans parler d’autres comédiens, musiciens, chanteurs moins connus que nous aimons tout autant, de vivre ici, la qualité de vie dijonnaise n’étant pas en cause. Je tape ces mots en écoutant la radio. Un chroniqueur vient de lâcher une petite phrase au cœur d’un débat très parisien : « Il n’y a plus de politique culturelle en France depuis Lang, tous les maires, à commencer par celui de Paris, ne s’intéressent qu’au patrimoine, etc, etc… » Frédéric Mitterrand est venu à Dijon inaugurer le Consortium, les élus étaient heureux, ça se voyait, son directeur, Xavier Douroux aussi. Qu’il y ait foule ensuite pour visiter ce nouveau lieu emblématique de la vie culturelle dans tout l’est de la France, lui, il s’en fout un peu, ce n’est plus sa priorité, en admettant que ça l’ait été un jour. Trente ans qu’il milite pour l’art, qu’il achète des œuvres qui seront demain des pièces de musée. Le Grand Palais célèbre les Stein, qui ont su acheter Picasso & Co au bon moment : un jour, dans cent ans, ce sera son tour, à l’Homme du Consortium.

En chantier !? Enchantés ! François Rebsamen s’intéresse à la culture, on ne peut le nier. Après l’inauguration du Consortium, la réouverture de Saint-Philibert, le lendemain, a permis au même public assoiffé de culture de découvrir un lieu étonnant, à qui même la pire des expos ne pourra jamais enlever son mystère. Quelques privilégiés ont même pu visiter le cellier du Morimont, autre souvenir d’un temps où Dijon était un bourg vigneron, et qu’un particulier transformera peut-être en espace où la culture du vin sera à l’honneur. Et oui, le vin fait aussi partie de la culture, et la future Saint-Vincent

François Rebsamen a démarré un vrai chantier de la culture à Dijon. Il nous donne rendez-vous en 2014 pour une vie culturelle élargie, sans frontières, sans œillères. A chacun d’entre nous de défendre ses rêves, ses envies Focale.info- Thomas Hazebrouck

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Pour voir opérettes, opéras et opéras-comiques, les Dijonnais devrontils prendre le TGV ? La Belle de Cadix version Desbordes fait un carton au Théâtre Comédia … à Paris (www.opera-eclate.com)

tournante devrait permettre de réveiller d’autres lieux oubliés. Le patrimoine d’hier au secours de la vie culturelle d’aujourd’hui, ça, c’est dans l’air du temps, de vignes en caves, de jardins en appartements. Le patrimoine est en chantier, on dit bravo ! Et on sera enchanté de voir un jour le tram nous mener d’un Zénith à la salle Fornier, de la péniche Cancale, lieu qui se bat sans rien demander à personne, à un Auditorium qui programme une saison musicale de qualité sans s’occuper des souhaits des uns et des autres, ni de son cahier des charges original, d’ailleurs. L’ancien maire de Dijon n’avait peut-être pas tort, en conseillant à ceux qui se plaignaient, d’aller faire un tour en TGV à Paris. Bientôt, avec le TGV Est, on va connaître un flux et reflux encore plus intense. Les festivals de l’automne dijonnais ont leurs afficionados, heureusement, la vie ne s’arrête pas avec la fin des grosses machines à rêver. Le maire ne veut pas entendre parler d’un vrai grand festival, un rêve bourgeois que ne partagerait pas un Frédéric Mitterrand, qui semble prendre goût à la vie ici. S’il n’est plus ministre de la culture l’an prochain, il pourrait venir prendre ici prendre la présidence d’un festival aussi éclectique qu’il l’est lui même, lui qu’on voit un jour cuisiner à domicile, un autre jour s’intéresser à l’opéra italien, à la musique arabe ou au théâtre de Genet. Tout ce qu’on aime aussi.

Les deux visages de Dijon sur Radio-Classique Belle semaine consacrée à Dijon sur Radio-Classique ce mardi 18 octobre. Je relis les textes en écoutant une animatrice quelque peu exotique s’entrainer à prononcer Dijon sans accent. Grimal en concert est annoncé par une interview choc, on parle musique pour tous, c’est beau, c’est chaleureux, je suis ravi. En écoutant ma radio favorite, j’étais tombé deux semaines plus tôt sur une interview d’Olivier Desbordes, l’ancien directeur de l’Auditorium. Il présentait ce qui était un des spectacles les plus décapants de la rentrée parisienne, dans l’ancienne salle de l’Eldorado : « La Belle de Cadix », du Lopez revu et corrigé, pour redonner la banane aux Parisiens. Le ringard d’hier devient le tendance d’aujourd’hui, les Parisiens retrouvent le sourire et les Dijonnais font la gueule, en cherchant vainement à travers la programmation actuelle de quoi les dérider. La superbe programmation musicale annoncée en ce début de saison par un Morin qui ne cesse de vanter les mérites de l’Opéra de Dijon ne doit pas faire oublier qu’on a tiré un trait sur des ouvrages d’opéra, voire d’opéra-comique, sans parler des comédies musiciales ou des spectacles mêlant théâtre-danse-sons actuels. Pour nous consoler, on nous promettrait un Ring tel que Wagner lui-même n’aurait jamais osé l’imaginer. Avec un budget digne de celui d’une saison complète à l’Opéra de Dijon d’autrefois. On aura au moins Arte, cette fois, pour la peine ! a Gérard Bouchu


Hair salon Kim & Co : raffiné, intimiste et convivial

Pierres apparentes, carrelages anciens et parquet pour un mélange subtil de matières, bandes de tissus et papiers so british, c’est dans un cadre authentique et charmant, pensé par l’architecte Céline Jugnier, que Kim et Julie vous accueille. En plein cœur du vieux Dijon, un endroit intimiste et convivial parfait pour changer de tête et apaiser le corps et l’esprit. Le passage au bac donne le ton. Des fauteuils relaxants dynamiques soulagent votre dos tandis que des mains expertes massent votre cuir chevelu. Moment de détente assuré, voire extatique ! Les 28 ans d’expérience de Kim, les compétences de Julie et leur style résolument moderne vous promettent coups de ciseaux confirmés, coupes affirmées, balayages et couleurs tendances. Pour le grand jour et les grands soirs, Julie monte avec dextérité les chignons des jeunes mariées et sculpte les coiffures de gala avec créativité. Femme (à partir de 45€), homme (26€), enfant (17€), Kim & Co coiffe tout le monde ! Mardi, mercredi : 9H30 – 18H00 Jeudi, vendredi : 9H30 – 19H00 Samedi : 8H30 – 17H00

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Agenda éclectique

Zutique

Par Françoise Perrichet

M

ais qu’est-ce qu’il est grognon notre rédac chef ! Pas facile de vous donner

envie de sortir après un tel dossier. Et il me demande de parler de l’Auditorium, du théâtre, de trouver les spectacles plus fun, s’ils existent. La culture n’est pas réservée qu’aux bobos urbano-dijonnais. Il faut pousser jusqu’à Chenove et sa saison culturelle ouverte par Pierre Richard, Fontaine d’Ouche et sa Fontaine du Rire, Quetigny qui invite chaque année des humoristes décapants, Marsannay, Saint-Apollinaire ou plus loin à Chevigny pour sa nouvelle salle, l’Ogive qui a déjà un beau palmarès à son actif. D’ailleurs, où trouver une jauge moyenne centre-ville, l’auditorium ne se partageant plus ? Si nous revenons à Dijon et nos moutons, il faut rappeler que certains spectacles sont repoussés ou annulés faute de réservation et ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Pourtant les affiches ne manquent pas, ni les annonces radio c’est le public qui fait défaut. Fauchés ? Beaucoup de sorties sont à des prix super attractifs, voire gratuits. Perdus devant la multiplicité des offres, les Dijonnais ? Possible, il manque un vrai “kiosque” ici, ça fait longtemps qu’on le dit. Et un vrai mag critique, tous publics, j’ajoute ça pour me rattraper.

Lever de rideau

“D’habitude on fait ça comme ça !” François Chattot, debout sur la scène avec de grands gestes face aux gradins nous explique : “Là, on remet tout le monde au centre.” Ben oui, on est sur la scène avec lui et d’autres. On se regarde un peu en chiens de faïence, on attend la présentation de saison. “Le théâtre est un champ opératoire, le monde est un énorme hématome et on ne sait pas dans ce magma si on est dans la tragédie ou la comédie.” Aïe, ça va pas être très gai cette année ! “Il faut revenir aux fondamentaux, aux fidélités. Il y aura des gens qui reviennent mais avec des spectacles différents. C’est tout le temps la même chose et à la fois pas , et ça va continuer.” Han, les mêmes en moins drôles ? “On a besoin de voir travailler des danseurs,

d’écouter des chanteurs et d’avoir des hommes de cirque, de mélanger les genres, les gens et les arts.” Ouf, on a eu peur. Ne manquez pas : Du 28 au 30 octobre, la chanson s’invite au Parvis : Madou Trossat, Bastien Lallemant, Charles Berberian and guests… Du 8 au 25 novembre : Du fond des gorges, création de Pierre Meunier et fabrication collective. Une création qui ne va pas manquer d’air. D’air comprimé. " Le mot est une réalité pneumatique. " Le 2 décembre, Madame Plaza, le plus vieux cabaret de Marrakech se pose à Dijon. Projet chorégraphique de Bouchra Ouizguen. “Un espace pour rire, faire des choses sans se soucier de l’esthétique, de l’intelligence, de plaire ou ne pas plaire”.

La nuit d’Elliot Fall

Pièce musicale de Vincent Daenen d’après une idée originale de Jean-Luc

Revol, musique originale de Thierry Boulanger. Pourrait-on comparer cette pièce déjantée au Rocky Horror Picture show, film culte des années 80 ? Bien des choses se ressemblent. L’histoire, un road movie qui se déroule sur une nuit, les personnages, un méchant, une nymphette, une héroïne un peu niaise et d’autres tous plus fous les uns que les autres. La musique ensuite très rock pour le film donne une ambiance plus cabaret à la pièce ; enfin les décors et costumes gothiques, futuristes exubérants… Tout y est, même l’orage menaçant. Le plus c’est que c’est en live et qu’il y a même les rois petits cochons et mamzelle Chaperon. Alors que se passe-t-il à Moon Island ? Pour le savoir réservez votre soirée, wooh, même pas peur, mort de rire !!! Théâtre des Feuillants le 4 novembre. www.abcdijon.org

Elliot Fall

Patti Smith

Quand j’étais plus jeune, je n’étais pas une super fan de Patty Smith mais je me suis quand même beaucoup déhanchée sur ses mélodies, surtout Because the night, son fameux tube. Depuis les boums du mercredi aprèm’ jusqu’aux soirées en boîte du vendredi soir, j’ai suivi de loin cette grande liane, gaulée comme Birkin qui ne s’est jamais séparée de sa chemise blanche, sa veste, son jean noir et sa voix profonde. Et voilà qu’elle vient nous voir dans son même costume pour nous lire des poèmes et chanter à nouveau. Que du bonheur ! Ne vous précipitez pas sur vos claviers pour réserver, c’est déjà complet. Une journée avec Patti Smith, le 11 novembre, TDB, La Vapeur.

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Zutique aux Nuits d’Orient

Après son festival TRIBU début octobre, Zutique Productions s’attache à nous faire découvrir la culture du monde différemment. Au programme, une première soirée pour vous bercer de la voix suave de Khadija, la perle de l’Atlas et ses mélodies Berbères - samedi 3 décembre au Théâtre de la Fontaine d’Ouche ; une deuxième soirée pour vous en mettre plein la vue avec du Hip Hop et de la calligraphie lumineuse. Kézako ? Pour le savoir, inscrivez-vous à l’atelier de light-graff du 6 au 11 décembre. Vous apprendrez à dessiner ou écrire dans l’espace avec de la lumière. Si l’exercice n’est pas votre fort, allez juste voir la compagnie Cortex le 8 décembre au Théâtre des Grésilles. Renseignements : 03 80 28 80 42 – www.zutique.com

Labomatique

”Les derniers hommes font la promotion des arts scéniques et des nouveaux médias. Ils s’intéressent de très près à la création contemporaine, défendent le théâtre de laboratoire et les recherches sur l’espace scénique et l’art vivant actuel. ” La première édition du festival Labomatique nous avait laissé scotchés sur nos fauteuils, hagards, hésitants entre le rire et le dépit. C’était trop fort, trop technologique, une avalanche de sons et d’images, nous n’y étions pas préparés. Cette deuxième édition promet plus d’émotion, une approche plus sensuelle. Elle propose du théâtre d’expérimentation, de la danse, de la musique charnelle, des textes à faire basculer nos sens mais ne vous y trompez pas, vous ne reconnaîtrez rien. C’est un monde inconnu dans lequel je vais m’empresser de plonger et me perdre. Du 14 au 19 novembre 2011 - www.labomatique.com

Collectif MuLuPam L’édition 2011 arrive avec le TGV Rhin-Rhône et plein d’artistes dans sa manche : Camille, Yaël Naïm, Orelsan, les deux fofolles de Brigitte, un char de Canadiens, des graines montantes et des découvertes Eurockéennes se baladeront entre Dijon et Belfort pour charmer vos oreilles. Des lieux insolites, des bureaux, des bibliothèques et des appartements privés, mais aussi toutes les salles rock de l’Est accueilleront tous les genres de musique. Il y aura encore des concerts sandwich et des petits breaks musicaux à toute heure. La nouveauté cette année sera une création de Cascadeur avec un orchestre d’élèves franco-suisses, les mélodies de cet homme étrange au visage masqué s’accordant merveilleusement avec les violons. Quatre nouvelles villes invitent en 2011 le festival TGV GéNéRiQ : Épinal, Dole, Bâle et Porrentruy en Suisse. Du 1er au 11 décembre, Grand Est. www.generiq-festival.com

Si comme moi vous êtes amateur de concerts “private” ou d’expositions insolites voilà un collectif qui va vous combler. Trois jeunes artistes proposent une déambulation urbaine avec arrêts vidéo, sonores ou plastiques dans des lieux inhabituels. QG au premier étage du BHV, place de la Libération puis vagabondage dans des appartements privés, chambres d’hôtel, vitrines… du 14 au 20 novembre.

Collectif Mulipam - Eclats

Doriane, mathilde de croire à leur estinles autres vous prient cère bonne humeu Ainsi soit-ril.! L’Atelier Créateur d’Idées Capillaires 11, rue du Docteur Chaussier

03 80 30 38 62 Sans rendez-vous Lundi, mercredi, vendredi 9h30-19h, Jeudi : 9h30-21h, Samedi : 8h30-17h, Fermé le mardi

Confessions intimes sur un grand huit ! Deux ans, c’est l’âge de ce salon furieusement décalé. Vingt-quatre mois, un mariage (Doriane et Mathilde se sont associées), trois enfants (Léa, Marie et Camille arrivée en juillet) et toujours la même énergie. Sept cent trente jours de boucles vertigineuses, de coiffés décoiffés et de cheveux dressés sur la tête. Sur la grande attraction de l’Atelier, l’éclate est reine, la convivialité aussi. Tandis que les ciseaux virevoltent, que les coupes prennent vie, on discute de tout de rien, on confie ses secrets, ses péchés (mignons), on partage ses idées, on rit aux éclats. Seuls objectifs, se sentir beau, belle, bien et vivre des moments fougueux de bonheur ! Un vrai lieu de vie hétéroclite où les gens ne font pas que se croiser mais se rencontrent vraiment et où le son des DJ’s donne le rythme tous les jeudis soirs. Des nocturnes savamment organisées grâce au coup de pouce des associations Guls, Tecknet Risk et Octarine. Bref si vous n’êtes encore jamais allé à l’Atelier, il est urgent de courir vous y confesser. Vous serez absous-lument enchanté!

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Par exemple, l’arrivée à la direction de La Vapeur de Yann Rivoal, l’ancien directeur du festival des Vieilles Charrues, à qui nous souhaitons la bienvenue, qui devrait donner un nouvel élan à ce lieu incontournable pour la musique. Un retour attendu, celui du Consortium, rue de Longvic, en grande version. Expos, concerts et autres surprises devraient réveiller les esprits endormis. Nous attendons la nomination d’un nouveau directeur pour l’ABC, là aussi il y a du changement dans l’air. Ce qui, heureusement, ne change pas, c’est la richesse de l’offre en matière de musique. Riche sera cette rentrée. Des grosses têtes d’affiches du côté du Zénith. Pour un peu de douceur, James BLUNT et sa voix si particulière qui a fait de lui un multimillionnaire en vente d’albums. Pour la nostalgie suivra Charles AZNAVOUR , dernier monstre sacré de la chanson française. Le rendez-vous s’annonce historique et va boucler en beauté une carrière démarrée dans les années 1930. Démarrée beaucoup plus tard, celle de Yannick NOAH, pour la chaleur, passera par Dijon : un succès annoncé. Pour la mélancolie, HF THIEFAINE nous offrira ses «SUPPLEMENTS DE MENSONGE » ou peut-être ce supplément d’âme

En allant déposer une rose devant la demeure d’Amy Winehouse...

Lors de notre dernier rendez-vous, je parlais d’un été tellement attendu, malheureusement, son début a tenu plus de l’été meurtrier qu’autre chose. Les départs définitifs de quelques compagnons et compagnes de vies ont plutôt tourné à « Back to Black ». En allant déposer une rose devant la demeure d’Amy Winehouse, j’ai eu l’impression de rendre hommage à mes amis dont l’absence est si pesante. Je ne sais si ce sont les émeutes débutées à Londres qui m’ont sorti de cette mélancolie, mais disons que ça réveille ! « London’s burning » et l’Angleterre sort de sa léthargie. Et pendant ce temps-là, quid de la vie dijonnaise ? Ça râle, ça grogne, comme tout bon Français qui se respecte. Et même si je pourrais dire que les travaux du tram m’ont coûté un bras, pour cause de détours inattendus, je suis plutôt impatient de le voir en action. Plusieurs voyages ici où là nous prouvent le vrai changement de la vie d’une cité avec ce moyen de transport. Cette rentrée marque aussi une nouvelle période, le début d’une nouvelle ère, peut-être ?

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pour celui qui revient de si loin. Je vous conseille d’ailleurs de la lire, la réédition de JOURS D’ORAGES de Jean THEFAINE, excellente biographie sur son presque homonyme, réactualisée juste après la sortie de ce dernier album qui est vraiment celui de la résurrection et, par là même, l’un de ses plus beaux. Dans la série des soirées exceptionnelles, pour la conscience, le plateau les OGRES de BARBACK, la RUE KETANOU et ZEBDA propose la crème de la chanson dite alternative avec, en point d’orgue, le retour des Toulousains qui nous firent tomber la chemise dans les années 90. Une occasion unique de partager un peu de réflexion politique en musique, ce qui n’est vraiment pas de trop en ces temps de crise. Pour la célébration, cette fin d’année dijonnaise dans la chanson, sera marquée par les 10 ans de carrière d’Yves JAMAIT et la sortie de son nouvel album. MJC, Bistrot de la scène, pour finir en apothéose au

Les Ogres De Barback

Tout s’en va

Hf Thiefaine

C’est Chronique chez Binoche


Zénith avec un orchestre symphonique, cette période anniversaire permettra à tous de s’offrir un concert intime ou grandiose. Pas de crise de nerfs avec ce qui nous arrive du côté de la Vapeur pour la frite, les Belges de dEUS, influences conjointes du punk et du folk, du jazz et de la musique progressive pour créer un ensemble survolté où se croisent guitares saturées, riffs saisissants et violon acéré. Pour la Le Zenith: James Blunt 29 OCT Charles Aznavour 4 NOV Yannick Noah: 09 NOV HF Thiefaine: 19 NOV les Ogres de Barback + la Rue Ketanou et Zebda : 26 NOV Dans Dijon JAMAIT du 8 OCT au 2 DEC La Vapeur dEUS JEUDI 20 OCT Astro Zombies Cock robin MARDI 25 OCT Patti Smith le 11 NOV Archimède :18 NOV Stupeflip : 25 NOV Parvis st Jean B.Lallemant-Ch.Berberian : 29 et 30 OCT Biographie De Jean Théfaine : HF Thiefaine : Jours d’orage. Fayard

banane, les Dijonnais d’ASTRO ZOMBIES écument les scènes du monde entier depuis plus de 15 ans. Voici leur savant mélange de Rockabilly et de Punk aux influences diverses, qui leur a permis de devenir un des groupes phares de la scène Psychobilly mondiale, voire même interplanétaire. Et c’est armés de leur nouvel album que ces zombies de l’espace prendront possession de vos âmes pour fêter ce nouveau missile musical. Pour les voix de Peter Kingsbery et Anna Lacazio, COCK ROBIN réveillera les souvenirs de l’insouciance des années 80. Pour le vice, je ne vous parlerais pas trop de la journée avec PATTI SMITH, hélas déjà complète à peine annoncée. Alors pour le fun, le retour du Crew STUPEFLIP sera un des grands faits marquant de cette année 2011 et vous aurez la primeur d’assister à leur nouvelle cérémonie : « The Hypnoflip Invasion». En bref, Stupeflip annonce une invasion glauque, noire, dépressive mais potache et décalée, qui voudrait fédérer un peu plus les convertis à la débilité culte du Stup ! De quoi ne pas s’ennuyer en attendant la prochaine édition de Génériq, dont on vous parle par ailleurs. Enfin pour le copinage (et pourquoi pas !) cette rencontre entre Bastien LALLEMANT et le dessinateur Charles BERBERIAN qui illustrera en direct les chansons, microséries noires, de son album « le Verger ».

COUP DE CŒUR

Un rendez-vous que je ne manquerais pas, celui avec ARCHIMEDE. L’occasion de découvrir sur scène le nouvel album des frères BOISNARD. Deuxième opus du groupe de Laval, TRAFALGAR m’accompagne depuis un moment, petit privilège de proximité professionnelle, 11 titres qui prouvent que le rock en français, ça peut marcher. Une écriture subtile, des mots choisis, des tournures de phrases inhabituelles sur des musiques nourries au bon rock anglais. Ce cocktail franglo-saxon me rappelle que la vie commune avec une Anglaise (je sais de quoi je parle) ne tourne pas toujours au coup de Trafalgar. C’est même explosif et ça décoiffe comme ce groupe, qui le prouve aussi bien en studio qu’en en concert. Let’s love, Let’s rock !!!

Viva El Berro

Dijon fait son coming out

Un bar de nuit qui ne soit pas triste, de jour, c’est rare. Un bar gay où les hétéros sont les bienvenus aussi. Et c’est tout à l’honneur du nouveau El Berro d’offrir aux Dijonnais un bar à tapas-resto-salon de thé changeant de visage au fil des heures. Bar la journée, avec service brasserie le midi, autour du plat du jour et de l’ardoise, à dévorer en salle ou sur le gazon synthétique d’une grande terrasse cachée derrière le centre Dauphine. Un lieu bénéficiant d’un micro-climat gay-friendly idéal pour faire des fêtes sans déranger les voisins, une yourte venant remplacer les parasols à l’automne, et les fruits de mer les salades estivales. Sébastien et Thibault ont trouvé le bon concept, avec une formule tapas qui cartonne (tortilla de patatas, beignets de calamars, fritures, moules farcies mais aussi vrai pata negra pour les fous de jambon ibérique, chorizo et même manchego à l’huile d’olive) et une carte restreinte pour les faims de soirée. Car les soirées ici se prolongent, surtout le week-end, quand Greg quitte le bar pour jouer les DJ jusqu’à 2 heures. Show transformiste le vendredi, attractions moins folles le reste de la semaine, il se passe toujours quelque chose au El Berro. Si vous avez des nostalgies de Barcelone, vous savez maintenant où aller… El Berro-bar à tapas : 8, rue Dauphine, à Dijon. Tél : 03-80-42-19-57. Tlj sf dim jusqu’à 23 heures (2 heures les jeuven-sam). Plat du jour 8 €. Formules 11,90-13,90 €. Tapas entre 3,40 et 16 €.

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C’ dans l’art

05 Texte : Françoise Perrichet Photo : DR La Sulamite dévoilée de Gustave Moreau

Que veut dire

Symbolisme ?

Si l’on s’en tient au sens étroit et étymologique, presque rien. Si l’on passe outre, cela peut vouloir dire : individualisme en littérature, liberté de l’art, abandon des formules enseignées, tendance vers ce qui est nouveau, étrange et même bizarre…” Remy de Gourmont

A

lors là, rien ne pouvait me faire plus plaisir qu’un petit tour par le symbolisme à la rentrée ! Mes premières amours en matière plastique s’appelaient Munch, Odilon Redon, Klimt et bien d’autres dont Gustave Moreau. Fatigués de peindre des nymphéas, des bottes de foin ou des guinguettes au bord de la Marne, quelques artistes tournent le dos à l’impressionnisme pour se replonger dans les bouquins et tout y passe : la Bible, la mythologie, les légendes et croyances et surtout la poésie. La vérité qui se cache derrière les apparences devient alors pour les Symbolistes un thème privilégié. La solitude et la mort ou le fantastique et l’imaginaire sont, avec la femme, les premiers sujets de leur peinture. Le musée des Beaux-Arts, fier de son tableau de 9 mètres carrés, le plus grand que Gustave Moreau ait peint, et de ses acquisitions plus récentes de dessins préparatoires, nous présente ici une étude complète de cette gigantesque toile. Œuvre de jeunesse, elle illustre le viol de la Vierge de Sulam par des soldats ivres, extrait du cinquième chant du Cantique des Cantiques, poème hébraïque attribué au roi Salomon. L’exposition réunit pour la première fois autour du tableau dijonnais près de trente études préliminaires, gouaches et huiles, aquarelles et dessins au crayon présentés en feuilles isolées ou en carnet.

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C’est du deux en un : non seulement vous découvrez un artiste, mais vous pénétrez avec lui dans les affres de la création, suivez le cheminement du petit croquis jeté sur un carnet, en passant par le doute et l’aquarelle jusqu’au vernis final. Une invitation à entrer dans l’intimité d’un tableau et de son processus artistique, de la première esquisse à la composition définitive. Pour parfaire l’exposition, le musée propose des visites commentées les vendredi et samedi, des ateliers de dessin le dimanche, des nocturnes le mercredi, un invité le jeudi… Il ne vous reste plus que le lundi pour visiter à Paris le musée national Gustave-Moreau, véritable petit joyau, demeure familiale transformée en 1895 par le peintre pour y créer ses ateliers. Un fouillis fin XIXe vous y attend aussi bien dans les salles de réception que sur les murs des étages supérieurs surchargés de tableaux dont la fameuse Salomé. Du plaisir à l’état pur ! 14, rue de La Rochefoucauld 75009 PARIS info@musee-moreau.fr Du 15 octobre au 16 janvier 2012 – Musée des Beaux-Arts Dijon La Sulamite dévoilée - Genèse du Cantique des Cantiques de Gustave Moreau


C dans l’art

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Pour en finir avec les poncifs Interview d’Éric Troncy, co-directeur du Consortium

1 - L’art contemporain, on n’y comprend rien, c’est fait pour une élite…

Cette vieille idée qui voudrait que le public ne soit pas une dimension essentielle du Consortium est assez rigolote finalement, parce qu’elle n’a vraiment pas lieu d’être. On fait venir des écoliers, on a des visites commentées pour tous les publics, les lycées, collèges. Tout visiteur peut demander dès l’entrée une explication aux médiateurs présents. Que faut-il faire de plus ? Aller sur la place de la Libération avec un déguisement d’homme-sandwich ?

2 - Qu’est-ce qu’ils sont allés faire dans ce pauvre quartier ?

Les aléas de la vie ont fait que nous étions locataires puis propriétaires de l’Usine. Nous sommes à 5 mn de la Place de la Libération où nous aurions bien voulu nous installer mais il n’y avait pas assez de place pour construire 4 700 m² de bâtiments ! Les villes sont très mouvantes, il n’est pas dit que dans 5 ans on ne soit pas en plein centre-ville.

3 - Pourquoi avoir fait appel à un architecte très célèbre si ce n’est pas pour en avoir plein la vue ? Contrairement à d’autres centres d’Art où un architecte construit un gros volume extrêmement identifiable, spectaculaire dans son enveloppe mais pas forcément pratique pour faire des expositions, nous avons beaucoup plus travaillé sur la circulation, les perspectives, l’aménagement intérieur que sur l’extérieur qui est beau mais pas démonstratif, assez banal au fond. C’est une étape importante mais pas un aboutissement, c’est un nouvel outil, plus confortable pour les visiteurs et les artistes.

4 - Le Consortium est plus connu à l’extérieur de Dijon que par les Dijonnais euxmêmes…

Ça prend du temps, pour que les gens osent venir voir des expositions réputées pour ne pas être faciles, ce qui n’est pas toujours le cas. Ça prend du temps aussi dans la société. En 1977,

les expositions que nous proposions ont été vues par des amateurs éclairés. Aujourd’hui les artistes de notre époque sont dans tous les magazines féminins, l’art est entré dans la société et le public dijonnais a compris que l’art contemporain au Consortium n’est pas un truc contre eux mais pour eux. C’est une idée un peu dépassée, maintenant les gens sont curieux de voir ce que les artistes, qui sont des gens assez bizarres, font de leurs mains ou de leur cerveau… La preuve, 3 000 visiteurs sur les journées portes ouvertes !

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Nouveautés

06 Texte : Céline Colle Photos : Focale info et RP

Femmes, femmes, femmes « Fais-nous voir le ciel, fais-nous du soleil… … Fais-nous marengo, Luna Park et Monte-Carlo… » (Rien que ça !) nous demande Serge avec sa voix de ténor. Eh bien en tant que femme du mag, Bing Bangueuse, je dis banco ! Ce qu’on veut à travers cette rubrique, c’est vous changer les idées et vous en donner aussi. Allez, la quille, c’est dans un an ; on oublie qu’il faut se lever plus tôt pour arriver à l’heure au boulot. On zappe le énième misogyne décérébré qui nous a crié dessus parce que nous, au volant, nous sommes prudentes alors que môssieur lui, est pressé. Soyons légères ! Parlons chiffons, chignons ; des trucs de filles d’aujourd’hui ! Comment se sculpter un corps de rêve grâce à un coach presque perso ? Où manger bon et léger pour conserver nos abdos ? Où nous refaire une garde-robe digne de notre nouvelle silhouette? Dans quel nouveau bac et quels nouveaux bars se rincer la tête ? Où se faire plaisir ? Et puis on veut aussi vous parler de l’une d’entre nous, une qui bouge, crée et fait de la vie « confettis, Alcazar et tutti quanti ». Et qui sait avec tout ça, on arrivera peut-être à vous donner un peu de « Prosper, youp là, youp là, boum » avant 2012!!

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Un bo-bar green ! Et c’est pas des salades !

Enfin, sauf dans l’assiette ! Ce concept, qui nous arrive tout droit de Paris, permet de composer des salades sur mesure. C’est simple, il vous suffit de choisir votre base de salade (mesclun, batavia, pousses d’épinard…) ou de féculent (riz, quinoa, pâtes…) et de la garnir avec 2 ou 4 ingrédients selon la formule. Pour les bons appétits, vous pouvez, en plus de votre salade, ajouter un wrap fraîchement préparé ou un plat chaud (tartes et gratins faits maison) pour seulement 7,90 €. Les soupes feront leur apparition en même temps que l’hiver. On aime : les desserts à composer soi-même, à base de compote ou de fromage blanc, sur lesquels on jette à sa guise cookies, muesli, spéculoos et coulis… Et la carte de fidélité gratuite qui permet de faire des économies. Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 15h00 Saladbar – Green is better - Passage Darcy – Dijon Tel : 03 45 21 01 06 www.greenisbetter.fr

Espresso-t : bar(ista) du café et du thé

Espresso-t, c’est le bar où le café et le thé redeviennent un art. Muni d’un Tea Master, d’une formation Barista, la Mecque du café, et après un long séjour en Asie, Bertrand Dubois, Dijonnais d’origine, nous revient avec des saveurs exceptionnelles. Les feuilles de thé, importées en direct, sont préalablement travaillées en fonction de leur typicité afin d’en extraire les meilleurs arômes. Les températures et les temps d’infusion sont également savamment étudiés. Même respect du produit avec le café dont il tire le meilleur expresso avant de le transformer en cappuccino ou latte macchiato. Pour accompagner savamment les nectars, ce bar au style new-yorkais propose quelques douceurs : la panaccota, idéale avec un thé vert, un cheesecake parfait avec un café latte, mais aussi des bagels et des waffles. Ouvert 7J/7 – de 8h30 à 19h et le dimanche de 11h30 à 18h Espresso-T - 21 rue de la Poste – Dijon Tel : 06 22 69 03 61 www.espresso-t.com

Marrakech à Dijon

Un « Al Fassia » bon comme là-bas !

Christian Flamant est un homme étonnant, sans cesse en quête de projets. Partageant un temps déjà bien occupé entre la Flambée et le restaurant des Congrès, il a voulu (se) faire plaisir en créant cet automne une vraie belle table à la mode marocaine. Pas question d’envisager une semi-retraite heureuse, entre Dijon et Marrakech, ville où sa femme et lui avaient trouvé un charmant vieux riad pour accueillir famille et amis. Il a préféré transformer un coin de rue dijonnais, à l’ombre des remparts Tivoli, en un lieu que la nuit colore, parfume, magnifie. Tout a été ramené de là-bas : moucharabieh, soupières en argent, lustres, portes magnifiques… Quant au maître des lieux, il se fera discret, une fois les oliviers plantés devant la maison et le décor patiné. Côté cuisine, des plats qui rappellent bien sûr ceux que vous dégusteriez à Marrakech aux restaurants Al Fassia, réalisé là aussi par des femmes. Goûtez à leur monde de saveurs, d’épices au travers de plats originaux : pastilla de poisson, tajine de sardines au cumin et sauce tomate… Le choix des vins devrait lui aussi vous surprendre. A l’approche des jours plus gris, un lieu idéal pour entreprendre un voyage (intérieur) plein de chaleur. Al Fassia : 42, rue Pasteur, à Dijon. Tél : 03-80-45-48-81. alfassia@orange.fr www.alfassiadijon.com Formule 15,50 € le midi. Menu 27,50 €. Tlj sf lun midi et soir, et mardi midi.

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www.dijon-sportnews.fr : le nouveau souffle de l’info sport dijonnaise ! Comme son nom l’indique, www.dijon-sportnews.fr est un site qui parle de l’actualité sportive à Dijon. Une fenêtre ouverte sur tous les résultats, matchs en direct, calendrier des événements, articles, interviews de sportifs, retour en images. La navigation est simple et l’interface agréable. Devant une activité sportive intense et la montée de clubs au plus haut niveau national, Anatole Barbier, rugbyman passionné de sport et amoureux de sa ville, a attrapé la balle au bond. Diplômé d’un master en marketing et fort d’une expérience de chargé de communication pour le stade dijonnais durant la coupe du monde de rugby 2007, il s’est donc lancé en juillet 2010. Le nombre de visiteurs sur le site et de fans sur Facebook laisse augurer le meilleur et nous espérons que cette année riche en événements sportifs transformera l’essai… en succès ! www.dijon-sportnews.fr | anatole@dijon-sportnews.fr Tel : 06 12 525 626

Au royaume d’Emeric dans les bois, les enfants sont rois

Luc Martin Bijoutier - Joaillier 14 rue François Rude - Dijon Tél. 03 80 30 43 59

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Emeric dans les bois est né grâce à Marie, son bras gauche, une drôle de fille un brin rêveuse et complètement maman. Une fouineuse, bricoleuse et conceptrice qui puise son inspiration dans un monde imaginaire bucolique fait d’hier et d’aujourd’hui. Une artiste qui a étudié les arts appliqués, voyagé, découvert des bouts de monde puis choisi de revenir au bercail, Beaune. Depuis, elle crée mobiles, couvertures, coussins, guirlandes, vêtements. Ses « franfreluches incontournables », elle les appelle, peuplées d’arbres, d’oiseaux et de champignons. Les branches sont naturelles, ramassées dans les bois, les feuilles et les fleurs en tissu vintage, la dentelle ancienne. Le tout est fait main et chaque pièce est unique. Les créations d’Emeric Dans Les Bois transportent petits et grands aux âmes d’enfant dans un univers poétique et mettent du rose à la vie. Atelier Emeric dans les bois 18 rue de Chevignerot – Beaune Tel : 03 80 26 80 11 / 06 03 29 51 37 www.emericdanslesbois.com


C arloBay le glamour made in Italy

Le salon de coiffure Carlo Bay fête son anniversaire. Un an de passion, de travail en équipe où chaque esprit créatif travaille en synergie avec l’autre, d’échanges d’idées, de nouveaux défis et de motivation intacte. A l’aube de cette nouvelle année, l’objectif de Karine Bafaro et son équipe reste le même : se dépasser, créer, soigner, illuminer vos cheveux, vous auréoler de beauté ! Les produits sont délicats avec des formules encore plus efficaces et toujours plus naturelles. Yaourt, argan, pétales de fleur et protéines embellissent vos cheveux et respectent la nature. Toujours à fleur de tendances, le salon donne le ton de la saison : les brosses sculptent sous la chaleur du sèche-cheveux Carlo Bay ou du performant Ferrari Challenger, les fers bouclent, les rouleaux scratchs ondulent… C’est le grand retour du glamour ! La blonde hitchkockienne s’adoucit et Hollywood se réchauffe sous des tons cappuccino, coca, praline et whisky. Blanc sage d’un mariage, bleu excentrique d’une nuit électrique, rouge flamboyant d’une grande soirée, c’est la génération Rubik’s Cube ! Toujours chic, on vous crêpe le chignon de mille et une façons. Une mode tendance qui se retrouve jusqu’à la pointe des cils et jusqu’au bout des ongles grâce au maquillage et à la manucure de Nathalie.

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Référence italienne dans l’univers de la beauté, Carlo Bay est une griffe qui coiffe les modèles des défilés Cavalli et s’inspire des grands de la mode. C’est cette expérience internationale que l’équipe Carlo Bay de Dijon met à votre disposition afin de réaliser vos rêves.


Prêt(es)-à-porter ?

FONCEZ voir les nouveautés !

QUOTA : Urban fashion

Branché, urbain, facile à porter, voilà le style qui vous attend dans la nouvelle boutique QUOTA, rue du Bourg. Une nouvelle enseigne de prêt-à-porter qui marche dans les pas de Potentiel, rues de la Liberté et des Godrans et Trio Bis, rue Piron, uniquement dédiées aux chaussures. L’esprit est le même, dans une déco résolument moderne, toute de métal et de bois. Parmi les marques de vêtements, vous trouverez Aventures d’Etoiles, Women, Emma et Caro, CKS, Luijo, Yerse et LTB Jean. Pour vos pieds, quelques modèles griffés Pataugas, Corine, Fruit, Mosquito… Les sacs, eux, sont signés Lollipops. QUOTA - 66 rue du Bourg – Dijon - Tel : 03 80 43 45 89

Crea concept : ethnique chic Du nouveau rue des Forges : la boutique Crea Concept remplace le 15 Faubourg ! Habitué au prêt-à-porter haut de gamme, l’endroit ne déroge pas à la règle. Ici, pas de couleurs flashy, la collection automne-hiver se décline en marron glacé, taupe, kaki, gris, noir et blanc. Avec quelques cols asymétriques, des jupes et des vestes déstructurées, les coupes s’autorisent un brin de fantaisie. Les genres se mélangent pour une mode métissée : les sarouels méditerranéens côtoient les ponchos argentins et les foulards prennent des airs de chèches sahariens. Les robes, les manteaux et les gilets sont longs et laissent deviner des leggings satinés. Bref, une mode chic, ethnique qui mêle savamment un style à la fois sobre et décalé. Crea Concept 15 rue des Forges - Dijon

Neuf Mois : en mode future maman

Changement de propriétaire pour cette enseigne dédiée aux femmes enceintes. Avec l’arrivée de Gaëlle Collin, la boutique devient multimarques : Balloon, Neuf Lune, Bellybutton, Happy Mum, Noppies. A noter, la griffe Esprit Maternity qui vient de faire une entrée remarquée en France grâce à des articles plus tendance. Si la boutique multiplie les styles, elle développe aussi le rayon lingerie avec la marque Cache-Cœur, qui propose des soutiens-gorge, des nuisettes et des vêtements d’allaitement dernière génération vraiment pratiques. Joli choix du côté des accessoires, avec ceintures et bandeaux de maintien et gaines post-grossesse pour retrouver sa taille de guêpe avant même de se remettre aux abdos ! Du mardi au samedi – 10H00 / 13H00 – 14H30 / 19H00 Neuf Mois 12 rue du Chapeau Rouge Tel : 03 80 48 39 41

Florence Mode : low cost

C’est le coin des dénicheuses, des filles qui ont l’imagination plus grande que le portemonnaie. Il y a de tout ici : vestes et pantalons sous toutes les coutures, petits hauts à gogo, des pompes à tire-larigot, mais aussi des robes de cocktail, des sacs à main et de voyage, des ceintures. Si vous aimez qu’on vous conseille en cabine, ce n’est pas l’endroit rêvé mais si vous aimez fouiller, mixer, zapper, allez vite profiter des prix d’ouverture (ballerines à 10,90 €, bottines à 22 €, sacs à mains à 25 €, etc, etc.) Florence Mode Rue Piron – Dijon

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Kim and Co, le salon so british

Kim, son charmant accent anglais et sa collaboratrice Julie vous accueillent place des Ducs dans un tout nouveau salon de coiffure qui s’occupe des filles, des garçons et des têtes blondes aussi. Au programme : tout ou à peu près, coupes, balayages, couleurs, lissage brésilien, chignons (la spécialité de Julie)… Clin d’œil à sa patrie d’origine, la déco est un brin british. Pensé comme un home sweet home, l’endroit est intimiste, l’ambiance agréable et conviviale. Comble de bonheur, les fauteuils des bacs sont massants. Ouvert les mardi et mercredi de 9h30 à 18h, jusqu’à 19h les jeudi et vendredi et le samedi de 8h30 à 17h. Salon Kim & Co 2 Place des Ducs – Dijon

Qui n’a jamais rêvé d’un coach perso ?

On a souvent dit en parlant des stars : « Moi aussi, si j’avais mon coach perso, je serai mince et musclée ! » Oui… Seulement maintenant il existe, alors plus d’excuse ! MCS, Mon Club de Sport, c’est tout nouveau, tout beau (douche à l’italienne dans les vestiaires, si, si!), et c’est surtout très différent. Cyril Quernu propose des cours collectifs à effectif réduit (maximum 15 personnes) et des séances individuelles personnalisées. Les méthodes d’entraînement, à la pointe de la modernité, sont signées Les Mills, leader mondial néo-zélandais. Au programme : Bodyattack, Bodypump, Bodybalance et CX30 sur des musiques rythmées pour mincir, se renforcer, s’assouplir, se sentir bien dans sa tête et dans son corps. Exit les chorégraphies compliquées et les appareils de musculation barbares. Les outils sont traditionnels (barres, poids, step) ou très originaux et ludiques (ballon, demie-sphère, Viper qui reproduit les mouvements des bûcherons, pao pour un entraînement boxe). Comme on s’occupe bien de vous, les résultats sont rapides. Alors, si Mon Club de Sport devenait le vôtre ? Lundi / mardi / jeudi / vendredi : 9h – 20h30 Mercredi : 12h – 20h30 Samedi : 9h30 – 12h00 Mon Club de Sport - 5 rue Michel Servet – Dijon Tel : 03 80 51 57 19 www.mcs-dijon.com

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Ma liste de mariage chez Guy Degrenne

Je dis Oui ! Pour vous accompagner dans ce moment exceptionnel de votre vie, il vous faut le meilleur. En confiant votre liste de mariage ou le PACS à Guy Degrenne, vous êtes sûr de ne pas vous tromper : vous conjuguez l’essentiel avec la qualité.

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Encore plus d’avantages… Votre service de porcelaine échangé après 8 ans !

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La garantie « casse » de votre liste : un verre cassé ?… NOUS LE REMPLAçONS !

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Bienvenue au

Klube ! Une gentille phrase d’accueil et des visages souriants, c’est la très bonne première impression ressentie dès l’entrée. Le Klube, ça fait longtemps que vous en entendez parler sans vraiment savoir à quoi vous attendre. Dès le parking, vous avez la sensation que ce n’est pas juste un club de sport. Avec ses trois bâtikubes et ses cinq univers, le Klube est le plus grand centre de fitness, de balnéo et de spa de Bourgogne, un multiplexe unique en France. Le Klube, c’est une destination, un voyage pour la famille et l’entreprise. On peut y venir seul, à deux, entre copines, en groupe, du bébé nageur jusqu'à plus d’âge pour faire du sport, bien sûr, mais aussi se retrouver, se relaxer et rire autour d’un verre ou d’un déjeuner.

D’abord, prendre rendez-vous avec soi-même.

C’est la première étape. Un coach vous prend en charge, il optimise votre forme et concocte un programme personnalisé en fonction de vos envies, vos objectifs et bien sûr votre emploi du temps. Vous êtes dynamique, vous aimez les sports collectifs, à vous l’espace ÉNERGIE. Rencontrez des partenaires de squash, prenez des cours de badminton ou intégrez une équipe pour un match endiablé de footsal. Vous êtes plutôt fitness ? Essayez donc le RPM, rotation per minut, cours sur vélo, en musique. C’est le programme collectif qui fait maigrir le plus rapidement au monde, dans une ambiance très festive. Vous préférez la musculation en douceur, direction l‘espace BALNÉO. Derrière les portes, des cours d’aquabiking et aquaboxing vous attendent dans une piscine baignée de lumières bleues et projection d’un cinéma aquatique. Après ces parcours sportifs, ressourcez-vous dans le bassin hydroludique avec son parcours massant. Testez ensuite les trois types de saunas très spacieux, finlandais, à infra-rouge, ou salle de repos saline et un hammam aux vapeurs d’eucalyptus. Enfin, la douche-expérience réveille votre corps par une eau chaude et ensoleillée de chants d’oiseaux qui, peu à peu, se transforme en pluie tropicale et, après l’orage et les éclairs, tonifie avec une eau très fraîche.

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Le Klube en famille

Venez avec votre tribu, le Klube s’occupe de tout. A l'instar d'un village, chacun y trouve sa place et ses activités. Au Klube ENFANT, les plus petits s’éveillent à la garderie, pendant que les plus grands s’éclatent au karaoké. Kluby la mascotte propose des jeux toutes les demi-heures, des activités sportives toute l’année - BodyKid, NinjaKid ou WaterKid - des stages Klube Holidays pendant les vacances et pas moins de quatorze formules d’anniversaire pour tous les âges. Profitez de votre liberté pour essayer les soins de l’espace ÉVASION. La cabine double permet de papoter avec sa copine ou son jules tandis que la cabine-soin "Les Atolls" propose 4 lits qui vous relaxent, en musique, en apesanteur, en chaleur douce ou grâce à la luminothérapie. Impossible ensuite de reprendre sa voiture avant un arrêt à la tisanerie et son cinéma zen, le temps d’un thé des Moines et de retrouver en douceur la vie réelle.

L’en’K

Affamés par le sport ou votre matinée de bureau… Le restaurant est ouvert sept jours sur sept à l’heure du déjeuner et le soir en semaine. En cuisine, des produits de saison et du terroir, dans votre assiette un burger/frites maison, un poisson grillé, une salade fraîche, ou une Kluby Box pour votre petit dernier à consommer sur place et à emporter. Service traiteur particuliers et entreprises.

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C’est la potion magique du village Klube, l’endorphine tout à fait spéciale qui fait qu'on se sent bien dans son corps, dans sa tête et dans son job. L’équipe du Klube réinvente la formation en entreprise avec des journées où se mêlent le sport, l’énergie, l’échange et la découverte. Un animateur, un groupe en tenue de sport, un match, une conférence, un déjeuner et, clou de la journée, un jeu “La tête et les jambes”… C’est le secret du lien et de la transversalité et de la performance.


Klube de rencontre ?

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Évidemment, le Klube, vous l’avez compris, c’est la diversité. Autant par les activités proposées, les ambiances variées que les Klubeurs eux-même. Pour que le sportif, la mère de famille, le couple de soixantenaires ou le chef d’entreprise s’y plaisent encore plus, l’équipe projette des après-midi cabaret, baptisées Klube Dansant, des soirées à thèmes ou encore un brunch le dimanche. Si vous ajoutez à tout ça un salon de coiffure, deux boutiques pour changer de maillot de bain ou rajeunir sa tenue de fitness ou de foot, un corner-beauté proposant des produits haut de gamme, des cabines de soins esthétiques… ça ressemble à un petit paradis ! Le Klube c’est une bulle de bien-être au milieu de la ville, un lieu incontournable dans la vie dijonnaise.

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Portrait

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Dijon c’est Bonnard ! Et si Dijon devenait une des premières villes touristiques de France ? Rencontre avec Éléonore Bonnard, directrice de l’Office de tourisme de Dijon ! « Une ville où il y a des grues, c’est bon signe ! » Elle est comme ça, Éléonore Bonnard, surprenante, rafraîchissante. Ce qui l’amuse, c’est de voir qu’on s’est planté dans notre dernier mag, en pensant que les touristes n’allaient pas oser franchir les barricades pour venir passer l’été ou l’automne parmi nous. Ils n’ont jamais été aussi présents aux yeux des Dijonnais. D’accord, ils n’en sont pas à rester une semaine complète, mais les nuitées augmentent, notamment dans les chambres d’hôtes et appartements avec vue qui ne cessent de se multiplier. A Dijon, quand il y a des touristes, on dit : « C’est chouette ! ». Qualificatif sympathique mais insupportable, qui me rappelle la lecture des guides du Routard d’hier, faits par et pour une bande de « chouettes copains ». Chouettes balades, chouettes restos, chouettes musées… Pour ne plus m’entendre ronchonner, Éléonore me glisse la nouvelle édition du Parcours de la Chouette, agrandi de deux nouvelles boucles. Un guide plein d’anecdotes, avec des photos très sages. Le ton reste celui des parcours guidés destinés, comme dans toutes les villes d’Europe, à des visiteurs ayant peu de temps pour apprendre l’essentiel. Deux mille ont défilé les jours de pointe devant les agents de l’Office, qui les ont pointés, précisément. Pas mal, d’autant que nombre d’entre eux ont acheté un petit pavé doré à emporter dans les bagages, avec le pot de moutarde, les pin’s, les magnets chers aux visiteurs asiatiques… et les t-shirts. Éléonore ne porte pas de signe extérieur de richesses locales, du moins ici, car elle n’hésite pas à porter nos couleurs et les cartons de prospectus, lors de chaque virée américaine, japonaise, etc, etc. Les directeurs d’office n’attendent pas qu’on leur dise d’aller se faire

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voir ailleurs : il est bon d’être sur le terrain, lors des grands raouts, des grandes foires, des grandes manifs. Éléonore fait son job et continue, au retour, d’assister aux grandes manifestations de la vie culturelle dijonnaise au sens large… Après trois années passées à Dijon (elle arrivait de Reims), elle se sent heureuse de vivre ici, et ça se voit, au point qu’on a du mal à imaginer les empoignades possibles avec les élus (comme partout !), les projets qui tournent court, les rêves non réalisés. Les Nuits de Moïse, la nouveauté de l’été, restent « une belle opportunité pour la ville ». Faut-il les affiner, pour en faire une vraie balade contée capable de mener, du centre ancien à la Chartreuse, des visiteurs sous le charme ? Pourquoi pas ? Imaginer un vrai musée de la moutarde, ludique et technique, à mi-chemin de celui que les anciens d’Amora nous faisaient visiter et des néo-musées d’aujourd’hui… pourquoi pas ? Il y a plus important à ses yeux : le futur TGV qui va permettre de tisser des liens encore plus étroits, à partir du 11 décembre, entre douze agglomérations du Grand-Est. Avec la future Saint-Vincent tournante et les projets de l’aéroport, on n’a pas fini de voir arriver des touristes à Dijon. Et les pleurants, Éléonore? Elle avait une photo d’elle avec les nouveaux symboles de la vie dijonnaise aux yeux des Américains, mais elle n’a pas voulu nous la montrer. Pour qu’on ne se moque pas. Comme si c’était notre style. Comme de faire de l’humour avec son nom. Rien que pour nous chagriner, elle est capable de se marier et de changer de nom. Elle est comme ça, on vous dit, Éléonore Bonnard. a Gérard Bouchu


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