Bingbang 55

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RESTOS

Nouvelles fraîches, Tartares, Test saucisson... p. 32

SORTEZ !

Agenda Subjectif, de Binoche, Expos... p. 54

WINE NOT DIJON ? p.10

LE MAG DONT VOUS ÊTES LES AUTEURS p.22

ADIEU À DIJON (NOUVELLE) p.24

LA DERNIèRE TOURNéE DES GRANDS DUcS p.48

Allez vous faire voir

chez les

DUcS

SORTIR

Art contemporain, Agenda mioches... p. 40

BINGBANG www.bing-bang-mag.com

LE MAG URBAIN - DIJON

SHOPPING

Les nouveautés, Boutiques Actus Boutiques, Livres... p. 80

GRATUIT !

BB55

éTé 2013


© tempsRéel, dijon - 07-2013

La maison passion


Pour aller plus loin, nous nous rapprochons de vous ! N’hésitez pas à venir nous voir !

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Palmares

Des vitrines

Ce soir je serai la plus belle… pour parer ma ville !

Pour le cru 2013, 2e édition du prix des vitrines mis en oeuvre au coeur d'un programme de dynamisation du centreville, l’équipe municipale dijonnaise et en particulier Nathalie Koenders, adjointe au maire délégué du commerce et à l'artisanat, a décidé de récompenser 8 commerces de centre ville pour l’attractivité de leurs vitrines. Dans un contexte plutôt difficile, on peut saluer l’idée d’encourager tous ceux qui défendent leurs commerces indépendants de proximité ! Depuis que le tram est en marche, la part belle est donnée aux piétons et les vitrines participent pleinement à l’agrément et la vie des rues de la cité. Voici donc le nouveau parcours initiatique des plus « chouettes » vitrines de Dijon…

 Le 1er prix est décerné à DANDIES (2 place Notre-Dame) nouvelle boutique de chaussures ultra féminines, ouverte par Christelle Marle en avril 2012, pour tous les styles : branché, classique, talons hauts ou pas ! Passionnée par des créateurs qu’elle souhaitait diffuser sur Dijon, elle expose ses différentes collections telles des œuvres d’art à travers chaque vitrine, conçue en collaboration avec la scénographe Marion Golmard : - Rétro pour la marque Apologie, - Vintage pour Atelier Mercadal, - Jungle Couleurs pour Kenzo.  Son leitmotiv ? Des nouvelles marques new tendance comme Jean Michel Cazabat.  Son point fort ? Son indépendance et son talent à dénicher des créateurs à travers son expérience (bien qu’elle soit jeune !). Je la soupçonne d’avoir fait ses premiers pas chaussée d’escarpins !  Son actu ? des offres inratables : jusqu’à 50 % de remise sur des paires qui rendront vos copines vertes de jalousie (Barbara Bui, Givenchy…) !

 Le 2ème prix est décerné à MAILLE

(32 rue de la Liberté), boutique emblématique de Dijon et adresse incontournable pour les touristes, qui n’est pas née de la dernière pluie puisqu’elle est ouverte depuis 1845 ! Ses vitrines très graphiques, réalisées par une décoratrice extérieure, déclinent toutes les nouvelles saveurs de moutarde en série limitée à travers deux collections : une automne-hiver et une printemps-été. So chic !  Son leitmotiv ? Continuer à innover et proposer des produits de qualité (45 variétés de moutarde contre 10 en dix ans).  Son point fort ? Son goût, sa notoriété internationale (voir son livre d’or !) et sa « famous » fontaine à moutardes… Avec une clientèle à 60 % étrangère, qu’on se le dise, la moutarde ne connaît pas la crise, c’est tant mieux !, nous confiait Bérangère Laflotte.  Son actu ? A déguster au choix les moutardes : - à la crème de framboise et au basilic, - au piment d’Espelette et à la poire Williams, - au Sainte-Maure de Touraine et à la tomate séchée.

© Focale.Info - T.Hazebrouck

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 Le 3ème prix a récompensé GRAIN DE POUDRE

(35 rue Verrerie), une boutique de robes de mariées, mais aussi de cocktail, dont les vitrines font rêver les jeunes filles - et pas seulement. Amandine Jourdan y met en scène ses robes de Princesses d’un Jour aux marques prestigieuses telles que Pronovias, Jesus Peiro, Suzanne Ermann, ou encore Rosi Strella… Des tenues imaginées pour rendre toutes plus belles les futures mariées et aussi de superbes robes du soir (il y a encore des célibataires !)  Son leitmotiv ? Que tout soit parfait le jour J, rendre chaque mariée unique !  Son point fort ? Le conseil pour choisir parmi tous les modèles présentés et accompagner tout au long des différents essayages pour finaliser une robe « sur mesure », parfois sur une période de 6 à 9 mois. Les liens alors se tissent comme la dentelle…  Son actu ? De nouvelles robes cocktail à la rentrée (Fashion New York) et une collection plus importante pour les jeunes mariés au masculin.

 Le 4ème prix attribué à FRIP’ONNE

(91 rue Jean Jacques ROUSSEAU), le dépôt-vente qui ressemble davantage à une vraie boutique qu’à une friperie, grâce à la mise en scène de Claire Vézinier toujours soignée et recherchée ! Fidèle à sa devise de consommation mesurée écolo, ses vitrines sont fait-maison, composées de décors d’occasion. Pari réussi : les présentations sont aussi attractives que celles de vêtements neufs.  Son leitmotiv ? Donner une deuxième chance aux vêtements et accessoires pour un mode de vie éco-responsable.  Son point fort ? Des conseils pour s’habiller à moindre coût et un grand choix d’occasions sans cesse renouvelé, puisqu’ici le stock est vendu ou repris rapidement.  Son actu ? Des soldes sur l’occasion ! Oui c’est possible ! Une première démarque à moins 20 % sur tous les articles et jusqu’à 40 % sur certains… Cela n’a pas de prix !

 Un 4ème prix ex-aequo pour la boutique de sous-vêtements UN TEMPS POUR ELLE

(25 place Bossuet), ouverte depuis novembre 2011 par Anabelle Piquet, jeune femme très dynamique diplômée de l’ESC Dijon, désireuse de créer sa propre entreprise après avoir travaillé deux ans dans la mode. Passionnée de lingerie, elle sélectionne des ensembles haut de gamme originaux parmi les marques Chantal Thomas, Marlies Dekkers, Barbara, Triumph et bientôt La Maison Lejaby. Elle invite souvent de nouvelles inspiratrices à composer ses vitrines avec elle, parmi des clientes ou amies.  Son leitmotiv ? Vendre des dessous beaux et originaux qui ne se voient pas mais qui symbolisent le luxe caché.  Son point fort ? Proposer la lingerie comme un jeu d’expression intime et sentimental où l’humour est aussi présent : des culottes messages persos, les rouleaux câlins pour amoureux, des nippies…  Son actu ? Des promotions sur de grandes marques (jusqu’à moins 40 % sur Chantal Thomas).

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Palmares

Des vitrines  Le 5ème prix a récompensé la Galerie des 3 Pignons

(5 rue Chaudronnerie), espace consacré depuis octobre 2012 au Mobilier et Design contemporain, avec des éditions prestigieuses de Vitra, Fritz Hansen, Classicon, Magis, Moooi… Ce lieu, repris par Laurence Gainet, fait écho à la boutique Une Vie de Rêve, géré par son compagnon Bruno Humbert, afin d’apporter une offre plus étendue en ameublement et luminaires et d’exposer des designers de renom du XXème siècle parmi lesquels Jean Prouvé, les Eames Anne Jacobsen ainsi que les Frères Bouroullec, Arik Levy…

© Focale.Info - T.Hazebrouck

 Son leitmotiv ? Redonner vie à ce bâtiment ancien classé Monument Historique à travers ses vitrines qui illustrent un nouvel univers contemporain.  Son point fort ? Conseil en aménagements pour professionnels et particuliers (en liaison aussi avec des architectes) et l’envie de faire découvrir le monde du design.  Son actu ? Pendant la période des soldes, des prix attractifs sur des modèles en exposition (meubles et luminaires).

 Un 5ème prix ex-aequo a été attribué à la boutique VERRE ET BLANC

(19 rue de la Poste), spécialisée depuis 30 ans à Dijon dans la porcelaine blanche et partenaire privilégié de la célèbre marque de décoration SIA. Fidèle et passionnée, Marie-Noëlle Camelin compose elle-même ses vitrines toutes les 3 semaines et nous entraîne dans des décors superbes composés d’art floral, de bougies, photophores, tableaux et petits meubles. La vitrine de Noël est particulièrement féérique chaque année…  Son leitmotiv ? Continuer à attirer une clientèle amoureuse de la déco qui illumine nos intérieurs et nos tables.  Son point fort ? Proposer des produits de qualité - en particulier la porcelaine des Chefs Made in France Philippe Deshoulières et Pillivuyt - et les nouvelles créations SIA.  Son actu ? Les prix promos de l’été sur les arts de la table et des remises sur la décoration dernière collection de 30 à 50 %.

 Et le 5ème prix ex-aequo final est attribué à TERRE DE LUNE

(36 rue Amiral Roussin), enseigne bien connue à Dijon, dirigée par Isabelle Laraque depuis 1996 et qui a trouvé parfaitement sa place dans cette rue piétonne. Ses vitrines nous font voyager dans le monde entier, mais aussi à l’intérieur de nous-mêmes en exprimant la recherche perpétuelle du beau, de l’harmonie et de l’équilibre. Des vêtements et bijoux de créatrices, des senteurs, bougies, thés, livres de recettes, petits meubles, foulards, déco… L’univers d’Isabelle n’a pas de frontière et le plaisir d’offrir prend ici toute sa valeur.  Son leitmotiv ? Transmettre une douceur de vivre dans sa boutique et l’amour de l’humain.  Son point fort ? Son indépendance qui lui permet de suivre son instinct de voyageuse dans l’âme et d’offrir une diversité d’objets de marques reconnues (Yoco, Mia Zia, Astier de Villate, Teo Jasmin, Césaré, Réminiscence…)  Son actu ? A découvrir chaque jour sur l’ardoise dans la vitrine…

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Du côté de chez tram

Pour répondre aux besoins quotidiens des voyageurs du TRAM, des kiosques ont été mis en place à des endroits stratégiques le long des lignes 1 et 2: ils proposent divers produits de consommation, restauration et services pouvant être utiles aux passagers qui les fréquentent, mais aussi à tous les citadins…

A deux pas de l’arrêt place Darcy, et à proximité de l’agence Divia, se situe le premier Kiosque du tracé, à l’ombre des arbres : FLEURISSIMO. Comme son nom l’indique, il est consacré aux compositions florales et plantes (grand choix d’orchidées). Il offre une grande disponibilité d’horaires : ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10heures à 19 h sans interruption. Possibilité de passer des commandes (arrivages 2 fois par semaine) FLEURISSIMO – Fleuriste Vincent De Palma - Avenue Maréchal Foch – 21000 DIJON Arrêt T2 Place Darcy

En s’arrêtant au centre névralgique de la Place de la République, à la jonction des lignes T1 et T2, deux kiosques vous offrent leurs services très complémentaires l’un et l’autre : Un premier kiosque nommé KIOSQUE A SERVICES, qui est un véritable espace multi-services proposant aussi bien : • Boissons chaudes ou fraîches sur place ou à emporter • Dépôt de pressing • Dépôt de cordonnerie • Fabrication de tampons personnalisés • Plaques d’immatriculation (auto-moto-scooter) • Gravure laser et découpe plexiglas pour personnalisation d’objets ou porte-clés • Vente de piles • Point Relais Kalia (pour colis internet) • Recharges Tram Virginie et Solènne vous accueillent du lundi au vendredi de 8h à 20h et le samedi de 9h à 19h. Attention : fermeture du 12 août au 1er septembre. www.lekiosqueaservices.fr - contact@lekiosqueservices.fr Place de la République - Tél : 03 80 28 10 08

©focaleinfo - T. hazebrouck

• ©focaleinfo - T. hazebrouck

Un second Kiosque entièrement dédié à la restauration rapide et comme c’est un chef renommé de Dijon qui en a pris la direction (Mr Billoux), vous pourrez sans hésiter goûter ses produits sucrés, salés et ses formules déjeuner en traversant la place. Il y a un large choix entre des formules déjeuner sandwichs + boissons + dessert (de 5€ à 7,50€), des viennoiseries ou gaufres ou paninis (sucré-salé), ou des plats chauds : • Pizza, baguette chaude • Croque-Monsieur • Hot dog, etc… Le matin un café/croissant à 2 € pour bien commencer la journée en prenant son Tram et bien sûr un large éventail de boissons chaudes ou fraîches vous attendent. Ouvert tous les jours (sauf samedi et dimanche) de 7h à 19h30 Tickets restaurants acceptés - Le Kiosque Place de la République

Le dernier Kiosque situé sur la ligne T1 – arrêt CHU – Hopitaux – s’appelle MISS COOKIES et propose une restauration rapide, inspirée du concept Coffee Shop. Dirigé par la même famille que le Miss Cookies situé rue de la Poste à Dijon, on y trouve un grand choix de produits frais et faits maison : • les cookies (of course !) A voir le cookie géant 12 parts ! • pâtisseries (cheesecake, muffins, donuts…) • les smoothies • les frappés (boissons froides à base de café ou chocolat) Bien sûr, il y a tous les cafés macchiato, cappuccino… et même un nutella chaud ! Les thés sont 100 % Bio (16 variétés). Des formules déjeuner : sandwichs ou salades + boissons + desserts de 4,30€ à 8,50€ Ouvert de 8h à 19h du lundi au vendredi – www.misscookies.com Facultés-CHU Ligne T1

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à chantiers exceptionnels, équipe exceptionnelle artisans de votre réussite, nous réalisons tous vos proJets en Grande poMpe ! de nombreuses enseignes dijonnaises : Rochebobois, Amazonia, Les Galeries Lafayette et de nombreux particuliers ont déjà fait appel aux “gentlemen de la construction” pour la conception et la réalisation de leurs projets…


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l'édito Wine not dijon ?

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by Gérard Bouchu

Dijon a soif de reconnaissance et faim de nouveautés : vive la cité du vin et de la gastronomie ! Merci à tous ceux qui croient encore en nous. Merci aux Pleurants pour leur tournée triomphale des grands ducs ! Et merci à Philippe, Jean, Charles, Marie et les autres, on ne risque pas de les oublier, cet été...

Les Bourguignons sortent de leur coquille. On est fier, oui, on est fier de notre bonne vieille capitale de la Bourgogne si méconnue, si mal aimée. La future cité, quel que soit son nom, on l’a bien méritée, elle nous revient de droit, tout comme ce palais des Ducs new-âge aussi, qui va réouvrir ses portes le 7 septembre. Dans quelques semaines, en fait. Pas besoin de «partir» vraiment en vacances d’ici là. On a trop à faire, avec tous ces amis du monde entier qui viennent nous voir, à commencer par les Chinois ! On a tant à leur montrer, à ceux qu’on traitait avant comme des touristes. À commencer par nos caveaux, maintenant qu’on devient cité du vin et de la gastronomie, et ceux des ducs, tout propres, tout polis.

«Allez-vous faire voir chez les Ducs !» Drôle, provocateur, j’aurais adoré voir ce slogan affiché un peu partout pour annoncer les festivités qui vont accompagner la réouverture des salles ducales. Mais c’est une autre campagne de pub qui a été retenue. Dommage. J’espère que ce n’est pas pour faire sérieux et éviter à la candidature des climats à l’Unesco de faire un flop. Faut dire qu’on n’est pas les seuls à courir après la reconnaissance des visiteurs. Mais bon sang, pour une fois, une toute petite fois, laissez-nous gagner ! Promis, si ça vous fait plaisir, on arrêtera même de faire les guignols en levant les patounes en fin de banquet ou en fin de récital au Zénith. Mais qu’est ce qu’il faut faire pour que vous ne nous preniez plus pour des burnes, comme dirait un frère de maire célèbre ? Il aurait été à sa place sur ce dessin, lui le sosie de Gabin. Hommage aux Tontons Flingueurs, dans ce numéro, et à la cuisine qu’ils adoraient. Cinquante ans après la sortie de ce film culte, les hommages se multiplient. Un Dijonnais sort un bouquin sur le plat préféré des Tontons (c’est le nom de ses restos... à Paris), des chefs arrivent à point nommé (et à Dijon, surtout) pour nous sortir de la déprime consummériste.

Liberté, été, fraternité ! Et Didier Bontemps nous revient avec une BD sur Dijon en Noir et Blanc qu’il a terminée cet hiver, sous la neige et dans le froid, mais qu’il nous offre, en avant-première, avec un dessin inédit de la rue de la Liberté. C’est vrai qu’elle est belle, la Liberté, cet été. Liberté de circuler, liberté de parler, on en profite, on vous donne la parole. Bing Bang, le mag dont vous étiez les lecteurs, devient le mag dont vous êtes les auteurs. Chaque trimestre, vous nous donnerez de vos nouvelles, vous les écrivains, ou vous nous enverrez des mots doux, d’autres moins, vous qui vous êtes forcés pour nous écrire quelques lignes. Le monde, la ville changent, nous aussi. En bien, en mal, qui peut le dire, à l’heure où nous écrivons. Quoiqu’il en soit, reconnaissez au moins une chose : pour un mag qui vit de pub, on s’en sort pas si mal, poétiquement parlant. Et comme aurait pu le dire un des personnages de ce dessin, en hommage à Audiard, nous ne poétons jamais plus haut que nos rues. Pas dans le caniveau, ni sur le trottoir puisqu’il n’y en a plus. Sur les pavés, la vigne. Sous les pavés, la page. Fleurs de bitume, voilà ce que nous sommes. ■

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de partout

RESTOS

Nouvelles fraîches, Tartares, Test saucisson... p. 32

On vous aime...

New York

Paola, la coiffeuse dijonnaise qui décoiffe, n'oublie jamais d'emporter en voyage un Bing Bang et une bouteille. La bouteille, elle la boit avant de prendre l'avion, pour New York, c'est préférable…

Les nouveautés, Boutiques Actus Boutiques, Livres... p. 80

Martinique

Bon baisers de La Martinique... plage merveilleuse, le diamant au loin, soleil toute la semaine.... Vacances de rêve ! Émilie et Christophe SANCHEZ

éTé 2013 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

p.22

Rien de tel qu’un bon Bing-Bang mag pour éviter les coups de soleil sur l’île de beauté… Au loin, La Giraglia, un haut rocher de serpentine, joyau de la mer Ligure.

Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG !

SHOPPING

LE MAG DONT VOUS ÊTES LES AUTEURS

Ardèche

à vous !

Art contemporain, Agenda mioches... p. 40

LE MAG URBAIN - DIJON

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Bing-Bang se paie une petite ballade sur El Tigre, occupation dominicale très prisée des Porteños.

Corse

Agenda Subjectif, de Binoche, Expos... p. 54

SORTIR

WINE NOT DIJON ?

Buenos-Aires

Question : Une bande de potes qui marrent en lisant BingBang, ça s’appelle comment ? Réponse : Des enfoirés !

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BINGBANG N°55

Bon baisers

BB55

éTé 2013

BINGBANG

ADIEU À DIJON (NOUVELLE) p.24

LA DERNIèRE TOURNéE DES GRANDS DUcS p.48

Allez vous faire voir

chez les

DUcS Couverture : Composition Phosphosis Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : Phosphosis Philippe Huart - NPincake contact@phosphosis.net Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Jean Maisonnave, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Richard Patouillet, Thierry Binoche, La Grande Zora, Laurent Poisneuf... Crédit photo : R. Patouillet, Le Collectif Ephémère, 123, T. Hazebrouck Focaleinfo, DR, Photographic Impression : Imprimerie Chevillon Sens Dépôt légal : Juillet 2013 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad - 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

Abonnez-vous : 4 n°/23 euros Toute reproduction même partielle des articles et des photos interdite. Droits réservés.

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Buenos-Aires

Manu et Coco, nos chroniqueuses occasionnelles, s’amusent en lisant BB sur les bords du Tigre.

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Attention, les corses se penchent sur le Bing-Bang… Dominique, préviens les voisins, ça va faire du bruit sur le port.

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BB55 Bontemps mais c’est bien sûr ! 4 septembre 2013. Sortie du dossier Ronsillac. Une sombre affaire hivernale. Fallait attendre la fin de l’été pour la sortir car aucun Dijonnais ne l’aurait achetée après six mois passés dans le froid, la pluie et le noir. En septembre, on peut lire une BD en noir et blanc en se mettant au vert ou mieux, en buvant un verre... en plein soleil. Important, le vin, dans la BD et dans la vie. Surtout maintenant que Dijon est reconnue comme une cité capitale dans ce domaine. Du coup, il a commencé à faire pousser de la vigne sur sa terrasse, «le» Didier (deux ceps sinon rien, c’est sa devise!) ! DB a connu la gloire en 2012, avec une BD dont on a pas mal parlé, «Le vol de la Joconde» (Roymodus). La première ? Vous voulez rire. Il y a tous les bouquins parus chez Vents d’ouest, Ouest France, etc Sans parler des pubs pour les banques, l’industrie pharmaceutique, les musées et collectivités territoriales... Petit détail en passant, c’est à lui qu’on doit un des portraits de Bérégovoy frappés par les Monnaies de Paris. Trente ans de travaux même pas forcés, car dessiner l’amuse toujours autant, ce grand gamin. Cinq ans de jachère, en dehors des cours, forcément (il est prof aux Marcs d’Or) et le voilà reparti comme en 14... Justement, on attend la suite des aventures de La Joconde, une histoire à la Tardi qui parle de cette époque (1913-1915)... En attendant, les éditions Dupuis sortent un hommage («Franquin et les fanzines») au grand homme de la BD belge qui fut l’objet du mémoire d’Histoire de l’art commis dans sa jeunesse par Didier (le premier du genre étudiant le style d’André Franquin dans la série Spirou-Fantasio). Dupuis a retrouvé une interview de l’époque, car Didier ne joue pas qu’avec sa tablette graphique (il a fini de jouer avec les crayons de couleurs, depuis des années !), il écrit et bien, vous le découvrirez en septembre avec cette BD dont il a réalisé le scénario, un polar fumeux rempli de souvenirs et surtout de crobards réalisés ici ou là, en Bourgogne. Un polar autour du personnage de Phil Cargo, que vous retrouvez dans la rubrique livres de l’été, en fin de mag : on fait durer le suspense, puisqu’il est notre fil rouge ! Vous saurez tout sur un mystérieux legs célèbre que les familiers du musée Zervos à Vézelay décryteront sans peine. ■ GB

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Billet de retour par Jean Maisonnave

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ù il est dit que si l’art a partout sa place, il peut lui arriver d’être déplacé J'ai raté l'inauguration de la rue de la Liberté - écartons d'emblée ce "Via" un peu ridicule -, j'étais à Vienne. La rue de la Liberté viennoise se nomme Kärtnerstrasse. Elle est scandée en son milieu par des arbres, des sièges, des kiosques. On peut la traverser, y faire ses achats, s'y reposer, y manger une saucisse ou un strudel. Elle est un peu une agora, un paseo à l'espagnole, un rendez-vous pour les Viennois, y compris le dimanche où les magasins sont fermés. A Dijon aussi il y a des arbres, deux. Mais ceux-là ne produisent pas d'oxygène, ils n'absorbent pas le bruit, ils ne font de l'ombre à personne (sauf métaphoriquement) et on a peu de chances de voir des oiseaux s'y percher. Hors deux sapinettes captives, ils sont de la même matière que ce qui les entoure. Ils appartiennent au même monde.

Ce sont des oeuvres d’art. La question n'est absolument pas d'évaluer la qualité artistique de ces œuvres. Encore moins leur prix. Ajoutons que l'art doit être partout où il y a de la vie, et surtout là où on ne l'attend pas. La question est de savoir ce que font, à cet endroit, ces deux œuvres là, arbres minéraux. A coup sûr, ils ne remplacent pas, sans doute prétendent-ils évoquer. Mais évoquer quoi ? L'absence d'arbres ? On est alors en devoir de s'interroger : s'agit-il d'un remords, d'une provoc ou d'ironie ? Imaginons-les, ces deux œuvres, dans une forêt ou un parc, même domestique. Il y aurait dialectique. Un choc peut-être mais qui donnerait à penser. Sur la nature peut-être, l'urbanisme, la déforestation, que sais-je… Mais là où on les a mis, que font-ils ces arbres, sinon participer, sinon acquiescer en définitive non à ce que représente cette rue, mais à sa nature profonde qui est d'être un passage de pierre entre des murs de marchandises. C’est ainsi qu'ici cet art fait sens. Il paraît que c'est un choix. On me dit qu'il y a des raisons. Pas une ne tient de ce que j'ai entendu ou lu. Et puis, il n'y aura jamais assez de nature à l'intérieur des villes, de moins en moins jamais, il en faut partout, sur les murs, les toits, les rails, c'est le seul avenir. Même si ça engendre certaines contraintes. On me dit aussi que ce n'est pas fini, que la réflexion continue. Alors, espoir ? Cette ville a fait plus de belles choses qu'auparavant en quarante ans, il faut le dire. Quand on considère le nouvel habitat, on voit transparaître partout, outre le talent, un réel humanisme. Au sens plein. Alors on aimerait ressentir le même sentiment face à l'aménagement des espaces publics. Surtout lorsqu'il s'agit de Liberté, de Libération ou de République… ■

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C’est quoi ta cantine ?

Eric Carrière du terrain au terroir Eric Carrière consultant au Canal Football Club (2e à gauche)

Une nouvelle rubrique dans votre BB : on rencontre un personnage du sérail dijonnais dans un lieu où il a ses habitudes. Sa « cantine ». Là on parle de tout, de rien, mais sur tout de lui. Eric Carrière l’avoue, il est un peu casanier, alors il nous emmène « chez lui », à la Taverne des Halles qu’il a rachetée avec Nicolas Isnard et David Le Comte, les compères étoilés de l’Auberge de la Charme, à Prenois. Je n’ai pas prémédité d’investir dans la restauration. C’est le hasard des rencontres, l’envie de travailler avec des gens passionnés avec qui le courant passe bien. Ensemble ils ont aussi repris le Bistrot des Halles. A deux pas. {Première impression : ça a bien changé depuis la Taverne de maitre Kanter ! Déco sobre et moderne. Tendance quoi.} C’était pareil quand j’ai créé les caves Carrière, ou quand j’ai acheté des vignes en Condrieu avec Stéphane Ogier, un vigneron que j’adore. Mes grands-parents étaient paysans. J’y passais toutes mes vacances. J’en ai gardé beaucoup de respect pour la terre, et le terroir. J’ai tout de suite pas mal d’affinités avec les vignerons. Ses racines en font un Ovni dans le foot. Un type qui sait garder les pieds sur le terrain, là où beaucoup s’enflamment. Son amour du jeu, sa vision du foot, lui ont fait prendre du galon à Canal +. Il commente des matchs (dont ceux du DFCO l’an dernier) participe

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aux émissions phares comme le Canal Football Club et Les Spécialistes. Du coup, entre terre et terrain, son cœur balance. Il nous prévient : Ma passion première c’est vraiment le football, j’adore jouer, et je joue encore en salle avec les copains, ou pour des galas. J’aime bien manger, boire des bonnes choses, mais je continue de faire attention à ma ligne. {Il revient juste d’un match de gala à Grenoble avec Zizou. Alors ce sera une salade César pour lui, avec de l’eau, mais il nous conseille le bar de ligne sur un lit de petites rattes et une crème citron-gingembre. On suit.} Avec ça on met quelques huîtres ? Je viens du Sud-Ouest, c’est presque obligatoire pour moi ! {Terribles les huîtres ! Et la petite mayo, moutardée-aillée à point qui va bien sur les gros bulots !} Là on attaque avec la question qui nous taraude : pourquoi un joueur international, avec son palmarès, a choisi de poser ses valises à Dijon ? En 2008, Bernard Gnecchi, président du DFCO, m’a demandé si j’étais intéressé pour jouer à Dijon. Une visite virtuelle de la ville sur Internet m'a séduit. Quand je

suis venu pour discuter du contrat, je savaits que j'allais rester. Dijon, ça ne paye par de mine quand on ne connait pas, mais quelle qualité de vie ! Aujourd’hui on a nos amis, nos attaches, et ni moi ni ma femme ni mes quatre filles n’ont envie de partir. Sans doute une des raisons pour laquelle il ne s’investira pas plus dans le foot. Car s’il est au Conseil de surveillance du DFCO, et s’il passe ses diplômes d’entraineur (la même promo que Zidane !), il privilégie aujourd’hui sa famille. Loin des affaires d’ego qui y règnent. On termine dans une ambiance sympa. Eric, dès la première rencontre, c'est déjà presque un ami, d’une simplicité mémorable. ■ Eric Chariot

Eric Carrière

40 ans – Né à Foix - Réside à Fontaine lès Dijon – Marié, 4 filles. Champion de France de 2001 à 2004 avec Nantes (1 fois ) et Lyon (3 fois) 10 sélections en équipe de France. Meilleur marqueur de la Coupe des Confédérations 2003. Elu meilleur joueur de Ligue 1 en 2001. Co-propriétaire de La Taverne des Halles, du Bistrot des Halles, du vignoble Carrière Ogier (Condrieu). Créateur des « Caves Carrière ». www.caves-carriere.fr


DIJON FÊTE

LA

Gastronomie DU 19

PT AU 22 SE 2013

19 SEPT SHOW GOURMAND DES RESTAURATEURS DE FRANCE jardin de l’arquebuse

20 SEPT MENU DES PETITS DUCS

7300 repas gastronomiques dans les restaurants scolaires

Dijon,

21 SEPT FANTASTIC PIC NIC port du canal

22 SEPT LE DEJ DU GRAND DEJ lac kir

capitale mondiale En devenant cité internationale de la gastronomie avec une forte thématique Vigne et Vin, Dijon prend de plus en plus un rôle « capitale » en Bourgogne. Et Beaune dans tout ça ? 19 juin 2013, il y a comme un tremblement de terroir sur la Côte des vins de Bourgogne. Le centre de gravité vient de basculer. Dijon vient d’être nommée Cité Internationale de la Gastronomie par le gouvernement français et remporte le gros lot : la thématique Vigne et Vin. Désormais, le vin de Bourgogne, le vin français, le vin du monde a un lieu. Ce ne sera pas Beaune, Bordeaux ou l’Oregon, ce sera Dijon. Plus fort encore, en situant cette cité à l’ancien hôpital général, au km 0 de la Route des Grands Crus, Dijon donne un point de repère à cette ligne touristique de prestige, s’en approprie l’origine. Un signal clair aux touristes : la porte d’entrée vers le monde des plus grands vins du monde, c’est par ici. Dijon tire définitivement la côte à elle. Là sur la cité de la gastronomie, au milieu des plaisirs de bouche, une école de sommellerie, et un joli joyau : la vinothèque de 800 m², référençant les vins de tous les terroirs du monde, dans le cadre exceptionnel d’une chapelle du XVIIIème. La cité gastronomique, c’est le poids lourd dans la balance d’une ville qui s’affirme comme capitale de la Bourgogne et DU Bourgogne, mais ce n’est pas le seul élément. Dijon fédère, autour de la candidature des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, que la France va officiellement soutenir pour 2015. Dijon participe, avec la SaintVincent Tournante des Climats en 2012, organisée pour la première fois à Dijon, avec Beaune et Nuits, à un syndicat viticole tout juste né. Dijon redevient ville de vin, le Grand Dijon est en passe de racheter le domaine de La Cras, et de le confier à Régis Bouvier, un de ceux qui ont fait émerger la qualité des vins de Marsannay ces dix dernières années, pour certainement redonner des lettres de noblesse aux vins du Dijonnois. Dijon fait parler, avec la vente aux enchères des vins de sa cave, et s’attire même les passionnés jusqu’en Asie. Et surtout, Dijon s’entoure, et des meilleurs : Aubert de Villaine, copropriétaire de la Romanée-Conti et président du comité des climats, est de tous les temps forts: à la conférence de presse pour la cité de la Gastronomie, ou quand Dijon reçoit la délégation chinoise de Qingdao. Cette délégation chinoise, c’est peut-être justement le coup de grâce :

© tempsRéel, dijon - lithographie, Anonyme années 1910, DR Ville de Dijon

du vin ?

www.citedelagastronomie-dijon.fr

s’associer avec le troisième port chinois, l’une des portes d’un marché asiatique en expansion exponentielle, qui regorge de passionnés qui font flamber les prix des enchères. Dijon, porte d’entrée vers les Grands Crus, deviendra-t-elle aussi porte de sortie de toute la côte vers les marchés d’Asie ? D’autant plus que cette délégation chinoise investirait dans la Cité de la Gastronomie, dont François Rebsamen avait dit qu’elle serait en grande partie financée par des fonds privés. Certes il avait été proposé d’associer Beaune, qui n’avait pas été retenue, à la Cité de la Gastronomie dijonnaise, un ticket plutôt malin et censé, mais depuis rien n’a bougé, et Beaune ronronne sur, sa vente des Hospices, ses vignobles… et ses lauriers. ■ Eric Chariot

Dijon fête la gastronomie dès la rentrée ! Dijon a pris de l’avance sur les autres, et la cité de la gastronomie sera prête avant fin 2016. En attendant, Dijon participe à la fête nationale de la gastronomie dès septembre !  Show gourmand des restaurateurs de France le 19 : Jardin de l’arquebuse  Menu surprise et un set de table dans toutes les cantines scolaires de Dijon le 20  Fantastic Pic Nic le 21 midi et soir sur les pelouses du port du canal avec visites guidées sur l’hôpital général et quelques joyaux du cœur historique de Dijon  Le Déj du Grand Dej des assos au Lac Kir le 22

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SCIence inSCIde M

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© tempsReel, Dijon

Cet été, prenez conSCIence en vous

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Deux grands évènements de culture scientifique cet été à Dijon, qui vous remettent à votre place, dans le temps et dans l’espace. L’été, la liberté, ça donne envie de voyager. Ne vous y trompez pas, loin des plages des Antilles ou du soleil d'Afrique, c’est la science qui vous offre les plus beaux voyages, ceux qui vous donneront le vertige à jamais. Le tout sans rien dépenser et en restant à Dijon. Un détour dans l’Univers, votre Univers, avec la Nuit des Etoiles. Un vertige dans le temps et dans la vie, votre vie, avec la réouverture du Muséum. Amuséons–nous, comme des grands ! Avant le Musée des Beaux-Arts, un autre musée s’est refait une beauté : celui d’Histoire naturelle, au Jardin des Sciences. Un muséum dépoussiéré et qui a gagné en clarté, en visibilité, et en pédagogie. En le visitant, vous comprenez d’où vous venez, d’où nous venons. Vous plongez dans l’histoire de la Terre, de la vie, pour vous rendre compte à quel point l’humanité est petite, et tellement récente dans l’échelle des temps, et pourquoi on est entré dans la sixième grande extinction massive… Mais une question tout de même ! C’est quoi cette manie de mettre toujours un gosse sur les affiches de culture scientifique ? C’est le cas pour la fête de la science et sa com enfantine, ou pour Alésia et ce môme avec un casque trop grand ! Et encore aujourd’hui pour le muséum (d’ailleurs l’affiche ne comporte aucune référence au planétarium, à part une étoile… de mer !). La SCience, c’est forcément SColaire ? Un endroit pour les écoles, une discipline qu’il faut vite oublier après le bac. Comme si le journaliste ou le politique n’avait pas un besoin urgent de méthode scientifique dans ses analyses. Comme si l’adulte n’avait pas besoin d’un minimum de bagage (de culture) scientifique pour comprendre le monde technologique, ou la nature qui l’entoure. Comme si ça n’était pas un besoin fondamental pour déjouer les peurs et les abasourdissantes absurdités que des extrêmes peuvent infliger. Comme si on n’en avait pas besoin pour devenir un vrai SCItoyen. Ou alors, comme les « happy few » qui ont visité le muséum lors de l’inauguration, dont François Rebsamen, semblent l’avoir compris, « on a eu l’impression de retourner en enfance ». N’invoquez ce regard d’enfant que pour garder votre curiosité, les yeux grands ouverts sur le monde, pour pouvoir enfin décider comme des grands.

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Une nuit magique sous les étoiles 9 et 10 août Attention là c’est grand ! Pour les Nuit des Etoiles, Dijon est l’un des sites les plus fréquentés de France. Deux soirées à 3000 personnes l’an dernier. Organisées par l’une des trois plus importantes associations d’astronomie amateur en France : la Société Astronomique de Bourgogne. Leur secret ? Savoir parler simplement de « comment marche le monde », vous faire rêver en parlant de SCIence. Le plus beau moment de la soirée : quand un millier de personnes, allongés dans l’herbe se laissent conter les constellations, guidés par la voix suave et rassurante de l’animateur au micro. Il y aura aussi des présentations courtes, qui vous permettront de remettre de l’ordre dans vos idées sur les immensités, et bien sûr des télescopes pour dénicher tous les joyaux qui faiblement brillent sous les ailes d’un Cygne ou derrière les roues d’un Chariot. Vous ressortez avec une banane grande comme ça, avec l’impression d’avoir compris d’innombrables choses. ■ Eric Chariot Tout le programme ici : http://www.sab-astro.fr/


Appel à participation au

Parking Day, pour la première fois à Dijon ! Qu’est-ce que c’est ?

C’est un événement mondial ouvert à tous qui a lieu le 3ème week-end de septembre, durant lequel citoyens, associations, artistes et activistes collaborent pour transformer temporairement des places de parking payantes en espaces végétalisés et conviviaux.

Pourquoi y participer ?

Parce qu’en plus d’être un événement sympathique, c’est aussi l’occasion de présenter votre association à un public large et varié, générer du lien entre les bénévoles, exposer vos travaux, recherches, photos, partager vos passions, jouer, discuter, faire découvrir votre métier, votre environnement ou simplement échanger avec vos voisins.

Où ? Sur une place de parking. Qui ? Associations de quartiers, clubs sportifs, urbanistes, ama-

teurs de vélo, écolos dans l’âme, artistes, jardiniers, photographes, acteurs, humoristes, jongleurs, cuisiniers, secrétaires, dresseurs d’animaux, architectes, paysagistes, vous, moi, tout le monde quoi…

Des exemples ? Visitez www.parkingday.fr Pour s’inscrire à Dijon ? Envoyez un mail à fakirandco@gmail.com

MADifference www.madifference-conceptstore.com

Les soldes sont arrivées!!! Et MADifference sait faire la difference! Jusqu’à -50% sur tout le magasin. Qui dit soldes, dit aussi arrivée de la Nouvelle collection Automne/Hiver ! De nouvelles marques feront leur entrée : GAT RIMON, BEL AIR, BEN SHERMAN, BARBOUR HERITAGE… MADifference est ouvert non stop de 10 heures à 19 heures du Mardi au Samedi. 30

rue du Château, 21000 Dijon

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"Bientôt de retour au musée, mais aussi dans votre poche, sous forme de porte-clef ? Les petits hommes les plus célèbres que la Bourgogne ait jamais envoyé se faire voir ailleurs n'ont pas fini de nous surprendre ! On parle même de tire-bouchon fabriqué en Chine, pour l'inauguration de la cafétéria du musée…" Photo © Philippe Bornier

La tramondaine

Le vent de la rumeur souffle sur Dijon, mais pas que... ■ Karl Erik

Le tram : deux fois plus sûr que la moyenne

Dijon, piège à sirènes et Miss en maillot !

Big Buzz

Big Buzz

C’est comme quand il arrive à l’heure, on n’en parle jamais !

On peut dire que le tram a démarré… tranquille ! Bien sûr, la statistique ne porte que sur l’année 2012, seulement trois mois, une ligne en service. Mais quand même, le nombre de collision est dans la moyenne nationale, toutes villes confondues, alors que pour un « jeune » tram (de moins de deux ans) il devrait être deux fois plus élevé ! Une collision tous les 40 000 kms. Vous avez le temps de faire le tour du monde, ou encore 2000 fois les deux lignes en entier. En tout, 10 collisions sur la période, et 6 blessés légers (chute dans la rame), soit 1 tous les 3 millions de voyages, là c’est trois fois moins que partout ailleurs, toute ancienneté confondue. Malgré tout, à chaque fois l’automobiliste était en tort et des aménagements sont en cours sur quelques endroits accidentogènes, comme à Quetigny ou Poincaré. Alors le tram, le transport le plus sûr à Dijon ? Ah ben non y a l’avion… Si si, il y a un aéroport à Dijon !

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Parce que la mayo de Dijon, ça n’attirait que les thons…

C’est un juste retour des choses. L’an dernier, Miss Bourgogne était élue Miss France. Et Morgane Rothon, de l’Alliance Dijon Natation réalisait un bel exploit en devenant championne de France du 1500 m. Alors cette année on organise ! Election de Miss France le 7 décembre au Zénith et Championnats de France petit bassin de natation, du 5 au 8 à la piscine Olympique, avec toutes les stars de l’eau : Muffat, Agnel ou Manadou. Un grand week-end où les maillots vont défiler sur les podiums et où l’on se disputera des couronnes… Du coup le Noël qui suit risque d’être plus fade. Que de la dinde en mayo, et personne pour faire Lacourt (ni même la basse-cour).


Terrasse couverte ? Non ! Terrasse couverture ! Oui ! Le cafetier vous prête une petite laine… même en été !

Big Buzz C’était bien la peine de faire toute une polémique sur les

terrasses ! Vu le temps, personne n’ose les fréquenter… Sauf celles qui sont chauffées ! Alors la question a été posée sur le blog de Nathalie Koenders, l’adjointe au Maire déléguée au Commerce : qu’en est-il du chauffage des terrasses fermées ? Les braséros à gaz, coûteux, polluants, voire dangereux, vont-ils se multiplier ? La question va être abordée pour la future « Charte des Terrasses » avec l’UMIH notamment. Le site dijon-ecolo propose que les cafetiers prêtent des couvertures, comme ça ce fait à Berlin, et un peu à Paris. Alors, bientôt le café-couette, ou le demi-plaid à la Rép ? Pas impossible !

Une ligne aérienne Dijon Dôle pour jouer à pigeon-vole !

Big Blague C’est bien ce qu’on se dit du côté de la Chambre de Commerce de Dijon : « on nous a pris pour des pigeons ! ». Pas d’autorisation à Dijon pour Ryanair et ses lignes vers Londres, Porto et Marrakech, alors que pour Dôle si ! Ils viennent même nous narguer avec leurs affiches. Depuis, c’est la guerre ! L’as des as au dessus d’Auxonne, Pearl Harbour au dessus de la Saône. Et quand on n’entendra plus le bruit des canons, c’est que les verts auront gagné ! Plus d’aéroport, juste deux no man’s land, encore plus fort que Notre-Dame des Landes.

Grand Dijon deviendra grand vin ?!

L’agglo rachète le domaine de La Cras et le confie à l’une des pointures de Marsannay.

Big Buzz « La Cras » porte bien son nom. Ça veut dire « demain »,

comme dans procrastiner : remettre les choses au lendemain. Et pour le coup La Cras s’en remet à des lendemains qui chantent. En voie de rachat par le Grand Dijon, le domaine serait promis à un grand destin : devenir la ferme de l’agglomération, ouverte aux habitants. Le domaine viticole lui, sur 10 hectares, produirait le vin officiel du Grand Dijon sous la conduite possible de Régis Bouvier, une des têtes de file de ce village en plein boom depuis quelques années. Mais n’en disons pas plus, on en reparle dans notre numéro de septembre ?

Totally smart ! Collectionnez les Pleurants ! Parce que les vignettes Panini, ça va bien 5 minutes.

Big Buzz Ce sera l’objet tendance de la rentrée ! Pour l’inauguration

du Musée rénové-rêvé des Beaux-arts, voici les portes-clés des Pleurants. Ces chefs d’œuvres de l’art bourguignon, entourant la tombe de Philippe le Bon, ont bien voyagé pendant les trois ans de rénovation du Musée, s’exposant à Berlin, aux states… Mais dès la rentrée, vous les aurez dans la poche ! 5 modèles collectors vendus à la boutique des Amis du Musée et à l’Office du Tourisme. Vous êtes prévenus, va pas falloir venir pleurnicher si vous n’en avez pas eu !

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Le mag dont vous êtes les

auteurs

Rencontre savoureuse avec

Claudine Vincenot au Petit Ryad, rue des Godrans, à Dijon. Un voyage dans le temps et l'espace…

Claudine Vincenot, entre ryad marocain et cloître bourguignon.

Claudine nous donne de ses nouvelles. Enfin, les siennes sont généralement dans les livres qu’elle a pu écrire, au cours d’une carrière

mouvementée, entre deux préfaces pour les œuvres inédites ou rééditées de son père Henri Vincenot. Après trente ans de vie parisienne, puis un séjour au Maroc où elle enseigna la littérature à la faculté de Rabat, Claudine Vincenot revint à Dijon, sa ville natale. Depuis 1985, elle s’occupe de l’œuvre littéraire et artistique de son père. Par «mission» filiale, mais aussi par amour de l’art, sous toutes ses formes. Grand-mère de onze petitsenfants, qui l’enchantent et l’accompagnent, elle écrit par plaisir, sans prétention ni ambition : biographie, souvenirs, nouvelles, romans. Le dernier est en voie de parution. Elle a également participé, avec les éditions de l’Armançon, à l’élaboration de «Vincenot, l’album», en 2012, à l’occasion du centenaire. Redécouvrir Dijon à travers ses yeux nous fait forcément voyager sous d’autres cieux, vers d’autres rêves. ■ GB

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Cœur de Dijon et Maroc au cœur… Que diriez-vous d’une balade marocaine ? À Azilal, pour être précis. En plein haut-Atlas, là où la terre est rouge d’ocre, le ciel bleu de cobalt. Et les Berbères, fiers de l’être. Brahim est né là-bas, en tribu amazighe. Et, de son pays natal, il a rapporté épices et senteurs, tagines et douceurs pour son “Petit Riad”, rue des Godrans. Dans une cuisine familiale, où les recettes arrivent tout droit des femmes de sa tribu, aït, en dialecte tamazight, Brahim propose couscous de maman, tagines d’agneau aux fruits secs et effluves de coriandre, kamoun, ras-el-hanout, zinzlane… Puis un thé à la menthe haut en saveurs, des pâtisseries maison aux amandes et à la fleur d’oranger que nous offre Nadia, l’amie marocaine dont le père connut le mien. Ivresse qui me transporte dans mon Maroc fraternel et superbe, et tant aimé après une vie de quinze ans sur ses terres : bonjour, ma nostalgie ! Tout cela dans un décor sobre, de bois et de poteries couleur d’argile, loin des arabesques aux couleurs vives que l’on croit, à tort, être la signature des intérieurs berbères. Il y manque, bien sûr, ce jardin clos – riad en marocain dialectal - mais la terrasse invite à un moment de sérénité dans une rue des Godrans maintenant apaisée. B’sahatkoum ou t’barak’Allallah ! : À votre santé et que Dieu vous bénisse ! Puisque nous sommes au Maroc, restons-y encore un peu : je vous parle ici du monastère cistercien de Notre-Dame de l’Atlas, toujours fidèle au Maghreb et très aimé de la population musulmane. Là où fut tournée une partie d’un film avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale que vous avez du voir. Là où s’est réfugié ce “petit reste de Tibighine” de douloureuse mémoire, mémoire qui n’est pas étrangère non plus à nos moines bourguignons de Citeaux…

De riyad en cloître, la promenade m’est évidente.

Quelle drôle d’idée ! Mais non ! Les deux mots désignent la même chose : le riyad, en arabe, (par opposition à jnan, le jardin ouvert, et à agdal, le verger) c’est le lieu caché, le jardin très intime entouré des pièces à vivre, toutes ouvertes sur cet enclos secret, avec, souvent, fontaine au cœur et séguias en croix qui donnent vie aux fleurs simples en joli désordre. Bas bruit de l’eau parcimonieuse, roucoulements très doux de quelques tourterelles. Le seul regard possible vers l’ailleurs est celui qui s’élève au ciel, carré d’azur intense découpé dans l’infini du temps africain. Une solitude, en lien avec des pensées élevées au-dessus de la

cacophonie des hommes… Mais en plein cœur de médina, pourtant. Un cocon, familial, tribal (la famille marocaine recouvre plusieurs générations vivant ensemble), mais pas une réclusion .Une planche d’envol pour les âmes et les cœurs, pour le lâcher-prise et le ressourcement : soyons tendance ! Et le cloître ? Eh bien c’est cet hortus conclusus du “Cantique des Cantiques” où repos, quiétude, rêverie, installent l’échange entre le jardin secret de l’âme et le plus haut des cieux… Alors, c’est une balade à Cîteaux, que je vous propose maintenant : passez-y deux jours en pleine forêt, dans la sérénité souriante d’une hôtellerie monastique. On s’y “repose” sans penser à mal ! Tout d’ailleurs n’est là que pour apaiser l’esprit et recharger l’énergie du corps : Les larges pâtures à l’herbe grasse, la ferme aux senteurs d’enfance retrouvée, la fromagerie aux fameux fromages, les ateliers artisanaux, la ferveur toute calme des moines au labeur réconcilient avec la vie et lui donnent un nouveau souffle… s’il en est besoin ! Enfin, et pour conclure dans la toute belle simplicité des choses, je vous propose un petit déjeuner marocain : sollicitez votre imagination ! Vous êtes, un beau matin, dans la vallée de l’Ourika, au sud de Marrakech, chez un hôte berbère de rencontre. Lui et vous, assis en tailleur sur la terre battue de la terrasse. Nonchalants. La femme aux mains dessinées d’indigo sort du kanoun une kesra fumante, ce pain peu levé en forme de miche plate. Elle en rompt un morceau qu’elle vous tend avec son sourire de femme accorte et heureuse - en effet, le pain ne se coupe pas, il se rompt, nous l’avons oublié (ignorants que nous sommes devenus). Dans une soucoupe de terre cuite, elle verse huile d’olive de la maison, et le miel liquide des ruches proches : des trois doigts de la main droite, vous trempez là votre pain et vous dégustez… De votre main gauche, vous prenez avec élégance le verre de thé à la chiba (armoise, qui, dans le djebel, remplace souvent la menthe) : vous buvez à petites aspirations brûlantes et bruyantes, pour oxygéner… Avec délicatesse, sans précipitation, vous savourez cette frugalité exquise. Vous restez là, en silence, le regard perdu au loin dans l’éveil des êtres et des choses au soleil rose du levant. Et c’est alors, croyez-moi, l’émerveillement inoubliable de la toute Première Aurore du Monde… ■ Claudine Vincenot

"Le Maroc de Vincenot Père et Fille…" bientôt en librairie

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Le mag dont vous êtes les auteurs

Adieu à Dijon

Une nouvelle originale écrite pour bing bang par Irène Chauvy, une tueuse dijonnaise qui nous quitte pour aller commettre ailleurs d'autres crimes (de papier!) À Gérard B.

Divia : L5 - Direction Talant-Dulin — Alors comme ça vous déménagez ? — Eh ! Oui ! — Vous étiez à Dijon depuis combien de temps ? — Cela fera dix ans en octobre. — Ah ! Quand même. Et vous partez où ? Le bus L5 arrive, ne me laissant pas le loisir de répondre. Nous montons à la queue le leu par la porte avant. Occupé à bourrer sa bétaillère, le chauffeur ignore mon bonjour. — S’il vous plaît, mesdames, messieurs, on se pousse vers le fond ! Qu’il soit de sexe masculin ou féminin, jeune ou sur le penchant de la retraite, extroverti ou introverti, un conducteur Divia est toujours courtois. Il faut dire à sa décharge que le L5 est très sollicité. Nous sommes vendredi, et l’autobus est aisément rempli par les étudiants en route pour la gare, harnachés à de lourdes valises souples, et par la cohorte des trois et quatrième âge qui viennent d’assister aux cours de l’Université pour Tous. Le bus, quant à lui, est cyclothymique. Il se pointe alors que vous ne l’attendiez que cinq minutes plus tard ou passe devant l’arrêt sans freiner, arrogant et frondeur sous vos yeux médusés. Pour que quelques longues minutes après, deux ou trois de ses congénères déboulent à la suite. Ce soir, il fait un temps abominable. Tandis que la pluie griffe les vitres,

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je trouve à m’asseoir près d’une fenêtre et soupire de contentement. En face de moi, une septuagénaire agitée tient son parapluie comme un bouclier et dodeline de la tête. Je compte en me retournant, trois oreillettes, deux IPhone et des paires d’yeux perdus dans un ailleurs hors de portée d’un quelconque regard. Je sors mon livre de mon sac, puis le repose sur mes genoux, le pouce gauche coincé entre deux pages, car nous entrons dans la rue d’Auxonne et l’animation y est intéressante. Haut placée, j’aperçois la fleuriste sur son pas de porte et un bout du tablier du charcutier. Place du Président Wilson, grimpe une nouvelle fournée puis le bus repart en cahotant. Fut un temps, qui désormais s’éloigne, où la ligne 5 empruntait la rue Chabot Charny et continuait vers Darcy par la rue de la Liberté. Dorénavant, j’attends la rue Monge pour abandonner mon livre, sans retrouver cependant mes émotions anciennes : quand le bus passait devant les colonnes du Théâtre, faisait station place de la Libération d’où l’on pouvait voir sans quitter son siège, à l’époque de Noël, les faisceaux lumineux jouer paresseusement sur la façade du palais des Ducs ; puis remontait la rue pavoisée, côtoyait les magasins qui offraient en pâture la chair blanche de leurs mannequins, doublait la Porte Guillaume, laissait sur sa droite le robuste François Rude en pierre grise et les immeubles Art nouveau à l’orée de l’avenue Victor Hugo avant de foncer, toutes roues ragaillardies, en direction de Talant.


Le tram a séduit une partie des voyageurs qui ont délaissé la L 5 – on ne dit plus la Liane 5 – ce qui rend, pour les clients fidèles, le trajet d’autant plus agréable que de nouveaux bus Divia ont fait leur apparition, développement durable oblige. Ils sont climatisés, ne couinent pas, arborent fièrement sur leurs flancs la couleur cassis à la mode dijonnaise et leur habitacle sent encore le neuf. J’ai décidé de descendre peu après la chapellerie Bruyas avant de rejoindre et d’entrer dans la cour du Musée des Beaux-Arts : les travaux se terminent et j’irai jeter un coup d’œil sceptique à l’étrange panneau jaune métallique installé sur une pente du toit. Combien de fois ai-je arpenté les rayons des librairies de Dijon - je ne peux les citer toutes - et rencontré leurs libraires passionnés. À Gibert Joseph, j’ai découvert Vita Sackville West1, à la Lib de l’U Christophe André22, mais mes gourous sont Mickaël et Anne à l’étage Littérature de la Fnac, l’un adepte des écrivains tourmentés (entre autres David Vann) et l’autre à qui je dois la lecture du guilleret A la mort, à la vie3. Mais avant, j’aurais fait un détour par les Halles désertes. J’aurais eu une pensée gourmande pour la charcuterie Degrace et son inimitable jambon persillé, émis un soupir de nostalgie pour le volailler morvandiau qui vient de perdre sa vendeuse partie en Suisse vers un nouvel amour. Et que dire de tous ces restaurants petits et grands que nous avons essayés, mon Bourguignon de mari et moi-même, au fil de ces dix années, pour nous fixer enfin le samedi midi à la Petite Reine, rue Vauban. Quant aux cafés, je ne suis pas très café, je préfère marcher, écouter, en un mot : flâner. Mon regard engrange tous ces balcons à l’élégante ferronnerie, ces frontons, ces portes-cochères grincheuses ou largement ouvertes et la perspective haussmannienne qui mène de la majestueuse Porte Guillaume à la façade Renaissance de l’Église Saint Michel, sans oublier la chouette que j’évite de toucher. Sait-on jamais dans quelles aventures elle serait capable de m’entraîner si je m’avisais de faire un vœu ? Dijon est une sacrée belle ville ! — Et vous partez où ? Je sursaute. J’ai dû m’exprimer à haute voix. Je suis sur le trottoir, et mon interlocuteur me dévisage avec intérêt, poursuivant une conversation débutée vingt minutes plus tôt. Je réponds lentement : — À Saint-Denis de la Réunion. — Mais, c’est loin ! — Onze heures d’avion. En effet, c’est une île de l’océan indien, de l’autre côté du globe, là où me dit-on pour m’effrayer, les habitants ont la tête en bas. — Au moins, vous aurez du soleil. Ce n’est pas comme ici, ajoute-t-il en levant l’index vers un ciel violet de colère. Je hausse les épaules. — J’ai horreur de la chaleur et puis j’ai la phobie de l’avion. — Mais la mer..., insiste-t-il. — Certes ! Il remarque mon ton dubitatif et me quitte étonnamment content. Oui, suis-je en train de songer alors que je me mets en marche, le cœur soudain en peine, comment vais-je pouvoir abandonner Dijon, cette ville dans laquelle je suis arrivée en ronchonnant, pestant devant la froideur des Dijonnais, certains aussi hautains que la façade de leurs immeubles cossus. N’empêche, Joëlle, ma meilleure amie est de pure souche dijonnaise, et puis j’adore le kir… Pourvu que les chauffeurs de bus réunionnais fassent preuve d’autant de gentillesse que leurs homologues dijonnais, eux qui, durant une décennie, m’ont conduite à bon port, — arrêt la Fillotte —, malgré la neige, la pluie, les embouteillages, les piétons insensés et les cyclistes désinvoltes. ■ Irène Chauvy 1 Dark Island 2 Imparfaits, libres et heureux. 3 Françoise Guérin

Irène Chauvy

Sa venue à Dijon a donné à cette juriste, encore aujourd’hui cadre à l’Université, l’envie d’écrire et surtout de tuer (là, on la comprend). Plusieurs romans restés à l’état de manus, des polars historiques se déroulant entre Cévennes, Paris... et la Côte d’Or. «La Vengeance volée» gagne le prix Ça m’intéresse Histoire en 2011, le roman sort chez Les Nouveaux Auteurs dans la foulée, et inaugure début septembre 2013 une nouvelle série choc chez 10/18. Irène ne sera plus à Dijon pour fêter ça, elle suit son Bourguignon de mari à La Réunion, mais nous enverra des nouvelles, de temps à autres. Ses adresses préférées à Dijon ? Le resto de sa copine, La Petite Reine, rue Vauban. Le Carrefour Toison d’Or où elle suivait son mari chaque samedi (!). L’église Notre-Dame à Talant. Et toutes celles qu’elle donne dans cette nouvelle écrite spécialement pour nous. Merci Irène, prends garde aux moustiques et aux tueurs fous, à la Réunion, certains sont encore en semi-liberté (l’un d’eux a même cru malin de venir se réfugier dans une secte pourtant assez catholique, par ici, il n’a pas été déçu du voyage !). ■ GB

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Le mag dont vous êtes les auteurs

Moi Président !

80's - Rue de la Liberté

Je n’ai pas retrouvé Dijon dans l’état où je l’avais laissé en partant … Je venais de renouveler mon abonnement de tennis à La Fleuriée, aussi avais-je besoin d’acheter une nouvelle raquette de tennis (j’hésitais entre la Wilson T 2000 et une Gauthier GO7), je me suis dit comme tout dijonnais qui se respecte, je vais passer voir chez Parauchadec, à la Hutte et chez Eduardo Argon. Je devais tout d’abord honorer un rendez-vous devant les Modernes avec ma grand-mère qui devait aller acheter des gants au Pauvre Diable, et ensuite on irait manger une tarte aux myrtilles sur les tabourets orange du snack du dernier étage des Modernes, avec le tapis roulant sur lequel défilaient les commandes, ou alors au Glacier au milieu de ses copines, après qu’elle soit passée chez Chenevois pour acheter des épices. Ensuite, je traverserai Oudebert pour aller boire un coup au Lion avec Jaja, le DJ de l’Embassy. Ma mère m’avait demandé de passer chez Michelin qui est en face des Modernes (à côté de Racouchot) pour y prendre le vacherin au cassis qu’elle avait commandé pour le dessert. En y allant depuis le Lion, je suis passé chez Pelé essayer un jean, et comme c’était sur ma route du retour, j’en ai profité pour me diriger vers Sing Sing mais devant chez Houdart, je suis tombé sur le Frédo qui voulait que l’on aille boire un coup à La Concorde. Hélas, la glace ça fond et je sentais que le vacherin se liquéfiait, aussi je lui dis mon impossibilité de le suivre quand tout à coup … Contrôle des billets ! J’étais bel et bien dans le TGV qui me raccompagnait de Paris à Dijon et bel et bien en 2013, et surtout réveillé en sursaut par un contrôleur de la SNCF, trois excellentes raisons de se rendormir, sauf que le jovial contrôleur avait détruit cette tentative de récupération quelque part entre Montbard et Les Laumes, aussi, laissant vagabonder mon esprit par-delà ce wagon trop peuplé à mon goût et les jolies collines de l’Auxois, j’ai songé avec tristesse qu’aujourd’hui pour acheter une raquette de tennis au centre-ville, le choix est plus que restreint, les gens

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sont obligés de prendre la STRD, le 12 pour aller à Quetigny dans une grande surface sans âme ni vendeur. D’ailleurs, on ne peut même plus prendre le 12 ni acheter une magnifique carte 12 trajets orange-marron de la STRD, en revanche, mon pote Jérôme Cuccus se bat depuis la rue d’Auxonne pour ne pas se faire écraser par la grande distribution dans sa boutique Avantage Djé consacrée au tennis. J’ai mis à profit les 2 minutes d’arrêt en gare de Dijon Ville pour descendre de ce train et rentrer chez moi, à pied bien sûr, vaguement méfiant face à ce nouveau venu qui a un peu la couleur des vacherins de chez Michelin de mon enfance, et dont parait-il toute la ville parle. Evidemment, la ville n’est plus celle qu’elle était, les commerçants n’existent plus, ils ont été remplacés en grande partie par des succursales de grandes marques (plutôt grandes enseignes), alors qu’avant on pouvait mettre un nom sur chaque commerce, un visage ou une famille derrière chaque enseigne, règne aujourd’hui l’anonymat et la standardisation. Certes aujourd’hui la ville a des terrasses, des rues piétonnes en plus, de belles places, des touristes, des magasins de souvenirs (certains sont tout de même fermés les jours fériés, ces jours-là les touristes se reposent surement !), mais on a l’impression que Dijon est devenu une grande ville comme une autre, avec centre commercial situé en banlieue, et la litanie d’enseignes que l’on peut trouver dans chaque ville de plus de 100 000 habitants, (faites l’expérience, vous trouverez toujours les quelques rues ou se bousculent Afflelou, Princesse Tam-Tam, Comptoir des cotonniers, France Loisir, la FNAC, Maxi-livres, Sergent Major, Du pareil au même, Devred, Jules, …), quel ennui ! Puisque les villes ne sont plus que des répliques les unes des autres pour ce qui concerne leurs commerces, c’est autrement que nous devons les distinguer ? Sauf qu’il y a quand même un Didier Chenu rue Guillaume Tell qui fait un jambon persillé de toute beauté, et qui vend de la vraie viande, il y a aussi Benoît Cassard chez Oscar qui vend des souliers, pas des go-


dasses, des souliers ! Il y a aussi les commerçants des Halles qu’on ne pourrait pas remplacer, quelques boulangers qui méritent la queue qu’ils ont devant chez eux (rue Verrerie, avenue Eiffel, place du 30), quelques bistrots et restau, essayez de trouver un meilleur choix de vins que le Dr Wine, une meilleure terrasse que le B9, un meilleur accueil que le Déclic, un meilleur rapport qualité/prix que le DZenvies ou que la maison des Cariatides ! Que dire du professionnalisme proverbial de JP Meurdrat, qui tient un commerce de proximité dans lequel on entre plus rarement. C’est en passant devant Saint-Bénigne pour rentrer chez moi que je me suis dit que Dijon ne manquait malgré tout pas de grand-chose, juste une ferme, un peu de vin, et une plage avec des vagues, pour le reste on se débrouillera. Moi Président, je voudrais qu’il y ait une ferme à Dijon, pas forcément place Grangier, mais vraiment tout près de Dijon, un lieu de promenade, un endroit où on pourrait acheter le lait, des œufs et du beurre, voir des volailles en liberté des animaux bien élevés et des agriculteurs heureux qui ne fonctionnent plus comme dans les années soixante, mais qui ne pourront jamais nous nourrir à la

manière dont le fantasme Cécile Duflot. Moi Président, je voudrais qu’il y ait un vin à Dijon, donc aussi au moins un domaine viticole, qui fasse un Côte de Dijon ou un Coteau du dijonois (il y en a bien à Talant, et très bon en plus !), j’en ai marre d’avoir la honte quand je suis dans un des innombrables restaus sympas de Beaune et qu’on me demande d’où je viens. Invariablement ma réponse est la suivante : « Je viens d’un pays sans vin, je viens d’une ville coupée de la Côte, je viens de très loin, je viens de Dijon.», le tout lâché à mi-voix dans un soupir découragé. En plus je connais le meilleur vigneron du monde-de-la-côte-de-Nuits-de-Marsannay, Christophe Bouvier du Domaine Christophe Bouvier qui pourrait faire du fabuleux même avec des vignes plantées place du 30 ou place Wilson! Moi Président, je voudrais qu’il y ait une plage à Dijon avec des vagues et des marées, c’est en bas de la rue Monge que je la verrais, avec l’eau qui arrive au niveau de la place du 1er mai, et l’avenue Jean Jaurès qui s’appellerait La promenade des bourguignons. Moi Président, j’interdirai aux contrôleurs de la SNCF de réveiller un type qui rêve dans le TGV. ■ Jean-Guillaume Dufour

J.G. Dufour est l'inénarrable auteur d'un ouvrage sur la cuisine des Tontons, sorti cet été chez Marabout. Retrouvez-le dans nos pages "A boire et à manger" pour un cours de cuisine minute sur les tartares, qui sont sa spécialité, dans ses trois restaurants parisiens.

Un poil

tendance

Max’ Coiffure

9, place Saint Michel – Dijon

03 80 67 16 86

Ouvert le mardi, le jeudi et le vendredi de 9h à 19h, le mercredi de 9h à 12h et de 14 à 19h. Le samedi de 9h à 16h

Carole fait partie de ces passionnés qui ont senti la tendance de la barbe entretenue revenir à la mode. Il y a deux ans, en rentrant d’un voyage en Sicile, où les barbiers ont pignon sur rue, elle décide de réinstaurer le rasage à l’ancienne. Longue, courte et même en forme de Batman, elle taille les moustaches et les barbiches des hommes soigneux. Mousse, crème, lame, serviette chaude et le tour est joué. Et pourquoi ne pas se faire couper les cheveux en même temps ? Hommes et femmes sont les bienvenus pour un petit rafraichissement ou pour un changement de look voir même pour une mise en beauté des mains prodiguée par la fille de Carole. Le tout dans un décor chic et choc alliant rétro et moderne à coups de vieux postes de radio, de rasoirs à remontée mécanique et de casiers des années 30. Une adresse sympa et sans chichi.

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Le mag dont vous êtes les auteurs

Partir, revenir,

Désert du Danakil, à la frontière entre Éthiopie et Djibouti

Dijon, vu par Frédéric Mary

Signe particulier : a traversé l’Afrique du sud au nord à vélo d’avril 2012 à avril 2013… Une année en Afrique et un retour à Dijon prend des allures d’expédition en terre inconnue. Les travaux du tram ont brouillé les cartes en changeant la physionomie d’une ville que je pensais bien connaître. Si je ne me suis pas perdu une seule fois en brousse, il m’arrive encore aujourd’hui de me paumer dans le dédale de l’hyper-centre, entre secteur piétonnier et rues à sens inversé, c’est tout mon schéma mental que je dois réinitialiser. Si je perçois ce changement comme une bénédiction pour la ville, certaines portions de voies du tram sont plus piégeuses que les belles pistes de Namibie. Celles parallèles à la circulation, sur le pont du Canal, Avenue Jean Jaurès (route de Beaune), sont très glissantes. Un jour qu'il pleuvait, une glissade à moto, pas franchement contrôlée, m’incite depuis à la plus grande prudence. Les cyclistes sur route doivent avoir des sueurs froides à l’idée de planter un boyau dans le rail… Nomade, je vous écris depuis l’aéroport de Bonn-Cologne en Allemagne, d'où je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la querelle de clocher stérile qui anime mollement la Dijonnie. Pourquoi ne pas faire un aéroport commun à Dole et Dijon ? On l’appellerait Dole-Dijon puis Dijon-Dole : un changement de nom régulier qui ménagerait les susceptibilités - démesurées - de chacun. On mettrait l’argent en commun pour créer un vrai aéroport régional, comme ici en Allemagne. Pour tout vous dire, vu d’ici, cette affaire ressemble à une querelle de riches n’ayant plus le sous… Après un voyage africain, pas franchement gastronomique, le retour en Bourgogne a réveillé des sens en sommeil. A Dijon, la bonne surprise, vient de la rue Berbisey où L’Âge de Raisin, «le bar à vin et à manger» comme ils aiment à l’appeler, a su me redonner le goûts des produits du terroir à prix doux. Dans la même veine, c’est la gorge serrée mais l’estomac rebondi que j’ai quitté les Poulettes à Table, l’unique resto de Clomot, à 2 mn d’ArnayLe-Duc, où la cuisine fleure le bon goût d’autrefois. Dégustant une terrine fort goûteuse, arrosé d’un Maranges, je me disais que ce sont, entre autres choses, ces moments-là, partagés entre amis, qui me faisaient revenir en Bourgogne… Bises ■ FM www.facebook.com/AfricaCycle Rencontre impromptue à Sesriem, désert du Namib, Namibie

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Amazonia Pourquoi fréquenter une salle de sport ?

Alexandre Fichot, Dirigeant Amazonia : Amazonia s’adresse à celles et ceux qui souhaitent se remettre au sport en toute sécurité. Entretenir son corps, l’assainir après un long hiver, gommer des rondeurs, retrouver son poids de forme, muscler abdos, fessiers, cuisses et jambes pour les hommes autant que les femmes, les bénéfices sont nombreux. Pour celles et ceux qui ont un objectif précis de remodelage de silhouette, il suffit de pratiquer avec envie et une diététique adaptée sans privation, et le tour est joué. Le sport procure une sensation de bien-être incomparable.

Photos ©Alain Baudard

Parc Expo

Quel esprit ?

A.F. : Amazonia veille au respect de l’aspect social et psychologique de la pratique. Certains viennent aux clubs pour la motivation des entrainements collectifs, d’autre pour l’ambiance discrète et conviviale. Prendre le temps d’une pause sportive permet de retrouver tonus et détente, d’appréhender positivement le stress quotidien du travail et de retrouver un sommeil réparateur.

Centre-ville

Comment lever les peurs ?

Parc Technologique Toison d’Or

A.F. : 2 séances hebdomadaires suffisent, le plaisir est votre seul moteur. Pas de crainte non plus sur la première : nous savons que l’on a parfois peur de pratiquer en public, surtout quand on ne connaît pas le matériel. Rien de tel ici : Amazonia vous accompagne en douceur avec des responsables de salle à votre entière disposition, qui vous familiarisent dès la première séance avec ce nouvel environnement. Vous passerez avec eux tout le temps que vous souhaiterez. Vous rentrerez le soir à la maison, après une bonne journée de travail et de sport avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose.

Les avantages Amazonia :

A.F. : L’accès illimité de 6 à 23h, 365 jours par an. Les 4 salles de Dijon sont réparties de façon à toujours trouver une salle à proximité et 135 clubs Amazonia quadrillent désormais toute la France.

La différence Amazonia :

Bourroches

4 clubs à Dijon ! N’hésitez pas :

prenez vite rendez-vous pour une séance découverte gratuite dans le club Amazonia de votre choix

Le personnel ?

Horaires : concept Amazonia 6h-23h. 7Jours/7

A.F. : Les responsables de salle vous accueillent et nos coachs diplômés assurent animation et encadrement. Ils vous montrent comment utiliser les appareils avec la juste posture.

• Dijon Bourroches. 4 rue de Nuits St-Georges.

Pour conclure :

03 80 54 34 08 • Dijon Centre. 24 bd de Brosses.

03 80 30 41 49 • Dijon Parc Expositions. 10 rue Léon Mauris.

03 80 70 02 20 • Dijon Toison d’Or. 4 allée Alfred Nobel.

03 80 72 43 40 Arrêt de Tram à proximité de chacune des salles. PUBLICITÉ

A.F. : Des salles chaleureuses, des installations communes pour se sentir chez soi, des équipements variants d’un club à l’autre pour diversifier les entrainements : équipement cardio haut de gamme Technogym, machines de musculation dernière génération, espace au sol pour étirements et cours collectifs vidéo, vestiaires et douches individuels. Nous sommes irréprochables sur la propreté des lieux, du matériel, et sur l’accueil personnalisé. La musique accompagne les exercices, mais vous pouvez connecter vos écouteurs pour regarder un film sur clé usb, les chaînes TV ou naviguer sur internet.

amazonia.fr

A.F. : Sportifs expérimentés ou pas, le public qui fréquente les salles de fitness est très diversifié et de tous niveaux. Cette diversité positive facilite l’intégration des nouveaux adhérents et des débutants. Nul ne jugera le niveau de chacun, mais tous s’entraideront pour progresser.

Nos adhérents ont la parole :

«Je suis un senior de 64 ans. Ce que j’aime : les 4 salles, la convivialité et la rencontre. Les différences de générations ne se font pas sentir. » Marc « Je me rends compte que remplacer mes afterworks par un peu d’exercice ne faisait pas de mal. J’aime toujours boire un ou deux verres avec mes clients mais je sais que ma séance n’est jamais très loin derrière. Ca me permet d’avoir un bon équilibre. » Lucie Pour vous lecteurs du Bing Bang magazine, 1 semaine de remise en forme offerte ainsi qu’une offre exceptionnelle pour toute inscription. 29


Le mag dont vous êtes les auteurs

Cyril Jacquens

le p’tit Mâlain du cinéma Directeur adjoint du ciné Cap Vert Quétigny et responsable d’exploitation du Cinéma Devosge, Cyril Jacquens est banlieusard dijonnais depuis 1982. Cinéma familial art et essai avec VO et sorties nationales, le Devosge est l’un des derniers à proposer toutes les tarifications réduites, senior, famille nombreuse et même un tarif enfant très bas à 4,50 €, tous les jours à toutes les séances. Que demander de plus ? Et ben tiens, des rétros par exemple ! Ca tombe bien : «A partir du 3 juillet nous programmons une reprise pour les enfants de tous les grands classiques de Disney en HD : Pinocchio, Cendrillon, Peter Pan, Rox et Rouky, Bambi. Et pour les adultes, une rétro nouveau western : Hombre, film de Martin Ritt avec Paul Newman, La chevauchée des bannis d’André De Toth et le western funky de Robert Aldrich, Fureur Apache avec Burt Lancaster. Courant août nous organisons un cycle American Gangster avec Scarface, Les Incorruptibles et Miller’s Crossing des frères Cohen. Mon conseil pour les vacances : partir se ressourcer dans la vallée de l’Ouche, vers Mâlain. Un lieu formidable avec un bois très sympathique où se promener, le Mont Chauvin ; d’anciennes vignes qui ont vécu l’épisode tragique du phylloxera et ont été remplacées par des bois. Tôt ou tard, tu peux apercevoir

des biches. Mâlain abrite un site gallo-romain très sympa à visiter, et un château médiéval complètement retapé avec un très joli point de vue sur le village. C’est à deux pas de Dijon, mais suffisamment loin pour te permettre de passer une journée reposante. Et puis, on y trouve du bon vin et du bon cassis. La vie est douce. Mon coup de gueule ? La Cinémathèque de Bourgogne, qui se trouve sur la Fac, n’a jamais vraiment été soutenue et se trouve en difficulté alors qu’elle est en pleine construction. Un véritable joyau pour les amoureux du cinéma, conservant beaucoup de films, de documentaires, de machines, de revues très anciennes, des archives locales. La Cinémathèque a fait venir à Dijon des réalisateurs comme Barbet Schroeder, André Téchiné, Arnaud Desplechin. Elle n’a besoin que d’un petit coup de pouce... Mon coup de cœur est pour la ville de Dijon, l’une des plus belles de France. Une des seules avec Paris à proposer des quartiers Art Déco, médiévaux, modernes. La ville, transfigurée avec de nouveaux équipements, est beaucoup plus attractive. La modification de la rue de la Liberté lui redonne une dimension humaine. Je vis chaque nouveau projet comme une valeur ajoutée à Dijon, de plus en plus belle et agréable à vivre. Il n’y a pas grand chose à re-

dire sur ses infrastructures culturelles. Dijon est une ville de patrimoine et d’avenir, avec une offre importante, des endroits sympas à la pelle, la campagne à deux pas et une gastronomie monumentale. Mon rêve fou : réunir une même année au Cinéma Devosge Nanni Moretti, Francis Ford Coppola, Brian de Palma, Christopher Nolan. D’ailleurs, j’y travaille. Tous les jours je me couche et je me dis : ça sera à Dijon. ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

Cinéma Devosge 6 rue Devosge – Dijon - 03 80 30 74 79 www.cinedevosge.fr

Luca Maccaferri…

avec un f, comme fusée Hop hop hop ! Cet été on saute, déguisé ou pas, mais avec option vidéo, à l’école de parachutisme et de chute libre de Bourgogne, basée sur l’aérodrome de Champforgeuil. Un site prestigieux, une équipe de passionnés attentifs et enthousiastes : allez donc dire bonjour à Luca Maccaferri, un moniteur cool et sérieux qui va vous prendre sous son aile. Cet oiseau-là, vous ne l’oublierez pas : sensations garanties ! «Du 9 au 14 juillet, Champforgeuil accueille le plus gros rassemblement parachutiste d’Europe. Nous ouvrons jusqu’au dimanche 28 juillet, et rouvrons le samedi 10 août pour trois semaines. Le reste du temps nous accueillons le public tous les weekends. Les gens de passage peuvent se faire plaisir et sauter avec nous en tandem. Mon conseil vacances : un excellent club de karting dans les environs immédiats, LKS - Le Karting Sportif, et le site d’accrobranches de Givry. On peut faire sans problème un saut le matin en parachute et passer l’après-midi avec toute sa famille à l’accro-parc, le plus vaste de Bourgogne. Mon coup de cœur : les visites de cave. Le vin est ici extraordinaire. Mon coup de gueule ? Je n’ai aucun ressenti négatif depuis que je vis ici. Ca fait maintenant 10 ans et, franchement, je me sens bien. Pour avoir traversé à peu près toute la France, la Saône-et-Loire est l’un de

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mes endroits préférés. Les gens et les commerçants sont gentils, agréables, c’est un vrai bonheur pour quelqu’un qui arrive de la ville. Mon rêve fou : l’établissement d’une soufflerie à Champforgeuil. Et oui, vous parlez à un parachutiste.» ■ Propos recueillis par O.Mouchiquel Parachutisme 71 – Aérodrome 71530 Champforgeuil info@parachutisme71.com 06 09 40 25 81 www.parachutisme71.com www.luxparachutisme.com LKS Karting - 06 11 40 16 79 lkskarting@free.fr lkskarting.free.fr Acrogivry : l’Aventure en forêt Route de GrangesForêt communale de Givry - 71640 Givry 06 80 00 35 45 www.acrogivry.com


Nicolas Castello et Nicolas Garlandier…

les fous du volant Le premier est designer - la première boutique Guerlain à Moscou, c’est lui -, le second consultant : les Dijonnais Nico et Niko ont lancé sur Mymajorcompany un projet BD croisant fiction et réalité. Une saga industrielle autour de la marque automobile italienne de luxe Mazzari, fictive mais dont la Formule 1 2013 a couru réellement la Coupe de France de Slot Racing, avec une pilote junior au volant ! Ghost Trax, le constructeur de modèles réduits et de pistes bois made in Burgundy fondé aussi par Nico, en fut le sponsor officiel. Et vous savez quoi ? Vous pouvez vous aussi participer à l’aventure Mazzari, avec beaucoup, beauuuucoup de surprises... Notre conseil vacances : «L’été 2013 sera pour nous totalement caliente et ce quelques soient les caprices du ciel bourguignon : nous sommes dans la dernière ligne droite de la réalisation du premier album de notre nouvelle saga en bande-dessinée : MAZZARI ! Un petit voyage dans le temps qui nous propulse au cœur de l’été 1974. Bolides, rock and roll et art 70’... Un petit cocktail revigorant que l’on pourra matérialiser lors de petites pauses salvatrices à la brasserie La Bourgogne à Dijon. Qui sait si l’on n’y croisera pas Renzo Mazzari ou la belle Marietta ? Ou peut-être irons-nous bercer nos oreilles de la douce mélodie des vieilles mécaniques sur le circuit Dijon Prenois. Là encore à la recherche des fantômes de la CanAm 74...»

Décalée ou festive en escarpins Michel Perry

On aime : la nouvelle place de la Rep’ On aime pas : l’absence de la nature rue de la Lib’ On se prend à rêver d’une machine à voyager dans le temps

■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

http://www.mymajorcompany.com/projects/mazzari-1974 http://www.ghost-trax.com La Bourgogne 20 Place de la République – Dijon - 03 80 74 12 08 Du mardi au samedi : 7h00 - 22h30 Circuit Dijon Prenois- 21370 Prenois - 03 80 35 22 22 http://www.circuit-dijon-prenois.com

Chic et choc en escarpins Atelier Mercadal Vintage

Des chaussures dont Nous rêvons toutes ! C’est dans la désormais incontournable boutique Dandies, à deux pas de Notre-Dame, que vous pourrez les essayer... Et les emporter ! Et pour les soldes, la plupart sont à 50 %. Irrésistible ! Un air estival avec des espadrilles compensées Jean-Michel Cazabat

Confort chic en sandales Michel Vivien

Un air sauvagement sage avec des ballerines Kenzo

Dandies

2 place Notre Dame - Dijon - 03 80 35 75 81 Un look Bardot revisité en escarpins vichy Apologie

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La cité des Ducs sacrée capitale du vin et de la gastronomie. Allez Dijon, on a (presque) gagné ! Non mais quel été, soufflant sans cesse le chaud et le froid ! D’un côté des restos par dizaines dont l’arrêt est programmé, de l’autre des petits nouveaux qui nous font chaud au cœur. Et l’annonce que Dijon a de nouveau droit de cité, dans le monde de la gastronomie : on croit rêver ! Cuisine politicienne et cuisine à l’ancienne, cuisine des ducs et cuisine des cités, à Dijon, on aura vraiment tout essayé. J’ai quitté Dijon à contrecœur au moment où notre bonne ville vivait un événement sans précédent, annoncé sur des affichettes ô combien alléchantes. Dijon sacrée capitale de la gastronomie ! Un scoop, forcément. À moins d’avoir repris un titre datant des grandes heures de la foire, ou de l’époque de Gaston-Gérard, un maire dont on ne connaîtra bientôt le nom qu’à travers un poulet, si on lui supprime son stade. J’y repensais dans le TGV pour Marseille. Je devais rencontrer certains des chefs provençaux qui ont profité de l’année où cette ville était sacrée «capitale européenne de la culture» pour lancer une association destinée à prouver que Marseille, c’était pas seulement magouille, bouillabaisse et compagnie. Une association de jeunes fous et de vieux de la vieille réunis autour d’une même envie de mettre en avant des talents locaux, des produits locaux, des lieux méconnus, dans un esprit festif qu’on a du mal à imaginer ailleurs, faut bien l’avouer. Et en Bourgogne en particulier, où on n’a jamais réussi à regrouper les cuisiniers de tous bords pour faire un bouquin un poil marrant sur le sujet, un gigantesque pique-nique ou même une fête qui ne soit ni prise de tête, ni populo-démago.

Ces messieurs de la famille au secours de notre image de marque ! Les tontons flingeurs revus et corrigés par Didier Bontemps

Les parts du gâteau Bon, tout va changer désormais qu’on va avoir droit de cité. Pour avoir les infos récentes, j’ai regardé le courrier des lecteurs en ligne de la Gazette, un régal, comme toujours. C’est vrai, on l’a méritée, cette cité, Dijon est plus connue que Tours ou Rungis, dans le monde, grâce à la moutarde, au Kir, aux escargots, etc, etc. Enfin, tout dépend par qui, bien sûr. Et Lyon n’a qu’à bien se tenir, quand Bocuse ne sera plus qu’une enseigne. Nous, on aura aussi un bistrot de Loiseau, dont Bocuse avait beau se moquer, à travers ses sauces... Bien sûr, certains vont profiter du gâteau : même partagé entre quatre villes, il y aura de quoi se gaver, si l’on croit toutes ces mauvaises langues qui se déchaînent sur internet. Si on les écoutait, la vie et la gastronomie deviendraient moches.

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Tss, tss, on va nommer des responsables qui pourront s’épanouir et trouver un travail stable, de braves gens, très certainement, qui auront fait leurs preuves dans des usines, sur des plateaux télé, dans des cabinets, dans des cuisines même, pourquoi pas... Pourvu que ça ramène du monde dans le droit chemin d’une cuisine sincère, authentique, passionnée, c’est l’essentiel. J’imagine déjà une des plus célèbres bloggeuses de la ville en train de rigoler et reparler des kebabs. Et des pizzas, pourquoi pas ? N’empêche, à Marseille, on en mange des très bons, et à prix doux.


La vraie cuisine des familles, qui va sauver la cité ! J’étais un peu désespéré, début juin, en apprenant le nombre exact des dépôts de bilans, en imaginant déjà toutes ces enseignes que j’aimais bien et qui allaient disparaître de ma vue, d’ici la rentrée, voire la fin de l’année, autour des halles ou dans le centre même, mais aussi sur la route des vins. Une trentaine, c’est beaucoup. On en reparlera plus tard, autour d’une rubrique genre «à nos chers disparus», quoique... Certains auront déjà ouvert leur resto à la Toison d’Or, d’autres se seront exilés en Asie ou auront repris un cabanon sur une plage, côté soleil. Il n’y avait pas que le mauvais temps pour nous énerver. On s’était fait des nouveautés nulles, des adresses chez qui on avait laissé cinquante ou soixante euros à trois pour avaler des galettes avec des produits surgelés à l’intérieur (décongelés quand même, on vous rassure !) ou une cuisine dite de marché qui ne faisait que passer la faim, pas la mauvaise humeur...

Et puis, miracle, avec le soleil, des tables ont surgi du néant, comme «Pépé Joseph», ouvert par un chef génial qui a quitté une adresse luxueuse dans les vignes pour un bistrot bricolé au centre-ville. D’autres, comme le «Bistrot République» ont prouvé qu’une adresse idéalement placée près du tram pouvait devenir une des plus belles tables du centre ancien. On est curieux de voir ce que donnera le futur bistrot du musée, attendu au tournant. À Marseille, c’est dans les musées, près des docks, que j’ai fait de belles découvertes, en ce début d’été. Dignes d’Amsterdam ou Stockholm. J’ai hâte de voir ce qui sortira de l’ancienne cuisine des ducs. L’été nous réserve d’autres surprises, on vous en parle au fil des pages... Tournez-les, ça fait toujours de l’air. ■ Gérard Bouchu

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Pépé, Tontons, Lou-Loup et les autres :

ces nouveaux

Toute l'équipe du Bistrot République new-look, qui s'est adjoint un chef de poids, Laurent Klisz, passé par de grandes tables de la Riviera, avant de venir en Bourgogne, à Bouilland, puis Dijon.

«messieurs de la famille» ! Quoi de neuf à Dijon ? Que de bonnes choses, du moins si l'on s'intéresse au vin, au monde des bistrots et aux restos qui s'ouvrent à la convivialité, de jour comme de nuit (important, la nuit, surtout en été !). Des lieux où il fait bon goûter l'instant présent, même quand le temps inciterait plus au repli sur soi. Les fans du film de Lautner, les "Tontons Flingueurs", vont être ravis de voir des amoureux de la table réunis dans ces pages pour un hommage aussi gourmand qu'attendri. Si vous avez aimé le dessin de Didier Bontemps, parodie d'une scène culte avec Bernard Blier, Francis Blanche et Jean Lefebvre, c'est à L'âge de Raisin, cantine perdue au bout de la rue Berbisey, que vous devez vous rendre. Derrière le bar, punaisées sur le mur, d'autres caricatu-

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res des Tontons Flingueurs égrainent une philosophie de bistrot qui ne surprend personne. Je ne sais pas encore dans quel ordre apparaîtront les acteurs de l'été dijonnais que nous avons réunis ici, mais je vous dis quelques mots sur eux, avant de laisser l'équipe présenter chacun ou chacune plus en détail.

Sauvez la République, elle le mérite ! Est-ce bien un hasard si nos nouveautés de l’été se situent autour de la République, qui n’a jamais été autant en danger de désamour ? Le quartier est de ceux qui ont su résister aux travaux du tram comme au temps, et l’on y trouve des adresses qui valent à elles seules le détour. En attendant l’ouverture d’un pub qui devrait créer l’évènement, à la rentrée, tout à côté de la Rhumerie, le nouveau Bistrot République réunit tous les suffrages, ce qui est rare, côté salle comme côté cuisine. Quant à Pépé Joseph, c’est notre nouveauté de l’été 'coup de coeur', un


NEWS • Le

Bistrot République Après la brasserie La Bourgogne, voilà le Bistrot République bien parti pour une seconde vie, avec un jardin d’hiver agrandi (l’hiver dure longtemps par ici), une mise de table recherchée, des canapés dessinés par Epokhé. Dehors, une grande terrasse aménagée pour voir passer les trams. Sur les murs, à l’intérieur, continue de se dérouler l’histoire de Dijon (vieilles pubs, affiches originales), tandis qu’en cuisine le chef Laurent Klisz s’affaire pour proposer une vraie bonne cuisine 100% maison. Retour des escargots en coquille, des oeufs pochés à l’Époisses, du filet mignon de porc au jus court et aux carottes longues... On se régale autant avec la terrine de queue de boeuf sauce gribiche ou le risotto Carnaroli à la pancetta et au romarin, qu’avec le pavé de truite de mer et sa poêlée de salicornes. Salades XXL pour l’été. En dessert, granité au thym semi-fredo, poire au vin et épices, cuisine d’ici et d’ailleurs, pour gens d’ici et d’ailleurs, ravis manifestement d’être ensemble. Service impeccable.

Pépé Joseph

Franck Schmitt, on l’a connu au Castel de Très Girard à Morey-Saint-Denis. Il avait quitté l’univers des Frères Pourcel pour des vignes qui lui rappelaient celles de son village alsacien. On peut avoir un look de motard et une moto d’anthologie, mais garder la nostalgie de la cuisine familiale de Pépé Joseph. Cet été, avec sa jeune femme, il a sauté le pas, quitté la vie de Castel pour une vie de bistrotier à l’ancienne, dans un quartier République qu’il va contribuer à sauver, avec quelques autres, s’il continue à faire dans le généreux, le sincère, la fraîcheur. Même les vins sont servis frais chez lui, les vins d’Alsace surtout, à redécouvrir en partageant un pot de rillettes de lapin à la coriandre verte, un carpaccio de tête de veau en marinade de tomates confites, ou une Flammeküche au fromage de Citeaux et à la moutarde. En octobre, c’est à lui qu’on demandera pour BB des recettes spéciales. En attendant, allez le découvrir, chez lui on mange, on rigole, on boit pas mal, et à prix doux. La Java Bleue passe en fond sonore, un film de Pagnol muet (un comble !) est projeté sur un mur. Sacré Pépé. 8b rue Marceau, à Dijon. Tél : 03-45-83-69-62. Tlj sf dim-lun. Menu du midi 12,50-15 €. Flammekueche à partir de 8 € (offerte le soir entre 18h et 19h30, pour tout achat d’une bouteille). Carte 25-30 €.

16 place de la République, à Dijon. Tél : 03-80-60-86-45. www.bistrot.republique.com Ouv tlj. Formules le midi lunsam 13-15,90 €. Menus à 25, 37 et 52 € Franck Schmitt - Pépé Joseph

bistrot monté de bric et de broc par un transfuge de la côté nuitonne. Et puis, il y a Edmond, qui a fait de son ex-Vinomania une table sincère, une «cave à manger» à encourager, dans une rue Jean-Jacques délaissée par ceux-là même qui auraient pu la sauver. Sale, sans terrasse, étouffée par les voitures, elle aussi se bat pour ne pas mourir !

Jeunes loups et vieux Tontons J’ai rencontré par hasard, à Aix-en-Provence, un jeune chef étoilé, Mickaël Féval, qui avait été sollicité pour prendre les cuisines de Loiseau des Ducs, mais l’appel du soleil a été le plus fort. Bernard Loiseau aimait les plats de bistrot, les viandes qui obligent à se servir de ses doigts plutôt que des fourchettes. Son dernier bistrot (un hommage posthume inattendu) ne devrait pas être triste. Autre évènement, salué par les noctambules : l’ouverture des Dents de Loup, rue des Godrans. Du coup, c’est Binoche, gastronome méconnu mais amateur de bistrots bien connu, qui s’y colle, pour remplacer Jean

Maisonnave, parti pêcher sur l’étang de Thau. Notre sosie de Blier nous a laissé tomber aux lendemains d’une mémorable dégustation de saucissons, tout à fait dans l’esprit des Tontons, chez Léon... de Dijon (il n’est plus utile de parler des bistrots lyonnais). Pour le remplacer, on va demander à un renégat dijonnais, qui a fait fortune à Paris sur le compte des Tontons (il a trois restaurants qui portent ce nom!), de nous préparer des tests à sa façon. Les tartares à la dijonnaise qu’il nous a préparés sont dans la logique de son bouquin paru cet été aux éditions Marabout. Jean-Guillaume Dufour n’a pas sa langue dans sa poche (il nous a offert un «Moi président» gratiné pour nos pages spéciales Auteurs), bienvenue au club ! Un peu plus loin, l’ineffable Binoche fait mentir le fameux proverbe : «mieux vaut Tartare que Jamait !» en nous offrant une interview du maître, et Rosa, une de nos fidèles lectrices (ben quoi, on peut très bien se contenter de lire les pubs !) nous invite à découvrir sa Part des Anges, nouvelle formule. Un bistrot pour nuits chaudes et amateurs de vins frais et gouleyants, qu’on boit en comptant les étoiles, du côté de la rue Vauban... ■ Gérard Bouchu

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NEWS •

Edmond

(restaurant-cave à vins) Adieu Vinomania et ses vins d’ici ou d’ailleurs, en vrac ou en bouteilles. Le concept a vécu, et Edmond de Marcilly a survécu. Pas facile, d’autant que ce garçon de bonne famille avait multiplié les handicaps : une franchise pas si franche que ça, dont il a du se débarrasser, et un emplacement qui aurait été idéal si la rue Jean-Jacques avait bénéficié d’un sens unique de circulation, de vraies terrasses et d’un renouveau tant espéré par tous, après la fin des travaux du tram. Il a retroussé ses manches, s’est mis en cuisine, proposant un mijoté du jour et des plats simples, goûteux, en complément de charcuteries de qualité : pâté basque de chez Oteiza, persillé maison Tourdias, saucisse sèche et jambon de coche de chez Laborie... La carte des vins fera le bonheur des touristes comme des Bourguignons, ce qui est bon signe.

17 rue Jean-Jacques Rousseau, à Dijon. Tél : 09-81-88-88-18. Ouv mar-sam 10h-22h. Formule plat du jour, verre de vin, café 12-14 €. Belle tartine au saint-marcellin, lard grillé, pomme et salade à l’huile de noix13 €. Assortiment à partager 12-15 €.

L'Age de raisin

67 rue Berbisey. Tel 03-80-23-24-82. Tlj sf dim, et lun midi. Entrée–plat–dessert : 12,90 € le midi. Assiettes « grignotes» charcuterie-fromage.

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L’Âge de Raisin

L’anti thèse du «Tord-Boyaux » de Pierre Perret mais la gouaille dans l’assiette et le verre ! Car dans le «boui-boui» en question, au coeur du bout de la rue Berbisey trépidant de vie, la nappe vichy à carreaux rouges et la caricature des tontons flingueurs donnent à l’établissement un cachet digne de l’ambition gastro de notre bonne Dijon. Que du bon, du maison, de l’authentique*… de quoi déclencher une improbable érection chez Jean-Pierre Coffe ! Des vins sélectionnés avec amour du palais pour transformer le lieu en palais des mille et un tanins (non, pas tarins !). Des plats mitonnés avec soin en fonction des légumes de saison et viandes aux sources irréprochables. Le pot au feu espagnol au Chorizo : le velours sur la langue ! Une bien belle guinguette « à boire et à manger ». *Bourgogne blanc de Pierre Fenal : un SaintAubin élevé en byodinamie d’un naturel exaltant Signé Lolo Ferrari (un pseudo, car Lolo est un vieux routier de la vie dijonnaise trop connu désormais)


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Un coin caché

...

à découvrir un soir d’été !

Ce coin caché, beaucoup de Dijonnais voudraient le garder pour eux seuls. Pas seulement pour la treille qui vous abrite de la rue, où il fait bon supporter les grosses chaleurs, quand elles vous arrivent enfin. Mais aussi et surtout pour la cuisine d’un chef amoureux des produits, respectueux des cuissons, qui n’a jamais triché avec la quantité et la qualité. Venez un midi, pour la curiosité, et revenez un soir, juste pour le plaisir. Le panaché de la mer, avec sa sauce créole, vous donnera l’impression d’être déjà ailleurs. Ici, chaque poisson garde son caractère, son goût, qu’il soit noble ou non, le chef est républicain, mais aime ce qui est beau et bon. Du petit amuse-bouche joliment travaillé aux biscuits maison servis avec le café, tout porte ici la marque d’un vrai cuisinier, d’autant plus que madame, en salle, sait vous mettre en appétit, ceci dit sans grivoiserie, car elle connait son bonhomme et vous proposera le vin idéal pour accompagner les plats. Des plats à savourer à la fraîche, dans ce havre de paix encore bien caché, en prenant le temps de vivre et surtout de réserver.

Le Coin Caché

2, place Barbe - Dijon

03-80-55-35-55

www.lecoincache.fr Tlj sf mer soir, sam midi et dim. Formule le midi 13,90 €. Menu-découverte le soir à partager autour d’une même table : 33,90-39.90€. Fermé du 1er au 15 Août.

Trop Chouette,

ce Léon !

Léon, on le précise pour les nouveaux arrivants qui descendraient du tram, rue des Godrans, c’est un drôle de type. On ne l’a jamais vu qu’en portrait, mais Eric Cordelet, le propriétaire des lieux, doit le garder au frais dans sa cave. Une cave qui cache d’autres trésors, qui accompagnent d’ordinaire les plats proposés à l’ardoise, qui a changé avec l’arrivée de l’été. Tout comme la façade, ceci dit au cas où vous ne l’auriez pas remarquée. Couleurs nouvelles, terrasse nouvelle. Chez Léon, l’institution du quartier, on vient s’offrir un plat du moment, rassurant, revigorant, ou une salade qui a de la mâche et du contenant. La terrasse n’attendait que le vrai retour des beaux jours pour nous accueillir à bras ouverts. Quant au Caveau de la Chouette, il joue les prolongations non seulement en terrasse, lui aussi, s’il fait beau, mais le midi avec une carte brasserie maison. Pour les faims de journée, vraie bonne charcuterie de pays ou fromages de producteurs locaux, à déguster avec un des 8 vins au verre différents proposés chaque jour.

Chez Léon

20, rue des Godrans. 03-80-50-01-07 - chezleon@wanadoo.fr Tlj sf dim-lun et j. fériés. Formules et menus 13,90-18,90 € à midi, 22-26,90 € ; carte 30-40 €

Le Caveau de la Chouette

39, rue des Godrans - 06-30-60-43-07 Tlj sf dim-lun jusqu’à 2h. Carte 20 €

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NEWS

La Part des Anges

Les travaux sont en bonne voie, rue Vauban, dans l’hôtel de Talmay, anciennement dit hôtel des Barres, datant du XVIème siècle. Au 3, pour qui ce chiffre rappellerait le nom du précédent restaurant installé ici. Comme à Loiseau Des Vignes à Beaune, Dominique Loiseau a choisi de mettre l’accent sur les vins et de doter son cinquième restaurant d’une magnifique œnothèque recouverte de cuir, sous les voûtes en pierre qui font l'attrait de la maison. Une quarantaine de vins au verre seront ainsi distingués par le chef-sommelier avec une très belle sélection de vins de Bourgogne, mais aussi du monde. Rémi Thivin proposera plus de 70 références en cave. Tandis que Louis-Philippe Vigilant, qui a travaillé 4 ans auprès de Patrick Bertron, à Saulieu, proposera des créations maison qu'on a hâte découvrir. Une terrasse permettra de profiter d’une belle vue sur le Palais des Ducs.

Rosa, rosa, rosam, il n'y a pas que les latinistes distingués qui fréquentent "La Part des Anges"

Comment, une nouveauté ? Bon, d'accord, on triche un peu, mais c'est pour saluer l'arrivée dans ces murs mitoyens de Loiseau des Ducs de Rosa, une des figures de la vie dijonnaise, qui va redonner à ce bar à vins la tonicité qui lui manquait. Une petite salle, de vieilles photos, une ambiance sympa, une terrasse accueillante, une adresse que les touristes adorent, les Dijonnais aussi. 5, rue Vauban. Tél : 03-80-49-89-56. Tlj sf dim-lun, de 16h à minuit. Planchas de 4 à 9 €, desserts maison, vins au verre à partir de 3,80 €

3, rue Vauban. Ouverture prévue fin juillet. Verre de 12 cl à partir de 4 €. Formule déjeuner à partir de 20 €, menu à partir de 59 €. Dominique Loiseau © Philippe Schaff

Fermetures redoutées, ouvertures annoncées !

Dans les mois à venir, une dizaine de restaurants autour de la République, des Halles, du Théâtre auront changé de nom, de nouveaux visages feront leur apparition, préparons-nous à quelques surprises. Mais c'est peut-être en suivant le tram, jusqu'à la Toison d'Or new look, qu'on en aura le plus. La Toison d'Or nous fournira le troisième et ultime volet du feuilleton des Ducs, en cette année de commémorations diverses. Le Grain de Sel, rue Lamonnoye, devrait se transplanter à la rentrée, comme d'autres, dans cet espace de vie tout nouveau tout beau, qui attire une clientèle affairée autant que familiale le midi. Philippe Pernin, qui avait débuté sa carrière au même endroit, quand le resto s'appelait encore Le Goût du Jour (!) n'a pas regretté d'avoir quitté le centre ancien pour la proche banlieue. Après Cap Nord, il ouvre en septembre

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Loiseau des Ducs

La Rôtisserie, à côté du magasin Harley, derrière Leclerc. Une nouvelle table pour le midi, du lundi au samedi, avec une formule autour d'un plat à 14,50 €. Une grande terrasse, un parking, c'est si simple, la vie...

À tout va mal... Le centre-ville a d'autres atouts à jouer. La qualité, en premier, le sérieux, la fraîcheur. Certains ont pris leurs clients pour des touristes, et les touristes pour des imbéciles. Leur départ ne sera pas regretté, autour des Halles comme ailleurs. À tout va bien était un beau nom, qui cachait ces derniers temps une réalité moins souriante. À tout va mal... Une dernière fête, et puis bye, bye. Les Halles ont le vent en poupe, on y trouve quelques-unes des

meilleures tables du moment, et quelques erreurs de casting, mais le problème du stationnement est devenu un vrai casse-tête. D'autant que la plupart des voitures qui y circulent ou stationnent n'ont pas de réel motif d'être là. Faudra trouver un système pour permettre un turn-over rapide et apprendre aux visiteurs à mieux utiliser le tram pour mieux marcher autour du marché... Sinon, tout le monde attend l'ouverture de Loiseau des Ducs. Un bar à vins chic, et un resto haut de gamme en soirée, certes. Il y aura bientôt autant de bars et boutiques de vins à Dijon qu'à Bordeaux, c'est plutôt bon signe. Un bar à fromages rue Auguste Comte, une boutique chic et un caviste de choc face à Notre-Dame, Dijon continue sa mutation pour devenir capitale du vin et de la gastronomie... ■ GB


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La Flambée, c’est ouvert tout l’été ! VIANDES GRILLÉES - POISSONS GRILLÉS

Jean-David

Christian Flamand

Vous recherchez une belle terrasse, une piscine, un espace pour déjeuner au calme, simplement, à quelques minutes de Dijon ? Vous rêvez de poisson simplement grillé, de salades et plats de saison ? Vous regardez le ciel et vous dites que vous feriez bien de chercher plutôt un lieu pour vous mettre à l’abri, en cas d’orage ? Ne cherchez plus ? La Flambée est toujours là, aux portes de Dijon, avec sa grande salle au décor emprunté à un tournage de film au temps des ducs, son service actif, ses viandes dorées à point ou juste saisies qui mettent facilement l’eau, et le vin, à la bouche. La carte donne d’autant plus faim que passent, devant nous, des charcuteries qui sentent l’artisanat authentique ou le fait maison, de grandes brochettes du boucher ou des poissons grillés qui vous transportent d’un coup en Camargue ou sur la côte. Christian Flamand s’est recentré sur son adresse fétiche, il a laissé à d’autres ses anciens restaurants dijonnais…

Cette Flambée-là, en toutes saisons, on l’apprécie…

La Flambée route de Chevigny, à Sennecey-les-Dijon

03-80-47-35-35 Tlj sf sam midi, dim soir. Assiette du boucher 27,90 €. Menu bourguignon 28,50 €. Menu-dégustation 30,30 €.

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NEWS Mon nouveau spot, by Binoche

Dents de Loup

Dans la vie, il y a deux catégories : les privilégiés et les autres. Alors pour une fois, je vous l’avoue, je fais partie de la première, ceux qui ont pu apprécier la qualité de la cuisine de Jérémy et Vivi avant qu’ils ne se décident à ouvrir ce nouveau restaurant. Il faut dire que ces deux-là ont sévi dans les coulisses des spectacles pendant quatre années : du Zénith à la Vapeur, de conférences de presse en présentations de saison, nous nous sommes croisés et j’ai pu profiter des délices de Question de Goûts, leur ancienne petite entreprise. Entreprise qui n’a pas connu la crise, bien au contraire, mais les journées sont longues, très longues et épuisantes. Alors, en début d’été, changement de route avec la complicité de Jérôme, que les habitués du Quentin connaissent bien. Après une expérience de restaurant éphémère qui rencontre un grand succès, c’est le grand saut : Jeremy aux fourneaux, Jérôme au bar et Vivi et son joli sourire au service, un trio gagnant ! Difficile de vous parler de la cuisine du midi. Fraîche, sympa, m’ont dit mes boss. Je ne connais pas les repas de midi ! Moi c’est le soir. Pour rencontrer le monde artistique, la presse et autres

Dents de Loup, mais gentils sourires : ces quatre-là n'ont pas de dents qui rayent le parquet. Le nouveau lieu "show" de l'été dijonnais

personnes festives, Dents de Loup est vite devenu «Le spot» dijonnais. Sans prétention, dans une ambiance et un cadre conviviaux, on peut déguster des cocktails au bar (ah ces mojitos !) ou sur une terrasse ouverte en fond de salle avant de rejoindre sa table. Produits du marché à la carte, desserts à damner les saints et une carte des vins de qualité à des prix raisonnables. Bref, de quoi passer une excellente soirée. Si vous êtes en bande, je vous conseille de guetter la page Facebook du restaurant pour les «Cocotte Party» certains samedis. La recette est simple : un DJ qui se charge des couleurs musicales (la crème des princes des platines devrait s’y succéder) et un grand plat ou une planche apéro à partager, cela donne des tablées joyeuses et chaloupées. Quand la musique et la cuisine sont bonnes et en accord, la nuit est pleine de promesses... Et pour se remettre, le dimanche c’est brunch ! Que demander de mieux ? ■ Thierry Binoche Dents de Loup : 44 rue des Godrans, à Dijon. Tél : 03-80-30-20-52. dentsdeloup.fr Tlj sf dim-lun. Formule 13 € le midi. Carte 25 €. Brunch 19 €.

La saison sera pirate.

Trinidad -1 bis place du Théâtre – Dijon 7h-2h du lundi au vendredi - 5h-2h samedi et dimanche Terrasse : 7h30 - minuit - Page fb : Trinidad Dijon

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Trinidad

Cap sur Trinidad

Histoire de secouer Dijon du quartier des antiquaires à la place Wilson, le Trinidad et ses couleurs cubaines de la déco à l'assiette, ambiance épices et fruits frais non traités, a jeté l'ancre place du Théâtre. On a aimé, à l'abri des vieilles pierres de taille de la Nef, les afterworks apéro-terrasse de 19h avec, du lundi au jeudi, des groupes jazzy qui vous bercent jusqu'à 23h. Les lundis, Sofiane du célèbre groupe S.A.I s'installe au piano chant. Le 12 juillet un pianiste sera sur le pont (18h-20h et 21h-22h), et au fil de l'été se succèderont une harpiste américaine, des djerbouka, des petits groupes sympathiques s'arrêtant le temps d'un set d'impro. Côté bar, chaque membre de l'équipage du Trinidad crée chaque semaine un cocktail maison soumis au vote des internautes via facebook. Comme le RG Ice : vodka, jus d'ananas, menthe, citron vert, sirop de pêche, glace pilée, tout ça shaké. Les espions écossais opteront le Dry Martini de cinéma avec ses trois olives et son air de James Bond. Côté restauration, on garde l'esprit brasserie à la française. Pour les noctambules et somnambules affâmés l'after dès 5h les samedis et dimanche propose steack frites, spaghetti bolognaise, tagliatelles carbonara... Histoire de finir en douceur en mangeant tranquillement sur une place latino. Un air de vacances sur une île hispanique des Caraïbes, quoi. ■ Olivier Mouchiquel


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La terrasse des

Oenophiles

Une cour cachée pour passer du vert au verre en toute intimité

Isabelle Gorecki-Hiltenfink

Les Oenophiles ont-ils contribué à la reconnaissance de Dijon en tant que cité du vin et de la gastronomie ? Certainement, depuis le temps que cet hôtel particulier offre à ses visiteurs la possibilité de se transporter au temps où flamboyait la Toison d’Or, sans folklore ni nostalgie, mais non sans panache, les murs colorés, comme l’assiette épurée, ayant choisi de vivre avec leur siècle. Le chef Vincent Bourdon sait donner au terroir une originalité certaine, et sa carte, côté bistrot comme côté resto, a toujours le goût de l’authentique. En terrasse, cet été, il cuisine devant vous à la plancha, joliment, simplement. Un repas côté cour, ou plutôt côté jardin, qui vous donnera l’envie de prolonger l’expérience, à la rentrée, en vous inscrivant aux cours de cuisine qui débuteront le 7 septembre (le samedi matin, après le passage au marché, et avant la dégustation en compagnie du sommelier).

Les Oenophiles

L’Autre Entrée

03-80-30-73-52

03-80-30-53-55.

18 rue Ste Anne, Dijon. www.hotelphilippelebon.com Formule 25 € le midi (32 € avec boissons).

L’Été sera

19 rue Berbisey, Dijon. www.lautreentree.com Ouvert tous les jours sauf dimanche midi

SO !

So beautiful, disait ma voisine, qui avait le look anglais. Pas facile de se faire un nom avec un prénom. So Takahashi a réussi cet exploit, en peu de temps, et dans un lieu pas facile. Un ancien café de quartier, face au tribunal. Le jugement des Dijonnais a été rapide : coup de coeur dans la catégorie bistronomie ! Passé par les cuisines de Robuchon au Japon et de Derbord, So fait ici la cuisine qui lui plaît et qui plaît. Beaux produits frais, technique irréprochable et sérieux dans les prix comme dans l’assiette. Le répertoire est français, mais la sensibilité japonaise affleure dans le travail sur les poissons, la précision des cuissons, le contraste des textures ; une maîtrise qui colle au produit en le valorisant. La carte est courte, surtout à midi : deux entrées, un poisson ou une viande, desserts du jour. Le soir, le choix est plus ouvert, le chef s’exprime un peu plus. Cave bourguignonne qui s’affiche à l’ardoise et cours de cuisine le samedi à la rentrée pour vous permettre de réaliser cette cuisine du jour et de l’instant qui affiche un talent exigeant.

Restaurant So

15 rue Amiral Roussin, à Dijon.

03-80-30-03-85

Ouv tlj sf dim et lun. Menus : 15 et 17,50 € à midi. Le soir, menus 23, 27 et 35 €. Carte : 40 €. Résa fortement conseillée.

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Tartares

à la dijonnaise Deux recette inédites imaginées pour nous par Jean-Guillaume Dufour, un Dijonnais plus connu à Paris sous le pseudonyme de Tonton. Un nom qu’il a donné à chacun de ses restos («Les Tontons»), et au livre sorti cet été chez Marabout. On lui laisse la parole, d’autant qu’il est difficile de l’arrêter, puisqu’il parle tout en cuisinant (voir son auto-portrait «Moi président», au début du mag) Jean-Guillaume Dufour chez lui, à Dijon, loin de ses "Tontons" parisiens

Bon, puisqu’y faut tout dire, tout dévoiler, tout expliquer, je sacrifie à la mode, à la transparence et j’vous les donne les recettes exclusives faites uniquement et en première mondiale pour le Bing Bang. D’abord il y a l’entrée qui peut faire office de dessert, c’est vous qui décidez, en tout cas c’est tout simple, on prend un bon melon (celui qui vous explique comment à coup sûr choisir un bon melon est simplement un menteur, t’as beau le sentir sous toutes les coutures, le soupeser, le tapoter, s’il a décidé d’être dégueu, croismoi qu’il demandera pas d’autorisation, c’est fourbe ces fruits !), on fait comme toujours en pareil cas, on le coupe en tranches, on enlève la peau et on découpe des sortes d’écailles de melon, ni trop fines ni trop grosses, on les place dans un cercle en les y tassant un peu, on met un tour de poivre dessus, puis on prend trois fraises que l’on coupe à leur tour comme on le ferait avec un oignon (pour juger de la maturité des fraises, c’est plus facile que le melon, mais ça tu sais déjà, je te parle ni couleur, ni parfum…), tu mets ces fraises sur le melon, tu remets un tour de poivre, et tu réserves au frais jusqu’au moment de servir. Si t’as décidé de servir en entrée, tu sors du frigo et tu sers tel quel en enlevant le cercle au dernier moment, rapport à la beauté de l’édifice, on le coiffe des feuilles de menthe ciselées. Si c’est pour le dessert, juste avant de servir et juste avant de démouler, je conseille une lichette de crème de cassis, mais attention de la vraie bonne, de chez Gabriel ou Joseph, pas du produit de supermarca, et dans ce cas pas de menthe ! Pour 2 tartares, prévoir un melon, 8 fraises, un moulin à poivre et 8cl de crème de cassis pour un dessert, 5 feuilles de menthe pour une entrée. En plat on s’vautre dans l’veau, rien de plus simple, mais faut bosser un peu quand même, on commence par aller voir son boucher préféré, et on lui demande 180 g de filet de veau français, si on est d’humeur feignasse et que l’on sait que la viande ne passera pas plus de 4h au frigo, on peut même lui demander de la découper en précisant que c’est pour un tartare, ainsi vous aurez des dés de viande pas trop petits ni trop gros que

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vous mettrez dans un cul de poule, vous y ajouterez une cuillère à café de câpres, un jaune d’œuf, une cuillère à café de cornichons mixés, une autre d’échalote ciselée, un peu de fleur de sel, quelques pignons que vous aurez pris soin de poêler, la tomate séchée coupée en petites lanières, et du cerfeuil lui aussi ciselé, mélangez avec douceur jusqu’à obtenir quelque chose d’homogène, puis soit vous mettez en cercle (prévoir un cercle d’un plus grand diamètre mais moins haut que pour entrées ou desserts (le plat est plus volumineux). Dressez-moi tout ça, un tour de poivre pour relever les saveurs, une roquette avec une vinaigrette à l’huile balsamique et des frites maisons, et là succès assuré ou alors vous avez invité des manque d’allure ! Par là-dessus, un petit coup de blanc, frais, un peu minéral, très droit qui va souligner le veau et non se battre avec lui, un Talant de chez Christophe Bouvier par exemple. Pour 2 tartares, prévoir 360g de viande, 2 jaunes d’œuf, 70g de cornichons mixés, 2 échalotes ciselées (cuisse de dinde), 60g de câpres, 4 brins de cerfeuil, 40g de pignons, 3 quartiers de tomate séchée et un moulin à poivre. Un bout de fromage, pour finir son vin, et comme on est sur le Talant blanc, on va prendre un fromage qui est plutôt l’ami du blanc. Un Epoisses par exemple. On aura soin de le prendre pas trop fait, moins fait que si c’était pour le poser sur le plateau de fromage. On coupe ce beau produit en dés, il ne faut pas que les dés collent au couteau, sinon, ça signifie que le fromage est trop fait. Une fois ces dés dans le cul de poule, on prend un pot de moutarde à l’ancienne à la noisette, et on l’intègre en malaxant avec une énorme douceur et une cuillère en bois. Une fois que c’est homogène, on prend son cercle, on choisit une belle tranche de pain d’épices, et on utilise le cercle comme un emportepièce, sur le pain d’épices, on tasse légèrement notre mélange Epoisses-moutarde et l’affaire est faite, suffira de démouler au moment de servir, en revanche à mon goût, on évite de mettre au frigo, sauf cas de grosses chaleurs, mais le fromage c’est mieux chambré. Pour 2 tartares prévoir un Epoisses entier, ½ pot de moutarde à l’ancienne à la noisette et 2 tranches de pain d’épices.


Jean-Guillaume Dufour Photographies de Richard Boutin Les Petits Plats - Marabout

Le milanais parmesan-basilic

Le tartare saumon Le classique

INGRÉDIENTS

INGRÉDIENTS

• 180 g de viande de bœuf à découper (ou de bœuf haché) • 1 cuillère à soupe de ketchup • 1 cuillère à soupe de cornichon mixé • 1 cuillère à soupe d’échalote ciselée finement • 1 jaune d’œuf • 1 pincée de câpres • 3 cuillères à café de parmesan en poudre • 4 beaux copeaux de parmesan pas trop vieux • 1 brin de basilic ciselé

COMPLÉMENTS

ACCOMPAGNEMENT : de la roquette ! PINARD : un blanc encore assez vif, plein de fraîcheur, comme un beaujolais blanc que l’on ne souhaite pas voir vieillir, ou alors un blanc venu de Toscane, plein de fraîcheur et de vivacité, comme une eau de source de montagne.

• 200 g de filet de saumon brut (150 g s’il est déjà dépecé et désarêté) • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive • le jus de 2 citrons • 1/2 pomme golden découpée en petits dés • 2 brins d’aneth ciselés

COMPLÉMENTS

ACCOMPAGNEMENT : des frites, parce que l’on n’est pas au régime ! PINARD : un petit coup de blanc, un joli bourgogne de la côte chalonnaise, un montagny ou un rully, frais mais pas glacé, même s’il fait très chaud !

À bien y regarder, ce tartare n’est jamais qu’un tradi habillé de vertblanc-rouge, mais c’est justement ce qui lui donne toute sa saveur et son originalité, sans pour autant compliquer sa fabrication. Vous mélangez tous les ingrédients avec le parmesan en poudre, en totalité ou en partie selon votre goût ; et rappelez-vous que Lino Ventura aussi était parmesan. Quand vous avez, avec affection et respect, marié les ingrédients, dressez votre tartare, accompagnez-le de roquette et surmontez-le de copeaux de parmesan. Attenzione ! Il parmigiano é come il sale, donc pas nécessaire d’ajouter du sel, un tour de moulin à poivre suffira, sinon, il est fort possible que notre milanais, contrairement à une addition des Tontons, soit beaucoup trop salé. Forza milanese !!

Le saumon est un poisson de fjord, de Norvège, d’Écosse, pas des contrées tropéziennes, mais cela ne va pas nous empêcher de le déguster sous le parasol. On va l’agrémenter, lui donner une pointe d’accent, avec de beaux ingrédients. Demandez à votre poissonnier un morceau de filet de saumon d’environ 200 g. Une fois préparé, peau enlevée, découpé, désarêté, on aura 150 g de saumon ce qui est une belle portion. On coupe le saumon en dés de taille moyenne (ou plus petits ou plus gros selon son envie de mâcher ou pas !). Ensuite, la pomme, outre son goût de pomme, va donner du croquant à la recette. Si vous souhaitez un tartare à la silhouette rigoureuse, dressez-le au cercle en tassant à la cuillère, puis mettez au frigo 20 minutes (démoulez au moment de servir). Attention, un séjour au froid trop prolongé figera l’huile et nuira à la texture du mélange et à son goût.

LA RECETTE

LA RECETTE

Découpez la viande (voir page 4) ou prenez la viande préparée par le boucher. Dans un cul-de-poule, mélangez délicatement tous les ingrédients. Dressez dans un cercle ou en vrac dans l’assiette.

Découpez le filet de poisson en lanières, puis en dés. Dans un cul-de-poule, mélangez tous les ingrédients. Dressez dans un cercle (réservez alors 20 minutes au frigo) ou en vrac dans l’assiette.

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BANC D’ESSAI

■ par Jean Maisonnave

Comment

sont ces dix

saucissons-ci ? Couci-couça, maison ou pas

Protocole

Les Français sont grands amateurs de saucissons. Ils en consomment pas loin de 120 000 tonnes par an, ce qui est une sorte de record. Ils tiennent ça des Gaulois, qui le tenaient eux-mêmes des Romains, qui le tenaient eux-mêmes - c'est moins sûr - des Grecs. En tout cas, la première fois que le saucisson s'énonce, c'est dans Rabelais. On doit ajouter qu'à l'époque, on nommait saucisson à peu près toutes les viandes salées qu'on embossait dans un boyau fermé, de la mortadelle au lonzu, qui n'est même pas haché. C'était un moyen de conservation et de transport.

Les 10 saucissons ont été achetés la veille et l'avantveille du test aux quatre coins de la ville et au marché central, mais toujours chez des professionnels : bouchers, charcutiers, traiteurs. Chaque fois nous avons demandé des produits "maison", tout en sachant que ce ne serait pas toujours possible, certains préférant se fournir chez des fabricants spécialisés. On en verra plus loin la pertinence. Nous avons demandé des produits "médium" afin d'obtenir des degrés de séchage à peu près homogènes. En fait, ce ne fut pas vraiment le cas. Les échantillons ont d'abord été présentés entiers, pour un premier examen visuel : aspect (farinage ou cendrage), répartition de la farce, ficelage éventuel… Après vive discussion entre les partisans de la tranche diaphane et les tenants du morceau, il fut décidé que chacun trancherait à sa façon, opération profondément culturelle on le sait. En Italie, on veut de la transparence par exemple, alors qu'en Espagne, on préfère les "trozos" plantureux… Les critères retenus pour une notation sur 20 furent de 0 à 8 pour le visuel, de 0 à 12 pour la dégustation. Pas de note singulière pour l'olfaction, trop impondérable. Puis, dégustation parfaitement anonyme et silencieuse, accompagnée exceptionnellement d'un verre de vin, blanc ou rouge au choix du client. Ce banc d'essai s'est déroulé le jeudi 6 juin, de 10 à 12 heures, au Caveau de la Chouette, rue des Godrans, que nous remercions hautement pour l'accueil.

Viande hachée et salée, donc (d'où le nom), enfermée dans un boyau en principe naturel : le chaudin. Mais on en voit aujourd'hui qui sont fabriqués avec des collagènes, c'est moins bien. Et assaisonnée, la viande ; de sel, de poivre, de sucre (nécessaire à la fermentation) et, en principe, de salpêtre, maintenant remplacé par des sels nitrités, c'est moins bien aussi. Il ne faut les utiliser qu'en petite quantité, même s'ils donnent de la couleur et assurent le coup. Après, toute licence aux traditions, aux régionalismes, aux initiatives personnelles, aux manipulations aussi. On peut trouver de tout dans le saucisson, c'est un garçon accueillant. Du bœuf, du mouton, du taureau, de l'âne, des noisettes, du fromage et mille autres choses propres à séduire le chaland en valorisant les supposées cultures territoriales. Pour ce banc d'essai, nous nous sommes tenus à l'intangible classique du genre : le saucisson sec, pur porc. D'abord parce que nous estimons que c'est le meilleur, ensuite parce que c'est tout de même lui le troisième angle de la sainte trinité avec la baguette et le kil de rouge. Il est le roi des apéros comme des impromptus, la star des casse-croûtes populaires qui encanaille aussi délicieusement les buffets circonstanciels que l'orée des repas mondains. Saucenot rural, sauciflard populaire, salami septentrional ou chorizo exotique, qu'il soit d'Arles ou de Bologne, de Budapest ou de Salamanque, et plus œcuménique que diététique, le populaire saucisson est une des plus réjouissantes expressions de la sagesse des nations. En cette période de pique-niques et de repas copains, il était temps de lui rendre ici un hommage mesuré.

Le jury 1 Eric Cordelet (restaurateur) 2 Roland Surdol (cuisinier) 3 Jean-Pierre Gabriel (Slowfood) 4 Jean Maisonnave (Bing Bang)

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2

3

4


Origine

Commentaires

Prix au kilo

Conclusions

Note sur 80

Boucherie-charcuterie des MOULINS Rue des Moulins

Peu fariné, aspect rustique, belle densité et net au tranchage. Hachis type «au couteau». Viande ferme, du muscle, bien relevé avec un léger excès de sel.

29 € 50

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1

Maison CHENU Marché central

Aspect engageant de type rustique mais régulier, tranchage net qui n’évoque pas le cutter. Farce de qualité, ferme, de couleur franche, bon produit artisanal avec un poil d’âcreté.

22 € 60

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2

Maison ALVISET Marché central

Aspect agréable quoique trop fariné, finale acide. Mérite un plus long mûrissement.

22 € 90

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3

Patrick MILLERON Place Auguste Dubois

Fabrication maison. Agréable un peu partout, aspect, texture, saveur, mais sans grand relief.

30 €

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4

Boucherie GALISOT 127 avenue Eiffel

Fabrication maison. Un produit assez prometteur, goûté un peu trop tôt. Farce un peu déchiquetée, viande nette, assaisonnement faible. «Local ou lyonnais» note un juré… !»

18 € 95

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5

Ont également été testés : Boucherie Gaveau (rue d’Auxonne) / Boucherie Gauthier (rue de Longvic) (Maison) La Fine Fourchette (rue d’Auxonne) (Maison) / Poitrey Traiteur (rue de Jouvence) (Maison) Maison Mitanchey (17 avenue Eiffel) (Maison)

Première remarque : nous avons eu tort de donner un si fort coefficient au visuel. L'idée, c'était que le saucisson est un produit emphatique. Mais c'était aussi donner une prime à la frime. A l'examen, l'aspect et l'odeur sont à peu près sans rapport avec l'expérience gustative. Sauf dans les cas graves. Il n'y en eut qu'un, que nous ne citerons pas, ça ferait du bruit dans le Landernau. La prochaine fois, on mettra 6 pour le visuel, 14 pour la dégustation. Deuxième remarque : les avis des jurés ont été remarquablement concordants, à une exception près. Ce qui prouve que les habitudes ne sont pas si prégnantes. Pratiquement tous du nord, les jurés ont privilégié des saucissons du sud ou du centre. Ce qui montre l'importance du séchage après ou sans l'étuvage. Ce n'est pas un hasard si on fait de bons saucissons dans des régions où l'air est sec et où il circule, régions en général de moyenne montagne : Ardèche, Auvergne, Montagne noire, ou pour le premier, Monts du Lyonnais. Consécutivement, il n'y a pas eu prépondérance des produits "maison". Certains pros achètent ailleurs, d'autres fabriquent du mieux possible, parfois parce qu'il le faut. La Bourgogne n'est pas la patrie du saucisson. ■ Jean Maisonnave

Eric Febvre, LE boulanger du coin du marché, innove encore pour le plus grand plaisir de nos papilles. Non content de fabriquer un des meilleurs pains de Dijon, ils propose désormais un choix varié et original de sandwiches pour vos pauses de midi. Pains de toute sorte fabriqués sur place avec amour – au levain et en prenant tout le temps qu’il faut - jambons et autres gourmandises fournies par les meilleurs faiseurs du marché voisin… de quoi faire une pause agréable, peu coûteuse et équilibrée. Les trois brunes Julie, Nathalie et Diana, l’équipe de choc du pétulant Eric, vous proposeront également son nouveau pain d’épices, juste équilibré : ni trop ni pas assez sucré, bien moelleux, à dévorer nature ou, bien sûr, avec un peu de foie gras ! Sans oublier les bonnes pâtisseries maison dont le millefeuille et les excellents financiers

gourmandise Pour une pause de haute

Eric Febvre Boulanger

16 rue Bannelier – Dijon

03-80-50-09-61

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On vous conseil l’entrée du Chef... savoureuse !

Formule japanese lunch

le midi en semaine 14,50 €

Sinon,

Menu tempura 19 € Menu sushi 22 € Autres menus 24-26 € Superbe menu fraicheur 30 € Menu dégustation le soir 54 €

Plateau à emporter

Masami Masami

79, rue Jeannin, Dijon.

03-80-65-21-80 www.restaurantmasami.com contact@restaurantmasami.com

L’art de recevoir l’été

à la Japonaise

Un petit bout de terrasse sous les arbres, pour prolonger d’autant le restaurant de poche bien connu désormais de tous les Dijonnais amoureux d’une authentique cuisine japonaise. Si vous recherchez une table tout à la fois exotique et gastronomique, avez envie de cuisine fraîcheur préparée minute, réservez chez Masami. À la carte d’été, une entrée fraîcheur qui est une jolie surprise, à avaler en quatre temps tout en se léchant les doigts, avant de craquer pour les sashimi et les tempura. Les classiques sont toujours là, comme le filet de boeuf charolais et foie gras sauce oeuf mollet ou le pigeon grillé au sésame, mais laissez aussi madame vous conseiller en buvant un saké frais et pétillant en guise d’apéritif. Chez Masami, on vient pour apprendre la vie à la japonaise, se faire plaisir aussi. Élégance, santé, sobriété dans le décor, surtout. Pour le reste, la carte des vins devrait vous prouver qu’un bourgogne est le compagnon idéal pour une dégustation à la japonaise.

Oyez, oyez

Un trio Ogé à la Musarde, fallait oser !

Tlj sf dim soir, lun. Formule le midi en sem 21,50 € (24,20 €, verre de vin et café compris); menus 36,50-42,50 €. Menu confiance 48,50-58,50 €.

La Musarde

7, rue des Riottes, 21121 Hauteville-lès-Dijon.

03-80-56-22-82. www.lamusarde.fr

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La Musarde, une adresse familiale par excellence. Rien de neuf direz-vous, si vous fréquentez comme nous depuis 25 ans cet établissement de moins en moins caché, au fur et à mesure que Dijon s’agrandit. Cet été, ce ne sont pas seulement les glous-glous de la fontaine, les charmes de la terrasse, les réparties de dame Juliette, en salle, ni la cuisine de saison et d’humeur (souvent marine) du chef qui font l’attraction du lieu. Marc Ogé a rassemblé sa petite famille autour de lui, le temps d’un été. Si Michaël, l’homme du vin, pense déjà à la vinothèque qu’il pourra installer ici à la rentrée, Andréa rode son humour très british avec les visiteurs étrangers. Après avoir fait les beaux jours de chez Billoux, il a choisi de passer en quelque sorte des vacances studieuse en famille, avant d’aller poursuivre sa formation en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Avec sa nouvelle carte, Marc Ogé, toujours à la barre, continue de nous faire voyager entre terre et mer, tout en poursuivant sa politique en faveur du terroir, des producteurs qu’il affectionne, des escargots d’Evelle aux anis de Flavigny. La Musarde, c’est toujours du fait-maison, qui s’exporte avec un service traiteur qui vous traite bien, en toutes saisons.


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Le bel été de

la Maison des Cariatides Thomas Collomb rêve toujours de conquérir l’Amérique, il ira peutêtre s’installer un jour à New-York, mais pour l’heure il est pas mal occupé avec son resto dijonnais, qui cartonne. Profitez-en ! Ce pourrait être le décor d’un hôtel particulier, avec sa cour cachée, où une vingtaine de privilégiés font la dînette, aux beaux jours, et même aux beaux soirs. C’est surtout celui d’un restaurant toujours aussi particulier : celui de la maison dite des Cariatides, connue pour sa façade classée rue Chaudronnerie, derrière laquelle Thomas Collomb et son équipe travaillent à vue dans une cuisine ouverte sur la salle. L’été, il se sent un peu seul dans ce décor épuré, mélange réussi de vieilles pierres et de déco dans l’air du temps. Evidemment. Tout le monde veut profiter de la terrasse, de son gazon impeccable, de l’atmosphère qui se dégage de ce coin hors du temps, qui propose une des cuisines actuelles les plus réconfortantes du moment. Le midi, c’est menu unique, à prix doux, ou presque. Difficile de trouver mieux, dans le genre bistronomique cher aux Français. On se régale en entrée avec un risotto carnaroli, asperges vertes, lard blanc et parmesan, avant d’attaquer le cochon de lait noir de Bigorre, polenta au parmesan et champignons sauvages. Un exemple, certes. Le soir, c’est plus festif, surtout quand le ciel dijonnais devient clément. La scène se déplace, tout se joue côté cour, au pied d’une tour qui garde ses secrets.

Entre cour et jardin, découvrez l’envers du décor ! Vous pouvez entrer par l’entrée des artistes, si ça vous tente, rue Lamonnoye. Un pied de vigne pour planter le décor, une balustrade pour laisser parler l’histoire, des fauteuils de jardin confortables, un gazon au vert réjouissant, des bougies qui s’allument, un ballet de serveurs qui se met en place. La carte reste dans le même esprit qu’à midi, si les produits sont différents, le travail reste le même. Simple, net et précis… Et le résultat est savoureux. Comme le service est aussi souriant qu’efficace et que la cave n’est pas en reste, GaultMillau vient d’accorder trois toques cette année à ce chef sans esbrouffe, qui aligne chaque jour, au tableau noir, des plats qui donnent faim (rigolez, mais ça n’est pas toujours le cas !) Autour de sa femme, toute une équipe assure, côté salle, ou plutôt côté cour et jardin, puisqu’on est ici dans un vrai petit théâtre gourmand. Un théâtre qui donne deux représentations par jour, du mardi au samedi, sans rappels, car le chef n’est pas du genre à en rajouter, après le service. Gérard Bouchu

Maison des Cariatides

28 rue Chaudronnerie, Dijon.

03-80-45-59-25

lamaisondescariatides@orange.fr

Tlj sf dim-lun. Entrée-plat 18 € ou plat-dessert 16 € le midi. Menu déj 23 € ; le soir, menu découverte à 39€, dégustation 55€. Vin au verre à partir de 6 €. Pour en savoir plus consultez le site

www.lamaisondescariatides.fr

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LA CAMPAGNE DE COM’ QUE VOUS NE VERREZ JAMAIS ! Imaginé par l'agence tempsRéel, ce concept de communication était destiné à une cible nationale ! Il reposait sur le décalage entre un slogan provocateur et une image des Ducs de Bourgogne qui a imprégné les manuels scolaires de toutes les générations ! L'objectif était simple : faire du buzz sur les réseaux sociaux, profiter de la réouverture du musée pour faire parler de Dijon et se faire remarquer dans le brouhaha publicitaire de la rentrée !

VA TE FAIRE VOIR CHEZ LES DUCS !

RENAISSANCE DU MUSÉE SAISON 1 NOUVEAU PARCOURS XIII • XVI

PALAIS DES DUCS ET DES ÉTATS DE BOURGOGNE ENTRÉE RUE RAMEAU DIJON TEL : 03 80 74 52 09 MBA.DIJON.FR

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Allez vous faire voir

chez les

DUCS

Le 7 septembre, on va leur faire la fête, à tous ces ducs que l’on n’arrive jamais à mémoriser, et qui ouvrent enfin pour nous les portes de leur palais. En attendant, pour nous détendre, c’est toute la Bourgogne qui nous invite à mieux la découvrir, sur les pas de ces grands hommes et des petits qui les ont toujours suivis. Dijon a le goût de l’ordre, ça se voit, ça se sent. Un peu trop même. Regardez l’Hôtel de Ville. Une noble bâtisse, ennuyeuse à force de symétrie, un rien trop prétentieuse, et pourtant sauvée de l’ennui grâce à sa Tour Philippe le Bon. C’est tout ce qui reste de vraiment visible, depuis la place royale, du Dijon des Ducs et ça suffit pour créer le panache.

Le feuilleton de l’été ? En la regardant, j’ai rêvé qu’un écrivain de polar historique allait venir à mes côtés, pour me conter en avant-première la future série à succès qu’il était en train d’écrire sur ces maudits Ducs plus connus en Flandre, en Autriche, aux Pays-Bas ou en Espagne que chez nous, en Bourgogne. Après les Rois Maudits, quel succès ce serait ! On retrouverait tous les ingrédients des feuilletons historiques: de riches mariages calculés au gramme d’or près, des fils qui sauvent leurs pères, un duc qui fait assassiner le frère du roi avant d’être lui même exécuté sous les ordres du dauphin, futur Charles VII... Le (soit-disant) bon Philippe qui va s’allier aux Anglais, pour se venger (et dire qu’en ce moment, même à la gare SNCF, personne n’est capable d’aligner trois mots en anglais pour accueillir les visiteurs !)... La suite, vous la connaissez, on n’a pas le beau rôle. Quand on ne livre pas Jeanne d’Arc contre 10 000 écus d’or, on va se faire trucider et saler comme des cochons dans une tour d’Aigues-Mortes. Va falloir qu’Irène Chauvy nous l’écrive, ce sacré feuilleton, elle, la reine du polar historique. Quand elle sera à la Réunion et qu’il y aura trop de moustiques dehors, elle sera ravie de se pencher sur notre histoire.

Allez vous faire voir... dans le métro ! Je suis curieux de lire «La Bourgogne pour les nuls» qui sort ce mois-ci (voir plus loin en pages Livres), afin de découvrir si Bernard Lecomte a rétabli ou non la vérité historique. Lui, au moins, a ce mérite de nous rendre la Bourgogne franche et joyeuse, il était temps. Et tout le monde va lire son bouquin, même les Parisiens. «Va te faire voir chez les Ducs !» Imaginez cette affiche dans tous les couloirs de métro à Paris, du coup, ça les aurait fait sourire, les Parisiens, ils seraient venus nous voir, eux qui passent par l’autoroute sans s’arrêter, bien souvent. Plus besoin d’agiter nos pots de moutarde, nos pains d’épices, nos bouteilles de cassis pour les faire saliver. Quoique, tout ça ensemble dans un même panier, avec un livret pour partir sur

les pas des ducs, ça forme un tout plutôt sympa. Cette campagne de pub, vous ne la verrez que dans Bing Bang. Florence Menu et son agence Temps Réel s’étaient pourtant bien amusés à la réaliser. Mais bon, l’heure n’est plus à la rigolade, sauf dans certains magazines et sur les blogs. La vraie campagne, vous la découvrirez au dos de ce mag, pas mal non plus, faut l’avouer.

Les pleurants plus célèbres que les ducs eux-mêmes Revenons à nos «trouduc» partis mettre la raclée aux Armagnacs. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé, en ce temps-là, surtout depuis que les Pleurants ont quitté les tombeaux des ducs pour leur grande tournée à travers le monde. Une tournée qui les a grandis au point qu’on a plus envie de les revoir, eux, sur un piédestal, que ces ducs qu’ils n’ont jamais franchement pleuré (regardez-les de près, certains rigolent !). Ils nous obligent à revoir tous nos cours d’histoire, nous consolent face aux turpitudes des faux grands de ce monde qui continuent d’exploiter la crédulité du bon peuple. Tapie dans son coin, VooTV rigole : avec tout l’argent qu’elle a coûté aux contribuables, on aurait financé largement le feuilleton qui aurait prouvé au monde qu’on n’était pas qu’un immense pot de moutarde. Des stars franco-anglaises auraient joué les principaux rôles, forcément. Quel ratage ! Enfin, rien n’est perdu. Tenez, ces pleurants, maintenant qu’ils vont être dupliqués un peu partout, on va les collectionner comme Papi collectionnait les verres de moutarde. Le plus drôle, c’est que leur tête, même sous un capuchon, sera bientôt plus connue que celles des ducs eux-mêmes. Soyons honnêtes, vous seriez capables de les reconnaître, ces quatrelà, si vous les croisiez au coin de la rue du Bourg ? Bon, d’accord, s’ils étaient déguisés comme sur leurs tableaux, vous sauriez peut-être que vous avez devant vous Philippe le Hardi (1363-1404), Jean sans Peur (1404-1419), Philippe le Bon (1419-1467), Charles le Téméraire (14671477), et pas un échappé d’une fête moyenâgeuse quelconque.

Une grande fête médiévale à Dijon ? Des fêtes, des commérations, il y en a un peu partout ; Bourgogne Tourisme les a toutes répertoriées sur son site, on vous laisse les découvrir, tout en signalant certaines au passage, dans nos agendas forcément subjectifs. Il y a même un joli petit guide papier initié par Bourgogne Tourisme qui vous entraîne «Sur les pas des Ducs de Bourgogne»... La Bourgogne fait sa fête aux ducs, et ça va durer jusqu’à la fin de l’été indien (le seul, le vrai !) profitez-en. On vous donne même le programme du début des festivités. En attendant, allez faire un tour cour de Bar et ne croyez pas nécessaire d’ajouter par vos réflexions au désespoir de l’architecte qui a installé ce joli panneau couleur moutarde à l’ancienne au dessus de la future entrée du musée. Un toit qui correspond bien à notre époque au fond : finies les tuiles vernissées, bonjour l’écran géant qui servira pour annoncer les futures manifestations du musée ou la carte de la cafétéria du rez-de-chaussée (on rigole !). C’est ici que la balade se doit de commencer. Ici qu’aura lieu, le 7 septembre, une inauguration en grandes pompes. Déguiser tout le monde aurait été une bonne idée, non ? Laissons mûrir l’idée. Une fête de la vigne comme au temps des ducs, ce serait terrible. Surtout maintenant qu’on a des cavistes, des bars à vin partout... Ne manquent plus que les vignes. Mais elles sont là, Dijon va nous les servir sur un plateau, on va connaître cet été (si le temps le permet) des vendanges historiques, dans le Dijonnois, pour parler duc. Vive Dijon, vivent les Ducs, vive la Bourgogne... libre ! ■ Gérard Bouchu

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DUCS

chez les

Allez vous faire voir

DUCS BOURGOGNE

SUR LES TRACES DES DE

Ils voient des Ducs partout !

LA BOURGOGNE MÉDIÉVALE VOUS OUVRE SES PORTES ! Le Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne à Dijon, l’Hôtel-Dieu de Tonnerre, le château de Châteauneufen-Auxois, l’église de Ternant, le Musée Rolin et la cathédrale d’Autun, l’Hôtel-Dieu de Beaune, le château de Germolles, ...

2013 Partir sur les pas des ducs, tout un programme, qui devrait vous occuper si vous avez la sagesse de ne pas aller 2014 dépenser votre argent dans des contrées qui n’auront pas forcément plus de soleil, cet été. Du palais des ducs au château de Germolles, de Charolles à Châteauneuf-en-Auxois, de Beaune à Avallon, d’Époisses à La Rochepot, c’est bien simple... «Ils voient des ducs partout» !

Arrêtez-vous pour boire un verre en terrasse, place François Rude, face au Bareuzai, petit personnage rappelant les activités de nos ancêtres vendangeurs à travers les bas rosés de ceux qui devaient fouler le raisin (à l’époque où on (se) foulait encore !). C’est à la demande des bourgeois de Dijon, Beaune et Chalon que Philippe le Hardi interdit en 1395 le «très méchant et déloyal plant nommé gamay» au profit du pinot noir. Notre duc actuel, François le Hardi, a créé tout autant l’événement en faisant du jour au lendemain de sa ville la capitale du vin et de la table.

Avant de quitter Dijon pour prendre, au départ de l’Hôpital Général (la future cité du vin, etc, etc, vous l’avez compris, on en parle depuis des pages et des pages...) une route des vins que personne n’avait jamais pensé à signaler, curieusement, faites encore deux pauses. Jetez un œil gourmand, en passant rue Bossuet, à la vitrine de Mulot et Petitjean, une maison qui poursuit une tradition remontant à une certaine duchesse, comme vous le confiera Marie-Thé un peu plus loin (quel suspense !). Lestés d’un de ces «pavés de santé» il ne vous reste

plus qu’à filer tout droit sur Saint-Philibert, une des rares églises romanes de la ville. C’était la paroisse à la fois la plus civique et la plus remuante de Dijon, car ce quartier abritait la corporation des «culs bleus» (des vignerons !). Depuis les vignes ont fui Dijon, ne laissant qu’un clos perdu au milieu des grands ensembles de la Fontaine d’Ouche : les Marcs d’Or et une curiosité, le Domaine de la Cras, au dessus du lac Kir, but de promenade idéal après avoir marché des heures durant, entre bois et champs, dans la Combe à la Serpent. Profitez-en, à la rentrée, il va y avoir de drôles d’oiseaux dans ces vignes qui feront désormais partie intégrante de notre belle cité.

Au coeur du pouvoir ducal, de Chenove à Germolles

Triptyque, église de Ternant (Nièvre)

Semur-en-Auxois (Côte-d’Or)

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Comme pour toutes les cours de l’époque, celle de Bourgogne était itinérante. On vous parle d’un temps précédent l’arrivée des Valois, qui passèrent peu d’années ici, trop occupés qu’ils étaient à surveiller leurs possessions du nord de l’Europe. Aux portes de la ville (on vous laisse aller seuls visiter la chartreuse de Champmol, au fait !), à Chenove, se trouve une cuverie construite en 1404. Ses deux pressoirs monumentaux donnent une idée de l’important domaine viticole que les ducs y possédaient. À Beaune, on vous a dégoté (voir pages suivantes) un guide hors pair, pour vous promener sur les traces du chancelier Rolin, qui a trouvé un moyen original de faire oublier


Question

d’étiquette(s) L’étiquette de vin est-elle un simple support de communication et/ ou une œuvre d’art ? Laure Ménétrier, responsable des musées de Beaune, nous invite à nous poser des questions et à nous poser, tout simplement, quelques heures à Beaune. Puits de Moïse (Dijon)

ses turpitudes (avec cette bonne Guigone, ils ont quand même fondé l’Hôtel-Dieu) et des autres personnages célèbres dont elle connaît tous les secrets de famille (inutile de la faire parler du maire actuel, même sous la torture, elle n’avouera rien, ou alors, essayez de la passer dans la machine à cornichons de chez Fallot !) Elle vous parlera seulement du pays (beaunois) et, peu chauvine, vous incitera à pousser jusqu’à Germolles, unique résidence des ducs ayant conservé une partie de son décor peint intérieur. A Beaune, elle vous montrera l’hôtel des ducs, ancienne résidence des Capétiens dont on peut supposer qu’ils vivaient en respectant une certaine étiquette. Allusion fine à la grande expo du moment du Musée des Vins de Bourgogne, qui occupe ces lieux chargés d’histoire et d’émanations viticoles, dont vous parle ici Laure ménétrier... (à suivre, pages suivantes !)

Avec le concept original de l’exposition initiée par le Musée du Vin de Bourgogne et les Archives municipales, à Beaune, les étiquettes vont vous étonner. L’exposition se propose d’étudier la place de l’étiquette de vin dans la filière vitivinicole et crée une mise en perspective entre ces étiquettes et des créations d’artistes contemporains. L’étiquette de vin est bien plus qu’une simple pièce de papier permettant d’identifier le contenu d’une bouteille. Elle s’affirme comme un témoin précieux des mentalités et de l’évolution de la commercialisation du vin. Elle peut être aussi un bel objet artistique. La panoplie des formes, des formats, des typographies et des iconographies est très large. On n’habille pas une bouteille de Bourgogne comme une bouteille de Champagne ou de Beaujolais ! L’étiquette peut se révéler poétique, éblouissante, clinquante, humoristique ou fantaisiste, même si les modèles qui dominent se caractérisent par un aspect classique et souvent austère. Grâce à un partenariat avec l’association Au-delà du bleu, l’exposition accueille des créations inédites autour du monde de l’étiquette et plus généralement celui du vin. Sculptures, sérigraphies, peintures et dessins dialoguent avec l’univers très riche et créatif des étiquettes. ■ Laure Ménétrier

• Musée du Vin de Bourgogne, Hôtel des Ducs, rue d’Enfer, 21200 Beaune. Jusqu’au 15 septembre. Tél : 03 80 22 08 19 ou 03 80 24 56 92. www.beaune.fr Tlj10h à 18h. • Archives Municipales, Hôtel de Ville, 21200 Beaune. Tél : 03 80 24 56 81. Lun-ven de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.

Les bonnes adresses de Laure (à côté du Musée du Vin de Bourgogne !) ■ Pour devenir incollable sur l’univers du vin et épater vos amis : L’Athenæum, espace multiculturel dédié au vin et à la gastronomie, 5 rue de l’Hôtel-Dieu. ■ Pour vos dîners fins quand vous recevez vos copains parisiens : pensez produits authentiques et savoureux de la Bourgogne à La fromagerie Alain Hess, 7 place Carnot. ■ Un resto convivial : Le P’tit Paradis, 25 rue Paradis. Des plats créatifs, un accueil très chaleureux. Réserver car l’espace de restauration est petit. ■ Pour l’ambiance bar à vins : Le Bistrot Bourguignon, 8 rue Monge. Carte inventive aux saveurs régionales, beau choix de vins au verre. ■ Pour voyager de l’autre côté des Alpes : Arôme d’Italie, 21 bd Saint Jacques. De la vraie cuisine gastronomique italienne, des produits frais et une belle carte de vins italiens. Polyptyque « le Jugement Dernier » (Beaune)

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Les balades gourmandes de

Marie-Thé

Marie-Thérèse Garcin est le guide le plus savoureux dont Beaune peut s’honorer. L’équipe du tournage du «Sang de la Vigne» - qu’elle a baladé dans Beaune, en juin, tout comme Julie Andrieu pour ses «Carnets de Julie» - ont craqué pour celle qui, tout en leur faisant déguster du pain d’épices, a du leur parler d’une certaine duchesse de Bourgogne, d’un château près de Beaune où l’histoire des ducs a commencé, de moutarde et de cornichons, etc... ■ GB Marie-Thérèse Garcin

Savez-vous pourquoi le pain d’épices est devenu un de nos fleurons ? C’est grâce à Marguerite de Flandre que les Bourguignons le découvrirent lors de son mariage avec Philippe Le Hardi en 1369. Friande d’un gâteau à base de farine de blé, de miel blanc et de levain, le Boichet, elle l’amena dans ses bagages. Si je vous parle de Marguerite de Flandre, c’est parce qu’il y a un site incontournable à visiter à 28 km au sud de Beaune, dans la côte chalonnaise.

Mon château préféré : le château de Germolles En 1380, Philippe le Hardi acquiert pour son épouse la maison forte de Germolles. La duchesse la transforme en une luxueuse résidence où travaillent les meilleurs artistes de l’école bourguignonne (Claus Sluter, Jean de Beaumetz). L’élevage fut aussi une de ses préoccupations. Elle importa des bovins flamands qu’elle fit croiser avec la race locale : on dit qu’elle serait à l’origine de la race charolaise. Son mari et elle améliorent la vigne dans la région : c’est Philippe le Hardi qui, le 6 août 1395, interdit la plantation de Gamay sur les sols calcaires ou argilo-calcaires afin d’amé-

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liorer la qualité du vin car il jugeait ce cépage indigne. Le 12 février 1389, le roi de France Charles VI, neveu de Philippe le Hardi, vint à Germolles

rendre visite à Marguerite de Flandre. Le lendemain, le cortège royal arriva à Dijon. Entrant dans le Palais ducal, par la cour du sud, le roi fut accueilli par la duchesse. Marguerite de Flandres avait prévu un repas magnifique, d’autant plus que le cuisinier de Charles VI n’était autre que Guillaume Tirel, dit Taillevent, l’auteur du Viandier, considéré comme le plus ancien livre de recette français.

Ah la Moutarde ! Lors des repas servis à la cour des Ducs, 250 à 300 litres de moutarde étaient consommés. Fallot, notre dernier artisan moutardier, à Beaune, continue à broyer la graine de sénevé comme au XIXè siècle, à la meule de pierre, pour garder tout le piquant de la moutarde. Munissez-vous d’un pot et allez le remplir à la Fontaine à moutarde. Vous hésitez sur le

choix ? Un bar à moutarde est à votre disposition pour goûter les dernières créations : moutarde à la truffe de Bourgogne, au safran, à l’anis, aux fruits rouges... Mais vous retrouverez les incontournables comme la moutarde au miel et vinaigre balsamique que j’aime associer avec une viande blanche comme la côte de veau du Gaec Terrand de Cussy la Colonne, une viande gouteuse, moelleuse à souhait, délicate et juteuse que j’ai dégustée à la Table des Saveurs, à Bouze les Beaune, dont le jeune chef courageux est très prometteur. Après avoir travaillé dans quelques grandes maisons régionales, il a décidé de s’installer dans le village de son enfance. Il aime travailler les produits frais et locaux.


Noirs nectars La culture du cassis s’est généralisée par ici à partir de 1749. La variété «Noir de Bourgogne» est d’une qualité aromatique inégalée. On l’utilise en liquoristerie, en parfumerie, en médecine. N’hésitez pas à consommer du cassis, il est le plus riche en vitamine C (200 mg/100 g) de tous les fruits européens, le kiwi n’en apportant que 80 mg et l’orange 53 mg. Il renferme aussi beaucoup de fibres, ce qui le rend très digeste. Sa teneur en calcium, magnésium et potassium est importante. La feuille de cassis est très odorante et serait très efficace contre les rhumatismes et la goutte. Conseils pratiques de mamie Marthe : «contre les piqûres d’insectes, froisse des feuilles de cassis et frotte la plaie. Contre l’angine, mange des fruits et fais des gargarismes avec leur décoction (50 g par litre d’eau)». J’aime beaucoup la gamme des Nectars de Bourgogne à Merceuil. Et toutes les créations d’Emmanuelle en général : son poivre de cassis, son coulis de pêche de vigne, sa gelée de chardonnay, son confit de crémant de Bourgogne.

à partir de fruits issus de leur production et cultivés sur les coteaux des Hautes-Côtes de Nuits, transformés à la ferme, à l’ancienne, par petites quantités, tout au long de l’année, sans adjonction d’arôme ni de conservateur, garantissant ainsi fraîcheur et qualité. Des produits 100 % fermiers.

Rendez-vous à la gare de Beaune ! J’attends avec impatience le jeudi soir pour me rendre à la gare. Qu’est-ce que la gare de Beaune vient faire ici ? Tout simplement j’attends mon timide et souriant marchand de légumes, ou plutôt mon «panier fraîcheur» de Jean-Philippe Pelissier, à Labergement les Auxonne. Chaque fois, c’est la surprise et, comme une gamine, j’ouvre mon panier en me demandant : «Qu’a-t-il mis cette semaine ?» Je sais déjà que la salade aura le goût de salade, qu’elle sera craquante et tendre… Et comme tout repas s’accompagne de pain... Au Moyen-Âge, on en mangeait entre 500 g et un kilo par jour et par personne, accom-

pagné de vin et de viande. Les habitants des villes médiévales aimaient avoir leur pain blanc, de pur froment. Le pain des pauvres était bis, de même que les tranches sur lesquelles on posait les aliments lors des repas (que l’on appelle tranchoirs). Si les paysans étaient contraints de faire cuire leur pain au four du seigneur, les villes regorgeaient de boulangers. J’ai trouvé un jeune boulanger, à Savigny les Beaune, Jérôme - La Vigneronne - qui travaille avec passion. Comme son épouse le dit : «sa vie, c’est la boulange» . Parmi sa multitude de pains, j’ai un penchant pour son pain d’épeautre, mais j’apprécie aussi ses pains aux graines. Une petite tranche grillée avec une huile de chez Leblanc à Iguerande. Hummm ! Puisque vous êtes à Savigny, profitez-en pour découvrir ses ruelles, notamment la ruelle de l’église avec plus de 40 sortes de rosiers, un régal pour la vue. Amusez-vous aussi à chercher et décrypter les nombreuses inscriptions gravées au fronton des porches et des maisons et celle inscrite sur la porte du château… ■ MTG

Le carnet d’adresses de Marie-Thérèse Garcin Panier Fraîcheur

Jean-Philippe Pelissier, 23, rue d’Amont, Labergement Lès Auxonne Tél : 06 26 04 89 60 www.lepaniermaraicher.com Tout aussi innovants, Sylvain et Isabelle, à Concœur, se battent depuis plusieurs années pour cette petite baie. Il y a leur valeur sûre, les Crèmes de Cassis de Bourgogne, mais aussi le vinaigre de cassis pour toutes vos sauces de salades et vinaigrettes, le vinaigre de framboise pour déglacer vos plats sans oublier le ketchup au cassis et le beurre de cassis. Tous leurs produits sont fabriqués

Histoire de cornichons Fallot préparait aussi les conserves de cornichons jusque dans les années 70 et a gardé une ancienne trieuse à cornichons qui m’émeut à chaque fois que je passe devant… Une trieuse à cornichons qui ne laisse pas indifférent, c’est plutôt curieux ! Tout simplement, étant originaire de la plaine de la Saône, je me souviens des champs de cornichons qui une fois cueillis, partaient chez … Fallot. Je ne pensais pas que 40 ans plus tard, je reverrais «ma» trieuse !

Boulangerie La Vigneronne

12 Rue Vauchey Véry, Savigny-lès-Beaune. Tél : 03 80 21 50 62

Huilerie Leblanc Catherine Dugourd Mulot et Petitjean

Moutarderie Fallot Fontaine à moutarde

Mulot et Petitjean

M Moutarderie Fallot

GAEC Terrand

Nectars de Bourgogne

13 place Bossuet, à Dijon, et 1 place Carnot, Beaune www.mulotpetitjean.fr 21360 Cussy-la-Colonne. Tél : 03 80 20 26 75

La Table des Saveurs

14 route de Beaune, Bouze les Beaune. Tél : 03 80 21 10 68 www.la-table-des-saveurs.fr

31 fg Bretonnière, Beaune. Tél : 03 80 22 10 02 www.fallot.com

Le bas, 71340 Iguerande. Tél : 03 85 84 07 83 www.huile-leblanc.com

Ferme fruirouge

Hameau de Concoeur, 2 Place de l’église. Tél : 03 80 62 36 25 www.fruirouge.fr

Impasse des Gilles, Merceuil. Tél : 03 80 21 42 56 www.nectars-bourgogne.com

Château de Germolles

100, place du 5 septembre 1944, Mellecey. Tél : 03 85 98 01 24 www.chateaudegermolles.fr

Ferme Fruirouge Sylvain et Isabelle OLivier

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DUCS

chez les

Allez vous faire voir

Ils voient des Ducs partout ! (fin) Pour la suite de la balade, on va vous laisser improviser en fonction des fêtes et festivals qui vont se succéder, du 7 juillet au 7 septembre, date de la rentrée des ducs. Comme vous ne pouvez pas manquer de le voir, la pub étant assez grosse, vous pourrez suivre, sur votre téléphone ou votre tablette, tous les évènements de l’été en Bourgogne. Villes marchandes et bourgs castraux sont toujours là pour vous rappeler où battait le coeur de la Bourgogne des Ducs : portes fortifiées, tours d’horloges, halles médiévales, maisons à pans de bois, allez regarder d’un autre oeil Flavigny-surOzerain, Chateauneuf-en-Auxois, Semuren-Auxois, qu’on ne présente plus, Montréal, aussi, trop méconnue, à deux pas du Morvan. Dans l’Yonne, faites un détour par Noyerssur-Serein, allez déjeuner au restaurant de la Vieille Tour ou à la maison Paillot, en face. Poussez jusqu’à Villeneuve-sur-Yonne et arrêtez-vous au retour à Saint-Julien-duSault (qui cache une des meilleures tables du pays : Les Bons Enfants !). Pour vous accompagner, achetez le Routard Bourgogne, sur toute la partie YonneMorvan, notamment, vous allez trouver pas mal de petites adresses originales qui ne vous laisseront pas sur votre faim.

Château de Ratilly (89)

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Revenez par Vézelay, bourg monastique aux nombreuses maisons médiévales, pour découvrir notamment l’exposition d’été de la Fondation Zervos («Accords faisandés», tlj sf lun-mar, 14h-18h30). Vous y repenserez en découvrant la BD de Didier Bontemps à la rentrée... Filez dans la Nièvre, Clamecy, Nevers ont des histoires de comtes à vous conter. Vous finirez par arriver sur Autun, une ville désormais plus connue pour ses chaises Tolix que pour son musée Rolin, un comble ! Poussez jusqu’à Bourbon-Lancy pour saluer le beffroi et son «beurdin» qui tire la langue aux passants (il n’aurait pas osé faire ça devant Philippe le Hardi, quoique, déjà...) et revenez par les petites routes jusqu’à Cluny, bourg monastique par excellence. Passez par Brancion, place forte devenue un site touristique incontournable, avant de faire une pause pour dîner à Tournus, capitale d’une région qui multiplie les étoilés, à la grande surprise du reste du monde, qui se demande quel est le sponsor de Michelin dans la région... Revenez tranquillou par Chalon (coup d’oeil au beffroi, à la cathédrale, etc, vous avez compris le topo) avant de revenir par la Bresse et visiter un Écomusée exceptionnel (et éclaté) qui multiplie les expos cet été.

Et on ne vous parle pas de tous ces châteaux féodaux que vous pourrez saluer en cours de route, d’Époisses à La Rochepot en passant par Éguilly (avec ses expos d’art contemporain) Prenez les petites routes, allez à pied, en vélo, jouez la vie de château, ou profitez de la vie tout simplement, pendant les semaines à venir, avant qu’on se retrouve tous chez les Ducs, le 7 septembre ! ■ GB

Château de Brancion (71)

Montréal (89)

Porte du Croux (Nevers, 58)


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Subjectif agenda

■ par Françoise Perrichet

Sur les traces des Ducs, qu’ils disaient… Ça ne doit pas être trop difficile, depuis l’annonce de leur retour, ils sont partout, même accrochés en porte-clefs. Alors plutôt que de vous faire un agenda spécial Ducs, pour vous dérouter un peu, nous vous avons mis un peu de tout : de l’intello, du médiéval, de la zique et aussi de la fête à neuneu, du bon, du beau et du populaire comme à l’époque, les odeurs en moins… Enfin, espérons-le !

de Juillet

Pour rester éveillé cet été : Picasso devant la télé

AlexIsrael©ZVijatovic

Trois expositions au Consortium qui reste ouvert presque tout l’été du mercredi au dimanche : ALEX ISRAEL : Jeune artiste californien, l’essentiel de ses œuvres, des peintures aux programmes télévisés qui ont été exposés au MOCA en 2012. PICASSO DEVANT LA TÉLÉ : les œuvres du célèbre artiste espagnol inspirées de la presse et de la télévision des années 70. THE PHOTOGRAPHIC OBJECT 1970 : reproduction de l’exposition du MOMA de New-York, première présentation d’images photographiques utilisées de manière sculpturale. Pourquoi pas une visite nocturne le vendredi (jusqu’à 21h00) ou une visite commentée gratuite le samedi à 15h00 ?

Nous festoierons

sous le dais de notre tente

Epoiss’estival au terrain de camping, amedi 20 juillet à partir de 19 h. En plein air, barbecue géant et spectacle gratuit avec la Compagnie Diamant Show.

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Ibride rencontre Buffon

Grand bal au château

Château de Châteauneuf – samedi 13 juillet à 21h00 Soirée événementielle autour de la danse avec la cie Joëlle Bouvier. Extraits chorégraphiques, courts-métrages, exposition de costumes, la soirée se termine par un grand bal et on pourra s’essayer à quelques pas de danse sous l’œil et avec les conseils de professionnels. chateauneuf@cr-bourgogne.fr


Pour passer des Ducs au Comte Ibride rencontre Buffon

En juillet et août, entrée gratuite tous les jours sauf le mardi. Musée Buffon à Montbard Une rencontre insolite et animalière bien sur entre Ibride, agence de design et le comte de Buffon, naturaliste. Un mélange des genres, un cabinet de curiosités…

Pour découvrir de drôles de trucs

dans des lieux pittoresques

Festival Scène d’été, à Beaune mélange tous les genres, tout l’été. Côté cours, allez vous faire… un Ciné-Rétro, pour l’ambiance cabaret, du 27 juillet au 24 août à la chapelle St Etienne Place Ziem… Un marché nocturne sous les Halles le 10 août… Une comédie western spaghetti, le 14 août au Square des Lions… Une soirée guinguette sur la place Carnot le 17 août. Côté jardins, le charmant jardin Boussard de la Chapelle accueille les représentations acrobatiques de la Cie Rubato et Apéroésies de L’Ivresse des Beaux Vers.

Pour entendre notre grand Duke, Thierry Caens

Festival Musicales en Auxois du 3 au 15 août. Ça commence avec le grand Duke local, Thierry CAENS, et ses accolytes Leonardo SANCHEZ et Patrice CARATINI, le 3 août à Posanges, parc du château. Ça finit avec la musique des Ducs à Saint Thibault le 14 août : concert de musique médiévale,
mour, honneur, vertu par l’ensemble Les Barbaresques.

Pour refourguer ton armure

Puces de Saint Jean le 15 août, où ça ? À Mont-Saint-Jean bien sûr ! De la broc dans les rues du village mais pas que, des crêpes, de la barbe à papa et pour les puristes, une petite guinguette bio.

Les andouilles

se mettent à l’heure des Ducs

Fête des andouilles et des cornichons au Parc de la Source à Bèze, jeudi 15 août Cette année, spectacle médiéval dans l’enceinte du parc, concours de Miss XXL, Mr Brioche, élection de la reine de l’andouille et du roi des cornichons.

à septembre Pour retrouver notre grand Duke, Thierry Caens

Festival Musique au Chambertin du 20 septembre au 06 octobre 2013 “ Nous ne pouvons envisager une culture exclusive et élitiste, mais au contraire le partage de l’exigence et du talent. Nous sommes des gens de plaisir alors ce ne sera pas ennuyeux, nous ferons du tourisme viticole et culturel, ferons découvrir des villages et terroirs, et ferons la fête avec nos amis musiciens de toutes les générations. C’est comme ça que j’aime la musique, c’est pour ça que j’aime ce festival ” Eh bien nous aussi, on t’aime ! Infos : office de tourisme Gevrey-Chambertin : 03 80 34 38 40 www.ot-gevreychambertin.fr

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www.cotedor.fr

Côte-d’Or Tourisme

www.cotedor-tourisme.com

La Côte-d’Or,

faites-en une tendance naturelle!

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Conseil Général

Cet été, que diriez-vous d’un grand moment de douceur? Pas de sensations fortes à tout prix, pas de frénésie de visites, pas de shopping branché, pas de soirées jusqu’au bout de la nuit mais une authentique cure de nature et de ressourcement...sans autre prescription que d’en profiter sans modération, à deux pas de la maison et, pour le porte-monnaie, sans hésitation. Une nouvelle respiration ...

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Dans la jungle côte-d’orienne, tel un Tarzan cherchant sa Jane, passez d’arbre en arbre, de pont de singe en balançoire et élancez-vous sur les tyroliennes d’In’Forest. Sensations assurées et grand air pour en profiter ! Pour les plus terre à terre, découvrez en avant-première, le futur parc national de Champagne et Bourgogne, et laissez-vous porter par la sérénité d’une belle balade en forêt, l’une des plus grandes de Bourgogne. Mais en attendant la création officielle du 11ème parc national, casque sur la tête et baudrier ajusté, prenez d’assaut les falaises de Chambolle, idéalement exposées plein sud pour une escalade en toute sécurité. Saviez-vous qu’il existe dans le département quelques sites d’escalade particulièrement prisés des grimpeurs aguerris. De plus en plus haut, de plus en plus beau, embarquez à bord de la montgolfière Air Escargot. Depuis la nacelle, contemplez le vignoble sous une facette inédite et pensez au retour à remplir votre bulletin de soutien pour l’inscription des Climats au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le voyage en ballon vous aura sans doute convaincu.

Au rythme du vent, laissez se dérouler la mosaïque de paysages formée par les rangs de vigne en contrebas et entre deux coups de gaz, n’hésitez pas à demander au montgolfier quelques explications sur ce terroir si particulier, il sera fier d’élever votre esprit en plus de vous faire planer ! L’altitude vous donne le tournis ? Enfilez vos chaussures de marche et partez sur les traces de Vercingétorix grâce aux sentiers qui entourent le site d’Alésia et qui rejoignent les sources de la Seine. Etanchez votre soif de nature grâce à ces circuits balisés, multi-randonnées (équestre, pédestre et VTT), disponibles et imprimables depuis www.bougernature-en-bourgogne.com. Sur le site, vous trouverez toute une série de promenades adaptées à la configuration de votre famille, de vos envies, et même de vos compétences. Si vous vous sentez l’âme moins sportive ou que vos enfants font la grise mine à l’idée d’enfiler le matériel de rando, optez pour les balades à dos d’ânes en pays châtillonnais : une façon originale de (re)découvrir de nombreux lieux de villégiature.

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Quand l’appétit va,

tout va !

Dans l’esprit, produits naturels, bios et du terroir seront au menu du déjeuner.

Authentique et généreuse, au grand air, découvrez une gastronomie pleine des saveurs de la campagne. A la ferme-auberge de la Ruchotte, on vous dévoile tout : avant de goûter à la cuisine de Frédéric et Eva Ménager, profitez d’une visite de l’exploitation pour découvrir les bienfaits de l’agriculture biologique. Une chose est certaine, de cette auberge, vous ne voudrez plus en partir! Sauf peut-être pour un piquenique gourmand aux terrasses de Cîteaux à Meursault... Un verre 1er cru « La Perrière » en main, appréciez la vue imprenable sur les vignes et le château de Cîteaux. Luxe, calme et volupté au menu dans cette maison qui allie avec brio la dégustation, la gastronomie et l’histoire. En bref, une adresse chic pour un terroir de choc ! Plutôt amateur de Pommard ? Rendez-vous dans ce village mythique de la Côte de Beaune à la table de Jean-Christophe Moutet, chef du restaurant Auprès du Clocher et savourez une cuisine traditionnelle où les classiques escargots et œufs meurettes sont revisités pour proposer aux plus fins gastronomes, une cuisine moderne et dans l’ère du temps.

Songe d’une nuit d’été

Après une journée au grand air...que diriez-vous de pousser le dépaysement jusqu’à « découcher ». Rien de tel qu’une petite nuit en terre inconnue et sous les étoiles pour donner un autre goût aux habitudes.

100

% nature en Côte-d’Or

Besoin de renouer avec les sensations, de sortir de l’engourdissement de l’hiver ou tout simplement envie de pratiquer votre activité sportive au grand air ? La Côte-d’Or offre naturellement un vaste champ d’investigations sportives ou plus familiales pour tous les amoureux de nature, de grand air et de paysages revivifiant. Vous voulez grimper, marcher, pédaler, pagayer… Ou tout simplement flâner, observer la faune et la flore, vous ressourcer au contact d’une nature plus ou moins apprivoisée par la main de l’homme et profiter de la mosaïques de territoires qui composent notre département… Pas de problème, c’est chacun son rythme ! Et c’est surtout toutes les bonnes informations en un geste simple : www.bouger-nature-en-bourgogne.com. Site co-réalisé par Côte-d’Or Tourisme et le Conseil général. Baladez-vous dans ce site internet spécialement dédié aux amateurs de pratiques sportives et de balades nature. Une centaine de sentiers de randonnée pédestre balisés et sécurisés, des véloroutes qui traversent le territoire (pour remonter vers le nord le long du canal de Bourgogne ou descendre vers le sud au cœur du vignoble prestigieux de la côte des vins), des circuits VTT, des lacs et des plans d’eau, des sites exceptionnels d’escalade… Retrouvez toutes les activités dans un outil pratique et ludique à la fois. Des cartes interactives et de précieuses informations sur les niveaux de difficulté vous permettront de ne pas vous aventurer les yeux fermés. Vous y trouverez également de quoi agrémenter votre sortie (restauration, visites alentours, autres activités…) pour une journée réussie.

envie d’un break nature ?

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Mais attention l’âne est capricieux, alors n’oubliez pas la carotte ! Dès que les journées chaudes seront là et bien installées (on ne désespère pas !), enfilez maillots de bain et chaussures de plages pour une navigation dont vous serez le héro! A bord d’un canoë canadien, alliez sport et détente le long de la Saône. Il vous faudra ramer pour venir à bout de ce parcours écopagayeur mais autant dire que le jeu en vaut la chandelle. Si toutefois une vague de chaleur venait à envahir le département, nous avons la solution : optez pour une virée souterraine en barque et explorez les fonds mystérieux des grottes de Bèze. Fraicheur garantie ! Après l’effort, le réconfort : le train touristique de l’Auxois vous promènera de Venarey-lès-Laumes à Epoisses en passant par Semur-en-Auxois, au rythme de son « tchoutchou » des années 70. Une virée dans le temps au rythme des paysages de l’Auxois.

Offrez-vOus la Côte-d’Or !

www.bouger-nature-en-bourgogne.com Site officiel des loisirs nature en Côte-d’Or

Côte-d’Or Tourisme www.cotedor-tourisme.com

Ma cabane dans l’Auxois… Entre des bambous et un bassin d’eau claire, se dresse le Domaine des Prés Verts. Du haut de ses pilotis, laissezvous aller à la contemplation des collines verdoyantes qui forment un paysage vallonné où il fait bon s’y arrêter. Au bord du Lac de Chamboux, découvrez des hébergements venus d’ailleurs… Yourtes, tipis, tentes de trappeur et d’inuit, et prochainement une maison hobbit. Le Domaine de la Pierre Ronde se révèle « the place to be » des aventuriers, marins d’eau douce et amoureux en quête d’un nid douillet…Vous vous sentez plus l’âme d’un campeur ? Munis de votre sac de couchage, rendez-vous dans le creux de la Vallée de la Tille où le Tipi de l’Herberie vous attend. Plancher en bois, chauffage au bio éthanol, toilettes sèches… Vivez aux couleurs de l’été indien ! Vous souhaitez réveiller le « gypsy » qui sommeille en vous ? En passant une nuit dans la roulotte de Vergy, remontez le temps, et laissez-vous emporter dans l’imaginaire de la culture tzigane. A vous la vie de bohème ! ■

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Les Cyclones de Fenay

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Damien de Saint Seine

ailes

Quand l’Amérique se met sur son

Damien de Saint Seine … des hélices et des

Le rêve américain… si proche et pourtant si loin. Car si nos passions se déchaînent si facilement pour le pays de l’oncle Sam, franchir la barrière outre-Atlantique n’est pas à la portée de tout le monde. Mais rassurez-vous, si vous ne pouvez pas venir en Amérique, c’est l’Amérique qui viendra à vous. Et sur le terrain de baseball de l’équipe des Cyclones de Fénay pour être plus précis, les 24 et 25 août 2013. Quoi de mieux que de vivre le temps d’un week-end l’american way of life avant la rentrée et la morosité de l’automne ? Au programme, un tournoi international de baseball au sein duquel s’affronteront des équipes hollandaises, italiennes, suisses et bien évidemment françaises. L’évènement est donc une très bonne occasion de découvrir un sport peu connu en France, mais qui est pourtant, paradoxalement, le deuxième sport le plus joué au monde. Mais ça ne s’arrête pas là, car pour mieux vous transporter en Amérique, les Cyclones vous ont préparé une initiation à la danse country et au hiphop, des démonstrations de football américain ainsi que des stands de frappe et de lancer, sans oublier un concert rock suivi d’un feu d’artifice, le samedi soir à partir de 20 heures. Le tout dans une ambiance folk et so american où vous pourrez vous rassasier joyeusement à coup de burgers, frites et hot-dogs… le charme américain en somme. So, what are you waiting for? Réservez-donc votre week-end pour participer à cet évènement convivial, familial et festif, rencontrer et discuter avec des joueurs professionnels et profiter des nombreuses animations américaines, le tout, à deux pas de chez vous. Quand la démesure américaine s’allie aux charmes de la côte bourguignonne, c’est une association improbable mais pourtant unique qui se dégage, et quand ce n’est qu’une fois par an, on en profite ! Il ne vous reste plus qu’à poser le pied au complexe omnisport situé sur la route des Essarts, entre Domois et Fénay, profiter du spectacle avant de rentrer chez vous, l’âme empreinte de l’aigle américain… un magnifique Home Run, en quelque sorte. Et si jamais un coup de cœur pour le baseball naît en vous, vous pouvez découvrir, vous initier et pratiquer ce sport en loisir ou en compétition. Rendez-vous le samedi 7 septembre, au même endroit, pour assister à la porte-ouverte du club, où hommes, femmes et enfants sont invités à aller frapper leurs premières balles. ■

Il n’y a pas que les tomates qui poussent hors sol : au chapitre des inoubliables folies aériennes, que diriez-vous d’un survol en rase-motte de la canopée burgonde, accroché à une toile de parachute et harnaché d’une hélice dans le dos ? Damien de Saint Seine, moniteur paramoteur, vous emporte, dans le courant d’un doux zéphyr, dériver lentement dans l’azur du Val Suzon. Ciel clair, lumières spectaculaires, c’est parti pour un vol calme sans masse d’air : le soleil couchant vu du ciel, les zoziaux qui vous guident, les gens tous petits là en bas, une biche dans une clairière... Le plus léger des ULM est fait pour tous les grands de moins de 100 kilos, et même pour les enfants à partir de 10 ans avec autorisation et présence parentale. Souvenir de votre aventure nicolahulesque : votre vidéo GoPro. Top ! Damien de Saint Seine : Mon conseil de sortie pour cet été ? Je suis un passionné de musique et un aficionado du festival de Jazz à Couches, début juillet. Très grand cru l’an dernier. Que nous réserve cette année ?... Dans le même genre d’une belle association patrimoine / jazz / vin, je vous conseille le festival Jazz à Beaune en septembre. Un régal ! Mon coup de gueule ? J’étais cet hiver en Équateur, un pays fantastique. Quand je disais aux gens d’où je venais, ils me rétorquaient systématiquement “La moutarde”. J’aimerais qu’à l’avenir la Côte d’Or et la Bourgogne soient avant tout synonymes de bon vivre mais aussi de bien vivre ensemble. En amoureux de ma région, j’aimerais que les gens soient plus solidaires et se tiennent les coudes pour avancer ensemble et faire de notre territoire un emblème national du savoir-vivre. Je réfléchis en ce moment à un projet paramoteur pour mettre en valeur la beauté et la diversité de notre patrimoine naturel et culturel. Mon coup de coeur ? Le parc d’accrobranche In’Forest, mes voisins de Messigny. Une bonne adresse, idéale pour les enterrements de vie de garcons ou les anniversaires - à assortir d’un vol féérique en paramoteur juste avant la tombée de la nuit ou au petit matin, pour profiter de la magie de l’instant. ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

ADVENTURE BOURGOGNE PARAMOTEUR 30, rue du chateau; 21380 Messigny Damien de Saint Seine Port. 06 67 57 92 78 Instructeur ULM classe paramoteur TERRAIN-ECOLE de Vantoux, 9 km de Dijon bourgogneparamoteur@gmail.com http://www.bourgogneparamoteur.fr http://www.adventure.fr


Claude Pouette

7 ciel ! ème

Brève rencontre avec Claude Pouette, poète et chevalier du ciel

Lui. Longtemps que je lui avais promis de lui faire découvrir la féérie

Lui. Suffisamment d’altitude pour lui donner sa première leçon de pi-

Elle. Il m’avait parlé du planeur dès le début, avec passion. Première

Elle. “La vitesse, l’inclinaison, le virage, la ligne droite... Un peu “ rêve de valse “ au début ! Et puis, rapidement, on commence à dompter cette troisième dimension.”

Lui. Le jour s’y prêtait, un après midi où la clarté de l’air accentue les

Lui. 500 mètres d’altitude, on se rapproche doucement du terrain, contact radio, intégration dans le circuit d’atterrissage...

du vol à voile. Je crois même que j’avais du l’évoquer dès notre première rencontre, plus pour lui faire comprendre la place que tient cette activité dans ma vie que pour la séduire. fois que je découvrais cette activité. Je crois que je confondais même un peu ça avec le parapente ou l’aile delta...

couleurs chaudes de la végétation. les courants ascendants thermiques qui permettent aux planeurs de voler plusieurs heures d’affilée sont moins forts qu’en plein été, mais suffisants tout de même pour tenir une heure.

lotage. Prends les commandes, tu vois le haut du tableau de bord ? La ligne d’horizon ? Entre les deux un espace qui est directement lié à la vitesse : vas-y c’est à toi de jouer...

Elle. “Le sol se rapproche, une trajectoire précise nous amène en finale, le planeur semble caresser le sol, atterrissage finalement très doux, quelques mètres et l’appareil s’immobilise.”

Elle. “Un enfant au centre équestre, l’autre avec ses copains, le dernier chez parrain : ouf, un après-midi libre...”

Lui. “ Alors, ça t’a plu ???”

Lui. Présentation rapide de notre vaisseau, je vous l’épargne. Elle. “Ce qui m’a frappée, c’est cette paradoxale sensation de solidité

Si vous aussi vous voulez découvrir une façon originale de découvrir le ciel, la touche écologique en plus, le Centre Dijonnais de Vol à Voile propose des vols d’initiations, des stages- découverte ou des formations complètes depuis l’aérodrome de Dijon Darois. 2 Route de Troyes - 21121 Darois - Tél : 03 80 35 61 58 www.dijon-planeur.fr

mêlée à une grande finesse, des ailes qui n’en finissaient plus, une harmonie des formes : décidément, plus rien à voir avec les vieux clous de la grande vadrouille.Il m’a équipée d’un parachute, rassurée quant à son utilisation... Plutôt confortable, ce siège semi-allongé.”

Lui. C’est Henri qui pilotait l’avion remorqueur, je me rappelle. Elle. “Un câble nous reliait à l’avion qui tractait. À peine quelques

mètres de roulage et le planeur était déjà en l’air. Mon prince charmant, assis en place arrière, me commentait ce qu’il faisait. Assez rapidement je me suis détendue. Quelle plénitude ! Plus un bruit, une agréable sensation de glisser, d’être portée par l’air.”

Nom et prénom : Claude POUETTE Activités : beaucoup, trop (?) Passion : Voler en planeur Actualité : aller chercher mon fils à la garderie…

Lui. Direct dans un 2 mètres par seconde ! Des spirales pas trop ser-

Ma cantine préférée : L’Épicerie, place Emile Zola pour la déco et l’ambiance bon enfant.

Elle.

L’adresse dont on ne parle jamais : KDI NOZAL, ZI Longvic. Il y a de l’esthétisme dans ces hangars remplis de tôles d’acier, d’IPN, de cornières… Source inépuisable de création.

Lui. Je l’espérais sans trop y croire, mais la rencontre se produisit !

Mon coup de gueule : la politique régionale concernant le transport aérien, le maintien sous perfusion financière d’un aéroport Dijonnais qui n’a aucune logique économique, l’incapacité de nos élus à se mettre d’accord avec leurs homologues francomtois et enfin le recours à la compagnie RYANAIR, pire flibustier parmi les compagnies aériennes.

rées, le planeur montait régulièrement dans cet ascenseur naturel.

“Devant : le lac Kir, à droite la côte des vins.” “Si c’est Beaune qu’on aperçoit au bout de l’aile, alors le village la, c’est Gevrey.” “Fastoche la géographie vue du ciel !” Une buse, dans la même ascendance que nous. Même technique pour rester en l’air, plusieurs spirales à la même hauteur et puis elle nous quitte.

Elle. “Là, à quelques mètre de moi, une buse ! Elle semble nous observer, et doit être un peu intriguée par notre envergure.”

Le festival que je ne louperai pas cet été : les arts de la rue à Chalon-sur-Saône

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C dans

l'ART ■ Françoise Perrichet

L’adieu aux Arts C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la mort de ce festival d’été en Auxois-Morvan. Ce n’est pas faute de combattants, les artistes présents dans les villages étaient nombreux, divers et divertissants, les bénévoles enthousiastes, non, c’est plutôt la faute à pas d’argent et c’est ça qu’est moche. L’aventure de l’Été des arts en Auxois-Morvan aura duré neuf ans mais, faute de financements, le festival ne fêtera pas sa dixième édition. J’avais pris l’habitude de vous en parler dans ce numéro d’été et j’espère que vous avez été nombreux à profiter du Land art, des installations aériennes ou des spectacles de danse pendant vos ballades estivales. Adieu donc, dirigeons nous plus au sud, La Clayette nous attend.

pour autant, le château de Sainte-Colombe résiste encore et nous propose :

La vie à l’oeuvre #2

Le collectif ARCADE y a pour objectif de faire connaître la création internationale en design. Sa sélection porte sur des objets choisis à la fois dans notre quotidien et dans le champ de l’exceptionnel. La thématique choisie montre que la recherche en design oscille entre le désir de sobriété qui met en avant la fonction de l’objet ou sa mise en œuvre technique et au contraire l’envie d’exubérance et joue alors sur le registre de l’humour, de la poésie... Le plus pour s’étourdir, le moins pour rationaliser, le moins de gaspillage, le plus en additionnant, répétant à l’infini... ■ Du 13 juillet au 13 octobre 2013 - Château de Sainte Colombe-enAuxois. Jusqu’au 31 août : visite tous les jours de 15 h à 19 h sauf lundi puis à partir du 1er septembre tous les week-ends de 14 h à 18 h.

Blotti entre les vallonnements du Haut-Beaujolais et les pâturages du Brionnais, La Clayette demeure l’un des sites les plus pittoresques de Bourgogne, avec son château qui se mire dans les eaux de son lac. C’est donc ici que nos pas se porteront pour ce parcours d’art contemporain, deuxième partie d’un dyptique abordant les caractéristiques de la vie dans sa dimension temporelle. Eh oui, même au fin fond de la Bourgogne du sud, on se pose des questions existentialistes, mais c’est pour notre plus grand bonheur. Contrairement à l’adage, allez-y les yeux grands ouverts et dégustez cette subtile ballade. Sensibles aux souvenirs, aux traces, et soucieux de garder la mémoire de ce qui est, de transmettre, les artistes invités luttent ici contre le caractère éphémère de la vie. Ils présentent plus d’une centaine d’oeuvres spécialement créées ou adaptées au thème et à leur lieu d’exposition.

Ne perdons pas le nord...

Une histoire de plus ou de moins.

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Guitard-Leroux Vibration

La Clayette


La vie à l’oeuvre #2

Quelques exemples qui donnent envie : • Le “jardin des âmes II” de Phet Cheng Suor, réalisé à partir de végétaux, vous promène au milieu de vêtements symbolisant les ancêtres.

Gardons du temps pour le rêve... Et découvrons le patrimoine ouvert juste pour l’occasion, participons aux ateliers et projets réalisés en direct.

• Les sculptures d’ossements de Pierre Abernot symbolisent la renaissance.

• Inaugurons avec les artistes, le samedi 20 juillet.

• Les bas-reliefs en strates de papier de Cécile Bourdais questionnent sur le devenir du monde.

• Rencontrons les artistes les 12-13 août.

• Josiane Guitard-Leroux passe d’une échelle de temps à l’autre avec son art d’utiliser les cheveux, tout en gardant la mémoire de leur vécu. • Les photographies de Pascale Miller évoquent le passage, l’entre-deux. • Les vidéos, photographies d’Elvia Teotski nous entraînent dans des rythmes à peine perceptibles ou inhabituels.

Noémie Huard - extraits L'ombre de mes rêves ©Grangier

• Enfin les gravures de Noémie Huard nous emmènent entre mythe et réalité, entre le fini et l’infini, dans un temps suspendu.

• Troquons des mèches de cheveux avec Josiane Guitard-Leroux, Trikho-troc les 21 et 22 juillet. • Échangeons des points de vue avec Theodora Lenka, “Life-lines”, les 27 et 28 juillet. Curatrice et coordinatrice de “La vie à l’oeuvre” : Valérie Loron. Service culturel de la mairie de La Clayette - 03 85 28 02 98 mairie.laclayette@wanadoo.fr Du 20 juillet au 13 août, tous les jours de 15 h à 19 h

Looping Sound System Looping Sound System est une formation dijonnaise atypique composée de Fatkab, beatboxeur, Tony la Nozé, slameur, et Yannick Rastamirouf qui arrive tout droit du fameux Kaktus Groove Band. Utilisant une loopstation, ils explorent différents univers sonores. Le principe est simple : créer des morceaux en live, grâce à des samples, des boucles de beatbox et de basse. Se nourrissant de leurs diverses influences personnelles, ces trois musiciens délivrent un hiphop live et énergique, saupoudré de freestyle genre fanfare. Très remarqués, ils participent au concours SFR jeunes talents et sont en demi-finale régionale du ZicMeUp tour ! Recherche sonore et verbale, freestyle, kick, charley buccale, On fabrique on coupe on cale à l’abri dans notre local… On va se la faire à l’ancienne, phase, gimmick et ritournelle, Toujours à l’affût d’un thème, ici Looping Sound System ! Retrouvez les le 20 juillet au festival des sauterelles vertes à Agey

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Subjectif agenda

■ par Françoise Perrichet

Spécial Enfants

Juillet

220vols © JiF 2011

#8-9-10-11-12

Parce que les vacances, c’est pas que pour les enfants : Stage de théâtre d’ombres corporelles

Du lundi au vendredi, des après-midi consacrées à la confection de masques et de personnages féeriques qui une fois passés derrière la toile blanche racontent des histoires. Présentation et goûter le vendredi. Intervenante : Jeanne Duchange. D’autres stages sont proposés tout l’été. www.bulleetdependance.com

#14

Pour se prendre pour un marquis sans se faire couper la tête : Pique-nique républicain au Château de Bussy-Rabutin à Bussy-le-Grand

Dimanche, le Centre des monuments nationaux célèbre le 14 juillet et ouvre au public les parcs et jardins de 18 de ses monuments. Déjeuner sur l’herbe pour tous dans les jardins du château de Bussy-Rabutin ! A chacun d’emporter son pique-nique et de profiter de ce lieu exceptionnel.

#16

Pour aller au bistrot même avec les enfants : La Compagnie l’Escargot de nuit organise une Barbaboum

Mardi 16, mercredi 17, jeudi 18 à 10h30 et 15h00 Une Boum des enfants de 3 à 11 ans.

Sur un navire, rassemblez un capitaine, un moussaillon Dj et BarbaZik, un danseur virtuose et vous verrez les enfants twister ! Bistrot de la Scène, 203 rue d’Auxonne - 03 80 67 87 39 - www.bistrotdelascene.fr

#19 et 26

Parce que tu as dit à ton fils que tu étais le roi de la petite reine : Cyclo-Découverte® Côte de Nuits/Marsannay-Gevrey

Départ de la Maison de Marsannay à 8h45 les vendredi 19 et vendredi 26. Si vous savez pédaler, que vous aimez rouler le nez au vent alors emmenez vos ados dans cette «cyclodécouverte»®.
20 km avec présentation des «climats», des monuments, des paysages et des hommes illustres de la côte de Nuits.

#24-25-26-27-28

Pas besoin d’être un grand pour y voir quelque chose : Chalon dans la rue 27e édition, tête en l’air.

Cette année les artistes donnent leurs rendez-vous au bout d’une grue, sur un fil, dans un arbre, le long des façades ou bien encore dans le ciel... Un Chalon dans les airs. 31 compagnies étrangères, 8 nationalités différentes (IN et OFF), des projets en première mondiale, des créations 2013, Chalon dans la rue est un festival multidisciplinaire comme on en voit peu et ça tombe bien c’est tout près de chez nous.

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Août #7-14-21-28

Pour les enfants barbouilleurs Visites commentées au Centre d’art Le Consortium

Dadamainp - Consortium

Tous les mercredis à 15h00 jusqu’au 25 septembre, découverte de l’exposition de l’artiste italienne Dadamaino.

 Visite commentée de 45 mn destinée aux enfants âgés de 6 à 12 ans accompagnés d’un adulte. 4 euros par accompagnateur et gratuit pour les enfants.
Une fiche de jeux accompagne le jeune public de façon ludique. 37 rue de Longvic - emilie.forget@leconsortium.fr - www.leconsortium.fr

#9 et 10

Pour les enfants dans la lune : Les Nuits des Étoiles

Crédit photo : L’observatoire et les étoiles - (SAB)©Ch. Legueult / SAB La Société Astronomique de Bourgogne accueille le public autour de son observatoire : Quinze télescopes, des mini-conférences et des animations comme le jeu de l’oie intergalactique animé par les enfants pour accueillir les astronomes en herbe. Avec une petite surprise pour les gagnants… De 22h00 à 2h00 - Observatoire des Hautes-Plates - Parking de la Combe à la Serpent - www.sab-astro.fr

Nuits des étoiles

#14 et 15

Pour se la rejouer Comte de Montmirail ou Jacquouille au choix : les Médiévales de Villeneuvesur-Yonne.

Deux jours qui remontent le temps avec des artisans, des danseurs et des musiciens qui investissent les rues de la ville la plongeant dans le Moyen âge. www.villeneuve-yonne-tourisme.com

#29

Dernier spectacle avant la rentrée : “Larsen” par la Cie 220 Vols

19h00 à la Péniche Cancale, Port du Canal, Dijon Durée : 1h - dès 8 ans. Illustration parfaite du goût du risque et de la légèreté. C’est comme une scène de vie ordinaire, sur fond de concert aux ambiances révoltées. Un travail très personnel, audacieux avec une large palette d’émotions et de sensibilités. contact@cirqonflex.fr / www.cirqonflex.fr / www.penichecancale.com

Septembre #1

Parce que tu regrettes tes culottes courtes : Kermesse du Clos Saint François à Saint-Apollinaire

Un dimanche après-midi très Old school avec vente de gaufres, de frites, de miel et de nombreux jeux : marguerite, tir à la carabine, maquillage, fléchettes, poneys, peluches, dés, molky, chamboule-tout, un spectacle pour enfant. Ça nous rappelle drôlement quelque chose ! Ambiance primaire garantie.

220vols © JiF 2011

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Toro Piscine ©Elodie Regnier.2013.All rights reserved

Toro Piscine : T’en veux des Watts ? Y’en a !

Voici le nouveau projet de Stéphane Mulet. Après Mulet Mulet, après le Méchant Cheval, voici venir le temps du Toro Piscine. Ce musicien protéiforme change de par-

tenaire pour ce nouvel avatar musical. Son complice du moment c’est Nicolas Thirion. Touche à tout génial, «tritureur» de sons et alchimiste d’ambiance. La réunion de ces deux-là ne pouvait donner qu’un album étonnant et c’est le cas ! Des textes toujours aussi fins, caustiques et ironiques, du surréalisme au bout d’une plume toujours aussi allègre, servis par cette voix mi-parlée mi-chantée aux graves profonds. Dans des ambiances minimalistes, mais très riches de détails sonores, la magie fonctionne entre ces deux complices. Des petites perles plutôt courtes où la guitare croise le thérémine ou autres petits bruits colorés et organiques. Stéphane Mulet, avec Toro Piscine, sort des sentiers battus et casse les codes établis de la chanson. La longue marche continue pour cet artiste et il y développe son univers si personnel. Après un passage au Printemps de Bourges et aux 3 Baudets à Paris on espère que la sortie officielle de l’album à la rentrée amènera ces «Toro» là dans de nombreuses arènes. Car sur scène ce n’est pas triste non plus. C’est que les deux gaillards savent manier l’humour avec la même dextérité que leurs instruments !

 Ton coup de gueule :

Je trouve que je ne suis pas payé assez cher quand je joue, mais je ne ferais aucun commentaire.

 Ta Cantine préférée :

Je suis très infidèle en cantine, mais autour des halles c’est pas mal, et puis j’aime bien l’Escargot rue Jean-Jacques Rousseau. Mais c’est un resto plus qu’une cantine. Sinon, je vais au Flunch de Marsannay, c’est mon côté gastronome. Et puis le Panda de Chine, mais les jours où y’a karaoké.

 Ton lieu préféré ?

J’aimais bien aller sous le pont d’Arcelot, en face du château, mais ça fait un moment que je n’y suis pas allé, je suis très infidèle aussi en lieu préféré.

 Ton adresse la plus loufoque.

Le Consortium, surtout pendant le festival ici l’onde ,»le festival qui se danse pas «. Je vais souvent voir des concerts là-bas, et de temps en temps les expos, parfois avec ma petite fille, elle aime bien. D’ailleurs je ne sais pas si c’est vraiment loufoque comme endroit. Loufoque c’est quoi ? Rigolo avec une pointe d’absurdité, de bizarrerie ? Alors peut être Flunch les jours où y’ a karaoké.

 Où vas-tu va passer tes vacances?

Je vais en Espagne, à Mallorca, une petite province allemande : c’est un peu la Bavière au bord de la mer. On peut y manger des saucisses les pieds dans la Méditerranée, en écoutant les derniers tubes à la mode. J’adore et puis j’y ai une partie de ma famille. L’autre partie est du côté atlantique, mais je ne leur parle pas, la température de l’eau est trop fraîche. Toro Piscine ©Elodie Regnier.2013.All rights reserved

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 Ta Bourgogne ?

Ma Bourgogne, c’est celle des plages de sable fin et des filles en tenue légère. C’est faire la sieste sous les cocotiers. J’aime bien aussi faire un peu de surf sur le lac et aller aux champignons dans le Châtillonnais.

 Ton actu cet été :

À la rentrée, Toro Piscine a quelques concerts en octobre novembre. Et puis, il y a aussi toutes les collaborations à différents projets auquel nous participons, Nico et moi, ensemble ou séparément, «la Gex»» Bastien Lallemant», Death in Death Valley», «Fanfare Piotr», «12 Bis» ... ■ Thierry Binoche

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Cet été, je joue un peu en juillet comme guitariste sur quelques projets comme «Le love bal» et «Bastien Lallemant». Je dois faire une petite intervention sur le disque d’Yves Jamait et puis il faut que j’écrive de nouvelles chansons, parce que j’ai envie de faire un nouveau disque pendant que l’on joue en concert le précédent. En même temps, on n’a toujours pas de distribution, alors je ne sais pas si ce disque sortira un jour en national, nous allons en faire graver 1 000 que nous vendrons aux concerts et puis peut être un lien d’achat en ligne. Mais ça, j’en sais rien encore. À vrai dire, je m’en fous un peu, je crois. J’aime faire les chansons et j’aime l’idée qu’une dizaine d’entre elles puissent former un tout et être rassemblées sur un disque. Ensuite, donner corps à tout ça autrement que par une autoproduction, je n’ai pas trop connu et cela fait 30 ans que je vis comme ça. Le plus important pour moi, c’est de jouer sur plusieurs projets pour gagner ma vie et conserver la liberté de faire comme j’ai envie. Parfois, je me dis que je balancerais les titres gratos sur Internet, ce serait pareil pour moi. Je suis musicien depuis longtemps, sans jamais avoir vécu grâce à l’industrie du disque (sauf peut être Mulet Mulet qui m’a rapporté quand même un peu d’argent). Donc, je ne vois peut-être pas les choses pareilles. Après, côté tourneurs, ils aiment bien qu’il y ait une actu de sortie d’album pour trouver des concerts et puis la promo etc... Moi, je ne suis pas sûr que ce soit le seul moyen de travailler et d’exister dans la musique. Heureusement.

Les Remparts

Nassih

soit-il !

Nassih a fêté sa première année aux Remparts avec tous les habitués et amis venus faire la fête dans ce lieu à l’écart du centre, où l’on vient désormais autant pour lui que pour la cuisine. Grandes baies vitrées, ambiance affairée côté salle et, surtout, cour cachée pour profiter des beaux jours, en toute tranquillité. De grandes tablées à l’ombre ou tables à l’écart, pour refaire le monde ou son couple. Une vraie, belle terrasse pour attendre la nuit en partageant une énorme entrecôte à l’os, s’offrir un magret entier, un tartare dans les règles de l’art ou un kefta burger, le coup de coeur de l’été. Cuisine simple et goûteuse, le midi, avec un joli menu, et bien sûr de vraies bonnes pizzas, midi et soir. Si la nuit fraichit, réfugiez-vous au premier, côté salon, idéal pour un dernier verre. Une VRAIE cave à vin, une VRAIE cave à champagne et des flutes qui sont rangées dans le congélateur… On vous le redit : Les Remparts, un VRAI bon resto-pizzeria, qui monte, qui monte…

Les Remparts

54 rue de Rivoli à Dijon

03-80-30-83-80

Tlj sf dim. Formule du jour le midi à 13,90 € (entrée, plat, dessert). Antipasti pour l’apéro 4,50 €. Pâtes 13 €. Pizzas 8,50-11,50 €. Carte 25-30 €.

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Rencontre rapide avec

Yves Jamait Yves JAMAIT©KERRAD KBSTUDIOS

Rencontre rapide mais efficace avec Yves Jamait en pleine préparation de ses projets de rentrée, forts nombreux et diversifiés. Il en dit en peu plus à la fin de ce questionnaire  Ton coup de gueule

Est-ce en signe de deuil que le magasin Maille rue de la liberté arbore une vitrine noire ? Serait-ce pour rendre hommage aux nombreux salariés virés par la direction d’Amora ? Je vis cette vitrine au quotidien comme une insulte et je nous trouve peu rancuniers à l’égard de ce libéralisme ambiant. Nous devrions régulièrement y poser une gerbe en souvenir de l’ouvrier inconnu qui pointe aujourd’hui au chômage... Car, à mes yeux c’est bien d’une tombe qu’il s’agit.

 Ta Cantine préférée

Tous les bons petits restos qui ne servent pas de la moutarde en sachet surtout si c’est la marque susnommée.

 Ton lieu préféré

Toujours l’Univers, ça reste un lieu de résistance et surtout, il n’y a pas de télé, y a un baby... D’la bonne zik... J’aime bien... Je ne sors plus beaucoup... Ça reste un repère...

 Ton adresse la plus loufoque

 Ton actu cet été et l’actu pour la rentrée

Je joue actuellement, un peu partout, un spectacle sur Allain Leprest dans lequel je partage la scène avec Jean Guidoni et Romain Didier. La classe... Jouer avec des gens qu’on admire, être mis en scène par un ami (Gérard Morel) et chanter Allain c’est vraiment le panard. Je continue en parallèle de tourner mon spectacle inhérent au dernier album et à jouer le spectacle avec Daniel Fernandez, Didier Grebot et Samuel Garcia, que nous aurons présenté 80 fois dans toute la France à la fin de cette année qui verra se terminer l’aventure. Et cet hiver je sors le nouvel album «Amor Fati», avant je prépare une pièce de théâtre chantée pour cette fin d’automne... Atchaobello !! Atchao donc et rendez-vous pour les prochaines surprises qui devraient en étonner plus d’un. En attendant, l’on peut toujours se replonger dans le livre de Stéphane Kerrad : Au Fil des Saisons. ■ Thierry Binoche Pour trouver le livre sur internet www.jamait.fr ou www.le-bazar.fr

Est-ce que dans une époque aussi peu encline à la loufoquerie on peu encore trouver de tels lieux ?... Ça me semble peu probable... Avec tous les interdits inhérents à ce début de siècle, le carcan est sévère, peu de place pour les loufoques. C’est la crise... Mais pas de rire... Ça ne peut se faire que dans le privé... Chez les gens... Enfin je crois... Dehors... Silence on tourne... Oui mais c’est Big Brother...Courage!!...

 Où tu vas va passer tes vacances

Une semaine à la Rochelle... Après ce sera itinérant... Je ne sais jamais vraiment en fait.

 Ta Bourgogne

Dans ma cuisine... Et plus généralement dans sa bouffe et son vin ! Yves JAMAIT©KERRAD KBSTUDIOS

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Ne pas confondre Linu et Lino Le premier est en service depuis 45 ans déjà ! Daniel Linuesa est entrepreneur de spectacle depuis 1969. Euromuse, dont les bureaux se plaisent rue Amiral Roussin, attaque sa 45e saison. Il répond aux questions de BBM55.  Votre passion ?

La musique d’abord sous toutes ses formes et aussi une autre forme de culture celle du jardin potager, source d’équilibre qui permet de relativiser toutes choses. Après l’urgence de la journée, regarder ses légumes pousser (ou pas) remet d’équerre.

 Votre cantine préférée ?

Si j’en avais les moyens, je choisirais d’aller déjeuner chez Stéphane Derbord le plus souvent possible. Malheureusement, un entrepreneur de spectacle gagne de l’argent mais en perd aussi beaucoup... Il y a une cinquantaine de restos autour de mon bureau ou je retrouve des copains. Ma cantine c’est le quartier !

 L’adresse dont on ne parle jamais ?

Le relieur à côté de chez moi, capable d’un travail minutieux et délicat, fait avec amour.

 Votre coup de cœur ?

La cité de la voix qui aide les jeunes artistes lyriques français à émerger. Installée dans les anciens hospices de Vézelay, elle est dédiée à la pratique amateur et professionnelle de l’art vocal. C’est une belle initiative que j’espère pérenne.

Daniel Linuesa

Opéra d’été en Bourgogne C’est la quinzième édition de ce festival familial qui permet à tous de découvrir l’opéra, de belle facture, sans se prendre toujours au sérieux. Idéal pour emmener les enfants écouter Mozart ou Verdi, le spectacle OpéraZibus se tourne surtout vers les petits. Une autre découverte de taille, Une éducation manquée, proposée par La Cité de la Voix, centre d’art vocal en Bourgogne, est un petit bijou signé Emmanuel CHABRIER, compositeur admiré par Ravel lui-même. DIJON – Cour du Musée Magnin : mercredi 10 juillet à 21h BARBIREY/OUCHE – Château : jeudi 11 juillet à 21h TALMAY – Château : vendredi 12 juillet à 21h Un petit passage par Verdi, bicentenaire oblige puis vous retrouverez la fameuse compagnie britannique Diva Opera pour un Barbier de Séville dans une mise en scène épurée et classique mais toujours pleine d’humour ! DIJON – Palais des Etats (Cour de Flore) : samedi 20 juillet à 21h FONTAINE FRANCAISE – Château : dimanche 21 juillet à 17h

 Votre coup de gueule ?

Ça reste dans le domaine de la culture. Certains festivals très prisés par le public s’arrêtent faute de moyens alors qu’ils sont peu budgétivores. À contrario, on voit apparaître des initiatives pas toujours très pertinentes, des choix qui relèvent plus souvent de la communication que d’une véritable utilité publique et qui coûtent une petite fortune.

 Votre festival de l’été ?

Le festival que je ne manquerai pas est justement un coup de cœur/gueule. Je me réjouis que Tournus accueille un grand festival de musique actuelle, avec de grands noms comme Higelin et aussi de jeunes artistes à découvrir. Dans le même temps, de nombreuses compagnies ont été très malmenées cette année et ne se relèveront pas de l’arrêt des subventions des collectivités locales alors que le budget du festival fait rêver... ■

Le barbier de Seville


Archives

C’est Chronique chez

Binoche Alors ?!

On peut toujours aller se faire dorer la pilule sur une plage, mais en ce moment, du moins à l’heure où j’écris ces lignes, spéculer sur le soleil est un peu risqué vu le début d’année pourri ! Et puis attention, des fois que le soleil fasse une apparition impromptue, notre peau n’est pas toujours prête à subir ses assauts. Mais il reste malgré tout, quelques occupations qui peuvent supporter les éventuelles intempéries. Sortons les « grisgris », maraboutons les cieux et faisons quelques incantations aux Dieux de la météo

afin qu’ils épargnent les festivals à venir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. D’abord, coup de cœur pour le Petit Poucet à Culles-les-Roches et son Festiculles. Tendance rock et électro pour ce rendez vous avec Missil, Papier Tigre, Skylab, Nazca et bien d’autres, dans ce lieu original autour d’un cuvage. Rebondissant d’année en année, il se dit que depuis maintenant plus de 150 lunes, nombre de gaulois se rassemblent fin juillet à Alésia. Que s’y retrouvent bardes et musiciens de Gaule et d’ailleurs pour se donner en spectacle. Que certains vont jusqu’à traverser les mers et les océans pour jouer dans un théâtre creusé dans la roche. Ainsi vont les Nuits Péplum. Voyage garanti entre Afrique, Europe et Jamaïque avec Salif Keita, Flox,

Protoje and the Indiggnation, Babylon Circus ou ceux qui devraient être l’une des révélations de cette édition, Joe Driscoll et Sékou Kouyaté, un expert de la kora façon « Hendrixienne ». Mais les nuits Péplum s’attachent aussi à la beauté des mots avec Benjamin Biolay et sa pop classieuse ou Iltika dans sa nouvelle formule avec quatuor à cordes. Les enfants ne sont pas oubliés avec le « Grand Spectac » de Syrano. Pour continuer sur la lancée, direction Métabief pour le bien nommé Festival de la Paille, deux jours au grand air, une vingtaine de groupes à l’affiche. Franche-Comté oblige, nous retiendrons les Cancoyote girls pour le fun et le côté coquin de leurs chansons, mais Olivia Ruiz, Oxmo Puccino, Tété ou Eiffel nous prouvent le serieux de la

Heymoonshake

Jacques Higelin

Skap

Comment vivre libre cet été en se décoinçant les neurones ?

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avec un spécial copinage : POIGNOT présentera son album, Loup Commun, au Bistrot de la Scène. Salué par Thiéfaine et Jamait dont il a fait les premières parties. Le talent de POIGNOT, c’est d’abord une écriture riche et forte, une qualité de plume puisant avec intensité dans les blessures intérieures et les colères rentrées pour mieux rendre compte de l’absurde. Des arrangements simples et subtils où le rock se mélange avec bonheur aux ballades. Le tout accompagné par une bande de fines gâchettes ayant sévi aux cotés de Thiefaine, Higelin ou Bashung. Bref du tout bon pour entamer la rentrée !

Festivals FESTICULLES : 20-21JUILLET ----------------------------------LES NUITS PEPLUM : 26-27-28 JUILLET ----------------------------------FESTIVAL DE LA PAILLE : 2 -3 AOUT ----------------------------------LE CHIEN À PLUMES : 9-10-11 AOUT ----------------------------------POIGNOT : 14 &15 SEPTEMBRE, BISTROT DE LA SCÈNE

■ Thierry Binoche

Birdy Nam Nam

Boulevard des Airs - Erwan Raphalen

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programmation. À noter la présence des Heymoonshaker qui sont en train de casser la baraque partout où ils passent ! Que cette 13è édition soit une réussite, ce que l’on souhaite aussi Au Chien à Plumes qui grossit d’année en année sur ses terres de Haute-Marne. Grosse affiche avec ARCHIVE dont les shows hypnotiques me renversent à chaque fois, l’inusable Higelin qui lui aussi continue son chemin au-delà des décennies. De la haute énergie avec SKA.P, Maniacx, Birdy nam-nam et la jeune relève de Bd des Airs et Hyphen Hyphen ou la gouaille des chansons de La Rue Kétanou. Pour terminer cet agenda, un peu de liberté

Moroccanoil

a fait son entrée chez

Kim & Co ! Toute une gamme de produits à base d'huile d'argan pour tous types de cheveux, déclinés à partir de la fameuse Moroccanoil Original, incroyablement efficace, quel que soit l'état de vos crinières. Ils vont hydrater, soigner, donner de la brillance à votre chevelure afin de la rendre splendide et facile à coiffer. Le résultat est immédiat et exceptionnel. La presse en parle, les stars les utilisent, pourquoi pas vous ? Et comme toujours, l'accueil et le professionnalisme de Kim et de Julie, leurs conseils avisés sur vos coupes, couleurs... Pour un changement de look ou tout simplement être sûrs d'être bien coiffés, et avec style !

Kim and Co

Cet été, faites salle d’attente dans le jardin des Ducs… Le salon est à 5 mètres, le café est offert !

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Vacances

pour ceux qui restent... et ont bien raison ! ■ Olivier Mouchiquel

La Péniche Cancale Flonflon petit patapon

Siroter un sirop artisanal à la rhubarbe, tremper votre moustache gauloise dans une bière bien fraîche, tout ça en vous faisant dorer la pilule sur le pont-terrasse d’un bateau en regardant le soleil couchant à l’heure de l’apéro. Les hérons font flop flop sur l’immense ciel bleu électrique, les canards se dandinent sur l’eau en direction d’une île sauvage à quelques encâblures du quai. A terre les mâts des petits bateaux de plaisance couinent dans la brise. Flonflon. La nuit venue, à fond de cale, un concert et des Djs vous font danser jusqu’au bout de la nuit et vous pouvez même vous faire un petit plaisir salé au comptoir. La Camargue, pour quoi faire ? A Dijon, on a 39 mètres de Cancale. Guiguette pop-folk-électro-dub-funk-rock mais pas que, intégrée au quartier du Canal, ce superbe bistrot-péniche pas cher, restauré à l’Atelier fluvial de Saint Jean de Losne, vous propose aussi expos, spectacles, activités jeunesse, tournois de fléchettes et belotte. S’il fait soleil, une pétanque sur le quai, ça vous dit ? Port du Canal Ouverture : jeudi, vendredi, samedi 18h-2h ; dimanche : voir programme détaillé www.penichecancale.com Tél 03 80 43 15 72

La Péniche Cancale

Le Comptoir des Colonies

Le Flannery’s

Touristes ébaubis par la beauté du vieux Dijon, étudiants séchant les cours, couples se contant fleurette, familles recomposées en pause shopping, habitués prétextant le marché des Halles pour aller au café... La plus célèbre terrasse du centre ville accueille, été comme hiver, les amateurs de boissons gourmandes et de thés Mariage Frères Paris, également disponibles à l’emport au comptoir de vente.L’esprit du lieu, brocante et cosy, est inspiré des brasseries fin XIXème, le mobilier ramené de voyages, la déco entièrement chinée, du miroir vénitien au vénérable piano Blüthner. Dans un canapé du salon d’étage, le temps s’est arrêté, lui aussi, autour d’une tasse d’italien ou de Guatemala. Le Comptoir a pourtant bien changé depuis son ouverture en 1996. La belle équipe menée par Laure et Floriane propose désormais une carte de 24 rhums parfois très rares, comme ce Mathusalem grande réserve 15 ans d’âge de République Dominicaine. On apprécie les soirs d’été le Dos Maderas, assemblage de rhums de Barbade et de Guyane sélectionnés après 5 ans de vieillissement, transféré des Caraïbes à Jerez dans des fûts ayant contenu du Xerès Dos Cortados. Quant au must du Comptoir, son rhum de Martinique La Flibuste, il est totalement introuvable, sauf ici. Par grande chaleur, optez pour les mojitos ou les bières, Warsteiner et Licorne Rubis à la pression, Thomas Beckett de Bourgogne en bouteille. Pour l’apéro, restez classe avec un verre de vin sélectionné, Morey-Saint-Denis en rouge, Chardonnay en blanc ou Kir aligoté. Propriétaire de cette institution centrale et discrète de Dijon, Christophe Biojout torréfie lui-même chaque semaine ses cafés livrés en grains verts. Un artisan torréfacteur à l’ancienne à l’aise avec le XXIème siècle : le Comptoir des Colonies, c’est aussi le wifi gratuit et - alors là, chapeau ! la carte bancaire acceptée dès le premier café ! 12 place François Rude – Dijon 7j/7, de 8h à 20h.

Comme dans tout Irish Pub qui se respecte, on va chercher soi-même ses bières au bar. De la terrasse aux salles boisées, l’Europe du nord s’y retrouve. On y croise des Danoises, des Belges, des Anglaises et d’enivrantes Irlandaises bien sûr. On a même causé à une Mandubienne ambrée de Bourgogne avec ses copines canado-américaines. Les mecs aussi se rencontrent au comptoir, hey ! Des whiskeys américains, écossais, irlandais et canadiens, du solide, du carré, du bien dans ses pompes, de rugby souvent. C’est peut-être pour ça que le Flannery’s est le pub le plus cool de la ville : les garçons sont sympas, sportifs, sans embrouille, et les filles sont en sécurité. Cet été lâchez-vous, c’est fête au Flan’. 4 place St Bénigne – Dijon Ouvert 7j/7 http://www.flannerys.fr 03 80 44 94 53

…de vacances

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Ze pléce tou bi

Un crémant sur la plage ?

Expo photo Les Soleils Couchants Que vous partiez ou non, la maison La Veuve Ambal, en partenariat avec le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur- Saône, vous invite à son expo photo Les Soleils Couchants. On y retrouve les clichés intemporels des premières vacances, en bord de mer ou à la montagne : une terrasse en montagne vers 1950, et même saute-mouton sur la plage du Touquet dans les années 30. Maison Veuve Ambal : Le Pré Neuf 21200 Montagny les Beaune. Tlj 10h-13h et 14h-19h Entrée libre Tél : 03 80 25 90 81 www.veuveambal.com


JOséphine S. La boutique jOséphine S. offre un style urbain qui se coordonne parfaitement avec la mode d’aujourd’hui sans vous transformer en fashion victime inconditionnelle. Ici, les mots d’ordres sont confidentiel, casual et sophistiqué. Pour celles qui n’auraient pas encore pu (ou osé) pousser la porte du salon de Mode de Joséphine S., le moment est venu de profiter des Soldes d’été sur toutes les marques de prêt à porter, accessoires et chaussures, qui font son succès depuis son ouverture : By Malène Birger, Bruuns Bazaar, les Jeans Paige, Citizens of Humanity, les dessous Vannina Vespérini, les sacs Swildens, et la dernière arrivée Marie Sixtine… (jeune marque Française trendy qui habille tous les âges à prix doux). A l’intérieur de cette boutique fashion, vous trouverez des passionnées et professionnelles de mode, qui respectent le style, la personnalité et morphologie de chacune. Leurs conseils vous permettent de décliner toutes les collections en tenues smart habillées ou décontractées. Bientôt de nouvelles marques toujours aussi stylées : MET Chino § Friends, Set et Army d’Yves Salomon (parkas).

Joséphine S. Quartier des Antiquaires - 4 rue Verrerie • 21000 DIJON Tél. 03 80 47 86 74 - www.josephines.fr 73


Nouveautés Attention, c’est spicy ! Vous nous connaissez : on aime tout ce qui pique. Avec cette nouvelle adresse, on est servi. Et on est piqué ! Piqué à quoi ? Au choix des demoiselles qui ont créé Grain de Cassis, la nouvelle épicerie fine à l’emplacement très bien choisi, entre la place de la Libération et le théâtre à Dijon. Il faut dire qu’il y a de la sélection haut de gamme, décalée et inédite, introuvable ailleurs, que ce soit des vinaigres aux épices en passant par les bonbons barcelonais (ne prenez pas un air dubitatif, on a dit des bonbons, pour adultes comme pour enfants !) ou encore des crackers made in London. Mais il y a une chose qui ne pique pas chez elles, et heureusement pour nous : c’est leur sélection de vins, que vous pouvez aussi déguster sur place si ça vous tente. Les domaines MeoCamuzet, A.P. de Villaine, ou encore le champagne Jacquesson, vous connaissez ? C’est normal, il n’y a que chez elles – on vous le promet, foi de routard des caves de Bourgogne - qu’on les trouve. Un dernier détail qui nous a définitivement fait fondre : c’est ouvert le dimanche de 11 h à 18 h… Alors, vous le sentez ce petit goût de reviens-y ? Le Grain De Cassis, 14 rue Rameau, à Dijon – Tél. : 09 80 75 05 62 Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 19h30 Et le dimanche de 11 h à 18 h.

Le Grain de Raisin

LP Automobiles : La Pure expérience !

LP Auto

LP, entendre par là Laurent et Paul. Ces deux passionnés de sport automobile ont imaginé un concept vrombissant : vous faire parcourir les routes de Bourgogne dans de prestigieux bolides, notamment de collection. Porsche 964 C4, Audi RS5 ou encore Fiat 500 L, l’évasion est garantie et aussi envoûtante que le bruit du moteur. Et pour les amoureux de la gastronomie et des bons vins, ils glissent dans votre pare-soleil quelques adresses hors pair dont ils ont le secret. En famille ou en amoureux, en coupé ou en cabriolet, c’est tout nouveau en Bourgogne, et le succès est au rendez-vous. Alors ne tardez plus pour faire votre réservation… Pour les fans de circuit, sachez que vous pouvez également tester quelques-uns de leurs bolides les plus sportifs sur les boucles de Prenois. Oenotourisme et vitesse, un duo gagnant et enivrant ! Pour une visite vrombissante : LP Automobile 7, rue de la Noue – 21 000 Dijon - tél. : 06 51 54 82 90 Mail : contact@lpautomobile.com - www.lpautomobile.com

La Marquise… et ses cadres supérieurs

Bientôt 6 ans que Catherine Menu œuvre pour offrir à vos toiles, lithos, dessins, affiches, photos, la meilleure mise en valeur avec chaque fois le même souci de conservation : qualité des cartons, colles sans acidité, verres anti-UV. Grâce à un choix impressionnant (2 500 modèles anciens et modernes) vous êtes sûrs de trouver le cadre idéal. Formation d'ébéniste, école des Beaux Arts et apprentissage du métier d'encadrement, Catherine Menu conjugue aujourd’hui au plus que parfait ses trois passions que sont le travail du bois, l’art et la création. La Marquise vous propose aussi restauration de dorure sur cadre et petite restauration sur papier et toile. Une nouveauté pour les amateurs de calligraphie : le marouflage de papier d’Extrême Orient, technique délicate qui vous garantit la préservation de votre sujet. 81 rue du Faubourg Saint-Nicolas – Beaune - Tel. 03 80 22 76 06 – 06 27 16 02 39 - Mail. lamarquise.cm@orange.fr www.lamarquise-encadrement.fr

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FIN DE SOLDES... ... COLLECTION HIVER Nouveaux CREATEURS Rodier - Orla Kiely - Bark

Hiver 2013 : Exclusivités, collections... femmes

Orla Kiely - Bark - Hache Ter & Bantine - Alpha Cashmeres Puro Tatto - Fourrures Venice Piazza Sempione - Achille Pinto Foulards Pierre-Louis Mascia Rodier

hommes Bark - Edween Peerson John Sheep - Messagerie National Standard Rick Taylor Scaglione

A découvrir à partir du 15 juillet 8-10 rue Verrerie - Dijon - 03 80 49 90 76 Site : www.showrooms-dijon.fr Soyez fans de notre page Facebook : ShowRoomsDijon Ouvert du mardi au samedi 9h-12h et 14h -19h ou sur rendez-vous

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Brève de news nouveautés boutiques

La Comté de Bourgogne

33 rue des Godrans Parce qu’il est bon de consommer aussi local ! Un très grand choix de produits provenant exclusivement de FrancheComté en direct des producteurs : épicerie, confiserie, vins et alcools (l’absinthe est à la mode), charcuterie, artisanat, jeux et jouets en bois et bien sûr les fromages, avec une très belle cave à comté (jusqu’à 40 mois d’affinage) et son espace dégustation en sous-sol. Un accueil professionnel et sympathique par son propriétaire qui a toujours défendu les savoirs-faire Comtois (à la Jean-Luc Petitrenaud, vous voyez ?). Il y a une vache devant la vitrine, on ne peut pas la rater ! Ouvert le lundi après midi et du mardi au samedi de 10h à 19 h

Calzedonia

Rue de la Liberté Oulala che caldo - de cette marque italienne de maillots de bains ultra filles et beach wear implantée dans le monde ; au départ musique à «donf» mais depuis le volume a baissé, grazie pour nos oreilles… Comptez 20 à 40 € pour un haut et si vous voulez le bas (au cas où) rajoutez 15 à 30 €. On trouve aussi des maillots enfants et garçons. On nous promet des collants et leggings pour la rentrée. Parce que la saison des maillots chez nous…

Yséal

10 place des Cordeliers Après plusieurs années d'absence, Frédéric à réouvert un salon Yséal au centre-ville qui satisfera toute la famille, du fashion au classique... Ouvert non-stop du mardi au vendredi, de 9 à 19 h et le samedi de 8h30 à 18h30 – 03.80.41.60.13.

Scabellon

4 rue du Temple Et saluons l'ouverture d'un nouveau magasin indépendant de prêt-à-porter pour homme. Sport-swear, jeans, sweat : Diesel, Dirty, Japan, Conton Park, accessoires Redskins...

Ouvertures à venir Un magasin de chaussures peut en chasser un autre… Au 26 rue de la Liberté, exit Beryl, bonjour San Marina ! Bientôt rue Chaudronnerie on pourra habiller chic les petits enfants (oui nos p’tiots !) dans une boutique qui leur sera entièrement consacrée…

4 Naissances et 1 enterrement… Dans le BB on parle beaucoup de naissances : les ouvertures de boutique sont des heureux évènements, créateurs d’emploi (encore faut il qu’elles soient pérennes !) et l’on s’en réjouit. Mais on peut aussi parler de faits qui attristent, parmi lesquels la disparition du magasin HARMONIA MUNDI. Le 29 juin, le rideau est tombé rue Piron après 12 ans d’existence : Harmonia Mundi a débranché les enceintes, rangé dans les cartons CD et DVD et mis au placard son ardoise d’annonces musicales. Dommage pour les mélomanes et dénicheurs de perles rares qui aimaient échanger dans ce petit magasin de proximité, mais c’est le progrès qui l’a chassé, la faute au numérique et au téléchargement ! Non pas que je défende l’âge de pierre, vivons avec notre époque et l’internet est un outil formidable musicalement, mais j’aime aussi les objets : j’ai gardé tous mes vinyls et aujourd’hui j’en suis très heureuse ! Stop au monde virtuel ! Ne confondons pas écoute et consommation de musique : privilégions la qualité à la quantité ! Éternel débat de société ? Merci à Sylvie Boissou et bon vent…


BanQue Des Métaux PréCieux La Banque des Métaux Précieux expertise et estimation de bijoux anciens et contemporains, en or ou argent ainsi que les pierres précieuses.

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Salons

Didier Bontemps chez lui avec son nouvel héros de papier, Phil Cargo, que vous découvrirez le 4 septembre dans "L'Affaire Ronsillac", une BD qui se passe entre Dijon et Vézelay, et dont ce vieux Phil vous dit deux mots un peu plus loin….

de jardin... pour livres d’été

Des auteurs qui parlent d’eux, mais aussi de la ville et du monde qui les entoure, vous en avez rencontrés quelques-uns au fil des pages de ce numéro d’été. On recommencera ce genre d’exercice... si ça vous amuse et si ça les amuse aussi. L’important, c’est de prendre du Bontemps quand il est temps. Didier a été notre fil rouge dans ce numéro d’été, avec ses dessins. On le retrouve une dernière fois ici, en train de boire un verre avec son héros préféré, qu’on découvrira avec plaisir à la rentrée. Rentrée des livres, que l’on évoquera à propos du seul salon qui se tient au milieu des vignes, ce qui pourrait être un atout pour une cité du vin et de la gastronomie. Va falloir faire un choix. Côté salon, comme côté temps, j’ai trop entendu dire ces derniers mois que les Dijonnais étaient «maudits».

Livrons-nous... à un exercice difficile Pourquoi maudits ? Parce qu’on n’arrive pas, dans cette ville ex-bourgeoise, à avoir un festival (où le livre serait présent d’une façon ou d’une autre) qui ne tombe pas dans l’outrance, qu’il s’agisse de grande bouffe (en marge d’un festival des farces, soupes et attrape-pognon), de petite enfance (avec la BD), de régionalisme ou de politique de la ville au sens large. Le dernier en date -Clameur(s)- était constuit sur une idée forte, mais n’a pas attiré les foules ni même permis de sauver des librairies indépendantes. Belle tentative, menée par des militants sincères (du moins je l’espère) misant sur des éditeurs et auteurs qui socialisent, certes au sens noble. Il y avait lors de son inauguration en tout une soixantaine de personnes pour écouter le maire discourir sur le livre, source de culture pour tous

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et de rassemblement citoyen. Les stands étaient beaux sous le soleil, place Darcy. Les beurettes qui passaient, les buveurs de bière de l’Edito (seule brasserie de la place, au nom évocateur et à l’intérieur de circonstance, certes), les passants qui cherchaient en vain, comme moi, un polar actuel, un livre excitant, une émotion ont continué leur chemin. Il y avait France Culture, le maire s’en est réjoui, comme quoi, la culture, ça l’intéresse…

Vivent les nuls, vive la Bourgogne ! J’attendais avec impatience la sortie de La Bourgogne pour les nuls, avant de partir sur les pas des Ducs, pour être prêt - lorsque l’heure viendra où nous défilerons devant leurs tombeaux, le 7 septembre - à rendre un dernier hommage à nos bons Ducs et surtout aux Pleurants, nos vrais héros internationaux... La Bourgogne n’est pas la seule région qui a besoin qu’on parle d’elle autrement, bien sûr, pour inciter les étrangers à quitter l’autoroute pour venir nous voir… Des visiteurs qui ne nous prendront plus pour des attardés à qui la moutarde monte parfois au nez, qui avalent des escargots et font des bans bourguignons comme d’autres des rots quand ils sont contents. Le livre de Bernard Lecomte n’est pas un guide touristique, mais comme l’heure est au tourisme vert, aux balades à pieds ou à bicyclette, on va l’emporter avec nous sur les routes de Dijon, de Puisaye, du Morvan, du Charolais, pour rigoler un peu. En attendant d’avoir un polar d’été historique bourguignon à se mettre sous la dent, mon rêve... Ce serait pas mal pour la Cité des ducs et ça complèterait le nouveau feuilleton policier tourné cet été dans les vignes, du côté de Beaune, avec Pierre Arditi... ■ GB


«Dijon,

juste après minuit» Un jour, alors que j’étais en vacances à Prague, je trouvai chez un brocanteur un superbe kaléidoscope dont le corps oblong était recouvert d’un velours vert usé ; sur l’objet étaient inscrits ces mots, en lettres dorées passablement effacées : «Dijon, juste après minuit». L’objet n’était pas cher, et ma curiosité étant piquée, je l’achetai ; rentré à mon hôtel, je le portai à mon œil droit. Je n’avais pas été volé : le kaléidoscope fonctionnait parfaitement, une fois secoué. Mais, parmi les innombrables combinaisons d’images éclatantes qui m’apparurent, aucune n’était en rapport avec Dijon. Un soir, me vint l’idée d’utiliser l’appareil à minuit passé, comme l’inscription le suggérait. Et là, j’ai vu… J’ai vu - et leurs costumes chamarrés me firent comprendre que nous étions au XVe siècle - des diables bien humains, au nombre de quatre, sillonner les rues de Dijon, hurlant comme des possédés, crachant le feu, brandissant des torches, mimant un véritable «théâtre de l’absurde» avant l’heure ; la nuit était tombée, mais les gens du peuple quittaient leur logis et venaient les contempler, fascinés… Je pénétrai dans une taverne sise à l’extrémité de l’actuelle rue des Godrans. Là, au mépris du couvre-feu, une bande d’aigrefins, qui se nommaient eux-mêmes les «Coquillards», jouaient aux cartes et plumaient le bourgeois. Plusieurs d’entre eux furent par la suite ébouillantés sur la place du Morimont - place Émile-Zola. J’entends encore leurs horribles cris… Ensuite, j’arpentai les rues désertes, mollement éclairées par une lune gravide. Autour de moi sinuaient des ombres humaines, en quête d’un mauvais coup. Mes yeux se levèrent, et je constatai qu’une lumière brillait à une fenêtre de la tour Philippe le Bon. Comme par miracle, je me retrouvai dans une vaste pièce, ornée d’une immense cheminée, dans laquelle brûlait un feu d’enfer. Un personnage vêtu d’une longue robe noire se retourna et me dit : «Je m’appelle Georges de Bayne et je suis heureux car ma mission est terminée. Le Duc mon maître sera satisfait. Voyez donc.» Je m’approchai. Il tendit vers moi son bras prolongé d’une sorte de pince. Celle-ci enserrait une boule d’un rouge incandescent, qui peu à peu perdit de son éclat et l’or apparut. Je tendis machinalement la main pour m’en saisir et alors… La vision s’évanouit. Je vis bien d’autres choses encore, merveilleuses ou terribles, mais je n’en ai pas parlé. Qui donc aurait pu me croire ? Et d’ailleurs, jamais plus, par la suite, elles ne se sont manifestées… ■ Claude Lougnot

Claude Lougnot

La Bourgogne, la nuit ! Claude est né une nuit de l’été 46. Depuis, il a toujours laissé le jour aux autres, car ce vieil hibou, philosophe par nature, a toujours préféré la nuit et ses mystères à nos journées laborieuses (ou estivales !). Je l’ai connu au Bien Public, j’ai joué durant dix ans les journalistes-pigistes impertinents à ses côtés, ça l’amusait (il était bien le seul). Même avant d’être en retraite, il écrivait des bouquins sur la Bourgogne un peu trop savants à mes yeux. Il m’avait fait rêver avec Raoul Glaber, moine de l’an Mille, dont il fera peutêtre un jour le héros d’un polar historique. Un personnage étrange que l’on retrouve dans son dernier livre paru aux éditions de Bourgogne, «La Bourgogne la nuit», un livre à dévorer à l’ombre d’un arbre, pour remonter le temps, du Moyen-Age au siècle dernier. L’éclairage public a tout gâché, dans les campagnes, il a fait fuir les sorciers, les vampires, mais pas la poésie de la nuit. Son carnet d’adresses dijonnais est restreint : Le Central, face à la poste, pour la nostalgie. L’Univers, rue Berbisey, pour l’ambiance. Les fonds de cour mystérieux comme celui de la maison Maillard, au 38 de la rue des Forges, avec ses atlantes venus d’ailleurs. La Bourgogne qu’il préfère remonte à la nuit des temps, comme la Fosse Dionne, qu’il a redécouverte récemment en allant dédicacer à Tonnerre. Lisez plutôt son bouquin pour vous évader, vous allez adorer. ■ GB

De l’art ou du cochon ? Une affaire bien glauque et un drôle de dossier que celui des Ronsillac. Tôt le matin, je déambule entre les quartiers Greuze et Longvic. Le portail du FRAC est définitivement fermé. Un peu plus loin dans la rue, le Consortium est encore clos. Je quitte la Place Wilson et flâne parmi les vieilles pierres et les ossatures bois, porches et colombages. Le vieux centre-ville m’offre mes balades quotidiennes entre les places « des Cordeliers », « de la Libération » et « Darcy »... Ma rencontre avec Marguerite Ronsillac et mon implication dans ce que fut son existence n’est finalement que le fruit d’un hasard liant la petite histoire à la grande, entre Paris, Bruges, Vézelay et Dijon. Hasard qui aurait dû me permettre au passage de boucler une fin de mois délicate financièrement. Mais qu’importe ! Pffff ! Quelle météo de m… Il a tellement neigé dans cette histoire que la crue de l’Ouche était inévitable. Au final, Marguerite Ronsillac n’est plus… Trucidée. Triste fin, et le retour remarqué de nos pleurants ne consolera personne. L’histoire est pliée ! ■ Phil Cargo

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Feuilles de vignes

Evelyne Philippe Elle était toute minotte, pourtant quelqu’un mit dans les mains de la blondinette, pour premier livre, une biographie de Catherine II de Russie. Celle d’Alexandra David-Neel suivra, qui explora les contrées inexplorées de son temps, imposant ses envies de voyages à un mari compréhensif. Devenue grande, fascinée par les livres et les femmes engagées, Evelyne Philippe agitera notamment la Fnac à coups de dédicaces et de Prix Goncourt des Lycéens et lancera en 2008, au Château du Clos de Vougeot, la fête de la littérature générale. Auteurs de livres sur la vigne, le vin et l’art de vivre, et romanciers contemporains se livrent aux lecteurs durant deux jours de dédicaces, d’ateliers jeunesse et de débats comme, cette année, La culture, première victime de la crise ? ou L’humour menacé par le politiquement correct ? Parmi les premiers auteurs invités de Livres en Vignes : David Foenkinos, président, et Jean-Robert Pitte, président d’honneur, Denis Tillinac, Eric Fottorino, Vladimir Fédorovski, Didier Cornaille, Claudine Vincenot, Lucette Desvignes, Claude Lougnot mais aussi Didier van Cauwelaert, Maud Tabachnik, Marie Vindy, Jean-Pierre Coffe, FrankOlivier Gisbert et Jean-Paul Kaufman. En espérant Laurent Deutch, Pierre Arditi, Alain Bauer et Stéphane Bern. L’invitée de ses rêves ? Colette. « Une forte personnalité qui écrit merveilleusement bien, qui m’a touché pour une autre raison : j’adore les chats. » ■ Olivier Mouchiquel

Brèves de libraire

Vous restez en Bourgogne ? Tant mieux ! Avec Bing Bang, prenez vos guides, votre guidon et la clé des champs !

Livres en Vignes Château du Clos de Vougeot – Entrée gratuite Contact : ephilippe3@wanadoo.fr Samedi 28 septembre, 9h30-18h Dimanche 29 septembre, 9h30-18h15

Pour ne plus avoir la tête dans le guidon, pédalez !

Avec Le tour de Bourgogne à vélo par les voies vertes de Michel Bonduelle (Ouest-France), La Côte d’Or à vélo de Jean-Philippe Perrusson, Autour de Dijon et Beaune VTT (Glénat) et VTT Grande traversée du Morvan (VTOPO).

Pour les accros de la semelle :

l’indispensable bible Promenez-vous en Côte d’Or du Club Alpin Français et La Bourgogne à pied (FFRP). Le Grand Dijon à pied (FFRP) est top pour de petites balades familiales. La Côte d’Or de l’épicurien Cyrille Bouchard vous conseille flâneries de villages en rivières et dégustations, et découvrez le sud authentique avec En Saône et Loire d’Olivier Deconinck et Grégory Desanlis.

A lire sur la route :

Fotolia

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pour les enfants Théo et le mystère de la météorite (Le Pommier) du Dijonnais Didier Leterq et Camp Paradis de l’Issois Jean-Paul Nozière. Pour les grands J’aime pas la crise du Montcellien Christophe Alévèque (Hoëbeke) et La main du diable de Franck Lanier, sculpteur à Etaules (Atelier le Fou du Roi, 3 rue de Darois – 06 14 13 61 99). C’est de famille : le Dijonnais Nicolas Goisque est photographe ; son frère Thomas aussi, qui publie avec Sylvain Tesson Soldats français en Afghanistan (éditions du Chêne).


Il publie cet été « La Bourgogne pour les Nuls »

Bernard Lecomte

«La Bourgogne intéresse aussi les Bourguignons !» En quoi ce livre se distinguet-il des centaines d’autres qui découpent la Bourgogne en microrégions, en villages pittoresques, en monographies nostalgiques, en tranches d’histoire ou en guides des vins de terroir ? Il y a en effet des bibliothèques entières de livres sur la Bourgogne. Mais la quasi-totalité d’entre eux se consacrent à un lieu précis, à une période historique, à un fait d’armes, à un personnage important, à un vignoble, etc. Ce qui caractérise La Bourgogne pour les Nuls, c’est son parti pris de considérer la Bourgogne de façon globale, et de traiter ses quatre départements à égalité. L’histoire, le patrimoine, le tourisme, le vin, la gastronomie sont racontés à travers tous les territoires de cet ensemble pas toujours cohérent : la Bourgogne, ce n’est pas que Dijon, Beaune et Vézelay ! Vous racontez la Bourgogne «des dinosaures jusqu’à Guy Roux» (sic). Vous parlez évidemment de Brunehaut, Lamartine, Eiffel, Kir, etc. : la Bourgogne n’est-elle qu’une région de vieilles histoires, accrochée à son passé ? Non, heureusement pour elle ! On ne peut raconter la Bourgogne sans évoquer son passé, particulièrement riche, et sans expliquer tous les sites qui en font l’attrait touristique : Bibracte, les Fontaines salées, Cluny, Vézelay, etc. Mais on aurait tort de minimiser le présent bourguignon : l’économie, le vin, la culture, la gastronomie, qui sont les clefs de l’avenir de cette région aux multiples talents. Et les sacro-saints ducs de Bourgogne, est-ce que votre livre va enfin permettre de comprendre leur histoire compliquée ? Vous jugerez par vous-même ! Si l’histoire de la Bourgogne ducale est si compliquée, c’est qu’elle s’inscrit dans un contexte qui l’est encore davantage : quand on explique que ce sont les Bourguignons qui ont vendu Jeanne d’Arc, on étonne toujours un peu l’auditoire ! C’est aussi parce que la Bourgogne de cette grande époque était davantage centrée sur la Flandre et ses richesses que sur Dijon, qui fut d’abord la nécropole des Ducs… Votre livre va-t-il contribuer à détourner vers la Bourgogne les touristes potentiels du TGV ou de l’autoroute, au-delà des poncifs habituels sur la moutarde, les escargots et l’inénarrable «ban bourguignon» ? Je l’espère. Le vacancier qui ouvrira La Bourgogne pour les Nuls sur une aire d’autoroute ou à la gare de Lyon y trouvera, j’en suis sûr, des dizaines de raisons de faire halte en Bourgogne. J’ai essayé de multiplier les anecdotes originales, les idées de promenade, les aventures humaines

Bernard Lecomte

ou les lectures qui donnent envie de découvrir la vraie Bourgogne, derrière les clichés habituels… Pourtant, ce gros livre n’est pas un guide touristique, alors à qui s’adresse-t-il en priorité ? Peut-être aux Bourguignons euxmêmes ? Pourquoi pas ? Quand on raconte la Bourgogne «globale», comme j’ai voulu le faire, on a une grande chance d’intéresser les Bressans à l’histoire des Ducs, de faire découvrir aux Sénonais les charmes de la Loire, de donner aux Dijonnais l’envie de lire Colette, d’initier les Auxerrois au pouilly fumé, que sais-je encore ? Oui, je m’adresse d’abord aux Bourguignons ! ■ Propos recueillis par Gérard Bouchu

Des caves du Vatican au Pape des Escargots Je n’ai eu avec Bernard Lecomte que des rendez-vous téléphoniques, mais l’homme m’impressionne. Il vit en Puisaye, pays déjà mystérieux à mes yeux, que je ne connaissais qu’à travers Colette (et encore... juste quelques citations !). Grand reporter à L’Express dans les années 80, rédacteur en chef du Figaro Magazine dans les années 90, familier du Vatican (il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet), président du club des Auteurs de Bourgogne, Bernard Lecomte était jusqu’alors à mes yeux un de ces Grands Bourguignons dont j’imaginais être incapable de lire la moindre ligne. Depuis Vincenot et son Pape des Escargots, j’avais du retard à rattraper. Auteur d’une Histoire illustrée de la Droite Française, j’avais bien noté qu’il débattait du sujet, le 7 juillet, à Saint-Honoré-les-Bains, mais je n’avais pas imaginé que c’était le même homme qui sortait cet été «La Bourgogne pour les Nuls». Un ouvrage attendu par des gens comme moi : la Bourgogne, je l’ai parcourue, en long, en large et «de travers» pour des guides comme le Routard, j’en connais les tables, les musées, les anecdotes, les personnages illustres, mais pour le reste... Son interview m’a donné des envies de Bourgogne. Pas seulement de pain d’épices, de jambon persillé, d’escargots ou de vin, pour une fois.

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Portrait d’entreprise Notre idée de la

maison passion ! Rencontre avec Michèle Préau et Christophe Ghidinelli, dirigeants des Bâtisseurs Bourguignons qui ont ouvert leur nouveau siège à Quetigny. Dans le contexte actuel, une entreprise qui investit, c’est un événement ! Quelles sont les raisons qui ont motivé votre choix de construire un nouveau siège ?

Bâtisseurs Bourguignons, c’est déjà une longue histoire dans toute la région : plus de 25 ans d’expérience, plus de 4200 réalisations livrées, et déjà 3 générations de clients heureux. Face à la crise, certains réagissent en faisant le dos rond, croyant préférable d’attendre des jours meilleurs. Ce n’est pas notre philosophie ! Pour nous, la crise est synonyme d’adaptation et de réaction. Nous avons voulu donner une nouvelle impulsion aux Bâtisseurs Bourguignons pour conforter notre rang de numéro 1 régional de la maison individuelle.

Concrètement, quel est pour vos clients l’avantage procuré par cette nouvelle adresse ?

Pour nous rapprocher davantage de nos clients, nous avons choisi de nous implanter dans un secteur facilement accessible : Quetigny, face à Decathlon, tout près de la piscine olympique. Nous avons fait de l’accueil, l’écoute, la réactivité et l’accompagnement des clients une priorité absolue. Ce ne sont pas des paroles toutes faites mais véritablement l’expression d’un projet global d’entreprise porté par 5 valeurs fortes : satisfaction client, confiance, savoir-faire, esprit d’équipe et engagement. En offrant un meilleur confort de travail à nos collaborateurs, nous sommes convaincus que les clients bénéficieront d’un meilleur service.

Nouvelle adresse !

Bâtisseurs Bourguignons 10 rue Champeau 21 800 Quetigny ouverture du lundi au samedi

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Michèle Préau et Christophe Ghidinelli

Qu’est-ce qui explique selon vous la réussite de votre entreprise ?

Depuis l’origine, nous sommes libres de nos choix. Constructeur indépendant regroupant en interne l’ensemble des corps d’Etat, soit plus de 90 collaborateurs, nous faisons bénéficier nos clients de solutions objectives pour la construction de leur maison neuve. Et puis, nous aimons les maisons. Attachés au bel ouvrage, au travail dans les règles de l’art et avec des matériaux de qualité, nous aimons faire de belles maisons qui séduisent toutes les générations. La « maison passion » est une idée qui traverse les époques avec un égal bonheur : aujourd’hui ce sont les enfants de nos clients qui nous accordent leur confiance !


CRÉMANT DE BOURGOGNE

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qconseil.com - crédits photos : Piffaut - JL Bernuy www.amqconseil.com - crédits photos : Piffaut - JL Bernuy

ouvert du lundi au samedi, et le dimanche en saison de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h30 ouvert du lundi au samedi, et le dimanche en saison de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h30

VEUVE AMBAL

Sortie A6 Beaune Centre Hospices 24.1- 21200 MONTAGNY-LES-BEAUNE Tél. 03 80 25 90 81 - tourisme@veuve-ambal.com - www.veuveambal.com

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L ’ ASortie B U SA6DBeaune ’ A L C Centre O O L Hospices E S T D24.1A N G21200 E R E MONTAGNY-LES-BEAUNE UX POUR LA SANTÉ



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