BingBang 57

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BB57

HIVeR 2013-14

BINGBANG www.bing-bang-mag.com

Le MAG URBAIN - DIJON GOOD MORNING DIJON In vino, Échappée belle, Un air de campagne, Aéroport, Sport, ... p. 24

QUARtIeRS D'HIVeR Boutiques, Idées cadeaux, Cafés, Livres, ... p. 70

Moi

Maire de dijon L'année de tous

Les "Manger" p. 44 agenda

spéciaL Moutards de dijon p. 60

ViLLe ou toison :

baLLe au centre p. 68

comic street Les plus beaux 'bing'

et les pires 'bang' de l'année !

gratuit !

p. 42





Il était une fois

FRANCK POURRIER Le pâtissier-chocolatier qui donne beaucoup de douceur à la ville Si Dijon est devenue ‘‘plus douce à vivre’’, ces dernières années, c’est grâce à des créateurs comme Franck Pourrier. Quand Franck s’est installé rue d’Auxonne, non seulement le quartier l’a très vite adopté mais c’est toute la ville qui a pris l’habitude de défiler, chez lui, les dimanches et jours de fête : on vient même de très loin pour s’offrir entremets, tartes, verrines (il fut le premier à lancer la mode à Dijon), glaces, macarons et autres mignardises.... Et il n’est pas près de changer de site pour aller s’installer en centre-ville, rue de la Liberté, ou à la Toison d’Or : ici tout est à taille humaine. Tous les jours en semaine, il continue de proposer à une clientèle d’habitués viennoiseries, tartes salées, pâtés à l’ancienne, pour grignoter sur le pouce, en plus des douceurs tout en couleur qui remplissent (mais pas trop, car ça part vite) ses vitrines côté pâtisseries comme côté créations chocolatées. Juste un détail, mais qui a son importance : malgré l’affluence, on sourit, quand vous entrez, dans le magasin. C’est peut-être pour ça et pour rendre hommage à sa femme et à toute son équipe qu’il a créé cette année des fèves à leur image. Les galettes seront disponibles dès le 2 janvier, avis aux fabophiles qui collectionnent ses fèves ! Entretemps, vous allez voir venir Noël et les fêtes de fin d’année avec moins d’appréhension en sachant que chez lui vous pourrez toujours trouver une gamme riche (sans ajout de gluten, pour une grande part) qui laisse place au goût, sans jamais forcer sur le sucre ni le décor. Simplicité, qualité, originalité. Découvrez sa carte spéciale Noël 2013, avec sa bûche pâtissière Danseur,Tornade ou Furie, ses macarons, ses petits fours, on vous le dit, vous allez l’aimer, ce Noël là... Et rendez-vous à la Saint-Sylvestre pour sa création spéciale : mousse fraise, fruité pamplemousse, sabayon champagne et biscuit amande. Offrez vous le meilleur, pour finir une des années les plus stressantes que l’on ait connues. On ne vous a pas cité tous les grands classiques (saint-honoré, paris-brest, millefeuille), ni tous les entremets désormais disponibles pour trois personnes, ni l’aspect traiteur : des terrines saumon en croûte aux morilles, de la verrine de saint-jacques poêlées aux escargots en gougères... Vous POURRIEZ trouver cela ailleurs, peut-être mais ce ne serait pas du ‘‘POURRIER’’ !

Pâtisserie-chocolaterie Franck Pourrier 22 rue d’Auxonne, à Dijon. Tél : 03-80-66-49-50.

www.franck-pourrier.com


Voyage d’hiver Invitation au style... ... COLLECTION HIVER HOMME - FEMME

Ils sont uniques. Ils vous font voyager vers votre style pour engager une nouvelle année. C’est la signature Showrooms : la compétence, l’écoute, le souci du sur-mesure. Pour les fêtes, Showrooms revisite pour vous les incontournables, et vous guide à votre rythme vers les nouvelles tendances.

Showrooms, c’est côté femmes Rodier - Cacharel Ter&Bantine - Alpha cashmeres Puro Tatto - Fourrures Venice Piazza Sempione - Achille Pinto Orla Kiely - Bark

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et en exclusivité Les bijoux éclectiques du designer brésilien Carlos Sobral


SAVE THE DATE DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 2013 EVENT SHOWROOMS Showrooms vous attend le 15 décembre pour un événement sous le signe du style, du partage et de la convivialité. RDV à la boutique pour éveiller vos sens : . la vue, avec des collections Capsule Couture, . l’ouïe, avec une ambiance élégante, festive, pleine de charme, . le toucher, avec des matières qui vous feront voyager,

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Los Angeles

Phoenix

Pointe Noire

Buenos Aires

Monument Valley

St-Anne

New York

Thailande

Inde

Italie

Notre périple de 9 semaines à parcourir Espagne, Portugal et Italie en camping car s’achève à Venise. J’aurai des milliers de photos à te fournir pour la rubrique «Bons baisers de partout»... Entre Porto et Séville, Lisbonne et Barcelone, Rome ou Naples, Florence ou Grenade... et des dizaines d’autres sites classés au Patrimoine de l’Unesco, villes et villages moins connus traversés comme les «Cinque Terre» ou Matera. Bref une belle expérience culturelle et familiale... alors en attendant voici un petit coucou des Charbonneau junior depuis le village de Sassis d’Alberobello dans les Pouilles, la cheville de l’Italie... A bientôt. Guillaume, L’Orange Bleue

New Dheli

Ardèche

Canada

Martinique


New-York Pékin Corse

Vietnam

KHOI , notre guide , et le capitaine de la jonqueRed Dragon II dans la Baie d’Halong

Karnataka

Bolivie

Houston

Dubai

Dakar

Djerba

Crète

Bons baisers

de partout

Petit clin d’œil à ceux et celles qui vont quitter les brumes du nord, une fois les illuminations de Noël disparues, pour aller parcourir le vaste monde à la recherche d’un autre soleil, d’une mer chaude ou de sensations fortes. Il n’y a pas que Jean-Pierre Foucault qui rêve d’ouvrir ses volets chaque matin sur un paysage de rêve. Envoyez nous vos photos prises avec le BB57, évidemment, pour compléter l’album de famille, dont nous vous offrons le best of 2013 ! Partir pour mieux revenir en forme, afin de commencer une année 2014 dans la joie et la bonne humeur ! ■ GB

à vous !

Amis voyageurs, envoyez-nous votre carte postale BINGBANG !

On vous aime...


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Eman & Sens Envie de vous détendre ! Besoin de vous faire chouchouter ? À la recherche de cadeaux de Noël ? Passez le porche au 68 rue de la Liberté. Caché en fond de cour, un écrin vous attend, conçu comme un refuge dans les arbres.

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BB57 l'édito

by Gérard Bouchu 12

CE NUMÉRO EST DÉDIÉ À JEAN-PIERRE FOUCAULT, À QUI DIJON POURRAIT DEVOIR SON RÉVEIL. DIJON, ON T'AIMEEEEEE…

Le premier Comic street dijonnais ! Vous tenez entre vos mains le tout premier Comic Street dijonnais, voire bourguignon. Un mag des rues qu’on feuillette le sourire aux lèvres. Moins de textes, plus de photos, de dessins, pour que tout le monde s’amuse. Un mag entièrement «made in Dijon» pour rester tendance. Qu’un politique reprenne nos idées, on aime bien. C’est depuis sa création que Bing Bang défend le «fait Dijon», le produit local, la création de ceux et celles qui choisissent de vivre, s’installer ici. L’humour et la pub nous font vivre, certains se sont moqués de notre côté léger, nous reprochant parfois de n’être pas assez bourguignon (on en est fier !) ou journaliste, réfléchi ou (ir)respectueux, mais on ne se refait pas, à 57 piges - ou numéros, si vous préférez, mais ici on est tous pigistes dans l’âme ! Pour ce numéro de fin d’année, on a eu envie de passer en revue, comme toujours, l’actualité du moment. Revenir sur une année riche en évènements, pour les riches comme pour les pauvres, pour ceux qui passent leur vie dans le TGV ou les avions et ceux qui voyagent en tram, pour ceux qui ont choisi la Toison d’Or et ceux qui sont tondus, financièrement. Certains moments de l’année passée nous ont touchés plus que d’autres. Question de tempérament ou d’environnement, d’âge, de tribu peut-être, de quartier, aussi. Mais l’arrivée de tel café, de tel commerce, de tel artiste, de tel illuminé dans nos vieilles rues nous font, à l’approche de l’hiver, tout aussi chaud au cœur que les illuminations de fin d’année, l’ouverture d’une Lino trop longtemps attendue, la perspective d’élections où rien n’est joué d’avance. «Jouet d’avant ?» ironise mon voisin de table, un peu dur d’oreille, lorgnant derrière les vitres du bistrot République le montage de la Grande Roue...


BB57

Et vous, êtes-vous plutôt Bing... ou carrément Bang ?

BINGBANG N°57

Jouons, c’est l’époque qui veut ça. Jouons ensemble à imaginer un Dijon qui nous ressemble, qui nous rassemble. Coup de chapeau dans ce numéro aux grands enfants qui créent des jouets actuels, des cafés qui ne sont pas que des bo-bars, des boutiques qui ne sont pas celles que l’on trouve partout dans le monde, des tables où l’on se retrouve entre copains, en famille. Coup de griffe au passage, parfois, envers ceux qui font tout pour nous gâcher la ville, mais sans plus, parce qu’on n’est pas rancunier... On peut avoir un petit côté Bing-Bing, chien fou : c’est vrai que nous aimons courir après la nouveauté comme d’autres après la première neige... On revendique aussi notre côté Bang-Bang. Ce n’est pas seulement parce qu’on rêve de partir au soleil qu’on va revenir sur la question de l’aéroport, ni parce qu’on aime passer du temps dans les musées, les restos, les théâtres, les centres urbains qu’on accepte de cautionner des ratages qui nous empêchent de voir vraiment la vie en rose. Bon, comme c’est la trève des confiseurs, on va vous faire passer la pilule tout en douceur. On est un peu bête, jamais vraiment méchant. Pas question de se faire Hara-Kiri... Et vous qui nous lisez, comment vous sentez-vous ? Dites-nous, êtes-vous plutôt bing ou plutôt bang, en ce moment ? Pour le prochain numéro consacré à la ville mutante, votre avis nous intéresse. ■

BB57

HIVeR 2013-14

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Le MAG URBAIN - DIJON GOOD MORNING DIJON In vino, Échappée belle, Un air de campagne, Aéroport, Sport, ... p. 24

QUARtIeRS D'HIVeR Boutiques, Idées cadeaux, Cafés, Livres, ... p. 70

Moi

Maire de dijon L'année de tous

Les "Manger" p. 44

agenda spéciaL Moutards de dijon

gratuit !

HIVeR 2013-14 - MAG URBAIN GRAtUIt DIJON

p. 42

p. 60

ViLLe ou toison :

baLLe au centre p. 68

comic street Les plus beaux 'bing'

et les pires 'bang' de l'année !

Montage : Phosphosis Image : Out in the Cold (My Tale's Told) 1954 par Gil Elvgren (1914-1980) peintre et illustrateur américain surnommé le « Norman Rockwell des Pin-up's.

BB57 bing-bang-mag.com Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bangmag.com Direction Artistique : Phosphosis Philippe Huart contact@phosphosis.net 'Let it snow3 W ' Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Richard

Patouillet, Thierry Binoche, La Grande Zora, Wonder Wine, Jean Guillaume Dufour, Cynthia Benziane, Véronique Witkowski, Cyrille Marceau, Albert Tournepage. Crédit photo : R. Patouillet, DR Le Collectif Ephémère, T. Hazebrouck Focaleinfo, Impression : Imprimerie Chevillon, Sens

Dépôt légal : Décembre 2014 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

PUBLICITÉ RÉDACTION 03 80 73 01 15

contact@bing-bang-mag.com

Abonnez-vous : 4 n°/23 euros

Toute reproduction, même partielle des articles et des photos, interdite. Droits réservés.

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1,2,3...

Dijon Bons baisers de Dijon, pour ceux qui seraient partis au loin, étudier à Bruxelles, travailler à Vancouver ou passer leur retraite au soleil et qui restent connectés. Ils se reconnaîtront. Voilà notre revue de fin d'année pour ceux qui restent aussi. Pas de plumes, on n'est plus là pour rigoler, quoique... 2013 vu par l'œil du plus imprévisible des photographes dijonnais, Thomas Hazebrouck. Quelques photos sélectionnées par nous sur son site focale-info.com On a peut-être oublié des évènements en cours de route, désolé, mais la mémoire est fragile. La suite, pour ceux qui s'intéressent à la Cité de la Gastronomie, dans les pages "A boire et à manger " (un titre qui est tout un symbole, à Dijon !) ■ GB

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1 • Concert de rentrée : fin août, du beau temps, du beau monde… 2 • Musée des Beaux-Arts Révélé : le 7 septembre les dijonnais ont fait la queue derrière la ministre de la culture pour re-découvrir les tombeaux.

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3 • Thibaut Fauconet (Short Track patinage vitesse) : accueilli en champion de France en janvier, une blessure l’empêchera de monter sur le podium à la fin de l’année. On attend les championnats du monde de mars 2014… 4 • Mahasiah fête Noël : Chouette ! 5 • Vive le Handball au féminin ! Malgré leur descente en D2, elles sont finalistes de la Coupe de France et qualifiées pour la coupe d’Europe des vainqueurs de coupe ! 6 • Inauguration Toison d’Or : le dernier jour d’octobre fut un jour noir (de monde) pour la Toison (et les commerces du centre, pour d’autres raisons) 7 • Musée des Beaux Arts : Sophie Jugie fait ses adieux aux pleurants qu’elle a accompagnés autour du monde

8 • Un bar pour les sourds a ouvert ses portes en juin rue Jean-Jacques et ne désemplit pas depuis. 9 • La Lino devrait (enfin !) détourner le flot des voitures du centre-ville. Mise en service prévue pour février 2014. 10 • L’arbre du 18 mai : le tronc de la Liberté, un symbole chèrement payé ! 11 • Hôpital général : le 25 octobre, le CHU a organisé sa dernière visite guidée avant d’être transformé en cité de la Gastronomie 12 • Cité de la gastronomie : le 19 juin, c’est signé. Cochon qui s’en dédit ! 13 • Bienvenue à la ferme : des chevaux trop rares dans la ville, en octobre, pour un marché dominical attendu avec impatience 14 • François Hollande à Dijon les 10 et 11 mars : on en rigole encore ! 15 • Les éléphants du Museum : l’attraction numéro 1 pour les enfants, depuis la réouverture du musée

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Extraits extra d’un Noël (pas si) ordinaire ! «Les miss, t’as vu les miss ? Et toi, tu t’es regardée ?» Intéressant d’entendre les commentaires de la foule qui courait en ce dernier jour de novembre pour essayer d’apercevoir le maire, ses miss, ses adjoints, entourés de photographes et de gardes du corps dignes d’un déplacement présidentiel, autour d’une patinoire qui avait pris ses aises, sur la place de la Lib.

Pas la foule des grands soirs réunie pour le concert de rentrée - faut dire qu’on avait ressorti Tino Rossi et son Petit Papa Noël, pas de quoi entrer en transe ! - mais des familles, des gamines ravies de voir les miss leur faire un petit coucou. L’odeur du vin chaud remplaçait celle des joints, la neige artificielle donnait un coup de blanc à la nuit, avant que Miss France 2013, grâce à qui la Bourgogne a pu donner une image plus glamour au monde entier, ne donne le signal de la fête. C’est place de la République, qui n’avait jamais été aussi rayonnante, que tout le monde se retrouva au pied de la grande roue, heureux, rassuré de voir que Dijon avait réussi l’exploit de faire évoluer son marché de Noël, autrefois coincé place de la Lib, en un véritable village où on allait pouvoir venir jouer, boire, manger, acheter et même penser aux autres, un mois durant.

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Noël a suivi l’évolution de la vie, de la ville et les voies du tram étant impénétrables, c’est la République qui a gagné. Le quartier Jean-Jacques est ravi, lui qui se «boboïse» selon certains, s’est même offert, pour la première fois depuis des décennies, grâce aux commerçants et aux services de la ville, un chemin de lumière qui ne fait pas dans le kitch. On aurait pu espérer des spectacles dignes des Noël d’autrefois, sur cette voie blanche allant de l’Auditorium au Grand Théâtre, mais il va falloir attendre encore un an et une nouvelle direction donnée à la vie culturelle en général pour retrouver l’espoir. D’autres, heureusement, ont pensé aux grands z’enfants et aux petits (futurs) électeurs en multipliant les animations dans les autres salles de théâtre, les bibliothèques, au musée des BeauxArts, de la Vie Bourguignonne ou au Jardin des Plantes, au musée archéologique, à l’hôtel de Voguë et sur les places, bien sûr, sans parler de la nouvelle salle de la Minoterie entièrement dédiée à l’éducation populaire de nos chères têtes blondes, brunes, noires, rousses, le racisme ici ne passant pas... Son et Lumière tous les soirs à partir de 18 heures dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, jusqu’au 24 décembre, comme il se doit. Regardez nos pages spéciales moutards (on revendique ce mot, pour Mustard Land). Demandez sinon le programme chez tous les commerçants qui se feront un plaisir de vous offrir quelques places pour aller faire un tour de manège ou de grande roue. L’équipe de Bing Bang s’associe aux commerçants du centre et à l’équipe municipale pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année... ■ GB

Photo Miss - RIP Photos ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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C'est à la plus glamour des Bourguignonnes, encore miss France pour quelques jours, qu'est revenue la tâche d'illuminer une ville qui grâce à elle et à ses copines a perdu de sa grisaille, en cette fin novembre 2013.

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La tramondaine

Le vent de la rumeur souffle sur Dijon, mais pas que... ■ Karl Erik

Notre tram qualifié pour le Brésil !

Aux JO de Rio, c’est pas comme pour la Coupe du Monde, ils ne prennent pas des Bleus…

BIG BUZZ

RIO 2014, c’est futchebol , brasiou, gooooooooollllll, et trois-zéro. RIO 2016, c’est JO, métro, Inéo et… DiJO ! L’électricien du tram, construction et gestion du réseau, c’est Inéo. Et ils en sont trop fiers du tram dijonno. Alors quand une entreprise brésilienne doit construire la 4ème ligne de métro de Rio pour les JO de 2016, Inéo leur montre un chantier de tram construit en 2 ans ! Le nôtre ! Tadaaaa ! Un choix de première main puisque la délégation do brasiou n’a fait que deux visites en France : le chantier du TGV ToursBordeaux et le tram de Dijon. Un petit cocorico local qui nous rappelle Dario Moreno avec son célèbre Si tu vas à Dijon (fais la bise à Philippe Le Bon)… Avant bien sûr, quand on aura gagné la Coupe du Monde de foot en finale contre le Brésil sur ses propres terres, d’entonner le très frenchy On est les champions…

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Un Zénith à Salives

Doit bien y avoir un hangar à paille de libre…

BIG BLAGUE

C’était dans le Bien Public ! Un candidat aux Municipales de Dijon aurait déclaré : « Le zénith ? Il ressemble à un hangar à paille ! A Salives, nos hangars à paille ressemblent au zénith ! » Ben y a un vrai concept là-dessous ! Construire partout à la campagne des Zénith dans un hangar à paille ! La soirée Miss France présentée par Jean-Pierre Foucault deviendrait « Le blaireau est dans le pré » avec défilé chic en bottes plastique et maillot de boue… Muse dans un festival country, au son du violon endiablé et à coup de santiags sur le parquet ! A Salives ils ont déjà « L’Abreuvoir », on pourrait appeler ce Zénith nouvelle génération « La Mangeoire ». En plus il parait que la musique, ça déstresse les vaches. Pendant ce temps-là, au rythme moyen de 250 000 spectateurs par an, le Zénith de Dijon passera vraisemblablement en janvier 2014 la barre des deux millions de spectateurs accueillis depuis le mémorable concert du groupe Texas en octobre 2005…


Une ville bien assise sur ses convictions…

Rue de la Lib, les habitants ne pratiquent pas la politique de la chaise vide

BIG BUZZ

Les Dijonnais ont voté ! Il y aura bien des chaises auprès de l’arbre qui tourne, comme auprès du visage végétal ou à l’entrée de la rue de la Lib, côté Darcy. Le 23 novembre, à l’initiative de la commission de quartier centre-ville, les passants pouvaient s’essayer et s’asseyaient. Pas photo sur le résultat. Plus de 50 % des suffrages (322 votes sur 622 votes) pour le confort de la chaise Aldus, la même gamme qu’au Square des Ducs. Exit le fauteuil métal design ou le cube Comblanchien. Après la pose de strapontins aux Halles, la Ville reste donc assise sur ses principes : un centre-ville aménagé pour les piétons. Le seul truc, c’est que certaines de ces chaises seront installées à l’ombre de l’arbre… sans feuille. Mais c’est pas si mal, à rester assis là à le regarder tourner, on sera tellement hypnotisé qu’on ne voudra plus le quitter. Auprès de mon arbre, je vivrai heureux…

Chopine Dijon, c’est pas du bidon ! Et la visite du bar à bières de Noël, c’est pas du virtuel !

BIG BUZZ

La fédé du commerce Shop-in-Dijon s’acoquine avec Mappy pour faire de Dijon le premier centre-ville 2.0 de France, avec visite virtuelle des vitrines et tout et tout… C’est annoncé pour janvier, mais avant cela, petit détour dans le monde réel : vive la chopine de Noël ! Moins anglophone, moins #hashtag-mot-dièse-j’te-follow ! En descendant de la Grande Roue, cette année aussi haute que la Tour Philippe le Bon, rien de tel donc qu’un petit remontant au fil des chalets éphémères installés sur le marché de Noël, où vous sera proposé du vin chaud, et même une bière révolutionnaire : la Marseillaise, de la brasserie artisanale « Rouget de Lisle », du nom du compositeur de l’hymne national, né dans le Jura. Soutenez la production française qu’ils disaient ! On y travaille chef ! Allons z’enfants de la brasserie…

Aux prochaines élections, votez sur Meetic !

Pour éviter la débandade, jouissance obligatoire !

BIG BLAGUE

Osée la dernière campagne pour s’inscrire sur les listes électorales ? Mais vous voyez bien comment ça se passe dans un couple, l’électeur fait abstinence, et madame la démocratie risque de se faire faire un enfant dans le dos. Alors allons plus loin, organisons une élection « Meetic ». Genre « Trouvez votre campagne idéale ». Faut tout faire pour ranimer la passion. Une sorte de speed voting, 7 minutes avec chaque candidat. Tous vous proposeront des plaisirs nouveaux… Mais pas sûr qu’ils tiennent tous la distance, y a quand même des mythos ! S’inscrire sur les listes électorales est obligatoire. Après… l’élection, c’est pour le plaisir.

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Max’ Le vrai barbier dijonnais à l’ancienne est une femme... ...qui ne rase que les hommes ! À essayer d’urgence Carole, Fabienne et Éléonore, UN TRIO de bonne humeur.

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FOCUS

Meilleurs souvenirs

Photos © Jacques Revon

de la LINO Une LINO pour NOËL ? On en avait rêvé ! En attendant de pouvoir étrenner le contournement de Dijon, en février, partez sur les pas des bâtisseurs d’un rêve vieux de trente ans, aux côtés de Jacques Revon, reporter aux idées fixes et aux images (é)mouvantes !

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Jacques Revon, c’est une grande gueule de la télé d’hier, sur France 3, qui n’allait pas arrêter le combat pour cause de retraite. On est ravi de le retrouver le temps d’un ouvrage qui lui a demandé des mois de travail, sinon des années. Pas de titre accrocheur du genre : «Bons baisers de la Lino» même si ceux et celles qu’il a photographiés par centaines en quatre ans pourraient demain envoyer son bouquin pour les fêtes au reste de la famille, comme d’autres envoyaient des cartes postales de leurs vacances à la montagne ! En 1983, il avait réalisé un premier ouvrage photographique en noir et blanc, un témoignage des derniers mineurs de charbon de la Loire. «Le cœur au fond des yeux» aux éditions Marge ou Rêve. Ce document se voulait «un hommage à ces hommes qui, par leur dur labeur, ont vécu dans un royaume de nuit. Leur regard demeure toujours pour moi synonyme de chaleur, de solidarité et d’espoir dans un monde où la réalité m’apparaissait déjà différente». Depuis, cet ouvrage est devenu le témoignage d’une époque. Trente années plus tard, les éditions l’Harmattan sortent son troisième livre, qui raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui oeuvrent en plein air dans les travaux publics, «les TP». Une concordance de vie, de rencontres et de temps lui ont permis de réaliser ce projet.


Le travail d’un journaliste de fond «Journalistes, nous sommes nombreux à rêver de pouvoir un jour, peut être, réaliser une expérience de ce type : pouvoir prendre tout le temps nécessaire pour témoigner d’un fait, d’une activité, d’avoir les moyens en temps pour réaliser une longue investigation.» Pendant près de cinq années, par tous les temps, en toute saison, de jour comme de nuit, il a pu «rencontrer, observer, investiguer, photographier, interviewer et vivre avec celles et ceux qui ont participé à cette longue construction : la LINO (liaison intercommunale sud-ouest de la région dijonnaise)» Une voie autoroutière de plus de six kilomètres, un tracé jalonné d’une quinzaine d’ouvrages de différents types.

 «De cette investigation au cœur d’un secteur d’activité, à mon sens très mal connu, j’ai pu grâce à un accueil chaleureux de compagnons, ouvriers, techniciens, ingénieurs, concevoir un livre et raconter je l’espère un peu «leur» histoire professionnelle». Dire, surtout, «leur fierté de construire une œuvre qui reste !» ■ GB Le quotidien des bâtisseurs ou l’histoire humaine d’une construction Jacques Revon - éditions l’Harmattan. Impression quadri 264 pages, 546 photos et 80 pages de texte.

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DIJON FIRST PREMIUM PIQUETTE LUXURY

Il était une fois...

La Cras Une ferme modèle pour le Grand Dijon ? Un domaine viticole capable de faire trembler les Beaunois ? Un espace à parcourir à pied, à cheval plus qu’en voiture, surtout, dernier terrain de liberté ayant échappé à l’avancée du béton. Certains demandent déjà des comptes. Nous, on préfère les contes ! Le Domaine de la Cras, tous les trekkers urbains partis randonner entre Corcelles-les-Monts et Plombières sont tombés un jour dans le panneau. Seuls les vrais amateurs de curiosité viticole avaient eu l’occasion de goûter les vins blancs produits en petite quantité sur ce domaine. Un vin rare (et pas forcément cher) qui n’allait pas justifier à lui seul le rachat du domaine par le Grand Dijon. Un évènement passé inaperçu du grand public avant que certains ne parlent chiffres. 1 500 000 euros pour sauver 160 hectares de terrain non pas des eaux (pas de danger, le lac est bien plus bas, et sur ce terrain crayeux, ni le blé ni le cassis ni le houblon ne poussent vraiment), mais des requins de l’immobilier qui vont devoir aller bétonner ailleurs. 11 000 logements auraient pu pousser là, sur les hauteurs, à deux pas de la nouvelle LINO, des combes à la Serpent et autres charmantes bestioles, d’un lac restant un des plus belles idées du cher vieux Kir. C’est à ce personnage, ô combien controversé de la vie politique locale, que François Rebsamen a rendu un hommage ironique, en présentant le dossier de la Cras quelques minutes avant le conseil de communauté de l’agglomération dijonnaise (qui vaut son pesant de cacahuètes à lui tout seul, mais ça c’est un autre sujet !) qui devait entériner le projet.

Kir y est, aleison !

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Pour comprendre ce qui se passe - et surtout ce qui risque de se passer demain - sur le plateau de la Cras, il faut faire un retour en arrière, imaginer le paysage quand le lac Kir n’était encore qu’un vaste espace planté de jardins maraîchers et de potagers. Un ministre de De Gaulle, dont personne n’a retenu le nom, rêvait pour Dijon d’une entrée digne de ce nom, à la sortie d’une bretelle d’autoroute faisant alors une cour discrète au canal. Une quatre voies aurait pénétré dans le nouveau quartier de la Fontaine d’Ouche, le Belvédère aurait de toute façon ses maisons de rêve avec vue, et il ne restait plus qu’à urbaniser ce plateau un peu cra-cra de la Cras, pour le plus grand bonheur de certains portefeuilles ministériels et autres. On y a échappé, et depuis quelques décennies pas mal d’enfants ont pu courir derrière des cerfs-volants sur le plateau, une famille de vignerons a pu subsister, des chevaux ont pu courir... Lorsque la SAFER a communiqué la vente de tout le domaine, rares étaient ceux qui imaginaient que le Grand Dijon allait finalement se décider, en cette période tendue pour les finances, à acquérir tout le lot, dans un but de développement agricole, ou du moins durable, qui plus est.


Bonjour vin bio, moutons, couvées ! «La tendance actuelle étant plutôt à l’achat de terres pour urbaniser... Là, on achète pour protéger un secteur fragile (le risque majeur était un démantèlement du site et une vente en petits morceaux!) et le mettre en valeur». C’est à Benoît Bordat, qui a suivi le dossier pour la ville en tant qu’élu (on vous parle un peu plus loin de ce politique encore vert, amoureux des abeilles, du vin et de la liberté de parole) qu’on a demandé de nous conter tout ça, après en avoir entendu d’autres lui demander des comptes. «Certains vont encore évoquer une dépense supplémentaire... Depuis quand investir dans le foncier agricole est-il une mauvaise chose? Un honorable (ou moins honorable, NDLR) Chinois aurait racheté, on aurait crié au loup et vanté notre incapacité a préserver le patrimoine! On aurait urbanisé, c’aurait été la même chose.»

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Il y aura donc, désormais, d’un côté le Domaine de la Cras, qui sera confié à un jeune viticulteur, Marc Soyard, actuellement chef de culture au domaine Jean-Yves Bizot (Vosne-Romanée). Vingt-deux hectares maximum (pas 160, les vignerons de la côte déjà inquiets peuvent passer Noël tranquille !) dont huit sont déjà plantés. Et ce n’est pas encore demain qu’on pourra déguster l’une des deux mille bouteilles réservées pour le Grand Dijon... De l’autre côté, on trouve surtout, et le maire a insisté sur cet aspect, des terres agricoles destinées à différents projets : «Des ovins et caprins sur cinquante hectares, un centre équestre sur quarante hectares...» Bon, d’accord, la ferme modèle pour les enfants du siècle à venir façon Martine à la ferme, on l’a un peu rêvée. Pas de bus scolaires grimpant allègrement les lacets depuis Plombières pour aller déposer des centaines de bambins heureux d’aller caresser un mouton, traire une vache, patauger avec un cochon. Quoique...

La Cras j’y crois ! Depuis le temps que je m’égosille à dire que Dijon doit s’investir plus dans le vin et dans la Côte, j’ai enfin été entendu. D’abord, c’est géologiquement prouvé, La Cras est située sur la fin de la Côte, elle constitue un véritable terroir de Bourgogne. Ensuite, c’est historiquement avéré, ça fait des siècles qu’on y fait du vin, la famille Dubois a relancé l’affaire en 1983 en replantant Chardonnay et Pinot Noir et a réussi à atteindre un niveau qualitatif assez étonnant. Enfin et surtout, c’est dans l’air du temps de produire le plus local possible, alors un vin de Dijon produit en quantité non confidentielle (il y a 7,5 ha, comparés aux 45 ares des Marcs d’Or), il y a un public de plus en plus large pour cela. Maintenant, je pense qu’il faut dévoiler le deuxième étage de la fusée et me laisser démarrer les plantations de vignes rue de la Liberté, place du Bareuzai exactement. Tout le monde sait d’où vient le nom de Bareuzai. Des vignerons qui étaient légion à Dijon avant la frénésie urbanistique des XIXe et XXe siècles et dont la corporation portait comme insigne des bas rosés (en patois des "bas reuzai"), qui rappelaient la couleur des jambes des vignerons après avoir pigé leurs cuves. Si, après cette brillante démonstration, on ne me nomme pas Echanson de la Mairie, Maître de Chai de la place Darcy, chef de culture de la rue de la Liberté, et on ne m’autorise pas sans réserve à planter mes vignes rue de la Liberté, c’est à désespérer d’avoir raison avant tout le monde ! ■ JGD

On va conforter des exploitants locaux et en installer d’autres sur des projets innovants. Une truffière est prévue. Pourquoi pas de nouvelles ruches pour les abeilles (on est de plus en plus adepte du miel de Dijon !), des plantes médicinales, un verger conservatoire à deux pas de la cité et ouvert aux habitants avec des circuits pédagogiques, «pour mieux comprendre que les pâtes ne poussent pas dans les placards mais qu’il faut faire pousser du blé, que l’huile c’est du colza et du tournesol», comme le souligne Benoît Bordat... Et oui, c’est inédit, c’est fort, cette opportunité était unique pour Dijon, surtout à l’heure de la future cité de la gastronomie : mise en valeur des côteaux de Dijon, maintien de l’activité viticole, soutien à l’agriculture et à l’installation des jeunes Tout à la fois un projet important pour le développement agricole, économique et la promotion d’une agglo engagée dans le développement durable... Cocorico ! Il ne manque plus que des coqs, des poules, en ville. Un marché paysan le dimanche place des Halles Champeaux, enfin libérées des voitures. Oui, rendez-nous des coqs, on préfèrerait être réveillés par eux que par les milliers de bouteilles vides qui tombent jour et nuit dans les conteneurs du centre. Dijon douce à vivre... A l’extérieur mais plus au centre ? Allez, encore un effort, le Grand Dijon ! ■ Gérard Bouchu

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IN VINO GOOD MORNIG DIJON -

Ting DING et Bing BANG :

Tchin, Dijon ! Nous n’avons (presque) pas touché au témoignage de Ting Ding, qui fait partie de la nouvelle génération chinoise amoureuse du vin de Bourgogne. Une lettre comme un «au revoir» à Dijon, à déguster par petites gorgées. Avant d’avoir commencé mes études sur le vin à Dijon, je n’avais pas d’idée au sujet de cette ville bien que je sais que la Bourgogne produit très bon vin du monde. On m’a dit de Dijon que c’est une ville du vin, réputée également pour sa moutarde et pour sa chouette porte-bonheur à qui j’ai adressé mon vœu le plus cher dès le premier jour ! J’ai savouré ici une importante gamme de vin bourguignon à la robe élégante et au nez savoureux, leur prix bon marché défie toute concurrence vu la qualité du produit. Nous avons également des vins bourguignons en Chine mais le prix ne s’adresse hélas qu’à une clientèle très aisée c’est donc une chance d’avoir devant soi des prix aussi abordables pour ces formidables vins. Les vins de Bourgogne, sont à mon humble avis les meilleurs du monde, parmi des vins les plus chers et convoités. Pour les amateurs de vins, ces mots marquent la qualité d’un grand vin de bourgogne : pinot noir, chardonnay, aligoté, Vosne-Romanée, côte de nuit, côte de Beaune, les grands crus... Chaque année la

Ting DING

région attire des foules de touristes et d’amateurs, surtout lors des événements de la vente aux enchères aux hospices de Beaune. Le premier week-end de mon séjour je suis partie rendre visite à la vigne de Romanée-Conti, et je n’ai su exprimer mon enthousiaste à la vue de la croix. Je viens de participer au préambule de la dégustation des millésimes 2013 de la 153e vente annuelle des vins des hospices de Beaune. Découvrir le vin 2013 avant sa mise en vente, c’est comme assister à la naissance d’un bébé. Les étiquettes n’étaient toujours pas posées sur le verre des bouteilles ! Et c’est durant ce séjour que j’ai fait des découvertes gastronomiques, place Émile Zola. «Le Germinal» , sa spécialité est un emblème même de la gastronomie française : les cuisses de grenouille. Son plat vedette est «Cuisses de grenouilles la crème». En Chine nous mangeons les grenouilles mais préparées d’une autre façon avec d’autre ingrédients. L’autre restaurant typiquement bourguignon, «L’épicerie & Cie», ne le ratez sous aucun prétexte si vous souhaitez découvrir la cuisine traditionnelle de la région. La vie à Dijon est un lieu de repos, un lieu où s’exprime la créativité. Idéal pour étudier dans le calme. Tous les coins sont sereins pour ouvrir un livre et le lire. Les activités sont nombreuses pour s’épanouir et faire des rencontres. Des activités comme la foire, les concerts, les dégustations de vin. Les habitants nous ouvrent le cœur. La ville possède beaucoup de rues étroites et labyrinthiques où je m’étais très souvent égarée, par chance des gens m’aidaient à retrouver ma route. Pour un étranger qui souhaite étudier et qui se passionne pour la gastronomie, s’il aime la France traditionnelle, Dijon en est la ville idéale. Dijon se découvre et se redécouvre. ■ Ting Ding

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SO GOOD ! Olivier Thibert, Dijonnais qui a vu le jour au sein d’une vigne - et surtout d’une une famille où l’on ne rigolait pas avec la nourriture ni avec le vin Comment ça marche ? Il vous suffit de goûter et ses associés Maxime Vasseur et Adrien Sicard, un vin, de le prendre en photo, le commenter ont eu l’idée du siècle pour ne plus parler vin en et le partager avec ceux qui ne sont pas là : vain. Ils ont eu une minute pour convaincre le vous venez de poster un goot. jury de l’initiative 101 projets. Vous n’aurez beGOOT vous permet de mémoriser les vins soin que de quelques secondes pour les lire. de les trouver chez Une sportive comme seul Jaguargoûtés, pouvait l’imaginer. Prenez le volantle caviste, le vide la Jaguar F-TYPE et faites l’expérience performance. Comme nous, vous aimez lenouvelle vin. C’est le plaigneron ou le bardeà lavin sympa le plus proche de vous. Le partage est le mot d’ordre. Fini les sir, le partage, les soirées qui s’éternisent et ¥ Châssis monocoque en aluminium moments de solitude devant les rayons vins : la découverte. ¥ Échappement Sport les notes de la communauté vous permettent C’est le moment de penser GOOT, l’ap¥ Écran tactile multifonctions d’unCEE simple clic de faire de nouvelles découplication sociale qui¥ va embellirV6votre Motorisations 340ch ou 380ch ¥ Motorisation V8 495ch CEE vertes. rapport au vin. ¥ ¥

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Un vigneron de Talant se bat

contre les blaireaux ! Christophe Bouvier, «jeune talent de Marsannay 2000», est devenu - dix ans plus tard - LE vigneron de Talant ! Sa vie est un combat contre les blaireaux de Talant…

Christophe Bouvier et Marie

D’après l’état civil, Christophe Bouvier se nommerait réellement ainsi et non Bouba, comme tout le monde l’appelle, rapport à son physique d’ours-vigneron. Il serait né le 24 mai 1977 (au siècle dernier) à Dijon. C’est jeune, 36 ans pour un vigneron, c’est le début de la maîtrise, le commencement de la supériorité de l’expression sur la technique, un genre de virtuosité qui permet de travailler l’interprétation. Il incarne la septième génération de vignerons chez les Bouvier. Il a fait ce qu’il fallait pour être digne de ses ancêtres : après un BTA de viticulture-œnologie et un BTS technicocommercial en vins et spiritueux, le voici embauché dans le domaine paternel, et malgré sa discrétion, sa timidité, il fait parler de lui très vite et reçoit pour le millésime 2000 le trophée Jeune Talent de la Côte de Nuits (il est en quelque sorte le champion de la Côte). Cette première distinction le fait remarquer jusqu’à l’étranger, et le voici enrôlé par les Américains en 2004 à la Sainte-Michele Wine Estate, un modeste domaine de l’état de Washington de 5 900 ha qui l’emploie pour qu’il donne libre cours à son imagination. S’ensuivent, après son retour, quelques années de cours du soir sur les effets des spiritueux (comment pensez-vous que nous nous soyons rencontrés ?), puis notre vigneron décide de prendre en main son destin, de quitter le confort du domaine familial pour vivre sa

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vie, faire sa traversée du désert, son Charles de Foucault, suivre son chemin de Damas et marcher seul, pieds nus dans le sable surchauffé du désert, afin de vérifier la consistance de ses convictions qui se résument en deux points principaux : le respect du terroir par une viticulture la plus raisonnée possible, et la recherche de la pureté de l’expression de ce terroir par une vinification qui souligne et met en valeur la nature. En 2009, c’est décidé, il s’installe, modestement, petitement, discrètement, exploitant à peine cinq hectares, seul, sans salarié, sans grandes appellations à sa carte - on trouve des Bourgognes rouges et blancs, des Marsannay et des Fixin - avec pour seuls bagages sa volonté de bien faire, Marie, une femme soutenante (j’ai pas dit souteneuse !) et quelques copains présents pour faire les vendanges et un joli repas commun après. Depuis 2009, tous ceux qui suivent un peu ce qui se passe dans les vignes le savent, les conditions ont été particulièrement difficiles (grêles, récoltes historiquement faibles…), mais Bouba persiste, fait le dos rond, ne part pas en vacances, en un mot, il bosse, bosse, bosse. En 2010, il réussit à devenir LE vigneron de la ville de Talant qui a planté 70 ares de chardonnay. Il y produit le Côteau de la Fontaine aux Fées, un bourgogne blanc plein de légèreté, très désaltérant, avec de beaux arômes d’agru-

mes, pamplemousse, ananas et un vrai terroir, une typicité. Seulement voilà, Talant est infesté de blaireaux, ces derniers sont connaisseurs et se régalent de raisin, ce qui fait que la dernière vendange de Côteau de la Fontaine aux Fées est historiquement faible, car les bestiaux ont picoré 75 % de la récolte dans la semaine qui a précédé les vendanges ! Notez, militants aveugles de la cause des blaireaux et autres, que le blaireau n’est plus chassé, il pullule et, comme de nombreux animaux, se rapproche des villes ; sachez encore que les vignerons sont aussi victimes des sangliers qui ne sont plus assez chassés non plus et qui occasionnent de gros dommages dans les vignes. Un vigneron qui n’a quasiment pas de vin à vendre à l’issue des vendanges va avoir du mal à se faire une bonne santé financière, laissons-le se débattre avec le climat, gardons-le des blaireaux et autres. Sus mes preux, mort au blaireau ! Haro sur le sanglier ! Je vais pas faire la fiche technique de chacun de ses vins, faut passer le voir : 2-4, rue Neuve à Marsannay-la-Côte (mieux vaut prendre rendez-vous avant au 06 86 46 71 23). Goûter à son Bourgogne, à son marsannay Les Longeroies et au fixin, ça vaut vraiment le voyage et ça change des gevrey ou vosnes-romanée, pas en qualité, mais en prix ! Faut acheter, surtout, tant qu’il en reste. D’autres blaireaux pourraient passer par là. ■ Jean-Guillaume Dufour


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Un air DE CAMPAGNE GOOD MORNIG DIJON -

Illustration - Pierre Roussel yap-yap-yap-yap.blogspot.fr

Benoît Bordat,

l’homme qui butinait la vie Bing Bang a déjà trop attendu pour vous présenter le seul «BB» encore très vert de la vie municipale dijonnaise, avec qui l’on parle volontiers vin, veau, cochon, couvées... et abeilles ! Benjamin des élus de la majorité municipale et de l’agglomération, Benoît Bordat est plutôt discret. «Ecolo-modéré» associé à Cap 21, son cap à lui, c’est d’essayer de mettre un peu plus de vert dans notre (vie en) ville. On ne comprend pas toujours ce que recouvre sa délégation au Grand Dijon, qu’importe : lui non plus ne saisissait pas tellement ce qui l’attendait quand elle lui a été attribuée. C’est sûr qu’ «agriculture périurbaine» ne produit pas le même effet que «redressement productif» mais plus sérieusement, comme notre BB nous l’a confié, une délégation devient ce qu’un élu en fait. Dont acte. Alors derrière les mots, qu’a-t-il fait ? Trois actions lui tiennent à cœur : la recherche de terrains pour installer de nouveaux agriculteurs dans l’agglo, l’adhésion de Dijon au réseau national «Terres en ville» ainsi que la mise en place du marché «Bienvenue à la Ferme» deux fois par an. C’est vrai qu’il aime bien les poules et les cochons, Benoît. Aurait il manqué sa vraie vocation : agriculteur à plein temps ?

Benoît Bordat ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Comme il l’a fait avec les habitants de la commission de quartier Université qu’il préside, il aimerait qu’à Dijon l’on continue à repenser les parcs, les squares et les jardins de manière moins conventionnelle et moins standardisée, pour laisser place à la biodiversité et aux initiatives citoyennes. Il imagine bien des habitants, comme à Berlin, planter ici et là, autour des arbres des avenues, bulbes et plantes vivaces. Il voulait offrir une vraie ferme aux Dijonnais : l’acquisition du domaine de la Cras devrait permettre à son rêve de se réaliser. Il voulait que les abeilles investissent la ville et bzzzz, Dijon fait le buzz en installant des ruches et en offrant le miel municipal aux habitants. Rien de plus normal pour un élu qui pratique l’apiculture depuis son enfance avec son père. Alors «agriculteur périurbain», un rôle sur mesure ? En tous cas qui lui colle plutôt pas mal. Après des études en droit rural et en économie agricole à Paris, il travaille aujourd’hui dans un organisme agricole. BB c’est un gars bien d’ici et la terre, pour lui, ce n’est pas qu’une question de boulot ou de mandat, c’est aussi une question de famille… Derrière son deuxième B (Bordat) se cache en fait un C (Clair) du nom de sa famille maternelle. Une famille de viticulteurs de Marsannay depuis quelques générations déjà. Son arrière-grand-père, Joseph Clair-Dau, est l’inventeur du fameux rosé de Marsannay, fabriqué à partir du Pinot Noir.


Marsannay, c’est un peu son jardin secret. Celui d’une tradition familiale qui se prolonge au-delà du vin. Quand on apprend que quatre de ses aïeux en ont été les maires, on comprend d’où lui vient un certain virus. S’il n’en n’est pas encore à prolonger la tradition, Dijon n’est peut-être qu’une étape dans la croissance de notre BB. Mais qu’on se le dise bien, BB aime Dijon, il se réserve Marsannay pour cultiver un vrai jardin. A l’heure de la candidature des climats de Bourgogne à l’UNESCO, il rappelle l’histoire de Chenôve qui était l’un des vignobles préférés des Ducs de Bourgogne et dont l’urbanisation a chassé toute trace de son histoire viticole. Toutefois, pour lui, il s’agit simplement de ne pas reproduire les erreurs du passé et l’urbanisation n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était il y a trente ou quarante ans. Mais pour le coup, le mal est fait ! La volonté du Grand Dijon de racheter également la partie viticole du domaine de la Cras est un symbole fort pour lui. Une façon habile de renouer avec les vins de la côte dijonnaise, cohérente avec la démarche d’une cité de la gastronomie et du vin. Pourquoi BB au fait ? «Je suis né le 7 février 1984 à Chenôve avec un mois d’avance. Ma mère prévoyait de m’appeler Thomas mais mon père en décida autrement. Ma mère me vit revenir avec un bracelet mentionnant le prénom Benoît.» Les BB de la politique sont trop mignons, ils ne devraient jamais vieillir. ■

Pascaline Kromicheff,

Pascaline Kromicheff ©anais-mathilde kromicheff

l’écrivain qui ne perd jamais le Nord... en Côte-d’Or

Benoît Bordat

Non, le nord de la Côte-d’Or n’est pas forcément ce bout du monde où l’on se meurt de froid aux frontières de l’Yonne, de l’Aube et de la Haute-Marne. «Si le coin est dépeuplé, il n’en demeure pas moins qu’il est riche en histoires et qu’on y rencontre des personnes motivées pour le sortir de son anonymat, de sa torpeur. Des gens qui ont des idées et qui savent les mettre en œuvre.» Pascaline Kromicheff est de ceux qui n’ont pas les deux pieds dans le même sabot (d’ailleurs, ça fait longtemps qu’on ne porte plus de sabots en Haute Côte-d’Or). Elle arpente le Châtillonnais en quête de son histoire, de ses histoires, celles qui mises bout à bout, constituent l’Histoire avec un grand H. Pascaline est collectrice de mémoires, «écrivain mémographe». Elle rédige des livres pour les familles qui désirent préserver les souvenirs de leurs anciens. Voilà pile un an que sa petite entreprise a vu le jour. Née de l’idée que les biographies ne sont pas réservées aux élites ou aux célébrités, De la Voix au Chapitre permet de donner la parole à ceux qui ont envie d’offrir à leurs petits-enfants l’histoire de leur vie. Par exemple à des hommes âgés qui n’ont quitté leur village, pour ainsi dire, que pour faire leur service militaire. «Ils sont les témoins discrets mais attentifs de leur époque. Ils savent où se trouve l’essentiel. La richesse, ils la portent en eux dans leur capacité à se suffire à eux-mêmes. Ils peuvent écouter en silence le bruit de la pluie qui tombe, ils se souviennent encore du charron et du maréchal ferrant qui travaillaient au village. Ils ont croisé des lavandières et les ont trouvées jolies, ils ont aidé aux moissons et aux vendanges. Leurs souvenirs sont un patrimoine inestimable, je me suis donné pour mission de le sauvegarder, au moins pour leurs proches». Le bilan au bout d’un an dépasse de loin ses espérances : dix livres, dont huit pour des particuliers en quête de leurs racines et deux pour des institutions. Pascaline travaille avec une comédienne, un photographe et une dessinatrice. Ses livres s’enrichissent de chansons et de petits films via internet. Elle a également créé une association pour porter son activité de collecte de mémoires, qui a reçu le soutien du Lions Club châtillonnais, de la Mutualité Française Bourgogne et de la Fondation CNP assurances. Elle a des projets jusqu’en 2015 ! «La chance ne sourit pas à ceux qui lui font la gueule», telle est sa devise ! «Il n’y a pas de secret, c’est du travail, mais avec des idées et de l’enthousiasme on y arrive, même dans le nord du département». ■

Site internet : delavoixauchapitre.fr Page Facebook : DeLaVoixAuChapitre

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ECHAPÉE BELLE GOOD MORNIG DIJON -

La belle Sophie s’est échappée !

"Echappées Belles - Autour du Mont Blanc" ©Bo Travail/Jonathan MARTIN

Sophie Jovillard

Pour Echappées Belles sur France 5, Sophie Jovillard joue à la marelle avec un planisphère. Depuis le Brésil, la jolie globetrotteuse revient sur ses belles années de vie à Dijon, et nous guide, dans son livre Paris en plus grand aux éditions Gallimard, à la découverte d’une capitale à deux sauts de puce de la nôtre.

BB : La Bourgogne, un coup de coeur ? SOPHIE : J’ai posé mes valises à Dijon au début des années 2000.

La lyonnaise que je suis connaissait en voisine les charmes de la ville. J’ai grandi dans le Beaujolais près de Villefranche-sur-Saône et choisi d’écrire en Bourgogne une page de mes carnets de voyage. France 3 Bourgogne Franche-Comté me confiait ''La Route du lapin'', une véritable aventure ! Un magazine de découverte des villes et villages qui m’a dévoilé un terroir magnifique. Dijon fut mon port d’attache, je suis restée trois ans. Le nom de ce programme m’amusait beaucoup. Rencontrer des gens, parler passion, tradition, savoir-faire me faisait envie. Un co-animateur, Christophe, une 2 CV jaune et noire, le bonheur de sillonner les routes de campagne : j’ai contracté pour partie le virus du voyage en me lançant sur ces routes. Avec Echappées Belles, je ne fais qu’élargir le cercle des destinations. Je n’avais pas de décalage horaire à gérer à l’époque, bien qu’entre Mâcon et Sens... (sourire) !

Un joli souvenir ?

Je n’oublierai jamais mon installation. J’ai découvert le lieu dans lequel j’allais vivre avec mes affaires déjà installées. Des amis et ma famille avaient trouvé un appartement et déménagé mes affaires. Travaillant pour cette fameuse Route du lapin, je n’avais pas une journée de libre. Des petites fées m’avaient trouvé mon petit nid. Revenant à Dijon pour Echappées Belles, le charme de la ville m’a touchée à nouveau. Je tenais à faire un détour par la Maison Millière. Toucher la chouette, faire un vœu, croiser le patron, Jean-François, qui dans mon souvenir n’était pas avare d’anecdotes… Il n’avait pas changé.

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Un coin secret ?

J’avais un petit passage secret qui me faisait penser aux traboules lyonnaises, qui permettent d’aller d’une rue à l’autre à travers les immeubles, et j’aimais prendre l’apéro place Emile Zola. On m’a raconté que les exécutions publiques s’y sont tenues durant plusieurs siècles. Pour trinquer avec un ami avec un petit verre d’aligoté, peut-être ne devrais-je pas commencer par raconter cette anecdote.

Partir ?

Quitter Dijon fut une obligation professionnelle avec escale à Marseille avant de courir le monde. Les vignobles bourguignons, la Méditerranée, aujourd’hui Paris mais les escapades dijonnaises sont toujours au programme. J’aime saluer la statue de l’ours de Pompon en rejoignant à pieds, depuis la gare, le centre-ville.

Des dijonnais croisés en voyage ?

Je n’en ai pas souvenir, mais les vins de Bourgogne sont eux connus à travers le monde.

Et vos vacances ?

Ne suis-je pas finalement en vacances perpétuelles avec mes Echappées Belles ? ■ Propos recueillis par Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel

www.france5.fr/emissions/echappees-belles


‘‘C’est ici la magie de la poésie qui règne’’ Verre et blanc est la seule boutique spécialiste de la porcelaine blanche à Dijon. Mais c’est aussi la référence en matière de décoration de la marque SIA : arts de la table, art floral, luminaires, miroirs, petits meubles… Tout pour embellir votre intérieur, en particulier pendant les fêtes !

Verre et Blanc

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ECHAPÉE BELLE GOOD MORNIG DIJON -

Un Dijonnais qui a la pêche Melbourne

Vincent Lagadrillière

Il y a bien longtemps (mais pas tant que ça), dans une galaxie pas si lointaine que ça (à Dijon, en fait), Vincent Lagadrillière fut le leader d’un groupe entré dans l’histoire de la scène électro, Shrink Orchestra. C’est à Melbourne, cité arty australienne, que ce jeune musicien, compositeur et producteur dijonnais a posé ses valises, travaillant pour la musique de films, produisant des artistes australiens, avec des créations pour le plus grand festival au monde de courts-métrages indés. Des marques mondiales comme Boucheron, Adidas et Stella McCartney ont fait appel à Vincent Lagadrillière pour leurs musiques de pubs. Des opportunités inimaginables en France. «ll y a une façon anglo-saxonne de voir le monde. Les gens prennent le temps de prendre un café avec toi, de répondre à tes mails, ils te proposent de passer à leur bureau. On te donne plus facilement ta chance en Australie.» Surtout, «quand tu veux travailler dans des métiers de bouche ou artistiques, ça aide d’être Français. Je ne me suis jamais senti autant Français qu’en habitant à l’étranger.» Revenu à Dijon pour quelques mois, Vincent part début 2014 s’installer à Montréal, au Canada, un pays à double culture franco-américaine qui nourrit sa fascination littéraire, cinématographique et musicale pour l’Amérique du Nord. «Je suis encore dans une logique de vivre à l’étranger mais un jour je reviendrai en France.» Le bon plan Vincent à Dijon : les soirées PiXMiX de l’association Risk Party pour découvrir l’électro à la Péniche Cancale, avec quatre DJs et le public qui vote pour les styles sur lesquels il veut danser. Le bon plan Vincent à Melbourne : «Prendre tous les matins ton café au café de quartier. Les gens n’ont généralement pas de cafetière chez eux. Tu te réveilles, tu prends le café que tu aimes en demandant conseil pour la crème, et ta journée commence.» ■ Olivier Mouchiquel https://soundcloud.com/vincentshrink-1/sets/ https://vimeo.com/vincentlagadrilliere

Samedi 18 janvier - 21h30-5h

une Nuit Electro au Zénith

Après 6 éditions à la Péniche Cancale, PiXMiX – Jeu nocturne à l'usage du dancefloor - s'invite au Zénith de Dijon pour une édition géante. Une nuit qui s'annonce haute en couleur dans un espace totalement revisité et aménagé pour l'occasion. Vous ne connaissez pas ? Vous avez totalement adhéré au concept ? Vous n'avez rien compris ? Vous n'avez toujours pas eu le temps ni la chance d'y participer ? Pour toutes ces raisons, rendez-vous le 18 janvier pour PiXMiX édition multicolore. Faire découvrir et partager PiXMiX avec le plus grand nombre d'entre vous, voilà le but de cette soirée qui s'annonce inoubliable ! Avec en DJs : Radio Meuh, Radio Dijon Campus, Coma Allianss et Risk. Zénith Dijon (Bar Bleu) 21h30-5h00 - 9€ + frais – 12€ sur place.

Vincent Lagadrillière ©Anaëlle Ravier

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Vincent Lagadrillière ©Johann Michalczak


Bravo monsieur Thibert Le chef «le plus haut du monde» est dijonnais : Jean-Paul Thibert, entre deux sessions de cours de cuisine, est parti sur le toit du monde, au Népal, avec cinq autres jeunes retraités bourguignons. Jean-Paul Thibert m’a toujours épaté (...de lapin, oui, c’est facile, pour parler d’un cuisinier !). En cuisine depuis 44 ans (il a commencé à 14 ans), il a toujours su décrocher au bon moment pour faire ce qui lui faisait plaisir.

Jean-Paul Thibert est le plus petit (sur la photo) des six Dijonnais partis faire le tour des Annapurnas.

Quand j’étais encore étudiant, il était (à 23 ans) le plus jeune chef hors norme de l’agglomération, dans son restaurant du Belvédère de Talant. En 1980, il s’était rapproché du centre (rue Crébillon), avant de s’installer place Wilson en 1985. Il laissait les autres chefs se moquer de son côté petit poulet de grain (c’est un Bressan), multipliant les toques et les compliments jusqu’au jour où il choisit de tirer sa révérence, en pleine gloire et en 2001, laissant son restaurant à Stéphane Derbord, autre chef aux goûts étranges venu d’ailleurs (de la Nièvre !). Et depuis, il se soigne, fait du sport et donne des cours de cuisine complets trois mois à l’avance. Là encore, il innove, étant un des premiers en Bourgogne, sinon en France. Depuis, tout le monde l’a imité, et lui, il est passé à autre chose. Sa femme continuait à travailler, ses fils avaient leur propre voie toute tracée (l’un d’eux a lancé une application sur le vin dont on vous parle par ailleurs), il s’est mis à la marche. Pas le tour du lac Kir avec un toutou. Non, c’est au camp de base de l’Everest dans l’Annapurna, au Népal, qu’on le retrouve, il y a deux ans. Cette année, avec cinq autres retraités dijonnais devenus ses compagnons de route, il a fait le tour d’un sommet, à 8000 mètres, au Népal. Ce qu’il a retenu, ce n’est pas la difficulté du trekk, c’est la gentillesse des gens. Il n’a pas parlé du Yéti, mais avec sa politesse légendaire, il lui aurait dit «Bonjour monsieur», en roulant les 'R', comme il a du dire la première fois qu’il a vu Jean Maisonnave pour le Gault Millau. Même pas peur ! ■ Gérard Bouchu

BINGBANG N°57

Devant le lac Tilitcho le plus haut du monde à 5000 m.

BB57

Rendez-vous au printemps

HIVeR 2013-14

BINGBANG www.bing-bang-mag.com

Le MAG URBAIN - DIJON GOOD MORNING DIJON In vino, Échappée belle, Un air de campagne, Aéroport, Sport, ... p. 24

Moi

Maire de dijon

Les "Manger" p. 44

agenda spéciaL Moutards de dijon

gratuit !

HIVeR 2013-14 - MAG URBAIN GRAtUIt DIJON

p. 42

L'année de tous

p. 60

ViLLe ou toison :

baLLe au centre p. 68

comic street Les plus beaux 'bing'

et les pires 'bang' de l'année !

BB58

prochain n°

QUARtIeRS D'HIVeR Boutiques, Idées cadeaux, Cafés, Livres, ... p. 70

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ECHAPÉE BELLE GOOD MORNIG DIJON -

Papy volant

Jean Ponsignon Comme souvent les forces de la nature, Jean Ponsignon est un gentil monsieur. Un géant qui aura offert, à sa femme chérie et compagne d’aventure, un bouquet de roses des vents pour une vie à tourner autour du globe. Etudiant au lycée Carnot de Dijon, Jean Ponsignon rêve de l’Ecole de l’Air. Sa vue l’en empêche ? Il volera quand même, devenant l’un des plus grands photographes aéronautiques. Pacifique Sud, royaume de Tonga, Fidji, Vanuatu, Nouvelle-Zélande... destinations de rêve qu’il parcourt dans tous les avions de ligne possibles et imaginables, des vols fabuleux en hydravion, en hélicoptère, qui nourrirent ses dizaines de reportages. Le premier, mémorable, relate ses souvenirs en avion-stop en 1962, sur un DC3, entre Santiago du Chili et Punta Arenas en Terre de Feu. En parallèle, directeur de société, il quitte son poste et s’engage pour de longues années d’humanitaire. Responsable de la Délégation catholique pour la coopération, président du Collectif des ONG de volontariat avec 2000 volontaires sur le terrain, Jean Ponsignon et sa femme se sont aussi occupés des 50 premiers parrainages d’enfants d’Aide et Action dans les bidonvilles de Bombay, une association qui parraine aujourd’hui 500 000 enfants dans le monde. Un seul regret, ne pas avoir volé avec le RAID, mais Jean aura embarqué sur les navires de guerre Foch et Orage, et même participé au défilé aérien du 14 juillet pour découvrir un Paris extraordinaire vu du ciel. Résultat, une exposition qui tourna durant cinq ans dans 23 villes du monde. Aujourd’hui animateur aux Ecrans de l’Aventure de Dijon et sur RCF Radio, Jean Ponsignon écrit de jolis livres. Chamesson, un village de la haute vallée de la Seine au fil des siècles (aux Cahiers du Châtillonnais), ou la biographie rocambolesque de son arrière-grand-père, un apprenti-sculpteur sans étude qui devint Général gouverneur de l’Assemblée Nationale et créa les Services Spéciaux de l’armée.

Quelques instants avant de descendre accroché à un filin prendre des photos au-dessus de l’Atlantique dans un Puma SAR de l’Aéronavale

À bord du défilé aérien du 14 juillet ; prise de l’axe Défense Etoile, Concorde

Sur l’île de Santo, au Vanuatu, devant un Corsair de l'escadrille des Têtes Brûlées de Pappy Boyington et de son Black Sheep Squadron, crashé en bout de piste en 1945, durant la guerre du Pacifique.

Ses souvenirs, aussi, dans Trois vies, un infarctus et du bonheur, et, cette année, un livre sur une journée d’insectes dans le Châtillonnais. « Il y a autant de beauté dans l’entomologie que dans la photo aérienne » dit-il dans un sourire. La preuve, Louis XIV, le Roi Soleil, portait un habit en soie d’araignée. ■ Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel

Le James Bond Dijonnais

Andréa de Nerciat Les libraires le savent bien : c’est toujours pour un ami, cette éternelle excuse, que l’on achète certains livres. C’est donc en feuilletant, pour un ami, les guides techniques des éditions Tabou, qu’un membre de Bing Bang a découvert sur les étagères une très jolie BD érotique avec, au scénario, un Dijonnais que l’on n’est pas près de voir en dédicace dans sa ville natale. Aucune violence sadienne dans l’oeuvre libertine, sympathique et vigoureuse du chevalier Andréa de Nerciat, né ici en 1739 et décédé à Naples en 1800. Juste le sexe, cool, joyeux et sportif. A son actif, des romans pour le fun et des essais clandestins, comme ce manifeste pour la libération sexuelle des écclésiastiques. Etudiant brillant, militaire polyglotte, Andréa de Nerciat fut lieutenant dans un bataillon bourguignon et bourlinguera au Danemark, sera nommé capitaine, deviendra gendarme de la Garde Ordinaire du Roi puis espion, peut-être même agent double, en Allemagne et en Suisse. Une vie pleine de mystères et d’action : légionnaire au Luxembourg, Andréa de Nerciat aurait été mercenaire et libraire en Allemagne, aurait fréquenté Casanova, écrivant entre deux bagarres Félicia ou mes fredaines, ou son œuvre posthume, Le Diable au corps. En attendant de croiser son fantôme en plein quickie sous une porte cochère du centreville, on peut toujours prendre pour un soir la série Les Aphrodites avec au dessin Emmanuel Murzeau. C’est pour offrir, bien sûr. ■ Olivier Mouchiquel

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MUR DU SON GOOD MORNIG DIJON -

Dijon,

l’impossible aéroport ? ■ Par Cyrille Marceau

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il traverse une zone de turbulences. Le plafond est bas sur l’aéroport Dijon-Bourgogne, dont l’intérêt pour l’économie locale et pour les déplacements de chacun ne fait de doute qu’aux yeux de quelques esprits chagrins. Le départ des avions de chasse, le retrait du conseil général de son financement, le développement concomitant de l’aéroport de Dole, l’attitude un peu compliquée à saisir de certains élus, Eastern Airways qui baisse la voilure… Bref, on ne sait plus trop où on va. Mais il faut le rappeler avec insistance : l’aéroport fonctionne toujours avec deux lignes régulières pour Bordeaux et Toulouse, une ligne saisonnière pour la Corse (ce sera Ajaccio en 2014) et un programme charter qui n’est pas si ridicule. Reste cinq questions, pertinentes… Décryptage.

Le départ des avions de chasse est-il rédhibitoire pour l’aéroport Dijon-Bourgogne ?

Non. On a entendu tout et n’importe quoi sur le sujet. Certains ont osé affirmer que le maintien de l’activité civile contribuait au maintien de l’activité militaire. Les faits ont prouvé le contraire. L’état-major de l’armée de l’air n’a que faire de la présence éventuelle de quelques avions

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civils sur « sa » piste. Il prend ses décisions en fonction de ses propres critères stratégiques et financiers. Inversement, le départ des derniers avions de chasse change la donne pour l’activité civile car ce sont les militaires qui assuraient la tour de contrôle, la sécurité incendie, le déneigement de la piste… Ces activités seront reprises par la Direction générale de l’aviation civile, qui facturera ces prestations à l’aéroport, exactement comme le faisait précédemment l’armée de l’air. Donc, pas de conséquences. D’ailleurs, bien des aéroports aujourd’hui civils furent autrefois mixtes militaires-civils, à l’instar de celui de Strasbourg, qui a plutôt bien survécu au départ des militaires.

L’aéroport Dole-Jura est-il la cause des maux dijonnais ?

Oui et non. Oui car il a réussi à attirer Ryan Air, compagnie un temps pressentie pour ouvrir un Dijon-Londres. Tant que Ryan Air se pose à Dole, elle ne viendra pas à Dijon. Ce qui contrecarre les projets du programme Renaissance. Non car Dole n’a jamais réussi à faire autre chose que du « tourisme sortant ». C’est un aéroport de charters dont les quelques lignes régulières permettent aux Francs-Comtois et aux Bourguignons de partir en vacances. L’objectif de Dijon est de faire venir des touristes et de servir le business. Les deux plateformes ne sont donc pas sur le même créneau. Il n’en reste pas moins que leur coexistence, à 40 kilomètres de distance, est une aberration qui ne saurait durer. Mais rappelons 2 choses à propos de « Dole-Jura ». Dans les années 1995, quand Dijon envisageait de se doter d’une desserte aérienne, la question avait été posée de savoir s’il serait opportun de créer à Dole un « aéroport interrégional » - idée qui n’a rien d’absurde, pour le coup. Silence assourdissant du côté de Dole : personne là-bas ne voulait miser un kopek sur cette piste à charters. Depuis, le kérosène a coulé sous les ponts… Le développement soudain de Dole est le seul fait du conseil général du Jura, qui engage des sommes effarantes dans le financement de lignes aériennes fortement déficitaire et qui essuie de nombreux et coûteux échecs - des compagnies venues de pays exotiques se succèdent pour assurer pendant quelques mois des lignes improbables, vers Angers, Münich, Nice… Attendons de voir ce que l’Europe et peut-être avant elle la chambre des comptes diront de l’engagement des finances publiques jurassiennes dans ce projet !


Pourquoi l’aéroport de Dijon n’a-t-il jamais décollé ?

Il faut d’abord invoquer des raisons géographiques. Dijon fait partie des grandes villes situées à une relative proximité de Paris et qui n’ont pas d’aéroport : Reims, Orléans, Amiens sont dans ce cas de figure. La facilité d’accès aux aéroports parisiens est un obstacle, à l’évidence. Mais elle ne suffit pas à expliquer l’absence d’aéroport. Lille, à 1h de TGV de Paris et à 30 minutes de Bruxelles, a bien son aéroport… Le deuxième facteur est donc économique. La zone de chalandise de Dijon est relativement faible car l’influence de la ville est limitée par Paris, Lyon et, dans une moindre mesure, Nancy-Metz, Bâle-Mulhouse… Mais de nombreux aéroports en France se sont développés malgré ce handicap : Saint-Étienne et Grenoble tout près de Lyon, les petites plateformes de Languedoc-Roussillon qui jouent à touche-touche face à Montpellier… Le troisième facteur est donc probablement politique. Sans un soutien fort, appuyé, ouvertement exprimé de l’ensemble des acteurs politiques, un projet aéroportuaire ne peut pas voir le jour. C’est la même chose que pour n’importe quelle infrastructure de transport (TGV, autoroute, rocade, tramway…). Et ce manque de soutien politique ne date pas d’hier…

Marcher est une valeur sûre.

Un aéroport à Dijon, ça ne marchera jamais… Vrai ou faux ?

Faux. Quand la compagnie à bas coûts Buzz se pose à Dijon en 1996 pour assurer la liaison vers Londres, elle fait un carton. Une ligne bien faite, bien organisée, avec des horaires et des tarifs adaptés, ça marche ! Faisons taire ceux qui ne connaissent pas le dossier : si Ryan Air, après avoir racheté Buzz, a fermé Dijon-Londres, ce n’est pas à cause d’un manque de rentabilité de la ligne, mais d’abord parce que l’aéroport, à l’époque, ne répondait pas aux exigences techniques de la compagnie. Sur un autre registre, Dijon-Bordeaux a atteint aujourd’hui son seuil de rentabilité. Une liaison point à point avec aller-retour dans la journée vers une destination bien ciblée, ça marche ! La qualité de l’offre permet de pallier la faiblesse de la zone de chalandise de l’aéroport de Dijon.

Que peut-il se passer dans les prochains mois ?

À ce jour, tous les scénarios sont envisageables, du pire au meilleur. Tout dépend de l’issue de l’appel d’offres lancé par le conseil régional afin de trouver un exploitant à partir du 1er juin 2014. Tout dépend aussi, et c’est lié, du montage financier qui sera possible si le conseil général confirme son retrait du projet. Tout dépend encore de ce qui se passera à Dole : si Ryan Air fermait ses 3 lignes actuelles, Dijon pourrait être une solution de repli pour elle. D’autres questions restent en suspens : Eastern Airways restera-t-elle à Dijon, après avoir revu ses ambitions à la baisse (2 lignes au lieu de 4 ou 5 prévues, 1 seul avion basé au lieu de 2…) ? Les terrains, hangars et bâtiments libérés par l’armée aux abords du tarmac et qui devraient se négocier à bas prix ne pourraient-ils pas intéresser des compagnies aériennes ? Le pire serait une fermeture pure et simple. Ou simplement une fermeture des lignes régulières, Dijon retrouvant le statut qui a souvent été le sien de piste d’accueil pour charters et avions d’affaires. L’option n’est pas impossible, malgré la volonté affirmée de François Rebsamen et de François Patriat de maintenir la plateforme active (c’est-à-dire avec des lignes régulières, malheureusement limitées au nombre de deux sous obligation de service public). Inversement, l’arrivée d’une compagnie low cost pourrait redonner des couleurs à Dijon, comme cela s’est vu dans des aéroports plus improbables que le nôtre (Beauvais, Bergerac, Tours et bien d’autres). ■

‘‘Fabrication française’’

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GEEK GOOD MORNIG DIJON -

Carla

et les chics Geeks Quoi de neuf sur le front geek de Dijon et des alentours ? Beaucoup de projets qui ont l’air de vouloir voir le jour. Comme mon rédac’chef n’arrête pas de dire «je comprends rien à ce que tu racontes, mais ça a l’air bien» , il me donne une chance d’expliquer… Un peu d’histoire : en 2008, quelques fous de nouvelles technologies, très fiers de faire partie des 50 premiers Dijonnais (et voisins) sur Facebook, se sont mis à faire des événements faussement bordéliques, mais dynamiques et générateurs de projets : les barcamps. L’association Comunitic, issue de ce melting-pot, désire partager les usages de l’innovation numérique avec tout le monde, ceux qui s’y connaissent et ceux qui veulent apprendre. En parallèle, des barcampeurs franc-comtois ont fichu un joli souk dans leur village de Biarne, et notamment créé le Fab-Lab Netiki, un des premiers de France, avec une vraie imprimante 3D qui fait tout. Ils ont conseillé et soutenu les filles de K’Elles Energies qui lanceront très bientôt un FabLab dijonnais ! Je vous donne tous ces noms parce que vous n’avez pas fini d’en entendre parler ! ■ Carla Garfield

L’ignite,

ou comment mettre le feu à Dijon

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©JC TARDIVON

Quel est encore ce nom de sauvage, me direz-vous ? Un événement qui met littéralement “ le feu ”, en proposant à des créateurs locaux innovants de présenter leur projet en 5 minutes et 20 diapos. L’Ignite est filmé et diffusée en temps réel sur le net, car les places sont limitées, et cela permet à des passionnés ou des créateurs en devenir de tester leur projet, de le valoriser, quitte à le recadrer et, pourquoi pas, de rencontrer des financeurs. Les présentations ? On va de l’explication du “ troll, le fléau de les Internet 2,0 ”(sic) au Sufix, un dispositif malin et écolo pour faire pousser des légumes en ville avec vivier intégré, La Ruche qui dit Oui... Olivier Schimpf, son initiateur et par ailleurs président de Comunitic, en a prévu 4 par an. A vous de postuler et de vous lancer ! Rendez-vous en février. Plus d’infos : www.ignitedijon.org

Certains détestent et hurlent à la mort de l'esthétique (c'est d'ailleurs comme ça qu'on l'a découverte) mais nous on adore : l'application Bitstrip fait des ravages sur Facebook. On se crée un avatar plus ou moins ressemblant et on se met en scène dans un monde comicstrip, seul ou avec d'autres bistripeurs. Ça suscite l'imagination et les bons mots, et nous ça nous fait rigoler.

Un TEDx

en juin à Dijon !

Et ceci nous amène au... Tedx ! C’est quoi encore ce truc ? Un grand Ignite. Mais là, on arrive chez les grands. Issus des TED, des cycles de conférences internationales annuelles qui “partagent des idées qui valent la peine d’être diffusées ” depuis 1990, elles ont notamment donné la parole à Bill Clinton, Peter Gabriel, l’inventeur du web ou les fondateurs de Google. Ces conférences, traduites et diffusées sur le web, sont accompagnées d’un Prix TED, destiné à réaliser chaque année “trois vœux pour changer le monde”. Et ça marche ! Depuis 2009, on organise en France des petits TED, les TEDx et une fine équipe est en train d’en concocter un pour juin 2014. Au programme, des anonymes ou des personnalités qui auront carte blanche pour exposer leurs idées et leur parcours qui changeront notre visiondu monde pendant 10 à 18 minutes. Pour être tenus au courant : www.tedxdijon.com

Visitez la rue Charrue… avec le meilleur de Google

On ne se rend pas toujours compte des compétences que nous avons en local. A Dijon, une seule agence, I-Com, est labellisée «Google Partner» et propose des visites virtuelles agréées par ce moteur de recherche, parfois critiqué pour son hégémonie, mais consulté à 95 % ! Bruce Aufrère, photographe agréé, peut ainsi réaliser des visites virtuelles qui seront reprises par GoogleStreetView. Et cela a permis à l’agence I-Com de créer un mini-site, consultable partout, qui vous permettra de visiter chaque boutique en vous promenant dans cette jolie rue du centre-ville et même de les contacter directement. Nul doute qu’il fera des émules. A quand la visite virtuelle totale de la ville ? www.ruecharrue.com - www.i-com.fr

E

t parce qu'il n'y a pas que le net dans la vie, je vous propose d'en prendre plein les oreilles avec mes deux émissions radio coup de cœur... et podcastables, bien sûr ! “France Bleu vous rapproche au féminin” : tous les jours de 16h50 à 18h, Stéphanie Quénon reçoit des femmes qui ont décidé de donner de la Côte d'Or une image active, dynamique,solidaire. Radio Cultures propose “Disjonctés”, 15 minutes tous les 15 jours de discussion et de débat plein d'esprit et d'humour autour d’un sujet lié à Dijon, avec une équipe de journalistes web et de blogueurs du coin, menés par le piquant Sylvain Nocquard. France Bleu Bourgogne : 103,7 FM – podcast : www.francebleu.fr/ emissions/france-bleu-bourgogne-vous-rapproche-au-feminin Radio cultures : 100 FM – site : radio-cultures-dijon.fr/ - émission Disjonctés


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SPORT GOOD MORNIG DIJON -

La petite si reine

(de Dijon) !

■ Par Eric Chariot

Elle parade sur les podiums en maillot de bain, elle est couronnée au plus haut niveau français et est un peu marine, ascendant dauphine… Non, pas Marine Lorphelin, dauphin de Miss Monde, mais Morgane Rothon, championne de France de natation en 2012 ! L’autre reine de Dijon, c’est elle, une sirène de 18 ans, croquant la médaille d’or aux championnats de France petit bassin, sous la dent des requins de la natation française. Morgane a-t-elle profité d’une vague d’euphorie ? La veille de son titre, elle est en finale du 800 m Nage Libre, une course d’anthologie où elle voit Camille Muffat gagner et battre le record du monde. Elle l’entend surtout, tant les clameurs, tant l’euphorie gagnent le public. Elle termine 6ème… C’est déjà grand !

Second meilleur temps

français… derrière Manaudou

Le lendemain elle s’élance sur le 1500 m NL, sur exactement les mêmes bases… mais deux fois plus longtemps, avec une régularité impressionnante. Elle décroche LA spécialiste de la distance, Aurélie Muller. Pas impressionnée par les ténors, elle n’en fait qu’à sa tête, une tête chercheuse d’or ! On en a (trop) peu parlé à Dijon, mais la performance est gigantesque : elle bat le record des championnats de France, pulvérise son propre record de 19 sec. Mais surtout, elle signe le second meilleur temps français de tous les temps, derrière une certaine Laure Manaudou…, le 3ème temps européen, le 5ème temps mondial ! Bien sûr ce n’est qu’une étape. Morgane confirme en avril 2013, aux championnats de France à Rennes. Deux médailles d’argent, 800 et 1500 m, cette fois derrière Aurélie Muller. Et Patrice Millot, directeur du club annonce l’objectif : les JO de Rio en 2016, en demi-fond (800 m, 1500 m) ou en fond (eau libre, 10 km)… Oui, la fée Morgane est aussi une dame du lac ! Alors Morgane, si tu vas à Rio, n’oublie pas de te rappeler, depuis là haut, tous ces coups de bras dans l’eau, depuis les premières courses en Avenirs. Parce que si Morgane n’est pas la première championne de France de l’Alliance Dijon Natation (ADN), elle est la première à y avoir été formée intégralement, depuis l’âge de 8 ans. De l’ADN de championne, depuis toujours.

Espoirs jusqu’à 16 nageurs, avec 50 % de dijonnais et les autres attirés par la structure. » C’est ça la pérennité du club : former dans de bonnes conditions des jeunes nageurs qui vont bien se comporter au niveau national, ramener des médailles, ce qui va attirer d’autres bons nageurs. Bref un bel équipement qui apporte de l’eau au moulin d’un club qui tourne déjà bien : classé juste devant le CN Marseille et son ban de requins : les Lacourt, Manaudou (les 2 !) Meynard, Bousquet, Gilot. A vrai dire la force de l’ADN c’est son vivier de petits poissons : 450 nageurs classés à Dijon contre 75 à Marseille. C’est un peu comme si on faisait jouer toutes les équipes de jeunes de l’AJA contre les 11 titulaires du PSG. Un iceberg contre un paquebot… Alors que demander de plus ? Peut-être un peu plus de concurrence en Côte d’Or ? Alors que Dijon va reconstruire une de ses multiples piscines, celle du Parc, Beaune hésite à refaire la sienne, et Nuits avec son bac de jardin (20 m x 6) saturé et en ruine file droit au splash avec la population. Allez donc, mettez un peu d’eau dans votre vin, dans vos contrées sommeille peut-être une autre fée des eaux…

L’ADN devant

deux fois à Dijon cette année !

les « stars » de Marseille Après la médaille d’or paralympique de Charles Rozoy l’été 2012, c’était une sacrée saison pour l’Alliance Dijon Natation. La consécration pour un club qui navigue régulièrement dans le top 5 des clubs français depuis plusieurs années. Un effet piscine olympique ? Philippe Signoret, le Président du Club : « C’est vrai que ça peut jouer. Dès 13 ans, les jeunes s’entrainent ici. On a pu développer notre pôle

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©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

L’équipe de France Ça paye d’avoir une piscine Olympique à Dijon. Fin juillet, l’équipe de France de natation (25 nageurs) et toutes ses stars olympiques étaient venues à Dijon, se préparer aux championnats du monde de Barcelone. Et on les a tous revus (sauf Yannick Agnel) pour les championnats de France en petit bassin (mais dans le grand bassin de la piscine Olympique), du 5 au 8 décembre 2013. C’était l’occasion aussi pour Morgane de défendre son titre ! A l’heure où nous rédigeons cet article, le championnat de France n’est pas encore commencé, mais nous publions volontiers ces lignes comme un encouragement. Go Morgane Go !


Faites le plein d’iode à

La Bourgogne C’est à la Bourgogne que tous les Dijonnais en mal d’air marin se réfugient aux premiers frimas. Ils savent y trouver, outre des plats terre-mer susceptibles de rassasier le plus affamé des travailleurs, des plateaux d’huîtres et de fruits de mer capables de vous redonner la pêche quand la température flirte avec zéro. Pensez à réserver car La Bourgogne joue souvent à guichets fermés. Sinon, arrivez tôt, la salle est complète tous les midis, qu’on s’y batte pour le plat du jour ou pour une de ces recettes qui font le succès de sa brasserie, comme le suprême de volaille Gaston-Gérard ou la blanquette de veau maison. Si le menu «Années Folles» mis en place par le chef Stéphane Guagliardo est tout indiqué pour une soirée pas triste entre amis, faites-vous plaisir à la carte avec la sole entière snackée au beurre blanc ou la choucroute de la mer selon... La Bourgogne. Offrez-vous sinon la mer sur un plateau, bien sûr, si vous êtes entre amateurs. Et ne vous posez plus la question, pour les huîtres : 6 ou 12 ? Il y a maintenant les 9 qui réconcilient tous les appétits. Pour les ventes à emporter, pensez à réserver le plus tôt possible. 15 % de remise sur les prix à la carte. Commandez directement vos plateaux de fruits de mer à Jérôme Alcaraz, qui s’occupe du bar et l’anime avec humour, jouant parfois les vieux loups de mer. Françoise Casanova, imperturbable, dirige avec le sourire ce petit théâtre de la vie dijonnaise qui prend des couleurs de brasserie à l’ancienne avec l’arrivée de la nuit et continuera d’animer à lui seul tout un coin de la place de la République quand la grande roue aura fini de tourner.

La Bourgogne

Place de la République, à Dijon.

03-80-74-12-08

www.brasserielabourgogne.com Tlj sf dim-lun, de 7h à 22h30, pour la cuisine, et minuit, pour la brasserie. Le midi, formule 17,50 €. Menus 26-37 € env. Carte 35-40 €.

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Bing Bang se met à table

Moi Maire de Dijon La chronique du mythomane ■ par Jean Guillaume Dufour En novembre, je m’ennuie, je déprime, je suis déjà lassé de l’automne et de ses mélancolies jaunâtres, je regrette encore l’été, je redoute déjà l’hiver. Les plus dépressifs sont déjà dans Verlaine, les suicidaires dans Baudelaire, et les plus idiots attendent béatement le printemps. Moi, j’avais déjà relu Verlaine, j’étais passé par Baudelaire puis Lautréamont, j’étais prêt à attaquer Nerval, c’est dire si j’étais au fond du trou, quand me vint l’idée d’un dernier repas. Au lieu de le prendre avec une douzaine d’amis dont un traître, j’ai décidé, histoire de me distraire, de convier les candidats connus à la mairie de Dijon. A ce jour des candidats, on en connaît quatre : le duc de Gray, le Doc, le Ministre de l’intérieur de la Mairie et le P’tiot à lunettes. A priori, il y en aura un ou deux autres, mais sûrement des marginaux, voire des femmes, en tout cas des invités de dernière minute qui se partageront les tout petits restes, qui resteront debout dans le vestibule, qui n’auront pas accès à la salle à manger. D’ailleurs, on leur fait quoi à manger, à ces gars ? Direction les Halles (au centre-ville, encore, pas pour longtemps selon vox populi ?), je cherche l’inspiration et les bons conseils des (bons) commerçants du coin. Faudra aussi les abreuver, les lascars : si on sert de l’eau du robinet, on est partisan, si on n’en sert pas, on est opposant. Remarque, on peut faire dans l’opposition systématique, couscous et Mascara pour le P’tiot à lunettes, tripes et n’importe quel vin de chez Bichot pour le Doc, paëlla et Bordeaux pour le Ministre de l’intérieur de la Mairie, et enfin n’importe quoi, pas made in Dijon, pour le Duc de Gray. Tu vois, ça commence à venir les idées tordues, dingue comme la politique ça incline tout de suite vers le tordu.

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Bon, finalement, je ne place personne, je fais dans le simple et efficace et on verra bien. Ils arrivent, tous en retard, invoquant un agenda surchargé, une mission ô combien prenante, mais tellement noble et exaltante, «se mettre au service du collectif, de la cité…», je coupe court ; le Duc de Gray, avait un client à voir, son excuse en vaut une autre, il n’a pas d’électeurs ou de militants, lui, pour le moment, il a des clients. Chacun en s’asseyant murmure un «Bon, ben je vais présider», sur une table ronde ! Notez qu’aucun n’est venu en tram ni en bus. En apéro, je sers un Kir, je n’ai pas de Poujade, veuillez m’en excuser. Pas un qui ait une pensée pour le glorieux prédécesseur, oublieux les candidats ? Entrée : œuf en meurette, quoi de plus consensuel ? Je sers chacun. «C’est tout le sens de la Cité de la Gastronomie, qui sera la plus grande réalisation de ma prochaine mandature», s’enthousiasme le Ministre de l’intérieur de la Mairie. «Enfin un plat français, traditionnel et populaire comme le sera ma mandature à la tête de Dijon en France», souligne le P’tiot à lunettes. «Je connais tous les œufs en meurette de Dijon», se vante le Doc. Quant au Duc de Gray, il sort un feutre et tente d’inscrire un logo made in Dijon dans la sauce, se félicitant de l’initiative qu’il a eue. Avec ce plat, je leur sers un verre d’un sale Passetougrain, un peu astringent, un peu râpeux, pas très bon pour tout dire, un peu gros rouge. Je leur demande leur avis sur le vin, ils sont unanimes : très bien ! «et s’accordant si bien avec les œufs !». De deux choses l’une, soit ils ont des becs d’acier, soit ils ont laissé leur sincérité au vestiaire (de la part de candidats à une élection, la seconde proposition m’étonnerait un peu quand même, mais le contraire m’étonnerait beaucoup !).

Pour ce qui est du plat, j’ai à nouveau donné dans le tradi : le bœuf bourguignon. Je l’avais cuit la veille, pendant cinq heures, et là je l’ai réchauffé très très doucement à feu très très doux pendant plus de deux heures ; c’est de la quintessence, de l’esprit de bœuf bourguignon, un fumet extraordinaire. Une fois les assiettes servies, le Duc de Gray indique qu’il prévoit un grand festival de bœuf bourguignon afin de faire rayonner Dijon tant au plan national qu’international ; le P’tiot à lunettes vante la viande de la France, le vin de la France, et la Bourgogne de la France ; le Ministre de l’Intérieur de la Mairie est visiblement troublé et se demande s’il ne faut pas voir dans ce choix de plat une intrusion du Conseil Régional dans la vie municipale. Quant au Doc, dans le but de rassembler tous les électeurs bourguignons, il propose de bien tout finir le plat de bœuf Bourguignat. Avec ce plat, je ne lésine pas : un Gevrey Chambertin, le meilleur à mon goût, Les Racines du Temps


Montage - LaFP

2004 de chez Bernard Bouvier, une splendeur. Aucun de mes convives ne semble remarquer l’énorme qualité du breuvage, sciemment, je ne souligne pas, attendant une réaction spontanée qui ne viendra pas. Interrogés sur le futur de plus en plus proche (les élections à venir), pas un de ces brillants candidats ne semble prêt à en dire trop sur son «programme», on sait que la première ligne du programme, celle qui est réellement capitale et jamais écrite, c’est «Fais-toi élire, pour le reste on verra après.» On ne sent pas non plus d’agressivité entre eux, ils sont sur la réserve, comme si les rôles étaient déjà attribués : toi le Ministre, tu es réélu, toi le Doc, tu essaies de faire un score correct pour te placer pour la prochaine, toi le P’tiot tu vas faire un bon score mais ce sera au détriment des autres petits candidats que l’on ne connaît pas encore, et pis toi le Duc, tu vas nous amuser cinq minutes, et après tu seras bien obligé d’aller à nouveau

chercher des clients et faire tourner ta boîte. Les choses sont en place, pas de bouleversement à attendre, surtout pas de surprises, le décor est planté, les rôles sont distribués et le texte est en cours d’écriture. En dessert, mes gaillards, je vous réserve la surprise du chef, pas un plat incroyable ni un vin improbable, au dessert, je leur annonce que le paysage politique est trop lisse à mon goût, que les rôles sont figés et qu’il est urgent de dé-scléroser tout ça : j’ai donc décidé de me porter candidat à la mairie de Dijon et je compte, afin de faciliter les choses et clarifier le choix des électeurs, que chacun se désiste en ma faveur, ce qui sera tout à leurs honneurs. Beau joueur et un brin machiavélique, dans ma volonté d’union sacrée, je leur promets à tous un rôle dans ma future équipe, au Ministre de l’Intérieur de la Mairie, je promets en plus de ses 18 mandats, la direction de la Cité de la Gastronomie (le temps de la construire,

on l’aura oublié), au Doc, la gestion d’un dispensaire (le temps de se mettre d’accord, il aura oublié), au P’tiot, la gestion du troisième aéroport que nous allons mettre en chantier (le temps de le construire il sera en retraite), pour le Duc de Gray, la direction du festival Moutarde et Cinéma (le temps de le monter, le cinéma n’existera plus). Inutile de vous dire, mes chers administrés, que la fin de repas m’a coûté une bouteille de marc de Bourgogne. Le choc a été rude pour mes commensaux, ils ont eu l’impression simultanée de vivre un repas chez Borgia, une nuit des longs couteaux et une prise d’otage en Afghanistan, à ceci près qu’ils sont à cette heure rentrés chez eux, qu’ils sont victimes d’insomnie et qu’au fond d’eux, ils ressentent confusément la justesse de mon propos. Auront-ils l’élégance de l’admettre, et surtout de l’annoncer ? Rendez-vous aux urnes, Dijonnais ! ■

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Bing Bang se met à table

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Manger !

Bing Bang continue de passer la revue des petits (et grands aussi !) événements de l'année 2013. Les Flops et surtout les Tops du moment, de la future Cité de la Gastronomie à la gastronomie façon Toison d'Or, en passant par les ouvertures de tables, les consécrations des uns et des autres. Bing Bang se met à table, espérons que vous allez vous régaler, il y en a pour tous les goûts, et tous les prix. Sans parler de toutes les adresses que vous allez découvrir ou redécouvrir dans les pages à venir...

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Ragots de mouton : un plat d’hiver Il est temps de se mettre à table et de faire un bilan, quand tombent les premiers flocons. Pas les premiers flacons. On a déjà perdu Edmond, Le Saint-Fiacre et d'autres adresses de restos et bistrots dans la tourmente, mais on ne va pas vous couper d'entrée l'appétit avec les dépôts de bilan. Puisqu'on aime bien les "ragôts de mouton" dans ces pages, on vous en offre quelques-uns, avant de vous proposer de vrais plats du pauvre, devenus une riche idée pour les restaurateurs, qui font leur beurre avec les escargots (logique!) et les œufs en meurette...

Touche pas à mes Halles !

LaFP

L’année de tous les '' ''

Manger !

1 • Lameloise à Chagny, sacré meilleur resto du monde par Tripadvisor. Eric Pras superstar ! 2 • Rosa prend la gérance de la Part des Anges à Dijon. Santé ! 3 • Les deux étoiles de William Frachot : Michelin consacre l'équipe du Chapeau Rouge 4 • Cakes in the City : Muriel Arcos à la conquête de Dijon 5 • Matthieu Mazoyer à Chambolle-Musigny : nouveau décor, nouvelle vie 6 • Hélène au 2bis : une épicerie-grignoterie nouvelle formule

Quand le collectif Fakir*, nous a proposé un montage des Halles de Dijon transformées en galerie-concert, on ne pensait pas qu’une rumeur, une vraie (du genre : Ségolène revient habiter à Dijon, puisque ses gosses sont à Carnot…) allait semer le trouble au sein du marché couvert. Pendant l’inauguration du musée, elle s’est propagée, venue paraît-il du cabinet même des adjoints. De quoi faire sourire Christine Martin, la grande prêtresse de l’animation dijonnaise, qui aurait bien envie pourtant d’une nouvelle salle de concert en ville. Mais supprimer le marché cher aux Dijonnais pour permettre aux amateurs de festival rock, pop ou folk, de se retrouver là, c’était quand même un peu gros. Pour respecter la trêve des confiseurs, on préfère croire qu’il s’agissait d’une erreur d’interprétation. L’adjoint a peut-être voulu annoncer au reporter distrait un futur marché des producteurs place des Halles Champeaux, devant cette Ferronnerie un

peu décrépie, au cœur du nouveau quartier Bobo de Dijon. Ou alors parler de cet autre marché, prévu dans le cadre de la future cité de la Gastronomie, qui devrait investir l’ancien hôpital général en 2017. L’adjoint fautif verra t-il son mandat renouvelé en 2014 ? Avec un peu de chance… Nos halles quant à elles, resteront au service du bien manger et seront même rénovées pour mieux accueillir les gourmets. Pour preuve, un dossier a été déposé de demande de FISAC (Fond d’Intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) au Ministère du commerce. Les travaux de rénovation du chauffage, sol, etc. devraient commencer en 2015, encore une fois, avec un peu de chance… * Collectif d’architectes, paysagistes, designers et autres… qui se réunissent autour de l’architecture dijonnaise pour élaborer des projets utopiques destinés à faire réagir les habitants sur leur ville.

Et le meilleur chef de l’année est... Le meilleur chef de l'année (et même du monde !!!) est bourguignon. Vive Lameloise... Enfin, vive Eric Pras, digne héritier de la lignée des Lameloise, qui s'est vu décerner ce titre par Tripadvisor. Et oui, faut pas rire, ce ne sont plus les derniers critiques gastronomiques ni les blogueuses d'influence qui aujourd'hui ont le droit de vie ou de mort sur les restos. Depuis que Michelin a vendu son âme au diable en ouvrant son site à tous les vents de la critique, tout le monde peut donner son avis. L'important, pour nous, c'est que ce soit un Bourguignon qui ait gagné. Et puis Michelin a encore de beaux restes puisqu'il a donné deux étoiles à un restaurateur dijonnais, devenu depuis d'une discrétion exemplaire : William Frachot, au Chapeau Rouge. Qui sera le prochain sélectionné en février : parmi les chefs préférés des Dijonnais, il y a So, le japonais le plus bourguignon qu'on connaisse, et bien sûr Thomas Collomb à la Maison des Cariatides, qu'on ne vous a pas remis dans ces pages, car sa photo avec la tête de cochon a fait le tour des médias. Thomas se prépare pour l'ouverture de son second resto, à Gevrey-Chambertin (La Rôtisserie) : il n'y a pas que Michelin qui va surveiller ça de près.

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Nouveau et unique à Dijon

les Oenophiles, c’est bon et c’est ‘‘cadeaux’’ Offrez-vous un authentique hôtel particulier pour finir l’année en beauté. Dans cette maison qui n’a pas cessé, depuis l’époque des Ducs, d’accueillir des hôtes, faites-vous plaisir en faisant plaisir. Tous les menus des fêtes sont sur le site internet, vous n’avez qu’un clic à faire ! Si vous manquez d’inspiration pour un cadeau à offrir à un proche ou même un ami lointain désireux de découvrir les saveurs de la Bourgogne éternelle, pensez «Bons cadeaux». Des bons cadeaux qui restent une belle idée. Vous pouvez offrir une nuit à l’hôtel, avec participation aux Saveurs du Jeudi, des dégustations-repas menées entre caveau caché et table ouverte par Pierrick Séverin, le sommelier maison. Prochaines dates à retenir : 13 fév, vins nature ; 14 mars, gamays et cochon de lait. Autres dates à découvrir, sur le site : les cours de cuisine proposés par le chef Vincent Bourdon. Bon et beau cadeau pour un gourmet. Le chef accueillera ceux et celles qui auront eu la chance de recevoir vos Bons cadeaux certains samedis en hôtes exclusifs pour des cours de cuisine qui, entre le marché et la dégustation, leur permettront de passer une demi-journée hors du temps. Sans parler des repas aux restaurants que vous pouvez réserver, à tout moment.

Résa soirées dégustation et cours de cuisine aux Oenophiles, 18 rue Ste Anne, Dijon.

03-80-30-73-52.

contact@hotelphilippelebon.com Pour découvrir les menus en ligne, allez vite sur www.restaurant-lesoenophiles.com

La Fine Heure Cave à Manger

Les fêtes de fin d’années entre collègues, entre amis ou en famille. Venez découvrir nos différents menus pour les groupes. Aurore et Nathan vous accueilleront chaleureusement et vous proposeront l’ardoise saisonnière ou encore la suggestion du mois (cf. www.lafineheure.fr). Pour les amoureux ou les duos d’amis un menu complet à 60 € pour deux est disponible. Sébastien, notre chef, concocte ses délices avec des produits frais et sélectionnés rigoureusement pour leur qualité. Venez déguster une cassolette d’escargot à l’époisses ou notre médaillon de veau et sa crème aux cèpes, le carré de cochon grillé à la moutarde au miel et pleins d’autres plats succulents. Coté vins, faites vous plaisir avec la centaine de références d’ici et d’ailleurs, Nathan, ancien tonnelier, vous fait découvrir ses pépites découvertes à travers les vignobles du monde. À tous les prix, choisissez un petit merlot abordable ou un prestigieux vin du domaine de la Romanée Conti. Enfin à La Fine Heure, laissez vous séduire et prenez le temps d’apprécier de savoureux produits sélectionnés par nos soins. Planches de fromages, de charcuteries et autres mets de la carte accompagneront un verre de vin pour un moment de détente.

La Fine Heure 34 rue Berbisey, Dijon - 03-80-58-83-47 www.lafineheure.fr - Ouv tlj. Sauf dimanche et lundi midi

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Au Clos Napoléon à Fixin Le bonheur des gourmets de 7 à 77 ans, qu’ils soient sages ou de passage ! Interdit aux grognards, quoique... Avec un peu de chance, Napo se serait appelé Noël et pas Léon, il n’aurait pas eu envie de conquérir le monde et on viendrait de partout, en décembre, pour le fêter, à Fixin. Bon, de toutes les façons, ils n’ont pas attendu après nos plaisanteries idiotes pour remplir leur salle, les z’heureux propriétaires de ce restaurant en évolution permanente. Depuis huit ans, la vieille institution villageoise a pris un sacré coup de jeune, tout en continuant de jouer la carte convivialité. Si les meubles de grand-mère sont toujours là, un escalier tout blanc mène désormais à une salle idéale pour un séminaire décontracté, où l’on profite tout à la fois de la vue sur les vignes et des expresso en libre service. D’entrée, en fait, si vous passez par le bar, vous ne remarquerez pas les changements, l’éclairage, les espaces nouveaux, c’est en coulisses que tout se passe. Nouveau chef, nouvelle cuisine, nouvelle salle au design noir et blanc dans l’ancien grenier pour les soirs de fêtes ou les réunions d’affaires... En ce mois de décembre, José et Gérald ont été chercher un nouveau chef, un Romain (son prénom c’est Giacomo, pas Romain, évidemment !) conquis par la Bourgogne et le bourgogne qui va apporter une touche ensoleillée à la cuisine, déjà pas triste, proposée au Clos et au quotidien. Risotto et escargots, ça rime, si on connait la chanson. Faites un détour en sortant par la cave à vins, qui propose une des plus belles cartes du pays (vente en ligne sur internet).

Au Clos Napoléon

4-6 rue de la Perrière, 21220 Fixin (prendre direction du parc Noisot).

03- 80-52-45-63 www.clos-napoleon.com

Tlj sf dim soir. Formule le midi 15-19 €, du lun au sam. Menus 26-39 €.

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7 • So beautiful : la table dont tout le monde parle ! 8 • Le trio gagnant de Loiseau des Ducs 9 • L'Age de Raisin : bistrot préféré des Pieds Nickelés dijonnais 10 • Viva Patara : la surprise de l'année, à Marsannay 11 • Une tête de cochon au Bistrot République ? Tout est bon chez Laurent Klisz

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12 • Tartinart à Dijon : Einstein n'en revient pas ! 13 • La fête de la gastronomie à Dijon : vivement 2014 14 • Un top ou un flop, la Saint-Vincent des crémants ?

14 Photos RIP et Thomas Hazebrouck.FocaleInfo (3,12)


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Manger !

Des Tops et des flops très subjectifs David Zuddas reste au top des restos dijonnais : le meilleur rapport qualité-prix-inventivité, c'est toujours lui, à en croire le nombre de clients satisfaits à la sortie. David n'est pas encore prêt à prendre une retraite au soleil du Maroc (on rigolait, dans le dernier numéro, avec une rumeur lancée par certains de ses confrères, qui nous avaient même donné le prix de vente de son fond de commerce !) Il nous a fait moins rire quand on a su qu'on lui devait la création des tartines de Tartin'art, une nouvelle petite chaîne dont le premier maillon, dijonnais, a su apparemment conquérir une clientèle pas forcément portée sur la gastronomie. La communication avait été trop forte : on attendait un nouveau Pain Quotidien, avec des éclairs de génie ! Laissons leur le temps de se roder, l'équipe est sympa, et les horaires d'ouverture devraient faire rougir de honte certains commerçants. Si le centre ville veut se mettre au niveau de la Toison d'Or dans le combat centre contre centre dont notre copine La Musette vous parle plus loin, alors là on dit : Bingo ! Mais rassurons les petits boulangers, chez qui on va se fournir en casse-croûte originaux et savoureux, ils n'ont pas de souci à se faire s'ils font un effort eux aussi pour l'accueil, la fraîcheur des produits et l'originalité.

Le lundi c’est sommeil ! Que les restos de la Toison d'Or cartonnent, le lundi, on le comprend. Le lundi, à Dijon, c'est sommeil. Un mouroir, en dehors des périodes de fêtes : le centre ville dort. On peut tourner en rond place de la Libération, et dans les rues voisines, avant de trouver une table pour vous accueillir. Le dimanche, on n'en parle même pas. Que les restos de la Toison d'Or cartonnent toute la semaine, c'est un signe. Pas un signe de désespoir pour le centre ancien, néanmoins, une fois l'effet nouveauté passé. Mais va falloir s'adapter à la nouvelle donne. Certains établissements s'en donnent déjà les moyens, autour des places Emile Zola et de la République, cette dernière ayant trouvé enfin ses marques avec l'arrivée du froid, de la Grande Roue et des premiers vins chauds. Franck Schmidt nous fait découvrir ses Flammekuche dans les pages qui suivent, et les bistrots qui entourent la place ont d'autres idées pour vous réchauffer le cœur et le ventre. Si l'équipe de Little Italy a su conquérir les habitués de la Toison, reconduisant la formule maligne lancée dans le centre-ville, il faudra attendre un peu pour découvrir le restaurant L'Horloge ouvert en face par l'équipe du Grain de Sel, rue Chaudronnerie. Voisins dans le quartier Jean-Jacques, ils se retrouvent voisins à la Toison. L'idéal, aujourd'hui, c'est peut-être simplement d'avoir un pied dans chaque centre, ce qui demande un certain équilibre, ne serait-ce que financier ! ■ GB

Bruits de marmite, brèves de comptoir... gare aux chutes de trottoir ! Il n'y a pas que les ducs à rester sur leur faim !

Que va devenir la "cafeteria " du musée des Beaux-Arts ? Il faut espérer une reprise en main rapide, avec de vrais pro, de cet espace qui a coûté déjà une fortune en rénovation. Tous les musées du monde ont aujourd'hui un resto ou un bistrot pour prolonger le passage des touristes et fidéliser les habitués. Les professionnels de la restauration dijonnaise qui n'ont pas voulu tenter l'aventure devraient se donner la main pour sauver la face du duché.

Rendez-nous le vrai pâté en croûte.

Un Beaunois obtient le second prix au concours international du pâté en croûte organisé début décembre. C'est un Japonais, Keishi Sugimura, du restaurant Le Benaton à Beaune, qui a défendu chez Chapoutier, à Tain L'Hermitage, les couleurs de la Bourgogne. Pas un seul chef dijonnais pour la plus prestigieuse des compétitions, présidée cette année par Dominique Loiseau. La honte ! Résultats et infos sur : www.championnatdumondepatecroute.com

À quand une boutique Le Petit Duc à Dijon ?

Le nom a été déposé par deux créateurs de Saint-Rémy-de-Provence qui nous ont régalé pendant des années avec des douceurs aux noms évocateurs (ah les cœurs du petit Albert !), des calissons et nougats multiples, tous produits bien élevés qui ne fondent pas, restent bien sages dans leurs boîtes de métal, si vous désirez les acheter en ligne. La maison a été reprise et a fait des petits, à Paris et à Nîmes. Dijon attend son Petit Duc. www.petit-duc.com

L'amour tarde à Dijon, mais il n'est pas le seul.

Tous les nouveaux restos attendus ces joursci semblent galérer pour les finitions. Un Sushi Shop en fin d'année place Bossuet, c'était une bonne idée, un resto italien dans un ancien garage rue Lamonnoye aussi. En attendant l'ouverture de L'Horloge, le Grain de Sel continue. D'autres enseignes se seront peut-être allumées avec les illuminations dans le ciel dijonnais, on leur souhaite du courage en ces temps de froidure.

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prenez le Tran express !

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

BRUITS DE MARMITES Bing Bang se met à table -

Toison d’Or :

S’ils étaient tous aussi malins que les Tran, les restaurateurs de la Toison d’Or seraient assurés d’avoir des clients même lorsque la folie des premières semaines d’ouverture sera passée. Retour sur un phénomène de société. Ne me dites pas que vous ignorez qui sont les Tran ! Une dynastie en marche, une force de vente incroyable. Difficile d’imaginer que leur saga a commencé il y a déjà 25 ans à l’ouverture de la Toison d’Or, quand il y avait encore des champs aux alentours et pas de tram pour aller s’emmêler les baguettes. Ping, le père (je doute que son prénom s’écrive ainsi, disons qu’on transpose !) est originaire du Cambodge mais il a passé toute sa vie en France, ou presque. Ses fils y sont nés, eux, c’est sûr. Jimmy, qui s’occupe à 23 ans de Tran Express à Dijon (son frère Julien est à Rennes) est une curiosité à lui tout seul. Il n’a longtemps connu pour tout horizon que la Toison d’Or avant d’aller étudier et se faire remarquer ailleurs pour son sens du commerce et de la com en général. Dominique, leur mère, est française et c’est toujours elle qui veille, en cuisine, à ce que tout tourne rond (la production, qui n’a pas faibli en qualité, commence à 6 heures). Leur premier resto, à quelques mètres des caisses du premier grand magasin de la Toison, a simplement évolué avec son temps, jouant sur la proximité avec la clientèle, leur fidélité aussi, mais c’est la dernière création maison, le Tran Express, qui attire tous les regards, à l’étage.

Comme ils servent non-stop dans le Tran Express, évitez les heures d’affluence, vous pouvez venir le soir, et même le lundi, quand le centreville dijonnais ressemble à un mouroir. Le plus drôle, c’est qu’on aurait pu avoir un Tran Express rue de la Liberté, mais les prix des loyers dans la grande rue du centre-ville ont fini par décourager la famille Tran, qui a préféré investir à la Toison. Bravo ! Tran Express : Toison d’Or. Ouvert lun-sam jusqu’à 22 heures. Tél : 03 80 30 51 23 *Les sushis/rolls Collection sont disponibles sur commande, 24 h à l’avance afin que les Tran puissent acheter des matières premières extra fraîches.

So chic, so geek... and so rock and roll ! Un lieu de restauration qui joue sur l’espace, la lumière, le rêve de voyage, le transport, forcément (Tran Express!) et propose, midi et soir, une initiation à une cuisine thai décomplexée (on n’est pas dans la grande cuisine khmère, attention !) avec des échappées tendance pour la génération geek. Boissons déjantées et décalées, pour accompagner le choix que vous ferez sur place ou, mieux encore, si vous avez pensé à les commander 24 heures à l’avance, dans la carte des «Sushi Collection»*. Comptez entre 14 et 16 € pour 8 pièces qui sortent réellement de l’ordinaire : roll ou sushi pain d’épices-foie gras, roll mangue-crispy chicken, roll ou sushi canard fumé-orange, sans oublier notre préféré : avocat en fleur-tartare de saumon.

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Roll Pain d'épices- Foie gras | 15,90€ 8 pièces Roll mangue - Crispy Chicken | 14,90€ 8 pièces Roll Canard Fumé - Orange | 13,90€ 8 pièces Roll Avocat - Crispy Chicken | 13,90€ 8 pièces Sushi Pain d'épices - Foie gras | 15,90€ 8 pièces Sushi Canard fumé - Orange | 13,90€ 8 pièces Avocat en Fleur - Tartare de saumon | 14,90€ 8 pièces


À Dijon

Le Bistrot République

vous fait la fête ! Envie de Grande Roue, de vin chaud, de déco de Noël : c’est sur la place de la République, qui revit avec les premières neiges, qu’il faut vous rendre. Envie d’un râble de lièvre sauce grand veneur, avec des airelles, d’une atmosphère conviviale, d’un décor de bistrot à l’ancienne, ou même, en pleine après-midi, de gaufres (les meilleures de Dijon !) ou de gâteaux dignes d’une pâtisserie viennoise, à déguster avec un chaud chocolat ? C’est face à la place, au Bistrot République, qu’il vous faut trouver une table avec vue. Vous serez aux premières loges pour le spectacle, à moins que, tels les politiciens de droite et de gauche qui, ici, finissent par fraterniser autour d’un verre de bourgogne, vous ne préfériez grimper quelques marches pour passer dans l’arrière-salle dont les murs vous content avec humour l’histoire de Dijon. En cuisine, aux côtés du chef Laurent Klisz, toute l’équipe s’affaire pour proposer une vraie bonne cuisine100 % maison. Si les amateurs se régalent avec les tripes (recette originale de Nonna) ou les pieds de cochon farcis au foie gras, d’autres font la fête au lapin farci façon porchetta ou au paleron braisé à la dijonnaise aux baies de cassis (ici on cuisine et on boit uniquement du Lejay-Lagoutte noire de Bourgogne 20° !). Sitôt les fêtes passées, la carte d’hiver nous réserve d’autres jolies surprises : un pot-au-feu de cannette au beurre nantais ou une poule au pot comme dans le Béarn, en deux services, notamment.

Pour toute commande de foie gras façon René Villard, par contre, faites vite, il n’y aura que 80 kilos à emporter, comme l’an passé... Si vous êtes au régime et voulez garder une place pour la tarte maison au citron meringuée, on vous comprend et on vous conseille le filet de turbot rôti servi avec un os à moelle, un petit jus de veau citronné et une mousseline de panais. Léger.

Photos RIP et Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Vous pouvez continuer votre régime après les fêtes et suivre sur facebook les mésaventures culinaires de l’équipe qui anime ces lieux.

Bistrot République - Maître Restaurateur 16 place de la République, à Dijon - 03-80-60-86-45 - www.bistrot.republique.com Ouvert tous les jours. Formules le midi lun-sam 14,90-18,90 €. Menus à 27, 38 et 52 €.

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SUR LE ZINC

Des plats du pauvre qui restent une riche idée ! En hiver, on peut manger riche sans forcément se gaver de foie gras, piocher dans la coquille saint-jacques ou tartiner du saumon d’Ecosse. Voilà trois plats dont on raffole, qui incitent au partage, à la générosité et à la familiarité. Si l’un d’eux ne vous est pas inconnu (les fameux œufs meurette !), que diriez-vous d’une soirée flammeküche arrosée de vins d’Alsace, chez un des chefs dijonnais les plus déjantés, ou d’un dîner entre copains autour d’une cataplana, avec du vino verde si Grâce vous la joue coquillages et crustacés ce soir-là ?

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Bing Bang se met à table -

Recettes d’hier, plaisirs d’hiver !

La sacrée Flamme de Pépé Joseph ! On peut avoir un look de motard et un humour à la Margerin, mais garder la nostalgie de la cuisine familiale, du temps de son Pépé Joseph à lui, qui a bien existé. Franck Schmitt fait partie des jeunes chefs qui ont compris l’évolution de la restauration actuelle. Depuis qu’il a quitté les cuisines du Castel de Très Girard à Morey pour mener une vie de bistrotier à l’ancienne, quartier République, il n’arrête pas de bosser tout en rigolant, même les jours où les clients préfèrent aller manger une moricette hors de prix à la Toison d’Or plutôt qu’une sublime flammeküche au fromage de Citeaux et à la moutarde chez lui. Comme disent les habitués en se marrant : «sûr qu’on ne partage pas les même valeurs». Chez lui on mange, on rigole, on boit pas mal, et à prix doux. Que du bon, de l’authentique. On ne vous parle pas des plats de saison, ici, vous n’avez qu’à jeter un œil sur son tableau. Il nous fera un jour un vrai pot-au-feu ou un baekoffe des familles, comme il fait des soirées choucroute de temps à autre pour animer la nuit dijonnaise. Comme les conversations ne roulent pas autour de Proust et que les rires sont sonores, un film de Pagnol muet (un comble!) est projeté sur un mur. Même le coin cuisine est animé autour du four où sont cuites les fameuses flammeküche. Difficile de traduire par tartes flambées. On pourrait appeler ça des «tartes flammées», à la rigueur, car au départ les gens de ferme faisaient leur pain

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une fois par semaine, et ce jour-là les rognures de pâtes, finement étalées et garnies de lard, de crème, de fromage, d’oignons (entre le nord et le sud de l’Alsace, il y avait des variantes) se cuisaient à même la pierre du four. Franck respecte la tradition, mais chez lui, les ingrédients font toute la différence : sa flamme aux escargots de Bourgogne et au beurre persillé, tout comme celle au foie gras, magret de canard fumé, cassis et poivre de cassis, qu’il propose en décembre, deviennent un vrai plat festif. Pour nous, les Dijonnais, il a même inventé un plat qui est un grand moment, à base de poulet mariné à la moutarde à l’ancienne et au riesling, sur lequel il rajoute, en seconde cuisson, quelques tranches de fromage de Comté et des peaux de poulet grillé... Et voilà, la Flamme Gaston Gérard est née, et comme on est tous gardiens à Dijon de cette flamme, qui honore la mémoire de l’inventeur de la cité de la gastronomie, il y a près d’un siècle de cela déjà, on dit chapeau ! Bon, juste quelques mots pour terminer : pour les mauvais payeurs, il a installé une corde, mais comme c’est pas un méchant, quand sa compagne l’envoie se faire pendre, en plein service, il grimpe tout seul sur le tabouret. Une fois l’addition payée, il peut faire pire et vous proposer une liqueur de chez lui. Là, c’est à vous de voir, on n’aimerait pas être à votre place, à l’heure du choix. Après, en sortant, vous trouverez qu’il fait plutôt chaud, à Dijon, cet hiver. ■ Gérard Bouchu Restaurant Pépé Joseph : 8b rue Marceau, Dijon. Tél : 03 45 83 69 62. Tlj sf dim-lun. Menu du midi 13,50-16 €. Le soir, 18-23 €. Flammeküche à partir de 9 € (midi et soir). Vin au verre à partir de 3 €. Resto fermé les 14-25 déc et 1er janv.

La cataplana, ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

ou l’instant sacré de Grâce Notre photographe, qui est jeune et crédule, a cru vraiment qu’elle s’appelait «Grâce Qui Lit», il n’a eu un doute que lorsqu’elle lui a dit qu’elle ne connaissait pas Bing Bang. Grâce s’est arrêtée à la lecture de Gault Millau quand Jean Maisonnave y travaillait et était tout mince, il y a 25 ans, lorsqu’elle même faisait une cuisine portugaise d’anthologie, la meilleure qu’on ait jamais eue à Dijon, place Emile Zola. Depuis quelques années, Grâce a repris un bistrot de la rue Jeannin qui a connu lui aussi des noms et des fortunes diverses. Et ses vieux habitués la retrouvent. Ils ont tous pris du poids, et elle se régale à les régaler. Même un certain Thierry C., l’angoisse des restaurateurs dijonnais, qui mange à lui seul plus qu’une tablée de six, mais elle, ça lui plaît. Je ne l’aurais pas retrouvée, Grâce, sans son gros chat, qui est sorti un jour pour courir après ma chienne. Pas méchamment, pour jouer. Depuis on y retourne mais faut avoir un peu de temps devant soi. L’addition a beau être légère, et la morue cuisinée par elle divine, on ne sort pas de là pour aller assister à une représentation du Ring (on en connait deux qui l’ont fait et bien dormi dans leur fauteuil, depuis ils présentent Grâce comme leur sauveur !). Revenons à nos oignons et à la cataplana, plat de l’Algarve, région dont Grâce est originaire. Tout comme le ou la tajine, qui est de sa famille, de l’autre côté de la Méditerranée, la cataplana désigne tout à la fois le plat en cuivre et son contenu. Autocuiseur primitif, il permet de laisser mijoter poivrons, tomates, patates, oignons, viandes ou poissons, voire même coquillages, cette cuisson lente, saine, conservant les arômes. Allez la goûter chez Grâce entre amis ou en famille, à la rigueur, mais n’emmenez pas avec vous Belle-Maman si vous n’avez pas envie de l’entendre commenter la déco. D’abord, Grâce préfère être entourée de beaux mecs, avec un peu de ventre pour la rassurer sur le sort qu’ils feront à ses plats. Les prix sont ridiculement bas. Emportez du liquide, elle n’aime pas les chèques en bois, non mais ! ■ GB Le Bistro Dijonnais Chez Grâce : 67 rue Jeannin à Dijon. Tél : 03 80 67 46 38. Port : 06 63 11 38 01.

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Masami chez vous...

Mieux vaut un Masami à Noël que de faux amis à table ! Offrez-vous un vrai chef japonais et goûtez la différence, pour les fêtes. Il aura fallu du courage et de l’énergie à Masami Akaogi (et à sa femme !) pour quitter l’univers des grands chefs et se lancer seul, en cuisine, à la conquête des Dijonnais. Les amoureux d’une authentique cuisine japonaise le connaissent bien, y vont déjeuner le midi entre deux baguettes et reviennent le soir, pour s’offrir une vraie fête des sens. Le restaurant est réservé aux intimes, vu le peu de places assises, mais Masami a pensé à vos réceptions ou vos soirées au coin du feu Masimi vous propose toute l’année ses plateaux à emporter. Il suffit d’appeler le matin pour le soir même, si vous n’êtes pas trop gourmands, ou au moins un jour avant, si vous voulez vous offrir le grand jeu. Sushi, sashimi, yakatori ou autres bouchées-surprise genre california rolls à avaler en deux temps tout en se léchant les doigts. Nouveau : pour les fêtes de fin d’année, il sera ouvert les 24 et 25 décembre (fermé ensuite) et proposera une carte de plats chauds à emporter, comme la noix d’entrecôte grillée Wagyu (bœuf japonais) ou le pigeon grillé au sésame. N’hésitez pas à lui prendre une ou deux bouteilles de saké pétillant, contre le froid, c’est efficace! Chez Masami, on vient pour apprendre la vie à la japonaise, se faire plaisir aussi. Et on revient pour transporter chez soi un petit coin du Japon discret, authentique, à savourer entre amis! Japanese lunch à midi en semaine à 14,50 €. Sinon menus Tempura 19 €, Sushi 22 €, superbe menu du chef 30 € et dégustation le soir 54 €. Pour les fêtes de Noël, plateau Masami spécial à 65 € (21 nigiri, 12 maki, 8 californian roll)

Plateau à emporter, Pensez-y pour les fêtes ! Masami

79, rue Jeannin, Dijon.

03-80-65-21-80 www.restaurantmasami.com contact@restaurantmasami.com Exemple de plateau à emporter

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Vivez...

La Dolce Vita ...à Dijon et à toute heure !

Un «italian coffee-shop» unique en son genre C’est devenu le refuge de nombre de Dijonnais aux jours gris : un petit coin d’Italie, plein de saveurs, de couleurs, de parfums, planté depuis huit ans déjà sur la terre des ducs de Bourgogne. Pour ceux qui ont connu les débuts de Florence Farque à Dijon, au temps d’Olio et Farina, son succès actuel à la tête de La Dolce Vita est plus que mérité. Car cette douceur de vivre à l’italienne, elle a continué de nous la communiquer, sans perdre son sourire ni ralentir son rythme, hiver comme été, au beau milieu d’une rue Musette qui s’ouvre ici sur les Halles toutes proches. Au rez de chaussée, une boutique, où vous retrouverez toutes les saveurs de Toscane, et plus encore. Pour mieux apprécier, grimpez au premier étage, le temps d’une dégustation. Dans un décor très chaleureux (vous reconnaitrez l’affiche de la Dolce Vita, film mythique

de Fellini !), posez-vous pour profiter au mieux de la vue sur le marché, et choisissez à la carte ce qui vous ferait plaisir ! Un minestrone servi avec une bruschetta, une pasta du jour aussi copieuse que savoureuse : ici, vous l’avez compris, on peut goûter avant d’acheter, en se faisant plaisir. Les plats sont simples, mais d’une délicatesse et d’une fraicheur à faire pâmer le plus réticent, servis avec une belle gamme de vins d’appellation au prix boutique ! L’après-midi, un chocolat chaud italien, servi avec un tiramisu ou un panettone du moment, ravira les gourmand(e)s. Plus tard, une grande planche avec de la vraie charcuterie italienne de petits producteurs vous donnera envie d’essayer les vins italiens de la cave. Pour l’actu des soirées, envoyez un mail ou retrouvez Florence sur Facebook !

La Dolce Vita

9 rue Musette, Dijon

03-80-30-83-39

flo-and-co@wanadoo.fr

Facebook : La-Dolce-Vita-Dijon

boutique et restaurant ouverts du lundi au samedi 10h-19h Vendredi et samedi le soir sur réservation

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SUR LE ZINC Bing Bang se met à table -

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Mes œufs en meurette Proust, ça m’excite pas, la Madeleine, je trouve ça un peu gras. Non, moi, ma nostalgie, c’est plutôt les œufs en meurette de Vincenot. Bon, j’avoue, je suis bourguignon canal historique ; la Normandie, c’est bien joli, Cabourg c’est un joli bourg, mais n’oublions pas qu’on n’y fait pas de vin dans ces contrées, donc l’œuf en meurette chez eux, c’est de l’exotisme, alors que chez nous… Tu sais d’où ça tire son origine l’œuf en meurette ? C’était une manière d’accommoder les restes du bœuf bourguignon ; une fois la viande mangée, on ne voulait pas jeter la sauce qui, à force de mijoter, était de plus en plus goûteuse, alors on a eu l’idée d’y faire pocher des œufs, la voilà l’origine. C’était tellement bon que c’est devenu une recette à part entière, et sûrement un des plats préférés du duché. C’est bien simple, je ne connais personne qui n’aime pas ça ! La crise, ç’a du bon, ça force le restaurateur à avoir de l’imagination pour faire des plats qui font plaisir aux clients tout en ravissant la comptabilité. Parce qu’une chose est sûre, quand tu fais des œufs en meurette, tu en vends, ça fait partie des bestsellers, comme le hachis parmentier, l’andouillette ou la blanquette.

Une étoile pour Colombo ! Moi mes œufs en meurette favoris, je vous les conseille à l’Hostellerie de l’Étoile : un régal, un équilibre parfait entre tradition et gastronomie, élégance du terroir. Si vous avez du mal à réserver à l’Étoile, ce qui est possible, vu que c’est fermé depuis belle lurette, je vous conseille la banlieue, Ahuy pour être exact, au 3 rue des Prés Potet, chez Florent Colombo. Ben oui, Colombo, comme l’Étoile, c’est là qu’il a officié dans le temps avec ses parents, vous remettez ?

Chez mon Florent, les œufs en meurette, c’est un peu une habitude, une finesse, un début de carte de visite, parce qu’il en a des lignes sur sa carte de visite. Chez lui, la sauce est fine et goûteuse, légère mais riche, un équilibre parfait, c’est la version gastronomique, la maîtrise de la recette. En même temps il le connaît, le boulot. Formé chez Lucas-Carton du temps des étoiles, le brave n’a jamais oublié ses racines burgondes, et de plus, je vous livre un secret : il est pas cuisinier le Colombo, il est pâtissier ! Je vous rappelle simplement que la pâtisserie, c’est l’école de la précision et de la rigueur, et en général quand un pâtissier se met en cuisine ça rigole pas, ça assure, vas-y pour vérifier, tu vas comprendre ce que c’est que la cuisine !

Trop fort le Martial ! Sinon, la divine surprise se situe dans un vrai bistrot de quartier comme il n’en reste pas assez à Dijon : au Petit Fort, chez Martial, au 7 rue Coupée de Longvic. Alors si tu veux comprendre ce que c’est qu’une assiette généreuse, cours-y mon ami, tu seras pas déçu ! Là c’est l’œuf en meurette version rustique, une belle sauce pas trop liquide avec une bonne quantité de lardons, oignons et champignons, une couronne de croûtons autour, un côté

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bien vineux, des belles acidités, un régal, un antidépresseur ! J’ai pas encore eu le temps de goûter le reste de sa cuisine, au Martial, mais j’ai vu passer des assiettes, notamment du petit salé qu’avait pas l’air vilain du tout. Le Petit Fort, c’est un rade d’habitués, de copains, tout le monde s’appelle par son prénom, et si le patron met plus d’une demi-heure à te tutoyer, remets-toi en question, c’est qu’t’es pas fréquentable ! En résumé, c’est ça la vie, d’un côté le maîtrerestaurateur Florent Colombo et son savoirfaire inimitable, tant pour ce qui concerne son établissement que sa cuisine, et de l’autre le populaire, le «tous les jours», le Martial qui chouchoute sa clientèle et qui se montre généreux et très bon. Tout le reste n’est que littérature, et on ne va pas continuer à dire du mal de Proust ! ■ Jean-Guillaume Dufour

Restaurant Colombo : 3 rue des Prés Potet, Ahuy. Tél 03 80 57 42 28. Ouv du lun au ven, le midi et le ven soir. Fait aussi traiteur. Le Petit Fort : 7 rue Coupée de Longvic, à Dijon. Tél 03 80 66 10 10. Ouv du lun au ven, le midi, et le soir sur résa.


L’Épicerie & Cie Avec la réouverture de la grange, le célèbre restaurant-buvette cher à Zola prend des allures d’auberge à l’ancienne !

En fait, on ne devrait plus l’appeler Emile Zola, mais place du Morimont, non pas pour faire revivre le temps des guillotines mais celui des calèches, des théâtres éclairés aux bougies, des repas bien arrosés où l’on voyait arriver dans l’assiette cassolettes d’escargots, vols au vent, soupe à l’oignon, œufs cocotte... Pourquoi ce préambule ? Simplement parce que vous entamez un drôle de voyage dans le temps, plein d’humour, de saveurs et de nostalgie rassurante en ces temps de froidure, dès que vous poussez la porte du restaurantbuvette L’Épicerie qui, depuis six ans, a vu défiler la terre entière, sur cette place ouverte aux quatre vents. Les étrangers en raffolent, se régalent autant de la déco des premières pièces, clin d’œil aux épiceries d’autrefois, forcément, que de celle des parties cachées, où les enfants peuvent jouer dans

leur coin tandis que les parents prennent le temps de se poser autour d’un persillé et de s’offrir une bouteille de bourgogne pour se mettre en bouche. En transformant l’ancienne grange que les calèches traversaient autrefois en une salle de banquet à la déco maligne, chinée ici ou là, Alex a transformé son restaurant en une véritable auberge à l’ancienne, où l’on se régale aussi bien d’une véritable bouchée à la reine avec ris de veau, quenelles et champignons qu’avec la gamelle de l’ouvrier, Zola oblige (de la joue de bœuf en bourguignon !) ou le jarret de porc braisé cinq heures. Si vous cherchez un lieu pour faire la fête des sens, quel que soit le jour et l’heure, vous avez tapé à la bonne porte. Holà, aubergiste, on arrive ! A deux, à dix, ou plus si affinités. La place ne manque pas, mais mieux vaut réserver les soirs d’affluence !

L’Épicerie & Cie - 5, pl. Emile Zola.

03-80-30-70-69

restoepicerie.cie@gmail.com Ouv 7j/7 (ouv ven et sam jusqu’à 23 h)

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Angie n’est pas un ange...

heureusement !

Un bar qui renoue avec la vie des Halles et du quartier, où l’on mange, rigole, fraternise, joue aux cartes... jusqu’à plus soif (façon de parler !)

Bar-brasserie Angie

45, rue des Godrans (face à la place Grangier), à Dijon.

03-80-58-52-49

www.brasserie-angie.fr

Ouv tlj sf mer (à partir de 7 heures les jours de marché, 8 heures sinon lundi et jeudi et 10 heures le dimanche). Ouv jusqu’à 20h ou minuit, selon l’humeur du fan club.

Ce n’est pas l’adresse la plus tendance du moment, autour des Halles, mais Angie s’en fiche, et ses clients aussi. Ils ont bien raison : ce sont eux qui sont dans le vrai ! Les temps changent, finis les bars lounge et louche à la fois, les lieux sans âme. On vient chez Angie à toute heure, pour boire un café, lire le journal, avaler un sandwich maison, manger le plat du jour préparé par son paternel, le midi. Un plat du marché, un vrai : une tête de veau, un pot au feu ou une bavette à l’échalotte qui fond sous le couteau car, dans la famille, on ne joue pas avec la qualité ni avec la santé. En ce moment, il y a des plats dits de fête mais la fête, chez Angie, c’est quand on veut. On peut s’offrir du saumon fumé à midi, ou du foie gras, ou des escargots, tandis que les voisins de table refont le monde autour d’un café. C’est ça, un vrai bistrot comme autrefois, autour des halles, y’a pas d’heure pour les braves. Si, quand même : il y a une heure magique, celle de l’apéro. Comme Angie se lève tôt, et qu’elle dépense son énergie derrière le comptoir, à longueur de journée, l’apéro avec les copains, c’est sacré. Certains jouent aux fléchettes, d’autres au 4-21, d’autres encore rigolent au bar ou trinquent à la santé de Miss Bourgogne. Vous serez vite intégrés. Une petite faim ? Regardez les ardoises. C’est pas pour vous inviter à en laisser une, mais pour vous guider. Une douzaine d’escargots avec un verre de blanc pour 9 €, une planche ou une terrine avec une bouteille de vin pour 16 €. Au fait, Angie, vous aimeriez peut-être connaître son secret ? Ne l’appelez pas «mon ange», car il y a son labrador qui pourrait vous courir après, lorsqu’elle le balade durant sa pause. Angélique ? Non, quand même pas ! Angeline, tout simplement. Et ne l’appelez pas madame, ça le fait pas...

La Table Marocaine prend un air de fête

La Table Marocaine

38, rue Amiral Roussin Dijon.

03-80-30-26-68

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Depuis plus de 25 ans, si l’on aime le Maroc à Dijon, c’est en grande partie à la Table Marocaine qu’on le doit. Et si les Dijonnais ne demandent plus systématiquement de la harissa ou de la moutarde (ou même du ketchup !) pour accompagner couscous-merguez ou tajine d’agneau, c’est un peu grâce à Taha Sbai, qui reste ferme sur ce chapitre, continuant d’assurer, avec discrétion, rue Amiral Roussin, une tradition tout à son honneur. Laissez Taha Sbai vous conseiller pour le vin, et pour le reste aussi. On sert toujours ici le couscous sur assiette, sous cloche, un couscous à la semoule parfumée, aux légumes fermes, aux viandes cuites avec exactitude. Une cuisine marocaine authentique, familiale et travaillée avec précision, du couscous sucré-salé traditionnel à la pastilla du vieux port, en passant par des tajines qui ont le goût de là-bas. Avec une vraie corne de gazelle, sans sucre glace, au final ! La mise de table avait vieilli, cet hiver Taha a songé au confort de ses hôtes, découvrez son nouveau décor, en redécouvrant sa carte. Tlj sf dim soir et lun. Service jusqu’à 22h30. Tagines 15,50-16,50 €, couscous 9,50-20 €.

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Aux Enfants Terribles

Faites-vous plaisir avec la vraie cuisine des familles ! Juste à l’entrée du quartier Jean-Jacques, près de la place de la République qui a pris ses habits d’hiver, ce joli petit resto couleurs violine et vert anis continue de régaler les familles, les amis, jouant la formule plat du jour le midi, travaillant d’autres produits à la carte le soir. Cathy et Annie, les mamies terribles, se partagent la salle et la cuisine (où Annie, qui n’est pas du métier, seconde son chef avec brio). Une cuisine simple, goûteuse, tout à la fois familiale et dans l’air du temps. Régalez-vous avec le savoureux duo d’œufs meurette et époisses, avant de faire un sort au gratin de lotte et saint-jacques ou à la tendre souris d’agneau servie avec son jus au thym. La carte est courte, ce qui ne peut que vous rassurer, le poisson vient directement d’un pêcheur de Bretagne et le reste de l’ardoise ne triche pas non plus avec la qualité. Cathy (la blonde, en salle, qui a un sens de l’accueil très nature) et Annie (la brune, qui jette parfois en œil depuis la cuisine) ont eu la bonne idée de demander à de petits producteurs, amis de l’une ou l’autre, quelques bonnes bouteilles pour la carte des vins. Toutes deux ont envie de faire plaisir autant que de se faire plaisir, ça se voit, ça se sent. Ici, les compagnons à quatre pattes qui savent se tenir (à table, ou plutôt sous table) sont les bienvenus, ils ont même un bar spécial pour eux. Venez, testez et commentez tout en dégustant une Tatin à la banane ou une tarte citron : votre goût, votre intérêt pour leur cuisine les intéresse vraiment !

Aux Enfants Terribles

2 et 6, rue Jean Jacques Rousseau, Dijon

03-80-71-57-33

Fermé mercredi soir et dimanche. Formules du midi, lun-ven : 8,50 € le plat du jour; 12,50 € la formule autour d’un plat (avec entrée ou dessert) et 16 € la formule complète avec un café. Vin au verre de 3,50 à 4,50 €.

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A

genda

■ par Françoise Perrichet

spécial Moutards de Dijon

Décembre Mercredi 11 décembre

Contes Mandarines par la Cie la Carotte - Conte de Noël Au pays de Noël, l’illustre Mandarine raconte. Dans la chaleur des guirlandes, prenez place dans un cadre magique, partagez ce rituel mystérieux et cet imaginaire pétaradant ! Bistrot de la scène : 03 80 67 87 39 - (tout public dès 4 ans)

Mercredi 18 décembre

Loulou – L’incroyable secret Dessin animé Ciné-goûter

Loulou est un loup. Tom est un lapin. Étonnamment, Loulou et Tom sont inséparables depuis leur tendre enfance. Aujourd’hui adolescents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins. Mais… Goûter préparé avec des gâteaux maisons et jus de fruits bio. Cinéma Eldorado, 21 rue Alfred de Musset 21000 DIJON 03 80 66 51 89 - 16H00 eldo@wanadoo.fr

Mardi 17 décembre

Pat a Mat par Les Traversées Baroques - ciné-concert

Pat et Mat sont deux petits bonshommes en pâte à modeler animés. Ils passent leur temps à vouloir réparer des objets de façon astucieuse (selon eux), ce qui donne toujours un résultat catastrophique dont ils sont pourtant satisfaits. Étienne Meyer propose une création originale, une musique aux multiples facettes au service de l’image. Composition : Étienne Meyer / Musiciens : Judith Pacquier (cornet à bouquin) / Franck Poitrineau (sacqueboute) / Olivier Urbano (accordéon) Théâtre Grésilles – 6, avenue des Grésilles Public : à partir de 3 ans - 10h00 et à 14h30

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Vendredi 20 décembre

Bollywood Express

Parce que Slumdog millionaire, c’était TROP bien !

Une “comédie musicale romantique” passionnante, romance étincelante de Bollywood, venue droit de Mumbai, la métropole cinématographique. 2 000 costumes scintillants et des décors somptueux pour voyager au coeur de l’Inde et ses couleurs chatoyantes. Zénith de Dijon – 20h30 – Réservations : Pyrprod

Du dimanche 22 au samedi 28 décembre

Conte & Jazz - spectacle musical

Une rencontre entre un Artiste de la Parole aventureuse et une Musique tout aussi libre ! Qui entraîne l’autre ? Si l’histoire est toujours première, la musique ne cesse de dialoguer avec elle. Hôtel de Vogüé rue de la Chouette 19h00, chaque jour (sauf le 25) Réservation conseillée : 06 31 64 43 01 / cie.contes@free.fr

Également, mêmes jours, mêmes lieu et réservation :

. La caverne aux histoires, spectacle tout Public, conteur solo à 16h00 et 17h00. . Midi Jazz… dès 11h30 ! Pianiste en solo ou avec ses amis musiciens invités.

Mardi 24 décembre

Atelier boules

De 10h30 à 12h00, laissez vos enfants fabriquer de MAAAgnifiques boules de Noël pendant que vous vous essoufflez à chercher les derniers cadeaux. Ils créent, vous vous creusez les méninges pour beau-papa, le monde est bien fait. Les petites graines, 3 rue Auguste Comte

Lundi 30 décembre

Atelier Roi Mages

Création d’une étoile en trois dimensions et goûter entre copains. Les petites graines, 3 rue Auguste Comte. De 15h30 à 17h30

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A

genda

■ par Françoise Perrichet

spécial Moutards de Dijon

Janvier

Vendredi 3 janvier

Bonne Année !

Création d’une carte de vœux et goûter entre copains Les petites graines, 3 rue Auguste Comte. De 15h30 à 17h30

Avant le 17 janvier

Si t’as ta carte et si t’as quelque chose à chanter, étudiant, c’est pour toi :

Le tremplin des RU organise un concours de Ziq. Envoie ta maquette ! De nombreux lots ! Va chercher tes potes et joue ! www.crous-dijon.fr rubrique culture/concours

Du mardi 7 au samedi 18 janvier

Jacques et Mylène Théâtre pour ados et plus

Comédie de mœurs qui allie la modernité au kitsch, la tradition au trash, la finesse à l’indélicatesse. Ça frôle le mauvais goût et le mauvais genre mais c’est tellement jubilatoire qu’on en redemande ! Benoît Lambert à la mise en scène ; Philippe Nicolle et Ingrid Strelkoff des 2600 Couverts sur scène : c’est un univers délirant qui pulvérise toutes les règles sociales et joue avec les tabous, une expérience hilarante, qui est aussi un hommage aux joies du théâtre. Salle Jacques Fornier - du mardi au vendredi à 20h00, le samedi à 17h00

Mercredi 15 janvier

Utzel et Popov Trio Kalarash’

Spectacle musical

Deux musiciens s’essayent au répertoire de la musique des mariages d’Europe de l’Est, de la musique Klezmer, faite de délicates mélodies, portées par le violon et le petit cymbalum. De cette musique, une conteuse fait émerger des histoires d’amour et de magie… Bistrot de la scène : 03 80 67 87 39 (tout public dès 4 ans) 15h00 & 17h00

Jeudi 30 janvier

Rivoltare, Lecture musicale proposée

par le festival Mode de Vie

Création collective des élèves du collège Boris Vian de Talant, autour des thèmes de l’adolescence et de la révolte. Avec la complicité de Jean-Philippe Naas et Julie Rey (compagnie en attendant...). FRAC Bourgogne - 19h00

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Février Du 5 février au 24 février

Ca gargouille dans la terre !

Exposition

Des gargouilles en céramique, réalisées par des enfants de Quetigny et des Grésilles lors des ateliers encadrés par les artistes Michel Liégeois et Denis Castaing, se mettent en scène. Musée des Beaux-Arts

Du 15 février au 27 février

14e festival À PAS CONTÉS

La Minoterie sera le noyau central du Festival. Vous y retrouverez spectacles, conférences, colloques, espaces professionnels et quatorze présentations de projets artistiques. Ailleurs à Dijon et en région, seize créations sont à découvrir parmi les nombreux spectacles ainsi qu’un salon du livre jeunesse avec de nombreuses maisons d’édition passionnées et passionnantes… Tous les arts de la scène sont représentés, quatre compagnies en provenance de Québec, d’autres de Belgique, d’Italie, du Portugal et de tout l’Hexagone. ABC – passage Darcy – 03 80 30 98 99 – www.apascontes.fr

Du 17 février au 22 février

Peter Pan

Théâtre, création dijonnaise Peter est le maître incontesté et facétieux des cérémonies nocturnes et féeriques. Fanfaron sans cœur, il incorpore à la réalité le pouvoir de son imagination et s’élève au dessus du monde réel à l’aide d’un peu de poudre de fée. Christian Duchange présente une version de Neverland, « le pays où l’on ne dit jamais jamais » qui s’adresse à tous les enfants, centenaires compris. Parvis-Saint-Jean www.tdb-cdn.com

Vendredi 21 février

Les sons de la sève Création sonore Festival Mode de Vie

Restitution des ateliers menés par Antoine Dumont à l’Accueil périscolaire « Le temps du havre d’enfants » de l’école Lamartine (Grésilles), autour des sons de la nature et du jardin. Jardin des Sciences – Planétarium - 18h00

Mardi 25 février

SONOMONDIAL

Concert spectacle

Nouvelle création d’Antoine Dumont, pour le jeune public. Une performance théâtralisée, véritable chimérique dans le monde des sons ; avec en 1ère partie la restitution des ateliers suivis par les enfants de Chenôve. Espace culturel F. Mitterrand - Chenôve – 18h00

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C dans

l'ART ■ Françoise Perrichet

S Joineau MF

La société étrange de Dejode & Lacombe à Interface (...) L’idée d’être écrasé par un simple pot de moutarde me paraissait fascinante. J’étais petit, mais moins qu’eux, c’était déjà ça. Cette sensation surprenante de distorsion sensible de ce qui nous sert de réalité ne se produit aujourd’hui qu’avec plus de parcimonie. Cela arrive quand, très rarement, je me rends dans un supermarché Métro et me surprends à rester en admiration devant un pot de cinquante kilogrammes de condiment. Cela arrive quand, encore plus rarement, je pénètre dans une exposition de Sophie Dejode et Bertrand Lacombe. On y trouve parfois de la moutarde, parfois des hot-dogs aussi (...). Ce qui retient l’attention chez Dejode & Lacombe, c’est l’inépuisable imagination doublée d’une formidable énergie qui rend tout possible, même déplacer des montagnes. Interface Jusqu’au 18 janvier 2014 - 12 rue Chancelier de l’hospital Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h

Cadeau unique, édition d’artiste. Pour Noël, Interface propose une édition de l’artiste mondialement connu : Daniel Buren ! Cette création d’artiste est imprimée sur papier à un nombre d’exemplaires limité, signée et numérotée par lui-même. Il est possible d’acheter l’édition de Daniel Buren en une couleur au choix (100 €) ou en quatre couleurs (250 €). Incruste

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Dans ses travaux, Richard Hawkins ne parle que de lui, de sa vie quotidienne, de littérature, d’histoire de l’art, d’homosexualité. L’exposition présente des œuvres récentes, collages, peintures, sculptures. L’une d’elles, “Smut Palace” que Hawkins perçoit comme “une résidence idéale pour un vieil homme très très sale” est une pagode de cinq étages composée de bois et de carton paraissant abandonnée, avec à sa base, trois inscriptions commerciales racoleuses. Le spectateur est invité à regarder l’intrication de détails qui émaille son intérieur… Enfant terrible de l’art contemporain scandinave, jeune artiste et écrivain norvégien, Faldbakken laisse un sillage de destruction à travers ses expositions, des éclaboussures de peinture sur les murs, des messages semi-lisibles, du mobilier déformé… C’est peut-être parce qu’il « fabrique » ses œuvres sur place à grands coups de disqueuse, sculpte avec des sangles ou joue avec des sacs en plastique et des pots d’échappement. Le Consortium - 37 rue de Longvic – Jusqu’au 26 janvier

Jean Degottex (1918 -1988)

aux Bains du Nord

L’artiste est influencé par l’écriture automatique surréaliste et par les principes essentiels de la philosophie zen : le vide et le souffle vital. Sa technique consiste en une première phase de profonde méditation, au cours de laquelle il applique des couleurs sombres sur le fond de la toile. Le geste créatif se manifeste ensuite avec fulgurance. Jean Degottex marque alors la peinture encore fraîche d’un geste ample, minimum, rapide et définitif. Selon lui, «il n’y a pas à proprement parler de vision avant, le geste de la fleur c’est la fleur». FRAC Bourgogne - 16 rue Quentin – Du 17 janvier au 11 mai

Jean Degottex - Écriture noire série rouge - 1963

Smut Palace - Hawkins

Richard Hawkins et Matias Faldbakken au Consortium

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C’est Chronique chez

Binoche Voilà 2013 qui s’en va, en nous laissant son lot de souvenirs ou de célébrations. Pour ma part, et je vous en avais touché quelques mots dans le numéro précédent, cette année marqua les dix ans de Pyrprod. Une aventure commencée au début des années 2000 avec la rencontre de Pierre-Yves Romano, mon futur patron, au coin d’une rue. « Tu deviens quoi ? Je monte une petite association et toi ? Je viens de cesser ma collaboration avec France 3. » Et c’est ainsi que, pour moi, tout a débuté. L’association Nouna-Prod prenait son envol et continue toujours, mais en grandissant, il fallait changer de statut. Ainsi, la première apparition du nom PYRPROD fut sur le fronton de l’Olympia de Paris pour une série de concerts avec TRYO. Car si sa première vocation fut d’organiser ou accueillir

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©Christophe"magick" Ribot

des spectacles, l’organisation de tournées devint vite aussi importante. Durant ces dix années, nous en vîmes passer des artistes. Certains sont encore là, d’autres sont passés très vite, certains se sont perdus ou sont partis vers d’autres horizons, comme dans un « mercato » footballistique. Ces artistes nous ont, et continuent, de nous faire vivre des émotions fortes. La découverte avec eux de salles mythiques comme l’Olympia, La Cigale, les Zéniths ou Bercy restent des moments intenses. Pour célébrer cet anniversaire, nous avons réuni une partie de cette petite famille au Bar Bleu du Zénith pour une soirée qui fut l’occasion de rencontres artistiques et humaines exceptionnelles. Et se retrouver au milieu de cet aréopage de musiciens, à jammer, avec eux fut un moment très fort.


L’aventure continue

avec de nouveaux challenges à relever Le prochain est l’organisation d’un festival grand public à Dijon. A l’heure d’écrire ces lignes, tout est en train de se mettre en place et je vous tiendrai au courant de l’avancée de ce projet assez rapidement. En attendant, tout juste remis d’une très bonne édition du Festival GénériQ, il faut déjà regarder du côté de 2014. Par exemple, Yves Jamait, un ancien de la maison Pyrprod, au sein de laquelle il fit ses premières salles parisiennes et son premier Zénith, fera son retour pour nous présenter son nouvel album. Puis se succèderons I AM pour ce qu’ils annoncent comme leur dernière tournée et dans un tout autre style, I Muvrini et les chants corses. Indochine continue son Black City Tour dans des salles qui ne désemplissent pas. A La Vapeur, nous pourrons nous réchauffer avec la musique ensoleillée de Boulevard Des Airs ; nous faire un plan

nostalgie avec The Door Alive, groupe britannique, pour un concert-hommage, histoire de réentendre les morceaux de ce groupe mythique. Plus psyché, quoique, Connan Mockasin nous revient avec sa musique expérimentale. Il précèdera les sauvages Black Rebel Motorcycle Club et leur rock pur et dur. Un dernier conseil : une rencontre inédite entre l’un des grands noms de la BD, Enki Bilal et l’un des plus grands trompettistes d’électro-jazz, Eric Truffaz, pour un ciné-concert surprenant. 2014 s’annonce agité avec élections et tout ce que cela entraîne de status quo pour les projets artistiques suspendus aux éventuelles aides financières des uns et des autres. Espérons que la culture en général s’en sorte bien et, comme disait l’autre : ce n’est pas gagné mais continuons le combat ! Bonnes Fêtes à tous.

AU ZENITH YVES JAMAIT mercredi 12 février 2014 I AM vendredi 21 février 2014 INDOCHINE samedi 15 mars 2014 I MUVRINI vendredi 11 avril 2014 -----------------------------------

LA VAPEUR BOULEVARD DES AIRS Vendredi 31 janvier THE DOORS ALIVE Dimanche 2 février CONNAN MOCKASIN Mardi 4 février BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB Mercredi 12 février -----------------------------------

THEATRE DES FEUILLANTS ENKI BILAL-ERIK TRUFFAZ Jeudi 20 mars

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QUARTIERS D'HIVER

Centre Centre balle au centre ! ou

■ Par La Musette : Pas tout à fait muse, mais sans cesse amusée par l’actu. A dans sa musette beaucoup de bon sens et une bonne dose d’esprit critique.

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On est en plein dedans : ce moment de l’année où, que vous le vouliez ou non, vous vous retrouvez nécessairement à chercher LE cadeau qui fera la différence. Donc à comparer. Donc à courir les boutiques. Viens donc LA question qui s’impose : où. Et cet hiver, à Dijon se résume en une question : au centre ou au centre ? Centre-ville ou centre commercial Toison d’Or ? Nous, on vous répond tout de go : les deux mon capitaine. Eh oui : les boutiques branchées de la Toison où des hommes sémillants et musclés, habillés d’une doudoune sans manches, vous ouvrent la porte n’ont pas eu raison de notre goût persistant pour le centreville. Un centre-ville dont les commerces feraient bien d’ouvrir davantage entre midi et deux. Un centre-ville qui mériterait aussi d’accueillir de nouvelles enseignes. On ne demande pas les musclor en doudoune, pas besoin d’aller jusque-là, rassurez-vous. Mais quand même : un centre-ville qu’on aime, mais qui ferait bien d’apprendre à se faire désirer. Car dans les faits, regardons les choses en face : d’un côté, le grand air, de bonnes odeurs de marrons chauds ; de l’autre, les néons artificiels d’une pièce

aux allures de hall d’aéroport international. D’un côté, la musique du manège pour enfants, de l’autre, la musique d’un piano pré-programmé. D’un côté, des cafés emplis de buée, où le chocolat chaud a encore une utilité ; de l’autre, une température digne de Los Angeles, où on ne sait plus quelle heure il est, où le Coca Zéro avec glace devient notre meilleur allié. Mais d’un côté, des boutiques vues et revues ; de l’autre, de belles nouveautés et du choix. Bref, après quelques années de débat, après une inauguration digne d’un concert de Patrick Bruel, on pose la question : faut-il vraiment choisir entre le centre (ville) et le centre (commercial) ? Ce serait nous demander de choisir entre le Bing et le Bang. On a tendance à penser que l’un ne va pas sans l’autre. Que l’un équilibre l’autre. Et qu’il faut précisément qu’il y en ait pour tout le monde. Le centre et le centre, c’est un peu le Bing et le Bang : balle au centre. Si chacun est fair-play, il se pourrait bien que le match soit non pas nul, comme il a eu tendance à l’être jusqu’alors, mais équilibré, synonyme de challenge. Et même qu’il nous donne envie de consommer plus !

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QUARTIERS D'HIVER

Miam ! Un gros MIAM qui donne faim ! Mais faim de quoi exactement ? De la Meilleure Innovation Alimentaire, Millésime 2013, répondront les initiés. Nous, chez Bing Bang, on a envie d’avoir du Millefeuille d’Imagination, de l’Avidité d’être les Meilleurs… Une envie bien chauvine et bien bourguignonne, qui crée depuis deux ans maintenant une compétition sympa, gourmande et qui, surtout, surtout, nous renvoie l’image de nos nouveaux modes de consommation. Alors, toujours plus vite, toujours plus simple… ou toujours plus nostalgique de notre enfance ? Le MIAM cherche évidemment à en proposer pour tous les goûts.

Cuisinez facile et vite, l’enjeu de ce MIAM 2013 Nous sommes partis à l’affût de ce que ce concours dit de nous et de nos modes de consommation. Trois des innovations présentées ont attiré notre attention : on veut cuisiner vite et bien, facile, sans rien gâcher. L’exemple est donné avec le Cuisine Companion de Seb, qui, avec son million de recettes, rien que ça, vous permet d’acheter exactement ce dont vous avez besoin, de savoir tout faire en appuyant sur deux boutons… Et attention, quand on dit tout, c’est tout ! Moins cher que le Cuisine Companion, mais pas moins bourguignon & innovant, c’est Cutie Pie. Une société créée cette année par une Dijonnaise, Maud Brochot. Le concept, lui aussi, est amoureux des envies pratiques. Comment trouver des recettes sympas et qui ne décevront pas vos bambins (et les papilles de toute la famille) une fois cuisinées et prêtes à manger ? C’est là l’originalité de l’idée de Cutie Pie : des kits de pâtisserie spécialement pensés pour pouvoir être réalisés par les enfants, et mangés par toute la famille. Sous la surveillance d’un adulte, bien entendu, mais tout de même assez simples pour satisfaire les envies et les ambitions de futurs petits chefs ! Ainsi, sans vous ruiner en ingrédients et déco de gâteaux que vous utiliserez peu, vous pourrez apprendre à vos enfants à faire du glaçage avec des tubes en forme de crayons, à réaliser des décors en sucre à coller comme des gommettes… Bref, facile, rapide, ludique, et en plus équilibré. Les kits Cutie Pie ont en effet été élaborés avec l’aide de nutritionnistes, sont sans huile de palme et les colorants sont d’origine naturelle. Le niveau de difficulté est inscrit sur le kit. Vous avez besoin d’ajouter un peu de farine ? Tournez-vous vers une autre innovation, celle de Decollogne, et son «tubo» de 100 g de farine. Parfait pour les célibataires ou pour les cordons bleus très ponctuels, qui peuvent aussi se permettre de n’être pas très doués en dosage, voire de se passer d’une balance de cuisine. Si l’on en croit ce MIAM, un vrai Bing Bang se préparerait donc dans les cuisines des Français ?

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Cutie Pie


And ZE WINNER IS...

Et vous, qu’est-ce qui vous fait MIAMER ?

Anis of Flavigny MIAM D'OR

Le «toujours plus vite, toujours plus simple, toujours avec moi» remporte la mise en 2013. Cette année, 18 grammes d’imagination ont écrasé pêle-mêle un bœuf, un savant robot, et même des escargots. Ce sont les Anis de Flavigny et leur nouvel étui qui remportent les faveurs du public et du jury, confirmant l’installation des petits bonbons dans notre consommation quotidienne. On avoue que, de notre côté, on dévore la boîte tellement vite qu’on va continuer à les emporter dans leur version classique, mais on comprend les épicurien(ne)s pressés au sac à main chargé qui plébiscitent le format 18 g. Et après ? Vous aimez le terroir, toujours le terroir, rien que le terroir. Ça fait un peu cliché ? Oui, mais quand même, c’est bon. Les Bourguignons votent pour un pain d’épice aux figues, parfait pour un petit-déj’ de Noël, et pour la moutarde à la truffe de Bourgogne… qui accompagnera aussi subtilement votre dinde aux marrons.

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Bon, allez, allez, nous on a envie de vous parler de ceux qu’on aimait beaucoup, qui sonnent un peu moins «Bourgogne historique» et qui n’ont pas gagné… mais dont vous pourriez bien entendre rapidement parler !

Mulot et Petitjean MIAM D'ARGENT

Cutie Pie

Un MIAM Spécial BB ! Vous nous connaissez, on est comme ça : il faut toujours qu’on mette les bons petits plats à notre sauce. Du coup, on a décidé de créer un MIAM spécial Bing Bang, et de l’attribuer ici et maintenant dans ces pages. Ce MIAM spécial va de pair avec une suggestion pour l’an prochain : mettre en place deux catégories, pour différencier les innovations industrielles des innovations artisanales… Elles n’ont assurément pas le même mérite, qu’on se le dise ! Et c’est pas pour dire, mais nous, justement, on est furieusement accros aux Roudoudous de la ferme Fruit Rouge fabriqués quelque part sur les hauteurs de Nuits-Saint-Georges et qui, tout le monde s’en doute, ne sont pas passés dans les mains de savants experts recherche & développement pour (re)voir le jour. Ce succès des années 50, ce sera donc notre MIAM spécial Bing Bang ! MIAM, non mais !

Roudoudou de la ferme Fruit Rouge

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Si La Comté m’était contée ! Visite chez notre voisine, la Franche-Comté Thierry et Karine Diestch sont des passionnés de Franche-Comté et de ses trésors qu’ils mettent à votre disposition dans la seule boutique dijonnaise spécialisée dans les produits francs-comtois. Ici, on vous propose ses douceurs locales à découvrir et à consommer sans modération. Des plaisirs des papilles avec des fromages, de la charcuterie, de l’absinthe, des confiseries mais aussi des objets d’entière fabrication locale comme l’exclusivité des stylos Lépine haut de gamme, les jouets en bois à l’ancienne et les décorations de Noël pour lesquelles vous aurez le coup de cœur, c’est sûr ! Le petit plus : les conseils avisés de la vendeuse, Marie, qui saura vous conseiller sans fausse note.

La Comté de Bourgogne - 33, rue des Godrans - Dijon

03-80-23-91-80 - www.doubs-direct.fr

Ouv lun 15h à 19h, mar et ven 9h-19h, mer et jeu 10h-12h30 et 15h-19h, sam 10h-19h.

BB PUBLI INFO

Boulangerie

Febvre

Boulangerie-Viennoiserie

À la bonne miche !

Eric Febvre vous invite dans son authentique boulangerie, qui sent le pain de notre enfance, pour des dégustations au goût de reviens-y…

Pains

Pour les fêtes de fin d’année, vous trouverez ici toute une gamme de pains spéciaux : baguette de lin, pain de seigle, pain aux figues, pain au raisin. Sans oublier le fameux pain d’épices… surtout toasté avec du foie gras !

Gourmandises Boulangerie Febvre

16, rue Bannelier - Dijon - 03 80 50 09 61 Du mardi au samedi de 7h15 à 19h non stop.

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Pour ce qui est du sucré, sublimez votre dessert avec le savoureux et fin millefeuille présenté sous forme de bûche. Pensez également aux viennoiseries pour le brunch des lendemains. Attention pensez à passer votre commande à l’avance !


Grain de cassis Grain de folie gastronomique

Stacie et Katia ont toujours le ‘‘petit quelque chose’’ qui fera toute la différence à l’occasion des repas entre amis ou en famille. En particulier à l’approche des fêtes de Noël où nous sommes tous à la recherche de chocolats rigolos et d’alcools qui adoucissent le palais. Découvrez l’incontournable crème de cassis de Mickael Antolin qui a récemment fait son entrée dans la boutique ainsi que dans les plus grands hôtels parisiens. Un habile mélange de vanille et de violette à boire pur, sur de la glace, qu’on ne se refuse pas. Quitte à mettre le cassis à l’honneur, vous le retrouverez également dans la recette de vin chaud, empruntée à l’excellente Ferme Fruirouge, que vous pourrez déguster devant la boutique, chaque weekend, tout au long du marché de Noël. L’occasion de faire plaisir à vos proches avec une belle carte cadeau, un coffret de thé, de préparation de cocktail et bien d’autres originalités pour épicuriens qui se respectent.

Grain de Cassis

14, rue Rameau –Dijon

09 80 75 05 62 Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 19h30 Et le dimanche de 11h à 18h.

BB PUBLI INFO

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We Love Bourgogne fait son Bing Bang... On vous présente notre «catalogue» hiver 2013 / 2014. Musique, bonne chair et belles choses... Bourgogne toujours, tu m’intéresses! Regardez bien ce visage...

On est à peu près sûr que vous la connaissez. Si ce n’est pas le cas, 2014 va vous donner de belles occasions de l’entendre, et de la rencontrer. Elle, c’est Lou di Franco, une chanteuse amoureuse de Dijon et de la Bourgogne tout autant que sa Sardaigne natale. Sa voix suprenante et puissante mêle avec une énergie électrisante le jazz, la pop... en faisant toujours la part belle aux mots. Pourquoi on vous en parle? Parce que le 25 janvier 2014, Lou di Franco sort un très bel opus de 6 titres, et propose pour l’occasion une série de concerts dans des salles dijonnaises bien connues, mais aussi à Paris. On a déjà le titre : «Le goût des mots». Et on vous garantit qu’il est particulièrement bien choisi. Notre conviction, c’est que ce goût des mots-là ira très loin. Alors, forcément, on soutient, on aime, et on n’a pas fini de vous en parler. Pour en savoir plus dès aujourd’hui : www.loudifranco.com. Vous pourrez même y écouter ce qu’elle a déjà fait en attendant l’album...

co Lou di Fran 6 titres Nouvel opus 4 janvier 201

Truffe alors !

Vous cuisinez la truffe pour les fêtes ? Alors ne cuisinez pas n’importe quelle truffe. Et choisissez-la bien de chez nous. Où peuton la trouver ? Du côté du château d’Entre-Deux-Monts, au hameau de Concoeur-et-Corboin. La balade vaut le détour : la boutique, l’Or des Valois, est installée dans une ancienne étable. Vous êtes pris par le temps ? Ils ont pensé à tout. Vous pouvez même passer commande en ligne par ici : www.truffedebourgogne.fr. Aucune excuse pour ne pas truffer bourguignon !

Envoyez vos voeux et...tout ce que vous voulez !

Vous voulez souhaiter un Joyeux Noël et une bonne année 2014 sous le signe de la Bourgogne ? On a créé pour vous des cartes postales sur-mesure ! Elles sont en vente au chalet de Noël Shop In Dijon / We Love Bourgogne situé place de la République à Dijon jusqu’au 5 janvier, et sur notre boutique en ligne www.welovebourgogne.fr. Belles fêtes de fin d’année à tous ! 74


Un sapin bourguignon en deux clics

Un grand sapin, c’est bien. De nombreux petits sapins partout où vous voulez, c’est encore mieux. Vous voulez faire vivre Noël au bureau ? Pimenter la décoration de votre table de fêtes ? Voilà un petit site qui tombe à pic : mylittlesapin.fr. C’est une belle idée bourguignonne mise au point par des spécialistes du sapin, qui vous proposent de vous livrer des mini-sapins, personnalisés et décorés à votre goût, dans toute la France. En deux clics, vous choisissez votre déco : glamour, tutti frutti, ou même gourmand et garni de petites friandises... Puis vous choisissez la couleur du pot, et la taille du sapin (pas plus de 85 cm). Et hop, la commande est validée, et vous êtes livrés dans les 48h, dans toute la France, d’un bel épicéa du Morvan, cultivé en pot, dans le respect de l’environnement. Et en plus, on vous donne de belles idées sur la manière de lui trouver une seconde vie, ou de le recycler... Et pour un sapin acheté, l’entreprise s’engage à replanter un arbre en France. Alors, vous en commandez combien? Pour en savoir plus et commander votre mini-sapin : www.mylittlesapin.fr

Notre Toison...

Les boutiques et enseignes poussant comme des champignons à la Toison d’Or, on a décidé de vous faire un pêle-mêle de ce qu’on a repéré et qu’on aime. D’abord, le nouveau MyLittleItalyShop : situé tout près de la nouvelle entrée, le resto à la déco industrielle et cosy bénéficie d’une atmosphère très ouverte et, point important, on y mange tout aussi bien que chez sa jumelle du centre-ville. Autre coup de coeur : les spécialités thaïlandaises de Tran, parce qu’ils savent VRAIMENT les faire. Et enfin, la boutique HEMA. Si vous ne connaissez pas cette enseigne née dans les années 1930, ne tardez plus : on y trouve de tout, et surtout de tout ce qu’on a besoin. C’est pratique, esthétique, et pas cher. Cette marque fait fureur dans toute l’Europe depuis de nombreuses années, et foi de dénicheur, c’est une vraie chance que de l’avoir à Dijon.

Chez nos chocolatiers préférés...

Vous avez forcément VOTRE adresse de chocolatier pour les fêtes. On ne vous convaincra pas d’en changer... On a simplement eu envie de mettre en lumière la créativité de nos chocolatiers préférés. Croquez pour mieux craquer ! Il y a forcément, dans notre hotte, des gourmandises signées Fabrice Gillotte. Cette année, on a un vrai coup de coeur pour son calendrier de l’Avent, qu’il est aussi possible d’acheter sur sa boutique en ligne www.fabrice-gillotte.fr Une autre adresse qu’on aime à Dijon : Sébastien Hénon. Sa trouvaille du moment tombe pile pour des petits-déjeuners festifs et gourmands: ce sont les «pâtes à ci, pâtes à ça». Vanille, Framboise, Cassis, Caramel Beurre Salé...On ne vous dit que ça. Et vous pouvez en savoir plus sur www.sebastien-henon.com Quant à la Maison Carbillet, elle s’est préoccupée de vos soirées télé au coin du feu, et vous propose ses « Croc’Télés »... A grignoter devant votre film préféré. Nous, on les croque toute la journée. Toutes les infos sont sur www.chocolat-carbillet.com

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QUARTIERS D'HIVER

La douce folie de

Carole Desmarais Elle a quitté Lausanne avec chien et mari, s’est arrêtée à Dijon pour vivre une nouvelle vie. En quelques mois, ce peintre de la couleur et de la tendresse a réussi à changer le mode de consommation de ses voisines! Trocs, échanges, c’est beau Dijon vu par Carole Desmarais. Visuellement, Carole ne passe pas inaperçue. Dans la rue comme dans la vie. Depuis qu’elle a quitté Lausanne avec chien et mari (dans l’ordre d’apparition), cet été, on la voit beaucoup au centre-ville. Si tous ceux qui réinvestissent aujourd’hui le centre ancien, apportant lumière et folie à un habitat dégradé, étaient comme elle, on aurait une ville plus heureuse à vivre. L’entrevue, malgré le stress des photos, fut pour elle comme pour nous un moment passionnant ! A la base, Carole n’est pas mannequin, même si elle en a toujours la taille, mais artiste-peintre.

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Ses médiums préférés

: l’acrylique sur toile, et l’encre de Chine sur papier «Japon», et sur papiers «rétros».

Ses sujets préférés : les femmes et enfants dans un style

moderne et symbolique.

Ses couleurs : un monde animé d’argent et de doré, où le cercle

revient toujours agrémenté de motifs personnalisés ou d’un jeu de transparence. Originaire de Montréal, ayant longtemps vécu en Suisse, c’est le TGV qui lui a permis de découvrir Dijon, lors d’un week-end. Pour une retraite non pas paisible mais riche de folie douce, Carole et son mari ont donc choisi la capitale des Duc «pour sa beauté, ses trésors cachés. J’ai envie de découvrir ses habitants et de partager avec eux, mes sourires et les savoirs-faire». Une tendance très actuelle, qu’on retrouve dans toutes les capitales, mais qui ne fait que démarrer (sans jeu de mot) à Dijon. Dans cette ville où jeunes et moins jeunes ont pris l’habitude d’échanger tous biens - et en tout honneur ! - vêtements, conseils, jeux, pratiques dans des soirées animées, elle propose des cafés-tricot mais aussi des ateliers aux couleurs multiples tels que : fabrication de sapins-papiers, de bijoux-papiers, et d’initiation à la peinture acrylique ou à l’encre de Chine. Et bien sûr elle accepte d’éventuels trocs. Merci encore Carole, et au plaisir, si vous avez d’autres créateurs qui veulent bien s’arrêter pour vivre quelques années à Dijon plutôt que de filer au soleil, on est preneur !

■ GB

www.ccarole.com – courriel : pinceaux@gmail.com tél : 06 76 72 18 70 ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Hervé Arnoul

en vitrine aux galeries Lafayette

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Hervé Arnoul, lutin sorti des terres sauvages de l’Auxois où il passe ses jours et ses nuits à inventer des maquettes de mondes fantastiques, nous fait partager ses rêves. En vitrine s’il vous plait ! Epuisé mais ravi par le travail accompli, il participe cette année à la féerie de Noël des Galeries Lafayette. Ces Galeries qui ont toujours accompagné Hervé depuis son enfance parisienne. «L’émerveillement que ce grand magasin de centre-ville m’a apporté étant gosse a contribué à mes premiers voyages extraordinaires». Cette fin d’année, il a transformé les Galeries Lafayette dijonnaises en vaisseau fantastique opulent aux marchandises précieuses. Ses auvents-verrières, maintenant disparus, donnent des ailes aux bâtiments fantastiques d’Hervé. La machinerie, issue des ascenseurs, éléments intrinsèques de l’histoire et du confort des Grands Magasins du XIXème siècle, lui procure son élévation. Espérons qu’au détour des marathons de Noël, les regards des visiteurs prendront le temps d’apprécier ses touches de poésie fantastique. Rencontres, rencontres... Après «Dijon vu par», les plus beaux projets sont à venir, peutêtre du côté de Singapour, dans les décors de scène d’un quartet classique. Ou du côté de la ville de Beaune... Les portes de son atelier et de ses rêveries sont grandes ouvertes. Actuellement, il réalise une reconstitution passionnante du château dit «de Madrid» à Neuilly-sur-Seine. Belle commande pleine d’optimisme pour un avenir auquel ses proches et lui continuent de croire, malgré les difficultés du moment. «Un jour, au tout début de mes aventures professionnelles atypiques, quelqu’un m’avait confié : jeune homme, vous êtes en état de grâce ! C’était lors de la remise du prix du Jeune Artisan d’Art (restauration de la maquette du XVIIème siècle de la cathédrale de Reims) au Louvre : il est doux d’y croire !» Hervé ARNOUL - Meilleur Ouvrier de France - Designer, Maquettiste 06 08 63 64 04 - herve.arnoul@gmail.com Site : herve-arnoul.fr

Dominique Rossignol Retrouver Dominique Rossignol dans le rôle d’un commerçant débonnaire de la rue Musette fut une des grandes surprises de cette fin d’année. On l’avait souvent applaudi sur la scène du théâtre de Dijon, en train de jouer un de ces rôles de méchants d’opéra ou d’opérette qu’il affectionnait. Et on est tout aussi heureux de le retrouver, une décennie plus tard, dans un décor de boutique coloré, sentant bon la Provence des parfums, où il n’ose pas encore chanter ni même chantonner, prenant son nouveau rôle très au sérieux. De l’endurance, il en a toujours eu, c’est ce qui lui a peut-être fait choisir inconsciemment cette marque «Durance» née au nord de la Provence éternelle, à Grignan, pays où Madame de Sévigné aimait aller écrire des lettres, plus qu’à Epoisses où elle ne faisait que passer. Il faut avoir cinq cents ans de paysannerie bourguignonne dans les gênes comme Dominique Rossignol pour avoir préféré aux feux de la rampe et au soleil toulonnais les lumières de Dijon. Dominique, après des années de tournées ô combien lyriques, s’est assagi, il a pris quelques rides mais aucun cheveu blanc. Il a simplement déposé ses bagages rue Musette. Gérant de la nouvelle boutique Senteurs & Cie, il vous invite à un voyage olfactif unique. Cosmétiques et parfums d’ambiance, bio et inspiration naturelle, vous trouverez tout pour prendre soin de vous et de votre cocon. Il ne manque plus qu’un fauteuil ou deux pour papoter tout en tapotant quelques flacons. Ne manquez pas, selon Cynthia, qui teste pour nous les nouveautés, les derniers parfums d’intérieur arrivés : pied du sapin, pain d’épices et cannelle orange pour rendre vos fêtes encore plus chaleureuses. ■ GB Senteurs & Cie 14, rue Musette, Dijon Ouvert mardi-samedi 10h-19h (pause rapide autour de midi) Tél 03 80 34 19 86

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Un ténor au parfum

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QUARTIERS D'HIVER

Pilates… ou l’art

de ne pas s’en laver les mains Jennifer Aniston ne jure que par la méthode Pilates, comme pas mal de fidèles du beau Stéphane Girard à Dijon et Beaune, hommes et femmes de tout âge. Perso, j’appelle ça “du bodybuilding de flemmasse”, parce que les résultats sont époustouflants, avec des mouvements doux et sans transpirer ! Bon, il est clair que parfois, se retrouver les fesses en l’air avec le pied droit levé et le doigt de pied de l’autre sur un gros ballon peut poser des problèmes de compréhension et d’équilibre, mais en quelques séances, à condition d’être réguliers, on s’aperçoit que certains endroits charnus et mous de notre anatomie se sont transformés en du muscle effilé et bien ferme. En quelques mois, la posture s’améliore, on a moins mal au dos et pendant les cours, Stéphane et son équipe sont attentifs à la moindre position pour qu’on ne se fasse jamais mal. Stéphane vient d’élaborer une méthode révolutionnaire et exclusive : Ultimate Pilates, avec du hathayoga pour plus de dépense énergétique, et donc une perte de poids garantie, à condition évidemment, de ne pas se jeter sur les sucreries ou les frites entre les séances. La Station Nord, sa salle agréable et zen, propose également coaching personnalisé, gym fusion (association de stretching et de gymnastique traditionnelle), bodycheck ou Zumba, cette danse sauvage et terriblement défoulante et divers stages. ■ Carla Garfield Stéphane Girard - www.pilate-dijon.fr – Station Nord, 10 rue du Nord - Tél. 06 61 64 79 63. Également 23 Bd Maréchal Joffre - Beaune.

Un vote pour la Liberté !

Nathalie Koenders a le sourire, les commerçants du centre aussi. ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

À l’initiative de la commission de quartier centre-ville de la ville de Dijon, une grande consultation a été organisée fin novembre, place François Rude, afin que chacun puisse s’exprimer sur les structures de repos qui seront installées prochainement au fil de la rue de la Liberté. Le principe était simple : il suffisait de tester les assises et si certains passaient vite, d’autres commentaient. Certain(e)s avaient des postérieurs plus rembourrés que d’autres, l’une préférait jouer le cube de Comblanchien, l’autre l’acier avec des feuilles ressemblant à «l’arbre vert» voisin, chaque sculpture ayant reçu son surnom, tss, tss... C’était sympa, participatif, manquait juste le vin chaud. Il fallait, ce samedi-là, choisir entre le cube de Comblanchien, sobre et esthétique, en pierre calcaire naturelle et le fauteuil Aldus© (similaire au mobilier mis en place square des Ducs, en aluminium et en bois lasuré, il est fabriqué en Haute-Marne) ou la chaise Elinium© en acier gris cosmos. Lequel de ces trois modèles, validés par Thierry Ciccione, l’architecte en charge du projet Via Liberté, et par les services techniques de la ville a eu la majorité des 600 suffrages exprimés ? Nathalie Koenders, adjointe déléguée au commerce, a bien fait de s’asseoir pour la photo sur la fauteuil Aldus, très consensuel et agréable, c’est lui que vous retrouverez bientôt Via Liberté, aux premiers beaux jours !

1, 2, 3, Soleil ?... 1, 2, 3 PC !

Rodolphe Daubourg L’informatique et la domotique, science de la maison intelligente et intuitive, ont une histoire et une enseigne historique à Dijon. Ouvert depuis 2005, 1, 2, 3 PC s’est nouvellement agrandi en triplant littéralement sa surface de vente. Les petites puces électroniques, les circuits et les logiciels n’ont pas de secret pour nos experts : vous accueillant dans un cadre clair et spacieux, Rodolphe et Sylvain répondront à toutes vos requêtes avec des solutions personnalisées. 1, 2, 3 PC propose aussi une assistance et formation informatique à domicile, déductible des impôts. Mais ce n’est pas tout ! Dédiant désormais son enseigne à son autre passion, l’art, Rodolphe prépare tout un programme d’expositions photographiques et de sculpture. Une belle idée à suivre de très près. ■ Véronique Witkowski 1, 2, 3 PC -23 rue des Corroyeurs – Dijon 06 61 72 23 31 - 03 80 58 91 75 - contact@123pc.fr Du lundi au vendredi de 14h-19h, et sur rendez-vous. Assistance à domicile : 14h-19h.

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Les petites

graines Jardin d’enfant au cœur de la cité

Photos ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Parce que nos petites têtes blondes commençaient à s’ennuyer dans la Cité des Ducs, Gaëlle et Olivia ont insufflé une nouvelle dynamique au feu quartier des antiquaires, désormais quartier des kids. Le concept ? Une boutique et une aire de loisirs, dédiées aux enfants de 0 à 10 ans, regroupées dans un même lieu. Ici, on privilégie le made in France et la démarche écoresponsable. Découvrez un espace qui met à votre disposition des jouets originaux et ludiques, du mobilier neuf ou retapé d’inspiration vintage, du linge de lit, des accessoires de décoration, des huiles de massage, des langes mais aussi de la vaisselle. De la petite enfance à l’entrée dans l’adolescence, tout y est ! Apprendre en s’amusant est le créneau qu’ont choisi les deux mamans aux commandes. Du côté de la papeterie, ne vous attendez donc pas à trouver du « tout fait » mais plutôt du « brut à construire soi-même ». Objectif : stimuler l’enfant pour qu’il crée son propre imaginaire et son identité. Au programme des ateliers : de l’anglais, du théâtre, de l’éveil corporel, de l’éveil musical et des arts plastiques. Le tout encadré par des intervenants spécialisés dans l’activité dispensée et dans l’enfance. Avec des séances limitées à 8 enfants, aucun doute quant à l’attention portée à chacun d’entre eux. Sans oublier les formules goûters d’anniversaire…on se dépêche, on réserve !

3, rue Auguste Comte – Dijon

03 80 29 49 73

Ouvert du lundi au samedi de 9h à 18h30. Ateliers sur réservation.

www.lespetitesgraines.fr

BB PUBLI INFO

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QUARTIERS D'HIVER

Ava Jaures

La boutique à remonter le temps Jean Jaurès se serait senti chez lui, dans ce vaste appartement reconverti par sa descendante Ava Jaures en superbe boutique de couture vintage. Atmosphère années 30 à 50, un mobilier d’origine chiné, une machine à coudre à pédale, des fauteuils confortables accueillant la personne qui vous accompagne, on ne vient pas chez Ava Jaures pour enfiler des vêtements à la chaîne mais pour prendre le temps de regarder le fin travail d’aiguille, de toucher les tissus, d’essayer des vêtements de créateurs historiques. Un vêtement classique est un vêtement de caractère et contrairement aux modes éphémères, le temps, loin de le dégrader le patine et l’enrichit. Veste, robe fourreau, gabardine de laine, pièces maîtresses rehaussées d’une délicate touche de modernité, pièces collector issues de garde-robe de mannequins en retraite, Ava Jaures restaure ces vêtements surgis des années 60, 70 et 80.

Cols, bijoux, Ava Jaures complète ses collection par sa propre marque, proposant des accessoires assortis à vos tenues, comme cette pochette de soirée en cuir doré utilisé pour la ganterie et les chaussures des Miss France. La prochaine fois que vous passerez place François Rude, levez les yeux. Dans le pignon de rue, un coin secret vous tend des bras gantés de soie. ■ Olivier Mouchiquel Ava Jaures 1 place François Rude Dijon

Dis oui à la Ruche ! Quand on m’a parlé de cette fameuse «Ruche qui dit Oui», je m’attendais comme vous à des cabanettes sur les toits, du miel, comme c’est à la mode... Evidemment, j’aurais du me douter de quelque chose car cette fameuse ruche était présentée au dernier Ignite de Dijon par Dominique Archambaud, nutritionniste à Nuits-Saint-Georges et à l’origine du «convivium SlowFood 21». Le SlowFood, c’est tout ce qu’on aime chez BB : le contraire du fast-food, associant gastronomie et consommation locale et éthique, donc l’emblème est l’escargot ! Dominique, forte de cette expérience et connaissant un nombre assez important de producteurs locaux responsables, ne pouvait que construire sa Ruche : un mode d’achat de produits alimentaires de produits locaux et fermiers en circuit court (direct producteur) par Internet. En somme c’est un drive de campagne destiné à des consommateurs responsables et désireux de connaître l’origine des produits qu’ils consomment. Désormais «Reine» de la Ruche de Premeaux-Prissey, elle propose tous les lundis une distribution conviviale de produits sains et amenés directement par leurs producteurs au membres de sa Ruche, inscrits gratuitement et sans engagement sur le site. Tout le monde s’y retrouve : les producteurs qui trouvent de nouveaux débouchés, vendent à prix juste et évitent le gâchis ; les membres, qui ont une traçabilité, une liberté et une variété de leurs achats ; l’organisation de la Ruche qui dit Oui, qui se rémunère justement, et à un niveau bien moins important que tous les autres modes de distribution. La Ruche qui dit Oui, en seulement trois ans d’existence, a déjà 318 ruches à son actif, pour 18 000 producteurs et 26 000 clients. Elle est agréée « Entreprise Sociale et Solidaire » depuis 2012, au titre du soutien et développement des agriculteurs. Depuis le mois dernier, vous pouvez également aller butiner à la Ruche de Dijon, avenue de Stalingrad. ■ Carla Garfield

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La Ruche qui dit Oui www.laruchequiditoui.fr (sur inscription) Ruche de Premeaux-Prissey – Rue de la Coutaveaux Distribution le lundi entre 17h30 et 19h30 Ruche de Dijon «comme chez Mamie» 42-44 rue de Stalingrad à Dijon Distribution le vendredi entre 17h30 et 19h30


Luc Martin Bijoutier - Joaillier

14 rue François Rude - Dijon - Tél. 03 80 30 43 59

LES COULEURS DE MARIE Showroom ‘Les Couleurs de Marie’ 6 rue Verrerie - 21000 Dijon Tel: 03 80 31 34 16

Showroom ‘Les Couleurs de Marie’ 30 rue Maufoux - 21200 Beaune Tel: 03 80 24 92 63

lescouleursdemarie@wanadoo.fr

www.lescouleursdemarie.fr

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La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

Bijoux hoMMes, feMMes et enfants

Bague 2 ors avec 1 diamant central et des diamants taille princesseail Chevalière or jaune plateau carré avec 1 diamant

Pendentifs diamants Bague topaze or jaune Pendentif topaze et diamants

Broche diamants

Bracelet améthyste Collier or jaune pendant topaze et améthyste Boucles d’oreilles pendant 2 ors améthyste et diamants

Bague diamants

Bague octogonale bicolore diamants & rubis calibrés

Boucles d’oreilles et pendentif étoile diamants

Châtelaine or jaune avec visage de femme en émaux

Montre à gousset or & argent guilloché

Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 Achat, Vente, Estimation, Expertise Pièces, Bijoux d’occasion ou cassés, Lingots - Or - Argent - Platine

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JOséphine S.

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pour un Noël unique mélange de Style et d’Originalité Ne manquez pas le rendez vous festif de cette fin d’année : Des cadeaux fashion et originaux vous attendent dans le salon de mode Joséphine S.

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De superbes foulards pour toute la famille, de magnifiques étoles, les bijoux bobos chics de Rita et Zia, les sacs et pochettes chez Swildens (nos ados love it !), les bougies RPL 100 % naturelles aux senteurs voluptueuses et les parfums d’ambiance…

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Les tenues de fête sont intemporelles - robe noire ou tailleur c’est la Féminité absolue révélée pour illuminer toutes vos soirées, mais elles peuvent aussi se transformer en tenues smarts pour la journée. (By Malène Birger, Baum und Pferdgarten, Vannina Vesperini). Et toujours les collections chic ou trendy de Met Chino, les jeans Paige, Set et Marie Sixteen, Laurence Dolige…

Une adresse pour vivre intensément cette fin d’année. 5

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1 - Tessa : Leggins Paige – blouse By Malène Birger – chaussures Feiyue pour Swildens – Bijoux Rita et Zia / Debby : Top By Malène Birger – Veste Laurence Doligé – Jeans Paige 2 - Joy : Leggins daim et Blouse Set – Cardigan Yves Salomon – Bottines By Malène Birger – Bijoux Rita et Zia

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3 - Tessa : Robe et boots Swildens 4 - Joy : Pantalon Set – Top Sautoir Chapeau et Bottines By Malène Birger – Bijoux Rita et Zia 5 - Tessa : Pantalon By Malène Birger – blouse Baum Und Pferdgarten – Bottines By Malène Birger – Foulard Becksöndergaard

6 - Joy : Robe, Bottines, Veste By Malène Birger – pochette Swildens 7 - Joy/Tessa/Debby : Parka Yves Salomon – Manteau By Malène Birger – Manteau Baum Und Pferdgarten * Debby a habillé ses modèles Joy et Tessa.

Laissez vous guider dans le salon de mode JOséphine S. Joséphine S. Quartier des Antiquaires - 4 rue Verrerie • 21000 DIJON Tél. 03 80 47 86 74 - www.josephines.fr 83


Les Ateliers du Parfumeur Un air de Paris sous la neige…

Les fêtes de fin d’années sont l’occasion de faire un tour chez les Ateliers du Parfumeur pour découvrir la sélection originale et unique de Pascale. À ne pas manquer, en tête de liste, les coffrets pop-up, tout en détails, réunissant un lait pour le corps et un parfum indémodable au choix : chasse aux papillons, mûre et musc ou nuit de tubéreuse. Côté coquetterie, vous trouverez forcément la paire de gants de créateur qui vous correspond, ou le bijou Gas qui fera toute la différence. Définitivement indémodable ! Les Ateliers du parfumeur - 11, rue Mably – Dijon - 03 80 30 97 04 lesateliersduparfumeur.com Du lundi au samedi de 10h à 19h et les 15 et 22 décembre exceptionnellement.

À l'ombre de l'olivier

Un clin d'oeil de Provence

Philippe a déjà installé son olivier de Noël et vous propose tout ce qui touche de près ou de loin à la Provence et à son huile d'olive si bénéfique : épicerie gourmande avec préparations culinaires, cosmétiques bio ou naturels, bougies parfumées, linge de maison. La totale ! Pour les fêtes, craquez sur les coffrets cadeaux à composer vous-même et sur les parfums de Grasse pour homme et femme qui vous rappelleront les douceurs de l'été. À l'ombre de l'olivier - 39, rue Auguste Comte 21000 Dijon 09 81 29 55 60 - www.leshuilesdelaurette.com

Le 2 bis épicerie gourmande Ce soir, on ne cuisine pas !

Dans son épicerie des plaisirs, Hélène a tout prévu pour les fêtes. Côté boutique, on vous propose des produits que l’on s’apprête à consommer sans modération : foie gras, saumon, caviar, terrine, truffes, champagne, vin… Du terroir et du haut de gamme ! Côté traiteur, commandez vos repas de fêtes (apéritifs, plats et desserts). Pas de conserves, que du frais et de l’artisanal ! N’hésitez pas à consulter la carte sur place.

BB PUBLI INFO

Le 2 Bis Épicerie Gourmande 2 bis rue Jeannin, quartier des antiquaires– Dijon 03 80 67 84 22 - Du mardi au samedi de 10h à 20h et le dimanche de 10h à 12h30.

Lanternier

Franchir le mur du son…

Christian Lanternier vous accueille et vous propose, depuis 25 ans, tout ce qui touche à la photo, la vidéo et au son et plus particulièrement sa création récompensée au salon mondial de l’invention de Bruxelles en 1990. Le trésor ? Une paire d’enceintes acoustiques très puissantes et peu consommatrices en électricité. Economique et écologique, quelque soit l’appareil branché dessus, le résultat est époustouflant ! Vente matériel hifi et numérique -800 € la paire d’enceintes Lanternier– SAV sur tous types d’enceintes Lanternier - 14, rue chaudronnerie – Dijon - 03 80 65 89 20 Du lundi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 19h. Du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 13h à 19h.

La cuisine de Madeleine Proust en serait jaloux…

Dans la cuisine de Madeleine, petits et grands sont les bienvenus pour perfectionner leur art culinaire. Car oui, la cuisine c’est aussi de l’art, surtout quand il s’agit de foie gras maison, de macarons ou encore de Saint-Jacques poêlées. Pour vous régaler pendant les fêtes, on vous propose même un cours spécial « Fabrique de pain d’épices ». Apprenez des recettes ou venez les goûter autour de la table d’hôtes le midi ou sous forme de plats à emporter. Et si vous ne savez pas quoi offrir, pensez aux bons cadeaux à valoir sur les cours mais aussi sur la boutique. Pratique pour reproduire les petits plats à la maison ! La cuisine de Madeleine - 18, rue Chaudronnerie – Dijon - 03 80 31 72 75 Du mardi au samedi de 10h à 19h. www.lacuisinedemadeleine.fr | valerie.lacuisinedemadeleine.fr 84


L’atelier de Pauline Le bazar chic parisien

Ce concept-store à la parisienne, tenu par Arnaud et Anne-Laurence, vous propose une sélection de décos décalées, des vêtements pour femmes classes et vintages à la fois, une large gamme de sac à main tendances (Nat & Nin) et même du mobilier design. Immanquables les mugs de noël habillés d’une petite laine, les bougies pull-over et les tableaux de feuilles sous verre signés Jardin Pamplemousse. Ici, on vient chercher du kitsch mêlé à du contemporain pour faire de son intérieur un espace où cocooner chaleureusement. L’Atelier de Pauline 35, rue des Godrans – Dijon 03 80 38 19 59 - Du mardi au samedi de 10h à 19h

Epicerie fine Gautier Le prestige des papilles

Depuis près de 30 ans, l'épicerie fine Gautier fournit aux Dijonnais des produits d'exception ainsi que des fruits et légumes frais, même le dimanche matin ! Philippe, continue de faire vivre l'enseigne avec des produits rares et incontournables comme les sardines de la Belle-Iloise, un vrai régal ! Pour magnifier les repas de fête, une belle sélection de caviar, de saumon fumé et sauvage de la célèbre maison Pétrossian, ainsi que le foie gras déAlsace d'oie ou de canard truffé ou non vous attendent. On déguste également sans retenue les escargots de Bourgogne accompagnés d'un champagne Ruinart d'Alsace qui fait toute la différence. Incontournable ! Epicerie Fine Gautier 77, rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon Du mardi au jeudi de 8h à 12h30 et de 15h à 20h, le vendredi et le samedi de 8h à 20h, le dimanche de 9h à 12h30

Senteurs & Cie Saveurs olfactives

Après avoir donné de la voix dans les opéras de France et de Navarre, Dominique Rossignol a déposé ses valises rue Musette. Gérant de la nouvelle boutique Senteurs & Cie, il vous invite à un voyage olfactif unique avec la marque Durance. Cosmétiques et parfums d’ambiance, bio et inspiration naturelle, vous trouverez tout pour prendre soin de vous et de votre cocon. Ne manquez pas les derniers parfums d’intérieur arrivés : pied du sapin, pain d’épices et cannelle orange pour rendre vos fêtes encore plus chaleureuses. Senteurs & Cie 14, rue Musette 21000 Dijon 03 80 34 19 86

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C’est noël

Rv chez Frip ‘onne pour des cadeaux a prix minis FRIP’ONNE n’est plus vraiment une petite fille mais elle nous fait toujours croire au Père Noël en proposant des cadeaux à prix très minis dans sa boutique dépôt vente du 91 rue Jean Jacques Rousseau ! (vous savez bien après le trompe l’œil sur la gauche…) Dans sa hotte, elle a disposé des bijoux, des sacs et des pochettes, des écharpes, des chaussures et aussi tout un choix de vêtements : des occasions sélectionnées de marques actuelles ou de luxe pour une nouvelle envie de consommer et de (se) faire plaisir sans trop dépenser.

FRIP’ONNE

91 rue Jean Jacques Rousseau - Dijon

09 83 71 51 28

Du mardi au samedi : 10h – 19h www.facebook.com/pages/FripOnne

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Rosewood for Children

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vous souhaite de joyeuses fêtes !

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1 Baladeuse en porcelaine de Limoges fabriquée en France 2 Housse de couette bébé Soft Gallery 3 Chaussons pour bébé Mon petit chausson 4 Gigoteuse Garbo&Friends 5 Tattoos 6 Tee-shirt Finger in the nose 7 Pull A/O jupe et collants Bellerose, boots Bonpoint 8 Sweat et chemise American Outfitters 9 Peluches Jellycat 10 Pull Bellerose

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11 Body Soft Gallery 12 Ballons Ratatam fabriqué en France 13 Bracelet fabriqué en France 14 Pull American Outfitters 15 Eau de senteur Bonpoint 16 Robe Bonpoint 17 Tee-shirt Soft Gallery 18 Poupee Jess Brown by Atsuyo et Akiko 19 Boutique 20 Joy 21 Conçu pour vos enfants 22,23,24 Vitrine

Rosewood for Children

10, rue Chaudronnerie 21000 Dijon

09.73.10.86.78 Lundi 14h 18h, du mardi au samedi 10h 12h / 14h 19h.

rosewoodforchildren.fr

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CAFÉS NOUVELLE VAGUE Quartiers D'hiver -

Cafés

nouvelle génération

L’Alchimia ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Génération X, génération Y, génération machin-bidule... les sociologues de cuisine feraient mieux de redescendre sur terre et de se reposer les méninges à la table d’une véritable nouvelle génération, celle des cafés (re)devenus de chaleureux lieux de rencontres. Oui, nos gentilles mamies peuvent enfin s’encanailler dans une galerie d’art classe et punk, nos papys apprendre à dessiner les jolies passantes à une terrasse, nos enfants jouer dans un cercle pas si clandestin que ça comme au bon vieux temps de la Prohibition, et tout le monde, vraiment tout le monde, trinquer, papoter et draguer comme dans le meilleur des cafés extra-terrestres de la Guerre des Etoiles. Des cafés révolutionnaires, juste en bas de chez nous.

Abracadabralchimia !

L’Alchimia,

café nouvelle vague

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Un coffee shop qui mélange à la cuillère l’art du savoir-faire de bons cafés et le faire-savoir de l’art, c’est l’alchimie réussie par deux amis, Christophe Tassan et Alexis Doré. En Italien qui se respecte, formé à Liverpool, Londres et Montréal, Christophe pilote en maître-alchimiste sa Marzocco, la Ferrari des machines à café faite main à Florence, et propose expresso, macchiato, cappuccino mais aussi des spécialités uniques de lait et de miel. On dirait le sud... Café où se poser tranquillement, sur du mobilier Tolix avec son ordi connecté ou entre copines sur des assises rigolotes en forme de morceaux de sucre, l’Alchimia est également une galerie d’art où on papote en se régalant des pâtisseries réalisées à Quétigny par Cakes in the City. Comme ces étonnantes sucettes exclusives au chocolat, à mi-chemin entre le biscuit et la pâte d’amande, très prisées accompagnées... d’un verre de rouge. A l’apéro, justement, la carte des vins nous guide de bourgognes raffinés en vins inconnus venus d’horizons lointains, en mode afterworks mix ou acoustiques. Tout au long de l’année, Alexis met à l’honneur des artistes locaux, peintres, designers, photographes comme Jocelyn Marques, Dijonnais de 24 ans parti vivre dans une ferme bio de la Sierra Nevada californienne. En décembre, lancement du fanzine Space Craft par Suzy Oh, avec des artistes membres de l’atelier Vortex sur le thème David Lynch, en janvier expo Amadou Tounkara de peinture afro-urbaine avec performance de live painting... A défaut d’or, Nicolas Flamel et ses alambics ont trouvé leurs dignes héritiers ! ■ Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel Alchimia - 13-15 rue Auguste Comte – Dijon Mardi, mercredi : 8h-18h ; jeudi, vendredi, samedi : 8h-22h - 03 80 46 10 42 communication@alchimiacafe.fr - www.alchimiacafe.fr


Parle moins fort, je suis sourd.

Semeia Bar Un café où la barmaid prend votre commande sans échanger un seul mot à quinze mètres de distance. Un café qui a oublié cette habitude pénible de mettre la musique à fond les ballons, où l’on peut choisir la couleur de sa théïère et sa musique, pour discuter, lire ou travailler cool. Finalement, « c’est dans un café géré par un sourd que vous pouvez parler » explique en souriant Stéphane Hanquet. Parlant un français parfait et la langue des signes, ce jeune entrepreneur du business social, malentendant, a conçu le Semeia comme un café-bar bilingue. Ni pour les sourds, ni pour les entendants, mais pour tout le monde. Nicole, son associée, est une agrégée de lettres et professeur de grec qui code parfaitement, traduisant les syllabes en signes. Avec son équipe bilingue au comptoir et en salle, des expos comme celle de la photographe dijonnaise Cécile Mercier, bientôt une carte en braille, le Semeia attire autant le quidam de passage que les étudiants ou les chefs d’entreprise, qui ont tout compris et se sont

©C.MERCIER

appropriés le wifi gratuit et les écrans pour leurs séminaires privés. Pour amuser la galerie, le Semeia programme des apéros Drink and Draw où l’on apprend à dessiner en prenant un verre, des samedi BD crayon ou numérique, des battles graphiques ou musique, des soirées karaosignes... Nos préférées : celles où l’on vient se faire insulter en langue des signes et apprendre des gros mots. Où l’on apprend, aussi, que le signe 51 n’est pas un pastis mais une activité qui muscle le poignet et ne rend pas sourd. Tout ça en écoutant Erik Truffaz, Glenn Gould et Keith Jarrett. Il faut dire que

dans une autre vie, musicien sourd, Stéphane enseigna la musique dans une école pour polyhandicapés et au Conservatoire de Cergy-Pontoise. Le handicap ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. ■ Olivier Mouchiquel

Semeia Bar bar à signes culturel accessible 23 rue Jean-Jacques Rousseau – Dijon Du mardi au samedi, 11h-23h ; lundi : sur réservation. www.semeia-bar.com Facebook : Semeiabar mail : hello@semeia-bar.com

Jeux à gogo au Zigolo Café !

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Le Zigolo Café et le Dé Masqué

Le Zigolo Café -55 rue Monge – Dijon Les mardi de 15h à 18h30, mercredi de 10h à 18h30, dimanche de 10h à 18h30 -www.zigolo-cafe.fr Laurence Gauthier : 06 09 65 67 61 et Lëa Taraud-Laperche : 06 61 44 45 40 Le Dé Masqué Mercredi, jeudi, vendredi, de 19h30 à minuit. www.de-masque.net www.facebook.com/ledemasque ledemasque@gmail.com Pour devenir animateur : permanence@de-masque.net

Une seule adresse, plusieurs cafés ! C’est tout nouveau tout beau et c’est super sympa, le 55 rue Monge accueille les activités ludiques de plusieurs cafés associatifs aux adhésions symboliques. Le Dé Masqué y organise ses soirées jeux de société ouvertes à tous. On s’installe à une table et hop, c’est parti pour des heures de jeux, trois fois par semaine, à choisir parmi plusieurs centaines de boîtes. Un doute sur les règles ? Pas de panique, les bénévoles du Dé Masqué vous diront tout. On peut même venir en famille, parents et enfants, jouer aux cubes ou à des jeux de stratégie. Et pour étancher sa soif pendant les parties endiablées, le bar reste ouvert. Le Zigolo Café, tenu par les joyeux drilles des Joyeux Zigues, est un café qui accueille les enfants de moins de 16 ans et leur propose des boissons bio sans alcool et des fruits issus du commerce équitable. Histoire de passer un après-midi tranquille, dans un lieu sans publicité, entre copains-copines, pour lire, jouer, participer aux ateliers créatifs, ou tout simplement se changer les idées, s’y reposer et ne rien faire. Tout le monde participe à l’entretien du café, on peut même y faire la vaisselle ou servir au bar. Un café pour s’amuser en apprenant les règles du savoir-vivre ? Juste cool, quoi. ■ Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel

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PORTRAIT De FAMILLE

Le Papy Noël de Marie Noël 2011-Noël 2014 : une belle histoire d’amour filial contée par une Dijonnaise, commerçante dans le centre ancien, qui ne fait pas forcément dans les sucreries. La preuve...

Mon grand-père et mon papa

J

e m’appelle Marie, je suis maman de deux petites filles et suis moimême la fille de mon papa. Rien d’extraordinaire, me direz-vous. Sauf que mon papa, il est né en mai 1946, en ces temps troublés d’après-guerre et de libération par des soldats étrangers, GI américains, entre autres… L’un de ces soldats libérateurs a laissé derrière lui des objets : une gourmette avec son matricule, une chevalière, une photo… et aussi l’embryon d’un fils à ma grand-mère. Toujours du banal, diront les plus blasés ? Oui, si l’on s’en tient aux faits et qu’en guise de grand-père ou père on s’accorde avec la mention «soldat inconnu» ! Seulement voilà, je ne l’acceptais pas vraiment… Il manquait une pièce à mon puzzle. Qui était ce grand-père reparti de l’autre côté de l’Océan ? Etait-il toujours de ce monde ? Avait-il eu d’autres enfants ? Probablement, et par conséquent, j’avais moi-même aussi une famille là-bas, des oncles (d’Amérique…), des tantes, des cousins ! J’avais envie de les retrouver, de les connaître, d’échanger avec eux : leur dire que j’existais… Alors en 2010, profitant d’une période où j’avais du temps, j’ai débuté mes recherches sur Internet, avec le peu d’éléments que j’avais en ma possession et j’ai fini par obtenir des renseignements auprès des Archives Militaires Américaines de St Louis. Un nom est apparu au lieu d’un matricule : Delmiro Gonzalez, avec sa date de naissance et des infos sur son passé militaire. Une première étape était franchie, mais l’âge de cette personne correspondant à mon grand-père frôlait les 90 ans ! La probabilité qu’il soit encore vivant était mince… La Croix Rouge m’avait d’ailleurs annoncé sa mort. Et puis des Gonzalez, il y en avait des milliers aux Etats Unis ! Sans adresse comment faire pour le retrouver ? Avec de l’obstination - et aussi de l’argent dépensé auprès de différents sites internet - j’ai fini par obtenir les coordonnées postales de neuf personnes répondant au patronyme de Delmiro Gonzalez pouvant correspondre. J’ai donc rédigé neuf lettres identiques de mon plus bel «english», en joignant la photocopie de la photo souvenir du jeune soldat, de ses objets, de celle de ma grand-mère et enfin celle de mon père. En juillet 2010, ma boîte mail s’est illuminée ! Un homme avait reconnu son père sur la photo et si mes dires étaient vrais, alors j’étais sa nièce. De mails en skypes, nous dialoguons et j’apprends que le père de mon père est toujours vivant : il est marié, il a eu quatre enfants et mon père est son sosie en plus jeune. AMAZING ! Alors vient le temps de l’annonce de l’existence de ce fils à toute la famille et au géniteur lui-même ; soixante ans après, c’est un véritable choc psychologique. Des tests de paternité sont réalisés, après de multiples démarches compliquées, et les résultats confirment ce que je savais déjà. Je les remets à mon père le 24 décembre 2011 : tout un symbole… Et puis vient le temps de la rencontre physique, après les rencontres virtuelles ; l’oncle, qui s’appelle aussi Delmiro Gonzalez, vient en France en septembre 2012 avec son épouse, et nous nous retrouvons comme si

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Ma maman, mon papa, Myriam ma soeur, moi et mon grand-père

Ray, Del, mon papa,Paula et grand-père

nous nous étions toujours connus. A notre tour, au printemps 2013, alors que l’état de santé de mon grandpère semble se dégrader, nous décidons de partir, ma mère, ma sœur, mon père et moi. Nous n’allons pas manquer cette rencontre inespérée, pas maintenant... Nous nous envolons pour Chicago et, à notre arrivée, tous les membres de la famille américaine sont venus pour nous accueillir et nous mener vers leur/notre ancêtre. Que ce jour tombe celui de la Fête des Pères est un pur hasard et les «retrouvailles» entre le père et le fils sont remplies de pudeur (deux caractères peu démonstratifs ces deux-là !). Mais nous, les autres, tout autour, on rit, on pleure, on est heureux de se connaître, enfin… Nous avons agrandi la famille d’un coup et celle qui vit loin se révèle être très proche du cœur. Il m’aura fallu trois ans, traversés de doutes et d’espoirs, mais j’ai gagné la plus belle récompense qui soit et je l’ai partagée avec mes proches… Alors… YES WE CAN ! ■ Pour la suite du conte ou simplement acheter quelques bonbons et sucreries pour finir l'année en douceurs, retrouvez Marie chez elle : Gourmandises & Tentations, 8 rue Auguste Comte, à Dijon. Tél : 09-53-36-95-32. www.gourmandises-et-tentations.com


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LIVRES

Didier Bontemps

Payez-vous du Bontemps, tant qu’il est encore temps !

Olivier, on a du mal à imaginer qu’il passe sa vie au milieu des bandes dessinées : il nous aurait foutu le bourdon en cette fin d’année, si on l’avait laissé faire, avec ses ouvrages sur 14-18. On a beau s’apprêter à commémorer par la plume et à tous vents la Grande Guerre, ce qui marche, plus que jamais, niveau vente, chez les libraires, c’est encore la Bande Dessinée. C’est la BD qui va peut-être sauver la FNAC du naufrage, plus que les robots ! Et les librairies qui ont voulu faire dans le politique, le social, le pratique ont bien du mal. On gardera de sacrés souvenirs de la Lib de l’U d’hier, et même d’avant-hier, même si comme beaucoup on avait perdu l’habitude d’y aller. Pourvu que le prochain salon du livre dijonnais fasse dans le fun, le polar, le politiquement incorrect, qu’on se marre (sinon, on se barre !)... On a pensé à la librairie Grangier en préparant les deux pages sur les cafés nouvelle génération. Car il était bien parti, leur joli café du premier étage, lorsqu’il était au milieu des bandes dessinées et des guides en tous genres, il donnait envie de voyage, de rêve. On se demande parfois qui sont ceux qui conseillent de faire disparaître de notre horizon les rayons qui réchauffent. Je ne vais plus à la librairie Grangier depuis qu’il ont

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massacré le coin polar, je retourne à la FNAC. Du coup, j’ai acheté des polars... en BD ! Celui que Jean-Louis Thouard a réalisé pour Casterman, «La Somnambule», se lit d’une trait, la nuit, au calme. Jean-Louis aime les femmes (personne n’est parfait !), ça se voit, ça se sent. L’autre auteur dijonnais célèbre est plus discret. Le polar que Didier Bontemps a sorti cet automne sur «L’Affaire Ronsillac» (et qu’on vous a présenté en avant-première dans le BB de cet été) est à mettre sous le sapin, il est en noir et blanc et digne de Tardi et de nos classiques préférés. Tardi, évidemment, on pense à lui pour ce qui est de 14-18. Si seulement ce gros fainéant voulait bien nous offrir enfin la suite des aventures d’Adèle Blanc-Sec ! Relisez cette série (Casterman) pour voir ce que la Grande Guerre peut inspirer de mieux dans le genre à un auteur ! ■ GB

Jean-louis Thouard ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo


C’est reparti comme en 14 Brèves de guerre et de libraire On en a encore pour des siècles à retrouver, dans les malles des greniers, dans les cartons de souvenirs jamais rouverts de nos grands-parents et arrière-grandsparents, des millions de cartes postales, journaux et de photos noir et blanc ou sépia. La Première Guerre Mondiale jour après jour, vue par les soldats, les reporters et les petites gens. Les éditeurs ne s’y sont pas trompés, et les livres, témoignages et archives exhumés, seront nombreux, à Noël, sous l’arbre dont on fait les cercueils. ■ Olivier Mouchiquel

1914-1918 cyber-mémoire photographique Musée Nicéphore Niépce

J’étais médecin dans les tranchées Louis Maufrais - Editions Pocket Verdun, Argonne, Chemin des Dames, Louis Maufrais vécut quatre années de guerre mécanisée barbare dans les tranchées, soignant les blessés, assistant les mourants, tenant dans les moments de répit un journal racontant le passage à l’âge adulte d’un jeune homme pris sous la mitraille, la chair, les obus et le sang. Retour vers l’enfer, mais chez nous.

A la veille du centenaire de la Première Guerre Mondiale, le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône a lancé le 11 novembre 2013, en collaboration avec Nicéphore Cité et la société bourguignonne de haute technologie On-Situ, une hallucinante galerie photo virtuelle. Deux collections mises en ligne avec, pour Le Miroir, une revue photographique, 282 numéros de l’hebdomadaire publiés d’août 1914 à décembre 1919. Un million d’exemplaires en France, la contribution de combattants photographes amateurs, ce journal sera l’un des piliers de la presse de guerre, soulevant les questions éthiques de frontière entre information et propagande. Toute aussi spectaculaire, Les yeux de la guerre expose 680 plaques de verre stéréoscopiques d’époque illustrant la guerre en 3D. On ressort de cette vertigineuse plongée numérique dans les archives de nos grands-parents avec une question lancinante : pourquoi, après une telle barbarie mondialisée, leur a-t’on fait subir, vingt-cinq ans plus tard, une seconde guerre impitoyable et carnassière ? ■ Véronique Witkowski

www.uneguerrephotographique.eu uneguerrephotographique@nicephorecite.com www.museeniepce.com www.nicephorecite.com www.on-situ.com

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LIVRES

La chronique bourguignonne Ô la belle d’Albert Tournepage préfecture ! Adoncques me voici, moi, Albert Tournepage, qui a été chargé par le rédac’chef de BB – pas un mince honneur – d’animer cette nouvelle rubrique. L’occasion pour vous de découvrir quelques livres récents sur notre région bien-aimée. Voici donc le moment venu d’éteindre la TV et de laissez tomber Google et Cie. Quant à moi, je vous dis à bientôt, pour de nouvelles aventures littéraires.

Des lieux, des objets, des livres

Autre lieu, autre livre : les éditions de l’Armançon publient «Mémoire de préfecture». Le sujet pourrait paraître un tantinet rébarbatif, il n’en est rien, car la préfecture ne se contente pas d’être un bâtiment officiel où se nouent et se dénouent les fils de la vie administrative de la région, c’est avant tout un lieu de mémoire, et l’on retrouve inscrites sur ses pierres peintes les transformations des siècles passés. Cet ouvrage se présente donc comme un beau livre d’images, où se bousculent portraits, plans, décors, ainsi qu’une fascinante collection d’objets de la vie quotidienne, que viennent compléter une série de savoureuses anecdotes. Dijonnais, qui croyez bien connaître votre préfecture, ouvrez cet ouvrage, et vous constaterez qu’il n’en est rien. «Mémoire de préfecture», sous la direction de Daniel-Henri Vincent, éd. de l’Armançon, 207 pages, 28 €

Claudine amoureuse

«1513, l’année terrible. Le siège de Dijon» ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Avez-vous pris le temps de visiter le musée des Beaux-Arts new look ? Sinon, faites-le sans tarder, et à cette occasion ne manquez pas de rendre une petite visite à l’une des stars du lieu, à savoir une tapisserie réalisée au début du XVIe siècle dans un atelier des Pays-Bas du sud, dont on ne connaît ni l’auteur, ni le lieu exact de conception, pas plus que la date. Ce chef-d’œuvre représente un épisode fort de la vie dijonnaise, le siège de la ville par les Suisses au début du XVIe siècle, en l’an 1513 très exactement, et leur départ après la négociation menée par le gouverneur de la ville, Louis II de La Trémoille. L’affrontement fut paraît-il particulièrement violent. Et qui donc parvint en fin de compte à écarter l’ennemi ? Eh bien, ainsi que le laissent entendre les auteurs de la tapisserie, c’est à la Vierge en personne que l’on doit cela. Ensuite, n’hésitez pas à terminer votre visite par la boutique du musée ; vous pourrez acquérir un ouvrage – en vente aussi dans toutes les bonne librairies, comme on disait jadis – qui complètera avec bonheur la découverte du chef-d’œuvre. Le livre, qui fait son poids d’érudition, se lit néanmoins comme un roman, enrichi de magnifiques illustrations. Un cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, à offrir à vos proches ou à vous-même… cinq siècles tout juste après le sanglant événement. «1513, l’année terrible. Le siège de Dijon», sous la direction de Laurent Vissière, Alain Marchandisse et Jonathan Dumont, éd. Faton, 252 pages, 45 €

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Claudine Vincenot a aimé, aime et aimera toujours se souvenir des amours de Lise, dont le cœur a battu pour trois hommes, trois «cœurs de voyou», trois «originaux» ingérables, qui sont autant de rêveurs de l’amour fou. Mais comme celui-ci est impossible en ce monde, à l’heure du bilan reste seul en bouche le goût sur de l’inachevé et de la nostalgie. Mais qu’importe, après tout, puisque la pudeur nous incline à ne rien regretter ? Un beau livre, en forme de confession. Car si pour Claudine Vincenot «je est un(e) autre», cette autre a un prénom : Lise. Vous aimerez faire sa connaissance… «Cœur de voyou», de Claudine Vincenot, éd. de l’Armançon, 18, 50 €.

Lib de l'U en vente Etudiant dans les années soixante-dix, j’ai hanté ses murs, comme beaucoup d’autres. Or, ce lieu mythique – pour les boulimiques de lecture dont je fais partie – est désormais en vente, depuis peu. Les amoureux des livres se demandent avec angoisse si un repreneur va se manifester. Il serait dommage que ce temple dijonnais de la culture écrite laisse la place à un nouveau fast-food ou à une nouvelle banque, ainsi que l’exige l’époque. Affaire à suivre, donc…


Livres : on liquide ! Etes vous plutôt chopine ou plutôt bibine ? Vin ou bière, pour faire plus chic ? Pour tous ceux qui veulent tout savoir du vignoble bourguignon, deux ouvrages complémentaires sont proposés en cette fin d’année. Et pour tous les fous de bière, un troisième, que l’on doit à un ancien Dijonnais... ■ Carla Garfield et Gérard Bouchu

• Guide interprète de son métier, Charlotte Fromont a suivi à Beaune une formation en viticulture et en œnologie et, en continuant à raconter aux visiteurs les secrets de Dijon ou de Cluny, s’est spécialisée dans les circuits vitivinicoles. Vous connaissez peut-être également ses chroniques historiques et gourmandes sur France Bleu. Experte en généalogie parcellaire, elle a réalisé un travail de titan depuis une quinzaine d’années. Dans cette seconde édition de «la Côte de Nuits au grand jour «, toutes les AOC sont passées au crible. Histoire, étymologie, fiche technique et caractéristiques, avec un glossaire donnant un éclairage particulier sur des faits historiques, des personnages, les termes géologiques et même la gastronomie, il est disponible dans deux formats : une version classique reliée et une version spiralée pour faciliter la consultation lors de vos balades dans les vignes. La Côte de Nuits au grand jour – Charlotte Fromont – préface de Christophe Lucand, historien – sur commande www.escapadesbourgogne.eu/souscription.html - 25 € (version brochée) – 30 € version spirales. Disponible dans toutes les librairies de la Côte et de Beaune. A Dijon… chez Amazon ! Facebook : lacotedenuitsaugrandjour

• Jean-François Bazin, qu’on ne présente plus, amoureux de sa Bourgogne après l’avoir servie, est également un expert reconnu en vins. Sa passion et son érudition sont désormais compilées dans son dernier ouvrage, préfacé par l’heureux propriétaire de la Romanée-Conti et défenseur des climats, dont la couverture a pris les couleurs. Et c’est bien de cela qu’il s’agit ici : chaque climat de vignoble, de Chablis au nord jusqu’à Mâcon au sud, est détaillé avec verve et simplicité, s’appuyant sur une cartographie détaillée et une riche iconographie. Histoire, culture, œnologie, économie, société, vitiviniculture, tous les aspects sont traités, sans oublier le phénomène bio, la mondialisation et l’évolution à venir du marché du vin. Pour les béotiens ou les connaisseurs, à consulter dès qu’une question se pose ou une dégustation se profile ! Le vin de Bourgogne - Jean-François Bazin, préface d’Aubert de Villaine – Editions Dunod – 264 pages • 101 bières à découvrir, c’est beaucoup pour un néophyte, peu pour un habitué. En fait, ce sont les 101 bières que Gilbert Delos a bu, aimé et eu envie de faire aimer, dans sa vie de goûteur à tout. Trente ans qu’il teste, déteste, reteste. On l’a connu à Dijon, à ses débuts, il avait toujours un petit aire ironique, dégoûté, mais ce qu’il aimait, c’était déjà du sûr. Ce petit bouquin se lit selon l’humeur, à chaque page sa découverte. Par contre, l’ami Gilbert devrait revenir à Dijon, il y a d’autres adresses à découvrir, si l’on aime la bière, à commencer par Ein Prosit, 18 rue Berbisey, un fou de bières allemandes, qui rêvait de nous offrir une vraie Taverne, aux Halles, à la place de celle qui finit tristement l’année 2013. 101 bières à découvrir Gilbert Delos, aux éditions Dunod. 12,50 €

Tabac des Ducs

Arrêter de fumer, la bonne résolution C’est bien connu, le 1 janvier, il faudra mettre en place nos bonnes résolutions. Pourquoi ne pas décider de vapoter ? Antonio se fera un plaisir de vous conseiller la cigarette électronique la plus adaptée à vos habitudes et l’e-liquide adéquate. Vous trouverez, pour sûr, votre goût préféré parmi les produits Vap’Factory (Marlboro, Camel, menthol, bubble gum, cerise, pina colada, chocolat…). Pour les fêtes, profitez de l’offre spéciale, une e-cigarette et deux e-liquides achetés, un clearomizeur offert. C’est sûr, demain on ne fume plus, on vapote !

Tabac des Ducs - 22, rue des Forges - 21000 Dijon Tous les jours de 7h30 à 19h15

BB PUBLI INFO

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PORTRAIT

Adeline Nonciaux ... C’est tout comme

Adeline est une femme discrète, ce qui ne l’empêche pas de savoir très bien communiquer avec les autres. Depuis neuf ans, cette native de Puligny-Montrachet travaille sans pause : le graphisme de l'identité du pays beaunois, c’est elle, comme celui des Experts-Comptables et Commissaires aux Comptes Agricoles. Ainsi que la Compagnie En Attendant, Côte d’Or Tourisme, les greeters de Bourgogne, beaucoup de PME et maisons de vins prestigieuses et discrètes, tout comme elle. Cette jeune chef d'entreprise trentenaire, amoureuse et mère comblée d’Oscar, quatre ans et d'Auguste, quinze mois, possède un bureau lumineux place Emile Zola, ayant testé le travail à la maison, «incompatible avec un travail productif» dit-elle en souriant. Adeline est une véritable artiste : passée par les Arts-Déco de Strasbourg et de Toulouse, avec un passage aux Beaux-Arts de Porto pendant son cursus et à Zurich, ville d’art d’un autre style, elle sait sublimer les concepts, quels qu’ils soient, avec son style, une «patte» qui fait la différence. Voyageuse et rêveuse, elle part régulièrement soigner son inspiration entre copines, sac sur le dos, dans tous les coins préservés du tourisme qu’elle peut trouver, les enfants confiés à son compagnon et ses parents. Elle en ramène des étoiles dans les yeux et des carnets de voyage originaux qui lui ont permis d’entrer aux Arts-Déco.

«Je suis entrée dans la salle du jury, et mes carnets se sont retrouvés par terre. Les examinateurs les ont ramassés et ont passé l’heure suivante à les feuilleter et se les montrer, et ça a été le sujet de mon examen d’entrée. C’était très sympa !» Elle regrette d’avoir moins le temps de dessiner mais a promis de nous ramener un carnet de son prochain voyage en Inde du Sud. Depuis le début de son activité, elle a fini par se faire à l’idée que les clients ne choisissent pas forcément la meilleure proposition. C’est toujours plus agréable et plus facile de «faire du beau» et elle est capable de se donner à fond, comme pour ce dossier qu’elle a travaillé 24h sur 24 pendant quelques jours, alors qu’elle était enceinte de huit mois. Mais le résultat était à la hauteur des attentes. Les «charrettes» chères aux agences de com’ seront toujours les charrettes, en Bourgogne comme partout dans le monde, et la concurrence est là. Bonne vivante, elle a sa cantine, l’Industrie, qu’elle fréquente en famille. Elle adore les sorties entre amis, a besoin de retrouver la campagne et part régulièrement se requinquer à Puligny, dont son père est le maire. Son vin préféré ? Un puligny, certes, mais elle a un faible pour le Rully 1er cru La Pucelle de chez Jaqueson. Lameloise lui a laissé un souvenir impérissable (comme à tous ceux qui l’ont élu meilleur restaurant du monde, cette année) et ses coups de coeur absolus sont l’Italie (la Cecina et Rome), la Villa Nova Cervera au nord de Porto, où ils font un vino verde fabuleux et l’Inde, bien sûr. Elle ne dira pas qui est son artiste préféré, ça lui rappelle trop les concours qu’elle a passés dans sa jeunesse ! Pour découvrir Adeline Nonciaux autrement : SARL C Tout Comme www.ctoutcomme.fr - 03 80 30 12 78

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SPÉCIALES DÉDICACES

Notre dernier mot,

Jean Pierre !

Merci, Jean Pierre Foucault. Un grand merci à toi pour nous avoir permis de nous (ré)chauffer en ce mois de décembre qui donne des envies d’hibernation à plus d’un. L’hibernation étant une façon comme une autre d’évacuer le problème du réveil : Dijon, au printemps, c’est toujours plus glamour. Promis, dans le prochain numéro, en mars-avril, on ne parlera pas d’élections, mais d’une ville en mutation, avec ceux qui la rêvent et ceux qui la font. Rarement les mêmes, quoique... Pour l’heure, saluons la trève des confiseurs qui aura permis à toute une population de se retrouver sur le papier, sur facebook ou sur twitter en l’honneur de la dernière des blagues marseillaises à la mode. Chacun a imaginé le pire des sévices à faire subir au présentateur préféré (c’était avant !) des Dijonnais. Le pire, selon moi, c’est le ban bourguignon, qui reste, interprété par une foule en délire au Zénith, la pire image qu’on pourrait offrir au monde. Binoche voulait même lancer sur scène les Tryo21, en son honneur, mais on lui a dit qu’on allait avoir des ennuis... Le célèbre philosophe de TF1 épinglé par le Gros Dijon - notre confrère mystérieux à qui l’on doit un départ au soleil précipité de Jean Maisonnave, qui préfère lui aussi s’éveiller face à la mer ! - n’a pas encore décidé, à l’heure où nous mettons sous presse, le lieu où il va dormir, une fois les Miss rhabillées.

Un hôtel de rêve face au lac Kir ?

C'est à Madagascar qu'il faut aller pour s'offrir un réveil dans un lieu paradisiaque. Dans le BBM 58, vous découvrirez d'autres projets... pour le Dijon de demain !

On vous montre ci-dessus le projet d’hôtel dans les arbres imaginé ce 3 décembre par l’équipe de communication du Grand Dijon dans son désarroi. Un lodge écolo-rigolo qui sera implanté en trois exemplaires seulement au dessus du lac de Dijon, sur le terrain de la Cras (qui va échapper ainsi aux bétonneurs fous). Quelques ruches, c’est tout, pour protéger des curieux. On a bien pensé offrir un pendule à ce cher Foucault, comme nous l’a demandé notre érudit local, Albert Tournepage, qui ne regarde que Voo TV et France 3 Bourgogne, pour se détendre. On a trouvé mieux en lançant en avant-première un collier de perles 100% bourguignonnes puisque réalisé par une artiste locale, Miss B, uniquement à partir des couvertures de Bing Bang et d’autres magazines régionaux moins connus. Ces colliers colorés en fil de cuir avec des perles maison en papier-carton ont eu un tel succès, en quelques jours, qu’elle va les commercialiser à partir de janvier. Si vous voyez une femme en train de vous arracher votre Bing Bang des mains, pour ses réserves, ne vous laissez pas faire. Vous pourrez, tout en gardant ce mag collector, lui commander un collier de perles, pour vous ou votre compagnon à quatre pattes, en la contactant directement : fb.stylisteinfographiste@gmail.com

Le Gros Dijon, dessin Didier Bontemps Qui a peur du Gros Dijon ? Réponse dans le BBM 58

Un collier de perles made in Bing Bang

Vous retrouverez Fatima B, auteur de ce prototype entièrement réalisé avec des couvertures de ce mag, dans le BBM 58, avec d'autres Dijonnaises qui essaient de faire de leurs rêves une réalité.

Et, encore une fois, bonne fin d’année à tous ceux qui se réveilleront à Dijon pour les fêtes ! ■ L’équipe de Bing-Bang-Mag

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