Bingbang 58

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BB58

PRINTEMPS 2014

BINGBANG www.bing-bang-mag.com

LE MAG URBAIN - DIJON FESTIVALS

Attendez-vous au PYR, Agenda Subjectif, p. 86

FOCUS

Good Morning Dijon, C'est pas de la petite bière p. 78

SORTEZ !

Agenda Subjectif, Électrique, Expos... p. 56

SHOPPING

Actus Boutiques, Livres p. 66

3 centimètres en moins... ... mais toujours autant de plaisir ! p.20

gratuit !

Quand le tout-dijon inaugurait la cafétéria des ducs p.46

dijon ville mutante... p.36

culture : remue-méninges de printemps p.82

l'amour, toujours l'amour... p.94

gens d'ici, tête ailleurs p.22

à vue changement


Nouvelle BMW Série 4 Cabriolet

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THE NEW MINI


Interview de Fabrice DESCOURS,

Directeur commercial BMW / MINI SAVY 21

Ces dernières années, SAVY 21 s’est fait davantage qu’une place dans l’agglomération dijonnaise : elle s’est créé une véritable identité, fidèle aux valeurs et à l’exigence de ses marques-symboles, BMW et MINI. Pour Bing Bang Magazine, Fabrice DESCOURS, Directeur commercial, présente le développement stratégique 2014, des perspectives qui ne font pas dans le MINI-mum.

Fabrice DESCOURS, comment qualifierez-vous l’année 2014 ? 2014 est déjà et promet de rester une année exceptionnelle et riche en événements. Exceptionnelle, parce que BMW l’a voulue ainsi sur le plan international ; ce sont 10 nouveaux modèles qui sortiront cette année, pour le plus grand plaisir de tous les conducteurs désireux de faibles consommations de C02 et/ou amateurs de sensations fortes. De fait, ce sera une année riche en événements, puisqu’en Côte-d’Or, avec les équipes de SAVY 21, nous ne manquerons pas de célébrer ces différentes nouveautés, avec nos clients et avec toutes celles et tous ceux qui sont amoureux de beaux véhicules. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces nouveaux modèles ? Absolument. Trois d’entre eux sont déjà sortis le mois dernier : la BMW Série 4 cabriolet, la BMW Série 2 ainsi que la Nouvelle MINI. Cette dernière est un véritable monstre de technologie, la NEW MINI dispose d’un équipement multimédia ultra sophistiqué. (Écran central 8,8 pouces unique aujourd’hui à LED MINI DRIVING EXITMENT !) La conduite est facilitée par toute une gamme d’aides, en particulier le Mini Driving Assistant : système de prévention des collisions, régulateur adaptatif, feux de route automatique , lecture des panneaux affichage tête haute … Augmentation du volume coffre et hyper modularité, calandre restylée, entité optique full LED OMEGA …tant de changement mais toujours si MINI. L’intérieur a lui aussi subi un sérieux lifting tant au niveau du confort, de l’esthétisme et de la technologie embarquée, digne héritière de ses très proches cousines BMW. Et nous attendons d’autres nouveautés BMW pour l’été et tout particulièrement le mois de juin, avec des véhicules qui répondront à de nouvelles attentes : les modèles BMW Série 4 Gran Coupé et BMW X4, très attendus, la Nouvelle BMW X3 et les puissantes BMW M3 et M4. L’automne apportera également son lot de nouveautés avec le Série 2 Active Tourer en pour la rentrée, et le Nouvel X6, à la fin d’année. 2014 est une année historique pour nos marques et pour les amoureux de véhicules d’exception au quotidien. BMW est la seule marque qui se positionne ainsi sur le marché, en proposant une gamme très large, où chaque conducteur dispose d’une offre sur mesure, de la familiale à la berline en passant par la version sportive. Ces modèles ont pour vocation de s’adresser à tous ? BMW et MINI sont précisément tournées vers tous les conducteurs. Avec le Série 4 Gran Coupé, nous avons même un modèle inédit, du jamais vu en termes de positionnement, et qui plaira, nous en sommes convaincus, à des conducteurs très différents. Et les clients sont déjà là ; certains ont pu voir ces modèles sur des salons et ont déjà passé commande, d’autres viennent les découvrir après les avoir vus dans la presse… L’émulation, l’attente sont là. Nous sommes très confiants pour cette année 2014.

Quels sont les objectifs pour les marques ? Anticiper en permanence les attentes, mais aussi s’adapter à un marché en perpétuelle évolution. Et répondre aussi à une clientèle qui, jusqu’alors, pouvait ne pas trouver le modèle adéquat chez BMW, comme BMW Série 2 Active Tourer le premier monospace de la marque par exemple. Avec cette offre 2014, nous allons sur de nouveaux segments, nous allons surprendre et, nous l’avons déjà constaté, toucher de nouveaux publics qui vont redécouvrir nos marques et leur positionnement. Sans oublier que maintenant BMW propose toute sa gamme en 4 roues motrices : la technologie Xdrive. Les valeurs de la marque, ou des marques, avec MINI, évoluentelles ? La signature reste la même, elle est tout simplement déclinée pour répondre à toutes les attentes. BMW conserve, voire amplifie, avec ces nouvelles sorties, son avancée indéniable sur le plan technologique ; nos véhicules sont équipés d’une technologie de plus en plus poussée, pour garantir à la fois le confort et la sécurité de tous les passagers et grâce à de faibles émissions de CO2 plus 100 modèles sans aucun malus. C’est vrai chez BMW comme chez MINI, que vous citiez ; de nombreuses avancées ont permis d’améliorer encore le confort, d’aller plus loin sur les technologiques, cette évolution est un véritable atout pour MINI. Qu’est-ce qui va changer chez SAVY 21 pour accompagner cette année forte en événements ? Nous allons encore amplifier le dynamisme que nous avons initié il y a deux ans en nous installant dans notre nouvelle concession. Cette concession de plus de 5000m2 qui dispose de 3 showrooms et atelier séparés afin de représenter nos 3 marques : BMW, MINI et BMW Motorrad dans leurs univers réciproques a été dimensionnées afin de répondre au mieux à l’accroissement de nos gammes. Ce nouvel outil nous a déjà permis de voir, l’année dernière notre chiffre d’affaires évoluer de plus 15% et nous sommes convaincu qu’il progressera encore considérablement en 2014. Notre immobilier n’est pas que la seule explication, toute l’équipe de SAVY 21 est animée en permanence par la volonté de satisfaire au maximum nos clients en répondant à leurs demandes et même en les anticipant comme par exemple en leur proposant de les installer confortablement dans des bureaux indépendants équipés de connexion WiFi pendant que nous intervenons sur leurs véhicules. Un dernier message à nos lecteurs curieux de BMW ? Ne changez pas de véhicule avant d’être passé par la concession (rires !) Nous avons tant de modèles cette année que votre bonheur est forcément chez SAVY 21 !


Photos ŠFinsbury corporate


La boutique

de l’homme chic et élégant. C’est en 1986 que la marque Finsbury s’implante en France, proposant exclusivement des souliers cousus Goodyear fabriqués en Angleterre. Finsbury est aujourd’hui une marque française aux valeurs de qualité, de tradition et de modernité, avec une sélection raffinée de modèles et des lignes en perpétuelle évolution, du traditionnel cousu Goodyear au montage Blake. L’assemblage de 75 pièces différentes nécessite 220 opérations manuelles et 6 à 8 semaines de travail. 100% européenne, la fabrication des souliers n’utilise que des peausseries françaises en cuir de veau pleine fleur. Richelieu, derbys, boots, mocassins, boucles ou sneakers, Finsbury décline une multitude de modèles, du 39 au 48 avec demi pointure et des tarifs compétitifs, de 159€ à 295€. Karine partage avec son mari Jean-Paul la passion du soulier. Rejoignant le groupe Finsbury en plein développement, ils décident d’ouvrir à Dijon une boutique entièrement dédiée à la chaussure Homme. L’accompagnement est primordial. Finsbury vous conseille dans le choix d’un modèle de pointure idéale, parfaitement adapté à vos goûts et à la morphologie de votre pied pour un confort absolu.

Finsbury

24 rue Michelet - Dijon Tél : 09 73 62 59 66 dijon@finsbury.fr Lundi 14h - 19h Du mardi au vendredi 10h - 19h Samedi 9h - 19h

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Conseils Alternance : ne jamais porter une paire de souliers deux jours d’affilée. Matière naturelle, le cuir a besoin de repos. Idéalement, utiliser quatre paires pour une usure insignifiante. Recourir systématiquement à l’embauchoir. Il sèche le cuir en absorbant l’humidité de la chaussure, minimise les plis de marche disgracieux et conserve la forme du soulier en retendant le cuir malmené par une journée de marche. Cirage : l’hydratation régulière est primordiale, pour optimiser la souplesse des souliers, leur imperméabilité et leur longévité. Les cirer tous les 4 à 5 ports.

Entretien des semelles :

- Les puristes utilisent l’huile de vison qui optimise l’étanchéité et renforce le fil de couture et la semelle. - Plus répandue, la pose d’un patin en caoutchouc (Topy) sous la semelle assure une protection sans faille en toute saison. Le patin rigidifiant le soulier, porter les chaussures une dizaine de jours pour les assouplir avant la pose.

Accessoires

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Friperie vintage esprit brocante, République Concept Store vous accueille dans un vaste loft entièrement dédié à l’art de vivre, à la fripe de sélection et aux créateurs de mobilier et bijoux de Bourgogne.

Cosy et chaleureuse, ouverte à tous et décomplexée, République Concept Store vous invite à prendre longuement, dans ses salons ouverts, le temps de découvrir les vêtements pièces uniques stylés ’70-’90, chinés par Fred et Hervé en France et à l’étranger. Un lieu unique à Dijon, qu’ils ont imaginé et aménagé à leur image. Consoles et petites chaises, étagère fer et bois désaxée contemporaine, luminaires et objets anciens, vieilles mécaniques, guitares et vélos de collection, le mobilier vintage se marie aux modèles de designers.

Fred & Hervé dessinent ensemble leur propre collection République de confortables assises Rosco ou Daisy. Le tabouret haut avec garniture se décline en modèle pour table basse, en chevet avec veilleuse et pochette cuir format livre. En famille ou entre amis, confortablement installés sur une banquette cotée, un fauteuil ou un canapé le temps d’un essayage, laissez vagabonder votre regard sur les étagères entre les livres et les affiches, les casques de moto et les masques de catch, le poste de radio à lampes, les bidons d’huile d’une station essence disparue et la machine à écrire old school sur une table d’école.

Le petit mobilier vit au rythme de vos découvertes mode et des saisons : pull islandais l’hiver, chemise manche courte au printemps ou mexicaine importée du Texas, ceinture militaire, innombrables vêtements homme et femme sur corners unisexes, que vous passerez dans la cabine d’effeuillage enchâssée sous le vénérable escalier. Les bijoux cuir et os de créateurs locaux et la maroquinerie côtoient les vêtements mis en valeur, sur des portants design et des rames de bateau ouverts à la vente, et les amoureux de la fripe repartiront avec de petits pyjamas et des chemises délicates pour leurs enfants. Texture des tissus et patine des cuirs, qualité des bois et des métaux, chez République Concept Store l’exigence est la loi et le plaisir, la liberté.


L’Art chez Showrooms Après un défilé plébiscité au Consortium, placé sous l’angle de l’art et de la création, Showrooms poursuit l’invitation au voyage via ses vitrines, qui fonctionnent comme de véritables fenêtres vers l’évasion artistique. Si vous passez rue Verrerie, n’hésitez pas à venir y admirer la patte et le talent du peintre Jean Matrot, qui a portraitisé Bernard & Laurent... Ici, un aperçu... Rendez-vous dans les vitrines de Showrooms ou sur le site www.jeanmatrot.com pour admirer davantage le travail de l’artiste !

Showrooms c’est... Côté Femmes Rodier / Cacharel Hache / Ter&Bantine Alpha / Farrington Diane Von Furstenberg Piazza Sempione United Nude / Orla Kiely St-Martins / Sartorial Anett Röstel See by Chloe

Côté Hommes Digel / Bark / Pierre-Louis Mascia John Sheep / Messagerie Edween / Pearson Paolo Pecora / Hafnium Santaniello / Rick Taylor National Standard


La Collection Printemps/été sera avant-gardiste, acidulée, ou ne sera pas.

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Chez Showrooms, vous miserez sur l’élégance pop, les détails chics, la différence intemporelle.

Découvrez les vitrines acidulées de la boutique et de l’univers Showrooms 8-10 rue Verrerie - Dijon - 03 80 49 90 76 / www.showrooms-dijon.com Soyez fans de notre page Facebook : ShowRoomsDijon Ouvert du mardi au samedi 9h-12h et 14h-19h ou sur rendez-vous


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Bons Baisers de partout

1 Vous le reconnaissez ? Gérard Holtz, toujours

fringant à l’arrivée du Paris-Dakar mais pas en Afrique cette année, au côté d’une charmante hôtesse qui tenait ABSOLUMENT à lui faire lire notre bébé !

pour applaudir nos sportifs ! En passant un petit coucou aux toitures en volutes si caractéristiques de Moscou. Bises gelées. Votre Bing Bang magazine sur papier… glacé lui aussi.

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Une petite pause lecture sur les escaliers colorés de Valparaiso. On remarque que BB est aussi très haut en couleur… Mais en mode hiver.

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3 C’est dans un vieux bar de Valparaiso que

carte postale depuis le lac Titicaca, Bolivie ! Au plaisir de lire le prochain numéro, bien à vous. Henriette

notre commandant préféré a laissé trainer notre cher magazine. Des bistrots comme ça, on n’en a pas à Dijon et c’est bien dommage.

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2

Un petit coucou de Sinnt marteen (Saint Martin côté néerlandais) où je risque le torticolis… ou pire, sur la plage en guettant les avions. Pas question d’interrompre la lecture de mon Bing Bang ! Une fois fini, j’ai laissé mon mag dijonnais aux enfants de l’île, enfin à leur chauffeur… Il a l’intention de venir à Dijon. France

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Eugénie et Pierre m’ont emmené faire un petit tour aux jeux olympiques de Sotchi

Ça, c’est un petit clin d’œil de Juliette qui pensait VRAIMENT que notre éditeur se cachait au fin fond de la Patagonie…

7 Bonjour, J’ai le plaisir de vous envoyer une

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Notre coiffeuse Paola a trouvé à Dubaï la coiffure idéale pour son mari qui se fait des cheveux… Un beau turban des mille et une nuits !

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BB57... Noël 2013. à Singapour pour quelques jours au Raffles Hôtel, en compagnie de Mr Narajan. Bonne Année 2014 à tous les lecteurs et l’équipe de B.B. PS : À la parution du BB58. Si un PN, passe à SING, possibilité de lui remettre un exemplaire pour remercier Mr NARAJAN pour sa disponibilité et sa gentillesse ?

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BINGBANG N°58

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PRINTEMPS 2014

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Agenda Subjectif, Électrique, Expos... p. 56

SHOPPING

Actus Boutiques, Livres p. 66

3 centimètres en moins... ... mais toujours autant de plaisir ! p.20

Quand le tout-dijon inaugurait la cafétéria des ducs

gratuit !

PRINTEMPS 2014 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

Attendez-vous au PYR, Agenda Subjectif, p. 86

p.46

dijon ville mutante... p.36

culture : remue-méninges de printemps p.82

l'amour, toujours l'amour... p.94

gens d'ici, tête ailleurs p.22

à vue changement

Montage : Phosphosis Image : 123rf

BB58 bing-bang-mag.com Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bangmag.com Direction Artistique : Phosphosis Philippe Huart Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Richard Patouillet, Thierry Binoche, La Grande Zora, Wonder Wine, Jean Guillaume

Dufour, Cynthia Benziane, Véronique Witkowski, Albert Tournepage, Jean Maisonnave. Corrections : Carla Garfield Crédit photo : R. Patouillet, DR Le Collectif Ephémère, T. Hazebrouck Focaleinfo, Impression : Imprimerie Chevillon, Sens

Dépôt légal : Décembre 2014 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

Abonnez-vous : 4 n°/23 euros

Toute reproduction, même partielle des articles et des photos, interdite.Droits réservés.

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03 80 73 01 15 contact@bing-bang-mag.com


Relooking de l’extrême

Réorganisée, changée, transformée,

La rue Mably prend un coup de jeune grâce aux boutiques Carré Blanc, Home & Tendances ainsi que Geneviève Lethu. Des boutiques dont l’accueil ne change pas mais qui ne cesse pas d’innover pour autant !

La décoration d’un côté, le confort de l’autre Pas de panique, vos boutiques n’ont pas disparu, elles ont seulement échangé leur place afin de vous rendre la vie plus facile. Geneviève Lethu a donc pris la place de Carré Blanc (et inversement) pour se rapprocher de Home & Tendances. Sachant que les deux boutiques communiquent, vous pouvez maintenant flâner parmi les accessoires d’arts de la table et ceux de décoration d’intérieur à votre guise.

CARRÉ BLANC

15 place Grangier* - DIJON - 03 80 30 37 92

HOME & TENDANCES 3 rue Mably* - DIJON - 03 80 50 85 55

GENEVIEVE LETHU 5 rue Mably* - DIJON - 03 80 30 92 05

* Stationnement parking Grangier (vous êtes à 30 mètres)


Tout, tout, tout pour la maison ! Vous avez prévu de recevoir des amis ? Chez Home & Tendances, on foule le parquet tout neuf pour se précipiter sur les bougies parfumées Yankee Candle à peine arrivées, on se fait plaisir avec un bouquet de fleurs artificielles dont le design est fait par un français puis on passe chez Geneviève Lethu. Aucun doute, la marque Asa utilisée par les plus grands chefs cuisiniers allemands vous séduira. Pratique et moderne, elle révolutionnera vos présentations culinaires. Pour ce qui est du confort, Carré Blanc est là avec ses draps, ses sorties de bains, ses serviettes molletonnées... On adore les exclusivités de la marque !

de printemps teurs joyeuses s’ ale couleurs et sen ‘Accueillir des c ces belles senteurs flor ave

Proximité, confiance et conseil Et comme le dit si bien le gérant, M. Puchot (qui est toujours ou presque dans le magasin) : ‘‘Nous sommes des épiciers’’. Ici, on privilégie le contact et les rapports humains. Vous ne pouvez pas porter votre lot de verres jusque chez vous car ça pèse trop lourd ? Pas de problème, on vous le livre. Communication et entraide, une belle devise pour ses trois boutiques dont on ne saurait se passer !


Lac Kir Lac Kir 1968

À ville mutante,

maire mutant !

Bons baisers de Rebsi !!! C’est en Italie que j’ai appris la nouvelle :

Place de la Liberation 1977

"ton maire n’est plus maire, il est ministre du travail !" J’ai fait Place Darcy 1986 semblant d’être surpris, mais ça faisait déjà quinze jours que dans l’entourage de François Rebsamen on parlait de lui comme futur possible... premier ministre. Une perspective qui dépendait, avait-t-on ajouté devant mon air indécis, de son résultat au premier tour (plus de 60 %, avait-on prédit !). Même LaFP, notre agence de renseignement à nous, le voyait bien dans ce rôle, «c’était lui ou l’autre». Bon, c’est l’autre qui a été nommé, et notre bon maire a eu deux semaines difficiles. Fallait faire passer la pilule aux électeurs. Son remplaçant, je l’aime bien, c’est un discret, je compte sur lui pour continuer le boulot qui n’est encore fait qu’à moitié, comme la piétonnisation de notre vieux quartier Jean-Jacques. Rebsi, on ne lui en veut pas, c’est le dernier chevalier blanc des temps modernes, il a été nommé pour sauver Hollandouille 1er, comme l’appellent les Belges. Je ne lui connaissais pas ce surnom, à notre président, c’est affectueux, paraît-il. N’empêche, si même les Belges et les Italiens ne nous prennent plus au sérieux, c’est grave. Et c’est le président du cosneil régional qui va être heureux, non pas pour ce qu’on imagine, mais parce qu’il a été le premier à dire, il y a quelques semaines, que Dijon était déjà plus connue pour son Rebsi que pour sa moutarde ou son Kir. Là, va falloir le prouver ! ■ Gérard Bouchu Fontaine d Ouche - Lac Kir

Place Darcy 1960

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Bons baisers de

Dijon !

On a bouclé ce mag un 1er avril. Un lendemain de second tour où chacun a envie de recharger les batteries, après avoir vécu ou supporté une campagne épuisante, qui a amené les Dijonnais à s’interroger sur leurs envies pour leur vie et leur ville. En ouverture, on avait prévu une rétrospective des trois mois écoulés, mais les photos nous ont fait flipper. Fermetures, inaugurations, meetings... comment échapper au politiquement correct ou même incorrect ? Plus de politique, que de la poésie, promis ! Il faudrait un Prévert pour évoquer la nostalgie qu’on peut avoir en regardant ces vieilles cartes postales. Des cartes du Dijon d’avant la révolution (celle de 1968), un temps que les moins de 20 ans n’ont pas pu connaître et que les autres regardent avec une pointe d’envie, ou de moquerie. Il y avait des bagnoles sur les places publiques, mais la ville était moins embouteillée. Et la vie prenait des couleurs qu’on ne retrouve pas sur les photos actuelles. Ce qui ne veut pas dire qu’on plaide pour le retour des voitures au centre-ville, cinquante ans après ! Le lac Kir sortait de terre, certains pleuraient leurs jardins disparus (déjà), d’autres étrennaient leur premier maillot de bain. La Fontaine d’Ouche devait faire rêver nos hommes politiques actuels, qui comptaient déjà, à l’âge de dix ans, les trottinettes et les grues pour croire à l’avenir de leur ville. Sur la photo de la place de la Libération, il n’y a que la tour Philippe le Bon pour enlever du sérieux à la mairie, au maire d’alors (mieux vaut l’écrire que le prononcer) et au musée. En ce temps-là, on comptait déjà sur le Moyen-Age pour sauver Dijon de l’ennui, on pensait à piétonniser le centre, à remettre du vert dans la vie. Respirait-on mieux ? Pas sûr, on étouffait un peu, et on ne pensait qu’à partir ailleurs. En fait, aujourd’hui, on entame peut-être simplement une Renaissance, pour Dijon. Faites des photos, pour montrer à vos descendants qui vivront sous des bulles de verre, car l’air sera devenu irrespirable aux beaux jours, ce qu’ils ont raté. Un présent imparfait qu’on vous offre, dans ces pages, pour sourire à l’avenir. ■ GB

Place de la Liberation 1970

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à chanTiers excepTionnels, équipe excepTionnelle arTisans De voTre réussiTe, nous réalisons Tous vos proJeTs en GranDe poMpe ! De nombreuses enseignes Dijonnaises : Rochebobois, Amazonia, Les Galeries Lafayette et de nombreux particuliers ont déjà fait appel aux “gentlemen de la construction” pour la conception et la réalisation de leurs projets… Le cloître des Jacobines En rénovation depuis maintenant 6 mois avec une transformation totale du site, le propriétaire s’est rapproché d’Hercee Construction pour modifier l’état et l’aménagement de ce lieu chargé d’histoire. Plus de 400 m2 en plein centre ville. En collaboration avec notre Client, nous avons marié l’ancien avec le moderne, en créant des volumes surprenants ! Dans ce futur loft atypique, les matériaux tels que le bois, le plâtre, la pierre et le verre se marient avec élégance. Hercée Construction a également l’opportunité de redonner une nouvelle vie à L’Hôtel du Parc, autre lieu chargé d’histoire pour les Dijonnais.


HERCÉE CONSTRUCTION A la tête de cette société de travaux tous corps d’état, deux dirigeants issus du BTP et de la construction de maisons individuelles, Pascal ROPELE et Nicolas CREPIN. Une association complémentaire pour répondre à vos besoins de travaux. Hercée construction met à votre service son savoir-faire acquis durant plus de 20 ANS D’EXPERIENCE.

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DOMAINES DE COMPÉTENCES Hercée construction, de par ses compétences, son expertise et son savoir-faire, vous apportera sa présence technique, administrative, financière et réglementaire dans l’exécution de vos travaux. Nous serons également vos guides dans le choix des matériaux (construction BBC, développement durable, habitat sain).

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1er avril 1973

Ouverture

de la Lino

LÊgende Š????????

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édito ■ par Gérard Bouchu

Changement à vue ! Sortir un mag une semaine (ou deux, selon le tour que ça va prendre !) après une élection, c’est dangereux pour le moral. Il y a les heureux gagnants et, forcément, des mécontents. Entre les deux tours, remarquez, c’était tout autant risqué. Bing Bang a beau jouer le rôle d’un "comic street", il reste un mag qui assume ses choix politiques, en ce sens qu’il s’intéresse au sort de la cité : ce qu’elle sera demain, bien sûr, ce qu’on n’aimerait surtout pas qu’elle devienne, aussi... Ce nouveau BB part chez l’imprimeur un 1er avril, on n’y est pour rien. Choix de l’éditeur, respect. Il était par contre inutile de le dire deux fois, pour nous inviter à délirer encore plus, sur certains sujets... Même ceux qui ne sont pas nés sous le signe du poisson n’auraient pas voulu rater pareille occasion.

Qui est-ce qui va "se ramasser" ? On vous a promis du changement en couverture, on tiendra notre promesse. "Bing Bang se ramasse", c’est ce que nous avions envie de glisser, en gros. Mais ce genre d’humour n’aurait pas forcément été bien compris. Se ramasser, c’est "se replier sur soi-même", vous dira le Wiktionnaire. Ou alors, ça signifie "tomber", et plus familièrement "faillir, échouer". La dernière option est plus rassurante, et on la dédie aux malheureux candidats qui n’auront pas eu la chance d’entrer dans le club fermé des nouveaux ducs de Bourgogne : "se relever après une chute". Exemple : "s’il tombe, il se ramassera". Nous, on voulait juste parler du changement à notre façon. Vous l’avez senti dans votre main, non, ce changement ? Trois centimètres en moins, mais toujours autant de plaisir, on l’espère. Plaisir de nous lire, de feuilleter ce street mag qui ne vous parle pas de choses tristes, ou si peu. Un changement de format, donc, pour Bing Bang, pas de style, bien au contraire. On s’adapte à un monde qui bouge.

Vive la Lino ! Quarante ans qu’on en parlait, qu’on l’attendait, cette sacrée Lino. Vue du train, on dirait une peau de serpent après sa mutation. Depuis le temps qu’on qualifiait Dijon de ville mutante... Cette fois, on en peut pas dire qu’on n’a rien vu venir. L’horizon des Dijonnais s’est agrandi, depuis son ouverture. On passe d’une campagne encore préservée à une ville qui peut se targuer de prétentions capitales, désormais. Tous les chemins ne mènent pas qu’à la Toison d’Or, même si on ne voit plus qu’elle, depuis Hauteville. Hauts les cœurs, les Dijonnais ! Avec le soleil, vous allez peut-être avoir envie d’autre chose que de faire les soldes ou traîner dans les grandes surfaces. Revenez nous voir au centre-ville, sortez, souriez.

On va privilégier, comme toujours, dans ce numéro, les commerces qui ouvrent, les artisans qui s’inventent une nouvelle vie, les artistes qui créent une nouvelle ville. Les nouveaux restos et lieux de rencontres, les nouvelles scènes, les nouveaux mags aussi, car on a des confrères qui reviennent à la version papier... Une façon de voir autrement. On n’écrit pas pareil quand on twitte en marchant, quand on envoie un mail aux élus de son cœur, quand on glisse quelques mots d’actu dans une newsletter vite lue, vite oubliée, et quand on écrit des guides ou des mags pour les semaines, voire les mois à venir.

Des grues et des vélos, ça rassure ! Avec le soleil, l’optimisme a commencé à renaître... même s’il n’y a plus de saison, on le sait bien. Mais vous n’allez pas encore vous plaindre qu’on n’a pas eu d’hiver et un printemps trop précoce. Enfin, à chacun a sa façon de se rassurer. Certains hommes politiques guettent le retour des grues et des vélos, pour prendre le pouls de la ville, d’autres surveillent les reprises de commerces au centre. Il y en a peu pour oser se féliciter en même temps de l’ouverture d’une Toison d’Or new look capable de fournir des emplois et de jouer un rôle d’attraction à cent kilomètres à la ronde. Les plus optimistes attendent la cité de la Gastronomie, qui devrait attirer, elle, des milliers de visiteurs étrangers, dans une ville bientôt plus connue pour son maire que pour sa moutarde, si, si, parole de politique. Et rien à faire de ces sondages idiots qui prétendent que la cuisine bourguignonne n’existe pas, aux yeux des voyageurs du monde. Un ramassis de bêtises, diront les toqués. La Bourgogne est forte, jeune, dynamique. Si elle se ramasse, elle aussi, c’est pour mieux préparer l’avenir. Il faut concentrer les énergies, en vue du rapprochement de la Bourgogne et de la Franche-Comté et, puisque la cuisine alsacienne est plus connue que la nôtre, on ira bouffer un bout de l’Alsace. Na ! Comme dirait un confrère, on n’est pas peu fiers d’être Bourguignons. ■ 21


Good morning Dijon

Patrick Grillot - Dubaï

Gens d’ici,

Tête ailleurs !

Nul n’est prophète en son pays, dit le proverbe. Il suffit de tendre l’oreille dans la file d’attente d’un commerce, d’engager la conversation avec des collègues, de taper la causette avec des voisins de table au restaurant ou de trinquer avec de sympathiques inconnus au bar pour découvrir la vraie vie des gens. On y découvre des rêves et des projets d’une inventivité folle. C'est dans les cafés qu'Olivier et Véronique ont dressé les portraits de ceux qu'ils appellent leurs aventuriers. Des gens qui se sont arrêtés un temps à Dijon, ou vivent encore d’un côté ou de l’autre de ses remparts éboulés. Des passionnés sur lesquels on ne se retourne pas, et que l’étranger nous envie. Des Dijonnais connus ailleurs que chez eux. Injuste, non ? C'est là aussi que j'ai retrouvé un caricaturiste découvert lorsqu'il faisait ses premières griffes, il y a déjà quelques décennies : Patrick Grillot. C'est à lui que le maire devrait remettre une médaille, depuis le temps. Faire rire les gens, en dehors des batailles municipales, c'est pas donné à tout le monde... ■ Gérard Bouchu

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Patrick Grillot Croque la vie... Des autres !

Pour lancer cette rubrique, on ne pouvait pas mieux choisir que ce rêveur éveillé qui trace sa route sans déranger personne. Ce sosie de Gérard Lenormand continue de parcourir Dijon et le monde sans voir personne, pourrait-on croire, mais en croquant tout un chacun, du plus connu au plus méconnu, quand il se retrouve un crayon à la main. En feuilletant son livre d'images (des repros pas toutes sages glissées dans plusieurs chemises en plastique débordant de croquis), ce sont des visages oubliés d'un quartier, d'une ville, d'une vie entière qui nous sautent aux yeux, avec tous leurs défauts, mais aussi ce qui (a) fait leur charme, leur personnalité. Du chanoine Kir aux stars du livre et de la télé comme Coffe en passant par les gueules de comptoir locales qu'on adore, on sourit, ravi. On rit aussi beaucoup de ces Dijonnais qui croient n'en faire jamais qu'à leur tête, mais qu'il n'a pas ratés, lui, en s'offrant la leur. Dernier en date de très connu (en dehors des sportifs qu'il aime bien et que je ne connais pas !) : Jamait et sa nouvelle casquette estampillée Sara Tintinger, notre Cendrillon locale devenue elle aussi une star nationale (elle défile partout, sauf le 14 juillet). Jamait a apprécié sa caricature, comme tant d'autres, à commencer par David Lanaud du Gray, notre sosie de Coluche local. Chanoine Kir ©Patrick Grillot

Plus de trente ans après ses débuts dans la presse alors qualifiée de quotidienne, il n'a pas changé. Il est sorti des Arts Déco avant l'arrivée de l'infographie, ça l'a sauvé. Mais ce joyeux dinosaure quinquagénaire a été aussi un des premiers à bosser avec les nouvelles technologies. On vous en parle par ailleurs, mais il dessina pour le futur créateur de Meetic, lorsque ce dernier était dijonnais, une jeune Gwendoline suffisamment coquine pour inciter les ados des années 80 à se ruer sur des Minitels plus roses que la vie qu'ils menaient alors. Patrick reste un optimiste indécrottable qui continue de croquer la vie des autres à pleines dents : "Je dessine des idées... il n'y a qu'avec la main qu'on peut faire évoluer les choses, très vite". Il griffe, en fait, mais ne mord pas. Même s'il préfère ne pas connaître ses futures victimes avant de les croquer. Chez lui, il travaille à l'ancienne, d'après photo, mais vous l'avez certainement rencontré lors d'une manifestation culturelle ou autour d'une remise de trophée à des sportifs (le sport étant devenu partie intégrante de la culture depuis 2001 à Dijon). Patrick adore croquer sur le vif, en direct, à Dijon comme à Dubaï, où il va quand des amis l'invitent. Pour le plaisir, et aussi parce qu'il faut bien vivre. ■ Gérard Bouchu

Yves Jamait ©Patrick Grillot

Si vous désirez le contacter, appelez le au 06-72-00-82-21 ou envoyez lui un mail : caricaturistegrillot @wanadoo.fr

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Véronique Barrillot fait le mur

Une femme fresque parfaite

Enfant, Véronique Barrillot dessinait naturellement sur les coins de table. Adulte, sa carrière de dirigeante d’enseignes commerciales dans le prêt-à-porter forge son oeil à l’harmonie des couleurs, des textures et des formes. Crise de la quarantaine aidant, Véronique démissionne et se lance dans la fresque, s’entraînant chez elle, sur les murs, à la peinture. Son mari et son comptable sont ses premiers fans. « Je peins à l’œil, sans repère ni quadrillage, je n’ai pas de technique, tout est inné. » Démarchage, réseau, il faut tout faire soi-même. Séduite, la plateforme internet MyMajorCompany soutient pour la première fois un projet international d’artiste peintre vivante, finançant une fresque de Véronique à la bombe au Five Pointz, centre mondial du street-art situé dans le Queens, à New York, et un triptyque sur toile au Grand Palais, à Paris. Fresque de 20 mètres, Atlantide et sirènes, la mort… Véronique travaille désormais sur commande. « J’utilise un échafaudage, des pinceaux, de la peinture, je ne pars pas en courant dès que la police arrive. » Lorsqu’elle œuvre sur les façades de maisons et d’immeubles, les passants, curieux, l’interpellent gentiment. « Je n’ai pas quinze ans, ils comprennent que je ne peins pas en sauvage. » Pierre du XIIe siècle avec humidité ou surface lisse, Véronique peint aussi avec les mains. « Il faut que je touche le mur, j’ai de vraies sensations. Quand je suis sur une fresque, mon dessin est déjà mentalement posé et je trace les contours. En fonction de la forme de la pierre je vois des choses différentes. Si le mur est gondolé, je vois les ondulations d’une méduse. Peut-être que je peins comme on sculpte. » ■ Olivier Mouchiquel Page fb : Véronique Barrillot, Fresques Murales Contact : 06 45 21 43 50 et veronique.barrillot@neuf. fr

Noir

ou l’expresso du court-métrage Daniel Fernandez broie de l’ombre Ça tourne à Dijon ! Nicolas Vernet, jeune et brillant réalisateur assisté de Ludovic Gaudry, chef op’ de Rêves d’Histoires Production et touche-à-tout du cinéma, ont réuni sous l’œil de la nouvelle caméra Red, la sulfureuse Alice Mauguin et le comédien Daniel Fernandez, délaissant sa guitare pour une angoissante virée dans le Los Angeles de 1957. Ce court-métrage tourné en Bourgogne et inspiré des polars hardboiled américains, nous plonge la tête dans une baignoire de ténèbres que seule la lumière de la rédemption dissipera, ou pas ? Réponse et sortie au premier semestre 2014. ■ Véronique Witkowski Page Facebook : Noir - Le Court © Sébastien Kandin

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Véronique Barrillot



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On prend la barre et

on se barre !

Christian Clot, baroudeur heureux L’aventurier Christian Clot est un fidèle de Dijon. Il y décroche en 2005 le Prix du Jeune Réalisateur aux Écrans de l’Aventure pour le documentaire Ultima Cordillera, au cœur des tempêtes. Depuis, boosté par ce festival, il a roulé sa bosse, collaborant avec les chaînes France 2, Voyage, et des missions scientifiques. Vice-président de la vénérable Société des Explorateurs Français, il dirige désormais la collection de BD historique Explora aux éditions Glénat, scénarisant Sir Richard Francis Burton, Magellan, Marco Polo, ou Tenzing, sur le toit du monde avec Hillary. En 2009, Christian zigzague en Patagonie à pieds et en kayak avec la ravissante Mélusine Mallander, monitrice de plongée et costumière de théâtre. En 2013, il sillonne l’Ouganda, escalade les 5109 m du Mont Stanley dans les Ruwenzori, la plus haute source du Nil Blanc, retourne en Terre de Feu dans les fjords de la Cordillera Darwin, et produit deux films sur les raids motos de Mélusine. Une fille incroyable, avec un nom d’héroïne de fiction. Ca vous plairait, un petit voyage avec elle ? Un Back to Japan / Paris Vladivostok par exemple ? Mais attention, serrez vos fesses sur le porte-bagages, ce sera en moto Varadero 125, 8 ans d’âge et 110 000 kilomètres au compteur. A l’heure où nous écrivons, Mélusine roule vers les Grands lacs d’Afrique, et Christian Clot poursuit en Afrique de l’Est l’expédition Mythes du Nil, à la recherche de ses sources mystérieuses. Avant de pagayer dans les fjords chiliens... “Nous parlons beaucoup de morosité et de récession. Essayons plutôt de parler d’avenir et de construction”. Alors oh hisse et en selle, moussaillons !

■ Olivier Mouchiquel

www.christianclot.com www.melusinemallender.fr

Christian Clot

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Christian Clot


OUVERTURE AVRIL 2014

Boutique Vicomte A. 25 RUE PIRON DIJON


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Clément Roux, Olivier Musset, Pierre Tinguy , Michael Claudon © Véronique Witkowski

La Force est avec lui. Question

Les rollkers,

“En première, ma prof m’a dit que j’étais nul et que je ne ferais jamais rien en physique. Ma prof de terminale était déjà plus constructive et enthousiaste, ça a changé beaucoup de choses. » Aujourd’hui, Olivier Musset et son équipe de choc développent à l’université de Bourgogne des pistolets lasers. Bac de bio, thèse en physique dans le développement laser, post doctorat à Berlin et en Crète, ce quadra passionné de musique n’a pas renié la sciencefiction de son enfance. Ses chercheurs appartenant à l’équipe Solitons, Laser et Communications Optiques (SLCO), une branche du département Optique, Matière et Matériaux du laboratoire ICB de l’uB, des jeunes au look de skaters, sont taillés dans le même cristal : « Sur les quatre jeunes qui travaillent avec moi, il y en trois qui sont fanas de séries Z et de films de zombies. » Olivier doit une partie de sa carrière aux jeux vidéos et à Star Wars. « Je voulais faire des bombes atomiques ou des rayons lasers » et puis, surtout, construire des vaisseaux spatiaux. Désormais, la médecine, l’industrie, le CEA et les militaires font appel au savoir-faire de cette équipe à la pointe des hautes technologies. « Certains collègues chercheurs travaillent aussi sur les télécommunications très haut débit, pour télécharger par exemple sur YouTube des films avec des chats encore plus vite » (Rires). Les développeurs laser de l’équipe SLCO inventent des applications pour leurs partenaires. « Ca peut-être du militaire, des explosifs amorcés par laser avec des temps de fonctionnement contrôlés, de la chirurgie endoscopique, de l’analyse pour trier les plastiques. » Ou ce fameux pistolet qui analyse les cailloux sur site et les déchets, dont quelques exemplaires ont été vendus en Chine. A l’origine, un dérivé de « petites sources lasers simples et très robustes que l’on avait développées pour la télémétrie militaire et l’amorçage d’explosifs. Il fallait que le laser soit fonctionnel entre -40° et +80°C et qu’on puisse le jeter contre un mur. » D’autres chercheurs au Creusot font de la découpe et de la soudure à très grosse puissance. S’il rêve de construire des robots dans sa cave, quel futur envisage Olivier ? « Personne n’est capable d’imaginer ce qui va se passer dans 50 ans. Les découvertes les plus hallucinantes ne seront pas dans le numérique mais dans la robotique, la génétique et la médecine. On n’a pas encore vu grand chose… Des défis énormes se profilent. Que seront les villes, et indépendamment des sciences dures, que seront la société, l’Etat et la nation de demain ? Ce ne seront pas ceux d’aujourd’hui, ça va être extrêmement compliqué. »

Paul Chavand, c’est l’inventeur de génie qui va révolutionner votre façon de marcher. Ce Géo Trouvetou dijonnais originaire de Saône-et-Loire, informaticien formé aux mathématiques à l’uB est le créateur d’un système de déplacement révolutionnaire, les rollkers : des patins “qui vous permettent de marcher alors qu’en dessous de vous, ça roule”. Le principe, un tapis roulant sous les pieds avec mode frein, n’existait pas. On ne patine pas, on marche sur des roues qui tournent. De la mobilité douce, facile, légère et moins encombrante et dangereuse que trottinette et vélo. Surtout, qui permet de marcher deux fois plus vite, 10 km/h sans effort. Gamin, le petit Paul dessinait “dans la cour de récré des plans de poste de radio, des trucs compliqués”. Différent, il était le bouc émissaire. « J’en ai beaucoup souffert”. Ses rollkers, il les a développés le matin et la nuit, usinant dans la cave. Une année et demie de temps plein sur quatre ans. “Désormais la colonne à percer et l’étau sont dans l’ancienne chambre de ma fille. Ma femme est sympa, je pensais me faire tuer mais non”. Le fils de Paul rigole : “Ça fait deux ans, je n’en peux plus”. En réalité, toute la famille fait bloc autour du projet. Paul est aujourd’hui à la tête de sa société, soutenue par des industriels et des business angels bourguignons. Pianiste fasciné par le concerto n°2 de Rachmaninov, il fait le lien entre la science et la musique. “Deux façons de voir Dieu. Quand on regarde la science avec l’œil du poète, un rayon laser devient une merveille de la nature”. Le jury du 41ème Salon mondial des inventions de Genève ne s’y est pas trompé, décernant aux rollkers la médaille d’argent catégorie transport. Suisse, Allemagne, France... la presse internationale est enthousiaste. Le Brésil et la Russie font des rollkers les vedettes de leurs reportages télévisés. De quoi leur donner aussi des ailes, celles du succès.

laser, Olivier Musset en connaît un rayon

■ Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel

Le film : http://www.fabricemonna.com/tag/libs

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Paul Chavand © AFP

ça va marcher !

■ Véronique Witkowski et Olivier Mouchiquel paulchavand@gmail.com www.rollkers.com Un livre : Otage de Rach 2, Elytis éditions



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Petit-fils de

Sindbad le marin,

Emmanuel Razavi fait le pont

À lire : - Dijon au cœur de la guerre, éditions de Bourgogne - Moi Alain, candidat au Jihad…, éditions J.-C. Godeffroy - Cagliostro, l’ultime secret, Dhow éditions, avec Dominique Vianot www.dhow-editions.com

Vertigineuse identité franco-iranienne que celle d’Emmanuel Razavi : une famille dijonnaise de longue date, un nom et un prénom comme deux piliers d’un pont tendu sur le Bosphore entre l’Orient et l’Occident. Les charpentiers de Méditerranée taillèrent certainement dans le bois de son arbre généalogique les coques des navires voguant au fil des siècles entre les deux rivages. Protégé d’Hermès dont il porte les sandales ailées, pointure grand reporter, Emmanuel témoigne depuis 17 ans de l’actualité mouvementée du Proche et du Moyen Orient. Palestine et seconde intifada, Liban et révolution du cèdre, intervention internationale en Afghanistan, il court les zones chaudes pour M6, Canal +, Arte, Planète, Valeurs Actuelles, le Fig Mag et Paris Match. Une centaine de reportages couronnés par une nomination au Prix Bayeux des correspondants de guerre. “J’ai couvert plusieurs conflits. J’ai vu des gens s’entretuer pour un bout de terre ou des désaccords religieux. Il y a trois ans, alors que je couvrais la révolution en Égypte, j’ai failli être lynché. Par miracle, j’en ai réchappé. J’ai alors décidé de m’intéresser aux gens qui vont dans le sens du dialogue entre les cultures”. Si Emmanuel a dirigé les rédactions de TVSDC, holding des chaînes télévisées nationales du Qatar où il vit désormais, à Doha, c’est au Grand Hôtel Dijon La Cloche qu’il vient fêter la naissance des éditions Dhow, dont il dirige la collection géopolitique. “Je suis résolument français et patriote, car la France m’a tout donné. Cela ne m’empêche pas d’essayer de comprendre d’autres cultures, tout en représentant mon pays. Être français de l’étranger, c’est être ambassadeur de son pays. La littérature est un bon moyen de faire ce lien entre l’Orient et l’Occident.” ■ Olivier Mouchiquel

Emmanuel Razavi

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QuaTRe Roues en moins De Deux ! EAU NOUV N

LES ES R VOITU EN LIBREIC- E SERV

© Synergence / Opérationnelle

À DIJO

Une initiative de

En partenariat avec

Membre du


C DU SPORT

Dijon

à pied, en roller, en voiture... ■ par LaFP

Ça va piquer à Dijon ! Qu’est-ce qui chausse des quads, joue sur une piste ovale, et donne des coups ? Une joueuse de ROLLER DERBY, évidement ! Le Roller derby, ça ne vous dit rien ? Une petite explication s’impose : Vous connaissez les quads ? Comment ça non ? Mais si ! Souvenez-vous des rollers à quatre roues, les patins à roulettes chers aux 80’s et 90’s ! Ça vous revient ? Oui ? Alors, le Roller Derby ça se joue avec des quads et se pratique sur une piste ovale : le track . Ça fait beaucoup d’anglais, mais c’est normal, le sport nous vient tout droit d’outre-atlantique ! Ça n’est pas tout ! Il faut savoir que c’est un sport féminin, tout du moins, les ligues actuelles sont majoritairement féminines. Bon, et en quoi ça consiste vraiment ? Il y a deux équipes composées de cinq filles : la jammeuse, la pivot et les blockeuses. La pivot et les blockeuses forment un tas de joueuses appelé pack. Le but du jeu est d’apporter le plus de points à son équipe. Seule la jammeuse

peut marquer. Elle se faufile (aidée par ses blockeuses) au travers du pack adverse pour gagner un point chaque fois qu’elle dépasse une adversaire. Pour les empêcher de passer, les blockeuses peuvent être comment dire… méchantes… très méchantes. Ça, c’est la base à connaître. Ça vous tente ? Ça tombe bien, une nouvelle équipe de Roller Derby se monte à Dijon, composée de joueuses qui souhaitent défendre leurs principes et leurs valeurs au travers de ce sport. Les Flèches Revêches – c’est son nom - se veulent impliquées dans tout le département afin d’y développer cette pratique, entre plaisirs sportifs, féminisme et DIY (Do it Yourself ). Avec cette nouvelle équipe, ce sport essentiellement féminin se développe dans le département grâce à la pratique, plus général, du roller skating. L’équipe, Roller Derby 21, participera à des événements sportifs, associatifs ou encore culturels (rencontres, lectures, débats, etc.). Vous n’allez pas finir d’entendre parler de Roller Derby !

Roller©LeCollectifFMR

Pour mettre en œuvre tous ces beaux projets, les Flèches Revêches cherchent plein de monde : joueuses ou joueurs, arbitres, coachs, NSO, bénévoles, partenaires pour se développer. Toutes les nouvelles recrues seront formées et si vous ne savez pas patiner, ce n’est pas grave, vous apprendrez et cela peut aller très vite ! N’hésitez pas à visiter la page Facebook de l’équipe (roller derby 21), à leur téléphoner ou encore à leur envoyer des mails pour discuter avec elles. ■ Tél. 06 72 29 54 49 rollerderby21@gmail.com

Mémé, sort ta Panhard ! Grand Prix de l’Age d’Or – Du 6 au 8 juin 2014

Grand Prix de l’Age d’Or

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En 1964, à l’initiative d’une poignée de passionnés naissaient les «Coupes de l’Age d’Or», le premier rassemblement de voitures de compétition anciennes. Un demi-siècle après sa naissance, ce rendez-vous historique existe toujours et son nom reste l’un des plus connus. Pour sa 50e édition, le Grand Prix de l’Age d’Or revient en Bourgogne sur le circuit de Dijon-Prenois. Son tracé vallonné et ses virages aveugles en font un circuit très impressionnant et fort prisé des pilotes. L’ambiance
y sera sportive, mais aussi familiale et surtout, des voitures à couper le souffle feront un show de première classe. De nombreux plateaux attendent les spectateurs : Classic Endurance Racing, Sixties’ Endurance...
Pour les non initiés, ça veut dire une cinquantaines de véhicules sur la grille de départ, par catégories. Les clubs pourront profiter de réelles sessions de tours de piste de 20 minutes. Ils rassembleront Panhard, Ford, Jaguar, Peugeot, MG, Renault, Triumph, Datsun, Mazda, Citroën, Aston Martin, Ferrari et autres Morgan… elles seront toutes là ! Les collectionneurs pourront également se remémorer et célébrer les plus grandes heures de l’automobile… Tous les ingrédients sont là pour ce bien nommé Grand Prix de l’Age d’or ! ■


Marcher est une valeur sûre.

Be Ultimate Après avoir découvert le Pilate, vous pensiez que la nouveauté en matière d’exercice physique n’existait pas. C’était sans compter sur Stéphane, coach et propriétaire du Studio Pilate de la rue du Nord. C’est bien beau la gym de flemmasses mais ça ne “nourrit” pas son homme ou sa bonne femme un peu dynamique. En associant des mouvements issus du yoga à la technique Pilate, voilà qu’il nous fait transpirer, souffler. Sous l’œil de spécialistes du corps humain, ostéopathe, kinésithérapeute, il a inventé un Pilate Cardio, Musculaire ou Détox, une suite de postures à enchaîner de plus en plus rapidement et de manière déliée. Des séances de 45 minutes suffisent à faire battre le cœur… pour cette nouvelle technique. Officialisé début avril avec un lancement digne de Hollywood, célébrités en short et tout, et tout, on craque pour Ultimate Pilates. ■ Station Nord – 10 rue du Nord à Dijon www.ultimatepilates.fr - 06 61 64 79 63

‘‘Fabrication française’’

Paraboot à Dijon 5, rue François Rude Tél. 03 80 30 24 86

Paraboot à Troyes 5, rue Général Saussier Tél. 03 25 73 26 75

www.paraboot.com Ultimate Pilate

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La tramondaine

Fakir.

■ par Karl Erik

Le vent de la rumeur souffle sur Dijon, mais pas que...

Big Buzz

Ne m’appelez plus Jamait !

Dijon change sa musique d’attente : pour avoir la paix, mets du Rameau

« Je te salue ma belle Dijon». Bon au début c’est sympa, on répond « Ouais salut ». Mais au bout du 4ème interlocuteur qui vous met en attente : « Je te salue... » Rhââââ ! Il parait qu’il y a des gens qui n’osaient même plus appeler ! 10 ans de Jamait, et il était peut être temps de changer un peu. La Ville a donc choisi un jeune talent dijonnais : DjiBi « Ram Djam » Rameau vous murmure son « Dardanus » d’attente à l’oreille. Ce bon Jean-Baptiste ne souffle pas que dans votre oreille, on souffle aussi les bougies de son dernier souffle, il y a 250 ans. Hommage oblige, ses œuvres seront jouées le 30 mai à l’Opéra de Dijon, puis à la rentrée. En attendant si vous voulez redécouvrir ce fleuron de la musique du XVIIIè, appelez la Ville !

Big Buzz

L’apérolac : pour les 50 berges, on pose une gerbe ?

50 ans du Kir, 110 ans du blanc cass’ : on ne sait plus trop si on fête le lac ou l’apéro !

Le Kir fait rire, et pas seulement au bout de quelques verres. Dès le début, quand il a voulu institutionnaliser le blanc-cass’, pour écouler des mauvais vins blancs, soit dit en passant, on l’a pris pour un fou, voire un filou. Le Kir est aujourd’hui la star de l’apéro.

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Et quand il a voulu mettre de l’eau dans son vin… C’est-à-dire arracher les vignes de la Fontaine d’Ouche pour faire pousser des immeubles… et installer un lac, là c’était le pompon (pas François, l’autre !) ça fait 50 ans, et ça se fête. Donc cet été, toutes les anims au lac auront l’esprit Kir. Un feu d’artifice kir, Dijon Plage kir, jusqu’au grand déj kir. Et si le Lac lui-même prend vraiment la couleur cassis, c’est que les baigneurs auront vraiment abusé !

Big Blague

Le TélEiffelectrique : le grand projet secret auquel vous avez échappé !

Imaginez, les listes Houpert et Lanaud du Gray ont fusionné !

Politique fiction ! Nous sommes juste après le premier tour des élections municipales… Logiquement, leurs logiques se croisent et ils se rejoignent dans une même liste, avec un grand projet phare. Vous arrivez à Dijon, plus besoin de LINO ni de tram. La voiture doit arriver jusqu’au centre ville. Au Lac un grand parc avec un téleiffelectrique (téléphérique électrique type Eiffel) pique directement votre bagnole et vous mène tout droit aux Halles où l’on a ramené la Tour Eiffel. Dans l’avenir on imagine une extension pour… Beaune, là où sera implantée la cité de la Gastronomie…


Big Blague

Le vin de la Cras sera de couleur tram

Le Grand Dijon invente le vin caméléon, qui colle à la com du territoire

C’est décidé, le domaine de la Cras sera résolument une expérience de la biodiversité. Alors on essaie tout, vin bio, vin naturel, vin suprabionaturel, toussa… Alors pourquoi pas un vin totalement caméléon, un vin 100% couleur du terroir ! Du coup le vin de la Cras irait puiser dans les profondeurs du territoire du Grand Dijon. Et il trouverait quoi ? La couleur Tram évidemment ! De la couleur cassis, des arômes cassis ! On aurait tout… Un vin qui va bien au teint, un vin qui va bien au tram ! Bon un vin couleur cassis, ça aurait pu être pire. On aurait pu avoir un tram BleuBesançon !

Big Buzz

Dijon refait de la place

Après la Place du Théâtre, le centre ville « empiète » sur Grangier…

Un cœur de ville gros comme ça ! Et qui s’élargit de plus en plus. Dans la continuité de la grande artère de la Gare à la Place de la Lib, la Place du Théâtre va se donner un peu d’air. ça c’est fait, les travaux commencent mi- avril et seront livrés cet été. Mais le centre aura aussi bientôt son poumon, place Grangier, qui promet d’être verte, avec des arbres, des vrais. Les facteurs vont rester à

leur Poste, c’est signé, mais la moitié du bâtiment côté tram sera consacrée au commerce. Par contre on espère un lifting radical du bâtiment béton qui héberge shop-in-Dijon. Bertrand Lavier, artiste contemporain en charge du réaménagement a promis plutôt du vert que du gris. Avant Grangier c’était surtout un parking et un ciné pour adultes. Bientôt ce sera de la verdure. De belles plantes en culture, plutôt que du cul et des voitures !!

Big Buzz

And the winner is…

Patinoire, piscine du Parc, Grand Stade ou piste BMX ? Quel sport sera servi en premier ? On parie ?

Bon allez ! Nous on mise sur la piscine du Carrousel avec son beau bassin de 50 m en plein air, et ce n’est pas parce qu’il y a maintenant un champion olympique au Conseil Municipal (tu parles Charles!). Ensuite, disonnnnns, le Grand Stade. La tribune Est est déjà programmée, mais bon, ce n’est pas encore l’an prochain qu’on remontera en Ligue 1... Donc c’est pas pressé. Puiiis, le palais de la glisse, ardemment réclamé par notre équipe de Hockey qui fait régulièrement de bonnes saisons en haut du classement de l’élite. La piste de BMX ? Discipline où on a quand même eu une championne olympique dijonnaise (Anne-Caroline Chausson). Le projet est là ! La piste de la Fontaine d’Ouche est déjà détruite, le projet de la nouvelle (au Lac Kir) est prêt, mais la décision semble avancer à la vitesse de l’escargot. Quant à un nouveau Palais des Sports, avec notre équipe la plus performante du moment, la JDA ? Ben elle attendra. Pas de projets en vue, ni dans les tiroirs, ni dans les paniers. ■

Un si doUx

coUpe-choU ! Les VRAIS barbiers à l’ancienne sont des femmes, qui ne rasent que les hommes ! À tester d’urgence Carole, Fabienne et Éléonore, un trio de bonne humeur.

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Dijon, ville mutante

À la manière de Plonk & Replonk, le lac Kir revisité par un mutant ©LeCollectifEphemere

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Un

autre regard sur la ville

Un autre regard sur Dijon que celui que nous pourrions avoir à travers les vitres du tram ou celles de notre voiture ? Redécouvrir Dijon à pied ou à vélo, aux beaux jours, est jubilatoire, quoique... Pas de quoi jubiler partout. Dijon, la ville mutante, a un côté adolescent. Elle pousse des bras, des jambes, s’étend au soleil, mais on n’est pas encore certain du visage, du corps qu’elle aura demain. Regardez cet air mollasson que prennent certains quartiers... Entendez par mollasson qu’il n’y a pas d’élan fortement contemporain ni terriblement fun dans la plupart des projets architecturaux que l’on a vu pousser jusqu’à maintenant. Au commencement était la Toison d’Or, quartier mi-figue mi-raison, enfin surtout raison d’argent, riche en bâtiments néo classiques sans grande originalité. Au commencement ? Voire. On pense aussi à un promoteur privé bien connu des Dijonnais, qui continue depuis des décennies à saupoudrer Dijon de petites fadeurs qui arrivent toujours à trouver des acheteurs (enfin, on le suppose). L’accession à la propriété doit pourtant être compatible avec une construction audacieuse menée par un architecte un poil couillu. Il suffit de descendre du tram, entre la République et Valmy, pour se dire qu’on aurait pu éviter certaines poussées de fièvre bétonnesque qui vont durer longtemps. L’avenue du Drapeau donne envie parfois d’agiter le drapeau rouge, et l’on se demande si tout cela n’est

pas un peu vide de gens comme de sensualité. Si Valmy a trouvé sa voie, autour de son parc, et des voix pour approuver un mélange des genres et des couleurs qui réveille un peu les sens, la République nous appelle à la révolte. Ne la laissons pas mourir, elle et tout ce quartier de la nuit qui finit par devenir une nuisance plus qu’autre chose, alors que des créateurs, des restaurateurs s’y installent... Tout au long du tram, en allant vers la Toison comme vers les Grésilles, on sent une poussée de fièvre verticale à quelques mètres des voies. On rêvait de grands trottoirs, de façades enjouées, c’est raté. Il faut bien se loger, direz-vous. Oui, mais avec tout ce qui se construit partout, on a le choix. Plus loin, des panneaux nous font rêver aux écoquartiers de demain, enfin d’aujourd’hui, car tout ça arrive vite. Est-ce qu’on veut imiter Besançon et toutes ces villes qui construisent pour faire plaisir aux professionnels du bâtiment et de la politique ? Certains élus aiment voir des grues aux quatre coins de la cité, ça les rassure, et ils ne sont pas les seuls. Les échos qu’on a des éco-quartiers ne sont pas tous émoustillants. Allez vous balader du côté des anciennes casernes, on finirait par regretter leur départ, mais bon... C’est calme, il y a du vert. Les chiens qui crottent, les enfants qui jouent, ça viendra, on l’espère. On compte sur Heudelet pour remettre des potagers, puisqu’on en enlève par ailleurs ( aux Lentillères, notamment! ).

Et sur les deux nouveaux quartiers qui sont en train de sortir de terre près du Grand Stade... Sur plan, c’est toujours sympa, il y a du bois pour recouvrir le béton, du vert pour la couleur et des gens heureux pour pousser des poussettes. Après, bien sûr, reste à réussir le plus difficile : la mixité sociale, la vie, quoi... En attendant de rendre plus glamour l’entrée nord de la ville (toujours difficile, le nord), l’entrée sud, une fois passée Chenôve, promet plutôt. Entre Minoterie et canal, un vrai quartier sort de terre. La fin des bouchons routiers a fait sauter un autre verrou : la vue autrefois si angoissante de la place du 1er mai va peut-être demain être plus en phase avec son nom. On verra peut-être refleurir le muguet sur le port du canal avant de revenir en ville en longeant des bâtiments plutôt réussis, comme la tour de l’ANPE ( on l’appelle ainsi ! ) et d’autres qui ont su se refaire un look d’enfer et non plus d’hiver. Même si on a encore rien vu d’époustouflant côté logement. On attend avec impatience la tour avec jardins en toit terrasse d’Elithis et le futur nouveau Cintra qui réveillera le quartier de la gare. Pour déraper un peu, nous avons invité le Collectif FAKIR à divaguer en ville, côté place Grangier, autour de l’ancien château devenu une poste aux allures de prison centrale. Plus sérieusement, Sébastien d’ArchiDB nous parle d’une ville en mouvement. Le mouvement, c’est la ville, qu’ils disaient, les anciens ! ■ GB/LaFP

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DIJON VILLE MUTANTE

photo ©stefhan-www.stefhan.com

Dijon, ville mutante par FAKIR Ah, la place Grangier, cette longue histoire de désamour avec les Dijonnais ! Voilà une place qui a pourtant tout pour elle : bordée d’immeubles remarquables et située dans le centre historique de la ville où convergent pas moins de trois rues piétonnes, on s’attendrait légitiment à la voir détrôner la place Émile Zola dans le cœur des citadins. Malgré cela, elle réussit l’exploit d’être une des places les plus ratées de Dijon. Incommode et lacérée de plusieurs voies automobiles, nous en décrions tous la laideur sans oser y toucher. Et pour cause : la place Grangier abrite en son sein un parking, le réceptacle de nos jouets sacrés sans lesquels nous n’envisageons plus le moindre déplacement. Dans la conscience collective, attaquer une place dédiée au stationnement est à peu près aussi moral qu’aller bousculer une mère avec son enfant dans les bras. Non mais quelle horreur, attaquer un parking, je vous jure. Ainsi, Fakir l’a bien compris : nous ne pourrons plus sauver la place Grangier. On aura beau tenter tous les embellissements possibles avec du mobilier hors de prix et des arbustes en pots, cet espace public n’en restera pas moins un vaste échangeur surmonté d’un édicule en béton matricé. Alors que faire quand toute action d’amélioration est vouée à l’échec sur une place engoncée dans un inextricable carcan de conciliations visant à protéger nos putains 38

de bagnoles ? Eh bien c’est bien simple, on fait un attentat. On ne discute plus, on s’incruste. Si la qualité urbaine ne peut pas parvenir jusqu’à la place Grangier de manière pacifique, nous décidons de l’imposer par la force. Le projet que nous proposons est simple et radical : nous faisons envahir l’espace public par des unités parasitaires qui viennent proposer une alternative au fonctionnement de la place. En y accédant par ses pattes, l’usager se retrouve hissé dans le ventre de la bête où se retrouvent les usages fantasmés : étals de marché couverts, programmes associatifs, magasins temporaires, amphithéâtres, espaces pour la détente, verdure... Une bouée de secours dans un centre historique qui préfère mourir que se résoudre au changement. Ces monstres d’apparence effrayante sont des soldats au cœur bouillonnant de vie, des perfusions qui viennent coloniser tous les espaces publics abandonnés pour faire à nouveau couler le sang dans les artères de Dijon. Fakir envoie ainsi un véritable espoir, celui d’une nouvelle ville détachée de ses contraintes physiques, patrimoniales et programmatiques pour que ses habitants puissent enfin y savourer ce qu’ils attendent : la spontanéité d’une vie urbaine. ■ www.fakir-archi.net


“Sans-dessus sans-dessous” est une interprétation du jardin secret de façon contemporaine et urbaine. Ce jardin symbolique sera installé à La Grande Motte, face à la mer, du 21 au 29 juin. Une déambulation entre les fleurs architecturées, des secrets enfermés dans chacune d’elles, rappellent la présence de la mer toute proche, évoquent des souvenirs emprunts de sensualité. Ces trois jeunes femmes en sont au stade de la fabrication et cherchent quelques sponsors pour les aider. Si vous avez une menuiserie, des câbles au fond de votre garage… N’hésitez pas à les appeler. ■

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Fakir au bord de la mer ! Anaïs Krebs et Marie Bellorini, toutes deux architectes, ainsi que Charlène Cieslewicz, conceptrice paysage céramique, se sont rencontrées lors des réunions du collectif Fakir, association dijonnaise créée en 2008 composée de passionnés d’architecture. Débordantes d’enthousiasme et d’envies, elles ont poussé les frontières de leur terrain de jeux habituel, le Grand Dijon, pour s’aventurer vers d’autres rivages. Leur projet a été sélectionné par le festival Architectures Vives de Montpellier. Ce festival s’attache à mettre en avant le travail d’une jeune génération d’architectes, paysagistes, urbanistes mais aussi à faire découvrir des territoires urbains inattendus.

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Fleurs : sphères + petits mots + objets!

Sol : réfléchissant

Sol : réfléchissant Sol : réfléchissant

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DIJON VILLE MUTANTE

©Romain Moretto, collectif “Les derniers hommes”

Pour quel musée

allez-vous voter ?

C’est vrai que vous en avez soupé, pendant cette campagne, de promesses de nouveaux musées, manquant INDISCUTABLEMENT à notre bonne ville et à sa notoriété. Chaque candidat avançant son pion sur l’échiquier culturel avec plus ou moins de fantaisie. Seuls les écolos n’en parlent pas. Encore un musée ? Ah non, de grandes pièces qu’il faut chauffer, des œuvres à éclairer… Et s’ils avaient raison sur le fond ? C’est vrai que Dijon a vu naître de grands hommes et même si elle n’a pas toujours su les garder en son sein, il est temps de leur rendre hommage. Dommage que David Lanaud du Gray n’ait pas retrouvé à temps la maison ni même le nom du premier moutardier des ducs. Il aurait pu lui offrir un hôtel particulier à deux pas de la boutique Fallot qui va ouvrir d’ici là, au début de l’été, rue de la Chouette. Dans un des immeubles de Philippe Bernard, le plus gros collectionneur de maisons à pan de bois à Dijon, qui pourrait ainsi passer à la postérité en faisant un don. RANGE ROVER Que dites-vous ? On rêve, oui.EVOQUE à partir de

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À Dijon, trois grands noms sont faciles à “reloger” mais vous pouvez imaginer dans un futur un peu lointain, visiter la maison d’Yves Jamait, l’atelier de Yan Pei Ming ou celle de Robert Poujade, pourquoi pas.

Le trio gagnant ! Jacques-Bénigne Bossuet est né le 27 septembre 1627 d’une famille de magistrats. Il restera jusqu’à 15 ans dans l’ancienne coutellerie, située rue du même nom (que notre homme). Comme la maison tombe en ruine, il est temps d’en faire quelque chose. Jean-Philippe Rameau est le septième enfant d’une famille qui en compte onze. Sa mère, Claudine de Martinécourt est fille de notaire, son père, Jean Rameau, est organiste à l’église SaintÉtienne de Dijon. La famille habite en face rue Vaillant. Gustave Eiffel, né Bönickhausen, est né dans un milieu aisé ; son père, officier, est secrétaire de l’intendance militaire de Dijon. Sa mère a investi dans le négoce du bois et de la houille et possède une solide fortune personnelle. Gustave passe son adolescence dans le joli pavillon du Castel… Romain Moretto du collectif “Les derniers hommes” vous a concocté l’affiche inaugurale. ■

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DIJON VILLE MUTANTE

Kinshasa,

la ville africaine, un modèle antidépresseur. De l’Argentine au Zimbabwe, en passant par l’Inde et, de plus en plus, les pays d’Europe de l’Est, la ville planifiée et régulée n’est plus majoritaire. En effet, 60 à 65% des citadins vivent aujourd’hui dans des espaces dits “informels”. Dans ce cadre, Kinshasa, avec ses douze millions d’habitants et 90% de sa surface auto-planifiée et auto-construite, est l’incarnation d’un modèle alternatif qui, à bien des égards, est un révélateur. Pragmatique, autogestionnaire, étalée, urbano-rurale, en réseaux de réseaux, commerçante, Kinshasa est à Linux ce que la ville moderne est à Windows. Elle est contributive et ouverte. Or, le modèle du logiciel libre domine aujourd’hui sa discipline. Dans ce contexte du “do it yourself ” la créativité, l’informel, le relationnel, la débrouille et l’entre-aide, sont les monteurs de la production, en dehors de tout dogme, mais sur un terreau culturel fort. Kinshasa nous donne à voir une ville où le village urbain est la norme, où le commerce de proximité est omniprésent, où les fonctions sont mélangées, où la voiture n’a pas envahi chaque recoin, où la rue est le siège des échanges, où l’ambiance est une culture. Elle est un espace aux contradictions créatives. Ville village et ville globale, elle est un laboratoire à ciel ouvert d’un autre type d’urbanité, dont l’observation de certains aspects (la poly-fonctionnalité, la sociabilité de proximité, l’informel, la contribution individuelle...) fait évoluer notre conception de la ville. En effet, la production urbaine en France s’appuie sur une discipline que l’on nomme urbanisme. Celle-ci apparaît au XIXe siècle, au moment où le continent s’industrialise. Plusieurs courants de pensée s’affrontent. Cependant, c’est sans aucun doute l’urbanisme progressiste, celui de la Charte d’Athènes et de Le Corbusier, qui gagne. Son terreau idéologique est celui de la ville industrielle et du capitaliste. L’objectif est de rendre la ville fonctionnelle et productive. Cet urbanisme a permit d’apporter du confort matériel aux habitants. Ceci étant, cette vision de l’aménagement urbain flirte souvent avec l’autoritarisme et laisse peu de place aux initiatives individuelles, à la poésie urbaine. 42

Dans ce cadre, je citerai l’architecte chinois Zhang Bin, que nous avions rencontré à Shanghai, il y a quelques années, pour un projet d’exposition “Aujourd’hui, nous construisons des formes en vue de les consommer”. Aujourd’hui, des formes de villes plus relationnelles et moins fonctionnelles émergent à travers le monde et Kinshasa pourrait en être le modèle le plus extrême. Cette mutation devrait nous inciter à imaginer une gouvernance de nos villes qui serait plus participative et plus décentralisée. ■ Sébastien Godret www.sebastiengodret.com

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La chronique

du mégalo Moi

Tycoon ■ par Jean-Guillaume Dufour

Des idoles, j’en ai jamais eu, enfin presque jamais, mais depuis peu je me sens pousser des adorations pour quelques-uns, tiens par exemple Murdoch, Renaudot, Lazareff, Hersant, Maxwell, que des grands, du garanti mégalo, qui bâtissent des empires là où tout le monde perd sa culotte, dans la presse, les média (y’a pas de “s” à média, c’est du pluriel, au singulier on dit un médium, c’est du latin).

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C’est ça l’avenir, une société de l’information, l’ère de la communication qu’ils disaient, faudra voir à pas rater le coche, accrocher le bon wagon, faire sa petite fortune, son petit empire, être une fois au moins tout en haut de l’affiche. C’est à ça que je pensais en lisant l’annonce légale de mise en redressement judiciaire de Voo TV dans le Bien Public (oui je lis le Bien Public, et même les annonces légales dont certaines sont des annonces létales !). Faut dire que ça faisait suite à une discussion animée avec le magnat, le nabab, bref le propriétaire du Bing Bang à qui je demandais une petite rallonge, étant donné que vous plébiscitez ma prose, que certains d’entre vous seraient prêts à acheter ce magazine gratuit rien que pour avoir l’insigne privilège de déchiffrer les premiers ces quelques lignes frappées au coin du bon sens, de la littérature, du lyrisme, du talent à l’état pur et de la poésie la plus délicate.

Tu te rends pas compte Coco - qu’il disait en tirant sur son Havane - une augmentation, c’est bien joli mais pour quoi faire ? Et comment veuxtu que je trouve l’argent, tu sais combien ça bouffe aux cent une Maserati ? C’est le coup de la Maserati qui m’a interpellé. Je suis tellement gueux que je ne sais même pas combien ça fait aux cent une Maserati, ni même combien ça coûte à l’achat. Je suis allé me renseigner, ô bonne mère, comment ai-je pu oser demander 20€ de plus par article à un gars qui a ces frais ? Y’a des jours où je me demande si je suis vraiment lucide… J’ai donc décidé d’avoir à mon tour des frais élyséens et un train de vie présidentnormalesque (avec scooter et comédienne).


On va commencer par reprendre Voo TV que j’me dis, y’a qu’une recette pour avoir du succès, des stars, des stars et des stars. Je rappelle Patrick Sabatier, Stéphane Collaro et Philippe Gildas, je leur fais animer de la télé-réalité, un truc de cul et un talk-showpromo-pub-surtout-pas-une-critique pour attirer les attachées de presse. On fait revivre de la vieille gloire, je veux Linda de Suza, Rika Zaraï et Jaïro qui chantent en play-back, je veux Jean-Pierre Descombes, Maître Capello, Jean Amadou, Dorothée et Chantal Goya, Casimir, Toccata, Bart et Ernest, Isidore et Clémentine, Claude Pierrard et la Minute des femmes, les Dossiers de l’écran et Trente Six Chandelles sans oublier la Piste aux Étoiles et les 5 dernières minutes. On va leur montrer ce que c’est un empire, y vont voir comment ça paye le recyclage, un audimat qui grimpe en flèche, les recettes publicitaires qui suivent, on en profite pour racheter Le Bien Public, on en fait un tabloïd avec des photos embarrassantes qui vont scandaliser l’opinion, faire réagir les gens, provoquer des émeutes : Robert Poujade vu dans la rue, François Rebsamen surpris dans un restaurant non étoilé, Alain Houppert en train de réfléchir à son programme, des coups à se faire interroger par les RG, mais la puissance, la gloire, l’argent… Le Bing Bang, je le rachète aussi, j’en fais un mag féminin, interview exclusive “Comment j’ai par erreur couché avec le livreur de pizzas” par Julie Gayet, “Faut pas me rayer le casque” par François H, banc d’essai des régimes par Didier Chenu, boucher-charcutier, un peu ses 50 nuances de gras, dans 6 mois le maillot mais au lac Kir alors on s’en fout, le sondage-clivage-politique “String ou brésilien ?” et l’indispensable test psycho “Êtes-vous une grosse chienne ou une petite conne ?”. Pour l’horoscope on ira droit au but, par exemple Santé pour les Cancers : “Méfiez-vous de vousmême !” Finances : “De toute façon si tu lis ton horoscope c’est que tu es pauvre et que tu espères en sortir, mais ça sera pas encore pour cette décennie ! Essaie encore !” Oh bon sang, je suis fait pour ça, je le sens, je la vois la fortune, la gloire, les soirées de gala, mon smoking blanc immaculé et mes santiags, la montée des marches à Cannes pasque forcément on est passé à la production de films, Pierre Lescure et Gilles Jacob qui m’embrassent émus, Spielberg himself m’acclamant debout, la palme d’or, mon air modeste et content de soi, comme il sied dans ces occasions, puis les Césars, puis les Oscars, les Lions et Ours d’Or, les 7 d’or aussi, les n’importe-quoi-du-moment-quec’est-en-or, les dents en or, la Maserati plaquée or, mes lingots d’or que je ferais redorer comme mes robinets, bref, classe, élégance, réussite. Pour entreposer tous mes trésors, mes trophées, toutes ces manifestations tangibles de mon irrésistible réussite, je décide d’honorer ma chère ville en lui offrant le musée de moi-même, je propose au maire de Dijon de virer toutes les vieilleries qui traînent dans le palais des Ducs pour y installer ma réussite. J’aurais beau menacer de révéler sa liaison avec Lucette Gayet (Miss Oignon à Soirans et lointaine cousine de qui vous savez), proposer 14 millions en Suisse, dorer toute la façade de la Mairie, rien, rien, rien… Il a juste consenti à me concéder, moyennant un loyer, l’espèce de dessous d’escalier, de préau mal refermé qui sert de cafétéria et qui est resté vide tout l’hiver.

Je l’ai fait repeindre couleur or, j’ai viré l’équipe qui était trop contente de quitter ce désert sans âme ni possibilité de faire ne serait-ce que cuire un bout de viande bleu chaud, bien que situé tout à côté des cuisines ducales, et qui dispose de la seule terrasse invisible depuis l’établissement puisque située sur la place des Ducs. À deux clients l’heure, fallait vendre les boissons les plus basiques aux prix les plus élevés pour s’en sortir ! Normal, plus c’est cher de façon injustifiée moins y’a de monde, et moins y’a de monde, plus on est obligé de vendre cher pour survivre, ça ne connaît qu’une fin, le tribunal de commerce section des procédures collectives (avant on appelait ça les faillites, mais ça faisait trop peur), et ça finit en annonce légale dans le Bien Public. Là dans ce couloir, j’ai fait faire par Starck lui-même mon gisant, tout en or, énorme, pas du Klaus Sluter, du vrai grand, riche, classe, avec quatre mille pleurants que des stars. Rahan, Michel Drucker, Arthur, Albator, Robert de Niro, Starsky et Hutch, Michaël Jackson, Kennedy, de Gaulle, Churchill, Thomas Magnum, Patrick Bruel, Goldorak… Ils y sont tous en train de me pleurer pour l’éternité que je vais passer dans mon or. La méga-classe et en plus maintenant on sait à quoi peut servir la buvette du musée !!! ■

NDLR. Jean-Guillaume Dufour nous a pondu ce texte digne des meilleurs San-Antonio deux jours avant qu’on apprenne que la cafeteria du musée allait être sauvée par une équipe de repreneurs n’ayant pas froid aux yeux (on vous en parle un peu plus loin, suspense !). Quand il n’écrit pas pour Bing Bang, Jean-Gui s’occupe de ses restos parisiens (Les Tontons). Il aurait mieux fait de postuler pour ouvrir son cinquième resto ici même, plutôt que d’aller chaque semaine surveiller ses équipes dans les 13 ème, 14 ème et 15ème arrondissements. Il nous aurait sorti des tartares ou des hamburgers originaux, mais non, monsieur préfère faire le beau à Paris, comme un vulgaire cumulard. Parfois, on a du mal à le comprendre, notre Tonton ! ■ GB

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À boire et à manger !

inaugurait la nouvelle cafétéria Quand le tout-dijon

du musée des Beaux-Arts...

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■ par Gérard Bouchu

On revient de loin ! On a vécu un hiver terrible. J’ai jamais autant tremblé, non pas de froid, mais d’incertitude. Mon cauchemar récurrent : l’obligation d’aller à la Toison d’Or car les chefs dijonnais avaient perdu confiance en eux. Ils partaient tous. Billoux sur les chemins de Compostelle, laissant à son fils un Pré aux Clercs transformé en une immense brasserie. Derbord au Portugal. Isnard en Asie. Zuddas partait faire son tour de la Méditerranée en foodtruck, suivi par des afficionados lui crevant les pneus (c’étaient pas des Michelin !) pour l’empêcher de filer. Le délire... Même le chef des Cariatides, Thomas Collomb, fuyait à New-York avec femme et enfants parce que Michelin s’était dégonflé. Il revenait de temps à autre, couvert de gloire, s’occuper de la nouvelle Rôtisserie du Chambertin, avec son frangin, parce que les bonhommes Michelin aiment bien aller faire un tour dans les vignes et qu’ils y distribuent plus volontiers des bons points (on appelle ça des macarons). Restez tous, et soyez rassurés : Michelin aime la Bourgogne, plus encore que les pays où il fait beau, où on skie, où on se baigne. Pluie d’étoiles en Bourgogne ! Arrêtons avec la pluie et les guides qui se dégonflent ou se regonflent selon l’humeur du temps. Certains refusent toujours de comprendre le choix des bonshommes Michelin et se méfient des jugements des palais, quand ce ne sont pas leurs bouches qui ont le dernier mot. Et ils écrivent des trucs pas toujours gentils pour nous sur Tripadvisor. Un de leurs derniers sondages ose placer la cuisine bourguignonne parmi les mal-aimées des touristes, qui préfèrent celle qui leur rappelle la Provence, la Bretagne, l’Alsace... On reviendra sur ce sondage plus loin. Le temps de saluer la clairvoyance de Michelin, qui a récompensé le dernier sorti du nid dans la famille Loiseau, et d’autres en Bourgogne du sud qui le méritaient bien.

Ces chefs hirondelles qui vont faire le printemps dijonnais Tout le monde ne roule pas avec Michelin, heureusement. La marche à pied à du bon, elle aiguise l’appétit et la curiosité. Dans les pages à venir, vous allez découvrir des têtes nouvelles, associées à d’autres qui tiennent bon face au vent parfois mauvais qui souffle sur la profession. Si vous connaissez déjà le nom du chef de L’Un des Sens qui va donner une autre table de qualité au centre ancien, si vous savez quels sont les deux

chefs thaïlandais qui ont apporté de nouvelles saveurs au centre ancien, si vous pouvez citer les élèves de grands chefs locaux qui ont repris à quelques mois d’écart plusieurs restos en vue à Dijon, alors là, on vous dit : chapeau ! Même plus la peine de tourner la page, revendez Bing Bang à votre voisin, qui l’a pris pour un mag payant tellement il est bien fait. Vous devriez bosser pour Michelin, vraiment. On a eu la chance d’avoir à Dijon un chef comme René Villard, au Mercure, dont deux anciens commis viennent de se mettre au piano du Flagrant Délice ou du Bœuf Blanc. Et c’est chez Stéphane Derbord qu’a été formé le nouveau chef de Docteur Wine, tandis que celui d’Aux D’Lices (à Daix, on vous met sur la voie !) est passé chez Pianetti et Arabian...

Les Ducs ne boiront pas le bouillon ! Si vous voulez en savoir plus, tournez les pages, il y a d’autres enseignes qui ont changé, en ville (Dav’N’Co, notamment) mais l’événement, vous l’avez deviné si vous avez cherché à voir qui était à l’inauguration de la cafétéria des ducs, ce 1er avril 2014 (et pas 1964, désolé pour l’erreur de date) : le musée de Dijon va pouvoir enfin remplir les chaises restées vides depuis l’automne dernier. On a rencontré le duo héroïque qui va présider à l’avenir de ce lieu étonnant, tellement en phase avec notre époque qui voit les touristes visiter les musées en s’intéressant presque autant aux œuvres présentées qu’aux cafés et restos qu’elles cachent. Pour notre plaisir, on s’est offert un tour d’Europe des musées, façon de montrer qu’on est en phase nous aussi avec notre temps. D’Amsterdam à Berlin en passant par Marseille et Bruxelles, de Stockholm à Vienne en passant par... Metz, on s’est offert une pause sucrée-salée dans des lieux d’histoire qui ont tous bien changé. On vous rassure, on n’a pas augmenté les tarifs publicitaires dans Bing Bang pour autant, j’ai fait ça pour une série de guides-villes bien connus. Et qu’on ne dise pas que ce sont des villes plus grandes que la nôtre. Dijon a grandi. Maintenant que l’hiver est passé, que la Lino est ouverte, il suffit de mettre le nez dehors pour sentir le changement. Question de bon(s) sens. Quoique, avec les changements de temps, on risque toujours de s’enrhumer. ■

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À BOIRE ET À MANGER

Comment les ducs ont failli boire le bouillon. Chronique d’un sauvetage annoncé. La cafeteria des ducs prend un nouveau départ sans quitter la cour de Bar. Bienvenue à la Brasserie des Arts ! Et aux «Duck Burgers»...

Un musée qui ne laisse personne sur sa faim, c’est beau. Les cuisines du musée des Beaux-Arts ne sont plus en berne et pour cause : les Ducs ont failli prendre le bouillon mais deux repreneurs sont arrivés, sans se presser, car ils avaient été échaudés une première fois. Ceux et celles qui durent décider de l’avenir de ce qui était la première tentative d’implanter un caféresto-bistro au coeur d’un des plus beaux palais de France firent la boulette de leur vie en ne prenant pas suffisamment en compte l’importance de ce que le maire appelait une cafeteria... et ce que la directrice du musée elle-même prenait pour un caprice de journaliste, chaque fois qu’on évoquait le problème.

On est donc allé (se faire) voir ailleurs ! On avait beau ramener des photos, citer des exemples, on passait pour des clowns. Seuls les deux adjoints responsables à divers titres de la culture semblaient avoir pris la mesure du problème, eux qui avaient souhaité voir deux femmes toniques spécialisées dans la cuisine de marché prendre les rênes du lieu. Mais Dijon n’est pas Stockholm, où l’on doit faire la queue pour les buffets de crevettes fraîches du musée d’art contemporain et surtout pour le brunch du dimanche. Ni Vienne, ni Berlin, ni Marseille, ni même Metz ou Lens, quoique ces dernières villes aient contourné le problème en installant chaque fois des chefs reconnus dans leurs musées phares. À Dijon, des chefs connus ont décliné l’invitation, faute d’installations à la hauteur, de perspectives d’avenir. Dommage. Dommage surtout que tous ceux (hommes politiques, artistes, cuisiniers) qui ont eu la chance d’accompagner nos chers pleurants dans leur grande tournée mondiale n’aient pas profité de l’occasion qui leur était offerte (au sens strict !) pour voir ce qui se passait dans tous ces musées américains ou européens qui ont su évoluer avec le temps. On ne va pas revenir sur les responsabilités des uns des autres, les contraintes exagérées imposées par les monuments historiques, la difficulté de répondre aux souhaits de chacun : cuisine nonstop, clin d’œil à la Bourgogne et cuisine du monde pour tout le monde, fraîcheur et originalité... 48

Le choix du responsable trouvé durant l’été 2013 fut désastreux, et ce sont des chaises vides que les visiteurs photographiaient, en sortant du musée. Un peu le bazar aux Beaux-Arts donc. Quoique... le bazar, on ne serait pas contre. Les Bruxellois qui aiment ce mot ont appelé le leur «Bozar Café», et y ont placé un jeune chef qui court déjà après l’étoile. Pas question de jouer à ça à Dijon. Même si la reprise des travaux de rénovation du musées entre 2015 et 2018 peux faire peur question tranquillité, il y a des chiffres qui rassurent : 170 000 visiteurs en 2013 !

Une seconde chance Les repreneurs actuels, Guillaume Bertolusci et Fred Guilland, connaissent leur métier, et apprécient la chance de pouvoir faire leurs preuves dans pareil lieu. Dès le début, ces deux-là avaient compris qu’on ne rénovait plus un musée de nos jours sans penser à la façon d’amener les touristes, les habitués à prolonger le bonheur de la visite devant un café, le matin, en lisant le journal, un déjeuner sain et léger le midi, et une pause sucrée l’après-midi. Carte de brasserie, le midi, courte mais privilégiant les produits du moment. Du snacké vite dressé pour gens pressés (ce qui ne veut pas dire du sousvide ni du surgelé, attention !) et un plat «made in Burgundy» pour les visiteurs de passage. À Fred, on a suggéré un Duck Burger pour faire plaisir à tous ceux et celles qui croient que le burger est un plat du terroir. Fred, il a beau être passé chez les étoiles, il a les pieds sur terre, comme son compère. Un burger de canard, ça court pas les rues, ni les palais. L’après-midi, une tarte meringuée, un clafoutis du moment, une panna cotta aux fruits de saisons, avec de bons thés, car on a toujours besoin de bon thé en ce moment. A savourer en terrasse, côté cour mais aussi côté jardin, puisqu’on aura le choix. Ou dans une salle réaménagée avec des banquettes, des mange-debout, entre brasserie et table d’hôte. Du sobre, du contemporain, de l’universel... Le soir, des apéro-dinatoires, la Brasserie des Arts devant ouvrir tous les jours sauf mardi, de 9h à 21h, à partir de la mi-mai. Allez, pour l’inauguration, la vraie, on vous attend. De pied ferme. ■ GB


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À BOIRE ET À MANGER - RAGOTS

■ par Gérard Bouchu

Ragots

de mouton Pour ou contre le guide Duchemin ? Grâce à Louis de Funès et Ratatouille, tout le monde sait que les critiques gastronomiques ne sont pas infaillibles. Il faut arrêter de croire que le guide Michelin fait toujours le printemps, même quand celui-ci est en avance. Et même, surtout, quand le guide réalise l’effort de glisser parmi les nouveaux étoilés des chefs à peine installés à leur piano, ou des tables moins chères, plus inventives, comme dans le Sud ou en Bretagne. Jaloux, me dira un confrère, sachant que je bosse pour le Routard (et pourtant, ces adresses, du côté d’Apt ou ailleurs, j’ai envie de dire qu’on a été les premiers à les glisser dans le guide Provence, non mais !).

Echangerais trois lieux déjantés contre un seul étoilé ! Je connais peu de Français qui pourront se payer tel nouvel étoilé repéré à Mougins, Cassis, Courchevel ou même Uzès, dans des établissements créés plus pour attirer la clientèle russe ou internationale que le local. Il y en a d’autres qui vont devenir infréquentables une fois que les prix auront grimpé, comme Akrame à Paris, découvert à l’époque où il se morfondait en Touraine (un tourangeau atypique, vu son nom). Les étoilés bourguignons sont différents, dit-on, surtout ceux de la Bourgogne du sud, petites tables tenues par des couples méritants, où l’on vient en voisin les jours où on veut se faire plaisir. Comme chez certains de nos Dijonnais, qui cartonnent le midi avec un menu à prix doux. Les touristes aiment les étoilés, dit-on. Faux ! Les touristes - et on fait de même quand on va à l’étranger - aiment les petites tables sincères où ils peuvent manger bien, sain et local. Ils aiment les adresses de marché, les cuisines de femmes parfumées, le midi, les bars à vin qui proposent du bon, voire du très bon, le soir, dans une belle ambiance. Ils aiment les lieux originaux, décalés. Je reviens d’Amsterdam, où j’ai testé des lieux un peu fous (dans des containers, d’anciens entrepôts sur le port, d’anciennes fabriques) envahis par des familles, des couples, des jeunes et des moins jeunes attirés par l’endroit, la terrasse, l’atmosphère. Ce qui n’empêche pas de retrouver les mêmes plus tard ou un autre jour dans les vieux cafés bruns, ou sur un coin de table près du marché dans le quartier du Pijp. Sans parler des cafeterias des musées, devenues des lieux de vie avec vue (sur l’eau, un parc, de vieux tableaux ou des oeuvres contemporaines...) 50

Question de budget, d’esprit aussi. À Dijon, on a tout ça, des parcs, de l’eau, des musées, mais on ne sait pas faire. Pas encore. On coince encore un peu côté bouffe comme côté déco ou lieux décalés. Il va être temps de se mettre en mouvement, si on veut réussir la future cité de la Gastronomie. Le musée devrait enfin voir un public heureux se contenter d’autre chose que d’un café hors de prix en terrasse, cour de Bar. Il y a plein d’adresses que nous vous dégotons, comme dans chaque numéro, aussi bien dans le centre que dans des coins parfois cachés, où l’on peut se régaler, en terrasse, à prix doux. Des adresses que le Routard vous a sorties depuis belle lurette et que Michelin hésite à reconnaître. Chef absent, personnel speedé (on reconnaît de loin les bonhommes Michelin !), et voilà comment on loupe l’étoile.

Vivent les guides qui nous donnent envie de faire du chemin... ensemble ! On les aime bien, nos étoilés dijonnais, et s’ils perdent un jour leur étoile, on ira quand même dans leur bistrot, leur brasserie, car ce sont de bons professionnels. On a surtout un faible pour ceux qui se laissent guider par leur instinct, non pas de survie (certains marchent très bien !) mais simplement de "nourrisseur" au sens noble. Ceux qui se battent pour une cuisine de marché, de petits producteurs. Le centre ancien attend son marché du dimanche, place des Halles Champeaux, dans ce quartier bobo idéal. Rien à voir avec celui qui pourra demain s’implanter dans l’ancien hôpital, rien à voir avec ceux qui existent à Chenôve ou ailleurs. Faut de la vie autour d’un marché, c’est ce qui le rend unique, magique. Regardez les Halles, à Dijon. Quel imbécile aurait l’idée de les fermer pour en faire un musée de la moutarde, des escargots, du cassis ou même d’Eiffel, personnage devenu un peu la tarte-à-la-crème des politiques en mal d’inspiration ? Vivent les Halles, vivent les chefs qui ont les pieds sur terre et vivent les guides qui vous invitent à découvrir le monde tel qu’il est dans ce qu’il a de mieux à offrir, pour tous ! Des guides qui vous invitent à faire du chemin ensemble, simplement.


BB PUBLI INFO

Le Millésime qu’on préfère Matthieu Mazoyer joue la carte tendresse à Chambolle-Musigny C’est un artisan, Matthieu, courageux et résolu, derrière ses airs d’oisillon timide, il continue de tracer son chemin, pour le plus grand bonheur de ceux qui se posent quelques heures durant à sa table. Une des cartes les plus enthousiasmantes du moment. Sur la route des vins, voilà une sincère, chaleureuse et généreuse adresse à conseiller aux amis de passage. Une adresse sûre, pour ceux qui aiment la tradition revisitée au travers de plats épurés, forts en goûts, parfaits dans leur éxécution : délicieux cannellonis de queue de boeuf servis avec une crème de parmesan, fabuleux bar sauvage en croûte d’écaille proposé avec un petit jus de palourde acidulé, à moins que vous ne préfériez le cochon de lait et son jus au vin jaune, une variante d’un grand classique de la maison. Car Le Millésime est entré dans le top 10 des néo-classiques de la côte. Faites confiance au sommelier pour le verre comme pour l’assiette. Par curiosité, allez faire un tour dans la cave de la maison, qui sert aux dégustations mais aussi à la vente à emporter. Le complément indispensable à ce petit théâtre gourmand, au décor entièrement revu et coloré, si sage et si fou à la fois.

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Le Millésime

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Valse des enseignes, tango des chefs, festival de saveurs nouvelles : entrez dans la danse avec le

Bing Bang Orchestra 1►La Rôtisserie du Chambertin : réouverture cet été ! Ira? Ira pas ? Suspense jusqu’au bout pour savoir

ce que fera Thomas Collomb. Laissera-t-il un chef exécutif à la Rôtisserie et son frère pour s’occuper de la salle? Comme il est du genre têtu, on compte sur lui pour prouver au guide Duchemin qu’il a eu tort de ne pas lui donner une étoile, à Dijon. Lucie Brunet, sa compagne, mènera le combat à la tête de la brigade dijonnaise, c’est sûr.

2►Attention, une Rôtisserie peut en cacher une autre. Couleurs flashy, carte de brasserie maligne per-

mettant aux travailleurs et aux travailleuses de la Toison d’Or (j’écris ça entre deux tours d’élection) de se restaurer vite et bien, dans une ambiance surchauffée... La Rôtisserie de Philippe Pernin cartonne, 15 rue Nourissat (ZI Nord-Est). Tél 03-80-37-9933. Ouv le midi lun-sam. Terrasse.

3►L’Un des Sens, c’est le nom choisi par Vanina et Sébastien Mortet pour leur nouveau resto ouvert ce mois-ci rue Jeannin dans la cour et les murs, surtout, de l’ex-Clos des Capucines, rue Jeannin. Vérité dans l’assiette, produits locaux, on n’attend que ça. Et la disparition de l’affreuse verrière à l’entrée. Port. 06-27-1485-67. 4►Dav’n’Co au marché, c'est une belle aventure qui

continue. La cuisine, imaginative et à prix doux, est griffée par le duo Isnard-Lecomte, alias David &Nico, les faux jumeaux de la Charme. Le troisième associé, Eric, reste discret mais ne s'est pas déballonné puisque l'arrivée du printemps a coïncidé avec celle d'une terrasse flashy.

5►La Gerbe d’Or. Un nom comme on en retrouve encore parfois dans des régions à blé. Les repreneurs de cette célèbre boulangerie du marché le lui laisseront-ils ? Difficile à porter, même si on aura ici des sandwichs au bon pain forcément originaux. Un nouveau challenge pour les propriétaires d’O Bareuzai, qui vont proposer ici un nouveau concept, en mai.

6►Au Gré du Vin, c’est le Bar à vin de Bertrand Joinville, un bar à copains où l’on peut s’offrir une assiette de fromages et charcuteries à toute heure. 80% de vins bio, et ici on discute pas trop les choix du patron, même si ça parle fort. Pas mal de viticulteurs, dans ce coin de rue qui guette l’arrivée de la cité de la gastro, de l’autre côté du pont. À l’angle de la rue Monge et de la rue Condorcet, au gré de votre balade dans le quartier.

7►Little Italy à la Toison d’Or. Avoir commencé dans la vie en tenant un restot chinois mène à tout, et surtout à une belle réussite. Ici, les patrons du Little Italy de la rue Verrerie ont vu grand mais n’ont pas pour autant perdu la tête. Même formule,

même look qu’au centre ville, avec le côté ambiance Toison en plus (ou en moins, selon les goûts de chacun). Au moins, si vous faites vos courses là-bas, vous saurez où aller vous réconforter.

8►Marinette : une renaissance ! Depuis la fin des travaux du tram et l’ouverture de la Minoterie, Marinette a le sourire. Nous aussi ! Avec son caractère bien trempé, Laetitia vous met dans l’ambiance. Ici pas de chichi : grande tablée, cuisine sans artifices, bons produits bio, non traités et locaux. On adore ! Une adresse à partager entre vrais amis. Terrasse dans la cour et barbecue. Petit terrain de boule pour compléter le tableau. 5, rue de Chenôve, service 12h-20h (le soir sur résa pour un groupe). Tél : 03-80-45-04-35. Attention, pas de répondeur, et Leatitia ne décroche pas quand elle est aux fourneaux !

9►L’Horloge de la Toison. Le seul restaurant à jouer la carte terroir. Difficile de le manquer, pile poil à l’entrée de la Toison, quand on arrive en tram, avec son horloge et sa déco clin d’œil au vintage, son bar immense, son sol avec des carreaux dissociés, ses tables à plateau bois, et ses selles de vélo ou ses guidons qui font la tête au mur. Ce sont chaque jour des centaines de visiteurs plus ou moins pressés qui viennent ici manger une tête de veau, une viande tendre, un plat de saison... Pour le plat du jour, ne traînez pas trop, mais il y a une carte de brasserie pour nourrir les affamés, toute la journée non-stop. Ouv tlj sauf dimanche, non stop midi et soir. 10►Bistrot des Godrans. Changement de proprio annoncé. On a donc voulu découvrir la tête du nouveau chef qui avait osé pouvoir prendre la succession d’un Vacherot, un des derniers personnages hauts en couleurs du quartier. Raté, il est toujours là, revenu donner un coup de main parce qu’il s’ennuyait dans ses habits de retraité. Profitez en pour vous offrir une omelette d’anthologie ou un tartare à sa manière. Tlj sf dim, et les lun et mar soirs.

11►Quoi de neuf, Dr. Wine ? Nouveau chef, nouveau style. On se la joue moins club privé, mais on reste dans la gamme supérieure, avec une sélection de vins (r)affinée, et une cuisine qui se démocratise sans tomber dans le populaire. Ah, ces lendemains d’élections, ça vous marque. Vivement la canicule pour profiter de la cour, du soleil, des petits plats sympas du midi...

12►L’Espiguette rue Jeannin. Un nom qui fait rêver de plage, de culs nus, de mer bleue, bon, d’accord, il est temps de tourner la page des élections, on a envie d’ailleurs. Testez ce petit resto pas forcément très rigolo, au premier abord. Mais la cuisine, ici, c’est du sérieux, du fait maison, du respectueux des produits. Fabuleux parmentier, entre autres. Prix doux, service gentil. 65 rue Jeannin. Ouv lun-sam le midi, mer-sam le soir. Tél 03 80 66 15 82. 55


À BOIRE ET À MANGER

Billet de retour

Histoire de calçots

■ par Jean Maisonnave

En Catalogne, lorsque neigent les amandiers et que la feuille s’annonce, vient le temps des calçots. En gros, fin janvier, début février ; mais cette année on en trouvait dès la mi-janvier sur les marchés de Barcelone. Les calçots sont de jeunes oignons primeurs, à peine bulbés, qu’on cuit traditionnellement dans la braise, en fagots, et qu’on mange tout aussi traditionnellement avec la sauce romesco ; une sorte, disons, de vinaigrette tomatée, épaissie et tempérée par les amandes pilées. Visuellement, le résultat de la cuisson est si éprouvant qu’on les sert dans du papier journal et que l’étranger bronche devant ces pauvres brindilles calcinées, fuligineuses et plus noires que les tréfonds de l’enfer. Pourtant les catalans en sont fous. Ils se réunissent pour de longues calçotades en famille ou entre familles et rares sont les restaurants qui ne les annoncent pas en façade, quitte, pour les aventureux, à les « revisiter » avec plus ou moins de bonheur ; car il n’est pas aisé de transgresser les rituels. Et celui ci ne se borne pas à des affaires de goût. La saveur des calçots est extrêmement douce et fraîche, suave, presque melliflue. Un peu de tendresse inaugurale dans un monde encore froid, assortie d’une sensation parfaitement antinomique à l’aspect funèbre, purement résiduel, apparemment incomestible du produit. Là, déjà, on peut comprendre que cet humble légume est en fait un produit à fort contenu imaginaire. Mais il y a surtout la façon de faire, obligatoire, pour ainsi dire cérémonielle. Celui qui s’aviserait de consommer le calçot en l’état repartirait la tronche pleine de cendre et la bouche sinistrée. Un peu comme si on mangeait la coque avec l’oursin. On attendait l’extase, on se retrouve à l’hosto. Il faut le saisir de la main gauche, exactement à la base, puis avec trois doigts de la main droite pincer l’intérieur de la tige, pour extirper du cadavre calciné, doucement, la feuille fragile et pastel, qu’on voit surgir, comme une indiscutable et gratifiante récompense, des profondeurs désastreuses. Pour l’autochtone, c’est un jeu d’enfant et un jeu tout court que de voir le non initié se dépatouiller avec ce machin aussi répugnant qu’énigmatique. Il faut mériter ce plaisir ou bien il faut appartenir à cette communauté. Tout bien considéré, l’engouement extraordinaire pour le calçot ne l’est peut-être pas tant que ça. Comme l’épiphanie, le carnaval et autres fêtes primitives - beaucoup ayant été récupérées par les religions - liées à la fin de l’hiver, à l’accroissement des jours, à la fertilité espérée, cette tige vive et savoureuse, arrachée à la rigidité noirâtre de ses cendres, je la vois comme une résurgence de la vie à travers la mort, comme un autre symbole du renouvellement du temps et comme le présage des jours meilleurs. C’est ce qui explique sans doute une passion si durable et collective pour le calçot. Dépouillé de ses débris et des oripeaux consumés de l’hiver, il ramène le printemps dans nos assiettes et dans les coeurs. ■ 56


BB PUBLI INFO

Aux Enfants Terribles

Le restaurant qui plait aux jeunes, de 7 à 77 ans ! À deux pas d’une place de la République qui reverdit, ce joli petit restaurant couleurs violine et vert anis a des airs de printemps éternel. À l’image des deux mamies toniques qui le tiennent depuis deux ans sans faiblir, et sans pour autant oublier leur vie de famille : elles vous la raconteront, si vous êtes sage, entre le croustillant de chèvre et à la confiture de figues, le gratin de lotte aux st jacques ou le pavé de bœuf sauce époisses, car vous n’êtes pas là pour vivre d’amour et d’eau fraîche. Juste à l’entrée du quartier Jean-Jacques, leur restaurant atypique et sympathique continue de régaler les familles, les amis, jouant toujours la formule plat du jour le midi, travaillant d’autres produits à la carte, pour les habitués et tous les amateurs de cuisine simple, goûteuse, tout à la fois familiale et dans l’air du temps. La carte est courte, ce qui ne peut que vous rassurer, le poisson vient directement de Bretagne et le reste de l’ardoise ne triche pas non plus avec la qualité. Cathy et Annie se partagent la salle et la cuisine. Elles se complètent à merveille. Annie, la brune réservée, qui prétend toujours n’être pas du métier, seconde son chef avec brio, pour les entrées comme pour le dessert. Cathy, la blonde pétulante, en salle, a un sens de l’accueil très nature et vous conseillera le vin d’un des petits producteurs qu’elles ont choisi ensemble. Toutes deux ont envie de faire plaisir autant que de se faire plaisir, elles le disent et c’est vrai. Profitez des beaux jours pour réserver une des quatre tables installées en terrasse. Plus tard, quand il fera plus chaud, vous apprécierez la climatisation, mais on n’en est encore pas là, quoique... Fermé mercredi soir et dimanche. Ouvert jusqu’à 23 h les ven-sam. Formules du midi, lun-ven : 12,50 € autour d’un plat, 16 € la formule complète avec un café. Vin au verre de 3,50 à 4,50 €. À la carte, entrées 8-12 €, plats 18-25 €, desserts 6,50 € (ou café gourmand 7 €)

Aux Enfants Terribles

2 et 6, rue Jean Jacques Rousseau, Dijon

03 80 71 57 33


À BOIRE ET À MANGER - NEWS

Resto-bistro-gastro :

Changements à vue ■ par Gérard Bouchu

Billoux : le renouveau

Ce printemps, le bonheur est dans le Pré De l’herbe, on n’en trouve plus, place de la Libération, depuis que le quartier a été assaini. Par contre, si vous rêvez de changer d’air, faites un tour dans l’ultime Pré qui nous reste. Un Pré qui s’est métamorphosé avec l’arrivée du printemps. Les clients eux mêmes vont devoir changer de look pour venir déjeuner ou dîner dans ce lieu qu’on croyait hors du temps mais qui s’est mis au goût du jour d’un coup de baguette magique : poutres éclaircies, tapisserie bleutée, pierres à nu. Seules les nappes blanches sont encore là, clin d’oeil rassurant pour certains, mais la moquette noire et blanche change tout. Pour le reste, côté cuisine, pas de changement à vue. Quoique, regardez bien la carte. De la quenelle aux queues d’écrevisse à la belle volaille de Bresse rôtie servie avec une purée aux truffes en passant par le célèbre pâté en croûte, on se régale. Quand on s’appelle Le Pré-aux-Clercs, on ne peut proposer que les meilleurs produits de la Bourgogne, côté potager comme côté cave. Mais à côté des grands classiques, il y a des plats épatants à découvrir, bien dans l’air du temps, comme le tartare de canard, gelée et tuile de citron bargamote, le croûton d’asperges de chez Mr Blanc, œuf de canne et jambon Ibaiona, ou le cannelloni de lotte aux courgettes, avec ses chips de vitelotte. Deux générations ici se côtoient, en salle comme en cuisine, ce qui a toujours fait la force de la maison. Jean-Pierre et Alexis Billoux se partagent le Pré, sous le regard vigilant d’une reine-mère qui veille au grain. Ici, ça gueule, ça vit, ça respire. ■ Pré-aux-Clercs 13, pl. de la Libération, à Dijon. Tél : 03 80 38 05 05. www.le-pre-aux-clercs.com Tlj sf dim-lun.

PS.

Le Pré-aux-Clercs fait désormais partie de "Châteaux & Hôtels Collection", une marque griffée Ducasse qui regroupe hôtels de charme et tables de grands chefs. Une collection pour trouver en toute confiance où dormir et où manger dans des lieux marqués par la personnalité de leurs propriétaires. Chez les Billoux, les visiteurs seront doublement servis : sur un plateau, côté hôtel, mais aussi en terrasse et côté cuisine, ce printemps.

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©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo


À Fixin,

le bonheur est dans le Clos !

Au Clos Napoléon, 4-6 rue de la Perrière, à Fixin (prendre direction du parc Noisot). Tlj sf dim soir. Tél : 03 80 52 45 63 www.clos-napoleon.com Formule le midi 16 €, du lun au sam ; formules 20-27 €. Menus 34-42 €.

Ni trop classe, ni trop classique... Classé, tout simplement. Côté site, pour la vue sur le clos Napoléon (1 hectare et demi de vignes) et le village dont le clocher pointe à l’horizon. Mais aussi, tout simplement dans l’esprit de ceux qui adorent faire la route jusqu’à Fixin, pour aller passer un bon moment dans cette auberge qui ne se cesse d’évoluer sans perdre son âme ni ses clients, ce qui est rare. José, en salle, et Gérald, côté cuisine, ont su redonner vie à une institution villageoise, la transformant au fil des ans sans que personne ou presque ne s’en aperçoive. Rien de lounge ni de louche dans cette maison. Encore plus fort : ils ont pris cet hiver en cuisine un jeune chef italien bourré de talents, "émigré" en Bourgogne depuis quelques temps déjà, et qui a préféré aller travailler ici, au milieu des vignes, plutôt que chez Lameloise à Chagny. Giacomo Marchesi a donné à la cuisine maison la pointe de soleil qui lui manquait, dans le respect de la tradition. Ceux qui ont aimé cet hiver le filet de bœuf tendre servi avec une poêlée de cèpes à la marjolaine seront curieux de découvrir le tartare Giacomo. Une viande assaisonnée minute avec tomates parfumées à la coriandre. Tiens, on apprendrait un jour que ces troislà auraient l’idée d’ouvrir une trattoria dans les vignes, entre Fixin et Gevrey, par exemple, que ça ne nous surprendrait pas. ■

Un nouveau chef à suivre,

au Boeuf Blanc

Quoi de neuf ? Le Bœuf ! Jean-Louis et Didier Humbert, Vosgiens ayant les pieds sur terre, ont été chercher un jeune chef d’origine alsacienne pour apporter un sang neuf à une carte de brasserie qui cartonne déjà, boulevard de la Trémouille. Laurent Schaal n’a qu’une cuisine de poche pour s’exprimer, mais le résultat dans l’assiette est intéressant et suffisamment innovant pour qu’on ait envie de le suivre, ce Bœuf là. Le "Bœuf Blanc" trace sa route, résistant aux coups du sort (quand ce ne sont pas des travaux du tram ou du parking, c’est la copropriété qui veut se refaire une beauté) et jouant la carte d’une cuisine simple, goûteuse, sérieuse. Formé à Dijon à l’école Villard, il sait vous régaler d’un simple jambon à l’os en guise de plat du jour que d’œufs meurette à l’époisses et au bœuf, sur pain d’épices ou d’un tartare périgourdin, pour changer d’horizon. Si la terrasse est opérationnelle, n’hésitez pas ! ■ Le Bœuf Blanc : 7 bd de la Trémouille, à Dijon. Fermé lun soir, mar soir et dim. Tél : 03 80 72 10 50. Plat du jour le midi 9,50 € ; formule 13 € le midi avec un dessert. Carte le soir 25-30 €. ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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À BOIRE ET À MANGER - NEWS

Un «fait d’hiver» passé inaperçu :

Flagrant Délice chez Zola

Quand on disait Zola, on ne rigolait pas, à Dijon comme ailleurs ! En dehors de l’Epicerie, qui ne cesse de se remettre en question, on attendait un signe d’espoir pour cette place qui subit aujourd’hui le désamour d’un quartier en mutation. La place Emile Zola va devoir attendre l’ouverture de la cité de la Gastronomie, de l’autre côté du pont, pour pousser ses billes. Faut dire qu’en regardant les cartes des terrasses de la place, jusqu’alors, ce n’était pas vraiment le mot gastronomie qui venait à l’esprit en premier. Heureuse surprise donc que ce "Flagrant Délice" surgi récemment à l’angle de la rue Monge. Formé lui aussi à l’école René Villard, Nicolas Jeuvray a inscrit sur sa carte : "le goût d’une cuisine simple et raffinée". Seul en cuisine, il se démène comme un diable pour justifier sa devise. Une devise à savourer en terrasse, plus que dans cette petite salle, si le temps est de la fête. Bel accueil de Mehmed et de l’équipe en général. ■

Le Flagrant Délice : 2, place Emile Zola, à Dijon. Tél : 03 80 30 01 68. Tlj sf lun. Le midi, formule à 13,50 €. Le soir, menu 29,90 €.

Resto-bistro-gastro :

Changements à vue

Ed n’a plus besoin d’aide, à Chassagne...

À Chassagne, on n’a pas besoin des touristes, seulement des acheteurs, disions-nous dans un précédent numéro. Ce qui n’était déjà pas le cas d’Edouard Mignot, qui venait de reprendre le resto du village, caché au dessus d’une cave à vins, face à une place envahie par les voitures. Formé à la dure et bonne école chez Régis Marcon, à Saint-Bonnet-le-Froid (en Auvergne, on précise !) et Lameloise, à Chagny (là, on ne précise plus !), on était ravi de voir arriver sur la route des vins "un des meilleurs jeunes chefs du moment. Un amoureux des champignons (quatre ans chez Marcon, ça vous marque !) et des beaux produits, qui a confiance en sa bonne étoile. Celle que Michelin ne va pas tarder à lui donner." Là, pour une fois, il nous a épaté, le bonhomme (on parle de Michelin, suivez un peu !). Le hic, pensions-nous, c’est que ce jeune chef-coq avait choisi ses initiales et celles de sa compagne (Emilie) pour baptiser son resto, et que personne n’arrivait à le mémoriser ! Michelin l’a fait, et du coup on doit lui tirer notre chapeau.■ Ed.Em : 4 impasse des Chenevottes à Chassagne-Montrachet. Tél : 03 80 21 94 94. Tlj sf lun-mar. Menus 35-59 € ; menu-découverte 79 €.

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In Teglia Les pizzas les plus originales du moment ! Cosi fan tutte ? Non, pas question de «faire comme tout le monde». Ici, c’est vous qui êtes votre propre compositeur... In Teglia, c’est l’adresse un peu cachée que les nostalgiques de l’Italie voudraient garder pour eux seuls. Un cadre plus américain qu’italien, avec carreaux blancs aux murs, peinture grise et tabourets rouges. Cet ancien garage a été reconverti non sans humour par Aymeric, qui ne regrette pas d’avoir abandonné une carrière dans le médical afin de mettre la main à la pâte, au sens strict. Tâche qui requiert une certaine technique. Pour le reste, c’est une question d’organisation, car tout ici est frais, préparé par lui seul. Et selon votre goût, puisque c’est vous seul (ou avec son aide) qui allez composer la pizza que vous dégusterez ensuite. Suffit pour cela de remplir sa fiche en rentrant. La base de la pizza est à choisir entre quatre options, l’un préfèrera la rossa deluxe (tomate, mozzarella fraîche), l’autre la bianca (crème, mozzarella) ou l’asciutto (pas de sauce, juste de l’huile d’olives avec la mozza fraîche). Après, comme à l’école, on regarde sur le tableau ou sur la fiche du voisin, on demande au maître qui vous conseillera, avec un petit sourire, d’éviter quand même le mélange époisses-filet d’anchois qui vous faisait saliver, mais vous orientera plutôt vers les courgettes grillées, les tomates confites, la charcuterie italienne, avec un lard de colonnata fondant sous la langue. Et pour ceux qui n’auraient pas envie de composer leur pizza, Aymeric a sélectionné quelques incontournables sympathiques. Cuisson en plaque, à la romaine, pour la pizza à la coupe (al taglio). Sélection de vins du moment, qu’on pourra déguster en terrasse, côté cour ou même côté rue, si le temps est de la partie. On peut aussi emporter la pizza chez soi, ou au bureau.

Tlj sf dim jusqu’à 21 h (22 h en fin de sem). Formule le midi du mar au vend 11,90 € (avec le dessert 14,50 €). Pizze 9-14 €.

In Teglia

8 rue Lamonnoye, à Dijon Photos ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

03 80 45 59 23


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L’année (Clos) Napoléon Bruit de vignes à Fixin : chaud devant ! Profitez du printemps pour aller vous réfugier, loin du monde et du bruit, dans les hauts de Fixin. À l’écart de la route des grands crus, face à des vignes produisant des rouges un rien sauvages, très structurés, le temps s’arrête, les voyageurs aussi. Vous ne serez pas les seuls, aux beaux jours, à venir découvrir la nouvelle carte proposée par José et Gérald, les deux associés qui ont su redonner vie à cette maison, « Au Clos Napoléon », où l’on est toujours bien accueilli, qu’on soit en séminaire, en goguette ou en pélerinage sur les pas de Napo 1er. En attendant de fêter un bicentenaire en 2015 qui devrait faire parler (entre Golf Juan et Waterloo, le Clos devrait avoir pas mal de visiteurs), venez découvrir la carte de printemps élaborée avec la complicité de Giacomo, jeune chef italien parfaitement à l’aise dans le monde de la cuisine bourguignonne. Ceux qui ont déjà craqué pour les saint jacques poêlées servies avec un risotto sauce au pistil de safran reviendront tester le saumon mariné en gravelax, ceux qui ont adoré la gougèreburger maison testeront le tartare façon Giacomo, et tout le monde sera content.. Une salle de séminaire, ouverte sur les vignes, où il fait bon réfléchir ensemble, une terrasse près des vignes et d’un olivier symbolique où il fait bon ne plus penser à rien. On vient ici entre amis ou entre amoureux des bonnes affaires. Le jambon persillé est un des meilleurs du coin, les viandes sont idéalement cuites, les sauces joliment travaillées. Laissez José choisir les vins, jeunes ou vieux, il sait ce qui est bon. Et allez saluer un peu plus haut, avant la foule des grands jours, ce Napoléon s’éveillant à l’immortalité, que l’on a baptisé ici Le Réveil de Napoléon. Sa table l’attend, l’équipe est prête. mieux vaut d’ailleurs qu’il s’arrête là, en remontant la route qui porte son nom, depuis Golfe-Juan. On a testé les tables, autour de Waterloo. Pas terrible ! GB

Tlj sf dim soir. Formule le midi 16 €, du lun au sam ; formules 20-27 €. Menus 34-42 €.

Au Clos Napoléon

4-6 rue de la Perrière, 21220 Fixin (prendre direction du parc Noisot).

03 80 52 45 63

www.clos-napoleon.com


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Évadez-vous Au Bistrot République, en fermant les yeux, on entend la mer !

Deux chefs qui conjuguent leurs talents.

Pas toujours facile de choisir sa table, au moment du coup de feu (ici, il n’y a pas de coup de fusil, attention, faut pas confondre!). Mieux vaut réserver pour être bien placé côté jardin d’hiver, grand ouvert sur la place, pour voir passer le tram et le temps, ou en terrasse quand le soleil est de la partie. Pour plus d’intimité, on peut toujours se réfugier, comme les habitués, dans l’arrière-salle au décor plus bistrot à l’ancienne, au déjeuner comme pour le dîner. Vieilles pubs, affiches originales : les murs vous content avec humour l’histoire de Dijon, tandis que les plats vous content une autre histoire. Celle d’une vraie bonne cuisine 100 % maison. Quoi de neuf, ce printemps ? On a fêté le retour de la pizze, la vraie. Goûtez celle qui porte le nom de la place, qui concilie speck et brillat-savarin, étonnante. À moins que vous ne préfériez le homard ? Chacun ses goûts, il y en a aussi. Un petit risotto de la mer, ça vous dirait ? La carte change avec les beaux jours, mais ce qui change surtout, c’est l’état d’esprit des habitués. Certains ferment les yeux, en terrasse. Pas à cause du soleil, non. Faites comme eux, vous l’entendez ? Oui, pas la mer, mais la fontaine, sur la place. Oubliez la ligne rose du tram et regardez au loin, en savourant un loup entier ou le poisson du jour, juste grillé. Elle n’est pas belle la vie ? Allez, personne ne vous en voudra de revenir deux heures plus tard goûter à la tarte maison au citron meringuée. Ouv tlj. Formules le midi lun-sam 14,90-18,90 €. Menus à 27, 38 et 52 €.

Bistrot République

16 place de la République - Dijon

03 80 60 86 45

www.bistrot.republique.com


À BOIRE ET À MANGER - STREET FOOD

Sur le pouce !

Bye Bye Peanuts En voilà deux qui nous rafraîchissent les papilles en même temps qu’ils nous épatent. Violaine et J.B., l’une fraîchement sortie des Beaux-Arts et l’autre d’un laboratoire de pâtissier, abordent la nourriture et travaillent la matière comme du bois ou du métal. Les légumes, les fruits, fromages et pâtisseries prennent avec eux un air de jamais vu. On peut même dire qu’ils font de la cuisine d’exposition, dans les deux sens du terme. D’abord ils travaillent surtout pour des vernissages et les mets proposés sont toujours en rapport avec les œuvres de l’artiste, précédés d’une longue réflexion et d’un brassage d’idées. Ensuite ils présentent. C’est visuellement très décalé. Avez-vous déjà mangé des tuiles à l’encre de seiche, si noires qu’on les dirait carbonisées ? Ou des confettis de légumes présentés dans leur sachet individuel ? La mise en scène est soignée et surprenante, mais ils n’oublient pas le fond et il y a quelque part de l’humour dans l’interpellation comme avec les cœurs chocolat entiers, brisés ou en miette pour la Saint-Valentin ou les bonbons petits cochon en gélatine de porc... Ne faites pas la grimace, avec eux tout est délicieux. Ne cherchez pas leur adresse pour le buffet de votre mariage, Bye Bye Peanuts ne se consacre qu’aux très petites quantités, voire aux prototypes. Ils élaborent en ce moment des moules en silicone de formes improbables et des boules de Noël à manger. ■ LaFP www.facebook.com/ByeByePeanuts - site à venir.

In Teglia Sur une infographie du site MerciAlfred, on pouvait voir les six conditions à remplir pour ouvrir un resto de Hipster. ■ Une déco en travaux, ■ Un mobilier d’école, ■ Un menu bobo, écolo, proximo, ■ Un accès wifi, ■ Un look barbe-moustache-chemise à carreaux, ■ Une enseigne bien graphique. In Teglia s’approche dangereusement de la bonne note… Les chaises d’école, 1 point ; la chemise à carreau et la barbe, 2 points ; le menu écolo-proximo, 3 points ; l’éclairage avec des fils qui pendouillent, 4 points. Un effort sur le wifi gratuit avec mot de passe sur la carte et ce petit resto obtiendra son diplôme. Le rêve des gens difficiles. Finies les négociations du genre : " bon alors je voudrais une pizza végétarienne mais sans artichauts ni olives mais à la place si je pouvais avoir des poivrons et de la roquette... et sans fromage c’est possible ? " Là, on remplit sa petite fiche et on vous sert EXACTEMENT ce que vous avez choisi ; avec le sourire et dans un cadre sympa, je ne vois pas ce que vous attendez pour y aller. Qu’on vous dise que c’est tout petit et qu’il n’y en aura pas pour tout le monde ? Et si vous n’aimez pas les pizze, il y a des salades toutes fraîches ! On attend avec impatience la terrasse côté cour cet été. ■ LaFP

18 rue Lamonnoye, à Dijon. 03 80 45 59-23. Tlj sf dim jusqu’à 21 h (22 h en fin de sem). Formule le midi du mar au vend 11,90 € (avec le dessert 14,50 €). Pizze 9-14 €.

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Bing bang bagel ! Ou : Le bagel, l’emblème de la renaissance de la culture New Yorkaise en Europe.

Je suis de New-York City, du Bronx. J’ai grandi avec des bagels fait main du Bagel Bakery au coin de ma rue. Le sortie du dimanche matin était une tradition ; mon père, mon frère et moi, nous allions chercher des bagels, du cream cheese*, du lox** et le Sunday New-York Times. On passait la matinée à feuilleter cet immense journal tout en dégustant nos trésors. C’était une affaire familiale. Le première fois que j’ai vu des bagels en France, c’était dans le Marais à Paris. Ils arrivaient direct de NYC. Depuis ce premier débarquement bagelesque il y a 15 ans, on trouve des bagels partout, même à Dijon. Le mode était lancé. Mais le style de consommation est bien différent en France. À NYC, au départ, c’était pour le petit déjeuner, en France le bagel est devenue un sandwich avec toute sorte d’ingrédients, y compris le saumon fumé que l’on mange à midi ou le soir. Beaucoup de pâtisseries françaises ont traversé nos frontières pour revenir sous autres formes et appellations. Le streussle d’Alsace réapparaît en France sous le nom de «crumble», qui veut dire émietter. Le fondant au chocolat à la française a fait l’aller-retour pour renaître «brownie». Le «muffin» n’est qu’une adaptation d’un 4x4, quatre-quarts. Doughnut, l’autre nom du beignet, cookies : sablés au chocolat, etc. Le bagel est d’origine juive-polonaise. C’était un pain des pauvres. Comme beaucoup de choses qui ont des origines populaires, le bagel s’est transformé en produit chic & cool ! Je n’aurais jamais cru que les pains et pâtisseries américains prendraient une telle place dans le pays de la gastronomie. Et maintenant, arrive le «truck food». Chic. Quand est-ce que ce mode de restauration va atterrir (ou se garer) à Dijon ? Wait and see ! ■ Alex Miles

*fromage à tartiner **Saumon fumé

James Diolot pousse son

Petit Bouchon

BB PUBLI INFO

encore plus loin !

Le P’tit Bouchon 19, rue de Mulhouse, à Dijon

03 80 72 26 79.

Ts les midis sf sam. Menus 15,50-17,50 € (en sem), puis 25-30 €.

Un des derniers vrais bistrots de ce quartier République qui continue de muter en poussant le béton à l’assaut des derniers terrains libres. James et Christelle Diolot ont tenu bon, heureusement. Venez déjeuner sain et vrai dans ce bistrot avec ardoises (au mur, car on paie cash, en général !) et nappes à carreaux. Les plats inscrits au tableau suivent l’humeur de James et la saison, autant dire qu’ils changent pas mal. Selon le marché, vous aurez même droit, au menu à 25 €, à un homard entier décortiqué et à un dessert. Ne lui dites pas qu’il est le roi de la tuile, il vous répondra qu’il n’est pas couvreur. Si vous connaissez un peu le bonhomme, appelez-le pour qu’il vous prépare un tartare à sa façon (une demi-heure de macération). Régalez-vous sinon avec la terrine, le temps qu’arrive le plat du jour. Si vous rêvez de tête de veau, avec un peu de chance, il devrait y en avoir encore une d’affichée. James pousse son bouchon plus loin encore, en allant cuisiner à domicile. Un service traiteur original, car si l’homme a du caractère, sa cuisine n’en manque pas non plus, de l’oeuf mimosa mayo revisité à la tartelette citron meringuée en passant par la panna cota au parmesan (avec coulis au pesto).

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À BOIRE ET À MANGER

Épicé ou Piquant ? Après les restaurants chinois, vietnamiens, c’est la folie "thaï" qui gagne l’Europe, depuis quelques années. Plus de saveur, d’élégance, d’authenticité dans les goûts. Pas de produits en provenance directe d’une grosse usine à nems ou dim sum, quoique... A Dijon, ce sont deux vrais bons restaurants thaï qui se sont ouverts ce printemps, prenant tous deux la successions de classiques du terroir français. Un signe des temps ? Rien à voir côté design avec le nouveau resto Tran à la Toison d’Or (voir BB57). Alex Miles en a testé un, et on se garde le second au chaud pour le numéro très "love" qu’on vous prépare cet été. Regardez bien le décor, il vous rappellera peut-être l’ancien Théâtre des Sens, rue Chabot-Charny. Aujourd’hui, c’est un autre petit théâtre sensuel que propose : le Chaba Thaï.

Un tournant dans la restauration Dijonnaise :

Rousseau se "thai" la part du lion ! Les restaurants dits "exotiques" de qualité étaient plutôt rares jusqu’à présent. J’ai été d’autant plus agréablement surpris par l’authenticité de Thaï & Dijon, 29 rue JJ Rousseau. La subtilité des parfums que mon nez a cueillis a écarté ma bouche dans un grand sourire. Yes ! C’est de la vraie cuisine thaï faite par des vrais Thaïlandais… Pas des asiatiques lambda qui imitent la cuisine étrangère en vogue, celle qui rapporte des sous. Les panneaux qui annoncent : "Chinois, Vietnamien, Thaïlandais, Cambodgien" sont trompeurs. Toutes ces cuisines ont de grandes différences. Imaginez un restaurant en Asie qui se vanterait de faire de la cuisine européenne et afficherait : "Cuisine française, italienne, anglaise, suédoise"… Ceci est aussi absurde que le panneau asiatique hélas trop souvent vu. Alors, félicitons Thaï & Dijon pour une cuisine sincère et "home made" ! Une cuisine familiale qui flatte les papilles et réveille l’esprit. Faisons la différence entre épicé et piquant. L’un est un parfum, l’autre pique, simplement. Les deux sont agréables quand le tout est bien dosé. La cuisine thaï est parfumée et, parfois, piquante. Puisque tout est fait à la minute vous pouvez toujours demander moins piquant. Galanga (cousin du gingembre), combava (cousin du citron vert) en feuilles, zeste et fruit, basilique thaï, lait de coco, citronnelle, coriandre frais, curry rouge et vert marquent cette cuisine expansive et généreuse. Que vous conseiller ? De délicieuses soupes d’abord : Tom Kha Kai (poulet à la citronnelle et au lait de coco) ou Kheng Phed Kung (crevette curry rouge au lait de coco), l’une est douce et l’autre

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Le Chaba thai, un nouveau resto thaï place du théâtre

titille la langue. Sinon, un must : Yum Ped Yang, salade de canard parfumée à souhait avec une pointe de piment. Il y a pléthore de plats de poisson, viandes, volailles et bien sur le fameux Phat Thaï Kung qui est délicat, frais et le plus vrai que j’ai goûté depuis des années. Un autre restaurant thaï a ouvert à quelques jours d’intervalle place du Théâtre. Voilà qui signale un élargissement de la palette culinaire des Dijonnais qui vont enfin pouvoir fréquenter des restaurants "exotiques" sur place et ne plus attendre leur prochain déplacement à Paris. ■ Alex Miles - Américain, cuisinier et gastronome Thai & Dijon - 29, rue Jean-Jacques Rousseau. 09 84 33 31 39. Fermé le dim. Ouv sinon jusqu’à 22 heures.


Masami au pays de

En terrasse ou en salle, chez lui, ou sur un plateau, chez vous... offrez-vous un vrai chef japonais et goûtez la différence !

 Masami chez lui : 79 rue Jeannin, Dijon. Tél. : 03 80 65 21 80. Tlj sf dim. Japanese lunch à midi en semaine à 14,50 €. Sinon menus Tempura 19 €, Sushi 22 €, superbe menu du chef 30 € et dégustation le soir 54 €.

 Shopping Masami : superbe plateau Masami spécial

à emporter (65 €). Il suffit d’appeler le matin pour le soir-même. Sinon, tataki de boeuf, maki, nigiri, california rolls, sont proposés sur de petits plateaux, à prix doux.

Masami

79, rue Jeannin, Dijon. 03 80 65 21 80 www.restaurantmasami.com - contact@restaurantmasami.com

Masami est un sage. Il nous regarde courir, le temps d’une élection, d’une fin de semaine chargée, et attend, imperturbable, qu’on vienne chez lui chercher tout à la fois un sourire et ce réconfort que seules les saveurs d’une authentique cuisine japonaise peuvent apporter. Chez Masami, on veut se faire plaisir. Même le midi, avec le plat du jour à 14,50 €, servi avec une soupe miso et le dessert du moment. Le soir, on vient faire la fête. Pour accompagner la noix d’entrecôte grillée Wagyu (bœuf japonais), le vin de Bourgogne est le compagnon idéal. Et la cave de Masami contient quelques bonnes bouteilles, et son épouse saura vous conseiller au mieux. Avec le retour des beaux jours, si vous voulez déjeuner ou dîner en terrasse, pensez à réserver.

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À BOIRE ET À MANGER - SUR LE ZINC

Bruits de marmite La quenelle,

on en fait tout un plat... Malraux a dit : «Le XXIème siècle sera celui de la quenelle ou ne sera pas», c’était certes après un repas très arrosé, et la citation a été très peu retranscrite, mais je la tiens de source sûre, puisque c’est mon grand-père qui me l’a dit, c’était certes après un repas très arrosé lui aussi, mais quand même. Force et tristesse nous poussent à constater que Malraux avait tort une fois de plus, plus personne ne mange, ne cuisine ni ne parle de quenelle de nos jours, c’est bien simple, l’évocation de la quenelle ou d’la q’nelle a un petit côté Deschiens. J’irais jusqu’à dire que cette quenelle, on ne sait pas trop où la mettre. Moi je n’ai jamais eu peur de l’évoquer, je suis même contre le fait de faire des lois qui interdisent la quenelle, il y a des choses tellement évidentes qu’interdire de les remettre en cause donne presque envie de le faire, c’est dingue comme on peut être con ! Ben moi, je vais vous dire où et comment user de la quenelle, pour le plus grand bonheur des grands et des petits, des noirs et des antinazis, des juifs et des arabes et même des lecteurs de cette parution de référence, parce que la quenelle est cascher, hallal et délicieuse. La quenelle n’a pas été inventée par un humoriste, c’est le moins que l’on puisse dire puisqu’elle est au départ fabriquée par les pâtissiers lyonnais au début du XIXème siècle. C’est assez simple, on mélange du beurre et du lait, on les fait chauffer jusqu’à ce que le beurre soit fondu, et on y intègre de la farine, on mélange en chauffant, comme pour la pâte à choux. Une fois la pâte séchée, on forme les quenelles avec des cuillères à soupe, on laisse les quenelles reposer deux bonnes heures au froid. Ensuite on les poche, et on peut les manger en général en les accompagnant d’une sauce (nantua, béchamel, tomate) et on les fait légèrement gratiner. Notez que l’on peut ajouter à la quenelle de la chair de brochet, ou des blancs de volaille hachés, ou encore des morilles pour lui donner un peu plus de goût. Le succès rencontré par les pâtissiers donne des idées aux charcutiers qui s’approprient la recette et l’améliorent justement avec chairs de brochet, de veau, de volaille. La recette reste la même, si ce n’est que l’on ajoute à la quenelle nature la moitié de son poids en viande, poisson… Songez qu’à l’époque, pas une ligue des droits des pâtissiers, pas un conseil représentatif ou un ministre de l’Intérieur n’a tenté d’interdire quoi que ce soit, jugez le degré de barbarie que l’on a atteint en moins de 130 ans ! Les charcutiers modifient et améliorent la quenelle, qui devient le symbole de la gastronomie lyonnaise et de la primauté de la viande sur le sucre, inversée, ce qui revient selon certains historiens en mal de révision à envoyer un signal menaçant sur le fondement même des pâtissiers. O tempora, ô mores !

L’Alhambra ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Les quenelles

de l’Alhambra Ambiance décontractée, équipe qui connait son boulot, en salle comme en cuisine : L’Alhambra fait partie des bistrots où l’on aime se retrouver le midi, autour de la place de la République. Bon menu du jour, entrées et plats de brasserie traditionnels. Ce jeudi-là, il y avait des quenelles. Pas pour amuser la galerie ni pour délivrer un message. Pour faire dans le bon, le vrai, le simple. Il y a même une seconde salle pour qui ne veut pas être vu en train de manger des quenelles. C’est ouvert de l’heure du café-croissant à celle de l’apéro-saucisson, fermé à l’heure où les restos de nuit voisins s’animent. ■ 3, rue Marceau, à Dijon. Tt à côté de la Salsa Pelpa. Tlj sf sam ap‑m et dim 7h30-20h30. Repas le midi slt, formule 14 €.

La quenelle reste pendant longtemps un plat familial, on la propose soit au four avec une sauce, soit on l’utilise pour composer, avec champignons et ris de veau la splendide, l’inimitable bouchée à la reine que l’on trouve pendant des décennies au menu des repas de fêtes, communions, mariages, banquets… En conclusion, je ne saurai terminer ce salivant article sans citer le grand Voltaire esprit libre s’il en fut, chantre de la liberté d’expression et de la tolérance et qui disait en son temps : «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais les quenelles Petitjean, c’est bon, mangez-en !» Dieu sait qu’il avait raison, son antiquenellophobie en témoigne. ■

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L’Alhambra ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo


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De vignes en tables, rue des Godrans

Trop Chouette,

ce Léon ! Le tramway a changé la vie de la rue mais pas, heureusement, celle des habitués de Chez Léon, l’institution du quartier, où l’on vient se réfugier, en toutes saisons. Ici les plats incitent tout naturellement à boire autre chose que de l’eau (superbe tartare de bœuf coupé au coûteau, bien sûr). La carte des mets comme des vins joue sur tous les tableaux, qu’il vous faudra d’ailleurs consulter, au mur, pour faire votre choix. Formule maligne autour d’un plat de saison, à midi. Si la salle est typique (vieille horloge, vieilles photos, poutres et tableau noir), la terrasse est bien sympathique aussi. Une terrasse avec vue, bientôt, non seulement sur les passants mais sur le parc caché jusqu’à présent par un haut mur, juste en face. Un symbole fort, qui va tomber. On espère qu’un élève de Rostropovitch viendra jouer ce jour-là, car la rue sera à la fête ! Hervé Zimmer vous accueille avec une nouvelle équipe, en salle, Chez Léon, et une carte du du moment, rassurante, toujours au plus près des produits et des saisons. Benjamin Bole réalise depuis dix ans une cuisine revigorante, qui réussit l’exploit de toujours se renouveler. Quant au Caveau de la Chouette, il joue les prolongations non seulement en terrasse, lui aussi, s’il fait beau, mais le midi avec une carte brasserie maison, simple, savoureuse. Pour les faims de journée, vraie bonne charcuterie de pays ou fromages de producteurs locaux, à déguster avec un des 8 vins au verre différents proposés chaque jour. C’est Eric Cordelet que vous retrouverez chaque soir derrière le bar du Caveau, et en salle, faites lui confiance pour savourer, dans une ambiance jazzy, le vin, le whisky ou le cocktail qu’il trouvera le plus adapté à votre goût.

Chez Léon

20, rue des Godrans.

03 80 50 01 07.

chezleon@wanadoo.fr Tlj sf dim-lun et j. fériés. Formules et menus 14,90-18,90 € à midi, 24,50-29 €; carte 30-40 €.

Le Caveau de la Chouette

39, rue des Godrans.

06-30-60-43-07. Tlj sf dim-lun 9h-2h. Carte 20 €.


À BOIRE ET À MANGER - HUMEUR

Humeur de table

C’est le bouquet ■ par Jean Maisonnave

!

Ça, c’est le bouquet, comme disait la crevette furieuse de se retrouver enceinte : la cuisine bourguignonne ne figure même pas dans le top des cuisines préférées des Français. On s’attriste, forcément. Puis on relativise.

C’est le résultat d’une enquête initiée par Tripadvisor, le plus grand site de voyage du monde. Enquête très sérieuse, certes, mais fatalement orientée. On y retrouve en première place des régions touristiques : Provence-Côte d’Azur, Aquitaine (la baignade) ; Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées (le ski) ; Alsace (les géraniums)… Logique. Par ailleurs, les résultats sont difficiles à décrypter dans la mesure où ces régions, administrativement composites, recouvrent des réalités culinaires bien différentes. En Aquitaine, par exemple, beaucoup de départements ont bien plus à voir avec la cuisine de Midi-Pyrénées qu’avec la cuisine basque. De même, la cuisine provençale, terrienne, se différencie-t-elle sensiblement de celle de la Côte d’Azur, et encore plus de la cuisine niçoise, historiquement italienne. Quant à la région Rhône-Alpes, on ne voit rien de commun entre les répertoires rhodaniens et ceux des attractives régions alpines, majoritairement dominées par divers barbotages fromagers à consommer dans la frisette ornée.

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Et en Bourgogne ?

Nous aussi, objectera t’on, on a des plats bien identitaires ! Eh… justement, pas tant que ça, à bien regarder. La moutarde, oui, mais comme plat, ça ne fait guère rêver. Idem, le cassis. Quant aux équivalents du coq au vin ou du «bœuf bourguignon», il en existait dès le moyen-âge dans à peu près toutes les régions de vignes. Le pain d’épices, on l’a quand même un peu piqué aux Rémois, et on doit rappeler que les escargots au beurre d’ail furent inventés par un Parisien, Carême…

C’est ici qu’intervient une autre donnée spécifique aux voyages : la plus-value imaginaire. On est en vacances, c’est pas souvent, on a tendance à aimer ce qui se présente, fût-ce au prix de pathétiques confusions. Certains territoires en font leurs choux gras, genre Côte d’Azur.

Quoiqu’il en soit, on peut voir à tout ceci que les déclarations des touristes d’Advisor ne concernent que faiblement la gastronomie réelle d’une région, laquelle ne saurait se réduire à des critères communs et encore moins à quelques plats connus. À ce jeu-là, on irait droit à l’ankylose des savoirs. On ne saurait les croire non plus, quelle que soit la qualité de cette maison, lorsqu’ils voient dans le restaurant Lameloise de Chagny le meilleur du monde. Cela peut vouloir dire, et c’est déjà très bien, qu’il est parmi les grands l’un des plus accessibles. C’est une fierté et une autre de voir la Bourgogne ainsi remise en jeu. Cela dit c’est un jugement peut être un peu partiel…

Mais on ne peut s’en tenir à ces considérations. Sinon, on verrait d’autres régions riches de ressources à la fois touristiques et culinaires, telles la Bretagne ou les Pays de Loire, apparaître naturellement dans le classement. On doit aussi relever que toutes les régions de tête peuvent être identifiées à un plat fortement emblématique, plus ou moins unanimiste : dans l’ordre, la bouillabaisse, la choucroute, le foie gras, la fondue, le cassoulet. Ce qui, quelque part, tendrait à prouver que les Français sont plus enclins à voyager dans l’espace que dans leur tête. Dans le genre aventurier, on peut mieux faire.

Mais croyons-les un peu, les voyageurs français, lorsqu’ils retiennent à 63 % la cuisine locale comme critère de choix d’une destination ; même si ce n’est probablement pas très exact non plus. Parce que ça peut induire des conduites adaptées. Par la profession, les responsables touristiques, voire la future cité de la Gastronomie. Et parce que les opinions sont faites pour changer. Le reste de l’enquête, il n’est pas question de l’ignorer. Mais il faut prendre ses précautions, comme disait à la crevette le bouquet furieux de se retrouver papa. ■


BB PUBLI INFO

Plus que jamais, ce printemps... suivez

le Bœuf Blanc ! «Les Tables» des frères Humbert, dès le départ, on y a cru. Facile à dire, c’était du tout cuit, vous répondront les habitués, qui ont suivi le Bœuf depuis son arrivée au centre-ville. En fait, c’était un sacré pari d’aller ouvrir cette brasserie à deux pas de la place de la République alors qu’on était encore (rappelez-vous !) en pleins travaux du tram. Il fallait en avoir dans la tête, et même ailleurs (on parle du courage, pas d’autre chose) pour parier qu’un jour la République serait LA place des brasseries dijonnaises, et qu’une terrasse digne de ce nom s’étendrait à l’ombre du Conseil Régional. Jean-Louis et Didier Humbert sont d’origine vosgienne, la résistance, ils connaissent, et leur brasserie à l’atmosphère rassurante est devenue LA référence des amateurs de cuisine simple mais goûteuse, de viandes de producteurs et de produits du marché. Mais attention, regardez bien la carte, le bœuf s’est fait tout tendre, depuis qu’un nouveau chef est venu apporter sa patte. Oeufs meurette à l’Epoisses et au boeuf, sur pain d’épice, côte de boeuf au vin rouge et fines herbes, entrecôte de veau avec petite réduction granny smith flambée au calvados... Vous allez vous régaler avec ces nouveaux plats, si vous avez déjà testé le tartare dijonnais maison. Bonne sélection de vins, évidemment, pour accompagner tout ça. On ne vient toujours pas là pour grignoter trois feuilles de salade et picorer du bout des lèvres des légumes du jardin, aussi délicieux soient-ils. Un resto pour les hommes, les vrais, et les femmes qui savent se tenir à table, disions-nous au départ. Si l’hommage aux Tontons Flingueurs est tout indiqué dans ce lieu où boire de l’eau frôle l’hérésie, la clientèle n’en reste pas moins à majorité... féminine, eh oui. Le Bœuf, tout le monde le suit ! Tlj du lundi au samedi. Fermé le Dimanche ainsi que lundi soir et mardi soir.

Photos ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Plat du jour le midi 9,50 € (13 € avec un dessert). Carte le soir 25-30 €.

Le Bœuf Blanc

7 bd de la Trémouille, à Dijon.

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CHRONIQUE

Fond de terroir Ils lisent dans la mémoire

du vin Le vin a une mémoire. Si, si ! Et on peut y lire les effets du terroir, du vieillissement, ou le bois dont il se chauffe le tonneau. Et c’est même pas ésotérique, c’est scientifique...

Ne comptez pas sur le vin pour oublier… le vin n’oublie rien. Régis Gougeon et Philippe SCHMITT-KOPPLINS travaillent sur la mémoire du vin. En tout cas ça les fait sourire quand on dit ça de leurs travaux. Humour de scientifique, en référence évidemment à la mémoire de l’eau, qui prétendait (à tort, on le sait depuis, jetez donc à la poubelle vos capsules d’homéopathie) que la molécule H2O gardait en mémoire les principes actifs des molécules qu’elle avait croisée. Ici, rien à voir, il s’agit plutôt de reconnaitre, dans toutes les molécules qui composent un vin, celles qui trahissent le bois utilisé pour les futs, celles créées par le vieillissement, ou encore celles caractéristiques d’un terroir. Ce qui est vraiment nouveau, c’est la méthode d’analyse. Elle vient de Munich, là où travaille Philippe : « on utilise cette méthode pour analyser des systèmes complexes, comme l’océan, l’atmosphère, le climat, ou une météorite ! ». Comment ça marche ? Petit cours de physique… Nan je rigole (mais j’aurais adoré vous expliquer). Il s’agit simplement de peser chaque molécule à l’électron près et ainsi de l’identifier. On obtient un panorama large de tous les composés présents et de leurs quantités. Et dans ce paysage on peut identifier les signatures de telle ou telle influence. Voilà donc de quoi amuser nos deux chercheurs. Parce que oui, un chercheur, ça joue. La règle du jeu, faire varier un paramètre pour voir la différence à l’analyse. Exemple : l’influence du bois du tonneau. Ils ont ainsi analysé des échantillons de l’expérience « tonnellerie 2000 ». Opération où l’on faisait évoluer un vin dans des fûts venant de forêts différentes. L’étude a clairement identifié les signatures des chênes de Tronçay, de Bitche ou de Citeaux. Autre exemple : le vieillissement. Une analyse en vertical (même producteur, mêmes parcelles mais millésimes différents) montre comment le vin évolue dans la bouteille ou ce qui a changé dans les pratiques du producteur. Voilà notamment qui peut aider à comprendre les problèmes d’oxydation que l’on rencontre dans les vins blancs depuis quelques années.

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© newzona

■ par Éric Chariot

Enfin, on peut y lire le terroir. Même producteur, même millésime, mais parcelles différentes. Des études ont été faites avec la maison beaunoise Louis Jadot, et son emblématique régisseur aujourd’hui retraité, Jacques Lardière. Résultat, des différences infimes en sortie de vendanges mais qui s’accentuent avec le temps. (Nos chercheurs arrivent donc à lire l’avenir d’un vin dans le marc… sont forts quand même !). Deux découvertes donc. D’abord que le terroir existe, (Alleluia !) au moins à grande échelle, entre la Côte de Nuits et la Côte de Beaune. Ensuite, qu’il s’exprime avec le temps ! Notion que l’on pouvait avoir intuitivement, mais qu’il est toujours bon de vérifier. Autre étude, commandée par l’ami Aubert de Vilaines, sur la Romanée Conti. Rien que ça ! Et… oui, là, plus finement, on a pu constater des différences entre les parcelles du domaine, entre une Romanée Conti et une Romanée Saint-Vivant par exemple. Le terroir est casanier, et rechigne à traverser la route qui les sépare. Maintenant que nos chercheurs de l’IUVV ont appris à maîtriser ce nouveau jouet, nul doute qu’ils vont s’amuser à d’autres espiègleries scientifiques. Par leurs études ils montrent que le vin est un produit complexe, en perpétuelle évolution. Qu’il fait appel à des interactions multiples avec son environnement. Et que pour ainsi dire il est unique. Pas demain la veille qu’un hurluberlu arrive un jour à vous sortir une boîte du petit chimiste pour créer vous-même votre Corton-Charlemagne ou Charmes-Chambertin. Et ça c’est une bonne nouvelle. ■


BB PUBLI INFO

Le chevalier à la ronde figure chapitre 6 j

Chronique des saintes huiles, du petit cochon noir et des rillettes superlatives par jean Maisonnave

a

avec Maria cristina, femme de Léo Ferré.

Falorni le Michel-ange du cochon

u DeRnieR épisoDe, on avait vu notre héros courir sous le ciel immense en déchiffrant dans les étoiles éparpillées, non point les prémices de la grande ourse ou de quelque divinité, mais ceux de la dive bouteille et du cochon saucissonnier. ayant fini par toucher au but, sinon au Graal, il était revenu, plein d’heur et de salaisons, dans la cité ducale où quelques brumes effilochées manifestaient la persistance d’un hiver au demeurant mollasse. ce que voyant, l’homme du lard conçut incontinent, et sans autrement barguigner, le désir d’un nouveau départ. il y a dans la quête une jouissance trop mésestimée par les poètes : celle de n’être nulle part, et d’être où l’on n’est pas, comprenne qui voudra. CeRtaine vespRée, donc, qu’il officiait avec dévotion auprès de ses fidèles, - les communiants soudés à l’autel comme moules aux bouchots, les impétrants pressés à l’arrière comme harengs en caques et guettant le moindre interstice par où s’insinuer au plus près des saintes espèces et de la moins sainte sarah- l’éminent Bruno eut une vision. a Ce point Du RéCit, je vois quelques dévots broncher : comment peut-on sans sacrilège évoquer la sainte communion à propos de nourritures aussi matérielles ? c’est que précisément, à un certain degré de perfection, les productions humaines peuvent toucher à l’esprit. on les dit alors « l’un (ou l’une) des meilleurs du monde ». Mais pour le preux Bruno, cet indéfini était tout à fait insatisfaisant. il lui fallait Le meilleur du monde, La crème de tête de l’absolu, considérant comme billevesée tout ce qui prétendait seulement s’en approcher. on voit bien à ce trait que la quête éperdue du chevalier à la panse ronde s’apparentait plus à une mystique qu’au simple chalandage : l’objet n’en était plus le sujet, comprenne qui voudra. ConséCutivement, tous les liquides et solides qui, du sol au plafond et du portail aux absides, emplissaient la chapelle de la rue rousseau, descendaient droit de l’olympe où, pour mieux assurer le bonheur des hommes, les dieux se plaisent à s’assembler. tel reynaud de rayas, pape du chateauneuf. tels alliet de chinon avecques les frères Foucault. tels roumier, rousseau ou coche Dury, grands prêtres du bourgogne. tels l’ermite de la Grange des pères; le grand Delas de l’hermitage et tant d’autres qu’on en ferait une bible. a quoi il faudrait encore ajouter les sardinelles de Don peñas venues par les chemins de compostelle et la burrata séraphique, quoique produite là où homère situait les portes de l’enfer… oR DonC, qu’avait aperçu le preux Bruno dans sa tranche de culatello, plus fine et diaphane qu’un vitrail d’albâtre ? il avait vu un poète monté aux nues, une veuve au visage giottesque, et des collines d’oliviers, inexplicablement parcourues par des tribus de petits cochons noirs… comprenne qui pourra. touJouRs est-il que quelques minutes plus taRD des témoins le virent cingler en direction des tours de san Gimignano, armé de pied en cap et de sa carte bleue. D’autres affirment au contraire l’avoir vu au sud de cahors négocier à prix d’or des rillettes de porc noir gascon. La geste du coup perdait toute logique : bien qu’il fût passablement agité, le chevalier à la ronde figure ne pouvait prétendre à l’ubiquité ! etant moi-même au loin, je n’en saurais dire plus. Mais lorsque paraîtront ces lignes, les pèlerins assemblés au comptoir du bar à vins (et à jambons) auront euxmêmes élucidé ce nouveau mystère, en oignant par exemple, comme font les ibériques, quelques copeaux du sensationnel jambon de porc noir gascon de patrick Duler, d’un rien d’huile d’olive d’isole et oléna, ou de celle de Maria cristina (veuve de Léo Ferré), deux déités incontestées de l’olive toscane. par ce geste simple, celle du chevalier à la ronde figure retrouve alors sa cohérence : il montre qu’on peut être à la fois à la soue et au moulin, dans le Quercy et en toscane. comprenne qui pourra. et C’est ainsi que perdure la légende, sauf le lundi bien sûr où la légende se repose.

Chez Bruno, 80 rue Jean-Jacques Rousseau, à Dijon - 03 80 66 12 33


CHRONIQUE

La chronique

de Marie-Thé Marie-Thérèse Garcin a décidé de prendre sa retraite après quelques décennies de bons et loyaux services au sein de l’équipe de l’Office de tourisme beaunois, ce qui ne va pas l’empêcher de nous guider à notre tour dans les méandres de l’histoire, sa passion. Elle est bien une des rares à se rappeler certains (mé)faits politiques qu’elle a choisi de commémorer à sa façon. Si l’on vous dit 18 mars 1314, vous pensez à qui ? ■ par Marie-Thérèse Garcin

Jacques de Molay par Fleury François-Richard 1777-1852

Mais que s’est-il passé il y a 700 ans, ce 18 mars 1314 ? Sur un bûcher dressé sur l’Île des Javiaux, dite Île aux Juifs, aujourd’hui square du Vert Galant à Paris, c’est la fin tragique de Jacques de Molay, 23e et dernier Grand Maître des Templiers. En 1265, Jacques de Molay était arrivé à la commanderie de Beaune pour être adoubé chevalier. Il se rendit ensuite en Orient où il passa de longues années. Il

fut élu à la tête de l’ordre en avril 1292 grâce au soutien des Comtois et des Bourguignons, étant originaire de la région. Jacques de Molay dirigera l’Ordre du Temple jusqu’en1312. Trait d’union entre l’Orient des croisades et l’Occident des cathédrales, les Templiers, installés sur les ruines mythiques du temple de Salomon à Jérusalem (d’où leur nom de Templiers),

ont rapidement acquis un prestige sans égal et de colossales richesses. Ce fut à cette époque qu’ils établirent leur propre système bancaire à travers toute l’Europe prêtant leur or aux rois et aux gouvernements. Après l’abandon définitif de la Terre sainte au 13e siècle, leur rôle de gardiens du Saint Sépulcre n’a plus lieu d’être. Les Templiers se replient donc en Occident dans leurs innombrables possessions, continuant d’accumuler des richesses. Tant et si bien que lorsque le roi Philippe le Bel décide de supprimer cet ordre devenu trop puissant, il charge ses hommes de ficeler un procès en hérésie accusant les Templiers des pires infamies pour être bien sûr de les voir monter sur le bûcher. Le 14 septembre 1307, dans le plus grand secret, le Roi Philippe IV le Bel envoya des ordres d’arrestation dans tout le royaume de France, ce qui conduit aux arrestations des Templiers et à la confiscation de leurs biens le vendredi 13 octobre 1307.

Jacques de Molay - Adoubement à Beaune - Marius Granet 1777-1849

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Philippe le Bel ne parvient pas à s’emparer de toutes les richesses des Templiers qui furent transmises à un autre ordre religieux car lors du concile de Vienne, le 22 mars 1312, le pape Clément V abolit l’ordre du Temple et le 2 mai, il attribue les biens des Templiers aux Hospitaliers. >>>


Allez jusqu’au bout du rêve ! Découvrez la face cachée de «Maison D’être»... et offrez-vous un espace intérieur à VOTRE image.

Florence Arnaud-Alquier, architecte DPLG 2 rue Verrerie, à Dijon.

Tél : 03 80 57 51 85. Port. 06 80 66 89 94. www.maisondetre-dijon.fr

L’actualité de MAISON D’ETRE Prochainement, un espace entièrement dédié aux projets verra le jour, côté rue Verrerie. Pour mieux vous recevoir, si vous souhaitez mener une étude de rénovation, d’agrandissement ou de restructuration de votre intérieur, Florence a choisi de créer un lieu de réception et de travail «cosy» où chacun pourra exprimer ses besoins, visualiser les projets déja réalisés ou en cours de réalisation, toucher les matières, en résumé... se projetter. Le mode de vie du XXI ème siècle nous amène à demeure presque tout ce dont nous avons besoin, nous sommes abreuvés en continu d’information et de services. Une tendance qui nous rend plus attentifs à notre style intérieur, un univers secret qui se construit souvent sur la notion de « bien être»et de confort. Notre attachement à cette vision du «COSY LIFE» va croissant. Avec MAISON D’ETRE et les conseils de Florence, vous pourrez trouver des idées pour façonner votre propre style.

Maison D’être, un joli nom, qui a du sens. Et un espace à vivre idéal qui donne de la couleur et de la vie à l’entrée de la rue Verrerie. Ceci n’est pas une boutique, aurait dit Magritte. C’est un lieu de passage pour un autre monde, le vôtre, celui que vous allez pouvoir transformer afin de vous sentir mieux chez vous. Envie de restructurer, d’agrandir, de transformer sans forcément tout casser ? Florence vous invitera à vous projeter dans l’avenir, selon vos envies du moment et ceux de votre famille, de votre tribu. Elle vous incitera peut-être simplement à mettre plus de confort, de tendresse, afin de mieux rationnaliser les volumes existants. Vous retrouverez le sourire devant ses meubles composables Presotto, partagerez son amour pour les belles matières, les ambiances, la lumière, la simplicité aussi... Florence Arnaud-Alquier n’est pas une vendeuse de luminaires ni une décoratrice susceptible de vous dire si le rose ou le mauve ira mieux à votre teint et à vos tentures. C’est une architecte d’intérieur, quelqu’un qui comprend vos goûts, votre vie, vos finances aussi. Pour aller au bout de vos rêves, en toute tranquillité.


CHRONIQUE

Il faut noter que, dans la nuit qui a suivi le martyre du grand maître et de son compagnon, leurs corps et ossements furent recueillis comme reliques par des frères et autres religieux, et mises à l’abri dans des lieux saints. L’alphabet templier dérive de la «Croix des huit Béatitudes» que les chevaliers portaient en bijou. Certains de ces signes figurent sur la règle officielle du Temple, conservés à Rome, Dijon, et Paris. Le destin tragique de Jacques de Molay a fait du dernier Maître des Templiers un sujet d’intérêt pour les groupes et cercles ésotériques ou mystiques qui ont construit plusieurs mythes et légendes. Alphabet templier

Peu après la dissolution de l’ordre (1312), un enchaînement de faits va faire naître toutes sortes de légendes sur une « malédiction du Temple ». Suite au bûcher du 18 mars 1314, certains acteurs de la fin de l’ordre vont mourir : le Pape Clément V le 20 avril 1314 ; le Roi Philippe le Bel le 29 novembre 1314 à l’âge de 47 ans (d’une chute de cheval) ; les 3 fils de Philippe IV le Bel : Louis X – Charles IV - Philippe V, meurent sans descendant. C’est la fin des capétiens ! ■

L’œnotourisme

permet des rencontres... qui peuvent changer le fil de la vie ! Pendant des années, Philippe Cesne fit découvrir aux touristes les vignobles de la région. Un jour, un client américain, Jim Tanner, avocat, lui offrit quatre sous-verres en pierre fabriqués aux Etats-Unis et reproduisant (sans autorisation) l’étiquette de «Beaune Clos des Mouches» de la maison Joseph Drouhin… Un présent original, malgré la mauvaise qualité de la pierre et de l’impression. Philippe se demande s’il ne ferait pas mieux, ici-même, avec une pierre de qualité, un procédé d’impression qui respecte les couleurs... et surtout l’autorisation des propriétaires. Jim et Philippe s’associent avec Colette et Maurice Jorland. Il ne restait plus qu’à sélectionner une pierre comme le «Rose de Bourgogne», provenant des carrières souterraines de Nuits-St-Georges, et à rencontrer les maisons de vins, les vignerons aux noms connus du monde entier. La Boutique de Bacchus, ouverte en 2004, à Nantoux dans les Hautes-Côtes de Beaune, connait le succès très vite. Si le produit phare est le petit sous-verre, la gamme s’est étendue à d’autres produits, allant de la planche à découper en verre aux magnets en passant par le presse-papier en forme de triangle…La boutique réalise aussi des travaux pour particuliers, retouches de vieilles photos sur pierre… Aujourd’hui Jim a quitté l’association, mais Philippe Cesne, Colette et Maurice Jorland vous accueilleront avec plaisir. ■ La Boutique de Bacchus rue des Cras 21190 Nantoux. Tél. 03 80 26 09 42. Ouv tlj sf sam ap-midi et dim 9h à 12h et de 14h à 18h. www.laboutiquedebacchus.fr

Pour en savoir plus, quelques ouvrages : ■ Alain Demurger «Jacques de Molay Le crépuscule des templiers» ■ Michel Miguet «Les Templiers en Bourgogne» ■ Jacques Trillaud «Les Chevaliers de l’Ordre du Temple en Bourgogne» ■ John Charpentier «L’Ordre des Templiers» ■ Régine Pernoud «Les Templiers»

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Marie-Thérèse Garcin Non, ce n’est pas à cause de l’arrivée à Dijon, fin avril de Fallot, sa chère moutarderie beaunoise, que Marie Thérèse Garcin a préféré prendre sa retraite, quoique !

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Dijon, c’est pas de la petite bière

Oktoberfest

■ par Damned Chambertin

À la sortie de Dijon, on devrait bientôt voir deux panneaux : route des vins d’un côté, route de la bière de l’autre. Comme en Alsace. On peut aller non seulement chercher son vin mais sa bière locale en prenant le Transco : à moi Bretenière et La Mandubienne ! À moi Longchamp et sa bière ! Talmay et la Loro ! Les différents modes de transports et le changement de perception des distances offrent une confortable proximité, ce qui permet à ces brasseries d’avoir une plus vaste résonnance. À nous les blondes, les ambrées, les brunes ! Et aujourd’hui je suis fier d’être un Bourguignon... qui boit de la bière de Bourgogne ! Adieu pisse d’âne, et bonjour passé retrouvé de la brassiculture en région. Loin d’être un effet de mode, la bière reprend ses quartiers. Ces nouveaux artisans ont tout à prouver et redoublent donc de maîtrise et de savoir-faire. Quid et état des lieux de cette production qui place la barre déjà très haut.

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Ok, mais aujourd’hui… L’année 1985 marque le retour de la brassiculture régionale grâce aux Bretons : à Carhaix, la brasserie Coreff sera la première vraie brasserie régionale et artisanale d’envergure de “l’ère moderne”. Le mouvement est lancé. Au début des années 2000 débarque la Mandubienne (bière de Dijon), grâce à l’initiative de Virgile Berthiot. Les bières régionales sont souvent emprises d’histoire : Mandubien est le nom d’une tribu gauloise qui squattait autour d’Alésia. On retrouve de telles étymologies pour la Vercingétorix de la brasserie de Vitteaux, la Thomas Becket pour la brasserie Larcher à Sens, la Rouget de Lisle pour la brasserie du même nom à Bletterans dans le Jura et l’Ovidia, une bière à la graine de moutarde, qui était brassée du côté de Bèze (grand lieu de l’histoire de la houblonnerie en Côte-d’Or). Plus récemment se sont développées la brasserie de Longchamp, installée dans les locaux de l’ancienne faïencerie ainsi que la brasserie de Vézelay, près de la célèbre abbatiale.

Ça se boit ça ??? La bière n’est pas plus simple à faire que le vin. Cependant, bien que l’art du brassage soit dur à maîtriser, les ingrédients peuvent s’acheter facilement. Ajoutons à cela une once de folklore, et cela permet à certains brasseurs de camoufler leur manque de technique en y introduisant des ingrédients saugrenus et superflus, éloignant ainsi le produit de ce qu’il doit être. Méfions-nous des recettes alambiquées ! La bière est et doit rester constituée d’eau, de malt, de houblon et... rien de plus (du sucre et des épices peuvent éventuellement y être mélangés, avec prudence). Les bières Loro, brassées à Talmay, constituent toutefois un contre-exemple car l’iconographie et la chartre graphique hispanisantes rappellent plus les goûts et origines du brasseur, que le folklore local. Cette brasserie possède une bonne base pour son jeune âge (née en 2011). Ses bières doivent donc être travaillées en s’inspirant de ce qui se fait déjà, tout en continuant à affirmer sa personnalité. Elle pourra alors prétendre arriver au niveau de ses deux consœurs avec lesquelles elle sera inévitablement en concurrence.

Une bière des Haltères. Au XVe siècle, Jean-Sans-Peur, vénéré duc de Bourgogne, impose le houblon comme arôme principal de la bière, ce qui en stabilise un peu plus le goût. En 1419, peu avant sa mort, il crée l’ordre du Houblon (à l’époque le duché bourguignon s’étend jusqu’aux Flandres, grande région houblonnière). Cependant, ce n’est qu’au cours du XIXème siècle, vers 1850, que Victor Noël introduit le houblon à Beire-le-Chatel. Débute alors l’âge d’or du houblon dans notre région avec notamment deux variétés endémiques. Le phylloxera jouera également un rôle, propulsant le houblon comme culture de substitution mais vers 1950, la Bourgogne mise sur la production viticole et la politique agricole soutient l’Alsace pour le houblon. Le houblon bourguignon n’est plus coté sur le marché à partir de 1965. Les derniers pieds sont arrachés pendant les années 70, laissant derrière eux une part d’histoire et renforçant du même coup l’hégémonie du vin.

Dans notre région, l’étendard est porté par deux brasseries qui offrent une production de qualité et en cohérence avec ce que doit être une bière. La première est la Brasserie des Trois Fontaines à Bretenière, qui brasse la Mandubienne depuis plus de 10 ans avec des ingrédients venant principalement de la région. Blanche, blonde, ambrée, brune, ces bières dégagent de fortes qualités gustatives et des amertumes discrètes et fondues qui leur confèrent une gourmandise certaine. La brune est riche d’un malt bien torréfié qui apporte des touches de café et de chocolat proches des arômes empyreumatiques que l’on retrouve dans le vin. La seconde est la Brasserie de Longchamp qui propose également une production très qualitative et en cohérence avec sa taille. Une blanche, une blonde et une ambrée sont disponibles ainsi qu’une IPA, la Ducale (bière de tradition anglaise, à l’amertume prédominante très à la mode en Belgique). Le gustatif est également au rendez-vous, avec un penchant plus aqueux et floral que les précédentes, ce qui permet une “buvabibilité” à toute épreuve. Une mention spéciale pour la Ducale qui offre une amertume fraîche et non astringente, tout en conservant le côté floral commun au reste de la production, ce qui procure du relief et donc un vrai plus (la meilleure bière artisanale française qu’il m’ait été donné de boire !). Depuis quelques temps, une bière de Vézelay a fait son apparition, mais son omniprésence dans les grandes surfaces et autres grands distributeurs en font une bière quasi industrielle, un produit moins authentique, qualitatif et passionné, dommage… >> 79


DIJON, C'EST PAS DE LA PETITITE BIÈRE

Dijon, c’est pas de la petite bière

Longchamps

Je connaissais une Polonaise qui en buvait au petit-déjeuner… À Dijon, la production locale est bien représentée. La Mandubienne est souvent présente en pression ainsi qu’en bouteilles de 33 ou 75 cl. Je vous conseille d’aller en boire au Cappuccino, au 132 rue Berbisey, où Raphaël vous servira une “historique”, puisque cet endroit a été le premier à en proposer sur Dijon. À la Cancale, c’est Côme qui vous servira la Mandubienne la plus “funky”. À L’Embarcadère, resto-bar associatif de la rue d’Auxonne, Damien vous servira une “solidaire” mais vous pourrez y découvrir également la production de la Brasserie de Longchamp (en bouteille jusqu’alors, et à la pression en avant-première le 18 Avril à partir de 19h). Sinon, vous pouvez également aller à L’Antre Deux Mondes, rue d’Ahuy, boire une pinte en écoutant un morceau d’Iron Maiden, Judas Priest ou encore Blind Guardian et aussi au Flannery’s pour une ambiance d’outre-Manche. Pour ceux qui souhaiteraient goûter la bière de Vézelay, ils peuvent aller en boire à L’Industrie, rue des Godrans, pour se faire leur 80

idée (le choix de bières belges n’est pas non plus dénué d’intérêt dans ce bar de quartier). Restons dans le monastique et notons la collaboration qui existe entre la Brasserie Sancerroise à Sancerre dans le Cher et l’Abbaye de Corbigny dans la Nièvre. Ensemble ils travaillent sur une blonde de triple fermentation, refermentée en bouteille avec du miel du Morvan : la bière de l’Abbaye du Jouir. Un retour aux sources qui, dans l’esprit, est proche des Trappistes avec une collaboration entre laïques et monastiques (comme à Chimay ou Orval pour les belges). En ce qui concerne l’extraterritorialité, je vous conseille la boutique des chambres d’hôtes L’âme de la terre à Ruffey-les-Echirey. Une adresse qui a le mérite de réunir le vin et la bière sous le même toit, issue de la rencontre d’un Bourguignon (ancien sommelier de l’Hostellerie de Levernois) et d’une Allemande. On y trouve donc de grands bourgognes qui côtoient certaines excellentes bières allemandes. Comme les Bretons ont fait naître la brassiculture française


moderne, citons également le bar L’Annexe, rue Devosge, où Bernard vous proposera une sélection de bières bretonnes et notamment la Britt, brassée à Trégunc dans le Finistère avec son célèbre macareux sur l’étiquette. Une mention toute spéciale pour un bar hors temps, hors mode en Saône-et-Loire, entre Chalon-sur-Saône et Buxy, sur la commune de Grange : Au Bon Coin. Un patron marseillais (Christian), des bières bretonnes avec pour décor le 71, je n’vous en dis pas plus… À noter également, en matière de bières françaises, qu’au bar le Saint-Nicolas, rue Jean-Jacques Rousseau, il y a de la Jenlain en pression, brassée par la Famille Duyck. La dernière brasserie familiale industrielle française, des irréductibles qu’il faut soutenir au milieu des grandes multinationales. Enfin, pour la maison, je vous conseille la fromagerie La Grapillotte, rue Monge, dont l’offre de bières régionales est aussi intéressante et complète que le choix des fromages. Et en plus, rien de plus délicieux qu’une bière avec un bout de mimolette extra -vieille, maroilles, comté 12 mois, beaufort, etc. etc.

L’important, c’est de partir pisser, comme disait Coubertin. La bière est un parent pauvre de la boisson. Moins snob que le vin, son étiquette populo ne lui a jamais permis d’avoir sa place dans le cénacle de ces produits avec lesquels on peut tout à la fois s’encanailler et être en contact direct avec une force supérieure nous transperçant de béatitude. Aujourd’hui, que peut-on souhaiter ? Déjà on peut commencer par souhaiter à la bière qu’on ne lui consacre pas un téléfilm comme le “Sang de la vigne” (même avec Pierre Arditi). On peut également lui souhaiter (à moitié) que David Lanaud du Gray ne lui consacre pas un musée en découvrant qu’il existe une rue de la Houblonnière à Dijon. Par contre on peut clairement lui souhaiter que le nombre de brasseries augmente (déjà une bonne dizaine en Bourgogne). Que des entreprises individuelles lui donnent une part de choix dans leurs événements (Sparse l’a fait pour la présentation de son cinquième numéro à la péniche Cancale, en y proposant une bière issue de la brasserie de Longchamp, habillée d’une étiquette spéciale pour l’occasion). Que la restauration de tout niveau lui donne la place qu’elle mérite comme par exemple au Château de Saulon, au Château de Gilly, au Chapeau Rouge, dans la boutique et les restaurants de Loiseau, au Château de Chailly et à la Diligence à Meursault ainsi que chez David Zuddas. À l’époque où il officiait à l’auberge de la Charme à Prenois, il fumait un saumon à la Mandubienne ambrée et cette même bière entrait également dans la caramélisation de pommes pour l’élaboration de certains desserts. On peut se rappeler également qu’aux Œnophiles, l’ancien chef utilisait la Mandubienne blonde pour des crèmes brûlées et des sorbets à la bière. Certains ont déjà repris le flambeau, comme au Château de Saulon, où Denis Carré élabore une joue de bœuf à la Mandubienne brune. Preuve que la bière a son rôle à jouer dans la gastronomie, tant pour son aura que pour ses qualités gustatives. Claude Killian l’a lui aussi bien compris et propose, sur le site de sa brasserie, des recettes où la bière de Longchamp entre dans la composition. On souhaite également que la bière gagne sa place dans l’univers de la sommellerie : pourquoi des bières aux qualités apéritives, digestives, etc. ne siégeraientelles pas aux côtés des grands vins ? (Maxime Brunet, meilleur sommelier de France, devrait donner l’exemple !). Nous souhaitons au final être de plus en plus nombreux à en boire. Que chacun trouve une bière pour chaque moment et chaque moment pour une bière. Nous devons boire de la bière non seulement pour soutenir les artisans mais également pour que notre niveau d’exigence augmente et que la brassiculture puisse devenir un secteur d’avant-garde et de modernisme dans notre région. Ainsi, nous participerons à faire revivre ce passé oublié. Cela ne nous permettra peut-être pas de mieux comprendre notre époque, mais une chose est sûre, elle l’améliorera en lui apportant un peu plus de saveurs. ■ Contact bierologue.conseils@gmail.com

Bretenniere

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Culture à vue

Remue-méninges

La FP

de printemps ! La vi(ll)e culturelle de demain !

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■ par Gérard Bouchu

Unesco ou Ionesco ? MU, MV ou Meuhhhh ? Un grand festival du Pyr à Dijon ? Retour sur les changements culturels attendus ou inattendus qui attendent la nouvelle équipe municipale, dès ce printemps.


Il n’est pas beau, notre théâtre municipal, avec sa place libérée des voitures, sa statue de Rameau débarrassée des fientes de pigeons qui le rendaient tout grisonnant ? Et non, c’est pas forcément un poisson d’avril qu’on vous servirait un peu réchauffé pour annoncer le premier festival gay baroque à Dijon. C’est simplement ce qu’on espère voir bientôt arriver.

Quand Pitoiset et Cyrano pointent leur nez au théâtre municipal ! Difficile de trouver moins glamour au centre ville que ce temple de la culture classique où tant de Dijonnais ont découvert pour la première fois le monde mystérieux de l’opéra, du théâtre, de la danse. Difficile aussi d’imaginer qu’il a pu coûter si cher en rénovation (ratée complètement côté salle) pour servir si peu. La nouvelle équipe municipale va devoir lui rendre son âme, en lui trouvant un directeur. La création début juillet du «Cyrano de Bergerac» de Dominique Pitoiset est une belle opportunité pour redonner du sens et de la vie au lieu. Plus question que ce vieux et si charmant théâtre serve de salle de second rang pour les spectacles musicaux qui ne peuvent être créés à l’auditorium. Et le NTB n’a plus eu la possibilité financière de monter ici (ou même au Parvis) de grands classiques dépoussiérés depuis des années. Dominique Pitoiset, on l’a connu à ses débuts, metteur en scène un poil torturé, quand il rongeait son frein en attendant de quitter le petit monde dijonnais pour se faire une carrière internationale. Il nous est revenu porteur d’espoir, engagé politiquement aux côtés de François Rebsament. Il n’a pas reconnu la ville mais celle-ci lui a prouvé sa reconnaissance, via son vieux pote. On attend plus, maintenant.

Après Wagner, Rameau ! Sacrées soirées, comme dirait l’autre... Avant de pouvoir succéder un jour prochain à Marseille, en tant que capitale internationale de la culture, Dijon va devoir passer par la case Vigne et Vins. Tous les chemins mènent à la culture. On a déjà un ambassadeur de poids pour la cité de la Gastronomie : Thierry Caens, qui rêve d’ajouter un festival de musique de films à ses nombreux projets (voir pages suivantes). Pour l’heure, il va essayer déjà de rendre Rameau populaire. Après Wagner, ce bon vieux Rameau va paraître d’un gai... Depuis des années, je partage avec Thierry, outre l’amour des bons produits, un vieux rêve : créer un vrai festival pour Dijon. Autour de la vigne, de la musique, de l’opéra, du cinéma. Ionesco ou Unesco ? Les deux ensembles, ça aurait pu être terrible. C’est un outsider, Pyrprod, qui a tranché en lançant un festival en juillet qu’on vous présente par ailleurs. On a échappé au pire, avec ce Pyr Festival, nom que j’avais suggéré à Thierry Binoche quand je l’ai vu aller délimiter l’emplacement des tentes qui vont accueillir les futurs festivaliers sur le parking du Zénith. Une idée fameuse, ou du moins fumeuse, qui ne devrait pas coûter beaucoup à la ville, puisque c’est un indépendant qui l’a eue.

Les chemins de la culture ne sont plus impénétrables J’espère que Christine Martin sera nommée adjointe à la culture car c’est quelqu’un avec qui on a plaisir à parler, voire à s’engueuler quand on n’est pas d’accord. Et ça arrive souvent. Elle sait communiquer, au contraire d’autres qui mériteraient d’être entartrés pour incompétence (dans des domaines pas aussi nobles que l’action culturelle, certes). Christine est passée du «off» au «in», du militantisme dans les quartiers difficiles à une vision globale d’une ville qui a grandi en essayant de se glisser dans des habits de capitale de la culture. Elle a envie de créer des circuits nouveaux autour de l’art contemporain, permettant une découverte de la ville actuelle, dans ses nouvelles dimensions. Avec des arrêts dans des ateliers d’artistes, dans des cafés-galeries, dans des lieux chargés d’histoire qui mériteraient d’être dépoussiérés : une salle de Flore servant à un bal des temps modernes, un foyer du Grand Théâtre ouvert aux mutants de la culture... Deux petites lettres porteuses d’espoir, MU, ça aurait été un joli symbole pour le nouveau festival qui nous arrive ce printemps, puisque ce sont deux festivals qui se regroupent pour ne faire qu’un. MV, il s’appellera, en fait. Meuhhh... Pas de quoi gémir parce que Dijon a troqué l’Abreuvoir dont certains rêvaient pour une Minoterie que les gosses se sont déjà appropriés, à deux pas du canal.

Vi(ll)e culturelle : changements à vue ou à vie ? C’est avec une certaine légèreté qu’on peut parler de culture, aujourd’hui, car l’époque n’est plus aux charges lourdes, à tous les sens. Que fera le futur directeur de l’Auditorium le jour où Laurent Joyeux aura enfin trouvé ailleurs un lieu et un poste à la hauteur de ses ambitions ? Il n’y a pas que les allumés de Fakir pour rêver d’un auditorium qui s’envolerait, libérant des créations un peu folles, des œuvres ressuscitées d’entre les morts ? Le théâtre nouveau n’est pas encore arrivé qu’on rêve déjà de ces nouvelles soirées en ville qui pourront apporter le spectacle aussi bien dans les salles du musée, ou dans sa cour, voire même sa cafeteria new look. Dommage qu’Alex Miles, notre chauve préféré, n’ait pas réussi à faire perdurer son festival 4-14 autour des halles ! On attend avec impatience les nouvelles Soirées de l’Ambassadeur Thierry Caens qui devraient s’y dérouler, cet été. Entre-temps on devrait avoir d’autres occasions pour faire de belles rencontres, autour du livre déjà, si le festival Clameurs 2014 n’est plus à hurler, comme le précédent. À quand un festival du polar à Dijon ? Pierre Arditi pourra alors venir tourner un futur épisode du Sang de la Vigne, la série plébiscitée par les spectateurs de France 3, et que la région Bourgogne soutient désormais. Reste à espérer un scénario à la hauteur, où le coupable ne finirait pas entre deux tranches de pain d’épices ou au fond d’une cuve à moutarde ! ■

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CULTURE À VUE

Les soirées de l’ambassadeur :

bonsoir Monsieur Caens !

Thierry Caens, François Rebsamen, Dominique Pitoiset

Qui mieux que Thierry Caens pouvait porter haut les couleurs de notre cité, très prochainement gastronomique ? Notre trompettiste de grande renommée ne voit dans cette nomination qu’un nom mis sur ce qu’il faisait déjà, à savoir promouvoir avec amour une ville qu’il a adopté. Il voue une vraie passion pour notre région et se réjouit de défendre ce très grand projet dont l’aboutissement devrait être pour 2017. Pour faire un bon ambassadeur, la recette n’est pas simple: il faut être connu dans le monde entier et s’y promener, populaire mais bien élevé quand même, bon vivant et aimable. Il faut aussi avoir des idées et rester à l’écoute de celles des autres. C’est pourquoi Thierry Caens, comme tout ambassadeur qui se respecte, organisera lui aussi de fameuses soirées. Des banquets plutôt, où seront invités les Dijonnais à dîner bien sûr mais aussi à entendre les élus leur parler de l’évolution de cette cité et à se faire entendre. Un vrai bon moment de convivialité ouvert à tous pour ne pas faire de ce projet un ovni élitiste réservé aux bobos. Vous avez quelque chose à proposer ? Allez donc dîner avec l’ambassadeur. En tant que musicien, Thierry Caens ne pouvait passer à côté de l’année Rameau et en tant que dijonnais encore moins. Jean-Philippe Rameau n’est pas juste la statue qui énerve les automobilistes au beau milieu d’un parking, entre le théâtre et le musée des beaux-arts, c’est aussi un grand compositeur qui est né le 25 septembre 1683 rue Vaillant à Dijon. 2014 fête le 250e anniversaire de sa mort et du coup Dijon aussi avec la création de Castor et Pollux à l’Auditorium, un récital de clavecin, des concerts, 24 heures de musique par les élèves du conservatoire et un flashmob. Un grand rassemblement de musiciens arrivant de toute

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part, jouant le même morceau, au même moment, accompagnera le déplacement de cette fameuse statue, on espère débarrassée de son immonde piédestal. Quel sera le meilleur emplacement pour Rameau ? On en a suggéré une, dans ces pages... Dans les cartons de notre ambassadeur il y a aussi des soirées cinédébat le dimanche à 18h, à raison d’une par trimestre à l’Olympia. Au programme prochainement, Kennedy et… Rameau, bien sûr, en octobre. Soutenu par le conseil régional, dans le cadre des rencontres de l’ARP, Thierry Caens rêve d’ouvrir ses journées aux néophytes en leur proposant des ciné-concerts avec au bout, avec un peu de chance, un festival de musiques de films ! ■ LaFP


Dijon-Bordeaux, d’un musée à l’autre :

pour Sophie B,

rien que des bonheurs.

Sophie Barthelemy © Francois Jay

l’alcôve

Après Sophie Jugy, c’est au tour de Sophie Barthelemy de quitter Dijon et son musée pour aller voir ailleurs. S’il y a trop de François en Bourgogne, va-t-on connaître une pénurie de Sophie ? Spécialiste de la peinture des XIXe et XXe siècle, elle était encore récemment co-commissaire de la remarquable rétrospective consacrée à François et Sophie Rude. En 2009 les Fauves Hongrois 1905-1914 avaient envahi le musée grâce à elle, pour notre plus grande joie. Et rappelez-vous de “Semper Polonia - L’art en Pologne des Lumières au romantisme”, une autre de ses expositions, très remarquée. Elle s’en va pour une maison prestigieuse, puisque la voici nommée à la tête du musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Lourde tâche mais magnifique défi, ce mastodonte en terme de collection est en effet un peu “petit” et mérite non seulement un agrandissement de ces salles d’exposition comme de ses réserves mais aussi une meilleure notoriété internationale. On espère qu’elle pourra convaincre la municipalité de lui donner les moyens nécessaires à ce beau projet. Sophie Barthelemy s’est engagée à faire de ses priorités “l’élargissement des partenariats internationaux du musée, l’inscription de l’établissement dans une dynamique partenariale plus active au niveau local avec les institutions, mais également avec le tissu associatif et éducatif ”. On reconnaît là la patte dijonnaise. La politique culturelle du musée est ouverte aux projets associatifs et la médiation y joue un rôle primordial. On lui souhaite donc une belle réussite professionnelle, de bonnes dégustations et des retrouvailles enjouées dans son berceau familial. ■

NOUVELLE COLLECTION

57 Route de Beaune - MARSANNAY LA COTE 03 80 51 04 27 - www.ambiance-tiffany.fr

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CULTURE À VUE - AGENDA ELECTRIQUE

C’est Chronique

chez Binoche ■ par Thierry Binoche

Gooood Morning

Vietnam !

A l’heure de commencer cette chronique je m’apprêtais à boucler ma valise direction Hanoï pour un périple dans le pays, histoire de voir à quoi ressemble le printemps de l’autre cote du monde. Dans la tête traîne le début d’Apocalypse Now et ce morceau des Doors « The end » rythmé par les pales d’un vieux ventilo dans la moiteur d’une chambre ombragée, ou cette fabuleuse BO de Good Morning Vietnam. Entendrais-je dans la baie d’Halong les échos des batailles lointaines de nos municipales ? Hué, Dannag ou Ho Chi Minh Ville (ex Saïgon) ont-elles pansé les plaies du passé ? Et bien, maintenant que j’y suis, je peux vous dire que oui. Ce pays est incroyable.

Chinese Man © 2012 BOBY

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Certains voyages racontent l’histoire d’autres mondes si loin et si proches. Et la musique fait aussi partie de ces voyages. Prenez I Muvrini et la Corse. La puissance évocatrice de leur chant et de leur musique, l’universalité des thèmes abordés dans leurs chansons confèrent à ce groupe un statut à part dans le paysage musical français. Les tenants de l’entre-culture, lien entre les cultures et les hommes. Histoires tragiques ou histoires belges, Stromae, grand triomphateur aux Victoires de la musique, sait en raconter. De quoi réconcilier toute la Belgique. Moins chanceuse et un peu plus maladroite à ces mêmes Victoires, Zaz s’attaque à une tournée de Zénith avec un nouveau spectacle plein de récits nostalgiques, de ritournelles enchantées et des chansons-remèdes pour un monde meilleur (Utopie quand tu nous tiens !). J’avais raté leur précédent passage pour cause de séjour anglais, mais je ne pense pas que je raterai le retour de Chinese Man & Deluxe avec Taiwan MC pour célébrer les 10 ans de Chinese Man Records. Entourés d’invités surprises, chacun des groupes profitera de cette occasion pour dévoiler ses nouvelles productions développant dans un premier temps leurs propres univers artistiques avant de se retrouver pour un final en apothéose ! Du côté de La Vapeur prenez le temps de découvrir les groupes du cru comme OSLOW, à l’occasion de la sortie de son nouvel EP « Lasting Mirage » et Oli & Sam en ouverture pour des chansons folk, pop à écouter les jours de pluie, de soleil, de train-train et de rire aux éclats. Voyage encore pour apprécier le maître du maloya musique de l’île de la Réunion Danyel Waro. Le festival itinérant Les Femmes S’en Mêlent célèbre la scène féminine indépendante. A l’affiche : l’Américaine Dominique Young, rappeuse et mannequin, fait du hip hop ultra sexy et hyper remuant ; Gnučči, Suédoise installée à Londres et son rap fluo et girl power et Alice Lewis qui mélange épopées électro et balades mélancoliques. Vive les femmes !!! D’ailleurs ne manquez surtout pas la venue d’Elysian Fields au Consortium, le groupe de la belle Jennifer


Elysian Fields © Marylene Mey

Charles et Oren Bloedowe. Le son d’Elysian Fields a toujours été unique, élégant, sensuel, empreint d’une infinie grâce. Un peu comme le Vietnam en fait ! Je finis ces lignes non loin de Saïgon, peut-être à la recherche de cette petite maison louche aux volets rouges du côté de Bien Hoa où œuvrait Lulu la Nantaise. J’avoue que l’on tombe très vite amoureux de ce pays aux charmes infinis ! Tam Biet Vietnam (au revoir Vietnam).

Coup de Cœur

Chouettes festivals ! Est ce un hasard si deux nouveaux festivals ont pris comme emblème une chouette ? L’union faisant la force, Kill Your Pop et Novosonic ont décidé de se réunir pour proposer le Festival MU qui devrait ouvrir les hostilités musicales printanières. De belles soirées en perspective sur 10 jours et une trentaine d’artistes à l’affiche faisant le lien entre les formes d’expression artistique (musique, graphisme, cinéma, arts plastiques et culinaires). Un événement participatif impliquant artistes, initiatives et associations issus de la scène locale, facilitant rencontres et échanges avec le public et osant une programmation audacieuse et accessible, avec des propositions parfois inhabituelles mais toujours à taille humaine. A noter une politique tarifaire abordable et de nombreuses manifestations gratuites. Autre grande nouveauté à venir et qui fait déjà grand bruit, l’Oeno-music festival se présente comme l’événement estival que la région et la ville attendaient avec le mariage de la musique et de la découverte du vin. Un programme plein de promesse avec des têtes d’affiche comme UB40, Morcheeba, La Rue Ketanou, lesTêtes Raides, Missil, Bigga Ranx, Renan Luce ou Nneka. Les soirées s’annoncent chaudes et variées, et la visite du village du vin devrait ajouter au plaisir. Nous en reparlerons. ■

■ Les Dates à retenir I Muvrini ven. 11avril / Stromae ven. 18 avril Festival MU du 12 au 20 avril / Zaz jeu. 24 avril Chinese man & Deluxe feat Taiwan & guest ven. 9 mai Oeno Music Festival : ven. 11 & sam. 12 juillet

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CULTURE À VUE - Et toi, quelle est ta cantine ?

On a connu PYR :

l’Odyssée de Pierre-Yves Romano Pierre-Yves Romano, fondateur de Pyrprod, maison de production de Tryo et de bien d’autres talents, secoue toujours Dijon au tempo de ses passions, en lançant cet été l’œno Music festival. Il nous en parle, de l’idée, de musique, de vin, dans son antre du midi, à l’Espiguette, rue Jeannin.

©Christophe"magick" Ribot

■ Rendez-vous dans le bureau de Pyr, tutoiement de rigueur, tranquille.

Alors, c’est où ta cantine ?

En fait j’en ai deux. Il y a l’Espiguette, rue Jeannin, et Dents de loup, rue des Godrans. Ce sont des jeunes qui se lancent. Ils cuisinent des produits frais, il faut les encourager. Avec le boulot je mange au resto tous les midis, alors autant que ce soit bon. Je prends toujours le menu du jour. Tu t’en tires pour 15€. C’est frais et bien cuisiné. Parfait. Arrivée à l’Espiguette. Intérieur sobre et chic. Brasserie moderne. PYR prend le menu, on le suit. Le quotidien avec un petit grain de folie. Comme on aime. — Un petit Rully blanc en apéro ? Les verres arrivent. C’est le moment de la première question.

Alors, raconte-nous : l’aventure Pyrprod

Il y a 20 ans j’organisais déjà des petits concerts en bénévole, dont un près de chez moi, à Châtillon-sur-Seine, avec MC Solaar pour Amnesty International. En 1994, je me suis lancé dans le métier en tant qu’intermittent du spectacle. Ma fille venait de naître. J’ai fait un peu tous les postes. Road, à décharger les camions, régie plateau, régie général, puis tour manager. J’ai tourné avec Tryo, Thiéfaine. L’organisation et la prod m’ont paru les plus intéressants. En entrée, Capuccino de fruits de mer. Avec sa paille. Original. Ça se déguste comme un verre de mer.

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Et qu’est ce qui t’a décidé à faire de la production ?

La rencontre avec Tryo en 1998. En 2000, j’ai créé l’association Luna Prod et en 2003, l’entreprise Pyrprod quand ils m’ont demandé de produire leur tournée. Mais tout cela n’aurait jamais marché sans une formidable équipe. Dans le monde du spectacle où l’égo est vite mis en avant, c’est important de rappeler que la réussite est d’abord une notion d’équipe.

Qu’est-ce qui t’attirait dans le monde de la musique ?

Tout petit je rêvais d’être chanteur, comme Jim Morisson, Renaud ou Bernard Lavilliers...

Et depuis, tu as pu les rencontrer ?

Bernard est devenu un ami. On est très proche. On s’entraide, on s’entraime ! Bernard, c’est un gentilhomme de fortune ! La définition laisse songeur, sous le regard malin et amusé de PYR. Le plat arrive : un dos de cabillaud qui fond sous la fourchette, sur son lit de lentilles lardonnées et sa purée de céleri… Une tuerie.

Le Zénith dans tout ça ?

ça a été un détonateur. On a pu organiser de grands concerts sur Dijon. Maintenant on s’étend de plus en plus, on fait tourner nos artistes partout dans le monde.


Organiser un festival à Dijon, c’est un peu le retour aux sources ? Amener les talents de tous les horizons à Dijon ?

Oui c’est un peu ça. Il manque un grand festival à Dijon, quelque chose qui porte vraiment la marque de Dijon. Donc on fait venir des grands noms, pour tous les âges. Le reggae eighties des UB 40 (avec un clin d’œil Red Red Wine), Renan Luce qui revient avec un nouvel album, le rythm’ & blues cool des anglais de Morcheeba ou le talent pur de Biga Ranx. Pour le vin c’est pareil, on veut que tous les départements de la Bourgogne soient représentés, faire connaître chaque terroir.

Musique et vin, ça se marie bien ?

Je suis un passionné de musique, un passionné de vin. Je fais découvrir ce que j’aime. Et puis je trouve qu’il y a une approche commune entre les musiciens, dans le reggae, le blues, et les producteurs que j’aime. Un certain engagement à respecter la nature et la terre. Le bio sera largement représenté dans le salon. Mais ce n’est pas une foire aux vins. On veut un contact avec les viticulteurs. Des discussions, des dégustations, et surtout de belles rencontres. C’est la minute sucrée, qui se marie très bien avec le bavarois aux fruits frais du dessert…

On avait l’habitude d’associer musique classique et vin. Là le concept est nouveau. Ça va prendre ?

C’est là où le défi est intéressant. On veut brasser les générations, avec des musiques pour un public de 15 à 60 ans et des jeunes qui découvrent le plaisir du vin plutôt que les alcools forts dont l’unique jeu est de sonner.

Le Zénith c’est le meilleur endroit pour faire un festival ?

On va l’aménager pour ! Avec une scène intérieure, deux scènes extérieures, et le salon bleu pour les vins. C’est une première édition, on teste le concept et on voit comment ça marche, rien ne dit que l’an prochain on ne l’organisera pas dans un grand parc.

Avant on ne peut pas dire qu’il y avait de la musique ni du vin à Dijon. Maintenant il y a le Zénith et bientôt la cité de la Gastronomie, thématique vin. Ce festival, c’est un peu pour accompagner tout ça ?

Oui carrément. Je vis avec ma ville, je m’y sens bien. De grosses boites parisiennes m’ont proposé des postes importants, mais je n’ai jamais voulu quitter Dijon. C’est ici que je veux développer mes projets. 14h00, déjà ! L’heure de se quitter, rendez-vous chacun de notre côté.

Il était sympa ce petit resto non ?

On acquiesce, c’était bien sympa !

Bon ben, on se voit au festival alors. N’hésitez pas, vous êtes les bienvenus. ■

Pierre-Yves Romano ■ Ses artistes (produits par Pyrprod)

Tryo : on ne les présente plus. La rue Kétanou : Non plus. Ours : qui ne se résume pas à son duo avec Lily Allen dans “22”. Hey Lily, raconte-nous !

Archimède : “Qu’importe, que tu ne sois qu’un loser, sans rolex à ton bras. L’important c’est ton bras”. C’est ça “Le bonheur”.

HeyMoonShaker : Blues et Human Beatbox. Mais aussi Les Hurlements d’Léo, Malicorne, Boulevard des Airs, The Hub ou Elysian Fields.

■ Son Festival (l’Œno Music Festival)

UB40, Renan Luce, La Rue Ketanou, Biga-Ranx, Nnenka, Les Ogres de Barback, Morcheeba, Les Têtes Raides, Missil, The Toxic Avengers... 25 artistes, 30 concerts. Pass 2 jours 49 €. 1 jour : 29 €. Salon des vins ouvert même aux nonfestivaliers.

■ Son resto insolite

L’Alésia à Alise Sainte-Reine, tenu par Fred Mousseron, producteur des Nuits Péplum.

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CULTURE À VUE - C DANS L'ART

C dansl'art ■ par LaFP

Atelier Vortex

La mutation d’une ville passe aussi par la transformation de ses friches industrielles. Du côté de la rue de la Stéarinerie, s’il reste encore quelques usines en activité, on “sent” les effluves en passant, d‘autres sont déjà investies et transformées. On est loin des squats à la Berlinoise ou des Tanneries mais des artistes envahissent peu à peu le quartier, engendrant une mixité qui nous plait bien. Allons faire un tour du côté des…

Ateliers Vortex

Après des études d’art communes et un passage dans les ateliers de la Mairie de Dijon, convaincus de l’importance de créer un lieu collectif pour favoriser la création contemporaine, cinq jeunes artistes, Thomas Fontaine, Fiona Lindron, Sylvain Marchand, Annelise Ragno, Lisbeth Loevbak Berg, décident de s’associer et d’ouvrir un lieu. Les ateliers Vortex sont nés, dans une ancienne fabrique située dans une friche industrielle, déjà investie par plusieurs artistes. L’architecture industrielle et les grands volumes deviennent le réceptacle idéal pour différentes formes de création, sculpture, photographie, performance, vidéo, installation et arts visuels. L’association a pour objectif de soutenir la production, la réalisation et la diffusion de la jeune création. Pour y parvenir, Vortex propose d’abord l’occupation temporaire de ses ateliers et de ses compétences. Tout nouvel artiste en herbe peut solliciter leur aide, sous forme de résidences artistiques avec allocation d’une bourse de recherche, de production et la mise à disposition d’une assistance technique.

Brique©MarieAerts Marie Aerts, Aile du désir, série de 10 briques gravées, 20x10x5cm - 2014

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Atelier Vortex

Ensuite Vortex organise des expositions in situ et hors les murs de janvier à octobre. Elles peuvent être collectives ou monographiques, d’artistes sélectionnés ou simplement, une carte blanche à un commissaire invité. L’association Vortex ouvre aussi ses portes pour des événements ponctuels comme des soirées performances, des programmations vidéo, défilés de mode... Depuis 2013, Vortex propose la réalisation et la production de multiples, des œuvres d’art produites à plusieurs exemplaires. Chaque année l’association édite des multiples d’artistes, signés et numérotés, permettant aux amateurs d’acquérir des œuvres dont le prix est plus accessible que celui d’œuvres uniques. Vortex a sélectionné deux artistes pour l’année 2013 : Eliza Pône et Marie Aerts. ■


La prochaine exposition,

“Prothèses” Textile©EmmanuelRodrigues

Emmanuel Rodrigues sera en résidence à partir du 14 mai. C’est le petit privilégié qui bénéficiera des conseils et du lieu pendant quatre semaines. Pas si petit que ça le jeune homme, puisqu’il a déjà fait ses armes dans de nombreuses expositions et qu’il sévit au cinéma en tant que sculpteur d’effets depuis cinq ans. Électricien puis artiste, il imagine des machines étranges, des prothèses, avec beaucoup d’humour. L’exposition suit, du 14 au 29 juin. Vernissage prévu le 13 juin. ■ Association Vortex - 71/73 rue des Rotondes - Dijon www.lesateliersvortex.com

■ Autres lieux, autres expositions :

Galerie Interface

►Au Consortium : “L’Almanach 14”, exposition collective et hétéroclite jusqu’au 1er juin. 37 rue de Longvic www.leconsortium.fr ►Aux Bains du Nord : “La question du tableau” Jean Degottex, une rétrospective à partir d’œuvres du FRAC jusqu’au 25 mai. 16 rue Quentin - www.frac-bourgogne.org ►À la galerie Interface : "il y avait en haut trop d’étoiles dans le ciel et pas assez en bas dans la terre" - Lise Duclaux, jusqu’au 24 mai. 12 rue Chancelier de l’hôpital – www.interface-art.com ►À l’Entrepôt 9 : Le festival One + One présente Jean-Luc Verna et Lionel Scoccimaro jusqu’au 31 mai. 9 boulevard de l'Europe 21800 Quetigny - www.entrepot9.fr

L’ art du confort

Oser sortir des sentiers battus. Créativité et fonctionnalité, réunit par Leolux. GYNKO | Visitez le site www.leolux.fr pour recevoir votre catalogue gratuit, l’adresse de nos partenaires et des informations concernant les modèles, les dimensions, les options, les types de revêtements et les prix.

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aGeNDa SuBJeCTiF

■ par LaFP

C’est doux, c’est neuf ?

Avril,

Festival MV

Du 12 au 20 avril un peu partout

sur le fil !

De la Musique et des arts Visuels, c’est ce que nous proposent collectivement Sabotage, Octarine, La Vapeur et l’Atheneum. Rendez-vous le samedi 12 à 18h à Alchimia pour un démarrage en Fanzine et faire le plein de concerts sur son agenda.

Fais moi peur, Johnny

www.festivalmv.com

Peurs sur la vigne – Musée du vin de Bourgogne jusqu’au 19 mai.

Après Johnny au festival du film policier, c’est au tour d’un petit pou de rien du tout de nous flanquer la frousse. L’histoire de la crise du phylloxéra dans les vignobles présentée ici montre qu’à la fin du XIXe siècle, les pro ou anti traitement chimique s’affrontaient déjà… Musée du Vin de Bourgogne – BEAUNE Du 9 avril au 19 mai 2014

Des tatoués, des durs, du Rock n’Roll pur !

One + One

Jusqu’au 30 avril, les concerts, les conférences,

les vernissages se bousculent autour de Jean-Luc Verna, artiste culte et de Patrick Eudeline, illustre dandy rock de chez nous. Bureau du festival à l’hôtel de Vogüe.

Prise de CirQ’

Du 23 au 27 avril Cirque contemporain au jardin de l’Arquebuse et ailleurs.

Une floraison de spectacles singuliers, des artistes de renoms, des spectacles de jeunes créateurs, beaucoup de talents et de jonglerie. www.cirqonflex.fr

Ça jazze au Bistrot

NEO-BOP Jeudi 17 avril, 20h30

C’est pour rire Mamie !

FORMICA FOREVER

18 & 19 avril – 20 h 30 au théâtre de la Fontaine d’Ouche

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Oublie Guignol, c’est ringard !

Festival de marionnettes Du 23 au 29 avril à la Grande Orangerie du jardin de l’Arquebuse.

La compagnie A l’Envers est invitée 
à la Pour les enfants dès 3 ans, un spectacle différent Fontaine du rire. Forts d’une solide formation par jour et trois séances. De quoi divertir les vocale à la chorale de Trévignolles-sur-Vaillante, bouts de chou pendant les vacances ! Lucien Bournezeau, Théodore Grollier et www.intermarionnette.fr Richard Chalut ont décidé de s’essayer à la scène en créant tout simplement un spectacle à leur façon…

De jeunes musiciens dont la fougue n’a d’égale que l’expression et la technique. Daniele Raimondi est à la trompette, Daniel Gassin au piano et Lukmil Perez, fantastique batteur cubain très en vogue, aux percussions. Bistrot de la scène 203 rue d’Auxonne 03 80 67 87 39


Alerte Rouge sur Montbard

Festival de curiosités du 3 au 24 mai

Trois semaines de folies sur le thème du rouge. Projets inédits, installations et expositions, cirque, danse… Ça chauffe à Montbard au mois de mai.

Filez, ma fille !

De l’atelier au défilé Contrepoint 2

Du 1er au 25 mai Tous les week-ends et jours fériés – Château de SainteColombe

En Mai,

Happy birthday to you !

Foire aux plantes rares - 20e édition !

s’il te plait !

10 et 11 mai à Bezouotte.

Exposition de printemps tant attendue sur le textile qui est complétée par des contrepoints qui se succèdent tous les mois, dans la galerie des arcades. Ce mois-ci : tissu et ficelle de lin, fil de coton, aiguille et paire de ciseaux, mains au service d’un imaginaire en liberté. www.arcadedesignalacampagne.fr

La foire se fera sous le signe de la rose, nouvellement créée pour ce vingtième anniversaire.

http://foireauxplantes.chez-alice.fr

Aïe, aïe, aïe !

La vengeance de Jaromil ! Jeudi 22 Mai à 21h00 à la Péniche Cancale.

Prends ta claque !

En concert, à Dijon, pour l’émission Canal Cancale. Il y a deux sets et après, les copains vont mixer, histoire qu’on sorte un peu fatigués.

The incredible drum show Fills Monkey Vendredi 16 mai Salle des fêtes de Chenôve

Ce sont deux sales gosses espiègles qui cherchent toujours à avoir la dernière note. Les Fills Monkey ne jouent pas de la batterie… Ils jouent avec.

Clic Clac, Climats !

La Semaine des Climats

Du 24 mai au 1er juin

On nous en promet de belles, dans les rues de Dijon et Beaune avec tirages de portraits et explosion de couleurs… Dans les vignes aussi il y aura de l’animation. Le musée du vin de Bourgogne, en première ligne, expose Vignes, vins et traditions, pour faire comprendre aux derniers récalcitrants la notion de Climat et de terroir.

Happy birthday to you too !

Qu’on apporte les poulardes et les cygnes !

Fête Médiévale de Semur-en-Auxois 24 et 25 mai

Un énorme bazar moyenâgeux dans toute la ville, des défilés, du théâtre et de la musique, du tir à l’arc, de la danse et un immense banquet. www.ville-semur-en-auxois.fr

Théâtre en mai 2014 25e édition ! Du 23 Mai au 1er juin.

Comme d’habitude, on mélange les jeunes et les vieux, les Grecs, les Français et les Allemands, les grosses pointures et les compagnies émergentes. C’est une fête du théâtre au cœur du printemps dijonnais parrainée par Pierre Debauche, poète, acteur, metteur en scène, immense pédagogue et défricheur infatigable. www.tdb-cdn.com

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C TENDANCE

C Tendance © Jardin des sciences - Dijon

Mariés dijonnais, passez à la postérité, le Museum-Jardin des sciences vous propose d’exposer vos photos de mariage. Déjà une quarantaine de photos datant des années 60 et 70 ont été rassemblées. L’occasion de se moquer un peu de ses parents, immortalisés dans ce même jardin, quand la moustache et les pattes d’eph étaient encore à la mode. Envoyez vos photos à Karine Lange, klange@ville-dijon.fr. On veut voir de l’amour flotter dans l’air, à l’Arquebuse.

L'amour toujours

l’amoooour !

Si tous les gars et les filles se donnaient la main ? Hétéros, homos, qu’importe. C’est en Bourgogne qu’on vient du monde entier pour se marier. Mais si, on ne plaisante pas. On est connu pour nos nuits chaudes. Vous allez être surpris, Cynthia, la benjamine de l’équipe, a rencontré pour vous les marieurs et marieuses des temps modernes. Les wedding planners (et oui, on les appelle comme ça !) attirent chez nous les amoureux du monde entier. Jeunes, tolérants, ouverts et dynamiques, elle a fait un brin de causette avec ces gentils organisateurs qui ne pensent qu’à faire le bonheur des autres. Et surtout elle a découvert que les Dijonnais et les Dijonnaises cachaient bien leurs jeux. Lisez ses histoires de filles. Et faites lui plaisir, faites nous plaisir : envoyez vos photos de mariage les plus sexy, ou les plus nulles, au Museum des Sciences afin d’entrer à votre tour au musée. Seule condition : avoir été pris en photo le plus beau jour de sa vie (!) dans les allées du Jardin de l’Arquebuse. Si vous nous en envoyez par mail, on les publiera aussi cet été. ■ Gérard Bouchu

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tu n’iras pas

pas

4Les mariages

Tandem & Coton,

Unen bonbourgogne ont la cote ! s 7 commandements du mariage Les 7 commandements du mariage BRUNCH

Si, à première vue, nous, ses habitants, ne pensions pas envoyer du rêve au-delà de nos frontières, et bien nous nous trompions. Gastronomie, patrimoine, culture, paysages, nous avons les atouts rêvés, excepté le climat, pas toujours idéal, il faut bien l’avouer. ■ Par Cynthia Benziane

1 LesLes 7 commandement s dus du mariage mariage 17 commandement tu 2 iettes7 commandement s servLes e L s du mariage prévoiras Les serviettes 1 Du champagne ne feras pa 1 dumariage s mariage rascommandement Les commandement pas se1rvie ssdu tu n’abuseras ne7fe7 tu Les Les s setrtveisette

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t’y dras as

5

Les 7 commandement du mariage uns duo chic et choc

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sont jeunes, ils sont beaux et ils s’aiment.Tandem 1 &IlsCoton, c’est l’agence des amoureux créée par Jessica

iettes et Arthur Marcilly.Tandem, car ils sont deux. Coton, Les servBonnet s pilasleur a fallu un an, le temps des noces de coton, pour tu ne feracar mettre en œuvre leur projet. À 23 et 24 ans, avec des rêves er la tête, ils lançent tournplein 3 leur première entreprise à Dijon. Le

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Au dernier moment tu ne t’y prendras pas

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Créativité et jeunesse chez Harmonia Events prendras pas

tu n’écouteras pas

Margaux Raquillet a seulement 24 ans mais déjà de bons bagages derrière elle. Après une licence de gestion à l’Université de Bourgogne, la jeune femme a obtenu un master de tourisme de luxe événementiel avant de partir en Angleterre finaliser sa formation. Passionnée et déterminée, c’est à son retour qu’elle crée son autoentreprise, Harmonia Events, installée à Mercurey. Margaux s’occupe de tout, des mariages mais aussi plus largement des événements d’entreprises et familiaux. Elle aime le haut de gamme mais s’adapte aux budgets qu’on lui alloue. C’est pour cette raison aussi qu’elle a développé des astuces qui font toute la différence. Elle arpente les brocantes et fait un tour sur eBay pour dénicher des objets qui participeront, une fois retapés, à la magie du moment. Surtout, son terrain de démarcation concerne les ateliers de 3 heures mis en place pour ceux qui veulent organiser leur mariage eux-mêmes. La jeune femme donne des clés essentielles à la réussite de l’événement. ■ Harmonia Events 19, rue de Jamproyes, 71640 Mercurey. Port. 06 35 45 05 42 margaux@harmonia.fr - www.harmonia.fr

jeune couple reçoit dans son appartement avec vue sur le la queue où il fait bon discuter d’un des théâtre. Un lieuÀ chaleureux leu saleuvie autour d’un café. Ici, les maîtres plus beaux jours de mots sont modernité tu n’iraset proximité. Leur concept ? Lier l’organisation de mariage pas complète ou partielle (wedding planner), la rédaction de cérémonies laïques à l’américaine, la création graphique (faire-part, menus, marque place, plan de table…) et la décoration en un seul et même lieu. Rien de conventionnel, que de l’original. Enthousiastes à l’idée d’organiser leurs premiers mariages homosexuels, Arthur et Jessica font souffler gue un vent nouveau sur la cité des Ducs. La merinras d’un Candy Bar (bar à bonbon) pour Petit plus : latulocation e évit ravir les gourmands entre deux temps forts de la cérémonie. Ici original ne signifie par hors de prix. Chaque formule est établie en fonction du budget du couple et de ses envies. Pas de partenariat, les interlocuteurs (photographes, traiteurs) sont choisis pour être au plus près du style de chacun. Pas Tade l’amour, c’est eux. ■ de doute, la relève

7

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Ta 7 belle mère belle mère tu n’écouteras tu n’écouteras pas pas

Tandem & Coton 5, rue Longepierre, Dijon. Tél. 03 45 08 15 66 Jessica.tandemetcoton@gmail.com www.tandemetcoton.com

Bulles & Compagnie : l’amour dans les vignes !

Ça y est, la date est arrêtée et vous paniquez ? On ne voit vraiment pas pourquoi, puisqu’Elodie est là. C’est la référence de l’organisation de mariages en Bourgogne. Installée en plein cœur des vignes, à Nuits-Saint-Georges, elle revendique ses origines champenoises à travers le nom de son entreprise : Bulles & Compagnie. Au-delà de ça, la jeune femme aime faire la fête et célébrer l’amour (et vice versa, peut-être). Cela va bientôt faire quatre ans qu’elle organise les mariages des autres, à raison d’une vingtaine par an. De l’encadrement complet à l’organisation partielle en passant par la décoration et les cérémonies laïques, Bulles & Compagnie travaille sur du haut de gamme et du surmesure. Sa force ? La région et ses multiples attraits pour les Français comme pour les étrangers. Venus de HongKong, des États-Unis, du Japon, mais aussi de Suisse, d’Australie, du Brésil ou de la Belgique, ils rêvent tous de grandes tables, de vieilles pierres, de vignobles célèbres… Elodie leur permet de découvrir nos plus beaux sites, main dans la main. Et pour chaque mariage, elle ne fait travailler que des prestataires bourguignons, non mais ! ■ Bulles & Compagnie 5, rue Julie Godemet, 21700 Nuits-Saint-Georges. Tél 03 80 61 27 36 www.bullesetcompagnie.fr

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C TENDANCE - L'amour toujours l’amoooour ! 96

Quand Marc Simoncini,

le créateur de Meetic, apprenait aux Dijonnais les joies du Minitel !

Premier site de rencontre, Meetic a été imaginé au début des années 2000 par un homme qui ne doit plus venir souvent à Dijon, où il a pourtant fait ses premiers pas, en 1985, dans l’univers... du Minitel ! Il avait créé ici sa première boîte, CTB, spécialisée dans la fourniture de services Minitel, et demandé à Patrick Grillot de bosser sur un projet qu’on a du qualifier de coquin à l’époque. Patrick n’a pas une seule caricature de son vieux copain Marc Simoncini à nous passer, alors que ce drôle de garçon garde tous les croquis réalisés au fil des ans dans d’improbables chemises en plastique. C’est à ce héros dijonnais méconnu (devenu milliardaire depuis!) qu’il faudrait consacrer un musée en Bourgogne. Plus fort à lui tout seul que la cocotte minute et la moutarde de Dijon, il a épicé la vie de ses contemporains depuis plus de quinze ans, faisant naître pas mal d’espoirs de mariage et surtout nombre d’enfants de part le monde. Meetic... Un nom bien trouvé ! À l’époque de ses débuts dijonnais, il en était encore au stade du Minitel et avait créé Gwendoline. Patrick en avait fait les illustrations, qui avaient été censurées. Au milieu des années 80, pas question encore de voir vraiment la vie en rose à Dijon, même à travers le Minitel de la même couleur ! ■ GB

Les nuits chaudes des dijonnais(es)

L’amour, cet ovni universel

Comment n’avons-nous pas pu nous en rendre compte ? Dijon est devenue une ville rose peuplée de coquins et de coquines qui, pour la plupart, se cachent derrière leur ordinateur. Une récente étude menée par le site d’achats en ligne, PriceMinister, nous apprend que la cité des Ducs apparait dans le top 10 des villes françaises qui consomment le plus de sex toys. Et il faut croire qu’on ne fait pas que commander. Les statistiques Google nous apprennent que, sur les 10 dernières années, nous sommes les premiers à avoir le plus tapé le mot « sexe » dans la fameuse barre de recherches. Et pour ceux et celles qui souhaiteraient rendre ça moins solitaire et plus amusant, « Au moulin rose » organise un tour de France du plaisir dans le but de recruter de nouvelles ambassadrices. De passage à Dijon le 27 mars, c’est l’occasion de découvrir le métier (1000 postes à pourvoir sur toute la France) mais aussi les Pink Party qui consistent à faire venir une ambassadrice chez vous présenter un panel de produits coquins à commander entre ami(e)s. ■

Comme chaque année, le Jardin des sciences planche sur sa prochaine exposition qui prendra ses quartiers au Pavillon du Raines dès le début du mois de mai jusqu’en janvier 2015. Cette fois, on parlera d’amour et de biodiversité. Sophie Jolivet, chargée de l’exposition et chef du projet, la destine aux petits comme aux grands, puisqu'elle s’intéressera à la notion d’amour chez les êtres humains, chez les animaux et plus largement dans la nature avec, entre autres, l’échange des genres, la reproduction, la descendance. De quoi changer le regard qu'on porte sur les autres, les relations entre les animaux n'étant pas uniquement reproductives mais pouvant aussi être amoureuses. Le contraire étant vrai aussi pour les humains. Et pour prouver cela, on pense forcément aux bonobos, ces singes qui ont des pratiques sexuelles parfois plus débridées que les nôtres et qui passent leur temps à se sauter dessus dans le but, presque unique, de passer du bon temps. On vous précise qu’ils seront en bonne place dans l’expo. Alors, motivé ? ■


33 rue d’Auxonne - Dijon

LA boutique indépendante NANÀ NUCCI COLLECTION PRIVÉE 202 SPORTALM


C TENDANCE

Actus Boutiques ■ Par Cynthia Benziane

Primark Arrivée 9h30 pile. La nouvelle aile de la Toison d’Or est minée d’agents de sécurité. Pas de problème, on se présente à l’entrée et on passe les portes du fameux Primark. Deuxième magasin à ouvrir en France, après Marseille, l’enseigne d’origine irlandaise a tout prévu. Petit buffet à l’anglaise : thé, café, douceurs sucrées et salées dès le matin. Les vendeurs fraîchement arrivés se préparent à l’affluence sous les yeux de Breege O’Donoghue, la grande prêtresse de la marque. D’ailleurs une fois son discours terminé, le personnel s’écrie “Merci Breege !”. Pas de Madame qui tienne ici. S’en suit une visite des lieux. Ici on trouve tout à très bas prix : vêtements pour tous, chaussures, décorations pour la maison, accessoires, bijoux… Un temple de 4.106 m² dédié à la consommation en masse. 11 heures, les portes s’ouvrent au public. Le tout animé par des jeunes déguisés en animaux avec un gant américain Primark, digne du Superbowl. Ça danse, ça chante sur de la techno. Les ballons s’envolent… Pas de doute, le diable s’habille en Primark.

Finsbury Vous les parcourrez avec beaucoup plus de confort si vous avez de bonnes chaussures. Déjà dans Paris (forcément !) et dans la plupart des grandes villes en France, Finsbury s’est installé à Dijon. Du made in 100% Europe. Vous trouverez près de 90 modèles différents pour une moyenne de 200 euros la paire. Du côté de la matière, on ne trouve que du cuir de veau pleine fleur travaillé dans les tanneries du Puy en Velay. Et si vous n’avez pas besoin de souliers neufs, vous pouvez toujours vous rabattre sur les ceintures faites de la même peau et les chaussettes qui vont bien… 24, rue Michelet - Dijon 09 73 62 59 66 www.finsbury-shoes.com ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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Ricard Décoration Il y a deux ans, Fred et Hervé ont repris l’entreprise Ricard Décoration rue Marceau. Un lieu emblématique dédié à vos projets de rénovation et de décoration mais pas seulement. La surprise, et on s’en réjouit, c’est ce nouveau showroom, dont Laure s’occupe et qui jouxte l’espace déco. On ne peut pas dire qu’on ait beaucoup de concept store du genre à Dijon, alors on court y faire un tour. On y trouve du mobilier vintage, des bijoux signés de la main de créateurs locaux, des accessoires en tous genres (lunettes, ceintures, gants, chapeaux) et surtout des vêtements rétro chinés pour vous aux quatre coins de la France et de l’Angleterre. Au passage, on louche sur les têtes de poupons peintes en noir et les affiches Marvel so old school. Ici, on se récrée un style bobo nomade sans dépenser trop. C’est la nouvelle bonne adresse des amoureux de la fripe. 12, rue Marceau - Dijon - 03 80 39 96 46 www.ricarddecoration.com

Studio Arnaud Dauphin À tous ceux qui ont toujours détesté se faire tirer le portrait, dans le studio de photographie Arnaud Dauphin, on se met à l’aise et on prend la pose. Une fois que l’on sait que l’équipe a réussi à capter le meilleur sourire de Fabrice Luchini ou encore de Thierry Marx, on n’hésite plus à y aller seul ou en famille. Ce que vous apprécierez à coup sûr : la pré-séance avant toute séance photo pour cerner vos envies et découvrir le travail du studio. On n’oublie pas non plus les passionnés de photo qui souhaiteraient bénéficier de quelques cours. Pas de doute, ici, on vous veut du bien. 73, rue Monge - Dijon 03 71 19 66 16 www.arnaud-dauphin.com ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Mondial Shopping Mondial Shopping est spécialisé dans la vente de Dvd et blue-ray. Habituellement présent en ligne et fournisseur des sites Fnac.com, Cdiscount ou encore Priceminister, désormais vous pouvez vous y rendre, en vrai ! Dominique a ouvert une boutique dans le passage Darcy. Le bon plan pour trouver ses coffrets de séries télévisées et ses films préférés à prix préférentiels. À noter que 30.000 références en commande sont à votre disposition. Passage Darcy, 7-9 rue Jean Renaud - Dijon 03 80 48 07 11 ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

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C TENDANCE

VitaBike Center VitaBike Center, ce centre d’aquabiking (comprendre vélo dans l’eau), s’est installé à Dijon. Il serait de mauvais goût de vous proposer d’y aller juste après votre rendez-vous à la CAF, et pourtant il est situé juste à côté. On vous propose des séances d’aquabike en jacuzzi individuel pour vous détendre et vous muscler en même temps. Le petit plus : des écrans dans chaque cabine pour regarder…ce que vous voulez ! Et surtout, on ne se prive pas de tester en profitant des 15 minutes offertes. 6, boulevard Georges Clémenceau - Dijon 03 80 47 10 10 www.vitabike-dijon.com

Le Baldaquin Rien ne peut venir à bout du Baldaquin, cette boutique spécialiste du jouet en bois, connu de tous les Dijonnais. Fermé après liquidation le 30 novembre dernier, il a finalement été repris et rouvert par l’une des vendeuses passionnées, Laurence Rance. L’affaire reste donc dans “la famille”, dira-t-on, du moins celle du cœur. Vous pourrez toujours allez y dénicher les plus beaux jouets en bois et les rares voitures à pédales de la marque Vilac que l’on trouve encore aujourd’hui. Que serait devenu le nouveau quartier des kids, feu quartier des antiquaires, sans le Baldaquin ? On se le demande bien. 13, rue verrerie - Dijon 03 80 30 59 69

Nature d'Homme Nature d’Homme vous fournit toujours des vêtements haut de gamme, au top de l’originalité et de la mode avec des marques comme Hugo Boss, Paul and Joe, Christian Lacroix, Lagerfeld, Jacob Cohen… Parmi ces grands noms s’est glissé un nouvel arrivant : Dirk Bikkembergs, un créateur et styliste belge qui propose une collection vêtements, chaussures et accessoires aussi bien sportswear que classy. Retrouvez le meilleur de ses tenues à Dijon ! 44-46, rue Amiral Roussin - Dijon 03 80 58 95 13 www.naturedhomme.com

Actus Boutiques 100


La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

Bijoux Hommes, Femmes et Enfants

Bague octogonale bicoloresertie saphir oval entouré de diamants or 18k 750millièmes Bague ajourée bicolore pavage diamants or 18k 750millièmes

Pendentif oval serti onyx au centre or 18k 750millièmes

Bague rectangulaire sertie saphirs calibrés pavage diamants or 18k 750millièmes

Collier mailles arabesques/pendentif boite ajourée 1/2 perles or 18k 750millièmes

Broche camée calcédoine entourage or 18k 750millièmes

Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 www.bmpdijon.fr Mardi au samedi (fermé mercredi le matin) 9h/12h - 14h/19h

Achat, Vente, Estimation, Expertise Pièces, Bijoux d’occasion ou cassés, Lingots - Or - Argent - Platine


C TENDANCE

Abracadachien Marie-Lou a ouvert son salon de toilettage, Abracadachien, il y a 6 ans. Nichée à Fontaine-les-Dijon, dans une petite maison indépendante, elle s’occupe des toutous avec amour, passion et un brin de folie. Elle ne se contente pas d’un shampoing et d’une coupe, elle leur fait aussi des couleurs, des manucures et des séances de balnéo ultra relaxantes. Et tenez-vous bien, ils adorent ça ! Mais elle ne s’arrête pas là. Artiste dans l’âme, Marie-Lou a toujours besoin d’un moyen d’expression. Après avoir fait 15 ans de théâtre et 3 ans d’improvisation, aujourd’hui elle passe son temps libre à créer des tableaux… en poils de chiens ! Rien ne se perd, tout se transforme chez Abracadachien (légende ou inter) Concept unique en France, l’artiste a déjà déposé sa marque : « DogRLou ». Comment l’idée lui est venue ? En commençant à peindre et en remarquant que des poils s’étaient glissés dans son œuvre. Selon son inspiration, elle consacre de 12 heures à 1 semaine à la réalisation d’un tableau, souvent très lié à son histoire personnelle : cycle de la vie, amour mais aussi fait d’actualité comme la récente débâcle concernant Dieudonné. Et parce que son imagination ne s’arrête jamais, elle a aussi inventé les porté-clé poils de chiens. Pour couronner le tout, MarieLou est en pleine écriture d’une pièce de théâtre qu’elle fera jouer à sa compagnie Show Malou. Comme Marguerite Yourcenar l’a écrit : « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin ». À bon entendeur… 44, rue de Bourgogne - Fontaine Lès Dijon 03 80 55 44 71 www.abracadachien-dijon.com

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Déco Passion Le duo, Nadine et Pascal, vous invite dans leur boutique aux différents espaces, l’univers de Lou dédié aux enfants, les senteurs de Jade pour faire régner un parfum d’ambiance qui vous ressemble, le shopping de Noémie pour les articles plus féminins et pour finir les fantaisies de Lucas où les arts de la table sont en bonne place. On vient chercher, ici, le petit détail qui fera toute la différence : un mug décalé, un coussin vintage, un cadre coloré…

Actus Boutiques

20, rue du Château - Dijon 09 67 42 30 87

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Vous avez dit Chauvin ? « Les Dijonnais parlent aux Dijonnais », voici venue une nouvelle marque made in Cité des Ducs. Le principe est assez simple, sérigraphier 3 modèles de teeshirt et un pull pour clamer son amour pour la ville de la moutarde. Un projet initié par deux auto-entrepreneurs, anciens étudiants de l’université de Bourgogne, Grégory et Michael. Vous avez bien lu, des garçons qui se lancent dans la mode. Pour le moment, ça donne, grosso modo, des teeshirts floqués « dijonnais » pas très stylisés. On attend la suite de la collection… quand le site aura enfin vu le jour sachant qu’il devait être accessible à la mi-février. Une affaire à suivre, mais de pas trop près…


L’encadrement,

la touche finale de votre décoration intérieure. Venez avec votre sujet, notre équipe qualifiée le protège et le sublime en un cadre à vos mesures et à votre goût. Un choix de plus de 3000 références, un savoir-faire artisanal au service de l’œuvre d’art. Nous faisons de votre projet un objet d’art. Exposition permanente de tableaux, lithographies et gravures originales, estampes, sculptures et moulages…

En mai à la Galerie, Exposition de peintures aborigènes d’Inde, les WARLIS « Les Petits Hommes qui dansent sur les murs » du 15 au 24 mai 2014 Conférence le jeudi 22 mai à 18h30 à la galerie.

30 rue Charrue - Dijon 03 80 30 76 56

www.encadreur.fr

www.peintureaborigene.com

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Boutique

41 Cour des Godrans Dijon 03 80 30 27 07

En exclusivité

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C TENDANCE

Epicerie Locavore des Bourroches

Actus Boutiques

Virginie Galmiche a toujours, ou presque, vécu à la campagne. Aller chercher des noisettes, cueillir des fruits, faire des confitures, se promener le long des marchés, rencontrer les producteurs du coin… un quotidien que nous, pauvres citadins, avons perdu. Et Virginie le sait. Pour cette raison, entre autres, elle a installé son épicerie « Locavore des Bourroches » à Dijon. Une solution qui permet d’aller se procurer les bons produits de terroirs de 70 producteurs du coin, largement originaires de Bourgogne, sans avoir besoin de s’aventurer à la campagne. Ici on vient chercher des produits naturels sans colorants ni conservateurs, du bio, des fruits et légumes de saison et des produits originaux comme la gelée d’ortie à tartiner au goûter. On trouve aussi des boissons, de la viande, du fromage, des gâteaux, de la charcuterie… Ce qu’on aime, c’est pouvoir acheter en petite quantité, comme les yaourts à l’unité pour ne pas gâcher. A noter que l’épicerie est ouverte 11 heures par jour et que vous trouverez, pour chaque produit, une étiquette avec la provenance exacte. Et pour ceux qui souhaiteraient gouter les produits et rencontrer la patronne, rendez-vous sur le site internet pour connaître les évènements à venir. N’hésitez pas à demander des recettes de cuisine à Virginie, c’est une pro des fourneaux. 34, boulevard Eugène Fyot - Dijon 09 50 36 36 02 www.epicerie-locavore-des-bourroches.fr virginie@epicerie-locavore-des-bourroches.fr

La Villa Et voilà, les temps changent, un des derniers à avoir conservé un magasin d'antiquités dans le quartier du même nom a préféré changer d'air et de vie. Alain Golmard a laissé la Galerie des 3 Pignons au design et sa boutique de la rue Auguste Comte aux jeunes mamans, les deux nouveaux points forts du quartier. Lui, en vieux sage amoureux des belles choses, a préféré aller cultiver le jardin de sa Villa, lieu intimiste situé 24 rue du Château à Dijon. Une maison de ville joliment rénovée et transformée en partie en show-room. Dans son nouveau décor, il a sélectionné des pièces coup de cœur à contre courant des modes, de styles et d’époques très variés. Rendez-vous dans son cabinet de curiosités tous les jeudis et vendredis à partir de 17h30. A suivre très bientôt : des expos peintures et sculptures… Galerie d’art, 24 rue du Château - Dijon. Sur rdv : 06.07.14.11.93. golmard.antiquaire@wanadoo.fr

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SANDBALL MUCO TOUR "Pour mettre la muco a bout de souffle"

21, 22

14, 15 Juin Lac KIR "LA PLAGE"


C TENDANCE

Les Indiscrètes Art&Muse Noir Animal De temps en temps, Bing Bang déniche pour vous une marque qui vaut le coup d’œil. Cette fois-ci, on vous propose de faire un tour par deux petites boutiques branchées design que l’on adore : Art & Muse ainsi que Noir Animal. Toutes les deux dédiées aux jeunes créateurs, elles référencent entre autres les créations des « Indiscrètes », Violaine et Pauline. Ces deux jeunes lyonnaises chinent par-ci, par-là, des fourrures, des cuirs, des ornements de meubles qu’elles retransforment ensuite pour en faire des bijoux originaux et vintage. Dans un esprit romantique et baroque, vous trouverez des colliers, dont un sélectionné il y a quelques semaines par la miss météo du Grand Journal de Canal+ (quand même !), des bracelets, des boucles d’oreilles et les fameux bijoux de tête plus que jamais dans la tendance ce printemps. Aucun doute, personne ne portera le même accessoire que vous.

Actus Boutiques

www.lesindiscretes.com Art&Muse – 8-10 rue Charrue - Dijon - 09 50 30 57 48 Art_e_muse@yahoo.fr Noir Animal – 18, rue Verrerie - Dijon - 03 80 66 81 26 www.noiranimal.fr

Danse victoire Victoire Seignez a plus de 30 ans de pratique de la danse classique derrière elle, une professionnelle, une vraie ! Son plaisir ? Partager sa passion avec tous les petits curieux qui souhaiteraient s’initier à cet art. On trouve des cours de maintien, d’assouplissements mais aussi de fitness danse… et là pas besoin d’être particulièrement gracieux (n’est-ce pas messieurs ?). Le tout dans une salle de danse digne de ce nom, aux allures de château, en plein cœur du centre-ville. 68, rue de la Liberté - Dijon 03 80 30 56 04 www.dansevictoire.com

Chère mère nature… Toi et moi, on ne se connait pas si bien que ça. Voilà pourquoi la 8ème édition de la fête de la nature, du 21 au 25 mai prochain est l’occasion de renouer nos liens. Un appel à participation vient d’être lancé dans tout l’est de la France, à croire qu’on ne se mobilise pas assez. Alors, on se jette à l’eau pour organiser ou participer à un tas d’évènements autour du thème : « Herbes folles, jeunes pousses et vieilles branches ». Tout est possible tant que ça réunit les Dijonnais, petits et grands, jeunes et moins jeunes : réunions, discussions au museum, pique-nique au parc de la Combe à la Serpent, plantation de fleurs là où vous trouvez qu’il n’y en a pas assez… Toutes les bonnes idées sont les bienvenues. Infos disponibles sur www.fetedelanature.com

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ROSWOOD

K A L EI D AN S C O P E

Après quelques mois d'ouverture et un beau succès la boutique Roswood étant sa collection pour les 14 - 16 ans. Bonne nouvelle pour les ados. Vous y trouverez les collections Ben Simon, Little Remix, April, Showers. À découvrir sans tarder.

L'école de danse MixDanceStudio (Carole Bosch) présente son spectacle : "Kaleidanscope" au palais des congrés, le 29 mai. Un mix détonnant de chorégraphies jazz, hip hop, contemporain, ragga, interprétees par des danseurs de tout âge .

Informations et renseignements au 0683039123.

10, rue Chaudronnerie - Dijon - 09 73 10 86 78 rosewoodforchildren.fr

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LIVRES

La chronique

d’Albert Tournepage. La deuxième édition du festival Clameurs, la manifestation littéraire organisée par la Ville de Dijon, se déroulera du vendredi 13 au dimanche 15 juin. Cette année, le thème retenu a été celui de la famille. Au sommaire, différentes actions de médiation, des ateliers à destination des enfants. Des auteurs participeront aussi à la fête. Familles, à Dijon, on vous aime !

Un livre qui se déguste Le monde est divisé en deux : ceux qui se nourrissent en pesant soigneusement ce qu’ils vont mettre dans leurs assiettes, au gramme près, et qui rejettent avec dégoût tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la viande, terribles ayatollahs pour qui sous chaque nappe de table se cache un diable repoussant, et puis les autres. Les jouisseurs, les « bons vivants » comme on dit, qui ne chipotent pas devant un somptueux poulet Gaston-Gérard et le petit vin de pays – la Bourgogne, en l’occurrence - qui nécessairement l’accompagne. Le dernier livre de Guy Renaud est fait pour ceux-ci, et vient fort à propos nous rappeler que Dijon a depuis longtemps été la capitale du bien manger et du bien boire (*). L’histoire débute sous les Grands Ducs de Bourgogne, au XVe siècle, et continue de nos jours avec la désignation de la ville en tant que « capitale internationale de la recherche gastronomique », lors de la création du très sérieux – comme le plaisir Centre européen des sciences et du goût, en 1998. Et les choses n’en resteront pas là, puisque la ville est chargée de défendre et de promouvoir « le repas gastronomique des Français ». La future cité sera construite, on le sait, sur les terrains laissés vacants de l’ancien hôpital, en plein cœur de la ville.

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Entre temps, place à l’histoire, richement commentée et illustrée par Guy Renaud. Rien ne manque, pas une bouchée, et il y a même des recettes de cuisine, incontournables comme notre province. Ne manquez pas non plus l’occasion de revisiter des lieux mythiques, qui pour certains existent toujours, le restaurant du Parc, le Pré aux Clercs, l’hostellerie du Chapeau Rouge, l’hôtel de la Côte-d’Or et bien sûr la très célèbre Hostellerie de la Cloche.

Voilà pour le manger. Mais le boire n’est pas pour autant oublié : le cassis, et son fils naturel, le Kir, mais aussi le guignolet, les marcs et fines de Bourgogne, sans oublier le ratafia et la bière, coulent et pétillent dans votre verre. Du nanan, je vous dis. Et vous pouvez y aller de bon cœur : la littérature, ça ne fait pas grossir, même si elle donne faim. ■ (*) « Dijon gastronomique », par Guy Renaud, 194 pages, 28 €. Ed. de l’Escargot Savant.


En France, l’amour, toujours.

Pour la France et les Français, l’amour sera toujours l’amour !... Gavin’s Clemente-Ruiz a choisi d’explorer une voie éternelle, celle de la carte du Tendre, pour célébrer notre nation à sa manière (*). Notre pays, en effet, a été façonné par les guerres et les batailles, certes, mais il s’est aussi cimenté dans le secret des alcôves. Les sentiments du général Boulanger au chevet de sa bien-aimée mourante, ou bien la dévotion manifestée par Betsy qui conserve précieusement la mèche de cheveux de Napoléon, jusqu’au tendre amour de Favart pour son épouse, malgré la hardiesse de Maurice de Saxe, tous ces élans du coeur font partie du patrimoine historique de la France. De même, Marie Sklodowska, lorsqu’elle devient Marie Curie, fait faire un pas de géant à la science ; ou encore, Lucie Aubrac quand elle se met en tête d’organiser l’évasion de son mari, change la donne de la Résistance. Histoires d’amour, histoires de cœur, histoires de France… Un livre qui nous rappelle une vérité : le sentiment a ses raisons, que la politique ou la science ignore, mais qui n’en sont pas moins partie prenante dans le destin d’un pays. ■ « Les Coups de foudre qui ont fait la France », par Gavin’s ClementeRuiz, 204 pages, 14,90 €, Ed. La Librairie Vuibert.

(Petits)

polars vécus. Les anciens commissaires de police Bernard Laithier et Benoit Martin savent de quoi ils parlent, puisqu’ils ont passé leur carrière au service des autres, dans la police. Aujourd’hui, ils nous offrent un livre fait de récits et d’anecdotes tragiques ou cocasses, qui ont pour cadre Paris, et aussi – et surtout – la Bourgogne, chère à Benoit Martin puisque c’est sa terre d’élection (*). L’une de ces histoires se déroule à Dijon. Un petit matin de 1966, deux officiers s’apprêtent à arrêter un malfaiteur, dans le centre-ville. Arrivés devant l’adresse indiquée, ils repèrent le nom du contrevenant sur une boîte aux lettres, et s’enfoncent dans un escalier mal éclairé. Ils s’arrêtent au cinquième, devant une porte, consultent leur montre, et lorsque six heures sonnent, frappent à l’huis, en sommant l’occupant d’ouvrir. Silence… Ils redoublent d’efforts, faisant un boucan des mille diables. Pas de réponse. Puis une porte voisine s’ouvre, et un voisin échevelé les apostrophe, en colère. Les policiers lui disent que tout cela ne le concerne pas, et qu’il les laisse faire leur travail. « Cela ne me regarde peut-être pas, mais cela fait 20 minutes que vous tapez sur la porte des chiottes, j’aimerais bien continuer à dormir, moi ! » L’auteur ne dit pas si le contrevenant a bien été mis hors d’état de nuire… Mais il ne faut pas croire que tous les récits relèvent de la farce. D’autres, beaucoup plus tragiques, vous feront passer du rire aux larmes. Quoi qu’il en soit, tous valent le détour. ■ (*) Bernard Laithier et Benoit Martin,

FROM SAN FRANCISCO TO ROAD AMERICA

Mazzari 1974, la bd «I remember when sex was safe and motor racing dangerous» Jack BRABHAM On vous l’avait annoncée, elle arrive. Mazzari 1974, la BD des Dijonnais Nico & Niko, déboule en pole position pour vos lectures de printemps et vos cadeaux de fêtes des Mères et des Pères. Les Mazzari,une impérieuse dynastie d’industriels italiens, s’implantent à San Francisco : Muzio, le fondateur, sa femme Renata, héritière florentine passionnée d’art contemporain, Renzo, leur fils unique pilote engagé dans la championnat automobile CanAm 1974. Marque automobile autant prestigieuse qu’imaginaire, Mazzari fut pourtant sponsor officiel de la Coupe de France de Slot Racing 2013, et ses voitures de course miniatures sont des bijoux de mécanique de précision. Une saga dessinée entre fiction et réalité. De l’art et des bolides.

■ Olivier Mouchiquel et Véronique Witkowski www.mazzari-racing.com

« Anecdotes et histoires policières, Bourgogne, Paris et autres lieux », 256 pages, 19 €, Editions de l’Escargot Savant.

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ASSOCIATION

Ouate douillou spique ?

L'Alhambra

Café Polyglotte à L’Alhambra Bar Brasserie

Anglais, français, allemand, italien, espagnol et russe : tous les mardis, venez taper la causette, en VO et autour d’un verre, au Café Polyglotte qui tient table ouverte à L’Alhambra - Bar Brasserie. Vous connaissez une langue étrangère, vous lisez dans le texte et vous aimeriez pratiquer ? Vous tenez une conversation mais faites des fautes, vous mélangez des mots français avec des mots étrangers, quant à votre accent, on n’en parle même pas ? Vous êtes mûrs pour de belles soirées cosmopolites dans une ambiance bistrot décomplexée. Poussez la porte et, au bar, les propriétaires vous présenteront les langues pratiquées. Madame, aux racines notamment catalanes, pratique aussi l’anglais. Choisissez votre place à l’une des tables et hop, c’est parti. Vous vous glissez dans la conversation ou vous écoutez si vous préférez prendre le temps. Pas de thème imposé ni d’interrogatoire, le Café Polyglotte n’est surtout pas un cours. A chaque tablée, un animateur qui maîtrise parfaitement la langue fait vivre discrètement les conversations. Les participants, de tous âges et tous horizons, Français et natifs, sont sympas et vous aident à progresser.

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Depuis deux ans l’association Café Polyglotte rythme la vie de L’Alhambra autour de Manuela Cervera, sa fondatrice, née de père espagnol et de mère allemande. Avec en sus un beau programme d’activités culturelles : visite du Musée des Beaux Arts, sorties cinéma et voyages. Le Café Polyglotte de Dijon fêtera son dixième anniversaire en septembre avec des Cafés Polyglottes amis venus de Bruxelles, de Liège, Calais, Lille, d’Italie et peut-être même de Cologne en Allemagne et de la banlieue de New York. Have fun everybody ! ■ Olivier Mouchiquel

L’Alhambra Bar - Brasserie 3 rue Marceau - Dijon Tél : 03 80 56 51 14 Arrêt Tramway République Parking Vaillant Café Polyglotte tous les mardis de 19h à 20h30 sauf août et jours fériés. Web : http://cafe-polyglotte-dijon.fr


BOUDIER 7 rue des Frères Montgolfier 21300 CHENOVE 03.80.65.16.21 info@boudier-metallerie.fr www.boudier-cuiralatre.com

Métallier et Aluminier TECHNAL, Entrez dans la lumière... Classique et Tradition en acier Des menuiseries en acier, fabriquées localement, alliant le confort des menuiseries d’aujourd´hui et l’authenticité d’un design d’autrefois, font partie du savoir-faire reconnu de la métallerie BOUDIER. Portes d’entrée, fenêtres, verrières, vérandas et jardins d’hiver s’intègrent harmonieusement dans le style ancien des habitations de notre ville et de notre région. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, la forge en activité depuis plusieurs années façonne des ouvrages les plus divers et variés : gardes corps, mains courantes, escaliers ou terminaux de cuisson au feu de bois Cuiralâtre.

Moderne et Contemporain en aluminium Des menuiseries en aluminium TECHNAL, fabriquées localement dans l’atelier voisin à la métallerie, alliant le confort d’aujourd’hui et de demain avec la pureté de lignes sobres et contemporaines, c’est aussi un savoir-faire reconnu de la menuiserie BOUDIER. Dans « aluminium », il y a lumière. Les menuiseries TECHNAL, au concept privilégiant le clair de vitrage pour un chez soi lumineux sont à découvrir au magasin « Maisons de lumière ». La gamme TECHNAL déclinée en finition Classique, Contemporaine ou Tradition propose un large choix pour réaliser des fenêtres, des portes, des baies coulissantes et des vérandas. Alliant confort et sécurité, conformes aux normes les plus exigeantes, les produits TECHNAL sont la réponse aux projets BBC (Bâtiments Basse Consommation).

Nouveauté TECHNAL 2014 L’espace de vie multi-saison SUNEAL est né pour améliorer l’habitat individuel et pour optimiser l’utilisation des terrasses des professionnels. Dans « SUNEAL », il y a sun, alors place au soleil et à la lumière maîtrisée. Entièrement motorisée, la toiture à lames en aluminium orientables permet de gérer l’ensoleillement et assure la fonction de brise-soleil pour climatiser les pièces attenantes. Utilisable toutes saisons, la toiture de SUNEAL est validée dans nos régions pour rester fermée même en cas de neige. La structure permet de recevoir en façade des stores, des volets coulissants ou des menuiseries TECHNAL. À découvrir au magasin « Maisons de lumière TECHNAL ».

Maisons de Lumière ■FENÊTRES ■ BAIES ■ PORTES ■ VÉRANDAS

21 boulevard Carnot - DIJON FENÊTRES – BAIES – PORTES – VÉRANDAS 03.80.56.22.22 mdl@boudier-metallerie.fr


Carnet de voyage ■ par LaFP

Bons baisers

de Cuba C’est dans les bagages de 17 dijonnais que notre BingBang mag est allé se faire voir à Cuba. Le voyage avait été préparé avec l’association ”Cuba chez l’habitant“ organisant au mieux les transports, les visites et les hébergements. Comme son nom ne l’indique pas, cette association peut aussi vous faire dormir à l’hôtel ! C’est la garantie d’un séjour sur mesure. www.cubachezlhabitant.com

La Havane. À peine arrivés, la diseuse de bonne aventure, place de la cathédrale prédisait à notre journal beaucoup de réussite et à notre groupe un bon séjour. C’est également dans ce quartier que nous avons dégoté le meilleur bistrot de La Havane. Mojito, langouste, tout y est parfait. Une vraie bonne adresse style BingBang ! Paladar Dona Eutimia d.eutimia@yahoo.es Callejon del Chorro 60C Habana Vieja

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Vinales, la région du tabac et des jolies maisons en bois. C’est Hiroshi Robaina qui nous a accueillis dans sa plantation et fait visiter la sécherie de feuilles de tabac. Petit fils du fameux Don Alejandro Robaina, grand copain de Fidel, le seul à avoir une marque de cigares à son nom… Sur la route, Pinard el Rio, petite ville colorée vaut aussi le détour et une photo avec Ernesto, notre guide, finaliste de Question pour un champion, qui traque les dernières fautes du journal. Il nous accompagnera tout le voyage, toujours efficace et souriant. Trinidad, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est un petit bijou de couleur. On y danse la salsa, beaucoup, on y boit des vieux rhums encore plus. Ballade dans les ruelles et farniente la journée, salsa et mojito la nuit ! Encore une très belle adresse : un restaurant-musée, vaisselle ancienne, carafes de cristal, couverts en argent et encore une langouste parfaite ! Quince Catorce - restaurant1514@gmail.com www.mytrinidadcuba.com/1514_fr

De retour à La Havane, nous n’avons pas résisté à l’appel des américaines. Une autre façon de se promener sur le Malecon, la croisette cubaine. Une petite visite pour dire qu’on a fait un peu dans le culturel et pas que dans le rhum… Oui, mais la maison d’Hemingway est l’occasion de quelques photos, Stef devant le salon du grand homme et Françoise devant sa machine à écrire. Une autre bonne adresse très lounge, dans une ancienne usine, à la rencontre des cubains les plus hype. El Cocinero www.elcocinerohabana.com


Cours de danse de maintien

Assouplissement, Fitness Danse ► Apprenez sans effort à vous tenir droit(e), à placer vos épaules pour ne plus avoir mal au dos, à marcher avec aisance. ► Remédiez à la mauvaise tenue du buste, au déséquilibre des épaules, à la raideur des mains, des doigts, du cou. ► Retrouvez naturellement, force, souplesse et grace, buste bien droit, ventre rentré.

Pour Adultes, senior et seniors plus 68, rue de la liberté - Dijon

03 80 30 56 04 06 07 48 91 91

dansevictoire.com

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PaPillon Rouge

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TRue gRace

LES COULEURS DE MARIE Showroom ‘Les Couleurs de Marie’ 6 rue Verrerie - 21000 Dijon Tel: 03 80 31 34 16

Showroom ‘Les Couleurs de Marie’ 30 rue Maufoux - 21200 Beaune Tel: 03 80 24 92 63

lescouleursdemarie@wanadoo.fr

www.lescouleursdemarie.fr

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BB PUBLI INFO

Gérard Ropelé, L’artiste coté sur le marché de l’Art !

Dernièrement coté chez Drouot l’artiste a été retenu pour le grand salon de l’Art Moderne d’Antibes Pascal, son fils gère depuis un an sa collection et s’apprête à la faire entrer dans le marché international de l’Art… Rencontre : Pascal, quels sont vos projets en 2014 ? Nous allons exposer au salon d’Antibes puis à Monaco en septembre. Mais notre plus beau projet sera d’être présent à la FIAC 2015 (Foire Internationale de l’Art Contemporain). Je lance également une nouvelle collection sur le thème du crâne humain sur support tableau. Une création en relief qui m’inspire vivement.

Jazz vendue chez Drouot en janvier 2014.

Pascal Ropelé

Quelle est votre place dans les projets artistiques de votre père ? C’est avant tout une formidable passion que nous partageons. Nous échangeons beaucoup sur les futurs projets artistiques. Il est très réceptif à ma sensibilité, mes émotions. Je gère également le coté plus terre à terre de l’aventure : relation presse, contacts, expos, salons et ventes aux enchères. Peut-on voir, toucher, et pourquoi pas acheter une de ces œuvres à Dijon ? Oui, bien sûr, certaines pièces sont à DIjon. Il suffit de me contacter par mail, vous pouvez également consulter notre site. www.gerard-ropele.com p.ropele@hercee.fr

C

’est en regardant la pierre que je retrouve le souvenir d’un rêve, l’ébauche d’une pensée ou d’un sentiment. C’est en la manipulant, en la travaillant, en suivant ses veines et ses cassures que mon histoire atteint sa vérité, mes pensées renouent leurs fils, mes sentiments se nuancent et prennent forme. Quand, ensuite, ces formes deviennent des bronzes ces vérités acquièrent une autre profondeur, d’autres couleurs et d’autres transparences. C’est enfin sous le regard et la caresse de celui qui l’admire que ma sculpture devient la vérité, le rêve et la pensée de l’autre. C’est dans cette transmission, dans cette rencontre, dans cette multiplication de sens que réside mon plaisir de créer. Gérard Ropelé Pour tous les amateurs d’Art, consultez le site www.gerard-ropele.com ou contactez pour toutes demandes d’information p.ropele@hercee.fr

Collections privées - expositions En France : Épinal, Nancy, Metz, Mulhouse, Dijon, Auxerre, Strasbourg, Colmar, Rouen,

Lyon, Paris, Bordeaux, Saint-Émilion, Montbéliard, Chalon sur Saône, Kaysersberg, Illkirch Ammerschwihr, Phalsbourg, Thann, Cholet A l'étranger : Genève, Bâle, Lausanne, Machin, Londres, Odense, Helsinki, Florence, Treviso, Taranto, Viareggio, Zaragozza, Freiburg, Munich, Frankfurt

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L’attente

La Naissance de la pensée


Le Samourai vendue chez Drouot en novembre 2013.

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