BB60
AUTOMNE 2014
BINGBANG www.bing-bang-mag.com
LE MAG URBAIN - DIJON
ACTUS : RESTOS, MENU 60'S BARS, ... P. 52
NOUVEAUTÉS BOUTIQUES P. 88
CUISINE DES ANNÉES 60 PURÉE QUE C'ÉTAIT BON ! p.48
L'AVENIR C'ÉTAIT PLUS BEAU HIER... p.18
CHRISTINE MARTIN LA FEMME-ORCHESTRE ! p.74
GOOD MORNING DIJON PORTRAITS p.36
SEXYGÉNAIRES ?
SI SENIOR ! p.24
BING BANG FRAPPE LES 3 COUPS p.72
Sixties
Revival
GRATUIT !
CULTURE : AGENDA SPÉCIAL SIXTIES, ART CONTEMPORAIN, LIVRES, ... P. 76
Photos ŠFinsbury corporate
La boutique de l’homme chic et élégant.
C’est en 1986 que la marque Finsbury s’implante en France, proposant exclusivement des souliers cousus Goodyear fabriqués en Angleterre. Finsbury est aujourd’hui une marque française aux valeurs de qualité, de tradition et de modernité, avec une sélection raffinée de modèles et des lignes en perpétuelle évolution, du traditionnel cousu Goodyear au montage Blake. L’assemblage de 75 pièces différentes nécessite 220 opérations manuelles et 6 à 8 semaines de travail. 100% européenne, la fabrication des souliers n’utilise que des peausseries françaises en cuir de veau pleine fleur. Richelieu, derbys, boots, mocassins, boucles ou sneakers, Finsbury décline une multitude de modèles, du 39 au 48 avec demi pointure et des tarifs compétitifs, de 159€ à 295€. Karine partage avec son mari Jean-Paul la passion du soulier. Rejoignant le groupe Finsbury en plein développement, ils décident d’ouvrir à Dijon une boutique entièrement dédiée à la chaussure Homme. L’accompagnement est primordial. Finsbury vous conseille dans le choix d’un modèle de pointure idéale, parfaitement adapté à vos goûts et à la morphologie de votre pied pour un confort absolu.
du lundi 3 novembre au mercredi 31 décembre 2014
OFFre exceptiOnnelle
-50% sur votre 2
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paire achetée *
* Offre valable sur la paire la moins chère
Finsbury
24 rue Michelet - Dijon - 09 73 62 59 66 - dijon@finsbury.fr Lundi 14h - 19h - Du mardi au vendredi 10h - 19h -Samedi 9h - 19h
V
Pâtisserie–Chocolaterie Vannier
Les grands classiques ne se démodent jamais !
VANNIER
Adieu petit Granola, bye-bye Balisto et autres biscuits industriels. Du petit-déjeuner au goûter en passant par le déjeuner et la pause café, on veut du vrai, de l’authentique, de l’artisanal, du traditionnel. Bref, du Vannier.
L’authentique et le tradi font de la résistance chez Vannier Religieuse au chocolat, sablé façon grand-mère, croissant juste sorti du four, tarte au citron craquante et moelleuse à la fois, macaron framboise… Chez Vannier, les grands classiques nous font de l’œil. Leur simple évocation éveille en nous des souvenirs émus, des anecdotes gourmandes, des petits plaisirs inavoués. Un goûter entre copains, un dessert de grand-mère dévoré après un repas de famille, une pause sucrée avec le café, une envie irrésistible, un vrai moment de plaisir, un écart décomplexé... Les petits découvrent les vraies saveurs d’antan et les plus grands savourent, avec le sourire, des pâtisseries indémodables. Le plus dur ? Faire son choix entre les spécialités de la maison. Approchez et vous verrez… En plus les deux boutiques viennent de s’offrir un joli lifting : les nouvelles vitrines mettent carrément l’eau à la bouche.
Vannier, c’est fort en chocolat ! Bon d’accord, on a un peu emprunté le slogan à une marque chocolatée bien connue mais c’est pour la bonne cause : vous, bandes de petits étourdis, c’est à vous que je m’adresse. Vous avez quand même trop souvent tendance à oublier que Vannier est aussi chocolatier. Et pourtant ça fait belles lurettes : chez Vannier, on est artisan pâtissier-chocolatier et glacier de père en fils depuis 1963 ! Aujourd’hui, c’est Stéphane et Laurent (les deux frangins) qui mettent la main à la pâte et le nez dans le chocolat. Entre leurs deux boutiques - rue de la Lib’ et rue François Rude ils gèrent une équipe de 11 personnes. Chacune a sa spécialité : deux d’entre elles se consacrent uniquement à la fabrication des pâtes tandis que d’autres se concentrent exclusivement sur la création de chocolats raffinés : orangettes, dauphinois, pistache, piment d’Espelette, palet or, ganaches, praliné ivoire… C’est simple, avec 40 sortes vous composez votre ballotin au gré de vos envies chocolatées. à DéCOUVRiR : les tablettes de chocolat de 100g.
On aime Le Délice de Dijon :
une pâte de macaron, une crème au beurre vanillé et des éclats de nougatine. Juste parfait !
Les tartes et les feuilletés salés :
idéal pour un déjeuner sur le pouce, au bureau, ou pour accompagner une joli salade
Les Craquelines :
Enrobées d’un glaçage royal, elles se déclinent en deux parfums. Les blanches : savoureuses à base d’un praliné amande-noisette. Les cafés : croquantes, remplies du même praliné, avec un disque de nougatine.
Les biscuits sortis du fours : cigarettes russes, tuiles, sablés… ils nous donnent tous le sourire !
Deux adresses à Dijon
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rue de la Liberté Tél. : 03 80 30 47 25 Ouvert du mardi au samedi de 8h à 19h30 et le dimanche de 8h à 18h
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rue François Rude Tél. : 03 80 30 27 17 Ouvert du mardi au samedi de 8h à 12h30 et de 14h à 19h
Showrooms c’est... Côté Femmes Rodier / Cacharel Hache / Ter&Bantine Farrington / Alberto Biani Passage / Darling Piazza Sempione United Nude / Rosso 35 St-Martins / Sartorial Anett Röstel / Lou Andrea See by Chloe / Fabiana Filippi
Côté Hommes Digel / Bark / Pierre-Louis Mascia John Sheep / Messagerie Edween / Pearson Paolo Pecora / Hafnium Santaniello / Rick Taylor National Standard Trapper
Découvrez la boutique et l’univers Showrooms
8-10 rue Verrerie - Dijon - 03 80 49 90 76 / www.showrooms-dijon.com Soyez fans de notre page Facebook : ShowRoomsDijon Ouvert du mardi au samedi 9h-12h et 14h-19h ou sur rendez-vous
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Bons Baisers
de partout 1 - ESPAÑA
Un petit coucou depuis le parc naturel de l’Albufera, en Espagne, la paella y est délicieuse ! La famille Perrin, nous a chaleureusement accueillis dans leur nouveau magnifique petit coin de paradis, près de Valencia, au milieu des champs d’orangers, d’oliviers, de câpriers, et de figuier! Bisous à BB. L/V and Co
2 - THAÏLANDE
Cet été, BB nous aura suivi en Thaïlande du Nord au Sud ! Bangkok fut la ville transitoire pour nos différents périples... et le point de chute après une nuit en train-couchette assez atypique! Anne Sophie et Jérémy
3 - NEW YORK
Jean-Luc prend des nouvelles de Dijon à Liberty Island, NYC
4 - IBIZA
Bon baiser de la part de Sandrine au marché Hippy de LAS DALIAS à IBIZA.
5 - PÉROU
Bienvenue chez les Uros. Voilà une société matriarcale, où il fait bon vivre : dans ce coin du Pérou, les femme décident de tout et les hommes obéissent avec le sourire. Leurs îles sont flottantes et ils vont au grè du vent sur le lac Titicaca. Le bonheur… Paola Sonza
6 - NEW YORK
Il y a le ciel, Luna Park et l'Atlantique, à Coney Island, sur la plage de New York City. Jean-Luc
7 - BERLIN
Porte de Brendebourg Patrick Gevrey
À vous !
Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG ! contact@bing-bang-mag.com
8 - BARCELONE
Hola ! Très performant et percutant sur ses chantiers en Bourgogne, Michael de ARTPLAN+ agencement a été contacté par l'architecte GAUDI afin de finir ce chantier de la SAGRADA FAMILIA qui n'en finit plus ! Fin des travaux prévue dans 15 jours ! Cordialement, CRAVOISIER Michael
9 - ALLEMAGNE
On espère que cette photo d’Allemagne du nord vous plaira : On n’a pas rencontré beaucoup de Français là-bas et encore moins de Dijonnais. En revanche franc succès du BB 58, si glamour, auprès des Allemands qui nous ont gentiment photographiés ! Cordialement. Claude Léa Schneider et Hervé Pernette
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BINGBANG N°60
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BB60
AUTOMNE 2014
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LE MAG URBAIN - DIJON
NOUVEAUTÉS BOUTIQUES P. 88
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CUISINE DES ANNÉES 60 PURÉE QUE C'ÉTAIT BON ! AUTOMNE 2014 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON
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CHRISTINE MARTIN LA FEMME-ORCHESTRE ! p.74
GOOD MORNING DIJON PORTRAITS p.36
SEXYGÉNAIRES ?
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Conception : pH Image 123
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BB60 bing-bang-mag.com Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bangmag.com Direction Artistique : Philippe Huart. Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Thierry Binoche, Jean Guillaume Dufour, Emilie Chapulliot,
Cynthia Benziane, Véronique Witkowski, Albert Tournepage, Jean Maisonnave. Corrections : Carla Garfield Crédit photo : R. Patouillet, DR, Alexis Doré Le Collectif Ephémère, T. Hazebrouck Focaleinfo, Impression : Imprimerie Chevillon, Sens
Dépôt légal : Octobre 2014 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang
Abonnez-vous : 4 n°/23 euros
Toute reproduction, même partielle des articles et des photos, interdite.Droits réservés.
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03 80 73 01 15 contact@bing-bang-mag.com
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JEAN-JACquES, on l’aime beaucoup, à la folie !
Photos, Alexis Doré
Le quartier qui vit, qui réagit et qui ne s’assagit pas vraiment
Dans les années 60, le quartier Jean-Jacques était déjà un des plus animés de la ville. On s’engueulait, on rigolait, on allait chez l’épicier raconter ce que le coiffeur vous avait confié avant de le répéter aux joueurs de carte du Bar Marseillais, qui en parleraient à leur femme en rentrant, qui... Et aujourd’hui ? Les commerces de proximité continuent de donner à ce quartier hors norme sa couleur, sa chaleur humaine.
1 - S.B.A.C, société bourguignonne d’aménagement de cuisines
Patrice est un des visages rassurants du quartier depuis la fin des années 70. Depuis 7ans, il a été rejoint par sa fille, Elise. Au sein de leur showroom, ils vous proposent des projets de cuisines sur-mesure de la marque Leicht ainsi que des aménagements de salle de bain, dressing et électroménager. Conception, coordination de travaux, pose maison : ici le client est choyé.
Leur leitmotiv ?
Un quartier convivial, un peu comme une deuxième maison. 70, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h. Tél : 03 80 72 42 06 www.sbac-dijon.com
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2 - Epicerie fine Gautier
33 ans de bons et loyaux services. Ici la qualité prime. En reprenant, au départ des Gautier, cette célèbre épicerie fine, Philippe est devenu l’épicier-caviste-primeur-charcutierfromager (rien que ça !) de la rue. Chez lui, on trouve tous les fins gourmets de 17 à 77 ans, tout est frais et authentique. L’exclusivité qu’il faut absolument goûter : la charcuterie italienne garantie sans gluten, ni lactose, ni phosphate.
Son leitmotiv ?
Tradition et qualité depuis trois décennies. 77, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du mardi au vendredi de 8h à 12h30 et de 15h30 à 20h. Le samedi de 8h à 20h. Le dimanche de 9h à 12h30. Tél : 03 80 67 17 19.
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3 - Saveurs thés et chocolats
4 - Cyclable
Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il y ait du soleil, Xavier et Stéphane font du vélo. Ils vous proposent la crème de la crème pour rouler en ville, en voyage et en famille : Peugeot, Gitane, Lapierre, Moustache, Fahrradmanufaktur… Des marques françaises, allemandes et néerlandaises triées sur le volet. Ils distribuent même en exclusivité la gamme de vélos électriques urbains Lapierre. Vendeurs de vélos et d’accessoires, ils assurent même les réparations sur place.
Chez Carole et Jean, on vient en confiance depuis 10 ans, les yeux fermés mais les narines frémissantes, chercher le réconfort d’un nouveau parfum, ou d’un ancien, selon qu’on vire ou non nostalgique. Plus de 250 variétés de thés, en vrac, bien rangés sur des étagères. Parmi les marques de prestige, Dammann frères et Palais des thés figurent en bonne place, tout comme le thé bio : Løv organic. Chocolat et café pour les grands gourmands… et gourmets. Prenez le temps de vous faire conseiller, Jean est doublement un homme de parole.
Leur leitmotiv ?
Une passion qui devient un métier, que demander de plus ?
Leur leitmotiv ?
Fiers d’être indépendants. 13, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h15 et de 14h à 19h15. Le dimanche de 10h à 12h30. Tél : 03 80 71 51 04.
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73, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert le lundi de 10h à 13h et de 14h à 19h sauf en hiver et du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h. Non stop le samedi de 10h à 18h. Tél : 03 80 73 23 03.
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5 - L’Atelier de Paola
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6 - Cadences
13 ans, un chiffre porte-bonheur pour Paola Sonza. Cette coiffeuse étonnante (et pas toujours blonde !) a su fidéliser au fil des mois une clientèle venant pour retrouver l’ambiance d’un vrai salon de quartier. Où l’on se parle, où l’on rigole, où l’on bosse aussi, en équipe et plutôt bien, puisqu’on y revient, parfois de loin.
Le pro du saxo, c’est lui, Jean. Installé depuis 14 ans rue Jean-Jacques (et bien plus à Dijon même), il répare et vend tous les instruments à vent, neufs ou d’occasion. De la gamme d’étude à la gamme professionnelle, Jean vend même des saxos anciens fabriqués entre les années 20 et 60 et des saxos vibrato en plastique, des pièces très rares !
Son leitmotiv ?
Son leitmotiv ?
93, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du lundi 14h au samedi 17h (avec quelques pauses nocturnes quand même). Tél : 03 80 67 17 23.
97, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h et de 13h30 à 18h30. Fermeture à 17h30 le samedi. Tél : 03 80 67 10 00.
Continuer de faire bien en évitant les situations tirées par les cheveux !
8 - Le Brighton
Une institution depuis 1981 ! Ce pub est à la fois le plus vieux de Dijon, dans les jambes, et le plus jeune, dans la tête de Patrice, qui l’a repris il y a 10 ans. Il fait régner ici une ambiance festive sans échauffourées. On est accueilli aussi bien en terrasse, à l’intérieur ou dans le caveau, selon l’humeur (du temps !). Soirées concerts tous les vendredi soirs, matchs sur écran géant, on peut varier les plaisirs en sirotant l’une des 50 sortes de whisky ou de bière avec une planche de charcuterie.
Son leitmotiv ?
Convivialité et confiance. 33, rue Auguste Comte. Ouvert du lundi au jeudi de 17h à 2h et le vendredi et samedi de 17h à 3h. Tél : 03 80 48 62 86.
Donner accès à la musique au plus grand nombre.
9 - Espace soins corps
Amandine, Martine et Clothilde vous reçoivent dans une ambiance relaxante pour vous faire profiter de soins, massages esthétique (La Sultane de Saba), maquillage (ARTDECO), prothèsie ongulaire, sophrologie, soins énergétiques… Tout en vous faisant voyager à travers le monde, de Polynésie en Malaisie, en passant par le Japon et d’autres pays lointains. Des escapades de rêve permettant un moment évasion !
Leur leitmotiv ?
7 - Semeia Bar
Stéphane et Nicole sont les propriétaires de l’un des premiers bars à signes culturels. Rare et chaleureux. Ici il y a des activités originales à revendre : apéro «drink and draw», battles graphiques ou musique, soirées karaosignes… car, oui, l’équipe est malentendante, et alors ? L’ambiance est douce et pleine d’intelligence, on ressort toujours en ayant appris un petit quelque chose.
Leur leitmotiv ?
Tout le monde est bienvenu. 23, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 23h. Le lundi sur réservation uniquement. Mél : hello@semeia-bar.com.
10 - La Galerie
Une salle d’exposition réinvestie l’année dernière par Hugo, le spécialiste du fromage français et de la charcuterie franc-comtoise, ça donne la Galerie ! Un lieu chaleureux, design où, servi par Camille Buonocore, l’on accompagne sa planche d’un vin bourguignon comme, en rouge, le Saint Aubin 1er cru qui cartonne. En blanc, la maison vous recommande le Rully 1er cru ‘La Pucelle’. Pour plus d’intimité, Hugo a même aménagé un caveau privatisable. On vient et on revient !
Eveil du corps et de l’esprit.
Son leitmotiv ?
89, rue Jean-Jacques Rousseau. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 10h à 17h. Possibilité de nocturne le jeudi jusqu’à 21h (sur demande uniquement). Tél : 03 80 65 78 28.
8, rue Auguste Comte. Ouvert du lundi au samedi de 17h30 à 2h. Tél : 03 45 18 18 71.
Dégustation & détente.
BB PUBLI INFO
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BOUDIER
la clé de la confiance ! ‘‘Boudier’’ est un peu à l’image des portes qu’il pose : une triple sécurité ! Il, ou plutôt ‘‘ils’’, car ce sont 48 personnes en tout qui travaillent, entre Dijon et Chenôve, dans cette entreprise toujours innovante, qui s’est offert le luxe, en ces temps difficiles, d’embaucher six salariés et de former 5 apprentis. Préparer l’avenir tout en respectant le passé ! Eric Boudier n’entend pas oublier l’image déjà lointaine du forgeron-dépanneur en serrurerie qui s’était offert sa première entreprise en 1996 au coeur de Dijon : l’actuelle Ferronnerie, où il s’était forgé (facile!) tout à la fois un caractère et une réputation de sérieux. Même si l’on ne vient plus chez lui pour une simple clé cassée ! Du jardin d’hiver tout en acier et en lumière directe, au tournebroche, au grill à l’ancienne, en passant par la porte d’entrée blindée, les commandes pour la maison affluent de partout.
Un bel exemple de réussite, à l’échelon régional autant qu’humain. Eric Boudier, ce n’est pas qu’un nom, une boîte aux lettres. Il a su s’entourer de compagnons de route compétents, sachant répondre aux envies de confort, ou simplement de réconfort de ses contemporains, face à un sentiment d’insécurité grandissant. Peur des cambriolages, des aggressions ? Faites un tour boulevard Carnot, à Dijon, dans l’Espace Maisons de Lumière by Technal et Boudier Sécurité, pour découvrir la dernière des marques ayant choisi Boudier comme partenaire : Fichet.
PRENEZ LE TEMPS DE VOUS PROTÉGER
!
La société Boudier vous offre un point fort Fichet
Le risque, c’est un peu la base du travail de l’entreprise. La France vieillit doucement et a besoin d’être rassurée, dans son quotidien (rampes, garde-corps) mais aussi face aux dangers : cambriolage, effraction, bien sûr, avec la crainte toujours présente de l’agression physique. Le feu, le bruit, le froid, tout ce qui nuit au confort que l’on est en droit d’attendre à tout âge, en fait. Pour qui cherche à sécuriser son entrée d’immeuble, de maison ou d’appartement, un diagnostic sécurité gratuit est apporté. L’essentiel étant aujourd’hui de jouer sur le temps, celui que mettra votre aggresseur ou votre cambrioleur potentiel pour arriver jusqu’à vous. Eviter donc la porte qu’on fracture d’un coup d’épaule, le coffre-fort acheté en grande surface qui s’ouvre en quelques secondes, tandis que l’alarme n’en finit pas d’appeler au secours... On ne s’improvise pas métallier. Il faut beaucoup d’années de travail, et beaucoup de machines de toutes tailles pour répondre aux défis du monde actuel. Mieux vaut oublier les pubs des années 60, les gangsters d’opérette. Les feuilletons actuels sont déjà plus réalistes. Plus techniques. Lorsque Fichet cherchait un nouveau partenaire sur Dijon, c’est à Boudier qu’il s’est adressé. Vous voilà donc rassuré. Triplement.
Boudier,
7 rue des Frères Montgolfier, 21300 Chenove. Tél : 03-80-65-16-21.
Maisons de lumière
21 boulevard Carnot, 21000 Dijon. Tél : 03-80-56-22-22. www.boudier-metallerie.fr
Point fort Fichet
21, boulevard Carnot. Contactez Emmanuel Morange au 03.80.38.08.08, lundi 14h-18h, mardi-vendredi 9h-13h, 14h-18h.
ŠThomas Hazebrouck. FocaleInfo
Sixties
follies
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Dans ce numéro 60 de Bing Bang, on va revenir
sur le passé pour s’amuser du présent. Pour cette photo clin d’oeil aux années 60, thème qu’on n’allait pas rater, Françoise Perrichet, Binoche et Jean Maisonnave, nos forçats de la plume, ont taillé le bout de gras avec François Chenu, un boucher à l’ancienne, et Bruno Crouzat, autre homme de lard. D’autres indépendantistes bourguignons étaient venus en voisins : Bruno Curtil, un opticien qui a l’oeil sur ce qu’on fait, Sara Tintinger, modiste à l’ancienne, Laurent Poisneuf, seul imprimeur indépendant du centre ville (ICO). Thierry Caens a prêté l’oreille aux propos échangés par Alex Miles, un Américain à Dijon gastronome (et oui) avec Guillaume Bortolussi (entré depuis au musée) et William Frachot (bi-étoilé). Bob le chien a pris des notes. Tournez la page pour connaître ses impressions... GB
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édito
■ par Gérard Bouchu
L’avenir, c’était plus beau hier ! Numéro 60. Fallait fêter ça. 60 piges, dans
la vie d’un journal, comme dans la vie tout court, c’est important. Quoique, mieux vaut ne pas mettre des mois pour rédiger une pige, encore moins des années, si on veut s’en sortir financièrement. Parler de 60, «ça fout les boules», a dit Binoche. Avis partagé par les «sexygénaires» de l’équipe. Sixties, par contre, «ça flashe», et c’est tendance. Tout le monde y revient, comme si le monde était plus beau hier. On redécouvre les dessins de Franquin dans Spirou, les pubs des journaux féminins, les séries TV de l’époque.
Pas la peine de nous prendre pour de vieux cons ! Bing Bang, c’est comme Tintin, le journal des jeunes de 7 à 77 ans. Entre le fils de l’éditeur qui nous aidera bientôt à faire un Spécial Sport et ceux qui se sont tapé les rentrées théâtrales des années 60, on peut dire qu’on aligne des vécus suffisamment différents pour couvrir l’actu de façon éclectique. Du babyboom au papyboom, du lac Kir au petit train de demain, de l’épicier d’hier au marché du dimanche d’après-demain, on va vous faire passer le temps. Comme les vieux d’hier, mais avec une pêche du jour... Pas de nostalgie, juste une pointe d’ironie, comme toujours. On n’a pas voulu vous refaire le coup des cartes postales d’autrefois. Mais vous n’échapperez pas aux photos-souvenirs. Ni au rappel des titres en clin d’ œil à l’actu.
©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo
Y’a pas photo ? Mais si, et on assume !
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À propos de photos, celle des pages précédentes ne date pas d’hier. Pas d’avant-hier non plus, faut pas pousser. L’été 2011. Une autre rentrée ensoleillée pour l’équipe autant que pour les familiers de Bing Bang. Maisonnave sortait du bagne. Fini pour lui le Grenier de Bourgogne, qu’il avait contribué à lancer. À la fin des années 60, il pensait à tout autre chose qu’au Gault-Millau, mag qui lui permettrait de tester les tables et hôtels du monde entier et qui allait révolutionner la cuisine. Que mangeait-on en ce temps ? Non, pas des rutabagas, c’était passé de mode. Le petit William Frachot à ses côtés pourrait parler de la cuisine de sa grand-mère, mais il a maintenant la tête dans les étoiles, et plus dans la puréesaucisses. Binoche et Alex Miles nous parlent du passé en évoquant leur actu. Guillaume Bortolussi a lâché son képi pour redonner vie à la Brasserie des Beaux-Arts, avec son copain Fred au piano. Bruno préfère boire à la santé du quartier Jean-Jacques, quartier bien vivant des années 60 et qui pourrait le redevenir, si l’on continue, grâce à notre bon maire actuel, à jouer la proximité et faire revenir les petits commerces. Ce qui ne devrait pas déplaire à François Chenu, représentant de ces bouchers dont le maintien est essentiel à la vie de la cité actuelle. Epicerie, mercerie, fromagerie, ce n’est pas un hasard si ces mots se terminent comme survie.
Sixties
follies Un ancien car de 68 pour les sorties de bar ?
On ne va pas citer tout le monde, sur la photo. D’autant qu’il y a ceux qui se cachaient dans le panier à salade stationné dans la cour de la famille Perrichet. Et dire que ce car de ramassage pour joyeux Enfants de la Bourgogne quelque peu avinés avait peutêtre connu 68 et les pavés de l’époque ! Pompette, la trompette de Thierry Caens ne lui a pas soufflé l’avenir. Difficile d’imaginer alors que l’orchestre de Dijon, après avoir passé des années dans la fosse de l’Opéra, allait faire un coming-out retentissant en cet été 2014. Ni qu’on découvrirait, au milieu d’adjoints jouant les profs plutôt timides autour de leur nouveau directeur, une vraie personnalité. Christine Martin donne le ton d’une rentrée où c’est Jamait qui remplace Luis Mariano, comme tête d’affiche de l’Opéra de Dijon. La reine Christine, rockeuse d’hier devenue la «Femme-orchestre» de la vie culturelle dijonnaise, va permettre qu’on remette non pas de l’ordre (mot terrible !) mais du sens dans une ville où la culture reste au cœur de la vie. Même si elle n’est plus au cœur strict de la ville : avec le tram, on sera vite à Chenôve, en attendant qu’on puisse (enfin !) frapper les trois coups d’une rentrée digne de ce nom au théâtre municipal...
Voeux des uns, "veux pas" des autres Le Picole a pris sa retraite, mais on aimerait bien voir des bars éphémères, des trucks, des lieux inattendus donner cette vie que tout le monde appelle de ses vœux, à Dijon. Vœux des uns, «veux pas» des autres, vaste sujet. La ville actuelle n’a rien à voir avec celle qu’on pouvait imaginer dans les années 60. Le petit garçon qui jouait au foot dans ses rues (il était quoi, au fait ? Avant-droit ?) ne pouvait penser qu’il deviendrait un jour ministre du Travail. Les jeunes filles sages d’avant 68 sont devenues les vieilles dames indignes d’aujourd’hui, elles déjeunent à l’Alchimia, sur fond de musiques actuelles, avec des seniors plus verts que l’arbre blanc planté rue de la Liberté, qui tourne en rond dans la ville.
Actus d’hier et d’aujourd’hui Difficile d’en vouloir à ses parents de n’avoir pas su construire le monde dont ils avaient rêvé. Que ça ne nous empêche pas d’essayer de ne pas détruire trop vite celui dans lequel on vit. Dijon, dans les années 60, on ne devait pas rigoler tous les jours. Pas faire la foire tout le temps. Et s’il y avait bien la quinzaine commerciale pour booster les ventes, on peut inventer autre chose aujourd’hui. Décerner des prix, à défaut d’en offrir ? Très tendance. Faudrait pas que ce soient toujours les mêmes qui les reçoivent. Le dernier Géo s’intéresse aux Bourguignons et a mis en couverture une belle gueule locale : Marc Désarménien. Plus qu’une grande gueule, ça change. La nouvelle Fallot-cratie à la bourguignonne, celle qui va de l’avant. La moutarde des années 60 n’a plus rien à voir avec celle des années 2010. Retour au vraies valeurs. Et vive la future Cité de la Gastronomie ! Au fond, JM a raison, le passé, c’est mieux maintenant. Je lui passe la parole, comme on dit lors des remises de prix (ou des meetings politiques, ce qui est la même chose). ■
VOLVO XC60 À PARTIR DE
360€ /MOIS (1)
(2)
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Le passé,
L'auteur (au chant) et les Chaussettes Sauvages en 1960. Rock and drôle. La photo n'est pas trés nette, mais l'époque non plus. Photo : Marie José Chenault
■ par Jean Maisonnave
c’est mieux maintenant. Le temps est-il un accordéoniste ? Célébration de la mini-jupe. Métaphore de la cocotte-minute. Considérations sur un printemps volé. Hypothèses concernant le monde nouveau. Éloge consécutif du pastis.
Exemple : les années 60, thème du jour. Elles ne vont pas du tout de 1960 à 1970. Elles s’arrêtent en 1968. Après, c’est déjà les années 70 ; en dépit des tentatives de restauration et de la résurgence partielle des mêmes tensions, les têtes ne fonctionneront plus comme avant. Ce qui ne veut pas dire qu’elles fonctionneront mieux, notez ; l’histoire est parfois sujette au bégaiement. Mais bien des choses seront devenues irréversibles ; des murs seront tombés. Sauf celui de Berlin dressé en 63 et dont Joseph Beuys disait, je cite de mémoire : "pourquoi voulez-vous que j’aille voir le mur, je le connais très bien, j’en ai l’expérience intérieure comme la plupart des gens". D’ailleurs, si on était un peu cohérent, on ferait démarrer les années 60 en 1958, création de la cinquième République, de Gaulle, Algérie française et tout. Ça deviendrait compliqué.
La FP
On représente le temps comme un vieux birbe qui se ballade avec une faux sur l’épaule et un sablier sous le bras. Ça fout les jetons. Beaucoup pensent qu’il est linéaire. D’autres qu’il est circulaire. Il s'en trouve aussi, oh ! les niais, pour le croire discontinu. Pas du tout. En fait, le temps est un très vieil accordéon qui ne joue jamais la même musique. Il se contracte ou se dilate, il accélère ou ralentit, mais c’est toujours l’homme qui a la main dessus, et se tue à la tâche. Appelons ça l’histoire. Ou la mémoire. On s’aperçoit alors que le temps n’est jamais réductible à un calendrier. 20
Revenons donc en 1960, juste pour jouer le jeu. Entre autres bricoles plus ou moins enfouies, genre la mort d’Albert Camus et la bombe atomique française, j’en retiens personnellement trois épisodes bien nets : je me fais coller un week-end au bahut pour cheveux longs (ils touchent les oreilles). Entré presque par hasard dans un cinéma lyonnais, j’y vois « À bout de souffle » de Godard quatre fois de suite. Et ma petite copine me plaque pour un abruti qui a greffé une double selle et des rétros sur sa mobylette bleue ; heureusement, il me reste Ray Charles (« I believe to my soul »)… Avec le recul et sans réelle nostalgie, sauf que j’avais un demi siècle de moins, je vois dans ces événements l’essentiel de ce qui allait accroître avec constance les contradictions des années 60 jusqu’à ce mois de mai qui, à défaut de changer le monde, allait modifier les mentalités. À savoir :
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une rébellion de moins en moins symbolique contre l’ordre moral ; une incompréhension grandissante entre les générations ; le rôle moteur de la culture (les nouvelles vagues…) mais aussi l’extension du domaine de la marchandise ; sans oublier (hélas !) l’émancipation des femmes. Après les prioritaires reconstructions des années 50 et la déshérence politique, la chute de l’empire colonial et la montée de la guerre froide, une certaine idée du bonheur voulait s’imposer comme allant de soi : un bonheur un peu pétochard et revanchard, fondé sur la hiérarchie et la course à la postérité. Allez, disons-le, un bonheur bien bourgeois. Mais derrière, comme titra Le Monde : « La France s’ennuie ». Sauf quand elle écoute « Salut les copains » (où Dylan chante que les temps vont changer un peu durement), ou qu’elle regarde passer les copines en mini-jupe. On ne dira jamais assez l’importance historique des mini-jupes, surtout quand les soulève un petit vent libertaire. Elles ont donné des ailes au désir.
Sixties
follies
En 1960, la maison SEB vend plus de 500 000 cocottes-minute. Événement bourguignon. C’est la démonstration que le progrès favorise l’intimité des ménages et l’harmonie des familles. Le téléphone est très déficient, les autoroutes sont en retard, les premiers transistors nasillent « Pour ceux qui aiment le jazz », la télé, encore rare, voit apparaître Johnny Halliday le lendemain de la mort d’Eddie Cochran. La honte. Mais questions arts ménagers, on est paré ; la femme est libérée, clame la réclame. Au-delà, sans vouloir multiplier les souvenirs, de la mort de Marylin à celle de Kennedy, de Spoutnik à la lune, et tant d’autres qui font mémoire aussi grise que rose, je vois dans cette cocotte-minute l’emblème de ces années. Vous y mettez ce que vous voulez, les Beatles et le carré blanc*, Guevara et l’OAS, la sexualité et l’avortement (alors que la pilule est déjà licite aux USA**), que sais-je encore, le meilleur et le pire, ce n’est pas le plus important. L’important, c’est la soupape. Si la soupape coince, la pression monte et ça pète. Certains l’annonçaient. Des philosophes. Des écrivains. Des artistes. Et de trop rares hommes politiques. On ne les entend pas, ou bien on refuse de les prendre au sérieux. Si bien qu’un joli mai, la cocotte explose. Parce que, je cite : il arrive un moment où la façon dont tourne la machine vous écœure. À Berkeley, à Berlin, à Paris. Moments d’ivresse intense suivis d’une assez sérieuse gueule de bois. Le consensus pompidolien recouvre la plage et ses pavés. Sheila chante la petite fille de Français moyen. La censure revient en force. Johnny devient hippie. Mais Godard sort "Le Mépris". Coluche et quelques autres inventent le café-théâtre. Les salaires ont augmenté, les congés aussi. Le printemps est écrasé à Prague mais les Noirs obtiennent gain de cause aux USA… Bref, on est déjà dans les années 70 ; on y retrouvera la mystique de la croissance et de la marchandise, fortifiée par sa contestation. Mais les mœurs ne seront plus jamais les mêmes.
La FP
De ça, on parlera dans le numéro 70 de BB ! Laissons en attendant l’accordéon continuer sa musique assassine et constatons sans enthousiasme qu’en effet, les temps ont quelque peu changé. La fameuse croissance s’est mise en panne toute seule ; le rap a remplacé Dylan, ce qui n’arrange pas le niveau culturel ; la micro-jupe a remplacé la mini, mais le désir ne s’en trouve pas augmenté. Les murs ont changé d’air mais pas de fonction. Et l’autre enflé a troqué sa mopette contre un déambulateur. La cocotte continue à bouillir. Ça pète de loin en loin mais assez loin pour qu’on ne soit pas encore vraiment concerné. Non, la grande révolution, me dit-on, c’est la révolution informatique. Tu parles. Ça peut aider à relier des consciences de plus en plus séparées. Mais en ce qui me concerne, je ne pourrai m’y intéresser vraiment que quand on pourra télécharger le pastis. D’ailleurs, à ce propos… ■ * Carré blanc : signalétique posée en bas des écrans pour avertir que l’émission était déconseillée à la jeunesse. En littérature, au cinéma comme à la télé, la censure était considérée comme normale. **Les années 60 sont dites également « sixties » : cet anglicisme est pour une fois pertinent. Tout venait alors de l’Ouest. Musiques, modes, contestation. Et la mini-jupe. 21
Focus
Moi l’idole dijonnaise, ■ par JGD
La chronique
du mégalo
Je suis sûr que vous vous souvenez tous des « Pernot’s ». Le groupe des années 60, enfin, les Pernot’s ! Dick, Eddie, Jean-Pierre et moi, on bossait ensemble à la biscuiterie Pernot, d’où le nom ! Il y avait l’Alain Jacotot (Dick) à la guitare, l’Edouard Gillot (Eddie) à la basse, l’Jean-Pierre Chifflot à la batterie pis moi au micro. On avait même fait un disque avec notre tube « Twist de der », ça faisait comme ça :
" Twist, Twist, Oh c’est le dernier twist, Twist, Twist, Oh c’est le twist de der Ohoh yes twist de der Ohoh yes twist de der " Impossible que vous vous souveniez pas, on en a vendu 628 à l’époque, presque un succès, on avait joué pour l’arbre de Noël des biscuits Pernot et aussi de chez Fournier. On jouait aussi fort que les Chaussettes ! On était des vedettes, chez Pernot ! Y’avait même des jaloux qui nous appelaient les Belotte’s rapport à notre titre (Twist de der), mais c’était des jaloux, des qui z’avaient pas de succès pasqu’y z’étaient pas capables d’écrire un beau texte en bon français comme celui-là qu’j’avais écrit moi-même à la main en à peine une semaine. C’est comme ça que j’ai rencontré la Sylvie qu’est devenue ma femme, c’était une groupie des Pernot’s, elle venait à tous les bals, même que pour notre voyage de noces, on est allés ensemble à Paris, au Golf Drouot, c’est là qu’on a failli rencontrer Johnny, mais il est pas venu, il était passé la veille, à un jour près on aurait pu le rencontrer ! Tu te rends compte ? Et en plus ma femme qui s’appelle la Sylvie aussi, c’est épatant non ? 22
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Sixties
follies
C’était une sacrée époque, on était presque des idoles. Faut dire que même si on était des rebelles, on savait se tenir, on avait les cheveux courts, bon maintenant aussi, mais c’est plus facile vu qu’ils sont tombés (les cheveux), on serait jamais monté sur scène sans cravate, alors qu’aujourd’hui, un survêtement et un bonnet suffisent pour avoir l’air habillé. Un bonnet, non mais pourquoi pas des cheveux sales ! Nous on avait des belles coupes et qui bougeaient pas d’un cheveu ! Tu te souviens, les meilleurs dans ce registre, c’était le groupe de Châtillon-sur-Seine qui s’appelait les Pento’s. Y’a des mauvaises langues qui disaient qu’ils auraient mieux fait de s’appeler les Vaselinos, mais en tout cas eux, ils étaient bien coiffés. C’est grâce à mon statut de gloire du showbizz, à mon habitude de la scène que les plus hautes autorités m’ont confié la présidence de l’organisation du festival Gastronomie, Moutarde et Vinasse. Le GMV, ça me plaît pas. L’Egofestival, j’appellerai. Je vais leur faire un truc, moi, aux autorités, un truc qui fera date, le Bayreuth de la vinasse, le Woodstock de la gastronomie, les Vieilles Charrues de la moutarde, pasqu’on se refait pas, il y aura une partie musique, on projette de reformer les Pernot’s si j’arrive à soigner mon arthrose, le twist sans les genoux, c’est quand même moins facile. Moi je vois bien Lucky Blondeau en concert d’ouverture, Alain Barrière en milieu de festival et un feu d’artifice de fin avec Richard Anthony, et à chaque fois les Pernot’s en première partie, y m’reste des 45 tours de l’époque à vendre, on en avait pressé 3000 à l’époque, ce serait une bonne occasion de relancer la vraie musique et de faire de la place dans mon garage ! Pour le reste du festival, ben on fera comme tout le monde dans ce genre de manifestation, des stands qu'on louera très cher à des vendeurs de charcuteries régionales fabriquées en Italie ou en Roumanie, d’huile d’olive de chez Leader Price reconditionnée, de bijoux fantaisie, des gens qui font des gaufres et des churros, des cosmétiques naturels, des vins de vignerons que personne ne connaît, et bien entendu le stand commerce équitable, artisanat du monde, jouets en canette de cola recyclées. Ne pas oublier un stand de fenêtres double-vitrage hors de prix, des encyclopédies, des meubles rustiques en chêne, des piscines, un vendeur de téléphones portables, un vendeur de coques pour téléphones portables, des tee-shirts humoristiques et des choses totalement révolutionnaires pour devenir Monsieur Muscle en trois semaines sans même avoir besoin de faire de sport.
LaFP
Alors tout ça, bien entendu installé dans la Cité de la Gastronomie, histoire de bien emmerder les thénardiers du centre-ville, pasque tiens, parlons-en de ceux-là, il est pas mort le mythe du commerçant dijonnais, et de sa devise, « zéro sourire, zéro accueil », que de la marge ! L’Egofestival, ce sera le premier festival qui se tiendra à la Cité de la Gastronomie, c’est pour ça qu’on ne peut pas savoir où ni quand il aura lieu. En tout cas, c’est beaucoup de travail, et le travail c’est sérieux, paraît qu’il y a même un ministère pour ça et donc un ministre, c’est tout dire. Mais moi, je ne veux pas lésiner sur les moyens, je veux une parade des majorettes d’Auxonne, la fanfare de Châtillon-surSeine, des vaches de l’Auxois, des conseillers généraux de partout,
des adjoints au maire de nulle part, un maire par hasard, un ministre par défaut, du préfet, du sous-préfet des corps constitués des corps consultatifs, des corps intermédiaires, des corps du délit, des corporations et un raton-laveur. Mais ce que je veux éviter à mon Egofestival, ce que je ne veux surtout pas voir venir souiller les moquettes toutes neuves de leurs godillots boueux ou de roues de poussettes sales, laisser tomber des papiers gras et piller les prospectus, embouteiller les allées et engorger les parkings, c’est le public. Alors ça, merci bien, des gens qui sont capables de faire tout le salon sans essuyer leurs pieds ni se déchausser ou mettre les patins, qui se comportent comme des camps volants, ça c’est sûr, on n’en verra pas dans mon Egofestival, et moins il y en aura et plus ce sera réussi ! Salut les copains ! ■ 23
''Sexygénaires'' :
Si Senior ! Ils exagèrent !
Bientôt il n’y aura plus de vieux, que de faux adultes qui s’amusent à 60 ans à vivre hors norme, une fois leurs enfants grandis, ou juste en décalage, devant les regards blasés de trentenaires et de quadras qui ne trouvent pas, eux, si drôle la vie. On aurait pu faire un numéro spécial BB en tirant le portrait de ceux et celles que nous croisons dans les rues d’une ville qui ne fait pas non plus l’âge de ses artères. Gens d’ici, gens d’ailleurs, venus d’Algérie, de Montréal, New-york ou Paris, avec qui nous collaborons, comme on disait en d’autres temps. Quand on était gosse, au début des années 60, Dijon nous semblait une ville de vieux, plutôt reposante, celle dont il fallait partir quitte à y revenir à l’heure de la retraite, pour profiter des jardins et des vieilles pierres, de la sécurité, de la propreté et de la tranquillité. À chacun sa tasse de «té». La propreté n’est plus le fort de la ville, la tranquillité non plus, mais le centreville a conservé sa personnalité. Et même «ses» personnalités. Ce n’est peut-être pas un hasard si les deux mags les plus perturbateurs (Le Miroir et notre vieux BB à nous) sont réalisés à deux pas du centre ancien. Devant un écran, une table (de travail, toujours, qu’allez-vous imaginer ?) mais aussi au café, bien sûr. Café qui n’a plus rien à voir avec les vieux bistrots des années 60, avec les joueurs de carte rigolards et les jeunes à côté qui s’ennuyaient ferme (comme toute la France d’avant 68, paraît-il). Café qui prend désormais les couleurs de l’Alchimia, rue Auguste Comte, lieu multiculturel où tous les âges se confondent. Qu’Alexis, barman pas encore trentenaire et proprio agitateur à ses heures, ait eu envie de faire le portrait de Caroles Desmarais, nouvelle sexygénaire ne passant pas inaperçue dans le quartier, voilà qui ne surprend pas. Carole lui a parlé du Québec, des épis de maïs cuits de son enfance, et la photo a été faite chez elle, là où elle donne des conseils en image personnelle et propose des ateliers de customisation, ou même des cours de peinture acrylique, huile, aquarelle, encre de Chine. Non, pas de cuisine, ça c’est le travail d’Alex Miles, notre Américain fou dans sa tête (sur laquelle les cheveux ne cherchent plus à 24
pousser). Il nous parle dans ce mag des années 60 aux USA, en évoquant d’autres sexagénaires qui s’intéressent à de drôles de champignons. Cabu, lorsqu’il était venu à Dijon, avait croqué deux des sexygénaires que vous allez rencontrer dans ces pages : Patrick Gevrey, qui défendait alors le commerce de proximité (il était charcutier rue Jean-Jacques) avant de prendre aujourd’hui la défense de la laitue, des vieilles télés ou des usines Terrot et Jean Maisonnave, dont tout le monde avait peur, paraît-il, à l’époque (il l’a croqué en ogre, j’imagine !). Jean Maisonnave partage sa retraite entre Dijon et Sète, il avait besoin de la mer, et le lac Kir, c’est quand même pas la même chose. N’empêche, il raconte bien les années 60, allez, avouez, vous l’avez lu au moins, son papier ? Autre chauve célèbre, Binoche nous raconte son avant 69 à lui, quand il ne jouait pas encore le rocker de service sur scène, ou à la télé. Ce chroniqueur (j’espère avoir bien écrit le mot, qu’il n’y ait pas de confusion) nous parle de son actu culturelle un peu plus loin. Dans ce mag, on a pas eu la place pour glisser tous les souvenirs des uns et des autres ! Comme ceux de Marie-Claude Pascal, sexygénaire de choc qui, après avoir passé vingt ans à jouer les bourgeoises sages, distribuant les primes aux valeureux propriétaires de monuments historiques, s’amuse aujourd’hui à donner des cours non pas du soir, mais de l’après midi, aux retraités toniques de la Maison des Seniors, rue de la Préfecture. Ou même ceux de MarieThérèse Garcin, notre Moutardette beaunoise, qu’on a du couper pour ne retenir de son texte que l’époque du tournage d’une certaine Grande Vadrouille à Beaune. La voir en photo jouer les bonnes sœurs rappellera à certains la religieuse de ce film qui a fait connaitre la Bourgogne dans le monde entier. Au plaisir de vous lire à votre tour, si vous faites partie des sexygénaires qui tentent... «L’Échappée Libre» ! ■ GB
Carole Desmarais © Alexis Doré
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Sexygénaires
Carole Desmarais © Alexis Doré
Souvenirs d’une petite fille à Montréal dans les années 60 ■ par Carole Desmarais
En 1960 j’avais 5 ans. Je faisais ma première rentrée scolaire à l’école privée. C’était à ma demande, en future femme émancipée peut-être ! J’y partais toute seule, sac d’école au dos avec ma boîte à lunch en main, toute colorée de bleu foncé, de rouge et de jaune. Mes premiers repas de façon autonome. Le midi, j’ouvrais cette magnifique boîte carrée, en métal, qui contenait mon sandwich au pâté de viande, bien emballé dans du «papier ciré». J’en sortais mon thermos aux mêmes motifs que ma boîte à lunch. Dans le couvercle amovible du thermos je versais mon lait encore froid. J’avais faim ! La maîtresse d’école, Mademoiselle Proulx, mangeait elle aussi, là-bas devant, sur son pupitre. Parfois elle passait dans les allées de façon discrète, élégante et souriante. Nous étions une quinzaine à «l’Oiseau Bleu», belle maison du bord de la rivière des Prairies. J’admirais sa robe grise cintrée, à la jupe évasée et plissée, sa coiffure impeccable aux cheveux relevés sur la nuque et ses chaussures à petits talons étaient l’exemple même de la féminité pour moi ! Mon petit ami Mario portait un nœud papillon au col de sa chemise blanche, le jour de la photo. Je pris place devant le photographe, avec son gros appareil noir et carré. Maman se tenait derrière lui et me faisait des signes que je ne voulais pas comprendre. On me dit d’appuyer mon visage sur mes mains jointes sous ma joue 26
Carole Desmarais
gauche, en inclinant la tête... Je souris mais laissai entrevoir mes dents, que maman ne voulait pas voir. Je fus réprimandée !
Le bon Dieu en Taxi
Ce samedi là, nous nous rendîmes à St-Hyacinthe, chez ma marraine. La journée me plut beaucoup, nous avions pique-niqué au bord de la rivière, la Yamaska. À Montréal, il faisait une canicule, donc nous profitions de la campagne et de son bon air. Mickey, mon chien, avait bien couru et moi aussi. Tante Thérèse avait joué avec moi au badminton. Spécialement pour cette activité, elle avait revêtu ses shorts bleu turquoise. «Mais t’es pas bronzée, t’as des collants sous tes shorts?» «Oui, c’est mon bronzage, viens jouer», me dit-elle d’un ton que je trouvai sec. Moi non plus, je n’étais pas grillée (comme nous disions à cette époque). Mais j’assumais ma peau blanche, comme maman. Moi, je montrais mes cuisses. Maman, elle, portait une robe de coton blanche, boutonnée tout du long, mais en FEMME qu’elle était, elle avait pris soin de détacher les trois derniers boutons… Donc elle nous laissais entrevoir sa peau de lait. Sur le chemin du retour, je dormis allongée avec Mickey à mes côtés, à l’arrière du Chevrolet station wagon, que mon père conduisait prudemment. Je me réveillai sur le pont Jacques Cartier. Montréal illuminé s’offrait à mes yeux
d’enfant, comme si c’était le monde entier. Il était très tard, mais la canicule se ferait sentir toute la nuit, donc maman eût l’idée géniale d’aller à la messe Eh oui, tous les samedis à minuit, il y avait «le Bon Dieu en taxi» près du parc Lafontaine. Pour les catholiques, samedi minuit devenait dimanche et le lendemain matin nous pourrions dormir la conscience en paix ! Comme au «drive-inn», la messe se passait assis dans la voiture, avec un curé au loin devant. Cette messe était retransmise en direct, donc il fallait seulement mettre la radio de la voiture. Moi, je ne sais pas ce que racontait ce curé, voir toutes ces voitures parquées à la queue leu leu m’amusait et me transportait non pas dans un monde fervent, mais bien vers celui de la fantaisie ! ■ CD P.S. Vous pouvez entendre Carole sur les ondes de radio Cultures Dijon où, avec Claude-Léa Schneider elle anime l’émission «le mot sur la main» un mardi sur deux à 18 heures. Elle rêve d’avoir sa petite boutique-atelier afin de vous faire partager ses ambiances, donc si vous connaissez des sponsors, n’hésitez pas ! Mardi 18 novembre, mini conférence par Claude-Léa Schneider, sur l'histoire des cols, et la présentation des "cols de Carole" à la Dolce Vita ! Vous pouvez visiter son blog, http://caroledesmarais.blogspot.fr/ son site, www.ccarole.com et surtout continuer à lui sourire dans la rue, c’est réciproque !
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60 au compteur !
■ par Thierry Binoche
Nous y voilà ! Ah ce chiffre, j’ai l’impression qu’il va m’accompagner durant toute cette année, oui je parle encore en année scolaire, une nostalgie qui perdure. Début 2015 ? J'entrerai dans une nouvelle décennie, celle des sexagénaires (étonnant mot, non ?). Presque un miracle pour un ancien rocker. L’occasion d’un petit flashback et de se rappeler les fameuses « sixties ». La communale, les porte-plume et les taches d’encre qui vont avec sur nos blouses grises. Hé oui, pas encore de dictat des marques : c’est blouse pour tout le monde ! Le crissement insupportable de la craie sur le tableau noir, les parties de billes ou d’osselets où j’étais assez doué, beaucoup plus que pour les études ! On rejouait sur le chemin de l’école les derniers épisodes de Thierry La Fronde, je l’aimais bien celui-là ; peut-être son prénom ou son surnom ou peut-être les deux ! On frissonnait en se racontant les aventures de Belphégor. A la sortie des classes, un détour par l’une des premières usines Coca Cola nous redonnait la pêche pour la suite de la journée, ils savaient déjà y faire pour accrocher leurs futurs clients. Dans ce 15ème arrondissement en pleine métamorphose, le monde aussi changeait. Fini le quartier populaire où les vendeurs de L’Huma Dimanche venaient vous livrer le journal dominical avec Pif en supplément ! Le Front de Seine poussait, éloignant les anciennes usines pour laisser place aux tours géantes aux loyers stratosphériques ! À la télévision, on regardait « Age Tendre et Tête de Bois » avec l’inénarrable Albert Raisner et les yéyés de l’époque, mais surtout le Discorama de la fantastique Denise Glaser, imparable intervieweuse, qui passait allègrement de la chanson rive gauche à la pop la plus débridée, au grand dam de sa direction. Et on achetait les journaux où l'on avait les paroles des chansons. On écoutait nos émissions préférées, les transistors (ancêtres des lecteurs MP3) cachés sous l'oreiller. Le twist, le rock, le jerk et la pop. Les chemises à fleurs d'Antoine, les cactus de Dutronc, la poupée qui dit non de Polnareff et Christophe qui criait déjà après Aline ! SLC salut les copains sur Europe 1 et le président Rosko « celui qu’il vous faut, celui qui marche sur l’eau » sur Radio Luxembourg. La révolution Beatles était passée par mon cinéma de quartier où je vis pour la première fois Help ! et commençais à blinder mes tympans 28
malgré les cris des filles en folie. Beatles ou Rolling Stones ? Peu importe, chaque semaine nous offrait un groupe, une chanson, qui resteraient gravés dans la mémoire collective. L’invasion Britannique ! Superbe, tout simplement superbe ! On commençait à se prendre pour nos idoles et on inventait « l’air guitare » avant l’heure. Pour les concerts, hormis les podiums des radios qui venaient s’installer sur les plages de nos vacances, l’offre était assez pauvre, j'étais encore un peu jeune pour traîner dans les clubs où se passait la vraie révolution musicale... qui allait en entraîner une autre. Mais la valeur n’attend pas le nombre des années et dès 67 (sûrement la plus belle année de cette décennie), grâce à un Grand qui devait avoir plus de 16 ans, l’expérience du premier festival. A l’affiche de cette Fête du Muguet (vieille tradition qui s’est légèrement étiolée, à Chaville) : les Yardbirds avec un certain Jimmy Page ; Nino Ferrer & Eddy Mitchell dans leur période rythm’n blues ; Los Bravos (Black is black) et Percy Sledge et son slow qui tue (When a man loves a woman). C’est peut-être ainsi que naît une vocation et qu’on grandit. Arrive Mai 68. La fabuleuse émission Campus de Michel Lancelot sur Europe 1 donne à entendre la bande-son de cet événement un peu lointain pour le pré-ado envoyé en pension dans la lointaine banlieue parisienne. Dans le chaos ambiant, c’est une sorte de grande surprise-partie qui se déroule au foyer du lycée de Poissy où j’essaie d’améliorer mes résultats scolaires avec une certaine réussite, mais tout ça ne durera pas. Au cours de quelques escapades à Paris, avec un détour par la Sorbonne devenue un lieu quasi-touristique, dans un quartier latin en pleine effervescence, on se dit qu’on devrait faire notre propre journal. Avec un camarade de lycée, combien de stencils avons-nous usés avant d’arriver à faire paraître nos premières feuilles ronéotypées et distribuées avec culot aux élèves de notre classe avec le fruit de nos délires d’adolescents ! Une décennie flamboyante se terminait dans un tourbillon qui allait changer le monde, croyait-on. Les années 70 auraient une toute autre saveur, mais ça, c’est déjà une autre histoire ! Pour l’instant, je vais prendre ce virage à 60 et essayer de garder le cap.
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Les années
MTG pour Bourgogne Tourisme - Remake grande vadrouille
Grande Vadrouille de Marie-Thé Johnny était devenu l’idole des jeunes, pour Sheila, l’école était finie. Claude François, fasciné par les femmes, les trouvait toutes belles, belles, belle, quant à Christophe, il appelait son Aline pour qu’elle revienne… Et c’est à Dijon qu’il est repassé, fin août. Pas à Beaune, où c’est une toute autre nostalgie des années 60 qu’on cultive. Marie-Thérèse Garcin est intarrisable sur Beaune, surtout depuis qu’elle n’est plus responsable des visites guidées (et parle donc moins, quoique...). On l’aurait écoutée, on aurait fait un cahier spécial Beaune années 60. C’est elle que Géo aurait du mettre en portrait en couverture avec Marc Désarménien pour illustrer le dossier sur les Bourguignons. La décennie vit la ville sortir de ses remparts et s’ouvrir à l’Europe. Ce fut le temps des jumelages. Le 14 mars 1965, Lucien Perriaux est élu maire, il obtient le passage à Beaune de l’autoroute. Enthousiaste, il prédit que Beaune deviendra le « nombril de l’Europe ». Prudent, il refuse le projet d’extension de l’Hôtel Dieu et décide l’implantation du nouvel hôpital au pied des vignes. L’autoroute sera inaugurée fin octobre 1970 par Pompidou et le nouvel hôpital le 21 avril 1971. À l’automne 1965, Gérard Oury avait annoncé qu’il tournerait un nouveau film avec Bourvil et Louis de Funès. Mardi 31 mai 1966 : début du tournage de La Grande Vadrouille à Beaune. Atmosphère bon enfant. Touristes et Beaunois pouvaient côtoyer les vedettes de cinéma au détour des rues. Entre l’Hôtel Dieu et le Musée du Vin, c’était la bousculade pour les apercevoir.
MTG tournage Hôtel Dieu, film Jack, juillet 71
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Marie-Thé, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.
Tous les midis, des paires d’yeux agglutinés aux vitres des halles essayaient de voir « Big Moustache » ou « Sœur Marie Odile », car la production avait réservé cet emplacement pour la pausedéjeuner. Le soir, après le tournage, maisons de vins ou viticulteurs invitaient l’équipe de tournage autour de bonnes bouteilles. Le 5 juin, direction Meursault où la mairie redevient la Kommandantur pour quelques jours. Un épisode va marquer les esprits. La réalité dépassant la fiction, le faux incendie devient réel : la porte de la cave a bien pris feu. Si vous vous rendez à la mairie de Meursault, vous remarquerez la porte neuve à gauche de l’escalier au niveau de la cave. Par contre, ne cherchez pas l’hôtel du Globe, il n’existe pas, c’est une maison de Noyers-sur-Serein, sur la place centrale, qui a servi de décor ! Le vendredi 10 juin, départ pour la Lozère. Changement de décor, mais Beaune a gagné. Encore aujourd’hui, lorsqu’on visite l’Hôtel Dieu ou Meursault, il n’est pas rare d’entendre certains faire référence à ce film mythique. Merci Monsieur Oury ! 132 minutes de bonheur. 17 millions de spectateurs. Pour en savoir plus sur le tournage de La grande Vadrouille, un ouvrage de référence : « Sur la route de la Grande Vadrouille » par Vincent Chapeau. La décennie 60 se terminera en beauté à Beaune par une Vente des Vins extraordinaire. 1969 restera dans la mémoire des amateurs de vin car ce millésime est de grande qualité. De quoi permettre aux vignerons de se remettre de 1968 ! Manifestations, émeutes mais surtout année néfaste pour la vigne et le vin (récolte médiocre !). Annus horribilis, comme dirait Marie-Thé, cette femme restant imperturbable, même déguisée en nonne. Ces Beaunoises sont étonnantes ! ■ Sujet réalisé en collaboration avec le Service des Archives de Beaune
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Patrick Gevrey
Joueur de TerroT
Patrick Gevrey, collectionneur C’est le drame. Les salades d’antan sont reléguées en décor de hamburger et les vierges phosphorescentes, les gondoles lumineuses, les fermières changeant de couleur avec la météo qui décoraient en 1969 les tubes cathodiques de nos grands-parents ne tiennent plus sur la tranche des écrans plats. Alors un jour, Patrick Gevrey sera président. De la SDLOT, la Société de Défense de la Laitue et des Objets de Télévision. Longtemps charcutier-traiteur place de la République, Patrick est un très sérieux collectionneur de collections : bibliothèque Michel Vaillant, porte-clés des années 60 de maisons dijonnaises disparues, un morceau de la grille du lycée Carnot arrachée en 1968, des photos inédites d’un char Sherman descendant la rue de la Liberté… Et puis il y a sa passion, les motos dijonnaises. Les TerroT, surtout. « Les usines TerroT ont fait vivre mes parents. Les gars qui partaient à l’usine s’arrêtaient le matin à la charcuterie. Ils achetaient le pain, le casse-croûte, le journal. Cinq ou six commerces gravitaient autour de cette industrie. » En 1962, la marque, célèbre dans le monde entier, s’éteint brutalement, mais Patrick est de ceux qui préservent le souvenir de ces années et en sauvent le patrimoine. Avec son club, l’Arbracam, il souhaite reconvertir le bel immeuble rescapé en Musée Terrot. Une puissante attraction touristiquetouristique « avec un atelier de restauration où les jeunes des lycées techniques pourraient travailler des bouts de ferraille qui ne ressemblent à rien et en faire des pignons de boîte de vitesse de 500. Un véritable projet pédagogique. » Terrot représentait sur ses affiches publicitaires beaucoup de femmes pilotes. La moto classique est très conviviale, sans le côté agressif des motos modernes. Si, en 1968, Patrick roulait en cyclos sport italiens, aujourd’hui, lorsqu’il s’arrête dans un village avec sa BMW, « les gens reconnaissent le modèle des films de Lautner, celui qui escortait de Gaulle. » Il faut protéger ces objets. « On vit dans un monde qui n’a plus de passé. On avance, et derrière on lamine. » Le collectionneur est un résistant, militant pour un avenir maîtrisé, à l’opposé d’une fuite en avant : « Tes CD dureront-ils aussi longtemps que les Manuscrits de la Mer Morte ? » ■ Olivier Mouchiquel
Courses, balades en motos anciennes, expositions, bourses d’occasion : tous les événements de la moto burgonde sont sur www.arbracam.org On y trouve même plus de 5000 plans d’usine Terrot à télécharger. A lire : « TerroT & Magnat–Debon : Histoire d’une aventure humaine et industrielle », Bernard Salvat - Editions EBS - 2004
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Terrot - Dijon
Exposition Terrot - Ouges
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La tramondaine Le vent de la rumeur souffle sur Dijon, mais pas que...
■ par Karl Erik
Stade Dijon - Espace VIP
Big Buzz
Cet hiver, on fait sauter la banque
Le grand casse du mur de la Banque de France Décidément, la rue des Godrans ne sera plus jamais la rue anonyme qu’elle était. Elle devient l’un des poumons de Dijon, le plus court chemin entre le tram et l’hypercentre. Passée piétonne il y a deux ans, le grand mur opaque qui cache la Banque de France - vaguement orné d’arceaux métalliques pseudo-jardiniers - va sauter d’ici le début de l’année prochaine. A la place, une grande grille à pointe d’or, 4,70 m de haut, qui laissera voir le plus beau trésor de la Banque : ses jardins ! Manger en terrasse chez Léon, le resto juste en face, ça risque d’être sympa !
Big Blague
Un Printemps à Grangier et un Burger King place de la Rép !
Les rumeurs malignes, on ne s’en débarrasse pas comme ça ! Vous savez ce que les gens disent ? Les petites rumeurs entendues sur ma ligne de tram, c’est comme des petites gourmandises. Ça circule, ça se calme, ça revient. Mais après vérifications, y a plus rien… Jamais entendu parler d’un Printemps à la Poste Grangier. Et toujours pas de Burger King à la Rép (rumeur qui circule quand même depuis trois ans !). Par contre, y a du nouveau : la basket à virgule s’installe dans la nouvelle extension de Quetigny. Alors autant le prononcer à l’amerlock : y a Nike à Ketinaï. Et ça c’est visionnaire, quand on sait que c’est le sponsor de l’équipe de foot brésilienne ! Toi aussi, viens te plomber le panard avec les grolles de David Luiz qui font perdre 7-1 à la maison en demi-finale de Coupe du Monde ! 34
Big Buzz
Aux sécateurs, citoyens ! Aux Sénateurs, grands électeurs !
28 septembre, c’était les vendanges, au Sénat et à la Cras ! Souvenez-vous du calendrier républicain, mis au point en partie par des Bourguignons. Le premier mois de l’année, Vendémiaire, commençait à l’équinoxe d’automne (22 septembre) et était consacré aux vendanges ! Et bien, n’est pas bourguignon qui s’en dédit. L’année a commencé le 28 septembre par des vendanges citoyennes au domaine (public) de La Cras, racheté par le Grand Dijon ! Un truc à faire en famille ou entre amis, pour s’amuser. On prend un sécateur et on se fait quelques rangs. La vie civile aux champs a rejoint ce jour-là la vie politique puisque la même date, c’était les sénatoriales. Là aussi, les candidats avaient bien pris soin de vendanger les voix pour pouvoir s’asseoir dans les rangs (de l’hémicycle cette fois). Alors on imagine l’élection se finissant par un casse-croûte avec un canon, les sièges basculant à droite (et sous la table), pendant qu’on chante le ban. La-laaaa… La-laaaa… Lalalalalèèèèèreuuu… !
Big Buzz
Le Grand Dijon a un incroyable Talant !
6 millions d’euros de plus au menu… et pourtant ! Au 1er janvier 2015, le Grand Dijon deviendra grand ! Il deviendra la 17ème « Communauté urbaine » de France, une possibilité offerte dorénavant aux agglos de plus de 250 000 habitants, que Dijon a tout de suite saisie. Et voilà 6 millions d’euros de plus par an de dotations de l’Etat, de nouvelles compétences mutualisées, donc des économies sur la voirie et les zones d’activités, voire le
tourisme, dont il semble logique et efficace qu’elles soient traitées au niveau de l’agglomération. Les collectivités (les communes) jouent toutes collectif donc, dans un contexte de refondation nécessaire du millefeuille territorial. Toutes ? Non ! Là-haut sur sa colline, le Talant de Gilbert Menut a voté contre ! Depuis la dernière mandature, il y a de petits calculs politiques au sein d’une agglomération qui était jusqu’ici un joli modèle de solidarité, affichant le plus souvent une unanimité rafraîchissante entre 24 communes de bords différents. Tout ça n’empêchera sans doute pas Dijon de devenir un jour Métropole avec Besançon… La prochaine étape ?
VIP, mais avec en plus un étage de petites loges de 10 personnes. De quoi accueillir les Qataris du PSG, les oligarques russes de Monaco, ou un jour peut-être, les vedettes du Barça (si Messi et Neymar viennent, il vaut mieux pour nous qu’ils soient dans les jolies tribunes que sur le terrain !). En tout cas, allez les Rouges, c’est le moment, on est presque prêt (à nouveau) pour la Ligue 1 ! ■
Big Buzz
Qui sera monté le premier ? Le DFCO ou la Tribune Est
La tribune prête en 2017 Le foot à Dijon, ça s’accélère ! Le DFCO commence très bien son championnat, tutoyant même la tête de la Ligue 2. Seraientils motivés par l’arrivée de la nouvelle tribune Est ? Parce que ça y est, le projet est prêt. Démolition de l’actuelle dès mai 2015 et livraison de la nouvelle à l’été 2017. L’impression sera déjà meilleure que maintenant : trois tribunes (Est, Sud et nord) au même niveau, avec des toitures reliées, ça paraîtra moins bancal que maintenant. Côté rue, l’impression sera style mi résidence mi centre commercial, avec un grand parvis piéton à mi-hauteur, une grande boutique DFCO. Côté pelouse, ça ressemble aux deux grandes tribunes actuelles : gradins couverts, grands salons
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Les Suzettes
Good Morning
Dijon
Aujourd’hui, avec le tram, les Alliés n’auraient jamais trouvé le centre-ville. Heureusement, on peut toujours sortir sa moto, une burgonde évidemment, une belle Durandal ou une Terrot bien sûr, pour aller danser le rock avec un groupe félin.
Les Suzettes à l’anni ! Les Suzettes aiment les anniversaires et les boums pour leur moment «slow», les vieux dancings pour les boules à facettes et les chignons des demoiselles. Elles défendent l’Amour avant tout comme Dany Brillant, leur héros (qu’elles ont d ailleurs rencontré pour de vrai à Dijon). Elles sont quatre pour vous faire danser : deux jeunes femmes derrière les platines et animations diverses (forte utilisation de pipeau et cris d’animaux) et deux intrépides chauffeuses de pistes et de hula-hoop. Elles ont un gourou pour leur rappeler comment passer d’un morceau à l’autre et finir les bouteilles de Suze. Parce que oui, la Suze coule à flots pendant leur show ! Il y aussi des lots de qualité pour le meilleur danseur ou la meilleure danseuse, des valses, du rock’n roll, du limbo, du madison, du twist et des slows à en faire fondre son slobard ! Un petit goût de reviens-y… disent certains. ■ LaFP Retrouvez les Suzettes dans une ambiance Fête de Noël, jeudi 18 décembre à L’embarcadère, rue d’Auxonne. À partir de 19h30. Facebook : les suzettes
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Les Suzettes
Il était une fois Bobi+Bobi
Au pays de l’illustration, Bobi+Bobi est la petite fée dijonnaise qui sublime la littérature enfantine par ses dessins originaux. La cousine de Clochette virevolte et papillonne dans sa création et compose aussi à l’adresse des plus grands. C’est aussi ça, notre plaisir à Bing Bang : faire découvrir les talents dijonnais de l’ombre, dont on ne parle jamais mais que l’on croise pourtant à la terrasse d’un salon de thé, anonymes dans leur propre ville mais que le monde s’arrache. La preuve : les dessins de Bobi+Bobi font l’objet d’expositions régulières en France mais également en Belgique ou en Italie. Et les plus prestigieuses maisons d’éditions, telles que La Martinière, Actes Sud ou encore Le Seuil Jeunesse, font appel à elle très régulièrement. Un succès que l’on retrouve sur les réseaux sociaux : Flickr, son blog, ou sa page Facebook totalisant plus de 5 800 fans. Bobi+Bobi, à suivre au pays magique du dessin…
Autoportrait Bobi pour BB
■ Véronique Witkowski
Blog : bobibook.blogspot.fr Facebook : bobi bobi illustration contact : mabobinette@gmail.com A lire : Ma soeur et moi, avec Cécile Roumiguière, éditions Joie de Lire ; Yin la jalouse, avec Qifeng Shen, éditions Hongfei Culture ; Un ami pour Lucas, avec Chun-Liang Yeh, éditions Hongfei Cultures
La Mer
Mouette
In Love
Question
The Atomic Cats, c’est de la bombe !
Pour mettre le feu à un concert, faire miauler les minettes et swinguer les matous : prenez Hugo, Jean-Mi et Toutou (un comble pour un cat’s), ajoutez une contrebasse, un harmonica, une guitare et une batterie. Secouez le tout et c’est du rock’n’roll explosif, du vrai, du pur, adouci par une touche de blues. Ce trio dijonnais survolté déménage sur scène et enflamme les festivals (Bethune festival rétro, Punta Bagna Valloire) et des salles mythiques comme le New Morning, la Poudrière, le Galway se souviennent encore de la tornade atomique. Succès grandissant oblige, leur agenda est blindé pour un an. Un premier album enregistré en Angleterre sortira en février 2015. Après avoir tourné en Suisse, en Belgique, on leur souhaite de traverser l’Atlantique et d’atomiser le pays de Johnny Cash et d’Elvis ! That’s all right Mama ! ■ Véronique Supermiaou Witkowski Concert à Dijon : le 20 décembre au Kilkenny, 1 rue Auguste Perdrix - Page Facebook : The Atomic Cats
Atomic Cats © Véronique Witkowski
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Good Morning Dijon
Inuk sort son petit oiseau Edouard Barra, auteur photographe
Avouons-le, c’est le foutoir dans la photothèque de votre ordi. Et vous sentez bien que vos photos, ben… Comment dire… Pas de panique, Edouard Barra et ses compères d’Inuk Photographie, Jérôme Prugniaux, Mathieu Guichon et Sylvain François, ont une réponse photo à tout. Quittant un travail plutôt bien payé, sans un sou de côté, pour faire de sa passion son métier, Edouard a transformé l’association Inuk en centre de formation et atelier photo à Dijon pour les particuliers, les établissements scolaires et les pros. Avec l’atelier démarrage, même en urgence avant un week-end agité, vous découvrirez comment faire des photos très agréables à regarder avec un Edouard Barra minimum d’astuces, et à devenir créatif en appuyant simplement sur un ou deux boutons. Les amateurs un petit peu plus passionnés s’inscriront à l’atelier initiation pour décrypter la vitesse, le diaphragme, le flash… Et pour approfondir tout ça, l’atelier avancé aborde en cours individuel les points très particuliers qui vous titillent : autofocus en situation difficile, gestion de couleurs, portrait en reportage… Le must : ces trois niveaux existent en prise de vue et en retouche, pour le numérique et pour l’argentique, et les cours collectifs sont volontairement limités à 4 ou 5 personnes. Edouard Barra Inuk met aussi en place une pléiade de formations sympas : la macro, la photo de nuit, le portrait, la gestion du bazar sur votre disque dur… Vous Inuk Photographie envisagez un achat ? On vous prête du matériel Edouard Barra 2 bis, avenue Marbotte à Dijon. neuf à tester, boîtiers et objectifs. 06 08 15 06 97 Réflex de trois kilos, tout petit compact et même contact@inuk.fr smartphone, Inuk aide les amateurs à mettre de www.inuk.fr l’émotion dans les photos de famille (si si, c’est Reportages et illustration : possible), de vacances, de soirées arrosées (ou pas). contact@edouardbarra.fr Tchiiiiizzzeeee ! ■ Olivier Mouchiquel www.edouardbarra.fr Sauce gribiche - Edouard Barra
Et bien, dansez maintenant
Stéphanie Brégand, maître de danse On a connu Stéphanie Brégand enseignant la danse rue Vauban, dans la jolie salle à miroirs d’une école discrètement enchâssée dans une cour charmante. On y vint pour sa technique unique d’apprentissage du rock en six pas qui permettait toutes les audaces, et l’on se laissa emporter par la salsa, le tango argentin et de salon, la rumba, le cha-chacha, la valse… La princesse qui découvrit adolescente les danses de couple est devenue reine : compétitrice en rock, swing et tango argentin, Stéphanie est diplômée de l’Académie des maîtres de danse de France. Elle enseigne aujourd’hui les danses de salon (valses viennoise, musette et anglaise, fox-trot, rumba, slow-fox et jive, paso-doble, cha-cha, charleston, twist, madison), mais également salsa, milonga, valse et tango argentin, disco et dance show… Et bien sûr le rock, en trois niveaux : des bases pour s’amuser avec ses partenaires de soirée jusqu’au rock acrobatique. A vos semelles ! ■ Olivier Mouchiquel
Stéphanie Brégand
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Ecole de danse Stéphanie Brégand - 8 rue de la Redoute - ZAE Cap Nord - 21850 Saint Apollinaire - Tél : 03 80 46 98 45 / 06 82 19 91 28 - www.danse-bregand.com
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Mylène Fargeot et sa team IgersBourgogne
Alexandra, Anne-Sophie, Vincent et Mylène sont les Quatre Fantastiques managers du compte officiel @IgersBourgogne sur Instagram, réseau de partage de photos aux 200 millions d’utilisateurs. Chaque semaine, Mylène Fargeot et ses amis publient leurs photos coups de cœur, qu’ils sélectionnent lors de longues nuits d’insomnie, parmi toutes celles postées par les internautes avec le hashtag #IgersBourgogne. Résultat : une fabuleuse vitrine photographique et touristique de notre région, enrichie continuellement par les touristes et les habitants. À vous de jouer maintenant : selfies et fiestas, paysages de vignes et de rivières, forêts, jolies fleurs et petits animaux de nos villes et villages, lâchez-vous et taguez vos photos #IgersBourgogne. Surveillez aussi les prochains événements @IgersBourgogne : les concours photos sur Instagram et les randos instawalks où l’on se balade dans des lieux décalés smartphone en main débarquent à Dijon… ■ Olivier Mouchiquel
Les années 60 sont mortes, vive les années 80 Arcade Maniac © : les aliens sont de retour
Anne-Sophie © Eric Chiclet
Vincent
Mylène
Alexandra
Découvrez les photos #igersbourgogne sur : Iconosquare : #igersbourgogne Instagram : @igersbourgogne Facebook : Igers Bourgogne Twitter : @igersbourgogne Les 4 Fantastiques Bourguignons : Vincent : @vinced49 Anne-Sophie : @anneso_latry Alexandra : @alecgevaudan Mylène :@mylenefargeot Le blog de Mylène, idées sorties pour les mamans mais pas que : http://papillesenbalade.wordpress.com © Vincent
© Mylène
© Alexandra
A Paris, sur l’île Saint Louis, la galerie Arludik fut la première au monde à exposer les artistes du cinéma d’animation, de la BD et du jeu vidéo. En Bourgogne, les trentenaires-quadras mi-ados, mi-geeks d’Arcade Maniac © connectent désormais l’art au gaming en baladant leurs bornes de jeux vidéos vintage là où les rétrogamers les réclament. Ces joueurs de première génération formés sur Atari 2600 et sur des trucs qui n’existent plus, restaurent l’électronique et le décor des machines qu’ils achètent en l’état. Il suffit de demander : Arcade Maniac © transforme votre appartement ou vos bureaux en salle d’arcade années 80, avec pièces de 5 Francs et boule à facette et, pour la partie artistique, un véritable « showcase de musiciens orientés 8Bit / Chiptunes mixant avec du Commodore 64, de l’Amiga 500 ou des Game Boy. » Space Invaders, Galaxian, Donkey Kong… Tous les jeux de 1979 à 1989 sont de retour. Avec, dans les cartons, « un espace dédié aux cultures numériques actuelles avec de nouvelles bornes 2.0 dès 2015. » A Dijon, les Riches Douaniers utilisant aussi, avec Machinima, le jeu vidéo dans leurs actions culturelles, sont présents dans le monde entier. Tiens, au fait, qui savait que les dernières œuvres exhumées d’Andy Warhol furent réalisées sur ordinateur ? Et qu’aux Etats-Unis, Pac-Man s’appelait Puckman ? Mais comme les petits malins grattaient le P pour en faire un F… ■ Olivier Mouchiquel
Arcade Maniac © : Contact Booking : Booking@5majeur.eu Booking Réseau Culturel : yann@neonovo.fr Facebook : Arcade Maniac Les Riches Douaniers : www.lesrichesdouaniers.org Arludik Paris : www.arludik.com © Vincent
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BB PUBLI INFO
Grain de cassis dans l’apéro…
Elles n’arrêteront donc jamais de nous surprendre ?! Elles, ce sont Stacie et Katia, les deux épicières au charme fou de la petite rue Rameau. Toujours en train de fouiner un peu partout pour trouver les produits les plus originaux et les plus délicieux, les filles de Grain de Cassis vous invitent à leur table pour un apéro complètement déglingo.
Amuse-bouche
Essayez-vous à la dégustation d’insectes Jimini’s élevés aux Pays-Bas et épicés à Paris. Des petites bestioles craquantes comme les criquets et les vers molitors, assaisonnés au sésame et au cumin, au soja impérial, au poivre et aux tomates séchées ou encore à l’ail et aux fines herbes. Effet assuré ! Accompagnez le tout de petites sardines et d’un curry de calamars pour relever le goût et le tour est joué.
Pour la soif…
Les propositions sont nombreuses… Les amateurs de bière opteront pour la Loro, artisanale et brassée en Bourgogne, les copines lui préféreront un Côtes de Provence rosé Les jolies filles et les gourmands testeront une recette spéciale créée par Stacie et Katia. Mélangez une vodka Impérial Gold russe avec de la crème de cassis de Mickael Antolin et appréciez les saveurs. Les originaux pourront aussi choisir une préparation à cocktail à mélanger avec un alcool de plantes.
Grands et petits
Les bouts de chou trouveront assurément leur bonheur dans les guimauves artisanales dont les parfums changent tous les 15 jours, dans la pâte à tartiner sans huile de palme qui pétille dans la bouche et dans le sucre à la barbe à papa. Après tout ça, vous prendrez bien un petit anis de Flavigny… C’est toujours un must. Bonne dégustation !
Grain de cassis
14, rue Rameau à Dijon
09 80 75 05 62
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h30 et le dimanche de 11h à 18h.
Good Morning Dijon
Gilles Pitoiset
Gilles Pitoiset, de la Bourgogne au Kirghizistan :
sa vie est une longue suite d’aventures... " Je vends plus que Ken Follet ". Il s’emballe, le Gilou, il a rapporté du Morvan, où il s’est exilé depuis quelques années pour écrire et vivre au plus près de la nature, un carton plein d’histoires de Kabouli Pilao (nom d’un plat typique devenu le surnom de son héros, et du coup le titre du bouquin). Pas de problème pour le réassort, à la librairie Grangier, il est son propre éditeur. Le Cochon Vert, c’est lui. Et pour son premier roman, qui nous balade de Dijon jusqu’au cœur d’un Kirghizistan inconnu, il se démène en alternant comme toujours crises de désespoir et de bonne humeur. Faut dire qu’on a l’impression de l’avoir toujours connu, «le Gilles», à Bing Bang comme à Dijon. Au point de me sentir personnellement un peu responsable de ses divagations : je dois être à l’origine de cette vocation tardive, l’ayant poussé à écrire pour « La plume de Jean-Jacques », une lettre distribuée dans le quartier du même nom lorsqu’il était président des commerçants. Après avoir vendu et entretenu des chaudières
dans une vie antérieure, il avait ouvert, rue Auguste Comte, Chamane, lieu étonnant où il vendait des tapis, des objets venus des steppes de l’Asie Centrale en même temps que ses propres créations (www.lefabricateur.fr). Cet artisan-commerçant était déjà un artiste, ce qui explique qu’il n’ait pas fait fortune avec sa boutique. Faut dire qu’il avait déjà la tête ailleurs, il voyait des montagnes couvertes de neige quand il nous emmenait boire une bière au Brighton. Son bouquin, je laisse à mon éminent collègue Albert Tournepage (oui, c’est un pseudo, au cas où certains auraient un doute) le soin de vous le présenter, en pages Livres. Venez vous le faire dédicacer le 6 novembre en fin d’après-midi, à la librairie Grangier. Il y aura sûrement autre chose que du thé à boire. ■ GB Roman disponible aux Editions du Cochon Vert et à la Librairie Grangier, 14 rue du Château à Dijon. Achat en ligne sur : Editionsducochonvert.com.
De l'art et du cochon !
Vous reprendrez bien un peu de l'art ? Celui de l’open-art galerie, désormais itinérante ! Pour sa nouvelle exposition-vente au 1bis rue Musette à Dijon, Jean-Philippe Berger retrouve cet automne son voisin et complice de l'époque où ils étaient encore sédentaires, rue Jean-Jacques Rousseau. Gilles Pitoiset (nom de code : Le Fabricateur) propose ses nouvelles créations de luminaires à base d’œufs d’autruches, au milieu des peintres, sculpteurs du moment. Le fabricateur, c’est un atelier au fin fond du Morvan, où Gilles Pitoiset s’est retiré pour vivre autrement il y a deux ans, laissant derrière lui, entreprise, maison et tutti quanti, ne gardant qu'une baignoire pour écrire ses romans au calme, à la fraîche. Comme vivre de l'art du temps ne suffit pas, il viendra certains soirs dédicacer son bouquin paru aux éditions du Cochon Vert. Et il apportera du lard d'Arleuf, la commune voisine, pour faire plaisir aux visiteurs. Diverses soirées-cocktails seront organisées en présence de plusieurs artistes. Pour connaitre les dates : www.open- art-galerie.com.
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Le Privilège c’est aussi... 21, rue Piron - Dijon - Tél. : 03 80 30 87 47 Institut capillaire : 07 89 68 84 98
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Retrouvez une image fidèle à vous-même. Nous recherchons le bien-être de celles et ceux qui nous accordent leur confiance. En apportant une solution adaptée à votre personnalité, notre souhait est de vous permettre de vivre comme tout un chacun. L’écoute, la fiabilité, l’intégrité et votre bien-être sont des valeurs qui nous sont chères.
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Good Morning Dijon
Je, tu, ils C.R.A.C. C’est effectivement un gros craquage, devant toutes ces bobines qui pourraient être perdues si rien n’était fait pour les récupérer, qui a poussé la Cinémathèque régionale de Bourgogne à lancer une Collecte Régionale des Archives Cinématographiques. Votre papa était béat devant sa progéniture et a mis en boîte toutes les kermesses de votre école ? Votre grand-père, cinéaste amateur et amateur d’automobiles a filmé toutes les courses de côte à Urcy de 1951 à 1973 ? Ne laissez pas perdre cette mémoire, participez à ce C.R.A.C. La Cinémathèque régionale de Bourgogne fera appel à toutes les volontés autour de ce projet pour la sauvegarde des archives communes à tous les Bourguignons. Un camion de collecte prendra la route pour rencontrer les Bourguignons à partir de janvier 2015 dans toutes les villes de la région ! Films amateurs, films d’entreprises, films professionnels : tout les intéresse et vous pourrez en échange faire numériser vos copies 8 et 16 millimètres. Bonus : un livre sur l’histoire du cinéma en Bourgogne ainsi qu’une exposition seront créés pendant la collecte. ■ Cinémathèque régionale de Bourgogne, 30, avenue Alain Savary à Dijon Tel : 03 45 83 15 43 Mail : contact@cinemathequedebourgogne.fr
Wild Sisters Le duo Wildsisters porte bien son nom. Deux belles femmes, Anglaise et Espagnole, l’une à la guitare, l’autre indissociable de sa harpe, chantent et se répondent dans leurs langues. Deux magnifiques voix, chaudes et profondes qui vous emmènent loin de tout, au bout du monde, vous bercent de textes dédiés à une certaine idée de la femme, sauvage, un souffle, un murmure si proche. Jessica Browning, nourrie par des artistes tels que Björk, est harpiste à Lyon. Maria Dueñas, comédienne et chanteuse, travaille à Dijon. Leur rencontre marque la naissance de Wildsisters, dont le premier album Carmina, sort à la fin de l’année. Suivront des présentations et concerts à Dijon comme à Lyon, qu’il ne faut laisser passer sous aucun prétexte. ■ Pour contribuer à l’album sur Ulule : http://fr.ulule.com/wild-sisters/ Facebook : Wildsisters
Wild Sisters
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Plus de 30 ans d’expérience dans l’aménagement et l’agencement. Métier : artisan menuisier agenceur « Être artisan, c’est faire preuve d’ingéniosité pour trouver LA solution ». Jean-Pierre Mervant est l’homme de la situation. Son métier : agenceur. Ça ne vous parle pas ? C’est pourtant très simple : Jean-Pierre Mervant se creuse les méninges pour optimiser votre intérieur, aménager votre appartement, embellir votre terrasse ou améliorer vos rangements. Autrement dit, il joue avec les matériaux, les formes, les couleurs et les tendances pour agencer au mieux votre chez vous. Salles de bain, cuisines, salles à manger, dressings, chambres, escaliers, portes, meubles contemporains… Tout est possible ! Que votre idée soit encore un peu vague ou votre projet complètement barré, ac2m vous propose du sur-mesure et un chantier livré clé en main. ● Projet ● Rencontre ● Prise de mesures ● Réflexion
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Good Morning Dijon
Bourguignons du Grand Nord
Brigitte Sabard, Olivier Gilg et Vladimir : pôle position C’est dans une zône inhabitée du Groënland, sur l’île de Traill O, que fondent les cœurs de Brigitte Sabard et Olivier Gilg. 1990-2014 : ils viennent de fêter cet été, grâce au soutien de grandes marques comme Columbia, Intermarché, le Moulin des Moines ou Lestra Sports, 25 ans d’expéditions Ecopolaris. Un quart de siècle d’un travail colossal d’inventaire de la faune et de la flore arctiques et d’analyse de l’impact de l’activité humaine sur ces écosystèmes fragiles. Un quart de siècle aux côtés de missions internationales, dans les pas de Mammuthus en Sibérie ou à bord du voilier Tara. Brigitte, chef de projet éducation de Tara Expéditions, est chargée de cours à l’Université de Bourgogne. Olivier est chercheur et directeur scientifique des Réserves naturelles de France. En juin 2014, rejoignant la base logistique d’Akureyri via l’Islande, ils embarquent avec un pilote expérimenté à bord d’un Twin Otter pour un vol incertain vers le nord-est du Groënland, les photos satellites de la Nasa révélant un enneigement risquant d’interdire l’atterrissage. Au final, Ecopolaris assurera son travail de recherche écologique dans la plaine côtière de Hochstetter Forland, auprès des petits lemmings, des hermines, des renards et des chouettes harfang. La relève est assurée : à 11 ans, leur fils Vladimir en est déjà à sa douzième expédition arctique.
L'équipe - DR Ecopolaris
Camp itinérant - DR Ecopolaris
■ Olivier Mouchiquel
http://grearctique.free.fr http://oceans.taraexpeditions.org http://mammuthus.org/fr DR Ecopolaris
Survol du Groenland DR Ecopolaris
Vladimir DR Ecopolaris
Iceberg DR Ecopolaris
Visite d'un renard polaire DR Ecopolaris
Comptage des oiseaux marins DR Ecopolaris
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Même un petit club photo comme le nôtre, «
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Cuisine des années 60 :
purée
que c’était bon !
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Formi, Formica, Formidable ! Si on nous avait dit un jour qu’on défendrait la cuisine des années 60, la foire, les plats qu’on refusait de manger à la cantine, le formica sur lequel Bonne-Maman préparait ses confitures, etc, etc... On pourrait vous en tartiner sur le sujet, mais on va faire court. D’abord parce que Jean Maisonnave refuserait de nous parler, lui qui s’est battu du temps de Gault & Millau pour défendre la nouvelle cuisine (nouvelle par rapport à celle qu’on nous faisait avaler dans les années 60, précisément !). La foire d’alors, les restos de ce temps-là, les plats de l’époque, la cocotte qui pond des recettes pour ménagères pressées, mais pas encore stressées, on en parle dans ce cahier bouffe pas triste, on l’espère... Avec, en plus, cerise sur le gâteau (pour reprendre une expression de l’époque !) Les nouveautés d’une rentrée plutôt classe, côté hôtels-restaurants, plutôt dissipée côté bars à vins, par contre.
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à boire et à manger
De la foire d’hier à la Cité de la Gastronomie
de demain
■ Gérard Bouchu
Dijon fête la gastronomie depuis des décennies, au point qu’on avait fini par ne plus prendre au sérieux la réputation d’une ville qui s’était endormie sur ses escargots, sa moutarde, son pain d’épices... Réclames d’hier, affiches d’aujourd’hui, photos souvenir et projets pour demain, on passe la revue d’un demi-siècle au service du ventre. De quoi se bidonner !
Faut dire qu’on est un peu facile à manier, les hommes, non ? Depuis l’enfance on se fait avoir à coup de sucreries, de petits plats, de trucs parfois à peine bouffables que la mémoire transforme en miracles culinaires. La foire des années 60, ceux d’entre nous qui s’en rappellent en ont des souvenirs éblouis : premières crêpes avec ou sans GrandMarnier, selon l’âge, pêche à la ligne pour rapporter des poissons en chocolat, bouffes sur un coin de toile cirée dans un stand, découvertes de mondes lointains... Comme c’étaient les parents qui payaient, on trouvait tout bon, tout gratuit. Deux décennies plus tard, on trouva ça ringard. Quelques décennies encore et on vous dira que c’est l’invention du siècle (siècle dernier, faut pas pousser !). La preuve, tout ce qui a révolutionné notre mode de vie, de la cocotte SEB aux actus des Géo Trouve tout du concours Lépine, tout ça était présent à la foire, suffisait de voir.
DIJON FÊTE
LA
Gastronomie 25 SEPT
DU 25 EPT AU 28 S
2014
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jardin de l’arquebuse
26 SEPT MENU DES PETITS DUCS
repas gastronomiques servis dans les restaurants scolaires
SLOW FOOD BOURGOGNE NIGHT Latitude 21 maison de l’architecture et de l’environnement
27 SEPT C’EST LA BOUFFE À ROUSSEAU
grand banquet par les commerces de bouche du quartier J. J. Rousseau et Antiquaires
FANTASTIC PIC NIC
visites gourmandes centre historique musée de la vie bourguignonne
Arguments foireux (!) Dans vingt ans, les plus jeunes d’entre vous iront à leur tour raconter, émus, leur découverte d’une nouvelle-nouvelle cuisine à base d’insectes séchés, de produits bio, de vin naturel. Ils raconteront à leur progéniture (qui n’en aura rien à braire) les mésaventures de la Cité de la Gastronomie, née à l’emplacement d’un ancien hôpital, à deux pas d’une ligne de tramway qui les emmenait faire le marché le week-end à Chenôve ou aux Grésilles, avant qu’on ait réussi enfin à installer un marché des producteurs sous les Halles le dimanche. Avec un Escargoton pour faire vendre les blancs de la région. Et c’est un ancien maire, un temps ministre du Travail, qui en lancerait la mode, dans un verre ballon (forcément!) tout comme son plus célèbre prédécesseur, un certain chanoine Kir, l’avait fait en donnant son nom à un mélange qui allait être connu du monde entier.
SHOW GOURMAND DES RESTAURATEURS DE FRANCE
28 SEPT LES PREMIÈRES VENDANGES CITOYENNES DE DIJON Domaine de La Cras
PROGRAMME AU DOS !
La foire gastronomique de 1959 à nos jours
Première vendange démocratique pour le maire de Dijon, Alain Millot.
Dijon fête le vin ! Un ballon (de blanc de la Cras) avec quelques escargots, tout le monde va adorer. Il y aura foule autour des halles pour l’apéro, si Dijon réussit, comme Bruxelles et d’autres villes célèbres, à instaurer ce rendez-vous festif où toutes les classes se retrouvent pour boire, rigoler, discuter verre à la main, jusqu’à la tombée du jour, un panier rempli de produits et de vins bio posé à côté. Car on est une ville du vin, désormais, avec ces vendanges citoyennes qui vont devenir un rendez-vous bon enfant incontournable de la rentrée, sur le plateau de la Cras. Juste après l’apéro dinatoire donné au Jardin de l’Arquebuse par les chefs de la région. Sympa, tout ça. Cette année, c’est le Portugal et les vins du Douro que vous pourrez (re)découvrir du 31 octobre au 11 novembre dans le cadre la Foire, avant d’aller tester le menu du jour proposé par un des grands chefs invités du Quartier des Saveurs. Après Vinidivio, rendezvous avec Vino Bravo (mais où vont-ils trouver ces noms !) le 5 décembre, manifestation qui fait «Le Point» sur la question, en présence de Charles Berling et de quelques stars incontournables de la dive bouteille. On devrait apprendre au même moment qui seront les acteurs engagés financièrement dans l’aventure de la Cité de la Gastronomie. Vino divino, comme aurait dit le chanoine (dans une version non expurgée, il se serait contenté d’un «vin blanc, mon cul !»). ■
En 1959, plus question de défendre uniquement les produits locaux pour faire plaisir aux artisans et industriels de la région : la foire ouvrit ses portes à tous les produits alimentaires français, affirmant ainsi sa spécialisation. En 1963, le gouvernement français reconnut officiellement la place importante de Dijon sur le plan national. En effet, en présentant chaque année un choix complet de produits alimentaires, Dijon attirait l’attention de nombreux pays étrangers. La Foire obtint alors le titre de : FOIRE NATIONALE DE L’ALIMENTATION. En 1967, les étrangers vinrent manger notre pain et nos croque-monsieur, confronter leurs produits et découvrir les nouvelles marques lancées sur le marché mondial de l’alimentation. D’où le nouveau titre décernés par les ministres (oubliés) de l’époque : FOIRE INTERNATIONALE DE L’ALIMENTATION, DES VINS ET DE LA GASTRONOMIE. Depuis 1975, la Foire de Dijon, tout en conservant une place privilégiée à l’alimentation,est ouverte désormais au commerce en général. Elle a été agréée FOIRE INTERNATIONALE ET GASTRONOMIQUE par le Ministère du Commerce et de l’Artisanat. C’est aujourd’hui, par son nombre de visiteurs (entre 180 000 et 200 000), la 6e foire internationale de France et la 1ère si l’on tient compte du ratio nombre de visiteurs par nombre d’exposants. Cocorico (comme on disait quand il y avait encore une vraie ferme le jour de la Saint-Martin). Et c’est ici qu’a été lancé, par les industriels intéressés, la future Cité de la Gastronomie. De quoi réjouir certains et en inquiéter d’autres, vous l’avez compris. ■ GB
L’inauguration de la foire en 1961 par le Chanoine Kir
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à boire et à manger
P
Quatre restos dijonnais
endant un mois vous allez pouvoir retomber en enfance (pour certains), redécouvrir des plats qui faisaient le bonheur des enfants de l’époque et de leurs parents (œuf corse, comme aurait dit Fernandel). Quand on ne faisait pas encore tout un plat de la cuisine et rien ne vous empêche de vous y mettre à votre tour. Une soupe de légumes pour humecter l’estomac, une puréesaucisse avec un trou dans la purée pour le jus de la cuisson, une tarte au fromage ou une quiche, sinon... Plats simples de tous les jours, plats de famille pour permettre de supporter une semaine de dur labeur ou d’école publique. Ragoût de mouton ou boudin aux pommes,
Angie
Le Petit Bouchon
Faites «marché»!
U
n bar qui renoue avec la vie des Halles et du quartier, où l’on mange, rigole, fraternise, joue aux cartes, jusqu’à plus soif (façon de parler !)... C’est comme ça que je le présentais, son bar pas si louche que ça, à miss Angie, il y a quelques mois. On vient chez elle manger le plat du jour préparé par son paternel le midi. Un plat du marché, un vrai : un pot au feu ou un bavette aux échalotes qui fond sous le couteau, car dans la famille on ne joue pas avec la qualité ni avec la santé. On peut s’offrir des escargots, avec l’arrivée de l’hiver, tandis que les voisins refont le monde autour d’un bœuf bourguignon. C’est un vrai bistrot comme autrefois, et son menu années 60 est dans le ton maison.
Menu Angie 15,00€
- Jambon Persillé - Saucisse Purée (de Montbéliard et très bonnes patates) - Pain perdu (avec une glace vanille !) - Un verre de Côte du Rhône offert (remplacé par un verre de beaujolais le 3è jeudi du mois)
His name is James
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n des derniers vrais bistrots que compte encore le quartier République. James et Christelle Diolot ont tenu bon, entre un chantier du tram et un de la Résidence ayant enlevé les derniers restes de parfums de cassis qui flottaient dans le quartier depuis le départ de Lejay-Lagoute. Venez déjeuner sain et vrai dans ce bistrot incroyable avec ardoises au mur et nappes à carreaux. Les plats suivent l’humeur de James et de la saison, autant dire qu’ils changent pas mal. Si vous adorez la tête de veau, vous devriez être à la fête, le chef a une bonne tête. Il va même cuisiner à domicile et vous aurez alors de l’œuf mayo revisité. Pour nous, il a préparé un menu années 60 à sa façon, et pas question de le contrarier en demandant si c’est de la poule au pot ou au riz, non mais, qu’il a préparé.
Menu Petit Bouchon 19,50€ - Soupe en entrée - Poule au riz sauce blanche - Pomme au four (et à la groseille !) - Un verre de vin rouge Hortas 2011 offert (et pas bouchonné!). TOUS LES JOURS
LE JEUDI
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Bar-brasserie Angie : 45, rue des Godrans (face à la place Grangier). Tél : 03 80 58 52 49. www.brasserie-angie.fr Ouvert à partir de 7 h les jours de marché, 8 h sinon lundi et jeudi et 10 h le dimanche. Et jusqu’à 20h ou minuit, selon l’humeur.
Le P’tit Bouchon : 19, rue de Mulhouse, à Dijon. Tél. 03 80 72 26 79. Tous les midis sauf samedi.
jouent la carte "années 60"
.
pour suivre, à moins que du foie de veau à la persillade ne vous tente. Gardez une place pour le pain perdu (plat riche d’une pauvre époque), la semoule ou les pommes au four, un délice automnal. Pour le repas dominical, rappelez-vous que c’était synonyme d’ennui en général, de tablée familiale avec œufs mimosas et viande en croûte, en général, de brochet en gelée les jours fastes. Bon appétit ! endant un mois, quatre valeureux défenseurs d’une cuisine qu’on adore, mine de rien, vous proposent, un jour par semaine, de renouer avec la serviette autour du cou et les plats des années 60. Vous les connaissez peut-être, mais on vous les présente quand même.
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L'Alhambra
L'Âge de Raisin
Les petits plats dans l'écran
N’allez pas attendre devant le vieux cinoche Alhambra qu’on vous prépare un en-cas, même si le lieu ferait un malheur, dans le style années 60. Ce sont les folies de l’autre Alhambra qui nous intéressent, ce café des copains de la rue Marceau qui fait partie des derniers petits bistrots où l’on aime se retrouver le midi, autour de la place de la République. Ambiance familiale décontractée, équipe qui connaît son boulot, en salle comme en cuisine. Bon menu du jour le midi, entrées et plats traditionnels de brasserie. Il y a aussi des sandwichs pour les gens pressés, des croques et des omelettes pour manger sur le pouce, une seconde salle pour qui veut avoir un peu de tranquilité. C’est ouvert de l’heure du café-croissant à celle de l’apéro-saucisson, fermé à l’heure où les restos de nuit voisins s’animent.
L'âge de déraison
L
a gouaille dans l’assiette et le verre, au cœur du bout de la rue Berbisey. La nappe vichy à carreaux rouges et la caricature des Tontons Flingueurs donnent le ton, la clientèle aussi. Que du bon, du pas-faux-fait-maison, de l’authentique cuisine de femme, et c’est pas une critique (sinon, on va se prendre des baffes à la récré !). Des vins sélectionnés avec autant d’amour que de pratique. Des plats mitonnés avec soin, des légumes de saison et des viandes aux sources irréprochables, on vous le dit et le redit, au fil des numéros de Bing Bang, qui en a fait une de ses cantines... Nadine propose en plus un menu thématique par semaine, élaboré à partir de produits frais, artisanaux, et de légumes bio. Cool.
Menu Alhambra 14, 60€
Menu L'Âge de Raisin 20€
- œufs mimosa - Boudin aux pommes - Riz au lait
- Un Kir ou un Communard - Les Harengs Pommes à l’huile - Le Hachis Parmentier - La Tarte aux Pommes et Coing
LE MARDI
sur réservation, servi tous les soirs sauf dimanche 3, rue Marceau. Tél. 03 80 56 51 14. Tous les jours 7h30-20h30, sauf samedi a.m. et dim. Repas le midi, formule 14 €.
L’Âge de Raisin. 67 Rue berbisey. Tél. 03 80 23 24 82. Tous les jours sauf dim. Repas le soir seulement.
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à boire et à manger
Faim
■ par par Jean Maisonnave
d’années 60 Le Bourguignon est-il soporifique ? Un drapeau gris flotte sur les marmites. Heureusement, il y a Findus !
Non, la cuisine n’est pas un art. C’est une valeur culturelle puissante, profonde, infiniment respectable lorsqu’elle se préoccupe d’esthétique et de créativité, mais ce n’est pas un art. Contrairement à ce qu’a pu prétendre une certaine critique qui s’y retrouvait, pour le plus grand plaisir de certains chefs qui s’en trouvaient grandis. Un jour que je disais ça à l’un d’entre eux, multi-étoilé, j’ai vu son sourire se dissiper plus vite qu’une pétasse à la soirée des carabins. Mais j’ai des preuves. Entre autres, celle-ci : les grands mouvements artistiques anticipent ceux des sociétés. La cuisine, non. Pour plein de raisons, elle est obligée de les suivre, parfois de loin. Ainsi, il faudra attendre le milieu des années 70 pour que la restauration fasse sa révolution culturelle avec l’irruption assez imprévue de la nouvelle cuisine. Après la nouvelle vague, le nouveau roman, les nouveaux philosophes et les nouveaux riches. Quant à la cuisine des années 60, à quoi je voulais en venir, elle est toute occupée, après les années de disette, à retrouver son identité et ses rituels, sans trop se préoccuper de nouvelles formes et de nouveaux marchés. Ce qu’on peut comprendre. Pour développer des mouvements intellectuels, il n’y a pas besoin de sous ; juste, des fois, un mécène. Mais un cuisinier a besoin de clients. Or, la plupart des clients aiment bien retrouver leur mémoire dans leur assiette, surtout à cette époque. Innover représentait un gros risque. Bref, c’est plutôt une histoire d’argent. Pas seulement. La tradition endort, écrivait Gaston Bachelard, qui enseigna à Dijon. Il ne pensait pas du tout à la cuisine bourguignonne, mais on peut extrapoler. À l’instar du gastéropode qui fut longtemps son emblème, celle-ci tournait en rond dans sa coquille sans aucune envie d’en sortir. Elle avait pour elle sa réputation - ne disait-on pas alors (à Dijon !) que la ville était la capitale de la gastronomie ? - et justement, sa tradition. Quelle tradition ? Celle, d’abord rurale, d’une cuisine de ragoûts qui s’était brièvement aristocratisée, puis longuement embourgeoisée. Tradition supposée intangible, fondée sur un riche patrimoine. Pas facile de s’en évader, au cas où quiconque en eût le désir. Et comment faire, quand la formation repose sur la reconduction des mêmes savoirs. Et pourquoi faire quand ça ne va pas mal comme ça… C’est ainsi qu’arrivé à Dijon au tout début de la décennie, très impécunieux mais déjà concerné (gloire à André Belin, chef révéré de l’Hôtel de la gare de Montbard où j’appris le plaisir du goût), j’eus bien du mal à intégrer le décor où les positions étaient clairement établies. Au sommet, les gloires locales, inaccessibles : le « Pré aux clercs » et le « Chapeau rouge »* (les choses n’ont pas beaucoup changé). Et derrière, un certain nombre de tables dites familiales, autour de la gare souvent, et disparues pour la plupart (« La Lorraine », « la Provence »…) auxquelles venait s’ajouter l’inamovible « Hôtel du Nord », le 54
La FP
« Restaurant du Parc », alors florissant sous la houlette de la famille Minot et quelques autres dont le très estimable, mais un peu écarté « Rallye », rue Chabot-Charny. Pour le petit peuple, pas grand-chose. Si, une brasserie elle aussi disparue : « Le Gillet », au coin de la rue de la Liberté, j’aimais bien. Et, seuls ouverts après le spectacle, « L’Étable », place du théâtre et « L’Estancot », rue Saumaise. Autour du marché, à peu près rien. Ailleurs non plus, d’ailleurs (là, ça a beaucoup changé). Quant aux nourritures ethniques, elles n’avaient pas encore droit de cité. Un seul couscous, s’il m’en souvient, et pas un seul fast-food, Dieu merci (mais on en parlait déjà). Les pizzérias n’allaient pas débourrer avant 70 et le seul « chinois » suscitait la plus grande méfiance. Alors qu’estce qu’on faisait quand on en avait ras le bol du restau U ou une fiancée à inviter ? On allait se taper une frite-saucisse à « La grande Tata »** ou une escalope aux Nouvelles Galeries. Là se trouvait la vraie modernité dijonnaise des années 60 : au quatrième étage du magasin, un restau pratique et popu, avec tapis roulants et tarifs accessibles. On faisait la queue. Quand il a disparu, j’ai sangloté dans ma purée. C’est assez dire la misère ambiante. Pour être exact, la modernité était également à côté, au « Central » dont la formule, depuis presque inchangée, était en rupture avec le temps : des produits frais, une cuisine simple mais juste, une addition calculée. Au point que, quelques années plus tard, face au désert, on s’est demandé si on n’allait pas lui décerner la clef d’or Gault-Millau (qui alla pour finir à la « Rôtisserie du Chambertin »). Les tarifs du « Central Grill » étaient encore trop élevés pour les étudiants, condamnés à la crêpe et au saucissonbeurre du « Buffon ». Mais la clientèle était déjà celle qui allait bientôt assurer le succès de la « nouvelle cuisine » : les jeunes cadres de quarante ans, un peu friqués, un peu ouverts, un peu fatigués du coq-au-vin. C’est une autre histoire que nous aborderons dans le BB70 si Dieu, comme disait ma grand-mère, nous prête vie. Quant aux années 60, elles ne laissent rien d’inoubliable sinon peut-être, d’un point de vue strictement historique, l’invasion triomphante du surgelé et de ses poissons carrés. Invention somme toute logique, en cette période de guerre froide. ■ Alexandre Fourchette*** (p.c.c. : Jean Maisonnave)
* Où j’ai fait récemment un de mes meilleurs repas de l’année ** La Grande Taverne, pour les nouveaux arrivants (NDLR) *** Premier pseudo de Jean Maisonnave dans l’Hebdo Dijon de l’époque, dont le guide tirait à 100 000 exemplaires sur l’agglo. On croit rêver ! (NDLR)
BB PUBLI INFO
Rendez-vous musicaux 2014-2015 Samedi 29 Novembre Soirée russe avec le trio Czardas Micha Khazizoff (chant, guitare, balalaïka), William Garcin (violon), Jérémy Vannereau (accordéon). Oeuvres du folklore russe
Samedi 07 Février Musique autour d’un chef d’oeuvre : la « Truite » de Schubert Yves Henry (piano), Gilles Henry (violon), Estelle Villotte (alto), Frédéric Peyrat (violoncelle), Charlotte Henry (contrebasse). Oeuvres de Schubert, Mozart...
Samedi 14 Mars Classique ou jazz ? Pierre-Yves Plat (piano). Oeuvres de Bach, Beethoven, Chopin...
Savourez les charmes de l’automne au
Château de Gilly C’est au Château de Gilly, l’ancienne résidence des Pères-abbés devenue Hostellerie de Prestige, que l’automne en Bourgogne prend toutes ses saveurs. Nos abbés savaient vivre, autrefois. La rigueur cistercienne ici peut faire sourire. Lorsque Pierre de Nivelle, en 1667, décide de donner couleur et vie à la maison de plaisance qu’était devenue le vieux château, il peindra les poutres et les plafonds et inventera ces armoiries, emblème du Château, que vous pourrez admirer lors de votre visite. Il soigne aussi les extérieurs de la demeure, des jardins à la Française à qui l’automne prête une certaine sérénité.
Le cocktail-concert
Goûtez au plaisir d’un concert dans un cadre d’exception avec notre formule « cocktail-concert » 30€/pers.
Le dîner musical
Alliez le plaisir de la musique à celui d’une belle table grâce à notre formule « Dîner musical » : 100€/pers. incluant cocktail, concert, dîner aux chandelles, boissons comprises.
Le week-end musical
Ce séjour enchanteur permet de concilier musique, gastronomie et cadre d’exception pour un week-end de détente : 230€/pers. incluant cocktail, concert, dîner aux chandelles boissons comprises, nuit en chambre double, petit déjeuner buffet.
Au Clos Prieur, dans l’ancien cellier des moines devenu restaurant de caractère, le chef Jean-Alain Poitevin vous proposera ses recettes d’automne : œufs pochés sur un tapis de poireau, écume de lard fumé ; cassolette d’escargots de Bourgogne aux champignons, noisettes et fines herbes ; suprême de volaille cuit à basse température, légumes d’automne, entre autres plats que vous n’aurez aucun mal à accompagner d’un des vins conseillés par le sommelier. Des recettes à savourer à la carte tous les jours de la semaine, au dîner, et le dimanche au déjeuner. Beaux menus, sinon, à commencer par le bien nommé «traditions de Bourgogne» à 39 €, le menu Clos Prieur à 58 € et le menu Grand Cru à 78 €. Et toujours les suggestions du chef (formules 23-29 €) en semaine le midi. N’oubliez pas les déjeuners du dimanche à 58 € incluant apéritif maison, vin, eau minérale et café.
Château de Gilly
2 Place du Château - 21640 Gilly lès Cîteaux Renseignements et réservations
03 80 62 89 98 www.chateau-gilly.com gilly@grandesetapes.fr
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à boire et à manger
RIP & Rib’s
Back to Papy Days ?
Fonce-z’y !
Ah ! La vieille photo sur Copains d’avant où l’on arborait fièrement le black blouson clouté et l’improbable banane. Ça nous rappelle que ce bon Robin Williams avait commencé sa carrière dans Happy Days, dans le rôle tout à fait farfelu de Mork l’extraterrestre ! RIP, vieux poète disparu, c’est le moment de noyer ses 20 ans à se gaver de rib’s devant des totem d’Elvis ! A Dijon, y a moyen ! Ça rock’n roll, ça Road 66, ça Cadillac du Nord au Sud. Et même au centre, au Ritchie’s, près de la gare (Olivier vous en parle, il a testé). Commençons par le Memphis, Zone Sud, pas très loin du Géant de Chenôve. Déco réussie jusqu’à la devanture « Back to the future ». A l’intérieur, c’est la cafét du Fonz’, avec ses box-siège en skaï-jukebox. Des plaques d’immatriculation et des superhéros de comics au mur regardent les écrans où Dirty Dancing passe en boucle. Bref, ça y est : envie d’un milkshake à la fraise avec une boule de glace dedans ! Mais avant ça, on déchante. La serveuse a bien l’uniforme réglementaire, mais sous sa casquette, elle n’a pas la frite. Par contre la carte a de la friture, c’est l’essentiel, y a des oignons frits, des burgers et des cheesecakes : comme toutes les chaînes à l’américaine, c’est copieux et c’est copié. Jusqu’au petit
L’American Way
pot de sauce, avec un fond haut qui fait croire à la contenance XXL. Faut avouer que ça dépayse, mais en ressortant, on craint d’avoir déjà le gène de l’obésité et du factice. Voyons plus au Nord. L’American Way, on le connaissait de la Toison d’Or. C’était déjà le Tex Mex star et historique de Dijon. Maintenant à Valmy, c’est version Big Géant. Le pick-up et la Harley en déco intérieure, et des pin-up au mur qui révèlent en vous le loup à la Tex Avery. Ahouuuuu ! A saliver ainsi, la langue bien pendue, ça ouvre l’appétit. Et là, on ne peut que conseiller les BBQribs ! Une belle assiette de petites côtes, coleslaw et sauce barbec maison au petit goût citronné unique ! Rien que ça vaut le détour et le retour chez l’ami américain. Avec une furieuse envie de repartir avec la gigantesque limousine qui, certains soirs, vient se garer juste devant. ■ Eric Chariot
American way of food
Du lundi au samedi, 12h-14h, 19h-23h, privatisation possible 49 rue Guillaume Tell – Dijon - Tél : 03 80 79 20 60 Facebook : RichiesDiner
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Bing Bang a testé aussi plusieurs fois le Ritchie’s Diner, et c’est top : c’est bon, c’est copieux, le personnel est super gentil et le service plein d’humour ! Des bières de l’Ouest, des burgers et du bison, du maïs et des plats tex-mex, des milkshakes et des desserts US, et des bouteilles d’eau hilarantes… Le duo de choc est au bar et en salle. Deux serveurs qui mêlent gentillesse, rapidité de service et détente. Selon l’humeur et l’occasion, vous serez servis par les Marx Brothers, des cow-boys ou des sportifs américains, dans un décor totalement fifties rock n’ roll avec damier au sol, ambiance jukebox et pompe à essence, et statue d’Elvis Presley grandeur nature à la porte d’entrée. Nos meilleurs souvenirs : un PV pour trottinette mal garée, étranglement d’une convive à la matraque, menottage-surprise pour l’arrivée du gâteau d’anniversaire, et le barpoliceman entraînant ma meilleure amie dans un rock acrobatique endiablé en guise de digestif. Amateurs de sensations fortes, venez donc (en amoureux ou entre copains) prendre quelques coups de matraque derrière les oreilles dans le seul restaurant de Dijon tenu par des flics américains de cinéma. ■ OM
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à boire et à manger
Bon anniversaire,
ma cocotte !
La mythique cocotte-minute a fêté cette année ses 60 ans. On ne pouvait laisser passer l’occasion de saluer la plus sexy des sexagénaires, toujours remise au goût du jour. Et pas question d’inviter des ménagères de plus de cinquante ans pour fêter ça : ce sont quatre candidates au titre de miss France (non, pas miss Cocotte, suivez un peu !) qui sont venues préparer son repas d’anniversaire.
1953, SEB lance sa “super cocotte”. Au fait, savez-vous ce que signifient ces trois lettres ? La Société d’emboutissage de Bourgogne, bravo !
1960, Déjà 500 000 cocottes minute vendues. La femme moderne peut afficher taille fine et sourire satisfait sur toutes les pubs de l’époque : l’autocuiseur l’a libérée, dit-on à l’époque !
2014, 60 ans et 70 millions de cocottes-minute vendues !
L’autocuiseur est devenu l’un des équipements préférés des foyers. Quelques mois après la prestigieuse élection de Miss France au Zénith de Dijon, (coucou, Jean-Pierre !), le groupe SEB convie quatre Miss candidates en 2013 à participer à une “battle” culinaire, à Selongey.
Son histoire, on a demandé à Mémé de nous la raconter. Mémé, c’était une fan de la cocotte. Son petit-fils travaille pour elle, désormais, il nous a fait partager ses souvenirs. «Et pis d’abord, je vous ferais dire, l’histoire de la cocotte-minute est bourguignonne. C’est grâce à Antoine Lescure, un rétameur ambulant venu d’Auvergne, en 1840, s’installer à Selongey, un petit village de Côte-d’Or. Il ouvre plus tard un atelier de ferblanterie.
En 1925, ses arrières-petits-fils Jean, Frédéric et Henri vont alors développer l’activité d’emboutissage, notamment à partir de feuilles d’aluminium...» Mémé, on l’a coupée un peu, car elle est intarissable quand il s’agit de parler de la naissance du bébé SEB dans l’après-guerre, puis, en 1953, de sa “super-cocotte” préférée : «une invention géniale, qui permet de réaliser des recettes terribles en quelques minutes seulement». Et qui va donc révolutionner le petit monde de l’électroménager. L’époque s’y prêtait. Fallait économiser l’énergie. Économiser sur tout. Et du coup libérer la femme de l’ennui des préparations longues. Elle pouvait passer moins de temps dans sa cuisine... Soixante ans plus tard, Mémé rigole. Tout le monde squatte la cuisine, devenue un lieu de vie, de partage. Et la cocotte est toujours là. Elle est devenue plus esthétique, plus pratique, plus technologique. On peut, d’un simple geste, ouvrir et refermer le couvercle. Et elle s’est dotée d’une application branchée pour smartphones et tablettes. Et les miss, invitées à faire la cuisine, n’ont pas eu besoin d’apporter, de Lorraine, d’Alsace, ou simplement de FrancheBourgogne, une recette traditionnelle. Si vous voulez savoir qui a gagné le concours, allez le demander à William Frachot, président du jury, qui a surveillé les Miss de près. Et oui, aujourd’hui, grands chefs et cocotte font bon ménage. D’autant qu’on ne parle plus de cocotte, mais du multicuiseur intelligent Cookeo de Moulinex. Intelligent ! ■ GB
Avez-vous reconnu les Miss 2013 participantes ?
Miss Lorraine, Charline KECK ; Miss Alsace, Laura STRUBEL ; Miss Franche Comté, Camille DUBAN et Miss Bourgogne, Marie REINTZ. Et dans le jury, des Bourguignons aussi célèbres que William Frachot (Le Chapeau Rouge) et Marc Désarmenien (moutarde Fallot), qui a fait la Une du dernier Géo.
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fête ses 45 ans tout le mois de novembre ! C’était comme cela... Revivez le temps des années 60 Imaginez-vous à la fin des années 60, aux portes de Dijon, découvrant le nouveau grill dont tout le monde parle. Vous avez trouvé avec difficulté une petite place pour votre 4 CV - juste à côté d’une Ami 8 - et Félicia (Féla) Flamand est sortie vous accueillir devant son étonnante maison en toit de chaume poussée au milieu des champs, à la sortie de Dijon. Crépi blanc et chaises de paille, pour le décor et le confort, une tourte bourguignonne ou une andouillette (un plat très tendance de l’époque) dans les assiettes, tout le monde parle, fume, échange les dernières nouvelles d’un monde qui change trop vite (on est en 69). Les années ont passé, le toit a été refait et un hôtel construit. La Flambée d’origine est toujours là, avec sa grande cheminée qui vous accueille dans une salle où les familles, les hommes d’affaires se mêlent aux voyageurs de passage. Le décor emprunté, pourrait-on croire, à un tournage de film au temps des ducs, a toujours son cachet d’antan, ce qui fait tout son charme. Christian Flamand, le fils, a laissé à son neveu la direction de la maison, il surveille la cuisson des viandes dorées à point ou juste saisies qui continuent de régaler une clientèle assurée ici d’en avoir pour son argent. Des charcuteries qui sentent l’artisanat authentique, de grandes brochettes du boucher pour les amateurs, des poissons grillés pour les autres, la carte rassure, et le service assure. Cette Flambée-là, en toutes saisons, on continue de l’apprécier…
Menu 24,50 € Anniversaire Les plats qui ont fait
*
le succès de la Flambée
Gratin de Queues d’Ecrevisses Ou : Tourte Bourguignonne Tradition Ou : Terrine de Foie Gras de Canard Maison Brochette de Gigot marinée à l’Huile d’Olive et aux Herbes de Provence Ou : Filet de Sandre, Sauce Pauchouse Ou : Pavé de la Villette (Filet de Bœuf grillé), accompagné de sa Sauce Mignonette originale Tarte à l’Orange confite Ou : Coupe Vendangeur Ou : Poire pochée Belle-Hélène
*uniquement au mois de novembre
Christian Flamand - Jean David Muszynski
La Flambée
route de Chevigny, à Sennecey-les-Dijon.
03 80 47 35 35. www.laflambee.fr Tlj sf sam midi, dim soir. Menu du marché 28 €. Grande brochette du boucher 28,90 €. Menu bourguignon 28,90 €. Menu-dégustation 32 € (le soir et le dim midi).
...et aujourd’hui...
à boire et à manger
Des nouveautés qui donnent faim et soif, à force d’en (entendre) parler !
Et si pour une fois, sans critiquer ni ronchonner, nous vous présentions des nouveautés pour tous les styles, pour tous les goûts et surtout à tous les prix ? Des restaurants qu’on n’aurait jamais mis côte à côte auparavant, ni placés sur la même ligne de départ dans la course au succès. Voici cinq entreprises qui, rouvrant après une reprise parfois difficile, un départ regretté ou un long sommeil, donnent le ton de la rentrée 2014. À ceux et celles qui prennent des risques, comme eux, en ce moment, on tire notre chapeau !
La 'BBA' fait un carton ! ▲
La Brasserie des Beaux-Arts, aménagée dans l’ancien cellier du Palais des Ducs, s’est métamorphosée. C’est aujourd’hui un vrai beau et bon resto de musée, avec ses deux terrasses, l’une côté cour de Bar, l’autre côté jardin des ducs, qu’on choisit selon l’heure et l’envie. Forcément, quand vous lirez ces lignes, vous serez peut-être assis sagement à l’intérieur, appréciant un aménagement contemporain chaleureux, derrière des rideaux destinés à masquer la vue de ce nouveau petit théâtre gourmand. Chacun choisit le coin qui lui convient, on peut jouer à la dînette sur canapé ou s’offrir un mange-debout pour dominer la salle. Côté cuisine, Fred Guilland et ses jeunes cuistots assurent, dans un mouchoir de poche. Velouté de potimarron avec escargots et noisettes concassées, salade de charlotte à la truffe de Bourgogne et jambon ibérique, croustillant de cabillaud sur purée d’artichauts à la truffe, pièce de bœuf à la plancha... La carte est de saison, la truffe de la région. Si vous vous sentez vraiment trop bien, transformez le canapé en coin bureau et restez pour les quatre-heures (gaufres, cakes). ■ Brasserie des Beaux-Arts : place des Ducs, à Dijon. Tél : 03 80 66 45 36. Tlj sf mar 9h-19h. Plats 14-19 €.
Une cave-boutique-table d’hôtes attendue au tournant... ▲
Au tournant de la rue Lamonnoye et de la rue Chaudronnerie, et de plain-pied, précisons tout de suite. Les Domaines qui montent est un concept malin lancé avec succès, par un vigneron bourguignon discret, à Paris et quelques capitales régionales réputées pour leur amour du terroir. Bernard Lesage, qui cache derrière un sérieux de façade une approche très conviviale du produit, a eu l’idée d’implanter le concept à Dijon, en lieu et place de La Cuisine de Madeleine. Pas de cours de cuisine pour l’instant, mais des dégustation de produits de qualité invitant à boire autre chose que de l’eau : vins d’Alsace, de Bourgogne, de Loire, du Sud-Ouest, ce sont eux que les plats proposés chaque jour accompagnent, et non l’inverse. Tout se passe à la bonne franquette, et si la bouteille n’est pas terminée, on l’emporte. Idéal pour une pause le midi, ou pour un apéro entre amis, en fin d’après-midi. Le menu du jour est affiché. Passez la porte, commandez, prenez votre temps pour choisir votre vin, Bernard est tout seul pour cuisiner et servir, alors... ■
Les Domaines qui montent : 18, rue Chaudronnerie à Dijon. Tél : 03 80 31 72 75. Ouvert lun-sam 10h-20h. Menu du jour 15,50 €.
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Gevrey-Chambertin retrouve sa
Rôtisserie ! Le village pourra s’endormir en paix, une fois les vendanges terminées : l’autre institution de Gevrey-Chambertin, après son château, a repris goût à la vie, après des mois de travaux et de fermeture. Ses repreneurs sont d’ici, tout comme les artisans chargés de la restauration de cette ancienne maison de tonnelier du XVIIIème passée dans l’escarcelle d’un négociant de vin avant de devenir une table réputée dans les années 80. Restauration qui s’achève en partie cet automne, avec l’ouverture de l’hôtel, après celle du bistrot Lucien devant lequel les voitures immatriculées en Suisse ont repris l’habitude de s’arrêter, ce qui est toujours bon signe. Petit hôtel de neuf grandes chambres, impressionnant de sérénité, qui a trouvé tout naturellement sa place, entre ces vieux murs qui vibraient autrefois au son des airs du folklore bourguignon. Une cheminée digne d’un château (elle en vient certainement !) dans le hall d’accueil, des dalles en pierre de Bourgogne, du bois : une sobriété chaleureuse (difficile d’être trop sobre dans le Chambertin) règne ici. Les chambres donnent une impression de bien-être, d’entrée, les détails sont soignés, des produits d’appel dans les salles de bain aux lumières joliment étudiées en passant par des couleurs où le vert, le taupe jouent avec les bois des poutres ou même des parquets, dans certaines d’entre elles. En attendant l’ouverture d’une table plus gastro (quel que soit le nom que Thomas Collomb, seul maître à bord, donnera au nouvel espace aménagé dans les anciennes caves), découvrez le bistrot Lucien, non donné en hommage à son grand-père et à une cuisine de terroir qui se sent bien dans son assiette, comme on dit par ici. Belle carte des vins, précisons-le, même si vous vous en doutiez un peu.
La Rôtisserie du Chambertin
6 rue du Chambertin, 21220 Gevrey-Chambertin.
03 80 34 33 20
Chambres 110-320 €. Bistrot Lucien-Tlj sf dim-lun. Formule déjeuner 19-24 €. Sinon menus 30-48 €. vin au verre 4-14 €
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à boire et à manger
Un petit coin de Sicile rue Berbisey ►
Casa Nostra, un nom qui en jette ! Le lieu lui-même ne devrait pas vous être inconnu car il fut longtemps une des adresses préférées des amateurs de cuisine italienne, avant de connaître des heures plus sombres, comme nombre de restos de la rue Berbisey. Pas de vespa garée devant la porte du voisin, pour faire comme à Rome, mais une carte qui met en appétit, et des assiettes qui repartent vides, et même saucées, ce qui est toujours bon signe. Vitello Tonnato, en entrée, ça s’impose, ou une burrata à la truffe, pourquoi pas ? Les pizze sont délicieuses, surtout si vous n’hésitez pas à taper dans la catégorie «con Buffala». Sinon, il y a l’escalope de veau saltimbocca, qui ne laisse personne sur sa faim. Prenez un Spritz dehors, si le temps le permet, ou au bar. Déco ensoleillée pour vous remonter le moral, quand Dijon fait grise mine. ■
Casa Nostra : 30, rue Berbisey, à Dijon. Tél : 03 80 41 38 36. www.casanostra-dijon.fr Menu du jour 13,90-16,90 €. Pizze 9-18 €. Sur place ou à emporter. Tlj sf dim midi et lun midi.
◄ Pleins
feux sur la Rôtisserie du Chambertin !
Beaucoup d’entre vous sont déjà allés faire un tour dans les vignes pour découvrir le nouveau visage de la Rôtisserie du Chambertin, côté bistrot. Vieux souvenir pour moi que cette Rôtisserie-là ! Céline et Pierre Menneveau étaient de sacrés personnages, qui avaient donné une âme à cette maison du XVIIIème transformée en un musée vivant et gourmand de la Bourgogne éternelle. Tapisseries, vieux fauteuils Louis quelque chose, bougies sur les tables nappées, dans une cave à laquelle on accédait par une descente accompagnée par de vieilles rengaines vigneronnes. Kitsch et sublime à la fois. Il faut applaudir le travail de l’équipe qui s’est lancée dans la rénovation de l’ensemble du bâtiment, par étapes. Un bistrot Lucien de plain pied, côté cour, avec une carte, une équipe et une terrasse qui doivent déjà faire le bonheur des touristes égarés dans ce village où on ne rigole guère, si l’on n’a pas bu quelques verres avant. Un hôtel tout neuf, aussi, en attendant la table d’hôtes chic et choc ou le gastro qui porterait la signature de Thomas Collomb, nouveau propriétaire des lieux. ■ Bistrot Julien-Rôtisserie du Chambertin 6 rue du Chambertin,21220 Gevrey-Chambertin. Tél : 03 80 34 33 20. Tlj sf dim-lun. Menu-déj 19-24 €. Sinon menus 30-48 €.
Les meilleurs Burgers du monde sont dijonnais ! ►
On n’a pas fini de décliner cette phrase utilisée par un hôtel pour un tout autre genre de communication. Mais justement, ce sont des communiquants qui ont eu la joyeuse bonne idée de reprendre un kiosque qui n’avait pas réussi, jusqu’alors, à faire la percée qu’on espérait place de la République. En attendant qu’un William Frachot se lance dans les sandwichs de luxe ou qu’un Zuddas nous fasse le coup d’un foodtruck itinérant, c’est le Goût de la Rue, place de la République, qui a créé la surprise de la rentrée. Un burger au guacamole ou au serrano qui a vraiment du goût, une salade, un café et on est prêt à repartir, après avoir discuté avec ses voisins ou la cantinière, comme son mari l’appelle. Une cantine du midi, toute simple, toute bonne, qui remplace le camion qu’ils n’ont pas eu le droit de poser à Dijon. M’enfin ! ■ Le Goût de la Rue, sur la place de la République (arrêt du tram T1). Réservez vos repas au 06 75 84 64 37. Ouv lun-ven 9h-18h. Burger 7,50 €. Formule 10 €.
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Vins de Bourgogne et cuisine japonaise :
Masami joue l’accord parfait !
Masami, une grande table japonaise, dans un tout petit espace dijonnais : les années qui passent ont fait de cette adresse discrète un lieu culte pour les amateurs d’authenticité. Chez Masami, on vient se faire plaisir. Pour accompagner la noix d’entrecôte grillée Wagyu (bœuf japonais), ou le porc noir de Bigorre, le vin de Bourgogne est le compagnon idéal. La cave de Masami contient de très bonnes bouteilles, et son épouse saura vous conseiller au mieux. Pour un tout nouveau plat comme la pintade vapeur parfumée au saké, vous pouvez aussi vous laisser tenter par un saké maison, vin de riz délicieux et servi frais, plus que jamais tendance. Et surtout, vous allez pouvoir vous offrir de nouveau le plateau Masami spécial à emporter (65 €). Plateau fait minute ce qui ne veut pas dire en cinq minutes. Mieux vaut appeler la veille ou à la rigueur le matin pour le soir même.
Tlj sf dim. Formule japanese lunch le midi en sem 14,50 €. Sinon, menus 19-24 €. Autres menus 30-48 €.
Shopping Masami :
sashimi, yakitori fermier, maki, nigiri, california rolls, sont proposés sur de petits plateaux, à prix doux.
Masami
79 rue Jeannin, Dijon.
03 80 65 21 80.
www.restaurantmasami.com
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Very delicious ! Un des coups de coeur 2014. Une table à l’écart des flux touristiques autant que des modes, architecturalement parlant. Mais qui attire midi et soir hommes d’affaires, familles en goguette, touristes égarés et couples énamourés, autour d’une cuisine qui ne triche pas, tout comme le prix du menu. Qui reste menu. Dominique Guillemin a travaillé chez de grands chefs, avant de reprendre, avec Aurélie, cette grande maison de village où chacun a sa place : les familles au 1er étage, avec un espace réservé aux têtes blondes, et les autres au rez-de chaussée, pour profiter du calme et de la vue sur le petit parc municipal. Côté cuisine, Dominique a décidé de se faire plaisir, tout en continuant de faire plaisir à ses clients. Le déjeuner de la semaine est exemplaire, respectueux des produits comme des clients. Et le soir, on se régale avec les produits de saison : cocotte luttée de ris de veau et champignons des bois, cassolette d’escargots ou saumon mariné aux agrumes, avant de passer aux choses sérieuses : puisque l’époque est au gibier et aux truffes, vous allez vous régaler. Un endroit rare qui dépayse, aux portes de Dijon. Pensez à réserver !
Aux D’Lices
10 rue de Dijon, 21121 Daix. 03 80 57 26 83. contact@aux-d-lices.com | www.aux-d-lices.com
Ouv du mardi au dimanche midi, sf mardi soir et mer soir. Formule 14,50 € entrée-plat-dessert le midi. Menu du terroir 38 € et carte 35 € env le soir.
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à boire et à manger
Bing Bang
■ par Cynthia Benziane
prend de la bouteille De nouvelles adresses pour gastronomes en herbe(s), buveurs de bières avertis ou gouteurs de vin (au verre, pas à la bouteille !) ? Il suffit de demander. Voilà quelques lieux qui viennent d’ouvrir, particulièrement agréables en début de soirée, dans le quartier Berbisey ou autour du marché. Testés non pas par un ancien mais par la benjamine de la rédaction, faut savoir rester jeune quand on prend de la bouteille !
Au fût et à mesure, le bar à la carte ►
Petits nouveaux autour des Halles. Comme le Fût, ce concept de bar à bières espagnol où chacun à la possibilité de se servir sa bière, directement. Manuel de l’utilisateur : achetez une carte au comptoir que vous rechargez avec un minimum de 5 €. Une fois la carte créditée en poche, approchez-vous des tables et choisissez le fût de bière qui vous intéresse. Posez votre carte magnétique sur la table et tapotez votre commande sur l’Ipad installé au-dessus de la pompe à bière. Compliqué mais pratique une fois que l’on est habitué. L’avantage c’est que l’on fait facilement des rencontres en voguant de tables en tables pour remplir son verre. On peut également se servir au millilitre près. Ici, pas d’obligation de boire un verre entier si on a juste envie de goûter une bière inconnue. Et comme boire sans manger, c’est moins drôle, le bar propose des en-cas comme le saucisson à déguster avec un verre de Chouffe. Les sportifs pourront regarder la retransmission des matches. Les autres le spectacle de la rue. ■
Au fût et à mesure, 12, rue Quentin – Dijon. 03-80-41-01-60. Tlj à partir de 17h. www.aufutetamesure.fr
Le caveau,
◄ fromages mais pas que
Le Caveau s’est vite fait une petite réputation dans le quartier Zola. Il faut dire qu’Orhan, le gérant et Jeff, son associé, ont le contact facile. L’un travaillait dans le commerce quand l’autre était chauffeur routier. Avec quelques tables à l’intérieur et en terrasse, les garçons concoctent des recettes d’apéro à leur sauce. Ce soir-là, Orhan, avait cuisiné des feuilletés à la feta. Entre France et Turquie, le Caveau peut réserver des surprises. L’ardoise mixte avec fromages et charcuterie accompagnée d’un verre de Hautes-Côtes de Beaune, c’est du sûr. On ne va pas se mentir, pour le moment le fromage vient de Rungis mais bientôt il sera régional, promis. Les soirées d’hiver se passeront dans le caveau avec des animations jazz, rock et même spéciales sport (matches retransmis en direct). Ce qui nous met l’eau à la bouche ? Les böreks au fromage de chèvre et au miel surmontés de quelques graines de sésame qu’on nous a promis pour notre prochaine visite… ■
Le Caveau, 54, rue Monge – Dijon. Ouvert midi et soir selon l’humeur.
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The Barbarian’s, la descente facile
Dijon n’est pas surpeuplée de pubs, un de plus ne pouvait donc pas faire de mal à la cité. Et quel pub ! Si on aime bien l’Irlande, et même si les tonneaux de Guinness trônent en bonne place, tout nous rappelle ici que ce n’est pas le seul pays dont c’est la tradition. Tout est en bois ou presque, évidemment. L’ambiance du soir tourne autour des concerts, du billard et des jeux de fléchettes… Des passe-temps idéaux en fin de journée. Le patron vous présentera, si ce n’est pas le coup de bourre, ses whiskys et ses bières venant de tous horizons : Celtic Cider, la Cuvée des Trolls, la Carlsberg, la blanche de Namur… Pour en profiter un maximum, rendez-vous sur place tous les soirs de 17h30 à 19h30 pour l’happy hour avec une pinte à 4,90 € et les boissons sans alcool à 1,90 €. ■
The Barbarian’s, 2 B, rue Jean François Jouffroy – Dijon. 03 80 41 16 22 Du lun. au mer. et le dim. de 17h à 1h et du jeu. au sam. de 17h à 2h. contact@barbarians-pub.com - www.barbarians-pub.com
►
◄ Cool,
Le Touareg, 53, rue Berbisey – Dijon. 07-89-74-88-55. Tlj sf lun. midi et dim. midi. De 12h à 14h et de 18h30 à 0h30 (et plus si l’ambiance est bonne !)
le Touareg !
Ambiance guinguette, familiale, intimiste, définissez ça comme vous voulez, Brice ne s’en formalisera pas. Cuisine aux saveurs épicées de là-bas, ou plats de montage d’ici ? Faut arriver à le suivre, cet homme, car depuis son ouverture, il a déjà pris de sacrés virages dans sa cuisine de poche. Bien installé à une table en bois, on feuillète un menu écrit à la plume dans un cahier d’écolier. Une fois par semaine, le samedi, on pousse les tables. Les soirées à thème mettent à l’honneur des artistes de tous horizons : musicos, transformistes... Brice est cracheur de feu à ses heures perdues et artiste. Vous le comprendrez en découvrant la décoration du resto : des poupées (Brice avait appelé son resto «Les Trois Poupées», au départ), de vieux magazines des années 50 sur les murs, un miroir au plafond… mais pas d’araignée ! N.B : Le cocktail de bienvenue est offert ! ■
Le Grain de Sel
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retrouve la patate !
Le centre ancien lui manquait, tout comme la cuisine bistrotière du Grain de Sel, l’humeur variante du quartier Jean-Jacques, les voisins passant dire bonjour. Ce n’est pas qu’il était allé bien loin, ces neuf derniers mois. Juste un voyage au bout du tram, pour donner naissance à un beau bébé qui marche désormais, et même plutôt bien : L ‘Horloge, à la Toison d’Or. Armenio a repris les rênes de ce petit resto d’angle unique en son genre, qui a toujours assuré côté déco (une touche de design, des lumières douces et des banquettes pour se poser face au comptoir-cuisine). Côté cuisine, des plats du jour dans la tradition bistrotière et quelques classiques : andouillette, camembert au four, faux-filet sauce époisses (le plat du samedi par excellence!), plats forcément proposés avec ces patates sautées divinement bonnes devenues au fil du temps la marque de la maison. Elles accompagnent désormais le hamburger de boeuf maison, à prix démocratique. Et même si le temps n’est plus aux guinguettes, si la terrasse est rentrée, profitez de l’automne pour goûter à l’ambiance famillecopains à l’intérieur, dont Armenio ne fait pas tout un plat, mais qui explique qu’on aime venir se réfugier chez lui.
Le Grain de Sel
24 rue Chaudronnerie, Dijon. 03
80 36 80 18.
Tlj sf dim-lun. Plat du jour 8,50 €. Plats 9,50-14 €. Vins au verre de 2,50 à 4 €.
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Le vent du design
à boire et à manger
Le Vertigo © Citron Givré
souffle sur l’hôtellerie dijonnaise
L’ouverture du Vertigo Hotel, la rénovation du Chapeau Rouge, la métamorphose de la Cloche, après l’Holiday Inn de la Toison d’Or participent à la nouvelle image touristique d’une ville qui entend vivre avec (la déco de) son temps !
Grand voyageur que vous êtes, vous n’avez pas manqué comme nous de découvrir cette nouvelle génération de boutique hôtels, de gites urbains et autres hébergements atypiques tout autour de la planète. Le Design Hôtel de Bruxelles, le Mama Shelter d’Istambul, de Lyon, de Marseille ou celui de Paris, l’Art’otel d’Amsterdam sont de jolis exemples de cette gamme d’hôtels qui a su passer le cap vers une décoration soignée, de très bon goût, alliant le mobilier de grands designer aux matériaux éco labellisés et à une démarche citoyenne de protection environnementale. Comme il est agréable de descendre dans ces lieux “non anonymes”, de sentir une patte, quelque chose d’inédit dans la décoration, une volonté de personnalisation. Vous n’êtes plus n’importe où. Vous n’êtes plus le voyageur lambda tel que le concevaient les grandes chaînes hôtelières dans les années 70-80, proposant des chambres conçues sur le même modèle, quel que soit le pays ou la ville où vous vous trouviez. Vous vous sentez bien, vous êtes chez vous ! Le mouvement s’accentue depuis dix ans, les établissements un peu vieillissant se refont une beauté, s’offrent un relookage complet par de grands designers comme Philippe Starck, par exemple, s’ils en ont les moyens. La scénographie entre en action, la lumière est entièrement repensée, les coloris sont justes, les matériaux innovants. On fait appel à des artistes pour agrémenter les halls, on mélange les styles et surtout on crée des ambiances. Toute la presse déco en parle et c’est à nouveau le must, the place to be. Même les grandes chaînes y passent, les chambres, les halls d’entrée, les salles de petits déjeuners, les bars… prennent un coup de jeune à grands coups de couleur et de luminaires design. 66
Cette tendance n’a pas échappé aux établissements dijonnais bien sûr. Outre la proposition grandissante de chambres d’hôtes au cœur de la ville, les hôtels rajeunissent peu à peu leur image. À commencer par l’hôtel de La Cloche qui relooke ses suites au dernier étage en magnifiques cocons avec vue (sans parler de sa façade, qui redonne la pêche au quartier !). Le Chapeau Rouge, précurseur en matière de décoration, rénove ses chambres au fur et à mesure puis accélère la cadence avec l’arrivée d’un bar cosy, d’un espace sauna et enfin fignole avec une salle de restaurant digne de ses étoiles. Jean-Pierre Billoux ouvre cinq chambres d’hôte et n’oublie pas de faire appel à un professionnel pour leur conception. On attend maintenant avec impatience le futur complexe de la Poste et les chambres de Loiseau des Ducs…
La métamorphose
du Grand Hôtel La Cloche La famille Jacquier a bien compris que pour tenir son rang d’hôtel de prestige, l’hôtel La Cloche devait non seulement faire peau neuve mais surtout aller de l’avant. Chose faite avec le choix du studio Architecture Nomade Studio qui propose une modernisation tenant compte de l’histoire de l’établissement tout en l’ouvrant sur la ville et ses habitants. L’objectif étant une hôtellerie d’exception en même temps qu’un lieu de culture, d’art de vivre et de bien-être.
Le projet est grandiose : SPA service bien-être, bassin avec ligne de nage à contre-courant, salle de sports, salle de projection, nouvelles salles de réunion et de séminaires, nouvelle réception, nouveau restaurant... Le dernier coup de pinceau est prévu pour l’été 2015. Le point d’orgue de cette métamorphose, c’est le grand bar contemporain qui prendra ses aises dans le salon Napoléon III. Ce nouveau bar, avec fumoir, est destiné à conquérir le cœur des Dijonnais, toujours à la recherche d’un point de rencontre à la fois premium et accessible. On ne demande que ça, un club lounge pour se sentir bien au chaud et regarder sa ville s’agiter à travers les grandes fenêtres. Un havre de paix qui mélangerait les styles comme les échos des conversations qui s’égrènent dans ces lieux internationaux. En attendant de pouvoir siroter un Kir Royal au bar, vous pourrez admirer dès cette rentrée les nouvelles chambres made in Dijon. C’est la bonne idée du jour, s’associer avec le musée des beaux arts de Dijon pour une décoration unique. Ce parti pris décoratif repose sur la mise en scène d’œuvres du patrimoine artistique bourguignon. Dans les couloirs et dans chaque chambre, des détails d’œuvres reproduits à une nouvelle échelle donneront aux touristes de passage une nouvelle lecture d’une centaine de pièces majeures du musée, tout en donnant le ton de cette nouvelle décoration. Attention, bourguignon ne rime pas ici avec vieillot, rustique ou moyenâgeux, il s’agit bien d’une conception contemporaine avec le niveau d’un cinq étoiles, le seul hôtel à occuper ce rang à Dijon. Les couleurs sont annoncées douces et les tons chauds. On regretterait presque d’habiter à Dijon…
La Cloche l© Jacques Blanchard
Le Vertige design de Vertigo
Au 3 de la rue Devosge, le Vertigo hôtel ouvrira ses portes en décembre. Nouveau concept hôtelier de 42 chambres, conçu par les frères Massucco, pensé par des architectes et designers, cet hôtel va proposer de nombreux services et produits jamais vus et haut de gamme. L’Embassy bar, I Feel Good Spa, ce sont des “standards“ pour cet hôtel de grande classe. L’innovation est dans les propositions plus atypiques de mise à disposition de la dernière BMW i3 ou de vélos électriques BMW. Les chambres seront équipées de lits en suspension, de télévisions interactives. Des vins en tube, Original Guide, sont d’autres exemples de services qui feront tourner la tête des clients au Vertigo hotel. Membre de la chaîne Design Hotels, ce lieu répond à des exigences en matière de concept, de design, d’architecture, de services et de qualité. Il cible les voyageurs en quête d’expériences hôtelières exceptionnelles. Voilà qui va décoiffer et rajeunir sacrément l’hôtellerie de la cité des Ducs… ■ Françoise Perrichet
Le Vertigo © Citron Givré
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à boire et à manger
Un Américain à Dijon Alex Miles
Alex Miles 1960
appuie sur
le champignon ! Les Sixties selon Alex Miles ? Pour ce fou de cuisine, ce sont dix années capitales, durant lesquelles on est passé de l’industriel facile aux sources naturelles. Transformation de modes de vie initiée aux USA, évidemment ! Flashback.
1960 :
La fascination d’être moderne. La télé et la bouffe se sont épousées. Sortir un repas complet dans une barquette alu du congèl’, la mettre au four et se glisser dans son fauteuil devant l’écran était le summum de la modernité.
1961 :
Better living through Chemistry ! On vit mieux grâce au monde de la science et la chimie. Faites confiance aux scientifiques qui vous expliquent le pourquoi et le comment du monde complexe de l’alimentation… D’où la création des plats préparés, convenables et faciles. Espoir, oui, we are the best…
1962 :
On Bouge ! Faire le plein de sa voiture, faire le plein de son estomac. Food = Fuel ! De NYC à SF, il y 4 500 km et entre les deux, il faut manger ! D’où la naissance de la road-food, des diners, supermarchés et chaînes de restauration…
1963 : Le roi de Camelot et des rêves a disparu, JFK engendre un réveil de conscience ! 1964 : Naissance du mouvement Hippie à Berkeley, en Californie. On réalise que le monde peut être modifié par nos propres initiatives…Comment mieux vivre et mieux manger ?
1965 : Vietnam,manipulation,mensonges,mésaventures, malbouffe !
1966 : L’enfant du Baby Boom devient adulte, ou au moins majeur. Prendre des responsabilités, changer le monde et puis changer les couches… Baby food, industriel, trafiqué… Alors on tend vers le «natural»… Laisser-aller, cool-relax… 1967 : Droits civiques, droits de manger, food stamps… Comment ça, tout le monde n’a pas assez ? Il y en a qui se couchent la faim au ventre ? Révélation !
1968 : Elections, politique, assassinats de Robert Kennedy et Martin Luther King. Que fait-on pour son prochain ? 1969 :
Woodstock : Sex, Drugs & Rock & Roll... Macrobiotique, végétarianisme, Zen et Bouddhisme ! ■ GB
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Mycology
is mushrooming ! ■ Alex Miles They are the Champions ! Champions des Champignons non hallucinogènes, je précise. Comment transformer un ancien site militaire en champ agricole ? Comment bifurquer, la cinquantaine atteinte, vers une activité pleine de bon sens, de bon goût et, en plus, écologique ? Blandine et Luc Lecherf ont trouvé leur chemin dans les souterrains du Fort d’Hauteville-les-Dijon. C’est là qu’ils ont installé leur champignonnière où poussent des champignons de Paris, des pleurotes, et des shitakés d’une qualité exceptionnelle. C’est une entreprise horizontale et verticale. Tous deux maîtrisent la production, la distribution et le vente de leur labeur. Vous pouvez les retrouver au marché de Dijon les mardi, vendredi et samedi ainsi qu’à L’AMAP et à La Ruche qui dit oui. Luc, ancien directeur du CFA La Noue, formateur dans les métiers de l’alimentation, et Blandine, issue du monde médical et spécialiste en podologie, ont mûri ce projet avec l’aide de Laurence Laboutière, docteur en génétique. La sélection des spores, c’est elle. Ces fameux spores qui font naître les champignons dans une atmosphère ombragée avec une hygrométrie allant de 70 à 100 %. Ce qui différencie leurs champignons des produits industriels, c’est leur origine. Les champignons qu’on cultive en masse sont d’une espèce différente qui retient plus d’eau… donc vous payez plus cher ! C’est le même principe que pour les jambons industriels qui sont gorgés d’eau. Vous goûterez aussi (en bocal) un pâté de champignons exceptionnel, une recette originale de Blandine, made in Bourgogne. Vraiment « home made ! » Ces deux-là ont intégré les idéaux des années 60 pour définir l’esprit de leur activité : « autonomie et solidarité » ! Ce mariage improbable de la podologie et de l’alimentation a donné naissance à une aventure où tout le monde prend son pied… en dansant ! ■
BB PUBLI INFO
Villa Vauban
Le boudoir gourmand ! Avec ses baies vitrées donnant sur la jolie place Saint-Fiacre, sa terrasse qui regarde le Palais des Ducs, voilà un des restaurants les plus en vue du centre ancien, tout en restant d’une discrétion, d’une probité exemplaire. Xavier Pernot a quitté le Rousseau, rue Jean-Jacques, et a passé l’été, avec Sylvie, décoratrice dans l’âme, à transformer les lieux pour en faire un vrai boudoir gourmand. Quartz sur les murs, lustres en fonte d’aluminium et palmiers adaptés au climat ambiant, intime, reposant. Un lieu à qui l’automne apporte un charme supplémentaire. L’accueil est souriant, le service professionnel. La carte est courte, gage de qualité, les produits du terroir : la fricassée d’escargots à la crème d’aligoté et marmelade de courge butternut, Patidou Rôti «façon Paul Bocuse» et rôti de Merlu, Haddock et lard fumé aux graines de moutarde. La cuisine étant faite minute, l’équipe en cuisine restreinte, prenez le temps de vivre. Vrais menus pour les enfants.
Villa Vauban
15 rue Vauban, à Dijon.
03 45 83 07 76
Tlj sf dim (et lun hors saison). Plat du jour et café 14 €. Formule le midi 19,90 € (25 € avec verre de vin et café). Menu 25 € (30 € avec verre de vin et café). Menu-carte 28-36 €.
à boire et à manger
Fond de terroir ■ par Éric Chariot
Le vin naturel n’existe pas !
Et pis c’est tout ! " Naturel ". Comme tous les termes à la mode, celui-là fait ressortir des vieux débats philosophiques. Est-ce que le « Retour à la Nature » , c’est vraiment le futur ? Ou comment faire du vin comme avant, dans les 60’s, où il y avait des vignes partout en ville et que le futur du vin était… Une bouteille consignée 5 étoiles ! Parlons Nature et culture, Epicure et vin qui pique !
C’est fou ce besoin de s’élever toujours CONTRE quelque chose pour exister. Une sorte de crise d’adolescence permanente. Et le monde du vin n’y échappe pas. Regardez ces méchants humains qui ont inventé une viticulture de mort, et qui répandent sur la terre des produits inventés pour faire la guerre. Des pesticides, des fongicides et tout un tas de produits qui les mènent au suicide… Non mais nous, les bios, on est mieux… À bas les produits de synthèse, nous on met que des substances naturelles : du cuivre, du soufre et des plantes. Ah oui, mais le bio, c’est plus ce que c’était ! Ils autorisent beaucoup trop de choses, y a du laisser-aller. Et puis ils mettent du cuivre dans leurs vignes ! Et puis maintenant que tout le monde en fait, comment je vais bien pouvoir me démarquer ? Non, nous les biodynamistes, on met plus de produit, juste des « tisanes » qui vont invoquer les « forces cosmiques » du sol. Non mais regardez-les biodyneux, ils font encore du collage et d’autre trucs à la vinification. Nous on fait du vin Nature ! Et la Nature, elle a besoin de rien, c’est juste du raisin fermenté. A chaque fois qu’on change, il y a un truc qui ne change pas. C’est qu’on lutte contre le « système ». Le système qui nous impose des normes et des pratiques dont on ne veut pas. Alors on crée son propre mouvement, avec des normes encore plus contraignantes. Mais bon, ce sont les nôtres, alors elles sont forcément mieux. Chaque mouvement commence donc par
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créer son label. AB pour le bio, Demeter pour la biodynamie et AVN (Association pour le Vin Naturel). Le vin Naturel s’attache surtout, à partir de raisins bio récoltés à la main, à ne rien ajouter à la vinification, sauf un peu de soufre pour la conservation. Et le site de l’AVN liste tous les méchants produits que les autres labels mettent, et pas eux. Pas de collage, pas de filtrage, rien. Un vin Nature, dans sa nudité nue, c’est un peu comme un cuni qui ne s’est pas fait le maillot, une haie non débroussaillée… Mais ne soyons pas mauvaise langue. Y en a qui aiment. Ce qu’on note en tout cas, c’est cette tendance à limiter drastiquement toute intervention humaine à la vinification. Voire l’interdire. Étonnant quand on sait qu’un des produits stars de ces vignerons est le « pétillant naturel » (un vin qui pique, quoi) et qu’on voit l’attention et le boulot que cette méthode réclame. Mais quoi, ce n’est pas bien l’humain ? L’Humain s’oppose à la Nature ? La Nature, c’est bien et l’Humain, ce n’est pas bien, c’est ça ? Mouais, l’uranium c’est naturel, aussi. Ou un ouragan, ou un astéroïde qui tombe sur la tête des dinosaures… Et la médecine, les vaccins, qui ont contribué à augmenter l’espérance de vie. Ben c’est humain... L’affaire est simple. Soit on considère que l’Homme fait partie de la Nature, car après tout c’est une espèce créée sur Terre comme les autres. Donc toutes ses « inventions », comme les produits de synthèses, les intrants, sont naturels. Et dans ce cas TOUS les vins sont naturels.
Soit l’Homme ne fait pas partie de la Nature, une opération du Saint-Esprit sans doute, et alors le fait même de faire du vin, transformation voulue et réalisée par l’Homme, n’est pas naturel, et aucun vin ne l’est ! Les viticulteurs Naturels disent s’attacher au goût, vouloir retrouver l’expression originelle du terroir. Mais qu’y a-t-il de plus subjectif et humain que le goût ? Quel goût ça a, le terroir ? Comment on sait quelle méthode l’exprime le mieux ? Car le laisser-faire, c’est déjà une manière d’intervenir, un choix humain. Et finalement derrière le concept de Nature, il n’y a que de l’humain. Le vin retourne toujours à l’humain. Bon ben voilà, il ne reste plus qu’à aller voir un viticulteur naturel et à causer de tout ça. En Bourgogne, il y en a peu, ils sont surtout en Saône-et-Loire. Un seul en Côte-d’Or, qui en plus travaille en biodynamie. Étonnant d’ailleurs que l’AVN, qui annonce dans ses statuts être une association « culturelle et scientifique » soit si peu regardante sur les pratiques « magiques » de la biodynamie… Voilà, vous avez maintenant tout pour vous chamailler avec un vigneron naturiste (oui on les appelle comme ça !). Et une fois que vous vous serez bien engueulés, que vous vous serez tous mis à nu ( ! ), rien de tel que de se réconcilier devant un verre. Il vous fera goûter son « jus de chaussettes », son « A ligoter » ou sa « Bulle à zéro ». Parce que les étiquettes aussi sont très nature. Et comme ils disent sur le site de l’AVN : « Chassez le naturel, il revient au goulot ». ■
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Bing
Bang frappe
les 3 coups Après des années de sommeil artificiel, le Théâtre Municipal rouvre enfin ses portes sur une saison d’opéras et d’opérettes digne des années 60 ! On croit rêver... Remontons le temps jusqu’à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Pour eux, le vieux théâtre municipal n’est qu’un énorme bâtiment gris et triste posé aujourd’hui devant une place vide, sur les marches duquel on s’assied pour avaler un kebab en attendant un bus hypothétique ou une copine du même style. Difficile de l’imaginer, sans taches de gras sur les marches, avec des familles se pressant pour assister, en octobre, en cette année 196... à la première représentation de la saison lyrique, une opérette signée Lopez avec Annie Cordy et Luis Mariano en vedette.
Imaginez, il est 20h30, l’orchestre s’accorde ! La sonnerie a déjà retenti deux fois qu’on voit les derniers retardataires descendre de voiture, laissant le père de famille aller se garer dix rues plus loin. Les lustres du premier étage brillent, les nez, les chaussures aussi. On salue gaiement, mais sans trop d’ostentation, des voisins commerçants ayant eu juste le temps de fermer après le départ du dernier client. Il y a l’épicier, qui pousse sa femme habillée toute en rouge pour passer inaperçue, le cafetier qui n’a eu le temps que de mettre une veste un peu
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Dijon - Place du théâtre - 1977
plus chic, le pharmacien qui veut s’arrêter pour saluer sous le regard noir de sa moitié. Un car venu de Langres dépose une vingtaine de joyeux lurons qui poussent sans façon les abonnés pour traverser le hall et donner leur billet au «poinçonneur», comme ils l’appellent. Lui salue, imperturbable, ces braves gens ayant fait des kilomètres pour s’offrir trois heures de chansons, d’évasion.
"Pressons, pressons"... Il faut encore faire la queue pour laisser son manteau au vestiaire, acheter un programme pour connaitre le nom des vedettes, mais surtout savoir qui, de la troupe régulière travaillant à l’année, fera partie du reste de la distribution. Car tout le monde connait tout le monde, la diva, le fantaisiste, le premier danseur, et même les choristes, ce sont eux qu’on croise dans la rue, au café, on sait tout de leur vie, de leurs amours, ou presque... Tout un monde en voie d’extinction, que des directeurs successifs, quarante ans plus tard, feraient disparaître par vagues, mais sans vague à l’âme, pour donner la primeur à des spectacles venant d’ailleurs. Toute la troupe dite sédentaire voyait arriver avec bonheur un Luis Mariano, une Annie Cordy, un duo comme les Merkes-Merval, car les têtes d’affiche d’autrefois, lorsqu’elles faisaient des tournées, se greffaient sur le petit monde du théâtre local. Heureux temps !
Demandez le programme ! Le grand lustre s’est éteint alors que tout le monde n’est pas encore entré. Le temps de donner un pourboire à l’ouvreuse (qui regarde discrètement s’il était correct), de marcher sur les pieds d’un monsieur que son ventre empêche de reculer plus, et l’on est là, au milieu de centaines de personnes ayant pour l’occasion forcé sur le parfum, à attendre que le rideau se lève. Les musiciens s’accordent tant bien que mal, on ne les aperçoit que des premières galeries. Là où on se doit d’être dans les premiers rangs de face, pour voir quelque chose, et montrer qu’on est quelqu’un. On laisse le poulailler ou même les secondes galeries aux non-abonnés, aux paysans venus des limites du département, aux jeunes, cette engeance qui s’ennuie, parait-il, dans la France des années 60, a-t-on idée... Le chef d’orchestre arrive, on ne le connait pas mais on l’applaudit. On ne verra de lui que son dos, trois heures durant, et sa gestuelle. L’orchestre, dans la fosse, est anonyme : ah, si on avait dit aux Dijonnais en ce temps-là qu’un jour il monterait sur scène pour se faire entendre ! Au risque de se saborder, après une soirée de faux adieux joyeux, dans un hall des congrès d’opérette. Adieux joyeux ? Garfield, qui corrige tout ce que j’écris, me demande pourquoi j’ai mis un X à «adieux joyeux». Je lui réponds qu’on est dans une rétrospective, pas une prospective. Vexée, elle me répond qu’elle déteste ce genre de spectacle, de toutes les façons. Bon, revenons à nos moutons.
Souvenirs d’un gamin de 10 ans... Je ne vais pas vous raconter une soirée entière d’opérette, les applaudissements pour saluer l’entrée des vedettes, les rires qui accompagnent les numéros comiques, les changements de décor à vue plus ou moins bien réglés (on voyait passer les jambes des machinistes), les chansons bissées à la demande, les passages dansés, les entractes, aussi... C’était la ruée vers le bar et vers les toilettes, selon, les habitués sortaient prendre soit-disant un café à La Comédie, d’autres allaient se faire voir dans les loges, afin d’avoir une chance de saluer le directeur ou les personnalités qui faisaient la pluie et le beau temps à Dijon. Heureux temps. 1968 va marquer la fin d’une époque. Parmi les fans de foot, de passage ce soir-là au Café du Théâtre pour assister à la retransmission d’un match, l’un d’eux a du penser qu’il serait grand temps de mettre un terme à cette décadence petite bourgeoise, s’il devenait maire un jour... Difficile de ne pas en vouloir à tous ceux qui, par calcul ou par mépris, voire par simple méconnaissance, ont laissé mourir non pas un genre (l’opérette ou l’opéra-comique) déjà menacé à l’époque mais un lieu de vie pareil. Un jour prochain, semble-t-il, les portes du vieux théâtre pourraient se réouvrir enfin, non pas le temps de quelques soirées, mais sur une vraie saison théâtrale ! Voilà qui pourrait enfin redonner goût à la ville à des tas de vieux gamins, et à de plus jeunes aussi, car le théâtre, vous le savez bien, c’est la vie. ■ Gérard Bouchu 73
BingBang frappe les 3 coups
Rencontre avec... Christine Martin
adjointe à la culture de la Mairie de Dijon
La femme
orchestre !
Faut toujours se méfier de quelqu’un qui ne carbure qu’à l’eau de source et au double expresso, surtout dans le milieu culturel ! En bousculant les habitudes d’un orchestre qui avait mis des années à sortir de sa fosse et crevait (!) d’envie de se faire voir autant d’entendre... En écoutant les uns et les autres évoquer la situation d’un Auditorium de plus en plus ubuesque... En remettant à plat une situation qui commençait à gonfler (à tous points de vue)... En quelques semaines, Dame Christine a prouvé qu’elle était le bon choix, au sein de l’équipe quelque peu de bric et de broc constituée au lendemain des élections. Quand vous lirez ces lignes, l’orchestre aura retrouvé sa place, si ce n’est à l’auditorium, du moins dans la vie dijonnaise. À côté des autres institutions qui doivent se partager la manne culturelle.
C’est pas du gâteau ? Mais si, au contraire ! Fini le temps où tout devait se passer en coulisses : trois ou quatre institutions se partageaient le pactole, les directeurs montaient au créneau pour défendre leurs budgets et leurs prérogatives, et tout se passait entre gens de bonne compagnie. C’est le même refrain que j’ai l’impression d’entendre, à chaque rentrée, de la part des artistes et artisans de la vie culturelle : pourquoi donner autant à l’autre et pas à moi ? Le problème, jusqu’alors, restait tabou. Il aura fallu l’affaire du Ring et l’argent donné à un metteur en scène débutant afin de monter un Wagner qui ne restera pas dans les annales pour qu’on puisse enfin évoquer les choix culturels. Christine Martin est tout sauf une grande bourgeoise dijonnaise, mais elle n’est plus, c’est certain, la représentante bon enfant, aux yeux éternellement émerveillés, qu’on a vu soutenir tous les spectacles vivants et leurs représentants, au fil des ans. Celle qu’on avait trop vite classée OFF (mot cher aux festivaliers), s’est retrouvée, du jour au lendemain, coincée entre des intermittents qu’elle soutenait et des représentants des scènes, des associations dijonnaises, constituant le IN actuel. Faire des choix, pour elle, ce ne doit pas être de la tarte. Surtout quand ceux qu’elle aime bien en ont assez de récolter les miettes du gâteau. 74
Christine Martin - LaFP
Royale ! Sans jeu de mots, même s’il fut un temps où ses copines l’appelaient «La Reine Christine». Une autre époque. Christine Martin s’intéressait alors plus au rock qu’à la musique classique. Une musique qui n’adoucit pas forcément les mœurs car la fin d’été a été plutôt agitée pour la nouvelle adjointe à la culture.
Qu’est-ce que c’est que la vie ? Christine Martin a passé l’été à se poser pas mal de questions et le début de l’automne à les résoudre. Pour un Dominique Pitoiset qui revient poser un pied en ville tout en allant se faire voir à Annecy, il y a un Parvis-Saint-Jean qui se sent à l’étroit et aimerait bien profiter un peu plus du vieux théâtre municipal. Théâtre qui a réouvert à moitié ses portes sur un spectacle assez génial mis en scène par Lambert et interprété par Jamait dans le rôle d’un Guidoni époustoufflant. Morbide mais si vivant, un comble ! Il y a tous ceux qui voudraient se faire une place à l’ombre des grandes figures. Pour un Jamait, un Ming, un Pitoiset, d’autres sont là, qui guettent le moment propice. Christine croit en l’exemplarité des grands noms, des grandes structures, «qui devraient être généreuses, s’ouvrir aux petits ensembles, groupes ou compagnies, tirer vers le haut, toujours». Il n’est pas incompatible d’avoir cinq grands musées institutionnels d’un côté, et de l’autre des ateliers, des galeries indépendantes... 1/4 du budget dijonnais va à la culture, à la vie dite culturelle. À la vie, telle que Christine l’entend et la voit.
Avoir une vraie image liée à Dijon Pour cela, il va falloir travailler ensemble. Les compagnies nouvelles et les anciennes, les ateliers pour les jeunes et les associations qui prennent de l’âge, comme l’ABC. Personne n’aimerait que l’ABC fasse un AVC, mais les temps changent, même les vieux n’ont plus l’âge de leurs artères. Ils veulent profiter de la vie, comme ces jeunes d’une école de commerce qui ont déclaré à Christine attendre d’un musée qu’il les «amuse». Et puis, reste l’essentiel : comment obtenir enfin d’avoir «une vraie image liée à Dijon». On n’ose plus lui parler de grand festival (il en existe 100 petits !), malgré des initiatives privées plutôt bienvenues, comme l’Œno music festival. Attendons le retour de la troupe des «26000 couverts» dans l’ancienne caserne Junot. Attendons de voir ce qui va se passer dans un Auditorium qui ne pourra plus se contenter d’être un lieu d’accueil de spectacles remarqués, ni même de créations remarquables sans lien véritable avec la ville... La suite au prochain numéro ! ■ GB
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Les Oenophiles
rien que pour vous !
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Dans cet hôtel particulier qui ne cesse de créer de nouveaux rendez-vous... faites-vous plaisir en faisant plaisir à d’autres, le temps d’une matinée originale ou d’une soirée qui ne l’est pas moins. Si vous n’avez pas encore participé aux Saveurs du Jeudi, inscrivez-vous à une des dégustations-repas menées entre caveau caché et table ouverte par le sommelier maison Hugues Picot. Deux vignerons invités par thème, choisissez ce qui vous mettra le plus le vin à la bouche. ● PrOchaineS dateS à retenir : 13 nov, truffe, bordeaux rouge et bourgogne blanc (60 €) ; 18 déc, Grand Large et grands blancs minéraux (50€). ● autreS dateS à décOuvrir, Sur Le Site : les cours de cuisine proposés par le Chef Vincent Bourdon, le samedi matin de 9 h à 14 h. Le chef accueillera certains samedis en hôtes exclusifs celles et ceux qui veulent découvrir l’envers du décor lors des cours de cuisine qui, entre le marché et la dégustation, vous permettront de passer une demi-journée hors du commun. Le 8 nov, la volaille de Bresse en différentes cuissons ; le 6 déc, atelier tout chocolat et le 13 déc, un thème de circonstance : préparer votre futur repas de fêtes. Et si vous êtes à la recherche d’une idée cadeau originale ? Les «Bons cadeaux» sont l’occasion de faire plaisir à vos proches en offrant un cours de cuisine, une soirée Saveurs du Jeudi ou bien un repas au restaurant Les Oenophiles.
résa soirées dégustation et cours de cuisine aux Oenophiles, 18 rue Ste Anne, Dijon. 03 80 30 73 52
contact@restaurant-lesoenophiles.com Pour découvrir les menus en ligne, allez vite sur www.restaurant-lesoenophiles.com
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BingBang frappe les 3 coups
Agenda spécial nouvelles
scènes ! ■ par LaFP
■ Le Cèdre ►
Le Cèdre à Chenôve a ouvert ses portes en septembre et cherche un public éclectique vu sa programmation variée. Quelques belles dates pour découvrir cette très belle salle à géométrie variable :
Le Mois du Doc, du 5 au 25 novembre.
Le philarmonique de Prague se joue du cinéma le 3 décembre – 15h-20h
Aldebert, le 23 novembre – 16h
Miossec, le 5 décembre – 20h30
Entrée gratuite pour toutes les projections. Une place grandes commémorations : le centenaire de 14/18 et le 70e anniversaire de 39/45. Un bon dimanche après-midi en perspective en compagnie de ce chanteur facétieux qui nous fait retomber en enfance. Décor inédit avec soucoupe volante, spectacle haut en couleurs, projections vidéo…
L’interprétation vivante de musiques de films, magnifiée par la maestria d’un grand orchestre classique, s’accompagne sur écran de projections simultanées d’extraits des films. Paraît-il que c’est le meilleur disque de Miossec, Icibas, Ici même, écrit et composé à la maison avec Albin de la Simone et JeanBaptiste Brunhes. Des notes de marimba, Des accords de guitare et de piano et la voix qu’on n’a jamais entendue aussi claire, douce et posée…
■ La Minoterie
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Ça roule du côté de La Minoterie. La salle dédiée aux minots a trouvé sa place et son public, la fréquentation y est importante et les enfants sont ravis… Les parents aussi ! Les artistes et professionnels lancent cette année la Belle Saison, avec une journée :
Théâtre et adolescence, le 4 novembre.
Des échanges, des rencontres et aussi des créations : 10h30 : Le Pont de Pope lick de Naomi Wallace par la Cie Ariadne, direction Anne Courel. 18h : Si bleue, si bleue, la mer de N-M. Stockman, mis en scène par Leyla-Caire Rabih / Cie Grenier Neuf 20h : La Chambre Rouge mis en scène par Marion Chobert / Cie Esquimots
Beaucoup d’autres spectacles évidemment mais aussi des stages
de théâtre, lectures, danse pour tous les âges, toute l’année.
75 avenue Jean Jaurès. Tél : 03 80 48 03 22- www.laminoterie-jeunepublic.com
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■ Mansard !
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Non ce n’est pas nouveau mais les dijonnais boudent souvent ce théâtre un peu éloigné de leur beau centre-ville. Pourtant la jeune création n’y est pas en reste et propose des choses étonnantes :
Focus Danse, le 16 octobre
Conférence dansée pour tous les curieux de la danse.
Cabaret cirque improvisé (ou presque) le 28 novembre – 20h30
Quelques heures de joyeux mélange entre cirque et musique aventureuse. Des surprises orchestrées par Cirqonflex.
■ Le Crusoé ▼
Pas de programmation encore pour cette salle re-naissante. C’est en effet sur le site d’un ancien restaurant, guinguette que va naître ce petit complexe restaurant bistrot / salle de spectacle. La suite au prochain numéro !
AP_BIng_bang_90x126 18/09/2014 09:59 Page1
APPEL À CANDIDATURES DU CERCLECOM CERCLE DES PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION
> vous êtes une entreprise, une institution, une association, un prestataire > vous êtes installé en Bourgogne > vous souhaitez valoriser une initiative en communication dont vous êtes fier
Candidatez pour les 3es Trophées du Cerclecom !
4 CATÉGORIES
STRATÉGIE-CAMPAGNE / DIGITAL / ÉVÉNEMENT / ÉTUDIANTS règlement complet sur www.cerclecom.com ou sur demande à contact@cerclecom.com clôture des candidatures > 2 novembre 2014 à minuit
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aGeNDa SuBJeCTiF60 ■ par LaFP
Yéyés never died ! Après Christophe de retour sur scène pour le concert de rentrée, voici les stars des années soixante qui reviennent cette année du côté de la Bourgogne !
L’école n’est pas finie pour SHEILA ► 24 Janvier 2015 à l’Ogive Chevigny-Saint-Sauveur
La légendaire icone de la chanson française des années 60 n’a plus de nattes mais encore une belle voix. Manque que Ringo à notre bonheur pour filer à Venise.
Sortez les mouchoirs,► ça va pleurer de rire Laurent Gerra 22 novembre 2014 au Zénith
Léo Ferré, Charles Trenet, Yves Montand, Serge Reggiani, Henry Salvador, Georges Brassens, Gilbert Bécaud, Claude Nougaro ou encore Serge Gainsbourg ... Ils seront tous là grâce à Laurent Gerra et son Big band de 19 musiciens. Un beau panel de chanteurs morts qui va bien nous faire rigoler !
▲Sacré géranium Dick Annegarn
13 Novembre 2014 à l’Espace Tabourot des Accords à Saint-Apollinaire
Le retour du grand blond de Bruxelles, grand succès de 1973 et sa guitare sont de retour pour notre plus grande joie. Une voix profonde, de beaux textes et beaucoup d’humour.
▲C’est Waterloo à Genlis Abba Génération 22 Novembre 2014 à la Salle Agora à Genlis
Pour les fans du genre Disco Pop et costumes à paillettes : Suède, one point.
◄Still alive : Rendez-vous avec les stars 29 novembre au Zénith
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Pétula Clark, Hugues Aufray, Dave, Michèle Torr, Plastic Bertrand, Collectif Métissé, Nicoletta, Umberto Tozzi remontent sur scène et ils ont assez de pèche pour 3h30 de spectacle. 7 musiciens et 2 choristes et Patrick Sabatier en Monsieur Loyal.
J’reviendrai à Montréal… ▲
7 octobre au théâtre des Feuillants
Robert Charlebois notre canadien à nous, le fameux Bob revient avec des nouvelles chansons aux arrangements sophistiqués, du folk à la pop orchestrale, des textes forts, parfois amusants, parfois sombres.
◄Un petit pont de bois pour aller à Saint-Apo - Yves Duteil 13 Mars 2015 à l’Espace Tabourot des Accords à Saint-Apollinaire
Une petit incartade dans les années 70 avec Yves Duteil et sa guitare qui le démange
Joe, please ! ► Murray Head 14 Mars 2015 au Cèdre à Chenove
Qu’on se le dise, à soixante balais sonnés, le célèbre auteur de « Say it ain’t so Joe », n’a pas fini de nous surprendre !
▲Ah les femmes – Frank Michaël 8 novembre 2015 au Zénith
La réincarnation de Mike Brant en chair et en os n’en finit pas de charmer les vieilles dames avec ses chansons romantiques Tic, Tic !
◄All you need is love ▲Laissons entrer le soleil – Julien Clerc The Rabeats 6 juin 2015 au Zénith 7 novembre 2015 au Zénith
Incroyable interprétation de la musique des Beatles. Yesterday, Michelle, Hey Jude, Twist and Shout, depuis dix ans, les RABEATS s’attachent à perpétuer la mémoire des Beatles sur scène et ça décoiffe.
Julien Clerc revient en force avec un nouveau spectacle mais paraît-il, il met encore le feu sur scène avec cette chanson. C’est ma préférence à moi…
Un boléro, svp, un ! Béjart Ballet Lausanne 09 Avril 2015 au Zénith
Maurice, le plus belge des chorégraphes français, il nous faisait peur avec son bouc mais ses ballets, c’était beau comme du Lelouch. Le Béjart Ballet Lausanne propose les œuvres de ce créateur en symbiose avec ses danseurs. 79
agenda électrique
Émilie Simon
C’est Chronique
chez Binoche
■ par Thierry Binoche
un agenda
riche !
Voila la grosse période des concerts qui reprend, le grand rush de l’automne. Des programmations aussi riches qu’un Kouign-amann breton. Alors il faut bien faire un choix. Au Zénith, après un final estival accueillant une 1ère édition de l’Oeno Music Festival plutôt réussie, retour aux affaires courantes. Ce fut les grands chocs de la saison dernière et ils sont de retour. D’abord Shaka Ponk et leur show multidimensionnel encore
Shaka Ponk
plus rock puis Detroit, le nouveau projet de Bertrand Cantat et Pascal Humbert qui attire de plus en plus de monde après leur première tournée des petites salles et des festivals. Le rock Français dans ce qu’il a de meilleur. Lenny Kravitz digne héritier de la musique des sixties dont il utilise les methodes d’enregistrement nous revient encore plus roots ; Jean Louis Aubert chante Houellebecq voilà un nouveau challenge pour l’exTéléphone. Une poésie sonique en rock cardiaque. On ne devrait plus
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Lenny Kravitz © Greg Kadel
avoir à la présenter, Brigitte Fontaine est un mythe de la chanson française surement l’une des plus grandes créatrices qui pose ses folies aux Feuillants pour un soir de délire garanti. La Vapeur accueillera un pléiade de concerts très variés comme d’habitude. Par exemple, Slow Joe & The Ginger Accidents poète indien septuagénaire, crooner marginal et solitaire. Des soirées Support Your Local Band qui permettent de découvrir les nouveaux groupes du cru. Je serais assez content de retrouver Les Dear Criminals. On se souvient d’un moment complice et magique lors de leur concert en 2013 au Parvis St Jean pour le festival GéNéRiQ Hip Hop et Rap sont aussi bien représentés avec Sage Francis, Sole, La Rumeur ou Posse’Tillon le bien nommé. Les Filles arrivent en force avec Mesparrow et un grand orchestre, Émilie Simon déjà ancienne jeune prodige devancera celle qui est peut-être l’une ses héritières naturelles, Christine & The Queens. Irma, autre petite nouvelle venue avec Hollysiz et Camélia Jordana compléteront cette part féminine de la programmation. Véritable machine à projet, Les Hurlements d’Leo n’en sont pas à leur premier coup de maître ! Voilà le dernier proposé, ils chantent Mano Solo. Pour avoir eu la chance d’écouter quelques extraits
Christine & The Queens
■ Les Dates à retenir AU ZENITH
SHAKA PONK : samedi 25 octobre DETROIT : jeudi 20 novembre LENNY KRAVITZ : Mercredi 26 novembre JEAN LOUIS AUBERT : jeudi 27 nove mbre
LA VAPEUR
Miossec © Alban Grosdidier
des répétitions, ça promet ! Le duo indie pop francofinlandais The Dø revient après trois ans de silence : à redécouvrir absolument. Au Consortium une soirée dédiée aux musiques bruyantes, bruiteuse, bruitées, au son sous toutes ses formes, cri primal ou déflagrations électriques, aux expérimentations psycho-acoustiques ou psychotiques promet quelques sensations fortes ! Pour de la chanson plus douce, Dick Annegarn investira l’Espace Tabourot avec son «Vélo tour ». Voix nomade, éclusier européen, citoyen libertaire du monde, Dick réinvente le meilleur : les musiques qui font l’amour, pas la guerre, les mots-sésames, les frontières ouvertes aux esprits assortis. Et je terminerais avec un Breton merveilleux, Miossec, qui aura le plaisir de jouer dans la nouvelle salle Le Cèdre à Chenôve qui marque le positionnement culturel du sud dijonnais. Bref, si avec vous avez encore faim, je vous en remettrai BINGçaBANG2_Mise en page 1 10/10/14 10:45 Page1 une part, c’est bon le Kouign-amann. Kénavo. ■
SLOW JOE & THE GINGER ACCIDENT : jeudi 23 octobre Support Your Local Band : vendredi 24 octobre BRNS+ JESUS CHRIST FASHION BARBE+ DEAR CRIMINALS : samedi 25 octobre MESPARROW : DIFFERENT VOICES : dimanche 26 octobre SAGE FRANCIS + SOLE FEAT. DJ PAIN 1 : mercredi 29 octobre EMILIE SIMON : mercredi 12 novembre LA RUMEUR+ POSSE’TILLON vendredi 14 novembre LES HURLEMENTS DE LEO chantent MANO SOLO : mercredi 19 novembre THE DØ + LAS AVES : jeudi 20 novembre CHRISTINE AND THE QUEENS+ SAGE : mardi 25 novembre IRMA : vendredi 28 novembre JUNGLE : mercredi 03 décembre HOLLYSIZ+LULLABY : jeudi 11 décembre CAMELIAJORDANA+BILLIEBIRD : samedi 13 décembre
LES FEUILLANTS
BRIGITTE FONTAINE : vendredi 17 octobre
LE CONSORTIUM
JOURNEE SPECIALE ROCK / NOISE : samedi 29 novembre
ESPACE TABOUROT - SAINT-APOLLINAIRE DICK ANNEGARN : Jeudi 13 novembre
LE CEDRE - CHENOVE
MIOSSEC : Vendredi 5 décembre
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■Par LaFP
C dans l’Art C’est du lourd, du beau et comme le reste du Mag, du pas tout jeune, que l’on vous propose d’aller voir cet automne, après ce petit historique. 1966, Olivier Mosset expose au musée d’art moderne de Paris des toiles représentant toutes la lettre A ; certains diront qu’il faut bien commencer quelque part. La même année, il s’associe avec Daniel Buren et d’autres pour fonder le collectif BMPT, formé de leurs initiales qui a pour objet de s’approcher du rien : pas d’émotion, pas de message. Les rayures de Buren, les cercles de Mosset, les bandes de Parmentier et les motifs réguliers de Toroni seront leurs messages perversifs de ces temps agités, en 4 manifestations de janvier à septembre 1967. 1968 voit arriver bien plus encore de débats et controverses sur en vrac, la mort de l’art et de l’artiste individualiste, la dénonciation de l’humanisme bourgeois, le refus du marché, etc. À contrario, les Malassis, coopérative de peintres de Bagnolet, répondent à leur manière en détournant les images de la société de consommation pour révéler le malaise existentiel, social, sexuel, politique de la société de l’époque. Du figuratif, donc, en commençant par les fameuses affiches du mouvement de Mai. Leur apogée en mai 1972 sera à l’occasion de l’ouverture de la grande exposition «Pompidou» au Grand Palais, la sortie de leur fresque collective monumentale de soixante cinq mètres de long, «Le grand méchoui», encadrée par les CRS. Quatre ans après, le slogan est toujours d’actualité ! Aujourd’hui, les artistes ont vieilli et les temps ont changé. Plus libres que dans les années 60 mais bien moins qu’en 1970, ils exposent à nouveau leurs œuvres dans des institutions et c’est beaucoup moins subversif.
■ Daniel Buren
Rencontre avec un format ►
C’est une page blanche qui a inspiré à Daniel Buren ce BJRV 4 couleurs (bleu, jaune, rouge, vert), la page centrale du journal hors d’œuvre. Ces quatre propositions géométriques, éditées d’abord une à une, le jeu des 4 couleurs, le renversement ou basculement du dessin original en fait une œuvre à part entière. Assemblées en respectant l’ordre alphabétique de haut en bas, ces éditions produisent au final 16 variantes d’accrochage que vous pourrez admirer cet automne. Vous aurez peut-être aussi la chance de serrer la main de cet artiste mondialement connu pour ces fameuses rayures. ■ Daniel Buren - BJRV in situ 8 novembre 2014 - 17 janvier 2015 Vernissage en présence de l'artiste : sam. 8 novembre à partir de 18h INTERFACE appartement / galerie 12 rue Chancelier de l’Hospital à Dijon www.interface-art.com
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O Mosset
■ Les Malassis, une coopérative de peintres toxiques (1968-81)▼
Peinture monumentale, sarcastique et virulente, peinture politique et figurative, toiles au vitriol… C’est ce qui se dit des œuvres des Malassis. Allez vérifier par vous-même, le musée de Dole a eut la bonne idée d’acquérir cinq toiles monumentales en 1984 puis de devenir dépositaire de l’intégralité des œuvres produites par la coopérative, soit un ensemble colossal de plus d’une centaine d’éléments exposés aujourd’hui, dont le fameux « grand Méchoui ». ■
Olivier Mosset
au garage Saint-Christophe à Chagny▲
C’est dans ce magnifique garage que le Frac Bourgogne expose depuis peu, mais de manière permanente, l’œuvre d’Olivier Mosset, « Pont de Paris II » réalisée dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires. Si vous n’aimez pas l’art contemporain, vous pourrez toujours admirer les “anciennes” de Rare et d’Origine. ■
Musée des Beaux-Arts de Dole, du 18 octobre 2014 au 8 février 2015 85 rue des arènes à Dole - www.doledujura.fr et www.musees-franchecomte.com
RN6 Chagny/Corpeau - www.frac-bourgogne.org http://leconsortium.fr/ - http://rareetdorigine.com
Garage Saint-Christophe - 1960
L’ art du confort
Inspirations Matières Couleurs Formes et volumes
DECO Canapé GYNKO | design Jörg Wulff & Thomas Müller
Since 1960
CEDRIN
13, rue du petit Cîteaux 21000 Dijon 03 80 41 20 59 www.cedrin-deco.fr
cedrin-deco@wanadoo.fr
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Garf
Le monde
selon
Il suffit d’ouvrir les yeux, d'en avoir envie, et on peut trouver des pépites autour de soi. Petite sélection des gens et idées qui bougent et nous font la vie meilleure à Dijon et ailleurs…
Faire connaissance en toute décontraction
Nicolas Chauvet est un beau Rochelois qui a quitté Bordeaux pour suivre une acrobate à Dijon. Ça ne s’invente pas. Et c’est dans cette autre région du vin qu’il a créé en avril dernier, avec son comparse trentenaire Jérémie Desfougères, Casual Rencontres, qui commence à faire le bonheur de pas mal de célibataires en Aquitaine. «Encore une machine à pécho, pensais-je. Que peut-on faire de neuf dans le genre aujourd’hui ?» Sachant qu’en plus, OVSOn Va Sortir, orienté «on sort juste en groupe sans arrière-pensée» (tu parles) rencontre un énorme succès dans notre riante région qui n’est pas réputée pour ses contacts spontanés. Ayant débuté leur vie sentimentale adulte avec ce type de sites, ils connaissent bien le sujet. En faisant leur étude de marché, ils ont remarqué que les femmes trouvaient ces sites impersonnels à 35% et que 65% d’entre elles avaient peur (ou en avaient assez) de faire de mauvaises rencontres. Apparemment, les hommes se posent moins de questions, mais passons. Casual propose donc des activités qui permettent faire connaissance, en réel, en public et dans un environnement sécurisé, avec la présence d’un animateur.
L’inscription est gratuite, seules les activités, plutôt variées, sont payantes et à un prix très accessible. Mais ce qui change vraiment, c’est leur éthique : c’est le premier site de rencontre locavore et solidaire ! Ils ne travaillent qu’avec des partenaires et prestataires locaux, et sont ouverts à tous les célibataires (riches, pauvres, jeunes, vieux, de toute orientation sexuelle) et sont notamment en train de mettre en place un partenariat avec le Semeia Bar, pour proposer des rencontres entre entendants et malentendants, avec des cours de langue des signes. Ce quoi trouver l’âme-sœur, ou tout simplement se faire des amis, en toute simplicité. «Et surtout, sans se prendre la tête !»* ■ Casual Rencontres – www.casual-rencontre.fr
* ceux qui savent comprendront… 84
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Christine Marchand © Louise Vaissié
Que la (jolie) lumière soit
Christine Marchand est une boule d’énergie. Fine et gracieuse, avec une gouaille et un charme qui rappellent Françoise Dorléac, elle tient une ponceuse-lisseuse comme personne et vous découpe n’importe quel métal comme une plaque de beurre. Et surtout, c’est une magicienne de la lumière. A partir d’un hachoir de boucher, une hélice, des tuyaux en métal ou des pièces de tronçonneuse, elle vous fera une lampe onirique, une véritable œuvre d’art. Dijonnaise depuis toujours, faisant partie intégrante du clan sympa des «cultureux cools» de la ville (avec de vrais artistes dedans), plus ado que son grand fils de 16 printemps, elle a choisi de quitter son métier de mandataire judiciaire pour majeurs pour se consacrer à sa passion des luminaires. Une manière de redonner la lumière à un monde dont elle connaît bien le côté sombre.
FB :OSO (Ohm Sweet Ohm) Exposition "Ohm sweet Ohm vs Lou-is-Photography au Léopard café" – 149 bd Voltaire – Paris
Sur sa page Facebook «Ohm Sweet Ohm OSO», elle photographie ses créations avant qu’elles ne soient choisies, car on n’acquiert pas une OSO, on l’adopte ! Pour ma part, je suis tombée amoureuse d’une lampe-cage qui m’éclaire à l’heure indue où j’écris ces lignes. Un coup de cœur total, et ce moment rare où on se dit : «Je veux cette chose-là, absolument. Elle est faite pour moi». Bon, d’accord, ça peut arriver aussi avec certaines chaussures. Ou des voitures. Sauf qu’une OSO, on la garde à vie, on peut la transmettre avec fierté à ses descendants, et elle donne un esprit certain à la pièce qu’elle habite. Ce sont maintenant les Parisiens qui vont se les arracher, car OSO et sa copine photographe Ze-Lou vont remettre le feu à la Bastille, et exposer au café Léopard, boulevard Voltaire jusqu’à la mi-novembre. ■
Des changeurs de monde à Dijon
Vous en avez peut-être entendu parler : le 13 juin dernier, le Théâtre du Parvis St-Jean a accueilli le premier TEDx dijonnais, déclinaison locale des fameuse conférences TED qu’on peut regarder sur internet et pendant lesquelles des inconnus ou des sommités partagent des «idées qui valent la peine d’être diffusées». Ce soir-là, huit intervenants ont partagé leur parcours ou leurs projets, sur le thème de «l’Homme, hacker des systèmes». En gros, l’Homme évolue, innove, en détournant et utilisant le monde, ses ressources ou les systèmes qui l’enferment. Et c’est plutôt positif ! Isabelle Delannoy, qui a travaillé avec Yann Arthus-Bertrand a parlé d’économie symbiotique, Gaël Legras, journaliste dans la «nouvelle édition» de Canal+, d’éthique dans ses reportages télé, Anick Martin, soignante et écrivain, d’empathie pour les malades d’Alzeimer. André Stern n’est jamais allé à l’école, et pourtant… Daniel Zimmer, hydrologue, a rendu clairs les enjeux de l’eau, Celya Gruson-Daniel et Guillaume Dumas, chercheurs en neurosciences, ont «hacké» l’université et prônent la culture «ouverte». Mathieu Nébra a inventé les MOOCs avant qu’on en parle et Emilie Ogez est une femme connectée qui «digitalise» comme elle respire. ©tedxDijon
Isabelle Delannoy © Marques Jocelyn photographie
Maintenant, les vidéos sont en ligne et vous pouvez, comme tout internaute du monde, prendre 15 mn de pause inspirante de temps en temps… ou vous faire le marathon TEDxDijon en regardant toutes les vidéos à la suite. Et si vous voulez qu’une seconde édition ait lieu à Dijon et participer à son organisation, il vous suffit de vous manifester auprès de l’équipe et-ou sur les réseaux sociaux. ■ www.tedxdijon.com contact@tedxdijon.com FB : TEDx Dijon – Twitter : @tedxdijon
©tedxDijon
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LIVRE
La chronique
d’Albert Tournepage.
C’est la rentrée… littéraire. Afin de la fêter dignement, Bing Bang vous propose de découvrir un
super roman de Laurent Rivière, « Morvan de chien », polar avec en toile de fond une contrée encore secrète, partagée entre une nature sauvage et des hommes qui ne le sont pas moins. A lire aussi « L’Histoire de Kabouli Pilao », de Gilles Pitoiset, morvandiaux et aventurier, ainsi que, dans un tout autre genre, « La Sainte-Chapelle de Dijon et les résidence des ducs de Bourgogne, d’Hervé Mouillebouche ». Riche, si riche Bourgogne.
Au fond du Morvan, cela…
« Morvan de chien », de Laurent Rivière, éditions de l’Escargot Savant, 200 pages, 15 €.
« Bienvenue au pays des démons et des ours », ai-je pensé, en ressortant couvert d’un pull noir. Les ours avaient disparu, il restait un démon ». Celui qui parle ainsi est le flic Franck Bostik. Et le pays en question, c’est le Morvan, d’où ne nous vient ni bon vin ni bonnes gens, selon le dicton archiconnu. Et en son fond, caché sous la terre noire et les aiguilles de pins, que trouve-t-on ? Eh bien, mais la mort, comme il fallait s’y attendre. Quant au démon en question, vous découvrirez à la fin son visage, si vous consentez à vous plonger dans le second roman très réussi de Laurent Rivière, « Morvan de chien ». Tout commence à Paris, dans le 10e arrondissement, où le corps d’une jeune femme assassinée à l’arme blanche est découvert… rue d’Alésia. La victime se nomme Laura B. Sur les lieux du crime se trouve Franck, qui fait partie de la police scientifique. On s’attend à une enquête classique, et puis soudainement le récit bifurque : par amitié pour une mère dont le fils Mathieu a disparu soudainement sans laisser de traces, Franck va se lancer dans une enquête parallèle qu’il n’a que quelques jours pour mener à bien. Sa quête va le mener au cœur du Morvan, obs-
cure et antique région restée longtemps coupée du monde. Le Morvan avec ses forêts profondes, sur l’ombre desquelles bute la lumière du jour, ses lieux mythiques – Bibracte, capitale des Eduens, où l’on « entend la nuit les chariots, les hommes et les chevaux courir sur les retranchements » –, ses hommes farouches. Dans la préface signée de Claude Mesplède, que les amateurs du genre se plaisent à surnommer le « pape du polar », est soulignée la parenté de « Morvan de chien » avec les texte d’un illustre auteur de la Série Noire, Ross Mc Donald, dont le héros Lew Archer se lance souvent à la recherche du rejeton d’une famille mystérieusement disparu. On ne saurait mieux dire. Le roman de Laurent Rivière, maîtrisé de bout en bout, riche de ses personnages secondaires vivants et bien typés, se lit d’une traite. Un seul bémol : le titre, à mes yeux pas assez incitatif. Bien qu’un de ces animaux fasse effectivement partie de l’intrigue. Mais ne vous laissez pas arrêter par ce détail. Ce polar en effet vaut le détour… qui passe par les noires forêts d’une contrée encore sauvage, ellemême incarnant l’un des personnages principaux de l’énigme. ■
Dijon, ses ducs, son palais En complément de l’exposition organisée au musée des Beaux-Arts de Dijon ayant pour vedette la Sainte-Chapelle, voici un livre qui à coup sûr plaira à ceux qui aiment leur région. En prologue, l’auteur, Hervé Mouillebouche, prend ses précautions : « Le présent ouvrage est une version brève et illustrée, à l’usage d’un large public, d’une étude plus complète à paraître ultérieurement ». C’est dit. Et pourtant, à nos yeux, ce livre est plus que cela, en ce qu’il nous offre une vue précise, synoptique, des divers visages qu’a présenté au fil des âges le logis de Philippe le Bon. Nous suivons ainsi pas à pas, et ce depuis l’origine, l’histoire de l’édifice, ainsi que les changements qu’il a connus jusqu’à nos jours. Une fascinante plongée dans l’histoire d’un palais que Philippe le Bon fit construire en sa capitale au mitan du XVe siècle, et que l’on peut encore admirer de nos jours. Bien plus, « le logis de Philippe le Bon est d’une importance exceptionnelle, puisqu’il s’agit de l’un des palais médiévaux les mieux conservés d’Occident ». ■
« Palais ducal de Dijon. Le logis de Philippe le Bon », par Hervé Mouillebouche, Ed. du Centre de Castellologie de Dijon, 230 pages, 25 €.
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Amour et grippe aviaire Avec « L’Histoire de Kabouli Pilao », le Dijonnais Gilles Pitoiset vient de signer son premier roman. Les lecteurs qui généralement adorent voyager sans quitter leur fauteuil – c’est plus pratique pour tourner les pages – apprécieront sans nul doute cette « Histoire » là qui, de Dijon à Bichkek en passant par Istanbul et Peshawar, nous conte une aventure très contemporaine, à l’heure où le Moyen-Orient et l’Asie sont à une aile d’avion seulement. Nous faisons la connaissance d’Alexandre Girardot, qui partage son temps entre les voyages et le commerce. Alors que le monde est confronté à une épidémie de grippe aviaire, et que la course au vaccin se transforme en conflit d’intérêt, il fait la rencontre d’une jeune femme Kirghise. Ce qui devait arriver advint, et ils tombèrent amoureux… Mais l’amour, comme chacun sait, n’est pas un long fleuve tranquille. Pour connaître la suite, il vous faudra vous procurer ce roman bien mené, qui nous prouve une chose : si le sentiment amoureux n’a pas changé depuis l’aube des temps, il n’en est pas de même du vécu de nos frères les hommes, confrontés qu’ils sont aux ambiguïtés des nouvelles technologies et à la rapacité de certains dirigeants que l’argent rend presque intouchables. L’amour au temps de la mondialisation, c’est quelque chose ! ■
« L’Histoire de Kabouli Pilao », de Gilles Pitoiset, éditions du Cochon vert, 310 pages, 18 €.
BD
Des bulles dans le Bourgogne ! En automne, les BD se ramassent à la pelle. Visiblement, dans l’édition, le vin, c’est tendance. Alors vendangeons les bonnes feuilles. ■ Olivier Mouchiquel
Dans le vin la vérité
"In vino veritas" : soyons chauvins, les Romains nous ont sûrement piqué ce proverbe cité par Pline l’Ancien. Comme les Goths qui, paraît-il, s’enivraient lors de leurs conseils pour parler sans langue de bois, mais avec la gueule. Dans cet album scénarisé par l’omniprésent Eric Corbeyran, un vigneron mercantile s’oppose à sa sœur, fervente pratiquante de la biodynamie. Une saga familiale en Toscane, pour le dépaysement. ■
In vino veritas, tome 1 et 2, Corbeyran et Lucas Malisan, éditions Glénat - www.glenat.com
Les sixties, millésimes bouchonnés du rock
Et oui, il en reste, des communistes gâteux qui radotent leurs sixties en maudissant le présent. Ah, nostalgie de papa des blennorragies viriles et des avortements au cintre… A ces survivants, offrez à mâcher "Vince Taylor n’existe pas", biographie un tantinet imaginaire d’une star paranoïaque des années soixante, qui vécut quelques années à Mâcon, aux concerts couronnés de drogues et de bastons. C’est sûr, c’était mieux avant… ■ Vince Taylor n’existe pas, Maxime Schmitt et Giacomo Nanni, éditions Olivius- www.editionsdelolivier.fr
Boire pour ne pas oublier
Pour obtenir au dessin ces beaux dégradés de gris se mariant aux robes des bourgognes, Boris Guilloteau a certainement trempé sa plume dans son verre. Quant aux scénaristes Emmanuel Guillot et Hervé Richez, c’est sûr, à Cruzille, dans le Mâconnais, ils possèdent une carte secrète des parcelles du coin. Sinon, pourquoi un viticulteur en herbe rêverait-il de racheter celle, misérable, du clos de la Molle ? Persuadé d’en tirer un vin fabuleux tombé aux oubliettes, le jeune héros aurait dégoté miraculeusement quelque bouteille rescapée de 1959… ■
Un grand bourgogne oublié, Boris Guilloteau, Emmanuel Guillot et Hervé Richez, éditions Bamboo www.bamboo.fr
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Plus belle
la ville !
Épicerie, mercerie, fromagerie, boulangerie, boucherie, mairie : vive le commerce et les services de proximité, qui sauvent la vie (et la ville) des Dijonnais ! L’épicier est la grenouille de la santé économique. Certains s’en vont, d’autres arrivent. Bravo à ceux qui tentent l’aventure d’une création ou d’une re-création. Et bravo à ceux qui résistent, bon an mal an. Alain Millot a décidé d’être un maire de proximitié, en parfaite osmose avec le voeu des centristes (on parle des habitants du centre-ville), heureux de voir des commerces de proximité remplir les dents creuses laissées par des magasins fermés depuis des mois. Des commerçants qu’on n’a pas pu ou 88
su aider, comme on le fait dans les campagnes. À quand le retour d’une poissonnerie, d’une droguerie à l’ancienne mode ? Une jolie mercerie a pris la place du 2bis (une épicerie qu’on aimait bien, pourtant), des boulangers-pâtissiers comme Vannier, Pourrier ou La Chouette se refont un look plus design, l’arrivée d’un boucher rue d’Auxonne fait figure d’évènement et on attend avec curiosité, rue Auguste Comte, l’ouverture d’Une Épicerie, à deux pas de chez Gautier la plus vieille épicerie fine du quartier, et d’une futur épicerie portugaire, soit-disant. La rumeur faisant état de l’installation d’un Market à la place de la Lib de l’U peut inquiéter les puristes mais réjouir les habitants du centre, qui auront un lieu de vie nouveau à traverser, pour passer de la future galerie marchande de la Poste à une rue de la Liberté qui devrait bien finir par muter un jour...
Une épicerie Une Une épicerie épicerie épicerie épicerie épicerie Une Fruits & Légumes de saisons, Bocaux, Conserves & Aromates, Jambons, Saucissons & Salaisons
Fruits Fruits&&Légumes Légumesde desaisons, saisons,Bocaux, Bocaux,Conserves Conserves&&Aromates, Aromates,Jambons, Jambons,Saucissons Saucissons&&Salaisons Salaisons
Beurre, Oeufs, Laits & Fromages, Apéros, Vins & Alcools, Biscuits, Friandises, et + encore !
Que ces épiciers, ces commerçants nouvelle génération proposent des “corners” où l’on pourrait grignoter sain, bon, frais, original, voire exotique ne serait pas pour nous déplaire non plus. Dans nombre de ville, des espaces comme les Nouvelles Galeries sont aujourd’hui rénovés pour offrir des espaces gourmands où se poser. C’est le cas à Valence, où un resto lounge avec terrasse a investi ce mois-ci tout le dernier étage, donnant une vie nouvelle au quartier. Si nos vieilles Nouvelles Galeries voulaient bien faire un effort, et réouvrir ce self où nos parents adoraient aller dans les années 60, ce serait un bon début. On pourrait étendre aussi une terrasse à l’ombre de l’arbre qui tourne en rond, inlassablement, symbole à lui seul du malaise environnant. On en finirait presque à regretter la rue de la Liberté d’autrefois, quand elle était, non seulement passante, mais vivante, et surtout commerçante. ■ GB
du au du mardi du au mardi samedi au samedi du mardi mardi au samedi samedi de àà9h20h30 de 9h de 20h30 à 20h30 de à9h 9h 20h30 le et leet le dimanche etdimanche leetdimanche dimanche de à9h 9h 13h de 9h de 13h à 13h de àà9h13h
Beurre, Beurre,Oeufs, Oeufs,Laits Laits&&Fromages, Fromages,Apéros, Apéros,Vins Vins&&Alcools, Alcools,Biscuits, Biscuits,Friandises, Friandises,etet++encore encore! !
La Limonade de Mariette, restaurant lyonnais au décor étonnant reproduisant une épicerie des années 50-60. Lieu kitch, rempli d’objets vintages, qu'on aime bien.
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Beurre, Oeufs, Laits & Fromages, Apéros, Vins & Alcools, Biscuits, Friandises, et + encore !
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Actus Boutiques ■ par Cynthia Benziane
Ethnique chic, bijoux choc
Nadjette Bordji, créatrice-bijoutière ►
Najette ©Edouard Barrat
De longs cheveux cheyennes à la Pocahontas, la démarche souple et les bijoux qui ornent ses mains, Nadjette Bordji, élégante et sauvage comme un appaloosa, a tout de l’égérie sixties. Bijoutière diplômée, Nadjette transforme vos souvenirs en bijoux. A partir d’une pièce de monnaie de votre arrière-grandmère, d’une perle de votre maman, d’une pierre ramenée de votre voyage de noces, Nadjette sculpte de longues heures durant colliers, sautoirs, bracelets ou bagues. Des pièces atypiques, uniques, essentiellement en argent mais pas que, et toujours après une étude approfondie et un dialogue avec le client. L’aspect de la pierre, sa taille, son histoire et celle de son propriétaire, la personnalité de la personne à qui le bijou est destiné, influenceront la pièce que Nadjette dessinera, avec au minimum trois propositions de projets. Ces créations spéciales mélangent Art Nouveau et contrées lointaines à la patine ancienne des manchettes et des piques à cheveux, rares de nos jours dans les écrins. En résumé, de l’ethnique chic futuriste épuré, sans surcharge. Soufflez donc l’adresse à votre toy boy, il pourrait bien revenir avec, sertie de lapis-lazuli, l’alliance de vos rêves. ■ OM
Facebook : Najette Bordji Créatrice Bijouterie Joaillerie Tél : 06 28 01 04 02 – contact@nb-bijoux.fr – www.nb-bijoux.fr
Ma belle parfumerie ◄ L’art de se distinguer
« Nous sommes des sœurs jumelles...». Dans cette charmante petite boutique, l’une officie dans l’ombre, le nez dans les cahiers de compte, tandis que l’autre vous accueille chaleureusement dans une ambiance boudoir et vous fait profiter de... son nez. Et oui, Caroline est passée par les plus grandes maisons de parfum. Ici, on trouve des élixirs rares et subtils qui ajouteront assurément à votre capital séduction : eaux de Cologne, eaux de toilette et eaux de parfums des créateurs Serge Lutens, Annick Goutal, Terry de Gunzburg, Romano Ricci ou encore de la célèbre marque Acqua di Parma. Petit tour au milieu des entonnoirs à parfum avant de rêver de bijoux et de mise en beauté (maquillage, sourcils, ongles). La gamme de parfums d’intérieur est un avant-goût des nouveautés de fin d’année : pour les fêtes, les filles vous réservent de belles surprises. ■
Ma belle parfumerie, 6, rue Vauban –Dijon Tél : 03 80 41 84 15 - mabelleparfumerie@gmail.com Facebook : Ma belle parfumerie Ouvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h30 à 19h.
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On se tient chaud… Jean-Luc Morizot est artisan fourreur depuis 40 ans. Tablier et mètre autour du cou, il vous reçoit dans sa boutique-atelier de la rue Charrue, les bras ouverts.
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Un savoir-faire unique qu’il met à votre service pour vous proposer, chaque année, une collection unique elle aussi…
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Artisan - Fabricant - Peaux lainées - Cuirs daim Investissez dans votre capital glamour. Transformation, relooking de fourrure De nombreuses femmes possèdent perdus au fond de leur garde-robe de véritables trésors qu’elles ignorent. Pourquoi ne pas en profiter plutôt que de les brader à vil prix (10% du prix acheté quand on a de la chance sur des sites de troc ou de seconde main), pensez aux innombrables façons d’utiliser intelligemment les peaux pour se faire faire d’adorables petites vestes ou boléros enrichis d’un bijou de fantaisie vraiment Tendances.
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Olivier et Amélie
Optique Renardy, l’artisanat sur-mesure
La maison Renardy est l’un des premiers magasins d’optique à Dijon. Installée depuis 1946 rue Charrue, trois générations s’y sont succédées pour garder le même précieux savoir-faire. Amélie et Olivier ont repris la boutique il y a deux ans, après le départ en retraite de M. Renardy auprès duquel ils ont été formés. Les clients, parfois parents, enfants puis petits-enfants, sont restés fidèles à la maison et on les comprend !
Des pièces qui sortent de l’ordinaire
Les jeunes propriétaires ont pour objectif de vous emmener vers des lunettes qui vous ressemblent et que vous n’auriez, certainement, seuls, pas osé essayer. La preuve ? Amélie et Olivier travaillent des collections de créateurs, telles que Alain Mikli, Face à Face ou Beausoleil. Chaque créateur a sa particularité et son originalité.
Indépendants et fiers de l’être
Asseyez-vous confortablement. Opticiens de A à Z, les propriétaires très à l’écoute passeront le temps nécessaire au choix du meilleur équipement, de l’équipement qui vous corresponde, pour ensuite adapter, jusqu’au plus petit détail, votre paire de lunettes à votre morphologie. Après avoir adapté la monture, taillé les verres (de la marque Essilor, n°1 sur le marché mondial !) et monté vos lunettes dans leur atelier, ils vous livreront le produit fini, dans lequel vous vous sentirez à l’aise. Tout est mis en œuvre pour que le choix de vos lunettes soit le plus agréable possible et que vous repartiez fiers de votre nouveau look. Un opticien à (re-) découvrir, tout simplement.
Optique Renardy
16, rue Charrue à Dijon. Ouvert le lundi de 15h à 19h, du mardi au vendredi de 9h00 à 19h00 et le samedi de 9h00 à 18h30. Fermé entre 12h00 et 14h00. 03 80 30 23 09. Optique-renardy@wanadoo.fr www.facebook.com/pages/Optique-Renardy
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◄UN
SALON PARTICULIER
Si ce soir vous voulez être la plus belle pour aller danser, ou si tous les garçons et les filles de votre âge savent bien ce que c’est qu’être heureux, et pas vous, il est plus que temps d’aller consulter Manuela pour vos cheveux et Julie (l’esthéticienne) pour le reste. Au 17 de l’avenue Victor Hugo, ne cherchez pas une vitrine et des néons, une simple plaque bleue vous indiquera que le salon se trouve au rez-de-chaussée, dans un appartement consacré à votre beauté. Des produits naturels et sans ammoniaque feront de la lumière dans vos cheveux sans les abîmer dans une ambiance de profonde sérénité. Vous voulez la couleur de Sylvie, les couettes de Sheila ou la frange de Françoise, c’est ici qu’il faut frapper. Epoque oblige, prenez rendez-vous par SMS au 06 72 84 91 90. A très bientôt, salut les copines ! ■ Un Salon Particulier 17 avenue Victor Hugo à Dijon – Tél : 06 72 84 91 90 Facebook : un salon particulier
Le Lièvre Blanc
Actus Boutiques
Cours-y vite, il va filer ! ►
Une mercerie, une vraie, bien dans l’air du temps. Déjà identifiée comme le repaire des copines créatives qui souhaitent faire leurs vêtements elles-mêmes ou ajouter une originalité par ci par là, le Lièvre Blanc a vite été adopté par les clubs de couturières et de brodeuses de Dijon, et plébiscité par les mamans qui réparent encore les boutons des manteaux des enfants. On trouve ici tout ce dont on a besoin pour coudre, repriser, broder à l’ancienne. Des pelotes de laine (importées des Etats-Unis) et des bobines de fils colorées à perte de vue, bien rangées dans des meubles à l’ancienne, restaurés par Lucie, ancienne costumière pendant sept ans à l’Opéra de Dijon ! Autant dire que la couture, ça la connaît. Et si d’aventure elle n’avait pas la solution à votre problème, vous pouvez consulter sur place des ouvrages, lové dans un siège en osier. Également en vente, les créations de Lucie, élaborées dans son atelier ouvert au fond de la boutique. Bientôt de nouveaux matériaux en rayon (toile de broderie, des bobines de laine DMC, des patrons…) et peut-être des ateliers de création par petits groupes. Et ce n’est pas réservé qu’aux femmes ! ■ Le Lièvre Blanc -2bis rue Jeannin – Dijon Tél : 06 67 05 50 24 – Facebook : le lièvre blanc Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.
Les Pétroleuses ◄ Peur de rien !
À l’heure où Jean-Paul Gauthier arrête le prêt-à-porter homme et femme, Stéphanie, elle, vous propose beaucoup d’autres grands noms à prix d’amie. Première visite ? Tout de suite, on est conquis par le cachet de l’appartement, en harmonie avec le concept de vide-dressing de luxe intimiste et discret. L’espace cuisine est plein de bonnes choses : petites madeleines, carambars, café, jus de fruits offerts, à déguster sur une charmante terrasse. On fouine comme toute modeuse qui se respecte et on déniche des étiquettes Sonia Rykiel, Maje, Sandro, Kooples, Isabel Marant, Barbara Bui, Joseph, Carven voire même Jimmy Choo, Dior et Louis Vuitton… Il y en a pour tous les portefeuilles. Pour le moment, seules les femmes y trouveront leur bonheur : sacs à main, accessoires, chaussures, vêtements et même quelques pièces pour les bébés. En extra, le linge de maison, Secret Maison, en lin froissé des Vosges. Si vous souhaitez plutôt vendre qu’acheter, prenez rendez-vous pour un dépôt. Également des soirées spéciales copines pour rencontrer une coacheuse, une relookeuse et même une voyante. Ambiance bon enfant assurée ! ■ Les Pétroleuses, 23, rue Jeannin – Dijon Tél : 06 08 15 54 67 - Facebook : Les Pétroleuses Ouvert le lun. et le mar. matin exceptionnellement sur rendez-vous uniquement, et du mer. au sam. de 10h30 à 19h.
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...l’élégante
LA boutique indépendante qui habille les femmes...
...la branchée
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◄ Votre parquet Made in Burgundy !
Si si, c’est possible ! Sans cesse à la recherche de produits innovants, Marie-Pascale vous propose dorénavant et en exclusivité les parquets de la société Margaritelli. Basée à Fontaines, en Bourgogne, la fabrique utilise des bois bourguignons et franc-comtois dans le respect des règles strictes qui conduisent à un renouvellement permanent des ressources. Belle initiative ! Vous trouverez toute la collection exclusive en boutique chez Marie-Pascale. Les finitions sont superbes et en matière de proximité, difficile de faire mieux ! À voir ! CEDRIN DÉCO 03 80 41 20 59 13, rue du Petit Citeaux DIJON
Actus Boutiques
Avec Boudier, vous tapez à la bonne porte ! Le réflexe Fichet, ça sauve... ►
Vous connaissiez déjà l’entreprise Boudier pour ses services de métallerie, de menuiserie, de jardins d’hiver hors du commun (comme celui du Bistrot République) ou encore son matériel de cuisson à l’ancienne (la marque Cuiralâtre)… Mais la connaissiez-vous pour ses services de sécurité ? Une activité qui existait déjà mais qui devient un véritable point fort, c’est le cas de le dire ! Désormais Boudier met à votre disposition la marque Point Fort Fichet, numéro 1 contre le cambriolage en France. Portes blindées, coffre-fort, alarmes, les deux techniciens spécialistes de la marque posent le matériel et assurent le service après-vente. On vous propose un produit adapté à votre demande en choisissant votre bloc-porte, votre serrure et votre finition (parmi les 50 différentes). Et pour une sécurité infaillible, les portes sont anti-dégondage et résistantes au feu ! Un matériel de pointe que l’on peut venir découvrir dans le showroom, boulevard Carnot, en compagnie de professionnels qui se feront un plaisir de vous en dire plus. ■
Maisons de lumière et Point Fort Fichet, 21, boulevard Carnot – Dijon Tél : 03 80 38 08 08 - mdl@boudier-metallerie.fr site : www.boudier-metallerie.com
Un ours en ville ◄Allo, docteur Teddy ?
Christelle aime à raconter la légende qui voudrait que Théodore Roosevelt, alors président des Etats-Unis, n’eut pas la force de tuer un ourson sans défense un jour de chasse. Une histoire, qui, en 1902, fit le tour des journaux américains et donna l’idée à un magasin de jouets de créer des ours nommés Teddy Bear, autrement dit l’ours de Teddy-Théodore. Une jolie histoire pour un petit ours articulé, en mohair, qui ne s’est pas démodé avec le temps. La preuve, Christelle les fabrique et les répare, depuis plus de 20 ans, pour le plus grand plaisir des collectionneurs et des fanatiques du vintage. Objet de décoration ou véritable pièce rare, l’ours Teddy ne s’invente pas. La créatrice s’est inspirée des talents de sa grand-mère, puis s’est formée en Hollande pour, enfin, travailler pendant longtemps sur de grandes expositions (principalement en Europe) mettant à l’honneur le célèbre ours afin de devenir la professionnelle qu’elle est. Et ils ne sont qu’une dizaine à faire ça en France ! Pour transmettre quelques-uns de ses talents, Christelle vend également des kits qui vous serviront pendant les cours de création d’ours qui ont lieu le matin, dans la boutique. De 20 centimètres à 1 mètre, votre Teddy ne passera pas inaperçu. Du reste, on trouve aussi dans la boutique des petites pièces uniques fabriquées par la créatrice : mobilier de poupée ancien, lampe-livre, bobines… L’ours Pompon se sent désormais moins seul… ■ Un ours en ville, 102, rue Monge – Dijon Tél : 03 80 30 00 95 - www.ours-ville.com – Facebook : un ours en ville Du mardi au samedi de 14h à 19h.
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La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.
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La Banque des Métaux Précieux Achat-Vente, Expertise-Estimation de bijoux anciens et contemporains, pièces, lingots en or et argent, pierres précieuses de qualité. ‘‘L’achat ne se fait pas uniquement au poids, mais à la valeur réelle du marché d’occasion. Nous tenons compte de la qualité et de la période de fabrication (Art nouveau, Napoléon III...)’’ Thierry Broch
Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 Mardi au samedi (fermé le mercredi matin) 9h/12h - 14h/19h
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L’embeLLissement
de La viLLe
Pour la première fois, les trophées Label Ville ont été décernés par M. le Maire Alain Millot afin de récompenser les professionnels et les particuliers qui mettent en valeur et embellissent la ville. Les candidats ont été évalués par un jury constitué d’élus et de professionnels qui a retenu 18 gagnants parmi les 75 participants. Vous êtes intéressés ? Les candidatures pour l’édition 2015 sont ouvertes ! Inscription à cette adresse : commerce@ville-dijon.fr Voici les lauréats 2014 des trois catégories, Vitrines, Devantures et Enseignes, et Façades. FAçADES 70 rue Jean-Jacques Rousseau : 1er prix L’immeuble du 15ème siècle a subi une belle métamorphose puisque les pans de bois ont été mis à jour. Les menuiseries extérieures ont été remplacées et dotées de vitraux losangés à l’ancienne.
9 rue de la Liberté : 3ème prix Cet élégant immeuble du 19ème siècle a été harmonieusement rénové : on remarque la mise en valeur de la symétrie des pierres de taille.
DRAC 39-41 rue Vannerie : prix d’honneur
20 rue Buffon : 4ème prix
Les hôtels Chartraire de Montigny et du Commandant Militaire abritent la DRAC rue Vannerie. Depuis 2010, un important chantier de restructuration a été mené afin de concilier respect du patrimoine classé et intervention contemporaine.
Au fond d’une impasse, ce bel immeuble de la rue Buffon a été entièrement décapé et nettoyé. Les fenêtres, lucarnes, volets, et balustrades ont ensuite été repeints.
40 rue de la Préfecture : 2ème prix
19 rue Buffon : 5ème prix
En retrouvant sa couleur initiale, cet immeuble du 18ème retrouve sa prestance. Le contraste obtenu entre la pâleur du calcaire et l’ocre rouge de la façade met en valeur les grandes fenêtres.
L’immeuble est un hôtel particulier du milieu du 17ème siècle. La toiture et les lucarnes ont été refaites, la façade a été enduite à la chaux teintée.
a sOn LabeL LAURÉAtS LABEL VILLE 2014 VItRInES Lili en Pagaille : 1er prix
Boutique d’accessoires et de décoration située rue des Godrans, Lili en Pagaille propose des vitrines variées dans un thème tantôt naturel, tantôt rêveur, mais toujours coloré.Voici la vitrine de mars, au thème printanier qui met en valeur une sélection d’accessoires de saison.
Fabrice Gillotte : 2ème prix ex aequo
Meilleur ouvrier de France chocolatierconfiseur installé rue du Bourg, Fabrice Gillotte marie l’excellence de ses produits à une mise en scène thématique innovante. Telle une marque de prêt-à-porter, les collections se suivent et ne se ressemblent pas.
Les Petites Graines : 2ème prix ex aequo
Installées depuis peu rue Auguste Comte, les deux gérantes des Petites Graines ont créé un espace dédié aux enfants, à la fois boutique de vêtements, accessoires et jouets, mais aussi atelier éducatif. Les vitrines sont le reflet de l’imaginaire enfantin, il n’est pas rare d’y croiser princesses et pirates. Pour la vitrine d’Halloween, des fantômes de papier se sont invités au milieu des déguisements.
Franck Berthier : 3ème prix
Située à l’angle de la rue Charrue et de la place Jean Macé, la boutique multimarque Franck Berthier propose 650m² de prêt-à-porter et accessoires haut de gamme. Pour cette vitrine de printemps, Franck Berthier invite la couleur avec une pluie de ballons qui rappellent le côté humoristique et décalé des vêtements Looney Tunes présentés.
Show-Rooms : 4ème prix
La boutique Show-Rooms accueille rue Verrerie tous les amoureux de la mode. Grâce à des conseils personnalisés, le mot prêt-à-porter prend ici tout son sens. Toutes les six semaines, les vitrines se transforment pour présenter un nouveau tableau, comme ici une présentation des quatre éléments.
Frip’Onne : 5ème prix
Frip’Onne est une boutique de vêtements et accessoires installée rue Jean-Jacques Rousseau. Les vitrines mettent en valeur ce concept économique et écologique, puisqu’il s’agit de dénicher la perle rare sans se ruiner. La vitrine de printemps appelle le regard par ses couleurs vives, relayées par les colliers délicatement posés sur une palette en bois naturel.
DEVAntURES Et EnSEIGnES tartin’Art (8 rue Musette) : 1er prix
Tartin’Art comprend deux immeubles, l’un à colombages datant du Moyen-Âge et le second du 19ème siècle. Les travaux de rénovation ont relevé le défi de conserver une unité dans les matériaux et les couleurs, tout en respectant les époques et les styles des deux bâtisses.
La Cave se Rebiffe (57 rue Vannerie) : 2ème prix Une façade traditionnelle en panneaux de bois a remplacé l’ancienne devanture en PVC. L’enseigne jeu de mot est un clin d’œil à la trilogie d’Albert Simonin.
Rosewood for Children (10 rue Chaudronnerie) : 3ème prix La devanture à panneaux de bois a été entièrement refaite et repeinte en couleur « bois de rose », clin d’œil au nom du commerce « Rosewood ».
La Chocolatière (4 rue des Godrans) : 4ème prix ex aequo La devanture a été repeinte d’une couleur gourmande mettant en valeur chocolats et autres gourmandises. Une rampe d’accès amovible a également été installée sous la porte d’entrée.
L’Atelier de Reliure (21 rue Amiral Roussin) : 4ème prix ex aequo Les travaux de rénovation conservent la devanture d’origine en bois. L’ensemble est rehaussé par une nouvelle enseigne très originale en trois dimensions.
La Scala (11 av Foch) : 5ème prix Après dépose de l’ancienne véranda, la nouvelle devanture a été refaite en rouge tomate pour correspondre aux spécialités italiennes proposées.
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