Bingbang 62

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BBmag fait marrer même à l’autre bout de la planète !

Bons Baisers

de partout

1-2 - Thaïlande

6 - New York

3 - Londres

7 - Iran

C’est à Bangkok que nos deux aventurières Anaïs et Manuela sont allées promener notre petit journal. Gros succès, impossible pour le chauffeur de taxi de lâcher ce petit bijou !

Les étudiants en commercialisation internationale des vins, spiritueux et œno-tourisme du lycée Les Arcades Dijon ont emporté leur indispensable Bing Bang à la rencontre des professionnels du vin, installés à Londres. Ici, avec James et Mario, gérants de Bedales Wines, situé dans un quartier branché de Londres.

4 - Death Valley

Vous avez dit «Hollywood» ?! Mince, nous sommes partis trop au Nord… Mais ça valait le coup ! BB nous aura suivi de Las Vegas à San Francisco en passant par la fameuse Vallée de la Mort ! Trop fiers d’avoir une petite part dijonnaise à 9000 km de notre ville. Jérém et Anne So

5 - Baie d'Halong

Bonjour, Nous sommes partis au Vietnam avec BB qui a particulièrement apprécié la Baie d’Halong. chúc mù'ng năm mó'i 2015 Marie-France et Martin

Antoine, designer dijonnais expatrié à New-York pour cause de premier job… a bien remercié sa maman pour lui avoir rapporté le dernier BB ! Ici devant le MoMA, famous Museum of Modern Art.

Non ce n’est pas à Pétra en Jordanie mais à Naqsh e Rostam, la nécropole royale des Achéménides (Empire perse, VI°- IV° siècle avant notre ère) en Iran que Laure est allée promener notre BB. C’est permis, une blonde cheveux au vent en couverture ?

8-9 - Vietnam

De notre envoyé spécial Thierry Binoche au Vietnam : 8 - Debby termine tranquillement sa lecture de BB en attendant le train pour Haiphong. À Hanoï petite gare de Long Bien 9 - Bing Bang à la plage de Hoï An et l’annexe locale…

10 - Popular

Le petit plus People !!! Vous me reconnaissez ? C’est moi Matthew Caws, le chanteur de NADA SURF. J’ai profité d’un tour en solitaire en France pour m’arrêter à Dijon et après un concert chaleureux, me plonger dans la lecture de ce magazine. Whaow ! Que de belles choses dans cette ville !

À vous !

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Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG !

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émoi

dijon jeux t'aime p.86

Conception : pH Photo Alex Doré ©2014 Modèle : Iris Delhomme

BB62 bing-bang-mag.com Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bangmag.com Direction Artistique : Philippe Huart. Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Thierry Binoche, Jean Guillaume Dufour, Cynthia Benziane,

Véronique Witkowski, Albert Tournepage, Jean Maisonnave, Émilie Chapulliot. Corrections : Carla Garfield Crédit photo : R. Patouillet, Alexis Doré, Le Collectif Ephémère, T. Hazebrouck Focaleinfo, Impression : Imprimerie Chevillon, Sens

Dépôt légal : Avril 2015 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

Abonnez-vous : 4 n°/23 euros

Toute reproduction, même partielle des articles et des photos, interdite. Droits réservés.

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édito ■ par Gérard Bouchu

© Alexis Doré

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Dijon Émoi Tu es qui, ma belle Dijon ?

Le genre de question idiote qu’on n’a pas arrêté de (se) poser durant trois mois ; et à laquelle ici chacun a essayé de répondre, à sa façon, en évitant quand même de vous filer le bourdon, car ce n’est pas le genre de la maison. On avait commencé l’année plein d’espoir et de bonnes intentions. Toute cette foule magnifique défilant, en silence, un certain dimanche de janvier, ces pancartes proposant un câlin gratuit, tous ces Charlie d’un jour délirants du crayon aux côtés de certains vieux Charlots de la vie politique locale. On revoyait le sourire de Cabu, pas revu à Dijon depuis des décennies. Quand il était venu faire un reportage, on avait versé une larme, parce qu’on avait appris la mort de Brassens ce jour-là. La femme d’un ancien maire de la ville l’avait l’accueilli à la Foire en le confondant avec un journaliste de l’Hebdo, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas connaître Charlie Hebdo, à l’époque. «Je suis Dijon», «Dijonnais ensemble» ou «Dijonnais en paix»... On a pensé à ces titres, en revoyant certaines pancartes sur les photos prises ce dimanche-là. Et aussi à des dessins, pour illustrer le futur mag élaboré à la fin d’un hiver où la grippe elle-même nous aura pris la tête, alors que le froid avait vidé les rues et le manque de fric les magasins.

Dijon est masculin, bande d’analphabètes !

«Tu es qui, ma belle Dijon ?» Albert Tournepage, qui est un retraité heureux et le seul d’entre nous à échapper aux affres des fins de mois difficiles, nous a secoués. «Ta question, elle est idiote. Faut s’appeller Jamait pour parler de ma belle Dijon ! On dit pas ma belle Lyon, ma belle Mâcon, bande d’analphabètes». J’aurais pas pensé à Dijon au masculin, fallait tout revoir. Comme nous faisons nos réunions de rédaction (!) à l’Alchimia, l’équipe du bar-galerie nous a adoptés. Christophe et Nicolas nous ont dopés au café, d’où le dossier que vous allez découvrir, quelque part dans ce numéro. Alex Doré, qui est plutôt drôle pour un photographe punk dépressif, nous a apporté des images d’une ville mutante pour nous rassurer, et a entamé une nouvelle série de portraits intimes dans le monde des tatoués. «Pour une fois, tu parleras d’autre chose que de boutiques qui ferment, de chefs qui se tirent ailleurs et d’adjoints verreux (sic)» (écrit comme ça, car il voulait certainement parler de quelqu’un qui laisse pourrir la situation des poubelles et du verre au centre-ville)...

Dijonnissimo... ma non troppo !

Heureusement que le printemps est arrivé pour nous redonner un peu de peps, avec les élections et Florissimo, un binôme pas facile à illustrer. Du coup, on a voulu titrer ce numéro «Dijonnissimo», on a rêvé de «Dijonnais sur l’herbe». Pas encore assez chaud pour ça. On aurait bien demandé à Fakir une photo-montage pour montrer Dijon telle une ville à la Schuitten (la série des Cités Obscures, en BD, un must !), une immense cité d’acier et de verre sous une coupole gigantesque, un lieu où l’on vivrait, bien, sous un soleil planifié. Non, on ne vous parle pas de la Toison d’Or, on vit au centre, on vote au centre... Parler du bio, des écocités, de l’œnotourisme, on y reviendra. Et du nouveau tramway puisque certains nous ont pris au sérieux, avec la troisième ligne de tram, alors qu’ils n’ont pas cru un instant au projet de la cité de la Gastronomie tel qu’il a été présenté. Trop moche pour être véridique, qu’ils ont dit. La neurasthénie, c’est terrible, mais pas autant que la gastro qui a empêché le groupe Fakir de nous offrir la vision du Dijon de demain dont on avait rêvé. Ils ont déliré en tous cas, le temps d’une séance de travail gratinée qui vaut bien les nôtres. C’est tout dire. Vivement les beaux jours et le retour des touristes chinois. Dijon et la Bourgogne ont besoin de touristes, même si ceux-ci n’apportent pas grand chose au petit monde de la restauration et des bars (on est classé en dernière position, en France !). Heureusement, on est 883 Dijonnais et Dijonnaises de plus qu’en 2010. Si, si, ça ne se voit pas dans les rues, mais ce sont des chiffres sérieux. Et il y a plein de gens qui aiment cette ville, même s’ils n’y vivent pas à demeure, et déclarent vouloir repartir un jour prochain pour tenter l’aventure ailleurs. L’aventure, pour nous, commence au coin de la rue, pleine de dangers, de surprises. Vous ne nous croyez pas, feuilletez ce mag, il est bourré de vitamines (et peut-être de fautes, mais on ne va pas chipoter !). ■

La Dijonnaise-type vue par Didier Bontemps. Selon un sondage, elle aurait 38 ans, s’habillerait au centre-ville, n’aimerait plus la moutarde mais adorerait l’arbre de la Liberté (là, on rigole !).

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l’enfer du décor Dijon, ville en mutation. Tantôt slogan politique, tantôt phrase inscrite sur les carnets de commande des promoteurs immobiliers et autres entreprises de BTP locales, l’assertion se vérifie à chaque carrefour. Loin de la seule rue de la Liberté piétonnisée, point d’orgue des grands travaux dans l’air du temps, la focale du photographe Alexis Doré s’est braquée sur d’autres emblèmes déchus de ce qu’a été, et déjà n’est plus, la cité des Ducs. Restent, exposés sur papier glacé, quelques clichés, saisissants et saisis sur l’instant, des bâtiments d’antan. Plongée sur un Dijon révolu, à mille pas de la Chouette et de son parcours à touristes.

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■ par Amandine Chauve ■ Photos d'Alexis Doré


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▲Les minoteries dijonnaises

Des grandes minoteries dijonnaises aux activités et autres spectacles pour « minots ». Parmi les projets de réhabilitation mis en place durant le premier mandat du maire socialiste, la halle Bonnotte, ancien établissement de l’habillement de l’armée, elle-même sise sur les anciennes minoteries dijonnaises, s’est vue offrir par l’atelier d’architectes Correia une nouvelle vie. Sous les gravats, la culture pour les 3-12 ans.

L’ancien foyer des jeunes travailleuses Aubriot

Des petites chambres qui auront accueilli tant de tranches de vie, entre espoirs, débuts professionnels ou difficultés du quotidien. Fin 2011, l’ancien foyer des jeunes travailleuses Aubriot tombe, sous la volonté du Grand Dijon de redynamiser le quartier sud du Pont-des-Tanneries. Ironie du sort : alors que la ville dit adieu à son passé, sous les décombres des temps plus anciens encore se font jour, avec la découverte d’un ancien cimetière dit « des pestiférés ». ▼


▲Le couvent des dominicains

Joyau de la « ville aux cent clochers », le couvent des dominicains est aujourd’hui défroqué sur l’autel de l’immobilier. Avant qu’il ne soit découpé en lots et entièrement rénové en logements pour particuliers ou en résidence pour touristes gastronomes, le temps y faisait tranquillement son œuvre.

Les anciens abattoirs

Un site fait de plusieurs strates, symbole de plusieurs pans de l’histoire contemporaine à la sauce dijonnaise. Les anciens abattoirs, où longtemps a régné la mort, ont aussi été un haut lieu de vie ces dernières décennies. Squattés de-ci de-là, ses murs taggués sont voués à repousser en écoquartier. Reste à déloger les derniers souffles alternatifs qu’ils abritent. ■ ▼


Good Morning

Dijon

Grégoire Courtine, Directeur de laboratoire à l’École polytechnique fédérale de Lausanne,

Grégoire Courtine

Lésion partielle de la moelle épinière : les rats gambadent. Directeur de laboratoire à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en charge de la chaire réparation de la moelle épinière, le professeur Grégoire Courtine est un Bourguignon grand cru, lucide, tenace et prudent. Depuis 15 ans, Grégoire et son équipe dédient leurs recherches à l’élaboration de thérapies améliorant la récupération fonctionnelle et la qualité de vie des blessés. Avec des résultats surprenants sur des animaux paralysés, qui remarchent lorsqu’ils sont stimulés dans l’environnement sophistiqué du laboratoire. Le fruit d’un mélange complexe de pharmacologie, de stimulation électrique de la moelle épinière et d’un entraînement robotique avec, à long terme, la repousse de certaines connexions nerveuses. Inutile pourtant de nourrir d’espoir inconsidéré, on ne parle pas de guérison. Il n’existe à l’heure actuelle aucune thérapie pour les lésions de la moelle épinière. Etudiant, Grégoire Courtine a deux mentors : en Italie, Marco Schieppati, professeur de médecine et aux États Unis, Reggie Edgerton, qui l’intègre dans la fondation Christopher Reeve, l’acteur blessé de Superman. Sa vie bascule. Orientant sa recherche vers le développement de thérapies pragmatiques pour soulager les patients, le jeune chercheur reçoit un chèque de 3,5 millions d’euros pour ouvrir son laboratoire et s’entoure en Suisse de savants multidisciplinaires.

Rétablir la marche après une lésion de la moëlle épinière Des chercheurs de l’EPFL sont parvenus à rétablir sous stimulation électrochimique les mouvements volontaires suite à une lésion importante de la moëlle épinière. Après quelques semaines, les connexions nerveuses repoussent. Obtenu sur des rats, ce résultat laisse entrevoir la possibilité d’améliorations fonctionnelles pour les personnes médulo-lésées. nouvelles connexions au niveau du cerveau

cerveau dispositif de soutien moëlle épinière

stimulation électrique

soutien vertical

lésion

stimulation chimique

mouvements volontaires les fibres nerveuses lésées établissent des relais qui contournent la lésion

1 Réveil

Une combinaison de stimulations électriques et chimiques réveille la partie du sytème nerveux situé sous la lésion.

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2 Entraînement

Un dispositif fournit au rat un soutien vertical. Après quelques semainesd’entraînement, les mouvements volontaires, sous stimulation électrochimique, sont rétablis.

3 Repousse des connexions nerveuses

Le système nerveux central se réorganise à tous les niveaux, non seulement au niveau de la lésion mais aussi au niveau du cerveau, pour rétablir le contact.

Infographie: Pascal Coderay / EPFL

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Développement robotique, pharmacologie, biologie, systèmes complexes d’algorithmes mathématiques pour stimuler la moelle épinière, ingénierie, des scientifiques aux vocabulaires dissemblables se comprennent. Ici, un physiothérapeute est capable de dire au roboticien : “Mon rat a besoin que l’on change l’impédance de ton système robotique.” Un ingénieur qui ne fait que du code en développement d’algorithmes peut entraîner les rats parce qu’il a tout compris de leur appareil locomoteur. Atypique, le labo de Grégoire est une petite famille qu’il emmène pratiquer l’escalade, un sport dans lequel il excella à haut niveau, ou skier à Verbier avant de boire une bière et d’aller danser. “Il faut s’éloigner de cette idée poussiéreuse de chercheurs qui s’ennuient tout seuls dans leur laboratoire à chercher, chercher, chercher et ne jamais trouver. La recherche moderne est devenue une œuvre collective, où les gens s’amusent à faire quelque chose de très sérieux.” Une science humaniste, au service des malades en détresse et des laissés-pourcompte. ■ O. Mouchiquel et V.Witkowski courtine-lab.epfl.ch


Tram T2 arrêt Toison d’Or


Good Morning Dijon

Romain Ambro, la radio dans la peau

■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel Coordinateur éditorial du Grand Direct des Médias de JeanMarc Morandini sur Europe1, le jeune journaliste dijonnais Romain Ambro fut le grand frère des enfants ayant participé en mars à la Semaine de la presse et des médias dans l’école. Guidés par Romain, les minis-journalistes ont réalisé, dans les studios de la radio, des interviews diffusées en pastilles vidéo sur Gulli, la chaîne des petits. Rencontre avec un beau gosse bourguignon fidèle à ses racines. Romain Ambro

BING BANG MAGAZINE : Ton premier contact avec la radio ? ROMAIN AMBRO : Mes parents et grands-parents écoutaient beaucoup la radio. Le silence me fait peur, ça me rassure d’avoir quelqu’un qui me parle. Ado, je suivais le soir les libres antennes et je rêve d’un jour peut-être en animer une. J’écoutais Difool sur Skyrock et en rentrant de l’école, Planète Arthur avec Arthur et Manu Lévy. Quand j’étais petit, je faisais un microcasque avec un serre-tête de ma mère et une brosse à dents et devant mon miroir de salle de bain, je présentais une émission.

France Bleu Bourgogne ? Ca fut ma première antenne. Lors d’un salon de l’orientation, j’ai pris contact avec Bernard Portalès, alors directeur de la station. Je lui ai dit que je voulais réaliser un reportage pour mon journal lycéen. Je suis venu dans leurs locaux et j’ai suivi Pascal Gervaize. Par la suite, je les ai tannés, passant des coups de fil pour demander des stages jusqu’à ce que Bernard me dise « On a un absent, tu vas prendre un micro et faire un micro-trottoir. » Je n’avais que 18 ans. Ils m’ont fait confiance et m’ont laissé assurer l’été des remplacements de Pascal. J’avais à peine mué, je me retrouvais présentateur de la matinée de France Bleu. Par la suite, dans La minute du Zénith, j’ai rendu compte de l’actualité quotidienne de sa construction. La chronique a perduré, je faisais les micro-trottoirs en sortie de salle, les interviews d’artistes. Bernard m’a toujours dit « Si jamais la radio est néfaste à tes études, on arrête tout. » J’étais en Fac la journée, en radio au Zénith de Dijon le soir, ça m’a doublement motivé. J’ai eu mon Deug de Lettres Modernes. Bernard a été mon papa de radio. J’attache de l’importance à ce qu’on dise d’où appellent les auditeurs. De Dijon, Nuits-Saint-Georges, Beaune, de Saôneet-Loire et d’autres départements. J’adore entendre Europe1 dire qu’un auditeur est de Dijon. Conseil aux jeunes ? Les études et la culture sont primordiales. Tout le monde me disait que je n’y arriverais jamais, nous n’étions pas du sérail. J’ai prouvé qu’on pouvait faire son trou. Animateur à France Bleu, j’ai travaillé à Dijon et sur dix-huit radios partout en

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France. Etudiant, je n’étais d’aucune soirée avec mes potes et partais parfois les weekends en remplacement, loin de ma famille. J’ai mis entre parenthèses ma vie perso pour le travail, mais j’ai bien joué. C’est comme ça que ça marche. Je n’ai pas fait beaucoup d’études mais je me suis accroché et j’ai eu beaucoup de chance. Je m’attache aujourd’hui à prendre des stagiaires. Ce qui s’est passé pour moi à France Bleu, je le répercute à Europe1. Bernard Portalès m’a fait confiance en me confiant un stage. J’aimerais qu’un jour quelqu’un puisse réussir parce que j’aurai pris le temps de lui donner sa chance. Les endroits où tu aimes aller quand tu reviens à Dijon ? Lors de la venue de TF1 pour l’élection de Miss France à Dijon, j’avais des attachées de presse et des journalistes avec moi. Les gens ne soupçonnent pas qu’à une heure quarante de train il existe une ville super agréable à vivre. J’ai emmené les équipes dîner place Emile Zola et toucher la chouette, voir les maisons mansardées à tuiles vernissées dans les petites rues. Etonnés de tout ce qu’on pouvait faire ici, certains y sont retournés en week-end avec leurs chéri(e)s. Je parle souvent de Dijon avec Denis Brogniart, qui organise un rassemblement de Bourguignons une fois par an à Paris dans un resto. Il est né à Dijon et défend les valeurs de la ville. Même à Paris, nous sommes fiers d’être Bourguignons. Je redescends deux fois par trimestre. C’est important, le retour aux sources, la famille, mes amis. Ça permet de décompresser de ce monde qui tourne à vive allure. Se retrouver à Dijon, c’est ça, la vraie vie. ■

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Good Morning Dijon

Greg Frite trempe ses moustaches dans la moutarde

Dijonnais et fier de l’être, si, si, ça existe ! Il est juste gentil, le garçon. Rien à voir, mais rien du tout, avec le cliché du rappeur dans sa Benz décapotable, et pourtant, Greg Frite a fait danser, sous son pseudo Black Boul’, toute une génération avec le groupe Triptik. Après avoir écumé les scènes de la France entière, il vient de poser ses valises à Dijon et ne veut surtout plus en partir. A la terrasse du Rabelais, Greg est encore tout étonné du complexe d’infériorité des Dijonnais, comme si Paris ou Lyon, c’était mieux. Déjà, nombre d’artistes, écrivains, musiciens, chanteurs, peintres, producteurs, reconnus ou non et de personnalités qui comptent en France, y résident, parfois discrètement. Ensuite, toute la culture est présente à Dijon, des grands spectacles populaires du Zénith à la programmation innovante de La Vapeur, une référence sur laquelle s’alignent les autres scènes de musiques actuelles. Le Consortium expose les artistes stars ou pointus de l’art contemporain, le théâtre est omniprésent, les festivals de musique et les spectacles dédiés aux enfants sont innombrables. On cite Nantes, Greg répond qu’à Dijon, tous les lieux sont accessibles, très rapidement, la vie est agréable : “Quand je monte dans le tram, j’ai l’impression d’être à Disneyland.” La nature est à deux pas de la ville, pas besoin de prendre un RER pour voir un arbre, il suffit d’un vélo. Et pour l’amateur de vin et de gastronomie qu’il est, les bistrots dijonnais sont incomparables.

Greg Frite

Aujourd’hui, Greg vient de sortir la compile CD de ses Gros Mots, les mots tendance issus du web, rappés dans le Before du Grand Journal de Canal+. Féru de linguistique, Greg Frite aime la langue française, les chanteurs début XXème dont il porte la moustache, les poètes, Boby Lapointe, Ferré, Brel, Brassens, Jean Constantin et Maurice Chevalier. Un écrivain ? Son ami Drixxxé, rappeur de Triptik, l’a initié à la poésie de Christian Bobin. Un Bourguignon, lui aussi, encore. ■ Olivier Mouchiquel et Véronique Witkowski CD : Les Gros Mots (Quintessence Music / Believe Recordings) Fb : Greg Frite / Black Boul’ Instagram : greg_frite - Twitter : @GregFrite1er

Amayne ta balle et bouge tes fesses, le street art, c’est aussi du sport

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Cours individuels ou collectifs, initiation, événements : Amine Ksassoua (Amayne) www.amaynevent.com facebook.com/Amaynevent contact@amaynevent.com

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Amayne, vous l’avez vu dans la pub L’Oréal pour le gel Studio Line ou Nike pour le lancement des pompes Air Max. Ado, préférant la liberté solitaire du freestyle football au sport collectif, il s’entraîne dur, désespère parfois, répète des dizaines de milliers de fois les gestes de ce sport artistique exigeant. Fils de diplomate né au Maroc en 1994, arrivé à Courbevoie en 2004, il s’achète une petite sono et se lance dans la rue. Streetshows de jonglage artistique au Trocadéro, sur les Champs Élysées, démos bénévoles dans des associations, il adore l’expérience. Ses parents, un peu moins… Les frères et sœurs ont tous fait des études, alors la bohème… Repéré par des journalistes, il travaille sur des matchs et des galas, rencontre Zidane et Matt Pokora, assure le show à Bercy, au Stade de France lors d’un match France-Afrique du Sud. Vice champion de France de freestyle football, Amayne

se qualifie aux championnats du monde en Afrique du Sud. Retiré de la compétition, il transmet désormais son savoir aux enfants et travaille avec les entreprises comme Coca-Cola ou Red Bull, les MJC, les artistes et réalisateurs de clips. La famille est fière de son parcours. Jeune papa responsable sécurité incendie à Dijon, Amayne a rencontré sa femme, bourguignonne, à Paris. “L’envie de quitter Paris pour la Bourgogne est venue de moi. Le stress parisien, les bouchons… je voulais un climat plus doux, plus calme pour notre enfant, qu’il grandisse dans des conditions idéales. La nature fait partie des raisons principales pour lesquelles j’ai quitté Paris. Quand je pars en vacances, c’est au fin fond de la France, sans rien autour de moi à cinq kilomètres excepté le calme. Les chants des oiseaux, le matin, c’est ça, la vie.” Alors, elle n’est pas belle, notre ville ?

■ Olivier Mouchiquel


Chérie Club Med !

, fais ta valise, j’ai réservé nos vacances à l’agence

Été comme hiver et quelle que soit la destination, Club Med vous promet un voyage aux petits oignons… Elle a envie de détente, vous avez besoin de vous défouler ? Elle veut bronzer, vous êtes allergique au soleil ? Vos enfants sont hauts comme trois pommes mais vos neveux sont des ados rebelles ? Vous voulez être dépaysé, elle ne supporte pas les longs vols ? Mamie voudrait bien vous retrouver mais seulement pour quelques jours ? Attention Mesdames et Messieurs, le casse-tête des vacances a officiellement débuté ! Mais franchement, arrêtez un peu de vous prendre le chou et faites plutôt un saut rue des Forges, à l’agence Club Med. Détendez-vous : venez avec vos idées, vos envies, vos exigences, vos impératifs et votre budget, Corinne et Patricia s’occupent du reste. Les villages vacances Club Med n’ont aucun secret pour elles : en quelques minutes elles vous dégoteront la destination idéale.

5 bonnes raisons de faire un saut à l’Agence Club Med de Dijon • Vous êtes au bout du rouleau et vous avez grandement besoin de vacances • C’est la seule agence Club Med de la région • Corinne et Patricia connaissent les villages sur le bout des doigts • Elles vous proposent 70 destinations à travers le monde • Votre projet de voyage est géré de A à Z en direct live et avec le sourire

… il ne vous reste plus qu’à préparer vos valises !

Agence Club Med

Votre boutique en centre ville (à côté de la librairie Gibert)

20 rue des Forges à Dijon Tél. : 03 80 30 77 32

Ouvert le lundi de 14h à 18h30 et du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30.

Corinne et Patricia vous conseillent à l’agence de Dijon

agence.dijon@clubmed.com


Good Morning Dijon

C’est Shakespeare qui l’a dit : la musique est l’aliment de l’amour. La preuve avec Emmanuelle Ledeuil, musicothérapeute

Formée en école de musicothérapie à Paris, cette jeune danseuse dijonnaise range un jour son violon dans son étui et, gardant l’archet, s’enfuit avec un violoncelle. Aujourd’hui musicothérapeute, Emmanuelle Ledeuil accompagne adultes et enfants. Son travail ? Tendre les notes comme on tend une main secourable. En néonatalité, les bébés adorent la musique en bains sonores. Les enfants présentant des troubles du comportement, les adultes en dépression, les personnes âgées en souffrances physiques et psychiques trouvent l’apaisement avec cet art-thérapie. La musique adoucit tellement les mœurs que la Haute Autorité de Santé a fini par inscrire la musicothérapie dans les bonnes pratiques du plan Alzheimer. Un agréable complément qui améliore la qualité de vie des patients. Emmanuelle travaille autour des instruments et sur la respiration, met le corps en mouvement pour le discipliner, termine la séance par un temps de relaxation. Les enfants découvrent leurs capacités créatives, domptent leur colère. Emmanuelle exerce au sein d’un pôle libéral regroupant deux autres musicothérapeutes aux côtés de professeurs de musique proposant cours de piano, batterie, percussion, guitare et chant, éveil musical et bébé musique.

Emmanuelle Ledeuil - DR

L’Atelier 31 travaille main dans la main avec des crèches, des jardins d’enfants et des collectivités comme le Conseil Général et les villes de Chenôve et Dijon. Nietzsche avait raison : « Sans la musique, la vie serait une erreur. » ■ Olivier Mouchiquel Emmanuelle Ledeuil Musique, Corps et Mouvement Atelier 31 - 31 rue Nicolas Berthot à Dijon - 03 80 59 15 58 atelier31.net - eledeuil@atelier31.net

Une amie pour nos amis Margaux, ostéo pour animaux

Les animaux ont aussi parfois besoin d’ostéopathie et ça, Margaux, cavalière émérite (son dada, c’est l’équitation), l’a bien compris. Après 5 années d’études spécialisées, diplôme en poche de l’ESAO, première école d’ostéopathie animalière en Europe, cette amoureuse des animaux s’est installée à Dijon. Les consultations se font à son cabinet pour les toutous et les minous mais elle se déplace pour câliner vaches à clochettes et chevaux frigants. Après une mise en confiance du patient, elle dresse un diagnostic puis manipule avec douceur et délicatesse Médor ou Minette. L’ostéopathie animale soulage, entre autres, les crises d’arthrose, les symptômes post-opératoires, les conséquences de traumatismes divers, les troubles du comportement et de locomotion. Ecoutant les maîtres autant que leurs compagnons à quatre pattes, Margaux rassure et apaise. De la douceur, toujours. Margaux Lerch

■ Véronique Witkowski Margaux Lerch - Ostéopathe animalier - 1 bd Alexandre 1er de Yougoslavie à Dijon - 06 70 10 99 63 - margauxlerch.osteo@gmail.com

So Fresh, A-Team ! On ne vous parle pas ici du feuilleton américain culte et un peu démodé, mais du groupe dijonnais que vous avez pu applaudir pendant la fête de la musique en juin 2014, puis en novembre à la péniche Cancale pour la sortie de leur maxi. Déjà, vous aviez l’oreille en émoi et aviez entendu là les prémices d’un son différent, sacrément bien chaloupé. La A-Team, fusion de deux projets, Looping Sound System et Giant Hip, est un collectif de musiciens qui mélangent tout avec bonheur. Avec leur hip-hop électrique, ces huit musiciens et rapeurs de La A-Team dépassent les genres et livrent en concert une musique personnelle et pleine d’énergie. On aime le mélange du rap/beatbox avec les riffs jazzy de la basse et les douces mélopées du saxophone. C’est bien simple, ça change notre vision de la musique hip-hop, c’est nouveau, c’est beau. ■

Prochaines dates : Demigny on the rock le 8 mai, Mervans le 27 juin pour le festival Europopcorn. www.la-a-team.com

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spring/summer 2015 Côté Hommes Digel / Bark Pierre-Louis Mascia John Sheep / Messagerie Edween / Pearson Paolo Pecora / Hafnium Santaniello / Rick Taylor National Standard

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Rodier / Cacharel Hache / Ter&Bantine Farrington / Alberto Biani Passage / Darling Piazza Sempione United Nude / Rosso 35 St-Martins / Sartorial Anett Röstel / Lou Andrea See by Chloe / Fabiana Filippi

création réalisé par l'Agence 24

Côté Femmes

NEW-COLLECTION

Paraboot à Dijon

5, rue François Rude Tél. 03 80 30 24 86

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by

Billet de retour ■ la chronique de Jean Maisonnave

Esprit

es-tu là ?

Un rôle dans lequel on aurait adorévoir jouer Jean Maisonnave, au Grenier de Bourgogne : Topaze !

Liberté, inégalités, communautés. Sensibilité de l’arbrisseau. Omnipotence du marché. Ambigüité relative des beaux-arts. Aporiculture de l’artichaut local. Vivre ensemble, vivre ensemble, entend-on bêler de toute part. Non parce que l’on est entré dans l’année de la biquette chinoise, mais suite aux événements qu’on sait. Puis, conscient que cette belle pulsion unitaire est événementielle justement, et fugace l’affect qui s’ensuivit, on s’interroge : comment pérenniser l’esprit du 11 janvier ? Comment restaurer dans les consciences et dans les mœurs les grandes valeurs de la République ? La problématique est la plus ardue qui soit, surtout si on y inclut - comment faire autrement - la religion. Outre glose, les doctes s’accordent pourtant sur un point : il faut s’y prendre tôt. Comme disait ma grand-mère, il est plus facile de secouer l’arbre quand il est flexible. Alors, on met en avant, c’est logique, l’éducation et la culture, lesquelles sont au demeurant assez jumelles. Dans bien des pays, la culture relève de l’éducation, comme ce fut le cas en France jusqu’à Malraux à qui il fallait une fonction. Incidemment, c’est réjouissant de voir ainsi la culture promue au rang de roue de recours, alors qu’elle est généralement considérée (sauf dans les discours) comme la cinquième du carrosse, plus que 24

jamais en ces temps de crise où l’on voit chaque jour se fermer un établissement culturel et se tarir une subvention. Pas seulement hélas dans les municipalités nouvellement frontistes. Elles, au moins, sont cohérentes : elles ont bien perçu que globalement, la culture, c’est ce qui peut rendre moins con ; pas toujours, mais bref. S’agissant de l’éducation, on prétend y introduire la citoyenneté, la civilité. Il faut dire que c’est plus facile, pas seulement parce que l’arbre est encore jeune, mais surtout parce que l’école est obligatoire. On s’efforce d’ailleurs d’y rétablir l’autorité, nécessaire semble-t’il à la confrontation de l’esprit civique et à l’acquisition des connaissances. Dont acte, s’il s’agit de créer de meilleurs citoyens. S’agissant de la culture, c’est autrement plus difficile. D’abord parce qu’elle n’est pas obligatoire. Stricto sensu, elle n’est même pas indispensable. On a tous connu des imbéciles heureux. D’une certaine façon, il leur est plus facile de s’épanouir dans un monde où, chaque fois qu’on apprend un truc, on découvre un nouveau sujet d’inquiétude, de frustration, d’indignation ou simplement d’incompréhension.

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Soyons toutefois cohérents : si la culture n’est pas obligatoire, quoique reconnue comme l’école utile à la plénitude de l’individu - et on entend par là une culture qui étend le niveau de connaissance et la qualité des émotions, l’autre circule bien assez - il faut alors commencer par en développer la demande ; c’est-à-dire la rendre bien plus que disponible, attractive. C’està-dire en faire un plaisir, sinon un besoin. Et c’est là où ça bute. Parce qu’elle n’est un plaisir que pour ceux qui sont déjà, peu ou prou, cultivés. Pour les autres, c’est prise de tête et casse-bonbons. Cercle vicieux. Si on ne commence pas par ce travail, il ne sert à rien de multiplier l’offre, sinon à enrichir le loisir des classes moyennes* et à condamner la majorité de la population à la sous-culture, très ambiante celle-là, vu qu’elle fait vendre tout le reste, du grille-pain aux idoles. Par conséquent, une politique culturelle, surtout de gauche, qui ne se consacrerait pas d’abord à la médiation culturelle, mais alors vraiment, pas en se contentant d’intentions du genre « culture pour tous » ou de symboles (« on va dans les écoles » etc.) ; une politique culturelle donc, qui ne considérerait pas comme prioritaires, stratégiques, des points tels que, par exemple, les activités périscolaires, les enseignements artistiques, les pratiques amateurs, le questionnement des formes existantes (télé, radio), en se contentant d’ajouter du spectacle au spectacle, ne saurait très logiquement aboutir qu’à créer de la division sociale au lieu de la réduire. Si on veut vraiment vivre ensemble, il est impératif de la combattre. Formulation brutale sans doute, mais ne voit-on pas le temps venir des nécessaires radicalités ? On sait qu’il faudra un jour prendre la chèvre par les cornes. C’est-à-dire accomplir une vraie révolution copernicienne en inversant les priorités, puisque les choix en matière d’art et de culture - siamois ceux-là sont presque toujours indexés sur les produits, donc les moyens de production, voire la situation des producteurs sur le marché. Critères au demeurant assez cohérents avec la mondialisation et tout le fourbi, où l’on voit régulièrement la logique marchande confirmer son emprise sur le pouvoir politique. Eh ! et la création artistiqueu ! ? Ah ! la cré-cré. Je ne vois pas en quoi elle s’en trouverait, dans le principe, menacée. Au contraire, l’art pourrait y gagner du sens. J’allais écrire : de l’utilité. Mais l’art est toujours utile à quelqu’un, surtout lorsqu’il ne veut pas l’être. Demandez aux banquiers. Par ailleurs, c’est la création qui nous occupe ici : celle d’un citoyen égalitairement éclairé, cet honnête homme apte au dit vivre ensemble, que les Encyclopédistes déjà appelaient de leurs vœux. Ça me fait penser à l’artichaut. Bien visible : la fleur bleue, jaillissant du cœur. Dessous, les feuilles. Dans la fleur, la beauté, mais aussi des graines. Dans la feuille, invisible : ce qui nourrit. Et le plaisir, normalement, à tous les étages. Une plante merveilleuse, cet artichaut. Je me demande pourquoi on ne la cultive pas mieux par ici, où l’on a pourtant bien engraissé le terreau. Et on se demande ce qu’il en sera de la tant annoncée Cité de la Gastronomie, outil potentiellement culturel s’il en fut, donc potentiellement instrumentalisable. ■ * Lesquelles, au train où va le libéralisme, seront bientôt en voie de disparition.

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Moi Dijonnais ■ par Jean-Guillaume Dufour

... Il en dit quoi le lecteur ? Il dit que c’est un peu court, que c’est un peu nul, que ça manque de relief, qu’on est loin des envolées qui ont fait le succès, que dis-je, la gloire de cette rubrique. Seulement voilà, moi on m’a demandé de parler de Dijon et du Dijonnais, j’ai donc repris mes archives, regardé autour de moi et un peu dans mon miroir, un vrai travail d’enquête, une plongée au cœur du terrain, et tout à coup on se rend compte que le dossier n’est pas bien profond, on flirte avec le pédiluve, on est loin des grands fonds ! Pourquoi du Bellay n’était pas Dijonnais ? Heureux qui, Dijonnais, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy qui conquit la toison d’or Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste en Côte d’Or ! Quand reverrai-je, hélas, de ma jolie Dijon Fumer les cheminées, et en quelle saison Reverrai-je la Chouette et le Palais des Ducs, Qui m’est une province, que j’emmène en voyage ? Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre me plaît la tuile vernissée :

La chronique

du mégalo

Plus ma Saône grivoise, que le Tibre latin, Plus ma place D’Arcy, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin, la doulceur dijonnaise. Seulement pour écrire un tel sonnet, encore faut-il être parti, et même faut-il être loin. Alors partez, partez tous, foutez-moi le camp tous, tout de suite, prenez le temps d’être absents, ne revenez que quand vous n’en pouvez plus d’être loin. Voilà, c’est dit, dorénavant, je n’adresserai plus la parole à quiconque n’a pas passé au moins deux ans (c’est pas énorme deux ans) hors de Dijon. C’est le seul moyen de créer des courants d’air, ces va et vient, et les courants d’air, c’est quand même ça qui régénère l’air, c’est pas les calfeutrages on est bien d’accord. Le Rebs, il l’a bien compris, il est parti le bougre, et sous quel prétexte ? Ministre !!! Vous y avez cru plus d’une minute ? Non, évidemment, alors vous attendez quoi, allez faire ministre, journaliste, chercheur de truffes, n’importe quoi, mais allez voir ailleurs comment ça se passe ! Vous verrez, ça fait du bien, et en plus on est content de revenir. Pas la peine de me montrer du doigt, comme on dit chez M. Meuble, vous prêchez un convertible ! J’ai passé plus de 15 ans hors la ville. J’ai même pas attrapé de maladies ou pas beaucoup, j’ai bu d’autres vins sans séquelle, j’ai mangé des trucs pas bons, 26

ça m’a fait comprendre ce qui était bon, ce qui me manquait, et du coup, de retour à Dijon, je ne vois plus que l’essentiel, je ne vais que droit au but, pas de restau à la con où il faudrait mieux manger le décor que ce qui est dans l’assiette, plus de discussions avec les commerçants qui ne sont pas accueillants, des claques, de la rééducation, la fessée pédagogique, thérapeutique. Plus un sou, embargo, blocus, bannissement, indignité !!! Debout Dijonnais, boutons le commerçant félon, le chef de service (dés)appointé ou l’entrepreneur rentier qui croit pouvoir compter sur le travail des générations précédentes pour ne pas avoir à travailler ! Aux armes Dijonnais, boutons hors de nos bistrots l’encroûté chronique qui répond invariablement « Rien » à l’inévitable question « Quoi de neuf ? », à grands coups de pompes où vous voulez, mais dehors !


Dijon ? J’y suis né c’est tout dire. J’y ai fait des études (brillantes cela va de soi), j’y suis sorti (très tard, cela va de soi), j’y ai traîné (des heures en terrasse du Carillon, cela va de soi), j’y habite (un hôtel particulier, cela va de soi), j’y travaille (médecin, notaire, pharmacien ou avocat, cela va de soi), je m’y ennuie (malgré mes maîtresses, cela va de soi), j’y investis (dans l’immobilier, cela va de soi), j’y mourrai (enterré par Meurdra, cela va de soi). Voilà fin de l’article, pour une fois que je réussis à faire concis, précis, pertinent, je crois que c’est le moment idéal pour demander une augmentation, il est content le patron, et le lecteur, il en dit quoi ?...

Formons nos bataillons contre les vendeurs de rien, en vrac : tout ce qui se livre et fait qu’aller manger dans un endroit va bientôt être considéré comme une contrainte, les bistrots employant des serveurs incompétents et inintéressés par leur boulot, les restaus qui pensent que plus le service dure longtemps meilleur est le repas, les centres commerciaux qui nous prennent délibérément pour des bovins en stabulation, ceux qui pensent que c’est moins cher d’acheter de la viande ou des légumes en supermarché, alors qu’il suffit pour la viande d’en acheter moins souvent pour manger plus sain et surtout meilleur, quant aux légumes comparez une carotte élevée sur plastique, vendue récurée, calibrée et proprette et garantie sans goût avec une carotte élevée en pleine terre par un maraîcher des environs qui fait l’effort de venir jusqu’aux halles et qui la vend à vil prix, je n’ose pas aborder le sujet de la charcuterie, mais il va falloir arrêter de manger du sel et du jus de

phosphates et où trouve-t-on un saucisson correct ? Tout comme il va falloir arrêter d’appeler la police au moindre bruit, on est d’accord que vivre en ville c’est avoir l’avantage de trouver tout à portée de main moyennant le désavantage de vivre dans une certaine promiscuité, tiens j’aurais dû faire tout l’article rien que là-dessus tellement je m’échauffe, j’m’emporte, m’énerve. Marchons, marchons qu’un sang tout frais abreuve les artères de notre bonne cité ducale, régénère sa population et crée une dynamique débordant la ville, submergeant le département, envahissant la région, gagnant le pays tout entier. Notre bon Rebsamen remplacerait le corrézien natif de Rouen, et là on touche au sublime, c’est d’abord l’aménagement d’un court de tennis à l’Elysée, ensuite le Quatar sommé de financer le DFCO, la JDA qui joue en NBA, le Domaine de la Cras classé en Grand Cru et le quartier Montchapet classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. ■ 27


Ces drôles de Dijonnais

dans leurs drôles de maisons Les Dijonnais qui lèvent la tête, d’abord parce qu’ils sont fiers et ils ont raison, mais surtout pour admirer le patrimoine de leur ville, ont peut-être une idée fausse de ce qui se passe derrière les façades à pans de bois ou les immeubles bourgeois… Loin des stéréotypes, certains habitants aidés de professionnels rafraîchissent leurs appartements de manière plutôt détonnante ! BBmag est allé visiter pour vous quelques intérieurs ou extérieurs atypiques. Vous verrez qu’il y a des architectes qui osent tout, et des Dijonnais qui leur font confiance.■ LaFP

De l’air et de la hauteur ►

Habiter en ville, et encore plus dans le centre historique, est une grande chance mais il manquait à la tribu Perrichet la joie de pouvoir prendre son café dehors dès les premiers rayons de soleil. Encore plus difficile quand on est au premier étage ! Non point, avec le génie d’un jeune architecte, l’audace d’un serrurier génial, la maîtrise d’un menuisier-compagnon revenu du tour de France, on arrive à… une terrasse en porte-à-faux, effleurant le bâti du XVIIe qui flotte dans l’air dijonnais. Ne demandez pas quand le peintre va passer, ça reste brut, fort, un trait d’acier Corten©, un geste architectural, une signature. Parole d’architecte : “Notre client étant passionné d’aviation, nous avons travaillé autour de la structure très tramée et très profilée rappelant les ossatures d’aluminium des carlingues d’avions.”

atelierPaulGodart©Arnaud-Dauphin

Plus d’infos : paulgodart.com

◄50’S

Invisible ou presque, cette villa typique des années 50 nous aurait fait frémir d’horreur il y a quelques années, mais voilà, c’est maintenant hyper mode. Pas tout hein, le public s’extasie devant quelques belles architectures vintage, mais n’exagérons pas, personne n’est prêt à habiter l’immeuble Boutaric. Et pourtant, c’est beau ces coursives, pilotis, demi-étages… Alain Golmard lui, déjà au fait de la valeur du mobilier de ces mêmes années, a choisi là un superbe écrin pour son mobilier de chêne clair et ses fauteuils de velours chenillé. Rénové à l’identique ou presque, c’est beau… La villa, construite en 1952 par Pierre Beck, reprend toutes les particularités du célèbre architecte, créateur de la cité Billardon en 1953 : construction en béton et en verre, horizontalité.“Je crois que Pierre Beck a vraiment eu la liberté de s’exprimer ici”, explique M. Golmard. “C’est le ­premier vrai modèle de ce type en France. Il existe très peu de maisons de ce genre.” Le bâtiment est en effet fortement inspiré par les modèles de villas à l’américaine. C’est l’un des seuls de ce ­type qui a été construit en France dans les années cinquante. Une villa unique et très discrète, qui s’avère être, plus qu’une commande, une création.

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BB PUBLI INFO

La S.B.A.C

soigne votre intérieur depuis 1973, côté cuisines, salles de bain et rangement.

Je veux du sur-mesure, de la qualité et du design. Elles sont belles, costaudes et carrément tendances. Depuis plus de 40 ans, la S.B.A.C (Société Bourguignonne d’Aménagement de Cuisines) a posé ses cuisines Leicht rue Jean-Jacques à Dijon. Pour chaque demande de cuisine et de salle de bain, la S.B.A.C. cogite pour vous proposer un projet qui vous ressemble, adapté à vos goûts, à vos exigences et à votre budget. Et avec des marques qui tiennent carrément la route et des matériaux de compet’ (bois, granit, inox, laque, quartz…).

C’est décidé, on refait la cuisine. Vous avez envie de changement, de tout casser dans votre cuisine, pour repartir à zéro ? La S.B.A.C fait le boulot à votre place et vous oriente vers des artisans de qualité… Peintre, plombier, électricien, carreleur… elle cordonnera les différents corps de métier qui interviendront dans le projet. Et pour finir, un installateur ‘‘maison’’, hyper soigneux se déplacera pour poser votre cuisine. La S.B.A.C c’est également un large choix d’électroménager pour équiper votre cuisine ou tout simplement renouveler vos appareils. Leurs chouchous : • Vzug • De Dietrich • Roblin (spécialité de l’aspiration) • Novy

• Siemens • Neff • Bosh • Liebherr (spécialiste du froid)

PS : La relève est assurée, on est sauvé ! Amoureuse de la rue Jean-Jacques Rousseau et de la vie du quartier, Élise la fille de Patrice Muler, prendra les commandes de la boutique à la fin de l’année. Du sang neuf, mais toujours le même état d’esprit : réactivité et professionnalisme.

S.B.A.C

Cuisines / Salles de Bains / Dressings / Électroménagers 70 rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon

03 80 72 42 06

Le magasin est ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h et sur rendez-vous.

www.sbac-dijon.com


Ces drôles de Dijonnais dans leurs drôles de maisons

◄La maison “2 euros”

Quand on est architecte et écolo, on renonce au pétrole et on a des idées. C’est le cas d’Agnès et Pierre-Étienne, à qui un petit terrain pour une grosse maison qui ne consomme rien ne fait pas peur. Après démolition des bâtiments satellites, le corps de la maison est “coiffé” d’une construction nouvelle en ossature bois. Un volume simple, qui vient en limite séparative sur les côtés. La vêture est en pin Douglas laissé naturel, issu des forêts du Morvan. La toiture est recouverte de zinc prépatiné gris anthracite avec deux panneaux solaires thermiques au sud. S’inscrivant dans une démarche environnementale, cette maison ne consomme pas de CO2, n’ayant recours à aucune énergie fossile, et elle occupe peu d’espace : seulement 80 m² d’appui au sol pour une surface de 200 m². La maison a besoin de peu d’énergie, son fonctionnement revient à moins de 2 euros par jour. Enfin, elle a été entièrement réalisée par des entreprises du bâtiment, artisans et PME distants de moins de 25 km du chantier. Plus d’infos : www.topoieinstudio.com

▲La maison de Fred et Sandrine

Acheter un terrain et faire construire, ça paraît facile sur le papier, mais le résultat n’est pas toujours à la hauteur des rêves de départ au vu des nombreuses réglementations. Ici, le toit végétalisé et la récupération des eaux pluviales étaient obligatoires… Un petit pas vers une construction raisonnée ? Parole d’architecte : “L’objectif principal a été de travailler les transparences, à la fois entre l’intérieur et l’extérieur, mais aussi entre chacune des pièces. En utilisant ces rapports, la maison s’articule en tournant autour d’un patio baigné de lumière jouant sur les contrastes tout au long de la journée.” Pari réussi, l’alliance du verre, de l’acier, des pierres brutes est parfaite, l’escalier est aérien. Plus d’infos : paulgodart.com

◄Un petit air

de New-York et Tokyo

Quand un ancien trader, revenu de grandes villes boursières du monde, fait rénover son appartement au centre-ville de Dijon, ça donne des idées et Lionel Lance de l’atelier Calc n’en a pas manqué. Pour preuve, cet escalier dont les haubans ne sont pas sans rappeler quelques ponts outre-Atlantique et la ligne la fameuse œuvre de Calder à Chicago, Flamingo. Piècemaîtresse, il est beau sous toutes ses coutures et donne une lecture duplex de l’appartement. La salle de bain est également un magnifique petit bijou de simplicité japonisante… Une baignoire en bois et un toit qui s’ouvre entièrement sur le ciel pour que le propriétaire puisse, selon la météo, prendre un bain tonique s’il pleut ou romantique sous les étoiles. Plus d’infos : www.ateliercalc.com

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Vertigo Dessine-moi un Design-Hotel ! La surprise, ce fut de recevoir il y a quelques mois, de Berlin, un communiqué de presse en anglais annonçant la naissance à Dijon du 270e hôtel de la chaîne Design Hotels. Une chaîne d’hôtels de style et de capacité très différentes, loin des standards habituels, qui cartonne auprès d’une clientèle internationale voulant afficher son tempérament artistique actuel plus encore que ses moyens. On ne va pas vous parler en détails du Vertigo, à vous d’y aller faire un tour, car c’est une des seules véritables attractions nouvelles de ce printemps dijonnais. Vous ne pouvez pas manquer sa marquise à l’entrée, qui trompe bien son monde (ne confondez pas, comme une des invitées à l’inauguration, hôtel de passe et de passage !). Allez boire un verre dans son salon rococo-rigolo, idéal pour donner la pêche au petit déj, qui se transforme la nuit venue en bar Embassy (écrit ainsi, pour plaire à la clientèle anglo-saxonne, mais clin d’œil au vieil Ambassy, qui faisait danser la génération précédente). Les chambres, découvrez-les sur le site, mais on en a déjà beaucoup parler, du lit suspendu aux salles de bain ouvertes, en passant par les produits d’accueil et les tableaux au plafond. Il y a des vélos électriques pour ceux qui ne veulent pas prendre le tram, une salle de cinéma privée pour revoir le Vertigo d’Hitchcock ou regarder un match, une salle de fitness et une piscine, une restauration à toute heure (via un traiteur) et des cocktails jusqu’à 2 heures, bref tout pour voir la ville en rose, comme vous le confie Mariejobdereve sur son blog (Carla Garfield, qui rêve de se faire inviter au Vertigo, vous parle d’elle dans ce mag).

Vous qui voyagez, vous avez certainement passé une nuit à Paris, Val-Thorens, Maussane (Du côté des Olivades, on l’adore, parce qu’il appartient à un Bourguignon qui ne manque ni d’humour ni de caractère !), sans même parler de Lisbonne, Rotterdam ou Londres. Dans un de ces lieux assez magiques, à l’arrivée, où les designers se sont amusés à donner de la vie, de la couleur, de l’humour aussi, à ce qui ne serait autrement qu’un hall d’entrée tout blanc (ou noir, car c’est la tendance du moment), une salle de petits-déjeuners peu lumineuse ou une chambre où deux Américains n’entrent qu’en rentrant le ventre ou les fesses. Des hôtels où l’on vient en amoureux ou en famille, après les avoir testé souvent lors d’un voyage d’affaires, en profitant des promos du moment. Des hôtels bien placés pour visiter une ville, comme à Dijon, ou une micro-région.

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Et surtout, surtout, grâce à la communication intelligente mise en place par Bruno et Christophe Massuco, ces deux jumeaux sont désormais plus connus que les frères Pourcel à l’international. Le Vertigo fait partie des atouts qui expliqueraient la 14e place gagnée par la Bourgogne en début d’année dans un des médias américains les plus vendeurs, en même temps, évidemment, que l’annonce des Climats inscrits un jour prochain, on l’espère, au patrimoine de l’Unesco. Juste revanche pour cet hôtel de la Cloche dont tous les romans, tous les journaux dans le monde parlaient, dans les années 30, et qui avait connu un long purgatoire d’un demi-siècle avant de revivre, en ce début 2015, avec le Vertigo d’abord, et les travaux entrepris dans l’hôtel lui-même, par la famille Jacquier. ■ GB Accès : 3 rue Devosge, à Dijon. Tél : 03 80 40 40 40. Plus d’infos sur le site : vertigohoteldijon.com



Dijon,

une ville en émoi, ce printemps Quelques manifestations pour vous donner des envies de ville, dans les semaines à venir. En complément (gratuit) du programme culturel pour les 7 à 77 ans présenté quelques pages plus loin, voilà quelques nouvelles qui devraient mettre de la vie dans la ville. Sans parler des animations musicales qui font l’originalité de nos quartiers, les soirées à l’Alchimia, au Kilkenny, au Saint Nicolas, au Bar Jam, au Flannery’s, etc... Autant de balades musicales par quartier que nous vous offrirons pour cet été.

P.Martin

Rencontres Internationales de Street-Art à Dijon #1 ▲▼ premier essai, à vous de le transformer

Open Art Galerie organise jusqu’à fin mai, rue Musette, une exposition sur le thème de l’art urbain (street art, en VO, pour les connaisseurs). En marge de celle-ci (logique, car c’est dans la marge qu’est né cet art), Jean-Philippe a eu l’idée de proposer une exposition hors les murs afin de reconnecter cet art à ses origines : la ville, et de le rendre accessible à tous. En permettant aux habitants et aux visiteurs de découvrir cette forme d’expression artistique qui fait depuis des décennies le bonheur des trekkers urbains, de Berlin à Bruxelles, de Philadelphie à Lisbonne, de Paris à Bristol. J-P B souhaite faire réaliser quinze fresques par des artistes (une majorité d’entre eux exposent actuellement à la galerie) tels que Uriginal, Stoul, Basto, Jo di Bona, Dire132, JM Robert, Flow Painting, Medra, Ted Nomad, P. Martin, Crey132, JPB… Celles-ci, réalisées sur des panneaux de bois de grandes dimensions, seront exposées en plein centre- ville. L’exposition pourrait se tenir fin avril-début mai. Pour financer le matériel et indemniser les artistes, un projet de financement participatif ou « crowdfunding » a été mis en place. Le grand public, vous, moi, votre voisin peut soutenir financièrement le projet, le voir se réaliser et recevoir une ou plusieurs contreparties… Découvrez le projet sur www.kisskissbankbank.com/rencontres-internationales-du-street-art-a-dijon Open Art Gallerie - 1bis rue Musette www.open-art-galerie.com

▲Troc-Broc

Samedi 18 Avril, c’est Disquaire Day

Quartier Jean-Jacques Rousseau, plusieurs lieux ouvrent leurs portes à la production indépendante et locale. Achetez vyniles, CD, merchandising, le tout sous la houlette de la boutique Ciel Rouge, disquaire indépendant du quartier. L’Alchimia et le Saint Nicolas ont d’ores et déjà répondu présents à l’appel ! www.facebook.com/groups/Disquaire. Day.Dijon

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Stoul


DIJON

FETE L’EUROPE

DU 4 AU 20 MAI

◄Le Printemps de l’Europe Du 4 au 20 mai, toute la ville en parle SPECTACLES

RENCONTRES

GASTRONOMIE Printemps

CINÉMA

©JPM & Associés • marketing-design-communication • www.jpm-associes.com • 03/2015

concerts

PLUS DE 40 MANIFESTATIONS GRATUITES

Une quarantaine de rendez-vous en ville pour cette septième édition. Pour tous les âges, pour tous les goûts. La Péniche Cancale se transforme en Biergarten, le 6 mai à 19h, réalisant un de nos vieux rêves d’étudiant, et joue sur tous les fronts (à l’international) du 7 au 9 de 19h à 22h, voire plus si affinités. Vendredi 8 mai, un D’jazz dans la ville franco-allemand salle de Flore pour une soirée tarazimboumante en diable ; samedi 9 mai, place du Bareuzai, une fête au village, avec saltimbanques, apéro et bus londonien pour vous inviter à penser l’Europe autrement. Dimanche 10 mai, tous à l’Opéra de 10h à 17h, avec coup de projo sur le Wozzeck d’Alban Berg, à l’affiche en allemand. Des rencontres, des ateliers et même un pique-nique. Du 5 au 14, les fans de cinéma italien iront se réfugier au Devosge. Le midi, ce sont les gosses qui donneront leur avis de gastronomes en culottes courtes : l’Europe s’invite dans les restaurants scolaires du 12 au 16. Programme complet sur www.dijon.fr

03 80 74 51 51 www.dijon.fr

Encre de Chine►

Stages et expo avec la québecoise Carole Desmarais

Encre de Chine, du noir sur du papier blanc, une femme à la blancheur d’un froid pays, le Québec. Carole aime regarder le froid, sa pâleur, mais le soleil est son astre ! Carole est tout à la fois une artiste et une figure du centre ancien, facilement reconnaissable à l’antenne qu’elle porte sur la tête, coiffure unique en son genre qui fait son originalité. A l’acrylique, elle joue avec les lignes, tracées aux pinceaux extra fins, expression d’un monde compliqué où le cercle vient apporter son harmonie. Pour vous aider à la maîtrise du pinceau et trouver vos lignes, elle donne des stages d’encre de Chine à l’Opad. Retrouvez-la aussi du 27 mai au 13 juin, à la «galerie l’Espace» chez l’Encadreur, au 30 rue Charrue. Une exposition d’acryliques sur toile et d’encres de Chine originale. Atelier le samedi 6 juin. www.ccarole.com

◄La ferme de JAnne La campagne s’invite en ville les 6 et 7 juin

Ludique et instructif à la fois. En Côte d’Or, les Jeunes Agriculteurs (d’où JAnne) vont investir le cours du Parc et la Colombière pour offrir aux petits une sensibilisation à l’environnement et aux plus grands une meilleure connaissance des produits locaux. Original ? Vital, vous voulez dire ! Faire son marché, acheter beau et bio, c’est bien, mais savoir ce qui se cultive, s’élève dans la proche campagne, c’est encore mieux. On parlera accès aux produits alimentaires, intérêt du frais, circuits courts, mais ce sera surtout l’occasion de découvrir un autre mode de vie, pour beaucoup. Un Dijonnissimo à ciel ouvert, avec une quinzaine d’îlots présentant les différentes cultures près de chez nous ; dans les allées, un pôle alimentation (il y aura même un burger spécial Ducs !), des ateliers, des animations. La ferme de JAnne, 42 rue de Mulhouse à Dijon. Tél : 03-80-68-67-71. et www.jeunesagriculteurs21.fr

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La tramondaine

Hypothèse d'aménagement - © Magnitude - Thyssenkrupp

■ par Karl Erik

Le vent de la rumeur souffle sur Dijon, mais pas que... Darcy : le cube de glaces est dans la Place !

Une cabine de téléportation pour voir le côté sombre de Darcy ?

Big Buzz

Même en ayant tout refait, y a un truc qui cloche à Darcy non ? Non c’est pas l’Hôtel… Non c’est pas non plus les drôles d’éclairages bleus ou les lanternes percées (quoique, si, ça ça cloche aussi). Non, c’est surtout ce kiosque verruqueux qui mène au parking… Allez hop, on gomme. Place maintenant à un élégant cube vitré (glacé donc) abritant les cabines de l’ascenseur. Un peu comme la pyramide du Louvre, sauf que ce n’est pas une pyramide et qu’on n’est pas au Louvre. Une cabine de téléportation entre les deux faces de la Place. A la descente, on s’enfonce dans la Dark Side of Darcy, temple de 500 places de stationnement couvert automobile ! A la remontée, on émerge à la lumière, avec vue panoramique sur la fourmilière urbaine, en plein centre vie. Pour tous les râleurs qui se plaignent que le centre est inaccessible, c’est quand même LA cabine qui fait le lien entre la voiture, l’artère piétonne et le tram… 36

Elles commençaient à dater ces horreurs La Ville de Dijon change tous ses horodateurs

Big Buzz

« Horreur ! Pas de monnaie pour l’horodateur ». On s’est tous retrouvés, fouillant frénétiquement le fond de sa poche, avec ce dilemme. «Je paye ou je paye pas ? ». Pressé par un rendez-vous, guettant la présence de l’agent verbalisateur dans le voisinage… Faire de la monnaie chez un commerçant ou… risquer de se faire choper ! Cette fois plus de perte de temps, ou d’argent. La Ville a décidé de changer dès l’été, petit à petit, ses 350 horodateurs. Bonne nouvelle, ils accepteront les cartes bleues, y compris les NFC (pour les nuls : des cartes sans contact) et offriront plus de souplesse commerciale dans l’exploitation du service (actions marketings ou tarifaires en fonction des zones, des jours, des publics, type « J’ai le ticket avec mon commerçant » mais étendu au stationnement de surface…)… Bref un stationnement « à la carte » qui ne donne plus d’hésitation pour aller faire son shopping en ville… sans se faire chopper !


Et le PV électronique, c’est pour des prunes ? Après l’horodateur new generation, la prune 2.0 !

Big Buzz

T’as badé ? T’es padé ! Depuis le 8 avril dernier, comme dans toutes les grandes villes, Dijon n’est en effet plus à l’amende en matière de progrès technologique… Et on est à peu près sûr que ça va faire resurgir les instincts les plus enfouis chez l’automobiliste qui sommeille en chacun de nous ! On appelle ça le PV électronique : le policier municipal, ou l’ASVP, dégaine désormais son tout nouveau PDA (son assistant personnel digital), enregistre ta plaque, et ton PV est déjà transmis au centre de traitement de Rennes pour envoi de la contravention par voie postale, exactement comme quand tu te fais flasher sur la route. Fini le carnet à souche sur le pare-brise, avec les mots doux enflammés de la pervenche ! Aujourd’hui la pervenche est perverse. La bataille avec elle prend des allures de Car War. Toi brandissant ton smartphone vers les (bientôt) nouveaux horodateur pour un paiement sans contact à la minute, elle flashant ta plaque sur sa tab. Ça va finir en selfie de folie !

La Cité de la Gastronomie fait la belle à Milan 2015

Dijon, seule ville gastronomique qui a « droit de cité » à l’Expo Universelle

Big Buzz

Milan 2015. Du 1er mai au 31 octobre, le monde entier – 25 millions de visiteurs - se retrouve dans les Alpes italiennes autour de la thématique « Nourrir la planète ». La France, et son « Repas gastronomique à la

Française » classé à l’UNESCO depuis 2010, ne pouvait pas ne pas s’exposer au pays des pizzas, de la pasta et des escalopes panées… Et devinez quelle sera la seule cité de la gastronomie qui sera invitée à s’exposer deux semaines durant au cœur d’un Pavillon dédié à la France sur 1200 m2 ? Di-jon ! Dijon, avec grande maquette et film 3D, associée à Vitagora et ses éminentes entreprises incarnant le « bon goût » à la Dijonnaise ! Il ne manquerait plus qu’au milieu de tout ça, dès juin, arrive une bonne nouvelle venant de l’Unesco pour les Climats du vignoble de Bourgogne… Alors le monde entier ne serait pas loin d’avoir les papilles braquées sur Dijon.

La Lino à 2x2 voies pour un futur Grand Prix de F1 Out Prenois, l’ère est aux circuits en ville !

Big blague

La LINO mène directement à Prenois… Ou du moins nous en rapproche. Souvenez-vous quand Dijon faisait les beaux jours du Grand Prix de France (et même de Suisse !) de Formule 1, avec les exploits de Prost, Jabouille, Lauda ou… Rosberg (non, pas lui, son père !). Alors, la Lino circuit de F1, avec un tunnel digne de Monaco, et des ronds-points en guise de chicane ? Ben non, et c’est bien pour éviter les Fangio de la petite semaine que la LINO n’est pas à 4 voies. Pour éviter aussi qu’un gros flux de camion y trouvent un raccourci favorable entre l’A6 et le Nord Est, s’évitant le détour par Beaune. Sans parler de ce que cela coûterait au contribuable qui veut toujours plus de services (publics) mais sans que ses impôts augmentent d’autant… En tout cas ça marche bien pour la Lino. Après un an, elle capte le flux attendu. C’est autant de moins pour laisser respirer le centre ville. ■

Le barbier de cette ville ! 9 Place Saint-Michel, Dijon

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Taille à la mode HIPSTER Grand moment de détente et de confort avec le Vapozone.

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Poses intimes Tattooooo... pour être heureux

Découvrez le nouveau portfolio d’Alexis Doré, qui vous permettra de vous glisser dans l’intimité des tatoués et des tatoueurs, sans voyeurisme, sans crainte non plus. Pour nous guider dans cet univers crépusculaire, DZ, chef surdoué et surtatoué tout à la fois. Si l’habit ne fait pas le moine, la peau, elle, fait le tattoo. On vous présente en fin de dossier quelques tatoueurs ayant accompagné pour certains la naissance d’un véritable phénomène de société, et un livre qui fait le point, mieux que nous ne saurions le faire.

David Zuddas : le Japon dans la peau ! DZ entrera un jour au livre des records. Pas seulement pour avoir été un des trublions les plus intéressants de la cuisine française de ces vingt dernières années, mais aussi pour être devenu le chef le plus tatoué de France. Et là Michelin peut aller se rhabiller, et tous les critiques aussi. On savait depuis deux décennies qu'il avait le Japon dans la peau, aujourd'hui il le prouve, en poursuivant son projet d'une couverture complète du corps, tête et mains exceptées, car il serait dangereux pour un cuisinier de s'exposer entièrement. Non par crainte des critiques, mais des brûlures. Après la révolution des chefs sortis des cuisines pour prouver qu'ils en avaient sous la toque, on assiste selon lui à la révolution esthétique des tattoos. Avec une clientèle en mutation, féminine à plus de 60 %, et montrant une sensibilité à fleur de peau là où certains ne voyaient jusqu'alors qu'exhibitionnisme de la part de mâles voulant prouver leur virilité. Encore faut-il arriver à sentir cette sensibilité. Le courant est passé entre David Zuddas, cuisinier qui vit au quotidien avec une geisha dans la peau, et Alexis Doré, le photographe punk qui ne cache ni ses piercings ni ses tatouages, moins emblématiques certes, tout en ne révélant rien de ses blessures secrètes. Avant de confier à Arnaud le soin de tatouer son mollet - un tatoueur avec qui il a pu établir une relation humaine, ce qui, de sa part, est le compliment suprême -, David a accepté de se mettre à nu dans sa baignoire, pour ouvrir cette série noire imaginée par Alex. Une série qu'il poursuivra dans les mois à venir avec les toilettes au fond du jardin des maraîchers qu'il ira shooter, très certainement. On attend maintenant de déguster le maquereau volant non identifié, qui n'a pas du finir dans la poêle, celui-là. Tout un symbole. Car ce poisson, peu prisé des gourmets français, est un des préférés des japonais. Saba. On connaissait la reine, voilà le poisson roi. ■ Gérard Bouchu

D Z’envies : 12, rue Odebert, 21000 Dijon. Tél : 03 80 50 09 26. www.dzenvies.com

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Art’no Tattoo

Comme Arnaud, le créateur de Art'no Tattoo, puise son inspiration dans la culture punk, en passant par le cinéma, le Japon et les comics, il était logique qu'il s'entende aussi bien avec Alex. Pour ses tattoos, Barcelone, un cameleon sur le bras droit fait par Steph d'Octopus tattoo, Mask Hannya sur bras gauche par Quentin de Chartres, d'autres pièces faites en Amérique par Jeremy Millers ainsi que Ergo de chez Des Encres et des Trous, à Nancy : "Ils representent mon histoire à travers l'art et le temps"... L'art, on a ça dans la peau, quand on s'appelle Art'no.

Yann Duterche

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Un des premiers Dijonnais à avoir été tatoué par le célèbre Yann Black il y a plus de 10 ans. Homme de l'espace à La Vapeur. Bassiste du groupe "The Rainbones", trio dijonnais formé fin 2011 avec Daniel Scalliet (Chant + guitare - projet Vertigo) et Ank Baumann (Batterie Romanée Counteez). The Rainbones naviguent, tel un galion fantôme, à travers les sillons de Grinderman, du Gun club ou encore des Cramps. Adeptes de Swamp Rock, ils jouent un rock’n’roll tendu et hanté par des guitares sales et décadentes que l’on croirait tout droit sorties de l’esprit malade d’un vieux bluesman possédé par le Malin. Un 1er album en 2013 (disponible en vinyle, cd et téléchargement) dans lequel chocs électriques et ballades sombres se croisent dans une danse étrange aux mélodies envoûtantes.

Victor & Anthony

Eux, ce sont les fondateurs de l’association «Mauvais garçons et Films de genres», Dj’s à leurs heures pour Les Plaisirs Démodés. En 1972, Aznavour danse joue contre joue sur les derniers disques pop « poussés au maximum », pendant que les danseurs « se sacrifient sur des rythmes


Amandine Chauve

Ex Présidente de Radio Campus. Ex Journaliste à la Gazette, au Bien Public. Ex Fan des sixties mais toujours autant de Claude François. La seule journaliste qui ne répond plus à ses mails depuis qu'elle est maman et a autre chose à faire qu'à jouer à la secrétaire de rédaction. Son tatouage est une citation en russe : "les manuscrits ne brûlent pas", tirée du Maître et Marguerite de Boulgakov.Tatouée par Yann Black à Montréal, Amande joue dans son bain à la cantatrice Chauve, pour la plus grande joie de Sixtine, qui est open. L'esprit de chapelle, dans la famille, on ne l'a pas.

barbares » dans un « curieux décorum ». Aujourd’hui, Les Plaisirs Démodés, c’est un DJ set rock à base de pépites et de sons classiques, un goût pour une musique intemporelle, dans sa forme originale ou revival. Victor est tatoué par Art’No Tattoo, Serjiu Arnautu de Mu, Jason Thomson (Reykjavik ink), Amanda Cox (La Old Glory), Darumanu, Hugo de Dijon et Renato de Rio ses amis. Ses tattoos sont la representation d’un moment de vie, que ce soit un souvenir, une idée, un événement ou une connerie. Anthony est tatoué par Art’No Tattoo, Tattoo Lounge, à Venice Beach, en Caroline du Nord, Liberty tatoo et sur les canapés de ses potes.

Un dossier imaginé et photographié par Alexis Doré

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Tattooooo... pour être heureux

Tatoueurs... t’as le choix, à Dijon

■ Par Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Véronique Witkowski et Albert Tournepage Un tatoueur vous déshabille une heure et vous rhabille pour la vie : pas facile de choisir le bon quand on n’est pas du milieu. Ils sont sympas, et ils sont forts, très très forts. Bing Bang vous propose quelques coups de cœur, mais on en a certainement oublié, à Dijon et dans les environs.

Art’no Tattoo

Arnaud Pahin et les mousquetaires du tatouage.

Art’no, Arnaud, Art No ? À vous de choisir. L’art No, c’était juste en référence aux tatouages 100 % Japon dans la peau réalisés depuis son arrivée ici, il y a six ans, sur David Zuddas (voir intro). Tous deux sont fascinés par le Japon, et partagent un humanisme qui surprendra ceux qui ne connaissent du monde des tatoués que les images les plus choc. Depuis son arrivée dans le quartier Jean-Jacques, Arnaud Pahin a contribué à débarrasser celui-ci du look antiquaire qui lui collait à la peau pour donner à ces vieilles rues une couleur plus actuelle. Ce qui ne l’empêche pas de cultiver sa différence et son mystère. On saura peu de choses sur lui à part le fait qu’il compte 62 % de femmes dans sa clientèle (et oui), qu’il est tatoueur depuis maintenant 14 ans, qu’il a vadrouillé entre Nancy (Voodoo kulture), Lyon, Salon-de-Provence, Perpignan (Aladin tattoo)... Le temps de prendre l’air de Paris, il revient à Dijon, sa ville natale, en 2006 pour l’ouverture de Titane piercing. Depuis bientôt 6 ans, il a sa propre boutique, Art’no Tattoo. Aurel et Krlos l’ont rejoint il y a 3 ans, et depuis un an Fred a complété l’équipe. Un pour tous, tous pour un. Une équipe aux talents diversifiés et qui s’adapte à tout type de projets. ■

Arnaud, Fred, Krlos et Aurel

Art’no Tattoo - 37, rue Auguste Comte, à Dijon 09-52-38-81-67 - art-no-tattoo.com

Malinky, tattoo malin

Sébastien Brosse, ébéniste, sculpteur, peintre et tatoueur

Jeune ébéniste de trente six ans, tatoué à treize, Sébastien Brosse se définit humblement comme un artisan-tatoueur. L’accueil à l’atelier est chaleureux, hyper pro, sans frime. Les manches longues ne dévoilent rien du corps de Sébastien. Sobriété, éthique, discipline : il peut refuser de tatouer un client. Un entretien approfondi permet de tester l’ancrage de la motivation avant d’encrer le corps, et d’étudier le projet. Sébastien poursuit sa formation à l’Académie des Beaux Arts de Saint Petersbourg. Parce que c’est la plus ardue et que les Russes ont conservé tous les secrets du style Renaissance. Sur les murs du salon, de magnifiques études de visages : les siennes. Entre le dessin et la peinture à l’huile, Sébastien Brosse sculpte à l’ancienne le bois, le métal, la fonte, et travaille l’art oublié de la gravure. Présent sur les conventions de Marseille et Besançon, Malinky accueille également à l’atelier des intervenants tatoueurs du monde entier. ■

Malinky - 33 rue Guillaume Tell à Dijon - 03 45 18 21 63 Du mardi au samedi de 11h à 19h www.malinky-tattoo.commalinkytattoo@gmail.com

Sébastien Brosse

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Jean-Pierre

Rue Berbisey, une institution : Jean-Pierre, artiste tatoueur

À 13 ans, il savait qu’il serait tatoueur et rien d’autre. Cinquante ans plus tard, il a tatoué des dizaines de milliers de corps. D’une famille de sept enfants avec un arrière-grand-père né au 45 rue Berbisey, Jean-Pierre commence par tatouer son frère et des copains. Pour savoir où acheter une machine, au principe inchangé depuis son invention en 1876 par Thomas Alva Edison, il écrit aux mairies des grandes villes de la planète. Il reçoit une réponse de Hollande et prend sa voiture pour rencontrer le tatoueur. Autre époque, autre monde, carrément fermé. Quand il s’installe, ils ne sont que cinq en France, une vingtaine en Europe. Les légionnaires viennent de Corse, prenant l’avion jusqu’à Paris puis le train pour se faire tatouer à Dijon. Jean-Pierre maîtrise tout, du style old-school au réalisme contemporain. Réservé aux débuts aux loulous, le tatouage ne choque plus, tout le monde se fait tatouer, à tout âge. Les femmes, comme les hommes, apprécient les petits motifs comme les gros, sur les bras, les mains, sans les cacher. Personnages, bateaux, aigles ont disparu. Les dragons sont tombés aux oubliettes. Le tatouage tribal aussi, sauf dans le rugby. Les modes s’enchaînent. Les étoiles, chiffres romains, écritures, attrape-rêves prennent la relève. Le réalisme prime, comme dans le portrait. Le piercing que Jean-Pierre pratique avec des bijoux titane pour éviter toute allergie est passé de mode. Les gens se percent seul avec des résultats catastrophiques. Alors que de grands maîtres tatoueurs sautent de pays en pays, suivant d’une semaine à l’autre les conventions, Jean-Pierre, malgré son aura internationale, n’a jamais bougé du centre de sa ville. « Je suis né à Dijon, j’y suis bien. » Le dimanche, jour des chevaux et des forêts, il s’évade. « J’aime être seul dans les bois, tranquille avec mon cheval. Je suis un solitaire. Je suis toujours tout seul. » ■

Jean-Pierre - Tatouage & piercing - 16 rue Berbisey à Dijon Du lundi au samedi, de 14h à 19h - 06 07 19 57 26 - 03 80 30 80 23 jpa.tattoo21@cegetel.net - www.jeanpierretatouage.fr

Tout ce qui est tatoué est à moué Il y a un siècle à peine, c’étaient les durs qui se tatouaient, les marginaux, les repris de justice. A présent, le tatouage s’est démocratisé et beaucoup d’hommes et de femmes ont recours au talent d’un homme ou d’une femme de l’art pour orner leur peau d’une image de leur choix, que celle-ci soit apparente ou non. Et pourtant, si les premiers hommes tatoués apparaissent dès le néolithique, la condamnation de l’art du tatouage par le judaïsme d’abord et le christianisme ensuite fit qu’il disparut presque entièrement en Occident, ne faisant sa réapparition que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, chez les marins particulièrement. Mais non pour des motifs esthétiques ou religieux : s’ils inscrivaient sur leur peau un crucifix, c’était pour se prémunir contre la flagellation, car c’était alors un crime de défigurer une image pieuse. Dans notre pays, la mode du tatouage est devenue monnaie courante depuis une vingtaine d’années. « The Tattoorialist », de Nicolas Brulez, photographe, nous propose en pleine lumière une galerie de 100 hommes et femmes tatoués. Un spectacle fascinant, d’autant plus que l’auteur nous pousse à regarder par-delà les apparences et à pénétrer dans le cœur vif de cet art pas comme les autres, sondant les motivations des uns et des autres. Ainsi, l’ouvrage se présente comme une galerie de portraits, chaque sujet étant saisi dans son environnement, nous contant son histoire ainsi que celle de son tatouage. L’auteur nous propose ainsi d’effectuer un voyage plein de surprises au sein d’un monde dont on ne soupçonnait pas ou peu l’existence. Fleurs, phrases, mots, monstres, figures abstraites, symboles religieux ou païens forment la grammaire de cet art unique qui se sert du corps humain comme support à la création. A lire, voire, goûter, méditer en tant que reflet inattendu de notre époque. ■ The Tattoorialist, de Nicolas Brulez, éditions Tana, 35 €.

La Bourgogne dans la peau Le pouvoir de dire non Manu Badet, Tattoo confiance Un tatoueur connu pour son art du portrait, de véritables chefs d'oeuvres à découvrir sur sa galerie virtuelle, mais pas que. Manu Badet est un véritable maître du tattoo français. Un tatoueur qui, en bon artisan, sait dire non à un client lorsqu’il estime dangereuses les conséquences d’un dessin, sur le visage par exemple. Chalon, ce n’est pas loin, la ville est belle, et puisqu’on parle portrait, restez dans l’ambiance en allant faire un tour au musée Niepce, quai des Messageries. ■

Manu Badet Tattoo 53 rue de Strasbourg Chalon-sur-Saône 03 85 93 92 84 - 03 85 93 69 66 manubadet.com manutattoo@free.fr

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On respire !

Quand le Dijonnais se met au vert… Toute l’année, le Dijonnais a une chance inouïe. Il vit et travaille dans une ville à taille humaine où ses sorties se calent avec bonheur sur chacune de ses humeurs (et oui, Diane, si tu avais lu Bing Bang, tu t’en serais rendu compte) et de laquelle il peut s’échapper à la moindre occasion pour s’aérer les neurones… à seulement quelques kilomètres à la ronde. Comme tout citadin qui se respecte, le Dijonnais expérimente l’arrivée du printemps comme une renaissance ; le printemps le stimule, lui donne des ailes ; le printemps réveille sa curiosité et le pousse en dehors de son nid dès les premiers rayons de soleil. Le Dijonnais en fait, se métamorphose…

Photos : Côte-d’Or Tourisme © M. Baudoin ; Côte-d’Or Tourisme © R. Krebel ; © B Wonder

Il devient randonneur Sorti du piétinement du shopping, le Dijonnais aime marcher. Sans pour autant viser les sommets, il s’improvise volontiers baladeur sympathique quand le paysage et la compagnie s’y prête. Donc, ce n’est pas sans une certaine émotion

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que chaque printemps, il aime à ressortir chaussures adaptées et bâton de marche pour un bon bol d’air dans la belle campagne environnante. Et rien de plus simple car ici, en Côte-d’Or, les sentiers de randonnée sont nombreux, diversifiés et peuvent même se dérouler dès la sortie de la ville. Oui, on a bien dit nombreux : 2 600 kilomètres d’itinéraires sont balisés aujourd’hui dans le département. Si notre citadin connait encore assez bien la vallée de l’Ouche, le Val Suzon, les vignobles de la Côte de Nuits et les combes de l’agglomération dijonnaise… il n’hésite pas non plus à s’aventurer un peu plus en prenant la route, direction le futur Parc National des forêts de Champagne et Bourgogne en Châtillonnais, les vallons de l’Auxois ou encore le Parc Naturel Régional du Morvan. En solo, en groupe ou avec la tribu, il dénichera la randonnée « de la situation ». Et comme en 2015, c’est l’Année de la Randonnée en Côted’Or, son agenda se remplira jusqu’à l’automne de quelques bons moments de

partage avec les amateurs du genre. Parmi la soixantaine d’événements organisés par les associations locales, voici les dates qu’il a sélectionnées pour vous : ● Mai : une balade avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) s’impose ● 31 mai : rando « surprise » dans le vignoble pour clôturer la Semaine des Climats ● 7 juin : Rando sur le thème de la botanique en arrière pays nuiton ● 18 & 25 juillet : focus patrimoine : randos à Vix et Alise-Sainte-Reine ● 1er août : petit tour prévu sur le plateau de La Cras et ses vignes ● 27 septembre : incontournable, la journée départementale de la Randonnée Pédestre à Arc-sur-Tille ● 3 & 4 octobre : Le brevet du randonneur à Messigny-et-Vantoux… Yes we can !

Plus d’idées & infos :

bouger-nature-en-bourgogne.com


Il s’engage pour les Climats Le Dijonnais est fier de venir d’une grande région viticole. Il a souvent pris soin de n’ouvrir que des crus bourguignons aux repas de famille, il a fait les vendanges bon nombre de fois avant les rentrées à la fac et ayant quelques années plus tard complété (comme il l’a pu) sa propre cave, il se sent quelque part un peu vigneron… ou faisant partie de la famille. Cela fait donc belle lurette qu’il a signé son bulletin pour soutenir la candidature des Climats au patrimoine mondial de l’UNESCO. Désormais engagé, il apporte sa contribution lors de la Semaine des Climats en prévoyant (et en entraînant ses proches) quelques sorties : expositions, dégustations originales ou encore balades commentées dans les vignes… Cette année encore, il clôturera la Semaine des Climats dans un joyeux mélange des genres. Le 31 mai, autour du château du clos de Vougeot, il honorera son appartenance bourguignonne avec une randonnée surprise autour du Château.

Il pourra ainsi tester le nouveau sentier disponible sur l’appli mobile Bourgogne Rando Vignes, picorer plein de bonnes choses pour se remettre des calories dépensées et finir la balade en chanson… sur un air qui lui trottera dans la tête jusqu’à la prochaine édition de l’Oeno Music Festival.

A faire :

● Noter dans l’agenda « La Semaine des Climats »,qui aura lieu du 23 au 31 mai. www.climats-bourgogne.com ● Noter aussi que l’Oeno Music Festival aura lieu au Zénith de Dijon les 10 & 11 juillet. oenomusic-festival.com ● Télécharger l’application Bourgogne Rando Vignes Sur l’App Store ou Google Play Retrouvez toutes les randonnées pédestres de l’année de la rando sur le site www.bouger-nature-en-bourgogne.com

2015 Les Editions Albert Ren+®

Il se prend pour un Gaulois… Même s’il n’a pas forcément grandi à Alésia, celui qui vit dans la capitale régionale sait qu’avant et après les célèbres ducs, d’autres grands hommes ont marqué l’histoire de sa région (Saint Bernard, le Chanoine Kir, Gustave Eiffel…) et l’histoire de France. Et surtout, qu’on ne vienne pas encore lui dire qu’Alésia n’est pas en Côte-d’Or ! C’est pas qu’on soit chauvin mais quand même. Alise sainte-Reine, ça parle pas forcément, mais Alésia, y a pas de doute : c’est bien là que se sont confrontés pendant des mois César et Vercingétorix. Et s’il préfère voir Vercingétorix plutôt que Jules César en héros, c’est tout simplement que lui-aussi, il est tombé dedans quand il était petit… Comme tous ses copains d’enfance, il a dévoré la série des Aventures d’Astérix le Gaulois de Goscinny & Uderzo. Et par Toutatis, quand il a appris qu’il y aurait prochainement au MuséoParc Alésia une exposition ludique faisant référence à la fois à la science, à l’histoire, à l’archéologie et à l’univers fantaisiste, humoristique et caricatural de la BD, il a tout de suite prévu tout d’y entrainer femme et enfants. Le dialogue rigolo mais savant entre le petit moustachu et d’éminents spécialistes de l’époque gauloise et gallo-romaine promet de contenter toute la famille sans trop de grincements. ■

« Astérix à Alésia, du mythe à la réalité », du 25 avril au 30 novembre MuséoParc Alésia www.alesia.com

2015 Les Editions Albert Ren+®

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À boire et à manger Délire

gastro Les Fakirs ont droit de cité

Était-ce une bonne idée de confier aux Fakirs l’organisation d’un atelier de réflexion ouvert à tous sur le thème de la future cité de la gastronomie ? À vous de le dire… Ça avait pourtant bien démarré, certains avaient planché en donnant la liste de ce qu’ils auraient aimer y trouver, dans cette cité. Un restaurant étoilé ou gastronomique au bord de l’Ouche avec une belle archi, toujours au bord de l’eau, une guinguette, so French pour les touristes… Comme il faut bien prendre l’apéro et finir la soirée, un bar lounge dans la chapelle et une boîte de nuit dans les caves, et comme il y’a sûrement d’autres très belles pièces dans l’hôpital, un vrai bistrot. Un marché, pas comme celui du centre ville, mais comme les halles de Lyon, où on trouve les spécialités de la région mais aussi des corners de qualité pour manger sur le pouce à midi. Un peu de verdure avec une piscine naturelle - profitons à fond de l’Ouche qui passe par-là - donc pourquoi ne pas détourner l’eau pour faire un dédale dans le parc que l’on appellerait le marathon gourmand, avec des jeux sur le goût et l’odorat ? Important : si on pouvait imaginer un passage entre le port du canal et la cité de la Gastro sans passer par le monstrueux boulevard (on l’enlève ? on l’humanise ? on le piétonnise ?)

© Fakir

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Patrick Borkowski pour Fakir

Enfin y rassembler tout ce qui touche au thème, donc pour l’éducation : une école hôtelière de très haute gamme, le CFA et St Bénigne pour CAP/BEP hôtellerie, cuisine et service, AgroSup Dijon, un mini campus, des logements étudiants, un RU. Évidemment, quelques commerces : la maison hôtelière, grossiste en vaisselle et ustensiles ; quelques négoces de vins et boutiques se rapportant à la table ; une petite salle polyvalente qui pourrait faire spectacle et cinéma de quartier, un truc mignon, cosy, genre Dernière Séance des années 50. Au fil des discussions, le débat se concentre autour des cinq sens : des expos pour la VUE, un musée olfactif pour l’ODORAT, un potager fermier pour le TOUCHER, un kiosque à musique pour l’OUÏE et un restaurant gastronomique pour le GOÛT. Quelques petits dérapages tous mignons, la piscine à anis (en espérant que la correctrice ne fera pas de faute !), l’hippodrome à escargots ou escargodrome (on avait bien parlé d’un escargoton pour les Halles Centrales)… Mais voilà, c’est gnangnan, on s’ennuie ferme alors après quelques bières et autres boissons plus alcoolisées, les participants se lâchent. Et si on créait la cité de la GASTRO ! Avec un énorme surimi pour la VUE, et pour faire plaisir à tous nos touristes venant de plus en plus nombreux d’Asie, un poulailler à étages pour l’ODORAT, un potager spécial OGM pour le TOUCHER, Christophe Maé en boucle pour l’OUÏE et un bon MacDo avec livraison journalière de gras pour le GOÛT. N’oublions pas les petits plus de cette cité : la Kebaberie sculptée qui tourne pour le 1 % artistique, la piscine à grattons et le parcours intestin… La fin de soirée était beaucoup plus animée. ■


Ragots de mouton

Dijon future capitale de la gastronomie... chinoise !

Illustration Didier Bontemps.

Les touristes chinois occupent le premier rang des visiteurs, et de loin. Ce constat expliquerait pourquoi Dijon et la Côte d'Or se maintiennent, au milieu du marasme général. Mais il est aussi la cause d'un autre phénomène, plus dérangeant celui-là. La Bourgogne est passée au dernier rang de la fréquentation étrangère en ce qui concerne la restauration (bars compris). Vins trop chers, restaurants trop chers ? Pas que ça. En fait, nos amis Chinois ne vont pas tester les restaurants de la ville, ils ont leurs restos (et bientôt leur propre hôtel, à l'entrée de la ville). D'où cette idée, que nous soufflons aux chefs étoilés, qui se demandent comment remplir leurs salles certains jours : qu'ils se lancent dans la gastronomie chinoise. Jean-Pierre Billoux et Stéphane Derbord pourraient s'associer afin de transformer le Préaux-Clercs, place de la Libération, en un Pré-aux-Cantonais. On pourrait relancer le festival des Soupes, faire marcher les Dijonnais à la baguette, et organiser dans la future cité de la Gastro un immense marché de nuit, comme en Asie. "Quand Dijon s'éveillera..." ■ GB 47


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Émois culinaires Le printemps à la carte de six chefs dijonnais

On a demandé à six chefs dijonnais qu’on aime bien de nous proposer des plats de saison à leur façon. Des plats qui devraient vous donner envie de sortir pour mettre les pieds sous la table. Côté cuisine ou côté rue, plus que côté terrasse, le printemps étant souvent capricieux. Et ne vous étonnez pas de voir au milieu deux chefs classés parmi les meilleurs japonais de la région. Le seul nouvel étoilé bourguignon est Japonais, faut-il vous le rappeler. Les temps changent, ce ne sont plus les hirondelles, mais les chefs voyageurs qui font le printemps, à Dijon, comme ailleurs. Profitez-en.

Le Pré-aux-Clercs

Masami

Si vous rêvez d’un déjeuner sur l’herbe, désolé, mais on n’en trouve plus, place de la Libération, depuis que le quartier a été assaini. Par contre, si vous rêvez de changer d’air, faites un tour dans l’ultime Pré carré qui nous reste. Un air de campagne en pleine ville ? Mais oui, c’est possible… dans l’assiette, du moins. Goûtez le carré d’agneau de l’Aveyron servi avec de petits légumes de saison, un vrai bonheur, dans ce pré où Jean-Pierre Billoux a mis toute son âme. Au fil des ans, la cuisine de cet étoilé n’a pas vieilli, son fils Alexis veillant désormais, au piano, à ce que la grande cuisine bourguignonne ne s’endorme pas dans son assiette, les grands classiques étant revu ici avec panache, au milieu de créations réjouissantes. Et profitez de la vue, non seulement sur l’Hôtel-de-Ville, mais aussi sur les murs d’une maison où même les vieilles poutres ont pris un coup de jeune.

Masami, une grande table japonaise, dans un tout petit espace dijonnais, devenu un lieu culte pour les amateurs d’authenticité. Pas la moindre note d’exotisme, dans le décor ou dans l’assiette : Masami va à l’essentiel en nous offrant, mine de rien, son expérience des textures et du vivant, acquise au Japon. Faites vous plaisir chez lui avec des poissons dont la fraîcheur garantit la qualité, que Masami travaille avec une simplicité apparente cachant une grande technique. Vous allez vous régaler d’une salade de saint-jacques proposée avec une purée de haricots soja et une petite vinaigrette de Yusu. Sa dorade marinée et grillée est une petite merveille de finesse, pour suivre. La cuisine de Masami est une cuisine élégante, qui n’a rien à voir avec le luxe, mais qui le vaut bien. Le vin de Bourgogne reste le compagnon idéal du repas, la cave de Masami contient de très bonnes bouteilles, et son épouse saura vous conseiller au mieux. Sinon, laissez-vous tenter par un saké maison, vin de riz délicieux et servi frais, très tendance.

Pré-aux-Clercs - 13, pl. de la Libération, Dijon. 03 80 38 05 05

www.le-pre-aux-clercs.com Tlj sf dim-lun.

Masami - 79 rue Jeannin, Dijon.

03 80 65 21 80 - restaurantmasami.com

Fermé le dimanche. Japanese lunch à midi en semaine 14,50-24 €. Sinon menus 24-54 €.


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Re s t au ra nt les

Congrès

Etes-vous beef-addict ? Si vous arrivez à reconnaître l’origine d’au moins deux de ces cinq viandes, parmi les meilleures du monde, vous allez devenir un des clients attitrés de ces deux restaurants dijonnais. Regardez bien cette photo. À moins que vous ne soyez végétarien, vous avez déjà salivé devant ces viandes qui, une fois dorées à point ou juste saisies, font les délices des habitués de la Flambée. Mais Christian Flamand, son propriétaire, a décidé de rajouter à la carte du restaurant Les Congrès ces viandes-découvertes. Si vous désirez vous faire plaisir, allez goûter, dans l’une ou l’autre de ces deux maisons de plaisir pour ‘‘beeflovers’’ de tous âges, une des cinq viandes présentées ici. Pour les choisir, on vous met sur la voie. À côté d’une côte de Galice, viande exceptionnelle, tendre à souhait et au goût prononcé, Christian Flamand a placé une côte irlandaise, qui doit tout aux vertes prairies, où les boeufs mangent de l’herbe tout en faisant du gras. Belle entrecôte en provenance d’Uruguay, sinon, et remarquable picanha de boeuf Black Angus USA, nourri aux grains. Quant à la dernière viande, en haut à droite, vous l’avez reconnue : un Charolais Label Rouge IPG (Indication Géographique Protégée), un grand classique de la région. On ne vous en dit pas plus, vous poursuivrez votre formation pratique sur place. Et inutile d’emporter les couteaux en partant, en pensant qu’ils coupent mieux que les vôtres, ici, ça ne marche pas. Si vous aimez la viande extra, venez goûter dans l’une des deux maisons, une vraie bonne viande de boeuf fondante.

La Flambée

route de Chevigny, à Sennecey-les-Dijon.

03 80 47 35 35

Tlj sf sam midi, dim soir.

www.laflambee.fr

uf

le bœ e m i a ’ J

Les Congrès

18, avenue Raymond Poincaré, à Dijon.

03 80 72 17 22 Tls sf dim soir.

www.restaurant-lescongres-dijon.com


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Émois culinaires Le printemps à la carte de six chefs dijonnais

L’Un des Sens

Poussez la lourde porte, installez-vous à la lourde table, et laissezvous conter l’histoire que le chef a prévu de vous conter. Formé par Thomas Collomb, qui continue de veiller sur son restaurant dijonnais, Angelo Ferrigno propose aux Cariatides une cuisine d’instant et d’instinct qui fait la part belle au marché autant qu’à l’inventivité. Une cuisine qu’il aime réaliser, et qui peut surprendre, parfois, dans son intitulé, mais dont l’exécution rassure. Ici, ce sont les producteurs locaux qui sont à l’honneur, comme la Ferme du Poiset, ou celle de la Ruchotte, pour la volaille. Voici une oie à la chaire tendre, aux endives et aux oranges, mais qui sera peut-être proposée avec d’autres légumes de saison lors de votre passage. Et si vous n’aimez pas la viande, vous goûterez un poisson arrivé entier lui aussi le matin matin, et découpé ici même. La carte est courte, la philosophie maison n’intégrant pas le surgelé.

Un an après son ouverture, ce petit cocon gourmand cartonne à chaque service. Les raisons du succès : déco d’aujourd’hui sur fond de vieilles pierres, carte courte, plats gustativement et visuellement parfaits, réalisés jusqu’alors par le chef en solo (et en cuisine, oui, bien sûr, vous le voyez même travailler !). D’avoir désormais un second près de lui va permettre à Sébastien Mortet d’étoffer le midi les suggestions (3 entrées, 3 plats, 3 desserts) et de proposer des plats comme ce suprême de volaille farci au foie gras, cuit à basse température, présenté ce printemps avec des artichauts barigoule, des herbes sauvages, pour rassurer ceux qui ont aperçu le gratin de macaroni au parmesan. Le jus des artichauts est monté en émulsion, et le gras évité au maximum. Autre nouveauté : La carte des vins s'étoffe.

Maison des Cariatides - 28 rue Chaudronnerie, Dijon.

L’Un des Sens - 3, rue Jeannin à Dijon.

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Les Cariatides

03 80 45 59 25 - www.lamaisondescariatides.fr Tlj sf dim-lun. Entrée-plat 21 € ou plat-dessert 20 € le midi. Menu déj 26 € ; le soir, menu 56 €.

03 80 65 75 58

Tlj sf dim-lun. Formule 23 € le midi ; le soir, menu du marché 28-33 € selon les plats proposés. Résa fortement conseillée.


Léon attaque (le mur de) la Banque de France !

Si vous entendez ronronner, en passant devant Chez Léon, l’institution de la rue des Godrans, c’est normal. Eric Cordelet est content, il va avoir cet été la plus belle terrasse du centre ancien, face à un parc de verdure qui va faire tourner toutes les têtes. Et oui, c’est l’évènement du printemps, le mur de la Banque de France va enfin sauter, dégageant sur 40 mètres la vue sur les jardins et l’hôtel particulier du XVIIe, enfin visibles derrière des grilles... depuis la rue, et surtout depuis la terrasse, bien sûr, de notre bistrot « léonnais » préféré. Pas question de ronronner par contre pour la carte, qui va continuer à l’ardoise de vous offrir des plats du moments, rassurants, revigorants. Mais désormais, plutôt que de regarder l’assiette du voisin ou la tête du passant, vous pourrez vous mettre au verre et au vert tout à la fois, car la cave du maître des lieux est toujours aussi éclectique, et passionnante, au sens strict.

Chez Léon

20, rue des Godrans - 03

80 50 01 07

chezleon@wanadoo.fr Tlj sf dim-lun et j. fériés. Formules et menus 14,9018,90 € à midi, 24,50-29 € ; carte 30-40 €.

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Carte printemps-été au

restaurant traiteur

Colombo

À compter du 15 avril 2015, le restaurant Colombo vous présente sa nouvelle carte printemps-été et vous invite à venir profiter de sa grande terrasse tous les midis et les vendredi midi et soir. Le week-end comme les soirs de semaine le restaurant est privatisable (la terrasse est ouverte !) à partir de 25 convives pour un repas, mais vous pouvez aussi y organiser un pot de départ le soir en semaine, un mariage, une communion … Adepte des produits frais et de saison, du fait maison, titulaire du label Maître Restaurateur et disposant de facilités de parking, nous vous attendons au 3 rue Pré Potet dans la zone artisanale d’Ahuy.

Restaurant-traiteur Colombo 3 rue Pré Potet, za d’Ahuy

03 80 57 42 28 www.restaurantcolombo.fr facebook.com/colomborestauranttraiteur

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Émois culinaires Le printemps à la carte de six chefs dijonnais

51 Avenue

SO

« Où peut-on se régaler de fruits de mer et de poisson frais ? », nous a-t-on demandé un jour, comme si Dijon ne devait proposer que des plats du terroir. Les six chefs présents dans ces pages misent tous sur la fraîcheur et la qualité du poisson, le découpage maison, le reste n’est plus que technique et savoir-faire, pourraiton dire en plaisantant à moitié. Jean-Louis Bonnardot ne joue pas une carte tout poisson, comme ses voisins du Boucanier, mais il s’est fait une solide réputation grâce à sa cuisine savoureuse et moderne, proposée dans une ambiance festive et colorée, le soir surtout. En semaine, à midi, on est plus sage, surtout si l’on surveille sa ligne. Si vous n’avez pas craqué pour le bar grillé à la plancha, vous allez pouvoir tester cette marmite aux huit trésors façon 51 Avenue. Idéal pour se refaire une santé.

Le printemps s’annonce So ! Encore une table qui cartonne, midi et soir. Cet ancien café de quartier est devenu une valeur sûre dijonnaise, et So Takahashi va devoir enlever le vieux comptoir pour ajouter des tables. Même le second service, le week-end, à 21h30, ne permet pas d’accueillir tout le monde. Beaux produits frais, technique irréprochable et sérieux dans les prix comme dans l’assiette. Le répertoire est français, mais la sensibilité japonaise affleure dans le travail sur les poissons, la précision des cuissons, valorisant les produits. Comme pour le plat proposé ici : duo d’asperges blanches et vertes, lieu jaune de Bretagne, nage de poisson aux herbes, jus de citronnelle maison. Idéal avec un meursault (mais la carte de vins, affichée au mur de la cuisine, est aussi belle que variée).

Avenue 51 - 51, av. Roland Carraz, à Chenôve.

Restaurant So - 15 rue Amiral Roussin, à Dijon.

Ouvert le midi du lundi au samedi et le soir, du jeudi au samedi. Formules 16,90 €-19,90 € le midi.

Ouv tlj sf dim et lun. Menus : 15 et 17,50 € à midi. Le soir, menus 27 et 35 €. Carte : 40 €. Résa fortement conseillée.

03 80 27 13 47

03 80 30 03 85


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Les deux visages des Angelo Ferrigno

Thomas Collomb

Cariatides Thomas Collomb et Angelo Ferrigno n’en font qu’à leur tête ! Inutile de taper à la porte des Cariatides, en espérant qu’elle s’ouvre automatiquement. Même si l’on vous a déjà dit que ce qui se passait à l’intérieur était assez magique, un minimum de participation de votre part est requis. Prenez le temps d’admirer la façade et l’impassibilité des cariatides, avant de pousser la porte. Si vous avez pensé à réserver votre table, le spectacle peut commencer. Tous les yeux sont tournés vers la cuisine ouverte, où Angelo, au prénom bien trouvé, et son équipe, travaillent en silence. L’histoire qu’ils vont vous conter variera selon le marché ou l’arrivage du jour, l’humeur du temps et celle de ce jeune chef formé par Thomas Collomb depuis 2012.

Tous les matins, Angelo et Thomas se retrouvent, au marché ou au restaurant, pour l’achat ou la réception des produits, sélectionnés généralement suite à un coup de cœur ou de fourchette partagé.

Thomas, vous pouvez le croiser ici de bon matin, à l’heure des approvisionnements, avant que le devoir (ou sa femme, ce qui est un peu la même chose) ne l’appelle à GevreyChambertin. S’il entend prendre son temps pour faire évoluer La Rôtisserie, vers l’image à la fois décontractée et chic, bistrotière et gastronomique qu’il désire, Thomas regarde chaque jour grandir son bébé dijonnais, d’un œil attendri qu’on n’imaginait pas, chez ce chef bouillant. Fraîcheur, plaisir, inventivité, accueil et convivialité restent les principes de base de la philosophie maison. Rien ici ne sort du congélateur, le poisson arrive entier tous les jours, les légumes ont le goût du terroir, de la saison. C’est cette philosophie commune, cette histoire racontée en images, et à l’assiette, que propose chaque service. En toute simplicité, le midi, mais non sans originalité, à un prix qui explique la fréquentation et la réservation quasi obligatoire. À travers un défilé de plats, destinés à vous surprendre, le soir. Faites confiance au talent conjugué des chefs, pour un choc des saveurs et des découvertes festives, et à celui de Benjamin, en salle, pour le choix du vin.

Maison des Cariatides ©Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

28 rue Chaudronnerie, Dijon.

03 80 45 59 25.

lamaisondescariatides@orange.fr Tlj sf dim-lun. Entrée-plat 21 € ou plat-dessert 20 € le midi. Menu déj 26 € ; le soir, menu 56 €. Pour en savoir plus consultez le site

www.lamaisondescariatides.fr


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51 Avenue L’adresse au soleil qui donne faim et soif !

Jean-Louis Bonnardot a été bien inspiré de quitter sa sombre Ruelle, près du marché, pour une place au soleil, 51 avenue Roland Carroz, à Chenôve. Une avenue qui a retrouvé un aspect plus paisible, où l’on peut facilement se garer, désormais, pour venir ici goûter autant à une cuisine savoureuse et moderne qu’à une atmosphère de vraie convivialité. Couleurs flashy, ambiance détendue, salles lumineuses donnant sur l’extérieur, et jolie cour pour diner en paix, dans une ambiance guinguette, à l’arrière. Chef cuisinier baroudeur, J-L Bonnardot a passé plus de vingt ans dans de belles maisons comme Le Rallye, rue ChabotCharny, avant de se mettre à son compte. Sa clientèle l’a suivi, de place en place, comptant sur lui pour proposer à chaque fois des plats du moment, tous faits maison et qui font plaisir, car on ne les mange pas forcément à la maison. Belles petites côtes de veau printanières ou bar grillé à la plancha, pour se refaire une santé. Sinon, régalez vous avec la souris d’agneau servie avec un couscous maison, les filets de maquereau et l’aïoli, quand il y en a au menu. Bonne nouvelle pour les Dijonnais : Jean-Louis devrait bientôt ouvrir un nouveau bistrot, complémentaire de son resto, face à la future cité de la gastronomie : Ô 8 Raines (on vous donne juste le nom pour vous mettre sur la voie).

Avenue 51

51, av. Roland Carraz, à Chenôve.

03 80 27 13 47

Ouvert le midi du lundi au samedi et le soir, du jeudi au samedi. Formules 16,90-19,90 € le midi.


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Le Boucanier fête ses 40 ans printemps !

À les voir, on pourrait croire que c’est le père et le fils, tellement la filiation semble évidente. Michel Laleur a créé Le Boucanier en juin 1975, et François Kaiser l’a rejoint quelques mois après, tout jeune moussaillon à l’époque. Même s’ils ne se sont jamais perdus de vue, ils étaient heureux de se retrouver pour préparer l’anniversaire, en juin, de cette institution où Halliday, Charlebois, Ferré, Nougaro ont passé des soirées d’après-spectacle mémorables, et des milliers de Dijonnais de tous âges aussi. Depuis 1975, l’eau a coulé sous les ponts, mais le poisson que l’on vous sert ici est plus frais que celui que vous pourriez trouver dans nombre de ports français, et les habitués continuent de s’y presser pour s’offrir une sole meunière, un plateau de fruits de mer ou un bar de ligne (pour la garder, la ligne !). Pour marquer l’évènement, en juin, Michel Laleur et François Kaiser proposeront, quatre jours durant, le midi, un menu à 40 €, préparé à quatre mains, évidemment. Le soir, d’autres surprises vous attendront. Renseignez-vous auprès d’Emmanuel, l’homme du bar (non, pas le poissonnier, l’homme qui est derrière le comptoir, suivez un peu !) qui a rejoint son frère après avoir travaillé chez Oliver et Lorrain (du temps des pères) avant d’aller prendre l’air de Londres, au célèbre Gavroche. Les frères Kaiser ont passé vingt ans de leur vie au service de ce drôle de bateau où vont se retrouver tous les copains, à bord, pour souhaiter bon vent (et large soif) à une institution locale qui reste, contre vents et tempêtes, le premier restaurant de poisson dijonnais... celui que l’on découvre en venant de Chenôve, après les feux, sur la droite. Personne ne pourra dire le contraire.

Le Boucanier

75 av. Roland Carraz, Chenôve.

03 80 52 60 41

Fermé dim et lun. Menu du marché à 21,50 €. Service tardif le soir.


à boire et à manger

Bistromania

Beaucoup d'habitués à l'heure du casse-croûte, les jours de marché, autour de Maria et Fabrice, les nouveaux propriétaires du Bistrot des Godrans (merci à Serge, Michael, Claudine et Michel d'avoir accepté de poser !)

Heureusement qu’il nous reste les bistrots ! ■ par Gérard Bouchu Et oui, heureusement qu’ils sont là, pour réchauffer les coeurs et remplir les estomacs, en ces périodes de vache maigre, ces hommes et femmes qui se lancent dans l’aventure bistrot, jouant la carte «plat du jour» le midi, n’hésitant pas à revenir au casse-croûte matinal les jours de marché, tout en gardant des forces pour vous préparer l’apéro-plancha du soir. Le Dijon qu’on aime, populo, pas forcément rétro : on ne fait pas dans la nostalgie, juste dans la vie. Voilà quatre nouveautés qu’on a vraiment bien aimées, à ajouter à la liste de nos adresses sûres, que l’on vous a présentées au fil des années et qu’on rassemblera un jour prochain dans un guide à notre façon, avec d’autres coups de cœur et quelques coups de gueule. En espérant que ce seront encore les mêmes patrons qu’on retrouvera derrière le zinc, car le jeu des chaises tournantes a repris avec les beaux jours. Pour ne pas vous attrister, on ne vous donnera pas le nom de quatre ou cinq institutions phares de la vie dijonnaise qui devraient voir bientôt de nouvelles têtes arriver derrière les comptoirs. Ainsi va la vie, dans les quartiers. Il y a des reprises que vous avez peut-être déjà saluées, applaudies ou critiquées, parce qu’on vous connaît, vous êtes pires que nous parfois. Parmi elles, citons Le Jacquemart, rue Musette, et Le P’tit Bouchon, rue de Mulhouse, déjà élu par nos élus. Pour les Aviateurs, place Emile Zola, ce n’est qu’un au-revoir, une nouvelle équipe est déjà en place. Les nostalgiques de la terrasse baignée de soleil dès le matin y sont passés souvent, en ce début de printemps, dans l’espoir d’un petit noir matinal, comme avant. Comme les habitués du Chez nous, côté marché, qui ont vu leur monde changer, ces derniers temps. 56

Le Bistrot des Godrans ▲ Une institution qui avait viré en eau de boudin, un comble

pour un bistrot autrefois haut-lieu de la résistance charcutière du quartier. En face du bar de l’Industrie, un autre petit coin de rue où il fait bon se retrouver autour d’une terrine maison qui est un régal, servie au casse-croûte matinal, ou d’un plat simplement savoureux. Comme les patrons, Maria et Fabrice, ne sont pas vraiment de nouvelles têtes dans le quartier - ils ont tenu un bar près des Halles, La Gargouille, pendant 9 ans -, les habitués s’agglutinent autour du comptoir avant d’aller s’asseoir, en salle ou en terrasse, selon l’humeur du temps. 28, rue des Godrans, à Dijon. Tél : 03 80 30 46 07. Fermé le dim, et les lun soir et mar soir. Ouvert à partir de 6h30 les mar, ven et sam. Repas à toute heure. Menu le midi 12,50 €.


◄Le

Crazy

Un emplacement improbable, entre la place du 30 Octobre et le Palais des Congrès, un vrai défi à relever, mais ça marche, on se serre les coudes le midi pour trouver une place. À peine si on a le temps d’apprendre de la patronne que ce bar d’angle, plus excentré qu’excentrique, doit son nom au bal forain que son musicien de père montait dans les campagnes pour faire danser la jeunesse. Au Crazy, toutes les populations se côtoient, le temps d’un menu du jour qui ne laisse personne sur sa faim, d’une assiette de charcuterie ou d’une pièce du boucher qu’on vous sert à toute heure. 17, rue de Gray à Dijon. Tél : 09 67 09 82 39. Fermé sam et dim. Ouvert 7h30-21h. Menu déj 13 €.

Nul besoin d'être fou pour ouvrir le Crazy, il faut juste être pro, et c'est le succès assuré

Le Clos Lenoir 1623 : un bistrot popu, à l'entrée de Gevrey, et au pied des vignes, tenu par Sandrine et de sa fille Charlotte, deux figures locales qu'on adore pour leur caractère entier

▲Le

Clos Lenoir 1623

Sandrine (30 ans de comptoir !) et sa fille Charlotte ont eu des envies de vigne et de soleil. Leur bistroquet sympa au cœur de Gevrey était pourtant un des rares lieux où on rigolait vraiment, dans ce village. Elle l’ont quitté, sans trop de regrets, pour reprendre un ancien poulailler avec vue sur une mer de vigne, à l’entrée sud du bourg. Cheminée, poutres, pierres et habitués rigolards à l’intérieur, grande terrasse pour l’été, il n’y a pas que les touristes qui vont se régaler, au Clos. On peut s’y garer facile, prendre la formule du jour à midi ou piocher dans une carte qui ne vous prendra pas la tête. Le soir, on charcutaille un peu autour d’une planche, on tartine un peu, on vide de bonnes bouteilles aussi. 61, route de Beaune (RD 974), à Gevrey-Chambertin. Tél : 03 80 27 37 14 ou 06 63 91 97 99. Ouvert le midi du mar au dim, et du jeu soir au sam soir. Menus 14,90 €-16,90 €.

◄La

Brasserie des Marais

Faut chercher à se garer dans le quartier pour trouver, un peu par hasard, cette brasserie revenue à la vie, elle aussi, grâce à une femme de tête, Corinne Clairgironnet. Mais est-ce bien un hasard si on trouve, dans ces quatre nouveautés, quatre femmes en salle qui l’animent. Sans être du métier, et ça vaut mieux parfois. La salle est gaie, colorée, on se régale avec l’andouillette ou la tête de veau ; si vous voulez le plat du jour, venez le jour du plat, c’est marqué sur l’ardoise Corinne Clairgironnet prouve, avec sa Brasserie du Marais, qu'on peut très bien réussir dans le petit monde du bistrot en venant d'un tout autre univers

20, rue Jacques Cellerier, à Dijon. Tél : 09 51 05 08 02. Fermé sam soir et dim. Formules 9,90 €-15 €.

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Focus "Après la pêche" au Sri Lanka, Negombo

"Au BarberShop", photo de gang en Nouvelle-Zélande, Auckland.

café Couleur

Nicolas Coupet... D’ici, d’ailleurs ! D’ici, d’ailleurs... Un titre d’album photos qui donne un sens à toute une vie, déjà. Nicolas Coupet est né le 27 septembre 1988 à Dijon et, s’il n’est pas déjà parti parti en voyage sac à dos trois mois plus tard, c’était pour ne pas faire de peine à ses parents qui voulaient l’avoir un peu pour eux. Barista le jour, barman la nuit, ce tout jeune photographe-aventurier dijonnais nous a raconté ses aventures autour du monde, tout en continuant à servir un des meilleurs cafés de Dijon à l’Alchimia ! Atteint du virus du voyage, il profite de ses dimanches de repos pour photographier la France vue du ciel. Pour une prochaine expo ou un prochain Bing Bang, qui sait ? Nicolas Coupet

Photos © Nicolas Coupet

'L'argent du poisson", scène de pêche à Negombo, Sri Lanka.

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Rizière à Bali, Indonésie.

Portrait de Doraid, étudiant Irakien rencontré en Malaisie


"Petite fille et sa canette", à Chiang Mai dans le nord de la Thaïlande

"Cosplay" ou l'art de se déguiser à Tokyo, Japon.

Carnet de voyage

Café Inné

Comment l’envie des voyages peut donner le goût du café, et réciproquement...

Le voyage est un virus et je crois bien que je suis infecté. Lorsque j’ai pris l’avion pour la première fois, en 2006, j’avais 17 ans, je partais trois semaines aux Etats-Unis avec ma classe de terminale. C’est là que j’ai compris que rencontrer de nouvelles cultures allait être fondamental pour moi. Et aussi qu’il fallait que j’apprenne l’anglais, et vite ! Je travaillais l’été dans un supermarché pour mettre de l’argent de côté. En 2008, grâce à mon IUT, je suis parti en Malaisie pour faire un stage dans la section vidéo d’une université. Une nouvelle langue, de nouvelles cultures, un nouveau climat, la liberté... J’y suis retourné faire mon DUETI, sorte de licence pro à l’étranger, car je m’y étais senti bien. Ce pays offrait une mixité incroyable et là-bas, j’en apprenais plus sur la culture malaise, chinoise et indienne, le pays étant composé de ces trois ethnies.

La Malaisie pour soigner le malaise dijonnais !

Je suis parti dans le MMU (Multimedia University) de Cyberjaya, pour faire une année de « film et d’animation », avec des étudiants venus du monde entier. J’ai pu me rendre assez souvent dans les pays proche de la Malaisie : Singapour, la Thaïlande, le Cambodge, l’Indonésie, Bornéo… Je partais le plus souvent seul, mon reflex à la main. La photo commençait à prendre une place essentielle dans mes voyages, car il fallait que je ramène un peu de ces instants volés à la maison pour les partager avec mes proches. Cette année au sein du MMU fût extraordinaire sur le plan humain. Autant dire que mon retour en France allait être difficile, le décalage qu’il y avait à ce moment-là entre ce que j’avais vécu en Malaisie et dans ma bonne vieille Dijon était énorme. Alors pas question de m’arrêter là.

Sacs de café dans une plantation sur le plateau de Bolaven au Laos

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Carnet de voyage

Café Inné

Fin décembre 2009, je m’envolais pour Nagoya, au Japon. J’y ai passé trois mois à tenter d’apprendre la langue et de comprendre les mœurs, tout en goûtant à la gastronomie, en faisant des rencontres et, surtout, des photos. Et là, le choc culturel a été important, peut-être même plus qu’en Asie du Sud-Est, la communication étant plus difficile car les Japonais ne parlent pas très bien anglais, voire pas du tout. Je suis allé de Tokyo à Hiroshima en passant par Osaka, Kyoto et Nara, un voyage très dépaysant. A la fin de mon séjour au Japon, le virus du voyageur était bien en moi. Restait à travailler quelques mois dans un supermarché pour financer mon prochain voyage. Comme je réussissais toujours, ma maigre cagnotte me permettait de remettre les voiles. En août 2010, je suis arrivé à Melbourne, seul et sans connaître personne, presque sans argent, mais j’ai trouvé du travail très vite.

Focus

L’Australie, couleur café

C’est à Melbourne que j’ai fait une rencontre qui allait changer ma vie. Celle du café, quelque chose d’encore assez inconnu pour moi à l’époque. Melbourne, c’est la capitale culturelle et gastronomique de l’Australie, les cafés poussent à chaque coin de rue. Le climat y est agréable et les gens détendus, un vrai paradis. En plus de ça, on gagne bien sa vie ! Je n’avais jamais travaillé dans la restauration, j’ai été formé sur place au métier de barista (barman du café, en latin de cuisine) et j’ai ensuite vogué de café en café afin de financer mon voyage. Deux Anglais qui voyageaient en van à travers l’Australie ont accepté de me prendre avec eux. Nous avons sillonné les routes du sud, de Melbourne à Perth sur la côte ouest, en prenant notre temps. Nous nous déplacions avec les planches de surf sur le toit. Nous dormions parfois à la belle étoile, sur une plage, ou dans le désert. À Perth, d’autres voyageurs ont accepté de me prendre avec eux pour quelques jours, l’essence étant tellement chère et les distances énormes, mieux valait partager les frais. Puis retour à Melbourne, où j’ai achevé de me former au métier de barista.

Partir, revenir

Mon retour en France programmé me rendait un peu nerveux, mais je savais que j’allais devoir bientôt repartir. J’ai eu la chance de rencontrer à Dijon Bertrand, gérant d’Espresso-T, qui montait un café comparable à ceux que j’avais connu en Australie. J’ai travaillé avec lui pendant un an en mettant en pratique ce que j’avais appris à Melbourne. En janvier 2013, je suis reparti. Arrêt au Sri Lanka puis départ sac à dos à travers la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et l’Indonésie. Mon camp de base reste Kuala Lumpur, en Malaisie, où j’ai toujours des amis qui m’accueillent. Après six mois de vadrouille en sac à dos et mes économies se réduisant comme peau de chagrin j’ai pris un aller simple pour la Nouvelle-Zélande. Je suis resté six mois à Auckland avant d’acheter une voiture et de parcourir les routes de ce pays magnifique. Pour survivre ? Le café, toujours le café.

Viva Barista !

Photos : Dans une plantation sur le plateau de Bolaven au Laos

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Il y a un décalage fort entre les bistros dijonnais et les coffee shops du reste du monde. A Melbourne, j’ai pu me rendre compte à quel point la culture café était ancrée dans la société : trois millions de tasses par jour ! Les petits rues du centre-ville voient fleurir depuis les années 2000 des cafés de toutes taille qui participent à l’aspect culturel et dynamique de la ville. La consommation y est très différente de ce que l’on connaît en France. Le matin, les business men passent prendre leur café à emporter. Image encore assez rare en France, les take away cups (tasses à emporter, en VF) font partie du paysage urbain ; que l’on soit dans la rue, dans le train ou dans le tramway, tout le monde se promène avec son café (oui, comme dans les feuilletons policiers américains, forcément !).

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BB PUBLI INFO

L’important, c’est le

savoir-Febvre ! Dites, entre nous, vous souvenez-vous depuis combien de temps vous n’avez pas craqué pour un authentique jambonbeurre ? Un sandwich qui vous ramènerait aux grandes heures du bistrot de grand-papa. Pas une de ces choses vite avalées debout à un comptoir, gare de Lyon ou à Roissy, un truc mou, avec une vague tranche rose au milieu.

Le jambon-beurre, Eric Febvre a décidé de le remettre à l’honneur. Si vous marchez à sa baguette depuis 5 ans, on ne va pas vous présenter le désormais célèbre boulanger de la rue Bannelier. Ses pains sont pétris, cuits et façonnés à la main dans le fournil. C’est marqué sur le tableau. Suffit de lire, en faisant la queue. Eric Febvre défend sa boutique, son marché, son terroir. Si l’on ne se cache plus pour dévorer ses sandwichs, c’est parce qu’ils font plus envie que pitié. Son jambon, comme ses rillettes ou son persillé, vient des Halles. Le beurre, de chez Porcheret, à côté. Son pain, on l’a vu sortir du four. Le savoir-Febvre, c’est la boulange, comme on disait au marché autrefois, la viennoiserie aussi, et ça, on aime bien aussi. Eric ne cherche pas à faire mal ce que des pâtissiers aux alentours font bien. Par contre, beaucoup pourront s’aligner pour les éclairs. Pas des miniatures pour touristes japonais, on n’est pas chez Adam, à Paris (qu’on adore, évidemment). De vrais, de beaux éclairs, au cassis, au spéculos, à la pistache, au café, et au chocolat. Et avec les beaux jours, les terrasses ne manquent pas aux alentours pour vous poser, devant un café ou un verre de vin. Si des touristes vous photographient, dites-vous que c’est pour la bonne cause. Et indiquez leur l’adresse, ils vous remercieront.

Boulangerie Febvre 16, rue Bannelier, à Dijon

03 80 50 09 61

Ouvert mardi-samedi 7h15-19h. Il y a un point de vente extérieur les jours de marché. Et des formules sympas de 5,80 à 7 €. Prenez l’option 1 € en plus, et un éclair, du coup.


Traditionnellement consommé en fin de repas en Europe, l’espresso est ajouté à du lait et de la mousse de lait pour devenir cappuccino, latte ou flat white et se boit toute la journée. On peut aussi très souvent manger dans ces cafés, et on mange bien ! Que l’on soit carnivore, végétarien ou vegan, on trouve à Melbourne tout type de nourriture salée et sucrée. On compte aussi de plus en plus de torréfacteurs pour un café unique que l’on va chercher en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud. J’ai passé un an à découvrir de nouveaux cafés, tous plus originaux les uns que les autres, designs ou traditionnels, petits ou de la taille d’une remorque.

L’art du lait (et du beau à la fois)

C’est dans cet environnement d’un café omniprésent que j’ai appris le métier de barista, un peu par hasard au début, mais j’ai vite pris goût à cet art. En l’occurrence le « latte art » qui désigne le fait de créer des motifs dans la créma (mousse à la surface du café) avec la mousse de lait. C’est l’aspect visuel qui est recherché dans cette discipline, mais la bonne extraction de l’espresso est impérative. Apprendre comment extraire un bon café nécessite une courte formation. Cela commence par le choix de la mouture, le dosage, la pression exercée lors du tassage, le temps d’extraction. On vous explique comment monter une bonne mousse de lait, homogène, sans bulles d’air et à bonne température. La quantité de mousse varie selon que l’on prépare un cappuccino (beaucoup de mousse), un latte (moins de mousse) ou un flat white (très peu de mousse). Et il faut bien se rendre compte qu’être barista n’est pas juste un travail pour étudiant ou lorsque l’on a rien trouvé d’autre. Non, être barista fait partie d’un plan de carrière où l’on peut vite évoluer. Viva Barista ! ■ Nicolas Coupet

Nicolas Coupet, Barista à Alchimia © ALex Doré

Fort de café ! Aujourd’hui, le café est le deuxième produit brut échangé dans le monde après le pétrole. Il est la base de l’économie de certains pays exportateurs. Le café est cultivé sur 11 milliards d’hectares, sur 4 continents, dans environ 75 pays du continent américain (60 % du café mondial), d’Afrique (33 %) et d’Asie (22 %) et exporté par près de 60 pays. Chaque jour, ce sont près de 2.5 milliards de tasses de cafés qui sont bues dans le monde, générant ainsi 25 millions d’emplois de la culture à la tasse d’espresso. Les 75 pays producteurs de café produisent 6,3 millions de tonnes de grains de café par an, soit 106 millions de sacs de 60 kilos, l’arabica représentant 75 % de la production et le robusta 25 %. Le café ? Une graine, tout simplement. Celle d’un fruit (drupe) semblable à une cerise, graine ou fève normalement divisée en deux parties(elle peut parfois être unique, on l’appelle alors un caracolito). Le café est un arbuste qui appartient à la famille des rubiacées de type coffea. On compte plus de 80 espèces, avec deux souches principales : l’arabica et le robusta. Il pousse dans la zone tropico-équatoriale dans une alternance de climats humides et secs, non sujets au froid et au gel. Les températures idéales : entre 15 et 25 degrés, jamais en dessous de 12 degrés. ■

Histoire et légendes ! Son origine remonterait aux alentours de 800 avant JC et l’Ethiopie est considérée comme son berceau. Un berger, Kaldi, découvre que ses bêtes, parties paître dans les montagnes d’Arabie, reviennent toutes excitées lorsqu’elles mangent les fruits d’un certain arbuste. A son retour, il en parle aux moines de son village, qui décident d’aller récolter les fruits de cet arbuste. La légende ne dit pas s’ils se contentèrent d’en faire des infusions. Des documents de médecins arabes témoignent de l’usage thérapeutique du café autour des années 1400. Mais c’est bien plus tard, dans les années 1600, que l’on assiste à l’introduction et à la diffusion du café en Europe comme plante médicinale. Ce sont des marchands vénitiens qui vont introduire les premières graines de café en Europe. Sa consommation va être la plus répandue à Venise où le premier café ouvre en 1645. Un des cafés les plus célèbres de Venise encore aujourd’hui, le café Florian, a ouvert en 1720. A Paris, c’est en 1672 qu’un Arménien ouvre une copie conforme des cafés de Constantinople : la Maison Caova. À Vienne, le premier cafetier viennois fut également un Arménien, n’en dépaise à ceux qui croient encore à la belle histoire du sac de graines laissé par les Turcs battus lors du siège de la ville, en 1683, que certains auraient pris pour de la nourriture destinée aux chameaux. Vienne se rattrapa depuis en lançant la mode du café-croissant, ces délicieux feuilletés à l’image de l’emblème du croissant des drapeaux turcs. Quant aux cafés viennois, on n’en parle même pas, ça reste le lieu où on vit, où on lit et où on se donne rendez-vous. En 1723, les Français introduisent la plante aux Antilles, qui trouve une région idéale pour son développement. Aller en Guadeloupe et visiter une plantation, restée dans son jus reste un moment fort (de café, forcément). En 1727, les Portugais l’introduisent au Brésil et trois ans plus tard, les Anglais font de même en Amérique Centrale et en Jamaïque. C’est en 1730 que les Espagnols apportent la plante avec eux en Colombie. ■

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Bravo,

la Dame d’Aquitaine !

Son combat contre le «vin cher» crée le buzz, ce printemps On savait déjà que «La Dame d’Aquitaine» avait une belle descente (d’escalier) qu’on pouvait admirer depuis la salle aux magnifiques voûtes et croisées d’ogive de cette ancienne crypte de l’église abbatiale Saint-Jean voisine. Mais on n’est pas là pour parler vieilles pierres, mais plutôt vin jeune, proposé à prix doux, à la carte de ce restaurant qui mérite toute notre reconnaissance, au sens strict. Et oui, on le connaissait depuis sa création, mais on ne le reconnaissait pas à sa juste valeur. Il a rajeuni, du piano blanc de l’entrée aux lys blancs des bouquets, en passant par la mise de table. Et si Sabine Perriguey, la nouvelle Dame d’Aquitaine, adore toujours cocooner ses touristes autant que ses familiers, avec le soutien en cuisine de son chef de mari, elle se prépare à un nouveau challenge : proposer chaque mois des vins à la bouteille qui ne plombent pas l’addition finale. Un Auxey 2013 de chez Lafarge à 20 €, un Corton Charlemagne ou un grand Chablis à 70 €, par exemple. Laissez-la vous conseiller, tout en jetant un œil à une carte des vins qui fait voyager autant que saliver. Ce combat de femme sincère et passionnée, elle le mène avec la complicité du chanoine, qui lui a inspiré un Kit de survie des Dijonnais que vous pourrez emporter en partant, cadeau-souvenir à moins de 20 € réalisé avec la complicité d’Edmond Briottet et Maurice Gavignet.

La Dame d’Aquitaine

23, place Bossuet, à Dijon 03 80 30 45 65 - ladamedaquitaine.fr Fermé dim et lun midi. Menu à 24 € le midi en semaine, et de 34 à 49 €. Vin au verre à 6 € (hors Bourgogne) ou 7 € (Bourgogne)

La Table Marocaine fête ses 28 ans

Taha Sbai a le sourire. Sa Table Marocaine fête son 28ème printemps, et ses clients d’un jour ou de toujours sont heureux de retrouver ici le meilleur du Maroc, depuis le traditionnel couscous à la semoule parfumée, léger, savoureux, accompagnant l’agneau, jusqu’au superbe tajine de légumes (nos photos). Des légumes fermes, des viandes cuites avec exactitude, c’est tout le secret de cette cuisine marocaine authentique, familiale, travaillée avec talent et discrétion par Naoual. Ne demandez pas de harissa, par pitié, mais laissez-vous conseiller pour le vin, comme pour le dessert. Ouvert le dimanche et terrasse si le temps est de la partie. Plats à emporter.

BB PUBLI INFO

La Table Marocaine 38, rue Amiral Roussin, Dijon.

03 80 30 26 68

Tlj sf lun. Service jusqu’à 22h30. Tagines 16 €, couscous 11-19 €.

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Focus

Alchimia & Co...ffee shop La folie du café envahit Dijon

Ne vous attendez pas trop à un article fumant, surtout si vous revenez d’Amsterdam. Le coffee shop à la française n’a rien à voir avec ses confrères hollandais, où le parfum du café n’est jamais celui que l’on sent en premier. Et à Dijon, on manque un peu d’herbe (précisons, pour ceux qui n’auraient pas compris) pour aller boire son petit noir, à moins d’aller au jardin des Ducs après avoir fait un détour chez Infuz, en face. Si certains services de la ville étaient plus cool, on aurait déjà vu le retour de la remorque volante de l’Alchimia, avec un coin de pelouse et quelques nains de jardin. Nicolas, avec qui on a entrepris l’aventure du café, n’a pas voulu nous parler de l’Alchimia, parce qu’il y bosse, mais a tenu à donner un coup de chapeau à son copain Bertrand, d’Espresso-T, un autre incontournable, et à Caf & Co, ses voisins du quartier Jean-Jacques. Mais on trouvera bientôt des coffee shops à chaque coin de rue, à Dijon, remplaçant les cafés d’antan. Les puristes feront la différence. ■ Gérard Bouchu

Christophe et sa machine @ N. Coupet

Alchimia L’Alchimia, rue Auguste-Comte, est né autour du café, on l’oublie un peu, maintenant que c’est devenu un midi-minuit incontournable, entre Théâtre et République. Christophe Tassan, son créateur, avec Alex Doré, photographe et barman à ses heures, est un grand malade du café. 10 à 15 expressos par jour. Son père est d’origine italienne et pour tenir les 12 heures de bagnole nécessaires pour rejoindre la Vénétie, il carburait au café, un toutes les heures, le fils a suivi. C’est à Londres qu’il a découvert le monde des coffee shops, à Liverpool. Et l’art du barista que Nicolas Coupet, qui bosse avec lui, nous a conté dans les pages précédentes. L’art de bien travailler le café, ça s’apprend à l’école du voyage. Tous ceux qui ouvrent un coffee shop ont rarement passé leurs 64

dernières années dans la Creuse ou dans le Morvan. Ils ont bougé, avant de revenir, pour un an ou plus, si bébé et affinités, dans leur ville natale. Comme Christophe, qui a eu l’idée d’ouvrir ce cafégalerie avec un barman punk de la Cancale, plus connaisseur en bière qu’en café. Et surtout avec une machine tueuse, la Marzocco, qui a fait déjà pas mal de dégâts en ville car elle a ses adeptes, qui se mettent à genoux (ou presque) devant elle pour avoir LE café qu’ils aiment. Posez des colles à Christophe, il adore ça. Pas du genre : «arabica ou robusta, j’hésite un peu, mais si tu me dis que le robusta, ça pousse comme des orties dans les plantes et que l’arabica, ça ne file pas la tachycardie, je prends l’arabica». Demandez lui plutôt pourquoi il lui fait des mamours à sa machine, réglant la mouture du café en fonction du temps, de l’humidité, de l’humeur. Café & Galerie L’Alchimia : 13-15 rue Auguste Comte, à Dijon. Ouv midi-minuit du mardi au samedi.


Espresso T

Bertrand @ N. Coupet

Espresso-T : 21 Rue de la Poste. Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h.

Bertrand ouvre Espresso-T en juin 2011, après 3 années d’expatriation en Asie où il fait la découverte du café et où il se forme avec des baristas. Pas seulement du café en tant que boisson mais aussi du café en tant que lieu. Son inspiration à lui vient des cafés de Taipei, Singapour mais aussi ceux de Sydney et Melbourne en Australie. La décoration rappelle celle d’un café new-yorkais mais, sur la carte, on remarque l’influence asiatique avec les différents thés, en particulier le bubble tea (thé glacé fruité avec des perles de tapioca), boisson ultra populaire en Asie. Ici la machine à café Simonelli dernier cri permet l’extraction optimum du café ainsi que le montage parfait des mousses de lait. Il dispose également d’une machine d’extraction à froid qui permet de réaliser des cafés glacés, surtout en été. L’espresso est un mélange 100 % arabica de grains du Brésil et du Panama, balancé et rond, il se marie bien avec le lait. Une des spécialités du lieu est le latte art. Un endroit agréable où on peut s’offrir aussi des bagels, cheese-cakes, carrot cakes et scones faits maison.

Caf&co Voilà un café associatif géré par des bénévoles où le commerce équitable et le développement durable ont une place fondamentale. Frank, le président de l’association et Priscilla, la gérante, en font un espace de rencontre et d’échange cosy, où l’on peut venir participer aux groupes de discussions linguistiques (anglais, espagnol et allemand) ou aux différents ateliers (guitare, couture…). Le développement local et durable est favorisé par la vente de paniers bio avec fruits et légumes venus de la région. Les chocolats, cafés, thés, miel à la vente sont issus du commerce équitable. Le café est soigneusement sélectionné et sa provenance change régulièrement. La carte propose évidemment le latte qu’on peut prendre sur place ou emporter, comme tout le reste. Le chocolat d’antan est une des spécialités de la maison ; généreux et onctueux, ce 70 % cacao est issu du commerce équitable. Il y a un grand choix de thé, du rooibos d’Afrique du Sud au thé noir masala tchai en passant par le thé vert au jasmin. On peut aussi déguster des soupes et veloutés faits maison. Un lieu où l’on se sent bien et qui propose des produits de qualité avec un peu de vente à emporter. ■

Priscilla-Caf&Co @ N. Coupet

Caf&Co @ N. Coupet

Caf&co : rue J-J Rousseau, à Dijon. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 18h30 et le samedi de 10h à 19h00.

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BB PUBLI INFO

La sélection coup de cœur de six cavistes, des ''vins de copains'' à moins de 15 €

Ils sont au top, nos cavistes du centre-ville : toujours souriants, amoureux des terroirs, dénicheurs de pépites. Pour le printemps, je leur ai demandé de me dégoter un « vin de copains » à boire au fond du jardin, un vin qui fait du bien par où il passe ! Leur sélection est comme une belle journée ensoleillée : revigorante, réconfortante et surtout… à moins de 15 € ! ■ Émilie Chapulliot

1 Au vieux Millésimes

Bourgogne blanc « Roche de Malpertuis » 2013, Domaine Gouffier – 13,90 €

Il y a encore des domaines qui montent en Bourgogne ! Et c’est tout bénef’ pour les amateurs de chardonnay. Ce Bourgogne blanc « Roche de Malpertuis », du domaine Gouffier est parfait pour l’apéro. Spontané, légèrement fou-fou avec un nez fruité qui part vers l'ananas Victoria. Ce vin blanc est un petit bonheur de fraîcheur minérale. En l’espace de quelques années, le domaine planqué à Fontaines s’est refait une santé, grâce à un boulot de dingue dans les vignes. Prenez les « Roche de Malpertuis », une parcelle de haut de coteau exposée plein Est et cajolée par le soleil de la côte chalonnaise, cachée du vent, sur un sol limoneux-sableux. Ce Bourgogne-là est une belle pioche parmi la sélection de bouteilles faciles à boire du Vieux Millésime.

◄ 1 - En rayon Aux Vieux Millésimes

Une boutique qui, comme son nom l’indique, n’est pas contre les flash-backs vineux. Mais Ludo, le bon vivant, aime aussi les «petits « vins à boire maintenant entre copains. Moralité, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. 80, rue Monge à Dijon - Tél. : 03 80 41 28 79

Cerdon millésimé 2014, Domaine Renardat Fache – 13,50 €

Non, le Cerdon n’est pas un gros pétillant lourdingue. Ce vin pétille, ses bulles sont espiègles et chatoyantes. D’abord provocantes, elles semblent s’autodétruire délicatement pour laisser la place, en fin de bouche, à un léger crépitement acidulé. Cru discret, ce Cerdon bio chouchouté par le domaine Renardat Fache est obtenu à base de gamay et de poulsard selon la méthode ancestrale (sans ajout de levures ou de sucres). Ce pétillant naturel est une gourmandise rosée très légèrement sucrée et peu alcoolisée (7,5 %), le complice digeste d’une fin de repas. On l’imagine flirtant avec une coupe de fraises, réveillant une tarte au citron ou caressant un délicat sorbet à la pêche. Ce Cerdon est un bonbon fruité qui colle parfaitement à la saison.

2 - À découvrir à La Route des Vins ►

Si Jean-Luc et Adrien ne cachent pas leur amour pour les grands bourguignons, ils ne s’interdisent pas d’aller voir ailleurs. Champagne, Vallée du Rhône, Languedoc, Savoie… Sans oublier une belle sélection de whiskies, de rhums, de cognacs et de bas-armagnac. 1, rue Musette à Dijon - Tél. : 03 80 30 45 01

Vin de Pays de l’Hérault 2012, Catherine Bernard – 15 €

L’habit ne fait pas le moine. Avant de se courber sur ses ceps de vigne, Catherine Bernard se penchait sur des sujets d’actu. En 2005, elle tire un trait sur sa vie de journaliste pour s’inventer une histoire viticole. Direction l’Hérault, au lieu dit «La Carbonelle «. Elle délaisse la plume au profit du sécateur et remplace son footing matinal par des séances de pioching : 1h30 tous les jours, pour faire revivre ses sols grâce à une conversion en bio. Son apparition en exclu dans les rayons de l’As du Vin date d’une rencontre inopinée sur un salon. Son vin de pays de l’Hérault a mis tout le monde d’accord : du fruit en veux-tu en voilà, de la finesse et de la fraîcheur, de l’énergie et des tanins soyeux. Catherine a le sens de l’équilibre. A la vigne comme à la cave, elle se fait plaisir et ça se voit. Un joli triptyque plaisir-convivialité-partage à déguster après un petit carafage de rigueur.

◄ 3 - Dispo à l’As du Vin

François-Xavier et Nicolas sont du genre à parcourir les salons vineux en long en large et en travers pour dégoter des jolies bouteilles. Entre coups de cœur atypiques et sélection de vins prestiges, le duo vous donnera des tuyaux pour faire le bon choix. 100, Avenue du Drapeau à Dijon - Tél. : 03 80 28 78 77


2 La Route des Vins

3 L'As du VIn

4 O Gré du vin

5 Dingovino

6 Le goût du vin

La Dernière Goutte, 15 €

Bertrand dégote toujours des canons improbables. Avec cette «Dernière Goutte», il mise sur un domaine riquiqui d’1,6 hectares cultivé sans herbicides ni insecticides et protégé avec des produits de contact. Cyril Vuillod, néo-vigneron encore incognito, est allé à bonne école. Ancien de chez Lapalu (une référence en Beaujolais), il nous offre aujourd’hui un 100 % gamay loin des clichés du beaujo et des vins nature : légèrement gazeux mais sans que cela ne lui porte préjudice, fruité et affriolant, facile à boire, rarement réduit et loin des effluves d’étables. Bref, un canon confidentiel, alternatif et détendu qui se boit comme du petit-lait. Par contre, un conseil : bougez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !

◄ 4 - À choper O gré du Vin

Un caviste indépendant et nature qui vend des vins propres ! Tous les jours ou presque, la boutique s se transforme en bar à vins. Sélection de canons au verre en fonction de l’humeur de Bertrand, et bouteille à prix boutique sans droit de bouchon. 106, rue Monge - Tél. : 03 80 65 90 62

Pinot Chio, Mas du Chêne, 2014, 9,90 €

Les gens du coin n’en croient pas leurs yeux. Eux, les rois du pinot, voir leur cépage favori se la couler douce sous le soleil de Nîmes ? De mémoire de Bourguignons, on a rarement vu ça. Légèrement provoc’, ce Pinot Chio prend du bon temps sur le sable et les galets roulés à 450 km de la Côte de Nuits. Normal, il est chouchouté par un amoureux de la Bourgogne : Luc Vignal. Cultivé sur un terroir bien vivant, vinifié en raisins entiers avec peu de soufre, le petit hectare de pinot du domaine en a sous le pied. Après sept mois en cuve, le résultat est déroutant : ça croque dans le fruit, ça glisse dans le gosier, ça se savoure sans broncher. Le pinot se redécouvre, réconfortant, malicieux et insouciant. En deux temps trois mouvements de goulots, le joli pinot disparaît. Attention, vin dangereusement glouglou.

5 - À retrouver chez Dingovino ►

François et Lydia sont tombés dedans il y a plus de 30 ans. Fous de vins, gourmands sur les bords et amoureux des gens du cru, ils se font plaisir avec une sélection éclectique, riche en bonnes surprises. 29, Rue Jeannin à Dijon - Tél. : 03 80 28 50 88 www.Dingovino.com

Barbera d’Asti «La Vigna Vecchia» 2011 DOCG, Cosseti – 14,70 €

Direction l’Italie et plus précisément le Piémont avec ce vin typique du Barbera. L’air de rien, ce rouge nous appâte d’abord subtilement avec un nez légèrement épicé avant de tout donner, en bouche, pour nous séduire et nous inviter à prolonger le voyage : finesse, rondeur, élégance, le tout avec une tension maîtrisée et rassurante. Un vin gracieux et tout en souplesse, issu des vieilles vignes de la maison Cossetti. Si les rendements sont limités, pour ne pas dire capricieux, la qualité des raisins est au rendez-vous et ça se voit. Du plaisir, rien que du plaisir. Inutile de patienter et de le planquer dans votre cave, faites-lui sa fête dès aujourd’hui, ce Barbera d’Asti n’attend que vous pour donner le meilleur de lui-même.

◄ 6 - À s’offrir au Goût du Vin

Une boutique qui fait la part belle aux vins d’ici et d’ailleurs (Italie, Chili, États-Unis, Afrique du Sud, Espagne…). Pour acheter sans se planter, 16 vins sont en permanence en dégustation. Et c’est gratuit. 37 Rue Auxonne, 21000 Dijon - Tél. : 03 80 47 46 43

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Un nouveau printemps pour les musées dijonnais ? C'est le souhait en tous cas formulé par Christine Martin, adjointe à la culture, et David Liot, le nouveau directeur des musées.

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Et si on réinventait

les musées de Dijon ? ■ par Gérard Bouchu et Françoise Perrichet

C’est à David Liot, le nouveau directeur des musées, que revient la tâche de donner un coup de jeune à cinq institutions en mal d’amour, sinon de public. Pour gagner le pari de faire de la villemusée un musée éclaté dans la ville, d’ici 2019, quelques pistes, et un peu de hors-piste. C’est un joli poisson que nous a fait la ville de Dijon avec l’arrivée le 1er avril de David Liot aux commandes des musées de la cité des Ducs. David Liot est le nouveau conservateur “en chef”. Dit comme ça, ça ne vous incite pas à continuer à nous lire, alors que vous sirotez tranquillou votre café à la terrasse du MBA, le Musée des Beaux-arts, dont on nous annonce la fermeture prochaine, en partie du moins, pour la suite de son lifting. Conservateur ? Oublions ce vilain mot. Passeur interrelationnel serait plus juste. Pas plus compréhensible ? Disons alors simplement que David Liot est, depuis le 1er avril, le directeur de cinq lieux emblématiques de la vie dijonnaise, où la moitié d’entre nous n’ont plus mis les pieds depuis des mois, des années, peut-être. Outre le MBA, il y a bien sûr les trois musées dits archéologique, d’art sacré et de la vie bourguignonne, qu’on a tant aimés et si vite oubliés, au fil des ans et aussi le musée Rude, le plus petit de la ville, même s’il possède les œuvres les plus grandes. Si vous en êtes au stade où vous vous demandez où ils se trouvent, ces quatre là, ce n’est pas grave, ne pleurez pas sur votre café, à moins qu’il soit trop serré. Vous vous êtes juste mis dans la peau d’un touriste moyen, cherchant désespérément son chemin entre le MBA, facile à trouver, et les deux musées de la rue Sainte-Anne, une des plus tristes de la ville, ou poussant jusqu’au musée archéologique, oublié à l’ombre de Saint-Bénigne et à deux pas d’une place Darcy bien vivante, elle. Depuis des années, Christine Martin, l’adjointe à la culture, se bat pour donner une vision plus glamour de la ville de pierre, une vision où l’art contemporain guiderait nos pas dans le passé. Il fallait attendre peut-être l’arrivée d’un Rémois à l’esprit pétillant pour concrétiser l’envie de changement. Un joli garçon qui a fait très forte impression auprès de ces dames (!).

Rendre Dijon désirable

David Liot a été choisi pour son enthousiasme et son approche universaliste. Partisan du dialogue et de la diversité, il dit lui même : "Je n’aime pas les cases." Il a à l’esprit de réinventer les musées et de les ouvrir afin qu’ils deviennent des lieux d’expérimentation, des laboratoires… Son premier constat, en se promenant de musée en musée, fut de remarquer le peu de chaleur à l’entrée de ceux-ci. Bon, les Beaux-arts, on en parle à peine, les travaux vont recommencer. Pas question de faire sauter les grilles du

rez-de-chaussée, face à la galerie de Bellegarde, mais on peut espérer voir enfin des œuvres et de la vie envahir un jour prochain les lieux. D’autant plus que la dernière tranche verra s’ouvrir le musée du côté de la place de la Sainte-Chapelle ET de la cour intérieure à l’horizon 2019. Un vrai accueil, traversant, clair, c’est comme ça qu’on se l’imagine. Le musée Rude, ouvert surtout en été et à quelles heures déjà ? Le musée archéologique, pourtant entouré d’un beau parc, donne le ton de sa collection avec son passage obligé par la cave via une entrée planquée au fond à droite. Le musée de la vie bourguignonne avec des atouts incroyables - un cloître magnifique, plusieurs cours classiques et un jardin, des accès sur trois côtés -, ne se livre que bien peu. Quant au musée d’art sacré, il faut s’appeler Ariane pour en trouver la porte. Ou en connaître une, pas gagné.

Dedans, dehors

"Les musées font souvent peur au public" dit-il, alors si en plus personne ne trouve l’entrée ! C’est un de ses challenges. Avec son regard neuf venu d’ailleurs, il aimerait entreprendre une démarche hors les murs, affirmer la spécificité de chaque lieu et créer du lien entre l’intérieur et l’extérieur. "Les musées sont passeurs de savoir et c’est vrai que le public s’y rend comme dans une église, y cherche une espèce de recueillement". Plus tard, il avouera aussi : "Les musées, c’est ce qui reste de rassurant et de stable dans un monde instable" Cela n’empêche pas l’ouverture. "Tout doit pouvoir communiquer et l’art contemporain peut aider à désenclaver ces magnifiques endroits." De quoi mettre du baume au cœur de l’adjointe, qui nous promet pour bientôt une déambulation portée par le spectacle vivant, la poésie, la danse contemporaine, dans une ville traversée par différents courants d’art, et plus seulement par des courants d’air. Vivement l’été, qu’on puisse aller se rafraîchir les idées, dans des lieux où il y aura aussi des chaises longues pour buller, un salon de thé exotique pour grignoter, un food truck à la sortie pour reprendre des forces. Si Dijon veut jouer une carte touristique forte, le combat passe par la mutation de la ville-musée en une ville où l’on s’éclate, dans la rue comme dans ces lieux qui ont tous une richesse, une force d’attraction parfois insoupçonnée. Mais c’est le genre de combat qui ne semble pas faire peur à un David Liot, d’autant plus qu’il aura à ses côtés Christine Martin, qu’aucun Goliath n’a jamais terrorisée. ■ 69


C dans l’Art ■Par LaFP

■ Attention,

publication de caricatures !

Noël Dorville, artiste en République au musée des Beaux-Arts de Beaune jusqu’au 29 novembre Noël Dorville est né à Mercurey en 1874. Dessinateur de presse, il a été le chroniqueur et le témoin assidu de la France de la IIIe République et de la Grande Guerre. On se demande, depuis les événements de Charlie Hebdo, si la liberté d’expression n’était pas plus grande AVANT ? C’est le moment d’aller s’en faire une idée avec les dessins et publications de Noël Dorville. Collaborateur de nombreux périodiques satiriques tels que le Petit bleu, Le journal Amusant, l’Écho de Paris et Charivari, il réalise de nombreux dessins et caricatures. Il publie ensuite plusieurs ouvrages reprenant ses dessins politiques. Alors satirique, oui sans aucun doute, mais bête et méchant… Allez donc voir vous-même. Porte Marie de Bourgogne - 6 Bd Perpreuil - 19 Rue Poterne à Beaune. musees@mairie-beaune.fr

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Le pont sans fin - Oscar Tuazon

■ Le pont sans fin, extrait

Oscar Tuazon au Consortium jusqu’au 17 mai

Oui c’est un pont, enfin un morceau de pont qui trône dans la salle la plus haute du Consortium. Un petit bout de ce que sera le pont sans fin, sculpture monumentale à la mémoire des combats meurtriers du bois d’Arsot près de Belfort. Ici, en novembre 44, des soldats venus d’Afrique et de Provence se sont battus jusqu’à la mort contre les allemands. Ici sera construit un pont dont personne n’aura l’accès, dont les passerelles pointent le lion de Belfort pour l’une et les rives de l’Afrique du Nord pour l’autre. C’est un geste fort, à l’initiative d’anciens combattants et d’enseignants, que la Fondation de France a confié à Oscar Tuazon. Ce jeune artiste américain pratique une sculpture libre qui impose sa logique à celle de l’espace, cherchant à se jouer des contraintes “architecturales”, préférant faire luimême. “Je sais me servir d’un marteau, je sais comment souder, mais pas trop bien. Après des années de travail avec du béton j’ai encore une compréhension très grossière de celui-ci mais c’est ce que j’aime faire. J’ai eu beaucoup de chance en travaillant avec des gens plus expérimentés, de pouvoir apprendre sur le tas.” ATTENTION : Oscar Tuazon expose des pièces construites sur place au Consortium ainsi que d’autres plus anciennes. Cette exposition mérite d’être commentée, elle est plus difficilement accessible sans médiation. Visite guidée fortement recommandée. 37, rue de Longvic - visites commentées gratuites et sans réservation, vendredi à 18h30 ; samedi et dimanche à 16h, mercredi à 16h pour les enfants âgés de 6 à 12 ans accompagnés d’un adulte.


1988

1999

2013

■ Événement !

''Les Sœurs Brown'' au musée du temps de Besançon jusqu’au 10 mai 2015

Quatre sœurs, quarante ans, quarante photos. Pour son quarantième anniversaire, la série photographique "les sœurs Brown" de Nicholas Nixon est à Besançon. Depuis 1975, Nicholas Nixon photographie son épouse “Bébé” et ses trois sœurs, tous les ans à la même époque, dans le même ordre. Quarante ans après le premier cliché, cette œuvre photographique est exposée au Musée du Temps de Besançon. Un véritable dialogue s’instaure entre la fuite du temps de cette série de portraits et les instruments de mesure du musée. Une grande chance, pour nous si proches, de voir ce témoignage d’amour dans ce bel écrin !

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agenda électrique

C’est chronique

chez Binoche ■ par Thierry Binoche

Que dire de ce printemps 2015 qui n’ait déjà été dit ? Un cauchemar éveillé nous sortant de notre torpeur hivernale. Et nous qui parlions de bonheur dans le précédent numéro ! Voir une ville, un pays debout entre pleurs et sourires (vraie arme de reconstruction totale !) laissera le souvenir indélébile d’un moment de partage citoyen, juste humain ! Que resterat-il de ces moments, de ces bonnes intentions, de toutes ces paroles partagées ? Seul le futur nous le dira, et l’histoire du siècle dernier devrait nous amener à y réfléchir sérieusement. Il est bon, certaines fois, de regarder en arrière. Mais le manège continue de tourner inexorablement. Alors pour ne pas sombrer dans un pessimisme absolu autant prendre le contre-pied de nos angoisses. La fête avec les amis, de bons concerts dans la ville, l’écoute d’une bonne sélection de CDs ou vinyles et autres plaisirs culinaires ou charnels ! Catalogue non exhaustif ! Voici donc un choix un peu « foutraque » et libre, à l’image de mon esprit ! Iltika

De l’énergie, nous pouvons être sûrs que Cali en donnera à son public avec générosité et sincérité. Pour sa deuxième année, la nuit électronique du Festival MV se déroule à La Vapeur, entre poids lourds et artistes en devenir : à l’affiche Andrew Weatherall,
 Kosme, Odei. De la proche Belgique, Balthazar aiguise doucement son appétit et son envie de retourner sur

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scène. Quatre concerts seulement sont prévus pour la tournée française, dont celui de Dijon à ne pas manquer. Biga Ranx lui aussi est de retour à Dijon après son passage lors de L’Oeno music festival dont la seconde édition est annoncée avec, pour les premiers noms, Magma, Macéo Parker, Groundation, Flavia Coelho, Bd des Airs ou Triggerfinger (programmation à suivre !) . Ce qui nous promet un beau début d’été. Voilà pour la musique « live » mais ces derniers temps quelques galettes sont arrivées sur mon bureau. D’abord le diamant : Stratégie de l’inespoir nouvel opus d’Hubert-Félix Thiéfaine dont on pourrait dire que c’est son meilleur, si ce n’est qu’album après album la qualité des compositions et des textes monte d’un cran. A la réalisation, Dominique Ledudal et Lucas Thiefaine, le fiston qui donne un sacré coup de boost à l’affaire. De plus, les musiciens du groupe qui l’accompagne sur scène font partie de l’aventure, donnant au tout une homogénéité incroyable. Sublime, tout simplement sublime, et à découvrir très vite sur scène. La perle nous est offerte par Bastien Lallemant avec La maison haute. Tout en finesse, Bastien poursuit son parcours avec l’aide de ses

complices JP Nataf et Seb Martel. Comme un JJ Cale avec une sorte de nonchalance, il nous raconte ses petites histoires en forme de courts métrages, entre cruauté et désillusion, humour et mélancolie. Beau, simplement beau. La confirmation vient d’Iltika avec ce deuxième album : Hybride. Sidi et sa bande ont gagné en maturité entre chanson, hip-hop et slam, sans les clichés qui vont généralement avec. L’arrivée du quatuor Hyperion, dont les arrangements de cordes naviguent entre

Hubert-Félix Thiéfaine


Orient et Occident, le tout soutenu par un groupe qui tourne à plein, donne à l’ensemble une vraie cohésion. Le projet artistique d’Iltika doit se découvrir aussi sur scène, pour l’avoir vu il y a peu à l’occasion des sélections pour les Inouïs de Bourges. Sidi occupe le terrain avec grâce et classe. Du tout bon, tout simplement tout bon ! Les jeunes pousses Fenc/s prononcer « fençis » sortent Haze. 5 titres enregistrés au studio dijonnais Triphon devenu « le » studio de la région. Avec leur pop indie, Fenc/s s’ouvrent des horizons qui devraient les mener assez loin : après avoir fait transpirer la Péniche Cancale, ils sont sélectionnés pour le Tour de France de la Pop, un projet passionnant et ambitieux

qui consiste à rassembler vingt groupes français représentant les vingt régions françaises sur un même disque. FENC/S a été choisi pour porter l’étendard bourguignon. L’aventure, simplement l’aventure. La découverte : vainqueur de la 10ème édition du Tremplin Dijon live, Bavazaka est un très jeune groupe plein de promesse à l’aune de cet album : Et demain la pluie. Une pop subtile où la voix du chanteur nous ramène aux ambiances Noir Désir tendance calme et celle de la chanteuse nous enveloppe en douceur. Les textes, en français et en anglais, nous cueillent sans y prendre garde ; tout cela complété d’une musicalité variée, passant du charme de quelques notes de piano

accompagné d’une basse mélancolique, à la fusion rageuse d’une guitare et d’une batterie agressive. La surprise, tout simplement la surprise ! Un CD est le fruit d’un long travail de création et, au moment où l’on consomme les titres à la pelle, il faudrait réapprendre à se plonger dans les morceaux, avec le temps d’y découvrir toutes les richesses et les subtilités qu’ils contiennent. Je finis cette rubrique en me remettant tout juste de l’excellente édition du Festival GéNéRiQ qui a fait le plein et nous a offert de grands moments dont Laetitia Sheriff et Feu ! Chatterton sortent la tête haute. Voilà, fin de cette chronique foutraque et libre, simplement Libre ! ■

La Vapeur

CALI : Mer. 15 avril La nuit électronique du Festival MV : Ven. 17 avril BALTHAZAR : Sam. 18 avril BIGA RANX : Jeu. 23 avril HF THIEFAINE : Chalon sur Saône salle Marcel Sembat : Mer. 15 avril

Le Zénith

Oeno music Festival : 10 & 11 juillet Magma. Macéo Parker. Groundation. Flavia Coelho. Bd des Airs . Triggerfinger …

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aGeNDa SuBJeCTiF Avril

■ par LaFP

◄MV Festival - Du 11 au 19 avril

Festival dédié aux musiques actuelles et aux arts visuels : musique, arts visuels, performances, 30 artistes ou intervenants sont attendus à l’occasion des 10 jours de cette 2ème édition. Des expositions pour l’aprèsmidi, des ateliers à l’heure de l’apéro et des concerts le soir. Exemple : Mercredi 15 : Aller voir l’expo “It’s all about love” de Flokim Lucas, connue pour son travail de graphiste sur des pochettes d’album au café-galerie Alchimia, 13 rue Auguste Comte puis à 18 h, filer voir la perfomance de Tets uya Umeda aux Ateliers Vortex, 71 rue des Rotondes et à 20 h, écouter l’électro pop de FYFE - Dream Koala - Clément Bazin à l’Atheneum. festivalmv.com Festival - Avril / Mai 2015

▼One + One édition 2015 Ghost Riders

Événement pluridisciplinaire, résolument contemporain, célébrant les affinités sélectives de la création contemporaine et de la culture rock. Un mois d’expositions, de performances, de concerts, de conférences, de cinéma… Tribute to Alan Vega - Expo : “Rain of Ruins” du 17 avril au 31 mai à la galerie Entrepôt 9. Hommage au mythique Alan Vega, plasticien trash, musicien chaotique, performeur imprévisible, figure iconique de l’underground new-yorkais, artiste avant-gardiste des bas-fonds et musicien expérimental radical mais rock’n’roll… Expo : “Scores” du 16 au 24 avril, vernissage jeudi 16 avril 17 h Photographies et vidéos de Divine Enfant autour Martin Rev – Il sera là ! - par le Studio Inuk www.facebook.com/artandrockevent

Conférence - 24 avril – 19 h

▲Vous allez déguster ! Sans vous tromper ?

La jeune artiste Juliette Miséréré, avec la classe de “mention complémentaire pâtisserie spécialisée” du lycée hôtelier du Castel et leur professeur Michel Rainaud vont essayer de tromper vos sens ! Conférence sur art et nourriture et les messages que celle-ci transmet, puis dégustation : désorientation garantie !

Bibliothèque patrimoniale et d’étude - 3 rue de l’École de droit Tél. 03 80 48 82 30 Cinéma - 16 avril – 19 h

◄Institut Denis Diderot

La cinémathèque de Bourgogne vous propose de venir reconnaître les lieux et personnes présentes sur les images lors de la projection d’une histoire du cinéma bourguignon… La DS de tonton Jacques à Auxerre, la quincaillerie de Dijon… Que de souvenirs ! Amphithéâtre Drouot 36 rue Chabot-Charny www.cinemathequedebourgogne.fr

Fiesta - 25 et 26 avril

Fête des Crus à Saint-Amour, une deuxième Saint-Valentin…

Placé sous le signe du Vin, de l’Art et de l’Amour, cet événement est l’occasion de (re)découvrir les 10 crus du Beaujolais et de partir à la rencontre des vignerons et de leur travail. Pour cette édition, La Fête des Crus souhaite entrer dans le Guiness Book en organisant le plus grand nombre de confirmations de mariage. Les acteurs de la fête souhaitent réunir pas moins de 1000 couples souhaitant confirmer leur amour… www.fetedescrus-beaujolais.com Festival - jusqu’au 19 avril

Itinéraires singuliers

Les 18 et 19 avril, pour fêter les 170 ans du Centre Hospitalier La Chartreuse et pour clôturer le festival, vous êtes convié à une kermesse singulière, festive et solidaire. Cette kermesse mettra en lumière les actions de ceux qui travaillent tous les jours au renforcement du lien social et de la lutte contre l’exclusion. Des animations ouvertes à tous et des propositions artistiques rythmeront le week-end. www.itinerairessinguliers.com/fr - festivalcris.wordpress.com

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Mai

Festival - Du 7 au 9 mai

◄9e édition de ROLLING SAÔNE Le ton, dès le jeudi, sera donné avec Yannick Noah, les Congolais de Jupiter & Okwess International et Stevans. Vendredi, on embarquera pour des sonorités ryth’m and soul avec Talisco, Patrice ou encore Black M. Comme à son habitude, le festival garde une place importante pour l’électro avec cette année, le samedi, Iphaze, Make the Girl Dance... Espace « Festi’Val » à Arc-les-Gray www.rolling-saone.com

Week-end - Du 23 au 25 mai

Le festival invite Jean-Pierre Vincent, metteur en scène et acteur, formidable pédagogue. Chercheur infatigable, artiste engagé, il a toujours confronté l’exploration des dramaturgies les plus contemporaines à la relecture du répertoire classique, avec la conviction farouche que le théâtre reste toujours une méditation sur l’état du monde. Théâtre en mai sera l’occasion de découvrir sa dernière création : En attendant Godot de Beckett, une confrontation inédite avec un auteur majeur auquel il ne s’était encore jamais attaqué. Jean Pierre Vincent©Vincent Lucas

Renseignements et abonnement : 03 80 30 12 12 tdb-cdn.com

Théâtre - Du 17 au 20 juin

Roberto Zucco, de BernardMarie Koltes par le Théâtre de la Mère Folle Un tueur décalé et une gamine amoureuse. Plus un inspecteur mélancolique, un mac impatient, une pute affolée, une dame élégante, un balèze, une patronne de bordel, un petit morveux… Ça pourrait être terrifiant. Ça pourrait être hilarant. Bistrot de la Scène 203 rue d’Auxonne Tel. 03 80 67 87 39 bdelascene@hotmail.com

▲Fête de la nationale 6 à Saulieu Faites comme miss France,

sortez les dauphines !

Festival Du 22 au 31 mai

◄Théâtre en mai

Fiesta -31 mai

Pique-Nique chez le Vigneron Indépendant !

Le principe est simple. Venez avec votre piquenique, le vigneron met tout à votre disposition pour passer un agréable moment en famille ou entre amis. Nombreuses animations durant le week-end à découvrir dans chaque domaine. Côte viticole -Diverses localités de Côted’Or - Tel. 03 80 22 15 25 frvibj@vigneron-independant.com

Festival - Du 12 au 14 juin

Juin

◄Clameurs(s) Les voix sont livres à Dijon

3 jours de rencontres littéraires au cœur de la ville : lectures, rencontres, spectacles, ateliers... Lire c’est comprendre, explorer, s’émouvoir, c’est partir à la découverte de soi et des autres, proches ou plus lointains. Pour cette 3ème édition, Clameur(s) a choisi le thème des solidarités. Plaidoiries pour un polar Une nouveauté cette année, avec une action originale qui se déroulera place Émile Zola. À l’initiative du barreau de Dijon et de Marie Vindy de l’association 813, les «Plaidoiries pour un polar» accueilleront six auteurs de romans policiers dans une vraiefausse cour d’assises où des avocats commis d’office défendront tour à tour leur livre client.

Cour de Bar - Tel. 03 80 48 82 30 bmdijon@ville-dijon.fr - clameurs.dijon.fr

Week-end - Dimanche 21 juin

Pic Nic Rétro ►

Exposition tous véhicules (Autos et motos ou autres) antérieurs à 1995 ou véhicules de diffusion restreinte. Pique-nique avec ambiance musicale assurée par orchestre (chacun peut amener son pique-nique ou trouver sur place de quoi se restaurer – la Confrérie des Escargots et un viticulteur seront sur place) dans le cadre d’un charmant petit village pittoresque. Animation, concours. Centre du village - 21540 Drée - Tél. 03 80 71 26 11 mecapassion21.contact@gmail.com

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agenda MANGER ! hes miocAvril du 10 AVRIL 2O15 au 3 JANVIER 2O16

D E S P R É D AT E U R S P O U R L A B I O D I V E R S I T É

■ par LaFP

10 avril au 3 janvier 2016 Je vais te manger ! ►

Qu’ils soient tous mignons ou qu’ils fassent peur, ils sont tous sont des héros de la biodiversité : rouge-gorge, chat, hérisson, pour les gentils et araignées, chauve-souris, ours, loups, brochet, frelon pour les méchants… Les prédateurs font partie de notre quotidien : Apprenons à mieux les connaître pour mieux les protéger. Il y a mille et une solutions pour vivre avec les prédateurs ! Planétarium - Jardin des Sciences Parc de l’Arquebuse - 14, rue Jehan de Marville museum@ville-dijon.fr

◄10-11-12 : Troc vélo de Bézouotte

UM MUSÉ

Parce que yenamarre, le vélo de Victoire est déjà trop petit… Cette fois on échange ! Cour ancienne école 1B, rue de l’église 21310 Bézouotte Tél. : 03 80 67 49 56 sernise@orange.fr

▼11 : Couleurs et chocolat

Isabelle, bibliothécaire, et Laurence de l’association Écoute mes mains, l’une parle, l’autre signe. L’une entend avec ses oreilles, l’autre avec ses yeux. Elles vous racontent des histoires délicieuses à voir et écouter.

Lectures en français / langue des signes française, au rythme des saisons. À 15h30, bibliothèque centre-ville jeunesse Durée : 1h À partir de 4 ans - Réservation obligatoire

◄29 : Nocturne : en avril, ne te découvre pas d’un fil ! Pour vos acrobates de mouflets et pour une fois qu’ils vont se tenir tranquilles au musée… de 19h à 21h. Accordezvous un moment de détente en famille au musée. La compagnie Manie vous invite à une rencontre inédite entre le jonglage et les collections du musée. Musée des Beaux-Arts Palais des ducs de Bourgogne Réservation : 03 80 74 52 09

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CieManie©Vanessa-Bureau

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14>26 : Prise de CirQ’ #7 ►

Du jeu, du cirque oui mais du cirque contemporain aussi exigeant qu’innovant ! Pour y voir la dernière création de l’artiste de cirque contemporain Jeanne Mordoj : La Poème, Grand Format au théâtre Mansart et La compagnie Jupon qui viendra présenter Ensemble, un spectacle de cirque aérien qui tourne avec succès depuis 2013. Et comme chaque année, une carte blanche aux écoles de cirque et des soirées festives. Du 14 au 26 avril 2015 - Espace Chapiteau au Jardin de l’Arquebuse 06 07 82 70 49 - www.cirqonflex.fr contact@cirqonflex.fr

◄28-29-30 : TATATAN, TATATAN voilà le Dalton… Seul les quinquas me comprennent. Planète Bal Gérard Dalton
Bal pour tous ! À 10h30 et 15h, une heure de musique et de joie. Tout public dès 3 ans Bistrot de la Scène.


MAI

8-9-10 : Spectacle Holiday on Ice pour ma petite princesse des glaces ! Vendredi 8 mai, samedi 9 mai, dimanche 10 mai.

Du rêve, de la magie, des costumes lumineux, du flamboyant, du sexy, de l’humour et bien sûr du glamour, un spectacle pour toute la famille ! Zénith de Dijon.

◄16 : Parce qu’elle te monte au nez à toi aussi !

Visite conférence à La Moutarderie Fallot par Marie Thérèse Garcin. Elle est mythique, magique, vitaminique, mystique, symbolique et authentique... Bref, en un mot UNIQUE. Mais qui est cette petite graine symbolique ? Places limitées. 18h30. La Moutarderie Fallot 31 rue du Faubourg Bretonnière 21200 Beaune. Tél. : 03 80 22 10 10 accueil@fallot.com

24 : Oui même en ville, ça se fête ! Fête de la nature et de la biodiversité au Jardin des

Sciences, Parc de l’Arquebuse, 14 rue Jehan de Marville, 21000 Dijon Tél. : 03 80 48 82 00 museum@ville-dijon.fr De 14h à 18h, ateliers, animations, spectacles en contact direct avec la nature.

JUIN

▲12 : Légion VIII Augusta, ils sont fous ces romains !

Les membres de la Légion VIII Augusta repartent sur les chemins de l’Histoire et traverseront les territoires du Morvan et de l’Auxois accompagnés de leurs mulets. Ils présentent la fabrication du pain militaire romain (pannis militaris) www.leg8.com - Place Monge 21210 Saulieu de 15h à 18h.

18-19 : Sonomondial ou le Concert radiophonique de notre planète !► À 14h30 et 18h30 Théâtre Gaston Bernard, Place du 8 mai 1945, 21400 Châtillon-sur-Seine Tél. : 03 80 91 39 51 resa.tgb@wanadoo.fr

Collection de cartes postales sonores, dégustons ces instants poétiques et sensibles où tout fait vie et musique. Antoine Dumont est un prodigieux performeur, sculpteur de son et d’espaces, qui nous ouvre la porte de mondes sonores insoupçonnés. @Simon-Dehaese

19 : Panique au bois béton►

Monkey B se promène tous les jours avec son chat Pull-Over mais, ce soir, l’animal est parti dans le dernier bus pour Le Bois Béton. Conte moderne rythmé par le funk, le hip-hop ou le disco, saupoudré de samples divers et peuplé de personnages haut en couleur ! ©arnault lemaire

▲6-7 : Foire Moyenâgeuse au Pays des Sorcières

Les sorcières de Mâlain vous donnent rendez-vous pour la 10ème édition de leur extravagante et désormais célèbre foire moyenâgeuse ! Un poil d’artisanat, une pincée de gastronomie envoûtante, des animations magiques, un village dans son jus (ensorcelé !), tout cela mélangé dans le chaudron des festivités pour vivre avec vous l’esprit enchanté d’un événement unique en Bourgogne.

Ouverture des portes 18h30 - Jeune Public dès 6 ans, durée 50 min. La Vapeur, 42 avenue de Stalingrad, 21000 Dijon - 03 80 48 86 00 info@lavapeur.com

21 : Fête des pères !►

C’est le moment d’offrir ce livre à votre papa et dire adieu à la télé du dimanche… Parler d’art aux enfants, c’est d’abord leur parler d’un regard sur la vie, d’une relation au monde. Un tableau peut intimider ou séduire, attirer, déconcerter, parfois repousser le spectateur de tout âge, mais toujours il engage un dialogue avec lui. Du classicisme à l’art contemporain en passant par le cubisme ou l’impressionnisme, l’auteure offre une palette de tableaux où se confrontent les plus grands peintres. Comment parler d’art aux enfants – volume 2 de Françoise Barbe-Gall dans toutes les bonnes librairies.

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Bon anniversaire, ''ma vieille'' Dijon Il n’y a que Jamait qui ait osé mettre au féminin Dijon, nous a dit et redit Albert Tournepage, qui n’aime pas nous voir trop jouer avec les mots, à nos âges. Nous vieillirons ensemble, ''ma vieille Dijon''... Bon, d’accord, dit comme ça, c’est flippant, mais dans le détail, c’est plutôt jouissif. Même les 75 ans de l’ABC pourraient être un signe de bonne santé, surtout si on ne garde que les 15 ans du festival À Pas Contés. Du coup on est plus près du 7 que du 77 ans. On a quoi, sinon ? Les 20 ans de La Vapeur, les 10 ans de Mode de Vie et du Zénith, les 5 ans de la Péniche et les 12 mois de l’Œno Music Festival. Bon, on ne va pas mettre des bougies pour tout le monde, ça ferait veillée funèbre. Alors, tout va bien ou tout va mal, dans le monde de la culture ? Tout dépend où on place le thermomètre, comme dirait l’autre. ■ GB-LaFP

Œno Music Festival + 1 ans

C’est souvent l’anniversaire le plus important, le premier, preuve qu’on a su passer le pas et réussi l’examen, après, pourvu que ça dure ! Bravo en tout cas et bienvenue à ce nouveau festival, estival, musical et gourmand. Quelques noms sont déjà connus et certains font encore plus monter l’eau à la bouche : Magma, Cats on Trees, Maceo Parker… Les 10 et 11 juillet, au Zénith de Dijon. ■

Mode de Vie + 10 ans

Un livret-témoignage des 10 ans du festival a été créé pour cet anniversaire, ce précieux objet a été remis le 12 mars aux habitants, membres du collectif et artistes ayant œuvré toutes ces années pour faire de Modes de vie ce qu’il est aujourd’hui, autour d’un verre bien entendu ! ■

La Vapeur Love Bal

À pas contés + 15 ans

Le Théâtre des Monstres avait préparé un joli programme d’anniversaire et des concerts en soirée donnant l’occasion aux festivaliers de se retrouver dans le Cabaret installé salle Devosge et de partager la vie de la troupe et des organisateurs... 12 000 spectateurs et une centaine de professionnels du spectacle vivant sont venus à cette 15e édition. ■

La Vapeur + 20 ans et pourtant déjà un lifting de prévu à la rentrée

Mi-octobre, La Vapeur va commencer sa mue. Au concours lancé, seuls 3 architectes dijonnais ont répondu. Sur 45 réponses, les noms retenus sont parisiens et rennais, tant pis. Dans le cahier des charges était demandé : une vraie refonte du lieu annexant le musée de l’électricité, avec un vrai lieu (bistrot) convivial vraiment séparé de la salle de concert, ouvert en terrasse sur l’extérieur avec un emplacement pour un food-truck, une ouverture sur la rue, une plus grande salle et bien sur toujours les studios de répétition, améliorés. La ligne 3 du tram qui passerait devant pour nous emmener à la cité de la gastronomie, on ne l’oublie pas, dans nos délires… n’était malheureusement pas dans le cahier des charges.

Avant ça, un bel anniversaire en plusieurs parties : Les soirées 20 ans

Avril : le concert de Godspeed you ! Black Emperor groupe mythique qui fête aussi 20 années d’expérimentations, de fracas et de collages. «La seule chose qui est certaine, c’est que tout ça va bientôt s’effondrer.» S’ils parlent des murs de La Vapeur, c’est sûr… Une belle fête en perspective.

La Vapeur - Gospeed You

Juin : Retour du Love bal d’été, véritable boum géante orchestrée en direct. On danse sur les standards les plus fous, joué par le Love Orchestra composé de dix musiciens et chanteurs aguerris, section de cuivres et chœurs. Tenue de gala fortement recommandée ! Le LOVE BAL n’est pas un simple concert. Le LOVE BAL n’est pas un karaoké géant. Le LOVE BAL veut réaliser des rêves ! Septembre : Gros week-end avec des groupes de Dijon d’hier et d’aujourd’hui. Seront là les “anciens” qui ont fait La Vapeur. À nous les souvenirs de ces dix ans passés, des photos, des vidéos, témoignages. 1995 : Radiohead, The groupe, The concert. 2005, inauguration du café culturel ! Et si Radiohead revenait pour les 20 ans ? ■

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La chronique

Liv res

d’Albert Tournepage. L’Albert, il boude, il aurait voulu un spécial Houellebecq, pour faire le point sur la France d’après le 10 janvier. Il nous a pondu de quoi faire un cahier spécial, on garde tout ça pour la nécro de son auteur fétiche. Déjà, pour Albert, on a du changer deux fois de titre pour ce mag. «Qui es-tu ma belle Dijon ?» avait-fait hurler ce pointilleux, on vous en parle dans l’édito. «Dijonnais ensemble», c’était rassurant en janvier, mais là, avec les dernières élections, on hésitait un peu. N’empêche, on a voulu vous parler aussi de Jésus, après le diable et ses dix commandements. Et après la présentation du nouvel ouvrage du plus radical des journalistes ayant sévi à FR3. Jacques Revon a sa propre vision de Dijon, de Doisneau caressant la chouette au défilé des Dijonnais réconciliés un certain dimanche de janvier 2015. Lisez, regardez, la vie est belle.

Jacques Revon : Images d’une vie

Jacques Revon est né en 1948 à La Clayette, en Saône-et-Loire, et a vécu toute sa vie sous l’emprise d’une passion dévorante : la photographie. Passion dont il a d’ailleurs fait son métier. L’heure de la retraite ayant sonné, il a décidé de raconter sa vie professionnelle bien remplie, en la mettant en parallèle avec une invention née en 1826 du génie d’un ingénieur chalonnais nommé Nicéphore Niépce ; sa vie, qui se confond donc avec l’histoire de cet art révolutionnaire, la photographie. Mais il y a plus : Jacques Revon, passion oblige, ne se sépare jamais de son appareil photo, argentique d’abord, numérique ensuite. Dès lors, il ne cessera d’immortaliser ceux que, par définition, on ne voit jamais apparaître sur les clichés – tout du moins avant l’invention récente du contestable « selfie » -, à savoir les photographes eux-mêmes. C’est ainsi que son livre de souvenirs devient aussi livre d’images, dans les pages duquel se côtoient des visages, incarnations de noms prestigieux, Robert Doisneau, Raymond Depardon, William Klein, et bien d’autres encore, moins connus mais tout aussi talentueux, autant de « photographes photographiés », selon son heureuse formule. Une fois son diplôme en poche, Jacques Revon est embauché comme photographe de l’entreprise Citroën, puis il intègre le centre anticancéreux de Lyon, et devient employé de la société Ilford de Saint-Priest, célèbre fabricant de matériel photographique, où il a pour mission de tester sur le terrain la fiabilité des pellicules. Il prend goût aux voyages, à l’information et devient tout naturellement journaliste de la presse télévisuelle. 80

1978 Robert Doisneau et Jacques Revon à la Fondation Nationale de la Photographie à Lyon. Jacques sera l’un des lauréats de la dite Fondation en 1981. DR

C’est dire que rien de ce qui touche à son art ne lui est étranger, art qu’il a pratiqué sous toutes ses formes, et dont il connaît parfaitement l’histoire. Ceci constitue l’argument de son livre, qui nous introduit pas à pas dans les secrets d’une technique unique, depuis son invention jusqu’à nos jours. Mais la véritable richesse de cet ouvrage se trouve bien sûr dans les portraits de tous ceux que l’auteur a croisés, et dans les souvenirs accolés aux images. A ceux-là, grands ou obscurs, célèbres ou oubliés, l’auteur offre l’éternité. Le cadeau inestimable fait à autrui par l’homme de cœur que Jacques Revon a toujours été, et qu’il est resté. ■

Jacques Revon, « Une histoire de la photographie de l’argentique au numérique », L’Harmattan, 30 €.


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Quand on n’a que l’amour…

Emmanuelle de Jesus, « Salmacis », tome 2, « l’Ame sœur », ed. Hachette Livre, 19 €.

Les mythes grecs sont comme les vieux chaudrons : c’est en eux que l’on mijote la meilleure littérature. Ce n’est pas ce vieux grigou de Freud qui nous contredira. Pas plus qu’Emmanuelle de Jésus, qui a revisité avec bonheur l’histoire de Salmacis. Alors qu’Hermaphrodite, tout d’innocence fait, se baigne dans les eaux d’une source, Salmacis, la nymphe de ces eaux le surprend et tombe instantanément amoureuse de lui. Elle se précipite sur lui, l’enlace, lui avoue son amour, mais il la repousse. Elle lève alors la tête aux cieux, et supplie les dieux de lui permettre de s’unir à son élu. Ceux-ci exaucent sa prière, et ils ne forment dès lors plus qu’un seul être bisexué, à la fois mâle et femelle. L’histoire ne dit pas ce que pense Hermaphrodite de sa subite métamorphose… Emmanuelle de Jésus nous conte la suite des aventures amoureuses de Faustine Sullivan, 17 ans, et d’André Salvaggi, tous deux bien évidemment jeunes, doués et

beaux à tomber par terre. Jusqu’à présent, Faustine a vécu dans l’ombre de son jumeau, Sasha, mais les choses ont évolué, puisque la jeune fille s’est découvert deux passions : l’escalade et Andra, fabuleux grimpeur lui-même. Dès lors, ils se laissent emporter par un amour fou, qui n’est pas sans risque, comme elle va le découvrir. Car dans les veines d’Andréa coule un sang qui n’est pas tout à fait humain. Victime d’une antique malédiction, il ne peut accorder son amour qu’à un seul être. Si Faustine n’est pas l’élue, elle mourra ! Emmanuelle de Jésus a su trouver les mots pour nous conter cette aventure à la fois charnelle et spirituelle, et les images pour les mettre en scène. Son roman se lit d’une traite, tant et si bien qu’on en arrive à aimer les deux personnages, et à souhaiter que leur quête se termine positivement. Quand on n’a que l’amour, il faut que celui-ci vive. Et prenne enfin sa revanche sur les passions mortes trop tôt. ■

" Soumission " : y croire ou pas ? On a tout dit sur le dernier roman de Michel Houellebecq, « Soumission ». Mais faut-il croire en cette fiction ? Faut-il prendre au sérieux le futur qu’il nous annonce ? Voici quelques éléments de réponse. Le cadre, d’abord : l’action se passe en 2022. La soumission dont il est ici question est celle de la France à la loi de Mahomet, la charia, adoptée par notre pays suite à la démission de nos hommes politiques, dont personne il est vrai ne saurait actuellement exalter le génie. Voilà pour le nœud de l’intrigue, qui a au moins le mérite d’être clair. Mais lorsque l’on pose la question de savoir si l’hypothèse de départ est plausible, les choses ne sont plus aussi évidentes. En bonne rhétorique, il y a ceux qui jugent possible cette interprétation de l’islam en tant que volonté de puissance se déployant irrésistiblement dans l’espace occidentaloeuropéen. Et les autres, qui nient ce fait et accusent l’auteur d’islamophobie. En l’occurrence, le problème est d’essence politique : la France a depuis longtemps déjà – 1905 – reconnu comme une réalité inaliénable la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ce qui n’est pas le cas de l’islam. Alors on s’interroge : faut-il tempérer cette

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religion sans dieu à laquelle nous sommes attachés, la laïcité, ou bien transiger et l’amender ? La liberté ne se négocie pas, avancent les uns. Oui, mais jusqu’où peutelle aller ? se demandent les autres. La réponse tient en fait dans une courte phrase : Houellebecq n’a pas voulu écrire un ouvrage de politique fiction, mais une simple fiction ; un roman. Le grand talent de l’auteur est de jouer sur les cordes sensibles de notre société ouverte : la mondialisation est venue s’inviter dans les débats et a fait se déplacer le curseur des valeurs fondatrices avec lesquelles nous nous sommes construits. Ce qui fait que, presque malgré nous, nous nous interrogeons. Le roman en question ici ne constate en fait qu’une chose : l’entrée de l’universel dans le destin du particulier, en l’occurrence le triste héros de l’histoire, et le nôtre, par capillarité. Ensuite, c’est au lecteur d’interpréter comme il le souhaite le texte qui lui est soumis. Bien plus, je pense que le véritable héros de l’histoire n’est pas l’islam, mais plutôt le décadent Joris-Karl Huysmans, écrivain convulsif de la fin du XIXe siècle. Un homme de lettres, donc. La littérature, voilà la véritable religion de Michel Houellebecq. Son seul dieu…

Dès lors, prendre au sérieux une fiction, c’est donner au genre romanesque une importance qu’il semblait avoir abandonnée au fil de son histoire. Acceptons donc d’être scandalisés, intéressés, indignés, bousculés en un mot. Cela en dit long sur le talent de l’auteur. Talent que l’on ne saurait lui dénier. Alors, lisez donc « Soumission ». Et vous comprendrez que le roman, en tant que tel, est loin d’avoir dit son dernier mot. ■

« Soumission », de Michel Houellebecq Flammarion, 21 €.


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BD

Des bulles dans le bourgogne !

Notre sélection BD pour tenir jusqu’en juin et pour lire dans n’importe quelle position, sur l’herbe et pas sous la couette, ou alors c’est qu’il n’y a plus de saison. Tout ça pour vous dire que vous allez vous régaler tout en bullant pendant les vacances de Pâques. La Bourgogne est un repaire de farfelus surdoués de la plume et du pinceau. On en a coffrés quelques uns. À vos marques-pages ! ■ par Olivier Mouchiquel

Supermurgeman et son slip rouge

Mathieu Sapin, Dijonnais depuis 1974 (il est né ici, quoi) Mathieu Sapin est comme un chat, les yeux clos sur son canapé, l’air de rien mais prenant note de ce qui se trame. IIl ne miaule pas, mais ce gentil garçon griffonne et croque sans arrêt dans ses carnets, si discret qu’il suit dans Campagne présidentielle celle de François Hollande, assistant aux réunions secrètes interdites aux journalistes. Un matou est partout chez lui. Pour la BD reportage Journal d’un journal, il s’est faufilé par la chattière dans les couloirs de Libération, et pour Feuille de chou, sur le tournage du film Gainsbourg, vie héroïque, réalisé par son ami Joann Sfar. Le 7 mai 2015, il récidivera chez Dargaud avec son nouvel album, Un an de reportage à l’Élysée, en partenariat avec Le Parisien. Formé aux Arts Décoratifs de Strasbourg, heureux papa de Supermurgeman, super-héros en slip dopé à la supermurgebière, Mathieu dessine aussi pour les enfants : Aromates et sortilèges, La guerre des cadeaux, L’archéologie, c’est nul ! ■ © 2012 Rita Scaglia

Il ira loin, ce petit ! Ugo Bienvenu en Alaska

Le papa d’Ugo Bienvenu est diplomate, alors pour l’occuper dans les aéroports sa maman, graphiste née à Saulieu, lui glisse un carnet et un crayon qui ne le quitteront plus. Après trois ans de Bac arts appliqués, formé à l’illustration à l’école Estienne, à l’animation aux Gobelins, il part aux Etats-Unis dans une école technique créée par Walt Disney puis sort diplômé des Arts Décos de Paris, avant de suivre une formation européenne dans quatre pays pour apprendre à produire des films. Ce jeune chevelu aux allures de skateur est désormais réalisateur de films d’animation mais il préfère le dessin à l’ancienne, les œuvres des grands graveurs, le papier et son stylo qu’il commande au Japon. Initié par la BD par Ric Hochet, Spirou, les Tuniques Bleues, féru de littérature américaine © Christophe Regnault et russe, Ugo Bienvenu signe en noir et blanc sa première BD, Sukkwan Island, adaptation du roman de David Vann vendu dans soixante pays du monde. L’histoire dramatique d’un père entraînant son fils dans la nature sauvage de l’Alaska, publiée en France chez Oliver Gallmeister. Son port d’attache ? La maison familiale d’Avallon. « Le seul endroit où http://cargocollective.com/UGOBIENVENU j’étais chez moi quand je n’étais pas chez moi. » ■

Toi, toi, mon roi : Philippe le Bel

Christophe Regnault, écolier rêveur Un gars sympa, ce Christophe Regnault. Né en Normandie d’une maman aux racines auxerroises, il passa son enfance à Saint-Julien en Côte d’Or. Initié à la BD par son père, il dessine dans les marges de ses cahiers d’écolier à Saint-Joseph et au lycée Charles-de-Gaulle de Dijon, avant d’intégrer l’école d’art Émile Cohl à Lyon. Au premier album, Chasseur de scoop, succède le fantastique Philippe le Bel, édité par Fayard et Glénat dans la collection Ils ont fait l’Histoire. Une BD épique où se joue le destin des Templiers… ■ 84


Les Gogos… les Gogos… les Gauloiiiis ! ! !

Nicolas Pothier, scénariste à l’abordage Le ratafia, il y en a qui le boivent en bouteilles sans étiquette, frontière champano-burgonde franchie clandestinement au fond d’un coffre. Marié à une Dijonnaise travaillant dans le jeu vidéo, Nicolas Pothier, a quant à lui scénarisé une série BD humoristique de pirates pour la jeunesse : Ratafia en est à son septième tome, Un besoin de consolation. En attendant le tome 2 de Walhalla prévu pour 2015, on se précipitera dans Caktus, un western rigolo. ■

Femme de l’ombre mais pas tant que ça

Clémence Sapin, coloriste Cette mystérieuse Dijonnaise, nous la croisons tous parfois au centre-ville sans rien connaître de son fabuleux métier. Quand d’autres maquillent les mannequins de haute couture, Clémence Sapin applique ses couleurs sur les traits fins des dessinateurs de BD. Coloriste, elle travaille avec Christophe Blain sur En cuisine avec Alain Passard et sur l’énorme succès Quai d’Orsay, Fauve d’Or au festival d’Angoulême 2013. Sur Œdipe à Corinthe, elle collabore avec le célèbre Joann Sfar, et sur Les malheurs de Sophie, avec un certain Mathieu Sapin, son frère. Un classique de la Comtesse de Ségur, transposé dans un château ressemblant étrangement à celui de Lantenay… Sinon, pour la photo de Clémence, ben… comment dire… même à Bing Bang, on n’en a pas trouvé… ■

Florent Jérôme et Ruppert Mulot, euh, non, Florent Mulot et Jérôme Ruppert, euh, non plus…

Florent Ruppert et Jérôme Mulot Coup de foudre artistique à l’École nationale supérieure d’art de Dijon : Florent Ruppert et Jérôme Mulot se lancent dans la BD à quatre mains, à la fois au scénario et au dessin. Parmi leurs nombreux albums, on conseille aux éditions Dupuis La Grande Odalisque (avec Bastien Vivès), braquage du Louvre par trois James Bond girls, et La technique du périnée, l’art de jouir sans éjaculer. C’est le printemps, ça peut toujours servir. ■

À la pointe du blog, jamais à la traîne

Boulet, dessinateur canon Boulet, encore un dessinateur de BD formé à l’École nationale supérieure d’art de Dijon. Son surnom, il le doit à son grand-frère, qu’il traîne depuis l’enfance, forcément… Après une fin de cursus aux Arts décos de Strasbourg, Zep le recrute pour le magazine Tchô. Mais c’est son blog, bouletcorp.com, qui le propulse au Top 50 des jeunes talents de la BD. Pas vraiment fictions, pas vraiment autobiographiques, ces pages rencontrent un succès colossal. On retrouve Boulet aux crayons de la célèbre série de Lewis Trondheim, Donjon Zénith, et surtout dans les neufs volumes de Notes, ses carnets dessinés. Les dessins numériques du blog passent en version papier, et ça, on adore. A lire : Notes, tome 9 : Peu d’or et moult gueule (éditions Delcourt) ; Raghnarok (les aventures d’un petit dragon, pour les enfants, aux éditions Glénat) ; Donjon Zénith, vol. 5 et 6 (éditions Glénat) ; et La Page Blanche avec Boulet au scénario et Pénélope Bagieu au dessin (éditions Delcourt). ■

Blog : www.bouletcorp.com

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Dijon jeux t’aime ■ par Hélène Gurn

Puissance 4

Le jeu vidéo, « gaming » pour les frimeurs, n’a pas tué les jeux et jouets de société. Plus le numérique avance, plus les jeux traditionnels résistent et s’adaptent. Petite sélection de rebelles aux grands (rois de) coeurs.

Soyons fous !

Les origines du club Dijon Échiquier des Ducs remontent à 1929. Accueillant dans les années 30, à la Brasserie du Miroir, le champion du monde Alexandre Alekhine et, une cinquantaine d’années plus tard, le champion du monde Vassily Smyslov, l’Échiquier affiche un palmarès à rendre fou un cavalier. On peut s’inscrire au club juste pour le plaisir de réfléchir. Ados et adultes y bataillent de longues heures, et l’école d’échecs accueille à partir de 4 ans. Dijon Echiquier des Ducs : salle des Marmuzots, 74 rue des Marmuzots. Ven 20h30 à minuit - Sam 14h-19h (école 14h-16h) herve-estival@wanadoo.fr google.com/site/echiquierdesducs

Bob L'éponge - DR

New Kids on the Fnac

Aaaaaaaaah, le Puissance 4 de notre enfance, le Mille Bornes des papis, le Uno des grands-mères, les Playmobil et les Légo ! Dans son espace Kids cerné de livres pour enfants, on trouve à la Fnac Dijon tous les classiques du jeu, parfois revisités comme le Trivial Pursuit, le Monopoly, ou le Risk Star Wars. Les jeux et jouets dans le vent s’empilent sur (et sous) les tables : licences Astérix, Violetta, Bob l’Eponge, Time’s Up ou LoupsGarous. Les gammes évoluent constamment, avec des drônes, des hélicos, et même des robots qui causent et seront un jour prochain nos meilleurs compagnons de jeu. On a aimé, vers les boîtes magie, Yam, Abalon et les jeux de cartes et de tarot : tout en bois, le super plateau recto-verso jeu d’échecs et de dames avec ses pièces, à tout petit prix. Et les ateliers jeux pour enfants du samedi après-midi. Fnac Dijon : 24 rue du Bourg. Ouv lun-sam 10h-19h - www.fnac.com

Pas si foufous que ça !

Tournoi Friday Night Magic ou pas, sorcières et sorciers ont leur antre à La Diagonale du Fou, expert ès-magie et combat de cartes du légendaire jeu Magic. Du pack de base aux innombrables extensions, les jeux d’aventure sont de la partie : Dead Winter, Abyss, The Adventurers, ou Colt Express pour les cowboys, et les fans de manga repartiront avec le jeu de carte Yu-Gi-Oh.

Space Hulk

La DIAGonale du Fou 44 Rue Jeannin. Ouv mar-ven 10h-12h, 13h30-19h et sam10h-12h, 13h-19h

Engagez-vous, rengagez-vous

Affûtez vos hallebardes, chargez vos lasers, enclenchez les turbopropulseurs photoniques ! Depuis plusieurs années, l’association Astartes Dijonnais accueille les amateurs de wargames. Le paradis des héros. On y vient pour créer son décor, affiner ses figurines, s’affronter dans d’épiques campagnes Space Hulk, Epic, Necromunda, Blood Bowl, Warhammer, Warhammer 40 000, Le Seigneur des Anneaux...

Ven 18h30-22h, Maison des associations, 2 rue des Corroyeurs. Samedi de 19h30 à minuit, Salle César Zermatti, 2 cour des Frères. Cotisation : 25€ / an astartes-dijon.forumactif.org

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Colt Express


Les adultes, ces grands enfants

Figurine - Black Bultler

Alexandre règne sur le jeu vidéo d’occasion, en reprise et revente, avec des pièces rares pour les chercheurs de trésor, et sur une cour de figurines et statuettes en plastique ou résine numérotées à partir de 2 €. Les petits joueront avec des gugusses sortis de dessins animés, Bob l’Éponge, le Marsupilami, Cars, Planes, les Simpson, One Piece, Dragon Ball, la Reine des Neiges ou autour d’un jeu de société Astérix. Les grands rêvasseront devant les répliques de Goldorak, Superman, Daredevil, Psy Lock ou Iron Man. Et pour quelques milliers d’euros, il leur dénichera l’introuvable, un Hulk de deux mètres trente...

King Collector : 72 rue Berbisey 03 80 30 11 98 commercial@kingcollector.fr www.kingcollector.fr

Jocade a dit

Depuis quinze ans, David fait le bonheur des amateurs de jeux de rôles, de société, de stratégie, de wargames. Avec Stéphane et Mathieu, il conseille les curieux dans leurs achats. Jeux de plateau, de cartes, de figurines n’ont aucun secret pour eux. Jocade propose la location de jeux en bois, conseille les centres de loisir et les orthophonistes, et se fait un plaisir d’animer les événements impossibles. Faire jouer cinquante enfants un après-midi entier, organiser une murder party ? Aucun problème. On a aimé : Dixit, pour les joueurs de 8 à 99 ans et plus, le matériel de jonglage, et surtout le Möllky (prononcer « meule cul ») ce jeu de quilles finlandaises, furieusement tendance et fabriqué en Franche-Comté.

Jocade : 72 rue Monge. Ouv lun-ven11h-19h, sam10-19h - 03 80 49 93 36 www.jocade.net

A Pâques, les petits poissons font des Oxybul

On trouve de tout dans l’accueillant aquarium d’Oxybul. Jeux pour créer et stimuler une imagination déjà débordante, jeux de découverte et d’éveil pour apprendre à faire des bêtises en rigolant, jeux pour bouger, s’exprimer et se défouler, jeux d’expériences pour devenir un parfait mini savant explorant le monde… En cherchant bien, on pourrait bien trouver des jeux pour apprendre à obéir. Le paradis des parents qui ont des enfants, heureusement pas sages.

Oxybul : 6 rue Stephen Liégeard. Ouv lun-sam 10h-19h 03 80 49 99 60 www.oxybul.com

Hop, sur le billard !

Le Beverly, une véritable institution qui accueille autour des tables de marque Breton tous les amateurs sur 400 m2, avec des tarifs à la minute, à la partie et spéciaux étudiants. Douze billards américain-pool, deux pool anglais : de la toute première fois aux tournois organisés à la demande, Le Beverly est le temple de ce sport de bad boys et bad girls pratiqué comme le rugby avec classe et distinction. Apéro à l’espace Eleven Club. Le Beverly - Billard : 11 avenue du Drapeau. Ouvert mar-mer 17h-2h, jeu 17h-4h, ven-sam 17h-5h. Fermé dim-lundi sauf veilles de js fériés. 03 80 72 12 11 www.pub-beverly.com

Ca va cogner !

Games Workshop, la marque anglaise, créatrice de figurines et de jeux de batailles fantastiques depuis plus de quarante ans, a quitté la rue Berbisey pour se poser rue Jean-Jacques. Sur les murs, des centaines de guerriers, dragons, décors et vaisseaux spatiaux, mais un pack de démarrage avec deux armées suffit pour débuter. Et c’est parti pour de furieux combats grandeur nature dans trois univers au choix : fantastique, futuriste et... The Hobbit. Filles et garçons, curieux et novices peuvent venir tester les jeux sur la table centrale où des armées sont sur le pied de guerre. Pour peindre vos elfes Ork Mek et vos soldats, l’atelier vous accueille à toute heure. Passez avec votre armée, le magasin vous trouvera un adversaire. En attendant le prochain tournoi. Games Workshop : 66 rue Jean Jacques Rousseau 03 80 49 87 66 - Fb : Games Workshop Dijon

Club privé ouvert à tous

Ah, les soirées jeux du Dé Masqué ! Un bon plan pour passer un moment sympa autour de jeux innovants comme Time’s Up, dans un lieu convivial tenu par quarante bénévoles. Ambiance, coopération, tactique, stratégie, on trouve sur place 400 jeux pour tous les âges ! Les bénévoles vous aident à choisir, vous trouvent une tablée et vous expliquent les règles. Club privé à l’adhésion riquiqui, on peut commander au bar un jus de fruit, une bière, un Coca. Avec 800 adhérents, le Dé Masqué pratique naturellement la parité car dans le monde des jeux, on est tous à égalité face aux règles. Le Dé Masqué : 55 rue Monge à Dijon. Ouvert mer, jeu, ven 20h-24h. www.de-masque.net | www.facebook.com/ledemasque | ledemasque@gmail.com

Bébés d’abord !

En bois ou en tissu, des jeux et des joujoux pour les petits et les tout petits petits. Entre poupées et déco sympa pour la chambre des trésors, papas et mamans flâneront, sourire aux lèvres et un brin nostalgiques (ou pas) de leur propre enfance, de jeux en doudous. Le Bocal d’Ursule : 43 rue des Godrans. Ouv mar-sam10h-12h30, 14h-19h - 03 80 58 90 86

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Actus Boutiques

Dijon Emoi... et moi, et moi ! Dommage que personne n’ait songé à couvrir le centre-ville d’une immense coupole permettant de nous protéger l’hiver des rigueurs du froid et l’été des coups de chaud qui invitent au repli chez soi ou dans les caves. Dès qu’arrive le printemps, le vrai, la ville s’éveille. Les magasins fermés depuis des mois retrouvent vie auprès de nouveaux aventuriers qui refusent de croire au sort fatal. Ce sont eux qui nous donnent d’ailleurs les tendances du moment : les rues IN et OUT, les commerces dans l’air du temps, les changements de population, aussi. Il faut espérer que les politiques (ceux qui veulent le bien de leur cité au vrai sens du terme) s’intéresseront de près à ces frémissements qui nous donnent des pistes pour mieux vivre, ensemble, la ville de demain. Classée n°1 au hit parade des rues en mouvements, la rue des Godrans nous livre, ce printemps encore, des nouveautés qui rassurent, dans tous les domaines : une adresse pour déjeuner bien, sain, entre copines ou en famille, tenue par deux femmes iraniennes adorables, un bar à vin où l’on peut grignoter à partir de 11 heures, en buvant un verre sélectionné par une jeune patronne dynamique, une boutique pour les fans de thé et de café, un bistrot d’angle repris par un couple habitué du quartier qui propose une vraie cuisine de bistrot... Heureusement qu’il nous reste les bistrots, à une époque où l’on revient à la vie de quartier, à une nourriture saine et sans chichis. Et quand les politiques suivent, c’est encore mieux. La ville a demandé à la Banque de France d’abattre le mur qui masquait jusqu’alors la vue sur la rue des Godrans, vous pourrez en profiter en cette fin de printemps. Reste à continuer dans cette voie du retour au vert. Pour le second quartier en mutation, on vous emmène dans une rue qui souffre depuis le ratage de cette place de la République où la moitié des commerces sont déjà en vente. La rue Jean-Jacques n’a pas été 88

mise en sens unique il y a quelques années, par la faute de quelques commerçants aujourd’hui à la retraite, qui auront réussi à tuer la rue après leur départ. Pour la première fois, une nouvelle association de commerçants et d’habitants, œuvrant enfin main dans la main, a surgi de l’imagination de quelques têtes parties se faire coiffer chez une des figures les plus connues du quartier. Du coup, on leur a proposé d’utiliser le titre de ce numéro printanier : Dijon Émoi. Et pas «Dijon et moi, et moi, et moi», pour changer de ce qui s’était fait durant des décennies. Pour sauver une ville, pendant un demi-siècle, on a compté uniquement sur ses commerçants, qui n’ont pas réussi à se sauver eux-mêmes, sinon en fuyant le centre à leur tour pour aller se mettre au vert dans les faubourgs, les banlieues. Et on a oublié ceux qui ont choisi de vivre ici et ceux qui aimeraient bien y revenir. Pas besoin d’être encarté, Paola Sonza, la future mairesse de la commune libre Jean-Jacques, accepte toutes les bonnes volontés, les alcoolos, les buveurs d’eau, les proprio du 1er et les locataires du 4ème, etc...


Quartier des Godrans Safran

Une cuisine de femme, riche en saveurs

Farasat Hede et Monique Saremi sont amies depuis longtemps, très longtemps. Arrivées toutes les deux d’Iran pour s’installer en France il y a près de 30 ans, elles n’ont pas oublié pour autant la douce odeur des épices (en provenance directe d’Iran et du nordest de l’Inde). Dans ce salon de thé, deux cultures se mélangent pour donner une cuisine franco-persane riche en saveurs... du monde. Tout est fait sur place avec amour, l’amour des produits et des gens. Farasat est Kurde, travaille les légumes, les céréales ; sa cuisine sent bon le vrai fait maison. Quant à Polo, vous allez l’adopter très vite : c’est le riz persan que Farasat assaisonne selon ses envies. Un nouveau resto du midi où les femmes se sentent chez elles, les hommes aussi, rassurez-vous. Du beau, du bio, de l’allégé aussi. Goûtez à la baklava maison en guise de dessert, pour faire la différence. Vous buviez votre thé à la verveine, ici vous le boirez au safran, à la cannelle, à la cardamome… Avec le thé, viennent toutes les pâtisseries qui fondent dans la bouche. Safran : 25, rue des Godrans à Dijon. Tél : 09 83 71 25 08. Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h (journée continue). Assiette composée 8,50 €. Formule le midi à 13,50 €, avec thé ou café. www.thesafran.com.

Le quartier évolue, dans un sens plutôt sympathique. Un nouveau bar à jeux, une épicerie-bar à la portugaise face au Brighton, un nouveau look griffé Boudier (un enfant du quartier, ou presque) pour un des classiques de la restauration italienne, à l’angle de la place de la République. La déco, c’est pas le truc du quartier - ça se voit, hélas - mais d’autres ateliers pourraient prendre la place de ceux et celles qui vont aller tenter leur chance ailleurs. Reste aux politiques à s’engager un peu plus, en faveur des terrasses, de la facilité donnée à tous ceux qui bossent au fond d’un atelier, dans une cour ou chez eux, de se faire mieux connaître ou reconnaître. Quand à l’espace vert à aménager, il est déjà trouvé : la place des Halles Champeaux, à mi-chemin de la République et du Théâtre, attend qu’on la débarrasse de ses voitures et de ses déchets de toute sorte... Cynthia Benziane, la benjamine de l’équipe, qui a passé des heures à arpenter les quartiers pour voir ce qui se passait, nous a proposé d’aller faire un tour du côté des rues Charrue-Piron-Bossuet, qui devraient repartir à la hausse (non, pas des prix, espérons-le) avec l’arrivée de commerces de bouche pour tous les goûts : du Pain de mon Grand-Père, descendu de Strasbourg où il cartonnait, dans le quartier de la Krutenau, aux restos spécialisés dans le tout à emporter (tex-mex, sushi). Pour les mois et les Émois à venir, dès qu’il y aura du monde qui fera autre chose que passer rue de la Liberté, on y retournera. Le nouvel ascenseur, qui permettra l’accès à l’air libre depuis le parking Darcy, pourrait en être le symbole fort, si les terrasses étaient enfin autorisées, pour donner vie à la Liberté. ■ Gérard Bouchu 89


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Quartier des Godrans Le Caveau de la Chouette

Comment dit-on bar à vins au féminin ? ►

May-Line est le nouveau sourire de la rue des Godrans depuis qu’elle a racheté le Caveau de la Chouette. À seulement 24 ans, elle mouche les connaisseurs de vin. Forcément, elle est née au sein d’une vigne, à Vosne-Romanée. 80 % de sa carte passe en direct avec les producteurs qu’elle connaît bien et qu’on peut souvent rencontrer sur place. Naturellement, le meilleur vosnevomanée, on le trouve chez elle. Superbe sélection de Bourgogne, mais pas que… Il y a aussi des vins corses, californiens, chiliens, libanais, argentins… Et pour accompagner le tout, des planches de fromages et de charcuteries achetés chez Porcheret et à la Comté de Bourgogne. Que des produits locaux. Le Caveau de la Chouette : 39, rue des Godrans à Dijon. Tél : 06 88 58 39 79. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 2h (en continu) et bientôt le dimanche. Facebook : le Caveau de la Chouette.

Les Comptoirs Thé-Café ◄Ne pas confondre un café au

comptoir et un petit noir au bistrot

À la descente du tram, l’odeur du petit noir nous conduit jusqu’au comptoir… Thé-Café ! Plus de 200 variétés de thé et plus ou moins 20 sortes de cafés torréfiés artisanalement sont proposés par Laïla et Alain, couple franc-comtois d’origine (un avant-goût de la future région avec Dijon capitale). Des cafés d’exception, en grain, moulu ou en dosettes en provenance d’Ethiopie, du Brésil, d’Italie, du Mexique ou encore du Pérou. Le couple est en train d’ajuster la recette du futur café des Godrans, torréfié sur place et adapté au goût des Dijonnais. Ceux qui préfèrent le thé trouveront des exclusivités et des marques haut de gamme : Kusmi Tea, Dammann Frères, Olivier Langlois ou encore Christine Dattner. Et chaque mois, on viendra découvrir le café du moment. Les Comptoirs thé café : 7, rue des Godrans à Dijon. Tél : 03 80 27 69 32. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 19h et bientôt le lundi. dijon@comptoirs-the-cafe.com. www.comptoirsthe-cafe.com/Dijon-59.html.

Fan' de Soie : le Bonheur est rue Michelet !

Célèbre maison dijonnaise depuis 1988, Fan’ de Soie vous accueille dans 2 espaces dédiés rue Michelet au coeur du centre ville de Dijon ; la boutique pour les essayages de robes de mariées et cocktail, et le showroom homme (ville et cérémonie), situé dans un immense appartement rénové, qui appartenait jadis au couple Lucie et Raymond Aubrac. Créateurs sélectionnés avec soin, robes sur mesure… Discrétion, sobriété ou extravagance ? Il y en a pour tous les styles ! Des moments magiques vous attendent dans ces lieux chargés d’Histoire et d’émotions. Vous accueillir avec sourire et professionnalisme, c’est la devise de Brigitte Poupon, styliste, et de son équipe passionnée. Tous les ingrédients pour que vos moments deviennent éternels. ■ Delphine Thouviot www.fandesoie.com | Facebook Fan’ de Soie | 03 80 44 99 99 | 22 rue Michelet - DIJON

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DIJON

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Bienvenue dans le plus grand centre commercial de Bourgogne à ciel ouvert !

© tempsRéel, dijon - photo : jacques blanchard

JEUDI 8 VENDREDI 14


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Quartier Jean-Jacques Le Checkpoint ►

Quand la sauvegarde n’existait pas

Ce n’est pas une heure que l’on passe dans ce bar, mais au moins trois car Mario, sur Super Nintendo, sans la sauvegarde, c’est interminable. Romain et Jessy, deux jeunes gamers, sont à l’origine de ce bar de rétrogaming. Vous vouliez juste boire un verre ? Vous ferez plus que ça. On s’installe sur l’un des canapés et on s’attable devant l’une des 7 consoles proposées. De la Master System à la Sega Mega Drive, on se confronte aux jeux qu’on aimait quand on était mômes. Ça jure, ça rigole, ça parle pixel, l’ambiance est au rendezvous ! L’avantage de ces dinosaures du jeu, c’est que c’est immédiat. On prend une manette, on appuie sur start et on commence l’aventure en 2 minutes tout en buvant des potions de vie couleur fluo. C’est le rendez-vous geek à ne pas louper ce printemps.

Le Checkpoint : 68, rue Jean Jacques Rousseau à Dijon. Tél : 07 86 39 10 86. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 2h et le dimanche de 15h à minuit. Facebook et Twitter : Le CheckPoint. lecheckpointbar@gmail.com.

Stieven’art Atelier Galerie ◄Il croque Dijon

Christophe Stievenard (d’où l’humour de l’enseigne!) a quitté le quartier Saint-Jean à Lyon pour le quartier Jean-Jacques à Dijon, et là, on dit bravo ! Il vient d’investir cette galerie, qui en était déjà une avant, et propose un art accessible à tous, touchant et doux à la fois. Cet autodidacte aime les paysages de nuit. Il parcourt la ville, prend des photos puis peint à partir de ces images figées. Dijon est déjà à l’honneur au rez-de-chaussée, dans sa galerie où il expose ses propres œuvres. Mais on trouve aussi des dessins faits à partir de mises en scène qu’il crée lui-même avec des objets conservés dans son atelier, en sous-sol, dans une jolie cave voûtée. Accueillant, sympathique et souriant, sa porte est toujours ouverte. Il a adopté le quartier Jean Jacques, tant mieux, on on besoin de lui et de tous ceux qui s’y installent en ce moment pour le rendre plus attractif. Stieven’art Atelier Galerie : 19, rue Chaudronnerie – Dijon. Tél : 09 67 11 34 78. Ouvert du mercredi au samedi de 14h30 à 19h. www.christophe-stievenard.com. contact@christophestievenard.com.

Fado à Mesa ►

Bar ? Épicerie ? Tasca. Un endroit convivial où l’on se restaure pour un prix raisonnable, c’est la définition du terme portugais. Et un coin de rue qui reprend vie et couleurs, enfin Céline et Victor ont pris le temps cet hiver de tout fignoler. Petite restauration sucrée et salée. Vous allez craquer pour le café maison servi (ou non) avec des pasteis de nata qui rappelleront aux amoureux de Lisbonne une célèbre pâtisserie de Belem (sans les azuleros). Sandwich bifana élaboré avec du pain à base de farine de maïs tout droit sorti du fournil d’une bonne boulangerie du quartier République. Victor est tout seul pour préparer et servir, sauf quand Céline, qui bosse à côté, vient lui donner un coup de main. Carte courte, mais fraîcheur assurée. Tout vient des Halles, ou d’une petite boucherie de Gevrey-Chambertin. Bons produits à dénicher sur les rayons, côté épicerie. Dont la fameuse liqueur de cerise, en attendant de pouvoir, comme à Lisbonne, siroter ça sur le trottoir, en crachant les noyaux, cet été. Fado à Mesa : 83, rue Jean Jacques Rousseau – Dijon. Tél : 06 68 36 72 74. Ouvert du lun. au jeu. à partir de 11h et le ven. et le sam. à partir de 9h. Nocturnes les jeudi et vendredi. Facebook : Fado à Mesa. Comptoir.portugais@gmail.com.

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FU E G O WO M A N

41 Cour des Godrans - Dijon 03 80 30 27 07


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Quartier Bossuet Au Pain de mon Grand-Père Parlons pain, parlons bien

Au Pain de mon Grand-Père, à l’angle de la rue Piron et de la place Bossuet, on l’attendait avec curiosité, après avoir découvert, à Strasbourg, un peu par hasard, cette manufacture de pains, comme écrit sur le « cornet » (le sac !), où tout est fabriqué à la main et sur place, donc. C’est dans le quartier populaire de la Krutenau que Patrick Dinel a ouvert, il y a une dizaine d’années, sa première boulangerie... Après avoir travaillé dans la finance ! Il se réapproprie les techniques des anciens et intègre à l’affaire le plus jeune maître-boulanger de France en 2006, qui n’est autre que son fils, Bruno. Très vite, le succès arrive, on assiste à la multiplication des pains, à Colmar, à Dijon, à Toulouse, à Lyon... La boulangerie reçoit tous les matins sa farine. Une farine blanche qui vient des Grands Moulins de Strasbourg et d’autres farines spéciales, issues de l’agriculture biologique, en provenance des Vosges. Tout est certifié bio, on pourra le voir affiché sur la vitrine. Le levain est fabriqué sur place et l’un des gages de réussite de la maison, c’est le temps de repos et de fermentation de la pâte à pain : plusieurs heures pour développer les arômes. À l’étage,

Elodie, la pâtissière met du cœur à l’ouvrage. Fabrice, venu directement de Strasbourg, s’occupe des viennoiseries. Il étale sa pâte, la coupe, prépare ses croissants en souriant. Depuis la rue, on voit travailler Nico, le boulanger, qui chante du Balavoine, mais ça ne s’entend pas. « Viens chercher un schtück de kouglof ! », autrement dit, vient manger un morceau de Kouglof. Pour le moment, pas de bretzel en vue, mais on nous murmure qu’il y en aura sûrement au moment où vous lirez ces lignes. Il faut laisser le temps à l’affaire de prendre son rythme de croisière. On attend surtout décembre prochain avec impatience, puisqu’on aura peut-être enfin un vrai goût de Noël alsacien à Dijon. Au Pain de mon Grand-Père 2, rue Piron ou 7, place Bossuet à Dijon. Tél : 03 80 42 39 62. Ouvert du mardi au samedi de 7h à 19h30. Le dimanche de 7h à 13h. Facebook : Au pain de mon Grand Père. www.aupaindemongrandpere.com apdmgpdijon@gmail.com.

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Avec l’arrivée de

Pierre Hubert,

la Toison d’Or élargit sa gamme sucrée-salée La Toison d’Or monte encore en gamme en accueillant prochainement le nouveau kiosque du pâtissier Pierre Hubert, déjà chouchou des Dijonnais empruntant la rue des Godrans. Raffinement toujours, décor très tendance, précision des goûts et qualité de produits bien sûr, avec en plus une gamme originale de petits choux créés spécialement. Vous allez craquer pour le Paris-Brest ou le fondant poire-gingembre. Sans oublier les macarons et chocolats maison. Dans l’allée du piano, au niveau 0, vous ne pourrez pas le manquer. Et prolongez votre plaisir gourmand en faisant une pause café au Columbus Café voisin, raffraichissez vous grâce à Chillbox avec un frozen yogurt (près de Primark). Pour les amoureux du chocolat belge, arrêt obligatoire chez Pralibel, Leonidas ou Jeff de Bruges, en repartant. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 9h à 20h. Plus d’informations sur latoisondor.com

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2 adresses à Dijon : 37, rue JJ Rousseau - 03 80 28 95 59 11, rue du Chapeau Rouge - 03 80 30 72 66

Convivialité et compétences assurées avec la nouvelle équipe de la rue JJ Rousseau, Frédéric, Lucie, Marie et Joris.

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Garf

Jamel Blissat et Arnaud Humbert - LMCPN

Le monde

selon

Si tu es nul en vie sociale…

L’un est danseur, comédien, cascadeur et enfant du pays, l’autre auteur-metteur-en-scène, acteur et Parisien. Jamel Blissat etArnaud Humbert se sont rencontrés sur le tournage de la Golden Quest de l’ESC qui a fait un énorme buzz en 2013. Et du coup de foudre amical qui en a découlé est née la série «Le métier de comédien pour les nuls», construite sur un groupe Facebook qui a donné une base d’écriture pour Arnaud, en lien avec une communauté de fans motivés qui ont même participé au financement des vidéos. Son humour finement décalé et potache fait toujours notre bonheur (5 épisodes à ce jour) et l’exercice a confirmé le concept. Désormais, le duo prépare «la vie sociale pour les nuuuuls» qui parlera sur le même ton de nous-mêmes, et de nos travers, pour mieux en rire ensemble. Comme le projet précédent, ils posteront avec un brin d’humour et une bonne dose de vérités ces mots du quotidien sur la page Facebook dédiée. C’est déjà commencé, c’est gratuit, ouvert à tous. Vous réagissez, ils écriront… et ça donnera une autre série vidéo en 2015 ! Facebook : La vie sociale pour les nuls / le métier de comédiens pour les nuls Youtube : Moutarde Eifel

Le meilleur job du monde

Marie ©RP

Elle s’appelle Marie, elle est jeune et méritante. C’est elle qui a touché le jackpot du CDD le plus envié de France : tester pendant 42 jours et 42 nuits les chambres et services Du sublime hôtel design Vertigo, mon futur QG rue Devosge. Pourquoi estelle sortie du lot ? Parce qu’elle a su se vendre, et surtout démontrer que les réseaux sociaux et le fait de raconter des histoires sont le meilleur moyen de faire connaître autrement une marque comme Vertigo. Surfer sur le buzz, quoi, faire du storytelling, pour parler comme les marketeurs et faire rêver et rendre jaloux tous les blogueurs art de vivre... et les gens comme vous et moi, si on en croit certains commentaires édifiants en bas des articles de presse en ligne. Belle réussite : son blog nouveau-né est à la hauteur de ses promesses : tous les jours, un focus sur un détail de déco, un service ou un coup de cœur, avec des photos plutôt sympas. Elle parle également des coulisses, de tous ceux qui rendent la vie de rêve possible dans un établissement de ce type. Elle parle aussi des Dijonnais et de la région qui, souhaitons-le, contreront leur nature et se montreront sous leur jour le plus souriant car, oui, ils peuvent le faire ! Plus d’infos : vertigojobdereve.jimdo.com/ - Twitter : @mariejobdereve

Sa porcelaine, c’est de la poésie ! Son atelier-boutique en plein cœur de Messigny-et-Vantoux est une maison de poupée, avec un four et un atelier de céramique au rez-de-chaussée dans laquelle Blanche-Neige ne pourrait caser tous ses amis de petite taille. Tout est blanc, comme les céramiques, grès et porcelaines que crée Juliette Savrot et qu’elle émaille et décore, parfois, sobrement de motifs à la plume et à l’encre de chine, comme autant de tatouages ou de couleurs très simples. Son talent, c’est la finesse de ses réalisations et surtout, le fait qu’elle utilise la porcelaine comme de la terre glaise. On est surpris par le travail très minutieux des motifs et la rupture entre les formes brutes et la finesse de la matière. J’aime particulièrement sa série de photophores décorés de papillons ou de têtes de mort

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en vanité, ou les répliques d’objets quotidiens. Ça doit être très chic d’égoutter ses pâtes dans une passoire en porcelaine, non ? N’hésitez pas à passer la voir, elle vous expliquera son métier, son parcours à Longchamp où elle a appris les arcanes de la cuisson de la terre, ses voyages… Désormais, en plus de sa boutique et des ventes privées en ville avec d’autres créateurs, elle propose certaines pièces en ligne sur une boutique Etsy. Vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas en avoir chez vous ou faire de très jolis cadeaux originaux ! Juliette Savrot : visite de l’atelier sur ren-

dez-vous 3 bis rue des Lavières à Messigny-et-Vantoux Tél. 06.29.92.23. Latelierandjuliette sur Facebook, Instagram, Pinterest et même Etsy. ■


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Un air de vacances romaines ? Dijon ne manque pas de drôles d'endroits pour faire de drôles de rencontres qui mènent à des projets… sérieux

LALIGNE dans l’atelier de TITUS. Lui aussi prépare une expo visible tout l’été à partir du 3 mai à l'hôtel restaurant les Oenophiles et l’Autre Entrée.

Drôle d’endroit pour une rencontre

en mai, aux Jacobins, Laligne et Gérard Ropele exposent ce qui leur plaît ! Drôle d’endroit... Ce fut un film, avec Depardieu, du temps où il n’était pas encore russe et gras, c’est aussi un resto qu’on aime bien, rue Montorgueil, à Paris. C’est aujourd’hui le cloître des Jacobins, rue JulesMercier, qui renaît à la vie, après des années d’oubli, avec la rencontre de deux tempéraments artistiques forts. Pour être franc, et comme vous aimez bien qu’on vous raconte les coulisses, Pascal Ropele a suivi Laligne (c’est un pseudo, vous l’auriez deviné !) dans cette aventure artistique après une première rencontre originale, au comptoir d’une tête de lard célèbre de la vie dijonnaise. Un bar à vins, c’est un lieu idéal pour refaire le monde, pour lancer des projets, et celui-là devrait vous plaire. Faisons les présentations.

Pour suivre Laligne... Ou plutôt laissons à Titus, peintre et philosophe, le soin de présenter Laligne, cette femme du sud à l’oeil pétillant qu’il a aidée à se lancer dans la peinture alors que sa vie personnelle amorçait un grand tournant : « La délicatesse de sa personnalité, la finesse de son travail ne s’accommodent pas du bruit et de la fureur. Cependant ses oeuvres ne sont pas muettes. Elles parlent, et lorsqu’elles ne parlent pas, leur silence invite au murmure. Le trait est fragile mais sûr, les couleurs transparentes, mais profondes. Côtoyer l’univers de Laligne c’est entrer dans une maison que la lumière du matin nimbe, le visiteur doit y être présent avec la délicatesse que demande la pudeur ». Des personnages cubiques de ses débuts aux femmes transparentes d’aujourd’hui, des peintures à l’huile sur bois brut qui ne laissent pourtant rien deviner, vous remonterez les chemins de la création, dans ce cloître revenu à la vie, à ses côtés. Et aux côtés des oeuvres de Gérard Ropele, déjà présenté dans Bing Bang, à qui son fils Pascal, depuis toujours admiratif du travail réalisé par son père, a pensé pour donner un supplément d’âme à ce lieu historique.


P. Ropele, un autre reg-art sur le père C’est à force d’observer son père sculpter des matières telles que le marbre, le granit et le grès que le désir est né chez Pascal de l’accompagner dans une aventure artique qui l’a conduit à participer à de nombreuses expositions dans toute l’Europe. Après une vente aux enchères à Drouot fin 2014, père et fils ont participé aux salons d’art contemporain de Toulouse et Bordeaux, multipliant les contacts avec des galeries, dont deux prestigieuses (Bartoux à Megève, William Carr à Las Vegas). « Travailler la pierre, suivre ses veines et ses cassures, laisser ses sentiments prendre forme, faire ensuite que ces formes deviennent des bronzes, afin que l’histoire racontée dans la tête du sculpteur devienne la vérité, le rêve et la pensée de l’autre... sous le regard et la caresse de celui qui l’admire. C’est dans cette transmission, dans cette rencontre, dans cette multiplication de sens que réside mon plaisir de créer ». Gérard Ropele

Une rencontre qui sera la vôtre, si vous suivez Laligne et Gérard Ropele dans cette galerie éphémère des Jacobins, ouverte le temps d’un week-end, d’un rêve artistique.

EXPOSITION

LALIGNE ET G. ROPELE

22, 23 et 24 mai

de 14 h à 19 h - Cloître des Jacobins Rue Jules-Mercier - Dijon 99


SAISON 2015

Crédit : Philippe Maupetit

un été animé N

iché au cœur de la Bourgogne et surplombant l’Auxois, le château de Châteauneuf est devenu ces dernières années un lieu culturel incontournable. Avec une programmation exceptionnelle, plus de 20 rendez-vous tout au long de l’été mêlant art contemporain, théâtre, danse, jazz, ateliers de découvertes des arts médiévaux, chœurs, visites nocturnes en costumes ou à la bougie… Le château de Philippe Pot prend vie pour vous offrir des moments uniques.

Belle nouveauté ! L’ouverture en juin du centre d’interprétation, installé au cœur du Logis des Hôtes. Doté d’une scénographie unique, il sera votre interprète avec le château et son histoire.

Château de

Châteauneuf

www.region-bourgogne.fr

Crédit : Vincent Arbelet

Pour suivre la vie du château toute l’année et découvrir le programme détaillé de cet été, rendez-vous sur region-bourgogne.fr/Chateauneuf


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