Bingbang 65

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BB65

HIVER 2015

BINGBANG MAGAZINE

LE MAG URBAIN - DIJON - BESANÇON - BEAUNE BILLETS D’HUMEUR

ICONERIES ...P.20 CHRONIQUE DU MÉGALO ...P.22 VIE DE WOUF ...P.96 LA CHRONIQUE VINS D’EMILIE ...P.60

DIJON-BESANÇON

CULTURE POUR TOUS ...P.66 AGENDA KIDS ...P.78 AGENDA ÉLECTRIQUE ...P.82 ACTUS BOUTIQUES ...P.84

À BOIRE ET À MANGER

GUIDE GOURMAND DE BESANÇON PETITES TABLES DIJONNAISES ET CONVIVIALES ...P.50 SUR LE POUCE ...P.56

DIJON-BESANÇON LE MARIAGE DU SIÈCLE ...P.16

GRATUIT !

LA VILLE DE NOS VOEUX ...P.66

INTERVIEWS

JL FOUSSERET - F REBSAMEN ...P.30

VOUS N'ÊTES PAS DANS VOTRE ASSIETTE ?

SORTEZ ! ...P.48

à la vie, à l'amour


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de l’homme chic et élégant. C’est en 1986 que la marque Finsbury s’implante en France, proposant exclusivement des souliers cousus Goodyear fabriqués en Angleterre. Finsbury est aujourd’hui une marque française aux valeurs de qualité, de tradition et de modernité, avec une sélection raffinée de modèles et des lignes en perpétuelle évolution, du traditionnel cousu Goodyear au montage Blake. L’assemblage de 75 pièces différentes nécessite 220 opérations manuelles et 6 à 8 semaines de travail. 100% européenne, la fabrication des souliers n’utilise que des peausseries françaises en cuir de veau pleine fleur. Richelieu, derbys, boots, mocassins, boucles ou sneakers, Finsbury décline une multitude de modèles, du 39 au 48 avec demi pointure et des tarifs compétitifs, de 159€ à 295€. Karine partage avec son mari Jean-Paul la passion du soulier. Rejoignant le groupe Finsbury en plein développement, ils décident d’ouvrir à Dijon une boutique entièrement dédiée à la chaussure Homme. L’accompagnement est primordial. Finsbury vous conseille dans le choix d’un modèle de pointure idéale, parfaitement adapté à vos goûts et à la morphologie de votre pied pour un confort absolu.

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Bons Baisers

de partout

et nulle part

1-NY

Gilles Pitoiset a eu une petite pensée pour nous, en revenant de Montréal avec un passage à New York où il se trouvait le 13 novembre au mémorial du Wall Trate Center. Cette photo, avec l’Empire State building éclairé en bleu blanc rouge, date du 14 novembre au soir. Dès qu'il comprenaient que Gilles était Français, ce qui n’était pas difficile, vu l’accent, les New-Yorkais l'arrêtaient dans la rue pour savoir si sa famille allait bien et lui faire part de leur compassion et de leur solidarité face aux événements.

2-Fleur de LYS

Au retour de leur concert aux Passagers du Zinc à Besançon, les Bretons de LYS ne voulaient pas traverser Dijon sans jouer dans cette ville qui les soutient depuis leurs débuts. Samedi 14 novembre, organisé par le Cerclecom, LYS livra aux un extraordinaire concert acoustique en appartement pour la sortie de leur album Redbud, enregistré à Londres sous la houlette de la dream team Craig Walker (Archive), Paul Corkett (The Cure), Steve Hewitt (Placebo) & Chab (Daft Punk). Au cœur de la nuit, quelques heures de musique et de réconfort. www.lysofficial.com - lys-booking@live.fr

3-Vietnam au coin des rues

Claude, globe trotter, grand reporter, envoyé spécial de BingBang au quatre coins du monde nous enchante toujours par les clichés qu’il nous rapporte. Les vendeuses de rue au Vietnam, en grandes lectrices, on en redemande. Merci Claude. Tu pars où le mois prochain ?

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4-Le monde est tout petit

À l’autre bout du monde, Claude retrouve des dijonnais, fiers de l’être ! Ici dans un petit resto de Hanoï, un groupe ravi de pouvoir lire BingBang magazine se prête au jeu de la photo…

5-Dracula, nous voilà !

Florence et Nadine attendent patiemment à l’aéroport de Bucharest le bus qui les emmenera à Brasov puis au château de Bran, rendu célèbre par le roman de Bram Stocker. Mais à part dans les boutiques de souvenir… malheureusement point de Dracula en vue, seulement des coquecigrues !

6-Canada-USA

Hey, Niagara, ne pleure pas, Paola, les chutes, ça décoiffe… Ta nouvelle coupe est sympa, les autres coiffeuses vont encore être jalouses !

7-Corée

Une petite carte postale en provenance de Seoul ou j'étudie pendant un an ! Ma grand-mère est une grande lectrice de votre magazine, alors dans le cas où vous publiez cette photo: "Coucou Mamie O" ! Cordialement, Garance Bur-Delorme

8-Pérou Bing Bang au sommet du Machu-Pichu 9-Chili BB dans les couleurs de Valparaiso. 10-Hong Kong Cocktails devant la baie.

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Ă€ vous !

Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BiNGBANG !

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Aurelien Pomares, directeur du restaurant Les Congrès

Êtes-vous beef-addict, choucroute lover, ou plutôt coquillages et crustacés ?

Entre terre et mer, bienvenue aux Congrès !


Jean-David Muszynski, directeur général

En fait, est-ce vraiment nécessaire de vous parler, il suffit de laisser les photos vous mettre en appétit. Qui n’a pas envie, en ces temps de froidure et d’inquiétudes diverses, de se rassurer devant une choucroute réalisée dans la grande tradition, avec jarret, lard fumé, knacks et échine de porc, et bien sûr saucisses de Morteau et Montbéliard, pour la note régionale. À moins de préférer la mer à la terre, et opter pour une choucroute aux poissons avec gambas et Saint-Jacques. La mer, on ne la voit pas danser, dans cette brasserie chic qui coule des jours heureux, à deux pas du Palais des Congrès, de la place de la République et du tram, moyen de locomotion idéal si on veut arroser la choucroute d’une bière pression ou d’une Vézelay ambrée. La mer, on la sent arriver, par contre, avec le plateau du Mareyeur : huîtres, grosses crevettes, amandes, bulots, clams, palourdes. Huîtres et choucroute pour les uns, mais aussi terrine maison et tête de veau sauce gribiche pour les autres, avec le menu des Congrès à 28 €. Et si vous faites partie des beeflover habitués de la Flambée, l’autre restaurant de la famille Flamand, changez d’horizon et régalez-vous avec une belle entrecôte en provenance d’Uruguay, sinon, ou une picanha de bœuf Black Angus USA, nourri aux grains. Une vraie bonne viande de bœuf, fondant dans la bouche. Si vous avez encore faim après ça, on ne vous en voudra pas, on vous apportera la carte des desserts, une lueur d’admiration dans le regard.

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Les Congrès 18, avenue Raymond Poincaré, à Dijon.

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Tous les jours, sauf dimanche soir.

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© Alex Doré

Paris, 13 novembre, 130 victimes. Tant de douleurs, de larmes. 100 fois se dire que c’est difficile d’écrire. Vouloir tout dire, ne pas réussir, décider de le faire quand même. Vouloir écrire liberté, égalité, fraternité, partage, désir. Face à la barbarie, écrire que nous sommes debout mais pleurer quand même. Dire que l’art et la culture sont notre vie. Dire les bravos, les spectacles, les salles, l’émotion. Vouloir dire la magie de la création. Vouloir vivre pour tout cela, ensemble. Christine Martin


édito ■ par Gérard Bouchu

à la vie, à l’amour...

Il y a un peu plus de 15 ans déjà, pour Bing-Bang, un journal gratuit que personne ne connaissait, le futur maire de Dijon faisait un point sur les projets qu’il avait pour sa ville. L’an I du XXIe siècle nous faisait rêver ensemble. Délirer, même. Au fil des années, Bing Bang a suivi, avec humour et beaucoup d’amour aussi, l’évolution de la ville et de la politique urbaine envisagée, sans jamais trop s’intéresser à la politique politicienne. On a fêté le tram, on a inauguré un nouveau musée des Beaux-Arts, on a marché ensemble pour Charlie... Étrange année 2015, démarrée autour d’une longue marche en ville, main dans la main, vision optimiste d’une communauté réunie face au refus d’une nouvelle forme de barbarie. Puis il y a eu la maladie d’Alain Millot et le sentiment d’une ville toute entière affaiblie. Et, bien sûr, le retour (in)attendu de François Rebsamen, la reconnaissance de l’Unesco, les annonces de grands travaux... Ce numéro hivernal, on l’a imaginé avant que des événements sanglants ne viennent renouer un dialogue entre les Français, interrompu durant des mois. Avant même que le drame parisien ne nous force à nous interroger encore plus sur nos vies, nos villes... La ville de nos «VOEUX»... et celle que l’on ne veut (surtout) pas voir naître, tel était le sujet de ce numéro 65. D’où l’intérêt évident, 15 ans après, d’une nouvelle rencontre avec François Rebsamen, à l’heure où l’on a plus que jamais besoin d’un maire qui assure et rassure à la fois. Un maire souvent présenté par ses proches comme un visionnaire et qu’on était à la fois heureux et inquiet de retrouver, avouons-le. Dieu sait (quel que soit le nom qu’on lui donne) qu’on a plus que jamais besoin d’une vision d’avenir, à l’heure où le vivre en ville devient autre chose qu’une formule électorale. Vivre sa ville, rester en ville, vivre sa vie. Vivre, tout simplement...

Une rencontre, prévue au départ pour parler de deux villes rivales que leurs maires vont marier pour le meilleur d’une région pas pire qu’une autre : DijonBesançon. Tensions entre commerçants, chômeurs, habitants du centre et des banlieues, entre jeunes et vieux, la vie dans nos villes n’a rien d’un long fleuve tranquille. À Besançon, l’eau est là pour calmer les esprits, à la fin d’années de travaux du tram qui ont perturbé le cours des jours pour donner un résultat qui fait des envieux. À Dijon, on avait envie d’entendre quelqu’un nous donner sa vision actuelle de la ville qui se prépare à jouer demain le rôle de capitale régionale. Dijon, future Métropole d’un centre-est aux contours encore mal définis... Retour donc à Besançon pour l’équipe de Bing Bang, en cette fin d’année, après un numéro d’été qui a fait grincer des dents chez certains Bisontins, à commencer par le premier d’entre eux, à l’heure d’une réforme régionale mal comprise. Une véritable redécouverte d’une ville qui a bougé, en quinze ans, plus que nous ne l’avions imaginé. Comme Dijon. Et qui continue de nous surprendre. Comme Dijon aussi, d’ailleurs. Même si l’on est censé mieux connaître la ville où l’on vit. Commerces, vie au quotidien, centre ancien, sorties à pied, en tram, en vélo, on a posé plus de questions qu’on a eu de vraies réponses. Qu’importe, on continuera en 2016. L’année d’après, comme on l’appelle déjà. Profitons du mariage (ou du Pacs, si vous préférez !) pour nous ouvrir aux autres, en un temps où on aurait d’ordinaire plus envie d’hiberner. L’heure n’est pas au repli, on a la chance d’avoir deux vies à partager, deux villes qui se battent, deux villes qui s’ouvrent à un nouveau destin. Même si certains font tout pour nous empêcher de vivre cet instant et de vivre, tout simplement, ce n’est pas le moment de nous enfermer sur nous-mêmes.

BINGBANG N°65

Pax sur la terre aux villes et aux maires de bonne volonté... ■

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LA VILLE DE NOS VOEUX

HIVER 2015 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

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INTERVIEWS

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Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : Philippe Huart, sa cafetière et son tube d'aspirine. Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Carla Garfield, Françoise Perrichet, Thierry Binoche, Jean Guillaume Dufour, Véronique Witkowski, Albert Tournepage, Jean Maisonnave, Émilie Chapulliot, Cynthia Benzane, Nathalie Rebé, Carole Desmarais, ... Corrections : Carla Garfield

bing-bang-mag.com Crédit photo : R. Patouillet, Alexis Doré, Thomas Hazebrouck Focaleinfo, Nicolas Coupet, DR, ... Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Décembre 2015 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

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03 80 73 01 15 contact@bing-bang-mag.com

Abonnez-vous : 4 n°/23 euros Toute reproduction, même partielle des articles et des photos, interdite. Droits réservés.

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Qui sommes-nous ?

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DOUBS

Incendies

« La bande de Dijonnais » : c’est ainsi que nos confrères de l’Est Républicain nous nomment dans leur colonnes Froome (sans rancune). Ce charmant sobriquet sent l’arrogance à plein nez, alors que chez Bing-Bang (BB pour les couronné LaBordeaux forêt près de mobilise intimes), nous ne sommes qu’amour. LOVE comme dirait le boss, qui est de cette génération. Sagesse, liberté de 650 pompiers ton et de pensée. Amen. De l’autre côté de la frontière, on dit aussi de nous que nous ne sommes « pas méchants, Besançon se fait mettre souvent marrants, parfois un peu lourdingues ». C’est vrai. L’humour potache, la provoc et l’impertinence ne en boîteFroome par Dijon couronné nous effraient pas. Se foutre du monde, oui. Foutre les jetons, non. Soyez rassurés. Nous sommes sages comme des images, énervés du ciboulot (mais jamais plus), la plume vive et légère (un peu lourde parfois, bon, d’accord). Bing-Bang incarne cette douceur de vivre à la française, cette capacité à s’émerveiller pour une blanquette, Besançon se fait mettre en boîte par Dijon une expo, un chien policier qui sourit ou une vitrine de Noël. Bing-Bang, c’est la vie, la vraie, avec des vrais chroniqueurs dedans, tout à la fois moqueurs et bons princes… Besançon se fait mettre Incendies

Photo Nicolas BARREAU

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Incendies

Faitsdiversd’antan Athlétisme pour Awa Sene Duperieaufûttruqué Un doubléBesançon Abandons d’animaux : àBesançonen1897… aux Championnats le cri d’alarme de la SPA EnSports EnDoubs­Faitsdivers de France espoirs

K Comme lors de chaque période estivale, le refuge Chalezeule doit faire face à un afflux d’animaux de compagnie abandonnés.

Besançon Les Fourgs Abandons : De la neiged’animaux pour de vrai le cri les d’alarme sous sapinsde la SPA

Besa Aban le cri

En Besançon En page Haut­Doubs

La forêt près de Final sans surprise hier sur mobilise les Champs­ Bordeaux Élysées avec la quatrième victoire d’étape André Greipel et le 650 d’ pompiers deuxième sacre annoncé de Richie Froome. En Sports LUNDI 27 JUILLET 2015 | N° 41724 | 1,10 € | www.estrepublicain.fr

DOUBS

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LUNDI 27 JUILLET 2015 | N° 41724 | 1,10 € | www.estrepublicain.fr

Froome couronné

K Comme lors de chaque période estivale, le refuge Chalezeule doit K La face 44e Fête Sapin Président Fourgs a abandonnés. été marquée par faire à un du afflux d’animaux dedes compagnie

Photo Nicolas BARREAU Photo ER

TOUR DE FRANCE

l’installation d’une petite piste de ski de fond. Une prouesse technique.

Les Fourgs Pouilley­les­Vignes De la neige pour de vrai Changement de PLU : une sous les sapins maison leur gâche la vue En page Haut­Doubs

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Afrique Obama le Kenya TOUR DE FRANCE Final sans surprise hier encourage sur les Champs­ et s’arrête en Ethiopie

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Final sans surprise hier sur les Champs­ Élysées avec la quatrième victoire d’étape d’André Greipel et le deuxième sacre annoncé de Richie Froome. En Sports

TOUR DE FRANCE

K La 44e Fête du Sapin Président des Fourgs a été marquée par l’installation d’une petite piste de ski de fond. Une prouesse technique.

Élysées avec la quatrième victoire d’étape d’André Greipel et le En France­Monde Pouilley­les­Vignes deuxième sacre annoncé de Richie Froome. En Sports Changement de PLU : une maison leur gâche la vue

Retard à l’allumage

ET ON LE TROUVE OÙ, VOTRE BB ? Dans plus de 400 points de dépôts sur le Grand Dijon, à Beaune et maintenant àL Besançon… Bref, un mag trimestriel Capitale (gag!) pour les Urbains Bourguifrancomtois ou Bourgcomtois... Bisonnais… Dijontins… par Alain Dusart

aurentFabiusserenden aucapitaldulionsochalien,le Iranaprèsun«délaide géantaméricaindeDetroit a décence»consécutifà contraintPeugeotàrenoncerau l’accordsurlenucléaire.Cette marchéiranien.Notre précautiondiplomatiquecarac­ constructeurnationalyécoulait tériselaprudencefrançaise. enmoyenneundemi­millionde Notrepaysnepeut­ilpasfaire voituresparan.Ellesarrivaient fructifieravecpragmatismele enpiècesdétachéesdeVesoulet faitd’avoiraccueillil’ayatollah étaientassembléesparle Khomeiniavantsarévolutionen partenairelocalKhodro.Depuis, 1979? D’autresnesetorturent GMavendusespartsauChinois pasdeproblèmesdeconscience. Dongfeng,etécouledesAméri­ Notreministresmartetraffinéa cainesàTéhéran!Peugeotdoit ététrèslargementdistancéà remonterlapente.Lafirmene Téhéranparleministredel’Éco­ peutpastropcomptersurle nomieallemand.SigmarGabriel Medefcar,àl’heureoùtousles adébarquéflanquéd’unequin­ patronsoccidentauxprennent zainedechefsd’entreprisesà déjàleursquartiersd’étéaupays peinecinqjoursaprèsl’accord desmollahs,la«dreamteam» historique.Danscepaysvasteet Selon un sondage publié hier, lesduleaderaupin’s,Pierrre Français plébiscitent Dijon comme capitale de la Bourgogne­Franche­Comté. Alors que Manuel Valls doit livrer les noms richede80millionsd’habitants, adéjàduretardà des préfectures de Région cette Gattaz, semaine, Besançon se fait mettre en boite par et à Dijon. C’est juste pour rire… En Région Photo Nicolas BARREAU Peugeotadéjàétévictimeen l’allumage.Sapremière 2012d’untourdepasse­passe délégationn’arriverapasavant… sournoisdeGeneralMotors.En septembre.Enmatièrede échanged’uneentréeéphémère business,onaconnuplusréactif!

Barack Obama, dont le père est d’origine kenyane, appelé le pays à tourner la page du tribalisme et de la corruption.

En France­Monde

Les sé

K Barack Obama, dont le père est d’origine kenyane, appelé le pays à tourner la page du tribalisme et de la corruption.

Retard à l’allumage POUR QUI ? Pour tous les curieux entre 17 et 77 ans qui aiment vivre avec leur temps, qui s’interrogent, s’émeuvent... L par Alain Dusart

aurentFabiusserenden Iranaprèsun«délaide décence»consécutifà l’accordsurlenucléaire.Cette précautiondiplomatiquecarac­ tériselaprudencefrançaise. Notrepaysnepeut­ilpasfaire fructifieravecpragmatismele faitd’avoiraccueillil’ayatollah Khomeiniavantsarévolutionen 1979? D’autresnesetorturent pasdeproblèmesdeconscience. Notreministresmartetraffinéa ététrèslargementdistancéà Téhéranparleministredel’Éco­ nomieallemand.SigmarGabriel adébarquéflanquéd’unequin­ zainedechefsd’entreprisesà peinecinqjoursaprèsl’accord historique.Danscepaysvasteet richede80millionsd’habitants, Peugeotadéjàétévictimeen 2012d’untourdepasse­passe sournoisdeGeneralMotors.En échanged’uneentréeéphémère

C’EST QUOI COMME CONCEPT ? Un mag urbain qui parle de vous et des autres. Un mag qui vous rapproche de vos commerces, de vos salles de spectacles, de vos papilles… de nos villes, de notre région.

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FOCUS

SORTEZ !

Agenda Subjectif, Électrique, Expos... p. 56

SHOPPING

Actus Boutiques, Livres p. 66

par Alain Dusart

L 3 centimètres en moins... ... mais toujours

REMERCIEMENTS : À tous ceux qui nous ont supporté une année de plus, et plus spécialement cette fois à nos amis Bisontins qui nous ont guidés avec bienveillance ! Merci à Thierry Morton, Patrick Bouzat et Gilles Dreydemy pour leur visite guidée et leur bonne humeur, à Jocelyn Gelé pour son côté public-relation et à Norredine Dahès (directeur de l’agence Big Bang à Besançon) pour son coup de pouce et ses infos sur les restos.

BINGBANG N°65

Retard à l’allumage

Good Morning Dijon, C'est pas de la petite bière p. 78

aurentFabiusserenden Iranaprèsun«délaide décence»consécutifà l’accordsurlenucléaire.Cette précautiondiplomatiquecarac­ tériselaprudencefrançaise. Notrepaysnepeut­ilpasfaire fructifieravecpragmatismele faitd’avoiraccueillil’ayatollah Khomeiniavantsarévolutionen 1979? D’autresnesetorturent pasdeproblèmesdeconscience. Notreministresmartetraffinéa ététrèslargementdistancéà Téhéranparleministredel’Éco­ nomieallemand.SigmarGabriel adébarquéflanquéd’unequin­ zainedechefsd’entreprisesà peinecinqjoursaprèsl’accord historique.Danscepaysvasteet richede80millionsd’habitants, Peugeotadéjàétévictimeen 2012d’untourdepasse­passe sournoisdeGeneralMotors.En échanged’uneentréeéphémère

aucapitaldulionsochalien,le géantaméricaindeDetroit a contraintPeugeotàrenoncerau marchéiranien.Notre constructeurnationalyécoulait enmoyenneundemi­millionde voituresparan.Ellesarrivaient enpiècesdétachéesdeVesoulet étaientassembléesparle partenairelocalKhodro.Depuis, GMavendusespartsauChinois Dongfeng,etécouledesAméri­ cainesàTéhéran!Peugeotdoit remonterlapente.Lafirmene peutpastropcomptersurle Medefcar,àl’heureoùtousles patronsoccidentauxprennent déjàleursquartiersd’étéaupays desmollahs,la«dreamteam» duleaderaupin’s,Pierrre Gattaz, adéjàduretardà l’allumage.Sapremière délégationn’arriverapasavant… septembre.Enmatièrede business,onaconnuplusréactif! gratuit !

C’EST QUAND LE PROCHAIN NUMÉRO ? au printemps. Un numéro de circonstances, entre Prévert et vert horizon. Et en attendant si vous avez des questions : contact@bing-bang-mag.com Tél sinon : 03 80 73 01 15. Notre accueil est toujours au top. Si, si.

FESTIVALS

à vue changement changement

BB65

HIVER 2015

BINGBANG MAGAZINE

LE MAG URBAIN - DIJON - BESANÇON - BEAUNE BILLETS D’HUMEUR

ICONERIES ...P.20 CHRONIQUE DU MÉGALO ...P.22 VIE DE WOUF ...P.96 LA CHRONIQUE VINS D’EMILIE ...P.60

DIJON-BESANÇON

CULTURE POUR TOUS ...P.66 AGENDA KIDS ...P.78 AGENDA ÉLECTRIQUE ...P.82 ACTUS BOUTIQUES ...P.84

À BOIRE ET À MANGER

GUIDE GOURMAND DE BESANÇON PETITES TABLES DIJONNAISES ET CONVIVIALES ...P.50 SUR LE POUCE ...P.56

DIJON-BESANÇON LE MARIAGE DU SIÈCLE ...P.16

GRATUIT !

LA VILLE DE NOS VOEUX

version Alexis Doré

Marianne en petite tenue amadouant le vilain qui voulait lui montrer les dents. La Belle et la Bête, version AD. Ça aurait pu être notre illustration du conte de Noël qu'on voulait vous offrir au départ, et qu'on n'a pas eu le temps d'écrire, certains évènements récents ayant influé sur nos priorités. Merci à Aloès, le chien d'Alex d'avoir bien voulu jouer le rôle du méchant (comme son maître, c'est une bonne pâte, quand on le connait !) et à Julia Colin-Rodes d'avoir accepter de se plier aux fantasmes du photographe. Elle a posé aussi en Marianne, mais c'est une photo qu'on garde pour l'offrir aux hommes politiques qui l'auront méritée... GB Photographe : Alexis Doré ; Modèle : Julia Colin-Rodes ; Chien: Aloès ; Coiffure: Rosa Jolivot / Aromatic R ; Maquillage: Lucille Jolivot ; Fringue: fan' de soie ; studio: Inuk //// Gavroche Modèle: Noam (merci aussi à Bouchra et Marcal) à Sarah Tintinger pour la casquette vraiment classe, à Édouard Barra ; Studio: Inuk

12

HIVER 2015 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

...P.66

La Belle et la Bête,

Toujo la mo

Afriq Obam et s’a

PRINTEMPS 2014

BINGBANG

www.bing-bang-mag.com Selon un sondage publié hier, les Français plébiscitent Dijon comme capitale de la Bourgogne­Franche­Comté. Alors que Manuel Valls doit livrer les noms des préfectures de Région cette semaine, Besançon se fait mettre en boite par et à Dijon. C’est juste pour rire… En Région Photo Nicolas BARREAU

LE MAG URBAIN - DIJON Attendez-vous au PYR, Agenda Subjectif, p. 86

K La 44e Fêt l’installation

Poui Chan mais

Afrique Obama encourage le Kenya et s’arrête en Ethiopie

Photo AFP

en boîte par Dijon

Toujours le doute sur la mort de Marilyn K

Photo AFP

En Doubs ­ Société

Les séries de l’été

Selon un sondage publié hier, les Français plébiscitent Dijon comme capitale de la Bourgogne­Franche­Comté. Alors que Manuel Valls doit livrer les noms des préfectures de Région cette semaine, Besançon se fait mettre en boite par et à Dijon. C’est juste pour rire… En Région Photo Nicolas BARREAU

INTERVIEWS

JL FOUSSERET - F REBSAMEN ...P.30

VOUS N'ÊTES PAS DANS VOTRE ASSIETTE ?

SORTEZ ! ...P.48

à la vie, à l'amour à l'amour à la vie,

K Barack Ob

tourner la pa


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FACE

BODY


Light

is life ! Après 40 années passées, de Lyon à Shanghaï, de Cannes à Kuala Lumpur, à éclairer le patrimoine mondial d’hier et d’aujourd’hui, Alain Guilhot revient à Dijon et transforme le vieil Hôtel de la Cloche en symbole de la modernité. Chapeau, l’artiste.

C’est à grâce à LOUSS, un créateur de lumières Led installé à Gevrey-Chambertin, que la façade Cloche a pu se refaire une beauté qui la rajeunit, à la nuit tombée. Miracle des temps modernes...

Alain Guilhot © Nicolas Coupet


U

ne rencontre lumineuse. Qualificatif un peu faiblard pour présenter cet architecte des lumières, ce magicien échappé de la grisaille ambiante, une fin d’après-midi de novembre, pour nous faire voir la ville et la vie en couleurs. Au lendemain du week-end le plus noir qu’ait connu la France depuis janvier, des milliers d’automobilistes, de piétons, d’usagers du tram se sont arrêtés place Darcy pour découvrir une façade éclairée aux couleurs d’un drapeau devenu plus que jamais un symbole. Symbole intergénérationnel fort et réconfort certain pour des êtres venant de tous les horizons, sur cette place née pour accueillir les voyageurs descendant du train, les plus riches pouvant seuls s’offrir alors une nuit dans le mythique Hôtel de la Cloche. Un mythe quelque peu mangé aux mites, au fil du temps, mais qui s’est offert en 2015 un lifting complet, avec une rénovation dont nous reparlerons à la fin de l’hiver. Alain Guilhot est venu à Dijon alors qu’il avait le cœur gros, puisqu’il venait d’apprendre que Lyon, sa ville natale ou presque (il est Stéphanois), venait de supprimer cette Fête des Lumières qu’il a contribué à créer, il y a plus de quinze ans, et pour laquelle chaque année ses fils et lui se battent afin de donner des spectacles de plus en plus innovants ou surprenants, devant des millions de visiteurs. Alain, on l’a connu en fait à Lyon, lorsqu’il avait métamorphosé sa ville, au point que, vampires d’un nouveau siècle, on attendait la nuit pour sortir, se faufiler sur les ponts, grimper à Fourvière pour découvrir les toits, le fleuve, l’architecture, les détails d’une ville qui nous auraient échappé sinon. La venue à Dijon du père fondateur du concept et du patronyme Architecte Lumière serait peut-être passée inaperçue (encore que ce diable d’homme passe difficilement inaperçu, surtout quand une blonde mignonne croise son chemin) si les circonstances n’avaient transformé une commande passée par la famille Jacquier en œuvre d’actualité. Une œuvre d’art comprise par tous, immédiatement, sans qu’il soit besoin au magicien de la lumière d’expliquer les tours de passe-passe qui ont permis à son complice, Daniel Gloton, l’homme de l’ombre (tout est relatif ) de mener à bien le chantier. Ce dernier, qui vit à Broin, près de Gevrey-

© Nicolas Coupet

Chambertin, a été ravi de travailler à deux pas de chez lui : pour une fois, Alain Guilhot ne lui a pas demandé de peindre en rouge la Tour Eiffel pour honorer tel dirigeant chinois de passage ou illuminer de teintes bariolées la plus haute des tours du monde (ou simplement de Kuala Lumpur). Et tout ça, bien sûr, à deux pas d’un arc de triomphe que personne ne prenait plus au sérieux, depuis longtemps. Et qui est devenu lieu de rassemblement, à la lueur des bougies allumées dans la nuit, lui aussi. Deux combats pour donner de la vie à la nuit qui n’auraient rien eu de commun, bien sûr, si les circonstances n’avaient pas ramené Alain à Dijon, à l’heure où l’on voyait dans le monde entier des bâtiments s’éclairer aux couleurs de la France. Dijon où il a fait ses débuts - et oui -, il y a quarante ans, avant même de créer sa première entreprise lyonnaise... Et c’est à sa première épouse que l’on doit peut-être cette destinée exceptionnelle. Privé de bon repas par une femme qui ne prétendait nullement être un cordon bleu, il est allé passer ses nerfs dans le jardin et a commencé à éclairer la façade, les arbres. Cette maison, qui ne concourait pas non plus au titre des plus belles maisons de France, a trouvé cette nuit-là une nouvelle vie, et lui aussi, par la même occasion. Quarante ans après, c’est aussi un signe du destin si Marie-France Guyot-Renaud, la nouvelle Présidente des Cordons Bleus, l’a intronisé au sein de cette association - si redoutable dans le passé - qui s’amuse à défendre à sa façon les couleurs de la France à travers le monde. L’important, c’est qu’il puisse donner l’an prochain un peu d’aide (et beaucoup de leds) aux équipes municipales chargées des illuminations de la ville, non seulement pour les fêtes mais au quotidien. Dijon, parfois, qui donne l’impression qu’on est revenu au temps heureux des allumeurs de réverbère, métier dont Alain Guilhot se déclare l’héritier, en toute humilité. Pour en savoir plus, vous avez rendez-vous avec ce pionnier français de la lumière au service du patrimoine sur son site alainguilhotlumiere.com. Ou sur lightislife.net pour ceux qui n’auraient pas pu avoir entre les mains le livre Light is Life consacré aux trente premières années d’Architecture Lumière. ■ Gérard Bouchu


LE MARiAGE François Rebsamen Jean Louis Fousseret

ils ont dit OUI dans le TER Besançon-Dijon... En allant prendre à la gare de Dijon le TGV pour Besançon, ce matin de fin novembre, je n’étais pas le seul à regarder l’affiche promo d’un voyage Dijon-Venise qui fait toujours rêver : s’endormir tout Doubs en filant vers le Jura, se réveiller le lendemain près du Grand Canal... Retour sur terre, et arrêt à Besançon-Viotte (Ville, on comprendrait déjà plus !). Heureusement qu’on n’avait pas suivi les voyageurs descendus dix minutes auparavant en rase campagne à la gare TGV construite, en un moment d’égarement, loin de la vie et de la ville. Le temps de boire un café, de faire un coucou à une cité qui n’avait pas l’air de connaître le stress du grand jour... C’était pourtant de son mariage qu’il allait être question, dans l’heure qui allait suivre. Un mariage attendu avec inquiétude par les uns, mais déjà béni par les autres. Les futurs mariés, eux, attendaient les journalistes dans le hall des pas perdus de la gare. Un vieux couple, déjà, que les flash ne perturbaient pas. Un couple heureux. Gai, même, sans qu’on ne puisse mettre en cause le principe même de ce mariage qu’on aurait pu croire contre-nature, en d’autres temps, entre le descendant direct des Grands Ducs de Bourgogne et le représentant bon enfant de cette Franche-Comté des villes et des champs que même France 2 n’est pas capable d’écrire correctement (Franche-Comptée, non mais, les mecs, sortez un peu !).

16


du siècle ! François Rebsamen et Jean Louis Fousseret

© RP

François Rebsamen et Jean-Louis Fousseret forment un vieux couple, ils se sont connus sur les bancs de l’école du PS, il y a quarante ans, et ils sont devenus tous deux maires il y a quinze ans. Quant à les traiter d’éléphants du PS, il n’y a que notre maquettiste qui pourrait oser. Nous on n’oserait pas... C’est ensemble qu’ils ont bâti le projet de faire de leurs deux villes la future métropole d’un centre-est construit au fil du temps entre Rhône et Rhin. Deux visionnaires, d’une grande sobriété pourtant, même si Jean-Louis Fousseret aurait plus tendance à s’épancher que son partenaire dijonnais, quelque peu échaudé par son expérience récente de ministre-maire. Un partenaire souriant, plus humain, plus serein que l’homme que nous avions quitté au lendemain des élections municipales. Vous en conviendrez, si vous lisez les pages suivantes consacrées au retour de François Rebsamen parmi les siens (nous avons essayé de ne pas tomber dans le style bulletin municipal, même si nous avons toujours pensé, à Bing Bang, que ce serait un exercice très sain, l’humour étant parfois salutaire).

Le panier de la mariée S’il fut question bien sûr du panier de la mariée et de tout ce que cette union allait apporter dans l’avenir à un grand territoire d’environ 500 000 habitants (au niveau santé, université, d’abord, culture et agriculture, ensuite), Jean-Louis Fousseret a tenu à rappeler un fondement essentiel : «un mariage, ça ne marche que si c’est du gagnantgagnant pour les deux partenaires». La BFC étant «une des rares régions où il n’y a pas de métropole», il va donc falloir la construire, afin de donner une envie de vivre en commun à tous ceux qui se trouvent

sur cet axe Rhin-Rhône heureusement desservi par le TGV. De Belfort à Mâcon en passant par Montbéliard, Besançon et Dijon (et quelques petites villes comme Dole et Beaune sur lesquelles personne ne s’est appesanti), il va falloir donner à la grande famille des francsbourguignons l’envie de vivre ensemble. En commençant par éviter aux extrémistes (Belfort ou Macon) l’envie de se tirer vers d’autres horizons...

Une métropole de 500 000 habitants en bonne voie (merci la SNCF !) Pas question de les laisser s’envoler (faudrait d’ailleurs qu’ils aillent à Bâle ou Lyon, les fuyards, puisqu’il n’y a plus que des charters pour le Maroc qui décollent de Dole régulièrement, comme l’a souligné en souriant François Rebsamen). Et comme le train est le meilleur moyen d’aller visiter toute cette communauté d’un demi-million d’âmes, c’était logique de fêter ces épousailles dans un TER inter-cités dont les fréquences seront renforcées, en même temps que le temps de parcours devrait être raccourci. 20 millions d’euros côté FrancheComté, 10 millions côté Bourgogne vont être mis dans le panier de la mariée, pour sortir du train-train actuel de la SNCF. Un seul ticket pour prendre tram ou train, un jour prochain, qui sait ? De quoi nous donner encore plus envie, dans les mois à venir, d’emmener skier ou se mettre au vert dans NOTRE région nos amis visiteurs, qui devront réviser les clichés que nos propres familles, bisontine d’un côté, dijonnaise de l’autre trimbalaient depuis des décennies. Même nous, à Bing Bang, on a du faire notre mea culpa. On en reparle, un peu plus loin. ■ GB 17


Le mariage du siécle

Le Match

■ par Émilie Chapulliot

BESANÇON DiJON

Slogan « l’air(e) du temps »

32

ème

Aucun !

116 353 habitants en 2012

152 071 habitants en 2012

plus grande ville française

17ème plus grande ville française

Etudiants : 18000 Prix m2 moyen appartement : 1747 euros Classement de la ville la plus cool (de + de 100.000 hab) : 27 Nb. d’habitats pour un resto : 28ème Nb. d’habitants pour un bar : 32ème (1759 habitants pour un bar) Nb. d’habitants pour une salle de ciné : 22ème Nb. d’habitants pour un musée : 11ème Nb. d’habitants pour une salle de spectacle ou un théâtre : 26ème ème

Zéro food truck Zéro resto étoilé Nb. de restos dans le Fooding : 3 Apéro officiel : Pontarlier 1 site classé à l’UNESCO : les fortifications de Vauban Zéro camping Des vélocités Une eau municipale « la bisontine » Le surnom pourri donné par les Dijonnais « les Bidontins » Le vieux cliché des Dijonnais « Besac ? C’est une ville de punks à chien » Nombre de likes sur la page facebook de la ville : 44 359 Une spécialité : l’horlogerie Une salle de musique actuelle : la Rodia Des stars nés à Besac : Victor Hugo (quand même !), ce brave Proudhon, Alexis Godillot (l’inventeur de la godasse du même nom), les frangins Lumière,

Etudiants : 30 000 2012 euros 14ème 19ème 19ème 12ème 21ème 9ème Deux food trucks 4 restaurants étoilés Nb. de restos dans le Fooding : 4 Apéro officiel : Kir 1 site classé à l’UNESCO : le centre ville via Les Climats 1 camping de fou-fou Des vélodis Une eau municipale : « la dijonnaise » Le surnom pourri donné par les Bisontains « les Dijonniais » Le vieux cliché des Bisontins « les Dijonnais sont coincés du cul » Nombre de likes sur la page facebook de la ville : 4274 (les dijonnais n’aiment pas leur ville…mystère) Une spécialité : la moutarde Une salle de musique actuelle : la Vapeur Des stars nés à Dijon : François Rude, Jean-Pierre Marielle, Marlène Jobert, Jamait, Saez (enfin on ne sait pas trop en fait, mais paraît qu’il a usé ses godasses dans le coin), Alban Lenoir

La personnalité ni pour ni contre bien au contraire : Thiéfaine qui vit quelque part entre Besançon et Dijon ou pas Nb. d’appart dispo sur le site d’air bnb entre le 24 et le 27 décembre : 83 Un tram qui passe dans la ville 1 fleuve 1 836,3 heures d’ensoleillement par an 22 jours de brouillard 1 186,9 mm de pluie par an

Nb. d’appart dispo sur le site d’air bnb entre le 24 et le 27 décembre : + de 300 Un tram qui passe ailleurs 1 morceau de canal 1 831 h/an 68 j/an 732 mm/an

Utinam (« Plaise à Dieu ») : devise « officielle » de la ville Maire : Jean-Louis Fousseret (PS) Quotidien : l’EsT Républicain « L’Est Répu » 204 m2 d’espaces verts par habitant Création à Besançon-Chalezeule du premier Jardin de Cocagne131, jardin biologique collectif à vocation d’insertion sociale repris dans toute la France (1991).

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Maire : François-Rebsamen (PS) Quotidien : Le Bien Public « le BP » 50 m2 par habitants


BB PUBLI INFO

Les meilleures noisettes du monde sont à la Dolce Vita. Mais si vous voulez un secret Essayez la creme à tartiner !

Tels sont les propos de Jose Noe avec sa «gentilezza». ( sa gentillesse et aussi le nom de sa noisette du Piémont Tonda Gentile )

Aux Enfants Terribles Avec ce duo gourmand, vous allez vous régaler ! Ne croyez pas qu’elles s’assagissent avec l’arrivée de l’hiver, nos deux mamies terribles. Le froid, ça les stimule. Ici, tout est vraiment fait maison, et surtout fait minute. Annie, la brune timide, prend le métier de chef très au sérieux, même si elle estimait au départ n’être pas qualifiée pour le rôle. On se régale, simplement, joliment, du foie gras au figues, servi avec une figue rôtie au miel, pour changer de texture et rester sur le fruit, au fondant au chocolat, en passant par la joue de bœuf confite, les jours de grande faim (ou de grand froid, c’est souvent pareil). Si vous surveillez votre ligne, faites dans le régional, toujours, en préférant la salade paysanne avec son œuf poché au duo d’œufs en meurette et crème d’époisses (mais c’est trop bon !) et régalez-vous avec le pavé de thon mi-cuit grillé. Pas d’esbrouffe, juste le produit, la cuisson, Annie s’occupe de tout, vous n’aurez qu’à choisir le verre de vin qui va bien avec, forcément... Mais ça, c’est plutôt le rôle de Cathy, la blonde pétulante (on l’appelle comme ça depuis dix ans, mais elle pétule toujours autant, en salle) qui saura vous trouver un vin de producteur (grand ou petit, au choix) pour accompagner tout votre repas.

Essayez également notre gâteau tout noisette ou bien le panettone artisanal pour tartiner !

LA DOLCE VITA

9 rue Musette - DIJON 03 80 30 83 39 flo-and-co@wanadoo.fr Boutique-Restaurant du lundi au samedi, 10h- 19h Le soir sur réservation.

Aux Enfants Terribles

2 et 6, rue J. J. Rousseau, Dijon. 03 80 71 57 33

Fermé mercredi soir et dimanche. Ouvert jusqu’à 23 h les ven-sam. Formules du midi, lun-ven : 12,50 € autour d’un plat, 16 € la formule complète avec un café (plat seul à 9 €). Menu du soir 19,50-25,50 € (plat seul : 14,50 €).


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Extraits d’un email adressé par Guy Machin-Chose, étudiant dijonnais de bonne famille, à un ami bisontin... Normal qu’on soit la capitale, on a tout ! J’ai sélectionné des photos pour toi, qui ne sors jamais de ta campagne. Notre-Dame (D1) et la Chouette, tu connais. À côté, la mairie (D2), aux couleurs républicaines. En dessous, un ami chinois (D3) avec qui je suis en affaire (sans les Chinois, on serait mort). Si tu arrives en voiture, jeudi, fais gaffe au tram (D4), tu ne connais que les passages à niveau. On ira déjeuner à la Péniche Cancale, au port du canal (D5). Comme tu aimes le vert, je voudrais voir ta tête face à celle de Gloria Friedman, rue de la Lib (D6). Ou celle que tu feras à la Toison d’Or (D7), on voit grand, nous autres. J’ai des potes qui exposent à la Ferronnerie (D8), on ira boire une bière à l’Alchimia, en face. Faudra faire un tour au Consortium (D9), mais le quartier risque de te faire flipper. On se fera un déj aux Halles (D10), vendredi, tu seras épaté, mon lapin, et je t’emmènerai faire un tour de grande roue (D11), pour voir Dijon d’en haut, tu ne voudras plus repartir...

D11


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Une icône est une image comme n’importe quelle autre (Wikipedia). Et une icônerie ? Une vision urbaine actuelle. Bons baisers de Dijon et Besançon. B5

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© YMW

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Extrait de la réponse envoyée à Guy Machin-Chose par son ami bisontin... B11

Salut la capitale ! J’ai l’esprit de clocher, moi aussi (B1). Notre mairie est peut-être fermée (B2), mais elle est illuminée aux couleurs de l’espoir. Pas de Chinois ici, mais des Suisses (B3), ils ont de l’argent à dépenser, eux aussi. Et on a un tram qui a de la gueule (B4), il traverse la ville... Contrairement à toi, je sors, et ta ville, je la connais. Repars avec moi, je t’invite, ce w-e. On ira dîner au Balane, c’est une péniche (B5) un poil chic, ça te changera. Besançon est un ville qui vit au fil de l’eau (B6), et notre complexe commercial ultra-moderne pourrait vous en filer, des complexes (B7), car il est en plein centre. On a un quartier, Battant, où les artisans sont à la fête (B8). Et on a un FRAC superbe, au bord de l’eau, face à la Citadelle, à deux pas du centre (B9). Quant au marché couvert, il va te plaire, il est ouvert tous les jours. Je t’offrirai un vin chaud, pour te consoler, sur notre marché de Noël. Pas de produits made in Taïwan, désolé pour ton pote financier ! ■ 21


Moi

Cap’tain Franche Bourgogne sauveur du monde

La chronique

du mégalo

by LaFP

■ par Jean-Guillaume Dufour

J

’étais seul ce jour là dans le wagon de 1ère classe de TER que j’avais intégralement réservé. J’étais en pleine forme, mais je n’avais pas dormi depuis 18 jours, occupé que j’étais à perpétrer des actes d’héroïsme, étant profondément français avant même d’être franc-comtois. Après une bonne nuit de 4mn 28s, je me sentais vraiment au sommet de ma forme. Je décidai de continuer mon voyage par moimême en volant au-dessus du train qui se traînait lamentablement à 140 km/h, quand ma vitesse de pointe en vol est de 498 km/h. J’ai traversé la fenêtre. Un super-héros en TER ! Non c’est pas possible ! De retour de Los Angeles en passant par Singapour, je m’apprêtais à me rendre à Rouvres-en-Plaine en passant par Besançon. Je sentais déjà la gentiane, le comté et la gelée de coin, un parfum de nostalgie, la jeunesse, les belles années… Je suis né à Besançon (ce siècle avait deux ans), de l’accouplement improbable d’un extra-terrestre lui-même super-héros, ce jour là assez éméché, je précise, et d’une Montbéliarde qui passait (et non qui paissait, gaffe, les correcteurs !) paisiblement du côté de Serreles-Sapins. C’est pour retrouver ma jeunesse que je décidai de passer boire un petit verre au Cousty, avec un peu de chance, j’y retrouverais des vieux copains, on finira peut-être au Tahaus ! 22

J’avais enfilé ma combinaison de latex à paillettes, celle que je ne mets que dans les grandes occasions et mon masque des dimanches, celui avec la moustache et la barbe. Et puis il y avait Besançon, qui elle aussi avait mis des paillettes jusque sur la citadelle pour nos retrouvailles, Besançon rénovée, Besançon récurée, Besançon tramwaytisée, mais Besançon libérée ! Elle est si belle ma ville, elle reluit, elle rutile, elle éblouit, est-ce l’Espagne qui laisse un peu de soi (pas de soie, gaffe à la baffe, les correcteurs) sur ces façades que rien ne rend austères ? Et la si belle doña de la rue Chifflet, m’a-t-elle attendu derrière la fenêtre du palais de son père, malgré l’implacable surveillance de sa duègne à mantille de dentelle noire, ou bien s’est-elle résolue à ce mariage arrangé par son père contre lequel la farouche était prête à s’ouvrir les veines ? Les montbéliardes ont-elles pris des airs de taureaux de combat ? Olà Bésanzon, mi querrida, me vuelvo en tus paredes ! Bon, le Cousty est toujours là, au même endroit, mais attention, c’est devenu une boîte, un club, lumière bleue, grosse ambiance mais bien plus tard, mais j’ai plus l’âge, au mieux je pourrais y retrouver les enfants de mes copains, mais mes copains, où restent-ils maintenant ?


À Besançon, on sort, c’est la seule différence avec Dijon que je survole souvent, en soupirant. À Dijon, on rentre, à Besançon, on sort. À Rouvres-en-Plaine on aimerait sortir. À Dijon, on aimerait que les gens sortent et s’amusent comme à Besançon, à Besançon on aimerait pas que ce soit comme à Dijon. Bon, survole les rues de la ville, recherche ton passé, mon héros, et tu seras super. Au Rétro, Arnaud dans le fracas de l’apéro me paye un pot, comme j’ai les crocs, je fais 30 mètres et là je me trouve dans du tout nouveau, le Café Bohème. Tapas de dingue (de la vraie bouffe disdonc), service tout tip top, alors là je mange, je me régale, je bois, je me régale, je rebois je me rerégale, je rerebois, je me rererégale et ainsi de suite, mais toujours pas une tête connue en vue ! J’apostrophe la fille de la maison, la Marion, une sérieuse, pas un sac à vent, pi j’y d’mande ousqu’y sont mes poteaux ? Elle me d’mande c’est qui tes poteaux, j’y réponds j’sais pus, mais j’voulais en croiser un ou deux, y’avait l’Victor surtout qu’était marrant, voulait être Chateaubriand ou rien. Pis y’avait aussi le petit Sorel, qui fricotait avec sa taulière la de Rénal, pis plein d’autres ! La gamine commence à me regarder bizarre, du coup pour masquer mon trouble, je r’commande une bouteille et je remets mon masque, celui avec la belle moustache et la longue barbe. Boire un verre avec ce masque, c’est pas jouable, du coup, obligé de boire la bouteille au goulot, ça va plus vite, c’est pas bête ça. La Marion vient me trouver, bien gentille la cocotte, pis me dit comme ça, dis-donc Cap’tain Cancoillotte, t’aurais pas pour mission de sauver le monde ? Tu crois que c’est en buvant des bouteilles de rouge à la bouteille que tu vas y arriver, tu penses pas que ce serait temps de commencer le boulot ? L’a raison la gamine, ni une ni deux, me v’la parti. by LaFP

by LaFP

Seulement voilà, un mauvais ajustement de la barbe et de la moustache du masque, un coup de vent latéral, et quelques verres dans l’pif, me v’là rendu non pas à Rouvres-en-Plaine, mais à Paris. Oh, si c’est vilain à côté de B’sançon ! Pis alors là dans toutes les rues ça chouine, ça pleure, ça s’mouche. Z’inquiétez pas qu’j’leur dis, j’vais l’sauver l’monde ! J’sais plus par où commencer, bon d’abord j’leur explique que des bougies, ça sert pas à grand-chose, d’abord ça dure pas, ensuite t’as vite fait de réchauffer ton verre de blanc, c’est nocif. Ensuite, les bons sentiments, ça a jamais repoussé personne ni arrêté une balle. Enfin je leur explique qu’en tant que super héros, j’allais leur protéger tout ça. Manque de pot v’là t’y pas qu’un petit gars me fixe du regard, et tout d’un coup y s’met à hurler : «Au s’cours un terroriste !» Douze malabars me tombent dessus, persuadés que sous mon latex, y a des explosifs, alors que ce ne sont que les creux et bosses que forment mes énormes muscles et ma combinaison qui est un peu ajustée, j’ai du prendre un peu ces dernières semaines. J’ai juste eu le temps de m’envoler, d’aller me planquer dans la forêt de Joux, histoire de méditer sur toutes ces aventures. Le monde, je veux bien le sauver, mais vraiment, je ne sais pas par quel bout le prendre ! Je vais aller demander ce qu’ils en pensent aux deux éléphants du PS qui ont décidé de se pacser dans le TER, original, ça. Bon, le TER, c’est pas si mal, je vais ranger ma cape, et retrouver mon train-train quotidien. Sauveur, c’est pas un métier ! ■ 23


Portrait

Monsieur Big Bang Besançon,

c'est lui ! Norredine Dahès : «Je suis amoureux de la vie et de ma ville» Norredine, lorsqu’il nous a vus débarquer à Besançon, souriait de façon tellement éclatante qu’on a d’abord cru qu’il n’avait jamais vu de Dijonnais auparavant... Bon, d’accord, il reçoit certainement plus de Bisontins bon teint ou de Suisses friqués (je suis le roi du pléonasme) que de Dijonnais frigorifiés croyant qu’un rendez-vous dans le Doubs se faisait chemise ouverte, même en décembre. En fait, ce qui faisait marrer le très sérieux directeur associé de l’agence Big Bang, c’était de pouvoir découvrir les zozos qui avaient commis un crime de lèse-majesté en écrivant un mag estival un poil irrévérentieux sur son pays. Des mecs qui foutaient le binz partout, ou plutôt le BING, puisqu’on avait depuis 15 ans un BANG en commun, alors que son agence voyait BIG depuis 25 ans (au point qu’il a failli perdre des clients qui faisaient la confusion). Et si on a pu donner de l’origine de Bing Bang une version qui nous plait bien (on tape à gauche comme à droite, c’est notre force, notre faiblesse aussi), plus personne ne sait a priori qui a eu l’idée saugrenue d’appeler BIG BANG une agence spécialisée au départ dans le monde de l’audiovisuel, son créateur, Patrick, étant à l’époque intermittent du spectacle. Époque que Norredine n’a pas connue, vu son âge, même si ce garçon a su très tôt qu’il n’allait pas passer sa vie à regarder le Doubs couler sous les ponts. Encore étudiant, son côté battant séduisit le créateur de l’agence, qui a fini par confier à celui qu’il appelait sa «panthère» les clés de Besançon, lui-même continuant de s’occuper de l’agence de Lyon.

Dijon-Besançon, deux vases communiquants ? Depuis, l’agence, qui occupe, à droite du funiculaire, les locaux de l’ancienne entreprise d’horlogerie bisontine Tribaudeau (ça compte, en Franche-Comté !) s’est ouverte sur bien d’autres domaines d’activité. On lui doit notamment la communication du tramway, de la Cité des Arts et du projet urbain du passage Pasteur. Norredine nous a fait découvrir ses lieux préférés, en ville (voir nos pages restos). Lieux branchés, mais pas que, même si ce sont les projets locaux autour du web, de la culture, de la vidéo qui font partie des boulots actuels de ce petit beur trentenaire qui vit mieux sa ville natale que bien d’autres. Ses interlocuteurs ont oublié qu’il est d’origine kabyle, pour ne plus voir que sa valeur, au point qu’on lui a même confié le dossier de la filière porcine en Franche-Comté, un comble. 24

Norredine Dahes © DR

«Besançon et Dijon sont deux villes complémentaires». Norredine attend avec impatience la fusion avec Dijon, ville par laquelle il n’avait fait que transiter («J’ai quand même été diplômé en communication internationale dans la capitale des Ducs, c’est classe !»), et où il pense qu’il y a du travail à faire. Ne serait-ce qu’en faisant comprendre aux Dijonnais qu’il y a une ville à découvrir, à une demi-heure de TGV, avec des bars, des restos, des musées, des spectacles. Une vie, quoi... ■ GB

Big Bang en chiffres ► 25 ans d’existence... ► 16 personnes, tournage

2 agences, équipée d’un studio de

► Communication globale pour des projets privés et publics ► Expertise stratégique, digitale et éditoriale ► Quelques clients privés : Jotul France, SIS (maroquiniers de luxe), Salon Luxe Pack, France Miel, France Équipement, Aéroports de Lyon, Mabéo Industries, Fruitière Vinicole d’Arbois, Euroserum, Cryonic Medical ► Quelques clients publics : Citadelle de Besançon, Tramway du Grand Besançon, Cité des Arts, Communication de redynamisation du centre-ville de Besançon (Samedis Piétons)...


À BESANÇON, IL Y A AUSSI CETTE INSOLENTE AGENCE DE COMMUNICATION QUI COMPTE... ET QUI COMPTE BIEN DEVENIR CAPITALE Une vision globale, une efficacité capitale, une agence régionale

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de séduction

née à Besançon en 1990

Pour tous vos projets de communication globale, vous pouvez compter sur elle Contacts NORREDINE DAHES Directeur associé - norredine@bigbang.fr ÉLISE MATEOS Chef de projets - elise@bigbang.fr 2 chemin de l’Aiguillette 25000 Besançon - Tél. 03 81 41 18 78 - www.bigbang.fr

Besançon / Lyon / Grenoble SI VOUS AVEZ LE TEMPS, FLASHEZ SUR NOUS !


Portrait

Oli & Sam Charlie, François et Renaud nous arrivent de Besançon, ils forment un trio bien sympathique de musique pop aérienne. Nous les avons découverts à Dijon lors du festival Fenêtres sur Courts et avons été fort impressionnés. François pose le rythme, la mélodie naît sous les doigts de Renaud et la voie chaude de Charlie s’élève, se mêlant à celle de Renaud. Le tout nous emporte au pays des rêves, de la douceur. Les chansons sont des histoires, certaines mélancoliques, d’autres bondissantes. On ne se lasse pas d’écouter, ni de voir le sourire charmant de Charlie. Ils reviendront nous faire un coucou pour la sortie de leur album en 2016. En attendant, Charlie, François et Renaud nous ont laissé leurs bonnes adresses.

Les impressions de François et Renaud

Olli & Sam © DR

Les impressions de Charlie

Dijon est impressionnante, grandiose avec ses beaux bâtiments, le quartier des antiquaires… mais les gens qui ne connaissent pas disent que Dijon est une ville froide, on ne s’y fait pas des amis si facilement. Besançon est plus “simple”, plus sobre dans l’architecture mais plus chaleureuse. On peut dire que c’est plus intimiste. Mon restaurant : Chez Bon, un plat du jour tout maison, ambiance super Magasin : Crâne d’ange tenu par Jean-Phi, broc et artiste en même temps. À Dijon, j’ai un super souvenir de la maison des Cariatides et j’adore aller chez Gillotte, j’y vais comme en pèlerinage. 26

À Dijon, le plus remarquable, c’est le nombre de restaurants, surtout de très bons, et la pierre de Bourgogne qui donne une clarté incroyable. Les gros atouts de Besançon sont les espaces verts. Cette ville est à la bonne taille, le centre est au centre d’une boucle d’eau. Les rives ont été entièrement réaménagées et maintenant c’est vraiment chouette. On peut tout faire à pied et on est toujours très prês soit de l’eau soit d’un jardin. Besançon, c’est le secret le mieux gardé de France. Notre restaurant : Le manège, à Rivotte avec des gens très sympathiques. Notre bistrot : Le Killarney mais à part ça… il n’y a plus beaucoup de bars de nuit ou qui font des concerts. Magasin préféré : Vintage corner pour acheter des fringues, le magasin de musique Crossroad. Adresses Besançon

● Le Manège, bistrot moderne, 2 Faubourg Rivotte 03 81 48 01 48 - www.restaurantlemanege.com ● Chez Bon, 52 Rue des Granges - 03 81 48 85 89 ● Killarney Pub, 7 Rue Gustave Courbet - 03 81 82 26 35 ● Vintage Corner, 9 Rue d’Anvers www.vintage-corner-besancon.fr ● Crossroad, 37 rue Battant, 03 81 48 90 13 ● Crânes d’anges, cabinet de curiosités, 7 quai de Strasbourg

Adresses Dijon

● La maison des Cariatides, 28 rue Chaudronnerie 03 80 45 59 25 - www.lamaisondescariatides.fr ● Fabrice Gillotte, 21 Rue du Bourg - www.fabrice-gillotte.fr


BB PUBLI INFO

O Bareuzai boit du petit lait

Le spot dijonnais n°1 des jeunes de 7 à 77 ans «O Bareuzai» ce n’est pas seulement une adresse pour les 5 à 7, même si ses «Happy Hours» sont célèbres depuis 2 ans : c’est une destination pour toutes les générations. Et le lait, ici, n’est pas réservé qu’aux plus jeunes... Vingt ans après avoir créé leur premier resto à Dijon, Fabrice et Séréna ont toujours le chic pour surfer sur l’air du temps, dans des lieux très cocooning qui favorisent la convivialité. Lieux hétéroclites mais plaisant aux gays comme aux mamies, aux hommes affairés comme aux femmes faisant des courses, à ceux qui ne boivent que du vin ou de la bière comme à celles qui ont craqué pour les nouvelles boissons lactées du O’Bareuzai. En attendant la neige, allez-y vous réchauffer lors d’une courte pause shopping ou d’un aprèm’ entre ami(e)s. Vous y retrouverez les grands classiques du genre : latte machiatto, mocha latte (une dose d’expresso, du lait frais chauffé, de la mousse onctueuse avec une touche de chocolat), latte Bailey, cappuccino, chai latte (avec au choix : thé vert, épices, vanille, mangue ou thé vert à la thé vert menthe. Coup de cœur : «les Rich’s», des boissons plus gourmandes avec une touche sucrée au choix tel caramel, chocolat, cookie ou la saveur du moment : Rich’ Latte, Rich’ latte machiatto ou Rich’ cappuccino, choisissez. Conseil perso : ne tchatchez pas trop, la mousse fond vite ! Commandez sinon votre thé de la gamme Kusmi Tea et goûtez le cake du jour, les muffins, à moins qu’une gaufre liégeoise, ou une petite crêpe, hummm... Si vous revenez un peu plus tard, profitez des Happy Hours pour passer aux choses sérieuses, en compagnie de quelques planches. La carte, proposée le midi et le soir – à partir de 19h – vous redonnera des forces. Après les tartines, les burgers, retour aux essentiels : ribs, steack Black Angus...

Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

FORMULE MIDI : 12,50€ - Plat - Dessert - Café ou thé

O Bareuzai

3 Place François Rude à Dijon

03 80 23 57 34 Ouvert du lundi au Dimanche de 8h à 23h.


Portrait

Jocelyn Gelé © Nicolas Coupet

Jocelyn Gelé

le Bisontin qui habille les Dijonnais pour l'hiver Les Dijonnais ne le connaissent pas mais il commence à bien connaître les Dijonnais. C'est l'essentiel, car Jocelyn Gelé, qui habille tous les Bisontins chics et les Suisses de passage dans sa ville, a joué gros en rachetant à Dijon les boutiques Franck Berthier, place Jean-Macé, sans oublier la boutique Hugo Boss, place Grangier. Des places en pleine mutation, appelées demain à être le coeur de nouvelles zones piétonnes, ce qui devrait le conforter dans ses choix... On pourrait imaginer d'ailleurs que ce n'est pas le même homme qui dirige tout le groupe, mais deux jumeaux, l'un particulièrement à l'aise dans son costume de chef d'entreprise bisontin, connaissant tout le monde dans cette Grand'Rue où il nous fera visiter ses magasins (des enseignes comme Eden Park ou Bleu Marine, qui ont disparu du paysage dijonnais). L'autre plus circonspect, attentif au devenir de la capitale des Ducs, laissant la direction des boutiques dijonnaises, à Patrick Olive, un directeur particulièrement à l'aise au milieu des grandes marques, semblable en cela au Franck Berthier des débuts.

40 ans d'histoire de la mode masculine, en France ! Les vieux Dijonnais n'ont pas oublié Franck Berthier, qui a fini par devenir un mythe dans l'univers de la mode pour homme. Aujourd'hui retraité, coulant des jours heureux en Espagne, au milieu de ses pouliches, mais entouré d'Espagnols qui ne comprennent pas son humour, il doit être fier de voir son nom continuer d'attirer une nouvelle génération. Sans parler des riches Chinois(es) qui viennent dévaliser les boutiques dijonnaises, qui font à elles seules les 2/3 du chiffre du groupe.

Ce petit musée vivant de la mode masculine, depuis 40 ans, est un lieu de destination incontournable en Bourgogne, pour beaucoup de visiteurs, un lieu de rencontre feutré, d'un luxe non ostentatoire (enfin, tout est relatif, car certains viennent ici pour se montrer qu'ils existent).

Du nez pour deviner les tendances Beaucoup de Bisontins viennent d'ailleurs à Dijon s'habiller, et la famille Gelée n'a fait au fond qu'anticiper la fusion en choisissant de passer ses semaines à faire des allers-retours entre les deux villes. Mais les voyages, ce n'est pas ce qui pourrait faire peur à cet ancien instructeur pilotes, qui a ses 2000 heures de vol au compteur. Ce côté imperturbable face aux turbulences possibles, on sait où il l'a rodé... À Besançon, il installe cet hiver sa nouvelle enseigne dans le tout nouveau centre Pasteur, initiative originale saluée par les commerçants indépendants comme par les groupes, qui ont quitté la périphérie du coup pour réinstaller des marques en coeur de ville. À Dijon, ce qui est sûr, c'est qu'il n'ira pas s'installer au centre Dauphine ! Demain, quand la place sera refaite, il s'ouvrira encore plus sur la ville, proposant, qui sait, un corner gourmand, une terrasse, de nouvelles marques, qui -après Napapiri, Moncler, Kenzo, Hackett, Rimowa et tant d'autres- feront encore plus rêver ceux qui, entre la Poste et Berbisey, passeront d'une boutique à l'autre, traversant ce qui sera vraiment devenu le plus grand centre commercial à ciel ouvert, piétonnier et arboré, on l'espère, de la région. ■ GB


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Rencontre

À la ville À l’amour

Le maire nouveau est arrivé. Le musée imaginaire de François Rebsamen. 2016, l’année d’après. Demain, Dijon-métropole. Unesco, festivités, attractivité. Un grand centre piétonnier. Quand la Chine s’éveillera (à Dijon). Ô les beaux dimanches ! Quelques réponses. Et d’autres questions.

François Rebsamen dans un musée en pleine mutation, où règne un savant désordre, en apparence du moins, puisque tout devra retrouver sa place, et une nouvelle vie, d’ici 2019. Un musée à l’image de la ville, en somme. Photo © Alex Doré


La première interview, on l’avait réalisée il y a plus de quinze ans, à quelques jours de la nomination de François Rebsamen, au tournant du siècle. Bing Bang n’était à l’époque qu’un tout jeune journal gratuit qu’on pliait pour le glisser sous le bras en sortant des magasins où il était distribué. Depuis, on a souvent croisé le chemin du sénateur-maire, puis du ministremaire, au fil des ans. Conférences de presse, débats, inaugurations, tous évènements ponctuant la vie d’une cité, mais ne présentant généralement qu’une facette d’une ville en mutation constante. En quinze ans, on n’avait jamais eu vraiment l’occasion de parler politique, au sens propre, avec le maire de Dijon. Politique urbaine, la seule qui nous intéresse, en tant que mag. Le monde extérieur, les grands médias le décryptent. Le nôtre, non, ou alors ils le ridiculisent. La ville de la moutarde au centre demain d’une métropole de 500 000 habitants ? Comment y croire quand la peur de l’avenir est plus forte que l’espoir en une communauté de vie, pour

nombre de commerçants, d’habitants, d’artisans... Plus que jamais, on a besoin d’être rassuré par un maire capable d’assurer. Au départ de ce qui aurait du être une simple interview, il était question de parler mariage. Entre deux villes qui vont, en 2016, lier leur destin, pour donner naissance à une des 13 grandes métropoles françaises. Dijon change plus vite qu’on ne le croit ou le voit. Et la ville, tout comme son maire, méritaient qu’on cherche un peu mieux à les comprendre. On a oublié les questions, conservé les mots-clés, pour ne pas vous lasser. Étrange dialogue, donc, qu’on vous livre sous forme de condensé à partir de mots échangés en vitesse, à quelques jours de distance, lors de rencontres successives (devant la Cloche, dans un musée désert et dans un TER surpeuplé) avec l’homme qui a plus que jamais entre ses mains l’avenir de Dijon, en cette période cruciale pour la future métropole qu’il appelle de ses vœux.

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D

ijon une des treize capitales de la France de 2016. Regards croisés sur la carte des nouvelles régions. BFC, la région la moins peuplée et la plus pauvre de France. Dijon à la tête d’une métropole de 500 000 habitants, demain.

Rencontre

François Rebsamen et Jean Louis Fousseret © RP

Avec humour et fermeté, François Rebsamen répond tout en nous recadrant sur l’essentiel. La BFC n’est pas la plus petite région de France, et Dijon n’est pas en dernière position, qu’on se rassure, Orléans vient en dernier. Ouf ! Et quelque soit le cap choisi par le gagnant des régionales, il (ou elle) devra compter avec les deux maires qui ont choisi le TER, fin novembre (voir pages précédentes), pour lier leurs destinées municipales devant la presse. Jean-Louis Fousseret et François Rebsamen, compagnons d’armes depuis 1975, ont mis l’accent sur «la création d’un espace urbain qui portera la région demain». Et sur les domaines qu’ils entendent développer en commun : recherche, université, santé, transports, tourisme, etc... «L’important étant de renforcer les liens entre les villes, non seulement les deux capitales, mais aussi avec Belfort, Sochaux, Montbéliard, au nord-est, et Mâcon, Le Creusot ou Montceau-les-Mines, plus au sud, pour créer une nouvelle métropole, entre Rhin et Rhône». Une métropole d’un demi-million d’habitants, comptant 55 000 étudiants, en incluant les extrêmes, à qui il faut éviter la tentation de filer vers Strasbourg-métropole d’un côté, et Lyon-métropole de l’autre.

P

our Besançon, Dijon met de l’eau dans son vin. Coulée verte. Doubs. Droit de cité. Cité de la Gastronomie, forcément.

Comme beaucoup de Dijonnais, le maire se souvient de la ville voisine où il allait faire la fête, comme nombre d’étudiants, quand Dijon était encore une belle endormie qui n’aimait pas qu’on trouble son premier sommeil. Depuis, Dijon s’est réveillée, et son maire aimerait qu’on se souvienne de tout ce qui a été fait sous ses mandats successifs pour rendre la cité des Ducs aux piétons, aux vélos, aux trekkeurs urbains, grâce au tram, notamment. «Que Dijon connaisse des hivers longs, sans luminosité, vous n’allez pas me le reprocher ?»... Et Besançon ? C’est «une ville industrielle, une ville de vallée, avec une rivière qui coule au milieu, lui donnant un charme, une certaine douceur». Une douceur que Dijon a perdue, le jour déjà lointain où ses prédécesseurs ont choisi d’enterrer le Suzon. Aujourd’hui, Dijon se rapproche de l’eau, en créant... une Cité du Vin et de la Gastronomie à deux pas de la coulée verte et de l’Ouche. Un projet qui tient à cœur à son maire et qu’il compte mener à bien d’ici la fin de son mandat, avec la rénovation du musée des Beaux-Arts...

C

HU, allez, hue ! Projet de Cité de la Gastronomie débloqué en 2016. Bruits de couloir faisant état de mauvaise volonté de la part d'Eiffage. Dijon ville-étape des grands tours opérateurs. François Rebsamen a pris du temps pour nous expliquer en détails et en chiffres tout ce qui pouvait bloquer le démarrage d’un projet appelé à revitaliser le sud dijonnais, sur le site de l’ancien Hôpital Général. «Avec le CHU, ce n’est pas simple»... Facture de désamiantage (4 millions d’euros) à partager, rachat par Eiffage à 12 millions d’euros, en mars, si tout va bien. Après, il faut espérer que le thème du repas à la française, au cœur du projet et qui a fait l’objet d’un classement au patrimoine immatériel de l’Humanité, tout comme la vision du centre ancien de la cité des ducs, protégé désormais par un classement au patrimoine universel (l’Unesco, toujours), fassent descendre en gare de Dijon les milliers de visiteurs attendus. À commencer par les Chinois, clientèle apportée par "les grands tours opérateurs qui ont fait de Dijon une ville étape pour les voyageurs en provenance de Corée, de Taïwan ou Hong Kong, de Shanghaï mais aussi du centre de la Chine, quatre clientèles assez différentes". Qu'il faut inciter à dormir sur place. Quand la Chine s'éveillera, pour reprendre le mot d'un ancien ministre du Général, que ce soit au moins à Dijon...

© Fakir

© RP


U

nesco. Un grand festival mêlant culture et vin. Thierry Caens nous a soufflé une idée. Son et Lumière tout neuf pour célébrer la renaissance de Dijon-Vignes.

Fête de la bière © DR

François Rebsamen n’a pas voulu revenir sur l’Oenofestival ou sur tout autre projet de festival destiné à célébrer le vin et la culture au sens large. Sauf pour plaisanter, en disant que dans les grands festivals de ce type, c’est plutôt la bière qui coule à flot, selon ses souvenirs. Excepté bien sûr pour la Folle Journée de Nantes ou le festival d’Aix-en-Provence, qui sont des références auprès des amateurs de musique classique, mais le créneau, hélas, est déjà pris. Le maire a bien eu un moment le rêve d’un Festival autour de l’Histoire, «mais Jack Lang l’avait déjà utilisé ailleurs»... On n’a donc pas voulu trop insister sur cette vieille idée de grand festival musical (pour laquelle Bing Bang s’était fait taper sur les doigts il y a quelques années par le maire). D’autant plus qu’un quarteron d’amoureux du vin est en train de préparer un évènement festif sous la houlette de Thierry Caens, pour l’été prochain. Et qu’on peut déjà, ces jours-ci, découvrir sur les murs du Palais des Ducs un Son et Lumière expliquant à voix haute les liens qui ont uni de tous temps Dijon et la vigne.

U

nesco, toujours. Vivent les greeters, guides non rémunérés par la ville qui font pourtant aimer leur ville. Nouvel Office de tourisme à l’horizon. Et toujours pas de panneaux indicateurs pour signaler la route des vins.

Faut-il demander à des Greeters, ces amoureux de la ville qu’on trouve désormais pour nous guider dans toutes les capitales du monde, de nous faire découvrir le Dijon-Vignes d’hier et de demain ? Le maire nous demande de patienter jusqu’à la mise en place du futur Office de tourisme, qui aura un an pour peaufiner ses actions (au 1er janvier 2017, tous les offices de France auront changé de visage, sinon de statut). Et la vision de touristes en voiture cherchant désespérément leur chemin vers les vignes ne l’amuse pas plus que nous. Il a demandé à ce que des panneaux soient installés à la sortie de ville, ainsi que sur l’autoroute, le plus vite possible. Espérons juste qu’il ne faudra pas attendre pour cela la sortie de terre de la Cité de la Gastronomie, qui est au kilomètre Zéro de la route des vins (et au point mort pour des raisons indépendantes de sa volonté).

© DR

L

es dossiers en cours qui changeront demain la vie et l’image de la cité sur le plan économique, touristique, aménagement. Dijon en 2020. L’image forte que le maire entend laisser de (à) la capitale de la BFC. Troisième ligne de tram. Difficile d’évoquer un successeur éventuel sans parler sexe.

C’est évidemment la seconde phase de rénovation du Musée des BeauxArts qui sera, parallèlement au lancement de la Cité de la Gastronomie, le projet phare que le maire de Dijon entend mener à bien d’ici 2020. Un projet qu’il évoquera longuement, dans une salle presque vide, avant de prendre la pose, détendu, au milieu d’œuvres prêtes au départ. Entre la tête de Rude et un tableau de Véronèse, devant des enseignes échappées à la donation Granville ou des portraits du Fayoum, il parle travaux, avenir, imaginant déjà, à la place de l’ancienne donation, le «musée d’art moderne au milieu d’un musée ancien» de ses rêves. Il laisse à son adjointe à la culture et au directeur des musées de la ville le soin d’installer des œuvres hors les murs le temps d’une rénovation qui va bousculer les habitudes des Dijonnais, jusqu’en 2019. Avec l’aménagement des places et rues environnantes, c’est un des cadeaux qu’il entend faire à la ville avant la fin de son mandat. La troisième ligne du tram ? «Je la laisse à mon successeur.» Et comme nous lui demandons s’il pense vraiment à un homme pour suivre le travail entrepris, il précise, l’air amusé, qu’il «ne sait pas trop comment on dit successeur au féminin, parlez plutôt de la personne qui me succèdera». François Rebsamen © Alex Doré

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Rencontre

S

uper tram. Places dijonnaises en berne. Réussite de l’une (Darcy), ratage des autres (République et Théâtre). L’avenir de la ville est une affaire trop sérieuse pour la laisser à des techniciens. Les grilles de la Cloche enlevées un jour prochain. Le drapeau tricolore flotte sur les marmites de la Cloche.

Le maire nous a avoué conserver dans son bureau, à l’abri des regards des curieux, la maquette de la future place Grangier telle qu’elle aurait pu être réalisée ce printemps, si des considérations techniques n’obligeaient à revoir la copie, la partie immergée du blockhaus étant apparemment inséparable du parking souterrain. Et les œuvres de Bertrand Lavier devront attendre. Plutôt que de revenir sur la vision de places piétonnes ou semi-piétonnes que des services techniques ont parfois imposées contre l’avis des politiques eux-mêmes, pour des raisons de circulation ou de sécurité, François Rebsamen évoque la réussite incontestable de la place Darcy, aujourd’hui spot dijonnais numéro un. Surtout depuis la mise en lumières de la Cloche (en attendant que les grilles du jardin sautent un jour, promesse répétée sur le ton de l’humour devant Alain Jacquier, le propriétaire de l’hôtel). Quant à la place du théâtre, elle pourrait être sauvée lors du réaménagement du secteur qui suivra forcément la fin des travaux du musée, entre la rue des Forges et la rue Lamonnoye.

Place Darcy © DR

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a Liberté, ça se mérite. Le maire rêvait de mettre de la nature dans sa ville. Le tronc de Didier Marcel pourrait remplacer l’arbre mort du square des Ducs. Les grands esprits se rencontrent.

«C’est amusant que vous évoquiez cette idée car j’avais déjà décidé de faire déplacer l’oeuvre de Didier Marcel, puisqu’apparemment tout le monde était d’accord pour son transfert». Au départ, François Rebsamen avait eu envie de placer ces deux arbres, rue de la Liberté (le maire évoque aussi l’arbre-visage de Gloria Friedmann, qui est devenu une des icônes de la ville) «afin de mettre de la nature dans la ville, j’aurais voulu aussi des champignons géants devant le théâtre, mais bon...» Notre provocation est donc tombée à l’eau, même s’il était logique de penser au tronc de l’arbre mort pour honorer la mémoire du géant tombé suite à la tempête de l’été passé. Restera peut-être à enlever quelques carrés de gazon puisque son concepteur avait prévu un socle en béton... et à demander à l’Association de Défense des Nains de Jardin de revenir pour apporter un peu de couleurs et d’humour.

L

By PH © DR

a rue de la Lib, les chiens, les policiers. Retour sur des choix (économiques, sociaux) qui ont vidé la rue de la Liberté de sa vie, le soir venu, et en ont fait le jour un lieu de passage forcé, mais peu agréable, entre Darcy et Bareuzai. Locaux hors de prix, proprios hors du coup.

On parlait il y a quinze ans d’une ville verte, sage mais triste. Aujourd’hui, la ville est plus gaie, mais dérape entre chien et loup et plus tard. Bruits, agressions, violence place de la Rep, rue de la Liberté : le maire est conscient du problème mais refuse de donner des armes à la police municipale, dont le rôle n’est pas de prendre la place de la police nationale. Les derniers évènements vont peut-être réussir l’impossible : que des voisins se reparlent, que des générations différentes se regardent d’un autre œil. Comment sensibiliser les Dijonnais, rassurer ceux qui ne prenaient déjà plus le bus même pour revenir faire leur marché en ville ? Ce sera l’objet d’un autre débat. Quant à l’implantation de nouvelles enseignes, il laisse le soin à son adjointe au commerce de dire tout le bien qu’il en pense. Et ce n’est qu’un début... Mais le maire ne peut obliger les propriétaires à baisser des loyers prohibitifs. Il ne sert à rien d’annoncer l’implantation à Dijon d’une brasserie estampillée Georges Blanc ou de Nespresso quand les loyers imposés pour les locaux choisis sont le double de ceux de Lyon, Lille ou Bordeaux...

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© DR



Rencontre

B

esançon crée les samedis piétons qui cartonnent auprès des Suisses, privés de vie le week-end. Dijon étend son secteur piétonnier pour honorer le classement au patrimoine mondial. Même pas peur. Un grand centre historique piétonnier, c’est ce qui attend les Dijonnais et les touristes demain, à l’image de ce que l’on voit aujourd’hui dans toutes les villes classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Un choix qu’on ne peut qu’approuver à condition qu’un nouveau plan de circulation clair sorte enfin des tiroirs, mettant fin à des situations de plus en plus ingérables. Comment faire pour rassurer les commerçants des quartiers Jean-Jacques, Berbisey (axes perturbés pour l’heure par une circulation inutile et en voie de perdition coté commerces) ou même ceux concernés par la piétonnisation des rues Charrue-Piron, qui ont le sentiment d’être pris entre deux feux ? Le maire suit de près ces dossiers, confiés à l’adjointe au commerce. Mais il a fallu faire des choix, restrictions budgétaires obligent. Le rapprochement des deux villes voisines va peut-être permettre d’ailleurs de régler certains de ses problèmes (voir plus loin nos pages : Tendances) et éviter le retour en arrière demandé par exemple par les Montpelliérains, qui ont fui des rues piétonnes devenues la nuit la proie des vandales.

Place Jean Macé © DR

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ne ville plus douce à vivre, c’est chouette. On a éloigné les étudiants, les familles, les entreprises. Un choix vieux d’un demi-siècle. Faut réparer. Plus facile à dire qu’à faire. Les architectes dijonnais ne font pas forcément honneur à leur profession. Mauvais échos de certains quartiers.

François Rebsamen © Alex Doré

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Mais les étudiants sont revenus en ville depuis belle lurette, rappelle le maire ! Ils l’animent, et leur campus est devenu, tram aidant, un quartier de la ville à part entière. Difficile de corriger les erreurs d’une vision de la ville établie il y a plus d’un demi-siècle, sinon plus, par des urbanistes, des politiques qui n’ont pas vu plus loin que la barre des tours de banlieue, ont fait fuir les habitants, les entreprises... On reviendra en mars, lorsque le projet de la Cité de la Gastronomie sera en bonne voie, sur toutes les abherrations architecturales qui réduisent l’espace réservé aux piétons, font pousser du béton sans souci d’élégance ni même d’originalité le long des voies du tram. Devosge, Clemenceau... on n’ose même pas en parler. Quant aux éco-quartiers, certains sont une réussite, d’autres font un peu peur. Le départ des entreprises, c’est un autre problème. Et inutile de relancer le débat autour de cette Toison d’Or que l’on cite souvent comme la cause du malheur du centre ville. Là aussi, vue la hausse des prix des loyers, certains commencent à déchanter et à envisager un retour au centre ancien. Tendance fragile, mais à encourager. Restent les familles... Reviendront-elles au centre ?

ijon, la ville au coeur de pierre, cache une bonne nature. Le plateau de la Cras, terre de rassemblement bio. Les halles ouvertes plus longtemps. Vivement dimanche, le brunch du marché ! La Cras ne sera pas un nouveau Larzac, quoique... Mais le local, le bio, le bon vivre, on en redemande. Une fête sur le plateau, ce serait un bon début, même s’il n’y a que des bougies pour s’éclairer. Un marché une fois par mois le dimanche ? Dijon pourrait se rapprocher de Besançon pour voir ce qu’il a été possible de faire autour des Halles, ouvertes tous les jours, à Besançon. Avoir rencontré le maire de Dijon sur un marché aux truffes désert, un samedi matin, nous a fait mal, alors que partout en France, c’est le genre de rendez-vous festif qui marque le début de l’hiver, même quand il n’y a pas de truffes, sauf peut-être parmi les clients, qui payent 40 € une truffe sans goût de truffe. Difficile d’obliger ceux qui ne veulent pas se bouger, le dimanche matin. Mais le maire a néanmoins confié à son adjointe au commerce préférée le soin d’imaginer des solutions pour l’avenir : manger des huîtres ou des escargots sur un stand en buvant un verre d’aligoté avant d’aller faire un marché de producteurs du moment ou de prendre un vrai brunch 100 % local, on en rêve déjà.

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ille plus écolo, plus unie, plus épanouie aussi. Retour aux bases de la vie en communauté, dans une communauté qui ne cesse elle-même de muter. Le maire nouveau est arrivé, les choses vont changer. Affaire à suivre.

Des vieux qui n’osent plus sortir de chez eux, à deux pas du centre ? Du bruit qui n’a même pas l’excuse du festif pour exister ? À quand la fin du feuilleton Poubelles la vie ? Le retour d’un maire en meilleure forme, après une année 2015 difficile, d’un homme qui ne cherche plus les honneurs à l’extérieur mais entend se battre pour sa ville, rien que sa ville, est plutôt bon signe. Pour les adjoints du genre tire-au-flanc, pour les chefs de service habitués au train-train, le retour du «Patron» a bousculé les habitudes et ce n’est pas fini, espérons-le. ■ Gérard Bouchu (avec le soutien de l’équipe de Bing Bang)

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Good Morning

BFC

■ Par Olivier Mouchiquel, Véronique Witkowski et Zoé Theurel

Sous les pavés, la plage. Sous le sapin, des voyages, et des inconnus du cru qui vous offrent du rêve, parce qu’on en a tous besoin. Et pas qu’un peu.

Inuk, c'est quoi ce truc ? ► Le dernier abat-jour d’Ikéa ? Non, non, Inuk, l’unik et nouveau centre de formation photo agréé en Côte d’Or, signifie humain en Inuit. Pourquoi humain ? Édouard, le fondateur, voulait zoomer sur le partage au sein de l’assos’, montrer que chez Inuk, on est bien, à la bonne franquette et pouët pouët ! Mais ça reste sérieux, hein... Après avoir passé le porche et sonné à l’impressionnante porte en bois, j’attaque l’escalier. Dernier étage sans ascenseur, mais je suis motivée ! Pas facile? avec les marches inégales usées par les pas et il faut faire gaffe à ne pas se prendre la tête dans le plafond. Ça y est, j’y suis. Je frappe. «Entre !» On se tutoie, c’est plutôt accueillant. Me voilà dans un grand appartement haussmannien. Le parquet craque, j’adore ! Je suis la bonne odeur de café, la musique sympa, l’endroit est agréable, chaleureux. Un mec retouche des photos derrière son écran. L’équipement m’impressionne. Une salle d’ordis Apple, quand je pense que je suis étudiante et que le mien est en train de me lâcher ! Édouard Barra me fait visiter. Un couloir aux murs couverts de photos mène à un studio de pro : parapluies, réflecteurs, appareils de toutes sortes. Une chambre noire est même dédiée à la pratique de l’argentique. Ex-directeur de centre de formation, Édouard fonde en 2009 Inuk Photographies pour partager sa passion avec des photographes professionnels. En 2014, avec Sylvain François et Jérôme Pruniaux, deux amis photographes, il ouvre Inuk aux entreprises, particuliers, scolaires, de tout niveau, amateur ou confirmé. Les intervenants animent des activités ludiques : maîtriser son appareil, poser pour être beau sur les photos, retoucher avec Photoshop, Lightroom ou Darktable, trier nos images. La nuit, on sort jouer avec les lumières de la ville. On s’initie au lightpainting, à la macro, à la photo créative. On apprend vite, les ateliers sont limités à cinq élèves. «Mais je n’ai pas d’appareil !» Pas de panique, on vous prête le matériel. Reflex, smartphones, vieux Polaroïd, tout ce que vous voulez ! «J’ai un dîner dans une semaine, sauvez-moi, je dois faire les photos !» Aucun souci, l’équipe vous forme sur mesure et à la demande ! Au fait, c’est bientôt Noël, pourquoi ne pas offrir un bon-cadeau pour des ateliers individuels ou collectifs ? «Ça tombe bien, j’avais pas d’idée originale. Et après ma formation ?» Bah, on ne vous laisse pas tomber, les cours écrits sont fournis et on garde contact par mail. 38

Sylvain-Edouard © DR

Studio Inuk © DR

Studio Inuk © DR

Chaque mois, un photographe invité expose dans les locaux. Pour parfaire notre culture, Édouard donne des conférences à l’OPAD sur l’Histoire de la photographie. Sur ce, j’y retourne, les gars m’attendent pour préparer l’atelier pose longue ! ■ INUK PHOTOGRAPHIES 45 rue de la Préfecture à Dijon Du mardi au samedi, 10h-18h - contact@inuk.fr inuk.fr - edouardbarra.fr - sylvain-francois.fr jpruniaux.wix.com/galerie Conférences : 3 rue Chaudronnerie, 5 € non-adhérents OPAD.


◄▼ Sophie

Lambda

saucisse, pinard, guitare et gaudriole !

Sophie Lambda © Chloé vollmer

Comme d’habitude, les bons conseils des profs ont convaincu Mélissa, de l’adolescence à l’âge adulte, que ça ne servait à rien de dessiner, qu’il fallait trouver un vrai métier. Elle ressort heureusement ses crayons durant ses études d’e-commerce à Montbéliard et « ce qui était un gribouillis sur un coin de feuille est devenu une passion et un métier. » Sur son blog, son alter ego rigolo, Sophie Lambda, une gentille fille toute simple, parle des aléas quotidiens. « Je me suis inspirée de ce que je vivais, des histoires de ma famille, des amis. » Illustratrice freelance, Mélissa voyage mais son vrai chez-elle, c’est la Franche-Comté, entourée de chiens, de chats, d’oiseaux. Contrairement aux animaux, les humains l’exaspèrent. Elle ne fait plus trop la bringue. « J’ai une vie paisible, je fais du théâtre. Me promener, faire un footing au milieu d’un champ de maïs, ça suffit. » L’humour ? «J’en ai rajouté des caisses sur le côté paysan qu’on peut rencontrer en province, moi comprise. Nous ne sommes pas des gens qui ne comprenons rien à ce qui se passe autour de nous, confinés dans nos petites régions. On aime aussi le dessin, l’art, on est très pragmatique à la campagne mais pas que. » Après les attentats de novembre, sa jolie Parisienne a montré clope au bec ses biscottos sur le web. Un dessin destiné au départ à la Franche-Comté. « Au lieu d’une Tour Eiffel, il y a avait du fromage, du raisin. Sur son t-shirt, ce n’étaient pas des guitares et des verres de vin mais des saucisses de Morteau. C’était une Franc-Comtoise qui n’a pas peur de ce qu’elle est. La culture qui a été attaquée, c’est la liberté de l’homme mais c’est aussi la place de la femme. Les gens ont le droit de faire ce qu’il veulent : la France doit rester un pays de liberté et d’égalité. » ■ sophielambda.ultra-book.com www.sophielambda.com Facebook : Sophie Lambda

▼ Un

p’tit café au Costa Rica ? Éric Gay, Dijonnais tourdumondiste

Sans sponsor, après six ans de travail comme technicien forestier pour se constituer une cagnotte, le jeune skieur alpiniste dijonnais Eric Gay avait tout largué pour un tour du monde à vélo. 70 mois et plus de 100 000 km à la force du mollet, du Mexique à l’île de Pâques, de la Nouvelle-Zélande à la Birmanie, du Japon à l’Alaska, du Canada aux États- Unis, avant de sauter l’Atlantique pour user ses pneus en Afrique et en Europe… En 2002, il repart définitivement au Costa Rica, organisant des circuits où l’on s’immerge dans la nature et la culture locales. Comme un tailleur, Eric fait du sur-mesure, s’adaptant au niveau physique de ses hôtes de passage, des Dijonnais souvent : voyages pour tous en minibus, randos, VTT… On visite avec lui discrètement pour ne déranger personne, ni les habitants, ni la faune, ni la flore. Au «pays des 1500 orchidées», Eric vous emmène contempler les fleurs, les oiseaux migrateurs et les papillons dans les forêts tropicales, pagayer dans la mangrove, vous baigner dans les sources chaudes. Vous marcherez sur les hauts sommets du Costa Rica avant de prendre un café ou un véritable chocolat chez un petit producteur. Vous irez observer les piafs en bateau, rêvasser sur les plages hallucinantes du Pacifique, faire coucou aux volcans, remonter un rio mystérieux dans une pirogue ou le descendre en rafting. Et le long du Pacifique et de la Côte des Caraïbes, vous saluerez loin des pirates les lamantins avant de plonger avec masque et tuba autour de l’île du Caño. On se demande encore pourquoi Eric n’est pas toujours pas revenu. ■ www.internatura-frcr.com | info@internatura-frcr.com | Mobile : (00)506 83 48 86 33 | Fixe : (00)506 22 44 10 74

Costa Rica, lac Arénal avec Eric Gay © DR

Chez Eric Gay © DR

Costa Rica © DR


Good Morning

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Thomas Dauvergne, à fond la gomme ►▼ Mâconnais, le petit Thomas Dauvergne découvre à 12-13 ans le roller et passe, avec ses amis, tous les étés sur les roulettes, se lançant dans des raids fous, Dijon-Montpellier, Paris-Barcelone… Compétiteur, il devient entraîneur du Pôle espoir Bourgogne Franche-Comté du Creps. Patineur sur route, il remporte de nombreux marathons en Coupe de France et devient champion du monde de roller marathon, vétéran catégorie 40 ans. Du bitume a passé sous la gomme : au départ comité d’organisation du Roller Marathon, AM Sports, qui fête son 15ème anniversaire, est aujourd’hui un vrai club où Thomas et ses potes accueillent tout le monde toute l’année. Skate parc, gymnases… on s’entraîne même en hiver. Patiner, tourner, freiner, on se prépare pour les sorties du printemps, on pratique le roller acrobatique, le free style, le roller hockey ou le roller derby, issu des années 50-60, avec une équipe dijonnaise de filles enthousiastes et très sympas. «C’est très rafraîchissant, il y a une super ambiance.» Le Roller Marathon de Dijon est l’une des étapes de la Coupe du monde de roller de vitesse, comme Berlin ou Inchon en Corée. L’équivalent d’un tournoi du Grand Chelem en tennis, d’une Coupe du monde de foot. Le 12 juin 2016, les stars du roller, les meilleurs mondiaux, s’affronteront une fois de plus à Dijon. ■

Thomas Dauvergne © DR

Pour découvrir le roller ou pour devenir partenaire du Roller Marathon : AM Sports - 67 av. du Drapeau à Dijon 03 80 68 26 77 - info@amsports.fr - www.amsports.fr

RMD © DR

◄ Burgundream,

american girl,

Marie Monti, songwriter et peur de rien

A cinq ans, Marie Monti commence le piano. En classe aménagée à l’école Voltaire puis à Marcelle Pardé, elle pratique, onze ans durant, solfège, orchestre, chorale au Conservatoire. Avec son niveau de violoncelle, elle aurait pu passer l’examen pour enseigner. Elle plaque Sciences Po Lyon et sa fac de droit du jour au lendemain : «Je n’étais pas faite pour une vie de bureaucrate.» Au Cours Florent à Paris, Marie prolonge l’enseignement théâtral du Cercle laïc dijonnais. Elle écrit dans le métro sur son smartphone, rejoue du piano, chante. Un photographe de mode réalise son premier clip. Marie travaille maintenant sur son premier album studio, pop avec des influences un peu soul, un peu jazz. Contactée par un producteur aux Etats-Unis, elle part en janvier vivre à Los Angeles. Marie Monti © Pepperblack studios La peur ? « Clairement, c’est l’aventure. Je pars toute seule mais je n’ai pas peur, je suis super excitée.» Et super soutenue, par ses parents, son petit frère, Max. «Il est saxophoniste, pianiste et se lance dans l’électro. Il est en prépa HEC à Saint Bé.» La retraite, à 22 ans, ça ne l’angoisse pas vraiment. « A mon âge, on n’y pense pas trop. L’espoir que je fonde en un bel avenir repose sur le soutien et l’intérêt que l’on porte à ma musique. Je ne me pose pas ce genre de questions. Je ne suis pas inquiète sur ma retraite parce que je vais tout faire pour ne pas avoir à m’en inquiéter. C’est beaucoup trop loin. Il vaut mieux penser à capitaliser, à construire. » Le rêve américain lui tend les bras. Ça va le faire. ■ Suivez Marie sur : Chaîne YouTube : Marie Monti - Instagram : @itsmariemonti

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Cet hiver, il est temps d’apporter de la chaleur à notre maison, grâce à des tons de blanc et de crème nobles, combinés à des couleurs métalliques festives. Venez découvrir, dans notre boutique, cet univers chaleureux et féérique !

VERRE ET BLANC ESPACE SIA

19 Rue de la Poste, Dijon proximité place Darcy


Nature, aventure… ▼► Suivez la bannière de Steve Lacroix

Etudiant, il rêvait de traverser l’Irlande à pied mais il manquait de sous. En 2013, échec professionnel. Steve Lacroix ne perd pas de temps : billet d’avion en poche, direction la Nouvelle-Zélande où il en prendra plein la vue pendant un an. Le pays du Seigneur des Anneaux, vu du van. A son actif aussi, la Thaïlande, en scooter. Prochain baroud : traverser l’Europe à pied, en train, en bus, en vélo, de la Lituanie à la France en passant par la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. En logeant chez l’habitant en couchsurfing, sur un canapé prêté par ses hôtes. Ou grâce au site HelpX d’échange de service, logé, nourri contre quelque jours de travail. Un site très utile à la campagne pour partager la vie des agriculteurs et des éleveurs. Steve rapportera dans sa besace des reportages sur la vie quotidienne de nos petits voisins, loisirs, travail, patrimoine, façons de penser… Les vidéos seront en ligne sur le site de l’association Léo Lagrange, qui soutient les Dijonnais de 16 à 25 ans dans leurs projets de volontariat, et Steve sera présent aux rencontres du Printemps de l’Europe, en mai 2016 à Dijon.

Fjords en Nouvelle Zélande © DR

Elephant trekking en thailande © DR

Départ : après Noël. En stop, probablement, sur le traîneau d’un gentil bonhomme rougeaud, de retour d’une belle tournée de pantoufles au pied des sapins. ■ Facebook : trekwoofingandtravel KissKissBankBank : la-traversee-de-l-europe-en-stop

Good Morning

Mon van customisé par mes soins © DR

◄ Un

Human Fit © DR

beau derrière, même en hiver

BFC

Chaque année, c’est la même histoire mais en 2016, l’éternelle tête de liste des bonnes résolutions sera facile à tenir : le 1er janvier, Human Fit ouvre en plein centre ville de Dijon. Oubliez le manque de temps, l’overbookage et les enfants : ce centre de fitness climatisé sur trois étages se veut accessible 365 jours par an, 24h/24, jours fériés compris, avec douches et casiers gratuits. L’esprit s’annonce familial. Une petite famille sportive accueillant gentiment ceux qui n’ont jamais osé pousser la porte d’une salle de sport, redonnant aux plus timides confiance en eux par le fitness. Les cours collectifs sont en petits groupes, les deux coach Valentin et Vahé assurant un suivi personnalisé. Entraîné à Dijon par Marcel Giordanella, Vahé vient de la boxe anglaise. Avec eux, vous ferez la chasse à la bouée, au fessier affaissé, au bidou dodu, en poids libres avec barres olympiques et haltères de 2 à 40 kg, ou sur des machines haut de gamme. Et pour renforcer votre petit cœur guimauve, rien de tel que le tapis de course, le vélo droit ou semi-allongé. Le must : les machines guidées qui compensent un membre plus faible, en cas de blessure, de faiblesse ou de manque d’équilibre, pour porter une barre seul par exemple. Le soir avant de prendre une bière à l’Alchimia ou avant l’aube en cas d’insomnie, vous savez désormais où aller. ■ Human Fit -78 bis rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon. Infoline : 06 89 50 08 53 www.human-fit.fr Offre spéciale Bing Bang : inscription à 19,95€/mois et badge d’entrée offert (valeur 25€) pour les 10 premiers lecteurs qui se présenteront avec un exemplaire du magazine en main. Voir conditions en salle.

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Jeff De Bruges au centre-ville 7 Bis rue Franรงois Rude - DIJON 03 80 49 04 16


Good Morning

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Le Jura vous raquette et vous fait skier. Suivez la guide !

En octobre, aux Écrans de l’Aventure de Dijon, Nathalie Courtet, présentait le film de ses 71 jours de ski de la Finlande au Cap Nord. Cet hiver, partez avec elle à l’aventure… Accompagnatrice moyenne montagne, basée à Bois d’Amont, près des Rousses, Nathalie Courtet vous emmènera, les raquettes clipsées à vos godillots, à la découverte de la vie de la montagne, de l’histoire, de la géologie... et de la faune. «Ce sont les chamois que nous aurons le plus de chance de voir, et toutes les empreintes des animaux dans la neige. On est en peu de temps sur les crêtes, avec vue sur les Alpes, le Léman… Se promener, faire une balade en raquettes est plus accessible dans les paysages du Haut Jura que dans les Alpes, sans risque d’avalanche. Et ça reste pourtant bien sauvage.» Les coins chéris de Nathalie ? «La Haute Chaîne du Jura, Montendre, la Dôle, la forêt du Risoux. Je conviens du trajet avec les gens suivant ce qu’ils veulent faire, en difficulté, en longueur. S’ils sont en couple, avec enfants, entre amis… Un gamin qui a l’habitude de marcher un peu, qui ne reste pas tout le temps devant la télé, peut à cinq, six ou sept ans marcher dans la trace. Je m’adapte aux demandes.» Pour des groupes constitués ou des familles, Nathalie Courtet organise des séjours raquettes de la demi-journée à la semaine, en passant par les nocturnes : «partir à 16 h, marcher en raquettes jusqu’à une auberge perdue dans la montagne, manger tous ensemble une bonne boîte chaude, une raclette ou une fondue et redescendre ensuite par un chemin plus court dans la vallée.» Pour les hébergements, «on trouve de tout, du refuge non gardé à l’hôtel. Certains préféreront dormir à l’hôtel et pouvoir se doucher, d’autres ne seront pas gênés de passer la nuit dans un chalet au fin fond de la montagne dans un lieu où l’on ne croisera personne.»

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Nathalie Courtet © Damien artero

Les bons plans de Nathalie Courtet :

Pour les séjours, week-ends, semaines, dans le Jura, à ski de randonnée nordique, à pied ou en raquettes : www.espace-evasion.fr Pour des cours de ski de fond, des balades en raquettes à la journée, demi-journée, en nocturnes, www.la-boite-a-montagne-jura. fr Pour les mêmes activités sur le secteur Haut Doubs : www.horizons-jura.fr Pour des cours de ski de fond à Chapelle des bois : Fanny Girod : www.airjura.fr Les bonnes adresses de Nathalie La Grenotte, une des meilleures adresses de gîte d’étape : www. lagrenotte.com. La Loge à Ponard sur la commune des Rousses, sur les pistes ski de fond et de raquettes. Le Chalet Gaillard dans le Risoux, entre Chapelle des Bois et Bois d’Amont, sur les pistes raquettes et de fond. «Aucune de ces deux adresses n’est accessible en auto l’hiver, ce qui en fait tout le charme.» ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

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Contactez directement Nathalie Courtet : nathaliecourtet@gmail.com Site : nathaliecourtet.fr - Facebook : Nathalie Courtet


BB PUBLI INFO

Villa Vauban à Dijon

un hiver sous les Tropiques Bien au chaud derrière les baies vitrées donnant sur la jolie place Saint-Fiacre, vous contemplez la ville emmitouflée dans ses habits d’hiver tout en dégustant des plats terre-mer qui vous emportent loin, très loin d’ici. Quartz sur les murs, lustres en fonte d’aluminium et palmiers adaptés au climat dijonnais ambiant sont juste là pour planter le décor. Le menu de la Saint-Sylvestre, affiché à l’entrée, a dû vous faire saliver. Foie gras de canard avec tartare de mangue et maracuja, sorbet litchi ; nage de langoustines et saint-jacques à la citronnelle et lait de coco ; tournedos de lotte crème de crabe au cognac... pour ne citer que les premiers des sept plats proposés le soir du 31 décembre par Xavier Pernot. Juste de quoi vous mettre l’eau et surtout le vin à la bouche, et vous inciter à regarder la carte du moment d’un autre œil. Laissez Sylvie vous guider, avec le sourire. La cuisine étant faite minute, l’équipe en cuisine restreinte, prenez le temps de vivre et de rêver. Et n’hésitez pas à jeter un œil au caveau, pour vos futures soirées ou réunions professionnelles.

Villa Vauban

15 rue Vauban, à Dijon. Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

03 45 83 07 76 Villa Vauban restaurant Du mardi au samedi, fermé dimanche et lundi. Plat du jour 14 € avec café. Formule le midi 19,90 € (25 € avec verre de vin et café). Menu 25 € (30 € avec verre de vin et café). Menu-carte 28-36 €. IMPORTANT : MeNu sPécIAl sAINT-sylVesTRe à 85 €, PeNsez à RéseRVeR.


Noyeux Joël, Joëlle ! (et oui, on a osé…) :

Joëlle Bourquin, designer. ►

Le meilleur souvenir de Joëlle Bourquin est à Dijon : le jour où elle décroche son diplôme à l’École nationale supérieure d’art. Cinq ans d’études dont une à la Royal Danish School of Design de Copenhague au Danemark. Coup de cœur pour le design scandinave : la petite Dijonnaise est désormais installée là-bas. Elle ne fuyait pas la France. Voyager est juste important pour stimuler l’imagination d’un designer. Au début, ses proches s’inquiètent un peu. «C’était la première fois que je partais à l’étranger aussi longtemps dans un pays que je ne connaissais pas». Entreprendre n’est pas plus facile au Danemark « mais les jeunes designers et architectes sont très présents dans la vie artistique de la ville. C’est un environnement plus favorable à ce genre d’activité. » Aujourd’hui, tout va bien, Joëlle a de quoi faire avec tous ses projets persos : « Les petites surfaces se multipliant dans les grandes villes, j’essaie de trouver des solutions faciles pour meubler de petits espaces ». Et puis il y a Frensk, un studio de design qu’elle crée en 2015 avec Aurélia Durand, une designer d’objets passée par l’Ensa Dijon et Copenhague. « Nous concevons des objets ludiques faits main, influencés par le mode de vie durable scandinave. Nous venons de lancer notre premier objet, un emballage cadeau réutilisable pour lutter contre le gaspillage ». Ses artistes chouchous ? « Benjamin Hubert et Makers With Agendas, où j’ai eu la chance de faire un stage de quelques mois. » Sa définition du beau ? «La simplicité». Ca ne sert pas à rien, le design, au contraire. C’est «une façon de répondre à un besoin en alliant esthétique et fonctionnalité. Il permet d’améliorer le quotidien de façon ludique et intelligente.» Un p’tit conseil pour finir ? « Voyager, découvrir de nouvelles cultures pour s’inspirer et s’installer une fois que l’on a trouvé un endroit où l’on se sent bien ». ■ Site : joellebourquin.com - Facebook : Frenskstudio

Good Morning

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◄ Benjamin

Projet Millibed © DR

Hutter

Goodbye Moscow, Bruxelles, Dijon

Goodbye Moscow - Recording © DR

Ecouter : goodbyemoscow.bandcamp.com Suivre : www.facebook.com/goodbyemoscow Ecrire : aurevoirmoscou@gmail.com www.sabotage-dijon.com

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Joëlle Bourquin © DR

Au nord de Dijon, il y a Bruxelles. A l’est de Besançon, Moscou. C’est là, au pays des jolies matriochkas, que Benjamin Hutter, alors guitariste du groupe dijonnais Jaromil, s’expatrie un jour avec sa compagne. « J’étais un petit gars de la province française dans la plus grande ville d’Europe, tout allait très vite. Tu sors tous les soirs jusqu’à 5h du matin parce que tu découvres et que tu es avec des gens sympas. Je n’étais jamais sorti en boîte à Dijon et j’étais dans une grosse vague avec une grande sensation de liberté. Je ne parlais pas la langue, tu ajoutes le froid, les gens à la fois rudes dans la rue et hospitaliers comme personne à la maison. Ces trois ans en Russie ont changé ma vie. » Passé par le Courrier de Russie et l’agence RIA Novosti, pour laquelle il travaille toujours, Benjamin est journaliste freelance. Les amoureux se marient, déménagent en Belgique pour voir du pays. Temps libre et nostalgie slave aidant, Benjamin y monte son projet pop solo Goodbye Moscow : « J’ai composé une quinzaine de morceaux en six mois. Je parle d’amour. Une chanson s’appelle Si l’été, avec des mots tous simples. » Il répète dans la galerie d’art en face de chez lui. « Le propriétaire ne m’a rien demandé, il m’a dit Tiens, je te file les clés. Bruxelles m’a rappelé Dijon : si tu as besoin d’aide, tu auras des gens autour de toi. Je me sens dans un cocon. » Il faut juste du temps pour connaître une ville : « Si tu restes deux jours à Dijon, tu ne vas pas découvrir les gens super de La Vapeur, du Zénith, Thierry Binoche ». Et Sabotage, l’asso qui a fait son éducation musicale. « On avait joué grâce à eux dans la laverie place de la Banque. J’ai découvert Dominique A, Etienne Daho. Et Michel Cloup qu’ils avaient programmé au Jardin des Apothicaires. Je me suis dit qu’on pouvait faire de la pop en français avec de la musique cool. » ■


Lion Service + Carrelage Concept + BCB Création trois boîtes qui vont vous réconcilier avec les travaux

Emmanuel Bonnevie

L’histoire commence souvent de cette manière : une salle de bain ou une cuisine à refaire, des envies particulières et parfois complexes, un degré d’exigence extrême en termes de qualité et surtout pas du tout envie de se prendre la tête. Vous croyez connaitre la suite ? Et bien vous allez être surpris… Oubliez le casse-tête des devis, les rendez-vous de chantier à n’en plus finir et les appels laissés sans réponse… Confiez plutôt vos travaux à une équipe qui tient la route et qui sait de quoi elle parle. En véritable maître d’œuvre, les trois sociétés se plient en quatre pour vos projets : conseil et conception avec plans en 3D, réalisation, plomberie, carrelage, peinture, électricité, placards... Autrement dit, la totale ! En fait, pour assurer sur tous les fronts, elles ont noué des relations béton avec des partenaires intégrés et capables de vous accompagner de A à Z et parfois même au-delà !

LES +

• un interlocuteur unique et dispo pour tous vos travaux (ce qui vous enlèvera une belle épine du pied !)

une gestion intégrale des chantiers sans aucun frais supplémentaires (pas de frais de coordination)

une équipe de pros qui ont l’habitude de travailler ensemble (évitant ainsi tout retard de chantier)

sur mesure •(quiunferaintérieur des envieux autour de vous)

2 adresses à Dijon, 2 showrooms et 3 interlocuteurs dédiés

Lion Service

28 rue de Montchapet - Dijon Emmanuel Bonnevie 03 80 53 99 99

Carrelage Concept

28 rue de Montchapet - Dijon Thomas Guillaud 03 80 55 28 37

BCB Création

1 rue A. Becquerel - Chenôve Christophe Baverey 03 80 23 39 56


Péniche Cancale - Dijon © DR

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àà boire manger Chez Bruno - Dijon © DR

L'Age de Raisin - Dijon © DR

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Restaurants rue Bersot - Besançon © DR

Sortez ! Vous n’êtes pas dans votre assiette ?

À la bonne franquette ! Certains pensent que cette expression est originaire de... Franche Comté. Pays de la simplicité dans l’assiette, de la sincérité dans le produit et de la joyeuseté dans l’accueil. Faut pas pousser, c’est pas parce qu’on se marie qu’on va vous laisser tirer la couverture du lit de votre côté, les Bisontins. Déjà, pour éviter qu’il ne foire, ce mariage (vous avez noté, quand on parle de foirer quelque chose, on pense souvent à la gastronomie), dans les pages suivantes, vous aurez une sélection des restos de Besançon que Norredine-à-toute-heure, notre Mister Big Bang a choisi. Des restos qu’il nous a conseillé, à nous les Dijonnais bon teint qu’il a trouvé, un jour, errants comme des âmes en peine, dans une ville où ils n’avaient pas de bonne étoile pour les guider. Norredine-à-toute-heure, c’est un pseudo d’une grande finesse, comme Gérard M’enfin, pour Mister Bing Bang, car il fallait bien désigner un champion, dans chacune de nos équipes, pour parler bouffe. Pas forcément grande bouffe, vous le verrez. Sommes-nous devenus trop snobs à Dijon, trop intermondialistes niveau bouffe ? Difficile de passer au rang de mégalopole régionale quand on est encore à l’ère de la Morteau et du poulet Gaston Gérard, diront les critiques !

Ragots de mouton et cancan-coillotte Échangerais volontiers poulet Gaston-Gérard fatigué contre volaille au vin jaune pleine d’entrain...

Nous sommes pourtant des gens simples, nous, les Dijonnais, nous aimons le bon, la convivialité, les petits plats du midi qui ont du goût et les grands plats du soir servis dans des lieux qui ont de la vie. Les étoilés ? Pfff... Bien sûr que nous en avons, à Dijon, mais nous n’en faisons pas une référence absolue. La preuve, on a été bluffé par certaines adresses de Besançon. On aurait même trouvé notre chef de l’année, au fond d’un bistrot de la rue de la soif, si nous n’avions pas dégoté déjà notre coup de cœur en cours de route, à Genlis, dans un lieu improbable. Et comme nous, à Bing Bang, on est du genre partageurs, on a proposé à notre collègue bisontin de lui faire connaître nos adresses dijonnaises, celles dont on vous parle souvent, dans ces pages, et qu’on oublie parfois de vous redonner, parce qu’on n’aimerait pas qu’elles soient trop connues. Que tout le monde prenne la brasserie «L’Édito» pour un repaire de journaleux gastronomes nous fait marrer. Nous, on sait où entraîner le monde. Allez, on vous les redonne encore une fois, nos bonnes adresses, et on ajoute même dans ce numéro quelques-unes qu’on a dégotées à flanc de côteau, hors du temps, superbes. Prenez la voiture, le tram, le TER, mais sortez, l’hiver sera long, faites aussi qu’il soit bon. ■ Gérard M’enfin

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à boire et à manger

La Bohème - Besançon © ND

Petit guide gourmand de Besançon...

...à l'intention des Dijonnais de passage ■ par Norredine-à-toute-heure et Gérard-m’en-soif

L’Effet-Bœuf ▼

3 rue Mairet, 09 52 00 54 44, Ouv. le midi, mar-ven, et ts les soirs.

Nouveau bar à vins et à viandes, dans le quartier Granvelle, à quelques mètres de la salle de spectacles du centre-ville, Le Kursaal (salle pour les curistes à l’époque de Besançon-les-Bains). Élisa et son équipe ont su créer une ambiance chaleureuse et bon enfant. Bon plat du jour le midi, bonnes viandes, bons vins et bons fromages locaux. Bon, quoi ! Effet bisontin garanti.

Le Café Bohème ▲

40 rue Bersot, 03 81 59 92 31, Tlj sf dim jusqu’à 1 h

C’est à eux qu’on a eu envie de remettre le trophée du meilleur plat du jour 2015 à prix doux (Doubs aussi). Un comble pour une adresse connue de tous les traînards bisontins comme bar de nuit. Marion et son père, Aldo, ont eu la bonne idée de débaucher un jeune chef formé chez Jeunet, qui travaille la côte d’agneau de l’Aveyron ou l’Angus irlandais comme un chef. Du mardi au samedi soir, soirées tapas, ou plutôt pinchos, car c’est de la vraie cuisine sur le pouce. Beaux vins, belles gueules, belle ambiance aussi. Café Café © ND

L'Effet Bœuf - Besançon © ND

Café Café ►

5 bis rue Luc Breton, 03 81 81 15 24, Tlj sf dim, lun soir et js fériés

Véritable institution, ce restaurant niché au fond d’une petite rue, en plein cœur de ville, saura vous régaler avec ses plats sucrés-salés et son ambiance “années folles”. Midi ou soir, on y resterait des heures comme à l’abri du temps qui passe. Résa recommandée.

● Bistro Rétro

44 rue Bersot, 03 81 81 92 24, Tlj 9h-1h. Fermé le dimanche

C’est le rendez-vous bistrotier par excellence du centre-ville de Besançon. Sous ses allures de bistrot parisien, c’est dans ce repaire qu’on y rencontre ses amis ou ses collègues pour débriefer, papoter, boire un verre ou plus, manger le meilleur burger du centre… qu’on aura pas de mal à éliminer sur le rythme de la musique ! L’adresse qui vous mettra en forme !

◄ Chez Bon

52, rue des Granges, 03 81 48 85 89, Tlj à midi sf dim-lun

Produits frais, cuisine saine. Du smoothie bon genre, bonne mine ou bon teint au «carrot cake» en passant par la tarte du jour et la «salade du Comptoir», ce restaurant du midi a tout bon ! Cadre mi-indus, mi-brocante. Attention, les dames en vitrine qui vous regardent passer ne sont pas à vendre. Addition un peu salée pour du sucré-salé, mais les habitué(e)s s’en moquent. Réservez ! 50

Chez Bon © ND


Adore ▼

3 rue Proudhon, 03 81 58 59 79 Ouv lun-mar 8h-19h, mer-sam 8h-22h. Fermé le dim

Même patron que le Bistro Rétro. Idéal pour une dînette entre copines ou pour un apéro tapas en fin de journée (à partir du mercredi). Entre déco vintage et musique lounge, vous prendrez le temps et l’art de vivre le goût… On adore !

La Crêpe à Nénainne - Besançon © ND

La Crêpe à Nénainne ▲ 9 rue Péclet, 03 81 58 06 10, Tlj sf lun-mar

Adore © ND

Elles s’appellent Mélanie, Paulette… ou encore Mouloud ! Des crêpes salées et sucrées aux garnitures aussi riches et qualitatives que la décoration de l’établissement. Cidre ou vins du Jura pour accompagner ce moment de sérénité. Le meilleur anti-stress du dimanche soir !

● Le Poker d’as

14 square Saint-Amour, 03 81 81 42 49, Fermé dim-lun www.restaurant-lepokerdas.fr

Maison fondée en 1949, on précise. Un temple bisontin de la cuisine traditionnelle qui a encore à la carte la quenelle de brochet, le poulet au vin jaune et morilles ou le ris de veau braisé. Une cuisine qui peut surprendre également par l’exotisme de l’incontournable curry de volaille à l’indienne. Une déco un peu kitch mais une constance dans la qualité, loin du coup de poker : un coup de cœur…

Brasserie Bisontine Le 1802 ▼

La Pension ▼

18 rue Bersot, 03 81 53 15 04, Ouv le midi mar-sam, et le soir jusqu’à 22h, lun, jeu, ven, sam. Fermé dim.

Cuisine créative et généreuse, carte des vins soigneusement établie, déco dans l’air du temps… Ici on mange, on picole, on rigole… La pension, nouvelle version ! Violette et Caroline en sont les aimables gardiennes. Goûtez, s’il y en a encore, au cochon de lait au romarin et à la bière blanche, servi avec des dattes confites. ■

2, place Granvelle, 03-81-82-21-97, Ouvert tlj midi-minuit www.restaurant-1802.fr

L’incontournable brasserie bisontine. 1802, année de naissance de Victor Hugo à Besançon. Il n’y resta pas longtemps, mais ça a suffi largement pour donner son nom à l’ancien Palais de la Bière. Service en noir et blanc, grandes allées, carte distinguée avec spécialités locales revisitées. Le lieu idéal pour un repas d’affaires ou de famille dans une ambiance feutrée.

Le 1802 © ND

La Pension © ND

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à boire et à manger

De bonnes petites tables Dijonnaises (à l’intention de nos nouveaux amis bisontins qui arrivent dans la capitale !)

Little Italy © RP

■ par Gérard B.

Notre best-of de l’année, gourmand mélange d’adresses nouvelles piquées à nos copines de l’équipe (voir BB64 Féminin très singulier), et de lieux testés entre mecs, ou avec Emilie, qui n’a rien d’une blonde typique. Cantines du midi, bistrots dans le vent de l’époque. En prime, deux bons plans terroir, à la campagne, pour se faire plaisir. Tout en restant léger, enfin, presque.

Little Italy ▲

25, rue Verrerie. Tél : 03-80-30-58-37. Tlj sf lun 9h-22h. Brunch dim 10h-14h30.

Un lieu décalé façon décor loft new-yorkais, pour immigrés italiens ayant tué parrain et marraine. Une ambiance décontractée à souhait, quatre tables en terrasse, et des produits exclusivement italiens à déguster sur place, dans ce resto-épicerie. Côté desserts, tiramisù, panna cotta aux fruits rouges et cheesecakes.

◄ So Fish-Péniche Cancale

Port du Canal, 14, av. Jean-Jaurès. Tél : 03 80 43 15 72. Tlj sf sam-dim. Port. : 06 71 42 42 79.

Une restauration du midi 100 % poisson frais, proposée par Aurore Schaferlee, fille et petite-fille de poissonnier, et son compagnon. Les légumes viennent de producteurs locaux, la carte des vins se la joue bio sans frimer. Selon le temps, vous vous retrouvez à fond de cale, à regarder passer les canards par les hublots, ou sur le pont de la péniche, à narguer les passants.

● D Z’Envies

12, rue Odebert. Tél : 03-80-50-09-26. Tlj sf dim et j. fériés. SO FIsh © RP

● Café de l’Industrie

15, rue des Godrans. Tél : 03 80 30 20 81. Tlj sf dim et j. fériés.

Un bistrot dans le goût de l’époque, ouvert près des Halles par le chef tatoué préféré de ces dames (gaffe, il est fiancé !) : cet acrobate des cuissons rapides réalise une cuisine d’alliances à sa façon. Jouant sur les mots autant que sur les textures, privilégiant le produit, David Zuddas vous fait partager ses envies du moment.

Moins resto que bistrot, plus troquet dans l’âme, l’Industrie ne fait pas dans l’industriel. Le bar accueille le midi une clientèle soucieuse de manger vite et bien, et à bon compte. Petite salle à côté. Terrasse côté rue, qui ne désemplit pas, jusqu’à l’heure de l’apéro, où le tout-dijon branchouille se retrouve.

L’Alhambra ►

3, rue Marceau. Tlj sf sam ap-m et dim 7h30-20h30. Repas le midi slt.

Il y a peu d’adresses comme celle-là, où l’on peut venir avec son chien ou sa maîtresse sans que ça pose de problème, l’important étant que les deux aient bon appétit. Une vraie bonne cuisine de marché à l’ardoise, mais venez tôt si vous espérez profiter du plat du jour. Sylvie a du peps, les clients patientent en buvant l’apéro au bar, on n’est jamais déçu par ce qui nous attend. Et ça, c’est plutôt rare. 52

L'Alhambra © RP


BB PUBLI INFO

Ristorante, pizzeria, trattoria... un triple défi pour

Casa Nostra Casa Nostra. Ce qui était au départ un simple resto d’amoureux de la cuisine sicilienne est devenu, au fil des mois, une seconde maison pour beaucoup de Dijonnais. Le midi, du plat savoureux, ensoleillé, à prix doux et une carte qui invite au voyage, sans frime, sans frimats aussi. Début 2016, ce sont trois restos en un que vous pourrez découvrir, dans cette maison au design actuel, plaisant aux femmes autant qu’aux hommes. Côté ristorante, deux menus à 26 et 30 €. Anthony Arvois, jeune chef formé à La Chèvre d’Or, à Èze, aux Pleiades, à Barbizon, et chez Senderens, à La Madeleine (Paris) réalise un beau et vrai travail en cuisine à base de produits bien travaillés en provenance directe du pays. Goûtez le Fritto Misto de la mer, le cochon de lait aux herbes ou le bœuf confit servi avec les gnocchi à la truffe, s’il y en a à la carte. Côté trattoria, une carte simple et belle pour les amateurs de carpaccio et de pâtes fraîches. Vous allez craquer pour les linguine alle vongole ou les agnoletti à la truffe d’Alba blanche, servis avec une crème au parmesan. Côté pizzeria, Gabriel, le pizzaïolo, calabrais et inventif, continue de créer des pizze qui arrivent à surprendre encore Cyril, son patron, ce qui n’est pas facile.

Casa Nostra

30, rue Berbisey, à Dijon.

03 80 41 38 36 www.casanostra-dijon.fr Formule du jour en sem à partir de 10,90 €. Menus Restaurante 26-30 €. Pizze 9-18 € (sur place ou à emporter). Ouvert mardi-samedi 12h-14h30, 19h-22h30.

Facebook : Casa Nostra Dijon


à boire et à manger

◄ Les Temps Modernes

2 rue Jean-Jaurès, 21110 Genlis. Tél : 03 80 55 31 77. Marsam, plus dim midi.

La Flambée © DR

Les Temps Modernes © RP

Genlis, autrefois ville-étape entre Dijon et Besançon, a besoin de se refaire une santé et une image (surtout après son passage sur France 2). Pour la sauver, un lieu étonnant, hommage aux Temps Modernes de Chaplin et à la fascination qu’a toujours eue son propriétaire, pour cet aspect du monde industriel. C’est une vraie bonne cuisine 100 % maison que le chef Laurent Klisz nous propose. Allez goûter son pâté en croûte de lapereau et son hachis parmentier, entre autres. Nombreuses (chaudes) soirées en perspective cet hiver.

● Le BHV

22, pl. de la Libération. Tél : 03 80 41 81 50. Tlj sf dim en hiver.

La Flambée ▲

Route de Chevigny, à Sennecey-les-Dijon. Tél : 03 80 47 35 35. Tlj sf sam midi, dim soir. www.laflambee.fr

Si vous désirez vous faire plaisir, allez goûter une des viandes sélectionnées par Christian Flamant, avant qu’il ne parte faire son voyage autour du monde, lorsqu’il aura pris sa retraite pour de bon. Faites comme lui, pour l’instant : dans cette maison de plaisir pour beeflovers de tous âges, goûtez une une viande irlandaise qui doit tout aux vertes prairies, une entrecôte en provenance d’Uruguay, ou du bœuf Black Angus USA nourri aux grains.

Difficile de trouver plus authentique, dans le cadre comme dans l’assiette, que le bon vieux Bistrot de l’Hôtel de Ville, qui devrait se refaire une beauté de façade cet hiver. Vraie restauration de qualité midi et soir. Du travaillé à prix doux, et des vins intéressants à découvrir. Service familial qui fait partie du charme maison.

● Restaurant So

15, rue Amiral-Roussin. Tél : 03 80 30 03 85. Tlj sf dim-lun.

So fait la cuisine qui lui plaît et qui plaît. Beaux produits frais, technique irréprochable. Le répertoire est français, mais la sensibilité japonaise affleure dans le travail sur les poissons, la précision des cuissons, le contraste des textures ; une maîtrise qui colle au produit en le valorisant. Cave bourguignonne qui s’affiche à l’ardoise, service discret mais efficace.

Le Coin Caché ▼

2, pl. Barbe. Tél : 03 80 55 35 55. Lun-ven.

L'âge de raisin © RP

Ce coin de rue caché des regards est une tuerie. Enfin, au sens actuel. Faut réserver à l’avance pour espérer trouver une table le midi. Du petit amuse-bouche joliment travaillé aux biscuits maison servis avec le café, tout porte ici la marque d’un vrai cuisinier, amoureux des produits, respectueux des cuissons. Service en salle rondement mené par une femme qui n’a rien à cacher.

L’Âge de Raisin ▲

67, rue Berbisey. Tél : 03 80 23 24 82. Ts les soirs sf dim.

La gouaille dans l’assiette et le verre, avec de la terrine maison par dessus, dans le premier cas, et des vins sélectionnés avec amour dans le second ! Des habitué(e)s au verbe haut s’y retrouvent autant pour partager des plats mitonnés avec soin par madame, ou des assiettes de charcuterie qui donnent soif. Que du bon, du maison, de l’authentique ! © RP

◄ L’Auberge du Côteau

RD25, 21700 Villars-Fontaine. Tél : 03 80 61 10 50. Fermé lun-mar.

L'Auberge du Côteau © RP

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Matthieu Mazoyer, on l’a connu oisillon timide à ChambolleMusigny, dans son ancien bistrot de village devenu une des adresses les plus sérieuses (et les plus sympas) de la route des vins. On l’aurait même suivi en Martinique s’il avait été ouvrir, avec sa jeune épouse, une improbable table d’hôtes au François. Mais loin des vignes, la vie lui semblerait difficile. L’exotisme, il va depuis des années le chercher au dessus de Nuits, dans une auberge hors du temps qu’il vient de racheter. Autre style, autre cuisine, au feu de bois... On a adoré ! ■


BB PUBLI INFO

Militants du goût, La Dame d’Aquitaine ! Après avoir mené leur combat contre le ‘vin cher’, Sabine et Laurent Perriguey ont trouvé LEUR formule : En lançant l’idée que chacun crée soit même son menu avec plats entre 5 et 14€. Et nos producteurs locaux sont à l’honneur. Personnages de caractère, Sabine et Laurent Perriguey poursuivent leur combat pour proposer la restauration autrement : Un forfait de base (29€) prend en charge uniquement le fonctionnement de la maison, donnant une juste idée des frais fixes d’un lieu chargé d’histoire, doublé d’une cuisine où les hommes font tout de A à Z … On retrouve du coup, à la carte, les petits prix d’autrefois : du gratin d’huîtres à 6€ au soufflé au Grand Marnier à 4€ en passant par des plats à 12€ comme la sole meunière ou la déclinaison de porcelet de M.Nocquart, servie avec les lentilles bio de la ferme Cérès, puisqu’ici les producteurs du pays sont mis en avant. Un combat sensé, destiné à préserver notre santé, affiner notre goût, montrer le savoir-faire des cuisiniers tout en défendant l’économie locale(book sur place avec tout le détail des producteurs). A découvrir Jolie palette de légumes de saison, en plus, pas toujours faciles à reconnaître. Et au final, surprise ! Le ticket moyen reste le même. Avec au moins le sentiment cette fois d’en avoir eu pour son argent.

La Dame d’Aquitaine 23, place Bossuet, à Dijon. 03 80 30 45 65 ladamedaquitaine.fr. Fermé dim, et lun midi. Forfait d’accueil à 29 € ; entrées, plats et desserts 4 à 14 €. Vin au verre 6-7 €.

Ferme du Pontot, à Gevrey-Chambertin

Moutarde(s)Fallot

Fromagerie La Clarine bio

Ferme de la Creusotte, à Darcey

L’Escargot bourguignon, à Vernot

Ferme Cérès, à Brochon

Pains d’épices Mulot & Petitjean

Ferme des Landes, à Saint-Martin-de-Salencey

Ferme des Marronniers, à Chatillon-sur-Seine

Ferme de Lignières, à Beurizot

Cassis Maison Briottet

Ferme du Mouton, à Jouey


à boire et à manger

Sur place ou à emporter ? Les nouveaux rendez-vous dijonnais dans l’air du temps ■ par GB, OM et CB (et en VF)

Maman Ping, on t’adore ! ▼►

Une adresse incroyable pour les amateurs de Bao et de street-food asiatique Connaissez-vous madame Ping ? Même David l’appelle comme ça, donc respect. David c’est son homme, alias mister Little Italy, qui n’a rien d’italien, ceci dit, et qui s’est fait un look de nain fou et barbu tout droit sorti d’un remake du feuilleton Once Upon a Time. L’anglais, madame Ping le maîtrise, comme plein d’autres langues. Elle est capable du pire calembour, envoyé d’une voix de fumeuse invétérée, alors qu’elle vous sert pour 5 € le meilleur Bao que j’aie jamais mangé sur le pouce, sur un marché, même à Hong-Kong. Une brioche au porc caramélisé d’une grande douceur, d’une vraie légèreté. Le burger de Maman Ping, en somme, un plat qu’on devrait faire rentrer au patrimoine de l’Unesco, avant le poulet Gaston-Gérard, que je déteste. Elle est vraiment douée, maman Ping. Un surnom idiot, puisqu’elle est plus jeune que moi, mais ça devrait rassurer tous les étudiants qui vont se ruer sur le Bento, rue Chaudronnerie, maintenant qu’il a ouvert son corner ‘streetfood”. Une déco de bric et de broc qui va se retrouver un jour ou l’autre au milieu de la rue, non pas pour qu’elle soit enlevée, mais pour qu’on puisse faire la fête. Et son Pad-thaï, avec ses cacahuètes qui font croquer la salade ! Et son poulet Kop-Kop, allez savoir d’où elle le soir, on s’en fiche, on s’en lèche les doigts. Bon après, elle vous glisse mine de rien un autre plat thaï, qui vous emporte un poil la gueule, mais c’est une douce vengeance, on trainait trop. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas qu’on s’installe côté resto, pour boire sa bière chinoise peinard entre un Phô maison qu’on déguste à la petite cuillère et un dessert un poil sucré qu’on avale sur le pouce. Mais si on veut faire la sieste sur ses canapés, faut revenir pour le brunch dominical (25 €). Bento et Bento take away : 29, rue Chaudronnerie, à Dijon. Tél : 03-80-67-11-50. Mar-sam, midi-15h. Menu étudiant 5,90 €. Formule sinon 13,50 €. Tap’asiat 5-7 € au resto. Plateau 19 €. Le Bento © RP

Le Bento © RP

Un jardin bio dans l’assiette ▼

La graine de Lulu est plantée, rue de la Poste Ce midi, on a mangé le potager ! Bing Bang était dans les premiers servis, le jour de l’ouverture du nouveau resto bio qui va faire des émois (et moi, et moi !). Sur place ou à emporter, les deux amoureux derrière le comptoir servent avec un sourire qui fait du bien au moral. Ils préparent sous nos yeux, comme à la maison, des plats à base de produits de saison, issus de l’agriculture bio et locavores, autant que possible (on adore ce terme, locavore). Tous les jours ils proposeront des plats différents en fonction de l’humeur du temps et la livraison du maraicher, ce qui est un peu la même chose. Même les boissons sont un bon mélange de fruits frais agrémentés d’un petit quelque chose qui donne du pep’s. Cynthia a eu droit à un aphrodisiaque puissant, le gingembre, dans sa mixture à la pomme et aux poires. Effet garanti, paraît-il ! Salades, sinon, sandwiches, soupes, desserts gourmands, thés. Les vegan en feront vite leur coin de paradis. Lulu, graine d’un monde : 12, rue de la Poste. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h. lulugrainedunmonde@gmail. com. Facebook : lulugrainedunmonde.

Lulu © CB

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Les deux visages de la

Musarde

à Hauteville

A vos marques, prêts, partez ! Exhausteur de goût depuis 1987, Marc Ogé développe la partie traiteur de La Musarde, laissant le piano au quotidien à Vincent Bourdon. Marc Ogé fait partie de ces chefs qui ne cessent de relever de nouveaux défis. Fatiguant à suivre, ses femmes et ses fils seront d’accord avec nous. Au moins, avec lui, on ne s’endort pas dans son assiette. Vincent Bourdon, qui venait de quitter la CBDO, à Dijon et avait envie lui aussi de repartir pour de nouvelles aventures gastronomiques, a relevé le pari Ogé du moment : être au four tandis que Marc allait au Moulin pour développer la partie traiteur. Toujours à la barre du navire (sauf qu’ici on ne parle pas de haute mer mais de Hauteville !), Marc Ogé continue de nous faire voyager entre terre et mer, tout en poursuivant avec Vincent Bourdon sa politique en faveur du terroir, des producteurs qu’il affectionne, des escargots d’Evelle aux anis de Flavigny. La Musarde, c’est toujours du fait-maison, qui s’exporte avec un service traiteur. Pour les fêtes de fin d’année, la Musarde vous propose une suite d’entrées et de plats que les familiers de la maison ont pu déjà tester, de la cassolette d’escargots, queue de bœuf, beurre persillé et dés de foie gras à la volaille de Bresse à la crème et champignons en passant par la tourte de campagne. Une belle gamme réussie. Normal, quand on est au piano depuis près de 30 ans. Pour les fêtes, pensez aux chèques-cadeaux maison. Moins lourd à offrir qu’un panier garni !

La Musarde

7, rue des Riottes, 21121 Hauteville-lès-Dijon.

03 80 56 22 82. www.lamusarde.fr Tlj sf dim soir, lun, et mar midi.

L’Apéro comme un art, vu par Ogé Junior

Vous manquez d’idées originales pour un apéro festif chez vous, cet hiver. Mickaël Ogé a développé une gamme à sa façon, réalisée par l’équipe de la Musarde, avec la complicité de producteurs locaux. Allez rencontrer Ogé Junior le samedi matin, au marché, devant la vitrine de la fromagerie Porcheret, il vous fera déguster les dernières créations maison. Achats sinon possible au restaurant.


à boire et à manger

◄ Urbanités

Même les bobos aiment manger bio, et bien Un concept de café-bistrot-boutique qui augure bien (ou mal, diront les grincheux) de ce que sera demain le grand secteur piétonnier qui s’étendra de la rue Charrue à la rue Piron. Un secteur où les boutiques présentant un coin consacré à de la petite restauration devraient fleurir, à l’avenir. Urbanités, on y est allé pour Pierre, le serveur le plus miro et le plus décalé du quartier, qui adore cuisiner et qu’on aurait préféré avoir en cuisine plutôt qu’en salle, pour lancer ce lieu tendance, même si on aurait perdu côté réparties. Car ce qu’on attend d’Urbanités, par delà la déco maligne, le concept urbain, l’équipe elle-même, c’est un vrai travail de cuistot, qui ne tombe pas dans la facilté, mais propose des salades de saison, des légumes à l’ancienne, de bonnes tartes salées et sucrées. En fait, on va devenir de plus en plus difficile, à une époque où les lieux sains, bio, bons, drôles, vegan vont enfin faire de Dijon la capitale d’une région qui devrait renouer enfin avec ses racines (ses herbes, ses fruits, ses légumes aussi). Ce lieu a tout pour lui, le cadre, la déco, la clientèle du quartier, faut juste qu’il pense à plus la dorloter, avec de bons petits plats.

Urbanités © RP

Urbanités : 9, rue Charrue. Du mardi au samedi de 8h à 20h.

◄ Columbus Café Au tu et à toi, place Darcy

© RP

Si l’entreprise est française, Columbus Café, c’est l’esprit d’Amérique. La spécialité : les muffins maison avec une quarantaine de recettes qui tournent (dont le muffin Nutella-cœur coulant !). Les boissons chaudes sont proposées en trois tailles de gobelets comme aux États Unis : petit, classique ou maxi. Formules gourmandes à base de café, chocolat, thé... Qui dit coffeeshop dit à emporter mais du premier étage, assis dans un fauteuil club, on a une vue magnifique sur la place Darcy. L’atmosphère est tamisée. Café sans sucre ou breakfast british toast-bacon ? On se sent bien. Tout autour de nous, des banquiers en pose, des vendeuses échappées des boutiques de prêt-à-porter de la rue de la Liberté, des étudiants connectés et quelques touristes japonais. L’accueil lui-même est particulièrement chaleureux. Nées à Chenôve dans une famille d’entrepreneurs, Nolwenn Legendre a 26 ans et Gwenaelle 29 : „Nous sommes très proches du client, le tutoiement vient rapidement, c’est bon enfant.»

Columbus Café : 4 place Darcy à Dijon - 03 80 48 02 48 - Fb : Columbus Café & Co Dijon Darcy Du lun au ven : 7h30-19h30 ; sam : 8h30-19h30 ; tous les dim de décembre : 11h-19h.

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Bon cadeau Masami Offrez un Noël japonais à votre famille !

L’ami Masami, c’est déjà un cadeau en soit. Mais pour les fêtes, il a trouvé le moyen de faire plaisir à ceux qui aiment sa cuisine, la meilleure de Dijon, dans sa catégorie. Outre les habituels plateaux-repas, Masami propose des bons cadeaux à venir chercher chez lui. Des bons équivalent en fait à la valeur des deux menus proposés au restaurant et que vous pouvez tester, bien sûr, pour vous faire plaisir. à trois plats : salade de thon mi-cuit et - Menu à 32 € d’aubergine, assortiment de sushi, tempura de gambas et turbot, dessert (nos photos). - Menu à 54 € en 4 plats : sashimi en entrée, filet de boeuf charolais et foie gras, sauce oeuf mollet, puis tempura de gambas et légumes, avant le fameux pigeon grillé au sésame, cuisse en karaage, avec riz, et dessert. Grâce aux bons cadeaux de chez Masami, vous allez pouvoir offrir un voyage culinaire au Japon à vos parents pour les fêtes de fin d’année et même après. N’hésitez pas à ajouter une bouteille de saké pétillant, si vous voulez que la fête soit complète !

Masami

79 rue Jeannin, Dijon.

03 80 65 21 80 www.restaurantmasami.com

Japanese lunch à midi en semaine à prix doux. Menus 32-54 € - Fermé le dimanche.

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Bing Bang témoin du mariage le plus savoureux de l’année Puisqu’on aime bien donner des titres, allez, hop, on sacre Laurent Klisz notre chef de l’année, dans la catégorie «terroir revisité avec panache». Sans enfumage. On le bénit, notre nounours au grand cœur, d’avoir dit OUI à JeanBernard Jacques, entrepreneur entreprenant qui n’a pas hésité à mettre le paquet, pour la dot. Hymen sur fond d’hymne aux Temps Modernes revus façon Chaplin, avec un clin d’œil à Tonton Eiffel. Pour les fêtes, on a repéré deux menus fabuleux à 50 €, le 25 décembre et le 1er janvier à midi. Avec, entre autres plats, pour Noël, foie gras au Martini blanc, pruneaux au vin épicé et suprême de volaille sauce au vin jaune, poêlée de champignons. Et pour le jour de l’an, saint-jacques rôties, condiment châtaigne, citron caviar et risotto au vin jaune avant, notamment, une selle de chevreuil sauce poivrade. Entre les deux, il y aura le réveillon du 31 décembre, digne d’un étoilé, pour 90 € hors boissons. Et pendant tout l’hiver, la fête continue. On a repéré une soirée Close Up (magie, quoi !) le 8 janvier. Le 22, c’est l’Angus et AC/DC qui se partagent la charge d’amuser les tablées de joyeux lurons ; le 5 février, on chantera avec Pascal Capiamont, toutes ces soirées étant à 30 € (hors boissons). Et le 14, forcément, on fera sa fête à Cupidon (50 € hors boissons).

2 rue Jean-Jaurès, 21110 Genlis.

03 80 55 31 77

Ouv mar-sam midi & soir et dim midi.


à boire et à manger

La chronique

d'Émilie C... ■ par Émilie Chapulliot

Book en stock Nationale 74,

L’anti-guide du vin et de la vinasse

Patrick Lebas revient avec un guide - que dis-je - LE guide à avoir dans son vide-poche, à lire dans un transat ou à feuilleter affalé dans son canap’ avant une virée sur la Côte… de Beaune ou de Nuits, évidemment. Nationale 74 est un condensé du meilleur de la Bourgogne et il a surtout vocation à séduire aussi bien les « jemenfoutistes » du pinard que les ayatollahs du terroir. Pas de blabla inutile, mais des rubriques bien foutues et des textes inspirés pour vous aider à comprendre les vins et à vous y retrouver : dégustations au domaine, balades dans les vignes, bonnes tables… Sans oublier les cartes des climats des 27 appellations. Ce roadbook donne tout simplement envie de prendre son baluchon, de parcourir cet incroyable vignoble classé depuis peu au Patrimoine Mondial de l’Unesco et d’aller à la rencontre des gens du cru. 224 pages, 100% locales et tout simplement indispensables.

J’avoue, j’ai d’abord flippé. Humour et pinard ne font pas forcément bon ménage… sinon, ça se saurait. Mais je dois dire que Stéphane Rose, par ailleurs auteur de « comment survivre à une énorme gueule de bois » s’en est pas trop mal tiré. Entre foutage de gueule assumé, douce ironie (le livre est préfacé par Robert Parquère), vraix-faux conseils à deux balles, blagues foireuses voire carrément pourries (mais c’est pour ça qu’on les aime), les 157 pages se digèrent en douceur. Soyez rassurés : ce livre ne vous apprendra absolument rien ! Mais il fera marrer pas mal d’amateurs de grands crus et de seconds degrés. Un conseil cependant, évitez de l’offrir à un vrai pro du goulot qui se la pète : il risquerait de mal le prendre… J’avais peur que ce soit lourdingue ou carrément à côté de la plaque mais je dois avouer que c’est quand même plutôt bien foutu et drôle. Décalé juste ce qu’il faut. Bref, un bon livre à dévorer aux toilettes.

le guide qui tient la route des vins, signé Patrick Lebas

19,90 € / en vente sur le site de Divine Comédie www.divine-lebazar.com et dans toutes les bonnes librairies du coin.

« comment se la péter alors qu’on n’y connaît rien », un bouquin de Stéphane Rose.

6 petits euros en librairie

Sous le sapin… La box à vin !

Le concept est simple : chaque mois, vous recevez directement chez vous une jolie box en bois 100% made in Bourgogne. Et y’a quoi dedans ? Du vin évidemment (un nouveau domaine chaque mois ) mais aussi des produits du coin – terrine morvandelle, pesto à l’ail des ours, nonettes, bombons – et une surprise de derrière les fagots. Pas mal, non ? Pour tout savoir, direction le site www.laboxavin.com La box à vin Noël © DR

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Le Clos Napoléon

à Fixin

Un bon canon vaut mieux qu’un long discours ! Aaaaaah la Côte de Nuits ! Gevrey-Chambertin, Vougeot, Chambolle-Musigny, Vosne-Romanée… Ces cadors du pinot font rêver les amateurs de vin du monde entier. Mais les buveurs d’étiquettes oublient parfois que, derrière cette constellation d’appellations super-stars, se cachent des pépites oubliées. C’est le cas de Fixin (prononcez Fissin, si vous ne voulez pas passer pour le type qui n’y connaît rien), finalement plus connue dans le coin pour ses voies d’escalade que ses descentes de cave. Heureusement pour eux, pour nous et pour vous, l’ami José a eu la bonne idée de poser ses valises ici : un resto, un bar à vins et une cave pour nous réconcilier avec l’appellation oubliée de la Côte de Nuits. A seulement vingt petites minutes du centre-ville dijonnais, le Clos Napoléon – c’est le nom de son établissement – s’est taillé une solide réputation. Les pieds dans les vignes et le nez dans le verre, le Clos Napoléon nous fait plaisir avec sa cuisine tradi-réconfortante joliment accompagnée par des crus du coin. À l’honneur, la Côte de Nuits, bien sûr, la Côte de Beaune évidemment… Mais pas seulement. Laurène et Laëtitia ont plus d’un tour dans leur tablier de sommelière : elles sont capables de nous surprendre avec un Montagny de derrière les fagots ou un canon de Rully tout simplement divin. Sur la carte des vins, deux tarifs : le prix sur table au resto, mais également celui de la cave. Vous avez succombé pour un Pommard ? Vous avez adoré le Fixin ? Inutile de retourner la terre entière pour retrouver le flacon tant aimé : le Clos Napoléon joue aussi la carte caviste, avec des petits prix qui donnent envie de se lâcher.

Un bar à vin ouvert tous les jours… à partir de 10h

Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Les Bourguignons ne sont pas du genre à se laisser abattre : après une balade dans le parc Noisot (à deux pas), une journée de taf bien remplie ou une visite en famille au Clos de Vougeot, rien de tel qu’une pause à Fixin, côté bar à vin. Tous les jours, à partir de 10h, le Clos Napoléon passe derrière le bar et vous propose une sélection de vins au verre, de planches et de bouteilles, histoire de savourer la Bourgogne en douceur. Un bon conseil : suivez les conseils éclairés du personnel, côté canon, il en connaît un rayon.

Le Clos Napoléon, restaurant, bar à vin et cave 4, rue de la Perrière à Fixin

03 80 52 45 63 contact@clos-napoleon.com Ouvert tous les jours Service du midi / 12h - 14h Service du soir / 19h - 21h30 (sauf dimanche soir)


à boire et à manger

Teufs franchouillardes Percée du Vin Jaune VS Saint-Vincent Tournante 2016

© EC

Du Jura en veux-tu en voilà Ils ne faisaient pas franchement les malins en 1997, les voisins jurassiens, lorsqu’ils ont organisé la première Percée du Vin Jaune. C’était à Poligny et elle avait réuni à peine une centaine de curieux… Mais le Jurassien n’est pas du genre à baisser les bras : bon vivant, direct, franchouillard, chauvin modéré, il a fait de cette teuf en l’honneur du vin jaune – un Savagnin fermenté puis conservé six ans et trois mois en fût de chêne avant d’être mis en bouteille dans un clevelin -, une fête populaire comme on les aime. Chaque premier weekend de février, un ou plusieurs villages associés célèbrent fièrement, « le plus grand vin blanc du monde, le nectar des dieux, l’or extrait de la terre jurassienne » (le Jurassien est modeste). Cette année, c’est à Lons-le-Saunier que ça se passe. Sur le papier, on vous l’accorde, ça fait un peu moins rêver qu’Arbois, ou Salinlès-Bains mais faites confiance aux gens du cru, la Percée du Vin Jaune est une machine de guerre. Rodée, festive et bien organisée, elle a su, au fil des années, prendre son envol tout en gardant son âme. Avec 60 caveaux ouverts, 700 bénévoles au taquet, des dégustations de vin jaune, d’Arbois, de Côtes du Jura, de Château-Châlon, de Macvin du Jura, de Marc du Jura ou encore de Crémant du Jura, cette vingtième édition s’annonce au top. La Percée du Vin Jaune / Samedi 6 et dimanche 7 février 2016 à Lons-Le-Saunier, Jura

À Irancy on ne se fout pas de votre gueule Personne ne sait si c’est l’Yonne qui, longtemps, bouda la Saint-Vincent Tournante ou si c’est l’inverse… Quoi qu’il en soit, la région viticole entend bien prendre sa revanche en janvier : la 72ème Saint-Vincent Tournante de Bourgogne aura lieu à Irancy. Un petit morceau de terroir de 170 hectares planqué au sud díAuxerre et à seulement 20 minutes de Chablis. Sans avoir la tête dure, les vignerons díIrancy revendiquent quelques principes et certaines idées bien arrêtéesÖ À chacune des festivités vineuses précédemment organisées, ils sont restés sur leur faim, tous díaccord pour dire quíune appellation nía de valeur que par la variété de sa production et la singularité de ses vignerons. En janvier prochain, ils feront donc un petit bras díhonneur à la traditionnelle cuvée officielle de la Saint-VincentÖ Síils présenteront une cuvée commune de Crémant sur une idée originale des Caves Bailly-Lapierre, ils auront surtout le plaisir de vous dévoiler le fruit de leur travail, de leur amour et de leur passion : une cinquantaine de rouges différents sur une dizaine de millésime pour révéler líincroyable diversités díIrancy. Ici, vous líaurez compris on níest pas du genre à se faire marcher sur les pieds ou à se laisser dicter une conduite. On ne sait pas si cíest la présence millénaire de la vigne, plantée ici depuis 1800 ans, la nature si généreuse, líincroyable panorama sur le village depuis le lieudit « Les Poteaux » qui les inspirent, leur donnent la force díavancer et de bien bosser, mais une chose est sûre, ces gars-là en ont dans le pantalon. La Saint-Vincent Tournante/ Samedi 30 janvier et dimanche 31 janvier à Irancy, Yonne

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Le Millésime

L’Auberge du Côteau - Julien en cuisine, Romain en salle, pour redonner chaleur et jeunesse à une vieille institution locale de la côte de Nuits

Les deux visages de Matthieu l’aubergiste Matthieu Mazoyer, on l’a connu à ses débuts à Chambolle-Musigny, hésitant entre plats épurés et tradition revisitée, dans son ancien bistrot de village vigneron devenu, dix ans après, une des adresses les plus top de la route des vins. Le voilà qui crée la surprise, cet hiver, en rachetant une auberge hors du temps au dessus de Nuits. Autre style, autre cuisine, mais que du bonheur, à chaque étape. Et le bonheur, aujourd’hui, c’est si rare...

Matthieu Mazoyer

Le Millésime, à Chambolle-Musigny Le Millésime s’est affiné, raffiné sans perdre son âme. Nouveau décor, clin d’œil aux pays nordiques, cette fois, et à une bistronomie de qualité approuvée par les mines réjouies de ceux qu’on voit sortir, saluant le chef avec reconnaissance et non sans une certaine familiarité. Casser les codes, pas la baraque. Matthieu, heureux de se voir reconnu par tous les médias comme un des meilleurs jeunes chefs du pays bourguignon, continue d’offrir des échappées terre-mer en cuisine, des cuissons précises, des plats de cuistot qu’on aime retrouver dans l’assiette. Avec sa femme en salle et le soutien d’un sommelier qui connait son public et son métier, Damien Gelot, le petit théâtre gourmand de Chambolle continue de faire le plein, pensez à réserver chez cet aubergiste des temps modernes qui fait honneur à son métier !

Le Millésime

L’Auberge du Côteau, à Villars-Fontaine L’Auberge du Côteau

Et puis, il y a la reprise d’un classique du voyage en terre bourguignonne qu’on avait un peu oublié, mais que la famille Mazoyer aimait bien fréquenter, pour se changer d’horizon. À cinq kilomètres de Nuits, ce relais de campagne resté dans son jus a été repris par une équipe jeune, dynamique, à qui Matthieu a confié les vins des Hautes-Côtes de la cave et le grill dans la vieille cheminée. Deux composantes essentielles qui font déjà le succès de l’opération, en ces temps de retour aux valeurs simples de la restauration comme de la vie en société. Testez la terrine maison, régalez-vous avec les escargots, le bœuf bourguignon ou la côte de bœuf cuite au feu de bois, prenez le temps de vivre. Vous allez adorer.

Le Millésime

1, rue Traversière, 21220 Chambolle-Musigny (face au château).

L’Auberge du Côteau RD25, 21700 Villars-Fontaine.

03 80 62 80 37

03 80 61 10 50.

Formule19,90 € (midi en sem). Menus 29,90-49 €. Carte 50 €. Tlj sf dim soir, lun, mar midi.

Fermé lun-mar. Menus à 22 et 29 €. Pour 2 : côte de bœuf à 42 € et fondue bourguignonne à 41 €.


à boire et à manger

La chronique

d'Émilie C...

Àààà table ! Le mariage Bourgogne Franche-Comté se joue aussi dans le verre et dans l’assiette. Et comme on prend ça très au sérieux, on a testé pour vous, en exclusivité régionale, des accords mets vins transfrontaliers (ou pas) mais qui envoient du bois.

Tirée de la collection de We Are Not, Pop-up store parigot. Leur édition limitée de Noël détourne les codes des 70’s avec un tartant en cuir façon poulain. www.wearenotparis.com © WHE ARE NOT Pop Up store Paris 2ème

Sur la table :

des Curly, de la Cancoillotte à l’ail Lehmann, du foie gras, de la truite fumée de Franche-Comté, des noix, du raisin, du pâté en croûte, du jambon persillé, des cornichons, de la morteau, du frometon (comté 18 mois, bleu de Gex, époisses et Chavignol tout sécoss’), du bon pain, des fraises Tagada, des papillotes Révillon et du gâteau au chocolat.

© RP

Dans le verre :

Petit florilège de bonheurs en bouche :

Le vin qui « révèle les Curly » (dixit Loïc) : le Côte du Jura Le vin qui fait du bien avec le foie gras : le beaujolais rouge ou le Bourgogne rouge Les vins qui s’entendent bien avec le Comté : le Côte du Jura, le Bourgogne rouge Le vin qui peut supporter l’époisses : le champagne Le produit qui flingue tous les vins : la Morteau Le vin cap’ de rouler une pelle à la cancoillotte à l’ail : le Côte du Jura Le vin qui se boit si bien tout seul : le beaujo blanc (chapeau David Large) Le vin dont on ne se lasse jamais et qui va particulièrement bien avec le gâteau au chocolat de Clem’ et avec les fraises Tagada : le Rully rouge Le vin qui n’a pas peur de la truite fumée : le Bourgogne rouge L’accord met vin le plus dingo : bleu de Gex et vieux champagne L’ami du Chavignol : Bourgogne rouge Les trucs bâtards mais qui marchent à tous les coups : comté + noix + savagnin = belle harmonie sans être complètement dément charcut’ + beaujo rouge : le gamay désaltère et fait digérer le gras

Tchin !

- Côte du Jura, domaine Macle, 2010 (assemblage traditionnel de chardonnay et de savagnin) - Bourgogne Pinot noir, domaine Nudant, 2014 - Beaujolais blanc « Dos Argenté », David Large, 2014 (chardonnay) - Beaujolais rouge « Nazareth », David Large, 2014 (gamay) - Rully rouge, domaine Groffier, Meix de Pellerey 2014 - Champagne, Clos des Goisses, Maison Philipponnat, 1994 - Limonade Rième (oui, on est des fous) Vous l’aurez compris, l’idée c’est de faire simple mais efficace : l’évidence, le mariage idéal, l’accord parfait mais sans se prendre le chou, sans être interdit bancaire. Et de surprendre, en douceur, tata Odette qui s’obstine à dégainer un liquoreux dès qu’elle entend le mot foie gras, ou l’ami Jean-Luc qui ne jure que par les Grands Crus.

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© RP

© RP


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Bourgogne – Franche Comté,

en route pour les réjouissances ! Deux régions voisines et maintenant unies où les ressemblances ne manquent pas, surtout dans le domaine du vin ! A commencer par les cépages, Pinot Noir et Chardonnay. Si ce sont les rois en Bourgogne, ils sont assurément les princes en Jura ! Connaissez vous la production somptueuse de Stéphane Tissot ? Ou comment faire pâlir certains jolis crus Bourguignons... si si ! Pour la culture de la vigne également, cette quête d’excellence, où les artisans vignerons cherchent à magnifier chaque parcelle, chaque terroir... Château Chalon n’en est-il pas un des plus beaux exemples ? Et pour cet art de vivre, cette bonne humeur commune que l’on retrouve autant dans la percée du vin jaune que dans la Sainr Vincent ! A la santé de cette belle (et grande) région ! Voilà une bonne nouvelle pour nous... bourguignons et franc comtois ! Nous allons tous nous faire une douce violence pour nous découvrir encore plus ! Qui se ressemble s’assemble...

Bonnes fêtes ! 1, rue Musette - DIJON - 03 80 30 45 01 www.la-routedesvins.fr dijon@la-routedesvins.fr du lundi au samedi de 10h à 19h30 en continu

Venez découvrir une sélection incomparable de whiskies


Culture pour tous

© Alex Doré

La ville qu’on a envie de vivre On aurait dû, dans ce numéro, évoquer avec Christine Martin, l’adjointe dijonnaise à la culture, la ville qu’on avait envie de vivre demain, ensemble, au culturel comme au quotidien : les musées d’une cité bénite par l’Unesco qui ne veut plus être ville-musée, le circuit qui se met en place pour aller à la rencontre des oeuvres d’art dans la rue, les spectacles vivants, les créations qui se profilent, les gros travaux à la Vapeur et au MBA, les nominations futures à la tête des grands établissements... Puisqu’il y aura déjà un avant et un après-Bataclan, pour toute une génération, précisons que nous avions décidé ça... avant. Nous reviendrons sur ce thème au printemps, plus sereinement. On ira voir aussi ce qui se prépare à Besançon, hors des musées et dans un FRAC où le regard du visiteur se perd sur le Doubs, les quais, la vie... On va sortir de notre trou, de notre centre ancien plongé dans le brouillard pour aller voir si l’herbe est plus verte au bout du tram, à Chenove ou à Quetigny. On s’intéressera aux festivals de la Métropole du futur, à l’image de GéNéRiQ, qui revient cet hiver et sur lequel LaFP a déliré. On parlera peut-être du projet 66

d’orchestre régional évoqué rapidement par les deux maires dans un TER surpeuplé, faute d’Opéra commun, pour l’instant. On évoquera l’Auditorium, qui fête ses 20 ans avec la sortie d’un livre signé Jean-Louis Roy (chez L’Harmattan) qui rappellera pas mal de souvenirs à certains. Livre plus ironique que nostalgique, car cet amoureux de l’opéra déplorerque ce temple élevé à la gloire d’un ancien maire n’ait tenu que la moitié de ses promesses. Plus de vraies saisons d’opéras, faute de combattants (plus de troupe, plus de danseurs, plus d’orchestre maison, au fil des ans) autant que de moyens... Quant à savoir si Dominique Pitoiset, pressenti pour 2018, pourra inverser la tendance (et à quel coût?), difficile de poser la question. A lui comme à notre adjointe préférée, qui a demandé combien de jokers elle pourrait utiliser, quand on évoquerait tout ça. La danse, on en a beaucoup parlé lors du passage à Dijon d’Alexandre Munz, chorégraphe que vous pourrez découvrir cet hiver, puisque ses amis profs au Conservatoire ont pu bloquer une date (le 20 janvier) au théâtre des Feuillants, seule salle disponible puisque l’Auditorium est fermé à toute programmation extérieure. Une oeuvre originale, sur une musique électro-organique, qui s’inscrit dans le combat mené, entre Marseille où il vit et Berlin où il va revivre, par ce danseur qui a décidé de ne plus faire souffrir


© Alexandre Munz

son corps et qui enseigne un peu partout dans le monde son Safe Project, depuis 11 ans. Cette fois, ce sont les élèves qui seront dans la salle, pour voir danser leurs profs. «Danser après 40 ans n’est pas nouveau, une commande chorégraphique pour les professeurs d’un conservatoire français, ça, c’est du jamais vu !» Imperturbable, comme toujours, du moins en apparence, Alexis Doré a photographié un musée désert, en s’attachant aux pas d’un maire luimême perturbé par la longue fermeture nécessitée par la seconde tranche des travaux. Difficile d’imaginer, dans ce décor dépouillé, qu’on risque à tout instant de se cogner contre une statue de Rude ou un tableau de Delacroix. D’où l’idée, née dans l’esprit d’Alex entre deux séances photo, de placarder sur les murs de la ville des oeuvres d’artistes qu’on n’arrachera pas, cette fois. Surtout si elles portent la signature de Delacroix, Rubens, Greuze, Monet, Sisley, Quentin de la Tour, Géricault... Tous ces peintres que vous avez pu admirer jusqu’alors au musée de Dijon et qui hibernent dans les réserves, le temps de redonner de la vie à des salles vides dans lesquelles nous nous sommes baladés, en compagnie de

David Liot, le directeur des musées, et de Christine Martin. Demander à Alex de nous faire une série de poses intimes, comme pour les précédents mags, était difficile. Il nous a livré quand même une image que vous avez du voir sur internet, montrant un petit beur arborant un drapeau tricolore. Et une version très personnelle d’un conte de fées qu’on a du lui raconter, autrefois : «La Belle et la Bête». Traumatisé par les élections régionales, après le choc des évènements de novembre, il va nous maudire en découvrant les toutous en folie des pages suivantes, autant que les éléphants roses (du PS) en ouverture, mais bon, dans un numéro consacré à la politique urbaine, au vivre ensemble, il en fallait pour tous les goûts. Pour les faire japper, lui et son chien, on lui a envoyé un flyer montrant que les folles nuits parisiennes continuaient, plus que jamais et qu’à la Folie, justement, dans le 19ème, ils n’avaient pas hésité à utiliser en mode queer un chien comme le sien. Lui nous a évité les dindes fourrées sur canapé, les câlins au pied du sapin... On finit presque par le regretter. Wouaf wouaf ! ■ Gérard Bouchu

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Culture pour tous Thierry Falconnet © RP

Good Morning Chenôve voyage au bout du tram !

En toute bonne bobo dijonnaise qui ne regarde que son petit microcosme du centre historique, je n’aurais eu aucune idée de ce que pouvait bien être le nouveau Chenôve, si mes pas (ou plutôt le tramway) ne m'avaient conduite un jour à la découverte du Cèdre, la nouvelle salle de spectacle de l'agglo, plantée au terminus du tram. Brève rencontre pour ce numéro spécial villes, avec Thierry Falconnet, professeur amoureux de Chenôve et par ailleurs maire de sa cité depuis les dernières élections. Bien connu des Cheneveliers, Thierry Falconnet fait partie de l’équipe municipale depuis bientôt 20 ans. Ce professeur de géographie, capable de mieux vous faire comprendre toute la diversité de la ville, depuis les fenêtres de son bureau, a fait ses armes avec Roland Carraz et a continué l’aventure avec Jean Esmonin. Des prédécesseurs, dont il salue le travail effectué au service de cet ancien village vigneron qui a vu plus de béton que de vin couler au tournant de la seconde moitié du siècle précédent. J'ai devant moi un homme grand, un homme franc, qui parle de sa ville avec fermeté et douceur à la fois. Un républicain convaincu qui se veut rassembleur, dont l’ambition première est de restaurer la confiance des habitants de Chenôve en l’action de leurs élus. Démocratie de proximité, conseils citoyens, visites de quartiers sont dans sa bouche des évidences pour remettre de l’horizontalité dans les relations population/politiques. 68

Il reconnaît volontiers que le terreau n’est pas homogène et nous rappelle à une évidence : cette ville n’a pas de centre à proprement parler (il y travaille !). Chenôve, premier village viticole de la Côte de Nuits (n'oubliez pas ses fameux pressoirs) possède aussi un quartier d’habitations créé pour les cheminots, un autre construit plus tardivement pour les travailleurs arrivants de l’étranger, dans les années 50-60, et enfin une zone industrielle et commerciale. La difficulté est d’autant plus grande qu’il faut également intégrer un élément géographique supplémentaire : on ne peut plus penser Chenôve comme une entité mais comme une cité au sein d’une agglomération, d’une communauté de communes. Les échelles ont dépassé les limites communales. Avec le tram, mais aussi grâce à la Lino, qui a changé la vie de l'agglo à un point qu'on a du mal à imaginer, on va au Zénith comme au Cèdre, faire ses courses au centre de Dijon, en zone ou à la Toison. Il n’est pas question pour lui de travailler séparément sur les diversités mais plutôt de mettre en avant ce qui rassemble, les éléments communs : la culture, le sport, l’école, la laïcité, la République. Thierry Falconnet est confiant, parce qu’il croit en ces valeurs et qu’il met en place autour de lui une équipe enthousiaste : les habitants de Chenôve. Nous reviendrons à Chenôve pour une visite guidée, entre rangs de vignes et rails du tram, Monsieur le maire nous a promis d’être notre greeter perso au printemps. ■ Françoise Perrichet


26 JANVIER IE 20H

C ANTONIO GADÈS

©Danny-Willems

CIE VILCANOTA & LES BLÉROTS DE R.A.V.E.L. 20H

©Adrien Ropers

©Alain Scherer

15 JANVIER

30 JANVIER 20H30

ARNO

20H

RICHARD BOHRINGER

8 MARS

THÉÂTRE DU KRONOPE

20H

©emiliopllisaristudio

2 FEVRIER

©Flag’2013

©Bruce Pierson

2016... le Cèdre

Billetterie 03 80 51 56 25

cedre.ville-chenove.fr

spectacles • événements • séminaires • congrès

13 MARS

16H

ÉMILIANO PELLISARI STUDIO


Spectacle

Climats de Noël !

Un spectacle son et lumière pour raconter la grande histoire commune de Dijon et des vins de Bourgogne, et rappeler que le cœur de la ville est désormais inscrit au patrimoine de l’humanité dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne : la ville de Dijon vous donne rendez-vous du 18 au 24 décembre, dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville.

Ê

tre inscrit au patrimoine de l’humanité, c’est bien. Le faire savoir, c’est encore mieux ! Quel meilleur moment que ces journées intenses qui précèdent les fêtes pour réunir les Grands Dijonnais et les touristes, qui affluent au centre-ville, autour des Climats du vignoble de Bourgogne, inscrits depuis l’été dernier, au cœur du secteur sauvegardé qui fait pleinement partie du périmètre reconnu par l’Unesco ? Les façades de l’hôtel de ville accueillent, comme chaque année à la même époque, un son et lumière plutôt destiné aux enfants. En 2015, les plus grands vont pouvoir apprécier, en alternance, un autre show, qui raconte la belle et longue histoire commune de Dijon et des grands vins de Bourgogne. Car si le cœur de Dijon a été inscrit au patrimoine de l’humanité en même temps que ces 1247 parcelles de vignes qui composent la Côte viticole, c’est qu’il y a bien une raison ! Les Romains ont planté, les moines ont façonné, les ducs ont imposé et les vignerons ont magnifié : ainsi pourrait-on résumer l’histoire millénaire du vignoble de Bourgogne. Une histoire dans laquelle Dijon a joué un rôle majeur : c’est dans cette ville viticole au sens premier du terme – le territoire de la commune était parsemé de vignes jusqu’au XIXe siècle – que s’est établi le pouvoir politique et économique qui a porté les Climats et donné leur aura aux grands vins des Côtes de Nuits et de Beaune. Ce sont par exemple les ducs qui ont imposé le pinot noir plutôt que le gamay, en leur palais de Dijon. Ce sont quelques-uns des riches propriétaires des beaux hôtels particuliers de Dijon qui ont financé la viticulture aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans cette ville connue dès le XVe siècle pour ses tavernes dont les bars à vins d’aujourd’hui sont les dignes 70

descendants ! Et n’oublions pas que, si l’urbanisation a repoussé les vignes au XXe siècle, on continue de produire des vins dans le Grand Dijon : sur le plateau de la Cras, aux Marcs-d’Or, à Daix ou à Talant, et bien sûr à Chenôve et à Marsannay-la-Côte, les vins du « Dijonnois » ne déçoivent pas les amateurs ! Le spectacle auquel la ville de Dijon vous invite à assister chaque soir jusqu’au 24 décembre raconte, à travers des saynètes illustrées notamment par des images tirées des archives, quelques épisodes qui ont marqué l’histoire de Dijon : le siège des Suisses en 1513, la révolte des viticulteurs dijonnais sur l’air du Lanturlu en 1630 ou, plus près de nous, dans les années 1960, le retour de la vigne aux Marcs d’Or ou l’avènement du kir ! L’architecture même du cœur de Dijon est ainsi façonnée par cette histoire. Le cellier de Clairvaux, la statue du Bareuzai, l’église Saint-Philibert qui était la paroisse des vignerons, une gargouille de Notre-Dame à l’effigie d’un viticulteur sont autant de témoins du lien fort entre la capitale de la Bourgogne et les Climats. Et justifient pleinement que le secteur sauvegardé ait été inscrit, avec ceux-ci, au patrimoine mondial de l’Unesco ! ■ Infos pratiques : gratuit, du 18 au 23 décembre à 18h, 18h30 et 19h ; le 24 décembre à 17h30, avant la descente du père Noël depuis les toits de l’hôtel de ville. Le 18 décembre, la première représentation aura lieu à 18h et sera suivie par une déambulation ouverte à tous à travers le palais ducal et par une dégustation de vins du Dijonnois ; lors de cette soirée de lancement exceptionnel, de nombreux commerces du cœur de ville resteront ouverts jusqu’à 21h, à l’initiative de Shop in Dijon.


PRÉSENTE

Le goûter des Anges

Nonnettes de Dijon saveur chocolat. 13 PLACE BOSSUET • DIJON

www.mulotpetitjean.fr


C Duncan © Warrick Beyers LA Priest © DR

François Ier © DR Mitsuko & le soleil englouti © DR Bantam Lyons © DR

Other Lives © Christal Angelique

Jacques © DR

Tindersticks © Richard Dumas

Culture pour tous

Savages © DR

Un même élan une même joie,

un seul festival Le principe d’un “grand” festival, c’est qu’il réunit en peu de temps, sur peu de surface, énormément de monde avec le même goût pour la musique, le théâtre ou n’importe quoi d’autre. Les exemples en région sont assez nombreux : les Francos-gourmandes à Tournus, l’opéra baroque ou le film policier à Beaune, de musique avec son concours international de jeunes chefs d’orchestre à Besançon, Dans la rue à Chalon, Catalpa à Auxerre… À Dijon, on ne peut les citer tous tellement il y en a : A pas contés, Théâtre en mai, Tribu, Art danse, Film d’aventure, œno-music, Nuits d’orient, Human beat box, Historacing, etc. Même si certains ont un public plus restreint, ils sont tous dans leur genre très appréciés et suivis des afficionados.

L’Anti festival

A contrario, je ne connais qu’un festival qui s’étale un peu partout dans le Grand Est, c’est celui des tumultes musicaux en ville, j’ai nommé, GéNéRiQ. Dijon, Besançon, Belfort, Mulhouse, Montbéliard, ces cinq agglomérations s’associent pour offrir à leurs habitants, quatre jours de surprises et de rencontres musicales ! Cette aventure effrontée, portée par les salles de chacune de ces villes, La Vapeur, La Rodia, La Poudrière, Le Noumatrouff et Le Moloco, revient en 2016 du 24 au 28 février. En 2007, la première édition de ce festival d’un nouveau genre nous a fait découvrir les concerts en appartements, dans les bibliothèques, les soirées musique jusqu’à 2 heures du mat, les apéros-concert gratuits et ouverts à tous. La superbe idée de faire tourner les groupes sur la région, réduisant les coûts de production tout en variant la programmation, nous a permis de découvrir une autre façon d’aborder la musique, sans complexe dans une ambiance bon enfant. Daniel Darc, Justice, Laurent Garnier… Les premiers noms qui me reviennent montrent la diversité des genres. De belles découvertes aussi mélangées aux “stars”, c’est là, toute la magie de GéNéRiQ.

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Jesse Mac Cormack © DR

Bloodshot Bill © Jonathan Racine

Petit apparté, historique perso

2008, Sébastien Tellier en concert dans notre salon, suivi le lendemain par Sophie Hunger, sont les moments forts qu’on n’oubliera jamais… 2009, Charlie Winston au grand théâtre avec Sammy Decoster qui jouera en appartement chez nous le lendemain et repartira avec la fille de la maison… Que du bonheur depuis. 2010, les copains dijonnais à l’honneur : Bastien Lallemant, Løzninger, Hit by Moscow, Elektrisk Gønnner et le Lalala crew. Rencontre avec Cali… J’ai pas les mots, trop d’émotion. 2011, Camille au grand théâtre, magnifique ! Cascadeur, Connan Mockasin, Mesparrow à la Nef, tous sous le charme… 2012, Les belges BRNS, le choc ! Chanter avec Lescop et le Lalala crew à l’hôtel de Voguë, magique. 2013, Bertrand Belin, les canadiens Dear Criminals au Parvis, la révélation de ce festival, l’interview de Fauve, La terre tremble, Toro piscine, excellents ! 2015, Lætitia Sheriff, The Parrots, Verveine… GéNéRiQ revient donc en février et je vous prie gentiment de ne pas le rater. Ce sera encore l’occasion d’écouter des petites merveilles inédites, d’applaudir des vedettes de la pop, de danser sur du Hip Hop new-yorkais ou de la techno, bref, de rêver tout éveillé pendant quatre jours intenses. Belfortins, bisontins ou dijonnais, nous vibrerons sur les mêmes sons, découvrirons les mêmes talents, partagerons les mêmes émotions que nous soyons jeunes, vieux, mélomanes ou juste curieux, couches-tôt ou clubbers. Tous ensemble, dans un même élan, une même joie, un seul festival. ■ LaF.P.

Premiers artistes programmés

TINDERSTICKS - UK - Pop orageux / BREAKBOT - France – électro groove / SAVAGES - UK - Rock gie post-punk / OTHER LIVES - USA - pop soyeuse / HERE WE GO MAGIC - USA - pop élastique / C DUNCAN - Écosse - folk électronique / VANDAL - UK – ragga-tek / JESSE MAC CORMACK - Canada - folk-rock qui gratte / LA PRIEST - UK - popélectro ensorcelante / BLOODSHOT BILL - Canada - rockabilly garage blues gominé / THE K - Belgique - noise frite / BLUES PILLS - Suède - heavy rock blues / FRANÇOIS Ier - France - house petit matin / 3SOMESISTERS - France - pop comédie / BANTAM LYONS - France - pop Saint Agur / JACQUES - France – électrovni / NOVELLA - UK / noise pop / MITSUKO ET LE SOLEIL ENGLOUTI – concert théâtrographic à partir de 8 ans… À suivre sur www.generiq-festival.com


MA BELLE PARFUMERIE Carole vous invite dans son ‘‘boudoir’’ très cosy. Découvrez des Parfums rares d’Anick Goudal, Arqua de Parma… Pour papy Oscar, tante Jeanne, maman Louise et papa Victor. Des parfums et un univers d’exception !

6, rue Vauban à Dijon

03 80 41 84 15

Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 19h www.facebook.com/mabelleparfumerie mabelleparfumerie@gmail.com

une création réalisée par le studio royal


C dans l’Art ■ par LaFP

À Dijon, tout bon parcours commence au marché. Oui, c’est toujours autour des halles que les amis se rencontrent, que les bonnes bouffes démarrent et que les campagnes politiques commencent. C’est donc ici que nous visiterons la première exposition de ce parcours BFC, aux Bains du Nord.

Cecile Bart © DR

▲ Interface, laissez vous guider par

la lumière de Cécile Bart

Gloria Friedmann - Hautes herbes agitees par le vent - 1983 © DR

Entropie, L’ordre caché, saison 2 ▲

Le FRAC Bourgogne nous invite à comprendre la complexité de l’art et de la création plastique en exposant des œuvres partageant l’idée de l’entropie de la technique (passage de l’ordre au désordre dans un système). C’est un parcours libre, où différentes atmosphères, à travers dixhuit œuvres, évoquent la nature et le mouvement, la nature et l’art, la nature et la technologie ou encore les vibrations de la nature… Vous l’aurez compris, ici comme dans la vie, la nature prend le dessus. Les œuvres de Gloria Friedmann, Tetsumi Kudo, Edith Dekyndt, Kelley Walker… sont aussi différentes qu’elles vous apportent de sensations diverses, d’expériences inédites. Jusqu’au samedi 2 avril 2016 - FRAC Bourgogne / Les Bains du Nord, 16 rue Quentin mercredi, jeudi et dimanche du 14h30 à 18h, vendredi de 14h30 à 19h, samedi de 11h à 18h.

Remy Zaugg © DR

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Le souvenir de l’exposition Suspens au Frac en 29 est encore bien présent, tant la lumière jouant avec les couleurs des écrans suspendus nous avait nimbés de bonheur. Nous nagions véritablement au milieu de l’œuvre de Cécile Bart. C’est donc assez surexcités que nous sommes retournés à l’appartement/galerie Interface. Invitée il y a environ huit ans, Cécile Bart expose à nouveau pour les 20 ans du lieu. Installée à Marsannay-la-Côte, Cécile Bart est une des artistes les plus douées de sa génération et une figure artistique locale. Ses peintures-écrans, abondamment commentées depuis le début des années 1990, ont fait le tour du monde. L’artiste construit des interactions entre la peinture et son lieu d’accueil par la translucidité de plans colorés et le spectateur en prend la mesure par ses déplacements. À la fois peintre et sculpteur, son œuvre s’étale du sol au plafond, sur le mur comme dans l’espace, toujours avec justesse et précision. Jusqu’au 9 janvier 2016 - ouvert de 14h à 19h du mercredi au samedi et sur rendez-vous. INTERFACE appartement/galerie - 12 rue chancelier de l’Hospital - contact@interface-art.com - www.interface-art.com

◄ L’incontournable Consortium

Bien que ce soit déjà l’heure du goûter, ce n’est pas au centre d’art contemporain que vous trouverez de quoi calmer votre petite faim. Il manque toujours un espace café convivial pour se poser et lire la dernière parution des Presses du Réel que l’on vient de s’offrir… En revanche, votre soif d’art contemporain est ici étanchée largement. Le Consortium rend hommage à Rémy Zaugg, dix ans après sa mort. Intransigeante, l’œuvre de cet artiste, composée de mots et de phrases parfois à peine visibles, remet en question les enjeux de la compréhension. Invité en 1989 et en 1992 pour une exposition personnelle, publié aux Presses du Réel, co-signataire d’une œuvre pour le lavoir de Blessey-sur-Tille, Rémy Zaugg est un compagnon permanent de la vie du Consortium. Edith Dekyndt aime les formes minimales qui jouent avec les conditions et les limites de la perception. Elle touche à des questions essentielles comme les relations qui se tissent entre l’homme et son environnement. Ses expérimentations visent à rendre visible les énergies qui animent le monde. Pour cela, elle mélange les sciences et la magie, la technique et l’intuition. Derrière l’élégance de son minimalisme grouille la multiplicité du vivant, comme dans ce tas de fumier dont elle filme les vapeurs qui s’échappent au petit matin. Edith Dekyndt - Théorème des Foudres et Rémy Zaugg Jusqu’au dimanche 24 janvier 2016 - Le Consortium, 37 rue de Longvic - Du mercredi au dimanche de 14h à 18h et le vendredi de 14h à 20h.


Bill Culbert © DR

Fayçal Baghriche, Souvenir, 2012 (détail), Courtesy Galerie Jérôme Poggi © ADAGP, Paris, 2015

▲ Musée des Beaux-Arts

de Dole

Un petit tour à Dole, d’abord parce que c’est sur la route, ensuite parce que le musée des BeauxArts mélange toujours les genres et consacre une grande exposition rétrospective à l’artiste néozélandais Bill Culbert. Pionner dans la recherche sur la lumière électrique, il travaille directement la couleur dans et avec la lumière avec des tubes lumineux. L’artiste investit tout l’espace d’exposition du rez-de-chaussée, mais aussi le hall d’entrée et l’escalier d’honneur. C’est une rétrospective en forme d’allers-retours et de jeux de ping-pong entre pièces anciennes et productions récentes. Jusqu’au 28 février 2016 - Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h sauf dimanche matin et lundi, deux mercredis par mois, ouverture en nocturne jusqu’à 20h. Musée des Beaux-Arts de Dole - 85 rue des Arènes - 03 84 79 25 85 www.musees-franchecomte.com

Marco Godinho, Forever Immigrant, 2012 (détail), Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (FR) © M. Godinho

▲ FRAC Franche Comté

Finir votre parcours à Besançon, où le FRAC vous propose une exposition regroupant les œuvres de Bertrand Lavier, un dialogue entre les Frac Bourgogne et Franche-Comté avec des œuvres des deux collections. Bertrand Lavier est également l’artiste que doit “transfigurer” la place Grangier à Dijon… C’est bien pour ça qu’il faut aller voir Mickey revisité par l’artiste. Ensemble, Bertrand Lavier Dans le contexte de la fusion imminente des régions Franche-Comté et Bourgogne, le Frac présente une expo collective qui ne se limite pas au seul contexte de cette future grande région. Le monde selon… propose au contraire une ouverture en livrant les interrogations des artistes sur les représentations normatives et les symboles identitaires de notre monde et les visions singulières, utopiques, poétiques ou critiques qu’il leur inspire. Le monde selon… / exposition collective Jusqu’au 17 janvier 2016 - Frac Franche-Comté - Cité des arts, 2 passage des arts – Besançon 03 81 87 87. - Horaires : 14h-18h du mercredi au vendredi / 14h-19h samedi et dimanche

Un parcours permet de découvrir l’ensemble des expositions présentées au Frac, en compagnie d’un médiateur, tous les dimanches à 15h. C’est gratuit, il faut juste s’inscrire et suivre le guide… Jusqu’au 17 janvier 2016, expositions de Pauline Boudry & Renate Lorenz, To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in recognition of their desperation ; Francis Cape, Bancs d’utopie.

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Culture pour tous

Billet de retour ■ La chronique de Jean Maisonnave

De canal en Suzon

Amaigrissement notable de l’ours. Paysages sétois. Coup d’œil sur la figuration libre. Regard sur les arts modestes. Hypothèse d’un MIAMIAMIAM dijonnais.

C

’est le pompon Revenant de Sète, je retrouve ici l’ours d’icelui (Pompon), revu et laminé par un Sétois pur jus, Richard di Rosa, membre éminent, avec son frère et d’autres, de l’école de Sète, dite plus tard par Ben «Figuration libre». Statuette commandée à l’intention de ceux qui contribuent à l’agrément de la ville de Dijon. Ils ont de la chance. C’est mieux qu’un diplôme en parchemin ou une coupe en alu dorée. Cela dit, je ne l’aurais pas reconnu, cet ours dodu si souvent croisé au jardin Darcy, tout raplapla qu’il est, avec son œil unique planté sur le tranchant du front. Et, hormis peut-être cet œil orbiculaire, je n’y aurais pas non plus retrouvé di Rosa, dont les sculptures et figurines sont très généralement rondes, plantureuses voire carrément mafflues. En quoi le cadet di Rosa est bien représentatif de son école et, au-delà, de l’ensemble de la peinture sétoise. Celleci, pour aider à comprendre, ressemble tout à fait à la cuisine locale : copieuse, colorée, très épicée et considérablement cumulative. Avec en plus une certaine violence joyeusement provocante. Amateurs de distinction et de bon goût, passez votre chemin, là n’est pas le propos. Ou plutôt si, a contrario : il s’agit de s’affranchir de ces catégories-là, de leurs représentations, du néo conformisme inhérent à la marchandisation de l’art. À y regarder de près, l’original ours de Pompon n’était pas loin en son temps d’exprimer de semblables valeurs. Mais celui de di Rosa, en plus, est marrant. Et ça, c’est très sétois : la dérision de l’art dominant, jamais lointaine. La ville de Sète est partagée en son milieu par un grand canal qui coule vers la mer. Sur le canal, les thoniers, les chalutiers, les barcasses. Au bord, les terrasses bien serrées. Une sorte de colonne vertébrale liquide où concomitent travail et hédonisme. La vie quoi. Sur une des rives, le centre d’art contemporain ; comme qui dirait ici, le FRAC. Sur l’autre rive, le MIAM : musée (!) international (!) des arts modestes et non modernes, comme je l’ai lu avec consternation dans le BB64. Rien à voir. Au contraire. Ce MIAM fut créé par les frères di Rosa et quelques drôles pour abriter toutes ces formes d’art populaire qu’on ne voit jamais dans les musées. Des machins inclassables, souvent récupérés ou détournés, grossiers matériaux réhabilités par les mains et l’imagination de gens qui ne se veulent pas forcément des artistes mais qui le furent, pourtant, au moins une fois. Aucune hiérarchisation entre «haute» et «basse» culture. Aucune référence à l’art naïf qui est une contradiction dans les termes. Mais un goût affiché pour l’éphémère et le dévalué, le travail manuel, la folie, l’irrévérencieuse déconnade, la liberté sans

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by LaFP

contraintes esthétiques ; tous les rejets concrets ou idéologiques de la consommation. Est-ce que c’est beau ? Là n’est pas la question. Et moi, c’est ça justement que je trouve beau. Ces deux musées sont d’un côté et de l’autre du canal. Pas face à face, non, mais bien séparés. Et pas forcément complémentaires, quoiqu’ils aient partiellement la même clientèle, celle des musées, disons. Il y en a qui ne vont jamais dans l’un ou dans l’autre. Mais surtout, il y en a qui ne vont jamais ni dans l’un ni dans l’autre et qui restent de loin les plus nombreux. Ce serait plutôt eux la question. Au centre d’art contemporain, on va pour réfléchir. À l’art surtout. C’est ce que peut faire de mieux un centre d’art contemporain et ce n’est pas rien ; on peut y ressentir certains bonheurs, parfois. Au MIAM, on va pour d’autres raisons, qui ont moins à voir avec les idées qu’avec les pratiques, et sans doute moins avec les beauxarts qu’avec les modalités de la création en société. Donc avec les fonctions de la culture. C’est plus politique. Et c’est assez d’actualité non ? On ne doit pas s’étonner ; par leur recours aux arts popu (BD, pub, comics, graffitis…), les bricolos de la Figuration libre, aujourd’hui internationalement bankables, voir leur cousin Basquiat, se souviennent qu’ils étaient d’abord des rockers fauchés. Avant de faire école, ils firent un groupe punk. Normal. À Sète, on fabrique des musiques dans beaucoup de cafés et des ateliers de n’importe quoi un peu partout. C’est la culture du faire, même si ce qui est fait n’est pas toujours terrible. On doit convenir qu’il y a dans cette ville une belle densité de rapins catastrophiques et de musicos approximatifs, mais quelle énergie, quel élan ; on peint un peu tout, les murs, les portes, les poteaux, les cailloux, les boîtes aux lettres. Même quand c’est moche, ça donne des couleurs au monde et du mouvement aux jours. Or voilà que j’apprends, qu’après le truc à Pompon, Dijon prépare une exposition de Richard di Rosa. Excellente idée. Je sais pas si ça va plaire ici, mais quel bon projet. On devrait d’ailleurs aller plus loin : lui demander de créer un musée des arts modestes bourguignon, ça ferait un bien énorme, vindiou. On a déjà, enfin presque, le cadre idoine : la future Cité de la Gastronomie. Pour plusieurs raisons, il y serait parfaitement à sa place. Ne serait-ce que parce qu’un MIAM chez Miamiam, ça aurait de la gueule. Et que dans le contexte, ça ne manquerait pas d’estomac. ■


BB PUBLI INFO

Le Boucanier Depuis 40 ans, le rendez-vous incontesté des amateurs de poisson et de fruits de mer.

Vieux flibustiers, vos fans se comptent par milliers !

Attention, ne confondons pas : un boucanier n’est pas un forban, ni un pirate, et seuls les habitués osent traiter François Kaiser de vieux loup de mer, trinquant avec lui après le service à la santé d’une maison quadragénaire qui a tenu bon le cap. Les frères Kaiser (Emmanuel est en salle, à l’accueil) ont repris la barre quand Michel Laleur est parti au soleil des Antilles pour d’autres aventures. Ils ont passé vingt ans de leur vie au service de ce drôle de bateau et la cuisine, plus que l’air de la mer, semble leur avoir réussi. Depuis 1975, on ne peut même pas imaginer le nombre de plateaux de fruits de mer magnifiques, de soles meunières ou de bars de ligne qui sont sortis chaque jour de la cuisine. Sans même parler des merlans et d’autres poissons moins nobles dont on a pu se régaler, en toute simplicité, au simple menu du marché, le midi. Du frais, du premier choix, du cuit à la perfection, c’est tout ça, le Boucanier. Pensez à commander assez vite vos plats à emporter pour les fêtes. Saumon fumé, pâté chaud, foie gras de canard, saumon gravlax sont maison, évidemment, et en quantité limitée.

Le Boucanier

75 av. Roland Carraz, 21300 Chenôve.

03 80 52 60 41 Fermé dim et lun. Menu du marché à 21,50 €. Magnifique plateau Boucanier à emporter à 37,10 €. Plateau de fruits de mer Royal à emporter 57,50 €. Service tardif le soir.


agenda

Kids

■ par Gaëlle et Olivia, les Petites Graines

Décembre Noël en scène © DR

Une surprise pour Noël © DR

Chaque nouveau Bing Bang annonce finalement une nouvelle saison. Pour ce nouveau numéro hivernal, les Petites Graines vous proposent un agenda qui, en ces temps moroses et perturbés, ne vous donnera pas envie de rester chez vous, blottis au coin de la cheminée… Qui plus est, l’agenda kids ne déroge pas à la règle imposée et les petites graines se plantent aussi à Besançon pour une sélection d’activités et de spectacles à faire briller les yeux de tous les enfants !

● En attendant Noël… des ateliers ● L’esprit de Noël

◄Noël en scène à la Minoterie

La Minoterie fête Noël autour de quatre journées dédiées aux arts pour tous, dès le plus jeune âge avec notamment, côté spectacles, du théâtre à partir d’un an, un cirque de puces savantes tout public et un ciné-concert qui vous amènera à la rencontre de drôles d’animaux… Le samedi 19 décembre, le festival fera également la part belle aux ateliers et aux animations pour le jeune public : atelier «la fabrique à sons» pour les tout-petits, atelier création de himmeli (mobile finlandais) avec Chachaboudin, fabrique de pop-up ou encore atelier chant en famille. Voyage au pays du Père Noël garanti ! Du mer 16 au sam 19 déc. / la Minoterie / Dijon / tout public à partir de 1 ans / 0 à 5 €/ Réservation 03 80 48 03 22

Le café des pratiques à Besançon

Le temps des histoires… 30 minutes d’histoires à écouter. Mer 16 déc. à 16h30 / gratuit Atelier d’éveil musical pour les tout-petits spécial chants de Noël. Ven 18 déc. de 10h à 10h45 /5 € LE CAFE DES PRATIQUES, Espace de convivialité, de jeux et de fabrication / rue de Belfort / Besançon Renseignements et inscription : cafedespratiques@gmail. com ou 03 81 56 20 65

▼Mon mercredi Architecture

A partir de l’exposition « Architecture de Papier», les enfants sont invités à créer leurs propres villes à suspendre. Mer 16 déc. / à partir de 8 ans / Maison de l’architecture de Franche-Comté / Besançon / Réservation 03 81 83 40 60

Les ateliers vacances chez les Petites Graines

Du dim 20 au mer 30 déc. Juste avant Noël, les Petites Graines s’occupent de vos enfants et vous laissent vous affairer à vos derniers préparatifs ! Dim 20 déc. de 15h à 17h : après-midi festif avec un spectacle de magie, un atelier de lettres au Père-Noël, photoBooth et un goûter aux saveurs de Noël. 30 € l’après-midi – à partir de 4 ans Lun 21 déc. de 14h30 à 17h30 : confection de spéculos et petites décorations de Noël ; Mar 22 de 14h30 à 17h30 : création d’un sapin-livre et création en pâte Fimo autour de Noël ; Mer 23 de 14h30 à 17h30 : atelier senteur (élaboration d’un pot-pourri de Noël) et création d’un centre de table ; Jeudi 24 de 10h30 à 12h : atelier cuisine (confection de Zimsternes). Tarif : 20 € l’atelier par enfant ou 30 € l’après-midi complet par enfant avec le goûter – à partir de 3 ans Et d’autres ateliers créatifs pour prolonger les fêtes les 26, 28, 29 et 30 déc. avec notamment un atelier pour les moins de 3 ans le mer 30 de 10h à 11h. Plus d’informations et programme détaillé sur le site www.lespetitesgraines.fr Renseignements et inscriptions 03 80 29 49 73 ou lespetitesgraines21@orange.fr 78


● Bien au chaud… Les séances cinéma aux couleurs de l’hiver

◄Une surprise pour Noël

Les trois petits cochons © DR

Les préparatifs de Noël battent leur plein à Sapinville. Andrew rêve d’adopter un petit husky tandis que Sofia aimerait être près de ses amis pour célébrer les fêtes de fin d’année. Deux contes d’hiver sur lesquels souffle l’esprit de Noël. À partir de 2 ans / Cinéma Eldorado / Dijon / 4 € / Renseignements 03 80 66 51 89

◄Neige et les arbres magiques

A la veille des grandes vacances, Prune quitte ses parents pour la traditionnelle «sortie scolaire de fin d’année», mais une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville… Ce magnifique conte hivernal est précédé de trois histoires charmantes où les arbres s’animent et jouent un rôle à chaque fois inattendu. À partir de 4 ans / Cinéma Devosge / Dijon / Renseignements : cinedevosge.fr

▲Marionnettes : les trois petits cochons

Comme dans le conte éponyme, les trois petits cochons décident de s’affranchir des conseils de leur maman pour vivre comme des grands. Et c’est là que leurs soucis commencent. Dès 3 ans. Dim 27, lun 28 et mar 29 déc. 2015 / séances 10h30 et 16h30 / Dijon / Grande orangerie du jardin de l’Arquebuse / adultes 7 € enfants 6 € - groupes 5 € / 03 80 72 41 27

● Pour se faire un petit peu peur …

La Vouivre à Besançon ►

L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon présente, avec la complicité du Musée comtois, une exposition autour de la Vouivre, figure légendaire franc-comtoise. Spectacle de feu tout public et atelier de création pour enfants viennent enrichir l’exposition. Exposition «Tentations ou l’art de la Vouivre» - du 2 nov. 2015 au 31 janv. 2016 - Musée comtois Spectacle «La Vouivre, de l’origine à la légende» - Dim 20 déc., à 14 h 30 et 16 h 30 - Musée comtois. Durée 1 h / sur réservation au 03 81 87 83 33 Atelier : Les enfants sont invités à créer leur propre Vouivre. Dim 20 déc. à 11 h ; les 21, 22, 27, 28 et 29 déc. à 11 h et 15 h. / Salle pédagogique du Musée comtois / Besançon / Durée 45 min à 1 h / De 4 à 12 ans / sur réservation 03 81 87 83 33

▼Théâtre à Besançon

2 500 à l’heure, ce sont 2 500 ans d’histoire du théâtre en une heure et des poussières ? C’est possible ! Chronomètre en main et dans un joyeux irrespect de la chronologie, ils donnent à voir en accéléré toute l’histoire du théâtre occidental, de la naissance de Dionysos aux grands metteurs en scène du XXe siècle, en passant par Tchekhov, Ionesco, Adam de la Halle, Brecht, Feydeau, Corneille… Un hymne au théâtre et au plaisir de se raconter des histoires. Du mar. 15 au ven. 19 déc. / CDN Besançon Franche-Comté / Besançon / 19h ou 20h / à partir de 10 ans / réservation 03 81 88 55 11

2500 © DR

Pierre and the loup à Dijon ►

Un chef d’orchestre farfelu se trouve bien embêté de s’être vu refuser la mise à disposition de l’orchestre pourtant indispensable à son projet. Quatre saxophonistes lui proposent alors leur aide. En dépit de bien des règles et empêchements, ils racontent, à cinq et à leur sauce, une histoire qui ressemble à s’y méprendre à l’originale, exception faite de l’écriture jazz. Et c’est énorme ! SPECTACLE Pierre and the loup par la Compagnie Heavy Fingers Sam. 19 déc. / cellier de Clairvaux / Dijon / 14h30 / à partir de 2 ans / Réservation 06 78 27 60 06 79


agenda

Kids

Janvier

◄▲Un festival au cœur de l’hiver

En plein cœur de l’hiver, Modes de vie propose des projets artistiques participatifs avec des habitants des sept quartiers de la politique de la ville de l’agglomération dijonnaise. Les Petites Graines ont choisi pour vous quelques moments (plus particulièrement destinés aux enfants) de ce festival intergénérationnel et pluridisciplinaire. Les énergumènes > EXPOSITION ARTS PLASTIQUES : à la découverte des œuvres issues des ateliers encadrés par Julia Morlot, avec des enfants des Grésilles-Dijon et de Chenôve. Du 27 jan. au 21 fév. / Dijon et Chenôve / Musées du centre-ville, Centres Social des Grésilles, Espace Le Tremplin / Tout public Comptines en chœur > INSTALLATION SONORE ET PLASTIQUE : création issue des ateliers encadrés par la Cie Petits Papiers, avec des enfants et adultes de Fontaine d’Ouche. Ven 29 jan. de 16h à 19h / Dijon / École J-B. Lallemand, Fontaine d’Ouche / Tout public Energumène © DR

Le mercredi de l’orchestre à Besançon

C’est une des «marques de fabrique» de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté que de faire découvrir aux plus jeunes la musique symphonique. Pour cet après-midi consacré aux enfants, l’orchestre propose un atelier ludique et un concert afin de découvrir en famille les sonorités de l’orchestre. Violon, trombone, tam-tam, hautbois, cymbales… Venez mettre votre oreille à l’épreuve grâce à un loto sonore des plus étonnants. Pour le concert, les musiciens vous invitent à les retrouver autour de la musique et du mythe de Carmen. A partir de 5 ans Mer 13 jan. / De 13h30 à 14h30 ou de 14h30 à 15h30 : loto sonore / grand kursaal / Besançon / Gratuit sur inscription auprès de l’orchestre 03 81 87 84 44 Mer 13 jan. / 17h : concert famille autour de Carmen / les 2 scènes / Réservation 03 81 87 85 85

Carmen Turakie © DR

Février

◄Théâtre/cirque Cie Magnie © DR

▲Une Carmen en Turakie, théâtre d’objets à partir de 10 ans

Le Turak pésente un théâtre d’objets visuel et sonore à partir de matériaux de récupération. D’un côté, les objets oubliés dans les greniers, les rues ou sur les plages. De l’autre, des bouts d’airs musicaux qui hantent la mémoire collective. Dans cette libre adaptation de l’opéra de Bizet, Carmen quitte Séville pour visiter la Turakie, un petit pays qui peut exister dans l’imaginaire de chacun. Mar 9 fév. / 20h - Mer 10 fév. / 19h - Théâtre Ledoux / Besançon / 03 81 87 85 85 80

Après grand c’est comment ? par la Compagnie Manie. Titus, est un petit garçon qui ne parle pas. Il voit et entend des choses que les Grands, trop pressés, trop occupés, n’arrivent plus à percevoir. «Après grand c’est comment» est un spectacle pour prendre le temps d’interroger notre rapport au réel à travers les yeux d’un enfant. En première partie, la restitution des enfants des Grésilles et de Longvic. Dim 25 fév. 2015 à 15h / Longvic / Espace Jean Bouhey / Dijon / à partir de 6 ans / 50 mn

À titre provisoire : performance sonore dansée pour Modes de Vie

Création d’Aline Reviriaud, Antoine Dumont, Léo Lequeuche avec des adultes et des adolescents de la Fontaine d’ouche. En ces temps de perturbations, la culture doit être de plus en plus ouverte aux enfants de toutes origines, à tous les publics, dans tous les quartiers, dans tout le pays. La culture, le partage, l’échange, la proximité sont essentiels. En témoigne ce projet «A titre provisoire» monté en collaboration avec l’Opéra Dijon et Idem Collectif, où se retrouveront en scène ou en mots de jeunes élèves primo-arrivants, des femmes d’origines diverses et deux artistes, danseur et créateur sonore. Jeu 11 fév. à 19h / Dijon / Opéra / Foyer du Grand Théâtre / Tout public à partir de 12 ans


◄À pas contés du 5 au 18 février : à ne manquer sous aucun prétexte ! ▼

Véritable fête des arts et du spectacle vivant, le festival A pas contés est un festival international dédié à la rencontre entre le spectacle vivant, les arts et tous les publics à partir de 10 mois. Cette parenthèse festive du mois de février vous fait oublier, pour un moment, le froid de l’hiver. Des ateliers, des journées pros, 26 spectacles, 11 créations dont 2 premières et parmi les temps forts à ne pas manquer : La petite séance (Samedi 13 & dimanche14 fév. 2016 au Cinéma Eldorado) et Le Carnaval du festival ( Jeudi 18 fév. 2016 à 15h Place de la Libération) pour une clôture très colorée. La compagnie associée à cette édition est : Caribou d’Cie qui présente un spectacle : Les sales histoires de Félicien Moutarde, à partir de 7 ans et une exposition : Les dessins de Pierre (metteur en scène de la Cie), du 5 au 18 fév. dans le Hall de l’A.B.C. Comme l’an passé, le salon du livre inaugure le festival le vendredi 5 et samedi 6 fév. , sur le thème de la lettre et la correspondance. Pour la deuxième année de suite il s’installe salle Devosge. Du 5 au jeu 18 fév. / Minoterie – salle Devosge – théâtre des Feuillants – Parvis Saint-Jean / Dijon / Infos et réservations ABC : 03 80 30 59 78

Mars Bistrot de la scène - Rosie Rose

Dans un décor cartoonesque, Rosie Rose, petite femme enjouée, se laisse entraîner par la magie de l’inattendu. Son petit home «so British» se met à vivre comme un partenaire de jeu et fait basculer le spectacle dans un conte de fée du quotidien. Rosie Rose y déroule son petit cirque intérieur peuplé de balles, d’ombrelles, de chapeaux et de hula hoops... Un spectacle de jongleries et bricoles par la Compagnie Opopop. A partir de 5 ans. Mer 16 mars / séances à 15h & 17h / Bistrot de la scène / Dijon / Infos et réservation : 03 80 67 87 39

LES SALES HISTOIRES DE FELICIEN MOUTARDE © Damien Chanez

Rouge - Danse hip-hop / avec les parents

Depuis près de vingt ans, Mickaël Le Mer et sa compagnie S’poart créent une danse hip-hop marquée d’une sensibilité à la fois poétique et urbaine. Sa dernière pièce interroge la symbolique et les émotions d’une couleur paradoxalement absente de la scène. Mer 30 mars / 19h - Jeu 31 mars et Ven 1e avril / 20h / Théâtre Ledoux - Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon 03 81 87 85 85 Rouge © DR

Rosie Rose © Vincent Arbelet

Blanche-Neige ou la chute du mur de Berlin – Ciné-spectacle avec les parents

Et si la belle-mère n’était pas la grande méchante que l’on croit tous connaître ? Elle a peut-être des choses à dire avec une adolescente gothique à élever… C’est une vision à rebrousse-poil de BlancheNeige, proposée par la compagnie La Cordonnerie. Les voix, la musique et les bruitages sont recréés sur scène. Mar 1e mars / 20h - Mer 2 mars / 15h et 19h - L’Espace - Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon / 03 81 87 85 85 81


agenda électrique

C’est chronique

chez Binoche

Pleurer et revivre

■ par Thierry Binoche

Arman Méliès © DR

Lors de ma précédente chronique, je me plaignais d'une année 2015 noire et triste. Je n'imaginais pas que le pire était à venir ! Cet automne restera comme l'un des plus douloureux, une blessure à jamais ouverte. Comme si tout ce en quoi je croyais s'écroulait. Finie l'insouciance de nos, déjà lointaines, jeunes années. Le monde change et devient si dur, si cruel, si imprévisible. Je suis un passeur et, depuis des décennies, j'essaye de donner envie d'aller aux concerts, aux spectacles. Je suis un jouisseur et j'aime à partager des verres, des repas avec les amis et ce sont à ces simples choses que l'on s'est attaqué. Mais la vie continue alors, après les larmes, ne baissons pas les bras et continuons à sortir, rire et jouir de la vie. Commençons cet agenda avec un peu de nostalgie comme un retour au bonheur d'antan : The Australian Pink Floyd show offrira un live-show ambitieux et spectaculaire

Imuvrini © DR

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pour faire vivre au public un concert des Pink Floyd comme s’ils étaient sur scène. Mise en scène, musique, lumières lasers : la ressemblance est saisissante ! Direction la Corse avec I Muvrini, véritables icônes sur l’Ile de Beauté. Aujourd’hui, à travers la force du chant polyphonique et leur ouverture sur les musiques du monde,le duo fraternel diffuse ses messages de paix et de tolérance au-delà des frontières. Pour ceux qui les auraient ratés, Souchon-Voulzy continuent une tournée exceptionnelle dans tout l’Hexagone pour présenter avec la générosité qu’on leur connaît, le fruit de leur travail. Après 7 ans d’absence, Francis Cabrel fera son grand retour pour présenter « In Extremis » son 12e albumstudio de compositions originales. Un plaisir de retrouver l’homme d’Astaffort et son bel accent chantant. Autre duo plus récent AaRON où la complicité entre Simon Buret et Olivier Coursier est telle

Caravan Palace © Antoine Delaporte

que ce groupe reste unique. Et revient avec un troisième album « We cut the night » sombre et véhément, d’où émerge une electro-pop drapée dans un clair-obscur saisissant. Le nouveau Caravan Palace, ça râpe aux entournures, c’est punchy, c’est décadent, c’est groovy, toujours évident, ça prend son temps et ça brille dans le noir, à retrouver à La Commanderie de Dole. Grosse soirée à La Rodia avec J.C.Satan anges rebelles, Ten Volt Shock condensé d’énergie punk, de transe noise, de mélodie indie rock et 2Methyl dont la précision des machines rencontre l’énergie de la batterie acoustique. Février sera marqué à Besançon et à Dijon par le festival GénériQ (voir par ailleurs). Sur les conseils de ma jeune et néanmoins éclairée collègue Alexandra je pourrais réserver la soirée avec Savages, Other Lives, Bantam Lyons, Jesse Mc Cormack. Un peu de douceur dans ce monde de brutes avec Claire Diterzi qui

AaRON © François Berthier


n’est définitivement pas une chanteuse comme les autres. Diterzi dérange, elle bouscule, et elle ravit. Du côté des révélations, Feu ! Chatterton s’impose dans le paysage musical comme la relève moderne et élégante du rock français. Rémoise pleine d’avenir et de talents, Jeanne Added propose une pop électronique et post punk tellurique, ballade cinématique et fièvre rythmique. Une bouffée d’air frais à couper le souffle. Elle partagera la scène avec Arman Méliès et son indie-rock épique et impétueux, lyrique et ombrageux. Pessimiste, Arno ? « J’ai peur pour l’avenir » dit-il. Un constat tempéré par un humour teinté de surréalisme. « Magritte est mon voisin » rappelle-t-il. Le chanteur réclame d’ailleurs cet héritage. « Je suis un surréaliste, la musique est surréaliste. » Ce qui s’accommode à merveille d’un état d’esprit optimiste. « Je veux rester positif. » « J’ai les fesses dans le beurre » chante-t-il d’ailleurs sur l’album, rappelant qu’il appartient à une génération privilégiée. A ma génération et à celles qui suivent je ne le répéterai jamais assez : Carpe Diem !!! Profitez de la vie encore et encore ! ■

Claire Diterzi © Micky Clément

Feu Chatterton © Fanny Latour Lambert

■ Les Dates à retenir ► THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW mardi 12 janvier 2016 Zénith Dijon ► I MUVRINI jeudi 14 janvier 2016 à 20h Zénith Dijon ► ALAIN SOUCHON ET LAURENT VOULZY jeudi 21 janvier Micropolis Besançon ► ARNO 30 janvier à Chenôve, 5 février à Lons, 5 mars au Moulin de Brainans ► FRANCIS CABREL mercredi 16 mars 2016 ZENITH DIJON ►AaRON : vendredi 22 janvier La Rodia Besançon, mercredi 27 janvier La Vapeur Dijon

►J.C.SATAN, TEN VOLT SHOCK, 2METHYL La Rodia vendredi 19 février 2016 ► SAVAGES, OTHER LIVES,BANTAM LYONS, JESSE MC CORMACK : 26 février la Vapeur Dijon ► CLAIRE DITERZI samedi 05 mars Théâtre des Feuillants Dijon ► FEU ! CHATTERTON samedi 12 mars La Vapeur Dijon ► JEANNE ADDED ARMAN MÉLièS mercredi 16 mars La Vapeur Dijon

Jeanne Added © Marikel Lahana

Zenith de dijon Vendredi 20 - 20h30 Samedi 21 - 14h / 17h30 / 21h Dimanche 22 - 15h

Nouveau Spectacle “believe”

Euromuses - 03 80 30 61 00 www.euromuses.fr Et points de vente habituels : Fnac - Leclerc - Carrefour - Cora Intermarché - Digitick... 83


Actus Boutiques Dijon-Besançon,

regards croisés

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Passage Pasteur - Besançon © YMW Yves Morel (Images 3D)

Place Jean Macé - Dijon © DR


Halles - Dijon © DR

Marché couvert - Besançon © DR

Deux villes sur fond de campagne ! Difficile d’imaginer deux villes si proches et si lointaines à la fois, au quotidien. Surtout quand on les découvre à l’approche de l’hiver, au coeur d’une campagne politique qui plombe l’ambiance festive de Noël, après une suite d’évènements qui n’avaient déjà pas fait que réveiller le meilleur dans toutes les tranches d’âge concernées. Bing Bang, depuis 15 ans, s’intéresse à la politique urbaine, regardant où il met les pieds, dans les rues, sans pour autant rêver béatement d’un monde idyllique (même si on parle mariage ici). Nos opinions politiques, nous les gardons pour nos débats internes. Comme nous sommes des trekkeurs urbains, nous n’allions pas nous lancer dans un nouveau débat autour de l’avenir de cette Franche-Bourgogne que nous avions gentiment moquée dans un numéro estival, vous donnant d’ailleurs un avant-goût du guide touristique que nous ferons un jour. À l’heure où nous écrivons nos derniers papiers, nous ne savons pas encore qui sera le gagnant ou la gagnante du second tour des élections. Un vieux fond d’optimisme nous pousse à croire que ce sont des amoureux de cette région qui en auront la gestion, mais bon... Nous pourrions déjà laisser flotter le drapeau noir sur la marmite à fondue, mais l’hommage républicain rendu à travers un autre drapeau par Alex Doré, photographe sous tension, suffit pour avancer la couleur. Nos couleurs.

Nous avons voulu une nouvelle fois privilégier la ville à la campagne, dans ce numéro, parce qu’il s’agissait de campagne politique. Dans le prochain, nous irons nous mettre au vert, par réaction. Dans ce numéro 65, par dérision, nous avons choisi de jouer la carte «Mariage du Siècle» entre Dijon et Besançon, non pas pour défendre une couleur politique, mais parce que nous somme soucieux de notre qualité de vie à l’avenir. Si on a poussé la porte du magasin Bleu Marine à Besançon, c’est seulement pour rencontrer son propriétaire, impliqué dans le renouveau du commerce... dijonnais. Si nous avons suivi les deux adjoints au commerce, dans des rues en pleine mutation, c’est parce que les deux villes vont devoir rapprocher leur conception du tourisme et du commerce afin que leurs deux coeurs puissent battre à l’unisson. Si nous avons craqué pour la vie du marché quotidien à Besançon, pour la nouvelle librairie installée dans un ancien ciné, pour les drôles d’artisans réunis dans leur drôle de maison à Battant, pour un centre commercial qui ouvre en plein centre-ville, c’est non sans raison. C’est parce que Dijon vit une mutation que l’on a encore du mal à percevoir, et qu’aller voir ailleurs ce qui se passe vaut mieux que de se morfondre dans son coin de rue. ■ Gérard Bouchu

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Actus Boutiques

We are Besançon

Besançon, sous le soleil, par un matin frisquet. Parking près des Halles du Marché Beaux-Arts, idéal pour se garer. Des halles ouvertes tous les jours, jusqu’à 19 heures, sauf lundi et dimanche après-midi, UN CHOC (comme disent depuis trente ans les journaux à chaque lendemain d’élection quand le FN gagne des points). De la vie, du frais, du local, du bio, du bon, on en reparle dans notre prochain numéro. Notre mission, quasi impossible : faire un tour de la ville en une journée, pour découvrir ses quartiers, ses artisans, ses bars, ses restos, ses vitrines, en compagnie du directeur de l’office de tourisme, Gilles Dreydemy, et de l’adjoint au maire chargé du commerce, Thierry Morton, aussi en charge du tourisme. Intéressant, doublement intéressant même. Le tourisme a besoin du commerce et vice-versa. À Besançon, on en est conscient. Une Grand-Rue animée qui ne connait que deux vitrines en berne, on se frotte les yeux. Non, on n’est pas dans «Tintin chez les Soviets», il y a de la vie derrière tout ça. Une vache qui fait la promo du Doubs et un magasin qui est la vitrine des produits du département, sympa (on nous glisse que ce sont des transfuges dijonnais, est-ce seulement possible ?)... Grosse surprise : un centre commercial tout nouveau, tout beau installé en plein cœur de ville. Les passages Pasteur sont la vitrine commerciale d’un projet urbain vieux déjà d’une décennie. 15 000 mètres carrés dévolus à des marques qui ont quitté la périphérie pour rejoindre le centre-ville, on applaudit. En attendant quand même de voir des indépendants pointer leur nez, des brasseries s’y installer car, pour l’heure, on y passe un peu vite, dans ces jolis passages.

Atinum © DR

De quoi inciter certains à tenter l’aventure de concept-stores originaux comme Omnibus (galerie, magasin de vêtements, salon de thé) ou de bars-restos dans l’air du temps (on en parle dans nos pages «A boire et à manger»). Ou encore d’imaginer Utinam, magasin forcément dans l’air du temps, vitrine récente consacrée à l’horlogerie contemporaine, idéalement placée face au musée du Temps, comme il se doit. Lorsque nous irons faire un tour au marché de Noël, Patrick Bouzat, responsable du service commerce-artisans-services, s’amusera de nous voir nous enthousiasmer pour la chaleur, l’atmosphère,l’authenticité de l’endroit.Lorsqu’on s’étonnera de voir des guirlandes dans les arbres (chose impensable à Dijon, hélas !) ou des stands de vins chauds, couscous, pizzas animés par des riverains à Battant, à deux pas d’une église, il nous fera comprendre qu’il faut parfois savoir se battre contre les habitudes. Battant, ancien quartier sinistré, revit aujourd’hui grâce à l’implantation d’artisans, comme le collectif Zone Art animé par Viviane, une ancienne costumière qui a réuni une quinzaine d’artisans d’art dans ce centre ouvert tous les jours pour les fêtes (jeu, ven, sam, sinon). Heureux Bisontins.

Passage Pasteur © DR

À la sortie, découverte d’un centre-ville bien vivant. Près de 800 enseignes, qu’on retrouve aussi à Dijon, certes (Swarovski, Devred, Kiko, H&M, etc) avec une belle nouveauté : L’Intranquille, une vraie belle librairie qui vient d’ouvrir ses portes et occupe tout l’espace d’un ancien cinéma (ce qui rappellera des souvenirs aux Dijonnais). Michel Mechiet, son concepteur, en est déjà à 60 000 références (bientôt 100 000 !). Un étage complet consacré à la jeunesse, et un café bientôt sous la coupole, pour buller un peu. Le samedi, tout le centre est réservé aux piétons. Un choix qui attire encore plus de visiteurs venus de Suisse (où les magasins sont fermés).

L'intranquille © DR

Atelier Battant © DR

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Colombus - Place Darcy © DR

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You are

Dijon « Le centre-ville, c’est la grande chance de Dijon. » Danielle Juban, adjointe déléguée à l’attractivité, au commerce et à l’artisanat, l’a redit à son homologue bisontin, qu’elle a accompagné le temps d’une courte balade dans un centre-ville qui pourrait être classé demain en ZTI (zone touristique internationale), ce qui permettrait à certains magasins d’ouvrir le dimanche et en soirée. Il n’y a pas que les Chinois qui seront ravis de découvrir une ville encore animée, une fois la messe finie. Danielle rêve de faire vivre les halles centrales le temps d’un brunch dominical et musical. Et nous donc ! Reste à trouver les producteurs qui accepteront de jouer le jeu du marché de producteurs, ce jour-là. Parmi les autres projets qui lui sont chers et auxquels on applaudit de nos petites mimines, il y a la piétonisation de l’hyper-centre, qui va se poursuivre dès la fin de l’hiver autour des places JeanMacé et Cordeliers, entre les rues Charrue-Berbisey-Piron, qui devraient reprendre vie, si l’on assiste ici au même phénomène qu’autour des Godrans. Et bien sûr d’une place Grangier où le végétal remplacerait le béton, faisant ainsi une rupture totale avec la politique menée jusqu’alors dans le secteur. Tout cela dans la continuité des travaux de la nouvelle Poste et du futur passage qui devrait voir le jour (si l’on peut dire pour un passage couvert) dans l’ancien CCAS. Que des lieux pour boire un verre, grignoter, flâner en terrasse se multiplient, voilà qui ne peut que plaire à la clientèle locale autant que touristique : après le Colombus Café, place Darcy, voilà Lulu qui plante sa petite graine rue de la Poste, pour la rendre déjà plus végétale.

De nouvelles boutiques (Swarovsky, L’Occitane, Jules) ont déjà redonné lumières et vie à la rue de la Lib, et on attend la suite avec impatience : Bio c’est bon, Kiko, etc... Des ouvertures qui arrivent à point nommé (voir pages suivantes) pour faire le lien avec la future zone piétonne qui devrait accueillir un salon de thé chic, place Jean-Macé, une brasserie et plus s’il faut croire Monsieur Commerce, alias Thierry Huguenin, l’homme de l’ombre qu’on voit partout... Déjà, cette zone sinistrée a repris goût à la vie, avec l’ouverture de Lunn, la Chocolaterie de Bourgogne et Spartoo, rue Piron, et d’Urbanité, resto-boutique plus bobo que bio rue Charrue. Danielle Juban a d’autres projets pour Dijon, qu’on ne peut que soutenir, comme ouvrir une boutique pour faire découvrir les vins des côteaux dijonnais, ou installer un kiosque à journaux à la place de l’arbre-mort de Didier Marcel, qui devrait avoir trouvé entretemps un lieu plus adéquat, à moins qu’un lobby local ne pousse à son maintien rue de la Lib. On a fini la balade, avec l’adjointe à l’ouverture (du dimanche !) rue Verrerie, chez Laurent H, qui a repris la boutique Showrooms (une des plus belles vitrines de la vieille ville, ceci dit au passage) avant de jeter un œil sur un drôle de Bazar, au 8 rue Chaudronnerie, et de sniffer de la truffe fraîche à la boutique de la Truffe, juste en face. La suite, au printemps, avec d’autres news fraîches, on espère. ■ Gérard Bouchu

Place des Cordeliers © DR © DR

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Actus Boutiques

Zoom

Zoom

Zoom Les nouvelles vitrines de la vie dijonnaise ■ par Cynthia Benzane

◄ Les montres Lip

reviennent en terres franc-comtoises Lip ! Une histoire débutée en 1844 à Besançon, délocalisée par la suite, pour finalement revenir sur sa terre natale en 2015. On aime ces montres au design vintage, aux cadrans travaillés et aux bracelets en cuir qui en jettent. Les collections sont à la fois classiques et résolument dans l’air du temps. On craque pour les modèles à gros boutons jaunes, rouges, dorés, aux cadrans carrés plus contemporains. Une seule boutique les vend en exclusivité pour l’instant : Juanne Montres à la Toison d’Or. Le saviez-vous ? Une montre Lip a été offerte à Winston Churchill tandis que d’autres modèles ont été portés par Charles de Gaulle et Eisenhower. Rien à voir avec les présidents bling-bling du XXIème siècle ! Juanne Montres : Centre commercial de la Toison d’Or. Tél : 03 80 70 06 00. goldidier@orange.fr. Du lun.au ven. de 10h à 20h et le sam. de 9h à 20h.

© Manga T

Le Japon vu par les geeks ▲

Officiellement Manga-thèque, salon de thé et boutique dédiée à la culture japonaise, officieusement repère de geeks accros aux boissons apaisantes, aux bandes dessinées qui se lisent de droite à gauche et aux petits bonhommes à têtes de chats. Laéna a pu lancer sa boutique Manga-T grâce à d’importants dons sur un site de financement participatif (et bien sûr grâce aux geeks !). L’ambiance est bon enfant, les couleurs ne manquent pas et chaque coin fourmille de petits objets. Des sucreries en tous genres aux bijoux sushis, en passant par des vêtements ou du thé… Attention, c’est un piège pour les parents : petits enfants et grands ados (grands enfants aussi !) ne repartiront pas les mains vides. Manga-T : 4, passage Darcy. Tel : 03 80 43 86 29. Ouvert du lundi au dimanche de 14h à 19h.

De la Bière à la Lunn ►

La transformation du lieu a été spectaculaire. Du Palais de la Bière à la boutique Lunn, la clientèle a rentré son ventre et enfilé des jupettes. Non, le kil de rouge n’a pas été remplacé par le kilt d’un Écossais, les filles, inutile de fantasmer. Si une présence féminine a bien investi l’endroit, c’est pour permettre à des femmes bien sous tout rapport, mais sensuelles en même temps, de choisir ses tenues chics. Nous pouvons parler d’exclusivité puisqu’il n’y a que 5 boutiques en France. Pantalons, petits hauts et accessoires… Pour vous réchauffer, à défaut d’un vin chaud, il y a aussi des pulls vraiment mignons. Lunn : 2, rue Berbisey. Tel : 03 80 41 90 25. Ouvert lundi de 14h à 19h. Du mardi au samedi de 10h à 19h.

Spartoo © RP

Lunn T © RP

◄ Spartoo... Too much ! Des chaussures d’internet, en vrai Jusqu’à présent les enseignes avaient tendance à disparaître pour privilégier la vente en ligne, mais la tendance s’inverse. Spartoo, connu pour son site internet de vente en ligne, aura bientôt de vraies boutiques ! Celle de Dijon fait partie des premières. Contrairement à la plateforme en ligne, ici il n’y a que des chaussures, pour tout le monde. Et le monde défile toute la journée. L’intérêt d’une boutique ? Pouvoir essayer, c’est évident. Ça évite de se tromper et de renvoyer la même paire trois fois de suite. Et on tombe quand même sur des marques un peu difficiles à trouver chez le marchand de chaussures classique : la Kickers vintage, la Dr Martens qui a disparu des autres rayons, entre autres. C’est aussi l’occasion de découvrir les marques Spartoo : BT London, Dream in Green, Moony Mood… Des chaussures sympas, il faut bien le reconnaître. Vous pouvez aussi en commander sur un écran tactile géant directement dans le magasin mais ça, on peut le faire depuis son salon. Sauf que, rien que pour le sourire sympathique de la vendeuse, on reviendra ! Spartoo. 34, rue Piron. Ouvert du mardi au samedi de 8h30 à 19h.

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Un joyeux Bazar ! ►

Benvenuti in Italia ! Heureux hasard qui nous a fait découvrir en passant L’Heureux Bazar. Les objets de déco fourmillent dans tous les coins. Levez la tête, regardez à gauche et à droite, tout est à vendre. Même les sculptures par récupération, très ésotériques, de Clara au doux accent italien. On a flashé sur les grenouilles porte-bonheur super rétro, les estampes de Florence, les services en verre soufflé et les jouets américains vintage. Mais vous trouverez un tas d’autres petits objets et d’accessoires originaux. Même des sacs, des couettes, des carafes, des cadres, des bougies… la liste est longue. Si après ça vous avez un petit creux, la fille de Clara vous attend au restaurant In Teglia, à deux pas.

L'Heureux Bazar © RP

L’Heureux Bazar : 8, rue Chaudronnerie. Ouvert le lundi après-midi et du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h. Tél : 03 80 37 30 96. Clara.savoini@yahoo.it.

◄ L’Occitane, Swarovski et Jules

relancent la Liberté ! Nouvelles boutiques qui flashent, rue de la Lib, pour des adresses jusque là cachées dans les rues adjacentes. La nouvelle déco lumineuse de L’Occitane, les très hauts plafonds, toutes ces allées et venues de femmes affairées effacent totalement le vague souvenir des téléphones qui étaient là avant. Ça sent bon les amandes et la mandarine dès l’entrée. Impressionnante gamme de cosmétiques à tendance naturelle à laquelle on ne peut pas résister (ou alors pas longtemps). Mon indémodable ? La crème hydratante pour les mains en forme de tube de gouache ! Après avoir pris soin de son corps, on peut le mettre en valeur juste en face chez Swarovski. On connait toutes bien le savoir-faire de la maison, le cristal. On le retrouve dans à peu près tous les objets de la boutique : stylos, montres, bagues, colliers, porte-clés etc. Messieurs, vous n’êtes pas oubliés, Jules a rouvert ses portes plus haut dans la rue dans un grand, très grand magasin puisqu’il a pris la place de deux enseignes. Poussez la porte, rentrez le ventre, le jean idéal vous attend.

L'Occitane © RP

Swaroski © RP

Le raffinement french-chic ►

Que fait mère ? Éphémère ? Non, ne pleurez pas, la Raffinerie joue la carte popup store (une boutique éphémère, en VF) mais compte bien s’installer mi-février au 14 de la rue Charrue. Attention au vent so trendy qui arrive de Paris ! Et oui, ce concept-store dédié aux hommes et à ceux et celles qui les aiment nous met bel et bien une claque stylistique, avec des marques de vêtements en exclusivité à Dijon, comme Commune de Paris, Nanamica, Kitsuné. Paco et Gilles ont du goût et ils le montrent à travers leur sélection : chemises imprimés, pulls à motifs, vestes urbaines et classy. Le garçon délicat du XXIème siècle n’aime pas que les fringues, il aime aussi avoir un bel intérieur, véritable piège à filles (ou à garçons !). La Raffinerie l’a bien compris et propose au nouveau mâle des sérigraphies en série limitée et signées, des senteurs, des petits jeux qui feront mouche en soirée, des vinyls et les platines qui vont avec, de la papeterie, de la déco, des bouquins et même des cosmétiques ! C’est frais, tendance, juste comme on aime.

L’Occitane. 81, rue de la Liberté. Ouvert tlj jusqu’à 19h. Swarovski. 82, rue de la Liberté. Ouvert tlj jusqu’à 19h. Jules. 48, rue de la liberté. Ouvert tlj jusqu’à 19h.

La Rafinnerie © RP

La Raffinerie : 16, rue Charrue. Ouvert tlj de 10h à 19h sauf lundi de 14h à 19h. Fb : La Raffinerie.

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Actus Boutiques

Zoom

Zoom

Zoom Les nouvelles vitrines de la vie dijonnaise ■ par Cynthia Benzane

Cher Père Noël… ►

qui a dit « lutiner n’est pas jouet » ? Tout le monde a, au moins, une petite tête blonde à combler dans son entourage. Dur dur de trouver le cadeau amusant, ludique, tout doux que les parents approuveront autant que les enfants. Chez Sam & les lutins, il n’est pas question de se jeter sur un gros Batman articulé, en plastique puisqu’il n’y en n’a pas. Le credo de la boutique, c’est plutôt le jouet en bois, les peluches doudous, les chevaux à bascule, les pianos à queue modèle réduit, les jouets à construire et toute une partie déco de chambre ! Il faut bien dire qu’on se fait plaisir en même temps puisqu’en chacun de nous sommeille un ado frustré qui aime Star Wars et les grosses têtes de Lego complètement décalées. Trop d’idées cadeaux dans un seul lieu ! Sam & les lutins. 6, rue Charrue. Tél : 03 80 23 24 51. Ouvert lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h.

Où il y a de l’art, il y a de la vie... ▲

... et dans la vie, faut pétuler ! Derrière le visage de la femme des années 50, touche-à-tout, à la fois mère et bricoleuse, qui aime les petits pois rouge et blanc, mascotte de la boutique, il y a Audrey et Marie. Deux jeunes femmes pétillantes et pleines de ressources créatives. L’une est une pro de la couture, l’autre des arts plastiques. Elles forment le duo dont on avait besoin pour se lancer dans une peinture ambitieuse, dans une création en terre, dans l’élaboration d’un chemisier… Le but des ateliers proposés ici est clair : « do it yourself » mais pas sans être conseillé et accompagnés. Les adultes et les enfants, à partir de 4 ans, sont les bienvenus pour être initiés à l’art ou pour fêter leur anniversaire. Ambiance conviviale et cosy assurée par deux femmes dont la bonne humeur est contagieuse ! Pétula Green : 69, rue Monge. Ouvert tlj de 9h à 20h et le samedi de 9h à 17h. Tél : 09 83 37 66 41. atelierpetulagreen@ gmail.com. Fb : Pétula Green.

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Sam & les lutins © RP

Cet hiver, on ne tient pas la chandelle, ▼

on se réchauffe… à la bougie ! Il y en a dans toutes les vitrines cet hiver : des bougies. Elles sont romantiques, relaxantes, souvent elles diffusent un doux parfum et surtout elles installent une ambiance chaleureuse. Les plus grosses, de la marque Baobab, vous les trouverez chez Maison d’être. Assez sobres et épurées, elles ont le mérite de prendre toute la place et d’éclairer…beaucoup ! Une vie de rêve, propose des modèles plus petits de chez Tom Dixon. Elles sont parfumées et glissées dans un photophore en cuivre ou en verre soufflé. Elles feront leur effet même après s’être complètement consumées. Au Neuf rue Verrerie, on aime rappeler Paris, ville lumière, avec la collection de bougies Karl Lagerfeld signées Welton. Un doux parfum boisé, épicé, vanillé, en bref, gourmand. Dans la vitrine de Ma belle parfumerie, les bougies Cire Trudon dégagent des parfums de cognac, de réglisse, de thé à la menthe extrêmement travaillés. On ne peut faire l’impasse sur le très joli design du photophore estampillé par le cirier. Sans oublier les bougies Kerzon, aux parfums très masculins, en exclusivité à la Raffinerie. © DR


La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

Bijoux Hommes, Femmes et Enfants

La Banque des Métaux Précieux Achat-Vente, Expertise-Estimation de bijoux anciens et contemporains,pièces, lingots en or et argent, pierres précieuses de qualité. ‘‘L’achat ne se fait pas uniquement au poids, mais à la valeur réelle du marché d’occasion. Nous tenons compte de la qualité et de la période de fabrication (Art nouveau, Napoléon III...)’’

Thierry Broch

Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 Mardi au samedi (fermé le mercredi matin) 9h/12h - 14h/19h

*** Achat, Vente, Estimation, Expertise Pièces, Bijoux d’occasion ou cassés, Lingots - Or - Argent - Platine *** La Banque des Métaux Précieux - 2 rue de la Préfecture – Dijon - 03 80 30 00 06 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h - www.bmpdijon.fr


GRANGIER UN GRAND CENTRE COMMERCIAL À CIEL OUVERT, AU CœUR DE DIJON Connaissez-vous le dernier centre commercial dijonnais dans l’air du temps ? Il est au cœur de la ville, à deux pas de la Poste et du tram. Avec un parking public où l’on peut se garer facilement pour aller faire du shopping dans les différentes boutiques «Autour de Grangier». Le saviez vous ? Shop In Dijon vous offre 2 heures de parking dans les sous-sols. Les commerçants de l’association vous offrent également un trajet de bus ou 2 heures de parking, n’hésitez pas à demander (les samedis et dimanches de décembre) ! «Autour de Grangier», on trouve tout sur un espace limité : des hôtels, des restaurants, des bars, un coiffeur, un antiquaire, des magasins de vêtements, de sous-vêtements aussi, un photographe, une boulangerie, des banques, des fleuristes... Tout pour la déco, la famille, l’homme, la femme, les enfants, sans oublier les cadeaux pour les amis. Le Père Noël sera de la fête, mais lui seul aura l’autorisation de garer sa luge en surface. Distribution de papillotes, sur fond de chants de Noël et de vitrines décorées pour l’occasion. Un jeu-parcours portant sur votre culture olfactive vous sera proposé par l’Atelier du Parfumeur en 2016. Car bien sûr, tout l’hiver, la vie continue «Autour de Grangier»...

▲ PhOTOExPRESS

Nouveaux visages pour PhotoExpress, commerce de proximité bien connu axé sur la qualité et la rapidité de tirages et services fait sur place. Pleins d’idées, les nouveaux gérants vous proposent des tirages de type pro sur des machines de pointe. Des tirages photo «fine art» adaptables sur différents supports. Pour cette fin d’année, vous pourrez aussi, sur rendez-vous, faire réaliser un portrait d’art sophistiqué à un prix promotionnel attractif (79 €). Pensez aussi à la Saint-Valentin. Pour 135 €, vous aurez une prise complète présentée en livre-photos, avec le concours d’une portraitiste professionnelle. LE + : de vrais pros qui vous conseillent… Pour préserver tous vos souvenirs heureux ! 7 rue du Château, Dijon. Tél : 03.80.30.71.54

◄ hOME ET TENDANCES

Votre intérieur, c’est votre vie. Envie de cocooning, d’un brin de folie, de lumières d’espoir, de produits pour le bain ? Du plaid douillet au tableau rafraîchissant, du luminaire coquet ou coquin aux lampes Berger, produits Esteban et autres bougies Yankee Candle (le folie du moment sur les réseaux sociaux), plongez dans un univers chaleureux mais n’oubliez pas de jeter un œil aux tapis : plus de 1 000 modèles en catalogue. Et si l’on vous dit Bugatti, Guzzini, Leonardo, Asa, Amadeus, ne pensez pas que c’est du cinéma… Trop lourd ? Trop encombrant ? On vous livre ! Et le tout avec le sourire… LE + : Grand choix de produits d’équipement maison pour tous les budgets 3 rue Mably, Dijon. Tel : 03 80 50 85 55

◄ LOU EN PARTICULIER

Retrouvez Lou dans une ambiance forcément cocooning. À vos marques : Eva Kayant, MC Planet, Pause Café, Aventure des Toiles, Ana Sousa, Olivier Philips… (proposées du 36 au 46). Prêt(e)s ? Partez vite chercher des cadeaux pour les fêtes de fin d’année... ou acheter des cartes-cadeaux à offrir dans cet espace cosy multi-marques. Il est si agréable de passer un bon moment à faire du shopping dans un magasin qui n’est ni une franchise, ni une grande surface et bénéficier de précieux conseils. Vous pourrez aussi commander des tailles jusqu’au 52 pour certaines marques. Chez Lou, un accueil toujours aussi chaleureux depuis 11 ans. LE + : L’esprit «boutique» multi-marques dans un univers cocooning 7 rue Jean Renaud, Dijon. Tél : 03 80 30 83 19

JUSTINE ►

▲ PAULA COSTE

Connaissez-vous vraiment Paula Coste ? Un univers singulier et pluriel tout à la fois qui vous donnera envie de changer votre image, votre vie intérieure, votre regard sur le monde aussi. Plusieurs boutiques telles que Paula Coste Sugar et Détente, et tout un éventail de produits multimarques. Vêtements, bijoux, chaussures, objets de décorations, meubles ou encore accessoires : on trouve tout chez Paula Coste et pour tous les budgets ! Cadeaux de 5 à 1 000 euros, pour se faire plaisir aussi ! Le + : Un vrai concept store ! 5 rue Jean Renaud, Dijon. Tél : 03 80 49 93 04

Justine est un magasin de prêt-àporter féminin composé de trois entités incluant un grand choix de vêtements. On peut y trouver autant des pièces habillées de créateurs incluant des marques de qualité telles que Moschino, Tricot Chic, Ribkoff, Indies, Garella, Bleu Blanc Rouge, que des jeans, pulls et pièces sport chic de renom comme Twin Set, High, Marc Cain. 250 mètres carrés très agréables à parcourir d’autant plus que le magasin accueille des vêtements de styles différents. Que vous soyez mère de famille, femme d’affaires, sportive ou les trois à la fois : vous trouverez chez Justine le vêtement qui vous ressemble le plus. LE + : Grand choix de prêt à porter sur 250 m2 en plein cœur de ville 4 rue de la poste, Dijon. Tél : 03 80 30 28 34

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BB PUBLI INFO

L’ATELIER DU PARfUMEUR ►

Depuis 30 ans, ce magasin dépositaire de deux marques de parfum et parfum d’ambiance propose des bougies et de la parfumerie artisanale de luxe des marques Diptyque et l’Artisan Parfumeur. L’Atelier du parfumeur travaille aussi avec des marques de bijoux comme GAS Bijoux St Tropez, haut de gamme fantaisie proposant de belles créations et Taratata, une marque colorée et ludique. Vous trouverez beaucoup de bijoux en clips pour les oreilles non percées. Et des gants applicateurs Bijoux St-Tropez. Votre magasin est ouvert de 10 à 19h du lundi au samedi. LE + : La boutique pour toutes les femmes de la famille… 11 rue Mably, Dijon. Tél : 03 80 30 97 04

GALERIE ►

Depuis deux générations (1976 !), voilà un magasin qui ne cherche nullement à amuser la galerie, mais qui est spécialisé dans les objets d’art et décoration en provenance de l’Asie (Chine, Thaïlande, Japon, Vietnam) et de l’Europe de l’Est. L’espace de vente inclut aussi deux caveaux d’exposition que les passants ne peuvent guère soupçonner. N’hésitez pas à venir dénicher ici des curiosités venues de loin pour le plus grand plaisir de vos yeux, et de ceux qui les recevront en cadeaux. Le + : Pour amateurs et experts d’art asiatique. 51 rue des Godrans (Place Grangier), Dijon. www.galerie-dijon.com

◄ WOLfORD

Après avoir été l’ambassadrice WOLFORD aux Galeries Lafayette, Maria vous propose enfin une Vraie Boutique entièrement dédiée à la marque. Vous y retrouverez tout l’univers du glamour chic « WOLFORD » : Des collants, de la lingerie et des modèles de prêt à porter qui embellissent toutes les silhouettes grâce à des matières innovantes. Une sensation de seconde peau, un toucher et un confort incomparables tout au long de la journée. Une valeur sûre et exclusive en cœur de ville. 10 rue de la Poste, Dijon. Tél : 03.80.43.57.85.

▲ EMMANUELLE - MARIA LUISA

Installée rue de la Poste depuis 1989, la boutique de prêt-à-porter femme Emmanuelle propose toutes les marques que vous aimez ou avez appris à aimer en 25 ans : Sonia Rykiel, Burberry, Paule Ka, Pierre Balmain, Valentino Red et Galliano. Il y a 9 ans, la boutique Luisa Maria est venue tout naturellement se joindre à Emmanuelle pour habiller les enfants de la naissance à l’adolescence (de 0 à 16 ans) avec des marques prestigieuses comme Chloé, Canada Goose, Sonia Rykiel, Burberry, Armani, Monnalisa, Junior Gaulthier, Hugo Boss. LE + : Accéder aux plus grandes marques pour tous les budgets 14 rue de la Poste, Dijon. Tél : 03 80 50 02 86 et 03 80 30 20 61

IbIS CENTRAL ET GRILL ▼

Depuis des décennies, c’est le rendez-vous incontournable du ToutDijon affairé et gourmand. Une valeur sûre autant que discrète, fidèle à sa formule, son style, sa clientèle, son terroir. Le Central fait partie de ces monuments qui font partie de notre histoire, qu’on aime et qu’on revisite en famille, entre amis aussi, d’autant plus que la Rôtisserie offre des formules abordables (24-29 €) en plein cœur du centre vie. Pour les plus pressés, ou ceux qui voudraient simplement manger sur le pouce, la brasserie «Central Place» propose des petits menus sympas et un service rapide entre midi et deux à des prix tout à fait abordables (14-18 €) et une terrasse pour les fumeurs (et les beaux jours). 3 place Grangier, Dijon. Pour réserver : 03 80 30 44 00

GENEVIèVE LEThU ►

Depuis 18 ans, Geneviève Lethu reste l’adresse incontournable pour les amateurs exigeant d’ustensiles de cuisine. Les produits proposés sont de qualité, majoritairement français et allemands. L’enseigne vous permet de réaliser toutes vos envies, depuis vos achats sur le marché (un choix exceptionnel de poussettes !) jusqu’à vos repas dans le moindre détail. Tout l’art de la table en un simple geste avec les marques Peugeot, Cristel, Le Creuset, Barbantia…. Le + : Accédez, grâce à une borne tactile, à plus de 6 000 produits disponibles en quelques jours au magasin ou à votre domicile, c’est vous qui décidez ! 5 rue Mably, Dijon. Tel : 03.80.30.92.05.

◄ CARRé bLANC

Carré Blanc est réputé en France et dans de nombreux pays pour ses parures de lit, linges et éponges de qualité. Tous les ans, la marque vous propose deux collections comportant de 15 à 20 créations dessinées par et pour Carré blanc et distribuées par la marque elle-même. Carré Blanc Dijon vous invite à découvrir son univers enfants et bébés : peignoirs, gigoteuses, bavoirs, burnous, doudous. Plus douce la vie... Vous trouverez aussi des couettes fabriquées en France, protège-matelas, oreillers, des parures de lit en percale et satin de coton aux motifs précieux et modernes ainsi que toutes les éponges et peignoirs coordonnés. Le click and collect est aussi pratiqué par Carré blanc. LE + : Consultez le site internet, commandez en magasin, par téléphone, faites envoyer vos cadeaux où vous le désirez (naissance, anniversaire...) 15 place Grangier, Dijon. Tel : 03 80 30 37 92


Actus Boutiques

Nat

in the city !

La blonde et nous...

Nat, c’est une native Dijonnaise de 30 ans qui voyage, s’amuse, s’habille, babille... Elle est blonde, mais elle se soigne. Et elle nous parle des bons plans, des expos, des rencontres, des sorties à Dijon et dans la région, à sa façon.

Beaux Bars, mais pas seulement...

On pense très rarement à aller siroter un cocktail dans un hôtel de luxe. En réalité, pour un mince écart de prix de 4 ou 5 euros, on peut se retrouver dans un bar chic pour une soirée à la James Bond girl et éviter tous les loosers relous qui ne vous lâchent pas, tout en s’habillant classe et sexy. Avec mes cops’ Anissa et Mélissandra, on a testé le Vertigo et le Jura. Le Jura s’est refait une beauté (c’était pas du luxe !). Assise au bar, on se sent décompresser, on oublie que l’on est à quelques mètres de la gare de Dijon et de la place Darcy. Une petite pause relaxante bien méritée après une longue journée. Au bar, un barman sympa et à l’écoute de vos préférences vous propose LE cocktail de la semaine ou LE vin qui va vous donner l’impression d’être moins cruche (j’adore l’eau, aussi !). Au Vertigo, l’Embassy joue de ses charmes, de ses éclairages colorés et de sa déco moderne chic pour vous retenir. Les barmans, qui pratiquent l’art de la mixologie avec brio, vous orientent vers des cocktails qui régalent les papilles et portent des noms choupinous comme Petit Biscuit ou Snow Ball avec une déco de verre girly. Le Cigar Bar tout de cuir vêtu de l’étage, qui donne l’impression d’être dans un film. Non, pas James Bond, ou vous allez croire que je fais une fixation, déjà qu’on trouve à Bing Bang que je ressemble à une blonde célèbre qui sévit sur M6 ! À venir : soirées VIP en partenariat avec de grandes marques et animations avec DJ, tatouages (temporaires), créa culinaires.

La Nat © Cécile Gorce pour Photoexpress

Hiver blanc

Je suis quand même impatiente de tester le nouveau bar de la Cloche qui sera peut-être ouvert quand vous lirez mes élucubrations, ainsi que le Spa by La Cloche, qui proposera un partenariat avec la marque Carita, ce qui signifie Bien-aimé, et pas Charité, comme l’a suggéré une de mes copines. Mais comme charité bien ordonnée commence par soimême, je me ferai un plaisir d’aller tester certains soins. Un hiver blanc, j’attends ça avec impatience. En attendant la neige, j’ai testé les nouvelles boissons lactées du O’Bareuzai avec ma copine Lucie, qui réchauffent les cœurs et les corps. Et à l’étage, bien sûr, très cocooning. Idéal pour une pause shopping lors d’un aprèm’ entre filles. Ne faites pas comme moi qui suis une véritable moulin à paroles, ne tchatchez pas Lucie et son Rich’ au O’Bareuzai trop, la mousse fond vite !

Estelle la fée

Vertigo Embassy Dijon.

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En rentrant, j’ai aperçu une boutique fleurie aux couleurs vert pâle et vieux rose. Les bouquets plaisent aux blondes : je m’approche. Un atelier ? En me baladant dans son magasin, j’en prends plein la vue : la boutique est un jardin végétal intérieur sorti tout droit d’Alice au pays des merveilles. Estelle tient la boutique Destin d’une brindille à Besançon, et à Dijon sa boutique jumelle, qui vient de déménager de la rue Sambin au 13 rue Alphonse Legros. Tout chez elle est féérique. Ses magnifiques cheveux blancs font penser à un être imaginaire tout droit sorti d’un livre (enfin, je suppose, je ne lis pas). Végétaliste, elle propose aussi des cours et ateliers. Les clientes d’Estelle


La blonde et les livres

Émilie Blaine était présente chez Cultura pour une séance de dédicace. Auteure française des éditions Harlequin, elle s’est imposée comme la star montante de la romance moderne à la Française, dans un genre jusque-là dominé par les anglo-saxons. 140 000 livres vendus en deux ans ! Avec une quinzaine de titres à son actif, Emily Blaine est aujourd’hui un nom dans le monde de la romance. On n’allait pas demander à Albert Tournepage de vous en parler, c’est donc la nouvelle blonde de service qui a été chargée de signaler la publication aux éditions Harlequin du coffret intégral de la série «Dear you» avec des bonus exclusifs et la comédie romantique All I want for Christmas. Veinardes ! Destin d'une brindille

Elle trotte, la nénette !

viennent de loin pour passer un bon moment dans son monde. Vous avez sûrement vu sa fée végétale à Florissimo ! Mon conseil : n’achetez pas l’ampoule terrarium, je l’ai vue en premier ! Retrouvez-la sur son site www.destin-brindille.com pour des créations poétiques et cours d’art floral.

On aperçoit de plus en plus de personnes de tout âge allant travailler avec des trottinettes. Alors je me devais de faire un petit clin d’œil à Sophie, co-gérante de Meli-Cado à Daix qui se rend au travail sur un skateboard Car balance sorti tout droit de Retour vers le futur, tout en nous offrant une image de femme active glamour du XXIe siècle.

Association (d’idées)

Idées cadeaux

Faute de moyens, on partage l’espace. Prenez la Galerie Pi, 27 rue d’Ahuy, qui a choisi de valoriser des assos et récolte des fonds pour leurs projets. Ambiance agréable pour rencontrer des personnes sympathiques sans se prendre la tête. En cette fin de décembre, deux artistes exposent fresques murales et peintures : Fortune, peintre autodidacte, dont les travaux s’inspirent aussi bien de l’art moderne, contemporain ou pop que de l’art ancestral, et Pokiha, qui présente dans le même esprit des œuvres au style bestiaire (non, pas bestial !).

Le Défi de la Nat

Le Défi mode de cette édition, je l’ai confié à Maria, gérante de la boutique Wolford. Lors d’une discussion entre femmes, Maria m’a dit : «Les gens pensent que je vends essentiellement des collants, mais en réalité, la seule chose que je ne vends pas pour vous habiller de la tête aux pieds, ce sont les chaussures !». Je suis donc revenue en sortant du travail prête pour faire la fête, mes chaussures à la main. Maria a brillamment tenu son pari : je suis ressortie avec deux tenues canons. Enfin, à mes yeux.

Quelques petites idées cadeaux originaux chinés en dernière minute, qui plairont à tout le monde, même aux rabats-joie. Le premier : un sablier transparent diffuseur de parfum les Ateliers du Parfumeur. En le retournant, vous embaumez votre maison d’un parfum délicat et irrésistible. Durée d’une recharge : trois mois. Mon petit coup de cœur : le diffuseur nature tout en bois. Pour les copines fauchées qui aiment le thé ou égayer la vie de Mamie, un infuseur à tisane et thé comme le mien version petit canard (non, il ne vibre pas), ou design bonhomme, qu’on trouve facilement dans des boutiques comme Geneviève Lethu. Je sens déjà que les mecs de Bing Bang vont rigoler en lisant ça et en voyant ce que j’ai ramené dans mes sacs mais bon, ils n’auraient pas dû me lâcher en ville pour jouer la blonde de service. Tel est pris... ■ Boucles d’oreilles Taratata chez les ateliers du parfumeur.

Diffuseur thé–tisane canard. Albums photo chez Photoexpress Dijon.

Galerie Pi, 27 rue d’Ahuy à Dijon.

Sophie, co-gérante chez Meli-cado Daix sur son «car balance».

Défi mode Wolford.

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Chronique

Le monde coloré de Carole Desmarais

wouf ! Une vie de

Carole revient, avec ses mots et son accent québécois, pour nous offrir son cadeau de fin d’année. Non, pas un des sapins en papier ou des tableaux qu’elle réalise avec ses élèves le temps d’un atelier créatif, mais un repas de fête pour les copains de sa progéniture. Un repas de wouf, forcément, puisque Naïmo Desmarais est un chihuahua de salon. Encouragée, elle se bat pour que Dijon ait son Doggy club. D’autant plus qu’elle a découvert que Besançon avait déjà son bar à chats ! ■ GB Si vous me connaissez un peu, moi la petite Québécoise, vous saurez que j’ai du chien. Pardon que j’aime les chiens. Mais bon... les chats aussi ! Le jour où l’on me parla à Bing Bang d’un futur mariage à illustrer entre des voisins qui vivaient jusqu’alors comme chiens et chats... je hissai la main : présente ! Au fait, je ne savais pas qu’il s’agissait des Dijonnais et des Bisontins, je suis toujours un peu étrangère ici. Je partis donc à la découverte de Besançon pour y trouver le fameux bar à chats, récemment ouvert ! À la sortie de la gare de Dijon, je décidai de traverser le joli parc juste devant, pour me rendre rue Battant, puisqu’on m’avait dit que cette rue était destinée à accueillir des artistes et des artisans. Sur le mur d’une maison, un chien majestueux m’accueillit de sa bonne humeur. Rue Battant, parmi les belles enseignes qui ont attiré mon regard, il y avait celle d’un barbier, en bleu blanc rouge. De circonstance.

Rodolphe Félix © CD

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Café des Félins © CD

Wouf ! Qui qui coupe ? Kiki ? Et on n'a pas d'assiettes ! © RP

Autre belle enseigne, celle d’une ferronnier d’art, Rodolphe Félix. J’ admirai quelques unes de ses créations, ainsi que celles de sa compagne céramiste. Leur atelier est un lieu alliant si bien le masculin au féminin ! J’arrivai au bord des quais du Doubs et traversai vite le pont pour boire un chocolat chaud. Devant le café des félins, je contemplai les trois minets qui se distrayaient à la vitrine. Les curieux s’arrêtaient pour les admirer. Une dame, accompagnée de son petit garçon et de son chien, s’arrêta pour offrir aux chats la vision d’un chien civilisé qui aimait les chats. Non loin, sur la Place Victor Hugo, une jeune femme installait sur la rue ses tissus aux couleurs et matières variées. Je crus rêver en découvrant les deux étages du magasin, remplis d’étoffes du sol au plafond. Des velours, des fausses fourrures, des soieries brodées... Un magasin de famille dont la charmante Arianne Yeznikian représente la troisième génération. Décidément ce quartier me plaisait. Je déjeunai au café l’Ermitage. Son chef, Pierre Lonchampt, est un ancien scientifique fort gentil, surtout doué pour concocter des repas sains et portant des noms purement fantaisistes. L’ambiance chaleureuse et le décor de bistrot furent un plaisir partagé.


Pierre Longchampt - Café l'Ermitage © CD

L’envie ensuite de retrouver la rue Battant me conduisit tout droit à une «grandepetite» mercerie, vieille de plus de 80 ans. Christiane Gauthier, née dans l’arrièreboutique, vous y dégote tout ce qui vous manque, et les Bisontins y font la queue depuis bien des années. Je n’en ressortis pas les mains vides ! En rentrant, je me sentis motivée pour relancer mes envies d’atelier sur Dijon (si on pouvait seulement faire de la rue Jean-Jacques une autre rue Battant !). Pour Naïmo, j’avais un autre cadeau. Puisque Besançon a déjà un bar à chats, j’ai décidé que nous aurions notre fête des chiens à Dijon. Je réunis quelques amis chiens et leurs maîtres, les conviai à un quatre-heures exceptionnel chez Sylvie, à l’Alhambra. Je proposai le port du col-cravate (création Carole) à nos canidés, ce qu’ils acceptèrent jovialement. Philippe (futur participant au

Mercerie Gauthier © CD

Mes Adresses à Besançon ● Café des Félins 135 Grande Rue - www.cafedesfelins.fr Facebook : Café des Félins ● Café l’Hermitage 130 Grande Rue, 03 81 83 42 69 ● Aux Belles Étoffes Place Victor Hugo, 03 81 81 60 10 (au bas de la citadelle) ● Mercerie Gauthier 18 rue Battant - 03 81 81 16 17 literie-coutellerie-mercerie-besancon.fr Félix Création Ferronnerie contemporaine, 42 rue Battant - 06 19 14 68 00 - felixcreation@ gmail.com - www.creation-felix.com

concours des pâtissiers français, même si je dois l’y inscrire de force) nous confectionna un gâteau royal. Je m’en léchai les doigts avant que les chiens s’en lèchent les babines. D’où, en ces temps de convivialité nécessaire, cette belle image de l’Alhambra, avec Sylvie assise par terre tenant sa petite chienne apeurée face à ces gros voyous gourmands venus s’attabler chez elle. J’aimerais, pour le printemps, organiser un vrai défilé de chiens. Toutes races bienvenues. ■ Carole Desmarais

Pour nous retrouver

FB : Atelier Carole Desmarais artiste visuelle - pinceaux@mail.com 06 76 72 18 70 - www.ccarole.com Ateliers proposés : Boîtes selon un pliage d’origami, à décorer, sapins papiers, encre de Chine et peinture acrylique. Exposition de quelques tableaux : décembre et janvier, chez Maison d’Etre, 2 rue Verrerie à Dijon - 03.80.57.51.85 Et mille merci bien sûr à Sylvie, l’incroyable patronne de la brasserie l’Alhambra, 3 rue Marceau à Dijon - 03 80 56 51 14 - FB : Brasserie l’Alhambra

L'Alhambra © RP

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L'itw

de Jean-Gui Lanneuf Catherine Petitjean, PDG depuis 1998 de Mulot et Petitjean, fleuron de l’industrie dijonnaise depuis 1796. Catherine représente la 9ème génération à se succéder à la tête de la vénérable institution qui emploie près de 50 personnes et réalise plus de 5 M€ de CA. Signes particuliers : se déplace en scooter, court le marathon, aime Dijon et les voyages. Catherine Petitjean, le scooter, c’est pas plutôt un truc de mec ? Non, c’est rapide et agréable, et je retrouve mes 15 ans à chaque fois que je monte dessus. Mais je suis en train de m’orienter vers un vélo électrique qui me semble un compromis idéal pour être efficace dans mes déplacements. Le pain d’épices, ma grand-mère m’en faisait manger pour mes 4 heures. Qui en consomme encore ? Que votre grand-mère soit bénie, elle vous a appris le goût du pain d’épices ! Vous y reviendrez, car les goûts de notre enfance sont en nous et les retrouver est toujours une émotion et un plaisir. Beaucoup de grands chefs ont trouvé dans ce produit traditionnel et ancestral une source d’inspiration importante : ils en ont fait des glaces, s’en sont servis dans des alliances sucré-salé, avec le foie gras, des fromages, la liste est longue… C’est ce qui fait que notre gamme est très large et répond à tous les modes de consommation. Et vous vous le mangez comment ? J’adore le tiramisu au pain d’épices, j’aime beaucoup l’accorder avec des fromages un peu forts. Dernièrement j’ai même testé un hamburger au pain d’épices, c’était très très très bon. Il était fait avec du pain d’épices Mulot et Petitjean, bien sûr ! Etes-vous coureuse ? Oui je l’avoue je suis très coureuse. Je fais 2 à 3 footings par semaine, je cours seule ou avec des amis, c’est un moment de partage et de plaisir. Je suis arrivée au sport un peu sur le tard, et je ne me résous pas à chercher un sport de substitution même si mes genoux souffrent un peu. Je fais quelques courses, mais sans objectif de résultat, le fait de participer à une course permet de se donner un but à l’entraînement. La course donne aussi l’occasion d’un week-end entre amis, d’un voyage. Ainsi j’ai participé au marathon de New-York, ainsi qu’à celui de Paris (en 4h45). Cette année je vais faire la Tropézienne Classique, une course de 16 km. Vous faites quoi quand vous ne travaillez pas ? Voyages, amis, cuisine, cinéma, profiter de ma maison. J’ai une vie bien remplie, mais je sais garder du temps pour moi. Je sais couper et couper vraiment, je trouve un équilibre dans cette organisation. J’ai de la chance d’avoir un métier qui me plait, ce

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Catherine Petitjean © DR

qui n’est pas évident quand on reprend l’entreprise familiale : on y est un peu prédestiné, encore faut-il que cela plaise, ce qui est mon cas, encore faut-il aller chercher de l’énergie pour mener à bien sa mission. L’énergie, on la trouve à l’extérieur, c’est pour cela que pour être bon il faut savoir décrocher. Comme en course, quand on a un coup de pompe, il ne faut pas se recroqueviller, il ne faut pas regarder ses chaussures, il faut lever la tête et trouver de l’énergie dans le paysage. Ca aide à emballer d’être une femme dirigeante, ou ça attire les SM qui veulent se faire fouetter ? Je ne suis pas la bonne personne pour répondre. Je dirais ni l’un ni l’autre, j’espère que les gens que je croise voient la personne plutôt que la fonction. Je suis d’un naturel discret et je ne véhicule pas ma fonction en premier. Des vacances parfaites, c’est quoi ? Le sud de la France quand il y fait beau, ou alors un voyage où se mêlent sport et découvertes. Je n’ai pas d’endroit privilégié, même si j’avoue avoir un faible pour le Japon. Mon voyage le plus marquant est un safari-photo en Afrique avec mes enfants qui étaient jeunes. On est subjugué, le monde animal me fascine et des enfants jeunes sont beaucoup plus marqués par des rencontres avec des animaux que par la visite du plus beau monument ; les pierres leur parlent moins. Une idole, un modèle, un exemple ? Simone Weill, pour moi une femme digne et discrète, qui a su défendre la cause des femmes à une époque où il était difficile de le faire dans un environnement totalement masculin. Il y a aussi le Général de Gaulle en 40, qui a eu une vision de son destin et la suivra jusqu’au bout. Puis il y a les héros du quotidien qui se battent pour construire, pour imposer leur vision de leur entreprise. Je suis admirative de ces patrons de toutes petites ou de très grandes entreprises, je me reconnais en eux et admire leur dimension humaine. Dijon pour vous, c’est quoi ? C’est ma ville, c’est là ou je suis née, c’est chez moi. Le bémol, c’est que je n’aime pas la rue de la Liberté en fin de journée, sinon je suis toujours contente de rentrer chez moi. J’ai vécu hors de Dijon (à Paris et à Chalon-sur-Saône) et j’ai toujours été ravie de revenir à Dijon. ■


BB PUBLI INFO

Un Noël miam-miam chez

Grain de Cassis Stacie et Katia fêteront bientôt leurs trois ans à la tête de Grain de Cassis, cette épicerie fine et gourmande qui n’en finit plus de nous surprendre. Avec tout le talent qu’on leur connait, elles trouvent toujours l’épice secrète, le sirop rigolo, la sucrerie qui fait fondre les enfants ou même l’insecte qui se mange en apéritif comme une cacahuète ! Pour les fêtes, les deux jeunes femmes se transforment en lutins du Père Noël pour faire plaisir à toute la famille et aux amis. Cette année encore, la boutique devient le repaire des gourmands aux idées déjantées.

Le cadeau original, le cadeau gourmand, le cadeau de dernière minute… Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.

Pour la première fois, les produits frais font leur entrée : tarama au yuzu ou truffe d’été, jambon pata negra, caviar, figues au foie gras… De quoi adoucir les papilles des plus endurcis ! Côté cadeaux, on pense aux pains d’épices décorés de Christine Ferber, aux chocolats Michel Cluizel et Daniel Mercier, aux boîtes géantes de meringues, au sirop d’érable bio… De bon conseil, les filles sauront vous aig uiller et vous aider à composer vos coffrets. Chez elles, Noël c’est pour les yeux et les papilles, alors n’hésitez plus !

Grain de Cassis

14, rue Rameau à Dijon

09 80 75 05 62 www.graindecassis.com graindecassis@gmail.com. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h30 et le dimanche de 11h à 18h


Liv res

La chronique

d’Albert Tournepage Des livres qui ne sont pas forcément des cadeaux !

L’Albert, c’est un philosophe, les fêtes, les défaites de l’esprit, il a tout connu. Pour cette fin d’année, il aurait pu nous parler des inédits de Tintin ou du dernier Prix littéraire qui lui est tombé des mains. Mais non, il a préféré nous faire prendre de la hauteur. Avec Goguey, c’était facile, avec les autres, moins évident. Bonnes lectures.

Redécouvrir "l’universelle araigne" "Louis XI le méconnu", de Gonzague Saint Bris

A contempler la couverture du dernier livre de Gonzague Saint Bris, « Louis XI le méconnu », je me suis posé la question : que sais-je réellement de ce monarque, à part le fait que, après avoir indirectement triomphé de « notre » Charles le Téméraire, il a annexé au royaume de France le GrandDuché d’Occident – entendez la Bourgogne ? Eh bien pour être franc, pas grand-chose. Et cependant, cette lutte entre le roi et son cousin, avec lequel il entretenait pourtant des liens d’amitié et de respect mutuel, au début de l’histoire, constitue peut-être le nœud gordien qui permet de comprendre le personnage complexe que fut Louis le onzième. Autant en effet Charles, son cadet de dix ans, guidé par l’ambition, est de caractère fantasque et inconstant, autant Louis, véritable animal au sang froid, expert dans le contrôle de soi, est un homme de réflexion, qui n’entreprend rien avant d’avoir soigneusement pesé le pour et le contre. Ces qualités sont celles qui font de l’homme qui les possède un grand roi. Et grand, Louis XI le fut sans conteste. Et c’est ici que le surnom qu’on lui attribua (« l’araignée ») prend tout son sens, positif cette fois. Sa toile, ce sera une nouvelle France, augmentée de la Bourgogne, unie par le ciment d’un pouvoir central fort, ce qui fait de lui le premier roi « moderne » de notre histoire. En 1480, la France s’est agrandie d’une manière magistrale, avec l’annexion de la Bourgogne, puis de l’Anjou et de la Provence. Les dernières grandes maisons féodales capables de faire de l’ombre au roi ne sont plus. Il reste enfin à mettre au crédit du roi le triomphe sur la perfide Albion, acquis d’une bien étrange manière et qui mit fin à la guerre de Cent Ans. « J’ai aisément, écrit Louis XI, chassé les Anglais hors du royaume que ne l’a fait mon père, car mon père les a mis hors de faits d’armes ; je les ai chassés à force de pâtés de venaison et de bons vins ». Comment cela est-il possible ? Eh bien vous le saurez en lisant ce livre…

« Louis XI le méconnu », par Gonzague Saint Bris, éd. Albin Michel, 253 pages, 19 €

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Un voyage philosophique. "Du Bonheur", de Frédéric Lenoir

Je ne suis pas un grand fan de ce que l’on appelait jadis, au temps où je faisais mes études en fac, la « philosophie générale ». On prend un thème, n’importe lequel, « l’Etat », « les Idées chez Platon », « le Cogito chez Descartes », « les valeurs », etc., et l’on disserte : introduction, thèse, antithèse, synthèse et conclusion. C’est scolaire, ça sent la sueur, et ça ne mène nulle part, si ce n’est à l’obtention d’un diplôme – ce qui,

malgré tout, peut servir. Aussi bien ai-je ouvert l’ouvrage de Frédéric Lenoir, « Du bonheur », avec un tantinet d’appréhension. D’autant plus que le sujet interpellait, après un certain vendredi 13 sanglant ; alors, la question se pose : peut-on être heureux sous les bombes ? La réponse est non. Mais sous les bombes, justement, l’homme ne cherche aucunement à être heureux, seulement à survivre. Le bonheur est une quête à laquelle on ne peut se livrer qu’en temps de paix. Dès lors, on peut trouver à ce livre une première qualité, en ce qu’il anticipe un nécessaire retour à la paix ; rien ne dure en effet, même pas les guerres. Nous avons besoin d’optimisme, plus que jamais. La mode philosophique est à la quête de soi, au bien vivre et donc à la recherche du bonheur. Frédéric Lenoir s’est toujours intéressé aux religions et à la spiritualité. Cette fois, il élargit le débat, et propose à ses lecteurs une sorte de voyage philosophique à travers la pensée des grands sages d’Orient et d’Occident. Le résultat final est plaisant, facile à lire, et peut ouvrir des voies de réflexion à tous ceux qui se préoccupent de leur bien-être. Même si l’on peut, comme Nietsche, préférer la joie au bonheur. « Du bonheur », de Frédéric Lenoir, Le Livre de Poche (dans une nouvelle présentation), 238 pages, 7,90 €.


Du haut du ciel, l’humanité.

"Photographie aérienne et archéologique" de René Goguey et Alexandra Cordier René Goguey, Côte-d’Orien d’origine, est décédé à l’âge de 94 ans au mois d’août dernier. Il fait partie des pionniers de l’archéologie aérienne en France et il a, au cours de sa vie, pris un nombre impressionnant de clichés, qui ont favorisé d’importantes découvertes. Et, avant de décéder, il a eu le temps de mettre la dernière main à son ultime ouvrage, « Photographie aérienne et archéologie, une aventure sur les traces de l’humanité », cosigné de son assistante Alexandra Cordier. Après une carrière dans l’Armée de l’Air, René Goguey s’est passionné pour l’archéologie aérienne dans les années 1950. Pendant longtemps, ce photographe éclairé qui dominait son art difficile à la perfection a survolé le monde et gravé sur la pellicule des dizaines de milliers de documents. Un trésor, qu’il a choisi de transmettre à la postérité : ainsi, les Archives départementales de la Côte-d’Or se sont vu cette année attribuer un don de 71 000 clichés, dont plus de 45 000 concernent directement la Bourgogne. Une véritable manne, dont on ne saurait mésestimer l’importance. Ainsi, René Goguey a pu mettre à jour la ville gallo-romaine d’Alésia, le sanctuaire contemporain de Mirebeau, mais aussi d’importants sites archéologiques autour du Mont Beuvray. Grâce à son travail de prospection aérienne, on a de même découvert en 1976 que la ville d’Autun, en Saône-et-Loire, possédait un deuxième théâtre antique, – l’un des plus importants de la Gaule - le théâtre du temple de Janus. Parcourir l’ouvrage de René Goguey, c’est se plonger dans un univers fascinant, celui des traces visibles uniquement du ciel, signes invisibles à hauteur d’homme qui font d’une région que l’on croyait auparavant bien connaître un véritable palimpseste – à l’origine, il s’agit d’un manuscrit sur parchemin que les copistes du Moyen Age ont effacé pour le recouvrir d’un nouveau texte. Ainsi, les empreintes de fermes gallo-romaines, de sanctuaires, d’enclos cultuels, de structures monumentales, de castels se révèlent à nos yeux étonnés, comme surgies du néant de l’Histoire : « être, c’est être perçu », comme le soutenaient les Grands Anciens. Tout ceci apparaît dans le livre-testament d’un géant ailé de l’archéologie, ouvrage fondamental qui constitue un cadeau idéal à (se) faire en cette période de fêtes.

René Goguey et Alexandra Cordier « Photographie aérienne et archéologie, une aventure sur les traces de l’humanité », éd. in-folio, 340 pages, 48 €.

De qui êtes-vous le nom ?

"Rechercher ses ancêtres en Bourgogne" d’Alain Robert. La généalogie est une science qui passionne la moitié des Français, nous assure-t-on. Mais la quête des ancêtres, pour fascinante qu’elle soit, nécessite pour être menée à bien, de posséder certaines notions. Le livre d’Alain Robert, « Rechercher ses ancêtres en Bourgogne », vient à point nommé pour clarifier les choses. Il vous permettra ainsi d’acquérir les bases théoriques et les astuces à connaître pour débuter à moindre frais votre arbre généalogique. La quête est circonscrite aux XVIIIe et XIXe siècles. Et, comme cet ouvrage est le fruit de son époque, l’auteur ne néglige pas de fournir des « Astuces web », ainsi que des « Marque-pages » et autres « Focus » bien utiles pour préciser certains points qui pourraient sinon paraître obscurs. Nous avons donc affaire à une véritable initiation aux techniques de la généalogie, au travers d’exemples concrets et de documents tirés des archives bourguignonnes, ce qui vous permettra par ailleurs de renouer avec une partie méconnue du patrimoine de notre région. L’étude de la généalogie familiale permet en effet d’accéder aussi à l’histoire régionale : les patronymes locaux donnèrent leur nom, parfois après déformation orthographique, à des lieux-dits, des hameaux. Ainsi, dans l’Yonne, on releva que certains noms de familles étaient devenus des noms de hameaux, comme Arrault, Douru, Chaudins, etc. Jean de La Bruyère a en son temps affirmé que « nous descendons tous d’un roi et d’un pendu ». La formule, pour belle qu’elle soit, est-elle exacte ? On ne saurait certes la prendre au pied de la lettre mais néanmoins, comme nous l’enseigne la génétique, nous pouvons affirmer qu’à des degrés différents, nous sommes tous de lointains cousins. C’est ce cousinage qu’entend mettre à jour la quête des ancêtres, qui n’est pas une « science de vieux », comme le pensent d’aucuns, mais une légitime plongée dans ce qui constitue les racines de l’Histoire : l’origine des individus qui tous ensemble forment le corps social, poètes et bourreaux, nobles ou manants, vous, moi, unis à l’humanité par leur nom… ■ Alain Robert, « Rechercher ses ancêtres en Bourgogne », éditions de l’Escargot savant, 160 pages, 24 €.

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Portrait

À la vie, à l'amour (toujours)

Rencontre sous le signe de l'espoir avec Olivier Rouaud, neurologue du CMRR, supporter du DFCO et militant première ligne de l'association Dijon-Alzheimer Me demander de parler Alzheimer et DFCO, dans un mag comme celui-ci, tu parles d'un cadeau de Noël. À deux pages de la fin, je me sentais mal barré. Un léger mal de crâne. C'est grave, docteur ? Olivier Rouaud sait mettre son monde à l'aise. Du coup, j'aurai moins peur d'aller lui demander conseil, quand mon entourage en aura assez de me voir paniquer à cause de mes pertes de mémoire, mes troubles du langage ou d'autres symptômes plus inquiétants. 860 000 Français souffrent de la maladie d'Alzheimer. J'ai paniqué en l'entendant déclarer (j'allais oublier, Olivier Rouaud est neurologue au CMRR, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du CHU de Dijon) qu'il se passait d'ordinaire 15 à 20 ans entre le début des lésions et l'apparition des premiers symptômes, qu'il ne fallait pas confondre la maladie avec le vieillissement et la dépendance, que les enjeux du combat à gagner, pour son équipe d'experts (16 personnes, dont un neurologue, un gériatre, un psychiatre, etc), n'étaient pas que médicaux, qu'il ne fallait surtout pas évoquer la fatalité mais se battre avec les moyens qu'on avait... Pas de traitement, certes, on n'en est pas là, mais une prise en charge, ou plutôt un plan de soins, pour reprendre ses mots, qui évolue en même temps qu'évolue cette maladie qualifiée d'hétérogène. Un meilleur accès à l'éducation, une meilleure hygiène de vie vont permettre d'aborder la vie (et la maladie) autrement. Puisqu'on n'a pas (encore) trouvé de médicaments bloquant l'enchaînement des lésions cérébrales, tout complément d'activité pour aider le patient est le bienvenu. Les mots d'Olivier sont restés gravés sur le papier (et dans mon esprit, ce qui devrait être bon signe) : agir en amont, diminuer la vitesse d'évolution de la maladie, favoriser le lien social, les activités physiques... Aïe ! Il ne pourra pas me demander de stimuler ma propre mémoire avec des souvenirs de matchs sportifs, c'est pas vraiment mon truc. Lui qui est un fou de foot était en train d'évoquer la coupe du monde de 98, restée dans toutes les mémoires. Il n'a été que momentanément rassuré lorsque je lui ai confirmé que je m'en souvenais fort bien, étant retenu à l'époque à l'entrée de Pétra, en Jordanie, par des

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gardiens qui regardaient le match final et voulaient que le Français reste pour fêter ça, à coup de verres de thé brûlant, alors que j'étais incapable d'aligner deux noms de joueurs (trois, à la rigueur) et brûlais de partir sur le site, pour finir mon reportage. Imperturbable (il ne s'énerve pas facilement, a-t-il précisé avec humour !), Olivier a souligné que les souvenirs émotionnels liés au sport ont pourtant servi de stimulants à la mémoire de nombre des patients. Olivier Rouaud joue l'individualité plus que le collectif, dans ce cas, et recherche les systèmes de compensation qui permettront à chaque individu (et à leur famille) de faire face à l'évolution d'une maladie qui est devenue un des grands enjeux du siècle pour les chercheurs. Un réseau européen s'est mis en place à l'horizon 2020 et le CMRR de Dijon en est un des membres actifs. "Les Américains savent qu'en France on travaille déjà très bien". Reste à trouver l'argent. D'où l'importance d'opérations médiatiques comme le match organisé cet été avec le soutien du DFCO, qui a vu une bonne partie de l'équipe de France championne du monde en 98 affronter l'Olympique Lyonnais. 160 000 € de bénéfices, dont la moitié pour l'association France-Alzheimer, et la moitié pour permettre au CHU de Dijon de poursuivre ses recherches. 2016 devrait être une année capitale en ce domaine. 2016 devrait être une année capitale en ce domaine. ■ GB

Pour en savoir plus, consultez le site alzheimerdijon.fr

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