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Bons Baisers
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de partout et nulle part 01 - New York
Résolution 2017 : voyager TOUJOURS PLUS LOIN. Méla et Marion vous embrassent de Time Square !
02 - Île Maurice
Bonjour, je suis wedding planner et suis partie pendant les vacances en repérage pour des futurs mariés à l’Île Maurice, j’ai profité de faire une photo avec votre magazine Bing Bang. Bien à vous, Laurence VINCENT
03 - Barcelone
Photo dans un un quartier réhabilité afin de ne jamais oublier l'entraide. La fresque a été peinte par K Haring. Juste superbe. Paola Sonza
04 - Philippines
Un coucou océanique de Morgan Adele en session wakebord aux Philippines. Et derrière l’objectif, son papa, Vincenzo Adele. Have fun !
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05 - Tokyo
Bonjour, Je suis bolivienne et j'habite à Dijon depuis 18 ans, actuellement je suis à Tokyo en vacances, je voulais depuis toujours voyager avec une si belle revue, chose faite. Après avoir fait quelques photos, j'ai offert votre revue à une boulangerie française très chic à Shibuya Station, ils étaient ravis. Margarita Velasco Zahrai
06 - New York
Dans son salon de coiffure, Paola ne lit que les journaux à scandale et BB, on a du bol, quand elle voyage avec son homme, elle n’emporte que BIngBang !
07 - Guadeloupe
Depuis qu’ils ont vendu leur épicerie fine à Dijon, Françoise et Didier Gautier passent chaque hiver plusieurs semaines en Guadeloupe. Pour changer des accras et des poissons grillés, ils vont se régaler avec les escargots à l’ancienne et l'entrecôte à l’Époisses de « l’Authentic », un restaurant tenu par Jérôme Flatot, un chef bourguignon qui cartonne, à Pointe-à-Pitre (Jarry).
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À vous !
Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG !
BINGBANG N°70
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BINGBANG BINGBANG N°70 Directeur de publication : Richard Patouillet
BB 70 - prINtemps 2017
prINtemps 2017 - mAG UrBAIN GrAtUIt - DIJON - BesANçON - BeAUNe
richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pHRIP Little Daniel & fck crow Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr
Comment ça va bien ?
Auteurs : Gérard Bouchu, Zoé Theurel, Olivier Mouchiquel, Albert Tournepage, Carine Dufay, Émilie Chapulliot, Pierre
GrAtUIt !
Cuin, Martin Caye, Cynthia Benziane, Mme BB
nouveau format
Le mAG UrBAIN - DIJON - BesANçON - BeAUNe
Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Avril 2017 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang
Moutarde ... Crédit photo : R. Patouillet, Alexis Doré, Thomas Hazebrouck, Carine Dufay, ...
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édito
BINGBANG N°70 ■ Par Gérard Bouchu
Dessin Didier Bontemps, hommage à André Franquin
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Le monde va mal…
Allez bien ! 17 ans, 70 numéros en 2017, il fallait fêter ça. Nouveau look, nouveau format. Certains le remarqueront, d’autres pas. C’est le drame de toutes les cures. Même les plus proches ne voient pas les efforts qu’on fait pour leur plaire. La nôtre, de cure de santé, n’a pas exigé plus d’efforts que d’habitude de la part de l’équipe qui réalise ce magazine, habituée à se sacrifier pour la bonne cause. Même si l’ambiance extérieure était plutôt morose, en cette fin d’hiver. Et ne dites pas que vous aviez vu, tout de suite, qu’on avait maigri. Bing Bang n’a pas entamé une cure de minceur, même si on va beaucoup parler de bien-être dans ces pages et même dans les numéros suivants. On a travaillé sur l’humeur. La bonne. Pas celle du temps. Rien que pour ça on mériterait une médaille du travail, mais bon, on n’a jamais suffisamment fait de courbettes pour ça, ni à droite, ni à gauche. Bing Bang revient. En toutes lettres. Maintenant qu’on est connu dans le monde des gratuits qui n’ont pas peur de faire la nique aux payants, on ne voulait plus qu’on nous dise, devant un « BB 68 » en pleine forme : « tiens, vous avez abandonné le mag qu’on aimait bien, le BB 67, dommage ».
BingBang, en marche vers le futur ! On aurait pu, dans nos délires, vous offrir un numéro très années 70, mais on a résisté à la tentation. La nostalgie, ça va bien un moment, on la cultive en hiver, quand Dijon devient « la cité des brouillards », pas au printemps, quand on remet le nez dehors, quand les terrasses redonnent vie à la ville. Bien sûr, à l’heure où on préparait ce numéro, le monde allait plutôt mal, une nouvelle fois. Erdogan, Trump, Poutine, ces types là ont des gueules à faire peur, plus encore que leurs imitateurs européens en place ou en devenir. Face à eux, il nous fallait un héros, un vrai, capable de mobiliser les jeunes de 7 à 77 ans. Emmanuel Macron ? Mais il lui manquait la houppe et le chien blanc, il porte peut-être des jeans chics, mais on attend de le voir en culotte de golf… De Gaulle ? Me souffle un de ceux qu’on a
interviewé dans ce mag et qui, à force d’entendre parler du général dans tous les meetings, s’attend à le voir revenir d’entre les morts.
Retour aux années 70, pour le fun C’est Tintin, bien sûr, le seul concurrent sérieux qu’ait jamais eu le général, niveau popularité. Il nous revient, en 2017, le temps d’une expo qui va créer l’événement, en BFC. Lui qui nous a quitté bêtement dans les années 70, sur un dernier album (Les Picaros), qu’on avait trouvé nul, à l’époque. Après 68, plus question de héros donneur de leçon asexué, vivant dans un château avec un ancien marin alcoolo et un vieux sourd inventeur à ses heures. Une décennie très love, très nature, démarrait, on était un peu à l’ouest, le bio, on s’en foutait, la voiture avait la priorité sur les piétons. 45 ans après, on y revient plus que jamais à ces années qu’on avait quittées jeunes, sans regret, en pensant que l’avenir serait meilleur. Qu’en reste-t-il ? Les Hipsters, le vintage, les dernières tournées des yéyés et des rockers d’hier, les BD… Tiens, une colle, à qui cette planche dessinée par Didier Bontemps vous fait-elle penser ? À Franquin, bien sûr, qui dessinait les aventures de Spirou et Fantasio dans les années 50-60, avant même de donner vie à Gaston Lagaffe. Difficile de ne pas penser à lui et à Hergé chaque fois qu’on verra des voitures anciennes partir à l’assaut des vignobles (la route des vins fête ses 80 ans en 2017) ou lorsque sera ouvert le musée de la RN6 près de La Rochepot. Dans les mois à venir, on reviendra sur la transformation en parc d’attraction d’une mythique station-service fermée justement dans les années 70, après que le président Pompidou soit venu en personne inaugurer l’autoroute A6. Pas de nostalgie, on avait dit. D’accord, mais on est heureux d’avoir déniché dans ces pages des restos, des bars, des hommes et des femmes qui s’amusent à vivre autrement, qui aiment le bio et le bon, le vin et la bière, et qui jettent un autre regard sur notre temps. « Le monde va mal, allez bien ! » On devrait imprimer des tee-shirts avec ce slogan, et avec notre couverture ou les dessins de Bontemps. « In rigolade we trust ». ■ 11
Souvenirs d’en France,
Dijon
70’ Gérard ■ par JG Dufour.
by Ph
dit Gégé, 15 mars 1971, au volant de sa voiture entre Genlis et Dijon J
e passe prendre Nicole chez ses parents, on file dans ma Gordini, je descends la rue de la Liberté, je prends à droite la rue du Bourg, on s’arrête devant le Paris Ciné, je saute de la voiture, je prends mon colis chez ManuFrance et on file à notre surpat’ à l’Embassy. On boira un verre ou deux à la Conc’ on a rendez-vous avec Liliane et Jean-Luc.
M’énerve un peu le Jean-Luc, faut toujours qu’y politise tout, s’il pleut c’est la faute au grand capital, s’est pas remis de mai 68, l’est pour Mao ce con, comment tu veux nous faire devenir chinois, pis du riz sur la Côte de Nuits, ça veut rien dire ? Il a même pas de bagnole ! L’a l’air de quoi avec son vélo ? Faut aussi que je dise à Nicole de me racheter des Gitanes, des sans filtre, j’en pompe 2 paquets par jour, elle adore ça Nicole, elle trouve que ça fait viril, comme Lino Ventura dans les films ou comme Johnny. Elle, elle fume des Bastos, faut dire elle est pied-noir Nicole. Elle est bath Nicole, mignonne petite môme, même qu’on va se marier, on va voir le curé la semaine prochaine, pis on s’achètera une maison, un peu en dehors de la ville, dans la plaine de Saône par exemple, c’est pratique vu que je travaille à Longvic, à la base aérienne, à la BA 102, ils font du ramassage pour aller au boulot. Les autres m’appellent Laverdure, j’aurais préféré Tanguy, mais bon j’suis mécano.. 12
J’suis tranquille moi, ma petite vie est bien faite, pour le boulot j’suis peinard, ils vont quand même pas la déménager ni la fermer la BA c’te rigolade ! J’y ferai 2 petits à ma Nicole, une fille on l’appellera Magalie, Stéphanie ou Valérie, pis un gars Christophe ou Eric ou Stéphane, on s’ra peinard, dans notre pavillon qu’on aura fait construire rien que pour nous, c’est sûr au début les fins de mois faudra faire un peu gaffe, mais Nicole elle a une bonne place, elle est chez Amora, là tu peux pas plus stable, il est pas venu le jour où on fera plus de moutarde Amora à Dijon !
On est tranquille, en 20 minutes de bagnole on est à Dijon centre, on se gare place de la Libération ou place Darcy, pis on fait nos courses en ville, pasque ça aussi c’est pas demain que ça va changer, ils vont quand même pas nous mettre le Pauvre Diable, Oudebert, Michelin, Racouchot et les Modernes à la campagne, ça quittera jamais le centre ville ! On mange une petite glace au dernier étage des Modernes, ils ont fait un genre de snack qu’est sensationnel à l’américaine, d’ailleurs je prends une glace américaine, un Banana Split que ça s’appelle ! Non l’avenir s’annonce radieux, ma petite baraque, ma petite bagnole, des boulots garantis sur facture, une santé de fer, deux beaux marmots, elle est pas bath ma vie ?
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Yvette
dite Vevette Underground le 19 février 1973, à la terrasse du Glacier J
’ai toujours pas pu acheter le dernier LP des Jefferson Airplane heureusement que j’ai un copain qui va m’envoyer un pirate de Deep Purple. Vivement que je monte à Paris, pis surtout que je file à London ou à New York, à la Factory, c’est là-bas que ça se passe, quand je pense que ma mère veut que j’aille chez Pigier apprendre la sténo, ou alors que je fasse hôtesse de l’air, mais moi ce que j’aime c’est la musique. Attention, pas Sheila ou Adamo, non la vraie, le rock !
by Ph
Souvenirs d’en France,
Dijon
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70’
Vivement que je côtoie toutes ces vedettes, les Rolling Stones, les Who, Led Zeppelin, Hendrix, Santana, Cosby Still and Nash, Janis Joplin. C’est ma famille tous ces gens, moi je veux faire chanteuse, suffit que j’apprenne l’anglais, que je trouve un groupe et c’est parti, j’me suis entraînée devant ma glace, pis j’ai le sens du rythme, j’ai été majorette pendant 7 ans, et j’ai failli être élue Miss Carnaval à Auxonne, je suis faite pour la scène c’est écrit quelque part. Pis moi j’veux pas me marier, moi les gars j’les trouve tous beaux et j’les aime tous, on a le droit de nos jours, si ma mère savait tout ce que je fais avec eux, elle qu’a connu que Papa, et encore après le mariage qu’elle dit ! D’t’façons j’sais pas quoi faire en attendant de partir, j’m’ennuie, comme y dit JeanClaude, c’est le fils de mes voisins Jean-Claude, il a 2 ans de plus que moi, une fille qui sait pas quoi faire c’est une aubaine pour un gars qui sait quoi faire, et après il m’emmène faire un tour en voiture et on s’arrête dans des coins tranquilles… C’est pas comme ça que j’vais dev’nir chanteuse, mais j’sais pas quoi faire… Quand je serai une idole, j’hésiterai pas, je dépenserai tout mon argent tout le temps, j’achèterai une Rolls, je prendrai plein de drogue, celle qui donne du talent, qui fait faire des concerts de 8 heures sans être fatiguée, en cassant tout sur la scène et dans la salle, Mick Jagger sera amoureux de moi, et Paul aussi, je les ferai mariner un peu mais pas trop quand même ! On cassera tout partout, on vivra comme on veut, nus si on veut, on respectera plus le vieux monde, on en fera un nouveau un plus beau, avec de la paix et des fleurs et de la musique et de l’amour. En attendant j’sais pas quoi faire !
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à l'affiche Tintin, reviens…
le monde est devenu fou ! On commençait à désespérer de tout. Ne sachant plus à quel saint homme se vouer, les politiciens de tous bords en appelaient au retour du général De Gaulle. Et pourquoi pas de Tante Yvonne, si l’on en était à chercher des épouses exemplaires pour le nouveau président de tous les Français de 7 à 77 ans (les tranches d’âge en dessous et au dessus s’en moquant comme de leur première culotte). Et la nouvelle est tombée : l’année 2017 sera toute entière placée en BFC sous le signe de Tintin, Milou, Haddock, Tournesol, la Castafiore, les Dupond(t)… Tout un petit monde que vous allez retrouver, ce printemps, à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, tel qu’il est né sous le crayon d’Hergé entre 1929 et… 1979, puisqu’on peut considérer que la main du maître arrêta de dessiner les aventures du héros à la houppe et aux idées fixes quelques années avant sa mort, en 1983. Repose en paix, grand Charles, le seul rival international que tu aies jamais eu, quand tu étais encore président de tous les Français, va nous sauver de la déprime pré (ou post, pour certains) électorale. Les tintinophiles de tous âges vont pouvoir découvrir des planches originales, des documents d’archives, mais aussi des documents inédits, des photos, des maquettes qui n’ont été que rarement présentées. On ne verra bien sûr qu’une partie des collections du musée Hergé, installé dans la
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banlieue de Bruxelles, à Louvain-la-Neuve, partenaire de cette exposition. Un bel espace contemporain perdu dans un campus universitaire par la suite de la décision irresponsable de ceux qui ont eu en charge l’héritage du maître de la ligne claire, à la fin du siècle dernier. C’est à eux (grrr…) que je dois d’avoir attendu près de 40 ans pour découvrir un dimanche de février 2017, salle Devosge, à Dijon, à la fin d’un salon Vini BD où un iconoclaste fûté s’était glissé en toute impunité, la version complète et mal dessinée de « Tintin et l’Alph-Art ». Un album resté inédit sur la mort annoncée du héros de mon enfance, que la mort d’Hergé avait interrompu à la moitié du récit. 2017, une grande année pour les jeunes de 7 à 77 ans, qui vont pouvoir replonger dans un monde qui ne connaissait ni Trump, ni Poutine, ni Erdogan, où les méchants s’appelaient Rastapopoulos ou Müller, où les chiens étaient immortels, les couleurs printanières et les voyages des expéditions au bout du monde (et même dans l’expage) entre gens de bonne compagnie, les vilains finissant fous ou errant dans l’espace… Accrochez vos ceintures (ou desserez les si vous avez pris du ventre, ces dernières décennies), la machine à remonter le temps du professeur Tournesol tourne déjà à plein régime. ■ Gérard Bouchu
© Hergé-Moulinsart 2017
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à l'affiche
Le monde d’Hergé
à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, d’avril 2017 à janvier 2018
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d’HERGÉ E X P O S I T I O N
DU 8 AVRIL 2017 AU 7 JANVIER 2018
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Pour les enfants des années 60-70, ses premiers albums, écrits sur fond de relents colonialistes puis d’occupation allemande, étaient déjà devenus des références culturelles intemporelles au même titre que les derniers, montrant Tintin, Haddock et Tournesol vivant une vie tranquille à Moulinsart, avant que des relents d’aventure ne les invitent à faire leurs bagages. Pour les enfants d’aujourd’hui, les albums de Tintin, débarrassés au fil des rééditions de toutes les références politiques ou de toute Belgitude trop marquée, sont juste une bulle de couleur dans un monde de grisaille. Pour leurs parents, cette exposition exceptionnelle sera l’occasion de se confronter à leurs souvenirs d’enfance. Tout un petit monde revit, à travers photos, souvenirs, documents, livres ayant inspiré un auteur timide que des centaines de bouquins ont essayé de raconter, sans réussir vraiment à le cerner. À commencer par Albert Algoud, qui a sorti l’étonnant « Dictionnaire amoureux de Tintin » chez Plon. 18
© Hergé-Moulinsart 2017
© HERGÉ-MOULINSART 2017
Le meilleur des mondes de papier, chez l’architecte visionnaire du monde des Lumières, Claude-Nicolas Ledoux : une rencontre inattendue, qui devrait faire courir dans le Doubs tous les tintinophiles, tous les amoureux du héros de BD le plus célèbre de tous les temps. Ledoux-Hergé, deux utopistes qui rêvaient d’un monde meilleur et l’ont réalisé en partie, l’un par la pierre, l’autre par le crayon. Ce qui ne veut pas dire qu’ils avaient perdu le contact avec la réalité de leur époque. Tintin est un témoin de son temps, dont vous allez pouvoir suivre les premiers pas, en 1929, en découvrant les planches originales de « Tintin au pays des Soviets » (rien à voir avec la version colorisée lancée en décembre par Casterman !)… et les derniers, juste esquissés, dans « L’Alph’art ».
Hergé et Tintin côté jardin, à partir du 10 juin
© Hergé-Moulinsart 2017
Dans le cadre de la Saline, on savourera les originaux des « Bijoux de la Castafiore », d’autant plus que les personnages de cet album mythique, pourtant si mal compris à sa sortie, seront à l’honneur en juin lors du 17ème Festival des Jardins. Cet album, le seul qui se passe intégralement dans la campagne autour de Moulinsart, permet de réunir tous les acteurs de la « tribu », le temps d’une aventure qui n’en est pas une, à proprement parler. À partir du 10 juin, vous avez rendez-vous côté jardin avec Tintin, Haddock, Tournseol, la Castafiore, leurs fans, leurs ennemis aussi, car ce serait étonnant que Rastapopoulos ne vienne pas perturber leur tranquillité. Pour qui ne voudrait plus repartir, nuit insolite dans l’une des 31 chambres de cette ancienne manufacture du sel, redécorées par le célèbre designer Jean-Michel Wilmotte.
© Hergé-Moulinsart 2017
Tintin inaugure les 80 ans de la route des grands crus, les 9 et 10 juin
Tintin sera de la fête qui verra 50 voitures sorties tout droit de ses albums, en 50 ans de bons et loyaux services, se lancer sur les routes des Grands Crus de Bourgogne, les 9 et 10 juin. Le challenge : la découverte de trois sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en BFC : l’abbaye de Fontenay, au nord de la Côte d’Or ; le château du Clos Vougeot, siège social des Climats de Bourgogne et temple des agités du ban bourguignon ; la Saline royale d’Arc-et-Senans, dans le Doubs, qui accueille le monde d’Hergé, le temps d’une rénovation du château-de-Moulinsart. Arrivée du rallye à partir de 14 h, le 10, ceci dit pour les fans de bagnoles, qui n’ont pas encore la collection complète, chez eux. ■ GB
© Hergé-Moulinsart 2017
Infos pratiques Saline royale, 25610 Arc-et-Senans. Tél : 03-81-54-45-45. Infos sur le site : salineroyale.com Ouvert 9h-18 h (19h juil-août) - Entrée avril-mai : 8,80 € ; réduc 6 € (16-25 ans) et 4,5 € (6-15 ans). Entrée juin-oct : 9,80 € ; réduc 6,60 (16-25 ans) et 5 € (6-15 ans). Le Monde d'Hergé c’est aussi des ateliers pour enfants ! 7,50€ par enfant et par séance / Résa 03.81.54.45.45 Doubs Tourisme - www.doubs.travel - Tél : 03 81 21 29 69
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■ par LaFP
◄ Apéro Mixte
Jeudi 13 avril à partir de 19h La Vapeur et l’ODB s’associent et organisent un concert en plein air dans les Jardins de l’Hôtel d’Esterno. Au programme, un trio de musiciens de l’Orchestre Dijon Bourgogne en 1ère partie et la chanteuse suisse Aurélie Emery (Folk pop) en 2nde partie.
◄ Dijon,
ARCHI / CULTURE !
Du 25 mars au 6 novembre On insiste parce que c’est vraiment bien ! Très belle scénographie, maquettes, plans, dessins, vidéos, matériaux formidablement présentés, cette exposition met en avant les bâtiments contemporains et leurs architectes de très belle manière.
▼ Exposition
100 % LEGO®
Du 8 avril au 1er mai 2017 Les briques multicolores danoises vont faire du Palais Renaissance un LEGOLAND ! À cette occasion va débarquer une pièce phare, le plus grand navire LEGO au monde, 12 m de long, 3 tonnes, 1 million de briques, 900 heures de construction.
Au Château d’Ancy le Franc. Tous les jours, sauf les lundis non fériés. Horaires | 10h30-12h30, 14h00 – 18h00
Au Musée Perrin de Puycousin, rue Sainte-Anne à Dijon. MaisondesArchitectes©Godart et Roussel
Festival Prise ► de Cirq
du 13 au 22 avril L’édition 2017 a été composée avec les mêmes convictions, le même élan… autrement dit avec générosité, et toujours la même envie de surprendre. www.circonflex.fr
● Théâtre en mai
Du vendredi 19 au 28 mai Rendez-vous incontournable du printemps dijonnais, Théâtre en mai continue de s’affirmer comme l’un des festivals essentiels du paysage théâtral français. Théâtre du Parvis Saint-Jean Tel. 03 80 30 12 12 infostheatre@tdb-cdn.com
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à l'affiche
Facteurs Chevaux ► "Gold Coast Tour"
du 05 au 07 mai Duo folk alpin incantatoire - Tour à tour grandiose ou inquiétant, Facteurs chevaux propose une chevauchée lancinante et intemporelle au contact de la nature et de l’humain.
Ven. 05 mai - 21h00 Dijon - Cloître du Muséede la Vie Bourguignonne Sam. 06 mai -19h00 Curtil-Saint-Seine- Église communale Dim. 07 mai - 16h00 Flavigny-sur-Ozerain - Lieu surprise Gratuit sur réservation à resa@lavapeur.com Facteurs Chevaux © DR
◄ Musée Mulot et Petitjean
Ouverture prévue le 21 juin À l’occasion de son 220 ème anniversaire en 2016, Mulot et Petitjean, a construit une extension de plus de 1000 m² sur son site de fabrication qui a permis la création d’un espace muséographique et d’une boutique.
6 boulevard de l’Ouest - Dijon -Tel. 03 80 30 07 10 - accueil@mulotpetitjean.fr
▼ Des trucs de dingues à Bussy-Rabutin ! Ça va beaucoup mieux est une machine à envoyer les ex-voto par des moyens modernes de communication, visible jusqu’au 17 septembre. L’installation d’Hélène Launois se présente comme une machine sophistiquée capable d’envoyer des ex-voto par voie électronique, directement vers la divinité à qui ils sont destinés.
En exclusivité au château de Bussy-Rabutin ▼ du 1er avril au 18 juin 2017
Le meuble automate La chambre des songes, planisphères, globes célestes, bijoux, coquillages, pierres précieuses, minéraux et statues, mais aussi dragons, sirènes ou licornes... Ces curiosités et créations fantastiques, se côtoient à la Renaissance dans les chambres des merveilles.
Le choc des titans, Pompon/Olinsky à Saulieu ▼ jusqu'au 31/12/2017
7 sculptures animalières monumentales en résine exposées dans la ville transforment Saulieu en musée en plein air. C’est l’occasion d’une balade gourmande !
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PUBLI CITÉ
SElEctour VoYAGES GIrArDot Ça vous fera des vacances !
Envie de changer d’air, de voir d’autres villes, d’autres pays ? Mais aller où ? Et comment ? Vous n’avez pas le temps de chercher sur internet la destination de vos rêves, ou plutôt vous vous méfiez, vous avez été déçus la dernière fois que vous avez voulu tout organiser, en couple, entre amis, entre copains. La location avec vue mer regardait le mur d’en face, l’appartement de charme en ville était au dessus d’un bar de nuit, stop ! On a ce qu’il vous faut. Un véritable « artisan du voyage », qui va vous simplifier la vie, en vous préparant un séjour sur mesure, sans tomber forcément dans du haut budget. Mot de passe : Selectour Voyages Girardot. code : Cécile. comme ses consoeurs ou confrères, c’est une passionnée de voyages qui connaît ses clients comme ses destinations. Allez la voir, ça vous fera déjà des vacances. Comme elle aime satisfaire les envies d’évasion de chacun, Cécile prend les devants pour vous offrir le rêve au juste prix. cécile vous prépare des voyages sur mesure.
« Va voir Cécile, tu ne seras pas déçu du voyage ! » Envie de quoi ? Soleil, farniente, séjour avec guide, en liberté, à deux, en groupe, location de voiture, places à l’avant dans l’avion, taxi à l’arrivée, guide parlant français, hôtel de charme, etc… tout le monde n’a pas les mêmes envies, le même budget. Seul point commun : ne pas être déçu par son choix. Pour Lisbonne, destination très tendance, mais bruyante, le choix de l’hôtel est important, mais les prix peuvent dissuader certains de jouer le charme ancien. L’Inde secrète, la Birmanie, très demandées, à juste raison, mais vous connaissez déjà, peut-être. Trop chaud ? Une croisière pour découvrir les fjords de Norvège, un séjour dans le Grand Nord, il n’y a rien de mieux, suffit de ne pas se tromper de saison, de compagnie… Les îles grecques, le bonheur, si on choisit les bonnes. Les USA, les Canaries, la Grande Bretagne ? toujours dans le top 10 des destinations. Faut choisir, et bien choisir. cécile est là pour vous conseiller et mettre son expertise à votre service. 1er réseau en France, Selectour Voyages Girardot compte 10 agences en BourgogneFranche-Comté, dont 2 à Dijon, on ira à leur rencontre, au fil des numéros. Et vous, allez voir Cécile ou ses collègues, là où vous vivez. Le prix du web, mais avec le conseil d’une agence pro, n’hésitez plus.
SeleCtour VoyaGeS Girardot
8, av Maréchal Foch, Dijon. 03 85 42 83 62 Lundi 14h - 18h30. Du mardi au vendredi 9h30 - 12h, 14h-18h30. Samedi 9h30-12h www.selectour-voyages-girardot.com
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à l'affiche
Le grand cirque Macron en tournée dans notre ville Ce fut certainement un des meilleurs spectacles jamais donnés au Zénith le jeudi 23 mars, avec du rythme, de la musique, des numéros de cirque de haut vol éxécutés devant une centaine de garçons et filles de pistes ayant pour tâche de surveiller un public enthousiaste qui a «marché » jusqu’au bout. Demain, on espère que toutes les grandes tournées s’arrêteront de nouveau dans notre belle métropole. La vedette n’était pas Charles Aznavour, même si certaines photos prises par notre photographe de plateau sont trompeuses. Il a fallu menacer François Patriat, tribun au verbe haut qu’on était ravi de retrouver aussi en forme, pour qu’il lâche son micro à l’arrivée de la véritable vedette de cette tournée à guichets fermés qui aura créé l’événement au printemps 2017. La prochaine fois, il faudra plus qu’un Zénith pour accueillir Emmanuel Macron, N°1 du box-office depuis plusieurs semaines, à qui on prédit une carrière internationale pour les semaines à venir. ■ GB Dijon en marche. C’est à Danièle Juban, adjointe au commerce, et fan de la première heure, qui fut chargée de lancer la soirée, en présentant la nouvelle métropole à un public qui aurait préféré qu’on lui offre un Kir et des gougères en guise d’amuse-gueule, avec l’incontournable ban bourguignon. Danièle, la prochaine fois, lâche toi, on t’aime !
Je m’voyais déjà, en haut de l’affiche… François Patriat aurait pu chanter ça, lui que les plus jeunes des Macronistes en teeshirt avaient pris pour Aznavour. C’est quand il a commencé à parler du grand Charles (de Gaulle, on précise, pour les plus jeunes) que les organisateurs de la tournée lui ont fait signe d’arrêter le massacre !
Photos © RP
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Show les Macron… ou les Macronistes, le terme est à étudier. Au premier rang, outre sa femme, Emmanuel Macron pouvait compter sur des fidèles de la première heure comme Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon.
à l'affiche
La campagne de pub qui crée le buzz... à Besançon
RECHERCHEASSESSEUR.FR
DI RECTI ON COMM UNI CATI ON, VILLE DE BESANÇON • I M PRI MERIE M UN ICIP ALE
23 AVRIL & 7 MAI 2017
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à l'affiche
Pour quelle campagne de pub allez-vous voter ? Après le « buzz bisontin » relayé par nombre de médias nationaux (c’était pas facile de rendre sexy les jours d’élection, voir plus haut !), Dijon relève le gant en vous incitant à mettre la main à la poche. Pour planquer vos mégots ou chercher un sac pour les déchets canins (on ne citera que les incivilités les plus voyantes). Les deux équipes municipales qui rivalisent d’idées et d’audace, voilà qui ne pouvait que nous plaire. On avait déjà salué l’humour bisontin pour inciter le passant à ne pas jeter son chewing-gum dans les poubelles, et l’humour dijonnais quand il avait été question de lancer une campagne muséographique détonante : « allez vous faire voir chez les Ducs ! » Pas facile de faire accepter l’humour aux élus, pensait-on. Tout arrive. Reste à souhaiter que ça continue, après les élections ! ■ GB
La campagne de pub qui crée le buzz... à Dijon Préservatifs pour les uns, distribution de goodies pour les autres Distribution de préservatifs à Besançon, pour calmer le stress électoral. Et distribution de goodies (cendriers de poche, valables pour les chewinggum, sacs à dogs) à Dijon, sur l’ensemble des rues piétonnes, pour calmer le jeu. Plus question de laisser des sacs poubelles éventrés, et inutile de bourrer de cartons les conteneurs, la brigade verte, survitaminée à partir d’avril, ainsi que la police municipale (à pied, à cheval ou en vélo, on peut rêver) vont réagir en allant voir les contrevenants. Ou en menant des enquêtes de voisinage. Même les adjoints concernés vont aller sur le terrain pour donner l’exemple !
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PETITS GESTES GRANDES CONSÉQUENCES
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SUR LA VOIE PUBLIQUE
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Coûteuses, irrespectueuses, désagréables !
STOP ! Les incivilités prennent trop de place !
D’AMENDE
*Décret n° 201
5-337 du 25 ma
rs 2015 relatif
à l'abandon d'o
rdures et autres
objets
©JPM & Associés • marketing-design-communication • 03/2017
UN DÉCHET
focus ■ par Pierre Cuin
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Donjons, sorcières, vilains,*
Le monde ré-enchanté de Mâlain
Photo © Alex Doré
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Mâlain, terre du milieu de la BFC, a ses sorcières mais aussi ses bonnes fées. L’une d’elles est Nicolas Beneton, l’instit du village, devenu maire en 2008. « J’avais plein d’idées en tête pour redynamiser le village mais je ne voyais rien venir. Je bouillonnais, alors je me suis lancé. » Au programme : un festival de théâtre, un cabinet de poésie, des expos photos et même un poulailler participatif… Sans oublier la salle des fêtes ou les concours de pétanque. malain.fr
© RP
Panorama depuis le château fort de Mâlain. Dans l’arrière-pays de l’ouest dijonnais, Mediolanum, fondée en 70 av. J.-C. est un petit village d’irréductibles Bourguignons qui résistent encore et toujours à l’exode rural. Mâlain comptait 650 habitants en 1800, 750 aujourd’hui.
Tous les deux ans,
des milliers de visiteurs affluent l’espace d’un week-end dans ce petit village gallo-romain, situé à une vingtaine de minutes de Dijon. Pour voir quoi ? Les sorcières de Mâlain, qui font leur grande foire début juin ! Mais Mâlain ne se résume pas à son château fort ou à ses farandoles de gnomes et autres créatures des bois. Depuis la reprise du vignoble bio et l’installation d’un groupement foncier agricole (GFA) d’éco-citoyens déterminés, le village aux sorcières vit un conte de fée. Ici, comme ailleurs dans nos campagnes, boulangerie, crèmerie ou bar-tabac ont mis la clé sous la porte, laissant la place aux grandes surfaces commerciales alentours. A Mâlain, il reste encore un restaurant, Le Cav’O, une bonne adresse aux airs de relais routier gourmand, et l’école primaire de six classes qui fait la fierté du village. Alors l’arrivée en 2014 d’un groupe de jeunes artisans-paysans d’un nouveau genre venus de la région lyonnaise, a été vécue comme un grand bol d’air frais. Dans leurs bagages du vin, du pain et des produits plus bio que bio. « On essaye de développer une autre culture de l’agriculture et de la dynamique collective. Pour nous, le bio est un préalable et non un objectif. On est à contre-courant des pratiques agricoles ou associatives qui sont pour nous un peu dépassées » explique Léo Coutellec, l’un des membres fondateurs du GFA. Un couple de viticulteurs du Rhône a pris le flambeau de l’unique domaine viticole du village qui cherchait repreneur. Les autres membres du collectif ont acheté 6 hectares Nicolas Beneton © RP
de terres et des bâtiments à l’abandon, tout près de la gare SNCF. Fournil, poulailler bio, verger, jardin potager, culture de céréales, apiculture, ces néo-Mâlinois font feu de tout bois. « On a cherché pendant 1 an et demi un endroit où s’installer pour monter notre projet avant de s’installer à Mâlain » raconte Léo. « Mais on ne veut surtout pas être considérés comme ceux qui ont révolutionné le village ». Au travers de leur association Risomes, les recalés du projet du domaine bio dijonnais de La Cras (on se demande encore pourquoi...) ont bâti une brasserie et une boulangerie artisanales. En travaux, une épicerie coopérative dans la vallée et un café associatif près de la gare vont ouvrir prochainement leurs portes. Du côté des habitants, « le conseil municipal et les anciens ont accueilli avec bienveillance ces nouveaux arrivants » souligne le maire Nicolas Beneton. « En accord avec ce que l’on recherche avant tout : conserver un esprit village ». « Ce n’est pas une renaissance à laquelle on a assisté mais plutôt à la résurgence d’un art de vivre villageois » reprend Philippe Pagès, président de l’association du Groupe Archéologique du Mesmontois qui restaure le château de Mâlain. « Nous ne sommes pas devenus un village de bobos qui regardent les oiseaux ».
*On distingue deux sortes de paysans au Moyen Âge : les serfs et les paysans libres : les vilains. 29
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Léo Coutellec, chercheur en philosophie des sciences et l’un des pionniers des alternatives agri-culturelles du GFA citoyen Champs Libres de Mâlain créé en 2015 et de l’association Risomes (Réseau d’initiatives solidaires mutuelles et écologiques). alternatives-agriculturelles.fr « Notre espace est ouvert. On organise des projections, des débats, des concerts et un festival autour des alternatives agri-culturelles "Atout bout d'champ" le 26 et 27 août prochain. Notre projet politique est clair : promouvoir les alternatives agricoles et sociales, les nouvelles pratiques citoyennes et une autre façon de vivre sur le territoire. LE GFA est financé à 100% par l’épargne solidaire constituée par les 126 membres du GFA, habitants de Mâlain, des villages alentours et de Dijon. Nous louons nos 6 hectares de terre aux paysans bio et nous avons contribué à créer 3 emplois. Myriam s’occupe de l’élevage des poules pondeuses et du verger ; Cyril, le paysan-boulanger, de la transformation de farine et la fabrication de pain ; Jennifer lance sa production de bière d’ici 2 mois. Et puis en parallèle, il y a l’association Risomes , née en février 2016, qui est en charge du café associatif, de l’épicerie coopérative, du rucher citoyen et de l’université populaire. » 30
Arnaud Lemaire, 1er adjoint du village, sur les terres agri-culturelles de Mâlain. Ici le café associatif doit ouvir ses portes avant l'été. Les Dijonnais en goguette pourront débarquer à la gare SNCF du village, à deux pas, goûter aux assiettes végétariennes et aux premières cuvées bio, made in Mâlain.
Branchés eux-aussi sur courant alternatif, le groupe de rock participatif de Mâlain : Les Black Bollache. Ils ne se prennent pas au sérieux ... mais plutôt au jeu ! Du Lenny Kravitz en passant par U2, Indochine et même Lio… Ce collectif est composé de 7 Mâlinois, d’un Borbeteil (Fleurey-sur-Ouche) et d’un Dijonnais. Ils invitent régulièrement les habitants du village à des bœufs endiablés ! facebook.com/ blackbollache/
Jennifer a racheté le matériel de l’ancienne Brasserie de Longchamp pour lancer la brasserie artisanale et bio de la Roche Aigüe.
Sur sa tour haut perchée, Philippe Pagès, Président du Groupe Archéologique du Mesmontois qui restaure le château fort de Mâlain du XII e siècle. Un château habité régulièrement par l'association d'animation médiévale "Les croisés de Mediolano". Sa devise : « Préserver, étudier, restaurer ». www.gam.malain.fr
« A Mâlain, nous sommes au fond d’une vallée sur une voie naturelle pour les hommes et les animaux. Au néolithique, les chasseurs venaient là, puis les gaulois sont naturellement venus s’installer puis les romains et puis ça n’a jamais cessé. Le monde médiéval, le tunnel de Blaisy-Bas, le canal de Bourgogne, le 19ème siècle avec les fours à chaux et les carrières de gypse, l’A6 et le TGV. Ici à Mâlain, du silex au TGV, ça ne s’est jamais arrêté. » Philippe Pagès, président du GAM de Mâlain. ■ 31
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Mâlain et ses sorcières Au cœur de la Bourgogne, à l’entrée de la vallée de l’Ouche, on murmure bon nombre de récits effrayants sur le village de Mâlain et son château. Deux femmes responsables de la mort de vaches et juments par simple coup de baguette sur les animaux, une autre accusée du meurtre de deux hommes grâce à un élixir mystérieux. Récemment encore, Augustine L. cette habitante possédant le don de l’eau savait guérir les brûlures. D’ailleurs ne possédait-elle pas un chat (noir) empaillé? Ces histoires prêteraient à sourire si les bénévoles chargés de la restauration du patrimoine* n’avaient découvert les registres de la commune remontant au moyen âge. On y apprend ainsi qu’à la fin du XVeme siècle, six jeunes femmes furent accusées d’avoir provoqué un violent orage, cause de la destruction des récoltes. On les jeta dans l’Ouche, mains et pieds liés et lestées d’une pierre. Celles qui se noyèrent furent justement condamnées. Celles qui réussirent à nager furent lapidées et battues à mort (on ne réchappe d’une telle sentence que grâce à la sorcellerie!). Le sieur Fribotte fut également jugé pour avoir fait périr son voisin Claude Perrier par le maléfice du souffle! Il y est inscrit que Jean Humbert fut brûlé pour avoir usé de son fouet oint de graisse (cadeau habituel du diable aux sorciers). Le château lui même, surplombant le lieu dit «le trou du diable», ne fut-il pas comme le veut la légende, le théâtre de réunions druidiques? Mais si ce registre nous donne la chair de poule, il nous apprend également qu’en 1640, treize habitants du village furent accusés de sorcellerie puis acquittés par le parlement de Paris. Le procès fit grand bruit et ébranla pour la première fois une justice toute puissante. Légende ou vérité, les histoires et les récits s’accordent tous sur un point: Mâlain possède un charme ensorceleur et reste après plusieurs siècles un lieu où laisser libre court à l’imaginaire et la féerie. 32
Source : « Sortilèges - Grimoire ‘ Mâlain ‘» par Régine Chaineaus *association G.A.M. – fouilles archéologiques entretien et restauration du château de Mâlain.
Photo © Alex Doré
Photo © Alex Doré
Foire des Sorcières les 3 et 4 juin : venez nombreux, que diable ! En 1997 la première « foire médiévale au pays des sorcières de Mâlain » est lancée. L’idée est d’organiser une foire artisanale en petit comité et de passer un moment convivial. Dix ans après, ce sont 200 bénévoles qui se sont mobilisés pour faire des 3 et 4 juin la fête la plus extravagante de toute la région. Un poil d’artisanat, un soupçon de sorcellerie, un fond de bons et « bio » produits, sortez vos balais, vos vélos ou venez en train, si vous craignez de voir transformé en citrouille votre beau carrosse. Régine Chaineaux, devenue grande cheftaine des sorcières de Mâlain depuis sous le nom de la « grandississime », s’intéresse de près aux contes et légendes du village et se passionne pour l’histoire des femmes accusées à l’époque de sorcellerie. C’est à elle qu’on a demandé de poser pour ouvrir ce dossier sur Mâlain, le village à la « réalité augmentée », comme il se présente. Elle dont les deux chambres d’hôtes, douces à vivre dans l’esprit d’accueil du pays, n’ont vraiment rien d’angoissant (Les Sortilèges, double 60 € env, résa au 06-51-25-06-00). En fait, à Mâlain, on joue à se faire peur et on rigole. Si certains vous proposent de vous emmener balader jusqu’au trou du diable, malheur à vous. Les habitants se sont emparés de l’histoire de leur village et libre à chacun d’y participer. La ligne entre réel et magique, histoire et légende se fait de plus en plus floue, et on finit par se demander si tous ici ne sont pas descendants directs de grands sorciers. ■ Pour en savoir plus : sorcieres-de-malain.com
Photo © Alex Doré
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Politique fiction
Mégalopolis Dans 10 ans,
on ne parlera plus de Dijon-métropole, mais de Dijon-mégalopole. Une « Mégalopolis » de plus de 600 000 habitants, pieuvre gigantesque étendant ses tentacules jusqu’à Belfort et Mâcon. Une des capitales les plus vertes d’Europe, aussi, grâce aux champs et aux rivières qui en feront l’égale d’un Berlin. Voici le premier des dossiers secrets sortis du cabinet de ceux qui rêvent pour nous d’un avenir meilleur. Tous des mégalos ? Normal, quand on bâtit une « Mégalo-polis ». 34
1927. Sortie de « Métropolis », un film expressionniste muet allemand en noir et blanc signé Fritz Lang. Premier film inscrit sur le registre de la mémoire du monde par l’Unesco, rangé alors dans la catégorie science-fiction. Ville basse contre ville haute, riches oisifs contre esclaves du machinisme. C’est ce film qu’on aurait pu repasser 90 ans après, en période électorale, en piquant à des acteurs connus comme Mélenchon, Fillon, Macron, Hamon ou Le Pen (la seule sortant du « onon ») quelques répliques pour la bande son. 2017. Dijon devient une des grandes métropoles régionales, les banlieues déferlent dans le centre-ville le week-end pour faire la fête, canette de bière à la main, et les nantis partent dans leur chalet jurassien ou se réfugient côté cour, dans leurs hôtels particuliers. Un sujet pas assez glamour pour
Dijon, Besançon, Beaune,
enfin réunis à l’horizon 2027 pour former la mégalopole la plus verte d’Europe Lors de sa grande tournée d’adieux, François Hollande a pu découvrir à Dijon l’image qu’aura dans le futur la Cité de la gastronomie, dont il est devenu le « président d’honneur » à vie. Le dernier président de gauche de la Vème République est reparti à Paris en emportant un dossier classé TOP SECRET, paraphé par le triumvirat qui devrait diriger la future mégalopole. François Rebsamen, dernier des Grands Ducs d’Occident, lui a offert, pour clore la journée en beauté, un dîner intime en tenue d’apparat. Une tenue que revêtiront à l’avenir tous les invités de marque de la ville. Étaient présents Alain Suguenot, le maire de Beaune, venu avec son ami Johnny Hallyday (le reste de l’équipe de Lelouch étant en train de festoyer dans les cuisines de Loiseau des Vignes) et Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, la « ville connectée ». by Ph
Claude Lelouch, qui a préféré aller tourner un film dans les vignes, sur cette terre des Climats de Bourgogne reconnue par l’Unesco, avec ses vieux copains acteurs, qui préfèrent le vin à la bière. Première étape de la mise en chantier(s) : 2017-2020. Nous avons pris rendez-vous avec les maires des trois villes au cœur de ce dossier classé top-secret sur lequel la présidente de la région s’est assise souvent, lors de ses meetings, pour paraître plus grande. Chacun a confirmé ses ambitions pour sa ville, mais seuls les maires de Besançon et Dijon sont revenus sur un projet de mégapole « en archipel » qu’ils espèrent bien mener à terme d’ici 2027. Un projet déjà en filigrane dans le mariage secret entre Dijon et Besançon auquel nous avions assisté, dans le TER, il y a deux ans.
2017-2027 : les dix années qui font changer la face de la région. Dijon-métropole va devenir « une grande destination européenne et mondiale », a dit Hollande. Il faut se préparer à accueillir trois millions de touristes attirés demain à Dijon par la Cité de la Gastronomie et le Palais des Ducs ouvert enfin à la visite, des caves au grenier. Ces mêmes touristes qui repartiront visiter Beaune et sa cité du vin, en suivant une route des Grands Crus éclairée la nuit afin que le monde entier puisse profiter des vignes. Et tous iront chercher l’amour et la joie de vivre à Besançon, la ville la plus décalée de la mégalopole, où se côtoieront chercheurs du monde entier, créateurs de start-up soutenues par la Macronomie montante et familles radieuses, s’élançant à l’assaut des montagnes. Vivement demain ! ■ GB
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politique fiction
Réception
chez le dernier des Grands Ducs
Un après-midi inoubliable au Palais, pour assister à la naissance virtuelle de la cité de demain. À la foule avide de réconfort et affamée de scoops, François Hollande n’a pas parlé cuisine électorale, mais projets. Une nouvelle présidence l’attend, il reviendra, promis. Rappelez-vous cet album où l’on voyait Tintin et Milou traverser la salle du palais d’Ottokar pour aller rejoindre les officiels, sous le regard admiratif des courtisans. Certes, François Hollande n’a rien du héros à la houppe et aux idées fixes, et personne n’aurait envie de caresser sa garde rapprochée, mais son arrivée sous les vivas de la foule, manifestement dopée, a été une bouffée d’oxygène pour tout le monde, à commencer par lui. Son discours fut même un petit moment de bonheur pour les journalistes qui avaient passé deux heures à attendre sous la pluie, à passer des portiques dans tous les sens et demander des autorisations pour assister à un film - même pas vraiment en 3D - et à un défilé de poncifs. 36
1 million de visiteurs, promis ! Sa venue à Dijon est un rite « qui va s’arrêter ou se renouveler », a-t-il dit. Il faudra trouver autre chose cette fois qu’une nouvelle « pré-inauguration » de la future Cité de la Gastronomie pour l’appâter. Élisons le donc vite « président » à vie (de la Cité, bien sûr), lui au moins ne parlerait pas dans le vide. Comme l’ont fait les représentants d’Eiffage – mais c’était leur boulot qu’ils défendaient - ou les conférenciers obligés de vanter les mérites du futur monument historicococorico-gourmand dijonnais. Une réalisation en devenir depuis un an dans laquelle le public a pu enfin pénétrer, derrière lui, par écran interposé. Une Cité qui fait plutôt rêver avec ses cours pour apprentis pâtissiers, ses 13 salles de ciné, ses espaces de conférence ou d’expo, son futur hôtel estampillé Hilton (enfin, une filiale), ses logements sociaux, ses boutiques, etc… Objectif à atteindre à l’horizon 2020 : 1 million de visiteurs par an, ce qui fait peu, au fond, sur les 100 millions attendus en France, une fois qu’on aura réglé quelques légers problèmes de sécurité, entre autres.
François Hollande président… de la future Cité de la Gastronomie ! Oui, il faut qu’Hollande reste président, qu’il s’occupe de la Cité. On aurait dû lui demander son avis dès le départ. Pour la première expo, il aurait prêté le bouquin de cuisine que sa mère avait reçu de la sienne (de mère !), seul héritage de valeur à ses yeux. Il aurait peut-être imposé des foodtrucks tenus par de jeunes chefs, des cantines bio, des tables d’hôtes avec des femmes en cuisine qui connaissent leurs affaires. « Des bonheurs simples, parfois plus élaborés », c’est ainsi que ce gros gourmand définit la cuisine. Il va nous pondre un livre de mémoires culinaires, on attend ça avec impatience. Faut qu’elle sente le marché, le naturel, la vie, cette Cité. À moins que Pras nous invente un bistrot à sa façon, comme à Chagny. Là, on dit oui. Et François Hollande sera ravi d’y goûter la vraie cuisine du pays, avec entrée, plat et dessert, à prix doux. Il ne reviendra plus en avion, le président à vie, seulement en TGV, il arrivera tôt, pour avoir le temps de faire son marché. Et on le laissera faire la sieste. Un élément du repas à la française qu’on oublie, la sieste. Espérons qu’il y aura encore suffisamment d’herbe, autour de la Cité, pour pouvoir en profiter. ■ GB
© RP
Reconnaissance du ventre Dijon-métropole se doit d’avoir envers Hollande (sans lui on serait resté la capitale des Ducs !) la reconnaissance du ventre, d’où l’idée d’un monument élevé à sa gloire à l’entrée de la Cité. Et de ventre, il a été forcément question, avec l’ode à la gastronomie et au repas à la française, avec son entrée, son plat, son dessert, qui était l’objet de la table ronde organisée pour chauffer la salle, en attendant sa venue. Ce repas que les étrangers nous envient, comme si on passait notre vie à manger chez Lameloise, à Chagny. À la table d’Éric Pras, qui dirige cette belle maison, et joua l’invité surprise de la cérémonie, pas franchement à l’aise. Eric Pras, c’est un gentil, un très bon, et le seul 3 étoiles qu’on avait sous la main, apparemment. Sa collègue vice-présidente, Jocelyne Pérard, qui parlait du vin et d’elle, surtout, était plus drôle, elle resituait la Cité dans la bataille menée depuis 15 ans auprès de l’Unesco pour la reconnaissance des Climats. Cette femme va veiller au grain (de raisin), les acteurs sont en place, il va falloir que la pièce soit bonne pour remplir les salles, en 2019. Et pas seulement les salles de ciné !
by Ph
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politique fiction
François Rebsamen
l’ultime combat du maire de Dijon Il aurait aimé que François Hollande se représente, et est resté fidèle à ses engagements, en ne paraissant pas au meeting d’Emmanuel Macron, qu’il soutiendra pourtant le moment venu quand il faudra faire front. Il avait l’oreille d’Hollande, sans que celui-ci ait besoin de brancher on ne sait quelles écoutes pour ça, mais il n’en a pas profité pour devenir ministre de l’Intérieur. Son seul vrai regret. Il s’y était préparé, depuis sa rencontre avec Joxe, en 73, il en rêvait. Trop, peut-être.
Retour aux années 70 D’avoir évoqué ses débuts en politique aux côtés de Pierre Joxe nous a permis de revenir sur les années 70, alors que la nuit tombait sur la place de la Lib. Nous avions squatté pour l’occasion le premier étage du « Temps des Ducs », une brasserie toute indiquée pour parler ville, pouvoir, temps qui passe. Pas question de ressortir une photo d’archives où on le voit, étudiant à moustache, dans un Dijon post-soixante-huitard dont il ne semble pas avoir une nostalgie exagérée. « C’était le café des fachos, ici, à l’époque », s’amuse-t-il à évoquer, en jetant un œil amusé sur un décor évoquant avec humour les anciens Grands Ducs d’Occident. Il ne semble d’ailleurs pas s’offusquer du surnom qu’on lui donne ici. Mais seul Arnaud Montebourg a le culot de l’appeler ainsi au téléphone : « alors le Duc, comment ça va ? » Ses souvenirs marquants des années 70 ? Boum du pétrole, mais pas de transports en commun pour aller en fac, soirées à l’Estancot, un resto dont les poutres étaient décorées des
Cité de la Gastronomie © DR
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Cité de la Gastronomie © DR
cravates coupées aux clients, matchs de foot à l’Université… Il vivait à Dijon, mais était pion à Mâcon, d’où un co-voiturage avant l’heure, avec une Dauphine 1093 qui en jetait… Difficile de ne pas évoquer Poujade et son refus d’une grande salle de spectacles, la création de l’Auditorium et l’arrivée des Patriat Brothers dans le paysage. « Pour s’amuser, on allait à Besançon ou dans les caves de l’Acropole ».
D’un duc à l’autre François Rebsamen sourit en repensant aux années 80-90, à ses premiers combats, à la troisième liste qui l’empêcha de gagner, en 95. On n’est pas revenu sur la victoire en 2001, sur les deux premiers mandats et la transformation d’une ville au cœur de pierre en une ville plus animée. Trop désormais, certaines nuits, lui rappelle-t-on, ce qui l’agace un peu. Il y a eu l’intermède parisien, pour plaire au parti. Et à sa femme, qui n’allait pas l’empêcher de devenir ministre. L’important, c’est qu’il soit revenu à temps à Dijon, pour poursuivre le combat mené depuis 15 ans. Combat sur plusieurs lignes, ce qui n’a jamais posé de problème à ce grand pêcheur devant l’éternel. Combat pour un centre élargi plus sûr, plus propre, où le tram et le vélo auront remplacé la voiture, où l’on ira à pied d’un musée des Beaux-Arts rénové à une Cité de la Gastronomie ouverte sur le monde. D’autres combats aussi sont engagés, et pas question qu’il aille pêcher la truite à la fin de son troisième mandat, s’ils ne sont pas menés à bien !
Dijon Métropole,
appellation d’origine contrôlée
Demain, une mégalopole de 400 à 600 000 âmes ! Il reste d’autres promesses à tenir, comme la fin de la piétonisation du secteur sauvegardé, le sauvetage d’un centre ancien en péril autour des rues Jean-Jacques ou de la République, qui n’a jamais été aussi en danger. Un centre qui perd ses habitants tout en regagnant des commerces de bouche (on y boit beaucoup !), et que le projet de Cité de la Gastronomie ne rassure qu’à moitié. Il fait confiance aux acteurs du projet pour le mener à bien, et on n’ose pas, devant lui, mettre en doute la distribution, ni le metteur en scène. Et la mégalopole du futur ? Il a gardé l’espoir de mener à bien le projet évoqué lors du mariage Dijon-Besançon. Fousseret et lui se sont connus sur les bancs de l’école du PS, il y a quarante ans, et ils sont devenus tous deux maires il y a quinze ans. Ensemble, ils ont bâti le projet de faire de leurs deux villes la future « mégapole » d’un centre-est construit au fil du temps entre Rhône et Rhin. De Belfort à Mâcon en passant par Montbéliard, Besançon et Dijon (et quelques petites villes comme Dole et Beaune sur lesquelles personne ne s’était appesanti à l’époque), il va falloir donner à la grande famille des francs-bourguignons l’envie de vivre ensemble. Mais un quatrième mandat sera peut-être nécessaire. Le dernier. L’époque n’est plus aux Grands Ducs. Aux Duchesses, peut-être ? Les paris sont ouverts. ■ GB
Après Dijon-vignes, Dijon-Unesco, Dijon Capitale de la BFC et Dijon, Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, une nouvelle appellation prestigieuse vient de tomber dans l’escarcelle des Dijonnais. Dijon est désormais une métropole ! Vous en rêviez ? François Rebsamen l’a fait ! Et si ça vous fait une belle jambe, la ville et le Grand Dijon vont vous en servir de longs mois durant, en 4x3 et en 4 tiers. Rien ou presque ne destinait pourtant Dijon à obtenir ce sésame qui débloque de très importants investissements de l’Etat (150 millions d’euros à se partager entre les 22 métropoles) et de l’Europe pour mener à bien les grands projets de ces nouvelles villes reines et asseoir leur rayonnement économique et à l’international. La loi MAPTAM du 27 janvier 2014 était destinée à être gravée dans le marbre. Elle fixait à 15 le nombre des métropoles françaises. Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux…. Pour prétendre au titre, une intercommunalité devait intégrer le chef-lieu de région et constituer une agglomération de plus de 400 000 habitants. Avec ses 256 00 âmes, le Grand Dijon était loin du compte. Mais c’était sans compter la ténacité des maires influents de Dijon, Orléans, Saint-Etienne ou Toulon qui ont fait un ramdam géant et payant à l’Elysée. En 2016, un projet de loi taillé sur-mesure les intégrait en assouplissant les conditions d'accès aux capitales régionales comptant une zone d’emploi de plus de 400 000 habitants. © DR
Avec 425 000 habitants, (les 4/5èmes de la Côted'Or !), Dijon accédait au statut si convoité qui lui promet de nouvelles compétences arrachées au département de François Sauvadet. «Il a fallu déroger à toutes les règles pour que vous deveniez métropole» reconnaissait François Hollande devant le gratin dijonnais venu « préinaugurer » (notre spécialité selon FH) la future Cité de la gastronomie. « Il n’y avait pas que l’amitié que je vous porte, il a fallu que le parlement lui-même en décide». Fait du prince... Qui a parlé de fait du prince ? Chez le duc, ça peut faire sourire, ou énerver certains. ■ PC
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politique fiction
Alain Suguenot,
l’entremetteur en scène Pour atterrir dans son répertoire, tout le showbiz se bouscule au portillon. Sur la première page JeanMichel Aulas, le président de l’OL. Baroin (un futur présidentiable, celui-là) se faufile juste derrière tandis qu’au rayon « D », Dujardin croise la route de Ducasse. À la lettre L, en tête, en gros, en énorme, il y a Lelouch, évidemment. Et juste en dessous Lambert, Christophe de son prénom. Du côté des « H », c’est Hallyday qui s’arrache. On pourrait continuer ainsi pendant des heures. Acteurs, chanteurs, industriels, restaurateurs, sportifs de haut niveau, mécènes, le VRP Suguenot a misé gros sur son carnet d’adresses. C’est vrai que pour le reste, il était relativement gâté au départ : Beaune, capitale des Vins de Bourgogne a toujours su tirer son épingle du jeu, notamment côté tourisme. Le charme d’un gros village, l’allure d'une petite ville de province et surtout, les plus grands vins du monde. Il n'y peut rien, l’as des AS, s’il a, dans sa communauté de communes, des patelins de 500 âmes plus connus que Dijon ! Pommard, Volnay, Puligny-Montrachet, Meursault, c’est sûr, ça cause. Et dans toutes les langues. Mais ça ne suffit pas. Depuis qu’il a pris les commandes de la mairie de Beaune en 1995, Suguenot a bien compris que pour attirer le touriste, il ne fallait pas se contenter de l’attendre sagement.
« Ce n’est pas de ma faute si en côte de Beaune, des villages de 500 habitants sont plus connus que Dijon » Avant de déballer son carnet d’adresses il a donc lâché les chevaux. Et fait chauffer le moteur. « Beaune est une ville qui démarre au quart de tour. C’est la force des petites villes. Tout va plus vite, tout se décide plus vite, tout s’accélère ». Pour faire prendre la mayonnaise, Suguenot s’appuie d’abord sur l’atmosphère singulière qui flotte dans les rues. Ce petit truc en plus, inexplicable, qui fait que Beaune a de la bonne énergie à revendre. Il mise aussi sur le vin, évidemment, sur ces Climats que le monde entier nous envie et qu’il a défendus becs et ongles. Beaune, c’est l’hédonisme, le pouvoir de la rencontre, le plaisir à l’état pur, les bonnes ondes qui déboulent. Sur le 40
papier, franchement, rien à dire. Sauf que les touristes, somme toute séduits, ne font que passer. Ils sont 1,7 millions chaque année à fouler les pavés beaunois mais ils oublient de rester. C’est là que Suguenot dégaine. Des projets, il en a à la pelle, et des copains prêts à le suivre aussi.
La Cité du Vin / Suguenoland L’un de ses bébés - car Suguenot est du genre famille nombreuse en matière de projets - c’est bien sûr la Cité du Vin. Un concept un brin barré, mais qui tient carrément la route, où les vins de Bourgogne auront enfin le champ libre pour s’exprimer. Loin d’être cantonnée à des caves sombres et à des vignerons pas toujours gracieux, la Bourgogne se révèle enfin avec un centre d’interprétation des Climats. Non seulement vous allez comprendre pourquoi cette région viticole est unique au monde, et en plus vous allez basculer dans Suguenoland : 14 hectares entièrement dédiés aux précieux breuvages bourguignons avec une tour de 22 mètres imaginée par un archi de compet’ (on parle de Wilmotte) pour décrypter la côte, les yeux rivés sur le vignoble, un hôtel 5 étoiles avec spa dans la chambre comme il n’en existe qu’à L.A. (un coup de Christophe Lambert), une halle pouvant accueillir 1200 personnes en cas de sauteries improvisées, des restos éphémères signés Ducasse ou Gagnaire, forcément, la possibilité de déguster sur place les 1247 Climats bourguignons, un parc, que dis-je, une forêt (!) pour s’aérer l’esprit et se faire du bien avec un parcours d’art contemporain. Sans oublier un pavillon dédié au Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, à l’école des vins et à l’INSEEC, une école de commerce branchée pinard. Le tout sans bagnole et construit en un temps record. Suguenot parie sereinement en effet sur une ouverture en 2019 !
projecteurs. Comme son cousin éloigné de Kobé (qui sort tout de même à 420 euros le kilo), le bœuf de Beaune sera lui aussi unique au monde. Pour éviter toute forme de stress, ces rolls royces de la charollaise seront massées quotidiennement par l’homme avec du pinot et du cassis au rythme des Pink Floyd. Résultat ? Une bête grasse juste ce qu’il faut, détendue comme jamais et une viande que les curieux du monde entier s’arracheront. Il est fort hein, le supermaire de Beaune ? Un super-héros sans super pouvoir, mais avec un carnet d’adresses XXL et un petit côté « no limit ». Depuis plus de 20 ans, il impose sa Suguenot touch : « Ici tout se fait “à la Beaunoise*“: vite, bien et sans besoin de personne ». Enfin presque. ■ EC * On attend avec impatience la sortie de l’ouvrage de référence : le monde selon Suguenot. La méthode déposée « à la beaunoise », à conseiller à tous les nuls en com.
Suguenot so 70’ Atelier du Cinéma © Ville de Beaune
Les Ateliers du Cinéma / Beaunellywood Soyons clairs, et même Suguenot le dit : le dernier Lelouch est une ode à Beaune. Il faut dire que le réalisateur a fait de la ville son terrain de jeu favori. Dans ses Ateliers du Cinéma, il est chez lui. Amoureux de Beaune depuis le premier jour, lui aussi touché par la grâce beaunoise, il a, avec la complicité du maire, accouché d’un petit Hollywood à la sauce bourguignonne : 1 auditorium de mixage et d’étalonnage, 4 salles de montage, 1 salle de projection confidentielle, 650 m2 de plateau de prise de vue dans lequel seront également organisés des concerts et les masterclass et bientôt, une cinémathèque et la Maison du Mouvement Marey (un précurseur du cinéma qui a eu la bonne idée de naitre à Beaune en 1830). Derrière cet outil de création qui pourrait bien accueillir des tournages de séries du monde entier et de tout l’univers (soyons fous !) se dessine un projet culturel et touristique qui pourrait bien, là encore, convaincre les touristes égarés de faire durer le plaisir encore et encore et encore et encore.
Dans une autre vie, enfin disons plutôt à une autre époque, Alain Suguenot était correspondant pour le magazine Pilote. Gribouilleur presque professionnel, il débarque à Dijon pour faire ses études et crée une revue dessinée qui visiblement envoyait le pâté. Il jouait aussi du tuba dans la fanfare de médecine (alors qu’il était en droit, c’est dire le privilège) quand il ne mixait pas au Moonlight et à l’Ambassy. Et puis il était bassiste aussi, un peu. Pas mauvais paraît-il. Un jour, en 74, avec son asso dijonnaise, il a fait venir les Pink Floyd au pays de la moutarde. De fil en aiguille, ils ont fait un bœuf et Suguenot s’est incrusté et à titiller sa basse avec les Pink. Tranquille Mimille comme on dit. Il se voyait pas franchement maire, mais il avait l’air franchement cool. Parfois, genre à la fête de la musique, il se cache derrière des grandes lunettes noires et il joue incognito dans les rues de Beaune avec son groupe de copains les Red Moul’Burns. Il est comme ça l’Alain, toujours là, où on ne l’attend pas. Nous secrètement, on rêve de le voir crever l'écran. Non plus en coulisses, mais sur le plateau et en tête du générique. ■ EC
Le bœuf de Beaune / Le graal des carnivores Déjà à l’initiative d’une marque qui fait la part belle au local « le Goût d’Ici », Suguenot persiste et signe avec le « Bœuf de Beaune ». Un délire, devenu réalité, une idée de génie (?), pour rendre Beaune encore plus exceptionnelle. Dès l’automne prochain (sans doute au moment de la Vente des Vins, histoire de faire le buzzzzzzzzz), le bœuf beaunois sera sous le feu des
Lendemain de soirée (avec Suguenot), au Parc de la Colombière (sans Alain, qui avait oublié ses chaussures de foot)
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politique fiction
Jean-Louis Fousseret à Besançon
"Born to be connected'' ! Jean-Louis Fousseret est tombé dedans quand il était petit. Pas dans la marmite, mais dans la connectique, l’informatique, la micromécanique, l’électronique, le numérique… 33 années passées dans la même multinationale informatique, c’est pour dire, que l’homme est fidèle, passionné, opiniâtre. Et puis, lui qui a vécu la transition énergétique depuis ses tout débuts, est petit à petit tombé dans la politique. Toujours une histoire de « TIC ». Enfin, de « tech » maintenant. Label French Tech oblige. Dans les seventies, Jean-Louis Fousseret faisait du vélo, se partageait entre un métier énergivore et ses activités associatives, s’encartait pour la première fois au PS, regardait les bagnoles passer en plein centre-ville, puis disparaître petit à petit au profit de la première rue piétonne de France. Une idée de Jean Minjoz, rendons à César ce qui est à César ! Ah qu’il était fier de sa ville, celle qui dans les 70’s, construisait à Planoise, l’un des premiers réseaux de chauffage souterrain. Celle qui attirait l’Europe entière venue étudier son réseau de transports en commun. Dans les rues, une armada de capteurs signalait les retards ou les arrivées des bus. Qu’elle semblait dingue cette ville à l’époque !
Avant-gardiste Aujourd’hui, avec le recul, on se dit que Besançon était vraiment en avance sur son temps. D’ailleurs, elle l’est toujours. Qui l’a créée cette campagne complètement décalée « Devenez assesseur pour trouver l’Elu(e) de votre cœur » ? Eh oui, c’est Buzz-ançon ! Comment rendre sexy, un sujet qui ne l’est pas, mais vraiment pas. Sous ses airs de papy débonnaire, JLF est plutôt rock n’roll. Il est resté au fond de lui le jeune homme rêvant à un monde meilleur qu’il était dans les années 70 : la société, il voulait déjà la transformer, faire en sorte que les gens vivent mieux. Son credo : « Vivre et travailler au pays, Vivre la ville »… L’idéaliste se lance un défi, au tournant de ce siècle : transformer Besançon en « ville durable ». Du coup, on se met à parler de biodiversité, on enlève les phytosanitaires dans les jardins publics, on construit un tramway alors que d’autres les suppriment, on pousse les gens à trier leurs déchets, à faire du vélo. Besançon devient l’une des premières villes vertes de France mais aussi la capitale de la biodiversité, la championne de la qualité de vie. 42
"Je rêve d'une ville porteuse d'espoir, où il fait bon vivre" Jean-Louis Fousseret © DR
Et demain ? Comme chantait Bécaud autrefois, on imagine bien JLF en train de se demander : « Et maintenant que vais-je faire ? » Maintenant il va faire de Besançon « la capitale française du bien-vivre » ! Rien que ça. On le sait bien que les villes demain privilégieront la qualité de vie, les considérations personnelles, l’accès aux activités sportives, culturelles et tout le toutim, alors au final, à défaut d’être capitale régionale, Besançon a de fortes chances de l’obtenir sa distinction, « vu qu’on a déjà tout ça !». C’est ainsi que notre maire s’est déjà mis au travail et peaufine les arguments pour que les gens viennent vivre dans sa ville… Et y restent. Besançon est à 250 mètres d’altitude et est entourée de collines. Et hop, lançons un vaste projet de Sport Nature ! C’est vrai qu’ici l’air est pur. Ça serait sympa d’aller bosser en tyrolienne, non ? Mais vu qu’ici « les gens sont malins, innovants et agiles » - on n’est pas labellisé French Tech pour rien – on va aller encore plus loin, et Besançon sera également, la capitale de l’objet connecté, le laboratoire de l’industrie 4.0, l’épicentre de la domotique, le poumon qui permettra de respirer intelligemment l’air du temps ! Au final, ça donne, dans un premier temps, la « Cité du Savoir et de l’Innovation » formidable projet qui prend forme, petit à petit au cœur du site de Saint-Jacques, en plein cœur de Ville. Un espace pour inventer le Besançon de demain. Celui que JLF rêve mobile, connecté, curieux, ouvert, solidaire et innovant… Oui, il croit en l’avenir avec enthousiasme. Et ça fait du bien !
See, sex and fun
Une campagne « so meetic » pour recruter des assesseurs Dès la page d’accueil, on est fixé : « Prêt(e) à rencontrer l’Elu(e) de votre cœur ? »… Une baseline (avec un B comme Besançon, gaffe, la correctrice !) allègrement appuyée par un fond visuel plutôt évocateur. C’est ça la com’ à Besançon ! Exit, les campagnes ringardes pour recruter des assesseurs (espèce rare dans les villes)… On passe à la vitesse supérieure et on créé carrément un site de rencontres. Comment ça marche ? On se rend sur le site assesseur.besancon.fr, on clique sur la réponse qui nous ressemble (pour moi, « le dimanche parfait, c’est me faire un plan à plusieurs »), puis la deuxième, jusqu’à découvrir qu’à Besançon, 8 696 profils me correspondent (waouh !). Alors, comme on est curieux, on veut aller plus loin et hop, ni vu ni connu, on devient assesseur. Aux manettes, Stephan Raphaël, le nouveau dircom de la ville. Un mec ouvert, branché, à la cool-attitude et qui sait convaincre son maire. Du coup, toute la ville se retrouve placardée d’affiches roses portant l’inscription « 3 avril et 7 mai - Dimanche rencontrez l'élu-e de votre cœur - rechercheassesseur.fr ». Ah, ça carbure sec au service communication de la mairie !
The pôle métropolitain du futur « Je n’ai pas attendu 2017 pour l’imaginer votre mégapole, moi ! » (Il ne l’a pas dit comme ça, mais presque). « Déjà en juillet 2013, je donnais à Rebsamen les statuts d’un pôle métropolitain. Une métropole en archipel avec Le Creusot, Montceau-les-Mines, Lons-le-Saunier, Belfort, Montbéliard… (etc), qui aurait une large vocation nationale et européenne. De toute façon, on est trop petits pour se faire la guerre. On a donc tout intérêt à travailler ensemble si l’on veut exister et se développer face aux autres grandes villes ». N’oublions pas que la Bourgogne Franche-Comté est la 2ème région la plus petite de France. Ici, pas de grosses usines sidérurgiques ou textiles, mais de la Valeur Ajoutée ! Et puis, chacun a sa propre marque de fabrique, son « droit de Cité » : Dijon la Cité de la gastronomie ; Beaune la Cité du vin ; Besançon la Cité des savoirs et de l’innovation. Ça c’est ce que Jean-Louis Fousseret appelle la « fécondation croisée ». Et il sait de quoi il parle, lui qui était Président de l’Association du Réseau Métropolitain Rhin-Rhône, instance d’impulsion - dissoute en 2012 – misant sur les transports rapides, la mise en synergie des pôles de compétitivité, le développement des atouts culturels et patrimoniaux pour faire émerger de grands projets communs. « On peut réussir mais faut le faire ensemble. Ceux qui veulent se développer seuls, sont voués à l’échec »… Le message est passé. A bon entendeur, salut ! ■ Carine Dufay
PS (comme on disait encore récemment) : on attend maintenant la future campagne de com dijonnaise, pour préparer un match Dijon-Besançon haut en couleurs. Comme on vit et on vote dans les deux villes, l’équipe de Bing Bang est prête à l’organiser. Et un peu de sexe, les jours de vote, ça ferait tant plaisir à Benoit et à tous nos amis assesseurs qui font parfois grise mine, ces jours-là. ■
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Besançon l’odyssée de l’espèce Jean-Louis Fousseret © DR
politique fiction
by Ph
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« Vive les mariés ! » Grains de riz et bravos fusent dans la grande salle, fidèle réplique de la galerie des Glaces du château de Versailles. Une cinquantaine de journalistes, smartphone à la main, immortalisent la scène. Première dans l’hexagone : un homme vient d’officialiser son union avec un iPad. Dans bien des domaines Besançon s’est révélée être une ville pionnière (comme lorsqu’elle a inventé le RMI). A l’autre bout de la salle, une femme en robe blanche trépigne dans l’encadrement de la porte. Jean-Louis Fousseret 3.4 ( JLF 3.4), la version clonée de l’édile de Besançon (depuis qu’il a pris sa retraite sous le soleil de la côte écossaise, on n’en a pas trouvé de meilleur), invite poliment mariés, entourage et journalistes à libérer les lieux. Il fait signe à la femme en blanc accompagnée des siens de prendre place. « Tout le monde est installé… Nous allons débuter » lâche M. le Maire tout en adressant un signe de tête en direction de l’un de ses agents. Ce dernier tapote fébrilement sur une console, la salle se transforme en véritable forêt vierge. Nous voilà plongés au cœur de l’Amazonie, une chaleur moite alourdit peu à peu l’atmosphère, une cascade se met à couler en arrière-plan, une douce fraîcheur vient caresser nos visages. Ouf ! A côté de la femme en blanc, un hologramme apparaît. Momifié dans son costume trois pièces bleu nuit, l’homme semble très ému. Le marié visiblement. JLF 3.4 l’interpelle « Vous m’entendez jeune homme ? (l’hologramme fait oui de la tête) Très bien, avant toute chose, je voudrais rappeler à l’assistance qu’en 2010, lorsque j’ai pris le pari de faire de Besançon la capitale française de l’innovation numérique, certaines personnes condescendantes me disaient oui-oui, sous-entendu, pourquoi ne pas faire de Dijon l’épicentre de l’anticonformisme. Aujourd’hui, avec Paris et Palo Alto, nous sommes les seuls à disposer d’une salle de mariage virtuelle. Au moment où je vous parle, le futur marié se trouve à Rio de Janeiro. » L’assistance lâche un wahouuu collégial.
Tu veux être mon époux ? OUI. Tu souhaites être mon épouse ? OUI. Bisous virtuels. Larmes réelles. 15 min passent. Les mariés sont… mariés ! Peu à peu la forêt se vide. La foule s’amasse autour de la Bentley décapotable décorée pour l’occasion. A l‘avant un chauffeur, à l’arrière la femme en blanc prend place SEULE sur la banquette. Visiblement c’est le plus beau jour de sa vie. Sur le perron de la salle de mariage JLF 3.4 contemple la scène d’un regard amusé. « Drôle d’époque » souffle-t-il avant de grimper sur son overboard et de filer à travers la cour de l’hôtel de ville pour regagner son bureau. Il ouvre la porte. Un monticule de parapheurs masque la grande table de réunion. Depuis juin 2020, l’humanité a décidé d’étirer la durée des jours de 24 à 32h (les hommes se sont persuadés qu’ils avaient besoin de travailler plus pour gagner plus). Chaque mois, ils sont des milliers à lui écrire de Genève, Lyon, Paris ou Dijon. Toujours la même question, peut-il leur trouver un logement même à plus de 50 km de Besançon ? Tous n’ont qu’un désir, poser leurs valises dans le nouvel eldorado : la Silicone Comté. La conquête de l’Ouest a fait place à la conquête de l’Est. Seul dans son fauteuil, JLF 3.4 regarde la vieille affiche épinglée en face de son bureau. Sur le bleu intense, le slogan est volontairement simple et efficace : « LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE A UN PRIX, BESANÇON EN A DEUX ! » Vestige d’une campagne de communication datant d’avril 2017 où la ville se vantait pour la première fois en parlant de ses talents (voir ci-contre). 27 heures et 15 minutes passées. Il est temps pour M. le Maire de rentrer chez lui. Avant de passer la porte, sa main vient caresser l’affiche, un sourire sabre son visage. Il a une nouvelle idée. Envoyer une équipe d’élite de la municipalité sur Mars pour bâtir Vesontio, la première ville de la planète rouge. Décidément, personne n’arrêtera la folle marche bisontine. ■
La maîtrise de l’énergie a un prix… Besançon en a deux ! 2012
2016
1ère ville de France pour sa maîtrise de l’énergie Cit’ergie récompense pour 4 ans le processus de management de la qualité de la politique climat air énergie.
portrait
Rencontre avec
Adrien Huguet,
un attaché parlementaire dans « LR » du temps. À 24 ans, ce garçon pressé – ancien serveur devenu serviteur de la nation – n’a perdu ni son humour ni sa confiance dans la vie politique.
On l’avait laissé Place de la Libération, à la fin de l’été 2016, avec le tablier mal ajusté du serveur qui n’est là que pour la saison, voire pour seulement quelques semaines. C’est sur cette même place que nous l’avons retrouvé pour préparer ce portrait d’un jeune loup, affamé certes mais « sans avoir les dents trop longues ». Car Adrien Huguet n’est pas un attaché parlementaire comme les autres. Attachant, et pas détaché de tout. Pas fictif pour un sou (ni pour 10.000 par mois), parmi les plus proches collaborateurs d’un député Républicain qui embauche luimême son épouse. L’affaire Pénélope ? Il n’en a que faire, et nous le dit franchement, même si c’est ce qui nous a amené à le revoir. Et gare à ceux qui l’interrogent sur l’emploi de la femme de son patron : « Chantal travaille comme tout le monde, et cela est connu et apprécié. Ceux qui veulent mettre en cause mes collègues me verront toujours les défendre et apporter la preuve d’une équipe pleinement engagée et motivée ». On sent celui qui n’a pas besoin d’être formellement à la tête d’une équipe pour la défendre.
À quoi rêvent les attachés parlementaires Mais lui, concrètement, que fait-il, pour son député-maire, son « Boss », comme il se plaît à l’appeler en référence aux séries télé politiques dont il raffole ? « Je gère autant la communication que le travail législatif. Mon boulot : décortiquer les projets de loi et piloter l’équipe, gérer les relations avec la presse et m’assurer que chaque habitant du territoire a reçu une réponse utile de la part du député… » On comprend que les missions sont vastes pour cet attaché parlementaire qui se décrit volontiers comme un « couteausuisse » de Rémi Delatte dont il ne peut s’empêcher de parler… en bien, naturellement. Rien d’un second couteau, cependant, 46
Adrien Huguet © RP
il n’a pas la carrure de garde du corps. Avant de parler de son avenir à lui, on s’attarde donc sur la rencontre entre ce jeune collaborateur ambitieux et son patron qui, député depuis 7 ans, ne cherchait pas forcément un collaborateur nouveau.« Comme beaucoup de politiques, j’ai commencé comme délégué de classe ». Fayot ? Même pas. Avec la même ironie, il poursuit : « Mais comme on vise toujours le mandat au-dessus, j’intègre en 2014 l’équipe municipale à Saint-Apollinaire » où Adrien assume un temps la délégation à la Communication. Il se braque lorsqu’on lui demande pourquoi il est redevenu entre temps simple Conseiller Municipal. Langue de bois (une matière qu’on apprend vite en politique) oblige, il nous répond qu’il a demandé à Rémi Delatte de lui laisser du temps pour finir ses études. En « off » comme on dit, il nous confiera avoir voulu se concentrer de manière privilégiée sur le travail parlementaire avant de revenir plus fortement sur Saint-Apollinaire dans quelques temps.
capacité d’indignation comme d’émerveillement.» Il en profite, en bon ambassadeur, pour citer son patron : « Pour faire de la politique, au-delà d’avoir du temps, il faut aimer les gens ». Aimer les gens ? « C’est les comprendre. Pas se grimer pour leur ressembler coûte que coûte, mais savoir ce qu’ils vivent et y apporter une réponse qui ne soit ni décevante ni méprisante ». Et lui, que vit-il, ou qu’a-t-il vécu ? Quand on l’interroge sur son enfance, sur ce qu’un gamin de 24 ans peut porter comme héritage spirituel, il se redresse. La fierté d’un jeune Lion né un jour d’août 1992, dont l’histoire est aussi attachante qu’imperceptible. Vraiment ? « Chaque responsable politique a connu une blessure. C’est ce qui permet de supporter la dureté de la politique en visant un objectif qui le dépasse : le bien de tous les autres ». Sa blessure à lui ? Il ne s’épanchera pas làdessus. Au-delà de parents partis très tôt, et un frère perdu tragiquement à l’âge où l’on viendrait pourtant quémander ses conseils pour devenir grand, il confiera simplement : « J’ai été élevé par une famille d’accueil aimante et attachée aux plus beaux principes de la vie. J’y ai acquis une attention particulière à deux choses : la justice et la justesse ».
Ni enfant de chœur, ni enfant de cour
Représentant d’une génération qui peine à s’engager en politique Mais que fait un jeune de 24 ans en politique, collaborateur parlementaire et élu municipal, alors que tant de ses amis terminent leurs études ou entament une vie professionnelle faite de passions et de voyages ? On a cherché à savoir ce qu’il pensait apporter comme représentant d’une génération qui peine à s’engager en politique. « Les jeunes ne s’engagent pas moins qu’avant. Ils le font plus pour des causes que pour des partis, tout simplement ». Et lui, quelles sont les causes qui le font se lever chaque matin ? L’intérêt général ? Même les vieux briscards de la politique sont capables de nous le sortir ! Lui préfère nous parler de la philosophie avec laquelle il aborde ses métiers et mandats. « Surtout, ne pas être blasé, résigné. Garder une
Des principes que l’on retrouve dans son action politique ? « Je ne suis pas un enfant de chœur, et j’ai découvert très tôt que la politique était sans pitié pour ceux qui s’avançaient sans défense ». Et la justice dans tout ça ? La justesse ? Il nous explique qu’il sait faire la différence entre ce que nécessite la conquête du pouvoir et ce qui guide son exercice. On profite d’un moment de silence pour le relancer : un jeune de 24 ans, il apporte quoi en politique ? « Je revendique la nuance, la complexité ». Où il disserte sur son regret d’avoir vu son propre parti s’opposer au Mariage pour Tous alors qu’il n’avait pas tenu sa promesse d’une union civile, ou ses réticences à citer tel ou tel nom juste pour faire siffler une salle. « Et puis la politique, c’est un métier ». Voilà, le mot est lâché. Et si, finalement, la jeunesse en politique, était plus une façon d’assumer des pratiques que de les condamner ? « Il y a 3 ans, je ne connaissais rien sur certains sujets. Et dans 5 ans, je serai plus capable qu’aujourd’hui de régler certains problèmes La politique est un travail qui prend du temps et nécessite une formation continue, ne serait-ce que pour ne pas finir déconnecté ». Une attitude un peu décomplexée qui nous a amené à lui poser la question classique mais non dénuée de fondement : et si, dans quelques années, on le retrouvait en face, dans ce Palais des Ducs si convoité à droite comme à gauche ? En bon politique, il nous répond que rien n’est défini mais qu’il est encore en apprentissage. Et que Saint-Apollinaire reste la ville où il veut s’engager et où il a déjà beaucoup de projets à mettre en œuvre. Mais Bing Bang lui reposera bien un jour la question… ■ Anne Onyme
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à boire à manger
Dijon, retour vers le futur. Vive ''La Marinette'' ! « La Marinette » a rouvert ses volets, avec vue sur le tram et la Minoterie, en face, si l’on veut bien oublier le terrain vague à côté. Autre lieu, autre temps. Retour au naturel, à la simplicité, à la vie saine mais pas triste pour autant. Et l’on est heureux d’avoir pu trouver une table dans cette salle aux couleurs 70, à quelque minutes du canal de Bourgogne. Pour 13 €, cette cantine bio de 20 couverts propose une cuisine maraîchère pleine d’idées et de goûts. On s’est régalé avec le plat du jour (risotto de petit épeautre, chorizo, poulet butternut et trompettes) autant qu’avec le dessert ou la bière artisanale. Petit jardin ensoleillé à l’arrière. 36, av. Jean Jaurès, à Dijon. Tél : 03-80-38-21-43. Tlj le midi sf dim-lun. La Marinette © RP
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Cancans-coillotte et ragots de mouton
Arrêtez avec les grands noms ! Retour aux brasseries d’antan, à la cuisine des mères ou des grands-mères, pour le meilleur ou pour le pire à Dijon. Retour aux années 70, 80, 90… vous allez aimer. Et balade dans les vignes, ensuite, pour jouer les touristes, et profiter du « revival » d’adresses qui ont pris un coup de jeune.
Ces grands chefs qui « brassent » un max ! Certains étalaient ce printemps leur culture culinaire en énonçant tout heureux : « Blanc, Loiseau et Lameloise à Dijon, c’est super pour l’image de la ville, non ? » Non, Eric Pras ne va pas quitter les fourneaux de la maison « Lameloise » pour venir cuisiner dans la néo-cantine de la future Cité de la Gastronomie. C’est un puriste, pas une bête de cirque. La cuisine show business, ou business tout court, ce n’est pas son truc. On peut le regretter. Même les grands chefs en ont assez de jouer aux grands, enfin, certains. Nos préférés. Loiseau, on le regrette toujours, mais son nom continue d’être associé à une certaine qualité France, et son bistrot dijonnais est une référence. On attend désormais que Dominique Loiseau transforme le bar voisin, « La part des Anges » (que sa société a racheté) pour en faire un vrai bar à vin et à manger. Un vrai, à prix doux. « La grignote à Loiseau », ça aurait de la gueule. Surtout à côté de la future brasserie estampillée « Blanc ». Une nouvelle brasserie, dans une ville qui n’en manque pas, en attendant la fin des travaux de l’ex-Alhambra, qui aura le mérite de réanimer la place de la République, plus que jamais en danger.
Un « Blanc » dans la conversation Inutile de broyer du noir, revenons à Blanc, Georges de son prénom, qui fit partie des « 6 Grands de Bourgogne » avec Billoux, Meneau, Loiseau, Lameloise et Lorrain, à Joigny. Blanc, dont le nom a été mis en avant lors du rachat du Préaux-Clercs à Dijon est de la même génération que Billoux, qui en a quitté les fourneaux en février, après 20 ans de bons et loyaux services. À Vonnas, dans l’Ain, autour de l’auberge familiale où sa grand-mère avait été sacrée « meilleure cuisinière du monde » par Curnonsky (le Michelin de l’époque), Blanc a construit un véritable village gourmand. C’est là que cet homme d’affaires a formé déjà deux générations de jeunes chefs, qu’on retrouve aujourd’hui à la tête des brasseries qu’il a créées à Lyon, Chalon et maintenant Dijon.
Retour aux années 70 Le-Pré-aux-Clercs est une des rares adresses dijonnaises qui aient défié le temps. Le restaurant était déjà présent dans les guides gastronomiques dans les années 1970. Une autre époque où on voyait des chefs s’intéresser plus aux sauces qu’aux produits, où il n’était pas question pour eux d’aller faire le beau en Chine ou aux USA. Leur vie de reclus allait changer, grâce à un certain Bocuse, qui allait leur offrir une porte de sortie au sens strict. Avec Guérard, Marcon ou Bras, une autre génération de cuisiniers allait transformer l’image même de la cuisine. Bases traditionnelles, mais cuisine épurée. Leurs meilleurs élèves ont ouvert des bistrots qui ont fait notre bonheur. Ils se sont libérés de leurs chaînes et même du Michelin, comme Zuddas à Dijon, ou Collomb à Gevrey. Le pendule est revenu en arrière, et le Pré s’ouvrira sur une brasserie tout ce qu’il y a de plus traditionnel. La mode est un éternel recommencement. Qui s’en plaindrait ?
Dijon joue contre le temps À Dijon, il faut « toujours donner du temps au temps », c’est la devise de la ville. Retour vers le futur annoncé. La brasserie des Ducs nous fait rejouer les Visiteurs du temps sur les pas d’un Jacouille décomplexé, qui a fait du MacDuc le plat le plus tendance du moment. On applaudit à la reprise du Triskell par un jeune couple qui fait dans le bio, le sain. On salue l’installation à Dijon de la 21ème enseigne des Fils à Maman, qui nous ont déjà fait souvent régresser à Lyon, Bruxelles ou Paris. Et l’ouverture de « The King’s Taverne », un pub qui renoue avec la tradition du Fish & Chips et du Steak & Kidney Pie qu’on découvrait sur les terres d’une Elizabeth II encore quinquagénaire. Et enfin coup de chapeau à la Musarde, à Hauteville, qui fête ses 30 ans en pariant sur l’avenir. C’est le moment de jeter un œil tout à la fois sur le passé et un présent des plus souriant.
■ Gérard Bouchu
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Restos Dijonnais : retour vers le futur
La Crêpitante @ RP
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Les Fils à Maman © RP
La Crêpitante… ▲ comme dans les années 1970
Les Fils à Maman ▲ du régressif pur jus années 80
Romain, qui est au service, et Pauline, qui se cache en cuisine, ont repris la plus ancienne crêperie de Dijon, «Le Triskell», rue Verrerie, qui connut ses grandes heures il y a 30 ans. La Bretagne restait encore, pour nombre de Bourguignons, une terre inconnue où on se coiffait bizarrement et où l’on passait son temps à avaler du chouchen, pour se réchauffer entre deux tournées de crêpes. Originaires de Dijon, Romain et sa compagne travaillaient tous les deux en région parisienne dans un domaine bien différent, puisqu’ils étaient respectivement développeur web et chimiste en formulation de cosmétiques. Lassés de la vie parisienne, nostalgiques de ce vieux resto où ils avaient bossé étudiant, ils ont eu à cœur de le relancer. L’enseigne a été changée, il reste à mettre un coup de peinture bleue aux volets et des fleurs aux fenêtres pour donner un air plus bretonnant et signaler aux passants le changement. Carte simple mais savoureuse. Ces deux-là proposent des galettes et des crêpes aux saveurs d’ici : façon œufs meurettes, sauce Epoisses ou poulet Gaston Gerard, mais aussi à la franc-comtoise, forcément, et avec de la confiture de cassis ou une glace pain d’épices pour le dessert. Pauline utilise en priorité des produits locaux, souvent issus de l’agriculture biologique. C’est l’occasion aussi de découvrir le cidre bio du pays d’Othe ou la bière Elixkir de Couternon. Les végétariens n’ont pas été oubliés, et l’on peut même végétaliser les galettes existantes en remplaçant les lardons par du tofu fumé dans la meurette.
Ces sales gosses, qui ont poussé des milliers d’adultes à régresser méchamment, on les a découverts à Lyon ou à Paris, il y a 7 ou 8 ans. Ils étaient trois associés, au départ. Dans leurs drôles de restos, tout avait été pensé pour vous faire revivre les douces années d’une enfance baignée par la musique de Claude François, Sheila ou les Bee Gees, selon les goûts musicaux de la mère qui s’activait en cuisine. Pendant ce temps-là, devant la télé on regardait Casimir et Dorothée. Dans les années 80, la purée-saucisses et les coquillettes au jambon ont remplacé les plats mijotés de grand-mère, mais c’est ça qu’on recherche, quand on vient ici aujourd’hui, avec ses propres enfants. Bon, les Fils à Maman en sont à leur 21ème resto, ouvert à Dijon ce printemps, et si la carte reste la même, le résultat dans l’assiette dépend du chef ou de la chef en cuisine. Comme les mères, il y a celles qui sont douées et celles qui, comment dire, n’ont pas un goût particulier pour la cuisine. Comme la nostalgie est elle aussi affaire de personne, certains regrettent peut-être le pain archi grillé du matin ou la tranche de foie archicuite. N’allez pas faire le malin auprès d’Arthur Marcilly, qui a eu la bonne idée de s’investir dans cette affaire (avant, avec sa douce, ils préparaient le mariage des autres !). Commandez le plat du jour, du genre généreux, et en complément les croquettes de Babybel, le Tiramisu au Kinder ou encore le sablé de Petits Lu, Nutella, Banane. La Carte ? Sous forme de cahier de texte bien entendu ! Côté déco ? « Un bric à brac de vestiges d’une enfance révolue... Casimir, Goldorak, séries des 80’s… » Terrasse où vous pourrez venir habillés façon 80, si ça vous chante.
La Crêpitante : 31 rue Verrerie. Tél : 03 45 08 17 25. Ouv mar-sam. Formule midi 12,50 €. Menus 17-22 €. Brunch le 3ème dimanche du mois (avec la brocante, cet été).
Les Fils à Maman : 38, Rue Amiral Roussin. Tél : 03 80 43 38 37. Fermé lundi, et le mar-mer à midi. www.lesfilsamaman.com
Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo
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TRINIDAD, the PLACE to BE
Ils ont amené de la couleur, du soleil, de l’énergie et des bons produits à un coin de Dijon qui en avait bien besoin. Grâce à leur savoir-faire et à leur accueil au petit soin (et leur terrasse de compet’), ils ont redonné le sourire à la place du théâtre. En fin de journée, l’apéro met tout le monde d’accord et au moment de passer à table, dans l’assiette c’est carrément le pied.
Vous avez dit « brasserie » ?
Trinidad a tout simplement repris les codes de la Brasserie à la sauce légère : un bar ouvert toute la journée, une terrasse XXL, des petits plats maison à déguster de 12h à 14h30 et de 19h à 22h et un service efficace dans une ambiance à la cool. Trinidad a aussi eu la bonne idée de laisser aux vestiaires les mauvaises manières de certaines brasseries à touriste : ici, c’est sourire garanti 7 jours sur 7, et de la fraicheur en salle comme dans l’assiette. Ça, c’est dit !
À taaaaaaaaaable !
Pas de chichi, pas de prise de tête, la carte fait la part belle aux produits de saison et laisse toujours de la place aux salades, aux burgers et aux pizzas, le tout avec un accent résolument local. Oui, mesdames et messieurs, on peut faire simple, bon, local et militant ! Le fait maison au Trinidad ? Une évidence. Le local ? Of course ! Des œufs de poulettes qui gambadent ? Ça va de soi. Ici, on réfléchit avant de cuisiner et on n’est pas prêt à vous faire avaler n’importe quoi. En fait c’est simple, Trinidad est une « brasserie responsable », na !
Brunch un jour, brunch toujours
Le brunch du « Trini » pour les intimes, c’est tous les dimanches. Pas de repos pour les chefs de meute : les pizzas se battent pour piquer la vedette aux œufs brouillés minutes, tandis que la tarte au citron est déjà dans les starting block. Mais jusqu’où iront-ils ????
BRASSERIE LE TRINIDAD
Bar – Restaurant – Terrasse 1 bis place du Théâtre à Dijon Ouvert tous les jours, dedans et dehors. Pour réserver votre table au soleil, un coup de bigo et hop : 07 86 53 47 72
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Happy Birthday, La Musarde ► Il y a 30 ans, fallait « Ogé » pour parier sur l’avenir de ce lieu caché, à Hauteville ! Ogé, Marc de son prénom. Exhausteur de goût depuis 1987. On ne sait pas où il a déniché ça, mais ce slogan lui plaît. Et difficile de lui en faire changer, c’est un Breton. Acclimaté, tout juste, car on l’a toujours entendu ronchonner au fil de ces décennies. Ce qui ne l’a jamais empêché d’avancer. De transformer peu à peu cette ancienne ferme du 19ème en un bel établissement à l’aise avec son temps. On n’est plus vraiment « à la campagne », comme au début, mais on y est bien, surtout aux beaux jours, quand la terrasse vous tend les bras. Marc Ogé a su garder le cap, durant toutes ces années, sa cuisine évoluant avec le temps, comme la déco. Une cuisine terre-mer toujours originale, mais de plus en plus épurée, qui a su rester fidèle à ses origines tout en s’adaptant au nouveau chef à la barre, Vincent Bourdon, venu seconder le capitaine il y a deux ans. Avec son arrivée et celle de Michaël, le fils aîné, la maison a pris un coup de jeune tout en continuant plus que jamais de poursuivre le combat en faveur du terroir, et des producteurs que ces trois-là affectionnent. Excellent accueil toujours, et possibilité pour ceux qui fuient le monde de se faire livrer à domicile. Profitez des beaux jours pour prendre l’air d’Hauteville, toujours aussi vivifiant au bout de 30 ans.
La Musarde © DR
La Musarde : 7, rue des Riottes, 21121 Hauteville-lèsDijon. Tél : 03 80 56 22 82. www.lamusarde.fr Tlj sf dim soir, lun et mar midi.
La Musarde © DR
◄ The King’s Tavern :
le rendez-vous des Teddy ''Beers'' La place Emile Zola est en pleine mutation. Après une tentative pour jouer les places florentines, elle vire english food, bières et saveurs du monde. Tant mieux, ça n’en sera que plus sympa, à l’heure de l’apéro. À côté de The Barbarian’pub (en VO), pub cool où la bière coule à flot sur fond musical pop-rock, Nico a ouvert ce lieu convivial, où les barmen ne sont pas les seuls à vous faire voyager du côté de l’Irlande, de l’Angleterre, de l’Ecosse ou du Pays de Galles, puisque des plats typiques comme le Steak and kidney pie ou le Shepherd’s pie accompagnent les bières locales. On a craqué aussi pour le Fish and chips, non pas servi dans un papier journal (les vieilles traditions se perdent) mais à côté, puisqu’on vous donne la gazette maison à lire pour patienter. Sinon, à la carte, un choix de welshes, qui épongent bien, des burgers, of course, et des ribs ou des viandes grillées, ici la cuisine c’est du sérieux. En entrée, au cas où vous auriez vraiment une grosse faim, goûtez au Scotch egg, original. Pour le dessert ? Pas certain que vous aurez encore de la place ! Reprenez plutôt une Tennent’s, une blonde qui se tient bien, ou une Guinness, si vous n’avez peur de rien. ■
The King's Tavern© DR
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The King’s Tavern : 22/24 place Emile Zola. Ouv 7j/7. Tél : 03 80 42 84 88 - Formule le midi en sem à partir de 11,90 € (plat seul) jusqu’à 17,90 € le menu complet.
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masami
restaurant simon
et si avez envie de cuisine japonaise authentique, préparée minute, réservez votre table chez masami. outre les 4 formules du midi, qui sont un vrai bonheur (on adore la bento box), misez le soir sur le menu à 32 €, qui vous permet d’avoir un bon aperçu de la technique de masami. en entrée, carpaccio de bar, salade d’algues et parfum de yuzu (photo). Pour le plat, vous avez le choix entre un cabillaud grillé au miso kyoto (photo), ou un assortiment de sushi, de sashimi, de tempura (gambas, légumes) à moins que vous préfériez du Black angus à la sauce japonaise ou un magret de canard sauce yuzukoshou. Dessert au choix. un saké frais et pétillant en guise d’apéritif, un (verre de) bourgogne pour suivre, vous allez vous régaler.
La divine surprise de la route des Vins !
Le meilleur du Japon pour 32 € !
masami
79 rue Jeannin, Dijon. 03 80 65 21 80 www.restaurantmasami.com Le midi, lunch 14,50 €, menu tempura 19 €, bento box 19 € et menu sushi 22 €. autres menus le soir 24-26 €. menu dégustation servi pour toute la table 54 €/pers.
à Flagey-Echézeaux
on va « chez simon » aujourd’hui pour découvrir la cuisine de Christian Quenel. un des talents cachés de la côte qui font le bonheur de ceux qui prennent le temps de quitter Dijon (on n’est qu’à dix minutes !) pour aller se réfugier à l’ombre du clocher de Flagey. une table à l’ancienne, au bon sens du terme, où l’on déjeune à prix tout doux, et dîne en retrouvant le vrai goût des légumes, qui accompagnent ici un poisson ou une viande cuits parfaitement. Pas d’épate dans le décor, tout est épuré avec des touches de couleurs. idem pour l’assiette, avec des saveurs qui ravissent cette fois les yeux comme les papilles. Œufs parfaits en meurette, noix de ris de veau braisés, avec un petit jus au porto, laissez vos envies vous guider, ou demandez conseil au sommelier. service gentil comme tout. Terrasse à l’abri des regards, pour profiter encore plus du printemps.
rEstaurant simon
12, place de l’eglise, 21640 Flagey-Échézeaux. 03 80 62 88 10 www.restaurant-simon.fr Formule le midi en sem à 20 € (25 €le dim). menus 32€ (35 € avec fromage) en sem et 45 € (55€ avec fromage). Fermé dim soir et mer.
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Restos Dijonnais : retour vers le futur
Les Ducs, c’est reparti… comme en 1470 !
Nouveau look, nouvelle vie, nouvelle carte pour la plus vieille brasserie de Dijon. Une brasserie qui crée l’événement depuis sa création au milieu du 18 ème, lorsque fut tracée la rue Condé (future rue de la Liberté). Jean-Bernard Jacques, son nouveau propriétaire, aurait pu recréer là un « café-philo » en hommage aux Patriotes qui se réunissaient dans ce qui était simplement un café-salon de lecture vers 1780. Mais les prémisses de la révolution l’ont moins inspiré, côté atmosphère et déco, que l’époque des Grands Ducs d’Occident à qui il a choisi de rendre hommage. Même si, en 1470 (date choisie pour coïncider avec notre numéro, certains l’auront compris) il n’y avait guère que les chevaux et les trou-ducs de l’époque (« gueux », qu’on disait) pour venir boire et manger face au palais.
Rock around the Dukes En 1470, pour vous situer un peu l’histoire de ces quatre ducs qui sont partout ici chez eux - sur les murs, les tables et les menus, et même en terrasse - on était déjà à la fin de l’épopée. Philippe le Bon, qui aimait le bon vin et la bonne chère,
était déjà allongé dans un tombeau qu’on ne cesse d’admirer aujourd’hui, en face, au musée des Beaux-Arts. C’était le règne du Téméraire, une brute qui allait entrainer la Bourgogne à sa perte. On lui doit au moins un des plats de la carte, le MacDuc Charolais. Et la tourte à l’ancienne, car il était assez tourte. Dans cette brasserie entièrement relookée, vous pourrez passer la journée. Du petit déj en terrasse au cocktail du soir, à prendre dans une salle au premier très cosy (fan tutte), en passant par le plat du jour le midi (du sérieux, du savoureux, du copieux) ou la carte, vous devriez trouver votre bonheur.
Pour chasser l’ennui dominical, ouvert le dimanche midi et soir ! Eclectique, volontiers changeante, cette carte suit l’humeur du chef et surtout du patron, qui n’aime pas la routine, ce qui fait qu’il y aura toujours quelque chose à voir, à boire (carte de 80 bières d’ici l’été, et cocktails détonants), à sucer (pas seulement des glaçons, des glaces aussi)… Et les 3 terrasses, avec les beaux jours, devraient donner à la place de la Lib un air de « revenez-y ». Etage entièrement privatisable, jusqu’à 50 personnes. Enterrement de vie de garçon, de vie de parti politique, on peut tout faire ici. Même s’offrir une « musette-party » un dimanche après-midi, ce qui ne veut pas dire qu’on peut se bourrer la gueule pour chasser l’ennui dominical. On peut chanter, jouer du piano, danser et même choisir la couleur des arches, sur les murs. Le Temps des Ducs, pl. de la Libération, ouvert 7 jours sur 7. Et bientôt, tout à côté, « Les Enfants du rock », un bar à grignoter qui vous fera voyager dans un autre temps. L’aventure « rock around the Duke » continue…
Le Temps des Ducs © RP
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CASA NOSTRA l’Italie au coin de la rue
C’est une adresse un peu cachée, une terrasse ensoleillée et des petits plats hyper travaillés. A seulement 50 mètres de la rue du Bourg et du nouveau quartier piéton, l’Italie se fait entendre. Dans l’assiette bien sûr, où les produits nous arrivent tout droit du pays à la botte. Cyril, le boss de Casa Nostra, est fier comme un pape quand il s’agit de nous présenter ses trouvailles. De la caseificio di Sacco, une petite fromagerie sicilienne, il a rapporté du Pecorino poivré, piccante et nature. Petit détour par Naples, pour la mozza di buffala et la burrata. Et direction la région de Modène pour dégoter le fameux stracchino, ce fromage au lait de vache à la pâte tendre et douce. Et pour la charcut’, même combat : Cyril n’y va pas par quatre chemins. La seule route qu’il emprunte, c’est celle qui le conduit chez les vrais producteurs du pays : Salumi Villani pour le speck des Alpes, la coppa artisanale, le jambon truffé et la pancetta traditionnelle, sans oublier une adresse tenue secrète en Calabre pour son salami piccante… à tomber ! Et comme l’Italie est aussi le pays des pâtes – les pastas et les pâtes à pizza -, Cyril ramène toujours dans son baluchon, l’ingrédient de base indispensable à n’importe quel chef italien : la farina. Dans ses plats ou ses pizzas, Casa Nostra, c’est un hymne à l’Italie, un hommage au terroir et à la Péninsule. autour de produits made in Italie • Apéro Déjeuner ou diner en terrasse (les places sont chères, on • vous conseille de réserver, surtout le week-end !) • Formule déjeuner réconfortante et alléchante (entrée + plat + dessert 17,90 euros) • Demi pizza (pas riquiqui) et salade copieuse pour un déjeuner improvisé • Plats typiques du pays, pour un voyage gourmand au cœur de l’Italie, au rythme des saisons
CASA NOSTRA
30 rue Berbisey à Dijon 03 80 41 38 36 Ouvert lundi-samedi12h-14h30, 19h-22h30 sauf lundi midi.
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éric Cordelet © DR
LoNgUE vIE AU RoI LéoN Depuis 17 ans Léon règne sur le monde des bistrots dijonnais. Les vrais. Ceux qui ont pour devise de vous rendre plus belle la vie, en vous faisant du bien au ventre, à la tête et même au porte monnaie.
Léon ne vieillit pas. Normal, pour une affiche. Mais celui qui a fini par ressembler à son image, la barbe en plus, peut être satisfait du chemin parcouru. Même si Eric Cordelet n’est pas du style à se vanter, car c’est un gars de la Côte, ou plutôt de l’Arrière-Côte. Et s’il s’occupe toujours du marché, des approvisionnements, de la logistique, il a laissé depuis quelques temps la direction des opérations à sa fille Camille, qui ne manque pas de personnalité elle non plus. Léon a le même chef depuis 14 ans, Benjamin, un bon, même s’il est un peu maigre pour la maison. Ici, depuis 17 ans, on fait dans le généreux, le goûteux, le sérieux côté produit et la rigolade après (et même pendant) service. Les touristes envoyés par tous les grands hôtels du coin adorent se mêler aux habitués, fraterniser en salle ou sur cette terrasse ouverte sur la rue la plus glamour de la ville (et sur le parc de la Banque de France !). Pour les passants, la carte à l’ardoise est un véritable supplice, quand arrive l’heure des repas. Rien que du saisonnier, du beau, à l’ardoise, et du bio, aussi, mais c’est normal, ça vient d’ici, entendez « du marché ». Du pied de cochon au tartare maison, des grenouilles fraîches à l’Angus servi avec des champignons du moment, chez Léon, tout est bon, même le cholestérol. Une plaisanterie qu’on vous sert souvent, mais qu’on adore. Comme la terrine de la mère Cordelet, dont on ne se lasse pas, que Camille vous servira avec un vin qui va bien avec, pour qu’on aille encore mieux. Un resto qui fait du bien à la tête, sauf si on abuse du vin blanc, évidemment. Et même au porte-monnaie, car le menu du jour, le midi, reste imbattable. Le soir, on peut se faire plaisir, pour 50 € vins compris. Merci mon bon Léon !
Formules et menus 15,90-19,90 € à midi, 26-31 € le soir.
Chez Léon
20, rue des godrans. 03 80 50 01 07. Tlj sf dim-lun et j. fériés.
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MAC CALLAGHAn
L’ÉpiCEriE & CiE
4 TERRASSES DANS LE VENT Le retour des beaux jours (et l’envie de belles nuits) vous poussent à rechercher des terrasses animées, originales et/ou gourmandes ? Autour des Halles comme place Emile-Zola, à Dijon, voilà quatre adresses pour mettre le nez dehors et le ventre à table, sourire aux lèvres et verre à la main. Devant les Halles, le Grill & Cow s’est offert une terrasse digne d’un resto de plage dans les îles. Pas de sable mais des plantes grasses, ou maigres, avec ou sans fleurs, pour vous abriter des regards envieux. À droite, deux mange-debout originaux. On ne vous en dit pas plus, vous irez par vous-même découvrir les nouveautés de l’été... Peut-être des barbecue-parties ? Une chose est sûre, Alex aime que l’on se sente bien chez lui et il s’en donne les moyens. En attendant, savourez un thon juste snacké avec un risotto, et si vous préférez les viandes, notamment les plus matures, rassurez-vous, il y en a aussi à la carte. Alex, c’est un bon, il a fait ses armes dans de belles maisons avant de reprendre, il y a 10 ans, L’Épicerie place Émile Zola. En jouant la carte du régressif sincère et chaleureux, de la nostalgie pour gourmets en culotte longue, Alex a donné à Zola une image plaisante.
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MAC CALLAGHAn
L’ÉpiCEriE & CiE
GriLL & Cow
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SpEAkEASy
LE MAC CALLAGHAn
Les Halles, allez-y à toute heure, ou presque Avec son complice Jean-Charles, et tous les chefs et associés que ces deuxlà ont entraîné dans des aventures culinaires originales, au fil du temps, ils continuent de chercher de nouvelles idées pour que leurs restos à thème pas tristes le soient encore moins. Le Mac Gallaghan a la terrasse la plus ensoleillée et animée autour des halles, certains y bronzent plus qu’à la plage, jusqu’à la frite-party du soir, le plateau de tapas à partager ou le match à regarder. Toujours à la recherche de nouveautés, Jean-Charles nous réserve une surprise murale pour l’été. Juke-box et délires musicaux variés. Le Speak-Easy fait son coming-out, lui aussi, en théâtralisant la rue. Plus sage à midi, sa terrasse (fer-forgé ici, pour rester dans le style boudoir à la Boudier) propose une carte brasserie classique et revisitée à prix doux. Plus folle à l’heure des cocktails et des dîners, elle devrait elle aussi faire des Halles le lieu show de l’été à venir. Les Halles, allez-y manger, faire la fête, et même votre marché, à l’occasion.
GriLL & Cow
8, rue Bannelier. 03 80 30 82 46. Ouvert 7j.7. Brunch 19,50 €. Concert le ven, DJ le sam.
L’ÉpiCEriE & CiE
5, pl. Emile Zola. 03 80 30 70 69. Ouv 7j/7 (ouv ven et sam jusqu’à 23 h). Formule 10,90 € le midi.
GriLL & Cow
2 rue Claude Ramey. 03 80 50 05 88. Tlj midi et soir jusqu’à 22h30 (23h15 ven et sam). Formule 11,50 € le midi. Menu 24,90 €.
SpEAkEASy
14, rue Quentin. 03 80 421 536. Formules du marché le midi 14-17 €. Menu 22 € le soir. Carte 40 €.
SpEAkEASy
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God save the beer. Souvenez-vous. Vous aviez 14 ans, vous étiez en quatrième, en voyage scolaire chez ce drôle de type qu’on appelle un correspondant. Vous étiez en Angleterre, et à défaut d’avoir progressé dans la langue, vous avez découvert le Fish and Chips… la bière… la musique… Le King’s Tavern vous propose un petit voyage dans son univers « so british ». aujourd’hui, c’est ici que l’on vient découvrir les spécialités anglaises, écossaises et irlandaises accompagnées d’une bonne pinte, un de ces nectars anglo-saxons encore trop peu connus chez nous ; à l’image de la Charlis Well’s, une I.P.A anglaise aux arômes frais de houblon ou la Tennent’s, LA fameuse bière écossaise. Côté carte, hormis les Fish and Chips qui sont ici proposés dans leur version irlandaise avec sa sauce aïoli, on y découvre : scotch eggs, sheperd pie, beef and guinness casseroles, smoked fish and guinness bread, ainsi qu’une sélection de burgers et pièces de bœuf Angus. Le tout home made (of course). en plus de la carte, pour laisser place au savoir-faire du chef, des plats hebdomadaires à l’accent « british » viendront enrichir le tableau.
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Pour poursuivre dans le secteur, direction le Barbarian’s à quelque pas du King’s tavern. vous voici maintenant dans l’ambiance Pub. Billard, fléchettes, concerts… de la pierre, du bois, des rangées de tireuses entre classiques du genre et sélection du moment, des bouteilles allant du whiskey au scotch en passant par le speyside et les islays. Une atmosphère décontractée, bien rythmée par les barmen. Il n’est pas rare de voir l’un d’eux animer un quiz avec, à la clef, des lots et goodies en tout genre. sans oublier les retransmissions de matchs sur 2 écrans géants. amateurs musiciens, le barbarian’s propose une scène ouverte. suivant le calendrier, le pub met à disposition instruments et amplis. Une action rare et innovante à dijon, ou fans de jazz, côtoient rockeurs, bluesmen… deux établissements, deux ambiances, et deux caractères, mais une volonté commune : porter haut la culture de nos cousins « Grands bretons ».
The KIng’S TAVern
OUVerT tous les jours, même le dimanche de 11h - 00h service au heures de repas. 03 80 42 84 88
The BArBArIAn’S
OUVerT tous les jours, même le dimanche de 17h - 02h 03 80 41 16 22
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à boire, à manger - Eldorado
La Côte,
le nouvel Eldorado dijonnais
La Côte a la cote, en 2017. Profitez-en pour redécouvrir une route des Vins qui retrouve enfin la sincérité, l’attractivé qu’elle avait à sa création, il y a 80 ans. Tout en découvrant des chefs, des cartes qui ne se contentent pas des grands classiques de la Bourgogne éternelle. Ce n’est pas un hasard si nous avons fait, pour 20 €, un de nos meilleurs déjeuners de ce début de printemps « Chez Simon » à FlageyEchézeaux ou au « Vintage » à VosneRomanée. Ou pris un bain de soleil en terrasse à Morey ou encore passé une de nos meilleurs soirées à Gevrey, dans des établissements où nous n’aurions pas forcément eu l’idée d’entraîner des amis de passage n’ayant ni la fortune de Rotschild ni celle de Trump ni même de certains candidats à la présidentielle. ■ GB
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Julien Viard Le Richebourg © RP
Thomas Collomb Rôtisserie du Chambertin © RP
◄ À Vosne-Romanée,
le Richebourg casse la baraque Dans la famille Mongeard-Mugneret, on n’a jamais cherché à épater la galerie. On fait bien, on fait bon, mais on ne s’en vante pas, aux autres de le dire. Quand le grand-père vigneron racontait - au jeune pigiste que j’étais, à l’époque - qu’il était parti en Concorde à New-York boire l’apéro avec sa femme, c’était pour ne pas employer le mot de promotion. C’était aussi une forme d’humour, bien sûr. De même, on baptisa « Vintage » le resto de l’hôtel familial, construit en contrebas de la route, juste parce qu’il y avait le mot « vin » dedans. Rien de plus contemporain en fait que ce resto accueillant, à la déco fraiche et simple, avec ses deux terrasses et son service impeccable. En 2017, cet hôtel familial idéalement situé sur la route des Vins va casser la baraque au sens strict en créant un des plus beaux SPA de Bourgogne, avec vue sur les vignes, dans un bâtiment voisin. Idéal pour se mettre au vert, qu’on soit de passage en Bourgogne ou qu’on y vive, tout en profitant de la cuisine épatante d’un jeune chef passé par de belles maisons, Julien Viard. Originaire de Vienne (en France), il a passé pas mal de saisons entre terre et mer (Le Lana à Courchevel l’hiver, chez Charles à Lumio l’été) avant de remonter vers le nord, forme d’humour très provençal, celui-là. Et son sens de la couleur, son goût des produits de saison font merveille, dès le menu du jour, un véritable bonheur. Profitez des beaux jours pour vous mettre au « verre », on ne va pas vous chanter les louanges du vin maison. Ici, pas de frime, juste de la convivialité, comme il se doit. Le Richebourg-Le Vintage : ruelle du Pont, 21700 Vosne-Romanée. Tél : 03 80 61 59 59. Ouvert tous les jours. Infos sur le site www.lerichebourg.com
Les soirées "tout cochon" ▲
de Thomas Collomb, à la Rôtisserie
Sans son tablier, on ne l’aurait pas reconnu, « le » Thomas. Non pas parce qu’il revenait bronzé d’une virée sportive dans la neige, mais simplement parce qu’il était heureux, les fesses chauffées par la cheminée, les mains occupées à découper des tranches fines de boudin, de saucisson ou de pâté maison, comme un cuistot à l’ancienne. On l’avait quitté soucieux de mener à bien ses deux affaires, la Rôtisserie à Gevrey et Les Cariatides à Dijon, on l’a retrouvé tout sourire, heureux de vivre le moment présent. À savoir une soirée « tout cochon » organisée dans les caves de la Rôtisserie, avec la complicité de vignerons d’ici et d’ailleurs, qui font patienter les convives en leur faisant goûter différentes cuvées tandis que des plateaux de cochonaille circulent. Même s’il assure toujours la logistique des « Cariatides », son établissement dijonnais, Thomas passe plus de temps sur la côte, à Gevrey mais aussi chez les producteurs avec qui il bosse. Car son rêve, maintenant, c’est d’avoir un vrai grand potager pour être autonome, ou presque. Et une vraie ferme où il pourrait élever cochons, volailles, avec un vivier pour les truites, tant qu’à faire. L’aventurier rêve de devenir fermier-aubergiste, il réussit déjà sa conversion à merveille, avec ces soirées où les habitués viennent s’encanailler. Et son « Bistrot Lucien » est maintenant un vrai resto avec une âme. Téléphonez pour obtenir les dates des prochaines soirées. Rôtisserie du Chambertin et Bistrot Lucien : à Gevrey-Chambertin. Tél : 03 80 34 33 20. Bistrot fermé dim-lun.
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à boire, à manger - Eldorado
Le Castel de Très-Girard fait son "coming out" à Morey-Saint-Denis
Aujourd’hui, inutile d’arriver avec un cigare en poche et des lunettes noires pour chercher à passer inaperçu au milieu des VIP, on peut venir en jeans (pas troués, quand même) avec des mômes, pour profiter des brunchs le dimanche, de la piscine, de la nouvelle déco, et surtout de la cuisine de talent. Didier Petitcolas a le chic pour se dégoter de sacrés bons chefs, au look souvent improbable, et qui apportent chacun des idées collant à leur parcours, toujours original. Ludovic Dumont, le dernier en date, est arrivé là par hasard, mais à lui seul il vaut le détour. Comme on ne regarde pas les émissions de télé consacrées à la bouffe, on ne l’a pas reconnu, contrairement à ses fans de Masterchef (il avait fini vainqueur en 2012). Ludovic, c’est un sincère, un puriste. Après le repas, on aurait pu l’écouter parler des heures de cette émission éprouvante pour les nerfs qui a fait à 40 ans d’un ingénieur en électrotechnique, frustré depuis l’adolescence de n’avoir jamais pu réaliser son rêve, un chef reconnu par ses pairs. Un chef amoureux des sauces (y’a pas de honte !) et bien sûr des produits. Il nous a fait saliver avec son futur dessert à la tomate, prévu pour l’été. On aurait dû suivre le conseil des habitués (reconnaissables au vin qu’ils font tournoyer dans leur verre pour épater le duc, toujours rigolard derrière son comptoir) et prendre un plat à la carte. Notre voisine nous a parlé de son travail sur les légumes, sur l’assiette, épurée, précise. Et d’un pigeonneau de Corton dont elle gardait un souvenir ému. On la croit. Elle nous a même parlé des tatouages du chef. Et des apéros-tapas à la piscine de 5 à 7 (voire plus tard, service jusqu’à 22 h). Si son mari savait… Le Castel : 7 rue de Très-Girard à MoreySaint-Denis. Tél : 03 80 34 33 09.www.casteltres-girard.com
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Ludovic Dumont - Le Castel de Très-Girard © RP
PUBLI CITÉ
Les très riches heures
du RichebouRg comme aurait dit Arletty, « c’est si simple le bonheur ! » Mais les Mongeard-Mugneret n’auraient jamais l’idée de demander à une actrice de faire leur com. ici on n’est ni à beaune ni à dijon, mais au coeur d’un petit village qui fait rêver les amateurs de vin du monde entier, plus encore que ces deux villes, peut-être. Le bonheur façon Richebourg, ça ne s’explique pas, ça se ressent. Au sourire de ceux qui sortent de cet hôtel cosy, discret, heureux d’avoir passé une nuit au calme, d’avoir pu profiter de la vue sur les vignes ou le village, après un passage au SPA maison. un SPA qui va se transformer dans les mois à venir pour devenir un des plus beaux de la côte. Sans chercher à en mettre plein la vue, car ce n’est pas le style maison.
Découvrez la carte de printemps de Julien Viard, le jeune chef du Vintage Et vous, sans jouer les touristes, vous allez déjà pouvoir profiter des beaux jours pour découvrir ce qui fait, en dehors des vins maison, tout le charme d’une halte aujourd’hui au Richebourg : un restaurant accueillant à la déco contemporaine, une terrasse cachée pour prendre le temps de jouir du moment présent, et surtout une cuisine de jeune chef formé chez des grands, qui a beaucoup voyagé et travaillé pour en arriver à cette belle simplicité. un menu du jour exceptionnel, à prix tout doux, et une carte de saison qui donne soif, ce qui tombe bien, regardez la carte des vins. bel accueil, beau service.
Menu du marché le midi en sem 19-25 €. Menu des climats 35 €. Menu Richebourg 45-63 €. dégustation « Au gré des envies » pour toute la table 72 €. brunch 32€ (1 dimanche par mois).
HôteL Le RicHebouRg - RestauRant Le Vintage
ruelle du Pont, 21700 Vosne-Romanée. 03-80-61-59-59.
ouvert tous les jours. Plus d’infos sur le site www.lerichebourg.com
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Le monde seLon CoLLomb ! Entre les Cariatides qui portent sa marque de fabrique et la rôtisserie du Chambertin, qu’il a métamorphosée, ce Thomas-là ne croit que ce qu’il touche. Collomb le découvreur a gardé les pieds sur pieds et revient à ses premières amours en ouvrant à Gevrey une table d’hôtes où il cuisinera devant vous, comme à ses débuts. En attendant le potager et la ferme de ses rêves. La maison des Cariatides
Les Cariatides, à dijon, c’est un peu l’annexe étoilée de ce chef remuant qui, avant de s’envoler pour se mettre au vert dans les vignes, s’était fait un nid douillet en plein coeur de ville, classé au Top 10 régional depuis son ouverture. La reconnaissance de michelin est tombée sur l’équipe qu’il avait mise en place, autour d’Angelo Ferrigno, formé à son image et à son caractère, qui s’est retrouvé l’an passé à 23 ans, le plus jeune chef étoilé de France. Profitez du menu du midi, qui est la belle affaire du quartier des Antiquaires. beaux produits, intelligemment mis en valeur, non sans humour parfois, servis par Rémy, tandis qu’Antoine vous propose le vin qui va bien. Le petit théâtre gourmand de la rue Chaudronnerie continue de jouer à guichets fermés. Pensez à réserver pour profiter de la cour, aux beaux jours, ou de la salle, quand le ciel est gris, qui permet de mieux voir les drôles d’oiseaux s’agitant en silence derrière le comptoir : Angelo, facilement reconnaissable à sa coupe de cheveux, Lucas, pâtissier boudeur mais doué, donnant le rythme des envois. La brasserie chic d’avant-hier est devenue restaurant étoilé en conservant le même état d’esprit. Thomas et Lucie, sa compagne imperturbable, y viennent plus pour donner un coup de main, lui pour les achats (pas de gaspillage ici, que du frais), elle pour la salle, le midi, quand le besoin s’en fait sentir. L’équipe est toujours aussi jeune, pro mais pas coincée, ce n’est pas le style de la maison. on les a retrouvés autour du plat préparé pour le personnel, qui ferait le bonheur des dijonnais, si ce têtu de Thomas voulait bien ouvrir à deux pas une autre annexe, où tout le monde pourrait en profiter à prix doux. “Le plat du jour” by Thom’as, on adorerait.
Maison DEs CariaTiDEs
28 rue Chaudronnerie, dijon. 03 80 45 59 25 Tlj sf dim-lun et jeu. midi. menu déj 25-29 € ; le soir, menu 70 €. www. thomascollomb.fr
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Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo
À Dijon, le chef est aux anges, les clients aussi !
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Rôtisserie du Chambertin
À Gevrey, la rôtisserie, sa table d’hôtes, son bistrot L’ancienne Rôtisserie du Chambertin, à Gevrey, est devenue la maison-mère de la famille Collomb. Une maison chargée d’une toute autre histoire que la dijonnaise. maison de tonnelier au 18 ème, elle était devenue une table réputée, dans les années 80, où officiait une femme en cuisine qui avait du caractère, Céline méneveau. et aimait surprendre ses clients. Comme Thomas. Prenant tout le monde à rebrousse-poil, Thomas et Lucie ont commencé par ouvrir un bistrot en hommage au grand-père de Thomas, avec une carte qu’il a revue dans le sens le plus authentique possible, et un hôtel de 9 grandes chambres, pour les visiteurs ayant envie de poser leurs valises au cœur du vignoble, qui peuvent ainsi profiter des vins proposés par Pierrick, le sommelier... Des vins que vous pourrez aller choisir vous même, à partir de juin, si vous avez pensé à réserver une place à la Table d’hôtes qu’il animera, annonçant lui-même les plats, travaillant à vue, comme il faisait auparavant à nuits ou à dijon. Tout le monde à la même heure, menu unique autour de 80 €. ses deux seconds en cuisine, nicolas et Céline, continueront de régaler les amateurs de plats canailles d’autrefois que Jessica, en bon maître d’hôtel, leur proposera de découvrir, après l’incontournable jambon persillé maison. bonnes viandes, précisons-le, et pas seulement pour faire plaisir à Julien, le boucher de la Rôtisserie. Au fil du temps, Thomas et Lucie se sont créé une famille, qui inclut ses producteurs, tous ceux chez qui il va avec bonheur se ressourcer. Son rêve, une fois la table d’hôtes mise en place : avoir son propre potager, pouvoir élever ses poules, ses cochons. Une façon de concevoir le monde présent que l’on ne peut qu’avoir envie de partager. ne seraitce qu’à table, déjà.
rôTissEriE Du ChaMbErTin
6 rue du Chambertin, 21220 Gevrey-Chambertin. 03 80 34 33 20 Tlj sf lun. ouvert dim. midi - menus au bistrot 28-38 €. Table d’hôtes sur résa autour de 80 €.
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à boire, à manger - vins
Trump,
le vin jaune et les autochtones. ■ par Émilie Chapulliot
Bon c’est vrai, Donald, c’est pas le mec le plus finaud que l’on connaisse. Pour autant, et je suis vraiment désolée de vous l’apprendre de cette manière, il n’a jamais prononcé cette phrase :
'' le vin jaune est un concept ridicule inventé par les Chinois '' Cette vraie-fausse info, on la doit (Serrigny) à l’Écho de la Boucle, le Gorafi de Besac. Côté bourguignon, on l’avoue, ça nous a bien fait marrer. En vrai, ça nous a même fait cogiter grave. Je crois que Donald, le vin il s’en fout. Le Jura ? Je vois pas bien comment il pourrait s’en soucier, alors qu’il n’est pas foutu de placer l’Allemagne sur une carte. Mais c’est là où il est vraiment con : car avec des cépages autochtones, jamais croisés, jamais malmenés, jamais bousculés génétiquement parlant, jamais éloignés de leur terroir, le Jura incarne la pureté à l’état pur, la race suprême du cépage ! C’est d’ailleurs, ce qui dans le verre peut nous faire flipper. On voit rouge avec le nez épicé du Poulsard ou le côté poivré du Trousseau ; on devient tout blanc quand il s’agit d’avaler un Savagnin. Non mais c’est vrai, on se retrouve parfois bien couillon face à un cépage que l’on ne connaît pas. Faut dire qu’en Bourgogne on est relativement pénard avec notre pinot noir et notre chardonnay (un peu d’aligoté, de sauvignon et de gamay aussi par ci par là, mais pas de quoi paniquer).
C’est le moment de faire la paix. Cépages de tous les pays, unissez-vous.
Le Jura est incontestablement un paradis vert sur terre. Le voyageur se plaît à s’y perdre au hasard des reculées et des forêts. Il lui arrive parfois de tomber sur un morceau de Comté ou de croiser la route d’une saucisse de Morteau. Il se sent alors emprisonné dans des traditions et un puritanisme qui ne lui ressemblent pas vraiment. Car le wine-trotter est curieux, ouvert d’esprit et capable de grands écarts inattendus. Pour comprendre les vins du Jura et ses cépages typiquement atypiques, il va donc jouer la carte du multiculturalisme. Et improviser, l’air de rien, un voyage gustatif autour du monde, tout en restant les yeux rivés sur son verre de Jura. Moralité, la prochaine fois qu’il aura la mauvaise idée de dire que les vins du Jura ce n’est pas sa cam’, il tournera 7 fois sa langue dans sa bouche (encore épicée et émoustillée) avant de parler.
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Donald Trompe © DR
Qui sont ces foutus cépages autochtones ? Quand on parle de cépage, il s’agit en réalité des différentes variétés de pieds de vigne cultivées dans le monde pour produire du pinard. Chaque cépage a donc ses caractéristiques propres : un peu comme votre pomme golden, votre pink lady ou votre reinette. Côté vin, on dénombre près de 10.000 cépages dans le monde, dont 249 autorisés en France. Dans le Jura, ils sont cinq à se partager l’affiche : Savagnin (17 % de l’encépagement), Chardonnay (48 %), Poulsard (18 %, Trousseau (5 %) et le petit dernier, le Pinot noir avec 11 %. Les trois premiers étant typiques de chez typiques (comprenez qu’on ne les retrouve nulle part ailleurs dans l’univers).
● Le déj’ vite fait mais bien arrosé Colombo de poissons / Savagnin
Pour accompagner ce colombo imaginé par le grand chef Picard, on dégaine un Savagnin. Pas n’importe lequel, une cuvée qui nous vient des parcelles de Côte de Feule et la Chaux, sur le vignoble de Pupillin. Ce qui est bien avec le Jura, c’est qu’on peut s’attendre à tout (dans le bon sens). Ce blanc par exemple n’est pas franchement typique des savagnins oxydatifs qu’on croise parfois. Pas lourd pour un sou, au contraire : franchement minéral et frais, parfait pour vous remettre les idées en place. La preuve aussi que derrière un cépage se cachent aussi un terroir et la main du bonhomme. ► Le vin : L’Essen Ciel, un savagnin 2014 du domaine Désiré Petit (Prix départ cave : 11 €) ► Le resto : comme on n’a pas trop de restos antillais sous le coude (si vous en avez en stock, n’hésitez pas à nous sonner) on vous propose de faire une virée chez Picard. Colombo de poissons, riz et lentilles corail à 2 € tout pile.
● L’apéro entre potes Empanadas / Trousseau
Tous ceux qui ont la chance de parcourir l’Amérique du Sud se sont forcément enfilé ni vu ni connu, des empanadas, ces petits chaussons farcis de viande hachée et plutôt relevés. Même s’ils ne parlent pas la même langue, ils s’entendent plutôt bien avec les rouges jurassiens et particulièrement avec ce Trousseau de derrière les fagots. Du glouglou pour ne pas finir desséché et suffisamment de tanins et de tempérament pour tenir tête aux épices. ► Le vin : un côte du Jura (Trousseau) 2014 du domaine de Grand. (Prix départ cave : 12 €) ► Le resto : Pachamama (traiteur péruvien) à Besançon (samedi matin au marché de Palente, mardi et vendredi au marché Révolution, lundi soir et mercredi soir sur le parvis de la Gare, empanada à partir d’1,80 €) ou Bulodo à Dijon en face de la gare au 55 de la rue Guillaume Tell (3 € pièce sur place ou à emporter).
● Le plateau télé Wok / Poulsard
Avec un wok tout doux (plus sucré que salé : porc, ananas, choux-fleur, pousse de bambou, shiitake, cacahouètes et sauce soja), on est bien content de rencontrer la légèreté de ce Poulsard qui nous vient tout droit de l’Étoile. Frais, fruité et facile : l’allié idéal et tout en gourmandise d’un bon plateau TV sans prise de tête. ► Le vin : un côte du Jura (Poulsard) 2015 du domaine de Montbourgeau. (Prix départ cave : 10 €) ► Le resto : MyWok, 3 Boulevard de Sévigné à Dijon ou 1 Rue d’Arènes à Besançon. (wok sur place ou à emporter à partir de 6 €)
● Le brunch Kurtos / vin de paille
Photos © EC
Si ce vin de paille est un dessert à lui tout seul, on ne se refusera pas pour autant une petite brioche hongroise avec. Son nom de scène c’est « kürtoskalács ». On vous épargne la phonétique, on vous précise juste qu’elle nous vient de chez Simone et Maurice, une jolie boutique rue de la Chouette, à Dijon. Anne-Claire, l’épicurienne en chef (sortie major de promotion de la prestigieuse école de gastronomie Ferrandi) est aussi très douée dans la création de glaces artisanales, mais ce n’est pas le sujet. Pour en revenir à nos moutons jurassiens, on vous dira simplement qu’un bon vin de paille peut créer la surprise et la note de douceur qui va bien à la fin d’un repas. ► Le vin : vin de paille 2011 du domaine Pignier (Prix départ cave : 30 € les 37,5 cl) ► Le resto : Simone et Maurice 6, rue de la Chouette Dijon (kürtoskalács sur place ou à emporter à partir de 3 €) ■ 69
à boire, à manger - vins
Les bons coups d’Emilie
Du neuf dans le goulot La Closerie,
carrément canon Le bar de l’hôtel Philippe le Bon a mis du temps à trouver la bonne formule. L’anti chambre du restaurant la Closerie avait sans doute besoin de sang neuf pour remettre carte (des vins) sur table. C’est chose faite grâce à Hugo d’Houwt qui, après un passage par Loiseau des Vignes à Beaune, a débarqué à Dijon avec de belles idées en poche, une sacrée connaissance du terroir et un carnet d’adresses bien rempli. Ambition numéro 1 ? Faire cohabiter les grands noms de la Bourgogne viticole (mais aussi d’autres régions) avec des pépites dénichées ici ou là. Autrement dit, rassurer les buveurs d’étiquettes, faire plaisir aux flambeurs, satisfaire les amoureux du terroir, et contenter – voire surprendre - les vrais amateurs au palais aiguisé. Un pari osé, mais admirablement relevé par ce jeune sommelier discret mais sûr de ses choix. La preuve, parmi la dizaine de vins au verre proposés à l’apéro, il dégaine un Saint-Jo blanc de chez Gripa, un Bourgogne de chez Colin, un Chablis premier cru signé Sébastien Dauvissat ou un Ventoux du domaine Fondrèche. Ambition numéro 2 ? Rajeunir l’image de la maison. Pour cela, il mise sur une atmosphère résolument souriante et légère tout en gommant un peu l’esprit « lounge » horripilant qui colle mal avec le pinard. Désormais, à la Closerie, le vin est roi : en vitrine, sur le bar, au mur, les flacons s’affichent et nous mettent l’eau à la bouche. Grande tablée qui invite au partage ou fauteuils clubs plus intimes, la dégust’ au verre se fait plaisir en 6 ou 12 centilitres. Et pour ceux qui auraient grand soif, la carte des vins en bouteille décoiffe en plus d’être facile à parcourir depuis un ipad (on n’est pas forcément fan, mais là l’appli est vraiment bien foutue : vins cartographiés, recherche par critères pertinents, ergonomie simple).
En résumé :
12 vins au verre en édition limitée (5 rouges / 5 blancs / 2 champagnes) Une grande variété de millésimes Des ateliers dégustations prestige Un caveau privatisable Une cour intérieure ultra intimiste Ouvert 7 j / 7 La Closerie bar à vins 19, rue Berbisey à Dijon 03 80 30 73 52 Pas mal d’infos sur la page facebook
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La Closerie © RP
Brèves de comptoir ● La Part des Anges se refait une beauté
On me dit dans mon oreillette que la Part des Anges, le bar à vins racheté par Loiseau des Ducs et blotti rue Vauban, se réinvente pour mieux nous servir. Toujours du vin bien sûr, mais aussi des grignotages qui sortiront des cuisines étoilées juste à côté. Reste à trouver une personnalité pour l’animer, une Brunette ? À suivre…
● Livre sur la voie publique
Entre les Vignes : les humains avant le raisin Conçu comme une galerie de portraits, Entre les Vignes donne la parole à ceux qui font le vin. Loin du star system et sans langue de bois, 15 vignerons et vigneronnes de Bourgogne causent méthodes culturales et vinif ’. Ils sont l’envers du décor, le savoir-faire qui se cache dans le verre, le petit détail qui fait la différence. Des petites mains usées, et des grands vins façonnés par des artisans du terroir. L’occasion aussi de retrouver Athénaïs de Beru, Oronce de Beler, Claire Naudin ou François de Nicolay, des vignerons qu’on aime bien !
PUBLI CITÉ
Échappée belle ! KM 0
Vers Châtillon-sur-Seine
Dijon, son patrimoine, sa douceur de vivre, l’Eglise Notre-Dame (avec sa fameuse chouette) et juste à côté, notre cave !
Vers Nancy
Dijon Vers Velars-sur-Ouche
CÔTE DE
22
8 96
a
Vers Saint-Jeande-Losne
FIXIN
nuits
D 122
Couchey
Gevrey-Chambertin, ses Grands Crus, et la combe Lavaux, merveille botanique et géologique… et le domaine Mortet.
N74
KM 15
D
D1
MARSANNAY-LA-CÔTE
Vers Nancy
Brochon
GEVREY-CHAMBERTIN
D 31
D 31 Vers Sainte-Mariesur-Ouche
MOREY-SAINT-DENIS
D 35
CHAMBOLLE-MUSIGNY
Vers Bruant
D 25
Villars-Fontaine
D
NUITS-SAINT-GEORGES
18
Chaux
D8
PrémeauxPrissey
Comblanchien
Pernand-Vergelesses, son restaurant étoilé, sa montagne (de Corton)… et le domaine Pavelot.
1
D
PULIGNY-MONTRACHET 4 N7
SANTENAY
A6
Chagny
D 62
Retrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 800 références, en Bourgogne et bien au-delà !
Vers Chalon-sur-Saône
Vers Chalon-sur-Saône
CHEILLY-LES-MARANGES
N6
© Laura Margueritte
A6
Vers Géanges
SAMPIGNY-LES-MARANGES Carte © Laura Margueritte
4
SAINT-AUBIN
D 19
DEZIZE-LES-MARANGES
Vers Allerey-sur-Saône
D 18
73
D9
La Rochepot
70
3
D9
7
97
Vers Pouilly-sur-Saône
D 23
CHASSAGNE-MONTRACHET
D1 Vers Couches
POMMARD
Vers Ruffey-lès-Beaune
D 973
D1
N6
D
1
18
VOLNAY
AUXEY-DURESSES MONTHELIE MEURSAULT
Nolay
Vers Besançon
BEAUNE
Vers Molinot
73
6
D 20
70
SAINT-ROMAIN
D9
A3
CHOREY-LES-BEAUNE
D9
Vers Saulieu
Vers Saisy
LADOIx-SERRIGNY
D
SAVIGNY-LES-BEAUNE D 23
KM 40
BEAUNE
Mandelot
Vers Saint-Nicolaslès-Cîteaux
Vers Argilly
ALOXE-CORTON
D2
Vers Bligny-sur-Ouche D 970
5
PERNAND-VERGELESSES
N7
CÔTE DE
D3
A3
Vers Besseyen-Chaume Vers Auxerre A 6
Vers Gilly-Lès-Citeaux
VOSNE-ROMANÉE N74
KM 20
VOUGEOT
D 109
Vougeot, son château et son Clos chargés d’histoire… et le domaine Bertagna.
Vers Saulonla-Rue
Vers Chalon-sur-Saône
Vers Chalon-sur-Saône
Vers Mercurey
Vers Givry
1 rue Musette – DIJON Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30 www.la-routedesvins.fr
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à boire, à manger - vins
Les bons coups d’Emilie
Du neuf dans le goulot Au Vieux Millésime
joue les « transformers »… et devient un bar à vin Dans le quartier Monge-Zola, Ludo le Jurassien s’est fait un nom. Depuis 15 ans, on le connaît caviste, tout sourire, toujours fier de dégoter, pour ses clients, des petits vins fabriqués avec amour par des vignerons qui tiennent route. La route du terroir justement, il l’emprunte dès qu’il a du temps devant lui : il avale les kilomètres pour rencontrer des « faiseurs de vins », des hommes et des femmes qui ont la niaque, discrètement talentueux et profondément humains. Pour aller encore plus loin dans sa conquête (et surtout pour vous faire plaisir), il a imaginé un nouvel espace à son image : frais, attentionné et convivial. Un bar à vin, tout en simplicité, blotti derrière les rangées de flacons de la boutique. Un espace de vie avant tout où, il l’espère, se croiseront des habitués, des clients curieux, des touristes déshydratés et des Dijonnais amoureux du vin. Sans prise de tête et grâce à un bon stock d’ondes positives, Ludo et Stéphanie ont donc façonné ce lieu où ils vous recevront comme à la maison. Ici, le fond de l’air est frais. Au mur, les portraits des vignerons chouchous nous montrent à quel point Ludo respecte les gens du vin. Sur le zinc, on trinque, sans se prendre le chou, on refait le monde en dégustant de la Pata Negra, on oublie le temps autour d’un verre de blanc. C’est simple et réconfortant et terriblement bon. Plaisant aussi de se laisser guider par le tôlier : on écoute ses histoires, on apprend à connaître les vignerons, on apprivoise le terroir et on donne du sens au breuvage. Bref, on se fait plaisir les yeux fermés et sans faire pleurnicher son portefeuille. De toutes les façons, si les vins sont à la carte, c’est que Ludo les aime ! Et comme il a bon goût… PS : pour nos lecteurs comtois (ben oui on pense à eux), sachez que l’animal a aussi une enseigne à Dole (3, grande rue) : caviste + ateliers dégust’ et tout et tout… ■
En résumé :
Des vins de copains et des grands crus Une ambiance franchouillarde comme on les aime Du vin et des grignotages à rapporter à la maison Des petits prix Une terrasse au calme Une ambiance « retour de marché » le samedi midi Au Vieux Millésime caviste ET bar à vins 80, rue Monge à Dijon 03 80 41 28 79 www.auvieuxmillesime.com
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Au Vieux Millésime © RP
Brèves de comptoir ● Bu là-bas.
À la Brasserie des Beaux-Arts (BBA pour les habitués), on peut boire un verre (ou deux, si on est fou) de chez Lescure ou de chez Dujac. Et ça franchement ça ne court pas les bistrots. À l’apéro ou avec un saumon mi-cuit dans un bouillon thaï, le Côte de Beaune blanc « clos des Taupes Bizots » 2014, ça passe crème comme dirait mon copain Pierre (un intello). Y’a aussi des vins du domaine de la Cras, mais ça on vous en reparlera un peu plus loin. Et on peut aussi manger des plats sans chichi et très graphiques. Là c’est la pièce de bœuf. Comme quoi l’art contemporain a aussi sa place au Musée des Beaux-Arts…
● Un nouveau bar à vins rue Jean-Jacques
Paraît aussi qu’un nouveau bar à vins devrait prochainement poser ses boutanches rue Jean-Jacques. Voilà qui changera des cannettes des voisins. « La Baron », ça s’appelle. Hommage peut-être au Baron Rouge qui faisait notre bonheur de petits Parisiens, notamment le dimanche, avec les huîtres qu’on dégustait sur le capot des bagnoles. Si seulement…
FESTINS CHEMILLY
Route de Beaumont 89250 CHEMILLY-SUR-YONNE Tél : 03.86.47.94.00
FESTINS MARSANNAY 23, Route de Beaune 21160 MARSANNAY-LA-COTE Tél : 03.80.54.39.39
FESTINS DAUMESNIL 211 Avenue Daumesnil 75012 PARIS Tél : 01 43 44 86 36
FESTINS GRANDE ARMEE 61, Avenue de la Grande Armée 75016 PARIS Tél : 01 45 00 12 10
FESTINS TRAITEUR ORGANISATEUR DE RECEPTIONS Depuis plus de 20 ans, Festins Traiteur Organisateur de Réceptions propose son savoir-faire, son expérience et sa passion du beau et du bon pour réaliser des Prestations sur mesure. Chaque Réception est unique ! Avec ou sans service, jusqu’à 6000 personnes, repas de Fêtes, Congrès, Mariages, Cocktails, Buffets, Festins est réalisateur des évènements privés ou moments de la vie professionnelle… Réalisez tout type de réception avec la complicité de ses chefs et de ses organisateurs de réceptions.
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Dans ses boutiques, au gré des saisons, tradition et créativité se mêlent pour vous proposer des recettes savoureuses et variées. Salades, Foie Gras, Plats Cuisinés…
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“Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour” www.mangerbouger.fr
à boire, à manger
Chacun sa route, Chacun son chemin.
À l’occasion de ses 80 ans, la Route des Grands Crus trace un parcours résolument artistique. Insufflé, entre autres, par des Lelouch et des Klapisch, ce courant d’art frais donne à l’itinéraire mythique une autre couleur. Avec ses 60 kilomètres de long, la route s’offre sans détour et lâche de vraies propositions engagées et engageantes. Avec un calendrier plutôt bien ficelé, elle fait renaitre, un assemblage qui lui va à ravir, le mariage divin du VITI et de la CULTURE.
Voyage dans le temps
Pour comprendre l’origine de la Route des Grands Crus, le plus simple est de se replonger dans un bouquin de Doisneau. Le photographe des premiers congés payés a immortalisé, à sa manière, la ferveur populaire, les fous rires à bord de la SIMCA 5, les gares bondées et les valises jetées sur le toit de la Fiat Topolino. Alors que ce vent de liberté plane sur le pays, le Conseil Général de la Côte d’Or imagine une façon sympa de faire découvrir le vignoble. La Route des Grands Crus est née. Sans se presser, les automobilistes de l’époque voient défiler les vignes et les crus prestigieux, devenant sans le savoir les premiers oenotouristes ! L’itinéraire traverse 37 villages de légende(s) et deux villes historiques, Dijon et Beaune. Boum, le cœur fait boum, façon Trenet, et bat depuis 80 ans au rythme du vignoble et des acteurs touristiques dispatchés sur la côte.
17 juin – Bel Air
Une journée pour revivre les jours heureux : traversée des grands crus en voitures anciennes sur une centaine de kilomètres, suivi d’un repas champêtre et d’un concert des « Ultra Sixties ». Départ et arrivée Bel Air.
● Musique & vin au Clos de Vougeot du 17 au 25 juin – Vougeot, Beaune et Meursault
Avec une programmation classique de prestige et des dégustations hors norme, Musique & Vin au Clos Vougeot est devenu une référence. Le Festival fête cette année son dixième anniversaire et vous donne rendez-vous au mois de juin pour vivre des moments de grâce absolue.
● Nocturnes théâtrales
80 ans…
19 & 28 juillet - Nolay
Ça roule toujours !
Les Jacquemarts de la ville, Jacquot et Jacquotte, content l’histoire de Nolay et de ses monuments. Du haut de leur campanile, ils en ont connu des péripéties... Une manière conviviale et ludique d’apprendre et de visiter cette cité blottie au sud de la Côte de Beaune.
● Expo photo Klapisch
● Festival Ciné Rétro
« Nature humaine », c’est le nom de l’expo signée Klapisch. Après Paris, elle débarque au Clos de Vougeot, le 14 mai. Les clichés présentés ont été réalisés en parallèle du tournage du film « Ce qui nous lie » (dans les salles à partir du 14 juin). Une histoire de famille et de transmission entre un vigneron et ses 3 enfants au cœur de la côte de Beaune. En vedette : le vignoble de Côte-d’Or. Visite gratuite.
Ciné Rétro est une invitation à explorer le patrimoine cinématographique burlesque des années 1915 à 1930, courts et moyens métrages, rares et exceptionnels. Ce festival du film muet permet de replonger dans l’esprit burlesque de Charlie Chaplin, Buster Keaton, Harold Lloyd, Laurel & Hardy, Max Linder accompagnés en ciné-concert au piano par le spécialiste du genre, Jean Claude Cottier, dans des impros et créations originales. Comme en 1920 : appareil de projection dans la salle et changement des bobines sous l’oeil du spectateur !
Du 14 mai au 14 juillet – Clos de Vougeot
● Une partie de campagne (parcours d’art contemporain) 2 & 3 juin – Chassagne-Montrachet
Pour cette 7ème édition, ce week-end placé sous le signe de l’art contemporain revient à Chassagne-Montrachet. Cette année les galeries Albert Baronian (Bruxelles), Anne Barrault (Paris), Interface (Dijon), Bernard Jordan (Paris/Zurich/ Berlin), Réjane Louin (Locquirec), Maria Lund (Paris), Oniris (Rennes), Alberta Pane (Paris), Polaris (Paris), et Pietro Sparta (Chagny) mettent en place un parcours artistique dans 7 lieux du village. Flânerie gratuite et recommandée. 74
● Journée vintage Bel-Air
Du 29 juillet au 19 août - Beaune
● Street Art on the Roc
Du 20 au 27 août - Villars-Fontaine
6 fresques monumentales réalisées en live par des artistes de renom. L’espace d’une semaine, les carrières monumentales qui surplombent la route des grands crus se transforment en temple du street art. Retrouvez le programme complet de l’anniversaire de la ROUTE DES GRANDS CRUS SUR… www.routedesgrandscrusdebourgogne.com
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Culture + Dossier spécial Ville et architecture
pour les nuls en histoire, les fans de Beaubourg et les fous de BD. Ce printemps, à l’occasion des 40 ans de Beaubourg, la France entière accompagne cet événement via ses galeries, FRAC, centres d’art et autres lieux d’exposition. À Dijon, le tout nouveau PARAC, Pôle d’Action et de Recherche en Art Contemporain a décidé de vous en mettre plein la vue. De la peinture pour le FRAC, des grosses pièces pour Le Consortium, des sommités pour l’Ensa, de l’architecture pour le musée. Ce printemps, on vous balade entre les œuvres d’art et les bâtiments remarquables, les artistes internationaux et les architectes de renom. À propos d’architecture, Bing-Bang s’est payé la tête de l’ABF parce que tout bon “dossier” finit toujours sur son bureau : rencontre sur les toits de Saint-Bénigne avec l’homme qui parle à l’oreille des vieilles pierres, Olivier Curt.
Le Consortium © DR
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Beaubourg © DR
40 ans, le bel âge Nos vœux les plus sincères !
Il y a 40 ans, une poignée de Dijonnais emmenés par une réelle passion pour l’art de leur génération, une bonne dose de rébellion - années 70 obligent et un enthousiasme à toute épreuves, fondent l’association le Coin du miroir. Leurs premières actions sont réalisées avec les artistes les plus contestataires du moment comme Buren, Mosset, Boltanski, Messager… En appartement d’abord puis dans un entrepôt sur le marché et enfin à l’Usine, bien des expositions et déménagements, plus tard, Le Consortium devient la fierté des Dijonnais en matière d’art contemporain.
Dans le même temps à Paris, surgissait des entrailles de la ville, la raffinerie ou Notre-Dame de la Tuyauterie comme l’appelaient certains, le centre d’art et de culture, voulu par Pompidou. Un président avant-gardiste voulant faire un pied de nez aux États-Unis et remettre l’art contemporain français au cœur de la scène internationale. Vision d’avenir, le bâtiment imaginé par Renzo Piano est plébiscité par le public et devient l’étape incontournable d’une visite parisienne. 40 ans après, plus d’animosité entre les nations, les artistes américains sont exposés au Consortium et les français s’exportent à merveille (enfin jusqu’en 2016, cette année verra peut-être un afflux important d’artistes migrants vers l’Europe…). À tel point que la personnalité invitée à l’ouverture de ce bel anniversaire n’était autre que Richard Amstrong, directeur du Guggenheim de New-York et président d’honneur du PARAC - Pôle Action Recherche Art Contemporain - venu parler des enjeux des musées aujourd’hui.
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culture + - c dans l'art
EXPOS
Truchement
Le Consortium jusqu’au 3 septembre
Le Centre Pompidou a 40 ans, Le Consortium aussi. L’histoire des personnes, la mécanique des projets et l’entremise des artistes ont entrelacé leurs parcours en jouant des moments et des situations. Exercice de mémoires, cet anniversaire aura l’apparence d’un recueil de nouvelles que traversent deux personnages prenant le temps et l’occasion de s’entretenir par le Truchement des œuvres. Yan Pei-Ming, L'Unique portrait – On Kawara, 2017 Courtesy de l'artiste © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2017
Charles de Meaux, Le Train fantôme, 2014. © Charles de Meaux
C’est l’occasion de (re) découvrir les artistes invités précédemment au Consortium, Maurizio Cattelan, César, Alberto Giacometti, Rodney Graham, Hans Haacke, On Kawara, Bertrand Lavier, Frank Stella et Yan Pei-Ming. Tous ont eu droit à une exposition perso au centre d’art. Certaines pièces présentées ont même été crées ici à Dijon. C’est le cas de The grave de Maurizio Cattelan. La petite histoire raconte que l’artiste plutôt sarcastique et ne manquant jamais d’humour, aurait vidé totalement le centre, installé sur le marché à l’époque, pour n’y installer qu’un trou, une fosse tellement l’endroit lui semblait gai… Depuis la pièce est exposée un peu partout dans le monde à condition de trouver un rez-de-chaussée, sol en béton et pas de tuyauterie dessous : un vrai challenge !
Si les autres pièces exposées ont posé moins de problème, un artiste a dû s’arracher les cheveux au vu de la difficulté à réunir les éléments de son œuvre, cassés ou perdus depuis la première installation à Beaubourg : il s’agit de Charles de Meaux, associé au Consortium via la société de production cinématographique Anna Sanders Films et son Ghost Train. Installation vidéo dans un immense tunnel, ce train fantôme mérite le détour hypnotique de ses méandres d’autant plus à la sortie. Quelques compressions de César vous attendent et ça fait toujours plaisir de les revoir. Quant au reste de l’exposition, tout est beau, tout est à voir. Maurizio Cattelan, Untitled (The grave), 1998 Photo André Morin pour Le Consortium
Frank Stella, Polombe, 1994. © André Morin pour Le Consortium
Visites commentées gratuites les premiers jeu. de chaque mois à 12h30 sur réservation, tous les ven. à 18h30, les sam. et les dim. à 16h sans réservation.
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On Kawara & Alberto Giacometti, Conscience, 1990 © André Morin pour Le Consortium
Ida Tursic et Wilfried Mille, La Comète, 2013 © DR
Gentaro Murakami © DR
La peinture en apnée
Jusqu’au 30 juillet – FRAC, Bains du Nord
A contrario, ce sont de jeunes pousses que le FRAC présente aux Bains du Nord. Partant de l’idée qu’au départ était l’école de dessin fondée par François Devosge, l’école nationale supérieure d’art en bonne héritière revient à ses fondements en abandonnant l’art conceptuel à la mode d’une certaine époque. Jeunes pousses ne voulant pas dire débutants ni dénués de talent, le FRAC expose ici une scène picturale d’une rare densité. Locaux, pertinents, originaux et reconnus sont les adjectifs qui collent le mieux à ces artistes. Certains sont très jeunes et fraichement sortis de l’ENSA : Guillaume Boulley, Hugo Capron, Gentaro Murakami, Frédéric Sanchez… Des artistes plus murs aussi comme Cécile Maulini et Nicolas Rouah. Mais il n’y a pas que des inconnus (du grand public) prometteurs, d’autres ont plus de bouteille, comme Cécile Bart, Ming ou Olivier Mosset. La liste est longue et nous ne saurions tous les citer, le lien entre eux est la peinture, figurative ou abstraite et leur attachement à notre région. Prenez une grande inspiration et plongez… Auditorium © DR
Maison des Sciences et des Hommes © DR
Dijon, Archi/Culture !
14 édifices pour un parcours contemporain Jusqu’au 6 novembre au Musée Perrin de Puycousin
Nouvelle vie pour le musée de la vie bourguignonne. À partir de maintenant les grandes expositions temporaires se feront ici et le lieu transformé y trouvera un nouvel élan. Exit l’image doucereuse du musée de la vie bourguignonne d’antan, bienvenue à Perrin de Puycousin, cocon intime pour grandes œuvres. Pour une première, MPP expose 20 ans d’archi à travers 14 projets architecturaux de la culture et du savoir. Dix bâtiments déjà en place comme l’auditorium, la Minoterie, le Zénith, le rectorat. Deux adolescents, en cours de rénovation, le MBA et La Vapeur.
Et deux en gestation, la Maison de l’architecture et la Cité de la gastronomie… Ils vous attendent sous forme de maquettes, dessins, plans, images et autres médias avec lesquels vous pourrez jouer. Visites in-situ et dans la ville prévues. ■ LaFP
Rencontrer les architectes : Mer. 12 avril à 17H30 : Maison des sciences de l’homme par Nicolas C. Guillot, architecte – RDV 6 Esplanade Erasme Sam 13 mai à 16H30 : La Minoterie, par Claude Correia, architecte – RDV 75 avenue Jean Jaurès Sam 10 juin à 16H30 : DRAC Bourgogne-Franche-Comté, par Bernard Quirot, architecte et Olivier Curt, architecte des bâtiments de France – RDV 39 rue Vannerie Durée 1h – gratuit – sur réservation au 03 80 48 80 90
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culture + - expos
EXPOS Le service des Archives de la Ville de Dijon vous invite à découvrir :“Une ville à l’arrière du front, Dijon 1917-1920”. On en reparlera en juin car des animations devraient accompagner ce beau travail de mémoire jusqu’au 9 juillet. On l’avait oublié mais les Dijonnais, en juillet 1917, avaient été perturbés pas l’arrivée massive de soldats américains, dont de nombreux hommes de couleurs. L’expo fait revivre ce temps de guerre, à travers les infrastructures mises en place, les tensions dues à la hausse des prix, l’apprentissage du jazz ou le regain de la prostitution. Du mardi au dimanche - de 14h à 18 h - aux archives de la Ville de Dijon situées 17 rue de Colmar Entrée libre - renseignements au 03.80.74.53.82. ►
© Musée Magnin
◄ À Paris, de nombreux musées ont placé les fleurs au cœur de leurs expo. « L’Ordre de l’éphémère » au musée Magnin, à Dijon, propose jusqu’au 18 juin de découvrir les œuvres de Didier Dessus, artiste dijonnais contemporain. Sur de grandes toiles au fond monochrome gris-bleu, des fleurs fanées, photographiées en gros plan puis retravaillées à l’aide d’un logiciel graphique sont restituées par le dessin et la peinture, faisant émerger des morceaux de paysages aux formes fragmentées et ambiguës. Des œuvres sur ce thème ont été sorties des réserves du musée.
Mar-dim, 18 rue des Bons Enfants, à Dijon. Tél : 03-80-67-11-10. www.musee-magnin.fr
◄ Fruits de la Passion
2017, la galerie Barnoud a 30 ans. Cette exposition collective est un hommage à son fondateur François Barnoud, également chef d’entreprise, mécène et collectionneur, décédé en novembre dernier. Après la rue Amiral Roussin et la rue Berlier à Dijon, en 2012 il dote sa galerie d’un bel espace, « Entrepôt 9 », à Quetigny, au sein de son entreprise Géotec. Par ailleurs, dès 2005, il constitue progressivement une collection de grande valeur, dans le cadre de la loi sur le mécénat. Fruits de la passion réunit à la fois des œuvres d’artistes importants de la galerie, des acquisitions personnelles et d’autres issues de la collection Géotec. Elle s’ouvre aussi sur quelques artistes que François Barnoud suivait avec plaisir. Galerie Barnoud – Entrepôt 9, 2 rue Champeau 21800 Quetigny (tram T1 arrêt Cap vert). Jusqu’au 27 mai, de 15h à 19h le mercredi, le vendredi et le samedi, ou sur rendezvous (entrée libre). Téléphone : 03 80 66 23 26 Richard Long, Mud Painting, 1984 – collection GEOTEC
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culture + - portrait
Olivier Curt © RP
Olivier Curt
L’Architecte le plus ''funky'' des bâtiments de France C’est le fonctionnaire de haut rang le plus étonnant que la DRAC nous ait donné l’occasion de voir travailler. Ce qui ne veut pas dire que les autres ne font rien. Mais il est le seul à vous donner rendez-vous sur les toits difficilement accessibles de la cathédrale pour parler architecture et santé. Santé de la ville, qu’il ausculte au quotidien. Alors, docteur Curt, comment va la vi(ll)e ? Ceux qui le rencontrent pour la première fois, dans une soirée pince-fesse à la dijonnaise où tout le monde essaye d’accaparer l’attention de tout le monde, sont surpris d’apprendre qui il est. En l’écoutant évoquer la poésie des lucarnes, ses apéros-carillon ou ses marches sur les toits de la ville, on se demande si ce garçon aux yeux rieurs est vraiment l’Architecte des bâtiments de France, l’ABF pour faire court. 82
Mycologue ? Homme des bois ? Son prédécesseur portait un nœud papillon et un regard détaché sur le monde des vieilles pierres. S’il est à l’aise avec ses pairs, Olivier Curt met aussi à l’aise ceux qui viennent lui demander conseil, leur parlant avec des mots simples (enfin, presque) des maux dont ils sont atteints. Olivier Curt est l’homme à qui on s’adresse lorsqu’on a besoin d’un regard sur la maladie, l’accident qui guette un jour ou l’autre tel monument historique, telle maison classée. Le spécialiste que l’on consulte quand la poutre porteuse d’une maison du XVème est dévorée par les champignons, quand la fissure au sommet de Saint-Bénigne inquiète tout le monde sauf le bon curé, qui croit en lui et en son diagnostic. Restera, au moment crucial, le choix de l’entreprise et le problème de l’argent pour mener à bien l’opération.
Un fonctionnaire pas buté ! Ce qui est intéressant chez lui, et ce qu’ont confirmé plusieurs maîtres d’œuvre et professionnels de l’architecture et du bâtiment, c’est qu’il n’est pas sectaire, pas «buté» comme ont pu l’être certains gardiens du temple. L’ancien, il le regarde d’un œil neuf, n’hésitant pas à choisir des projets susceptibles de déplaire au plus grand nombre.
Olivier Curt croqué par Didier Bontemps : un autre regard sur l’architecture et la ville
Son point de vue sur l’intrusion de l’architecture contemporaine dans le patrimoine ancien a fait claquer plus d’un ratelier : l’extension vitrée du MBA, la galerie vitrée de la DRAC, c’est lui. Le futur espace commercial Cour Bareuzai, c’est lui aussi. Le choix des architectes ne lui appartient pas mais il aime à rappeler que des grands noms ont laissé une trace dans notre ville, Bernard Quirot, équerre d’argent 2015, Rudy Ricciotti, Jean-Michel Willmotte ou Yves Lion. Quand on lui demande quel est son bâtiment fétiche, Olivier Curt répond sans hésitation : l’auditorium ! Un mal aimé qui n’a pas de nom mais qui pour lui est un chef d‘œuvre. Une entrée sur la ville marquée par une arche, une façade toute en pierre de Bourgogne, l’auditorium conçu par le cabinet Arquitectonica vieillit parfaitement bien et fêtera ses 20 ans en 2018.
Un secteur sauvegardé qui n’a rien d’une peau de chagrin « C’est l’ABF le plus funky que j’ai rencontré », nous a confié l’adjointe à la culture, pas triste elle aussi. Olivier Curt est un homme qui n’aime pas les murs qui séparent les hommes. La réussite de la rue des Godrans, avec ces grilles ouvertes sur le parc de la Banque de France, c’est à lui qu’on la doit, autant qu’au tram. Il rêve de pouvoir ouvrir bientôt le jardin des archives départementales sur la rue, et de voir la ville, encore si grise, encore si minérale prendre ces couleurs qu’il aime tant. Militant des ocres et des
couleurs naturelles, il œuvre à la revitalisation des villages tout en continuant de travailler sur les tons qu’il pourrait donner à certaines maisons à pans de bois, sans pour autant vouloir faire du secteur sauvegardé dijonnais un Colmar bis. Un secteur qui ne cesse d’étendre ses sauvegardes, puisque même la Fac est concernée. Le label patrimoine du 20e siècle se muant en patrimoine de moins de 100 ans afin de reconnaitre des grands noms de l’architecture, un bâtiment remarquable ou l’utilisation de matériaux inédits ; le campus sera bientôt le dernier endroit à la mode. Ou simplement le point de départ d’un parcours contemporain… ■ GB
Entrez et découvrez l'univers Story !
2, boulevard du Grand Marché - 21 800 Quetigny - 03 80 52 31 35 story.dijon@story.fr | www.story.fr
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culture + - arts graphiques
Bontemps de saison Didier Bontemps, je l’ai toujours connu un crayon ou un verre de vin à la main, selon l’heure. Parfois les deux, car il est ambidextre. Mais ce n’est pas parce qu’il dessine des femmes dévoilant leurs charmes pour les étiquettes du vin de la Cras, ni parce qu’il a fait pousser de la vigne sur sa terrasse, que c’est un dessinateur alcoolo. Il est même d’une sobriété exemplaire. Dans le trait, d’abord, qui s’est épuré au fil du temps. Regardez bien le dessin qu’il nous a offert (contre des bouteilles de vin de la Cras, on est gagnant !) en ouverture de ce mag. Un clin d’œil au père de Gaston Lagaffe, à qui il consacra un mémoire -le premier du genre, étudiant le style d’André Franquin dans la série Spirou-Fantasio- lorsqu’il suivait les cours d’histoire de l’art. Une dé-formation qui l’a conduit depuis à mener une double vie.
Didier enseigne les arts appliqués et l’histoire de l’art en métiers d’art (de la pierre) au lycée des Marcs d’Or. Le soir et le week-end, au lieu de faire la vaisselle et s’occuper de sa famille, il se réfugie dans son atelier pour jouer avec sa tablette graphique. Trente ans (et plus) de travaux publicitaires, de BD, d’affiches, de dessins d’actualité qu’il réalise autant pour se faire plaisir que pour offrir un jour à sa moitié la décapotable de ses rêves. Beaucoup de ses dessins ont disparu, certains sont même enfermés aux archives municipales (une BD du temps de l’ancien duc, Robert Poujade, notamment, classée politiquement incorrecte). Ses dernières BD ressortent ce printemps, chez YIL, un nouvel éditeur : Le vol de la Joconde, et surtout Le dossier Ronsillac, qui se déroule entre Dijon et Vézelay. Deux BD proches du roman graphique en noir et blanc alors que le prochain, Zurihanis, sera plus dans la veine de la BD européenne classique. Des BD où l’art et l’histoire de l’art servent de fil rouge pour une fiction née lors d’une visite à Vézelay au musée Zervos et à la Goulotte, qui fut un lieu d’hébergement durant la guerre d’artistes, écrivains et poètes majeurs. 84
Pour Le dossier Ronsillac, un Dijon hivernal et gris sert de point de départ à l’action. La rencontre avec Marguerite Ronsillac et l’implication de Phil Cargo, héros de ce polar attachant, n’est finalement, il l’avoue lui-même dans une interview, “que le fruit d’un hasard liant la petite histoire à la grande, entre Paris, Bruges, Vézelay et Dijon. Hasard qui aurait dû me permettre au passage de boucler une fin de mois délicate financièrement. Mais qu’importe ! Pffff ! Quelle météo de m… Il a tellement neigé dans cette histoire que la crue de l’Ouche était inévitable.” Et puisque les éditions Dupuis ont sorti un hommage «Franquin et les fanzines» au grand homme de la BD belge qui fut l’objet du mémoire d’Histoire de l’art commis dans sa jeunesse par Didier Bontemps. On lui laisse la parole pour parler non pas de son maître (Ni Dieu ni maître pour ce vieux libertaire) mais d’un dessinateur qu’on a aimé, étant gosse, autant qu’Hergé, ce qui n’est pas peu dire. ■ GB
Franquin, Gaston et moi ■ Didier Bontemps
Ma première rencontre avec André Franquin ? C’était à Angoulême, au Salon de la bande dessinée, en janvier 1983. Il m’avait fallu deux jours pour enfin pouvoir l’approcher et lui parler sous les escaliers de l’hôtel de ville. Il était très entouré et “protégé”. J’ai pu obtenir tout de même son numéro de téléphone. Un an et demi après notre première rencontre - entre temps le service national était venu perturber mes projets - je me rendis en Belgique. Je me souviens de cette banlieue bruxelloise et de l’alignement des pavillons coquets comme dans une vignette de Modeste et Pompon. Jidehem était peut-être passé par là… Je cherchais celui d’André Franquin et le trouvai sans difficulté. C’était l’hiver, il faisait frisquet. Nous étions assis dans le salon, il se leva pour accueillir sa femme qui rentrait et lâcha, espiègle : « ma femme est froide ! ». Il m’accorda pas mal de temps. Son hospitalité n’avait d’égal que sa gentillesse et sa courtoisie. Nous avons discuté de son travail, de son parcours depuis son passage à l’école chez “les petits frères” où il dessinait des icônes religieuses. Il évoqua ses débuts dans la bande dessinée, quand Jijé ( Joseph Gillain) vint le tirer des bancs de l’école religieuse pour constituer “la bande des quatre” avec Will et Morris. Spirou allait alors prendre une autre dimension.
Il me parla de son travail, de ses méthodes, et du travail en équipe d’alors. J’ai pu rassembler lors de cette visite bon nombre d’informations qui ont nourri le travail de mémoire que je bouclai en 1986, mais aussi ma pratique de la bande dessinée. Durant les mois qui ont suivi, je l’ai rappelé trois ou quatre fois pour des interviews, dont une sur le sport dans ses créations. Outre sa disponibilité, André Franquin affichait une simplicité et une grande modestie. Lorsque nous évoquions l’histoire de l’art, il refusait d’être qualifié d’artiste : je ne suis pas un artiste, tout au plus un artisan qui fabrique ses petites images. ■ 85
culture + - agenda
s
agenda
ubjectif
Bernard Pivot © DR
■ par Martin Caye
La crème de la crème de la crème des agendas. Des conseils personnalisés qui vous feront briller en soirée. Des dates à ne manquer sous AU-CUN PRÉ-TEXTE ! une expérience à ne pas rater. Un des fleurons du Crossover Thrash russe vient tout défourailler dans nos contrées, c’est l’occasion rêvée ! Comment ça « c’est quoi le Crossover Thrash russe ? » ? C’est pour vous si : vous aimez échanger des litres de sueur avec vos voisins. Vous n’êtes ni claustrophobe, ni agoraphobe. Quand on vous renverse une pinte de bière dessus, vous souriez et répondez « pas de soucis, je comptais brûler mes vêtements après le concert ».
Festival Le SIRK
Jusqu’au 21 avril - Lieux divers
Un festival électro avec des vrais bouts de dijonnais dedans. Une asso RISK (anagramme de SIRK. Coïncidence ? Je ne crois pas !) active depuis des lustres qui organise des concerts et ateliers pour les publics de 7 à 77 ans. Alors on soutient. Ce n’est pas pour vous si : votre artiste électro préféré, c’est Bob Sinclar. Vous souffrez d’acouphènes. Vous êtes dans les commentaires des articles du Bien Public sur la musique électro.
Concert
Brahms + Schumann + Rachmaninov Mardi 11 avril - Auditorium
3 des plus éminents compositeurs romantiques à l’affiche de l’Auditorium ! On vous recommande particulièrement le concerto pour piano n°4 en sol mineur op. 40 de Rachmaninov, commencé avant la révolution russe de 1917 et seulement terminé en 1941. Du Russe pur sucre ! Ce n’est pas pour vous si : vous êtes curieux de savoir « ce que Schumann a composé à part le Lac Majeur ». Vous êtes allé à André Rieu en début de mois. 86
Spectacle
Souvenirs d’un gratteur de têtes
Mardi 9 mai - Théâtre des Feuillants
Concert
Cosmic Trip Tour 2017
Jeudi 13 avril - Péniche Cancale
Le Cosmic Trip, ce n’est rien de moins qu’un des meilleurs festivals de garagerock en France. Tous les ans, il organise une sorte de colo de vacances pour rockeurs. Et vous savez quoi ? Elle s’arrête à Dijon. Prêts à bopper avec eux ? C’est pour vous si : vous savez qui sont les Cramps. Vous portez régulièrement des chemises à pois. Vous savez ce qu’est un tiki, un klingon et l’Invasion des profanateurs de sépultures est votre film de chevet.
Concert
Siberian Meat Grinder
Lundi 24 avril - Deep Inside Klub
Vous n’avez jamais fait un concert bondé au Deep Inside Klub ? C’est
Bernard Pivot ! Mais BER-NARD PIVOT, ma gueule ! Je vais quand même pas rater ça ! Ce mec a incarné l’austère rigueur orthographique toute ma jeunesse ! Il a présenté les championnats du monde d’orthographe ! Alors, en bon punk, je serai au premier rang avec ma banderole « Bernard, je t’aime ! » Ce n’est pas pour vous si : « olala, y’a trop de mots, ça fait mal à la tête ! ». Ou si vou ékrivé kom sa.
Théâtre
Le monologue du gardien de but
Jeudi 11 et vendredi 12 mai Théâtre Mansart
« Que fait le gardien de but quand tout le monde regarde de l’autre côté du terrain ? ». Rien que pour cette phrase, allez voir le spectacle. En plus c’est gratuit. Ce n’est pas pour vous si : vous n’aimez pas le théâtre et vous aimez le foot. Vous aimez le foot mais vous n’aimez pas le théâtre.
Conférence
Music Story – Le Reggae
Concert
Samedi 20 mai - Bibliothèque La Nef
Une conférence, gratuite qui plus est, c’est toujours la bonne occasion d’en savoir plus sur cette musique qu’affectionne particulièrement votre fils fumeur de joints qui ponctue régulièrement ses phrases de « roots, man ! », de « barababayo » ou autre « peace, fréro ». Vous apprendrez que le reggae, ce n’est pas que Bob Marley, c’est beaucoup plus riche que ça. Votre fils est un cliché ambulant. C’est pour vous si : vous êtes curieux et ouvert d’esprit. Vous cachez à votre fils que vous avez eu aussi votre période « ganja vibration ».
Festival International de Musique Universitaire Du 1er au 5 juin - Belfort
Vous voyez ce que ça donne quand on met 30 étudiants dans la même pièce ? Eh bien imaginez la même chose avec 80 000 étudiants ! Un des meilleurs festivals de musique du coin. Des découvertes dans tous les styles. Fonce ! Ce n’est pas pour vous si : vous écrivez régulièrement à la police que les « sales jeunes » du 4e font trop la fête, l’amour ou les deux. Ou si vous pensez que Belfort fait encore partie du Saint Empire Romain Germanique.
Stephen O’Malley au FRAC
samedi 10 juin - Besançon
Amateur de sensations fortes ? De gros son ? De musiques expérimentales ? Ou mieux, tout ça à la fois ? Grosse baffe en perspective avec Stephan O’Malley, leader du groupe de Drone Metal Sunn o))) (oui, ça s’écrit bien comme ça, ma touche « ) » n’est pas restée bloquée). C’est pour vous si : vous avez adoré « cette création originale à partir de sons de portes qui grincent ». Ou si vous êtes adorateur de Satan.
Black M © Booska-p
Concert Black M
Samedi 20 mai - Zénith de Dijon
Vous avez craqué et claqué 35€ pour faire plaisir à votre nièce. Vous êtes en dépression depuis qu’elle vous a dit « super, merci Tata, mais comme, je suis mineure, tu dois m’accompagner ». Depuis, chaque fois que vous entendez le tube Madame Pavoshko, vos poils se hérissent. En plus vous êtes conseillère d’orientation. C’est pour vous si : vous trouviez que Sexion d’Assaut était « trop underground ». Vous trouvez les textes de Black M « super bien écrits ». Vous êtes curieux et ouvert d’esprit.
Observatoire Hautes Plates © DR Wik
Nature
Observation publique du ciel Samedi 3 juin
Observatoire des Hautes Plates La bonne occasion de faire décoller le nez de vos enfants de leurs Nintendo DS. Dites-leur : « le premier qui trouve Thomas Pesquet planqué dans l’ISS remporte un paquet de carambar ». Et savourez votre soirée tranquille. Ce n’est pas pour vous si : vous ne voyez pas l’intérêt de regarder le ciel pendant des heures. Vous êtes aveugle.
Kingargoolas © DR
Concert
Kingargoolas
Vendredi 23 juin - Deep Inside Klub
Un concert Surf-Rock pour un vent de fraîcheur au début d’un été souvent morne à Dijon. Les brésiliens de Kingargoolas viennent de Guarapuava (nous non plus on ne connaissait pas). Et force est de constater qu’ils risquent de tout emporter sur leur passage Ce n’est pas pour vous si : quand on vous parle de Brésil et de Surf, vous imaginez Copacabana. Vous détestez les BO des films de Tarantino. ■ 87
culture + - kids
agenda
Kids ■ par Gaëlle et Olivia, les Petites Graines
Pour les petits curieux OLALAR
Conçue par les éditions Faton (LE PETIT LEONARD), OLALAR est la première revue d’art mensuelle pour les petits curieux de 4 à 7 ans ! Tous les mois, une grande histoire sur un artiste et de nombreuses rubriques amusantes pour partir à la découverte de monuments célèbres et apprendre à regarder les œuvres d’art. A découvrir en avril : Le peintre DEGAS. Allez sur le site www.faton.fr* et insérer le code BBDIJON dans le champ « Mon code promo » : vous pourrez gagner un des 5 abonnements de 6 mois au magazine Olalar offerts aux lecteurs de Bing Bang ! *jusqu’au 30 mai
Pour les gourmands DEJEUNER CREA MIAM CHEZ LA MARINETTE
Soyez les premiers à inaugurer le premier déjeuner « en famille » où petits et grands pourront joyeusement composer leur menu à leur guise ! A l’issue du repas, un mini-atelier de création parent-enfant sera proposé ! Sam. 15 AVRIL / déjeuner de 12h à 13h30 + atelier / prix selon formules / Un pied chez la Marinette /36 av Jean Jaurès Dijon (pile en face de la Minoterie / résa : 03 80 38 21 43
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ZOOM sur les vacances de Pâques
Quel cirque !
Stage ciné-marionnettique
Dans le cadre du festival PRISE DE CIRQ’ (du 13 au 22 avril). Ce spectacle se passe dans l’intimité d’une yourte installée au Jardin de l’Arquebuse. On pose ses chaussures avant d’entrer et on s’installe sur des coussins tout autour du tapis, scène du spectacle. La trapéziste apparaît comme par magie, le temps est suspendu.
Un stage pour initier les plus jeunes à une discipline encore inédite et proposée par la compagnie Traversant 3 : un procédé de création original à mi-chemin entre cinéma d’animation, marionnettes et théâtre d’ombre. Depuis la création du story-board jusqu’à la manipulation des marionnettes, cap sur une semaine de fabrication et d’imagination !
A partir de 7 ans - Du lun. 24 au ven. 28 avril de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h/ La Minoterie 75 avenue Jean Jaurès à Dijon / 60 € / Résa : 03 80 48 03 22
Stage les petites Graines vacances de Pâques Nature et Compagnie : du mar. 18 au ven. 21 avril
Chaque jour une nouvelle thématique, des découvertes et de nombreux ateliers ludiques parmi lesquels une initiation au LandArt, du jardinage, une visite d’exposition et la découverte des Halles, un atelier chant, des ateliers cuisine (langues de chat, carrotcake…) et les ateliers très créatifs de Chachaboudin.
Les petits explorateurs : du lun. 24 au ven. 28 avril
Une deuxième semaine sous le signe des explorateurs et de l’Aventure.
Programme complet : www.lespetitesgraines.fr A partir de 3 ans. Inscription à la journée complète (de 8h45 à 17h30) ; à la matinée (de 8h45 à 12h) ou l’après-midi (de 14h à 17h30) Les petites graines 3 rue Auguste Comte Dijon / Info 03 80 29 49 73
LIBERTE - Cirque Grim
Jeu. 20 et Ven. 21 avril/ 11h00 et 15h00 / JARDIN DE L’ARQUEBUSE à DIJON / Renseignements 06 07 82 70 49 ou contact@cirqonflex.fr
CIRKO BARRÉ compagnie Cirko Senso
Cirko-Barré, un cabaret résolument décalé et déjanté, truffé de rebondissements, de gags, et de dérapages : jongleurs, clowns, acrobates, équilibristes et dompteurs déboulent sur la piste pour vous en mettre plein les mirettes ! Tous publics dès 3 ans / Durée 1 heure
Mar. 18 Mer. 19 ET Jeu. 20 AVRIL / Plein tarif 14,50€ / Tarif Enfant : 8,50€ / BISTROT DE LA SCENE / rue d’Auxonne à DIJON Renseignements 03 80 67 87 39
CAVALE compagnie Jehol
12 chevaux, 1 âne, 1 mulet, 6 voltigeurs et 3 musiciens partagent une cavale collective et poétique... Dès l’entrée sous ce chapiteau, le public est projeté dans un autre monde. Une création originale dans l’univers du spectacle équestre.
DU 14 AU 30 AVRIL / les mer, ven, sam et dim à 17h et 20h / Tarif de 18€ à 8€ (tarif enfant) / SITE DE LA FRICHE à BESANÇON Renseignements 06 86 42 86 79
culture + - Théâtre
Théâtre en mai Festival du 19 au 28 mai 2017
Le temps et la chambre de Botho Strauss avec Jacques Weber © Michel Corbou
Théâtre en mai est redevenu un rendezvous incontournable dans le paysage théâtral français. Jeunes compagnies, artistes confirmés et spectateurs de tous âges s’y retrouvent avec un plaisir palpable. Théâtre en mai est aussi un lieu d’échanges et de débats très précieux pour ces jeunes équipes qui cette année seront parrainées par Alain Françon. Metteur en scène, acteur, pédagogue et directeur de théâtres, Alain Françon est un amoureux des textes, un maître de théâtre précis et exigeant. À Théâtre en mai il présentera Le Temps et la chambre de Botho Strauss, une pièce drôle et mystérieuse, qui s’apparente à une traversée de nos vies désorientées. Les jeunes compagnies seront à l’unisson autour de ce maître en prise avec notre monde étourdissant. Que l’on se pose la question des traces que nous laisserons, de notre rapport à ce monde en perpétuelle mutation, de l’amour, entre aspiration et normes sociales, il ne s’agira pas de masquer une réalité parfois cruelle mais bien de se servir du prisme du théâtre, de sa distance et de la comédie, pour l’évoquer et parfois même s’en amuser. Ces jeunes artistes témoignent ainsi simplement de la vie, non pas pour adoucir la brûlure de ce monde, mais pour affirmer l’intensité de la vie. Aussi, il y a fort à parier que cette nouvelle édition de Théâtre en mai réserve beaucoup de surprises, de plaisirs et d’émotions. 90
Cannibale
Effleurement
Disgrace
Une Maison de Poupée
© Jean-Antoine Raveyre
© Simon Gosselin
© Marikel Lahana
© Marco-Zavagno
La ballade du tueur de conifères © V.Arbelet
MayDay ©Jean Louis Fernandez
Ou les Coeurs s'eprennent © Pierre Grobois
Site Internet :
www.tdb-cdn.com Réservation : 03 80 30 12 12
PUBLI CITÉ
Carbillet
l’artisan chocolatier qui vit avec son temps
Dix ans après avoir quitté la rue de la Préfecture pour la rue des Forges, la maison Carbillet ouvre une nouvelle boutique dans la zone artisanale d’ahuy.
alexandre & Guy
Nouvelle boutique à ahuy
S’il a le prénom d’un conquérant célèbre, alexandre Carbillet a conservé la sagesse et le savoir-faire hérités de son père, toujours à ses côtés pour chaque pas en avant réalisé. Pas relativement aisé à franchir lorsqu’il fallut quitter en 2007 la vieille et attachante boutique familiale de la rue de la Préfecture, à Dijon, où le père cuisinait le fameux praliné maison dans la vitrine, pour investir la rue des Forges. Une boutique qui en 10 ans n’a pas pris une ride, ou plutôt qui a bien vieilli, mélange réussi d’ancien (avec la collection de moules à chocolat, dont certains remontent à 1870) et de design contemporain adapté à l’univers d’un artisan chocolatier et pâtissier qui n’a jamais triché avec le goût, la qualité, l’authenticité. Coin salon de thé pour se poser, qu’on ne retrouvera pas à ahuy, dans la toute nouvelle boutique, destinée à privilégier une clientèle venant en voiture faire ses courses ou chercher une grignoterie salée-sucrée pour le bureau. Pas d’exposition en vitrine pour faire saliver les passants, mais une présentation des tablettes maison sur 3 mètres carrés –un véritable mur anti-stress, qui vous fera voyager dans le monde du chocolat- et un choix de tartes salées, de grignoteries pour les gourmands, plus développé qu’en ville, avec notamment le fameux pâté en croûte maison. toute la production maison y sera sinon à l’honneur, du simple praliné au chocolat de Pâques géant ou à la création du moment, dans un cadre adapté au lieu et à l’époque. Deux boutiques, deux façons différentes d’accéder au paradis du chocolat. et de la gourmandise en général.
CARBILLET
58 rue des Forges, à Dijon - 03 80 30 38 82 4 rue du Prés Potet, à aHUY - 03 80 47 15 22 retrouvez toutes leurs nouveautés sur chocolat-carbillet.com
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Liv res
Spécial Polars ■ par Albert Tournepage
Du sang dans le Doubs
« Retours amers », de Fabrice Pichon
Retours amers, de Fabrice Pichon, éd. Lajouanie, 416 p. 21 €.
L’histoire débute à Besançon, sur les quais du Doubs, où le corps supplicié d’un inconnu est découvert. L’homme a été étranglé et torturé d’une horrible manière. L’enquête débute à petits pas, car les suspects ne se bousculent pas au portillon. Les policiers du SRPJ sont néanmoins sur la brèche, en ce mois d’août caniculaire, à l’affût de la moindre piste. D’autant plus que le cas n’est pas isolé, et qu’ils pourraient bien avoir affaire à un tueur en série. Parallèlement, à Concarneau, Marianne Bracq, commissaire en disponibilité, est elle aussi sur le qui-vive : elle a rendez-vous avec un informateur, susceptible de la mettre sur la piste de son frère, enlevé jadis par les membres d’une secte aux agissements très peu catholiques. Et le lecteur de s’interroger, bien sûr : les deux affaires sont-elles liées, et si oui, dans quelle mesure ? Troisième mouture des aventures de la commissaire Marianne Bracq, à qui l’auteur bisontin et dijonnais d’adoption Fabrice Pichon prête sa plume, « Retours amers », polar de facture classique, est rondement mené et se lit d’une traite. L’action se déroule sans temps morts, et l’invention narrative, jamais en berne, engendre bien des surprises. Les amateurs du genre se régaleront, sans nul doute. D’autant plus que l’auteur, bien documenté, ne commet aucun faux-pas. On y croit… et on en redemande.
Le sang de la mine
« L’impasse », d’Estelle Tharreau
L’Impasse, d’Estelle Tharreau Taurnada Editions, 256 p. 9,99 €.
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Nous sommes à Chanzy, ancienne petite ville minière fictive que l’on se plaît à situer dans la proximité de Montceau-les-Mines ou de Blanzy, en Saône-et-Loire, qui décline inexorablement. Au cœur de la ville se trouve l’ « Impasse », un lieu clos, une cour, en fait, où vivent six personnes – trois femmes, deux hommes et un enfant -, liées par la géographie, mais aussi par la haine qu’ils éprouvent les uns pour les autres. Avec « L’impasse », Estelle Tharreau nous offre un roman en forme de tragédie grecque : le destin des différents protagonistes est si impitoyablement intriqué que le drame ne peut pas ne pas advenir, bien qu’on ne sache rien de l’auteur du crime qui ensanglante l’impasse. L’assassinat est perpétré au début du roman, et l’on suit pas à pas l’enquête menée par un policier originaire lui-même de Chanzy, David Bertal, qui connaît donc les protagonistes, et navigue difficilement entre les différents suspects. Parce qu’il savait à quelles difficultés relationnelles il allait devoir faire face, Bertal a demandé qu’on lui retire l’enquête, mais son supérieur a refusé. Avec sa venue, c’est donc le passé qui refait surface, et il tente de démêler les secrets qui ont mené au crime, tous liés eux aussi à ce passé, ce maître des illusions perdues que chacun subit, et dont personne ne peut se défaire. Et tel est le sens de la tragédie, vieille comme le monde, vieille comme le sang de nos ancêtres qui irrigue nos veines. On se laisse prendre et emporter au gré de la veine narrative de l’auteure, qui signe là, après « Orages », un second roman très réussi.
Le retour du mal marié
« La Maraude » de Jérôme Deliry
La Maraude, de Jérôme Deliry, éd. Calmann-Lévy, 292 p. 18,90 €.
Nous sommes en 1946. La guerre vient de se terminer, et Adrien regagne son petit village de Saône-et-Loire, Saint-Martin-de-Croix. Mal marié à une personne avare et acariâtre, Gabrielle Bernardon, le jeune homme n’est pas pressé de regagner la ferme familiale, où vit sa femme et la sœur de celle-ci. Au contraire, il élit domicile dans la cabane de son frère jumeau, Guste, plantée dans les frondaisons, à l’écart du village. Guste, qui connaît les lieux comme sa poche, de même que la flore, a comme surnom le « Maraudeur des fossés ». Les jours de marché, il échange des décoctions de son invention contre quelques vivres. Mais sa vie bien réglée change lorsque apparaît Adrien. Celui-ci a repris les maraudes nocturnes qu’il affectionnait avant de partir au STO. Les Bernardon possèdent un superbe verger, dans lequel viennent volontiers se servir les enfants du village. Mais celui-ci devient vite un enjeu entre les jeunes membres de deux bandes rivales, l’une appartenant au village, et l’autre venant d’une colonie de vacances voisine, La Rochette. Les destins des enfants et des frères vont ainsi se trouver mêlés… Et l’affrontement menace de tourner au drame, lorsqu’on découvre un corbeau crucifié saignant sur la porte de l’église. Avec « La Maraude », Jérôme Deliry signe un goûteux roman régionaliste, où ne manque ni la saveur des cerises, ni l’odeur des herbes rares. Son talent de conteur prête vie à une France rurale aujourd’hui disparue, et que l’on redécouvre avec une pointe de nostalgie. Ses personnages, vivants et familiers, vous donnent envie de les connaître, et de les tutoyer. Une belle réussite.
Lorsque l’enfant est mort
« Personne n’a oublié », de Stéphanie Exbrayat
Personne n’a oublié, de Stéphanie Exbrayat, éd. Terra Nova, 270 p. 18 €.
Colette s’est retrouvée enceinte très jeune, de son premier et unique amour, Guy. Tous deux se connaissaient dès l’enfance, et puis peu à peu l’amour a pris le pas sur l’amitié. Et puis il y a eu l’accident : Guy a fait une chute de vélo mortelle, et Colette s’est vue contrainte d’épouser un presque parfait inconnu, François. Celui-ci, bûcheron, est un rustre colérique, qui fait régner la terreur au sein de la petite famille. Colette plie devant ses colères noires, mais elle ne se rebelle pas : elle ne veut pas que son mari s’en prenne à Sam, son enfant. Celui-ci vient de souffler sa huitième bougie lorsque se produit le drame : le garçonnet fait une chute mortelle dans une grange appartenant au couple. Inconsolable, Colette tourne et retourne dans sa tête l’instant où tout a basculé. Elle avait pourtant interdit à Sam de pénétrer dans cette maudite grange, et celuici était un enfant obéissant. Que faisait-il donc en ces lieux ? Et puis d’où vient la perpétuelle colère de son mari ? A-t- il joué un rôle dans la mort de son fils ? Et peut-être aussi dans celle de Guy ? Dès lors, Colette se met à enquêter, en jurant de venger la mort de son enfant, si elle parvient à découvrir la vérité. Stéphanie Exbrayat est une auteure qui aime ses personnages ; l’affection qu’elle leur porte se vérifie à chaque ligne de son premier roman, « Personne n’a oublié ». Elle excelle dans les peintures de caractère et sait par-dessus tout mener une intrigue. Ce roman, qui s’inscrit dans le paysage sauvage du Morvan rural – le village où le drame s’inscrit est un personnage à part entière, qui recèle de lourds secrets -, mêle habilement étude psychologique et suspense. Et puis Stéphanie Exbrayat a une qualité : elle a le don d’en dire beaucoup avec des mots simples, et ainsi on ne lâche pas son récit avant d’avoir atteint la dernière page. ■ 93
culture + - rencontres
Livres en fête
5e rencontres littéraires
Clameur(s)
L’amour tarde à Dijon ? Voilà des rencontres qui arrivent à point pour vous donner envie d’aimer. La ville, les livres, votre prochain. Mais si !
23 Z 25 juin 2017
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Plaidoiries pour un polar En attendant de vous offrir le festival Polar qu’on attend depuis des années à Dijon, Clameur(s) reconduit en 2017 un projet initié par la romancière et chroniqueuse Marie Vindy, l’association 813 et le barreau de Dijon. Cette année, les plaidoiries pour un polar s’installeront place des Cordeliers (la « place aux bites », aurait dit San-Antonio, on reste dans le thème). Ne manquez pas ce moment savoureux ponctué de grandes envolées lyriques des avocats du barreau de Dijon pour défendre les livres de 6 auteurs de romans policiers.
graphisme : studio Indélebil
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2017... l’année des Des(Ordres) Amour(eux) La 5ème édition de Clameur(s) accueillera près de 35 auteurs pour parler d’amour et faire battre les cœurs, réveiller les passions, rompre les solitudes... Des auteurs invités des plus variés et des plus savoureux, puisqu’on passera d’Antoine Compagnon, professeur de littérature française au Collège de France (souvenez-vous de son émission sur France Inter : Un été avec Montaigne.) à Brigitte Lahaie (souvenez-vous d’Emmanuelle !). Juste quelques noms au passage : Marie Darrieussecq, jeune auteur prolifique, expérimentale, mère, normalienne et exploratrice. Saviez-vous qu’elle a commencé à lire et à écrire avec ferveur à 6 ans ? Jean-Claude Kaufman, sociologue spécialiste de la vie quotidienne. Et aussi Nina Bouraoui, Arnaud Cathrine, Clothilde Delacroix (jeunesse), François Jullien (sociologue), Laurent Malot (roman noir et policier), Danielle Thiery (policier)...
R UR O ( ES Oion
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Clameur(s) est un concept séduisant (mais si !) né en 2013 à l’initiative du maire de Dijon, piloté avec conviction par Christine Martin, adjointe à la culture et confié à la bibliothèque municipale de Dijon qui travaille de concert avec Marie Hélène Fraïssé, grand reporter, écrivain et journaliste radio, directrice des rencontres. C’est autour d’une thématique plus glamour que d’habitude que les auteurs invités, qui s’expriment souvent en binômes, vous donneront certainement envie de prendre la parole. Essentiellement financées par la Ville de Dijon, les rencontres sont soutenues par de nombreux acteurs de la chaîne du livre (CRL de Bourgogne, libraires, éditeurs, associations).
S) X) E DR (EU
Cour de Flore et salle des États DU PALAIS DES DUCS ET DES éTATS DE BOURGOGNE BIBLIOTHèQUE CENTRE-VILLE LA NEF Bibliothèque patrimoniale et d’étude PLACE des cordeliers PLACE FRANCOIS RUDE hôtel de Voguë gratuit- www.bm-dijon.fr
BINGBANG
03 80 48 82 30
www.dijon.fr
De la musique ! La Vapeur s’associe à Clameur(s) le temps d’une lecture musicale (samedi 24 juin / Sur réservation uniquement dès le 7 juin) avec « L’une et l’autre » par Delphine de Vigan et La Grande Sophie.
Projet X et Point G L’équipe de la bibliothèque patrimoniale et d’étude ose tout ! Clameur(s) se construit toute l’année et la bibliothèque se devait d’entrer dans cette édition avec une série d’animations comme celle-ci. Dans le cadre du « Projet X », plein feu sur le fonds iconographique de la BMD mis en regard avec le livre de Patrick Wald Lasowski. L’exposition « Scènes du plaisir » scénarisée par l’Académie des Arts Appliqués dévoile non seulement des documents emblématiques mais joue sur les codes de la conservation patrimoniale. Le 27 mai, concert du groupe Bibeo « En mai fesses qu’il te plaît ! » Et vous n’aurez aucun mal à trouver le « Point G » : « Apprenez à déguster » sera consacré à la littérature amoureuse avec une conférence sur la littérature érotique le 26 mai avec maître Emmanuel Pierrat et une rencontre avec Ingrid Astier le 22 juin. Et cerise sur le gâteau : une dégustation en partenariat avec deux pâtissiers locaux, gâteau qui sera commercialisé le temps de Clameur(s). ■
Pour retrouver le programme culturel de la bibliothèque : www.bm-dijon.fr | Pour suivre Clameur(s) : www.clameurs.fr Pour nous écrire : clameurs@ville-dijon.fr | facebook@Bibliotheque Municipale Dijon
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PUBLI CITÉ
Ah...
si j’avais une vraie machine à coudre !
NE VOUs PREOCCUPEZ DE RIEN ! IL VOUs sUFFIT
d’iMaGiner et de CrÉer. Que vous soyez novice ou expérimenté, nous vous garantissons une formation avec de nombreux conseils pour réaliser toutes vos envies de création. Pas étonnant que la boutique FieVee reste La référence pour tous les amateurs de couture et de broderie.
Maison d’être cultive l’esprit boutique
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FIéVéE
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MAIsON D’êTRE
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culture + - portrait
Portraits Photographes ■ par Olivier Mouchiquel et Zoé Theurel
JC Polien & Laurence Yalamow : un duo très rock & love
En quittant Besançon pour s’installer en coloc à Paris avec une amie, Jean-Christophe Polien n’imaginait pas devenir l’un des plus grands photoreporters du rock. Embauchée à l’Elysée Montmartre, Marion Guilbaud lui ouvre les portes des concerts qu’il shoote joyeusement, jusqu’à cette photo d’Etienne Daho publiée dans Libé. Universal, Barclay, les maisons de disque et boîtes de prod s’arrachent ses clichés. Elle, Paris Match, Studio, Magic, Marie Claire, Télérama publient ses portraits captés hors de scène. « La photo de concert ne m’intéresse pas. Quand j’emmène un groupe chez mon petit épicier du coin, les mecs te suivent et tu captes autre chose. » Coldplay, Oasis, AC/DC, The White Stripes, Les Rita Mitsouko, Carla Bruni, Benjamin Biolay jouent le jeu. Ses plus beaux souvenirs : « Joe Strummer des Clash, Calexico, JP Nataf des Innocents. » Marion Guilbaud intègre France Inter. De retour à Besançon, Jean-Christophe couvre les artistes de La Rodia, avec une inséparable complice dijonnaise à l’écriture, Laurence Yalamow.
Pierre Hennequin © DR
Laurence et Jean-Christophe © DR
Auteur, compositeur, interprète, Laurence travaille sur ses archives. En projet : l’édition d’un portfolio photo issu de Rock & Folk, Rolling Stone et des Inrocks. Le conseil de JC aux plus jeunes ? « Vous avez l’envie, l’énergie, l’ambition, foncez. La photo, c’est hyper dur mais j’ai 52 ans. A 20 ans, je voulais juste qu’on m’encourage. »
http://jcpolien.format.com/ jeanchristophe.polien@gmail.com - 06 77 17 57 14 Actu : festivals No Logo en août et Détonation en septembre
Pierre Hennequin, starshooter
Pierre garde un super souvenir de ses années au Lycée des Arcades. « De l’implication des profs, entre ouverture d’esprit et rigueur. Je gueulais contre ce BTS mais on se rend vite compte qu’on en sort avec une énorme longueur d’avance sur les autres. C’est hallucinant. » C’est l’époque où il se lance en photographe solo. « J’étais à Paris tous les weekends, parfois la semaine. Je sortais des cours, prenais un TGV pour un concert ou un dîner et je revenais. Pendant mes deux ans de BTS, j’ai continuer de bosser en indépendant. » Le lendemain d’un concert à Bercy, les Scorpions flashent sur ses clichés et l’invitent à dîner dans un resto vers Etoile. « Le chanteur et le guitariste m’ont dit : On a besoin de nouvelles images, tu fais quoi jeudi ? On t’emmène avec nous sur la fin de la tournée. Je suis parti avec eux. » Pierre tisse des liens avec des artistes sensibles à son style et à sa discrétion. Melody Gardot lui ouvre sa loge, il en ramène de rares photos d’elle sans lunettes. Asaf Avidan l’invite près de Jérusalem le shooter en festival… Le reste du temps, il photographie les groupes sans accès backstage. Un agent vend ses photos en France, en Allemagne, aux Etats Unis… Et il bosse en direct pour Paris Match : « Ils m’appellent, m’envoient à Londres, à Los Angeles faire des photos. » Chargé de communication des exTéléphone, les Insus, il gère la com digitale de leur tournée et collabore au marketing, avant d’être embarqué sur leur tournée comme photographe. Son rêve ? « Ajouter des heures à mes journées. Je suis un peu nostalgique de Dijon. » www.pierrehennequin.com
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PUBLI CITÉ
Sylvie Joyerot, joaillière très particulière
elle vend du bonheur. elle nous met en joie, avec passion et patience. elle fait d’un bijou l’histoire de toute une vie. Dans ce bel appartement à la déco chic et chaleureuse Place de la Libération, qui fait à la fois office d’atelier et de showroom, Sylvie Joyerot réalise vos rêves les plus fous en matière de bijou. on y découvre notamment une pièce entièrement dédiée au mariage, cœur de métier de 1001 OUI. Ce n’est pas pour rien que l’atelier se nomme « 1001 oUi ». Puisque grâce à Sylvie, vous pourrez choisir parmi plus de 1001 modèles ceux avec lesquels vous vous direz oUi en fonction de vos envies, de votre créativité et de votre budget.
Les copines d’abord !
Sylvie Joyerot
Si monsieur préfère une soirée entre amis autour d’une pizza à l’organisation de votre mariage. Profitez-en plutôt pour vous rendre chez Sylvie avec les copines (sur rendez-vous), pour une soirée champagne et macarons pour y découvrir, dans une douce intimité, la bague de fiançailles et les alliances qui orneront vos index gauches. ou inventez vos modèles uniques ! vous repartirez avec votre Wish list à présenter au futur marié « t’as vu chéri, je t’ai mâché le travail et en plus je t’ai fait gagner du temps » et vos copines encore célibataires décideront, peut-être, de se faire plaisir en mode « je suis une femme indépendante qui n’a besoin d’aucun homme pour porter une belle bague » !
Une seconde jeunesse aux bijoux de grand-mère
ils sont dans une boîte au fond d’un tiroir et on ne sait ni quand ni comment les porter. Si le vintage est à la mode ces temps-ci, Sylvie Joyerot propose de conserver l’histoire du bijou tout en lui redonnant une seconde jeunesse. D’un coup d’œil, en quelques minutes elle vous cerne, comprend ce qu’il représente pour vous et leur redonne une seconde vie.
Pour découvrir l’atelier, la personnalité bien trempée de Sylvie, offrir un bijou ou tout simplement se faire plaisir :
Photos ©thomas Hazebrouck. Focaleinfo
rendez-vous 6 Place de la Libération à Dijon !
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actus
Le carnet d’adresses de
Miss
■ par Carine Dufay
Cancoillote Un bar à gin et à tartines ► Insolit...o «Insolito» est le nom de ce nouveau bar-resto bisontin, qui porte si bien son nom. Insolite, comme cette idée de proposer une carte de gin unique sur Besançon. Insolite, comme cette décoration si chaleureuse, tendance, un poil récup’, mélangeant à merveille le bois et les matières plus modernes, telles que l’acier ou le verre. A la barre, Raphaël Jeambrun, même pas 30 ans, qui a décidé de surfer sur le retour en force du gin dans les cocktails. Celui qu’on boit Tonic, Fizz, cul sec ou avec des fruits, a pourtant été un temps détrôné par la vodka. Il retrouve aujourd’hui sa place sur le devant de la scène... Et Raphaël lui fait carrément la part belle, en proposant sur sa carte, 11 sortes de gins, qu’on agrémente - ou pas – de tartines, salades, quiches ou dessert, entièrement fait maison.
Au 41 rue des Granges © C. Dufay
Insolit...o © DR
19, Avenue Elysée Cusenier à Besançon - Tél. : 09 86 57 57 87 Ouvert les mardis et mercredis de 12h à 14h et de 19h à 22h et du jeudi au samedi de 12h à 14h et de 18h à 1h.
◄ Au 41 rue des Granges A la barre : Jeff Barbier. Ce spécialiste reconnu du prêt-à-porter féminin (Comptoir des Cotonniers…), nous a concocté là, un petit bijou de boutique de 50 m2, décoré sobrement mais avec goût, rassemblant des marques triées sur le volet, essentiellement destinées aux femmes, et tout particulièrement celles qui aiment les belles matières : Bérénice, La Petite Mendigote, Penny Black ou encore la marque danoise Samsoe Samsoe et le créateur belge «Jeff». A tout ça, on rajoute un accueil qui fait fureur auprès des bisontines, de jolis sacs à mains et quelques accessoires pour la maison, comme cette marque française de bougies que Jeff affectionne tout particulièrement : Secret d’Apothicaire. Au 41 rue des Granges : 41, rue des Granges à Besançon
Finsbury ► Depuis le 11 mars, ça claque au 4 rue Morand : Finsbury, The spécialiste de la shoes masculine cousue main a élu domicile en plein cœur du quartier « huppé » de Besançon. Outre ses magnifiques souliers en cuir, travaillés dans la plus pure tradition des bottiers anglais, l’enseigne bisontine complètera son offre par de nombreux services annexes, comme le cirage, la cordonnerie, la personnalisation et tout le tintouin. Les vendeurs sont des experts de la chaussure haut de gamme. Ils aiment leur produit et ça se voit. Finsbury : 4, rue Morand à Besançon
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Finsbury © DR
◄ Manger végétarien,
Sophie Pilliat © C. Dufay
Le carnet d’adresses de
Miss
Cancoillote Le New Chinatown ►
ça s’apprend
Adieu veaux, cochons, bœufs, poulets et bienvenus blanquettes et rillettes végétariennes, terrine de lentilles corail et fondant au thé matcha. Naturopathe diplômée et reconnue, Sophie Pilliat vient de lancer de nouveaux ateliers de cuisine sur Besançon et Belfort, baptisés « Ma Naturo cuisine ». Le principe : apprendre les principes d’une cuisine végétarienne saine et pleine de saveurs, mais surtout briser ces idées reçues qui tendent à faire croire que cette cuisine est insipide et sans caractère. Les ateliers abordent des thématiques, il faut l’avouer, plutôt tentantes, comme « déclinaisons de burgers créatifs végétariens », « panier pique-nique santé des beaux jours », ou encore « comment séduire les carnivores les plus tenaces avec des recettes classiques végétariennes ». Les cuisiniers en herbe pourront prochainement se retrouver 2 à 3 fois par mois en avril, mai et juin, chez Basilic Instant à Besançon (resto bio) ou aux thés de Bernie à Belfort. Sophie Pilliat : sophie.pilliat@sfr.fr - 06 76 83 46 48 De 18h à 21h30 à Besançon et Belfort
Le New Chinatown © Johann Pearl
Loin des clichés kitsch, le Chinatown est LE restaurant chinois préféré des bisontins! L’accueil est classe, le cadre, intérieur comme extérieur, est somptueux, et la qualité des plats va avec… Pour ceux qui ne savent pas encore où cette adresse historique se trouve, c’est plutôt simple : suivez Battant dans le vieux Besançon, dirigez-vous au bord de l’eau, levez le nez et, comme une inspiration au voyage, vous apercevrez l’architecture traditionnelle du bâtiment imaginée et conçue par le célèbre architecte horloger local, Alain Silberstein, qui vient également de signer la toute récente décoration intérieure. A re-découvrir donc. Chinatown : 23 bis quai de Strasbourg à Besançon Tél : 03 81 82 21 00
◄ Circasismic en mode pirate Circasismic © DR
Pour sa troisième édition, l’événement déglinguo de Besançon, conserve ce qui fonctionne depuis ses débuts : des arts vivants, du son, du cirque et encore du son, du rock, de l’électro. Cette année, c’est dans l’univers de la piraterie que les loustics navigueront et transformeront leur univers déjanté. Alors armez-vous de vos plus beaux tricornes, lustrez vos jambes de bois et tous à l’abordage des Prés-De-Vaux, vestiges de la Rhodiaceta et nouveau spot de choix. Les voiles des deux grands chapiteaux seront hissées bien O, permettant aux spectateurs toujours plus nombreux, de profiter des concerts et représentations contre vents et marées. Circasismic : du 4 au 6 mai à Besançon – www.circasismic.fr
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actus
Da Vinci Dress Code ► Jeu de mots malin pour ce nouveau commerce de prêt-àporter pour hommes, créé par David Giannela, patron de feu « Roger », boutique ancestralement connue à Besançon depuis 1935. Pas de grande révolution pour cette nouvelle shop, si ce n’est un nouveau nom et un espace plus réduit permettant au chef d’entreprise de pérenniser son affaire. Et rien que pour cela, on le félicite. Donc le concept : toujours des vêtements moyen-de-gamme pour hommes (Strellson, Saint-Hilaire…), avec un service sur-mesure (des costumes impeccablement bien taillés, à peine 10 à 20% plus chers !), mais également des ateliers conseils mensuels (« comment faire un nœud de cravate »,…) ainsi qu’un nouveau service à domicile (gratuit sur Besançon). Pas bête, à l’ère de la désaffection des centres-villes, du cocooning et du « j’trouve jamais d’place pour me garer ! ». Da Vinci dress Code : 8, rue d’Anvers à Besançon
Naturalium © Jacky Renard
Le carnet d’adresses de
Miss
Cancoillote
Da Vinci dress code © Lydie Boichut
◄ « Naturaliument vôtre »
à la Citadelle
Le Naturalium, nouvel espace d’exposition permanente dédié à la biodiversité, ouvrira ses portes le 22 mai à la Citadelle. Réparti en six salles, il offrira aux visiteurs la possibilité de découvrir des spécimens de zoologie, de botanique et de paléontologie dont certains n’ont jamais été exposés auparavant. L’ensemble sera complété par des supports multimédias, des manipulations et des outils de médiation, avec une alternance d’ambiances immersives (reconstitution d’une prairie franc-comtoise, d’une cabane d’affût ou d’un salon-cuisine) ou instructives. Le parcours joue sur les sensations, les impressions, avec en toile de fond, la volonté respectable de faire prendre conscience aux visiteurs, de leur rôle à jouer dans le monde actuel. La Citadelle de Besançon : 99 Rue des Fusillés de la Résistance à Besançon www.citadelle.com
Quoi, un nouvel escape game sur Besançon ?? ► 60 minutes pour échapper à la colère de la vouivre… Telle est la mission donnée aux aventuriers d’un jour, par les propriétaires du tout premier « Escape game » bisontin. Créé par Anna et Anthony, couple de passionnés Bisontins qui s’est lancé dans l’aventure en novembre 2015, le jeu grandeur nature prend donc sa source dans une légende bien connue du Doubs : La Vouivre. Les joueurs découvrent un monde fantastique dans lequel ils vont s’immerger pendant une heure. Les 27 et 28 mai, nos deux héros proposeront également une énigme, type escape game - « La nuit des Lumières » - dans le cadre de la 1ère édition du festival de jeu « Ludinam » à Besançon. Fug Game : 14 rue de Dole à Besançon - Sur Réservation uniquement - http://fug-game.com - Du Lun au Ven 18h30 et 20h30 et Sam et Dim : 10h-12h30-15h-17h30-20h
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Fug Game © Studio Grand Angle
La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.
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Nouveautés Dijon
Spécial
bien-être Retour aux Sources…du Prieuré ► Déjà connu du côté de l’Yonne, sur les bords de la Cure (pas thermale celle-là) où la maison mère fête ses 10 ans, le Prieuré des Sources n’est ni un hôtel, ni un salon de maquillage mais bien un spa d’excellence et seulement un spa ! Parmi les vestiges quasi archéologiques d’une des plus anciennes banques de Dijon ne reste que la salle des coffres, parfaitement conservée et mise en valeur dans un ensemble zen. Une équipe de professionnels restreinte, dont le cœur de métier est d’être artisan d’art et de bien-être, met en place des techniques revues toutes les semaines, certains soins sont même uniques au monde. Massages, gommages, modelages et soins de pros, des cosmétiques japonais de haute qualité, des tables de massage très grandes et larges pour un max de confort et des mains expertes. Un lieu intime et discret où dijonnaises et dijonnais se sentent libres de déambuler en peignoir entre les cinq salles de soin, le hammam, le sanarium et la baignoire à balnéo. Repos et détente garantis puisque chaque salle est privatisée. Le petit plus que l’on salue chapeau bien bas ? Le grand volume des pièces et des couloirs dans une ambiance harmonieuse avec quelques coins cosy pour s’asseoir et s’allonger… ça respire ! ■ Cynthia Benziane
Forme et Zen © RP
Le Prieuré des Sources © Stéphane Urbano
Le Prieuré des Sources © Stéphane Urbano
Le Prieuré des Sources. 6, place du Théâtre. 03 80 79 46 88. Lun 13h à 19h, mar, jeu, ven, sam de 10h à 19h, mer de 10h30 à 18h30. www.le-prieure-des-sources.com.
◄ Pour un printemps
"Forme et Zen"
Forme et Zen c’est un havre de paix en plein centre-ville de Dijon ! On s’y sent comme dans une bulle de bien-être tant l’ambiance y est paisible. Stéphane et Jean-Marc proposent à leur clientèle tout pour se sentir bien : du tapis de yoga aux extracteurs de fruits en passant par des produits de santé naturels. On s’amuse même à découvrir des croquettes diététiques pour nos amis les chiens. Cerise sur le gâteau, la boutique est dotée d’une salle de méditation et l’on peut se faire plaisir en s’offrant un massage japonais au doux nom de Amma ; « apaiser par les mains ». Enfin, des sessions de yoga seront bientôt mises en place. L’offre sera personnalisée et permettra aux amateurs de cette pratique de venir quand bon leur semble et en petit comité, pour profiter d’un moment de pure détente et surtout des bons conseils de Stéphane. ■ CB Forme et Zen 86 rue Monge - Tel. 03 80 45 46 74
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Chut, on dort ! ► Hypno-thérapeutes dans la vie de tous les jours, Vincent et Nathalie ont fait le pari un peu fou d’ouvrir, en complément de leur activité, le premier bar à sieste de BFC. Né au Japon, ce type d’établissement n’est pas si répandu que cela en France puisqu’il n’en n’existe que quelques-uns. Les premières minutes, on hésite un peu à se laisser aller mais après un quart d’heure dans le fauteuil massant programmé sur le mode « bien-être », preuve est faite que c’est efficace. Ce fauteuil est le must du bar, il masse même les bras, les mains et les pieds ! Plus classiques, les siestes sans massage de 10 à 40 minutes ont lieu dans les fauteuils relaxants. Ambiance lumière naturelle tamisée et mp3 sur les oreilles pour ceux qui aiment écouter la pluie, la mer ou… des enregistrements d’hypnose. Pour le côté bar, il faudra repasser plus tard, l’évolution des lieux dépendra des visiteurs, à priori surtout les travailleurs tendus du Parc Valmy. Tout est imaginable : mise à disposition de thés, cafés, interventions de pros du bien-être pour des séances collectives de détente. Les patrons se laissent même aller à rêver d’un deuxième et d’un troisième bar à sieste franchisé à Beaune et à Besançon. ■ CB
SA.MA.NA © RP
Natur House © RP
SA.MA.NA. 11, rue Lounès Matoub au Parc Valmy. 06 58 48 52 01. Du lundi au vendredi de 12h à 14h. Sans rdv. De 5 à 25 € la sieste.
Nouveautés Dijon
Spécial
bien-être
▲ Rééquilibrage
alimentaire à la cool Finie la clope, le yoyo sur la balance, les ballonnements, la malbouffe, le verre de bière en trop… Maud, diététicienne et nutritionniste balaye tout ça d’un revers de main avec beaucoup de professionnalisme et d’humour. Dans son cabinet de consultation, elle vous met à l’aise avec sa jeunesse qui n’a peur de rien. Elle vous accompagne pour reprendre votre corps en main, le rééquilibrer et lutter contre les désagréments qu’il vous cause. Entre santé et bien-être, compléments alimentaires et bonnes habitudes, elle vous aide à atteindre vos objectifs sans pression. ■ CB Natur House. 16, rue Chaudronnerie. 03 80 37 84 23. Lundi de 9h à 15h, du mardi au vendredi de 9h à 19h et le samedi de 9h à 12h.
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◄ Jouer les Geisha
le temps d’un massage Pas la peine de s’y connaître en culture japonaise pour apprécier le Kobido, massage du visage aux vertus rajeunissantes et relaxantes. Il paraît que même ces messieurs raffolent du « lâcher prise » ressenti. A la carte ou en cure de plusieurs séances, Nathalie Bourgnier joue de ses 10 doigts sur notre visage pour une heure de pur plaisir. Quasi orgasmique, on a l’impression de planer. Fantastique, on en ressort avec une peau plus ferme et moins terne. Aux oubliettes la crème antirides qui coûte un bras ! En plus, ça donne un côté mystique quand on raconte que notre cure de jouvence, était destinée à l’impératrice du Japon et aux Geisha ! Le petit plus : le salon de Nathalie est un espace de co-working destiné au bien-être. On peut y retrouver un magnétiseur, un sophrologue ou encore un aromathérapeute, de quoi carrément prendre son pied. ■ Madame_Moutarde
Centre Ambition Bien-Être © RP
Nouveautés Dijon
Spécial
bien-être
Etiopathe ou magicienne ? ► Elle pose à peine les mains sur nous que déjà Virginie Holtzmann identifie la cause de nos maux et tracas du quotidien. Donc là tu te dis : c’est un canular, ma mère est là quelque part et elle lui a donné tous les détails de mon enfance ou, cette personne a des dons de voyance. C’est vrai, je suis tombée de vélo à 4 ans et je me suis tordu la cheville droite. Mais où est le rapport avec mes cervicales ? Parce que c’est ça le principe de l’étiopathie, trouver l’origine du problème en cherchant au-delà de la partie atteinte. En bref, c’est LE truc pour diminuer douleurs articulaires, insomnies ou même les troubles ORL et respiratoires. Vous pourrez dire bye-bye à la boite de Doliprane, au sonotone prématuré ou à votre démarche de quadragénaire. Alors oui ce n’est pas remboursé par la Sécu mais franchement, ça vaut le coup de piocher dans la cagnotte « Noël » pour s’offrir quelques séances ! ■ Madame Moutarde Virginie Holtzmann, Cabinet au 71 rue de Bel Air 21000. 50€ la séance.
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Tarifs : 1 séance, 69€ - Cure de 3 séances, 125€ Cure de 6 séances, 345€ Centre Ambition Bien-Être, Nathalie Bourgnier, 34 rue Louis Blanc à Dijon.
Virginie Holtzmann © RP
PUBLI CITÉ
Just 4 Him ! Ces messieurs au salon « Just » stressé, que j’étais. Non, pas à l’idée de tester le seul salon d’esthétique de la région réservé aux hommes, quoique... Les dernières fois que j’avais pu profiter d’un massage, c’était dans des instituts de thalasso et dans des hôtels. Pas toujours facile de se promener en tenue de bain au milieu de femmes et d’hommes de tous âges qui vous jaugent. En arrivant rue Michel Servet, j’avais encore en tête le passage en cabine, les odeurs, les bruits, les réflexions du masseur sur l’état de tension du dos, les promesses (jamais tenues) de travailler les muscles, les positions qu’on jure de rectifier devant l’ordi…. En arrivant juste à l’heure pour le rendez-vous, pris en ligne (pratique), la surprise est de taille : un espace déjà reposant en soit, et personne en train de lire un mag rempli de mecs arborant leurs pectoraux, ou parlant avec sa voisine. Juste le sourire de Lucie, qui jauge discrètement ce mec qu’elle ne connaît pas. On comprend mieux du coup les cameras, ici vaut mieux qu’il n’y ait pas d’ambiguïté possible. Après, que du bonheur. On oublie le monde, les élections, le travail, on se laisse faire. Enfin, on essaie, car Lucie vous dira après qu’elle vous a trouvé plutôt tendu. impression étonnante de se sentir aussi frais, aussi régénéré, après un massage tout à tour doux et tonique. un thé, le temps de jeter un œil aux produits Cinq Mondes ou Académie Scientifique de Beauté. Relaxant, tonifiant, anti-âge (hé hé), nettoyant, va falloir revenir. Le printemps est arrivé pendant le massage, je trouve la ville déjà plus souriante en sortant. Qu’est ce que ce sera la prochaine fois ! Je finirai par embrasser mes voisins et amis. Surtout ceux qui penseront à m’offrir des bons cadeaux maison pour la fête des Pères.
Just 4 Him
5, rue Michel Servet - Dijon Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 20h, le samedi de 9h à 18h. Sur rdv (en ligne, 24h/24, 7j/7). 03 80 30 21 57 www.just4him.fr
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avant / après
Salins les Bains © Pascal Regaldi
Nouveaux thermes :
l’Or blanc de Salins-les Bains Il y a un « avant » et un « après ». Balayée l’image de l’ancien établissement thermal vieillissant, en bout de vie, rongé par ce sel qui pourtant le fait vivre depuis plus d’un siècle. Place à « Therma Salina », le nouveau complexe thermal moderne de Salins-les-Bains, imaginé et dessiné par l’architecte hautsaônois Malcotti, illustre créateur du Casino et du Musée du Sel de la petite cité. Qui pouvait croire que ce petit village jurassien d’à peine 3 000 âmes, aurait osé se lancer dans pareil projet ? Il en aura fallu du temps pour qu’il voie le jour. Dix ans, en gros, depuis les premières esquisses, depuis ce pari fou de créer un nouveau bâtiment dédié à l’or blanc. L’imposant établissement contemporain de 2 800 m2 a ouvert ses portes le 13 février 2017. Il détonne au beau milieu de cette destination thermale comtoise discrète et sans artifices. Il s’impose malgré tout, comme une évidence à l’entrée du village, surélevé, juste un peu, mais suffisamment pour marquer les lieux de son empreinte. Extérieur comme intérieur, pas de chichis dans les lignes. Une réalisation sobre mais stylée, austère diraient certains. On y allait sceptiques, on en revient convaincus. Un vrai vent de fraîcheur et de zénitude sur notre territoire bourguignon-comtois.
Une nouvelle image, moderne et conviviale
Et a priori, nous ne sommes pas les seuls à avoir été charmés par les lieux. 8h du mat’, parking complet. Environ 200 curistes – venus principalement de Franche-Comté - naviguent tels les maîtres des lieux, petits personnages habillés tout de blanc, venus soigner rhumatismes et autres maux dont ils se passeraient bien. 108
La bonne ambiance est de mise. Blagues, accolades et autres sourires démontrent qu’à Therma Salina, on se fait aussi du bien au moral. Comme si ces nouveaux locaux avaient également rajeuni les esprits. Pas faux, avoue l’équipe, elle aussi ragaillardie, par l’architecture intérieure, un brin feng shui. L’après-midi autre atmosphère. Ouvert au grand-public, Therma Salina, prend une toute autre couleur. Un brassage de générations naviguant entre la piscine, le sauna et les bassins thermoludiques. Certains méditent dans l’espace détente à l’architecture lumineuse, moderne et épurée. D’autres évacuent leur stress quotidien, dans le jacuzzi, le hammam ou le caldarium. Plus loin, quelques-uns s’échappent le temps d’un massage ou d’un gommage, suivi d’un enveloppement de boue, d’un soin du visage, d’un hydrojet... Bref, la carte offre tout un panel exhaustif de solutions, miracles paraît-il, relaxantes, sûrement, mais surtout moins chères qu’ailleurs. Merci la politique de prix attractive pour le lancement. Profitez-en, pas sûrs que cela dure.
La Cité de l’or blanc
Saviez-vous que les eaux de cette station thermale font partie des plus salées d’Europe ? 220 g de sel par litre d’eau. A savoir que la mer en contient seulement 40 g ! Captées par deux puits, le puits à Muyre et le puits des Cordeliers, les eaux thermales de Salins-les-Bains trouvent leurs sources souterraines à près de 250 mètres de profondeur. Leur forte teneur en sel et oligoéléments lui valent des vertus thérapeutiques considérables : rhumatologie, gynécologie, troubles du développement de l’enfant. Cette salinité identique à celle de la Mer Morte procure une sensation d’apesanteur, très recherchée par de nombreux spas, qui tentent, en vain, de la reproduire via mille artifices plus ou moins naturels. Du coup, rhumatismes ou pas, détente assurée, sommeil facilité et stress diminué ! Les réservations pour 2017 affluent. La Cité de l’or blanc a encore un bel avenir devant elle. ■ Carine Dufay Therma Salina : Place Barbarine à Salins-les-Bains 03 84 73 04 63 - www.thermes-salins.com
startup
David Sadigh a développé une application pour commander simplement en ligne une prestation d’aide ménagère. Application Ophélib à télécharger sur le store à partir du 15 Mai.
Du temps pour ce qui compte Services connectés et solidarité, une startup dijonnaise révolutionne le ménage à domicile : rencontre avec David Sadigh, le créateur d’Ophélib. Qu’est-ce qui compte le plus dans la vie ? Passer du temps avec ses proches ? Avec ses amis ? Avoir du temps à consacrer à ses passions ? Pour David Sadigh, la question ne se pose plus. Il a trouvé la réponse, pour lui et pour les autres. David vit à cent à l’heure et, comme beaucoup de monde, court après le temps. L’application Ophélib, son dernier « jouet », permet de trouver rapidement et simplement un professionnel fiable pour s’occuper des tâches ménagères et pouvoir se consacrer à ce qui compte pour soi. En bon chasseur de temps, David est le premier utilisateur de son service. Dijonnais de souche, c’est à Dijon, il y a 15 ans, que son histoire a commencé et c’est ici qu’elle se poursuit. Entrepreneur dans l’âme, il a créé sa première structure d’aide à domicile à l’âge de 20 ans. De fil en aiguille, David a construit un réseau, une équipe : « À 25 ans, je manageais 20 salariés. Pourtant je me sentais à l’étroit dans mon quotidien professionnel ». Manque d’expérience, de maturité, ou simplement envie d’autre chose ? « J’avais soif de nouvelles expériences, de nouveaux horizons, j’avais besoin de créer de nouveau. Je me suis lancé dans le conseil et j’ai vendu mon expérience ». C’est là qu’il a commencé à comprendre que les services à domicile méritaient d’évoluer. Une offre plus simple, plus accessible, plus adaptée aux nouveaux modes de vie et de consommation. Mais il avait encore besoin de voir du monde, ou simplement le monde, avant de se lancer. 110
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« Dix ans après ma première création, j’ai décidé de faire mes valises et de découvrir le monde : Asie, Moyen-Orient, États-Unis... C’est à New-York que j’ai eu le déclic : en pleine réforme de l’Obama Care, alors que le secteur de la santé était en mutation totale, de jeunes startups ont fait leur apparition et développé une offre qui a immédiatement conquis le public ». C’est là qu’il a puisé l’inspiration et l’envie de définir une nouvelle façon d’envisager le service à domicile. « Tous, nous sommes de plus en plus connectés, pressés, occupés à nous consacrer aux activités qui nous permettent de nous épanouir. Nous avons besoin de pouvoir déléguer facilement et rapidement les tâches du quotidien qui ne font pas partie de nos occupations essentielles ». David a développé l’application Ophelib, pour qu’en quelques clics il soit possible de commander une prestation pour aider aux tâches ménagères aussi facilement qu’on commande un plat à emporter dans son resto préféré. « J’ai réuni une équipe avec une expérience cumulée de plus de 30 ans dans le secteur du service. L’algorithme de présélection que nous avons développé nous permet de proposer, en quelques secondes, les professionnels des services qui peuvent intervenir à domicile au créneau horaire choisi par le client ». Se donner la possibilité de retrouver ce temps pour soi et pour ceux avec qui on veut le partager, c’est aussi participer à une aventure sociale : « nous recrutons les meilleurs professionnels, nous les payons mieux et nous leur proposons un vrai plan de carrière ». Ophélib réinvente le bouche à oreille et le numérise en proposant un service de proximité ultra connecté et aussi simple d’utilisation qu’un navigateur internet. David est un entrepreneur passionné et la relation humaine son principal vecteur d’épanouissement : n’hésitez pas à le contacter pour échanger et donner votre avis ! ■
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