Bingbang 72

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BINGBANG LE MAG URBAIN - DIJON - BEsANçON - BEAUNE - N° 72 - AUTOMNE 2017

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BINGBANG N°72

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BINGBANG BINGBANG N°72 LE MAG URBAIN - DIJON - BEsANçON - BEAUNE - N° 72 - AUTOMNE 2017

Directeur de publication : Richard Patouillet

AUTOMNE 2017 - MAG URBAIN GRATUIT - DIJON - BEsANçON - BEAUNE

richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2 Responsable rédaction : Gérard Bouchu.

En marge

Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Zoé Theurel, Olivier Mouchiquel, Albert Tournepage, Carine Dufay, Émilie Chapulliot, Martin

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Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Octobre 2017 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

Crédit photo : R. Patouillet, Roxanne Gauthier, DOREX, Carine Dufay, Thomas Hazebrouck, ...

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édito

BINGBANG N°72 Rémi Tamain, artiste hors norme par excellence (il aime qu’on l’appelle "votre excellence ! "), a accepté de servir de fil rouge à ce mag "en marge". On vous le présente dans les pages suivantes.

Rémi Tamain © RP

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BingBang

se met en marge ! ■ Par Gérard Bouchu

«

En marge de quoi ? » a demandé Albert Tournepage, qui a cru qu’on allait remplir les blancs, autour des textes, de graffitis saugrenus, alors qu’on devrait essayer d’être un peu moins « bordéliques », pour reprendre un mot cher à Macron. « En marge de tout, comme d’hab. C’est ça, Bing Bang ! », lui a-t-on répondu. Rassuré, il nous a fait remarquer, dans ce cas, qu’on ne devait pas prétendre « se mettre en marge », puisqu’on y était depuis toujours. Ce qui allait déstabiliser le lecteur, l’annonceur et même l’interlocuteur qu’on allait interviewer pour ce numéro automnal. À commencer par le maire, qui n’allait pas apprécier qu’on lui demande de prendre la tête d’un groupuscule en marge, et refuserait d’être pris en photo dans un musée ouvert avant l’heure. Comme François Rebsamen n’avait pas beaucoup de marche à faire pour se rendre sur le chantier du futur musée des BeauxArts, il n’y aurait pas de confusion, l’a-t-on rassuré. Et c’était important de célébrer avant l’heure la création d’un quartier des Musées, piéton et commerçant, qui allait redonner confiance à tout le centre ancien. Un centre marginalisé, mais en pleine mutation, comme on allait le prouver en allant voir du côté de Jean-Jacques et de la République, toujours en danger.

La marge en avant ! Albert Tournepage nous a regardé pour voir si on était encore reparti dans nos délires habituels, avant de vérifier sur un portable ce que le mot voulait dire : « Marge de manœuvre, marge d’erreur, là, je comprends mieux ». Bon, on l’a laissé devant un blanc-cassis bien dosé, et on est parti à la recherche des nouveaux indépendant(iste)s, artistes, artisans, illuminés notoires qui nous rassurent sur l’avenir de nos villes. Chacun s’y est mis, avec

enthousiasme ou un brin de méfiance, pour certains. Carine Dufay a sillonné Besançon, mais Martin Caye a formellement refusé d’être déguisé en Tartarin de Tarascon pour aller enquêter à Belfort, la ville des lions la plus en marge du territoire bourguignon élargi. Olivier Mouchiquel s’est fait de nouveaux amis, Emilie Chapulliot a enquêté sur les vins en marge, nous laissant la charge de nous faire de nouveaux ennemis dans le monde de la gastronomie. Un monde cruel, a-t-elle reconnu, qui rassemble le pire et le meilleur, désormais, les brasseries, les bars à vins et à bières poussant plus vite que les petits restos de grands chefs.

Un mag qui fait dans l’alimentaire et qui s’en vante Emilie Chapulliot sait de quoi elle parle, elle a passé ces dernières semaines à tenter de mettre en forme, avec ses copines de Ctoutcomme, le second city-guide gourmand sur Dijon et les environs que l’équipe de Bing Bang a préparé dans le plus grand désordre à la fin de l’été. Le Duke n°1 est mort, vive Le Duke n°2. Comme vous l’aurez bientôt en main, on a choisi de ne pas trop parler de restauration dans ce mag. Ce qui ne veut pas dire qu’on va vous laisser sur votre faim. Le dossier « Alimentaire, mon cher Dijon » enquête sur un monde mouvant et émouvant. Dans ce mag il y a à boire à manger, mais aussi à lire et à regarder. Notamment un port-folio pas triste, même s’il est consacré à un photographe qui ne cherche pas à faire marrer. Alex Doré nous a annoncé qu’il voulait bien continuer de travailler avec nous, à condition de signer d’un autre nom, au cas où la seule marge qu’on élargirait serait celle des rentrées financières. Ce qui nous a fait rire jaune. Heureusement, il voulait nous faire marcher. Un mot qui n’a fait plus rire personne, cette fois, surtout pas le maire, qui s’est demandé s’il allait la faire, la photo. ■

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à l'affiche

Rémi Tamain

artiste en marge

Humour élégant, vision décalée de la vie : Rémi Tamain s’amuse de tout et d’abord de lui-même. C’est à La Porcherie, lieu d’art contemporain hors normes dans l’Auxois, que son double imaginaire, Porcipote 1er a reçu BB, en toute simplicité. Se méfiant de nos délires journalistiques, il nous a adressé un self-portrait, franco de port, avec ses délires à lui. On a promis de le passer tel quel, ou presque. Cochon qui s’en dédit. Né dans les cartons à l’arrivée de mes parents en Bourgogne (sortant de la région parisienne, ils venaient d’acheter un négoce de matériaux de constructions dans un charmant village de l’Auxois), j’ai grandi environné de matériaux de constructions en tous genres... Curieux de nature, le personnel et mes parents s’arrachaient les cheveux car je faisais énormément d’expérimentations qui pouvaient s’apparenter à des bêtises. J’aurais pu marcher dans les pas de mes grandspères respectifs. L’un, paternel, négociant en matériaux, créateur de L’UNMRP et de l’enseigne BigMat. L’autre, maternel, quincailler à Etampes, premier dépositaire Butagaz d’Ile de France, fondateur du premier groupement français La QF, Quincaillerie Française, mais non... J’ai malgré tout conservé d’eux cet esprit créatif. J’ai plutôt fait écho à maman, diplômée d’ICARE (branche artistique de l’EFAP). C’est elle qui m’a initié avant même que je ne parle aux rudiments de l’art (roman par exemple, il faut bien partir d’une base)... Pas très intéressé par le secondaire et le cursus classique (j’étais même qualifié de benêt), je sortis très vite de cet entonnoir, direction : « l’art ». Ecole du Louvre (pas très longtemps), école des Beaux-arts de Beaune (année préparatoire), Beaux-arts de Nîmes (4 ans) et Beaux-arts de Dijon pour la dernière année (année de diplôme et surtout première année d’existence de la Porcherie en lieu d’expo). 14

Entre orient et occident, La Porcherie bien évidemment !

Rémi Tamain Photos © RP


La

Porcherie,

au départ, simple récupération d’un espace libre au sein du négoce de matériaux familial pour créer mon atelier personnel. Trop grand, je me contingentai dans la salle la plus petite de cet espace. Finalement, de façon peut-être utopique, j’ai lancé en 2006 le lieu d’expo qui perdure encore. 74 artistes exposés, 38 expositions, 93000 visiteurs plus tard, la Porcherie change ou plutôt redéveloppe l’idée d’origine : les résidences d’artistes et la médiation culturelle. Redéveloppe car seul à gérer mon travail d’artiste et la machine durant 11 ans, je me vois rejoint par une équipe de choc. Le cochon singe le Phénix... La Porcherie, en 2018, ce sera donc des expos plus longues, des conférences, des ateliers de pratiques, un lien fort sur le territoire, la réhabilitation d’espaces pour en faire des logements dédié aux artistes. La création de commissions de sélection avec des acteurs locaux pour le choix des artistes résidents, des stages de sensibilisation à l’art contemporain, un nouveau site internet plus efficient... En gros, la porcherie fait peau neuve, sans se faire trop de lard et en exploitant sa soie pour les besoins de l’art... Ce qui me permettra de me dégager un peu et faire ce que je sais faire de mieux : apprenti plasticien débutant en devenir, mon carburant c’est produire, réfléchir, faire plaisir, faire grogner, en tout cas faire réagir. Oui, je suis ce l’on appelle un artiste (quel vilain mot). Ce n’est pas pour rien que madame la ministre Fleur Pellerin m’a fait chevalier des arts et des lettres début 2016...

© Rémi Tamain - Porcherie

L'art passe par lard sous la baguette de la Reine mère.

Petites cochonneries entre amis de l’art ! Lorsque Porcipote 1er vient nous voir, à Dijon, au volant de sa porcipotaumobile (un modèle rare de flypig), c’est toujours pour nous raconter des cochonneries liées à l’art, forcément. Pour qui n’aurait pas compris pourquoi l’art, pour nous, depuis qu’on connaît cet hurluberlu, c’est toujours du cochon, quelques mots d’explication s’imposent. La Porcipauté est née il y a de cela presque 4 ans dans l’esprit de cet artiste en marge voulant lier art à bonne chair. Ayant une empreinte étatique virtuelle, son territoire est bien physique puisque s’étendant sur la commune de Ménétreux-le-Pitois (mais si, elle

existe !) au sein d’une propriété abritant La Porcherie lieu d’art contemporain. Lieu de défense de l’art, du lard et du pinard, elle pose sa devise en sacerdoce : SEMPER BONUM PORCUM (toujours à bon porc). Lien entre le bien vivre et le bien voir, réunissant toutes personnes aimant ces deux mamelles de la vie. Pure utopie imaginant, autour de l’humour et de l’amitié, de pouvoir réunir des gens bons. La Porcipauté de la porcherie est une douce rêverie qui se concrétise petit à petit, proposant bientôt (espérons-le) des passeports afin que toute porcipotaine et tout porcipotain se reconnaissent. L’humanité

au travers (pas de porc) de la porcipauté est ce qui prime, l’entraide aussi, la bienveillance de surcroit et l’humour pour emballer tout cela... A l’image de son créateur, la porcipauté est un lieu où les têtes de cochons sont les bienvenues et où les gens de coeur sont appréciés. Pas de faux semblant dans cette utopie ! Honnête, franc, sensible, drôle, truculent, rabelaisien, cultivé, et débarrassé de la graisse qui nous étouffe, voilà, s’il n’y avait que quelques mots à donner, ce que serait l’homme idéal de la porcipauté voulue par Porcipote 1er.

■ Pour son altesse Porcipote 1er, son secrétaire, Grouik-Grouik Bonpain

La Porcherie. lieu d’art contemporain - 22 route de Montbard - F-21150 Ménétreux-le-Pitois t.+33(0)380969223 - p.+33(0)634336991 - site: www.laporcherie.com - Contact : laporcherie@gmail.com La Porcherie reçoit le soutien du conseil départemental de la Côte d’Or

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à l'affiche Le Frac voyage… ►

De Fougerolles au Centre Pompidou

Le Frac, c’est le Fonds Régional d’Art Contemporain, entendez par-là, une « Collection » unique en Europe et dans le Monde. Sa mission ? Démocratiser l’art et faciliter l’accès des publics à la création contemporaine, dans sa forme la plus expérimentale. On connaissait l’un de ses outils phares : le Satellite, camion aux lignes futuristes qui balade ses oeuvres sur les routes de campagne, à la rencontre des publics les plus éloignés. Un « Art Truck » local, en quelque sorte. Mais cet automne, le Frac multiplie les expositions « hors-les-murs ». De l’Écomusée du Pays de la Cerise de Fougerolles au festival Entrevues de Belfort, en passant par l’Espace d’art contemporain de Porrentruy, les collections voyagent. Elles s’arrêteront à Lyon à l’occasion de la biennale d’art contemporain. L’événement phare de cette fin d’année regroupera une sélection de 23 œuvres des Frac français – dont deux œuvres d’Hubert Duprat du Frac Franche-Comté - au Musée national d’art moderne Georges Pompidou de Paris. Des collections contemporaines exposées au gré d’un parcours baptisé « Invitation ». Et si on s’invitait à la capitale ?

Float de Robert Breer, à la Biennale de Lyon : se déplace imperceptiblement au sein de l’espace en un ballet discret et aléatoire, grâce à ses petites roues invisibles © Blaise Adilon

Biennale d’art contemporain « Mondes flottants » à Lyon : jusqu’au 7 janvier 2018 Les Frac au Centre Pompidou : jusqu’au 20 octobre 2018 www.frac-franche-comte.fr – 03 81 87 87 40 Cité des Arts - 2, passage des arts à Besançon

L’œuvre « Sans Titre » de Hubert Duprat au centre Pompidou représente le corail et ses nombreuses ramifications. La parfaite réalisation fait croire à une production naturelle… Il s’agit pourtant là, de marqueterie ! © ADGP Paris

Musée des Beaux-Arts de Dole ►

Jules Adler. Peindre sous la IIIe République

Le musée des Beaux-Arts de Dole organise jusqu’au 11 février 2018 l’exposition «Jules Adler. Peindre sous la Troisième République». L’événement valorise un peintre franc-comtois méconnu, mais qui tint une place importante au tournant du XXe siècle au sein du Naturalisme. Ce courant bénéficie depuis plusieurs années d’un regain d’intérêt important. Ce projet ambitieux, coproduit avec le Palais Lumière d’Évian et le délicieux musée de la Piscine de Roubaix, est organisé en étroite relation avec l’association des Amis de Jules Adler. Il permettra de présenter un grand nombre d’oeuvres conservées en collection publique, dont les cinq que le musée de Dole possède, et des oeuvres inédites provenant de collections particulières.Un programme culturel riche accompagne l’exposition, avec notamment une commande artistique faite à l’artiste Ben Farey, conçue en partenariat avec La Saline Royale d’Arc-et-Senans, pensée autour de la question du monde ouvrier et de l’espace urbain. 16

Adler - Musee Dole - Sacre-Coeur © DR

Musée des Beaux-Arts de Dole 85 rue des arènes, Dole. Tél 03 84 79 25 85 www.facebook.com/museedole


horsd'oeuvre fête ses 20 ans ►

2017 marque l’anniversaire des 20 ans du journal gratuit sur l’art contemporain «horsd’oeuvre» édité par Interface, espace d’exposition associatif situé à Dijon. Tiré à 5000 exemplaires et distribué sur l’hexagone dans les lieux importants de la diffusion (centres, d’art, Frac, musées, galeries...), il vient donner des clés de lecture, des regards sur la création contemporaine, le plus souvent sous forme d’une réflexion, d’une thématique proposée par la rédaction en chef. Tout y est produit bénévolement, du comité de rédaction, des rédacteurs, comme des artistes invités en page centrale. Le premier numéro de «horsd’oeuvre» paraît donc en 1997 et son titre retenu suggère une mise en appétit, une promesse alléchante de plaisirs à partager. Depuis ses débuts, le journal laisse une grande place aux artistes. La double page centrale leur est à chaque fois confiée comme carte blanche. Parmi ceux qui se sont prêtés au jeu, citons juste Yan Pei-Ming, Marc Camille Chaimovicz, Orlan, Daniel Buren, pour vous laisser (re)découvrir les autres. Pour le 40ème numéro, Bertrand Lavier y est convié à faire oeuvre (utile) ! Sur les deux derniers numéros, la question du « point de vue » sur l’art contemporain est posée à de nombreuses personnalités du monde de l’art (artistes, commissaires, critiques, galeristes, journalistes, collectionneurs...). Des prises de position sur la place de l’art contemporain dans notre société ou plus largement, leur définition qu’ils en donneraient dans le contexte actuel (politique, social, marchand, etc). Interface
12 rue Chancelier de l’Hospital, Dijon 03 80 67 13 86
- interface.art@gmail.com www.interface-art.com - www.interface-horsdoeuvre.com

Éditions horsd'oeuvre, mairie de Chassagne, Une Partie de Campagne, 2016 © Eric Larrayadieu

◄ Visiter l’ancien conservatoire,

juste une dernière fois…

© Carine Dufay

Nostalgiques des pas de danseurs qui faisaient vibrer ses murs, des voix de chanteurs travaillant leurs gammes, des notes mélodieuses d’instruments à corde, à vent ou autres pianos et tambourins, réjouissez-vous… L’ancien conservatoire ouvre une dernière fois ses portes au public. Une aubaine pour de nombreux bisontins qui ne se sont jamais faits à l’idée de son déménagement à la Cité des Arts. Il est vrai, que pendant des années, les murs de cet ouvrage de pierres, qui abritait au XVIIIème siècle l’ancien grenier à blé de la ville, ont fait résonner un éventail de sons en plein centre-ville. Ainsi, le temps d’un weekend - le dernier avant son aménagement en résidence, bureaux et brasserie - le magnifique bâtiment de la Place de la Révolution abritera une exposition d’œuvres d’art prêtée par le Frac et ayant trait à la danse et à la musique… Un bel hommage à ce lieu qui vit naître et s’entraîner tant d’artistes. Place de la Révolution à Besançon - Date portes ouvertes : début 2018

Exquises esquisses ►

Du projet à la réalisation, une exposition réalisée par la Réunion des Musées NationauxGrand Palais et le musée Magnin, du 18 novembre au 18 mars. La collection Magnin est riche en esquisses peintes mais le choix a été fait de s’en tenir au petit nombre dont la réalisation correspondante permet de confronter la première pensée et l’œuvre aboutie. On constate que la «chaleur» de l’ébauche n’a pas toujours pour contrepoint la «fadeur» du résultat et que si l’œil (moderne) succombe aux charmes du work in progress, le fini de l’œuvre aboutie peut être plus satisfaisant pour l’esprit. Quatorze «paires» sont présentées, de peintures (et une tapisserie) allant de l’atelier de Rubens à Ferdinand Humbert, souvent spectaculaires par la différence de formats entre l’esquisse ou le modèle et l’œuvre finale. En parallèle, les autres esquisses peintes de la collection - une soixantaine - sont présentées au premier étage du musée. ■

Antoine Jean Baron Gros, Eléazar préfère la mort au crime de violer la loi en mangeant des viandes défendues, musée Magnin, Dijon. © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / Michel Urtado

Musée Magnin : 4, rue des Bons Enfants à Dijon. www.musee-magnin.fr

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PØrtraiX

APPELEZ-MOI

DØREX

Photos DØREX MARKET © Dorex

Entre poétique mélancolique, vision brute et sensible du monde contemporain, l’artiste dijonnais explore aujourd’hui de nouvelles facettes de son travail. Nous l’avons rencontré en août dernier pour réaliser un portrait sur papier glacé en édition limitée. Vêtu de noir, tatouages imposants au bras et à la jambe, DØREX arbore une dégaine qui ne passe pas inaperçue. Sa silhouette longiligne et sa belle gueule rieuse, on la croise un peu partout… au PMU de quartier, à la Cancale son QG, à la dernière expo en vogue, à la terrasse d’un café et toujours très entouré. Pourtant, l’artiste trentenaire (né à Dijon en 1985) bien présent également sur les réseaux sociaux, semble se faire un poil plus discret ces derniers temps… Que nous réserve t-il dans les mois à venir ? Bing Bang fait tomber « le blazz » et revient sur le parcours de ce dijonnais le temps d’une rencontre artistique. C’est aussi pour nous, il faut bien le dire, comme prendre des nouvelles d’un bon vieux poto ! Il y a un an en effet, DØREX signait les covers de votre BB chéri. Alors voilà, on en profite pour lui dire merci, et surtout lui souhaiter : « bon vent à toi l’artiste ! ».

Bio

Pur autodidacte, Alexis Doré est né en 1985 à Dijon. Il apprend au fil de ses expériences en tant que photographe pour des médias, fanzines, les techniques de la photographie au côté d’autres photographes professionnels. Très actif dans le milieu culturel dijonnais il participe à la création de la Péniche Cancale et collabore un temps à la programmation artistique du lieu. Co-fondateur du Café-Galerie Alchimia, il cesse ses activités fin 2016 pour se consacrer à l’art. Avec leurs tonalités froides et désaturées, les photographies de DØREX arborent une esthétique bien particulière à la beauté parfois lugubre. L’espace-temps y semble indéfini, comme suspendu entre passé et futur, coincé dans un « temps 0 » qui n’existe pas. DØREX s’intéresse avant tout aux lieux en transition, ces lieux « englués » dans leur présent et regardant vers un avenir incertain... Il investit les « espaces laissés libres » et les comblent de sa poétique singulière. Les couleurs particulières de ses photos sont dues en partie à la vision de l’artiste (daltonien), qu’il associe à un travail sur la lumière et les contrastes donnant de la force aux univers fixés sur pellicule. Ces photographies offrent une diversité de sujets, un éclectisme foisonnant, dont le point commun se situe dans ce qu’elles révèlent de notre propre humanité. Dans la série Ego, la photographie se fait le miroir d’une quête identitaire, quand les tirages réalisés par l’artiste lors d’un voyage humanitaire au Népal, dévoilent les ruines d’un Katmandou dévasté suite à un séisme d’envergure.

■ Bambz

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Alexis Doré © Guillaume Colin


Art for live…

Il est 15h. Ça sent bientôt la fin du coup de feu de midi. Derrière le comptoir, comme un poisson dans l’eau, c’est un DØREX tout sourire qui nous accueille au restaurant où il travaille actuellement, parfaitement à l’aise dans son nouveau rôle de garçon de café. À voir son enthousiasme et sa motivation, on sent bien qu’il nous prépare quelque chose… y’a comme de l’électricité dans l’air ! Il faut dire que l’artiste nous a habitué à faire parler de lui à la sortie de chacun de ses projets.

Le temps pour DØREX de passer le relais aux collègues et « l’interview retrouvailles » peut commencer par un amical « Alors, comment ça va ? Et si tu nous parlais un peu de ta vie ces derniers temps ? » « Ma vie ces derniers temps… On pourrait dire qu’elle se résume à bosser environ 10h par jour ici au resto et à consacrer toute l’énergie qu’il me reste à développer de nouveaux projets artistiques. Je ne fais que ça, je ne pense qu’à ça et ne vis que pour ça... Mais sinon, à part mon état de fatigue avancé (rires)… je suis heureux de pouvoir dire, que je suis assez heureux en ce moment ! »


PØrtraiX

APPELEZ-MOI

DØREX

Childhood

Photos DØREX MARKET © Jerome Gaill

Avant d’en savoir plus sur les « actus rentrée » de DØREX, revenons un instant sur son parcours. Tout d’abord, l’enfance qu’il passe ici, dans la périphérie sud de Dijon côté vignes, un enfant du cru quoi ! À l’âge de 12 ans, son jeu préféré, c’est déjà d’aller gambader avec les copains dans des lieux abandonnés ou interdits, un plaisir me direz-vous assez répandu chez les ados... Sauf que pour Alexis, très vite, il ne s’agit pas seulement de se procurer un petit shoot d’adrénaline… Pour lui, c’est une véritable révélation. Ces lieux pas comme les autres qu’il choisit d’investir provoquent chez lui de véritables « décharges poétiques » et émotionnelles, se révélant à lui tels de somptueux « déserts chaotiques »... Des endroits « magiques », où la beauté peut frapper partout sans prévenir. Evanescente, éphémère, imprévisible et fragile… elle éclate là où précisément tout semble vain, condamné par avance. Plongés dans une apparente léthargie, le lent processus de dégradation et les stigmates laissés par le temps dans ces lieux singuliers, rappellent l’inexorabilité des choses. Une source d’inspiration et de fascination qui va opérer chez DØREX comme un déclic. Vient ensuite l’heure des premières tentatives artistiques de manière totalement inattendue dans sa vie.

«

Pendant longtemps, je ne me suis pas considéré comme un artiste à part entière. À la base, tout s’est déclenché presque par hasard pour moi. Un ami un jour m’a donné un appareil photo et m’a dit que je devrais prendre des clichés des Minoteries dijonnaises avant que celles-ci ne soient complètement détruites, ce que j’ai fait immédiatement le jour même. La publication sur le web des clichés réalisés a suscité pas mal de retentissements, le lieu étant emblématique. La ville de Dijon m’avait par ailleurs proposé à l’époque de réaliser l’exposition Dijon vu par, offre que j’avais décliné pour autre chose, ne comprenant pas bien ce que l’on attendait de moi. S’en est suivi l’épisode des photos prises à l’hôpital de Saint Nazaire, avec perquisition et procédure judiciaire à la clé… Sur le moment, je n’ai vraiment pas compris l’ampleur que tout cela prenait. Tout s’est finalement pas trop mal terminé pour moi, grâce au soutien et à la mobilisation de très nombreuses personnes. Je n’ai jamais cherché à nuire à quiconque et ce fut une période émotionnellement compliquée, assez dure à vivre je dirai même…» Beaucoup de personnes m’ont aussi catalogué d’artiste « urbex ». Je ne me reconnais en rien dans ce courant. La destruction m’inspire bien plus que l’abandon. Je ne veux m’imposer aucune règle lors de mes explorations et surtout pas celle d’un pseudo mouvement artistique. ».

«

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P

eux-tu nous en dire un peu plus sur tes nouveaux projets ? « Je suis dans une phase très riche artistiquement, je développe pleins d’idées nouvelles et explore de nouveaux horizons. La photographie n’a toujours été pour moi qu’un moyen, un outil, pour retranscrire un imaginaire et non une fin artistique en soi. J’ai toujours été attiré par la mise en scène, par quelque chose qui soit plus proche de l’installation et mixe plusieurs techniques et dispositifs. Aujourd’hui, je ne fais plus que simplement y penser, j’y travaille activement… DØREX MARKET, c’était déjà en quelque sorte une proposition d’installation, même si la photographie y avait toujours une place importante, elle s’inscrivait déjà ici dans un dispositif artistique global, et n’avait de sens et corps qu’à travers lui. Un des prochains projets street art sur lequel je travaille en ce moment renoue clairement avec ma sensibilité punk d’origine, complètement absente de DØREX MARKET, comme une envie de retour aux sources, je ne sais pas. C’est peut-être l’époque qui veut ça aussi. L’air du temps… nauséabond, et pas qu’en France, la puanteur en ce moment elle est mondiale ! À la neurasthénie collective, je choisis l’urgence de créer ! » ■ Bambz

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A comme atelier

B comme BFC C comme créateur Avec notre petit baluchon, nous sommes partis en quête d’ateliers tenus par des passionnés qui gagnent souvent des clopinettes quand ils mériteraient des fortunes. Et oui, l’art et l’artisanat font bon ménage, mais pour en vivre, faut s’accrocher. Les hommes et les femmes que nous avons rencontrés aiment leurs métiers, les matières qu’ils travaillent, et parler de tout ça avec les petits curieux qui viennent par bonheur leur rendre visite. N’hésitez pas, soyez cool : demandez-leur ce qu’ils font, ils vous montreront ce qu’ils aiment. ■ par Olivier Mouchiquel et Zoé Theurel

Djora la créatrice ▲

Dessine comme le Baron ! ►

Djora Kinzi - So Djo Fb : So Djo

Jean-Louis Thouard - illustrateur 06 76 792 797 - www.lebaron-rouge.com

Elle n’a pas trente ans mais elle a l’énergie de la vingtaine, la tête sur les épaules et le goût des belles choses et des matières nobles, des cuirs quoi, dénichées sur les étals des marchés de Marrakech. Son diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon en poche, Djora Kinzi a lancé sa propre marque, So Djo, de déco d’intérieur et d’accessoires de mode, de bracelets, ceintures, tote bags de hipster, shopper bags mixtes, sacs grand format et d’élégantes pochettes siglées, comme la pochette The Square portée par Mélissa Theuriau au festival Marrakech du rire 2017. Une belle réussite pour cette jeune artiste dijonnaise d’origine berbère à l’imagination débordante : on craque sur l’ingénieux sac cabas-manchette en cuir de velours que même les mecs peuvent enfiler du poignet à l’avant-bras. Un apéroboat au célèbre Batofar à Paris, une présentation en défilé au Plazza Athénée, So Djo, c’est la marque dijonnaise qui monte, qui monte… et l’histoire ne fait que commencer.

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Parce qu’on a des copines qui ont inscrit leurs enfants aux cours de dessin de Jean-Louis Thouard (Le Baron, pour les intimes), Bing Bang vous garantit le résultat. Dès le premier jour, finis les gribouillis, bonjour le chevalier en armure. Avec un prof formé aux Arts Déco, dessinateur BD chez Casterman, c’est l’éclate assurée : BD, manga, comics US, storyboard ou dessin classique, tout y passe. Cerise sur le gâteau : les cours en extérieur pour dessiner dans les friches industrielles, au chaud devant les trésors du musée des Beaux Arts de Dijon, ou dans les bars devant un café. Le meilleur atelier reste la terrasse où l’on apprend à croquer en quelques secondes le couple qui se bécote, la jolie fille solitaire, le beau mec rêveur, la bande de potes qui se réchauffe d’un vin chaud, les personnes âgées qui papotent les jours de marché. Croquer la vie qui passe : beau programme, non ?


Crystal Sky © DR

Des coups de crayon sur le t-shirt

SO DJO ©Adrien Voredini

Parce qu’ils sont tous jeunes, ils déboulent dans l’univers du prêt-à-porter avec de l’énergie à revendre. Pour bien poser les choses, la petite équipe de Crystal Sky refuse en bloc le dumping social et la sous-rémunération des ouvriers, et revendique une production écolo. Résultat : les t-shirts de cette marque haut de gamme sont fabriqués par des maisons de couture françaises, sur Dijon et alentours, avec des matières premières britanniques garanties sans produits chimiques et sous emballage biodégradable. Les innombrables carnets de dessin du créateur Antoine Dixon regorgent de croquis de robes, de pantalons, de chemises, d’étoles et de tailleurs portés par de sublimes créatures toutes en lignes épurées. Et ce sont ces dessins qui ornent les t-shirts Crystal Sky : le travail préparatoire des dessinateurs de mode passe enfin du papier au tissu, de l’ombre à la lumière. Après un défilé showroom au Grand Hôtel Sofitel La Cloche à Dijon, Crystal Sky a rejoint la boutique Franck Berthier en vente exclusive. Crystal Sky - Antoine Dixon & Agathe Bouton - 06 84 52 23 56 antoinedixon98@gmail.com - crystalsky.fr www.instagram.com/crystalskytsof Franck Berthier - 5 place Jean Macé, Dijon - 03 80 30 46 17

● Ici, on répare les luths

et les clavecins

Jean-Louis Thouard © DR

Depuis des dizaines d’années (le XXe siècle, c’est déjà loin), l’atelier de La Clé de Sol gère les galères des musiciens en détresse. La petite corde de Mi vient de claquer en faisant dzoïïïng ? Vous avez subitement très envie que des doigts de fée vous façonnent un sillet en os ou vous polissent les frettes ? Qu’on vous recolle le chevalet ou qu’on vous pose des micros sur votre acoustique ? Pas de panique, la lutherie, c’est leur dada. Passez donc au caveau, et profitez-en pour tester les guitares et zieuter les bonnes occases. La Clé de Sol -31 rue Bossuet, Dijon - 03 80 30 45 54 cledesol.dijon@wanadoo.fr | lacledesol-dijon.fr

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A comme atelier

Véronique Barillot © DR

◄ Chez Véro, c’est porte

ouverte jour et nuit

Souvent, le vendredi et le samedi, Véronique Barrillot se livre en nocturne à des live painting dans son atelier de la rue Berbisey à Dijon. La journée, du lundi au vendredi, elle y prépare ses palettes, et peint sur de grandes toiles blanches des portraits, des paysages, des trucs multicolores qui lui passent par la tête. Ne restez pas devant la vitrine, poussez la porte. La maîtresse des lieux vous expliquera le secret de ses toiles renversantes, entre illusion d’optique et trompe-l’oeil, et des fresques qu’elle plaque sur les murs de Dijon, rues du Bourg et Dauphine, et sur les façades de la capitale du streetart, New York… Véronique Barrillot - peintre fresquiste 98 rue Berbisey - Dijon - 06 45 21 43 50 veronique-barrillot.com Expos : Art 3F Paris, Prt. de Versailles, 26, 27, 28 jan. 2018

▼ Travailler pour des clous

Michèle Dupont © DR

▲ Le béton, c’est sa passion

Des tables, des bureaux, des cubes design… il faut écouter, dans son atelier, Michèle Dupont Leblond parler de ses créations. Diplômée peintre en bâtiment, après 19 ans de conseil en décoration, cette spécialiste des couleurs et des matières s’est mise à son compte. Si le textile n’a pas de secret pour elle, Michèle travaille désormais le béton ciré et le bois, une passion familiale héritée de son père, partagée avec son frère jumeau, ébéniste. Bizarrement, le béton est un revêtement vivant qui change sous l’effet de la température, de l’hygrométrie, du support… « Je conçois les couleurs en leur donnant une profondeur différente des nuanciers, mais je ne suis jamais certaine du résultat. Quand je passe à 10h du soir à l’atelier, c’est toujours une surprise de découvrir le béton sec, que je retravaille pour obtenir ce que je cherche. » Repris en déco pour imiter les sols d’usine tachés et vieillis, le béton ciré d’un plan de travail peut évoluer. Les petits dégâts font l’âme d’une table comme l’usure d’un plancher ancien, même si beaucoup préfèrent les plans nets, imperméables et résistants. Michèle aime jouer avec les teintes qui vont du noir au beige en passant par les gris, les marrons, les bleus turquoise ou pétrole, sur des plateaux portés par des pieds épurés en inox ou en bois chaleureux. « Sa surface est lisse, toute douce. Lorsqu’on lui donne un aspect sensuel et chaleureux au contact, le béton ciré appelle la caresse. » Michèle Dupont Leblond - Atelier B2 - 10 rue Alexandre III, Dijon 06 78 67 92 58 - contact@atelierb2.fr | www.atelierb2.fr

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Artisan tapissier diplômée en garniture décor, Véronique Seguin prend son plaisir de celui qu’elle donne. Le fauteuil de l’arrière-grand-mère lacéré par le matou de la maison ? Le canapé du salon défoncé par des années de parties de jambes en l’air ? Véronique redonne vie à vos assises en lambeaux. Jetez donc un oeil sur ses deux chaises médaillon sorties d’un conte de fée… « On vient chez moi pour se lâcher un peu. Chercher ce qu’on ne trouve pas ailleurs, mais qui s’intègre dans la décoration sans tout changer chez soi. » Véronique se déplace à domicile, vous écoute et prête des échantillons. « On doit pouvoir regarder un meuble tous les jours comme une oeuvre d’art. Je fais des fauteuils comme on fait des tableaux. » Véronique Seguin - Le Clou Doré 18 rue de l’Ancien Hôpital, Gevrey Chambertin 06 16 34 76 04 - www.lecloudore.fr

Le Clou Doré © DR


PUBLI CITÉ

CEDRIN DECO

Des projets équilibrés et bien pensés.

Créée dans les années 60 et reprise en 1994 par Marie-Pascale Cédrin, l’entreprise familiale est probablement une des plus anciennes de Dijon. Accompagnée de sa collaboratrice Alison, Marie-Pascale prend en charge vos projets d’aménagement et de décoration de A à Z. La boutique-showroom a été nouvellement réaménagée pour vous accueillir dans les meilleures conditions. Lieu de présentation de marques prestigieuses, elle rassemble un choix éclectique de meubles, tissus, papiers peints, luminaires, sièges, carrelages…

VOS PROJETS, CLÉS EN MAIN

Cédrin Déco est aussi un bureau d’études élaborées où vos projets de rénovation, de décoration et d’aménagement prennent forme, qu’ils soient personnels ou professionnels. Du sol au plafond, votre projet est pris en charge dans son intégralité pour composer un intérieur propre à votre identité. Esthétique et fonctionnalité sont étudiées dans les moindres détails. Cédrin Déco travaille en collaboration avec des artisans locaux dont la qualité du travail est certifiée.

EXCLUSIVITÉS ET NOUVEAUTÉS

Pour disposer d’un intérieur qui vous ressemble, MariePascale Cédrin vous propose toute une sélection de meubles de très grande qualité entièrement personnalisables à la demande, à l’image de LEOLUX spécialisé dans les canapés et fauteuils. Et c’est une exclusivité ! Tout comme les superbes tissus et papiers peints HERMES qui viennent habiller votre intérieur, ou encore le premier système de couleurs basées sur la polychromie architecturale LE CORBUSIER donnant des matériaux innovants en grès cérame conçus pour revêtir sols et murs. Marie-Pascale part régulièrement à la découverte des dernières innovations. Ainsi, elle vous proposera bientôt et en avant-première les SYSTEM 180 qui offrent des solutions de rangement sur mesure, composées autour d’une structure en tubes d’acier breveté.

CEDRIN DECO

13-15 rue du Petit Citeaux. Dijon - 03 80 41 20 59 Lundi : 14h-19h, mardi au samedi : 10h-12h et 14h-19h. www.cedrin-deco.fr | contact@cedrin-deco.fr

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A comme atelier

◄ Inuk, photocall et photo cool

Votre petit compact photo vous résiste ? A peine déballé, votre réflex vous laisse perplexe ? Pro ou débutant de tout âge, Edouard Barra et Sylvain François, les deux compères du centre de formation Inuk Photographies, vous apprennent tous les mercredis et samedis à dompter votre appareil rebelle. Côté ateliers, les cours Photoshop pour retoucher le gros pif du tonton, ou de composition d’image pour virer du cadre la vieille guimbarde devant l’église se poursuivent, et de nouveaux ateliers rigolos sont désormais au catalogue : réussir ses portraits ; maîtriser le flash en extérieur pour prendre des photos comme dans les magazines… Très sympa parce qu’on discute après la séance avec les troupes de théâtre ou les groupes de musique : l’atelier photo de spectacle. Vous assistez à la répétition générale au théâtre Mansart avant la représentation du soir, et vous mitraillez avec la bénédiction des artistes. Et parce qu’un bon photographe connaît l’histoire de son art, un cycle de conférences démarre le samedi pour découvrir les grands personnages et les courants. Au-delà de la technique (quelque part, la maîtrise de la focale, on s’en fout royalement) Inuk parle créativité et esthétique, pour vous aider à trouver votre style et apprécier celui des autres. Inuk Photographies - 45 rue de la Préfecture, Dijon Tout le programme : www.inuk.fr - contact@inuk.fr

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Inuk : Sylvain & Edouard © DR

▼ Miroir, mon beau miroir

...dis-moi qui est la plus belle ? La mariée dans sa robe cousue main par Alice, dans son bel atelier franc-comtois. La passion pour la couture, Alice la tient de ses grand-mères, deux bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau pour lui transmettre l’une la technique, l’autre la créativité. Alice adore tellement les cravates qu’elle en fait des gilets, et la dentelle qu’elle en découpe les délicats motifs pour en composer d’autres, uniques, qui ornent ses robes de mariées sur mesure. Les robes transformables luxueuses, les tenues de cocktail haute couture… on vient de Paris, de Dijon et de Lyon pour s’habiller chic et strass ou sobre et sexy. Ou pour porter l’une des robes magnifiquement improbables d’Alice, en papier, en plastique, en fils électriques ou en nuancier de carrosserie de voiture. Cré Alice Couture 42 rue du Général de Gaulle, 70190 RIOZ - 06 74 36 17 57 contact@crealicecouture.com www.crealicecouture.com - www.crealiceshop.com

Cré'Alice © DR

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Le Beau Volume © DR

▲ C’est quoi ce cirque ? !

Les plus jeunes ont 4 ans, les plus âgés la soixantaine : le Beau Volume, créé par Charlotte Moretti, danseuse contemporaine, accueille tout ce petit monde dans ses ateliers danse, musique, théâtre et arts plastiques. Ici, foin des cours rébarbatifs façon conservatoires, on apprend en inventant des trucs. Les petits passent par l’atelier d’éveil musical où ils manipulent des objets sonores, chantent et écrivent des chansons, les plus grands apprennent les instruments avec des profs pros de l’impro, venus des musiques actuelles et du jazz. L’an passé, tous les élèves se sont retrouvés sur la scène du théâtre des Feuillants, et se sont lâchés lors d’une performance dans les Galeries Lafayette. Et tout ça, ça sert à quoi ? A développer l’assurance pour parler en public, la créativité pour avoir des idées et entreprendre des projets, à savoir utiliser son corps. A s’épanouir, grâce aux arts, dans sa vie quotidienne. Le Beau Volume - 3 place Abbé Chanlon,Dijon 06 88 88 76 07 - lebeauvolume@gmail.com


DIJON

9, rue Musette Tél : 03 80 30 78 89

QUETIGNY

C.Cial Carrefour Tél : 03 80 48 26 30


A comme atelier

Aquarelles vagabondes ▼

Vortex © DR

▲ Les Ateliers Vortex

Il faut bien avouer que l’art contemporain, ça ne va vraiment pas de soi. Entre le sèche-linge Coundélitch de Pascal Légitimus et son monochrome blanc de Whiteman dans Les trois frères, et les tableaux noirs de Soulages ou les mobiles de Calder, la marge est étroite… et pourtant. L’art contemporain est un moyen de contester les discours préfabriqués que toute société tente de faire entrer dans le crâne des enfants, ces futurs bons petits soldats de la société de consommation qui voteront pour perpétuer le système. Tout au moins, l’art explique le monde ou permet de s’en évader. Friche industrielle et artistique, les Ateliers Vortex accueillent dans une ancienne fabrique des artistes en résidence qui exposent leurs oeuvres en retour. Les deux plateaux de 150 m², avec leurs ateliers métal, bois et sérigraphie, servent aussi de décor pour des shootings photos et vidéos. Lieu majeur de diffusion d’art à Dijon, travaillant avec le Consortium, le musée Nicéphore Niépce de la Photo à Chalon sur Saône, les écoles d’art ENSA Dijon et ISBA Besançon, les Ateliers Vortex proposent aux groupes d’enfants et aux étudiants des ateliers visites gratuits pour réfléchir sereinement autour des oeuvres exposées. Avant de faire la révolution. Ou pas. Les Ateliers Vortex - 71-73 rue des Rotondes, Dijon 09 72 43 68 71 - contact@lesateliersvortex.com lesateliersvortex.com

THê∂TRE ∑ VUE © V. Arbelet

Anne Le Maître marche tout le temps, pour aller au travail, quand elle part en vacances, et quand elle s’arrête, elle peint et elle écrit des livres qui racontent ses escapades à travers champs. Avec ses couleurs de dingue, l’automne est la saison parfaite pour prendre votre premier cours d’aquarelle avec Anne. Son Atelier Bleu, comme le Bleu de Prusse, sent bon le cuir des malles cabines, les copeaux de crayon, les vieux livres et les bouquets de fleurs, le thé sur la table et les petits gâteaux. Quand elle sera centenaire, Anne fera partie de ces mamies so British qui causent avec les fées dans leur salon et les elfes dans le jardin. En attendant, elle transmet aux curieux tous ses secrets d’aquarelliste. Et quand le temps le permet, elle vous embarque dans ses stages d’aquarelle en randonnée dans le Jura, qu’elle connaît comme sa poche. On marche, on pique-nique, on trinque, on rigole et on peint ! L’Atelier Bleu - Anne Le Maître 03 80 30 05 78 - atelierbleu@netcourrier.com alm-bleudeprusse.blogspot.fr

Anne Lemaire © DR

◄ Tu étais molle, hier ?

Faire le zouave sur scène, déclamer de la tragédie, lire des pièces de théâtre à haute voix, c’est quand même autre chose que mater des vidéos à la con sur YouTube ou jouer à Fifa 2032 en bouffant des chips. Avec les ateliers du Théâtre Dijon Bourgogne, scène dramatique nationale s’il vous plaît, on a l’embarras du choix. Dans l’atelier Dérives, on écrit des textes en dérivant dans les quartiers de Dijon, que l’on jouera, et en musique. L’Atelier Permanent est une véritable formation théâtrale pro, Théâtre à vue permet de rencontrer un metteur en scène, les Chantiers Nomades forment les artistes du spectacle vivant, et l’Atelier de pratique théâtrale initie les étudiants de l’université à la création artistique. Et avec votre bande de potes, contactez donc le TdB qui vous préparera un programme sur mesure : visite du théâtre, rencontre avec un auteur, présentation de la saison à domicile, répétitions publiques… ■

Théâtre Dijon Bourgogne Infos : infostheatre@tdb-cdn.com - www.tdb-cdn.com

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PUBLI CITÉ

Atelier B² Des surfaces uniques !

Michèle crée, conçoit et fabrique artisanalement, selon un savoir-faire élaboré, des surfaces d’intérieur en béton ciré et en bois de chêne. tables de repas, d’apéritif, d’appoint, de chevet (…), consoles et guéridons, quel que soit le meuble choisi, une seule certitude : il est unique !

DES MEUBLES ARTISTIQUES ET FONCTIONNELS l’atelier B2 revisite vos meubles à la demande pour leur donner une seconde vie, fabrique vos surfaces entièrement sur mesure et vous propose des créations originales et artistiques conçues en exclusivité selon les inspirations de Michèle. les colorations du béton ciré sont obtenues grâce à des pigments naturels et un travail de la matière brute, un procédé qui garantit un résultat original et chaque fois différent. tout comme les cubes de bois de chêne dont les aspérités, les veinures et les ajouts de béton en font un objet complètement insolite.

OSEZ TRANSFORMER VOTRE INTERIEUR Michèle se déplace également à domicile pour concevoir une surface qui s’intègre parfaitement à votre intérieur ! elle vous conseille et s’adapte à votre identité ainsi qu’à vos besoins. Pour vos cadeaux de Noël, pensez à l’Atelier B2 et à sa collection exclusive d’accessoires pour la table : plateaux et bougeoirs en béton ciré. Des petits objets pour tous les budgets !

ATELIER B² 10, rue Alexandre iii. 06 78 67 92 58. Visite sur rendez-vous uniquement. Sauf en décembre : atelier ouvert tous les jours. www.atelierb2.fr. mdupontleblond@gmail.com.

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made in

Beaune ■ par Émilie Chapulliot

4 créateurs et une boutique éphémère ►

Derrière ce projet canon, se cache François Noc, ébéniste designer à Beaune. Une idée, jetée en vrac autour d’un verre de Marsannay blanc, une envie balancée dans la foule lors d’une soirée pas franchement mondaine. Bref, à force de côtoyer du Beaunois inspiré et souvent caché, François a eu envie d’un lieu qui leur permettrait de s’exprimer. Avec son carnet d’adresses bien rempli, il a dégoté un emplacement plutôt pas mal, dans le centre-ville de Beaune. Quelques coups de peinture plus tard, Made in Beaune – c’est le nom de cette boutique éphémère – était fin prête à accueillir de l’artistes-artisans-créateurs chauds bouillants ! Ici se croisent les accessoires et vêtements pour enfants de Laurène, les grès de Laetitia, les boucles d’oreilles version origami d’Aude et quelques belles pièces (notamment de superbes lampes) exposées par François sous la marque Label Ouvrage.

Dans la famille beaunoise, je prends… Aude Grandjean, la zen attitude ! Avec ces papiers rares et délicats, sa paire de ciseaux et ces 20.000 idées à la seconde, elle jongle entre mobiles, boucles d’oreilles en origami, couronnes de princesse et costumes pour enfant. Laurène Lamy-Javillier, la plus jeune de la dream team. Son univers à elle, c’est les mômes ! Tabliers, robes, accessoires, elle fait dans le cousu main avec une marque qui commence à faire parler d’elle : L. 19-83.

Made in Beaune © DR

Laetitia Laronze, mille volts sous le capot. Son truc, c’est le travail du grès et de la porcelaine qu’elle a découvert il y a quelques années de manière complètement autodidacte. Elle crée des fleurs tout en finesse, poétiques et intemporelles pour habiller l’intérieur, l’extérieur et vos rêves les plus fous. François Noc, le mâle absolu ! « Menuisier-décorateur », capable de faire à peu près tout ce qu’on lui demande et ce qui lui passe par la tête avec du bois. Dans la boutique, ses chevaux à bascule font gentiment de l’œil à ses luminaires imaginés à partir de douelles de tonneaux. Made In Beaune - 16, place Fleury à Beaune. (officiellement ouvert jusqu’en décembre… et pour la suite, ben nous on croise les doigts !) + d’infos sur facebook

◄ L’expo du moment

Depuis ses 5 ans et ses premiers Crayola, de l’encre a coulé sous les ponts. Avec ses clients inspirés, Ludovic Noir griffonne des bouquins, des Tee-shirts, des cartes, des bornes d’arcades, des jeux vidéo, du papier peint, des peintures grand format, des objets et une infinité de projets cools et décalés. Il nous livre une expo décalée, aux couleurs fraiches et sucrées de la Floride et des années 90, histoire de nous faire digérer l’automne en douceur. Du peps, de la folie, du cinoche, du design, de la culture musicale, de l’envie, des palmiers, des couchers de soleil, des soirées sous les néons et de l’audace. Bref c’est « l’Amour à la Plage » et c’est à découvrir chez Upper coffe shop, 20 place Monge à Beaune, jusqu’au 31 octobre.

Lazy Mary © Ludovic Noir

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Muscles © Ludovic Noir


◄ Alma, la classe beaunoise

Marion Alba est du genre inspirée. En 2014, avec son Diplôme des Métiers d’Arts Costumier/Réalisateur en poche renforcée par une formation de « hat designer » à Lyon, la jeune beaunoise décide de créer sa propre marque de Chapeaux sur-mesure. Le fil conducteur de ses créations : un système de tresse à trois brins qui donne l’impulsion à sa marque. Elégant et intemporel. En 2015, sa première collection Eté voit le jour, avec l’alliance de la paille Panama et de la tresse à trois brins. Elle se décline pour la collection Automne – Hiver avec des chapeaux en feutre, l’une de ses matières favorites. Pour Marion, « le chapeau idéal doit être facile à porter, indémodable, confortable, intemporel et résistant ». Alors pour ne pas contrarier ces messieurs, elle a aussi imaginé une déclinaison pour les mâles : un panama soft et délicat, à sortir dès l’arrivée des premiers rayons du soleil (On vous promet, qu’ils seront bientôt là, ne désespérez pas). Mais Marion ne se contente pas de redonner vie, avec un œil neuf, aux formes classiques qui ont marqué l’histoire du chapeau. Elle impose sa griffe – le tressé main –, son savoir-faire et son goût juste jusque dans sa collection de bracelets Alma tressés à la main. Les teintes sont toutes plus belles les unes que les autres, les finitions parfaites (tresse 100% coton et chainette réglable bronze sans nickel, ni plomb) et les prix loin d’être dissuasifs. Avec Marion Alba, le made in France a de beaux jours devant lui ! Marion Alba - Alma © Alma Création

Alma Création + d’infos et boutique en ligne : www.almacreations.fr

Estelle aux mains d’argent ►

Habile avec un crayon, à l’aise avec une aiguille, adroite avec une paire de ciseaux, Estelle Genelot s’est immiscée dans le paysage beaunois. Dans sa boutique-atelier « By Estelle », ses collections de robes composées de pièces uniques et réalisées en matières nobles – type soir de compet’, pure laine, et coton tout doux – tapent dans l’œil de clientes ultra exigeantes, élevées aux grandes marques de prêt-à-porter. Sa règle d’or ? Le souci du détail et des finitions sans concession. Mais le secret d’une grande styliste, réside, selon Estelle, dans sa capacité à comprendre ce que les clients ont dans la tête : « Quand une femme passe la porte de mon atelier, elle vient avec son histoire, ses envies, ses idées… parfois aussi avec ses doutes et ses complexes. A moi de l’écouter et de saisir chaque petit morceau de sa personnalité pour imaginer la robe de ses rêves ! ». Rendez-vous, papotages, conseils, mesures, présentation des tissus, devis, réalisation d’un prototype, ajustements, retouches… Il lui faut en général plus de 50h de boulot pour atteindre son objectif : « faire en sorte qu’elles se sentent bien et belles ». Sous l’œil avisé d’Estelle, les robes de soirées et de mariées prennent vie dans un style résolument contemporain ou carrément vintage-chic. Loin des codes traditionnels. ■

By Estelle - 47, rue de Lorraine à Beaune. Sur rendez-vous : 06 11 39 57 40

By Estelle ©Antoine Palazon Photographie

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Destination

Besançon

Y’a encore de la marge ! ■ par Carine Dufay

- « Dis, c’est quoi ces personnes «en marge» dont on parle dans le nouveau BB ? - Ce sont des gens qui ne font pas vraiment comme tout le monde. - Ce sont des marginaux, quoi ? - Mais non ! Ce sont des passionnés qui ne prêtent pas attention aux regards des autres, qui bougent les frontières, ouvrent des portes, fracassent les idées reçues, expérimentent des choses nouvelles, vont à contre-sens des tendances, créent sans se soucier du « qu’en dira-t-on ». - Ah, en gros, ils ont plus d’audace que les autres, quoi !

A

lors qu’on apprend, au travers d’une enquête pour le moins surprenante, qu’au lit, les bourguignonscomtois préfèrent le fouet plutôt que les menottes, le Comité Régional du Tourisme de Bourgogne FrancheComté dévoile ses futurs objectifs pour 2022 : la BFC deviendra la première région en termes d’accueil de touristes chinois (hors Ile de France… Ouf !) ! Déjà, là, niveau « En marge », on est en plein dans le mille. Mais au cœur de la cité bisontine, plus discrètement,une poignée de passionnés bousculent des habitudes parfois un peu trop ancrées, stéréotypées… Savants un peu fous, personnages surprenants, ateliers décalés… Zoom sur un échantillon de bisontins ou adresses régionales un poil brindezingues.

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Philippe Lebru © utinam


Q

uatre portraits d’ateliers, de personnages

◄ Le poète du Temps

Aériennes et design, mêlant complexité technologique, modernité et héritage horloger, les œuvres du concepteur bisontin, Philippe Lebru, ont marqué le marché de leur empreinte. «Utinam»… La signature résonne désormais dans les esprits comtois et d’ailleurs. Elle est devenue cette marque d’horloges qui bouleversent les codes esthétiques de l’objet intemporel trois fois centenaire : notre comtoise, celle qui a rythmé le temps, pendant des générations, dans toutes les fermes de France. Et pourtant, son créateur a un rapport au temps un peu particulier, lui qui cherche quotidiennement à lui donner de l’élasticité, à ne pas figer les choses pour délier son esprit créatif. Ce type est un vrai génie. Un capitaine Haddock à la barbe généreuse et à l’indémodable marinière. Un personnage incontournable à Besançon, exportant dans le monde entier, ses horloges monumentales, son talent, ses créations qui défient les lois de l’apesanteur. Inventeur visionnaire et innovant, poète du temps et technicien qui réinvente l’art horloger, Philippe Lebru n’en a pas fini de nous étonner. Des idées, il en a plein le tiroir, prêtes à bousculer les habitudes et bouger les mœurs. utinam.fr

Pour vous défouler… Et si on marchait pieds nus dans les bois ?

Avoir les pieds bien sur terre, telle est l’expérience proposée par Gaïa Loisirs au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Jura. Une aventure nouvelle, sans chaussures, ni chaussettes pour être libre comme l’air et redécouvrir des sensations oubliées par nos temps modernes. Toucher du bout du pouce la flore environnante, sable, pierre, herbe et autres surprises tactiles et sensorielles explorées le long d’un sentier montagnard préservé. www.gaialoisirs.fr

© DR

Supersenor © Atelier Supersenor

▲ Un atelier dans la Friche

Direction La Friche Artistique de Besançon. L’ambiance y est particulière. Paysage désolé. Normal il s’agit des anciens sites de la Rhodiaceta. D’où le nom « Friche Artistique ». Bien vu. On tourne pour trouver une entrée digne de ce nom. Entre temps, on immortalise les œuvres de street art qui foisonnent tout autour. Dépaysement total. Enfin, on s’engage dans un dédale de couloirs un peu trashs, un poil décrépis, façon squat. Dix minutes plus tard, on pénètre dans l’antre bisontine de la micro-édition et de l’impression artisanale… L’énergie créatrice bouillonne, les individus interfèrent les uns avec les autres, véritable fourmilière de quinze personnes, formant un collectif de graphistes, illustrateurs, sérigraphes, organisateurs de projets culturels. On est tout de suite happé par l’ambiance qui y règne. L’Atelier Superseňor est né en 2009 et s’installe dans la foulée sur un plateau industriel de 200m2, implanté au cœur d’une usine à l’abandon. Ici, entre autres, on crée et imprime les posters des concerts organisés par le célèbre voisin, La Rodia. Des affiches sérigraphiées décalées, numérotées, hyper demandées. Mais pas que. Outre les nombreuses actions culturelles organisées dans les écoles ou associations, l’atelier, à la manière d’un Fab Lab, permet à quiconque, après une initiation sur les machines de sérigraphie, de faire ses propres impressions, sur place. Les équipes nous transmettent avec enthousiasme leur passion. On découvre, on fouine, on apprend… Et on en redemande ! www.ateliersupersenor.fr

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Destination Besançon

Georges Bidalot © DR

Un atelier dans la Zone ▼

Zone Art c’est une pépite au cœur du quartier Battant. Pour les Dijonnais, Battant c’est un peu le quartier « Saint-Jean » de Lyon. Une vieille ville à l’ambiance bohème où les artistes côtoient les musiciens, les touristes, les habitués. Au détour d’une petite rue en pente, cachée au fond d’une magnifique cour, se trouve une adresse épatante, surprenante, vivante. Un lieu alternatif ouvert trois jours par semaine, mêlant expositions et galerie d’art, boutique de créateurs, ateliers, fabriques de travail, salon de thé, bistrot circuit-court… Bref, un labyrinthe atypique, bourré de recoins surprenants où chaque mètre carré est la promesse d’une rencontre qui ne laissera pas indifférent. Ici, se sont installés potiers, céramistes, créateurs de mode, bijoutiers, vanniers, illustrateurs ou crocheteuses déterminées, également auteures des fameux attentats laineux bisontins. Bref, des artisans impliqués, ouverts, plutôt cools et prêts à s’entraider, à mettre la main à la pâte. A Zone Art on se sent bien, petit village d’irréductibles gaulois, où chacun raconte son métier, sa technique artisanale, ses inspirations, parfois autour d’un verre, souvent dans le cadre d’ateliers ou d’événements populaires organisés par le collectif (Zone Art plage, marché de Noël, marché de la création…). En marge Zone Art ? Assurément, car c’est une bouffée d’air joyeuse et sereine, sans relents de marketing, profit et mode éphémère. Zone Art, hôtel de Champagney, cour du 37 rue Battant à

Besançon - www.zone-art.org Attentat laineux © C. Dufay

◄ L’historien à la

combinaison de cuir

Personnage loufoque à la tête bien faite et bien pleine, Georges Bidalot est un historien passionné de Franche-Comté. A Besançon, tout le monde l’a vu au moins une fois dans les rues et s’est retourné sur son passage. Octogénaire au look de rocker, entièrement vêtu de cuir, piercings au nez et dégaine à la one again, ce mec a une longue histoire, un parcours atypique qui pose les fondations d’un personnage haut en couleurs. Ancien comptable reconverti en raconteur local au micro de France Bleu pendant 16 ans, il est également l’auteur de deux pièces de théâtre inédites en vers et de plusieurs livres dédiés à la région de son cœur. Il rédige également des articles pour des revues et pour l’Almanach comtois. Mais avant tout, Georges Bidalot, marginal dans l’âme, est mordu de cuir. Il dessine ses propres vêtements, conciliant originalité et utilisation pratique. Pour les fabriquer ? Deux adresses phares : Interpeau à Besançon et Serge Duval, bottier à Dijon. Le résultat est détonnant… Excentrique, oui et carrément en marge. georgesbidalot.free.fr

Pour vous défouler… Pratiquez la trottinette attelée

Descendants directs du loup, les huskys et chiens du Groenland de Sophie Tissot, musher professionnelle implantée dans les Montagnes du Jura, tirent désormais un surprenant attelage : la trottinette tout terrain de descente. La trottinette attelée est la nouvelle balade canine proposée par Sentiers Nordiques. L’évasion est absolue, les sensations sont grisantes, proches de la glisse mais rythmées par la puissance de deux chiens. L’exercice reste toutefois assez sportif, nécessitant attention et réactivité dans le pilotage. www.sentiers-nordiques.fr

© Thomas Bresson

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Destination Besançon

Quelques adresses

où dormir en Franche-Comté, pour un weekend en ''marge'' absolument pas forcé. Dormir comme Robinson ►

Roulotte, cabanon, tipi, igloo… Au parc résidentiel « Le Petit Robinson » de Champvert, le voyageur libre et curieux n’aura que l’embarras du choix. Au total 24 habitations atypiques donnent les clés pour jouer aux aventuriers. Simples mais confortables et baignées par la lumière du soleil, ces cabanes toutes vêtues de bois sont cachées dans une nature bucolique et abondante. lepetitrobinson.com

© DR

◄ Dormir dans un relais de chasse

Au cœur d’un environnement 100% champêtre, non loin des cascades du Hérisson, l’un des plus beaux gîtes du Jura vient de voir le jour : le Domaine du Lac de Chambly. Difficile d’imaginer, que ce joli chalet de mélèze digne des plus belles revues de décoration, était, il y a encore quelques mois à peine, une maison tristement banale servant de relais de chasse. ■ www.jura-tourism.com

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Dormir à la belle étoile ►

S’endormir à la belle étoile au sommet des arbres, bercé par le vent et le bruissement des feuilles, telle est l’expérience proposée par Pic et Perche à Arbois. Cette « nuit bivouac » un poil surréaliste, est une immersion totale dans le monde mystérieux de la nuit et de la forêt. Pic et Perche propose même des repas perchés, traditionnellement clôturés par une visite guidée à la cime de l’arbre pour les sportifs ou d’une sieste en hamac pour les plus fainéants, si le soleil est de la partie. www.picetperches.fr

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Pour vous défouler… Visitez une ancienne base de l’OTAN

© DR

▲ Dormir dans un centre d’art

Edgar Faure, Yvonne et Charles De Gaulle aimaient y venir en leur temps (non, pas ensemble !). A Mouthier-Haute-Pierre, petit village de charme au cœur de la mythique Vallée de la Loue, « Le Manoir » est en pleine renaissance. Autrefois hôtel de grand standing fréquenté par la belle société des années 30 aux 70's, la grande demeure de caractère est devenue un centre d’art et de villégiature, où l’effervescence artistique se mêle avec brio à la sérénité des lieux. www.manoir-mouthier.com 36

Il n’a jamais été ouvert au public et pourtant depuis 2016, le fort souterrain du Salbert, construit en pleine guerre froide par l’OTAN pour repérer les avions russes, est devenu le seul sous-terrain de l’Organisation qu’il est possible de visiter dans le Grand Est. Ce centre de détection portant le nom d’ouvrage « G » était pourvu de sept antennes radar palmier disposées sur le fort Lefebre, idéalement situé pour le panorama de choix qu’il offre sur la ville de Belfort, les Vosges et le Jura. 500 militaires vivaient dans ce complexe. Un lieu Secret Défense qui se visite avec lampe de poche, chaussures et vêtements adaptés. L’âme militaire qui s’en dégage n’a pas manqué d’attirer de nombreux amateurs d’Airsoft, activité depuis peu autorisée sur les lieux. www.fort-otan-belfort.com


+

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• 8, av Maréchal Foch, Dijon. 03 85 42 83 62 - Lundi 14h-18h30. Du mardi au vendredi 9h30-12h, 14h-18h30. Samedi 9h30-12h • 18, rue du Chapeau Rouge, Dijon. 03 85 42 83 52 - Lundi-vendredi 9h30-12h, 14h-19h. Samedi 9h30-12h, 14h-18h

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Belfort, Les occasions du lion ■ Dossier réalisé par : Martin Caye, avec le soutien de Carine Dufay et Emilie Chapuillot

Chez Marcel et Suzon © RP

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''Qui

n’est pas monté au Lion, n’a pas vu Belfort''. Alors on vient voir la bête, la tête chargée de clichés sur cette ville à l’image glacée, austère et industrielle. Et là, contre toute attente, on en prend plein la tête… et les yeux. Avec ses colombages, son grès rose des Vosges, les flonflons de ses accordéons sur la Place d’Armes, le charme baroque de son Grand Hôtel du Tonneau d’Or, ses puces mensuelles à l’énergie dévorante, son lac tiré d’une carte postale, ses incontournables eurockéennes, ses tableaux de Picasso, Braque, Léger et tant d’autres cachés au Musée d’art moderne-donation Maurice Jardot, Belfort bouillonne et éclabousse de sa culture. On se laisse emplir de sa douceur de vivre ambiante, sans s’user les semelles, car ici, tout est au cœur de la Veille Ville. A la croisée des territoires et des grands sommets de l’est, la belle a su en tirer son identité, unique, intemporelle. ■

Entendu au zinc d’un bistrot dijonnais :

- Sinon, tu es parti en vacances cet été ? - Ouais, à Belfort. - À Belf… non ? T’as tué quelqu’un ? T’es recherché par la mafia ? T’as été pris en photo lors de la manif nazie à Charlottesville ? - Ben… Non. - Meeeeec. BEL-FORT, quoi ! - C’était méga cool, j’t’assure. T’es parti où toi ? - Besançon.

B

elfort, c’est 2 h de route depuis Dijon. 1 h depuis Besançon. Et pourtant, on a l’impression que c’est à 1500 km de toute forme de civilisation. Il y a bien quelques-uns pour y aller en villégiature à l’occasion des Eurockéennes, mais globalement, le Dijonnais et le Bisontin ont au moins ça en commun : ils ne connaissent pas Belfort. Pourtant, les Belfortains sont des gens globalement cools. La ville est à moitié ouvrière (Alstom oblige) et à moitié bobo. Serait-on arrivé à l’équilibre parfait ? Tour non-exhaustif de ce que Bing Bang y a rencontré de mieux niveau resto, mais pas que.

La ville en 7 Belfortains de qualité ◄ Cédric Becker

Chez Marcel et Suzon – Bistrot pour vieux fréquenté par des jeunes - 6, Grande Rue - Facebook : Marcel et Suzon

Pour qu’on se sente définitivement chez Mamie, il ne manque que l’odeur de laque et Drucker en sourdine sur la télé. Et voilà que surgit au milieu de tout ça un solide gaillard tatoué jusqu’aux oreilles, casquette à l’envers qu’on aurait pas été surpris de croiser dans un pogo aux Eurockéennes. C’est un des patrons, Cédric. Il a ouvert « Marcel et Suzon » avec Caroline, sa compagne. Bières sympas, bouffe végétarienne/bio/locale de qualité (tartine chèvre/ noix/sirop d’érable ! Calice!) et rock alternatif en musique de fond. Ils n’ont qu’un défaut, ils sont fermés le dimanche.

Belfort, qui es-tu ?

50 000 habitants (200 000 le week-end des Eurockéennes) - 250 lions planqués dans la ville - Patrie du groupe Ange, de Jacques Santini et de Jean-Pierre Chevènement - Un sentiment assez mitigé envers Alstom.

Ludovic Maire © RP

▲ Ludovic Maire

Ludovic Maire, créateur de douceurs Pâtisserie de compèt’ - 22 bis Rue Dreyfus Schmid ludovicmaire.fr

« Vice Champion de France de Macaron 2011. Champion d’Europe de sucre artistique 2013... ». Ludovic Maire a presque un CV de boxeur catégorie « poids lourd ». On se dit qu’il va finir façon « grosse tête » avec boutique dans les beaux quartiers comme certains... Que Nenni. Monsieur Maire a renoncé au « MOF » (Meilleur ouvrier de France), parce qu’il ne voulait pas infliger ça à son équipe. Classe. Ce Belfortain d’origine la joue locale avec un « Croc du Lion » mi-biscuit mi-chocolat et des produits qui viennent du coin. Ça tombe bien, on avait pas du tout envie de le contrarier. 39


Belfort, Les occasions du lion

◄ Auguste

Bartholdi

Lion de Belfort – Scuplture monumentale badass Allée du Souvenir Français - ville-belfort.fr

Auguste Bartholdi (qui, selon la légende, était surnommé « Gugu »*) l’a joué assez patriotique pour son lion. La bête tourne de dos à l’Allemagne qui, déjà à l’époque, avait pris l’habitude d’envahir le coin. Gugu, qui n’est pas le plus manchot des sculpteurs (on lui doit la statue de la liberté, quand même. Eiffel n’ayant conçu que la structure interne de la statue), s’est fait piquer son lion par Paris et Montréal. Quand même. *C’est complètement faux, évidemment. Vous y avez cru ? Le lion de Belfort © RP

Georgette dit ''Geo" ►

Le pochon magique – Cantine veggie 18 Rue de Brasse - lepochonmagique.fr

Cela fait 12 ans que « Geo » travaille au pochon magique, cantine végétarienne old-school planquée à l’extérieur du centre-ville. Le resto, lui, existe depuis 1979. Au programme : cake, quiches, gratins, pizzas et consorts. Bio et local à chaque fois que c’est possible. Geo ne sert que le midi, et uniquement sur réservation « par té-lé-phoneuh ! ». On a pas osé lui demandé si on pouvait avoir une réduction sur groupon. Mais on reviendra volontiers aux beaux jours pour profiter du petit jardin de la cour arrière.

A vous de partir à la conquête de l’Est !

Blog alaconquetedelest.fr - Tourisme en FrancheComté, Alsace, Bourgogne et alentours Certes, il est difficile de faire mieux que BB en la matière*, mais ne passez pas à côté de l’excellent blog/guide tenu par Cécile et Lucie. Des lieux alternatifs aux restos façon gastronomique, pas mal de références sont passées au crible avec un accent sur les acteurs locaux. A suivre ! *Ah ! Modestie, quand tu nous tiens ! Georgette © RP The Fr3e Bastards © RP

◄ The Fr3e Bastards

Festival International des Musiques Universitaires (FIMU) fimu.com - Dans toute la ville

The Fr3e Bastards fait partie des nombreux groupes que l’on a pu croiser sur les scènes du FIMU. 3 gaillards qui ont envoyé un rock sec et velu plutôt salvateur pour le public trempé jusqu’aux os par la pluie. Le FIMU, c’est comme une fête de la musique (des kids plein le centre-ville, la moindre boutique qui se met à proposer de la bière, des militaires en patrouille…) mais sans les groupes pourris de reprise d’AC/DC. Il se déroule invariablement pendant le week-end de la Pentecôte et vous devriez déjà cocher ces dates sur votre agenda. 40


Didier Barthoulet et David Salvin ► La société – Bar tendance 20 Rue Pierre Dreyfus Schmidt

Didier et David, qui faisaient complètement autre chose, ont eu l’idée d’ouvrir ce jeune resto branché (oui, on sait, on ne dit plus « branché » depuis 2004) il y a 1 an. Envie perso d’un lieu à ambiance canapé. C’est réussi. Pour peu qu’on ait un peu les moyens, la carte éphémère propose une gastronomie complètement « worldwide » où les tagliatelles à la langoustine côtoient les bo-buns à la vietnamienne. On se dit qu’une adresse comme ça doit cartonner à New York. Mais à Belfort ?

Didier Barthoulet et David Salvin © RP

◄ Maxime Buquet

La clé du bastion – Escape Room geek & classe lacledubastion.com - 11 Rue des Bons Enfants

Maxime Buquet © RP

Plutôt rando que bistrot ?

Maxime est, avec sa compagne Victoria, ingénieur pour une grosse boîte américaine en France. Ils découvrent le principe d’Escape game à Budapest. « La mecque de l’Escape Room » selon Maxime. Et bam ! Ils se lancent dans l’aventure. Tout seuls. Elle s’occupe de la conception des énigmes, lui les réalise. Le principe ? 1H enfermé dans une des deux pièces avec un groupe de personnes. 1H pour résoudre l’énigme principale : retrouver les plans de la ville perdus par cet imbécile de Vauban ou mettre la main sur le discours de ce benêt de Bartholdi, perdu 5 min avant l’inauguration du Lion. Autant vous dire qu’on a la pression. Mais le cadre (Sous la tour 27, dans un tunnel, au sein même des fortifications de la ville) vaut détour. On sent Maxime et Victoria passionnés par ce qu’ils font, et on ne saurait trop vous conseiller d’aller faire un saut à la « Clé du Bastion » !

Si, comme nous, les signes colorés à l’orée des chemins balisés façon sioux ça ne vous dit pas grand-chose, mais si, comme nous, vous aimez aller vous retrouver en marchant dans les forêts locales, alors on a une solution : l’appli Randomobile. Certes, randonner avec son smartphone, c’est pas des plus sexy. Mais mieux vaut ça qu’une carte IGN illisible ou encore de se faire croquer par le dernier loup du coin. 5 boucles sont programmées dans cette application, soit 1000 km de sentiers en tout avec des dizaines de points d’intérêt. C’est gratuit et ça vous évitera de nous appeler à 23h en mode « je suis paumé. Tu viens me chercher en bagnole ? ».

À découvrir aussi ! • Le pot au feu, restaurant incontournable, • Le bar des moines, bar à bières • Le déjeuner sur l’herbe, resto sympa mais pas du tout sur l’herbe • Lulu de Cavagnac, cantine de qualité • Le V8 Diner, resto américano-belfortain • Au petit répit d’Isana, bar à siestes • Le Bar Atteint, bistrot sympa • etc.

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Cet automne,

Belfort fait fort. Expos / Marchés / Festival Les puces ont 50 berges ► Le premier dimanche du mois

Vieille bécane, jouets pour enfants en bois, assiettes gravées, montres à gousset, mobilier religieux, journaux du XIXe… Le premier dimanche de chaque mois, de mars à décembre, Belfort se mue en caverne d’Ali Baba… et ça fait 50 ans que ça dure (51 pour être parfaitement exact). Ce marché aux puces, - le plus grand de l’est de la France – voit débarquer des gens de France et de Navarre dans une excitation palpable jusque sur les trottoirs de la vieille ville. De bon matin, les pros déballent à la lumière des réverbères tandis que les premiers curieux déboulent et que les esthètes arpentent les rues à la recherche de la pièce remarquable. Pointez-vous vers 6h du mat si vous rechercher un trésor ou plus tard, juste pour le plaisir de flâner et de succomber devant une lampe des années 70. Brocante © RP

▼ La réalité augmentée

réveille la citadelle

Toute l’année, l’office de tourisme vous renseigne

Entrevues © DR

▲ Entrevues,

le festoche du jeune cinoche indépendant Du 25 novembre au 3 décembre

Depuis 86, Entrevues Belfort s’affirme comme le festival international du jeune cinéma indépendant et novateur. À travers sa compétition internationale et ses sections parallèles, le festival fait le lien entre les auteurs et dresse le tableau des innovations cinématographiques à l’œuvre hier et aujourd’hui dans le cinéma mondial. Personne ne le dit jamais, mais de nombreux premiers films de jeunes cinéastes, français et étrangers, aujourd’hui reconnus ont été sélectionnés à Belfort. Entre autres : Pedro Costa, les frères Safdie, Jafar Panahi, Miguel Gomes, Rabah Ameur-Zaimèche, Leos Carax, Kleber Mendonça Filho, Sergei Loznitsa, Kelly Reichardt, Serge Bozon, Claire Simon, Lars von Trier, Brillante Mendoza, Albert SerraTariq Teguia… Au menu de cette 32ème édition du Cronenberg, du Garrel, du De Palma, du Truffaut et du Chaplin (et ça c’est juste un avant-goût !) 42

Réalité augmentée, innovation numérique, immersion sur site, applis étonnantes : un peu partout en Bourgogne-FrancheComté, l’histoire, le patrimoine et le tourisme se réinventent. Cette nouvelle « empreinte digitale » se retrouve aussi à Belfort où un parcours découverte trilingue en réalité augmentée vient secouer la Citadelle, réputée imprenable… Le Grand Souterrain et le célèbre Lion de Bartholdi disent bye-bye aux traditionnels audio-guides : désormais, des tablettes tactiles transforment la visite en un voyage dans le temps et redonnent de la vigueur à l’histoire de la ville. Reconstitutions 3D d’éléments architecturaux disparus ou de machines de guerre, découvertes archéologiques, films, animations… Tout est fait pour mieux rendre compte du génie architectural de l’œuvre, tout en lui rendant son éclat originel. ■ à partir d'avril 2018

Citadelle - ©JEAN BECKER


Photos © Jean Becker, Alexandre Baehr, Etienne Kopp.

PUBLI CITÉ

Belfort,

dEstinAtion fAmiliAlE PAr ExcEllEncE !

Pour préparer un hiver qu’on souhaite ici le plus « givré » possible, vivez un avant-goût de Noël à Belfort avant d’aller découvrir le Ballon d’Alsace sous la neige. Idéalement placé entre les marchés célèbres de Strasbourg, Montbéliard et Colmar, Belfort fait le pari de vous retenir plus longtemps que vous l’auriez prévu.

le Mois Givré à Belfort

Grand air et grand blanc : du 9 décembre au 7 janvier, Belfort vit un mois Givré : la montagne descend en plein coeur de ville. Pour l’occasion, les musées de Belfort ouvrent en accès libre. la Place du marché des Vosges se transforme en pistes de luge éphémères dont une descente de snow-tubing qui promet fous rires et folles glissades. les accros de la glisse se régalent à la patinoire installée Place corbis. Place d’Armes, au cœur de la Vieille Ville, un espace dédié aux 2-7 ans propose de nombreuses activités (petit train, petite roue, manège des lutins, maison du Père noël, etc…) Entre les sapins constellés de neige, l’air embaume le chocolat chaud et la cannelle. les gourmands défilent devant la maison

maire (vice-champion de france des macarons) ou chez Klein (spécialiste mondial du sucre filé). À la nuit tombante, Belfort et la citadelle se parent de leurs habits de lumière. les illuminations invitent à une déambulation qui pourra se prolonger jusqu’à épuisement des forces.

rayonnez sur les marchés de Noël des environs

Belfort ne se contente pas de tutoyer le massif vosgien et la station du Ballon d’Alsace, la ville propose aux voyageurs de tous âges bonnes tables et bons gîtes. Profitez des offres de séjour mises en place par l’Office de Tourisme, qui vous permettront de découvrir les marchés environnants de colmar et montbéliard, à prix tout doux.

Pour en savoir plus : 03

le Ballon sous la neige

l’hiver, le Ballon d’Alsace se fait terre d’aventures pour toute la famille. 10 pistes de ski alpin, 40 km de pistes de ski de fond. le snowpark est le paradis des surfers et autres amateurs de nouvelles glisses. des pistes larges et bien sécurisées, des paysages somptueux à chaque détour : le Ballon se prête parfaitement aux promenades en traîneaux à chiens. laissez-vous griser par le vent, la neige et le halètement rythmé des magnifiques huskies. Pour les contemplatifs, d’autres plaisirs les attendent : luge avec les enfants, raquettes, marche d’orientation ou promenade nocturne… du haut des 1247 mètres du Ballon d’Alsace, vous aurez peut-être la chance, par temps clair, de pouvoir contempler les Alpes.

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Chassez les bons moments dans le territoire du lion sur

www.belfort-tourisme.com 43


Good

Morning ■ Le petit journal de Zoé Theurel & Olivier Mouchiquel

Vous avez déjà remarqué, comme les couleurs de la Bourgogne et de la Franche-Comté ressemblent en automne, lorsqu’il fait soleil, à celles de Central Park à New York ? Même le ciel, lorsqu’il est bleu, a le même éclat. Vous ne nous croyez pas ? Demandez donc au tout premier réfugié climatique Belge que nous avons rencontré à Dijon.

ElektriskGønner © Vincent Arbelet

▲ Un atelier dans le ciel

Philippe Spailier Drôles de dames © DR

▲ Philippe Spailier, comédien et

premier Belge réfugié climatique

« J’ai fui la Belgique parce qu’il y pleut vraiment beaucoup. A Dijon, les gens pensent qu’il fait mauvais mais ce n’est pas vrai, il fait beau. Je suis un missionnaire venu expliquer aux Français que leur pays est magnifique. Ils ne le savent pas. J’utilise la truculence belge, je suis un missionnaire réfugié climatique. On dit que les comédiens ont un sac à dos, le mien vient de mon métier d’avant, l’industrie, que j’aimais bien. Je m’occupais de l’export, j’allais en Angleterre, en Finlande, et un jour je me suis retrouvé à 4h de l’après midi à regarder la télé dans un hôtel en Allemagne et je me suis dit Mais qu’est ce que je fous là ?! Et voilà, j’ai changé de boulot. Ma conseillère emploi m’a dit Mais vous êtes con ou quoi ? Vous aviez un super job ! En fait j’avais une super paye. Maintenant, j’ai une super vie. » Avec Entrescènes et sa Compagnie Caméléons, Philippe Spailier lance les rendez-vous mensuels de l’humour, avec notamment du théâtre d’impro, pour faire découvrir aux Dijonnais les comédiens rencontrés en tournée, en festival. Des humoristes généreux, pas forcément connus mais avec un talent gros comme ça ! Tout le programme : www.cameleons.fr

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Gamin, Benjamin Løzninger jouait avec les Mac dans les grandes surfaces sans savoir qu’il passerait sa vie dessus. Photoshop finit par sortir en titubant de la préhistoire informatique et, un jour pas comme les autres après les Arts Déco, Benjamin incrusta dans une photo de Bretagne le dessin d’un pêcheur, pixel par pixel. C’était magique. Il partage aujourd’hui son temps entre Dijon et New York, installé à Brooklyn, graphic designer au sein de French BK, agence montée avec sa compagne Alisa Leonard. Leurs clients s’appellent Agnès B., Coca Cola, McDonald’s, Urgo Medical, Les Films de l’Avalée, Le Trabendo et l’Opéra de Paris… Contrairement aux idées reçues, Internet rapproche les gens et entretient les liens physiques, et « quand tu fais confiance à ton imprimeur, tu peux travailler du bout du monde, comme je l’ai fait avec ICO Dijon. » Toujours entre deux avions, Benjamin prend le meilleur des deux pays, la vie culturelle foisonnante de New York, une ville ouverte H24, l’ouverture d’esprit et la qualité de vie en France. « L’architecture et l’histoire font partie de nous. » Côté musique, après les années guitare soft folk de son groupe Løzninger, Benjamin a monté un gang électro hip-hop très cartoon, masqué façon les Rapetou dans Picsou, Elektrisk Gønner. Après un duo avec la chanteuse danoise Mø, Elektrisk Gønner revient cet automne avec la chanteuse new-yorkaise Skyler Cocco. Un premier morceau comme l’avant-garde d’un futur album… Où croiser Benjamin Løzninger à Dijon : au Comptoir des Colonies, place du Bareuzai, pour les thés, les cafés et la collection de rhums, et à NY au Devocion USA, 69 Grand St à Brooklyn. Du son : www.elektriskgonner.com, du graphe : www.frenchbk.com, des photos : www.stasolab.com


Catherine et Myriam © DR

▲ Pas de moteur, que de la sueur !

Ces 2 Chouettes Nanas, ce sont Catherine et Myriam, un duo de Dijonnaises choc bien sympa et plein de peps. Le soir en semaine, elles dansent le rock, et le weekend, elle s’entraînent dans les champs de colza pour le Raid Amazones Cambodge, une expédition sportive réservée aux femmes qui se court cette année du 1er au 11 décembre. Au programme : de la rando et de la course d’orientation, du VTT, du tir à l’arc, du canoë kayak et de l’escalade… allez les filles ! Pour suivre leurs exploits, les encourager et les sponsoriser : Fb : 2 Chouettes Nanas - www.raidamazones.com

© DR

▲ Jean Parrain,

les magasins qui vont bien

Aqua City © DR

▲ Plouf plouf !

Des lignes, Anthony Cornillat en a tracées. A haut niveau à Poitiers, nageant le papillon comme un dauphin. Et puis la blessure à l’épaule. Venu se consoler en Bourgogne, il y réalise un rêve, monter son centre de bien-être et de sport aquatique. Aqua-City ouvre à Talant tranquillement, sans faire de vagues, comme une petite famille. Avec Momo, son ami entraineur, Anthony met tout le monde au sport. La doyenne du club a 85 ans, la plus jeune 9 ans et crawle avec sa maman. Il vaut mieux pédaler dans la flotte que dans la semoule : l’eau, ça draine. Avec les sports aquatiques, on ne se tape pas deux jours de courbatures. « Ca muscle et renforce tes articulations sans t’abîmer. » On vient même à Aqua-City après une opération du dos pour remettre la machine en marche. Epaulé par sa compagne et sa mère, Anthony organise plein de choses. Le dimanche, c’est challenge dans la piscine ou petit déj à la bonne franquette. « Les soirées où chacun amène un petit truc à manger, les sorties trails, on ne fait pas payer. C’est pour faire plaisir aux gens. » Et le super plus : le hammam et le sauna pour les adhérents. Aqua-City - 8 rue de Nachey - 21 240 Talant 03 80 65 50 34 - www.aqua-city.fr - contact@aqua-city.fr

Il y a toujours du monde chez Jean Parrain. On y vient pour trouver des chemisiers, des pulls, des maillots de bain, des manteaux, des chaussures, des sacs et des ceintures, des habits pour enfants pas chers… Après tout, dans les supermarchés, les fringues sont moches, alors autant se faire plaisir et dénicher une pièce vintage ou d’occase que personne n’aura. On vient aussi pour simplement parler du temps qui passe. Pas de musique dans la boutique, le taulier vous tapera la causette. On plaisante, et on finit par s’asseoir sur une chaise pour parler du Dijon d’antan qu’il connaît comme sa poche. Digne héritier de l’esprit père Weill, ce soldeur-brocanteur fréquenté par le tout-Dijon d’alors, Jean Parrain se souvient encore des pénuries de Rubik’s Cube et de la rumeur qui courait à l’époque chez les mômes : le Père Weill en avait à 10 francs. En moins d’une heure, on a croisé un jeune paysagiste branché, un monsieur en costume échappé d’une boutique londonienne, des mamies respectables, des étudiantes en art, un gars en jeans qui venait emprunter un stylo et qui s’est assis pour discuter avec une petite dame dont le papa, Roland, était un chiffonnier normand. Ouvert depuis mai 2016, Jean Parrain rachète au kilo les vêtements lavés, repassés, de deux associations fournisseuses exclusives, La pièce solidaire qui aide les familles d’enfants hospitalisés en longue durée, et La guerre des boutons qui soutient des projets de dépollution des océans. On peut même ramener ses habits, qui seront valorisés auprès des assos. Comme dit la fille à Roland : L’obsolence est une honte, les objets doivent vivre. ■ Les magasins Jean Parrain - 6 rue du Temple, Dijon - Mardi, mercredi, samedi : 10h-12h, 14h-19h - Jeudi, vendredi : 10h-19h - Fb : Les Magasins Jean Parrain www.lesmagasinsjeanparrain.fr

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Info ? Un faux ?

Fake… you ! Le vrai du faux, suite à la page 58

F

■ par Gérard superstar Bouchu

ake news… la grande tendance du moment. Dorex fabrique des fausses pubs, les communiquants de tous bords nous balancent de fausses infos. Du coup, on a eu envie de vous en glisser quelques-unes, en vous laissant décider vous-mêmes de la véracité du propos. Prononcez à voix haute, vous verrez, on ne fait pas la différence : Info ? Un faux ? On ne va pas vous mentir, on est les premiers à se faire avoir, quand la com est bien faite. On a essayé quand même de vous offrir quelques vraies news au milieu de nos délires habituels, rendez-vous en décembre, dans le BB73, pour vérifier, si vous avez des doutes... Ou jetez un oeil aux pages suivantes, si vous êtes pressés !

Ouverture du Martin Pêcheur, place de la Libération

On aura attendu des années pour voir enfin une poissonnerie rouvrir à Dijon, à l’image de celles qui font le bonheur de millions de citadins à travers le monde, avec d’un côté une vente à emporter, de l’autre des mange-debout et des tables pour déguster sur place fruits de mer ou recettes marines. À la place de l’auto-école, incongrue sur cette place de la Libération aujourd’hui piétonne, on devrait © DR voir prochainement s’installer une poissonnerie-restaurant « Au Martin-Pêcheur », hommage à un drôle d’oiseau n’ayant rien à voir avec certain député familier de la place, précisons-le tout de suite

◄ Frachot cuisinier de l’Élysée

William Frachot © RP

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William Frachot, le petit prince de la restauration dijonnaise, serat-il le futur chef de l’Elysée ? Sans pour autant délaisser le Chapeau Rouge, et faute d’une troisième étoile qui se fait attendre, le prince William pourrait bien se mettre en marche pour le palais de l’Elysée. Un palais où il a été reçu le mois dernier par Brigitte et Emmanuel Macron, en tête à tête avec une centaine d’autres grands chefs, pour parler cuisine électorale allégée et recettes du succès.

La gare de Dijon © Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy

▲ Dijon horizon 2020 : le futur quartier de la gare !

Pendant une semaine, les étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy ont planché sur l’avenir de Dijon. Leur vision du quartier de la gare et de son extension jusqu’à ce qui sera demain la Cité de la Gastronomie mérite un coup de chapeau. Dijon fut trop longtemps aux mains d’architectes connus pour leur étiquette politique, a reconnu le maire de la ville, avant de découvrir ces dessins, s’appuyant sur une étude historique, sociologique du quartier, pour déboucher sur une utopie réaliste. Pour faire oublier la fracture gare-jardin de l’Arquebuse, il ne suffit plus de jeter une passerelle au dessus du boulevard, il faut supprimer le trafic routier pour les uns, voire l’enterrer pour d’autres, aménager une galerie marchande, apporter de la lumière, végétaliser, créer des escaliers par gradins pour accéder au jardin, des buvettes… Le plus étonnant de tous restant la coque en verre gigantesque permettant aux voyageurs arrivant par le TGV de rejoindre la ville d’une part et la future Cité de l’autre, en traversant un jardin et un quartier qu’il faudrait raser en partie. Si vous deviez voter pour un de ces projets, à la place du maire, pour accompagner l’ouverture de la Cité en 2019, lequel choisiriez-vous ?


Trattoria di Angelo : retour aux sources pour le plus jeune étoilé de France ►

Angelo Ferrigno s’est fait remarquer en 2016 en décrochant le titre envié de plus jeune étoilé de France. Une étoile qui s’était posée à la surprise générale sur la tête plutôt bien faite de ce garçon de 23 ans, formé par Thomas Collomb aux Cariatides. On se rappelle comme le bouillant Thomas, parti rouvrir La Rôtisserie du Chambertin, avait laissé seul au piano son élève, et comment celui-ci avait poursuivi dans la voie ouverte par Michelin. Deux ans après, changement de cap, changement de vie : tandis qu’une autre élève de Thomas s’installe aux cuisines des Cariatides, Angelo rend son tablier pour se lancer dans une restauration à taille humaine, moins contraignante. Il a demandé au propriétaire immobilier le plus gourmand de Dijon, Philippe Bernard, de lui dénicher un petit nid dans une de ses maisons. Ce dernier pourrait dès lors s’associer à Angelo pour ouvrir une trattoria haut de gamme, où il pourrait s’amuser à faire le service de temps à autres. Affaire à suivre. David Zuddas © Dorex

Angelo Ferrigno © T. Hazebrouck Focale Info

◄ Premier bar-salon de tatoueur avec DZ

La place de la Lib n’en finit pas de rajeunir. À deux pas des « Enfants du Rock », bar gardé par un Hulk gentil (ici, c’est la patron qu’il vaut mieux ne pas énerver !), bientôt un bar pour tatoués gastronomes à la place du Chanoine. C’est à David Zuddas que le concepteur du projet a pensé immédiatement depuis qu’une photo du chef posant nu dans une baignoire était passée dans ce magazine. Photo réalisée par Dorex, adepte du maître qui a pris cet été des cours de cuisine pour ouvrir ce nouveau repaire dont on connaît déjà la devise : « Tout ce qui est tatoué est à moé ». © DR

Une boutique à frites, place du théâtre, m’enfin ! ►

Un Martin pouvant toujours en cacher une autre, c’est à Christine Martin, adjointe à la culture, qu’on devrait l’installation prochaine place du théâtre non pas d’un food truck à l’américaine, car elle a toujours été contre, mais d’un « vrai Fritkot comme en Belgique ; on dit aussi Fritüre ou friterie ! » ce qui devrait faire le bonheur des noctambules et ne gênerait en rien les voisins. Promis, ce seraient « des vraies frites noyées sous des tonnes de sauce andalouse et des fricadelles ». Quel rapport avec la culture ? C’est inscrit au patrimoine mondial et reconnu comme «chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel» de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

◄ Le meilleur boulanger de France dans un polar sur la 3 ?

Patrick Fremont en chair et en os © RP

Un épisode de Capitaine Marleau tourné en Bourgogne fin 2018 ? On en rêve,maintenant que cette série géniale sur FR3 a battu des records d’audience. Comme un épisode prochain est censé se passer dans le monde de la boulangerie, notre « Coluche local » l’attend de pied ferme. Depuis qu’il a remporté au niveau régional (il n’est pas allé en finale) le concours lancé par TF1 à l’heure où les ménagères sont devant leur télévision, Patrick Frémont a gagné ce nouveau surnom, donné par les animateurs de l’émission. Son accent a fait fureur à la télé, tout comme sa faconde et ce que certains ont pris pour des pets de nonne alors que c’étaient des pets de donuts ! Et les femmes qui défilent devant la boulangerie, en espérant qu’il leur prouve son doigté désormais légendaire, peuvent être rassurées : sa mère n’est pas là à demeure. 47


Thierry Caens © DR Macarons © Gillotte

Info ? Un faux ?

Fake… you !

Une fête de la bière place de la Lib, en octobre prochain ▲

Un immense Barnum, comme à Munich, c’est le dernier des projets sortis de la tête de Jean-Bernard Jacques, un des plus bouillants restaurateurs dijonnais, designer à ses heures perdues (il dort peu). Après avoir dessiné les chalets qui devraient donner à la place de la Libération, en décembre, un véritable air de fête,`il a pensé offrir aux Dijonnais, devenus en un an des buveurs de bière encore plus que de vin, une fête bavaroise trois jours durant, en octobre 2018. Le recrutement des serveurs et serveuses a déjà commencé, quant à l’orchestre, il serait dirigé par le plus international des musiciens dijonnais, Thierry Caens lui-même, qui a toujours gardé le costume bavarois réalisé pour un projet théâtral avec Pitoiset. Laurent Peaugeot © T. Hazebrouck Focale Info

▲ Les meilleurs macarons de France à Dijon ?

Depuis qu’un couple nous a demandé un jour où on pouvait trouver les meilleurs « Macron » de la ville, on a demandé aux visiteurs étrangers de nous donner leur avis sur la question. Une fois de plus, on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts. Mais c’est Pascal Dupuy, le chef pâtissier français installé depuis plus de vingt ans en Norvège, rencontré à Oslo en septembre, qui a départagé tout le monde : « Vous avez Gillotte à Dijon, c’est le meilleur ! » Quand je lui ai dit qu’on avait maintenant dix pâtissiers-chocolatiers haut de gamme à Dijon, il m’a parlé ensuite de Franck Pourrier, qui avait débuté chez lui, à Oslo. Le monde du sucré-salé est tout petit !

◄ Le chef Laurent Peugeot s’installe en Savoie cet hiver

Ce n’est pas en Asie qu’on pourra retrouver Laurent Peugeot, comme nous l’a confié un proche, mais aux Saisies, en Savoie. Une erreur qui peut se comprendre, phonétiquement parlant. C’est le patrimoine gourmand du Beaufortain qui sera cette fois le terrain d’études d’un des plus bouillants chefs bourguignons de ces dernières décennies. En partenariat avec la nouvelle Table des Armaillis, création très attendue de cette table d’hôtes de haute volée, avec boutique et bar à vins dans la continuité. Ouverture mi-décembre. Plus d’infos sur le site www.villagelesarmaillis.fr

Le maire de Dijon confie sa com à l’équipe de Bing Bang ►

Finies les revues municipales montrant les éternels rangs d’oignons aux inaugurations, les portraits de conseillers en costume ou en tailleur cul coincé, les villes passent à la com détournée. Nos cousins flamands se sont exercés depuis longtemps, les édiles se lâchent, les photos pleine page sont belles, les commentaires décalés. Dans la cité des Ducs, on ne pouvait pas rester à la traîne. À partir du 1er avril, c’est un nouveau mag municipal que nous vous offrirons, où seuls les adjoints et chefs de service méritants auront la parole, s’ils troquent la langue de bois pour l’humour. L’opposition aussi, car les lettres de plainte, les pleurs et grincements de dents sans propositions constructives, drôles, pertinentes seront systématiquement rejetées. ■ 48

François Rebsamen © Dorex

>> suite p 58


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à boire manger La cuisine des brasseries,

ça Trump énormément ! C’est quoi encore, cette photo ?

Bye-Bye peanuts, adieu pistaches toutes sèches ou biscuits à chien. Avec JB et Violaine, l’apéro dinatoire reprend des couleurs et les vernissages laissent les vulgaires pique-assiette à la porte. Réfléchir, écrire une histoire culinaire, dessiner, croquer, gribouiller avant de mâcher. Mettre du sens dans chaque petite bouchée, imaginer le contenant qui fera délirer le contenu, se jouer des codes, provoquer, déconner, casser les codes et la croûte mais toujours avec bon goût. Facebook : BYE BYE PEANUTS

© DR

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"Ils voient

des brasseries partout". Un titre de film, pour rendre hommage à la transformation de l’Alhambra. Mais c’est tout Dijon qui nous fait un drôle de cinéma. Dix brasseries en dix-huit mois, fallait le faire. Des petites, des grandes, certaines historiques, d’autres dont on ne parlera pas, pour ne pas faire de peine. Ou alors, dans quelques mois, quand l’hiver ramènera les odeurs d’escargots, de choucroutes, de jarrets ou la vue de vrais plateaux de fruits de mer apportés par des serveuses au verbe haut. Enfin, espérons-le… « Une brasserie à la dijonnaise, ça n’a pas de sens », nous a glissé l’oncle Yoda, un vieux sage qu’on consulte dans les moments de doutes existentiels : « il y a les brasseries à la parisienne, les brasseries à la lyonnaise, les brasseries à la munichoise, mais à Dijon, on a toujours brassé que de l’air… » Stop. Quel vieux ronchon ! On a failli planter là notre Yoda, qui bavait devant ses souvenirs de choucroute garnie et de bières de Noël, de petits salés aux lentilles avalés entre un œuf mimosas et un paris-brest, de pâté en croûte servi dans la capitale des Gaules juste pour amuser les papilles, avant la quenelle de brochet sauce Nantua ou l’andouillette à la lyonnaise… « Qu’est ce qu’on a fait au bon Kir, au moins bon Gaston-Gérard et à tous ceux qui ont cru à la gastronomie dijonnaise pour être privés d’une vraie brasserie ! », qu’il grommelait, Yoda, en s’enfilant un blanc cassis bien dosé : « à Dijon, on a des grands chefs, et même des petits qui valent les grands, on a des beaux bars à vin et des caves à manger qui tiennent la route. La seule vraie brasserie, avec des serveurs en grande tenue, mes petiots, c’est un grill, le Central. Vers la gare, autrefois, il y en avait, maintenant ce sont les Chinois qui brassent de l’argent… »

Brasseries d’hier et d’aujourd’hui ! Yoda a dressé la liste des brasseries et des serveuses qu’il avait connues intimement. Des bistrots, des restos, pour la moitié d’entre elles, on lui a répondu, tu yoyotes, Yoda. Il a encore pleuré sur la disparition de Billoux. Sa brasserie du marché, mais pas son resto chic, il lui en veut, au bon Jean-Pierre, de n’avoir pas réalisé son rêve : transformer le Pré-aux-Clers en brasserie à l’ancienne, où l’on viendrait déguster son pâté-en-croûte, le seul digne de ce nom qu’on ait jamais goûté, ou son poulet de Bresse-purée maison. Il n’était pas vieux, Billoux, il avait le même âge que Yoda ou le grand chef Blanc de Vonnas, qui signe aujourd’hui la carte du Le Pré-aux-Clercs by Georges. Toujours l’établissement phare de la place de la Lib puisqu’il est

rouge et Blanc, a-t-il ironisé. Brasserie chic, resto jouant dans la cour des grands, avec une cave superbe. On en parle plus loin. Pour lui changer les idées, on a entraîné Yoda au Temps des Ducs, la plus vieille brasserie de la place, qui s’est pris un coup de jeune en jouant la folie médiévale côté déco et la sagesse côté prix. Dans les assiettes, cuisine d’aujourd’hui et d’hier, avec à la carte des plats anciens comme la tourte bourguignonne, aux côtés de burgers goûteux et savoureux. On a laissé Yoda profiter des derniers rayons de soleil, et on est parti faire la tournée des brasseries, celles du moins qui portent ce nom. Après avoir testé ici « un burger charolais », là un « fish and chips maison, on a vu la plus jeune de l’équipe s’énerver alors qu’on comptait lui faire plaisir avec des plats de son époque.

Une brasserie qui fait fureur… On est allé de place en place, de Darcy à la République en passant par le Grand Théâtre, on a eu de bonnes surprises quand même, rassurez-vous. Pour l’ambiance, l’authenticité bien travaillée, « La Bourgogne » continue de tenir son rôle d’avant-poste du Dijon historique. Et de l’autre côté de la place de la Rép, dans l’ancien cinéma porno cher à l’oncle Yoda, « Au Bureau » nous a semblé le plus à même de recréer une vraie ambiance brasserie, et pas seulement les jours de matchs. La serveuse, qui nous voyait inconsolables devant l’absence de choucroute, nous a montré la carte des Flammeküche, car pour elle, tout ça, c’était du lard et du cochon. En nous entendant pleurer après nos saucisses, en sortant, quelqu’un nous a conseillé les « hot-dogs » sur la place, ce qui a fait japper ma chienne, qui n’aime pas qu’on plaisante avec la nourriture. Heureusement, la fille qui fait plus intelligente que son âge, dans l’équipe, nous a tiré du désespoir en nous montrant un catalogue culinaire réalisé par JB et Violaine, qui ne travaillent pas pour l’argent mais pour « Peanuts ». Un regard décalé sur la bouffe, la petite plus que sur la grande, qui nous ramenait aux jeunes chefs dijonnais chez qui on mange pour le même prix que chez certains rois du surgelé. On a éclaté de rire en voyant le clown président traité ainsi. Vous ne l’aviez pas reconnu ? Regardez-bien la moumoute sur la saucisse, il ne manque que la moutarde de Dijon, vantée par son prédécesseur à la Maison Blanche. Qui osera créer la première choucroute à la Trump ? Puisque les propriétaires de brasseries veulent revisiter la cuisine traditionnelle, qu’ils nous fassent marrer, au moins. On va demander ça au propriétaire des Ducs, pour Noël, rien ne lui fait peur. Avec des huîtres des petites saucisses, ça devrait faire fureur. Même si on ne devrait jamais employer ce nom quand on parle de brasserie.■ GB

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à boire, à manger

Les brasseries dijonnaises nous font leur

cinéma ! ■ par Gérard Bouchu

Nos meilleurs souvenirs de brasseries dijonnaises ? La Brasserie du Théâtre, Les Ducs, La Taverne de Maître Kanter, La Concorde, La Grande Taverne… À la grande époque du moins, avant que le mot ne fasse peur. Les grills, les pizzerias, les bars à vin sont venus ensuite, fidélisant le midi comme le soir des habitués qui allaient attendre un quart de siècle avant de retomber dans la « folie brasserie », au début des années 2010. La Grande Taverne était autrefois une grande salle de cinéma et une grande brasserie. Était… Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui essaient d’oublier, en sortant de la gare, ce mur d’angle aveugle qui donne aux voyageurs une image peu reluisante de la ville. Un autre cinéma de quartier, qui avait fini comme tant d’autres en projetant des films pornos, fut longtemps la honte du quartier République. 37 ans après sa « dernière séance », il revit, grâce à la persévérance de Richard Texeira, qui a conservé son balcon à l’italienne et ramené la vie en créant ici un des derniers maillons (fort celui-là) de la chaîne Au Bureau. On se méfiait, on a eu tort. Le décor à l’anglo-saxonne se noie dans une atmosphère de brasserie bien reconstituée, avec ballet de serveuses souriantes. Mais ça ne veut pas dire que les mecs font la gueule, attention ! Et la carte, plutôt longue, correspond à l’attente, qui est courte. Beau choix de bières.

Dis, papy, pourquoi les cinémas deviennent-ils des brasseries ? Pourquoi les cinémas deviennent-ils des brasseries ? Avant, les deux allaient bien ensemble, se cotoyant sur les boulevards, la choucroute étant conseillée après la vision d’un film d’action américain et les huîtres après celle d’un film d’auteur français. On buvait des bières maison (dans une brasserie, logique !) ou des vins piochés dans des terroirs méconnus. Demain, c’est la cité de la gastronomie qui nous fera son cinéma. Signe des temps, on nous promet des salles de cinoche à côté des restos, on ne va pas chinoiser. Personne ne parle de brasserie, le terme ne semblant pas coller à celui de restauration. Mais on a bien qualifié de brasserie le bistrot du musée des Beaux-Arts, l’autre grand projet de la ville, qui a tout d’un bistrot chic, et rien d’une brasserie. Comme d’autres établissements que vous retrouverez au fil de vos balades en ville portant ce nom. 52

Au Bureau

© RP

Le box-office du moment Puisqu’on est parti de l’ancien Alhambra, et pour rester dans le monde du cinéma, qui serait au box office aujourd’hui ? Autour de la République, La Bourgogne continue de tourner rond, avec son décor à l’ancienne, son équipe de choc, ses gueules d’atmosphère (il y a un menu Arletty), sa marquise au dessus de la terrasse. Plus loin, en direction de l’Auditorium, Le Rameau a remplacé la brasserie Clemenceau. Normal, puisque la statue du compositeur est venue se poser devant le Conservatoire. Une adresse animée le midi, qui rassemble les gens de robe et de culture, et ceux qui sont en jeans et se foutent de la culture, autour de plats vite (et bien) envoyés. Plus loin encore, Les Congrès, une brasserie bien placée face au Palais du même nom, sereine et chic, avec de vrais plats de brasserie à la parisienne. La reprise par un ancien de la maison augure bien d’un changement dans la continuité, ceci dit pour vous rassurer avant l’ouverture de la Foire. Quatre brasseries dans le vent de l’histoire, chacune à sa façon, qui vont devoir lutter avec six autres, autour du théâtre et de la place de la Libération, allant du cheep au chic, du bio au moins bio, afin de s’adapter à une clientèle plus mouvante.


Le Rameau

La Bourgogne

© RP

Le Trinidad

© RP © RP

Les Congrès

Pour qui préfère le théâtre au cinéma

© RP

La Brasserie des Loges

© RP

Autour du théâtre, la brasserie du même nom est devenue, il y a cinq ans, quand Thibaut et son frère en ont fait un des phares de la nuit dijonnaise… Le Trinidad. Un lieu festif qui fait dans le zen ou le mojito selon l’heure, le burger végétarien ou la pasta à la carbonara, et qui va aborder un nouveau tournant cet hiver, en montant d’un cran et d’un étage, pour un bar de nuit aménagé de façon à ne pas gêner le voisinage (!). La Comédie à côté partage une des terrasses les plus animées de Dijon, de jour comme de nuit. Et un coin de place sympa sur lequel on n’aurait pas parié il y a dix ans. Il faudra attendre pour savoir ce que la nouvelle équipe de la Brasserie des Loges, en face, a dans le ventre et à la carte. Ou encore celle du BHV (repris cet automne par des anciens de la Comédie) place de la Lib. Oui, faut suivre, mais on reviendra plus tard sur tous ces changements. Là plus qu’ailleurs, il faut suivre la fameuse devise dijonnaise : « donner du temps au temps ». 53


à boire, à manger

Les brasseries dijonnaises nous font leur

cinéma ! Le Pré-aux-Clers

Le bonheur de nouveau dans le Pré ? L’enseigne aura connu un destin étonnant et ce Pré-aux-Clercs, vers lequel on a trotté bien des fois, a trouvé une nouvelle vie, et des couleurs qu’on n’aurait jamais imaginées auparavant. Billoux a laissé la place à Blanc, qui a mis son nom et préparé la carte. Mais c’est à Jean-Paul Madaleno, sommelier ayant de la bouteille et surtout entrepreneur entreprenant, qu’on doit cette reprise d’une des plus vieilles institutions de la place. Le décor est celui d’une brasserie chic, où l’on peut se contenter de prendre un burger au bœuf de l’Aubrac avec un verre de pinot en regardant à côté un couple s’offrir une volaille de Bresse à la crème avec un vin d’une belle couleur pourpre. Allez jeter un œil à la cave de jour pour rêver un peu, à la carte pour retrouver des photos du Dijon d’hier, et à l’étage pour la vue. En hiver, il y aura un ban d’huîtres au dehors, et des plats de saison.

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Jean-Paul Madaleno le Pré-aux-Clercs © DR


PUBLI CITÉ

LA FACE CACHÉE

DU TRINIDAD The Place to be, qui n’a quasiment pas désempli depuis sa réouverture, il y a cinq ans. L’ancienne brasserie du théâtre est devenue un lieu « show » en toutes saisons, où l’on vient prendre le soleil en journée, quand il est de la partie, l’apéro quand l’heure tourne et qu’il est temps de passer aux choses sérieuses : l’assiette, ici, on ne se contente pas de la regarder.

Certains ont bien dû, au fil du temps, et au bout de trois ou quatre mojitos, s’égarer comme nous dans les couloirs à la recherche des cuisines. Non pas pour se plaindre, car les assiettes qui arrivent sur les tables repartent à vide. Heureusement, d’ailleurs, les pauvres inconscients ne seraient jamais revenus vivants. Kaveh veille au grain, il est du genre costaud, et son humour à froid est aussi connu que ses tatouages. Quant aux serveuses, elles sont tellement sympa qu’on ne va pas les ennuyer avec des questions existentielles, surtout aux heures de pointe. À qui s’adresser pour percer le mystère d’une cuisine fraîcheur qui suit les saisons autant que les modes, les goûts de la clientèle et les produits du marché ? Ce qui pourrait surprendre de la part d’une des plus grosses brasseries de la ville, qui a connu une croissance impressionnante en peu de temps, sans relâcher les efforts côté accueil, les prix et la qualité, côté cuisine.

Appelez-moi le chef ! Thibaut, le frère de Kaveh, qui veille sur la destinée du lieu, nous a conduit dans l’antre du lion, plus abordable une fois l’heure du repas écoulée. Sylvain Decorte est un vrai pro, organisé et précis, il joue les bourrus pour avoir la paix et pouvoir envoyer, avec une belle régularité, burgers savoureux, pasta ou pizza débordant de générosité, salades et plats de saison qui jouent la carte locavore comme s’il n’y avait rien de plus naturel. Rien à rédire non plus sur viande tendre à souhait servie avec des patates grillées, ni sur les desserts. Alors, pourquoi venir le déranger ? Sylvain rigole, et préfère nous donner rendez-vous pour la carte d’hiver. On ira visiter les anciennes cuisines des chanoines, dans les sous-sols, à redécouvrir une fois que le bar aura été transformé. Car on n’a pas fini d’entendre parler du Trinidad.

BRASSERIE LE TRINIDAD

Photos © Thomas Hazebrouck. FocaleInfo

Bar – Restaurant – Terrasse 1 bis place du Théâtre à Dijon Pour réserver ou dire juste bonjour : 07 86 53 47 72 Service sourire garanti 7 jours sur 7, dedans et dehors. Plats maison à déguster de 12h à 14h30 et de 19h à 22h. Brunch à 17 € qui cartonne tous les dimanches de 12 h à 15 h. Bar ouvert tous les jours 10h-2h.

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à boire, à manger

Les brasseries

Les Congrès © RP

dijonnaises nous font leur

cinéma ! Tragédie, nostalgie… Alors, où trouver une vraie ambiance brasserie à Dijon, aujourd’hui ? Regardez les noms qu’on a tiré du chapeau (dans l’intro !). L’ancienne et regrettée Concorde est dans l’attente d’une nouvelle vie, après une fermeture cet hiver de l’Édito, sa nième métamorphose depuis un demi-siècle, pour des travaux que tout le monde va guetter avec curiosité. La taverne de Maître Kanter ? C’est aujourd’hui une halte pour amateurs de potences. Jean-Paul Madaleno avait pensé à elle, avant de s’intéresser au projet un peu fou envisagé dans l’ancien hôtel de police devenu CCAS, entre la rue du Bourg et les halles. Un des gros flops du moment, avec la Poste, ce qui n’est pas bon pour le quartier. Même s’il possède ce qui ressemble le plus à une brasserie à l’ancienne, dans l’esprit des vieux habitués : Le Central.

Trilogie des Ducs Quant à la Brasserie des Ducs, elle est désormais aux mains d’un chevalier d’industrie qui ne manque pas d’idées, depuis un an, pour redonner vie à une place de la Libération coincée entre son image royale caduque et son désir de renouveau. Après le Temps des Ducs, cet hiver, Jean-Bernard Jacques a ouvert cet été Les Enfants du Rock, par nostalgie des années 80, et La Diva, cet automne, par nostalgie de la pasta qu’il n’a pas vraiment le temps d’aller manger en Italie. Cet homme pressé venu du grand Est (Nancy) a été élevé dans le respect des bonnes choses, il s’amuse avec la déco, pas avec l’assiette, épuisant ses cuisiniers comme ses serveurs. La trilogie des Ducs s’arrête pour permettre à tous de souffler, mais il ne faudrait pas qu’un de ses voisins ne décide de vendre. Comme il n’a pas envie d’avoir un resto chinois à côté des siens (ce qui aurait pu arriver cet automne), il nous offrira peut-être cette Poissonnerie dont on rêve pour Dijon. Une brasserie marine, pour adoucir le côté minéral de la place, certains vont en faire des cauchemars. À moins qu’il ne crée cette micro-brasserie dont il nous parle, depuis un an. Il est capable de faire pousser du houblon dans la cour, si si, vous verrez. ■ GB 56

Les Ducs

Carnet d’adresses Au Bureau

2, place de la République. Tél : 03-45-49-38-28. Tlj 11h-minuit (jusqu’à 2h en fin de semaine). Carte 13-21 €.

La Bourgogne

20, place de la République Tél. : 03 80 74 12 08. Fermé dimanche et lundi – Le midi, formules 15-18,50 € Menus 28-37 € env. Carte 35-40 €

Le Rameau

12, bd Georges Clemenceau. Tlj sf dim, jusqu’à 22h. Menu 15,90 €.

Les Congrès

18, avenue Raymond Poincaré. Tél : 03-80-72-17-22. Tls sf dim soir. restaurant-lescongres-dijon.com Menus 28-48 €.

La Comédie

3, place du Théâtre, à Dijon. Tél : 03-80-67-11-62. Tous les jours 7h-2h.

Trinidad

1 bis place du Théâtre Tél : 07-86-53-47-72 Ouvert tous les jours, dedans et dehors. Plats, pizzas, burgers 10-14 € env.

Le Pré-Aux-Clercs By Blanc 13, pl. de la Libération. Tél :03-80-38-05-05. Tlj. Formules 18-21 € le midi en sem, 25 € le soir et le w-e

Le Temps Des Ducs

Les Ducs © DR

96, rue de la Liberté et place de la Libération – Tél. : 03 80 30 25 30 Tlj. Le midi, plat du jour 9,50 €. Formule 16,50 €.


PUBLI CITÉ

Un plateau à emporter pour 2 à 65 € : pensez à réserver !

ENVIE DE CHOUCROUTE ?

BIENVENUE AUX CONGRÈS ! Inutile d’aller jusqu’en Alsace et d’attendre les marchés de Noël de Colmar ou Strasbourg pour manger une bonne choucroute : prenez le tram à Dijon et descendez aux Congrès. Vous rêvez d’une vraie choucroute des familles avec jarret, lard fumé, knacks et échine de porc, et bien sûr saucisses de Morteau et Montbéliard, parce que vous êtes locavores dans l’âme. Comme on adore ça, nous aussi, on pourrait vous donner quelques bonnes adresses de winwtub sur la route des vins d’Alsace, mais on a mieux, et moins loin. Une brasserie où les têtes peuvent changer, mais où l’atmosphère reste la même. Pour qui aurait des envie iodées, belle choucroute de la mer, comme celle que vous auriez payé à prix d’or près de la cathédrale de Strasbourg. Si vous n’aimez pas la choucroute servie avec un blanc d’Alsace ou une bière locale, faites un sort au plateau du Mareyeur : huîtres, grosses crevettes, amandes, bulots, clams, palourdes. À moins que vous n’ayez envie d’une entrecôte fondante dans la bouche. Non, pas après, à la place, ou alors, bravo, quelle santé ! Vous aurez bien encore une place pour un gâteau crémeux ? Un verre de schnaps, sinon ? Vous avez raison, ça ne peut pas faire de mal.

LES CONgRèS 18 avenue Raymond Poincaré, Dijon 03 80 72 17 22 - www.restaurant-lescongres-dijon.com Tls sf dim soir.

MasaMi,

tout le Japon sur un plateau Masami Akaogi n’est jamais longtemps aux Japonais absents. Il nous est revenu de Tokyo avec l’idée de nouveaux plats, de nouvelles saveurs à découvrir dans son restaurant, cet automne. Masami akaogi continue de nous enseigner la vie à la japonaise au fil des saisons. Pour vos soirées entre amis ou en famille, il vous propose de découvrir chez vous les saveurs d’une authentique cuisine japonaise, à savourer sur un plateau ! Il suffit d’appeler le matin pour le soir même, afin qu’il puisse préparer sushi, sashimi, yakatori ou autres bouchées-surprise genre california rolls, qu’accompagneront un vin blanc ou rosé, à moins que vous n’ayez envie de tester le saké pétillant. Chez vous comme chez lui, oubliez vos «sushi», mangez frais et authentiquement japonais. Si vous n’avez pas de soirée prévue, tant mieux, venez profiter d’une des quatre formules du midi. Quant au menu à 32 €, c’est une petite merveille, mais vous pouvez aussi vous offrir un festival de saveurs avec la dégustation proposée pour toute la tablée. Loin des sushi du quotidien, vous découvrirez ici des plats, des saveurs que l’on ne retrouve pas ailleurs. La cave de Masami contient quelques bonnes bouteilles, et son épouse saura vous conseiller au mieux.

MAsAMI 79 rue Jeannin, Dijon. 03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com Le midi, lunch 14,50 €, menu tempura 19 €, bento box 20 € et menu sushi 22 €. Autre menu le soir 24 €. Menu végétarien à 26 €. Autre beau menu à 32 €. Menu dégustation servi pour toute la table 54 €/pers.

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à boire, à manger

Info ? Un faux ? Suite de la page 48

La vie

des restos ■ par Gérard Bouchu

La vie et non pas l’avis, on ne va pas jouer au plus malin ici. Déjà, on a essayé de vous tromper dans les pages "FAKE… you !" mais vous avez naturellement fait la part du faux… Petit récap, et dernières nouvelles du monde de la restauration, rien que pour vous.

Keigo Kimura © DR

▲ Vrai : Keigo Kimura, qu’on avait connu il y a huit ans aux Bons Enfants, dans un petit village perdu au nord de l’Yonne, avant de le retrouver, jeune chef étoilé de « L’Aspérule » à Auxerre, devrait installer ses équipes et sa cuisine rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon début 2018. Trop tôt pour être dans le futur guide Michelin, à moins d’un miracle. ● Faux :

Thomas Colomb & Celine Dedinger © RP

▲ Vrai : Angelo Ferrigno quitte cet

hiver « Les Cariatides » et le restaurant qui lui a valu une étoile, mais pas pour ouvrir une trattoria, comme on a voulu vous le faire croire. Le plus jeune chef étoilé de France se donne un an pour dénicher un lieu à lui, petit, rassurant, pour faire la seule cuisine qu’il aime qu’il a appris auprès de Thomas Collomb. Une cuisine fraîcheur, au plus près du produit, que va devoir réaliser Céline Dedinger, sa remplaçante au piano des « Cariatides », entourée d’une équipe plus féminine.

● Faux : William Frachot ne retournera pas à l’Elysée, mais continuera sa quête des étoiles. On est curieux de voir ce que le futur guide Michelin, après avoir boudé Dijon une année, décidera pour 2018. « L’Essentiel » sera-t-il honoré par le bonhomme ? 58

Meriem © DR

▲ Vrai : Le « Palais dit Vin » quitte

la rue Monge. Meriem, la cheffe, et Eddy, son compagnon reprennent, à l’angle de la rue Chaudronnerie et de la percée Lamonnoye, un coin de rue qu’on croyait perdu pour la restauration. « Le Bar et vous », au nom prédestiné, laisse place en novembre à un bar à vinresto où Meriem cuisinera à vue. Une autre bonne nouvelle pour le quartier Jean-Jacques, qui se féminise, puisque ce resto partage le même trottoir que « Les Cariatides ».

● Faux : David Zuddas reste chez DZ, il n’a rien contre les projets un peu givrés, mais la place de la Lib, non ! Et il n’y aura pas de poissonnerie à la place de l’auto-école, encore un rêve qui s’envole, avec le martin-pêcheur.

pas de friterie place du théâtre, tenu par une ancienne rockeuse reconvertie dans la culture, mais un resto frites fraîches rue Berbisey, à la place d’un bar de nuits qui n’aura pas fait long feu : « Chez Ti »

● Vrai : « The Duke », le nouveau bar-resto à bières de Christophe Héry, 8 rue Auguste-Comte, ouvre ses portes en novembre face à un restaurant russo-tchétchène, dont on ne dévoilera pas le nom pour l’instant, ni le visage des femmes en cuisine, pour une raison qu’on vous laisse deviner. On ne regrette pas, du coup, d’avoir lancé notre nouvelle série sur les quartiers mutants par JeanJacques Rousseau (voir plus loin) car on est ici en plein choc des cultures. Pas de boissons alcoolisées d’un côté, et un service féminin ; pas de thé de l’autre, et un univers plus masculin, qui devra se plier aux nouveaux codes d’un quartier en marge qui se soigne. ■


NOUVEAU

LA DIVA à la place de... LA LIB ! SuR PLace Ou à eMPORTeR

T R A T T O R I A - B A R

LA DIVA Restauration Italienne - Pizzas

E

xit « La Lib », bonjour la Diva. Une vraie trattoria italienne, côté cuisine. On peut profiter de la vue sur le palais des Ducs tout en s’offrant un vitello tonnato à la piémontaise, un vrai osso-bucco à la milanaise ou une pizza réalisée en direct par un pizzaiolo pas manchot. Des pizzas que l’on peut partager, échanger ou emporter (venir pendant le service). À l’intérieur, un décor sobre, qui affiche sa différence par rapport à ses deux voisins (Le Temps des Ducs et Les Enfants du Rock) appartenant au même propriétaire. Grande terrasse pour boire un spritz avec un planche de charcuteries italiennes, et profiter des derniers soleils.

PeTiT aPeRçu de La caRTe • Spaghetti alle vongole

coques cuites au vin blanc, tomates cerises et persil

• Tagliatelle con caponata

caponata dés de courgettes, aubergines, oignons, tomates, céleri, pignons de pin, câpres, raisins secs déglacés au vinaigre

• Lasagne Zucchini et Melanzana

courgettes, boeuf, parmesan, basilic et aubergines

• Gnocchi al gorgonzola • Penne al pesto penne pesto maison

• Saltimbocca de veau

escalope de veau, jambon de Parme, mozzarella et sauge

• Scaloppina milanese escalope de veau panée

• Osso bucco de veau • Burger italiano pain burger, pistou, steak haché, jambon de Parme, gorgonzola, tomate concassée

• Risotto funghis parmesan riz rond, champignons, beurre d'herbes, crème, parmesan

• Planche de dégustation 1 involtini, 1 burrata mariné eaux herbes et panée, 1 ravioli ricotta sauce parmesan, 1 osso-bucco, 1 fromage, 1 part de tiramisu. Garnitures : tagliatelle, penne, caponata, mesclun

LA DIVA

Place de la Libération 03 80 41 92 23

Fermé le dimanche soir, le lundi soir et le mardi soir. Plat du jour 9,50 €, Formules 12,50-16,50 €. Carte 20-25 €


à boire, à manger

Foire

internationale et gastronomique de Dijon

Ha Long © DR

Le rendez-vous des gourmets de 7 à 87 ans !

Pour

sa 87e édition, du 1er au 12 novembre, la foire internationale et gastronomique de Dijon ne s’endort pas dans son assiette ni sur ses comptoirs : immersion au cœur du Vietnam, espace Food Tech, salon dédié aux vins du dijonnais historique, participation exceptionnelle de la maison Bernard Loiseau, nouveaux concours culinaires…

Ce qui aurait été sympa, c’est d’offrir à tous les fringuants visiteurs de 87 ans une entrée gratuite, pour fêter l’événement. Et une dégustation de vins du Dijonnais, pour les requinquer. La foire accueille cette année le Vietnam comme hôte d’honneur. Ce pays d’Asie du Sud-Est est à la mode depuis pas mal d’années, on a même des épiciers dijonnais qui y partent cet hiver, sac à dos, on attend leur compte-rendu en image pour un futur mag consacré aux valeureux explorateurs dijonnais de tous poils. Pour qui voudrait en savoir plus sur la gastronomie, la culture, l’artisanat, la musique, les danses et les produits typiques de ce pays, un pavillon lui sera dédié. Dépaysement assuré, a promis la Monique, notre espionne au sein de la Foire ! Le Quartier des Saveurs fête sa 10e édition ! Au programme : animations, dégustations en tous genres, afin de célébrer l’excellence de la table et de la gastronomie régionale (on voit qu’ils ne sont pas tapés comme nous une centaine de restos pour préparer Le Duke 2, on devrait vanter les mérites d’Alka Selzer et d’Oxyboldine). Les exposants fidèles ont répondu présent. Place à l’innovation avec l’espace Food Tech, dédié à l’alimentation novatrice et connectée. Important.

Food Use Tech © DR

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Parallèlement à cet espace grand public se tiendra les 2 et 3 novembre, au Palais des Congrès, le salon Food Use Tech ; il s’agit du 1er événement dédié aux usages des nouvelles technologies dans l’agro-alimentaire. Autre anniversaire, celui de La Ferme Côte-d’Or ; elle fêtera elle aussi ses 10 ans, du 4 au 7 novembre. Cette année, la filière productions végétales et céréales sera à l’honneur. Les végétariens seront ravis. De nombreux concours mettent en scène le savoir-faire et la créativité des professionnels des métiers de bouche comme des amateurs. La foire accueillera cette année une étape du concours national de cuisine des Maîtres Restaurateurs : « Le Panier Mystère » le 6 novembre.

Découvrez les vins du Dijonnais ! Les vins du Dijonnais, voilà qui prête à confusion. Les vins que boivent les Dijonnais ? Certes, ça mériterait une étude, mais on n’en est pas là. Soyons sérieux. Le « salon des vins du Dijonnais historique », pour reprendre un intitulé qui vaut son pesant de gougères, est un salon grand public, qui aura lieu sur trois jours : vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 novembre dans le hall des Grands Echezeaux, au Palais des Congrès. Des chiffres, pour les situer, ces vins que tout bon Dijonnais devrait avoir dans sa cave, pour la promo : 300 hectares de zones référencées en AOC Bourgogne sur le territoire du Grand-Dijon, dont 50 hectares seront à terme replantés de vignes ; 600 hectares de vignoble à Marsannay-la-Côte, qui possède sa propre appellation. 4 zones viticoles sur le territoire de Dijon : la Cras, Montrecul, les Marcs-d’Or et désormais la Rente Giron. Ce sont ces vins que vous êtes invités à découvrir dans ce salon conçu comme un vaste espace de dégustation. Une découverte qui passera par des dégustations thématiques : les vins de Marsannay, le domaine de La Cras, les vins de Chenôve, les cépages modestes, les Montrecul etc. Dégustations commentées deux fois par jour (à 11h et à 18h) par les vignerons. Ouvert de 11h à 20h (fermeture à 19 h le 12 novembre) Entrée : 10€ (incluant la visite de la foire) avec un carnet de dégustation et un verre gravé Vinidivio


Loiseau fait la foire Nouveauté majeure des « Rencontres Gourmandes 2017 », la journée du 2 novembre sera dédiée à la maison Bernard Loiseau. Le chef du Relais Bernard Loiseau à Saulieu**, Patrick Bertron, viendra réaliser une de ses recettes (noix de saint jacques au caviar d’Aquitaine, on précise, rien que pour vous faire saliver) et un concours destiné aux amateurs mettra à l’honneur l’un des desserts emblématiques de la maison Loiseau : « la Rose des Sables ». Dans le cadre de cette participation exceptionnelle, le groupe Loiseau tiendra un restaurant gastronomique éphémère les 2 et 3 novembre. Les chefs de Loiseau des Ducs et de Loiseau des Vignes confectionneront un menu gastronomique à quatre mains qui devrait valoir les applaudissements des convives : on a repéré une poitrine de pintade fermière de Louhans, nappée d’une crème de moutarde douce Edmond Fallot, et accompagnée d’une carbonara de pommes de terre aux pousses végétales, hum… Bon, on se calme, voilà les infos pratiques, à vous de jouer. Maintenant que la foire de Dijon refait dans le gastronomique, on n’a même plus le goût de plaisanter. ■

Patrick Bertron © ArnaudDauphin

Heures d’ouverture : de 10h à 20h – 5 nocturnes jusqu’à 21h (23h hall 1 gastronomie) les 3,4,7,10 et 11 novembre Prix d’entrée : plein tarif : 6,40€ - Tarif réduit : 5€ (séniors + 65 ans, familles nombreuses, groupes + 20 personnes) – tarif jeunes (13 à 25 ans) : 3,60€ - gratuit pour les moins de 13 ans – Tarif réduit après 18h les jours sans nocturne : les 1er,2,5,6,8 et 9 novembre. En savoir plus, www.foirededijon.com

Le Vietnam vous accueille

FOIRE DIJON de

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Billetterie en ligne

FOIRE INTERNATIONALE ET GASTRONOMIQUE DE DIJON

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vins

Les vignobles les + en marge de la bourgogne ! Rendez-vous en terroirs inconnus

Face aux bourgognes super stars, petite sélection de vignobles quasi inconnus (mais bel et bien dans la région) et de vignerons… intrépides ! ■ par Émilie Chapulliot

Crémant © DR

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◄ Numéro 1 :

la Nièvre,

La Nièvre, ce n’est pas que la Loire et le vide, c’est aussi 5 vignobles qu’on a parfois tendance à laisser aux vestiaires : Pouilly qui s’étend sur 6 communes dans le Nord-Ouest du département et propose différents vins blancs dont le célèbre Pouilly Fumé, les Coteaux du Giennois avec ses vins rouges, rosés et blancs, le vignoble de Tannay lui aussi tricolore et blotti tout près du célèbre Canal du Nivernais, les Coteaux Charitois qui comme leur nom l’indique squattent la Charitésur-Loire, et enfin le Rioussat et ses 15 petits hectares complètement paumés. Maintenant qu’on vous a fait réviser votre géographie, place à la dégust’ avec un chouchou parmi les chouchous : les Pénitents d’Alphonse Mellot. Depuis que je l’ai découvert par une belle soirée d’été, lors d’un diner à la chandelle (ils ont l’électricité soyons clairs) dans un patelin perdu de la Nièvre, celui-ci ne quitte plus ma cave. De ces coteaux surplombant la Loire, Alphonse Mellot et son acolyte Vincent Geantet (qui lui n’est pas en marge mais bien dans le mille) font revivre un bout de vignoble bourguignon implanté aux portes du Sancerre. Au total, 18 hectares sur les 54 que compte le vignoble, plantés de chardonnay et de pinot noir sur des calcaires à entroques exposés plein sud. Ses Pénitents bio, un chardonnay à moins de 12 balles la bouteille ont franchement tout pour plaire. Un terroir boudé mais que l’on retrouve en rayon chez Monop’. Comme quoi, tout arrive.

Alphonse Mellot © DR

◄ Numéro 2 : le

Châtillonnais,

le vilain petit canard

le voisin qui fait du bruit

L’étiquette est claire, mais le flacon est pour ainsi dire schizophrène, le nom « Crémant de Bourgogne » annonce la couleur, mais la dégustation nous emmène, sans la moindre hésitation, en Champagne*. Déroutant. Et pourtant assez facile à comprendre, vous allez voir ! Installée aujourd’hui en Côte d’Or, c’est pourtant en Champagne que tout a commencé pour la famille Dangin. Depuis le début du XXème siècle, le domaine a vu se succéder dans l’Aude, plusieurs générations de vignerons… En 1976, après des études à Avize et à Beaune, Bruno leur emboite le pas. Il passera un peu plus de 30 ans les yeux rivés sur la Champagne, jusqu’à qu’une idée le titille : repartir à zéro dans un petit domaine, rien qu’à lui, intimiste et biologique. Cette quête de terroir et de vignes l’emmènera à Molesme, dans le nord de la Bourgogne, plus exactement dans le Châtillonais. Un petit morceau de vignoble boudé lui aussi - pour ne pas dire carrément oublié – et qui donne pourtant naissance à d’incroyables bulles. Pour Bruno, la filiation et l’inspiration champenoise ne sont pas seulement familiales. Le terroir de Molesme a tout d’un grand : situé à seulement 3 kilomètres au sud de l’Aube, il s’inscrit naturellement et géologiquement dans la continuité du vignoble de Champagne de la côte des bars. « Mon père a tout de suite repéré ce fragment de terroir capable de donner naissance à une effervescence biologique, d’une qualité comparable à ce qu’il produisait déjà. Explique Matthieu Daugin.

Ses vignes jouissent d’un bel ensoleillement estival et automnal, propice à la maturation des raisins grâce à leur orientation sud/sudest. Avec en prime, des sols calcaires et bien durs, qui donnent des vins aux arômes subtils ». Ah oui, car ce qu’on a oublié de vous dire, c’est que dans cette aventure en marge de la Champagne, Bruno a embarqué son fils Matthieu. Leur terrain de jeu ? 2,80 hectares seulement. Un vignoble à taille humaine qui leur permet d’être au plus près de la plante, de l’observer et de l’accompagner jour après jour. Car pour Bruno et Matthieu, l’important c’est de pratiquer une viticulture qui prend en compte les fragilités de notre patrimoine commun (ressources et milieux naturels, espèces animales et végétales, diversité et équilibre biologiques). Pas besoin d’en faire des tonnes, ensemble ils vont à l’essentiel, à l’essence même de ce qui fait un bon effervescent. Sur ces terres qui n’ont de Bourgogne que le nom, le duo met donc en œuvre tout l’héritage champenois : même façon de travailler et mêmes exigences de vinification que dans le département voisin. Résultat : une gamme de vins concise mais complète, qui laisse parler la patte du vigneronvinificateur champenois. Nées en Bourgogne, ces bulles ont choisi leur camp : celui des grands Champagnes. * on vous recommande vivement de servir ce Crémant à l’aveugle. Vos petits camarades risquent d’être sur le *** ! À partir de 9,90 € sur le site Wine Republik

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vins

BREAKING PIFNEWS ● Dingo déménage

Oh il ne va pas très loin, notre caviste de la rue Jeannin. Il prend ses clics et ses clacs pour se poser rue Vauban. Avec une boutique XXL, ses petits canons dégotés un peu partout vont prendre leurs aises. Good news !

Aurélien Febvre © DR

▲ Numéro 3 :

les Côteaux de l’Auxois, la résurrection La légende raconte que les vins de l’Auxois ont jadis eu carrément la cote, jusqu’à Versailles où les gens bien n’étaient pas les derniers à s’en envoyer dans le gosier. En 1830, ce vignoble atteint même 4500 hectares (2/3 de la Côte d’Or !) et puis ensuite, c’est le drame. Guerre par ci, phylloxera par là, exode rural à tout va. Bref, les vignerons déguerpissent et le vignoble laisse peu à peu place à d’autres cultures. Des irréductibles, comme les Febvre, conservent quelques parcelles à droite à gauche et développent des activités de pépiniériste et de distillateur histoire de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. Faut dire aussi que rien ne les incitait à miser plus que ça sur le pinard… Car soyons clairs, l’Auxois, tout le monde ou presque s’en fout ! D’ailleurs on cherche toujours le chapitre consacré à l’Auxois sur le site du BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne)… En 1996, si la création de l’IGP Coteaux de l’Auxois vient gentiment remettre les pendules à l’heure, il faudra attendre les années 2000 pour voir des vignerons motivés réapparaitre. C’est le cas d’Aurélien Febvre qui a repris le domaine familial il y a 15 ans. Deux petits hectares (2/3 de chardonnay et 1/3 de pinot noir et de gamaret – un cépage suisse particulièrement résistant) pour montrer au monde de quoi l’Auxois est capable ! Car oui, ce petit morceau de Côte d’Or en a sous le cep ! En bio depuis 2004, il dompte ce terroir singulier avec pas mal de culot et beaucoup d’aisance. Face à lui, deux versants orientés sud dans le coin de Thorey-Sous-Charny. Quand on creuse un peu, on se rend compte que le sol argilo-calcaire du coin est issu de la même couche géologique que celle de Monthelie (ça donne déjà une idée du terroir). Seule différence ou presque, l’altitude. 80 petits mètres qui changent tout : pour preuve, chez Aurélien, les vendanges débutent généralement 15 jours plus tard qu’en côte de Beaune. Œnologue de métier (ça aide quand même un peu, beaucoup), Aurélien a toujours cru en l’Auxois alors il ne triche pas. Pour ses vinif ’, il privilégie des récipients neutres (comme des jarres ou des œufs en béton) d’un point de vue aromatique pour ne pas venir bousculer ses vins, ou leur apporter quelque chose de plus. Ses « petits » vins sont en réalité des grands garçons très nature au caractère bien affirmé et qui n’ont besoin de rien, juste de piquer votre curiosité. En blanc, à l’aveugle, on ne part ni à Meursault ni à Chablis, même si une certaine minéralité vient nous titiller. Droits dans leurs bottes, ultra frais, avec pas mal d’arômes d’agrumes et de pêches et beaucoup de finesse, ils pourraient avoir tendance à nous dérouter. En fait, ne cherchez pas à quoi ils vous font penser, contentez-vous d’apprécier et d’écouter Aurélien. Ses vins (même combat en rouge) sont tout simplement des signatures de l’Auxois. Point. Des canons identitaires qui s’assument et qui n’ont pas à rougir. À partir de 10 € au domaine, et sinon vous en trouverez sur table, au resto, comme chez Loiseau à Saulieu par exemple et peut-être un jour chez Dingovino à Dijon (n’est-ce pas François ?)

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● Millésime 2017 en Bourgogne, un finish en beauté !

C’est la teuf dans le vignoble : la qualité et la quantité s’annoncent au rendez-vous. Au final, 2017 affirme sa précocité et se profile comme un millésime gagnant. Après un débourrement sur les chapeaux de roues, une floraison à très grande vitesse, la maturation du raisin a continué sur le même rythme et les vendanges ont tout déchiré. Les raisins ont pleinement profité des conditions propices alliant soleil et chaleur pour se concentrer en sucres et en arômes. Si par endroit, le manque de pluie a pu freiner le rythme, les précipitations du début septembre ont quand même profité aux grappes encore sur pieds… Tout devrait donc très très très très bien se passer.

● Le grand bal des ouvertures

Le Baron qui avait oublié d’être un bar à vins a fermé. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est un chef étoilé d’Auxerre qui prendra le relai. Ouf, on est sauvé… La rue Jean-Jacques est en train de renaitre de ses cendres tel le phénix.

● Vins vs Cocktails

Vins nature ou cocktails qui déchirent… Après tout pourquoi choisir. Pour faire plaisir à votre palais et à vos envies d’ailleurs, la Cave se Rebiffe - QG vin nature par excellence - dévoile désormais son côté coloré avec des cocktails de ouf, préparés sous vos yeux ébahis par Julius, le roi du shaker. Ça se passe du dimanche au mercredi soir, rue Vannerie.

● Nouvelle appellation

L'institut national des appellations d'origine (INAO) vient de donner son accord à une nouvelle dénomination "Bourgogne Côte d'Or". Elle concernera 100 hectares de vignes de la Côte de Nuits à la Côte de Beaune jusqu'au Maranges en Saône-etLoire. Le Châtillonais et l'ouest Dijonnais (Bouh les vilains !) en sont exclus.


PUBLI CITÉ

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La Ciaude

VINS EN MARGE

Quand le minervois est revisité par 2 pointures de la Côte de nuits anne GRos et Jean-Paul toLLot

in extremis

Quand le chardonnay se transforme en moelleux dans le Beaujolais. Jean-Paul BRun

BaM !

Quand un Champagne revisite 3 cépages oubliés, 25 %Pinot Blanc 25% arbanne 50% Petit Meslier Champagne taRLant

Passetoutgrain Quand un vigneron de la Côte de nuits sublime un vin populaire. Hubert LiGnieR

R

etrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 800 références, en Bourgogne et bien au-delà !

La Route des Vins - 1 rue Musette, diJon Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30 www.la-routedesvins.fr

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à boire, à manger

Ça mousse autour de

la bière

■ par Martin Caye qui a reçu pour ce titre le prix du "jeu de mots le plus original de l’année 2017".

La bière coule à flots dans la capitale du vin (prends ça, Beaune !). Et 2017 semble être un sacré cru dans ce domaine. Effet de mode ? Sans doute un peu. On a jamais autant produit de bière artisanale qu’en 2017 en France. Dijon ne coupe pas à la règle : nouveaux bars, nouvelles brasseries, nouveaux visages. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le demi !

◄ The

Alephant,

le retour de l’enfant prodige

Avant l’Alephant, c’était le Mac Carthy’s qui offrait sa façade verte à toute la rue Berbisey. Oméro Fadda a laissé l’affaire au petit frère bien connu du dijonnois amateur de bière. Le Duc du houblon, le Prince du malt, l’Empereur de la pression : Raff Fada. Si ce nom, ou celui de feu-son établissement Le Cappuccino (sité juste en face - fermé en 2013), ne vous dit rien, alors vous pouvez en conclure que le milieu zythophile dijonnais vous est complètement inconnu. Mais on aime les nouvelles têtes. Aujourd’hui, façade en robe grenat, The Alephant poursuit l’esprit de son grand-frère Cappuccino. Bières locales, belges, celtes, allemandes. Ici, on aime la mousse sans faux-col et l’humour bourguignon. D’ailleurs, si le nom du bar est un jeu de mot avec l’anglais Ale (bière), c’est ausssi, selon Raff, la manière dont le bourguignon moyen a dû prononcer le nom de la bestiole à trompe et à défenses. Le plus découverte : on peut commander un plateau de galopins de mousses locales pour faire le tour du coin sans bouger de son siège. On retrouve les tartines de Reblochon ou d’Epoisses qui ont sauvé tant de soirées passé minuit. Pour le moment, la déco ressemble encore à celle du Mac Carthys, mais attendez que Raff y mette sa patte...d’éph ! 93, rue Berbisey, Dijon - Tél. : 03 80 44 96 54 Ouvert de 17h30 à 02h

Le Pulling Teeth,

chez les rockeurs gentils

The Alephant © RP

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Oui, c’est un café, ouvert en journée, le bon plan que seul nous connaissons, si si.. Ici, on aime le rock dans tous ses états : vinyles, t-shirts, cds et autres goodies sont dispos. Même le nom du rade fait référence à Metallica. Les tauliers : Caroline et Cyril, qui ont changé de vie pour ouvrir le lieu. Envie de bulles dès 15h00 ? Go to Pulling Teeth ! 31 Rue d’Auxonne, Dijon - Ouvert de 10h à 12h et de 14h à 19h


Craft Beer Club © RP

▲ Le

Craft Beer Club

met la pression sur le local

Nouveau venu cette année à deux pas de la place de la République. Le créneau ? Le local. Tout est bon pourvu que ça vienne du coin. On y trouve des produits qu’on ne trouverait pas ailleurs comme la limonade Elixia (from Champagnole, Jura) ou le Tonic Archibald. A la manœuvre : Cécile et Thomas, même pas 75 ans à tous les deux. Côté pression et bouteilles : la Roteuse, la Rouget de Lisle, l’Elixkir, La Donjon (de Clamecy) etc. bref, les valeurs sûres à bulles du coin. 1 Boulevard de la Trémouille, Dijon Ouvert du mardi au jeudi soir

Les potins ■

Le Kilkenny n’est plus. Le dernier bar où on pouvait trouver un demi à 1,5€ (il y a quelques années!) a fermé ses portes. Mais, oh joyeux damoiseaux, réjouissez-vous. C’est Le Cellier qui a ouvert ses portes début octobre. On est sur un restaurant/taverne à tendance médiéval-fantastique. Oui, l’esprit de l’Antre II Mondes n’est pas loin. D’ailleurs, on trouve derrière le comptoir du Cellier un ancien cuistot qui a officié chez Al’, rue d’Ahuy. Le padawan réussira-t-il à devenir maître jedi ? Le pari est lancé ! ■ Le Crock’Odil change de peau. Apparemment, le bar à bière et à sports de la rue Berbisey changerait de créneau et de déco pour proposer de la restauration le midi et quelques amuse-gueules le soir. Ce sont les copains de Jondi.fr qui ont déniché l’info. ■ The Duke (tiens tiens), bar à sport et à rock devrait ouvrir ses portes fin octobre. On attend d’en savoir plus sur ce petit nouveau de la nuit dijonnaise.

André Pichon © RP

▲ Pichon

bière : à l’ancienne

André Pichon travaille dans la distribution de boissons depuis plus de 30 ans. Cet amoureux du travail bien fait et « à l’ancienne » propose désormais une gamme de bières étonnantes dont ce brassin fermenté en fût de vin de Chassagne-Montrachet qui pourrait en surprendre plus d’un. Formé par Ravonneaux en 1986, à l’ancienne, il propose des produits exclusifs qu’il va chercher en Belgique ou qu’il imagine. Sa dernière trouvaille : la bière fermentée en fût de vin. « mise en foudre » est le terme exact. Après le Chassagne-Montrachet, c’est un tonneau de ratafia de Bourgogne qui accueillera le prochain brassin, toujours avec le concours de Christophe Pignet de la brasserie Zuthos. Modeste, André explique que l’idée n’est pas tout à fait nouvelle : « la marque Bush avait déjà créé la Bush de Nuits, une Bush vieillie en fût de Nuits Saint-Georges ».

De Nantes à Montaigu

Un rien de paillardise colore les idées d’André Pichon. C’est avec l’œil pétillant qu’il parle de sa nouvelle gamme de produits. « Je viens de démarcher une jeune brasserie : la Chatte. On va proposer de la Chatte chaude sur le marché de Noël ». Cette nouvelle bière made in Belgium viendra rejoindre une joyeuse collection de produits aux noms fleuris : la Kékette, la Levrette, la Vapeurs Cochonne. Mais André en rigole : « on va quand même pas proposer la même came que les autres ! ». Ça, c’’est certain. ■

N’hésitez pas à contacter André Pichon au 06 62 33 48 42 et à houblon.dijon@hotmail.fr

La Zuthos Chassagne-Montrachet :

Sous ses airs de fausse brune, elle brouille les pistes. Dès la première gorgée, on sent tout de suite l’influence du fût sur le goût du breuvage. Cette légère acidité peut en surprendre plus d’un, mais elle rappelle assez distinctement les fragrances du vin de Chassagne-Montrachet. Des bulles très fines font d’elle une bière à part qui rappelle lointainement une Queue de Charrue pour son côté vinaigré. A servir à température !

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Culture + Far away

from Paris...

Jusque dans vos bras Š lollwillems

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Le Parvis Saint-Jean

cultive sa différence. 70 ans de théâtre. Jouer « non pas pour tous mais partout ». Qu’est-ce que le théâtre ? Un lieu où l’on dort ? applaudit ? rêve ? réfléchit ? Questions. Réponses sur scène. Programme du TDB joint. Bon(s) spectacle(s). Quitter Paris. « Renoncer aux visibilités dominantes pour se rendre visible à d’autres, pour se rendre visible ailleurs ». En cette saison 17-18, c’est bien de faire œuvre de mémoire. Sans remonter pour autant jusqu’à la première guerre mondiale. Quoique… Le théâtre en région fête ses 70 ans de bons et loyaux services. Mais, en Bourgogne, on peut pousser le bouchon encore plus loin. Relisez l’histoire des Copiaux, à Pernand-Vergelesses, que nous conte Benoît Lambert dans sa préface à la nouvelle édition du programme des réjouissances (voir pages suivantes) qu’il a prévues pour l’année à venir, au Parvis-Saint-Jean et ailleurs en France. Pré-histoire du théâtre en Bourgogne, avant-goût d’une décentralisation que certains d’entre nous ont vu naître dans les années 70. Hommage à nos chers disparus, ceux qui ont tendance à sortir des mémoires très vite, même s’ils sont toujours bien vivants, car il ne reste rien des spectacles qui nous ont appris à vivre le théâtre, ou si peu : photos en noir et blanc des débuts du TDB à Beaune en 57, pièces montées à Vougeot, au château de Gilly, dans une salle basse transformée en théâtre de poche, création du Roi Lear en 74, le premier spectacle donné au Parvis, magnifique souvenir… Les années 80 ont vu le sacre d’Alain Mergnat, les années 90 celui de François Le Pillouer, un éléphant qui allait tout bousculer avant d’aller semer la terreur et la joie de créer à Rennes. Déjà on discutait ferme sur le sens du mot « théâtre », des attentes du public. Puis il y eut Dominique Pitoiset, attendu de nouveau au tournant, vingt ans plus tard, mais qui ne semble pas pressé de revenir sur Dijon. Et Robert Cantarella, arrivé avec Judith Magre et d’autres grandes dames dans ses bagages. Et François Chattot, à qui on repense chaque fois que ressort le film Adèle Blanc-Sec, l’homme qui aimait les vins vieux et les pièces jeunes. Et Benoît Lambert, l’homme à qui l’on doit les « réjouissances » présentes. Un mot qui peut surprendre, en découvrant des sujets comme le burn-out, traité de façon à la fois réaliste et loufoque. Et d’autres, en marge de la politique, de l’histoire du théâtre, qui posent des questions, auxquels vous seuls pourrez répondre. Si vous ne vous endormez pas avant, bien sûr. Mais là encore, on vous répondra, sourire aux lèvres, que s’endormir au théâtre n’a rien de honteux. Suffit de se réveiller à temps. ■ GB

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culture culture + -Théâtre + - TDB

JOUER PARTOUT TEMPS FORT DÉDIÉ À LA JEUNESSE Du lun 4 au ven 8 dec 2017

LETZLOVE PORTRAIT(S) FOUCAULT

Texte Michel Foucault, Thierry Voeltzel - Adaptation et mise en scène Pierre Maillet - Avec Pierre Maillet, Maurin Olles - Du lun 4 au jeu 7 à 20h, le ven 8 à 18h30 – Parvis Saint-Jean (Durée 1h20)

Le théâtre

et la jeunesse Le

théâtre ça aide, pour répondre aux questions que la vie pose. Parce que l’industrie du divertissement n’a pas le monopole de l’imaginaire (cette capacité à se saisir soimême, à se représenter et réfléchir le monde), c’est à l’âge où s’échafaudent l’esprit critique, le libre arbitre et la conscience politique, que le théâtre a son rôle à jouer. Naïfs et têtus, nous sommes convaincus que les perceptions et les émotions qu’on éprouve devant un spectacle participent à l’émancipation de l’individu, à l’expansion d’un territoire sensible, partagé. Le 70e anniversaire de la décentralisation théâtrale est donc pour nous l’occasion de réaffirmer cette importance vitale et de rappeler qu’aujourd’hui comme hier, nous avons profondément besoin d’une politique publique de l’imaginaire. En organisant dans notre saison Jouer partout Temps fort dédié à la jeunesse, nous tâchons d’agir encore davantage. Précipité de notre projet artistique développé autour des créations, d’artistes associés pour certains tout juste sortis des écoles et d’une adresse directe à la jeunesse, Jouer partout intègre les dimensions politiques, sociologiques, écologiques, numériques du monde d’aujourd’hui. L’art n’est pas seulement éducatif, surtout pas décoratif, l’art, c’est ultra concret et utile. ■ L’équipe du TDB

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Pierre Maillet met en scène les entretiens que mène le philosophe Michel Foucault avec un jeune de 20 ans, Thierry Voeltzel. Publié en 1978, cet instantané d’une époque en mutation est aussi le portrait d’un penseur, un dialogue grisant sur l’amour et l’homosexualité, la politique et la révolution.

#VÉRITÉ

Écriture, mise en scène Yann Métivier, Benjamin Villemagne Avec Benoit Bregeault, Benjamin Villemagne, Hadrien Mekki - Du mar 5 au jeu 7 à 20h, ven 8 à 14h (scolaire) – atheneum (Durée 1h + discussion avec le public)

Ce qui est viral est-il vrai ? Alors, qui des Reptiliens ou des chats dominent le monde ? Benjamin Villemagne et Yann Métivier conçoivent une expérience multimédia interactive, en live et en ligne, sur les théories du complot. Une critique geek et grotesque sur l’image et la fabrique de la vérité.

INOXYDABLES [Création]

Texte Julie Ménard - Mise en scène Maëlle Poésy - Avec en alternance Rosalie Comby, Edith Mailaender, Malo Martin, Antoine Vincenot Du mar 5 au jeu 7 à 20h, le ven 8 à 18h30, les mar, jeu et ven à 14h (scolaires), le mer à 10h (scolaire) – Salle Jacques Fornier (Durée estimée 50 mn)

Sil et Mia tombent amoureux. Et puis un jour, ils partent, parce qu’il leur faut fuir. Maëlle Poésy crée ce texte inédit qui, depuis l’adolescence et l’intime, en passant par l’amour et la musique, aborde le thème de l’errance d’une jeunesse abîmée, en résistance.

LA DEVISE

Texte François Bégaudeau Mise en scène Benoît Lambert - Avec Camille Roy, Paul Schirck Les lun 4, mar 5, jeu 7 et ven 8 à 14h (scolaires), le mer 6 à 20h (tout public) – Lycée Charles De Gaulle (Durée 55 mn) (Tarif unique 8€)

Liberté, égalité, fraternité : n’y a-til pas urgence à redonner du sens à notre légende nationale ? La Devise révisée par F. Bégaudeau et B. Lambert est une réflexion civique instructive, incisive et irrévérencieuse. Cette joute oratoire, nous rappelle surtout qu’en démocratie, c’est par la dispute que le sens se construit.

BIENVENUE DANS L’ESPÈCE HUMAINE

QU’EST-CE QUE LE THÉÂTRE ?

L’humain, animal social et intelligent, serait-il un cas désespéré ? L’agressivité a-t-elle à voir avec le capitalisme ? Cette courte démonstration comique signée Benoît Lambert, condensé de réflexions scientifiques, philosophiques et d’expériences banales interroge : comment rendre la vie encore vivable ?

Ce manuel de survie en milieu théâtral aborde tout ce que vous voulez savoir sur l’art dramatique sans jamais le demander. Est-ce qu’on a le droit de s’ennuyer ? À quoi ça sert ? Dans une ambiance décontractée, deux comédiens vous répondent. Qu’est-ce que le théâtre ? règle enfin la question.

Conception et mise en scène Benoît Lambert - Avec Anne Cuisenier, Géraldine Pochon - Les lun 4, mar 5, mer 6 et ven 8 à 14h (scolaires), le jeu 7 à 20h (tout public) – Lycée Carnot (Durée 1h) (Tarif unique 8€)

Texte Hervé Blutsch, Benoît Lambert - Mise en scène Benoît Lambert - Avec Nathalie Matter, Emmanuel Vérité - Les lun 4, mar 5 et jeu 7 à 14h (scolaires), le mer 6 à 20h (tout public), le ven 8 à 10h (scolaire) – Lycée Les Marcs d’Or (Durée 55 mn) (Tarif unique 8€)


La saison - Oct-dec 2017

Renseignements, réservations - 03 80 30 12 12 – www.tdb-cdn.com

(Tarifs de 5,5€ à 22€ - Horaires des spectacles : Du mar au jeu 20h, ven à 18h30, sam à 17h)

Ceux qui errent ne se trompent pas © Jean-Louis Fernandez

Le marchand de Venise © Pao lo Woods, Gabriele Galimberti

Ceux qui errent ne se trompent pas

Le marchand de Venise (Business in venice)

Texte Kevin Keiss en collaboration avec Maëlle Poésy - D’après le roman La Lucidité de José SARAMAGO - Mise en scène Maëlle Poésy - Avec Olivia Dalric, Florence Janas, Marc Lamigeon, Sabine Moindrot, Cédric Simon, Grégoire Tachnakian

D’après William Shakespeare - Mise en scène Jacques Vincey - Avec Quentin Bardou, Jeanne Bonenfant, Alyssia Derly, Pierre-François Doireau, Théophile Dubus, Thomas Gonzalez, Anthony Jeanne, Jean-René Lemoine, Océane Mozas, Jacques Vincey

Du mar 7 au sam 11 nov 2017 – Parvis Saint-Jean (Durée 2h)

Du mar 21 au ven 24 nov 2017 - Parvis Saint-Jean (2h45 avec entracte)

Un jour d’élection, une capitale vote massivement blanc. Est-ce une révolution par les urnes ? Cette comédie noire à suspens est une pièce d’anticipation sur le devenir de la démocratie. Par le verbe et les corps, Maëlle Poésy et sa bande font jaillir une fable, fantastique et politique.

abc

Pour conquérir Portia, Bassanio emprunte à son ami le marchand chrétien Antonio, qui s’endette auprès de l’usurier juif Shylock, l’autorisant à lui prélever une livre de chair en cas de défaut de paiement. Jacques Vincey relit la comédie shakespearienne à la lueur du capitalisme. Une vie a-t-elle un prix ?

Chotto Desh © Richard Haughton

La marge en avant !

Demain comme aujourd’hui, le temps d’une nouvelle saison 2017/18, l’ABC vous ouvre grande sa porte pour partager avec vous d’intenses émotions. En suivant un pas de deux, on découvrira des montagnes molles ou peut être des cieux sans anges. On se perchera sur les toits, pour mieux mettre à distance nos petites misères et respirer un bol d’optimisme. On plongera même aux sources de l’Argentine ou du Moyen-Orient pour magnifier la vertu du courage. La fable se fera citoyenne pour évoquer la culture que l’on peut sauver avec Romulus le grand ou pour montrer l’égoïsme des possédants avec l’Avaleur. En résumé, pour cette saison, le passé se découvrira, le présent criera ou se fera léger, le futur se reverra. On y cultivera l’éclectisme politique, l’impertinence philosophique, le mélange heureux des générations. On oubliera le temps d’une représentation, l’hier, l’aujourd’hui, le demain, dans un temps suspendu de fraternité avec tous les Arts. ■ Claude Karoubi

Jusque dans vos bras © lollwillems

Jusque dans vos bras

Les Chiens de Navarre - Mise en scène Jean-Christophe Meurisse - Avec Caroline Binder, Céline Fuhrer, Matthias Jacquin, Charlotte Laemmel, Athaya Mokonzi, Cédric Moreau, Pascal Sangla, Alexandre Steiger, Maxence Tual, Adèle Zouane

« On doit croire en quoi quand on se croit français ? » Les Chiens de Navarre mordent dans le vif d’un sujet sensible : l’identité nationale. Immigration, religion, politique, mythes et petits tracas : les acteurs, prodigieux provocateurs potaches, nous font rire de l’impensable et de nous, surtout. Du mar 12 au jeu 21 dec 2017 (Relâches les 17 et 18-12) - Parvis SaintJean (Durée estimée 1h45)

Programmation automne 2017 Dick Annegarn ◘ chanson française

1ére partie | Ingrid Strelkoff - Sam 25 nov | 20h | Salle Mendès-France - Quetigny - En coréalisation avec La Vapeur Scène de Musiques Actuelles et la Ville de Quetigny

Chotto Desh ◘ danse

Akhram Khan Compagny | direction artistique et chorégraphie Akram Khan - direction et adaptation Sue Buckmaster - Mer 29

nov | 15h | jeu 30 nov 14h30 & 19h | Théâtre des Feuillants

Dans le cadre des Nuits d’Orient

J’habitais une petite maison sans grâce, j’aimais le boudin ◘ (théâtre)

Théâtre Varia | d’après Spoutnik, récit autobiographique de JeanMarie Piemme - adaptation et réalisation Philippe Jeusette et Virginie Thirion - Jeu 21 déc | 20h | Théâtre des Feuillants

Lachès - sur le courage ◘ spectacle - débat

Tréteaux de France | un dialogue de Platon | adaptation et mise en scène Grégoire Ingold Mer 15 & jeu 16 nov | 20h | Sciences Po - Dijon

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culture + -Musées

En marge de l’histoire

Photos © Dorex

Un avant-goût du futur « quartier des musées » imaginé par le maire de Dijon pour redonner tout son panache au centre historique Dix-huit mois à attendre, avant que la métamorphose ne soit achevée. Mais à chaque visite du chantier du musée des Beaux-Arts, c’est une autre vision de l’histoire en devenir que l’on découvre. Déjà, les échafaudages rue Rameau ont perdu de leur importance, laissant la pierre à nu et les fenêtres grandes ouvertes sur les futures salles du musée. Pour l’heure, c’est dans les étages que tout se passe, mais aussi dans les profondeurs d’un ancien palais des ducs qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. Difficile d’imaginer, à droite de l’entrée principale, comment se présentera demain la seule pièce renfermant jusqu’alors les vestiges du temps lointain où flamboyait encore la Toison d’Or (tout le reste ayant été piqué par les Suisses, après la défaite du Téméraire, ou par les Habsbourg, détenteurs du trésor à Vienne). Le grand escalier fait grise mine, sous les platrats, et la vue sur la cour de Bar, pour l’heure, n’incite pas à la contemplation. 72


François Rebsamen © Dorex

Dans les hauteurs, là où la donation Granville avait trouvé refuge, un trou béant laisse le regard errer sur un quartier resté dans son jus moyen-ageux, et qui demain va bénéficier du nouvel attrait que cet espace muséographique exceptionnel va donner au petit monde des commerçants et habitants vivant à ses pieds. Difficile d’imaginer qu’une piétonisation permettra de relier le théâtre à la préfecture en passant par un jardin des ducs qui aura perdu ses grilles mais pas ses caméras de protection, ceci dit pour les petits rigolos qui viennent le squatter à l’heure où les gardiens de l’ordre dorment du sommeil du juste. La statue de Rameau ne reviendra pas, au grand dam des pigeons, les seuls à apprécier le compositeur mal aimé des Dijonnais, et ne sera pas remplacée par l’arbre de la Liberté, qui continuera de tourner en rond un peu plus loin. À la place, des arbres, des vrais, et oui, côté rue Longepierre et une place aménagée pour accueillir les visiteurs, devant l’entrée principale du musée, enfin réouverte. Quelques bancs, forcément, pour profiter de la vue ou rêver de la Sainte-

Chapelle, qui occupait ces lieux, démolie pour faire place à un Grand Théâtre qui devrait, un jour ou l’autre, retrouver de sa superbe. De l’autre côté, le nouveau musée Rude, la Nef et le musée Magnin complèteront l’offre culturelle, en attendant la métamorphose des archives départementales, et l’ouverture au public du jardin caché derrière ces hauts murs, qui pourraient connaître le même sort que ceux de la banque de France, rue des Godrans. Le programme des réjouissances, lors de l’inauguration, est loin d’être encore établi. Pas de grande exposition pour célébrer un événement qui fera déjà suffisamment parler de Dijon au dehors, nous a juste glissé François Rebsamen, entre deux prises de vue, au milieu des gravats et des ouvriers imperturbables. Faut dire qu’ils sont habitués aux allées-venues de petits groupes de spécialistes (ou non) des monuments historiques ravis de découvrir le spectacle de ce monstre encore ensommeillé, dont on triture les entrailles ou enlève des morceaux de peau, ocre ou rouge sang, appartenant déjà à une autre vie. ■ GB 73


culture + -Musées

Pour vivre l’automne

du musée, en marge des travaux ■ Mer 25 oct 19h à 21h

Une nocturne pour les familles

Pendant les vacances, les enfants peuvent se coucher un peu plus tard ! Cette année encore, une soirée toute particulière dédiée aux familles convie tous les héros et héroïnes qui peuplent les tableaux. Le musée se transforme en un vaste terrain de jeux pour petits et grands : un moment à partager pour jouer, deviner, regarder, chercher... Gratuit

© Dorex

■ Dim 26 nov à14h30

Dans le cadre du festival des NUITS D’ORIENT

Découvrez l’Orient en vous amusant avec l’association Jocade. Après le jeu, la création en réalisant un tapis graphique en tissant des motifs colorés ! Durée 2h – gratuit – résa conseillée au 03 80 48 88 77

■ Jeu 30 nov de 20 h à minuit

La nuit des étudiants

Un événement créé PAR et POUR les ÉTUDIANTS. Les musées ouvrent leurs portes jusqu’aux douze coups de minuit, à l’occasion de cette sixième nuit des étudiants. Laissez-vous surprendre par des musiciens, comédiens ou médiateurs d’un soir. Ils sauront vous faire découvrir et apprécier les collections avec de nombreuses surprises et beaucoup de légèreté ! Gratuit Musée des Beaux-Arts, Dijon, Rendez-vous des familles © DMP F. Jay

■ Ven 10 nov et 24 nov à 15h, sam 18 nov à 14h30

Vénus endormie de Dirk de Quade van Ravesteyn

Cette belle endormie du début du XVII ème siècle a plus de choses à cacher qu’il n’y paraît. Venez découvrir ses secrets... en tout bien tout honneur. Le public a voté parmi trois oeuvres proposées par le musée pour choisir celle qu’il souhaitait voir présentée en oeuvre du mois ! Durée 1h – tarif 6E / 3E (réduit) résa conseillée au 03 80 48 88 77

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■ Sam 2 déc à 14h30

Les yeux fermés, une séance audiodescriptive

Voir ou regarder... les objets d’inspiration orientale. Sans les yeux, on écoute, on imagine... Non-voyants et personnes voyantes tentées par une sensibilisation au handicap découvrent ensemble des oeuvres du musée. Une expérience inattendue à partager, dans le cadre des Nuits d’Orient. Durée 1h30 – gratuit – résa conseillée au 03 80 48 88 77

L’intégralité de la programmation est disponible sur musees.dijon.fr


CrĂŠation graphique - conception

www.thesuperb-agency.com


culture + -Musées

Musées hors-les-murs

Un dépôt exceptionnel dans les Flandres ►

La collection du musée de Flandre, à Cassel, ne cesse de s’enrichir, en particulier avec le dépôt exceptionnel pour un an de huit œuvres flamandes du XVIIe siècle en provenance du musée des Beaux-Arts de Dijon. Si vous avez l’occasion d’aller à Lille dans les mois qui viennent, n’hésitez pas à pousser jusqu’à cette petite ville du Nord, dont le musée a bénéficié d’une rénovation exemplaire. Il donne d’ailleurs de notre histoire commune une lecture différente de celle que le musée de Dijon nous donnera peut-être à voir et à entendre en 2019. Lorsque j’avais déclaré à la conservatrice du musée que je venais de Bourgogne, celle-ci m’avait accueilli comme un lointain cousin revenu au bercueil. Là-bas, on n’a pas la nostalgie de la Grande Bourgogne, au temps des Ducs, mais de la Grande Flandre. « Et vous êtes un peu flamand après tout ! », avait-elle ajouté avant de m’inviter à boire une bière et grignoter quelques croquettes, geste dont ses confrères dijonnais n’auraient jamais idée.

Musées à l’hôpital

Depuis plusieurs années, les musées et le CHU collaborent pour aider les patients de plusieurs services (pédiatrie, gériatrie...) à mieux vivre leur hospitalisation en leur proposant de découvrir les collections ou en participant à des ateliers. Pour aller plus loin dans cette relation, les équipes soignantes des services de chirurgie digestive, de cancérologique, de chirurgie générale, des urgences, de chirurgie endocrinienne et les équipes de médiation se sont associées pour faire entrer l’art dans l’hôpital. Pour la quatrième saison de Musées à l’hôpital (jusqu’à fin 2017) autour du thème «les anciens métiers», dix-huit reproductions d’oeuvres - affiches publicitaires, peintures, sculptures…- sont présentées dans les couloirs.

Les musées à la Maison d’arrêt

Une convention signée entre la ville de Dijon et la maison d’arrêt met la culture et notamment les musées au coeur du dispositif. Deux sessions ont déjà été proposées aux détenues du quartier femmes. En lien avec ces thématiques, des aquarelles, des dessins, des objets antiques ont été sortis des réserves et transportés à la maison d’arrêt pour être présentés. Pour compléter la présentation de ces oeuvres, le groupe a pu s’initier à des approches plastiques en pratiquant diverses techniques (aquarelle, dessin ou métal repoussé) et participer à des conversations, moments d’échange très riches. 76

Maître de 1518, L’Arrestation du Christ Premier tiers du XVIe siècle Huile sur bois Cassel, musée départemental de Flandre

Partenariat avec le festival Modes de Vie

En février 2017, pour la 12ème édition du festival, la graphiste Anne Gautherot avait pu conduire un projet original qui avait mené les enfants de certains quartiers de l’agglomération à voyager à travers les collections du musée des Beaux-Arts jusqu’aux palissades de son chantier de rénovation. Rappelezvous : un personnage dans un tableau, un enfant, l’envie de se faire un ami… Nombreux ont été parmi nous ceux qui, intrigués par ces pallissades colorées, les ont photographiées. Une belle réflexion sur l’identité, la ressemblance ou les différences… Vivement l’édition 2018 ! ■



culture + - Brèves

PUBLI CITÉ

Ah...

si j’avais une vraie machine à coudre !

IMAGINER ET CRÉER ! Fenêtres sur courts

L’édition 2017 fait la part belle au cinéma Belge décalé et irrévérencieux, en proposant une sélection de courts métrages programmée avec le génialissime réalistaeur Meryl Fortunat Rossi. Cette année le festival évolue et propose un 4ème programme en compétition européenne . En dehors de la sélection officielle, le festival met en avant les productions suédoise pour la soirée de clôture. Une nuit sera également dédiée à l’animation, toujours aussi créative et inventive. Très attendue, la compétition francophone humour et comédie s’annonce désopilante avec des films à l’humour grinçant, dérangeant, absurde ou encore totalement grotesque. Les courts métrages de genre ne seront pas en reste avec la compétition Zombie Zomba mettant en scène du gore, de l’horreur et encore du gore. Fenêtres sur courts n’oublie pas de mettre en avant les productions locales dans une sélection 100% Bourgogne-Franche-Comté. Les plus petits auront leur moment, ils pourront profiter de la pause goûter devant un beau programme tout en magie et en couleur. Le festival international du court métrage de Dijon Fenêtres sur courts se déroule du 11 au 18 novembre à l’Auditorium, au cinéma Eldorado et à la Minoterie ■

Pour plus d’informations : http://fenetres-sur-courts.com/

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culture +

Les mystères

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de la bibliothèque Da Godrans Code

Meurtres et mystères rue de l’École de droit

Quels secrets cachent les ouvrages conservés depuis des siècles à la bibliothèque ? Quels complots se trament à l’abri des regards, derrière ces vieux murs ? Adeptes de la vérité dévoilée, oserez-vous venir chercher ces réponses à la bibliothèque patrimoniale ? Mathilde et Marie, enquêtrices chevronnées, bravent tous les dangers (poussière, passages secrets, piles de livres instables) pour vous dévoiler les mystères des Godrans. Si pousser la porte de ce bâtiment du 17e siècle ne vous effraie pas, venez découvrir les grimoires originaux qui se cachent derrière les intrigues des meilleurs auteurs contemporains, du roman d’aventures au thriller ésotérique. Présentation de documents anciens présents dans la fiction contemporaine, dans l’esprit de cette citation d’Umberto Eco, auteur du Nom de la Rose, père et maître du genre : «L’écrivain essaie d’échapper aux interprétations, non pas nécessairement parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’il y en a peut-être plusieurs et qu’il ne veut pas arrêter les lecteurs sur une seule.» Public : ados-adultes - Inscription obligatoire (nombre de places limité) au 03 80 48 82 30 - Pas d’accès PMR dans le bâtiment. Le 28 octobre à 19h : visite à la lueur des torches (électriques), n’hésitez pas à venir déguisés à l’approche de la fête d’Halloween ! (environ 1h30) Saison Russe © BMD

■ Bibliothèque patrimoniale

et d’étude, 5 rue de l’école de droit : ► Exposition Jules Legras, du 10 oct 2017 au 6 janvier 2018. ► Visites guidées du fonds Legras le 9 nov 18h30, le 7 dec à 12h30 ► Visites guidée avec la découverte des illustrateurs russes dans les

livres pour enfants conservés à la bibliothèque le 24 nov à 12h30

■ Salle de l’académie

► Colloque : De la Sibérie à la Sorbonne, Jules Legras professeur

et voyageur les 8 et 9 dec - Organisé par l’Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon en collaboration avec la bibliothèque. Programme détaillé sur http://www.academie-sabl-dijon.org/

Des animations pour les jeunes et les moins jeunes ! Bibliothèque patrimoniale et d’étude - 5 rue de l’école de droit ►Party game russe, mer 13 dec – 15h, ven 15 dec – 19h - Les

Quelle salade !

Une saison russe a la bibliothèque Passez à l’heure russe en compagnie de Jules Legras à l’occasion du centenaire des révolutions de 1917. Pour l’occasion, la bibliothèque municipale vous propose un voyage en compagnie du professeur Jules Legras lors de ses « missions russes » dans l’empire des tsars. Jules Legras (1866-1939), sociologue, géographe, écrivain et espion, rapportera de ses missions d’études de nombreux trésors d’archives ainsi qu’un journal personnel qu’il léguera à la BM à sa mort. 80

jeux vidéo et jeux de jeux de plateau, Durée : 2 à 3h / tout public à partir de 8 ans / entrée libre ►Atelier photo sur le thème des ballets russes , mer 3 janvier 2018 – 15h - Posez devant l’objectif d’Anne-Sophie Ropiot en vous inspirant des danseurs des ballets russes du 20e siècle et repartez avec 2 clichés. Agathe Peluso, danseuse formée au conservatoire de Dijon, vous aidera à poser une fois costumés. 2h / Enfants-ados à partir de 7 ans, accompagnés ou non d’un parent. Résa 03 80 48 82 30. Retrouvez le professeur Jules Legras sur twitter durant le temps de cette saison russe : @jules_legras

Toutes les animations et rendez-vous sur le site de la bibliothèque municipale : www.bm-dijon.fr


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culture + - agenda

as ■ par Martin Caye

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Alexis Henon © Compagnie Alexis Henon

Dijon

▲ THÉÂTRE "Faust ?" Un seul en scène d’Alexis Henon Samedi 11 Novembre - Ancien rectorat – Salle des actes - 16€

Oui, Alexis Hénon est Galessin, duc d’Orcanie dans la série télévisée Kaamelott. Mais c’est aussi un super acteur, plein d’humilité par dessus ça. Ajoutez la salle des actes de l’ancien rectorat et une version personnelle de l’histoire de Johann Georg Faust, alchimiste allemand du XVIe siècle, et vous obtenez un spectacle à voir ABSOLUMENT. C'est pour vous si : vous avez aimé Alexis Hénon dans Kaamelott. Vous n’avez pas aimé Alexis Hénon dans Kaamelott. Vous aimez les histoires de pacte avec le diable.

◄CINÉ - La Cinematek de Mr Duterche - Father’s day © DR

▲BAL TRAD -Bal folk des compagnons du Bareuzai Samedi 28 Octobre Salle Devosge - 6€

Vu de loin, un bal folk, ça peut être perçu comme n’importe quelle fête à la saucisse locale. Mais que nenni, mon bon monsieur. Ces moments-là sont concoctés par des passionnés de danse collectives, et si vous arrivez à vous lancer, vous pourriez bien ne pas le regretter. C'est pour vous si : diguedon-don digue-don-daine, vous n’êtes pas fermés à la danse. 82

Mercredi 15 Novembre Atheneum - Gratuit

La Cinématek de Mr Duterche, ce sont des « nanars », films de série B, Z ou pas de série du tout qui ont comme point commun d’offrir une bonne tranche de poilade à quiconque sait apprécier le second degré. On vous laisse avec le pitch du film : Traumatisé par la mort de son père assassiné et violé dans d’atroces conditions, Ahab n’a qu’une obsession en tête : se venger du terrible Fuchman alias « Le Tueur de la fête des père ». Ce n'est pas pour vous si : vous ne considérez pas que « le retour des tomates tueuses » est le meilleur film de George Clooney. Vous êtes hémophobe.


● CONCERT Prokofiev + Tchaïkovski + Stravinsky Mardi 14 Novembre Auditorium - À partir de 17€

© DR

▲CONCERT – Vianney Vendredi 24 Novembre Zénith - à partir de 29 €

Mildiou ! On avait pas vu une manifestation au Zénith aussi peu chère depuis la braderie du Secours Populaire. Vianney fait de la chanson un peu chiante mais pas trop. Alors Vianney au Zénith ! Ce n’est pas pour vous si : vous avez tenté de frapper quiconque fredonnait le refrain de sa chanson « pas là ».

Vous savez que Prokofiev n’a pas eu de bol jusque dans sa mort ? Il a cassé sa pipe le 5 mars 1953, le même jour d’un certain Joseph Staline. Des compositeurs russes de talent, il y a en eu quelques uns, mais l’Opéra de Dijon vous propose de vous plonger dans l’oeuvre des 3 meilleurs. C'est pour vous si : la sensibilité et la subtilité des compositeurs russes vous touche. Vous avez toute la journée « Montaigus et Capulets » de Prokofiev dans la tête.

● MARCHÉ - Gratiferia

Dimanche 5 novembre - 10h00 – 17h00 - Jardin Darcy – Gratuit

Une gratiferia, c’est quoi ? C’est une zone de gratuité où sont récupérés ou déposés des objets gratuits. Ce microondes qui ne vous sert à rien pourra aider quelqu’un ? Déposez-le dans la zone de gratuité plutôt que d’en tirer un misérable 5€ sur leboncoin.

© DR

▲CONCERT – Kids United Samedi 4 Novembre Zénith - À partir de 40€

De nombreux auditeurs de France Bleu Bourgogne ont écrit à la station pour réclamer l’interdiction de Kids United sur le territoire bourguignon. Malheureusement, il semble que leur tube « on écrit sur les murs » (mais ?! C’est du vandalisme, soit dit en passant) contiennent une mélodie hypnotique qui rend gaga quiconque l’écoute une fois en entier. Ce n'est pas pour vous si : vous craignez de vous retrouver dans un concert coincé(e) entre des 65 ans et plus et des 15 ans et moins.

▲CINÉ – Merci patron ! Mardi 21 Novembre Bibliothèque La Nef- Gratuit

Dans le cadre du mois du documentaire, la Nef vous propose de vous plonger dans ce bijou du désormais député Ruffin. C’est tout de même pas souvent qu’on va voir les films de nos députés. A l’époque, j’avais trouvé le dernier Estrosi assez surfait. Mais ça n’engage que moi. C'est pour vous si : vous chantez l’Internationale si souvent quevos proches la connaissent par cœur, vous avez une revanche à prendre sur les patrons, vous aimez voir les riches tournés en ridicule.

© TDB

▲THÉÂTRE - La Devise

Mercredi 6 Décembre - Lycée Charles de Gaulle- 8€

La devise est un spectacle créé par Benoît Lambert et François Bégaudeau (oui, celui d’Entre les murs). Il en résulte un moment sympa à se demander comment on fait rentrer « Liberté – Égalité - Fraternité » dans la tête d’un fan de Jul. Joli challenge. Ce n'est pas pour vous si : vous n’êtes sincèrement pas Charlie, Le « vivre-ensemble », très peu pour vous. 83


culture + - agenda

Opéra ► Les Contes d’Hoffmann Jeudi 14 Décembre Grand Théâtre- À partir de 14€

L’occasion de vous faire la main sur un immense classique de l’opéra lyrique. Alors oui, les personnages chantent des « GÜÜÜNDERBAAACH » en allemand, mais vous avez le livret pour comprendre l’intrigue. Ce n'est pas pour vous si : rester 2h dans un fauteil ailleurs que devant un blockbuster est au-dessus de vos forces, vous chantez des chansons patriotiques dès que vous entendez 2 mots d’allemand.

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© Julien Benhamou

Besançon ▼

genda ubjectif © DR

▲CONCERT - Hard-Ons lundi 23 octobre Les Passagers du Zinc

Un bon vieux concert de Punk Australien légendaire dans une cave sombre, ça vous dit ? Hard Ons sont des légendes et ne passent pas en France tous les 4 matins, alors foncez ! C'est pour vous si : un concert de Punk-Rock à fond les ballons vaut toutes les drogues du monde, vous aimez la promiscuité du Bisontin.

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▲SPECTACLE Messmer Intemporel

jeudi 23 novembre - Micropolis

Messmer est un vrai magicien. Vous avez un billet de 50€ en poche en entrant à Micropolis. Et en sortant : pouf ! Disparu. Entre temps ? Des lapins sortis de chapeau, des assistantes qu’on découpe en deux et des cartes à jouer derrière l’oreille. On plaisante, c’est assez impressionnant. Ce n'est pas pour vous si : vous êtes vous-même magicien et savez qu’il y a un truc...

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▲CONFÉRENCE Music Story – Le hip-hop Samedi 9 Décembre Bibliothèque La Nef - Gratuit

Oui, on peut dire que Jul, qu’adore votre grand fils Barnabé, c’est du hiphop. Alors, resserrez les liens parentsenfants en lui en apprenant beaucoup sur l’histoire du style qu’il affectionne tant. Avec ça, par réaction, il se mettra à écouter Alain Souchon, et vous aurez la paix. Ce n'est pas pour vous si : « boom bap », « ghetto blaster », « rap » sont des mots qui vous font peur. 84

▲EXPO - la goutte

Jusqu’au 5 novembre Musée des maisons comtoises

Pour beaucoup de monde, « la goutte » est cette boisson étrange que le grand-père a tendance à sortir à chaque fin de repas. Un genre de boisson d’homme avec un fond de pomme et de betterave. Eh bien, en fabriquer, c’est un art, et cette expo vous le prouve. Passe le bonjour à Lulu la Nantaise. C'est pour vous si : le tout venant ayant été piraté, vous avez tendance à vous rabattre sur le bizarre. Vous n’êtes pas venu là pour beurrer les tartines

SPORT Football N3 Racing Besançon AJA

samedi 16 décembre stade Léo Lagrange

Le choc des régions ! L’ancienne gloire de la D1 contre un solide adversaire de Ligue 2. Ah oui, pardon, on dit « Ligue 2 Domino’s ». On va finir avec une LNH Spontex au Handball et un Top 14 Lotus à ce train là… Ce n'est pas pour vous si : 10 000 supporters qui encouragent leur équipe vous laissent de marbre. Vous êtes originaire de la Creuse.


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culture + - agenda

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genda kids

■ par Gaëlle et Olivia des Petites Graines, et Olivier Mouchiquel

On n’a pas tous les jours 5 ans !

Age ? Moyen ! Ateliers pour enfants, sorties en famille… « Les petites graines » sont allées piocher dans les idées les plus insolites du très en vogue site Kidiklic* pour prendre un grand bol d’air et de campagne avant l’arrivée du froid. Olivier, qui aime tout ce qui fait du bruit, a trouvé des idées plus citadines pour énerver les parents.

Dijon

Zik Zinzin © DR

▼▲ La vapeur

■ Tape plus fort, ça fait du bruit ! Frapper comme un bœuf sur des boîtes de conserve avec des baguettes de batteur, ça c’est rigolo ! La Vapeur ne fait pas que programmer des concerts de musiques actuelles, elle organise les ateliers Zik ZinZin pour les enfants de 3 à 5 ans. Malika Marchand, de l’asso Musique et équilibre, fait jouer vos petits et transforme avec eux ce joyeux bordel en musique et en chansons. Pendant ce temps, les parents se la coulent douce à l’espace détente avec thé, café et de quoi bouquiner en écoutant la sélection musicale des programmateurs de La Vapeur. Zikamuz © DR

■ Youpi, j’suis tout p’tit ! Tu as 2 ou 3 ans, et plus tard, tu veux être rock star comme Anne Sylvestre ou Henri Dès ? Alors ramène ta face, tes fesses, tes potes et tes copines, aux ateliers Zikamuz de La Vapeur. C’est tous les mois avec Malika Marchand, et, avec tes parents, tu vas explorer les sons et découvrir plein d’instruments de musique. Have fun, baby! Zik ZinZin et Zikamuz - Espace Baudelaire, 27 rue Baudelaire à Dijon - Inscription : mediation@lavapeur.com Les samedis 14.10, 18.11, 16.12 - Infos : www.lavapeur.com

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© Sélène

C’est déjà les vacances ! du 23 octobre au 3 novembre LES ATELIERS VACANCES chez les Petites Graines Du lundi 23 au vendredi 27 octobre, Gaelle et Olivia vous ont concocté un programme riche en découvertes sur le thème des fables et contes. Jean de La Fontaine, Jack et le Haricot magique, le Petit chaperon rouge, la Petite fille aux allumettes, la Princesse au petit pois (non, pas dans la tête), Peau d’âne, le Petit Poucet et Hansel et Gretel seront au rendez-vous : séance cinéma, ateliers cuisine, atelier créatif, chant... Plusieurs choix sont possibles : matinée, après-midi ou journée complète ; tarifs de 30 à 45 € à partir de 4 ans. Du lundi 30 octobre au 3 novembre, c’est Happy Halloween tous les après-midi (sauf le 1er novembre) avec un atelier cuisine et un atelier arts plastiques ; tarifs : 20€ l’atelier ou 30€ l’après-midi à partir de 4 ans. Informations et programme : www.lespetitesgraines.fr Renseignements et inscriptions au : 03 80 29 49 73 ou lespetitesgraines21@orange.fr

● Je suis sourd, mais je vous écoute

Ils sont peu nombreux sur la planète, les musiciens qui exercent dans un hôpital. Au CHU Dijon Bourgogne, Sandrine © DR Perraudeau dirige avec les équipes du professeur Bozorg Grayeli un atelier musical destiné aux enfants sourds, soignés au service ORL par des implants cochléaires ou des appareils auditifs classiques. La musique n’adoucit pas que les moeurs, elle affûte l’oreille et le cerveau : avec un harmonica et un bâton de pluie, les petits s’entraînent à distinguer un son grave d’un son aigu, et développent leurs facultés auditives et langagières. La musique, c’est aussi pour les enfants sourds. CHU Dijon Bourgogne - www.chu-dijon.fr


L’Orchestre des Quartiers

© Opéra de Dijon

▲ L’Opéra des touts petits

■ La Castafiore vous donne rendezvous à l’Opéra Dijon pour des après-midis découverte en famille. Le samedi 18 novembre, on vient (re) découvrir Pinocchio en fabriquant avec des plasticiens un petit bonhomme articulé. ■ Pendant que les parents s’éclatent aux Contes d’Hoffmann, les enfants sont chouchoutés par les artistes dans une salle rien que pour eux. Des ateliers créatifs et gourmands, le goûter est aussi au programme. Miam ! Opéra de Dijon - Infos : 03 80 48 82 82 contact@opera-dijon.fr www.opera-dijon.fr

● La Minoterie, c’est pour les minots

Eleonora Ribis est une comédienne qui aime jouer pour les enfants. En résidence à l’école, Flammarion aux Grésilles et Joséphine Baker en centre ville, elle travaille cet automne avec les petits de CP sur son spectacle inspiré de l’album Mon voisin de Marie Dorléans. La sonothèque du voisinage, une expo sonore, sera présentée lors du festival Nuits d’Orient à La Minoterie, et un livre-cd réalisé pour les enfants. La Minoterie - 75 avenue Jean Jaurès, Dijon - 03 80 48 03 22 laminoterie-jeunepublic.fr

● Faites le clown, pas la guerre

CirQ’ônflex est une asso qui se met en quatre pour faire aimer les arts du cirque contemporain. Outre le festival de printemps, son équipe organise des ateliers et des stages, notamment pendant les vacances avec les stages de cirque pour enfants de 4 à 12 ans au Théâtre de la Fontaine d’Ouche. www.cirqonflex.fr - 06 07 82 70 49 contact@cirqonflex.fr

C’est gratuit, ça démarre le mercredi 11 octobre et ça dure toute l’année : l’Orchestre des Quartiers emmène les enfants de 8 à 12 ans assister aux concerts de l’Orchestre Dijon Bourgogne et pratiquer la musique dans les ateliers violon et violoncelle à la Maison Phare de Fontaine d’Ouche, et cuivres à la MJC des Grésilles à Dijon. Infos : 03 80 44 95 95 contact@orchestredijonbourgogne.fr www.orchestredijonbourgogne.fr

Gourmandise, quand tu nous tiens

Rue Musette, on a désormais le choix entre la crêpe de la Licorne et la gaufre de Miss Waffle. Alexandre et Jason ont mis sur pied un concept de restauration rapide à toute heure. À la mode liégeoise, les gaufres sucrées sont garnies de cristaux qui fondent dans la bouche. Avec un jus de fruits fraichement pressé, le menu du goûter est tout trouvé, les mioches vont adorer ! Miss Waffle. 13, rue Musette. Du mardi au samedi de 10 à 19h30.

Ailleurs © DR

© DR

▲ Perrigny lès Dijon Le Musée du Cerf Volant

Le Musée du Cerf-volant c’est un musée original qui présente une collection de plus de 1000 cerfs-volants du monde entier. Créé par un passionné, c’est aujourd’hui le premier musée du cerf volant en Europe. En plus de la découverte de la collection, des ateliers de fabrication de cerf-volant sont proposés aux enfants à partir de 3 ans. Du lun au sam : 10h-12h / 14h-18h 12 rue Vignery, Perrigny-lès-Dijon 03 80 54 32 46 ou 06 73 68 84 18 Entrée gratuite

Nuits Saint Georges le Cassissium

Interactif et ludique, la visite du Cassissium vous invite à voyager dans le monde du cassis à travers un musée, des animations sensorielles, des dégustations : un bar à sirop avec un choix incroyable de saveurs pour les enfants et un coin dégustation liqueurs et crèmes pour les adultes. Infos sur : http://www.cassissium.fr © DR

▲ Bretenière cueillette dans les champs

Avec AGRISELF®, vous allez aimer l’automne ! Le principe est simple vous allez dans les champs* ramasser vousmême vos fruits et vos légumes...pour le plus grand plaisir des enfants ! En automne, on fait les provisions pour l’hiver : pommes de terre, courges, potirons, carottes, poireaux, choux ou encore oignons de conservation… *parcelles certifiées bio ou engagées vers la conversion à l’agriculture biologique Du lun au ven 9-12h / 14-18h30 Sam 9-12h / 14-18h - Rue de la Garenne 21110 Bretenière 03 80 39 80 35 - Entrée gratuite

▲ Mirebeau : Le Vélorail

A la découverte de la Vallée de la Vingeanne avec le VéloRail ! Mi vélo, mi train, le Vélorail est un engin de promenade convivial alliant le plaisir de l’effort physique à la découverte de la nature. Le parcours représente une distance d’environ 4,5 kilomètres soit 9 kilomètres aller/retour et ne présente pas de difficultés particulières. ■ Infos au 06.22.94.11.18.

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Liv res

Prix littéraire BingBang : les lauréats

Du tout nouveau et du tout beau pour la rentrée : votre trimestriel préféré a décidé d’instaurer un prix littéraire, modestement intitulé : prix BingBang. Dès lors, moi, Albert Tournepage, président du jury et unique membre, me suis réuni en solitaire dans un restaurant chic de Dijon – il en est quelques-uns, malgré tout – et, après moult délibérations et libations, me suis mis d’accord avec moi-même. Vous trouverez dans ces pages les résultats de mes cogitations légèrement embrumées – nous sommes en Bourgogne, tout de même. Quant aux lauréats, ils ne gagnent rien, si ce n’est l’expression de notre haute considération ainsi que celle de leurs futurs lecteurs. Et c’est ainsi que BingBang est grand !

Premier prix :

Venez voir le monstre !

Kong, de Michel Le Bris, Grasset, 936 pages, 24,90 €

Souffle, démesure, rythme échevelé, style d’airain, tout y est, tout ce qui fait du « Kong » de Michel Le Bris une incontestable réussite, et justifie une première place évidente au palmarès. De quoi est-il question ? L’action nous reporte au début du XXe siècle, en 1922 exactement. Lors d’un spectacle, l’écrivain Conan Doyle présente aux spectateurs ébahis et vite terrifiés un film tiré de son roman, « Le Monde perdu ». Un Américain présent dans la salle vit l’expérience. Il en parle à l’un de ses plus proches amis, et ils n’auront de cesse avant de livrer eux aussi au 7e art, d’aventures en aventures, un chef d’œuvre dont la notoriété résonne encore aujourd’hui, à travers l’original et les remakes : « King Kong ». L’histoire d’un grand singe issu de la préhistoire, qui tombe amoureux d’une belle exploratrice, et termine tragiquement sa vie au sommet de l’Empire State Building. Une histoire folle

comme métaphore de la folie humaine, et le symbole de nos frayeurs, de nos rêvés étoilés, de notre âme faustienne : chaque homme au fond descend de King Kong. Mais avant d’en arriver là, que de péripéties, que de pays traversés parfois au péril de leur vie, que d’aventures, en un mot, dignes de Jules Verne et des romans de Joseph Conrad. Le lecteur ébahi visite ainsi l’Est de l’Europe, qui n’est que chaos et ruines, juste après 1918, l’Abyssinie, l’Iran, et bien d’autres pays, pour se trouver enfin confronté à la pire des jungles : Hollywood. La place manque pour dire tout le bien que je pense de ce roman « hénaurme », où la faconde et le savoir-faire de l’auteur illuminent chaque page. Et c’est tant mieux, vous aurez ainsi le grand plaisir de le découvrir par vous-mêmes, et de devenir par là explorateur, producteur, scénariste, cinéaste, et tant de choses encore…

2e prix : Drôle de genre…

De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles, de Jean-Michel Guenassia, Albin Michel, 330 pages, 20 €.

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C’est la mode : aujourd’hui, la « querelle du genre » résonne jusqu’à nos fenêtres, que nous habitions Paris, Dijon ou le fin fond de la Creuse. Eh bien, de ce poncif légèrement irritant parfois, Jean-Michel Guenassia s’est emparé pour nous brosser le portrait d’un adolescent d’aujourd’hui qui, tout comme nous à son âge, subit sans pouvoir réellement y échapper les diktats moraux et familiaux de son entourage. Mais en quoi ce jeune homme « möderne » est-il différent de vous et moi ? « Je suis lesbien, une espèce d’homme incertaine, non dénommée, pas commentée, peu évoquée (…) Pour me caractériser, le même substantif revient comme un leitmotiv : ambigu ». Tout cela veut dire qu’il aime les femmes. Mais pourquoi le souligner d’emblée ? Tout simplement parce que Paul, dix-neuf ans, ressemble physiquement plus à une jeune fille en fleurs qu’à un rugbyman de Clermont-Auvergne. En un mot, il est efféminé, très, fréquente des boîtes où s’épanouissent les lesbiennes mais n’éprouve d’attirance que pour les jeunes filles précitées. Ce qui lui cause aussi bien des problèmes dans le cercle familial : il n’a pas de père – celui-ci est en fuite depuis sa naissance, mort peut-être -, mais « deux mamans ». En effet, sa mère, qui exerce la douce profession de tatoueuse, n’apprécie que les personnes de son sexe, et est par ailleurs dotée d’un sale caractère : elle n’accepte pas l’hétérosexualité de son rejeton. Tout ceci pourrait facilement tourner au drame sordide, mais non. Jean-Michel Guenassia a eu l’élégance de traiter le sujet sur le mode de la farce douce-amère, et le lecteur y trouve son compte. Mais qu’est-ce que David Bowie vient faire là-dedans, demanderez-vous ? Je ne vous dis rien. L’auteur ne me le pardonnerait pas.


3e prix :

Vous avez dit raciste ?

Les Peaux rouges, d’Emmanuel Brault, Grasset, 198 pages, 17,50 €.

« Je m’appelle Amédée Gourd, et je suis raciste. Aujourd’hui je ne peux pas le dire, alors je l’écris. Un jour, on n’aura plus le droit de l’écrire non plus. Alors là on sera bien ». Nous sommes à la page 11 du roman d’Emmanuel Brault, « Les Peaux rouges », et l’on se dit que ça commence fort, très fort, même. Il est rare en effet qu’un roman ose faire d’un raciste avéré le « héros » d’une fable contemporaine. C’est en effet, à ma connaissance, le seul livre qui ose aborder le racisme par ce biais. Rassurez-vous néanmoins, le « coupable » sera dûment puni. Mais quelle est sa faute, au fait ? Un jour, le dit Amédée bouscule (par inadvertance ?) et insulte une Peau rouge enceinte qui promène sa progéniture dans les rues de la ville. Elle l’insulte, il en fait de même. Une Peau rouge, dites-vous ? Sachez qu’on appelle ainsi les membres d’un peuple de migrants qui ont envahi le territoire incertain et imaginaire où habite notre antihéros. Migrants à qui Amédée Gourd – un patronyme bien choisi - voue une

Livres

haine farouche. L’insulte raciste étant le pire des crimes au temps où l’action se déroule, la société entreprend de le rééduquer. Avec des méthodes qui ressemblent à un lavage de cerveau, et nous valent des pages presque malgré elles hilarantes. Bien entendu, cette entreprise de réinsertion ne marchera pas, ne faisant que souligner l’hypocrisie du système. Ce roman constitue un véritable piège : oserons-nous nous faire l’avocat de la défense, ou pas ? Et si oui, quels arguments allons-nous employer ? Emmanuel Brault a choisi de donner la parole au condamné, qui s’exprime dans une langue parlée vivante et directe, celle d’un quasi illettré asocial, qui ne peut espérer de salut que dans la haine, vivant seul avec sa « mémé ». Un déclassé. Un paumé. Mais l’échec affectif et social est-il seul responsable du racisme ? Pas sûr… « Les Peaux rouges » est un roman férocement drôle, qui engendre un rire jaune, tout en nous faisant réfléchir. Bravo !

■ par Albert Tournepage

Lauréat poche : Dans le Cercle infernal

Le Cercle, de Dave Eggers, Folio, 574 pages.

En cas de grave conflit armé, on peut au moins être sûr d’une chose : ce sont les paranoïaques qui seuls auront une chance de survivre. Soit, mais comment le devenir ? C’est simple : il vous suffit d’ouvrir le livre de Dave Eggers, « Le Cercle ». La dernière page refermée, vous pourrez constater par vous-même les effets produits : non seulement vous serez devenu complètement parano, mais en plus, et là est l’important, vous aimerez ça ! Pour ceux qui sont friands de classifications, on peut dire que le roman d’Eggers fait partie des dystopies, entendez par là que l’action se déroule dans une société fictive qui entend accéder au « meilleur des mondes » ; et naturellement l’on se rend compte trop tard que le remède est pire que le mal qu’il entend combattre. L’archétype de ce type de littérature étant « 1984 », de George Orwell.

L’héroïne se nomme Mae Holland. Elle est jeune, n’a pas de but précis dans la vie, mais elle rêve de réussir professionnellement. Un jour, une opportunité se présente : son amie Annie lui propose de faire partie d’une multinationale géante, Le Cercle ; ellemême occupe une place importante en son sein. Comment résister à de telles sirènes ? Mae accepte, et peu à peu gravit les échelons, pour arriver enfin proche du Saint du Saint, le lieu où les destinées du monde se jouent. Mais n’a-t-elle pas signé là un pacte avec le Diable ? « Le Cercle » est un modèle du genre. Ce roman, mené tambour battant, nous émeut, nous révolte, nous amuse. En un mot nous fascine. Et la fin est aussi glaçante qu’ambiguë. Une réussite, de bout en bout, et un premier prix poche mérité. ■ 89


Livres

Les P’tits Bals Perdus cherchent financement en marge des circuits d’édition traditionnels… Bals montés, baluches, baloches, bal à papa, les parquets de danse ont chauffé en leur temps ! Les entrepreneurs de bals ambulants installaient leur rotonde sur les places des villages. Souvent, des forains du secteur montaient leurs manèges et leurs jeux à côté. L’ensemble constituait un événement local, les familles riveraines invitaient leurs proches pour profiter de ces deux ou trois jours de fête annuels qui rassemblaient petits et grands. Le soir, sur le parquet, au son des marches, pasodobles, romances roses ou bleues, refrains d’opérettes ou airs yéyés, modern’style et puis disco, les couples se sont faits et défaits. On a bu un verre – ou plusieurs, on a embrassé en secret. Le cœur amoureux a battu la chamade sur les rythmes effrénés et lancinants des musiciens. © DR

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Le bal finissait fort tard et, malgré les bagarres dont ne se souviennent que les gaillards les plus noctambules, la fête recommençait le lendemain, assurance de profiter encore de la beauté tapageuse des manèges, du privilège de traînasser des heures dans la foule au milieu des baraques, parmi les effluves de friture, de barbe à papa ou de pommes d’amour dont on n’arrivait jamais jusqu’au trognon. L’œil luisant, l’esprit le plus cartésien se permettait des flâneries dans le monde de l’enfance, il ne percevait plus le temps, distendu, cadencé par la sonnerie des manèges, le fracas du chamboule-tout et les rires insouciants.

Dernier tango dans le Chatillonnais Peu à peu, la mode est passée et les petits entrepreneurs de bals ont mis au rebut les rotondes. Les forains continuent bon an mal an à animer les campagnes… Dans le Châtillonnais, l’écrivain Pascaline 90

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Kromicheff s’est donné pour mission de faire revivre ces ambiances surannées dans un beau livre, à travers les témoignages d’une cinquantaine de personnes : entrepreneurs de bals, forains, danseurs, musiciens… « L’idée est de conserver une trace de ces traditions populaires, de montrer l’évolution des divertissements, d’expliquer la progression des courants musicaux et de mettre en valeur le travail des forains. Ce livre, illustré de nombreuses photos, est le fruit de trois années de collectage et d’écriture. À l’image des fêtes et bals ambulants, il colportera les valeurs qu’il met en avant : liberté, créativité, ouverture d’esprit, partage, solidarité, tolérance » indique l’auteur. ■ Travaillant en marge des circuits d’édition traditionnels, Pascaline recherche des financements pour pouvoir faire imprimer son livre. Elle a mis en place une cagnotte : www.leetchi.com/c/projets-de-pascaline-kromicheff et on peut la joindre via pascaline.ecrivain@gmail.com.


PUBLI CITÉ

KiM & co,

KIM & CO © DR

comme à la maison !

Kim et Marina vous réservent un accueil so british ! Sur une musique rock, dans un salon intimiste et décoré avec soin, on vous offre café et bonbons pour vous mettre de bonne humeur. Kim & co prend soin de vos cheveux avec les produits Moroccanoil, la Rolls du produit de beauté. Faites-vous cocooner et coiffer sous l’œil bienveillant de la famille royale ! Mesdames, laissez-vous tenter par un ombré hair pour votre prochaine couleur. Messieurs, profitez de votre visite pour vous faire tailler la barbe au coupe-chou.

KiM & co.

2, place des Ducs de Bourgogne. 03 80 43 44 60. Mar et mer 9h30-18h, jeu et ven 9h30-19h, sam 9h30-17h. kimandco.fr. Facebook : Kim & co.

Bloc, LE chausseur ! Absolument incontournable, la famille Bloc chausse les dijonnais depuis plus de 200 ans ! Au coin de la rue Musette, vous avez le choix parmi quatre boutiques adaptées aux besoins et goûts de chacun. la boutique historique Bloc vous propose un large panel de marques à la fois confortables et stylisées. Elle est entourée de Gabor, spécialiste des pieds féminins, Mephisto dont le confort des chaussures est incomparable et Ara qui respecte un procédé artisanal pour concevoir des chaussures de grande qualité. Bloc, lE chausseur accessible à tous et qui pense à tout !

BLOC © DR

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MA BEllE PARFuMERiE fragrances d’exception

Dans son boudoir aux senteurs enivrantes, caroline ne vous propose que des parfums confidentiels qui viennent souligner ou révéler votre personnalité. chacun est à la fois rare et unique tout en évoquant un moment particulier. NouVEau, retrouvez la maison italienne Etro dont on dit qu’« une goutte de parfum met en capsule un univers entier… »… Des parfums orientaux, enveloppants, raffinés et chauds qui racontent une histoire qui pourrait bien vous séduire… EN EXcLusiVitE, en plus de ses élégantes bougies parfumées, le cirier truDoN lance sa propre collection de parfums et ils sont aussi chez Ma Belle Parfumerie. Ma BELLE parFuMEriE 6, rue Vauban. 03 80 41 84 15. Mar au sam 10h30-19h. mabelleparfumerie@gmail.com Facebook : Ma Belle parfumerie.

MA BELLE PARFUMERIE © DR

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Une PrĂŠsidente hors norme pour un quartier en marge

Paola Sonza Š RP

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Paola Sonza

est une présidente « en marge ». Les habitants, comme les commerçants du quartier Jean-Jacques, sont prêts à partir au combat à ses côtés. Cette femme de tête (en tant que coiffeuse, elle est bien placée pour n’en faire qu’à sa tête !) veut accompagner la mutation de ce quartier longtemps mal aimé de la mairie, populaire, sympathique, multiethnique, qui se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, après le départ de la clinique Sainte-Marthe.

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n quartier emblématique de la ville de demain, entre le futur espace piétonnier du musée des Beaux-Arts et une place de la République sauvée de l’ennui. Le choix est simple : imaginer tous ensemble un «centre-vie» commerçant, accueillant des bars, des restaurants, des boutiques dans le goût de l’époque, ou devenir un quartier de la soif peu fait pour redorer le blason « gastronom’hic » de la ville. Pour accompagner le changement d’image, un ciel de parapluies, qui devrait donner des couleurs aux jours gris cet hiver. Alors, pour quel quartier allez vous voter, en 2019 ?

Bulletin de santé du quartier Comment va Jean-Jacques ? Pour son âge, ce quartier a encore du peps. Dans les années 50-60, on y trouvait tous ces petits commerces alimentaires qui alimentent les nostalgies des enfants du nouveau siècle (voir plus loin « Alimentaire, mon cher Watson »). Il y avait une charcuterie, des bars de quartier qui proposaient des plats du jour le midi, des épiceries folklo et même une poissonnerie, dont tout le monde espère le retour, avec un coin dégustation comme on en trouve dans toutes les grandes villes. Au tournant de ce siècle, le quartier a failli être rayé du monde des vivants. Et puis des bars à thème se sont lancés, des petits commerces hors norme ont tenté l’aventure, la brocante du dimanche, une fois par mois, les puces, tout ça a permis d’accompagner le renouveau des habitants comme des commerçants, qui ont parfois du mal à cohabiter. Les premiers n’appréciant pas toujours de devoir supporter l’animation engendrée par les autres, la nuit, et les restes du passage des derniers clients, le matin. On préfèrerait voir les touristes suivre les traces de la chouette que celles laissées par ceux qui ont eu du trop-plein de bières et de pizza à évacuer.

Une mutation sans précédent « Touche pas à ma rue Jean-Jacques ! » avait lancé au tournant du siècle une ancienne commerçante à François ­Rebsamen, qui lui a obéi. Le quartier, mal aimé, a vu ses commerces traditionnels fermer pour la plupart et est devenu simple lieu de passage entre théâtre et République. On attendait une

­ iétonnisation élargie autour de la rue Verrerie, une transp formation des placettes Garibaldi et Halles Champeaux, une voie unique de circulation rue Jean-Jacques, une République plus accessible, raté ! Et voilà qu’arrive un nouveau flux, illustré dans ces pages par des commerçants qui ont choisi de s’implanter là et ne veulent pas se planter. Vous allez les découvrir, en attendant de pouvoir apercevoir tous les nouveaux visages qui feront demain de ce quartier « en marge » un centre bien vivant, prolongement des Halles et du futur quartier des musées. À commencer par ces femmes qui, dans les cuisines de la Maison des Cariatides, et de sa voisine (le Palais dit Vin quitte la rue Monge pour la rue Chaudronnerie) vont donner une saveur nouvelle à la rue. Si la venue de Keigo Kimura, chef japonais étoilé, se confirme, à deux pas de l’Apéro-boutique de Marc-Ogé, chef breton ayant, comme son fils, les pieds sur terre, voilà qui devrait rassurer ceux qui s’inquiétaient de l’avenir d’un quartier tombé du côté obscur de la vie.

Un ciel de parapluies colorés ! La fin de la clinique Sainte-Marthe accompagne cette évolution, puisqu’elle annonce l’arrivée de nouveaux résidents, la création de bureaux, mais aussi d’espaces verts. Le percement d’un passage entre Jean-Jacques et Préfecture (rue aujourd’hui sinistrée dans sa partie haute) devrait entraîner un nouveau flux, moins alcoolisé, plus zen, et un lifting pour des immeubles qui font aujourd’hui grise mine, dans l’ensemble. En janvier, pour accompagner les vœux, Paola Sonza et son équipe espèrent encore pouvoir placer dans le ciel de la rue des parapluies colorés pour contrer non seulement le gris de l’hiver mais la déprime hivernale, toujours redoutable. Sinon, on pourra toujours compter sur un étalage de soutiengorges, les femmes de la rue ne manquant pas d’idées, les hommes non plus, mais ça, on en parlera plus tard. Car cette fois ce sont les résidents eux-mêmes qui vont rejoindre les troupes « en marge » de Paola-« Jean-Jacques »-Sonza. Ce n’est pas pour rien qu’on l’a photographiée devant la statue de Garibaldi, le libérateur de Dijon. « Avanti Paola, alla riscossa… » ■ Gérard Bouchu

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◄ Brico

Conseil, ça dépanne !

Jean-Louis, c’est l’incontournable quincailler du quartier. Excellents conseils et essentiel du bricolage sont à retrouver dans sa boutique de 30 m². Et ce, jusque dans les moindres recoins : ampoules, électricité, visserie et fixations, colle et adhésif, produits de rebouchage, peinture, petit outillage. Tout pour entretenir et réparer un appartement ou une maison, quand on emménage… ou juste avant l’état des lieux ! Brico Conseil. 65, rue J.J. Rousseau. 03 80 30 96 07. Du mar au ven de 9h à 12h et de 14h à 19h. Le sam de 9h à 12h et de 14h à 18h30.

Bernar Bernar, le révélateur ►

Il y a 50 ans, Bernard arrivait à Dijon avec des vêtements plein ses valises et une adoration particulière pour les femmes. Deux passions dévorantes qui font de lui un révélateur incontournable. Il habille les femmes dans le but que leurs maris aient le goût de les déshabiller…le coquin ! Dernières tendances, jeunes créateurs de mode, griffes connues et reconnues, dans son dressing, chaque vêtement a été minutieusement sélectionné et négocié avec une remise minimum de 50% ! Le rêve est à votre portée. Bernar ? Bernar ! 22, rue Verrerie. 06 81 07 11 30. Du mar au sam de 9h à 12h et de 14h à 19h. bernarbernar.fr.

◄ Pachamama

Arte, un art qui vient de loin

▲ L’Arcade

relooke et sublime vos bijoux

Edwige, Marie et Karine, joaillières et bijoutières vous accueillent dans leur atelier boutique. De la création contemporaine aux bijoux anciens et d’occasion, l’atelier offre un service sur mesure pour toutes réparations, propositions de transformations, créations. L’Arcade. 4, rue Auguste Comte. 03 80 73 13 95. Du lun au sam de 9h30 à 12h et de 14h à 19h. bijouterie-larcade.com.

Photos © RP - DR

Endurance Shop, bien dans ses baskets

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Vous courez ou avez envie de courir ? Endurance Shop vous conseille le bon produit ! Du joggeur débutant au coureur confirmé, du spécialiste du marathon à l’adepte du trail, Christophe vous propose un service et des conseils adaptés. Lui-même marathonien et passionné, faites-lui confiance ainsi qu’à ses équipements, vêtements et produits diététiques. Endurance Shop. 55, rue J.J. Rousseau. 03 80 45 03 10. Du mar au ven de 9h30 à 13h et de 14h30 à 19h. Le sam de 10h à 19h. enduranceshop.com. FB : Endurance-Shop-Dijon.

Pauline et Henry, son compagnon péruvien, ont vécu en Amazonie et ont ramené les techniques de fabrication de bijoux, artisanales et sans soudure. Ils créent et conçoivent des bijoux, y compris sur mesure et à la demande, en macramé ou en métal (bronze ou cuivre), surmontés de pierres semiprécieuses. Adeptes de lithothérapie, choisissez votre pierre et faites-la monter sur le bijou de votre choix ! Pachamama Arte. 54, rue J.J. Rousseau. 06 52 24 01 48. Du mar au sam de 10h à 19h non-stop. FB : Pachamama Arte : pierres et bijoux.


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▲ Saveurs thés et chocolats,

▲ Jonathan

▲ Natur

Carole et Jean sont les apothicaires du thé, spécialistes des délices à boire et accessoires esthétiques et gourmands. Leurs 250 variétés de thés classiques, noirs, verts, blancs, bio et de tisanes garnissent leurs bibliothèques. Les mélanges aux noms poétiques se choisissent en fonction des humeurs et s’achètent en coffret, en vrac ou en infusette. Pour les déguster, rien de mieux que la théière en fonte du Japon déclinée ici sous toutes les formes.

Pautet, douceurs à toute heure !

Toutes les gourmandises de la vitrine sont créées et élaborées par Jonathan Pautet et son équipe, des grands classiques revisités de la pâtisserie aux créations de la maison comme les craquantes en passant par les macarons. Le chocolatier vous séduit également avec ses escargots aux saveurs originales et ses chocolats d’une finesse surprenante. Jonathan Pautet. 2, rue de la Chouette. 03 80 67 17 88. Lun de 14h à 19h, du mar au ven de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h. Le sam de 9h30 à 19h non-stop. jonathanpautet.fr.

Diététicienne et nutritionniste, Maud vous accompagne et vous conseille dans votre recherche d’harmonie entre santé et bien-être. Ses consultations revivifiantes vous guident sur la voix du rééquilibrage alimentaire, qu’il concerne la perte ou la prise de poids. Faites-lui confiance, votre hygiène de vie en sera sainement bouleversée, tout naturellement. Natur House. 16, rue Chaudronnerie. 03 80 37 84 23. Lun de 9h à 15h, du mar au ven de 9h à 18h30. Le sam de 9h à 12h.

des breuvages poétiques

Saveurs thés et chocolats. 13, rue J.J. Rousseau. 03 80 71 51 04. Lun de 9h à 12h et l’après-midi à partir de 16h. Du mar au sam de 9h à 19h30. Ouvert le dim matin.

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House, à la recherche du bien-être

L’Atelier de Paola, l’essayer c’est l’adopter ! ►

Paola et Mélanie sont les reines de la coiffure et de l’ambiance conviviale. Entre deux coups de ciseaux, elles ont toujours un mot gentil pour leur clientèle. Coupes hommes, femmes, enfants et chignons pour grandes occasions, l’Atelier de Paola est également spécialisé dans les couleurs, en particulier les colorations végétales. On ressort resplendissant(e) et gonflé(e) à bloc !

L’Atelier de Paola. 93, rue J.J. Rousseau. 03 80 67 17 23. Du mar au ven de 9h30 à 18h30 sans interruption. Le sam de 9h à 17h. latelier-de-paola.com.

◄ Cadences, sur

un air de sax’

Les musiciens se sont déjà passés le mot, Jean est le spécialiste des instruments à vent. Neuf, d’occasion ou en location, Cadences pare à toute éventualité y compris en cas de casse ou d’usure. Les réparations et restaurations sont effectuées dans l’atelier de la boutique. La grande spécialité : le saxophone. Ancien restauré, français, américain, gravé, décoré, Selmer…la Rolls du sax’ est ici. Cadences. 97, rue J.J. Rousseau. 03 80 67 10 00. Du mar au sam de 9h à 12h et de 13h30 à 18h30. cadencesmusic.com.

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▲ Au

Sablier met les pendules à l’heure

Soukphasay Rathipanya est un artisan du détail spécialisé dans la réparation d’horloges, de pendules et de montres. La mécanique ancienne d’horlogerie n’a aucun secret pour ses mains expertes et son œil minutieux. À la recherche d’une montre d’occasion, de grande marque ou d’accessoires, venez flâner.

Bibi & Bob, chapeau melon et bob de cuir ▲

Au Sablier. 9, rue Auguste Comte. 03 80 63 79 21. Du mar au ven de 9h à 12h et de 14h à 19h. Le sam de 10h à 12h et de 14h à 18h. au-sablier-horlogerie.fr.

◄ Saint

Algue, aux petits soins…

Modiste, un métier que « les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre… » et pourtant ! Sara fabrique des chapeaux artisanalement de A à Z et perpétue les traditions en suivant les tendances de la mode. Meilleur ouvrier de France et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, son savoir-faire est singulier. En travaillant sur mesure pour le milieu de la mode et les particuliers, elle dévoile les personnalités, s’adapte à toutes les envies. Chapeau de cérémonie ou de tous les jours, une chose est sûre, il sera unique !

Poussez la porte du salon Saint Algue pour bénéficier d’un accueil chaleureux réservé par une toute nouvelle équipe, entièrement renouvelée. Que vous souhaitiez une coupe, un balayage, tester de nouveaux produits tels que le Color Eclat ou encore le Highlighter, Marine, Gladys et Myriam sont à votre écoute. Ecoresponsable, le salon utilise des shampoings bio et des couleurs sans ammoniaque. Salon Saint Algue. 39, rue J.J Rousseau. 03 80 28 95 59. Du mar au vend de 9h à 19h. Sam de 9h à 18h. FB : Saint Algue Dijon J.J. Rousseau.

Bibi & Bob. 30, rue d’Assas. 06 12 52 93 30. Il est préférable de prendre rendez-vous, Sara est toujours sur les chapeaux de roues ! bibibob.fr. contact@bibibob.fr.

◄ Noir animal, tout en finesse

Camille se laisse guider par ses coups de cœur pour sélectionner ses bijoux, sacs et foulards de créateurs (et pour décorer sa superbe boutique !). Découvrez en exclusivité les créations de Chic Alors !, Emmanuelle Zysman, 5 Octobre, Marie-Laure Chamorel, Craie, Tatakit M. qui font toute la différence… tout comme l’accueil chaleureux et les suggestions avisées de Camille. Laissez-vous surprendre ! Noir Animal. 18, rue Verrerie. 03 80 66 81 26. Du mar au sam 10h à 12h15 et de 14h à 19h. Instagram : noir_animal. FB : noiranimal

Photos © RP - DR

Cyclable : les vélos, art de vivre ▲

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Marcher c’est bien, rouler c’est mieux…et tout aussi écolo ! Stéphane et Xavier sont spécialistes des vélos en tant que mode de déplacement quotidien. Ils vous conseilleront un vélo de rando’, cargo, pliant, de voyage, électrique, urbain ou encore à la hollandaise et les équipements qui vont avec. À la vente ou à la location, quel que soit votre choix, Cyclable s’adapte. En cas de pépin, l’atelier de réparation fait des merveilles. Cyclable. 73, rue J.J Rousseau. 03 80 73 23 03. Du mar au ven de 10h à 13h et de 14h à 19h. Le sam de 10h à 18h. dijon.cyclable.com.


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SBAC conçoit la cuisine de vos rêves de A à Z

Vous rêvez d’une cuisine fonctionnelle, adaptée à votre intérieur, à votre utilisation et à la configuration de votre famille ? De père en fille, la SBAC conçoit et aménage des cuisines sur-mesure de qualité, durables et ergonomiques depuis plus de 40 ans. DISTRIBUTEURS EXCLUSIFS de la marque LEICHT, Patrice et Elise cernent vos envies, créent votre cuisine, intègrent le mobilier de votre choix, assurent une pose haut de gamme et coordonnent la totalité des travaux pour vous assurer une tranquillité complète. La SBAC fait appel à des artisans locaux, qualifiés et indépendants dont la qualité du travail est garantie. Quelques soient vos matériaux de prédilection, le design recherché (moderne, contemporain, classique…) et votre budget, la solution est ici. Confiez aussi vos projets de salles de bain et de dressing pour parfaire votre intérieur. Faites confiance à l’expérience de la SBAC, suivez le guide ! SBAC, Société Bourguignonne Aménagements Cuisines. 70, rue J.J Rousseau. 03 80 72 42 06. Lun de 14h à 19h et du mar au sam de 9h à 12h et de 14h à 19h. sbac-dijon.fr.

Ogé, apéro sans bistrot

Chez Mickaël Ogé, l’apéritif est sur mesure et garanti sans lever le petit doigt. Les verrines, terrines, anti pasti et autres préparations culinaires à déguster entre amis sont préparées avec talent au restaurant La Musarde. Complétez votre box de bonnes bouteilles de bière, de vin et de produits à partager, finement sélectionnés. Marc Ogé. 45, rue J.J Rousseau. 03 80 67 24 15. Lun de 14h à 20h, du mar au sam de 10h à 20h. marc-oge.com.

▲ Minini, une histoire de fleurs et de passions

▲ Art’no

Minini. 30, rue Chaudronnerie. 03 80 68 03 56. Du mar au sam de 9h à 12h30 et de 14h à 19h, dim de 10h à 12h30. Minini.fr. FB Boutique Minini.

Art’no Tattoo. 37, rue Auguste Comte. 09 52 38 81 67. Du mar au sam de 10h à 12h et de 13h à 19h. Le matin, sur rdv. artnotattoo.com. FB : Art’no tattoo.

Dans une boutique végétalisée et pleine de charme, Isabelle (meilleur ouvrier de France !), Myriam, Renée et Amélie vous reçoivent en toute convivialité depuis plus de 17 ans. Jamais à court d’idées, elles cernent vos envies et créent un univers floral artistique, design, coloré et parfumé qui vous ressemble. Faites de fleurs fraiches et de fleurs intemporelles signées Silk-Ka, leurs compositions mettent de la vie dans toutes vos décorations.

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tattoo, de l’encre et des corps

Arno et son équipe de tatoueurs, Kevin et Haddock, cernent vos envies pour composer le tatouage à la fois artistique et créatif qui vous correspond. Ils créent sur mesure, modifient, réadaptent vos tatouages, que ce soit Graphique, Dote, Old school, New school, Néo-trad… Chacun à son coup de crayon. Coté piercing, Be BaRock alias ZAZA perce à l’aiguille, en toute hygiène... et avec douceur. Alors soyez curieux, poussez la porte… on s’occupe du reste !

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◄ Fado

à Mesa, bem-vindo a Portugal !

Le comptoir de Céline et Victor est né d’une passion commune. La décoration contemporaine, l’ambiance musicale et les spécialités gourmandes typiques vous plongent dans la culture portugaise. Du côté de l’épicerie fine et de la cuisine : produits exclusifs, artisanaux et recettes originales comme le célèbre sandwich bifana et les incontournables pastéis de nata. Convivialité et dépaysement garantis…

Fado à Mesa. 83, rue J.J Rousseau. 03 80 63 10 73. Mar, Mer, Sam de 9h à 18h, jeu et vend de 9h à 14h30 et de 18h à 22h. FB : Fado à Mesa – Comptoir Portugais.

Robe Nafnaf 28€ gilet 50% laine orfeo negro 50€ sac à main croute de cuir pepe jean 40€

▲ Frip’Onne, le

mariage de la fripe et de la mode

Toujours actuels, les articles choisis par Claire sont carrément tendances ! Elle flashe sur des vêtements, chaussures, bijoux et accessoires de qualité, de marques, parfois même de luxe et vous les propose à un prix abordable. On s’habille dans l’air du temps et de saison, avec originalité et un brin d’écologie puisque tout est de seconde main. Un doute ? Demandez conseil à l’experte qui saura vous conseiller en toute objectivité. Frip’onne. 91, rue J.J Rousseau. 09 83 71 51 28. Du mar au ven de 10h à 19h et le sam de 10h à 18h. FB : Frip’Onne. Instagram : @friponnedepotvente.

▲ Au commencement était, un

cocktail d’énergies positives

Serge et Magali vous accueillent et vous écoutent dans leur espace de bien-être. De bons conseils, ils vous aideront à mettre de la couleur dans votre vie avec les minéraux naturels, bijoux et objets de décoration. Ils vous aideront dans le choix de parfums ou d’huiles de couleurs pour agrémenter les moments de votre vie…sans oublier des lectures appropriées à chaque instant sur votre chemin du mieux-être. Des centaines d’idées cadeaux pour Noël. Au commencement était... 7, rue JJ Rousseau. 03 80 74 85 97. Mar au sam de 10h30 à 12h30 et de 14h à 19h. aucommencementetait@wanadoo.fr. Ouverture exceptionnelle lun 18 déc pour les fêtes.

Photos © RP - DR

MMA, un accompagnement personnalisé ►

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Votre agence indépendante MMA est installée dans la rue JeanJacques Rousseau depuis 1995. Emmanuel, Sophie son épouse, et Elisa vous proposent des solutions d’assurance et de mutuelle adaptées aux particuliers et aux professionnels, spécialement les restaurateurs et les commerçants indépendants. L’équipe développe également les assurances collectives obligatoires. Accueil convivial et accès facile grâce aux nombreuses places de parking de la rue, pourvu que ça dure…l’équipe le souhaite ! MMA. 25, rue J.J Rousseau. 03 80 71 38 00. Du lun au ven de 9h à 12h et de 14h à 18h30. Le samedi matin sur rdv. E.goldite@mma.fr. agence.mma.fr/dijon-jean-jacques-rousseau

▲ Auto-école du Centre, pour

piloter en toute sécurité !

Accompagnement, écoute et pédagogie définissent l’approche de l’apprentissage de l’auto-école du Centre. Richard et son équipe de moniteurs vous guide pour mener à bien votre formation au code de la route, à la conduite accompagnée, supervisée et au Permis B. Dans des locaux refaits à neuf, facilement accessibles en plein centre-ville, venez réviser votre code sur place dans un espace dédié. Auto-école du Centre. 42, rue JJ Rousseau.03 80 73 55 20. Du lun au ven de 10h à 12h et de 14h à 19h. Sam de 10h à 12h. auto-ecole-a-dijon.com.


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◄ Espace

Soins Corps, un esprit sain dans un corps sain

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Mère et fille prennent soin de vous, de la tête aux pieds, dans une ambiance très zen. Martine, sophrologue et énergéticienne vous recentre et vous aide à vous détendre en toutes circonstances. Amandine, quant à elle, est spécialiste des soins de beauté. Soins corps et visage relaxants, massages, réflexologie, maquillage… Evasion et bien-être assurés, surtout grâce aux produits La Sultane de Saba ! Nouveau : le microblading, un maquillage permanent des sourcils pour un rendu naturel qui dure un an. Espace Soins Corps. 89, rue J.J Rousseau. 03 80 65 78 28. Lun, mar, jeu, vend de 9h à 18h30. Sam de 9h à 15h. Le mardi, nocturne sur demande et le mercredi, ouvert sur rdv. espace-soins-corps.fr. Facebook : Espace soins corps.

Urgences Mobiles, réparation smartphones et tablettes ►

Ahmed et Dorothée réparent, sur place, vos smartphones et tablettes de marques connues et remplacent les pièces détachées (écrans, batteries, connecteurs de charge, capteurs de proximité…) par des originales ou compatibles. Désoxydation à la demande. Réactivité garantie avec une réparation dans les 30 minutes si la pièce est dispo. Sinon, réparation le lendemain grâce à un arrivage quotidien. Déblocage tous opérateurs, rachat de smartphones et vente d’accessoires de marques complètent les services. Urgences Mobiles. 52, rue JJ Rousseau. 03 80 47 72 26. Lun de 15h à 19h. Du mar au sam de 10h à 13h30 et de 15h à 19h.

◄ Coffee Nails,

jusqu’au bout des ongles !

La beauté des mains et des pieds n’a pas de secret pour Laure. Dans un espace cosy et girly, on partage un café, un thé ou un chocolat accompagné de friandises en se faisant limer, renforcer, allonger, reconstruire ou encore vernir les ongles. Gel ou semi-permanent, le résultat est aussi parfait que l’accueil. Profitez-en aussi pour faire votre choix parmi les vêtements, bijoux et accessoires de mode. Coffee Nails. 34, rue J.J Rousseau. 09 81 30 30 05. coffeenails.com. Lun au sam 9h-19h non-stop.

▲ L’Bout

d’la rue, aller-retour express au Mont-Saint-Michel

Jeremy et sa sœur Virginie ont repris le restaurant familial et font perdurer la spécialité de la maison depuis 1991, les moules. Fraicheur garantie pour ces moules de Bouchot AOP en provenance du Mont-Saint-Michel. Chaque mois, une recette de saison vous est proposée. Dégustez-les sur place, dans une salle rénovée et insonorisée ou chez vous, grâce à la livraison Fetch. L’Bout d’la rue. 52, rue Verrerie. 03 80 71 37 92. Du mar au sam midi et soir. Fermé le dim et le lun. Réservation recommandée surtout le weekend. restaurant-lboutdlarue.com.

Maison Frémont, sous les feux de la rampe ! ◄

La boulangerie-pâtisserie de Patrick Frémont est non seulement la meilleure du quartier des antiquaires mais elle a aussi été publiquement élue la meilleure de toute la Bourgogne Franche-Comté après son passage sur M6, dans l’émission la meilleure boulangerie de France. On fait confiance à ses pains spéciaux tout au long de l’année et en particulier pour les fêtes, un vrai régal…le meilleur de la région ! Maison Frémont. 23, rue Verrerie. 03 80 50 19 80. Du mar au dim de 6h30 à 19h30. FB : Boulangerie Pâtisserie Maison Fremont.

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2017

Remise des trophées

Label Ville 2017

And the winners are…

Le 6 septembre, dans la salle des Etats de Bourgogne, se déroula, pour la 4ème fois, la remise des trophées label Ville. 76 candidats, répartis en 4 catégories, désormais, la catégorie vitrine étant séparée en 2 groupes. 15 travaux retenus, que nous vous présentons ici. Il est important de souligner que certains canditats ont été accompagnés par la Ville et l’État, dans le cadre du dispositif FISAC centre ville, qui permet d’obtenir des aides financières afin de revitaliser et réembéllir les boutiques. Le jury était composé d’élus, de l’architecte des bâtiments de France, de professionnels, d’associations, de représentants des Unions Commerciales. Quant au trophée, on ne le présente plus : l’ours de l’artiste contemporain Richard Di Rosa est un clin d'œil à l’ours de François Pompon se trouvant dans le parc Darcy.

Enseignes & Devantures

Vitrines

1er prix Bensimon Concept Store

1er prix Atelier Pétula Green

90 rue de la Liberté En ouvrant ce concept-store, les frères Bensimon ont permis de révéler le magnifique plafond d’une ancienne bonneterie caché depuis des décennies : des moulures, une arche et des inscriptions datant du 18éme siècle, le tout doré à l’or fin. Belle remise en valeur des arcades du bas de la rue. Et les enseignes ont su s’intégrer discrètement.

Commerces indépendants

2 prix La Brasserie des Loges e

8 place du Théâtre Une brasserie élégante, contemporaine. La devanture entièrement reconstituée s’est inspirée de photos de l’ancienne taverne qui était installée sur cette place il y a plus de 100 ans. La pierre a laissé la place à une devanture en bois de teinte rouge tomate.

69 rue Monge Cette boutique-atelier pour adultes et enfants, installée rue Monge, est un lieu accueillant et atypique où l’on peint, dessine, fabrique, recycle, bref on s’y amuse tout en apprenant. Chaque vitrine est mise en scène en fonction des ateliers et met en valeur le travail réalisé avec les enfants. La mise en scène est colorée, créative et débordante d’imagination.

1er prix ex aequo Sam et les Lutins 1er prix ex aequo Fabrice Gillotte

21 rue du Bourg Chocolatier célèbre bien au delà de nos frontières, Fabrice Gillotte propose à Noël et Pâques de nouvelles devantures. À ses créations en chocolat, il offre un décor éphémère en vitrine qu’il prolonge sur la façade extérieure de sa boutique.

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3e prix Bijouterie Gautheron

61 rue de la Liberté La célèbre bijouterie de la rue de la Liberté s’est refaite une beauté. Chaque baie a retrouvé son store. L’enseigne drapeau est une horloge sur console métallique.

6 rue Charrue Ce commerce dédié aux enfants et futures mamans, situé rue Charrue, continue à nous proposer chaque saison de jolies vitrines colorées et ludiques. La nouveauté, ce sont tous les petits personnages des vitrines qui sont animés : ici ils travaillent tous au jardin et ce sont de vrais fruits et légumes qu’ils ont réussi à y faire pousser !


PUBLI CITÉ

2017

Vitrines

Commerces Franchises et Grandes Marques

Façades 2017

1er prix 22 rue Chabot Charny 1 prix Hermès er

2e prix Mahasia

24 rue de la Chouette Cette boutique de décoration intérieure rue de la Chouette présente toujours des vitrines qui forment un univers baroque et féérique où se mélangent objets et mobilier dans un thème coloré. On attend avec impatience la nouvelle vitrine animée de Noël.

6 place Grangier La marque Hermès allie la tradition à la modernité. Chaque saison, la marque invite à découvrir un nouvel univers pour lequel elle raconte une histoire. Chaque objet de la nouvelle collection suit ce fil narratif, des publicités aux vitrines des boutiques.

Cet immeuble d’un style sobre est composé d’un rez-de-chaussée occupé par les bureaux d’une agence immobilière ALS Immobilier et par un cabinet médical. La pierre laissée longtemps apparente a retrouvé sa croute de protection : la pierre a été recouverte par un enduit mince à la chaux finition talochée de teinte beige ocre.

2e prix 5 rue du docteur

Chaussier / 13 place Darcy

3e prix Oscar

15/16/17 Rue Musette Le spécialiste de la chaussure haut de gamme. Oscar a fait appel à des désigners, l’agence Studio Magnétique pour la réalisation de ses vitrines qui changent de décor à chaque saison.

2ème prix Petit Bateau

82 rue du Bourg Cette marque propose des vêtements pour tous dans un univers espiègle et joyeux. Les décors des vitrines sont simples, très souvent en carton. Ils racontent des histoires dans un thème coloré, graphique, bien souvent inspiré de la marinière, vêtement iconique de la marque, avec une bonne dose d’humour et de gaieté.

Cet immeuble a été construit dans les années 1880_1881. Ces façades présentent toutes les caractéristiques des immeubles dits Haussmannien. Le rez-de-chaussée est occupé par une agence du Crédit Mutuel et par le Cabinet Laurin. Les 3 étages et les combles abritent des logements. Les travaux ont été commandés par le cabinet Buet et mis en œuvre par l’architecte Dominique Jouffroy.

3e prix 12/14 Bd de la Trémouille 3 prix ex aequo Bruno Curtil e

17 rue Piron Bruno Curtil, opticien lunetier depuis près de 30 ans, propose des montures originales et de qualité. La conceptrice Véronique Richard renouvèle régulièrement les vitrines dans un style peps et ludique. Elle n’a de cesse de mettre en valeur les lunettes et mirettes d’une manière décalée.

3e prix Bouchara

62/64 rue de la Liberté Le magasin Bouchara s’est transformé. Chaque mois la vitrine centrale change et nous propose, comme un intérieur d’appartement, la reconstitution d’une pièce, avec les dernières tendances. C’est accueillant, frais et coloré.

Ce bâtiment à l’angle du boulevard de la Trémouille et de la rue Tissot est occupé en RDC et au 1er par une agence de la Banque Populaire et par le Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté pour les 5 autres étages. Les travaux ont été mis en œuvre par l’agence Guillaume Viry Architecte. Le conseil régional de Bourgogne-FrancheComté intègre la pierre de Bourgogne qui rythme la façade et permet de rattacher ainsi ce bâtiment aux autres bâtiments voisins.

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actus

Miss Cancoillote Les carnets secrets de

■ par Carine Dufay

Ouvrir un commerce en plein centre-ville à une époque où de nombreux peinent à subsister, voilà une démarche qui, à elle seule, est largement « en marge » ! Et c’est pourquoi Bing Bang les salue bien bas, ces jeunes cuistots aux talents de choix, ces nouveaux commerçants boostés à bloc, ces esthètes du goût, ces créateurs passionnés… A tous, bienvenue à Cancoillotte world ! Des Petits Hauts © Des Petits Hauts

Chez tata Cloclo, y’a tout c’qui faut ►

« Tata Cloclo », c’est Clotilde, une tata comme une autre, qui partage son temps entre ses études de stylisme et ses neveux qui l’adorent. Du coup, ses deux amours ont donné « Tata Cloclo », une petite boutique de vêtements pour enfants, lovée dans la boucle, près de « Mille et une étoiles »… Et on adore ce tout nouveau concept-store dédié à l’enfance, mixant de nouvelles marques de prêt-à-porter, des chaussures, des accessoires, des créations maison et du sur-mesure. Tata Cloclo, 70 rue des Granges, à Besançon www.facebook.com/pg/tataclocloshop

Tata Cloclo © C. Dufay

◄ Just Over The Top !

On aurait gravi des sommets rien que pour avoir, à Besançon, cette fameuse marque de doudounes méga-ultra légères… Succès dijonnais oblige, elle s’installe en plein centre de l’ancienne capitale de la Franche-Comté, en septembre. Pourquoi on l’aime ? Un, parce qu’on peut la rouler en boule dans un petit sac à main. Deux, quand on la défroisse, elle n’est même pas froissée ! Trois, en hiver, son duvet de canard et d’oie rend les moins 5 degrés comtois beaucoup moins froids. Quatre, en plein été, elle tient chaud sans nous faire transpirer. Bref, on ne la quitte plus et on achète la panoplie complète pour toute la famille… et même pour le chien (si, si !). Jott © C. Dufay

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Jott, 14 rue des Granges, à Besançon www.facebook.com/byJOTT


◄ Des Petits Hauts

Alors qu’elles venaient à peine de créer leur ligne de vêtements féminins, Katia et Vanessa ont croisé Nikos. Coup de cœur de la star du petit écran qui leur propose une fabrication « Made in Greece », avec de nouvelles matières très qualitatives et naturelles. La marque chic et urbaine « Des Petits Hauts » est née, et avec elle, la promesse de rendre « la vie plus jolie » aux clientes. 15 ans et une soixantaine de boutiques plus tard, les deux sœurs continuent de distiller leurs petits bonheurs en ouvrant à Besançon leur première boutique, empreinte de poésie, de meubles chinés, de couleurs chaudes invitant à se mettre en mode cocooning. Des Petits Hauts, 9 rue Morand à Besançon - 03 81 48 60 23

Geschmack ►

Geschmack, ça veut dire « goût » en allemand. Et ici, le goût est distillé un peu partout, de la décoration, supervisée avec brio par l’équipe du « Square » à Besançon, à la cuisine, menée par main de maître par Benjamin, le chef des lieux. Ce petit restaurant de douze places, qui a ouvert ses portes cet été, au pied de la magistrale Porte Noire à Besançon, propose, le midi, un menu unique composé de produits 100% locaux et saisonniers (dont une suggestion végétarienne, tendance oblige). Le soir, un menu dégustation prend le relais. Les dix plats sont préparés avec dextérité devant les clients par le chef. Et c’est ça qui plaît… Une proximité conviviale et généreuse qu’on ne retrouve que chez Geschmack ! Geschmack, 132 grande Rue à Besançon – 09 84 07 39 47

Voyage à Rome by In fine © C. Dufay

Geschmack © C. Dufay

◄ Voyage à Rome by In Fine®

Les amoureux du voyage passeront par la toute nouvelle épicerie « Voyage à Rome by In Fine ». Jacqueline et JeanJacques Pichon, déjà propriétaires de l’institution bisontine « In Fine » rue de Belfort, ont décidé d’apporter une touche de modernité à leur nouveau bébé. Basé au cœur du marché couvert des Beaux-Arts, ce concept store gourmand propose le meilleur de l’Italie : charcuteries, fromages, pâtes fraiches, épicerie fine, vins et spiritueux mais également les fabrications maison comme les excellentes pizzas artisanales, focaccia, lasagnes maison, cannelloni, tiramisu…. On emporte le tout ou on le consomme sur place (ça c’est une bonne nouvelle), accompagné ou pas d’un vrai expresso à l’italienne… Voyage à Rome by In Fine Marché Beaux-Arts à Besançon - 03 81 81 68 40

Après le Cousty… l’Antonnoir ! ►

Après avoir tenu la barre, presque un demi-siècle durant, du mythique bar de nuit le « Cousty », Gérard Mercier, ou Gégé pour les intimes, a tiré sa révérence cet été pour laisser la place à Antonin, Cyrille et François. Les trois acolytes ont rebaptisé les lieux, procédé à quelques travaux et l’Antonnoir est né. Une nouvelle adresse nocturne, qui fera la part belle aux concerts. Une date à retenir : le 29 novembre, venue des légendes vivantes du Rock Garage : « The Fleshtones »… L’Antonnoir, 21 rue de Dole à Besançon - 03 81 52 49 94

l'Antonnoir © l'Antonnoir

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Alimentaire, mon cher Dijon ! Ei si

la mutation des commerces en ville était bonne pour notre santé morale et physique ? Restos nouveaux, épiceries à thème, bars de jour plus que de nuit, artisans chocolatiers, amoureux du bio et du bon, et vous aussi, qui faites moins dans le bio mais voulez bien faire, on vous aime !

Le commerce réinvente l’alimentaire au centre ville ■ par Philippe « encore un coup de » Maître

Nostalgie ? Les carambars de l’épicerie de la rue Verrerie, les gâteaux de chez Michelin rue de la Liberté, le Point Central rue du Bourg, le café du Lion au centre dauphine… Ces enseignes qui ont marqué notre enfance ont disparu, victimes des changements de modes de consommation, de l’arrivée des grandes surfaces, de l’expansion des lotissements dans les communes périphériques dans les années 70/80. Le retour de « l’alimentaire » au centre-ville ces dernières années marque un nouveau bouleversement dans la vie des citadins. Les supérettes sont de retour, désormais sous enseigne de la grande distribution (Carrefour, Casino). De nouvelles pâtisseries voient le jour (Pourrier – rue Musette). Même Vannier, le grand ancien, avec désormais trois points de vente, a changé de look. De nouveaux bars, de nouveaux restaurants, de nouveaux lieux de rencontre… Des bars à jeux vidéos ou de société (Terra Ludica – rue Chaudronnerie ), des bars à vins, à rhum (Barberousse – 104

rue Jean-Jacques, enfin rue Vannerie, car l’entrée a changé, pour éviter les nuisances sonores !) ou à bières (The Craft Beer Café – place de la République), des salons de thé (Morning Glory – rue des Godrans) ou encore des boutiques spécialisées (Macarons de folies- rue Piron, Marc Ogé – rue Jean-Jacques… encore, Le Goût du Sens – rue Monge) et des restaurants qui proposent plus qu’une assiette (Les Fils à Maman – rue Amiral Roussin, Alfred Burgers – rue Monge, Au Bonnet d’Âne – boulevard Clémenceau), sans parler des terrasses qui ne cessent de pousser, sinon de fleurir… De quoi boire et manger pour tous les goûts (Poulaillon – rue de la Liberté).

Alors, rien de neuf ? Un simple retour en arrière ?

Oui et non. Oui, parce que le retour du commerce de proximité est un phénomène qui va encore s’amplifier dans les années qui viennent. Encore une fois, c’est une modification de la société qui en est le principal moteur. De plus en plus de familles recomposées, de personnes âgées et de personnes seules… Exit les courses de trois heures dans les temples de la consommation de masse : on préfère son commerçant


© RP

habituel proche de chez soi. Et surtout, la qualité est préférée à la quantité. C’est aussi le boom du BIO (Nature House – rue Chaudronnerie et avenue du Drapeau), avec une croissance à deux chiffres en France, des épiceries fines et des modes de consommation alternative (Day by Day – place Notre Dame). Cependant, il ne faut pas se tromper, le commerçant le plus proche de chez soi est désormais dans sa veste ou dans son sac à main. Avec son smartphone, on peut commander à peu près tout ce dont on a besoin. Sans sortir de chez soi, de son travail ou sur la terrasse à l’heure du déjeuner. Toutefois, les habitudes alimentaires ne passent pas encore sur internet. Pour preuve, les « drive » ne décollent pas. En revanche, les secteurs du textile et de la culture sont beaucoup plus impactés par le e-commerce ou le m-commerce.

Ceci explique la modification du paysage du commerce traditionnel du centre-ville.

Nouvelle vague, nouveaux conseils

Enfin, ce n’est pas un simple retour en arrière car le commerce doit se réinventer à travers de nouveaux concepts qui donnent un sens à la consommation : créer l’événement, communiquer sur les réseaux sociaux, miser sur la vague du retour aux années 70 (Les Fils à Maman - rue Amiral Roussin), sur le made in France (Chouette France – rue Bossuet), ou encore le locavore, être un point de rencontre des générations, des communautés (jeux vidéos) et des centres d’intérêt. Le client veut être surpris, il veut de la nouveauté, du conseil, du lien social et une belle histoire. Bientôt une brasserie artisanale ‘made in Dijon’…

À quand une Fête de la Bière, un circuit des bars à bières existant déjà (merci au guide Le Duke !). Ainsi, de nouvelles enseignes cherchent à s’implanter dans les centres-villes. Même les pure-players, à l’instar de l’enseigne Paul Marius – rue Piron, cherchent des relais de croissance avec l’ouverture de boutiques : présence physique indispensable avec une stratégie de ventes croisées sur tous les canaux de distribution. Et le centre-ville, c’est un magnifique laboratoire pour créer, expérimenter de nouveaux concepts, sur des surfaces plus petites que dans les centres commerciaux et avec des loyers moins élevés – tant que les foncières n’investiront pas les rues piétonnes ! C’est un tourbillon créatif : pas une semaine sans une nouvelle installation. Bref, rien de nouveau. Mais c’est une vraie révolution. ■ 105


Humeur

Comment

je me suis désintoxiqué de la télé En 3 semaines, je me suis désintoxiqué de plusieurs décennies passées en partie devant la télé. Merci qui ? Merci aux repreneurs de Numéricable, qui nous avait accoutumé à recevoir la télé et la wifi à domicile trop facilement. Tout a commencé par l’appel d’un commercial avant l’été me demandant si j’avais deux minutes pour faire le point sur mon contrat Numéricable. Pressé, et je le regrette, je lui réponds que je ne désirais ni ajouter Canal + ni d’autres prestations à mon forfait déjà ridiculement élevé (plus de 52 €). Début juillet, je passe devant la boutique, rue Musette, à Dijon, qui a remplacé celle où j’avais l’habitude de me rendre. Un garçon sympa, heureux d’accueillir un client, me propose un contrat plus adapté, à moins de 40 €, je dois juste changer d’opérateur, car Numéricable, c’est fini. Je signe. Sans voir ce qui apparaitra plus tard, sur la facture, à savoir que c’est juste valable 6 mois, ensuite les prix augmenteront. Retour furieux à la boutique, c’est une erreur. Bon, soit. Attendons la box. Envoi rapide. Mais déjà, plus de télé, l’arrivée de la nouvelle box mettant fin à la prestation chez Numéricable. L’installation étant un jeu d’enfant, je demande à un enfant de la maison de l’installer. Là, petit problème. Ma télé achetée une fortune il y a treize ans fonctionne avec des prises Péritel, la box précédente était adaptée, la nouvelle non. Retour à la boutique. Jeune homme souriant me conseille d’aller à la FNAC chercher un adaptateur, ça existe, il regarde sur son catalogue. À la FNAC, vendeur tout aussi sympa. Non, il n’y a pas de solution, en dehors d’acheter une nouvelle télé. Les adaptateurs signalés à la boutique SFR sont destinés à des jeux. Retour à la boutique. Énervement. 106

Le vendeur ne peut rien faire. Faut se rétracter sur Internet. Je veux juste avoir une box à mon retour de reportage. Heureusement que je peux recevoir des mails dans l’espace qui me sert de bureau. L’un d’eux m’indique qu’un installateur doit passer chez moi à mon retour, le lundi 24 juillet, entre 10h et 12h, je me dis que j’ai du temps pour réfléchir si je persiste ou non dans mon installation. Le 14 juillet, surprise, un appel ! Une voix féminine sympa, la première des six ou sept que j’aurai ensuite, compatit à mes problèmes de box. « Vous voulez annuler ? Je vous passe le service ». Seulement si personne ne peut intervenir car j’aurai encore plus besoin du wifi à mon retour que de la télé. À voir donc avec le technicien devant passer chez moi. Retour à Dijon la veille du 24. Midi moins dix, toujours rien. Nouvel appel. Personne n’est au courant. Faut voir avec la boutique, fermée ce jour-là. On passe de service en service, et là, vingt-deux minutes plus tard, quelqu’un renvoie à une personne dont le verdict est implacable : pas de solution possible sans nouvelle télé, monsieur, et pas de technicien prévu, le mail reçu est une erreur. Le lendemain, retour à la boutique, avec l’ancienne box Numéricable qu’on m’avait demandé de restituer alors qu’elle fonctionnait bien, elle, et la nouvelle, qu’on n’aura jamais pu brancher. « Par contre, faut vous désabonner, monsieur ». Comme rien n’a fonctionné, ce devrait être facile. Grave erreur.

Mercredi matin, 1h de pourparlers avec 5 interlocuteurs différents, à qui j’explique, cette fois au bord de la crise de nerf car j’ai du boulot et l’envie de rire est passée, que je ne peux ni appeler sur la box qui n’a jamais fonctionné et a été rendue, ni acheter de télé dans la journée pour continuer… Impossible de parler avec un responsable. Je reste zen et précise au sixième interlocuteur que j’avais juste voulu poursuivre cet abonnement à cause d’une installation cablée que je jugeais pratique et complémentaire de celle du bureau. Un ami me suggère d’attendre la fibre, mais il paraît que Dijon-centre n’est pas prêt de l’accueillir, à cause d’installations de cablage censées y pallier, qui avaient coûté cher à l’époque ! Le pire, c’est que je reçois chaque semaine une relance pour payer, sous la menace de voir interrompues des prestations qui n’ont jamais fonctionner. Si demain Dijon doit devenir une ville intelligente, souhaitons que les opérateurs ne soient pas les mêmes ! Le pire, je peux vous l’avouer : j’ai été à deux doigts de changer de télé pour leur faire plaisir, mais je préfère m’en abstenir. Lire, sortir, même quand on est fatigué, pour se changer les idées, il n’y a rien de tel. ■ Gérard Bouchu


un événement

1•2•3 décembre 2017 #5

la tournée des créateurs

créateurs

déco

mode

dijon

L’Espace Devosge enfant

id-dart.com BINGBANG LE MAG URBAIN


VISUEL CRÉÉ PAR L’ÉTUDIANT BASTIAN PEYROUX À L’ISSUE D’UN CONCOURS INTERNE À L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARTQRcode DE13DIJON Dec 2016 Contre-Courant (https://www.facebook.com/bastian.wade)

Url du QRcode : https://www.dijon.fr/Dijon-au-quotidien/Etudier/Carte-culture-etudiant

ACHAT EN LIGNE

Avec la participation de Chenôve Chevigny-Saint-Sauveur Fontaine-lès-Dijon • Longvic Marsannay-la-Côte • Quetigny Saint-Apollinaire • Talant


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