Bingbang 74

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BINGBANG

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C’est une petite révolution pour nos oreilles fatiguées. Invisibles, performants et ultra connectés, les appareils auditifs dernière génération viennent bousculer nos habitudes. Véritables concentrés de technologie, ils déchainent les passions : grâce à quelques apps bien foutues, on peut développer encore le confort et la facilité d’usage d’un appareil auditif… sans se prendre le chou !

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Bons Baisers de partout et nulle part

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Philippines - Ile de Siquijor Justine & Oriane

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Cambodge - d’Angkor Vat Myriam & Catherine


Inde - Jaïpur

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BINGBANG N°74

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BINGBANG BINGBANG N°74 Directeur de publication : Richard Patouillet

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richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH

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Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Émilie Chapulliot, Carine Dufay, Martin Caye, Jean-Guillaume

Quelle époque !

GrAtUIt !

Dufour, Albert Tournepage, Zoé Theurel,

Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Avril 2018 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

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Crédit photo : R. Patouillet, Roxanne Gauthier, Thomas Hazebrouck, Carine Dufay, ...

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Le mAG UrBAIN - DIJON - BesANçON - BeAUNe - N° 74 - prINtemps 2018

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Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.

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édito BINGBANG N°74 ■ Par Gérard Bouchu

© istock

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Quelle époque épique ! "Quelle époque épique !" C’est sous ce titre que Yolaine de la Bigne avait lancé naguère ses « chroniques du drôle et de l’insolite » sur France Inter, pour parler mode, arts, médias… Elle fut ma rédacchef pour Atmosphères, où je pigeais au début des années 2000, et j’ai dû forcément pensé à elle quand on a créé Bing Bang, il y a 17 ans déjà. Un chiffre que je vous glisse au passage car vous l’avez forcément remarqué, désormais, il n’y a pas un jour sans commémoration. À la télé, dans les journaux, les chiffres rassurent. Tel chef n’en revient pas d’avoir gardé son étoile 10 ans, sa même déco 20 ans, sa femme encore plus, mais tout le monde ne peut pas fêter ses 90 ans comme le Central, à Dijon, qui s’est refait un look pour l’occasion. Sur le plan culturel, on célèbrera en 2018 les 20 ans de l’Auditorium, les 10 ans du festival du polar à Beaune, les 36 ans du festival baroque de Beaune, et bien sûr trois anniversaires qui vont nous obliger à sortir de Dijon et Beaune pour aller en terre méconnue : l’Auxois. 2018, « épiques époques », c’est le slogan qui s’affiche un partout en Côte d’Or, en cette année on l’on va s’intéresser à la fondation de Fontenay, à la naissance de Bussy-Rabutin et à la construction de la grande forge de Buffon, en attendant 2019, où les Ducs seront à l’honneur, et toute une époque épique avec eux.

Épique… ou opaque ? En ce mois d’avril 2018, bien malin qui pourrait prédire si 2018 sera ou non une année épique. Pour les uns, on vivrait plutôt une époque opaque, avec quelques personnalités épiques pour nous distraire, heureusement. Imaginez-vous un demi-siècle plus tôt, en avril 1968. Vous auriez trouvé triste la mort du chanoine Kir, vous en auriez eu assez de ne pas avoir le droit de marcher sur les pelouses aux beaux jours, de ne pas pouvoir profiter des terrasses, celles-ci n’existant pas ou si peu. Vous auriez déclaré mourir d’ennui, comme la France de l’époque, sans penser qu’un mois plus tard… Mais 68, on y revient, même si notre jeune président, qui fêtera son 1er anniversaire le 14 mai, aurait préféré qu’on ne commémore pas trop ce non-événement.

Kir y est ! À Dijon, on a une chance inouïe, chacun peut vivre avec son temps. Celui qu’il choisit. Certains continuent de vivre comme au Moyen-Age, d’autres sont plus rock’n’roll, certains sont « en marche » vers un futur imprévisible. Pour agrandir l’équipe et vous changer d’air, on a dégoté une nouvelle plume. Germain Arfeux est l’auteur de deux ouvrages décapants sortis récemment aux très sérieuses éditions de l’Escargot Savant. Imaginez un sosie de Claude Rich trentenaire, un lointain héritier de Vincenot et de Piron, aussi érudit que décalé, défenseur d’une Bourgogne idéalisée et triviale, qui retrouve des couleurs sous sa plume, à commencer par une certaine vigueur, car on y parle beaucoup de sexe. Dans ce numéro, on parlera de tout, comme d’habitude, des Chinois qui ont mis Dijon en seconde position, après Paris, dans leur traversée de la France, des femmes en cuisine, des foodtrucks et d’autres plaisants sujets d’actualité. En attendant, levons nos verres à la mémoire du chanoine KIR ! Un nom propre devenu un mot culte, ce qui n’a rien d’impoli. S’il s’était appellé Dupont ou Martin, on n’aurait pas retenu son nom. S’il n’avait pas porté la robe non plus. Ce qui pourrait être porteur d’espoir pour Nathalie Koenders, qui assure l’intérim de la mairie de Dijon, durant l’absence de François Rebsamen, qui a surpris les Dijonnais en annonçant avec beaucoup de pudeur qu’il était atteint d’un cancer. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, ce qui n’est pas qu’une formule de politesse, en espérant le retrouver combatif et guéri à l’inauguration du musée des Beaux-Arts, dans un an. ■ 19


à l'affiche

250 Ans

GRANDE Forge de buffon

Happy Birthday BFC

Dès le joli mois d’avril, c’est de Bussy-Rabutin, ce vieux coquin, dont on fêtera les 400 printemps. Ce cousin lettré, forcément, de Madame de Sévigné, général des armées royales de Louis XIV, mais surtout courtisan et écrivain reconnu, fut chassé de la cour pour avoir dévoilé les galanteries des grands de son temps. Une chronique qui lui vaudra 13 mois à la Bastille, puis un exil de 17 années, dans son château bourguignon. Grand week-end anniversaire les 13 et 15 avril, et démarrage de la saison musicale par Arti’s le 28 avril www.chateau-bussy-rabutin.fr

une terre confidentielle, des lieux exceptionnels

www.epiquesepoques.com

250 bougies pour la Grande Forge de Buffon, dont on vous reparlera plus longuement cet été, mais une exposition sera présentée à partir du 4 mai dans la forge édifiée en 1768 par le célèbre naturaliste comte de Buffon mais également dans la cimenterie, partie industrielle plus récente. C’est ce qui a permis à la famille propriétaire depuis six générations, de conserver les bâtiments. www.grandeforgedebuffon.fr

◄ 25 ans qu’ils ont réapparu !

Dino Zoo © DR

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abbaye de fontenay

# épiquesépoques

Côte-d’Or Tourisme © R. Krebel

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900 Ans

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#Épiques Époques 2018… Jeu de mots révélateur mais surtout, un nom événementiel fédérateur imaginé par le département de la Côte-d’Or pour célébrer trois anniversaires exceptionnels : les 900 ans de la fondation de l’abbaye de Fontenay, les 400 ans de la naissance du libertin Comte de Bussy-Rabutin et les 250 ans de la Grande forge de Buffon…

On vous en parle dans le dossier spécial « Auxois en folie » un peu plus loin. Car à côté des commémorations officielles, et même pendant, on devrait passer de bons moments. Ceux qui n’ont jamais supporté Saint Bernard ou qui ne le connaissent même pas pourront marcher sur les pas de Cyrano de Bergerac ou encore d’Angélique, marquise des anges dans l’Abbaye de Fontenay. Lancement des festivités le 26 mai.

400 Ans

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Les dinosaures ont disparu de la surface de la terre il y a 65 millions d’années… Sauf que, 25 ans tout pile, ils ont réapparu, quelque part en BFC, à quelques kilomètres de Besançon... Ambiance préhistorique à gogo au Dino-zoo, dépaysement garanti aussi. Au cœur d’un magnifique site boisé, les promeneurs croisent une centaine de créatures de l’ère secondaire, dont certaines atteignent parfois 12 mètres de long. Et pour ses 25 ans, le site ne lésine pas sur les nouveautés : rétrospective imagée de l’aventure « Dino-zoo » mais surtout de nouvelles attractions : « Jurassique Rivière » agréable balade en bateau le long d’un parcours pédagogique et « Arbreville », nouvelle aire de jeu géante dans les airs, pour apprendre tout en s’amusant. www.dino-zoo.com


▼ Les 20 ans de l’Auditorium à Dijon

Enfin adulte ! C’est en effet en novembre de cette année qu’il fêtera ses 20 ans, notre faux auditorium, ancien « Poujadorium » devenu Opéra de Dijon grâce à la ténacité de son ambitieux directeur, Laurent Joyeux. Malgré son budget réduit, il tient tête à bien d’autres salles polyvalentes, malgré son gigantisme et ses escalators vertigineux. Et le public lui est fidèle. La saison 2018-19 doit marquer le coup. Mais chut ! La communication tarde, le secret reste une arme privilégiée lors des événements attendus. Auditorium 1998 AMD

© Musée Peugeot

Des décennies de passion ! ▲ Peugeot en fête !

80 ans de la 202… 70 ans de la 203… , 50 ans de la 504… Et 30 ans de passion ! Lames de scie, moulins à café, machines à coudre, outillage, cycles et moto cycles, automobiles de toutes époques, voitures de sport récentes et concept-cars futuristes… De 1810 à nos jours le Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux dévoile 200 ans d’une histoire industrielle allant du Pays de Montbéliard au monde entier. L’année anniversaire sera ponctuée de nombreuses expositions et rassemblements en l’honneur de toutes ces bougies à souffler. www.museepeugeot.com

Musicancy © DR

15 ans de Musicancy ▲

Quinze ans de découvertes musicales ! Quinze ans de fidélité à la musique de chambre avec cependant quelques escapades du côté d’autres musiques. Quinze ans de fidélité à ses objectifs de qualité et de convivialité. Quinze ans de grands classiques, mais aussi de créations contemporaines. Quinze ans de prestigieux interprètes et de nouveaux talents ! Cette année sera aussi celles des commémorations autour du centenaire de la mort d’un des compositeurs les plus novateurs du XXe siècle, Claude Debussy. Beaucoup l’ignorent, mais c’est dans le nord de la Bourgogne, près de Sens, qu’il entreprit son œuvre la plus célèbre, La Mer… entre quatre murs ! En hommage, comme une sorte de fil conducteur qui parcourra toute la saison, la plupart des concerts programmeront au moins une œuvre de cet immense musicien. Un véritable voyage dans le monde de la musique de chambre qui s’ouvrira, dès le dimanche 13 mai, au son de la trompette de Romain Leleu. www.chateau-ancy.com | www.musicancy.org

◄ 35 ans de baroque à Beaune

Beaune nouvelles ! À l’heure même où l’on apprenait la candidature de Mario Barravecchia (Star Ac 1) à la mairie, voilà que nous arrivait l’invitation pour découvrir en avant-première le futur festival baroque de la ville, ce qui devrait sécuriser ceux et celles qui trouvent que le monde bouge trop vite. À la tête du festival depuis 35 ans, toujours la fille d’un ancien maire de Beaune, Anne Blanchard, qui n’a cessé au fil du temps de militer pour faire de sa cité une capitale que le monde baroque nous envie. 21


à l'affiche

Une Tour Eiffel 100% LEGO® au château d’Ancy-le-Franc ►

Joyeuses Pâques en famille dans ce célèbre palais Renaissance du nord de la Bourgogne ! Nouvelle exposition spectaculaire et ludique, avec cette année la pièce phare, une Tour Eiffel en LEGO ® haute de 5m30, réalisée en plus de 160 000 briques, une construction non-collée et sans aucune armature. Une nouvelle sélection de constructions et d’architectures exceptionnelles, une ville entière, des répliques de décors de films… Des milliers et milliers de briques et pièces transformées en décors réels ou imaginaires et des centaines d’heures de travail par des passionnés de LEGO® des associations Un UNIVERS DE BRIQUES et Festibriques. Pendant plus d’un mois à partir de Pâques, les briques multicolores danoises vont encore enchanter le Palais Renaissance. Plusieurs ateliers pour les enfants. www.chateau-ancy.com

© DR

▲ Besançon by night

Dix ans déjà que l’imprenable ville et sa majestueuse Citadelle sont reconnues par l’Unesco. Pour souffler les bougies d’une reconnaissance méritée, Besançon a prévu d’étinceler : spectacles et animations lumineuses, expositions… Tout l’été, Besançon dévoilera donc un nouveau visage, avec un grand temps fort le 7 juillet (date de la signature), où Besançon tout comme les onze autres sites fortifiés par Vauban est inscrits à l’Unesco - s’essaye au « son et lumière ». Un spectacle populaire, culturel et festif, dédié à Vauban et projeté sur la façade du Musée des Beaux-Arts. Nom de code ? « Vauban. La paix des étoiles » ! dixans.besancon.fr

Exposition 100% LEGO © Château d'Ancy le Franc

Remake à Dole ! ▼

Jusqu’au 3 juin, le musée des Beaux-Arts de Dole consacre une exposition monographique à l’artiste français Étienne Bossut et au travail qu’il mène depuis quarante ans. Moulant des objets quotidiens en résine teintée dans la masse, il produit des œuvres étranges, objets « d’art plastique » à part entière : bidons, fauteuils, chaises, poêles à frire, skis de fond, douilles d’obus, cabane de chantier, voitures ou matelas pneumatiques, mais aussi défenses d’éléphant ou bittes d’amarrage, tout peut devenir prétexte à œuvre d’art. Le parcours, volontairement non chronologique, répondra à une logique spatiale, l’artiste faisant jouer ses œuvres avec les espaces qui lui sont proposés comme terrain de jeu. Ceux du musée de Dole sont singuliers : le musée étant installé dans un ancien pavillon d’officiers e datant du XVIII siècle, il garde de son ancienne destination une échelle presque « domestique », avec ses longs couloirs et ses salles compartimentées comme des chambres ou de petits appartements. À l’intérieur de ce musée-maison, les œuvres d’Etienne Bossut ne vont cesser de déplacer la question de l’objet vers celle de l’image et vice-versa. Quoiqu’il n’y ait aucun vice là-dedans. Exposition organisée par le Musée des Beaux-Arts de Dole en coproduction
avec le Frac Franche-Comté, Besançon, en partenariat avec le Frac PACA, Marseille.

● Les 70 ans

de Hubert Felix Thiéfaine

En 2018, Hubert-Félix Thiéfaine fêtera ses 70 ans (il est né à Dole en 1948) mais aussi ses 40 ans de tribulations discographiques et scéniques ! A cette occasion,l'incontournable auteur, compositeur et interprète Français sillonnera les routes de l'Hexagone lors d'une tournée anniversaire de 12 dates. De Nantes à Montpellier en passant par Bordeaux, Rennes, Lille, Lyon, Toulouse, Dijon ou encore Rouen... Hubert-Félix Thiéfaine fera également une halte à l'AccorHotels Arena de Paris le vendredi 9 novembre 2018, 20 ans après son fameux Bercy 98.

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Musée Etienne Bossut Remake © DR


LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON

PRADO CHRISTIAN WERNER

Meubles Buckova – 8 Rue du Platane – 21800 Quetigny


à l'affiche

Les Fruits du Nouveau Monde ►

1822 : le peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) réalise Les Fruits du Nouveau Monde. Ce grand tableau, aujourd’hui conservé dans les collections du musée Magnin, a servi de point de départ à une nouvelle exposition consacrée aux artistes voyageurs du début du XIXe siècle. Associés à des expéditions scientifiques, ces derniers proposent une vision à la fois esthétique et ethnographique de contrées alors peu connues des Européens. C’est une histoire goûteuse et colorée que nous conte le musée ce printemps, l’œuvre de Debret dialoguant avec une quinzaine d’oeuvres issues des collections du musée des beaux-arts, de la bibliothèque municipale et du muséum d’histoire naturelle de la ville de Dijon. Cette présentation est réalisée en partenariat avec l’université de Bourgogne et le Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation dans le cadre du festival Vivo! Jusqu’au 8 juillet au Musée Magnin à Dijon

▲ Vintage Bel Air® :

chercher le bonheur dans le passé

Hipsters barbus, pins-up aux allures 50’s, soirées swing et pique-nique au bord de l’eau, tables en formica, vespas pur jus, voitures anciennes, réfrigérateurs Smeg… Le vintage s’est immiscé dans notre quotidien, rassurant une génération X et une Y, toutes deux ayant bien du mal à se projeter dans un futur insaisissable. Surfant sur ce phénomène sociétal, Vintage Bel Air® a lancé le tout premier festival 100% vintage. Deux jours d’immersion totale dans l’insouciance des jours heureux. La programmation est plus que riche et intense, ponctuée de projections plein air de films cultes, de cinéma vivant aux sonorités « Greasesques », de balades en anciennes voitures au cœur des vignes, d’expositions aux couleurs passées, de rencontres improbables aux allures hyperlookées, de musique yéyé, d’ateliers déjantés et autres soirées psychédéliques qui ont fait fureur dans les 60’s. On peut y emmener ses bambins qui arboreront de jolies joues roses, barbe à papa en main et tête tournoyant au gré des manèges anciens. Un rendez-vous qui annonce l’ouverture, en 2019, du parc à thème dédié au Vintage. Un site touristique longeant la mythique Nationale 6, véritable lieu de mémoire de la route des vacances d’autrefois. Vintage Bel Air® : 29 & 30 Juin - Parc du Château de Vignoles – Beaune (21). www.vintagebelair.com

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Souvenirs de l’expo universelle de 1858 à Dijon ▲

Et oui, on croirait un « Fake », mais non, Dijon a connu son heure de gloire universelle. Au milieu du 19ème siècle, la ville de Dijon a souhaité conforter sa position de capitale régionale et redynamiser son économie en organisant une exposition inspirée des expositions universelles alors à la mode. Voilà qui pourrait donner des idées à Eiffage, pour le lancement de la future Cité de la Gastronomie, qui semble échapper de plus en plus à ses concepteurs. Les Archives de la ville de Dijon organisent une exposition intitulée « 1858 : l'exposition de Dijon, Beaux-Arts, Industrie et Agriculture ». Du 28 mai au 1er juillet, non pas dans leurs bureaux historiques au pied du palais des Ducs mais dans les locaux situés 17 rue de Colmar du mardi au dimanche, de 14h à 18h. Entrée libre et gratuite.


Torque © DR

▲ Et torques épiques !

La chronologie de l’âge du Fer européen à travers l’histoire d’un bijou, un voyage dans le temps original, à Chatillon, jusqu’à mi-septembre. Convoités pour leurs qualités antiques et esthétiques, les torques, ces colliers rigides faits de bronze ou d’or témoignent de cent ans d’archéologie des Gaulois. Des objets qui révèlent une créativité foisonnante, tantôt originale, tantôt à la croisée des influences que conservateurs et chercheurs ont, depuis plus d’un siècle, consigné et commenté dans les collections du musée d’Épernay. Une exposition itinérante produite par Bibracte en partenariat avec le musée du Vin de Champagne et d’Archéologie régionale de la Ville d’Épernay... Pour en savoir plus : musee-vix.fr

REGLEY & CLERC IMMOBILIER Raphaël Zarka, Paving Space, Palais de Tokyo, Paris, France, 2016 © Maxime Verret, Skateur Sylva

▲ Frac Franche-Comté :

de l’Art… au Shopping

Au Frac, l’on ne parle pas de passé mais d’avenir. Faut juste accepter d’aller soi-même de l’avant et pousser la porte. Et le Studiolo est un prétexte supplémentaire pour s‘y risquer. Conçu par l’architecte Beaunois, Olivier Vadrot le Studiolo est le nouvel espace boutique où l’on peut acheter livres, objets d’art, vinyles, œuvres numérotées et signées, cartes postales, affiches mais SURTOUT l’iconique « Tsumiki » ou « lego japonais » vendu exclusivement au Japon depuis sa création par Kengo Kuma en 2015… (on adore !). Et gravissez les quelques marches de pierre, pour découvrir jusqu’au 20 mai, trois expositions surprenantes d’Étienne Bossut, Hugo Schüwer Boss et Raphaël Zarka. On y croise une Porsche 356 moulée intégralement (35 ans de réalisation !), des peintures qui portent des titres de morceaux de musique et des sculptures destinées à l’usage du skateboard !

UNE AGENCE TOUT EN UN À ECHELLE HUMAINE Maude Clerc et Thomas Regley vous accueillent dans leur agence immobilière familiale et chaleureuse. Le design des lieux est aussi moderne que leur état d’esprit qui consiste à vous proposer un panel de services complets regroupés au même endroit. Laissez-vous guider par le duo d’experts spécialistes de la gestion de copropriété et de la gestion locative, complété par Christophe, le spécialiste des transactions immobilières. Sans intermédiaire, vous êtes reçu en direct et bénéficiez d’un lien de confiance avec une transparence totale. Osez pousser la porte d’une agence de proximité.

REGLEy & CLERC IMMObILIER 19, rue Chaudronnerie 03 73 27 09 93 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. contact@regley-clerc.fr www.regley-clerc.fr

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à l'affiche

Des étudiants dijonnais lancent les premières balades gourmandes ►

Samedi 28 avril 2018, les étudiants de la Faculté des Sciences du Sport de Dijon vous proposent la 1ère édition de leur Balade Gourmande du plateau de la Cras aux rives du Canal en passant par le Fort de la Motte-Giron. A consommer sans aucune modération en duo, entre amis ou en famille ! Habillés ou non en chanoine, en ce jour anniversaire (presque) de sa mort. A travers une balade de 10 km ponctuée de 6 haltes gourmandes, Patrick Bertron, chef doublement étoilé du Relais Bernard Loiseau et parrain de l’événement, a élaboré un menu typiquement dijonnais et a transmis son savoir-faire au Chef du CROUS ! Ben oui, vous ne comptiez pas quand même que Loiseau lance un foodtruck pour l’événement. Quoique… Plus d’infos sur kir-aventure.com

à l'affiche

Des briques pour le musée du Jouet ▲ Lego fête ses 60 ans !

Vous avez jusqu’au 3 mars 2019 pour découvrir l'exposition temporaire consacrée à la marque LEGO, intitulée « Petite brique devenue grande », au Musée du Jouet de Moirans-en-Montagne, dans le Jura ! Un parcours chronologique retracera toute l'histoire de l'entreprise LEGO, du petit atelier de menuiserie créé en 1916 à l'entreprise internationale, aujourd'hui 3ème fabricant mondial de jouets. C'est en 1958 que le brevet des briques LEGO est déposé. 60 après, l'aventure continue ! Créée par le Danois Ole Kirk Kristiansen, l'entreprise a été transmise de père en fils. Aujourd'hui, il s'agit de la troisième génération à la tête du groupe. Ingénieuses et ludiques, les petites briques de toutes formes et couleurs restent mythiques dans les mémoires. Plus d'infos sur www.jura-tourism.com

Le Doubs, c’est fou ! Qu’elles sont folles ces années ! ►

1925… 1935… Dix années suspendues, un peu folles, trépidantes, marquantes, oublieuses et légères, mais également ponctuées de jalons intellectuels, artistiques, industriels et politiques qui ont déterminé l’ensemble du XXe siècle. Une décennie où l’ivresse de la fête se mêlait aux inventions en tout genre, aux révolutions stylistiques. Joséphine Baker faisait concurrence à Mistinguett, Maurice Chevalier remplissait les salles, le paquebot transatlantique prenait l’eau… Presse, littérature, mode, musique, théâtre ou encore danse, tout changeait alors à une vitesse incroyable. Chacun était invité à s’exprimer, faisant une place immense à la photographie comme souvenir et preuve de ces bouleversements. Car oui, 19251935 était bel et bien une décennie bouleversante, en témoigne cette magnifique expo de photos noires et blanches présentée au château des Ducs de Wurtemberg à Montbéliard. Une période qui fascine toujours autant, figée sur le papier mais tellement vivante ! « 1925-1935, une décennie bouleversante. La photographie au service de la modernité » Musée du château des Ducs de Wurtemberg, Montbéliard Du 7 avril au 16 septembre 2018. www.montbeliard.fr

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© © Brigitte Planté-Moral


CEDRIN DECO Mobilier sur-mesure

Dans son Showroom entièrement repensé, Cédrin Déco vous propose un choix éclectique de mobilier de designers, luminaires, revêtements muraux et carrelages de marques prestigieuses dont Hermès, Le Corbusier. Vous avez un projet d’aménagement ou de rénovation ? Marie Pascale Cédrin vous apporte une réflexion globale d’analyse, découte et de recherche pour des solutions créatives et esthétiques.

13, rue du Petit Cîteaux, 21000 Dijon 03 80 41 20 59 – www.cedrin-deco.fr


à l'affiche

Le Doubs, c’est fou ! (bis) Luc Schuiten investit la Saline royale, site Unesco ▼

■ Luc Schuiten : les panoramas 2100 à la Saline royale d’Arc-et-Senans du 7 avril au 21 octobre

▲ 2 expositions pour fêter le 10e anniversaire de l’œuvre de Vauban au Patrimoine mondial ■ Zoospective, le règne animal. Carte blanche autour de Mauro Corda à la Citadelle de Besançon - du 1er avril au 15 juillet ■ Guerre aux démolisseurs ! Victor Hugo et la défense du patrimoine au Musée du Temps et Maison Victor Hugo à Besançon - du 16 juin 2018 au 27 janvier 2019

▲ 2 expositions pour apprendre en s’amusant

■Roulez mécaniques et Animalement vôtre au Pavillon des sciences à Montbéliard du 19 mars au 9 septembre

L’art sous toutes ses formes ▲

■ Léon Frédéric, un autre Réalisme au musée Gustave Courbet à Ornans du 6 juillet au 15 octobre ■ Paper is not dead au musée des Maisons comtoises à Nancray du 1er avril au 7 juillet ■ Art en chapelle. Quand les églises dialoguent avec l’Art contemporain dans les églises du Haut-Doubs du 7 juillet au 19 août

◄ Ambiance cyberpunk à la friche !

Revoilà notre festival préféré aux portes de Besançon, le rendez-vous des déglingués sans complexe, des open-minded farfelus ! Après une 3ème édition à guichets fermés en mai 2017, Circasismic replante son immense chapiteau au beau milieu de la nébuleuse friche de la Rhodiaceta, les 3, 4 et 5 mai prochains. Fidèle à l’idée originelle du Circasismic, les festivaliers se prêteront au grand jeu du rock versus électro, du cirque façon dub and co, le tout orchestré par des visuels improbables et inattendus. Et puis, comme d’habitude, les organisateurs promettent un dépaysement total grâce aux thématiques toujours très décalées. Cette année, on mélange les styles et les époques pour un voyage au pays des « cyberpunks ». Un aller-retour dans le temps, là où la nostalgie des vieux punks croise, entre deux numéros de cirque, l’énergie électronique des adeptes de la bass drum, des samples et des « Beat par minute ». www.circasismic.fr

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En 2018, Besançon et la Citadelle fêtent leurs 10 ans d’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour l’occasion, le Muséum vous convie à un safari d’un nouveau genre : AutrucheGirafe, Ours-Morse, Gorille-Taureau ou encore Lion-Buffle… Découvrez à la Citadelle de Besançon le bestiaire fantastique de Mauro Corda, sculpteur de rêves et de chimères. Du 1er avril au 15 juillet, près de 90 pièces à admirer au gré d’un parcours en extérieur et d’une exposition en intérieur. Plus d’infos sur citadelle.com ou dixans.besancon.fr


Good

Morning ■ Le petit journal de Zoé Theurel & Olivier Mouchiquel

Lucile Mezenge © DR

Lucile Mezenge, c’est qui, ce piaf ?

A la base, un parcours de bonne élève : Paris Dauphine Finances d’entreprise, Master Entreprenariat et gestion de projet, premier job dans un cabinet de conseil en stratégie digitale. « Tu te fais un peu kiffer mais passée la phase de découverte, quand tu as l’esprit disponible pour analyser ce que tu fais, tu te rends compte que c’est relativement vide. Les mecs qui n’ont pas fait quatre heures de réunion ne se sentent pas exister, quand une demi-heure suffirait. Et je ne me sens pas valorisée parce que je suis en tailleur ou que j’emploie des mots de plus de trois syllabes. » Pour se détendre, Lucile pousse la porte d’un studio d’Ashtanga Yoga. Ce n’était pas gagné. Pour Lucile, le yoga c’était « réciter des Aum et il ne va rien se passer. Craquer 20 € pour sentir de l’encens pendant une heure et demi, non merci. » Coup de bol, l’Ashtanga est un style sportif, « la bonne porte d’entrée pour un Occidental avant d’atteindre d’autres niveaux d’analyse. »

▼ Le

L’Atelier Perché - Lucile Mezenge 10 A avenue de Langres, Dijon - 06 75 08 27 65 atelierperchedijon@gmail.com www.atelier-perche-dijon.com

roller, c’est bon, mais le Roller Marathon, c’est encore plus bon.

Roller Marathon 2018 © DR

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Educatrice sportive diplômée d’état, Lucile suit en Inde une formation internationalement certifiée Yoga Alliance. « Je ne suis pas quelqu’un de perché, j’ai la tête sur les épaules et les pieds sur terre. J’ai vu beaucoup de cours de yoga délirants, je ne fais pas de voyage astral. Chez moi, c’est simple. J’ai à coeur de rendre le yoga accessible. » L’Atelier Perché est un lieu calme et accueillant. « Tu as le droit de te servir un thé, de t’asseoir dans le canapé et de rester après le cours, de sortir un livre. Tu viens comme si tu allais voir une copine. » Santé, énergie, concentration, détente, postures quotidiennes, les bienfaits sont innombrables. Alors yoga doux ou dynamique, yoga parents - enfants, stretching ou Pilates pour le renforcement musculaire, poussez la porte du joli nid de mademoiselle Mezenge.

Cette année, le dimanche 10 juin, le Roller Marathon fête ses 18 ans. Autant dire que ça va être la teuf de la roulette. Au programme, encadrées par les entraîneurs diplômés d’Etat du club AM Sports, des initiations roller, hockey, trottinette et pour les amateur de brutal, de rollerderby. Comme les petits flocons au ski, l’Ecole du roller français validera les roues jaunes, vertes, bleues, rouges… et les enfants de superminis à benjamins auront leurs courses de rollers et de trottinette, comme les grands. Quant aux sportifs du comptoir de la buvette, ils en prendront plein la vue sur les écrans géants, devant les démonstrations de street ou le mur d’escalade. AM Sports - Roller Marathon - 67 avenue du Drapeau, Dijon 06 51 10 72 46 / 03 80 68 26 77 www.amsports.fr - info@amsports.fr Infos & inscriptions : www.rollermarathondijon.com


ANN’MODE

Nouvelle collection dynamique et colorée pour le printemps, corail anis en tête, avec également le retour du jeans dans toutes les marques, ainsi que de belles robes pour vos cérémonies et vos soirées habillées.

Notre coup de cœur de cette saison :

les jolis hauts de chez LOLITAS aux manches plissées, évasées, très couture.

ANN’MODE, c’est aussi un grand choix d’accessoires : ceintures cuir, écharpes et bijoux.

Nos marques :

EVA KAYAN, Nü, WOMEN DEPT et PAuSE cAfé

ce printemps, 35e anniversaire de la boutique ! 33, rue d’Auxonne - DIJON Parking facile - Bus 5 et 12


good morning

C’est le printemps, roulez des mécaniques. ▼

Lilian Bonnard © DR

Sympa, efficace, passionné, Lilian Bonnard, 26 ans, c’est l’artisan qu’on aime. Un ex de l’informatique qui a choisi de vivre de sa passion, la mécanique. Son truc ? La retape de vélos anciens. Trois ans d’expérience aux ateliers coopératifs de la Bécane à Jules, ça vous forge un cycliste. Si vous croisez une étonnante mobylette à trois roues qui tracte des vélos, c’est lui. Lilian se déplace carrément à domicile, ausculte votre machine, établit le devis et l’embarque dans son atelier, où les pièces dernier cri côtoient les bizarreries complexes introuvables des modèles anciens. Les Dijonnais ayant tendance à rouler sur des engins costauds qui affichent des dizaines d’années au compteur, Lilian répare, mais aussi, il restaure. Nuance, s’il vous plaît. La restauration d’un vélo rescapé des années 1920 à 1980, ça a de la gueule. Surtout si c’est avec lui que vous avez appris à pédaler sans les roulettes. A Bing Bang, notre copine Véro avait même appelé son premier vélo Jolly Jumper. Alors sur votre fidèle canasson retapé à neuf, c’est reparti comme en 40, mais si vous préférez un modèle vintage super customisé par Lilian, surtout faites-vous plaisir ! Lilian Bonnard - Mécanique • Cycles • Collection 06 51 16 13 38 - lilian.bonnard@gmail.com facebook.com/lilianmecaniquecyclescollection

▼ Dijon Galaxity, capitale de

l’empire galactique Trail de la Chouette © DR

▼ Houhou ! Chouette, un trail !

Un short, un t-shirt, une bonne paire de baskets : difficile de trouver un sport plus abordable que la course à pied. Des courses, vous en dénicherez à foison, mais le Trail de la Chouette sort vraiment du lot avec son esprit familial sur un weekend. Les runners débutants se lanceront sur les 13 kms du trail de la Chevêchette, et les plus costauds sur les 33 du Grand Duc. Le plus rigolo, le parcours secret de 66 kms de la Lapone, que l’on découvre au fur et à mesure des points de ravitaillement. Profitez-en pour conter fleurette en chemin, ce trail se court en duo… Les enfants sont aussi les bienvenus. Les organisateurs ont concocté une course d’orientation très simple, sans frais d’inscription, pour découvrir la Combe à la Serpent au rythme rando, rando course ou course lente au choix. Et comme chez nous on gambade à la bonne franquette, à l’arrivée, on grignote tous ensemble en partageant victuailles et boissons que l’on met en commun. Boire ou courir, on ne choisit pas. Trail de la Chouette - Samedi 28 & dimanche 29 avril. Fb : Trail de la Chouette http://traildelachouette.fr

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Deux voyageurs spatio-temporels galactiques s’installent à Dijon au printemps. Un beau gosse, Valérian, et une jolie minette, Laureline, dans une expo BD consacrée au dessinateur Jean-Claude Mézières pleine de pièces rares : sérigraphies, lithographies, affiches offset signées, plaques émaillées, tirages de tête, figurines et pubs illustrées, comme cette affiche pour la défunte et légendaire entreprise de Saône et Loire, Kodak. Alors bonne visite, et laissez Laureline tranquille ou le Transmuteur grognon de Bluxte vous mordillera le mollet. ■

Expo Jean-Claude Mézières, Valérian et Laureline Début mai - fin juin, chez Momie Dijon 29 rue des Godrans, Dijon 03 45 42 82 58

© DR



actus

Miss Cancoillote Les carnets épiques de

■ par Carine Dufay

Alors qu’à Besançon, certains se font « cryogéniser », distribuent des dessins d’amour dans les rues, montent des festivals cyberpunks, d’autres créent une énième appli pour les cœurs qui restent à prendre dans les parages. Comme si on en avait pas encore assez de ces amourettes technologiques. Comme si on n’était plus fichu de draguer… Oui c’est une bien drôle d’époque !

Cryo-Connection - camion mobile © Cryo-Connection

▲ On se fait « congeler » à -190°C

pour aller mieux…

Dans le monde, environ 300 personnes attendent dans des caissons réfrigérés, espérant qu’un jour, les progrès de la médecine permettront de les ressusciter. Sans aller jusque-là, à Besançon, on surfe sur la vague du froid extrême pour soigner toute une liste de petits maux : cellulite, stress, insomnie, rhumatismes, douleurs aux muscles et articulations, démangeaisons, psoriasis, augmentation de la libido… Cryothérapie ou cryolipolyse, les centres fleurissent comme des petits pains. Le principe du premier : on vous plonge en maillot de bain dans une sorte de gros bidon ne laissant entrevoir que la tête ; on baisse la température de -110°C à -190°C pendant 3 minutes. Ce bref choc thermique contrôlé provoque la sécrétion de molécules anti-inflammatoires et la libération d’adrénaline dans le sang, ce qui conduit à une augmentation de la fréquence cardiaque, de la force musculaire, de la pression sanguine et du métabolisme. Côté cellulite, on opte plutôt pour la cryolipolyse, grosse ventouse qui aspire et gèle les amas de graisse localisée qui s’éliminent ensuite dans les semaines qui suivent. Reste plus qu’à essayer. Je vous laisse ma place ! Zen Home : 13-15 rue Octave David à Besançon www.zen-home.fr La cryothérapie version truck en Franche-Comté : http://cryo-connection.com Sculpting Center : 4 Place du 8 septembre à Besançon https://sculpting-center.com

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© facelove.fr

▲ Pas besoin de payer

pour tomber amoureux !

« Que vous soyez blanc ou noir, timide ou fêtard, casse-cou ou geek, jeune ou quadra, homo ou hétéro, ce site n’exclut personne... » Un message d’annonce plutôt clair pour cette énième appli de rencontre, tout droit sortie de l’imaginaire d’un hautdoubien, lui-même célibataire. Bon, le site est sommaire, le design pas franchement tendance, mais au final, ça n’est pas le plus important puisqu’à priori la mécanique fonctionne pas trop mal : en moins de deux mois, 2 000 free-lovers se sont enregistrés, attirés par la gratuité du site, qui compte déjà quelques belles amourettes dans les stats… Mais en ce qui nous concerne, on préfère le terrain et on file boire un verre dans la rue de la soif pour tester si notre vieille technique de drague fonctionne toujours. Vive le réel !


Ces bisontines qui cartonnent à la télé ►

Ecco © Ecco

On connaissait déjà Lilian Renaud, le chanteur fromager au béret constamment cloué sur la tête, marque de fabrique locale. Un peu fatigué, ou plutôt dépassé par sa notoriété, Lilian fait une longue (très longue) pause dans son « Mamirolle » natal et laisse la place à une équipe de demoiselles au talent affuté : Ecco & Mennel. Là encore, des bébés « The Voice ». Mais cette fois, attention, la grande classe ! Mais cet hiver, exit Mennel, l’extraordinaire bisontine aux yeux clairs et à la voix pure. L’interprète d’Halleluja de Leonard Cohen n’avait qu’à apprendre à utiliser les réseaux sociaux ! Et puis, quand on a autant de talent et de présence, pas besoin de la télé réalité pour percer. Du coup, resta en lice la lycéenne Ecco, touchante, mais si expérimentée. En interprétant l’un des plus gros succès de David Bowie, « Life on mars », Ecco, 16 ans, pianiste à ses heures perdues, étudiante au conservatoire de Besançon et chanteuse dans le groupe bisontin Neptune Quartet, s’est retrouvée à la une des médias et sous une pluie d’éloges. Qualifiée « d’extraterrestre de l’émotion » par Pascal Obispo, elle a diffusé sa voix en or lors des auditions à l’aveugle de « The Voice »… Quand on la croise au conservatoire, elle répond avec humilité à nos questions, se tordillant les doigts comme une enfant encore mal à l’aise et timide. Mais sur scène, c’est une autre femme que l’on découvre, sûre d’elle... Un papillon qui sort de sa chrysalide.

Mennel © Mennel

Godjo © DR

© Itiner’danse

▲ Apprendre à danser

comme Bébé et Johnny

Rappelez-vous, ce déhanché si sexy de Patrick Swayze dans Dirty Dancing. A tomber. Et puis ce porté inoubliable qu’on a essayé de reproduire avec notre cher(e) et tendre, l’été dans la mer, à l’abri des regards, au coucher du soleil. Une école de danse bisontine vous apprend à danser comme dans le film culte, en à peine dix heures de cours ! Itiner’danse a fait parler d’elle alors que le spectacle Dirty Dancing affichait complet à Micropolis. La demande ne fait qu’augmenter : ouvertures de bal, mariages, anniversaires, on balance de la choré à gogo pour en mettre plein la vue. On apprend le mambo, les déhanchés, la fluidité des mouvements, la présence scénique et le porté final sans se vautrer ! Mais personne n’a encore jamais réussi à égaler la prestation de l’acteur-danseur qu’on admirait tant. Itiner’danse : cours particuliers à domicile ou à l’école (11 avenue de la Gare d’Eau à Besançon). Forfait 10h de cours particuliers pour un couple : 300€. Infos au 06 32 15 04 51.

▲ L’amour est un... dessin de Godjo

Les bisontins en ont forcément déjà croisé un, scotché sur un mur… Chaque année, le peintre Godjo, éternel enfant, grand amoureux de la vie et de sa Godjette, affiche à l’aide d’un ruban adhésif, ses dessins dans les rues de Besançon. Des anges croqués dans le plus simple appareil, des Pères-Noël coquins, des canards infirmiers… Environ 5 000 croquis encourageant les passants à les récupérer. C’est devenu un jeu à Besançon : repérer l’artiste à l’éternel sourire, attendre son départ pour devenir propriétaire d’un joli dessin érotico-naïf, fantaisiste. Certains les collectionnent. D’autres les encadrent. Des toiles d’un autre temps qui font la part belle aux formes et aux rondeurs. Mais l’objectif du maître au tempérament gai et rieur, est de créer du lien, toujours et encore, susciter la curiosité et interpeller les promeneurs au travers de messages d’amour ou tout simplement humoristiques… L’homme, qui expose ses toiles et créations en France, en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Grèce, au Maroc, aux USA, s’est créé une véritable identité artistique grâce à ses petites œuvres publiques spontanées d’un autre temps. ■

www.facebook.com/LegentilGodjo

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à boire manger

Ne chinoisons pas ! ■ par Gérard Bouchu

Quartier de la Gare © RP

© RP

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Dijon

serait la seconde ville de France la plus visitée par les touristes venus d’Asie, après Paris. On croit rêver. En janvier, 67 agences de voyages chinoises étaient invitées à découvrir Dijon-métropole, avec un repas à la Cloche. Fini le temps où on les invitait à la Villa Tan ou au Mandarin, après une balade dans le vieux Dijon pour aller gratouiller le ventre de la Chouette. Mieux vaut tard que jamais. Ce qui, en anglais de Hong Kong, s’était depuis longtemps traduit par « Dijon mustard », avant que la Chine attaque par avions entiers, puis déferle par bus depuis Paris jusqu’aux portes de la route des vins, avant de filer vers Chamonix ou la Suisse. Par bus, ou en TGV, deux modes de voyage complémentaires. Étape obligatoire entre Paris et la Suisse. On vous a déjà raconté le gag de ce commerçant jurassien ayant voulu capter cette masse fluctuante qui s’arrêtait dans sa grande surface pour visiter les toilettes. Il leur avait préparé en vain un buffet, eux préféraient utiliser à la rigueur ses fauteuils de jardin à la vente pour se reposer avant de repartir.

Quartier de la gare ou quartier chinois ? À Dijon, on n’a jamais eu de vrai quartier chinois, et on le regrette un peu, ça aurait donné à la gare un côté plus exotique, quoique, déjà… La Grande Taverne a été rachetée par des Chinois, mais on ne le voit pas juste en passant. En remontant vers la place Darcy, certains restos sont réservés à la clientèle des bus. Ceux-ci déversent à heure fixe parfois plusieurs centaines de touristes, qui mangent en une demie-heure, pour 5 ou 6 €. Après, inutile de taper aux portes : c’est fermé, faut nettoyer les cuisines et les toilettes. Vision primaire, direz-vous, car le touriste chinois a bien évolué et ne marche plus à la baguette comme avant. Moins de grappes suivant le drapeau rouge agité par une guide exténuée. À Paris comme à Munich, Venise ou Oslo, je me suis souvent retrouvé entouré de ces groupes toujours toniques arpentant la ville au pas de course. Les seuls à aller chez Vuitton ou dans d’autres grands magasins. Il n’y a qu’à Dijon qu’on a entendu se plaindre la vendeuse d’une célèbre bijouterie obligée de faire des heures supplémentaires car un groupe arrivait pour acheter à l’heure de la fermeture ! ■

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à boire, à manger Eric Cordelet à Osaka © DR

mais

Chez Léon s’exporte en Asie

100 000 nuitées par an, c’est bon pour les chiffres officiels (ceux de l’office de tourisme, justement) et pas mauvais pour le commerce, même si les restaurateurs se plaignent qu’ils ne viennent pas manger du bœuf bourguignon ! Ils n’ont qu’à faire comme Eric Cordelet, le patron de Chez Léon, parti faire la foire à Osaka, en mars. Une délégation est venue déjeuner dans ce bouchon à la lyonnaise devenu si bourguignon, a photographié jusqu’au tablier du chef, au tableau représentant Léon, pour le reproduire sur un stand. 250 couverts par jour, plus rien à voir avec Dijon. Sa cuisine s’est-elle adaptée au palais des visiteurs ou ont-ils accepté les œufs en meurette, le coq au vin, les escargots à la crème ? Il y a plus de vingt ans, j’avais accompagné chez le sosie du Léon de l’époque (Le Chabrot, alias Christian Bouy) la famille d’une responsable du tourisme à Hong Kong, à qui il avait fait la surprise d’un repas dégustation à la bourguignonne. Hong Kong avait beau être déjà, comme le Japon, classée au top de la gastronomie mondiale, certains convives n’ont pas eu le temps de digérer leur repas et on a retrouvé les traces de leur passage sur la place Emile Zola. Nourriture trop riche, vins trop capiteux. Ils ont préféré le soir se contenter d’une soupe lyophilisée dans leur chambre d’hôtel. Depuis, ils sont revenus et ont adoré le pâté en croûte du Pré-aux-Clercs, du temps de Billoux, précisons. Aujourd’hui, ces touristes-là, raffinés, dépensiers, font le bonheur des tables qu’ils visitent par petits groupes, par famille. 38

Dijon est devenue, soit-disant, la seconde ville la plus visitée de France par les Asiatiques, terme global qui mériterait qu’on précise, mais bon. Seconde après Paris ? On entend un autre son de cloche à Lyon, bien sûr, où la ville ouvre ce mois-ci les portes de l’Hôtel-Dieu, qui abritera demain la toute première Cité de la Gastronomie française, sur le thème Alimentation et Santé. Déjà, le nombre de boutiques chic et de chaînes donne le ton de ce qui devrait ressembler plus au marché couvert de Covent Garden qu’aux halles. Logique, après tout, Lyon a déjà ses halles Bocuse, où l’on déjeune sur le pouce ou sur une fesse, avant ou après avoir fait ses achats. Dijon ressemblera-t-elle demain à un petit Lyon ? La cité made in Dijon « must tarde », si l’on peut se permettre, mais elle sort de terre. On a déjà essayé de ressembler à Lyon en créant un slogan qui, s’il n’a pas la magie de ONLY Lyon, qui parle à tous, donne au moins un aperçu de l’humour bourguignon : JUST Dijon. Juste nous, le reste ne compte pas, Beaune surtout, bien sûr.

Michelin attaque ! La BFC rit jaune

Les Chinois de Hong Kong et les Japonais d’Osaka ne sont peut-être pas représentatifs du tourisme asiatique, mais ce sont eux que l’on va chouchouter à Dijon, à quelques mois de l’ouverture de la Cité de la Gastronomie. Ce qui est tout naturel quand on se veut capitale d’une région où on trouve désormais moins de « ventres jaunes » en cuisine, même chez Blanc, que de Japonais ou de jeunes asiatiques en formation. Michelin, qui a débarqué Peugeot, qui ne roulait plus dans le bons sens pour lui, n’a pas fini de consacrer les chefs japonais formés chez des grands de la cuisine française. En attendant l’ouverture de l’Aspérule, rue Jean-Jacques, la nouvelle table de l’ex-étoilé auxerrois Keigo Kimura, on va pouvoir faire un tour d’horizon ce printemps de tous ceux qui, du château de Courban dans le Chatillonnais aux chefs étoilés de la Bourgogne du sud, en passant par le nouveau chef de Loiseau des Sens, à Saulieu, redonnent du panache à la cuisine locale. ■


PUBLI CITÉ

LE bœuF bLANC uNE vrAiE brAssEriE pOpuLAirE

En reprenant « les tables » des frères Humbert, Yann Thallinger et perrine Henault auraient pu vouloir changer le nom. Mettre « La Montbéliarde » pour plaire aux Franc-Comtois qui passent au Conseil régional régional, et qui se retrouvent, comme beaucoup de cols blancs, le midi, dans ce lieu chaleureux. Yann et perrine ne sont pas des inconnus pour les Dijonnais. ils connaissent leur affaire, et ont voulu garder le côté bonne cantine du midi, où l’on peut tomber la veste et prendre la suggestion du jour (un carpaccio de bœuf du tonnerre avec de vraies frites maison ce jour-là pour 12,90 €) ou la formule du marché à 17 €, qui vous permet de décompresser avant de retourner bosser. Le bœuf blanc reste, autour de la place de république, la référence pour les amateurs de cuisine simple mais goûteuse, de viandes de producteurs et de produits du marché. Le soir, on peut toujours venir chercher un burger à emporter, si on a omis de réserver en terrasse, sous les arbres. un petit coin de Dijon caché, où il fait bon se retrouver en famille, les gosses pouvant courir. vrai tartare de bœuf coupé au coûteau, terrine forestière à l’ancienne, pour se mettre en appétît. pour suivre, côte de veau (montbéliarde) de La petite Louisette avec des légumes de chez Gamelin, par exemple (ici, on signale les provenances). Ou alors un burger rossini, voire une fondue bourguignonne, on n’est pas encore en été. bonne sélection de vins, pour accompagner tout ça. un resto où l’on ne se gêne pas pour se faire plaisir, qui pourrait prendre des allures de guinguette le soir si on pouvait accrocher des lampions dans les arbres. un resto où les politiques se mélangent, le midi, et les générations, le soir. Le boeuf, tout le monde le suit !

LE bœuf bLANC 7 bd de la Trémouille, Dijon

03 80 72 10 50

Tlj à midi sf sam et dim. Ouv le soir du jeu au sam. Formule 17 € le midi. Carte le soir 25-30 €.

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à boire, à manger

Manger

au cul du camion

ou comment les FOOD TRUCK ont remis la cuisine nomade au goût du jour ■ par Emilie Chapulliot

■ THE CALIFORNIAN : le plus cool

■ Menu simple : burger ou wraps + frites + boisson = 7,50 € ■ Burger emblématique : filets de poulet panés, bacon grillé, cheddar fondu, salade, tomates, oignons blancs, guacamole ■ Plat le + surprenant : le fish burger avec son filet de poisson frit ■ Plat végétarien : oui, un wrap chèvre ■ La spécialité que vous ne trouverez pas ailleurs : le fish and chips ■ Le truc en + : le sourire des beach boys

The Californian © RP

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Saucisson / 1988 Il klaxonne. Dévale la rue du Pas de Cible, sert le frein à la main et sort la tête par la fenêtre. Il croise le regard des gamins du quartier, claque la portière de sa camionette et lève le rideau. Tablier, couteau aiguisé, sourire de rigueur et petite assiette tendue à bout de bras : pour les gastronomes en culottes courtes, seule compte cette tranche de saucisson cuit. La marmaille dévore, le charcutier sourit à pleines dents. Les parents en profitent pour acheter 4 tranches de jambon blanc (pas trop épaisses). L’artisan remballe la marchandise, claque la portière, appuie sur le champignon et disparaît 2 virages plus bas. Pizza / 1998 Il est en place. Il a augmenté

les stocks d’olives et de bières, parce que ce soir la France affronte la Croatie. Le pizzaiolo va faire un chiffre de dingue. Mais il commence à flipper : si la France est en finale, il n’aura jamais le temps de repasser faire le plein de sauce tomate chez Métro. (Secrètement il aimerait que Thuram se pète une cheville et que Trézéguet oublie de venir). Sur le frigo, la carte de visite est en bonne place. On commande une Margherita (sans champignons) et une 3 fromages. Papa ira les chercher juste avant le match… mais il nous a prévenu « si elles ne sont pas prêtes et qu’il rate le début du match, ça va chauffer pour ses fesses ». C’est bon, l’arbitre siffle, la pizza dégouline, Laurent Blanc est expulsé, le carton est taché de gras, Thuram récidive. On a gagné.

Sushi / 2008

Il sonne à la porte. Le livreur emmitouflé vient d’avaler vos 3 étages pour vous apporter quelques sushis à grignoter devant la télé. Désormais, dans les vraies villes, les petits plats viennent à vous en deux roues. Sushis, pizzas, burgers : leur point commun, c’est d’arriver vite et de disparaître de votre esprit 4 secondes plus tard. C’est pratique, efficace, mais généralement, ça ne casse pas 3 pattes à un canard.

Foodtruck / 2018 Il t’attend. Place du 30, sur le campus, devant l’auditorium, port du Canal ou planqué sur le parking de Carrouf, le foodtruck te regarde. A son bord, de vrais cuistots (pour la plupart) et des jeunes qui en veulent. C’est souvent parce qu’ils en avaient marre de bouffer de la merde, qu’ils se sont lancés. Aucune envie d’intégrer une brigade, pas les moyens d’avoir pignon sur rue, et encore moins d’acheter une affaire alors ils ont contourné le problème. A leur manière, ils ramènent du bon sens et du fait maison dans nos assiettes ou plutôt, entre nos mains. Ici on se lèche les doigts, on croque, on déguste avec le moins d’emballages possibles et le maximum de saveurs. C’est ça la philosophie nomade : être le point de rencontre entre le prix, la qualité et le plaisir.

Food Trucks in Dijon (ou presque) ■ O’ RESTO

le plus cosmopolite

The Californian © RP

■ Formule : plat (plancha ou BoBun) + soda + dessert = 13 € ■ Plat emblématique : la plancha de hampe de bœuf avec son coleslaw et ses frites maison ■ Plat le + surprenant : le rougaille de saucisse ■ plat végétatien : oui, un wok ■ La spécialité que vous ne trouverez pas ailleurs : les œufs en meurette à emporter ! ■ Le truc en + : des formules qui se déclinent en 3 tailles, à varier selon l’appétit.

■ FOODIES

le plus gourmand

The Californian © RP

■ Menu #2 : Burger ou nuggets ou salade + 1 accompagnement + 1 boisson = 9,50 € ■ Burger emblématique : steak de bœuf, cheddar, lard fumé, beignet d’oignons, pickles d’oignons rouges, laitue, sauce bbq au Jack Daniel’s et mayo. ■ Burger le + surprenant : le « braisé façon thaï » (bœuf braisé 7h, pickles de légumes, sauce coriandre citron vert, cheddar, laitue et beignet d’oignons) ■ Burger végétatien : oui ! ■ La spécialité que vous ne trouverez pas ailleurs : les Cromesquis époisses ou cancoillotte ■ Le truc en + : les desserts qui sont à tomber (il faut dire que la team repose au départ sur des vrais pâtissiers de métier… et ça, ça change tout !)

■ B comme BURGUI

The Californian © RP

le précurseur

■ Menu Tradition : Burger au choix + 2 accompagnements + boisson ou dessert = 10 € ■ Burger emblématique : le « bourgui’ » qui revisite le bœuf bourguignon et sa célèbre sauce au vin en version burger ■ Burger le + surprenant : le chevrotin (pousse d’épinard, poulet fermier, chèvre frais, miel) ■ Burger végétarien : oui ■ La spécialité que vous ne trouverez pas ailleurs : les Auxonne Rings ■ Le truc en + : le pain maison

Et bientôt…

les rois de la frite. Le Nord arrive en force dans la capitale des Ducs avec Frites Truck. Vous ne pourrez pas les louper, surveillez les faubourgs, les patates frites débarquent bientôt ! ■ 41


VOUS NE LEUR FEREZ PAS AVALER N’IMPORTE QUOI ! La tendance a parfois du bon !

Si le burger a détrôné, dans le cœur des Français, le petit jambon-beurre adoré ce n’est pas par hasard… Produits frais, viande de race, pains croustillants, sauces maison, plancha, grill, le tout à la sauce terroir : il a mis toutes les chances de son côté pour séduire le fin palais des Frenchies. Même combat côté bagel, hot-dog, carrot cake et milk-shake : on assiste à la victoire du (bon) goût !

LE FRÈRE CACHÉ D’OBAMA

« Five Guys », les burgers préférés d’Obama

Le burger monte en gamme ! Et ce n’est sans doute pas un hasard, si l’ancien Président des Etats-Unis raffole des recettes imaginées par Fives Guys : burgers premium, viandes d’Irlande, accents américains très prononcés, produits frais et savoir-faire. On s’imagine très bien, dans un parc, en plein Chicago, autour d’un barbecue à refaire le monde avec Obama, un burger à la main.

La recette qui va casser la « Barack » : le bacon cheese dog. Enfin un vrai hot-dog avec une saucisse caramélisée sur le grill et des pains parfaitement grillés.


PUBLI CITÉ

LE DADY EXIGEANT

L’ONCLE SAM

« Burgers de Papa », made in Terroir !

« Bagel Corner », la pause new-yorkaise

La recette du Daron : la « Tête de lard ». Du lard paysan toasté délicatement posée sur du cheddar fondu et une viande de bœuf limousine, quelques rondelles de tomate, de la roquette et une sauce béarnaise.

La recette préférée de tonton : le bagel New-Yorkais.

De la viande livrée chaque matin aux aurores et hachée sur place, des pommes de terres de Darois (en direct de la banlieue dijonnaise) épluchées et taillées avec amour, du pain frais de boulanger, du vrai fromage (raclette, munster, cheddar affiné et chèvre) : pas de doute, ici le burger fleure bon le terroir et donne le sourire. Mention spéciale pour les noms des recettes qui nous font marrer (on pense notamment au burger « Jean Claude Dusse ») et aux milk-shakes… à tomber !

Vous choisissez votre pain et votre recette préférée : à n’importe quel moment de la journée, votre bagel prend vie en un temps record, sous vos yeux affamés. Gourmet, toasté et préparé à la demande, ce petit sandwich troué va vous faire voyager outre-Atlantique en moins de deux. On ne vous en voudra pas si vous choisissez une salade de saison (on a un faible pour l’italienne !). Et pour finir sur une petite note sucrée cheesecake ou smoothies du moment.

Cream cheese, pastrami, cheddar, pickles, oignons frits, jeunes pousses, avocat, sauce moutarde miel.

SANS OUBLIER, LA FRANGINE COMPLÈTEMENT « FRAPPÉE »

On nous dit dans notre oreille que les cafés Americano, les Frappuccino®, les Tea lattes, les brownies, les pancakes et le tout nouveau cheese toastie signés STARBUCKS débarquent bientôt à la Toison.

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à boire, à manger

Coup de cœur

Iza Guyot,

l’ex-étoilée perdue de Pagny-le-Château Iza et Henri son mari ont-ils suivi leur bonne étoile en venant s’installer à Pagny-le-Château. Les locaux ne se sont jamais tant régalés, et nous aussi, même si on a eu un peu de mal à trouver, la plaine de Saône n’étant pas notre terrain de chasse habituel. Ces deux-là ont eu une vie professionnelle bien remplie, ils ont passé du temps à voyager, pour le plaisir comme pour le travail, après la vente de leur resto parisien, place NotreDame (de 1989 à 1996) où ils avaient chopé l’étoile. La création d’un fond de commerce, près de Beaune, les a tentés, même si l’on est loin des vignes, ici. Donc, pas question de refaire du gastro, surtout le midi, où l’on vient de partout pour déjeuner à prix doux. L’ardoise est à l’humeur du jour, et à celle du marché. Suffit de lire pour savoir ce qu’on va manger, ou de jeter un œil sur la table voisine pour avoir déjà l’eau à la bouche. Même si ce n’est pas l’eau qu’on commandera pour accompagner ce jour-là la terrine de lentilles vertes du Puy prise dans une gelée d’Agar-Agar, avec son œuf fondant au chèvre frais. Ni la volaille fermière pattes noires « rôtie et déglacée au savagnin, jus lié à l’essence de truffe, mousseline de pommes de terre plein champ », on vous le dit comme c’est écrit. Poétique et réaliste à la fois, l’ardoise dit tout et c’est tant mieux car la chef n’a pas trop le temps de causer. Mais quel goût ! Le soir, on fait dans les 35 €. La norme, mais là on dit bravo. Joue de bœuf extra, qui frise la provocation, on a l’impression d’être dans du gibier, m’a glissé mon voisin, un habitué qui a quitté sa femme (la cuisine de sa femme, du moins) pour ici. Le Comptoir de Pagny : 1, rue de la Poste, 21250 Pagny-leChâteau. Tél : 03-80-72-01-09. Déjeuner lundi au dimanche et dîner vendredi et samedi. Le midi, formule à 12,90 € autour d’un plat, ou 15,90 €, si l’on s’offre la totale.

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Iza Guyot en cuisine. © RP


OUI, Cheffe !

Rencontre avec des femmes en cuisine… qui ne font pas une cuisine de femme ! Faut vraiment faire attention avec les mots qu’on emploie, quand on veut aujourd’hui parler des femmes et de la cuisine. Je me suis fait réprimander parce que j’avais, pour un guide touristique, utilisé l’expression « cuisine de femme », ce qui était maladroit de ma part, j’en conviens. C’étaient des mots qu’on pouvait encore employer il y a 20 ou 25 ans quand certaines femmes-chefs se battaient pour être reconnues au milieu des mecs, en faisant une cuisine chaleureuse, goûteuse, qui ne comptait ni son temps ni les portions. Elles s’étaient regroupées au sein d’associations pas tristes où on buvait sec, on en retrouvait partout en France, sauf peut-être à Lyon, une ville où on célébrait pourtant le culte des mères (la Mère Brazier, etc). Mais c’était dans les années 80-90, avant que Bocuse n’impose les hommes non pas en cuisine, mais au dehors. Grâce à Monsieur Paul, beaucoup de ces fils pas toujours spirituels sont sortis de l’ombre, ou plutôt de la chaleur du fourneau, pour se montrer sur les plateaux télé ou donner des cours de cuisine en Asie. Bocuse, qui ne manquait pas d’humour, avait fini par se demander, ces dernières années, s’il ne les avait pas un peu trop sorti justement, certains ayant du mal à retrouver le piano autrement que pour une photo. Lyon célèbre justement ce mois-ci l’ouverture de l’Hôtel-Dieu, de ses cours, de ses boutiques, qui préfigure dans un an celle de la première Cité de la Gastronomie. Pas trace d’une femme au milieu de tous les chefs lyonnais. La seule figure que l’on voit s’afficher partout est celle d’Anne-Sophie Pic, qui prête son nom à une chaîne de… sushi. À Dijon, heureuse surprise, les femmes en cuisine ne manquent pas. Toutes menues, toutes gracieuses, aurait-on envie d’écrire, en se demandant si ça ne pourrait pas être mal compris. Ben oui, on est loin des mères lyonnaises, qui avaient un sacré tour de taille. Et elles au moins ne parlent plus de Michelin, comme certains chefs qui nous gonflent avec ce guide, parce qu’ils veulent plus l’étoile, parce qu’ils la rendent, parce qu’ils veulent qu’on leur redonne, parce qu’ils attendent une deuxième sinon ils vont se mettre en colère... Les femmes-piano qu’on a

rencontré s’en foutent un peu. Même celles qui ont été étoilées. Comme Jocelyne Lotz-Choquart, qui nous avait offert un joli moment d’émotion gastronomique à Besançon. Notre coup de cœur de ce début de printemps, c’est bien sûr Iza Guyot, l’ancienne étoilée qui a quitté Paris après avoir pas mal bourlingué pour se retrouver à Pagny-le-Château, dans un resto de village où l’on vient de loin pour se régaler à prix doux d’une cuisine vraiment épatante, alors qu’elle récuserait ce mot car il n’y a pas d’épate, chez elle, que du professionnalisme. Prenez un GPS pour y aller, plutôt que l’autoroute à la sortie de Beaune. À Dijon, on a deux voisines qui jouent dans des cours différentes, même si elles ont une entrée commune sur la percée Lamonnoye. Céline Dédinger, formée à l’école Thomas Collomb, à la Rôtisserie du Chambertin, a repris les fournaux des « Cariatides », rue Chaudronnerie. Quant à Meriem, qu’on vous a présentée dans le dernier numéro, elle fait un carton au « Palais dit Vin » voisin. Toutes les femmes croisées ces dernières semaines ne jouent pas dans la même catégorie, mais elles prônent toute une certaine simplicité, une envie de travailler au plus près du produit, selon le marché, la saison. Nous ne pourrons pas toutes les citer, elles ne sont pas toutes visibles, certaines se cachent au fond d’une péniche ou dans les hauteurs d’une brasserie avec vue sur le palais des ducs, d’autres se sont associées pour redonner vie au « Chez Nous », près des Halles, ou pour ouvrir une table vegan qui est, pour Emilie, la vraie bonne surprise du moment. Et puis on peut toujours espérer trouver un coin de table à « La Petite Reine », en mettant « Un pied chez la Marinette » ou en poussant la porte de « La Causerie des Mondes »… Mais il y a d’autres adresses bien cachées où l’on pourra discuter en fin de service avec celle qui aura déjà passé des heures à préparer le plat du jour qu’elle aura mis à l’ardoise du « Bistingo ». Et on ne vous cite ici que les adresses proposant une cuisine française revisitée. Petites adresses du midi pour beaucoup, mais aussi belles adresses du soir pour d’autres, à vous de chercher - en pianotant sur internet - qui sont ces « femmes-piano » qui courent toujours après le temps, mais pas après l’étoile. ■ GB 45


à boire, à manger, OUI, Cheffe !

Jocelyne Lotz-Choquart

ou l’histoire d’une môme devenue étoile ■ par Carine Dufay

Jocelyne Lotz Choquart, ancienne chef étoilée bisontine qui est aujourd’hui consultante… © DR

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C’est l’histoire d’une petite fille née à Ménilmontant, que rien ne prédisposait un jour, à devenir l’une des rares femmes étoilées de France... Jocelyne Lotz-Choquart n’est plus au piano mais elle reste aujourd’hui, encore, celle qui a marqué l’histoire culinaire bisontine. Pour être une bonne chef, il faut de la force physique et mentale. Et là d’où elle vient, Jocelyne LotzChoquart fut à bonne école. L’élégante discrète qui a réussi sa reconversion en transmettant sa passion derrière le micro de France Bleu, n’était pourtant pas née sous une bonne étoile. Fille d’un père alcoolique et d’une mère malade qui jamais ne cuisinait, sans le sou, Jocelyne Lotz-Choquart se marie à 15 ans et demi avant de prendre ses clics et ses clacs quelques années plus tard. Elle vit de petits boulots : secrétaire la journée, vestiaire le soir. C’est au Mercure Galant qu’elle y rencontre l’homme de sa vie, Gérard Lotz. Ensemble, ils parcourent le monde, proposant leurs services en salle avant de revenir en France. En 1984, ils posent leurs valises à Besançon et ouvrent un restaurant au bord du Doubs : le Mungo Park. Le couple est au service, jusqu’au jour où Jocelyne doit travailler en cuisine à titre provisoire. Plus jamais elle n’en sortira. Pour la première fois, la jeune femme, a enfin trouvé sa place. C’est une révélation : « La cuisine est un langage avec lequel on exprime tout ce qu’on ne peut pas dire avec les mots. C’est de l’ordre du merveilleux quand on a trouvé un plat et que l’on est en accord avec lui. » Jocelyne peaufine ce don qu’elle se découvre à 30 ans, en réalisant des stages chez Blanc et Loiseau, en se plongeant dans des livres de cuisine, en apprenant au côté de son chef, en s’inspirant de la rigueur de Robuchon, du travail de Gagnaire. Tout l’influence : la forme d’une assiette, une exposition, un défilé de mode. Elle y puise des couleurs et des matières qu’elle retranscrit dans ses plats. L’autodidacte finit par imposer son style : une capacité à assembler des saveurs et des textures d’une manière audacieuse. Elle défend le produit comtois mais lui confère une musique toute nouvelle, une finesse fantaisiste, une saveur née de ses voyages. C’est audacieux, délicieux, non sophistiqué. Cinq ans plus tard, le couple obtient son premier macaron Michelin. « C’est certes une pression énorme car on n’a plus le droit à l’erreur. Mais d’où je venais, j’étais prête à sacrifier ma vie pour mon métier. Cette étoile était une vraie reconnaissance. Elle m’a donné confiance en moi, de l’énergie, de la force et surtout un sens à ma vie. » Une distinction qu’elle a su garder pendant 20 ans avant de prendre un peu le large. Ah qu’elle était belle l’époque des étoiles à Besançon !


PUBLI CITÉ

La vraie vie de château,

GiLLy, c’est pour La vie !

stéphane ory

il n’y a pas d’âge et pas d’heure pour découvrir l’ancienne demeure des abbés de cîteaux (Xiième siècle), transformée il y a 30 ans en hôtel-restaurant de charme. pas d’âge puisqu’on y vient se faire baptiser, avant d’y fêter sa première communion, ses fiançailles (non, ils ne font pas encore les enterrements de vie de garçon, quoique…). On y revient pour un mariage qui, aux beaux jours, dans le parc, ne manque ni de panache ni d’invités, et ensuite, la boucle continue, et c’est la Fête des mères, qui ici, le 27 mai, prendra une saveur toute particulière. consultez le site internet pour découvrir les différentes formules proposées dans ce lieu où la grande et la petite histoire, celle de chacun d’entre nous, n’ont jamais fini de se rencontrer. À deux pas de la route des grands crus, cet hôtel-restaurant sort le grand jeu pour tous : apéritifs musicaux en été, dîners en terrasse avec vue sur les jardins à la française et pauses gourmandes en famille ou en couple à toute heure, puisqu’on peut y prendre simplement un café. Le must, bien sûr, c’est la table, plus que jamais. Le chef stéphane ory a passé une partie de sa vie au piano de grandes maisons dont le nom seul fait rêver : le Jamin de robuchon, l’amandier de verger, la Belle otero au carlton à Cannes, le Taillevent à Paris et pour finir, juste avant de se mettre au vert en Bourgogne, le pré catalan aux côtés de Frédéric anton, chef triplement étoilé.

Château de Gilly 2, place du château à Gilly-lès-cîteaux

03 80 62 89 98

ouvert tous les jours Formule déjeuner 36 € ; Menu du potager 40 € (vegan). dîner 54-74 €. Menu fête des mères, le 27 mai : 68 €/pers boissons comprises. www.chateau-gilly.fr

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à boire, à manger, OUI, Cheffe !

"Chez mes sœurs" le (bon) plan à 3 ■ EC

Dans la famille frangines, je demande Anne-Sophie, la commerciale-marketeuse, Annabelle, l’intello éternelle étudiante et Anne-Claire, la botte secrète. Ensemble, elles ont créé « Chez mes Sœurs », l’un des meilleurs spots de restauration nomade / saine / souriante / de la ville…

E

lles auraient pu poursuivre tranquillement le cours de leur vie. En famille, au boulot, à la fac… et laisser leur projet dans un tiroir. Elles auraient pu prendre peur, devant la tête des banquiers pas toujours très fairplay, rebrousser chemin face aux prix exorbitants des loyers dijonnais et passer à autre chose. Franchement, on leur en aurait voulu. Car depuis novembre dernier, ces 3 frangines nous ont enfin réconcilié avec la pause déjeuner. Adieu sandwich jambon beurre tout sécoss’, bye-bye salade en plastique, au revoir plat du jour Métro, Chez mes sœurs (enfin chez Anne-Sophie et Annabelle et Anne-Claire, leur sœur), on mange vite et surtout très bien. Gourmandes, inspirées, débrouillardes (elles font tout au robot et au four !) et curieuses, elles puisent l’inspiration partout : dans leur vie d’avant entre Lille, Madrid et les îles, dans les bouquins, sur Instagram, dans leurs voyages, dans leurs têtes, chez le primeur, auprès de leurs clients… Dans l’arrière boutique, elles s’agitent pour dégainer du fait maison plus que parfait : des bowls ultra colorés, des soupes qui déchirent et de savoureuses pitas. Elles nous embarquent dans une histoire aux délicates saveurs orientales, nous font prendre un virage aux accents méditerranéens et nous conduisent sur la route des épices… sans jamais nous brusquer. Histoire de ne pas s’arrêter en si bon chemin, escale sucrée avec le cookie du jour, le carrot cake (à tomber) et un petit café serré, envoyé au comptoir. Routine interdite, demain elles vous feront emprunter un autre chemin, toujours beau et bio. Sur le papier, les soeurettes ont tous les ingrédients pour sauter à pieds joints dans la tendance et brandir l’étendard de la cuisine healthy, yummy, veggi et pourtant, elles sont à des années lumière de tous ces concepts à la mords-moi-le-nœud. En fait c’est simple, elles sont juste elles-mêmes ! 48

© DR

Chez mes sœurs, on peut aussi avaler des bouquins !

Et comme elles aiment aussi dévorer des bouquins, les frangines ont gardé un peu de place pour un petit coin librairie solidaire. Dès qu’elle n’a pas le nez sur son blender, Annabelle le plonge dans la littérature française et anglosaxonne. Entre deux cours (elle termine ses études) et trois recettes, elle avale des pages et des pages pour nous proposer une jolie sélection. Car « solidaire » ne veut pas dire forcément fourre-tout : ici on lit, on trie, on choisit et on récupère du livre de qualité (en partenariat avec Cultura). Et comme elle est diplômée, Annabelle propose aussi des activités extra scolaires (autour d’un goûter), de l’aide aux devoirs et des cours de français et d’anglais.

Le cadeau bonus : la « boîte apéro »

Dans la série des bonnes idées, le trio gagnant a imaginé des boîtes apéro : dispo les vendredis en boutique (et le reste de la semaine sur commande), elles vous permettent de finir la semaine en beauté autour de bouchées, de verrines et de buns briochés maison garnis avec l’envie du moment. Top. ■ Chez mes sœurs, 18, avenue de la Concorde à Dijon (ce n’est pas en ville, mais c’est hyper facile pour se garer et au pire, y’a le tram !) Tél. : 06 61 91 8012 - www.chezmessoeurs.fr Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h / Livraison le lundi avec Fetch le lundi / Brunch parfois le week-end (tout est sur Facebook)


PUBLI CITÉ

CHEZ LÉON,

C’EST À DIJON… ET NULLE PART AILLEURS Ni lyonnais ni parisien, juste dijonnais, ou plutôt « léonais » pur sang. On l’écrivait en plaisantant sans penser qu’un jour des Japonais viendraient nous l’enlever, notre Léon. Enfin, ils n’ont pris que son portrait, à qui Éric Cordelet s’est fait un devoir de ressembler de plus en plus, au fil des ans. Il continue, avec sa fille Camille, à faire vivre ce resto qui n’a cessé d’évoluer depuis près de 20 ans, tout en faisant mine de rester dans son jus. Il devrait distribuer des serviettes, d’ailleurs, à l’entrée pour tous ceux qui salivent rien qu’en regardant l’ardoise, et du bio, aussi, désormais. Du pied de cochon au boeuf bourguignon ou au vol-au-vent (aux ris de veau français, monsieur !) en passant par l’entrecôte d’Angus ou l’andouillette de chez Bobosse, chez Léon, tout est bon, même le cholestérol (celle-là, on la garde, on l’adore !). On n’a même pas besoin de s’inquiéter pour le choix des vins, ils s’y connaissent, le père et la fille, ils sont nés dans les vignes, ou presque. Et ils ne cherchent pas à vous en mettre plein la vue, ils ont la terrasse pour ça, face au jardin de la banque de France ; c’est pas mal non plus, même si la salle nous fait toujours craquer.

Chez Léon 20, rue des Godrans, Dijon

03 80 50 01 07

Fermé dimanche, lundi et jours fériés. Formules et menus : de 15,90€ à 19,90€ à midi, de 27€ à 32€ le soir (choix à la carte)

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à boire, à manger, OUI, Cheffe !

Et ben mon Collomb ! Les Cariatides, seule table classée 3C de Dijon ! Céline à la barre, Charline aux entrées, Clara aux desserts : un trio de drôles de dames qui ne rigolent pas devant le « chef » Collomb (Thomas, pour sa femme)

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n ne va pas vous refaire l’historique de la maison des Cariatides, à Dijon. Juste rappeler que le restaurant, qui affiche en façade des vestales en tunique longue, piliers de la maison, n’a pas poussé la provocation en salle jusqu’à transformer le trio féminin de cuisinières pour les glisser dans le moule antique. Vu leur caractère, elles n’auraient jamais accepté de jouer les femmes grecques portant sur leurs têtes le poids de la maison auxquelles elles sont rattachées. Céline Dedinger a été formée à la Rôtisserie, aux côtés de celui qu’elle continue d’appeler « chef » (mais lui l’appelle aussi comme ça, de quoi vous rendre chèvre quand on les entend !). Elle court après le temps plus qu’après l’étoile, fuit les interviews et préfère laisser le coq de la maison parler du nouvel élan qu’il veut donner à son resto. Après le départ d’Angelo Ferrigno, le plus jeune chef étoilé de France, retour à une cuisine où l’on chouchoute le produit, le visiteur, en gardant les pieds sur terre, pour Thomas : « je préfère qu’on parle d’un resto généreux, humain, où on a envie de saucer son assiette ». On retrouvera avec plaisir Angelo à l’automne dans un lieu pour l’instant tenu secret de la galaxie Philippe Bernard, idéal pour une reconquête de l’étoile, au cœur de la métropole dijonnaise (les paris sont lancés, certains surveillent déjà les travaux en cours). Mais pour ce numéro consacré aux « cheffes », à ces femmespiano qui reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène sans chercher à montrer qui a la plus grosse casserole, contentonsnous de celles qui font marcher la maison, sans vexer pour autant les hommes qui du coup ont un petit sourire moqueur en coulisses, comme Takaya Huschida, qu’on a retrouvé avec plaisir en attendant qu’il ouvre lui aussi son propre resto à Dijon. Coup de chapeau en passant, donc, aux femmes que vous découvrirez dans cette version « retour aux sources » des Cariatides, aux côtés de Céline : Charline Duvillet, aux entrées et Clara Reydet pour les desserts. En salle, vous aurez droit au sourire et à la bonne humeur de Julie Villemot, à moins que Lucie Collomb ne vienne, comme son mari le fait en cuisine, donner un coup de main à la petite troupe. Car le petit théâtre des Cariatides a bien l’intention de rejouer à guichets fermés, maintenant que tout le monde a trouvé sa place. ■ GB Les Cariatides : 28 rue Chaudronnerie à Dijon. Tél : 03-80-45-59-25. Fermé dimanche et lundi. Formule à 29 € le midi. Menu à 58 € le soir (mais possibilité de prendre à la carte, compter 50-60 €).

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© RP

Et merci à toutes les « cheffes » qui continuent de nous supporter… Nous les hommes qui avons toujours adoré aller manger chez elles un plat du jour le midi, par exemple, et qui se reconnaîtrons même si on en oublie quelques-unes : Aurore sur sa péniche Cancale qui régale les amateurs de poisson (So Fish) ; Pauline qui se cache dans la cuisine de « La Crépitante », rue Verrerie ; l’inénarrable Vanessa qui continue de faire son marché quelque soit le temps et remplit chaque fois son caddie pour nourrir les habitués de « La Causerie des Mondes »… Sans oublier d’autres adresses comme « Un pied chez Marinette », où l’on salue la persévérance de Dame Christine, l’équipe du « Chez nous », où l’on a fait un super déj comme au temps de nos débuts et notre copine Chloé (Tianjiao en VO) du resto Akatsuki. Pour les adresses, allez piquer le guide Le Duke dans un resto, c’est gratuit ! ■


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Gabriel - Benjamin - Julien - Le Chef Gérald - Simon et William

AU CLOS NAPOLÉON, 10 MILLÉSIMES DERRIÈRE LES FOURNEAUX

Dans la famille Clos Napoléon, je prends d’abord José : tout sourire en salle depuis la première heure et amoureux des vins de Bourgogne. Je prends ensuite Gérald, tablier vissé à la taille, poêle à la main et énergie sans faille. Je prends aussi une équipe de choc en salle et une brigade inspirée. Au Clos Napoléon dégaine une vraie cuisine : des produits frais, du goût et des idées. Un trio gagnant qui fait ses preuves depuis 10 ans et qui se téléporte désormais chez vous grâce au service traiteur. Longue vie AU CLOS NAPOLÉON !

Cuisiniers et traiteurs

Cocktails, anniversaires, mariages, petits repas de famille : l’équipe du Clos Napoléon se plie en quatre pour imaginer le menu qui comblera vos invités. Au gré des saisons, vous retrouvez l’esprit du Clos Napoléon au coeur de vos événements : cuisine maison, produits de saison, inspiration et bonne humeur… sans oublier, les vins du Clos Napoléon : plus de 150 appellations à découvrir.

Napoléon débarque à la maison pour une soirée dégustation

Vous avez du monde qui débarque samedi soir, et vous avez envie de les surprendre autour d’une soirée gourmande, originale et bien arrosée ? La dégustation dînatoire est faite pour vous ! Avec cette formule concoctée dans les cuisines du Clos Napoléon, vous offrez à vos invités un voyage généreux en terroir bourguignon : mises en bouche, canapés et bien sûr jolis flacons de Bourgogne à partager. En prime : des commentaires glissés sur chaque vin dégusté histoire d’enrichir la soirée.

Au Clos NApoléoN Restaurant – bar à vin – traiteur 4, rue de la Perrière - 21220 Fixin

03 80 52 45 63

Ouvert 7 jours /7 midi et soir, et même le dimanche soir… histoire de faire durer le week-end !

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LE VERT… ET LE COUVERT !

UN NOUVEAU PRINTEMPS POUR LE RESTAURANT DU PARC, À LA COLOMBIÈRE Des années que je n’étais pas retourné au parc de la Colombière. La promenade favorite des Dijonnais avec enfants, patins, vélo ou chien aux beaux jours. Avant de passer les grilles, je regardais parfois en arrière, non pas du côté de l’enfance, mais de ce restaurant du Parc, en face, qui me tendait sa terrasse. Le Parc s’est refait une santé, sous la direction d’un couple qui n’était pas du métier, ce qui, aujourd’hui, est préférable bien souvent. Philippe et Anne-Sylvie Fernet ont fréquenté beaucoup d’établissements, de part leurs métiers respectifs. Ils savent ce qu’ils veulent faire de celui-ci, second monument emblématique des allées du parc avec les jardins créés par un élève de Lenôtre pour le Grand Condé.

Petit à petit, le restaurant lui-même va évoluer, revenir vers une conception plus simple, plus nature, côté décor, pour attirer tous les âges, à toutes les heures, ou presque. Quel plaisir de revenir là le matin, aux premiers rayons du soleil, boire son café en regardant gambader les écureuils, avant l’arrivée des joggeurs et des sportifs ! On y retourne le midi pour un vrai bon déjeuner à prix doux, autour d’une formule fraîcheur qui donne envie de prendre son temps, en semaine, alors qu’il faut repartir bosser. Carpaccio et tartare, en terrasse, un vrai bonheur. Envie de chaud ? Profitez-en, les plats du moment ont de la saveur tout en gardant une vraie simplicité. On savoure ce qu’il y a dans l’assiette autant que le calme ou le verre de vin

à prix doux proposé. Et on croise en partant les mères de famille qui viennent s’offrir un gâteau et une boisson avec les gosses. Ici, ils peuvent courir, pas de danger. Même succès le soir, dès l’heure de l’apéro, que l’on peut accompagner d’une planche de charcuterie-fromages. Et plus, si affinités, car il y a les formules du dîner, qu’on retrouve d’ailleurs le week-end, temps fort pour ce lieu réputé depuis longtemps pour accueillir les baptêmes, les anniversaires ou les mariages. Un bel espace dont on est heureux de saluer la renaissance et qui, avec le retour des beaux jours et des promeneurs, devient plus que jamais THE PLACE TO BE, à 5 minutes du centre de Dijon, face au parc et au manège qui en garde l’entrée.

RESTAURANT LE PARC DE LA COLOMBIÈRE 49 Cours du Parc, Dijon

03 80 65 18 41

ouvert tlj sf dim soir. Menus le midi en sem 18,50-21,90 €. Menus le soir et le week-end : 27, 37 et 45 €

Plus d’infos sur le site hotel-parc-dijon.com

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Philippe et Anne-Sylvie Fernet © RP

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à boire, à manger

Ces tables qui ont de la bouteille :

happy birthday !

Vous l’avez forcément remarqué, en surfant sur internet ou en regardant les vitrines des restaurants. Il n’y a pas que les politiques à faire dans la commémoration, en ces temps d’incertitude, les propriétaires d’établissements s’y sont mis. L’important, c’est de montrer qu’on est là, et bien là, depuis des années. Minimum 3 ans, faut pas pousser. Fado à Mesa fête ses 3 ans rue Jean-Jacques, le Trinidad ses 5 ans, la Charme et le Clos Napoléon leurs 10 ans, la maison Millière ses 20 ans, le château de Gilly ses 30 ans… le Central, lui, célèbre ses 90 ans en se refaisant un look, tout en gardant l’esprit maison. On leur dit bravo, à ces tables, petites ou grandes, qui ont tenu le coup, en fidélisant une clientèle de quartier ou de passage, ce qui est de moins en moins facile. Si vous fêtez votre anniversaire dans les mois à venir, faites nous signe, on ira chez vous avec un gâteau d’anniversaire, pour la photo-souvenir ! Le Central © RP

Le Central s’offre une seconde jeunesse pour ses 90 printemps Le Central Grill est mort, et la marquise l’a suivi de près. Ceux qui ont suivi les travaux, place Grangier, cet hiver, ont assisté à la métamorphose. Ce qui fut un vrai grill, durant un quart de siècle, est redevenu la brasserie chic qui manquait à Dijon. Pour qui n’aurait jamais mis un pied dans cette institution dijonnaise, quelques mots pour situer ce qui fut, durant des décennies, le rendez-vous du Tout-Dijon affairé et gourmet. Une adresse rassurante autant que discrète, fidèle à sa formule, son style, sa clientèle, son terroir. C’est là, dans les années 80-90, qu’on se retrouvait à midi quand on voulait manger bien et qu’on bossait à quatorze heures. Genre un poisson grillé et une Badoit ou, si on n’avait pas peur, un pied de cochon et un Volnay. Mais parfait le poisson, excellent le pied de cochon, tarifé serré le Volnay. Les maîtres d’hôtel vous connaissaient, devinaient l’état de santé physique et économique du moment, évitaient les impairs (l’imper on le laissait au vestiaire, à l’entrée). Le temps a passé, une nouvelle génération de Jacquier est arrivée. Il fallut encore attendre la nomination d’Arnaud Lecerf à la tête de cet établissement, et la décision collective de « casser la baraque » à tous les sens du terme, pour faire souffler ici un vent de renouveau. Tel le phénix, l’établissement a choisi le jour de ses 90 printemps pour renaître. C’est au même architecte que La Cloche, leur 54

autre adresse emblématique, que la famille Jacquier a confié son vieux bébé (5ème génération depuis 1928). Frédéric Grosjean lui a redonné vigueur et couleur. Grandes baies vitrées, lustres design, banquettes et atmosphère zen. Dans la grande salle, petit théâtre de toujours de la vie dijonnaise, spectateurs nouveaux et vieux abonnés sont ravis de découvrir ce qui se passe derrière les vitres d’une véranda qui fait office de scène : les produits à déguster, les fruits de mer comme la cave à viande, sont là pour ouvrir l’appétît avant d’être passés dans l’assiette ou sur le gril. Si le mot grill n’est plus accolé au nom du resto, la réalité demeure : la picanha de bœuf, maturée et grillée, est à tomber. Tout comme le tartare de tourteau et pommes acidulées ou le pâté en croûte (un vrai, enfin !). Les nappes sont là pour rassurer, tout comme les banquettes qui permettent de voir tout en se cachant, tout comme le chariot de desserts pâtissiers, avec sa tarte framboise-pistache, sa dacquoise aux amandes, ou le Grangier, autre institution dans l’institution. Mais allez plutôt consulter la carte et les menus, tout cela donne faim, et l’assiette correspond à l’attente, niveau qualité comme quantité, ce qui devient rare. Et l’on attend avec d’autant plus de curiosité de découvrir maintenant le Petit Central, à côté, avec son menu bourguignon, sa terrasse et son club sandwich. ■ par Gérard Bouchu

3, place Grangier – Tél. : 03 80 30 44 00 - Ouvert tous les jours sauf dimanche. Ouvert jusqu’à 23 h. Menu du jour 24-29 €.


© R.GAUTHIER

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LA FLAMBÉE !

Une chaumière qui ne chôme pas, depuis trois décennies !

Rêver de cuisine au feu de bois et de mise au vert, ça n’a rien d’incompatible. Il pleut, il vente, on s’arrête à la Flambée en espérant trouver une place près de la grande cheminée, dans cette salle au décor flamboyant qui aurait pu accueillir un chapitre entier de la Toison d’Or. Il fait beau, on rêve de se mettre au vert ? Vite, on réserve en terrasse et on sort les lunettes de soleil. Bar entier grillé ou dorade royale ? Avec une garniture de saison ou une salade, faut penser à l’été. Peut-être un verre ou deux, pour trouver encore plus belle la vie. À la Flambée, on festoye, quelque soit le temps, même quand on est censé faire un repas d’affaires. La viande ne fait pas dans la demi-portion, elle est dorée à point ou juste saisie, mais toujours bien accompagnée. Ici l’assiette se fait généreuse, le service reste à l’ancienne, comme les desserts, pour lesquels vous allez avoir une faiblesse. Christian Flamand a laissé à son neveu, Jean-David Muszynski, la direction de la Flambée mais la vraie retraite n’est pas encore là, vous le verrez forcément, un jour ou soir, venir saluer tout un chacun et donner un coup de main à l’équipe. Fête des mères, baptême du petit dernier, communion ou mariage, sortie entre amis ou en amoureux, toutes les occasions sont bonnes pour s’offrir la Flambée !

La FLambée route de Chevigny à Sennecey-les-Dijon 03 80 47 35 35 - www.laflambee.fr Ouvert tous les jours, sauf samedi midi et dimanche soir. Menu du marché 28,90 €. Menu dégustation 34,50 € Menu bourguignon 29,90 €

MasaMi

Le seul chef japonais à Dijon à faire encore de la cuisine japonaise… authentique !

Masami fête ses 8 ans à Dijon. Huit années passées à nous donner le goût du Japon et à tenter de nous faire marcher à la baguette. Un exploit à saluer. D’autant plus que les chefs japonais qui font parler d’eux en ce moment font de la cuisine française, en utilisant une technique apprise comme lui au pays du soleil Levant. Osez vous aventurer dans l’inconnu. En entrée, demandez à son épouse de vous proposer un assortiment original, fin, éclatant de saveurs, composé selon les arrivages. Vous pouvez toujours prendre les menus sushi ou tempura (gambas, légumes, hum, un délice…). sans aller jusqu’à l’anguille, lorsqu’il y en a, testez ensuite la daurade grillée ou le steack de Black angus, sauce japonaise, entre autres. La cave de Masami contient quelques bonnes bouteilles, profitez-en. À moins qu’avec l’arrivée des beaux jours vous ayez envie de saké (pétillant ou non) ou simplement d’une bière locale. 4 formules le midi, qui sont un vrai bonheur, dont la bento box. Misez le soir sur la dégustation. Ou sur l’assortiment à emporter, pour un apéro prolongé à partager en couple ou entre amis. Et si vous voulez découvrir l’oiseau rare qui a fait son nid ici, demandez à sa femme de la rencontrer en fin de service. Un vrai chef, aujourd’hui, ça se fait rare. Un qui ne travaille que le frais, surtout.

MasaMi 79 rue Jeannin, Dijon 03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com Fermé le dimanche – Menu du midi à partir de 14,50 € Le soir, menu 32-46 €– Menu dégustation à 54 €

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THE PLACE TO BE Face au Grand Théâtre, trois brasseries ont offert une nouvelle jeunesse à la place. À n’importe quelle heure de la journée, vous pouvez vous offrir un café crème, un plat du jour, une assiette à la carte, un goûter, une glace, un vin de bourgogne, un mojito bien dosé… Il y a toujours un bon prétexte, du petit déj’ à l’apéro pour languir sur la place du Théâtre. Soleil ou ombre ? Là aussi on a le choix, le seule difficulté consiste à trouver une table. Et n’oubliez pas, pendant la coupe du monde, les écrans géants seront de sortie.

■ LE TRINIDAD, LA PLUS FUNKY

« On se rejoint à la Tri’ ? », une phrase qui revient souvent dans la bouche du Dijonnais qui aime voir des artistes en live et danser sur des Dj Set (pour ça, Aleks Kuzz a le coup de main aux platines !). Cette année, la Trinidad fête son 5ème anniversaire et a d’ores et déjà marqué le coup avec l’inauguration d’un bar flambant neuf et la visite de Chantal Goya (si, si !). Un évènement populaire qui résume bien l’état d’esprit des deux frères-gérants, Thibault et Kaveh. Ambiance festive, hispanique et gay-friendly, tolérance, liberté et bons gueuletons cuisinés maison avec des produits frais et locaux, autant que possible. La Trinidad est éco-responsable, elle prend soin de vous et de l’environnement. Les œufs proviennent de poules élevées en plein air, le cola est alternatif et vegan, la pâte à tartiner au chocolat ne vient pas du supermarché. La carte saisonnière joue la simplicité et l’efficacité : salades fraiches (aux agrumes, vegan…), burgers (original le burger meurette !), pizzas, plats du jour ou de brasserie. Cet été, pour les petites faims, des tapas méditerranéennes de chez Vasquez aux Halles. Avec un mojito au rhum ambré dont la menthe fraîche vient du marché des Grésilles et que l’on sirotera en terrasse, ce devrait être pas mal. Pour être encore plus intégré, commandez sinon le « plat du patron » qui fait son entrée à la carte. Kaveh se fera un plaisir de vous expliquer son histoire… Concerts, karaoké, soirées musicales : en mai, vous pourrez faire et trouver ici tout ce qui vous plaît.

LE TRINIDAD

1 Bis, place du Théâtre. 07 86 53 47 72. De 10h à 2h tous les jours, 7/7. Fb : @TrinidadDijon.

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■ LA COMÉDIE, LA PLUS PARISIENNE

Une vieille dame plus que centenaire, La Comédie ! Elle a connu les premiers tramways, les calèches et les robes à volants. Ados, étudiants, ouvriers, chauffeurs de taxi, écrivains, lève-tôt et couchetard se retrouvent, accoudés au zinc, sur les banquettes et en terrasse. Ils ne se connaissent pas forcément mais se côtoient, des amitiés se nouent, des échanges se créent. La Comédie, c’est une institution. Une tablée chaleureuse, un bistrot à la parisienne comme il n’en existe plus beaucoup. On y mange à toute heure de la journée, du lever au coucher du soleil : croissants, plat du jour, entrecôte, burger, croquemonsieur, tartine chocolatée pour le goûter, planche de charcuterie pour l’apéro… Des formules populaires pour que tout le monde y trouve son compte. Une affaire familiale que « Fanfan » a cédé à Nathalie, Joanick et à leur fils Yoann, tous trois nés dans le monde de la brasserie. Le trio a gardé les équipes en place, le cadre et l’ambiance conviviale à laquelle ils tiennent tant. La touche personnelle, ce sera l’introduction de spécialités bourguignonnes à la carte et les soirées avec ambiance musicale et dégustations. Ils ont bien l’intention de continuer à cocooner leurs habitués (et il y en a beaucoup !) tout en ouvrant grand leurs portes à tous. À l’étage, la salle intimiste accueille les groupes, les évènements et les réunions. La nouvelle équipe vous souhaite la bienvenue et les Dijonnais leur retournent le compliment !

LA COMÉDIE

3, place du Théâtre. 03 80 67 11 62. Du lundi au samedi de 7h à 2h, le dimanche de 9h à 1h. Fb : @LaComedieDijon.

■ LA BRASSERIE DES LOGES, LA PLUS BOURGUIGNONNE

Depuis le 1er novembre dernier, Hervé s’est installé aux commandes de la récente Brasserie des Loges. Cuisinier de métier, Manager de formation, le nouveau patron à l’expérience du terrain et l’envie primordiale de satisfaire sa clientèle. Hervé le clame haut et fort et l’écrit même sur sa carte : « Ici, on cuisine Maison ! » Les recettes évoluent au fil du temps, composées de plats des plus originaux avec des produits frais et de saison. Le menu « Théâtre Dijonnais » met à l’honneur notre Bourgogne qui revisite les grands classiques du genre avec originalité. Comme les œufs qui se déclinent en Yin et Yang, l’un est en meurette, l’autre est poché à l’Époisses ou encore le bœuf bourguignon qui est une joue tendre et moelleuse. La belle saison s’accompagne d’une large proposition de salades composées à déguster sur la terrasse ensoleillée avec un verre de vin de la région issue de la sélection personnelle du patron. Cet été, vous aurez envie de vous attarder sur cette belle place du théâtre. Quitte à rester, autant se faire plaisir avec une glace artisanale. Les après-midis, la Brasserie des Loges se transforme en glacier avec un large choix de 26 parfums ! Comme la boule mojito, qui sera peutêtre la reine de l’été, ou encore la glace Yuzu, en passant par la glace brownies ou le réglisse, la barbe à papa pour les petits et les grands enfants et même le chanoine à sa boule kir, des saveurs les plus folles qui rafraîchiront vos journées. Prolongez votre visite jusqu’à l’apéro et venez déguster nos planches bourguignonnes ou traditionnelles. Des groupes de 50 personnes peuvent se réunir et déjeuner à l’étage.

LA BRASSERIE DES LOGES

8, place du Théâtre. Ouverture : 8h du lun. au ven., 9h le sam, 10h le dim. Fermeture quand tout le monde est parti ! Fb : @labrasseriedesloges.

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à boire, à manger

Vin

■ par Emilie Chapulliot

Des vies qui s’entrechoquent et des vignerons qui troquent leurs bottes… Quelle époque ! Rencontre avec deux vignerons. Ils ne se connaissent pas, ils n’ont rien en commun, hormis peut-être leur double vie.

Oronce de Beler : le « bienfaiseur » L’habit ne fait pas le moine. Surtout lorsque le moine est à la fois vigneron, éleveur, boulanger, brasseur et cidriculteur. Derrière son côté touche-à-tout franc du collier, un fil conducteur : le vivant. Les gens, les bactéries, les levures, les animaux, les fermentations, la charcut’, le sol, les rencontres, les plantes, le vin… Oronce bouillonne. Il a soif, il a faim, il dévore. Entre deux bouchées, il prend quand même le temps de nous expliquer comment un Parigot, chef de pub à la Revue des Vins de France, est devenu paysan. Dans sa vie d’avant, business was business. Il jouait les commerciaux, pour la RVF, dégustait un max et rencontrait, au passage, tout le gratin de la profession et des vignerons qui en ont dans le pantalon. Après 3 ans le nez dans le verre et dans le guidon, il décide de quitter Paname et d’apprendre à faire du vin. Illico, il choisit la Bourgogne pour faire ses armes : « une région de dingue, avec un terroir de dingue et des cépages de dingue » ensuite on enchaîne ! Il contacte les plus grands domaines avec un critère « oroncien » : la vendange entière. Son salut viendra de Savigny-lès-Beaune : le domaine Chandon de Briailles veut bien de lui. Oronce se met au boulot et se lance, en parallèle, dans la labour à cheval. Malin ! En proposant ses services haute-couture aux vignerons de la côte, il entre dans la cour des grands, et se fait gentiment un nom. Au fur et à mesure que son carnet d’adresses s’étoffe, l’envie de faire son vin gonfle : en 2005, il achète ses premiers raisins et se jette à corps perdu dans cette aventure. Bourgogne, GevreyChambertin La Justice, Hautes-Côtes de Nuits, Côtes de Nuits, Marsannay Les Longeroies, Fixin Les Clos, VosneRomanée Aux Réas : il trace sa route avec une maison de négoce discrète, presque confidentielle. 10.000 bouteilles par an, pas de blabla, levures indigènes, pas de collage, peu de souffre et un travail d’orfèvre en cuverie. « Au début, on se triture le cerveau pour faire le meilleur vin du monde. Mais on n’est pas là pour ça : le grand vin c’est celui qui entre dans nos vies pour nous faire vivre un moment extraordinaire ». 58

Oronce de Beler © RP

L’homme et les belles bêtes.

Oronce n’est pas toujours facile à suivre… Pourtant, on le laisserait volontiers nous emmener n’importe où. Après une dégustation plus au moins improvisée dans sa future cave de Nuits-Saint-Georges, quelques feuilles ramassées dans la cour fermée, on prend la route. Petite halte par Vosne-Romanée pour choper un camion et direction les Hautes-Côtes. Les belles bêtes ont reconnu le bruit du vieux moteur Mercedes et se pressent à l’entrée de l’enclos, les oreilles au vent. Première rencontre avec des cochons heureux (et légèrement impatients de voir Oronce dégainer le festin du jour). « Je ne les engraisse pas, je les nourris… en veillant à leur donner la meilleure alimentation possible ». Sa casquette d’éleveur est pour ainsi dire tombée du ciel. Au détour d’un morceau de GR sur l’Île de Beauté, Oronce découvre une charcuterie au goût extraordinaire. On vous la fait courte, mais Pierrot, un papy corse qui assiste à la scène lui propose de revenir en hiver « apprendre à faire le cochon ». Oronce prend l’invitation au sérieux, réapparaît, le bombarde de questions, observe, apprend, revient, 3, 4, 5 fois. Et se lance, maintenant qu’il sait faire. Faire son jambon, sa coppa, sa ventrèche, son vin, sa bière (bientôt), son pain, son cidre, et le faire du mieux qu’il peut. C’est ça la vie d’Oronce de Beler. En cherchant bien, vous trouverez peut-être quelques vins de la Maison Romane à la Cave se Rebiffe, à Dijon. Pour le cochon : aux Terrasses à Tournus, les Caves Madeleine et la Dilettante à Beaune.


Ludovic Belin : échec et malt Parfois la vie est une pute. Parfois la nature nous joue des tours. Parfois le millésime est catastrophique. Ludovic Belin, viticulteur à Pernand-Vergelesses, en a fait les frais, à plusieurs reprises. En 2003, la canicule. En 2010 le gel. En 2012, 2013, et 2014, la grêle. Petite trêve en 2015 avant le coup de grâce en 2016 : 80% de la récolte anéantis en seulement une nuit. « Je n’avais pas beaucoup de stocks, pas de billets planqués sous mon matelas et je ne suis pas non plus rentier… il me fallait un plan B ». Ce sera B comme bière ! En vrai, ça faisait déjà un petit moment que le houblon lui montait au nez. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, en 2011, il avait découvert sur un marché de New-York « les kits pour faire sa bière maison ». Les micros brasseries n’avaient pas encore le vent en poupe dans l’Hexagone mais Ludovic revient en Bourgogne avec, dans un petit coin de sa tête, l’idée de faire de la bière. Le kit reste au placard mais le vigneron potasse la théorie, et épluche des tonnes de bouquins sur le sujet : « je me suis rendu compte que je connaissais et maitrisais déjà 70 % du process grâce à mon métier de vigneron. En 2016, quand le gel printanier a frappé de nouveau et que je me suis retrouvé avec beaucoup plus de temps que prévu devant moi… j’ai décidé de me lancer pour de bon ! ». Il apprend, aux côtés d’un fabricant le maniement des machines et rencontre, presque par hasard, un Flamand de 70 ans « maître brasseur » et amoureux des vins de Bourgogne. Ça tombe plutôt bien ! Ce gourou du goût va aider Ludovic à mettre au point 6 recettes exclusives. « Au lieu de tâtonner, pendant 10 ans et de jouer aux apprentis alchimistes dans mon garage, je suis rentré à la maison avec 6 bières qui tenaient la route et qui me plaisaient… Le pied ! ».

Le clan Belin © RP

Des « bières de vigneron »

© RP

Matières premières triées sur le volet 100% bio, élaboration naturelle sans conservateur, sans filtration et sans aucun intervenant extérieur, cuves de 300 litres (même contenance que les tonneaux) pour une totale maitrise des températures : comme pour l’élaboration d’un grand vin, rien n’est laissé au hasard. En juillet 2016, les premières « bières de vigneron » s’envolent déjà pour l’Asie… Nous laissant un peu sur notre… soif. Heureusement pour nous, depuis, Ludovic Belin a revue sa copie : il s’est équipé pour augmenter la production (sans empiéter sur son travail à la vigne), et conquérir le marché français : « notre production va passer à 1000L / jour. Elle sera toujours destinée aux grandes tables du monde entier et

aux amateurs d’accords mets et bières. C’est vraiment de la Haute-Couture ». Couleur profonde, longueur en bouche, arômes complexes, bulles fines et clin d’œil au terroir : la Burgundian Beer By Belin (« 4P ») sort le grand jeu. Les Pils de Bourgogne, Blonde d’Or, IPA de Pernand, Roche Blanche, Terre Brune, Les Petits Fruits font désormais de l’œil aux Corton-Charlemagne grands crus et pourraient bien, un de ces quatre, leur voler la vedette. Vous pouvez acheter des bières directement à la brasserie, à Pernand-Vergelesses. Côté vin, vous trouverez les canons de Ludovic Belin aux Domaines qui Montent et Au Goût du Vin à Dijon. Boutique en ligne : www.burgundian-beer.com

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à boire, à manger, vin

BREAKING PIF NEWS ■ Pinot Goulot Dodo

Il reste encore quelques bouteilles de ce joli canon chouchouté par Chantal Lescure Sélection. Derrière ce nom rigolo, un joli jus, gourmand, frais et tonique qui nous vient tout droit de la Cras. 900 bouteilles seulement à partager et dispo en exclu chez DINGOVINO rue Vauban. Mickaël Ogé © RP

L’apéro à l’improviste et plus, si affinités : fallait Ogé, là encore !

Il est tombé dans la marmite quand il était petit pourrait-on dire. Mickaël Ogé, aux commandes de cette nouvelle boutique gourmande de la rue Jean-Jacques, n’est autre que le fils du chef passionné du restaurant la Musarde à Hauteville. Oui oui, lui aussi, il aime les bons petits plats. C’est pour ça qu’il a mis au point ce concept d’apéro box tout prêt à être dégusté entre amis ou à composer soi-même. Pratique quand des amis débarquent à l’improviste ou quand on n’a aucune envie de passer par la case cuisine. De la même façon que l’on se rend à la pâtisserie pour les desserts, on entre ici et on ressort avec des verrines fraiches à la chantilly et au foie gras, des financiers à la carotte et à l’orange et autres créations concoctées dans les cuisines de la Musarde. On peut même commander les plats à emporter proposés chaque semaine par le restaurant, et venir les chercher au comptoir. Du frais, du bien travaillé, avec des saveurs qui dépaysent ou rassurent. Moins cher qu’en les commandant à Hauteville, et l’on peut choisir le vin qui va bien. Plat à 8,90 € et menu 14,90 €. Pour les envies plus franchouillardes, Mickaël a tout prévu, il y a toujours de la charcuterie espagnole et des produits d’ici ou d’ailleurs à partager, dans sa vitrine. La cave, quant à elle, fait le tour des vignobles du Chablis jusqu’à ceux de Châteauneuf du Pape. Et chaque 1er jour du mois, nouveau coffret vin alliant découverte d’un vin et d’un mets facile à réaliser. En mai, un Saint-Véran (domaine Bodillard) et un Côte chalonnaise rouge du château de Chamilly, avec fiche pour le plat (plus détaillée sur le site) Pour les soirées apéro-foot, on vous recommande la Mandubienne, bière du cru de la Brasserie des Trois Fontaine avec une bonne terrine signée Marc Ogé. C’est simple, demandez à Mickaël de composer votre apéro, il vous dira qui vous êtes. ■ GB Marc Ogé. 45, rue Jean-Jacques Rousseau. 03 80 67 24 15. Ouvert du mardi au samedi 10h à 20h. www.marc-oge.com.

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■ Les vins de Vézelay décrochent l’AOC village (people)

Vézelay devient la 44ème appellation village en Bourgogne. Une reconnaissance ultra attendue pour vignoble replanté il y a seulement une quarantaine d’années.

■ « Tour des Cartes » 2017 : escales à Beaune

Les Beaunois sont joueurs. La preuve, 4 d’entre eux ont concouru au « Tour des Cartes » un very best of pinard organisé par Terre de Vins. Pas de lauréat cette année, mais 3 finalistes, plutôt bien placés : Le Bout du Monde / Bar à vin Le Jardin des Remparts / Gastro La Table du Square / Bistrot Sans oublier le Relais Bernard Loiseau (ce n’est pas à Beaune, mais c’est pas grave.) / Table de prestige

■ L’appellation Viré Clessé a 20 piges !

En 20 ans, le petit poucet du Mâconnais a pris de la bouteille. À l’occasion des 20 ans de l’appellation, Viré Clessé sort le grand jeu : concerts, dégust’ et tutti quanti, les 14 et 15 avril prochains. Pour info, l’AOC Viré-Clessé c’est 541 hectares 100% chardonnay (263 ha sur Clessé, 248 ha sur Viré, 26 ha sur Montbellet et 4 ha sur Laizé)

■ Save the date !

Un vigneron, un cochon à la Rôtisserie du Chambertin : le 11 avril Beaune Saveurs de Vignes (rando gourmande) : le 10 mai Pique-nique chez les Vignerons Indépendants : du 19 au 21 mai

■ Le chiffre : 118 millions en 2016

C’est le nombre d’hectolitres de vin consommés en Europe Ça fait quand même 32 millions de litres par jour !


PUBLI CITÉ

LES CONGRÈS La belle affaire… de famille

Une brasserie au chic discret, à deux pas du Palais des Congrès, où l’on vient depuis des années pour des repas d’affaires ou pour se faire plaisir. Depuis sa reprise par Didier Noël, rien n’a vraiment changé,en apparence, quoique… En salle, ce sont sa femme et sa fille qui vous accueillent, tandis qu’en cuisine, avec son équipe, il continue d’envoyer des plats qui sentent bon le terroir et la tradition, au meilleur sens du terme. Car notre père Noël à nous aime les gens, il nous fait cadeau de son expérience passée auprès de Christian Flamant, à la Flambée, durant trois décennies. C’était logique que ce soit lui qui reprenne le flambeau, lorsque Christian a commencé de parler retraite. En attendant le retour des plateaux de fruits de mer et de la choucroute, vous allez vous régaler avec la terrine maison, un poisson au gril ou une vraie bonne viande de bœuf, fondante en bouche. La bonne surprise, c’est le menu dégustation à la bourguignonne, avec un best-of des spécialités maison, qui va faire un malheur, été comme hiver (il n’y a plus de saisons !) Que dire d’autre ? Qu’il y a un vrai pain de campagne, et que le plateau de fromages a fait son grand retour. Si vous avez encore faim après ça, on ne vous en voudra pas, on vous apportera la carte des desserts.

Les Congrès 18 av. Raymond Poincaré Dijon 03 80 72 17 22 Fermé samedi midi et dimanche soir. Formule express à 18,50 €. Assiette du grilladin à 22,40 €. Menu dégustation bourguignon à 33,50 €.

LA CRÊPITANTE Le graal de la crêpe qui régale

Oubliez les clichés ! Le duo original formé par Pauline et Romain mélange les codes pour servir une cuisine gourmande faite maison avec des produits locaux et bio, autant que possible. Pauline concocte des recettes surprenantes tandis que Romain assure le service avec le sourire. Dans cette crêperie, pas d’étendard breton mais une déco végétale dans un univers familial où les saveurs bourguignonnes et franccomtoises se mêlent habilement. Les produits sont finement sélectionnés : farine et cidre bio de producteurs locaux, œufs et confitures de la ferme ou encore miel du Morvan récolté en altitude. Le tout à se procurer dans l’épicerie du restaurant. Les végétariens sont les bienvenus avec des recettes sur-mesure mais aussi la possibilité de composer sa galette. Tous les secrets de la bonne cuisine saisonnière sont réunis, des produits bruts qualitatifs et une préparation soignée.

La Crêpitante 31, rue Verrerie, Dijon 03 45 08 17 25 Du mardi au samedi, midi et soir.

contact@lacrepitante.com. Fb : @lacrepitante21 www.lacrepitante.com

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Dijon demain

Le futur quartier du musĂŠe

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Dijon

rejoint les grandes métropoles qui ont fait du quartier autour de leur musée des Beaux-Arts un pôle d’excellence, un lieu de vie et d’échanges ouvert sur la ville d’hier et celle de demain. Après Berlin, Gand, Münich et tant d’autres, et en même temps qu’Anvers ou Oslo, Dijon se hisse au niveau des capitales de l’art de vivre en pleine mutation. Des villes qu’on a du mal à classer parmi les plus ensoleillées mais qui ont su créer autour de ce qui n’était autrefois qu’une « maison close » réservée à des initiés un musée ouvert sur le monde, où l’on peut remonter le temps des primitifs flamands et hollandais aux temps modernes, en bonne compagnie (celle de l’audioguide) et en liberté, la muséographie se faisant ludique, voire critique. Les Flamands ont donné l’exemple, mais comme nous autres Bourguignons sommes selon eux un peu flamands, on ne va pas se plaindre si on parle de nous à Anvers, ville qui se prépare à rouvrir son musée Royal des Beaux-Arts, dans une vision qui n’a plus rien à voir avec l’académisme d’autrefois. Aménagé en grande partie sur les restes de

l’ancien palais ducal, notre musée à nous rouvrira dans un an, et les bonnes fées qui se penchent sur son berceau, même si elles s’agitent encore en tous sens avec leurs baguettes, nous ont déjà donné un aperçu du futur. Restait au maître du palais à tenir ses promesses : rendre à tout le quartier une unité qui ne soit pas que de façade, avec des bancs et des arbres place Rameau, une circulation réservée aux piétons et aux vélos, un jardin libéré de ses grilles… Un événement à célébrer, 50 ans après que mai 68 a autorisé les citoyens à poser leurs fesses sur les pelouses surveillées autrefois par les gardiens du square ! En attendant, il va falloir prendre son mal en patience. Un calendrier des travaux présenté par flyer devrait permettre à tous, riverains, usagers ou curieux, de savoir où ils mettront les pieds, pendant un an. Sage précaution quand on a pris l’habitude d’avancer le nez en l’air pour guetter l’avancée des toitures. ■ GB

Hypothèse d'aménagement de la rue des Forges © Atelier Olivier LESAGE paysagiste concepteur

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Dijon

Un nouveau

quartier piétonnier au cœur de la cité des Ducs

Hypothèse d'aménagement de la place Ste-Chapelle © Atelier Olivier LESAGE paysagiste concepteur

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ans un an, Dijon aura un nouveau visage. Celui donné par un Musée des Beaux-Arts qui aura enfin enlevé ses échafaudages. Tout un quartier va revivre, ou plutôt se recréer, puisque de Notre-Dame à la place du Théâtre, de la place de la Libération à la rue Verrerie, on pourra traverser le temps en toute quiétude, sans se préoccuper des voitures et de tout ce qui pourrait nuire à la vision d’une ville apaisée dans son cœur. Un cœur qu’on imaginait de pierre, en ne voyant que les façades grises, mais qui va redonner du sens à la ville, avec des espaces pour jouer, prendre le soleil, faire des courses, grignoter ou boire un verre. Se cultiver aussi, accessoirement.

Un dépliant… avant d’arriver avec les pliants pour déjeuner sur la place

Dijon n’est pas la seule métropole qui parie sur l’avenir en redonnant à un musée - garant du passé - une place essentielle dans la vie au quotidien. Il n’y a pas que les touristes qui viendront profiter du nouveau quartier ducal. En attendant la fin des travaux, prévue pour le printemps 2019, un dépliant permettra à chacun de mieux programmer ses futurs déplacements. Deux tranches sont prévues : du 23 avril au 31 août 2018, et du 2 janvier au 8 mars 2019, deux trèves ayant été prévues, à l’automne et en fin d’année, pour ne pas pénaliser les commerçants.

Piétons, on y est !

L’ensemble de la chaussée sera rénové afin de permettre le cheminement piétonnier. Après la remise aux normes et la refonte des réseaux souterrains, place au terrassement, avec des matériaux choisis dans la lignée de ce qui a été fait rue de la Liberté, rue du Bourg ou place du Théâtre, sauf pour ce qui concerne le carrefour Verrerie-Jeannin-Chouette, afin de préserver une certaine uniformité avec le secteur médiéval. Entre les nostalgiques du tout-pavé et les adeptes des grandes dalles permettant de faire glisser les caddies et les valises à roulettes, la raison a parlé. Bonne nouvelle : des arbres, des vrais, devraient pousser au soleil, entre musée et théâtre, le long de la rue Longepierre.

Circulez (si vous le pouvez)

Ce nouveau dispositif devrait inciter encore plus de Dijonnais ou de visiteurs à utiliser leurs jambes ou leurs vélos pour atteindre le centre. Transit par les rues des Forges, Verrerie, Jeannin, Longepierre, interrompu dès le lancement des travers, le 23 avril. Nouveau plan de circulation à mémoriser, et nouveau parcours pour la navette Divia. Pour en savoir plus, car on vous en a assez dit comme ça, vous finiriez par nous en vouloir : www.metropole-dijon.fr

Travaux mode d’emploi

Les travaux étant prévus de 6h à 23h, et certaines interventions ponctuelles se faisant de nuit, les riverains comme les commerçants devraient trouver dans ce dépliant toutes les infos pratiques pour leur permettre de faire face aux contraintes des mois à venir. Un médiateur pour les commerçants (Bruno Lahoucine, joignable au 06-86-38-55-04) et un recours plus large pour les autres : AllôMairie, au 0800 21 3000. 64

Hypothèse d'aménagement de la rue Jeannin © Atelier Olivier LESAGE paysagiste concepteur


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DU 3.06 AU 23.09.2018 DE 11H À 15H

TOUS LES DIMANCHES SOUS LES HALLES DU MARCHÉ

Brunch concocté par le chef partenaire du jour, boissons à la carte à la Buvette et plein d’autres surprises savoureuses à glisser dans son panier. Fantaisies de rue, musique, rendez-vous ludiques pour les petits, un vrai clin d’œil à l’art de vivre du cœur de Dijon !

ACCÈS LIBRE CHAQUE SEMAINE TOUTES LES INFOS SUR www.dijon.fr et Le BHD RESTEZ CONNECTÉS !


Dijon

POP’ART

La nouvelle brasserie culturelle et impertinente place de la Lib, à Dijon. Swing troubadours, musiciens classiques, chanteurs des rues ou stars des plateaux télé, conteurs, comédiens vont se succéder jusqu’à fin juin pour animer la première saison du Pop’Art.

Le concept ?

Il tient aussi bien du café-concert de bon-papa, de la cave à jazz, du café-théâtre d’hier que du plateau télé, suffit de jeter un œil à la programmation de la première saison. Jean-Bernard Jacques, le propriétaire du Temps des Ducs, rêvait depuis son arrivée à Dijon d’animer la place. Tout à côté de son bar « Les Enfants du Rock », ce vieux gamin a profité de l’hiver pour tout casser, et imaginer ce nouveau concept de « brasserie culturelle 360 ° ». Un lieu « show » qui risque d’en surprendre plus d’un, à commencer par son décor.

Un duo qui connaît la chanson et la musique

Pour le mener à bien, JBJ s’est entouré de deux poids lourds de la programmation, qui connaissent comme lui la musique et la chanson : Thierry Caen et Thomas Gérôme. Auteur, compositeur et interprète, Thomas Gérôme a créé l’école de Spectacle de Bourgogne « Music’all studio » à Dijon dont il est le directeur et professeur de chant, avec aujourd’hui environ 60 élèves à l’année. On lui doit aussi la création d’une cinquantaine de spectacles vivants depuis plus de 12 ans. Chargé de casting pour The voice sur TF1 depuis 2014, il a déjà programmé le passage de vraies grandes stars de la chanson aux côtés de voix nouvelles qu’on n’aurait jamais entendues « en direct » à Dijon, sans lui.

Et Caens, dira-t-on, que nous prépare-t-il encore ? Ce soliste international est ravi de travailler en équipe pour un projet où il pourra retrouver tout ce qu’il aime écouter, jouer, regarder, mais qu’on trouvait rarement au même endroit : « jazz, musique classique voire ancienne, chanson, variété, électro, world-music, littérature, théâtre, mime, magie, ciné muet, débats… »

Les 4 saisons du Pop’Art

Thierry compte sur ce lieu, idéalement placé au cœur de la ville pour rassembler touristes et cultureux locaux de tous âges, l’éventail de prix étant « assez large pour ne pas exclure la population étudiante et peu fortunée… Le lieu doit s’inscrire (tout en étant privé) dans un projet de ville clairement lié à la Cité Internationale de la Gastronomie ». Le Pop’Art, quand on connaît ce gros gourmand, devrait être aussi un endroit « pour les gourmets, un restaurant où la règle sera la qualité des produits, leur provenance et leur élaboration ». En attendant, Libération signifiera aussi libations, la porte étant grand ouverte sur le bar voisin et les terrasses. On pourra s’offrir une pizza ou plus si affinités (compter 35 € pour les grandes soirées prévues), avant ou après les spectacles. Suivez sur les réseaux sociaux les débuts de l’aventure, ou mieux encore, venez y participer. On trouvera toujours une place pour vous accueillir. ■ GB Pour en savoir plus : contact@lepopart.fr FB et web lepopart.fr, ou voir pages 102-103.

Thomas Gérôme et Thierry Caens

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Dijon s’affirme comme la 1ère ville du nord-est du pays où il fait bon vivre et travailler, selon L’Express. Palmarès hivernal qui rassure, en ce mois d’avril où l’on se dit qu’on a de la chance de ne plus avoir à prendre un TGV pour aller bosser à Paris, et de pouvoir se mettre au vert dans le Jura ou dans le Morvan, plutôt que de risquer une grève d’Air France. Bon, on plaisante, mais on l’a mauvaise quand-même. Pour tout le quart nord-est de la France, la capitale de la BourgogneFranche-Comté s’est hissée cet hiver à la première place des villes où il fait bon vivre et où il fait bon travailler. À l’échelle de la France, Dijon est la seule ville du nord-est à figurer dans le TOP 15 des deux classements. Ville intelligente (et oui, c’est le nouveau critère absolu, celui qui nous démarque des villes un peu bourrins qu’on ne citera pas), culturelle, écologique, sportive, viticole et gastronomique (le sport et le vin allant de pair, on vous le signale), le magazine L’Express a distribué des bons points, confortant la politique actuelle de la métropole et les « projets ambitieux et structurants qui améliorent le quotidien de ses habitants et l’attractivité du territoire ». Une info glissée au passage pour consoler tous ceux qui craignent de voir le centre ville embouteillé par les travaux et le bruit. Ce bruit qui continuera d’être, avec la sécurité, un des maux de la décennie. Les nouvelles poubelles à verres qui vont se multiplier dans tous les quartiers risquent de mettre à mal les nerfs de pas mal d’habitants. Pour nous, c’est déjà fait, le mal empirant d’année en année, ce qui va nous amener à transférer nos bureaux à Besançon, près du FRAC, avec vue sur le Doubs.

Lobster© DR

Lobster : l’amour est un luxe à déguster

Un seul partenaire sexuel tout au long de sa vie pour le homard ! Un exemple de fidélité qui en rejouirait plus d’un(e)... et c’est ce qu’ont exploité avec ingéniosité Emile Santiard, Adrien Paquet-Rosand, Bénigne Tainturier, Pissiba Tatou et Mathilde Vogt, ces cinq étudiants d’origine dijonnaise pour inventer la nouvelle application de rencontre «Lobster» qui se prépare à révolutionner le genre. Des applications de rencontre il en existe beaucoup, et pour tous les goûts, alors comment «Lobster» roule-il sa vague dans l’océan des rencontres ? Vous êtes dans un parc ou dans un transport en commun, vous apercevez une personne qui vous plaît, il suffit de degaîner votre portable, de vous connecter en un clic à Lobster, et d’envoyer une demande amoureuse, si la personne accepte, un chat est mis à disposition pour faire connaissance. Nous passons du réel au virtuel en quelques secondes seulement... L’application encourage et facilite le premier pas. Cueillons l’amour à chaque instant, en tous lieux, à tout âge... et renouons avec ce naturel qui nous est si cher ! Lobster est la solution pour tous les timides, pour toutes les personnes qui ne veulent plus manquer l’occasion, pour tous les romantiques modernes en quête d’une rencontre originale... Ces étudiants ont codé une version test et cherchent des fonds pour développer l’application afin de la voir sur les stores très rapidement! Investisseurs, allez à la rencontre de Lobster, « l’application au Coeur du réel »! Facebook : www.facebook.com/Lobster.Application | Twitter : twitter.com/app_ lobster | Instagram : www.instagram.com/lobster_app | www.youtube.com/ watch?v=GhqDiwKsQns | www.youtube.com/watch?v=sZx7ryu0Fuw

Payer avec sa CB dans les transports la bonne nouvelle qui évite les PV !

Pour être franc, j’ai cru que c’était fait depuis un moment, à force de prendre l’habitude de payer partout non seulement avec la CB mais sans contact : chez ma boulangère préférée, au marché, au resto ou chez Picard (ce qui est un peu la même chose depuis que j’ai découvert que je mangeais dans ma brasserie habituelle un truc qui venait de la boutique)… Pour la peine, je vous évite les quatre pages de textes pondues par les partenaires afin d’expliquer ce geste tout simple, qui évitera de payer des amendes si vous n’avez pas eu le temps de passer à la caisse, sous la pluie, en descendant du TGV (je vous parle d’un temps d’avant les grèves). Le directeur de Kéolis a parlé d’une « politique de mobilité visionniaire et pionnière » à propos de « la ville intelligente » (puisqu’on ne dit plus capitale des Ducs ou capitale de la gastronomie pour Dijon, et oui, on est « ON » désormais), j’ai trouvé qu’il en rajoutait un peu, mais comme tous les élus ont roucoulé de concert à la lecture de ces lignes, on a préféré la fermer. Il n’y a qu’un trublion d’En marche qui a rigolé, mais lui, comme il circule en vélo ou en voiture, personne n’a relevé… ■ 67


Dijon

Prise de parole avant le défilé AMD Ve 1394 Archives de la Ville de Dijon

Mai 68 à Dijon

Cinquante ans après, des événements à revivre aux Archives de la Ville de Dijon, jusqu’à fin mai.

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es années 1960 sont ponctuées dans le monde entier par l’émergence de mouvements anticapitalistes, anticoloniaux et révolutionnaires. La prospérité économique de la France n’est pas accompagnée d’une amélioration des conditions de travail et de rémunérations. Dès le printemps 1967, les étudiants de l’AGED UNEF manifestent contre la réforme de l’Université du ministre Christian Fouchet, contre la diminution des aides de l’Etat aux étudiants boursiers. Ils demandent la révision des règlements intérieurs des cités universitaires. Des manifestations réunissent étudiants et salariés contre la guerre du Vietnam, contre la politique du gouvernement, contre la demande des pleins pouvoirs pour réformer la sécurité sociale. Les affrontements du 3 mai 1968 dans le quartier latin déclenchent à Dijon dès le lendemain des rassemblements et manifestations qui se poursuivront durant plus d’un mois. Une des

caractéristiques du mouvement dijonnais est d’avoir su développer et maintenir une solidarité entre étudiants et travailleurs. Durant la deuxième quinzaine de mai, toutes les entreprises et administrations sont touchées par la grève. Même si des accrochages ont opposé grévistes et non-grévistes, si des mouvements d’extrême gauche ou anarchistes ont perturbé les actions syndicales, la violence a pu être contenue grâce à la médiation du doyen de la faculté des lettres, Jean Richard et du doyen de la faculté de droit, Jacques Dehaussy. L’annonce, par le général de Gaulle le 30 mai de la dissolution de l’Assemblée nationale marque un tournant. Dès le lendemain, 15 000 dijonnais, à l’appel du Comité de défense de la République, lui apportent leur soutien. Un dernier grand meeting intersyndical se déroule le 6 juin au Palais des Congrès ; parmi les intervenants, Jacques Sauvageot, ancien étudiant dijonnais, faisant alors fonction de président de l’UNEF, est applaudi par plusieurs milliers de personnes. Cette période est également marquée par la succession du chanoine Kir décédé le 25 avril 1968. Il était maire de Dijon depuis 1945. Le docteur Jean Veillet lui succède le 31 mai ; il faut souligner l’élection au conseil municipal de Robert Poujade, député de la Côted’Or, secrétaire général l’UD-Vème République. ■ Eliane Lochot, directrice des Archives « Mai 1968 à Dijon » : jusqu’au 31 mai, du lun au ven, 9h-12h30 et 13h30-17h aux Archives de la Ville de Dijon, 91 rue de la Liberté

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Occupation de l'école de Beaux

Rassemblement le 31 05 place Darcy du comité de Défense de la République AMD Ve 1394- Archives de la Ville de Dijon


Arts de Dijon rue Michelet AMD Ve 1394- Archives de la Ville de Dijon

Le personnel de la STRD se met en grève le 21 05 AMD Ve 1394- Archives de la Ville de Dijon

Le fond de l’air est rouge ■ par Jean-Paul Brénelin

Quelques extraits des futures mémoires de J-P B. « Béru » pour les Dijonnais qui l’ont connu derrière le bar du Chez nous, un rade improbable resté encore aujourd’hui dans le jus des années 70. Un inconnu célèbre que d’autres saluent en se demandant qui est réellement ce fringuant septuagénaire en cravate, qui arpente la ville d’une allure martiale. Début de réponse, cinquante ans après. J’ai bientôt 20 ans, la fin de ma troisième année de fac. Le fond de l’air est rouge. Rouge du sang de Martin Luther King, assassiné le 4 avril, du Che, abattu en octobre, des assassinats colonialistes, de la guerre d’Algérie, d’octobre 61, de Charonne et il y a juste un an, du massacre de la jeunesse de Guadeloupe, département français depuis le 19 mars 1946… Dans les universités, les colloques de Caen et d’Amiens et les directives du recteur Capelle, prolégomènes au plan Fouchet menacent l’université et ses missions. Partout la colère gronde, les amphithéâtres sont le lieu de nombreux débats. …Dès mars, comme à Nanterre, le 22, les résidents universitaires dont j’étais, avec l’AERUD, leur syndicat, occupent les cités pour obtenir la libre circulation. Aucune femme ne pouvait entrer dans les cités de garçons, même ma mère n’avait pas vu la chambre que j’habitais depuis deux ans. La nuit, nous envahissions les cités des filles. La pilule contraceptive était disponible depuis 1967 suite à la loi Neuwirth, les femmes revendiquaient le droit à disposer de leur corps, même si le poids

de la société patriarcale rendait encore très lointaine cette espérance. Les CRS sont montés à l’orée du campus, à Mansart, sans pénétrer l’enceinte de la résidence universitaire… Le 3 mai, la police aux mains sanglantes de De Gaulle, fracasse les franchises universitaires. Depuis 1231, cette sanctuarisation n’a pas été violée. Inadmissible ! Claude Chisserey rédige, Jacques Sauvageot, dijonnais, président jusqu’en 1967 de la corpo de lettres, signe l’appel à la grève générale. Il est vice-président de l’UNEF, il prend la direction des opérations avec le Snesup et quelques organisations de jeunesse, les directions des principaux syndicats et partis s’y opposent. Le soir même, à Dijon, nous (l’UNEF et quelques mouvements de jeunesse) appelons à un rassemblement, à s’organiser en AG et à occuper les locaux du campus. les Beaux Arts se mettent également en grève avec occupation…. Partout, des rassemblements, des grèves, des occupations d’usines, de bureaux. Des drapeaux rouges flottent sur les usines et à la gare ; sur le campus et dans les lycées - Dijon a un petit air du Barcelone d’Orwell. >>> 69


Dijon

Mai 68 à Dijon Avant le défilé AMD Ve 1394 - Archives de la Ville de Dijon

Le 17 05 à l'amphi Proudhon de la faculté de droit on discute sur l'organisation des examens de fin d'anné AMD Ve 1394 - Archives de la Ville de Dijon

Le fond de l’air est rouge ...suite

L’université occupée malgré quelques heurts, surtout en fac de droit avec des étudiants royalistes ou proches du pouvoir, se drape de permanences politiques, s’orne de slogans, de livres, de revues, les échanges s’organisent… C’est la grève générale. On s’installe. On s’organise. L’occupation de l’université et la surveillance des locaux nous préoccupent. Gérard Galland, alors président de l’AGED et moi-même assurons son administration. Malgré notre vigilance permanente je dormais tous les trois jours - les nervis du SAC et les étudiants armés et casqués d’Ordre Nouveau et proches du GUD qui occupaient depuis le 15 mai, l’ancienne faculté de lettres rue Chabot-Charny, où ils paradaient en armes sous l’œil bienveillant de la police, réussissaient à pénétrer la faculté de lettres Mansart. Nous avons évité l’affrontement et malgré un flottement du à notre relative naïveté et au désordre consécutif au réveil nocturne de nombreux étudiants et étudiantes qui campaient dans les salles un peu partout, la surprise, le nombre et l’inertie ensommeillée eurent raison de la violence, le pire fut évité. 70

Le pouvoir est vacant. De Gaulle est parti, cette fois en Allemagne, vers Massu, le PCF et Mitterrand ne veulent pas de comité central de grève. Nous organisons l’information, prenons la parole. Partout et toujours. Sur les murs, dans les rassemblements. Les ronéos tournent à plein régime. Le texte est omniprésent, les mots sont des images. Ils s’affichent. Rougemont avait ramené la sérigraphie aux Beaux Arts, on crée des ateliers. L’affiche est reine et les créateurs anonymes. A Paris, si Raysse est rentré des USA, qu’Alechinsky et Jorn signent quelques lithos, pour l’essentiel et ici, à Dijon, totalement, la création est riche et anonyme. Elle scelle les aspirations et refus, libère la parole. La drogue ? Absente. Le féminisme ? Les femmes sont présentes dans le combat et l’action. Sur les affiches, le pouvoir, c’est les hommes, les policiers sont des hommes, les acteurs du mouvement sont des hommes, la seule effigie féminine est Marianne. L’écologie ? Absente.

On utilise sans compter le papier et les arbres tombent à Paris mais aussi là où c’est nécessaire. A Chalindrey, les cheminots en grève les coupent pour barrer les routes d’accès. Durant tout le mois de mai, un formidable enthousiasme et la certitude de la force de l’intelligence collective nous ont habités. Il y eu Grenelle - 35% d’augmentation du SMIG. Beaucoup de choses ont changé définitivement. Après mai, 1 seul prof enseignait en toge. En fac de droit - royaliste - historien -fin de règne. Le vieux monde avait vacillé. Maintenu à bout de bras par ceux qui refusaient d’organiser sa chute. Les acteurs du combat ne s’y sont pas trompés. Séguy hué à Billancourt, Mitterrand et Mendès froidement accueillis à Charlety, De Gaulle revenait- pour un an - chassé en avril 69. Il y avait eu les chars à Prague en août, acceptés ou célébrés par les mêmes. De nombreux combats s’ouvraient devant nous. Quelque falsifiés qu’ils fussent, les faits controuvés ne terniront pas le souffle des événements. ■

Jean-Paul Brénelin © RP

Extrait du témoignage apporté par un des plus jeunes soixante-huitards rencontrés lors de l’inauguration d’une exposition inattendue, dans le cadre fort sérieux des Archives municipales, qui n’ont pas fini de nous étonner !



Dijon

KIR, prénom Félix ■ par Jean-Guillaume Dufour

En 68, bien avant mai et ses manifs, il y eut avril et la disparition du plus people des élus de l’histoire de Dijon post 1477. Et pourtant, il n’avait rien pour le devenir. Né à Alise-Sainte-Reine en 1876 dans une famille modeste, il n’est pas trader ou footballeur, mais curé, ordonné en 1901, il n’est pas beau, pas bronzé, pas musclé. Chanoine Kir AMD 7 Z 79 - Archives de la Ville de Dijon

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l est curé dans des paroisses de campagne (Auxonne, Drée, Bèze, Nolay). Il n’est pas animateur de prime-time, il rédige le bulletin paroissial, il n’est pas youtubeur, il organise des réunions pour porter la bonne parole et contrecarrer les communistes qui n’aiment pas les soutanes. Il n’est ni insoumis ni en marche, il prône les valeurs catholiques traditionnelles (famille, honnêteté, modestie, travail). Il le fait avec une truculence toute bourguignonne. Ses réparties font mouche, à un communiste lui expliquant qu’il n’était pas possible de croire en Dieu, puisqu’on ne le voyait pas, il a répliqué : « Et mon cul ? Tu l’as pas vu et pourtant tu sais bien qu’il existe ! » Il est mobilisé durant la première guerre mondiale, il est au service de santé, autant dire qu’il voit mourir beaucoup de gens. En 1928, il est nommé par l’évêque à Dijon chanoine de Notre-Dame, et on lui donne en 1931 la responsabilité de la rédaction des parutions de l’évêché (Directeur des œuvres de presse). Quand arrive la deuxième guerre mondiale, au moment de l’offensive allemande, l’équipe municipale en place quitte la ville dans la panique comme une grande partie de la population. Ne restent dans les locaux de la mairie que quatre personnes : Paul Bur désigné comme le Président de la Commission municipale et trois membres, le Colonel Bichot, Georges Connes et le chanoine Kir. Ce 17 juin 1940, les allemands entrent dans une ville morte, le plus haut gradé pénètre dans la mairie et ne voyant personne parcourt les couloirs jusqu’à se retrouver devant le bureau du maire dans lequel il entre. Le Chanoine le voyant entrer lui lance : « Ici on frappe avant d’entrer ! ». 72

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e curé qui n’a à l’époque aucun poids politique officiel va se livrer à un jeu dangereux en allant tous les jours avec des papiers à en-tête de la mairie sur la base aérienne de Longvic qui servait de camp de prisonniers de guerre. Il y réquisitionne tous les jours des prisonniers alléguant que la mairie en a besoin pour assurer les services publics (eau, gaz, ordures ménagères,…), il fera libérer légalement grâce à son culot près de 5000 personnes ! Les Allemands s’en rendent compte et vont emprisonner le chanoine durant quelques mois, et le libérer à la condition qu’il n’ait plus aucune fonction municipale vraie ou fausse. Il continue de par ses écrits et actes à avoir une attitude ouvertement patriote qui lui vaudra un nouvel emprisonnement en 1943, et surtout un attentat en 1944 à son domicile de la place de la Libération. Kir tente de poursuivre ses assaillants (de bons français), alors qu’il a pris deux balles dans le ventre. Il s’en tire de justesse et ses amis le persuadent de se faire oublier, il ne reviendra à Dijon que le 11 septembre 1944, date de la libération de la ville. Il a 69 ans en mai 1945 quand il est élu maire de Dijon pour la première fois, et il le sera jusqu’à sa mort en 1968 (à 92 ans). Il sera aussi conseiller général et député de 1945 à 1967. Il a deux grands ennemis, les communistes et de Gaulle avec qui il entretient une relation de haine réciproque. Il est inscrit au CNI (Centre National des Indépendants et Paysans), et promène sa truculence jusqu’à Paris où ses réparties lui valent la faveur des médias. A un député qui l’accusait de retourner sa veste, il désigne sa soutane et déclare : « Cher collègue, ma veste est de la même couleur des deux côtés ! »


Chanoine Kir dans sa DS AMD 7 Z 79 - Archives de la Ville de Dijon

Chanoine devant l'Assemblée Nationale AMD 7 Z 81 - Archives de la Ville de Dijon

Kir dans son bureau salon Toison d'Or 7Z79 - Archives de la Ville de Dijon

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l popularise le Kir qui est servi lors de toutes les cérémonies de la ville de Dijon et a coutume d’offrir à ses compagnons de voyage dans le train qui le mène à Paris un Kir car il se déplace toujours avec Aligoté et crème de cassis. C’était un homme sanguin et dynamique, les dijonnais les plus anciens se rappellent l’avoir vu faire lui-même la circulation devant le théâtre quand les automobilistes n’étaient pas assez disciplinés. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, il souhaite ancrer la paix entre les nations et pour ce faire imagine et met sur pied le jumelage entre les villes du monde, raison pour laquelle Khrouchtchev voulait le rencontrer et s’est déplacé à Dijon le 28 mars 1960. La pression est très forte de la part de l’épiscopat français pour empêcher qu’un prêtre ne serre la main du dirigeant d’un pays qui à l’époque persécute les chrétiens. Le chanoine est introuvable ce jour-là à Dijon, enlèvement ? Obéissance à sa hiérarchie au dernier moment ? Toujours est-il qu’il rencontrera Nikita à l’ambassade soviétique en mai de la même année à Paris et ira en visite officielle, accueilli comme un chef d’état à Moscou en 1964. C’est grâce à cet épisode que lors de l’élection législative de 1962 qui devait être perdue par Kir et gagnée par les gaullistes, le désistement surprise du candidat communiste au profit du chanoine lui permet de l’emporter ! Don Camillo et Pepone sont bel et bien des amis d’enfance ! Cela lui permet de se définir comme le seul « anti-communiste pro bolchéviks ! ». Pour ce qui concerne le politiquement correct, Félix Kir ne savait même pas que cela pouvait exister, lors d’un débat, un opposant lui fait remarquer qu’il vante le mariage mais que lui-même n’étant pas marié, il était peu crédible. La réponse cingle : « Au moins ça m’évite d’être cocu comme toi ! »

Chanoine Kir, Place de la Libération AMD 16 Fi - Archives de la Ville de Dijon

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l est mort le 25 avril 1968, juste avant la chienlit, il reste une figure de la vie politique dijonnaise et nationale, d’aucuns affirment même que lorsqu’il était curé de Bèze, il aurait eu un enfant avec sa bonne, c’est dire si ce grandiose personnage était hors-normes ! ■

• Pour en savoir plus, lisez le dernier ouvrage que Jean-François Bazin a consacré chez Armand Colin à ce personnage devenu un mot culte et dont Albert Tournepage vous parle à la fin de ce mag historique 73


Les belles histoires de

Tonton Guillaume

C

ette étude historique inédite (on vous gâte) démarre au siècle dernier, pour être absolument exact en 1986, date à laquelle une bande de grands benêts débraillés et avides se retrouve à user ses patiences sur les bancs des amphi Aristote et Platon de la faculté de Droit et de Sciences Politiques de Dijon. J’ose le dire, le responsable et quand même un peu coupable se nommait Patriat (ça ne vous rappelle rien ?), pas l’ex-un-peu-tout-y-compris-ministre-et-en-marchistepremier, non, donc si ce n’est lui, c’est donc son frère, Claude Patriat qui tel un Claude Bernard constitutionnaliste prenait un vif plaisir à disséquer, ouvrir, dépiauter les belles constitutions qui ont fait de la France ce qu’elle est.

Premier acte :

restaurer le Duché de Bourgogne ! Ces grands dadais rigolards voyant faire le maître se sont mis en tête de rédiger leur propre constitution, et n’ont rien trouvé de mieux que de restaurer le Duché de Bourgogne. Il était urgent de le séparer de la tutelle française qui n’avait que trop duré. Très vite, le siège du pouvoir est désigné, ce sera La Concorde* et la première table en entrant à droite sera la table du Conseil des Ministres. Le principal rédacteur de la constitution s’arroge d’office le titre de Chancelier et ministre des Injustices (il faut dire que la devise de l’état était, et on reste confondu par une telle hauteur de vue, « Injustices, Arnaques, Beuveries »). Afin d’allier le temporel au spirituel, un Grand Archevêque de Kanterbourré est choisi, il cumulera sa fonction de chef spirituel avec celle ô combien régalienne de ministre des Beuveries. Très vite tout un 74

gouvernement est constitué, votre serviteur y occupera le très enviable poste de ministre des Affaires Etrangères, ma vision de la politique étrangère était à la fois simple et prenant en considération les complexités des relations internationales. En clair, on parlait avec le moins de pays possibles afin d’éviter les conflits, et on ne nouait d’alliances qu’avec des pays producteurs de vins de qualité ou de bières de spécialités, toujours dans le but de garder une cohérence totale. Il y avait un ministre de la Milice qui cumulait cette fonction avec la Condition Féminine. Le ministre de l’Economie et des finances a eu une existence météorique bien que sa proposition de réforme totale des systèmes métriques, monétaires, et de toutes unités de mesure ait reçu un accueil enthousiaste de la part du Chancelier, il faut dire que ce ministre avait émis le dessein d’appeler la monnaie du nom du chancelier, remplacer les kilogrammes, les kilomètres, et toutes les unités de mesures possibles par le nom du chancelier, avouez que c’était enfin une véritable mesure de simplification, j’ose dire un choc de simplification !

Premier putsch ! Puis il y eut une soirée peut-être un peu plus arrosée que les autres, où nous nous liguâmes pour tenter de renverser le Chancelier et de prendre le pouvoir par un bon vieux coup d’état. Le Grand Archevêque de Kanterbourré, le ministre de la Milice et de la Condition Féminine et moi-même. Nous attrapâmes physiquement le Chancelier, nous le ligotâmes dans un peignoir et nous le mîmes sous la douche froide jusqu’à ce


Quand Dijon se mettait en marge :

les derniers indépendantistes bourguignons

by Ph

qu’il capitule. Nous comptions sur son aversion pour l’eau pour le faire craquer. Malheureusement, il ne craqua pas, pire encore, le Ministre de la Milice et de la Condition Féminine voyant le Chancelier résister fit machine arrière, se rallia au Chancelier et nous menaça d’être arrêtés par la milice si nous ne cessions pas nos menées séditieuses. Et nous voilà quelques minutes plus tard écrivant notre auto-critique sous la dictée d’un Chancelier hirsute et dégoulinant. Nous n’avons dû notre salut et nos postes qu’au seul fait que nous avions retrouvé une bouteille intacte et monnayé notre maintien au gouvernement contre quelques verres ! La crème de la Milice était constituée par les commandos en charge de la sécurité personnelle du Chancelier. Ces commandos composés de véritables loups de guerre féroces et assoiffés de sang avaient été nommés les commandos Antoine Pinay. Nul ne les a jamais vus, mais tout le monde les craignait ! Ce beau rêve devait hélas vite tourner court, les différents membres du gouvernement ayant pris des chemins divergents.

La seconde libération de Dijon J’ai connu une autre tentative de libération, c’était cette fois en 1998-1999 et cela se passait à Paris. Un gouvernement fut bien vite mis sur pied et on le baptisa Gouvernement en exil de la Bourgogne Libre. Un quarteron de bourguignons arrivés de fraîche date dans la capitale s’est de suite réuni sous la bannière de notre Président à vie. Inutile de vous dire que j’occupais le poste de conseiller spécial du Président aux affaires africaines. Ce dernier avait imaginé un système propre à favoriser les

affaires entre les membres du gouvernement, ainsi, il mit au point un système de TVA négative fort astucieux. Ainsi à chaque fois que des membres du gouvernement faisaient entre eux des affaires, le gouvernement offrait à chacun des protagonistes une TVA négative, c’est-à-dire que l’état payait à chacun 20% du montant de la transaction afin de favoriser l’activité économique. Le Président à vie remettait à chacun un titre de créance à se faire rembourser auprès du Trésor Public français. Inutile de dire que cela donnait lieu à de multiples cérémonies exaltant le sentiment national, cérémonies d’autant plus émouvantes que l’éloignement de la mère patrie est important. Il nous est arrivé de commémorer des nuits entières dans la nostalgie de nos vignes et la folie de nos vins. Hélas et de façon assez incompréhensible, les recettes fiscales de la TVA négative étant somme toute peu importantes, et les avis médicaux des lendemains de cérémonies devenant de plus en plus alarmistes, le Gouvernement en exil dut fermer le bar, ou le ban ! Je suis en mesure d’affirmer qu’ayant fait à la fois partie du canal historique et de la version exilée, et malgré les innombrables et scélérates pressions de l’état français pour nous faire taire (ils sont allés jusqu’à me supprimer mon permis de conduire pour tenter de bâillonner le résistant que je suis !), je continuerai de croire en la Restauration du Duché ! Chassons l’envahisseur, formons nos commandos Antoine Pinay et nos bataillons Nicolas Rollin ! ■ Jean-Guillaume Dufour * La Concorde est devenue L’Édito. À l’époque, c’était encore une belle brasserie à l’ancienne 75


Voyage en terre méconnue

La traversée de l’Auxois Retour à Semur-en-Auxois,

une petite ville douce à vivre pour l’instant à l’abri des flux touristiques chinois. Un point de départ idéal pour partir à la redécouverte de l’Auxois, en compagnie de quatre comtes et conteurs de choc, à l’affiche en 2018, et que vous retrouverez dans les pages de ce dossier (très) spécial : ● Arfeux, Germain, conteur. Un enfant du pays auteur du livre le plus érudit et le plus loufoque du moment, sur l’Auxois. Il sera notre guide. ● Buffon, comte, un érudit qui construisit en 1768 une des premières usines intégrées, la forge qui porte son nom. ● Bussy-Rabutin, comte lui aussi et toujours vert, qui nous invite à fêter ses 400 ans en son château. ● Gassot, Charles, conteur par écran interposé durant plusieurs décennies. C’est à ce producteur de cinéma fou de BD que Semur doit de retrouver des couleurs chaque année. Il a ouvert une maison d’hôtes et un resto (à droite sur la photo) où l’on retrouvera Enki Bilal et le duo SchuitenPeeters dans les mois à venir. D’autres apparaîtront ici ou là dans ce mag aussi mouvant qu’émouvant. Le Chanoine Kir, né à Alise Sainte-Reine et inhumé en 68 dans son village natal, à deux pas d’un Vercingétorix statufié, cachait sous sa soutane un tempérament de bon vivant. Contrairement à Bernard de Clairvaux, qui n’avait rien d’un joyeux drille. Il est au moins un domaine où le futur saint fut grand, vous le comprendrez en allant fêter les 900 ans de l’abbaye de Fontenay, sans plumes ni paillettes, car ce n’est pas le genre de la maison. ■ GB

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Semur-en-Auxois. © La Fontaignotte

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Charles Gassot

et ses amis de La Fontaignotte ■ par OM, ZT, GB

Semur et le cinéma, c’est une vieille histoire d’amour. Mais tout ça n’aurait pu être que du cinéma si un des plus grands producteurs (pas seulement par la taille) n’avait investi l’ancienne mairie de « Ni vu ni connu » (avec Louis de Funès) pour en faire un lieu de vie et d’accueil pour ses amis. Et quels amis ! Pas seulement des comédiens, mais aussi des dessinateurs de BD, parmi les plus connus, les mieux aimés. L’Auxois attire nombre de Parisiens aux beaux jours. Tout ça à cause d’un monument du cinéma français. Un des plus grands producteurs de cinéma, devenu un acteur de la vie locale. Aussi discret que généreux, charpenté comme un grizzly, Charles Gassot vit depuis plus de 35 ans dans la campagne de Montbard. Et à Semur même, face à la Collégiale Notre Dame de Semur, il a retapé une grande bâtisse pour en faire un lieu de vie, La Fontaignotte. Son histoire, il faudrait du temps pour vous la conter. A 21 ans, fauché, il s’était endetté en rachetant une boîte de prod qu’il aura fait prospérer 40 ans. Le défilé du Bicentenaire de la Révolution Française à Paris et les cérémonies des JO d’Albertville, c’était déjà lui. Sa spécialité ? Financer des films sur lesquels aucun producteur n’aurait parié un kopeck. Faire tourner des comédiens qui se seraient fait refouler de tous les castings le book dans les gencives. Agnès Jaoui, Claude Miller, Etienne Chatiliez, Cédric Klapisch, Jean-Paul Goude, Philippe Decouflé… une génération d’artistes lui doit la gloire et le succès. Charles Gassot, c’est une sorte de Jésus hyperprotéiné qui tend la main, ses sous et son réseau aux talents dans lesquels il croît dur comme fer. Un soir de projection du film Le Poulpe avec Jean-Pierre Darroussin au cinéma L’Etoile, il tombe amoureux de Semur en Auxois. Il s’y installe, retapant la Fontaignotte, en faisant une maison d’hôtes tapissée d’œuvres d’art, photo, peinture, sculpture. Charles, lorsqu’il est là, vous accueille jour et nuit dans son salon, fait le service, vous régale de ses projets fous à ne pas répéter. Aux beaux jours, on se prélasse sur l’incroyable vue panoramique d’un jardin quasi suspendu, donnant sur l’Armançon sinuant paresseusement dans la vallée et sur les remparts. 78

Enki Bilal, un parrain à Semur Il y a deux ans, Charles avait projeté sur ces murailles, sur l’église et dans la ville les oeuvres d’une star mondiale de la BD, scénographe à ses heures, Enki Bilal. Et bien la nuit, dans l’une des trois chambres ou des deux suites, boostés par l’air printanier de la campagne, c’est entre deux de ses toiles que vous dormirez (ou non) dans de grands lits solides et confortables. Suivez de près le programme de la Fontaignotte : parrain officiel du Festival de BD de Semur, Enki Bilal y dédicacera son dernier album, Bug, publié chez Casterman. Cette année, avec la Mairie (l’officielle, tenue par « une » maire hors norme elle aussi), les Amis de la Fontaignotte accueillent le dessinateur belge François Schuiten, qu’on a aimé depuis le début de sa collaboration, déjà lointaine, avec les scénaristes Benoît Peeters. Relisez vite Les Cités obscures et les albums Revoir Paris.


Jules, Fabienne, Virginie et Marc, le surfeur calédonien A 70 ans, comme si ça ne suffisait pas, Charles s’expatrie une partie de l’année à Madagascar. En 21 ans, avec son association Ecoles du monde, il a construit 15 écoles en brousse, 180 puits, 4 dispensaires, formant les profs, accueillant des minots dont les parents ne gagnent pas un euro par jour. La dernière est équipée d’un relais téléphone et wifi : les instits vont pouvoir donner des cours depuis la France. Pour tenir tout ça, Charles est entouré de ses fidèles, une petite famille recomposée. Son fils Jules, romancier. Son amie Fabienne Tsaï, productrice, écrivain, qui dirigeait des cinémas à Paris. Marc Maillot, un maçon d’art rencontré sur le chantier, qui surfait en Nouvelle Calédonie avant de reprendre avec Virginie l’entreprise de maçonnerie Boccard SN. La Fontaignotte, c’est pas du cinéma, vous verrez ! ● La Fontaignotte, 4 rue de la Fontaignotte, 21140 Semur en Auxois lesamisdelafontaignotte@gmail.com |lafontaignotte.com ● Inauguration de l’exposition François Schuiten le 22.06 à 18h : déambulation avec François Schuiten à la découverte de ses oeuvres exposées dans la ville. A 19h : visite au Musée autour de la salle François Schuiten 23.06 à 11h : à l’ancien Tribunal, rencontre publique avec François Schuiten ● A lire : Ca, c’est cancan ! Le journal d’Antoinette Zouzou, Fabienne Tsaï, illustrations Christian Lacroix, éditions Solar

La face cachée de la Fontaignotte : on y grignote, on vous dorlote ! Quand vous êtes face à la cathédrale de Semur, c’est sur la droite, une grande bâtisse qui ne respire pas la joie de vivre, de l’extérieur, comme ses consoeurs d’ailleurs. Dans l’Auxois, on ne cherche pas à « paraître ». Suivez les flèches et contournez le bâtiment. Ah, ça va mieux déjà ? Une vue qui vous donne envie de vous poser, avec vos valises ou avec votre chien ou avec votre âme sœur, ou avec tout ça à la fois car il y a de la place dans les chambres et suites. Le prix est à la hauteur du lieu et du projet. Mais faut savoir ce qu’on veut. Des hôtels en béton, on en trouve, à la sortie de l’autoroute, mais du charme, ça ne court pas les rues. Et puis, on peut juste s’arrêter prendre un verre ou manger. Semur a la chance de posséder encore quelques bonnes adresses avec une déco qui date des débuts du cinéma ici (on parle des tournages, dans les années 60). Le resto de la Fontaignotte ne cherche pas à faire dans le tout-époisses, d’autres le fond très bien. On vient là pour coincer la bulle, dans un univers parallèle, avec des œuvres originales signées Ted

Benoît ou Bilal sur les murs, des lustres à pampilles au plafond, du vintage italien pour poser les fesses et dans l’assiette une cuisine du monde pour tout le monde. Des salades, des veloutés si le temps fraîchit, mais lâchez-vous plutôt autour d’une omelette à la crème de truffe blanche arrosée d’un verre de Maranges du domaine Claude Nouveau (entre autres, il a une bonne cave, Monsieur Charles) ou d’un croustillant de boudin sur un lit de salade. La spécialité maison, pour qui aime les épices et les voyages, c’est le Tigre-qui-pleure, un faux-filet de bœuf mariné et sauté servi avec une sauce aux épices thaï. Les desserts jouent les saisons, c’est très bien comme ça. Si la saison s’y prête, testez la terrasse, en attendant la création d’une pergola, l’équipe ayant reçu l’appui d’un autre fan de BD, architecte des bâtiments de France à ses heures. Et sans vouloir vous en mettre plein la vue, imaginezvous en train de bronzer à Semur, face au pont Pinard et au viaduc, joyau de l’architecture industrielle qui devrait ravir Schuiten. ■

La Fontaignotte, réouverture mi-avril. 03 80 96 61 26. Fermé le mardi. Carte 35 €.

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Auxois qui mal y pense ! ■ par Germain le Semurois

Lorsque

l’on parle de la Bourgogne, on songe aussitôt aux vignobles de la Côte, on imagine une bonne de bouteille de vin rouge à côté d’une assiette de bœuf bourguignon, on se représente instantanément la basilique de Vézelay, les hospices de Beaune, les toits jaunes de Dijon, enfin ce genre de choses. Mais qui penserait à l’Auxois ?

Deux Germain Arfeux pour mieux écumer Semur. © RP

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ensez donc, un pays qui ne produit même pas de vin, peut-on vraiment considérer qu’il soit bourguignon ? D’ailleurs, franchement, entre nous, qui connaît l’Auxois ? Qui ? Je vous pose la question. - Semur, par exemple, vous connaissez ? - Saumur ! Bien sûr, le vin y est excellent et... - Non, pas Saumur, Semur. S-E-M-U-R. Semur-en-Auxois. - Connais pas, non, désolé. - Montbard ? - Jamais entendu parler. - Venarey-les-Laumes ? - Qui c’est ceux-là ? - Sombernon ? - Inconnu au bataillon. - Brianny ? - Que nenni ! - Rougemont ? - Vous m’en direz tant ! - La Douix ? - La quoi ? - Pouilly ? - Que d’chi. - Salmaise ? - Ça existe, ça ? - Marigny-le-Cahouët ? - Et puis quoi encore ?


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ous voyez, personne ne connaît l’Auxois, je vous l’avais bien dit. On ne sait même pas comment ça se prononce le nom de ce pays-là (Auksois ?), alors le situer sur une carte, vous pensez bien... N’y comptez pas trop. Faut pas rêver. - Au fait, c’est où l’Auxois ? - C’est là-bas, au loin, à l’écart, dans des contrées inconnues. On ne sait pas très bien, en fait. - Ce doit pourtant bien être quelque part non ? - Ce n’est même pas sûr... Déjà, au temps des Gaulois, quand Astérix lui demandait où se trouvait Alésia, le chef Abraracourcix s’emportait, en lui hurlant dessus : «Alésia ? Connais pas Alésia ! Je ne sais pas où se trouve Alésia ! Personne ne sait où se trouve Alésia !».

O

r l’Auxois, justement, c’est le pays d’Alésia, ce pays que Jules César lui-même n’a pas été foutu de localiser précisément. En fin de compte, ça fait plus de deux mille ans que personne ne connaît l’Auxois. Il était peut-être temps de s’y intéresser un peu, vous ne croyez pas ? * Suivez-moi en terre inconnue, si vous l’osez ! *C’est ce que je me suis efforcé de faire dans ce livre en vente dans toutes les bonnes librairies : « Carnet de route en Auxois », aux éditions de l’Escargot Savant.

Portrait

du Chevalier (et Chenevelier) Arfeux Mandubien insubmersible, Semurois immarcescible, Bourguignon sidéral (plus encore que le bœuf ), Morvandiau d’ascendance, Chenevelier de naissance, Pollien d’adoption, bibliothécaire de profession (parce qu’il faut bien gagner sa croûte), accablé de diplômes, éditeur par association, écrivain par vocation, génie par distraction, fluet de corps, tordu de vis, creux de poitrine, délié d’esprit, azuré de regard, plié de museau, élancé du menton, livide d’épiderme, ivoirin d’ossature, denté de mâchoires, bipède tout autant que bimane, doigté des mains, orteillé des petons, amputé d’appendice, hydrophobe intraitable, soûlographe passionné, souvent la pipe au bec, le sourire aux lèvres, le galurin posé sur la caboche, vêtu de noir comme l’exige l’étiquette de la cour de Bourgogne, chaussé de cuir, rarement très éloigné d’une bonne bouteille (de bourgogne, ça va de soi), derviche tourneur des dessous de table, grand écorcheur de renards, zélé partisan de Charles le Téméraire, conservateur de titre, restaurateur de duché, lôneur aux pieds légers, danseur gracile aux pattes frêles, orant statique aux mains soudées, galant homme à l’œil cligné, point trop gêné par la morale, pas trop encombré de sens civique, à l’abri du surmenage, ennemi de la mesquinerie, pourfendeur de la modération, mystique (par fanatisme), fanatique (par mysticisme), tel suis-je et autre ne veux être, Germain ai pour prénom, Arfeux pour patronyme, mais je suis avant tout, cher lecteur, votre humble (et très immodeste) serviteur. ■

Carnet d'adresses >>> 81


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Carnet de route insolent dans l’Auxois On a demandé à l’enfant du pays –un grand gosse trentenaire à la fois timide et déluré qu’on vous a présenté dans ces pages – de nous livrer ses bonnes adresses. Du coup, ça surprend un peu, ça change, surtout. Faut dire qu’on en était resté pour Semur, sa ville natale, aux Minimes, un bistrot tenu par la sœur du Chabrot, un phénomène moustachu (on parle de Christian Bouy, pas de la sœur) qu’on fréquentait déjà du temps du Cheval Blanc du regretté Bob Faugenet. Germain aurait pu aussi nous indiquer Le Bistrot de Louise, la seule adresse à Venarey-les-Laumes qu’il respecte. Faut dire que dans son bouquin, que vous irez forcément acheter, il donne comme conseil aux habitants de Venarey de raser leur bled, trop moche, trop triste. Il a raison, faut rigoler un peu, chez les Gaulois. Bibracte a réussi son coup, avec son resto qui fait dans l’authentique gaulois reconstitué, les fermières de Flavigny n’ont qu’à bien se tenir. Sinon, vous avez le café des Anis (non, pas des amis, même si on les aime bien). Mais on ne va pas mettre tout l’Auxois à table, et puis on a dit que ce serait subjectif. Michelin a failli embaucher Germain Arfeux, pour son prochain guide. Comme il n’a pas son permis, ils se sont dégonflés. Nous, on s’en fiche, il ne prend que des TER ou des bus, ou il marche, ça réduit les frais. Par contre, il boit bien, on prévoira un budget spécial pour cet été. ■ GB

● L’Ancêtre,

2 avenue de la gare. Venarey-les-Laumes Avec ses murs de tôle blanche, avec sa vue sur la gare, sur les chemins de fer, sur les trains qui passent et qui freinent et qui vous vrillent les tympans, avec le voisinage du grand parking du supermarché de la ville, et son va-et-vient incessant de bagnoles vrombissantes, son air pollué, ses étendues de goudron, ses panneaux publicitaires, avec toute la vie laumoise qui tourne autour de lui, l’Ancêtre sait vous plonger comme aucun autre bar dans le cœur de cette ville. Sa terrasse vous place aux premières loges de la laideur du monde moderne. Nul ne peut quitter ce lieu et rester entièrement progressiste. Je n’ai pas été très tendre, dans mon livre, à l’égard de la ville des Laumes, néanmoins, je dois reconnaître que la dernière fois que je me suis trouvé à la terrasse de ce café, l’amabilité du patron et la générosité des clients, m’ont ému, et m’ont rendu, in fine, cette ville touchante, par bien des aspects (qui n’ont aucun rapport avec l’esthétique, cela va de soi). Qu’on la rase néanmoins ! 82

▲ Pub Le Lion,

4 rue de l’ancienne comédie. Semur-en-Auxois Il y a quelques années à peine, Semur comptait près d’une dizaine de cafés et bistrots, et des plus chouettes. Puis, en raison d’incendies, de départs à la retraite, de faillites, leur nombre s’est réduit comme peau de chagrin.Les doigts d’un manchot suffiraient aujourd’hui à les dénombrer tous. Mais parfois à quelque chose malheur est bon, et comme les bars sont devenus moins nombreux, ils sont désormais plus fréquentés, donc plus vivants, donc plus conviviaux. Le Lion est sans conteste le meilleur de la ville.Toute la population de la ville s’y rend, à des horaires divers. Le déjeuner y est familial. A l’heure de l’apéro, ce sont les vieux du coin qui viennent boire leur canon chez Ismaël. Le soir, ce sont les jeunes qui viennent s’abreuver de bières et de cocktails, autour d’une partie de billard. La bonne humeur s’y tartine sur une bonne tranche de vie semuroise. Tous les jours, sauf lundi, de 9h à 23 h (2 h vendredi et samedi)


▼ Le Saint-Vernier,

13 rue Févret. Semur-en-Auxois C’est l’un des restaurants les plus anciens de Semur, et sans doute celui où la nourriture est la plus copieuse, et la plus bourguignonne. La spécialité, ici, c’est l’époisses, qu’on répand en abondance sur presque chacun des plats qu’on y propose : salade à l’époisses, entrecôte à l’époisses, tartiflette à l’époisses… on trouve même du tiramisu à l’époisses ! Surprenant mais extra. Les tarifs ont un peu augmenté, malheureusement, mais ça reste un excellent endroit pour se remplir généreusement la panse et s’empiffrer comme un goret. Saint Vernier, patron des vignerons, priez pour notre foie ! Tél : 03 80 97 32 96. Ouvert tous les jours. Formule 12,90 € le midi ; menus 20-26 €.

Germain au pub Le Lion © RP

Le Saint-Vernier © RP

La fête de La Bague ● Auberge du marronnier,

place du marché. Châteauneuf-en-Auxois A chaque fois que je vais visiter le château de Philippe Pot, je m’arrête là-bas, dans cette bonne vieille auberge, pour me taper une bonne glace (en été) ou pour m’envoyer un chocolat chaud (en hiver), et je m’en suis toujours trouvé satisfait, malgré la présence des touristes.

● L’entr’act,

4 rue Févret. Semur-en-Auxois Lorsque j’étais enfant, la pizza était encore un plat exotique, inconnu des Mandubiens. L’entr’act fut vraisemblablement l’une des premières pizzérias à ouvrir dans le pays. Je m’y rendis, intrigué, lorsque j’avais 5 ans, et depuis je n’ai pas cessé d’y retourner. Il y a parfois un peu de monde, c’est vrai (non sans raison) mais quand on vient tôt, on peut espérer dénicher une place dans la grotte, tout au fond. C’est là qu’on trouve les meilleures tables ! Et une pizza à l’époisses, une ! Tél : 03 80 96 60 10

Tous les ans, le 31 mai, c’est le même rituel, depuis déjà plus de quatre siècles. Ce jour-là les boutiques tirent leur rideau, les écoles ferment leur porte, c’est jour férié, tout Semur est sur le mail : c’est la fête de la Bague ! Une immense foire s’étend sur toute la longueur de la route, où l’on trouve aussi bien de la charcuterie, des chaussures, des friandises, du miel, du savon et de la lessive miraculeuse. Les enfants n’y prêtent guère attention. Ce qui compte, pour eux, ce sont ces manèges titanesques et bruyants, où ils aiment à se faire soulever, balancer, brandouiller, tourniquer, essorer, et puis, enfin, à dégueuler. Oh Hé ! Hé Oh ! Est-ce que vous êtes là ? Attention, c’est parti ! Mais le véritable spectacle, c’est sur le mail qu’il a lieu. Là, les plus grands cavaliers de l’Auxois s’affrontent lors d’une course terrible, sans merci, pour emporter la prestigieuse bague en or. Qui n’a jamais assisté à la fête de la Bague ne peut prétendre connaître l’Auxois. >>> 83


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Carnet de route insolent dans l’Auxois Café Marigny ►

place des Marronniers. Marigny-le-Cahouet Rien n’a changé, ou presque, dans ce petit café de village, depuis plus de 60 ans. Ni le décor, ni les boissons, ni la clientèle. En 1960, l’endroit devait sembler banal. En 2018, il est exceptionnel. Un lieu enchanteur tenu par un patron un poil désenchanté, qui voudrait bien vendre, mais même l’annonce chez Pernaut sur TF1 n’a rien donné. C’est le dernier commerce du village. Passez par l’épicerie, si le café est fermé.

Hôtel restaurant du Commerce,

place Pierre et Marie Curie. Pouilly-en-Auxois C’est là dans cette auberge que les vieux loups de mer et les bourgeois de Pouilly viennent se retrouver, bien au chaud, au coin du feu, à l’abri des tempêtes, pour déguster des bons plats bourguignons. C’est à la fois un havre de tranquillité et une salle de banquet où l’on peut se repaître en paix et siroter en toute sérénité. Tél : 03 80 90 88 23

Germain au Café Marigny © RP

● Le Garum,

2 rue Gautrin. Flavigny-sur-Ozerain Après avoir longtemps vécu dans nos anciennes colonies d’Extrême-Orient, le propriétaire de ce restaurant en est revenu avec une indigène (qui est née dans le pays, au sens strict, précisons, qu’on ne nous taxe pas de racisme, encore !), qu’il a épousée, et avec quelques savoureuses recettes de cuisine, que lui ont enseignées les meilleurs popotiers du delta du Mékong. Ce n’est pas tous les jours qu’il nous est donné de se faire servir des rouleaux de printemps sous une voûte bourguignonne. Au Garum, cet exotisme incongru devient une ragoutante réalité. Tél : 03 73 67 00 01

● Hôtel Bar Neptune,

12 quai Philippe Bouhey. Montbard Tout au bout du bout du monde, dans l’inconnu total, au plus noir de l’obscurité du monde, on trouve ce bar crépusculaire, morne, improbable, désarmant d’humanité. C’est l’endroit parfait pour assister à la fin du monde et attendre, impassible, la venue de la mort. Je n’y ai jamais dormi, mais je crois que je me sentirais moins perdu et moins dépaysé sur la planète Neptune que dans une chambre de l’hôtel Neptune. (NDLR : ne comptez pas sur nous pour vous en dire plus !) 84

● Le Pont Royal, 7 route royale. Pont-Royal

C’est ici que les ouvriers du coin, les carriers, les cantonniers, les manœuvres, viennent grailler pendant leur pause repas, et ce n’est pas triste. Ça cause fort, ça boit, ça rit à gorges déployées. Les blagues fusent. La bonne humeur déborde. Les apprentis boivent leur coup, comme les autres. Le menu coûte une bouchée de pain (autour de 15 € quand même, le pain a augmenté !) et l’assiette est bien remplie, autant que les verres. On a l’impression d’y vivre une scène de Fellini tournée au beau milieu de l’Auxois (NDLR : Germain a un côté Claude Rich dans les Tontons Flingueurs, c’est étonnant qu’il n’ait pas plutôt cité ce film). ■

Tél : 03 80 64 18 25

■ Germain Arfeux


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Pleins feux sur l’Auxois Fontenay, Montbard et Bussy célèbrent en 2018 la mémoire de leurs grands hommes. ■ par Claude Lougnot

Les Français adorent les commémorations, et les Bourguignons ne sont pas en reste. Cette année, c’est l’Auxois qui se retrouve sous le feu des projecteurs, puisque l’on s’apprête à fêter les 900 ans de l’abbaye de Fontenay, les 250 ans de la Grande Forge de Buffon, ainsi que les 400 ans de la naissance de Bussy-Rabutin. Cette terre confidentielle – l’Auxois - a été ainsi au fil des siècles le berceau de trois destins exceptionnels, incarnés par un abbé de légende, saint Bernard, fondateur de l’abbaye de Fontenay il y a 900 ans, par un écrivain haut en couleurs, proche de Louis XIV, qui connut au fil de sa vie mouvementée gloire et disgrâce, à savoir le comte Roger de Bussy-Rabutin, né il y a 400 ans, et enfin par un scientifique et chef d’industrie en avance sur son temps, GeorgesLouis Leclerc, comte de Buffon. La religion, les lettres et la science : tout le passé glorieux de notre vieux pays est ainsi symboliquement résumé. Les Côte-d’Oriens de l’Auxois se devaient de célébrer le génie de trois de ses plus célèbres enfants, lequel forme l’essence même de cet hommage nommé #EPIQUESEPOQUES. 86

Abbaye de Fontenay Côte-d'Or Tourisme © M. Abrial

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lieux, anniversaires

900 ans : Fontenay

Que je me confesse : je n’apprécie pas trop Bernard de Clairvaux, le saint le plus célèbre de la Côte-d’Or, né en 1090 ou 1091 à Fontaine-lès-Dijon, et décédé en 1153 à l’abbaye de Clairvaux. Sa lutte au XIIe siècle avec un autre grand Bourguignon, l’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable le fait apparaître pour ce qu’il est vraiment : un conservateur qui fait feu de tout bois contre les changements sociétaux apparus à son époque, en laquelle d’aucuns ont vu une renaissance, marquée notamment par une profonde transformation de l’économie, de la société et du pouvoir politique. Il a, de plus, prêché la seconde croisade en 1146 à Vézelay, qui s’est achevée par un désastre, et a pris une part non négligeable dans la transformation de la lutte contre les Cathares, faisant de celle-ci une « guerre sainte », qui aboutit à l’éradication totale des membres de cette soi-disant hérésie au début du siècle suivant. Mais il faut reconnaître qu’il est au moins un domaine où le futur saint fut grand, et c’est celui de l’architecture. Au contraire des Clunisiens, qui entendent célébrer la puissance divine dans le faste et la grandeur, Bernard veut que l’église abbatiale soit épurée, et dépouillée de tout ornement – images et sculptures sont absentes de son projet. L’exemple superbe de Fontenay, abbaye fondée en 1118, est toujours là pour nous prouver que Bernard avait vu juste, ou tout du moins avait génialement épuisé toutes les possibilités de l’antithèse qu’il proposait au luxe clunisien. Précisons que le site est la plus ancienne abbaye cistercienne conservée au monde. Bernard fut canonisé dès 1174.


Chateau de Bussy-Rabutin Côte-d'Or Tourisme © R. Krebel

Grande Forge de Buffon Côte-d'Or Tourisme © R. Krebel

400 ans :

250 ans : construction de la

Tout oppose le comte Roger de Bussy-Rabutin à Bernard de Clairvaux. Celui-ci fit carrière dans les armes – il remplissait les fonctions de lieutenant-général des armées de Louis XIV -, et il était par ailleurs écrivain, philosophe et libertin. Rien d’austère donc chez le comte bourguignon, né en 1618 à Saint-Emiland, au château d’Epiry, et mort en 1693 à Autun, deux localités saône-et-loiriennes. La carrière militaire du comte décollait, il multipliait les exploits militaires et les conquêtes amoureuses, lorsqu’il eut l’idée dangereuse de rédiger un roman satirique, « l’Histoire amoureuse des Gaules » - qui a bien vieilli, d’ailleurs – joyeux pamphlet satirique dénonçant les frasques de la noblesse à la cour de Louis XIV. Malheureusement pour lui, il fut bientôt accusé d’avoir dans cet écrit souillé la réputation de la belle-sœur du roi, Henriette d’Angleterre. Louis XIV, fâché, fit embastiller notre homme le 17 avril 1665. Il avait pourtant été élu membre de l’Académie française la même année. Désormais, rien ne va plus pour Bussy-Rabutin. Il est écarté de l’armée et exilé en son château de Bussy-le-Grand, où il passe dans les regrets et l’amertume les dix-sept dernières années de sa vie. Pour tromper l’ennui, il écrit ses mémoires et entreprend d’embellir ses demeures, notamment celle qui accueille son exil. Château autour duquel se cristallise la mémoire de son célèbre propriétaire. Classé monument historique dès 1862, le bâtiment est labellisé « Maison des illustres ».

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, est un personnage central de l’Histoire de France. Né en 1707 à Montbard et mort à Paris en 1788, la liste de ses talents est impressionnante : tour à tour naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain, il est un digne représentant de cette « Europe des Lumières » sur les conquêtes de laquelle nous vivons encore aujourd’hui. C’est le champion des futures « sciences appliquées », débarrassées de toute leur antique pesanteur métaphysique et il ne fait pas de doute que le lieu symbolique pour comprendre le mieux l’homme est sans conteste sa célèbre Grande Forge, située à Buffon, village proche de Montbard que baigne le canal de Bourgogne, et dont la construction débuta en 1768. Ce site peut être considéré comme une des premières usines intégrées : les lieux sont aménagés pour optimiser les étapes de la fabrication. Par ailleurs, des ouvriers sont logés sur le site, et ont accès à un potager, à une boulangerie et à une chapelle. L’accès au hautfourneau se fait par un escalier monumental, qui permettait aux invités de marque d’admirer les coulées de métal en fusion. La forge produisait des ferronneries et des rampes d’escaliers et était avant tout son laboratoire, c’est là qu’il étudiait, pour la Marine, l’amélioration des canons, et, pour lui-même, les effets de la chaleur obscure, les phénomènes de refroidissement et les résultats de ses recherches alimenteront son œuvre scientifique, notamment au sujet de la création et de l’âge de la terre. ■

Naissance de Bussy-Rabutin

Grande Forge de Buffon

Le programme >>> 87


Demandez le programme

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Début des festivités, suite dans le prochain numéro Chateau de Bussy-Rabutin Côte-d'Or Tourisme © R. Krebel

■ Fontenay ■

■ 26 mai : Grande soirée spéciale #EPIQUESEPOQUES,

soirée concert et projection du film « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois dans le cadre du dortoir des moines de l’abbaye. ■ 19 juillet : Concert sous la direction de William Christie (à confirmer). Le grand claveciniste, chef d’orchestre, musicologue et enseignant William Christie est l’artisan de l’une des plus remarquables aventures musicales de ces 30 dernières années.

■ Château de Bussy-Rabutin ■

■ 28 avril, 19 mai, 23 juin et 1er septembre : Saison musicale du château, par Artie’s. Pour célébrer les 400 ans du comte, les musiciens d’Artie’s explorent les œuvres des grands d’Europe qui furent de passage à Versailles, ou du moins s’en inspirèrent. Rameau, Purcell, Vivaldi, Telemann : quatre légendes pour quatre concerts exceptionnels. ■ 19 mai -16 septembre : Expositions des Correspondances. Dans chaque pièce du château, sont présentés et décryptés des écrits et des correspondances du comte Roger de Bussy-Rabutin, mais aussi des reliques et des tableaux exceptionnels. Un aperçu unique du château et de la vie de Bussy.

■ Grande Forge de Buffon ■

■ 4 mai : Conférence sur le thème de l’hydraulique. Voici l’oc-

casion de présenter ce site précurseur de l’industrie du XVIIIe siècle, tout en lançant un appel au mécénat pour sa sauvegarde et en inaugurant l’exposition « Du XVIIIe siècle à nos jours, réutilisation d’un patrimoine industriel et sa sauvegarde ». ■ 26 mai : Opération peinture à l’ocre. Une journée de travaux manuels ayant pour but de donner un coup de frais aux portes et ouvertures de la forge, qui avaient déjà reçu une couche d’ocre rouge et d’hématite de la Puisaye en 2011. Pour bénévoles participants. ■ 21 juillet : Soirée animations et cinéma en plein air à la Grande Forge. Le quatuor Cosmo et le comédien Gilles Taillefer présentent « Correspondances : musique et théâtre au siècle de Buffon », une œuvre qui mêle quatre instruments avec leurs couleurs, leurs puissances et leurs richesses, et un récit tourné sur le chemin croisé et les œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. La soirée se termine avec la projection en plein air du film « Le Peuple migrateur » de Jacques Perrin. ■

Renseignements www.epiquesepoques.com

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Le roman de Bussy-Rabutin : les dessous d’un exil

1665

Voilà des années que la carrière de BussyRabutin piétine. Dès 1659, le lieutenant général s’est laissé entraîner comme un jeune homme à une partie à Roissy. « Ce repas ne fut pas si sobre que les autres », avouera-t-il. En effet, l’on y a chanté des Alléluias de sa composition et l’on aurait baptisé un cochon de lait – un Vendredi Saint ! La sanction tombe : un premier exil. Bussy raconte pourtant cette orgie. Nouvelle imprudence à l’été 1660, pour distraire sa maîtresse, il compose un roman où il se moque des autres courtisans, c’est la libertine Histoire amoureuse des Gaules. Trois ans plus tard, le récit de l’orgie se retrouve dans son roman : fatale imprudence, il avait prêté son manuscrit à une amie, Mme de La Baume. Le scandale enfle avec le succès du roman, qui révèle des vérités cruelles : Mme d’Olonne vend ses charmes, les amis du prince de Marcillac sont « plus éveillés que lui »... Bussy cherche à supprimer les copies en priant pour que le bruit s’apaise. Il se croit tiré d’affaire quand Louis XIV autorise son élection à l’Académie française, mais le scandale repart de plus belle. Bussy a beau brandir son manuscrit relié, il est jeté à la Bastille le 17 avril 1665. Il y restera quinze mois, avant d’être exilé en Bourgogne… Il aurait mis en cause la famille royale. Pour Bussy, ces passages ont été rajoutés par l’amie indélicate ; celle-ci se défend : le manuscrit avait des suites… Accusation impossible à renverser, dès que les libraires se mettent de la partie. Or plusieurs éditions paraissent en 1665, puis les publications se succèdent jusqu’aux livres de poche d’aujourd’hui. Pire, les libraires en profitent pour mettre sous son nom d’autres romans – il passe toujours pour l’auteur de l’Histoire galante de M. le comte de Guiche et de Madame (la belle-sœur du roi). Et l’on s’étonnerait qu’il ait refusé de publier ses autres œuvres ? Alors coupable ? De son succès. Mme de Sévigné s’en plaint plusieurs années après : « Être dans les mains de tout le monde, se trouver imprimée, être le livre de divertissement de toutes les provinces… » Victime de son humour surtout. Corbinelli, leur ami commun, s’en amusait toujours : « D’abord j’en fus fâché, puis malgré moi j’en ris de très bon cœur. Après cela, je fus honteux d’en avoir ri. Ensuite je me laissai tenter de le relire. Je ris encore une seconde fois » – nous avons autant de plaisir ! ■ par Ch. Bl. Christophe Blanquie est l’auteur de L’Exil illuminé, le roman d’un amour secret de Bussy-Rabutin après son exil. Il sera au château de Bussy le 14 avril, pour le 400e anniversaire de la naissance de son héros. L’Exil illuminé, de Christophe Blanquie, Editions Abordables, 20,90 €. ■


PUBLI CITÉ

JEAN DE MATHIEU AMÉNAGEMENTS SUR-MESURE

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On a testé l’appli

Balades en Bourgogne Quoi de neuf en 2018 ?

L’appli "Balades en Bourgogne" solidement installée, les itinéraires chargés et le portable en bandoulière, vous voilà prêt(s) à partir sur les chemins... à bicyclette, à pied et même en voiture, sur la côte mais aussi dans l’Auxois, sacrée destination de l’année 2018 ! Une sélection rien que pour vous sur plus de 120 balades avec cartes, géopositionnement et chroniques audio.

La Voie des vignes, de Beaune à Santenay

Comment ? A vélo

Durée : 2h15 - Longueur : 23 Km - Départ : Parc de la Bouzaise à Beaune - Arrivée : Santenay (attention, prévoyez le retour !)

On a bu beaucoup d’eau en empruntant cette «véloroute» balisée de petits vélos blancs sur fond vert qui traverse les vignes. L’itinéraire de l’appli nous fait partir de Beaune, capitale du bourgogne (nuance toujours délicate à expliquer à un visiteur étranger, et même à un Dijonnais), et sillonner avec bonheur des petits villages aux noms connus dans le monde entier : Pommard, Volnay, Meursault…A chaque étape, les petites voix de l’appli nous proposent une véritable visite culturelle, ludique et historique. Fin du parcours à Santenay, à l’extrémité sud de la Côte-d’Or, où l’on peut admirer le dernier moulin en état de marche de la région. Bon vent, semble-t-il nous dire.

■ Autres balades à vélo

►Canal de Bourgogne I, II, III et IV Selon tronçons : 4 à 12 étapes – 10 à 54 km – 1h15 à 5h30 – Niveau : moyen

Sur les pas de Bussy, Saint-Bernard ou Buffon, dans l’Auxois

Comment ? En voiture

Départ : parking du château à Bussy-le-Grand. 16 étapes

NOUVEAUTÉ 2018, #EPIQUES EPOQUES vous emmène, petits curieux que vous êtes, à l’approche de monuments d’exception, tous situés dans un mouchoir de poche. Enfin, presque, si vous êtes en voiture. On ne vous présente plus Roger de Bussy-Rabutin ou saint Bernard de Clairvaux, deux mecs qui en seraient venus aux mains s’ils avaient vécu à la même époque, et dont la vie vous est contée dans ces pages par notre érudit maison. Quant à Vercingétorix, il est aussi du voyage, et pour le coup, vous pouvez vous offrir une balade à pied, et profiter des nouvelles conditions d’accès au site, aux manifestations et aux jeux… 90

Et poc ! Et pic !

On repart d’un bon pied ► Autour de l’abbaye de Fontenay A pied – 18 étapes - 18 km - 4h30 – Niveau : expérimenté ► NOUVEAU Autour du Rabutin A pied – 8 étapes – 7,2 km - Niveau : moyen ► NOUVEAU La Grande forge de Buffon Cette balade est la première de l’application à accompagner le visiteur dans une enceinte privée. Côted’Or Tourisme compte bien relever le défi d’offrir à la forge un anniversaire digne du XXIe siècle ! Départ : accueil de la Grande forge à Buffon A pied – 13 étapes – 1h30– Niveau : facile


Comment ça marche ?

A pied, à vélo ou en voiture, ton phone randonne avec toi. ● Appli gratuite sur Appstore et Google Play ●● Circuits géolocalisés grâce à un système de technologie « embarquée ». Une fois la balade téléchargée, les problèmes de réseaux se font oublier, puisque le mode GPS prend le relais sur le terrain ●●● Un guidage audio se déclenche automatiquement pour orienter l’utilisateur sur le bon itinéraire, avec également un affichage carte ●●●● Sur chaque balade, des fiches détaillées informent l’utilisateur sur le patrimoine, la faune et la flore environnante. Pour les balades coup de cœur, des audios envoient même automatiquement ces informations

250 Ans

GRANDE Forge de buffon

400 Ans

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900 Ans abbaye de fontenay

côte-d’or 2018

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Comment ? A pied

Durée : 3 h - Longueur : 8.5 km - Départ et arrivée : Parking de la statue de Vercingétorix à Alise-Sainte-Reine

Appstore et Google Play

■ Maintenant que vous êtes bien partis : ► Découverte d’Alise-Sainte-Reine - Alésia A pied – 8 étapes – 1,7 km – 45 mn – Niveau : facile ► Des anis au vignoble A pied – 17 étapes – 7,8 km – 2h30 – Niveau : facile ► Autour du mont Drouot A pied – 5,1 km – 1h45 - Niveau : facile

www.epiquesepoques.com

Côte-d’Or Tourisme © C. Colbach

Pourquoi ? Parce que c’était l’occasion d’aller enfin visiter le MuséoParc Alésia et de voir la nouvelle expo sur le coq, après avoir fait un tour sur la tombe du chanoine Kir. Alors ? En irréductible gaulois, je n’ai pas rendu les armes malgré la rude montée qui mène sur l’oppidum d’Alésia. Grâce au GPS embarqué et au guide audio de l’appli, j’ai suivi les traces de Vercingétorix le long d’un parcours agréable, calme et empreint d’histoire : paysages vallonnés, plaines, forêts et champs environnants. On nous fait emprunter la voie romaine Alésia/Sombernon et le chemin de Bibracte à Alésia. Fin de parcours au MuséoParc.


Culture + Vue intérieur de l’exposition de Romain Vicari «New World» aux Ateliers Vortex. © Romain Vicari

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40 ans d’histoire ! L’art contemporain à Dijon

« L’œuvre est à quiconque veut bien d’elle » Rémy Zaugg

Dijon, de toutes les cultures et pour tous les publics, raconte aussi une relation particulière à l’art contemporain, une histoire forte et prometteuse. Merci au FRAC et à INTERFACE pour ce retour vers l’art du temps.

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L’art contemporain à Dijon :

40 ans d’histoire !

Épique ou opaque ? L’art du temps n’est pas facile à appréhender. Pas d’hommes de Cro-Magnon par ici pour nous obliger à nous poser des questions existentielles. Quelques dates, pour mieux nous situer dans le temps, quand même : en 1766, le peintre François Devosge crée une école gratuite de dessin qui deviendra l’Ecole nationale supérieure d’art et de Design ; en 1799, le musée des Beaux-Arts ouvre ses portes au public. Il n’a cessé de croître jusqu’à nos jours, tant par sa collection que par ses espaces, mais il faudra patienter encore jusqu’à l’été 2019 pour l’ouverture des 64 salles rénovées. D’autres musées encore possèdent et montrent des collections remarquables comme les musées Magnin ou Rude, ne revenons pas là-dessus. Dans les années 1970/80, ça remue. On parle structures alternatives, contre-pouvoirs, lieux de parole indépendants. De jeunes étudiants en histoire de l’art posent les premières fondations de l’art contemporain à Dijon. « En 1977, Xavier Douroux (décédé en 2017) et Franck Gautherot entre autres fondent l’association Le Coin du Miroir. Ils sont rejoints en 1983 par Eric Colliard (décédé en 1995), cette même année les associations Le Coin du Miroir, A la limite et Déjà Vu se regroupent en une même entité. Ensemble, ils développent une réflexion critique sur la place et le rôle de l’art. […] Installée à ses débuts dans 30 m² au premier étage d’une librairie alternative, la structure déménage rue Saumaise dans un « appartement-galerie » puis en 1982 occupe finalement un ancien magasin de 500 m² au centre-ville intitulé « Le Consortium » et à partir de 1991, une ancienne usine de 4 000 m² située en proche périphérie, au 37 rue de Longvic. L’actuel bâtiment du Consortium ouvre ses portes en 2011.»* 1982, les FRAC (Fonds régional d’art contemporain) sont créés par le ministère de la Culture et les Conseils régionaux dans toute la France. Le FRAC Bourgogne ouvre son premier lieu d’exposition dans cette même rue de Longvic et commence à constituer sa collection (soit aujourd’hui 650 œuvres de 250 artistes). En 2013, il reprend l’ancien espace d’exposition du Consortium au centre ville, Les Bains du Nord reprennent vie, l’art contemporain s’installe définitivement à Dijon. 94

Vue de l’exposition « La peinture en apnée » au FRAC Bourgogne aux Bains du Nord, Dijon, 2017 © André Morin, 2017

Interface est une association loi 1901, créée en Janvier 1992 à Dijon. Elle a pour objet de soutenir les jeunes plasticiens par l’aide matérielle et logistique propre à la réalisation et à la diffusion de leurs œuvres. Depuis les années 90, il est important pour Interface de soutenir la création la plus contemporaine, la plus en devenir, en produisant de nouvelles œuvres. Avec le temps, en plus d’un regard tourné principalement sur la jeune création, la programmation a intégré des artistes confirmés comme par exemple Marc Camille Chaimowicz, Jean Dupuy, Yan Pei-Ming, Philippe Cazal, Marc Couturier, Niek van de Steeg, Daniel Buren ou Cécile Bart. Cette détermination à promouvoir l’art contemporain se retrouve également dans le journal «horsd’oeuvre» édité depuis 1997. Ce gratuit tiré à 5 000 ex. est aujourd’hui distribué dans plus de 150 lieux d’exposition en France. Combinant œuvres d’artistes et textes critiques, «horsd’oeuvre» offre un regard différent sur la création contemporaine.


Bon, là, vous pouvez faire une pause, un café, regarder la météo, on repart, c’est complexe. Mais encore, ne vous plaignez pas, on résume. La métropole dijonnaise et sa région comptent également d’autres lieux où l’on montre et où se fait l’art contemporain, comme Les Ateliers Vortex, l’appartement Galerie Interface (1992), L’Entrepôt 9, la Halle 38 (ateliers municipaux d’artistes installés depuis 2017 dans les anciennes casernes dijonnaises), mais aussi des ateliers d’artistes qu’ils soient collectifs ou individuels : Yan Pei-Ming, Didier Marcel, Cécile Bart, Lilian Bourgeat, l’atelier des Chiffonniers, Gentaro Murakami et d’autres artistes nouvellement diplômés de l’ENSA Dijon... Ces jeunes artistes s’installent volontairement à Dijon et ses alentours pour prendre part à cette scène artistique.

Exemples d’œuvres implantées dans l’espace public à Dijon ● Esplanade Junot (à l’angle du bd Pascal et de la rue de Chateaubriand) : Loïc Raguénès, Ida Tursic & Wilfried Mille, Cécile BartLa, La vague, le baiser, L’étoile, 2010 ● Cinéma Eldorado : 21, rue Alfred de Musset : Loïc Raguénès, Femme au miroir, 2011 ● Cathédrale Saint Bénigne : Place Saint Bénigne : Matali Crasset, Les lanternes, 2011 ● 75 rue de la Liberté : Gloria Friedmann, Semper Virens, 2013 ● Campus universitaire - Esplanade Erasme : Gottfried Honneger, Hommage à Jacques Monod, 1974 / Karel Appel, Anti-Robot, 1976 / Bibliothèque Droit-Lettres : Bertrand Lavier, Jaune Soleil, Bleu de France, Rouge Bordeaux, Vert Olive, 1976 ● Collège des Lentillères : 18, rue Robert Schuman : Christian Boltanski, Portrait des élèves du CES des Lentillères de Dijon, 1973 ● 5 rue Crébillon : Marc Camille Chaimowicz, For the girls..., 2013

Et le public dans tout ça ?

Cette question a été posée à Frédéric Buisson co-directeur artistique d’Interface à Dijon :

Qu’on le veuille ou non, le contemporain finira par entrer (ou disparaître) dans l’histoire et deviendra patrimoine, donc autant être critique actif de son vivant ! On parle beaucoup de médiation en art et d’accompagnement des publics. Toutefois ce n’est pas à l’œuvre de se mettre au niveau des connaissances du visiteur. Les structures dijonnaises comme Interface, Le Consortium, le FRAC Bourgogne, les ateliers Vortex, Entrepôt 9, ont développé chacune à leur manière des outils de médiation pour mieux appréhender les choses données à voir. Communiquer plus sur : « nous sommes là pour vous aider » est une évidence mais il ne faut pas rendre obligatoire et absolue cette ambition démocratique d’un art qui serait fait pour tous. »

Cécile Bart, Peinture/écran (peinture sur Tergal «plein jour», châssis bois-métal), peinture murale, nov. 2015-janv. 2016, Interface, Dijon

Efforts et envies de chacun sont nécessaires pour comprendre l’art, qu’il soit contemporain ou passé. Les grands médias parlent trop souvent d’art contemporain qu’en matière de spéculation, de record ou d’événement où l’art présenté frise avec spectacle et divertissement. Or ceci pollue et biaise le débat et la réflexion. Le visiteur doit au contraire laisser de côté ses a priori, rentrer dans des univers, voir beaucoup d’expositions, se laisser guider et accompagner pour mieux au final, forger sa critique personnelle. Ce qui ne signifie pas tout accepter, la subjectivité en art existe ! L’art contemporain est d’une certaine manière plus facile à appréhender car il parle de notre socle commun, le monde dans lequel nous vivons ensemble. Les démarches artistiques s’ouvrent sur des regards pluriels de notre société et remettent parfois en cause des ordres établis, des pensées ou esthétiques trop normées, dictées. Mais ce champ des possibles n’est pas toujours si compliqué, la dérision, l’humour, le jeu sont autant de territoires que certains artistes s’approprient. Venez rendre visite à ces artistes qui se livrent sans filet à travers leurs œuvres, nous serons votre guide ! » ■

* Pour plus de renseignements, présentation du Consortium : www.leconsortium.fr/larchipel/#Le-Consortium

Lieux où voir de l’art contemporain dans la métropole dijonnaise ● Appartement Galerie Interface : 12 r. chancelier de l’Hospital , Dijon - www.interface-art.com ● Ateliers Vortex : 71/73 r. rue des Rotondes, Dijon lesateliersvortex.com ● Campus universitaire : voir avec l’Atheneum pour un parcours / visite ● ENSA Dijon (à l’occasion des portes ouvertes annuelles) : 3 r. Michelet, Dijon - www.ensa-dijon.fr ● Entrepôt 9 : 2 r. Champeau Quetigny - www.entrepot9.fr ● Le Consortium : 37 r. de Longvic, Dijon – leconsortium.fr ● Le FRAC Bourgogne – Les Bains du Nord : 16 r. Quentin, Dijon – fracbourgogne.org ● Les chiffonniers : 1 av. Junot, Dijon - www.facebook. com/Chiffonnier ● Musée des Beaux-Arts de Dijon : Palais des ducs et des États de Bourgogne, Dijon - beaux-arts.dijon.fr

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culture +

L’Auditorium fête ses 20 ans ■ Jean Louis Roy.

Photos et plan : Archives de la ville de Dijon, BH.VII.1.2.1.LAM

Car ce n’était pas un « auditorium ». Puis une grave erreur de fondations imposa de supprimer 25 % du projet pour maîtriser le budget : finie la salle de répétition ! Disparue aussi la petite salle annexe de 300 fauteuils pour les petits concerts ! Proche d’une « boîte à chaussures », la salle est trop longue, le dernier rang de balcon est à plus de 50 m du fond de la scène ! L’acoustique, qu’on voulait « la meilleure d’Europe », ne fut plus que « l’une des meilleures de France » après trois ans de tâtonnements et de rectifications ! L’équipement technique fut peu à peu complété, le sur-titrage enfin obtenu. Vingt ans ! Fin novembre 2018, l’Auditorium aura 20 ans ! Pendant 150 ans, les mélomanes dijonnais allèrent au Grand Théâtre et dans d’autres endroits incommodes qui accueillaient si mal les virtuoses invités : partout l’acoustique laissait à désirer et l’on était fort mal assis. Une salle vraiment conçue pour la musique s’imposait. Proposée dès 1974 par Michel Grivelet, conseiller à la culture, elle fut refusée par notre ancien maire, Robert Poujade. Douze ans plus tard, en 1988, EURYDICE délivrée et ses 300 mélomanes exigèrent au moins 1 200 places et un écrin exclusif : le maire s’inclina. Mais il avait son idée : seule une salle prestigieuse, polyvalente avant tout, pourrait couronner son dernier mandat après 30 ans de règne (1971-2001). Bernardo Fort-Brescia (agence Arquitectonica de Miami, Floride, USA) fut l’architecte élu. Il ne s’était jamais essayé à ce genre mais son esquisse et ses plans gagnèrent le concours devant des pointures : David Morley, Vasconi, Takamatsu ou Jourda-Perraudin. Ce qu’on surnomma vite « Poujadorium » fut inauguré dix ans plus tard sous le nom d’« Auditorium de Dijon » : comment ne pas l’accepter, malgré la déception ?

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On pouvait comparer avec Bordeaux où on a un vrai auditorium (architecte Michel Pétuaud-Létang) tout à côté du Grand Théâtre préservé. Il en est une sorte d’extension (même orchestre, même directeur) et offre une grande salle « Henri Dutilleux » (1 440 fauteuils rouges où aucun spectateur n’est à plus de 20 mètres du cœur de l’orchestre !), une salle « Henri Sauguet » de 300 places et encore deux petites salles de 70 m2 au niveau du balcon. La salle « en vignoble » est le nouveau must. Elle efface les frontières, les spectateurs ne sont plus isolés, ils forment une communauté unie qui embrasse les musiciens mis au centre de l’espace. La Philharmonie de Berlin de 1963 avait ouvert la voie. La perfection conviviale et acoustique est atteinte dans les auditoriums de la Maison de la Radio et de la Philharmonie de Paris. A Dijon, il faut enjamber le boulevard par un long escalator et d’autres pour redescendre jusqu’au parterre à travers d’énormes espaces solennels à l’américaine, le plus souvent sans décoration. On s’y habitua, les étrangers en restent étonnés.


Le foyer-bar tout en bas n’est ouvert au public que lors des concerts. On voit la rue en face, on pourrait la rejoindre par le jardin herbeux qui remplace la salle de répétition disparue : c’est interdit, seule la Tétralogie de Richard Wagner obtint ce passage. Un accès direct offrirait l’espace de vie qui manque au public : des fauteuils, un bar, des lecteurs de vidéo et CD, livres et environnement culturel seraient offerts à discrétion permanente pour compléter les connaissances. Et le Conservatoire, tout proche, qui devait être intégré à la salle de musique, rêvait de l’animer en permanence par ses professeurs et ses élèves. Un tel lieu de vie avait été envisagé au-dessus du boulevard, entre les escalators et l’entrée : mais on y gèle en hiver et on y étouffe en été, aucune climatisation n’est possible entre les larges verrières et l’appel d’air des escalators. Incomplet, inadapté, solennel et froid, cet outil a un équipement scénique au top, il fallait l’utiliser au mieux. Les premières années, ce ne furent que célébrités invitées, orchestres, solistes et ballets. L’Opéra de Dijon tenta d’apporter quelques créations à l’Auditorium, avec un succès mitigé. Les spectacles importés du festival d’Aix-en-Provence devinrent une valeur sûre, le public s’y presse, comme aux formations étrangères de renom. Mais quand on invite un quatuor, à peine 150 à 300 personnes s’éparpillent au premier parterre de l’énorme salle prévue pour 1600 fauteuils. Ils sont plus rares encore pour la musique contemporaine. Comment en faire une vraie maison d’opéra ? Le directeur appelé fin 2007 eut cette ambition : Laurent Joyeux rêvait du Ring dès avant sa nomination, il mit en scène lui-même le monstre, coquetterie de tout directeur d’opéra ! Pierre Filippi, qui dirigea le Grand Théâtre de 1978 à 2002 (après Guy Grinda), ne s’en privait pas, Olivier Desbordes non plus. On garda le chœur mais pas les danseurs, puis les spectacles de danse furent supprimés, malgré la forte affluence ; on y revint deux ans plus tard. Le directeur agrandit l’atelier des costumes, monopolisant l’opéra et les créations, il s’attaqua à Wozzeck sans convaincre les critiques. Le budget ne lui permet que 80 à 100 levers de rideau par saison, et si l’actuelle, originale plus que racoleuse, n’a pas toujours séduit un public frileux, de belles surprises ont réjoui les autres. Ce qui caractérise les artistes c’est leur désir inné d’atteindre la perfection. Au prix d’un entraînement constant, de répétitions infinies, d’une exigence sans faille. On l’a vu avec Brice Pauset, on le voit avec David Grimal et ses Dissonances qui, peu à peu, a obtenu l’adhésion du public à son projet et remplit la vaste salle. De même l’Orchestre de DijonBourgogne à qui on cherche désormais en vain des défauts. On progresse. ■ PS Si vous voulez tout savoir sur l’Opéra de Dijon, un livre existe, celui de Louis Finne : Auditorium de Dijon, Autopsie d’un mort-vivant (ed. L’Harmattan, 2017, 26 €). Disponible en librairie ou chez l’éditeur.

Laurent Joyeux, directeur général et artistique de l'Opéra de Dijon © Gilles Abegg-Opera de Dijon

Le nouvel Opéra de Dijon a dix ans

Un lieu reconnu par les professionnels comme une des plus belles acoustiques d’Europe doit être habité et vivre pour le plus grand nombre. Depuis dix ans, le public, de la région ou d’ailleurs a pu accéder à un éventail d’œuvres beaucoup plus large qu’auparavant : au répertoire de la fin du XIXe siècle se sont ajoutés les chefs-d’œuvre de la période baroque comme les opéras de Monteverdi, Haendel et Rameau, l’enfant du pays. Mais aussi le répertoire germanique avec Wagner, Hindemith…, les œuvres du XXe siècle avec Dukas, Prokofiev, Berg ou Janacek et du XXIe avec Pauset ou Boesmans. Cinq siècles d’opéra et de musique se sont donnés rendez-vous à Dijon. Ces productions ont été l’occasion de découvrir de jeunes interprètes qui aujourd’hui évoluent sur les plus grandes scènes du monde, tels Sonia Yoncheva, Daniel Brenna ou Thomas Bauer, dirigés par des chefs et metteurs en scène d’envergure internationale ou à découvrir. Peu présente il y a dix ans, l’interprétation sur instruments historiques est un des axes majeurs de l’aventure proposée aux spectateurs : à travers la résidence d’artistes tels L. Garcia Alarcon, A. Staier, J. van Immerseel, E. Haïm et les Traversées Baroques, et d’autres invités réguliers, ce sont des œuvres allant du XVIe au XXe siècles qui ont pu être présentées. Ces résidences ont permis le tissage d’un véritable lien de proximité et de reconnaissance entre les artistes et le public, à l’exemple de celle de David Grimal et des Dissonances, que les dijonnais ont pu accompagner dans leur approche unique au monde du répertoire symphonique sans chef d’orchestre. L’Opéra accueille un public toujours plus nombreux : en dix ans, le nombre d’abonnés a bondi de 148%, le nombre de spectateurs payants de 53%, dont 27% ont moins de 26 ans. Une politique d’ouverture permise par une tarification parmi les plus basses de France avec un prix moyen du billet de 20€. En plus des 100 levers de rideaux par an (1 jour sur trois !) l’Opéra et ses artistes sont présents dans le quotidien de la cité pour un riche programme d’actions culturelles (CHU, écoles de la maternelle à l’université, quartiers, EPAD, prisons etc.) qui a touché en dix ans plus de 75 000 personnes. L’Opéra de Dijon, labellisé aujourd’hui Théâtre Lyrique d’Intérêt National par l’Etat, est devenu une maison reconnue en Europe pour son dynamisme et son excellence, qui contribue au rayonnement et à l’attractivité de Dijon Métropole. L’aventure continue… ■ Laurent Joyeux 97


culture +

Festival « Clameurs » à Dijon

On ne parle pas la bouche pleine Cette 6ème édition d’un festival devient tout à fait conviviale, de quoi rassurer ceux qui se souviennent des thèmes un peu abrupts des premiers essais en ville. Projet original de la ville de Dijon, confié à la bibliothèque municipale, les rencontres d’auteurs Clameur(s) se construisent avec tous les acteurs du livre et invitent un large public à découvrir de nouveaux horizons de lectures. Les 15, 16 et 17 juin, le thème choisi devrait attirer un large public : « Mots à la bouche, littératures du goût ». Place aux littératures de la convivialité et aux plaisirs de la langue. La scène du repas, les cultures et valeurs alimentaires seront au centre des rencontres. Saveurs et savoirs s’y conjugueront. Les fines plumes de la gastronomie et de l’œnologie y voisineront avec celles des poètes, des romanciers, des historiens, des polémistes de la malbouffe. Clameur(s) ce sont plus de 30 auteurs invités, des ateliers, un menu à manger, un moment polar avec les plaidoiries, une résidence d’auteur avec des classes, une soirée littéraire autour d’un happening gourmand… et plus encore. Événement gratuit.

Programme culturel de la bibliothèque : Bibliomnivore www.clameurs.fr | clameurs@ville-dijon.fr Fb : BibliothequeMunicipaleDijon Twitter : @clameursdijon | Instagram : clameursdijon

● Focus sur quelques rencontres ● ■ Vendredi 15 juin / 20h30 / Cour de Flore Rencontre-carte blanche avec Benoît Peeters. Animée par Marie-Madeleine Rigopoulos, critique littéraire Les passages en cuisine de Benoît Peeters Passionnément éclectique, l’auteur des Cités obscures trace sa route entre des mondes divers. Son dernier opus, Comme un chef, sur des images d’Aurélia Aurita, raconte ce chemin gourmand. ■ Samedi 16 juin > 16h

Les plaidoiries se tiendront ou square des Ducs ou place des Cordeliers. Plaidoiries pour un polar avec les auteurs Odile Bouhier, Laurent Rivière, Dominique Sylvain, Niko Tackian. En partenariat avec le Barreau de Dijon et l’association 813. Animées par Marie Vindy, romancière et chroniqueuse judiciaire. Cinq ans après le premier procès, quatre avocats remarqués par leurs brillantes plaidoiries reviendront défendre quatre nouveaux prévenus face à un procureur toujours aussi acharné. Sachant que le jury «d’assises littéraires» tiendra compte cette année de l’avis du public, le verdict sera d’autant plus sévère.

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■Samedi 16 juin > 16h30/ Hôtel de Vogüe. Rencontre avec Sonia Ezgulian et Guillaume Long. Animée par S. Mathieu, libraire BD à Grangier La cuisine peut être magique, ABAM pourrait en être une de ses formules secrètes. Le hasard et les coïncidences ont fait se rencontrer G. Long, blogueur gastronomique et S. Ezgulian, chef. Il en est ressorti une bande dessinée à l’image de ses auteurs : simple et qui donne le secret d’un repas réussi ! ■Samedi 16 juin > 20h30. La Vapeur Ripaille ! Lecture musico-culinaire Avec les comédiens B. Bacherot, O. Dureuil, F. Nicolle, les musiciens S. Bacquias, A. Descharrières et les chefs H. Anceau et F. Pourrier Quand un cuisinier et un pâtissier rencontrent des comédiens et des musiciens, qu’est-ce qu’ils nous racontent ? Des histoires de mots, de notes et de mets emmêlés bien sûr ! Résa obligatoire à partir du ven 1er juin à la bibliothèque municipale de Dijon (5 rue de l’école de droit / 03 80 48 82 30) ■Et aussi : 17 juin > 16h : Cour de Flore, Rencontre avec J.

Rigaud et J-R. Pitte : Questions de climats. 17h30 : Rencontre de clôture avec K. Stengel, G. Oberlé et J. Durand. Langue des délices, délice de la langue.


DESIGN GRAPHIQUE

VITALI Studio COMPOSÉ EN Minion & Dijon licence 1–1076375 2-1076376 3-1076377

le concert d’astrée chœur du concert d’astrée direction musicale Emmanuelle Haïm mise en scène Robyn Orlin

Auditorium Mercredi 23 mai Vendredi 25 mai Dimanche 27 mai

20h 20h 15h

© Gilles Abegg Opéra de Dijon 2018 -

Rameau

PHOTO

Pygmalion


as ■ par Martin Caye

genda ubjectif

CONCERT - Marilyn Manson Jeudi 21 juin - Zénith - A partir de 46,20€

Le prince des ténèbres de vos 15-17 ans revient et fait halte à Dijon. Manson, ce sont des hordes de gothiques modernes qui déferlent sur les lycées du monde entier. C’est des millions de disques vendus. C’est une tuerie à Columbine qui lui est collée sur le dos. C’est des rumeurs du style « il s’est fait enlever 2 côtes pour pouvoir s’auto-sucer » à la pelle. Mais c’est surtout un des artistes les plus marquants de ce début de 21e siècle, n’en déplaise aux haters. Nous, on y sera ! C’est pour vous si : vous avez gardé un peu de votre âme de gothique adolescent. Vous êtes curieux de savoir ce que le Révérend a à proposer aujourd’hui. Vous n’en avez rien à carrer de la fête de la musique.

Dijon

Marylin Manson © DR

Brigitte © DR

▲ CONCERT – Brigitte

Mercredi 16 mai - La Vapeur - 36€

Quator Manfred © FR

▲ CONCERT Le Quatuor Manfred « Folklores imaginaires #3 » Samedi 2 juin - Temple Protestant - 20€

Le Quatuor Manfred, ça fait partie du nec plus ultra de la musique classique et contemporaine à Dijon. Ce concert, c’est l’occasion de les cotoyer au cœur du temple protestant, bâtiment atypique, de s’envoyer du Bartók, et de se bâffrer de pâtisserie, aux frais de la princesse. Eh oui, le quatuor Manfred régale tout le monde à la pause. Ce n’est pas pour vous si : vous n’aimez ni Bartók ni les choux à la crème. 100

La Vapeur change de cour et joue désormais chez les grands. C’est marrant, c’est aussi le cas des Brigitte qui étaient passées à Dijon pour la dernière fois en 2015. Un album de plus sous le bras, enregistré sous le soleil de la Californie, et c’est parti ! Ce n’est pas pour vous si : vous croyez que Brigitte, c’est une seule et même personne.

▲ SALON - Grimoire et Chaudron un salon dédié à l’univers sorcier

Sam. 2 et dim. 3 juin - Parc des Expositions – Palais des Congrès - A partir de 10€

Par Bélénos, quel genre d’individus va-t-on bien pouvoir rencontrer dans les allées du salon Grimoires et Chaudrons ? Des sorciers ? Des mages ? Des elfes ? Sans doute les trois. Et vous leur passerez le bonjour de notre part. Ce n’est pas pour vous si : vous êtes du genre « non mais ça va bien 2 minutes de s’habiller en sorcier à 30 ans passés » alors que tout le monde sait que vous lancez des boules de feu fictives sur les voitures indélicates qui vous grillent la priorité.


Camille Lellouche © DR

La Bajon © DR

▲ SPECTACLE Camille Lellouche

▲ SPECTACLE La Bajon « Vous couperez »

Non, Camille Lellouche n’est pas la fille de Claude Lellouche. Vous voilà fixés. Par contre, elle fait dans le Hommes, Femmes, Mode d’Emploi aussi. C’est pour vous si : vous aimez les humoristes qui ne se mouillent pas trop.

Vous avez aimé Camille Lellouche ? Non ? Alors, La Bajon, c’est peut-être un peu plus pour vous. Elle cartonne sur le net, dans des imitations de l’avocate de Pénélope Fillon ou d’une DRH de chez Lidl. Piquant. Ce n’est pas pour vous si : vous êtes François Fillon.

Vendredi 27 avrill Théâtre des Feuillants - 33€

Sam. 28 avril - Théâtre des Feuillants - 30€

BESANçON

© DR

▲ PATINAGE Holiday On Ice « Atlantis » Mardi 15 mai - Zénith A partir de 29€

On s’en moque beaucoup de Holiday on Ice. Des hommes et des femmes en combi moulantes qui dansent sur des musiques libres de droits envoyées beaucoup trop fort. En plus, pas de Philippe Candeloro pour faire des blagues borderline. Mais, tout à coup, on apprend que ce spectacle « Atlantis » est tout simplement le plus récompensé de tous les spectacles de patins. Et là, on est intrigués, pas vrai Philippe ? Ce n’est pas pour vous si : la simple vue d’une étendue de glace vous rappelle Nelson Montfort.

BELFORT

© Malts et houblons

▲ GASTRONOMIE Portes ouvertes : la bière du Doubs Arthur H © DR

CONCERT – Arthur H ►

Vendredi18mai-LaRodia-àpartirde27€

Arthur H, c’est le fils de Jacques H et le frangin d’Izia H. Des timbrés, les Higelin. Rien à voir avec les Chédid, gentils et polis. Son dernier album « Amour Chien Fou » vous propose de faire le tour du monde. En allant à Besançon. Alors foncez. C’est pour vous si : vous aimez les voix rocailleuses comme un récif breton.

Mercredi 9 mai - devant la brasserie, 26 Grande rue à Nancray - Gratuit

Inscription obligatoire auprès de l’office de Tourisme et des Congrès du Grand Besançon Ici, à BB, on est super-branchés bibine. Et ça tombe bien, parce que dans la grande famille des houblonnées made in BFC, la bière du Doubs en impose. En plus, la brasserie s’est implantée dans une ancienne menuiserie. On a hâte de goût...euh...de découvrir tout ça ! C’est pour vous si : vous pensez qu’on peut faire le tour de la BourgogneFranche-Comté en 24 bières.

▲ CONCERT - Volo

Vendredi 27 avril Foyer Georges-Brassens Beaucourt

Les frères Volovitch (d’où « Volo ») se sont pas mal distingués à l’époque du groupe de clowns-chanteurs les Wriggles. Et ils en ont gardé un certain goût du jeu de mot qui pique et de la phrase qui gratte. Mais les années passent, et une certaine mélancholie s’installe. Un groupe à voir avant que tout ne parte à Volo. Ce n’est pas pour vous si : vous ne supportez pas les chanteurs qui se mettent un peu à nu, en français qui plus est. 101


nouveau à Dijon

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CHANSON LATINO, WORLD MUSIC

Menu Concert : 38 €/pers Menu+ plat Concert : 38 €/pers Entrée + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix)

T.Caens sneaC yrreihT + D.Fernandez 04 ,emôréG samohT temave01

et les compositions originales .

T.Caens Anaïs Delva + D.Fernandez lu 23 & Romane ve20 sneaC yrreihTSerda

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CHANSON LATINO, WORLD MUSIC POP ACOUSTIQUE LesUne 2 artistes choisi deAnaïs mêlerDelva, leurs cultures soirée ont inédite avec voix française et de de La proposer un programme intimiste Reine des Neiges, et Romane Serda, oùchanteuse s’enchaineront lesparcours standards latinos affirmé pop au artistique et et lesen compositions perpétuelle originales évolution. .

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M.C. Belleudy (violon)

rAnaïs uedassDelva abmA +leD. Cornec luma 2324 & Romane Serda(harpe) rutluC CLASSIQUE ACOUSTIQUE AVR AVR nojiDPOP eMarie-Christine dsoirée ellinédite iV aBelleudy lavec edAnaïs auDelva, violonvoix et Dorothée Une française

à la harpe sontetprofesseurs au Conservatoire deCornec La Reine des Neiges, Romane Serda, de Beaune etau forment depuis longtemps un duo chanteuse pop parcours artistique affirmé un répertoire classique mais aussi populaire. et avec en perpétuelle évolution.

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+ D. Cornec (harpe)

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ROCK FRANÇAIS

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Louis Delort a été repéré lors de la diffusion CLASSIQUE de l’émission The Voice puis a joué le rôle principal Marie-Christine violon Dorothée de la comédieBelleudy musicaleau «1789, lesetamants de la Cornec à laAujourdhui harpe sont Louis professeurs Conservatoire bastille». revient au avec ses chansons detirées Beaune et forment depuis«Le longtemps unàduo de son nouvel album monde est rendre». avec un répertoire classique mais aussi populaire.

M.Esposito emôréG LouisTrio Delort

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:Menu €/pers 55 €/pers Menu Concert Concert : 55 €/pers : 55Concert €/pers Carte Carte Brasserie Carte Concert Brasserie Carte Brasserie Concert Concert Carte Carte Brasserie Brasserie Concert Carte Concert Brasserie Carte Brasserie Concert Concert Menu Menu Concert : Concert 38:Menu €/pers 38 €/pers Concert Concert Menu : 38Menu €/pers Concert : 38Concert €/pers : 38:Menu €/pers 38 €/pers Menu Concert Concert : 38 €/pers : Brasserie 38 €/pers Menu Menu Concert Concert :Concert 38:Menu €/pers 38 €/pers Concert Concert : 38 €/pers : 38 €/pers Menu Menu Concert Concert : 55 :Menu €/pers 55 €/pers Menu Concert Concert : 55 €/pers : 55 €/pers Carte Brasserie Concert CarteConcert Brasserie Concert Menu :Menu 38 €/pers Menu :Menu 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert Semi gastro +ssert dessert EntréeEntrée + platEntrée + dessert plat ++ dessert à (3 partir àchoix) partir dechoix) 29€/pers de 29€/pers à partir à de partir 29€/pers de 29€/pers à(3partir à partir 29€/pers deConcert 29€/pers à29€/pers partir à€/pers de partir 29€/pers de 29€/pers Entrée plat + plat + dessert ++ dessert Entrée (3 Entrée choix) +(3plat choix) +(3dessert Entrée plat Entrée + dessert +(3plat choix) + plat +Menu (3dessert choix) + dessert Entrée (3 Entrée choix) +(3plat choix) +€/pers dessert plat + dessert (3 Entrée Entrée ++plat + plat + dessert ++ dessert Entrée (3 Entrée choix) +(3plat choix) +(3 dessert plat + dessert choix) (3de choix) Entrée Entrée + plat + plat ++ dessert + dessert Entrée Entrée + plat + dessert plat dessert Carte Brasserie Concert Carte+ plat Brasserie Concert à partir de à partir de 29€/pers Menu : 38 Concert : 38 Menu Concert : 38 €/pers Entrée plat + dessert choix) Entrée plat + dessert choix) Entrée plat + dessert (3 choix) Entrée + dessert (3 choix) Menu Concert Semi gastro 110 €/pers : Entrée + plat + dessert rasserie Concert Carte Brasserie Concert à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers Entrée + plat + dessert (3 choix) 110 €/pers : Entrée + plat + dessert Entrée + plat + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) tir de 29€/pers à partir de 29€/pers

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Menu Concert : 38 €/pers Carte Brasserie Concert Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers

Carte Brasserie Menu Concert Latino : 35 €/pers Menu Concert Carte Brasserie Menu Concert Latino : 35 €/pers Pop Art: *38 €/pers Entrée + plat + dessert Entrée + plat + dessert (3 choix) Pop Art * Entrée + plat + dessert

nouveau à Dijon

Carte Brasserie Co à partir de 29€/

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Louis Delort a étésaxo repéré de la diffusion JAZZ (Guitare, et lors contrebasse) deProfesseurs l’émission The Voicede puis a joué rôle principal au CRR Dijon, cesle musiciens deproduisent la comédieun musicale les amants de créatif, la jazz de «1789, belle facture et très bastille». Aujourdhui revient avec chansons avec un répertoireLouis de standards qui ses laisse la part tirées deau son nouvel «Le monde est à rendre». belle lyrisme etalbum à la complicité.

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Thomas Gérome

POP ACOUSTIQUE

Cup duo - Des reprises guitare-voix pour un moment acoustique chaleureux

Duo Henri Ciné Muet enilacsaP «Charlie Charlot» & Idriss Agnel toegroF J.C. Guerre + Lézards Dorés RENAISSANCE

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CINÉ (Piano et Beatbox) DuoMUSIC père et fils, modéle de transmission et de iu q tnmuets ela t en ue j nu toriginale se enilacsaP ,RRC ud e Ils complémentarité accompagnent des films de Chaplin, artistique. Une relecture ,tmusiques razoM seanciens ret tîade m narrateur sdnarg sel onaip ua dne La et musique un rôleetd’illustrateur joyeusejoue des textes pour les grands qui ont su garder une âme d’enfant ! amuhcS uo nip .nn dépoussiérés.

Duo Henri Thomas Gérôme & Idriss Agnel Ferri & Maxime

aet fo puC srueisse

POP ACOUSTIQUE RENAISSANCE Enpère duo et piano voix , Max Thom reprennent Duo fils, modéle de Eet Ltransmission A NOITANRet ETde NI TE ESIAÇNARF ÉTÉI des morceaux très inattendus les revisitant complémentarité artistique. Uneen relecture originale GLAM ROCK reannées sset apmusiques tn80 oràefDorothée sanciens uov sruen eispassant seM sec ,sénnoissap s et totalement. joyeuse des Des textes parRain des génériques dessins pmede tu d rock, srohanimés... noitomÀédécouvrir 'd te etêf! ed stnemom dépoussiérés. Black est unsgroupe de influencé GLAM ROCKaméricaine étéirades v ,zzannées aj( erio80 trepér ruel ed étisrevid al à e par la scène

Black Rain Black Rain

Les Dangers du Fromage Thomas Gérôme Black Rain Bourdeaux Ferri BlackJ.Maxime Rain

Black Rain estGuns’n’Roses...) un groupe de influencé (Motley Crüe, et ,krock, coar et ,n oqui sn a hc ,elanoitanretni te esiaç par la scène américaine des années notamment effectué certaines )premières .cte 80 ,euqitsuoca ,latém ,euqissalc , (Motley Crüe, Guns’n’Roses...) et a et qui a parties d’Alice Cooper ou Scorpions. & effectué certaines premières notamment GLAM ROCK parties d’AliceHUMOUR Cooper ou Scorpions. THÉATRE POP ACOUSTIQUE GLAM ROCK Black Rain est un groupe de rock, influencé conférence particulière pour nous EnUne duo piano voixgroupe ,toute Maxdes et par la scène américaine années 80 Black Rain est un deThom rock, reprennent influencé préserver des dangers alimentaires engendrés des très inattendus lesqui revisitant (Motley Crüe,américaine Guns’n’Roses...) eten a et a par lamorceaux scène des années 80 EUQITSUOCA par leCrüe, fromage. Humour méthode une étude totalement. Des années 80et àetDorothée en passant notamment effectué certaines premières (Motley Guns’n’Roses...) a et qui apour destinée àeffectué tous lesde gourmands et gourmets ! par desd’Alice génériques dessins animés... À découvrir ! parties Cooper ou Scorpions. notamment certaines premières

nnotnA neer

Marylène Bullier chantete Brel Marylène esueBullier snad ,esuetnahc enu tse notnA ne parties Cooper ou Scorpions. .eBrel lC. ongSchmit apse te euqcerg enigiro’d enneidé + P. d’Alice Bullier et chante songe du sdu evaRoi tFromage co sel sap tnangiarc en te evaus xio LesLeDangers CHANSON + P. Bullier et C. Schmit .etde uod nucua snas aremrahc Hommage à Jacques Brel avec la voix J.Bullier Bourdeaux P. Heilmann Marylène Bullier CHANSON Marylène accompagnée par Patrick Bullier Marylène Bullier Hommage à Jacques BrelSchmit avec laau voix de àTHÉATRE l’accordéon Caroline piano. +HUMOUR J.etPetit + N. Rosenfeld chante Brel Marylène Bullier accompagnée par Patrick Bullier Une conférence toute particulière pour nous chante Brel n n aL eL cirE à l’accordéon et Caroline Schmit au piano. MUSIQUE BAROQUE +préserver P. Bullier etalimentaires C. Schmit des dangers engendrés Lulu Gainsbourg + P. Bullier et C. Schmit Un trio clavecin, viole et flûte à bec pour une par le fromage. Humour et méthode pour une étude CHANSON yaL luaP & CHANSON musique etBrel inspirée Siècle destinée àGainsbourg tous les gourmands et voix gourmets CHANSON Lulu Hommage àjoyeuse Jacques avecdu la dedes !Lumières. Le mondeBullier intérieur deBrel Luluavec est vertigineusement Marylène accompagnée par Patrick Bullier Hommage à Jacques la voix de CHANSON vaste et cultive de la peinture musicale. à l’accordéon etl’art Caroline Schmitpar au piano. Bullier Marylène Bullier accompagnée Patrick Le songe du Roi , y a L l u a P t e , z z a j e d etsittepmort el ,nnaL eL Le monde intérieur de Lulu est vertigineusement Son rapport à la son frôle l’obsession à l’accordéon et beauté Carolinedu Schmit au piano. egde am ohpère) erdn er tnun ov désir ,onaip ua etyloca levuon vaste et cultive l’art lam peinture musicale. de la perfection (comme son dans Slane P.Gainsbourg Heilmann Lulu .gnortsmrA siu Son rapport à& la beauté du la son frôle l’obsession de Ben communiquer à travers création et d’être Lulu Gainsbourg FOLK de la perfection père) dans un ...zdésir zaj ud senicar xua ruote comme ilACOUSTIQUE dit : (comme «Le refletson d’une partition». CHANSON +leJ. Petit + N. Rosenfeld de communiquer à travers la guitare/voix création et d’être BEN & SLANE est un duo formé par CHANSON Le monde intérieur de Lulu est vertigineusement

Carte Brasserie Concert Menu Concert : 38 €/pers à partir de 29€/pers Entrée + plat + dessert (3 choix)

Menu Concert : 38 €/pers Carte Brasserie Concert Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers

comme il leBAROQUE ditRoberts : «Le reflet d’une partition». MUSIQUE Sarah-Lane et Ben Paolettoni en mai 2017. sa 16 vaste et cultive l’art de la peinture musicale. Le monde intérieur Lulu est vertigineusement JUIN Leur son est résolument folk, trèspour épuré et servi Un trio clavecin, viole et flûte à bec une Merwan Rim Son à lal’art beauté son frôle l’obsession vasterapport et cultive de ladu peinture musicale. JUIN par deux voix puissantes etdu habitées. musique joyeuse et inspirée Siècle des de larapport perfection son père) dans unLumières. désir Son à la (comme beauté du son frôle l’obsession POP ROCK erutluc e iresson slaapère) rb dans en u tse trA poP eL 19 ,eMerwan d stnahc ed ruetcema riD dellcommuniquer àRim travers création et un d’être la perfection (comme désir Après Les Dix Commandements, Mozart Réservation : 03 80 41 92 e23 comme il le dit : «Le reflet d’une partition». dercommuniquer àetravers la e création et d’être POP ROCK JUIN e u t l u c a l d x u r u o m a E’19 l l’Opéra-Rock et Le Roi Soleil, c’est seul avec sasel ùo ueil nu Trio M.Esposito oidutS lla’cisuM elocma Elodie Frégé comme il le dit : «Le reflet d’une partition». Après Commandements, Mozart Kevin Devas guitareLes et Dix ses machines que Merwan contact@lepopart.fr + J.F. Michel + C. de Couture nojiD à JUIN e sscène t npour eetAndré vSlane uconcert ep acoustique. tManoukian e n eseavec iproduira bsa t n e t n e s e s l’Opéra-Rock Le Roi Soleil, c’est seul sur un Ben & & me 16 & Thomas Gérome lu14 30 JAZZ (Guitare, guitare et ses machines que Merwan se produira Merwan Rim velu 27 FOLK ACOUSTIQUE saxo et contrebasse) JAZZ www.lepopart.fr .scène eROCK lbpour at eunnconcert nobacoustique. enu’d ruotua revuorter MAI sur Merwan Rim POP ACOUSTIQUE MAI AVR Professeurs POP AVR BEN & SLANE un ou duo guitare/voix formé par La Belle et laest Bête, l’histoire d’un pianiste victime au CRR de Dijon, ces musiciens euqitsitrA ruetceriDma19 Cup duo Des reprises guitare-voix POP ROCK Sarah-Lane et Ben Paolettoni en mai 2017. Après Les DixRoberts Commandements, Mozart d’un sortilège amoureux et condamné produisent un jazz de belle facture et très créatif, ma 19 Quatuor Hypérion pour un moment acoustique chaleureux JUIN Leur son est résolument folk,c’est très épuré et servi Le Roi Soleil, seul Après Commandements, Mozart accompagner l’inaccessible avec un répertoire de standards qui laisse la part seuqisuM te kcoR pJUIN oP ll’Opéra-Rock iaàtdeux nLeseteDix véet eg let n uchanteuse... ase ravec eproduira sosa par voix puissantes habitées. guitare ses machines que Merwan l’Opéra-Rock et Le Roira Soleil, c’est seul avec saporp ic-elleC belle au lyrisme et à la complicité. Quatuor Hypérion seéfiilpmA selleutcAme20 e sur scène un concert acoustique. guitare et pour ses21machines que Merwan se produira CLASSIQUE llscène eb traunpconcert aFernandez l acoustique. tnas(violon), iaf ,senilpicsid ed sur Piloté par pour Pierre-Olivier trA poP ud JUIN François CLASSIQUE 21 Frégé Ciné Muet me20 ,avec Elodie Fanny Sauvain (violon), Antoine ortcelé’l ,étéirav al àCarlier ,eu(alto) qissalc ua iss Kevin DevasCharlot» Piloté par Pierre-Olivier Fernandez (violon), a choisi et Florent Mascret (violoncelle), ce quatuor «Charlie JUIN Marthouret Quatuor Hypérion avec Fanny Sauvain (violon), Antoine Carlier (alto) André Manoukian & , s e c n e r é f n o c s e l , e i g a m al ,ertâéht la voie exigeante de ne jouer que des compositions me 16 ve18 et Florent & Thomas Gérome luma 3001 Quatuor Hypérion Mascret (violoncelle), ce quatuor a choisi

J.C. Guerre + Lézards Dorés

Menu Concert : 38 €/pers Entrée + plat + dessert (3 choix) Menu Concert : 38 €/pers Entrée + plat + dessert (3 choix)

MAI AVR

POP ACOUSTIQUE CINÉ MUSIC (Piano et Beatbox) Cup duo - Des reprises guitare-voix Ils accompagnent des filmschaleureux muets de Chaplin, pour un moment acoustique La musique joue un rôle d’illustrateur et de narrateur pour les grands qui ont su garder une âme d’enfant !

LE POP ART

Muet Duo Henri- Pizzas Bar -Ciné Brasserie «Charlie Charlot»

s&aIdriss zz7i+Pjours -Agnel eisur resDorés s7arB mave 0104 J.C.ouvert Guerre Lézards RENAISSANCE

rasserie Concert tir de 29€/pers

- raB MAI CINÉ MUSIC (Piano7etrBeatbox) MAI us sruo-j 21000 7 tetredevuDijon o Duo père fils, modéle de transmission 6-8 Place de la etLibération Ils accompagnent des artistique. films muets derelecture Chaplin, originale complémentarité Une

noLajimusique D 00joue 0 1textes 2rôle- d’illustrateur n oitaréanciens b L al ed ecalP 8-6 un deinarrateur et joyeuse des et musiqueset pourdépoussiérés. les grands qui ont su garder une âme d’enfant !

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MAI

Thomas Gérôme & Maxime Ferri POP ACOUSTIQUE

En duo piano voix , Max et Thom reprennent

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ÈME ÈME

«de Rabelais à Dumas»

originales. JAZZ

voie exigeante de ne jouer que des compositions CLASSIQUE LaPOÉSIE Belle et la21Bête, ou l’histoire d’un pianiste victime me20 la originales. CLASSIQUE d’un condamné me 20 Piloté tànaccompagner osortilège rpar rCompagnie uPierre-Olivier o21pamoureux erenom n Fernandez setaaccompagné pchanteuse... er(violon), separ l sQuentin ac nucua n Un comédien de JUIN l’inaccessible avec Fanny Sauvain (violon), Antoine Carlierérotiques. (alto) Piloté par Pierre-Olivier Fernandez (violon), Sigonney à la flûte, au service contes JUIN du Clair Obscur Compagnie n fiFlorent aFanny sMascret eSauvain lcat(violoncelle), c(violon), epsAntoine ucede oquatuor strea(alto) cchoisi noc sel tnad et avec Carlier NOUVEAU CIRQUE la exigeante de ne jouer que compositions ve22 et voie Florent Mascret (violoncelle), cedes quatuor a choisi du Clair Obscur .que sedes tRenaudot sicompositions tra sed noitatserp originales. la voie exigeante ne jouer Hélène Lopez de de la Torre, Laurent François JUIN NOUVEAU CIRQUE ve22 originales. et Guillaume Magnien composent un trio de Flo Malley Hélène Lopez de la Torre, Laurent Renaudotévoluant comédiens, magiciens, pleins de créativité, Compagnie JUIN Marthouret et Guillaume Magnien composent un trio de ELECTRO ACOUSTIQUE unCompagnie univers burlesque et poétique, drôle ve18 sa19 dans .03H91 à comédiens, magiciens, pleins de créativité, évoluant

MAI

MAI ve22 ve 22 JUIN JUIN lu25 JUIN lu25 JUIN lu21

ÈME ÈME

du ClairàObscur «de Rabelais Dumas»

du Clair Obscur Charles Pasi .54H02 ed ritrap Charles Pasi et rythmé. Flo Malley est un auteur, compositeur et interprète, dans un univers burlesque et poétique, drôle repéré lors de son passage dans la premiere saison NOUVEAU CIRQUE POÉSIE et rythmé. de The Voice. Il effectue désormais une carrière NOUVEAU CIRQUE Hélène Lopez de Torre,accompagné Laurent Renaudot Un comédien dela renom par Quentin solo aux influences electrode pop un trioérotiques. et Guillaume Magnien de Sigonney à la flûte, au composent service Hélène Lopez de la Torre, Laurentcontes Renaudot BLUES SOUL comédiens, pleins de créativité, évoluant et Guillaumemagiciens, Magnien composent un trio de C’est un piano qui dessine ici les premières visions. dans un univers burlesque et poétique, drôle comédiens, magiciens, pleins de créativité, évoluant BLUES SOUL Une voix raconte qu’elle vient du béton, des et rythmé. dans un univers burlesque et poétique, drôleavenues, C’est un piano qui dessine ici les premières visions. des trottoirs bondés ou désertés, des ombres et et rythmé. Une voix raconte qu’elle vient du béton, desretenue, avenues, des arbres esseulés. Un harmonica, tout en des bondés ou désertés, des ombres et puistrottoirs une section rythmique progressent au cœur JAZZetSOUL des arbres esseulés. Un harmonica, tout en retenue, rues des âmes. BLUES SOUL puisune une soirée sectiond’exception rythmique avec progressent au cœur un pianiste hors BLUES SOUL

FranckPasi Sitbon TRIO Charles Charles Pasi MAI lu25


La Belle et la Bête, ou l’histoire d’un pianiste victime CLASSIQUE 21ÈME d’un sortilège amoureux et condamné à accompagner l’inaccessible chanteuse... Piloté par Pierre-Olivier Fernandez (violon), avec Fanny Sauvain (violon), Antoine Carlier (alto) et Florent Mascret (violoncelle), ce quatuor a choisi la voie exigeante de ne jouer que des compositions originales.

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MAI

Sabatier & Roger Helou TANGO

Le Pop Art est une brasserie culturelle, un lieu où les amoureux de la culture se sentent bien et peuvent se retrouver autour d’une bonne table.

Un hommage à Astor Piazzolla et au tango argentin, valses et mélodies qui nous évoquent la nostalgie de Buenos Aires ; un concert servi par deux artistes exceptionnels.

Carte Brasserie Menu Concert : Concert 38 €/pers à partir 29€/pers Entrée + platde + dessert (3 choix)

trecnoC eiressarB etraC srep/€92 ed ritrap à

François Patrice Caratini, niaR kcalB Thomas Gérôme Flo Malley Leo Sanchez Marthouret KCOR MALG ELECTRO ACOUSTIQUE proposera large éventail Messieurs Cup un of tea ve01 me 30 & Celle-ci vesa18 Compagnie 19 & Maryll Abbas écet neinterprète, uflni ,kcor ed epuorg nu tse niaR kcalB 6MAI 2MAI am «de Rabelais à compositeur Dumas» Flo Malley est un auteur, POP ROCK 4 1 e j & 02 MAI de disciplines, faisant la part belle du Clair Obscur 08 saison seénna sed eniaciréma enècs al rap CINÉ MUSIC repéré lors de son passage dans la premiere Thomas Gérôme et Messieurs Cup of tea en live NIUJ POÉSIE srep/€ 83 : trecnoC uneM )xiohc 3( tressed + talp + eértnE

AIP

Menu Concert : 38 Entrée + plat + desser

Carte Carte Brasserie Brasserie Concert Carte Concert Brasserie Carte Brasserie Concert Concert Carte Carte Brasserie Brasserie Concert Carte Concert Brasserie Carte Brasserie Concert Concert Menu Menu Concert Concert : 38:Menu €/pers 38 €/pers Menu Concert Concert : 38 €/pers : 38 €/pers Menu Menu Concert Concert : 38:Menu €/pers 38 €/pers Menu Concert Concert : 38 €/pers : 38 €/pers Menu Concert : 55 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Brasserie Concert Carte Brasserie Concert Concert : 38 €/pers à (3 partir àchoix) partir dechoix) 29€/pers de 29€/pers à partirà de partir 29€/pers deà29€/pers partir à partir de 29€/pers de 29€/pers à partirà de partir 29€/pers de 29€/pers Entrée Entrée + plat + plat +Carte dessert + dessert Entrée (3 Entrée choix) +(3plat choix) + dessert plat + dessert (3 Entrée Entrée + plat +Carte plat + dessert +Brasserie dessert Entrée (3 Entrée choix) +(3Concert plat choix) + dessert plat + dessert (3 choix) (3+choix) Concert Semi dessert Entrée + platMenu + dessert (3 choix) Entrée + platMenu + dessert (3 choix) Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu Concert : 38 €/persEntrée + plat Carte Brasserie Concert Carte Brasserie Concert Carte Brasserie Concert Carte Brasserie Concert Entrée + plat + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers Entrée + plat + dessert (3 choix) 110 €/pers : Entrée + pl Entrée + plat + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers à partir de 29€/pers

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me20 JUIN

& André Manoukian Quatuor Hypérion JAZZ

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Carte Brasserie Concert Menu Concert : 38 €/pers à partir de 29€/pers Entrée + plat + dessert (3 choix)

Menu Concert : 38 €/pers Carte Brasserie Concert Menu Concert : 38 €/pers Carte Brasserie Concert Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers Entrée + plat + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers Menu Concert : 38 €/pers Menu+ plat Concert : 38 €/pers Entrée + dessert (3 choix) Entrée + plat + dessert (3 choix) Menu Concert : 38 €/pers Entrée + plat + dessert (3 choix)

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srep/€ 55 : trecnoC uneM tressed + talp + eértnE

rasserie Concert tir de 29€/pers

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Yoann Casanova est un artiste corse, actuellement

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Menu Concert : 38 €/pers Carte+ plat Brasserie Concert Entrée + dessert (3 choix) à partir de 29€/pers

iuq te a te )...sesoR’n’snuG ,eürC yeltoM( de The Voice. Il effectue désormais uneacarrière NOUVEAU CIRQUE Un comédien de renom accompagné par Quentin solo aux influences electro pop erèimerp seniatrec éutceffe tnemmaton Sigonney à lade flûte, au service de Renaudot contessérotiques. Hélène Lopez la Torre, Laurent et Guillaume Magnien composent un trio de .snoiprocS uo repooC ecilA’d seitrap comédiens, magiciens, pleins de créativité, évoluant dans un univers burlesque et poétique, drôle et rythmé.

des rues et des âmes.

ve22 JUIN

srep/€ 83 : trecnoC uneM )xiohc 3( tressed + talp + eértnE

JUIN NIaussi UJtrio doté Un contrebasse, d’une guitare au jazz, mais aud’une classique, la de variété, l’électro, avec de nouvelles compositions à issues leur et d’un accordéon qui redonne vie aux valses dernier album «C’est du vent». Groove, énergie la littérature, etvénézuelliennes. lepoésie théâtre, la magie, les conférences, sont au programme... les débats, etc. Caratini, Dans ce lieu, en Patrice aucun cas les repas ne pourront Flo Malley Casanova Leoles Sanchez Franck Sitbon TRIO être servis pendant concerts ou spectacles afin 03 reilluB enèlyraM vedi01 ELECTRO ACOUSTIQUE 21 Charles salu 19 VARIÉTÉ JAZZ SOUL & Maryll Abbas Pasi de préserver la prestation des artistes. Flo Malley est un auteur, compositeur et interprète, &JUIN 02 CINÉ Yoann Casanova est un artiste corse, actuellement l e r B e t n a h c uneSOUL soirée pianiste hors repéré lors ded’exception son passageavec dansun la premiere saison 7MAI 2MAI em BLUES Pascaline AV Thierry Caens 5 eMUSIC vdoté de àtrio l’affiche Thecontrebasse, Voice dans l’équipe de Mika. Il est actuellement en tournée aux côtés JUIN denorme. The Voice. Il effectue désormais une carrière Un1 d’une d’une guitare lu25 C’est un piano qui dessine ici les premières visions. de Véronique Sanson. t i m h c S . C t e r e i l l u B . P + Il sera accompagné par Maxime Ferri au piano. NIUJ Une uoT solo aux influences electro pop et d’un accordéon qui redonne vie aux valses Pascaline NCaens IUJàGérôme, voixForgeot raconte qu’elle vient du béton, des avenues, et Thomas Repas servis 19H30. Thierry JUIN vénézuelliennes. sed N O S N A H C ma26 PIANO des trottoirs bondés ou désertés, des ombres et Forgeot ârg Thomas edretenue, xiov al ceva lerB seuqcaJ à Spectacles egaet mmocharge H des arbres esseulés. Un harmonica, tout en à partir de 20H45.et la direction en de laGérôme, programmation JUIN Elève du CRR, Pascaline est un jeune talent qui ma 26 Quatuor Grimm arf puis une section rythmique progressent reilluB kau cirtcœur aP rap eéngapmocca reilluB enèlyraM PIANO reprend au piano les grands maîtres Mozart, artistique des événements op des rues et des âmes. en de la programmation et Art. la direction .onaqui ip ua timhcS eniloraC te noédro cca’charge là Will Barber du Pop JUIN (cordes) Elève duPascaline CRR, Pascaline est un jeune talent Chopin ou Schumann. Elèves CRR Casanova Thierry Caens Franck Sitbon TRIO reprendPascaline au piano les grands maîtres Mozart, artistique des événements du Pop Art. ma 22 di 03 ma 05 Thierry Caens CLASSIQUE lu21 ROCK Forgeot VARIÉTÉ Chopin ou Schumann. et Thomas Gérôme, JAZZ SOUL MAI g r u o b s n i a G u l u L un programme très haut de gamme JUIN JUIN Forgeot ma 26 MAI et Thomas Gérôme, Artiste atypique, son surnom de catcheur Yoann Casanova estavec un artiste corse, actuellement PIANO une soirée, Mozart d’exception avec un pianiste hors par (Haydn , Mendelssohn …) interprété K ma 26 Elève et sala force Will Barber convoque charge programmation etMika. la autour direction NOen SNAH C àde l’affiche de tranquille, The Voice dans l’équipe de norme. Il est Pascaline actuellement enjeune tournée aux côtés PIANO JUIN une nouvelle génération de musiciens, quatuor du CRR, est un talent qui 82ej reprend Thierry Caens de Véronique Sanson. lui bien des sons Floyd,Ferri de Creedence, en charge6 la programmation etpiano. la direction Ilde sera accompagné par(des Maxime au OP JUIN 1de a s Messieurs Cup tea à cordes classique issu duun CRR du piano les grands maîtres Mozart, Elève duau CRR, Pascaline est jeune talent artistique des événements du Pop Art. tof n(classe em esu equi nQuatuor igitrev tse uluL ed rueirétni edn om eL des Stones mais aussi du blues). Manfred). Chopin ou Schumann. reprend au piano les grands maîtres Mozart, N I U J artistique des événements du Pop Art. me 27 Thierry Caens .elacisum erutniep al ed tra’l evitluc te etsav raK VARIÉTÉ FRANÇAISE ET INTERNATIONALE Messieurs tea’l elôrf nos ud étuaeb al à troppar noS NIUJ Chopin ou Schumann. Cup of noiferont ssesbopasser Trompettiste oc JUIN Tous passionnés, ces Messieurs vous me 27 Quatuor Grimm VARIÉTÉ Les FRANÇAISE ET INTERNATIONALE Le Promontoire d’un songeInternational riséd nudu snatemps d )erèp nos emmoc( noitcefrep al ed aS d’amour des moments chansons de fête et d'émotion hors Soliste Trompettiste JUIN WillI. Barber ertferont ê(jazz, ’d tevariété noitaérc al srevart à reuqinummoc ed uov Tous ces vous passer grâcepassionnés, à la(cordes) diversité deMessieurs leur répertoire Elèves CRR Dmitrieff / P. Berling moments de fête et d'émotion B. de Roubaix française et internationale, chanson,hors .»ndu oittemps itrap enu’d tefler eL« : tid el li emma mo05 c Soliste International ve22 25 des Thierry Caens ma CLASSIQUE me 06 ROCK Messieurs Cup ofetc.)rock, tea grâce à la diversité de acoustique, leur répertoire (jazz, variété pop, classique, métal, Ambassadeur THÉATRE Thierry Caens CHANSON MAI MAI Messieurs Cup of tea un programme très haut de gamme et internationale, chanson, rock, JUIN me 27 française JUIN Artiste VARIÉTÉ FRANÇAISE ET INTERNATIONALE atypique, avec sonHugo, surnom de catcheur Ce texte rare de Victor monologue, permet Multi-instrumentiste et digne…)héritier de son Culturel (Haydn , Mozartmétal, , Mendelssohn interprété pargénie pop, classique, acoustique, etc.) me 27 Ambassadeur Trompettiste VARIÉTÉ FRANÇAISE ET INTERNATIONALE et àsaIvan force tranquille, Will performer» Barber convoque autour Dmitrieff «poète de se jouer JUIN Tous passionnés, ces vous feront denouvelle père François deMessieurs Roubaix, Benjamin estpasser une génération de musiciens, quatuor miR nawreM la Ville Trompettiste dede luitoutes bien des (des Floyd, de de Creedence, les sons situations. Certains y trouveront une de Dijon JUIN des moments ded’une fête et du temps Culturel Tous passionnés, ces Messieurs voushors feront passer accompagné seule contrebasse une à cordes classique issu dud'émotion CRR (classe dupour Quatuor Soliste International Kareen Antonn des Stones mais aussi du blues). complexité, d’autres une proposition ouverte... KCOR POP à la de leur répertoire (jazz, variété des moments de fête et d'émotion hors du temps série dediversité chansons d’amour, originales et colorées. Manfred). Soliste International je9 28 2 ev grâce 9 1 a m de la Ville de Dijon POP française internationale, chanson, rock, grâceACOUSTIQUE à laet diversité de leur répertoire (jazz, Kareen Antonn ZAJ travariété zoM ,stnemednammoC xiD seL sèrpA Directeur Artistique JUIN pop, classique, métal, etc.) française et internationale, chanson, rock, et 0 3 & Kareen Anton est une acoustique, chanteuse, danseuse N I U J je 28 a s c e v a l u e s t s e ’ c , l i e l o S i o R e L t e k c o R a r é p O ’ l POP ACOUSTIQUE Le Promontoire d’unAmbassadeur songe cirE Julien Loko Les chansons d’amour pop, classique, métal, acoustique, etc.) comédienne d’origine grecque et espagnole. des « 4 Saisons Ambassadeur aridanseuse udorp eset nawreM euq senihcam ses te eratiug Directeur Artistique Culturel JUIN NIUJ Kareen nos Antonet est chanteuse, Sa voix suave neune craignant pas les octaves CHANSON Petit Jules I. Dmitrieff / P. Berling . e u q i t s u o c a t r e c n o c n u r u o p e n è c s r u s du Pop Artde » Dijon Culturel je 07 B. de Roubaix Là comédienne d’origine grecque et espagnole. 28 vous charmera sans aucun doute. des « 4 Saisons velu 25 de la Ville Julien Loko est un chanteur, auteur, compositeur me06 THÉATRE CHANSON - ROCK FRANÇAIS Kareen Antonn Sa voix suave et ne craignant pas les octaves nU de la Ville de JUIN CHANSON et interprète français à l’énergie débordante et MAI vous du Pop Art » Dijon Kareen Antonn jeMAI 28 charmera aucun doute. et interprète P’tit jules est sans auteur, compositeur JUIN POP ACOUSTIQUE Ced’une texte générosité rare de Victor Hugo, monologue, permet folle. Après avoir fait partie de la Multi-instrumentiste et digne héritier de son génie je 28 dijonnais à l’univers acidulé. Il vous embarquera Directeur Artistique POP ACOUSTIQUE à Ivan Dmitrieff «poète performer» de se jouer JUIN comédie musicale Dracula et participé à de père François de Roubaix, Benjamin est et Kareen Anton est une chanteuse, danseuse Eric Le Lann dans ses histoires de vie déjantéesn avec bonne Directeur Artistique olaiune retépyH routauQ deLa toutes les situations. y trouveront Nouvelle Star, c’estCertains en solo qu’il évolue àune présent. JUIN accompagné d’une seule contrebasse pour comédienne d’origine grecque et danseuse espagnole. Kareen Anton est une chanteuse, des « 4 Saisons humeur qui le caractérise. complexité, d’autres une proposition ouverte... Le Lann série deEric chansons d’amour, originales et colorées. Paul Lay & Sa voix suave et ne craignant pas octaves comédienne d’origine grecque et les espagnole. des « 4 Saisons du Pop Art » ve29 vous charmera aucun doute. Sa voix suave etsans ne craignant pas les octaves JAZZ & Paul Lay 12 EUQISSALC du Pop Art » 0 2 em Les fines lâmes vous charmera sans aucun doute. Duo William & 30 ve29 Julien Loko Eric Le Lann, le trompettiste de jazz, et Paul ,)nolLay, oiv( zednanreF reivilO-erreiPThomas rap étoliP Gérôme JAZZ N I U J V.Amiot & D.Ferrière JUIN nouvel acolyte au piano, vont)o rendre CHANSON Sabatier & Roger tlaHelou ( rehommage ilraC eniotnA ,)noloiv( niavuaS ynnaF ceva & 30 son Petit Jules Eric Le Lann Eric Le Lann, le trompettiste de jazz, et Paul Lay, jelFve 07 à Louis Armstrong. Thomas Gérôme 08 lu 28 CLASSIQUE ma 29 i s i o h c a r o u t a u q e c , ) e l l e c n o l o i v ( t e r c s a M t n e r o t e Julien Loko est un chanteur, auteur, compositeur JUIN CHANSON - ROCK FRANÇAIS son nouvel acolyte au piano, vont rendre hommage Eric Le Lann Un retour aux racines du jazz... TANGO Fines Lâmes sont Violette Amiot (marimbas) snoitisopmoc sed euq reuoj en ed etnaegixAuteur e eiJUIN ovJUIN al Compositeur et Les interprète français à l’énergie débordante et MAI Paul Lay & MAI àP’tit Louis Armstrong. jules est auteur, compositeur et au interprète et Didier Ferrière (vibraphones). ve29 Un hommage à Astor Piazzolla et tango argentin, d’une générosité folle. Après avoir Musiciens fait partie de la .seAuteur lanigiro Compositeur Interprète Paul Lay & Un retour aux racines du jazz... dijonnais à l’univers acidulé. Il vous embarquera expérimentés et originaux, savent jouer tous valses et mélodies qui nous évoquent la nostalgie ve comédie musicale Dracula etils participé à &29 30 JAZZ dans ses histoires de vieconcert déjantées avec la bonne JAZZ genresStar, : desc’est arrangements classiques de ; un servi par deux Eric LeBuenos Lann, leAires trompettiste de jazz, et Paul Lay, Lales Nouvelle en solo qu’il évolue à (Bach) présent. Interprète Thomas Gérôme & 30 humeur qui le caractérise. ingapmoDirecteur C à la musique plus contemporaine (Piazzolla). exceptionnels. JUIN son nouvel acolyte au piano, vont rendre hommage LeLann, Pop Art est de une brasserie culturelle, Ericartistes Le le trompettiste jazz, et Paul Lay, e deGérôme chants de Thomas à Louis Armstrong. JUIN son nouvel acolyte au piano, vont rendre hommage un lieu où les amoureux de la culture l’Ecole Music’all Studio r u c s b O r i a l C u d LeArmstrong. Pop Art est une brasserie culturelle, Un retour aux racines du jazz... à Louis Directeur de chants de fines Les lâmes Auteur Compositeur Duo William Duo Cardellino retour du a siam ,zzaj uUnaThomas à Dijon sun e aux s eracines noù t eGérôme n tjazz... amoureux b i e n e t pde e ula v eculture n t s eEUQRICl’Ecole Compositeur UAAuteur EVUON 2 2 e v lieu les Music’all Studio Interprète V.Amiot & D.Ferrière Sabatier n&tRoger Helou «Amérique du Sud» Interprète dtubonne eR aLn,etrr osTe al ed zepoL enve èlma é08 H 12 N table. l ,erutma ame r29 é30 ttil al&sretrouver IUàJDijon eMessieurs s e n t eautour bCup i ed’une n toeof anptea e tunevrue CLASSIQUE ed oirt nu tnesopmoc neingaM emuaDirecteur lliuG te CLASSIQUE / TRADITIONNEL TANGO Artistique Les Fines Lâmes Violette Amiot (marimbas) LeROCK Pop Artautour est une brasserie culturelle, de sont retrouver .cte ,stMAI aMAI béd se lPOP tnad’une ulové ,étivbonne itaérc ed stable. nielp ,sneicigamDirecteur ,sneidéJUIN mJUIN oc de chants Ce duoFerrière formé par les sœurs Claire et et Didier (vibraphones). Musiciens UnThomas hommage à Art Astor Piazzolla et au tango argentin, Le Pop est amoureux une brasserie culturelle, Pop Rock et Musiques Directeur de chants de Gérôme et les Messieurs Cup of tea en live Directeur Artistique e l ô r d , e u q i t é o p t e e u q s e l r u b s r e v i n u n u s n a d un lieu où de la culture Celle-ci proposera un large éventail l’Ecole Music’all Studio et Isabelle LeetBoulanger et violoncelle) expérimentés originaux, (flûte ils savent jouer tous valses etdemélodies qui nous évoquent la nostalgie ,ueil ec snaD avec nouvelles compositions issues de leur un lieu où les amoureux de la culture . é m h t y r t e Actuelles est unique enarrangements son genre et propose un(Bach) répertoire l’Ecole Music’all Studio les genres : des classiques dedernier Buenos Aires ;t un concert servi par deux Pop Rock etAmplifiées Musiques à Dijon s e s e n e n t b i e n e t p e u v e n t s e album «C’est du vent». Groove, énergie de disciplines, faisant la part belle Celle-ci proposera un large éventail allant du classique à la musique(Piazzolla). sud-américaine. à la musique plus contemporaine exceptionnels. ep sivres ertartistes êetspoésie du Pop Art à Dijon sont au programme... e s e n t e n t b i e n e t p e u v e n t s e Actuelles Amplifiées retrouver autourfaisant d’une bonne table. au jazz, mais aussi classique, à la variété, l’électro, de au disciplines, la part belle i s aP selraDirecteur hC du ala l relittérature, vresérp edleretrouver autour d’une bonne table. PopDuo Art Cardellino Artistique théâtre, la magie, les conférences, Patrice Caratini, au jazz, mais aussi au classique, à la variété, l’électro, Directeur Artistique LU O S S E U L B Thomas Gérôme Pop Rock et Musiques un large éventail les littérature, débats, etc.leCelle-ci du Sud» Leo proposera Sanchez la théâtre, la magie, 2u«Amérique l Musiques .snoisivun sles erètea ilarge mconférences, erp seléventail ici enissed iuq onaPop ip Actuelles numa tRock se’C 12 et5 & Messieurs Cup of Celle-ci proposera Amplifiées me 30 ve 01 de disciplines, Dans ce lieu, en aucun cas pourront ,sles eufaisant nevrepas a sed ,nla otne ébpart ud tneivbelle elle’uq etnocar xActuelles iov enU CLASSIQUE / TRADITIONNEL iles vredébats, sMAI s a p e R & Maryll Abbas etc. N I U J Amplifiées POPde ROCKdisciplines, faisant la part belle JUIN du Pop Art & mais 02pendant serb mo sed ,sél’électro, treséd afin uo sédnob sriottort sed Ce duo formé par les sœurs Claire et CINÉ MUSIC jazz, aussi aules classique, àteof la variété, être servis ou spectacles Dans ce lieu, en aucun cas les repas ne pourront du Pop Art Thomas Gérôme etconcerts Messieurs Cup tea en live , e u n e t e r n e t u o t , a c i n o m r a h n U . s é l u e s s e s e r b r a s e d sau e l c a t c e p S et Isabelle Le Boulanger (flûte et violoncelle) JUIN Un trio doté d’une contrebasse, d’une guitare au jazz, mais aussi au classique, à la variété, l’électro, avec de nouvelles compositions de leurconférences, la le théâtre, la magie, de littérature, préserver la prestation des artistes. est unique en son genre et propose un répertoire rissues uvie œ caux ules aspectacles tnessergorp euqafin imhtyr noitces enu siup être servis pendant les concerts ou et d’un accordéon qui redonne valses dernier album «C’est du Groove, énergie la littérature, le théâtre, la vent». magie, les conférences, allant du classique à la musique sud-américaine. .semâ sed te seur sed les débats, etc. et vénézuelliennes. poésie sont au programme... de préserver la prestation des artistes. les débats, etc. en aucun cas les repas ne pourront Bar - Brasserie - Pizzas Dans ceservis lieu, Repas à 19H30. Dans ce lieu, en aucun cas les repas ne pourront 7 jours -sur 7 Barouvert - Brasserie Pizzas être servis pendant les concerts ou spectacles afin Repas servis à 19H30. Spectacles àCasanova partir de 20H45. être servis pendant les concerts ou spectacles afin 6-8 Place de la Libération - 21000 Dijon ouvert 7 jours sur 7 di03 la VARIÉTÉ de préserver prestation des artistes. Spectacles partir dedes 20H45. de préserver artistes. JUIN laàprestation 6-8 Place de la Libération - 21000 Dijon èlE per hC


Livres ■ par Albert Tournepage

▼ Quand

l’Auxois se livre

Avec trois anniversaires commémorés cette année (voir nos pages spéciales), l’Auxois est décidément en vedette. Et voyez comme le hasard fait bien les choses : un livre vient de paraître, signé Germain Arfeux, intitulé « Carnets de route en Auxois ». Dans un style inimitable, l’auteur se fait le chantre d’une région qui paraît ne susciter l’intérêt de personne. « L’Auxois, c’est la dernière terra incognita. Un pays méconnu des touristes, dédaigné des voyageurs, oublié par le temps ». Dès lors, et fort de cette constatation, l’auteur a décidé de nous guider à travers ce « désert » au sein duquel, étonnant paradoxe, se dévoilent des trésors insoupçonnés. Paradoxe qui apparaît d’emblée lorsqu’on visite Montbard, où sont nés Buffon et Alèthe, la mère du futur saint Bernard, la ville « la plus peuplée, mais aussi la plus dépeuplée de l’Auxois », puisque « en trente ans, elle a perdu le tiers de ses habitants ». Voici ensuite Venarey-lesLaumes, « dont plus rien ne justifie aujourd’hui l’existence, et pourtant elle reste là, bien en place, figée dans son absurdité ». Le paradoxe étant que « la ville est bien morte, mais (…) qu’elle n’en a même pas conscience ». Lieux d’oubli, certes, mais qui gardent néanmoins une âme, ultime paradoxe. Il en est ainsi de Flavigny-sur-Ozerain, où s’agitent encore les fantômes des moines, de Semur-en-Auxois, bourg alangui aux pieds de sa rivière, l’Armançon, et de tant d’autres lieux encore, que l’auteur vous fera découvrir au gré de sa plume parfois féroce, parfois enjôleuse, mais jamais terne. Une belle découverte. "Carnets de route en Auxois" de Germain Arfeux Éditions de l’Escargot Savant, 160 pages, 29 €.

Vercingétorix cet inconnu ▲ Mea maxima culpa : Bourguignon et fier de l’être, j’avoue bien humblement que je n’avais de Vercingétorix, malheureux vaincu de la lutte qui opposa au premier siècle AV-JC la Gaule et César, qu’une connaissance très rudimentaire. C’est cette embarrassante carence que vient combler fort à propos le livre de Jean-Louis Brunaux, sobrement intitulé « Vercingétorix ». Premier point à revoir : l’iconographie. Le jeune héros de la lutte contre le centralisme romain – une mondialisation avant la lettre – ne ressemble en rien à sa statue, qui trône sur le site d’Alésia. La « Gaule » chevelue faisait en effet partie du passé, la mode était au contraire aux cheveux courts et aux tuniques seyantes. Deuxième point : riche Arverne, Vercingétorix avait depuis quelque temps noué des liens d’amitié et d’hospitalité avec César. Ce sont les circonstances qui ont fait se dresser les deux hommes l’un contre l’autre. Troisième point enfin, et non des moindres : les Gaulois de l’époque qui nous intéresse n’avaient aucun rapport avec leurs fougueux ancêtres, amateurs de sacrifices humains qui allaient nus au combat, de véritables barbares en un mot. Bien au contraire, leurs chefs avaient été formés par les druides, des hommes cultivés et savants qui avaient puisé leur sagesse aux meilleures sources grecques, sciences et philosophies mêlées, et qui avaient ainsi fondé une véritable religion d’Etat. Un livre qui vient à point pour enrichir votre bibliothèque et vos connaissances. « Vercingétorix », de Jean-Louis Brunaux, Gallimard, 321 pages, 22 €,

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Tuer, Irène Chauvy ne pense qu’à ça. On donnerait le bon dieu sans confession à cette retraitée tranquille. Mais Irène n’est pas dangereuse. Ceux qu’elle tue meurent dans un XIXème siècle qu’elle fait revivre, juste retour des choses, avec panache, en accordant un soin extrême aux détails de la vie quotidienne. La vengeance volée fut le premier épisode publié des enquêtes du capitaine Hadrien Allonfleur sous le Second Empire. Dense, riche, passionnant, humain, au point qu’on a vite l’impression de faire partie de la famille au sens large de ce beau capitaine dans l’escadron des Cent-gardes : «Amené à élucider des crimes au sein de l’armée en campagne, il est remarqué par le comte de Persigny, ministre de l’Intérieur et collaborateur fidèle de

Paris, novembre 1862 Un journaliste à la mauvaise réputation et un député proche de Napoléon III sont retrouvés morts, tués d’un coup d’épée dans le cœur à une dizaine de jours d’intervalle. Rien ne les rapproche si ce n’est d’avoir été assassinés dans des conditions identiques. Hadrien Allonfleur, lieutenant dans l’escadron des cent-gardes, est chargé par l’Empereur de démêler cette affaire peu banale. Aidé d’Amboise Martefon, un ancien inspecteur de la brigade de Sûreté parisienne, bougon et moralisateur, Allonfleur aura besoin de se fier à son intuition pour mener son enquête d’autant plus qu’il devra faire face à une jeune femme au caractère affirmé qui se révèlera un témoin clé, mais récalcitrant.

Napoléon III, qui le chargera d’affaires délicates susceptibles d’éclabousser l’Empereur ou ses proches». Elle en avait déjà écrit six auparavant, tous édités désormais aux éditions Ex æquo. À commencer par la trilogie Jane Cardel qui se déroule à la même époque et qu’il vaut mieux lire in extenso pour en savourer l’intrigue, « tortueuse, à mon image, mais enlevée », dixit Irène est l’auteur des enquêtes de (commandezIrène lesChauvy chez votre libraire Hadrien Allonfleur : « L’enquête italienne », ou « Jusqu’à ce que mort s’ensuive », « La vengeance volée » ( prix Ça m’intéresse Histoire 2011, à lire en ebook). présidé par Jean-François Parot - Grands détectives 10/18),« Enquête impérial » et La toute première aventureà l’opéra d’Allonfleur « La mouche du coche ». Elle est aussi l’auteur de la série des enquêtes de (Jusqu’à ce queJane mort suive) a « L’affaire été éditée Cardel :s’en « Divination fatale », des « L’assassin aux violettes ». cet hiver, et glacières » l’on etattend la quatrième avec impatience, puisqu’après avoir fait Isbn : 978-2-37873-028-4 lui aussi un détour par La Réunion, il Prix : reviendra en France dans « Affaire 17 euros www.editions-exaequo.fr Glacée », avant de se retrouver aux côtés de l’empereur pour une découverte capitale sur le mont Auxois. Fan de Jules César, Napoléon III aurait décidé, par la grâce d’un décret impérial, de la localisation du site d’Alésia à AliseSainte-Reine, décret qui a disparu mystérieusement si l’on en croit certains. Ce n’est pas Irène qui nous le dit, mais Le Progrès du Jura, qui aurait trouvé une autre localisation pour Alésia.

– Éditions Ex Æquo

Intrigues sous Napoléon III ► Après plusieurs années passées à La Réunion, Irène Chauvy revient cet été pour planter le décor de la suite des enquêtes du capitaine Allonfleur dans l’Auxois. On apprendra peutêtre enfin la vérité sur le choix fait par Napoléon III d’implanter Alésia par ici.

1944, alors que le maire de Dijon a choisi de s’enfuir devant l’occupant. Kir est nommé membre de la délégation municipale de la ville. Dès lors, son destin est tout tracé : devenu prêtre laïque, il siégera à l’Assemblée nationale, où il deviendra le dernier homme d’Eglise en soutane au Parlement. Dès lors, on ne voit que lui, et même dans les plus hautes sphères : il apprécie fort Khrouchtchev, qui le lui rend bien. Plus prosaïquement, il n’est pas avare de bons mots, dont font les frais ses adversaires politiques, et il ne dédaigne pas non plus de faire la circulation, place Darcy, lorsque l’envie lui en prend. Et puis n’est-il pas l’inventeur du fameux « Kir » ? Ne serait-ce que pour cela, sa place au paradis lui était depuis longtemps réservée…

Un véritable petit diable, vous disje ; ou plutôt un diablotin, vif, joyeux drille, n’en faisant qu’à sa tête – il était prêt à donner sa voix aux communistes pour faire échec aux représentants du général de Gaulle, qu’il exècrait -, c’est un cœur paradoxal qui battait sous la soutane du sémillant chanoine Kir, et dont Jean-François Bazin a choisi de nous dresser le portrait, dans un ouvrage qui devrait ravir tous ceux qui sont friands de personnages hauts en couleurs. Félix Adrien Kir voit le jour en 1876 à Alise-Sainte-Reine et il meurt à 92 ans à Dijon, dont il fut le député-maire pendant 22 ans ! L’élève fort en thème est ambitieux, et il choisit d’entrer au petit séminaire : il sera donc prêtre. Sa destinée politique commence en

Irène Chauvy

Jusqu'à ce que mort s'ensuive Une enquête de Hadrien Allonfleur sous le second Empire

Policier historique

Irène Chauvy – Jusqu'à ce que mort s'ensuive

"Le Chanoine Kir", de Jean-François Bazin, éd. Armand Colin 192 pages, 18,90 €.

soutane endiablée

Collection Rouge

◄ La

Éditions Ex Aequo

En attendant, cet été, vous croiserez peut-être Irène au cours d’une des deux murders-party annoncées dans le cadre des festivités de l’été au Muséoparc Alésia (alesia.com) ■ GB

"Jusqu'à ce que mort s'ensuive" d'Irène Chauvy, éd. Ex Aequo, 182 pages, 17 €.

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livres

La traversée de Dijon, ■ par Germain le Semurois

S

emurois, j’ai vécu à Dijon pendant plusieurs années. C’est à Dijon que j’ai passé mon baccalauréat (au lycée le Castel), que j’ai pris ma première cuite (une bouteille de vin blanc descendue place Saint-Michel), et que j’ai fait ma première vraie conquête amoureuse (à la sortie de L’Atmosphère, rue Audra). Je suis arrivé dans cette ville sans diplôme, abstème et puceau, je l’ai quittée licencié, alcoolisé et déniaisé, c’est dire si j’y suis attaché. Le Dijon que j’ai le mieux connu, c’est le Dijon des années 2000. C’était la grande époque des bouteilles de blanc bues au Quentin, des verres de rouge enfilés au Chez Nous, et bien sûr, des verres de vins blancs au sirop de sapin ingurgités au Vieux Léon et régurgités aussitôt rue Saumaise, en splendides gerbes vertes. On cherchait surtout l’ivresse, en ce temps-là, et on n’avait pas de mal à la trouver.

Germain Arfeux © RP

Ce que j’aimais bien, dans le Dijon des années 2000, c’est qu’on pouvait y rencontrer le Dijon des années 1000 dans les sous-sols de Saint-Bénigne, le Dijon des années 1200 dans la nef de Notre-Dame, le Dijon des années 1300 dans ses ruelles raturées de poutres en pagailles, le Dijon des années 1400 en allant tripoter de la main gauche la petite chouette de Dijon, qui est un peu le clitoris de la ville (elle jouit quand on la caresse), le Dijon des années 1500 dans ces débauches de choux et de satyres qui se répandent en orgie sur les façades de pierre, le Dijon des années 1600 dans la splendeur rigide des géométries de la place de la Libération, etc… J’aimais à aller boire des canons aux terrasses des bistrots, à causer avec des amis, et puis, aussi, à aller musarder avec Aloysius Bertrand, à déconner avec Alexis Piron et puis à rendre hommage à notre seigneur le duc de Bourgogne. En fait, ce que j’aime à Dijon, c’est que toutes les époques de son histoire s’y donnent la main et dansent entre elles, très légèrement, le passé badine avec le présent, le Moyen Âge fricote avec la Renaissance, le classicisme s’acoquine avec le gothique, et ainsi, sereinement, sans même s’en rendre compte, on parvient à y dépasser le temps et à s’en affranchir. Si, si ! Lisez-moi si vous ne me croyez pas. ■ La Traversée de Dijon, par Germain Arfeux, aux éditions de l’Escargot Savant.

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En 200 ans, tout a changé En 200 ans, tout a changé sauf nos valeurs. En 200 ans, tout a changé sauf nos valeurs. sauf nos valeurs.

Depuis son origine en 1818, la Caisse d’Epargne n’a cessé d’innover pour que l’intérêt particulier rejoigne général, et réciproquement. 200n’a ans après, notre ambition restée la même : Depuisl’intérêt son origine en 1818, la Caisse d’Epargne cessé d’innover pour queest l’intérêt particulier construire ensemble un avenir meilleur enaprès, étant notre utile àambition tous et àestchacun. rejoigne l’intérêt général, et réciproquement. 200 ans restée la même : Depuis son origine en 1818, la Caisse d’Epargne n’a cessé d’innover pour que l’intérêt particulier construire ensemble un avenir meilleur en étant utile à tous et à chacun.

rejoigne l’intérêt général, et réciproquement. 200 ans après, notre ambition est restée la même : construire ensemble un avenir meilleur en étant utile à tous et à chacun.

BPCE - Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 155 742 320 euros - Siège social : 50, avenue Pierre Mendès France 75201 Paris Cedex 13 - RCS Paris n° 493 455 042 - ALTMANN + PACREAU - Crédit photo : Joseph Ford.

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