BINGBANG Le M AG URBA IN - DI JON - Be AUNe - Be s A Nç ON - DOLe - N° 7 5 - É tÉ 2 018
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BINGBANG BINGBANG N°75 Le M AG URBA IN - DI JON - Be AUNe - Be s A Nç ON - DOL e - N° 75 - É tÉ 2 018
Directeur de publication : Richard Patouillet
ÉtÉ 2018 - MAG URBAIN GRAtUIt - DIJON - BesANçON - BeAUNe
richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2 Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Émilie Chapulliot,
On joue les touristes ?
Carine Dufay, Martin Caye, Jean-Guillaume Dufour, Albert Tournepage, Zoé Theurel, Germain Arfeux, ... GRAtUIt !
Photo © Alexasfoto
Olivier Mouchiquel, Cynthia Benziane,
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Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Avril 2018 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang
Crédit photo : R. Patouillet, Roxanne Gauthier, Carine Dufay, ...
Abonnez-vous : 4 n°/23 euros Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.
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édito
BINGBANG N°75 ■ Par Gérard Bouchu
Après Londres - Edimbourg, Aurélie Gonet partait faire le tour solo de l’Islande à vélo. En 2019, Aurélie va traverser l’Eurasie pour rejoindre la Chine ! Alors avec nous, suivez les préparatifs et soutenez notre petite aventurière sur Facebook et Instagram : Direction l’horizon. En panne de carburant, ce Douglas Super DC-3 de l’US Navy fut contraint d’atterrir en catastrophe sur la plage de Sólheimasandur, au sud de l’Islande, le 24 novembre 1973.
© Aurélie Gonet
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On veut jouer les touristes ? Heureux temps de la N6 qui voyait partir, bagages sur le toit de la R15 ou de la 4CV, des familles en route vers la mer, les vacances, le soleil. Six décennies plus tard, la N6 est entrée au musée, en attendant le parc d’attractions qui devrait ouvrir en 2020 sur la côte… de Beaune ! L’industrie du tourisme est en pleine mutation. Et la Bourgogne, terre de passage, voit plus passer désormais des Asiatiques adeptes de selfies que des Bidochon en short et claquettes, traînant une marmaille avide de glaces. Il y en a toujours, mais ce sont eux que les premiers photographient.
Just visit Dijon ! En BFC, on préfère avoir des visiteurs que des touristes, on est comme ça. Les visiteurs,on les accueille, on les chouchoute. On leur propose du hors normes, de l’insolite, on leur ouvre nos portes, nos usines, on leur montre nos marchés, nos boites à idées dans les squares, nos figures comme nos productions locales. Encore faut-il trouver les mots justes. Certains ont planché des mois pour trouver l’idée. « Just visit Dijon », fallait y penser. « Visit », c’est bien, ça rassure. On applaudit. Dans un an, quand le musée des Beaux-Arts de Dijon rouvrira ses portes, tout le monde aura oublié le vieux musée que l’on traversait sous l’œil soupçonneux des gardiens pour découvrir sous les toits une donation Granville mal mise en valeur. Lors du lancement du compte-à-rebours, tout le monde s’est félicité pour ce qui sera en 2019 un des plus beaux musées de France. Faudra penser aussi à remercier tous les Dijonnais qui, par leurs impôts, auront permis sa réalisation.
La Côte s’endort, l’Auxois s’éveille Un autre musée, au même instant, rouvrait ses portes, incognito, à Semur-en-Auxois. Un des plus émouvants qu’on connaisse, avec sa muséographie restée dans le jus de l’époque. Allez-y admirer cet été les deux tableaux de Corot, mais aussi les planches et dessins de Schuiten, un des grands noms de la BD que l’on pourra redécouvrir sur les murs de cette ville trop discrète. Semur a réouvert aussi son théâtre, un des plus jolis, des mieux préservés. Mais qui le sait ? Sans l’opération EpiquesEpoques, on serait déjà passé à côté de Buffon, de Fontenay, de Bussy-Rabutin, faute d’un tournage de film pour nous faire rêver, ou d’une expo mémorable. Comme celle autour du Coq, à Alésia et Montbard. Cet animal ridicule est l’occasion d’un retour aux sources de tous les COCORICOS nationaux. Ne le manquez pas !
Indus ? Vous avez dit indus ? Sans nous, sans les campagnes de com, vous n’auriez peutêtre pas eu l’idée d’aller vous perdre dans l’Auxois, cet été. Ou même à Dole. Il y a tant d’autres lieux où nous aimerions vous emmener. Vous allez pouvoir en découvrir certains qu’on aime bien dans ce mag. Des lieux de production industrielle ou artisanale, qui s’ouvrent aux visites. Et dont on ressort heureux, avec souvent un achat en poche. Moins de monde que sur les plages, mais on s’en fout, il n’y a plus que les ringards qui vont sur les plages, m’a soufflé Émilie. Elle va encore s’exiler dans un désert pas forcément culturel. Comme toutes les aventurières bourguignonnes qu’Olivier nous fait découvrir, au fil des mois. À commencer par sa copine Aurélie Gonet, qui part faire des tours en vélo qui la portent plus loin que le canal de Bourgogne ou l’horizon des vignes (notre photo de l’été). À chacun sa façon de ne pas jouer les touristes, après tout. ■ 9
à l'affiche ■ GB, CD
"Des espaces autres – Saison 1" au FRAC Bourgogne ►
Une promenade dans des univers suggérés, des univers en devenir, mais aussi des univers qui déstabilisent ou sont en déclin. Vito Acconci, par exemple, invite le visiteur au doute : ses sculptures monumentales de soutien-gorge sont-elles la promesse d’un réconfort maternel, d’un abri confortable, d’un potentiel danger ? Les tours des trois museaux de Chris Burden s’inspirent des anciens remparts de la ville de Reims. Aujourd’hui détruites, laissent-elles pour autant la ville à la merci du danger ? Ce sont deux exemples d’oeuvres que vous pourrez découvrir aux Bains du Nord jusqu’au 16 septembre.
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"Empreinte" à Saulieu ◄ Une expo pour sauver l’ours polaire L’ours polaire cher à Pompon est devenu le symbole/victime mondial du réchauffement climatique. La création d’un musée «en ville» avec les œuvres du sculpteur Olivier Courty capte l’attention du visiteur et l’attire tout naturellement au musée Pompon qui constitue le noyau dur de l’exposition temporaire, autour des photos de Vincent Munier, qu’on a déjà présenté dans ce mag. Avec sa nouvelle stratégie culturelle, la municipalité s’est engagée dans une démocratisation véritable de l’art, ce n’est plus un slogan mais une réalité. Bravo, Saulieu ! Sculpture Olivier Courty © DR
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Jusqu’au 7 octobre au musée Pompon… et dans toute la ville.
La belle ténébreuse © DR
▲ Musicales en Côte Chalonnaise : un régal !
Vito Acconci - FRAC Bourgogne © DR
17ème édition du festival «Musicales en Côte Chalonnaise» du 16 au 19 août 2018 à Buxy et ses environs. Un événement très prisé par les touristes de passage et par les bourguignons, qui joue la qualité, côté musique comme côté vins, et ne se prend pas au sérieux. Parmi les temps forts, le 17 août, à Buxy, un ciné-concert très attendu, avec Romain Leleu à la trompette, notamment, autour de « La Belle Ténébreuse », film muet de Fred Niblo avec Greta Garbo. Romain Leleu qui animera tout le week-end, et notamment le concert de cloture du dimanche après-midi.
Consultez le programme : www.musicales-cote-chalonnaise.fr
◄ Musée de Semur, on rouvre ! Installé dans l’ancien couvent des Jacobines du XVIIe s, un musée au charme fou et à la richesse tout à fait inattendue, dont on a eu la bonne idée de conserver en grande partie, pour sa réouverture fin juin 2018, la muséographie du XIXe s. Profitez de l’expo Schuiten (voir plus loin) pour redécouvrir ce petit bijou, avec notamment, au rez-de-chaussée, les plâtres originaux d’œuvres célèbres, dus pour l’essentiel à Augustin Dumont (1801-1884) dont le fameux Génie de la Liberté. Au 1er étage, fascinante galerie de géologie-paléontologie comptant 10 000 fossiles de l’Auxois-Morvan, dont des spécimens d’ammonites du Sinémurien et salle de zoologie à la manière d’un cabinet de curiosités. Au 2e étage, une salle Beaux-Arts joliment rénovée avec plusieurs tableaux de Corot au milieu d’un bel ensemble de peintures, accrochés à la mode du XIXe s.
Musée de Semur en Auxois © DR
Tarif: adultes 3 €. Musée municipal de Semur-en-Auxois Rue J-J. COLLENOT - Semur-en-Auxois - 03 80 97 24 25
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à l'affiche
à l'affiche Metz en 2167 panoramas 2100 © Luc Schuiten
▲ Dis, ça sera comment en 2100 ? À quoi ressembleront la planète, nos villes et Arc-et-Senans au siècle prochain ? Réponse en image à la Saline Royale, par Luc Schuiten, l’architecte belge visionnaire qui a donc bien sa place au cœur du bâtiment imaginé par Ledoux. Schuiten imagine des nouveaux lieux de vie de manière optimiste et positive, en réconciliant l’homme et la nature, car il estime que nous avons peut-être trop vite oublié que nous étions avant tout des êtres biologiques installés sur une planète elle-même vivante. Pas faux. Il suggère des solutions pour les transports publics et individuels de demain, propose des formes d’habitat « archiborescent » et étudie le devenir des villes de Lyon, Bruxelles, et São Paulo à l’horizon 2100. Ces perspectives sont futuristes, presque poétiques, avec un petit côté avatar qui nous plait bien.
« Les panoramas de 2100 » à la Saline Royale d’Arc-etSenans jusqu’au 21 octobre - www.salineroyale.com Expo corda © J.C Sexe - Ville de besancon
Une visite atypique de la Citadelle de Belfort ► Aujourd’hui, la réalité ne suffit plus. Pour faire fantasmer le visiteur, faut toujours lui en donner plus. À Belfort, le visiteur avait parfois du mal à comprendre le fonctionnement de la Citadelle à travers les âges, depuis le château médiéval jusqu’à la fortification du XIXe siècle. Que s’est-il passé en 1870 ? Où étaient les canons et les soldats prussiens ou français ? Si vous vous posez ce genre de questions, le nouveau « Parcours découverte » de la Citadelle est fait pour vous. Il propose des reconstitutions en 3D et de courtes séquences animées. Une immersion ludique et interactive dans l’histoire du Territoire.
Pour les dix ans de nomination de Besançon et sa Citadelle au Patrimoine mondial de l’Unesco, la ville a vu grand. Grand comme ce gâteau d’anniversaire géant d’une dizaine de mètres de long prévu pour 1500 personnes et distribué gratuitement le 7 juillet. Grand comme les animaux bizarroïdes imaginés par Mauro Corda dans le cadre de l’exposition « Zoospective » présentée à la Citadelle jusqu’au 15 juillet. Sorte de safari d’un genre nouveau où l’on croise un gorille-taureau, une autruchegirafe, un ours-morse ou d’autres créatures imaginaires. Grand, comme cet écran apposé sur la façade du Musée des Beaux-Arts prévu pour projeter un son et lumière baptisé « Vauban, la paix des étoiles » ! Grand comme cet arc de triomphe en carton, œuvre monumentale éphémère de 8 tonnes, construite par l’artiste plasticien Olivier Grossetête Place de la Révolution… Bref, à Besançon on est fier d’être à l’Unesco et on le montre !
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10 ans ça se fête ▲
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à l'affiche
à l'affiche Pavillon de thé © Kengo Kuma and associates Courtesy Gallery Philippe Gravier
▲ Pavillon de thé À l’occasion de ses 5 ans au sein de la Cité des arts de Besançon, le Frac Franche-Comté présente une œuvre nomade de son architecte Kengo Kuma : le pavillon de thé ou Fu-an. Il s’agit d’une construction éphémère composée d’une bulle de plastique gonflée à l’hélium et recouverte d’un voile d’organza arrimé au sol par des petits galets. Elle abrite des tatamis. Lorsque le visiteur pénètre au sein de cette structure flottante et aussi évanescente qu’une méduse, il est invité à s’asseoir et à contempler les qualités tactiles et visuelles des matériaux aériens. 2018 est vraiment l’année du zen.
Frac à la Cité des Arts de Besançon jusqu’au 30 septembre
Sur un plateau du Jura, l’Automne, 1876 © Musée des Beaux-Arts de Dole
▲"La clarté intime de la terre" au MBA de Dole N’attendez pas l’automne pour découvrir cette exposition qui montre le rapport singulier du peintre Auguste Pointelin avec le motif du paysage, essentiellement tourné vers son terroir jurassien. Mettant à profit particulièrement la ligne ciselée des plateaux, combes ou vallons, avec une économie de moyens grandissante, ce sont les contours d’un peintre moderne méconnu que l’on redécouvre au musée des Beaux-Arts de Dole. Si vous êtes fan, les musées d’Arbois et de Pontarlier présentent également cet été des expositions thématiques sur Auguste Pointelin.
Musée des Beaux-Arts de Dole, 85 rue des Arènes, Dole www.facebook.com/museedole
Roulez Mécaniques © DR
▲ Roulez mécaniques… Depuis toujours, l’être humain cherche à réduire ses efforts au minimum. Fainéant ? Non ingénieux ! Car pour satisfaire son caprice, l’homme invente. Il invente des leviers, poulies, engrenages et autres ingénieux systèmes pour déplacer des charges. L’exposition « Roulez mécaniques » présente 20 manipulations interactives pour découvrir le fonctionnement de ces systèmes et porter un regard différent sur les objets du quotidien. Et faites un détour en famille à l’expo « Animalement vôtre », juste à côté. Entre jeux tactiles et jeux de rôle, une plongée sympa dans le monde animal.
Jusqu’au 9 septembre au Pavillon des sciences de Montbéliard - www.pavillon-sciences.com
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Guinguette gare d'eau © DR
▲ Ça va guincher tout l’été ! Chaque année, à la fin de l’été, la ville de Besançon donne aux habitants et à leurs hôtes la possibilité de danser au bord de l’eau lors d’une grande guinguette organisée à la Gare d’eau. Accordéon, jazz, valse, tango, pasos… Toutes les danses sont bonnes à prendre. Et depuis 2017, « 1boîte2sardines » s’est installé dans le petit cabanon attenant et propose, outre une restauration locale et bio, des soirées-concerts tout l’été. ■
www.facebook.com/laguinguettebesancon
UN SITE UNIQUE PAR SA DIVERSITÉ
EN 2018, VOUS VENEZ À LA CITADELLE LE JOUR DE VOTRE ANNIVERSAIRE ?
C’EST GRATUIT ! Offre valable uniquement sur entrée diurne, hors compléments de visite et animations, non valable en groupes. Sur présentation d’un justificatif.
SITE VAUBAN
MUSÉE COMTOIS
MUSÉUM
MUSÉE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION
à l'affiche
ÉPIQUESÉPOQUES, ça continue plus que jamais. ► Demandez le programme ! Fontenay
● 19 juillet : « La Création » de Joseph Haydn, concert événement des Arts Florissants, sous la direction de William Christie. Ce grand claveciniste, chef d’orchestre, musicologue et enseignant est l’artisan de l’une des plus remarquables aventures musicales de ces 30 dernières années. Avec les solistes Sandrine Piau, soprano, Hygo Hymas, ténor, Alex Rosen, basse. ● 11 août : Concert baroque des Musiciens d’Europe qui interpréteront la « Passion selon saint Jean » de Jean Sébastien Bach. Chœur des 3 frontières (Alsace) et solistes de l’OpéraStudio de Genève.
à l'affiche
Château de Bussy-Rabutin
● Jusqu’au 14 octobre : Exposition « De Versailles à BussyRabutin, la Galerie des beautés de Louis XIV ». Le château de Versailles, qui prête ses tableaux pour l’occasion, et le Centre des monuments nationaux s’associent pour présenter cette exposition majeure (et vaccinée). Les portraits des dames de la cour qui ont inspiré Roger de Bussy-Rabutin sont présentés dans un écrin reconstitué pour l’occasion par un spécialiste des décors de cinéma, Antoine Fontaine. ● 4 août : Concert, pique-nique et séance de cinéma en plein air. « In taverna, ou le triomphe de Bacchus » par l’ensemble Il Festino. Un comédien déclamant des textes, une chanteuse, un luthiste ou violoniste invitent le public aux plaisirs et à la débauche ; plus tard dans la soirée auront lieu un pique-nique romantique aux chandelles et une projection en plein air du film « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau. ● 1er septembre : Saison musicale d’Artie’s : « Les grandes heures de l’accordéon » avec des pièces de Vivaldi, Corelli, Scarlatti, Piazzola... 14 septembre : « Folias y Canarios » , un concert exceptionnel donné par le chef d’orchestre Jordi Savall. La personnalité extraordinaire de ce musicien, qui a tant œuvré pour faire connaître la musique du siècle de Louis XIV, fera de ce concert le rendez-vous musical incontournable de l’année au château.
William Christie "La Création" de Joseph Haydn Arts Florissants © Vincent-Pontet
Grande forge de Buffon ● 21 juillet : Soirée avec animations et cinéma en plein air à la Grande forge. Le quatuor Cosmo et le comédien Gilles Taillefer présentent « Correspondances : musique et théâtre au siècle de Buffon », une œuvre qui mêle quatre instruments avec leurs couleurs, leur puissance et leurs richesses, et un récit tourné sur le chemin croisé et les œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. La soirée se terminera avec la projection en plein air du film « Le Peuple migrateur » de Jacques Perrin. ● 3 août : concert Patrimoine en musique, avec les ensembles Artifices et Soie à la Grande Forge. Deux concerts pour une journée exceptionnelle aux forges de Buffon, avec l’ensemble Artifices qui propose un duo sur le thème des oiseaux, en lien avec ses travaux sur l’histoire naturelle. La soirée se poursuivra avec un cocktail dînatoire aux chandelles dans les jardins puis Soie prendra le relais avec sa balade musicale et son concert dans la Grande forge.
Renseignements www.epiquesepoques.com
◄ 10ème Festival international de Musique Mécanique Lily Marlene revient à Dijon. Expositions, concerts et animations jalonneront cette semaine de grande rentrée. Durant le week-end, orgues de Barbarie et limonaires s’installeront au cœur de la ville, ressuscitant l’esprit et les habits des joueurs et chanteurs de rue d’antan. Pour sa dixième édition, le Festival, l’un des plus importants d’Europe, fait appel à la fine fleur des tourneurs (on appelle ainsi les joueurs d’orgue de barbarie). Avec un peu de chance, les fans de Lili Marlene et du « petit-vinblanc-qu’on-boit-sous-la-tonnelle auront élargi cette année leur répertoire (message pour rassurer ma voisine, qui craque chaque année !). Sinon, on aime bien ce festival décalé, familial et international. Du 15 au 23 septembre 16
Avec Afflelou, gardez le contrôle du son !
Bilan auditif gratuit
Quand la musique est bonne,
bonne, bonne, bonne ! on
peut aimer la musique sous sa douche, on peut chanter à tue-tête au volant, adorer les concerts, enchainer les festivals et même faire du air-guitar dans les rues de Dijon, Dole ou Besançon et avoir des problèmes d’audition. On peut aimer le bon son, pur, équilibré, délicat et bien réglé, même lorsque nos oreilles nous jouent des tours ! C’est vrai, il n’y a pas de raison pour que les mélomanes aux oreilles sensibles, abimées ou fragilisées soient privés de bonne musique !
l’aide auditive réinvente le son Invisibles, performants et ultra connectés, les appareils auditifs dernière génération créent des expériences d’écoute assez incroyables : grâce à un son ultra maîtrisé et des réglages simplifiés depuis un smartphone, vous revivez l’intensité d’un concert ou vous vous laissez bercer par les douces mélodies du bonheur. En fonction de vos envies, il ne vous reste plus qu’à choisir la bonne playlist et à écouter en boucle le tube de l’été depuis votre appareil auditif. Avec les systèmes sans fil proposés, vous pourrez même diffuser l’audio en bluetooth directement vers vos aides auditives depuis votre Iphone et votre télévision pour suivre les matchs de la coupe du monde... Cet été, le DJ c’est vous !
OUVERTURE PROCHAINE à DOLE, 3 rue Léon Bel Zone Des Epenottes, 39100 Dole
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Voir la ville, vivre la ville autrement, le temps d’un été. On connaît, direz-vous. Eh non ! Tout change, révisez vos classiques.
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Un été dijonnais
Le quartier Fontaine d’Ouche fête ses 50 berges
Normal d’être encore vert, à 50 ans. Mais ce quartier revient de loin. Né en 68 quelques mois après la mort d’un chanoine qui savait ce qu’il faisait en créant un lac aux portes de Dijon, ce quartier aurait pu virer banlieue rouge. Aujourd’hui, rénovation rime avec intégration, animations avec programmation à l’année. Cet été, expos, fêtes, visites ludiques vous invitent à la balade.
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DU 3.06 AU 23.09.2018 DE 11H À 15H
TOUS LES DIMANCHES SOUS LES HALLES DU MARCHÉ
Brunch concocté par le chef partenaire du jour, boissons à la carte à la Buvette et plein d’autres surprises savoureuses à glisser dans son panier. Fantaisies de rue, musique, rendez-vous ludiques pour les petits, un vrai clin d’œil à l’art de vivre du cœur de Dijon ! ACCÈS LIBRE CHAQUE SEMAINE TOUTES LES INFOS SUR www.dijon.fr et Le BHD RESTEZ CONNECTÉS !
Les forts des halles
Une nouvelle saison du BHD, c’est comme à la télé, on peut sauter certains épisodes, l’important, c’est de pouvoir vivre les meilleurs moments. Pour le replay, faudra aller retrouver les chefs dans leurs restos, à commencer par le petit gars tatoué qui pousse tout le monde à jouer le jeu correctement. Compter 25 €/pers (12 € pour les gourmets en culottes courtes). Les 1er et 8 juillet, offrez vous en plus une visite insolite du quartier avec l’Office de tourisme, comédiens et musiciens seront de sortie. Chaque semaine. infos sur : www.dijon.fr et www.facebook.com/ lebrunchdeshallesdedijon
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Les apéritifs de la tour
Prendre l’apéro à 46 mètres de hauteur, tout en contemplant la ville à 360°, et attendre le coucher du soleil, c’est un must ! En grimpant au sommet de la “Tour Philippe le Bon”, élevée entre 1450 et 1460 en même temps que le logis ducal, essayez d’imaginer les invités du duc se faufilant dans les appartements, au premier, puis les gens de maison qui devaient courir dans les escaliers. Rendez-vous devant l’office de tourisme de Dijon métropole : 11, rue des Forges. Résa 0 892 700 558 (0,35€/mn) www.destinationdijon.com
Fêtes de la Vigne : ne vous défilez pas !
Dijon entend bien renouer avec son passé de village vigneron. En attendant une vraie fête du Vin, revoilà les fêtes de la Vigne. Sous des dehors folkloriques s’ouvre un temps de découverte, de rencontre, de partage, d’amitié entre les peuples que le langage universel de la musique et de la danse rend possible. Les Fêtes de la vigne, ce sont des défilés, des animations de rues, de places, de quartiers et des spectacles du mardi au dimanche. On déguste au passage les vins du Dijonnais, ce n’est pas rien. Prog. sur www.fetesdelavigne.org
Plage lac Kir
à la plage 3 RENDEZ�VOUS GRATUITS
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DIJON
Vendredis 3,10 et 17 août 2018 19h-20h30
Renseignements :
www.mediamusic-dijon.fr
Dijon Plage, ça va encore jazzer
On va guincher le 14 juillet
Media Music association - 09 63 03 50 87 www.mediamusic-dijon.fr
Infos : 03 80 74 51 51 - www.dijon.fr Péniche Cancale – 03 80 43 15 72 www.penichecancale.com
Il y a toujours le ciel, le soleil, et « l’amer » qui se plaint des gosses qui l’empêchent de lire ce mag, mais bon, ça ne peut pas être vous. Animations tout l’été au lac Kir. Baignade surveillée à la plage. C’est gratuit, allez-y le vendredi, à défaut de fish&ships au bar, il y aura du Jazz à la plage. Le 3 août, plongée dans le blues noir américain des années 50 et 60 ; le 10, brass band de 9 musiciens (prestation hyper vitaminée !) ; le 17, jazz plus actuel.
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Défilé aux allées du Parc, aubade place de la Libération et bal populaire à la caserne des sapeurs-pompiers, faut voir ça au moins une fois. On a un collaborateur qui ne s’est jamais remis de la nuit de folie avec une jeune femme rencontrée lors d’un bal où on ne boit pas que de l’eau. Pas triste non plus, le bal trad en plein air organisé par l’équipe de la Péniche Cancale sur l’esplanade, dans la grande tradition. Ça va guincher, samedi 14 juillet, au port du canal (de 20h à 22h30 et plus si affinités)
BFC, terre de préhistoire
ma-nature.dijon.fr
dijon.fr
DES GRAINES, NOUS EN CROISONS PARTOUT DANS NOTRE QUOTIDIEN, SANS MÊME Y PENSER ! QU'EST-CE QU'UNE GRAINE ? COMMENT CONNAÎTRE ET PRÉSERVER LEUR DIVERSITÉ ? QUI LES CONSOMME ET COMMENT ? COMMENT LA GRAINE DEVIENT-ELLE UNE PLANTE ? D'OÙ VIENNENT LES GRAINES QUE NOUS CONSOMMONS ? COMMENT CELA A-T-IL UN IMPACT SUR NOTRE ENVIRONNEMENT ? DANS QUEL MONDE DE GRAINES SOUHAITONS-NOUS VIVRE ?
Prenez-en de la graine… le naturel revient au galop
Quoi de mieux qu’un Jardin des Sciences pour s’interroger sur ces graines qui sont partout, nous envahissent du petitdéjeuner au coucher ? D’où viennent les graines que nous mangeons ? « Casser la graine », facile à dire. Dans quel monde de graines souhaitons-nous vivre ? Voilà une expo très ludique qui permet de découvrir une grande variété de graines d’ici et d’ailleurs et de s’interroger sur leurs enjeux dans un contexte de changement climatique et sociétal inquiétant.
Jardin des sciences, av. Albert 1er. 03 80 48 82 00 - www.ma-nature.dijon.fr
Pour la première fois à Dijon est réunie une sélection d’objets remarquables provenant des sites archéologiques majeurs, témoignant de la richesse et de la diversité de ce patrimoine à l’échelle régionale. La BFC, une terre au carrefour de l’histoire avant même qu’on en fasse des histoires, découvre-t-on, à travers plus de 180 objets prêtés par une vingtaine d’institutions. Cet été, avant de raviver vos souvenirs des grottes d’Arcy-sur-Cure ou de monter à la roche de Solutré, nous ne saurions trop vous conseiller une des visites thématiques organisées par le musée archéologique.
Dijon VU PAR
> DU
23/06 > AU
16/09
2018
GRATUIT
(à 14h30 les 1er, 8, 15, 22 et 29 juillet, ainsi que les 5, 12, 19 et 26 août). Musée archéologique - 03 80 48 83 70 musees.dijon.fr
14H-18H (SAUF LES LUNDIS ET LES JOURS FÉRIÉS) PALAIS DES DUCS ET DES ÉTATS DE BOURGOGNE SALON APOLLON
Dijon vu par Patrick Carlier
Le blog Dijonpolitain où il s’amuse à mêler les différences et les similitudes entre Paris et Dijon a ouvert à ce Parisien reconverti les portes du palais. L’exposition Dijon pop-up permet de voir la ville autrement, le temps de 10 stations dans des lieux très « mairie pop-in », par le biais de maquettes, manipulables et divertissantes. Le pop-up est une œuvre d’art longtemps considérée comme art mineur. Un objet qui se métamorphose, se déplie et se déploie. Un voyage dans le quotidien qui sort de l’ordinaire. ■
Palais des ducs et des Etats de Bourgogne Salon Apollon -03 80 74 51 51 - www.dijon.fr www.facebook.com/Villededijon
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Vivez un été décalé et gourmand
AVEC L’OFFICE DE TOURISME DIJON MÉTROPOLE
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NOUVEAUTES 2018 1■ LES APERITIFS DE LA TOUR - SAISON #2
3■ LES VISITES DIJON DECALÉE
After ou before ? Choisissez votre créneau. 2 horaires chaque samedi soir, jusqu’au 29 septembre inclus (hors samedi 25 août) : « Le before » de 18h30 à 19h45 et « l’after » de 20h à 21h15 ! Réservation obligatoire. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Interdit aux moins de 18 ans. Tarifs : 20€ (à partir de 17 ans) / 15€ (de 6 à 16 ans inclus) / Gratuit pour les - de 6 ans
Deux dates & deux horaires : avant et après le Brunch des Halles ! • 2 dimanches : 01/07 et 08/07 • 2 horaires : de 11h00 à 13h00 et de 15h à 17h00 Réservation obligatoire | Durée : 1h45 Plein tarif : 12€ (à partir de 17 ans) - Tarif réduit de 12 à 16 ans inclus : 9€ - Gratuit pour les - de 12 ans.
Royal ! Ou plutôt Ducal. L’apéritif le plus perché de Dijon : 316 marches à grimper, une bagatelle, les vieilles pierres gardant la fraicheur. Depuis la terrasse qui domine à 46 m, vous aurez toute la ville rien que pour vos yeux. Cadeau bonus : cette année, nous avons décidé de doubler les portions et d’offrir encore plus de saveurs ! Un panorama exceptionnel, un moment convivial, un apéritif typiquement bourguignon, de quoi motiver une sortie entre amis, en famille, en amoureux...
2■ DEGUSTATIONS COMMENTEES DU CHATEAU DE MARSANNAY
Première étape incontournable de la route du vignoble, à 6 km du centre de Dijon. Le Château de Marsannay vous propose de découvrir et mieux comprendre les spécificités des climats de la Métropole. Visite des caves avant de passer à la dégustation des Hospices de Dijon (selon formule choisie). • Dégustation «Découverte» (6 vins) : 11.50€ (au lieu de 13€) • Dégustation «Climats de Bourgogne» : 16€ (au lieu de 18€) • Dégustation «Prestige» : 26€ (au lieu de 29€). Marsannay Rosé, Bourgogne en Montre Cul, Marsannay Rouge pour démarrer chacune d’entre elles, en règle générale. Pour la suite, jetez un œil sur le site. Bonne dégustation ! Réservation obligatoire | Horaire à préciser au Château la veille | Verre de dégustation offert en souvenir. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Interdit aux moins de 18 ans.
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Programmées dans le cadre du mois des climats, en partenariat avec la ligue d’improvisation de Saint-Apollinaire, ces visites ô combien loufoques et décalées du centre ancien ont connu un franc succès. On suit, sourire aux lèvres, ces comédien(ne)s qui jouent les guides. Une traversée du temps drôle, juste, incroyablement vivante, puisque des interventions extérieurs (la bonne du chanoine Kir !) nous font nous demander si certains personnages fendant le groupe sont des « vrais gens » ou pas. On savoure à chaque pas de vrais morceaux d’histoire, riches d’anecdotes et de fantaisie !
4■ LES JEUDIS VINS
Tous les jeudis (jusqu’au 27/09), l’Office de tourisme vous propose de déguster dans des lieux exceptionnels… ET TENUS SECRETS ! Inutile de vous déguiser autrement qu’en touriste, ni de prendre des mines de conspirateur, cette prestation permet simplement d’associer joliment le vin, le patrimoine et la culture. Suivez le guide conférencier de l’OTDM, les yeux fermés (façon de parler), jusqu’au lieu choisi pour la dégustation. Un lieu lié à l’histoire du vin et de la Bourgogne. Une mise en route qui est aussi une mise en bouche, salaisons et fromages accompagnant les vins choisis. Chaque semaine, un lieu différent, mais le principe reste le même : un moment de convivialité et d’échange, comme dans un caveau. À la fraîche puisque les visites ont lieu de 18h20 à 20h20 environ (30mn de parcours, 1h30 d’apéritif commenté). Réservation obligatoire | Durée : 2h00 L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Interdit aux moins de 18 ans.Tarif : 25€ / pers. (réservé aux + de 18 ans)
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PUBLI CITÉ
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Dijon !
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Visites, culture, dégustations...
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5■ LA BALADE GOURMANDE
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COUP DE PROJECTEUR SUR LES ESCAPADES NOCTURNES
www.DESTINATIONDIJON.com DU SAMEDI SOIR
Une balade en bonne compagnie, qui permet de revoir la ville sous un angle forcément gourmand, car Dijon n’est pas une ville de curistes. Pas au sens strict du moins. C’est une cure de bonne humeur qui attend le visiteur qui en apprendra de belles sur les produits phares de Dijon, qu’on vous laisse deviner (d’accord, ce n’est pas très difficile !) Et comme le lèche-vitrine proposé va donner faim et soif, cette visite inclut une dégustation de moutarde, de pain d’épices, ainsi que celle de deux vins et une crème de cassis dans un caveau. pub pass plan.indd 1
Réservation obligatoire | Durée : 2h00 L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Tarif unique : 12€.
6■ DIJON CITY PASS
L’Office de Tourisme de Dijon Métropole présentera prochainement un nouveau Dijon City Pass numérique permettant d’offrir un accès privilégié aux prestations touristiques de la métropole. Il sera proposé en 3 formules : 24H / 48H / 72H. La formule 24h couvrira le centre-ville, la version 48h la Métropole, avec une extension sur la Côte de Nuits, et la version 72h concernera toute la Bourgogne. L’achat d’un Dijon City Pass permettra d’accéder gratuitement à l’ensemble des prestations contenues dans le Pass.
En famille ou entre amis, découvrez la Capitale des Ducs autrement, loin du bruit et de l’animation diurne. Laissez-vous charmer par le romantisme d’un patrimoine architectural mis en valeur par un joli jeu de lumière. C’est beau, une ville, la nuit. 15/05/18 09:18
7■ DIJON BY NIGHT
Visite guidée en juillet-août. Une autre vision d’un décor un peu trop chargé de figurants la journée. Juillet / août : les mardis et vendredis à 21h30 Tarifs : Adulte : 8€ - Réduit* : 4€ - Enfant (moins de 12 ans) : gratuit *Demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap, étudiants et jeunes de 13 à 18 ans.
8■ BALADE NOCTURNE EN SEGWAY™
Le Segway ne ressemble à aucun autre mode de visite. Juste magique. A chaque balade, le moniteur débute par une session de prise en main de 10 mn permettant à chacun de se sentir à l’aise. Juillet / août : les mardis et jeudis à 20h30 Réservation obligatoire avant 18h30 auprès du point d’accueil le jour du départ (sous réserve de modifications). Tarifs : Adulte : 25€ - Enfant (de 12 à 16 ans) : 10€ - Groupe (à partir de 7 personnes) : 19€
9■ NOCTURNE EN HAUT DE LA TOUR PHILIPPE LE BON
Une belle occasion d’admirer la Cité des Ducs la nuit depuis la terrasse de la tour à 20h30, 21h30 et 22h30, les mercredis et vendredis
Tarifs : Adulte : 3€ - Réduit* : 1.50€ - Enfant (moins de 12 ans) : gratuit - Groupe (à partir de 10 personnes) : 1.50€ *Demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap, étudiants et jeunes de 13 à 18 ans.
Pour tous ces rendez-vous estivaux, programmation et informations : Site Internet : www.destinationdijon.com Par e-mail : info@otdijon.com Par téléphone : +33 (0)892 700 558 (0.35€/mn)
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Portrait off ■ par Cynthia Benziane
Clément Lassus,
maître des clefs du castrum gallo-romain Clément nous entraîne dans la cour d’un hôtel particulier. Dans la cave obscure et voûtée, il n’y a pas l’électricité. Il nous tend une lampe de poche et prend les devants. Tout au fond apparaît un pan de mur de l’ancien castrum gallo-romain… Diplômé d’un master en archéologie et d’une licence d’histoire, Clément est un guide hors pair, trop jeune pour être ennuyeux, trop passionné pour lasser. Durant ses études, happé par ses lectures et ses fouilles, il consacre un mémoire de 600 pages au castrum de Dijon. Un travail colossal qu’il décide de partager. Sa directrice de recherche l’oriente vers le CNRS pour des balades archéologiques avec des profs. Dans le même temps, pour arrondir ses fins de mois, il est réceptionniste de nuit dans un hôtel du centre-ville. Il en profite pour partager ses connaissances avec les touristes de passage.
Ville oubliée et passages secrets
Petit à petit, il se prend au jeu et lance ses propres circuits thématiques. En bon archéologue, Clément n’arrête jamais de chercher. Il pousse les portes des hôtels particuliers, des musées, des caves, des cours, des appartements, pour retracer les contours et l’histoire du castrum. En sympathisant avec tout le monde, et grâce au bouche-à-oreille, il fait des découvertes. Laurent Clément, le nouveau directeur de l’Hôtel des Ducs, a découvert des pierres anciennes en faisant des travaux dans l’ancienne salle des petits déjeuners, au sous-sol. Il appelle Clément Lassus qui identifie un fragment de pilastre galloromain en bas-relief orné d’une queue de monstre marin et d’une possible grappe de raisin datant vraisemblablement du Ier ou IIe siècle. Un exemple parmi d’autres. Un cloître caché, une cave du IIIème siècle aux allures de grotte, les sous-sols du musée Rude, un mur encore à l’air libre qui s’élève sur plusieurs mètres de haut et même une des anciennes tours du castrum… Tout cela ne peut être vu, visité et expliqué qu’en compagnie de Clément, qui voit ce qui se cache derrière des façades qui avaient fini par renoncer à surprendre le regard des passants. À commencer par celle d’un hôtel particulier rue Philippe Pot incrustée d’ornements de stèles funéraires récupérées dans le castrum et réutilisées par un très, très, très ancien propriétaire. 22
Clément Lassus © RP
Patrimoine enterré
Certains lieux ont disparu ou n’ont jamais été mis à jour, aucune fouille archéologique n’ayant été menée dans l’enceinte du castrum dijonnais depuis le XIXème siècle. En croisant les résultats de ses recherches et ses propres découvertes, Clément a conceptualisé lui-même des plans 3D ludiques qu’il montre sur sa tablette pour que l’on puisse mieux se rendre compte de ce qu’était Dijon au IIIème siècle. Pour le reste, se reporter au livre que Clément a écrit et édité : Les Mystères du castrum de Dijon. Une lecture digeste, rassurezvous. L’objectif est avant tout de transmettre et préserver pour laisser une trace de ce passé déjà trop oublié. Son deuxième bouquin aura pour thème les remparts de Dijon, du XIIème au XVIème siècle tandis que le troisième portera sur le castrum de Beaune, extrêmement bien conservé. ■ Clément Lassus-Minvielle, guide-archéologue. 06 67 26 27 10 diviomagus@gmail.com. www.dijonarcheo-tour.fr. Visites tous les jours sur réservation.
◄ Dispo en librairie :
Les mystères du castrum de Dijon, Clément Lassus-Minvielle, 20 €.
Boulevard des arts ► Le quartier des antiquaires serait-il le nouveau Saint-Germain-des-Prés ? On n’ira pas jusque-là mais tout de même… Les artistes s’y installent progressivement notamment grâce à deux galeristes. Il y a David Poppé, que l’on connait déjà pour son Oceania Art aux allures de cabinet de curiosités exotique, qui nous fait découvrir l’art du Pacifique Sud. Oceania Art : 44 rue Verrerie.
Le MUR ▼ En parlant d’art urbain, c’est à quelques pas de ces deux adresses qu’une galerie à ciel ouvert nommée le M.U.R s’installera de façon permanente à l’angle de la rue d’Assas et de la rue Jean-Jacques Rousseau. Tous les trois mois, l’association Zutique Productions invitera un artiste qui proposera une œuvre originale. Le baptême du feu aura lieu le 8 juillet avec Speedy Graphito. Ouvrez grands les yeux ! Plus d’infos sur facebook : Le MUR Dijon. ■
Depuis quelques semaines, il a été rejoint ART TRADE GALLERY - Pasqua par deux parisiens, Louis Cuveillé et son frère Marc qui se sont installés une rue plus loin. Leur enseigne ? Art Trade Gallery. Leur crédo ? L’art contemporain, les œuvres d’envergure et les grands noms. Pas besoin d’avoir fait les Beaux-Arts pour reconnaitre les bronzes signés Volti, les sculptures de Xavier Dambrine ou encore les peintures et les dessins de Philippe Pasqua de plus de 2 mètres ! Sans oublier l’étoile montante du street art, Loïc Fenx. Art Trade Gallery : 8, rue Chaudronnerie.
© DR
© Christophe Remondière
▲ Burning
man à la française
Sauf que le festival n’a pas lieu dans le désert, mais on en est pas loin. C’est dans un lieu atypique, à savoir l’ancienne exploitation de pierres de Comblanchien qui jouxte Villars-Fontaine, que l’association Vill’Art a créé la Karrière. Le temps fort, Street Art on the Roc, a lieu au mois d’août. Un projet culturel titanesque qui ne laisse pas de marbre ! En trois ans, le festival a su s’organiser et monter en puissance pour marquer les esprits. Pendant 8 jours, street artistes, graffeurs et peintres créent en direct des œuvres monumentales à flan de murs en pierre calcaire de plus de 15 mètres de haut. Au-delà de la performance bluffante, la création d’art urbain en milieu naturel est rare et atypique. Souvent habitués aux métros, aux ponts et aux murs noircis de pollution, ils profitent, ici, d’un environnement préservé et prêt à l’emploi. Cette année, les lieux accueilleront entre autres Said Dokins, un mexicain inspiré à la renommée mondiale, Alecrim, un artiste portugais passionné par l’art primitif ou encore le français Mondé dont le style s’inspire des graffitis de rue. Sculpteurs, plasticiens, chanteurs, musiciens, comédiens viendront eux-aussi proposer spectacles et performances tout au long de la semaine. ■ Street Art on the Roc, du 19 au 26 août à Villars-Fontaine.
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Vincent Mottez © Arnaud Gazet (Agence Zagett)
Good
Morning Nous ne sommes pas des touristes, mais on en connait qui vont vous embarquer plutôt loin, du Morvan aux étoiles.
■ Le petit journal de Zoé Theurel & Olivier Mouchiquel
Illuminati, Carbonari, Chevaliers du Tastevin et Francs-Mâchons ► Le Master Stratégies de com internationale de l’Université de Bourgogne a propulsé ce dingue d’histoire dans la pub à Paris, période post Frédéric Beigbeder. Filant aujourd’hui le parfait amour en Italie à Bologne, écrivant pour Historia, le Figaro Histoire et la production télé sur l’émission de Lorànt Deutsch, ce jeune Dijonnais travaille comme auteur pour la série Secrets d’histoire de Stéphane Bern. Vincent Mottez vient de publier aux éditions First une enquête vertigineuse, Les sociétés secrètes : leur véritable rôle dans l’histoire. Rencontre. Survol. Surprises. Best of.
Les Carbonari :
Née au XIXe siècle la Charbonnerie, ou Carbonarisme, est une société secrète franco-italienne liée à la Bourgogne Franche-Comté, cousine des frères francsmaçons. Lons le Saunier est le berceau de cette corporation des métiers du bois, coupeurs, fendeurs ou charbonniers. Inspirée des rites forestiers de Franche-Comté, elle allie compagnonnage, solidarité, symbolisme païen et patronage d’un Saint catholique. Contrairement à la Franc-Maçonnerie, la Charbonnerie, avec son côté sulfureux, a mis du temps à s’embourgeoiser, la forêt attirant des marginaux de tout poil et des brigands. Discrets sur leur rituel d’initiation, les Carbonari jurent sur le fer, prêtant serment jusqu’à la mort, dessinant avec un poignard sur la poitrine l’échelle de loyauté. Beaucoup finirent guillotinés sur l’échafaud. Giuseppe Mazzini, un des pères de la nation italienne, et La Fayette en firent partie. « Aujourd’hui, c’est marrant, la Charbonnerie canal historique de Franche-Comté a un site internet. Elle se dit en filiation directe des Bons Cousins Charbonniers. On trouve en forêt des cercles de billots de bois où elle tient ses assemblées. » 24
► A lire : Les sociétés secrètes : leur véritable rôle dans l’histoire, Vincent Mottez, éd. First / Les dossiers interdits de l’histoire.
Le Bande Noire :
Fondée en 1882 à Montceau les Mines en réaction à l’exploitation ouvrière dans les forges, la Bande Noire, des Bourguignons anarcho-syndicalistes anticléricaux purs et durs, bascule dans le terrorisme, abattant croix et calvaires, posant des bombes. « Pendant deux ans, ça explose de partout. C’étaient des fous furieux. » Infiltrée par la police, la Bande noire fut dissoute.
La Confrérie des Chevaliers du Tastevin :
Cooptation, serment, initiation, « la Confrérie des Chevaliers du Tastevin n’est pas une société secrète puisqu’on les connait, mais une imitation qui mélange chevalerie de la Table Ronde, Ordre de la Toison d’Or, héritage médiéval et décorum maçonnique. C’est rigolo de voir le rituel des sociétés secrètes devenir une culture folklorique. Presque un siècle après, elle existe encore grâce à ses rites : la structure et les outils d’une société secrète sont très performants. Ca fonctionne dans l’ombre mais bizarrement tu te demandes si ce n’est pas un cadre social. C’est paradoxal. »
Les Francs-Mâchons : Tripes, andouillettes, cervelle
de canut, grattons… le mâchon est une tradition gastronomique lyonnaise amicale et matinale, arrosée de beaujolais ou de vins du mâconnais, héritée des tisserands de la Croix Rousse et toujours défendue par la confrérie épicurienne des Francs-Mâchons.
Et demain ?
Henri Vincenot en parle très bien, la Bourgogne est la terre celte de l’Est de la France. Le paganochristianisme est encore présent dans le Morvan, où l’on trouve des statues de la Vierge sur des pierres levées. Avec le retour à la terre et la culture bio, la culture païenne reprend racine.
Les beaux dimanches de la Fnac ► Zone touristique internationale ou zone touristique, la Fnac souhaite rester ouverte tous les dimanches de 14h à 19h jusqu’en novembre, et toute la journée en décembre. On en parle avec Mathieu Garcia, son directeur. BINGBANG : Quel bilan faites-vous des ouvertures du dimanche ? Excellent, dans les volumes d’affaire imaginés, au-delà de la fréquentation prévue. L’achat est additionnel, ce n’est pas un phénomène de report. Tous les secteurs marchent bien avec énormément de monde en librairie. On peut comprendre que pour de petites boutiques, ce soit plus difficile. Je suis conscient que le business modèle de la Fnac n’est pas transposable à l’artisan qui oeuvre seul, au commerçant qui travaille en famille. Les réticences étaient fortes il y a trois ans, liées à la peur d’une remise en cause du modèle de vie familial, à un rythme et une complexité administrative à l’embauche. Les commerçants prennent conscience que le dimanche, en centre ville, plus il y a de commerces ouverts, plus ça fonctionne. On ne peut qu’encourager ça, en étant bien conscient que chaque type de magasin doit trouver son rythme, sa forme, sa cadence, ses horaires. Un centre ville n’est pas un centre commercial uniforme qui impose à tous date et amplitude horaire, et ce n’est pas plus mal. Les clients peuvent déjà venir les autres jours… La Fnac est dans une démarche de sauvegarde de ses parts de marché, attaquées par des acteurs internet ouverts 24h sur 24. Dimanche est le plus gros jour de commerce sur le net, les gens
Mathieu Garcia, Directeur Fnac Dijon © OM
font leurs courses de chez eux parce que les enseignes sont fermées. Pouvoir les faire en magasin, ça leur fait une balade. C’est intéressant en parts de marché local par rapport aux zones périphériques qui n’ont pas les mêmes ouvertures. Les clients du dimanche sont ravis de venir mais il est important que les salariés soient d’accord pour être là. Nous avons toujours dit que le volontariat était la règle à la Fnac. Il était important de nous inscrire dans un équilibre de vie privée et professionnelle des salariés, que chacun fasse ses choix en toute sérénité, et cet objectif est atteint. Le volontariat fonctionne, nous avons répondu aux craintes légitimes, ça nous a permis d’embaucher plus d’une dizaine d’étudiants, qui n’auraient pas pu travailler à la Fnac sans l’ouverture du dimanche. Fnac Dijon - 24 rue du Bourg www.fnac.com/Dijon
◄ Jura… sik park ! Elisabeth, Hélène, Maud… les femmes sont les héroïnes magnifiques de la BD de Serge Lehman et Frederik Peeters, L’homme gribouillé. Il pleut dans ce pavé à chaque page, depuis des jours, sur Paris. Au pied du Sacré Coeur et de la Tour Eiffel, un étrange homme-oiseau tue à coup de griffes et de bec. Pour lui échapper, Betty et sa fille Clara prennent la poudre d’escampette direction Langres et Dijon, et s’enfoncent dans le Doubs, direction Montbéliard et Belfort, jusqu’au village maudit de La Roche Maugris. Un bourgeois à douze doigts, un rabbin, un imprimeur, une baston à la batte de baseball… la vie toute tranquille des deux jeunes femmes et de leur chat grognon bascule dans la grande Histoire et la terreur. Fortement inspirés par les photographies de Charles Fréger sur le Wilder Mann, l’homme sauvage européen, les auteurs ont visiblement trouvé les paysages de Bourgogne FrancheComté propices aux pires carnages. Alors à Dijon, Beaune ou Besançon, un conseil pour l’été : ne traînez pas dans les parcs et sous les arbres.
► A lire : L’homme gribouillé - Serge Lehman & Frederik Peeters, éditions Delcourt - www.hommegribouille.com
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good morning
Good
Morning
Deux hommes qui tombent à pic ! Laurent Delhalle... Imaginez le topo : tongs aux pieds et chèche autour du cou, fringué comme un prof en immersion humanitaire, vous faites du tourisme solidaire écolo bobo en plein Sahara djihadiste. Et vlan, on vous kidnappe. C’est con, hein ? Bah fallait y penser avant. Pour ça, en France, on a de super experts en sécurité des biens et des personnes. Des mecs qui vont vous expliquer comment marche le monde dans la vraie vie, comme Laurent Delhalle, un Dijonnais bardé de diplômes. Après l’Unesco et la cellule d’urgence du Ministère des affaires étrangères, Laurent fut détaché au siège de l’Unicef à New York comme officier d’urgence en ex-Yougoslavie, en pleine zone de guerre, lors des bombardements de Sarajevo et Dubrovnik. Et puis en Albanie, en Côte d’Ivoire, en Namibie, au Zimbabwe, en Afrique du sud… et puis 4 ans en Russie. Aujourd’hui, Laurent est en charge de l’offre intelligence économique, veille, protection et influence au sein du cabinet Segeco Consulting, et enseigne au DU de cybercriminalité de Montpellier. Un super prof qu’on a croisé en conférence au lycée Saint Bénigne à Dijon, qui peut vous parler des heures durant cartographie des risques, gestion de war room, propagande et journalisme, prévention attentat et mari pervers narcissique maintenant un état de crise permanent dans sa famille. ► A lire : L’art du management visuel, Pierre Mongin, Luis Garcia, Elisabeth Touzet Planchon & Laurent Delhalle, éditions Dunod. Contact : www.segeco.fr / laurent.delhalle@segeco.fr Laurent Delhalle et Davide Defendi © Grégory Girard Sensationweb
Laurent Delhalle et David Defendi © Grégory Girard Sensationweb
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Laurent Delhalle et David Defendi © Grégory Girard Sensationweb
...& David Defendi Ce soir-là, Laurent était épaulé par un autre Dijonnais, David Defendi, écrivain, co-scénariste avec Olivier Marchal de Braquo, série diffusée sur Canal+ qui rafla un Emmy Award à Los Angeles. En 1969, le père de David rejoint à 25 ans la DST à Dijon en espérant traquer les agents soviétiques du KGB. Les services secrets l’enverront plutôt infiltrer la Gauche prolétarienne de Benny Levy, Jean-Paul Sartre et Serge July, et surveiller les usines Peugeot de Sochaux où des affrontements avaient fait une dizaine de morts en 1968, dont deux CRS dont on ne retrouva jamais les corps, probablement jetés par des ouvriers grévistes dans des cuves d’acide. De ces souvenirs paternels, David tira un récit, L’arme à gauche, dont les droits ont été achetés par le cinéma. Le dernier en date, Têtes de Dragon, fut finaliste du Prix européen du polar. Petit scoop : le prochain sortira chez Albin Michel en fin d’année. Un roman sur les liens entres espionnage et intelligence artificielle. On va encore en apprendre de bien belles. ► A lire, de David Defendi : L’arme à gauche, éditions Flammarion, Les nettoyeurs, éditions Fayard, Têtes de Dragon, éditions Albin Michel Photographies : Grégory Girard - Sensationweb. 06 03 86 16 20 / contact@sensationweb.com Programme conférences Cerclecom : www.cerclecom. com / www.facebook.com/cerclecom Lycée Saint Bénigne : 99 rue de Talant 21000 Dijon www.sb-lycee.fr
PUBLI CITÉ
Le BeL été DU
châtEAu De GiLLy
Un cheval de troie signé ivan Laurentiu
Trente ans, le bel âge !
Le gros rhino d’isabelle Huard
Depuis qu’en septembre 1988 l’ancienne demeure de plaisance des abbés de Citeaux s’est métamorphosée en hôtel-restaurant de charme, le château de Gilly n’a cessé d’accueillir des visiteurs de toutes nationalités et de tous âges, le temps d’un repas, d’un week-end en amoureux ou d’un séjour festif dans les vignes. Ce que l’on sait moins, c’est que Gilly est aussi un lieu où l’on peut venir passer un moment tranquille en profitant de la vue sur un parc devenu quasi animalier. Un cheval qui récupère plus vite qu’un vrai, un gros rhino, une girafe, un gorille échappé d’un film de SF… Des sculptures qui font sourire, et surtout rêver. À deux pas de la Route des grands Crus, cet hôtel-restaurant pas comme les autres est ouvert à tous : café en terrasse avec vue sur les jardins à la française et pauses gourmandes en famille ou en couple à toute heure. Si vous avez juste envie d’un apéritif, prenez le « musical » dans le jardin. Ici on jazze, on swingue aussi, tout en profitant de l’entracte pour grignoter et déguster quelques verres (25 €/pers les 5 et 26 juillet, les 9 et 23 août). Le must, bien sûr, c’est la table. Le chef Stéphane Ory est passé au piano de grandes maisons avant de venir en Bourgogne, les années passées au Pré Catalan aux côté de Frédéric Anton ne pouvant être considérées comme une mise au vert. Un événement qui fait toujours des étincelles, s’il fallait n’en citer qu’un : le 14 juillet au château, avec dîner en table d’hôtes autour des musiciens… En attendant les animations et autres surprises que l’équipe prépare pour fêter les 30 ans (entrée gratuite l’après-midi du 9 septembre)
Nicole Brousse
ChâTeau de GIlly 2, place du Château à Gilly-lès-Cîteaux - 03 80 62 89 98
Une femme assise sur le banc, invitation à découvrir l’univers fantastique de Paul Day.
Ouvert 7j/7. Formule déjeuner du lundi au samedi 25 € (1 plat, ½ eau minérale et un café gourmand) et 36 € (entrée, plat, dessert) ; dîner et déjeuner le dimanche : 54-74 €. Entrée libre 7j/7 de 9h à 20h, jusqu’à fin septembre, pour découvrir l’exposition de sculptures.
www.chateau-gilly.fr
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good morning
Les Blogueurs à 2 Balles ▼
Marc, le blogueur Ô Masculin et Manuela, la blogueuse Ô Féminin, ont fusionné dans Les Blogueurs à 2 Balles. « De jour comme de nuit, au four comme au moulin : boiremanger-sortir ! Vivre-découvrir-partager ! » Ces deux amis connaisseurs d’art, de gastronomie et de haute couture, partagent leurs bons plans sur Facebook et Instagram à coup de vidéos hilarantes. Sur un marché bondé, Marc, beau gosse quinquagénaire, découpe torse nu les manches d’une chemise de marque pour que ça rentre mieux, ou teste les fringues vintage des magasins Jean Parrain au bord d’un bassin parisien, confondant les feuilles mortes avec des poissons rouges. Parfois, Manuela fait des rouler-bouler en élégante petite robe verte dans un skatepark. Des vidéos en une seule prise, sans filtre, sans montage
et sans prétention. Ca nous change des influenceuses auto-proclamées. Dans la vraie vie, Marc est manager à Paris dans une boutique de prêt-à-porter de luxe, et Manuela dirige à Dijon Un salon particulier. Un salon de coiffure intime et convivial où l’on vient se faire chouchouter tout doux avec des produits végétaux et sans ammoniaque. Comme dit Manuela : « La vie est trop courte pour être petite. » Fb : Les Blogeurs à 2 Balles (oui, on sait, il manque un « u »). Instagram : lesblogueursadeuxballes Un salon particulier - 17 Av. V. Hugo - Dijon RV par sms : 06 72 84 91 90 Les magasins Jean Parrain 6 rue du Temple - Dijon http://lesmagasinsjeanparrain.fr
Scutellaria alpina © DR
▲ Espèces et espaces
à protéger ▲ Météorites et tentacules Imaginons la tête d’un poulpe dans son mini scaphandre de cosmonaute, ventousé sur un caillou fonçant dans l’espace à 259 000 km/h, venant s’écraser sur Terre il y a 500 millions d’années. Pas moyen de repartir, notre petit céphalopode s’installe tranquille dans la soupe océanique surpeuplée de l’époque. C’est à peu de choses près la nouvelle théorie panspermique de chercheurs expliquant l’émergence soudaine à la fin du Cambrien de ces créatures aux yeux et au système nerveux très évolués : des oeufs de pieuvres ou de calmars cryogénisés dans la glace de comètes s’écrabouillant sur notre planète. En Bourgogne Franche-Comté, on n’en est pas encore là. Mais sur un toit de la fac à Dijon, les savants viennent de planter une caméra au-dessus du 28
Fripon © DR
Laboratoire Interdisciplinaire Carnot, un centre qui fédère 300 physiciens, chimistes, ingénieurs et techniciens du Creusot, de Belfort, Dijon et Chalon-sur-Saône. Objectif : enregistrer le passage des météores et partir à leur recherche. En France, on en ramasse un tout fumant dans les champs par décennie, quand la Nasa estime les chutes à 84 000 par an. Ce programme pas triste, une centaine de caméras dont une autre à Chalon sur Saône, s’appelle Fripon pour Fireball Recovery Interplanetary Observation Network. Alors cet été, devenez vous aussi chasseur de météorite et rejoignez VigieCiel avec la Société astronomique de Bourgogne : www.sab-astro.fr/nos-travaux/ vigieciel/.html
Entre Talant et Plombières-les-Dijon se love un parc traversé par le sentier de la Fontaine aux Fées. Orobanche alba ou Inula montana, cinq espèces de plantes protégées ont trouvé refuge dans ces pelouses calcaires. Deux autres, très très rares dans la région, et neuf menacées de disparition y coulent aussi des jours heureux, abritant une petite population de cinq papillons promis à l’extinction en Bourgogne. Les reptiles, lézard vert occidental ou couleuvre verte et jaune, s’y prélassent au frais ou se font dorer le bidou sur les cailloux. Pendant ce temps, le Circaète Jean-le-Blanc patrouille tranquille dans le ciel. Dans ce parc ouvert au public, le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne pratique l’écopastoralisme. Un gros mot pour dire qu’on laisse quatorze ânes et ânesses, dix vaches Galloway et un poney Konik Polska brouter les broussailles envahissantes. Une petite balade s’impose. ► Pour participer aux chantiers champêtres : www.cen-bourgogne.fr
PUBLI CITÉ
CHÂTEAU DE SAULON, NOUVELLE VERSION
Château de Saulon © Lionel DUPOUY - Photographie
Il a fermé ses portes un petit mois seulement, au printemps dernier. Le temps de réinventer l’intérieur, de dépoussiérer son image et d’apprivoiser l’extérieur. Porté par Rinck, ensemblier décorateur parisien depuis 1841, le Château de Saulon ne s’est pas seulement offert un lifting il s’est métamorphosé en profondeur. Un nouveau visage, mais surtout, une nouvelle manière de fonctionner : l’atmosphère d’une maison de famille pleine de vie, le bon sens des circuits-courts, la gourmandise d’un jardin potager et bien sûr, la délicatesse de l’art de vivre à la française. Avec ce nouveau départ, Saulon redevient le Château imprégné d’histoires, la demeure remplie de jolis souvenirs et une adresse pleine de promesses. Dans le parc, à deux pas de la piscine extérieure chauffée, à la table du restaurant gastronomique, blotti dans la bibliothèque, à l’ombre des arbres fruitiers ou autour d’un brunch, le Château de Saulon ouvre un nouveau chapitre… à moins de 20 minutes de Dijon.
+ d’infos sur facebook, Instagram et sur le site www.chateau-saulon.com
CHATEAU DE SAULON - 67 rue de Dijon - 21910 SAULON-LA-RUE - 03 80 79 25 25 - info@chateau-saulon.com 29
good morning
◄ Tes chaussons, on en mangerait !
Boludo Empenadas © DR
Boludo Empenadas © DR
De ce côté de l’Atlantique personne ne connaît les empanadas qui concurrencent la pizza en Amérique latine. Ces chaussons légumes ou viande, avec la texture de la pâte brisée et le goût de la pâte feuilletée sont une tuerie. A 21 ans, après sport étude rugby à Dijon et une équipe semi-pro à Bourg en Bresse, Aurélien Brenans part du jour au lendemain en Argentine avec son sac-à-dos. « On a tous besoin de lâcher prise pour se poser les bonnes questions. Je n’ai pas regretté. » Sur un frigo, il trouve un magnet en forme de petit chausson et demande ce que c’est que ce truc-là. « C’est devenu une addiction. Les empanadas, c’est le partage. En soirée, dans un parc avec tes amis… » Le revers du voyage : « Tu t’éloignes de ta famille, tu ne sais pas quand tu reviendras, et peut-être qu’au retour il y en a qui ne seront plus là, mais ça te grandit. » Aurélien a fini par ouvrir à Dijon son resto Boludo Empanadas à la déco street art pour « que l’on retrouve les rues de Buenos Aires. Quand on pousse la porte du Boludo, c’est pour avoir la banane. » Boludo Empanadas - 55 rue Guillaume Tell - Du mardi au dimanche : 12h - 14h30 / 19h - 22h30 - Sur place ou en livraison Infos & commande en ligne : www.boludo.fr Fb / Insta : @boludoempanadas
Sylvère, et son p'tit vélo ► Sylvère Roger, c’est un peu le généalogiste des vins. Avec son petit vélo, (ou sa voiture : quand il part dans le Bordelais, faut quand même pas déconner), il part casser la croûte avec les vignerons sur un coin de table, les écoute parler du bon vieux temps et se plonge dans les archives familiales des domaines, souvent prestigieux, qui lui ouvrent leurs portes. Couvert de la poussière des siècles, il en ressort avec des souvenirs oubliés qui enrichissent les sites internet, les livres, les brochures des petits et des grands domaines, des crus classés ou pas. C’est ça, son métier : sillonner la France, raconter la vie des vins sans être pompeux comme un manuel de cours, et partager ses découvertes avec le public. Invitez-le chez vous pour une dégustation privée, et vous verrez ! ● Sylvère Roger La bicyclette de Paul 06 47 87 72 36 www.bicyclettedepaul.com
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Charlène, Elodie, Sylvère et sa bycyclette © DR
► Les bons plans de Sylvère :
BOURGOGNE : Rouge : Chorey-les-Beaune 2015 / Cave Nuiton Beaunoy Crémant : Crémant de Bourgogne 2012 / Cave des Vignerons de Buxy Blanc : Cuvée Clin d’Oeil 2015 / Blason de Vair FRANCHE-COMTÉ : Crémant : Crémant du Jura Rosé Non Millésimé / Domaine Baud Blanc : Arbois Blanc Harmonie 2013 - Domaine Rolet et Fils Vin jaune : Arbois Vin Jaune 2010 / Fruitière Vinicole d’Arbois
Venez découvrir notre terrasse d’été ! Venez découvrir notre terrasse d’été !
LaLa terrasse d’Été terrasse d’Étéest estouverte ouverte Nouvelle carte Nouvelle cartePrintemps-Été Printemps-Été2018 2018 Ouvert tous les jours Ouvert tous les jours(sauf (saufleledimanche dimanchemidi) midi)
Réservation Réservation: 03 : 0380 8060 6046 4600 00
AFTER INN Jeudi55Juillet Juillet AFTER INN lele Jeudi 18h30 22h00! ! DeDe 18h30 àà 22h00 Concert exclusif Léa Nino Concert exclusif dede Léa etetNino Tombola Tombola Formule AFTER INN 15€/ par / parpersonne personne Formule AFTER INN àà 15€ Holiday Inn Toison d’Or - 1 Place Marie de Bourgogne - 21000 Dijon Holiday Inn Toison d’Or - 1 Place Marie de Bourgogne - 21000 Dijon
Dijon - Toison d’Or Dijon - Toison d’Or
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good morning
Du canapé au Sahara ► Pour se remettre d’un classement catastrophique sur une course à pied de 10 kilomètres, trois frangins inconscients s’inscrivent… au Marathon de Paris ! Pour oublier les souffrances qui l’attendent, le Dijonnais Grégoire Chevignard décide de s’inscrire également sur une course encore plus déglinguée, le Marathon des sables, 250 kilomètres dans la fournaise du Sahara. Il se prépare sévère, enfilant jusqu’à 200 kilomètres par semaine, rejoignant tous les jours son travail à petite foulée et se douchant à l’arrivée (heureusement !). Six mois après Paris, Grégoire s’élance sur ce trail d’enfer au Maroc, un des plus durs du monde, en autosuffisance alimentaire. Pour s’alléger, il remplace ses emballages par des préservatifs. Ca ne prend pas de place et ça résiste. Grégoire franchira la ligne d’arrivée. ► A lire : De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde : comment j’en suis venu à courir 250km dans le Sahara dix-huit mois après m’être acheté ma première paire de chaussures de sport, éditions Marabout. Un récit plein d’humour. greg.chevignard.auteur@gmail.com http://des-livres-pour-courir.com
Anne Quéméré © DR
▲ Ne galérez plus, ramez ! A l’heure où vous lirez ces lignes, la navigatrice Anne Quéméré zigzaguera probablement toute seule entre les icebergs du légendaire et périlleux passage du Nord Ouest. Sur le Solarboat Icade, son bateau propulsé à l’énergie solaire, Anne va tenter de relier les océans Atlantique et Pacifique, après deux tentatives infructueuses en kayak. Cette Bretonne qui présida les derniers Ecrans de l’aventure de Dijon a déjà plusieurs traversées océaniques à l’aviron ou en kiteboat, sans assistance et en solo à son actif : « A quelqu’un qui me dit Je ne peux pas faire ce que vous faites, je lui réponds vous ne savez pas, puisque vous ne l’avez pas fait. On est toujours étonné des capacités qu’il y a en nous lorsqu’on a envie de quelque chose. » Et quand l’envie est là, « il faut cesser de se regarder à travers ce que les autres pensent de vous. Parce qu’à ce rythme là, je serais encore chez moi. » www.anne-quemere.com - Fb : Arctic Solar - ► A lire, d’Anne Quéméré : L’homme qui parle juste, éd. Arthaud. ► Ecrans de l’aventure 2018 : du 04 au 07.10, cinés Olympia & Darcy Dijon
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Grégoire Chevignard © DR
Diversité FM © DR
▲ 103.9 : la radio qui déchire
Morte, la radio ? Sûrement pas quand on voit le bouillonnement provoqué par la naissance de Diversité FM, radio de découverte musicale et citoyenne émettant sur 103.9 FM. Cédric Tarteret et sa tribu bariolée de jeunes fondus de musiques du monde et de cultures urbaines, ont tapé dans l’oeil de l’Union Européenne qui les soutient. Ici, des étudiants de tout le continent viennent débattre à l’antenne, des jeunes de tous bords apprennent la radio dans les ateliers ouverts du collège à l’université. On cause patrimoine culturel régional, écotechnologie et handisport sans complexe, on prône la diversité et la laïcité. Côté musique, on passe du rap à la chanson française et l’électro de milieu de nuit. Diversité FM frappe fort en émettant sur plus de 300 km sur l’A6, l’A5, l’A31 et l’A38, et sur le net. Ouvrez les oreilles et sortez les antennes. ■ Diversité FM, la radio musicale et citoyenne Montbard : 2 rue Ed. Mathieu - Dijon : 111 rue d’Auxonne diversitefm.fr - radio@diversitefm.fr - Studio : 03 80 96 51 08
La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.
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T urisme
■ par Carine Dufay
industriel et si son voyageait "intelligent"? En BFC,
les touristes sont forcément à notre image : beaux, ouverts sur le monde, curieux. Tout à fait nous quand on va à l’étranger. On n’est pas du genre à manger des jambon-beurre sur les plages de Martinique, et on visite les fabriques de rhum pour se cultiver. Et goûter au pays, à ce qui en fait la saveur. Voilà, vous avez tout compris. L’industrie du tourisme, non merci. Le tourisme industriel, on en redemande. Aix a ses calissons, Guérande son sel, Espelette son piment, Marseille son savon, mais ici, en BFC, on a quoi ? Et bien, plein de choses ma foi ! Les métiers sont beaux, les savoirfaire insoupçonnés, les produits excellents. On se nourrit de la découverte, de la rencontre humaine, des gestes ancestraux qui font toute la richesse d’un territoire. Les usines et ateliers ouvrent leurs portes à ceux qui prennent plaisir à les pousser… Le touriste curieux est toujours enthousiaste ! Et si c’était vous cette fois ?
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Š wundervisuals
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T urisme industriel
et si son voyageait "intelligent"? ■ par Carine Dufay
Mais Doubs vient-on ?
Dans le Doubs, la visite d’entreprise on s’y connait et on aime ça. Tant et si bien qu’un label dédié a vu le jour en 2013 : « Made in chez nous ». Mélanger de l’anglais à du patois local, ça n’est pas signe d’avant-gardisme ça ? Dans le Doubs, on a déjà deux ou trois pas d’avance en matière de tourisme industriel. Il est d’ailleurs bien difficile de faire un choix parmi la foultitude d’entreprises qui ouvrent leurs portes aux touristes.
Distillerie Guy Pontarlier © Olivier Jeannin-Hors-normes.ch
www.doubs.travel/madeincheznous
▲ Pontarlier a son anis et plein d’amis !
Dans Le sud, ils ont le Pastis 51, ici on a le Pontarlier ! Bienvenue au pays de l’absinthe ! Créée en plein âge d’or à Pontarlier, la distillerie familiale « Armand Guy » est la dernière de la ville ayant réussi à subsister après l’interdiction de l’absinthe. On y croise alambics et foudres centenaires, on assiste à la distillation quotidienne, au stockage et au remplissage des bouteilles et à la fin de la visite, on déguste !
Musée Peugeot © www.olivier-tisserand.com
Distillerie Armand Guy – 49 rue des Lavaux à Pontarlier www.pontarlier-anis.com - Tél : 03 81 39 04 70 – Ouvert du mardi au vendredi, de 8h à 12h et de 14h à 18h et le samedi de 8h à 12h. Visite gratuite.
▲ Quatre anniversaires à fêter au musée Peugeot cet été ! ►
Sochaux a son équipe, mais elle a aussi son musée dédié à l’entreprise qui la fait vivre depuis si longtemps. Au Musée Peugeot, on y voit des voitures. Normal, direz-vous. Mais on y voit aussi des motocycles et des cycles de toutes époques, des lames de scie, des moulins à café, des machines à coudre, des tondeuses de coiffeur, de l’outillage et même des cages en acier pour les robes à crinoline. C’est seulement en 1890 que la firme démarre la production d’automobiles avec la première Peugeot équipée d’un moteur à explosion. Hommes, femmes, jeunes ou plus vieux, prennent un réel plaisir à arpenter les allées de ce musée abrité dans une ancienne brasserie Art Nouveau. Tout est beau et en plus, cet été, le Musée Peugeot fête ses 30 ans, mais aussi les 50 ans de la 504, les 70 ans de la 203 et les 80 ans de la 202. C’est le moment où jamais d’y faire un tour ! Musée de l’Aventure Peugeot – Carrefour de l’Europe à Sochaux - www.museepeugeot.com – Tél. 03 81 99 42 03 Ouvert tous les jours de 10h à 18h
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Musée Peugeot © www.olivier-tisserand.com
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▲ Il n’y a pas que la saucisse à Morteau
Dans le Doubs, on a du bon fromage. Et pour faire du fromage, il faut des vaches. Et pour chaque vache on a une cloche. Et pour faire les cloches, on a la fonderie Obertino. Reconnue Entreprise du patrimoine vivant, la fonderie artisanale fabrique et commercialise des cloches pour tous usages : cloches à vaches, bétail, de portail, de table ou cloches décoratives... Chaque produit est moulé et décoré manuellement avant d’être coulé. Un savoir-faire perpétué depuis 1834. Fonderie Jean Obertino & Fils - 44 rue de la Louhière à Morteau - www.obertino.fr - Infos jours et horaires de visite : 03 81 67 04 08.
© Fromageries Marcel Petite
▲ Des caves d’affinage souterraines…
Ex-fort militaire construit sous le Général Serré de Rivières pour protéger la frontière suisse, le fort Saint-Antoine a été réaménagé en 1966 en caves d’affinage de Comté par Marcel Petite, affineur réputé. Dans une ambiance de grotte souterraine (et pourtant on est à 1100m d’altitude !), on visite les lieux qui ont déjà élevé plus d’un million de Comtés d’exception. Découvertes sensorielles, rencontre avec un maître caviste et dégustation au programme. Caves d’affinage - Fort Saint Antoine à Saint Antoine www.comte-petite.com Visites guidées uniquement, renseignements au 03 81 49 14 34
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▲ « Je suis sanglier »
Si cette phrase vous étonne, c’est que les savoir-faire locaux vous échappent encore un peu. Pour combler cette lacune, BB vous propose de rencontrer la famille Salvi, bûcherons et sangliers de père en fils. Rendez-vous dans les forêts du HautDoubs pour découvrir le métier ancestral de ce fabricant de sangles et de boîtes de fromage de Mont d’Or. Visite des ateliers. Patrick SALVI - 14 rue Chargebin à Vaux et Chantegrue Tél. : 06 88 43 45 06 / 03 81 69 65 90 - artisansanglier.com Visite guidée sur réservation : découverte du métier en forêt puis visite des ateliers
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▲…Et des salaisons en hauteur
Moins connue que le célèbre tuyé du papy Gaby mais tout autant charmante et accueillante, la ferme musée du Montagnon est une robuste construction paysanne de 1736 où l’on découvre l’habitat traditionnel du Haut-Doubs au siècle dernier. A l’odeur alléché, on se dirige instinctivement vers l’immense tuyé, pièce centrale de la maison où la grande cheminée sèche les salaisons maison… qu’on déguste avec bonheur. Ferme Musée du Montagnon 1 hameau de Grandfontaine à Fournet Luisans - 03 81 43 57 86 ou 06 73 89 25 88 - www.montagnon. com Visite libre tlj de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30
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▲ La fabrique à chocolat
Quand on aime son métier, on le fait bien, et on aime le partager. Tel est le credo de la chocolaterie artisanale Le Criollo. Doubs Frisson, Faïencines, Croquines comtoises font partie de leurs chocos stars. Un savoir-faire dévoilé au public grâce aux larges baies vitrées donnant sur le laboratoire de fabrication et aux visites guidées. Un instant chocolaté à « déguster » aux portes de Besançon. Le Criollo - 1 Rue Murgelot, ZI de Besançon-Thise à Chalezeule Tél. : 03 81 40 07 23 www.lecriollo.com – Magasin ouvert du lun. au sam. de 10h à 19h - Visite gratuite les mercredis et samedis à 15h pour les individuels (sans réservation).
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Affiche Moilkan ! ►
Des jeux de mots à n’en plus finir, des linogravures, des affiches un poil vintage, décalées. Tel est le travail d’Elise Calame et Steve Seiler des affiches Moilkan. C’est au sein de leur atelier à Baumeles-Dames qu’ils réalisent leurs séries limitées en utilisant des méthodes d’impression traditionnelles. L’atelier est aussi un lieu d’exposition et d’initiation à la typographie et à la gravure. Affiche Moilkan - 5 rue Barbier à Baume-les-Dames - affichemoilkan. blogspot.fr - 06 95 04 63 69 pour connaître les jours de visite et d’ateliers.
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T urisme industriel
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▲ La torréfaction du café
Créé en 1997, Techni-Café, enseigne de vente de matériels, de thé et de café sous la marque Dame blanche, propose des ateliers de découverte olfactive et sensorielle, des jeux de questionsréponses, un musée et présente les différents types de café, de la réception des grains jusqu’à la torréfaction sur place. En amateur de petit noir, on apprécie la dégustation qui clôt la visite. Techni-café - rue Sodetal ZI à Devecey - Tél : 03 81 56 72 80 www.techni-cafe.fr - Visites libres du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30.
▲ Le Haut-Doubs : berceau de l’horlogerie
Des ateliers d’horlogerie dans le Doubs, il y en a à la pelle. Mais ce qu’on aime chez l’horloger Jean-Louis Frésard, c’est sa large collection de montres mécaniques et automatiques. Il assemble et fabrique ses montres à sa marque avec des fournitures conservées ou acquises depuis les années 1900. Chaque modèle est conçu avec les pièces d’origine. Sur rendez-vous, gratuitement, l’horloger explique, montre et partage sa passion. Horlogerie Jean-Louis Frésard - 13 rue Jean Moulin à Charquemont www.fresardwatch.com - 03 81 44 03 54 pour prendre rendez-vous.
◄ Qu’est ce Cristel nous mijote ?
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▲ A Nans-sous-Ste-Anne on taille les couteaux
Rien que pour la nature environnante, le déplacement vaut le détour. Au cœur de la vallée de la Loue, la taillanderie créée en 1828, classée Monument Historique en 1985 et fermée en 1969, a conservé son installation hydraulique toujours en fonctionnement. Les grandes roues à augets et la turbine permettent d’admirer les ingénieux systèmes mis en place pour la fabrication des faux et des outils tranchants. Et son histoire est racontée par des guides passionnés !
Musée de la taillanderie - Lieu-dit La Doye à Nans-sous-Sainte-Anne 03 81 86 64 18 - www.musees-destechniques.org – Ouv. tlj en juillet-août de 10h à 13h et de 13h30 à 18h30.
Depuis la première casserole en fer-blanc emboutie en 1826 dans l’usine de Feschesle-Châtel, l’art de la table n’a jamais quitté la région. Ebranlée par les deux guerres successives, malmenée à l’arrivée du plastique, la production a connu des hauts et des bas. Aujourd’hui, Cristel est le 1er fabricant français d’articles culinaires inox haut de gamme, reconnu par le label certifié Origine France Garantie et labellisé «Entreprise du patrimoine Vivant». Une success story à découvrir à travers un film et la visite du site de production. © DR
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Cristel - Parc d’activités du Moulin à Fesches-le-Châtel - Tél. : 03 81 96 17 52 www.cristel.com - Contacter l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard au 03 81 94 45 60 pour réserver une visite.
+ de 200 ANS D’HISTOIRE INDUSTRIELLE, VISITE DU SITE PSA DE SOCHAUX, SÉMINAIRES
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MUSÉE DE L’AVENTURE PEUGEOT
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03.81.99.42.03
T urisme industriel Mais qu’est-ce qu’on "fabrique" dans le Jura ? © DR
▲ Les ateliers Lépine à Pratz
Connue principalement pour ses stylos design et ses couteaux, l’entreprise familiale crée et invente depuis 5 générations des produits haut de gamme «made in Jura» grâce à son savoirfaire artisanal allié aux techniques de pointe. Dans l’atelier, on découvre les secrets de fabrication ; dans leur usine, leur collection d’objets innovants. © DR
▲ Saint-Claude, capitale de la pipe
Lépine atelier - ZI Le Curtillet à Pratz – Tél : 03 84 42 11 04 www.lepineatelier.com - Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Fabricant de pipes depuis 1825, la société Chapuis-Comoy & Cie ouvre ses portes au public pour faire découvrir un savoir-faire qui n’a pratiquement pas changé depuis près de deux siècles. Une industrie emblématique du Jura. Pipe Chacom - L’Essard - 17, route de la Faucille à VillardSaint-Sauveur www.pipechacom.com – Visite du musée et magasin d’usine gratuite du lundi au samedi de 10h à 19h – Visite des ateliers : chaque mercredi à 10h du 02/05 au 18/07 et du 22/08 au 15/09 sur réservation au 03 84 45 00 00 (2,50 €)
◄ De corne à objet
Saviez-vous que la région de Saint-Claude est le berceau du travail sur corne ? Dans son atelier de Jeurre, labellisé Entreprise du Patrimoine vivant, Michel Muyard, 70 ans, est comme un roi en son royaume. Maître artisan sur corne, il perpétue avec bonheur tout un savoir-faire hérité de son grand-père et transmis par ses parents. © DR
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Atelier Michel Muyard 5 rue de la Gare à Jeurre 03 84 42 41 93 – Visite gratuite tlj 8h-12h et 14h-19h.
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▲ Retrouver ses jouets d’autrefois
C’est à Moirans-en-Montagne qu’est produit un jouet français sur deux. Autrefois, tourneurs sur bois et artisans fabriquaient toupies, dominos, jeux de société, cubes et autres chevaux de bois. Aujourd’hui encore, le jouet est roi et on lui consacre un musée tout entier. En 2018, le musée du jouet accueille une exposition événement sur le célèbre Lego, du petit atelier de menuiserie, fondé par Ole Kritiansen en 1932, au géant mondial du jouet.
Musée du jouet - 5, rue du Murgin à Moirans-en-Montagne Tél : 03 84 42 38 64 - www.musee-du-jouet.com - Ouvert tous les jours en juillet-août de 10h à 19h - Les briques LEGO® : l’Aventure, jusqu’au 28 février 2019
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▲ Et si on visitait une centrale hydraulique ?
Saut-Mortier, sur la rivière de l’Ain, est un site historique de production hydro-électrique situé dans un cadre naturel remarquable. Aujourd’hui, lors de la visite on découvre une centrale moderne avec une architecture intérieure contemporaine dépouillée qui lui confère un style particulier. Avec les 5 autres centrales sur l’Ain, elle assure la consommation annuelle de 140 000 foyers. Centrale hydraulique de Saut-Mortier - Visite gratuite sur réservation au 06 77 11 62 18 - A partir de 12 ans (Pièce d’identité obligatoire)
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▲ La Maison de la Vache qui rit s’est refait une beauté
La plus célèbre vache de France est heureuse, le musée qui lui est dédié vient de se refaire une beauté. Sous l’élégante coque contemporaine de verre, de végétal et de bois brut qui coiffe les caves originelles de la maison Bel à Lons-le-Saunier, les nouveaux aménagements proposent un espace vivant d’échanges et de rencontres autour de sujets insolites, attachants ou inédits. Plus qu’un musée d’entreprise, le lieu, plus décalé et plus impertinent, est à l’image de ce personnage emblématique, dans lequel le visiteur retrouvera les valeurs de convivialité, d’humour et d’innovation qui caractérisent la marque. Un lieu qui nous plonge dans nos souvenirs d’enfance. Musée de la vache qui rit – 25 rue Richebourg à Lons-leSaunier – www.lamaisondelavachequirit.com 03 84 43 54 10 – Ouvert tlj en juillet-août de 10h à 19h
◄ Morez, berceau de la lunette
En 1796, d’un clou naquit la lunette à Morez. Aux origines de la lunetterie, le travail du métal. L’expo du musée est consacrée au patrimoine industriel local : ateliers hydrauliques, fermesateliers, technologies utilisées par les lunetiers du bassin morézien, prototypes jeunes créateurs locaux, témoignages contemporains, fabrication, collections (Essilor…). Aujourd’hui encore à Morez, un lycée polyvalent et des entreprises perpétuent ce savoir-faire. Près de dix millions de montures sont fabriquées ici chaque année. © DR
Musée de la lunette - Place Jean Jaurès à Morez Tél : 03 84 33 39 30 - www.musee-lunette.fr - Du 16 juillet au 24 août 2018, ouvert tlj (sauf les jours fériés) de 10h à 18h
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T urisme industriel
La Haute-Saône
Une verrerie qui n’a pas pris une ride ►
Fondée en 1475, La Rochère est la plus ancienne verrerie d’art de France encore en activité. Si la production s’est mécanisée, la Rochère, Entreprise du Patrimoine vivant, n’a pas pour autant abandonné la verrerie « fait main, soufflée bouche », fierté de l’entreprise et point fort de la visite. Maîtres verriers, exposition, vidéo, boutique et jardins japonais. Verrerie La Rochère – 4 rue de la Verrerie à Passavant-laRochère – Tél 03 84 78 61 13 – larochere.com Visite libre et gratuite de 10h à 12h et de 14h00 à 17h30 (sauf les lundis du 31/07 au 21/08 inclus)
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▲ La belle aventure de Velleminfroy
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▲ Des cerises dans mon panier
Pourquoi les cerises de Fougerolles sont-elles aussi bonnes ? Grâce au sol argileux et gréseux qui aide les cerises à se gorger d’eau et de sucre. Les cerises de Fougerolles (environ 40 000 arbres) furent les premières de France à bénéficier d’une AOC, d’où le nom « Fougerolles, capitale du kirsch et de la cerise ». Premier producteur mondial d’eaux de vie et créateur de Griottines®, les grandes distilleries Peureux distillent depuis 1864. Sur place, salle de démonstration de l’Institut Griottines et cours de cuisine.
Distillerie Peureux - 43 avenue Claude Peureux à Fougerolles – Tel : 03 84 49 63 47 - Du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 19h (excepté le samedi à 18h) www.grandes-distilleries-peureux.fr
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Bien sûr il y a l’absinthe, le Pontarlier, la gentiane, le kirsch de Fougerolles… Mais il y a aussi l’eau, pure, vitale et précieuse. Oui, en BFC aussi, l’eau se met en bouteille. C’est à Velleminfroy, paradis verdoyant, que jaillit une source que l’on dit vertueuse : effets laxatifs et diurétiques garantis. C’est au début du XXème siècle que la source fut officiellement exploitée, puis oubliée pour renaître en 2004 sous l’impulsion de Paul Poulaillon, chef d’entreprise qui a su faire connaître et partager les nombreuses vertus de cette eau, dite de « longévité ». Elle est aujourd’hui mise en bouteille (jusqu’à 2 millions de bouteilles par mois !) à l’Espace Renaissance abritant l’usine d’embouteillage à visiter, ainsi qu’un showroom, lieu pédagogique et ludique, où l’on peut goûter « l’eau sacrée », une fois la balade terminée. Au village, le musée de l’eau retrace la fabuleuse histoire de la source. Les plus gourmands termineront par une pause au restaurant du site « Le Paradis vert » où fritures de carpes et cuisses de grenouilles trônent à la carte, en héroïnes. Une vraie parenthèse pédagogique, ludique et bienfaisante ! ■
Usine de Velleminfroy - ZAC de Château-Grenouille à Velleminfroy – Tél : 03 84 96 35 50 – Visite guidée gratuite du mercredi au vendredi de 14h à 18h. Restaurant le Paradis Vert - La source à Velleminfroy – Tél : 03 84 75 57 74 www.boutique-velleminfroy.fr
Il était une fois…
La Moutarde de Dijon ■ J.G Dufour
La moutarde n’a rien à voir avec Dijon, c’est du pipeau, de la flûte, des racontars ! Les graines viennent du Canada ou des pays de l’est, on n’en produit quasiment pas chez nous ! D’ailleurs, il n’y a même plus un fabricant de moutarde sur la commune de Dijon ! On nous ment, on nous spolie ! Tâchons de mettre fin à la supercherie sans effrayer la ménagère de plus de 50 ans ouvertement moutardophile et volontiers amoramane. Alors voilà, la première trace écrite se trouve dans le De re coquinaria d’Apicius (c’est le premier livre de cuisine connu et il date du IVéme siècle) qui transmet une recette de moutarde. La recette a peu changé depuis, il s’agit de prendre des graines de moutarde (appelée pour faire plus latin Brassicaceae), soit de les réduire en farine et de mélanger cette farine avec du vinaigre ou du verjus, ajouter du sel et de l’acide citrique et un peu d’eau, soit de laisser ces graines entières (elles font environ 1mm et sont jaunes, ou marron) et de les incorporer dans les mêmes ingrédients que ceux cités plus haut et on obtient la moutarde à l’ancienne ou en grains. On peut ajouter d’autres ingrédients (miel, lait, vin, etc) dont la liste exhaustive est contenue dans un décret. Voilà, la moutarde de Dijon n’a rien en terme de produit de véritablement dijonnais, c’est juste une recette. D’ailleurs en 1937, un procès opposa des moutardiers dijonnais à des moutardiers parisiens qui osaient inscrire sur leurs pots Moutarde de Dijon pour un produit élaboré à Paris ! Ils ont eu gain de cause les Parigots, l’appellation Moutarde de Dijon ne concerne que la recette, ni le lieu de fabrication, ni la provenance des produits, exactement l’inverse de la crème de cassis qui pour être de Dijon doit être fabriquée à Dijon. La moutarde a toujours été produite dans des régions vineuses (Bordeaux, Tours, Reims, Dijon), du fait de la proximité du vinaigre qui est dérivé du vin. Dés le XIVème siècle, la Bourgogne se fait une spécialité de cette moutarde dont les graines poussent chez nous, ce sont souvent les charbonniers qui les sèment dans les clairières qu’ils ont déboisées pour faire leur charbon, et ensuite les revendent à des collecteurs qui fournissent les fabricants de moutarde ; les Ducs l’imposent partout dans le duché et elle acquiert une réputation inégalée, ah quand même ! Mieux encore, c’est en 1752 que Jean Naigeon substitue le verjus au vinaigre et la spécificité de la moutarde de Dijon est née ! Attention ! C’est l’eau qui donne le côté piquant de la moutarde, c’est très simple la moutarde contient des molécules de sinigrine et de myrosine dont le contact avec l’eau a pour effet de créer une réaction chimique qui libère l’isothiocyanate d’allyle qui est comme chacun sait une molécule organo-sulfurée. Lorsque cette molécule traverse le palais elle stimule le nerf trijumeau et donne cette sensation de picotement du nez et de la gorge.
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Sachez que l’on retrouve cette molécule dans la composition du fameux gaz moutarde si en vogue dans les tranchées de la première guerre mondiale… Mais la moutarde a aussi des vertus médicinales puisque des cataplasmes ou des sinapismes à la farine de moutarde servaient naguère à libérer les bronches et les poumons. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, il y avait en France plus de 160 moutardiers, en 2002, il n’en restait que 6. Ils ont fait vivre leurs productions avec des déclinaisons quasi à l’infini de moutarde au cassis, au pain d’épices, à la truffe, au curry, à la provençale… toujours dans le respect du produit et dans le but de développer de nouvelles saveurs ! La grande distribution est responsable de cette hécatombe, alors je vous en prie, supplie, conjure, achetez de la moutarde faite par des moutardiers indépendants. Amora n’a plus rien de dijonnais, elle n’est qu’une énième filiale d’une énorme multi-nationale néérlandaise, privilégions nos artisans locaux, nos petites sociétés familiales qui n’iront jamais faire de la moutarde en Roumanie ! Il nous reste Edmond Fallot moutardier de Beaune comme dernier représentant de la moutarde de Dijon ! On nous signale les agissements à l’export d’un groupe nommé « Vive la Bourgogne » qui regroupe 23 PME agroalimentaires spécialisées dans les produits de notre terroir, ces sociétés se sont intelligemment regroupées afin de « chasser en meute » et de disposer de moyens communs pour attaquer des marchés lointains et se donner de la visibilité dans les grands salons mondiaux. Cette association est d’ailleurs présidée par Marc Désarménien le dirigeant d’Edmond Fallot, fabricant de moutardes. Il est entouré entre autres de la maison Mulot & Petitjean (pain d’épices), des Anis de Flavigny, et de bien d’autres. Bonne chance à ce groupe de terroiristes ! ■ 43
Mulot & Petitjean la saga continue…
La dernière fabrique de pain d’épices dijonnais fête cet été ses 222 ans. L’occasion de découvrir un patrimoine industriel sauvé par une poignée de fidèles, réunis autour de Catherine Petitjean, unique descendante d’un pain d’épicier entré dans la légende des siècles. On trouve parfois des touristes errant le long de l’Ouche ou des voies de chemin de fer, un sac de produits Mulot & Petitjean acheté en ville. Ils ne cherchent pas le lac Kir pour leurs quatre-heures, juste l’adresse mythique du 6 du boulevard de l’Ouest, abritant la dernière fabrique où l’on continue à produire, avec la même rigueur, le même goût du travail bien fait, « le véritable pain d’épices de Dijon ». Une adresse longtemps fréquentée par les seuls fournisseurs et ouvriers admis à passer devant le pavillon de la concierge. Un lieu protégé par des murs comme on en voyait autrefois, dans ce quartier des Perrières où poussait la vigne (voir encadré).
auguste Petitjean
un parcours odorant, ludique et instructif à la fois La plupart des Dijonnais ignoraient son existence jusqu’à la création l’an passé de ce parcours muséographique tendre, odorant, ludique et instructif à la fois. Un hommage sincère et ému au monde du travail, dont les représentants actuels guident nos pas dans ces locaux industriels intelligemment rendus à la vie. Des guides infatigables, qui connaissent par cœur les petits secrets comme les grandes heures de la maison, vous permettent de comprendre ce qui s’est passé, dans ces locaux agrandis au fil des siècles. Par écran interposé, bien sûr, car il faut vivre avec son temps. Accent bourguignon à couper au couteau pour Jean-Louis, une « bonne pâte » comme on en fait toujours (heureusement !), accent plus sudiste pour Indalita, l’artiste des fruits confits. Entre deux machines, entre deux films, on en croise d’autres, acteurs muets mais bien réels car ce sont eux, derrière les vitrines, qui permettent à Mulot & Petitjean de produire plus de 500 tonnes de pain d’épices par an.
PUBLI CITÉ
Un patrimoine bien vivant Un musée ? Non, une entreprise du patrimoine vivant fière de son présent comme de son passé, que l’on n’imaginait pas si savoureux, si exotique. Pour le comprendre, ne manquez pas le départ de la visite, dans un bureau reconstitué à l’identique, car chez les Petitjean, on ne triche pas. La déco fait dans la récup maison, juste du bois, du métal qu’on a retrouvé, dépoussiéré, nettoyé. On peut n’être pas un grand amoureux du pain d’épices de grand-maman ou des nonnettes qui restent accolées à l’image de la maison, mais on le devient au bout d’une heure de visite, quand on se retrouve dans ce hall-boutique qui présente les produits dans des packaging qui renvoient pour certains à d’anciennes publicités, à des souvenirs qu’on croyait enfouis. Allez découvrir la dernière entreprise artisanale de ce pain enlevé par les Ducs de la bouche des Flamands dans les lieux mêmes qui l’ont vu naître, croître, se développer, sans perdre son âme. Même si l’heure est au tourisme industriel, il n’y a pas tant de lieux susceptibles de faire partager autant d’émotion autour d’un produit. Une petite quinzaine en France, peut-être. GB
louis Mulot
La Fabrique de Pain d’éPiCes MuLot & Petitjean 6, bd de l’Ouest, à Dijon.
03 80 30 07 10 mulotpetitjean.fr
À 100 m de la chartreuse de Champmol. Lignes de bus 10 et 12 arrêt Perrières. Mar-sam 10h-12h30, 14h-18h30. Entrée : 8 € ; réduc.
Les Perrières, un climat oublié
Catherine Petitjean a eu envie de poursuivre son travail de mémoire en présentant sa première exposition sur le quartier des Perrières qui a vu naître et grandir Mulot & Petitjean. Dans le hall de la Fabrique, lieu emblématique avec sa vieille horloge qui rythmait autrefois les heures de travail, va revivre un vignoble oublié que l’urbanisation galopante a fait disparaître. À travers des panneaux, bien sûr, en attendant le jour où repousseront quelques pieds de vigne dans l’entrée de la fabrique. Ne manque plus qu’une guinguette sur la placette, face aux voies de chemin de fer, qu’on vous invite à remonter jusqu’à la gare ensuite, pour profiter d’une vue sur Dijon qui n’a pas du changer beaucoup, depuis l’époque de Vincenot.
Balades en Bourgogne Jouer au touriste autrement avec l’appli
En 2018, trois lieux exceptionnels
à parcourir à pied, à vélo ou en voiture ! Les 900 ans de l’abbaye de Fontenay (Patrimoine mondial de l’UNESCO), les 400 ans de la naissance du comte de Bussy-Rabutin et les 250 ans de la Grande forge de Buffon, ça se fête aussi avec de jolies balades en plein air.
Grand forge de Buffon - Côte-d'Or Tourisme © Rozenn Krebel
La balade dans la Grande forge de Buffon
Cette balade emmène les curieux à l’approche de monuments d’exception, tous situés dans un mouchoir de poche. Au nord de la Côte-d’Or, au sud de l’Yonne et même dans la Nièvre, ses chroniques audio mêlent contenus culturels et ludiques, avec des focus sur les personnages historiques du territoire comme Vercingétorix, Roger de Bussy-Rabutin ou saint Bernard de Clairvaux…
Cette balade est la première de l’application à accompagner le visiteur dans une enceinte privée. Côte-d’Or Tourisme compte bien relever le défi d’offrir à la forge un anniversaire digne du XXIe siècle ! On vous parle beaucoup, dans ces pages, de ce champion des futures « sciences appliquées », mais il ne fait pas de doute que le lieu symbolique pour comprendre le mieux l’homme est sans conteste sa célèbre Grande forge, située à Buffon, village proche de Montbard que baigne le canal de Bourgogne, et dont la construction débuta en 1768. Ce site peut être considéré comme une des premières usines intégrées : les lieux sont aménagés pour optimiser les étapes de la fabrication. Par ailleurs, des ouvriers sont logés sur le site, et ont accès à un potager, à une boulangerie et à une chapelle. L’accès au haut-fourneau se fait par un escalier monumental, qui permettait aux invités de marque d’admirer les coulées de métal en fusion. La forge produisait des ferronneries et des rampes d’escaliers et était avant tout son laboratoire.
● En voiture ● Départ : parking du château à Bussy-le-Grand ● 16 étapes - 277 km
● A pied ● Départ : accueil de la Grande forge à Buffon ● 1h30 environ
Bussy-Rabutin - Côte-d'Or Tourisme © Rozenn Krebel
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La balade #ÉPIQUESÉPOQUES2018
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technologie « embarquée ». Une fois la balade téléchargée, les problèmes de réseaux se font oublier, puisque le mode GPS prend le relais sur le terrain 3● Un guidage audio se déclenche automatiquement pour orienter l’utilisateur sur le bon itinéraire, avec également un affichage carte 4● Sur chaque balade, des fiches détaillées informent l’utilisateur sur le patrimoine, la faune et la flore environnante. Pour les balades coup de cœur, des audios envoient même automatiquement ces informations.
250 Ans
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Côte-d'Or Tourisme ©
Après la Route des grands crus de Bourgogne en 2017, c’est au tour des vins pétillants du territoire de connaitre leur heure de gloire. A travers villages et forêts du nord de la Côted’Or, le mobinaute bénéficie également de conseils judicieux en termes de découvertes viticoles. En effet, l’application l’emmène chez des viticulteurs et restaurateurs du territoire, labellisés Vignobles & Découvertes. ■
● En voiture ● Départ : Châtillon-sur-Seine ● 26 étapes – 100 km
www.epiquesepoques.com
Côte-d’Or Tourisme © C. Colbach
La route du crémant
Happy Bourgogne OSEZ L’EXPÉRIENCE ! Plus de 151 activités à faire et à vivre près de chez vous pour découvrir la région autrement !
Initiation A la fauconnerie au coeur du Morvan avec Maud
Vol en ULM au-dessus des villages de la Côte-d’Or avec Laurent
Exploration urbaine de Dijon avec Clément
Venez nous rencontrer :
Du 4 au 7 juillet, Festival Jazz à Couches Du 4 au 5 août, Les Journées Romaines d’Autun
Photo : Édouard Roussel
Bienvenue dans l’autre Bourgogne...
Happy
Domaine Bruno Dangin © DR
Bourgogne le nouveau site des rencontres insolites
145 expériences 100 % locales à partager. Des producteurs, des artisans, des trekkeurs urbains, des créateurs d’hébergements insolites : profitez de l’été pour jouer les touristes et vous évader avec Happy Bourgogne. Une sélection forcément subjective, mais si nous étions parfaits, ça se saurait.
▲ Déguster du crémant bio dans le Chatillonnais
Matthieu reçoit à domicile, au domaine familial Bruno Dangin. Il fait découvrir son crémant de Bourgogne (en bio et sans sulfite s’il vous plaît !) de la production à la cave : « nous avons fait le choix de produire peu, et d’attacher une grande importance à la qualité. Pour tout vous dire, on est plutôt fiers, car nos crémants sont servis dans un restaurant à New-York, élu le meilleur du monde en 2017 ! » . La visite se termine par la dégustation de 4 cuvées. Le challenge : vous faire découvrir qu’un crémant peut-être aussi bon (voir meilleur) qu’un champagne ! Domaine Bruno Dangin. Route de Mézière 21330 Molesme
Bio Bibracte © DR
▲ À Poil et (à) la ferme ! Nathalie et Xavier sont-ils des originaux ? Non, pas vraiment. Plutôt un duo avide de liberté qui vit au rythme de la nature. Leur exploitation atypique rassemble chevaux Mérens, vaches Highland et moutons Solognote élevés en mode agriculture bio. Après les présentations, vous assisterez à une démonstration de chiens de troupeau sur les brebis. Vous pourrez goûter du vrai lait de jument et même tester l’un des cosmétiques bio faits avec. Bio Bibracte - Le Quart du Bois, 58170 Poil
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Alôsnys © DR
▲ Découverte de la permaculture, côté jardin Qu’est-ce que c’est que ça la permaculture ? Si vous vous posez la question, rendez tout de suite visite à Aurore. À travers des jeux de piste pour petits et grands, elle vous fait visiter les coins et les recoins de son grand jardin où les fleurs se mangent, où les animaux sont hauts en couleurs. Il faudra être malin et se servir de ses sens (vue, goût, toucher, odorat) pour trouver la solution des énigmes. À la fin, on déguste ! Alôsnys - 17, route de Vergoncey 71400 Curgy
Domaine Richard Rottiers © DR
▲ Redécouvrir l’AOC Moulin-à-Vent Richard possède 7 hectares de vignes au sud de la Bourgogne et ce n’est pas rien quand on cultive en bio et qu’on vinifie de façon traditionnelle ! Visite du domaine, explications, révélation des petits secrets de fabrication et détour par la cave pour finir : « Vous dégusterez trois vins issus de notre production, sur les tonneaux si la période y est propice ! Si la météo est clémente, nous irons nous balader dans le vignoble ». Rien à voir avec le Hameau Duboeuf voisin, vous l’aviez deviné. Domaine Richard Rottiers La Sambinerie 71570 Romanèche-Thorins
Le Domanie des Prés Verts © DR
▲ Une grande vadrouille en 2CV La 2CV Citroen, l’une des voitures les plus vendues de l’histoire et qui a toujours autant la cote. Jérémy et Lucie, créateurs de logements insolites, ont visé juste avec leurs virées rétro à travers les vignes, dans le Parc du Morvan ou à la découverte des châteaux méconnus de l’Auxois. La vue est belle, les balades valent le détour et s’il fait beau, vous pouvez relever la capote, what else ? Le Domaine des Prés Verts -10, Impasse des Prés Verts, Hameau de Pochey 21230 Jouey
Savonnerie Badiane © DR
▲ Fabriquer des savons naturels bio à l’ancienne Dans sa très jolie longère du XVIIème, Marie-Armelle pratique l’art de la saponification à froid, ce qui, dit comme ça, peut inquiéter les non-initiés. On la suit en confiance dans son atelier, pour suivre la transformation des huiles végétales en une pâte onctueuse. Fasciné, on la voit fabriquer de A à Z des pains de savon naturels parfumés aux huiles essentielles. Voyage dans un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, riche en senteurs et plein de douceur. Pas de douche sur place, attendez d’être rentré chez vous pour tester. Savonnerie Badiane 23 Route d’Essey, Face au Château 21230 Clomot
La Roteuse © DR
▲ Une brasserie artisanale peu banale sur la route des vins Baptiste et Antoine ont forcément un parcours peu banal à raconter ! Dans leur brasserie artisanale, La Roteuse, ces deux alchimistes new-âge vous font découvrir les matières premières, délivrent quelques secrets de fabrication de leurs bières traditionnelles et vous invitent chaleureusement à lever le coude en bonne compagnie : une rousse, une brune et une blonde au bourgeon de cassis 100%. Cadeau à la sortie. Brasserie La Roteuse - RN 74, 21220 Brochon
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Happy
Bourgogne,
profitez de l’été pour faire de belles rencontres ! Dis maman, comment on fabrique la céramique ? ► Eh bien, on cuit la terre mon petit. En réalité ce n’est pas aussi simple. Et pas sans casse. Emmanuel et Denis vous invitent à assister à un tournage, sans cinéma, à 35 mn de Dijon, dans un village de l’Auxois que vous découvrirez grâce à eux. Petits trucs et astuces, conseils, techniques de création, séchage, cuisson… Plus besoin d’acheter votre vaisselle, à partir de maintenant vous la fabriquerez ! Et pour la déco, vous repasserez. Au sens strict, puisqu’il faudra attendre que vos œuvres soient sèches et cuites.
L'atelier des céramistes © DR
L’atelier des céramistes Hameau de Fontette 21540 Saint-Mesmin
E.A. Concept Atelier © DR Clément Lassus © RP
▲ Ils n’étaient pas fous, ces Romains. Découvrir Dijon comme vous ne l’avez jamais vu, c’est la promesse de Clément, archéologue, auteur et passionné d’Antiquité. On lui emboîte le pas sur le tracé de l’ancien castrum, on redécouvre la première enceinte de Dijon, on pénètre dans des lieux étonnants, des caves qui ne pensaient pas abriter de tels trésors, des cours d’hôtels particuliers et autres lieux habituellement inaccessibles. Dijon Archeo Tour- Réservation sur happybourgogne.com
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▲ Parure sur-mesure et en céramique Trouver LE bijou qui nous ressemble, quel casse-tête… Eva a trouvé la solution : le fabriquer sur-mesure ! Collier, bague, sautoir, tout est possible tant que l’on applique les conseils de la prof ’ et que l’on est minutieuse. Un moment zen dans une ambiance cool, en musique et en douceur. Eva s’occupera ensuite des finitions (cuisson et émaillage) et vous n’aurez plus qu’à venir chercher vos créations à l’atelier. Pour les revendre ? Ce serait mesquin, vous n’êtes pas comme ça, amies lectrices. E.A Concept Atelier - 62, rue des Tamaris 21600 Longvic
Observatoire des Hautes Plates © DR
▲ Objectif Lune
Marisson © DR
▲ Une beauté 100% naturelle Envie de jouer les apprentis chimistes ? Les ateliers de Marion sont faits pour vous. Avec simplicité, elle vous guide dans la fabrication complète de cosmétiques naturels en partant de matières brutes locales. Notre atelier préféré ? Celui qui met à l’honneur le cassis et le chanvre (non, rien de fumeux !). Des ingrédients non raffinés, non désodorisés, bio, et également comestibles. Laissez-vous surprendre. Marion - À domicile ou au sein de son atelier partagé à Beaune.
C’est la sortie idéale à faire en famille. Guidés par Eric, qui a fait partie de cette rédaction jusqu’à ce que nos préoccupations trop terre à terre ne l’incitent à prendre de la hauteur, direction le parking du Parc de la Combe à la Serpent pour observer les planètes et les étoiles au télescope. Une exploration nocturne ludique et vertigineuse, qui vous permettra de redécouvrir le ciel au dessus de vos têtes. Observatoire des Hautes-Plates Parc de la Combe à la Serpent
© DR
Air Escargot© DR
▲ La Bourgogne vue du ciel Pierre et Christiane ont les pieds sur terre mais souvent la tête dans les nuages. Pour déstresser, ils vous invitent à monter à bord de leur montgolfière multicolore. Embarquez et profitez du spectacle qui s’offre à vous. Des kilomètres de vignes, à perte de vue, sur les côtes nuitonnes, beaunoises, chalonnaises et mâconnaises. Sensations garanties. Air Escargot 25, Chemin du 6 septembre 1944 71150 Remigny. Départs de Beaune, Nevers, Mâcon ou Autun.
▲ Moi Tarzan, toi Jane ! Un parcours-aventure sur rocher Encore un parcours aventure, direz-vous, bande de petits blasés. Mais celui-ci est épatant ! Il vous conduit au sud de l’Yonne, à 15 km de Noyers-sur-Serein, et se déroule en partie dans des carrières souterraines de pierre blanche (voûtes impressionnantes de près de 15 m) abandonnées depuis les années 1930. Mathilde et Freddy vous proposent un parcours magique, qui le devient encore plus si la soirée se prolonge, autour d’un feu de bois, sous les étoiles. Aventure en Bourgogne La grotte de Champ-Retard : 89440 Coutarnoux.
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Culture +
Combat de coqs dans l’Auxois Vous ne pourrez plus dire,
à la fin de l’été 2018 : « L’Auxois, connais pas ! ». Pendant que Fontenay, Buffon et Bussy célèbrent la mémoire de leurs grands hommes (voir BB74), d’autres s’intéressent à un animal politique que les Français connaissent et adorent, sur pattes, en sauce ou sur des T-shirts. Le MuséoParc Alésia a choisi de rendre hommage à ce réveil-matin d’autrefois, cet animal horripilant rattaché à « nos ancêtres les Gaulois » depuis qu’un certain Jules César s’est mêlé d’écrire ses mémoires de guerre dans un latin de cuisine que tout le monde a interprété depuis à sa façon, au point de voir des Alésia partout. C’est à cause du vieux Jules, bien sûr, qu’on a assimilé les Gaulois et le coq (GALLUS étant un nom commun aux deux). Une info qu’on médite, sourire aux lèvres, en visitant l’expo la plus fascinante de l’été. Car derrière les clichés se dévoilent les manipulations politiques qui ont permis de transformer au fil des siècles une défaite (Vercingétorix s’est quand même pris la pâtée !) en premier élan nationaliste. 54
© Koen Vanmechelen
Suivez le coq,
d’Alésia à Montbard, puisqu’on retrouve l’emblême franchouillard remis à sa place au Musée et parc Buffon. Une suite de l’expo qu’on a adorée, qui mérite à elle seule qu’on fasse le détour par la ville haute. On vous la présente dans les pages suivantes, mais on n’a pu s’empêcher de vous offrir d’entrée une vision décalée due au talent d’un artiste flamand hors normes (comme tous les artistes flamands) : Koen Vanmechelen. Plus de 300 ans séparent sa démarche de celle d’un Buffon, mais le choc de la rencontre ne devrait pas vous laisser indifférent. On attendait au moins Emmanuel Macron à l’inauguration de ces deux expositions présentant le seul concurrent que le président des Français pourrait avoir à l’international. Des expos drôles, percutantes, intelligentes et faciles d’accès, à prolonger par une virée aux Forges de Buffon et à Flavigny pour découvrir deux aspects de ce tourisme industriel qui « cartonne » sur tout le territoire. ■ Gérard Bouchu
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Combat de coqs dans l’Auxois
Coqs
en stock une opportunité à saisir !
■ par Michel Rouger Directeur du MuseoParc Alésia
Point de combat de coqs entre le MuséoParc Alésia et le musée et parc Buffon, mais une fraternité animalière pour traiter du gallinacé dans deux expositions complémentaires. Il fallait bien ça, car le champ d’exploration du coq est vaste. Vous rêvez d’un réveil nature ? Cocorico ! Vous êtes supporter de football, de vélo, de handball ? Cocorico ! Vous voulez faire connaître votre start-up à l’étranger ? Cocorico ! Vous souhaitez incarner le vintage allié à l’hightech ? Cocorico ! Vous envisagez de cuisiner un plat à base de vin ? Cocorico ! Vous cherchez à gagner des parts de marché en vantant le made in France ? Cocorico !
I
l est loin le temps où Napoléon préférait l’aigle, roi des airs, au roi de la basse-cour. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Sénèque : “le coq est roi sur son fumier”. Aujourd’hui il est dans la place, qu’on se le dise ! Avec ses plumes, avec sa crête, avec son chant il peut se pavaner sur les podiums, trônant sur la première marche ou défilant sous les flashes de la célébrité. Ambiance strass et paillettes, il ne manque au tableau qu’une ligne de coq ! Il est partout, à la fois patrimonial et publicitaire, institutionnel et tête de gondole, rural et citadin… bref, incontournable ! Mais d’où vient-il ce héros des temps pas si nouveaux ? Pas de la Gaule en tous les cas, malgré ce que pourrait laisser penser son nom de “coq gaulois”. A cette époque, l’animal star et vénéré c’est le sanglier. Si les Gaulois ont un emblème, c’est de lui qu’il s’agit. Le coq, on trouve ses restes dans le cadre de banquets, utilisé certainement comme offrande. Il est encore loin d’avoir atteint la reconnaissance d’une nation toute entière. Avec la romanisation, en tant qu’attribut de Mercure, il va être représenté sur les fibules, sous forme de figurines en terre ou sur des bas-reliefs, mais il ne sera jamais l’incarnation de cette civilisation gallo-romaine qui se met en place. Le coq gaulois serait-il donc une arnaque ? Pas complètement pourrait-on répondre ! Il s’avère qu’en latin le mot gallus signifie à la fois le coq et l’habitant de la Gaule. Certes, et alors me direz-vous ?
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Eh bien il faut attendre le Moyen Âge pour que les traducteurs du latin au français associent coq et habitant de la France. C’est seulement à partir de là qu’il commence à jouer le premier rôle. Et encore, le coq est d’abord porté aux nues par les ennemis des Français qui l’utilisent pour se moquer d’eux. Il faut dire que la période médiévale n’est pas tendre avec la bête ! Il est qualifié de libidineux, ridicule et vaniteux… tellement Français en quelque sorte ! Mais l’histoire n’étant faite que de retournement de situation, voilà que les Français reprennent le symbole à leur compte, valorisant ses qualités : courageux, vigilant et fier. Dès la Renaissance, les rois de France l’intègrent dans leurs symboles. Animal solaire annonçant le lever du jour, c’est tout naturellement que Louis XIV le récupère, ce qui explique qu’on le retrouve dans le décor de la galerie des glaces du château de Versailles. Belle revanche pour ce campagnard de se retrouver sous les ors de la royauté ! Et puis arrive la Révolution française. Loin de se faire couper la crête, le coq, véritable incarnation du peuple au sein d’une société principalement rurale, se retrouve au milieu des symboles révolutionnaires avec la cocarde, le bonnet phrygien ou
Michel Rouger © DR
l’arbre de la liberté. Il traverse les événements de cette période sans encombre pour disparaître avec l’arrivée de Napoléon qui lui préfère un volatile, un vrai, plus noble et majestueux, l’aigle, qui s’envolera définitivement avec la chute de l’empereur. Car l’affection des Français pour le coq est désormais une réalité ! Pour Louis-Philippe, il est le symbole de la réconciliation d’un peuple divisé entre république et monarchie. Le coq s’inscrit dans le paysage symbolique et emblématique au cours du XIXe siècle, pour ne plus jamais le quitter. Sa silhouette et son cocorico sont dorénavant liés à jamais à la France. C’est flagrant au moment du premier conflit mondial pendant lequel la bête à plumes va devenir le défenseur des poilus. Représenté écrasant l’aigle (tiens donc !) allemand, trônant sur un canon de 75 ou sur les monuments aux morts après-guerre, il est omniprésent dans l’imagerie du conflit. La France ne peut plus faire sans, c’est pourquoi on le retrouvera au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais son usage va irriguer l’ensemble de la société. Publicité, sport, loisirs, mode, politique, économie, arts… il est aujourd’hui partout ! Il joue des ailes, met une patte dans la porte et pousse un cocorico si on l’oublie ! Il n’y en a pas deux
pareils, stylisés ou réalistes, en papier ou en chocolat, en bois ou en bronze, même en pâte…. avec toujours cette fierté de luimême et de ce qu’il incarne. Certes, il ne peut pas rivaliser avec les symboles officiels de la République que sont le drapeau tricolore, La Marseillaise et la devise “Liberté, Egalité, Fraternité”, mais pourtant, pour le monde entier, la France c’est lui.
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lors, il est maintenant temps de fermer son bec et de quitter sa basse-cour pour partir explorer tous les aspects de cet animal pas banal, dont on pourrait croire qu’il n’y a rien à en dire alors qu’il est un excellent guide pour découvrir l’histoire de France ! Les expositions du MuséoParc Alésia et du musée et parc Buffon en témoignent. Et sans passer du coq à l’âne, rappelons nous ce que disait Coluche : “Savez-vous pourquoi les Français ont choisi le coq comme emblème ? Parce que c’est le seul oiseau qui arrive à chanter fièrement les pieds dans la merde” ! CQFD !
Le MuséoParc Alésia : 03-80-96-96-23. alesia.com. Tlj 10h-18h (19h juil-août). 12 € selon saison, audioguide inclus ; gratuit moins de 7 ans. Entrée exposition seule : 3€. Résa en ligne possible.
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Combat de coqs dans l’Auxois
Mowlbeard © Koen Vanmechelen
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Buffon, Montbard et une
histoire très naturelle
(après ça, vous ne ferez plus jamais la bouche en cul de poule)
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ousseau est venu à Montbard en pèlerinage. Stendhal a fait un grand détour pour venir expressément visiter la ville. Un autre écrivain, Hérault de Séchelles, a même écrit un livre intitulé Voyage à Montbard. Que diable tous ces éminents voyageurs venaient-ils faire dans cette contrée si reculée ? Eh bien, ils ne venaient que pour une seule chose, ou plutôt pour une seule personne : pour Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, le grand naturaliste ! On venait de très loin pour venir le saluer ou rendre hommage à son génie. À présent, il est vrai que Buffon est mort, évidemment, mais pourtant on peut encore le voir à Montbard, et sans difficultés, puisqu’il y est partout. D’abord, il y a sa sculpture, en bronze, qui trône à la sortie de la gare. Puis il y a son corps, ou du moins ce qu’il en reste, qui repose tout làhaut, dans la petite église Sainte-Urse. Et puis surtout, il y a son esprit, toujours vivant, que l’on peut aussi bien retrouver dans son œuvre que dans son cabinet de travail ou dans le musée que la ville lui a consacré. On trouve là diverses éditions de l’Histoire naturelle, des gravures, des sculptures. Il y a des bestioles partout, plein les vitrines, du sol jusqu’au plafond. Ça grouille, ça grogne : c’est très vivant ! La vie de Buffon nous est aussi racontée dans ses grandes lignes comme dans ses menus détails. En ce moment, se tient une exposition sur le coq, où l’on apprend comment cet animal fut progressivement domestiqué par l’homme. On voit surtout cet oiseau décliné dans une série de portraits aussi curieux qu’amusants.
Et puis on lit ce que Buffon nous dit de cet animal. Et alors, d’un seul coup, en quelques mots, par la grâce de son style, on voit l’animal parader devant nous, gonfler le torse, et arborer sa crête avec orgueil : « Le coq est un oiseau pesant, dont la démarche est grave et lente, et qui, ayant les ailes fort courtes, ne vole que rarement, et quelquefois avec des cris qui expriment l’effort ». Le coq cesse d’être un simple objet d’étude, le voilà qui prend vie. On découvre tout de lui, son tempérament, sa personnalité, sa façon de manger comme sa façon de dormir : « Il gratte la terre pour chercher sa nourriture; il avale autant de petits cailloux que de grains, et n’en digère que mieux : il boit en prenant de l’eau dans son bec et levant la tête à chaque fois pour l’avaler. Il dort le plus souvent un pied en l’air !, et en cachant sa tête sous l’aile du même côté ». Quelques lignes plus loin, on découvre même ses mœurs amoureuses, qui n’ont rien de très chastes : « Un bon coq est celui qui a du feu dans les yeux, de la fierté dans la démarche, de la liberté dans ses mouvements, et toutes les proportions qui annoncent la force. Un coq ainsi fait inspirera de l’amour à un grand nombre de poules ; si on veut le ménager, on ne lui en laissera que douze ou quinze... » Buffon nous décrit même, avec précision, l’art de la séduction tel qu’il s’est développé chez les coqs, ainsi que leur vigoureuse manière de s’adonner aux plaisirs de l’amour. On n’a plus l’impression de lire un ouvrage scientifique, mais de parcourir un véritable roman libertin. La vie animale devient une aventure ! Alors, en sortant de cette visite, en se promenant dans les environs de Montbard, lorsque l’on croise un coq, un véritable coq, on s’aperçoit qu’on ne le regarde plus de la même façon qu’auparavant. Celui-ci cesse de nous apparaître comme un vulgaire animal de basse-cour. Ce n’est plus un bête gallinacé que nous avons devant nous, ni même un objet d’étude éthologique, non, c’est un être vivant, pareil à nous, qui nous parle, et que nous comprenons. Par sa façon d’être, il nous incite à l’orgueil, à la conquête, il nous encourage à jouir fièrement, comme lui, des voluptés que la vie nous offre. Il nous transmet toute une philosophie que toute son attitude exprime et que Buffon nous a traduit en un langage humain. Oui, c’est là le véritable génie de Buffon, qui fut un grand poète autant qu’un grand savant. Lorsque l’on achève la visite de cette exposition, qu’on s’est imprégné du texte de Buffon, la nature toute entière nous devient plus familière, la vie nous semble plus proche, plus intime, et, le coq, désormais, fait partie de notre vie. ■ Germain Arfeux Musée et Parc Buffon, rue du Parc, 21500 Montbard musee-parc-buffon.fr | 03.80.92.50.57 Musée gratuit, ouvert tljs sauf le mar. 10h-12h, 14h-18h. Parc Buffon en accès libre. Visite guidée du mer. au dim. à 11h, 14h30 et 16h. Visite spéciale tous les lun. de juillet et août à 15h avec dégustation en haut de la tour. Tarif : 5€. Coq ! Animal et emblème : jusqu’au 30 novembre. Visite guidée de l’exposition tous les sam. en juillet et août à 17h15 (3 €, gratuit pour les moins de 18 ans), avant les Expo’Apero du MuseoParc à 18h30.
COQ ! COQ !
ANIMAL ET EMBLÈME ANIMAL ET EMBLÈME
MuséoParc MuséoParc Alésia Alésia Alise-Sainte-Reine MuséoParc Alise-Sainte-Reine Alésia & Alise-Sainte-Reine Musée et Parc & Musée et Parc Buffon & Buffon Montbard Musée et Parc Montbard Buffon Montbard
2 lieux, 2 expositions 2 lieux, 2 expositions 2 lieux, 2 expositions
Combat de coqs dans l’Auxois
Portrait de Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon par François-Hubert Drouais (1753) © Photo Xavier Spertini
MechelseBresse © Koen Vanmechelen
Koen Vanmechelen © FlorianVoggeneder
Buffon / Koen Vanmechelen rencontre autour d’un gallinacé
« Mon but est à présent de recroiser toutes ces races de poules de telle sorte qu’une poule qui en serait issue porterait en elle les gènes de toutes les générations précédentes. Une sorte de poule universelle, l’ultime métaphore de la diversité génétique et culturelle mondiale. »
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L’artiste flamand Koen Vanmechelen initie à la fin des années 90 un projet intitulé « Cosmopolitan Chicken Project » consistant à croiser, chaque année, des poulets domestiques (gallus gallus) issus de différents pays. Le Melchesse Bresse (CCP2), exposé au Musée Buffon dans le cadre de l’exposition « Coq, animal et emblème », correspond ainsi à la deuxième génération d’hybride, entre un poulet de Bresse et une race flamande. Le projet intéresse rapidement la communauté scientifique. Les générations hybrides successives se révèlent plus robustes que leurs parents de race pure. Elles vivent plus longtemps, sont moins sensibles aux maladies
et moins agressives et, ce qui n’est pas surprenant, les caractéristiques morphologiques et phénotypiques des races, acquises au fil des programmes de sélection réalisés par l’homme, s’estompent progressivement. Un retour à un nouvel état naturel ? Pour l’artiste, le projet est avant tout une façon d’aborder des questions fondamentales telles que la manipulation génétique, le clonage, la globalisation et la multiculturalité. Le projet scientifique peut alors prendre une dimension artistique. Dans son atelier, les grandes frises photographiques cohabitent avec des taxidermies, des peintures ou sculptures qui nous parlent toutes du métissage comme
nécessité à la fois pratique et philosophique, voire comme d’une obligation morale. Pour l’artiste, « Chaque organisme a besoin d’un autre organisme pour survivre. » L’artiste acquiert dès lors une reconnaissance internationale et sera distingué par plusieurs prix dont récemment le prestigieux Prix Ars Electronica (Golden Nica Hybrid Art, 2013). En 2013 il représente également la Belgique à la 55e Biennale de Venise. Labiomista, atelier de Koen Vanmechelen © DR
© Koen Vanmechelen
Cabinet de travail de Buffon © Xavier Spertini
Estampe aquarellée du Coq François-Nicolas Martinet, Histoire naturelle des Oiseaux, seconde moitié du XVIIIe.
L’artiste reconnaît la filiation avec le célèbre naturaliste du XVIIIe siècle : « Ce que j’ai retenu d’important dans le concept d’évolution de Buffon est l’existence d’éléments qui reviennent sans cesse, car inscrits dans la mémoire génétique, le génome de l’espèce. (…) C’est dans mon atelier LABIOMISTA, qui est aussi un centre de recherches, un parc animalier et un espace d’exposition que je me sens lié à cet homme. Très en avance sur son temps, mais néanmoins enfant de son époque, il s’engagea dans des thèmes centraux, comme la transformation, la diversité, la domestication et l’adaptation qu’il appela dégénération. »
Buffon rédige les 9 volumes de l’Histoire naturelle des Oiseaux de 1770 à 1783. C’est un succès d’édition sans précédent qui conduit l’Imprimerie Royale à produire, pendant plus de 20 ans près d’un demi-million d’estampes aquarellées à la main représentant 1007 oiseaux. Image d’Épinal, chefd’œuvre de l’illustration ornithologique, jamais la place accordée à l’image n’aura été aussi importante au Siècle des Lumières dans un ouvrage scientifique.
Preuves de la Théorie de la Terre, Buffon, 1749 Archives Musée © Xavier Spertini
Plus de 300 ans séparent les deux démarches. On retiendra des théories de Buffon qu’elles ouvriront la voie aux sciences naturelles du XIXe. Bientôt la théorie cellulaire et la découverte des chromosomes apporteront des réponses concrètes aux questions soulevées par les scientifiques du XVIIIe siècle. Et si la pratique de l’art marque la rupture de l’homme avec son animalité, l’animal reste un des motifs centraux de cette forme d’expression. Les sculptures et photographies de Koen Vanmechelen mettent en lumière les rapports parfois inconscients et complexes que nous entretenons avec l’animal.
■ Lionel Markus - Directeur du Musée et Parc Buffon à Montbard Medusa, Koen Vanmechelen © Thomas Journot
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François Schuiten un artiste dans la ville
Semur-en-Auxois revisitée par le dessin d’un des auteurs majeurs (depuis longtemps déjà) de la BD belge ! Avec François Schuiten, on est loin de la ligne claire, même si l’on ne sombre pas dans la noirceur absolue.
François Schuiten © DR
Découvrez cette affiche de l’expo, qui sera en vente un peu partout. Image d’un Pont Joly se réveillant à la vie, petit avant-goût d’un Semur revu et magnifié par lui, qui donne le ton d’une exposition en plein air que l’on doit en grande partie à Charles Gassot, cet ancien producteur de cinéma qui a choisi l’Auxois pour sa seconde vie au service des arts et des autres. En dehors des œuvres originales de l’artiste toujours visibles à La Fontaignotte, sur les murs du resto et de la maison d’hôtes de Charles Gassot (voir BingBang 74), l’exposition « Hors les murs » restera visible et bien visible de partout jusqu’à fin octobre à Semur. 30 planches de Schuiten sont déjà exposées dans une partie de la ville suivant un cheminement qui part de la place de la collégiale pour se diriger vers la promenade des Remparts en passant devant le superbe théâtre à l’italienne réouvert après cinq années de fermeture et trois années de travaux. Le parcours permet également de découvrir les hôtels particuliers du XVIIIème siècle qui surplombent la vallée de l’Armençon. Par ailleurs, des oeuvres originales de François Schuiten sont exposées dans un musée qui a retrouvé, après restauration, son luxe d’antan, et bénéficié d’une nouvelle scénographie. 62
Semur se met en quatre pour accueillir Schuiten
Dernier lieu consacré à l’artiste, la bibliothèque. Une salle a été consacrée à la passion de Francois Schuiten, le train, avec présentation de planches de l’artiste présentant des trains, un circuit ferroviaire, une superbe locomotive. Une exposition sur « Le train à Semur » préparée par Céline Duchesne, animatrice du patrimoine, complète cette présentation. Ceux qui, de Bruxelles, Lille ou Paris, arriveront à la gare de Montbard souriront en découvrant le grand bandeau #EPIQUESEPOQUES. Un hommage du département de la Côte d’Or aux trois grands hommes célébrés cet été (Bernard de Clairvaux, Buffon et Bussy-Rabutin), qui sera peut-être un jour prochain remplacé par une vision futuriste délirante. Celle que François Schuiten pourrait apporter si on lui donne les moyens de transformer la gare ellemême au travers d’une muséographie permettant d’évoquer des siècles d’industrie dans ce pays. Une muséographie dans la continuité du musée du train qu’il a fini par réaliser, au bout de dix années, à la gare de Schaerbeeck à Bruxelles. Un beau rêve… ■ GB
© François Schuiten
L'archiviste © François Schuiten
Art trAde GAllery … la galerie qui a changé notre cadre de vie
Gorille en terre cuite, si fort, si fragile
ART TRADE GALLERY 8 rue Chaudronnerie DIJON 06 24 58 05 45 arttrade21@gmail.com
Il aura suffi d’un coup de blanc sur les murs d’un ancien magasin ayant connu des destins divers, de quelques tapis bien choisis posés sur un vieux parquet, d’oeuvres posées ou accrochées sans que l’une vole la vedette à l’autre pour que d’un coup le destin de l’ancien quartier des Antiquaires et brocanteurs dijonnais bascule dans un univers contemporain pêchu et rassurant. Personne n’avait cru au départ, sauf lui peut-être, à l’intégration aussi rapide de ce géant barbu débonnaire, connaisseur passionné regardant les gens et les œuvres avec la même bienveillance. Fils et petit-fils de marchand d’art parisien installé depuis des lustres aux Puces de Saint-Ouen, Louis Cuveillé a débarqué un beau jour, en plein centre ville dijonnais, avec son Van orange vite remarqué par tous les fans de Scoubidou. Lumineux, grand ouvert sur la rue et le passage, ce loft coloré fait rêver. Sans être grand connaisseur, on a envie de s’approprier les « Flexos » de David Zeller. Toutes les tailles, tous les prix, pour rendre le rêve accessible. Des artistes connus, des « cadors » dans leur domaine, comme Jean-François Gambino ou Xavier Danbrine. Ou des moins connus, comme Andrea Beccari, l’auteur du sous-marin rose aux allures de requin qui fait fantasmer les nostalgiques de Tintin. Comme Renald Pierre, un jeune sculpteur bourguignon auteur d’un gorille en terre cuite ou de ce petit rhino, si fort, si fragile à la fois. N’ayez pas peur d’entrer, de vous poser dans un des fauteuils en cuir, de jeter un regard étonné sur ce monde mutant, intriguant, fascinant. Notre monde. Notre rue, aujourd’hui.
genda ubjectif
■ par Martin Caye
N O THE ROAD
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▲ FESTIVAL LES EUROCKEENNES DE BELFORT
Quand ? du 5 au 8 juillet Où ? Belfort – Presqu’Île du Malsaucy Pourquoi ? Parce que c’est le plus gros festival de musiques actuelles de la région, pardi ! Et parce que pour cette 30e année, les Eurocks retournent... au rock ! Après une édition 2017 très hip-hop, on ressort les guitares avec d’excellents groupes commes les Queens of the Stone Age, Prophets of Rage, At the Drive-In ou the Liminanas. Qui emmener avec vous ? Votre oncle rockeur ET votre petit cousin fan de rap. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : la toute première édition a été organisée sous le nom « le Ballon », en référence au Ballon d’Alsace où le festival aurait dû avoir lieu. 64
Jim Murple Memorial © Zn Production
▲ CONCERT - Jim Murple Memorial
Quand ? 13 juillet Où ? L’Antonnoir - Besançon Pourquoi ? Parce que JMM (pour les intimes), c’est le groupe parfait pour commencer l’été. Avec leur mélange de reggae et de rocksteady, c’est le voyage en Jamaïque pour le prix d’un billet TER. Qui emmener avec vous ? Votre sœur nostalgique depuis la mort de Bob Marley. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : JMM ont fait une reprise de la chanson « et bailler et dormir » de Charles Aznavour.
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▲ FÊTE POPULAIRE La Fête de l’âne
Quand ? Le 15 août Où ? Salle Polyvalente - Suarce Pourquoi ? Parce que ça fait 22 ans que ça dure. Parce que vous n’avez jamais vu de gymkhana (travail de maniabilité des ânes sur parcours) avec des ânes. Et parce que l’équipe du festival réfléchit vraiment à la relation Homme-Animal avec le développement durable en ligne de mire. Qui emmener avec vous ? Toute la famille. Il y aura même des animations pour les enfants et des manèges. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : L’âne est capable de se remémorer des lieux et rencontres d’il y a plus de 25 ans.
HISTOIRE - Atelier d’histoire populaire de Dijon ▲
Quand ? 4 juillet Où ? Libraire et salon de thé La Fleur qui pousse à l’intérieur - Dijon Pourquoi ? Parce ce qu’on a l’habitude de l’histoire de Dijon et des ses grands ducs, mais qu’on oublie toujours de lorgner du côté des petites gens. Parce que ça va parler des soulèvements de mai 68, de l’accueil des migrants et surtout parce que c’est participatif ! Qui emmener avec vous ? Votre grandpère qui a des souvenirs et des histoires plein la tête. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : sur les 1300 noms des rues dijonnaises, seulement 43 ont des noms de femmes. Bonjour la parité !
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▲ CONCERT Un piano sur le lac Kir
Quand ? 19 et 20 juillet Où ? Lac Kir - Dijon Pourquoi ? Parce que ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un piano flotter sur un lac. Parce que la résonance des notes sur l’eau a quelque chose d’unique. Qui emmener avec vous ? Quiconque voudra partager un moment de poésie aquatique avec vous. Pourquoi pas votre date Tinder ? L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : si la pluie s’invite au concert, pas de panique, le piano est imperméable !
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▲ FESTIVAL - Festival Médiéval de Montsaugeon
Quand ? 18 et 19 Août Où ? Montsaugeon Pourquoi ? Parce que le Moyen-Âge, ça parle à tout le monde : chevaliers, demoiselles et damoiseaux, artisans-bâtisseurs, etc. Mais aussi parce qu’il y a pas mal de clichés à qui l’équipe des Médiévales pourrait tordre le cou. 250 intervenants et un banquet à ne pas louper sont au programme. Qui emmener avec vous ? Comme pour les tintinophiles, les médiévales, c’est de 7 à 77 ans. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : pour les puristes historiens, le Moyen-Âge s’étend de 472 (chute de l’Empire Romain d’Orient) à 1492 (découverte du Nouveau-Monde).
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▲ CONCERT Les Michalons au Poney Fringant
Quand ? 28 juillet Où ? Le Poney Fringant - Sacquenay Pourquoi ? Parce que le lieu est incroyable : un café de village recyclé en salle de concert. Même pour simplement boire une bière entre copains, ça vaut le coup. Parce que le groupe, les Michalons, c’est un savant mélange de second degré, de dialogues façon Audiard et de Rock’n’Roll déjanté. Qui emmener avec vous ? Votre bande de copains et un conducteur pour vous ramener. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : Avant d’ouvrir le lieu, Eric et Christine, les tauliers, ont sillonné le monde...à vélo. Demandez-leur de vous raconter leur périple en Iran.
▲ CONCERT - "LaLaLib" le concert de rentrée
Quand ? 31 août Où ? Place de la Libération / Place du Théâtre - Dijon Pourquoi ? Parce que c’est entièrement gratuit. Parce que c’est l’occasion de voir des têtes d’affiche autant que des artistes découvertes. Parce qu’avec un peu de chance, les kids seront moins remuants que l’année précédente. Qui emmener avec vous ? Avant 22h, toute la famille. Après 22h, votre cousin judoka. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : il y aura une consigne pour les casques de moto et de vélo. Utile, d’autant plus que tout ce qui peut servir à taper sur quelqu’un d’autre sera banni du site.
▲ SPECTACLE. Véro 1ère, reine d’Angleterre
Quand ? du 19 au 26 septembre Où ? Halle 38 - Dijon Pourquoi ? Parce que les 26 000 couverts, c’est tout simplement ce qui se fait de mieux question spectacle dijonnais. Parce que rien que le pitch se suffit à lui-même : « l’extraordinaire destin de Véronique, qui n’osait se rêver gérante de Franprix et finit Reine d’Angleterre ! ». Qui emmener avec vous ? Votre cousin amateur de 36e degré OU votre copine Véro, qui n’a pas un gramme d’humour. L’anecdote BB qui vous fera passer pour un connaisseur : Le dernier spectacle des 26000 couverts s’appelait « A bien y réfléchir, et puisque vous soulevez la question, il faudra quand même trouver un titre un peu plus percutant ». Essayez de le citer de mémoire. 65
à boire manger
Les 7 samouraïs de la cuisine bourguignonne ■ par Gérard Bouchu
Keigo Kimura © RP
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En France,
ils sont désormais une trentaine d’étoilés à être devenus les chouchous des guides et magazines gastro. En Bourgogne, comme à Paris, dans le Sud ou dans nombre de régions viticoles, on les retrouve à la tête de belles maisons ou à leur compte. Rencontre avec quelques-uns de ces chefs discrets, venus du Japon pour la plupart, qui travaillent les produits régionaux avec une technique bien à eux et un savoir appris souvent auprès de grands chefs français. Vous avez encore du mal à retenir leurs noms ? Faites un effort. Ces grands chefs bourguignons seront bientôt aussi connus que les Loiseau, Blanc, Meneau, Billoux d’hier. La sortie du guide Michelin, ces dernières années, fut l’occasion de mettre en avant ces nouveaux étoilés japonais, qui – pour ne prendre que l’exemple de la Bourgogne-Franche-Comté – ont créé l’événement en laissant sur la touche nombre de chefs locaux ayant du mal à s’adapter aux nouvelles exigences culinaires de leurs contemporains.
Le nouveau combat des chefs ! Nos sept samouraïs sont venus du Japon poussés par l’envie de se former à cette cuisine française qui les faisait rêver, gamins. Aujourd’hui, les élèves sont devenus les maîtres. Des tueurs, non, car ils respectent le territoire des autres chefs. Des bosseurs, oui, qui ne pensent qu’à atteindre l’excellence. Retour sur un phénomène de société. Bocuse avait fait sortir les chefs français de leur cuisine. Il n’y réussit que trop bien, en faisant des stars internationales toujours entre deux avions, deux télés, deux interviews. Sur le ton de la plaisanterie, il déclara, mais un peu tard que certains d’entre eux feraient bien de se remettre au piano, car nos chers toqués avaient pris l’habitude des voyages, de la vie facile. En Asie, où les grands hôtels étaient ravis de pouvoir offrir à leur clientèle des semaines de la gastronomie française, médiatisées et bien arrosées, les chefs français ont trouvé un second souffle pour leur carte et surtout de bons éléments pour tenir leurs fourneaux. Rigoureux, perfectionnistes, travailleurs, nombre d’apprentis allaient se retrouver embrigadés chez eux. Ils parlaient peu, ou mal, mais ils apprenaient vite. ■
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Takashi Kinoshita © DR
Takashi,
seule étoile nouvelle dans le ciel côte dorien en 2018 Dans les cuisines du Pré-au-Clerc, Takashi Kinoshita s’est formé durant 9 ans auprès de Jean-Pierre Billoux. Arrivé à Dijon en 2002, fort déjà d’une belle technique apprise au Japon, il a enrichi ses connaissances de la cuisine bourguignonne, sans faire de vagues. Ce chef jovial et réfléchi, formé aux deux cultures, a retenu le meilleur de chacune d’elles pour créer ses propres plats (ses fameuses anguilles au foie gras laqué !), qui lui ont valu une étoile en 2018. Si vous cherchez son nom sur Wikipedia, vous tomberez peut-être sur un maitre du karaté, ce qui ne pourra que faire sourire un cuisinier qui non seulement adore son métier, mais en parle avec autant que connaissance que d’affection. Mais pour vous faire une idée du bonhomme, de sa cuisine, réfléchie de l’entrée au dessert, il va falloir prendre votre voiture. Eh oui, pour trouver le vrai fils spirituel de Billoux, il vous faudra pousser jusqu’au Château de Courban, à la limite de la Côte d’Or et de la Haute-Marne. Des propriétaires flamands, des jardins à la française, deux potagers, un SPA de luxe, une clientèle internationale, un environnement paisible, trop peut-être pour y passer une vie entière. D’autant que Takashi n’est pas parti qu’avec des bouquins de cuisine dédicacés par Gagnaire, Piège ou Robuchon, ses maîtres à penser la cuisine, grands mais discrets, comme lui. Il s’est installé à Courban avec sa famille nombreuse (5 enfants pour l’instant) et est ravi de voir la presse s’intéresser à lui, le Japonais amoureux de la France qui cuisine depuis son premier biberon. 68
Keishi Sugimura © RP
Keigo Kimura © RP
Tous pour un, un pour tous Parlant avec émotion de ses pairs, Takashi est ravi d’apprendre qu’on a été rendre visite à Beaune à son copain Keishi Sugimura. Un autre étoilé discret, successeur au piano du Bénaton de Jean-Louis Monnoir, chef bourru qui avait eu un coup de cœur pour le Japon et avait depuis longtemps laissé Keishi se débrouiller seul en cuisine avant de se faire plaisir en changeant de vie, en revenant au mode bistrot. Ambiance zen, décor dépouillé, en complète harmonie avec une carte qui renouvelle les fondamentaux de la cuisine française en y apportant une touche et une technique très particulières. En été, le jardin japonais est vraiment idéal pour un repas en amoureux ou même entre amis. Keishi est moins prolixe que Takashi, sauf pour revenir sur ces années qui ont vu leur rêve de s’installer en France, à deux pas de vignobles qu’ils aiment, se réaliser. Pour leurs parents, pour leurs pairs, pour eux, le challenge était clair : devenir les meilleurs, on l’a dit. Avec un peu de change, vous pourrez découvrir ces deux là lors d’un brunch exceptionnel sous les Halles de Dijon, le premier dimanche de septembre, aux côté de leur copain Keigo, qui n’a rendu son étoile l’an passé (L’Aspérule, à Auxerre) que pour la reconquérir cette année à Dijon.
Keigo Kimura à la conquête des Dijonnais L’entrée en scène de Keigo Kimura, rue Jean-Jacques Rousseau, à Dijon, a créé l’événement en ce début d’été. Difficile d’imaginer qu’il y avait là, dix ans en arrière, une sorte de pension de famille où l’on venait manger bourguignon dans un décor hors d’âge, qui collait bien au quartier. L’hiver, puis le printemps ont passé depuis le jour où l’on a su que ce jeune chef étoilé, qu’on avait connu dans le nord de l’Yonne, quittait son petit resto auxerrois pour venir dans la capitale de la Bourgogne. Sacré pari que cette installation lumineuse et zen au cœur d’un quartier qui l’est moins. Pour l’instant. Testez le menu du jour, le midi (30-35€). Entrée surprenante, forte en goût, et plat du répertoire français revu avec panache, cuisson parfaite et saveurs inédites. Ce qu’on paye, ici, c’est aussi le souci de la perfection dans les détails, les verres, les couverts… Attendez un soir où votre tendre moitié aura quelque chose à se faire pardonner pour vous faire inviter (menu dégustation unique à 76 €). Car, détail impardonnable que l’on s’est bien gardé d’évoquer, la cuisine de ces surdoués est dans la lignée, niveau prix, des grandes tables beaunoises et dijonnaises. Une vraie fête des sens, commentée en salle par Dario, un habitué des grandes maisons qui ne se contente pas de conseiller les vins mais donne aussi de la vie, sans supplément.
So beautiful ! Les autres samouraïs de la cuisine bourguignonne ont eu droit eux aussi à des pages entières dans les revues culinaires, ayant tous donné un petit plus au coin de rue où ils oeuvrent. À commencer par So Takahashi, dont l’ancien bistrot ne désemplit pas, rue Jeannin, à Dijon, depuis qu’il s’y est installé avec femme et enfants. Timide au point de sembler distant, ou vice-versa (allez savoir), cet amoureux des grands vins continue de proposer une approche de la cuisine à des prix plus démocratiques, le midi surtout. Réaliser une cuisine audacieuse et goûteuse, avec en prime donner un vrai plaisir gourmand, c’est aussi le crédo du jeune chef japonais de la Villa Loiseau des Sens, à Saulieu. Installé dans un nouveau bâtiment tout entier consacré au bien-être (le plus beau SPA de Bourgogne, reconnaissons-le), Ito Shoro réalise une cuisine surprenante de délicatesse à prix quasiment doux. Une ligne de conduite claire : des produits locaux issus de l’agriculture biologique, des menus veggie, healthy, locavore, et avant tout, du goût !
Bol de Sushi Hiroshige - XIXe
Carnet de route ● Takashi Kinoshita
Château de Courban, Courban 03 80 93 78 69 www.chateaudecourban.com
● Keigo Kimura
L’Aspérule 43 rue J.J. Rousseau, à Dijon 03 80 19 12 84 www.restaurant-asperule.fr
● Keishi Sugimura
Le Benaton 25, fb Bretonnière à Beaune 03 80 22 00 26
● So Takahashi So Takahashi © RP
Ito Shoro © DR
Ryo Nagahama © DR
Ils voient des Japonais partout Il y a deux autres belles tables à découvrir, si vous prenez l’autoroute des vacances. Difficile de trouver une table sans avoir réservé à l’avance à Saint-Amour-Bellevue, à la limite sud de la Bourgogne, au restaurant étoilé du chef Masafumi Hamano : Au 14 février. Un nom qui plaît beaucoup aux Japonais, côté salle comme côté cuisine, et qui leur porte bonheur. Si vous aimez le romantisme autant que la cuisine, il y a une table semblable dans le Sancerrois, aux portes du Berry, à Saint-Valentin. Pour qui remonterait sur Paris, autre belle surprise à Chablis, cette fois : Ryo Nagahama, passé par la case Robuchon et Alleno, s’est associé à Fabien Espana, qu’on avait connu au Soufflot à Irancy, pour créer « Au fil du zinc », un bistrot chic, pour amoureux du vin, qui trouveraient sinon Chablis un peu mort. On l’a connu, tout comme Keigo, débutant aux Bons Enfants, à Saint-Julien-du-Sault. Un village perdu du nord de l’Yonne où personne ne se serait arrêté si un ancien imprimeur n’avait voulu faire de l’ancien Relais de poste une adresse gourmande. Pas facile de garder ces deux samouraïs, qui partiraient vite à la conquête d’un plus large public. Cadeau bonus : 3 camarades japonais de Ryo ont choisi eux aussi de se lancer dans l’aventure en ouvrant à Chablis « Les 3 bourgeons ». Un petit établissement qui propose une carte à double visage, une partie bourguignonne, l’autre partie laissant libre cours à l’imaginaire. On déguste au comptoir quelques plats tradi revisités en admirant le travail méticuleux et précis des chefs.
Restaurant So 15, rue Amiral Roussin à Dijon 03 80 30 03 85
● Ito Shoro
Loiseau des Sens, à Saulieu 03 45 44 70 00 www.bernard-loiseau.com
● Masafumi Hamano Au 14 Février, Saint-Amour-Bellevue. 03-85-37-11-45 www.sa-au14fevrier.com
● Ryo Nagahama,
Au Fil du Zinc, à Chablis 03 86 33 96 39 au-fil-du-zinc.restaurant-chablis.fr
● Cadeau bonus : Les 3 Bourgeons, Chablis
03-86-46-63-23 - les-troisbourgeons.restaurant-chablis.fr
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La cuisine
jap’
résiste et prouve qu’elle existe ■ par E. Chapulliot
Ils ont gardé les baguettes, les makis, les tempuras et la déco qui va avec. Dans leur cœur, c’est sûr, la gougère ne détrônera jamais l’edamame. Bon, pour le Saké, c’est une autre histoire : les vrais Japonais ont quand même un faible pour la Bourgogne (et souvent des cartes des vins assez démentielles). Concession dans le verre mais pas dans l’assiette avec une cuisine intégralement inspirée par l’empire du Soleil levant. "Si ce n’est pas la Bourgogne qui vient aux Japonais, c’est le Japonais qui vient en Bourgogne" (proverbe japonais...)
Akaogi Masami © RP
Junichi İida © DR Seiichi © RP
▲ L’inclassable :
La Lune à Beaune
Conviviale et réconfortante, cette table beaunoise fait l’unanimité. La Lune séduit les gourmets, apaise les stressés et réconforte les palais. Son secret ? L’accueil tout sourire et l’inspiration sans limite de Seiichi, le chef, et une amplitude horaire idéale pour les noctambules. La Lune joue la carte des petits plaisirs simples : des produits (bio de préférence) piochés chez les meilleurs producteurs ou directement issus du potager du restaurant, des vins fascinants forcément respectueux de la nature et un mix de saveurs étonnants. Pas de figure imposée : la carte change quotidiennement et invite à la découverte et au partage. Ici, salade d’aiguillettes de canard fumé, navet long, carpaccio de bar, pleurotes marinées et grillées, vinaigrette yuzu-miso, pigeon entier, rôti sur carcasse, jus de viande au soja se dégustent au comptoir. La Lune - 32, rue Maufoux à Beaune 03 80 20 77 42 Ouvert du mardi au samedi, de 18h à minuit.
▲ Dijon - Masami
On vous le répète, mais parce que c’est vrai, Akaogi Masami fait certainement les meilleurs sushis de la ville. Et ça fait bientôt 10 ans que ça dure ! Ce pro du couteau aiguisé fait dans la cuisine épurée, juste et droite dans ses baguettes. Son talent, c’est de nous faire voyager en 2 bouchées, de nous dérouter en revenant à l’essence même de la cuisine japonaise.
Masami - 79, rue Jeannin à Dijon - 03 80 65 21 80 Fermé uniquement le dim. (et vous pouvez presque tout commander à emporter)
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▲ Dole - İida-Ya
Depuis qu’il squatte le ventre de Dole, Junichi Iida affiche bien souvent complet. Après un passage chez Patrick Jeffroy, Jean Sulpice ou encore JeanPaul Jeunet dans le Jura, le jeune chef japonais est revenu aux valeurs sûres de la cuisine nippone, à découvrir sans vos godasses (attablés à une des 3 tables traditionnelles) mais avec le sourire. Sélection de vins presque 100% nature (en vrai, ça se complique en Bourgogne, mais vous avez la garantie de boire des vins « propres »). Iida donne aussi des cours de cuisine japonaise plus ou moins intensifs et a même ouvert une épicerie fine aux couleurs du Japon « IIDAShoten », tout à côté de son resto. İida-Ya - 18, rue du Sergent-Arney à Dole - 03 84 70 98 73 - Fermé dim. et lun.
Les chefs japonais kiffent LE Bourgogne
Ils ne sont pas les seuls, mais les chefs japonais qui débarquent dans nos contrées vineuses ont quand même un don pour pondre des cartes des vins proches de la perfection. Outre Keigo Kimura (L’Aspérule), venu de l’Yonne avec ses meilleurs Chablis sous le bras et So Takahashi (So), chez qui vous pourrez choisir le vin les yeux fermés, toutes régions confondues, coup de chapeau à Mikihiko Sawahata (Bissoh à Beaune). Une carte des vins vertigineuse qui rend dingue les buveurs d’étiquettes.
Sachiko Sawahata © RP
▲ Beaune - Bissoh
Avec leur restaurant Bissoh, Sachiko et Mikihiko Sawahata avaient déjà fait chavirer les papilles des amateurs de sushis et de saveurs nippones. Plus de 10 ans après l’ouverture de leur premier restaurant à Beaune, ils ont jeté leur dévolu sur un lieu intimiste, rue Maufoux. Une adresse plus gastro et des assiettes audacieuses et parfumées inspirées des techniques traditionnelles (cuisine au charbon japonais, le « Binchotan »). Chez Bissoh, bœuf Miyakazi ou Limousin maturé 40 jours, poissons et spécialités du chef cuisent délicatement sous vos yeux. Bissoh - 42, rue Maufoux à Beaune - 03 80 24 01 02 Ouvert du mer. au dim, au déjeuner et au diner.
◄ Parapluie,
à Dijon : anti-spleen
On ne pouvait pas vous quitter sans vous présenter Chern, chef trentenaire malin (et malais par ailleurs). Discret mais bien dans ses baskets, le chef revisite sans complexe les classiques locaux genre jambon persillé ou poulet Gaston-Gérard en version amuse-bouche. Sur la carte, les beaux Chern © DR produits ont trouvé un refuge de choix : brocoli, truite, sésame pour l’entrée, porcelet, choux, épices en guise de plat et fraises, faisselle, poivre de Sichuan. Derrière ces intitulés minimalistes, beaucoup de saveurs, de gourmandises et de bon-sens dans des assiettes colorées et locales. En salle, Charles a concocté une carte minimaliste, mais ce sommelier fûté a lui aussi un don pour choisir les flacons qui collent à cette cuisine libérée, venue d’ailleurs et à la fois bien ancrée dans le terroir. Parapluie - 74, rue Monge à Dijon 03 80 28 79 94 - Fermé mer. et dim.
MasaMi
PUBLI CITÉ
La vraie cuisine japonaise, c’est chez lui, mes amis !
Depuis 8 ans, on est resté fidèle à Masami, qui est resté fidèle à lui-même. Après avoir travaillé aux cotés de Laurent Peugeot, au SushiKai, à Beaune, il aurait pu se lancer dans un mix France-Japon, mais il a continué dans la voie qu’il s’était tracée. Il a ouvert, dans un quartier populaire devenu depuis à la mode, ce petit resto dijonnais où il travaille seul le plus souvent, avec son épouse en salle, une carte qui évolue au fil des saisons, mais qui a su conserver ses classiques. Vous pouvez toujours prendre les menus sushi ou tempura (gambas, légumes, hum…) qui sont d’une rare probité. Ou choisir un des plats-signature de Masami, comme l’anguille grillée caramélisée, qui fait le bonheur des amateurs, ou encore la cuisse de poulet fermier à l’aigre-doux, sauce tartare. Une entrée de saison à ne pas manquer : la bar cru-cuit servi avec une salade de fruits et légumes, et une gelée d’orange. La cave de Masami contient quelques belles bouteilles, mais si un saké, pétillant ou non, vous faisait envie, n’hésitez pas. Le midi, faites-nous confiance et prenez la bento box à 20 €. Misez le soir sur la dégustation. Ou sur l’assortiment à emporter, pour un apéro-repas estival.
MasaMi 79 rue Jeannin, Dijon 03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com Fermé le dimanche et 3 semaines fin août – Menu du midi à partir de 14,50 € – Le soir, menu 32-46 €– Menu dégustation à 54€
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EN tERRassE à 5 miN Du CENtRE-VillE
Les bistrOttiNes Dans ce resto familial, où la mère est à l’accueil, la fille en cuisine, les habitués se mêlent aux touristes, ravis. de la terre à l’assiette, c’est le leit-motiv de cette adresse qui joue le décalage côté déco pour accompagner la cuisine revigorante d’une jeune cheffe à l’esprit alerte, toujours à la recherche de nouvelles saveurs, puisées dans les souvenirs d’enfance comme les envies de voyage. et puis il y a maintenant cette terrasse, ouverte et couverte côté cour, où l’on se sent bien. service tonique, à l’image du reste.
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On aime : le tartare de gambas sauvage aux pomelos, la brochette de gigot d’agneau mariné à l’origan, servie avec la « tapenade de mon enfance ». 170 av. Victor Hugo, Dijon. 03 80 57-15-19. Fermé mardi soir, mercredi, samedi midi.
LA MusArde Difficile d’imaginer qu’il y avait là une ferme, autrefois. C’est aujourd’hui un lieu à l’atmosphère à la fois familiale, raffinée et décontractée, que l’on adore encore plus aux beaux jours, quand la terrasse vous tend les bras. un verre de vin ou de champagne, pour s’acclimater, le temps de parcourir les menus ou la carte. ici les plats portent la marque du duo Ogébourdon, une association de bienfaiteurs amoureux de leur terroir. une cuisine terre-mer toujours originale et qui ne triche pas. rassurant.
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On aime : le pressé de foie gras en gelée de framboise, le charolais à la plancha servi avec un écrasé de pommes de terre au lard de bigorre. 7, rue des Riottes, 21121 Hauteville-lès-Dijon. 03 80 56 22 82. www.lamusarde.fr
À 10 mn de dijon par la d 971. resto fermé du dim soir au mar midi. Menus 20-65 €, carte 45 €.
EN tERRassE suR la ROutE DEs ViNs
L’Auberge du CôteAu
restAurANt CHristiAN QueNeL
Matthieu Mazoyer (Le Millésime, à Chambolle) a placé une équipe tonique à la tête de ce relais de campagne où il fait toujours aussi bon prendre l’air des Hautes-Côtes. La terrine déposée sur la table est tellement goûteuse qu’on en reprend volontiers une tranchette avant d’attaquer la côte de bœuf cuite au feu de bois. un vrai bonheur à la fraîche, avec un vin des Hautes-Côtes de Nuits. On fraternise entre les tables, on sourit en voyant sa voisine commander une salade composée et on craque finalement pour les œufs meurette, et une viande saignante, pour reprendre des forces.
Christian Quenel. un des talents les plus sincères de la côte, que l’on a déniché à l’ombre du clocher de Flagey. si vous êtes plus ris de veau que salade, même l’été, si vous rêvez à la fraîche d’une cuisine odorante qui respecte produit et cuisson, réservez vite. Plats joliment travaillés, vrai goût des légumes, faites-vous plaisir, les vins sont tout aussi tentants. terrasse, cachée, paisible, à l’arrière du resto. service agréable qui reste à l’écoute sans être pesant. Ouvert le dimanche midi.
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On aime : le tartare de bœuf, plat plus estival que la côte elle-même, mais rien ne vous empêche de goûter aux deux. Route de la Côte de Nuits, 21700 Villars-Fontaine. 03 80 61 10 50.
Fermé lun-mar. Fermé lun-mar. Menus à 13,80 € (le midi, en sem), 22,50 et 29,50 €.
PUBLI CITÉ
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On aime : la carte qui met le produit en avant tout comme la provenance (pigeon de Corton de Patrice sanchez), la sole servie avec des légumes qui sentent le soleil. 12 pl. de l’Église, 21640 Flagey-Échézeaux. 03 80 62 8810. www.restaurant-christianquenel.com
Ouvert dim midi. Fermé dim soir et mer. Formule le midi en sem 20-25 €. Menus 32-35 € (sauf dim et js fériés). Menu saveur 45-55 €. Magnifique menu inspiration à 60 €. Menus découverte 65-85 €.
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En tErrASSE En Cœur DE villE
La Maison des Cariatides
La Maison MiLLière
Une équipe de choc soudée autour de thomas Collomb, « éleveur de chefs » qui veille au grain, plus que jamais. aux côtés de Céline et Clara, takaya apporte sa précision, sa technique. Carte courte, toujours, pour ne travailler que le frais, le marché, avec des plats le midi qui ressemblent, en plus simple, à ce que vous pourrez découvrir le soir. des plats au goût franc, qui ont la gnaque et qu’on savoure, heureux, sur cette terrasse charmante, où les vieilles pierres, l’accueil classe mais décontracté participent au bonheur de l’instant.
Qui ne connaît pas cet étonnant resto-boutique-salon de thé abrité derrière les murs moyen-ageux d’une célèbre maison à colombages ? si l’on vous invite à en pousser les portes, c’est pour découvrir côté jardin la cuisine parfumée, réalisée par Grégoire Lieutet, qui propose un menu du marché épatant de fraîcheur. Assiettes fleuries, le chef n’ayant pas à aller loin pour s’approvisionner en herbes et tomates anciennes du jardin. Un drôle de jardin intérieur, apaisant et plaisant, idéal pour se taper une petite graine autour du « cabaret des oiseaux », une vasque en pierre ayant fait office de fonds baptismaux dans une autre vie.
On aime : l’entrée de jeu, qui laisse rêveur (pissaladière, •sardine de Vendée, fougasse au romarin, oignons caramélisés),
On aime : la « chouette » salade, comme le pavé de •sandre, pesto de basilic pourpre, condiment de noisettes et
et tout le reste !
28, rue Chaudronnerie, à Dijon. 03 80 45 59 25. www.thomascollomb.fr/la-maison-des-cariatides tlj sauf dim-lun. Formule déj 25-29 €, le soir 58 €. résa.
olives vertes !
10, rue de la Chouette, à Dijon. 03 80 30 99 99
ouv les midis mar-dim, et les ven-sam soir. Formule du jour 16-20 €. Menus 29-39 €.
PUBLI CITÉ
En tErrASSE En Cœur DE villE
La CLoserie
Le PaLais dit Vin
Une des plus belles cours d’hôtel particulier de la ville. Qui n’aurait pas envie ici de jouer les touristes ? Loger dans les étages d’une maison qui a connu les heures chaudes du temps des ducs. descendre boire un cocktail au bar, côté rue, partager une planche avant de se retrouver côté jardin, ainsi qu’il sied à tout hôtel particulier digne de ce nom, pour goûter une ambiance différente et une carte de saison. La cuisine s’est adaptée à l’époque, la Méditerranée comme l’asie s’invitent dans l’assiette. Le Paris-Brest en un éclair, en fin de repas, c’est que du bonheur.
Meriem, la cheffe de cuisine, et eddy, l’homme du vin, ont fait de leur bistrot d’angle, à mi-chemin du théâtre et de la place de la république, un lieu à leur image. décalé, original, sans chichis. terrasse au calme, avec vue plaisante sur un coin du vieux dijon. on y vient le midi s’offrir une formule du jour qui sort de l’ordinaire. Produits frais, bien travaillés, avec des saveurs venues d’ailleurs. Burger dit vin qu’on vous recommande, à accompagner d’un vin au verre proposé par eddy, qui sait dégoter les bons plans.
On aime : les savoureux sushis de thon rouge albacore à •déguster en une bouchée avant de goûter à la côte de bœuf maturée préparée par un chef ancien boucher.
18, rue Sainte-Anne, à Dijon.03 80 30 73 52
Formules déjeuner ardoise du jour 19-24 €. Menus 31 à 85 €
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On aime : le Burger dit Vin, 100% local, ou le veau Marengo servi avec un risotto maison 24, rue Chaudronnerie, à Dijon. 06 48 88 95 71 ouvert tous les jours sauf dimanche et lundi. Formules le midi 14,90-16,90 € – Menu 32 €.
Plus d’infos sur le site palaisditvin.fr 75
à boire, à manger
Vin
Le Soufflot © RP
■ par Emilie Chapulliot
Dieu existe,
Il vient d’emménager à Meursault. Le Soufflot, le resto tombé du ciel
On a hésité, on ne savait pas où le ranger. Dans la rubrique vin, pour sa carte hallucinante, du côté des bonnes tables, tant la cuisine nous a scotchés, en tête d’affiche, parce qu’ils le méritent. Sur un malentendu, on était à deux doigts de les mettre en couv’ ou en poster central, mais les Dijonnais, les Beaunois, les Dolois et les Bisontins nous auraient fait la gueule, alors on s’est retenu. Seul les Iconais (qui ne nous lisent d’ailleurs pas, à l’exception de ma grand-mère), auraient peut-être applaudi en voyant ces autochtones conquérir la Côte de Beaune.
M
iracle n°1 : on peut réussir en Côte de Beaune sans être du coin
Ils sont d’un peu partout. Charles, Jérémy au pluriel (ils sont deux), Jessie, Gurgit et Nico ont d’abord sévi au Soufflot, à Irancy avant d’embarquer la tribu dans une autre aventure vineuse, à Meursault. Fin mars, ils ont fait leur premier tour de piste au Soufflot 2.0. Complet dès le premier soir, chapeau bas.
Miracle n° 2 : on peut prendre son pied à table pour moins de 50 €
Ne cherchez pas l’explication de texte, ici le menu se contente du minimum : Paris / Saumon / Bar / Canette / Fraise / Vanille. Inutile d’insister lourdement pour en savoir plus, Charles ne lâchera rien. La gougère qui débarque à table, suffit à vous réconforter. L’amuse-bouche (artichaut, langouste, bourrache) qui lui emboite le pas, laisse déjà présager un pur moment de bonheur. A tour de rôle, les membres de la tribu sortent de leur cuisine et déboulent avec leurs assiettes. Ils ont la banane et une pêche d’enfer. Franchement, ça fait plaisir à voir et à entendre. On avale la présentation du plat - nette claire et précise - pour mieux plonger son nez et sa fourchette dans l’assiette. Chaque plat est un tour de force.
Miracle n°3 : commander un Chambolle 1er cru sans tomber de sa chaise en voyant la note
Si les menus sont du genre minimalistes, la carte des vins, elle, est carrément XXL. Autour de la table, plus besoin de se battre pour avoir un droit de regard sur la sélection, ou pour empêcher votre vieux copain Romain de s’enflammer avec des canons hors de prix, chacun peut lire son avenir en bouteilles. Tous les domaines qu’on rêve d’avoir dans sa cave sont là. Entre les lignes, on espère secrètement trouver la voie de la raison
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(et s’éviter ainsi un rendez-vous désagréable avec son banquier). Inutile. Au Soufflot, les magiciens du goulot ont réussi à casser les tarifs ou plus exactement à sortir de leur poche, le prix juste (n’en déplaisent aux restaurateurs du coin qui nous assomment avec des prix exorbitants). Explication : ici, pas de coefficient appliqué à la louche sur les flacons, mais une petite majoration sur chaque canon. Résultat, on a envie de tout acheter. La Loire se déguste, à moins de 50 € avec Chidaine, Pinard, Cotat, Germain et la Taille aux Loups, la Bourgogne devient presque raisonnable (on se surprend à commander un Coche-Dury et un Leflaive sans trembler et le Chambolle-Musigny 1er cru Les Amoureuses du domaine Amiot-Servelle à 215 € nous fait déjà de l’oeil), la vallée de Rhône sort le grand jeu à prix cassés avec Reynaud, Graillot, Combier, Jamet, Gramenon, Gripa et Jolivet (entre autres), le Jura se fait discret mais sérieux et la Champagne nous remonte le moral avec de belles bulles qui ne feront ni mal à la tête ni au portefeuille. Alleluia !
Miracle n°4 : on peut faire tout ça avec le sourire (y compris le dimanche et le lundi)
Les bonnes ondes du Soufflot sont venues jusqu’à nous. (On vous le jure, personne n’a été payé pour écrire cet article). Pas de regard gêné, de cafouillages, de coups de gueule en cuisine, de retard à l’allumage, de raté en salle, d’oubli, de grogne, de fatigue, d’imprécision, d’embrouille ou de fausse note. Au Soufflot, tout roule avec une simplicité déconcertante. C’est sans doute ça, la force d’une tribu soudée en cuisine comme dans la vie : rien ne peut l’atteindre. Le Soufflot - 8, route nationale 74 à Meursault - 03 80 22 83 65 Ouvert lundi et du jeudi au dimanche midi. Menu déjeuner : 4 plats / 32 € - Menu découverte : 6 plats / 40 € – 8 plats / 55 €
PUBLI CITÉ
Hôtel Golf CHâteau de CHailly Allée du Château - 21320 Chailly-sur-Armançon
reservation@chailly.com 03 80 90 30 30
BREAK IMPROVISÉ à
l’ Hôtel Golf CHâteau de CHailly On est tous pareils. On passe notre temps à répéter qu’on devrait prendre le temps de souffler, de changer d’air ou juste de se poser. Arrivent enfin les vacances d’été, et là, on réalise qu’évidemment, on n’a pas levé le pied de l’année. Cette époque est révolue ! Farnienté, promesses gourmandes et ensoleillées : l’Hôtel Golf Château de Chailly vous a concocté l’emploi du temps idéal.
MaRdi - Golf.
Même si c’est mal, j’annule ma réunion pour apprendre à jouer au golf.
L’ Hôtel Golf Château de Chailly a imaginé le coffret idéal pour se changer les idées : « Golf et Détente ». Vous commencez sur le green avec une initiation au golf et vous enchainez avec l’espace bien-être, un plongeon dans la piscine chauffée (vous pouvez même faire un tennis). A la fin de la journée, vous n’aurez aucun regret pour la réunion annulée, on vous le garantit !
Jeudi - SPa.
Je pose une RTT pour aller me faire masser.
Depuis avril dernier, l’Hôtel Golf Château de Chailly s’est doté d’un vrai spa Vinésime et Charme d’Orient. Au programme : jacuzzi 6 places, hammam, sauna et salon de massage dans la cour intérieur, fitness studio, sans oublier la piscine extérieur chauffée ! Comme un avant-goût de vacances… à 45 minutes de Dijon !
diMaNCHe - BRuNCH.
J’esquive le barbecue avec les voisins pour un brunch entre potes (avec Crémant à volonté).
Tous les dimanches, de 11h30 à 15h, le Bistrot Le Rubillon (une des deux tables du château) vous mitonne un joli brunch aussi charmant que copieux : on commence tranquillement avec les viennoiseries, (il y a même de la brioche perdue), les pains spéciaux, les œufs brouillés, les salades, les salaisons, les fromages, les yaourts, le muesli pour continuer (si vous avez encore de la place) par un plat chaud imaginé par le chef en fonction de la saison. Et pour finir : tartes aux fruits, pâtisseries maison et quelques fruits pour la note de fraicheur ! À 37 € tout compris (même le plat et le Crémant à discrétion), l’Hôtel Golf Château de Chailly va enchanter vos dimanches !
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à boire, à manger - vin
L’aligoté,
l’invité surprise de l’été Cet été, pour la première fois peut-être, l’aligoté s’invitera dans votre verre, en petite tenue. Ce cépage détesté, parfois pour de mauvaises raisons, n’a plus besoin du cassis pour teinter sa jolie robe... Resté (trop) longtemps dans l’ombre du Kir, il prend aujourd’hui sa revanche. Seul. Il aura fallu une association pour sortir l’aligoté du caniveau. Piétiné par les buveurs d’étiquette, boudé par certains vignerons, ce cépage blanc s’était presque fait oublié. Même à Bouzeron, où il est pourtant planté à gogo, son nom avait disparu de l’étiquette… comme pour ne pas nuire à cette appellation montante de la côte chalonnaise. Un vilain petit canard, trop longtemps noyé dans le blanc cass’, un blanc méprisé par la terre entière, sous prétexte d’une acidité exacerbée. Sorti presque honteusement à l’apéritif, voire oublié (volontairement) au fond de la cave, l’aligoté a pourtant toute sa place en Bourgogne. Issu d’un croisement entre le gouais blanc et le pinot noir, l’histoire de ce cépage remonte (au moins) au 17ème siècle. À l’époque, dans la région, il est comme un poisson dans l’eau : il squatte même quelques coteaux réputés (en CortonCharlemagne ou en Montrachet). Forcément, quand le phyloxéra débarque, au 19ème siècle, ça met un peu la pagaille dans les rangs. Une fois la crise, tant bien que mal essuyée, les vignerons ont délaissé l’aligoté, au profit d’un chardonnay plus prometteur (surtout pour leurs comptes en banque). Et le peu de ceps préservés ont été relégués en 8ème division, sur des terroirs tout pourris et souvent hyper mal exposés. Bref, l’aligoté est puni à tous les niveaux. Sur ces sols riches et profonds dont personne ne veut, le petit cépage blanc se bat pour sauver sa peau, mais rien n’y fait : la maturité est rarement
Aligoté, le topo ● AOC Bourgogne Aligoté depuis 1937 ● 2000 hectares plantés en France dont 1800 en Bourgogne ● 60 hecto / hectares en moyenne (mais ça tend à diminuer) ● Raisins plus balaises et plus nombreux que le chardonnay ● Dans la bouteille : l’aligoté entre dans l’élaboration des Bourgogne Aligoté (ça on s’en serait douté), des Coteaux Bourguignons, des Crémants de Bourgogne et de l’AOC Village Bouzeron. ● L’exception : le Morey-Saint-Denis, premier cru « les Mont-Luisants » du domaine Ponsot, élaboré avec 100% d’Aligoté (comme un joli pied de nez au pinot noir, cépage roi en côte de Nuits).
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© Michel Tolmer
au rendez-vous, la complexité fout le camp et l’acidité squatte le verre. Opération gâchis enclenchée ! Sans parler d’une AOC peu qualitative créée à la va-vite et qui le dessert plus qu’autre chose. Là vous réalisez, que le petit coco revient de loin. Il doit son salut à une poignée de vignerons, les « Aligoteurs », capables de tout pour leur cépage chouchou. Au printemps dernier, ils ont balancé un pavé dans la marre de chardonnay en organisant le premier salon entièrement dédié à l’aligoté. Bon c’est vrai, y a quelques années, l’acquisition d’un domaine à Bouzeron par Aubert de Villaine (patron de la Romanée Conti), avait déjà donné un petit coup de pouce à notre cépage maudit, mais là, les vignerons bourguignons ont frappé fort : en une journée, fièrement plantés derrière leur tonneau, tire-bouchon à la main et avec, comme seules munitions, leurs canons et leurs gouailles, ils ont balayé toutes les idées reçues. La claque. La grande : en ce jour ensoleillée d’avril, l’aligoté n’est pas seulement buvable, il est incroyablement bon. Déroutant aussi, tant il colle à la peau de chaque vigneron. On voyage d’un terroir à l’autre, on savoure les histoires de ces viticulteurs rebelles, venus nous dire, juste à la force d’un verre, que la vérité est ailleurs. Cet été et pour longtemps encore, la vérité est dans l’aligoté. Pour suivre l’aventure Aligoteurs, pointez-vous sur Facebook
WE ALIGOTÉ P
arce que nous n’avons jamais considéré l’aligoté comme un cépage de seconde zone, nous lui avons réservé une place de choix dans notre sélection : travaillé avec le même sérieux que le chardonnay (considéré comme plus noble) il se révèle plein de caractère, fidèle reflet de son terroir, pouvant se montrer d’une complexité et d’une longueur insoupçonnable… Une culture exigeante, en gobelet ou cordon de Royat, un élevage soigné, en cuve inox ou en barrique, feront toute la différence et donneront à chaque cuvée son originalité, apportant minéralité ciselée ou rondeur mesurée. Il y a de la variété dans les Aligotés ! Avis à l’amateur qui fuie le « Bourogne Aligoté »… l’appellation bas de gamme pour kir carencé a fait son temps ! Invitez le à votre table, il fera merveille avec poissons et crustacés, et accompagnera vos fromages de chèvre ou jambon persillé comme jamais un chardonnay ne l’a fait. LA ROUTE DES VINS, Aligo…phile depuis 14 ans
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etrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 800 références, en Bourgogne et bien au-delà !
La RoutE dEs Vins - 1 rue Musette, diJon Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30 www.la-routedesvins.fr
Benoit Ente
Vigneron discret de Puligny Montrachet, Benoit Ente produit un Aligoté sur de très belles parcelles aux abords de Puligny. La dégustation est toute en finesse, minéralité et fraicheur. Venez découvrir les 2016, d’un équilibre remarquable en gardant une belle gourmandise !
à boire, à manger - vin
Vin
Va te faire boire ! Mister Mystère
Il est comme ça Monsieur Moutarde. Mystérieux. Secret. Particulier. Pas de nom, pas de visage mais une adresse : 40 rue des Forges à Dijon. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Monsieur Moutarde c’est aussi une voix, un décor en construction, une carte de 140 canons au fort accent bourguignon, 300 flacons de spiritueux prêts à vous faire rugir de plaisir et des bartenders aux petites oignons. Côté rue, canap’ et papotage, côté cour, grignotage et breuvage, et dans l’arrière boutique, une jungle. Dit comme ça, c’est vrai qu’on se demande un peu où on va mettre les pieds, mais Monsieur Moutarde a de la bouteille. Il sait ce qu’il veut, il sait ce qu’il aime, il sait où il va et surtout… il sait où il veut vous emmener. Son QG, est à son image : rien n’est laissé au hasard. Dans l’assiette (il se pourrait bien qu’il dégaine un brunch le dimanche), dans le verre, aux murs de son hôtel très particulier ou dans vos oreilles, tout devrait très très bien se passer. À suivre… Monsieur Moutarde, nouveau bar à cocktails (mais pas que !) « in » Dijon 40, rue des Forges ouvert de 11h à 2h (pour l’instant…) + d’infos et de mystères sur Facebook.
ExpoPhoto © DR
▲ Saint-Vincent 2019
Elle aura lieu à Vézelay, perchée sur la colline éternelle. Pour patienter jusqu’à fin janvier 2019, une expo en plein air squatte les rues de la ville. En haut de l’affiche, Saint-Vincent, le saint patron des vignerons qui pose sous toutes ses coutures devant l’œil de 3 photographes bourguignons : Armelle, Jean-Louis Bernuy et Michel Joly. + d’infos à l’office de tourisme de Vézelay
Pommard m’a tuER
avec ses Grands Crus au verre ►
Depuis le début de l’été, Pommard retrouve de la vigueur avec un wine-bar et un wine-shop aux couleurs de la maison Parent-Gros. Baptisé le « Jefferson Club » (en hommage aux présidents ricains, amis de la famille et amoureux des vins de Bourgogne) ce nouveau spot ne fait pas dans la dentelle avec des nectars souvent introuvables au verre (voire carrément intouchables) : Richebourg 2013 (80 €… le verre !), CortonCharlemagne (25 €), Vosne-Romanée aux Réas 2013 (10 €) et une belle sélection de Pommard évidemment, un Savigny, un Beaune 1er cru et un crémant (pour les plus sages d’entre vous). Si le cœur vous en dit, vous pourrez même repartir avec une bouteille. Jefferson Club - Place de l’Europe, à Pommard. Ouvert du mercredi au dimanche, de 11h à 19h en semaine et jusqu’à 23h les week-ends.
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Jefferson Club © DR
12 Brasseries ■ par Martin Caye
à visiter en marge des festivals de l’été Même si de plus en plus de festivals font l’effort de proposer du local à la buvette, c’est souvent au prix fort. Alors, si vous en avez marre de la Pils fadasse coupée à l’eau, voilà quelques adresses qui pourraient bien vous faire concilier festivals et bière...en deux temps.
LES EUROCKEENNES
Quel genre ? Rock, mais pas que Quand ? du 5 au 8 juillet Où ? Presqu’île du Malsaucy - 90 A l’affiche ? Nine Inch Nails, Macklemore, Liam Gallagher, Orelsan, Shaka Ponk, BigFlo & Oli... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie La Rebelle - 23 Fbg de France Giromagny - www.larebelle.net Comme le disait ma grand-mère « il vaut mieux être belle et rebelle, que moche et remoche ». Qu’elle avait raison, mamie. La brasserie La Rebelle a fait sienne la devise de la Franche-Comté « Comtois, rends toi ! Nenni,ma foi ! »,qui incarnerait un dialogue imaginaire qu’on pourrait traduire par : « -vous êtes foutus les mecs, rendez-vous ! Rien à br****r ! On vous attend ! ». On vous recommande notamment la 49.3, brassée à la démocratie.
Montard. Un esthète du houblon. Et qui n’hésite pas à vous expliquer comment ses binouzes sont fabriquées. Vu la chaleur qu’il risque de faire au Genestival, goûtez donc une de ses IPA, pour Indian Pale Ale, des bières très portées sur les agrumes, à boire assez fraîches !
LA GUERRE DU SON
Quel genre ? Metaaaaaaaal !!! Quand ? 20 Juillet au 21 Juillet Où ? Landresse (25) A l’affiche ? Lacuna Coil, Ultra Vomit, Dagoba, AqME ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie La Hocheuse 28 grande rue 25340 BRANNE facebook.com/BrasserieLaHocheuse Après La Guerre du Son, il vous faudra du réconfort pour vous remettre de tous ces décibels. Alors, posez-vous devant une maison de cailloux, dans un bled loin des fureurs des pogos. D’ailleurs, si le cœur vous en dit, Julien, le patron de la Hocheuse fait aussi de la limonade.
GENESTIVAL
Quel genre ? Reggae et Dub Quand ? Du 06 au 07 juillet Où ? Génelard - 71 A l’affiche ? Tikhen Jah Fakoly, Natural Hi-Fi, Broussaï... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie de Cluny - La Zouaffe - Lieu dit « Au Nière » - 71250 CHÂTEAU www.brasseriedecluny.fr Le taulier de la Zouaffe, c’est Vincent de 82
FESTIVAL DE LA PAILLE
Quel genre ? Généraliste Quand ? 27/28 juillet Où ? Metabief - 39 A L’affiche ? Avidan, Hollysiz, Faye, Offenbach... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie Entre 2 mondes 12, rue Ernest Reyer 25920 Mouthier
Tabernacle ! Daniel, Maître Brasseur nous vient de Quebec avant de passer en Suisse où il a rencontré « sa blonde » Fabienne. Tous deux viennent installer leur affaire dans la vallée de la Loue. Des bières brassées « à la québecoise » qui valent le détour rien que pour ça : « Des p’tites broues (pour Brew, brassins) artisanales, bien typées comme la région. »
LE VENT SUR L’ARBRE
Genre ? Musique de chambre Quand ? 31 Juillet au 05 Août Où ? Autun (71) / Millay (58) / Luzy (58) A L’affiche ? Roger Muraro, Suzana Bartal, Nazanine Yalda et Mathilde Claudé... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie La Foline - Les Graillots 71550 Anost - www.brasserie-la-foline.fr/ Le Vent sur L’Arbre, c’est un festival de musique de chambre. On cherche ici une bière qui se distingue. Alors pourquoi pas une artisanale bio ? On vous conseille particulièrement leur blanche, douce et fougueuse comme un caprice de Paganini.
ROCK’N HORSES
Genre ? Rock Quand ? du 01 au 04 Août Où ? Courlans - 39 A L’affiche ? Catherine Ringer, French Floyd – Tribute to Pink Floyd, Breakfast in Paris – Tribute to Supertramp... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie Rouget de Lisle Chemin de la Verne - 39140 Bletterans www.brasserie-rouget-lisle.fr Outre la blonde de chez Rouget de Lisle, on ne saurait trop vous conseiller de lorgner sur les autres activités de la brasserie, et notamment sur la distillation du Whisky. Parce qu’on a pas encore eu l’occasion de le goûter, on compte sur vous pour nous faire part de vos impression !
NO LOGO FESTIVAL
Genre ? Reggae, Dub, Ska Quand ? Du 10 au 12 Août Où ? Fraisans - 39 A L’affiche ? Julian Marley, Groundation, Panda Dub, Highlight Tribe ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie La Franche 28 Rue Principale 39600 La Ferté www.lafranche.net Chez la Franche, ce qui prime, ce sont les valeurs : bière bio, pas ou peu distribuées dans les supermarchés, lien physique avec les fournisseurs. Et ça se ressent dans le goût. Demandezleur de vous faire goûter leurs créations originales comme la Planche, la Franche Ipane (hi hi!) ou la Commune. Engagés, qu’on vous disait !
FESTIVAL MÉDIÉVAL DE MONTSAUGEON
Quel genre ? Festival Historique Quand ? 18 et 19 Août Où ? Montsaugeon - 52 A L’affiche ? 250 intervenants spécialisés, du montreur d’ours au Youtubeur spécialisé dans l’Histoire. ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie de Vauclair - La Choue - 52210 Giey-sur-Aujon - www.la-choue.com On connaît très bien la Choue blonde ici, à BB. Et on vous la recommande. Mais allez plus loin. Installez-vous au frais dans le caveau de la brasserie. Et si ce n’est pas vous le conducteur de l’expédition, foncez sur la Choue Triple qui pétille de mille promesses ! Et si vous vous laissez tenter par les médiévales de Montsaugeon, goûtez la Gueule d’Or, brassée spécialement pour le festival.
RENCONTRES MUSICALES DE VÉZELAY
Quel genre ? Musique classique et vocale Quand ? Du 23 au 26 Août Où ? Vézelay - 89 A L’affiche ? Figure humaine Kammerchor, Les Brünettes, Galilei Consort... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie de Vézelay Rue du Gravier, 89450 Saint-Père www.brasseriedevezelay.com Le saviez-vous ? La Blanche de Vézelay a obtenu le titre de meilleur bière blanche du monde en 2016. Rien que ça ! Ça fait plusieurs années que l’équipe de la brasserie se démène pour faire passer la bière à un autre niveau, et notamment pour l’installer sur les tables des grands restaurants parisiens. Comme toujours, on vous recommande leur Stout Bio, un régal pour les amateurs du genre.
LaLaLib le concert de la rentrée
Quel genre ? Généraliste Quand ? 31 août Où ? Dijon – 21 A L’affiche ? Selah Sue, Eddy de Pretto, Blue Orchid, Thérapie Taxi... ► Quelle brasserie visiter ? Micro-brasserie de l’Arquebuse 8 boulevard de Strasbourg -Dijon facebook/microbrasseriedelarquebuse/ On vous parlait d’eux dans un BB précédent. Eh bien, c’est le moment pour leur sensationnelle P30 de tenir ses promesses : une bière légère, pour déguster l’été, mais aussi avec du goût. On en profitera pour goûter leur Dijon’Neige, s’il en reste encore. Envie d’une visite personnalisée ? N’hésitez pas à les contacter sur les réseaux sociaux.
DÉTONATION
Quel genre ? Généraliste pointu Quand ? Du 27 au 29 Septembre Où ? Besançon A L’affiche ? Les Svinkels, Arnaud Rebotini, Lomepal, Manu le Malin... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie GANGLOFF 18 Chemin de serre 25000 Besançon www.brasserie-gangloff.fr La Gangloff se situe quelque part entre les bières allemandes et belges, mais se situe intra muros à Besançon. Ce n’est pas si commun. Même l’eau qui sert aux brassins provient des sources bisontines. L’info BB : demandez leur bière « spéciale » dont la recette varie en fonction des saisons.
TRIBU FESTIVAL
Quel genre ? Musiques du Monde, mais pas que Quand ? Du 28 Septembre au 07 Octobre Où ? Dijon, Quetigny – 21 A L’affiche ? Jeanne Added, Winston McAnuff + Fixi, Mélissa Laveaux... ► Quelle brasserie visiter ? Brasserie Elixkir - 7 rue de l’Enclume Quetigny - www.brasserieelixkir.fr Dans le milieu brassicole, on les appelle « les petits champions ». Ok, ce n’est pas vrai, mais leur savoir faire de brasseur force le respect. Alors quand on connaît leur âge... Même si ce n’est pas de saison, demandez à goûter la Porter, un petit bijou. Sinon, blonde ou blanche assez fraîche vous aideront bien dans les dernières chaleurs d’été. ■ 83
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Voyage en terre méconnue
Dole
La petite capitale de la BFC Envoûtante, mystérieuse, impertinente voire festive : Dole dans les yeux d’Yves Regaldi se dévoile comme je l’aime, comme j’aime à en parler à Dijon ou Besançon. Dole la ville de l’entre deux. Longtemps dans une sorte de zone d’ombres, hantée par les fantômes de l’avant conquête française; regardée par Besançon comme les confins de la Comté et par Dijon comme « un autre coté du rideau de fer » (la Saône) ; Dole, avec la fusion de la Bourgogne et de la Comté s’impose non pas comme une villepont mais comme LA ville-pont. On se découvre havre de paix et terre d’accueil entre deux cités qui se pensent concurrentes. Ici on cultive l’art de vivre, de grandir, d’aimer et de vieillir, parce que c’est juste humain. Les photos d’Yves Regaldi parlent d’humanité dans une ville à taille humaine. ■ JP Lefèvre Maire adjoint à l’action culturelle Conseiller régional BFC
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© Yves Regaldi
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© RP
Dole, Voyage en terre méconnue
la petite qui a tout d’une grande !
Voyage en terre méconnue
© RP
Après Belfort et Semur-en-Auxois, focus sur Dole. Une ville si prochaine et si lointaine où le Dijonnais que je suis n’était jamais allé de sa vie, sauf pour visiter deux restos étoilés, La Chaumière et Château Mont Joly. Et encore, ils étaient à l’extérieur de la vieille cité. Et puis tout à coup, en l’espace de quelques jours, voilà que je n’entends plus parler que de Dole.
On a laissé à Emilie le soin de faire le marché, de tester les pâtisseries et un chef japonais dont on disait grand bien dans les canards lookés tendance (voir dossier spécial À boire et à manger). On aurait bien attaqué la mairie, mais on s’est dit qu’il fallait avancer prudemment, sur cette terre inconnue.
Dole, ses festivals, son musée, son marché, ses bonnes petites adresses, son bon Pasteur, son nouvel étoilé japonais, ses touristes arrivant de partout à pied, en vélo, en bateau, son adjoint à la culture décalé et son photographe-galiériste grand-voyageur, comment, je ne connaissais pas ? Rouge, je suis devenu. Et oui, je croyais que Dole était seulement la ville la plus proche du seul aéroport encore en vie et la nouvelle terre d’accueil des délégations venant de Dijon ou Besançon pour évoquer l’avenir de la BFC, en terrain neutre.
À la terrasse de sa copine Mumu, une tenancière de bistrot comme on les aime, et qui l’avait adoptée immédiatement, Carole nous a livré son carnet d’adresses (voir plus loin). Dans l’atelier d’Yves Regaldi, où passe le tout-Dole artistique, on a flashé sur certaines photos extraites d’un ouvrage joliment décalé sur sa ville. Il y en avait une où on voyait un mec casqué en scooter faire un doigt d’honneur en rigolant. On aurait bien aimé l’utiliser, ça aurait été un joli symbole pour une ville longtemps ignorée qui se retrouve aujourd’hui à jouer le tampon, entre deux villes et deux municipalités qui ne peuvent pas se blairer, au fond. Tout bénéf pour Dole, et pour son Buffet de la Gare, notamment, racheté par la ville qui va renaître autrement que sous la forme d’un distributeur de burgers ou de moulesfrites, avec un peu de chance. On a choisi ensemble une photo d’ouverture plus politiquement correcte, clin d’œil au thème de ce numéro. Après tout, on a trouvé Dole plutôt exotique, sous le soleil. Un art de vivre plutôt cool, avec des rues piétonnes qui n’ont pas été livrées au « toutbéton », où on rencontre des vrais personnages… On y reviendra pour parler du rôle que la ville pourrait jouer, au cœur de la BFC, là on a eu envie de jouer les touristes. À notre façon. ■ GB
Un phénomène de société
On est donc parti un jour de juin à l’aventure. Dans la foule du marché, une figure qu’on était ravi de revoir. Une antenne, plutôt, car Carole Desmarais se repère de loin, sa coiffure n’ayant rien perdu de sa superbe depuis qu’elle avait quitté Dijon pour Dole, sans crier gare. Cette artiste quebecoise, longtemps figure incontournable du quartier Jean-Jacques à Dijon, était partie sur un coup de tête vivre à Dole, il y a un an. On la croyait farfelue, on l’a prise carrément pour une folle. Et si elle avait eu raison de s’exiler dans cette petite ville chaleureuse, qui a tout d’une grande sans en avoir les inconvénients ? 86
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Rencontre avec Carole, Mumu, Yves et les autres…
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■ par Carole Desmarais (retranscrit sans l’accent québécois, hélas !)
Ma découverte
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Yves Regaldi © RP
de Dole, Un jour de printemps 2017, on me donna rendez-vous à la « Librairie Passerelle » de Dole. Une librairie chaleureuse, où il y a des animations régulièrement. Consultez sa page facebook, où vous trouverez son agenda. Moi, je vous la recommande, en plus un magnifique chat y habite. Je n’étais qu’à 5 minutes de la gare à pied mais le centre ville m’attirait. Avec mon compagnon à quatre pattes je m’y aventurai. Whaou ! La majestueuse collégiale, les petites ruelles, la belle fontaine et son « petit homme qui pisse ». Il sonnait midi. Je m’aventurai dans un tout petit bistrot, appelé « Fleur De Sel ». Agréable ambiance que je définirais d’artistique-détendue. Je dégustai une tartine garnie de saucisse de Morteau. Ce jour là, je fis la connaissance de Muriel dite Mumu, et de Zaza son acolyte. Je me sentis accueillie. Ici, pas de jugement, de l’intérêt, mais aussi de la discrétion. Mumu, c’est une petite grande dame. Si vous y allez, vous goûterez ses salades ou tartines confectionnées à toute heure avec des produits régionaux de qualité. Je descendis la Grande Rue, et j’entrai dans une droguerie à l’ancienne : « Bertrand, Marchand de couleurs ». Je me régalai à la vue avec des pigments et des encres spécialisés et en faisant quelques pas, au fond, j’entrevis
Mumu et Carole © RP
un atelier d’encadreur. Celui de Rémi, le fils d’Elisabeth et Henri Bertrand. Un atelier empreint de magie pour moi. Ici c’est une histoire de famille, dont Rémi est la quatrième génération. En 2019, il fêteront les 100 ans de la droguerie. Je poursuivis ma balade en descendant vers le canal. Whaou ! La médiathèque grandiose, à visiter absolument. Si bien rénovée à l’intérieur, pour y trouver un lieu de confort et de paix. Et enfin Whaou (encore !) le canal, ses bords fleuris et la vue sur Dole.... J’eus envie d’un tour en bateau électrique. Et de revenir très vite. C’est ainsi que je décidai de devenir Doloise...
Carole Desmarais pinceaux@mail.com www.ccarole.com facebook : Atelier Carole Desmarais artiste visuelle France
Carnet d’adresses de Carole ● Librairie Passerelle 16bis R. de la SousPréfecture, 03 84 72 88 53 ● Fleur De Sel, Pl. aux fleurs, 06 30 44 58 99 ● Droguerie Bertrand, 36 Grd. rue, 0384720863 ● Médiathèque Hôtel-Dieu, 2 r. Bauzonnet ● Une belle aventure, location de bateaux sans permis www.unebelleaventure.fr
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My baby Dole
■ par Emilie Chapullliot
Tout ce qui est petit est mignon. Dole c’est une ville format poche. Pas de périf, pas de rocade, pas de tram mais une sorte de dolce vita qui glisse sur ses ruelles pavées. Par un joli samedi de juin, on a dévalé l’A39, direction Dole et ses autochtones.
Marché © RP
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Voyage en terre méconnue
Le marché de Dole et sa cuisine (très) ouverte
Pour commencer, et histoire de prendre un bain de Dolois d’entrée, on s’est aventuré sur le marché. Les abords de NotreDame grouillent de monde. Des fringues, des babioles, des fauteuils (massants) en promo et un boucher chevalin perdu au milieu du bal des vendeurs ambulants. Mais ce qui nous intéresse se passe à l’abri des regards, sous les halles, à deux pas de la collégiale. Il est 10h15. On sent que le marché a du mal à se réveiller. Mais après quelques centilitres de caféines avalés au comptoir, les échoppes reprennent des couleurs. Pascal fait le show derrière les fourneaux. Dans la vraie vie, il habite à Ladoix-Serrigny. Mais le premier samedi du mois, il fait l’aller-retour pour cuisiner in situ. Des fèves chopées sur le stand de Mémet’, un petit morceau de fromage volé à Emma la fromagère, un beau morceau de veau et en voiture Simone ! Avec son micro-racoleur, Pascal est comme un coq en pâte. Il interpelle les clients qui squattent devant l’épicerie fine, attrape au passage un vieux copain égaré et tout ce petit monde se retrouve à éplucher joyeusement les légumes en refaisant le monde. Mamie s’en mêle et propose SA version de la recette de gaspacho, Justine rapplique avec ses gamins pour mettre la main à la pâte, et Jeannine aimerait bien qu’on la rappelle quand ce sera prêt. En attendant, elle va siroter une bière de la Brasserie doloise, à la pompe. Une vraie binouse du pays ! (qui passe plutôt bien, il faut le dire). 11h45, il est temps de passer la seconde. On remercie Pascal (qui, au passage, nous a lâché plein d’adresses sur Dole) et on repart tranquillou en direction des quais. 88
Marché © RP
Dole : carte d’identité
■ Avant tout, on voulait vous le dire : Dole s’écrit sans accent et se prononce donc [dɔl]. ■ Dans une autre vie, Dole était la capitale de la Franche-Comté (mais ça, c’était avant). ■ 23.312 habitants (deux de plus depuis que Carole Desmarais a rappliqué, avec son homme et son chien miniature). ■ Sous-préfecture du Jura. ■ Pile poil entre Dijon et Besançon et pas si loin de Beaune. ■ Dole a de l’eau à tire larigot : le Doubs, la Clauge, le Canal du Rhône au Rhin et le canal des Tanneurs. ■ Le Dolois le + célèbre : Pasteur, évidemment ! Il y est né en 1822 (on peut même visiter sa maison natale au 43 de la rue qui porte son nom). Pour en savoir plus :
Dole Tourisme - 03 84 72 11 22 - www.doletourisme.fr
Les quais © RP
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Pause
déjeuner © RP
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Les Quais de Dole, la carte postale
À Dole, il y avait un moulin et des tanneurs un peu partout. Chaque maison donnant sur le Canal (y compris celle de Pasteur) devait sentir le cuir ! Aujourd’hui on vient sur les quais pour flâner, parce qu’il faut avouer que c’est hyper joli. Dans l’une de ces anciennes tanneries, on a rencontré Yves Regaldi (le photographe dont on vous parlait en ouverture). Le jour où on est passé devant chez lui, il y avait une petite sauterie dans sa galerie. Ambiance apéro vernissage à la cool. Yves est un globe-trotter qui ne voyage jamais sans son appareil photo. Depuis 1989, et après des études aux Beaux-Arts de Beaune, il nous balade en images entre Asie et Afrique. De retour à Dole, dans son atelier-cocon, il se replonge dans ses voyages et trempe ses pinceaux dans ses histoires. Il part parfois très loin capter l’inspiration, mais il a aussi produit un bouquin sur sa ville natale dont est extraite la photo d’ouverture de ce dossier quasi exotique (le palmier sur fond de collégiale !).
▲ Le Café du Marché, un grand classique de la vie doloise, repris par l’équipe du Gustalin, avec une salle entièrement rénovée, une courte carte le midi, des tapas le soir et une terrasse où les places sont vite prises. Du frais, gentiment servi, à prix tout doux. Plat du jour 12,50€, la totale pour 15 €. 10 rue Antoine Brun - 03 84 79 41 01 İida-Ya, la belle surprise de Dole, légèrement en dehors du centre
historique. Ce chef étoilé japonais affiche complet le jour de notre venue. Comme on est bien organisé, on avait eu la bonne idée de réserver. Dans l’assiette, c’est un aller simple pour l’Asie et dans le verre, un voyage aux pays des vins natures. (voir notre dossier Japon ).
18, rue du Sergent Arney à Dole - 03 84 70 98 73
Le Local,
si vous rêvez de déjeuner avec vue sur les quais, c’est au Local que ça se passe. Comme son nom l’indique, ici le terroir est plutôt bien traité. Salades XXL, soirées tapas, barbecues, concerts et des glaces hyper bonnes ! 3 rue du Prélot à Dole - 03 84 72 17 49
La Chaumière, le plus ancien étoilé de la ville, Joël Césari, est venu au début de l’été faire un petit coucou aux Dijonnais (Brunch des Halles, nouvelle saison !). Pour retrouver la cuisine délicate et bien dans son époque de ce Jurassien pur souche, réservez à la Chaumière. 346, avenue du Maréchal Juin à Dole - 03 84 70 72 40
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Damien Benetot © RP
Dole,
cadeaux bonus Une glace chez Damien Benetot, le pâtissier préféré des Dolois
Damien Benetot, c’est un peu le chouchou des Dolois. Avec son titre de « meilleur apprenti de Franche-Comté » en poche, il est allé toquer à la porte des MOF avant de revenir poser ses chocolats et ses entremets dans la pâtisserie familiale. Depuis 2009, il est fidèle au poste, rue de Besançon. Côté boutique, on s’est régalé avec un éclair et une glace à la vanille maison. Côté atelier, on a halluciné quand on a vu la liste d’attente pour assister à ses cours. C’est marrant d’ailleurs, ça s’appelle « à la Ré-création ». Les pâtissiers en herbe ont l’air de bien se marrer avec leur toque vissée sur la tête. Les cours, c’est tous les samedis et le jour des enfants, il y a même des ateliers pour les petits.
Le Vieux Millésime, caviste clôné
Christophe, c’est l’associé de Ludo, le caviste de la rue Monge à Dijon. Ils ont dédoublé leur passion du goulot. Deux boutiques mais le même nom (le Vieux Millésime) et quasiment la même sélection et le même état d’esprit. Bien sûr, côté Franche-Comté, l’accent jurassien est plus marqué, mais franchement, comme dirait un homme politique régional, les flacons valent le détour.
La Frip, vintage et solidaire
Avant de repartir de l’autre côté de la frontière, en terres dijonnaises, on a fait un petit détour par la Frip. Une boutique vintage et solidaire imaginée par l’asso Coop’Agir et plutôt bien pensée : les sacs de fringues dont les gens veulent se débarrasser arrivent à l’association, ils sont ensuite triés et le pièces sympas atterrissent sur les cintres de la Frip. Une adresse seconde-main (surveillez leur compte Facebook pour avoir les dates des ventes au kilo), qui propose également des pièces de créateurs du coin. Beau projet. ■ 90
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Agenda
à la sauce doloise ■ Toute l’année : démo de cuisine, sur le marché, le premier samedi du mois. ■ Tous les jeudis de l’été : barbecue et marché paysan (pointez-vous avec vos saucisses préférées, vos chips et vos tomates cerises ou picorez sur place) ■ Tout l’été : direction Aquaparc Isis, le parc aquatique survitaminé de Dole (toboggan, pentagliss, bassin olympique, rivière rapide, bains bouillonnants, pataugeoire, volley et bronzette)
À ne pas rater :
■ Le labyrinthe de maïs installé à Foucherans tout au long de l’été (parfait pour semer ses mômes) et le concert d’Asaf Avidan à la Commanderie, le 6 octobre. ■ Régal Expo : Nouveau dans l’univers des salons, Régal Expo veut mettre à l’honneur l’excellence de nos terroirs. Ça tombe bien, car nous ne sommes pas du genre à avaler n’importe quoi. 8 et 9 décembre à Dolexpo
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Voyage en terre méconnue
Parcours du Chat Parché © DR
Cour de l'Hôtel-Dieu © Hello Dole
© Hello Dole
Repas des Chefs © Hello Dole
Dole et le week-end du
Chat Perché !
Les Dolois ne sont pas jurassiens pour rien. Quand ils ont quelque chose en tête, ils ne lâchent jamais l’affaire. Débuté tranquillement en 2014, leur Week-end du Chat Perché (l’emblème de la ville), commence à faire causer bien au delà de Dole (et même jusqu’au Japon !). Fin septembre, pendant 3 jours, la ville se métamorphose et enfile son tablier pour fêter la gastronomie. Véritable ode au « bien manger » (et au « bien boire »), cet événement nous met déjà l’eau à la bouche. L’année dernière, 40.000 personnes ont succombé au charme du patrimoine et aux agapes locales. Au menu de la version 2018 , les 21,22 et 23 septembre : village gourmand à ciel ouvert, rencontre avec 150 artisans, banquet étoilé (avec des chefs et des MOF) au cœur de la Commanderie avec 400 convives, soirée sous chapiteau et même un banquet couleur Japon (l’invité d’honneur cette année). ■ EC
Dégustation © Hello Dole
R.Fassenet et B Hirsinger © DR
Petit chat © Hello Dole
+ d’infos www.weekend-gourmand-dole.fr
Cour de l'Hôtel-Dieu © Hello Dole
Banquet © Hello Dole
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actus
Miss Les carnets de
Cancoillotte ■ par Carine Dufay
On ressort les claquettes, les chapeaux de paille, les débardeurs et on se laisse aller, les cuisses à l’air, nez au vent et yeux grands ouverts, là où notre bonne humeur nous mène… A Besançon, l’été, règne une douce torpeur de vivre. Pour vivre et ressentir la ville sous le soleil, on diminue le rythme et on le cale sur celui de la cité… car c’est elle qui donne le tempo, capitale du temps oblige ! Cet été, on casse les codes et on bouscule les tendances avec Miss C., le temps d’une journée. Itinéraire hors des sentiers battus dans la ville aux sept collines !
Plogging avec Thibaut Baronian ©DR
à la Rodia pour notre 10h Rendez-vous moment de sport écolo-responsable. 30 Nom de code : plogging, du verbe
suédois « plocka upp » (ramasser les ordures) et de « jogging ». En clair, on collecte les déchets sauvages en faisant son jogging, une nouvelle tendance initiée par un sportif suédois et développée à Besançon par des traileurs qui viraient rouge en voyant le nombre de déchets le long des sentiers. Et c’est ainsi que le 6 mai dernier, le « Run city clean » est né. Sur le parcours jalonnant les quais du Doubs, allant de la Rodia à la Malate, en passant par Velotte, une cinquantaine de traileurs, dont Thibaut Baronian et Sangé Sherpa, ont déjà rempli deux grosses bennes à ordures. Comme quoi, la ville a bien mérité sa réputation de pionnière du développement durable et capitale de la biodiversité ! 92
Gare d'eau © Bea Keusch
7h 30
Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Direction la Gare d’eau où ses quais verdoyants sont propices à la méditation. Ici, amateurs de tai‑chi et de yoga se côtoient pour des exercices souvent improvisés en solo, parfois organisés en groupe. Ambiance décontracte avec clapotis de l’eau en fond sonore. On mate les bateaux de plaisance qui passent, en position « chien tête en bas », puis on pousse la curiosité un peu plus loin jusqu’à l’écluse de Tarragnoz, à deux enjambées de là, histoire de taper la causette avec les touristes à bord.
9h
Café-croissant au milieu des mar‑ ronniers de la Place Granvelle, accolée à la cour du Palais. On opte pour la jolie terrasse du 1802 avant de choper un Vélocité garé tout à côté et rejoin‑ dre l’effervescence matinale du Marché Beaux-Arts. Cette fois, on mise espa‑ gnol à la Bodega du Soleil, une nouvelle épicerie-bistrot-tapas où l’on fait le plein de charcuterie ibérique pour l’apéro de ce week-end. On complète avec quel‑ ques sardinades achetées à la Conserverie du Monde – qui en passant vient d’ouvrir sa petite terrasse - et on s’enfile un deuxième café (italien cette fois-ci) chez In-Fine avant de filer pour une séance de sport un peu spéciale. © The little italy shop
1802 ©
teste « Little Italy 12h On Shop » au coeur de notre 30 triangle d’or : square Saint-
Amour, rue Bersot, rue Morand. Ambiance Mulberry Street à New-York même si, ici, c’est pizzas, pastas, mozzarella, charcuterie à la carte. Une fois les portes poussées, l’immersion est plutôt réussie, notamment grâce à la déco et à une équipe 100% napolitaine et sicilienne. La marque dijonnaise a prévu de s’étendre hors frontières régionales : Cap Ferret et Lyon. Tant qu’à faire...
time ! Après notre 16h Tea séance de Yoga matinale,
for shopping ! On 14h Time dresse la check-list des
dernières nouveautés : côté déco, le danois Sostrene Grene attire les foules féminines depuis son ouverture en mai dernier. On file faire un tour chez Lolly’s, la toute dernière confiserie hypra colorée. Confiseries en vrac, pâtes à tartiner Fluff, M&M’s aux parfums inédits, bonbons Jelly Belly, Hershey’s et autres Nerds… On repart avec 3 paquets sous le bras ! Aucune volonté !
© Lolly's
Cocoëlle © DR
on mise sur notre capital santé. Un nouveau salon de thé spécialisé dans les pâtisseries végétales nous attend. Chez Cocoëlle, les sucreries et autres gourmandises ne contiennent aucun produit animal. Notre 3ème café de la journée (bio cette fois-ci) accompagne les biscuits, cookies, forêts noires ou autres gâteaux aux carottes. On en profite pour réserver une place au prochain atelier-cuisine de Noëlle.
digérer, on part flâner le long du Doubs, côté Cité des Arts. 16h Pour Là, la conception surréaliste de l’architecte japonais Kengo Kuma 45 s’impose, reflétant ces jeux d’ombre dans la rivière toute proche. On
prend place sur l’une des marches face au Doubs ou sur la terrasse du petit bar-restaurant « Le Pixel », offrant aux badauds les derniers rayons de soleil. L’ambiance y est particulière. Le temps semble s’être arrêté. L’esplanade ouverte mais abritée de la Cité des Arts s’anime doucement. Des artistes arrivent pour répéter leurs numéros d’équilibrisme ou de danse. Les premiers élèves sortent du conservatoire, instruments en main. De son côté, immense et surprenant, le Frac, Fonds Régional d’Art Contemporain de Franche-Comté, laisse entrer quelques visiteurs intimidés. Cet endroit a quelque chose d’intemporel, de poétique.
Cité des Arts - © ville de Besançon
la bande, on 17h Avec s’était promis de tester 30 ensemble le nouvel
Les secrets du Heurtoir © DR
escape game bisontin « Les secrets du heurtoir ». Sur les bords du Doubs, à Battant, dans une salle à l’ambiance années 70 et 80, on a 60 mn pour s’échapper de là. On se prend au jeu. Après quelques fous rires et prises de tête sur des épreuves de logique, on arrive enfin à sortir. La recette fonctionne. Le groupe ressort soudé !
passe choper notre 18h On ami de toujours chez 30 César. Depuis que ce
Chez César © DR
salon de coiffure-barbier-tatouage a ouvert, notre hipster de pote y est toujours fourré. Normal à vrai dire. L’ambiance lui sied à merveille. C’est dans ce décor, entre influences industrielles et atelier, qu’officient deux amis d’enfance réunis autour de leur passion pour les tendances, en particulier la mouvance hipster !
time ! Cette fois, on met de côté notre 19h Apéro traditionnelle virée (Café Poste, Café Bohème et « Chez
Quais de Besançon © Jean-Claude Jacottot
Momo ») pour une soirée découverte. Deux nouvelles adresses à tester : l’Ephéméride et le Chill-out bar. On décompresse dans le premier, où l’endroit se veut « comme chez mamie mais en plus classe ». On commande des plateaux inspirés des apéritifs dinatoires. Les patronnes, deux copines, sont accueillantes. On sait qu’on y reviendra, peut-être plus entre copines. Autre ambiance au Chill-Out bar, où des fonds sonores de reggae, de dub et de funk nous accueillent. La déco est chinée, récupérée, transformée. Aux murs, les clichés du photographe bisontin, Antoine Saba, qui a immortalisé de nombreuses fois le festival No Logo. La nuit est tombée depuis longtemps déjà. On rentre à pied le long des quais illuminés. Besac, la nuit, on ne s’en lasse pas ! ■ 93
Livres ■ par Albert Tournepage
BD. Sombres
mémoires ►
Jadis, au milieu du XVIe siècle, Macao était une colonie portugaise, véritable épine dans le pied de l’Empire du Milieu. Les Chinois, néanmoins, refusèrent à plusieurs reprises de récupérer le territoire occupé par les Européens. Aujourd’hui, Macao est certes placé sous l’autorité de la Chine, mais la ville possède toujours un haut degré d’autonomie. Et elle est devenue une des capitales mondiales du jeu. Un sujet en or donc pour les romanciers et autres bédéistes : en témoigne le « Macao » de DuraffourgThirault-Nardo. Les auteurs ont imaginé que, dans un futur proche, un richissime magnat possédant un des plus grands casinos de la place, s’est mis en tête d’écrire ses mémoires. Pour ce faire, il a sollicité les services d’un jeune journaliste hongkongais, Kwan Tao. Celui-ci, prisonnier d’un palais doré, recueille chaque jour les confidences de son riche client… Je reconnais que, dans l’univers de la BD, deux choses seulement me font vibrer : le graphisme et l’histoire. Avec « Macao, la cité du Dragon », dont vient de paraître le tome I, je suis servi. Couleurs et dessin sont soignés, et le scénario abouti. Tant et si bien que j’ai dévoré l’ouvrage d’une traite, priant même pour que la suite ne tarde pas à paraître. Une excellente lecture d’été, dépaysante et agréable. Que demander de plus ?
Macao, la cité du Dragon de Duraffourg-Thirault-Nardo, éd. Glénat, 56 p.
◄ Quoi
de neuf ? Bergson
Voilà un bouquin idéal pour ne pas bronzer idiot. Il s’agit de « Bergson pas à pas », de Lionel Astesiano, prof à Chalon et à Dijon. Vous allez me dire que la philo c’est barbant, qu’on n’y comprend rien, que c’est difficile à lire, etc. Eh bien détrompez-vous, car si effectivement les pensées des grands noms de cette discipline sont parfois ardues à bien cerner, toutes en fait sont accessibles grâce à autant de grands commentateurs ; et par chance Lionel Astesiano est de ceux-là. « Pas à pas », donc, celui-ci nous initie à la méthode bergsonienne, en s’attachant à mettre à jour la structure sous-tendant cette œuvre majeure de la philosophie française, qui n’a pas pris une ride. Le 94
maître-mot de cette quête est simple : il s’agit de conquérir la liberté. Sa propre liberté. Mot galvaudé, me direz-vous. Aujourd’hui, plus personne en effet ne parle de liberté en soi, mais des libertés. Néanmoins, si vous faites l’effort d’ouvrir ce livre éclairant, vous comprendrez vite que la véritable liberté n’est pas de faire, mais d’être, par-delà les contingences de la temporalité. Ce que nous propose Bergson, ce n’est donc pas d’appliquer des recettes vous permettant d’acquérir un bonheur toujours fugace, mais de prendre conscience qu’au bout du chemin la joie nous attend. Et ça, ce n’est pas rien… Bergson pas à pas, de Lionel Astesiano, Ed. Ellipses, 176 p.
Tuer l’infâme et mourir ► Je vous fais le pari : nul lecteur de notre savoureux trimestriel n’a jamais entendu parler de Herschel Grynszpan. Et moi-même, je dois avouer… La destinée de cet inconnu est devenue destin le 7 novembre 1938, à Paris, lorsqu’il abattit d’un coup de revolver un attaché d’ambassade allemand nommé Ernst vom Rath. Ce qui n’aurait été qu’un fait divers parmi d’autres prit une néanmoins une grande importance politique, puisque le geste de ce jeune Juif servit de prétexte à la mise en œuvre d’une Nuit de Cristal de triste mémoire. Morgan Poggioli, l’auteur de cette biographie fictive, avoue lui-même que l’on sait peu de choses sur son héros. Inconnu il fut, inconnu il reste. D’où cette tentative – réussie – de donner une existence à celui qui refusa d’embrasser le sombre destin de son peuple, qui allait bientôt être la victime expiatoire d’un des plus grands crimes de masse de l’Histoire. De fait, Herschel, en tirant sur le fonctionnaire nazi, entendait ouvrir les yeux du monde sur le malheur des Juifs européens, avant même que la tempête n’éclate. Il obtint le résultat inverse, et disparut à son tour dans la sinistre ombre portée de la croix gammée. Morgan Poggioli nous livre ainsi un roman puissant écrit avec une remarquable économie de moyens, déployant devant nos yeux une épopée du malheur dont la force restera dans les mémoires. Je m’appelle Herschel Grynszpan, de Morgan Poggioli, Ed. Le Murmure, 104 p., 15 €.
Roman historique ◄ Un Rastignac
beaunois
Vous connaissez certainement, au moins de nom puisque celui-ci est devenu un terme générique, le héros récurrent d’Honoré de Balzac, Eugène de Rastignac : cet ambitieux, prêt à tout pour réussir, hante la Comédie humaine du célèbre romancier. Eh bien, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que cet homme sans scrupules a un cousin éloigné, et bien réel celui-là, en la personne de Joseph Boistot, dont l’ambition « faillit ruiner les Hospices de Beaune » dans la seconde moitié du XIXe siècle. Boistot, donc. Court de taille, bedonnant, le visage marqué par la petite vérole, il collectionne les vices : grand buveur, obsédé sexuel, prêt à toutes les prévarications pour asseoir sa volonté de puissance, le personnage est totalement dépourvu de conscience morale. Et cependant, la justice n’étant pas de ce monde, comme il est par ailleurs intelligent, beau parleur et soucieux de sa garderobe, son chemin de vie sera jalonné de femmes trompées, jeunes de préférence, de mensonges et grivèleries diverses, jusqu’à ce qu’il arrive à l’acmé de sa puissance : après avoir été discrètement évincé de l’Education nationale, il parvint à se faire nommer économe des célèbres Hospices. Ce qu’il advint alors ? Vous le découvrirez en lisant le très réussi roman d’Yves Dard, à la fois ouvrage d’ethnologie, roman picaresque et surtout geste tragi-comique – on ne trompe que les sots - d’une canaille d’envergure. ■ L’Homme qui a failli ruiner les Hospices de Beaune, d’Yves Dard, Editions de l’Escargot savant, 446 p., 22 €.
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Interview
Hubert-Félix
Thiéfaine, une saga discographique
2018 restera une année très particulière pour le chanteur franc-comtois, marquée par la réédition de ses 17 albums studio plus quelques inédits en vinyle dans un magnifique coffret à compléter au fil des sorties. Une année qui se terminera par une série de 12 concerts. L’occasion pour nous de rencontrer ce chanteurauteur-compositeur hors norme pour un long entretien, dont vous pouvez retrouver l’intégralité sur le site de BINGBANG.
THIEFAINE © Yann Orhan
Thierry Binoche et Hubert-Félix © DR
Thierry Binoche : C’est parti de quoi ou de qui cette idée ? HF Thiéfaine : « Je pense que ça correspond aux 40 ans de mon 1er album. Je soupçonne ma famille, à savoir mon fils aîné qui est aussi mon co-manager et coproducteur. Il a pas mal d’idées, il a eu celle de fêter les 40 ans de chansons, de discographie pour être sérieux. Parce que l’on ne compte pas les années d’avant, qui étaient difficiles… »
Les années 70 : en route pour la gloire
« Je débarquais à Paris le 17 novembre 1971 à 17h avec une guitare et un sac à dos. On arrive à la Gare de Lyon et… à nous deux Paris... ». Ainsi commença cette décennie entre petits boulots et cabarets où il fut plus ou moins accepté : « ... ils n’aimaient pas trop mon style, qu’ils trouvaient trop rythmé pour des ‘cabarets rive gauche’ ! ». Les retrouvailles avec Tony Carbonare, ancien pote de fac et musicien au sein des groupes Iris et Machin, qui marchaient fort à l’époque, vont permettre au chanteur franccomtois de signer pour son 1er album... 96
« Si tu veux le 3e album de Machin, tu prends Thiéfaine ou sinon on se barre ailleurs.’ Voilà comment ça s’est réglé ! Moralité, l’album en question on l’a enregistré en 5 jours, il s’est vendu à plus de 250 000 exemplaires et il doit friser le triple disque de platine avec les barèmes d’aujourd’hui. » Dans la même veine, les deux albums suivants et une série de concerts dans des conditions parfois empiriques permettront à HF Thiéfaine de se construire une audience de plus en plus importante.
Les années 80 : La confirmation
‘De l’amour de l’art et du cochon’ marque un autre tournant, on voit apparaître Claude Mairet, avec qui il va passer quasiment une décennie et faire 5 albums. Un long compagnonnage. « Pour moi c’est surtout l’album suivant ‘Dernières Balises (avant mutation)’ qui est capital. Déjà parce que je commençais à avoir du succès avec les albums précédents et avec celui-ci je prenais un autre chemin pour me barrer ailleurs. Je prenais le risque que le public qui commençait à remplir les salles se tire avec l’arrivée de cet album. Et c’est vrai que cela s’est un peu produit mais ceux qui sont venus étaient plus nombreux pour remplacer le public qui se barrait. Et c’était mon premier disque d’or. » D’autres suivront avec des tournées de plus en plus importantes, aux moyens à la hauteur, et des shows de plus en plus gros.
Les années 90 : Voyages ailleurs
« Je voulais voir. J’avais une discothèque qui était complètement remplie de disques anglo-saxons, à part quelques Léo Ferré, et j’avais envie de voir comment ça se passait là-bas. 1er voyage à New York, 2e voyage à Los Angeles… » 4 albums seront le fruit de cette quête de l’ailleurs comme un retour aux sources du rock qui nourrit les créations de HF Thiéfaine : « Moi j’avais envie de ces voyages, de ces expériences ».
Les années 2000 : D’une défloration au coup de blues
Au début du nouveau siècle, HF Thiéfaine continue d’explorer de nouvelles routes, la curiosité toujours en éveil. « Disons que j’ai 2 sortes d’album, ceux vraiment aboutis et les albums où il y a une recherche, et qui sont plus expérimentaux... » Des albums où il n’hésitera pas à faire appel à d’autres compositeurs de la jeune génération : Cali, Mickey 3D, Elista ou JP Nataf des Innocents. Une autre expérience suivra avec Paul Personne. « Voilà, on m’a proposé d’écrire un texte sur une de tes musiques, c’est pour Johnny. » Le projet pour Johnny n’aboutira pas, mais donnera lieu à un album et une tournée très roots des deux compères réunis. « Les 12 titres, je les ai pratiquement écrits en 12 jours et 30 bouteilles de Champ’ ! Je m’y mettais à 10h du soir et je finissais vers les 4-5h du mat. Si tu veux, l’idée c’était de rester vraiment blues... ». Une aventure qui se terminera par un gros coup de fatigue et 2 ans de silence…
Les années 2010 : Victoires et résurrection
Avec la sortie de ‘Supplément de mensonge’ on va découvrir un nouveau Thiéfaine avec Édith Fambuena et Jean Louis Pierrot (les Valentins) à la réalisation. « Pendant toute ma convalescence j’avais découvert que j’avais une part féminine, ce n’est pas toujours évident pour un mec de reconnaître ça. J’avais donc envie de faire quelque chose de plus féminin, et ce que l’on entend en premier c’est les arrangements, c’est ce côté féminin, ce côté ‘sweet’. » Un album qui sera récompensé par deux Victoires de la Musique (album chanson et meilleur artiste masculin). Le dernier en date, ‘Stratégie de l’inespoir’, confirmera son retour en force avec l’apparition à ses côtés de son fils Lucas, coréalisateur avec Dominique Ledudal. « être comme arrangeur et comme réalisateur, alors qu’il n’avait que 20 ans, je trouvais ça un peu lourd pour lui. C’est là que nous avons eu l’idée de coréalisation. Comme je venais de découvrir Dominique Ledudal, l’idée de les mettre tous les deux ensemble, l’expérience de Dominique et Lucas avec toute sa fraîcheur, je me suis dit que ça pouvait marcher. » La suite est à venir et passera par une série de 12 concerts exceptionnels dont un passage à Dijon le 10 novembre. « Il y aura des surprises sur ce show mais on va essayer de garder le secret quelques mois. On sait que sur Internet ça va péter, assez tôt ça va ‘spoiler’ ! » En attendant, vous pouvez déjà vous replonger dans cette étonnante discographie pour redécouvrir l’écriture et l’univers si personnels d’Hubert-Félix Thiéfaine. ■
Retrouvez l’intégral de l’interview sur : www.bing-bang-mag.com
Intégrale des albums studios En vinyles : à compléter tout au long de l’année
Immédiatement disponibles dans ce coffret : LES 3 PREMIERS ALBUMS remasterisés à partir des bandes analogiques : ■ La version Legacy collector 2018 de …Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir… incluant un bootleg inédit de 1978 ■ Autorisation de délirer ■ De l’amour, de l’art ou du cochon ?
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Bluesymental Tour (INÉDIT en version audio et disponible uniquement dans ce coffret) : un 3LP incluant 19 titres en public enregistrés en 1991
● Un texte inédit d’HFT
Et donc13 albums réédités ou édités pour la première fois en vinyle.
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Déjà sortis : Dernières balises (avant mutation) / Soleil cherche futur / Alambic-Sortie Sud/Météo Für Nada / Eros Über Alles / Chroniques bluesymentales / Fragments d’hébétude
● À venir :
07/09/18 : Bonheur & Tentation (la réunion des albums Le bonheur de la tentation & La tentation du bonheur) 05/10/18 : Défloration 13 / Scandale mélancolique / Amicalement blues 09/11/18 : Suppléments de mensonge victoire de la musique album chanson et victoire meilleur artiste masculin/ Stratégie de l’inespoir.
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Rencontre inattendue
Le routard de Dijon
Laurent Bourguignat © DR
Rencontre avec Laurent Bourguignat autour d’un livre et d’un café. La sortie de son ouvrage « Dijon ensemble » fut l’occasion de découvrir qui était ce conseiller d’opposition, voyageur et aventurier, dont j’avais reçu le compte-rendu de voyages au fil des ans. Pour la première fois, ce n’est pas seulement en compagnie du Routard qu’il est parti cette fois en Israël, mais avec Bing Bang. Moins pratique, mais sympa.
On vous connaissait conseiller municipal un peu trop
sérieux, on découvre que vous parcourez le monde en routard. D’où revenez-vous ? Sérieux, je le revendique ; trop… vous me connaissez mal ! J’ai profité des ponts du mois de mai pour partir dix jours en Israël et en Cisjordanie. C’était passionnant d’être au berceau des trois religions monothéistes. Les paysages autour de la Mer Morte sont à couper le souffle. Embarquer Porte de Damas dans un vieux car, passer le checkpoint pour aller à Bethléem est forcément excitant.
Ces voyages nourrissent votre réflexion politique ?
C’est le cas des breaks dans des villes françaises et européennes. C’est plus difficile pour les voyages lointains. Par exemple, à Copenhague, nous étions hébergés à côté du « diamant noir », la bibliothèque principale. J’y suis allé plusieurs fois et je m’inspire de sa façon de fonctionner dans mon projet pour Dijon. C’est notamment de là que viennent l’idée d’horaires d’ouverture plus larges, y compris les week-ends, la volonté de faire de la Nef un « 3ème lieu » où on peut tout à la fois lire, travailler, se détendre et rencontrer des gens.
A
u fond, que cherche t-on quand on voyage ? La liberté ! C’est pour ça que j’exècre les voyages organisés. Tout y est encadré et on reste entre soi. Je privilégie les road trip car la voiture multiplie les possibilités d’évasion. Franchement, se lever dans une famille à Arequipa, prendre la voiture et partir au hasard des petits villages andins, cela procure des sensations uniques. Les voyages en solitaire sont les plus forts mais il faut en avoir le courage. Ce qui compte, c’est d’ouvrir tous ses sens, sortir des sentiers battus, aller à la rencontre des habitants.
On revient différent ?
Je crois. Toujours un peu. Conscient de la chance de vivre en France. Peut-être plus humble et plus serein dans la façon d’exercer ses responsabilités publiques.
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Les voyages
forment la sagesse Pour clore ce BB, on a trouvé amusant de faire un clin d’œil à la sortie du livre d’un homme politique que l’on connaissait mal (mais à Bing Bang on fréquente peu les hommes politiques). Et puis Laurent Bourguignat ne joue pas les touristes quand il sort de France, il garde le rythme urbain, sa curiosité le pousse à tout voir. Et il revient avec des idées plein la tête pour mieux comprendre le notre, c’est une conception du voyage qu’on ne peut que partager. Son livre, je prendrai le temps de le relire cet été, car cette réflexion sur la vie d’une cité en pleine mutation recoupe nombre de sujets qui nous tiennent à cœur. La sécurité, le bruit, la place accordée aux piétons, aux vélos, aux voitures, la démolition de l’abominable Centre Dauphine, voilà quelques points qui pourraient alimenter le débat à la rentrée. Ce qui n’empêche pas Laurent Bourguignat de reconnaître le bien-fondé de la plupart des grands projets lancés depuis 17 ans. Du coup, l’émotion nous gagne car on pourrait se dire qu’on a trouvé un trentenaire de droite intelligent et ouvert sur la ville. Ce qui ne peut que nous réjouir pour l’avenir, surtout si on trouve pareils phénomènes dans les rangs des autres formations, pour alimenter le débat. ■ GB
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DU 3.06 AU 23.09.2018 DE 11H À 15H
TOUS LES DIMANCHES SOUS LES HALLES DU MARCHÉ
Brunch concocté par le chef partenaire du jour, boissons à la carte à la Buvette et plein d’autres surprises savoureuses à glisser dans son panier. Fantaisies de rue, musique, rendez-vous ludiques pour les petits, un vrai clin d’œil à l’art de vivre du cœur de Dijon !
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