Bingbang 76

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BINGBANG le mAG uRBAIN - DIJoN - Be AuNe - Be sANçoN - Dole - N°76 - AutomNe 2018

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MINI Clubman un modèle au poil pour Loïc Papillon Champion de France 2018 de Barbe et de moustache catégorie Garibaldi, Loïc Papillon, devenu entre temps ambassadeur MINI du Groupe SAVY s’attaque désormais aux championnats du monde qui auront lieu à Anvers en mai prochain. Rien ne laissait à penser que Loïc Papillon, directeur de magasin et fixinois par adoption, devienne une star de la barbe. Pourtant, c’est bien lui qui, au mois de juin dernier, a décroché le titre de la plus belle barbe de France - style Garibaldi - parmi plus de 300 candidats qui s’affrontaient dans 6 catégories. Le secret du champion de France en titre ? Faire entretenir barbe et moustache par Julien Joubert – barbier officiel sur le tour de France 2016 - à la Barberie des Ducs, salon de coiffure et de barbier très cosy du centre ville de Dijon. Prochain objectif de Loïc : les championnats du monde de barbe et moustache à Anvers du 17 au 19 mai 2019. Pour financer sa participation, une campagne de récolte a été lancée, dont les excédents seront reversés à l’association Movember. Lui-même client de la marque - il possède une MINI clubman Kensington Loïc Papillon est devenu ambassadeur MINI pour le Groupe SAVY et participera à divers évènements organisés par le concessionnaire, notamment à des shootings photos destinés à promouvoir la marque anglaise qui attire une clientèle de plus en plus masculine.


Après avoir remis au gout du jour l’Austin MINI en 2001, MINI a choisi depuis 2013 de grandir en élargissant sa gamme et en s’ouvrant à un public plus familial. Le Clubman en est l’illustration parfaite : en conservant un design tout à fait identifiable, ce modèle aux allures de break de chasse a encore gagné en longueur et offre la possibilité de partager en famille ou entre amis des caractéristiques propres à MINI. Plaisir de conduire, raffinement intérieur grâce à des finitions impeccables et à des fonctionnalités innovantes et audacieuses disponibles dans le Clubman - notamment dans sa version KENSINGTON suréquipée - tels que l’affichage tête haute, le tableau de bord MINI Connected de 8,8’’, le système de manœuvres automatiques Park Assist ou encore le coffre avec fonction Easy Opener. La gamme MINI a bien grandi et semble arriver à maturité. Chacun de ses modèles aura bientôt droit à son univers dédié dans des showrooms SAVY qui vont faire peau neuve. Déjà présent historiquement à Dijon, Beaune et Chaumont, le Groupe SAVY s’est étendu à Chalon sur Saône, Dole, Besançon, Belfort, Pontarlier et Lons-le-Saunier. Le Groupe Savy distribue les marques MINI, BMW et BMW Motorad (2 roues BMW).

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BINGBANG N°76

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BINGBANG N°76

Dijon

Directeur de publication : Richard Patouillet

richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2 Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Émilie Chapulliot, Carine Dufay, Martin Caye, Albert Tournepage, Zoé Theurel, Olivier Mouchiquel, Carole Grandgirard, Cynthia Benziane, ... Crédit photo : R. Patouillet, Roxanne Gauthier, Carine Dufay, ... Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Octobre 2018 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

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Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.

édito BINGBANG N°76 ■ Par Gérard Bouchu

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Bons baisers de la mégalopole

la plus verte de France

Pas de photos de lecteurs nous envoyant leurs bons baisers de partout, ces deux derniers mois. Pourquoi voyager, direz-vous, et polluer encore plus la planète alors qu’on a connu en Bourgogne une fin d’été et un début d’automne idylliques ? La pluie, on ne l’a jamais autant attendue, pour contrer une sécheresse qui a transformé les jardins en pelouses arides. Il aura même fallu importer du gazon en parcelles pour redonner une touche verte au cœur même de Dijon. Le square des Ducs a retrouvé la seule couleur désormais revendiquée par une métropole qui entend devenir un modèle écologique pour tous, le maire l’a annoncé. Fini le jaune moutarde, le tram cassis. C’est l’entreprise « Duc et Préneuf » (!) qui a permis à ce square emblématique de se retrouver sur toutes les photos prises au pied d’un chantier qui aura marqué la vie des Dijonnais depuis cinq ans : celui du musées des Beaux-Arts, dont on attend la réouverture avec impatience en mai 2019.

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Avec plus de 80 km d’espace très vert entre Dijon et Besançon, ses "quartiers" les plus peuplés, notre mégalopole à nous restera pour longtemps la plus verte de France !

Besançon

Un chantier qui aura fait couler pas mal d’encre, et surtout de béton tout autour, ricaneront certains, qui pensent déjà au gel hivernal et aux glissades le long de ces rues piétonnes nouvelle génération. Des rues qui ont pourtant montré la voie à ce que pourrait devenir un centre ville enfin libéré des voitures, du bruit, de la pollution… On n’attend plus que les sapins pour pouvoir annoncer le retour d’une forêt qui masquera un temps l’absence d’arbres.

Un monde enchanté pour les uns, en chantier pour les autres Pendant ce temps, Besançon soupire d’aise. Le musée des Beaux-Arts nouveau est arrivé, il sera ouvert avant celui de Dijon, normal, il est le plus ancien. Son maire aussi est heureux. Il a eu raison de faire confiance aux chèvres pour

l’entretien des collines et aux habitants pour leurs conseils pratiques. Besançon a été consacrée capitale française de la biodiversité en 2018. Du coup, à Dijon, on va s’intéresser à ce qui pousse au pied des arbres, on va peut-être revenir sur le bruit qui fait fuir les Dijonnais du centre pour aller vivre à Dole ou Beaune, dans l’espoir peut-être d’être plus près des vignes, des forêts, de la nature. Ou de l’aéroport quand le froid incitera certains à filer au soleil de nouveau, en oubliant les montagnes du Jura et la chance qu’on a de vivre ici dans la mégolopole la plus verte de France. Lecteur, mon beau lecteur, dis moi quelle est la plus verte ? Il va bien y avoir un mag national un peu plus couillu que les autres pour réconcilier les sœurs ennemies. Il faudrait aussi trouver une date pour un repas de famille les réunissant autour de la même table avec Beaune, Dole et d’autres cousins germains avec qui on pourrait la créer enfin, cette mégalopole, la plus verte de France. ■ 15


à l'affiche © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

L’événement culturel ! Pour la première fois dans l’histoire de France, deux musées des Beaux-Arts rouvrent, à quelques mois d’écart, dans la même région

À Dijon,

retour des œuvres à partir de novembre, pour une réouverture du MBA le 17 mai 2019. Fin de chantier surveillée par des milliers de passants, chaque jour, celle du MBA de Dijon, qui se positionne déjà comme le second de France, après le Louvre. Distingo subtil, pour contrer Besançon. Là, on parle réalité économique et touristique. Vous n’avez plus que quelques semaines pour visiter la partie déjà rénovée il y a deux ans. Le musée fermera ses portes le 31 décembre 2018 afin de préparer sa mue printanière loin des regards indiscrets. Dans la cour de Bar, le compte à rebours signale à une seconde près le temps qui reste encore à s’écouler d’ici le 17 mai 2019, date officielle de la réouverture. Pour l’heure, on peaufine les extérieurs. Le jardin des Ducs, qui faisait grise mine avec sa pelouse pelée, s’est refait une beauté, pour que l’on puisse déjà photographier la tour Philippe le Bon et tout le nouveau quartier piétonnier à ses pieds, qui ne manque pas d’allure, il faut le reconnaître. Avant qu’il fasse trop froid, le musée va enlever le haut au fur et à mesure de l’achèvement des toitures. Un strip-tease que certains apprécieront. Seul point d’interrogation : les fouilles entreprises sous la place Rameau, entre le théâtre et le musée, vont-elles retarder l’ouverture des portes ? Mais, à moins qu’on découvre le reste du trésor du Téméraire caché dans les soussols de l’ancienne Sainte-Chapelle, Dijon devrait assister à une fin de chantier à la date prévue. ■ GB 16

© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

© Direction des musées de Dijon

© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay


Musée Beaux-Arts © MBAA-JC-Sexe

Musée Beaux-Arts © MBAA-JC-Sexe

À Besançon, rendez-vous le 16 novembre 2018 pour découvrir le MBAA nouveau

Musée Beaux-Arts © MBAA-JC-Sexe

Musée Beaux-Arts © MBAA-JC-Sexe

Mi-novembre, Besançon aura deux événements à fêter coup sur coup : le beaujolais nouveau le 15, et un Musée des BeauxArts et d’Archéologie (MBAA) tout neuf le lendemain. Après quatre années de travaux titanesques, le vaisseau fantôme est en train de rapatrier ses collections au compte-goutte : sarcophage de Virginia, Hallali du Cerf de Courbet, momie de Séramon, taureau d’Avrigney, Bronzino… Il s’agit là de l’une des plus importantes collections de l’hexagone, au sens strict, le MBBA de Besançon étant officiellement le 1er musée de France, l’aîné du Louvre d’un siècle ! Grâce aux 1 000 m2 de surface d’exposition supplémentaire, de nombreux chefs-d’œuvre et arts graphiques gardés jusque-là dans les réserves s’offrent désormais à la vue des publics. On y a jeté un œil en avant-première. Adieu musée élitiste, sombre et poussiéreux. Le talentueux Adelfo Scaranello l’a transformé en musée lumineux, ouvert sur la ville et ses habitants. Une illusion d’un intérieur situé à l’extérieur, comme une passerelle entre le badaud et le visiteur, car oui, depuis la rue, maintenant, chacun peut désormais apprécier les œuvres d’art exposées le long des galeries. La nuit, un éclairage subtil crée un peu de mystère. Voilà de quoi inciter monsieur et madame tout le monde à pousser un peu plus souvent la porte du musée. Il nous avait déjà pas mal étonné ce MBBA avec sa campagne de com’ décalée décriée par certaines féministes. Mais là, les équipes l’assurent, la réouverture sera « généreuse, impertinente et conviviale ! » Le compte à rebours a commencé. Rendezvous le 16 novembre ! ■ Carine Dufay 17


à l'affiche Pompon - Orlinsky © DR

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Orlinski Pompon : le choc des titans

Orlinsky

Pompon

C’est à madame le maire de Saulieu qu’on doit cet exploit. Ce choc de deux univers. Elle découvre à Courchevel un artiste puissant, que la fine fleur internationale adoooooore. Un type « en ski », dont elle ne souvient plus du nom exact, mais que Cécile Zicot, la directrice du musée Pompon, va retrouver, apprivoiser et faire venir à Saulieu, ville qui cultive la mémoire du plus grand sculpteur animalier qu’on ait connu… avant lui. Il n’y a pas qu’un siècle qui sépare les deux hommes, mais aussi la conception de l’œuvre. C’est en 3D et sur écran qu’Orlinski crée. Pompon avait dépoussiéré l’art animalier, sans rencontrer le succès de son vivant ; son 18

Pompon - Orlinsky © DR

successeur va faire dans le populaire qui rapporte. Gros. Qui aurait pu croire, en le voyant l’an passé inaugurer, devant le musée Pompon, une exposition qui allait donner de la couleur et un brin de sauvagerie à Saulieu, que ce quinquagénaire d’allure blasée était l’artiste français contemporain le plus vendu au monde ? À Saint-Tropez, cet été, sa nouvelle galerie était autant photographiée que la statue de Bardot devant le musée du Gendarme et du Cinéma. Et c’est à La Cloche, à Dijon, qui a eu la bonne idée d’acheter ses œuvres, qu’on le retrouvera lorsqu’il viendra dédicacer le bouquin sorti cet automne chez Albin Michel, à deux pas du fameux ours blanc

Pompon - Orlinsky © DR

de Pompon, sculpteur injustement méconnu de son vivant. Une confrontation entre deux univers inattendue, qui a donné naissance à un livre qu’il n’a pas écrit, bien sûr, mais qu’il a suscité. Tout comme il s’apprête aujourd’hui à monter sur scène pour dire ce qu’il a sur le cœur depuis longtemps, à propos de l’art contemporain, et d’un statut d’artiste que certains lui contestent, car il vend trop. Comme Ming, l’autre bête de scène locale, encensé en revanche par l’intelligentsia. Amusant de voir ce que va donner ce spectacle, qui devrait être présenté en avant première à Saulieu. D’autant plus que le texte est écrit par Laurent Baffie, et oui, ÇA VA SAIGNER !


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Cap Horn - © Istock

DU 1ER AU 11 NOVEMBRE PARC DES EXPOSITIONS

LE S V I N S D U PIÉMO NT

Du 1 er au 4 nov

FOIRE INTERNATIONALE ET GASTRONOMIQUE DE DIJON

BILLETTERIE EN LIGNE

L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , A C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N Big Bang H117x179L.indd 1

17/10/2018 14:58

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Des artistes qui ont le Frac ► Deux expos autour d’une artiste. Deux dialogues entamés avec les collections que chaque région partage volontiers avec sa voisine. À Besançon, le Frac présente jusqu’au 13 janvier une exposition réunissant des oeuvres de l’artiste française Sylvie Fanchon. Des peintures qui s’inspirent des phrases prononcées par la voix synthétique de «Cortana», l’assistante informatique imaginée par Microsoft. Des phrases qu’elle réinjecte dans ses tableaux en utilisant toujours deux couleurs. Du coup, l’exposition «Je m’appelle Cortana» donne à voir une sélection d’oeuvres réunies autour du langage, qui toutes développent une forme de dialogue avec le spectateur. À Dijon, jusqu’au 18 novembre, le Frac accueille le travail de Lucie Douriaud dans son espace d’exposition permanent aux Bains du Nord. Une initiative de l’ENSA Bourgogne dans le cadre du programme de résidence Dijon-Dallas. ● FRAC Franche-Comté cité des arts - 2, passage des arts 25000 besançon Ouvert 14h-18h du mercredi au vendredi, jusqu’à 19 h le we www.frac-franche-comte.fr ● FRAC Bourgogne Les Bains du Nord 16, rue Quentin, Dijon Mercredi, jeudi, vendredi et dimanche de 14h30 à 18h Samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h - Entrée libre www.frac-bourgogne.org

Exposition 'Run Space' @ DR

à l'affiche

◄ La nouvelle Odyssée de l’ABC L’A.B.C. s’est lancée dans une surprenante odyssée, un projet théâtral et social intitulé Iliade qui s’appuie sur le financement participatif. Un projet de série théâtrale en 10 épisodes conçu par la compagnie Tram, avec le soutien du Théâtre Paris-Villette et du Centre pénitentiaire de Meaux. Projet engagé et social plaidant en faveur de la réinsertion. Il met en scène 14 artistes : 1 chanteuse, 7 comédiens professionnels et 6 comédiens exdétenus. C’est bien sûr aussi et avant tout un objet artistique et culturel qui permet de faire entendre le poème d’Homère. Ce projet a été relayé sur la plateforme de financement participatif Ulule qui fonctionne sur le principe « du tout ou rien ». De la réussite de cette démarche de crowdfunding dépendront l’accueil de deux épisodes de la série lors d’une soirée au Théâtre des Feuillants en mars 2019, et la proposition d’interventions en milieu carcéral ouvert et fermé dans la métropole dijonnaise. Enfin, ce sera l’occasion d’organiser un colloque sur le thème de la Culture et de la Justice. L’objectif de cette campagne doit être atteint avant le 15 novembre, qu’on se le dise ! https://fr.ulule.com/objectif-iliade/ La saison complète de l’A.B.C. : abcdijon.org - 03 80 30 98 99

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à l'affiche

Revisitez vos classiques Nabucco à l’Auditorium ▼ les 15, 18, 21 & 24 novembre

Viva Verdi ! Pendant des décennies, Verdi fut à l’honneur au Grand Théâtre de Dijon avant d’en être chassé, comme Offenbach, Gounod ou tant d’autres, par une vision plus culturelle de l’Opéra. « Que Nabucco soit un peplum n’interdit pas qu’on puisse en faire une lecture contemporaine ». Le propos de Marie-Eve Signeyrole, qui signe la mise en scène (et video !) de cette nouvelle production, est clair. L’histoire de ce tyran qui veut anéantir le peuple hébreux avait offert aux partisans de l’unité italienne l’occasion de se projeter, sous l’occupation autrichienne, dans cette tragédie d’un autre temps. Aujourd’hui l’histoire contemporaine nous donne à voir d’autres tyrans, d’autres peuples soumis, on attend avec d’autant plus de curiosité de découvrir ce Nabucco 2018. D’autant plus que l’Opéra propose d’aller plus loin que le célèbre « Va, pensiero » pour connaître son compositeur : rencontre avec les artistes, ateliers participatifs, etc. Pour en savoir plus : 03 80 48 82 82 www.opera-dijon.fr

Nabucco © Frédéric Iovino

Le Jeu de l'amour et du hasard © V. Arbelet

▲ Marivaux au Parvis Saint Jean Le jeu de l’amour et du hasard !

du 6 au 17 novembre :

Une curiosité forcément que cette mise en scène de Benoît Lambert, qui a eu l’audace de placer en exergue, pour sa nouvelle saison à la tête du Théâtre Dijon Bourgogne, centre dramatique national, cette phrase de Karl Valentin : « l’art c’est beau mais c’est du boulot ». Monter Marivaux n’était certes pas une priorité pour lui mais c’était une occasion de travailler avec de jeunes comédien(ne)s, et d’attirer un nouveau public (la moitié des spectateurs a moins de 30 ans). Reprise donc à ne pas manquer de ce marivaudage très actuel, « ce jeu de la séduction qui, au delà du badinage, est aussi l’expression de ce que l’amour provoque au plus profond de soi, comme émotions. » ■ GB Pour en savoir plus : 03 80 30 12 12 ou tdb-cdn.com

◄ Fenêtres sur courts :

un festival au long cours désormais Le festival international du court métrage de Dijon se déroule du 17 au 24 novembre à l’Auditorium, au cinéma Eldorado et à la Minoterie. Après le succès de la précédente édition rassemblant le nombre record de 4000 spectateurs, Fenêtres sur courts prend plus d’ampleur et propose plus de nouveautés et de séances. Au programme les désormais traditionnelles quatre compétitions : Francophone (Humour & Comédie), Européenne, Régionale, et international films de genre (Zombie horreur, gore). En plus des sélections officielles, le festival met à l’honneur le cinéma Belge avec la deuxième édition de Belgitude, mais également les courtsmétrages d’animation (Nuit de l’animation),sans oublier les plus petits avec le cinégoûter. Un festival qui mélange les genres avec bonheur et donne à voir « un cinéma varié, parfois drôle, militant, effrayant, esthétisant, mais toujours accessible ». Plus d’infos : fenetres-sur-courts.com

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La Vapeur

en mode partage ► Six mois déjà que la nouvelle Vapeur a ouvert et le programme ne cesse de s’étoffer avec plein de moments sympas à partager avec ses amis ou pour s’en faire de nouveaux. La Vapeur @ DR

Et si on jouait ?

Vous êtes deux filles et deux mecs, vous avez répété tout l’été une chanson sympa pour la jouer par surprise, un soir dans un bar, devant la plus jolie fille du monde. Depuis vous n’avez pas arrêté, vous vous êtes trouvés un nom genre Lost Stars and the Poulpe Fiction et vous voilà avec vos compos fins prêts pour la scène. Où rencontrer des pros qui vont vous filer un coup de pouce ? A La Vapeur bien sûr : l’appel à candidature pour l’accompagnement vers la professionnalisation est lancé en novembre !

Et si on tournait ?

Pour rencontrer des experts de la vidéo et de la musique, c’est par ici, aux Ateliers du trimestre.

Mer. 14.11 : Créer son teaser vidéo - Jeu. 29.11 : Musique live & vidéo Mer. 12.12 : Le booking sans tourneur A La Vapeur, 18h-21h, 10€

Et si on causait ?

Bah oui, si vous voulez taper la causette avec votre artiste préféré juste avant son concert, inscrivez-vous aux Nice to meet you ! de La Vapeur.

C’est gratuit et samedi 24.11 à 18h30, The Liminanas vous attendent.

Et si on bricolait ?

C’est l’automne, on se caille mais on ne va quand même pas enfiler ses moufles. Hardi les petits, La Vapeur propose aux enfants à partir de 6 ans une matinée pour jouer : on fait de la musique et du bricolage, on partage le repas tous ensemble, et l’après-midi on peut se faire un ciné-concert. Dim 02.12 à 10h : Jouons ! Musique & bricolage. Dim. 02.12 à 16h30 : cinéconcert CoMiCoLor par GaBlé - Tarif unique 5€, à La Vapeur

Et si on s’en fichait ?

Pour les musiciens qui galèrent avec la rédaction de leur fiche technique à envoyer aux bars et aux salles pour jouer, Tony Januel, régisseur des studios de la Vapeur, dépanne gratos. tony@lavapeur.com

Et si on se marrait ?

Des soirées terrifiquement hilarantes avec le pire des nanars du cinéma : prenez donc un siège pour la Cinématek de Mr Duterche. Mer. 14.11 à 21h : The Amazing Bulk de Lewis Schoenbrun - Mer. 12.12 à 21h : Super Riders de Lin Chen Wong A la Vapeur et c’est gratuit !

Et si on se cultivait ?

Invitez donc vos amis aux conf de Nicolas Sauvage. Une plongée dans l’histoire des musiques actuelles.

Sam. 17.11 : Dr Dre - Sam. 15.12 : Madonna - Gratuit, en partenariat avec la Bibliothèque Municipale : rdv à 16h à La Nef

Et si on dansait ?

De super concerts gratuits où se retrouver entre clubbers, ça existe. Filez au Support your local band pour vous éclater sur la pop de Majora, Falkor, Hillsdale et Fenc/s. Sam. 08.12, La Vapeur

Et si on s’amusait ?

Une boum géante pour finir l’année en s’éclatant dans un esprit bon enfant : on court à la Boum de Noël organisée avec les matelots de la Péniche Cancale. Sam. 21.12, 19h-02h, à La Vapeur. Gratuiiiiit aussi ! ! ■ OM Toutes les infos : www.lavapeur.com La Vapeur 42 av. de Stalingrad 21000 Dijon 03 80 48 86 00

▲ Un air D’Italie à Dijon ITALIART reviendra en mars 2019 mais Vincenzo, son créateur, nous donne un avant-goût d’Italie en s’invitant à la Foire Gastronomique, avec deux groupes italiens festifs, la Botte étant à l’honneur en ce début de mois de novembre dans ce qui reste la plus grande manifestation populaire et commerciale de la région. Ce petit festival né à Dijon dans la discrétion est désormais considéré par le ministère Italien de la culture comme « le plus important festival italien pluridisciplinaire artistique de France ». Il fera son premier Festival Italiart à Paris le 22 novembre et une version ensoleillée est en préparation pour Marseille. Programme du Festival : w w w.omb radipete r.com/ programme2019

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Bault fait le M.U.R ►

Après Speedy Graphito en juillet dernier, c’était au tour de Bault de prendre possession du M.U.R. rue Jean-Jacques Rousseau, à Dijon. Heureuse initiative qui permet de donner au street art une place de choix, au cœur du vieux Dijon. En espérant un jour que toute la placette devant sera piétonne et qu’elle pourra accueillir aussi bien les habitués des bars voisins que les artistes en “herbes” familiers des lieux. Pour rappel, le M.U.R est un musée en plein air, une galerie ouverte à tous qui se métamorphose directement sous les yeux des passants. Tous les trois mois, un artiste invité prend possession de cette surface d’exposition afin d’y réaliser une œuvre éphémère et inédite, une création réalisée en toute liberté. Mi-octobre, c’était au tour de Bault de jouer avec les passants du quartier Jean-Jacques, qui n’en crurent pas leurs yeux. Diplômé des Arts décoratifs de Strasbourg, Bault se sert de sa connaissance académique afin de se jouer des codes de l’art traditionnel. Il produit des créatures hybrides sorties de son imagination : monstres unijambistes, bipèdes menaçants, mammifères à quatre yeux, cinq bras et dix pattes. Des bestioles qu’il vaut mieux voir sur ce mur que sous son lit ou dans ses cauchemars. Vous avez jusqu’à la fin de l’année pour aller découvrir ce coin caché d’un quartier Jean-Jacques qui fête ses 50 ans en novembre. D’un point de vue associatif, précisons-le. On aura peut-être la chance de découvrir le ciel de parapluies annoncé pour fêter l’évènement avec le retour de la pluie et des frimas.

à l'affiche ◄ Un championnat du monde à 75 ans Pour ses 75 ans, Maurice Thiney se l’était promis, il s’alignerait aux championnats du monde de triathlon à Rotterdam. Comme tout ce qu’il a toujours annoncé, il l’a couru et terminé. De cette aventure menée sur les chapeaux de roue, le réalisateur Stéphane Dugast et le chef op Erwan Maillard ont ramené un film projeté au ciné Olympia pour le festival des Ecrans de l’Aventure, remportant un franc succès en particulier auprès des enfants. C’est toujours la même histoire : à chaque rencontre, les minots reconnaissent en Maurice le grand-père idéal qui leur dit de tout faire pour vivre leurs rêves. Applaudissements et autographes garantis ! Depuis 30 ans, entre deux vols en parapente près de Corcelles les Monts, il enchaîne sans sponsor avec sa femme Christina les expéditions à la boussole, partageant la vie des dernières tribus isolées du bout du monde. Rien n’arrête Maurice, qui l’a annoncé aux enfants : ses 80 ans, il les fêtera avec un nouveau triathlon.

Maurice Thiney - Ecrans de l'Aventure 2018 © Stéphane Dugast

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Maurice Thiney ou la fureur de vivre, Stéphane Dugast et Erwan Maillard. http://stephanedugast.hautetfort.com stephane.dugast@yahoo.fr


Avec Afflelou,

gardez le contrôle du son ! Bilan auditif gratuit

Spécial bout d'chou ! Problèmes pour se concentrer, réactions déroutantes à certains bruits du quotidien, troubles de la voix, apprentissage du langage compliqué, difficultés pour apprendre ses leçons, otites et rhinos à tire larigot… et si votre bout de chou avait des problèmes d’audition ? Au lieu de lui tirer les oreilles, prenez le taureau par les cornes ! Demandez son avis à votre médecin généraliste, faites un bilan O.R.L. et passez voir Cédric, rue Mably, à Dijon avec votre ordonnance. Il prendra connaissance de votre besoin et des examens réalisés par le médecin spécialiste, dans une cabine insonorisée, moderne et dotée d'instruments de mesure de dernière génération. Vous trouverez sur place les meilleures marques d'appareils auditifs ainsi que des accessoires et des produits d’entretien. Contrairement à ce qu’on entend un peu partout, bien entendre, c’est aussi simple que de bien voir ! Ne laissez plus des problèmes d’audition lui gâcher la vie…

Enfin, depuis septembre, à DOLE, 3 rue Léon Bel Zone Des Epenottes, 39100 Dole


Good

Morning Je crée, tu crées, elles créent, nous "crayons"… Artistes ? Artisans ? Voici quelques portraits de femmes créatrices qui ont l’art de rendre plus belle la vie, ce qui n’est pas si mal. Sans oublier l’art de communiquer, sans qui rien ne serait possible aujourd’hui.

Les nouvelles créatrices

# Network 2.0

■ Carole Grandgirard

Il se dit que deux tiers des français ont une activité manuelle régulière et que les loisirs créatifs aident à se sentir vivant. Ce qu’il est plutôt intéressant de remarquer c’est que d’un loisir du dimanche, cette petite occupation ludique est devenue pour certaines (et oui, ce sont principalement des femmes dont il est ici question) une activité principale permettant de dégager une source de revenu plus ou moins régulière. Il existe bel et bien un retour au « fait main » (ou DIY : Do It Yourself pour les anglophones), au local et ce n’est pas dommage !

Aujourd’hui, il existe plus de 600 000 blogs consacrés à la création et aux loisirs créatifs. Mais aussi des blogs marchands comme Etsy, Dawanda, Amazon Handmade, A Little market, etc. qui proposent à chacun(e) la possibilité d’ouvrir une boutique en ligne et de vendre ses créations. Le rôle d’Internet est donc non seulement un catalyseur XXL pour 26

se faire connaître et vendre le fruit de son travail, mais peut également permettre à ces mêmes créatrices de se rencontrer et de constituer un réseau actif. C’est ce que viennent de faire une trentaine de créatrices dijonnaises et bourguignonnes. L’association Les Crée’actives constituée depuis mai 2018, regroupe des femmes d’horizons différents. Pour certaines il s’agit d’une activité secondaire, pour d’autres d’une reconversion de carrière ou d’un travail à plein temps. Encore est-il que toutes sont animées de la même envie de créer et de partager leur passion devenue travail. Au sein de cette association les métiers et les spécialisations sont multiples : sellière, couturière, modeleuse polymère, bijoutière, décoratrice, céramiste, créatrice de cosmétiques, bonnetière, dessinatrice, maquilleuse, modiste…. Cette montée en puissance de l’artisanat ne doit cependant pas faire oublier la difficulté de ces créatrices à vivre de leur travail. Il est aujourd’hui primordial de constituer des réseaux professionnels actifs permettant une mutualisation des énergies pour une meilleure visibilité et organisation des événements.


WORKSHOP © AurelieGonet

A Dijon, l’émulation a trouvé sa source, pour partie, chez Lili en Pagaille, boutique implantée au 14 de la rue des Godrans. Célia Beltrand, la responsable, décide de consacrer une partie de son espace aux créatrices locales. Petit à petit le cercle des créatrices se développe, prend sens et devient une particularité de la boutique. On y trouve des créations uniques, locales et originales. Les créatrices se rencontrent, s’apprécient et décident d’unir leur énergie et leur enthousiasme pour organiser des marchés, des ateliers, des soirées thématiques où la création locale est mise en avant. Pourquoi cet accueil et cet enthousiasme me direz-vous ? Pour certains l’heure est venue de consommer différemment, pour d’autres il est ici question de réhabiliter un regard sensible sur les objets faits avec temps et passion, mais aussi sur le travail de ces créatrices. Les marchés artisanaux sont l’occasion de les rencontrer, d’échanger avec elles sur leur parcours, leurs processus de création, les techniques et les matières utilisées, de ralentir un peu le rythme et de prendre son temps. C’est aussi l’occasion de trouver des produits uniques, reflet d’un univers personnel et original. L’idée est aussi d’aller à l’encontre de

l’hyperconsommation et de la standardisation, et de rechercher une plus grande transparence et traçabilité des produits. Selon Ronan Chastellier, maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, « Faire soi-même forme, transforme et accomplit la personne. Cela lui permet d’avoir une deuxième vie créative, parallèlement à sa vie généralement bien plus uniforme et passive. Et cela répond à un besoin vital de variété, de jeu et de nouveauté. C’est joyeux, presque frénétique, de créer. Contrairement à la tendance ambiante, on n’est pas dans l’attente passive quand on se lance dans du tricot ou du scrapbooking! ». Aujourd’hui le « fait main » a le vent en poupe et participe aux nouvelles habitudes de consommation et de vie qui se dessinent :le vélo devient un mode de transport, le tout bio entre dans nos maisons et frigos, les éco-quartiers fleurissent dans les grandes villes, les jardins partagés alimentent les citadins, le miel se fabrique au dessus de l’opéra Garnier, etc. Effet de mode ou prémices d’une nouvelle ère, le DIY est-il réservé à une petite tranche de la population ou nous concerne t-il tous ? Alors, on s’y met ? 27


good morning

Lili en Pagaille © DR

▲ Lili en Pagaille Entrer chez Célia c’est un peu comme entrer dans la caverne d’Ali Baba… Il y a de tout pour satisfaire les belles pépées, les grandes dames et les fashionistas… Entre vêtements, bijoux, accessoires, sacs à main et décorations, c’est une mine d’or d’artisanat et d’originalité. La création française et même dijonnaise, y est majoritairement représentée comme, Piti, Lili la Pie, Margote Céramiste, Catherine Parra, Fifi la Ferraille, et pour les plus locales : Belette et Louloutte, L’Art de rien, Si Greige, OlivePom Création, Lili Petrol, Pascale Hugentobler, Verre Tige, Lilette... Pour vous tenir informés des dernières nouveautés, la boutique vous propose un blog tenu régulièrement à jour. ■ CG Lili en Pagaille : 14, rue des Godrans - Dijon - 03 80 23 86 12

Eve George © Gilles Leimdorfer

▲ Le souffle de la réussite Eve George, une souffleuse de verre installée à MontSaint-Jean, expose chez Sothebys en décembre Les Ateliers d’Art de France ont décerné le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art 2018 à cette arrière-petite fille d’un directeur de verrerie qui a su créer, dans son atelier aux portes du Morvan, un univers délicat grâce à ses créations en verre élégantes et raffinées (suspensions, art de la table, décoration). Eve a ouvert l’Atelier George en 2017, dans lequel elle travaille aux côté de son compagnon, également souffleur de verre. En tant que lauréate du prix de la Jeune Création Métiers d’Art, elle bénéficiera du 15 au 20 décembre d’un temps d’exposition à la prestigieuse maison de vente aux enchères, Sothebys, à Paris.

Les Crée'actives © DR

▲ Association Les crée’ actives Cette toute nouvelle association a vu le jour en mai 2018 : de nombreuses créatrices locales se croisent au gré des marchés et font le même constat qu’il est aujourd’hui indispensable d’unir les énergies afin de se faire connaître. L’association comprend aujourd’hui une trentaine d’adhérentes. Les maîtres mots sont : partage, bienveillance, entraide et bon esprit. ■ CG

Association Les Créé’actives - 24, rue de Jouvence - Dijon 06 70 10 06 97 - facebook.com/lescreeactives

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Eve George, Collection Moire © Francois Golfier


PUBLI CITÉ

Le cAchemire… tout en douceur

Avec son salon d’esthétique « Le cAchemire » Alison emprunte à Baudelaire son air le plus doux : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté : luxe et calme et volupté ». À l’abri des regards, dans son adresse de poche, la « petite fée des mains » comme la surnomme déjà ses clients fidèles, dévoile son mantra : « bien dans sa peau, bien dans ses pompes ! ».

Beauté des mains Avec ou sans vernis, Alison chouchoute vos mains : limage, soin des peaux, gommage, enveloppement, modelage et pose de vernis.

soin visage détente 1h pour quitter terre… le temps d’un soin visage. Démaquillage, gommage, modelage et masque adapté à votre type de peau.

sourcil rime avec… fil ! Sa technique de prédilection ? Le fil. Pour une précision absolue et une épilation du sourcil haute-couture.

les Bienfaits de la réflexologie Dès décembre, la réflexologie vous procurera un moment de détente… absolue ! Attention, avec ses doigts de fée, Alison a le pouvoir de vous faire planer !

ses meilleurs alliés l:a BruKet, marque suédoise inspirée de l’air marin qui nourrit, adoucit et guérit avec sa gamme inspirante et 100% naturelle. o.P.i, la marque californienne de vernis semi permanents qui fait fureur grâce à sa technologie haute performance et son sens aigu de la couleur.

le cacHemire salon d’estHétique 40, rue des Forges à Dijon

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Sur rendez-vous Lundi, mardi, jeudi, vendredi, et même le samedi pour les futures mariées.

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good morning

Baby showers et céramique ► Formée en tournage céramique et poterie culinaire, titulaire d’un Bac pro modelage plâtre au lycée spécialisé céramique à Longchamp, Delphine a lancé les ateliers Bricole et Barbotine. Des cours tout cool pour faire aimer le travail de l’argile, une matière primitive et carrément naturelle. Tartouiller et fabriquer des trucs, c’est ludique et ça amuse les enfants, qui apprennent sans s’en rendre compte les vertus de la patience. Plutôt dans la recherche sensorielle et de bien-être, les adultes profitent d’une parenthèse détente. Et « pour les personnes en situation de handicap, l’argile est un merveilleux support pour stimuler la dextérité et la motricité fine. » Tout le monde se découvre « capable de créer quelque chose de beau, une petite oeuvre d’art à soi. » Modelage, moulage, sculpture, Delphine vous accueille à l’Atelier Tache Papier où elle s’est installée en coworking avec des créatrices comme elle. Elle anime aussi les anniversaires, et les baby showers, ces fêtes prénatales très tendance importées des Etats Unis. Le principe est tout simple : une bande de copines se réunissent pour inonder une future maman de cadeaux pour le bébé. Avec Delphine, elle fabriqueront une suspension en céramique, un élément de vaisselle en porcelaine, un petit cadeau déco… « Je m’occupe de la cuisson et de l’émaillage, et tout au long de l’atelier j’explique le métier d’artisan et les valeurs de l’artisanat. » C’est fait main, et c’est tout beau tout chaud ! ■ OM

Bricole et Barbotine © DR

Bricole et Barbotine - Delphine Prades - Atelier Le Tache Papier - 27 rue d’Ahuy Dijon - 06 33 00 66 28 bricoleetbarbotine@gmail.com | bricoleetbarbotine.fr

Grande culture et p’tits génies ► A Paris les parents peuvent déjà inscrire leurs bambins aux balades culturelles et scientifiques de Ludo&Sophie. Guidés par de joyeux conférenciers, ils découvrent dans ces ateliers ludiques inventés par Amélie Duchemin-Garnier et sa soeur Alyette de Roys, comment l’histoire et les mythes ont inspiré les artistes de l’Antiquité à nos jours. Le soir, les minots vous causent Chagall, Delacroix, Brassens ou film de Baz Luhmann. Les parents sont parfois les bienvenus pour découvrir par le jeu et en famille le fantôme de l’Opéra Garnier, les secrets des tempêtes à la Cité des Sciences, et pratiquer du street art. Amélie vient d’emménager à Dijon, et avec elle, Ludo&Sophie et un programme super sympa. Encore un retour aux sources pour une femme qui a bossé 20 ans dans le marketing d’entreprises internationales à Paris, cumulant heures et stress de dingue sans aucun temps pour ses enfants. « A la quarantaine, j’étais allée où je voulais aller, mais mon travail avait-il un sens ? Un travail passionnant où je rencontrais des gens extrêmement brillants mais n’avais pas l’impression de créer quoi que ce soit. Je voulais apporter ma petite pierre à un édifice qui me tient à coeur, les enfants et la culture. » Un choix pas simple. « Financièrement c’est une position délicate pendant deux ou trois ans. On ne sait pas si ça va marcher, si on va pouvoir se rémunérer. Sans quelqu’un à vos côtés pour vous dire je crois en ce que tu fais, je vais assurer la partie financière et toi tu vas créer quelque chose, se lancer 30

Ludo&Sophie © DR

seule est extrêmement courageux. Sans le soutien de mon mari, je ne l’aurais pas fait. ». Pas trop dur, le retour en Bourgogne ? « Il ne faut pas se mentir, les grandes carrières professionnelles se font à Paris ou à l’international. Mais à Dijon, on vit. A Paris, on survit. Quand on n’a pas de très gros postes, déménager à Paris est une erreur. Paris est une chimère. On croit qu’on est heureux mais il suffit qu’on fasse le saut en province pour s’apercevoir qu’on s’est trompé. » ■ OM

Ludo&Sophie - Amélie Garnier-Duchemin A partir de 6 ans - amelie@ludoetsophie.com Inscriptions : www.ludoetsophie.com


PUBLI CITÉ

NudaNt automobiles poursuit sa révolutioN La concession Nudant automobiles a inauguré en 2018 son nouveau showroom Volvo, 42 ans après être devenu concessionnaire de la marque suédoise. Façade vitrée atypique mettant en valeur les modèles de la marque, showroom raffiné mêlant carrelages et bois, living room et salons d’attente très cosy au mobilier chaleureux … sensation de confort dans un style épuré mêlant raffinement et élégance scandinave. Nudant automobiles souhaite clairement offrir une expérience inédite à ses clients dès leur entrée au sein de la concession, en valorisant les racines scandinaves de la Marque et le patrimoine suédois de la société. Ce nouvel espace Volvo répond à la nouvelle norme VRE (Volvo Retail Experience) imposée par le constructeur à ses distributeurs agréés, et représente environ 700 000€ d’investissement. Nudant automobiles et ses 42 collaborateurs ont toujours eu pour priorité d’offrir à leurs clients un accueil et des services toujours meilleurs, et ce pour chacune des quatre marques distribuées par la concession, qui disposent d’équipes techniques et de vendeurs dédiés. Pour perpétuer cette tradition de plus de 90 ans d’existence, le groupe opte notamment pour la formation en alternance avec à l’heure actuelle pas moins de 5 jeunes formés en contrat d’apprentissage.

Après Volvo et Alfa Roméo : au tour des anglaises

En 2017, un nouveau bâtiment avait déjà été construit pour l’accueil du bureau de vente des véhicules d’occasion Volvo Select. Un an plus tôt, c’est le showroom Alfa Roméo qui avait fait peau neuve pour répondre, là encore, aux demandes de mise aux normes venues du constructeur italien. Pour finaliser la révolution amorcée par le groupe depuis son établissement sur le site de Chenôve en 2005, la concession Nudant automobiles entamera prochainement la mise aux normes des showrooms dédiés aux marques anglaises Land Rover et Jaguar.

Historique Nudant automobiles :

NUDANT AUTOMOBILES 1Ter rue Antoine Becquerel - 21300 CHENÔVE

03.80.515.001

1926 : création de Nudant automobiles, Agent SIMCA puis concessionnaire DAF 1976 : Nudant automobiles devient concessionnaire Volvo 2002 : Concessionnaire Land Rover 2003 : Concessionnaire Jaguar 2005 : arrivée sur le site de Chenôve

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Delphine in love © DR

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Belle des champs (et des jungles et des villes) ▲ Une femme, deux styles : Jungle or City. Des bijoux tropical spirit aux couleurs vives et aux textures originales, et des créations citadines sobres, élégantes, aux tons simples avec une touche de brillance. Ses matières : le laiton galvanisé finition or ou or rose 14 carats et argent, des pierres, des perles, des tissus, des plumes… Delphine Bisiaux est membre des Crée’Actives. « Mon grand-père paternel, mon père, mon frère sont tous menuisiers de formation et ma mère fait beaucoup de peinture sur toile. Je tiens ça d’eux ! » Ses racines sont à Savigny les Beaune : « Il ne m’est jamais venu à l’idée de quitter ma belle région ! J’aime m’isoler dans mon atelier, une bulle girly où mon imagination s’exprime sans complexe. Un petit espace où je passe beaucoup de temps après mon autre travail. » Responsable de la performance dans une entreprise de télécom, Delphine accompagne les activités d’une quinzaine de collaborateurs. Des journées remplies de 6h30 à minuit : « Les activités manuelles me permettent de déconnecter. Mon cerveau se repose, je travaille à l’instinct. » Et toujours en musique : Daft Punk, Tiwayo, les rappeurs portoricains de Calle 13 et ses chouchous, Me & Ju. Et ses chats, ils en pensent quoi ? « Euh…pas grand chose à part qu’ils aiment squatter le bureau de mon atelier ! » ■ OM Jungle or City - Delphine Bisiaux - www.jungleorcity.fr & Facebook / Instagram

◄ Après Dijon, après Dole,

Carole Desmarais joue les « Variances » à Besançon Cette fois c’est à Besançon que cette créatrice hors normes nous invite. Son exposition « Variances » s’y tiendra de mi-novembre jusqu’à la fin décembre, chez Syl’optic au 3 rue Moncey. Au fil des semaines, l’accrochage de ses encres de Chine s’étoffe et change. Quelques unes de ses paperolles en papier de partitions anciennes ont déjà pris place en vitrine. En octobre, dragons et grenouilles y ont fait leur entrée, sur des supports carton ou papier qu’elle a customisés selon son inspiration. Ses acryliques se joindront à l’exposition. Un univers de femmes, toutes pensives, mais aimant la couleur. Ainsi que ses Inuits, dans le dénuement pastel d’un monde enneigé. Il y aura aussi certainement ses sapins faits de papiers recyclés. Pour les lunettes, elle a fait appel, pas folle, aux créateurs que Sylvie présente toute l’année dans son magasin. ■ Pour retrouver Carole Desmarais : www.ccarole.com 06 76 72 18 70 - pinceaux@mail.com Exposition Variances : à Syl’optic - 3 rue Moncey, 25000 Besançon 03 81 81 01 35

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au vert, Citoyen ! Des villes qui font campagne

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François Rebsamen a souvent eu

l’occasion, depuis son retour à un bureau qu’il n’avait jamais vraiment quitté, du moins par la pensée, d’évoquer les grands sujets que sa maladie l’avait incité à aborder d’un œil neuf. Dans deux ans, Dijon aura achevé une mue entamée au tournant de l’an 2000, que certains voyaient déjà comme la fin d’un monde. Depuis on a eu d’autres sujets d’inquiétude, l’espionnage de la vie privée, le réchauffement climatique, Donald Trump, la montée des incivilités, l’arrivée d’Emmanuel Macron… On plaisante, bien sûr. La seule vision politique que l’on revendique, à la rédaction, c’est celle de la ville. En grec, politis, c’est la science de la cité, la seule qui importe. Surtout à l’heure où l’on parle, pour les métropoles de plus de 500 000 habitants, d’un rapprochement avec les départements. François Sauvadet n’a pas à s’inquiéter, en Côte d’Or, la métropole dijonnaise a beau être gonflée, on n’ira pas jusque là. À moins d’absorber Beaune et Besançon, et bétonner entre les deux. Il n’y a pas qu’autour de Lille ou Montpellier que la terre disparaît sous le bitume ou le béton. D’où l’intérêt de souligner ici le combat mené par deux villes, sœurs ennemies depuis toujours, comme Dijon et Besançon. Si, dans la capitale franc-comtoise, les voyants sont au vert, depuis longtemps, Dijon vient de passer à l’orange. Ouf ! La ville intelligente qu’on nous promet pour demain ne sera donc pas entièrement livrée aux amoureux du béton et aux suçeuses de l’Est (le nom que l’on a vu s’afficher sur le chantier du musée, avant qu’une peinture rose ne cache le nom des véhicules faisant du terrassement devant le palais des ducs !). Le maire répond à ses détracteurs, qui lui reprochent le côté minéral de la ville, que des arbres ont été plantés au long du tram (mais ils poussent moins vite apparemment que les immeubles) et qu’il y a des squares, des cours, des parcs privés à tous les coins de rue. Pour qui tient les cordons de la bourse municipale, le vert n’est pas la couleur qui rapporte le plus. Surtout en période de sécheresse. Même la coulée verte menant au lac n’était plus en odeur de sainteté, cet été, auprès de ses familiers. Le béton n’a pas d’odeur, au moins, il permet des glissades l’hiver, évite qu’on tombe sur un pavé déchaussé, permet de jouer au ballon. Aux citoyens de réagir, de planter leur potager sur leur balcon, devant leurs fenêtres. Lyon a sa fête des lumières, Dijon aura sa fête des plantes, voilà, c’est dit. Aux fenêtres, citoyens ! Pourquoi ne pas lancer des jardins éphémères, le plus grand étant sous les fenêtres de la mairie ? Et des trocs-plantes sur cette place des Cordeliers encore bien vide, ou autour du seul arbre de la place Jean-Macé ? Dijon n’est pas la seule ville à devoir s’inventer un futur composé à base de données que personne n’aurait imaginé il y a seulement vingt ans. Mais puisque c’est une ville intelligente, on espère qu’elle saura montrer la voie. ■ GB 35


Allez les verts ! « Faire de Dijon la grande ville écologique française », tel est le vœu que François Rebsamen a souhaité voir exaucé exaucer d’ici la fin de son mandat, ou au cours du suivant, pourquoi pas ?

On le sait désormais, le prochain élu à la tête de la métropole dijonnaise a intérêt d’être plutôt vert, ce qui n’a rien à voir avec l’âge, on le sait. Et certains d’oublier que la ville aurait pu depuis longtemps être à la pointe du progrès écologique puisque un précédent maire de Dijon, et non des moindres, occupa le premier « ministère de l’impossible ».

Impossible n’est pas dijonnais Un nom que Robert Poujade utilisa pour un livre redevenu d’actualité. Depuis sa parution, l’eau a coulé sous les ponts, de moins en moins fort, apparemment, avec la sécheresse qui a rendue la balade dans la coulée verte, cet été, peu attrayante. Cette fameuse coulée verte, appelée demain à relier la cité de la gastronomie au lac Kir, au départ de la gare. Des étudiants avaient planché l’an passé sur l’image que Dijon pourrait offrir demain aux visiteurs descendant du TGV. Certains avaient rêvé d’une immense bulle englobant voies de passage pour les voitures, les cyclistes et les piétons, sur fond de galerie commerçante, avec palmiers et autres arbres d’un exotisme faisant partie désormais de notre quotidien pour cause de réchauffement généralisé. Regardez la première image de synthèse présentée par la Municipalité, elle a au moins le mérite de faire rêver, et de replacer le jardin de l’Arquebuse sur le cheminde ceux qui arriverontpar la rue du même nom devant les portes de la future Cité. Profitez de l’automne pour découvrir le quartier. Les panneaux entourant l’ancien hôpital général donnent un avant-goût du monde de demain, qui ne sera pas au goût de tous, on le sait déjà. Un méga parking pourtant bienvenu, et un environnement où le béton se fond dans un paysage plutôt vert, et un ciel sans nuage. 36

Dijon, laisse béton ! C’est le slogan que les amoureux du vert auraient pu prendre quand il était encore temps. L’opération immobilière qu’Eiffage réalise autour de l’ancien hopital général aura le mérite de donner une unité à un quartier qui était devenu un rien moche, ayant été massacré au cours des décennies précédentes. Et l’environnement du Palais des Ducs n’est pas laid, si on veut jouer avec les mots, il dégage lui aussi une certaine unité. Pas une unité de façade comme celle que le palais des États a réalisé à l’emplacement de l’ancien logis de Philippe le Bon, ne laissant pointer qu’une tour pour rappeler aux Dijonnais le temps des Grands Ducs. Et déjà on peut supposer que certains habitants de l’époque ont dû protester haut et fort (avant d’être réduits au silence) contre la disparition des maisons anciennes tandis que d’autres se réjouissaient des opérations immobilières qui allaient pouvoir être réalisées.


Dijon à l’heure

de l’autosuffisance alimentaire ? ■ par Benoît Bordat, élu local et paysan dans l’âme

Benoît Bordat, conseiller métropolitain à l’agriculture périurbaine, est chargé des questions qui touchent au bien-être des citoyens. On lui laisse la parole d’autant plus volontiers qu’il n’est pas facile de l’interrompre quand on touche à son dada.

Benoît Bordat © RP

Jardin des sciences © Cabinet Stoa Architecte Urbanisme Paysage

Un nouveau départ cet automne pour la coulée verte permettant de rejoindre à pied, depuis la gare, la future Cité de la Gastronomie et le lac Kir

Au XVIIIème, l’abbé Courtépée parlait ainsi de Dijon : « la plupart des rues sont larges et ornées de beaux bâtiments ; le soin que l’on a de faire renouveller le pavé et de l’entretenir en bon état de pavés d’équerres fait regarder Dijon comme une des rues les mieux pavées de France ». Dans un ouvrage plus récent (La Traversée de Dijon, aux éditions de L’Escargot Savant), Germain Arfeux reprend cette citation en ironisant sur une « cité désormais la mieux bétonnée de France ». Un compliment, au fond, puisqu’il précise « la mieux ». On a demandé à deux conseillers municipaux, de deux bords différents (quoique, aujourd’hui, les bords soient plutôt élimés) de nous livrer une première approche du sujet, avant de passer à un phénomène de société qui est un vrai réconfort : le retour des épiceries de quartier. Un phénomène rassurant comme l’apparition de restos, cafés dans l’esprit du temps. Le Dijon qu’on aime, tout simplement. ■ Gérard Bouchu

Le projet « Dijon, territoire modèle du système alimentaire durable de 2030 », porté par Dijon Métropole et ses partenaires, fera-t-il partie des dix qui se partageront les 450 M€ sur 10 ans promis par l’État ? L’enjeu est capital : l’évolution des systèmes alimentaires représente une formidable opportunité pour la transformation des territoires en termes de qualité environnementale, de développement économique et au final de bien-être, de santé et de cohésion sociale. Seul 1% des productions agricoles de notre grand territoire sont consommées à Dijon. Il n’y aurait pas un problème ? On veut du Made in Dijon, du fabriqué en Côte d’Or ou dans le coin ! Des produits faits, transformés et vendus par nos producteurs, avec la qualité qui va avec. On ne veut plus boire du glyphosate, on ne veut plus manger de la viande importée bourrée aux hormones, on ne veut plus de ces dizaines d’additifs et colorants truffés dans tous nos plats, on ne veut plus que ce qui se retrouve dans notre assiette ait fait des milliers de kilomètres sans avoir été payé au juste prix pour le producteur. On ne veut plus manger des trucs insipides qui nous rendent malades et tristes ! Il y a dix ans, quand on parlait de « maraichage urbain », on se disait que c’était un truc bobo ou un délire de joyeux barbu utopiste. Pourtant Dijon l’a fait récemment : installer en pleine ville un jeune maraicher bio plein d’idées dans d’anciennes serres municipales. Son projet tient la route, il est viable et fournit déjà les grandes tables de Dijon. Ni gadget, ni utopie. La résistance et la résilience s’installent dans les villes. Et la métropole fait désormais figure d’exemple et de référence : reconquête massive des espaces agricoles avec l’achat de près de 200 ha de terres agricoles depuis 2013, renaissance du vignoble de la Côte de Dijon, réappropriation des terres maraichères, développement de l’apiculture… >>> 37


Il appartient aussi aux consommateurs de s’impliquer. Chacun doit contribuer et les Dijonnais ne sont pas en reste : jardins partagés, jardins ouvriers, consommation responsable, ils sont de plus en plus nombreux à accompagner le mouvement dans tous les quartiers. Même si nous ne produirons jamais notre cacao, nos bananes ou une huile d’olive aussi bonne que celles que l’on trouve dans le sud de la France, nous sommes capables demain de revenir à l’essentiel. On fait ici le pari de l’intelligence collective et du bon sens. Et demain ? Demain, peut-être nous lèverons-nous pour récolter nos pommes de terre plantées ici ou là sur les toits des terrasses végétalisées ? Il faut parfois mener des idées folles pour faire avancer les choses. Toutes les contributions, tous les projets sont les bienvenus. ■ B. Bordat

Benoît Bordat © RP

Le potager des ducs :

pas encore de quoi nourrir la métropole, mais c’est un bon début !

Mathieu Lotz n’a pas un nom dijonnais, mais il va nous offrir à Dijon tout ce qu’on recherche dans son Alsace natale : du local et du très bon. Des légumes qui passent directement de la serre à la terre, de la terre à l’assiette, en passant par les marchés. Comme le marché dominical de producteurs des Cordeliers, où on l’a vu arriver au fil des mois avec sa production de légumes de qualité, cultivés en agriculture biologique : tomates, poivrons, radis, aubergines… Des produits qu’on retrouve dans les restaurants et dans des épiceries qui partagent ses valeurs : Saisons Gourmandes, Au gramme près, Papilles.

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Laurent Bourguignat © DR

Laurent Bourguignat a eu chaud ! Le conseiller municipal fait des propositions pour une meilleure prise en compte de l’écologie à Dijon. Sérieusement, on peut être de droite et écolo ? Bien sûr ! Je plaide pour une écologie pragmatique, qui facilite la vie quotidienne des Dijonnais. Le contre-exemple, ce sont les bulles à verre : on oblige les gens à aller porter leurs déchets dans d’affreuses bennes et, résultat, ils sont nombreux à ne pas le faire. Le bon exemple, c’est le réseau de chauffage urbain qui permet de réduire les énergies fossiles tout en baissant la facture des abonnés. La prochaine étape serait de le transformer l’été en réseau de froid pour diffuser de la fraicheur dans la ville. Justement, la canicule de cet été vous a fait réfléchir ? On ne peut pas rester indifférent ! Le réchauffement climatique est flagrant. Les grandes villes comme Dijon doivent l’anticiper car, dans quelques années, les canicules seront plus fréquentes et plus fortes. Regardons ce qu’il se passe ailleurs dans le monde. A Grenade, en Espagne, il y a des brumisateurs dans les rues pour rafraichir les passants. A Los Angeles, les trottoirs sont repeints en blanc pour lutter contre la chaleur. C’est aujourd’hui que Dijon doit réfléchir à ce type de mesures. Vous avez des pistes ? Nous devons concevoir un plan ambitieux d’adaptation de l’urbanisme.

Cet été, il y avait une différence de plusieurs degrés entre la température du Parc de la Colombière et celle de la rue de la Liberté. Il faut sortir de la vision exclusivement minérale du centre-ville, y amener des arbres et de la fraicheur. De même, les nouveaux quartiers qui sortent de terre sont trop bétonnés. Il faut donner de la place à la nature, aménager des squares, qui seront autant d’ilots de respiration. Nous devons laisser une place au maraichage dans le bassin Dijonnais, ce qui permettra de développer la cuisine bio-locale. Une ville écolo, c’est aussi une ville sans voiture ? François Rebsamen, pour lequel j’ai le plus grand respect, ne sent pas le changement de paradigme auquel on assiste. Le véhicule de demain sera propre, intelligent, connecté et partagé. On n’anticipe pas cette mutation à Dijon. Préparons notre ville à la généralisation des voitures électriques, à hydrogène. Continuons à encourager le vélo, les trottinettes électriques et les nouveaux moyens de transports doux. PS. Depuis cette interview, on a appris que Dijon ne faisait pas partie des 15 grandes villes françaises ayant décidé de fermer leurs portes aux voitures les plus polluantes, pour suivre l’exemple de Bruxelles.


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Dans la série : « à Dijon, on a pas la mer, mais on a des idées »…

Du pain, du vin, des freins ► A 25 ans, Julian Luneau a créé avec son père François une agence de voyage à vélo, La Vélo Vie. Changez d’air, jouez les touristes en toute sécurité cet automne sur les petites routes de Côte d’Or, en famille ou avec vos invités venus de l’autre bout de la planète, longez pépère l’orée des forêts ou zigzaguez dans les vignes, direction Beaune sous les lumières rasantes de fin d’après-midi. Touriste dans sa propre ville, ce n’est pas mal non plus. Si l’on n’a pas la mer, on a déjà le port, celui du Canal, première étape lacustre pour les citadins qui prendront un bol d’air pur en s’enfonçant dans la jungle dijonnaise de la Coulée Verte. Ceux qui veulent voir du pays suivront Julian à travers la France : « On gère les hôtels, la location des vélos, les repas, on va même jusqu’à transférer les bagages, y’a plus qu’à pédaler. » Le plus : les parcours ne sont pas téléchargés sur le net, le père et le fils les tracent eux-mêmes. Le grand-père de Julian était boucher. Il fait son propre jambon persillé qui régale les petits groupes affamés qui ont droit en bonus à un blanc-cassis maison puisque Roger fabrique sa propre crème de cassis. Visiter, c’est bien, déguster, c’est encore mieux. Le sport, c’est peut-être la santé, mais le picnic, c’est la conserver. ■ OM

La Vélo Vie - Julian Luneau - 06 13 89 53 61 www.lavelovie.com - www.facebook.com/LaVeloVie

La vélo vie © DR

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◄ La Bricothèque de la Recyclade Œuvrant dans les champs de l’Économie Sociale et Solidaire et celle de l’Economie Circulaire, pour parler le langage des politiques, la Recyclade Dijon participe activement à « faire des déchets une véritable ressource ». Alternative aux déchetteries, à l’incinération ou à l’enfouissement, elle s’inscrit dans la filière professionnelle de collecte, de traitement et de gestion des déchets ré-employables. Sa nouvelle Bricothèque propose, à la location, à petit prix, du matériel de bricolage, électrique et non électrique (perceuse, ponceuse, taille haie, table à encoller, broyeur à végétaux, trousses à outils, …). L’adhésion à l’association (à prix libre) est nécessaire pour louer le matériel, elle est valable 1 an. L’appareil loué est testé avant et après la location, en présence du loueur. Le kit de sécurité est prêté avec l’outillage loué.

Bricothèque © DR

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La boutique : 11 rue du Nuits Saint Georges à Dijon. 09 83 79 71 39. Du mardi au samedi de 13H30 à 18h30, samedi matin de 9h à 12h30. La bricothèque : jeudi et vendredi de 13h30 à 18h30, et samedi de 9h à 12h30 Les dépôts sont possibles seulement durant les horaires d'ouverture de la boutique.


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AUX TRAVAILLEURS REUNIS Des vêtements de travail mais pas que…

Rue du Bourg, la boutique Aux Travailleurs Réunis peut se vanter de plus d’un siècle d’existence et d’expérience ! Seule spécialiste des vêtements de travail et des équipements de protection individuelle pour les professionnels au cœur du centre-ville, l’enseigne est aussi votre partenaire en cuisine, dans vos petits travaux de bricolage et de jardinage. Dans une boutique rénovée et réactualisée avec un soupçon de vintage, Aliette est votre interlocutrice privilégiée.

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Aux Travailleurs Réunis allie tendance et vêtements professionnels avec brio, notamment grâce à deux marques phares : Carhartt et Helly Hansen workwear. Des vêtements certifiés, d’une qualité indiscutable, 100 % protecteurs et esthétiquement travaillés. Si les collections workwear sont pensées pour le travail, elles s’adaptent parfaitement à la vie de tous les jours et aux travaux de bricolage à la maison. Tout comme les chaussures de sécurité Dr Martens, complètement stylisées !

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Les spécialités médicales ont leur rayon dédié avec une collection colorée de Crocs pour l’été et l’hiver (qui peuvent aussi faire office de pantoufles tout confort), des blouses et tuniques classiques et à motifs ainsi que des chaussures médicales. Chefs cuisiniers et cordons bleus ont leurs tabliers classiques et fantaisie, coiffes et toques, couteaux japonais professionnels, tenues intégrales avec une belle sélection de la marque tendance : Robur. La boutique vous présente également un large choix d’accessoires très utiles pour la maison : torchons de cuisine décorés, gants de protection pour le jardinage, casquette pour le bricolage, chaussettes Perrin inusables…

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À Dijon, 32, rue du Bourg. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h. 03 80 30 43 68 À Quetigny, 9 rue de la Houe. www.auxtravailleursreunis.com. 03 80 71 92 38.

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Enfin un marché

de producteurs le dimanche ! La place des Cordeliers est devenu le RDV incontournable des Dijonnais et des touristes le premier dimanche de chaque mois. Créé à l’initiative de la Fédération des Commerçants et artisans dijonnais Shop In Dijon, afin de dynamiser l’activité commerciale le dimanche matin dans le centre-ville, ce marché a recréé une vie de quartier autour d’une place et d’une rue Charrue piétonnes. Avec ses producteurs venus de bon matin animer les lieux, on voit enfin se réaliser un vieux rêve. Plus besoin d’aller passer un week-end dans le Sud, en Bretagne ou même en Flandres. À Dijon aussi, riverains et urbains peuvent flaner, acheter de quoi se préparer un mâchon, se rencontrer autour d’un verre, d’un plateau de fromage, ou plus, si affinités. Voici quelques-uns de ceux que vous retrouverez, au fil de vos pérégrinations, qu’on peut remercier pour avoir été dans les premiers à tenter l’aventure.

Il fabrique lui-même, à Dijon, son saumon fumé au bois de hêtre et possède un stand au marché des Halles Centrales de Dijon (N°23bis). Saumon d’Écosse, truites du Jura en provenance de la pisciculture Petit à Saint-Germain de Joux, mais aussi charcuterie cuite et fumée de la région. Si vous l’avez manqué, 06 87 60 97 60 Livraison à domicile possible. leger.eric21@gmail.com

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Fini de compter ses euros. Soyez « chouette ». Une monnaie 100% locale, qu’on ne va pas se risquer de présenter en trois lignes, et qui a fait une jolie percée dans le paysage local, auprès des commerçants ou artisans travaillant en locavore, défenseurs d’une économie solidaire et circulaire. Le but : créer une dynamique locale du producteur et transformateur au consommateur. Une autre façon de concevoir la vie, de préserver l’emploi local aussi. Pour en savoir plus, adhérez en ligne sur www.lachouettemonnaie.fr.


PUBLI CITÉ

Le nom est bien trouvé, et d’autant plus savoureux que ce caviste à domicile se déplace ici avec juste quelques bouteilles à faire déguster. Sommelier de formation, on a connu Pierrick disert à la Rôtisserie du Chambertin, et on le retrouve, encore plus heureux de faire partager sa passion pour une culture biologique, biodynamique, naturelle. Belle sélection qu’il réalise avec des vignerons proches de leurs vignes, soucieux de l’environnement, qu’il connaît bien. Invitez le chez vous, pour une soirée tupperware d’un genre nouveau. 06 13 24 67 50 - www.chaipierrick.com

Il se déplace avec son petit vélo estampillé maison, pour livrer le pain, mais on le retrouve désormais le dimanche à la terrasse du Déclic, autour d’un tonneau, une fois le stand voisin achalandé. Patrick et sa vendeuse vous proposent une petite pose conviviale autour de différentes soupes à l’ancienne : à l’oignon, au pot au feu, aux légumes du pays. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas (est-ce seulement possible ?), il tient boutique au 23 rue Verrerie. 03 80 50 19 80.

Créatrice, ou plutôt « facilatrice de rêves », Béatrice fait partie de ces femmes-créatrices dont on vous parle par ailleurs et qu’on adore. Son stand est un prolongement ou plutôt un avantgoût de votre chambre d’enfants, qu’elle peut d’ailleurs entièrement décorer. Suffit de lui demander : « Dessine moi un doudou » et elle le réalise. Béatrice conçoit sur mesure votre peluche. Un dessin, une photo suffisent. Que le cadeau soit pour un enfant ou un adulte, d’ailleurs. Toute une gamme de produits zéro déchet (coton, lingettes…). Boutique à Mâlain : 17 r. du Mont Chauvin - 06 70 10 06 97 bzhroux@yahoo.fr

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Comme elle est arrivée tard, on avait failli manquer son stand, caché derrière les autres. Cécile, c’est son rire qu’on repère, sa bonhommie, avant même de commander ses samoussas ou ses acras. Voilà de la vraie bonne cuisine africaine, qu’on peut se faire aussi livrer à domicile, si une envie de mafé ou de poulet yassa vous prend. Y’a qu’à demander au 06 40 47 32 45.

Pour les Dijonnais qui veulent jouer les touristes et les touristes qui veulent jouer les Dijonnais. Epicerie fine de produits bourguignons, avec les moutardes Fallot et Reine de Dijon, un choix de bières artisanales, le Cassis, les liqueurs de chez Briottet, les pains d’épices des Ruchers de Bourgogne, et, intéressant, des jouets et articles ménagers en bois du Jura. 06 26 92 97 06 - gerald-nvu@orange.fr

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Fou de Corse, ça ne surprendra personne. Les producteurs de l’est de l’île, qu’il connait bien, le livrent en direct tous les 2 jours. Fromages au lait cru et pasteurisé, charcuterie de Salameria Isoula à Sorbo, gamme de produits BIO (confitures, terrines, huile d’olive, biscuits, herbes aromatiques). En exclusivité, la « bière Lutina » au cédrat (ancêtre du citron). Egalement sous les Halles Centrales. 06 42 12 27 91 aumaquiscorse@outlook.fr

Un safran 100% bourguignon voire morvandiau de belle qualité, des confitures les plus naturelles possibles avec des fruits en entier (hum !), une dizaine de miels récoltés dans l’année, bio pour certains : miel toutes fleurs d’acacia, de sapin, de châtaignier, de tilleul, de ronce (typique du Morvan). Pains d’épices maison également (traditionnel, aux noix, au safran, forcément). Egalement à la Ruche qui dit oui, rue Lamartine. 06 82 55 81 42 contact@l-abeille-a-safran.com

Joue les prolongations les dimanches de Marché. Dans un esprit « brasserie », on s’y croise, on papotte, entre générations, en famille, entre amis… Le restaurant en pose dominicale est remplacé par une petite restauration autour de différentes planches de charcuterie de pays, café ou boisson fraîche avec le croissant offert – Petit déjeuner sucré à 8,5 € (viennoiserie, pain, beurre et confitures, 1 boisson chaude, 1 boisson froide) – Omelette nature servie avec jambon. 2, pl. des Cordeliers, Dijon. 03 80 50 03 35

Herboriste nouvelle génération, producteur bio à 100%, Anaïs ne fait pas que proposer des plantes aromatiques et médicinales. Elle cultive son blé, fait sa propre farine (à la meule de pierre du moulin) et réalise même une pâte aux plantes (à la sauge, ortie romarin…). Cueillette sauvage pour tisanes et sirops, culture de petits fruits (cassis, framboise, fraise…). Visite sur rdv le vendredi à SaintBroing-les-Mines d’avril à octobre. 06 45 15 34 44 - anaiszarat@gmail.com


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Myriam, Sandra BLOC, Cécilia, Florence, Sandrine, Elodie, Marie-Christine et Natacha, et à la fenêtre Denis BLOC.

BLOC, LE CHAUSSEUR TENDANCE & TRADITION DE LA CHAUSSURE

Spécialiste indétrônable de la chaussure, l’enseigne Bloc est présente au cœur de notre centre-ville depuis 218 ans ! Sous l’œil bienveillant de Denis Bloc, l’équipe exclusivement féminine dirigée par Sandra Bloc, vous écoute et vous conseille avec professionnalisme. Vous flânez dans une boutique rénovée dans l’air du temps, chaleureuse et contemporaine. Un très grand choix de chaussures des meilleures marques s’offre à vous, telles que Camper, Arche, Geox, Fluchos, Lloyd ou encore Panama Jack. Plus grand spécialiste de chaussures d’appartement de la région, Bloc vous chausse à l’extérieur mais aussi à l’intérieur, notamment avec la marque Giesswein qui allie mode et confort. Pour l’automne, venez choisir votre paire de bottines ou de boots confortable, élégante et résistante parmi de nombreux modèles en gore-tex imperméable !

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19 rue Musette - DIJON. 03 80 30 33 77 - bloc.chaussures@orange.fr. | www.blocchaussures-dijon.com. Lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h non-stop

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2018

5 édition les trophées Label Ville e

69 candidats : 29 enseignes et devantures, 6 façades, 24 vitrines de commerces indépendants, 10 vitrines de franchises et grandes marques. Le jury est composé d’élus, de l’architecte des bâtiments de France, de professionnels, d’associations, de représentants des Unions Commerciales. Cette année un nouveau trophée voit le jour, : LA MYSTERIEUSE, une chouette créée par un sculpteur Dijonnais, EMMALY. La cérémonie de remise des trophées, organisée par la ville de Dijon, s’est déroulée lundi 17 septembre à l’hôtel de ville, présidée par François REBSAMEN, maire de Dijon, président de Dijon métropole, représenté par Danielle JUBAN

Devantures & Enseignes

3e prix L’Aspérule – 43 r J.J. Rousseau

1er prix Pralus – 78 rue de la Liberté

François Pralus, le roi de la praluline, et également élu meilleur chocolatier (en 2009) a ouvert sa 11ème boutique à Dijon en juillet 2017. L’architecture des arcades de la rue de la Liberté a été sublimée par des menuiseries rouge pourpre. Les soubassements, en panneaux moulurés complètent les impostes vitrées qui montrent l’atelier de fabrication. L’enseigne à plat en lettres dorées est posée sur le bandeau cachant l’entresol. L’écusson en métal aux couleurs de la marque est sur potence en serrurerie et respecte le cahier des charges de la rue.

2e prix B.H.V. - 22 pl. de la Libération

Le Bistrot de l’Hôtel de Ville, le BHV, a changé de propriétaire et a profité pour terminer sa devanture. C’est une brasserie élégante et contemporaine qui côté rue Vauban, s’est habillée des vitrages sablés, de type victorien. Les motifs fleuris font référence à ceux qui ornaient principalement les brasseries et commerces de la fin du 19ème siècle. Ces décors gravés façon acide sont venus compléter le coffrage en bois architecturé de teinte blanc crème.

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Le chef étoilé Keigo Kimura maitrise à la perfection le mariage sobre entre la gastronomie française et la technique japonaise. Les assiettes sont dessinées, soignées à l’image de la devanture qui a été repeinte en noir. L’enseigne en lettres évidées de teinte ivoire est posée sur un bandeau aluminium, accompagnée de fleurs d’aspérules odorantes dessinées avec des tiges qui se terminent en couverts. On dit de cette petite fleur sauvage, blanche et délicate, qu’elle aurait de nombreuses vertus...

Vitrines Commerces Indépendants 2018

1er prix Noir Animal – 18 rue Verrerie

Vitrine hiver 2017 C’est une boutique remplie de mystère et d’élégance qui présente des collections de bijoux originaux, issus de jeunes créateurs, dans un décor décalé façon vintage. Cet hiver, la vitrine en arcade s’est habillée d’un décor végétal composé d’une forêt de bouleau et de branches d’eucalyptus séchées et dorées, dans une envolée de papillons bleus . Ce sont 2 scénographes végétales, Atelier F. qui ont créé cette ambiance hors du temps, poétique et sauvage.

2e prix Oscar- 15/16/17 Rue Musette

Vitrine automne 2017 Le chausseur installé des 2 côtés de la rue Musette est un spécialiste des chaussures haut de gamme. Pour la deuxième année consécutive, les vitrines ont été confiées à l’agence Studio Magnétique avec pour seule consigne de conserver une imagerie d’art, en créant des tableaux. Comme ici les cadres noirs sur lesquels viennent s’entremêler les fils de laine de couleurs vives, encerclant ainsi le soulier et gommant la frontière entre cadre et l’objet.

3e prix Jonathan Pautet – 2 rue de

la Chouette – Vitrine Noël 2017 Les grandes vitrines claires de la boutique installée à l’angle de la rue Verrerie et de la rue de la Chouette laissent voir des douceurs colorées et gourmandes. Les chocolats et pâtisseries y sont revisités et magnifiés dans des compositions originales. Dans la vitrine, les créations sucrées sont mises en scène très simplement créant un équilibre entre douceur et gourmandise comme ces sapins aux amandes et riz soufflés au chocolat noir.


PUBLI CITÉ

Vitrines Commerces

Franchises & Grandes Marques

2e prix Copropriété - 2-4 pl. Bossuet

1er prix Hermès – 6, place Grangier

Vitrine Automne 2017 Hermès est une marque luxueuse et prestigieuse qui allie tradition et modernité en créant des produits à la main dans l’ère du temps. La mise en scène des vitrines nous plonge dans des univers imaginaires, différents à chaque saison, qui nous racontent une histoire. Les décors en 3 dimensions, aux formes découpées mettent en scène les accessoires dans un univers poétique et fantastique, haut en couleur ou monochrome mais toujours original et très créatif.

3e prix Longchamp – 3, rue Stephen

Liégeard – Vitrine printemps 2018 La marque Longchamps est devenue incontournable dans le monde de la maroquinerie de luxe et représente le style et l’élégance française. Les larges et lumineuses vitrines présentent les collections de sacs avec sobriété. Les décors minimalistes et graphiques évoquent des univers différents contemporains et intemporels, selon les collections. Le thème de cet été, les anémones et les papillons, symboles de renouveau, de grâce et de féminité, a apporté une touche poétique et mystérieuse.

Architecte D. Jouffroy Sur cet emplacement se tenait la chocolaterie Duthu, ainsi qu’un café démolis en 1898, afin de permettre l’élargissement de la place Bossuet. Le nouvel immeuble de type « post haussmannien » a un style éclectique propre à la fin du 19ème siècle. Le bâtiment principal se compose de 4 niveaux plus combles. Le rez de chaussée en pierre de taille qui abrite des boutiques se caractérise par ses 2 portails jumeaux. La restauration des façades a remis en valeur les enduits avec faux-appareil incisé et les nombreux pilastres. Les pierres et enduits ont été recouverts d’eau forte sur une base de terre de sienne naturelle (badigeon dilué comme une lazure).

Façades 2018

1er prix Pub-brasserie Au Bureau -

2e prix Bensimon – 90, r de la Liberté

La maison Bensimon est avant tout une histoire de famille, celle des frères Bensimon. Et c’est dans la rue de la Liberté qu’ils ont installé leur plus grand concept store. Ici sont rassemblés sous un seul nom leurs collections de mode mais aussi des objets de décoration et du petit mobilier venus du monde entier. Leurs vitrines en arcades sont à l’image de la boutique : un univers cosmopolite, coloré, positif, et résolument moderne dans un écrin du 18ème siècle, puisqu’elles laissent entrevoir le magnifique plafond doré à l’or fin d’une ancienne bonneterie.

2 place de la République Le cinéma l’Alhambra était fermé depuis 37 ans. Désormais c’est une brasserie « Au Bureau » qui s’y est installée. Le balcon à l’Italienne et l’écran ont été conservés et intégrés dans une ambiance typique des pubs anglosaxons. Le grand panneau publicitaire qui servait de cache-misère a laissé la place a une façade presque conforme à l’originale avec sa corniche à l’italienne et ses pilastres qui ont été reconstitués en bois. La façade est en enduit ton gris clair, les pilastres ton gris moyen. Les menuiseries grise anthracite sont couronnées par des stores bannes en toile bleue. Une enseigne lumineuse en lettres boitiers a été posée au centre de la façade principale, complétée par une horloge symbole distinctif de la franchise.

3e prix Copropriété

2 place des Cordeliers C’est un petit immeuble de 3 niveaux plus combles situé à l’angle de la place des Cordeliers et de la rue Hernoux. La façade côté place, au-dessus de la brasserie « Le déclic » a retrouvé son aspect d’origine : les anciens colombages cachés ont été mis à jour et restaurés. Le hourdage en brique, les éléments entre le bois, a été repris et réparé, puis recouvert d’un enduit ton pierre. Certains éléments de bois ont également été remplacés. Le colombage a ensuite été brossé, nettoyé et mis en peinture en rouge couleur vin.

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À Besançon,

au vert tous les voyants sont

■ par Carine Dufay

Au fait, c’est quoi une ville écolo ? C’est avoir à sa tête un pseudo Nicolas Hulot ? Envoyer des communiqués « vert » à tire-larigot ? C’est avoir des habitants bobos qui circulent à vélo ? Non, une ville écolo porte en elle le respect de l’environnement depuis la nuit des temps, bien avant que trier ses pelures ne devienne un passe-temps à la mode. Petite leçon de green attitude à Besançon. Était-ce un signe ? Le 21 avril 1906, le premier parlementaire à faire entrer l’écologie dans la législation était un député de Besançon. Il s’appelait Charles Beauquier et défendait un texte protégeant «les sites pittoresques et les monuments naturels», première loi de protection de l’environnement, dite loi Beauquier. Un élu d’extrême gauche plutôt avant-gardiste à une époque où le terme « écologie » était presque montré du doigt... Preuve de l’état d’esprit bisontin et première étape vers une longue histoire écolo. Dans une interview donnée au journal Le Monde en 2009, Jean-Louis Fousseret, déjà maire de Besançon, expliquait cette «inscription du développement durable dans le long cours» par le tempérament local. Il faut dire qu’ici, le climat est plutôt rude, obligeant les habitants à économiser leurs ressources, à vivre en harmonie avec la nature pour mieux apprivoiser ses états d’âme.

Même les cigognes viennent à Besançon © Patrick Charrière

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Trail autour de Besançon (Thibaut Baronian) © Pierre-Antoine Boillon - Bourgogne-Franche-Comté Tourisme

L’une des premières rues piétonnes de France Même si au classement des villes les plus vertes de France, Besançon n’est certes plus sur le podium, elle n’a pas perdu de temps question « protection de l’environnement ». D’ailleurs, en 1960, elle installait l’un des plus grands réseaux de chauffage enterré pour alimenter la cité de Planoise et en 1973, elle créait un poste de responsable municipal de l’énergie. Sa mission ? Faire baisser la consommation de fioul dans les bâtiments et les transports publics. Sans compter qu’un an plus tard, juste après celle de Rouen, première dans le genre, le maire, Jean Minjoz, transformait sa Grande Rue, asphyxiée par la circulation, en rue piétonne. Une révolution pour l’époque. Besançon fut aussi l’une des premières villes à optimiser ses éclairages dès 1980, au moyen d’un système de télégestion permettant d’augmenter ou baisser l’énergie en fonction de la fréquentation, puis en remplaçant ses ampoules énergivores, en éteignant ses sites dès 23h et plus récemment, ses grands axes routiers. C’est tristoune mais ça protège la biodiversité. Enfin, c’est encore à Besançon, « capitale de la biodiversité » que naquit Energie-cités, association européenne de villes en transition énergétique, représentée par 1 000 villes et 30 pays différents et dont les locaux de l’administration se trouvent encore à Besançon. Bref, la liste est longue et plutôt barbante à dérouler, mais elle démontre que les actions écolos ont démarré bien avant que la « Green attitude » ne devienne branchée.


Chevaux comtois utilisés pour tondre la pelouse de la Gare d'eau à Besançon © Isa Lvte

© Annie Fusis

Ramassage des poubelles à cheval à la Gare d'eau au centre ville Besançon © Annie Fusis

Martin pêcheur sur le barrage de Velotte (Besançon) © Jean-Claude Jacottot

Déjà passée à l’écologie du futur Et maintenant ? Où se situe Besançon parmi toutes ces citadines responsables qui courent après le podium de la ville la plus verte et qui s’activent à faire parler d’elles ? Recalée ? Loin de là. En matière d’écologie elle a déjà bien assez prouvé son investissement pour continuer à ronronner autour de projets plus « rose bonbon » que « vert ». La ville s’est retirée du cheptel de suiveurs pour prendre les devants d’une politique écolo 4.0. Il n’en fallait pas moins, pour un maire qui est tombé dans la connectique attitude quand il était petit. Ainsi, Besançon met ses

pas dans ceux des villes-intelligentes, où la technologie se met au service de l’écologie. Cela tombe bien, la ville est labellisée French Tech et les compétences techniques et scientifiques sont toutes là. Ainsi, Besançon fait partie des sept « smart city » françaises aux côtés de Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Plaine Commune et Toulouse. Objectif : installer un peu partout dans la ville des milliers de capteurs dont les données permettraient d’imaginer des solutions pour améliorer la vie des bisontins : qualité de l’air, de l’eau, mobilité douce, maîtrise de l’énergie, etc. Déjà, en 2012, elle prouvait l’efficacité du système en instaurant l’une des premières redevances incitatives. Les capteurs apposés sur les poubelles

publiques ont permis de diminuer les déchets ménagers incinérés de 30% en cinq ans. Des parcs, Besançon en a suffisamment et ce n’est plus en plantant des arbres qu’on sauvera la planète. Les enjeux sont devenus différents, il y a urgence. Elle organise les Journées Granvelle pour bûcher sur l’intelligence artificielle au service des citoyens et forcément de leur environnement. D’un autre côté, le projet de « ville verte du futur » avance et prend forme au cœur de l’ancien hôpital de Saint-Jacques, en plein cœur de Ville. La « Cité du Savoir et de l’Innovation » compte bien inventer l’écologie de demain. Un monde solidaire mais innovant, responsable et connecté, dont l’embryon est ici. 49


A Besançon, tous les voyants sont au vert

Besançon, ville extraVERTie

Extrait bonus d’actions écolo-rigolotes Le 31 août dernier, Besançon vendangeait pour la 6ème année consécutive sa propre vigne sur les flancs de collines de la vallée du Doubs. Plantée en 2010, la vigne propose trois cépages, Trousseau, Pinot Noir et Chardonnay. En 2015, après trois années de conversion, la vendange citadine est officiellement labellisée « biologique » par le groupe ECOCERT. Côté vendangeurs, on y croise plutôt des agents et élus municipaux de la Direction des Espaces Verts, dans une ambiance bon enfant. Côté vin, il n’ira jamais plus loin que sur les tables des banquets organisés par la ville. Dommage on l’aurait bien goûté.

Vendanges Besançon © Jean-Charles Sexe

© Noël Chenet

"Hey dites donc, [...] Vous savez pas par hasard où vont les canards, quand le lac est complètement gelé? Vous savez pas?''

The Catcher in the rye - J. D. Salinger

Quelques semaines plus tard, un peu partout sur les berges du Doubs, on croisait de drôles de zigotos équipés de sacs poubelles, gants et pinces. Il s’agissait-là, des participants au World Clean Up Day, événement international qui incite les citoyens du monde entier à nettoyer la planète en collectant les ordures. En gros, à ramasser les déchets que quelques blaireaux mal élevés ont jetés. Né il y a dix ans en Estonie, le World Clean Up Day a débarqué en France. Besançon fait partie des premières cités à lancer le plogging, entendez-là : faire son jogging tout en ramassant des déchets sauvages. A Besançon, l’association Fort’trail lui donne un nom : le « run city clean » est né. Sur le parcours, allant de la Rodia à la Malate en passant par Velotte, on rencontre des ploggeurs transpirant, trottinant un sac-poubelle à la main, mais aussi les deux champions Thibaut Baronian et Sangé Sherpa, ambassadeurs de cette activité éco-citoyenne.

Plogging © T. Baronian

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Trail autour de Besançon (Thibaut Baronian) © Pierre-Antoine Boillon - Bourgogne-Franche-Comté Tourisme

Besançon, Grandes Heures Nature Depuis quelques jours, le Grand Besançon est le premier territoire labellisé "Trail" ! Il faut dire que la ville et son agglomération ont de solides avantages à faire valoir. Entourée de forêts, traversée par une rivière disposant de berges aménagées et enserrée par sept collines, la ville phare des Montagnes du Jura semble façonnée pour la pratique de loisirs outdoor. On ne compte plus ses sentiers de randonnées balisés (plus de 1 000 km dans tout le Grand Besançon) ponctués de belvédères. Le territoire a inauguré en septembre deux espaces permanents proposant dix traces pour un total de 187 km. Terre de course à pied (5 200 coureurs cette année au Trail des Forts, plus grande course de l’Est de la France), le Grand Besançon est par ailleurs, la seule intercommunalité à avoir contribué à la rédaction de la première Norme AFNOR relative au Trail, véritable reconnaissance nationale. Elle entend également accueillir les championnats de France de trail et organise la 1ère édition du festival « Grandes Heures Nature » du 13 au 16 juin 2019, un rendez-vous exclusivement réservé à l’esprit Outdoor.


Lucas Cranach Adam et Ève

coll. du musée des Beaux-Arts & d’Archéologie de Besançon

réouverture 16 NOVEMBRE 2018 mon musée dans la peau...


A Besançon, tous les voyants sont au vert

A la découVERTe

de Besançon

Quelques arrières cours vertes à découvrir au détour de ruelles…

La nouvelle Pension

On l’aimait déjà bien avant, à quelques numéros plus haut de la rue Bersot. Maintenant, on l’adore, depuis qu’elle crèche dans l’ancien resto de chez Barthod. La cuisine est toujours aussi bonne, on ne s’y entasse plus les uns sur les autres et l’ambiance a pris des galons. On y mange de bonnes pièces de viande cuisinées avec brio par le patron aux fourneaux, qu’on voit s’activer dans sa cuisine ouverte sur la salle. Et puis, toujours cette adorable petite terrasse intérieure végétalisée, où l’on oublie rapidement les 3 murs qui l’enserre.

© La Pension

22 rue Bersot - 03 81 53 15 04

Hotel Le Sauvage © Le Sauvage

Dormir à poings fermés

Dans la capitale comtoise, les hôtels se cachent au cœur de bâtiments historiques rénovés avec le plus grand soin. Quelle surprise d’arpenter les ruelles escarpées du centre-ville et de découvrir au fond d’une cour, de magnifiques jardins entourés d’un patrimoine remarquable et de chambres de charme. Ici, vous êtes au cœur du centre-ville, là où la vie bouillonne mais où le bruit n’ose pas entrer. Comme son nom l’indique, l’hôtel Le Sauvage, aime la discrétion. Situé dans l’ancien monastère des Clarisses, au pied des contreforts de la Citadelle, il laisse rapidement pantois : cadre privilégié, quiétude des lieux, fabuleux patrimoine historique, vue imprenable sur la ville et la vallée du Doubs. Il affiche 3 étoiles. Il en mérite largement 4. Un véritable havre de paix (monastère oblige) bourré de charme, où la décoration respecte l’histoire des lieux, les volumes, les voûtes, les oculus captant la lumière. Hôtel Le Sauvage - 6 Rue du Chapitre -03 81 82 00 21 hotel-lesauvage.com/fr

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© Résidence Charles Quint

Ancien hôtel récemment transformé en résidence (de charme), le Charles Quint est cet endroit envoûtant, qui, une fois l’imposante porte franchie, nous fait oublier le temps qui passe. Chambres, appartements et meublés de tourisme se cachent dans cet écrin de verdure entre cour et jardin, au pied de la Citadelle. Idéal pour de longs week-ends immersifs au cœur du centre historique. Le Charles Quint - 3, rue du Chapitre – 03 81 82 05 46 www.residence-charlesquint.com

Des chambres d’hôtes en pleine boucle, entourées d’arbres, de vert, de fleurs, ça ne court pas les rues à Besançon. Tant et si bien qu’on ne peut pas fermer cette rubrique sans parler de la rue du Cingle, toute petite ruelle sous la Citadelle (encore), à quelques mètres de la Cathédrale Saint-Jean et de la célèbre Porte Noire. Au 15, on pénètre au « Doubs rêves », petite chambre d’hôtes disposant d’une cour intérieure arborée, calme et pourtant à deux pas de l’animation du centre-ville. Chambre d’hôtes Doubs Rêves – 06 07 66 19 56 - 15 rue du Cingle - www.doubs-reves.com


En automne, je fais mon marché

A Besançon, pas moins de neuf marchés en plein air se relaient sur l’agenda hebdomadaire. Il y a ceux de Planoise, Palente, Saint-Ferjeux, Tarragnoz, Battant et les autres… Il y a ceux du centre que les touristes croisent au hasard de leurs pérégrinations. C’est dans les premiers que l’on fait souvent les meilleures affaires mais dans les seconds que l’on ressent l’âme de la ville. Jamais très loin, quelques terrasses de café où l’on aime se poser pour observer la vie, la vraie, celle qui fait du bruit et nous fait sourire. Aux fruits et légumes d’été succèdent cèpes, poireaux, châtaignes, brocolis, butternuts et autres courges orangées. Avant les premiers froids qui vont vite la faire disparaître des allées du marché de la place de la Révolution, on va dire bonjour à la petite retraitée qui nous vend quelques délices de son jardin. Un stand sans prétention, deux ou trois sortes

Marché couvert - Besançon © DR

Marché de rivotte © Jean-Claude Jacottot

de légumes du moment, pas plus. Des sacs plastiques qu’elle récupère on ne sait où. Parfois quelques bouquets de fleurs qu’on lui achète, ravis de la faire sourire. Puis il y a les fidèles, les bouchers, charcutiers, primeurs, fromagers, fleuristes et autres vendeurs de bric et de broc qui mettent de l’ambiance sur cette grande place vide qui n’attend que l’ouverture du musée. Depuis le printemps, les bisontins ont aussi celui de Rivotte qui fait la part belle aux produits locaux. Une demande des habitants de la boucle. On y retrouve les stands habituels mais aussi «Le Rucher comtois», «Marotte et Charlie», les «Cochons de Fontain»... Il y a cet espace couvert où l’on se pose pour consommer sur place ce qu’on a dans nos paniers. Musique

en prime diffusée par des artistes installés dans le kiosque d’à côté. Exit le brunch à la maison. A nous, l’ambiance marchéguinguette du dimanche. Mais l’innovation est aussi ailleurs. Ce marché des temps modernes est en réalité une nouvelle expérience de la ville qui propose aux commerçants des stands « clés en main ». Avantage : plus de temps perdu à trimballer, à monter ni à ranger. Tout y est uniforme, sécurisé. La ville a pensé à tout. Presque un peu trop. Où est l’adorable bordel des étals posés ici et là qu’on aime tant ? ■

Marché du centre-ville : Place de la Révolution - Mardi et vendredi matin, samedi de 7h à 19h Marché de Rivotte : Place des Jacobins – Dimanche matin

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à boire manger Chantiers... de la restauration ■ par Gérard Bouchu

Oui,

ce sont des chantiers qui sont à l’honneur, dans ce numéro. Nouveaux restos, nouveaux bars, nouvelles épiceries, nouveaux espaces pour petit-déjeuner en paix ou musique, s’offrir un plat du jour le midi ou prendre un verre de vin avec une planche en fin de journée… Dijon bouge, les étoilés font toujours rêver, mais ils ne sont plus les seuls. On est curieux de voir aboutir le nouveau concept de restauration imaginé par Angelo Ferrigno, l’ancien chef des Cariatides. Et on attend avec impatience le lever de rideau au printemps sur le nouvel espace griffé Zuddas, tout à côté du DZ. Ce qui est certain, c’est que ce ne sera pas un nouveau DZ, ni un DZ’épices, quoique… Un épicier tatoué, ça nous manquait. Du street food sur fond de street art, ça nous plairait bien, c’est un artiste, David, et c’est un homme qui aime l’art, alors... Des restaurateurs têtes de l’art, ça ne devrait surprendre personne, pourtant. Ceux qu’on vous présente ici ont tous un petit grain de folie dans la tête, et l’envie de cadrer avec leur époque, sur les murs comme dans l’assiette. C’est du bon qui vous attend, du locavore, du qu’on dévore avec le sourire, même si ce n’est pas facile d’avaler un morceau en se marrant. Si vous avez pris l’habitude de grignoter en faisant la gueule, ça va vous changer. 54

© RP

Laissez-nous

vous présenter… ● Chez Jo, resto-boutique Eat at Joe ! Les fans de Tex Avery apprécieront le clin d’œil, les autres prononceront à la française, et ils auront raison. Jo, c’est un chien du tonnerre, il regarde son maître en train de tout casser mais lui reste impassible, sur canapé. Du Bento, il ne reste plus déjà que des éléments épars, mais on imagine


Bienvenue chez Jo !

Un chef qui donne le nom de son chien à son septième resto ne peut pas être foncièrement mauvais, comme aurait dit W.C. Fields. Thomas ouvre un resto-boutique rue Chaudronnerie, là où longtemps trôna un bouddha boudant et une Madame Ming impayable. Ouverture début décembre

déjà ce que sera demain ce resto-épicerie-brocante en écoutant Thomas et Ludovic délirer sur leur projet. Thomas Saint-André, 26 ans de cuisine, et sept restos, dont les deux derniers sont connus des Dijonnais, puisqu’il fut le chef de Chez Copains et du Septime, avant de se lancer avec son pote Ludo Catalano (un Sicilien cool, ça existe !) dans ce « truc de vieux ados ». Un coin boutique, pour s’offrir un bon casse-dalle ou passer commande de petits plats à emporter, une salle où l’on choisira ses vinyls à écouter dans un décor années 30-50, avec du mobilier que l’on pourra acheter, comme le reste, si on en a envie. Thomas revendique un côté rock-and-roll et vieille

France à la fois, dans les murs comme dans les plats. Il nous a montré un bouquin de recettes à l’ancienne qu’on est curieux de tester, ce qui ne veut pas dire que vous n’aurez pas droit à des plats d’actu, des salades aux goûts du jour, et du coin. Vieille vaisselle et vins jeunes, carrément nature, brunch le samedi et vrai buffet maison en semaine avec service à l’assiette pour les feignasses, rostbeef coupé en salle et vrai bon sandwich à emporter, on est impatient de voir tout ça se réaliser. Il y aura même un menu spécial croquettes maison que Jo va tester, entre deux coups de marteau. Ma chienne va apprécier. Chez Jo, ex Bento, 29 rue Chaudronnerie. Fermé le dimanche.

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à boire, à manger, chantiers... de restauration

Ragots de mouton

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▲ Madeleine Café,

Salon de thé - Restaurant - Vente à emporter - Corner Shop Les touristes ne s’arrêteront plus seulement pour photographier les sculptures en bois de la vieille façade de cette rue Verrerie restée dans son jus moyen-ageux, et les anciennes clientes de Showroom pourront amener époux, gamins, copines pour un déj savoureux, et même leurs amants pour un 5 à 7 gourmand. « À la fois restaurant, café, vente à emporter, corner d’objet de déco ou d’accessoires, ateliers pour petits et grands, Madeleine Café met en avant le savoir-faire français sous toutes ses formes. » Anaïs, la communication, elle connaît, le monde de la restauration aussi. On l’a connue au Richebourg, à Vosne-Romanée, tout comme Julien, son compagnon, un des jeunes chefs les plus brillants découvert sur la côte ces dernières années, ce qui augure bien de ce nouveau lieu mêlant l’esthétique et le gourmand tout en respectant ce qui fait l’âme du lieu : la pierre, le bois. « Bien plus qu’un coffee shop, différent d’une cantine et d’une pâtisserie, différent d’un restaurant traditionnel, Madeleine Café c’est un peu (et beaucoup) de tout ça. Smoothies, granola bowl, jus frais pressés et sélection de thés et cafés pour le petit-déjeuner, plats chauds autour de la cuisine du monde, assiettes végétariennes, ou poissons de saison pour le déjeuner, pâtisseries au goûter ou bière locale en fin de journée... plus qu’un simple concept, une bulle de relaxation dans votre journée qui saura vous accueillir de 9h à 19h00. » Voilà, c’est dit. Rendez-vous à partir de mi-décembre, pour les fêtes de Noël. Madeleine Café : 

8 rue Verrerie. Ouverture prévue lundi-samedi (brunch le samedi) 9h-19h. Retrouvez-les sur Facebook et Instagram

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À tous les coins de rue, dans un large périmètre piétonnier (ou qui devrait bien finir par l’être un jour prochain), des chantiers accompagnent l’évolution d’une ville qui a trouvé sa voie dans la bistronomie, la gastronomie ou la bonhommie, mais qui a désormais un virage à accentuer, politique au sens strict : celui du locavore, du raisonné, du bio. On attend avec curiosité de voir ce qu’il adviendra au printemps de la maison à l’échauguette, face au jardin des Ducs. Ou de l’ancienne poste, à l’angle de la rue Bossuet et de la rue Piron. Un street food à l’italienne, créé par un maître du genre. Entre le musée nouveau et la future Cité de la Gastronomie, d’autres espaces vont s’ouvrir, se métamorphoser. On n’osait plus y croire, mais après l’ouverture d’une galerie entre la place du Bareuzai et la rue des Godrans, certains songeraient à faire sauter (façon de parler...) l’ignoble centre Dauphine pour en faire un vrai lieu de vie et de commerces. Encore faut-il que les privés, propriétaires des murs, comprennent leur intérêt. Le petit passage Bossuet a déjà meilleure mine mais il serait tellement plus attractif si on laissait des streetartistes s’exprimer côté rue Bossuet. On attend surtout avec impatience la fin d’un règlement obsolète interdisant aux food trucks de mettre une seule roue en ville au risque d’être verbalisés alors qu’ils pourraient apporter un plus à certaines manifestions culturelles et politiques. Une annonce qui serait la bienvenue comme celle de l’ouverture, dans des Halles rénovées en partie, d’espaces dédiés à la restauration sur le pouce, comme on en voit à Lyon, Avignon et dans toutes les villes qui se sont offertes un nouveau cœur vivant, autour du marché. ■


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In memoriam

Adieu Marc !

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▲ La Menuiserie - Restaurant, Bar, Etc. Ne cherchez pas une ancienne menuiserie, rue des Godrans. Cet ancien resto de quartier faisant l’angle avec la rue Daubenton, face à L’Industrie (et oui, on est dans le même ordre d’idée) va devenir en novembre « un bistrot locavore où sera servie une cuisine savoureuse et engagée, un petit rade où boire un verre soigneusement sélectionné. Qu’ils soient à boire ou à manger, nos produits seront locaux, nos légumes de saison et bio dans la mesure du possible, nos plats entièrement élaborés sur place avec amour. » Ce qu’il y a de bien avec Antoine, c’est qu’on pourrait faire un mag spécial avec lui. Le tout-Dijon branché, celui qui fréquente la Péniche et d’autres lieux off devenus très in, connaît par cœur ce projet qu’il a bâti avec son copain François, le cuistot, et qui a abouti à une levée de fonds conséquente. Antoine Barré-Foncelle était dans le monde du spectacle, mais il en a eu assez « des croques surgelés et des bières danoises » et a rejoint les fous du local, dont faisait partie François Boulicault. « Nous nous fournirons en circuit-court chez les producteurs, principalement sous les halles de Dijon. Nous y proposerons des viandes locales, des plats végétariens et de quoi satisfaire tous les régimes. » Une cuisine « simple, savoureuse et engagée », sur laquelle vous pouvez continuer d’investir puisque vous ne ferez pas seulement une bonne action mais gagnerez des poignées de main, des apéros, des menus, et plus si affinités. Suivez les aventures d’Antoine & François en BD et sur les internets, comme ils disent. Facebook/lamenuiseriedijon/

Marc Ogé, c’était La Musarde, c’était Hauteville, c’était une maison qu’on avait vu passer du simple Logis de France à une table raffinée et conviviale à la fois. 25 ans d’amitié, de colères, de rires partagés. Dans ce numéro d’octobre, on devait annoncer son arrivée sur Dijon, dans l’apéroboutique de son fils, qu’il voulait transformer le soir en bar convivial. Le cancer, il l’avait évoqué, en août, au milieu d’autres sujets, comme si c’était plus important de parler des travaux réalisés cet été. 25 ans de travaux forcés, qu’il prenait à la rigolade. S’arrêter, pas question. Les suggestions, les critiques, il les écoutait, même s’il n’en faisait qu’à sa tête… après. Il avait les pieds sur terre, ne courait pas après l’étoile, se fiait en la sienne. Je n’aime pas, je n’aime plus les étoiles. Mais toi, on t’aimait, Marc. Vincent Bourdon, au resto, va continuer le boulot, il le fait bien, et on sera aux côtés de Michaël et Andrea, tes deux fils, quand ils transformeront la boutique après la foire en une de ces épiceries-bars dont on parle en ce moment. ■ GB

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à boire, à manger, chantiers... de restauration

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▲ Un

Café de plus en plus gourmand, place de la Lib

Et voilà, fin de partie pour l’auto-école qui faisait de la résistance au milieu des bistrots de la place alors que les voitures en avaient été chassées depuis quelques années déjà. Guillaume Bortolussi a racheté le fond de commerce pour agrandir son Café Gourmand, et c’est une bonne nouvelle. Quand la bise sera venue et qu’on aura moins envie de guetter l’arrivée des rayons du soleil en terrasse, on pourra, derrière les baies vitrées, profiter de la vue sur le palais tout autant que d’une nourriture et d’une ambiance qui restent ici dans le ton bistrot, sans jouer la brasserie chic ou autre. Poule au pot, choucroute, plats du jour et du moment, à déguster dans un nouveau décor qui jouera sur le velours, le vert-bleu en s’adaptant côté bar, ou côté salle de séminaire (l’ancienne salle des codes, tout un symbole), allant jusqu’à jouer au cabinet de curiosités pour surprendre l’oeil. « On change tout mais on ne change rien » Devise maison, qui va rassurer ceux qui se sentent un peu perdus parfois sur cette place, qui achève sa mutation, en même temps que le musée en face. ■ Café Gourmand, 9 place de la Libération. Tél 03 80 36 87 (livraison). Fermé pour travaux du 28 octobre au 5 décembre.

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▲ Takaya, rue de la Préfecture,

chef nippon, cuisine raffinée à la française ! Il faudra patienter jusqu'au début de l’année pour l’ouverture d’un restaurant très attendu, lui aussi, dans une rue de la Préfecture qui devrait renaître avec le début du chantier de la clinique Sainte-Marthe. Thomas Collomb (Les Cariatides, La Rôtisserie) a poussé son ancien second Takaya Uchida à racheter l’ancien Café de la Préfecture. Takaya a travaillé dans plusieurs restaurants français dans la région de Tokyo avant de tomber amoureux de la Bourgogne et de ses vins, comme beaucoup de ses confrères. On vous a présenté dans un dossier spécial tous ces chefs nippons qui ont donné depuis dix ans à la gastronomie bourguignonne une couleur et une saveur particulières (un dossier qui a donné des idées à Canal +, on en reparlera). Takaya, le plus discret des poulains de Thomas, se lance à son tour dans l’aventure, et proposera en 2019, si tout va bien, « une cuisine française simple, légère, subtile et raffinée avec une carte des vins bien sélectionnée ». Et à des prix qu’on nous promet plus démocratiques que chez certains de ses collègues, qui font dans l’excellence à des tarifs d’étoilés (normal, direzvous, ce sont eux les nouveaux étoilés !)


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Ristaurante, pizzeria, trattoria...

L’Italie et ses produits à l’honneur toute l’année chez

Casa Nostra Cette maison-là, on l’adore, mais ce n’est pas parce que l’Italie est en vedette à la Foire gastronomique qu’on vous en parle. C’est notre « cantina » du midi, ensoleillée même les jours gris, où l’on fait comme les habitués (ou plutôt les habituées car la clientèle est de plus en plus féminine) : on oublie l’ardoise et on laisse Lazare choisir le petit vin qui va bien avec le plat que le chef a préparé ce jour-là. Dans ce resto de mecs qui plaît aux femmes, l’important, c’est le produit. Le soir, on prend plus de temps, on commande un risotto napolitain et un poulpe confit rôti en se disant qu’on essayera autre chose, la prochaine fois. Lorsqu’on voit arriver à la table voisine un frito misto, des linguine alle vongole (avec les délicieuses palourdes en persillade) et de la porchetta juste snackée à la plancha que Cyril a choisi de proposer cet automne, on se dit qu’un brin de conversation entre voisins s’impose. Ici le cuistot ne triche ni avec les produits, en provenance directe de la botte, ni avec les saveurs, ni avec les rations. Le vin lui aussi a le goût du pays, parce que l’un ne va pas sans les autres. tout comme les rires, la conversation. au fait, on a oublié de vous le dire, il y a aussi des pizzas. Des classiques, des con bufala, des Calzone, des trop spéciales… Mamma mia, ce sera pour une autre fois !

Casa NostRa 30, rue Berbisey, à Dijon.

03 80 41 38 36

www.casanostra-dijon.fr Formule du jour le midi en sem 15,50-18,50 €. Menus restaurante 28-33 €. Pizze 9-18 € (sur place ou à emporter). ouvert mardi-samedi 12h-14h, 19h-22h30.

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LE RESTAURANT DU PARC,

Rendez-vous des familles, des entreprises et des gourmands de tous âges ! Philippe et Anne-Sylvie Fernet ont redonné vie à cette institution dijonnaise qui reste le second monument emblématique des allées du parc avec les jardins en face, créés par un élève de Lenôtre. Profitez des derniers rayons du soleil pour y aller boire un café ou un verre en terrasse avant le déjeuner, qui reste un des bons plans de la ville. Profitez-en, cet automne, les plats du moment ont de la saveur tout en gardant une vraie simplicité. Surveillez les formules à thème proposées, en dehors de celles du dîner, qu’on retrouve le week-end, temps fort pour ce lieu réputé depuis longtemps pour accueillir les baptêmes, les anniversaires ou les mariages. Ne serait-ce que pour sa fameuse rotonde, immortalisée sur des centaines de photos. Un bel espace qui convient parfaitement pour les repas d’entreprises, et notamment ceux de fin d’année, qui pourront se prolonger, si le temps est de la partie, dans le parc en face. Même quand la brise sera venue, une balade au vert, après le repas, est toujours un petit bonheur supplémentaire.

HOTEL-RESTAURAnT LE PARc dE LA cOLOmbièRE 49 cours du Parc, Dijon

03 80 65 18 41

Privatisez la Rotonde pour vos repas de famille ou d’affaires.

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Ouvert tlj sf dim soir Menus le midi en sem 18,50-21,90 €. Menus le soir et le week-end : 27, 37 et 45 €

Plus d’infos sur le site hotel-parc-dijon.com


photos © T.Hazebrouck - Focale Info

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IN TeglIA se meT Au verT !

Aymeric

une start-up à la dijonnaise, qui a commencé dans le secret d’un garage, rue lamonnoye, dans l’ancien quartier des Antiquaires, pour s’étendre sur le trottoir au fil des étés, donnant à ce coin du vieux Dijon, qui n’avait rien de glamour au départ, un air d’Italie. Pour ouvrir son second restaurant, à la mi-septembre, Aymeric a choisi Ahuy. Autre lieu tout aussi improbable au départ, métamorphosé par une déco clin d’œil à un monde qu’on regarde toujours avec nostalgie. Déco feutrée, avec un espace exotique pour changer d’horizon, dans cette zone commerciale devenue lieu de passage incontournable. Carte semblable à celle du centre, qui fera le bonheur des amateurs de pizza rossa ou bianca et de bons produits transalpins, servis vite et bien. Pas de souci de parking, ici, ce qui n’est pas le moindre avantage de cette nouvelle cantine du midi où l’on se bat déjà pour trouver une place, aux heures de pointe, le temps d’un déjeuner de soleil, côté cour, si le temps le permet. le soir, autre ambiance, autre public, venant de toute la région.

IN TEGLIA Nouveau : 3, rue de l’Aqueduc Darcy, à Ahuy. 03 80 38 07 69 Ouvert du lundi au samedi midi, et le soir du mercredi au samedi. Formule le midi 14,50 €. Formule enfant 8 €. Planches pour un apéro, prolongé ou non.

Et toujours la maison mère, 18 rue Lamonnoye, à Dijon. 03 80 45 59 23

Nouveau : In Teglia à Ahuy

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à boire, à manger, grignoteries

Parlez

JSB Coffee © RP

la bouche pleine

■ par Emilie Chapulliot et Gérard Bouchu

C’est désormais autorisé et même conseillé. Les petites adresses du midi sortent du silence pour devenir de vrais lieux de vie. Pendant (trop) longtemps, le choix des Dijonnais se résumait ainsi : sandwich pas toujours glamour avalé sur un coin de bureau ou vrai resto. Quelques petites cantines du midi ou des brasseries qui tournent bien mais pas franchement de lieu de vie ou de grignotage où l’on mange vite et bien, sans forcément voir défiler entrée / plat / dessert. L’arrivée en force des coffeesshops - version tendance des salons de thé - a redistribué les cartes. Aujourd’hui, on peut s’affaler dans un canap’ pour le

déjeuner, trempouiller son œuf à la coque en tapotant sur son mac, papoter avec son mec ou les autres clients en attendant sa part de quiche maison, passer en coup de vent juste pour un kawa ou glander tout l’aprem : c’est vous qui voyez ! Un vent de liberté souffle sur nos assiettes, dans nos bowls et nos tasses. De son côté, le métier (en salle comme en cuisine) se réinvente pour revenir à l’essentiel : du bon, du goût et de la bonne humeur. On avait presque oublié…

NOUVEAU !

◄ La pâtisserie des dijonnais,

mes amis, mes amours, mes produits locaux Ils ont hésité un petit bout de temps : Clermont-Ferrand ou Dijon ? C’est finalement Stéph’, la régionale de l’étape, qui a eu le dernier mot. Un nouveau départ pour elle, ancienne infirmière, une envie d’ailleurs pour Ben, issu de l’hôtellerie restauration. Retour sur les bancs de l’école, CAP en poche et voici notre duo paré pour vous accueillir dans leur QG gourmet « rue Jean-Jacques ». Sur la porte, un discret autocollant nous rappelle qu’ici, l’artisanat c’est pas du flan ! Viennoiseries faites maison, pâtisseries à se taper le cul par terre (mention spéciale pour le flan pâtissier justement), formule grignotage gourmande (quiche, cake, soupe ou lasagne), glaces maison, café délicat… et cerise sur le gâteau (fallait bien le placer !), des fournisseurs 100% locaux. Les fruits et légumes de la ferme du château de Chevigny et de la ferme des Marcs d’Or, la limonade La Mortuacienne, le miel de Philippe Gaulard, les bières des Brasserie de l’Arquebuse et Elixkir, les succulents nectars et jus de fruits de Daniel Cachot, les œufs de la ferme du Pontot, les fromages signés Mauron (ou de Fromages and Co, leur voisin), même le kawa est torréfié dans le coin par le Comptoir Thés et Cafés ! Pour Steph et Ben, locavore ce n’est pas seulement une façon de parler. C’est une manière de vivre et surtout de faire vivre le tissu local et de défendre, bouchée après bouchée, le bon goût des saveurs locales ! La Pâtisserie des Dijonnais © RP

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Déjeuner du mar. au sam. (sur place ou à emporter). Soupe + gougère 4,5 €. Formule déjeuner à partir de 8 €- La Pâtisserie des Dijonnais, 47, rue J.J. Rousseau à Dijon - 03 45 83 12 42


Chez mes Soeurs © RP

▲ Chez mes sœurs On vous en parlait il y a quelques numéros, mais on ne résiste pas à l’envie de citer de nouveau « Chez Mes Sœurs », une petit adresse légèrement excentrée mais qui mérite le détour. Chez Anne-Sophie, Annabelle et Anne-Claire, on mange vite et surtout très bien. Gourmandes, inspirées, débrouillardes et curieuses, elles puisent l’inspiration partout et s’agitent pour dégainer du fait maison plus que parfait : des bowls ultra colorés, des soupes qui déchirent et de savoureuses pitas. Les frangines ont aussi gardé un peu de place pour une librairie solidaire et des cours de soutien. So Lunch © RP

Chez mes sœurs 18, avenue de la Concorde à Dijon - 06 61 91 80 12

▲ So Lunch - NOUVEAU ! Ne le dites pas trop fort, mais So Lunch a l’ambition de réinventer le concept de fast-food ! C’est vrai après tout, pourquoi manger vite devrait forcément être synonyme de junk food. En plein dans la tendance healtlhy – yummy – instagram, la star c’est encore une fois… le bol ! Un contenant longtemps resté au placard qui prend désormais sa revanche avec une palette de couleurs et de saveurs inspirées par chaque client. Liberté, transparence, santé : il est venu le temps de cogiter avant d’avaler n’importe quoi !

So Lunch - 10, rue André Malraux à Dijon - 06 18 36 25 87

Le kiosque à gaufres ► Florence Begin, depuis qu’on l’a découverte, on s’arrête pour se taper une gaufre sous les marronniers, à côté de l’agence Divia, devant le jardin Darcy. Pâte maison au beurre et une dizaine d’ingrédients salés parmi lesquels vous en sélectionnez trois, que Florence incorpore à sa pâte, cuite à l’unité. Soupes chaudes arrivées avec l’automne, mais aussi gaufres sucrées avec garnitures classiques (sucre glace, canne, confiture, nutella) ou plus originales : pépites chocolat, pralines roses, et du fait maison comme le caramel beurre salé, le beurre cacahuète, la confiture de lait, etc). Excellent café bio qu’elle change tous les 2 mois environ, du thé en vrac, des journaux, des jeux, des habitués... Du coup, les dealers de Darcy se font plus discrets, les flics plus présents, il y a des plaids, en attendant la terrasse chauffée, les mamies sont ravies, les familles aussi. Du lun. au ven. de 10 à 18h. Formules 6,50-8,50 €. Avenue Maréchal Foch / Place Darcy - 06 68 23 38 55

Le Kiosque à Gaufres © RP

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à boire, à manger, grignoteries

Morning Glory ► On me dit dans mon oreillette que c’est peut-être l’un des meilleurs cafés de la ville. Il faut dire que Félicité et Augustin ont choisi un torréfacteur de compet’: Mokxa. Pour accompagner la carte des cafés de spécialité qui change au gré des saisons, pâtisseries maison et tartes ultra appétissantes en vitrine (on adore leurs scones dorés). Esprit anglo-saxonparigot (ben oui) et service en continu du petit-déjeuner au goûter, sur place ou à emporter. Morning Glory à Dijon 25, rue des Godrans - 03 80 43 26 24

Morning Glory © RP

NOUVEAU !

◄ Aloha, destination Hawaï Pour être bien dans son époque, il faut se taper des Pokes avec ses potes, ou des Pokés, selon les versions. D’inspiration hawaïenne, ces bowls jouent la carte de l’équilibre et du dépaysement. Riz ou quinoa, saumon ou thon, marinade soja, sésame, coriandre citron ou balsamique, des fruits et des légumes, des herbes fraiches, des graines ou du sésame… Les Arnaud, les deux garçons qui s’activent derrière le comptoir, ont la banane, ça va avec ! C’est coloré, mariné, légumé, fruité, protéiné, assaisonné et finalement assez léger ! Le but du jeu, c’est de piocher dans la carte de saison et de composer le bol qui vous ressemble le plus ! Enfin, façon de parler… Aloha - 31, rue Auguste Comte à Dijon - 03 80 45 98 73

Aloha © RP

NOUVEAU !

Quinta Do Pata Negra ► Celui-là, il fallait le trouver. Installé à l’entrée de la galerie Bossuet, ce comptoir basco-espagnol n’a pas la vue mer, même pas la vue terre, mais on s’en moque, on y va se réfugier les jours où une envie de sandwich à la Pata Negra, au chorizo ou aux fromages basques vous prend. Pour se réchauffer, plats du jour qui ressemblent à une pizza ou une flammekuche cuite sur une base de produits maisons. Il ne manque plus qu’un vin de pays pour faire notre bonheur, et des chansons basques pour nous tenir compagnie pendant que Jérémy s’active derrière le comptoir. Quelques tables en mezzanine, c’est tout. Quinta da Pata Negra 12, rue Bossuet à Dijon - 07 87 05 15 27

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Quinto Do Pata Negra © RP


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Quatre-Quarts Florence shih

colocation professionnelle

• Espace de coworking incontournable à Dijon, Quatre-Quarts propose, dans un cadre chaleureux, bureaux, salles de réunion, open space ou comptoirs de travail. Le lieu est équipé wifi haut débit, photocopieur, murs de projection et vidéoprojecteur, et chez QuatreQuarts sirops, boissons chaudes, friandises et petits gâteaux sont offerts à volonté ! • Pour quelques minutes de travail en urgence ou pour quelques heures, pour une demi-journée, une journée, une semaine, un mois ou en location longue, Quatre-Quarts propose toutes les solutions adaptées aux contraintes et aux souhaits des coworkeurs et un service de domiciliation. • Quatre-Quarts est un lieu idéal de rencontres professionnelles. Le salon canapé idéalement situé près de l’espace restauration et de la machine à café, thés et chocolat facilite les prises de contact et les échanges, qui se poursuivent souvent autour du déjeuner. • On vient chez Quatre-Quarts pour travailler seul mais en rompant l’isolement dans un environnement stimulant. et pour le networking, créer du réseau, connaître et se faire connaître. Web nomade, startup, restaurateur, graphiste, formateur, plombier, agence immobilière, architecte ou coach et consultant organisant leurs ateliers, tous les corps de métier sont représentés. a la clé : des rencontres business avec clients et prospects, des partages de connaissances, d’expériences et de méthodes de travail. • Des conseils que Florence Shih, jeune gérante et fondatrice de Quatre-Quarts, dispense volontiers dans une démarche active de mise en relation, en particulier auprès des jeunes chefs d’entreprise et des personnes en création de projet. QuatrE-QuartS ESpacE dE coworking 7 bis rue du Chapeau rouge, Dijon - 03 80 30 98 47 contact@quatrequarts.fr www.quatrequarts.fr Du lundi au vendredi de 9h à 19h

Photos : amandine Dirand - 06 13 08 84 19 www.amandine-dirand.com | contact@amandine-dirand.com

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à boire, à manger, grignoteries

NOUVEAU !

JSB Coffee, le café d’abord ! ► Jean-Sébastien Bach ( JSB) lui a dédié une cantate, Gainsbourg en a fait sa couleur de prédilection, Joe Dassin l’a fredonné, Eddy Mitchell préfère quand il est préparé et Frank Sinatra en a fait une song. Mélomane dans l’âme et surtout amoureux inconditionnel de l’or noir, Damien lui consacre un salon, rue Musette. Ristretto, latté, expresso, expressino, long black, capuccino, latte macchiato, latte chaï : chez JSB, vous mettez un pied dans le temple du café. Torréfié par Christophe Servell, un mec passé maître dans l’art de cuire les grains pour faire ressortir les arômes. Ici c’est donc la carte des cafés qui dicte vos envies : pour débuter, histoire d’y voir plus clair dans la carte de sandwichs maison, pour accompagner une pâtisserie, pour se rebooster avant de repartir au boulot, ou tout simplement pour le plaisir. Avec ces canap’ généreux, ses fauteuils moelleux et sa déco feutrée c’est vrai qu’on resterait bien à l’étage quelques heures encore à remplir sa tasse encore et encore… avant de plier les gaules, petit tour par l’épicerie, histoire de rentrer à la maison avec de quoi assouvir votre furieuse envie de café… à domicile. JSB Coffee - 9, rue Musette à Dijon - 03 80 49 67 38.

JSB Coffee © RP

Caf & Co ▼ Le Caf and Co n’a rien d’une cantine, mais sa place est ici, au milieu d’adresses vraiment friendly. Café associatif (donc à but non lucratif ), équitable et solidaire, c’est vraiment une adresse en dehors des clous. La simplicité a balayé la rentabilité, la bonne humeur a chassé l’ambition, le bon cœur garde les clés du tiroir caisse. Du coup, c’est presque con à dire, mais l’ambiance y est forcément douce. Les accents chantent, les cakes bio font de l’œil aux clients, le chocolat chaud réconforte, la gaufre disparaît dans un nuage de sucre glace… seul le percolateur donne parfois des signes d’énervement ! Brunch, Café des Langues, Expo, Atelier bricolo-écolo, English book club, aprèm’ couture… calmement, la vie s’organise sur la planète Caf and Co. La Petite Reine © RP

▲ La Petite Reine - NOUVEAU ! Reprise d’une petite adresse bien placée, côté terrasse notamment, à deux pas de la place de la Libération. Sophie (qui vient du monde d’Oliviers&Co) et Frédéric (qui vient de Toulon) se sont associés pour reprendre une adresse où l’on pourra de nouveau grignoter du matin au soir, selon l’humeur. Plat du jour, soupe, salade, club sandwich, tout cela préparé par Sophie, dans sa petite cuisine avec vue sur chacune des deux salles. L’après-midi, on passe au sucré, avec les cakes, les gaufres. Tartinades à l’heure du cocktail, pour ceux qui traînent toujours dans le secteur. ■ La Petite Reine 2, rue Vauban à Dijon. 03 80 34 31 21. Fermé dimanche soir et lundi.

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Caf and Co 27, rue Jean Jacques Rousseau à Dijon Caf & Co © RP


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MASAMI 100% JApon !

QUINTA DO PATA NEGRA Une sandwicherie ibérique

Jérémy vient de l’Algarve, il aime, et surtout il connaît bien les produits de la péninsule ibérique. Après une formation auprès de célèbres traiteurs régionaux, il a ouvert cette épicerie fine basco-espagnole, beau laboratoire pour une première affaire sur Dijon. Une épicerie-grignoterie qui propose les produits du pays basque, d’un artisan le plus célèbre des Aldudes dont on retrouve ici les charcuteries et les fromages basques. Côté épicerie, on peut venir chercher les miels et les confitures de l’Algarve, des huiles d’olives médaillées d’or, mais surtout, surtout le fameux Pata Negra, le nec plus ultra du jambon made in Spania. Sur place, on grignote salade ou sandwich, ou plus, si affinités. Jérémy a réussi à contourner les standards européens (pizza, flammekuche) pour glisser dedans ses produits. À découvrir, au début d’une galerie Bossuet qui revient de loin.

Quand on veut déjeuner vite, bon, sain, original, on fonce le midi chez Masami s’offrir la bento box du jour à 20 €. Toujours surprenante, idéale, avec sa soupe miso en plus, et son dessert du moment. Avec le menu à 32 €, on peut s’offrir le même plaisir de la découverte, avec une qualité de produits encore plus raffinée. Pour l’entrée, laissez Masami improviser une suite de mises en bouche d’une fraîcheur et d’une qualité indéniables, comme on le voit ici sur une des photos qu’il réalise en cuisine avec la même précision que ses découpages ou ses cuissons. Quant aux plats, prenez-en des différents pour que chacun puisse humer, partager toutes les saveurs du moment. Depuis 8 ans, on est resté fidèle à Masami, qui est resté fidèle à lui-même. on ne vous a pas parlé ici des menus sushi ou tempura (gambas, légumes, hum…) qui sont un vrai bonheur, ou des plats-signature de Masami, comme l’anguille grillée caramélisée, ou de sa cave, mais ça, on vous l’a dit si souvent que vous le savez déjà.

QUinta do Pata negra

MasaMi

12, rue Bossuet à Dijon 06 46 51 44 19

79 rue Jeannin, Dijon 03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com

Ouvert de 9h30 à 18h Fermé dimanche et lundi

Menu du midi à partir de 14,50 € Le soir, menu 32-46 € – Menu dégustation à 54€ - Fermé le dimanche

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back Le come

des épiceries de quartier

■ par Cynthia Benziane & Emilie Chapulliot

Au centre-ville, les épiceries s’offrent une sacrée revanche et jouent la carte de la proximité sur tous les tableaux : proches des clients… évidemment. Mais surtout proches des producteurs locaux et proches des valeurs « citoyennes » - circuits-courts, anti gaspi, zéro déchet - qui pourraient bien, dès demain, sauver la planète ! Sélection absolument pas exhaustive d’adresses souriantes et militantes.

Au Gramme Près © DR

▲ NOUVEAU !

● TRÈS ANCIEN !

Julie et Ludivine ont eu la bonne idée d’installer leur épicerie vrac un peu en marge du centre-ville pour offrir une alternative aux supérettes. Produits d’hygiène écolo et naturels, fruits et légumes frais du Potager des Ducs et de la Ferme Le Breuil, grands choix de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique et aussi locaux que possible. Unique à Dijon : whisky, rhum et gin bio s’achètent aussi en vrac tout comme la moutarde, les huiles et vinaigres à la pompe. Signe distinctif : épicerie oui, mais aussi lieu d’échange avec une offre thé/café, une bibliothèque participative et des ateliers ludiques.

On oublie parfois que le réseau La Vie Saine est née à Dijon sous le nom « L’Aliment Sain » en 1958 ! Bien avant la vague bio, le manger bon et bien était donc déjà le mantra de la famille Rémy. Toujours dans la place 60 ans plus tard, la boutique a changé de main et s’est muée en épicerie de proximité sans pour autant oublier ses fondamentaux. Grand choix de fruits et légumes frais, pains bio, produits laitiers, aliments sans gluten, produits secs en vrac, rayon hygiène et gros choix de compléments alimentaires et d’huiles essentielles. C’est la version saine du p’tit supermarché de quartier. Signe distinctif : Le restaurant bio de l’enseigne, La Petite Marche, à l’étage ! Formule du jour : 11,90 €.

Le gâchis, non merci

Au gramme près : 56, avenue du Drapeau. Pas de tél, prenez le tram et allez-y !

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Les précurseurs

La Vie Saine : 29, rue Musette. 03 80 30 15 10.


Fromages & Co © RP

▲ Gautier & Co Gautier, tout le monde connaît, dans le quartier Jean-Jacques et au-delà des frontières. CO, ce sont Céline et Éric, qui se sont associés pour prendre la succession de Mâme Gautier et son Doudou, dans un registre bien à eux. Puristes, ils se sont spécialisés dans les fromages fermiers, au lait cru et bio, mais sont revenus cet été à l’étalage de produits frais, aux fruits et légumes en provenance de fournisseurs qu’ils ont appris à connaître. Céline est d’une patience d’ange pour expliquer aux visiteurs étrangers les provenances, Éric surveille la cave, s’efforce de retenir tout ce que les habitués lui demandent, on a de nouveau une vraie épicerie de quartier, pour tous les âges. Pour les chaudes soirées bien arrosées autour d’une raclette ou d’un Mont d’Or, pensez à réserver, ou passez aux heures creuses. Signe distinctif : Plateaux de raclette tout prêts avec option prêt d’appareil et cuisson des pommes de terre. © RP

Fromages & Co : 77, rue Jean-Jacques Rousseau 03 80 46 02 03

● Les étals colorés de la famille Boulet Denis et Florent Boulet, le père et le fils, ont lancé, l’année dernière, leur épicerie de quartier qui fait également office de primeur et d’épicerie fine. Ensemble, ils ont sélectionné un maximum de producteurs locaux comme le Potager des Ducs et le maraîcher Maitre à Ruffey pour leurs fruits et légumes de saison. Les œufs viennent tout droit de Gevrey, les confitures du Morvan, le miel du Doubs et les huiles de Saône-et-Loire…Pour la viande locale, pas de concurrence déloyale : Denis et Florent nous conseillent amicalement de frapper à la porte de la boucherie artisanale juste à coté ! Signe distinctif : Livraison à domicile gratuite dans le Grand Dijon. Saisons gourmandes : 131, av. Gustave Eiffel. 03 80 47 65 16.

Papilles © Focale-info

NOUVEAU ! ▲

La Bourgogne-Franche-Comté dans l'âme. Pierre c’est le genre de mec qui ne fait rien par hasard. Il suffit de pousser la porte de son épicerie, place du théâtre, un rapide coup d’œil sur les étals aux couleurs locales, pour comprendre que la Bourgogne-Franche-Comté coule dans ses veines. En passionné locavore, Pierre a trié sur le volet 80 partenaires du coin, dont cinq chantiers de réinsertions, pour approvisionner son comptoir. Son crédo : les bons produits bien de chez nous, élevés avec amour et le plus naturellement possible. Dans ses rayons, on trouve de tout et surtout des mecs biens et des fermes qui tiennent la route : Morgan Louche, la ferme des Louvières, Croqueliquot, Maddam, chèvrerie de Blancey, le cochon de Montgré, le Potager des Ducs, le bœuf éthique, Maison Marc... De quoi remettre du bon sens dans nos assiettes et des bonnes gueules dans notre quotidien. Le gros plus : un vrai épicier qui connaît ses produits comme la poche de son tablier Signe distinctif : Planches de fromages et de charcuterie toutes prêtes pour 5 personnes sur commande. Papilles : 5, rue Vaillant à Dijon. 06 62 44 85 82.

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▼ Le bio en primeur NOUVELLE VERSION La place des Cordeliers et le quartier Pasteur retrouvent des couleurs. Même la Vie Claire (la marque a 70 ans et un cahier des charges long comme le bras pour vous garantir des produits top qualité !), fidèle au poste depuis presque toujours, vient de s’offrir un joli lifting et un nouveau casting. Charlène (que certains d’entre vous, avaient probablement croisée à la Cuisinerie) a fait de cette adresse prisée des Dijonnais une référence en matière de bien-être et d'alimentation au naturel. Logique, la jeune femme est convaincue que nous sommes ce que nous mangeons… Les fruits et légumes livrés tous les jours nous font déjà de l’œil, le vrac a pris ses aises, le rayon vegan s’est étoffé, le vin bio n'est pas en reste, le pain est top et les précieux conseils de Charlène donnent à la Vie Claire un nouveau souffle. Signe distinctif : journée continue ! Lundi 10h - 19h30 et du mardi au samedi de 8h30 à 19h30

La Vie Claire : 6, rue Pasteur. 03 80 58 91 08.

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des épiceries de quartier

La Vie Claire © RP

L'épicerie à Caro © RP

▲ Caro, l’épicière fine Dans le quartier Victor Hugo, Caro ne laisse personne sur le carreau (elle était facile). Ses habitués choisissent les yeux fermés des fromages frais, les yaourts de la Ferme du Mont Lassois, le crottin frais de la Ferme du Pigeonnier, la bière Belenium de Beaune ou encore les thés laGrange made in FrancheComté. Si l’accent est parfois local, c’est surtout le bon goût qui dicte à Caro sa bonne conduite. D’abord épicerie fine, l’adresse est rapidement devenue le temple de l’apéro (antipastis, tapenades, tartinables, chips’ de compet… sans oublier une jolie sélection de vins). Signe distinctif : Fromages frais disponibles aussi à la coupe. L’épicerie à Caro : 23, avenue Victor Hugo. 03 80 73 31 47.

La première épicerie locavore ► La sympathie et l’engagement de Virginie n’y sont pas pour rien dans la longévité de son épicerie qui va bientôt fêter ses 6 ans. Si les voisins sont des fidèles de la première heure, certains viennent de loin et font spécialement le déplacement pour ses produits ultra locaux, très souvent bio, comme les pains de L’Echos des blés et des Champs du Destin (un délice) qui sont en rupture de stock dès 11h du matin. Côté frais, fruits et légumes bio du coin, truite de l’Aube bio, porc de la Gaec de Chenevière, magret de canard du hameau de Mairey mais aussi un grand choix de fromages au lait cru. Même les produits d’épicerie fine sont originaires de Bourgogne FrancheComté : chocolat bio, bière fermière bio… Signe distinctif : 3 types de paniers de la semaine différents, à retirer le jour qui vous arrange, sans engagement. Epicerie Locavore des Bourroches : 34, boulevard Eugène Fyot. 09 50 36 36 02.

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Épicerie Locavore © RP


PUBLI CITÉ

Iza Guyot,

la bonne étoile du pays beaunois Iza c’est la CHEFFE dans toute sa splendeur. un petit bout de femme tout en sourire, qui a choisi un jour de quitter le monde des étoilés pour venir avec son mari se mettre au vert dans la plaine de la Saône, à quelques minutes de Beaune et de la sortie de l’autoroute, quand même. on adore l’écouter parler cuisine, une fois le service terminé, car elle est capable de vous redonner faim en racontant la joue de bœuf des mariniers qu’elle prépare pour les clients du week-end. Servie sur des croûtons aillés, et une grosse patate soufflée, une joue fondante, savoureuse qui fera le bonheur de ceux qui auront réservé, et qui n’auront plus qu’à deviner comment la sauce a été liée, on ne va pas tout raconter. Les vignerons de la côte voisine viennent ici se régaler, se mêlant aux habitués, le midi, le temps d’un menu du jour improvisé selon l’humeur et le marché, qui est un vrai bonheur. Poétique et réaliste à la fois, l’ardoise dit tout et c’est tant mieux car la cheffe n’a pas trop le temps de causer, en plein service. Le soir, on fait dans le consistant, on prend le temps de savourer une côte de veau de chez Fournier à Saint-Jean-de-Losne servie avec des girolles et pleurotes venant de chez Gérard Chevillard à Labergement-les-Seurre, par exemple, à moins que ce jour-là Julien Monron, le maraîcher de Charrey-sur-Saône, ne lui ait inspiré un autre accompagnement. Iza a remis à sa carte la célèbre pauchouse, à base ici de sandre, d’omble chevalier et d’un autre poisson noble dont il vous faudra deviner l’origine, car ici on est là pour goûter la cuisine avec des mots, aussi. Et avec du vin, bien sûr, la carte des grands vins bourguignons s’étoffant. Bonne étoile des voyageurs égarés dans la plaine de la Saône, Iza ne court pas après les honneurs. Faire plaisir, en proposant ce qu’elle aime à des gens qui vont adorer, ça lui va très bien.

Le Comptoir de pagny 1, rue de la Poste, 21250 Pagny-le-Château.

03 80 72 01 09

Déjeuner lundi au dimanche et dîner vendredi et samedi. Le midi, formule à 12,90 € autour d’un plat, ou 15,90 €, si l’on s’offre la totale.

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Bio forever et depuis toujours ► Naturopathe diplômée, Bénédicte n’est pas seulement une spécialiste des compléments alimentaires naturels et des huiles essentielles, c’est aussi une épicière bio convaincue avant l’heure. Depuis plus de 30 ans, elle défend sa vision du bien-être : une alimentation bio, saine et 100% naturelle (donc la moins transformée possible). La micro épicerie fait dans le conseil sur mesure en matière de phyto, naturopathie, oligothérapie, luminothérapie, Fleurs de Bach etc... Sans oublier les ateliers DIY pour confectionner soit même ses recettes ou ses soins beauté. Petit rayon fruits et légumes frais parfait pour les courses d’appoint. Signe distinctif : Les escalopes vegan dispo tous les vendredis, sur commande uniquement. Miss Terre Verte : 3, rue Pasteur - 03 80 31 89 38

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des epiceries de quartier

Miss Terre Verte © RP

◄ NOUVEAU !

Trop c’est trop ! Céline est en vrac ! Enfin, façon de parler. Dans son épicerie du centre-ville, elle pratique le zéro gaspi. Adieu emballages, sur-emballages, films alimentaires, boîtes cartons et pochettes plastiques… Bienvenue dans un monde où l’on achète seulement ce dont on a besoin. Car au delà de l’aspect écolo, le vrac a de réelles vertus économiques : en choisissant la bonne quantité, on dépense moins, on jette moins et on arrête de stocker à gogo. Pour être parfaitement cohérente Céline mise surtout sur des produits secs (pâtes, riz, café en grain, céréales, bonbons, fruits secs…) et consacre une jolie place à l’entretien de la maison et aux soins du corps avec une sélection 100% écolo. Signe distinctif : Céline laisse des bocaux à remplir à disposition gratuitement. Day by Day : 3, place Notre Dame. 03 80 30 14 56.

● Le super… marché du bio

Day by Day © RP

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La gamme de produits bio est hyper complète. De la simple tomate au maté traditionnel en passant par la côte de bœuf, tout ce qui se mange est chez Bio c’Bon. L’avantage ? On peut faire toutes ses courses sur place sans avoir à vérifier chaque étiquette des produits avec l’appli super tendance Yuka. Très pratique pour les habitants du centre-ville : le rayon boucherie bio… Signe distinctif : Les paniers de la semaine : 3kg de fruits et légumes frais pour 10 €. ■ Bio c’ Bon : 17, rue de la Liberté / 03 80 27 40 55


PUBLI CITÉ

PAPILLES

TOUS LES PRODUITS DU QUOTIDIEN SONT CHEZ VOTRE EPICIER Une boutique lumineuse et accueillante où le charme de l’ancien mêlé à des couleurs chaleureuses opère immédiatement… Vous êtes bien chez Papilles, accueilli par Pierre de Pelet, votre épicier reconverti et engagé qui se préoccupe de l’environnement, de la promotion de l’agriculture paysanne et des aliments sains élaborés dans de bonnes conditions.

Manger local n’a jamais été aussi facile

Grâce à Papilles, changer son mode de consommation sans contrainte devient un jeu d’enfant. Pierre a sélectionné 90 partenaires en Bourgogne Franche-Comté et référencé plus de 700 produits du quotidien, locaux, bio autant que possible et parfois en vrac. L’éthique a aussi son importance notamment avec les poulets, confitures, terrines et fruits et légumes frais issus de 5 chantiers bio de réinsertion (ESAT).

Des bons produits, en veux-tu en voilà !

PAPILLES.

5, rue Vaillant, DIjon - 06 62 44 85 82 Du mardi au samedi de 9h30 à 13h30 et de 15h à 19h30.

www.papilles.org

Privatisation de la salle à l’étage pour les événements autour de planches apéros ou petits déjeuners (25 personnes max).

Au rayon frais, les fruits et légumes de saison sont aux côtés des œufs de Morgan Louche, des jeunes pousses du Potager des Ducs ou encore des yaourts à boire des Formes de Pierrette. En vrac, vous serez surpris par un quinoa local bio des Fermes du Ravillon que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Juste à côté, les biscuits apéro bio sucrés/salés Croquelicot ont le succès qu’ils méritent. Côté produits de longue conservation : les huiles Leblanc, les asperges et cornichons de la maison Marc, les bocaux Terrines du Morvan, le miel bio de la Miellerie de la Roseraie, le chocolat bio Mignart solide ou à tartiner sur le pain frais et bio de M. Lefoll. Pour accompagner vos gourmandises, les bières Maddam de Chablis, les vins d’Aurélien Febvre et bien d’autres à découvrir sur place… Il est temps de faire plaisir à vos papilles… À court d’idées ? Pierre vous suggère une recette de saison chaque semaine et les ingrédients qui vont avec. Le coup de cœur de votre épicier : Le fromage fermier des Formes de Pierrette qui n’a pas encore l’appellation Epoisses mais ça ne saurait tarder. Une fois fait, il sera le seul époisses fermier bio de la région ! Déjà en rayon, il n’attend que vous.

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à boire manger

La ferme ! Dans ta métropole aussi.

Depuis le temps qu’on vous le répète, il semblerait qu’enfin, l’idée ait fait son chemin : le local, c’est l’idéal. Et si c’est bio alors tant mieux m’sieurs dames. Ces fermes qui font de la résistance autour de Dijon ne sont pas seulement là pour faire « joli », elles sont l’âme de notre région, le visage de nos campagnes. Les produits fermiers de nos agriculteurs quasi Dijonnais sont la promesse d’un savoirfaire singulier et d’un goût unique : celui du terroir. Droits dans leurs bottes, ils se font les ambassadeurs du bon goût et d’une certaine vision de l’agriculture : responsable, éthique, militante et solidaire.

● MULTIFERME Asnière les Dijon

Un projet collectif de vente directe de produits de la ferme. Viandes et légumes - Du mardi au samedi, rue de Bellefond à Asnières.

● DRIVE FERMIER de Côte-d’Or à Dijon

Des produits locaux 100% fermiers commandés en ligne et à passer récupérer à côté d’IKEA. www.drive-fermier.fr/21

● Ferme de la Noge à Quétigny

Vente de légumes bio directement à la ferme le vendredi de 17h à 19h et le samedi de 8h30 à 12h30, boulevard de la Croix Saint Martin.

● Agriself à Bretenière

En route vers le bio, Agriself vend ses légumes du lundi au samedi rue de la Garenne à Bretenière (cueillette des pommes et des petits fruits rouges, des haricots verts et des tomates en saison). 74


Karine Loubet et son mari sont des fermiers-aubergistes des temps modernes. Ici les cochons sont élevés en plein air, sans OGM

◄ Ferme-auberge La Chaume des Buis

Perchée au dessus du vignoble des Hautes-Côtes de Beaune, la ferme-auberge de la Chaume des Buis offre un cadre exceptionnel avec un magnifique panorama sur la campagne bourguignonne. Dans l’assiette, terrine à l’ancienne (hum!), civet de cochon (ici ils sont élevés en plein air) mais aussi, omelettes et légumes du jardin pour les végétariens

● Les légumes du Jardin des Tilles

Les premiers légumes de ce projet de maintien de l’agriculture paysanne sont sortis de terre il y a seulement quelques jours ! Distribution de l’AMAP sous le kiosque de Magny-sur-Tille le vendredi soir.

● Ferme de la cocotte d’or à Mâlain

Des œufs fraichement pondus par des poules en pleine forme, de la bière et du pain à choper directement à la ferme, rue de la gare, à Mâlain, les mardis et vendredis de 16h à 20h et le samedi de 14h à 18h.

● Ferme Ceres à Brochon

Du mardi au samedi matin, vous pouvez passer à la ferme chemin de Saule, acheter de la farine bio, des lentilles et des légumes de saison. Le tout en bio.

● Jardin Pré Vert à Quétigny

Le chantier d’insertion professionnelle spécialisé en maraîchage biologique de Quétigny vous propose de passer commande par téléphone (03 80 46 59 58) et de passer récupérer votre commande sur place… quand vous voulez ! Elle est pas belle la vie ?

● GAEC Henriot à Villebichot

Si le cœur vous en dit, passez donc une commande 100 % bio à la ferme : caissettes de viande de génisses et veaux charolais, saucissons, noix de bœuf séchée ainsi que des farines obtenues sur meule de pierre à partir de nos céréales : blé, épeautre, petit épeautre et seigle. (06 04 59 76 64).

● Ferme Fruirouge à Concoeur et Corboin

On ne présente plus les confitures d’Isa et de Sylvain ! Passez-les voir à la ferme, ils seront ravis.

● Jean-François Blaise à Chanceaux

« Pour vivre heureux, vivons (presque cachés) ». Discrètement mais surement, les cochons (selon la découpe), les légumes et l’huile de Jean-François Blaise sont vendus en direct. Suffit de passer un coup de fil avant pour passer commande (03 80 35 01 06) Karine Loubet et son mari © DR

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à boire, à manger

Un livre pour vous taper

La Cloche Recettes A.Mauny © M.Rougemont

O

n croyait terminé le temps des ouvrages culinaires, la plupart ayant fini au pilon chez les éditeurs, une fois les cadeaux de Noël offerts à belle-maman. Mais en voici un qui tombe à pic pour rappeler aux Bourguignons l’existence d’un « palace » dont l’histoire continue de s’écrire au présent à travers ses chambres, son bar, son SPA, mais surtout, en ce qui nous concerne, sa table. Aurélien Mouny ne fait pas parler de lui, il parle peu d’ailleurs, mais c’est un bosseur, un chef appliqué, intelligent qui a trouvé sa place, en l’espace d’une décennie à peine, dans les cuisines de ce bel établissement. À 32 ans, ce sosie sérieux de Dany Boon signe un livre de recettes que personne n’osera qualifier de bourguignonnes, et qui pourtant donneront de cette région, pour qui les liront ou les testeront à sa table, une vision rajeunie, allégée du pays. À l’image des savoureux cromesquis aux escargots et au charolais de la couv, présentés dans un nid d’herbes aromatiques et de fleurs : on est ici dans les « Jardins de la Cloche », ne l’oublions pas. Et quelle bonne idée de demander à deux vieux routards de la cuisine (même si le mot routard a du mal à s’appliquer à ces habitués des palaces) de réaliser la mise en scène du livre, les photos étant signées par Maurice Rougemont, et la préface par Gilles Pudlowski, dernier grand critique d’un temps que les moins de vingt ans et les accros à tripadvisor ne peuvent pas connaître. « Pudlo » est la mémoire de la cuisine française, il a vu naître des modes et des vocations, et c’est avec JeanPierre Billoux, chef de La Cloche lors de son sauvetage par les Jacquier père et fils en 1984, qu’il est parti, une fois le lancement du livre terminé, à la redécouverte d’un Dijon en plein chantier… de restauration.■ 76


Si ça vous botte… faites la Foire, en novembre Pour sa 88e édition, du 1er au 11 novembre, la foire internationale et gastronomique de Dijon accueillera l’Italie comme hôte d’honneur. Un pays réputé pour autre chose que ses politiciens, ses ponts défectueux, ses coups son riche patrimoine architectural, sa culture, sa gastronomie, sa créativité, sa douceur de vivre (la fameuse Dolce Vita !)… Pour mener à bien ce projet, Dijon Congrexpo a conclu un partenariat avec la Chambre de Commerce Italienne de Lyon. Le pavillon mettra en avant les produits gastronomiques qui font de l’Italie une terre de saveurs. Renommée également pour son savoir-faire, l’Italie présentera une sélection d’articles artisanaux de qualité. Un restaurant proposera de savoureuses spécialités culinaires. Musique et danses contribueront à l’animation du pavillon. Les visiteurs pourront également découvrir les vins du Piémont, l’un des plus prestigieux vignobles italiens, lors du salon VINIDIVIO qui réunira une vingtaine de producteurs du 1er au 5 novembre.■

Vignobles du Piémont Monferrato-Pixabay © PXB

Spécial Happy Few : beaux crus, belles gueules Dernières places pour le dîner de gala de la Vente des Vins à Beaune ou pour la Paulée de Dijon. C’est la première fois que le dîner de Gala de la Vente des vins des Hospices de Beaune (stock limité de place) est proposé au grand public (c’est complet d’une année sur l’autre et même jusqu’à 2021). L’office de tourisme a pu négocier exceptionnellement 12 places pour permettre à des petits nouveaux de venir. Inutile donc de courir derrière une Japonaise en robe longue ou un producteur en costard pour lui piquer sa place. ■ Réservation OT BEAUNE 03 80 262 130

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à boire, à manger

À la table des Présidents L’histoire de France racontée par le menu, à travers les banquets offerts aux souverains étrangers, les grandes réceptions, les dîners d’état : à l’étonnante collection de la Bibliothèque municipale de Dijon, qui comprend 13000 pièces de choix, vient s’ajouter aujourd’hui la collection personnelle de Guillaume Gomez, chef des cuisines de l’Élysée. Retour sur un monde à table. Le monde des Grands. En septembre, je me suis retrouvé au milieu des visiteurs qui piétinaient devant le fort de Brégançon, réouvert à la visite après le départ de Brigitte et Emmanuel Macron. Visite intéressante d’une maison de famille pas comme les autres, comportant notamment celle des pièces où l’on pouvait retrouver les traces du passage des précédents locataires de l’Élysée, Brégançon ayant été en quelque sorte une résidence secondaire pour Pompidou, Giscard ou Chirac, bien avant les Macron. Ce qui intrigue le plus les visiteurs, c’est d’imaginer les grands de ce monde prenant leur déjeuner ou leur dîner autour d’une table au decorum plutôt strict, les règles de bonne tenue, le passage des plats, etc…

Menu - MIII-00583 © DR

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A la table du Président, Guillaume Gomez © Elysee

Var Matin annonçait ce jour-là le passage de Guillaume Gomez dans le département, le temps d’un dîner caritatif. Le chef de l’Élysée, qui fêtait ses 20 ans de bons et loyaux services dans les cuisines de la grande maison, est devenu une des figures les plus médiatiques du moment, au même titre que Bocuse, Loiseau, Troisgros, Robuchon, Veyrat, ce qui peut laisser rêveur. Car si certains d’entre nous ont eu la chance de pouvoir goûter les petits plats des grands chefs, personne ne peut se vanter d’être un familier des repas élyséens, en dehors du grand duc actuel (François Rebsamen pour qui aurait des doutes) et d’autres hommes et femmes ayant connu un jour un destin national. D’où la curiosité manifestée dès l’annonce de l’arrivée de la collection personnelle (1175 menus présidentiels quand même !) d’un proche du président qui n’est pas près de se mettre à table, apparemment. Défenseur de la cuisine française, adepte d’une transmission bien comprise, Guillaume Gomez a écrit deux ouvrages de recettes qui ont fait un carton, mais on attend toujours le livre qui dévoilerait la vie au quotidien à l’Élysée, les secrets d’un monde où la diplomatie est toujours passée par le verre et l’assiette. Que s’est-il dit, le 2 mai 1903, lors du repas offert par Émile Loubet en l’honneur de ce gros gourmand d’Edouard VII ? Un menu qui laisse rêveur, tout comme les allégories de la couverture originale représentant les nations.


La IIIème République instaure les réceptions officielles, le nombre de plats laisse songeur, la qualité des vins servis aussi. Les vitrines de l’exposition permettent de remonter un temps qui fait sourire, rêver, voire saliver. Le plus vieux menu présidentiel exposé date de 1896 et ferait passer pour des petits joueurs les politiciens actuels, ceux du moins qui pensent à leur ligne (si, si, on en trouve !). Dès la fin des années 20, le menu présidentiel semble perdre de son originalité artistique. On passe aussi sous la barre des 10 plats, en supprimant les entrées (au sens ancien) et les entremets sucrés. Cinq plats, sous de Gaulle, ça suffit. Le passage du menu gaullien à l’ère Pompidou puis Giscard ne se fait pas que dans la forme. Mais c’est sous Mitterrand que les artistes contemporains entrent à l’Elysée, sur les murs comme sur les cartons. Une tendance qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui. Même si l’on note un retour à la rigueur républicaine sous Sarkozy. Les occasions de repas se multiplient, les femmes de président reçoivent, la société civile, déjà représentée par ses intellectuels, ses artistes, ses sportifs, s’invite de plus en plus régulièrement, devenant même hôte d’honneur à partir des années 90.

De la table du Président aux mangas Après une soirée dédiée en octobre aux nez a menus servis à la table A p p r e s mangas levin dans les mangas du président de la usireetgaestr et g e ronomie d so République (de la III ème à la Vème) par des chefs qui ont eu à cœur de défendre les couleurs et les saveurs nationales, c’est à une soirée consacrée à l’univers des mangas que la Bibliothèque Municipale de Dijon convie les Bibliotheque patrimoniale et d'etude fans de cuisine le 16 novembre. Sashimi, ramen, okonomiyaki, onigiri, ce ne sont pas le nom des héros mais des plats qui seront donnés à voir, largement, et à manger, moins largement car on est quand même dans une salle moins grande que celle de Poudlar. Si vous la ratez, rattrapez vous en venant un autre jour jeter un œil sur les menus présidentiels, visible jusqu’au 5 janvier. ■ VENDREDI 16 NOVEMBRE 19H – 21H

Conférence avec Tonio de la librairie Momie

Dégustation par Laetitia du salon de thé Manga-T

Vente de livres et produits sur place

► 5 rue de l'école de droit, salle de l'Académie, Dijon RÉSERVATION OBLIGATOIRE

Réservez votre place durant le salon Saiten ENTRÉE GRATUITE

Bibliothèque municipale de Dijon

03 80 48 82 30 www.bm-dijon.fr

Plus d’infos sur bm-dijon.fr (et dans nos pages, bien sûr) Menu - MIII-00583 © DR

Les voyages des présidents en province sont l’occasion d’autres festins, et vous découvrirez ce qui fut proposé à Dijon à Émile Loubet en 1899, Giscard d’Estaing en 1978 ou Chirac en 1996. Mais tout cela fait moins rêver évidemment que celle des plats choisis pour la présidence. Il n’y a pas toujours eu de cuisine à l’Élysée. On faisait autrefois appel à des traiteurs comme Potel et Chabot. Les cuisines construites sous Vincent Auriol furent rénovées sous Mitterrand. Entré à l’Élysée en 1997 à 21 ans, Guillaume Gomez a continué l’œuvre de ses prédécesseurs, passant depuis 2013, date de son entrée en fonction officielle en tant que chef, beaucoup de temps à rechercher et valoriser producteurs et produits de métropole et de l’outremer. ■ GB À la table du Président Un siècle de menus

E X P O S I T I O N DU 9 OCTOBRE 2018 AU 5 JANVIER 2019 Bibliothèque patrimoniale et d'étude 3 rue de l'École de droit, Dijon Entrée libre

03 80 48 82 30 www.bm-dijon.fr Bibliothèque municipale de Dijon

Jusqu’au 5 janvier, exposition « A la table du Président, un siècle de menus » à la Bibliothèque patrimoniale et d’étude - 3 rue de l’Ecole de droit à Dijon Entrée libre aux horaires d’ouverture de la bibliothèque. Visites guidées les 30 nov. et 21 déc. à 12h30 et le 4 déc. à 18h30 (réservation au 03 80 48 82 30) Pour découvrir la collection numérique des menus : patrimoine.bm-dijon.fr

Gallinacés adorés (et à dorer) Quatre villes Bressanes, toutes labélisées « Site Remarquable du goût » vous attendent pour la 153e édition des concoursdégustations « Glorieuses de Bresse » du 14 au 18 décembre ! Cette grande fête de la gastronomie française autour d’une volaille d’exception battra son plein particulièrement en Saône-et-Loire, à Louhans, le samedi 15 décembre pour le 10e anniversaire du concours Poulet de Bresse ! Si vous aimez voir des trognes pas tristes et manger en bonne compagnie, réservez votre w-e. 10 ans déjà que le Concours Poulet de Bresse fait du bruit dans les bassecours ! Les nombreux éleveurs, toujours désireux de remporterl’honorable titre du Poulet d’Or sont témoins et ambassadeurs d’un savoir-faire unique au monde. De l’élevage à l’art traditionnel du roulage, il appartiendra à un jury professionnel et passionné de départager tout ce petit monde. Un événement retransmis sur grand écran de cinéma, on ne se refuse rien, à Louhans. Toute la journée, chacun pourra déambuler entre les nombreuses animations et démonstrations culinaires et s’égarer le temps d’une parenthèse entre les stands de produits du terroir et petites restaurations. Bonne cuite ou bonne cuisson, ensuite, chacun est libre. ■ 79


à boire, à manger

Vin

Le Petit Chapulliot illustré ■ par Emilie Chapulliot

Les six glorieuses Au départ, elles étaient 3. Trois fêtes bachiques « officielles » qui venaient réveiller une Bourgogne emmitouflée dans un épais manteau de brouillard, cachée derrière son écharpe tricotée et frileuse comme jamais. Alors que novembre flirtait avec les premiers soubresauts de l’hiver, la Bourgogne se réchauffait le cœur avec de jolis vins ! Le calendrier déroulait le tapis rouge à la grande bouffe et aux beaux canons : Foire Internationale et Gastronomique de Dijon dès le début du mois, Chapitre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin dans la foulée, Vente des Vins des Hospices de Beaune, histoire d’en remettre une couche, Paulée de Meursault, Saint-Graal de la Bourgogne viticole. Petite trêve à Noël avant d’attaquer l’année du bon pied avec la Saint-Vincent Tournante en janvier.

Ça, c’était avant Tout ça s’est fixé dans le calendrier dès le début du XXème siècle. La Foire de Dijon donne le tempo dès le mois de novembre 1921. Trois ans après, on décide d’une date fixe pour la Vente des Vins des Hospices de Beaune : elle devra succéder à lévénement dijonnais et tombera donc le 3ème weekend de novembre. En 1932, c’est Meursault qui s’incruste dans l’aventure et en 1938, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin relance les festivités de la Saint-Vincent et organise la première version « tournante » à Chambolle-Musigny. Depuis, les Bourguignons sont presque entièrement restés fidèles à ces grands rendez-vous. La preuve avec cet agenda 2018/2019 : de Meursault à Dijon en passant par Beaune évidemment, il nous invite à lever le coude… et le pied si on conduit, forcément. 80

2018/2019

Save les dates 1# Vinidivio ►

Le Piémont, c’est la Bourgogne de l’Italie ! Si l’on remonte encore plus les couloirs du temps, c’est Dionysos, dieu du vin (ou ce vieux Bacchus selon les versions) qui offrit le secret du fameux breuvage à l’humanité… en Sicile. Le début d’une grande histoire viticole pour la botte : l’Italie est aujourd’hui, le seul pays où le vin est produit dans toutes les régions ! Climats variés, diversité des terroirs et multitude de cépages : il faut bien une vie pour explorer les vins italiens. Cette année, la Foire Internationale et Gastronomique de Dijon et son salon Vinidivio font escale dans le Piémont. Moins bling-bling que les « super-toscans », les vins produits ici aux portes des Alpes, ont une infinité d’histoires à raconter.


Domaine Henri et Gilles Buisson, Saint-Romain.

"Un repas vigneron, ça se passe comme ça au domaine Henri et Gilles Buisson. Après l'effort, le réconfort. Les vendangeurs du domaine Buisson lèvent leur verre et entament un ban bourguignon pour rendre hommage à cet incroyable millésime 2018. © H&G Buisson Les vins des frangins Buissons sont disponibles au Goût du Vin, rue d'Auxonne et au bar, chez Monsieur Moutarde.

Grâce à une situation géographique particulière (Piémont signifie littéralement « le pied des montagnes », on précise, pour les distraits), la région possède un climat, des sols et des reliefs idéaux pour la culture de la vigne. Le Piémont, allez, on ose le dire, c’est un peu la Bourgogne de l’Italie : une succession de micro-terroirs où de petits domaines font des merveilles en se concentrant sur des vins en monocépage. Sauf qu’ici, le pinot noir est remplacé par le nebbiolo, un cépage local qui tire son nom des brouillards qui bordent les collines au moment des vendanges. Moralité, vous ne devriez pas vous ennuyer lors du salon Vinidivio. Amplitude, structure puissante, élevage poussé, potentiel de garde assez incroyable : les vins du Piémont pourraient même bien faire rougir certains Bourguignons ! Salon VINIDIVIO, du 1er au 4 novembre de 11h à 20h (journée réservée aux pro le 5) au Palais des Congrès dans le cadre de la Foire Internationale et Gastronomique de Dijon. Entrée : 10 € incluant l’accès à la Foire. Masterclass sur inscription. www.foirededijon.com

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à boire, à manger, vin

CARTON PAULEE 2018_15x21.qxp 04/10/2018 16:31 Page1

2# Paulée de Dijon ►

Aux armes citoyens… Formez vos bataillons de bouteilles… Aussi loin que je me souvienne, le mot paulée a toujours squatté l’ADN de la Savignienne que je suis. L’origine du mot proviendrait du patois « paule » qui signifie « Pelle ». De là à conclure qu’après une paulée on finit forcément rond comme une pelle... il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. En vrai, cela renvoie plutôt à la dernière pelle de raisins versée dans le pressoir symbolisant ainsi la fin des vendanges. « This is the end ». Rangez vos bottes crottées et vos cirés encore transpirants, oubliez vos maux de dos et vos doigts coupés par les sécateurs tout collants, place à la teuf. Dans chaque domaine la table est dressée et attend sagement les vendangeurs, les porteurs et les vignerons pour une soirée... arrosée. Les bouteilles passent de main en main, le ban bourguignon s’invite à table et le viticulteur qui joue à domicile descend généralement plusieurs fois à la cave pour dégainer des millésimes anciens ou des grands formats oubliés... Avec la Paulée de Dijon, la métropole met donc un peu la charrue avant les bœufs (ou l’enjambeur avant le pinot). Elle se saisit d’une tradition qui court sur la côte pour en faire un symbole, celui d’un terroir à la reconquête de son vignoble. Avant d’avoir son appellation (près de 100 hectares de plantations à terme dont 20 en 2018, pour compléter les vins produits à La Cras, aux Marcs-d’Or et dans plusieurs communes comme Marsannay-la-Côte, Chenôve, Daix, Talant…), Dijon a déjà sa paulée ! Co-organisée par Dijon Congrexpo, la Ville de Dijon et la métropole, elle se mue en un dîner d’exception. Aux fourneaux, la Maison Loiseau qui réinvente pour l’occasion un menu historique sorti tout droit de l’incroyable collection de la Bibliothèque de Dijon. Et dans le verre, les vins préférés des convives invités à débarquer à la salle des États avec des munitions. Autrement dit, avec un joli flacon sous le bras… Car comme dirait Brassens « Le meilleur vin n’est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu’on partage ». Paulée de Dijon – salle des Etats du palais des Ducs de Dijon Dimanche 4 novembre à 20h. Ouvert à tous / modalités d’inscription et tarif sur www.metropole-dijon.fr

3# Vente des Vins des Hospices de Beaune Le grand classique Pour les Beaunois, c’est l’occasion de faire la chouille. Pour les touristes (et les Dijonnais), un excellent prétexte pour goûter au folklore local. Et pour les pros, c’est un véritable baromètre. La Vente des Vins des Hospices de Beaune, institution bourguignonne tout simplement incontournable, fait rêver bien au delà des ceps de l’Hexagone… Dégustation au Palais des Congrès pour les plus sérieux, descentes de cave pour les plus aventuriers, semi marathon histoire d’en baver, apéro improvisé où vous voulez dans Beaune, fête foraine pour vos marmots, messe, intronisation, défilés musicaux, concerts… Tout est possible lors du week-end de la VDV ! Vente des Vins des Hospices de Beaune - du 16 au 18 nov.

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Dimanche 4 novembre 2018 19 heures

UN DÎNER DE CHEF

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Salle des États Palais des ducs et des États de Bourgogne DIJON

LE VIN EN PARTAGE

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LA FORCE DE L’ H I STO I R E

4# Paulée de Meursault Toujours plus hype

On ne va pas épiloguer sur le sujet car on est à peu près sûr que vous n’avez pas d’invit’. Nous non plus d’ailleurs.

BREAKING NEWS PIF ● Millésime 2018 : millésime du siècle ?

Les Bourguignons ont un peu la fâcheuse habitude d’en faire des tonnes chaque année, mais semblerait quand même que cette année soit particulièrement top. Voilà, merci.

● ViniFrance revient à Besançon

Comme chaque automne, Micropolis accueille le salon Vinifrance. Pendant trois jours, les allées du Parc des expositions de la cité bisontine s’animent autour du vin et de la gastronomie. Quatre-vingt vignerons et producteurs de terroir proposent aux visiteurs de marier bon vin et bonne chère, en toute convivialité. Muni du verre floqué aux couleurs du salon et offert à l’entrée, les fins gourmets découvrent l’exceptionnelle diversité de saveurs et de couleurs déployées pour l’occasion. Appellations protégées, crus classés et vins de pays sont proposés par des vignerons ayant à cœur de faire découvrir l’identité profonde de leur terroir. Et en cadeau bonus : chocolats fins, mais aussi tapenades, foie gras, fromages de nos montagnes, etc. Du 19 au 21 octobre à Besançon www.besancon.salon-vinifrance.fr


PUBLI CITÉ

Domaine Yannick Amirault à Bourgueil

Avec Lara en dégustation à Modène

Salon ‘‘Le vins des Amis’’ à Montpellier avec Philippe Valette

BRUNO, CE QU’IL FAIT DE MIEUX…

C’EST DU BRUNO ! Bruno n’y va pas par quatre chemins. Chez lui, pas de cocktails, pas de Spritz, pas de micro-brasserie. C’est simple, Bruno ne fait que ce qu’il sait faire : dégoter de jolis canons, chouchouter des jambons et chasser le terroir. Faut dire qu’il a du flair l’animal : il détecte les blaireaux à des kilomètres et repère les beaux produits au premier coup d’œil. Iberico Bellota, cecina, parmesan 60 mois, sardines fumées espagnoles, anchois de la Mer Cantabrique, balsamique tradizionale à se taper le cul par terre : déguster au comptoir ou à emporter, les trouvailles de Bruno sont souvent accompagnées d’une explication de texte. Avant d’ouvrir la bouche, on tend l’oreille et on l’écoute raconter le terroir, photos à l’appui : l’assemblage du balsamique à l’antica acetaia Bompana de Modène, la dégust’ avec Benoit Amirault à Bourgueil, les palourdes al natural avalées dans un bar à tapas espagnol, la pata negra coupée au couteau (et surtout pas à la machine), le salon avec Philippe Valette… Bruno vadrouille mais jamais ne s’embrouille. Au milieu des cartons qui s’accumulent, des conserves Catalina empilées tant bien que mal, des bouteilles de la veille encore aléatoirement alignées, entre les bocaux et les terrines et jusqu’aux jambons pendus au plafond, Bruno sait exactement où il met les pieds et où il veut vous amener…

▲ Les fameux vins interdits aux blaireaux

Bruno partage avec certains vignerons un sens affûté de la répartie et une furieuse tendance à dire merde à ceux qui se mettraient en travers de sa route. Un tantinet rebelle. Chez Bruno, vous pourrez donc déguster des vins « interdits aux blaireaux », en témoigne la contre étiquette des canons de Bernard et Myriam Plageoles et de ceux de Patrice Lescarret, deux compères qui font des vagues (et d’excellents vins) du côté de Gaillac.

● Chez Bruno, y’a même du vin orange.

C’est le genre de truc qui fait marrer Bruno mais seulement si c’est bon. Demandez-lui de goûter le vin orange de Pierre Frick, le pape de la biodynamie en Alsace…

● Son chouchou du moment ?

C’est Nicolas Morin, un jeune négociant prometteur installé à Nuits et qui fait dans le sans soufre.

● Nouveauté sur le zinc :

Les Châteauneuf du Pape du Domaine Henri Bonneau.

BARS À VINS (et seulement à vins) CHEZ BRUNO 80 rue Jean-Jacques Rousseau à Dijon

03 80 66 12 33

Ouvert en principe du mardi au samedi.

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à boire, à manger, vin

BREAKING NEWS PIF ● TOP of the MOF

Eric Goettelmann, sommelier de la Maison Loiseau a décroché le titre de « Meilleur Ouvrier de France ». Il arborera désormais le col bleu blanc rouge.

● L’INSEEC, dénicheur de « pépites »

Saint VIncent - Vézelay © DR

5# Saint-Vincent Tournante La revanche de Vézelay

Un mois de novembre où la température flirte entre 12,5 et 15 degrés selon les flacons, on ne va pas s’en plaindre (violent ce réchauffement climatique quand même). On vous suggère de remettre rapido le facteur sur le vélo. Le début d’année va être torride. La Saint-Vincent Tournante vous emmène sous le soleil de Vézelay, exactement, pas à côté, pas n’importe où. Une fois n’est pas coutume, la basilique SainteMarie Madeleine qui rayonne sur sa colline éternelle se fera voler la vedette, le temps d’un week-end par un cépage ! Une consécration pour cette petite et jeune appellation 100% chardonnay qui se battait depuis des lustres pour jouer dans la cour des grands. Trop longtemps considéré comme un vignoble de seconde zone (loin des grands crus super stars de la Côte d’Or ou de Chablis), le Vézelien prend aujourd’hui sa revanche en devenant, en 2017, la 44ème appellation village de Bourgogne « AOC Vézelay » et en accueillant, au début de l’année prochaine, l’emblématique Saint-Vincent Tournante. L’événement réjouit les autochtones depuis des mois et entend bien vous réconcilier avec les vins de l’Yonne. 40 000 visiteurs sont attendus sur 2 jours pour rendre hommage au saint-patron des vignerons : ce bon vieux Vinc’.

Le 9 février prochain, les étudiants de la promo sommellerie de l’INSEEC Beaune organisent « Les Pépites ». L’occasion de dénicher les talents de demain et de rencontrer les vignerons qui feront l’avenir de nos terroirs. Ça se passera à Beaune, + d’infos sur Facebook dans pas longtemps !

● « Savoir enfin qui nous buvons ! »

Sorti en 2016, le bouquin de Sébastien Barrier a atterri sur mon bureau il y a seulement quelques semaines . Pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance d’y tremper les lèvres, c’est le moment de déguster les jolis mots tirés du spectacle du même nom (et qui durait 6 à 8 heures). Sébastien Barrier enivre les spectateurs aussi bien que les lecteurs avec « cette confession foutraque aux allures improvisées ». Besoin de conversion ou de conversation, cette ode aux vins propres et aux tronches de vigneron. « Avant de boire autrement, je buvais tout et n’importe quoi ». Désormais, il sait ?

La Saint-Vincent Tournante 2019 aura lieu samedi 26 et dimanche 27 janvier 2019 à Vézelay - www.vezelay2019.fr

6# Percée du Vin Jaune Le cadeau bonus

Elle n’a que 22 ans, elle est franc-comtoise et fait parfois figure de petites joueuses pour les Bourguignons. La jeunette de la bande a pourtant de quoi faire des envieux avec, pour certains millésimes, plus de 60 000 entrées au compteur. Cette année, la Percée du Vin Jaune revient sur les terroirs qui l’ont vu naître : à Poligny, au pays du Comté, les 2 et 3 février 2019. Sortez la doudoune, les moufles, les moonboots et passez en mode Jura le temps d’un week-end. L’occaz de faire connaissance avec le (franc)parler de nos amis Comtois et surtout de percer les mystères de leur vin jaune ! ■

La prochaine édition de la Percée du Vin jaune c’est sam. 2 et dim. 3 février 2019 à Poligny. www.percee-du-vin-jaune.com

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La percée du Vin Jaune © Jérôme Genee


PUBLI CITÉ

Les artistes du beaune blues boogie © marion moReLLato

Le beL automne du

château de GiLLy Les Saisons du Plaisir, version vie de château. Gilly a fêté ses 30 ans en 2018 et va continuer, jusqu’à la fin de l’année, d’offrir un cadre magique à tous ceux et celles qui viendront y passer un moment le temps d’un verre, d’un café, d’une coupe de champagne et plus si affinités. on adore le bar, la belle salle voûtée voisine avec sa cheminée, qui rappelle nombre de souvenirs à ceux qui ont connu les lieux de temps où on y jouait du théâtre. En cette fin d’automne exceptionnel, c’est la musique qui viendra donner à Gilly une atmosphère à la fois joyeuse, jazzy et nostalgique. deux samedis à ne pas manquer, début décembre : un déjeuner dans la salle des tapisseries le 1er en compagnie des rois du boogie Woogie et du piano blues présents au beaune blues Festival 2018, et une soirée à la fois douce et pétillante le 8 avec le Satin Jazz trio. une chanteuse à la voix de velours, un pianiste au toucher délicat et un contrebassiste vibrant, trois musiciens d’exception dont le répertoire est composé de standards emblématiques de jazz. une interprétation toute en sensibilité et originalité qui invite à voyager au loin... il reste un autre artiste à saluer, le chef Stéphane ory, passé au piano de grandes maisons avant de venir à Gilly. Jetez un œil sur sa carte d’automne pour vous mettre déjà l’eau, et surtout le vin, à la bouche : turbot cuit vapeur aux amandes et aux câpres, polenta crémeuse ; carré d’agneau cuit à basse température, légumes de saison ; soufflé à la poire Williams et son sorbet, entre autres…

château de Gilly 2, place du château à Gilly-lès-cîteaux

03 80 62 89 98

ouvert tous les jours • Formule 36 € le midi ; menu du potager 40 € ; dîner 54-74 €. • Déjeuner Boogie le 1er décembre 55€/pers, boissons incluses • Cocktail et concert Satin Jazz Trio le 8 décembre 40 €/pers (110 € avec le dîner, boissons comprises)

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Vol au-dessus d’un nid de Gaulois Belle

initiative que cette balade dans le ciel d’Auxois, à la recherche de la tombe du gaulois inconnu, proposée par un team semurois qu’on se gardera bien de qualifier pur souche.

Le tourisme

en BFC prend de la hauteur ! 86


Vercingétorix, reviens ! Attention, un Vercingetorix peut en cacher un autre. Pour le premier voyage en montgolfière au dessus des fouilles archéologiques d’Alesia, Michel Rouger, le directeur du MuseoParc, avait emporté un Vercingetorix miniature en plastique d’un joli vert-Hulk que l’on a retrouvé sur tous les selfies envoyés depuis la nacelle.

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

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Tourisme

Vol au-dessus d’un nid de Gaulois

France Montgolfières a ses bureaux à Semur, au bord de l’eau, tout à côté de l’imprimerie la plus déjantée qu’on connaisse. Personne ne pourrait soupçonner que c’est ici que se trouve le siège d’une entreprise devenue leader français du transport de passagers en montgolfière. Mark Dworski, l’expert technique, gallois d’origine, et David La Beaume, Bourguignon de longue date, forment depuis plus de 30 ans un duo de passionnés, qui a su démocratiser un rêve de voyage naguère réservé à une élite.

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

France Montgolfières - Mark Dworki @E.Barra

passagers de ce vol test, organisé pour étudier l’archéologie vue du ciel. Un vol qui vous sera proposé l’été prochain, si tout va bien, lors de l’année « bling bling » organisée par le site (voir plus loin). La Côte d’Or prenant toute sa signification à l’automne, lorsque le vignoble conserve, pour quelques temps encore, sa couleur dorée, libre à vous de tenter votre chance pour un voyage sponsorisé par l’Unesco au dessus de la route des vins, ou même autour de Vézelay, village qui accueillera d’ailleurs en janvier la future Saint-Vincent tournante. Pour en savoir plus, inutile de taper à la porte des bureaux semurois, consulter plutôt le site francemontgolfieres.com ■ Gérard Bouchu

Ce voyage au dessus d’un nid de Gaulois, en deux montgolfières, au dessus d’Alésia devait permettre de voir d’un autre œil un site devenu célèbre depuis que le grand Jules a cru bon de raconter à sa façon comment il avait su mettre la pâtée aux cousins d’Astérix. Manque de chance, par un caprice de l’histoire, Alésia est devenu le symbole même de la France qui gagne. Impossible de vous dire si oui ou non les spécialistes embarqués avec nous ont eu devant les yeux la preuve qu’on survolait bien le site historique, la combustion du gaz empêchant d’entendre les explications. Qu’importe, l’air était doux, la campagne était belle, les villageois faisaient des signes, les vaches nous regardaient passer en remuant la queue. Vercingétorix était vert, mais il l’était déjà avant le départ, pendant qu’on nous expliquait comment se préparer pour le décollage, et surtout pour l’atterrissage. Impossible de savoir où Michel Rouger, le directeur du MuseoParc Alésia, avait déniché ce Vercingétorix en plastique qui s’est retrouvé sur toutes les photos des 88

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra


Ça plane pour Vercingétorix ! Fin d’été et fin de journée. Le moment idéal pour prendre le large... ou plutôt prendre de la hauteur en haute Côte-d’Or, plus précisément à Alise-Sainte-Reine, l’endroit, le seul, l’unique, où s’est tenu le siège d’Alésia. Et ce n’est pas Vercingétorix qui vous dira le contraire ! On parle bien évidemment des événements de 52 av. J.-C. Mais pour planer sur tout ça aujourd’hui, il faut être gonflé ! Non point d’orgueil, mais de 8 000 m3 d’air plus ou moins chaud, soit la taille de l’enveloppe d’une montgolfière capable de transporter une nacelle de 12 places. Et encore une fois, ce n’est pas Vercingétorix qui en prend le plus ! France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

Malgré son air un peu renfrogné, il s’éclate le bougre ! Il prend son pied de s’envoyer en l’air au-dessus même du site historique qui a marqué sa chute et sa gloire ! S’il est vert, ce n’est pas de peur, il lui en faut plus pour être impressionné. On parle quand même du type qui a combattu Jules César himself ! Certes il a perdu à Alésia, mais pour rappel, il avait gagné quelques semaines auparavant à Gergovie. Qu’importe ! Place en cette fin de journée à la quiétude du vol en montgolfière, au silence surtout, uniquement interrompu régulièrement par le lâcher de gaz dans le ballon, mal nécessaire qui permet que toute cette histoire ne finisse pas comme une chute à la Icare ! Et soudain l’oppidum se déploie, rien de tel que de le voir d’en haut pour en prendre toute la mesure. Depuis la nacelle, même Vercingétorix en reste baba : il fallait bien ces 100 hectares de plateau pour rassembler l’ensemble de ses guerriers. Puis il éclate de rire, non pas pris par la folie des hauteurs (la montgolfière n’est montée qu’à 1 000 mètres), mais surpris de se voir en version géante à l’ouest de l’oppidum. C’est vrai qu’il trône ici en majesté depuis 1865, mais c’est la première fois qu’il se retrouve confronté à sa propre

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

image en version XXL. Et comme il sait qu’il n’a jamais ressemblé de sa vie à cette représentation dix-neuvièmiste, cette mise en abyme aérienne l’amuse énormément ! Le vol se poursuit au gré du vent en passant sur la plaine où se trouve aujourd’hui le centre d’interprétation du MuséoParc Alésia. Vercingétorix confirme que la reconstitution des fortifications romaines est assez réaliste. Et bien que peu féru d’architecture contemporaine, il reconnaît que ce bâtiment circulaire s’intègre plutôt bien au paysage ! Mais après 50 minutes de vol,il faut penser à rejoindre le plancher des vaches dont on a vu quelques troupeaux gambader dans la campagne bourguignonne. Atterrissage tout en douceur, les pilotes de France Montgolfières sont des pros ! Vercingétorix prend le temps de se remettre de ses émotions pendant que les autres replient la toile de 300 kg. Il se dit que s’il avait pu commander ses troupes depuis les airs, les choses se seraient peut-être passées autrement… Mais avec des si on mettrait Lutèce en bouteille ! Et en parlant bouteille, il est l’heure d’arroser ce premier vol expérimental au-dessus d’Alésia... Santé ! ■ Michel Rouger

France Montgolfières - vol archéo Alésia @E.Barra

Museoparc Alesia fin de l’année du Coq !

● du 20 oct. au 4 nov. : Les vacances de la Toussaint au MuséoParc Alésia, un MuséoFab pour fabriquer un bouclier gaulois et un accessoire de costume, sans oublier les visites guidées théâtralisées... ● Sam. 24 nov. : repas romain au restaurant du MuséoParc Alésia pour manger comme César ! 25€ - résa obligatoire au 03 80 96 96 23 ● Ven. 30 novembre : Cocorico de fermeture ! Venez fêter la fin de l’expo Coq de 19h à minuit au cours d’une soirée pleine de surprises ! Entrée libre - Restaurant ouvert avec du... coq au vin au menu ! ● Réouverture le 15 fév. 2019 avec une exposition inédite : «Bling-Bling, le verre gaulois s’affiche», où l’on apprendra que les bracelets en verre étaient les parures idéales pour briller dans la société celte...

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Tourisme à Dijon

Changement d’ère

imminent !

Nommée directrice en 2017, Geneviève Fontaine a reçu de François Rebsamen la mission de faire passer l’Office de tourisme Dijon métropole à la modernité. Ce qui n’a rien d’une mission impossible pour une femme tombée dans le chaudron touristique toute petite. Une femme tonique qui n’a cessé de suivre, voire devancer, l’évolution de la profession, au fil des décennies. Un vrai plaisir de retrouver à Dijon une directrice souvent croisée lors d’un reportage ou d’une refonte de guide, à Nancy, Orléans ou aux Sables-d’Olonne, où elle s’occupait aussi du Vendée Globe. Le tourisme, Geneviève Fontaine (ne l’appelez pas Brigitte, malheureux !) a été plongée dedans toute petite : « mon père a créé une des premières agences de wagons-lits. Il a été président de l’office de tourisme de Calais. » Comme beaucoup de ses consoeurs elle a commencé comme guide, le meilleur moyen de connaître et la ville et les touristes. Elle a pu revenir à ce qui était sa passion première, le monde du spectacle, en assistant Jean-Claude Brialy au festival d’Anjou, avant d’être nommée par Dominique Perben, alors maire de Chalon-sur-Saône, à la tête de l’office de tourisme de la ville. Un office dont elle fut « le plus jeune directeur (on ne féminisait pas systématiquement les noms dans les années 90) et la 1ère femme à ce poste ». Geneviève a toujours eu la chance d’avoir une longueur d’avance sur son époque. La chance, et une volonté de fer, car ce n’est pas seulement un hasard si on a perdu l’envie, ces dernières années, de faire des reportages à Chalon. S’il n’y a pas à la tête d’un Office quelqu’un qui booste l’image de sa ville, en partenariat avec les politiques, les restaurateurs, les gens de spectacle, les responsables de musée, on est mal.

Geneviève Fontaine © RP

置 利的时位 30分直 极为巴便 通 发1小 交 出 黎 于 达 从 处 分直 , 2小时20 高铁TGV,

Un monde touristique en pleine mutation

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名城

©Fan Yib

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历史文化

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Lorsqu’elle quitte Chalon pour Nancy, au début des années 2000, Geneviève poursuit son combat : elle professionalise l’OT, crée une centrale de réservation, développe l’e-tourisme, ouvre un Bureau des Congrès, toutes choses aujourd’hui entrées dans le quotidien des OT. Et pour cela elle bénéficie déjà du soutien d’une équipe soudée. On passe vite sur les étapes suivantes, les Sables-d’Olonne, Orléans, pour parler de ce qui nous intéresse, à savoir son arrivée quasi incognito à Dijon, l’an passé.

发 国 - 乘坐法 苏黎世出 达 士洛桑和 直 驾 达,从瑞 出发2小时45分 ,从里昂 斯 需3小时 从普罗旺 黎驾车仅 2小时40分抵达 巴 从 : 车 路 - 高速公 分,从日内瓦驾 50 车1小时

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蜗牛法国 包,黑加仑甜酒 ,以及日 面 星级餐馆 ternatio 酱,香草 拥有5家米其林 里 (Cité in 肉…,这 国际美食美酒城 du Vin) 的 et 即将建成 Gastronomie la nale de 馆例: 二星餐馆 餐 第戎美食 Rouge,米其林 二星餐馆 au 其林 Chape ord,米 一星餐馆 rb De ne ,米其林 Stepha des Ducs Loiseau


Sa volonté de faire bouger les choses n’a pas changé, et c’est ce qui a dû faire tilt lors des entretiens d’embauche, face à un maire de Dijon ne manquant pas, en 2017, de nouveaux projets pour sa ville. Une ville qu’elle a connu en 92 « capitale silencieuse, comme Bordeaux à l’époque », et qu’elle a redécouverte avec bonheur. Pour cette battante, le combat est de taille. Fini le temps des guides braillant en pleine rue, des hôtesses distribuant plus volontiers des plans de ville que des sourires, du simple renseignement concernant les gloires éternelles et gastronomiques : tout comme le Palais des ducs au pied duquel l’office veille au bien-être des touristes, la métamorphose ces derniers mois est sensible, et le sera encore plus quand le shéma directeur du développement touristique sera connu.

Que l’APEX soit avec vous ! Nouvelle charte graphique réussie avec une signature comme un sourire, qui invite à découvrir la ville. Du coup, on en oublie les plaisanteries autour du logo original, et on applaudit l’équipe qui œuvre aux côtés de Dame Geneviève. Une équipe nouvelle pour les 3/4 qui a déjà réussi à mettre en place des produits nouveaux comme les visites théâtralisées qu’on a adorées ou les « jeudis vins » qui ont fait un carton et qui pourraient recommencer cet hiver (à condition de les nommer jeudis vins chauds, évidemment)… Quant au City pass, il place désormais Dijon au même rang que Bordeaux ou Reims, qui ont mis en place cette opportunité d’avoir l’accès libre aux transports, aux dégustations, aux visites, etc. Un pass dématérialisé qu’on promène avec soi sur son smartphone, l’autre souci de Geneviève étant d’être au point au niveau numérique. Il y a des mots qui échappent au commun des visiteurs mais qui ont leur importance dans la vie d’un office, aujourd’hui. L’APEX (traduisez : l’accueil par excellence) en est un, tout comme ce China Desk qui va permettre

, 安全、 一座宁静 小城 的 适宜漫步

Brigitte Guidi, le roman de sa vie :

: 购物圣地ZTI 认证(商家晚间和周日正

mémoires d’une ancienne directrice

旅游区 马仕, 法国国际 老佛爷商城,爱 , 常营业) p… am ch ng Lo

Dijon ©Grand l n Krebe

距离第戎 Noyers,Flavig 》电影拍摄地 力 Vézelay, ——《浓情巧克 村 Flavigny

Brigitte Guidi, la précédente directrice de l’office de tourisme, nous a promis un jour l’exclusivité de ses mémoires. Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, puisque Brigitte a essuyé les plâtres du tourisme dijonnais à ses débuts, rue des Forges. Un accent, une trogne, une faconde, c’est tout cela, Brigitte. Elle est passée du statut de guide à celui de responsable d’OT quand il a fallu parer au plus pressé. Ce qu’on attend d’elle, plus que des souvenirs d’un monde qu’elle a vu disparaître sous sa forme première, c’est un roman sur sa vie, auprès de parents assez extraordinaires, puis plus tard auprès de politiques plus ordinaires.

©Rozen

法兰 被评为“ 多个村庄 ” 庄评为 村被 美庄 最村 西个 多 村庄” uf,西最美 teaune 内(Châ “ 法市兰 时车程之 , Beze…) 1小 在 均 ny

à Dijon d’avoir un représentant en Chine, ce dont aucune autre ville ne peut se vanter. Objectif : attirer le top des touristes chinois, ceux qui boivent et qui mangent et qui dépensent comme des occidentaux, bien sûr. Reste maintenant à découvrir le schéma directeur de développement touristique que les élus ont préparé dans le plus grand secret. Dans la hotte de nos pères et mères Noël, que trouvera-t-on ? Un petit train ? Une boutique digne des grandes métropoles, gourmande, drôle, insolite ? Un second office à la gare, pour accueillir les visiteurs ? Déjà, un guide Grand Week à Dijon, annoncé chez Hachette et soutenu par l’office, devrait donner de la ville l’image d’une métropole non seulement bien dans son assiette mais aussi bien dans l’air du temps. Un bon complément national au guide préféré des Dijonnais (et de ceux qui veulent passer pour des Dijonnais) : Le Duke, of course. ■ GB

30/05/2018 10:06

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Culture +

Théâtre de Semur © François Peyre

Un amour de théâtre ! Il était une fois,

à Semur-en Auxois, un joli petit théâtre qu’un coup de baguette magique, lors du premier festival de musique française créé ici cet automne, et une rénovation complète pendant trois années, allaient rendre à la vie…

Ce fut un de mes premiers amours de théâtre, il y a quelques décennies de cela. On était au début des années 80, et Marcel Bozonnet n’était pas encore devenu (bien malgré lui) un notable de la culture. Son festival estival de théâtre allait permettre de rouvrir une salle fermée depuis des années. Le grand comédien était né à Semur rue du Théâtre, en 1944, ça ne s’invente pas, même si ça n’explique pas tout. En 82, il avait débuté à la Comédie Française dans « Victor ou les enfants au pouvoir », de Vitrac. Quatre ans plus tard, il y était nommé sociétaire. Entretemps, il était revenu à Semur créer « Scènes en découverte ». Kristin Scott-Thomas se promenait incognito au pied des remparts, le dijonnais Dominique Pitoiset faisait ses débuts de metteur en scène, on rêvait de voir un jour le vieux théâtre, ce bijou habité par les chauves-souris, réouvert pour de bon à la création. Il y avait déjà du beau monde à Semur, à l’époque. Il y en aura encore plus demain. On vous donne juste un aperçu du programme de rentrée concocté par Marie Alison, la directrice, et Jean-Claude Pernette, l’adjoint à la culture, sous l’œil de Catherine Sadon, Madame le Maire. En ce mois d’octobre, le premier festival de musique française, placé sous la présidence d’Antoine Boulay, accueille de jeunes artistes déjà familiers des plus belles scènes, comme Marc Mauillon. Ce qui ne peut que ravir Charles Gassot, un producteur de films comme on en rencontre peu, qui a fait de la Fontaignotte, sa maison d’hôtes cachée à l’ombre de la cathédrale, le lieu où se retrouvent tous les invités prestigieux qui mettent désormais Semur sur leur carnet de routes. ■ GB

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culture +

Histoire

de théâtre

Espace de culture mais aussi de sociabilité, d’échanges et de distraction, le théâtre est un lieu important dans la vie locale depuis 1847. Sa création fut d’ailleurs la grande affaire du maire de l’époque, Joly de Saint Florent. L’ancienne salle, installée dans le bourg Notre-Dame, était peu entretenue, à tel point que le sous-préfet Vatout avait alerté le maire de l’inconvenance à recevoir des dames dans cette salle. Bien conscient de la vétusté des lieux, le conseil municipal n’avait toutefois pas les moyens de financer un nouveau théâtre. La situation se décanta lorsqu’un certain Lazare Gueneau d’Aumont fit par testament le 10 décembre 1840 don d’un terrain à la ville pour y installer un lieu d’utilité publique. A cela s’ajouta une somme de 3000F pour les premiers frais. La décision fut prise d’affecter le legs à la construction « d’une salle destinée aux réunions publiques ». Armand Bruzard, adjoint au maire et personnalité locale influente, va s’investir dans le projet dès 1843. Il sollicite son frère Félix, architecte installé à Paris pour avoir son avis et ensemble, ils vont reprendre le projet en main. Dès le départ, les premiers plans proposent un théâtre dit à l’italienne avec sa salle en forme caractéristique de fer à cheval. Il est construit sur l’emplacement de l’ancienne courtine ouest contre la tour Margot qui lui est associée (salle des fêtes puis arrière scène). Cet important chantier est le premier qui modifie substantiellement la morphologie du donjon par l’érection d’un vaste quadrilatère reformant, d’une certaine façon, l’emprise originelle du donjon ducal ouvert à l’ouest depuis de longues décennies. Le 24 octobre 1847, la salle est inaugurée avant même l’achèvement de décors.

Renaissance d’une scène

Détruit par un incendie le 5 Août 1901, le théâtre renaît très vite de ses cendres. La municipalité décide de le reconstruire dans son « style Empire » d’origine, et sur le même emplacement. Les travaux se poursuivent jusqu’en 1904, incluant la restauration de la tour Margot endommagée par le feu et l’édification du bâtiment. L’architecte de la ville, Hector Marcorelles est chargé des travaux et doit faire face avec la commission municipale à de nombreuses polémiques notamment lorsque l’artiste peintre 94

Théâtre de Semur © Pauline Renardet

Henri Collin, qui exécute gracieusement la toile du plafond ajoute cette phrase sibylline : A bas la calotte… alors que le pays est partagé sur la question de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ce qui ne manque pas de soulever des débats houleux chez les Semurois, mais celle-ci restera malgré les polémiques. La salle conserve le plan d’un théâtre à l’italienne, composé d’un étage, avec des loges réservées à un public qui venait se montrer, voir se donner en spectacle, et un parterre où le peuple restait debout. Dans la salle et le fumoir, les décors « art nouveau » luxuriants et l’acoustique exceptionnelle de la scène font du théâtre un délicat écrin dédié à l’art lyrique et à la musique. Le théâtre connaît encore deux autres restaurations, en 1930, puis en 1987, avant de fermer ses portes en 2012 sur ordre de la commission de sécurité. La municipalité décide alors de faire les travaux de mises aux normes et aussi de restauration nécessaire. Après près de 6 ans de fermeture, dont plus de 3 ans de travaux, le théâtre a réouvert ses portes cet automne avec la dernière création de François Morel « J’ai des doutes » et la première saison, dont on vous présente un aperçu, offrira une programmation pluridisciplinaire diversifiée associée à une démarche de découverte. ■


● Samedi 8 déc. à 20 h

Jazz - Ben Toury Musicien de scène ultra énergique et efficace, ses mains fusent sur le piano à une vitesse folle avec une puissance impressionnante. Son jeu de pianiste virtuose et sa voix de crooner enflamment les lieux où il se produit.

Un automne au théâtre

de Semur-en-Auxois

● Mercredi 7 nov. à 20h

En partenariat avec le ville de Semuren-Auxois, le CIRC – La Roche d’Hys Concert de musique de chambre Par le Quatuor Penderecki Le Quatuor Penderecki est devenu un des ensembles de musique de chambre les plus acclamés de sa génération. Ces quatre musiciens d’origines diverses – Pologne, Canada, et les Etats-Unis – mènent une voix (décrit par le Globe and Mail de Toronto) “remarquable de l’excellence technique et grande émotion”.

Brigitte Fontaine © DR

▲ Vendredi 23 nov. (complet)

Samedi 24 nov. à 20 h Présenté par le SAS et soutenu par la ville de Semur-en-Auxois Brigitte Fontaine accompagnée de Yan Pechin - Apparition exceptionnelle, unique et « performative ». Première partie surprise

Réservation : lesas.info@gmail.com Durée 1H15 Tarif unique 25 € Uniquement sur réservation

● Vendredi 30 nov. 10 h et 17 h 30

© Laurent Philippe

▲ Samedi 10 nov. 2019 à 20 h

« L’hypothèse de la chute » Chorégraphie de Frédéric Cellé Cie « Le Grand Jeté » Une danse nourrie de voltige et d’acrobatie que la musique et l’ambiance sonore créée par Camille Rocailleux rythment avec une puissance poétique et ludique.

« Tout d’abord » - Cie « Manie » Cirque et théâtre de mouvement. Spectacle jeune public 1 - 6 ans (En partenariat avec le département de Côte d’Or) - Gratuit ​Propice aux déformations ou aux cache-cache, le vêtement est chez le tout-petit un véritable terrain de jeu au quotidien. Sur scène, un personnage se découvre avec plaisir et amusement des vêtements élastiques. Un spectacle intime et joueur dans lequel les enfants installés tout autour du comédien inventent avec lui un drôle de langage.

● Samedi 1er déc. à 19 h

Cabaret - « Soirée érotico poétique » par Nathalie Guéraud Cie « l’enchantement de la Mandarine » Les ingrédients : un buffet, un subtil dosage de lectures de textes, lettres, poésies, extraits de romans accompagnés par des musiciens, mais aussi des surprises.

Sur réservation (jauge réduite)

▲ Mardi 11 déc. à 20 h Théâtre - « Le Roi des Rats » Cie « Loba » (coup de cœur jeune public) - A partir de 8 ans Légende urbaine et souterraine. Une écriture contemporaine du « Joueur de flûte » de Hamelin. Un seul en scène où l’intelligence du propos rivalise avec la justesse de l’interprétation, servi par une superbe création lumière et son. ● Samedi 22 déc. à 20 h

Concert Ensemble Stagioni // Paolo Zanzu Paolo Zanzu est une des figures majeure du clavecin dans le monde.Très jeune, il intègre des formations illustres en tant que continuiste et chef de chant. Sous la direction de William Christie, John Eliot Gardiner, Marc Minkowski, il a joué dans les théâtres du monde entier. L’ensemble Stagioni pose ses valises au Théâtre de Semur pour 4 résidences et 4 concerts sur la saison 2018/19. ■ Pour recevoir la newsletter : theatredesemurenauxois@gmail.com Réservation à l’office de Tourisme de Semur-en-Auxois : 03 80 97 05 96

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Art trAde

GAllery

pour vivre dans l’art du temps

!

Déjantée ? Non. Décalée, oui. Voilà une galerie qui devrait être subventionnée au même titre que certains musées d’art contemporain car nombreux sont ceux qui s’arrêtent devant la vitrine, sourire aux lèvres pour certains, des envies dans les yeux pour beaucoup. Si l’ancien quartier des Antiquaires se positionne demain, après la réouverture du musée, comme quartier des Arts, ce sera à des lieux comme celui-ci, hautement improbable il y a quelques années, qu’il devra cette cure de rajeunissement. Poussez la porte, en admettant qu’elle ne soit pas déjà ouverte, ce qui est rare. Sur les 14 artistes qui sont exposés ici, quelques-uns vous sont déjà connus. Découvrez les derniers arrivés. On a craqué pour les collages sur palissades ou sur tableau de Yann Penhouet, peintre affichiste parisien, qui s’éclate avec ses pin-up des années 50, ses clin d’œil à l’univers de Tex Avery, ses bagnoles à la Michel Vaillant. D’autres suivront…

Un éléphant en terre cuite signé Renald Pierre, ça ne trompe pas.

fantastique bestiaire Découvrir des jeunes artistes avant que leur cote n’explose, c’est le credo de Louis Cuveillé. Fils et petit-fils de marchand d’art, il se fait donner un coup de main par le reste de la famille, quand il part notamment du côté de Montbard découvrir les nouvelles terres cuites de Renald Pierre. Ce jeune sculpteur bourguignon, qui n’est pas du genre à amuser la galerie (il fuit la foule !) possède un bestiaire fascinant. Sa tête d’éléphant a de la gueule, sa lionne aussi, mais on attend déjà ses autres oeuvres. Des pièces uniques à chaque fois.

ART TRADE GALLERY 8 rue Chaudronnerie, DIJON 06 24 58 05 45 - arttrade21@gmail.com www.arttradegallery.fr

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PUBLI CITÉ

la bourse ? ou la vie des œuvres qu’on aime il faut choisir…

?

Quelques tapis bien choisis posés sur un vieux parquet, des oeuvres accrochées sans que l’une vole la vedette à l’autre, des fauteuils en cuir pour prendre le temps de regarder, de comprendre ce monde mutant, intriguant, fascinant. On n’est pas obligé de tout aimer, on peut hésiter entre Loïc Fenx et Philippe Pasqua (pas le même genre), et préférer, par sagesse, les « Flexos » de David Zeller, qui sont à portée de toutes les bourses, au sous-marin en forme de requin d’Andrea Beccari, qui fait fantasmer les nostalgiques de Tintin. Lumineux, grand ouvert sur la rue et le passage, ce loft coloré fait rêver. Voyager aussi. Les amateurs de street art sont ravis, ceux qui ont des fantasmes plus terre à terre aussi. On ne parle pas de la paire de fesses que certains ne manqueront pas d’apprécier, mais des envies de Bourse d’un autre genre : Louis vous convaincra d’acheter une de ses œuvres qui non seulement vous fera plaisir mais vous vaudra de faire un bon placement.

Les collages de Yann Penhouet, qui joue, sur palissade ou sur toile, avec des morceaux d’affiches anciennes.

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culture +

a ■ par Martin Caye

genda subjectif

« Brace youself, winter is coming », comme dirait le poète. Et pour éviter de penser aux pieds gelés, nez qui coule et autres yeux qui piquent, BB vous propose une sélection subjective de concerts qui réchauffent partout en Bourgogne-Franche-Comté. Ne nous remerciez pas, c’est pour nous.

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▲ Pat Kalla & le Super Mojo QUAND : vendredi 2 novembre OU : Péniche Cancale – Dijon

Pat Kalla a notamment officié dans le Voilaaa Sound System qui a hanté la programmation de festivals comme Tribu ces dernières années. La Cancale s’est presque fait une spécialité de proposer des concerts d’Afrobeat et dérivés de qualité. Alors, pour fêter son anniversaire, et à une semaine de larguer les amarres pour partir quelques semaines en révision à SaintJean-de-Losne, il est fort à parier que le dancefloor de la cale sera en fusion. CE N’EST PAS POUR VOUS SI : Vous n’aimez pas danser trop près des gens. Vous n’aimez pas danser. Vous n’aimez pas les gens.

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▲ Ze Tribu Brass Band

QUAND : samedi 17 novembre OU : Espace Autogéré des Tanneries - Dijon

Qui vous a dit que les Tanneries, c’était Punk, Punk et re-Punk ? Zutique Productions vous propose une soirée beaucoup plus ensoleillée avec sa fanfare amateur, Ze Tribu Brass Band, qui envoie sévère, aux côtés des funkeux de Tarace Boulba. Une soirée groove CE N’EST PAS POUR VOUS SI : vous êtes pétris de clichés sur les espaces autogérés.

◄ Colin Stetson

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QUAND : dimanche 11 novembre OU : La Vapeur – Dijon Colin Stetson, c’est LE sax de jazz adoré par les groupes de pop. Sur son CV, on trouve du Arcade Fire, du Tom Waits, du Lou Reed, des Chemical Brothers ou encore LCD Soundsystem. Sauf que ce concert, c’est en mode expérimental, drone, voire musique minimaliste qu’il sera donné. Une expérience musicale pour oreilles averties et public ouvert d’esprit. C’EST POUR VOUS SI : vous arrivez à discerner dans la tornade de sons d’un sax en roue libre la poésie contemplative sur un monde à la dérive. Vous êtes un(e) esthète !


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▲ Gablé "ComiColor"

▲ Arthur H

Gablé, ce sont les pros du bricolage pop, aussi bien technique que musical. Le genre de groupe « qui fait tout avec rien ». Pour le coup, il sont décidé de mettre en son ComiColor, une série créée et produite par Ub Iwerks dans les années 30, composée de dessins animés de 7 à 8 minutes en couleur très souvent inspirés de contes (Sindbad le marin, Tom Pouce, Les Musiciens de Brême...) Un concert pour les yeux et les oreilles. C’EST POUR VOUS SI : Vous n’avez pas perdu votre âme d’enfant, mais vous avez découvert les produits psychédéliques depuis..

Oui, Arthur H, c’est le fils prodige de Jacques H., poète récemment tombé du ciel à travers les nuages. Les Higelin sont, comme les Chédid (Louis, Mathieu et consorts) une famille de musiciens. Mais en plus trash, déjanté et propice aux excès. « Amour chien fou », son petit dernier, c’est un peu l’éloge de la schizophrénie. Quelque part entre le rock et la pop, quelque part entre chien fou et loup doux. C’EST POUR VOUS SI : vous pensez que la chanson française n’est pas morte. Vous appréciez le petit grain de folie qu’on retrouve chez Izia et qu’on retrouvait chez Jacques.

QUAND : samedi 1er décembre OU : MJC Palente - Besançon

▲ Ultra Vomit

QUAND : vendredi 30 novembre OU : Moulin de Brainans

Depuis un paquet d’années, Ultra Vomit s’attache à montrer que le metal est une musique qui peut faire preuve d’’autodérision. Parodique, mais musicalement très juste, ils sont les auteurs de chefs- d’oeuvre tel Kammthar (parodie du groupe allemand Rammstein) ou l’absurde Je Collectionne des Canards Vivants. C’EST POUR VOUS SI : Gros sons et rigolades sont pour vous les deux mamelles d’une bonne soirée.

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QUAND : vendredi 16 novembre OU : La Vapeur – Dijon

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▲ The Limiñanas © DR

▲ Ibeyi

QUAND : samedi 1er décembre OU : LA Commanderie - Dole

Ibeyi, ce sont 2 jumelles au regard de braise. Rejetonnes (oui, on peut dire ça) de Miguel Anga Díaz du Buena Vista Social Club, excusez du peu, elles sont été largement adoubées, de Prince à Beyoncé en passant par Adele. Soul, Pop, Hip-Hop et tout ça à la fois C’EST POUR VOUS SI : vous voulez montrer à votre fils aîné que la musique qui fait bouger le popotin, ça ne se passe pas que sur YouTube.

QUAND : samedi 24 novembre OU : La Vapeur – Dijon

ça fait presque 10 ans que les Limiñanas sillonnent les routes d’Europe. Mais qu’on ne se trompe pas, avant de fonder le groupe, Lionel et Marie ont 15 ans de rock’n’roll dans les pattes. Et ça se sent : pas de concessions, sur album comme sur scène et une énergie incroyable avec une musique qui s ‘éloigne du garage pour atteindre les hauteurs psychédéliques. Madame, Monsieur, le rock’n’roll français vous remercie. CE N’EST PAS POUR VOUS SI : vous considérez, comme John Lennon, que « le rock français est aussi bon que le vin anglais ».

▲ Clara Luciani

QUAND : 24 novembre OU : Centre Dramatique National de

Besançon-Franche Comté La Rodia, Scène des Musiques Actuelles (SMAC) de Franche-Comté s’offre parfois le plaisir d’organiser des concerts hors de ses murs. C’est l’occasion de rêvée de découvrir Clara Luciani, espoir de la chanson pop française. Son tube « la grenade » a été rincé en radio, de France Inter à Radio Dijon Campus depuis sa sortie en janvier. Un signe évident de qualité : ma mère est fan. C’EST POUR VOUS SI : Vous êtes fan de Françoise Hardy (Clara Luciani lui ressemble curieusement). La chanson trop intello façon Benjamin Biolay vous file le cafard. ■ 99


culture +

Philippe Bouyou, luthier dans la vallée de l’Ignon.

Support your local

guitar maker.

Depuis septembre 2016, Philippe Bouyou fabrique des guitares électriques dans son atelier de Villecomte, dans la vallée de l’Ignon, au nord de Dijon. Aujourd’hui, il a sorti 7 instruments de son atelier. Sans prédispositions particulières au métier de luthier, il revendique haut et fort son savoir-faire en matière de machines à faire du rock’n’roll. « Je traîne pas mal sur des groupes de luthiers sur facebook. On s’échange des photos d’essences de bois. C’est carrément du Woodporn ! - Oh, t’as vu mon palissandre ? -Huuum. Et toi, regarde mon cormier ! … On passe un peu pour des zinzins. ». Philippe Bouyou (Phi) a l’art de mettre à l’aise quand il reçoit chez lui, dans son atelier. Au milieu des ciseaux à bois, des gouges, des perceuses et autres vilebrequins, on se sent comme dans un cocon chez Phi Guitars. Surtout que le larron reçoit, bière à la main.

It’s a long way to the top (if you wanna rock’n’roll) Philippe a goûté à la fabrication de guitare pour la première fois en 2006, mais le déclic, c’est en 2012 qu’il intervient. « Je traversais une mauvaise, mais alors très mauvaise période de ma vie. Le moral dans les chaussettes. Plus le goût à rien. » raconte Phi. Ni une, ni deux, sa compagne Charlotte a l’idée de lui offrir un stage de lutherie chez Dominique Bouges, à Curtil-Saint-Seine. « Là, je me suis aperçu que je ne pétais pas tout ce que je touchais, loin de là. J’aurais dû rester un mois. Au final, j’y ai passé presque 3 mois. ». Technicien chez Radio France depuis plusieurs années, Philippe décide de se lancer. « Dominique m’a dit « mais tu es taré, tu vas te planter, et bien comme il faut ! ». Je ne l’ai pas écouté, et je tiens bon ! » 100

Philippe © DR

Burgundy Wood Stock Son truc à lui, c’est les bois du coin. « C’est mon côté écolo-bobo qui a des enfants [rires], et puis j’ai grandi à la cambrousse ! J’essaye de fonctionner au maximum par circuits courts ». Ce qui frappe chez Phi, c’est que, parti de rien, il est devenu un vrai geek du bois, parfois difficile à suivre : « Le Frêne de chez nous, Fraxinus excelsior, est différent de l’américain, le Swamp Ash (ndlr : frêne des marais), qui est des marais comme ma tante, d’ailleurs. Et puis ça dépend si on est en débit sur dosse ou sur quartier, et d’ailleurs... ». Surchauffe côté cerveau. On revient sur terre quand il nous parle de sa première guitare badgée Phi : « Elle est en noyer, qui a poussé à 100m d’ici ». Du local de chez local alors. Aujourd’hui, il arrive à en vivre, « chichement, par contre ». Mais ça a l’air de lui passer au-dessus de la tête. « J’ai envie de me sentir utile, de fabriquer des choses ». Effectivement, les musiciens qui posent leurs mains sur les guitares de Phi ont l’air de dire qu'utile, il l’est. En tout cas, il vit et fait les choses par passion : « j’ai en stock assez de bois pour faire une centaine de guitares. Peutêtre que je les ferai, ou peutêtre pas. Qui sait ? [rires]. ». Le rock’n’roll serait mort ? Pas tant qu’il y aura des types pour fabriquer des guitares ! ■ Martin Caye Plus d’infos : phiguitars.fr


Chez

Max’

Fabienne, Eliot, Carole et Fanny avec de fidèles clients

MaîtrE BarBiEr DEPuiS 10 anS CoiFFEur Pour hoMME DEPuiS toujourS Le métier de barbier est à juste titre considéré comme une profession vintage puisque le savoir-faire traditionnel y reste profondément ancré. Max’Coiffure a su conserver le meilleur de la tradition : taille de barbe aux ciseaux et à la tondeuse, contour au coupe choux. d’entretien journalier : •Conseils • Laver sa barbe avec un shampoing spécifique (hydratation importante ) • Séchez, brossez • Appliquez baume ou huile adapté (conseillé par le barbier(e)...) • Finir avec un revitalisant et coiffant pour barbe.

mensuel : chez MAX ! • Entretien CHEZ MAX travaille avec les marques Proraso, • Crew, Tenax... exclusivement étudiées pour les hommes.

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culture + Crypte Saint-Benigne © DR

Millénaire de la rotonde

Saint-Bénigne Retour vers l’an Mil

Saint-Benigne © RP

Alors je me suis assis, et j’ai attendu… J’étais dans le troisième cercle, entouré des huit colonnes, au plus proche de l’oculus qui laissait sourdre dans ce lieu une lumière d’outre-monde. Du temps a passé, et puis le temps lui-même s’est aboli. Et ils sont arrivés. Tous. Certains les yeux cavés, d’autres sans jambes, portés par des formes humaines à moitié mourantes, pustuleux, scrofuleux, les plus vaillants et en meilleure santé épuisés par leur longue marche, tous les pèlerins en guenilles marchant vers Compostelle depuis Trèves qui avaient voulu se recueillir sur le tombeau de Saint Bénigne, martyr du IIe siècle, le temps d’une étape. Le soir venu, les locaux de l’abbaye les accueilleront, leur fournissant de quoi se nourrir et un lieu pour dormir, pour les plus chanceux. Nous sommes en 1018 et la grande rotonde dédiée à Sainte Marie, dans la partie inférieure de laquelle je me tiens, - la crypte – a été sanctifiée cette année même. Mais ce que nous pouvons visiter actuellement ne constitue que la partie inférieure de l’édifice : celui-ci comportait à l’époque deux autres niveaux supérieurs, dont les moines avaient la jouissance exclusive, et où donc les laïcs ne pouvaient pénétrer, sauf dérogation. A cette date la basilique, quant à elle, est loin d’être terminée, mais le lieu vibre et vit tout de même, dirigé par la main de fer d’un abbé d’exception, Guillaume de Volpiano. Dès l’entrée dans la rotonde, on peut découvrir le tombeau de Saint Bénigne, premier martyr de la région, dont les restes reposent dans un sarcophage du IIe siècle. On nous l’affirme. Il faut donc le croire… 102

Des hommes et des monstres Ensuite je me suis levé, et j’ai suivi les pieux fantômes, parcourant les trois cercles délimités par des colonnes : huit, seize et vingt-quatre. C’est ainsi que j’ai découvert, en levant les yeux, le fameux « chapiteau à l’orant » - un orant étant un homme en prière -, datant du début du XIe siècle, et faisant donc partie intégrante de l’édifice originel. Le lieu comporte d’autres chapiteaux historiés, mais ils sont tous de « réemploi » ; l’un d’eux, situé dans l’absidiole sud, est proprement fascinant : il présente une figure humaine surgissant d’un entrelacs de feuillages, avec des cheveux en palmettes habilement stylisées, et dont le buste est serré par deux monstres. Une pure merveille, datant de l’an Mil, et qui selon moi exprime le désarroi du pécheur lequel, n’ayant pas renié les dieux des anciens polythéismes – Dionysos, en l’occurrence, ou Pan, très ancienne divinité de la Nature, qui se complaît dans la compagnie des satyres, créatures on le sait peu recommandables – est puni par la loi divine, d’où les monstres envoyés pour le dévorer vif. Ainsi donc, depuis mille ans révolus, ce qui reste de la rotonde de Saint-Bénigne – la plus belle de France, selon les spécialistes – accueille croyants et athées, sans distinction. Je connais des Dijonnais qui n’ont jamais visité ce lieu. S’ils lisent ces lignes, le moment est venu pour eux de découvrir l’un des plus beaux témoins du riche passé de leur ville. Frissons esthétiques garantis ! ■ Claude Lougnot


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Livres ■ par Albert Tournepage

■ Musique

Un son venu d’ailleurs ► L’histoire débute à l’aurore des années 60, aux Etats-Unis. A cette époque, de jeunes musiciens venus pour la plupart du Sud se penchent sur les racines de la musique populaire américaine, essentiellement noire. Les grands ancêtres du blues, Arthur « Big Boy » Crudup, Big Billy Bronzy et surtout Robert Johnson, le plus doué, qui selon la légende a voué son âme au Diable, en échange de la maîtrise de la guitare, son instrument privilégié, sont donc revisités par de jeunes Blancs qui créent ainsi une nouvelle forme musicale populaire bientôt appelée le « blues rock ». Le livre d’Eric Doidy, « Buried alive in the blues », nous conte cette aventure artistique et humaine en puisant dans livres et archives – il a tout lu -, mais aussi à grands renforts de témoignages des témoins subsistants. Nous suivons ainsi les aventures des maîtres du genre, Paul Butterfield de Chicago, du Texan Johnny Winter, le génial albinos, et nombre de guitaristes en herbe qui ont saigné et transpiré sur des gammes pentatoniques aussi véloces qu’inspirées. Aujourd’hui, la guitare électrique n’a plus le vent en poupe : sa maîtrise requiert un surcroît de travail, mais les disques demeurent, qui sont autant de leçons de volonté et de vie. « Buried alive in the blues », d’Eric Doidy, Le Mot et le Reste, 23 €.

■ Polar

Le tueur amoureux ► Nous sommes en 1995. C’est la nuit. Un jeune couple d’amoureux se promène dans un lieu écarté de Cannes, une sorte de promontoire qui domine la ville. Tout à leur passion, ils ne voient pas qu’une ombre les suit. Il s’agit d’un tueur à gages agissant pour le compte d’une mystérieuse organisation. L’homme est un professionnel, mais quelque chose le gêne : la cible est la jeune fille uniquement mais il va devoir éliminer les deux. Elle tombe sous ses balles, et son fiancé fait une chute qui devrait être mortelle, mais son corps disparaît. Vingt ans plus tard, on apprend que la victime a survécu, mais qu’elle est paralysée. Et que pour son malheur, elle fait toujours l’objet d’un contrat. Un nouveau tueur est diligenté. Mais quand il fait sa connaissance, quelque chose d’imprévu se passe : il découvre qu’il éprouve des sentiments pour sa cible !... « Protocoles fatals », le nouveau polar de Fabrice Pichon, dont nous avions aimé en son temps « Retours amers », possède les qualités qui ont fait le succès de ses premiers romans : concision, sens du rythme et intrigue soignée. L’action, éclatée, se déroule dans différents lieux, Dijon, Cannes, Colmar, Lugano, etc., ce qui relance sans cesse l’intérêt de la lecture. Une réussite à découvrir. « Protocoles fatals », de Fabrice Pichon, Ed. Lajouanie, 194 p. 19 €.

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■ Patrimoine

■ Roman régionaliste

Vous avez apprécié à sa juste valeur le livre que Clément LassusMinvielle a consacré en son temps sur « Les Mystères du castrum de Dijon » ? Si oui, réjouissez-vous, car vient de paraître la suite logique de cet ouvrage : l’auteur a choisi cette fois de nous servir de guide dans une balade qui nous entraîne sur les lieux oubliés, murailles et remparts de Dijon, à la découverte d’un patrimoine aussi riche que méconnu et même secret. Que reste-t-il de ces lieux ? Peu de choses, si l’on n’y prête pas attention, les glorieuses pierres étant pour la plupart dérobées au regard par des bâtiments modernes car, bien que fière de son passé, la ville évolue, au détriment des témoins de son ancienne grandeur. Comme l’écrit l’auteur : « Les murailles urbaines de Dijon ont toujours eu un côté insolite et c’est ce qui m’a poussé à les mettre en lumière ». Il convient ainsi de « s’imprégner du tracé des rues, de l’agencement des bâtisses et de la topographie de la zone dans laquelle nous allons nous retrouver ». Mission accomplie ; et c’est ainsi que, cartes en main – l’ouvrage en comporte deux – nous découvrons pas à pas ce qui subsiste encore, l’ouverture en plein cintre de l’ancienne abbaye Saint-Etienne, la fontaine depuis laquelle les Suisses ont bombardé la ville, les restes du rempart de la Miséricorde, de celui de Montigny, etc.

Il se nomme Ulysse, tout comme le héros d’Homère. Mais là s’arrête la ressemblance. L’Ulysse du roman de Jean-François Bazin se nomme en vérité Vuillard, tout benoîtement, et il ne vient pas de Grèce, loin de là, puisqu’il est de Saint-Claude, dans le Jura. Saint-Claude qui fut, on le sait, la capitale mondiale – et autoproclamée - de la pipe en bruyère. Ce que l’on sait moins, c’est que cette ville fut aussi jadis un important centre pour les industries lapidaire et diamantaire, à la fin du XIXe. C’est cette bivalence qui fournit de cadre au roman. Le père d’Ulysse, en effet, est maître-pipier, et il souhaite bien sûr que son fils épouse la même profession. Cela ne se fera pas, car le jeune homme a une autre ambition : celle de devenir un tailleur de diamants accompli, un « maître de la Lumière », comme on appelle ceux qui réussissent à dompter la matière brute, pour en faire une pierre précieuse destinée à orner les doigts des dames. Le récit nous raconte ainsi une quête, qui mènera Ulysse de la petite ville jurassienne aux splendeurs de Londres. Mais le jeune homme a épousé une femme belle et au fort caractère. Devra-t-il un jour choisir entre l’amour des diamants et son amour charnel ? Pour le savoir, il vous faudra lire le beau roman de Jean-François Bazin, lui aussi tout frémissant de passion.

Remparts : Suivez le guide ▲

« Une balade sur les remparts de Dijon », de Clément Lassus-Minvielle, 129 p., 20 €.

Les passions d’Ulysse ▲

« Le Maître de la Lumière », de Jean-François Bazin, Calmann-Lévy, 19,50 €.

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Portrait

Plus jamais sans ma Routine ►

La première fois que j’ai rencontré Florian, fraichement diplomé des Mines de Nancy, j’ai cru qu’il était fou. Entouré de quelques jeunes ingénieurs comme lui, il répond à ma question, et toi tu feras quoi quand tu seras grand ? “Je ne veux pas trouver un job, je vais créer une marque de montres, 100% françaises qui se vendront moins de 300 euros. Elle s’appellera Routine.” Là je pense - Il est gentil le gamin - mais comme il est vraiment sympa et enthousiaste, je décide de suivre son projet même si ça me paraît frappadingue. Un peu moins de deux ans après, je le retrouve à Besançon pour la présentation de deux premiers modèles. Là, j’ai juste envie de le prendre dans mes bras pour le féliciter, quelle droite ligne, il a réussi ! Florian Chosson, tout sourire, explique : “de l’usinage des boites à l’assemblage des mouvements en passant par la fabrication des aiguilles et des cadrans, chaque étape est issue du savoir-faire des derniers artisans et industriels horlogers français, 100% de la montre est assemblée en France, 86% des composants sont fabriqués en Franche-Comté dans le Doubs et le Jura, 95% du prix public des montres irrigue l’économie française, 13 ateliers de mes fournisseurs sur 14 sont implantés en France dont 9 en Franche-Comté, le quatorzième est implanté en Suisse.” Penchée sur les modèles exposés, j’hésite. L’Originale présentée en deux tailles est vraiment jolie. La Radar, aussi en deux versions, est elle carrément… originale et me laisse interdite. Mais comment fait-on pour lire l’heure ? Florian s’amuse. “C’est une montre qui te raccroche à ton environnement. S’il fait nuit il est surement minuit, s’il fait jour… Pour les minutes, je te laisse réfléchir !”

Florian © DR

© DR

Entourés des artisans et fournisseurs qui ont cru en lui, Florian continue la présentation. Il finit avec un clin d’œil malicieux : “En achetant ta montre Routine, tu contribues directement à la reconstruction des savoir-faire horlogers français et à la création d’emplois au niveau local. En seulement 10 jours de campagne participative, plus de 350 montres ont déjà été vendues ! En si peu de temps, l’impact économique sur notre filière est déjà énorme puisque cela contribue à financer l’équivalent d’un emploi temps plein pendant 1 an.” Je n’ai qu’un mot : Cocorico ! ■ LaFP Routine est devenue le 12 juin 2018 la première marque de montres certifiée Origine France Garantie. Rejoignez l’aventure : http://www.routine.fr

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