Bingbang 77

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BINGBANG le MAG UrBAIN - DIJON - BeAUNe - BesANçON - DOle - N°77 - hIver 2018-2019

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de partout et nulle part À vous ! Amis voyageurs, envoyez-nous votre carte postale BINGBANG !

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Vers le site antique d’Ephèse. Laure Menetrier

Kennedy Space Center - USA Floride Jean-Marc Millière, guitariste du groupe Sonic Winter.

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Le 18 sept, col NYALU LA, 5001m" Michel

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BINGBANG BINGBANG N°77 le MAG UrBAIN - DIJON - BeAUNe - BesANçON - DOle - N°77 - hIver 2018-2019

Directeur de publication : Richard Patouillet

hIver 2018-2019 - MAG UrBAIN GrATUIT - DIJON - BeAUNe - BesANçON - DOle

richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : pH2croc² Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr

Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Décembre 2018 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

Auteurs : Gérard Bouchu, Émilie Chapulliot,

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édito BINGBANG N°77


Un hiver vraiment…

bizz’ARTS ■ Par Gérard Bouchu

« Bizarre, vous avez dit bizarre ? » Nous avions préparé un numéro d’hiver consacré aux nouveaux Musées des Beaux-Arts devenus des lieux lumineux en phase avec notre époque et où tous les courants de pensée se rencontrent. S’affrontent même, pourrait-on dire, si le mot n’était aujourd’hui prohibé. Un numéro spécial « Fêt’ARTS » faisant la part belle aux bars, restos et autres lieux chauds ou show de nos villes, pour plaire aussi à ceux qui, l’hiver, ont besoin de se réchauffer au contact des autres. Pour vous souhaiter une année 2019 « artistiquement vôtre », on avait hésité à vous mettre un Père Noël relooké grimpant à l’assaut de la tour Philippe le Bon, le Duc préféré des Bourguignons, dont nous voulions au passage fêter les 600 ans d’accession au trône.Déjà, on sentait que la couleur rouge allait passer de mode.

Bise hard ? Vu l’ambiance régnant dans nos rues à l’heure où nous terminons ce numéro, nous avons préféré jouer une variation sur un thème plus classique, ce type de musique étant censé adoucir les moeurs… En découvrant le nouveau MBAA de Besançon, 48 heures avant l’inauguration officielle par Emmanuel Macron, nous ne nous doutions pas que c’était au cœur de la Franche-Comté éternelle qu’allait se dérouler un de ces évènements porteurs de changements profonds. En voyant, la veille de son arrivée, des centaines de voitures bloquer l’entrée de la ville, certains auraient prédit l’avenir. Un conducteur, ou une conductrice, avec parfois un gosse ou des provisions à l’arrière, faisant la gueule. Il s’agissait d’une scène de la vie quotidienne dans un coin de France où tout le monde prend sa voiture pour rentrer du boulot. Le jaune n’était pas encore la couleur de l’espoir, pour une grande partie de la population.

Trop d’art ? On ironisait en pensant au futur Musée du Vain, que pourrait s’offrir le maire de Beaune, s’il voulait transformer son MBA, le plus tristounet des quatre qu’on vous présente ici, en un musée capable de rivaliser avec le MIAM de Sète, consacré à l’art contemporain et aux arts mineurs. On ne pensait pas que le maire de Beaune allait trouver un moyen original d’échapper aux manifestants, en se faisant arrêter. Un Musée du Vain, quand on y pense, ça ferait un carton, on y mettrait nos propres fantasmes autour du pouvoir, de la voiture, des hommes politiques… Les étrangers nous l’envieraient, ce musée. L’art c’est beau, mais c’est du boulot ! Une phrase de Karl Valentin à l’affiche du Parvis-Saint-Jean, car on vous parle d’art bien vivant, pour les vivants, dans ce mag 77 pour les jeunes de 7 à 77 ans.

L’art de s’en sortir On espère que cette lecture vous détendra, où que vous passiez cet hiver. On ne sait pas quand il arrivera entre vos mains, d’ailleurs, ce qui explique aussi pourquoi on n’a pas cru bon de vous foutre trop les boules, avec les décos de Noël. Mais une fois de plus, on a été ravi de le préparer, en allant à la rencontre de gens formidables qui continuent de croire en l’homme, en l’avenir des villes, en la vie des arts, en la vie tout court. Il y a 600 ans, tout juste, la vie des Bourguignons allait basculer. Le Duc Jean Sans Peur était assassiné sur le pont de Montereau, de la main d’un proche du futur roi de France, son fils Philippe le Bon allait monter sur le trône, faisant pour des années de la Grande Bourgogne un des états les plus puissants de l’Europe d’alors. C’était en 1419. L’histoire bégaye, parfois, mais ne se répète pas. Et d’abord, on n’a plus de Ducs. Ni de Roi. ■

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à l'affiche Bizz’arts,

vous avez dit bizz’arts L’art c’est beau mais c’est du boulot, c’est le Parvis SaintJean qui l’affiche en grand, et ce ne sont pas les artistes, les institutions, les galeries et ceux qui tentent d’amuser ou d’intéresser la galerie qui nous diront le contraire. Vous avez jusqu’au 14 avril pour découvrir au Consortium la première exposition institutionnelle consacrée à Émily Mae Smith. Un univers pictural qui nous prend par surprise pour nous obliger à voir l’art autrement. Couleurs vibrantes, énergie graphique, sens du grotesque, filez vite au Consortium, pour vous doper à l’art du temps, cet hiver. ■ GB Le Consortium Museum, 37 rue de Longvic, Dijon. Ouvert mer-dim 14h-18h (20h ven).

Exposition Emily Mae Smith - Le Consortium © DR

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à l'affiche

L’art du cochon Adieu veaux, vaches, cochons, Dijon... Non pas cochons ! A l’image de Roger, comte de Rabutin, pas forcément apprécié des Grands de son temps car trop brocardeur, je choisis l’exil sur mes terres. Donc à Dieu Dijon ! Retour en haute Côte-d’Or, à Ménétreux-le-Pitois, sur des terres porcines où suidés (porcins, quoi !) et amateurs d’art et de bon goût / mots vivent en harmonie. Développons et nourrissons la Porcherie afin que l’art soit une fête et que ceux qui le font s’y retrouvent. Tissons des liens avec des lieux qui ont vu passer certains illustres et érudits personnages comme le château de Bussy-Rabutin. Proposons des expositions effusives telles ERGUSS qui, jusqu’au 14 avril, proposera différents paysages nés dans l’esprit de l’artiste Benjamin Bichard, garçon discret voire timoré mais avec une générosité et une passion démesurées. L’on pourra voyager d’une salle à l’autre dans des univers différents mais tous liés par cette même envie de porter ailleurs les visiteurs en utilisant des éléments que l’on pourrait qualifier du quotidien. Que ce soient les ballons de baudruche, les pailles et j’en passe, tout nous ramène à la fête chez ce faiseur niçois. A contrario, frottons-nous aux monuments nationaux et toquons à la porte de ce bon Roger pour savoir si, en écho à ses écrits, il lui plairait d’avoir des faiseurs d’images. Pour achever les célébrations de son anniversaire, la Porcherie se déplacera avec des artistes amis afin de faire la fête à Bussy. Que ce soit de nouveau Benjamin Bichard, ou Clara Perreaut,

Rémi Tamain © DR

ou même cet ami disparu si tôt Jacques Perreaut ou encore le trublion qui écrit ces lignes, nous allons tous scander l’espace du château avec l’aide de l’équipe du Monument, le conseil Régional de Bourgogne Franche Comté et le FRAC Bourgogne (pour le prêt d’une œuvre de Jacques Perreaut). Si les Dijonnais ont peine à s’éloigner de leur tour Philippe le Bon, je les enjoins à le faire car, en Haute Côte d’Or on sait se faire plaisir et faire plaisir. Et que l’on vienne de Marseille, Nice, Paris, Bruxelles ou ailleurs, on le sait. Si pourtant : « Les sots qui pleurent à propos sont préférés aux diseurs de bons mots. » (Roger de Rabutin) Ces derniers s’activent et font, à La Porcherie et ailleurs (avec un esprit sain dans un porc sain), de bien rafraîchissantes choses. Durant mon exil, je renouerai avec mes amours belges, helvètes, londonniens, berlinois où j’ai fêté de l’art tout en en faisant avec plaisir et passion. Dijonnais, savez-vous que Dijon n’est pas la gare de Perpignan et que Salvador Dali n’a jamais dit :« J’ai eu à Dijon une espèce d’extase cosmogonique plus forte que les précédentes. J’ai eu une vision exacte de la constitution de l’univers. » ■ Rémi Tamain ■ Expo ERGUSS, à la Porcherie, du vendredi au dimanche inclus ou sur rdv, de 14 à 19h.jusqu’au 14 avril 2019. Finissage avec repas porcipautaire. ■ Expo Correspondance(s) à Bussy, jusqu’au 10 mars 2019. Tous les premiers dimanches de chaque mois ainsi que le 27 décembre et le 21 février, médiation faite par René Petit, membre illustre de la Porcipauté et de la Porcherie, sur des lectures de correspondances entretenues par Bussy et aussi des fakes, pour le fun.

ERGUSS Benjamin Bichard © DR

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Rémi Tamain - Artiste plasticien Créateur et délégué général de La Porcherie, lieu d’art contemporain - La Porcherie., lieu d’art contemporain, 22 rte de Montbard, 21150 Ménétreux-le-Pitois, 0380969223, 0634336991, site: www.laporcherie.com


LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON

MEUBLE EVERYWHERE CHRISTIAN WERNER


à l'affiche

Immersion ►

Gentaro Murakami Jeune artiste dijonnais, diplômé de l’École Média Art de Chalon-sur-Saône et de l’ENSA Dijon, Gentaro Murakami présente dans ses peintures une découverte de son monde imaginaire merveilleux. S’inspi­rant d’images de films ou de photographies historiques – venants d’archives communes mais aussi personnelles – il déploie une confrontation entre deux mondes qui l’accompagnent depuis son parcours du Japon en France. Dans la continuité de son travail portant sur la thématique de l’interprétation d’images d’archives, notamment de l’aprèsguerre, il s’est imposé une nouvelle règle du jeu consistant à offrir un «rôle» à des personnages du passé, tout en transformant le contexte original afin d’éclairer davantage le lien entre l’optique de ses toiles et la perception du spectateur. "Je me suis plus particulièrement intéressé aux comportements des personnages et notamment à l’optimisme affiché de certains d’entre eux : détente, fête, sortie, etc., des scènes de vie quotidienne en apparence banales, mais qui présagent un changement radical de leur quotidien. L'ambiance presque surréaliste qui émane des scènes, où se mêlent les stigmates récents de la guerre et la reprise inexorable de la vie, a particulièrement inspiré mon travail." Jusqu'au 13 janvier 2019 - Espace culturel de Gurgy, 1 Place de l'Église, 89250 Gurgy Horaires : mercredis, samedis, dimanches de 14h à 18h Renseignements : 03 86 53 02 86 / 07 89 27 74 67 / Entrée libre

Sonniger Tag (N° 3) © Gentaro Murakami

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◄ Le sonneur STRAPPED

Le Sonneur © DR

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Mêlant street art et art contemporain, Le Sonneur transforme le banal en poésie. Entre romantisme et ironie, Le Sonneur questionne notre condition urbaine et nos relations aux autres dans la ville. Toujours situées sur le pas des portes ou les fenêtres, ses œuvres sont des entre-deux. Elles dévoilent l’envers du décor, nous parlent d’amour et d’espoir, d’aliénation et de liberté, d’anonymat et de solitude, d’intimité et de voyeurisme. Chaque porte, chaque fenêtre cache ses propres secrets et Le Sonneur les révèle, nous raconte ses histoires et nous laisse imaginer les nôtres.De Tokyo à Dubaï en passant par Melbourne et Berlin, on peut suivre le trajet artistique de ce streetartiste parisien qui utilise différentes techniques artistiques telles que l’installation, la photographie, le dessin, la vidéo ou la sculpture. « Le Sonneur pourrait être le Dandy du street art ; élégance et romantisme… Il s’intéresse à nous, un peu comme un sociologue des sentiments amoureux, et il va donc nous chercher là où nous sommes : dans la rue, ou chez nous, même s'il reste à la porte, de justesse, cherchant ou faire passer sa flèche de Cupidon, dans la fente d’une boite à lettres ou le trou d’une serrure... Il y a du génie dans ces petites sonnettes rouges, une poésie terriblement moderne et efficace…

Love me tender Love true, mais Love le Sonneur absolutely ! Jusqu’au 3 janvier 2019 à la Raffinerie 14 rue Charrue, Dijon. Instagram : @le_sonneur Web : lesonneur.com contact@lesonneur.com



à l'affiche

à l'affiche Agenda d’hiver

Un festival pour les petits qui invite à grandir ►

Événement incontournable de l’hiver dijonnais, cette 19e édition sera une nouvelle fois l’occasion de découvrir les dernières créations jeune public des arts de la scène (dès 10 mois). Théâtre, danse, marionnettes, théâtre d’objets, conte musical, cirque seront au rendez-vous et aborderont notamment les thèmes de l’engagement, la citoyenneté, la démocratie, la quête d’identité ou encore les relations intergénérationnelles... Cette thématique de l’engagement, de la citoyenneté et de la démocratie s’illustre en premier lieu à travers le visuel du festival et fait référence à la pièce Les Discours de Rosemarie. Cette figure née sous les plumes de Dominique Richard et Vincent Debats (Journal de la grosse patate), choisie comme égérie de cette édition, fait aussi écho à un projet d’éducation artistique mené avec le milieu scolaire sur le thème de l’entrée en politique lors de l’élection des délégués. De plume et d’écriture, il en sera également question lors de la {parenthèse littéraire} les 9 et 10 février. Ce week-end fera la part belle aux écritures théâtrales, mais aussi à la philosophie (Socrate Président, éditions Les petits Platons) et la rhétorique (association Les araignées philosophes) qui se déclineront sous forme d’ateliers, lectures dessinées, installation numérique

FEU

Plus d’infos sur www.abcdijon.org

◄ Concert L’Oiseau de Feu » par Les Dissonances

Pour commencer l’année 2019 sourire aux lèvres, Laurent Joyeux vous recommande particulièrement « ce concert où vous pourrez entendre, peut-être pour la première fois, L’Oiseau de feu de Stravinsky. Cette suite, extraite du ballet, aux couleurs lumineuses, est la pièce la plus célèbre du compositeur, avec le Sacre du Printemps. Interprété par l’Ensemble Les Dissonances, qui a la particularité de jouer sans chef d’orchestre, vous serez transportés et ébahis par près de 100 musiciens sur le plateau. » Opéra de Dijon 2018 - Opéra de Dijon composé en Minion & Dijon licence 1-1076375 2-1076376 3-1076377

L’Oiseau de

littéraire immersive… autant d’expressions artistiques diverses interrogeant la modernité, le numérique et notre héritage imprimé, créant du lien intergénérationnel. Tous nous ont semblé devoir trouver leur place naturelle dans cette édition. À pas contés, c’est un grand festival pour les petits qui invite à grandir, mais aussi un regard sur notre monde à partager.

Aux sources de l’opéra ►

Les Dissonances | David Grimal 12 janvier Opéra de Dijon | Théâtre Lyrique d’Intérêt National 11, boulevard de Verdun | 21000 Dijon, France tél. : +33 (0)3 80 48 82 82

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La Finta Pazza à l’Auditorium en février La création de La finta pazza le 14 janvier 1641 à Venise est une date clé aux multiples premières : premier opéra du compositeur Francesco Sacrati ; première machinerie de théâtre hallucinante développée par Torelli ; première prima donna de l’Histoire avec la soprano Anna Renzi, pour qui Sacrati compose la première « scène de folie » du genre. Le succès immense fait de cet opéra le premier « hit » lyrique. Grâce à Leonardo García Alarcón et Jean-Yves Ruf, cette musique connaîtra enfin sa première production scénique en France.

Sacrati 5, 7, 8 & 10 février


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à l'affiche

▲ Cancale revient !

Après deux mois de fermeture exceptionnelle et un petit allerretour à Saint-Jean-De-Losne pour effectuer un contrôle technique, la Péniche Cancale est de retour au port du Canal. Place désormais aux concerts aux esthétiques panachées, aux soirées dancefloor enflammées et aux savoureux apéros culinaires thématisés. À bord, l’année 2019 sera festive et gourmande ou ne sera pas ! Au plus fort de l’hiver, venez vous réchauffer le cœur sur les airs de La Chimba, une formation tourangelle fan de chicha péruvienne. Osez tendre l’oreille à la surprenante formation Bezzib qui utilise des instruments traditionnellement associés aux musiques de chambre et les confrontent aux sonorités des Balkans et jazzy. Et pour les fans de blues et de ballades folk, ne manquez pas le nouveau projet du dijonnais Daniel Scalliet, Mocking Dead Bird, à la fois sombre et terriblement classieux. www.penichecancale.com

▲ Modes de vie

nous (re)fait son festival Du 22 janvier au 22 février

De l’art accessible à tous. Modes de vie va encore vous surprendre ! Ce festival, créé par et pour des habitants des quartiers de l’agglomération dijonnaise, risque en effet d’aiguiser votre curiosité et de faire bouger certaines idées reçues sur la culture ! Ici tous les arts se rencontrent, artistes et habitants travaillent ensemble et tout ce joyeux baz’art s’offre au public gratuitement ! Vous trouvez ça toujours bizz’art ? Venez voir de vos propres yeux !

Quelques rendez-vous à ne pas manquer phonofolium © grégory lasserre et anaïs met den ancxt

▲ Installations interactives

L'atheneum, centre culturel de l'université de Bourgogne, a le plaisir de vous présenter sa future exposition d'installations interactives : Bouge ! & Phonofolium. Bouge ! est un dispositif interactif entre l'Homme et la Machine. Les sons et lumières guident les visiteurs, dont les mouvements influent à leur tour sur l’œuvre. Phonofolium, œuvre du duo d'artistes Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancx, est un dispositif interactif entre l'Homme et les plantes, une expérience sensorielle qui questionne nos relations énergétiques invisibles avec les êtres-vivants. Les installations seront à découvrir du 10 décembre 2018 au 22 février 2019. Pour plus d'informations, rendez-vous également sur le site de l'Atheneum.

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● Une oeuvre à jouer, à toucher Exposition du 23 janvier au 2 février / La Nef - Salle du Chapitre / Dijon - Réalisée par Chacha Boudin et des groupes de Fontaine d’Ouche-Dijon, Quetigny et Talant ● Le plus petit Cirk du bord du bout du monde Mercredi 23 janvier 15h / Salle Camille Claudel / Dijon Spectacle de la Cie Opopop, précédé d’une expositioninstallation réalisée par des enfants et adultes du Centre social des Grésilles ● Traverses Mercredi 23 janvier 20h / Théâtre de Fontaine d’Ouche / Dijon - Par la compagnie Grenier Neuf – Leyla-Claire Rabih, avec un groupe de migrants et des amateurs du TDB. ● Coulisses Exposition du 7 au 22 février / Opéra (Clos Verdun), La Vapeur et La Maison-phare / Dijon - Par Edouard Barra d’Inuk photographie, avec des jeunes de Fontaine d’Ouche Plus d’infos sur www.modesdevie.org


Avec Afflelou, gardez le contrôle du son !

Bilan auditif gratuit

Mamie, monte le son Depuis qu’elle est équipée Mamie est ultra branchée !

Pas besoin d’être sourde comme un pot comme mamie Danielle pour réaliser que les discussions à plusieurs peuvent parfois virer au drame auditif. Entre mamie Marie-Thérèse qui râle dans son coin, cousin Machin qui parle dans sa barbe, le petit dernier de la lignée qui pleure à longueur de journée, la musique d’ambiance que la frangine a eu la bonne idée de mettre et le beau père qui la ramène sur tous les sujets, les repas de fêtes ressemblent bien souvent à une sorte de brouhaha insupportable, même pour ceux qui ont des oreilles de compétition. Alors, pour finir l’année en beauté, faites votre B.A : emmenez mamie Danielle chez Afflelou ! Non seulement elle vous en sera éternellement reconnaissante, mais en plus elle va découvrir que l’on peut être dure de la feuille et branchée. les appareil auditifs sont désormais bluetooth et connectés pour plus de confort, d’efficacité, de discrétion et de simplicité.

Bien entendre, ça change la vie de nos séniors et de ceux qui les entourent !

Depuis septembre, à DOLE, 3 rue Léon Bel Zone Des Epenottes, 39100 Dole


à l'affiche

Les hérétiques © Christophe Raynaud-de-Lage

TDB

l’art c’est beau

mais c’est du boulot Karl Valentin

Bien dans son époque, sans pour autant renier le passé, la programmation cet hiver encore du Théâtre Dijon Bourgogne propose un parcours aux confins de l’art, de l’actualité, de l’émotion et du divertissement. Les œuvres et les références majeures côtoient des formes théâtrales d’aujourd’hui, questionnent l’époque, la société. Politiques et poétiques, elles n’apportent pas forcément des réponses à nos angoisses, mais permettent à nos imaginaires de fonctionner. Bien sûr il y a le temps de la représentation, de notre rencontre avec l’œuvre, mais cette rencontre, loin d’être le fruit du hasard, est l’aboutissement d’un processus de réflexion et d’élaboration esthétique, artistique, politique autant que d’une réelle prise en compte de la question du public et de l’inscription dans un territoire. Centre dramatique national, le TDB est un lieu de partage de l’art, d’éducation artistique avec des missions de création, de diffusion et de sensibilisation du public, dont la programmation n’est qu’un des axes de son action.

Le Théâtre « à jouer partout » Quelques chiffres, avant de parler spectacles. Le TDB présente en tournée 7 productions, coproduit et soutient 11 autres spectacles également en tournée cette saison. Ainsi, la fabrique du TDB est impliquée dans plus de 380 levers de rideaux cette saison dans les théâtres de France. Depuis 2013 avec son « Théâtre à jouer partout », le TDB amène le théâtre – les artistes, les auteurs, les poètes - à la rencontre de la jeunesse.

à l'affiche 30 printemps, ça se fête Théâtre en mai, temps fort dédié à la jeune création, fête sa 30e édition cette année. Pour cet anniversaire, c’est l’une des plus importantes figures de notre paysage théâtral, Stéphane Braunschweig, qui parrainera le festival. Metteur en scène et scénographe au théâtre et à l’opéra, il a également dirigé les plus grandes institutions théâtrales, comme le Théâtre National de Strasbourg, La Colline - théâtre national ou l’Odéon - Théâtre de l’Europe, dont il est à la tête depuis janvier 2016. À Dijon, il présentera sa dernière création L’École des femmes de Molière, lors d’une 30e édition qui fera la part belle aux femmes artistes, parmi lesquelles Maëlle Poésy, artiste associée au TDB, qui créera et présentera sa vision très personnelle de l’Éneide de Virgile.

Partenaire Centre de création dramatique et d’insertion professionnelle pour les jeunes comédiens, le TDB s’investit également dans la formation initiale. Après la mise en place en 2013 de son Atelier permanent, le TDB a activement contribué à la naissance du COP Théâtre (Cycle d’Orientation Professionnelle) en 2017 en collaboration avec les CRR (conservatoires à rayonnement régional) de Dijon et de Chalon-sur-Saône, l’Université de Bourgogne et différents partenaires culturels de la région. Cette saison, le TDB va encore plus loin et engage les élèves du COP dans la création d’un atelier-spectacle d’après La Cerisaie d’Anton Tchekhov : Le Rêve de Lopakhine. ► 24

Le rêve de Lopakhine © TDB


◄ Les hérétiques

Un joyeux Sabbat, du 5 au 9 février

Une citoyenne lambda, qui ne sait plus à quel saint se vouer, a rendez-vous avec trois femmes. Des militantes qui ont réfléchi aux rapports entre État et religions, à ce qui les sépare, à ce qui les confond. Des affranchies qui ont choisi de suivre leurs opinions, leur liberté de conscience contre tout conformisme. Mariette Navarro invoque la figure de la Sorcière, invite une Martyre, organise un procès, depuis des faits réels reconnaissables.

▼ Le Misanthrope

Molière revient, du 12 au 16 février, réservez vos places !

Le Misanthrope vu par Alain Françon ? C’est un entre-soi de Cour où se forme l’élite, dont les convoitises enlaidissent l’amour, l’amitié, l’art poétique même. Toute ressemblance avec le réel ne serait fortuite. Avec sobriété, l’éminent metteur en scène arrache « un bout de sens au chaos du monde ».

DEMANDEZ LE PROGRAMME Petite mise en bouche pour vous inciter à regarder le programme sur le site tdb-cdn.com

■ Le rêve de Lopakhine [création]

Un atelier-spectacle d’après La Cerisaie d’Anton Tchekhov, du 15 au 19 janvier

Lopakhine, paysan devenu marchand, rêve d’acquérir la cerisaie et fantasme sa destinée. Nous sommes bien dans l’œuvre de Tchekhov, dont Benoît Lambert extrait l’argument politique. Le directeur du TDB réunit acteurs professionnels et élèves du COP Théâtre des CRR de Dijon et Chalon-surSaône dans un atelier-spectacle original.

▼ Volia Panic [création]

Une délirante gravitation expérimentale et musicale, du 22 au 26 janvier

Volia Panic est un objet scénique non identifié où théâtre, musique et constructivisme primitif concourent à la fabrication en direct d’une fusée, à la mise en orbite d’un engin poétique et politique. Alexis Forestier et les endimanchés nous embarquent en utopie, dans l’histoire et les méandres du Cosmisme Russe, mouvement philosophique né au milieu du XIXe siècle.

Volia Panic © DR

The Misanthrope © DR

▼ Un amour impossible

Maria de Medeiros, Bulle Ogier, une grande rencontre, du 6 au 8 mars !

Châteauroux, fin des années 50. Rachel Schwartz, fille unique, travaille à la Sécu. Pierre Angot, d’une grande famille bourgeoise est traducteur. Ils se rencontrent, ils s’aiment, intensément, peu de temps. Il ne veut pas l’épouser mais ils font un enfant, Christine. Elle le verra, de temps en temps. Elle vit avec sa mère. Elles s’aiment. Jusqu’à ce que, des années plus tard, Rachel apprenne que Pierre abuse de sa fille. ■ Un amour impossible © Elisabeth Carecchio

Réservation 03 80 30 12 12 – tdb-cdn.com 25


à l'affiche

Art danse

du 21 janvier au 6 février 2019

À partir du 21 janvier, 2 semaines d’effervescence chorégraphique pour une édition très féminine avec 7 spectacles sur 11 dont les initiatrices sont des femmes. Un programme qui fait la part belle à la création musicale et son interprètation en direct. Un 31ème festival de transition, qui verra les plus jeunes artistes croiser leurs aînés qui ont marqué les années 80. En avant-première du festival, un week-end cinéma, du 19 au 21 janvier, au Devosge, pour voir ou revoir Trisha Brown et Pina Bausch entre autres. En ouverture, Rhein, une création de Marine Chesnais, représentative des nouvelles générations à la danse très organique, avec le musicien Swann et ses gongs symphoniques.

Licences 2-1080436 / 3-1080437 - Visuel & conception graphique Virginie Fendler pour Sylvie Aubert Communication

2019

LE FESTIVAL DANSE À DIJON

Billetterie 07 78 63 44 15 / art-danse.org

la force des artistes

Juste avant le festival «À pas contés» de l’ABC, une proposition pleine de swing à voir en famille : Oscillare, par le danseur Eric Fessenmeyer, aux prises d’un monde en carton ondulé un peu taquin.. Tatiana Julien, artiste associée au CDCN depuis trois ans, vient de créer Soulèvement au festival « Instances » de Chalon-sur-Saône. Avec une énergie impressionnante, elle y incarne les figures possibles de nos héros d’aujourd’hui.

RHEIN, Marine Chesnais © Laurent Philippe

Avec We were the future, l’Israélienne Meytal Blanaru et ses deux partenaires questionnent la réalité des souvenirs et les traces que le corps en conserve. Pour cette expérience sensible, les spectateurs sont tout autour des danseurs, au plus proche de leurs souffles. Sur la grande scène de l’Auditorium, Catherine Diverrès, figure historique et singulière des années 80, rassemble 8 danseurs et 7 musiciens pour Blow The Bloody Doors Off. En accompagnement de cette soirée exceptionnelle, un concert performance en partenariat avec Why Not à l’Ecole des Beaux-Arts mercredi 23 janvier. 26

Soulèvement © HervéGoluza


« Qui a peur du rose ? » règle ses comptes à une couleur trop souvent synonyme de féminin et de mièvrerie. C’est avec ironie que la chorégraphe Françoise Tartinville a choisi une distribution asymétrique composée de 3 femmes et 1 homme. Posare Il Tempo, la pièce de Claudia Catarzi, a une certaine parenté avec le travail de Marine Chesnais et Meytal Blanaru : elle part des sensations corporelles, pour laisser advenir un mouvement fluide. D’abord limitée au centre de la scène, la danse va s’amplifier et investir tout l’espace Autre grande figure de la scène chorégraphique des années 80, Dominique Bagouet, fauché par le sida à l’âge de 40 ans, avait créé Jours Etranges en 1990 (2 ans avant sa disparition), un acte de rébellion contre l’institution qu’il se sentait devenir. Catherine Legrand a choisi de remonter cette œuvre avec une distribution 100% féminine, pour en ré-interroger l’énergie rageuse et turbulente. On retrouvera ensuite la compagnie Affari Esteri, installée en Bourgogne, avec le solo Holy, inspiré du poète américain des années 60, Allen Ginsberg. C’est tout autant un chant du corps que de la voix porté par le sensible Shlomi Tuizer. Pour terminer le festival à Dijon, au TDB, un amoureux du swing, le marseillais Georges Appaix ! Depuis ses débuts, il déroule l’alphabet pour choisir les titres de ses créations. Il en est arrivé à la lettre W comme «What do you think ?» Et pour vraiment refermer ce cru 2019, c’est à Beaune, dans son très joli théâtre à l’italienne, qu’il faudra se téléporter pour une pièce 100% masculine : Brûlent nos cœurs insoumis,

Qui a peur du rose © DR

des frères Christian et François Ben Aïm, l’histoire d’une rencontre entre 4 frères qui ne se connaissent pas... A signaler l’heureuse collaboration avec le musicien Ibrahim Maalouf qui en a composé la musique originale. ■ L’ensemble du festival et de toutes ses actions sont à retrouver sur le site www.art-danse.org

NDLR Merci à Bénédick Picot qui a bien voulu présenter pour nous ce festival, 31ème du nom, qui marque un tournant dans l’histoire d’Art Danse. Une institution qui devrait changer de nom en 2019 après la nomination de son nouveau directeur et son installation dans de nouveaux locaux.

Le FRAC à la Minoterie ▼► Les artistes aussi ont commencé petits. Après Monster Chetwynd, jusqu’au 5 décembre 2018, le FRAC Bourgogne exposera des oeuvres de Claude Lévêque du 18 mars au 11 avril 2019, puis de Christian Boltanski du 1er au 27 juin 2019. Des ateliers pratiques et des visites participatives seront organisés pour les enfants à partir de 3 ans. 75, rue Jean Jaurès 21000 Dijon 03 80 48 03 22 - www.lartifice.com

Monster Chetwynd, Vision Verticale, dans l’exposition Almanach 14, Le Consortium, 2014 © André Morin for Le Consortium Museum

Claude Lévêque, Pulsions, 2008 FRAC Midi-Pyrénées, les Abattoirs © ADAGP, Paris Photo : André Morin

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à l'affiche

L'Écrin

une nouvelle salle de spectacle à Talant en 2019 Avec sa programmation locale et nationale, L’Écrin sera un lieu pour tous les curieux. « La culture, c’est s’ouvrir à plein de choses. Toutes les disciplines seront représentées, notamment celles qui n’ont pas beaucoup d’espaces de diffusion comme le cirque. L’Écrin proposera du théâtre, de la danse, de la musique, du one man show, du contemporain, du classique. Du jazz évidemment : la scène s’y prête carrément. » Le plus, c’est l’architecture travaillée pour rapprocher les gens. « L’artiste a l’impression d’être entouré de son public et le public a l’impression d’être au coeur de la scène. On est vraiment dans un écrin. » Hortense Bourguignon, sa directrice, nous avait promis des surprises pour l’ouverture. Belle mise en bouche. Régalez-vous. Place à l’éclate : musique ou théâtre, prenez vos places. ■ OM

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■ LE MALADE IMAGINAIRE Théâtre / 23.03 à 20h

Ce soir, on sort, on parle fric et mort, mais avec l’humour et la beauté de la langue de Molière. Une comédieballet mise en scène par Michel Didym, avec intermèdes musicaux : le théâtre, toujours vivant, accessible aux adultes comme aux enfants.

■ TALANT INTERNATIONAL BLUES FESTIVAL Jagoblues Association Musique / 29.03 et 04, 09 & 12.04

Le blues, c’est du jazz accessible à tous. De Freddie King à la Soirée Woodstock, un festival francoaméricano-grandbreton pour ceux qui ont le rythme dans la peau.

■ COEUR DE PIRATE

■ DERNIER TOUR DE PISTE

10 ans de Coeur de Pirate et 1 million d’albums vendus et pourtant, ce sont des notes et une voix fragiles et délicates qui soufflent dans le jardin d’herbes et de fleurs de Béatrice Martin. Un joli petit parc intime indie-pop dont elle nous ouvre les grilles et nous, on est juste fans (amoureux, même).

Un couple de Thénardier dirige une maison de retraite pour comédiens passés à la trappe. Condamné à des travaux d’intérêt général pour avoir insulté une contractuelle, le jeune Joshua déboule là-dedans et va tenter de redonner un peu de joie de vivre aux pensionnaires.

En cas de tempête, ce jardin sera fermé Musique / 28.03 à 20h

avec Jean-Marie Bigard & Patrice Laffont Théâtre / 14.04 à 16h


■ JARRY

Humour / 11.05 à 20h

Dans la veine d’Atypique, le tout nouveau spectacle délirant de Jarry. Au programme, de l’impro en roue libre et un dialogue direct et hilarant avec le public…

■ ENSEMBLE ORCHESTRAL DE DIJON

L’âme Tchèque A. Dvořák - Smetana Musique / 24.05 à 20h

La musique classique s’installe sur le promontoire de Talant. Antonín Dvořák a révélé au monde entier l’âme slave de la musique tchèque. Tout comme Bedřich Smetana, fils de brasseur, musicien, compositeur et chef d’orchestre de génie. Une représentation sous l’égide de l’EOD, orchestre à géométrie variable composé d’une cinquantaine de jeunes musiciens issus des écoles musicales de Dijon.

■ THOMAS FERSEN

Mes amitiés à votre mère Musique / 01.06 à 20h

Ce qu’on aime, chez Thomas Fersen, c’est la simplicité saltimbanque et parisienne de ses concerts : un piano, des confessions contées, des chansons tirées du chapeau. Aucun artifice, presque du théâtre, comme un ami qui passerait donner de ses nouvelles, et prendre des vôtres. Gros coup de coeur !

■ PATRICK BOSSO Sans accent Humour / 07.06 à 20h

Justement, l’accent, Patrick Bosso, il l’a. Celui de Marseille, avec lequel il remonte sur scène pour un spectacle confession tout public. On aime, même quand on a l’accent bourguignon.

■ LES COQUETTES

Théâtre & musique / 14.06 à 20h

Quand on rencontre sur scène les Coquettes, les soucis restent sur le paillasson. Des sketchs et des chansons et une injection maousse costaud de bonne humeur et d’autodérision. Les Coquettes l’ont promis, ce soir elles flinguent les relous.

L’Écrin

1 chemin des Aigles 21240 Talant lecrin@talant.fr

Réservations lecrin.talant.fr

L’ECRIN ©Nicolas Guillot / Ville de Talant Visuels non contractuels

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Good

Morning ■ Le petit journal d'Olivier Mouchiquel

Minivan Ben&Raf © altusfortis

Raphaël & Séverine Hautefort ▲► de Rockstory à Gengis Khan

Chef suprême du plus vaste empire que la Terre ait connu, Gengis Khan, mort d’une chute de cheval en 1227, a emporté dans l’au-delà chamanique le secret de l’emplacement de son tombeau. Jusqu’à ce que Raphaël et Séverine Hautefort, un sympathique couple de Fontaine les Dijon expert en imagerie archéologique aérienne, rejoignent l’expédition de Pierre Henri Giscard. Se basant sur des écrits anciens, ils laissent zigzaguer leur drône et leur aile volante au-dessus de l’Empire des steppes : pour eux, le tumulus abritant la dépouille de Gengis Khan est juste là, devant eux, au sommet du mont Burkhan Khaldun. Aujourd’hui, ils font voler leurs petits robots audessus de l’Afrique, dévoilant l’histoire inconnue de ce continent au Moyen-Age. Des empires fabuleux, des autoroutes commerciales bornées de baobabs, des ports où s’approvisionnaient les Grecs… Leur autre passion, c’est la musique. Depuis dix ans, Séverine est clavier et Raf guitariste du groupe Rockstory, un coverband rock années 70 and co. De retour il y a peu d’une mission épique au Mozambique, Raphaël avait hâte de retrouver sa gratte chérie. « Mes parents étaient tourneurs de Jean-Jacques Goldman en Bretagne. Ils invitaient leurs potes pour des apéros musique, tout le monde amenait ses disques, jouait de la guitare sur des raquettes de tennis en écoutant Simon & Garfunkel. » Un 30

Jean Maisonnave © DR

jour, à 16 ans, dans le RER A, un musicien avec un flycase capte le regard intrigué du petit Raf. « C’était une Stratocaster bleue avec une plaque blanche avec écrit USA dessus. Je n’ai pas lâché mes parents jusqu’à ce qu’ils m’achètent une guitare. Malheureusement pour mes études.» Drône et guitare, Gengis Kahn ou Simon&Garfunkel, à chacun sa route, sur terre comme au ciel. Raphaël & Séverine Hautefort Altus&Fortis Audiovisuel & imagerie photo et vidéo Réalisation, cadrage, montage, étalonnage www.altusfortis.com Rockstory - Fb : Rockstory


Vincent Hanrion © DR

Laurent Arnaud © DR

▲ Laurent Arnaud,

▲ Vincent Hanrion,

Aucun défi n’est impossible, c’est un peu le slogan de l’Iron Man. En gros, 4km de nage, 180 de vélo et un marathon de 42km. Après Vichy et Nice, Laurent Arnaud remet ça en 2019. Le triathlon, il s’y est mis pour ne pas laisser dans la galère un copain ancien fumeur en surpoids. « L’idée, c’est le défi. On y va, je t’épaule, tu m’épaules. On s’aide mutuellement et on avance. » Professeur par ailleurs, Laurent est référent Défi 9 pour la Bourgogne, une méthode d’apprentissage de l’orthographe par le jeu qui remet sur pied un adulte en dysorthographie en deux ou trois jours. Bref, pour lui, un triathlon, c’est comme l’accord du participe passé : « Ca paraît démesuré comme objectif mais si tu avances petite étape par petite étape, tu y arrives sans problème. » En club, Laurent entraine le mental des marathoniens en herbe. « Tu peux être le meilleur physiquement, si tu n’as pas le mental tu ne seras pas un gagnant. » L’orthographe, c’est pareil. « En sport, on prend le temps de t’expliquer l’anatomie pour performer, à l’école on ne te dit jamais comment fonctionne ton cerveau pour apprendre. » Avec ses stagiaires, il travaille sur la mémoire et la gestion du stress pour que les émotions ne bloquent pas les activités cognitives, et redonne les outils qui font fonctionner la zone d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Et ça marche pour tout le monde : « En orthographe comme en sport, tu peux t’éclater, faire la fête et aller au bout de la nuit. »

Quand Vincent Hanrion part en voyage, c’est toujours une partie de rigolade dans les villages qu’il traverse. A chaque étape, ce jeune cycliste de Savigny les Beaune et sa bande de l’association Cinécyclo font pédaler le public sur un vélo alimentant une dynamo et un projecteur pour des séances de cinéma sous abri ou en plein air. Objectif : faciliter l’accès à la culture cinématographique en totale autonomie énergétique. A ce jour, 24260 personnes ont déjà assisté à l’une des 184 projections. Cinécyclo balade son Hibou (c’est le nom du générateur à pédales) sur les routes de Bourgogne. Mais l’équipe passe aussi les frontières. Après 6 mois de raid sur 3000 kilomètres de route, de piste et de mangrove au Sénégal, Vincent relie actuellement à la guibole les villages d’Equateur sur son vélo-cargo Douze Cycles fabriqué à Ladoix Serrigny. Pour encourager le garçon et organiser chez vous une séance de cinécyclotourisme, rendez-vous sur www.cinecyclo.org. A venir : juillet 2019, le tour du Morvan avec une dizaine de projections. Ca vient de sortir : le carnet de voyage Cinécyclo Tour Sénégal, éditions Cinécyclo. En 2019 : Cinécyclo Tour Panaméricana Contact : Audrey Bouteille audrey@cinecyclo.com

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Laurent Arnaud - Défi 9 - www.defi9.fr - 06 31 94 88 05

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Cinécyclo - www.cinecyclo.org - vincent@cinecyclo.com Douze Cycles - 2 Rue des Trois Noyers 21550 Ladoix Serrigny 09 72 47 41 15 - www.douze-cycles.com

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good morning

Amandine ►

emmerde les femmes parfaites

Amandine Avril a passé les 18 premières années de sa vie à Dijon avant l’expat à Paris pour faire du droit anglais. Aujourd’hui directrice du développement et de la com dans une association de protection de l’enfance, elle publie aux éditions City un livre réjouissant, J’emmerde les femmes parfaites. En pro du sms, Amandine tapait les chroniques de son blog sur son téléphone au sortir du travail. « Je ne regardais pas les gens qui me gonflaient dans le RER, je m’évadais avec mes petites histoires et revenais à la maison détendue. » Son mari est toujours son premier fan : « Il adore les lire, il prend les choses comme il faut au second degré, mais je pense qu’il entend les petits messages subliminaux (rires)». « L’héroïne est un peu mon avatar. Ce que je raconte est fortement inspiré de ce que j’ai pu vivre, en concentré pour en faire des tonnes. » Une fille bien sympa, un peu dépassée, pleine de principes qu’elle ne respecte pas, souvent par faiblesse, qui n’a pas du tout confiance en elle, avec une vie intérieure riche, pleine de rêves et de fantasmes. Amandine raconte la vie ordinaire plutôt sympa d’une femme qui travaille, qui a des enfants et des complexes quand elle voit sur Instagram « ces femmes qui affichent leur bonheur parfait, leur déco de rêve, leur maternité idéale et qui sortent avec leurs copines. » Bref, des mères parfaites qui font des petits gâteaux parfaits. « Quand on est fragilisée, ce genre d’image n’aide pas à sentir qu’on est dans la bonne voie. » Alors féministe, Amandine ? Oui et non. « J’aimerais vous dire qu’au fond de moi je crois que l’homme et la femme sont pareils, que c’est la société qui influence les choses. Parfois les différences de comportement me dérangent, mais en même

Amandine © DR

temps quelque part je les attends. Par exemple, c’est moi qui ai demandé mon mari en mariage. C’est plutôt rare, mais je garde ce fantasme qu’il se soit mis à genou et m’ait fait sa demande comme un prince charmant à l’ancienne. Et en même temps je suis fière et heureuse de l’avoir fait moi-même. Parfois je suis hyper féministe, parfois j’ai un comportement complètement inverse. J’ai tout plein de paradoxes, c’est peutêtre ça qui est difficile à accepter : on nous oblige à choisir un camp et ce n’est pas toujours facile. » A lire : J’emmerde les femmes parfaites, Amandine Avril, éditions City. Fb, twitter, instagram : @amandinavril amandineavrilauteur@gmail.com www.lesmicheline.fr

◄ Les légumes,

pas la peine d’en faire tout un plat ! Katia Ryon © DR

Maman d’un petit Sacha de 7 ans, Katia Ryon a eu l’idée géniale de transformer sa cuisine en terrain de jeu. Exit la télé, c’est autour du plan de travail que l’on écoute de la musique, qu’on discute, qu’on raconte des blagues, qu’on s’amuse et… qu’on cuisine. Les fruits et les légumes, c’est bon, c’est plein de couleurs, ça coule, on s’en met partout, ça a des formes rigolotes. Avec deux olives pour les yeux et un filet de crème fraîche pour le nez et la bouche on transforme un velouté de poireau en smiley tout vert. Quelques grains de raisin suffisent pour faire un riz au lait dalmatien, et avec un tige de pain azyme, des épines d’avocat et des pétales de gnocchis ceinturant un verre de gaspacho, on dessine une fleur des champs amusante à manger. Et les brocolis ? Personne n’aime trop ça. Bah on les poivre dans des verrines, on monte un gugusse avec un oeuf et un chapeau de tomate et oh hisse la saucisse ! Si mon plat m’était conté, Katia Ryon, éditions Edisen. Des recettes en forme de contes de dix lignes qui vont donner envie aux petits de manger de la soupe pour devenir grands ! contact@edisen.fr

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L’ARMÉE DE L’AIR RECRUTE DES FUSILIERS COMMANDOS DE L’AIR SUR LA BASE AÉRIENNE DE LUXEUIL

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VENEZ RENCONTRER UN CONSEILLER EN RECRUTEMENT AU BUREAU AIR DU CIRFA DE BESANÇON

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good morning

Marc Boutavant, la fête à la récré ► L’école, les amis, tomber amoureux, les historiettes d’Ariol racontant la vie d’une bande de petits animaux s’arrachent en librairie comme des petits pains (au chocolat, pour la récré). Ariol, ce petit âne bleu que les enfants adorent, a deux papas dessinateurs de BD. Au scénario, Emmanuel Guibert, auteur d’un album culte sur la guerre en Afghanistan, Le photographe. Au dessin, Marc Boutavant, un gentil garçon né à Dijon. « Aussitôt le nez hors de la maternité je suis retourné à Couchey. De 0 à 18 ans j’ai fait comme beaucoup d’enfants : j’ai participé au monde qui m’entourait, cessé lorsqu’il devenait anxiogène et imaginé un monde dessiné plus confortable. » Ariol raconte l’enfance de son ami Emmanuel et Marc insuffle la sienne dans les décors, les expressions, les couleurs. « Au début, j’ai dessiné le papa d’Ariol au volant d’une R16 blanche au châssis rouillé, celle de mon père. Mes enfants m’ont fait prendre conscience que je devais me réveiller et réactualiser le monde qui entoure Ariol. » Depuis quatre ans, il dessine la série Chien Pourri de l’auteur Colas Gutman. « Un toutou autre registre, un monde dur, méchant et drôle. J’adoucis le texte par le dessin. » Ariol est aussi un dessin animé et un spectacle, l’Ariol Show. Des chansons rigolotes composées par Emmanuel qu’il interprète sur scène avec Marc et le guitariste Bastien Lallemant, un gars du coin lui aussi. D’ailleurs Marc revient de plus en plus souvent dans la région. « J’aime les rondeurs des monts de l’Auxois, les creux des combes de la Côte, les méplats du Morvan. Voir par la vitre du TGV les murs en pierres sèches des bâtis de la région, ça m’apaise. » Et pour casser la croûte ?

Marc Boutavant © DR

« Je redécouvre la Franche-Comté. Les sources du Lison, Nans sous Sainte Anne, Baume les Messieurs… Une nature magnifique et dynamisante. Et le plus souvent je suis du côté de l’Auxois, au café de Saulieu, ou au Mammouth de Chenôve… Lire petit, ça aide à devenir grand. « C’est une activité de temps long durant lequel l’acuité se développe. C’est bien, ça rend sensible, mais ça n’est pas tout. Jouer au foot aussi, ça doit être bien. » A lire : la série Ariol, éditions BD Kids A écouter sur CD : Ariol Show

◄ Trophées du Cerclecom :

faites vous plèze, c’est pour tout le monde !

Heureux lauréats 2017, les p’tis créatifs bisontins de Tête De Com © www.tetedecom.eu

Le dossier : www.cerclecom.com Le top : gagnants ou pas, les projets qui candidatent seront présentés dans une brochure distribuée à tous les participants de la Festive d’hiver. A suivre : www.regisbelleville.com Fb : Dresscop - Fb : Direction l’horizon

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Une amie artiste nous a dit un jour aimer Dijon à cause du nombre incroyable de créatifs qui y vivent. Des gens rigoureux qui font leur métier en s’amusant ou des trucs de dingue à côté de leur job. Genre Régis Belleville qui tenta de traverser le Sahara à pieds dans la largeur, Alexia qui vient de réussir la première édition de sa mini startup Dresscop le vide-dressing des copines, ou Aurélie Gonet qui va partir à Pékin en vélo. Des gens comme tout le monde, qui ont peur mais qui se lancent pour le fun. Jeudi 31 janvier, le Cerclecom, association des professionnels de la communication, décernera ses Trophées lors de sa Festive d’hiver à La Vapeur. Une bande non exclusive de graphistes, dirigeants, comédiens, consultants freelance, pigistes, créateurs d’entreprises en reconversion ou d’étudiants qui chaque année met à l’honneur les créations en communication les plus sympas, les plus esthétiques ou les plus délires de Bourgogne Franche-Comté. Alors même si vous n’avez pas traversé le désert mais que vous avez réalisé un petit projet, tout seul, en famille, en entreprise ou avec votre association, et que vous aimeriez le faire connaître un peu plus, n’hésitez pas : le dossier est tout simple à remplir et vous avez jusqu’au 11 janvier.


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Vision Plus, Clair, net et précis

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© Essilor International - RCS Créteil 439 769 654. OPTICIEN ENGAGÉ™ est une marque déposée d’Essilor International. Ce matériel publicitaire est la propriété exclusive d’Essilor International et est soumis aux conditions générales d’utilisation des marques et matériels publicitaires d’Essilor International. Ce matériel peut être repris à tout moment par un représentant d’Essilor International. 02-2018.

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good morning

Pompéï a le Vésuve, ►

Nuits Saint Georges a Volcano Aujourd’hui, à trente ans, on a étudié et travaillé à l’étranger, on est curieux comme un chat, on aime l’art et la musique alors quand on rentre à la maison, et que cette maison est à Nuits, ce n’est sûrement pas seulement pour faire des descentes de caves. On a croisé au Trinidad une joyeuse bande de trentenaires énervés : May Lin qui revenait d’Afrique du Sud, sa demifrangine Marion qui désertait Paris et leur pote d’enfance Emmanuel. Rajoutez Marine, Charlotte, Pascal et Louise et vous avez l’équipe qui a décidé d’ouvrir à Nuit Saint Georges une galerie d’art vue sur vignes dont le toit fumera comme un volcan. Emmanuel Dupont a fondé avec sa femme Marine Jacques-Leflaive l’agence AZCA, Atelier Zéro Carbone Architectes. Volcano, c’est son truc à lui : « un lieu insolite au coeur de Nuits, une galerie d’art avec un café alternatif et sur son toit des thermes. Avec les bains chauds et froids, il y aura de la fumée qui sortira, comme un volcan. » Pourquoi des thermes ? « Parce que l’hiver est long, à Nuits. On est encaissés, il y a beaucoup de brouillard. L’une des façons de se réconforter, c’est de s’occuper de son corps. Tu prends un café, du bon temps, tu te relaxes. » La galerie accueillera chaque année trois ou quatre expos d’architecture et d’art contemporain de très haut niveau. « Nous tenons vraiment à ce que les habitants de Nuits Saint Georges s’approprient Volcano en famille. » Les mères s’offriront deux heures de bien-être dans les thermes pendant qu’un artiste initiera les enfants à l’art. Ce que l’équipe veut créer, c’est un espace ludique, interactif, pas réservé aux connaisseurs. « Beaucoup d’artistes s’intéressent

aux interventions dans l’espace public, aux installations expérimentales dans lesquelles on peut interagir.» Pour faire connaître leur projet, Emmanuel et ses amis ont monté sur le site, un cadre idyllique en pleine nature, un petit festival en septembre dernier, en pleines vendanges. De la musique indé avec Joko et Clément Froissart, de la photo avec Jib Peter, un ciné en plein air et une première expo sur les jeux d’enfants avec les balançoires de Jack Hardy, permanente jusqu’en juin 2019. On peut faire des choses sérieuses en s’amusant. Ouverture : 30 juin 2019 L’adresse : 47°08’36.8 de latitude Nord et 4°56’24.3 de longitude Est. Face aux vignes. Fb : www.facebook.com/volcanodenuits volcandenuits@gmail.com

◄ S’il vous plaît…

dessine-moi un Raphaël

© DR

Raphaël Robardet - Artiste peintre plasticien 06 19 67 00 21 - raph.robardet@gmail.com www.raphaelrobardet.com En expo : Maison des entreprises / Voeux du Medef, 08.01.2019

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Une tante maternelle artiste peintre, une famille un peu musicienne, il n’en fallait pas plus pour décider, un jour, de quitter un emploi de cadre pour tenter l’aventure en solitaire. Raphaël Robardet, un gars sympa né à Auxonne, a pris le large il y a cinq ans avec ses tubes de peinture et ses pinceaux. Une première expo et, surprise, immédiatement les premières ventes. L’esprit vagabond, Raphaël peint à l’instinct, s’attardant sur une forme, une teinte, une matière. « Quand je me me promène, les couleurs m’inspirent. Puis, sur la feuille blanche, viennent l’interrogation et le désir. Vous travaillez au pinceau votre fond comme un écrivain travaille son chapitre avec les mots. » Les artistes ont de tout temps oeuvré sur chantier. Raphaël se déplace à domicile à la manière d’un fresquiste. Ses toiles sur mesure tiennent compte de la lumière, des dimensions de la pièce, de la décoration… Dans une autre vie, Raphaël a longtemps travaillé dans la décoration et le prêt-à-porter. Des métiers d’esthète à la peinture sur buste, le pas fut franchi avec succès et ses créations (bois, plastique,métal…) lui permettent aujourd’hui de mener une vie de famille plus équilibrée : « Il arrive un moment où vous décidez d’aller à l’essentiel. J’ai désormais une autre qualité de vie. »



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Il y a 600 ans…

Dijon au temps de Philippe le Bon ! Philippe le Bon, fils unique de Jean sans Peur, fut plus amateur de faste et de fêtes que de conflits, même s’il commença son règne, en 1419, il y a tout juste 600 ans, en cherchant à se venger de ceux qui avaient assassiné son père sur le pont de Montereau. L’histoire ne lui en tint pas rigueur. Pendant près d’un demi-siècle, ce bon Philippe, qui ne fut qualifié ainsi qu’après sa mort (toute sa vie, on l’appela Philippe « l’asseuré », c’est à dire « content de lui », en langage d’aujourd’hui) va gouverner avec sagesse. Homme affable (et à femmes), sportif et courtois, il fut aussi un grand gastronome, toutes qualités qui lui valent d’être le duc préféré des Bourguignons. Il vous faudra patienter jusqu’en mai 2019 pour redécouvrir les cuisines où se préparaient des festins qui nous font toujours rêver. Et surtout pour voir le nouveau visage d’un palais qu’il avait rénové à son époque, tâche immense reprise après lui seulement par deux hommes : Louis XIV, le roi-soleil, et François Rebsamen, le duc actuel. ■ GB

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Un dessin des cuisines ducales signé Didier Bontemps, extrait inédit d’un ouvrage à paraître sur Dijon au temps des Ducs. Pour vous faire patienter jusqu’en mai 2019.

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Il y a 600 ans…

Dijon au temps de Philippe le Bon !

My Duke

is so good ! Philippe the Good, c’est le nom que les visiteurs anglais découvrent sur les brochures de l’office de tourisme, et qu’on va garder tout au long de cette année où l’on célèbrera l’année de sa montée sur le trône, après la mort peu glorieuse de Jean Sans peur, en septembre 1419, à Montereau. En ces temps pollués par le Brexit, il est de bon ton de rappeler que nos bons Ducs étaient potes avec les Anglais, plus qu’avec le petit roi de France.

O

n ne va pas vous conter ici l’histoire des quatre grands ducs d’Occident dont le règne fut digne du plus fabuleux des feuilletons. Quatre personnages étonnants, donc, que la renommée affubla d’un qualificatif qui devrait considérablement aider à s’y retrouver : le bon (Philippe, comme il est écrit), la brute (Charles le Téméraire) et le truand ( Jean sans peur), sans oublier le hardi (Philippe, comme il est écrit, là encore). Car ces quatre-là étaient dignes, pour les entourloupes, les traitrises, leurs rêves d’amour ou de gloire, d’entrer dans l’histoire par la grande porte (ils n’aimaient d’ailleurs que les « joyeuses entrées » ayant du panache, lorsqu’ils arrivaient dans leur bonne ville !). Des quatre Grands Ducs d’Occident, on se souviendra surtout des banquets qui faisaient saliver le bon peuple, et de certains épisodes hauts en couleurs, riches en trahison. Il faudrait toute la magie de la 3D pour restituer l’atmosphère de l’ancienne salle des festins au temps où les ducs accueillaient ici leurs familiers pour des fêtes d’un luxe inouï qui réunissaient jusqu’à un millier de personnes. Précisons : des centaines d’hommes et de femmes au service d’une poignée d’heureux élus... C’était l’époque où flamboyait la Toison d’Or, où la Bourgogne s’étendait jusqu’à la Flandre maritime et où le cellier (devenu aujourd’hui salle des mariages !) renfermait des splendeurs ! 40

Philippe le Bon, sa serviette & sa noble fourchette © DR

Difficile d’imaginer l’activité qui devait régner dans les étages, quand les Ducs passaient par Dijon pour faire bombance. Six chambellans pour battre les draps afin que le duc ne trouve pas de scorpions dans son lit, et autant de goûteurs pour éviter les poisons. Ce n’étaient pas seulement quelques plats qui étaient soumis à la dégustation, et on se sait pas s’il y eut ou non de réelles tentatives de meurtre. Les archives ont conservé uniquement la trace des grands banquets, et des achats réalisés en vue de montrer à tous le pouvoir de ces grands Ducs qui régnaient sur une grande partie de l’Europe. Désormais vidées de leurs odeurs, des fumets autant que des fumées, les cuisines ducales témoignent, avec leurs grandes cheminées, de l’importance des festins donnés ici même. Des festins pantagruéliques, où était mis à l’honneur le vin de Bourgogne, dont on a du mal à imaginer aujourd’hui la qualité et même la couleur. ■ GB


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Mulot & Petitjean

ouvre son premier comptoir à nonnettes au 1 rue de la Chouette Retour à un monde disparu, avec la vente au comptoir, en vrac, de ces petits pains d’épices fourrés que l’on doit, comme nombre d’autres biscuits et douceurs maison, à l’ingéniosité des nonnes d’autrefois. Depuis Philippe le Bon, dont on célébrera en 2019 les 600 ans d’arrivée au pouvoir, le pain d’épices est entré dans le patrimoine gourmand dijonnais. Un patrimoine que la dernière fabrique dijonnaise a su sauvegarder, au 6 du boulevard de l’Ouest. Profitez de l’hiver pour (re)découvrir un parcours muséographique tendre, odorant, ludique et instructif à la fois. Vous saurez tout notamment sur la fabrication des fameuses nonnettes qui restent accolées à l’image d’une maison dont Catherine Petitjean et ses équipes entretiennent la vitalité, avec autant d’amour que d’humour, rue de la Chouette. Une jolie mise en bouche et en jambes avant de faire un tour, en boutique. Entre les figurines de Noël, les fameux escargots en chocolat, les glacés minces et tous les biscuits ou sablés qu’on ne présente plus, six mini nonnettes sont présentées au comptoir. Faites votre choix, variez les plaisirs. Trois de ces nonnettes sont enrobées de chocolat (abricot, framboise et cassis), les trois autres sont fourrées à la pistache, au praliné ou à la pâte de calisson. D’autres parfums viendront enrichir la gamme. Pas de vente de vin chaud, au comptoir, mais rien ne vous empêche d’aller ensuite vous offrir un thé ou un jus de pomme chaud dans les rues avoisinantes, en tirant du sachet une ou deux de ces nonnettes d’amour.

Pain d’ÉPices Mulot & Petitjean 1, rue de la Chouette. 03 80 61 42 22. Mar-sam 10h-12h30, 14h-19h

autres boutiques : place Bossuet, rue de la Liberté et place Notre- Dame.

la FabRique de Pain d’ÉPices Mulot & Petitjean 6, bd de l’Ouest, à Dijon. 03 80 30 07 10 Bus 10 et 12 arrêt Perrières. Mar-sam 10h-12h30, 14h-18h30. Entrée : 8 € ; réduc

mulotpetitjean.fr 41


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© Didier Bontemps

Le quizz des Ducs Philippe le Bon était-il un bon coup ?

Sa devise « aultre n’auray » peut faire sourire aujourd’hui. Tombé amoureux d’Isabelle de Portugal, à 34 ans, le bon Philippe pouvait se ranger des donzelles, personne ne remettrait en cause sa virilité. Ce duc eut une belle vie et de nombreux enfants : un de sa première femme, trois avec Isabelle de Portugal, dont Charles le Téméraire (le seul enfant du couple qui a survécu) et 26 enfants enfants illégitimes.

Sortez couverts !

Les lieux de perdition étaient connus, mais le couvre-feu évitait les errances nocturnes, qui perturbent toujours la vie actuelle. Faute de lumière, si l’on n’était pas chargé de « faire le guet », on restait chez soi. Et on se méfiait (déjà) des « estrangers ». La sécurité était, même en temps de paix, le grand souci des échevins. Aujourd’hui, elle fait toujours partie des promesses électorales.

La ville à l’époque de Philippe le Bon était-elle plus colorée qu’aujourd’hui ?

Il y avait plus de maisons à pan de bois qu’aujourd’hui, on peut donc supposer que les rues étaient plus colorées que maintenant mais le sang de bœuf ne voulait pas dire qu’on en jetait sur les façades. Et la Bourgogne n’a jamais ressemblé à l’Alsace. Ni hier ni aujourd’hui. L’architecte des monuments de France a beau soutenir le retour aux couleurs franches et naturelles d’autrefois, il n’entend pas faire du vieux Dijon un autre Colmar. 42

Les rues ne sentaient pas la rose ?

Difficile d’imaginer la saleté, les odeurs, les cris, la vie de l’époque. La rue du Bourg, à deux pas des Ducs, était celle des bouchers, dont la corporation ne disparut que dans la seconde partie du XXème siècle. Il n’y avait pas que les animaux qui faisaient leurs besoins dans la rue. Les riches étaient un peu plus propres que le petit peuple. Le savon existait, les huiles essentielles aussi, même si on ne les appelait pas ainsi. On trouvait de tout sur les marchés et les foires, suffisait d’avoir de l’argent.

L’important était de tenir le haut du pavé ?

Le Dijon médiéval est facile à imaginer, en parcourant une rue Verrerie restée dans son jus ou presque. Il y eut longtemps de la terre battue à la place des pavés. Dans ces rues étroites, où l’on ne connaissait pas encore les trottoirs, il fallait regarder où on mettait les chausses (d’où l’expression : « tenir le haut du pavé »). Aujourd’hui aussi, d’ailleurs. La vie dijonnaise est un éternel recommencement.

Quelle musique jouait-on au cours des soirée au palais ?

La musique de cour, forcément. On gratouillait le luth pendant que ces messieurs-dames baffraient. Gilles Binchois (1400-1460) était un musicien de cette époque dont le nom est venu jusqu’à nous à travers un ensemble contemporain fondé en 1979. ■


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LA BOUTIQUE DE LA TRUFFE L’Or des Valois livre ses secrets : découvrez la filière truffe et une gamme de produits que l’on ne « truffe » nulle part ailleurs L’Or des Valois ! Ce serait un beau titre pour un roman historique se déroulant à l’avènement de Philippe le Hardi, premier des Grands Ducs d’Occident. Thierry Bezeux est un conteur, et l’histoire qu’il a imaginée, pour expliquer l’origine de sa société, centrée autour de la truffe, et son implantation à Dijon, est doublement savoureuse. Il vous la contera si vous suivez une visite de la Maison aux Mille Truffes et Champignons, à Marey les Fussey, dans les hauteurs de Nuits Saint Georges. Il vous expliquera avec passion ce qu’est la truffe, ce mystérieux champignon, son cycle de vie, son environnement naturel. Puis, direction le parc paysager qui jouxte la maison pour une démonstration de cavage, la recherche de la truffe avec le chien. Que ce soit avec Elfe ou Julio, les fidèles Lagotto Romagnolo, vous décèlerez toute la complicité qui existe lorsque le chien montre avec efficacité et précision l’endroit où il faut creuser pour trouver la truffe. Retour à la maison pour une dégustation ou un déjeuner « tout à la truffe». Autre option, venir découvrir la filière truffe dans la boutique implantée au rez-de-chaussée d’une des plus vieilles maisons à colombages de Dijon, les Trois Pignons. Une maison datant de 1457, construite sous le règne de Philippe le Bon, dont on célèbrera en 2019 la montée sur le trône il y a tout juste 600 ans. Mais c’est moins de la table des Grands Ducs d’Occident, où les champignons étaient gâtés par les épices, que de la votre que vous aurez envie de parler dans cette boutique, où l’arôme de la truffe fraîche vous guide directement vers le comptoir. Thierry a su établir avec des artisans et producteurs du pays une relation de confiance, d’où cette création du Ratatruffe avec Briottet, du jambon persillé à la truffe de Bourgogne et autres charcuteries avec les Salaisons Dijonnaises. Des produits que vous ne trouverez nulle part ailleurs, L’Or des Valois n’étant pas une franchise, mais une maison où le franc-parler est roi.

BOutique de La truffe 5 rue Chaudronnerie, à Dijon. 03 80 37 23 70 www.truffedebourgogne.fr

MaisOn aux MiLLe truffes

Photos : merci à Philippe Hiest

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Un banquet

au temps de Philippe le Bon ■ par Germain Arfeux

Jamais autant qu’à l’époque des Grands Ducs, on ne s’empiffra avec autant d’aisance. Jamais repas plus gargantuesques ne furent servis dans la région. C’étaient des gueuletons fantastiques, des ripailles merveilleuses qui éblouissaient l’Europe entière. Le but de ces banquets, évidemment, ce n’était pas simplement de se remplir la panse. Ils jouaient un rôle éminemment politique, puisqu’ils permettaient au duc de faire démonstration de son opulence et de sa générosité auprès de son peuple, et de sa puissance auprès de ses ennemis. Ils lui permettaient également de renforcer l’unité de la maison Bourgogne en rassemblant la noblesse autour de sa personne. Une armée entière de serviteurs était mobilisée pour la préparation de la nourriture et l’organisation du repas. Philippe le Bon, par exemple, disposait de trois cent cinquante membres dans le personnel de son hôtel, et la plupart d’entre eux travaillaient au service de la table. En cuisine, le queue régnait d’une main de fer sur une troupe de vingt-cinq personnes (des sauciers, des viandiers, des souffleurs, des hasteurs, des bûchiers), qui se chargeaient de maintenir le feu ardent, de faire bouillir les marmites, rôtir la 44

viande, griller le poisson, revenir la sauce etc. Puis, des écuyers venaient tour à tour chercher les plats dont ils avaient la charge pour les apporter au duc et à ses convives. L’écuyer tranchant portait la viande et la découpait publiquement, les pannetiers s’occupaient du pain et les échansons du vin. Les plats n’étaient pas portés n’importe comment. L’ordonnancement du repas suivait tout un protocole extrêmement précis et raffiné. Le duc se tenait au centre de la table principale. Sa place était couronnée d’un grand dais de bois qui le distinguait de ses convives. Autour de lui, chacun siégeait dans l’ordre qui convenait à son rang. Sur la table, c’était une véritable œuvre d’art qui s’offrait au regard et aux palais. On servait là des plats de viande, des brouets, du cochon en gelée, des lapereaux rôtis, des perdrix à l’orange, des pigeons au sucre, du brochet au romarin, des pâtés au poisson, présentés de la plus somptueuse des façons, dans des plateaux d’argent, parmi des hanaps d’or incrustés de pierres fines et des gobelets goderonnés qu’on disposait sur des nappes de satin. Parfois, les pâtés étaient assemblés en châteaux fort et arboraient la bannière de Bourgogne, le vin coulait des seins d’une sirène sculptée en bois, des navires peints en or, portant


Oui, la gastronomie devenait un opéra fabuleux. Le repas était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. Quand ils sortaient de table, les convives avaient l’impression de s’éveiller d’un songe. Dijon, aujourd’hui, se targue de (re)devenir la capitale française de la gastronomie. Qu’elle s’en donne les moyens et qu’on y voie refleurir de pareils banquets, qu’on dresse une immense table place de la Libération, qu’on y rôtisse vingt bœufs et une trentaine de porcs, que le vin coule à flot et que des entremets fantastiques viennent réjouir les convives, et alors nul n’osera jamais plus lui contester son titre ! Dijonnais, encore un effort si vous voulez vivre comme nos Ducs, je veux dire comme des vrais Bourguignons ! ■ NDLR : le qualificatif de « bourguignon » a pris au fil du temps une saveur particulière chez nos cousins flamands. Il est là-bas synonyme de « bien vivre ». Si vous allez faire un tour à Bruges, Gand ou Anvers, pour découvrir ce qu’il reste du rêve des Grands Ducs d’Occident, dites bien que vous êtes bourguignon, qu’on ne vous confonde pas avec Wallon ! Vous serez mieux reçu..

A la table des Ducs de Bourgogne Fête champêtre à la cour de Philippe le Bon © MBA Dijon/JM Bouthier Dépôt du Musée national du château de Versailles, inv 3981

le blason de chacun des convives, apportaient la viande sur la table. Il n’y avait rien d’ordinaire au cours de ces repas. Le luxe le disputait à la fantaisie. La sobriété était proscrite et rien de petit ne pouvait même y être envisagé. Les quantités de nourriture servie étaient elles-mêmes pantagruéliques. Lors du banquet du Faisan, par exemple, donné à Lille en 1454, Philippe fit servir quarante-huit plats différents, sur des chariots géants qui pouvaient contenir jusqu’à quatre-vingt-deux pièces. Mais c’est surtout entre les plats que le repas devenait le plus extraordinaire. Pour reposer un peu l’estomac des mangeurs, on offrait entre chaque service ce que l’on appelait des entremets, c’est-à-dire des divertissements. Il y avait bien sûr les spectacles classiques du Moyen Âge : jongleurs, acrobates, montreurs d’ours et combats de nains. Et puis, il y avait toute une machinerie merveilleuse conçue spécialement pour chaque banquet. On put voir, au cours de ces banquets, vingt-huit musiciens jaillir d’un pâté géant, un fou qui chevauchait un ours, un lutin géant juché sur un gros sanglier, un enfant porté par un cerf blanc aux bois dorés, un cheval marcher à reculons en portant deux trompettistes, un bélier bleu aux cornes d’or ou encore un héron tué par des faucons et rapporté au duc par l’un de ces rapaces.

Si les ducs de Bourgogne séjournent peu à Dijon, ils prennent soin cependant d’y organiser de grands festins durant lesquels l’apparat compte tout autant sinon plus que la qualité des mets servis. Cette volonté de paraître, d’affirmer sa toute-puissance est évidente lors de la Joyeuse entrée (première entrée officielle) de Charles le Téméraire en 1474. Le récit du banquet détaille longuement le décor fastueux de la salle de réception, le cortège des serviteurs, la vaisselle d’or et d’argent ornée de pierres précieuses exposée sur un très haut dressoir ou de surcroît la présence de quatre « bâtons » c’est-à-dire cornes de licornes qui accentue la dimension extraordinaire du cérémonial. Les mets proposés sont connus, non par des menus qui n’existent pas encore, mais par les archives comptables : hérons, cigognets, gruets (petites grues), poussins, perdrix, chapons, oisons, chevreaux, venaison sont offerts en abondance. Que boit-on à la cour ducale ? Des vins de qualité, les ducs n’ont cessé de promulguer des ordonnances pour condamner les « très petits vins et chétifs ». Toutefois, les précisions sur le cru ou plus encore le climat sont quasi inexistantes ; il faut, au mieux, se satisfaire d’une distinction entre vin vermeil (rouge) ou vin blanc. Les quantités sont par contre bien notifiées et très significatives. En 1420, Philippe le Bon reçoit en cadeau de la commune de Dijon, 10 queues de vin vermeil, un peu plus de 4500 litres et 10 poinçons de vin blanc soit la moitié. Si ces présents en vins ne sont pas spontanés, les ducs et les membres de la famille ducale n’hésitent pas à les solliciter… ■ Eliane Lochot, Directrice des Archives Municipales

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à boire manger Art, pinard et bistronomie Petit carnet d’adresses à partager en famille ou entre amis, pour le simple plaisir de boire et manger dans l’air du temps. Ces adresses, vous les retrouverez début 2019 dans Le Duke, guide urbain et périurbain pour amateurs de bons plans, sans parler de beaux canons. Des lieux à la croisée des chemins, des bistrots gourmands, des tables de jeunes chefs où l’on peut déjeuner le midi de plats du marché frais, inventifs, savoureux. À prix doux ou du moins justifié par la rigueur du chef et celle du temps. Du bistronomique, pas du gastro, un mot qui fait presque peur, désormais, avec la Cité du même nom qui se profile à l’horizon, dans un flou qu’on aimerait lui aussi plus artistique. On vous indique ici des lieux qu’on aime bien, avec une ardoise qui sent bon le terroir, une atmosphère et des gueules qui vont avec. Vous ne trouverez pas nos habituelles adresses du midi à petit prix, ni les auberges, ni les tables gourmandes que l’on apprécie pour leur carte, leur intimité, leur recherche de beaux produits. Pour les découvrir, vous n’aurez qu’à guetter la sortie du Duke 2019, pour l’acheter ou le piquer sur une table, à vous de voir. ■ GB

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▲ Le Café Gourmand

Café ou brasserie ? On ne va pas ennuyer Guillaume Bortolussi avec nos questions existentielles, maintenant qu’il a réussi à donner à la place de la Lib une de ses vitrines les plus réussies. Derrière les baies vitrées, on profite de la vue sur la tour Philippe le Bon tout autant que d’une nourriture et d’une ambiance qui restent ici dans le ton bistrot. Jolies trouvailles que ces lustres, ces canapés aux couleurs maison, ces mange-debout pour se retrouver entre copains autour d’une table d’hôte. Les plus courageux oseront la terrasse, les malins iront se réchauffer à l’intérieur. 9 place de la Libération. Tél 03 80 36 87. Tlj sf dim. Ouv non-stop (service le midi jusqu’à 15h et le soir jusqu’à 22h). Apéro gourmand à partir de 18h.

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Art, pinard et bistronomie

Les 3 Bures © RP

Brêves de comptoir

à la dijonnaise L

’ancien quartier des Antiquaires va devenir le rendezvous, dès janvier, de ceux qui aiment boire un verre, manger un morceau et passer un moment dans un cadre pas triste. En dehors de Chez Jo (ex Bento, voir BB 76) et de son voisin à deux pattes, Jonathan, qui a fait de La Cave se rebiffe, le rendez-vous des cultureux et des amoureux du pinard (du jazz, aussi), deux « têtes de l’art » du quartier vont se retrouver : Thomas Collomb reprend la cuisine de La Maison des Cariatides, au moins pour quelques mois, avant un possible changement de cap (très actuel). À réserver d’urgence pour le midi, si vous préférez passer la soirée accroché à un tonneau ou au comptoir, Chez Bruno. On va laisser un peu de temps à Madeleine Café, rue Verrerie, pour se mettre en place. Petits plats le midi, réalisés par Julien Viard, un jeune chef doué, repéré au Richebourg il y a 2 ans. À côté, rue de la Chouette, la Maison Millière fêtera ses 20 ans en janvier avec un nouveau décor, plus en phase avec la cuisine parfumée réalisée par un des fils de la maison. Le père, lui, ne chante plus, on va finir par le regretter (ses videos sont sur You Tube, profitez-en) ! D’autres adresses nous aident à traverser le temps, comme L’Âge de raisin rue Berbisey, où le bonheur est dans l’assiette et la gouaille dans la salle ! Des vins sélectionnés avec amour, des plats mitonnés, des assiettes de charcuterie 100% artisanale qui donnent soif. Chez Léon, rue des Godrans, tout est bon, même le cholestérol. Léon ne vieillit pas, grâce à Patrick Grillot, caricaturiste-tatoueur qui l’a dessiné pour l’éternité. Difficile de parler de bistronomie sans penser à David Zuddas qui déteste ce mot et à son DZ’Envies, rue Odebert. Il s’apprête à lever, au printemps, le rideau (de fer) sur la boutique qu’il a rachetée à côté du resto. Soleil, pasta et huile d’olive au programme, on l’espère, puisque c’est bien connu, les sardes dînent à l’huile, et lui veut renouer avec ses origines sardes, côté paternel. Hors concours, déjà, deux néo-bistrots qui ont refait leur déco en 2018 et qui continuent de grimper au box-office : L’Essentiel, rue Audra, et L’Arôme, rue Jean-Jacques Rousseau, où le chef, dans sa cuisine de poche, réalise des prodiges, jouant à sa façon des textures, des mélanges sucrés-salés pour réinventer des plats qu’il aime. C’est si simple, la bistronomie, quand on a compris ça. Et puisqu’on parle Beaux-Arts dans ce numéro, difficile de ne pas citer la Brasserie des Beaux-Arts, le resto du musée, qui attend le 17 mai et la fin des barricades avec impatience. Avec cette fois une sacrée concurrence avec le nouveau Café Gourmand, dans le même esprit cosy, sur la place de la Lib. D’autres adresses, comme L’Industrie, rue des Godrans, vont prendre un nouveau départ, boostées par l’ouverture de La Menuiserie. Plus d’infos dans Le Duke III. ■ GB

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■News 2018

▼ La Menuiserie

Antoine, en salle, et François, le cuistot, ont réussi leur pari : ouvrir un bistrot de copains où est servie à prix doux une cuisine « simple, savoureuse et engagée ». Qu’ils soient à boire ou à manger, les produits seront locaux, les légumes de saison et bio dans la mesure du possible. Circuit-court privilégié, les halles étant à deux pas. Coup de cœur pour les desserts, fabuleux. Les bières artisanales viennent de la BFC, le café du Brésil. Le soir, grignotages à l’ardoise pour un apéro prolongé. 28, rue des Godrans. 03 80 30 46 07. Fermé dim-lun. Ouv le matin les jours de marché. Formule 2 plats 15 €, 3 plats 18 €. Grignotages le soir de 3 à 12 € (plus cher s’il y a du tataki). Suivez Antoine & François sur FB : lamenuiseriedijon

La Menuiserie © RP


◄ Les 3 Bures

Un chalet savoyard, face au marché, avec un ours en résine coiffé d’un bonnet et un nounours souriant à l’accueil, on a craqué. Jean-Charles et Alex, les rois des Halles, se sont associés cette-fois à Sébastien, qu’on avait connu vendeur de sucreries (la tenue de skieur, il ne la porte que les grands soirs). Pourquoi les 3 Bures plutôt que les 3 Ours ? Allez savoir ! Mais n’imaginez pas un nième resto décalé à la Jean-Charles, genre Perrette et le pot au lait cette fois. Voilà un vrai bon resto pour amateurs de fromages qui fait la part belle aux fondues, aux raclettes, tartiflettes et autres boîtes chaudes. Le soir, apéro détonants et réchauffants. 12 rue Bannelier. 03 45 43 73 56. Ouv tlj midi et soir. Formules 19-24 €.

▼ Le Parapluie

Retour sur une de ces petites adresses que le bouche-à-oreille a vite placé dans le peloton de tête dijonnais. Original, épatant, et à prix doux. Coup de chapeau à Charles, le sommelier, qui sait choisir et expliquer les vins qui vont bien avec la cuisine libérée et intelligente de Chern Hwei Gan, qui revisite les classiques genre poulet Gaston Gérard en les épiçant, les revitalisant. Leur p’tit coin de Parapluie donne le ton de ce qu’on cherche aujourd’hui. 74, rue Monge. 03-80-28-79-94.Fermé mer et dim. Formules déj 16-21€ ; le soir menu dégustation 32 €.

Chern Hwei Gan - Le Parapluie © DR

Castel de très Girard © DR

Dernières nouvelles de la route des vins? Les loups sont aux portes de Dijon. Ceux dessinés par Joy Grimal pour le Castel de Très-Girard, les loups étant le sobriquet donné aux habitants de Morey-Saint-Denis. Les vignerons du village (qui ne sont pas les plus pauvres de la région) doivent apprécier de voir le Castel métamorphosé en adresse tendance par un couple doublement canon. La tendance se reflétant dans l’assiette par un retour aux plats de terroir simples et bons, qui vont bien avec les vins de la carte. En cuisine, un chef qui connaît bien la côte, pour avoir passé dix ans au piano du Château de Saulon, la « maison frère », avant qu’elle soit vendue. Quoi de neuf sinon sur la côte de Dijon à Nuits ? À Fixin, nos deux roublards préférés ont eu une idée de génie pour leur Clos Napoléon. Abonnez-vous, vous goûterez du pays, qu’ils disaient. À prix cave. Esprit de famille avec la carte wine lover ! Un peu plus bas, Chez Jeannette, les œufs meurette sont toujours là mais l’ambiance n’est plus celle du resto à l’ancienne que certains ont connu. On ne va pas s’en plaindre, Fabrice Bigolet, le chef-patron est doué, et l’équipe accueillante. Pour en savoir plus, allez faire un tour sur leur site www.chez-jeannette.fr À Vosne-Romanée, le resto du Richebourg, propose une cuisine bistronomique réalisée par Jérôme Lathuilière (a true artist), un nouveau chef qui a tout d’un grand. Cuissons justes, saveurs qui font voyager, jusqu’aux desserts, qui laissent en bouche un goût de « revenez-y ». Il y a aussi un spa (children friendly) d’où l’on bénéficie d’une vue sur les vignes, le jardin du grand-père ou le village. On vous offrira un spécial Beaune au printemps, mais en attendant, pour finir en beauté et si vous avez assez d’essence dans votre voiture, poussez jusqu’à Meursault. Le bistrot qui nous a soufflé, cette année, c’est bien sûr Le Soufflot, avec son équipe qui a quitté Irancy pour cet autre village, plus coté sur la route des Vins. Difficile de le louper, sur la route Nationale 74. Du biz’art, de l’insolite à la carte, à l’accueil comme dans l’assiette, mais pour les amateurs de pin’art, un must ! Allez faire un tour sur leur site avant de réserver : www.restaurant-meursault.fr ■ GB 49


Un noUveaU Café GoUrmand plaCe de la lib

PUBLI CITÉ

artistiquement, amicalement et savoureusement vôtre ! Guillaume bortolussi a réussi, en 5 semaines, à faire de son vieux Café Gourmand la table la plus tendance de la place de la lib, sans tomber dans la frime pour autant. derrière les baies vitrées, on profite de la vue sur le Palais des Ducs tout autant que du moment présent, lové sur sa banquette ou perché autour d’une table d’hôtes, avec vue sur le bar et le tout-dijon qui passe sur la place, et entre, forcément. C’est à véronique Hussain, sa compagne, qu’on doit une déco qui joue sur du velours, dans les tons verts-bleus. Un décor qui n’a rien de statique et s’adapte côté bar, ou côté salon, allant jusqu’à jouer au cabinet de curiosités (surprenants fauteuils cages pour oiseaux rares de passage). « on change tout mais on ne change rien ». Telle est plus que jamais la devise de ce café-brasserie cosy, plein de recoins pour le plaisir des yeux autant que pour le confort de ceux qui viennent y boire un café, un verre ou reprendre des forces, devant un plat de saison genre parmentier de canard au topinambour, côtes d’agneau en croûte d’herbes, polenta au parmesan. Sans oublier la côte de boeuf pour 2. Goûteux, sans chichi, bon, simplement bon, un plat du jour ou à la carte réalisé par bruno ou vincent, à la tête d’une équipe qui assure. de quoi rassurer ceux qui se sentent un peu perdus parfois sur cette place, en plein hiver. voilà un lieu qui va leur réchauffer le cœur, entre autres.

Café Gourmand

9 place de la libération. 03 80 36 87 51

Tlj sf dimanche. Ouv non-stop 9h-23h (et plus si affinités en fin de semaine). Service jusqu’à 15 h et 22h. le soir, apéro-grignote à partir de 18h. Formules 15,90 € (entrée-plat)-18,90 € le midi.

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@FidelHernandez

Le CasteL de très-Girard à Morey-saint-denis

Une adresse canon sur la route des vins très bourguignon, ce Castel : vu de l’extérieur, c’est le décor parfait pour un épisode du feuilleton « Le sang de la Vigne ». Comme on aime bien arditi, on est entré discrètement pour voir si notre acteur préféré n’était pas en train de déjeuner. dans la salle de vrais vignerons, et sur la table des vins de Morey et d’ailleurs qui à eux seuls mériteraient un générique spécial. au tableau du jour, des plats qui ne friment pas. sole meunière et côte de bœuf feront l’objet d’un découpage en salle à l’ancienne, le poulet rôti d’origine bourguignonne (on est un peu chauvin) sera servi avec jus au thym et frites. des plats qui sont là pour accompagner les vins d’une carte qui n’est pas là pour vous mettre l’eau à la bouche. 1200 références de vin, des bourgognes pour les 3/4. Laissez-vous conseiller par Théo Duverger, petit-fils de l’ancienne propriétaire, ou Didier Petitcolas, le maître des lieux, qu’on n’a jamais connu aussi heureux. Quant à Joy Grimal, dont on retrouve la signature sur les tableaux exposés, elle pourrait jouer l’enquêtrice sexy du feuilleton. C’est à elle qu’on doit la déco, l’ambiance décontractée, les loups et les autres animaux de la forêt sur les murs. Quant au chef, il vient du château de saulon-la-rue, il connaît son métier autant que les Petitcolas, c’est tout ce qu’il faut pour qu’on aime encore plus cette adresse « canon » sur la route des vins.

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@FidelHernandez

Joy Grimal

Le CasteL de très-Girard 7 rue de très-Girard à Morey-saint-denis.

03 80 34 33 09

Menus le midi 18-22 €. Menu bourguignon 39 €.

www.castel-tres-girard.com

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Les deux associés du Clos jouent la complémentarité : José anime la salle et la cave, Gérald maîtrise le piano et les cuissons

WINE LOVER

LA CArte deS bONS vivANtS AmAteurS de bONS PLANS ! LE CLOS NAPOLÉON CULTIVE L’ESPRIT DE FAMILLE jusque dans le verre. Parce que la cuisine et le vin sont d’abord une affaire de partage, LE CLOS NAPOLÉON a imaginé une formule qui vous permet de bénéficier des tarifs caveau, même sur table et sur toutes les références ! PUBLI CITÉ

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Un Marsannay blanc Champs Perdrix sort à 29 € (contre 52 € sans la carte) Un Fixin rouge Les Petits Crais sort à 27 € (contre 49 € sans la carte) Un grand cru Clos de Bèze sort à 205 € (contre 454 € sans la carte)

Moralité, avec la carte WINE LOVER, vous buvez mieux et pour moins cher ! Pour faire partie de la grande famille des amoureux du vin (ou pour offrir la carte WINE LOVER) Le CLOS NAPOLEON vous donne rendez-vous TOUS LES JOURS directement au restaurant à Fixin.

Au CLOS NAPOLéON 4 et 6 rue de La Perrière à Fixin Au cœur du vignoble – Direction Parc Noisot

03 80 52 45 63

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Photos © christophe Fouquin pour Arts & gastronomie

Le RichebouRg

un art de vivre très actuel entre vigne et vin, table et SPA.

Jérôme Lathuilière

Au coeur d’un village qui fait rêver les amateurs de vin du monde entier, voilà une maison où il fait bon se poser le temps d’un repas ou d’un séjour prolongé, après un passage au SPA. un espace élégant et lumineux, un des plus beaux de la côte, mais qui n’a pas cherché à en mettre plein la vue, car ce n’est pas le style de Lucie Mongeard et de sa famille. Le bonheur façon Richebourg, ça ne s’explique pas, ça se ressent. L’hiver est l’époque idéale pour jouer les romantiques et venir se couper du monde dans cet hôtel cosy, discret, où l’on peut passer une nuit au calme, après un moment de détente au VineaSpa, une balade dans les vignes ou le village et un repas exécuté par une équipe pro, menée par un chef, Jérôme Lathuilière, passé par de belles maisons, la dernière étant chez Pierre&Jean, aux côtés d’Éric Pras à chagny. une table qui fait, en dehors des vins maison, tout le charme d’une halte aujourd’hui au Richebourg : déco contemporaine, cuisine d’un belle simplicité, au plus près du produit, avec cette pointe d’originalité qui porte la marque d’un grand chef. et si la carte de saison vous donne soif, ça tombe bien, regardez celle des vins. bel accueil, beau service.

PUBLI CITÉ

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Pour le déjeuner du lundi au vendredi : menu business à 21 € comprenant plat + dessert + café Tous les midis et soirs 7/7 : menu des climats à 38 € comprenant entrée + plat + dessert. La nouveauté, c’est que ce menu peut être servi, soit en version traditionnelle, soit en version allégée (menu co-signé par une diététicienne diplomée, cécile carlet) Le soir uniquement + dimanche midi : menu « Au gré des envies » - suggestions du chef en 5 services. carte midi et soir tous les jours.

• • • NouveAuté : Les nocturnes au VineaSpa, désormais tous les jeudis jusqu’à 22 h. Le RichebouRg hôteL****, ReStAuRANt & SPA Ruelle du Pont, 21700 Vosne-Romanée

03 80 61 59 59

ouvert tous les jours. Plus d’infos sur le site www.lerichebourg.com

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à boire, à manger

Pin’art et bistronomie

à la bisontine Pour qui voudrait prolonger le séjour, après un aprèsmidi passé le vendredi ou la journée de samedi au musée, les belles adresses de bistrots ne manquent pas rue Bersot. Pensez sinon à réserver à l’heureuse cantine des Gamins, ou chez les chouchous des Bisontins du moment. Le dimanche, si vous ne vous contentez pas de vivre d’art et d’eau fraîche, faites un tour au marché. (voir pages MBBA)

▼ Fine bouche aux Bains Douches

Raphaël Ducret, jeune cuisinier virtuose qui a fait ses armes auprès de grands chefs comme Jérôme Nutile, Anne-Sophie Pic, mais également Joël Robuchon, impose son style et laisse exprimer dans l’assiette, une cuisine inventive, fine, savoureuse et joliment mise en scène. Il aura fallu un an de rénovation à « l’artiste » et son associé Léo Bouquin, chef d’orchestre « salle », pour transformer cette bâtisse de 1910 en un restaurant au cachet indéniable et à la carte rapidement auréolée d’une « Assiette » au guide Michelin… « Assiette » que les deux compères rêvent de transformer en étoile. Les Bains Douches : 4 r. Proudhon à Besançon - 09 83 73 53 33 www.lesbainsdouches-besancon.com Fermé dim-lun

Les Bains Douches © CD

Le Café Café © CD

▲ Le Café Café

Oublié l’incendie qui ravageait le restaurant historique de la rue Luc Breton. Un an plus tard, le Café Café semble avoir trouvé ses marques au 36 rue Claude Pouillet (le patron garde pour objectif de retourner au bercail une fois les travaux terminés !). Pour l’instant, l’équipe a toujours autant la pêche, pour preuve le sourire qui nous accueille et l’ambiance en cuisine. Dans la jolie petite salle voutée, on se fait plaisir avec des plats simples mais bons. Le poulet vient de la ferme d’antan à Amancey, les pleurottes de Saône, la truite d’Orgelet dans le Jura et la charcuterie de chez Chantal Boillon au marché couvert. Et dans les toilettes, on retrouve la boule à facettes et la playlist disco sauvés des flammes ! ■ Carine DUfay

Le Café Café - 36 Rue Claude Pouillet à Besançon 03 81 81 15 24 - www.lecafecafe.fr Fermé dim-lun

Chez Les Gamins, on s’y sent bien ! ►

On connaissait des Gamins, l’accueil chaleureux de Clothilde et Arnaud un peu « comme à la maison ». On adorait leur déco « broc » vintage, façon « je récupère une jante de vélo pour en faire un luminaire ». On appréciait la cuisine savoureuse de leur chef, discret mais talentueux, confectionnée à partir de vrais bons produits locaux. Ce que l’on re-découvre après deux ans d’ouverture, ce sont des plats dont l’assemblage et les saveurs ont carrément pris des galons. Un endroit où l’on se sent bien et où l’on mange très très bon. Les Gamins – cantine heureuse : 10, rue Pasteur à Besançon 03 70 27 37 26 . Fermé le dim.

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Les Gamins © DR


Un hiver cocooning aU

château de Gilly

© christophe BielSa

au temps des ducs, pas sûr que Gilly ait été aussi convivial et cocooning qu’aujourd’hui. dans l’ancien cellier cistercien du XiVè vous allez vous régaler cet hiver avec une carte qui donne envie de prolonger le temps passé à la table de Stéphane Ory : pâté en croûte maison façon alexandre dumaine, quasi de veau cuit en cocotte, légumes du marché au thym, soufflé au génépi… À Gilly, on vient pour bien manger, mais aussi pour le plaisir d’une pause hors du temps. Quel bonheur de pouvoir passer un moment tranquille dans la salle voûtée de l’ancienne cuisine des moines, de prendre un verre de champagne ou de vin devant la magnifique cheminée, ou un café arrosé après le repas ! Pour jazzer entre amis, et mieux encore pour swinguer, réservez votre soirée du 26 janvier en attendant que souffle un vent de folie le 2 mars, avec les Bons Becs en concert.

châteaU de gilly

2, place du château à Gilly-lès-cîteaux - 03 80 62 89 98 Ouvert 7j/7. Formule déjeuner du lundi au samedi 25 € (1 plat, ½ eau minérale et un café gourmand) et 36 € (entrée, plat, dessert) ; dîner et déjeuner le dimanche : 54-74 €. © Florence caRaMelle

Plus de rens : www.chateau-gilly.fr

dijon.reserva�on@wanadoo.fr

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à boire, à manger

Salé ucré

La double (ou triple) vie des Beaunois

C’est vrai, on les attend souvent au tournant, on les regarde du coin de l’œil, un peu jalousement parce qu’on le sait : ils sont capables de déplacer des montagnes (de Beaune) et de faire de grandes choses. No limit, opiniâtres, audacieux : Beaunois, tout simplement.

Flaveurs & Chefs © RP

▲ B comme Bérangère

Certains d’entre vous ont peut-être déjà croisé Bérangère ailleurs, dans une autre vie qui rimait avec hôtellerie. Depuis quelques mois, elle est de retour au bercail en plein cœur de Beaune avec un concept tout en gourmandise. Elle a imaginé une école de pâtisserie avec pour mots d’ordre : excellence et simplicité. Flaveurs & Chefs voit défiler des pros des fourneaux – Bruno Couret, Régis Bouet, Patrick Casula (champion du monde) – et des pâtissiers amateurs, petits et grands qui découvrent les secrets des grands pâtissiers dans un espace XXL et pensé juste pour eux. Flaveurs & Chefs - 4, rue Thiers à Beaune - 03 80 20 77 89 www.flavorsandchefs.com

Corner Beef © DR

▲ V comme VIANDARD

Dans le genre tentaculaire, la famille Guidot n’a pas de leçon à recevoir. À chaque fois qu’ils choppent les clefs d’une échoppe du centre-ville de Beaune c’est pour en faire une adresse qui marche. Leur carnet d’adresses ressemble à un annuaire c’est vrai, mais c’est surtout leur culot qui paie. On les a vus par exemple, transformer l’étage morose d’un resto place Carnot en un véritable chalet savoyard où l’on hésite même à retirer sa doudoune tellement on se croirait à Courchevel. Dernière ouverture en date : le Corneer Beef. Ce sera le repaire des viandards veinards et affamés : connaissant l’appétit des patrons, on sait qu’ici, ils seront bien traités dans le verre (la carte des vins est vertigineuse) comme dans l’assiette. La haute couture de la boucherie avec des races rares et des viandes maturées. Corner Beef - 21 bd St-Jacques à Beaune - 09 73 14 52 29

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Vue sur cour © RP

▲ L’ART de la table

et de la maison selon Véro

Décidément les Beaunois n’ont pas peur de changer de vie. Auparavant perchée à Saint-Romain dans sa Corgette (une maison d’hôtes canon au pied des vignes), Véro a repris le chemin de la ville pour poser ses valises (chargées comme jamais) au 29 de la rue Carnot. Avec son œil de lynx et son goût naturel pour les jolies choses, elle a fait de son antre un concept store lifestyle : mode, (avec les fringues de Lépolodine Château et les bijoux signés Alma – deux Beaunoises elles aussi), déco (hd86.fr, hypsoe, serax…), mobilier, petits curiosités, expos… Vue sur Cour vit sa vie, mais seulement pour le meilleur. ■ EC Vue sur Cour - 29 Rue Carnot à Beaune 03 80 80 09 59


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Côté table d’hôtes

Eh bEn mon Collomb ! En janvier, Thomas revient à la Table des Cariatides, à Dijon, tout en gardant un oeil sur sa table d’hôtes à la Rôtisserie du Chambertin et le Bistrot Lucien, à Gevrey.

Côté bistrot

Il a toujours eu un don, Thomas. on ne s’est jamais embêté une seconde en le suivant d’aventure en aventure. Cette fois, on va découvrir son don d’ubiquité, puisqu’il va se partager, à partir du 8 janvier, date de réouverture des Cariatides, entre Dijon et Gevrey. mais cette aventure ne devrait durer qu’un temps, celui de trouver un nouveau chef susceptible de reprendre une des plus belles adresses de Dijon. Profitez donc de son retour pour vous offrir, à prix doux, une cuisine qui a du caractère, tout comme lui. Pour les amateurs de vin et de maison vigneronne, direction Gevrey, où la vie continue comme avant. Au bistrot lucien, un modèle de probité, côté cour, pour partager une cuisine de terroir qui se sent bien dans son assiette, comme on dit par ici. Et à l’étage, à la Table d’hôtes. Cuisine ouverte, pierres, bois, cheminée, lumières douces : une sobriété chaleureuse règne ici, mais il ne tient qu’à vous de ne pas le rester (sobre !). Cochonailles maison savoureuses à partager, dégustation ponctuée de conseils, d’humour et d’amour du travail bien fait. Produits bio locaux, beaux produits tout simplement, cuissons parfaites et vins aussi nature que le chef.

RôTissERiE Du ChamBERTin 6 rue du Chambertin, 21220 Gevrey-Chambertin.

03 80 34 33 20 Bistrot Lucien. Tlj midi et soir. menus 28-44 €.

Table d’hôtes à menu unique (68 €) jeudi, vendredi et samedi soir, sur résa. maison DEs CaRiaTiDEs 8 rue Chaudronnerie, Dijon

03 80 45 59 25

Côté table d’hôtes

Tlj sf dim-lun, et mar midi. menu déj 24 € ; le soir, menu 48 €. www. thomascollomb.fr

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à boire, à manger

Les calissons entrent au patrimoine gastronomique bourguignon !

Quel rapport entre le calisson d’Aix, les 600 ans d’arrivée au pouvoir de Philippe le Bon, la tour de Bar et le Roy René ? Si vous voulez avoir droit à une dégustation gratuite, révisez vos classiques. Fallait oser implanter une boutique tout à l’honneur des calissons, des fruits confits et autres douceurs provençales au cœur du vieux Dijon, terre de pains d’épiciers ! On ne va pas s’en plaindre, on adore ça. Les calissons, ça vaut toutes les madeleines de Proust, ça rappelle les premières vacances en Provence, les 13 desserts de Noël, le léger craquant de glace royale avant d’avaler ce mélange d’amandes finement broyées, de melon et d’écorces d’orange confits qui sont à la base de ces confiseries devenues l’emblême d’Aixen-Provence. Mais ça n’aurait pas suffi à nous rendre accro, d’autant plus que les calissons, depuis 20 ans, avaient un peu perdu de leur attrait. Même les Chinois s’étaient mis à en fabriquer, mais où allait-on ? La Dame aux Calissons © RP

C° Henry ELY Aix © DR

« Vous vous demandez s’il ne faut pas être folle pour passer d’un doctorat en physico-chimie des matériaux à une boutique Le Roy René !? Et si c’est la 1ère fois que Le Roy René pose ses valises à Dijon? Ou vous avez simplement envie de découvrir l’univers gourmand et raffiné de la Confiserie Le Roy René ? » Sans préjuger des réponses, voilà ce qu’on peut vous souffler dans l’oreillette.

De l’or en… Bar !

Mini-quizz bourguignon Pour rassurer les fidèles du Roy René, précisons que les nouveaux calissons au cassis noir de Bourgogne ne sont pas fabriqués ici par un fou du local. Le projet d’ouverture de la boutique au 33, rue des Godrans, à Dijon « s’accompagne d’une forte volonté de trouver, développer des alliances entre les terroirs provençaux et bourguignon ». Karine Basset a l’art de communiquer, ce qui n’est jamais mauvais quand le produit est bon. Ce mini-quizz, c’est elle qui en a été à l’initiative, nous posant des questions par mail pour nous intriguer. 58

Cette recette de calisson au cassis noir de Bourgogne (avec un soupçon de poivre timut) a été mise au point dans les laboratoires d'Aix-en-Provence avec des baies de cassis en provenance de la Ferme Fruits Rouges dans l’Arrière-Côte. Ce nouveau produit, initiative de Dame Karine, « marque clairement la volonté de la Confiserie Le Roy René d’innover dans leur offre en s’appuyant sur la tradition, le savoir-faire et les ingrédients de qualité issus des terroirs français qui l’accueillent ». Le clin d’œil historique avec la Tour de Bar ? Un rappel du « passage par la case prison de ce bon Roy René 1er d’Anjou, Duc de Bar, emprisonné par Philippe Le Bon de 1431 à 1437 suite à la bataille de Bulgnéville, bataille de succession du Duché de Lorraine qui opposa le Duché de Bar au Duché de Bourgogne». Et pour terminer ce rappel historique et gourmand, petit clin d’œil à un autre produit de la boutique : les fameuses navettes provençales, dont la forme symbolise la barque qui amena Marie sur les côtes provençales. C’est pourquoi on dit que ce biscuit porte chance à celui qui le déguste. » Il ne manque plus qu’à un de nos pâtissiers de faire preuve d’imagination en créant un four à navettes comme celui devant lequel on fait la queue, à Marseille, à la Chandeleur, le 2 février (40 jours après Noël). ■ GB


PUBLI CITÉ

PaPilles De saisON À (S’)OFFRIR, PANIERS GARNIS ET POULETS DE FÊTE (BIO !) encore une fois, Pierre a sillonné les routes de la région à la recherche du meilleur. Parmi les 700 références de 90 producteurs du coin que l’on retrouve chez lui, il nous a dégoté un poulet bio 100% franc-comtois élevé aux céréales bio et en plein air fourni par la ferme d’Uzel. sur une table familiale, c’est le genre d’oiseau qui met tout le monde d’accord ! Tout comme les paniers garnis gourmands, l’exquis et le Gourmet, à (s’)offrir sans modération. Dans un sac en toile de jute écolo et réutilisable à l’infini, on a le plaisir de découvrir une belle sélection majoritairement bio : un doux Chardonnay du Domaine Febvre, une confiture de figue de la Ferme de la Guye (impec’ pour les toasts), des petits sablés à la cannelle de l’atelier sarrasin ou encore une terrine de canard du Morvan par Bernard loiseau.

RACLETTE, MORBIFLETTE ET COMPAGNIE… les fans de fromage fondu ont trouvé leur adresse de référence. Pierre prépare des plateaux raclettes sur mesure à emporter, et pas n’importe lesquels… en plus du fromage classique, il nous propose du Morbier, du Bleu de Gex mais aussi du Mont d’Or du coin. Un hommage à nos voisins jurassiens en bonne et due forme. le tout est accompagné d’une belle sélection de charcuterie, que l’on déguste également sur les planches apéros que Pierre prépare sur commande avec autant d’amour. Pour vos tables de fête, on vous recommande le foie gras de Pascal laprée, la moutarde à la truffe de la Reine de Dijon et le rhum Charbonnaud vieilli 6 ans en Bourgogne dans des fûts de grands crus.

PAPILLES 5, rue Vaillant, Dijon

06 62 44 85 82 www.papilles.org

Du mardi au samedi de 9h30 à 13h30 et de 15h à 19h30. Privatisation de la salle à l’étage pour les évènements autour de planches apéros ou petits déjeuners (25 personnes max).

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à boire, à manger

Vive le pâté en croûte !

Aux délices de lA chouette La tradition, ça a du bon !

ce ne sont pas seulement des pains spéciaux, des pâtisseries, des chocolats dans la grande tradition qu’on vient chercher chez les Blanchard, mais aussi un sourire naturel, un accueil authentique, malgré le monde qui se presse. Pensez à passer vos commandes le vendredi précédant les fêtes. Bûche d’ici ou d’ailleurs, « Flocon » ou « exotique », crème au beurre café, praliné ou Grand Marnier, on retrouve les parfums de l’enfance. la galette, vous pourrez la découvrir à partir du 27 décembre. chez ces Jurassiens, on maintient la tradition : pas de Rois mages avant que Jésus soit né. Remettez votre régime à plus tard. une bouteille de cidre offerte pour deux galettes achetées simultanément. Fin janvier, après les galettes, viendront les bugnes. Faites confiance aux Blanchard pour vous apporter un peu de douceur(s) dans les prix comme dans le reste en ces temps difficiles.

BouLangerie aux DéLices De La chouette 26 rue de la chouette, à dijon - 03 80 50 17 76

tlj sf dim ap-midi et lun ouverture exceptionnelle jusqu’à 18h30 les dim 23 et 30 déc, et les lun 24 et 31 carte des commandes disponible au comptoir.

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Deux Bourguignons à l’honneur ce 3 décembre lors des prix remis à la fin des différentes épreuves du 10ème championnat du monde de pâté en croûte, à Tain l’Hermitage, à la maison Chapoutier ! Considéré comme un plat traditionnel, le pâté croûte a souffert pendant longtemps de la charcuterie industrielle, alors que ce dernier est un des plats les plus techniques à réaliser et les plus savoureux à déguster. Rares sont les chefs qui s’y frottent et ceux qui s’y piquent prétendent tous faire le meilleur pâté en croûte... il fallait donc les départager, c’est ce qu’a décidé une poignée de gourmands, lyonnais, bourguignons et parisiens notamment, en 2009. Après Dominique Loiseau, en 2017, c’était au tour de Pierre Gagnaire, en tant que président du jury 2018, de mettre la main à la pâte : « le pâté croûte, c’est notre culture, notre patrimoine, c’est un plat modeste et très technique, qui met si bien en valeur le travail et le savoir-faire des chefs et des charcutiers ». Le prix Mumm de la confrérie a été attribué à une jeune femme chef, Margaux Moisière, de LO des Vignes, à Fuissé, dans le sud de la Bourgogne. Et c’est Toru Kawamura du Benaton, à Beaune, qui remporte le prix du meilleur espoir. Un espoir pour la Bourgogne qui pour l’heure ne brille plus par ses pâtés de grands chefs, même si certains tentent, après Ducloux ou Billoux, de remettre la recette de Dumaine au goût du jour. À Dijon, ce sont les pâtissiers comme Pierre Hubert ou Franck Pourrier qui permettent à la Cité des Ducs de sauver la face. Pour saliver, ou pour essayer de faire aussi bien que les chefs qui ont concouru depuis dix ans, un super bouquin : « La Confrérie du Pâté-Croûte » aux éditions Hachette. Des chefs qui envoient le pâté, c’est si rare, et si bon. ■ GB


PUBLI CITÉ

EnviEs dE noël alsaciEn ? Cet hiver, PatriCk Frémont a même imPorté les Cigognes ! Grande émotion dans toute la rue verrerie en ce début de mois de décembre. La rumeur a enflé : Patrick Frémont a failli changer de (mode de) vie pour une cigogne de passage ! Renseignements pris, la figure la plus populaire du quartier n’envisageait pas de quitter la boulangerie-pâtisserie qui l’a rendu célèbre dans la France entière. Si l’on ne voit plus l’autocollant rappelant que le bon Patrick avait été une des vedettes de l’émission « La meilleure boulangerie de France » sur M6, c’est simplement parce qu’il a installé un chalet pour sa cigogne et ses vendeuses juste devant. Profitez de l’occasion pour vous offrir un avant-goût de l’hiver alsacien, les 16 et 23 décembre : Bredele au beurre, traditionnels Manele de la Saint-Nicolas, kougloff, bretzel, entre autres spécialités sucrées-salées d’Alsace et jus de pommes chaud, pour reprendre des forces. Bien d’autres surprises en attendant le jour où Patrick trouvera la femme-cuisinière de ses rêves, pour ouvrir une vraie taverne alsacienne àDijon. Si vous connaissez la perle rare, écriveznous, on transmettra.

Boulangerie Pâtisserie maison Frémont. 23, rue verrerie.

03 80 50 19 80

du mardi au dimanche de 6h30 à 19h30. également lundi 24 décembre. Facebook : Boulangerie Pâtisserie Maison Fremont.

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à boire, à manger

Le petit Chapulliot illustré

Les SPI de Noël ! #antigueuledebois

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Ne m’en voulez pas pour ce titre un peu olé-olé, l’abus de gin, de rhum, de vodka et de whisky laisse parfois des traces. Vous avez vous aussi, dans un coin de votre mémoire, le souvenir douloureux d’une soirée arrosée et surtout d’un lendemain qui déchante à cause de ces maudits ALCOOLS FORTS. Oui mais ça, c’était avant.

Rhum » (il fallait le trouver celui là), Whisky Magazine et fine spirits, Le Grand Livre du Gin, Armagnac News, le Rhum pour les enfants (non ça c’est une blague)… Sans parler des bars à cocktails qui se multiplient comme des petits pains. Aïe aïe aïe ! Tout porte à croire que les « spi » sont à deux doigts de voler la vedette à nos grands crus.

Aujourd’hui, m’sieurs dames, on parle de « SPI » ou si vous préférez, de « spiritueux ». C’est bien connu, le spirituel, ça fait moins mal à la tête. Au delà du nom, ce qui a changé, c’est la qualité. D’ailleurs, c’est simple : en vue d’une soirée arrosée, on ne va plus à Carrefour Market faire ses emplettes, on pousse la porte de son caviste préféré. Les marques ont foutu le camp pour laisser – une fois encore - la place au terroir ! On cause désormais histoire, savoir-faire, distillation, alambique et fût… Des alcools oui mais version haute-couture. Et pour ceux qui auraient besoin d’une preuve supplémentaire, suffit de regarder la multiplication en kiosque et en librairie des titres dédiés aux alcools : « Rumporter, le magazine de la culture

Petite intervention de maître Capello avant de vous dévoiler nos chouchous ! On parle de spiritueux lorsqu’une boisson alcoolisée est obtenue par distillation (en gros, on fait bouillir des liquides) suivie éventuellement d’une macération ou d’une infusion de matière premières agricoles. Moralité, la binouse, le cidre ou le vin ne rentrent pas dans cette catégorie car ils sont issus de fermentation. Vous nous suivez ? Les ayatollahs iront encore plus loin en distinguant les spi simples dont le goût vient directement du processus de distillation (armagnac, cognac, vodka, rhum, whisky, tequila) et les boissons spiritueuses composées avec ajout de sucre, d’arôme, de végétaux notamment (liqueurs, anisés…). >>>

Spiritueux, vous avez dit spiritueux ?


PUBLI CITÉ

DINGOVINO Depuis qu’ils ont posé leurs canons rue Vauban, Francois, Lydia et Louis (le fiston) sont comme des poissons dans le pinot. Un nouveau terrain de jeu, plus grand et plus cosy pour faire encore plus de place aux flacons qu’ils aiment – tout beaux tout bios – et pour organiser de jolies dégustations autour de leur grande table. Ici, pas de grandes marques ou d’éditions limitées qui piquent les yeux, pas de blabla inutiles mais des vignerons qui respectent le terroir et des masterclass conviviales pour percer les secrets du goulot sans se prendre la tête !

Masterclass sauce Dingovino

Organisée une fois par mois ou à la demande, les Masterclass de Dingovino ont tous les avantages du cours de dégust’ sans les inconvénients : en petit comité (10 personnes max.), elles vous permettent de mettre le nez dans le verre, de déguster et de tendre l’oreille dans une ambiance bon enfant. Et comme François est avant tout un vigneron avant d’être un caviste il saura mieux que personne vous parlez des vins sélectionnés en famille et proposés en rayon. Inscription et organisation de dégustation sur mesure (pour particuliers ou professionnels) : dingovino@bbox.fr ou directement en boutique

Les vignerons font le trottoir… rue Vauban

Depuis que Dingovino a posé ses cartons et ses tire-bouchons rue Vauban, on voit parfois débarquer des vignerons tout sourire, fraichement arrivés de la Loire, de Provence, d’Alsace ou de Cahors pour vous faire déguster leurs nectars… Pour l’occasion ces vignerons « font le trottoir » en s ‘installant devant le magasin et vous invitent à venir papoter autant que goûter ! (Pour ne pas rater le prochain RDV, on vous suggère de suivre la page facebook dingovino).

Enfin un arrangé qui tient la route… du rhum !

Quand François a un coup de cœur, il n’est pas du genre à garder ça pour lui. Lors d’une de ses pérégrinations en Bretagne il a croisé la route du rhum arrangé et artisanal MONO BLANKO. Des rhums venus tout droit de Martinique et arrangés en Bretagne avec des vrais fruits bio et des épices triées sur le volet. On préfère vous prévenir : c’est très très très très très très très bon !

DINGOVINO

9 rue Vauban à Dijon - 03 80 28 50 88

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à boire, à manger

Les SPI de Noël !

Les coups de cœur de Simon de l’Âme du Vin

On a demandé à Simon Lecomte, un dingo des spiritueux, collectionneur dans l’âme et qui anime régulièrement des Masterclass sur le sujet de nous donner quelques noms de flacons incontournables ET faciles à dégoter, surtout si votre caviste est du genre spirituel !

● Rhum (canne à sucre)

• la perle rare : les rhums extraordinaires de la distillerie martiniquaise A1710 • le chouchou : le rhum J. Bally 17 ans 2000, brut de fût (on l’a goûté et ça déboite)

L’Âme du Vin a constitué année après année une collection de flacons rares ou issus de distilleries disparues aujourd’hui. Ce ne sont pas moins de 1500 bouteilles qui, rangées dans les étagères, attendent patiemment de (re) prendre vie le temps d’une dégustation d’exception. Cette collection ne se veut pas un sanctuaire, elle vit au rythme des événements qui y sont organisés. Alors n’hésitez pas à appeler Simon de notre part ! ■ EC Pour tout savoir sur l’Âme du Vin, rendez-vous sur : ameduvin.fr

● Gin (baies de genévrier)

• l’artisanal : le gin de la maison Drouin élaboré par une famille d’artisans distillateurs et d’éleveurs de grands Calvados. • la pépite : le Citadelle gin distillé en Charente par Angeac-Champagne comme du Cognac • le Japonais de l’étape : Ki No Bi, le tout premier gin de Kyoto fait des déjà des envieux dans le monde entier

● Whisky (céréales)

• le bourbon : Woodford Reserve Double Oaked • le tourbé : le nouveau Talisker 8 et son accent écossais • sherry gourmand : l’Aberlour A Bunadh vieilli en fût de sherry

● Vodka (pommes de terre ou céréales)

• la référence polonaise : la Ketel One • la jolie Russe : la Beluga Gold Line façonnée par la distillerie Mariinsky dans la région de Kemerovo en Sibérie• la survivor : Stolichnaya, la seule marque a avoir survécu à la chute de l’URSS, plus facile à boire qu’à prononcer 64

Le cadeau bonus ▲

L’arrangé Maison. Si les « Spi » brut ne sont pas trop votre cam’ mais que vous n’êtes pas contre un petit rhum arrangé, offrez-vous « l’Arrangé Box ». Punch au Rhum ananas, whisky banane, vodka fraise… tous les mois dans votre boite aux lettres, ça va sentir bon ! Et si vous préférez mettre la main à la pâte, vous pouvez aussi trouver des kits pour faire votre mélange vous-même. http://arrange.fr


JEUNES ET TAlENTUEUx PROdUCTEURS À déCOUVRIR

Champagne Blanc de Blanc Cuvée alexandrine Marie CoPinet Beau fruité autour des fleurs blanches, agrumes et amandes grillées. Belle minéralité.

Maranges 2016 david Moreau

Bourgogne Chardonnay Benoit ente

Crémant blanc de blanc

Grande souplesse accentuée par des notes de fruits rouges.

les vignes du secteur de Puligny-Montrachet offrent un grand chardonnay sublimé par l’élevage précis.

Travail précis d’un viticulteur de Volnay qui offre un grand crémant de dégustation (N°1 du test BINGBANG de décembre 2017)

Hautes Côtes de nuits dames Huguettes 2015 domaine Bertagna Un vin de caractère marqué par les fruits noirs et magnifié par un travail particulièrement maîtrisé.

UNE PASSION À VOTRE SERVICE Entre les emblématiques grands domaines et les innombrables jeunes talents, nous nous efforçons de vous faire découvrir depuis 15 ans ce que les vignobles offrent de meilleur. Vins, champagnes, whiskies, rhums, alcools… Notre sélection de plus de 600 références s’ouvre sur les vins du monde et sur les grands spiritueux Une passion qui nous anime depuis 15 ans. BONNES FÊTES ! Retrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 600 références, en Bourgogne et bien au-delà !

La Route des Vins - 1 rue Musette, diJon Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30 www.la-routedesvins.fr


+ e r u t l u C MBAA Besançon © DR

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MBA revival !

Zarbis les Beaux-Arts ? Dole, Besançon, Beaune, Dijon

ont redonné vie, les unes après les autres, à leurs vieux musées des Beaux-Arts, devenus des passerelles entre l’art d’hier et celui d’aujourd’hui. Petit tour d’horizon des MBA new look. Passez l’hiver au chaud dans ces nouveaux lieux de vie reflets tout à la fois du glorieux passé régional et des inquiétudes du temps présent. On est fier, en Bourgogne-Franche-Comté, d’être la seule région qui aura vu deux des plus anciens MBA de France rouvrir leurs portes à quelques mois d’intervalle. Parler d’ancienneté peut faire sourire quand on pousse les portes de celui de Besançon, musée bicéphale réconciliant Beaux-Arts et Archéologie. Un MBA au sens strict n’ayant rien à voir (photo ci contre), avec ce que les officiels ont pu découvrir en 1694 lors de son inauguration. Du béton, de la lumière, des tableaux à portée des doigts des enfants, ou presque, voilà qui laisse songeur et heureux de vivre.

S’amuser au musée On vient muser, s’amuser même, en famille, dans ce musée qui rejoint la liste de tous ceux qui ont fait l’objet d’une réfection réussie, au fil des ans, dans le monde. Amusant d’ailleurs de constater que c’est dans l’ancienne Grande Bourgogne des Ducs qu’on a vu les lieux muséographiques se métamorphoser le plus, ces dix ou quinze dernières années. De Cassel à Gand ou Bruges en passant par Malines et en attendant la réouverture en 2020 de celui d’Anvers, on a passé des heures inoubliables dans des musées restaurés qui ont su attirer un nouveau public par une muséographie ludique, une ouverture sur la ville, une boutique, un café sans parler de l’intervention de médiateurs, réels ou virtuels, n’ayant rien à voir avec les vieux gardiens de notre enfance.

Quand l’architecture se fait promenade Après Besançon, on a eu envie de donner un coup de chapeau à l’équipe du MBA de Dole, qui depuis 35 ans n’a pas cessé de proposer des expos temporaires décalées, interrogeant notre époque d’une façon qui peut déranger, comme ce sera avec celle de la Dijonnaise Lydie-Jean-Dit-Panel, cet hiver (avant sa grande rétrospective prévue en 2020). Le lien entre ces deux musées est évident pour qui aime les architectures rationalistes, le béton et Louis Miquel. Cet architecte formé dans l’atelier de Le Corbusier a travaillé dans les années 70 également pour celui de Dijon, puisqu’on lui doit en partie l’installation de la donation Granville.

La guerre des musées, non ! La guerre des cités, oui ! Dijon qui ne s’est pas contenté, pour répondre au souhait de François Rebsamen, son dernier Grand Duc, de transformer entièrement le second musée de France après le Louvre a être installé dans un palais. C’est tout un quartier, désormais piétonnier, qui va revivre. D’autant plus que l’exposition inaugurale risque d’attirer les foules, même si elle ne sera pas consacrée à la gastronomie comme on l’avait espéré, en lien avec la Cité du même nom, pour le coup réellement virtuelle, par rapport à la vision qu’on vous offre dans les pages suivantes. Quant au MBA de Beaune, qui propose cet hiver une expo interrogeant lui aussi passé, présent et futur, il pourrait créer lui aussi la surprise en lien cette fois non pas avec la gastronomie et le vin. La guerre des musées n’aura pas lieu, la guerre des Cités, si. ■ GB

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culture +

Le jour

où j’ai redécouvert

le MBAA ■ par Carine Dufay

He’s BAACK, enfin, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon ! Immersion d’une bisontine qui se réapproprie un musée qu’elle a bien failli oublier ces quatre dernières années. « C’est exceptionnellement magnifique, joli, beau, agréable… Comment est-ce possible d’être passée à côté de Besançon autant de temps. Je m’en veux, je vais y retourner... », lance la chroniqueuse Sarah Doraghi, dans l’émission matinale Télématin sur France 2, mardi 20 novembre.On ne pouvait pas faire mieux comme publicité. Des mots simples qui nous touchent, nous petits citoyens non érudits en art. Il faut dire qu’à Besançon, niveau art contemporain, les galeries et expos ne courent pas les rues. Quant aux beaux-arts, l’image triste et austère qui s’en dégage n’incite pas toujours le visiteur non diplômé en histoire de l’art à pousser les portes des musées.

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MBAA Besançon © DR

Un musée qui change des musées

Et on a aimé.

Mais les choses changent car justement, le nouveau musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon bouscule les codes, s’adapte aux mentalités et aux nouvelles exigences. Générations x, y ou millénial obligent. Faut que ça bouge, ça vive. On oublie tout et on recommence, sans oublier la fameuse mission sociale bien évidemment. A Besançon, la culture sera donc ouverte sur le monde. Et surtout sur les passants qui passent, jeunes ou moins jeunes, riches ou SDF, illettrés ou agrégés. Tout le monde ira au musée, un point c’est tout ! On n’a pas injecté 11 millions d’euros pour que vous continuiez à l’ignorer, VOTRE musée ! Entre bowling et ciné, intégrez-le à votre planning du dimanche. Et en plus, une fois par mois c’est gratuit. Message reçu. Donc, nous sommes allés visiter celui qu’on surnomme ici, MBAA. UN, car on l’a aimée la campagne de com franchement « bizz’arts » menée depuis plus d’un an. DEUX, car on déteste les idées reçues. TROIS, on est curieux, intéressés et… bisontins. QUATRE, c’est aussi un peu notre boulot.

Sarah Doraghi à la télé parle de « lumière et de fluidité incroyables », d’un musée où « les époques et les mouvements ne se snobent pas entre eux ». Nous, on rajouterait bien aussi : « Une visite où l’on se sent libre d’aller, venir et revenir. Des œuvres qui s’admirent en contre-plongée ou en toute proximité car même un jeune enfant peut les toucher de la main. Des puits de lumière naturelle édifiés un peu partout qui arrosent les sculptures, les tableaux et leur donnent un relief, un reflet nouveau. De magnifiques murs en béton armé qui sont là, tout en n’étant pas là à la fois. Un espace immense où l’on se perd et où l’on se laisse guider par notre instinct ». La liberté nouvelle d’un musée non étriqué. Les œuvres ? Oui, on peut citer les plus célèbres ou les plus regardées : L’Hallali du cerf de Courbet, le taureau d’Avrigney, la mosaïque de Neptune, la momie de Séramon, des Matisse, des Bonnard et autres Renoir, mais surtout le Bronzino, qui est au MBAA ce qu’est la Joconde au Louvre… Mais au delà l’architecture visionnaire de ce tout nouveau musée, se poselà, comme une visite à part entière.


Un autre regard sur la ville Plus rien n’est figé et les structures, rampes et escaliers se jouent des niveaux. On a aimé s’y perdre. On a aimé voir trois fois la même œuvre mais jamais du même point de vue. Puis l’on se demande : « Mais comment était-il ce musée avant, finalement ? Qu’a donc changé Adelfo Scaranello ? » Aucun souvenir de ces lignes et de cette structure. Voilà, ce qu’a apporté Scaranello : il a redonné à l’architecture de Miquel, toute sa magnificence. Il l’a mise en lumière en ajoutant des puits de lumière mais surtout en cassant les nombreux rajouts et murs apportés en 30 ans. Objectif : ouvrir, dégager de la surface, laisser entrevoir des vues traversantes. Pari réussi. Il est arrivé à nous faire douter de l’existence de la structure auparavant. Désormais, on regarde le musée de la Place de la Révolution avec un regard neuf. ■

MBAA Besançon © DR

Une architecture qui invite à la déambulation L’auteur : Adelfo Scaranello, architecte bisontin qui n’a plus rien à prouver. Mais c’est en se penchant un peu plus sur le passé du musée, que l’on découvre un autre nom, celui de Louis Miquel, élève de Le Corbusier. Et tout à coup, cela sonne comme une évidence : les passerelles et murs de béton armé, ces grands espaces où résonnent les vibrations et les sons, cette déambulation libre et cocasse… Evidemment ! Le Corbusier a bel et bien soufflé cette énergie inspiratrice à notre musée. D’ailleurs, en 1963, le projet de réaménagement intérieur du musée des beauxarts de Besançon était au départ proposé à Le Corbusier, réputé en Franche-Comté pour la chapelle NotreDame-du-Haut à Ronchamp. Indisponible, le projet est finalement confié à l’un de ses disciples, Louis Miquel. Miquel s’est appuyé sur le célèbre concept du musée à croissance illimitée de Le Corbusier en y ajoutant sa signature sous forme de lignes rectilignes et de muséologie audacieuse. Un musée qui fait la part belle à la déambulation libre.

MBAA Besançon © DR

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culture +

Une journée

"à

" p’art ■ par Carine Dufay

Programme à la carte, selon que vous arrivez en semaine ou le week-end pour une visite « à p’art » du Musée des Beaux-Arts. Prenez le train, c’est l’idéal, depuis Dole ou Dijon, surtout en semaine, le musée n’ouvrant qu’à 14h. Le week-end, venez en voiture et en famille. Direction parking des Beaux-Arts. 40 secondes à pied du musée. On n’a pas trouvé mieux.

Musée Beaux Arts Besançon © MBAA

▲ MBAA, nous voilà

L'Éphéméride © RP

▲ Pause café chez Caro & Sarah

Une boutique mais pas de café, ça commence bien. Pour se mettre en train, pause au beau milieu de la Place de la Révolution, avec vue plongeante sur la façade du MBAA. À L’Ephéméride, bar-restaurant-salon de thé à l’ambiance chaleureuse, cool et accueillante. Mobilier vintage, décalé et dépareillé. On ajoute à la commande une délicieuse petite tarte citronnée. L’Ephéméride : 23 Rue des Boucheries - 09 86 17 53 97

Agrandi, redessiné, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (MBAA) de Besançon ouvre ses portes : 14h en semaine cet hiver, 10h le week-end. On se connecte au wifi du musée pour expérimenter le médiateur virtuel sur son smartphone ou sa tablette, on surfe entre les commentaires audio et vidéo, les approches originales et décalées dans le ton ou dans la forme, les aides aux visiteurs en situation de handicap. Selon l’humeur, on choisit la visite express ou complète donnant accès à des commentaires sur une sélection de chefs-d’œuvre. MBAA : 1, place de la Révolution. 03 81 87 80 67 www.mbaa.besancon.fr Ouvert jusqu’au 31 mars en semaine, sauf mar, de 14h à 18h et sam, dim de 10h-18h sans interruption. Vacances scolaires et en saison : de 10h à 12h30 et de 14h à 18h . Plein tarif : 8 € - Tarif Grand Bisontin : 6 € - Tarif réduit : 4€. Entrée gratuite le 1er dimanche du mois, lors des nocturnes et des manifestations nationales

Complément de visite : ◄ l’art en appart’

Sur un simple coup de fil, Gilles Dreydemy vous ouvre les portes de son « App’Art », galerie privée d’un autre genre. Cet homme attachant est passé du statut de directeur d’Office de tourisme à celui de galeriste en octobre dernier. Il a transformé une partie de son bel appartement de centre-ville en galerie d’art ouverte aux amis, aux amis d’amis, aux inconnus amateurs d’art. L’ambiance est intimiste, chaleureuse et rompt avec la solennité des galeries traditionnelles. Les œuvres, surprenantes, sont mises en valeur au travers d’une décoration intérieure soigneusement étudiée. Mais un conseil, n’y allez pas sans rendez-vous ! Galerie l’App’Art : 15, rue Ronchaux – 06 78 01 76 69

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Galerie l'App'Art © C. Dufay


Déjeuner au marché sur le pouce ►

Vous arrivez tôt en semaine ou rêvez d’une coupure le weekend ? Juste quelques mètres à faire pour aller au Marché couvert Beaux-Arts. Pour manger sur le pouce, on se pose à la Conserverie du monde. Au gouvernail, Franck, un passionné qui a su sélectionner des produits de qualité. On adore son étal de boîtes de conserve colorées, sa cave à anchois, ses dégustations conviviales. On s’installe au comptoir ou dans son restaurant éphémère créé pour les fêtes. Pour ceux qui auront pensé à réserver avant l’heure du déjeuner, arrêt au Jardin d’Eden, le nouveau restaurant du marché Beaux-Arts. Emmanuelle a voulu recréer l’ambiance conviviale des ambiances de marché. Pari réussi. Entre tête de veau, cassolette d’escargot, foie gras maison et autres plats du chef, on se laisse happer par le brouhaha ambiant qui rappelle l’époque où clients, maraîchers, commerçants et producteurs se retrouvaient pour casser la graine. La Conserverie du monde, 2 rue Claude Goudimel 03 81 81 25 90 – www.conserveriedumonde.fr Au Jardin d’Eden, 2 rue Claude Goudimel – 07 77 92 27 87 (Carte, plat du jour à 12 €, formule de 15 à 22 €, Planche le dimanche)

La Conserverie © C. Dufay

Au Jardin D'Éden © DR

◄ Autre complément de visite :

"Je m’appelle Cortana" au FRAC

Lorsqu’un jour, Cortana, assistante personnelle téléphonique, que l’on désigne aussi comme Intelligence Artificielle, s’est adressée à Sylvie Fanchon, celle-ci a tout de suite eu l’idée de décontextualiser les phrases, les mots et les images pour les utiliser dans son travail, les réinjecter sur le tableau. Voici une façon simplifiée pour présenter les originales peintures sur toiles de l’artiste , exposées au Frac Franche-Comté cet hiver. Jusqu’au 13 janvier au Frac Franche-Comté Cité des arts - 2, passage des arts 03 81 87 87 40 - www.frac-franche-comte.fr Ouvert du mercredi au vendredi de 14h à 18h et le WE de 14h à 19h - Plein tarif : 4 € plein (tarif réduit 2 €) Je m’appelle Cortana, Frac Franche-Comté, 2018 © Marco Godinho, Sylvie Fanchon, photo Blaise Adilon

Faim de soirée ►

Dans une petite rue attenante au musée, la rue Gustave Courbet, celle qui tend à faire de l’ombre à la « Bersot », se cache un bar-restaurant dont la réputation n’est plus à faire. Au Gustave Café, on va boire l’apéro, on y avale des burgers et d’excellentissimes frites et on finit la soirée à re-boire jusqu’à deux plombes sous fond de mix music et DJ’s sound. La déco au top oscille entre vintage, récup’ et style industriel. Jeunes, moins jeunes ou seniors se mélangent dans une ambiance friendly… Décollage parfois difficile. Gustave Café : 22, rue Gustave Courbet - 03 81 50 62 74 www.gustavecafe.fr - Ouvert du jeudi au samedi de 11h30 à 15h et de 18h30 à 2h30

Gustave Café © DR

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culture +

Le musée des Beaux-Arts de Dole

De Louis Miquel à Lydie Jean-Dit-Pannel, un musée qui n’a cessé d’interroger son époque, en bousculant les codes.

MBA Dole © DR

À quoi sert un MBA aujourd’hui ? Un passage à Dole, cet hiver, entre une visite de celui de Besançon et en attendant la réouverture de celui de Dijon, permet de mieux comprendre la nouvelle mission de ces musées d’un autre temps devenus reflet de notre époque. Un pont entre le passé et le présent, mais aussi entre les arts, entre les domaines de la création, entre les hommes. Fondé en 1821, le musée fut longtemps installé dans le Collège de l’Arc et dans l’ancienne Chapelle des Jésuites attenante, avant que la nécessité d’un lieu dédié et plus adapté à la richesse des collections, constituées tout au long du XIXe siècle, ne s’impose. En 1980, le musée déménage dans un bâtiment ancien, le Pavillon des officiers, édifice d’architecture comtoise du XVIIIe siècle, rénové et réhabilité par l’architecte Louis Miquel. Le parcours à travers les collections permanentes du musée se déploie sur trois étages du bâtiment. Au sous-sol, la collection d’archéologie est consacrée aux découvertes archéologiques du Jura, du Néolithique à l’époque mérovingienne. Au premier étage, un accrochage thématique revisite le fonds d’art ancien, des œuvres de la Renaissance à nos jours. La collection contemporaine traverse l’ensemble du bâtiment, et occupe aussi tout le troisième étage. Elle s’est constituée depuis 1983 72

autour du Nouveau Réalisme (César, Arman…) et de la Figuration critique des années 60 (Monory, Télémaque, Erró, Fromanger…). Elle continue à se développer aujourd’hui autour de deux grands axes majeurs : image et récit(s) d’une part, art et société d’autre part. Le dépôt des œuvres du Lab’bel, collection d’art contemporain du groupe Bel, vient enrichir ce fonds de façon très complémentaire.

MBA Dole © DR

Musée des Beaux-Arts de Dole : 85 rue des Arènes à Dole 03 84 79 25 85 - accueil-musee@dole.org facebook.com/museedole Horaires : Ouvert tous les jours de 10h à 12h & de 14h à 18h sauf dimanche matin et lundi. Fermé du 24 décembre au 1er janvier. Entrée libre, visites guidées gratuites deux dimanches par mois à 15h. Apérimusées en nocturne les mercredis de 18h30 à 20h : conférence, rencontre avec des artistes, danseurs, musiciens, philosophes, écrivains... Programme à consulter sur www.sortiradole.fr et www.musees-franchecomte.com


© Lydie Jean-Dit-Pannel

Lorsque Louis Miquel bétonnait les musées de la BFC Élève pendant deux ans de Le Corbusier, Louis Miquel défend une architecture d’esprit brutaliste, marquée notamment par son goût pour le béton brut. Pour Besançon, de 1965 à 1970, il dut faire face à un pari délicat : occuper le centre de l’ancienne halle par un cube de béton communiquant avec les galeries de l’ancien musée. Entre 1969 et 1976, on lui doit l’aménagement au musée de Dijon de la section d’art moderne et contemporain, la fameuse Donation Granville, qui fit sensation à son époque. Pour l’ouverture du « nouveau » musée de Dole, à l’aménagement duquel il travailla de 1971 à 1979, il livre un bâtiment qui, tout en respectant le bâtiment ancien, son plan en L, sa structure et ses volumes, se veut moderne dans sa sobriété et dans l’utilisation, comme une signature forte, du béton brut pour réaliser des balcons intérieurs. L’inauguration en 1980 est suivie trois ans après du développement d’une politique d’exposition et d’acquisition d’art contemporain qui ouvre ce musée des Beaux-Arts sur le présent et initie un dialogue entre les époques qui n’a jamais cessé depuis.

▲ L’exposition

à voir, tant qu’il est temps !

Le musée des Beaux-Arts de Dole présente jusqu’au 24 février l’exposition La fin des jours. En préambule de sa première exposition rétrospective, prévue au Musée des Beauxarts de Dole au printemps 2020, la dijonnaise Lydie Jean-DitPannel s’immisce dans les collections pour y chercher les signes annonciateurs de la fin des temps. Atomes crochus ou pas, une expo qui ne laissera personne indifférent. Une cinquantaine d’œuvres trouvées dans les collections du musée sont ici mises en regard avec un ensemble produit par l’artiste et trois jeunes plasticiennes invitées de manière à en actualiser la lecture. Le dialogue qui s’installe renvoie alors dosà-dos l’imaginaire naturaliste des peintures anciennes, hérité d’un passé où la crise écologique n’était pas encore d’actualité, et les représentations critiques du contemporain, expressions sensibles d’une menace qui se fait chaque jour plus concrète. « La Fin des jours » reprend les thèmes fondamentaux de la recherche de Lydie Jean-Dit-Pannel qui crée comme on crie, pour lancer des alertes, exprimer sa colère ou partager ses espoirs. Sous les traits de Psyché, maîtresse malheureuse d’Eros, entourée de ses armées de papillons monarques, de rois gorilles et de pâquerettes guerrières, elle parcourt le monde pour dresser le constat des blessures infligées à la terre. Les pérégrinations de cette héroïne bafouée, qui réalise la synthèse de l’idéal romantique et de la désillusion punk, sensibilise ainsi à la précarité d’un monde désormais en sursis. Lydie Jean-DitPannel invite ici le public à contempler le spectacle de la fin des jours comme on regarderait un coucher de soleil, projetant pardelà la vision du crépuscule la promesse d’un éternel retour. ■ 73


culture +

Beaune

et le futur musée

du "vain"

La capitale du bourgogne n’a toujours pas de musée digne d’elle. Il suffirait pourtant d’un rien pour faire du plus tristounet des MBA de Bourgogne-FrancheComté un des plus fréquentés. En jouant sur l’humour et l’art décalé. Après l’hôtel-dieu et la cité du Vin, vivement le musée du « Vain » ! Le MBA de Beaune a rouvert ses portes, après une rénovation qui n’aura pas marqué les esprits. Seul les Beaunois le fréquentent, et encore, parce que des affiches ont annoncé, pour sa réouverture, une expo « Hier, aujourd’hui, demain » contant leur histoire. Les Beaunois se moquent des efforts des « cultureux » de la région pour faire de leurs MBA des musées dans l’air du temps. Ils ont, grâce à Dieu, le monument plus fréquenté, le plus célèbre, le plus populaire, et pas seulement depuis La Grande Vadrouille. Le seul qu’on n’aura pas besoin de recycler en Cité de la gastronomie ou en Espace des arts de notre temps.

MBA de Beaune © RP

Après le divin et le vin…

Nicolas Rolin, le chancelier de Philippe le Bon, avait certainement beaucoup à se faire pardonner lorsqu’il créa l’Hôtel-Dieu de Beaune. Du retable à la table, du divin aux vins, il n’y a jamais eu que quelques pas à faire, dans cette ville encerclée par ses remparts. Ce bon Rolin, cet homme de bien (ce qui veut dire pour un Beaunois qu’il en avait) pourrait inspirer le maire actuel. Alain Suguenot a toujours fait de la communication son cheval de bataille (normal, à Beaune, c’était un cheval de Troyes). L’expo présentée cet hiver aurait pu offrir un étonnant préprogramme électoral. Personne n’est tombé dans le panneau (et des panneaux, il n’y a que ça, dans cette expo par ailleurs fort instructive). Beaune à l’horizon 2050, le maire actuel sera là, au moins en hologramme, , après une mise en examen en ce début de mois de décembre qui remet en cause son avenir politique ! 74

Arnaud Grognet expose salle Tourlière,à l’entrée du MBA de Beaune. Cet espace préfigure la future « Cité du vin » dont la première pierre sera posée en mars prochain. © RP

Place au musée du Vain…

Alain Suguenot n’a pas retenu la leçon d’autres petites villes célèbres dans le monde, à commencer par Saint-Tropez, et son musée du Gendarme et du Cinéma, qui a battu tous les records d’entrées dans le Var. Il aurait pu créer à Beaune un musée de « La Grande Vadrouille », ou faire du MBA le Musée du Cinéma Claude Lelouch, il a préféré se contenter d’un festival, d’une école. Si une bonne partie de ses électeurs ne parle que de vin, d’autres rêvent d’élargir leur horizon. La future Cité du Vin va déjà attirer des milliers de visiteurs asiatiques et tous ceux qui ne viennent pas forcément à Beaune pour se marrer. Pour les autres, et pour occuper ce joli MBA si bien placé sur le chemin des remparts, pourquoi ne pas imaginer « un musée du Vain », au service des nouvelles technologies et d’un art contemporain ludique et corrosif. Un art qui ne chercherait pas à être incompris, mais se vendrait bien, voilà qui ferait la pige à Dijon. Faudrait jouer la provocation, évidemment, avec ce musée de notre temps digne du MIAM (Musée International des Arts Modestes) à Sète. Avec le VAIN, les politiques comme les artistes seraient ravis, les visiteurs étrangers aussi, amateurs d’un art contemporain reflet du monde tel qu’il est. Au printemps, le MBA de Beaune accueillera de nouveau ses collections traditionnelles, qui complèteront l’indispensable visite de l’Hôtel-Dieu, où l’on se retrouvera le 28 février pour découvrir le programme du futur festival d’opéra baroque de Beaune, avant le lancement du festival du cinéma début avril. Deux évènements inscrits dans le paysage culturel de la ville, ceci dit pour rappeler, par delà l’humour, l’éclectisme culturel de Beaune. ■ GB


Rencontre avec

Arnaud Grognet, Ressentographe

Arnaud est un poète. Un allumé. On en trouve toujours à Beaune, on aime bien. Dans l’enceinte du MBA, ce Beaunois de naissance revisite le patrimoine d’un œil malicieux, en utilisant son portable. Ses Synchronies sont exposées de 10h à 18h tous les jours, salle Tourlière, jusqu’au 28 février. Comme il aime faire les demandes et les réponses, on lui laisse la parole. Excusez la question, mais au fait c’est quoi un Ressentographe, je ne l’ai pas trouvé sur wikipédia !? Normal, C’est un mot que j’ai inventé de toutes pièces… Je cherchais un terme traduisant ma démarche, car si je travaille sur le réel avec toutes les contraintes d’un photographe (lumières et couleurs naturelles, amour des matières et des transparences…), la photo n’est pour moi qu’un matériau que j’utilise pour faire émerger mon ressenti, l’illustrer et partager mon émotion profonde. Quitte à ce que le Réel proposé paraisse déroutant voire irréel. Il s’agit simplement de montages photographiques ? Mon smartphone est mon unique « outil » pour mes prises de vues et mes montages. Ça laisse plus de spontanéité et plus de place à l’intuition, au ressenti. Et puis le tactile est important pour moi qui « resculpte l’image » comme une « sculpture de lumière » en 2 dimensions avec des effets 3D. Je vois essentiellement un recours à un jeu de symétrie, plus qu’une démarche ou une vision… J’ai passé ma vie à essayer de réunir les gens et les idées, pour plus de compréhension et d’harmonie. Ici aussi, le recours à la symétrie n’est qu’un outil, un moyen de prolonger l’architecture naturelle des choses : en harmonisant les faces d’un même réel, je m’efforce d’ouvrir une porte sur la réconciliation. Après,

Arnaud Grognet © DR

si ceux qui regardent mes propositions visuelles, en ressortent simplement surpris, bousculés avec une envie de revoir le modèle originel et redécouvrir le patrimoine qui les entoure, j’en suis déjà pleinement heureux. Et sur l’aspect « test de Rorschach » de certaines de vos œuvres, vous assumez ? Totalement. Partir de soi pour aller vers l’autre, mieux comprendre ses différences pour voir comment mieux s’entendre, se compléter et utiliser les mystères du réel pour y arriver, c’est cette synthèse qui m’a demandé 45 ans de cheminement, et il a fallu attendre l’évolution de la technologie intuitive pour y arriver… C’est marrant ces petits blocs de bureau, vous partez sur des objets déco ? En voyant les visiteurs voyager à travers mes « synchronies », j’ai eu l’envie de créer des respirations dans un monde professionnel de plus en plus exigeant. Toucher l’autre dans son environnement de travail est pour moi essentiel. D’où l’idée de cet objet que l’on peut avoir sous les yeux seul face à nous même, que l’on peut prendre, bouger, et regarder à différentes distances, pour découvrir tous les jours selon son humeur des interprétations différentes de ces kaléidoscopes de réel… Après Beaune, un « Dijon vu par… » ? Je garde une part de liberté pour de nouveaux projets comme peut-être « Dijon vu par… » pour transposer mon approche au riche patrimoine dijonnais en pleine restauration.. Cet hiver, j’aurai plaisir de participer au « Souffle de l’Art » au Cellier de Clairvaux (les 18-19 et 20 janvier). En février, un beau projet créatif s’annonce avec l’exposition à la concession Porsche à Dijon. Au mois de mars, grosse exposition à la Galerie d’Art « Quai des artistes » à Nuits. Et en ce moment « l’Art Trade Gallery » de Dijon présente aussi mon travail. NDLR. D’ici le printemps on espère bien voir participer Arnaud à la rédaction du mag. Un Grognet visant à réconcilier le Bing et le Bang, on l’attendait depuis 18 ans. ■ 75


culture +

Demain,

le nouveau quartier des arts, à Dijon L’entrée du MBA se fera à partir de mi-mai sur la place de la SainteChapelle mais vous pourrez passer aussi par la cour de Bar pour accéder à l’espace d’accueil, à la boutique et au début du parcours. Avant de tourner la page, imaginez que vous êtes sur la place du théâtre, les échafaudages ont été enlevés, le rideau peut se lever. Des portraits du Fayoum et du sarcophage qui accueillent désormais le visiteur, en haut de l’escalier d’honneur, à l’exposition temporaire inaugurale consacrée à Ming, peintre dijonnais exposé dans le monde entier, chacun pourra choisir le rythme donné à son voyage dans le temps.

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Place Sainte-Chapelle © ateliers-lion-associés


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culture +

Visite privée

au palais Dans les coulisses du futur musée des beaux-arts Perspective MBA en 2019 © ateliers-lion-associés

En avant-première, rien que pour vos yeux, BB vous offre une visite virtuelle mais déjà instructive du MBA, dont les portes resteront fermées jusqu’au 17 mai. Seule la salle des Tombeaux, via l’escalier du Logis du Roy, restera accessible à la visite sans interruption. Dernier hiver où le palais retrouve l’absence de chauffage qu’il avait connu du temps des Ducs, en admettant qu’il reste une pièce encore en état qui pourrait rappeler leur existence. La rénovation du musée va permettre de montrer, dans une muséologie entièrement renouvelée, des trésors cachés aussi bien que des œuvres emblématiques restaurées, comme les deux retables de Champmol ou le plafond de Prud’hon, déjà remis en place en novembre. © Musée des Beaux-Arts de Dijon / F. Jay

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Perspective MBA en 2019 © ateliers-lion-associés

Prêts pour la visite virtuelle ?

Nous sommes déjà arrivés à la mi-mai. Le parcours chronologique que l’on va suivre mélange les techniques et les disciplines artistiques afin de faire dialoguer peintures, sculptures, objets d’art, mobilier. Huit séquences rythment la visite, l’adéquation entre les collections et les différentes époques des bâtiments ayant été maintenue dans la mesure du possible. Le logis ducal présente de petits bijoux de l’époque médiévale, les collections du XVIIIe s occupent l’aile de l’ancienne école de dessin, et presque toute la collection du XIXe s se retrouve dans l’aile datant de cette époque. Cartels, tables multimédia, audioguides… autant d’outils pour faciliter le parcours tout au long de cette succession de salles reconstruites du sol au plafond, fortes de 1500 œuvres révélant les grands jalons de l’histoire de l’art européen, mais aussi bourguignon, comme il se doit.


Jean de Marville, Claus Sluter, Claus de Werve, Tombeau de Philippe le Hardi, inv CA © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Jacques de Baerze, Melchior Borederlam, Retable de la Crucifixion, inv CA 1420 A © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Le Moyen Âge en Bourgogne ▲►

Après une première séquence consacrée à l’Antiquité, source d’inspiration, et une seconde au Moyen-Âge en Europe. Dans la galerie de Bellegarde, érigée au début du XVIIe siècle pour relier la tour de Bar à l’ancien logis du duc, sont exposés deux imposants retables sculptés peints et dorés de la Chartreuse de Champmol (XIVe s). Sculptés par Jacques de Baerze, ils ont été peints par Melchior Broederlam. Au grand raffinement des volets extérieurs peints s’ajoute la splendeur des décors sculptés intérieurs, ciselés telles des pièces d’orfèvrerie. De vrais livres d’images à admirer, avant de se retrouver dans la salle des gardes au pied des tombeaux de Philippe le Hardi et Jean sans Peur, plié en deux devant le cortège des célèbres pleurants.

◄ De la Renaissance à Louis XIV ► Anonyme de l'Ecole de Fontainebleau, Dame à sa toilette, inv CA © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Les maîtres de la Renaissance italienne sont représentés dans la séquence suivante par Véronèse, Vasari et Titien pour ne citer que les plus célèbres. L’admirable Dame à sa toilette fait partie des œuvres restaurées qui retrouvent ici une place de choix. Quant au XVIIe s, il met à l’honneur le caravagisme avec la Judith de Commodi, un Saint-Jérôme anonyme ou encore Le Souffleur à la Lampe de Georges de la Tour. L’accrochage de la salle suivante permet de mettre en regard les compositions d’artistes flamands avant et après Rubens (beau Frans Hals). Coysevox, Lebrun ou Coypel sont réunis pour célébrer le siècle de Louis XIV, et l’art bourguignon est représenté par Tassel, en peinture, et Dubois, en sculpture. La fin du règne du Roi Soleil est l’occasion d’aborder l’art de la cour (Le siège de Lille par Van der Meulen en célèbre les conquêtes), une table dressée permet de mettre en avant mobilier, vaisselle et horlogerie sous la Régence.

Georges de La Tour, Le Souffleur à la lampe, inv DG 827 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Hugo Martens

De l’école de dessin à l’atelier d’autrefois ►

Une salle entière rend hommage aux artistes bourguignons accueillis depuis la création de l’école de dessin en 1767. Quant à la très belle salle des statues, elle retrouve sa configuration d’origine. Un des temps forts de la visite, avec la Grande Galerie, qui a retrouvé ses grands formats (Rubens). Le XIXe s fait l’objet d’un traitement thématique. La salle Sophie et François Rude met en avant les productions des deux artistes bourguignons, tandis que la suivante introduit des thèmes plus littéraires (Don Quichotte à cheval par Daumier). On passe de l’Histoire à l’Académisme et à l’éclectisme, puis aux thèmes réalistes et naturalistes. Une salle restitue l’atmosphère d’un atelier d’artiste, faisant l’objet d’un accrochage serré.

François Rude, Paul Cabet, Hébé et l'Aigle de Jupiter, inv CA © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

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Un Noël au musée jusqu’au 31 décembre

culture +

Claude Monet, Etretat la Porte d'Aval, inv 2961 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

La donation Granville revisitée

Au second étage, une salle consacrée à l’Orientalisme permet de retrouver Delacroix, Ziem. L’impressionnisme et le pointillisme sont mis à l’honneur avec le seul Monet du musée (Étretat, la porte d’Aval). Une attention particulière est portée à la figure humaine dans la seconde moitié du XIXe s : Odilon Redon, Manet ou Tissot, dont la délicieuse Japonaise au bain. C’est à François Pompon, sculpteur animalier qu’on n’ose plus présenter, que revient l’honneur d’ouvrir le siècle suivant, enrichi au niveau des œuvres

James-Jacques-Joseph Tissot, Japonaise au bain, inv 2831 et J 167 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Dernière occasion de découvrir ou redécouvrir le parcours Moyen Âge et Renaissance tel qu’il avait été conçu en 2013 à l‘issue de la première phase de travaux. Au programme : un Jeudi Vins d’exception avec l’office de tourisme, une nocturne dès le premier soir des vacances, des jeux à énigmes tous les après-midis pour découvrir en famille les trésors du musée, telle la fameuse salle d’armes, avec de beaux cadeaux à la clé (musees. dijon.fr). Petit bonus pour commencer à fêter l’an nouveau : un verre de bulles offert aux visiteurs de la dernière heure le soir du réveillon. Le musée est gratuit et ouvert de 9h30 sauf les mardis

● L’Arche de Noël

Eugène Delacroix, Le Sultan du Maroc Mulay-Abd-Er-Rahman recevant le comte de Mornay, ambassadeur de France, inv DG 86 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Michel Bourquin

Le 21 déc., de 19h à 21h, il y a du rififi dans l’Arche des animaux : des jeux d’imagination, des chasses aux détails, des jeux de pistes, des ateliers d’arts plastiques, un atelier maquillage et des jeux de société (avec la Ludothèque) pour redécouvrir, en famille, les animaux du musée.

● Menez l’enquête

François Pompon, Ours blanc, inv 3487 bis 88 Dépôt : Paris, Museum d'Histoire naturelle Acquis par le Museum d'Histoire Naturelle de Paris en 1934. Dépôt du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, 1948 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Michel Bourquin

Lors de la nocturne du 21, venez rencontrer les quatre Ducs de Bourgogne joués par de véritables comédiens ! Une présentation interactive et vivante de l’histoire de Bourgogne (offre limitée à 70 participants). Du 22 au 31, Enigme Game : la Toison d’Or de Philippe le Bon a disparu ! Saurez-vous la retrouver ? Inscriptions sur creanim.org

● Un jeudi vins d’hiver

présentées par la donation des époux Granville. On passe de l’expressionnisme au modernisme, de Matisse à Dufy. Honneur à Vieira da Silva et Arpad Szenes, artistes dont le musée possède une des plus grandes collections. Le deuxième étage de la Tour de Bar consacre l’œuvre de Lapicque. De Staël et Poliakoff ou Manessier s’affontent à la loyale, l’autoportrait de Ming interroge, mais d’autres œuvres pourront troubler cette remontée du temps, l’enrichir au gré des dépôts attendus. Le parcours s’achève au rez-de-chaussée, à travers des salles consacrées à l’art contemporain, dont les fenêtres sont désormais ouvertes sur la ville et la rue Rameau. Un nouveau quartier est né, le quartier des Arts. Et ce n’est plus un tronc d’arbre érigé en chef d’oeuvre rue de la Liberté ni une statue de Rameau place de la Sainte-Chapelle qui qui attirent pigeons et visiteurs, mais de vrais arbustes. Le printemps des Arts sera beau. Chaud aussi, peut-être. ■ GB 80

Du Nuits au musée. Le 20 (forcément !) visite exclusive des lieux, une dégustation commentée de vins fins et des amusesbouches ! Sur résa à l’Office de Tourisme.

● Ouverture de la salle des Tombeaux

Entre le 1er jan. et le 16 mai, seule la salle des Tombeaux sera accessible aux visiteurs. L’accès se fera par l’escalier d’honneur du passage du logis du Roy de 9h30 à 18h, sauf le mardi, et reste évidemment gratuite. Maximum 50 visiteurs. Infos sur

musees.dijon.fr ou au 03 80 74 52 09.


Palais des ducs de Bourgogne

Save

the dates ! ■ Germain Arfeux

1137 La ville de Dijon est ravagée

par un immense incendie. Son palais, qui se trouvait alors rue de l’école de droit, part en fumée. On décide d’en construire un nouveau, à son actuel emplacement, mais ce n’est encore qu’un gros tas de cailloux en forme de château fort.

1366

Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, découvre avec effarement le taudis plein de courants d’air qui doit lui servir de palais. Il décide de s’en faire construire un qui soit plus digne de sa ducale majesté et lance la construction de la tour Neuve, ainsi que des cuisines à huit feux. On peut enfin y banqueter dignement ! On mène bon train au palais : les enfants sont élevés dans le premier étage de la tour Neuve tandis que la duchesse Marguerite se distrait dans la basse-cour, où elle élève des poules, des paons et un porc-épic.

1371

Installation des premières latrines. On commence à respirer un peu mieux.

1417 Un incendie dévaste une partie

du palais. Les bas étages ont été épargnés par les flammes, mais il faut retaper tout le reste...

1419

Philippe le Bon arrive au pouvoir. 600 ans après, son fantôme reviendra inaugurer son nouveau palais.

1431 René

d’Anjou, duc de Bar, défait à la bataille de Bulgneville, est emprisonné au 1er étage de la tour Neuve. En souvenir de sa captivité, la tour est renommée Tour de Bar.

1433 Philippe le Bon aime le luxe, et

pas qu’un peu. Le palais qu’on lui a légué est encore trop mesquin pour un duc tel que lui : il fait reconstruire les cuisines et édifier le logis ducal. Pour surveiller

© Didier Bontemps

les bandes de pillards qui rodent dans les environs, il lance aussi la construction de la grande tour qui porte aujourd’hui son nom. Enfin le palais commence à avoir de la gueule ! Le voilà digne de la maison Bourgogne. Désormais, ce sont près de trente cuisiniers qui peuvent s’occuper de la bouffe pour les gueuletons du duc. On y organise des banquets gargantuesques qui s’apparentent à des orgies !

1502 Encore un incendie ! Cette fois ce sont les appartements qui sont emportés. On reconstruit ce logis, toujours dans un style gothique, mais dans un style gothique flamboyant cette fois. C’est plus approprié. 1610 Le duc de Bellegarde,gouverneur de la province, fait construire la galerie qui relie le logis à la tour de Bar.

1658

Le roi Louis XIV vient séjourner quelques jours au palais de Dijon. Il passe ses journées à jouer à la paume et ses soirées à faire donner du violon pour de jolies jeunes filles. Un poète local vient même lui déclamer une ode en patois dont il ne comprend pas un mot. Il se plaît bien dans cette ville, mais il trouve ce palais trop vétuste. On gèle dans ces vieilles chambres.

1681 Louis XIV décide de moderniser tout ça. Sous la direction de Mansart débutent d’immenses travaux qui vont

durer plus d’un siècle. On dégage la place qui entoure le palais, pour y former un hémicycle, puis on construit le grand corps de bâtiment aux deux grandes ailes blanches qu’on connaît aujourd’hui. Tout est bâti en grand style, bien français, bien classique, bien ordonné, bien symétrique. Louis XIV s’y serait senti comme chez lui, mais comme tout n’est achevé qu’en 1783, il mourut bien avant d’avoir pu en profiter.

1767 François Devosge fonde une école de dessin hébergée dans le palais. Cette école se dote d’un musée destiné aux élèves en1787, qui devient public en 1799. 1790 Les États de Bourgogne, qui occupaient les lieux, en sont chassés par la Révolution. 1809 La mairie leur chipe la place. 2006 François Rebsamen, à la suite de Philippe le Bon et de Louis XIV, décide de moderniser le palais. Il installe un toit doré dans la cour de Bar qu’il fait paver de plaques de béton brun et lance des travaux de rénovation qui vont changer sinon la face du monde, du moins celle du quartier.

2019

Fin des travaux et réouverture en mai du musée des Beaux-Arts. 81


culture +

À l’école

de l’art

Rencontre avec Sophie Claudel, directrice de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon Retour aux sources de l’art, pour accompagner la réouverture d’un MBA dont les nouvelles salles occupent l’aile orientale créée à l’emplacement de la première école de dessin au XVIIIe siècle. Avec Sophie Claudel, la directrice de l’ENSA, ce n’est pas du passé que nous allons parler, mais d’avenir. S’il est une femme qui compte sur la scène artistique locale, c’est bien Sophie Claudel. Arrivée en septembre 2014 à ce poste, elle insuffle à cette école un vent d’originalité et un je ne sais quoi de nouveauté que ce soit dans son organisation même, dans son ouverture à l’international ou encore dans les méthodes pédagogiques d’enseignement qui y sont utilisées. Pour Sophie Claudel, l’ENSA se doit d’être deux choses : un projet artistique et de transmission. Alors que l’on s’attend à entendre parler d’enseignement, terme légèrement connoté, elle parle de son école avant tout comme d’un lieu de transmission. Sans doute parce que dans une école d’art il est autorisé d’utiliser des formes de transmission qui ne sont pas standards. Il n’en demeure pas moins qu’une école répond à un cadre spécifique qu’il faut respecter. Aujourd’hui, elle rêve que soit offert au sein de son école, un enseignement exclusivement horizontal, comme dans les pays anglo-saxons. Un enseignement, où l’étudiant serait amené à partager son expérience et son savoir avec son enseignant permettrait ainsi un apprentissage partagé. Bien que soit déjà proposé à l’ENSA de Dijon ce genre de pratiques croisées, il n’en demeure pas moins qu’un étudiant habitué à recevoir un enseignement vertical peut parfois se sentir décontenancé par la liberté qui lui est offerte.

Sophie Claudel © DR

ENSA Dijon, une école de la transmission ouverte sur la ville Sophie Claudel souhaite que cette école s’ouvre sur la ville, sur l’extérieur. Une ouverture aussi bien physique que d’esprit. Elle souhaite aussi que l’école s’internationalise, mais cette internationalisation doit d’abord passer par une ouverture locale : partenariats locaux, expositions dans des lieux patrimoniaux et culturels dijonnais, participation à la mise en place d’un réseau d’art contemporain dijonnais… La recherche est également au programme de l’ENSA avec la création d’une unité dont les 3 axes sont : Art et société, Peinture et Mutations urbaines. Un atelier de peinture de 120 m2 a ainsi été formé : soutenu par 5 professeurs de peinture, la mise en place de cet atelier remet à l’honneur ce médium. Pour elle, la peinture demeure un médium très visionnaire.

De l’école d’hier à l’ENSA actuelle

Work Shop à l’ENSA Dijon, 2018 © Aurélie Gonet, ENSA Dijon

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1766 : dans l’ancien palais des Ducs transformé en palais des Etats de Bourgogne, François Devosge crée l’Ecole de Dessin de Dijon. Quelques années plus tard, celle-ci est installée cour de Flore puis dans la nouvelle aile le long de la rue Rameau. 1799 : ouverture du musée au public. 1958, l’école nationale des Beaux-Arts de Dijon, la plus ancienne des sept écoles nationales de France, installée rue Michelet dans un ancien palais abbatial, s’agrandit. L’ENSA naîtra, plusieurs décennies plus tard. 2019 : nouveaux travaux, nouveaux agrandissements. L’aventure artistique continue.


Mais au fait, l’art s’enseigne t-il et comment devient-on artiste ?

L’art contemporain dans l’espace public

Sophie Claudel est catégorique : oui, l’art s’enseigne ! Le livre de Gustave Courbet, dont nous fêterons le bicentenaire de la naissance en 2019, intitulé « Peut-on enseigner l’art ? » est selon elle toujours d’actualité. Mais il ne faut pas se tromper de débat. Xavier Douroux disait, sous forme de boutade, que « les écoles d’art en France produisent de faux intellectuels et de mauvais artistes ». La France a la réputation d’avoir des écoles d’art qui se focalisent davantage sur les concepts au détriment de la pratique alors que l’un ne doit pas se substituer à l’autre. Il semblerait que l’ENSA veille à conserver un certain équilibre entre la pratique de l’art et les aspects théoriques.

La collection d’œuvres sur le campus universitaire commence dans les années 1950 grâce au « 1% artistique » qui institue la création d’œuvres d’artistes-plasticiens contemporains associés à la création architecturale publique. Depuis sa mise en place en 1951, le 1 % artistique a permis de financer environ 12 300 œuvres et Dijon fait figure de modèle. Selon Sophie Claudel, cette occupation de l’espace public peut produire de belles réussites, mais aussi une certaine incompréhension de la part de citoyens. Tout dépend des intentions et de la démarche qui sous-tendent ces initiatives. S’il s’agit de mettre de l’art partout et de confondre pratiques amateurs et pratiques professionnelles, cela est insupportable. Il faut absolument éviter une espèce de surconsommation de l’art et pour ce faire, il est essentiel de travailler en amont avec des experts qui accompagnent les citoyens et responsables politiques. Pour chaque œuvre installée dans l’espace public, il est indispensable de prévoir un travail de médiation important. Selon Sophie Claudel, il existe bien d’autres idées et initiatives pouvant être mises en place pour valoriser l’art contemporain dans la capitale régionale. Par exemple, le Pôle d’Action et de Recherche en Art Contemporain (PARAC). Cet interlocuteur unique pour les acteurs publics, est un facilitateur et un catalyseur qui apporte aide, réflexion et expertise dans la conduite de projets artistiques. ■ Miss C

Pour Sophie Claudel, l’ENSA existe uniquement et exclusivement pour faire de ces jeunes des artistes ! Mais tous ne le deviendront pas. 85 % des jeunes de cette école trouvent un travail dans le secteur culturel et le milieu de l’art dans les 5 ans. Le taux de ceux qui sont artistes et qui en vivent est approximativement de 1%. Le talent, et surtout celui de s’en sortir, voilà qui n’est pas donné à tout le monde Depuis quelques années déjà, l’ENSA a mis en place des dispositifs d’insertion professionnelle à destination des jeunes fraîchement diplômés. 320 demandes pour 40 places en 1ere année, en 2019, soit une augmentation de 20% par rapport à l’année passée !

◄ Patrick

Grillot

l’art dans la peau

Caricaturiste, il l’est resté, tel qu’on l’avait connu à une époque où il croquait l’homme de la rue comme le politique (de Kir à Rebsamen) avec toujours la même bonhommie ironique. Mais aujourd’hui il a ajouté une nouvelle corde à son arc, retrouvant dans l’art du tatouage l’émotion de ses premiers dessins. D’autres évoqueraient la technique, l’apprentissage, l’art du temps, Patrick continue de parler dessins, traits, couleurs. Il n’est pas qu’un tatoueur sachant tatouer de plus, il sait écouter, conseiller. Toujours aussi jeune d’esprit, il sait qu’il va rester cette fois non seulement dans la mémoire des gens, mais dans leur peau. L’art du vivant, sans crayon, sans écran interposé. Plus de direct devant une assemblée de joyeux lurons se pressant pour se faire tirer le portrait. Juste un direct, le temps d’un crayonné déjà difficile à effacer, puis d’une mise en couleurs qu’il finira peut-être un jour par signer, quand il sera satisfait de son œuvre. Patrick Grillot © RP

Patrick Grillot, tatoueur, 32 av. Victor Hugo, à Dijon. Port : 06-72-00-82-21.

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culture +

MBA Dole © DR

L’art du voyage Un des plus petits et des plus charmants musées nationaux affiche sa différence en choisissant un thème idéal pour donner des rêves d’Orient à ceux qui ne partent plus, car ils savent que le temps des grands voyages est passé. Dans le nouveau quartier des Arts, autour d’un musée des beaux arts qui attend le printemps pour dévoiler son nouveau visage, l’exposition à ne pas manquer cet hiver à Dijon. Ouvert en 1938 dans l’hôtel Lantin, l’un des plus beaux hôtels particuliers du XVIIe siècle à Dijon, le musée Magnin accueille ses visiteurs dans un écrin aussi élégant qu’hors du temps, essentiel pour comprendre aujourd’hui ce que fut la vie des grands collectionneurs d’hier. Ici rien n’a changé ou presque depuis que Maurice Magnin, (1861-1939), avec la complicité de sa sœur Jeanne, a réuni dans ces pièces peintures, sculptures, objets d’art, mobilier, dessins et estampes, du XIVe siècle au début du XXe siècle.

Léon BELLY (1827-1877) Femmes fellahs au bord du Nil, 1856 huile sur toile Paris, collection particulière ; courtesy galerie Jean-François Heim © Galerie Jean-François Heim, Bâle

Eugène DELACROIX (1798-1863), Vue de Tanger, 1832, aquarelle sur papier Dijon, musée des beaux-arts, inv. DG 702 © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Le musée fête ses 80 ans

d’après Horace VERNET (1789-1863), Thamar et Juda, 1840, huile sur métal Dijon, musée Magnin, inv. 1938 F 943 © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / René-Gabriel Ojéda

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La prédilection des collectionneurs pour l’art français des XVIIe (Eustache Le Sueur, Laurent de La Hyre, Sébastien Bourdon…), XVIIIe (nombreuses esquisses peintes) et XIXe siècles (Girodet, Géricault, Bastien-Lepage…), ainsi que pour l’art italien, flamand et hollandais, leur permit de réunir des œuvres de qualité, tout en recherchant moins les grands noms que des talents pour certains injustement oubliés. Le musée présente aujourd’hui cet ensemble sur deux étages, donnant le sentiment de pénétrer dans une demeure habitée, avec un accrochage dense voulu par Maurice Magnin. Vous avez jusqu’au 6 janvier pour découvrir une présentation d’œuvres, de correspondance, de photographies et de documents d’archives racontant l’histoire de la famille Magnin depuis le XIXe siècle, ainsi que la création du musée, il y a 80 ans. Un compte Facebook au nom de Jeanne Magnin permet également de découvrir anecdotes et épisodes de sa vie.


Adrien DAUZATS (1804-1868) Maison dite de Nicolas Sekazan à Damas, 1830 huile sur papier, marouflé sur toile Dijon, musée Magnin, inv. 1938 F 224 © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / René-Gabriel Ojéda

Des nuits d’Orient pour embellir nos journées Jusqu’au 24 février 2019, l’orientalisme sera à l’honneur. Faisant écho au festival dijonnais Les Nuits d’Orient, le musée propose de redécouvrir la collection orientaliste des Magnin et de la faire dialoguer avec près de 80 œuvres provenant de collections publiques et privées. Peintures, sculptures, dessins, livres illustrés, photographies, costumes de scène invitent à voyager en Orient en compagnie des artistes, de 1830 au début du XXe siècle, et à vivre avec eux ce que fut la découverte de cet ailleurs longtemps fantasmé. Un programme de visites commentées, ateliers, conférences, concert et lectures accompagne cette exposition. ■

■ Renseignements par téléphone au 03 80 67 11 10, et sur

le site internet du musée (www.musee-magnin.fr). Page Facebook et compte Twitter fournissent une information actualisée sur la vie et les activités du musée. Les personnes intéressées peuvent également s’inscrire à la newsletter diffusée chaque mois.

La cour du Musée Magnin © RMN-GrandPalais - Musée Magnin / Michel Urtado

Rêve(s) d’Orient 23 novembre 2018 - 24 février 2019

musée national Magnin

4 rue des Bons-Enfants 21000 Dijon Félix-Auguste Clément, Une Fellah, fille d'un chef de village, jouant du tambourin, vers 1875, Lyon, musée des beaux-arts © Lyon MBA – Photo Alain Basset

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culture +

Graines d’artistes ou l’enfance de l’art

■ AgendaKIDS, by Gaëlle et Olivia, les petites graines

Initiation, découverte, expérimentation, création… « Le talent n’attend point le nombre des années ! » et les musées dijonnais semblent l’avoir bien compris. Ainsi, ils rivalisent d’idées et ne manquent pas d’imagination pour combler toutes ces graines d’artistes ! Petit tour d’horizon des propositions d’ateliers et stages dans les semaines et mois à venir…

● Musée des Beaux-Arts 1 Rue Rameau

■ Atelier « Colors Games » Primaires, secondaires, complémentaires, rabattues, en harmonies et contrastes, dominantes ou toniques. Partons à la découverte des couleurs. Mer 9, 16, 23 et 30 janv, 6 et 13 fév, 6, 13, 20 et 27 mars (cycle de 10 séances) de 16h à 17h30. 13/15 ans. ■ Stage vacances « Voyage et Voyage intérieur » Comment peindre et dessiner l’ailleurs ? Puisez dans votre imagination et à l’aide de peintures représentant des contrées lointaines, réalisez un livre paysage de mondes réels et rêvés. Du lun 25/02 au ven 1/03 (cycle de 5 séances) 14h- 16h - 7/9 ans.

Musée de la vie bourguignone Perrin de Puycousin © DR

● Musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin - 17 rue Sainte Anne

■ Atelier « A point Compté » Une aiguille et du fil pour apprendre à broder un motif et à créer du dessin à la grille. Mercredis 9, 16, 23 et 30 janv, 6 et 13 fév, 6, 13, 20 et 27 mars, de 14h à 15h30 - 10/12 ans. ■ Stage vacances « Les P’tites Boutiques » Choisis un magasin dans la rue d’autrefois et réalise en miniature la devanture, l’enseigne et les marchandises. Du lun 18 au ven 22/02 (5 séances) de 14h à 16h. 7/9 ans

● Musée Magnin - 4, rue des Bons Enfants

■ Atelier vacances « Tableau Farfelu» À partir des détails des œuvres du musée, compose un tableau imaginaire, et fantaisiste. Mardi 19 fév de 14h à 16h. Atelier pour les 7/11 ans. Musée Magnin, Dijon Résa musee.magnin@culture.gouv.fr ou 03 80 67 11 10.

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Musée Archéologique © DR

● Musée Archéologique 5 rue du Docteur Maret

■ Atelier « L’art de la Mosaïque» “Assemblage de pierres qui appartient aux Muses”... Telle était l’expression utilisée dans l’Antiquité pour désigner ce type de décor. Voilà de quoi être inspiré ! Alors taille, trie, agence tes tesselles, et recrée en mosaïque le motif que tu auras imaginé. Les mer 9, 16, 23 et 30 janv, 6 et 13 fév, 6, 13, 20 et 27 mars de 14h à 15h30. 10/12 ans. ■ Stage vacances « L’enluminure médiévale » Initie-toi à la calligraphie, et réalise une page enluminée. Recopie un court texte du Moyen Âge et décore-le à la manière des manuscrits de l’époque (lettrines, vignettes et marges). Du lun 18 au ven 22 fév (5 séances) de 10h à 12h. 10/12 ans Pour les ateliers, résa sur reservationsmusees@ville-dijon.fr ou 03 80 48 83 75. Pour les stages, résa auprès de Dijon Sport Découvertes au 80 74 51 51 ou sur mydijon.fr

Les ateliers vacances 3 rue Auguste Comte

■ Vacances de Noël, à partir de 3ans ● Dim 23 déc de 14h à 17h30 : atelier cuisine et atelier créatif. ● Lun 24 déc de 10h à 12h : Derniers préparatifs pour le réveillon. ● Du mer 26 au ven 28 déc : un atelier créatif tous les après-midi de 16h à 17h30. Au programme : Peinture d’une table de fête d’après Pierre Bonnard, broderie de paysage et modelage d’argile. ● Stage « Les œuvres musicales pour enfants » du mer 2 au ven 4 janv : une séance de cinéma, du chant, de la cuisine, des ateliers créatifs… Programme complet : www.lespetitesgraines.fr ■ Vacances de février ● Une semaine d’ateliers créatifs les après-midis du 18 au 22 fév. ● Une semaine de stage avec journées complètes du 25 fév au 1er mars. Programme en cours… À partir de 3/4 ans. Infos et inscription : 0380 29 49 73


Vivre dans l’ART du temps Il faudra un jour faire des polaroids de tous ceux qui s’arrêtent, à pieds, en vélo ou en poussette, quand ce n’est pas en freinant des quatre pneus, pour apercevoir les dernières nouveautés de cette Art Trade Gallery qui augure bien du nouveau quartier des Arts dijonnais. « Tiens, le croco n’est plus là, mais ils ont mis un gorille à la place ! » Imperturbable, Louis continue de déplacer, selon l’humeur et les arrivages, des œuvres d’artistes proches ou lointains, mais bien vivants, iconoclastes souvent, en phase avec leur époque, toujours.

On jette un œil sur le meuble pour vérifier si le Flexo signé David Zeller qu’on a repéré est encore en vente, entre les Blocs d’Arnaud Grognet et les motos de Xavier Parent. On craque déjà pour Baby Brat, dont on vient caresser la tête ronde (inox poli miroir), quitte à laisser des traces de doigts. Brat, c’était son surnom, celui qu’on donne à un gosse qui fait des conneries sans se faire choper. Qu’il soit de la Croix Rousse à Lyon ne surprendra personne. Lui utilise l’acrylique, encore un artiste pressé, pour lequel vous allez craquer.

Si vous voulez vous offrir une des nouvelles terres cuites de Renald Pierre, jeune sculpteur bourguignon qui possède un bestiaire fascinant, n’attendez pas trop. Très tendance, le garçon, tout comme Loïc Fenx et Philippe Pasqua (pas le même genre). N’hésitez pas à parler art mais aussi argent avec Louis. Vous finirez par acheter une de ses œuvres qui non seulement vous fera plaisir mais vous vaudra de faire un bon placement. Art Trade Gallery 8, rue Chaudronnerie, Dijon - 06 24 58 05 45 arttrade21@gmail.com

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Voyage en terre méconnue

Vézelay, la colline de l’étrange

Vézelay © RP

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Voyage

en terre méconnue, faut pas pousser ! J’en connais qui vont nous interdire de grimper – ou alors pieds nus, pour nous repentir - à l’assaut de la colline éternelle de Vézelay les 26 et 27 janvier prochain, lors de la 75e édition de la Saint-Vincent Tournante de Bourgogne. Vézelay est le spot number one de BFC, et ça ne date pas d’hier. Le côté méconnu, vous l’aviez compris, c’est le vignoble. Et le pèlerinage qu’on vous propose de faire cet hiver devrait vous réchauffer le cœur et l’esprit, sans parler des jambes et du reste. Entre Chablisien, Auxerrois, Côte et Arrière-Côte, s’est créé, en l’espace d’une vingtaine d’années, un nouvel Eldorado. Bingo pour les vignerons du Vézelien, qui viennent d’obtenir l’appellation communale pour les vins blancs : AOC Vézelay (à partir du millésime 2017) en 100% Chardonnay. Le vin de Vézelay, on l’avait découvert grâce à Marc Meneau, le chef étoilé de L’Espérance, à Saint-Père, établissement fermé depuis 3 ans mais qui devrait rouvrir en 2020. Marc fait partie des monstres sacrés qu’on a pu croiser au fil des décennies dans le village, et des sacrés monstres qui en font toujours son charme. Des dames du salon de thé ouvrant selon l’humeur au bistrotier pas pressé de voir des clients rentrer, , sans parler de certaines boutiques improbables, Vézelay, c’est un régal pour les amateurs d’étrangeté. Baladez-vous dans le village, pour vous réchauffer, kidnappez CharlotteFromont, la guide la plus déjantée qu’on ait pu trouver, pour qu’elle vous montre les caves vigneronnes sur plusieurs étages, levez la tête dans la basilique pour admirer les scènes drolatiques des chapiteaux. Arrêtez-vous à la maison de l'Icône, sur la place de la même basilique, tant pour les icônes qui sont faites dans les règles de l'art, ce qui est rare, que pour vivre une belle rencontre avec Anne Marie. On ne va pas vous raconter la Saint-Vincent par le menu, tout est sur le site internet, l’histoire, l’accès, les verres à acheter, les codes à respecter. Ni le menu du banquet proposé dans une salle où l’on pratique un tout autre sport d’ordinaire, à un prix plus proche des restaurants étoilés que des petits bistrots qui font encore notre bonheur quand on arrive à en dégoter dans l’Yonne. Outre les représentants des familles Meneau et Lorain, derniers des 6 Grands de Bourgogne d’autrefois, on trouve à l’affiche Ryo Nagahama (Au Fil du Zinc, à Chablis) et Olivier Vidal (Mof chocolatier à Auxerre). Voilà juste quelques repères, au cas où vous voudriez prolonger le séjour, ou revenir lorsque le parvis de la basilique sera refait, et la façade entièrement nettoyée, au printemps. ■ Gérard Bouchu Pour en savoir plus : tourisme-yonne.com et vezelay2019.fr

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Voyage en terre méconnue

Escapades à Vézelay

■ par Charlotte Fromont

Il y a ouatmille façon de visiter la colline éternelle… La façon géologique et archéologique, très pragmatique mais qui a tout son intérêt. La façon scientifique, qui décortique l’Art Roman dans sa plus pure expression. La façon ésotérique et mystique pour les initiés seulement, ou comment décrypter les messages cachés, les messages secrets dissimulés dans la pierre des chapiteaux de la grande église. Et les interprétations en la matière sont légion. La façon artistique avec la foultitude d’artistes, musiciens, écrivains, sculpteurs passés ou présents qui y ont trouvé, un temps, quelque retraite. La façon cinématographique Grande Vadrouille en tête, rappelez-vous l’entrée falsifiée de Meursault qui n’était autre que… la porte neuve vézelienne ! Et la façon historique. On l’aurait presque oublié celle-là. Ou comment passer d’un village de quelques quatre cents âmes aujourd’hui à la New York du XIIe siècle de quelques dix mille habitants ? Pas très originale ? Et pourtant, si vous saviez… Et si au lieu de monter en droite ligne jusqu’à la basilique on prenait le temps de serpenter dans les rues, là où les murs portent les stigmates de ces immeubles médiévaux qui pouvaient compter six niveaux au-dessus des caves et devenus, depuis, de bêtes murs de séparation entre une simple cours et la rue ? Ah oui ! Parce qu’il y a ça aussi. La partie visible et rabotée par le temps et la partie immergée de l’iceberg avec deux, parfois, souvent même, trois niveaux de caves qui accueillaient aussi bien les pèlerins que tout ou partie de l’activité économique grouillante du XIIe siècle. Alors, oui, vous allez me parler de Saint-Bernard qui vient prêcher le départ à la deuxième croisade en 1146 devant cent mille personnes. Et Louis VII alors ? L’époux d’Aliénor d’Aquitaine. Tient oui elle aussi elle était-là avec son époux royal et elle a même participé à la croisade. Mais ça c’était avant. Avant qu’il ne divorce et qu’une fois séparés, chacun engendre avec leur nouvel(le) épousé(e) un nouveau roi. Et quels rois ! Un Philippe Auguste d’un côté et un Richard Cœur de Lion qui fait fantasmer l’imaginaire par sa bravoure et connu même des Américains, si, si ! Et ces deux enfants terribles se retrouvent, eux aussi, à Vézelay quelques années après leur parent respectif… Gageons que pour célébrer leur départ en croisade ils ont su largement « mouiller leur pipe du bon vin qui était du blanc » car ceux de Vézelay étaient dans le top Ten des vins les plus prisés, déjà... Mais je m’égare dans les couloirs du temps et ce n’est pas très mystique, c’est vrai, mais nettement plus scientifique et historique. Comme quoi même ce vieux concept historique peut avoir aussi un côté très drolatique.

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Portraits de vignerons Domaine de la Croix Montjoie

Sophie et Matthieu Wolliez ► L’idée de créer leur propre domaine viticole, ils l’avaient déjà à Montpellier, au temps de leurs études. En 2008, l’envie de mener une carrière professionnelle et familiale commune s’impose définitivement à eux. Ils commencent leurs prospections dans le Beaujolais notamment, puisque Sophie y a ses racines. Mais c’est par un heureux hasard qu’ils apprennent que des vignes sont disponibles sur Vézelay. Matthieu fait alors le déplacement pour visiter, le jour de leur anniversaire de mariage… Le lieu, le vignoble, l’environnement leur plaisent. Le potentiel aussi… Ce petit coin de Bourgogne sorti, un temps, de son histoire viticole présente, à n’en pas douter, un grand potentiel et le terroir est marqué par une forte personnalité. Le coup de cœur est quasi-instantané et, en été 2008, ils sont décidés à s’installer. Le temps de s’occuper des démarches nécessaires en février 2009 ils achètent les vignes. Un mois plus tard ils découvrent les bâtiments de Tharoiseau qui peuvent accueillir autant l’exploitation que leur famille avec une vue magnifique sur la colline de Vézelay. Le domaine s’étend aujourd’hui sur une dizaine d’hectares majoritairement plantés en chardonnay mais une cinquantaine d’ares sont consacrés au pinot noir. Le chardonnay leur a permis de faire de très belles choses, jusqu’au ratafia et au crémant mais Matthieu avait déjà eu l’occasion de travailler en rouges et souhaitait pouvoir en faire. Le choix de planter une partie du domaine avec du pinot noir coulait de source.


© RP Ce dossier placé sous la protection de Marie-Madeleine a été réalisé avec la complicité de quatre Vézeliens d’adoption : Marc Meneau, le seul à habiter sur place (pas dans la basilique, juste à côté), Stéphane Lamure et Dominique Narcy, du SY-La Terrasse, ainsi que Charlotte Frémont, guide hors normes.

Sophie et Matthieu Wolliez © DR

Patrick Bringer © RP

Domaine les Faverelles à Asquins

▲ Patrick Bringer et Isabelle Georgelin Patrick Bringer est issu d’une famille arrivée sur Asquins à la fin de la première guerre mondiale. Libraire près de SaintGermain en Laye, Patrick fait plusieurs années de suite les vendanges chez un ami de son père en Champagne. Il se charge du transport des raisins depuis les vignes jusqu’à la cuverie dans laquelle il aime passer du temps, beaucoup de temps, le soir venu. Le travail de la vigne, l’élaboration et l’alchimie du vin lui plaisent, l’attirent et s’imposent petit à petit. Cette idée reste bien ancrée dans un coin de sa tête même si rien ne semble alors le destiner – on est dans les années 70 - à changer d’orientation professionnelle. A la fin des années 1990, à la suite de la disparition de la librairie, Patrick décide de descendre sur le territoire de son grand-père et de reprendre une vigne qui venait de se libérer. Cette parcelle était plantée en cépage rouge à l’époque et Patrick fait le choix de l’exploiter en rouge. Il débute donc sa carrière de vigneron en adhérent aux Caves Henry de Vézelay. Il se lance finalement dans l’aventure viti-vinicole aux commandes de son propre domaine : Les Faverelles avec son épouse au début des années 2000. Et, comme lorsqu’il travaillait en Champagne, son approche n’a pas changé. Il fait toujours la navette entre les vignes et la cuverie, comme ça il « garde un œil sur les deux ». Patrick est à la tête d’un domaine qui couvre 5 ha 75 dont une grosse moitié est plantée en… pinot noir. Parce que c’est çà aussi qui l’intéresse, pouvoir maîtriser les vins qui demandent peut-être un peu plus de travail. Sur un territoire réputé pour ses vins blancs, on trouve aussi de beaux terroirs à rouge et il serait dommage de s’en priver… ■ C. Fromont 91


Voyage en terre méconnue

Histoire d’os

Vézelay, ville culte ■ par Germain Arfeux

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’abbaye de Vézelay fut fondée en 859, d’abord à Saint-Père, puis là-haut, sur sa colline, pour la protéger des pillages. Pendant quelques siècles, elle sommeilla dans le silence et la prière. Mais, les moines finirent par trouver cette solitude trop pesante. On était certes bien défendu sur cette colline, mais on n’y voyait jamais passer personne, si bien qu’on y vivait misérablement, tandis que d’autres monastères voyaient affluer les pèlerins, et avec eux, les donations. Il fallait trouver un moyen d’attirer les foules. C’est alors qu’on exposa le squelette de Marie-Madeleine, en 1037. Par quel miracle les ossements de cette jeune fille, dont il était question dans les Évangiles, s’étaient-ils retrouvés au beau milieu de la Bourgogne mille ans plus tard ? Les Vézéliens racontèrent que Marie-Madeleine s’était retirée en Provence, où elle avait vécu en ermite jusqu’à sa mort. Puis, au IXe siècle, comme la région était régulièrement pillée par les Sarrasins, un moine serait parti chercher les reliques de la sainte pour les mettre à l’abri, à Vézelay. L’histoire parut crédible et bientôt les pèlerins arrivèrent en grand nombre pour vénérer ce crâne, ce tibia, et cette rotule qui avaient côtoyé le Christ. Des malades furent guéris à son contact. On vit même venir des rois : Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion, Saint Louis ! Et avec les pèlerins venaient aussi les dons. Vézelay s’enrichit tant qu’elle put faire construire son immense basilique.

Reliquaire Marie Madeleine © RP

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Basilique de Vézelay © Heko Köster

C

’était une affaire qui roulait. Seulement, elle excita les jalousies. Les Provençaux acceptaient mal qu’on leur ait chipé leur précieux squelette. Au XIIIe siècle, ils menèrent leur enquête. Dans la grotte où MarieMadeleine s’était retirée, ils procédèrent à des fouilles, et retrouvèrent les ossements. Les vrais ! Ils étaient toujours là ! C’était bien la preuve que ceux de Bourgogne étaient des faux. Le pape lui-même leur donna raison. Le coup fut rude pour Vézelay. Les pèlerins se détournèrent de ces os faux, qui furent d’ailleurs détruits par les protestants, au XVIe siècle. Comme autrefois, Vézelay continua donc de végéter pauvrement, là-haut, sur sa colline, dédaignée de la foule. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’elle suscita de nouveau l’intérêt du monde. Mérimée fit restaurer sa basilique et les touristes vinrent admirer ce splendide monument. En 1876, l’archevêché de Sens remit à la ville l’un des os de Marie-Madeleine qui avait été conservé dans son trésor. Et les pèlerinages vers la ville reprirent comme jadis. Il y avait de nouveau un os à Vézelay : la ville prospérait de nouveau. Cet os est-il celui de Marie-Madeleine ? Les Vézéliens se garderont bien de mener leur enquête. Et après tout, qu’importe, la beauté seule de la basilique est un miracle qui justifie bien la foi portée à ces reliques.■


Marc Meneau

Le "sain père" de Vézelay 500 ans d’histoire familiale sous les pieds de celui à qui on pourrait donner désormais l’appellation de « Marc de Bourgogne », en souvenir d’une association (Les 6 de Bourgogne) qui rassembla naguère les grands chefs étoilés du pays. Portrait d’un homme attachant resté attaché à son territoire. Il vit à Vézelay après avoir travaillé jusqu’en 2015 à Saint-Pèresous-Vézelay, dans un établissement aujourd’hui fermé qui fait peine à voir. Mais heureusement, pour la Saint-Vincent, personne ne pourra passer devant pour accéder à Vézelay, la route étant coupée et réservée aux pompiers.

Un village si tranquille

A 3 km de la basilique, à l’ombre de laquelle il vit, il est plus que jamais la mémoire de ces deux villages, longtemps frères ennemis, aujourd’hui réconciliés grâce à Saint-Vincent. Et aussi un peu grâce à lui, le « sain homme » de Vézelay. C’est le surnom qu’on lui avait donné quand on l’avait retrouvé, assagi, lorsqu’il avait tenté de se reconstruire au lendemain de la fin de L’Espérance, son hôtel-restaurant connu dans le monde entier. Tout en bas, dans la vallée de la Cure, Saint-Père-sous-Vézelay serait peut-être restée la grande oubliée de l’histoire si ce fils et petit-fils de bourrelier, épicier, cordonnier, aubergiste («j’ai 500 ans de famille dans mes godasses!») n’y était né, en 1943...

Les chemins de la gloire

Avec sa femme Françoise, il a monté tranquillement les chemins de la gloire, passant de la petite épicerie-café familiale, reprise en 70, à une ancienne pension de famille qu’il rachète en 77 pour la transformer en un superbe restaurant, «L’Espérance». Dans l’épicerie-café, située dans le village, il avait perpétué les bons plats de famille avec terrine de canard aux noisettes, paupiettes... tout en inventant quelques recettes miracles. Résultat : une première étoile au Michelin en 72. Marc Meneau n’avait pas encore inventé ses célèbres cromesquis de foie gras mais l’imagination galopait. La 2ième étoile arrivera en 80, à temps pour lui permettre d’aménager de très confortables chambres dans un moulin, tout à côté. Arrive l’époque de la consécration : 3 étoiles au Michelin, 19,5 au Gault et Millau.

Une page d’histoire très franche

On commence sérieusement à reparler de Saint-Père-sousVézelay sans faire référence à cette colline voisine bâtie, comme cet amoureux de l’histoire qu’est Marc Meneau aime le rappeler, «quand les serfs et esclaves romains ont quitté Saint-Père pour Vézelay».

Marc Meneau © RP

Car Saint-Père existait déjà au IIè siècle avec un centre thermal romain très fréquenté. Près de 16000 habitants résidaient sur le site. Ce n’est qu’aux IIè et IVè siècles, lors de la décadence, que les romains se replièrent, laissant esclaves et serviteurs. Ceux-ci, pour se protéger des envahisseurs allèrent se réfugier sur la colline, bâtissant les premières fortifications en bois. La fin du Moyen Age amena l’obscurantisme et Vézelay s’endormit jusqu’à l’arrivée de Mérimée. Riche en vignobles, jusqu’à l’arrivée du phylloxera, à la fin du XIXè siècle, SaintPère bénéficiait d’un art de vivre certain. Le XXè siècle allait créer un changement de société et de mode de vie. Vézelay avait gardé son éclat religieux et attira un grand nombre d’intellectuels dans les années 50 : Romain Roland, Bataille, Le Corbusier, Braque... Saint-Père s’endormait un peu au bord de la rivière Cure et ses pâturages, Marc Meneau la réveilla.

La paix retrouvée

Ce n’est pas un hasard si des hommes aussi différents que Serge Gainsbourg, à la fin de sa vie, ou Rostropovitch, sont venus passer de longs séjours ici. Marc Meneau, s’il n’est pas forcément un saint homme, est tout du moins un «homme sain», dont la présence, comme la cuisine, a quelque chose de rééquilibrant. Il continue d’intellectualiser le monde environnant, ce qui ne l’empêche pas parfois de sortir des plaisanteries de corps de garde. Sa fierté, il nous l’avouait il y a 10 ans déjà, il l’avait placée dans l’appellation «Bourgogne Vézelay», combat de longue date mené pour la reconnaissance du vin de qualité produit depuis une dizaine d’années sur ces terres autrefois si riches. Et c’est lui-même qui vous emmènera à l’assaut d’un Vézelay méconnu, s’il en a le temps, durant cette Saint-Vincent où les plus chanceux pourront goûter à un plat portant sa marque, au cours d’un des deux banquets. ■ par GB 93


Voyage en terre méconnue

Carnet

pratique L’accès à Vezelay même sera impossible les 2 jours entre 6h et 22h. Des parkings avec navette seront a priori situés entre Asquins et Vézelay et pour ceux qui viennent de la Nièvre, route de Clamecy. La route de Saint-Père sera quant à elle fermée, l’accès étant réservé aux pompiers. Pour ceux qui prennent l’autoroute, le mieux est de sortir à Nitry puis de prendre la route de Voutenay. Surtout, ne pas sortir à Avallon donc. On ne va pas vous décrire les deux journées de folie, l’équipe est très fière de son site internet, alors, jetez y un œil. D’autant que vous avez tout intérêt à acheter en ligne les Kits Saint-Vincent (non, pas les kilts !) : c’est conseillé de le faire pour éviter la queue dans les stands. 18 000 litres de vins de Vezelay en stock, 40 000 visiteurs attendus et pas mal Kit © Heko Köster d’animations en tous genres (outre les défilés traditionnels).

Office de tourisme : 12, rue Saint-Étienne. 03-86-33-23-69. vezelaytourisme.com

Le collectif des Guides Indépendants en BFC est partenaire de la Saint-Vincent tournante de Vézelay.

© RP

● SY La Terrasse

Un hôtel de charme, avec un resto-bar sympa au rez-de-chaussée faisant dans le simple, le bon, le frais, le local.

2, pl. de la Basilique. 03-86-33-25-50. vezelay-laterrasse.com Voir également SY Les Glycines : 33, rue Saint-Pierre.03-86-47-29-81.

● Les Hirondelles

Un bar-resto qui propose des concerts parfois en soirée, à deux pas d’un des vignerons les plus intéressants du pays. Pl. sous l’Orme, 89450 Asquins. 0386-33-24-22. À 3 km au nord de Vézelay.

● Sinon, dans la montée, à Vézelay même, bar Le Vézelien, sympa, pour boire un canon. Ou Le Tastevin, un lieu et un patron hors normes.

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Ils sont une trentaine, de Chablis à Cluny en passant par Beaune, Dijon et Dole, tous guides diplômés, tous titulaires d’une carte professionnelle. Leurs domaines de compétences sont inépuisables, de l’oenotourisme à la vie quotidienne au Moyen Âge, de l’histoire de l’Art à celle des jardins, des jeux de piste aux conférencesdégustations, en passant par la découverte du patrimoine sous forme de jeux de rôles et les conférences ludiques autour de la cuisine des ducs… Et comme leur imagination n’a pas de limites ils s’adaptent à tout ou presque : à pied (le plus souvent), de temps en temps en vélo (si vous insistez), en voiture, Segway, avec

■ Le musée Zervos

Des œuvres des années 1925 à 1965, dont de nombreux Picasso, Giacometti, Miró, Calder, Kandinsky... Rue Saint-Étienne. 03-86-32-39-26. Réouverture exceptionnelle.

vous en autocar, en patins à roulettes (ils n’ont pas encore essayé mais ça peut venir !) c’est selon vos modes de déplacement. À Vézelay en janvier, six drôles de dames seront là… Dans la salle des gardes de la porte Neuve, elles partageront avec vous l’histoire de Saint-Vincent et de la SaintVincent tournante. Dans la salle gothique elles vous proposeront un voyage à travers le temps. Des vins de Vézelay à l’époque de Philippe Auguste à ceux d’aujourd’hui, qu’elles vous présenteront à travers les vignerons qui les font. Elles vous réservent même des surprises… gustatives.

Pour en savoir plus : vezelay2019.fr


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La Banque des Métaux Précieux - 2 rue de la Préfecture – Dijon - 03 80 30 00 06 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h -

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Escapade en noir & blanc Un hiver en mode déconnecté dans les Montagnes du Jura Le réchauffement climatique entraînerait, paradoxalement, des hivers plus rudes. Alors autant s’y préparer dès maintenant. D’autant plus qu’il est grand temps d’évacuer les tensions des dernières semaines. Direction le Grand Nord pour découvrir une autre dimension de la montagne. Réapprendre à écouter le silence, à éveiller ses sens. Certains vont au bout du monde pour trouver des espaces vierges enneigés, des forêts d’altitude où la faune n’a pas encore dit «bye-bye». Sauf que nous, on a «tout pareil» en BFC. Non de code : Montagnes du Jura.

L’appel du Grand Nord

Paysage blanc immaculé, traditions séculaires, stations-villages, forêts sauvages, retour à la nature… Avec leurs reliefs ronds et boisés, leur climat rude, les Montagnes du Jura rappellent la Scandinavie, la Laponie ou le Grand Nord. Le voyageur en mal d’espace et de liberté trouvera là matière à s’évader et se ressourcer. Pour ressentir l’esprit nordique, rien de plus facile, suffit de jouer les trappeurs raquettes au pied, d’aller toujours plus haut en ski de rando, on s’emmêle les pas en skating, on fend la glace des lacs gelés, on devient apprenti musher, on expérimente le skijoëring... Les Montagnes du Jura permettent d’expérimenter ces nouvelles pratiques « hors-pistes ». Les plus jeunes apprennent à se dépasser alors qu’ils avaient peur de s’ennuyer. Les quarantenaires passent en mode digital detox. Les anciens prennent l’air sans se mettre en danger.

Vue depuis l'hôtel de la Mainaz à Gex © M. Coquard et E.Detrez Bestjobers Bourgogne Franche-Comte Tourisme

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Paysage de neige avec des rennes du Parc Polaire, Chaux-Neuve © Jack VARLET Bourgogne-Franche-Comté Tourisme

Carnet de bord nordique

Pour les futurs trappeurs, les acteurs de la filière nordique ont créé «l’Espace nordique jurassien» : idées et bons plans, adresses, qualité de la neige et enneigement, cartographie interactive et temps de parcours, restaurants et hébergements sur les pistes, balisage, géolocalisation… Peu importe la méthode de glisse, on expérimente la montagne de manière sécurisée. Parce que sortir des sentiers battus ne s’improvise pas. www.espacenordiquejurassien.com

Guider son attelage

Que choisir ? L’ambiance « Docteur Jivago », confortablement installés dans des traîneaux attelés de solides chevaux comtois ? Ou la version plus « exotique », type ski-joëring, directement tractés par un cheval ? À moins de préférer la pulka scandinave : elle met le skieur à la tâche qui devient alors musher et guide sa meute de chiens hurlants. Sentiers Nordiques : Chemin de la Remuat à Prémanon 39220 - 06 84 18 30 92 sentiers-nordiques.fr/sejours-jura


Ski-joering © M. Coquard et E.Detrez Bestjobers Bourgogne Franche-Comte Tourisme

We are the champions

Les Montagnes du Jura sont une véritable pépinière de champions : Fabrice Guy, Jason Lamy-Chappuis, Sébastien Lacroix pour le combiné. Anaïs Bescond, Vincent Defrasne, Florence Baverel, Corinne Niogret pour le biathlon. L’un combine ski de fond et tir à la carabine en pleine nature, l’autre conjugue ski de fond et vol dans les airs. Le tremplin de Chaux-Neuve est la référence en la matière. Il accueille au mois de janvier une étape de la Coupe du Monde et organise toute l’année, des initiations au saut à ski. ● Initiation au saut à ski sur les tremplins de Chaux-Neuve : Contact : Jérôme Pagnier : 06 81 53 46 47 ● Biathlon : Natur’Odyssée Jura à Chapelle-des-Bois 03 81 69 29 75 - www.nature-odyssee-jura.fr ● Coupe du Monde de combiné nordique : les 18/19/20 janvier 2019 à Chaux-Neuve

Se fondre dans le décor

Aujourd’hui on l’appelle le backcountry, mais cette discipline existait bien avant le ski de fond : la randonnée à ski, moyen ancestral des populations pour se déplacer dans des espaces naturels enneigés, se pratique librement hors des sentiers battus. ESI, Evasions nordiques : 7 rue de la Croix, 25370 Longevilles-Mont-d’Or 06 33 66 14 58 – www.evasionsnordiques.com

Patineurs sur lac gele, Malbuisson © Bourgogne-Franche-Comté tourisme

Patiner sur les lacs gelés

Le patin à glace se pratique au grand air sur les lacs gelés de l’Abbaye, d’Etival, de Lamoura, des Rousses, lac Genin, les lacs de Malpas, de Saint-Point, ainsi que les bassins du Doubs, plus grande patinoire naturelle d’Europe. Dès les grands froids, les locaux testent l’épaisseur de la glace avec la méthode dite du « lancer de caillou ». Patineurs, hockeyeurs, marcheurs et même poussettes et luges se partagent la banquise. Décors idylliques et expériences insolites garanties. Les Bassins du Doubs, du lac des Brenets (CH) au lac de Chaillexon (F) à Villers-le-Lac 25130 Location de patins sur place.

Plonger sous la glace

Adrénaline et expérience digne des expéditions scientifiques, la plongée sous glace se pratique au lac de Genin, le petit Canada du Haut-Bugey. Tout commence par une opération de tronçonnage de la surface de la glace. Deux trous reliés entre eux par un fil de vie. Ici, l’eau dépasse rarement les 4°C. La combinaison grand froid, les gants et un masque à protection faciale s’imposent. Excellente condition physique exigée ! Club Subaquatique d’Oyonnax : 06 28 22 78 77 club.quomodo.com/cso/plongee-sous-glace.html

© Regis RAVEGNANI Bourgogne-Franche-Comte tourisme

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Vivez les fééries

de Noël à la Toison d’Or !

Tout au long du mois de décembre, la magie de Noël s’empare de la Toison d’Or. Paré de rouge et or, le centre commercial vous accueille dans un univers fantastique où animations et décorations surprenantes rythment votre shopping de fin d’année. Dans une ambiance familiale et chaleureuse, les oursons animés vous donnent rendez-vous, place du piano, où a pris place un sapin suspendu de 14 mètres de haut. Noël s’installe dans tout le centre commercial, y compris dans les vitrines de vos boutiques préférées. De nombreuses animations rythment le mois de décembre, comme la venue des musiciens du Conservatoire dijonnais qui tiendront un concert le 14 décembre. Jusqu’au 24 décembre, venez à la rencontre du Père Noël et repartez avec une photo souvenir. Les enfants seront enchantés… Les parents aussi. Et pour être sûr de faire plaisir, offrez la carte cadeau de la Toison d’Or valable dans toutes les enseignes du centre commercial ! Toison d’Or. Route de Langres à Dijon. Du lundi au vendredi de 10h à 20h. Le samedi de 9h à 20h. Ouverture exceptionnelle les dimanches 16 et 23 décembre de 10h à 19h. 03 80 74 18 88. www.latoisondor.com


PUBLI CITÉ

Me gusta la déco Muy Mucho !

D’origine espagnole, Muy Mucho est un magasin de décoration bien dans l’air du temps. Ambiance cocooning, matières brutes et chaleureuses, design moderne… Vous y retrouvez toute une collection de petits objets pour accessoiriser et personnaliser votre intérieur. Des nouveautés s’ajoutent chaque semaine, de quoi changer et renouveler son ambiance régulièrement. Cet hiver, Muy Mucho rend votre foyer encore plus accueillant avec une belle sélection de coussins, couvertures, tapis ou encore guirlandes lumineuses et une large sélection de parfums d’intérieurs tout en mettant Noël à l’honneur avec des décorations de tables et de sapins. Muy Mucho. Toison d’Or. Du lundi au vendredi de 10h à 20h. Le samedi de 9h à 20h. Ouverture exceptionnelle les dimanches 16 et 23 décembre de 10h à 19h. www.muymucho.es/fr

Du nouveau dans votre centre commercial

Chez Starbucks, on se réchauffe tout l’hiver…

Les Dijonnais se languissaient de voir arriver la célèbre enseigne américaine de cafés, ils ont été entendus ! Il n’y a plus une seule adresse, mais bien deux grâce à la récente ouverture, place du piano, à la Toison d’Or. Un Starbucks conçu comme un comptoir de charme qui accueille ses clients dans un espace ouvert sur la galerie marchande. Tout au long de l’hiver et en particulier pendant les fêtes, profitez de boissons gourmandes aux recettes uniques et de gourmandises typiques des États-Unis. Retrouvez également toute la collection de tasses, thermos et produits dérivés de Noël signés Starbucks. Starbucks Coffee. Toison d’Or. Du lundi au vendredi de 10h à 20h. Le samedi de 9h à 20h. Ouverture exceptionnelle les dimanches 16 et 23 décembre de 10h à 19h. www.starbucks.fr.

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Des animations toute l’année ! Fédération des commerçants et artisans dijonnais, Shop In Dijon organise tout au long de l’année de nombreuses animations commerciales dans tout le centre-ville. Un dimanche en Bourgogne, Saison’Halles, Braderie de Printemps, Dijon Fashion Days, Braderie de rentrée, animations de Noël… Autant de rendez-vous aussi ludiques qu’incontournables ! Au mois de décembre, Shop In Dijon vous propose des animations spéciales en extérieur pour célébrer l’hiver durant les fêtes. consultez le Calendr’Idées de Noël sur la page Facebook de la fédération et pensez aux chèques cadeaux Shop In Dijon à utiliser chez les commerçants partenaires. Pour être sûr de ne rien rater, rendez-vous sur le site www.shop-indijon.fr et sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram. Et toute l’année, profitez du parking et des transports gratuits chez vos commerçants ! Shop In Dijon. 6, bis Place Grangier. Du mardi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30. www.shop-in-dijon.fr. 03 80 50 99 90. * Vos commerces sont exceptionnellement ouverts tous les jours au mois de décembre.

◄ Le Roy René, des gourmandises venues d’ailleurs… La moutarde, le pain d’épices, d’accord…mais connaissez-vous le calisson ? Cette spécialité d’Aix en Provence est une authentique recette de tradition française à base d’amande. Karine Basset vous fait découvrir des confiseries d’exception qui accompagnent le thé à merveille mais trouvent aussi leur place sous le sapin et sur vos tables de fêtes. Parmi de nombreuses saveurs, le calisson d’exception cassis/ poivre rend délicieusement hommage à la gastronomie bourguignonne. Sans oublier les autres gourmandises de votre confiseur : nougats, pâtes à tartiner, sirops, guimauves, miel… Et en plus… calissons et nougats s’achètent au poids dans un assortiment de votre choix, à raison de 5,90€/100gr. Le Roy René : 33, rue des Godrans. 09 87 17 51 72. Lundi de 14h à 19h. Du mardi au jeudi de 9h30 à 13h et de 14h à 19h. Vendredi et samedi de 9h30 à 19h non stop.

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PUBLI CITÉ

Paul Marius, LE maroquinier rétro chic ► Gaëtan et Fanny vous accueillent dans une déco en bois brut aux allures d’atelier qui met en valeur les sacs de ville, de voyage, de travail ou encore d’école de qualité supérieure puisqu’essentiellement en cuir de buffle pleine fleur. Spécialiste en maroquinerie robuste et d’inspiration vintage, Paul Marius a remis l’ancien cartable d’instit’ au goût du jour, premier modèle et toujours grand classique de la marque. Les accessoires, portefeuilles, nœuds pap’, carnets, trousses, tabliers de travail sont tout aussi incontournables. Ici, n’attendez pas de soldes mais profitez du prix juste toute l’année ! Et en plus…vous avez le choix de votre cuir selon sa couleur et son grain pour chaque modèle de la boutique. Paul Marius : 15, rue Piron. 03 80 30 47 07. Du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h. Samedi de 10h à 19h non stop.

◄ Salon Fudji, un moment de détente absolue Cécile et son équipe, Bertrand et Vanessa, vous reçoivent avec une boisson de bienvenue toujours accompagnée d’une petite douceur. À l’image de l’accueil, l’ambiance est conviviale et dédiée à votre bien-être. Repartez du salon détendu avec une coupe ou une couleur tendance mais aussi avec du nouveau pour votre garde-robe : bijoux, accessoires fantaisie, foulards, gants et sacs à main. Le salon Fudji vous accompagne aussi durant votre mariage, Cécile et Vanessa se déplacent et offrent un service beauté sur mesure pour un évènement inoubliable. Et en plus… Vanessa, coiffeuse et esthéticienne, vous propose une épilation visage et une manucure pendant votre temps de coiffage. Salon Fudji : 4, boulevard de la Trémouille. 03 80 73 58 94. Mardi, jeudi, vendredi de 9h à 18h. Mercredi et samedi de 9h à 17h. Dès 7h sur demande.

Forme & Zen, ►

temple du bien-être et de la santé au naturel Au fil des saisons, Forme et Zen a la solution à tous nos maux ! Pour passer un hiver serein, Jean-Marc et Stéphane vous invitent à cocooner tout en prenant soin de vous grâce aux bouillottes écolos, coussins de méditation, tapis d’acupression Champ de Fleurs, diffuseurs d’huiles essentielles, encens, bougies pour la paix exclusives en cire végétale, tisanes ou encore thés régénérants. Conserver aussi votre équilibre alimentaire avec l’extracteur de jus Hurom, le superblender vitamix (le meilleur au monde) et l’osmoseur purificateur d’eau. Tout, tout, tout pour passer un hiver paisible. Et en plus… pour soi ou pour offrir, les massages, cours de yoga, soins Reïki et soins de réharmonisation énergétique accordent une parenthèse d’évasion en bonne compagnie. Forme & Zen : 90, rue Monge. 03 80 45 46 74. Du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h.

◄ Le Comptoir du Japon, exotisme et tradition Chaque année, Marie-Odile va au Japon chercher des produits aussi originaux et innovants que typiques et traditionnels. Une des stars de la boutique est le couteau japonais en acier damassé, au tranchant incomparable apprécié des professionnels comme des amateurs. Le Comptoir du Japon, ce sont des articles très variés, pour tous les goûts et tous les budgets. Adoptez la mode nipponne avec le yukata (kimono en coton), un vêtement d’intérieur confortable et élégant, et le furoshiki, carré de tissu que l’on transforme soi-même en sac…sans oublier les chaussettes japonaises ! Un concentré de Japon en plein Dijon.Et en plus… le Comptoir du Japon propose un grand choix de vaisselle fine et décorée, ainsi que des théières, bento et bien d’autres choses. Comptoir du Japon : 13, rue Musette. 03 80 30 28 10. Du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 19h. Samedi de 9h30 à 19h non stop.

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L’AteLier PUBLI CITÉ

fourrures et cuirs Le nom change, le fondateur veille…

Jean-Luc Morizot à la retraite ? Personne n’y croyait, et pourtant. si notre nounours préféré coule des jours paisibles dans la plaine de la saône, on peut encore le croiser aux abords de son échoppe ouverte il y a un quart de siècle. Dernier artisan fourreur de Dijon, il a choisi de transmettre son savoir-faire à Marilyne, tandis que Daniel, le spécialiste du cuir, pérennise dans le même temps un métier rare.

RECUP’, RELOOKING ET RECYCLAGE DE PEAUX

rien ne se perd tout se transforme. Dans l’Atelier fourrures et cuirs, on réutilise des matières premières naturelles et robustes mais aussi biodégradables. en boutique, vous ne trouverez donc aucun modèle neuf puisque chaque pièce est issue de peaux de seconde main réexploitées pour fabriquer des créations uniques. Maryline transforme et relooke également vos manteaux et vestes démodées, abîmées ou chinées, sur demande. L’occasion de laisser parler votre imagination et de faire fabriquer un modèle exclusif et entièrement sur-mesure qui vous correspond.

L’ATELIER fOURRUREs ET CUIRs 24, rue charrue, Dijon 03 80 30 54 63 ou 06 01 71 58 68. colard.marilyne@gmail.com Du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h. Devis gratuit.

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L’ArcAde

Joaillier et créateur Avec plus de 32 ans d’expérience dans le métier de joaillier, edwige et Marie partagent la même passion de la bijouterie et de la création. À la fois artisans et commerçantes, elles vous reçoivent sans rendez-vous dans leur atelier-boutique où vous pouvez découvrir l’étendue de leur talent.

création sur mesure, transformation, réparation L’Arcade réalise vos bijoux masculins et féminins, de A à Z sur simple demande. edwige et Marie récupèrent et recyclent également vos déchets d’or ou de pierres pour créer, sur mesure, en fonction de votre budget et de vos goûts, un nouveau bijou unique. Bijoux anciens et d’occasion sont également réparés et même revisités sur demande pour créer de nouvelles pièces que vous pourrez conserver et porter à nouveau. en vitrine, découvrez les bijoux exclusifs, bagues, colliers, broches, boucles d’oreilles…

l’arcade

4, rue Auguste comte - 03 80 73 13 95 du lundi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h. www.bijouterie-larcade.com. bijouterielarcade@orange.fr. devis gratuit. Avec ou sans rendez-vous.


Minini,

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créatrices d’ambiances florales et végétales Cela fait bien longtemps qu’isabelle Minini (meilleur ouvrier de France !) et son équipe, Myriam, Renée et Amélie, ne sont plus des artisans fleuristes classiques. Décoratrices d’intérieur, elles se déplacent chez les particuliers et les professionnels pour apporter leur expertise et créer des compositions uniques et saisonnières aussi poétiques que surprenantes.

Parures végétales et décoration d’intérieur

isabelle et son équipe décorent aussi bien les salons privés que les hôtels, les commerces et les aéroports. Leur force est de s’adapter à tous les environnements et toutes les envies, même les plus extravagantes ! Elles créent des plafonds végétalisés ou fleuris comme des bouquets d’intérieur avec autant de passion et d’imagination. Chaque réalisation est unique, qu’elle soit composée avec des fleurs fraîches ou des fleurs intemporelles signées Silk-ka.

Mobilier d’intérieur et d’extérieur

Les collections de meubles GOMMAIRE font leur arrivée, sur commande, chez Minini. Du mobilier d’inspiration naturelle constitué de matières brutes qui accueille avec harmonie les vases et pots design disponibles en boutique ainsi que les créations florales.

Minini

30, rue Chaudronnerie. 03 80 68 03 56 Du mardi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 19h.

fleurs@minini.fr. www.minini.fr.

Arthur & NicolAs Rien que pour vos yeux !

Deux paires d’yeux et d’oreilles à votre service. Arthur et Nicolas se sont bien trouvés. tout en sortant parfois des plaisanteries de carabins (ils se sont connus en faisant la fac de médecine, il y a dix ans) ils savent déjà quelle paire de lunettes pourra vous redonner le sourire et la vue, afin que vous fassiez une nouvelle tête, en sortant. ils ont du goût, la déco de leur magasin-appartement le prouve, et ne proposent que des modèles faits main, fabriqués en France, au Japon ou ailleurs, par des créateurs dont ils ont obtenu l’exclusivité. Qualité et exclusivité, afin de vous permettre d’afficher votre différence, sans en mettre plein la vue, c’est pas leur style. Entrez, ils sont ouverts entre midi et deux, et le soir sur rendez-vous. leur café aussi a du goût.

ARthuR & NicolAs, opticieNs

25 bis rue Verrerie, à Dijon - 03 80 33 32 49

Du mardi au samedi de 10h à 19 h (et plus si affinités)

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Livres ■ par Albert Tournepage

Thibault Montalembert © RP

■ Récit

Les livres de sa vie ▲

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■ Besançon

Un écrin, un chef d’oeuvre

Tout le monde ou presque en France connaît le comédien Thibault de Montalembert, l’un des protagonistes de la série « Dix pour cent », sur France 2. Eh bien, figurezvous que celui-ci a failli défaillir lorsque deux éditeurs – oui pas un mais deux ! – lui ont demandé de plancher sur un livre dont le thème serait son rapport à la littérature. Emu et aussi un peu inquiet, le comédien a finalement accepté. A vrai dire, il ne se croyait pas capable de cocher la case « écriture ». Il se trompait. Et tant mieux pour nous, qui sommes ainsi devenus ses lecteurs, après nous être réjouis de ses talents de comédien. Et ainsi, de l’enfance à l’âge adulte, Thibault de Montalembert s’est mis à explorer ce qui constitue l’une de ses passions intimes : la lecture. Nous passons ainsi d’Alexandre Dumas au Club des Cinq, de la Comtesse de Ségur à Daniel Defoe, le souvenir des livres jadis dévorés se mêlant d’une manière très proustienne aux lieux qui lui ont permis de s’évader dans les pages de cette étrange chose appelée littérature. Et puis, le temps passant, vint la découverte d’ouvrages plus matures, parmi ceux-ci les polars, les romans mystiques d’Herman Hesse, ceux d’Henry Miller, sans oublier naturellement les oeuvres avec lesquelles un comédien se doit de faire son miel : Racine, Molière, etc. Une réussite…

A la réouverture du musée des BeauxArts et d’archéologie de Besançon, vient de paraître le premier numéro de la Revue des musées du Centre, Tremesis. Un beau nom pour une entreprise fort bienvenue. A cette occasion, est mis en vedette un chef d’œuvre du début du XVIe siècle dû au talent du peintre flamand Bernard van Orley, intitulé « le Tryptique de Notre-Dame des Sept-Douleurs ». Afin de mener à bien la restauration de cette œuvre majeure provenant de la collection Granvelle, on a fait appel à de nombreux spécialistes, et le détail de leur travail fait l’objet de cette publication. Le monde des restaurateurs d’art a quelque chose de fascinant. Et quelle satisfaction quand le fruit de leurs efforts conjugués peut enfin être présenté au public ! L’œuvre en soi, de toute beauté, se fait l’écho d’un monde enfui, où le clergé et les personnages fortunés - comme c’est le cas des Granvelle – étaient les seuls bailleurs de fonds des peintres et sculpteurs. Les photographes ont suivi chaque étape du patient travail des spécialistes, jusqu’au moment ultime, lorsque l’œuvre arrachée au passé et aux injures du temps peut enfin être découverte dans son intégralité et sa quasi fraîcheur inaugurale. Un chef d’oeuvre à découvrir sur place, et/ou à travers cette publication qui fera date.

« Et le verbe se fait chair », par Thibault de Montalembert, Ed. de l’Observatoire, 16 €.

Bernard van Orley, « Le Triptyque de Notre-Dame des SeptDouleurs », 12 €. En vente au MBAA à Besançon, notamment.


■ Philosophie

■ Bande dessinée

Le dernier livre de Yuval Noah Harari, l’auteur de deux bestsellers, « Sapiens » et « Homo Deus », est né d’un constat : après douze années d’études, les enfants n’ont pas reçu au cours de leur scolarité « la moindre idée claire des processus historiques mondiaux ». En un mot, ils n’ont à leur disposition aucun « récit d’ensemble » qui leur pourrait permettre de comprendre les enjeux de la modernité. « 21 leçons pour le XXIe siècle » se veut donc avant tout un ouvrage de synthèse, une sorte de grille de lecture universelle qui permettra aux parents des enfants concernés – l’ensemble est un peu trop ardu pour être compris d’emblée par nos chers rejetons – de décrypter notre modernité et de les aider à comprendre. Un tel ouvrage est le bienvenu, tant les enjeux sont importants : à l’heure où l’Occident vacille, où l’on voit émerger de nouvelles puissances, le moment est venu de nous poser les bonnes questions : sur quoi repose la crise de la démocratie libérale, une nouvelle guerre mondiale est-elle proche, que pouvons-nous faire en face du terrorisme ? Yuval Harari décrypte le XXIe siècle sous ses aspects politique, social, économique, religieux et environnemental. Car notre futur nous concerne tous, et c’est en cela que l’ouvrage d’Harari est le bienvenu, même si nous pouvons parfois nous trouver en désaccord avec lui.

Cela se passe de nos jours, en Saône-et-Loire, dans un village nommé Charnay-lès-Mâcon. Clémence, 10 ans, passe un jour devant le monument aux morts du lieu où elle habite. Sur la pierre, elle reconnaît un nom. Le sien. Comme on lui a demandé à l’école de faire un exposé sur un sujet de son choix, cela lui donne l’idée d’enquêter sur cet ancêtre qu’elle n’a jamais connu, et qui est mort pour la France durant la Grande Guerre. Jan-Yves Le Naour et Christelle Galland ont eu la bonne idée de traiter légèrement un sujet grave, si ce n’est tragique : on le sait, la guerre de 14-18 a fait 18,6 millions de morts en France, militaires et civils confondus, pour 41,6 millions d’habitants en 1914. C’est peu de dire que le pays a été saigné à blanc. Nous revivons ainsi ces dramatiques épisodes par les yeux d’une fillette dont la naturelle et bien compréhensible légèreté compense l’atrocité des souvenirs liés au carnage programmé. De fait, cette mise en scène décalée ne fait que souligner la gravité du propos. Clémence joue à la guerre, et revit ainsi à sa manière les événements qui ont causé la mort de son aïeul. Nous la suivons pas à pas dans son apprentissage ludique de l’horreur, qui se mêle ainsi nécessairement de pesanteur, mais aussi de grâce. C’était il y a un siècle. C’était hier. Souvenons-nous…

« 21 leçons pour le XXIe siècle », par Yuval Noah Harari, Albin Michel, 376 pages, 23 €.

« La Petite Fille qui voulait voir la guerre », de Le NaourGalland, Grand Angle, 14,5 €.

Le monde et moi, et moi… ▲

La petite fille et la mort ▲

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Portrait

L’art

de ne rien faire A

vis aux éditeurs. La forme de la lettre m’a paru la plus pertinente faute d’autres préconisations. J’y tiens. Mais il faut un chapeau, du coup cet aparté. Genre : il a fait des tas de trucs puis il a tout arrêté, donc il nous a semblé intéressant de lui poser la question : peut-on parler d’un art de ne rien faire. Avis de spécialiste… Votre question est tout à fait paradoxale, Monsieur, on n’y peut répondre positivement sans entrer dans la contradiction. La seule façon d’y répondre avec conséquence serait en effet de n’en rien faire puisque ce faisant on y répondrait assez. Vous voyez ? Mais enfin, on est poli. Né en face d’une usine qui vomissait jour et nuit la ferraille et les hommes, j’ai très tôt réalisé que l’ennemi principal c’était le travail. Si ça c’était une vie, il fallait en changer. Et si c’était la vie, il fallait la changer. Voilà pourquoi je suis entré dans l’art. J’ai travaillé, beaucoup parfois, à m’en faire une existence ; jusqu’à ce que voyant poindre la cinquantaine, je me trouve lassé de mettre en scène des illusions. J’avais besoin de plus. De sens sûrement. De peser sur le réel autrement que par sa représentation, activité plaisante mais dont la dérision m’échappait de moins en moins. Jusqu’à ce 106

Jean Maisonnave © DR

■ par Jean Maisonnave

que je finisse par conclure que cette histoire de l’art pour tous, c’était une fumisterie assez suspecte attendu que ce qu’il pouvait faire de mieux, l’art, à ce moment de l’histoire, c’était de repeindre épisodiquement le grand mur des ségrégations avec de jolies couleurs ; donc à le conforter. C’est ainsi que j’ai lâché l’image et la marchandise pour glisser jusqu’ici* où l’on sait que la mer toujours se recommence et où l’on sait moins que la daurade, au mitan de son âge, change de sexe pour itou se recommencer. N’étant pas moi-même parvenu à imiter ce prodige, j’ai d’abord cuisiné la daurade, puis réalisé mon premier rêve d’enfant : ne rien faire, mais cette fois à temps complet. Et ça, voyez, c’est tout un art. Un art de vivre. Il faudrait développer. Peut-être même que ce serait intéressant. Mais pour en revenir à la question, je n’y ai déjà que trop répondu puisque ce faisant, je n’ai fait que trahir mon art. Souffrez donc, Monsieur, que j’y retourne : il me reste tant à ne pas faire que j’ai peur de laisser mon oeuvre inachevée. NDLR Pour ceux qui l’auraient perdu de vue, JM a quitté Dijon pour Sète*, non pas parce qu’il coûtait trop cher à la rédaction de Bing Bang chargée de le nourrir, mais par amour de la mer, du soleil et du farniente. Il aurait troqué la plume pour le pinceau, aux dernières nouvelles.


Chez

Max’

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Le métier de barbier est à juste titre considéré comme une profession vintage puisque le savoir-faire traditionnel y reste profondément ancré. Max’Coiffure a su conserver le meilleur de la tradition : taille de barbe aux ciseaux et à la tondeuse, contour au coupe choux. d’entretien journalier : •Conseils • Laver sa barbe avec un shampoing spécifique (hydratation importante ) • Séchez, brossez • Appliquez baume ou huile adapté (conseillé par le barbier(e)...) • Finir avec un revitalisant et coiffant pour barbe.

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mensuel : chez MAX ! • Entretien CHEZ MAX travaille avec les marques Proraso, • Crew, Tenax... exclusivement étudiées pour les hommes.



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