BingBang 35

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juin 2008 N°35

c’est too meuuuch!

01Edito 02C dans l’air 03Agenda 04Promen’art 05Jardins 06Week-end 07Cuisines et dépendances 08Test 09Techno-logis 10Nouveautés 11Portrait


Bande Originale A découvrir...

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S O L D E S


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Par GÊrard Bouchu c’est too meuuuch!

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Couverture : CrĂŠation PHOSPHOSIS - Dijon - www.phosphosis.net TĂŠl. 06 61 77 02 95

Sommaire 01Editop2 02C

dans l’airp4 03Agendap10

04Promen’Artp18 05Jardinsp20 06Week-endp22 07Cuisines et dÊpendancesp24

08Test

p30

09Techno-logisp33

10NouveautĂŠs34 11Portraitp38

PUBLICITÉ 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 contact@bing-bang-mag.com

Edito

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Petites vacheries entre amis ! Vache d’ÊtĂŠ ! Si vous croyez que c’est facile de vous parler de vie alanguie en terrasse, de spectacles se prolongeant tard dans la nuit, ou mĂŞme de vacances au vert quand il pleut des cordes, et que vous ĂŞtes en retard pour taper un ĂŠdito, juste quelques heures avant le bouclage d’un mag oĂš l’on n’a pu glisser que quelques unes des vacheries prĂŠvues au dĂŠpart. Pourquoi les vaches ? Pour changer du bĹ“uf bourguignon, pardi ! Une envie de campagne, peut-ĂŞtre. Pas d’une campagne municipale, cette fois, mĂŞme si, au sens strict, on en rĂŞverait : une ÂŤ campagne en ville Âť, avec des vaches qui regarderaient passer le tramway qu’on voit dĂŠjĂ traverser nos rues et nos places, ou qui descendraient la rue de la LibertĂŠ, maintenant que les commerçants eux-mĂŞme sont d’accord pour piĂŠtonniser la plus belle de nos artères. On a du mal Ă croire qu’il a fallu tant de temps pour en arriver lĂ : des vĂŠlos pour faire les courses, un tramway pour remplacer ces bagnoles qui nous bouffent la vie depuis des dĂŠcennies, des lieux de vie qui surgissent ici et lĂ pour chasser l’ennui, le temps d’un festival. Il nous manque quoi, alors, pour ĂŞtre heureux ? De l’eau. Pas celle qui tombe du ciel depuis quelques semaines, mais celle d’une rivière qu’on a eu la bĂŞtise de chasser, comme le tramway, de notre environnement quotidien. Une rivière, un ru, quoi, c’est pas le bout du monde. Pas la mer, ça, quoique ce soit ce qui manque le plus Ă nos amis de l’OpĂŠra de Dijon, qui l’ont utilisĂŠe pour afficher le monde nouveau qu’ils rĂŞvent de nous offrir. Sous les pavĂŠs, la plage, qu’ils disaient, il y a quarante ans. Et sous la plage, qu’est-ce qu’il y a, aujourd’hui ? Du bĂŠton ! Dur, dur‌ On vous souhaite quand mĂŞme quelques beaux coups de soleil, et de grandes soirĂŠes sous la lune. Autour d’un barbecue, pour rester dans les vacheries. Mais on a plein d’autres idĂŠes pour vos sorties. Feuilletez Bing Bang, il vous aèrera la tĂŞte, comme dit un voisin, qui ne manque pas d’air. Si la canicule s’annonce, gardez-le : comme ĂŠventail, il n’est pas mal non plus. n

PROCHAIN NUMÉRO : SEPTEMBRE-OCTOBRE EditĂŠ par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad - 21000 DIJON - TĂŠl. 03 80 73 01 15 GĂŠrant / RĂŠgie publicitaire Edibang : Richard Patouillet AttachĂŠ commerciale : Marjolaine Frigaux Directeur de publication : Richard Patouillet Graphisme, mise en page : Phosphosis (Philippe Huart) Responsable rĂŠdaction : GĂŠrard Bouchu - Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : GĂŠrard Bouchu, Myriam Henry, Jean Maisonnave, Patrick Lebas, Thierry Binoche, Olivier Mouchiquel, Patrice Bouillot, Sonia Fisel, Laurent Poisneuf Impression : Imprimerie Champagne DĂŠpĂ´t lĂŠgal : Juin 2008 Abonnement : 4 n°/29 euros Toute reproduction mĂŞme partielle des articles et des photos interdite. Droits rĂŠservĂŠs.

ERRATUM Suite Ă l’article Week-end du numĂŠro du Bing Bang N° 34 d’avril, conçacrĂŠ au CarrĂŠ Rouge, nous avons omis de citĂŠ Jean-François Guenin, auteur de l’article, ainsi que A.Morin/Le Consortium pour le crĂŠdit photo.


C dans l’air

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Texte : Gérard Bouchu Photo : BingBang

Franck Berthier et son ancien voisin Claude Bourgin à Bligny-le-Sec

Indécrottable Franck Berthier !

Le prince des commerçants dijonnais part en campagne…

P

eau de vache, lui ? Vous rigolez ! C’est un amour. Depuis plus de vingt ans, il me fait rire et sourire de la vie. Et ce n’est pas parce qu’il a cherché au départ à me donner le look « Berthier » que je devrais aujourd’hui lui tailler un costard. Pour cette rubrique « à contre-courant », le plus « gentlemanfarmer » des commerçants du centre-ville a joué le jeu. Jusqu’au bout. Dans les années 80, quand j’étais jeune, FB m’impressionnait. Pendant quelques années, il tenta de me façonner à son image, mais –n’étant pas Sainte-Rita- y renonça très vite. Depuis, on se voit de temps à autres, place Jean Macé à sa boutique avant d’aller manger un morceau. Rien de sophistiqué : du simple mais du bon. Et en terrasse, de préférence, pour regarder passer les gens. Voir comment ils sont habillés. Sans mot dire, sans médire -c’est pas son genre ! – il médite. Une vacherie ? Non, un aphorisme ou toute autre petite phrase qu’il ira ensuite écrire sur le mur de son bureau ou dans le carnet où il les collectionne depuis tant d’années. « Est-ce l’amour qui rend idiot ou est-ce qu’il n’y a que les idiots qui tombent amoureux ? » FB se livre peu, pour se préserver. La vie lui ayant fait

cadeau d’autant de hauts que de bas, il préfère laisser de lui l’image d’un battant, d’un donneur de coups, plutôt que d’un être connaissant comme d’autres de gros moments de doute, de déprime. Aujourd’hui, s’il repart en campagne, à nos côtés, c’est symbolique. Rien de politique là-dedans, sauf au sens premier : il est un homme qui s’intéresse à la vie de sa cité. Dijon, il l’aime, il y vit aujourd’hui, à plein temps. Homme adroit, et même à droite, il apprécie ce que fait son maire de gauche mais son cœur reste… au centre-ville. Un centre qui a une âme, qu’il aimerait plus forte, et qu’aucun centre commercial ne pourra jamais revendiquer. Changement à vue. Cet homme profondément urbain, qu’on croit hautain, sûr de lui, va troquer en quelques minutes sa casquette de boss (Hugo Boss, of course !) contre celle de son

J’fais bien paysan, comme ça !?


C dans l’air ancien voisin, Claude Bourgin, du temps où il vivait près de Bligny-le-Sec, dans la « montagne dijonnaise » : « J’fais bien paysan, comme ça !? ». A l’entrée de l’étable, alors qu’il se laisse pour une fois habiller par un autre, il pourrait faire tout à fait illusion : il est sur ses terres ici, celles qu’il a souvent parcourues à cheval, avec son chien, qu’il pleuve ou qu’il neige. Lui qu’on croit toujours par monts et par vaux (par veaux, j’allais écrire) n’a pas caché son émotion de retrouver la ferme qu’il avait achetée à ses débuts, sur un coup de tête, forcément un coup de cœur, pour lui. Du « temps des vaches maigres », qu’il a connu à ses débuts, et qu’il évoque en caressant « Vaporeuse », pour l’amadouer, avant de la traire, puisque c’était le challenge de départ de ce portrait à contre-courant, on peut vous l’avouer maintenant. On ne l’en croyait pas capable, lui qu’on imaginait déjà en train de quitter la Bourgogne pour réaliser son rêve de château en Espagne, de l’autre côté des Pyrénées, en Andalousie. Mais il faudra encore

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du temps et de la patience pour réaliser ce rêve. Ne parlant pas bien espagnol, il n’a pas su se défendre, et c’est la première fois que les mots ont du manquer à celui qui reste le prince des vendeurs… « Je crois beaucoup, beaucoup à la chance et plus je travaille, plus j’en ai ». Encore un de ces aphorismes qu’il adore. Lui dit toujours « pis que pendre » de ceux qui prennent le temps de vivre (en jalousant ceux qui, comme lui, ne vivent que pour leur travail), était heureux de passer cette fin d’après-midi dans le calme d’une campagne dont il ne pourra jamais se passer. Avec Claude Bourgin, ils ont parlé du quotidien, sans jouer l’un au pauvre paysan, l’autre au pauvre commerçant. Deux mecs qui font du blé, chacun à leur façon, à votre avis, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires très terre à terre, tout simplement. « J’ai commencé par faire deux ans d’école d’agriculture, qu’estce que tu crois ? » Comment voulez-vous finir sur une vacherie après ça !!!! n

Petites histoires à lire au soleil ! Bon, autant l’avouer d’entrée, c’est un ami qui a écrit ce petit bouquin bien ficelé, à lire en buvant un verre de rosé bien frais, en terrasse. Et ce n’est pas une vacherie de dire que je ne le croyais pas capable d’autant d’érudition, sinon d’humour. Sexualité d’hier, jeux d’enfants d’aujourd’hui. Santé, hygiène et soins du corps. Rites funéraires. Regroupés par chapitres, des bons mots et des blagues pas si mauvaises. C’est la vie au quotidien des parents, des grand-parents, bien sûr, qui défile. Un régal de remonter le temps à leurs côtés. Au passage, vous apprendrez enfin ce qu’ils voulaient dire en parlant de “gros roberts” ou du “croque-mort”, de ”sucrer les fraises” ou de “tomber dans les pommes”. Il y a des recettes de grand-mères, celles des bains d’herbes, ou celles données à qui souffre d’halitose (on ne disait pas “puer du bec”). A propos de bouche, Gavins laisse entendre à qui l’on doit les premières “bitures”, ou l’expression “sabler le champagne” (ce que savent déjà les placomusophiles qui nous lisent). Mais savez-vous que l’on doit à Henri III d’avoir ramené, outre sa fraise, la fourchette de Venise, pour ne pas la tacher, justement (sa fraise… Suivez un peu !). Et qu’un pique-nique n’a rien de sexuel. Ou pourquoi il ne faut pas dire tchin-tchin à un Japonais faisant déjà un complexe d’infériorité côté attributs. C’est un gros curieux Gavins, il veut toujours tout savoir : l’âge du premier rapport sexuel des filles, le pourquoi de la braguette, celui du “s” de salle de bains. Et pourquoi une poignée de mains entre hommes? Et le mot bistrot, d’où vient-il ? Et croquer la pomme? Pas la peine de rougir, là, justement, on parle de la tomate, qui s’appelait encore “pomme d’amour” au début du 19ème. On l’imagine, le petit Gavins, posant toutes ces questions autour de lui. Et pourquoi je dois “mettre la table”? Et pourquoi je dois pas couper ma salade (là, on vous met sur la voie: pour ne pas abîmer l’argenterie!). Comment on est est arrivé a ne pas confondre hier et aujourd’hui (hui, hui, hui!). Et pouquoi un homme passe plus de 25 ans de sa vie au lit et une femme 28? Et pourquoi on nomme les policiers des poulets? Et pourquoi on dit toujours “allo” au téléphone. Horripilant, je vous dis. Et vous, vous pouvez vous contenter de le lire. Moi, je l’entends déjà “Et pourquoi t’as écrit ça?” GB “Petites histoires curieuses et insolites de la vie quotidienne à travers les siècles”, par Gavin’s Clemente-Ruiz. Ed Albin Michel. 10 €

Brèves

(mais bonnes)

Plus de bus rue de la Lib’ ? Elle est train de changer cette ville, vous ne trouvez pas ? Pas de révolution au Palais des Ducs mais un petit courant d’air qui n’a rien d’un slogan marketing. Bon, y’a la petite reine qui devient le transport roi, le tram’ que la municipalité désire… et y’a même des commerçants qui s’affichent pour la piétonnisation du centre-ville. Portée par des commerces de la Rue de la Lib (et soutenue par Dijon je t’aime), une pétition circule pour demander au maire d’écouter leurs revendications (et de mettre un terme à la mendicité). Les commerçants qui réclament l’arrêt de la circulation sur cet axe stratégique qu’est la rue de la Liberté, c’est une première ! Bon, pour les mendiants, la municipalité ne donne pas l’impression de pouvoir régler le problème mais la piétonnisation est un souhait politique de François Rebsamen.

Des poubs qui cartonnent ! “Après la généralisation des collectes sélectives auprès des ménages et l’ouverture du centre de tri du Grand Dijon, la mobilisation des gisements de papiers et cartons produits dans les zones d’activités économiques et compatibles avec le centre de tri constitue plus que jamais une priorité pour la Communauté d’agglomération.” Ouf, on respire. Un partenariat de plus de signé afin de développer significativement la collecte et le recyclage des cartons d’emballages. Mais reste à faire un carton au centre ville. Il y en a à tous les coins de rues, car ils ne rentrent pas dans les bacs ou parce que ceux qui les déposent sont trop fainéants pour les découper. Va falloir trouver une solution, car ils s’ajoutent aux nombreux sacs posés n’importe où, et avec l’été, ça va faire désordre.


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C dans l’air

Dijon

je t’aimeuuh.... O

n ne peut pas être et avoir un été. Profitez de celui qui arrive pour voir Dijon autrement, à travers l’expo de l’été mais aussi un drôle de « Carnet de voyage » premier vrai guide insolite sur Dijon, tout en nuances, qui donne envie de vivre ici. Certains voient Dijon comme une ville froide, eux comme une ville chaude (surtout quand Olivier Mouchiquel, le plus obsédé de nos chroniqueurs, en parle !)… n

«Dijon Carnet d’artiste»

Toit, Toit, Mon Toit... NEZ EN L’AIR ET PAR SURPRISE, C’EST AINSI QUE DIJON SE LAISSE PRENDRE. Urbaniste, carnettiste de voyage, Anne Le Maître signe son plus beau livre d’aquarelle et le seul qui fasse honneur à notre ville. Exit les fastidieuses études universitaires et les sempiternelles photos convenues : place au plaisir ! Depuis sa sortie, «Dijon carnet d’artiste» (éditions du Rouergue) cartonne dans les librairies. 4 périodes historiques, 4 saisons, 8 promenades surprenantes à faire entre amis ou en famille pour découvrir Dijon au fil de ses toits, de ses cadrans solaires ou des signes du zodiaque : l’ouvrage est d’ores et déjà un classique et un indispensable. Où faire l’amour en plein air à Dijon sinon contre les colonnes d’un temple au fond d’un parc en été ? Où s’embrasser à Dijon sinon dans les cours fraîches et fleuries de la rue Amiral Roussin, de la rue Charrue, de l’Hôtel de Voguë ? Où s’étreindre sinon cour de Bar, quand les arbustes prennent les teintes chaudes des pierres du Palais des Ducs en automne ? Où,

sinon dans la vieille ville au crépuscule, quand le ciel d’orage réveille les fées et les gargouilles des églises ? Anne Le Maître explore les lieux secrets, les détails fantastiques ornant les portes : l’ombre du diable au 10 rue Verrerie, Hermès sculpté rue des Vieilles Etuves (qui sait où c’est ?!), «une fenêtre taillée dans la peau du lion de Némée» quartier des antiquaires, et même une femmepieuvre avenue Victor Hugo ! Dijon ne s’est jamais livrée aussi intimement, sous des perspectives étonnantes, depuis la fenêtre ouverte d’une cuisine rue Piron, depuis un square sous la neige, sous les branches des arbres du jardin Carrelet de Loisy. Les escaliers, les voûtes à travers l’histoire et les légendes, la poésie d’Aloysius Bertrand : Anne Le Maître est la joueuse de flûte, emblême du Jardin de l’Arquebuse, qui nous entraîne derrière les portes de la place des Halles Campeaux. Si elle peint de main de... maître, elle écrit dans une langue merveilleuse. «Je ne suis pas d’ici», mais ce sont les étrangers qui parlent souvent le mieux de leur ville d’adoption. Ce livre est doux comme un baiser sur la joue d’une capitale et sucré comme une noisette à la terrasse d’un café rue des Forges en juin. «La journée commence au café», alors faisons comme Anne durant 5 ans, prenons place sur une chaise et lisons «les saisons - le présent, pas l’avenir - dans les feuilles de tilleul et de marronnier», et gageons que, «ce même jour, faucilles d’encre lancées à travers le ciel clair, arriveront les hirondelles.» Alors, heureuse ?... Texte : Olivier Mouchiquel

Anne Le Maître © Sylvie Durand

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Dijon vu par…

les riches douaniers Ceux qui ont conservé les premiers catalogues des expositions « Dijon vu par… » vont avoir un choc. «Les riches douaniers» sont deux artistes (Fabrice Delldongo et Gilles Richard) qui travaillent le numérique, l’image et le son, créant un univers merveilleux qui flirte avec le monde des jeux. Ils ont déjà réalisé une exposition virtuelle dans le cadre du festival #1 qui raconte l’histoire musicalisée de leur héros à Dijon, visible sur internet (www.dijon-ka.com). Pour «Dijon vu par», ils présentent de grandes peintures numériques avec un système qu’ils ont mis au point : la peinture cyborgienne. Les églises dijonnaises deviennent d’étranges châteaux de jeux. Le trouble s’installe dans les yeux des personnages qu’ils ont pris pour modèle. Les doubles des tableaux se parent d’arabesques et de couleurs. L’univers de ces grandes peintures s’enrichit du «Carnet de voyage d’un héros à Dijon», déroulé sur un écran d’ordinateur et consultable sur le site internet musicalisé. Une vision poétique de l’ancienne capitale des ducs de Bourgogne (si, si !). Du 21 juin au 21 sept, à l’hôtel de ville, salon Apollon (entrée gratuite) www.karapika.com lesrichesdouaniers@free.fr


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l’espace intérieur LES GRANDES MARQUES DU CONTEMPORAIN

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Tramway : Dijon y croit dur comme fer Texte : Patrice Bouillot

À

Strasbourg, à Grenoble, à Nantes, le tramway a fait mieux que doper la fréquentation des transports en commun. Il a changé l’image de la ville. Presque un petit miracle. Car la construction d’un « transport en commun en site propre » (TCSP pour les intimes) oblige à tout casser pour tout réaménager, donc à repenser les espaces urbains. Là où, hier, les voitures accaparaient toute la chaussée, elles vont se serrer sur les côtés pour laisser passer le tramway sur les grands boulevards dijonnais (Trémouille, Drapeau, route de Beaune), obligeant à rééquilibrer l’espace entre piétons, vélos et stationnement. Les places un peu négligées au fil du temps vont devoir s’offrir une nouvelle physionomie – enfin République ressemblera à quelque chose, et peut-être même Darcy ? Les bus qui empruntaient des rues étroites ne seront peut-être plus utiles car les passagers seront « déviés » sur les artères où roule le tramway – fini les cortèges de bus rue de la Liberté, on contournera le centre-ville plutôt que de le traverser, sans perdre de temps grâce à la vitesse commerciale du tram, bien supérieure à celle du bus. Voilà pourquoi François Rebsamen penche plutôt pour le tramway. Parions que la solution retenue sera le tramway sur rails, comme au bon vieux temps. Reste une question à régler : comment financer 400 millions d’euros – coût estimé du projet ? Ponctionner les entreprises par le biais de la taxe transport, déjà poussée à son taux maximal (1,8 % de la masse salariale) au grand dam de celles-ci, ne suffira pas. Peu importe, transportons-nous dans le futur… On imagine bien que Dijon va en profiter pour s’offrir une cure de jouvence. Presque une métamorphose. L’engin au design contemporain fera entrer Dijon dans le club des grandes villes modernes. L’enjeu est là. Ni plus ni moins. n

Petites questions bêtes (mais pas si bêtes que ça…)

*Quand le tramway circulera, y aura-t-il toujours des bus ? Bien sûr que oui. Car le tramway ne desservira pas tous les quartiers. Mais le réseau Divia sera entièrement repensé. Certaines lignes assureront toujours la liaison entre les quartiers et le centreville, tandis que d’autres serviront à « rabattre » les passagers sur les lignes de tramway. *Pourquoi le tramway ne peut-il pas emprunter la rue de la Liberté ?

Impossible en raison de l’étroitesse de cette rue, surtout dans sa partie basse (côté mairie). D’autre part, la pose des rails impose de creuser le sous-sol, ce qui est particulièrement délicat dans le cœur historique de la ville, protégé. Il est fort probable que la rue sera piétonnisée, empruntée uniquement par des navettes électriques type Diviaciti qui permettront de rejoindre rapidement la station de tramway de la place Darcy. *Pourquoi la future gare TGV de Porte-Neuve n’est-elle pas desservie par le tramway ? Le Grand Dijon a préféré desservir Clemenceau, les Grésilles, le grand stade et le CHU plutôt qu’une gare qui ne sera pas construite avant 2025 (si elle l’est un jour, ce qui n’est pas certain, mais c’est une autre histoire). Le jour venu, le cas échéant, une nouvelle ligne de tramway pourra être aménagée pour desservir le quartier de la place du 30-Octobre. *Pourquoi avoir complètement réformé le réseau de bus en 2004, pour le bouleverser à nouveau entièrement en 2012 ? Bonne question… Disons que le « nouveau » réseau Divia a eu le mérite de « tester » les lignes à niveau élevé de service (lianes), qui préfigurent en quelque sorte le futur tramway. Preuve a été faite qu’un service plus performant (bus plus fréquents, service plus tôt le matin et plus tard le soir, circulation sept jours sur sept…) entraînait une hausse du nombre de passagers. Autrement dit, qu’on pouvait aller plus loin encore en matière de transport public à Dijon, ville qui brille par ses ratios (le nombre de voyages par an et par habitant est ainsi déjà l’un des plus élevés de France).

©NZ



l’agenda

03 26000 couverts

Sélection Texte : Gérard Bouchu

D i j o n

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c o n t i n u

Rita ou le mari battu - Opéra de Bourgogne

Sur le plancher des vaches ! U

n bœuf bourguignon orchestré par les 26000 couverts, on en salive d’avance… N’attendez-pas la rentrée pour sortir. Profitez de l’été pour voir la vie en bleu même si le ciel est gris. Le programme des semaines à venir est riche en évènements de toutes sortes. Plein de moments de délire musicaux ou théâtraux, pour repousser la nuit et l’ennui. « Des couteaux dans les poules », pour ne citer que cette pièce que le duo Barbazin-Golmard nous prépare, on ne peut qu’en frémir d’avance… de plaisir. L’été et ses promesses de sorties, de spectacles en plein air, dans les rues ou au fond des cours, on peut dire qu’il sera le bienvenu, après des semaines de grisaille dans les têtes. Ce n’est pas qu’on manquait de matière, notez-le, mais la pluie, la froidure, ce n’est pas ça qui vous invite à sortir. Alors, croisons les doigts, et découvrons le menu des réjouissances. Des fêtes et des festivals, des sorties et des entrées, avant

Bœuf bourguignon :

Agenda de l’été

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.Carte blanche aux 26000 couverts .Bon anniversaire la Camerata : Thierrry Caens souffle ses 20 ans

Côté cour

.Opéra d’été en Bourgogne : dix ans déjà ! .Entrez dans L’art Danse

les airs de rentrée… Une rentrée qui s’annonce chaude, vu le programme de la saison 2008-2009 préparé par l’Opéra de Dijon, nouvelle formule. On est heureux, sur le plancher des vaches (air connu des plus anciens !) Vivez « Dijon en continu » pendant tout l’été, puique, c’est bien connu désormais, « L’été, on continue » pour reprendre le titre du petit guide édité par la ville de Dijon et qui recense toutes les manifestations prévues. Un guide bleu ciel (faut être optimiste, que diable !) qu’on vous invite à glisser dans vos poches ou dans votre sac de plage, selon l’humeur du temps... Et que ça ne vous empêche pas de sortir de Dijon. Du pays beaunois aux marches de l’Auxois, l’été ne devrait pas manquer d’R… Le comité départemental du tourisme nous a proposé une sélection qui devrait nous permettre d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus belle. Vivez « Dijon en continu » : www.dijon.fr Sinon rendez-vous pour en savoir plus sur les sites internet de Côte-d’Or Tourisme : www.cotedor-tourisme.com et visitez le blog malin des Côte-d’Oriens: www.tamtam21.com

Côté jardins :

.D’Jazz au jardin .Festival « Cours Eau Jardin » 9ème festival « entre cour et jardins »

Les autres festivals en Côte d’Or: .14ème Festival ciné-rétro

.Festival international d’opéra baroque .Musicales en Auxois

Un R nouveau .l’Opéra de Dijon

C’est chronique, chez Binoche :

.Sur la route des Festivals !


l’agenda

Bœuf bourguignon : Carte blanche aux 26000 couverts ! n

Les «26000» ont carte blanche cette année pour vous embarquer dans leur univers totalement décalé et déjanté (ça promet !) mais avant tout convivial et festif (ouf, on respire !). Tous les jours, ce sont des spectacles insolites, drôles, délirants et un brin poétiques, un apéro pique-nique, un music-hall loufoque sous le «Dancing»… Du 23 au 26 juillet, grâce à eux, l’atmosphère dijonnaise va retrouver l’atmosphère totalement ébouriffée qui fit autrefois les belles heures des premières Estivades. Des contre-visites guidées de Dijon pour vous mettre en train. Venez avec des baskets, c’est plus sûr, au chevet de Notre-Dame, le mercredi 23 à 14h30 et 16h, vous allez voir la ville d’un autre œil… A 18h30, rencontre à la caserne avec Jackie Star, pour une leçon d’élégance. Un solo clownesque rare (et pas cher, pourtant). Chaque jour, peut-être faut-il le préciser, la caserne des 26000 ouvrira ses portes et le bar de 17h30 à 1h du matin. Vous pouvez aussi y venir pour un apéro-pique-nique accompagné d’une musique «digestive». Vous ne mourrez ni de soif ni de faim. Rassurés ?

Bon anniversaire La Camerata : Thierrry Caens souffle ses 20 ans! Thierry Caens et sa Camerata ont bien vieilli, l’un comme l’autre. Regardez la photo de Thierry il y a vingt ans et celle de ses plaquettes actuelles. Il ne manque pas d’air, mais c’est normal, vu son métier. Bon, on ne va pas vous raconter sa vie, car on l’a déjà évoquée en partie et il faudrait un bouquin pour faire le tour du bonhomme. Ses croisières musicales, ses musiques de films, ses plats préférés, etc, etc… si vous ne connaissez pas le plus gourmet des musiciens dijonnais, on ne va pas faire ça entre deux cours. Ou deux églises, car pour sa grande fête, La Camerata plante son chapiteau à l’ombre de Saint Bernard. Un ascète qui risque de se retourner dans sa tombe, mais c’était pas un marrant, le bon Bernard. Thierry, si, et ses potes, qui viennent lui faire sa fête ne sont pas tristes non plus. Afin donc de fêter ses 20 ans la Camerata de Bourgogne organise une grande journée anniversaire sur le thème « Petit orchestre deviendra grand ». Du solo au grand orchestre,

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Revenons à nos moutons. Ou plutôt à notre bœuf bourguignon. Chaque soir, donc, grand bœuf théâtral, que l’on doit aux différents artistes programmés dans le cadre de cette carte blanche : de L’Oiseau Bleu au Cabaret des Chiche Capon (relisez Pierre Véry, si vous ne savez pas qui c’est !) en passant par La Foirce de Fred Tousch, vous allez prendre des couleurs, surtout si le temps est de la partie. Regardez leur site au passage, pour vous donner des idées (si vous ne savez pas comment vous habiller, par exemple !)

Du 23 au 26 juillet - www.26000couverts.org Billetterie ouverte à la caserne des 26000 de 17h30 à 21h30, 17 rue du 26ème Dragons

du baroque au XXème siècle, le programme musical illustrera l’ensemble du répertoire de la Camerata de Bourgogne dans une ambiance festive. De Boulez à Bach, qu’ils disaient… Avec : Régis Pasquier, David Walter, Thierry Caens, Yves Jamait, Daniel Fernandez, Dorothée Daniel, Marylène Bullier, Kaktus Groove Band et d’autres invités… Les concerts de musique savante, chorale et sacrée seront joués dans l’Église et les réper-

toires jazz et musiques de films sous chapiteau. Pour commencer cette journée dans la bonne humeur, un méchoui a été prévu (réservation conseillée). Dim 29 juin, de 12h à 21h - Église St Bernard et chapiteau, bd Alexandre de Yougoslavie, à Dijon Participation aux frais : 10€ Rens et loc : 03 80 44 95 95 lacamerata@wanadoo.fr Harmonia mundi : 03 80 30 14 76

Thierry Caens souffle ses 20 bougies

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l’agenda

Côté cour Opéra d’Eté en Bourgogne : on reste en-chantés ! Le festival Opéra d’Eté en Bourgogne fête son dixième anniversaire du 2 au 25 juillet. A Dijon, mais aussi à Semur, Montbard, Saulieu… Pour sa dixième édition, le festival accueille au cours de trois soirées exceptionnelles la compagnie Les Grooms dans La Tétralogie de Quat’sous, opéra pour fanfare et trois chanteurs d’après un certain Richard Wagner. Cette équipe de joyeux musiciens et chanteurs ne manque pas d’air, envisageant de tirer la quintessence de l’Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux, soit 16 heures de musique en 90 minutes. Ainsi, Tchaikowski ne pourra plus dire, après cette exécution : « Il est possible que le Ring soit une grande œuvre, mais assurément, on n’a jamais rien produit de plus assommant et interminable. »

Anonyme des Messieurs Prudents de Louis Beydts sur un livret de Sacha Guitry et Chonchette de Claude Terrasse. Les 9 et 10 juil, au théâtre Mansart, à 21 h.

Le Centre Lyrique d’Auvergne présentera deux opéras comiques en un acte sur un thème identique : Un mari à la porte de Jacques Offenbach et Rita ou le Mari battu de Gaetano Donizetti. Le 17 juil, au Parvis Saint-Jean.

Sophie Marin-Degor, soprano et Claire Brua, mezzo-soprano, accompagnées par Serge Cyferstein, incarneront Les Demoiselles de… pour exalter le bonheur de la mélodie française, la truculence d’un Rossini, la douceur d’un nocturne de Donizetti.

Les 23 et 24 juil Dans la cour du musée Magnin, 21h. email : operadeteenbourgogne@wanadoo.fr Rens et loc : Opéra d’Eté en Bourgogne, 17 rue Amiral Roussin, Dijon. Tél : 03-80-30-61-25

Les 2, 3 et 4 juil, à Marcelle Pardé, rue Condorcet, 21h.

Vous allez pouvoir applaudir ensuite un récital classico-délirant intitulé Bizet était une femme et interprété par Cathy Heiting et Jonathan Soucasse.

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Entrez dans l’Art Danse

Le samedi 5 juillet, à partir de 15h au jardin du Musée archéologique, Génération Hip hop revient pour une 5ème édition. Cette manifestation, co-organisée avec la Cie Figure2Style de Chenôve, a pour particularité de mettre en lumière le travail de compagnies de danse hip hop régionales et nationales. Une dizaine de compagnies auront l’occasion de présenter un court extrait de leur répertoire, ou bien les prémisses d’une future création, et ensuite place au battle, au défi, pour qu’au final trois vainqueurs soient désignés par un jury professionnel. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. La semaine suivante, Art Danse CDC convie la compagnie belge Clinic Orgasm Society a investir le plateau du Parvis Saint-Jean les mardi 8 et mercredi 9 juillet à 22h avec J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie. Un drôle de conte de fée, un conte défait plutôt, qui malmène tous les clichés du genre. Une princesse déprimée, un prince, peu charmant, resté au stade de la grenouille en quête de bisous. Quelque peu psychopathe, il est aussi assassin à ses heures. Lorsqu’ils se rencontrent c’est pour échanger leurs sexes. Tous deux forment un couple qu’on n’a pas toujours envie d’inviter à sa table mais que finalement on adore pour leurs délires et leur étrangeté. La seconde partie est une surprise ! « Un jour, mon prince viendra… ! ? » Pas sûr !

Tétralogie des Quat’sous Art Danse CDC Dijon Bourgogne : 8 rue Général Delaborde, Dijon Tél. : 03 80 73 97 27 – info@art-danse.com www.art-danse.com

Le 7 juil, parc Clemenceau, 20h30.

La compagnie Les Brigands redonnera vie à deux ouvrages au comique absurde mais désopilant qui furent de gros succès au début du XXème siècle : La Société

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Un Mari à la porte

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Les Demoiselles de... Clinic Orgasm Society

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l’agenda

Côté jardin n

D’Jazz au jardin

Rendez-vous à 19 heures sous les grands arbres du jardin Darcy. D’Jazz au jardin, tout comme D’Jazz à la plage, offre aux artistes locaux et régionaux l’occasion de présenter un nouveau répertoire ou une création. Pour ceux qui n’ont pas digéré la dernière nuit du jazz, aimable fourre-tout qui n’avait plus rien à voir, et surtout à entendre, avec cette musique, une session de rattrappage offerte par l’association Media Music, à l’invitation de la ville de Dijon, Jardin Darcy du 1er au 6 juil

9ème festival « entre cour et jardins » (spectacle vivant) n

Donner à voir des textes, revisiter des contes, mouiller des corps, emplir l’espace de voix, s’amuser avec des cabanes, embraser la nuit et ses sons, habiter la colline au loin,… Et tout ça dans des jardins. Comme chaque année, entre cour et jardins, festival de spectacles en jardins, propose des représentations de musique, danse, performance, théâtre, exposition (dont des créations) dans divers jardins de Côte-d’Or, dont celui-ci, qu’on adore. Jardins du château de Barbirey-sur-Ouche, les 29 et 30 août - Tél. : 03 80 49 08 81 ou 03 80 67 12 30 Swww.barbirey.com

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Festival « Cours Eau Jardin »

Pour sa quatrième édition, le festival Cours Eau Jardins vous emmène au Square des Lions à la découverte de jardins éphémères avant-gardistes. En revanche, aux portes du Parc de la Bouzaize, les jardins tinctoriaux vous inviteront à voyager dans le passé et à vous replonger dans l’univers des maîtres tisserands. Profitez de la balade pour admirer au détour de ruelles, les sculptures de René Julien, artiste belge de renom. Beaune, du 4 juil au 14 sept - www.ot-beaune.fr

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Les autres festivals de Côte d’Or Festival international d’opéra baroque n

L’un des plus prestigieux festivals de musique baroque en Europe rassemble chanteurs et chefs confirmés ou jeunes artistes de talent autour de moments d’exception vécus dans le cadre de la cour des Hospices de Beaune ou à la basilique Notre-Dame Une belle façon de perpétuer chaque été la tradition musicale de la Cour des Ducs de Bourgogne. Du 4 au 27 juil à Beaune- Tél. : 03 80 22 97 20 Site Internet : www.festivalbeaune.com

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14ème Festival ciné-rétro

Quel bonheur de voir ou revoir Charlie Chaplin, Buster Keaton ou encore Laurel et Hardy, sur grand écran, présentés sur des musiques originales de Jean-Claude Cottier en direct au piano dans la plus pure tradition du cinéma muet. Entre chaque bobine, de jeunes artistes de talent (chanson, danse, magie) font revivre la chaleur des soirées cabaret d’antan. Du 27 juil au 23 août, à Beaune Tél. : 03 80 24 90 57 ou 06 13 86 31 84 www.autoprod-diffusion.com

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Musicales en Auxois

Ce festival invite à la redécouverte de belles pages de musiques anciennes, baroques et classique. Ces concerts donnés dans des hauts-lieux du patrimoine côte-d’orien, dans des sites peu visités ou même des lieux habituellement non ouverts au public font des Musicales en Auxois l’un des évènements phares de l’été en Côted’Or. Du 2 au 15 août - Tél. : 03 80 96 20 24 Site Internet : http://auxois.free.fr

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l’agenda

Un R nouveau : l’Opéra de Dijon retrouve sa voie (pardon, sa voix !)

R

encontre avec Laurent Joyeux, un homme de l’ombre qui a décidé de faire toute la lumière sur ce qui se passe dans les coulisses de l’Opéra de Dijon, pour redonner son vrai nom à l’ensemble formé par le Grand Théâtre et l’Auditorium. En sa compagnie et aux côtés des 200 salariés qui le font vivre au fil des saisons, embarquez pour une croisière étonnante sur ce grand paquebot amarré aux portes de la ville. Quittons un instant nos envies de campagne pour aller faire un tour en haute mer. Cette mer qui est peut-être la seule chose qui manquait pour nous rendre heureux, et qui s’affiche sur tous les panneaux publicitaires, reprenant la couverture du programme de la nouvelle saison 2008-2009 de l’Opéra de Dijon. Un rêve d’évasion, une envie d’ailleurs. Un monde nouveau bâti grâce aux anciens qui ont ouvert la voie, et avec l’aide de ceux qui, venus d’ailleurs, nous apportent une bouffée d’oxygène. Tout un symbole, politiquement correct on l’espère.

Fini le temps des vaches maigres !

L. Joyeux DR

Pas de vacheries dans cet article, ou si peu, pour changer. D’abord parce que ce qui se passe en ce moment dans les coulisses nous plait beaucoup. Le temps des vaches maigres semble bien terminé. Pas question d’en revenir pour autant aux divas beuglantes d’avant-guerre (ou d’avant 68, c’est pareil, ici) ni aux ténors roulant des yeux de veau devant leurs partenai-

res outrageusement maquillées. Le Dijon de Rebsamen n’ayant plus rien à voir avec celui de Gaston-Gérard ou de Poujade, il était logique de continuer la politique d’ouverture des années passées, tout en redressant le cap, après quelques années de cafouillage que je n’oserais qualifié de joyeux, pour ne pas faire de peine au nouveau directeur de cette grande maison… Ni aux anciens, qui ont eu le mérite de lancer le navire, quand l’argent ne coulait pas encore à flot. Laurent Joyeux connaît la musique, pour l’avoir étudiée et jouée sa vie durant, avant d’aller se frotter à une direction de grande maison à Lille, juste avant Dijon. A ses côtés, on retrouve le strasbourgeois Géraud Didier, autre homme de l’ombre difficile à cerner, à la croisée des chemins du théâtre, de la danse, des arts visuels et du cirque… Deux hommes de l’est, pour nous ouvrir de nouveaux horizons. Deux hommes venus de villes européennes, pour permettre à Dijon de passer le cap, même s’il reste du chemin à parcourir. On ne peut pas demander à ce qui était encore il y a encore quelques décennies une cité frileuse heureuse de se réchauffer en hiver au soleil des opérettes de Lopez, de frémir aux drames verdiens sur fond de décor de carton pâte ou de ballets en tutus de devenir du jour au lendemain une ville d’aventuriers. Quoique…

Un rêve éveillé Et puisque l’on parle désormais d’Opéra de Dijon, place donc à la musique, fil rouge de tout le projet élaboré en grand secret au fil des mois, et dont la saison à venir est une première ébauche. La musique d’hier, d’aujourd’hui et de demain, la maison restant grande ouverte sur la création, tout en L. Joyeux DR

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l’agenda se tournant vers des répertoires jusque là peu visités, comme le baroque. 10 productions par an, car l’Opéra de Dijon se veut plus que jamais tourné vers la création de spectacles lyriques au sens large. On diminue les productions pour augmenter les représentations et la qualité, on fait confiance à des metteurs en scènes variés pour renouveler l’esthétique et réveiller l’intérêt du public. Du coup, on n’applaudira que plus les nouvelles productions d’Olivier Desbordes, préparant une décapante « Belle de Cadix » ou des « Contes d’Hoffman » dont il est un des rares à restituer l’ironie autant que l’émotion, le retour attendu d’Eric Perez, applaudi lors d’un Macbeth d’anthologie, pour Aïda, et en fin de saison celui d’Olivier Py dans un « Tristan und Isolde » qui devrait créer l’événement en juin prochain. Mais des évènements, il n’en manquera pas, au fil des mois, ne serait-ce qu’autour de la danse, qui retrouve ici toute sa place. Un même lieu accueillera les pires turpitudes contemporaines dévoilées cette année par des chorégraphes belges n’ayant pas froid aux yeux et un « Casse-Noisette » féérique, en remplacement de la traditionnelle opérette de fin d’année. On croit rêver !

Voyage vers d’autres horizons Bon, on ne va pas vous enlever le plaisir de découvrir par vous même la saison, ni celui de composer (ou offrir) pour la première fois votre abonnement-pochette surprise, puisque chacun est libre de choisir ce qui lui plait quand ça lui plait (ce qui permettra à la petite dame qui m’a marché deux fois sur les pieds cette année en quittant son siège au bout de vingt minutes de CBREAK_210X132,5_ETOILE21_0608

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danse trop osée à ses yeux de ne plus recommencer, non mais sans blague !) Les amoureux de la musique classique revivront la naissance de l’héroïne moderne, de Glück à Berlioz, les aventuriers en herbe (rien de fumeux pourtant) se régaleront avec David Grimal et Les Dissonnances, le temps de soirées magiques réunissant pour la première fois, à Dijon, ces artistes désormais en résidence. Un ensemble à géométrie variable qui joue sans chef, symbole de talent autant que de liberté. On reviendra au fil des mois sur l’arrivée très attendue de Dame Félicity Lott pour la soirée inaugurale du Festival Présence, sur le retour très attendu de l’ensemble Ictus dans un programme (d)étonnant autour de Waits et Weill (whaouh !), sur la nouvelle production de l’œuvre hybride de Purcell, The Fairy Queen, sur la création du Blanche Neige de Preljocaj, qui risque d’en faire rougir plus d’un… Et la reprise du Blue Lady de Carolyn Carlson, solo légendaire d’une chorégraphe légendaire, qu’il disait… Et l’Inferno de Romeo Castelluci, qui sera créé cet été à Avignon, c’est quand même quelque chose, non ? A tout Romeo il faut une Juliette, diront les romantiques. Ils ne vont pas être déçus avec l’arrivée de Juliette Deschamps, mettant en scène Anna Caterina Antonacci, une des plus grandes sopranes italiennes, dans L’Altre Stelle… L’émotion, la tendresse, l’humour, l’ironie… Un peu de brumes du nord, une joie de vivre soufflant du sud, embarquez pour la croisière qui vous emmènera, sans quitter votre siège-cabine, en voyage autour du monde. Sourire aux lèvres, on l’espère. Renseignements et réservations sur place au Grand Théâtre, du lun au sam de 11h à 18h ou par tél : 03-80-48-82-82. www.opera-dijon.fr

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l’agenda éléctrique

C’est chronique, chez Binoche : Sur la route des Festivals ! C’est chronique chez moi ! Que faire quand l’été arrive sinon jouer la cigale migratrice en suivant d’autres cigales au fil des festivals. Ma feuille de route estivale devrait d’abord me mener au Moulin de Brainans (25 et 26 juin dans le Jura (à peine une heure de voiture de Dijon) pour vivre en direct un grand moment.

Amicalement vôtre ! Direction « Jurassic Park, donc, pour suivre les débuts de la Tournée H.F. Thiefaine-Paul Personne. Un casting parfait pour nous refaire le coup du duo imparable et de la complicité sans faille à la manière de Danny Wilde et Lord Brett Sinclair, les héros de la série culte des 70’s, « Amicalement Vôtre », version blues-rock. Guitares en avant et plume acérée. « Leurs Altesses », riches d’une carrière hors du commun, après nous avoir offert un album incroyable, « Amicalement Blues » le bien nommé, où effectivement l’amitié transpire à chaque mesure et le plaisir à chaque mot, ont décidé de porter la bonne parole sur scène. Deux grandes voix, deux grandes âmes. Le Moulin de Brainans, lieu convivial et mythique s’il en est, les accueillera pour deux soirs. En avant-première d’une courte tournée, « Amicalement Blues », juste avant l’Olympia de Paris ! Attention moments rares, peu de dates, une douzaine cet été si vous vous promenez sur quelques festivals à travers l’Hexagone.

Les Lions de Belfort Puisqu’il est question de festival, ma route devrait me mener à la 20e édition des Eurockéennes (4-5-6 Juillet), sur le magnifique site de Malsaucy, près de Belfort. Au menu des têtes d’affiche comme Moby, Offspring, Ben Harper, Massive Attack, Cali, Camille et bien d’autres. Je porterais aussi mon attention sur les repérages du festival avec notamment la présence des dijonnais Pulpalicious. Durant trois jours, on a ici l’occasion de faire des découvertes incroyables venant du monde entier. Une programmation audacieuse et une curiosité à l’affût permettant de s’enrichir de nouveautés que l’on

T. Binoche DR

ne trouve nulle part ailleurs. Visitez le site Internetet regardez donc les programmations des années précédentes pour vous en rendre compte.

Y’a toujours Personne… Je serai heureux de retrouver mes deux compères préférés, H.T.Thiefaine et Paul Personne, dans une ambiance plus familiale et loin des masses en faisant un tour au bord de l’Yonne pour le festival Aux Zarbs (les 18, 19, 20 juillet) qui réveillera la « Belle endormie », surnom donné à Auxerre (alors que Dijon l’a perdu !). Ce jeune festival accueillera aussi Cali, Dionysos Thomas Dutronc, Micky Green, John Butler Trio, l’extravagant Didier Super ou les irrésistibles Svinkel et autres Hocus Pocus, Peuple de l’herbe avec mon coup de cœur particulier pour Orange Blossom et quelques découvertes régionales. Une programmation vraiment intéressante et risquée.

Moby DR

Le festival du Chien à Plumes Mais le fête continue pour ceux qui restent et si je traîne entre Dijon et Langres durant le mois d’août, le festival du Chien à plumes (8, 9, 10 Août) à Villegusien devrait satisfaire ma gourmandise de concerts. Pour ceux qui auraient manqué les précédents épisodes, petite séance de rattrapage pour retrouver Didier Super et Pigalle mais surtout quelques beaux moments en perspective avec Tiken Jah Fakoly, Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra, Les Têtes Raides Macéo Parker et un autre retour incroyable Richard Gotainer. Pour en (sa)voir plus, consultez les sites : www.moulindebrainans.com www.eurockeennes.fr www.auxzarbs.com www.lesnuitspeplumdalesia.com www.chienaplumes.fr www.festivalduboutdumonde.com

Les rois du peplum Du côté d’Alésia-Vénarey les Laumes se dérouleront les Nuits péplums : (25, 26 et 27 juillet). L’occasion d’assister au retour de Pigalle, le groupe de François Hadji Lazaro, après quelques années d’absence. Cette manifestation accueille des spectacles tout publics, pour les grands et les petits (Vincent Malone « le Roi des Papas ») aux cotés de l’Orchestre National de Barbes, Mademoiselle K, Faubourg de Boignard et Daniel Fernandez. Les Tremplum (oui oui !) présentent les jeunes pousses du rock dijonnais : Liberty Valence et mon groupe dijonnais préféré du moment Projet Vertigo dont je vous conseille d’écouter et acheter le 1er album. HFT et Paul Personne DR

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l’agenda par Thierry Binoche

Dorothee Daniel : le retour de l’ange L’Ange est de retour avec ce deuxième opus « En haut des peupliers ». Dorothée Daniel nous offre 13 chansons subtiles, riches, passionnantes et passionnées. En contraste avec le dépouillement piano-voix-contrebasse de son premier album, « la Cie des Anges », qui était un album introspectif. Ici les arrangements co-signés avec son amoureux tatoué, son « homme-lion » Patrice Patricot et quelques complices, sont léchés. Plein de petits détails, avec une mise en espace sonore qu’il faut s’amuser à découvrir. « Nous avons fait un travail énorme sur les arrangements. En studio, même s’il peut y avoir une part d’improvisation, il y a eu une vraie réflexion derrière tout çà et pour le son (signé Arnaud Morize), là aussi, il y a eu un travail de groupe énorme » Et cela s’entend. Un deuxième album est toujours très attendu, pour sa conception, pour juger de l’évolution de l’artiste. C’est vrai que pour le 1er il n’y avait pas eu trop de réflexion. Pour celui-ci,

j’avais envie d’une cohérence entre les chansons et je n’avais pas envie de redire la même chose, tout en restant ce que je suis. Il y a toujours une angoisse pour un deuxième album, tout le monde te rappelle qu’il faut qu’il soit meilleur et ça met la pression. Au moment de l’enregistrement, on oublie, et quand il sort la pression revient ! Si au départ Dorothée Daniel ne se voyait pas forcément chanteuse, la musique est dans ces gènes et ceux d’une famille ou tout le monde pratique plus ou moins. D’abord impliquée dans la musique classique, puis au fil des rencontres et des expériences avec les Marmots ou aux côtés de Bastien Lallemand, elle décide de voler de ses propres ailes… ce qui est normal pour un Ange. La voici donc chanteuse mais aussi auteur compositeur.

Ces livres ont beaucoup compté pour moi, je les ai lus et relus. Et en général quand j’écris un texte c’est que je ne veux plus quitter les personnages… Et pour rencontrer les personnages de Dorothée Daniel, faites donc un tour en haut des peupliers, le casque sur les oreilles pour plonger dans l’ambiance feutrée du titre éponyme ou dans celle plus festive de « Je pars », dans la tendresse de « mon amour d’un siècle » ou dans les griffes de « son homme lion »… L’Ange vous emmènera loin !

L’écriture ça remonte à loin, j’ai toujours eu un rapport aux livres super fort. Je suis une dévoreuse de livres ! D’où ces chansons comme Mme Rosa (d’après la Vie devant soi, de Romain Gary), Amédée (d’après Un de Baumugnes de Jean Giono) et Clarence (d’après Les Saisons de la nuit de Colum Mc Cann). Ma chanson préférée façon « Magmathoven », comme le disent ses musiciens…

Dorothée Daniel DR

avec le

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Interview

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Promen’Art

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Texte : Sonia Fisel Photo : DR

1 Cars - 2 Véronika Denisot - 3 Queules : le peintre et l’arbre

Les expos « destroys » de l’été bourguignon J

’aime l’harmonie des « choses » disparates, celle qui donne au vagabondage une issue réconfortante. Peu importe que l’on s’envole vers les pôles, que l’on vadrouille partout, il y aura toujours une amélioration grâce aux expos « destroys » de l’été bourguignon. Je vous emmène faire un tour dans mon univers sensoriel. Un parcours où l’art contemporain s’expose hors des galeries, tout en faisant découvrir un Morvan sans les sabots (de vache!) : il se passe bien trop de choses dans toutes ces campagnes pour rester chez soi le week-end. Des villages, des artistes, des chateaux, des populations, des mairies, des associations, s’unissent pour nous offrir un nouveau paysage artistique chaque été. Magique et pas loin de chez nous. n

Arsenic et vieilles dentelles à Flavigny sur Ozerain

« Entrelacs » : expo complètement imprévisible, relooking total de la dentelle de Calais à travers les réalisations de Sophie Segard aux doigts de fée … Improbable aussi, ce centre du design textile créé par Daniel Algranate. Véritable réserve de passions et d’art, qui propose toute l’année, des stages techniques sur le tissage, des visites guidées du jardin botanique, matière végétale, matière première… Mais aussi des éditions originales de design textile, une librairie, des expositions, un centre de ressources. Marché Exposition de Tissage & Arts Textiles de Flavigny sur Ozerain du 22 au 25 juin. www.algranate.com

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Des voitures nommées délire

Exposition itinérante de 5 voitures devenues objets d’art, customisées par Pascal Besnard (21) Hernani Cor (75) Soazic Guezennec (75) Lalainya (USA) : une voiture paysage, une voiture « témoin » de la guerre dans le monde, une voiture nounours, une Art Car made in USA, art car, une voiture pour la paix. « Cars » du 12 juillet au 2 août la Roche en Brénil et Précy sous Thil. Vente aux enchères le 2 août.


Promen’Art Une A6 déroutante ! Avallon démesurément ArtVallon ! n

Sculpter dans la pierre un petit bateau en papier, c’est une manière de redécouvrir les volumes par les plis et les plats du papier, d’interroger le matériau sur sa résistance.

« Bateau sur l’eau … » du 5 juillet au 17 août Parking Saint-Lazare - Avallon Tél. 03 86 34 13 74 www.ville-avallon.fr

Emotionnel ce parcours, 60 jours pour 10 sculpteurs bourguignons dont les rues, les jardins et vitrines d’Avallon nous livreront 30 œuvres majeures. Sculptures à ville ouverte du 1er juillet au 31 Août

Dépoussiéré par deux sublimes expos Jean Despres (célèbre orfèvre art-déco) et Dominique Albertelli (peintre), un détour s’impose au musée, et oui !!

Musée de l’Avallonnais 5, Rue du collège - Avallon Tél. 03 86 34 03 19

Galoper à travers la vallée du Cousin pour retrouver l’une des plus belles collections d’art moderne, au musée Zervos. Des sous-sols aux greniers, l’immense maison Romain Rolland permet une intime dégustation des œuvres de Picasso, Kandinski, Léger, Giacometti, Ernst, Miro, Calder, Laurens, Hélion et tant d’autres. www.musée-zervos.com à Vézelay

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Un château en Auxois

« Les fibres prédominent dans mon travail. Depuis deux ans, j’explore le crin de cheval. Aimant les formes simples, je crée des sphères de toutes tailles en crin naturel que je nomme « pommes de cheval ». Véronika Denisot Ici, les volumes deviennent sculptures. Le matériau et les couleurs reflètent le contemporain ; la rigueur et la géométrie des topiaires soulignent la présence historique du Château de Chevigny. Mise en situation d’objets et matériaux recueillis, trouvés … En lien avec la présence et la mémoire d’un lieu … Installations in situ. « Matériaux transposés » jusqu’au 17 août.

S’en remettre à la fiction pour accéder au réel, interpréter et remettre en question la réalité par le biais de la fiction … installations multiformes. « Réalités fictives » du 18 juillet au 17 août.

Quatre artistes se préoccupent à travers les médiums peinture et photographie de la réalité de la représentation, peinture & photographie de la ressemblance, de ce que l’on ne voit pas …

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« Question de représentation » jusqu’au 14 juillet.

Les artistes incontournables actuellement de l’art performance en France et au Japon. « Performance 6 » le 18 juillet. Contact : l’Été des Arts en Auxois-Morvan. CRANE : Centre de ressources, www.crane.fr. 21140 Château de Chevigny – tel : 06 64 51 21 2. Ouvert tous les jours (sauf mardi) de 14h à 18h

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Performance japonaise - Chateau de Chevigny

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Délit de belles « queules » !!

« Les «queules» sont des haies «plessées», abandonnées qui ont repris leur liberté et sont redevenues des arbres… mais quels arbres ! » Ces formes sont la base du travail de JeanPierre Garrault, présentées dans la forêt du Mont Beuvray et au musée de Bibracte. Le grand hêtre au sommet du Mont Beuvray, point de départ, acte fondateur de l’artiste, admiré et photographié il y a 50 ans, aujourd’hui ce grand hêtre se meurt…. Trois lieux, trois scènes : le sommet du Mont Beuvray, le chemin des queules, le musée de Bibracte. peinture-vidéo-installation. « Queules : le peintre et l’arbre » Musée de Bibracte - Saint-Léger-sous-Beuvray Tel:03 85 86 52 35 www.bibracte.fr - www.garrault.com

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Songes d’une nuit d’été

On ne peut pas aimer l’art contemporain d’été, libre et festif, pour ensuite rentrer dormir dans son T2 !! Non !

Nuit sous la yourte 71990 Saint-léger-sous-beuvray 03 85 82 56 69. Nuit de Sioux en tipi : école du cirque la bulle verte La Fragneau 58230 Moux en morvan 03 86 76 01 97. Queules

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Jardins

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Texte : Côte-d’Or Tourisme Photo : DR

Chemins de traverse :

Château de Barbirey-sur-Ouche

visitez les parcs et jardins de Côte-d’Or !

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a Côte-d’Or est entrée dans le club convoité des 18 départements de France labellisés « Département fleuri » (label décerné au niveau national par le Ministère du Tourisme, sur proposition du Conseil National des Villes et des Villages Fleuris). Une récompense méritée pour tous ceux et celles qui ont œuvré pour permettre qu’ici et là, les tentatives de quelques uns pour préserver leur cadre de vie, leur patrimoine fassent boule de neige, si l’on peut dire (mais c’est bien connu, il n’y a plus de saison). Consultez le site de Côte d’Or Tourisme, à qui on peut envoyer des fleurs à notre tour, pour préparer votre balade sur des chemins qui devraient sentir bon la noisette. Voici juste quelques nouveautés, et deux ou trois coups de cœur, pour vous mettre l’herbe, ou la fleur, à la bouche… n

Milléfolia : balade pour bobo branché

Belle idée que ce Jardin Milléfolia consacré aux plantes médicinales et aux plantes aromatiques oubliées. La balade vous mènera dans plusieurs petits jardins, chaque espace étant consacré à un aspect de l’histoire : plantes médicinales utilisées dans les civilisations Celtes, Grecques et Romaines, sélection de plantes utilisées en Inde et par les peuples d’Amérique dans le jardin ayurvédique et amérindien, plongée dans le corps humain et les plantes qui lui sont bénéfiques… Le site accueille une exposition permanente sur la phytothérapie et des expositions temporaires tout au long de l’année. Milléfolia dispose également d’une boutique et d’un centre de stage dédié au bien-être, à la santé et à l’écoute de soi qui propose un programme de stages et d’ateliers annuels variés (yoga, sophrologie, apprentissage des techniques de massages, balades naturalistes...) Enfin Milléfolia, c’est aussi un gîte d’étape et de séjour et un espace restauration installés dans le bâtiment principal de la ferme (5 chambres). Hameau de Chassenay - 21230 Arnay-le-Duc - Tél. : 03 80 84 85 04 / Mél : contact@millefolia.fr / Site : www.millefolia.fr Ouvert en été 10h à 19h tlj (nocturnes jusqu’à 20h tous les jeudis de juillet et d’août) ; hors saison, de 10h à 17 h, sf le mar. Visite du jardin + expositions : 7 €. Réductions habituelles.

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Jardins n Château de Barbirey-sur-Ouche :

Le Jardin d’Odile : un rêve de Renève n

Quand le concept devient sérénité ! Ce parc paysager à l’anglaise, dessiné au XIXème siècle, invite à la rêverie sur 8 hectares. Après une longue période d’abandon, sa restauration depuis 1989 a permis de mettre en valeur les paysages de la vallée de l’Ouche et la faune et la flore de cette micro-région. Classé « jardin remarquable », il a conservé sa physionomie classique de jardin paysager, avec un grand potager en terrasses, un verger, une zone humide (ru et étangs), une prairie fleurie et des sous-bois. Le parc offre une grande variété d’atmosphères et de biotopes et constitue un ensemble harmonieux entre prairies, paysages et village. Des interventions d’artistes et l’accueil d’un festival de spectacles vivants « Entre cour et jardins » en font un lieu culturel à part entière. Le domaine est composé d’une demeure de maître remaniée au XIXème siècle et des communs XVIIème et XVIIIème siècle. 2 Rue du Château , 21410 Barbirey. Tél. : 03 80 49 08 81 / Mél : jardins@barbirey.com Site : www.barbirey.com Ouvert jusqu’à fin août tlj de 14h à 19h, sf le lun. En sept-oct, sam, dim et js fériés de 14h à 18h. Tarifs : 6 € . Réductions habituelles.

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Jardin de style anglais implanté dans un parc arboré du XIXème siècle. Ici, la promenade permet de découvrir des arbustes parfumés, rosiers anciens, vivaces d’ombres sèches et humides et un jardin potager cultivé par les enfants de l’école de Renève.

Rue de la Fontaine - 21310 Renève. Tél. : 06 28 73 51 36 / 03 80 47 76 24 Ouv jusqu’à fin sept : les sam de 14h à 19h, les dim et js fériés de 10h à 19 h, sur rdv les autres jours, visite libre ou guidée. Entrée : 4 €. Réductions.

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Baum’Plantes :auprès de ma roche, je vivais heureux…

Fumeurs de plantes et sniffeurs d’herbes… Claude Soutenet, producteur transformateur de plantes aromatiques et médicinales, est l’homme qu’il vous faut rencontrer, si vous êtes en manque de verdure. A 25 kilomètres de Dijon, dans un site remarquable et préservé, au pied d’une falaise et à coté du village de Baulme la Roche, venez découvrir ce jardin fleuri de plantes médicinales et aromatiques et cultivé selon les règles de l’ agriculture biologique. Plantes cultivées : hysope , menthes, sauge officinale, mélisse, thym, sarriette, vigne rouge et petits fruits (cassis, framboise, groseille, mûre).Tous les produits sont élaborés à partir de plantes certifiées AB, cultivées ou cueillies. Ils sont labellisés biobourgogne. Rue Landel - 21410 Baulme-La-Roche Tél. : 06 01 96 14 86 / Mél : claudesoutenet@yahoo.fr Ouverture du magasin : sam 14h-18h de mai à oct. Visite des plantations et de l’atelier de transformation sur rendez-vous, la semaine, pour les groupes.

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week-end insolite

06 Territoires occupés DR

Le Nid d’AKiko DR

Le festival des Mômes DR

Texte : Gérard Bouchu Photo : DR

Votre prochain week-end, imaginez-le… … en compagnie des Mômes, au milieu des vaches, à Montbéliard, du 21 au 24 août Festival des Mômes, Vache de fête ! Le Pays de Montbéliard, Pays d’Art et d’Histoire de Franche-Comté, organise pour la 8ème année consécutive, ce drôle de festival devenu aujourd’hui un évènement incontournable de la scène jeune public. Quelques chiffres : 4 500 spectateurs au théâtre (12 spectacles, 3 par après-midi), 2 500 spectateurs dans le « off » (22 représentations), 30 500 inscriptions dans les activités (50 ateliers différents). Ce rendez-vous de l’été permet à des centaines d’enfants de s’initier, créer et fabriquer au sein d’ateliers. Le public peut également y découvrir de multiples spectacles de la scène « jeunes publics » d’aujourd’hui. Le festival est un lieu de rencontre, de détente, de création, de découverte et de divertissement pour toute la famille. Rois de la fête, ce sont les enfants qui invitent les parents aux spectacles… Et pendant que les plus jeunes s’amusent, les parents se divertissent et découvrent le Pays de Montbéliard à prix doux.

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Riche d’une histoire singulière, ce charmant pays en garde le goût des contrastes et de l’audace. Il fut tour à tour bourguignon, puis principauté de l’empire germanique, et fut tardivement rattaché à la France. Il était catholique puis s’ouvrit aux idées de la Réforme. Au début du XXème siècle, il devient le berceau de l’industrie automobile. Il est aujourd’hui un pôle d’excellence technologique majeur en Europe. C’est un territoire plein de ressources, imaginatif. La preuve… Le Pass Tourisme, « visiter plus et dépenser moins », est un chéquier malin qui pour 10 euros ouvre la porte des principaux sites, donne des réductions sur d’autres, et offre un petit-déjeuner aux hôtes séjournant dans l’un des 13 hôtels participants. Rens : OT Montbéliard Tél : 03.81.94.16.07 www.ot-pays-de-montbeliard.fr Site d’inscription : www.festivaldesmomes.fr Site Web : www.vachedefete.fr


week-end insolite

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… dans une des plus belles maisons d’hôtes de la Bourgogne du Sud, au cœur du petit village de Charolles ! Vache de belle demeure, aurait dit un petit Parisien du siècle dernier, si cette maison du XVIIIème siècle à deux pas de l’église, au bord d’un canal aux berges fleuries, avait déjà ouvert ses volets aux hôtes de passage. Deux suites et un duplex de charme aux chaudes couleurs, aux boiseries patinées, mêlant meubles anciens et contemporains, accompagnées d’un salon Louis XVI et d’un fumoir ouvrent sur un jardin clos au calme d’inspiration marocaine. Jean-Luc Pertile et Pascal Cottin ont su redonner son charme d’antan à cette belle maison : murs peints de chaudes couleurs, boiseries patinées, mêlant mobilier ancien et actuel. Passé le porche on éprouve un véritable coup de cœur en découvrant le jardin clos, îlot de calme et de paix, où se côtoient deux atmosphères. Le petit déjeuner pris en commun, servi à la salle à manger ou en terrasse par Jean-Luc et Pascal, sera l’occasion de faire plus ample connaissance et partager un amour du Charolais autrement que « vache ». Clos de l’Argolay 71120 - Charolles Tel. 03 85 24 10 23 ou 06 75 25 03 47 closdelargolay@orange.fr http://www.closdelargolay.fr

… entre forêts et rivières, en préparant (ou en dégustant) de vrais sushis, au cœur du Châtillonnais

… au milieu d’artiste en herbe, côté Nièvre, dans les Territoires occupés.

Le Nid d’Akiko : évidemment, quand on lit ce nom, on se doute qu’on ne va pas tomber chez des Bourguignons pur jus. Cette chambre d’hôtes originale, au cœur du Châtillonnais, entre forêts et rivières, vous propose de découvrir l’art…des sushis. Et l’art de vivre à la japonaise en général. Akiko ayant encore du mal avec la langue française, c’est son mari, JeanPierre, originaire du Vietnam, qui vous accueille à la table d’hôte, où vous aurez déjà un aperçu de la vraie cuisine asiatique. Quant à votre hôtesse, originaire du Japon, comme vous l’aviez deviné, elle se fera un plaisir de vous enseigner les secrets de la préparation des sushis, tels qu’ils sont préparés au Japon. Akiko a appris, dans sa famille qui vivait près d’Osaka et de Kyoto, l’art de cuisiner les sushis. Hors saison, un stage de cuisine est organisé le samedi de 10h30 à 16h30. Le déjeuner est pris en commun et les plats préparés sont entièrement partagés entre les participants. Juste deux mots pour finir et vous aider au cours du repas : «itadakimasu», pour souhaiter bon appétit, traduisez littéralement «je mange maintenant», puis «gotchisosama déshita», à la fin du repas ce qui signifie «merci pour ce repas ». Pour le reste, débrouillez-vous !

Les vrais voyages sont ceux qui nous transportent… La Nièvre, destination créative et éco-sensible, rend hommage à ceux et celles qui aiment imaginer, rêver, oser et inventer. Empruntez la départementale D 977 bis jusqu’au Parc naturel régional du Morvan, de Corbigny à Gacôgne, et vous découvrirez les réalisations de cinq artistes plasticiens qui ont investi les abords de la route, mettant en place leurs projets de coopération entre le monde agricole et celui de l’art : ainsi sont nés les Territoires occupés. Au fil de la route, partez à la rencontre de ces réalisations artistiques, insolites et ludiques, organisées comme un jeu de piste ! Une route qui se déroule dans le temps et nous emmène jusqu’à l’automne. En effet, chaque trimestre, les artistes viennent modifier, transformer leurs installations pour les faire évoluer au rythme des saisons. Des totems-signalétiques, poétiques et colorés, en forme de bouquets, fleurissent pendant toute la durée des Territoires occupés. Ils vous mènent ainsi d’installations en installations.

Le Nid d’Akiko, rue du 8 mai 1945, 21330 Laignes (à 1h30 de Dijon en prenant l’ancienne route de Paris, via le Val Suzon) Tél. : 06 72 74 99 36 ou 03 80 81 47 46 - www.lenidakiko.fr Doubles 55 € avec petit déjeuner. Table d’hôte à 22 €. Stage sur réservation à partir de septembre.

Une drôle de bonne étape : l’Hôtel de la Poste à Vauclaix. La famille Desbruères, maîtresse des lieux depuis six générations, vous accueille dans la plus pure tradition morvandelle. Les desserts maisons sont divins ! Comptez 56 € la nuit en chambre double. Tél : 03 86 22 71 38 www.hotel-vauclaix.com

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Cuisines et dépendances

07 Texte : Gérard Bouchu Photo : DR

Ils voient D. Zuddas partout… «J

e tenais personnellement à te dire combien cette belle aventure nous aura permis de nous affirmer et l’immense plaisir que nous avons eu à faire notre métier comme nous l’entendions… Te dire aussi qu’une page de vie se tourne pour Moi et Catherine, que je reste cuisinier, actif et passionné ». Pas un faire-part de deuil, même si beaucoup d’entre nous étaient un peu tristes de voir David Zuddas quitter La Charme, au bout de 15 années de vie pas toujours ensoleillée. Mais bon, il le savait, Prenois, ce n’est pas le soleil de Montpellier, où il a bossé aux côtés des frères Pourcel, ni la plage côté Seine à deux pas du Louvre. Là où on finira par le retrouver un de ces jours, dans un bistrot parisien griffé par ce matou difficile à amadouer, mais qui aura bien besoin de sept vies pour réaliser tout ce qu’il a entrepris. Son rêve d’enfant : devenir cuisinier. Un rêve devenu vite réalité pour ce chef talentueux issu d’une famille de restaurateurs. Mais il n’était pas question pour lui de passer sa vie dans une seule et même cuisine. Cet ennemi du train-train quotidien a pourtant fait ses débuts, après Paris, dans les cuisines du Venice Simplon Orient Express, avant de s’imposer comme second de Jean-Paul Jeunet à Arbois. David contre Goliath, déjà… Fort d’un solide bagage technique et du soutien de Catherine, sa femme, il ouvre son propre restaurant en 1994, une certaine auberge de la Charme, à Prenois, qui lui permettra d’imposer sa signature. Etoilé au Michelin, plébiscité par la presse, David Zuddas passe aujourd’hui la main en transmettant son restaurant à un autre chef bourré de talent et lui-même étoilé, Nicolas Isnard (voir plus loin)

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Les quatre frères Zuddas enfin réunis ! David, le ludion de la restauration, a un secret. Si vous avez l’impression de le voir partout, dans les mois à venir, c’est simplement qu’il a des jumeaux pour le remplacer aux fourneaux des différents établissements qu’il ouvre depuis quelques temps. Après les frères Pourcel, les frères Zuddas enfin réunis. En fait, David fait partie des fous de travail pour qui l’expression « se mettre en quatre » semble avoir été créée. L’an passé, il participe à la création du restaurant Via Mokis à Beaune, un lieu insolite et enchanteur, pour lequel David Zuddas a imaginé une carte originale. Pour en savoir plus : www.viamokis.com Son nouveau resto, situé à Dijon, autour du marché, cette fois, s’installe dans les murs d’un autre établissement souvent cité ici (l’ex Tsé-Tsé) : D Z’envies va permettre à tous ceux qui n’osaient pas aller jusqu’à Prenois de découvrir une cuisine s’inscrivant dans la mouvance des bistrots contemporains. Ce qui n’empêchera pas David de revoir la carte de l’autre établissement appartenant à son associé : « L’O ».


Cuisines et dépendances On le retrouvera sinon à la fin de l’année dans ce qu’on a appelé ici « le dernier bistrot du chef en gare » par provocation, qui devrait plaire aux Dijonnais aimant faire leur cinéma en ville : la brasserie de l’Olympia. Autre concept qui devrait redonner du tonus à ce quartier de la gare en quête d’une nouvelle voie… Et tout cela en attendant l’ouverture de son restaurant-brasserie italiennissimo à mort (amor, amor) dans le quartier longtemps dit des casernes, où l’uniforme n’est plus de rigueur. n

DZ président ! Ses années passées dans l’ombre ont non seulement permis à David de préparer une sortie en beauté, mais il fait partie aussi de ces chefs fréquemment consultés par des industriels de l’agroalimentaire. Il assure aussi régulièrement des formations auprès de professionnels de la restauration, en France comme à l’étranger notamment au Japon. Surtout, on le sait moins car il reste discret, David Zuddas est le président de Générations.C, association de cuisiniers soucieux de réaffirmer l’importance culturelle de la cuisine française quand elle accepte de s’ouvrir sur le monde, et sur les autres. Son crédo : désacraliser la cuisine et la rendre accessible à tous. Son ambition : continuer à s’amuser, faire découvrir et surtout partager. L’aventure continue…

Nicolas Isnard à La Charme : « couillu », pas « couillon » ! Le successeur de DZ à la Charme fait partie de ces chefs français que leurs confrères aiment tout autant pour leur authentique talent que pour la vie qu’ils savent créer autour d’une cuisine. Une pointure dans son genre, qu’on a connu tonnant autant que détonnant en coulisses, chez un des derniers monstres vivants de la restauration française, Gilles Goujon, un des deux étoiles les plus chaleureux de France, perdu au milieu des châteaux cathares, dans l’Aude. L’isolement, en pleine campagne, ça ne lui fait donc pas peur. Couillu, le mec, et pas couillon, car il savait ce qu’il faisait en reprenant La Charme, exercice casse-gueule au possible. Côté cuisine, déjà, rien à voir avec DZ. La gélatine, les grands voyages, c’est pas son truc, apparemment. Retour à un terroir revisité avec humour, avec des

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C’d’la cuisine.com « Projets, suivi et conseils... Le restaurant autrement…. » Ainsi se présente David Zuddas, celui qui continue plus que jamais de troubler le train-train quotidien de la Bourgogne gastronomique, celle qui s’endormirait volontiers dans son assiette s’il n’y avait pas de jeunes (et moins jeunes) chefs pour la réveiller. Pas vraiment aidés, pas vraiment reconnus au niveau régional, ils ont repris le flambeau des chefs des années 80, les Loiseau, Meneau, Billoux, Crotet, Lameloise, Lorrain. Un quart de siècle après, certains sont toujours là, heureusement pour nous. La plupart ont fait des petits, qui ont ouvert à leur tour des restos où il fait bon goûter à l’époque, en région ou ailleurs. Jacques Lameloise, est en passe de régler de son vivant sa succession, et comme c’est un bon vivant, on compte sur lui pour que l’étape Chagny continue de faire des heureux, avec Eric Prat aux fourneaux, un de ces chefs formés à bonne école : celle de Marcon, en Haute Loire. Un département coincé au sud de l’Auvergne, région qui devrait donner des leçons de courage à la Bourgogne, si favorisée sous certains angles, mais incapable aujourd’hui de fédérer ses chefs autour d’un projet fort. A quand un livre de recettes aussi savoureuses que décalées, comme celui sorti par les Toques d’Auvergne autour du thème du volcan : fallait oser ! Un de nos grands chefs du moment, Stéphane Derbord, a suggéré les « toits bourguignons » comme idée de départ pour un bouquin de ce genre, en espérant que nos élus pour une fois réagiront. Du sud au nord, d’Iguerande en Saône-et-Loire, où les Troisgros créent l’événement cet été en ouvrant un nouveau resto, à La Charme, à Prenois, reprise par deux couples de restaurateurs résolus et passionnés, il y a certainement plein d’autres tables qui sont en train de connaître, en ce début d’été, une nouvelle jeunesse. Sans qu’on le sache car elles n’ont pas toutes le talent d’un Zuddas, d’un Troisgros pour communiquer la bonne nouvelle. « C’d’lacuisine.com »… en attendant l’ouverture de notre site, on va continuer de prospecter. Les grands comme les petits, les anciens comme les nouveaux, les copieurs comme les créateurs, les « d’ici » et les « d’ailleurs », qui ont bien du mérite à s’installer par ici… Sans oublier ceux qui ne sont pas en cuisine mais qui font de la cuisine quand même, pour n’oublier personne, les temps étant difficiles pour tous, et les plus malins, ceux qui ont décroché la lune, méritant d’être reconnus. Une lune, deux lunes, trois lunes… c’est encore mieux qu’une étoile, deux étoiles, trois étoiles. D’accord, il y en a dans le lot qui sont aussi « cons comme la lune », mais quelle profession peut se vanter de ne pas en avoir.

plats typiques comme le bœuf bourguignon, le lapin à la moutarde, la soupe à l’oignon. Mais, bon, attention, c’est pas le retour à la ferme pour autant. La soupe risque de vous surprendre, avec un chaud-froid surprenant, et un bon bouillon de bœuf, rassurant quant à lui. Comme le vol-au-vent, qui vous sera proposé par Jessica, la femme de David Le Comte, chef associé à l’aventure. Jessica, qui fait péter la couleur et chantonne quand personne ne l’entend. Ils se sont mis à quatre, là aussi, mais pour de vrai, cette fois, car Cécile, la femme de Nicolas, s’occupe de la partie dessert. Ils sont tous passés chez des grands, mais restent modestes. Une équipe qui rassure et qui assure, ça devrait plaire aux Bourguignons. Auberge de la Charme, 21370 Prenois. Tél : 03-80-35-32-84. Tlj sf lun-mar. delacharme@orange.fr Formule le midi en sem à 20 ou 27 € (un ou deux plats) avec un verre devin. Le soir, menus à 45, 65 et 85 €. David Le Conte NIcolas Isnard

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Cuisines et dépendances

Nouveautés par Patrick Lebas et Gérard Bouchu

n 1000

parfums et 1000 et 1 nuits d’absence : la Table Marocaine remet le couvert La Table Marocaine devrait vous donner des envies de voyage. Non seulement parce qu’elle même ne tient pas en place (on l’a découverte près de la place Suquet, retrouvée près de la place Wilson, la revoilà à deux pas de la « place Berthier »!) Mais parce qu’elle représente ce qui se fait toujours de mieux dans le genre. Une « nouvelle » adresse ensoleillée et épicée qui ravira vos sens émoustillés, à travers les parfums, couleurs et déclinaisons d’une carte dans la grande tradition, tout simplement. Couscous aux raisins et oignons, couscous royal aux 3 viandes, tajines et pastillas diverses. Les entrées sont garanties fraicheur et les desserts tradition, et les vins du pays, ce qui ne devrait pas vous faire peur. Une décoration typique, sur fond de pierres et de bois, un caveau qu’on nous promet enchanteur à la rentrée, et une belle terrasse invitent à l’évasion pour un budjet très raisonnable. La Table Marocaine 38, rue Amiral Roussin, à Dijon. Tél : 03-80-30-26-68. Tlj sauf dimanche soir et lundi. Formule midi à 11 €

Pourquoi les carottes ? Pour grignoter en chemin… Mais au fait, pourquoi appeler une table paysanne « Pourquoi les carottes ? » Pour déguster des produits bio sans modifier votre silhouette ? Pour découvrir la culture de légumes ou d’herbes aromatiques sans aucun produit de synthèse ? En tout cas, pas pour se prendre pour un lapin. Bon appétit ! Repas biologique à la ferme, ça s’appelle. Après le repas, visite du jardin et de la ferme (moulin à meule de pierre, presse à huile). Vente de pains biologiques et de farines bio, lentilles bio, huile bio sur le lieu de production. Table Paysanne 7 bis rue de la Montolle, 21260 Sacquenay Tél : 03-80-75-95-60

n Castel

de Très Girard : Franck Schmitt aux commandes C’est avec du rouget poêlé posé sur des encornets farcis aux poivrons rouges ou aux goujonnettes de sandre au jus de raisin de rouge que le nouveau chef du Castel tente de nous appâter. Franck Schmitt a donc la lourde tâche de sortir le Dijonnais de son centre-ville. Le jeune chef au CV très impressionnant (il est passé par quelques très belles tables, de Gagnaire aux frères Pourcel) doit donc sortir le grand jeu, même s’il estime qu’il ne faut pas trop en faire : trois ou quatre arômes par assiette, pas plus. Le midi, la pause est agréable – la terrasse propose une vue sur le vignoble de Morey-Saint-Denis, avec un menu qui démarre à 22,50 euros (une entrée, un plat, fromage ou dessert) et une carte des vins somptueuse.

Franck Schmitt

Le Castel de Très Girard, à Morey-Saint-Denis. Tél : 03 80 34 33 09 ou www.castel-tres-girard.com Castel de Tres gerard

n Dole

: Joël Césari déstructure la cancoillote

La Table Marocaine

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Ce n’est pas le bout du monde, Dôle, à peine une grosse demi-heure de Dijon. Ce n’est pas la sortie du siècle mais la cuisine de Joël Césari mérite le détour. L’enfant du pays, un Jurassien pure souche, a reçu son étoile comme un cadeau tombé du ciel. Et le chef de la Chaumière le mérite, tant ses plats sentent bons le terroir. On est loin d’une cuisine lourde, la tradition est juste une inspiration qu’il puise par exemple pour déstructurer une cancoillotte et liquéfier un fromage du cru et lui offrir ainsi un côté tendance pas désagréable en bouche. Autre spécialité de la maison : le poisson cuit à basse température (pas plus de 70 degrés s’il vous plaît) ne révolutionne pas le genre mais ce n’est pas l’objectif de la maison. D’ailleurs

le chef ne revendique rien de plus que de faire beau et bon. Et ça nous va bien comme ça . La Chaumière, Dôle, Tél : 03 84 70 72 40 www.la-chaumiere.info. Menus : 20 € le midi (avec un verre) le soir à partir de 33 euros.

La Chaumière


L’O L’O est très friand de cuisine contemporaine avec des plats évocateurs : cappucino de champignons et sa quiche à la Fourme d’Ambert, ses croquettes de Vache qui rit et sa salade rigolote au saumon fumé ou des plats beaucoup plus « Olé Olé » comme ce porc basque laqué au Nigelle de Damas etr sa fricassée de pleurottes, pulpe de chou vert à l’huile vierge. Bref, le dépaysement est assuré dans un cadre lui aussi complètement contemporain.

Le chic gourmand L’O : 14 rue Quentin, à Dijon. Tél : 03 80 500 618 Fermé le dimanche, service en semaine jusqu’à 22h30, 23h le week-end. www.lo-restaurant.com

Trop bon, Chez Léon! Cet été prenez des forces

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ric Cordelet a fait de son bistrot « Léonnais » une institution dijonnaise, où tous les âges, tous les styles se retrouvent, autour d’un plat, autour d’un verre, et plus, si affinités. Dans sa salle de poche, et sur cette terrasse, qu’on adore, il fait bon s’attabler, devant des entrées souvent innovantes, comme la douce terrine tiède de pieds de cochon et son jus aux herbes (hum !), ou une maxi-salade, si la chaleur estivale fait des siennes. Quant aux plats, ils incitent tout naturellement à boire autre chose que de l’eau (superbe tartare de bœuf coupé au coûteau, rable de lapin façon rognonnade, tête de veau…) La carte des mets comme des vins joue sur tous les tableaux, qu’il vous faudra d’ailleurs consulter, au mur, pour faire votre choix. Formule maligne autour d’un plat de saison, à midi. 20, rue des Godrans. % 03-80-50-01-07 chezleon@wanadoo.fr Ouvert du lundi au samedi. Fermé le dimanche. Formules à 15et 21 € le midi, en semaine ; carte autour de 25 €. Bon choix de vins au verre à partir de 3 €.

La Musarde : un Eden pour gourmets A

deux pas de Dijon, une véritable auberge de campagne, nichée au cœur d’un jardin luxuriant. A la Musarde, l’accueil est toujours convivial, la carte gourmande et créative réalisée avec des produits frais et de saison. Foie gras de canard cuit au vin de cassis et épices, filet de Saint-Pierre façon thaï, trilogie d’asperges… Depuis 20 ans, le chef Marc Ogé met son talent au service de sa clientèle qui, dès les beaux jours, aime profiter de la terrasse ombragée qui s’illuminera, dès cet été à la tombée de la nuit. Quant aux enfants, l’aire de jeux leur est dédiée pour de chaleureux repas en famille ! La Musarde 7 rue des Riottes 21121 Hauteville lès Dijon. Tél. : 03 80 56 22 82. www.lamusarde.fr Ouvert du mardi soir au dimanche midi inclus. Service de 12h à 13h30 et de 19h30 à 21h30. Menus du midi à 19,50 et 23,50 Autres menus : 31,50 euros, 37,50 euros, 47,50 euros, 55,50 euros, 62 euros et végétarien à 36.50 euros. Enfants : 13,50 euros.

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Cuisines et dépendances

Le plat coup de cœur du moment : Couteau XL au King Crabe Cela démarre sur une petite incompréhension. Pourtant le maître d’hôtel n’a pas l’accent « so british » des propriétaires des lieux. Voilà que notre hôte nous recommande un couteau extra large. On se dit alors qu’il faut bien ça pour attaquer une assiette que l’on espère XL. Que nenni… le serveur vous installe la vaisselle traditionnelle… le second couteau, le bon cette fois, vous sera servi et donne davantage envie de le mettre dans le palais que sous la gorge. Ce coquillage présente une taille étonnante, d’où son nom. Olivier Elzer , le chef étoilé et très éclairé de la Bussière, n’est pas peu fier de présenter ce mollusque atypique, le plus imposant du pays, grâce auquel il a trouvé l’inspiration : poser le long du dos de ce couteau des petites rondelles de Buri, un poisson japonais, n La

Buissonnière : de la jeunesse pour reprendre Les Coquines Décidément, on avait des fourmis dans les jambes pour ce numéro estival. Il faudra vous rendre dans le petit village de Ladoix-Serrigny, juste avant Beaune, pour découvrir cette adresse sympa. On connaissait les lieux sous l’enseigne des Coquines, La Buissonnière (référence au hameau Le Buisson, à Ladoix) a pris le relais. Charlotte et Sébastien Boisseau-Bertheloot ont décidé de refaire leur vie en s’offrant cette table traditionnelle. Lui, l’ancien chimiste de kodak, elle ancienne employée du Palais des congrès de Beaune se sont offerts leur chez eux. Et ça se sent. On est à l’aise dans cette ambiance cosy au milieu des vieilles pierres. À la carte, rien d‘extravagant, mais quelques plats ont retenu notre attention : cuisses de grenouille, ris de veau et saint-jacques, filet mignon et sauce aux anis de Flavigny…

à mi-chemin entre le thon et l’espadon. Le résultat est étonnant de finesse. Il est forcément plus facile de s’extasier sur un établissement comme la Bussière mais qu’importe, ce plat est un vrai coup de cœur. Menu dégustation de La Bussière à 95 euros. Premier menu le soir à 60 euros. Plus d’infos : www.abbaye-dela-bussiere.com

n Tapas

et vins au Parvis

C’est un petit pari que se lance ce Beaunois (il sévissait à la brasserie Le Parisien) : transformer un resto traditionnel en un lieu plus branchouille. Exit donc Chez Alice et place au Parvis qui s’est offert pour l’occasion un petit rafraîchissement. Ambiance plus moderne donc en salle et un concept qui on l’espère fera ses preuves dans une ville qui manque de lieux sympathiques pour l’apéro. Le Parvis la joue en deux temps : bar à vins et resto à tapas le soir (notez que l’établissement est ouvert toute la journée) et sandwichsclub, burgers et salades (maison, on l’espère), le midi. Mine de rien, un bistrot où l’on peut se poser après le boulot, boire un (bon) verre de vin (on vous recommande le Rully blanc de Dureuil) tout en grignotant des petites choses, c’est plutôt rare à Dijon. 2, rue Monge Dijon, Tél. 03 80 50 19 51 Du mardi au samedi de 10 heures à minuit.

COMPTOIR

DES GRANDS BOURGOGNES

> L i Õà } ÞÊÓääÈ] à } jÊ >Û `Ê ÕL> ` Ce n’est pas l’histoire du Club Med que nous raconte David Duband, bien que le viticulteur ait croisé un jour la route d’un certain François Feuillet. Le P-DG de Trigano et propriétaire du Club, et surtout grand amateur de vins de Bourgogne. Dans les années 80, le patron du groupe coté en bourse s’est d’ailleurs offert un joli porte-feuilles d’appellations dans le vignoble et a laissé le soin au jeune David Duband de vinifier ces Échezeaux, Charmes-Chambertin, Clos de la Roche, Nuits-Saint Georges, premier cru les Thorey… Aujourd’hui, le domaine de David Duband n’a rien d’un club de vacances. Le viticulteur d’Échevannes, dans les hauteurs de NuitsSaint-Georges, vinifie 17 hectares de vignes avec une méthode qui a fait ses preuves… et un style séducteur, les amateurs sont unanimes. Goûtez le Chambolle-Musigny 2006 pour comprendre ce qui se passe dans les bouteilles de David Duband : c’est un peu l’image que l’on se fait du Bourgogne, plein d’élégance et d’arômes de fruits noirs. Et malgré la jeunesse de ce vin, David Duband préconise de l’ouvrir assez tôt mais c’est finalement comme vous voulez.

A découvrir au Comptoir des Grands Bourgognes

La Buissonnière, à Ladoix-Serrigny. Tél. 03 80 26 43 58 www.restaurant-labuissonniere.com

63 rue de Dijon 21910 Saulon-la-Rue Tél. 03 80 79 29 90 Fax 03 80 79 29 89 La Buissonière

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J

V

UN ARDIN EN ILLE. . . L’ÉTÉ SOURIT AUX OENOPHILES Profitez des beaux jours, et surtout des soirées d’été, pour goûter à la Bourgogne d’hier et d’aujourd’hui, dans un des plus beaux hôtels particuliers du Dijon des Parlementaires. Un lieu chargé d’histoire qui prépare l’événement de la rentrée : un nouveau restaurant, côté rue, pour déjeuner dans un cadre historique, dans un environnement contemporain. Un lieu à découvrir en attendant côté cour, le temps de boire un verre dans un fauteuil confortable, à la fraîche, avant de rejoindre la salle de restaurant. Ou côté jardin, si le ciel est de la partie : pensez alors à réserver une table pour profiter d’une des plus belles terrasses cachées de Dijon. Stéphane Cattane, le chef des Oenophiles, aime faire redécouvrir des saveurs oubliées, au travers d’une carte qui s’évade volontiers du terroir. Laissez votre esprit s’envoler à votre tour, souriez à la vie, puisque l’été sourit aux Oenophiles.

Les Oenophiles - 18 r Ste Anne 21000 DIJON - Tél. 03 80 30 73 52

Le Bento

Xuyi

D’un côté un restaurant, chic et branché, de l’autre un nouveau service de livraison à domicile lancé en septembre… Le Bento démocratise le sushi ! C’est un des lieux branchés de Dijon. La faute aux sushis qui sont devenus très tendance. Et au cadre de ce restaurant qui a peaufiné son esthétique. Au Bento, les plats sont travaillés par deux chefs pour autant de cuisine : japonaise et européenne Deux cartes mais une seule ambiance : résolument chic. Ici, on déguste ses sushis en regardant sur l’écran géant le chef travailler le thon frais et on vient pourquoi pas le dimanche pour écouter des morceaux choisis d’un DJ en commandant un brunch. Pour surfer sur la vogue des sushis et apporter un peu de diversité culinaire à Dijon, le Bento a pris la décision de se lancer à la rentrée dans un service de livraison à domicile.

Le Xuyi a réussi le subtil mariage de l’Asie et de l’Occident. Une cuisine fusion de plats chinois détournés à la sauce Xuyi. Le résultat est étonnant : les deux cultures ainsi associées nous offrent des plats aux saveurs lointaines. On se laisse tenter par cette cuisine au wok où l’épicé ne sacrifie pas le savoureux dans un restaurant au « look » très soigné.

Bien plus qu’un sushi bar

> Le Bento, 29 rue Chaudronnerie tél. 03 80 67 11 50. ouvert tous les jours sauf le dimanche midi. Service de plats à emporter et livraison à domicile dès septembre.

Un voyage au pays du Wok

Voilà enfin un repas dépaysant où l’on découvre les fameux Pahn du Laos, ces galettes de riz que l’on peut garnir soi-même ou le Phuket market, un wok de seiche relevé par une sauce satay et des cacahuètes. On ne s’ennuie pas au Xuyi et l’on peut même prolonger le voyage avec un service de plats à emporter. > Lété service brasserie non-stop, brasserie de midi à 23 heures. 5 pl St Michel 21000 DIJON tél. 03 80 67 16 55

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On a testé pour vous

08

Jury :

[1] Franco FILIPELLI Restaurateu [2] Jean-Pierre BILLOUX Cuisinier [3] Gilbert DULAC B.I.A.C. 4] Frédéric Guilland Cuisinier [5] Mélissa FRANZINO Consommatrice [6] Jean MAISONNAVE Bing Bang

Texte : J. Maisonnave Photo : BIngBang/Fotolia

Dix vinaigres balsamiques

istock

De la daube aux salades, un vinaigre qui fait son beurre.

L

e nom du produit doit alerter : balsamico, ça vient de baume. Il y a là quelque chose de magique, un principe de concentration vers l’essentiel, on s’en servait comme onguent, comme médicament, et bien sûr pour magnifier la cuisine rurale. Le mot vinaigre est venu après, ouvrant la porte du malentendu avec celle de la grande consommation. Et l’on voit poindre ici la question qui a motivé, après d’autres, ce banc d’essai : un produit peut-il se démocratiser en gardant son identité ? Du saumon à la tomate cœur de bœuf, en passant par tant d’autres, c’est la grande question de l’alimentation contemporaine avec son corollaire : le sanitaire, mais on n’a pas la place.

A

cceptons donc l’appellation « vinaigre », ce que n’est pas le balsamique traditionnel, puisqu’il n’y a pas de fermentation de vin. Il faut là aussi rappeler l’essentiel : le balsamique est obtenu par la réduction de moût de raisin, cuit à feu nu, puis mis à vieillir, théoriquement, dans une batterie de tonneaux de plus en plus petits et de sept bois différents, je vous passe les essences. Le problème, c’est qu’on s’est permis vu que ce n’était pas (assez) réglementé, de faire à peu près n’importe quoi sous couvert de cet intitulé. Pour aller vite maintenant, il faut que ça vienne de la province de Molène ; à part ça l’appellation « Vinaigre Balsamique » peut recouvrir à peu près n’importe quoi, du pire, souvent, du meilleur rarement, à tous les prix. C’est pourquoi nous nous sommes faits un devoir, à travers ce banc d’essai, de tenter de réduire l’incertitude, qui autorisa toutes les manipulations, d’autant plus impunément que le produit, devenant mode, devenait chic. Funeste processus, déjà, hélas. On n’arrivera pas à l’enrayer, même si, médiocrité aidant, le balsamique est en train de passer de mode, sauf chez les ploucs urbains.

M

ais si nous arrivons à persuader quelques-uns, qu’un bon vinaigre de vin, souvent moins cher qu’un piteux balsamique pas vieilli et trafiqué au caramel, est meilleur pour la salade, ce sera déjà ça. Le problème, c’est que vu la confusion et l’expansion du pire, le meilleur, déjà très difficile à produire, a encore augmenté, au point de devenir carrément hors de prix. Faut-il pour autant renoncer ? Non, vous allez voir qu’il existe de très bons (n°20) produits intermédiaires. Et comme disait ma grand-mère : mieux vaut un petit verre de bon qu’un grand verre de mauvais. Il ne faut pas seulement savoir choisir, il faut savoir utiliser.

30

Le protocole

La dégustation des vinaigres balsamiques s’est tenue le vendredi 30 mai à 10 H (dur le matin, pour des vinaigres, même doux) au Restaurant « Ostéria Enotéca », 32 rue Amiral Roussin à Dijon, et la boutique adjacente. N’ayant strictement aucune action dans la maison, je me permets de vous inviter à la découvrir : Pointue ! surtout pour l’Italie du Sud ; les pâtes au blé dur, alors là, oui. Comme d’habitude, les produits ont été achetés (la veille) dans des établissements représentant l’ensemble de la distribution, de la boutique spécialisée au discount. La plupart de ces établissements proposant plusieurs vinaigres balsamiques, nous avons décidé de choisir au hasard de l’appellation « Vinaigre Balsamique de Modène » dans toutes les gammes de prix, l’objectif étant cette fois de montrer combien cette même appellation peut recouvrir des produits dissemblables. Parmi ceux-ci, un vinaigre « traditionnel », le seul véritable, en fait, si on se réfère à l’histoire du « balsamico ». Les contenants étant un indice fort en la matière (les plus petits étant les plus vieux, en principe !), le jury a dégusté et examiné les vinaigres dans des ramequins et des verres à liqueur neutres, avec du pain éventuellement, à la petite cuillère, après un exposé sur les origines du produit et le choix collectif d’appréciation du produit (vue, olfaction, goût). Dégustation parfaitement anonyme et silencieuse.


( )

on a testé pour vous

Conclusions

En France, l’âge des balsamiques n’est pas indiqué sur les étiquettes. Dommage : comme le confirme avec éclat cette dégustation aveugle, les plus vieux sont très généralement les meilleurs (et souvent les plus chers), même si les saveurs de réduction inhérentes ne sont pas toujours du goût des jurés. [1] Ce qui frappe à l’examen des fiches, c’est d’ailleurs cette fois une nette bipolarisation des jugements, les uns privilégiant l’acidité, les autres la sucrosité et sa nature, l’adjonction de caramels étant autorisée, si indiquée sur le contenant. Hélas. La qualité paye : Le « traditionnel » est place en tête à peu près unanimement. En revanche, les ex-aequos seconds sont de natures extrêmement différentes : Campari est mis en tête par beaucoup, mais très sévèrement noté 

Lisez bien les etiquettes !

Glissés, l’un par erreur, justement, parmi nos dix échantillons, deux produits n’ont pas été notés, l’un étant un produit dérivé, l’autre une sorte de succédané jouant sur l’origine du balsamico de Modène son contenant, son nom, le contenu de l’étiquette. Technique efficace : notre acheteur s’est trouvé lui-même abusé… Le premier est une variante des sirops de balsamique (intitulés crèmes, nectar, ici = velours) qui sont en fait un condiment aigredoux obtenu par concentration et épaississement de moûts et jus de raisin, augmentés, Marque

[2]

[4]

[3]

[5]

[6]

pour cause d’appellation, de vinaigre balsamique. L’autre est un banal « vieux » (25 ans… d’après l’étiquette) vinaigre de vin de Modène habillé au plus près en vinaigre balsamique. A l’aveugle, aucun des jurés ne s’y est laissé prendre. Plus troublante, l’excellente notation du « velours » proposé par la maison Maille (Unilever), dont la faible acidité et l’équilibre aromatique ont séduit plus d’un juré : pas un vinaigre balsamique, mais au bout du compte un condiment parfaitement honorable. Conclusion : Il faut regarder de près les étiquettes. Au-delà du folklore des emballages et du baratin, légal ou pas, on doit lire ceci

08

par un juré. D’où l’égalité avec un « Système U » moyennement, mais honorablement coté par la plupart. Nonobstant, je prends mes responsabilités : pour moi il n’y a pas photo, Campari est bien au-dessus. Ma conclusion est la suivante : il ne faut pas coter le balsamique à l’aune d’un vinaigre, son acidité originelle (de 6 %) s’estompant au fil des âges. Or normalement, un balsamique doit passer par 7 bois, au moins un an chaque. Raison suffisante pour mettre un peu d’ordre dans l’appellation. Il y a du boulot pour le Consortium, mais il n’y tient pas trop : le relatif abatardissement du produit, en diminuant les coûts, favorise la consommation. Et c’est bien ça, le vrai danger, comme pour le saumon, le foie gras et autres, on l’a déjà dit : l’alimentation à deux vitesses : la daube pour tous, l’excellence pour l’élite. On n’est pas sorti de l’auberge. n « Vinaigre Balsamique de Modène » ou mieux « Vinaigre Traditionnel de Modène », intitulé décerné par le consortium local aux vinaigres de douze ans d’âge, au moins. En principe, ce sont les meilleurs, d’assez loin, ce banc d’essai le confirme. Mais on trouve d’excellents produits non « traditionnels » de 8 à 10 ans d’âge, cet essai le montre également. Vu les différences de tarifs, nous laissons à chacun libre choix, sachant que la seule vérité, c’est qu’un produit médiocre est toujours trop cher… Dernier détail : les grands balsamiques « traditionnels » ne se trouvent que chez les spécialistes.

Commentaires

Prix

Note sur 100

Classement

GERZONE « Tradizionale »

Très dense en nappant, sans être sirupeux. Nez très floral à boisé, mais acidité un peu agressive, saveur longue, complexe, grande typicité → le seul « traditionnel » de l’ensemble.

69 € 10 cl

79

1er

« Les Saveurs » Marque Repère

Peu de personnalité en tout, mais aucun défaut pour personne. Au bout du compte, un honnête produit de milieu de gamme, caramélisé → Arrivé en second grâce à un juré dithyrambique...

1 € 88 25 cl

75

2

LUDOVICO CAMPARI

Aspect superbe et nappant (mais un juré le juge « collant »), saveur de réduction, appréciation excellente pour les jurés, sauf un. Beau produit proche d’un traditionnel.

21 € 25 cl

75

3

CREAZIONI D’ITALIA

Produit jeune (4 ans ?), trop fluide, sans grand caractère. Vinaigre à salades. Mais deux jurés aiment bien...

3 € 05 25 cl

70

4

MONOPRIX GOURMET

Aspect correct, un peu trop brun. Nez et bouche communs - encore une fois jugements très moyens, mais deux jurés apprécient...

2 € 43 25 cl

68

5

ACENTINO

Aspect peu conforme, forte adjonction de caramel, descendu par tous les jurés, sauf un. → « Fabriqué en France »

0 € 99 50 cl

62

6

Marque distributeur

Produit correct, caractéristique (onctuosité, acidité). De la finesse, des parfums (écorces et herbes) mais une sucrosité qui laisse sceptiques plusieurs jurés, d’où la note...

17 € 90 25 cl

61,5

7

Marque distributeur Biologique

Jugements contrastés. Equilibré, acidité trop dominante, voire, pour un « brûlante ». Produit correct, au final, mais pas assez affiné.

12 € 46 25 cl

49

8

STRAVECCHIO « Aceto de Vino »

Produit agressif au nez, excessive fluidité. Aucun caractère balsamique. Pour un juré « bon pour la salade !. Étonnement collectif (pour cause...)

16 € 85 25 cl

Non noté

X

MAILLE Velours de Balsamique

Texture épaisse, belle couleur rouge-brun, correcte. Manque d’acidité, grosse réduction. Saveur très harmonieuse malgré olfaction faible → Condiment

3 € 50 25 cl

Non noté

X

origine, Maison

Boutique OLIO & FARINA - Rue Musette

SUPER U - Arc sur Tille

Boutique ENOTECA

LECLERC

MONOPRIX

LIDL

OLIVIA & CO - Rue des Godrans

Boutique OLIO & FARINA - Rue Musette

Le Roi des Pâtes - Rue Quentin

Boutique AMORA - Rue de la Liberté

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08bis

Humeurs de table

Marchés de l’illusion Texte : Jean Maisonnave Photo : Bingbang et Fotolia

V

oici revenu le temps des vacances. Beaucoup en profiteront pour flaner sur les marchés, au sud de préférence, et il faut s’en réjouir : les marchés – pas seulement ceux de Provence, chers à Becaud – ne sont-ils pas les plus beaux théâtres du monde ? Si bien sûr, même si ce qui s’y joue est moins proche désormais de la comédie humaine que du spectacle consumériste. Je veux dire par là qu’on peut s’y faire avoir, d’autant plus facilement qu’on brûle d’y participer.

Et d’autant plus facilement qu’on est là en tant que spectateur ouvert, abandonné pour ainsi dire à la détente estivale, tout près de croire à la sincérité rassurante des ces lieux enchantés. On sourit à la douce chanson des bonimenteurs ; l’accent aidant, on écouterait n’importe quoi, on est saisi par la plastique colorée des emballages, on goûte avec entrain des produits qu’il devient tout à fait impossible, dans le contexte, de trouver moyens ; bref, on est mûr pour l’arnaque au terroir. Comme le théâtre, le marché réalise ce paradoxe d’être à la fois le lieu de l’absolue sincérité et des illusions préméditées. J’ai passé beaucoup de temps à les fréquenter, autant par satisfaction personnelle que par nécessité professionnelle, ce qui peut m’autoriser quelques conseils, destinés à ceux qui vont filer vers ces merveilleuses scènes de genre… D’abord, privilégier absolument les marchés de producteurs (sauf pour la truffe, mais c’est une autre histoire) ; il s’en trouve de plus en plus, en Provence surtout, où les producteurs eux même entendent réagir aux pratiques et tarifs estivaux – ils s’y retrouvent aussi. Ensuite lire de très près les étiquettes, devenues plus précises pour le poisson,et les viandes. Eviter aussi les charcuteries dites « de pays », lesquelles, même vendues par de plaisants zigomards enchapeautés façon rustique ou vêtus de costumes folklos, proviennent en général de centrales d’achats ( le genre 5 saucissons pour le prix de quatre, porc, âne, chèvre…) Et vérifier de très près, sans se fier aux vendeurs ( j’ai entendu n’importe quoi…) l’origine exacte des produits de pays, quand le

dit pays n’est pas clairement indiqué. J’ai déjà parlé des huiles d’olives ( 8 sur 10 viennent d’ailleurs) ; il faut y ajouter les produits dérivés : tapenades, ails confits, poivronades, et autres, présentés en panier, bidons, bocaux sans indication d’origines. Et les vinaigres, travestis et parfumés très souvent. Pour les vins méfiance, je me suis fait avoir ; il faut déguster, avec vigilance. Quant aux produits « traiteurs », si pratiques, je conseille tout bonnement des les éviter. Moyennant ces quelques précautions, il n’y a en effet rien de plus vrai qu’un marché au soleil. A tel point que déjà, nous voici contraints d’y aller avant 9h du matin, après quoi on s’y fait meurtrir par les poussettes, emportés par la foule et contraints de subir – outre l’augmentation des prix – des réflexions telles que celle-ci, adressée à son épouse par un homme de belle allure : « Achète nous un bon cassoulpif! ». Ce candide vêtu de lin blanc, probablement abusé par le GPS de son « Cayenne », avait confondu le Lubéron avec le Lauragais. Il est temps de remonter, comme on dit ici, avant l’invasion capitale. D’autant que le marché de Dijon, il faut le répéter, est l’un des plus attrayants qui soient en France, parmi les villes de semblable importance. Le sait-on ? Je ne vois guère que Rennes pour le surpasser. En plus, l’été il est plus gai et raisonnablement encombré. Vous ne savez pas ce que vous perdez, en partant en vacances. n

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High-tech

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Texte : Patrick Lebas Photo : istock

Techno...logis

Dijon veut passer à la télé Le CSA a lancé un appel d’offres pour créer sur la TNT une télévision locale. Deux dossiers ont été déposés. Verdict avant la fin de l’année. On n’y croyait plus vraiment à cette télé dijonnaise ou bourguignonne. Il y a même des dossiers qui commençaient à pourrir dans les cartons. C’était avant que le CSA ne décide de lancer un appel d’offres dans toute la France et donc à Dijon. Et depuis, ça s’agite dans le bocal. Il y avait plusieurs prétendants puis finalement plus que deux. Le projet le plus significatif est aujourd’hui celui de Dijon Première qui fait le tour des popotes pour rallier politiques et autres financeurs. Car son concurrent, TV Net Burgondes, (au secours le nom de la chaîne) a décidé de faire silence-radio jusqu’à l’obtention de la fréquence (on parle d’une réponse à l’automne). C’est son choix. Pourquoi s’acoquiner avec les politiques ? Parce que ça coûte un max une télé locale. On parle d’un million d’euros la première année et c’est en minimisant le coût d’un programme. Du coup, on s’interroge sur cette télé qui ne peut pas se financer toute seule. Beaucoup de monde se bouscule au portillon (on annonce la Caisse d’Épargne, Demain TV, la ville de Dijon, le Grand Dijon, le Conseil régional, le DFCO, la JDA et le Bien Public) et du coup difficile d’imaginer une ligne éditoriale claire avec tout ce joli petit monde. Mais bon, il est trop tôt pour évoquer la grille des programmes. D’ailleurs, Max Rebouillat, le fondateur de Dijon Première et futur directeur de la chaîne si le projet réussit à convaincre le CSA, se montre optimiste : « Ce sera une TV locale et une TV de service public avec des rubriques qui ressemblent à ce que l’on fait aujourd’hui sur Internet, explique-t-il . Dans un premier temps, la diffusion se fera exclusivement à Dijon… avant pourquoi pas de l’étendre au grand Dijon, au département…». On nous promet des news locales, des émissions et des reportages longs formats, pas trop de rediffs et quelques programmes

nationaux, par exemple ceux de la chaîne Demain TV, bien impliquée dans les télévisons locales, par exemple Demain TV Île de France. Et un challenge : ne pas en faire une TV poliquement correcte.... Amen !!!

A quoi ça ressemble une télé locale ? À plein de choses. C’est pas mal si on regarde Demain TV Île de France sur www.demain-tnt.fr ou TV8 Mont-Blanc (sur www.tv8montblanc. com) qui a trouvé son style (un peu « ringue » mais bien foutu, pas pire que certaines émissions régionales). mais il faut bien reconnaître que si certaines ont trouvé leur place dans le PAF, on pense à ces télés de quartier, d’autres manquent singulièrement de rythme et de professionnalisme. C’est un risque. L’emprise des collectivités, et par conséquent des politiques (qui seront donc partie prenante du projet retenu) est un autre danger dans la grille des programmes. On espère donc que le projet dijonnais ne tombera, ni dans l’amateurisme, ni dans une programmation politico-soporifique. n

Pronostiquez la mort de vos vedettes préférées www.ilsvontbientotmourir.com C’est le nouveau site créé par des petits malins (qui ont dû s’inspirer de la série Les Experts). Le titre de ce nouveau site est suffisamment évocateur pour ne pas en écrire des tartines. Vous devez pronostiquer la mort de vos célébrités préférées. « Le principe est simple, pronostique les auteurs : vous choisissez la date de la mort d’une célébrité, et, si elle se rapproche le plus de la date effective, vous remportez un cadeau sympa, à l ‘effigie de votre star ». C’est évidemment de bon goût, donc ça cartonne. On regrette toutefois deux choses : on ne peut pas s’en mettre plein les fouilles sur la mort d’une vedette et il est « strictement » interdit de provoquer la mort de cette dernière pour gagner une casquette à son effigie !

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Nouveautés

10 Texte : Myriam Henry Photos : DR

Boutique Une Vie de Rêve - 2 rue Jeannin

Vous en aviez rêvé ?

BingBang a deniché pour vous les nouvelles boutiques chic et choc de l’été dijonnais. n Une Vie de Rêve Laurence Gainet et Bruno Humbert, Bisontins d’origine, l’ont fait. Une boutique entièrement dédiée au design et réunissant le must en matière de marques (Desalto, Areaware, Les cakes de Bertrand, LZC, Artifore, Dos Riberas…) et de créateurs (Tord Boontje, Talika Abraham, Pierre Paulin, Ron Arad, Patricia Urquiola, Karim Rashia,…). Un petit bijou, s’adressant à un très large public : collectionneurs, connaisseurs, acheteurs occasionnels ou tout simplement particuliers en quête de cadeau… Une boutique « de rêve », fourmillant de petits objets très « hype » et abordables d’un côté (sacs imprimés, lampes, poste radio vert flashy, doudous, bouchon de baignoire, porte photo…) et de mobilier contemporain haut de gamme de l’autre, à commander également sur catalogue. Dans l’ensemble, l’esprit est décalé, ouvert, les maîtres de maison bien que très pros ne se prennent pas au sérieux, et ont la bonne idée de développer le rayon enfants : bravo pour l’initiative ! Une Vie de Rêve 2 bis rue Jeannin Tél. : 09 51 37 73 59. Email : contact@uneviedereve.com Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 12h3à à 19h30. Ouvert le 3e dimanche du mois.

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n Etique chic et choc La mode dans le respect de l’homme et de l’environnement. En trois mots « La Mode éthique ». C’est le credo de Laure qui a ouvert cette boutique fin 2007. Et cette dernière fait tomber tous les préjugés : oui, la mode « bio » peut être belle et tendance. La preuve avec la douzaine de marques diffusées : de la très classe et « stylée » Fée de Bengale, aux tee-shirts à messages Idéo, en passant par le style baba cool et déstructuré Ethos et Machja, voire les très féminines lignes jours de Kamakala et nuit d’Althéane. Le point commun entre toutes ces marques ? Seules des matières pures et nobles travaillées dans le respect de l’être humain sont utilisées. Soie sauvage, satin de coton, voile de coton, alpaga, jersey et autres matières recyclées (comme les sacs et cabas fabriqués à l’aide de banderoles recyclées). Ajoutons que Françoise a développé un rayon bébé et un rayon bijouterie. De quoi être habillé de pied en cap en 100% irréprochable !

Exquise Etique 24 rue des Godrans Tél : 03 80 30 52 13. Ouvert le lundi de 14h à 19h, ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 19H. www.exquise-ethique.com


Nouveautés

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n La griffe stylée et design Les modeuses l’attendaient ; elle est enfin arrivée. « Elle », c’est la marque Cop’ Copine bien connue pour son style épuré, tirant vers le design, ses matières brutes et modernes, jouant avec les superpositions comme aucune autre griffe. Bref une marque inimitable et résolument tendance. Ici, peu d’ensembles mais des tops, des pantacourts, jupes, blouses shorts dans des couleurs neutres (peu d’imprimés) que l’on associe au gré de ses envies. Les robes volent aux hommes la coupe « marcel », les blouses aux élèves d’antan leurs manches ballon… mais partout cette touche actuelle : ruban, ceinture, découpe,… Cette boutique ouvre en même temps que celles de Marseille, Strasbourg et Rennes ; si elle conserve quelques aménagements et décorations de l’ancienne enseigne (Biche de Bère) elle renaîtra en septembre sous un nouveau genre plus lumineux, plus moderne. En attendant, jusqu’à début août vous bénéficierez d’une collection « éphémère » très design à ne manquer sous aucun prétexte. Cop’ Copine 12 bis rue du Chapeau Rouge Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h.

n Un « Bazaar » moderne et branché Jeunes Fashionitas, cette boutique est pour vous. Actuelle et branchée, babylone Bazaar s’adresse aux accrocs de mode citadine, souhaitant être dans la tendance sans trop de sophistication. Si l’accent est mis sur la sobriété et la simplicité, la boutique laisse tout de même une petite place à l’originalité à travers sa griffe fétiche La Fée maraboutée. A côté, trois autres marques phares animent l’espace: Ange, Biscotte, Tequila Solo. Les prix se placent dans une fourchette moyen/haut de gamme et restent très abordables. Une bonne nouvelle pour la rue qui voyait se clairsemer les rangs de son jeune public ! Désormais ce dernier pourra se ruer sur les jeans, chemises, mailles et autres tops de la boutique qui développe à côté une foule d’accessoires ultra tendance : foulards, ceintures, chèches, bracelets, et baskets. Bref : l’essentiel pour la femme ! Babylone Bazaar. 23 rue des Forges Ouvert le lundi de 14h à 19h. Du mardi au samedi de 9h30 à 12h15 et de 14h à 19h.

n Le Grand chamboulement ! Les nouvelles Galeries innovent pour notre plus grand plaisir. Il y a 6 mois, le rayon beauté était déjà agrandi ; aujourd’hui c’est au tour des autres espaces de l’enseigne nationale de jouer la carte du changement. Le rayon épicerie précédemment installé au sous sol est ainsi abandonné et l’espace libéré profite désormais à la lingerie fine et de nuit. La confection enfant s’y trouve également de manière temporaire. Au rez de chaussée, la boulangerie/pâtisserie/ viennoiserie supprimée laisse place au rayon collants/bas/chaussettes et autres accessoires de mode. Au premier, la confection homme persiste et signe ; Au deuxième le prêt-à-porter femme s’étoffe avec pour l’apparition du rayon VO/jeans et mode jeune « de manière provisoire » selon la direction. Mais d’autres nouveaux aménagements et surprises seront organisés d’ici l’hiver 2008…. Nous n’en dirons pas plus ! 41 à 49 rue de la Liberté Tél : 03 80 44 82 12 Ouvert du lundi au vendredi de 9h 15 à 19h30, le samedi de 9h15 à 20h.

Babylon Bazar

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Nouveautés

n Les femmes révélées « Il y a des secrets qu’une femme ne peut confier qu’à une femme, des secrets de sensibilité… ». Et Karmela en fait partie. Une vaste boutique, belle et authentique avec son plafond à la française, où la Femme et ses formes (du 36 au 50) sont mises en avant comme atout et non comme handicap au travers, notamment, de la marque Zaffiri distribuée ici en exclusivité. Ici les coupes pour les jeans et pantalons sont emboitantes, taille haute, parfaitement ajustées et garanties sans retouche et déclinées dans 3 formes différentes selon la silhouette de la cliente. Base classique (pantalons, jupes, robes, pantachevilles,…) dans des tonalités unies, Karmela décline tout une gamme de tops, chemises, robes, blouses, tee-shirt ou vestons ultra féminins dans des imprimés tantôt sages, tantôt fantaisies, mais toujours avec des finitions parfaites et dans de très belles matières (lin, voile de coton, tancel, popeline de coton..). Surtout, vous bénéficiez des conseils de deux professionnelles : Véronique et Drageka qui, en un clin d’œil, savent vous dessiner LA silhouette adéquate et parfaitement équilibrée. Alors passez vous le message, il est des secrets qui ne peuvent pas être gardés ! Karmela 57 rue Monge Tél : 03 80 45 19 49. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h. Karmela21@neuf.fr

n Le conte des mille et un objets Styliste et modéliste, et aussi artiste, Fouzia Maoussana a plus d’un tour dans son sac. Celui de nous faire voyager, par exemple. En plein Dijon, au 68 rue Monge, depuis le mois de mars, le Maroc et ses Provinces vous tend les bras : cosmétique d’Agadir, fer forgé de Marrakech, argenterie d’Essaoura… Dans sa boutique des mille et une nuits, Fouzia a rapporté le meilleur de son pays natal ; un peu de sa chaleur, de sa convivialité, de son folklore et de son artisanat : peintures, lampes, babouches, bijoux, appliques, tagines et autres Djellabas… des « coups de cœur » que Fouzia rapporte du Maroc tous les 3 mois, après 1000 kms parcourus en quelques jours. Mais au 68 rue Monge, vous découvrez également le talent de styliste de la maîtresse des lieux, avec des robes de mariées dessinées par elle-même ; Quant à l’hospitalité, vous l’apprécierez à travers un verre de thé à la menthe servi dans son salon marocain improvisé à partir de juillet, où vous ferez pêché de gourmandise avec des pâtisseries « faites maison » à se pâmer… Les meilleures de Dijon dit-on ! Cesame ouvre toi 68 rue Monge - Tél. 03 80 43 38 78 . Ouvert du lundi au dimanche de 9h30 à 12h et de 14h à 20h.

KARMELA 57, rue Monge- Dijon - tél : 03 80 45 19 49 - karmela21@neuf.fr Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h

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n Caramels à un franc et autres mistrals gagnants…

Cette boutique c’est notre madeleine de Proust. Y pénétrer c’est voyager 30 ans en arrière. Figurines de chevaliers, épées en bois et en mousse, voitures à pédales, puzzles en bois, camions miniatures en métal. Comment y résister ? Ce lieu régressif au possible, nous le devons à Dominique Monnier. Un amoureux des jouets qui sillonne la France et l’Europe à la recherche de marques de qualité, et si possible ancestrales. Les petites Marie (griffes de 1963) côtoient ainsi les doudous Moulin Roty, ou de la marque lyonnaise On a chuchoté à mon oreille ; les tenues de chevaliers sont dues à la griffe allemande VAH et les gommes sont estampillées… La Toison d’Or ! Oui, on vous le confie : Dominique s’est mis en tête de reconstituer le trousseau typique de l’écolier des années 50. Et pour cela, il collabore avec Marc Vidal ! Alors à vous roudoudous, crayons en bois, images d’Epinal, et autres pots de colle embaumant l’orange amère ! Ma première auto rouge. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h.

D w|| Dy


Nouveautés

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n Les citadins actifs ont leur boutique Les dijonnais connaissaient déjà la marque, ils découvrent aujourd’hui la boutique. Qui plus est, nouvelle génération avec une déco très actuelle : consoles centrales, étagères, plancher style pont de bateau… Ouverte en juin, elle accueille le must du sportswear chic pour citadins actifs et désireux d’être « bien » dans leurs vêtements tout en restant chics. Tous les pantalons pour homme et femme affichent une taille haute et élastiquée pour une aisance totale, les chemises, polos, chemisettes, blouses sont coupés de manière classique pour un ajustement total, et le tout dans des matières belles et nobles – coton, lin, laine – à côté de fibres nouvelles comme le bambou. Les hommes se réjouiront avec un rayon très complet : mocassins en daim nubuck, shorts, bermudas, chemisettes, pull over, blazer… Quant aux femmes elles ne sauront où donner de la tête entre les blouses, marinières à col bénitier, robes imprimées, jupettes aériennes, sandales… Ajoutons un beau rayon bagagerie que Nathalie et Sylvie vous feront découvrir avec un professionnalisme hors pair. Boutique New Man 50 rue des Forges - Tél. : 03 80 30 91 89. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h dijon@newman.fr

n Bien être en aparté Un beau jeu de mot. Fin et raffiné comme la maîtresse des lieux, Sylvie Infanti. Cette dernière vous reçoit en « aparté » dans son institut de beauté installé au cœur d’un bel appartement ancien juste en face du parking Condorcet. Ici, c’est un peu « Chez elle » comme cette passionnée d’esthétique aime à le répéter. C’est vrai qu’on s’y sent comme chez nous. Chaleureux, douillet, calme, l’institut nous séduit avec ses moulures authentiques, ses murs peints à l’ancienne, sa musique douce en fond sonore. Le charme opère dès l’entrée et tout au long de votre prise en charge par cette professionnelle qui s’occupe de vous à 100% ; des massages (dans lesquels elle se spécialise) et soins minceurs, aux techniques de balnéo esthétique, soins visages, pieds, manucure ou épilation.Sylvie fonctionne avec son cœur et 1h de soin entre ses mains équivalent à une journée de repos réparateur. Du pur bonheur. L’APARTE 49 rue Condorcet -Tél. : 0380410935 Ouvert le lundi de 14h à 19h, le mardi et mercredi de 9h à 19h ; le jeudi 9h à 18h30, le vendredi de 8h30 à 19h et le samedi de 9h à 17h. - Une heure de stationnement offerte.

n Des chaussures Féeriques Tongs, babies, sandales, baskets ; bouts ronds, pointus, avec ou sans brides, imprimés rigolos et colorés, tissu brodé, doré ou argenté… une pluie de chaussures tombées du ciel en mai dernier ; une nourriture « céleste » de premier choix pour les accrocs de shopping. Cette marque française, née à Montpellier il y a trois ans, ouvre avec Dijon et Besançon (simultanément) un « front de l’Est ». Dans cette boutique résolument moderne où le tee-shirt « à phrases » jouent les tableaux déco au mur, la femme est à la fête ; mais pas n’importe laquelle, celle branchée et active, inhibant son côté « dadame » et sophistiqué. Notre bonne fée préférant nous voir décontractée et bien dans nos souliers – intérieur cuir, s’il vous plaît avec semelles en caoutchouc et non en PVC ! Proposées du 36 au 41, les modèles Fée Céleste sont également très abordables. Un bon point ! Fée Céleste Centre Dauphine Ouvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h.

Hammam La Médina

: Beauté et bien être en toute sérénité

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n lieu dédié au bien-être. Ici, la tradition rejoint le modernisme, dans les techniques de soins (massage, épilation, cures,…) mais également dans les produits utilisés : Décléor, huile d’Argan, Rassoul, gant de crin... Au salon de coiffure, l’accueil est personnalisé et 100% féminin. Ici les méthodes de soins et de coloration se font modernes, avec toutefois un vrai savoir faire. Place à la décontraction ; devant un thé à la menthe faite vous dorloter en toute sérénité. Hammam La Médina 14, rue Millotet. Tél. : 03 80 41 35 94. www.hammam-lamedina.fr Salon et hammam ouvert aux femmes : mardi de 10h à 22h ; mercredi et jeudi de 10h à 18h30 ; vendredi de 10h à 22h ; samedi de 9h15 à 20h ; dimanche de 12h30 à 18h30.

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Citadines

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Texte : Laurent Poisneuf Photo : BingBang Claudine

“La Claudine” vide son sac !

Une “maison de tolérance” chère aux noctambules dijonnais!

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Elle revendique haut et fort ses souches vésuliennes... Ambassadrice de choc de la Haute Patate (la Haute Saône pour les nouveaux arrivants) en la capitale du pain d’épices, elle est devenue pour ses hôtes une prime à l’anti-déprime. Le p’tit resto au 27 rue d’ahuy : un poème hautement calorique où la Claudine règne en « patatronne » respectée et respectable!

sur un ton malicieux. Toute la satisfaction d’une maman-mamie décalée, décapante mais attachée à certaines valeurs! « Je suis positive et j’ai la santé!» N’attendez pas de Claudine quelconque discours ou diatribes sur la vie économique ou culturelle de Dijon. Elle préfère goûter l’instant... se retrouver par hasard au centre des festivités , s’extasier un soir pas comme les autres sur les accords rythm’ and blues d’un groupe au détour d’une petite salle d’un café du cru. Bon c’est sûr « y’ a pas la lumière à tous les étages mais bon faut bien vivre! Hymne authentique à la vie... encore une que les doriphores ne sont pas prêts d’avoir!!! n

Elle est née au pic de la popularité de son prénom : 5500 Claudine cette année là! Pas de revendications à l’héritage sulfureux de l’égérie de Colette mais quelques similitudes bien trempées à la cancoillotte dans la gouaille naturelle de la dame. Ce serait plutôt brut de décoffrage , humain, attachant, libertaire, désintéressé... «Ici c’est un lieu de tolérance...» Pas rare en effet de croiser au fil des tables un véritable sac à malice de clients issus de tous horizons. Tablées d’étudiants, couples gays, cultureux songeurs, qui retrouvent ici le sourire, dignitaires qui perdent vite leur dignité, artistes: tous font étape içi et raffolent de l’endroit tant la spontanéité de la maison est légendaire! Une oeuvre sociale en quelque sorte qui ne vise pas à empiler les zéros à la fin du bilan annuel. 16 années de restauration au compteur tout de mêle! «C’est sûr il s’est pas marié avec une petite secrétaire....» Lui c’est le complice , le mari de plus de 30 années de pacte républicain , qui fait la compta du resto à temps perdu. Presque l’antithèse de madame dans l’approche et la réserve. On pourrait penser .. et bien on ne pense pas!....Car madame est déjà mamie par trois fois , fruit d’une belle descendance initiée par le couple au sortir de l’adolescence qui donna vie et beau caractère à deux enfants. « C’est sûr, les chiens ne font pas des chats..;» glisse-t-elle

Le p’tit resto 27 Rue d’Ahuy 21 000 Dijon -Tel : 03 80 56 22 81 Ouvert les soirs sauf le dimanche

Dans le sac de Claudine nU n tube de rouge à lèvres « rouge pétant » nU n sous bock, un tirebouchon (ne jamais être pris au dépourvu...) nU n paquet de cigarettes et son adjoint Bic nD es lunettes (que de vue bien sur...) nU n passeport et un permis de conduire toujours en vies nU n billet de train nU n fétiche de la vie


®

design Konstantin Grcic

MYTO

Nouveauté 9 rue Verrerie 21000 DIJON « Quartier des Antiquaires »

Tél. 03 80 30 07 20

Espace

DECO DESIGN agencement

l

décoration

Nouveau show room “très LumiNeux, pour éCLairCir vos projets déCoratifs”

Créateur d’espaCes de vie Cuisine l salle de bains l séjour l Chambre l dressing 37 rue de Longvic l 21300 Chenôve - tél. 03 80 45 39 07 l fax. 03 80 43 23 73

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SAISON

2008 2009

un nouveau monde à découvrir…

A U D I T O R I U M . G R A N D T H E AT R E

tempsRéel, Dijon 2008 - crédit photographique, Gilles Abegg - auditorium licence n°1-1011 516 / grand théâtre licence n°1-1011 528


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