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MESSAGE DU PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION

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LEGAL

LEGAL

par Andrew Casey, BIOTECanada

AU MOMENT OÙ J’ÉCRIS CES LIGNES, DEUX ANS SE SONT ÉCOULÉS DEPUIS LE DÉBUT DE LA PANDÉMIE DE COVID-19. De toute évidence, les opinions divergent quant à la façon dont les sociétés et les économies devraient assurer la transition vers une vie exempte de restrictions sanitaires et quant au moment de le faire, mais c’est grâce à la mise au point rapide de vaccins hautement efficaces par notre secteur que l’on peut aujourd’hui en débattre. Des centaines de milliers de vies, au moins, ont été épargnées, et les répercussions globales de la pandémie sur les économies ont été grandement réduites par suite des solutions que l’industrie a trouvées, mises au point et offertes au monde.

Bien que la COVID-19 ne soit pas sur le point de disparaître, de nombreux gouvernements ont la sagesse de se préparer à la possibilité d’une nouvelle pandémie, qui surviendra à un moment ou à un autre. Après deux ans d’improvisation en vue de résoudre la crise pandémique, il y a actuellement une forte volonté d’éviter la répétition de cette expérience et de se préparer dès maintenant à la « COVID-30 » ou à la prochaine menace sanitaire mondiale qui se présentera, quelle qu’elle soit. Les investisseurs de partout sur la planète constatent d’ailleurs les occasions que représente le secteur. Dans l’ensemble, la reconnaissance accrue dont jouissent la valeur et l’importance de l’industrie est une bonne nouvelle pour le Canada.

L’écosystème canadien des biotechs s’est construit sur une réputation de recherche scientifique de qualité et comprend un ensemble hétérogène de jeunes pousses, d’université, d’incubateurs et accélérateurs d’entreprises, de centres de recherche, d’investisseurs, ainsi que de multinationales pharmaceutiques et de sociétés de biotechnologie. Du point de vue de la biofabrication et des vaccins, le Canada accueille aussi deux établissements de fabrication commerciale de vaccins bien établis, soit les installations de BioVectra, dans l’Atlantique, et le site de Medicago de Québec, qui sera bientôt opérationnel. Ils constituent ensemble une base de grande valeur sur laquelle peuvent s’appuyer la biofabrication et le secteur des sciences de la vie au Canada. Investir encore davantage dans ces fondements, d’une part, permettra au pays d’être prêt et, d’autre part – si l’on agit de façon stratégique –, pourra aider le gouvernement fédéral à faire progresser sa stratégie en sciences de la vie et le projet de biofabrication qui y est associé.

Il convient de reconnaître que, comme le Canada, d’autres joueurs cherchent à faire croître leur secteur des sciences de la vie et leurs capacités en biofabrication. Fait peu surprenant, la pandémie a fait converger les regards de nombreux gouvernement du monde sur l’importance de mettre en place de solides secteurs nationaux des biotechs. Au moment où les gouvernements fédéral et provinciaux en sont à mettre en œuvre des stratégies de croissance, d’obtention d’investissements et de recherche de talents, le Canada devra maintenir le rythme par rapport aux autres pays qui tentent de faire de même. La concurrence risque de faire rage.

À mesure que le brouillard de la COVID-19 se dissipera et que l’on se tournera vers l’avenir en vue de reconstruire et de se préparer aux défis qui s’annoncent (notamment celui du changement climatique, que la pandémie a laissé inchangé, comme en témoigne le plus récent rapport du GIEC sur le sujet), l’importance de notre secteur et des solutions qu’il propose ne fera qu’augmenter. Conséquemment, le gouvernement fédéral a prévu des investissements considérables destinés à renforcer l’industrie canadienne de la biofabrication et des sciences de la vie. Beaucoup reste à faire pour susciter l’intérêt des investisseurs, élargir et diversifier le bassin de talents en biotechnologie et, en fin de compte, créer des entreprises phares au pays. Ce ne sera pas facile, mais la dernière année constitue un début solide, extrêmement prometteur. Au cours des mois qui s’annoncent, il y aura d’importantes occasions pour l’ensemble des membres de BIOTECanada, qui représentent bien l’ensemble de l’écosystème canadien des biotechs.

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