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NEWS NOUVELLES Building a Ready-to-use Data System from the Ground Up Before Data Exists!
Building a Ready-to-use Data System from the Ground Up Before Data Exists! – A Paradigm Shift for New Manufacturing Facilities Construire un système de données prêt à l’emploi, avant même que les données n’existent ! - Un changement de paradigme pour les nouvelles unités de production
by/par Michael Celarek1, Ramila Peiris1 and Olivier Moureau2
YOU WOULD BE SHOCKED TO REALIZE THAT YOUR BRAND-NEW HOME YOU JUST WALKED INTO HAS NO ACCESS TO POTABLE WATER. Your builder never installed pipes and faucets which deliver water to your kitchen, bathroom, or laundry. Ready-to-use potable water available in a new home is a basic need and an unconscious expectation of any home buyer in the developed world. Like potable water for a home, timely access to ready-to-use (RTU) data is fundamental and should be considered a basic need for digital transformation. Not long ago, The Economist declared that data has replaced oil as the world’s most valuable resource.1 Like crude oil, raw data is not valuable in itself, but only when it is contextualized and presented in an RTU format. However, the expectation of timely access to RTU data for new manufacturing facilities seems to have a lower bar.
RTU data can be an extremely helpful enabler for teams supporting new facility projects to make data-driven decisions and maintain the scheduled cadence of project execution activities. This would allow them to avoid unplanned delays, move to consistency runs and GMP manufacturing operations on time. This need is not often considered during the planning and design stages of most new manufacturing buildings and is especially the case for new pharmaceutical/biologics manufacturing facilities. When it comes to designing and building new manufacturing sites, most of the resources are allocated and attention is given to equipment, buildings, and other infrastructure, such as automation, execution and control systems, and basic raw data storage systems. Building data pipelines that connect this valuable infrastructure to end-users and a data contextualization system, which cleans, aggregates, and organizes data into an RTU/
IMAGINEZ LA SURPRISE EN RÉALISANT QUE LA MAISON TOUTE NEUVE DANS LAQUELLE VOUS VENEZ D’ENTRER N’A PAS D’ACCÈS À L’EAU POTABLE. Votre constructeur n’a jamais installé les tuyaux et les robinets qui alimentent en eau votre cuisine, votre salle de bain ou votre buanderie. L’eau potable disponible dans une nouvelle maison est un besoin indispensable et un acquis de tout acheteur dans le monde dans lequel nous vivons. À l’instar de l’eau potable pour une maison, l’accès en temps voulu à des données prêtes à l’emploi (RTU - Ready To Use) est fondamental et devrait être considéré comme un besoin de base pour une transformation numérique. Il n’y a pas si longtemps, The Economist déclarait que les données avaient remplacé le pétrole en tant que ressource la plus précieuse au monde1. Comme le pétrole brut, les données brutes n’ont pas de valeur en soi, c’est seulement lorsqu’elles sont contextualisées et présentées dans un format RTU qu’elles en ont. Cependant, l’attente pour l’accès aux données RTU en temps voulu pour les nouvelles unités de production ne semble pas toujours être une priorité.
Les données RTU peuvent être extrêmement utiles aux équipes en charge de projets de nouvelles installations pour prendre des décisions fondées sur les données et tenir ainsi les engagements des projets. En particulier, cela leur permet d’éviter les retards non planifiés, en réalisant notamment les lots de consistency et les opérations de fabrication BPF dans les temps. Ce besoin de données RTU n’est pas souvent pris en compte lors des étapes de planification et de conception de la plupart des nouveaux bâtiments de production, en particulier pour les nouvelles unités de production de produits pharmaceutiques/biologiques. Lorsqu’il s’agit de concevoir et de construire de nouveaux sites de fabrication, la plupart des ressources sont allouées essentiellement aux équipements, aux bâtiments et aux autres infrastructures. Les
Email address(es): michael.celarek@sanofi.com; ramila.peiris@sanofi.com; olivier.moureau@sanofi.com Author affiliations: 1.Sanofi, 1755 Steeles Avenue West, Toronto, ON M2R 3T4, Canada 2. Sanofi, 1541 Avenue Marcel Merieux 69280 Marcy-L’ Etoile France 1. The Economist, (2017, May 6), The world’s most valuable resource is no longer oil, but data, https://www.economist.com/leaders/2017/05/06/the-worlds-most-valuable-resource-is-no-longer-oil-but-data
business-ready format, is often left outside the perimeter of planning, designing and execution of new building projects. Once a manufacturing building is in regular operation, the burden of building a data contextualization system typically falls on Data Science and other supporting business units. This would mean that RTU data is not available to monitor and troubleshoot manufacturing operations from day one, i.e., right at the start of test/ engineering runs of new pharmaceutical/ biologics manufacturing facilities. This would also mean that either additional resources must be brought in, or the existing resources will need to be stretched to support manual collection (a.k.a., data pulling), aggregation, cleaning, and organization of data to support process monitoring and decision making until an automated data pipeline and data contextualization system are built.
It is time for the industry to realize that the current paradigm of delivering new facilities need a facelift when it comes to data readiness and digitalization. Just like a homeowner expects RTU water from day one of assuming ownership of a house, industries must shift the current mindset and enable access to RTU data from day one. After all, when access to RTU data can put you in an advantageous position in terms of financials, schedule, and compliance targets, why wouldn’t you change the current paradigm? In this article, we want to share what Sanofi’s Toronto site has done differently. We hope that the information provided here would be beneficial to the industry.
PARADIGM SHIFT
At Sanofi’s Toronto site, a new bulk vaccine facility with over CAD 500 million in investment is getting ready to start manufacturing operations. This new facility, named Building 100 (B100), has presented an opportunity for the organization to build a data system that would provide RTU data to the end-users from day one. In the past, such data
systèmes d’automatisation, d’exécution et de contrôle, et les systèmes de base de stockage des données brutes sont les plus concernés. La construction de pipelines de données qui relient ces infrastructures aux utilisateurs finaux et au système de contextualisation des données, qui nettoie, regroupe et organise les données dans un format prêt à l’emploi (RTU), est fréquemment laissé en dehors du périmètre de planification, de conception et d’exécution des projets de nouveaux bâtiments. Une fois qu’un bâtiment de production est en fonctionnement de routine, la mise en place d’un système de contextualisation des données incombe généralement aux data scientists et aux autres équipes support. Les données RTU ne sont donc pas disponibles pour surveiller et dépanner les opérations de fabrication dès le premier jour, c’est-à-dire dès le début des essais/exploitations techniques des nouvelles unités de production. Cela signifie également que des ressources supplémentaires doivent être mises à disposition (dans un second temps) et que le personnel existant doive souvent gérer manuellement des activités de gestion de données. C’est-à-dire l’extraction des données, l’agrégation, le nettoyage et l’organisation des données afin de réaliser la surveillance des procédés et gérer la prise de décision jusqu’à ce qu’un pipeline de données automatisé et un système de contextualisation des données soient mis en place.
Il est temps que l’industrie se rende compte que le paradigme actuel de livraison de nouvelles unités de production a besoin d’un lifting en ce qui concerne la préparation des données et la numérisation. De la même manière qu’un propriétaire s’attend à recevoir l’eau dès le premier jour de sa prise de possession d’une maison, les industries doivent changer l’état d’esprit actuel et permettre l’accès aux données prêtes à l’emploie (RTU) dès le premier jour. Puisque l’accès aux données RTU peut vous donner un avantage en termes de finances, de planning et d’objectifs de conformité, alors pourquoi ne pas changer le paradigme actuel ? Dans cet article, nous souhaitons partager ce que le
Figure 1 An illustration of how data contextualization is performed to generate RTU data, taking the voice of customers into consideration Figure 1 Illustration de la manière dont la contextualisation des données est effectuée pour générer des données RTU, en prenant en compte la voix des clients.
systems were developed months after a project reached the execution stage, as it allowed data management teams to know where to find data, build data management systems and test data connections using executed batch data. However, this meant that the business did not have access to RTU data for supporting and troubleshooting the initial execution phase of the operations, including engineering batches. Against this backdrop, the Data Science Team on site embarked on a journey to build a data contextualization pipeline even before the start of any operational activities in B100. That meant building a data system before data existed.
NOVELTY OF WORK
B100 with its state-of-the-art automation systems, manufacturing execution system (MES) and PI data historian systems, represented a challenging situation to access business-ready data. Raw data from MES and PI are messy and not easily readable. Data from MES, PI, laboratory information management system (LIMS) and the enterprise resource planning (ERP) system needed to be contextualized (i.e., cleaning, filtering, and adding business context) so that end-users can avoid non-value-added manual efforts. This required cross-functional partnerships between different stakeholders to understand how data is structured in different source systems, capture end-user requirements, and build novel data engineering solutions.
site de Sanofi à Toronto a fait de façon différente. Nous espérons que les informations fournies vous seront utiles.
CHANGEMENT DE PARADIGME
Sur le site de Sanofi à Toronto, une nouvelle unité de production de vaccins, représentant un investissement de plus de 500 millions de dollars canadiens, s’apprête à lancer ses activités de fabrication. Cette nouvelle installation, baptisée Building 100 (B100), a offert à l’organisation l’occasion de mettre en place un système de données qui fournira des données RTU aux utilisateurs finaux dès le premier jour. Par le passé, de tels systèmes de données étaient développés des mois après qu’un projet ait atteint le stade de production. Ce délai permettait aux équipes de data science de savoir où trouver les données, de construire des systèmes de gestion des données et d’en tester les connexions à partir de données existantes sur les lots produits. Cependant, cela signifiait que l’entreprise n’avait pas accès aux données RTU pour supporter la production dès les premiers jours de manière rapide et automatique, y compris pour les lots d’ingénierie. Dans ce contexte, l’équipe de data scientists sur le site s’est lancée dans la construction d’un pipeline de contextualisation des données avant même le début de toute activité opérationnelle au B100. Cela signifiait construire un système de données avant que les données n’existent.
NOUVEAUTÉ DU TRAVAIL
Le B100 et ses systèmes d’automatisation de pointe, son système d’exécution de la fabrication (Manufacturing Execution System - MES) et ses systèmes d’historisation des données (PI), ne permettent pas d’accéder à des données
It is time for the industry to realize that the current paradigm of delivering new facilities need a facelift when it comes to data readiness and digitalization. Just like a homeowner expects RTU water from day one of assuming ownership of a house, industries must shift the current mindset and enable access to RTU data from day one. After all, when access to RTU data can put you in an advantageous position in terms of financials, schedule, and compliance targets, why wouldn’t you change the current paradigm?
SERVING VOICE OF CUSTOMERS
Imagine for a second that building your brand-new home is still in progress. You have been focusing on the bathroom and laundry room, the plumber now finishing up the final touches to the sink installation. Everything there is perfect, exactly as you had imagined. Suddenly you get a call from the contractor that the kitchen is entirely complete! But wait a minute, you never provided the builder with your plan or even discussed how you needed the kitchen built. The builder simply decided they knew best how to design. For some of us this might be a nightmare scenario, but this kind of situation can occur in industry when dealing with RTU data. The experts building out the infrastructure or contextualizing the data may assume they know what data is needed, how it should be structured and presented to the end-users. The Data Science team at Sanofi pivoted away from this mentality and made the “voice of customers” a key driver for building the RTU data pipeline. The voice of the customer (user requirements) is captured digitally in a user specification management interface (USMI) and used for data contextualization. This is crucial for delivering the RTU data solution right-first time. The USMI captures several mandatory pieces of product and process specific information: business parameter name, process area, data source, data type, associated equipment ID, etc. Additionally,
facilement exploitables. Les données brutes provenant du MES et du PI sont désordonnées et difficilement lisibles. Les données provenant des MES, PI, du système de gestion des informations de laboratoire (Laboratory Information Management Systems - LIMS) et du système de gestion intégré de l’entreprise (Enterprise Resource Planning - ERP) devaient nécessairement être contextualisées (c’est-à-dire nettoyées, filtrées et enrichies d’information métier) afin que les utilisateurs finaux puissent s’éviter de nombreuses tâches manuelles sans valeur ajoutée. Cela a nécessité un important travail d’équipes pluridisciplinaires pour comprendre comment les données sont structurées dans les différents systèmes sources, capturer les exigences des utilisateurs finaux et élaborer de nouvelles solutions de data engineering.
AU SERVICE DES CLIENTS
Imaginez un instant que la construction de votre maison neuve est encore en cours. Vous vous êtes concentré sur la salle de bains et la buanderie, le plombier apportant maintenant la touche finale à l’installation de l’évier. Tout y est parfait, exactement comme vous l’aviez imaginé. Soudainement, l’entrepreneur vous appelle pour vous dire que la cuisine est entièrement terminée ! Mais attendez une minute, vous n’avez jamais fourni votre plan au constructeur ni même discuté de la manière dont vous vouliez que la cuisine soit construite. Le constructeur a simplement décidé qu’il savait mieux que vous comment concevoir. Pour certains d’entre nous, il s’agit d’un scénario cauchemardesque, mais ce genre de situation peut se produire dans l’industrie lorsqu’il est question de données RTU. Les experts qui construisent l’infrastructure ou contextualisent les données peuvent supposer qu’ils savent quelles données sont nécessaires, et comment elles doivent être structurées et présentées aux utilisateurs finaux. L’équipe data science de Sanofi s’est éloignée de cette mentalité et a fait de la «voix des clients» un élément clé de la construction du pipeline de données RTU. La voix du client (les exigences de l’utilisateur) est saisie numériquement dans une interface de gestion des spécifications utilisateur (USMI) et est utilisée pour la contextualisation des données. Cette étape est cruciale pour livrer la solution permettant l’accès aux données RTU correctement dès la première fois. L’USMI recense plusieurs éléments obligatoires liés à des informations spécifiques aux produits et aux procédés : nom du paramètre métier, domaine du procédés, source de données, type de données, ID (identification) de l’équipement associé, etc. En outre, l’emplacement exact de chaque paramètre métier dans les systèmes de données sources est également cartographié dans l’USMI, permettant une identification unique des différentes informations.
Le moteur de contextualisation est connecté en direct à l’USMI. Le moteur de contextualisation extrait les données brutes des nombreux systèmes sources. Ces systèmes sources sont connectés au Sanofi Cloud Data Lake et le moteur de contextualisation des données est mis en œuvre
the exact location of each business parameter in source data systems is also mapped, in terms of unique combination of computer queryable field names, in the USMI.
The contextualization engine has a live connection to the USMI. The contextualization engine extracts raw data from a variety of source systems. These source systems are connected to the Sanofi Cloud Data Lake and the data contextualization engine is implemented in this cloud environment, where different automated data transformation steps are carried out to match user specifications. All information captured in the USMI are available before the start-up of B100 operations, including pre-engineering and engineering runs. This makes it possible to build the RTU data pipeline before the start of B100 operations. Since the USMI captures all the product and process specific user requirements, the contextualization logic and its programming scripts do not need to be cluttered with any hard-coded information related to user specifications. This allows rapid changes/ updates to the user specifications to be made without changing the contextualization logic. As a result, changes to data contextualization can be made in a nimble way to reduce maintenance efforts and turnaround times to support end-user change requests.
BUILDING FOUNDATIONS
Let’s take a step back for a moment. Everybody knows a building will not last with an incomplete foundation. Cracks can form, moisture will get in, collapse might even happen! Some of us are afraid to go to the basement and check. During the infancy of our RTU data system project, the current state of the B100 data foundation was assessed and the gaps identified, provided opportunities to build foundational data system capabilities to help the organization and its digital transformation journey.
One key missing element was Event Frames. Event Frames (EFs) act as the backbone for some of the data contextualization needs. In B100, the EFs are built on the PI data historian system. They organize the process stages along the time axis. Using trigger conditions, such as
dans cet environnement, où différentes étapes de transformation automatisées des données sont effectuées pour correspondre aux besoins des utilisateurs. Toutes les informations capturées dans l’USMI sont disponibles avant le démarrage des opérations au B100, y compris pour les lots de pré-ingénierie et d’ingénierie. Il est donc possible de construire le pipeline de données RTU avant le début des opérations au B100. Étant donné que l’USMI recueille toutes les exigences des utilisateurs spécifiques aux produits et aux procédés, la logique de contextualisation et les scripts associés n’ont pas besoin d’être codés en dur mais sont seulement liés aux spécifications des utilisateurs via un paramétrage. Cela permet de réaliser rapidement des modifications/mises à jour via la modification des spécifications utilisateurs sans modifier la logique de contextualisation. Par conséquent, les modifications de contextualisation des données peuvent être effectuées de manière souple en réduisant les efforts de maintenance et les délais de mise en œuvre pour répondre aux demandes de modification des utilisateurs finaux.
CONSTRUIRE DES FONDATIONS
Prenons un peu de recul. Tout le monde sait qu’un bâtiment ne durera pas avec des fondations incomplètes. Des fissures peuvent se former, l’humidité s’infiltrer et un effondrement peut même se produire ! Au début de notre projet de système de données RTU, l’état actuel des fondations des données du B100 a été évalué et des lacunes ont été identifiées. Ces lacunes sont autant d’opportunités de construire un système pertinent pour aider l’organisation à accomplir sa transformation numérique.
Un élément clé manquant était la gestion des événements temporels jalonnant le déroulement d’un procédé (Events Frame EF). Ces EF sont l’épine dorsale de certains besoins de contextualisation des données. Au B100, les EF sont construits via le système d’historisation des données PI. Ils organisent les étapes des procédés dans le temps. En utilisant des conditions de déclenchement, telles que des recettes d’automatisation et des valeurs de sondes/capteurs, un EF peut commencer et se terminer pour encadrer une étape du
automation recipes and probes/sensor values an Event Frame can begin and end to bracket a process step of interest. For example, a specific phase in a manufacturing step such as the harvest stage during fermentation, or material charge for buffer preparation can be identified using EFs. With EFs, it is possible to capture and monitor time series or discrete data of interest based on specific process requirements. Hundreds of EFs that are required for data contextualization were identified and built in collaboration with process experts, automation, and engineering teams. These efforts have not only enabled RTU data flows, but they would also enable the organization to benefit from these foundational data capabilities when it adopts additional digital solutions in the future.
BUILDING COMPETENCIES
Building an RTU data system from the ground up before data exists is not a cakewalk. It requires strong technical competencies in data engineering and deep knowledge in how source data systems work. Sanofi’s Toronto Data Science team walked into this challenge as a young team with most of the key contributors being either new to the industry or not having background or experience with the new B100 data systems. Different stakeholder groups in the organization also did not have a proper grasp of what data contextualization was and what needed to be done to get an RTU system up and running. What made it possible though is the strong collaborations and partnerships that formed between different stakeholders, including the process subject matter experts, information technology (IT) specialists, source data system experts and the Data Science team. Known as “iContext” within the organization, this project is not only creating a paradigm shift in the way we deliver RTU data from a brand-new facility to the business, but it has also increased the foundational and technical capabilities within the organization and paves the way to build high-caliber Data Science talents for the future.
procédé d’intérêt. Par exemple, une phase spécifique d’une étape de fabrication, telle que la phase de récolte pendant la fermentation ou la préparation d’un tampon, peut être identifiée à l’aide d’un EF. Grâce aux EF, il est possible de capturer et de surveiller des séries chronologiques ou des données discrètes d’intérêt en fonction des besoins spécifiques du procédé. Des centaines de EF nécessaires à la contextualisation des données ont été identifiés et intégrés en collaboration avec des experts procédés, des équipes d’automatisation et d’ingénierie. Ces efforts ont non seulement permis de mettre en place les flux de données RTU, mais ils permettront également de bénéficier de ces informations pour d’autres solutions numériques à l’avenir.
DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES
Construire un système de données RTU à partir de zéro, avant même que les données n’existent, n’est pas une sinécure. Elle exige de solides compétences techniques en ingénierie des données et une connaissance approfondie du fonctionnement des systèmes de données sources. Les équipes data science de Sanofi à Toronto ont relevé ce défi, bien que la plupart des contributeurs clés étant soit nouveaux dans l’entreprise, soit sans expérience des nouveaux systèmes de données du B100. Les différents groupes d’intervenants n’avaient pas non plus une bonne compréhension de ce qu’était la contextualisation des données et de ce qu’il fallait faire pour mettre en place et faire fonctionner un système RTU. Ce qui a rendu la chose possible, ce sont les collaborations solides qui se sont formées entre les différentes parties prenantes. Notamment les experts en matière de procédés, les spécialistes des technologies de l’information (IT), les experts des systèmes de données sources et l’équipe data science. Connu sous le nom de «iContext» en interne, ce projet ne crée pas seulement un changement de paradigme dans la façon dont nous fournissons les données RTU d’une nouvelle unité, mais il a également augmenté les compétences au sein de l’organisation et ouvre la voie à la formation de talents de haut niveau en science des données pour l’avenir.
Canada’s Fusion Pharmaceuticals at the Forefront in Resurgence of Radiopharmaceuticals in Development to Treat Cancer Head tk
WHAT IS THE PROBLEM YOU ARE TRYING TO SOLVE? QUEL PROBLÈME TENTEZ-VOUS DE RÉSOUDRE?
Cancer. We have big ambitions to develop personalized Le cancer. Nous avons de grandes ambitions quant à la and potent treatments in areas of high unmet medical need. mise en point de puissants traitements personnalisés dans
We feel we have a unique opportunity to achieve this des domaines où d’importants besoins demeurent à combler lofty goal based upon our team’s expertise and Fusion’s sur le plan médical. platform technology. Nous croyons disposer d’une occasion unique d’atteindre
People are generally familiar with external beam ce vaste objectif grâce à l’expertise de l’équipe et aux radiation, which has been a mainstay of cancer therapy for technologies de Fusion. decades. Here, a tumor is bathed in a beam of radiation En général, les gens connaissent la radiothérapie externe, delivered from a machine. Despite the success of external qui est une constante dans les traitements du cancer depuis beam radiation treatment, its use is limited to treating a des décennies : une machine projette sur la tumeur un finite number of tumors and not all cancers respond. We faisceau de radiation. Bien que cette technique ait fait ses asked the question, what if we could bring the radiation preuves, on ne peut l’employer que pour traiter un certain directly to cancer cells? nombre de tumeurs, et certains cancers y sont insensibles.
Radiopharmaceuticals, which are injected intravenously, Nous nous sommes donc posé la question : et si nous take radiation therapy to the next level by delivering pouvions irradier de plus près les cellules cancéreuses? radiation directly to cancer cells. Fusion focuses on Cela nous a menés aux produits radiopharmaceutiques, actinium-based alpha-emitting radiopharmaceuticals, qui sont injectés par intraveineuse et qui constituent en which are designed to cause substantial physical damage radiothérapie un nouveau palier, où la radiation vise to cancer cells, including multiple double-stranded DNA directement les cellules cancéreuses. Fusion axe ses efforts breaks that are lethal to the tumor. When combined with a sur les produits radiopharmaceutiques de type isotope targeting molecule, such as an antibody or small molecule, émetteur alpha à base d’actinium, qui sont conçus pour alpha particles are “smart bombs” for cancer cells. causer des dommages considérables aux cellules
Not only do radiopharmaceuticals offer a way to cancéreuses, notamment des cassures des deux brins de irradicate multiple cancers simultaneously, we can also see l’ADN, qui s’avèrent létales pour les tumeurs. Lorsqu’elles where they go in patients. A benefit of sont associées à une molécule ciblant les cellules radiopharmaceuticals is that imaging can be used to cancéreuses, par exemple un anticorps ou une petite assess the uptake of the drug into tumors molécule, les particules alpha se and to determine radiation doses to key transforment en « bombes intelligentes ». organs, helping to identify patients most Ainsi, non seulement les produits likely to respond to therapy. This radiopharmaceutiques offrent-ils un moyen personalized approach to medicine is d’irradier de multiples tumeurs à la fois, mais designed to ensure the right drug is given leur mécanisme fait que l’on sait où ils se to the right patient. trouvent dans l’organisme du patient. En
Our field of radiopharmaceuticals is effet, un des avantages des produits experiencing a resurgence of interest right radiopharmaceutiques est que l’imagerie now, driven by the opportunity to harness permet d’évaluer l’envahissement des the power of radiation to kill cancer cells. tumeurs par le médicament et de déterminer In addition, technology advancements les doses de radiation à envoyer aux organes allow this new generation to overcome essentiels, puis de savoir quels patients prior challenges of radiopharmaceuticals, répondent favorablement au traitement. Une and recent positive clinical data is leading telle approche personnalisée de la médecine to a surge in investments and product John Valiant, Chief Executive Officer/Chef de la direction vise à faire en sorte que le bon médicament est administré au bon patient.
launches. Having spent 25+ years in the field, it’s been rewarding for me to see these therapies becoming one of the primary pillars of modern cancer treatment.
HOW HAS FUSION BENEFITTED FROM THE CANADIAN BIOTECH ENVIRONMENT?
The Canadian biotech environment is rapidly growing and has significant untapped potential. We have benefitted from Canada’s investments in basic research, Ontario’s commitment to translational research and various funding agencies making major investments in research infrastructure. We have also benefitted from access to top-tier talent, particularly in science. Our Hamilton headquarters is adjacent to the campus of McMaster University. Since we spun out of the Centre for Probe Development and Commercialization (CPDC), which was founded at McMaster, where I’ve been a professor for over 20 years, we have had a close relationship with the University since our inception. With these origins in academia, we have benefitted from attracting employees who focus on innovation, transformational R&D and who are advancing innovations in cancer therapy.
We are also re-investing in the Canadian biotech landscape. We recently entered a partnership with McMaster University, supported by MITACS. Through internships for graduate, undergraduate and post-doctoral fellows, our partnership with McMaster will explore projects related to radiopharmaceutical R&D. In addition to advancing our research, the partnership will foster a pipeline of scientists with the skills that Fusion will need to grow.
Fusion has shown itself to be an incredibly adaptable organisation with a strong and positive work culture. During the early days of the COVID-19 pandemic, we faced a particular challenge: how to continue our ambitious business growth plans, which included hiring a significant number of new employees, completing a major financing, and executing transformative business development transactions in a new virtual world. We succeeded in all cases.
Il y a une recrudescence d’intérêt pour le domaine des produits radiopharmaceutiques à l’heure actuelle, en raison de la possibilité d’exploiter la puissance de la radiation pour tuer les cellules cancéreuses. De plus, les progrès technologiques permettent aux produits radiopharmaceutiques de nouvelle génération de surmonter certains défis, et de récentes données cliniques favorables ont suscité une hausse des investissements et du nombre de lancements de nouveaux produits. Ayant travaillé plus de 25 ans dans le domaine, je trouve très gratifiant de voir ces traitements en passe de devenir l’un des grands piliers du traitement moderne du cancer.
EN QUOI FUSION A-T-ELLE TIRÉ PARTI DU MILIEU CANADIEN DES BIOTECHS?
Le milieu canadien des biotechs connaît une croissance rapide et recèle toujours un important potentiel inexploité. Nous avons tiré avantage des investissements du Canada dans la recherche fondamentale, de l’engagement de l’Ontario envers la recherche translationnelle et d’investissements majeurs effectués par divers organismes de financement dans les infrastructures de recherche. Nous avons aussi eu accès à des talents de premier plan, particulièrement en sciences. Notre siège social de Hamilton est voisin du complexe de l’Université McMaster. Depuis que Fusion a essaimé du Centre for Probe Development and Commercialization (CPDC), qui avait été fondé à McMaster, où j’ai enseigné pendant plus de 20 ans, nous avons maintenu une relation étroite avec l’université. Étant nous-mêmes issus du milieu universitaire, nous avons pu attirer des employés ayant à cœur l’innovation et la R.-D. transformationnelle et capables d’œuvrer à faire progresser les découvertes en oncologie.
En outre, nous réinvestissons dans le milieu canadien des biotechs. Nous avons récemment conclu un accord de partenariat avec l’Université McMaster, avec le soutien de MITACS. Ce partenariat, qui nous permettra d’offrir des stages aux diplômés et des bourses de recherche aux étudiants des cycles supérieurs et aux postdoctorants, sera axé sur des projets de R.-D. radiopharmaceutique. En plus de faire progresser nos travaux de recherche, le partenariat créera un bassin de chercheurs possédant les compétences dont Fusion a besoin pour croître.
Si l’on regarde en arrière, on constate que le Canada a joué un rôle de leader dans le domaine radiopharmaceutique. À partir de travaux qui remontent aux années 1950, j’ai fondé le CPDC en 2008 dans le giron du programme fédéral de Centres d’excellence en commercialisation et en recherche (CECR). Grâce à l’appui du programme des CECR, de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer (IORC), de McMaster et de multiples partenaires commerciaux, le CPDC a mis au point des technologies de recherche, de mise au point et de fabrication de produits radiopharmaceutiques, qui profiteront aux patients de partout dans le monde. Fusion a essaimé du CPDC pour faire progresser certaines des technologies, mais
Looking back in history, Canada has had a leadership role in radiopharmaceuticals. Leveraging that work which goes back to the 1950s, in 2008, I founded the CPDC, a Centre of Excellence for Commercialization Research under the Canadian federal government’s Centres of Excellence for Commercialization and Research (CECR) program. With support of the CECR program, the Ontario Institute for Cancer Research (OICR), McMaster and multiple commercial partners, CPDC established technology to discover, develop and manufacture radiopharmaceuticals to the benefit of patients the world-over. Fusion spun out of the CPDC to advance certain technologies developed there, and we continue to partner with them in manufacturing our radiopharmaceuticals. We also partner with Vancouver-based TRIUMF to develop, produce and procure the supply of actinium-225, used in the creation of our radiopharmaceutical therapies. These resources, along with great Canadian venture capital firms like Genesys Capital, are examples of how the Canadian biotech environment has supported Fusion’s launch and growth, particularly in our niche area of radiopharmaceuticals.
With the well-known challenges facing the industry (including access to capital and talent), what unique abilities have you discovered about yourselves?
Fusion has shown itself to be an incredibly adaptable organisation with a strong and positive work culture. During the early days of the COVID-19 pandemic, we faced a particular challenge: how to continue our ambitious business growth plans, which included hiring a significant number of new employees, completing a major financing, and executing transformative business development transactions in a new virtual world. We succeeded in all cases. In the past two years, we grew by approximately 60
la collaboration entre Fusion et le CPDC se poursuit en ce qui a trait à la fabrication. Nous avons aussi conclu un partenariat avec la vancouvéroise TRIUMF, qui assure la mise au point, la production et l’approvisionnement de stocks d’actinium-225, sur lequel s’appuie la création de nos traitements radiopharmaceutiques. Ces ressources, auxquelles s’ajoutent les grandes entreprises canadiennes de capital de risque telles que Genesys Capital, sont des exemples de la façon dont le milieu canadien des biotechs a appuyé les premiers pas et la croissance de Fusion, en particulier dans la niche commerciale des produits radiopharmaceutiques.
Par rapport aux défis permanents que doit relever l’industrie (dont l’accès au capital et aux talents), de quelles capacités uniques dispose l’équipe de Fusion?
Fusion a fait la preuve d’une incroyable capacité d’adaptation, ainsi que d’une culture professionnelle forte et optimiste. Au début de la pandémie de COVID-19, nous avons rencontré une difficulté particulière : il nous fallait continuer de mettre en œuvre un ambitieux plan d’affaires, qui supposait l’embauche d’un grand nombre d’employés, la réalisation d’un important cycle de financement et la conclusion de transactions transformationnelles sur le plan de l’expansion de l’entreprise, tout cela dans le contexte virtuel auquel nous étions tous astreints. Nous avons connu la réussite sur tous les plans. Au cours des deux dernières années, nous nous sommes adjoint les services d’environ 60 nouveaux employés. Nous avons aussi conclu des accords d’envergure avec des multinationales pharmaceutiques telles qu’AstraZeneca et Ipsen. Enfin, notre premier appel public à l’épargne, en juin 2020, a été succès. Nous avons levé 212 millions $ US au plus fort de la pandémie, lorsque l’on cherchait encore comment fonctionner dans la « nouvelle normalité ».
employees. We also completed major deals with large pharmaceutical companies such as AstraZeneca and Ipsen. Finally, we executed a successful initial public offering in June 2020, raising $212 million (USD) through the height of the pandemic when we were all still trying to figure out how to operate in the “new normal.”
I attribute this success to a couple of factors: 1) the innovative nature of the business we are in that supports creative thinking in the face of challenges; and 2) the phenotype of employees that are drawn to Fusion. I’ve been incredibly proud of how the employees at Fusion came together to work through the challenges presented by COVID and how they have embraced the challenges and opportunities of working on innovative cancer medicines. We have built a close-knit culture of collaboration and science driven innovation. In a time when many people have felt isolated, we leaned on social connections at Fusion and our common mission as the foundation for a positive work environment.
WHAT DRIVES THE FUSION TEAM EVERY DAY?
Innovation, data and scientific curiosity drive our work to develop novel treatments to benefit cancer patients. This is not just a corporate perspective but one that is inspired by the individual motivations of Fusion employees. As a science-driven organization, we believe that data and knowledge are powerful tools that can be used to improve healthcare and our communities.
At the end of the day, for me it boils down to the fact that collectively we have an opportunity to bring forward truly innovative science to tackle a problem that touches almost every human being globally. What could be more motivating than the potential to have such an important impact on people?
J’attribue cette réussite à deux facteurs : 1) le caractère innovant du secteur dans lequel nous évoluons, qui appuie la pensée créatrice en cas de défis; 2) le « phénotype » des employés qui se sentent appelés par une carrière chez Fusion. Je suis extrêmement fier du fait que les employés de Fusion ont su travailler ensemble et surmonter les difficultés liées à la COVID, ainsi que du fait qu’ils ont pu relever les défis et saisir les occasions d’œuvrer à des médicaments oncologiques novateurs. Nous avons mis en place une culture d’étroite collaboration et d’innovation scientifique. En cette période où nombre de gens se sentaient isolés, chez Fusion, nous nous sommes appuyés sur les liens sociaux et sur notre mission commune, qui ont constitué les bases d’un milieu de travail favorable.
QU’EST-CE QUI MOTIVE L’ÉQUIPE DE FUSION AU QUOTIDIEN?
L’innovation, les données et la curiosité scientifique sont les moteurs de travaux qui visent la mise au point de traitements novateurs à l’intention des patients qui ont un cancer. Or, la source de cette vision n’est pas uniquement le haut de l’entreprise. Elle correspond aux motivations individuelles des employés de Fusion. En tant qu’organisation scientifique, nous croyons que les données et les connaissances sont de puissantes ressources qui peuvent servir à améliorer les soins de santé et la vie dans nos collectivités.
En fin de compte, tout cela se résume pour moi au fait que nous disposons collectivement d’une occasion de donner naissance à des découvertes scientifiques réellement novatrices, qui permettront de lutter contre un problème qui touche pratiquement tous les humains de la planète. Que pourrait-il y avoir de plus motivant que le potentiel d’avoir une telle incidence sur la vie des gens?