De la Triade de Vitruve à Aujourd'hui

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Mémoire d’étude De la Triade de Vitruve à Aujourd’hui : Rétrospective

Un travail de Lina Boumahdi Encadré par Mme Maria El Glaoui L3 - Université Internationale de Rabat Juin 2019

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« L’architecture est une science qui embrasse une grande variété d’études et de connaissances ; elle connaît et juge de toutes les productions des autres arts. Elle est le fruit de la pratique et de la théorie. La pratique est la conception même, continuée et travaillée par l’exercice, qui se réalise par l’acte donnant à la matière destinée à un ouvrage quelconque, la forme que présente un dessin. La théorie, au contraire, consiste à démontrer, à expliquer la justesse, la convenance des proportions des objets travaillés. Aussi les architectes qui, au mépris de la théorie, ne se sont livrés qu’à la pratique, n’ont pu arriver à une réputation proportionnée à leurs efforts. Quant à ceux qui ont cru avoir assez du raisonnement et de la science littéraire, c’est l’ombre et non la réalité qu’ils ont poursuivie. Celui-là seul, qui, semblable au guerrier armé de toutes pièces, sait joindre la théorie à la pratique, atteint son but avec autant de succès que de promptitude. »

— Vitruve, De architectura, livre i.

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Plan de travail :

Plan de travail

Introduction ………………………………………………………………………………………………….7

I - Approche théorique ……………………………………………………………………………………..9

1- La triade de Vitruve …………………………………………………………………………………..;..11

2 - De la triade à aujourd’hui : lecture historique ………………………………………………………15

II - Approche analytique : de la théorie à la pratique

. Etudes de cas :

1 - Antiquité : Pyramide de Gizeh ……………………………………………………………27 Pyramide El Castillo …………………………………………………………..29

2 - Médiéval : Gothique : CathédraleNotre-Dame de Reims……………………………….37 Musulman : Mosquée du vendredi Ispahan ………………………………..45

3 - Renaissance : Château de Chambord …………………………………………………. 53 L’église de San Giorgio Maggiore …………………………………… 59

4 - Eclectisme/Modernisme : Bibliothèque sainte-Geneviève …………………………….66 Usine Fagus ………………………………………………….72

5 - Contemporain: Hemsifèric …………………………………………………………………79 CHICHU art musuem …………………………………………………….91

III - Limites de la forme / fonction :

1 - Boite VS Boite ………………………………………………………………………………93

2 - Changement d’usage : forcé ou accepté ………………………………………………..97

3 - L’architecture comme objet ……………………………………………………………….101

Conclusion ……………………………………………………………………………………………….105

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Bibliographie ……………………………………………………………………………………………..106 4
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Remerciements

Je tiens à remercier mon encadrante Mme. Maria Elglaoui qui m’a fait découvrir ce monde merveilleux de l’histoire et théorie de l’architecture, ainsi que mes camarades qui m’ont aider à m’orienter et à developer mes réflexions .

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Introduction

L’architecture n’est pas qu’une simple discipline comme les autres, ce qui fait l’architecture, c’est cette composition, cette complexité qui l’assemble . C’est cette relation qu’elle entretient avec le reste des disciplines, avec l’être humain, avec la nature et avec le monde en général .

Afin de comprendre cette discipline qui fait désormais partie de mon existence, il m’est paru évident de retrouver la base et l’origine de cette science à la fois théorique et pratique .

L’architecture, en tout premier lieu, était simple car elle se basait des besoins primordiaux de l’être humain. Avec l’évolution du monde et de l’être humain, l’architecture évolue à son tour et commence à devenir de plus en plus complexe et riche . Bien évidemment cette richesse est accompagnée de théories, écrits , etc…

L’objet de ma recherche est de comprendre, à travers les théories d’architectes et leurs réalisations, les bases de l’architecture et essayer, du moins, de définir les principes de l’architecture idéale selon chaque période historique et selon chaque courant architectural . Car quand un architecte réalise un édifice, il essaie de le rendre le plus parfait possible , mais cette notion de « perfection » n’a cessé d’évoluer dans le temps, ce qui fit évoluer les théories et édifices architecturaux avec .

A travers l’histoire de l’architecture, les édifices n’ont cessé d’évoluer tout en ayant des reculs en arrière pour s’élancer plus loin . Mais cette évolution a toujours été accompagnée par une fameuse triade, apparut dès l’antiquité, c’est la triade vitruvienne .

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Cette triade est le coeur même de mon mémoire, on commencera par définir cette triade, son origine . On distinguera deux types d’approches de la triade, la première théorique, où on traitera les différentes lectures qu’eût cette triade à travers l’histoire, la deuxième partie consistera à une approche plutôt architecturale, en analysant les édifices à travers la triade, et puis on clôtura par les limites de la triade vitruvienne .

A travers le simple regard apporté sur un édifice, tel qu’il soit, on arrive à sentir et apercevoir qu’il est basé sur un principe, une logique , une théorie . Les bâtiments ont tous ces caractéristiques communes, qui se ressemblent mais en même temps se diffèrent. Quand un édifice délivre un caractère, une idée, une réflexion ou tout simplement un sentiment , les mêmes caractéristiques reprennent surface .

Ces mêmes caractéristiques , qu’on réfère à la triade de Vitruve, restent dans le temps, mais se modifient de manière distincte selon chaque époque et courant architectural .

À partir de cette réflexion, la question se formule, comment la triade, arrive-telle à cerner tout les aspects de l’édifice et à le caractériser tout en considérant son contexte historique, géographique, culturel et langage architectural ?

Mon approche va être une combinaison entre la théorie et la pratique, en référence à l’architecture en soi, qui est une union entre, justement, la théorie et la pratique .

Le choix de ce sujet n’était pas arbitraire, c’est un sujet qui me tient à coeur, dans la mesure où, la triade de Vitruve affirme le génie de l’architecte . C’est ces trois caractères, qui déterminent toute architecture au monde, telle qu’elle soit, telle la période ou le contexte géographique où elle se réalisa, abrite en elle cette triade . Cela ne peut qu’affirmer le genie de l’architecture en tant que discipline .

L’architecture ne vient pas du néant, l’architecture se base toujours du passé, de l’histoire ou d’un traité…

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I - APPROCHE THÉORIQUE

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Définition

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L’architecture ne vient pas du néant, l’architecture se base toujours du passé, de l’histoire , d’un traité .

Avant de définir la théorie de Vivtruve, définissons la théorie en soi . La théorie en architecture c’est des idées, des concepts et des notions d’architectes anciens ou récents, qu’on peut retrouver écrites, ou qu’on peut relever à partir des conceptions architecturales .

Toute science se base généralement sur des textes écrits pour fonder ses principes, ainsi est le cas pour l’architecture .

On distingue, à part la notion de théorie, celle de doctrine, qui signifie une pensée plus globalisante, et le traité qui est l’ouvrage ultime en architecture qui présente les règles de base en architecture, pour notre cas, on analysera une partie du traité de vitruve : la triade vitruvienne .

La théorie de l’architecture s’est toujours manifestée par des traités,ldeslchroniques ou des utopies, qui ont été réalisé depuis les civilisations de l’antiquité qui permettent de définir, comprendre et développer l’architecture en tant que science humaine .

Le traité le plus ancien qu’on put trouvé, remonte à l’antiquité . C’est De Architectura de l’ingénieur-architecte Vitruve qui le réalisa vers l’an 15 Avant J C . C’est un traité composé de 10 livres, sans illustrations ni dessins, l’ouvrage a été dédié à l’empereur romain Auguste.

Ce qui permettra à ce traité de survivre à tout ces siècles, c’est l’importance que les architectes de la renaissance lui accordèrent . Le traité a été incontournable pendant la renaissance, de sorte qu’il a été analysé, basé dessus des édifices et même que certains architectes de la renaissance essayèrent de le reformuler voire réaliser un traité aussi englobant du domaine .

Vitruve, à travers de Architectura, traita la totalité du champ de l’activité architecturale allant de l’implantation des villes jusqu’à l’astronomie, il y décrit les principes de l’architecture tout en considérant le mot « architecture » comme synonyme de science appliquée

Vitruve y accorde aussi une grande importance à la formation approfondie et complète que doit suivre l’architecte afin de répondre au mieux à son rôle . Car pendant l’époque de l’empreur Auguste, la profession d’architecte englobait non seulement l’architecture comme on l’a connait aujourd’hui mais aussi les domaines de l’ingénierie civil, de l’ingénierie militaire et de l’ingénieur constructeur de machines .

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Le traité de Vitruve apparut à l’aube de l’âge d’or, cette période s’est caractérisée par la fin de la guerre civile que connu Rome, dont la nécessité de renforcer l’empire, tout en rattrapant l’avancé scientifique et culturelle que connu le monde .

« Dans tous ces différents travaux, on doit avoir égard à la solidité, à l'utilité, à l'agrément : à la solidité, en creusant les fondements jusqu'aux parties les plus fermes du terrain, et en choisissant avec soin et sans rien épargner, les meilleurs matériaux ; à l'utilité, en disposant les lieux de manière qu'on puisse s'en servir aisément, sans embarras, et en distribuant chaque chose d'une manière convenable et commode ; à l'agrément, en donnant à l'ouvrage une forme agréable et élégante qui flatte l'œil par la justesse et la beauté des proportions. » - Vitruve, De architectura, livre i.

Ce qui nous intéressera le plus, c’est ses exigences qu’il considéra comme bases de tout édifice architectural .

L’origine même de cette triade est l’influence des grecs et leurs architecture sur Vitruve . En y retrouve les mêmes principes de forme, structure et esthétique .

Selon Vitruve, la conception architecturale se repose sur une triade connu sous ces trois aspects : firmitas, utilitas, et venustas, soit la stabilité, l’utilité et l’aspect esthétique .

- Venustas comme harmonie d’ensemble,l’ouvrage devra étre agréable à voir tout en ayant une relation symétrique entre les rapports de ces grandeurs .

- Firmitas en assurant qualité, durabilité et solidité de l’édifice , on parle de cette condition quand on réalise une profondeur de fondements jusquau solide

- Utilitas par l’exacte correspondance du programme de l’édifice, avec une disposition des espaces correcte et une distribution appropriée pour chaque espace tout en respectant les orientations ;

En l’absence de ces trois aspects, l’édifice se considère comme non conforme aux règles de l’architecture, ce qui le rend « dépourvu en architecture » . Ainsi, Vitruve nous définit l’oeuvre architecturale en la considérant comme un ensemble équilibré, où chaque aspect à un rôle important dans son fonctionnement .

Cette triade a été le modèle utilisé à travers l’histoire de l’architecture jusqu’à aujourd’hui . Les bâtiments, en effet, ont été réalisés et analysés autour de ces caractéristiques . La fonction, la forme et la stabilité sont toujours présents quand on parle d’architecture .

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La triade dans le temps

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Fig 1 : La triade vitruvienne 17

L’Homme a subi des évolutions tout au long des siècles passés, la pensée de l’Homme change et avec elle change ses habitudes, sa manière de vivre et bien sur l’architecture et l’urbanisme qui l’entoure . Étant donné l’importance de la triade durant les siècles passés, cette dernière a elle aussi évoluée et a été revisitée à plusieurs reprises, toujours à tenter de la reformuler et la développer par les théoriciens de l’architecture. La triade vitruvienne est alors remise en question, chaque penseur, chaque théoricien, démontra une nouvelle théorie tout en gardant en tête celle de Vitruve, avec des fois des tentatives de traduire le traité Di Architectura

Bien évidemment les architectes et théoriciens ont dû étudier ce traité afin de comprendre le rôle de l’architecte et la démarche pour une conception architecturale correcte et de donner une alternative soit qui renforce la triade vitruvienne soit qui l’a change complètement .

A la fin de la période romaine qu’a connu Vitruve vienne le moyen âge, cette période a connu les ouvrages religieux tels les cathédrales, les églises etc.. mais aussi les grands ouvrages militaires tels les châteaux forts, les remparts.

Malgré le début de ces grandes constructions, le traité est resté celui même de Vitruve, dû à non seulement la proximité des deux époques mais aussi à l’absence de recherche de théories pour de reprendre l’architecture dans sa globalité, car juste avant, Vitrvue a déja écrit son traité qui reprend toutes ces idées de reprise de l’architecture et de la définir .

Suite à cette absence du besoin de reformuler le traité de nouveau et à l’apparition de la notion de signification symbolique qu’on retrouve d’ailleurs au niveau des édifices religieux et militaires, on retrouve parmi un des rares écrits réalisés celui de Villard de Honnecourt, dessinateur de métier (1240) et aussi maître d’oeuvre en France. Honnecourt s’est, en effet, inspiré du traité de Vitruve . Villard a pu donné une importance aux illustrations et leurs légendes, l’abondance des détails techniques notamment ceux du gothique et l’importance qu’il accorda aux plans et vues des édifices montrent qu’à cette époque commence l’intérêt envers la pratique du dessin et la construction mais en même temps , par ailleurs se manifesta des lacunes au niveau du plan conceptuel .

Pour résumer, la triade du moyen âge est la même que celle de Vitruve.

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Fig 2 : Triade Albertienne

Fig 3 : L’homme de vitruve

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Après le médiéval vint la renaissance, c’est pendant cette période que tout s’est remis en question . La triade vitruvienne est alors mise en question qui a permis de la redécouvrir et la réinterpréter d’une manière plus appropriée à cette période .

La renaissance s’est caractérisée par le mouvement humaniste avec Léonardo Di Vinci, Alberti , etc..

L’Homme devient le centre du monde . Vu que c’était une époque qui re-questionnait l’architecture, il est évident alors que plusieurs traités vont être réalisés .

La 1ere renaissance dite aussi Quattrocento connu parmi les architectes théoriciens ALBERTI, ce dernier s’intéressa aussi à la période gréco-romaine mais plus précisément au traité de Vitruve .

Suite aux discussions portant sur le traité de Vitruve partagées entre Alberti et son cercle d’amis humanistes et de la noblesse mais aussi l’impact de l’architecture gothique sur celle de son époque là qu’il proposa de même un traité de qualité meilleure qui se base sur une argumentation plus forte, on peut dire que c’est Di Architectura 2.0 Ce traité se composa aussi de 10 livres de l’art d’édifier (1442-52) , mais différemment de Vitruve, qui transmet des idées et du savoir plutôt scientifique, Alberti réalisa un traité non seulement scientifique mais aussi philosophique suite à la vague humaniste que connu cette époque là ,sa triade se compose de deux principes fondamentaux, le premier qui est la reprise de la triade vitruvienne firmitas, utilitas, et venustas en la rendant necessitas, commoditas , voluptas.

« Nécessité » est définit comme étant les principes de la conception, la construction ainsi que les matériaux , quant à « commodité », cela veut la demande humaine ou la demande des usagers puis « volupté » qui veut se définit par le plaisir esthétique .

On peut remarquer qu’il y a une certaine ressemblance entre la triade vitruvienne et albertienne, mais la différence entre les deux traités est que le deuxième a une dimension plus philosophique, et cela dû à l’impact de la période humaniste qui caractérise la renaissance, cette dimension philosophique se traduit par le fait de définir tout édifice est un corps , cela veut dire que l’édifice relève de l’esprit, la matière et la nature, c’est la métaphore de l’édifice-corps, et c’est là où se manifeste la dimension humaniste de ce traité .

Alberti donna aussi une importance à l’utilité et la simplicité, de sorte que la décoration/ l’esthétique vient après . Mais cela ne veut pas dire qu’il met de coter le matériau/ l’aspect esthétique, car en mettant à l’avant l’utilité, il ne fait qu’ hiérarchiser la triade . En effet le rôle de la décoration est alors définit dans le but d’améliorer l’ensemble de l’image architecturale .

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Fig 4 : Triade selon Blondel

Plus tard pendant le 17 ème siècle, en France naquit François Blondel ,ingénieur militaire et architecte . Il a eu comme mission de rédiger une théorie architecturale afin de définir les normes et mettre à jour l’architecture française par rapport aux architectures européennes, notamment l’architecture italienne qui connut simultanément un essor avec Palladio, Scamozzi et d’autres théoriciens architectes . Blondel réalisa alors un traité de 5 parties qu’il nomma Cours d’architecture ( 1675-1683 ), dans la 1ère partie de son livre, il définit l’architecture comme un art de bien bâtir.

Pour F.Blondel, les principes de l’architecture comme il l’indique dans son premier livre, sont construction (solidité), distribution (commodité) et décoration ( volupté) . En termes de commodité, l’architecte doit partager les espaces de manière proportionnelle et juste . Pour ce qui est solidité, l’architecte doit maitriser son terrain afin d’avoir des fondements correctes et solides, il parle ici aussi du choix du terrain du bâtiment et l’importance de la maitrise du terrain avec la considération des eaux et de l’air et des matériaux de construction . Quant à l’esthétique, afin d’avoir un aspect agréable, il est nécessaire de donner une satisfaction aux yeux, cela en donnant aux bâtiments des ornementations qui leurs sont propres .

L’architecte considéra que l’aspect esthétique reste la partie la plus noble de l’architecture, et lui donna une grande importance et la considéra comme caractérisante une époque précise .

Vers la fin du 17eme siècle, l’architecte Guarino Guarini , Italien d’origine qui suivi des études à Paris et à Rome, fut médiateur entre l’architecture italienne et française, il fut aussi connu comme étant un théoricien baroque qui donna une grande importance aux mathématiques . Il s’intéressa notamment aux travaux de Vitruve et Alberti dont le but de les faire évoluer voire critiquer, car au début de son traité , il exprima l’idée qui suit :

« L’architecture est en droit de corriger les règles de l’antiquité et d’en inventer des nouvelles » , cela en faisant référence bien sûr à Vitruve et Alberti . Son traité apparu sous le titre « Architettura civile » , constitué de 5 parties, il y traite les plusieurs propositions programmatiques et théoriques . Il interpréta alors les qualités du projet architectural en prenant celles de Vitruve et en les réduisant , il les défini alors en firmitas, eurythmia, simmetria et distribuzione .

Firmitas veut dire la solidité de l’ensemble, eurythmia définit comme ornement, symmetria comme proportion et distribuzione comme étant la répartie exacte des pièces selon leurs fonctions. Un extrait de son traité prouve aussi que non seulement les mathématiques ont un role majeur dans l’architecture mais aussi les proportions et l’aspect esthétique. L’extrait en soi est « Bien que l’architecture dépende des

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déjouer l’esprit pour des motifs liés uniquement à la raison . »Architettura civile

Fig 6 : Triade selon Jacques Fraçois Blondel

Fig 7 : Triade selon Gropius

Jacques-François Blondel (1705/08-1774) était non seulement architecte et théoricien français mais aussi professeur et fondateur de « l’Ecole d’art ».

Il réalisa au cours de sa vie plusieurs projets emblématiques comme la transformation de la ville de Metz, et cela non seulement en France mais aussi à Moscow et en Allemagne par exemple .

Vers la fin du 18ème siècle, Il réalisa 2 ouvrages importants, le premier « Architecture françoise » et puis le deuxième « Cours d’architecture ou traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments » .

Pour Jaques-François Blondel, il faut être conscient des bonnes régles de l’architecture pour parvenir à des édifices de qualités, qui possèdent une harmonie au niveau de tous les éléments qui les composent.

C’est des critères qu’il qualifie de beauté de l’ordonnance des dehors d’un bâtiment, la commodité des dedans et la solidité de la construction .

Ces trois critères doivent toujours être toujours présents dans un édifice quelconque afin de pouvoir admirer le batiment ou l’architecture dans toute sa splendeur . Blondel cita dans son traité :

« il faudrait que leur décoration imitât d assez près la beauté & la perfection de celle des Grecs & des Romains la solidité & la légèreté de celle des Arabes enfin la commodité & l’agrément de notre distribution Françoise Au reste la décoration la distribution l appareil d un bâtiment pour être véritablement admirables,chacun dans leur genre ne doivent rien tenir d une imitation trop servile » J.F.Blondel - Cours d’architecture, Tome premier . Bine évidemment, il incita à s’inspirer des modèles antiques mais sans pour autant reproduire et copier l’architecture. Pour Blondel, l’essentiel reste que l’apparence d’une architecture s’harmoniser avec sa construction tout en aillant une distribution intérieure confortable qui suit la fonction de l’édifice .

Parmi les architectes les plus influents du 20ème siècle, Walter GROPIUS, c’est un architecte allemand qui est aussi le fotndateur du BAUHAUS, école d’art de design et d’architecture en Allemagne . C’est le début du mouvement moderne . Gropius réalisa plsueirus édifices tels l’usine Fagus, le BAUHAUS notamment . Il réalisa aussi bon nombre d’articles et de compte rendus, mais aussi l’oeuvre « Internationale Architektur » , Gropius définit l’arhitecture comme étant une combinaison entre la fonction et la solidité, et que par la suite, cela créera l’agrément,il considère ce dernier comme étant une synthèse de la construction et la fonction. En effet, comme Adolf LOOS avant lui, il réfuta l’idée de l’ornement et considéra une nouvelle manière de penser l’architecture qui n’a pas de limites et s’épanouit partout. Mais en même temps, il qualifia ce fonctionnalisme au delà du banal car il définit l’aspect, si lié à la fonction et construction, comme valeur ajoutée qui donne

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au bâtiment ou à l’architecture une dimension bien plus importante et intéressante que le simple utilitarisme .

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II-APPROCHE ANALYTIQUE

de la théorie à la pratique

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Antiquité

Pyramide de Gizeh

Pyramide El Castillo

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Fig 7 : Pyramide de Khéops

La de

Date de réalisation : Seconde mointié du 3ème millénaire avant notre ère .

Architecte(s) : Les trois pharaons Khéops, Khépren et Mykérinos .

grande pyramide
Khéops
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Fig 8 : Schéma intérieur de la pyramide

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Contexte géographique :

Les pyramides se situent à Gizeh sur la rive ouest du Nil, en Égypte (carrefour de 3 continents) .

L’emplacement de la pyramide de Gizeh répond à plusieurs critères notamment étant en bordure du désert, du coté du soleil couchant et sur une plateforme rocheuse et solide .

Contexte historique :

Vers 2500 Avant J.C, c’est l’âge d’or de l’Egypte ancienne . Cette période connu un développement de l’art et de l’architecture notamment aeec la construction des pyramides .

Fonction et usage :

La pyramide est un tombeau royal où abrite le corps momifié du pharaon dont la pyramide appartient, mais c’est aussi des espaces sacrés d’une valeur et identité religieuse .Mais aussi, on considère la pyramide comme une partie d’un complexe funéraire de l’Égypte antique . Le rôle de la pyramide est alors d’aider et faciliter le passage du pharaon de ce monde à l’autre monde selon la croyance des égyptiens antiques .

Son usage est destiné aux morts, mais c’est aussi une sorte de temple qui lie les terriens à leur dieu .

Construction et matérialité :

La technique de construction a longtemps intriguée les archéologues et architectes, cependant, vu la nature de la forme de la pyramide, des rampes ont été mise en place afin de faciliter la transportation des blocs de pierre .

Par rapport à la structure, elle se décompose de : -structure intérieure : des blocs de pierre en gradins de poids qui diffère -structure extérieure : Revêtement afin de rendre la pyramide lisse , en remplissant les espaces entre les blocs de pierre .

Forme et composition :

C’est la plus grand pyramide jamais construite . Elle est à plus de 146m de hauteur et repose sur une base de 230m de largeur de base .

La forme de la pyramide symbolise le rayon de soleil,la pyramide pointe vers le ciel, qui bien sûr a une dimension religieuse , le ciel caractérise les dieux, et plus précisément dans ce cas, le dieu du disque solaire.

La forme est alors une une résultante de la pensée religieuse et non esthétique . Selon les croyances égyptienne antique, la forme pointue vers le ciel aide à faciliter la montée de l’âme vers l’au-delà .

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De l’extérieur, aucun ornement ni décoration s y trouve, ce cela est dû aussi à cette pensée religieuse .

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La pyramide Maya d’El Castillo dite Kukulcán

Date de réalisation : 1ère partie : entre 500 et 8000 de notre ère 2ème partie : entre 800 et 1000 de notre ère 3ème partie : entre 1050 et 1300

Architecte(s) : 1ère partie : anciens mayas qui sont à l’origine de la fondation de Chichen Itza

Fig 9 : Pyramide El Castillo
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2ème partie : Les Toltèques ( Mexique central)

Fig 10 : Plan El Castillo

Contexte géographique :

La pyramide si situe à Chichen Itza, une ville sacrée qui est considérée comme un des centres mayas les plus importants de la péninsule du Yucutan .

Contexte historique :

Les mayas, civilisation de la Méso-Amerique, leurs premiers vestiges datent de 1500 ans avant Jésus-christ, sur la côte pacifique . Leurs progression était assez étalée sur une large période de plusieurs siècles . Malgré les conditions difficiles de la région, les mayas ont pu se développer tout en ayant des villes comme centres religieux importants . Cette ville connu comme habitants les Mayas et les Toltèques .

Fonction et usage :

La fonction principale est religieuse, en effet la pyramide Kukulcan est un temple religieux dédié à Kukulcal, le dieu serpent à plume . Mais la pyramide aurait aussi une autre fonction celle d’un calendrier solaire, un jeu d’ombre selon les périodes de l’année créent des effets de serpent ( Kukulcan) descendant du temple , ce calendrier permettait en effet d’indiquer le début et la fin du cycle agricole .

La pyramide abrite aussi des puits qui sont conçus pour les sacrifices humains . Mais il est clair que l’édifice a pour but de glorifier une entité religieuse .

Construction et matérialité :

El castillo est une pyramide qui se compose de plusieurs pyramides, c’est un système de « poupée russe » .

La 1 ère pyramide a une hauteur de 10m avec une base de 12m sur 18m qui reçoit le temple avec un petit escalier .

La 2 ème à une hauteur de 20m puis la 3 ème de 30 mètres .

C’est des structures qui s’emboitent l’une dans l’autre . La pyramide est faite de pierre et plus précisément le calcaire .

Forme et composition :

C’est une pyramide à degrés, des plateformes composent l’édifice .La pyramide est de 24m de hauteur avec un temple de 6 m au sommet . La base carré de la pyramide mesure 55m de chaque coté. La pyramide est assez symétrique, les 4 faces sont identiques, avec un temple qui se situe au dessus, ce temple symbolise le calendrier maya en sa partie supérieure.

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Des escaliers se situe au centre de chaque face de la pyramide afin de permettre d’arriver au temple qui se situe au sommet .

La forme ici est aussi une résultante d’une pensée religieuse et non esthétique, Ce qui explique aussi la sobriété de l’édifice .

SYNTHÈSE

D’après notre analyse, il est évident que les deux édifices n’ont pas que leurs formes qui se rapproche, mais aussi leurs fonctions et la logique qui explique la forme . Il est connu que les pyramides font synonyme de durée dans le temps et symbole permanent, ce qui explique sa vocation en tant que monument religieux.

On peut affirmer alors que dans ces deux cas là, la fonction , dite religieuse , est ce qui génère la forme .

Effectivement, la forme , dans tout ces aspects ( composition géométrique, éléments structurants ), a cette dimension religieuse (ornement inexistants, sobriété des matériaux choisis ) .

Ce qui est aussi intéressant dans la mesure où, à partir de l’architecture des deux édifices, on arrive à ressentir l’impact de la dimension religieuse sur les deux civilisations malgré leur différence historique, géographique et culturelle .

La ressemblance est tellement forte qu’on peut même supposer qu’il y aurait eu un échange entre les deux civilisations . D’une autre part, la forme de pyramide qui pointe vers le ciel signifie la volonté de s’approcher du dieu, ce qui , peut expliquer cette similitude d’édifices religieux et chez les égyptiens d’antiquité et les mayas .

La forme, est une pure traduction de la fonction, toute forme se justifie par la pensée religieuse .

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Médiéval

Gothique

Cathédrale notre Dame de Reims

Musulman Mosquée du Vendredi Ispahan

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Fig 12 : Cathédrale Notre Dame de Reims

Cathédrale Notre Dame de Reims

Date de réalisation : Début de construction : 1212

Fin de construction (grands travaux) : 1430

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Fig 13 : Plan cathédrale Notre Dame de Reims

Architectes Robert de Coucy, Jean d’Orbais Bernard de
:
et
Soisons 41

Contexte géographique :

La ville de Reims, ville gallo-romaine , se situe au Nord-Est de la France, à 130km de Paris. La ville est connu sous le nom de « la cité des rois » , « la cité des sacres » , suite à la cathédrale Notre Dame de Reims qui s’y trouve .

Contexte historique :

Un incendie avait ravagée la ville de Reims qui à l’époque était une ville gallo-roamine , suite à cet incendie, la vielle cathédrale d’Ebon a été détruite et l’archeveque Aubry de Humbert décida d’édifier une nouvelle cathédrale dédiée à la vierge Marie . En 1481, un nouvel incendie ravagea la cathédrale, et cette fois-ci, seul le corps de l’édifice et son portail furent intacte . des travaux refirent lancés . En 1914, la cathédrale fut bombardée suite à la 1 ère guerre mondiale, des restaurations furent entamées encore une fois par d’Henri Deneux .

Fonction et usage :

La fonction de base étant religieuse, la cathédrale a été construite à l’honneur de la vierge Marie . Mais les cathédrales n’avaient pas qu’une fonction religieuse, elles en avaient une double , et c’est la fonction civile .

La cathédrale se compose de l’abside, le choeur, la croisée, les nefs et le transept . En effet c’es aussi un espace dédié aux assemblées politiques .

Le rôle que joue la cathédrale est qu’elle témoigne de la présence religieuse et politique dans la ville .

Construction et matérialité :

La période médiévale a connu un essor au niveau des constructions d’édifices religieux, spécifiquement les cathédrales, car elles sont élancées sur plusieurs mètres avec des espaces ouverts où la structure ne gène plus . On commence à construire avec des moéllons, l’utilisation la voute sur nervure et l’arc boutant viendra comme solution afin d’avoir une bonne répartition des charges .

Au niveau des charpentes, on remarque l’utilisation de charpente à pannes .

Les matériaux utilisé étaient semblables à ceux utilisés par les romans, c’est la pierre taillée qui provenait des alentours . La toiture quant à elle est faite de plomb .

Les nouvelles techniques de construction réalisées par les architectes médiévaux ont joué un rôle important dans le développement de l’architecture religieuse . La pensée

Fig 14 : Détail Portail de Notre Dame de Reims
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religieuse, encore une fois, a poussé à la découverte de principes structurels révolutionnaires .

Fig Façade Cathédrale Notre-Dame de Reims
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15 :

Forme et composition :

La cathédrale en soi est ce qu’on peut décrire comme apogée du gothique classique . De l’extérieur, la cathédrale a une façade remarquable de 120m, composée de plusieurs éléments . Avec deux tours majestueuses couronnées de flèches qui pointent vers le ciel signifiant la volonté de s ‘approcher de Dieu .

On y retrouve des arcades pleines de chaque coté avec deux tours qui s’élèvent pour marquer la grandeur de la cathédrale . Mais aussi 3 portiques avec celui du milieu qui s’élève et les deux autres couverts de bas-reliefs .

En termes de sculptures, la cathédrale compte à peu près 2300 statues, ce qui la rend une des cathédrales les plus importantes en termes de décor et ornements . Ce qui marque cette cathédrale, c’est le nombre grandes sculptures qui font de 3 à 4 m, on y compte environ 211 statues.

La façade comporte notamment des représentations de l’histoire comme celle du combat de David et Goliath illustrés selon les hommes de cette époque-là . La signification de ce nombre important de sculptures revient au fait qu’à l’époque médiévale, peu de gens savait lire et écrire, ce qui les poussa à s’exprimer et raconter des histoires à travers les vitraux et statues .

À l’intérieur de la cathédrale se trouvent 24 verrières qui séparent les piliers de la grandes nefs et ses collatérales . En addition aux rosaces qui se situe au niveau de la façade, ces verrières éclairent l’intérieur de la cathédrale afin de donner cette dimension spirituelle et religieuse de l’élévation et la lumière qui fait sortir des ténèbres . La toiture de plomb de la cathédrale couvre la grande nef, elle est supportée par une charpente en bois .

La forme avec toute ses composantes sont là pour servir la religion et la glorifier, ce qui différencie de l’époque antique, c’est qu’on commence à avoir une certaine sensibilité pour l’ornementation et l’expression de la pensée religieuse en s’appuyant sur l’esthétique (vitraux et statues ) .

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Fig 16 : Iwan de la mosquée Ispahan

La grande Mosquée d’Ispahan

Date de réalisation : 1612 - 1630

Architectes : Muhibb al-Din al-Kula et Ustad ali Akbar Isfahani

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Fig 17 : Plan de la mosquée d Ispahan

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Contexte géographique :

La mosquée d’Ispahan se situe à Ispahan, en Iran .

Contexte historique :

La ville d’Ispahan qui a appartenue de base aux Sassanides a été conquise par les musulmans ( 643 ) ,d’abord sous la dynastie Omeyade, puis abbasside en suite comme puissance musulmane indépendante.

La ville alors connu une conversion n de la religion chrétienne à l’islam. C’est cette conversion qui sera la raison derrière la construction de la mosquée d’Ispahan . En effet la mosquée fait partie de l’infrastructure musulmane et qui montre la présence de l’entité religieuse . Ce qui fait de cette mosquée la plus ancienne d’Iran .

Fonction et usage :

La mosquée a une vocation religieuse, elle se compose de plusieurs espaces qui ont des fonctions différentes . La salle principale est celle de la prière avec un« Mihrab » qui est un élément qui indique la direction de la mecque pour prier .

À coté de la salle de prière se trouve deux autres salles conçues pour le Souverain, la 1 ère salle faisait partie de la salle de prière, était réservée et privatisée au souverain, c’est la salle de Malek Shah .

La 2ème salle est dite Gunbade Khali située quant à elle loin des salles de prière mais tout en gardant l’axe du mihrab , c’est la salle où le souverain y allait pour attendre la célébration . Les mianrets qui sont utilisés pour l’appel à la prière se situe sur l’iwan sud . Une autre fonction, plutôt connue dans toute les mosquées musulmanes, est celle de la « medrassa » , c’est un espace dédié non seulemenet à l’apprentissage et l’éducation religieuse, mais aussi à d’autres sciences telles la philosophie, les mathématiques, astronomie etc..

Les musulmans étaient déjà conscients de l’importance de l’apprentissage des sciences, tel qu’ils l’intégrèrent dans leur édifice le plus important, la mosquée .

Construction et matérialité :

Les éléments les plus remarquables de la mosquée sont ses 4 iwans qui se situent sur le contour de la cour et ses deux coupoles majestueuses . Elle est définit comme premier exemplaire d’un nouveau style de l’architecture islamique . La coupole se compose de structures côtelées à double coque, qui est considérée comme une innovation dans le domaine de construction en architecture et de l’ingénierie . Comme ce qui est pour le cas de l’architectures gothique, la volonté de réduire la portée des arcs a était résultante de l’augmentation de nombre de nefs . Quant aux iwans, c’est des éléments élancées qui ont servis de contreforts à la poissée des arcs pour le minaret qui se posa sur l’iwan .

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Fig 18 : Mosquée Ispahan, cour intérieur Fig 19 : Détail Mosquée Ispahan
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Forme et composition :

Bien que le plan de la mosquée d’Ispahan peut nous rappeler les plans cruciformes de l’architecture chrétienne, sauf que l’aspect esthétique est de loin le même .

Le « complexe » , qui par un jeu d’axes, se présente comme un ensemble reliée grâce à vaste une cour centrale,les iwans sont alors chacun opposé de face à son semblable ( deux à deux ) .

Les quatres iwans forment des proches monumentaux qui marqueront l’entrée de la mosquée .

Ce qui caractérise l’architecture musulmane, c’est cette cour centrale qui disperse le volume , contrairement aux cathédrales ( espace continu) .

Le plan a comme origine, l’architecture vernaculaire caractérisante l’Iran, c’est le plan de la maison iranienne orientale qui est organisée autour d’une cour centrale et dispose de quatres iwans.

Les iwans sont de grandeur importantes afin de faire référence à la gloire de Dieu .La fusion entre la décoration de motifs géométriques simples et répétés et leurs formes élancées et leur décor en céramique de plus degrès de bleu offrent un aspect majestueux à l’ensemble .

Sur les iwans sont inscrits les noms sacrés ( Allah, Muhammed, Ali ) . Ils sont décorés de grandes muqarnas qui marquent l’entrée .

Les coupoles sont aussi des éléments très intéressant niveau esthétique car chaque coupole est d’un modèle différent, mais ce qu’elles ont en commun c’est ce jeu d’ouverture zénithale, qui symbolise la lumière et le ciel qui relie directement au-delà . Les décorations géométriques simples et pures et la complexité de l’intérieur de la couple donne un équilibre esthétique et visuel à l’ensemble . Les coupoles sont décorées de céramique

Les minarets, qui se situe sur l’iwan sud similaires à la coupole, sont aussi décorés d’arabesque en carreaux de céramique .

Ce qui, par contre est commun, c’est cette volonté d’atteindre les cieux, de se rapprocher de Dieu à travers les éléments élancées .

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SYNTHÈSE

Ce qu’on peut constater d’après nos deux analyses, c’est que les édifices ont une fonction religieuse, bien évidemment cela fait rappel aux deux exemples précédents de l’Antiquité .

Avec l’apparition de nouvelles religions, de nouvelles interprétations voient le jour . Malgré la différence des religion avec le christianisme d’un coté et l’islam d’un autre, on ressent la même interprétation au niveau des édifices religieux, encore une fois, ces édifices font synonyme de pouvoir ce qui leur donne une valeur ajoutée . On remarque aussi que la fonction ne se restreint plus à une seule, mais à plusieurs.

Ce qui est intéressant, c’est qu’on commence à donner une plus grande importance à l’ornementation dans le but de donner de la valeur à la religion, et c’est ce qu’on retrouve et chez les musulmans et chez les chrétiens . Le progrès au niveau structurel est aussi important dans la mesure où on essaie de s’élancer le plus haut, avec la prise en considération de plusieurs facteurs tels la lumière par exemple .

Tout ce qu’on peut apercevoir comme progrès technique ou esthétique est réalisé pour la religion . Encore une fois, c’est la pensée religieuse qui domine et on peut dire que la forme et l’esthétique traduisent la fonction .

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Renaissance

Italienne : L’église de San Giorgio Maggiore

Française : Château de Chambord

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Chateau de

Chambord Date de réalisation : 1519 Architecte : Leonardo Da Vinci ( % d’incertitude) 54 Fig 20 : Château de Chambord
Fig 21 : Plan de Chateau de Chambord Fig 22 : Vue sur Chateau de Chambord
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Contexte géographique :

Le château se situe au coeur de la Sologne, une région situé à 14km à l’est de Blois en France . Le château se situe à proximité de la rivière et au coeur d’un parc de 2500 ha .

Contexte historique :

Le château de Chambord, considéré comme l’un des ouvres architecturaux les plus marquants de la Renaissance française . le château qu’on connait aujourd’hui a été construit sur les ruines d’une ancienne forteresse médiévale . C’est en 1519 que François 1er , accompagné de Leonardo Da Vinci, lança la construction du château, qui sera un pavillon de chasse . Le château connu plusieurs interruptions, et de nombreux changements de maitres maçons .

Fonction et usage :

L’édifice de base (avant la destruction ) était un château fort, mais dû au développement politique et militaire, cette fonction a vite été laissée tombé, pour qu’à la place, le château de nouveau construit va servir de château de plaisance loin d’être un château défensif . Le château est une résidence secondaire du Roi, conçue pour la chasse . L’édifice se compose d’un donjon central et de tours qui abritent plusieurs appartements destinés au membres importants de la cour royale .

On remarque que les édifices, hors religieux, commencent à avoir une présence architecturale, les architectes et les rois commencent à s’intéresser à l’architecture civile . Le château ici a plus a une fonction symbolique dans la mesure où il représente le prestige et le pouvoir du roi .

Construction et matériaux :

Les techniques de fondation mise en place sont des techniques qui remontent à l’Antiquité, qui sont cité dans les traités de Vitruve, et c’est l’une des caractéristiques de la renaissance, cette redécouverte de l’antiquité et de ces traités . Parmi les éléments composants, le donjon qui est la base de l’édifice est de forme carré de 44m de coté .

L’élément architectural le plus remarquant de l’édifice est sûrement cet escalier central double révolution est une signature de Da Vinci, cet escalier se compose d’un noyau central et de deux rampes qui desservent les étages, son principe est à ce que les deux rampes ne se rencontrent jamais . Cet escalier se trouve au centre du donjon .

Quant aux murs, ils ont été édifiés avec des pierres de tailles connus sous le nom de « tuffeau », c’est une pierre calcaire spongieuse dont les couleurs varient du gris clair au jaune pâle .

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Fig 23 : Escalier à double volée du chateau Chambord
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Forme et composition :

Le plan tramé est sous forme de pavillons indépendants avec un pavillon central faisant référence au donjon gothique, ce donjon est divisé en 4 espaces aux quatre coins avec au centre, un escalier à double volets, cette répartition . La forme du plan est purement géométrique, on peut le composé en deux parties( FIGURE), la première est le contour qui se compose des 4 tours/pavillons aux quatre coins, la 2ème, le donjon gothique qui abrite à son tour 4 tours qui se situent aux quatre coins du donjon et au centre se situe l’escalier . Le plan est sous forme de décalage . Quant au donjon, il est conçu en respectant les proportions de l’Homme de Vitruve .

Due au plan qui se caractérise par une géométrie pure, la volumétrie reflète aussi ce sens de géométrie . La composition géométrique est marquée par la symétrie de l’édifice, de façon qu’on arrive à diviser le bâtiment sur deux et à se retrouver avec deux parties purement symétriques, la disposition des tours n’est pas mise au hasard, la tour est abrite les appartements du roi, quant à la tour ouest, cette dernière est surmontée d’une croix symbolisant Dieu, on retrouve ne core une fois la symétrie par opposition, ce qui n’est pas fait au hasard et reste à savoir la signification, si cela veut dire opposition, similarité ou alors complémentarité .

L’élément le plus marquant, qui est l’escalier à double volées, reste inaperçue depuis l’extérieur, mais la tour qui abrite cet escalier ne l’est point , en effet elle est couronnée par une lanterne .

Au niveau des façades, on y retrouve cette lecture antique, de telle qu’à partir des façades, on arrive à lire le plan du château . Telle que le plan, la façade suit une trame, cette trame dont le rythme s’inspire des façades italiennes de la renaissance, à l’c’est la dispositions des ouvertures qui donnent à la façade cette dimension géométrique et modulaire, mais aussi permettent d’éclairer et d’apporter une quantité importante de lumière à l’intérieur de l’édifice . Les piliers et pilastres font aussi parties de la composition et de la trame . Les tours des quatre coins participent aussi au rythme de la façade avec leur similarité .

Pour pousser l’ornementation de l’édifice, on utilisa l’opposition de la couleur, auprès de l’utilisation de la brique et la pierre, des panneaux noirs d’ardoise mis dans des cadres de pierre blanche s’y rajoutent afin de créer une façade animée .

L’édifice, avec sa géométrie et sa composition est clairement une jonction entre l’architecture française et l’italienne de la renaissance, avec la signature de Da Vinci notamment avec l’escalier à double volée .

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L’église de San Giorgio Maggiore Date de réalisation : 1566 Architecte : Andrea Palladio 60 Fig 24 : L’église de San Giorgio Maggiore
Fig 25 : Plan de l’église de San Giorgio Maggiore Fig 26 : Statue église de San Giorgio Maggiore
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Contexte géographique :

Venise, ville italienne qui se situe au nord-est de l’Italie, se caractérise par son architecture et son patrimoine . Elle est construite au bord sur une lagune, ce qui la rend particulière par rapport aux autres villes . L’église se situe sur un petite ile de cette lagune . C’est la première à y être installée .

Contexte historique :

Le contexte de la construction de cet église était qu’elle a été construite pour être dédiée au Christ Rédempteur ( IL Redentore ), la commande a été réalisé par Palladio due à réputation dès la renaissance et plus précisément le L’Academisme, avec Palladio comme figure emblématique . Cette période se caractérisa notamment par l’arche palladienne, c’est une nouvelle architecture qui reflète une vocation théâtrale et scénographique. C’est la période de l’exagération et l’excès, qui donna suite au baroque .

Fonction et usage :

L’édifice est une église, tout ce qui a de religieux . L’église a pour vocation tout ce qui est religieux , cérémonial et exigences civil . L’église pendant la renaissance n’était pas seulement un endroit de . La façade joue un rôle dans la continuité des bâtiments de la Piazetta, cette façade en elle même devient comme fond pour les processions ducales, qui est un rituel urbain faisant partie de la vie politique et urbaine de Venise, c’st une manifestation de la cohésion de l’état .

Du à la valeur de la musique chez les habitants, Palladio réalisa un choeur dont l’acoustique et la disposition permettaient de recevoir de grand groupes vocaux . Palladio répond à la commande et aux besoins de ces clients tout en gardant l’esprit et le principe de sa conception .

Construction et matérialité :

Palladio, durant sa construction en effet pris en considération l’importance de la musique dans l’église, c’est pour cela qu’il utilisa un plafond voûté de tonneaux au niveau du choeur, qui se situe derrière l’autel , cela pour maitriser l’acoustique due aux chorales religieuses . L’intérieur de l’église est conçu pour être lumineux et harmonieux, afin d’avoir cet effet de pureté, Palladio utilisa des colonnes , des pilastres (pilastres jumelés d’ordre corinthien ) et des arcs de pierre grise en contraste avec des voûtes en stuc blanc, ce qui permit aussi de mettre en valeur la structure du bâtiment bien proportionné . Et bien évidemment, la façade se démarque avec les matériaux utilisés, la façade est composé de marbre blanc et pierre blanche , ces matériaux sont une caractérisation du courant Palladianisme .

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Fig 27 : Façade église de San Giorgio Maggiore
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Forme et composition :

Ce qui est remarquant au niveau de cet édifice, c’est la façade principale, en effet l’une des critères que Palladio devait respecter était de donner à l’église une dimension sociale et religieuse importante, on était à la recherche d’un édifice pour impressionner tout visiteur de Venise . La façade se compose de plusieurs éléments dont Palladio s’est inspiré de l’architecture antique, Palladio décompose sa façade en `deux temples, le premier, un temple bas et large et puis le deuxième extrêmement élancée, avec des colonnes monumentales se dressant sur de hautes plinthes .

L’un des élément marquants de la façade est cette arche palladienne qui est une ouverture surmontée d’un arc en plein-cintre, et pour couronner la façade, on a un fronton inspiré du fronton romain qui fait guise de signature de l’architecture palladienne .

La composition géométrique est interessante dans la mesure où l’harmonie géométrique est présente, et c’est la touche architecturale à Palladio, car même au niveau du plan, on ressent cette géométrie, en effet, le plan rectangulaire est coupé par un transept qui forment la croix latine . La nef est séparée par des piliers et des colonnes, le transept a des deux cotés des absides semi-circulaires avec une abside également semi-circulaire .

Un dôme au centre pour accentuer l’effet de centralité et de proportions harmonieuses .

Cet effet de centralité est aussi accentué à travers les extensions réalises au niveau du transept, on ne ressent pas l’effet du plan à croix latine qu’on retrouve un peu partout, il y a une recherche de centralité, et en regardant le plan, on la retrouve effectivement . La façade fait écho de l’intérieur, c’est le même langage .

Le plan donne à l’intérieur de l’église une sensation de pureté, car à coté de sa géométrie proportionnelle, l’espace intérieur est baigné de lumière, grâce aux ouvertures inspirées des anciennes thermes romains . Ces ouvertures, afin de rendre l’espace le plus lumineux possible sont de sous forme de larges ouvertures semi-circulaires en verre.

Cet inspiration de l’architecture romaine est présente même dans les formes des moulures et des détails décoratifs .

Ce qu’on peut remarquer, c’est que Palladio tenait à traduire cette notion de pureté et d’harmonie que reflétait la religion, un nouveau matériau alors commença a prendre de l’ampleur de plus en plus, c’est la lumière .

L’architecture religieuse prend de plus en plus de considération à l’humain et l’architecture se détache petit à petit de sa fonction .

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SYNTHÈSE

L’architecture de la renaissance c’est caractérisée par l’étude du traité de vitruve,c’est une époque durant laquelle on a longtemps admirée la nature et les proportions . C’est ce qu’on ressent effectivement à travers les deux exemples étudiés, en France et en Italie . Pour ces architectes, la beauté ici est synonyme de symétrie et géométrie, et c’est ce qu’on retrouve chez Vitruve .

Les deux édifices sont différents au niveau des fonctions et même de composition architecturale, sauf qu’on retrouve les mêmes principes, comme celui qui revient le plus, celui de la géométrie et la symétrie, au niveau des plans et des façades . Mais aussi la dimension humaine est plus marquée, dans la mesure où on commence à construire à l’être humain, la dimension et la pensée religieuse se dilue peu à peu .

Un nouvel élément d’architecture comme à s’imposer et avoir de la valeur, c’est la lumière, dans les deux édifices, la lumière a toujours eu une importance, soit pour éclairer et donner une transparence au bâtiment, ou avoir une dimension de pureté et d’harmonie, qu’on essaie justement de retrouver à travers la géométrie et la symétrie .

Pendant la renaissance, ce qu’on peut constater, c’est que l’architecture se base, de nouveau, sur la fonction, la structure et la forme . Les trois éléments se complémentent .

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Éclectisme/ Modernisme

Bibliothèque

Usine Fagus

Sainte-Geneviève
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Bibliothèque Sainte-Geneviève Date de réalisation : 1851 Architecte : Henri Labrouste 68 Fig 28 : Bibliothèque Sainte-Geneviève

Fig 29 : Plan RDC bibliothèque Sainte-Geneviève

Fig 30 : Plan 1er étage bibliothèque Sainte Geneviève

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Contexte géographique :

La bibliothèque se situe à Paris, en France, et plus exactement sur la montagne Geneviève où se situe le panthéon, au niveau du quartier latin où se concentre une majorité de lycéens et étudiants due à la proximités des écoles et universités .

Contexte historique :

En 1830, eut la révolution populaire, ce qui résulta après à la démocratisation de la culture dès le 19ème siècle . On décida alors de créer une bibliothèque, qui ne serait pas reliée à un château, mais un bâtiment autonome et un lieu d’éducation ouvert a tout le monde, c’est de là où vient le concept de la bibliothèque publique . Labrouste fut appelé afin de réaliser cet édifice dont la construction dura huit ans .

Fonction et usage :

L’édifice est avant tout un bâtiment public, c’est une bibliothèque de dimensions de 80m de longueur, 17m de largeur et 15m de hauteur, avec une capacité d’accueil plus de 500 personnes, et c’est non seulement une bibliothèque, mais aussi, longtemps considérés par les parents comme un espace protégé pour leurs enfants, où ils bénéficieront de leur temps à la place d’errer dans les rues . La bibliothèque est à la fois une salle de lecture ouverte au grand public qui se situe au 1er étage, mais aussi un espace sur pour stocker les anciens livres avec rigueur loin de la lumière naturelle au niveau du RDC .

Le fait que cet édifice était une des premières bibliothèque publiques autonomes était très révolutionnaire, dans la mesure où on commençait à démocratiser la connaissance et la culture .

Construction et matérialité :

L’édifice est composé de deux plans, le RDC comprenant le vestibule d entrée, un espace supporté par des colonnes de taille colossale et l’espace dédié au stockage des livres qui est divisée en compartiments étroits afin d’accueil le plus de livres possibles . Quant au 1er, qui comporte la salle de lecture, c’est un espace plus aéré et lumineux, pour arriver à ce résultat, l’architecte dû utiliser le système de « la façade libre », afin de permettre de créer des percements importants . Pour la première fois, la structure est voulue apparente. La structure est composé de colonnes et colonnades en pierre, mais aussi des arcs et charpentes métalliques apparentes . L’architecte incite le visiteur a se poser des questions sur le fonctionnement de la structure et du bâtiment en général . Quant aux matériaux, l’architecte se montra rationaliste, en n’utilisant majoritairement que deux matériaux, la pierre, qui compose l’extérieur du bâtiment et les colonnes , puis le fer, qui compose les arcs et charpentes, afin d’accentuer l’harmonie de l’assemblage des deux matériaux, l’architecte n’hésita pas à intensifier le contraste des couleurs, comme au niveau du vestibule, il peint intentionnellement les fins arcs se situant tout en haut, en vert afin de les marquer et les rendre visible par tous .

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Fig

Fig
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31 : Salle de lecture, Bibliothèque Sainte-Genevieve
32 : Façade Bibliothèque Sainte-Genevieve

Forme et composition :

Ce qui est marquant au niveau du bâtiment, c’est cet aspect rationnel qu’il dégage. Bien loin de ce qu’on faisait à cette époque, celle du néo-classicisme . L’édifice est marquant dans le sens où il se distingue de son entourage . La volumétrie extérieure est sous forme d’un volume compacte lisse en pierre, mais l’intérieur révèle toute autre chose .

A l’entrée du bâtiment se trouve le vestibule, cet espace d’accueil qui prend toute la largeur du bâtiment permet de faire ressentir cette transition , dès l’entrée du lecteur, extérieur/intérieur . L’espace est plutôt sombre, peu éclairé avec des colonnes en pierre qui le structure et un sol en calepinage de marbre simple et géométrique .

Les escaliers qui se trouvent à l’extrémité du bâtiment, faisant alors un volume distinct et indépendant du volume comportant la salle de lecture et le vestibule/espace stockage . Cet escalier est mis indépendamment afin de donner cette dimension colossale au vestibule sans gêner l’espace par des escaliers . Les escaliers dans ce cas ont aussi une valeur symbolique, c’est l’élévation vers la connaissance . L’escalier, qui commence à être éclairé, est le moyen afin d’avoir cette transition entre l’espace vestibule sombre et l’espace salle de lecture baigné de lumière . C’est l’idée symbolique de la transition de l’ignorance à la connaissance .

Au niveau du 1er étage, se situe la salle de lecture, une salle dont le plan fut inspiré des basiliques chrétiennes, ce qui reste révolutionnaire, c’est l’emplacement des contre-forts, à la différence des églises chrétiennes, les contre-forts se situent à l’intérieur, afin de libérer la façade extérieur en gardant cet esprit lisse recherché, et afin de laisser la lumière entrer sans aucun obstacle . Les arcs au niveau de l’étage sont mis en valeur à travers des lignes peintes qui suivent la courbure des arcs .

La façade est une réflexion de cette pensée rationnelle qui caractérise l’architecte, à partir de la façade , en ressent cette dualité de fonction grâce à un bandeau qui sépare les 2 étages . Au niveau du RDC, d’étroites ouvertures y sont réalisées, au niveau du 1er, se trouve de plus grandes ouvertures afin de faire enter de la lumière à l’intérieur .

La façade se démarque par sa planéité , tout les éléments sont soit mis au niveau de la façade ou sont creusés, aucune composante ressort ou fait saillis , même la porte, qui fait guise d’entrée principale reste creuse et discrète .

`Ce qui demeure intéressant au niveau de cet édifice, c’est cette dualité/contraste qu’il détient, le bâtiment ne reflète pas ce qu’il contient à l’intérieur, et cette composition est ce qui montre une modernité au niveau de l’architecture, c’est aussi l’idée de laisser tout ce qui est antique et avancer en avant, avec une architecture plus rationnelle et moderne . L’ornementation n’est plus

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Usine Fagus

Date

de réalisation : 1910 Architecte : Walter Gropius 74 Fig 33 : Bâtiment principal Usine Fagus
Fig 34 : Axonométrie Usine Fagus
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Contexte géographique :

L’usine se situe à la ville d’Alfred en Allemagne .

Contexte historique :

Réalisé avant et pendant la première guerre mondiale , l’usine Fagus est une des figures emblématiques de l’architecture fonctionnaliste moderne. Gropius, à l’aide de ‘Adolf Meyer, repensa au style architectural de l’usine avec sa volumétrie . Le projet s’annonça moderniste et révolutionnaire dans le domaine architectural et industriel . Les travaux se furent sur trois parties, la première celle de la réalisation des infrastructures, de base, telles les lignes de production destinées à la réalisation des formes de chaussures et des outils de coupe . La deuxième phase se consacre à l’élargissement de l’usine en rajoutant des bureaux, des ateliers, une salle des machines mais aussi une entrée qui marque le bâtiment . Quant à la troisième phase, elle consista à, encore une fois, élargir le bâtiment principal et rajouter des espaces fonctionnels tels le hangar à charbon .

Fonction et usage :

L’édifice est une usine destinée à la réalisation de chaussures . Sa fonction est le coeur du projet car c’est elle qui détermine l’affectation des espaces et leurs jonctions . L’usine, malgré sa fonction bien déterminée, se compose de plusieurs espaces, notamment le bâtiment principal en L qui a pour fonction la gestion de l’usine, c’est à ce niveau là qu’on retrouve l’administration . Pour le reste des bâtiments, ils ont tous une fonction industrielle, entre réalisation et stockage, les éléments suivent la chaine de production .

Construction et matérialité :

La structure utilisée par Gropius devait répondre aux plusieurs fonctions de l’usine telle la production, le stockage et l’administration . Cette structure se compose de béton et acier avec un sous-sol réalisé en maçonnerie . Le bâtiment principal est réalisé avec un squelette de support, on remarque aussi une absence de piliers d’angle, afin de laisser place au l’un des premiers murs-rideaux en acier et en verre, ce mur-rideau est dissocié de la structure porteuse et conçu pour l’éclairage .

La structure est voulue apparente afin d’accentuer la fonction industrielle de l’édifice et donner cet effet de légèreté et de lumière à l’édifice purement fonctionnel . L’utilisation de nouveaux matériaux tels le béton, l’acier ou le verre accentuent cet effet industriel, rationnel et révolutionnaire de l’édifice .

Avec les nouvelles techniques utilisées pour la construction et les matériaux , le bâtiment est un vrai prédécesseur de son époque dite moderne .

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Fig 35 : Façade usine Fagus Fig 35 : Façade administration usine Fagus
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Forme et composition :

L’usine, de son volume, est une vraie révolution dans le domaine architecturale .

Le volume d’ensemble répond à la fonction de l’édifice . Chaque geste architectural, chaque ouverture, chaque composition, est justifiée par un rôle fonctionnel .

Le volume ainsi se compose de parallélépipèdes qui s’encastrent l’un dans l’autre .

La composition des façades est intéressante, dans la mesure où ce sont des surfaces planes avec des lignes à l’horizontal et vertical qui se croisent afin de donnée un rythme à la façade .

Les façades représentent une discrétion et simplicité esthétique recherchée .

Le volume principal est celui qu’occupe l’administration, il se caractérise des autres volumes par son traitement singulier avec des ouvertures , la proportion de la façade vitrée est plus importante que celle en briques . Gropius décida de libérer la façade afin de faire rentrer le plus de lumière possible, il du alors placer des colonnes en béton à l’intérieur du bâtiment . Et plus encore, les angles aussi ne se composent pas de poteaux, mais d’une jonction de deux murs-rideaux . La conception toute entière est voulue par Gropius afin d’offrir des conditions de travail améliorées .

Afin de souligner et indiquer les étages, il utilisa des panneaux métalliques de couleur noir, afin de donner un contraste entre la façade vitrée et les plateformes des étage . Ce qui donna un rythme à la façade .

Au niveau de l’entrée, Gropius réalisa un volume en brique avec le même sens d’appareillage que la façade, l’ensemble est traité comme un élément imposant faisant partie de l’édifice .

Quant aux bâtiments secondaires, qui comportent tout ce qui est fabrication, stockages et ateliers de travail . La disposition de ces bâtiments est conçue selon leurs fonctions . L’atelier, un espace sous forme de grande halle lié au bâtiment de échange, est conçu de façade comprenante des grandes baies vitrées afin d’avoir une qualité lumineuse importante et adaptée aux ouvriers .

La halle de stockage est conçue selon le même langage architectural, sauf qu’au niveau des ouvertures, de plus petites sont réalisées suite à la fonction de cet espace . La structure est importante afin d’atteindre le degrés de solidité imposé encore une fois par sa fonction .

L’édifice est une nouvelle perspective de l’architecture des édifices industriels, c’est une révolution structurelle et architecturale . La fonction domine, la forme et les matériaux sont conçus afin de répondre à la fonction le plus exactement possible .

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SYNTHESE

« Les œuvres typiques de la Renaissance ou du Baroque avaient une façade symétrique et leur approche se faisait à partir d’un axe central (…) Un bâtiment conçu selon l’esprit de notre époque n’adopte plus le modèle contraignant de la façade symétrique. Il faut se déplacer autour du bâtiment pour apprécier son « caractère corporel » et comprendre le fonctionnement de ses différentes parties »

W. Gropius cité par D. Sharp, Bauhaus, Dessau, Phaidon Press Limited, Londres, 1993,

Avec la fin du néo-classicisme marquée par cette envie de se détacher de l’antiquité,pour laisser place à une modernité et sobriété de la façade, et le modernisme qui consiste à suivre la fonction du bâtiment qui va guider la forme et la structure , on se retrouve dans, à peu près, dans le même langage, selon la volonté de réaliser le nécessaire qui sera fonctionnel et en même temps répondre aux besoins des usagers .

Au niveau des deux bâtiments, on remarque que la lumière est considérée comme une nécessité , dans la mesure où elle sert l’utilisateur (dans nos cas, soit le lecteur ou l’employé ) .

C’est une nouvelle ère architecturale qui fait surface, une ère révolutionnaire .

Il est évident que la forme et la structure suivent la fonction

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Contemporain

Cité des arts et des sciences : Hemisfèric Chichu Art Museum

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Hemisfèric

Date de réalisation : 1998 Architecte : Calatrava 81 Fig 36 : Hemisfèric
Fig 37 : Hemisfèric Fig 38 : Volumetrie Hemisfèric
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Contexte géographique :

La cité de la science et de la technologie si situe au sud-est de la ville de valence, au bord du fleuve Turia . L’Hémisphérique se situe au niveau de la cité, disposé sur l’axe longitudinale au niveau du fleuve, à coté des autres composantes de la cité .

Le site est situé dans une zone périphérique qui permettra d’être une liaison entres les zones aux alentours .

Contexte historique :

Le projet a été lancé en 1991 par Joan Lerma . En premier lieu, le projet a connu plusieurs modifications au niveau du programme suite aux changements politiques de la ville .

Le projet avait pour but de redonner vie à la zone qui souffrait d’un déclin économique . Mais aussi, un moyen d’instaurer la culture et encourager les gens à se cultiver .

Fonction et usage :

L’Hémisphérique fait partie de la cité des arts et des sciences, ce complexe a plusieurs fonctions . Parmi lesquels l’Hémisphérique, qui abrite un cinema IMAX et un planétarium . Afin de répondre au programme, l’Hémisphérique de 14 000m2 contient une sphère de projection, une salle de projection IMAX, des bureaux, espaces techniques, cafétéria et un grand hall couvert .

La salle de projection a une capacité d’accueil de 321 personnes, quand à l’ensemble du bâtiment, il peut recevoir jusqu’à 1000 personnes .

Le bâtiment rassemble toutes les fonctions audiovisuelles de l’ensemble de la cité .

Construction et matérialité :

La construction se compose de sphère centrale et d’une bande/enveloppe centrale qui le recouvre. En effet, la structure du bâtiment est réalisée à partir de béton armé, sauf pour la couverture métallique .

La structure de la sphère qui compose l’édifice est réalisée avec une structure métallique, afin de rigidifier la sphère, des murs en béton armé sont mis en place afin de clôturer la sphère . Sur les extrémités de la bande centrale, une structure métallique amovible y est réalisée .

Les matériaux ont été choisit pour avoir un équilibre entre la forme du bâtiment et sa fonction . Le béton armé est majoritairement utilisé avec de l’acier inoxydable en charpenterie. La sphère est recouvertes en une partie de tuiles blanches .

Pour des raisons d’acoustiques des moquettes sont utilisées dans les salle de projection .

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Fig 39 : Hemisfèric
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Forme et composition :

L’hémisphérique se situe au centre de la cité, entre le musée des sciences et le palais des arts . Cet emplacement permet de par marquer l’édifice comme élément structurant, non seulement de la cité , mais dans la ville de Valence .

La forme, selon l’architecte, symbolise l’oeil humain, le bassin d’eau où se reflète l’édifice représente la science et les technologies, la valeur symbolique étant que l’oeil se penche afin d’apercevoir la science et connaissance .

Le bâtiment se situe au centre du bassin, de la manière qu’on puisse apercevoir son reflet dans l’eau, le fait d’avoir cet élément aquatique donne à l’architecture un aspect de légèreté . Afin d’accentuer le reflet, la bande est laissée ouverte au niveau du bassin .

Le dôme sphérique qui abrite la salle de projection fait référence à la pupille, quant à la bande centrale c’est la représentation des paupières et les cils sont représentées par les ouvertures vitrées .

Au niveau de la bande centrale, Calatrava y réalise des ouvertures qui donnent sur le ciel, ces ouvertures permettent aussi de révéler la sphère sur l’extérieur .

La toiture est réalisée avec des panneaux de verre translucides . Cette dualité entre béton/verre et opacité/translucidité permet d’obtenir un équilibre au niveau de l’ édifice .

Une des compostions de l’Hémisphérique marquante est la lumière, elle structure l’espace et le rend harmonieux . La lumière accentue la sobriété des matériaux afin de faire ressortir la forme dans sa totalité .

Pour Calatrava, le choix de l’oeil n’est pas arbitraire, dans la mesure où l’oeil porte une valeur symbolique . L’oeil est ce qui permet à l’Homme de voir le monde, et c’est cette idée qui est transmise, ou du moins essayer d’être transmise à travers la forme qui représente l’oeil . La science permet à l’homme de s’ouvrir sur le monde, et de comprendre .

Une comparaison entre Calatrava et Da Vinci peut s’établir car tout deux s’inspirent de la nature, la différence est que le geste résultant est très différent . Da Vinci avec une architecture plutôt symétrique et géométrique, alors que Calatrava plutôt organique .

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`

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CHICHU Art Musuem

Date

de réalisation : 2004 Architecte : TADAO ANDO 87 Fig 40 : CHICHI Art musuem

Fig 41 : Plan CHICHU art musuem

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Contexte géographique :

L’édifice se situe au niveau de l’île Naoshima, au Japon . L’île se situe entre la plus grande île au Japon Honshu et entre Shikoku qui, elle aussi fait partie des plus grandes îles .

Contexte historique :

L’île de Naoshima comptait déjà, des musées d’art contemporains et cela dès les années 80 . Soishoro Fukutake était un collectionneur d’art et c’est lui qui fut demande de réaliser un complexe artistique à Naoshima afin d’y exposer sa collection de Monet . Tadao Ando répondit à cette demande en réalisant un nouveau musée, le Chichu Art Museum, qui était aussi un espace d’exposition des oeuvres de Walter de Maria et James Turrel .

Fonction et usage :

L’édifice est un musée qui se compose de trois espaces d’exposition, un espace dédié pour chaque artiste . L’usage est complexe car il s’agit de différents artistes de différents courants, qui vont cohabiter dans le même édifice . Afin de répondre à cette fonction, Tadao Ando a dû collaborer avec les artistes afin d’harmoniser le parcours qu’on offre au visiteur, de l’art impressionniste avec Monet à l’art moderne conceptuel avec James Turrell et Walter de Maria . Suite à sa compréhension et son intérêt pour l’art, Tadao Ando réussit à trouver une solution afin de donner pour chaque artiste la valeur de son art . Chaque espace était traité et organisé selon l’artiste et la nature de ses oeuvres . Pour accentuer la transition entre les espaces, un travail de cheminements a été réalisés. L’idée est d’avoir des chemins brisés et spontanés à la place de chemins directs rectilignes, afin de marquer chaque espace et accentuer l’esprit du lieu .

Construction et matérialité :

Comme son nom l’indique, le Chichu art musuem est un musée enfuit dans la terre . Ce qui nécessita un déblaiement du terrain en premier lieu afin de la remettre en place et recréer la topographie d’origine à la fin des travaux pour donner cette sensation d’enfouissement .

Le système structurel utilisé est basé sur des murs en béton armé afin de réaliser de fines ouvertures murales et zénithales . L’enveloppe des espaces est conçu avec la fondation du béton vu que ces espaces sont enfouis dans la terre .

Quant aux matériaux, Tadao Ando est connu pour son utilisation du béton et de la lumière . Il réussi à créer un aspect esthétique simples mais émotionnel tout en accentuant sur l’idée de l’espace idéal purifié grâce à l’utilisation de peinture blanche pour faire ressortir la lumière .

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Fig 42 : Intérieur CHICHU Art Musuem
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Forme et composition :

Le musée est enfuit dans la colline, et cela pour ne pas gâcher la vue surprenante du paysage afin de mettre en évidence la relation entre l’architecture et la nature .

La composition du musée ne se base pas sur la réflexion en tant qu’un tout/ensemble, mais comme étant plusieurs fragments de traits différents , ces fragments bien sur devaient être à la fin un tout cohérent .

Le musée a trois espaces de formes purement géométriques (carré, triangle, rectangle) , ces espaces, malgré leur géométrie et simplicité, font travailler l’esprit du visiteur . Car ces formes génèrent un environnement de méditation et de calme pour penser à la complexité de la vie . Le visiteur se procure l’espace afin d’errer avec toutes ses pensées .

Les formes, malgré leurs différences , restent disposées de manière à ce qu’il restent connectés à travers des cheminements . Cette disposition suit la topographie, dans la mesure où chaque espace, selon sa disposition, génère une atmosphère singulière grâce à la quantité de lumière qui pénètre dans chaque espace .

La composition du musée reflète la pensée des trois artistes et de l’architecte, pensée artistique et architecturale sont fusionnées afin de donner vie à un espace où on retrouve l’harmonie entre l’art et l’architecture .

Ce qui est intéressant, c’est la composition de l’espace même, les murs abstraits sont là pour laisser place à l’ombre et à la lumière . Ces deux éléments sont ce qui donne à l’espace le mouvement . En analogie avec l’expérience visuelle et émotionnelle que donne l’art , le musée est conçu afin de donner cette même expérience mais à travers l’architecture . Tadao Ando mis en valeur l’espace et non l’esthétique, en matérialisant notamment les ombres, ou en réalisant ce jeu de lumière sur les murs abstraits en béton .

La lumière est un des éléments structurants du projet, le musée, sous la terre , offre cette expérience de lumière naturelle qui se capte et se rediffuse dans l’espace, la lumière est modelée selon la disposition de l’espace et des cloisons . Au niveau des circulations, la lumière devient guide pour éclairer le chemin des visiteurs et les diriger .

Quant à la relation avec la nature, toute la composition est mise à la disposition afin d’accentuer ce lien et inviter le visiteur à y faire partie, en lui créant une opportunité de communiquer avec la nature à travers les formes géométriques, les matériaux utilisées et les ouvertures qui suivent le mouvement de la topographie tout le long de l’édifice .

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SYNTHESE

« I don't believe architecture has to speak too much. It should remain silent and let nature in the guise of sunlight and wind » - Tadao Ando

Avec le contemporain, plusieurs visions de l’architecture apparurent , la forme prend de l’importance, mais est traité bien différemment . Pour les deux exemples qu’on traite, la fonction fait partie de la forme, dans la mesure où la fonction à un impact sur les choix de l’architecte niveau forme. ce qui est intéressant, c’est de voir comment chaque architecte interprète les choses .

Les deux édifices ont en commun cette approche de la nature, dans la mesure où elle impacte sur la conception de l’édifice. Mais cette approche est interprétée différemment par Calatrava, qui décida de s’inspirer du corps humain et reprendre la forme de l’oeil telle qu’elle est, alors que Tadao donna une autre dimension à la nature, en l’intégrant émotionnellement dans son architecture . L’un reprend la notion telle qu’elle est, alors que l’autre la travaille afin d’en extraire le coeur et l’essence . Et l’apport de la lumière devient un élement incontournable, la lumière devient plus qu’un matériau, c’est un geste, une pensée de l’architecte .

C’est deux approches conceptuelles différentes . La fonction ne dicte pas la forme, mais en fait une grande partie .

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IIILimites forme

fonction

/
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Fig 43 : the Prudential Building , facade recherchée

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Fig 44 : Maison de ville marocaine

Il est vrai que l’architecture se base sur la triade, mais des fois , à vouloir trop en faire, on finit par perdre le tout .

1- Boite VS Boite :

Si la forme suit toujours la fonction, cela ne veut pas dire que forcement chaque édifice qui suit cette règle peut être qualifier d’édifice architectural de qualité .

Dans ce chapitre, je définis la boite est définie comme étant l’enveloppe du bâtiment .

- La boite recherchée en théorie :

Adolf Loos, dans « Ornements et crime » insista à mettre fin à l’impact antique et dissocia l’ornement de la façade, afin de rendre le bâtiment épuré et austère, le matériau devient l’enveloppe du bâtiment , moins d’ornementation plus de concentration sur le matériau .

Il fait rupture avec le passé et encourage à découvrir la culture de chacun et à y puiser ces idées . L’intimité est sacrée et ne doit en aucun cas être biaisé par l’exposition à l’extérieur .

Pour Loos, la façade est une enveloppe de l’édifice, c’est une protection et une rupture avec l’extérieur . La façade permet à l’habitant de se retourner sur lui-même et pouvoir se donner du temps soi-même .

L’ornement d’un autre coté reste un perte de temps et d’argent, le travail de l’ornement est tellement répandu qu’il devient sans valeur et donc non nécessaire . A partir du moment où on laisse l’ornementation de coté, on redonne de la valeur au matériau, on le travaille plus et on y investit plus . Ce qui rend un édifice différent et plus noble que l’autre .

Ce qu’on peut retenir de Loos, c’est qu’afin d ‘avoir une façade, c’est à dire enveloppe, digne, on doit supprimer tout ornementation et donner plus de valeur au matériau .

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Mais on se retrouve avec des bâtiments fermés et opaques qui se détachent de la vie extérieure, avec des façades lisses sans mouvement et des formes qui se ressemblent .

Quant au Corbusier, il se concentra sur les ouvertures et percements, dans la mesure où il projette la maison, à titre d ‘exemple , comme une machine à habiter dans la mesure où on pouvait exposer la rationalité de cette dernière . La façade alors devient une surface de projection, c’est à dire un espace où on exprime ce qui se passe à l’intérieur .

L’importance des ouvertures dans la façade est que c’est l’intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, avec bien évidemment leur fonction de base qui est d’éclairer et aérer l’espace.

On peut considérer la proposition du Corbusier comme une version améliorée de celle de Loos, car Le Corbusier proposait lui aussi une façade lisse et plane mais à priori ouverte sur l’extérieur à travers sa façade libre qui permet d’avoir une façade complètement ouverte .

Après vinrent les contemporains, qui remirent en question les propos de Loos et Le Corbusier , car pour eux, il faut recherche un juste milieu entre la façade comme barrière de séparation avec le monde extérieur et façade comme étant une exposition totale sur le monde extérieur .

- La boite retrouvée sur terrain :

Dans ce cas, je vais traité des exemples locaux marocains . Si on regarde de plus près la façade de la maison de ville marocaine et on la compare avec les façades soit disant réussite dans la théorie, on remarque qu’il y a des similarités, Pourquoi alors l’une est considérée réussie et l’autre considérée u désastre architectural ?

Si on analyse d’une façon superficielle les deux types de boites, on retrouve des similitudes au niveau de la fonction . En effet les deux façades répondes à des aspects fonctionnels, on ouvre où on a besoin d’aérer, donc la fonction est respectée .

Au niveau de la composition, on a une façade où aucun ornement ne se manifeste, cela fait rappel à Loos et à la pensée moderne mais cela ne veut pas dire pour autant qu’on a une boite riche, on pourrait même la qualifier de boite architecturalement pauvre et dépouillée .

Quelques efforts sont parfois ressentis, mais en vain . Une composition un peu maladroite, juste pour faire bonne impression car on croit que c’est « beau » .

Dans un autre contexte plus récent, internet s’impose de plus en plus, avec elle cette vague que je pourrais qualifier de « vague instagram »* . La reproduction est faite à

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l’aveugle, ou parce que cela marche et que ce type x de façade se vend et à de la popularité, c’est pour cela qu’il va être dupliquer et redupliquer .

(*) Vague instagram : le fait de reproduire tout ce qu’on retrouve sur internet sans réflexion, je la nomme ainsi car de plus en plus d’architectes reproduisent exactement ce qui se publie sur les réseaux sociaux .

La théorie de la façade parfaite est alors recherchée, mais en vain car on ne peut pas vraiment la définir. Chaque façade a forcément un contexte qui la guide vers une forme précise . Les caractéristiques de la boite telle les d’ouverture ou les fermetures, l’opacité ou la transparence, le choix du matériau restent reliées au contexte géographique, historique et culturel de l’édifice .

Il est vrai qu’on ne peut pas définir LA boite parfaite, mais certains critères font que la façade est une vraie façade architecturale .

On pourrait définir les critères de base selon la pyramide de Maslow , l’idée est de classer les besoins selon la personne qui va pratiquer l’espace .

Il est alors évident que l’un des premiers critères afin de réaliser une boite appropriée est les ouvertures, d’un point de vue hygiénique, l’ensemble de l’édifice doit pouvoir respirer, l’aération est primordiale dans tout espace vivable, d’un autre coté la lumière doit pouvoir pénétrer dans tout les espaces, ce qui rend les ouvertures primordiales c’est leur relation directe avec l’habitant .

Le deuxième critère est la relation avec l’extérieur . Quand on parle de relation intérieur/ extérieur , on ne se limite pas seulement à l’impact de l’environnement extérieur sur la boite, mais la boite entant qu’impact sur l’environnement extérieur .

Au niveau de l’impact de la boite sur l’extérieur, il ne faut pas oublier que l’édifice fait partie intégrante de la composition de l’espace, la boite s’impose sur l’individu extérieur, c’est pour cela qu’elle doit le prendre en considération. Considérons une personne X dont le trajet qui la mène au travail l’oblige de passer par un édifice dont la boite est visuellement dérangeante, ou tout simplement insalubre, elle va l’impacter de manière négative, et il se retrouve devant deux choix, soit changer de trajet afin de détourner cette « horreur », soit s’infliger la souffrance de devoir affronter la boite chaque matin avant d’aller au travail .

Pour résumer, la Boite est importante, et quand on parle que de fonction sans penser à la forme ni au geste architectural, on pourra se retrouver avec des boites désastreuses .

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Car en fin de compte, quelle est le rôle de l’architecte? C’est de différencier entre ces deux types de boites en y mettant son geste architectural, qu’on sente qu’il y a un vrai travail de réflexion et non un simple travail de dessinateur ou d’une personne normale .

La boite la plus proche de la boite parfaite absolue est celle qui est bien pensée, celle qui raconte une histoire, celle avec une logique derrière .

La boite en effet peut être simple mais non simpliste .

Fig 45 : Im Viadukt

2 - Changement d’usage : Forcé ou accepté

L’édifice, dans des circonstances normales ( hors guerre ou catastrophes naturelles) , a une longue durée de vie . L’édifice en soi est réalisé pour une fonction précise, mais avec le temps et le contexte, l’édifice peut changer de fonction. Deux cas alors s’imposent , le premier étant que l’édifice accepte cette nouvelle fonction et s’harmonise avec, et le deuxième étant que l’édifice rejette cette fonction .

On traitera deux cas afin de comprendre la raison derrière chaque « réaction » de l’édifice.

Cas accepté :

Im Viadukt - EM2N architects

C’est le cas d’un viaduc ferroviaire datant de 1894, c’est un pont qui se compose de cinquante-huit arches sur 500m, c’est une barrière entre le quartier résidentiel et le quartier industriel .

L’idée est de reconvertir le vieux pont en lieu de rassemblement à grande échelle afin de créer une urbanité dans un lieu qui en manque . On y intègre marché, crèches, magasins et restaurants .

La composition des nouveaux édifices laisse lire la structure du viaduc, c’est un projet à la fois économique et efficace à l’échelle urbaine .

Ce qui fait que le changement d’usage s’est effectué naturellement, c’est premièrement la fonction de l’édifice antérieur . En effet, l’édifice est ouvert et se compose d’une strucutre non fermée, ce qui facilite l’insertion .

Mais il est certain que les architectes , ayant réussi ce défi, ont fait preuve d’innovation, dans la mesure où une lecture architecturale a surement été faite, afin de savoir que laisser et que modifier, pour ne pas impacter d’une manière néfaste sur l’espace .

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La nouvelle fonction choisie, ne demande pas des critères strictes, au niveau des marchés, restaurants ou ateliers, on est plus libre au niveau programme, plans etc …

On n’est pas contrait à respecter des chiffres bien précis qu’impose la grille d’équipements par exemple .

Fig 46 : Ecole privée marocaine
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Cas refusé : L’établissement scolaire privée

Dans ce cas, je reprends un exemple au niveau local .

De plus en plus d’établissement privées se construisent, la demande s’élève et avec elle la contrainte foncière aussi . C’est ce qui a donné naissance à un phénomène bien particulier, la transformation d’une habitation, plus précisément d’une villa, en un établissement scolaire .

Entre la fonction de l’habitation et la fonction de l’enseignement, on y retrouve aucune relation . Car le programme d’une villa est clair et évident, salon, cuisine, chambres à coucher et salles de bain .

Alors que l’établissement scolaire a un programme bien précis avec des superficies à respecter, un nombre d’élèves à accueillir .

Oublions le coté programme, et pensons qualité de l’espace . L’école a une composition spatiale bien distincte, elle se caractérise par un agencement de salles de cours, salles scientifiques , bureaux etc.. Un salon marocain ne peut en aucun cas devenir une salle de cours, ou une salle scientifique . Chaque espace a ses caractéristiques, même quand il n’est pas aménagé .

Reprenons le coté façade, une façade de villa ne pourrait en aucun cas être une façade d’école, même si on y rajoute une pancarte . L’esprit est là, on est conscient que c’est une habitation et non un établissement scolaire .

Le cas des cliniques se voit propager dans la ville marocaine, avec les mêmes aspects, une villa transformée en clinique, alors que la clinique en tant qu’équipement de santé a des normes à respecter .

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D’après nos deux cas opposés étudiés, on peut conclure que le changement de fonction ne peut se faire que si on a des conditions précises et que la fonction de base de l’édifice soit souple, et que son programme, sa façade et sa structure aussi .

Fig 47 : Dubai Towers, TVS Architects

3- L’architecture comme objet :

Il n’est pas rare de se retrouver devant un édifice architectural dont on ne peux ni définir la fonction ni ressentir l’appartenance à son contexte .

Dans ce cas, l ’architecture est alors réalisée pour être présentée comme objet indépendant de tout contexte .

Cet objet est généralement une forme dite révolutionnaire et futuriste, la forme est tellement glorifiée et vénérée qu’on oublie la vraie raison d’être du bâtiment .

L’objection de l’architecture remonte à l’effet Bilbao . C’est ce qui se passa à Bilbao avec la construction de son musée de forme futuriste qui n’a aucun rapport avec son intérieur ni son contexte .

Le musée, qui attire un nombre incroyable de visiteurs chaque année, apporte à la ville un boost économique , ce qui le rend encore plus populaire. Mais la vérité derrière ce succès n’est pas connu par tout le monde. En effet, bien avant la construction du Musée de Bilbao, la ville connu des changements radicaux aux niveau de ces infrastructures, ces travaux durèrent plus de 10ans, et à la fin, on eût besoin de redonner à la ville une image pour, tout simplement, un coup de pub, ce qui effectivement marcha .

Mais les pays, majoritairement sous-développé, qui ne sont pas conscient des vraies raisons derrière la réussite de ce musée, vont commencer à faire appel à des architectes

Fig 48 : meixihu international culture & art centre -Zaha HADID
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stars afin de concevoir une architecture d’une forme bizarroïde et insolite qu’on peut implanter dans n’importe quel contexte, dans l’espoir d’avoir la même destinée que Bilbao et de connaitre un essor économique .

Le problème majeur de cette objection de l’architecture est que cette dernière perd peu à peu sa vraie raison d’être, car après tout, l’architecture est faite afin de répondre aux besoins précis des usagers .

La fonction est mise de coté, l’édifice doit juste répondre à la demande actuelle, à la demande instantanée, sans pour autant se soucier de ce que l’édifice deviendra dans le futur .

Les édifices s’entremêlent et on arrive plus à distinguer ni le geste,ni la fonction, ni le contexte, ni le concept de cet « architecture » .

Est-elle justement une architecture? Cela est une question très large .

Fig 49 : Médina de Rabat

Plusieurs architectes sont connus

Fig 50 : Théatre de Rabat- Zaha hadid ( en cours de construction)

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pour répondre à ce genre de commandes, l’une d’entre eux est Zaha Hadid .

Zaha Hadid, une figure emblématique de l’architecture futuriste, construit dans plusieurs régions différentes du monde, avec des cultures et des contextes différents, mais si on les pose afin de les comparer, on pourrait facilement mettre un à la place de l’autre, car en fin de compte ils se ressemblent tous .

Je prendrai encore une fois le cas local marocain, le théâtre de Rabat, cet édifice, signé Z.H en cours de construction se situe à proximité du fleuve Bouregreg, et tout juste en arrière plan, la médina de Rabat et salé dans toute leurs splendeur, sont gâchées par l’implantation de cet objet qu’on peut qualifié d’objet volant non identifié ( OVNI ) .

En tant qu’architecte, il est de notre devoir, d’au moins analyser le contexte afin de le respecter et ne pas piétiner sur un espace de valeur morale et architecturale .

Le but d’avoir une architecture objet est souvent pour booster la ville en lui donnant une nouvelle image afin d’attirer des touristes et donner à la ville une dimension culturelle, comme c’est le cas pour Rabat . Mais il est important, dans la mesure de developer une ville économiquement, qu’elle soit developer en premier lieu au niveau infrastructure .

En parlant de dimension économique, dans ce cas là par exemple, le projet, dû à sa complexité et forme non justifiées, nécessite un budget important .

En parlant de dimension sociale, le théâtre est un équipement qu’une minorité de marocains utilisent régulièrement, dans un autre sens, il est possible que cette forme futuriste va attirer les personnes, et les inciter à y entrer . La question qui va se poser est si cet impact sera sur le court ou long terme .

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Dans un pays comme le Maroc, où les infrastructures sont quasi-inexistantes, les hôpitaux et écoles publiques dans un état lamentable, la dernière des choses auxquelles on doit penser, c’est de réaliser un édifice architectural de fonction secondaire qui aura probablement comme budget le même que celui dédier à plusieurs hôpitaux ou écoles .

Je ne nie point que les édifices culturels sont importants, au contraire, la culture est l’une des solutions à envisager pour une société développée . Ce que je pense, c’est qu’un budget aussi titanesque dédié à un édifice dont la forme et le contexte ne sont même pas justifiables, ne se justifie pas .

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CONCLUSION :

Nous avons pu retracer, à l’aide de ce mémoire, l’histoire de l’architecture à travers la triade de Vitruve . Cette triade a été toujours présente, mais à chaque fois sous un nouveau angle de vue différent.

Cette approche nous montre aussi l’importance de l’étude théorique en architecture, car il est vrai qu’on oublie souvent le rôle des théoriciens en architecture . À l’aide de de la théorie, la pratique prend forme, c’est la base de la production d’édifices architecturaux .

Grâce à la lecture historique, on a pu étudiée l’évolution du rapport entre les éléments de la triade, des différentes pensées architecturales qui ont dominée au cours de l’histoire de l’architecture jusqu’à aujourd’hui .

Afin de constater que ce rapport n’a jamais été une constante . La triade est une variable dans l’espace-temps . Le but de ces traités et théories, préparer la base afin d’édifier et mettre en oeuvre le bâtiment .

A travers la deuxième approche qui est de nature analytique, on arrive à ressentir cette différence car on l’aperçoit . La lecture de ces bâtiments de l’antiquité au 21eme siècle nous a permis d’avoir une idée concrète de l’évolution de la signification de la triade dans le temps . Soit au niveau de la volumétrie, de la fonction ou de la structure . Chaque courant architectural possède ses caractéristiques. Ce qui a été en soit intéressant, c’est cette comparaison de styles du même courant .

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La troisième approche, que je considère plutôt une critique de la triade . Dans ce chapitre, on survole les coins sombres de l’architecture . Les « fails » de l’architecture et de la triade . On dit que le médecin enterre ces erreurs alors que l’architecte vit avec .

Ce qu’on peut retenir de ce mémoire, c’est l’importance de la réflexion architecturale, dans la mesure qu’il faut penser à tout quand on réalise un édifice . L’architecture est bien plus que faire joli, l’architecture c’est avant tout un ensemble cohérent qui se complémentent et qu’ne aucun cas on pourra dissocier .

Bibliographie :

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Vitruve et le vitruvianisme -Georg Germann- Presses Polytechniques et universitaires romandes ` Architecture & complexité - Damien Claeys -Thèse - université Catholique de Louvain

Les dix livres de Vitruve avec les notes de Perraults - E. TARDIEU

Vitruve - Tome I - Auguste CHOISY - Imprimerie-librairie LAHURE

Les pyramides de Gizeh - Article - Musée canadien de l’histoire https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/civil/egypt/egca11f.html

Pourquoi a-t-on construit les pyramides d’Égypte? Article Futura Sciences https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/antiquite-t-on-construit-pyramidesegypte-5486/

Les Mayas et Cancùn - 2 La civilisation maya -Lucie Dufresne - Article -Presses de l’Université de Montréal

Ville préhispanique de Chichen Itza - description https://whc.unesco.org/fr/list/483

El Castillo (pyramide de Kukulcan ) , Fiche n°218 - Kart a voir

La pyramide Maya d'El Castillo et ses 2 structures secrètes - Bernadette Arnaud - Article Sciences et avenir .

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SCULPTURES DEPOSEES DE LA CATHEDRALE DE REIMS AU PALAIS DU TAU - LA CATHÉDRALE DE REIMES, JOYAU GOTHIQUE

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http://www.cndp.fr/crdp-reims/fileadmin/documents/preac/patrimoine_palais_tau/ sculptures_deposees_de_la_cathedrale_de_reims_au_palais_du_tau.pdf

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Espaces du sacré et du pouvoir-La cathédrale et la ville moderne en France (vers 1560-1790) -Mathieu Lours - article - Histoire urbaine 2003/1 (n° 7), pages 97 à 120

Histoire de l’architecture, Auguste Choisy, Tome II, “Architecture gothique”

Jean-Paul Roux, La Grande Mosquée d'Ispahan : Histoire et civilisation de l’art islamique

La mosquée du Shah Ispahan - Article??? - Raymond Balestra

MOSQUÉE DU SHĀH, Ispahan (Iran) - Marianne BARRUCAND

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La procession ducale à Venise : un rite urbain pour montrer sa puissance

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Renaissance italienne - Renaissance italienne — Laure Augereau

Renaissance italienne - Cours HTA - Maria EL Glaoui

Palladio’s religious architecture in Venice - Katherine Fresina - LSU Master’s Theses

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Adolf Loos - Ornement et crime - Edition Rivages poches

Un batiment, combien de vies ? -Francis Rambert, martine Colombet et Christine Carboni -Silvana editoriale

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