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Aménagement du réseau cap sur 2035

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La voie à suivre

La voie à suivre

État de l’industrie canadienne de l’électricité 2022 Accélération de l’atteinte de la carboneutralité

Thème 1 Faire plus, et le faire plus rapidement : nos efforts pour rendrele réseau carboneutre

Production d’électricité canadienne selon la source – 2020

MWh

Énergie Hydroélectrique Énergie Nucléaire Combustibles fossiles (tous) Énergie Marémotrice 19 %

15 % 6 %

60 %

Production de l’énergie électrique, production mensuelle selon le type d’électricité, Statistique Canada, le 7 février 2022 | https://www150. statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=2510001501&request_locale=fr.

Dans les éditions antérieures de l’État de l’industrie canadienne de l’électricité, nous nous sommes penchés sur les mesures à prendre pour aménager un réseau qui nous permettrait de respecter l’objectif consistant à rendre l’économie entière carboneutre d’ici 2050. Étant donné le nouvel engagement fédéral à rendre le réseau d’électricité carboneutre d’ici 2035, l’édition 2022 se concentrera sur cet objectif ambitieux à plus court terme.

D’entrée de jeu, le Canada est mieux placé que la plupart des autres pays. Nous possédons déjà l’un des réseaux d’électricité les plus propres au monde. Plus de 80 % de la production canadienne fait appel à des sources non polluantes. Plus précisément, l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire représentent respectivement environ 60 % et 15 % de la production; l’énergie éolienne correspond à la majeure partie du reste4 .

Rares sont les pays qui bénéficient d’un avantage comparable au chapitre de l’énergie propre. Aux États-Unis, où les deux tiers5 de l’électricité est produite au moyen de charbon ou de gaz naturel, des États comme New York et le Massachusetts comptent sur l’énergie canadienne propre pour décarboner leur économie. Le Minnesota et le Manitoba ont conclu un marché en vertu duquel ils utiliseront essentiellement les réservoirs hydroélectriques manitobains comme batterie géante pour stocker la production d’énergie éolienne excédentaire du Minnesota.

Or, un bon départ n’élimine pas les difficultés qui se posent sur la voie à suivre. En raison de la diversité régionale et de la situation concernant les interconnexions actuelles des réseaux de transport d’électricité, il sera particulièrement difficile d’augmenter la puissance du parc de production pour remplacer les centrales alimentées aux combustibles fossiles (moins de 20 % de la production). Dans plusieurs provinces de l’est du pays, les provinces des Prairies et diverses collectivités éloignées de l’ensemble du Canada, la production d’origine fossile joue un rôle de premier plan dans l’approvisionnement de base.

La création d’un réseau carboneutre représentera donc une difficulté à l’échelle nationale en raison du degré de criticité de la situation, qui varie grandement d’une région à l’autre. Les combustibles fossiles jouent encore un rôle essentiel dans certains réseaux provinciaux déjà relativement propres. Les sources de production émettrices de carbone représentent une faible portion de la production d’électricité en Ontario, mais cette province produit davantage d’électricité au moyen de ces filières (13,2 TWh) que l’ensemble des provinces de l’Atlantique (12,7 TWh). Le gaz naturel demeurera une source importante d’ici la prochaine décennie, alors que certaines installations nucléaires seront mises hors service ou remises à neuf.

Compte tenu des charges actuelles, pour rendre le réseau carboneutre, le Canada devra remplacer plus de 121 TWh d’électricité à partir de sources émettrices de carbone. Or, la construction de nouvelles installations de production pour remplacer les charges actuelles ne sera vraiment pas suffisante. Comme nous l’avons déjà mentionné, la décarbonation fera doubler, voire tripler la demande d’électricité au cours des prochaines années à mesure que l’on électrifiera d’autres secteurs.

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