CARITAS N° 3 / Juin 2021
Actualité
Crise climatique : l’obligation de s’adapter Page 6
Actuel
Solidaires
Point fort
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Le moringa : sain et apprécié
Un climatologue gagne le Prix Caritas
La pauvreté se propage
Lettre ouverte
Chères donatrices, chers donateurs, Le changement climatique a été éclipsé par le coronavirus, mais il n’a rien perdu de son urgence, bien au contraire : l’empreinte de la Suisse en matière de gaz à effet de serre est plus de deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Nos émissions ont certes diminué de 14 % depuis 1990, mais comme notre niveau de vie repose dans une large mesure sur des importations, notre empreinte à l’étranger a augmenté simultanément. Selon l’Office fédéral de l’environnement, l’empreinte de la Suisse s’élève à 14 tonnes d’équivalents CO2 par habitant et par an. Quant à la plupart des pays africains, ils émettent bien moins d’une tonne par habitant et par an. Nous sommes tous touchés par le changement climatique. Mais dans les pays du Sud, les enjeux sont incomparablement plus grands que chez nous : les sécheresses, les inondations et la hausse du niveau des mers sont déjà une réalité. En Suisse, nous ressentons le changement, mais nous avons les ressources qui nous permettent de nous y adapter et d’en atténuer les conséquences. Cette situation induit une double inégalité : premièrement, les pays du Sud ne disposent que d’une fraction de nos
« Nous sommes tous touchés par le changement climatique »
ressources alors qu’ils ont à relever des défis plus importants ; deuxièmement, le changement climatique les affecte dans toute sa dureté, alors qu’il a été causé en premier lieu par les pays industrialisés. Caritas est convaincue que le changement climatique constitue un des plus grands défis actuels. Trop souvent, on en débat sans prendre en considération les impacts sociaux des mesures climatiques. Pour nous, il est capital que toutes les mesures tiennent compte des aspects sociaux et que les hommes et les femmes, en Suisse et dans le monde, puissent contribuer à la protection du climat. La possibilité d’adopter un comportement climatiquement responsable ne doit pas dépendre de la richesse ou de la pauvreté. Il faut que tous puissent vivre d’une façon qui permette une utilisation durable des ressources de notre planète. C’est le seul moyen de parvenir à la justice climatique. Je vous remercie de votre soutien qui rend cela possible.
Peter Marbet, directeur de Caritas Suisse
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Photo : Alexandra Wey
Sommaire
Une agriculture améliorée En quelques années, des centaines de familles de paysannes et de paysans ont changé leur façon de cultiver sur les rives du lac Wegnia au Mali. C’est une question de survie face aux effets du changement climatique. Il faut ménager les rives du lac dont l’érosion provoque le comblement. Le défi est de produire plus et mieux malgré des conditions toujours plus difficiles. Caritas promeut des innovations et des méthodes simples qui Page 6 conservent l’eau et améliorent la fertilité des champs.
5 Actuel : le moringa, source de revenu en Ouganda
Les produits à base de moringa sont très demandés et offrent aux habitants d’Ouganda une vie meilleure.
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olidaires : le Prix Caritas S pour le climat
Le lauréat du Prix Caritas est un climatologue qui étudie le changement climatique depuis 30 ans.
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oint fort : la propagation P de la pauvreté
En raison de la pandémie, de nombreuses personnes ont perdu leurs revenus. La pauvreté se propage silencieusement en Suisse.
IMPRESSUM Le magazine de Caritas Suisse paraît 6 fois par an. Adresse de la rédaction : Caritas Suisse, secteur Communication et Marketing, Adligenswilerstrasse 15, case postale, CH-6002 Lucerne, Courriel : info@caritas.ch, www.caritas.ch, Tél. +41 41 419 22 22 Rédaction : Lisa Fry (lf) ; Fabrice Boulé (fbo) ; Stefan Gribi (sg) ; Anna Haselbach (ah) ; Vérène Morisod Simonazzi (vm) Abonnement : l’abonnement annuel coûte 5 francs. Il est prélevé une seule fois sur les dons sans affectation. Graphisme : Urban Fischer Photo de couverture : John Kalapo Imprimerie : Kyburz, Dielsdorf Papier : 100 % recyclé Dons : PC 60-7000-4 Impression neutre pour le climat
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Écho
Réduire les primes Évolution des primes et des réductions ordinaires des primes 140 130 120 Index (2010 = 100)
Les primes d’assurance-maladie augmentent d’année en année, ce qui les rend difficiles, voire impossibles, à honorer pour de plus en plus de personnes à faible revenu et aggrave la pauvreté en Suisse. Dans sa prise de position « Réduire les primes pour combattre la pauvreté » publiée ce printemps, Caritas Suisse constate que la réduction des primes prévient de moins en moins la pauvreté et qu’elle ne soulage plus suffisamment le budget des personnes à faible revenu. Par ailleurs, les cantons se sont déchargés du financement de cette réduction des primes sur la Confédération, et ce faisant, ils ont affaibli les efforts de prévention de la pauvreté. Caritas Suisse observe cette évolution avec inquiétude. Elle constate que cette situation amène de plus en plus souvent des personnes en situation financière précaire à renoncer aux services de santé ou à s’endetter. Caritas invite donc fermement les cantons et la Confédération à faire en sorte que l’accès au système de santé soit garanti pour toutes et tous, indépendamment du revenu, et que les coûts de santé ne constituent pas un risque de pauvreté.
Dans les médias
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2017
2018
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Prime d’assurance obligatoire des soins Réduction ordinaire des primes/personne
Source : Office fédéral de la statistique : l’indice des primes d’assurance-maladie ; Office fédéral de la santé publique : statistiques de l’assurance-maladie obligatoire
Caritas Suisse demande que la charge des primes d’assurance-maladie d’un ménage ne dépasse pas le niveau d’un salaire mensuel. Et la réduction des primes doit être appliquée automatiquement dans tous les cantons. (vm)
Plus d’informations : caritas.ch/prises-de-position
Merci aux bénévoles ! En 2020, 4700 bénévoles de Caritas ont consacré 237 000 heures à la lutte contre la pauvreté. L’intérêt pour le bénévolat chez Caritas a augmenté pendant la crise du coronavirus. Une fois de plus, il est clair que la lutte contre la pauvreté en Suisse dépend de l’engagement des bénévoles. Pour les remercier de leur engagement, Caritas a organisé une rencontre numérique via Youtube le 25 mars. Le comédien et satiriste Renato Kaiser y a participé. (lf)
Le Matin Dimanche | « Pourquoi le Covid tue davantage les plus défavorisés » | 25. 4. 2021 Une grande étude nationale le confirme : les personnes pauvres ont un risque bien plus élevé de contracter le coronavirus et d’en mourir. La pandémie exacerbe donc les inégalités. Il a été prouvé que les personnes socialement défavorisées sont en moyenne en moins bonne santé… La famille Rodriguez n’a pu se maintenir à flot que grâce à Caritas. Pendant six mois, l’organisation d’aide a payé leur loyer. Et elle leur a donné des bons d’alimentation. La Broye | « Une famille de cœur pour une nouvelle vie » | 15. 4. 2021 Depuis 12 ans, l ‘antenne lausannoise de Caritas Placement Familial a tissé son réseau de familles d ‘accueil en Suisse romande. Elle en dénombre une trentaine et place chaque année environ 80 adolescents de 14 à 17 ans pour des périodes indéterminées allant de quelques semaines à plusieurs mois. C’est un retour à la vie normale pour des jeunes qui renouent dans leur famille d’accueil avec un quotidien stable et rassurant. Une riche expérience où chacun apprend de l’autre. 24 heures | « Caritas demande la justice climatique pour tous » | 4.5.2021 La Suisse est grande émettrice de gaz à effet de serre, les pays du Sud paient les conséquences. Lors d’une conférence de presse lundi, Caritas n’a pas été tendre envers la Suisse qui émet de « très importantes » quantités de gaz à effet de serre en comparaison internationale… La Suisse doit assumer une part de responsabilité en réduisant « radicalement » ses émissions de gaz à effet de serre... Berne doit doubler les fonds climatiques pour les pays en développement et davantage les indemniser.
Le comédien Renato Kaiser a participé à la rencontre en ligne organisée pour les bénévoles.
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Photo : Aissa Tripodi
Actuel
Agnes Lakot a trouvé du travail dans la plantation de moringas et s’est débarrassée de sa toux.
Des principes écologiques et durables président à la transformation des feuilles de moringa.
Le moringa procure revenu et bonne santé Caritas Suisse plante des moringas en Ouganda, avec un partenaire local. Riche en nutriments sains, cet arbre résiste bien aux conditions climatiques difficiles. Ses dérivés issus de cultures durables et biologiques sont très demandés et assurent un revenu aux habitants du pays. « Ma toux chronique est partie depuis que je mange chaque jour des feuilles fraîches de moringa, se réjouit Agnes Lakot. Pendant des années, j’ai porté un foulard autour du cou. Maintenant ce n’est plus
Le moringa aide à améliorer les conditions de vie de la population écessaire. » Depuis qu’elle travaille à la n plantation de « Roots of the Nile », cette femme de 41 ans a aussi pu s’acheter quelques chèvres qui génèrent un revenu d’appoint bienvenu pour payer notamment les frais de scolarité de ses enfants. Adapté au climat et riche en nutriments L’Ouganda souffre aujourd’hui encore des conséquences de 20 ans de guerre
Photos : Caritas Suisse
civile. Les hostilités ont pris fin au milieu des années 90. Mais les structures sociales restent fragiles et les familles déchirées. Les habitants n’ont pas de travail, ils souffrent de malnutrition. En même temps, le nord de l’Ouganda offre des conditions favorables à l’amélioration des conditions de vie. Les vastes terrains se prêtent bien à l’agriculture et le réseau routier en pleine expansion favorise le transport des marchandises. Comme la demande en denrées alimentaires saines et bio augmente dans le monde, C aritas Suisse a décidé en 2017 de démarrer un projet de plantation de moringas. Cet arbre pousse vite et prospère même dans des conditions climatiques défavorables. Ses feuilles et ses graines se prêtent à de nombreux usages, que ce soit dans le domaine des cosmétiques, de l’alimentation ou des compléments alimentaires. Riches en vitamines, en magnésium et en
protéines, les feuilles renforcent le système immunitaire. Social et durable Avec un partenaire local, Caritas a fondé l’entreprise sociale « Roots of the Nile » et créé une chaîne de valeur. Cette entreprise qui plante et exploite des moringas travaille avec les habitants d’Awach, un village isolé. La plantation s’étend sur plus de douze hectares. « Roots of the Nile » dispose de l’infrastructure nécessaire pour sécher, traiter et emballer les feuilles de moringa. La culture et la production se font dans le respect des principes écologiques et durables. L’entreprise a déjà obtenu, sur le plan national, un label pour ses normes de qualité et vise actuellement la certification bio pour le marché international. Le moringa aide ainsi à améliorer les conditions de vie et l’alimentation de la population. Il procure un moyen de subsistance aux habitants qui acquièrent de nouvelles compétences. À l’avenir, il est prévu d’associer aussi les petits paysans des environs à la culture de moringas. (lf)
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Reportage
Adapter l’agriculture au changement climatique Texte : Fabrice Boulé et Abidine Haidara Photos : John Kalapo
Modeste Traoré vivait principalement de la pêche autrefois. Comme le lac s’assèche, il s’est tourné surtout vers l’agriculture.
Reportage
Modeste Traoré maîtrise maintenant de nouvelles techniques de cultures. Ses récoltes sont plus abondantes.
Dans la famille de Modeste Traoré, on est pêcheur de père en fils. Mais lui a dû se reconvertir dans l’agriculture. Le lac au bord duquel il est né ne remplissait plus ses filets. Il est entreprenant, ouvert à la nouveauté et il ne ménage pas ses efforts pour nourrir sa grande famille et envoyer les enfants à l’école. Grâce à des méthodes innovantes, Modeste Traoré démontre qu’il est possible de produire plus de légumes, de fruits et de céréales malgré des conditions très difficiles. Caritas Suisse travaille à améliorer les conditions de vie de 27 000 personnes sur les rives du lac Wegnia au Mali. « Avec une grande famille, je m’inquiète constamment d’avoir suffisamment pour nourrir tout le monde. Grâce à notre nouvelle activité maraîchère, nous n’avons pas beaucoup d’argent, mais nous avons
Pluies soudaines, pics de chaleur et violentes tempêtes se multiplient assez à manger. » Modeste Traoré, 57 ans, tire un bilan sobre de ces trois années de reconversion dans l’agriculture avec l’appui de Caritas Suisse. Comme lui et sa famille, 3000 ménages (27 000 personnes), dans 43 villages, travaillent avec obstination pour améliorer leur production agricole tout en ménageant les
rives du lac Wegnia pour diminuer l’érosion et ralentir le comblement du lac. En 2020, pas loin de 80 émissions radiophoniques ont été diffusées dans le cadre du projet de Caritas pour expliquer en termes très simples les avantages de nouvelles techniques et pour y intéresser le paysannat local. En 2018, le verdict était sans appel : presque toutes les familles vivant autour du lac Wegnia, situé à 130 kilomètres au nord de Bamako, au Mali, ne parvenaient pas à couvrir leurs besoins alimentaires annuels. Une distribution de céréales était donc une question de survie. Mais au-delà de l’urgence, la population, avec l’appui de Caritas Suisse et de ses partenaires locaux, a su trouver des solutions pour améliorer durablement sa situation. Durablement, grâce à une formation à de nouvelles méthodes de culture,
à des intrants et des pesticides biologiques, à des semences mieux adaptées, à un accès au crédit, à une organisation améliorée de la coopérative des productrices, à un accès organisé à des acheteurs pour la vente des produits bruts ou transformés, à des informations météorologiques. Durablement aussi à condition qu’une implacable sécheresse ne survienne pas et ne dure pas trop longtemps. Si c’est le cas, des milliers de familles doivent recevoir une aide d’urgence afin de ne pas perdre les bénéfices des efforts importants fournis jusqu’ici. Car s’éloigner de la pauvreté est la seule façon d’augmenter leur résilience face aux effets du changement climatique. Précieuse information météorologique Les précipitations sont chroniquement en diminution et plus imprévisibles. Les villageois observent une augmentation de la fréquence des événements extrêmes : fortes pluies, fortes chaleurs, tempêtes de sable. Des orages violents emportent arbres morts et terre dans le lac. Il peut se remplir d’eau en une nuit, mais il s’assèchera très vite ensuite. « Même si beaucoup d’eau tombe d’un coup, cela ne
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Reportage des rives du lac, montrent déjà leurs effets positifs. La technique des zaï permet de concentrer l’eau et la fumure dans des microbassins. Quelque cinq kilomètres de cordons pierreux, sur 53 hectares, freinent l’érosion. Des gabions – des murs de pierres serrés dans un grillage – ont été réalisés dans un ravin pour freiner la
Modeste Traoré et d’autres villageois travaillent le champ de poivrons.
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Des murs de pierre freinent l’érosion et favorisent une meilleure infiltration de l’eau
Paysans et paysannes obtiennent de meilleurs prix en maintenant le contact avec des acheteurs potentiels.
v itesse des eaux, favorisant une meilleure infiltration et une sédimentation en amont du lac. L’utilisation de fumure organique et de compostage progresse rapidement. Modeste Traoré a compris les avantages de reboiser ses parcelles pour améliorer la retenue de l’eau. Il suit et protège les jeunes arbres les mieux placés pour ses cultures (régénération naturelle assistée), ce qui se révèle plus efficace que de replanter carrément des arbres qui n’ont pas déjà montré leur capacité à prospérer dans les conditions locales. De plus, outre les mangues et les bananes, il a planté quelques orangers et des anacardiers pour les pommes de cajou.
me donne pas d’espoir. Quand viendra la prochaine pluie ? » se demande Modeste Traoré. L’information météorologique devient cruciale face à cette incertitude : elle permet de planter au bon moment. Caritas Suisse a d’ailleurs conclu un accord-cadre avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM) pour rendre les informations météorologiques et climatiques pertinentes accessibles aux bénéficiaires des projets, à Wegnia et dans d’autres projets. Face à la sécheresse notamment, il est primordial d’avoir des semences adaptées, de les mettre en terre au bon moment, en les répartissant de façon adéquate. Cinq variétés de semences
La tomate, un succès Deux périmètres maraîchers de deux hectares chacun ont été établis, dans lesquels travaillent des dizaines de paysannes organisées en coopératives. En 2020, elles ont connu un grand succès avec leurs tomates fraîches et transformées. La simple construction d’un couvert a permis de mettre les tomates à l’abri et d’organiser leur vente au bord du champ. En organisant les contacts avec des acheteurs potentiels, elles ont pu négocier des prix corrects : plus de 14 tonnes de tomates ont été produites et 4,7 millions de francs CFA (environ 8000 francs suisses) retirés de la vente. En effet, après la production, il est capital d’avoir un bon accès au marché afin de valoriser le travail investi.
améliorées (maïs, sorgho, mil, arachide, niébé) ont été mises à disposition d’un certain nombre d’agriculteurs qui ont également reçu des intrants bio (fertilisants, stimulants, pesticides) pour des essais, la pratique devant être élargie par la suite. Modeste Traoré lui-même se félicite d’avoir été formé pour mieux semer ses tomates ou ses poivrons : « Nous avions tendance à concentrer les semences au même endroit, alors qu’une certaine répartition augmente beaucoup les rendements », explique-t-il enthousiaste. Techniques simples, effets positifs Un certain nombre de techniques simples, adoptées rapidement par les habitants
Reportage Les avantages d’une bonne planification de la vente de sa production n’ont pas échappé à Modeste Traoré : « Je serai encore plus satisfait si je peux m’entendre avec des commerçants qui m’achètent régulièrement mes produits. » Il affiche un très large sourire devant les résultats de son travail ces trois dernières années. Il souhaite toujours pouvoir pêcher sur le lac Wegnia, mais pour l’heure, c’est dans les champs qu’est l’avenir de sa famille.
Modeste Traoré vit avec son épouse et ses enfants, mais aussi avec sa sœur, des neveux et des nièces.
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Projets climatiques de Caritas – ce que nous faisons L’objectif premier de Caritas est de lutter contre la pauvreté et d’aider les personnes qui en sont affectées. Le lien avec le changement climatique est patent car ce dernier péjore les conditions de vie de millions de personnes dans le monde, les empêchant de couvrir leurs besoins vitaux et les poussant à fuir leur lieu de vie. Un projet climatique vise à accroître la résilience face aux conditions climatiques actuelles et futures. À cette fin, Caritas Suisse intègre systématiquement les données climatiques et satellitaires dans la conception et la mise en œuvre de ses projets, comme dans celui du lac Wegnia au Mali. L’analyse des données satellitaires a permis d’opter pour les bonnes mesures. Se préparer au changement et s’y adapter Caritas ne peut pas arrêter le changement climatique, mais elle peut aider les populations touchées à mieux s’y préparer et à s’y adapter. Cela consiste à élaborer des mesures tenant compte des conditions changeantes. S’il pleut moins dans une région, et
seulement par phases intensives et brèves, le stockage de l’eau revêt alors un rôle clé. Les captages d’eau dans la roche, les bassins de rétention ou les citernes améliorent la disponibilité de l’or bleu. Lorsque les périodes de sécheresse s’allongent ou que les pluies tombent de manière irrégulière, il faut des semences résistantes à la sécheresse et des méthodes agricoles adaptées. Parmi celles-ci, les mesures agroécologiques et de conservation enrichissent les sols en matières organiques. L’augmentation de la capacité de rétention d’eau et l’amélioration de la structure du sol qui en résulte rendent ce dernier plus résistant à la sécheresse et permettent l’obtention de meilleurs rendements. En outre, le ruissellement moindre des eaux de surface entraîne une diminution du risque d’inondation et d’érosion des sols.
synonymes de pauvreté accrue en analysant les données climatiques et en les intégrant dans la planification des projets. Nous aidons la population la plus vulnérable à s’adapter aux changements climatiques (modèles de température et de précipitations) et à ajuster ses activités à temps. Dans ce contexte, nous rendons également accessibles aux autorités locales et à la population les données météorologiques et climatiques toujours plus facilement disponibles.
Des données météorologiques précieuses Les projets climatiques de Caritas ne font pas qu’appréhender la situation actuelle. Nous anticipons aussi les développements futurs
Prise de position Vous pouvez lire notre prise de position « Instaurer la justice climatique » : www.caritas.ch/prises-de-position
Carole Schaber, responsable de la conduite opérationnelle de la coopération internationale
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Brennpunkt Solidaires
Thomas Stocker reçoit le Prix Caritas car il intègre dans ses recherches les aspects de la pauvreté.
Prix Caritas : crise climatique et pauvreté sont liées La crise climatique – déclenchée par le changement climatique incontrôlé – et la pauvreté sont directement liées. Le climatologue suisse de renommée internationale Thomas Stocker souligne les impacts de la crise climatique mondiale sur les pays pauvres du Sud. Il reçoit le Prix Caritas de cette année pour son travail. Thomas Stocker étudie le changement climatique depuis 30 ans déjà. Il s’est initialement intéressé au rôle joué par les océans, puis a porté son attention sur les facteurs du changement climatique provoqués par l’homme. Aujourd’hui, il
« La Suisse a le devoir d’apporter une contribution significative à la justice climatique » xplore surtout les répercussions sur les e pays pauvres de l’hémisphère Sud et la raréfaction de nos ressources. Thomas Stocker est chercheur et professeur de physique climatique et environnementale à l’Université de Berne. Il a dirigé le groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sept ans durant. C’est durant cette période qu’a été élaboré le cinquième rapport sur le climat constituant
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le fondement scientifique de l’Accord de Paris sur le climat de 2015. Des ressources toujours plus rares Davantage de catastrophes climatiques entraînent une pénurie de ressources vitales pour l’humain et la nature. Les coûts des dommages sont énormes. Les pays les plus pauvres des régions tropicales et subtropicales, qui ont le moins contribué au changement climatique, sont les plus durement touchés. « Leurs systèmes écologiques et sociaux sont déjà à leurs limites, sans les impacts climatiques extrêmes, et leurs populations sont très vulnérables », explique Thomas Stocker. Une hausse de la température mondiale de 1,5 °C ferait déjà diminuer la production alimentaire et augmenter les prix. Atténuation des risques Seule la combinaison d’une préservation adéquate du climat et de l’adaptation au changement climatique peut empêcher
une évolution négative et des dommages majeurs. Pour Thomas Stocker, la responsabilité des nations industrialisées est engagée. « Nous devons forger des solutions et les mettre en œuvre. Des investissements colossaux dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont indispensables. L’utilisation durable des ressources et la fermeture des cycles de matières et de la consommation sont tout aussi capitales. » L’empreinte de la Suisse en matière de gaz à effet de serre, 14 tonnes d’équivalents CO2 par habitant et par an, est nettement supérieure à celle de l’Europe et plus de deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Les populations africaines émettent moins d’une tonne de gaz à effet de serre par habitant et par an. « La Suisse a donc le devoir d’apporter une contribution significative à la justice climatique, note Thomas Stocker. Elle a les moyens de stimuler le développement technologique. Au lieu de défendre les anciennes technologies, nous devons saisir les opportunités et investir dans de nouvelles techniques. Pôle d’innovation dynamique, la Suisse est en mesure de devenir un leader sur ce front. » Selon lui, la jeunesse pour le climat doit aussi être prise au sérieux et un changement des mentalités dans la société est nécessaire. Préservation des écosystèmes Avec ses collègues, Thomas Stocker travaille actuellement sur un projet majeur pour la décennie à venir : ensemble, ils sondent les effets du changement climatique, de l’utilisation des terres et de la biodiversité sur les humains et la nature dans quatre points de la planète. Thomas Stocker reçoit le Prix Caritas car il intègre dans ses recherches les aspects de la pauvreté et les répercussions du changement climatique sur le développement. Il contribue à aider les sociétés exposées à s’adapter au changement climatique. (lf)
Plus d’informations : caritas.ch/prix-caritas
Photo : Oliver Kuhn
Monde
Une commande de masques a aidé Gelaye Guta à asseoir son entreprise sur une base plus sûre.
Perspectives d’emploi en Éthiopie L’Éthiopie est confrontée à un fort taux de chômage, en particulier chez les jeunes. Un nouveau projet que Caritas a lancé avec trois organisations partenaires tend à y remédier. Gelaye Guta venait de divorcer la première fois qu’elle a cherché du travail. Cette femme de 45 ans, sans qualification particulière, devait désormais nourrir ses deux filles. Elle a pris l’initiative de louer une machine à coudre pour ouvrir
Grâce au soutien qu’elle a reçu, Gelaye Guta a confiance en elle son propre atelier de couture. Et ce, sans capital propre ni la moindre connaissance du marché. « J’ai dû beaucoup lutter », assure-t-elle. La formation professionnelle dispensée par Caritas lui a été donc très précieuse, de même que la commande de masques passée par Caritas dans le cadre de son aide aux victimes du coronavirus. Près de deux millions de demandeurs d’emploi arrivent chaque année sur le marché du travail éthiopien. Près d’un tiers des jeunes adultes sont sans activité. Cette situation ne génère pas seu-
Photo : Genaye Eshetu
lement un grand risque de pauvreté. Elle prétérite aussi le développement et la cohésion de cet État pluriethnique. Centres de formation professionnelle Les demandeurs d’emploi ne manquent pas seulement de qualifications professionnelles, ils ignorent aussi souvent où ils auraient des chances de trouver un emploi et comment y accéder, de sorte que les candidats à l’embauche et les employeurs ne se rencontrent tout simplement pas. Avec les trois partenaires de son consortium, Caritas renforce les centres locaux d’emploi et de formation professionnelle. Elle les équipe d’infrastructures appropriées et en ouvre de nouveaux. Des cours sont dispensés au personnel et au corps enseignant pour leur apprendre à mieux épauler les demandeurs d’emploi. Un portail d’emplois en ligne est également créé. L’indépendance est une bonne solution de rechange à l’embauche, car elle
renforce les branches en pleine expansion, tout en créant de nouveaux emplois. Caritas ouvre la voie à des entrepreneuses comme Gelaye Guta en leur proposant un coaching professionnel et en leur donnant accès à de petits crédits. Elle aide de jeunes adultes motivés et novateurs à fonder leur propre entreprise. Enfin, une plateforme nationale est créée permettant aux services publics et au secteur privé de coordonner leurs offres et de les améliorer durablement. Cela explique aussi que le projet que l’Union européenne cofinance en Éthiopie reçoive un si bon accueil et jouisse déjà d’une certaine considération. « Je vais y arriver ! » Grâce à son atelier de couture et au soutien qu’elle a reçu, Gelaye Guta a pris confiance en elle. Elle a maintenant des perspectives. « C’est inspirant ! Je développe un sentiment de confiance et je me dis que oui, je vais y arriver. » Le projet doit aussi contribuer à ce qu’en Éthiopie, un maximum de jeunes découvrent ce sentiment. (ah)
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Brennpunkt Point fort
De plus en plus de personnes doivent se limiter à des achats bon marché. Dans les Épiceries Caritas, elles bénéficient de fortes réductions de prix.
La propagation silencieuse de la pauvreté La crise du coronavirus éprouve durement les personnes en situation de pauvreté. Les conséquences sociales de la pandémie restent nettement perceptibles chez Caritas. Le nombre de demandes d’aide transitoire ne fléchit pas. Les achats dans les Épiceries Caritas sont plus nombreux et les services Dettes conseils davantage sollicités. Une mère qui élève seule ses enfants a un problème dentaire. Elle n’a pas assez d’argent pour se faire soigner car les mesures prises à cause de la pandémie l’ont
Ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause de leur chômage partiel privée d’une partie de ses revenus. Marié et père d’une fillette de 3 ans, un cuisinier de 30 ans est touché par la réduction de ses horaires de travail. Sa rémunération, à hauteur de 80 % de son salaire déjà maigre, ne suffit plus et il n’arrive plus à payer son loyer à temps. Chaque jour,
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des personnes font appel aux services de consultation sociale de Caritas partout en Suisse parce qu’elles ne savent plus comment s’en sortir. Sombres perspectives Depuis mars 2020, le Conseil fédéral a pris diverses mesures pour atténuer les conséquences sociales de la crise du coronavirus. Nombre d’entreprises ont par exemple pu garder leur personnel en réduisant les horaires de travail (RHT). Près de 400 000 personnes sont encore concernées (état janvier). Mais les perspectives sont tout sauf réjouissantes : à l’expiration du droit aux indemnités en cas de chômage partiel, une vague de licenciements menace. Même si le Parlement
a prolongé l’extension des RHT, il ne s’agit que d’un répit. Les statistiques du chômage continueront d’augmenter à l’expiration des mesures de soutien. Cela se reflétera également, avec un certain décalage dans le temps, dans les chiffres de l’aide sociale. La Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) s’attend à ce que le nombre de bénéficiaires augmente de plus de 20 % en 2022. Des opportunités perdues Que la précarité de nombreuses personnes se soit accentuée depuis le début de la crise est une évidence pour Caritas, qui s’engage jour après jour pour aider les personnes affectées. Cette évolution est silencieuse et peu visible, les médias focalisant l’attention sur les mesures de protection, les stratégies de vaccination, le nombre de cas et les virus mutants. Les consultations sociales effectuées partout en Suisse par Caritas sont bien plus
Photo : Corinne Sägesser
Point fort ombreuses cette année qu’avant la crise. n Les demandes de personnes nécessitant une aide transitoire ne reculent que lentement. C’est souvent la première fois de leur vie qu’elles dépendent d’une aide.
Les achats dans les Épiceries Caritas sont en hausse Il s’agit de travailleurs pauvres des secteurs de la restauration, du nettoyage et de l’hôtellerie. Ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause de leur chômage partiel. Qui parviendrait à couvrir les besoins d’une famille avec 3470 francs par mois ? Dans la restauration et l’hôtellerie surtout, le nombre de licenciements s’accroît, ce que reflètent les consultations de Caritas. D’autres personnes ne ménagent pas leurs efforts pour conserver leur indépendance professionnelle et ne pas devoir se rendre aux services sociaux. Quiconque entend bénéficier de l’aide sociale doit d’abord épuiser ses réserves financières, ce qui signifie du même coup la fin des opportunités de façonner son propre avenir de façon responsable. Des jeunes qui doivent abandonner leurs études ou
leur apprentissage suite à des difficultés financières s’adressent également à Caritas. Là encore, c’est une rupture grave qui hypothèque tout leur parcours professionnel. Et de nombreux étrangers craignent de perdre leur statut de séjour s’ils bénéficient de l’aide sociale. Davantage d’achats dans les Épiceries Caritas Dans les Épiceries Caritas, on s’aperçoit vite que les personnes concernées économisent le plus possible. Les achats y sont en hausse. Les ventes des quatre premiers mois excèdent de 10 % celles de l’an dernier, malgré les fortes réductions de prix pratiquées sur tout l’assortiment depuis le début de la crise. Le taux de fréquentation prend aussi l’ascenseur. En mars, on a compté 79 500 achats de plus que durant n’importe quel mois de 2020. Fin avril, Caritas Vaud a ouvert un magasin supplémentaire à Renens afin de mieux répondre à la demande. Les services Dettes conseils davantage sollicités La hausse des demandes de conseil en matière d’endettement a de quoi inquié-
ter. Endettées suite à la diminution de leurs revenus dans le contexte de la pandémie, de plus en plus de personnes confrontées à des services de recouvrement nous consultent. Il s’agit notamment de personnes travaillant dans la restauration et qui ont subi des pertes de revenus pendant trop longtemps. Les demandes de déclaration de faillite privée et de plans d’assainissement de dettes sont aussi en hausse. L’aide de Caritas Caritas maintient son offre de soutien. À ce jour, plus de 20 000 personnes ont bénéficié d’aides transitoires sous la forme de paiements directs. Caritas a promulgué des conseils à environ 12 000 hommes et femmes. Quelque 90 000 personnes bénéficient des projets régionaux axés sur les besoins spécifiques des personnes touchées par la crise du coronavirus. Le total de l’aide apportée par Caritas s’élève à ce jour à 18 millions de francs, dont quelque 10 millions proviennent de la collecte de la Chaîne du Bonheur. (sg) Plus d’informations : caritas.ch/covid
Toujours plus de personnes s’adressent aux services Dettes conseils de Caritas parce qu’elles se sont endettées pendant la pandémie suite à la baisse de leurs revenus.
Photo : Daniel Kellenberger
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Bon à savoir
Podcast « La pauvreté exclut »
Armut grenzt aus
Dans les pays riches comme la Suisse, la pauvreté va de pair avec l’exclusion sociale. Pourquoi et comment les personnes concernées vivent-elles cette situation ? Que doit entreprendre une société pour
combattre la pauvreté aussi bien que l’exclusion ? Le nouveau podcast (en allemand) de Caritas Suisse intitulé « La pauvreté exclut » creuse ces questions et complète ainsi l’Almanach social 2021 que Caritas Suisse a publié sur le même sujet. Il est animé par Manuela Specker, responsable du Service formation de C aritas Suisse. On le trouve sur toutes les plateformes de distribution courantes comme Apple Podcast et Spotify. (ms) Podcast : caritas.podigee.io Spotify :
Caritas Care – une permanence à domicile pour la plupart de Roumanie ou de Slovaquie et qui sont expérimentées dans la prise en charge des personnes âgées. Ces personnes parlent bien l’allemand et bénéficient, grâce à Caritas, d’un contrat de travail légal et équitable. Nous pouvons maintenir cette offre même pendant la pandémie grâce à un concept de protection professionnel. Les aides-soignantes respectent à leur arrivée une quarantaine stricte pour laquelle elles sont indemnisées. Cette précaution a garanti un accompagnement permanent de nos clientes et clients. (lf) De plus en plus de personnes souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles, même si l’âge avance et que des soins sont nécessaires. En Suisse alémanique, Caritas Suisse propose une prise en charge 24 heures sur 24. Elle place des aides-soignantes qualifiées venant
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Agenda 22 septembre 2021 à 9h30 Séance d’information pour nos donatrices et donateurs à Berne ou en ligne 23 septembre 2021 à 13h30 Séance d’information pour nos donatrices et donateurs à Soleure ou en ligne
Vous pouvez obtenir plus d’informations par téléphone au 041 419 24 19 ou par courriel à event@caritas.ch
Nous cherchons des bénévoles pour les fermes de montagne Cette année encore, Caritas Suisse recherche des bénévoles pour soutenir les familles d’agriculteurs de montagne. Nous avons reçu de très nombreuses demandes et avons besoin de 1400 volontaires tout enthousiastes à l’idée de prêter main forte pour faire les foins, effectuer des travaux d’entretien, prendre soin des animaux, aider aux tâches ménagères ou encore veiller sur les enfants. Toute personne qui se sent assez forte et souhaite aider les agriculteurs de montagne pendant cette période de pandémie est la bienvenue, dès l’âge de 18 ans. Osez l’aventure !
Informations et inscriptions sur : montagnards.ch Plus d’informations : caritascare.ch
Photo : Alexandra Wey
Ensemble
Caritas dans les écoles
Myrtha Zünd (15 ans), Rorschach
à exploiter de projets et les aide ne les jeunes initiateurs pag om acc as arit ngC nt. you changeme iel comme acteurs du pleinement leur potent
Le soutien adéquat pour chaque projet
« L’atelier sur le thème des dettes était super intéressant. Je pensais être suffisamment informée à ce sujet, mais il y avait encore beaucoup de choses que j’ignorais. J’ai appris comme on a vite fait de s’endetter et ce qu’on peut faire contre cela. J’ai particulièrement apprécié le fait que nous, les jeunes, ayons aussi pu participer à l’atelier. »
Depuis des années, youngCaritas accompagne des jeunes qui réalisent des projets pour un monde plus équitable. Ce service est maintenant développé afin de pouvoir apporter aux jeunes un soutien encore plus complet, ciblé et durable. Une classe organise un marché aux puces afin de collecter de l’argent pour les personnes en situation de pauvreté. Des étudiantes produisent des podcasts sur la crise climatique. Une jeune avocate dispense des conseils juridiques professionnels à des réfugiés avec l’aide de centaines de bénévoles. Chaque jour, de très nombreux jeunes s’engagent bénévolement en faveur des autres, de notre société et de l’environnement. Ils endossent une responsabilité et déploient beaucoup de créativité face aux problèmes qu’ils veulent contribuer à résoudre.
tient les jeunes qui lancent un projet par des offres individuelles et sur mesure. Qu’il s’agisse de consolider des compétences à travers des ateliers, d’assurer un soutien financier ou de mettre en place une entraide entre pairs, l’idée est toujours de partir des connaissances et réseaux existants. youngCaritas propose aussi des services tels que l’impression de prospectus ou d’autres mesures publicitaires. L’idée est d’aller chercher les jeunes initiateurs de projets là où ils en sont et de les aider ainsi à exploiter pleinement leur potentiel en tant qu’acteurs et actrices du changement.
Un accompagnement individuel Ce faisant, ils se heurtent sans cesse à des défis aussi divers que leurs initiatives. C’est ici qu’intervient youngCaritas. Convaincu tant par l’efficacité de ces projets que par les capacités de leurs initiatrices et initiateurs, ce service accompagne et sou-
Chantal Zimmermann, responsable de youngCaritas
Photo : youngCaritas
Samantha Zoller (15 ans), Rorschach
« Lors de l’atelier, j’ai appris ce qu’il y a de dangereux à payer avec une carte de crédit et quels sont les coûts cachés. J’étais étonnée de voir qu’on peut si vite avoir plus de 10 000 francs de dettes. L’atelier était bien conçu, nous avons pu remplir nous- mêmes une fiche sur les coûts cachés. Je sais maintenant comment éviter les dettes et à qui s’adresser si on en accumule. »
Vous trouverez de plus amples informations sur : youngcaritas.ch/projektfœrderung
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Tu ne manges que Plus rien ne pousse des légumes bio. chez Djeneba. Bravo pour ton engagement. Mais le monde a besoin de plus.
ENSEMBLE POUR L A JUSTICE CLIMATIQUE caritas.ch/justiceclimatique