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Un concept-store so romantic
Façade latérale à la silhouette néo-classique, colonnes d’inspiration antique, menuiseries en bois, angle en courbe souligné par un balcon de colonnettes.
Détails de l’escalier en marbre blanc. Le dessin délicat de la ferronnerie semble avoir été découpé dans de la broderie anglaise. Les tons blancs et gris des murs soulignent l’élégance de cette cage d’escalier.
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Un conceptstore so romantic Les volumes aristocratiquement généreux de ce bâtiment néoclassique offrent un cadre idéal à cette galerie d’art et d’artisanat.
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Ci-desus, intérieur d’un des salons transformés en salle d’exposition. L’éclairage tamisé crée une ambiance intimiste et chaleureuse où les objets du quotidien prennent des airs d’œuvre d’art. Page de droite, vue du couloir principal qui dessert les pièces en enfilade. Harmonieux mélange entre la sobriété du matériel d’exposition et les motifs colorés des carreaux de ciment.
Boulevard HouphoüetBoigny, ex-El Hansali, ex-4 e Zouave. Face au Mausolée de Sidi Belyout, au-dessus de la Taverne du Dauphin. Tout Casablancais connaît cet immeuble sans nom dont personne ne connaît le nom de l’architecte. Sa silhouette néo-classico-romantique, ainsi que la générosité aristocratique de ses volumes intérieurs trahissent, néanmoins, la qualité de son commanditaire. Un certain John Lapeen, Gibraltarien, vice-consul britannique à Casablanca de son état. Oui, au tout départ – 1920 – cet immeuble de deux étages était un hôtel particulier. En avril 2012,
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Les visiteurs peuvent s’offrir un moment de détente confortablement installés sur des banquettes recouvertes de sabra. Des photographies de scènes pittoresques animent les murs de cette cafétéria stylée.
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La décoration des sanitaires a été également soignée. Les murs gris taupe font ressortir la blancheur des carreaux de ciment soulignés par un liseré rouge fait au pochoir.
Le miroir vénitien et les appliques murales soulignent le romantisme des lieux.
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Vue générale d’une des pièces de l’hôtel particulier reconvertie en salle d’exposition, véritable temple du beldi branché.
Sophie Benkirane y a ouvert la Galerie de l’Aimance. Un concept-store alliant art et artisanat. Un artisanat revisité et équitable – autant dire branché. Touche-à-tout, Sophie Benkirane à du goût, un flair de chien. Les gris colorés appliqués aux murs font ressortir le blanc des moulures, densifient la hauteur vertigineuse des plafonds et la profondeur des perspectives et autres circulations. Les bruns des motifs des carreaux en ciment des sols dialoguent harmonieusement avec les boiseries, décapées et gardées brutes des portes-fenêtres flanquées de persiennes à l’ancienne. Une cafétéria est là pour la pause café. C’est un bonheur d’arpenter un tel lieu, à la fois hors du temps et ancré dans demain. Des gens passent. Des touristes japonais, ou chinois, en tous cas asiatiques. Des amis d’ici et d’ailleurs, des artistes. Qui est client, qui ne l’est pas ? La question ne se pose pas. w
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