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Kamila Kolesniczenko

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Laura Mannelli

Laura Mannelli

Frauke ECKHARDT

Saarbücken

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Frauke Eckhardt est sculptrice et artiste sonore de formation. Dans ses œuvres sonores, elle élargit la conception de la sculpture en y intégrant le spectateur, l’environnement et les sons ambiants. Situées à l’intérieur ou à l’extérieur, ses installations confèrent au spectateur un rôle actif en traduisant ses gestes haptiques en sons. Dans d’autres travaux, elle attire l’attention du visiteur sur la perception de l’espace et ses caractéristiques acoustiques. Les sculptures interactives de Frauke Eckhardt sont en lien direct avec la nature et à la matière. Contrairement aux sons générés par ordinateur, elles puisent leur matériau dans le quotidien et suivent les préceptes futuristes de la musique bruitiste en affirmant tout ce que l’on appelle communément les bruits d’ambiance. Au lieu de compositions mélodieuses, elles mettent l’accent sur l’expérience auditive de l’environnement : la nature, y compris dans ce qu’elle a de plus artificiel – routes, circulation, asphalte – devient un espace sonore, comme dans la sculpture KlangWellen (Ondes sonores), qui enregistre les stimuli visuels et acoustiques du lieu. L’espace environnant se reflète dans deux tôles courbées en acier inoxydable, tandis qu’une composition sonore se mélange de manière indissociable aux bruits du trafic de la route proche. Il en résulte une réalité déformée, sorte de condensation visuelle de l’espace extérieur empreinte de calme. L'expérience acoustique va de pair avec la perception visuelle de la sculpture minimaliste. Son travail met par ailleurs l’accent sur une approche participative, inspirée des œuvres de Christina Kubisch, pionnière de l’art sonore auprès de qui elle a étudié. Dans ses objets sonores interactifs, les mouvements des visiteurs captés par des microphones de contact ou des transducteurs sonores sont transposés en sons et transmis à des écouteurs. Dans son œuvre KlangLandschaft (Paysage sonore), ce sont ainsi les épines d’un cactus qui génèrent des sons lorsque les visiteurs les touchent. Ceux-ci assument alors le rôle d’interprètes et de compositeurs, sans qui aucun son ne pourrait se produire.

Frauke Eckhardt ist ausgebildete Bildhauerin und Klangkünstlerin. Und so weitet sie auch in ihren Klangskulpturen den Begriff der Plastik aus und bezieht die RezipientInnen, die Umgebung und ihre Geräusche mit ein. Mit ihren Werken, die im Innen- und Außenraum angesiedelt sind, aktiviert sie die BesucherInnen und übersetzt ihre haptischen Gesten in Klang. In anderen lenkt sie die Aufmerksamkeit auf die Wahrnehmung von Raum und Akustik. Ihre interaktiven Hörskulpturen stehen in Bezug zur Natur und zum Material. Im Gegensatz zu computererzeugten Klängen vertonen sie das Alltägliche und greifen das von den Futuristen etablierte Konzept der Geräuschmusik auf, und damit die Affirmation all dessen, was gemeinhin als Lärm oder Umgebungsgeräusche bezeichnet wird. Statt melodischer Kompositionen steht die auditive Erfahrung der Umwelt im Fokus; die Natur, auch die künstlich erzeugte – Straßen, der Verkehr, der Asphalt – wird zum Resonanzraum, wie in der Skulptur KlangWellen. Diese greift die optischen und akustischen Reize ihrer Umgebung auf und reflektiert durch zwei gebogene Edelstahlbleche die Nachbarschaft. Eine Klangkomposition spiegelt die Laute der nahen, stark befahrenen Straße und löst diese im Zusammenspiel quasi auf: verzerrte Realität, Ruhe und eine optische Verdichtung des Außenraums sind die Folge. Das akustische Erlebnis geht bei Frauke Eckhardt mit der visuellen Rezeption der minimalistischen Skulptur einher. Der partizipative Ansatz ist dabei ein elementarer Bestandteil ihrer Arbeiten. Er haftet bereits den Werken der Klangkunstpionierin Christina Kubisch an, deren Meisterschülerin sie war. In ihren interaktiven Klangobjekten übersetzt Frauke Eckhardt die von Kontaktmikrofonen oder Schallwandlern eingefangenen Bewegungen der BesucherInnen in Töne und gibt sie an Kopfhörer ab. In ihrer Arbeit KlangLandschaft sind es beispielsweise Kakteen, an deren Stacheln die BesucherInnen zupfen und Klänge erzeugen. Die RezipientInnen werden so zu PerformerInnen und KomponistInnen, ohne die kein Klang entstehen kann.

Schiefer 5x7, 2019, Objet sonore interactif / Interaktives Klangobjekt, Courtesy Frauke Eckhardt KlangLandschaft, 2006, Objet sonore interactif / Interaktives Klangobjekt, Courtesy Frauke Eckhardt

KlangLandschaft, 2006, Objet sonore interactif / Interaktives Klangobjekt, Courtesy Frauke Eckhardt Schiefer 5x7, 2019, Objet sonore interactif / Interaktives Klangobjekt, Courtesy Frauke Eckhardt

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