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Bettina Ghasempoor

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Membres du jury

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Trier

On ne se lasse jamais de rendre visite à Bettina Ghasempoor dans son atelier. En bas se trouve la galerie Netzwerk qu’elle dirige avec son partenaire, en haut, les espaces privés. Les deux parties sont reliées par un escalier extérieur qui mène aussi vers un jardin ouvert. «Je me sens comme une déléguée à la culture qui vit dans une maison ouverte dédiée à la culture», dit-elle avec perspicacité. Cette «maison de la culture» est située au centre-ville, parmi les boutiques, restaurants et cafés de la zone piétonne de Trèves. Les grandes portes ouvertes de la galerie d’art invitent à la discussion spontanée, à l’échange, à la réflexion. La galerie entend mettre en réseau et réunir les habitants de la ville en organisant des expositions aux thématiques diverses, des manifestations autour de la musique et de la lecture, ou encore des débats sur la politique ou l’environnement. Art et culture font ainsi partie du quotidien et de la vie sociale. La simplicité, l’ouverture et la spontanéité qui caractérisent l’environnement quotidien de l’artiste tranchent avec la profondeur, la circonspection et la réflexion qui président à son travail. Née en 1965, cette Européenne convaincue a vécu dix ans à Paris. Son travail de photographe, d’artiste conceptuelle et d’écrivain participe d’une approche pluridisciplinaire. Pour le Prix d’Art Robert Schuman, elle a ainsi recours au film pour animer ses installations sur le plan visuel et sonore. Bettina Ghasempoor se penche sur l’instant présent en décrivant et en documentant l’homme dans la société, la vie, les évènements et les contradictions du quotidien. C’est au travers d’associations d’idées que le spectateur accède peu à peu au sujet de chaque œuvre. Il en gagne ainsi une perception intime, ses réflexions, ses sentiments et sa propre histoire faisant partie intégrante de celle-ci. Le travail de l’artiste puise également dans le temps. Il peut ainsi avoir pour objet les affrontements meurtriers du XX e siècle aussi bien que le monde actuel en mutation, notamment dans ses aspects politiques et sociaux : le mouvement migratoire

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en direction de l’Europe, réputée pacifique et unie, est ici thématisé. La vision qui se dégage de son œuvre est celle d’un monde complexe, où il n’existe pas de vérité toute faite.

Es ist spannend bei Bettina Ghasempoor, wenn man sie an ihrer Wirkungsstätte besucht. Unten die mit ihrem Partner betriebene Galerie Netzwerk, oben der Privatbereich. Verbunden sind die beiden Lebensräume mit einer Freitreppe, die auch in den offenen Garten führt. „Ich fühle mich als Kulturbeauftragte und lebe in einem offenen Haus der Kultur“, beschreibt sie sich selbst sehr treffend. Das Haus der Kultur befindet sich im Zentrum der Stadt zwischen kleineren, inhabergeführten Läden, Restaurants und Cafés mitten in der Trierer Fußgängerzone. Die großen Türen der Kunst-Galerie stehen einladend offen zum spontanen Gespräch, zum Austausch und Verweilen. Die Galerie möchte vernetzen und die Menschen in ihrer Stadt zusammenbringen – durch Ausstellungen unterschiedlichster Prägung, Musikund Leseveranstaltungen oder Politik- und Umweltdebatten. So werden Kunst und Kultur Teil des Alltags und der Gesellschaft. So unkompliziert, offen und spontan Ghasempoor ihr Umfeld gestaltet, so tiefgründig, bedacht und überlegt sind ihre eigenen Werke. Die 1965 geborene Künstlerin hat zehn Jahre in Paris gelebt und ist überzeugte Europäerin. Sie arbeitet genreübergreifend als Fotografin, Konzeptkünstlerin oder auch Literatin. Für den Kunstpreis Robert Schuman bedient sie sich auch wieder des Mediums Film, um ihre Installationen zu beleben, optisch wie akustisch. Ghasempoor setzt sich mit der Gegenwart auseinander, beschreibt und dokumentiert den Menschen in der Gesellschaft, das Leben, Ereignisse und das Widersprüchliche. Der Betrachter wird durch Assoziationen ganz unwillkürlich an das Thema einer Installation herangeführt. Er erlebt sie dadurch unmittelbar, da seine eigenen Gedanken, Gefühle, seine eigene Geschichte Teil des Kunstwerkes werden. Die Themen reichen nicht nur inhaltlich tief, sondern auch zeitlich weit zurück. So sind nicht nur die leidvollen Konfrontationen in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts Gegenstand ihrer Arbeit, sondern gleichermaßen die aktuelle Welt im Umbruch, auch im gesellschaftspolitischen Sinne. Thematisiert wird gleichfalls die aktuelle Fluchtbewegung in das vermeintlich friedliche und einige Europa. Eine komplexe Welt, ohne einfache Wahrheit.

UKKV Ungeist. Kompromisslosigkeit. Kampfbereitschaft. Verschwörungen., 2019, Installation spatiale / Rauminstallation, Courtesy Bettina Ghasempoor Vidéo / Video: Bettina Ghasempoor, Musique et montage / Musik und Schnitt: Christian Dieck

WWW WeltWahrheitWert, 2019, Installation spatiale / Rauminstallation, Courtesy Bettina Ghasempoor Vidéo / Video: Bettina Ghasempoor, Montage / Schnitt: Marc Kalbusch

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