Mars . Avril . Mai 2016 . Numéro 658
)Participer( Magazine des sociétés coopératives et participatives
)Enjeux(
Réforme territoriale : une nouvelle géographie pour le Mouvement Scop
)Rencontres(
Cap sur le congrès
Monique Leroux : « Le levier le plus important est l’intercoopération »
Congrès des Scop
Top départ !
Sommaire p.4 Média Scop p.6 Vie du réseau p.9 Communication p.10 Btp p.11 Actualités formation Cap sur p.12 Zoom Outils financiers : Cap sur r Cap sur le con con grès Cap su r le grès Cape su ! ! l’Europe et structure opurScop ope ! l’Eurl’E le Mouvement enrichit son offre auprès des coopératives
Cap sur le congrès
Cap sur le congrès
Cap sur ! l’Europe
)Dossier( Cap sur ! l’Europe
Cap sur ! l’Europe
36e
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Cap sur le congrès
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Cap sur le congrès
36e
STRASBOURG > 20 et 21 OCTOBRE
STRASBOURG > 20 et 21 OCTOBRE
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2016
2016
STRASBOURG > 20 et 21 OCTOBRE STRASBOURG 2016 > 20 2016et 21 OCTOBRE
STRASBOURG > 20 et 21 OCTOBRE
36e STRASBOURG > 20 et 21 OCTOBRE
Congrès des Scop : top départ !
p.14
2016
)Enjeux Scop( p.22 Réforme territoriale : une nouvelle géographie pour le Mouvement Scop
)International( p.24 Espagne : une nouvelle loi consolide l’association des travailleurs
)Rencontres( p.26 M onique Leroux : « Le levier le plus important est la coopération » p.28 Pratique : : « Le contrat d’apprentissage »
)Scop en action( p.30 STPEE, le courant en continu p.33 Parcours p.34 Lectures Participer. Magazine des Sociétés coopératives et participatives 37, rue Jean Leclaire 75017 Paris - tél. : 01 44 85 47 00, fax : 01 44 85 47 10 • www.les-scop.coop Réalisation : Scopedit, 37, rue Jean-Leclaire 75017 Paris. Gérant : Patrick Lenancker. Rédacteur en chef : Pierre Liret. Secrétariat de rédaction : Corinne Lefaucheux, Carine Dieu-Romastin. Conception, réalisation, appui éditorial : Philem Despiney, Scop In Studio 4, Bruno Chambrillon. Impression : Chevillon Imprimeurs. Dépôt légal : 1e trimestre 2016. CPPAP 1115 T 87741 . ISSN 1264-949X. Abonnement : 1 à 3 abonnements souscrits : 26 € par abonnement, à partir de 4 abonnements 22 € par abonnement. Contact abonnement : 03 80 48 95 37
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
2016, année d’engagements
2016 marque pour notre Mouvement un rendez-vous important avec le Congrès confédéral qui a lieu tous les quatre ans et se tiendra à Strasbourg les 20 et 21 octobre prochains. Pour les Scop et les Scic, ce Congrès est un temps rare et précieux pour rencontrer des coopératives de toutes régions, échanger entre elles et favoriser l’intercoopération élargie au-delà de son territoire et de son métier. Toutefois, comme en témoigne ce nouveau numéro de Participer, le Congrès national n’est que le point d’orgue d’un processus continu de concertation et de débats amorcé dès 2014 par les élus du Mouvement. La réflexion collective conduite en Direction nationale et lors de la Convention nationale de 2015 a permis de formaliser une réflexion 2016 collective qui peut désormais être élargie à toutes les coopératrices et coopérateurs dans le cadre des Congrès régionaux. Ces Congrès régionaux sont des temps essentiels de la vie de notre Mouvement. Ils sont les lieux d’expression du plus grand nombre de coopératrices et coopérateurs. Ils permettent de faire émerger les idées et propositions qui nourriront le travail de synthèse des élus avant l’échéance du Congrès national de Strasbourg. Nous ne saurions que trop vous encourager, non seulement à y participer, mais aussi à aller plus loin en vous engageant dans l’une ou l’autre des instances de notre Mouvement. Animation territoriale des Scop & des Scic, outils financiers, formation, solidarité, RSE, métiers… Nos instances permettent à tous les talents de s’exprimer dans leur diversité. C’est précisément d’une plus grande représentation de toutes et tous dont notre Mouvement a besoin, qu’il s’agisse d’un meilleur équilibre entre hommes et femmes, Scop et Scic, jeunes et moins jeunes, etc. En apportant votre contribution à l’une ou l’autre de nos instances, vous aurez le plaisir de partager vos convictions avec celles et ceux qui, comme vous, agissent pour une économie plus juste, plus humaine et plus durable. Vous aurez le plaisir de participer à des débats exaltants et à une production collective qui ont forgé le développement coopératif hier et le forgeront demain. Plus que jamais, 2016 nous permettra d’illustrer notre slogan : « la démocratie nous réussit ». Au plaisir de vous retrouver.
Patrick Lenancker Président de la Confédération générale des Scop
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)Zoom( Outils financiers : le Mouvement Scop enrichit et structure son offre auprès des coopératives Alors que Socoden fêtait l’an dernier ses 50 années au service du développement des Scop et des Scic, le Mouvement propose deux nouvelles solutions de financement : le fonds Impact coopératif et un nouveau site dédié au financement participatif : www.jefinanceunprojetcooperatif.fr Votre coopérative a besoin de constituer des fonds propres solides ? D’un coup de pouce pour traverser une période délicate ? Vous cherchez un partenaire pour accompagner votre développement ? Les trois outils financiers du Mouvement, Socoden, Sofiscop et Scopinvest ont été créés par et pour les Scop et Scic. Avec 80 % des décisions prises en région, c’est une véritable mission de proximité et d’accompagnement que propose le Mouvement des Scop via les unions régionales, qui sont au cœur des demandes de financement. Alimentés par la part « développement » des cotisations nationales, les trois outils se complètent : Socoden aide les coopératives à consolider leur trésorerie, Scopinvest finance la croissance à long terme des Scop et des Scic, et Sofiscop propose un service de caution, évitant ainsi aux mandataires sociaux d’être garants des prêts contractés par la Scop.
Impact Coopératif, pour changer d’échelle Pour accompagner le développement des entreprises coopératives, Esfin-Ides a lancé l’an dernier le fonds Impact Coopératif, avec le soutien notamment du Crédit Coopératif, de la CG Scop et de Bpifrance. Ce fonds va disposer d’une capacité d’intervention de 74 millions d’euros. Les financements issus de ce fonds sont utilisés pour accompagner la croissance des entreprises de l’économie sociale et solidaire et principalement les coopératives, mais aussi la transmission d’entreprises saines à leurs salariés. Le crowdfunding Investissements, prêts ou dons, le crowdfunding a le vent en poupe. Complément aux solutions de financements classiques, le crowdfunding s’opère via des plateformes internet accessibles à tous publics.
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D’un côté, il permet à des porteurs de projet de compléter leur financement et de fédérer le grand public autour de leur initiative. De l’autre, il offre l’opportunité à des particuliers de soutenir un projet solidaire en diversifiant leur épargne. A l’écoute des innovations qui apportent aux coopératives de nouvelles solutions financières souples, rapides et participatives, le Mouvement Scop a noué deux partenariats avec les plateformes Wiseed et Spear, labellisées par le Crédit Coopératif, pour apporter aux Scop et Scic une solution de financement en fonds propres pour la première et sous forme de prêts participatifs pour la seconde. Pour compléter le dispositif et donner de la visibilité aux projets de crowdfunding coopératifs, la Confédération générale des Scop lance un site dédié, jefinanceunprojetcooperatif.fr, qui recense les projets d’investissement, prêts ou dons des Sociétés coopératives et participatives en cours de financement.
Parmi les success stories 2015 : Dowino, qui a récolté 43 300 euros pour autoproduire son jeu innovant « A blind Legend », ou la Librairie des Volcans, soutenue à 220 %, qui a réuni 45 900 euros, soit 25 900 euros de plus que son objectif initial. « On sous-estime souvent les outils de financement réservés aux Scop et aux Scic ». C’est le pitch du teaser animé qui annonce la sortie du nouveau site internet jefinanceunprojetcooperatif.fr, outil web qui vient compléter la panoplie des instruments financiers du Mouvement. « Sur le site, c’est très simple, en deux clics tu prêtes, tu investis ou tu donnes dans des projets 100 % coopératifs, n’importe qui peut soutenir un projet », même vous ! www.jefinanceunprojetcooperatif.fr Fanny Dive & Carine Dieu-Romastin Plaquette de présentation des outils financiers du Mouvement disponible sur demande : les-scop@scop.coop
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
Le Palais des Congrès et de la musique de Strasbourg accueillera le 36e Congrès national des Scop les 20 et 21 octobre prochains
)Dossier(
Congrès des Scop :
top départ !
L PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
Vision stratégique pour demain, impact sur le modèle social et économique, promotion du mode coopératif, diffusion et échanges de bonnes pratiques… Coopératrices et coopérateurs sont déjà mobilisés pour préparer le développement du Mouvement des quatre prochaines années.
es 20 et 21 octobre aura lieu le Congrès national des Scop à Strasbourg. L’échéance peut paraître lointaine, mais elle a d’ores et déjà démarré. Au plan pratique, un événement qui rassemble 1 300 personnes de toutes régions se prépare au moins 18 mois à l’avance. Mais c’est aussi sur le fond que la démarche a déjà été enclenchée. Dès fin 2014 a été lancée une réflexion prospective collective sur les thèmes et le processus qui pourraient être proposés aux Scop et aux Scic pour préparer l’avenir du Mouvement. En juillet 2015, le fruit de cette réflexion a été porté à la réflexion de la Convention nationale, puis à la Direction nationale en décembre 2015. Ces travaux ont permis de faire ressortir deux grands axes à porter au débat : le Mouvement et ses adhérents d’une part, le Mouvement et la société d’autre part. Le lien avec les adhérents suppose de réfléchir au renforcement de l’appui du Mouvement aux adhérents, favoriser les échanges et l’intercoopération,
et moderniser l’organisation du Mouvement pour répondre aux nouveaux enjeux du développement territorial et à son nouveau cadre institutionnel. Le second axe porte davantage sur le lien du Mouvement avec la société, avec d’une part une meilleure visibilité des coopératives et de leurs pratiques socialement responsables auprès des jeunes et de l’enseignement, mais aussi un plan de développement investissant les secteurs à forte croissance. Tous ces thèmes seront mis au débat des Congrès régionaux qui s’égrèneront entre avril et juin partout en France, avec la possibilité pour toutes les coopératrices et coopérateurs de débattre en allant au fond des sujets et en proximité, avant l’étape ultime du Congrès national à Strasbourg.
Une progression à poursuivre Frank Maillé, PDG de Trans Massilia, une Scop de transport, était présent à la Convention nationale de juillet dernier. Local de l’étape il y a quatre ans
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à Marseille, il avait hâte de participer à la nouvelle édition. « Ce Congrès était une réussite, affirme le dirigeant de la Scop. Il avait été marqué par les prémices de la loi ESS et la volonté d’un choc coopératif. Depuis, on a assisté à une progression dans le Mouvement. Elle doit se poursuivre ! Lors de la Convention nationale, nous étions rassemblés en ateliers, pour réfléchir sur des objectifs concrets (développement des ressources, promotion des transmissions saines, etc.) et sur des sujets d’avenir, comme la place qui doit être faite aux jeunes ». En ce début d’année, la mobilisation des administrateurs des UR est déjà grande. « Depuis l’été, l’UR Paca a mis en place un groupe de travail sur la communication interne, poursuit Frank Maillé. Tous les thèmes de la Convention vont être discutés entre nous, et en particulier lors de notre Congrès régional en mai : proximité avec les adhérents, révision coopérative, lien avec les réseaux de création d’entreprise. » L’UR Paca s’est même dotée d’un outil intranet, ouvert fin janvier, afin que la voix des Scop de toutes tailles puisse se faire entendre dans l’optique du Congrès. « Les petites Scop ont des besoins concrets et elles doivent pouvoir trouver des réponses pratiques dans le réseau, explique Colette Bellet, directrice générale d’Adrep et administratrice de l’UR Paca. Cela rejoint les objectifs
Photo © Chronotopie
)Dossier(
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Les Congrès sont l’occasion d’échanges entre coopérateurs sur les grandes orientations du Mouvement
de développement du mouvement. » La gérante de la Scop de formation Adrep met aussi en avant l’importance du Congrès régional et du Congrès national pour la visibilité des coopératives : « nous devons profiter de ces opportunités pour sensibiliser le grand public et les nouveaux élus des conseils régionaux à l’efficacité coopérative. »
Faire parler de nous Les Scop et les Scic de Strasbourg se sentent elles aussi pleinement interpellées par la perspective du prochain Congrès. « C’est un tournant à ne pas manquer pour les Scop et pour la Région, assène comme une évidence Ludovic Férez, gérant du Relais 68 (recyclage). C’est une fenêtre de tir pour faire parler de nous.
Les congrès régionaux
Congrès régionaux des Scop 22 avril
29 avril
12 mai
20 mai
3 juin
4 juin
> Ouest
> Alsace-Lorraine, ChampagneArdenne
> Auvergne et Rhône-Alpes
> Nord-Pas de Calais-Picardie
> Limousin-Berry et Poitou-Charentes
> Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées
De Marseille à Strasbourg… Novembre 2012 : Congrès de Marseille, volonté d’un « choc coopératif ». 31 juillet 2014 : Loi sur l’économie sociale et solidaire, qui apporte de nombreuses nouveautés dans le Mou-
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vement coopératif (Scop d’amorçage, groupe coopératif, reconnaissance des coopératives d’activités et d’emploi, etc.) Décembre 2014 : Lancement auprès
des Scop d’une démarche de réflexion prospective en vue du futur Congrès. Juillet 2015 : Lancement des travaux du futur Congrès de Strasbourg, lors des ateliers organisés par la Convention nationale. Plusieurs pistes de travail sont définies autour de deux
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
)Dossier( C’est la priorité de l’année. On a l’occasion de présenter notre modèle innovant à un maximum de personnes, strasbourgeois ou visiteurs. » L’assemblée générale de l’UR Alsace-Lorraine Champagne-Ardenne a déjà appelé à la mobilisation de l’ensemble des coopérateurs en novembre dernier. Des commissions de travail ont été lancées en janvier : animation, village coopératif, éducation-jeunesse, développement. Ludovic Férez souligne que cette année de débats peut aussi être un « booster » pour les coopératives prises individuellement : « pour nous, c’est l’occasion de réancrer nos salariés en insertion dans le sociétariat pour mieux leur faire comprendre le sens d’une entreprise collective. Pour les jeunes diplômés en quête de sens dans leur vie professionnelle, qui nous rejoignent, cela va renforcer leur engagement. Pour préparer l’événement de fin d’année, nous allons aménager des temps de discussion au sein de l’entreprise ». Même énergie mise au service du Congrès dans la coopérative d’activités et d’emploi de la région Lorraine, Cap Entreprendre, qui y participera très directement. « Ce sera mon premier Congrès, indique Emmanuelle Beyer, la directrice de la CAE, qui couvre les quatre départements lorrains. J’ai envie que ce soit une réussite. Nous avons commencé à en parler à la centaine de nos entrepreneurs salariés, dans les rencontres territoriales et dans nos réunions d’équipe. Certains seront au
village coopératif. » Si le Congrès doit enclencher une nouvelle dynamique pour l’ensemble des coopératives, elle estime que ce sera aussi l’occasion pour les CAE de se faire entendre : « les salariés sont attentifs au décret d’octobre dernier qui les concerne, à l’obligation du sociétariat et au nouveau contrat de travail salarié, car nous nous adressons à la fois à des porteurs de projets dans l’économie sociale et à des gens qui cherchent des compléments de revenus. »
Cap sur le congrès
Echanges de pratiques coopératives De façon peut-être inattendue, le Congrès peut être aussi le moyen pour certaines Le visuel du 36e Congrès, réalisé entreprises de se relancer dans leur dipar la Scop Terre-Lune, illustre mension coopérative. C’est en tout cas les désirs d’envolée, d’audace l’intention affirmée de Stepp, une Scop de e anetn deé développement du Mouvement e n u r u po travaux publics du Finistère, pour 2016 ! cieuse ! « Nous sommes adhérents a àu lad CGaScop depuis 1980 et nos quarante salariés sont de départ, avec des personnes nouvelles. » tous sociétaires, se réjouit Laure Simon, Comme dans beaucoup des coopératives présidente du conseil d’administration désireuses de s’impliquer, il y a chez les de Stepp. Mais nous avons surtout cher- salariés de Stepp des attentes fortes à ché à nous développer comme entreprise ; la fois pour la coopérative elle-même et née poure lean mouvement pris globalement. pendant toutes ces années, nos dirigeants po ur un ! Laure Simon ajoute : « dans un contexte de avaient le nez dans le guidon. Il y a trois ans, e us au dacie l’ancien PDG a pris sa retraite et dans cette crise, il faut montrer sa différence ». période de transition, nous avons décidé Dans la vie quotidienne des Scop, les prode marquer notre appartenance à une éco- blématiques concrètes croisent les visions nomie alternative. Nous sommes plusieurs d’avenir. Les unes et les autres seront associés à vouloir nous rendre à Strasbourg, bien en débat à Strasbourg. Pour Amélia afin d’échanger et de chercher des outils sur Tiscornia, directrice générale opérationle thème : comment on garde notre projet nelle de Scoping, un bureau d’études de
svœux vœux! !
eurs vœux ! 016 16
2016 10 juin
15 juin
> Aquitaine
> Bourgogne Franche-Comté
10 juin > Aquitaine
16 juin
> Ile de France, Centre orléanais, Haute-Normandie, 15 juinDom-Tom 16 juin
17-18 juin > Paca – Corse 17-18 juin
> Bourgogne Franche-Comté
grands axes : le Mouvement et la société, le Mouvement et ses adhérents. Sur le premier axe, ces nouveaux chantiers sont : un projet sociétal réaffirmé, une croissance vers les nouveaux secteurs (nouvelle économie) et vers la transmission d’entreprises. Sur le deuxième axe, les chantiers
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
36e Congrès national des Scop à Strasbourg 20 et 21 octobre
> Ile de France, > Paca – Corse Centre orléanais, sont : la nouvelle organisation territoHaute-Normandie, riale, laDom-Tom représentation de la diversité
(femmes, jeunes), le modèle économique du Mouvement, la performance au service des adhérents. Avril-juin 2016 : Congrès régionaux. Ils prennent en compte et discutent
36e Congrès national des Scop à Strasbourg 20 et 21 octobre des premiers enjeux définis par les travaux de la Direction nationale et sont susceptibles d’avoir de nouveaux points à leur ordre du jour. 20 et 21 octobre 2016 : 36e Congrès national de Strasbourg
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)Dossier(
Infographie Infographie
Participer ààlalavie Participez vieduduMouvemen Mouveme Vous souhaitez participer au débat des grandes orientations du Mouvement ? Vous avez une vision de ce que pourrait être le Mouvement Scop de demain pour les adhérents et dans la société ? Vous voulez porter la parole des coopérateurs de votre région ? Impliquez-vous dans le Mouvement !
Dates et lieux des Congrès
2016 : plus de diversité ! L’un des enjeux primordiaux du Mouvement est d’appliquer la diversité dans les instances :
16 juin
IDF - Centre Orléanais Haute-Normandie DOMTOM
20 mai
Nord Pas-de-Calais Picardie
> représenter les femmes et les hommes qui entreprennent
29 avril Est
25 %
de coopératives dirigées par une femme
15 juin
Bourgogne Franche-Comté
22 avril Ouest
12 mai
Auvergne - Rhône-Alpes
3 juin
Poitou-Charentes Limousin
17/18 juin PACA - Corse
10 juin Aquitaine
> illustrer les différentes manières d’entreprendre en Scop ou en Scic
4 juin
Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
> intégrer les nouvelles générations
15 % des Scop et Scic
dirigées par des
jeunes de - 35 ans
20 0 % de Scic et une dynamique de croissance
x 2 en 2 ans
)Le développement du Mouvement au quotidien(
Soyez ambassadeur coopératif ! Représentez les modèles coopératifs auprès des institutions
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Travaillez avec les acteurs du territoire
Affirmez vos valeurs coopératives auprès de vos clients
Formez vos salariés à leur rôle d’associé
Allez à la rencontre des jeunes via l’enseignement
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
24/02/16 15:07
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ent Scop ! ! ment Scop Profitez des temps forts pour rencontrer les coopérateurs ! Dans les 13 unions régionales, les 3 fédérations de métiers et les instances de la Confédération générale des Scop, les assemblées générales annuelles et les Congrès tous les quatre ans constituent des temps uniques pour les rencontres coopératives et professionnelles !
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Contribuez aux groupes de travail et favorisez l’intercoopération Un des premiers niveaux d’implication pour participer au développement du Mouvement Scop ! En effet, CG Scop, UR Scop et fédérations animent bon nombre de groupes et commissions de travail sur des thèmes stratégiques : RSE, formation & vie coopérative, communication, services aux adhérents, CAE et Scic pour le développement desquelles la CG Scop œuvre étroitement en partenariat avec plusieurs autres réseaux et acteurs du territoire.
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Devenez élu(e) !
Investissez-vous dans le Conseil d’administration de votre union régionale. Les coopérateurs/trices élu(e)s se réunissent plusieurs fois par an pour mettre en oeuvre les orientations stratégiques et piloter les actions régionales. Un bon moyen de partager ses idées ! Deux représentants portent ensuite la voix de leur région à la Direction nationale, qui veille au respect des orientations politiques nationales.
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Coopérez dans votre métier ! Vous travaillez dans le BTP, la communication ou l’industrie : rejoignez les fédérations coopératives de chacune de ces activités et contribuez à leur développement. Vous pouvez S’impliquer, oui ! aussi impulser des rencontres ou Mais où ? sessions de travail ponctuelles ou plus régulières avec des coopératives dans la logique de votre métier !
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Outils financiers : étudiez les dossiers !
Socoden, Sofiscop, Scopinvest : des outils performants et solidaires au service du développement des Sociétés coopératives et participatives. Avec 80 % des décisions prises en région, les outils financiers contibuent au développement des Scop et Scic des territoires.
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Les structures sociales du Mouvement : la Mucs et l’Union sociale La Mucs est la mutuelle santé des Scop et Scic qui assure les remboursements complémentaires de la Sécurité sociale. L’Union sociale est une instance de solidarité pour les coopérateurs et leurs familles. Découvrez leur offre de prestations et participez à leur développement.
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Massy (Essonne), le Congrès doit être le moment pour s’affirmer comme réseau, pour échanger entre coopérateurs et pour évoquer les nouvelles stratégies. « A Poitiers et à Marseille, cela avait été un véritable bol d’air, une respiration, évoque Amélia Tiscornia, notamment grâce à la dimension mondiale donnée à ces Congrès, avec des coopératives venues d’Inde et d’Amérique latine. Aujourd’hui, le Mouvement des Scop doit faire une place aux jeunes et aux femmes. Les plus anciens sont sur des modèles historiques qui ont fait leur preuve ; les nouvelles générations réinventent la coopérative. Il faut écouter tout le monde. Le développement du Mouvement passe par toutes ces formes de coopératives, qui en sont les ambassadeurs. » Dans cet esprit d’intercoopération, Scoping a pris l’initiative et sollicité l’appui de l’UR Scop Île-de-France et de la CG Scop pour imaginer et mettre en œuvre une formation dédiée aux managers intermédiaires. Le constat de départ : l’encadrement intermédiaire joue un rôle stratégique de courroie de transmission de la stratégie de l’entreprise et de ses valeurs coopératives. « Dans la formation classique, nous n’avions pas trouvé d’offre adaptée à l’univers coopératif, pour des techniciens devenus managers », précise Amélia Tiscornia. Pour mettre en œuvre cette formation, la Scop ne souhaite pas rester en interne, mais partager avec d’autres coopératives confrontées aux mêmes
Photo © Chronotopie
)Dossier(
Marseille 2012 : Plus de dix nationalités différentes étaient représentées sur scène lors de la Journée internationale
problématiques et donc du même métier (bureau d’études). Le réseau Scop assure la mise en lien avec deux Scop d’autres régions : Euclid en Auvergne et Etamine en Rhône-Alpes. « Nous nous sommes rassemblés dans une logique intercoopérative. Une vingtaine de personnes ont pu suivre la formation, en se confrontant aux difficultés qu’elles pourraient rencontrer, avec des valeurs partagées. C’est un projet-pilote qui pourrait tout à fait être dupliqué dans le Mouvement », estime Amélia Tiscornia. L’an dernier, Scoping est aussi à l’origine, avec quelques autres Scop, d’un rassemblement des bureaux d’études sous
forme coopérative, né au sein de l’UR Scop Île-de-France. La jeune dirigeante de Scoping pense qu’il serait intéressant de constituer des groupes « métier », avec liberté de parole pour partager sur des problématiques communes. Autant d’actions à faire valoir pour nourrir les débats du Congrès régional, voire du Congrès national.
Favoriser l’implication des jeunes générations Les Congrès sont l’occasion unique de rencontrer beaucoup de monde, créer des contacts, puiser des idées et communiquer celles qu’on souhaite partager, va-
Strasbourg, l’autre capitale de l’Europe !
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PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
Photo © Jérémie Wach-Chastel
)Dossier(
L’un des objectifs du Congrès 2016 : faire monter les nouvelles générations ! (Ici la tribu collaborative de Casaco)
loriser des pratiques nouvelles, portées sur un territoire et qui n’en ont pas encore dépassé les frontières. En Languedoc-Roussillon, le terreau local est surtout fait de petites coopératives, qui ont commencé à mutualiser certaines fonctions dans l’entreprise. Depuis le début de l’année, le groupement d’entreprises solidaires (GES) de Montpellier, qui regroupe une douzaine de structures d’insertion par l’activité économique, vient de s’ouvrir à des coopératives qui ne sont pas spécialistes de l’insertion. « Le GES a été créé en 2003 sous forme de Scic, détaille Gilles Solis, gérant de la Table de Cana, une des entreprises adhérentes.
PARTICIPER Mars • Avril • Mai 2016
Nous mutualisons des services pour elles, comme l’accompagnement socio-professionnel, la démarche qualité et la formation. Aujourd’hui, nous voulons pousser la coopération plus loin entre les structures, en restant dans la proximité. Cette solution de mutualisation pourrait convenir à d’autres territoires, comme à Marseille, qui commence à s’y intéresser. Le GES (dans l’Hérault, les entreprises adhérentes paient une cotisation, et deux salariés sont à leur service) est une solution modulable, que nous souhaitons présenter lors du Congrès de Strasbourg. » Etre écouté, faire entendre sa voix, semble bien être un des objectifs atten-
dus par les futurs congressistes, surtout quand il s’agit pour eux d’une première. Du côté des moins de 35 ans, Aurélien Denaes, gérant de l’espace de coop-working Casaco à Malakoff, près de Paris, a pour ambition de bousculer les formes traditionnelles, comme il le fait dans son entreprise, à mi-chemin entre l’espace de co-working et la CAE. « La place des jeunes est un des sujets importants du Congrès de Strasbourg, souligne Aurélien Denaes. Avec les jeunes du Mouvement, qui se rencontrent régulièrement, nous avons envie de booster les Sociétés coopératives et participatives et de changer d’échelle. L’économie collaborative est, selon nous, l’occasion à saisir. On a l’opportunité de faire naître des start-up coopératives. » Le rassemblement des jeunes coopérateurs devrait publier un texte allant dans ce sens, lors du Congrès. Place aux jeunes ! Le Congrès national n’est qu’en octobre prochain, mais le Mouvement est déjà bel et bien mobilisé. Eric Larpin
#SCOP2016 un congrès connecté… Dès le 23 mars, découvre le site dédié du 36e Congrès : www.scop2016.coop
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)Rencontres(
Monique Leroux : « Le levier le plus important est l’intercoopération » Monique Leroux vient d’être élue pour succéder à Pauline Green à la présidence de l’Alliance coopérative internationale. Présidente depuis 2008 du Mouvement Desjardins, le plus important groupe coopératif financier du Canada, elle souhaite donner aux coopératives du monde entier l’envie de partager leur volonté d’intercoopération et de développement durable.
Q
uelles sont les priorités de votre présidence à l’ACI ? La première est la proximité et le service aux membres, c ’e s t-à - d i re s’appuyer sur la force des coopératives locales dans les différentes régions, les différents secteurs, encourager la participation des membres et mieux tirer parti des nouvelles technologies. La seconde est l’engagement et le leadership. L’enjeu est d’assurer une représentation internationale très forte car on se rend compte que de plus en plus, les grands enjeux sont travaillés dans les institutions comme l’ONU, la Banque mondiale, le FMI, le B7, le B20, le Financial Stability Board. Il faut y être présent pour que les décideurs et les régulateurs reconnaissent le modèle coopératif. L’engagement et le leadership, ce sont aussi la responsabilité sociale et le développement durable ; des principes sur lesquels les coopératives doivent témoigner de leurs pratiques
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exemplaires, et ce, au-delà des grands principes coopératifs. Cela concerne les secteurs comme la finance, l’assurance, l’énergie, l’agro-alimentaire. La troisième dimension est l’éducation et la relève. Le modèle coopératif n’est pas assez enseigné. Grâce au Sommet international des coopératives, nous avons réussi à publier un business case de coopérative à la Harvard Business School. Nous devons multiplier les exemples comme celui-là et être présents dans les écoles internationales comme l’Insead (l’une des plus prestigieuses écoles de management mondiales). Enfin, ma troisième priorité est la croissance et la solidité financière du Mouvement. Cette priorité concerne d’abord la question de l’identité coopérative à renforcer et à unifier, notamment avec le nom de domaine internet coopératif « .COOP ». Nous devons aussi faire montre de leadership et d’innovation pour prendre une place dans les filières émergentes comme la santé, l’énergie et l’économie collaborative et numérique. Enfin, selon moi, le levier le plus important demeure l’intercoopération qu’il nous faut renforcer.
Pourquoi y a-t-il peu d’intercoopération ? Nous vivons dans un monde complexe. Mais il est possible de faire de grandes
choses en réunissant les gens. L’Alliance représente un Mouvement comptant plus d’un milliard de membres, crée directement ou indirectement plus de 250 millions d’emplois et génère 3 000 milliards de revenus. Cela représente l’équivalent d’un pays avec un potentiel considérable. Nous pouvons dynamiser notre capacité de travailler ensemble en créant des synergies, des forums d’échanges et en améliorant la communication. Il faut capitaliser sur les plus grandes coopératives pour augmenter notre capacité d’intervention et d’influence dans tous les secteurs d’activité stratégiques, tout en développant les petites et les moyennes coopératives.
Pour 2016, quel est votre objectif à la tête de l’ACI ? Je vais d’abord faire le tour de ce grand jardin : connaître les acteurs, échanger, partager, comprendre les besoins, les aspirations. Je souhaite échanger avec les organisations régionales, l’Amérique, l’Europe, l’Afrique, l’Asie Pacifique et avec les organisations sectorielles : consommateurs, assurance, agro-alimentaire, banque, énergie, etc. L’objectif principal est de se doter d’un plan stratégique autour des priorités du programme et de se préparer pour le prochain Sommet international des coopératives des 11, 12 et 13 octobre prochains. Quel regard portez-vous sur la coopération de travail en général et sur les Scop françaises ? La coopération de travail permet de réunir des personnes qui peuvent travailler plus efficacement ensemble que seules. Je porte un regard très positif sur cette forme de coopération. Je connais des jeunes entrepreneurs de Montréal dans le domaine de la création, de la vidéo,
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n Monique Leroux en bref
En 2012, Monique F. Leroux a reçu les insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur des mains de l’ambassadeur de France
de la culture qui décident de mettre ensemble leur capacité de production. Les jeunes sont de moins en moins nombreux à entrer dans une entreprise à 20 ans pour la quitter à 60. Ils veulent plus de flexibilité. Cette mutation du travail bouscule les organisations traditionnelles et le modèle coopératif offre une alternative intéressante. Cette révolution du monde du travail est à mon avis très porteuse.
La transmission d’entreprise estelle un enjeu pour l’ACI ? Cet enjeu est plus ou moins important selon les pays. Au Canada, et au Québec en particulier, de nombreux dirigeants d’entreprise partent à la retraite sans forcément avoir de relève dans la famille. Avec Desjardins Capital de Risque, nous avons mis en place un fonds d’investissement en capital régional et coopératif pour développer les CTA, Coopératives de travailleurs actionnaires, qui permettent de structurer la reprise avec le fondateur et un groupe d’employés. L’enjeu de la transmission d’entreprises fait clairement partie de la priorité de
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croissance et de solidité. L’Alliance doit favoriser le partage d’expériences entre les pays sur ce sujet très important.
Pourquoi les entrepreneurs coopératifs sont-ils encore si peu nombreux ? Il nous faut être davantage présents dans les collèges et lycées. Nous avons créé, avec HEC Montréal, l’Institut international des coopératives Alphonse-etDorimène-Desjardins. Nous finançons aussi une chaire qui vise à ce que les recherches sur les entreprises coopératives soient partagées entre les Universités au Québec. Nous voulons développer les réseaux de contacts avec les universités en Europe et aux États-Unis, pour augmenter la connectivité entre ces instituts. Nous devons également, avec les grands groupements coopératifs, travailler ensemble pour que le modèle coopératif soit davantage enseigné dans les écoles de gestion. Si on ne connaît pas le modèle coopératif, on ne peut pas y penser. Propos recueillis par Pierre Liret
• Monique F. Leroux est présidente du conseil et chef de la direction du Mouvement Desjardins, le premier groupe financier coopératif du Canada et cinquième au monde avec plus de 7 millions de membres et clients, l’un des 20 plus grands employeurs du Canada (45 000 employés). • Après 17 ans au cabinet d’audit Ernst & Young, Mme Leroux a œuvré à la Banque Royale du Canada, en tant que première vice-présidente, puis Direction du Québec et première viceprésidente. Elle a été première vice-présidente exécutive et chef de l’exploitation de Quebecor inc. • Après trois nominations au Top 100 des femmes les plus influentes du Canada, Monique Leroux est admise en 2008 au Temple de la renommée du Women’s Executive Network de Toronto. En 2012, elle est nommée Personnalité financière de l’année au Québec par Finance et Investissement, puis en 2014, Personnalité de l’année de La presse dans la catégorie gestion et entreprenariat et PDG de l’année, Grande entreprise, par le journal Les Affaires. • Elle reçoit de très nombreuses distinctions et occupe de nombreux mandats, dont la présence au conseil d’administration du CIC (filiale du groupe Crédit Mutuel) • Présidente et fondatrice du Sommet international des coopératives dont la 3e édition se tiendra les 11, 12 et 13 octobre 2016 à Québec.
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Photo : Romain Laurent.
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* Vivons mieux UP, LE NOUVEAU NOM DU GROUPE CHÈQUE DÉJEUNER Parce qu’il y a plusieurs vies dans une vie, le groupe coopératif Up, créateur du Chèque Déjeuner accompagne depuis plus de 50 ans les salariés, les entreprises et les collectivités pour mieux concilier vie professionnelle, vie privée et vie citoyenne. Chaque jour, partout dans le monde, les cartes, chèques, applications et services Up augmentent le pouvoir d’achat, facilitent l’accès à la culture, aux loisirs, à l’aide sociale et préservent l’équilibre de vie en créant plus de lien. up-group.coop