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ÎLE DE RÉ

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SPORT & LOISIRS

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En descendant vers le sud, les côtes vendéennes se dévoilent. D’abord Saint-Jean-de-Monts, puis la séduisante SaintGilles-Croix-de-Vie, les incontournables Sables-d’Olonne et leur remblai avant de changer d’air et de pénétrer en CharenteMaritime, avec La Rochelle et, face à elle, l’île de Ré. Reliée au continent par un superbe pont à péage (8 à 16 € en fonction de la saison), contrairement à celui de Noirmoutier qui, lui, est gratuit, l’île est surnommée Ré la Blanche en raison de ses maisons immaculées. Beaucoup plus grande que Noirmoutier, avec 85 km2 contre moins de 50 à l’île vendéenne, Ré est la quatrième plus grande île de la métropole, après la Corse bien sûr, mais aussi Oléron que nous verrons après, et Belle-Île-en-Mer dans le Morbihan, à peine plus vaste cette fois. Ici aussi, vous aurez de quoi vous occuper pour quelques jours si vous aimez vous promener face à l’océan, les plages étant nombreuses et souvent magnifiques, comme celles de Montamer, proche du continent, celle de Gros Jonc (photo) ou encore de la Conche des Baleines, voisine du phare du même nom. Ce phare, qui doit son appellation aux nombreuses baleines qui se sont échouées à cet endroit de l’île durant des décennies, sublime avec ses 57 mètres de hauteur et ses 257 marches, fut construit entre 1849 et 1854 pour remplacer le phare original de 29 mètres qui existe encore, mais n’est plus utilisé et qui fut lui édifié en 1682 sous la direction de Vauban.

Non loin de cet ouvrage qui mérite le détour se trouve la réserve naturelle nationale de Lilleau des Niges, où viennent se réfugier des milliers d’oiseaux migrateurs au printemps et en automne, en plus des espèces endémiques. Mieux vaut s’y promener à pied ou à vélo pour ne pas les déranger. Mais avec notre SUV 100 % électrique, nous ne les avons pas vraiment perturbés. Si vous aimez les vieilles pierres, passez par le fort La Prée sur la commune de La Flotte, ou allez visiter les vestiges de l’abbaye cistercienne des Châteliers, de style gothique, établie au XIIe siècle et située à quelques centaines de mètres seulement. C’est par ces moines cisterciens justement que le travail de la vigne sur l’île, jadis répandu puis abandonné durant les invasions normandes, fut repris. Et aujourd’hui, vous verrez de très nombreuses parcelles de vignes, cultivées pour majorité pour la distillation, Ré étant intégrée dans l’appellation Cognac. Vous pourrez déguster, avec modération, un cognac issu des vignes de Ré, sous le nom des maisons Isle de Ré ou Camus par exemple. Une autre grande partie de ces raisins est dévolue à l’élaboration du pineau, et seuls quelque 10 % de la production partent en vinification pour donner le vin local, blanc, rouge et rosé. Si bien que si vous visitez l’île en septembre, vous risquez de tomber dans la période des vendanges et de devoir subir les affres d’un trafic régi par les tracteurs des vignerons. Il n’y a pas que les touristes pour traîner sur la route.

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