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CHIRURGIEN DENTISTE 1627-1628

DU

17-24

JUILLET

2014

de

FRANCE

Le

Bonnes vacances

Soyez sport !


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éditorial Le Chirurgien-Dentiste de France no 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

Un été complexe Ce n’est un scoop pour personne : changer de nomenclature n’est pas une mince affaire et pour la plupart d’entre nous, l’été a été ou sera laborieux. Contrairement à ce que certains ont laissé croire, la CCAM n’est pas une simple transposition de la NGAP. Nouveaux actes, nouvelles tarifications, nouvelles règles de prise en charge, nous n’avons jamais caché qu’une période d’adaptation puisse être nécessaire. Nous l’avons d’ailleurs demandée et obtenue jusqu’à fin juillet. Cette période a été profitable aux informaticiens qui ont mis les bouchées doubles pour combler leur retard ; ils sont presque tous en mesure de proposer des logiciels opérationnels. Les erreurs de logiciels et les bugs Sesam Vitale ont été presque tous traités. À l’heure où sont écrites ces lignes, près de la moitié des confrères ont basculé en CCAM et ce chiffre est en progression constante. Il n’y a désormais plus de raison d’attendre pour passer en CCAM, d’autant que la cohabitation des deux nomenclatures est source de dysfonctionnements et d’erreurs et un véritable casse-tête pour les systèmes informatiques des Caisses et des Complémentaires. Surtout lorsque certains confrères mélangent allègrement NGAP et CCAM… De plus, pour les patients, des écarts de remboursements peuvent apparaître, difficilement justifiables par le simple refus de changer de nomenclature. Néanmoins, quelques problèmes de configuration de matériel persistent, spécifiques à chaque cabinet. Il n’est pas question de laisser nos confrères dans la difficulté et encore moins de les abandonner sur le chemin. Rien n’est figé, une évaluation objective sera faite avec l’Assurance maladie. S’il s’avère qu’une ultime reconduction soit nécessaire, la CNSD défendra cette option. La décision prise sera communiquée immédiatement et relayée sur le site cnsd.fr.

Les responsables CNSD devront quant à eux rester vigilants. Les projets législatifs foisonnent : certains relevant plus du dogme que d’une réelle volonté de réforme. Quand les moyens financiers sont absents, il faut donner l’illusion du changement par quelques affichages, sans tenir compte des dommages collatéraux pour les professionnels de santé. En témoigne le récent discours du ministre de l’Économie qui veut rendre à la population les revenus « captés par les professions réglementées en situation de monopole ». Ainsi, l’année 2015 devrait voir se mettre en place le tiers payant obligatoire pour les bénéficiaires de l’Aide à la complémentaire santé. S’il semble que nous avons échappé à une CMU-C bis, rien n’est finalisé et des alternatives démagogiques sont toujours à craindre. D’autant que le contenu de la future loi de santé reste bien flou, et les orientations affichées pourraient masquer de mauvaises surprises. Pour preuve, le scandaleux hold-up du PLFSS rectificatif sur les économies réalisées par la médecine de ville. Il bloque toute marge de manœuvre et donc toute possibilité de revalorisation tarifaire. Les choix conventionnels de la CNSD se voient ainsi confortés : les revalorisations négociées l’année dernière sont aujourd’hui budgétées et acquises, nous ne les aurions jamais obtenues si nous avions laissé passer cette opportunité pour avoir plus. Si la vigilance doit être maintenue, prenez cependant le temps de vous reposer : nous aurons tous besoin d’énergie à la rentrée !

CATHERINE MOJAÏSKY Présidente confédérale @chmjsk

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Le mot de la rédaction

Peu à peu, la CCAM devient la règle, à l’inverse des bugs informatiques qui disparaissent peu à peu ! Un délai d’adaptation supplémentaire sera peut-être décidé pour ne laisser personne sur le bord du chemin. À surveiller, sur le site confédéral ! Vacances oblige, nous avons multiplié les propositions d’escapades et de sorties dans nos pages « culture et loisirs », plus nombreuses qu’à l’accoutumée, afin de vous offrir le spectre le plus large possible d’idées d’évasion. Parisien ou provincial, il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Seul ou en famille, vous avez envie de vous faire une toile ou une expo ? À moins que vous ne préfériez vous prélasser dans un canapé ou sur un transat (aux Glénan, par exemple !) avec un bon bouquin ? Puisez dans nos suggestions, vous en trouverez certainement une à votre convenance ! Bonnes vacances

le mot Comité de rédaction : Présidente-directrice-Directrice politique : Catherine Mojaïsky, directeur délégué : Thierry Soulié, rédacteur en chef : Roland L’Herron, responsable scientifique : Daniel Nebot, directeur de la rédaction : Alexandre de Cambolas, secrétaire de rédaction : Barbara Petit, journalistes : Antoine Chazal, Renaud Degas, rédaction culturelle : Armelle Baron, correcteur : Charles Ordinis, conseillers : Jean-Claude Chocque, Yann Duclos, Véronique Pellegrain, Jean-Marc Yvernogeau, photographe : Christophe Chardron, chargée de communication : Julie Alseda Comité de lecture : Jean-Jacques Aknin, Charles-Daniel Arreto, Rémy Balthazard, Daniel Bandon, Anne Claisse, Pierre Colon, Christian Declocquement, Didier Gauzeran, Eric Gérard, Youssef Haikel, Frédéric Haim, Jean-François Largy, Guy Letoux, Françoise Martin-Villette, Patrick Missika, Eric Mortier, Bruno Pelissier, Laurent Pierrisnard, Bernard Piotrowski, Christophe Rignon-Bret, Gérard Scortecci, Jean-François Seret, Christian Verner. Responsables de rubriques scientifiques : Stéphane Barek, François Montagne-Lainé (Revue de presse), Michel Goldberg, Étienne Labassy, Benjamin Salmon, Laurent Scherman. Comité de Gestion : Catherine Mojaïsky, Thierry Soulié, Michel Bergougnoux, Jean Barbanneau Ont également participé à la rédaction de ce numéro : R. Marchand, M.-F. Gondard-Argenti, S. Deschaux, P. Perrier, B. Petit, D. Grobsheiser, F. Garbarz, B. et J.-M. Salmon. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français de droit de copie. Publicité : INTER PUBLI,104, boulevard Jean-Jaurès 78800 Houilles - Tél. : 01.61.30.16.60 - Fax : 01.61.30.13.60 - email : interpubli@orange.fr Hebdomadaire - Tous les jeudis, prix du numéro 10 € - Abonnements : 160 € - Syndiqués CNSD : 80 € - Étranger 260 € Le Chirurgien-dentiste de France, édité par la Confédération nationale des syndicats dentaires, 54 rue Ampère, 75849 Paris cedex 17 Tél. : 01.56.79.20.20 - Fax : 01.56.79.20.25 - email : cdf@cnsd.fr Dépôt légal : Juillet 2014 - Réalisation : INTER PUBLI - Houilles - Imprimerie : BLG TOUL - ZI Croix de Metz - 54200 Toul Commission Paritaire n° 0317 G 81412 - La Directrice de la Publication : Catherine Mojaïsky - I.S.S.N. 0009-4838

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Votre portail internet : www.cnsd.fr

Actualité 01 05 08 10 12 13/14

Éditorial, par Catherine Mojaïsky CCAM : Le suivi de la mise en place avec la Cnamts Stratégie de santé : Tiers payant et ACS Journée des secrétaires : Ça va, les chevilles ? Université d’été : Prévention, action ! Brèves

Exercice et cabinet 16 C3P : Quésaco ? 19 Qualité et sécurité des prothèses dentaires : Bien investir votre confiance 20 Fiche pratique : Titres Restaurant - Chèques Vacances 21 Brèves

Environnement de santé 22 PLFSS : Les gros prescripteurs dans le collimateur 24 Brèves

Formation continue 27 Revue de presse

Un cas d’occlusion intestinale suite à l’ingestion accidentelle de matériau d’empreinte 28 Revue de presse 35

Obligation de déclaration des blessures orales éventuellement en rapport avec une maltraitance d’enfant

Voyage

L’archipel des Glénan

Culture et loisirs 29 32 38 41

À voir : Quelques expositions à voir pendant les vacances À lire : Notre sélection de lectures pour l’été Cinéma : Sélection des films de l’été À rouler : BMW Série 2

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WRANGLER/FOTOLIA

Actualité

CCAM

Le suivi de la mise en place avec la Cnamts Divers problèmes de fonctionnement se sont révélés lors de la mise en place de la CCAM. Ils ont tous été abordés lors d’une réunion de suivi avec les représentants de la Cnamts, le 26 juin dernier. Voici les réponses qui y ont été apportées.

Codage de la cavité buccale Le logiciel de traitement des facturations de la Cnamts ne reconnaît pas la localisation 00 pour la numérotation de la cavité buccale. Cette numérotation doit être remplacée par les codes 01 et 02 correspondant à l’arcade supérieure et inférieure au moment de la saisie des numéros de dents par le chirurgien-dentiste dans son logiciel. Si le praticien a eu un rejet correspondant au refus de reconnaissance du code dent 00 de la part d’une CPAM, la Cnamts souhaite qu’il refasse une nouvelle feuille de soins comprenant l’acte refusé avec le bon codage dentaire 01 02. Toutefois, la CNSD a demandé que cette anomalie, qui n’est pas du fait du praticien, soit également traitée manuellement par les Caisses afin de limiter les rejets. Ceci a principalement touché les actes correspondant au détartrage. Le codage 01 et 02 des arcades dentaires a toutefois, lui aussi, généré des soucis. Le logiciel de traitement de la Cnamts enlevant le 0 lors d’un contrôle de cohérence

numérique gérait une erreur de comparaison avec les numéros de dents incompatibles présents dans une table CCAM, 1 n’étant pas égal à 01. Ce « bug » est maintenant corrigé. Vous ne devez plus avoir de souci sur l’utilisation des codes 01 et 02. Si vous avez eu un rejet correspondant au refus de reconnaissance du code dent 01 ou 02 de la part d’une CPAM, il n’est pas nécessaire de refaire une nouvelle feuille de soins comprenant l’acte refusé, les CPAM traitant manuellement le bug pour l’accepter en facturation.

tées au remboursement, sans modifier la pratique de nos confrères. Si vous avez eu un rejet correspondant au refus de prise en charge du 2e et 3e inter de bridge de la part d’une CPAM, il n’est pas nécessaire de refaire une nouvelle feuille de soins comprenant l’acte refusé, les CPAM traitant parallèlement l’acte remboursable à 0 € pour l’accepter en facturation.

Dents de lait Une erreur de saisie dans la base SesamVitale empêche la facturation des restaurations une face sur les dents 71-72-73. Dans l’attente d’une mise à jour qui se fera dans une prochaine version de la CCAM, vous pouvez remplacer les numéros de ces dents par leurs homologues 61-62-63.

Adjonction des 2e et 3e inters de bridge

Facturation des lettres-clés D et DC

Contrairement à ce qui avait été soutenu par les services techniques, le système n’accepte pas une base de remboursement à zéro. En conséquence, l’Assurance maladie mettra en œuvre des moyens techniques parallèles pour liquider les feuilles présen-

Il s’agit, là encore, d’une erreur dans une table Sesam-Vitale qui empêchait la facturation en NGAP de nos actes de chirurgie. Le problème est à ce jour résolu. Sachant que le passage en CCAM supprimait de fait ce bug.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

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Actualité

Lu sur le Net ! « Je suis en CCAM depuis hier (kodak) et je ne travaille plus qu’en CCAM : nous attendons le retour des 1ères télétransmissions.... Nous sommes loin d’être des foudres de guerre en informatique, mon associée et moi, mais nous estimons qu’il vaut mieux gérer un passage total en CCAM que des allers-retours NGAP-CCAM et, de toute façon, fin juillet... Ça nous laisse un peu de temps pour lisser les problèmes avec la Sécu et notre logiciel (mais la bascule et les paramétrages se sont plutôt bien passés : environ 3 h pour les actes les plus courants déjà bien intégrés dans kodak !!). Wait and see ». Message du 7 juillet « Dans le 92, vendredi, 253 confrères télétransmettent contre 23 au 20 juin. Par contre, beaucoup font encore NGAP et CCAM. Concernant les rejets, il faut impérativement un code de localisation : donc 01 ou 02 ou 01 02 pour les détartrages et un n° de dent pour la pano. » Message du 7 juillet « Il ne faut pas non plus exagérer les difficultés. Une bonne partie des problèmes vient de la mauvaise compréhension de la CCAM et pas forcément du logiciel utilisé. Le paramétrage en est la résultante. D’où l’importance des formations solides mises en place avec l’Unafoc. Pour ce qui est des pourcentages de passage en CCAM, on voit clairement dans les chiffres l’influence des cadres syndicaux selon leur degré d’implication dans le processus ; encore une fois, ils sont l’élément moteur indispensable ». Message du 7 juillet 6

Code activité 4 et actes de chirurgie « lourde » L’association du code activité 4 (anesthésie générale) à certains actes de chirurgie les a fait disparaître de la version 34 de la CCAM installée dans les cabinets dentaires. Ils ne sont donc plus disponibles dans nos logiciels ce qui les rend, en théorie, réservés au secteur hospitalier. Ce blocage était déjà contesté en 2006 par les chirurgiens maxillo-faciaux qui ne pouvaient pas réaliser certains actes en ambulatoire. Si vous effectuez un acte de cette catégorie, vous pouvez créer et ajouter votre acte manquant dans votre nomenclature à partir des éléments décrits dans la CCAM. La télétransmission de cet acte n’est pas possible ; il doit être facturé sur une feuille de soins papier. La CNSD travaille avec les stomatos et les maxillo-faciaux à la réintégration de tous ces actes dans la base de données fournie par le GIE Sesam-Vitale.

Association radio panoramique téléradiographie Depuis 2009, une nouvelle règle s’applique aux actes de radiologie conventionnelle : seul le premier acte est facturable à taux plein, les suivants sont facturables à 50 %. Cette règle s’appliquait également à la NGAP, mais nous étions passés au travers. Nous avons obtenu l’association à taux plein de la plupart des actes bucco-dentaires, radios spécifiquement dentaires comprises (chapitre 7). Mais les téléradios faisant partie du chapitre 11 « radiographies de la tête », la règle générale leur est applicable. La CNSD cherche une solution avec la Cnamts.

Codes associations Contrairement à ce qui avait été dit lors de certaines formations, les codes associa-

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

tion ne sont pas nécessaires sur les actes complémentaires (radios, piliers et inters de bridge, etc.) lorsqu’il n’y a que l’acte principal et son geste complémentaire effectués dans la même séance.

Tarif d’autorité Le tarif d’autorité applicable aux actes bucco-dentaires s’établit à 16 % de la base de remboursement, identique aux médecins. Cette mesure est dès à présent applicable, même si elle nécessite encore une mise à jour du dispositif réglementaire.

CMU-C Périmètre du panier de soins : - Bridge : en dehors du bridge de base pris en charge, selon les modalités arrêtées dans l’avenant n°3, les adjonctions d’éléments complémentaires pour des bridges plus étendus relèvent du droit commun. Elles sont prises en charge à 100 % de la base de remboursement, mais pas au-delà, les tarifs restant libres, sur devis avec tact et mesure. - Couronnes céramo-céramiques : elles ne font pas partie du panier de soins CMU-C et relèvent donc du droit commun, prises en charge à 100 % de la base de remboursement, les tarifs restant libres, sur devis avec tact et mesure. - Couronnes céramo-métalliques sur dents postérieures : l’ancien point réglementaire 70 reste toujours en vigueur. Il sera donc possible de réaliser une céramique sur une molaire, remboursée sur la base de 230 €, les tarifs restant libres, sur devis avec tact et mesure. - Code de transposition : la précision des codes CCAM leur fait perdre toute raison d’être. Ils sont donc limités aux trois premières lettres.


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Actualité

SÉBASTIEN MALHERBE praticien à Mâcon Logiciel Agatha

Passage en CCAM

Ils témoignent… PIERRE PRUNEL praticien à Saint-Maurdes-Fossés Logiciel Axisanté (Axilog)

Bref, cette société se moque allègrement de nous… Elle a même osé m’affirmer que le passage à la CCAM ne devait se faire que le 1er août !

CDF : Comment s’est déroulé votre passage à la CCAM ? P. P. : Mal, très mal ! Lorsque j’ai choisi mon logiciel, Axilog appartenait à France Télécom en qui j’avais confiance. Mais depuis, cette société a été vendue à CompuGroup Medical et franchement, c’est la catastrophe. Cela a débuté dès la mise en place du devis légal. Obligatoire depuis 2012, je ne peux le faire sur ordinateur que depuis mai 2014. Je les ai contactés plusieurs fois dès septembre 2013, par téléphone, mail, même courrier avec AR pour réclamer la mise à jour. Tout est resté lettre morte alors que, pendant ce temps, la Direction départementale de la protection des populations procédait à des contrôles dans le département. J’ai finalement été invité à une formation un soir. Mais sur place, j’ai découvert que celle-ci ne concernait que les médecins. Ils étaient cent, nous n’étions que deux chirurgiens-dentistes !

Qu’en est-il aujourd’hui ? Après être enfin passé en version 1.40 en mai dernier, j’ai reçu une mise à jour CCAM le 13 juin. Là, j’ai découvert une version brute de la CCAM sans aucun travail fait pour me faciliter la tâche. J’ai vraiment l’impression de devoir me transformer en praticien-informaticien. Or, c’est l’outil qui doit être à mon service et non l’inverse. Cerise sur le gâteau, ils en profitent pour augmenter les coûts de maintenance à partir de juillet ! Que pensez-vous de la CCAM ? Aujourd’hui, elle ne m’apporte que des problèmes à cause du logiciel. Il est donc trop tôt pour avoir une opinion car je ne suis pas maître de l’outil. En plus, je ne peux pas profiter des revalorisations. Je crois que la CCAM devra m’apporter une amélioration mais il faudra attendre quelques mois pour que je puisse le dire !

CDF : Êtes-vous passé à la CCAM ? S. M. : Oui, dès le dimanche 1er juin et je figure même parmi les premiers à avoir télétransmis car j’étais de garde. Tout s’est très bien passé ! J’avais reçu la mise à jour le 30 mai avec, en plus, le numéro de téléphone du directeur de l’éditeur d’Agatha et celui d’un informaticien au cas où. Après une petite heure de paramétrage personnel, je n’ai finalement eu depuis que quelques petits bugs. J’ai transmis les mails de refus des Caisses à la hot-line et c’est Agatha qui a ensuite fait le lien. Bref, j’ai été très chanceux de choisir ce logiciel quand j’entends les problèmes que rencontrent mes confrères ! Que pensez-vous de la CCAM ? Elle était nécessaire parce que les médecins y sont passés. Mais était-elle nécessaire pour les médecins ? Car le risque que j’y vois c’est l’utilisation des données issues du codage de notre activité par les Mutuelles. Je crains que l’on soit maintenant beaucoup plus surveillé et que les Mutuelles utilisent tous ces renseignements pour créer des réseaux fermés ou décident de bases de remboursements qui tiennent plus compte de leur propre rentabilité que de la nécessité médicale. Tout est-il négatif ? Non, car la CCAM, c’est aussi un grand effort de précision de nos actes assortie d’une justification médicale mieux affirmée. Par exemple, il m’est plus facile de facturer aujourd’hui à mes patients une désobturation canalaire car elle figure dans la CCAM. Par ailleurs, il y a aussi quelques revalorisations d’acte. On trouve toujours que ce n’est pas assez mais au regard des baisses tarifaires de certains actes pour certains médecins, c’est quand même mieux que rien !

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Actualité

Statégie de santé

Tiers payant et ACS Un des objectifs de la Stratégie nationale de santé est de favoriser l’accès aux soins. Parmi les diverses mesures annoncées : le tiers payant généralisé, véritable marqueur politique pour la ministre de la Santé, et l’amélioration de la prise en charge des bénéficiaires de l’Aide à la complémentaire santé (ACS).

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ous commençons à avoir quelques indications sur la façon dont le gouvernement pense appliquer ces mesures à notre profession.

Tiers payant généralisé ? Dès 2015, le tiers payant obligatoire s’appliquera aux bénéficiaires de l’ACS non seulement sur la part obligatoire, mais également sur la part complémentaire, et les chirurgiens-dentistes devraient être concernés par cette mesure. Cette obligation devrait normalement être étendue en 2017 à tous les assurés sociaux mais, pour l’instant, seuls les médecins semblent concernés. Le Ministère s’oriente vers un payeur unique des parts Assurance Maladie Obligatoire et Assurance Maladie Complémentaire sur le 8

modèle de ce qui existe déjà pour les bénéficiaires de la CMU-C. Il sera cependant possible de facturer directement aux organismes complémentaires via la DRE. De nombreuses questions restent en suspens, en particulier : quel mécanisme permettra à l’AMO d’identifier les droits complémentaires au moment de la facturation ? Quelles garanties de paiement pour les praticiens ? Point très important quand on sait que les organismes complémentaires soutiennent que jusqu’à 20 % d’erreurs pourraient se transformer en impayés pour les professionnels de santé. La CNSD a déjà fait savoir au Ministère que la mise en place d’une garantie de paiement évitant tout risque pour le professionnel de santé était l’une des conditions impératives de mise en place de ce tiers payant pour les ACS ; d’autant plus qu’une nouvelle fois, les

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professionnels de santé seront mis à contribution avec une charge administrative supplémentaire, sans contrepartie.

ACS : pas de plafonnement pour l’instant ! La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2014 a déjà posé les bases d’une réforme qui vise à renforcer l’accès aux soins dans l’esprit de la Stratégie nationale de santé autour de deux orientations : relever la couverture minimale du contrat responsable et solidaire sur le panier de soins courants, afin de réduire le reste à charge des assurés, et maîtriser l’évolution des pratiques tarifaires excessives par la limitation de la solvabilisation par les Complémentaires pour certaines prestations


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Actualité

AFRICA STUDIO/FOTOLIA

Les contacts avec le Ministère nous ont en partie rassurés (optique), afin de contribuer à maîtriser le coût global des soins pour les ménages. À la lecture de ces orientations et de la référence dans le projet de loi de santé à un tarif social dentaire pour les ACS, nous avons vu se dessiner le spectre d’une CMU-C bis, telle que proposée (avec insistance) au moment de la négociation de l’avenant n°2, puis prônée dans le rapport Archimbaud. Les contacts avec le Ministère nous ont en partie rassurés puisqu’il n’est pas prévu de plafonner les tarifs de prothèse et d’orthodontie pour les bénéficiaires de l’ACS. Comme le décrit le dossier de presse ministériel intitulé « Généraliser l’accès à une complémentaire santé de qualité »*, il est prévu de faire un appel d’offres pour proposer des contrats attractifs aux bénéficiaires de l’ACS. En plus de la prise en charge du ticket modérateur, trois niveaux de couverture sont envisagés dans le projet de décret pour la prothèse et l’orthodontie : 125 %, 225 % ou 300 % du tarif de responsabilité. Par ailleurs, deux observatoires destinés à réguler les tarifs sont prévus pour les médecins et l’optique. En l’état actuel de nos informations, rien n’est envisagé pour le dentaire ! Ce qui ne nous empêchera pas d’être vigilants : ce ne serait pas la première fois qu’un amendement au texte de loi ou dans un PLFSS serait introduit, nous avons déjà vécu ce genre de péripétie en d’autres occasions ! Nul doute que les voies de l’information, de la transparence choisie par la CNSD (devis et CCAM) et de la communication sur l’ineptie de nos tarifs réglementés ont contribué à écarter les plafonnements. Jusqu’à quand ? Face aux difficultés du pays, nous restons un bouc émissaire idéal. Pour l’instant, seuls les opticiens et les médecins de secteur 2 sont en ligne de mire, mais notre tour peut revenir. Il convient donc, plus que jamais, de rester vigilants. * Dossier de presse disponible sur le site du ministère des affaires sociales et de la santé. Site : social-sante.gouv.fr

ACS : comment ça marche ? Pour bénéficier de l’aide à la complémentaire santé (ACS), • Les ressources ne doivent pas dépasser 35 % du seuil d’accès à la CMU-C. • Le contrat choisi par le bénéficiaire doit obligatoirement être labellisé « responsable ». • La Caisse adresse au bénéficiaire une attestation-chèque à remettre à l’organisme de protection complémentaire de son choix pour réduire le montant de sa cotisation annuelle. • Chaque membre du foyer âgé de plus de 16 ans, bénéficiaire de l’aide, reçoit une attestation-chèque à son nom.

• L’ACS est attribuée pour 1 an : à partir de la date d’effet du contrat pour les nouveaux contrats ; à partir de la date de remise de l’attestation à l’organisme complémentaire pour les contrats en cours. • L’ACS peut être suspendue ou résiliée en cas de non paiement des primes ou des cotisations ; information importante dans la perspective du tiers payant intégral en 2015. D’ores et déjà, les bénéficiaires peuvent prétendre au tiers payant sur la part obligatoire chez les médecins (dispositif conventionnel). Les médecins se sont également engagés à ne pas pratiquer de dépassements d’honoraires pour les ACS.

Les plafonds de ressources au 1er juillet 2014 : Attention, seuls les montants indiqués par le site officiel de l’administration française font foi. Pour plus de renseignements : service-public.fr Plafond de ressources pour l’accès à l’ACS selon le lieu de résidence et la composition du foyer Nombre de personnes composant le foyer

Métropole - Plafond annuel de ressources

DOM - Plafond annuel de ressources

1 personne

11 670 €

12 989 €

2 personnes

17 505 €

19 483 €

3 personnes

21 006 €

23 380 €

4 personnes

24 507 €

27 277 €

Au-delà de 4 personnes, par personne à charge supplémentaire

4 668 €

5 196 €

Âge du bénéficiaire au 1er janvier de l’année en cours

Montant de la réduction par an et par personne

Personne âgée de moins de 16 ans

100 €

Personne âgée de moins de 16 à 49 ans

200 €

Personne âgée de moins de 50 à 59 ans

350 €

Personne âgée de moins de 60 ans et plus

550 €

Source : vosdroits.service-public.fr Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

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Actualité

Journée des secrétaires

Ça va, les chevilles ? Comment vont-elles, les chevilles ouvrières de la Confédération ? D’ailleurs, qui sont-elles ? Eh bien, ce sont les secrétaires administratives des syndicats départementaux, réunies pour la première fois au siège confédéral, rue Ampère. Venues de France, de Navarre et même de la Réunion, elles ont participé activement aux carrefours proposés par tous les services nationaux de la CNSD, le jeudi 26 juin dernier. Par Rémi Marchand Secrétaire général adjoint

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L

e secrétariat général a accueilli au siège de la CNSD plus de 35 secrétaires administratives des syndicats départementaux, pour leur présenter l’ensemble des services confédéraux dont il est l’aiguilleur officiel. Rémi Marchand, secrétaire général adjoint, et Corinne Génin, attachée de direction, ont expliqué leurs rôles d’informateur, de conseiller et d’orienteur vers lesquels doivent se tourner en priorité les syndicats départementaux. Les tâches de chacun des services ont été détaillées : - la présidence et sa prééminence sur la politique professionnelle, la communication et les affaires internationales ;

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

- la première vice-présidence chargée de l’inter-professionnalité, du social et de la formation des collaborateurs ; - la seconde vice-présidence chargée des rapports avec les organismes financeurs dont la mise en place de la CCAM et la défense des praticiens dans les analyses d’activité ; - le service communication, dans son rôle d’information par les médias confédéraux et son service de presse, est constamment disponible pour recevoir des articles ou proposer des dossiers de presse mais aussi pour assurer une mission de soutien et de conseil lors des contacts


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Actualité

des élus départementaux avec la presse locale, pour des briefings express ou construits à l’avance ; - CNSD-Services et la trésorerie générale ont été brièvement survolés avant que leurs responsables viennent en personne détailler leurs multiples fonctions.

Service-services L’administrateur de CNSD-Services, Marc Sabek, ainsi que tous ses collaborateurs sont passés au pratico-pratique en illustrant par des exemples vivants et concrets les différents sujets qu’ils traitent quotidiennement : litiges de la vie professionnelle, problèmes sociaux, fiscaux ou réglementaires en coordination constante avec le secrétariat général. Aurélie Fortin, juriste à CNSD-Services, a même eu la tâche délicate de présenter un rappel juridique des obligations légales d’un syndicat ou d’une URPS : dépôt des statuts, déclaration régulière des bureaux, registre des délibérations et autres démarches parfois ingrates.

Pochette sans surprises En première ligne pour l’accueil des nouveaux adhérents, les participantes ont été mises à contribution pour relater leurs expériences et exprimer leurs idées sur le contenu de la pochette d’accueil remise à tout nouveau syndiqué. Leurs conseils ont été recueillis sur des formulaires vite et bien remplis, avant une visite des services et organisations travaillant au 54 rue Ampère : APCDL, Unafoc, présidence et vice-présidence, secrétariat général, trésorerie générale, CDF et service communication, documentation, commissions confédérales, CNSD-Services, reprographie, standard et accueil. Une symphonie de prénoms a alors résonné dans les locaux et les visages ont enfin remplacé les voix téléphoniques.

Cotisations et partenaires Le grand moment de la journée a été la présentation du service cotisations par la trésorière adjointe Lisiane Hervet. National

et départements, tous sont conscients de l’importance de conserver une syndicalisation forte pour conduire la politique professionnelle démocratiquement décidée par les instances confédérales. La connivence était palpable entre les « départementales » et les « parisiennes » qui se penchaient ensemble sur les arcanes du Gesac-web, le logiciel de gestion des cotisations. L’adhésion en ligne sur le site www.cnsd.fr pour la cotisation d’entrée dans la vie syndicale à 109 € a été expliquée par Lisiane Hervet. Objectif : que tous les départements soient conscients de l’importance de leur réactivité afin que fonctionne parfaitement ce circuit court qui prend une ampleur significative. Michel Bergougnoux, trésorier général, a, quant à lui, eu pour mission de présenter les partenariats et leurs avantages pour les confrères tant sur les services offerts que sur le réglementaire. C’est en effet un domaine pour lequel la CNSD ne relâche jamais son effort de soutien et d’accompagnement des praticiens. Il a insisté aussi sur la part croissante prise par les partenariats dans le budget confédéral qui permet, dans une gestion saine, de ne pas augmenter inconsidérément la cotisation syndicale de base.

www.cnsd.fr Le flambeau est ensuite passé à Antoine Chazal, journaliste web, pour présenter son œuvre quotidienne : la vie du site www.cnsd.fr. La démonstration en ligne a été limpide, les différents chapitres bien détaillés. Il s’est avéré, au cours de l’ex-

posé, que les secrétaires connaissaient fort bien le site et l’utilisent au mieux pour renseigner rapidement et directement leurs syndiqués. Elles renforcent ainsi le lien privilégié essentiel entre l’adhérent (parfois un peu pusillanime pour se rendre lui-même sur le site) et son syndicat départemental.

Connaissance partagée En guise de conclusion, Rémi Marchand a fait une révision des statuts afin que les collaboratrices des cadres syndicaux départementaux connaissent l’importance démocratique du congrès triennal, le mode d’élection du Bureau confédéral et les rôles différents mais complémentaires de l’Assemblée générale et du Conseil des Départements. Elles savent désormais sous quelle casquette se déplacent leurs élus locaux, représentants au Conseil des Départements ou délégués en AG.

Journée de la femme Il revenait à la présidente confédérale, Catherine Mojaïsky, de conclure cette journée « très féminine » en remerciant nos collaboratrices de leur implication au service des praticiens, encore plus importante en cette période de mise en place de la CCAM où toutes les forces vives de la Confédération doivent être employées pour la réussite de cette révolution. Et alors, comment vont-elles les chevilles ? Fort bien et peut-être encore plus préparées à porter la CNSD après cette journée !

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Actualité

Cette année, la 6e Université d’été qui se tiendra du 19 au 21 septembre au Cap Estérel va plus que jamais coller à l’actualité politique. Au programme : un thème raccord avec la future loi de santé publique : « Prévention - stratégie gagnante », un nouveau format en trois carrefours et une innovation, l’après-midi « team building ».

Université d’été

Prévention : action ! L

a Stratégie nationale de santé, présentée en septembre dernier par Marisol Touraine, atteste de la volonté du gouvernement d’adapter le système de santé aux nouveaux défis de la société. Or, parmi les grandes orientations annoncées, la prévention figure comme un axe incontournable. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la CNSD a choisi ce thème pour sa 6e université d’été. La prévention bucco-dentaire fait partie du cœur de métier du chirurgiendentiste et la profession a déjà écrit une longue histoire en la matière. Cette thématique stratégique va donc permettre de valoriser les actions existantes, mais aussi de dégager de nouvelles pistes.

La prévention bucco-dentaire fait partie du cœur de métier du chirurgien-dentiste et la profession a déjà écrit une longue histoire en la matière

Trois carrefours Le carrefour du vendredi 19 septembre après-midi, qui a pour nom « La prévention : stratégie béton ! », apportera les premiers éléments de réponse. Placé sous la responsabilité de Doniphan Hammer, président de la Commission de formation et d’implantation professionnelles, et de Benoît Perrier, conseiller technique CNSD en charge des relations avec l’UFSBD, il s’attachera à faire découvrir le cadre politique de la loi à travers une approche sociologique et des exemples internationaux. Confié à MarieFrançoise Gondard-Argenti, vice-présidente de la CNSD, et Pierre-Olivier Donnat, conseiller technique, le carrefour du 20 septembre matin aura pour thème « Retour vers le futur » et traitera de la cohérence entre les choix de l’orientation stratégique et l’exer12

Participez à la 6e Université d’été de la CNSD en réservant dès à présent vos places auprès de tg@cnsd.fr

cice dentaire. Historique et mises en perspectives avec les défis d’aujourd’hui et de demain, cette rencontre permettra d’aborder le rôle de l’équipe dentaire et les attentes des patients. Enfin, sous la houlette de la présidente, Catherine Mojaïsky, et du secrétaire général, Thierry Soulié, le dernier carrefour du dimanche matin baptisé « Prévention indice 50 » étudiera la solidité de l’affirmation « les dépenses en prévention d’aujourd’hui sont les économies de demain ». Cette fois, ce sera véritablement l’aspect économique de la prévention,

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tant avec l’évocation de nouveaux modes de rémunération qu’à travers la sécurité et sa valorisation par l’Assurance maladie, qui sera abordé devant les 300 personnes, praticiens, étudiants, intervenants extérieurs qui sont attendues. Le samedi après-midi sera consacré à des activités ludiques, pensez à vous munir de tenues adaptées ! À mettre également dans votre valise, le dress code de l’une des deux soirées : « noir et blanc ».


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Brèves

ENQUÊTE

DOC RABE MEDIA/FOTOLIA

62,5 % des praticiens confiants dans l’avenir Malgré les nombreuses difficultés, les chirurgiensdentistes restent majoritairement confiants dans leur avenir (62,5 %) selon un sondage Viavoice pour le groupe Pasteur Mutualité publié le 20 juin. Ils se placent juste après les infirmiers (65,8 %) et loin devant les pharmaciens (50 %) ou les médecins (46,6 %).

SYNDICAT

La CNSD a toujours formé ses cadres syndicaux, et nombreux sont ceux qui ont la larme à l’œil en évoquant les séminaires de Saulon, Fontevrault, Sorèze ou plus récemment Montigny-le-Bretonneux. Toutefois, les contraintes professionnelles, syndicales et personnelles de chacun ont incité la Confédération à proposer aussi des formations « courtes » et pratico-pratiques sur une journée, en son siège. La fin d’année 2014 sera donc animée par des ateliers très interactifs, par petits groupes

RAZORCONCEPT/FOTOLIA

Se former pour défendre la profession

incluant d’autres professions de santé, aussi utiles que : « La gestion des divergences », « Relations presse » et « Relations avec mon parlementaire ». Ancien ou futur cadre syndical, rapprochez-vous de votre syndicat départemental pour connaître les possibilités de participation à ces journées.

ADF

Développement durable en cabinet dentaire L’ADF poursuit son implication dans la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) pour la profession dentaire. Elle met en place une newsletter spécifique DD envoyée par e-mailing à l’ensemble de la profession. Cette newsletter sera le vecteur de diffusion d’une série de cinq films d’animation, réalisés pour donner à la profession des pistes et des idées afin de rendre notre pratique plus respectueuse de l’environnement. En diffusant les films sur les réseaux sociaux avec une stratégie médiatique de visibilité, l’ADF cible également nos patients et le grand public

en général. La série est intitulée « Tooth responsables », pour montrer que le développement durable en cabinet dentaire peut s’envisager avec légèreté, humour mais efficacité ! N’hésitez pas à diffuser et à partager cette vidéo dans vos propres réseaux ! À découvrir sur le site : adf.fr

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Brèves

ASIP SANTÉ

Maurice Crétot

Bilan 2013… interactif !

Il nous a quittés...

Georges Étienne et ses anciens collègues de la Faculté de chirurgie dentaire de Toulouse

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JULIEN EICHINGER/FOTOLIA

L’Asip Santé propose depuis le 3 juillet une version « digitale » et « riche en contenu interactifs » de son rapport d’activité 2013. Il s’agit pour l’Agence en charge de coordonner la e-santé en France de montrer une image plus moderne et innovante de son action, et des dossiers parfois délicats qui lui ont été confiés (messageries sécurisées, DMP, gestion des urgences, hébergeurs, carte CPS).

OMPL

La parole de vos salariés Aujourd’hui, l’OMPL (Observatoire des métiers des professions libérales) et les partenaires sociaux conduisent une enquête pour mesurer la qualité de vie au travail des salariés. Les résultats de cette enquête permettront d’avoir une photographie des conditions de travail des salariés, de promouvoir le secteur des professions libérales, de mieux cerner : le vécu professionnel des salariés et leur perception des conditions de travail, l’effet de ces conditions de travail sur leur bien-être et leur santé, les éléments qui menacent la performance et ceux qui au contraire

la favorisent. Les réponses seront confidentielles, anonymes et analysées en toute objectivité par un expert indépendant. L’analyse qui sera publiée permettra aux partenaires sociaux d’identifier les leviers sur lesquels agir pour améliorer la qualité de vie au travail des salariés et la performance de l’entreprise. Vous êtes chirurgien-dentiste employeur, diffusez cette information à vos salariés pour qu’ils participent à cette enquête via le site : www.observatoire-metiers-entreprises-liberales.fr

PROJET DE LOI SUR LE REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE

L’UNAPL opposée au démembrement des professions réglementées

マルノブ/FOTOLIA

Le 14 mai dernier, Maurice Crétot nous a brusquement quittés. Né à Tunis en 1925 et diplômé de la Faculté de chirurgie dentaire d'Alger où il fut chargé d’enseignement, il y exerça en libéral jusqu'à son arrivée à Toulouse. Il ouvrit son cabinet dans la Ville Rose et ne tarda pas à rejoindre la Faculté de chirurgie dentaire de Toulouse comme chargé d'enseignement. À la fin de ses études secondaires, il s'engagea dans l'armée d'Afrique. Il combattit notamment durant les campagnes d'Alsace et d'Allemagne. Spécialiste reconnu en morphologie dento-maxillo-faciale, il est l'auteur d'ouvrages, régulièrement réactualisés, sur la morphologie de l'organe dentaire dans lesquels s'exprime toute sa capacité de la maîtrise du trait, héritée de son père artiste peintre, pour rendre simple ce qui est complexe. Et, depuis les années 70, pour les étudiants, le « Crétot » a remplacé le « Marseiller ». Chercheur infatigable, il s'est aussi attaché, sur près d'une décennie, à rechercher sur plus d'un millier de clichés téléradiographiques tous les points du crâne et de la face nécessaires à la définition de types morphologiques classés qu'il répertorie par âge, sexe et type. Ce travail s’est matérialisé sous la forme d'un nouvel ouvrage, L'image téléradiographique en céphalométrie. Maurice Crétot a été un enseignant unanimement apprécié et reconnu. Il restera une figure modèle de la Faculté de chirurgie dentaire de Toulouse où sa modestie, sa générosité, son savoir ont toujours auréolé son dévouement à la noble cause de l'enseignement de notre profession.

L’UNAPL rejette fermement la déréglementation de certaines professions libérales contenues dans le projet de loi sur le redressement économique et dénonce une mesure démagogique préjudiciable aux consommateurs. Le ministre de l'Économie et du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé vouloir mettre fin « aux rentes et monopoles » dont, selon lui, bénéficient un certain nombre de professions réglementées. L’UNAPL s’oppose de façon très déterminée à ce procédé qui consiste

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à laisser penser que le monopole de certaines professions, en particulier les huissiers de justice, les avocats, les greffiers des tribunaux et certaines professions de santé, serait responsable du défaut de croissance de notre pays et de la perte de pouvoir d’achat des Français. Les termes méprisants employés par le ministre à l’égard de ces professions désignées comme « boucs-émissaires » et accusées de « capter les revenus des Français » sont inacceptables. Si des évolutions sont nécessaires, et l’UNAPL ne les rejette pas a priori, elles n’ont de sens que si elles concernent tous les acteurs de façon équitable, sans oublier le secteur public et sans vouloir dresser les Français contre certaines professions libérales.


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Exercice et cabinet

De son vrai nom « compte personnel de prévention de la pénibilité », le C3P est prévu par la loi du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir des retraites des salariés du privé. Ses modalités de fonctionnement reprennent des propositions de Michel de Virville, après une large consultation des partenaires sociaux dont l’UNAPL. Le C3P devrait être mis en œuvre en 2015.

C3P

Quésaco ? Par Marie-Françoise Gondard-Argenti Vice-présidente

A

ujourd’hui, rien n’est prévu pour la pénibilité des travailleurs indépendants. Pourtant, il s’agit d’une revendication portée par l’interprofession et pour laquelle la CNSD a été précurseur en créant un Observatoire mesurant les facteurs de pénibilité des chirurgiens-dentistes pour dégager des voies de prévention (voir encadré). Aujourd’hui, seul le compte pénibilité des salariés, le C3P, devrait voir le jour.

À chaque salarié sera attribué un compte fondé sur le principe de la prévention et de la réparation. Dès lors que le seuil de l’un des dix facteurs de risques reconnus sera dépassé, le salarié se verra attribuer des points cumulables d’année en année pour un maximum de 100. Un barème bonifié sera mis en place au 1er janvier 2015 pour les salariés de plus de 52 ans. Le titulaire du compte pourra dépenser ses points pour une formation à un emploi 16

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ALPHASPIRIT/FOTOLIA

Le C3P, comment ça marche ?


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Exercice et cabinet

moins pénible, une réduction de son temps de travail pour minorer son exposition aux risques avec compensation de la perte de salaire, ou encore une anticipation de l’âge de départ à la retraite dans la limite de huit trimestres. Enfin, il revient à l’employeur d’identifier les salariés pour qui les seuils, sur un ou plusieurs facteurs, sont dépassés. Le document unique d’évaluation des risques devient indispensable car il faudra apprécier l’exposition moyenne de chaque salarié au regard des conditions habituelles de travail. Selon le gouvernement, la mise en place de ce C3P est « un puissant levier » pour inciter les employeurs à mieux prendre des mesures de protection des salariés.

L’ AVIS DE LA CNSD

La pénibilité du métier de chirurgien-dentiste est-elle défendable ?

Deux cotisations alimenteront le fonds. La première dite « générique » sera effective en 2017 et une seconde sera liée au dépassement du seuil d’exposition. Cette dernière, par ailleurs, doublera en cas de

Rien n’est prévu pour la pénibilité des travailleurs indépendants

ALPHASPIRIT/FOTOLIA

poly-expositions ! Les taux respectifs des cotisations assises sur les rémunérations devraient se situer autour de 0,2 % pour la première, et entre 0,3 et 0,8 % (0,6 % et 1,6 % en cas de poly-expositions) pour la seconde. Ces taux figurant dans le projet de décret sont largement inférieurs aux prévisions de la loi. Mais ces cotisations constituent cependant une charge supplémentaire que les tous employeurs devront acquitter.

Une usine à gaz… Partant des dix facteurs de pénibilité définis dans le code du Travail, il sera bien dif-

IKO/FOTOLIA

Les cotisations employeur

En « bons élèves » qu’ils sont, les chirurgiens-dentistes libéraux veilleront certainement à l’observance des critères de mise en place du C3P pour leurs personnels salariés et ce sera tout à leur honneur. Mais cet « honneur » n’aura aucun impact sur la prise en charge de leur propre pénibilité. La profession doit se pencher valablement sur ses facteurs de risques psychosociaux et physiques si elle veut mener ses troupes jusqu’à l’âge de 67 ans sans trop de casse. 48 % de praticiens concernés par le burnout, 75 % atteints de TMS (selon l’étude menée par l’Observatoire national de la santé des chirurgiens-dentistes en 2011) : on ne peut passer ces chiffres sous silence ! Comment prétendre à des soins toujours de meilleures qualité et sécurité si les soignants sont eux-mêmes malades du trop d’exigences et de contraintes de leurs métiers ? La HAS l’a parfaitement compris en intégrant des critères de qualité de vie au travail dans sa démarche de certification des établissements de santé. Faut-il alors envisager pour les chirurgiensdentistes libéraux un simple copier-coller des mesures correctrices prises en faveur

des salariés impactés par la pénibilité ? Peuton envisager un « changement d’affectation professionnelle » ou une simple « réduction du temps de travail » (sans perte de revenus) pour tous les praticiens « cabossés » ? Vous avez la réponse… Plutôt qu’un compte-pénibilité, nous devrions revendiquer, en regard, une « offre d’accompagnement à la qualité de vie au travail » financée par des fonds alloués. L’Observatoire mis en place par la CNSD travaille déjà à l’élaboration d’outils spécifiques pouvant aider les chirurgiens-dentistes dans l’abord optimisé de leur métier. Mais rien ne sera vraiment possible sans une véritable prise de conscience de notre pénibilité et de celle des professions de santé libérales en général. Nous avons trop souffert d’une « dilution » dans un groupe social trop vaste (professions libérales – cadres supérieurs) sans pouvoir dégager de réelles solutions à nos souffrances. Pourtant, il ne saurait y avoir de reconnaissance de la « pénibilité » que pour les seuls salariés. Prenons enfin soin de nous !

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Exercice et cabinet

ficile pour nos très petits employeurs de s’y retrouver et de définir des éléments de pénibilité à évaluer tant le cahier des charges est généraliste et quelque peu ésotérique. La mise en pratique va plutôt se présenter comme une usine à gaz absolument irréaliste dans une TPE. Il reviendra donc aux partenaires sociaux au sein de la commission paritaire de réfléchir collectivement à ce que pourrait être les facteurs propres de pénibilité en fonction des différents emplois, la temporalité et la prévalence du risque.

… qui mérite réflexion Devant les vives protestations de huit organisations patronales, UNAPL comprise, le Premier ministre a proposé dernièrement une simplification et une sécurisation du dispositif assortie d’une mise en œuvre décalée dans le temps. Il n’en demeure pas moins que la pénibilité des salariés va entrer de plein droit dans le paysage des branches et des entreprises avec son lot d’obligations et une contribution patronale supplémentaire pour alimenter la mise en œuvre du dispositif. Cependant, les dernières mesures annoncées par le Premier ministre vont plutôt dans le bon sens et laissent le temps nécessaire à la réflexion. Mais une question fondamentale demeure : était-il opportun, au moment où notre pays est en panne de croissance, de charger encore un peu plus la barque des entreprises, notamment les plus petites qui sont les seules à créer des emplois, pour faire plaisir aux centrales de salariés qui se sentent maintenant trahies par les déclarations du Premier ministre ? Au final, il n’y a que des mécontents ! 18

Manutention manuelle de charges • Levé/porté : des poids de plus de 15 kg et un temps de manutention de plus de 80 h par mois. • Poussé/tiré : des poids de plus de 250 kg et un temps de manutention de plus de 80 h par mois. • Par ailleurs, serait également prise en compte la manutention de 7,5 t et plus par jour avec un temps de manutention d’au moins 10 jours dans le mois.

Postures pénibles pour un temps de plus de 80 h par mois • Accroupi, à genoux, bras au-dessus des épaules, torsion du torse et torse fléchi.

Travail répétitif (répétition des mêmes gestes à cadence contrainte) Cycle d’une minute ou moins ou 20 gestes techniques par minute ou plus, pour un temps de travail répétitif d’au moins 80 h par mois.

STARAS/FOTOLIA

Le document unique d’évaluation des risques devient donc indispensable

Les dix critères en discussion

Travail de nuit

Risque hyperbare

Dès lors que tout ou partie de l’horaire se situerait entre 0 h et 5 h avec, le cas échéant, un quantum minimum de durée sur cette plage. Cette situation devrait intervenir au moins 15 jours par mois.

Un critère simple de nombre de plongées ou de nombre d’évènements par mois pourrait être retenu.

Équipes alternantes Dès lors que les horaires alternants impliquent des périodes de nuit (même plage que pour le travail de nuit) au moins 6 jours par mois.

Températures extrêmes Seules les températures inférieures à 0° ou supérieures à 30° sont prises en compte, pour une exposition d’une durée de 80 h par mois et plus.

Bruit Sera retenue la valeur d’action obligatoire de 85 dB (A) et 137 dB (C) pour une durée de 80 h par mois.

Vibrations Les valeurs d’action obligatoires (2,5 m/s2 pour les mains et les bras, 0,5 m/s2 pour le corps entier) pour une durée de 80 h par mois.

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Risque chimique ACD, CMR (Agents chimiques dangereux, cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques) et poussière Les expositions à des substances sélectionnées au vu de leur impact sur la santé (CMR ACD susceptibles d’effets chroniques...) selon différents critères : • Pour les substances pour lesquelles il existe une VLEP (Valeur limite d’exposition professionnelle), le seuil pourrait être défini par un pourcentage de celle-ci. L’utilisation d’un équipement de protection individuelle (EPI) peut permettre de passer sous ce seuil par application du facteur de protection assigné (FPA) de l’EPI. • Pour les autres, le recours à une méthodologie d’évaluation du risque à fixer permettant une cotation sans mesurage, intégrant la prise en compte de l’efficacité des moyens de protection.


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Exercice et cabinet

La prochaine révision de la norme ISO 22674 sur les alliages dentaires doit nous conforter dans un choix responsable de nos prothésistes-fabricants ou mandataires. Plutôt qu’un outil de coercition, la norme doit être comprise comme un levier vers une meilleure qualité-sécurité des soins. Les documents que nous délivrons à nos patients font déjà état du respect de ces normes. À nous de comprendre les véritables enjeux…

Qualité et sécurité des prothèses dentaires

Bien investir votre confiance tage « Nickel free » garantira la présence de moins de 0,1% de nickel. La prévention des risques d’allergie chez certains patients passe aussi par là. Il y a fort à parier que cette révision sera reprise par la France et l’Europe (NF EN).

par Serge Deschaux Conseiller technique en charge de la qualité et de la sécurité des soins.

P

La norme rassure La norme est à vrai dire conçue pour faciliter les échanges nationaux, européens et internationaux (NF EN ISO) dans les meilleures conditions de qualité et de sécurité selon des critères convenus entre instances représentatives de fabricants et d’usagers (Afnor en France). La norme vise plus à nous rassurer qu’à nous contraindre dans notre rôle de prescripteurs. Ainsi, annoncer d’emblée que les alliages métalliques de nos prothèses dentaires sont conformes à la norme

Outil de qualité

Sécurité normée

Plutôt que l’affichage du marquage CE (simplement déclaratif), vous devez exiger de vos prothésistes ou mandataires le respect des normes harmonisées NF EN ISO. La CNSD ne veut surtout pas que la répression devienne la garantie de la sécurité (voir l’affaire des prothèses PIP). Nous devons donc vous conforter dans votre rôle de « chefs d’orchestre de la prothèse dentaire » en vous incitant à choisir des fabricants ou des mandataires qui vous assurent de l’utilisation de matériaux valablement normés. Vous investirez ainsi parfaitement votre confiance. Plutôt que le « bras armé de la coercition », vous verrez alors dans la norme un formidable outil de qualité et de sécurité au service d’un exercice sereinement responsable. Et respirez toujours !...

Preuve que la norme œuvre pour plus de sécurité des soins, l’Organisation internationale de normalisation (ISO), par le biais de la révision de la norme ISO 22674, souhaite obliger les fabricants de produits dentaires à tenir compte des traces de nickel contenues dans les alliages. Ainsi l’étique-

* La NF EN ISO 1562 concerne les alliages d’or à couler, NF EN ISO 6871 les alliages non précieux base Co/Cr et base Ni/Cr, NF EN ISO 8891 de 2000 les alliages avec teneur en métaux précieux supérieure ou égale à 25 % et strictement inférieure à 75 %, et NF EN ISO 16744 de 2003 les alliages de métaux pour les restaurations fixes. Enfin, la norme NF EN ISO 9693 de décembre 1999 concernant la restauration dentaire « métallocéramique » est aujourd’hui caduque pour sa partie « métallique ».

NEYRO/FOTROLIA

renez votre souffle… La norme NF EN ISO 22674 est entrée en vigueur depuis mars 2007. Elle concerne les matériaux métalliques (alliages) pour restaurations fixes et amovibles et vient remplacer les anciennes normes : NF EN ISO 1562, NF EN ISO 6871, NF EN ISO 8891 et NF EN ISO 16744*. Respirez… Nous devons donc faire désormais référence à cette « nouvelle » norme NF EN ISO 22674 et le devis légal prévoit son renseignement. Votre responsabilité en termes de matériovigilance est donc engagée dès la rédaction du devis. Vous pensez donc immédiatement que normes égalent contraintes. Le réflexe a la vie dure et le débat sociétal actuel sur « normalisation et réglementation » vient bien évidemment ajouter à votre agacement… Mais regardons de plus près.

NF EN ISO 22674 nous délivrerait de tout soupçon. Mais disposons-nous de la totale assurance des engagements de nos prothésistes-fabricants ou mandataires en termes de respect des normes ? La mise en place intégrale du « Kit de transparence de la prothèse dentaire » (téléchargeable sur www.cnsd.fr) au sein du fonctionnement de votre cabinet vous mettra déjà parfaitement à l’abri.

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Fiche pratique

Titres Restaurant Chèques Vacances Titres restaurant

Chèques Vacances Suivant le même principe, l’employeur peut augmenter le pouvoir d’achat de son salarié, le revaloriser et le motiver en lui offrant des Chèques Vacances qu’on peut directement commander sur www.ancv.com ou au 0825.844.344. Financement Là encore, le financement est fait par le salarié et l’employeur, dans la limite de 434 € en 2014 par an et par salarié (30 % du Smic). 20

FO GI/ CN

La part patronale du financement peut être : • de 80 % si le salaire est inférieur à 3 129 € mensuel (plafond SS 2014), valeur du chèque de 540 € maximum pour le salarié. • de 50 % si le salaire est supérieur à 3 129 €, valeur du chèque de 868 € maximum pour le salarié. • majorée de 5 % par enfant à charge.

Règles générales • Les Tickets Restaurant et les Chèques Vacances ne sont pas imposables pour le salarié. C’est un moyen moderne, appréciable pour le récompenser. • La part patronale est une charge non soumise à cotisation (sauf CSG-CRDS pour les Chèques Vacances). • Mais, comme tout avantage, une fois mis en place, il devient acquis. Sa suppression éventuelle doit respecter les « règles de prévenance » et être motivée (exemple : baisse des résultats).

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CNGI/FOTOLIA

Financement Les Tickets Restaurant sont financés par le salarié et l’employeur. En 2014, la participation de l’employeur est exonérée de toutes les charges sociales dans la limite de 5,33 € par titre sous réserve que la contribution patronale soit comprise entre 50 % et 60 % de la valeur faciale du Ticket. La part salariale est prélevée sur le bulletin de salaire du mois suivant.

TO LIA

Modalités Les Tickets Restaurant ou Chèques de table permettent d’accorder aux salariés un avantage social et un gain de pouvoir d’achat, exonéré des charges sociales patronales. Le nombre de tickets octroyés au salarié se calcule chaque mois, à raison d’un seul ticket par jour entier de travail effectif. Il n’est pas possible de les donner pour les demi-journées, ni pendant les congés payés ou les congés maladies.

Partenariat CNSD-Edenred Unique ! Les Tickets Restaurant sont préparés et livrés par Edenred au praticien pour un coût total de 0,006 €/Ticket, le moins cher en France ! Un avantage réservé aux seuls adhérents de la CNSD ! Pour en bénéficier, il est impératif de passer par le secrétariat de CNSD-Services. cnsdservices@cnsd.fr Tél. : 01.56.79.20.40.

Lien direct : Posez vos questions à CNSD-Services sur ::


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Brèves

ÉDITION Guide clinique d’odontologie

Inclus codage s CCAM

Guide clinique d’odontologie

2 e édition

Cet ouvrage regroupe en un seul volume tous les aspects de l’exercice quotidien du chirurgien-dentiste. Les différentes situations qu’il peut rencontrer en omnipratique, les protocoles indispensables à connaître ainsi que de nombreuses recommandations y sont détaillés. Son approche pratique et didactique offre un accès rapide et schématique à l’information, une lecture synRodolphe Zunzarren

Préface de Véronique Dupuis

thétique, illustrée de nombreux tableaux, schémas et photos cliniques. Cette nouvelle édition s’enrichit des bases de l’implantologie, d’un chapitre sur la gestion des urgences médicales (du malaise vagal à l’arrêt cardio-respiratoire) et d’une mise à jour des codages reprenant la CCAM. Un ouvrage qui s’adresse autant aux étudiants qu’aux praticiens en exercice.

Guide clinique d’odontologie, Rodolphe Zunzarre, Elsevier Masson, 336 pages, 63 euros

ÉDITION

Analyses biologiques d’intérêt en odontologie

Congrès SFODF/SFOL Pourquoi et comment opérer nos patients ? Les 15 et 16 mai 2015 À Aix-en-Provence

Cet ouvrage rédigé par des praticiens et des enseignants confirmés est consacré aux examens sanguins. Il aborde la façon de les prescrire et de les interpréter lorsque les patients présentent des pathologies générales ou des lésions de la muqueuse buccale. Les examens hématologiques et biochimiques y sont successivement présentés. La description des situations cliniques nécessitant

le recours à ces examens sanguins ainsi que la conduite à tenir selon leurs résultats, complétées par la présentation des manifestations buccales évocatrices de pathologies générales, confèrent à ce livre une vocation éminemment pratique.

Analyses biologiques d’intérêt en odontologie, Thomas Fortin, Vianney Descroix, Jean-Christophe Fricain, Éditions CDP, 136 pages, 39 euros

Renseignements : www.sfodf.org Alexandra Schaller SFODF 10, rue Déodat-de-Séverac 75017 Paris Tél. +33 01 43 80 72 26 Fax. +33 01 48 88 04 66 MANUVISION/FOTOLIA

LA PRÉVENTION MÉDICALE

Grand prix annuel 2014 RUPTURE DE LA PÉRIODE D’ESSAI

Attention au respect du délai de prévenance ! Depuis la loi du 25 juin 2008, l’employeur souhaitant mettre fin à la période d’essai prévue au contrat de travail (CDI ou CDD) doit respecter un délai de prévenance dont la durée NLSHOP/FOTOLIA dépend du nombre de jours de présence du salarié au cabinet. Jusqu’à présent, la loi était restée muette sur les conséquences et sanctions éventuelles du non-respect de ce délai. L’ordonnance du 26 juin 2014 portant simplification et adaptation du droit du travail vient combler ce vide. Elle pré-

voit que, sauf faute grave, l’employeur qui rompt la période d’essai sans respecter le délai de prévenance doit au salarié une indemnité compensatrice égale au salaire que celui-ci aurait perçu s’il avait travaillé jusqu’à la fin de ce délai. Par exemple, un employeur mettant fin à la période d’essai d’un salarié présent au cabinet depuis plus de 3 mois avec effet immédiat, doit lui verser une indemnité compensatrice égale à un mois de salaire. Cette disposition est entrée en vigueur au 28 juin dernier.

Depuis 2007, la Prévention Médicale récompense chaque année des réalisations ayant pour objectif de prévenir la survenue d’accidents liés à des activités de diagnostic et de soins. En 2014, deux prix respectivement de 6000 euros et de 4000 euros seront à nouveau décernés ainsi qu’un prix qui récompensera un jeune professionnel de santé nouvellement en activité. Ces prix sont ouverts à tous les professionnels exerçant dans le domaine de la santé. Pour participer, rendezvous sur le site prevention-medicale.org pour télécharger la fiche de candidature. Date limite de dépôt des candidatures : 26 septembre.

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Environnement de santé

Réduction des dépenses d’Assurance maladie

Les gros prescripteurs dans le collimateur Le plan d’économies de l’Assurance maladie 2015 est l’un des grands rendez-vous du début d’été. D’autant que, cette année, le gouvernement a placé la barre très haut puisqu’il s’agit de faire 10 milliards d’euros d’économies d’ici 2017. La Cnam a préparé un premier cocktail de près de 2,9 milliards d’euros d’amputations pour l’année prochaine. Même si le dosage est contesté, le remède est établi : le virage ambulatoire sera bien amorcé et ceux qui ont la main lourde sur les ordonnances seront mis sous pression.

BY-STUDIO/FOTOLIA

C

haque année, au début de l’été, la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) livre son analyse de l’évolution des dépenses d’Assurance maladie et identifie les marges d’efficience, c’est-à-dire les économies à réaliser pour tenir l’objectif de progression envisagé par le gouvernement pour l’année suivante. C’est son fameux rapport « charges et produits ». Elle s’appuie sur les données de santé qu’elle détient (et protège jalousement) et dont elle fournit tous les ans un décryptage « médicalisé » de plus en plus sophistiqué. C’est l’une des missions qui lui ont été conférées par la réforme de 2004 et qu’elle exerce sans partage, fournissant au gouvernement et au Parlement une série de pistes pour préparer le prochain PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale). Cette année, cet exercice intervient au moment même ou le Parlement adopte un PLFSS rectificatif pour l’année 2014. Les mesures préconisées par l’Assurance maladie se situent clairement dans la continuité de ce texte. Le PLFSS rectificatif doit consolider la maîtrise des dépenses de 2014 tandis que les propositions de la Cnam doivent préparer les restrictions supplémentaires de 2015.

Trop ou pas assez ? Habituellement, le passage aux Conseils de la Cnam puis de l’Uncam (Union nationale des caisses d’assurance maladie) du rapport « charges et produits » s’apparente plutôt à une formalité, tant les tractations en amont sont intenses. Mais cette année, le 3 juillet, les membres du Conseil de la Cnam ont voté contre les propositions élaborées par son directeur Frédéric van Roekeghem. 22

Un vote de rattrapage est prévu le 24 juillet. Le patronat, Medef en tête, a en effet jugé qu’elles n’étaient pas suffisantes, notamment sur l’hôpital, alors que les représentants de FO et de la CGT ont trouvé la rigueur imposée par le gouvernement trop sévère. Après avoir fait tourner ses calculateurs, la

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Cnam a estimé que, pour tenir en 2015 une progression de l’Ondam (Objectif national de dépenses d’Assurances maladie) limitée à 2,1 %, il faudra faire une économie de près de 2,9 milliards d’euros (voir encadré). Ce qui fait du millésime 2015 de ce rapport le plus ambitieux jamais pro-


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Environnement de santé

posé. Pour autant, il ne paraît pas, du moins aux yeux des responsables de la Cnam, hors de portée dans la mesure où ces dernières années l’Ondam a été respecté, voire sous-exécuté. Mais ce n’est pas la seule spécificité du premier jet du crû 2015 des cogitations de l’Assurance maladie.

Moins d’hôpital, plus de soins de ville Cette année, le rapport souligne en effet qu’il ne faut plus seulement « raboter uniformément les crédits » mais surtout « faire des choix et promouvoir activement l’optimisation des organisations et des processus de soins pour lesquels des marges d’efficience existent ». Et en tout premier lieu, les experts recommandent, à l’instar de la ministre de la Santé, de « prendre résolument le virage ambulatoire », avec pour conséquence un transfert d’activité de l’hôpital vers la ville dont ils attendent, l’année prochaine, une économie de l’ordre de 326 millions d’euros. Leur recette repose sur une réduction des durées de séjour en maternité et en chirurgie orthopédique ainsi que sur le développement de la chirurgie ambulatoire et des programmes d’accompagnement des patients concoctés par la Cnam. Ce basculement est d’autant plus profitable pour les comptes de l’Assurance maladie qu’elle le conçoit comme un jeu qui doit lui permettre de baisser l’enveloppe de l’hôpital tout en continuant à faire fondre celle de la ville… Beau tour de passe-passe.

BY-STUDIO/FOTOLIA

Haro sur les actes « non pertinents » Compte tenu de la présentation faite par la Cnam, ce sont en effet en 2015 les soins de ville qui vont apporter la plus importante contribution aux économies à réaliser, avec pas moins de 700 millions d’euros attendus de la maîtrise médicalisée, contre 600 millions d’euros prévus cette année. Autant dire que la tension sur les libéraux n’est pas près de se relâcher et que les marges de manœuvre pour la négociation en cours sur la rémunération des soins de

Assurance maladie : la première salve de la Cnam Impact en millions d’euros

Postes d’économies Virage ambulatoire

326

Maîtrise médicalisée et efficience des prescriptions

700

Développement des génériques

100

Pertinence des interventions

40

Gains d’efficience supplémentaires sur les médicaments

600

Ajustements tarifs ou volumes des dispositifs médicaux

80

Optimisation des processus de traitement

67

Amélioration des prescriptions à l’hôpital

150

Développement de l’efficience hospitalière sur les achats et la logistique

300

Lutte contre les fraudes et les abus

150

Ajustement des dépenses médico-sociales

200

Total

2 863

proximité risquent fort de rester réduites. La Cnam propose de faire l’essentiel de ces économies grâce à l’amélioration de la pertinence des actes, des interventions et des prescriptions. Concernant le médicament, elle envisage la signature d’un accord négocié pour trois ans permettant de lier prix et volumes et d’optimiser la dépense. Dans cette perspective, l’Assurance maladie imagine même créer « une nouvelle option conventionnelle permettant au médecin traitant de gérer plus globalement ses prescriptions en fonction de sa patientèle ». En clair, il s’agit de mettre la pression sur les gros prescripteurs en adaptant le dispositif de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp). Pour la Cnam, si les 23 % de médecins qui prescrivent pour plus de 300 euros de médicaments passaient sous cette barre, cela générerait 400 millions d’euros d’économies. Le reste du menu d’économies concocté par la Cnam en première intention est de facture beaucoup plus classique. Les radiologues et les biologistes seront mis à contribution mais dans le cadre d’accords négociés, de même que l’hôpital. La lutte contre les fraudes et les abus restera d’actualité. Enfin, le sec-

teur médico-social sera également touché. Le contexte n’est donc pas du tout favorable au réinvestissement de secteurs délaissés, tel que les soins dentaires, comme l’évoquait Éric Haushalter, membre de la direction de l’Assurance maladie, dans une récente interview publiée dans le CDF. Reste à savoir si, d’ici le 24 juillet, l’Assurance maladie va revoir fondamentalement sa copie. Apparemment pas. Michel Régereau, le président du Conseil de la Cnam, ne semble pas avoir l’intention de changer de politique1. Et, en tout état de cause, l’avis des conseillers est purement consultatif et ne lie ni le gouvernement, ni le Parlement. Enfin, comme l’a souligné Michel Régereau, « l’Assurance maladie est là pour faire des propositions au gouvernement et au Parlement afin de préparer le budget de l’année suivante, pas pour détailler les restructurations et les suppressions d’emploi à réaliser à l’hôpital »2. Chacun son rôle !

Pierre Perrier 1. Interview sur Egora.fr le 5 juillet 2014. 2. Libération, le 3 juillet 2014.

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OPEN DATA

Les libéraux de santé invités à plus de transparence ROBERT KNESCHKE/FOTOLIA

La commission chargée depuis novembre 2013 de réfléchir à l’ouverture des données publiques de santé, dite Open Data, a remis son rapport à Marisol Touraine le 9 juillet. Divisé en trois parties (inventaire, enjeux, préconisations), ce rapport estime nécessaire la publication des données relatives aux professionnels de santé libéraux (honoraires, nature, volume d’activité). La commission se

CONFÉRENCE SOCIALE La feuille de route reste vague sur la santé

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dit favorable à la réutilisation des données déjà publiées par la Cnamts mais souhaite l’instauration d’indicateurs consensuels concernant la qualité des pratiques professionnelles. Elle demande également à ce que l’Assurance maladie soumette aux professionnels de santé les données individuelles les concernant, pour correction éventuelle, avant leur publication.

EUROPE

Quel avenir pour les professions libérales ? Une étude sur le rôle et la pertinence des professions libérales dans la société civile européenne, publiée par le Comité économique et social européen en septembre 2013, ainsi qu’un avis sur l’avenir des professions libérales en 2020, rendu public en mars 2014, ont donné lieu à une présentation officielle le 24 juin. En l’absence remarquée de la

Commission européenne, cette présentationdébat a laissé voir une divergence d’opinion entre les participants, les plus optimistes souhaitant voir les travaux reconnus et validés par Bruxelles, les autres plus sceptiques face à la libéralisation des marchés, et donc la déréglementation des secteurs, prônée par Bruxelles.

SOLEIL

Quelques conseils avant de partir DADYY COOL/FOTOLIA

La « feuille de route sociale » établie à l'issue de la Conférence sociale des 7 et 8 juillet reste vague sur les mesures liées à la réforme du système de santé et à la santé au travail. Elle rappelle les « multiples défis » auxquels est confronté le système de santé : s'adapter aux besoins des usagers, réduire les inégalités de santé, progresser dans la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. La seule nouveauté dans cette feuille de route santé est l'annonce d'une « mission d'expertise et de concertation » qui sera confiée à « une personnalité indépendante » sur les clauses de désignation et de recommandation, dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé. Pour le reste, le gouvernement précise que « la prévention et la promotion de la santé doivent être une priorité de la politique de santé, mais nécessitent l'engagement de l'ensemble des politiques susceptibles d'agir sur [les] facteurs environnementaux et sociaux ».

CASTELBERRY/FOTOLIA

Brèves

L’été approchant, certains conseils sont toujours bons à rappeler, concernant le soleil par exemple. Certaines règles sont à respecter pour une exposition maîtrisée. Le soleil a de bons et de mauvais côtés. Ses rayons, selon leur intensité, stimulent la production de mélanine de la peau et donc la font bronzer. Le soleil permet également la production de vitamine D et procure une sensation de bienêtre. Cependant, si l'indice est trop fort ou que la peau est mal protégée, il provoque des coups de soleil. À fréquence répétée, l'exposition au soleil provoque un vieillissement prématuré de la peau et peut devenir source de cancer de la peau. Pour conserver et entretenir votre bronzage, n’oubliez pas de boire beaucoup d’eau : il est

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nécessaire d'hydrater son organisme aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, et mangez des aliments riches en beta-carotènes : la carotte, le poivron, la tomate, les épinards et l'abricot. À consommer sans modération ! En revanche, évitez certains produits dits photo-sensibilisants qui peuvent provoquer des démangeaisons ou même des tâches sur votre peau. Il s’agit du persil, de l'artichaut, et de certains médicaments (lire leur notice). Évitez également d'appliquer sur votre peau du citron, des produits à base d'alcool (comme les parfums, les déodorants,...) ou les huiles essentielles. En revanche, appliquez une crème avec une protection solaire (indice de 20 à 60 selon la couleur de votre épiderme).


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REVUE DE PRESSE

Formation continue

Un cas d'occlusion intestinale suite à l'ingestion accidentelle de matériau d'empreinte A case of small-bowel obstruction secondary to inadvertent ingestion of impression material

Mots-clés

James P. Murphy ; David E. Webb ; Richard A. Hutchison, DDS The journal of the American Dental Association (JADA 2013 ; 144(11) : 1252-1255)

Occlusion de l'intestin grêle, matériau d'empreinte aux polysulfures.

Traduit de l'américain par François Montagne-Lainé, Attaché d’enseignement (Paris Descartes)

Préambule L'obstruction de l'intestin grêle (OIG) est responsable d'approximativement 12 à 16 % des hospitalisations chirurgicales et de plus de 300 000 opérations annuelles aux États-Unis. Cela conduit à plus de 23 milliards de dollars de dépenses de santé annuelles. L'OIG est une complication sérieuse avec un risque de mortalité de 10 %.

Description du cas clinique

Conclusion et implications cliniques L'OIG est une complication rare mais sévère qui peut être le résultat d'un geste réalisé de façon routinière par les cliniciens. Les chirurgiens-dentistes devraient prendre en considération cette complication à chaque fois qu'un patient à haut risque ingère un matériau dentaire (les patients ayant subi une intervention chirurgicale par laparoscopie présentent un risque augmenté de développer une OIG).

PRLIKA/FOTOLIA

Les auteurs rapportent le cas d'une OIG avec l'ingestion accidentelle d'un matériau d'empreinte de type polysulfure. Un homme de 47 ans s'est présenté aux urgences en se plaignant d'une douleur diffuse, non irradiante, de type colite ombilicale. Le patient a été admis dans le service de chirurgie générale de l'hôpital et, après 4 jours d'hospitalisation en phase

d'observation sans la moindre évidence de mouvement du corps étranger, il a subi une laparotomie exploratrice. Les auteurs ont identifié plus tard le corps étranger comme étant un matériau d'empreinte dentaire de la famille des polysulfures.

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REVUE DE PRESSE

Formation continue

Obligation de déclaration des blessures orales éventuellement en rapport avec une maltraitance d'enfant Mandatory reporting of oral injuries indicating possible child abuse

Mots-clés

David R. Katner, JD ; Chritopher E Brown, DDS The journal of the American Dental Association, JADA 2012 ; 143(10) : 1087-1092

Maltraitance, enfants maltraités, négligence, lois, éthique, dénonciation obligatoire.

Traduit de l'américain par François Montagne-Lainé,

Résumé Les chirurgiens-dentistes peuvent être amenés à examiner des patients de pédiatrie qui montrent des signes de traumatismes intra-oral, extra-oral, voire les deux. L'évaluation de ces traumatismes devrait inclure l'éventualité d'une maltraitance non accidentelle et délibérée. La déclaration de telles blessures revêt un caractère obligatoire.

Méthodes Les auteurs ont passé en revue les statuts civil et criminel des 50 États américains pour déterminer quel rôle les chirurgiensdentistes peuvent être amenés à jouer dans les cas de négligence ou de maltraitance.

Résultats Les obligations légales dans les 50 États obligent les chirurgiens-dentistes à déclarer les maltraitances d'enfants ainsi que les négligences aux autorités compétentes, en

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sachant que les dénonciations par ces professionnels sont protégées par la loi contre d'éventuelles procédures civiles.

Conclusion Les lois des États et l'éthique professionnelle requièrent que tous les chirurgiens-dentistes soient alertés et rapportent aux autorités les cas de négligence et de maltraitance aux enfants. Ces mêmes lois protègent ces professionnels dans leur devoir de dénonciation. Il en va de la responsabilité du clinicien d'aider à stopper ces sévices contre une population incapable de se protéger elle-même.

Implications cliniques Les cliniciens devraient apprendre à reconnaître les signes d'abus et de négligence impliquant souvent des blessures de la bouche et des dents. Les chirurgiens-dentistes ont le devoir de rapporter de telles maltraitances aux services de protection de l'enfance.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

VBALEHA/FOTOLIA

Attaché d’enseignement (Paris Descartes)


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Culture et loisirs

Par Armelle Baron

PARIS PARIS 1900 LA VILLE SPECTACLE

© PARIS, MUSÉE CARNAVALET/ROGER VIOLLET.

Petit Palais Jusqu’au 17 août

veau avait déjà trouvé place avec Cézanne, Monet, Renoir, Pissarro, Gervex alors que les récalcitrants à l’impressionnisme regardaient encore les œuvres de Gérôme et de Bouguereau. Le marché de l’art était en plein essor grâce à des personnalités comme Georges Petit, Durand-Ruel ou Ambroise Vollard. Cette belle époque est celle de la Parisienne, qui avait le don de « comprendre la robe et de la porter comme il faut », qu’elle vienne de Worth ou de Paquin. Cette époque fut aussi celle des courtisanes telles Liane de Pougy ou la Belle Otero. À voir, pour le grand nombre d’œuvres réparties judicieusement au gré des salles, images d’un Paris insouciant et heureux qui se donne en spectacle sans retenue.

Catalogue

Henri Gervex, Une soirée au pré Catelan, 1909.

PARIS 1900 LA VILLE SPECTACLE

Q

Paris musées 415 pages, 49,90 euros

uelle était belle cette époque ! Pour l’évoquer, un lieu mythique, le Petit Palais qui, avec le Grand Palais, reste le témoin de l’Exposition Universelle de 1900 qui accueillit 51 millions de visiteurs du monde entier. Peut-être était-ce une époque d’insouciance ? Ce fut certainement une époque d’invention, celle de la première ligne de Métropolitain, de la construction des nouvelles gares de Lyon, d’Orsay, des Invalides et du Pont Alexandre III, le tout couronné par les éclats de la fée Électricité dans un monde de luxe et d’Art de bien vivre. Le domaine artistique était également en pleine mutation avec l’apparition de l’Art nouveau, style inspiré de la nature tout en jouant de la ligne courbe et de l’asymétrie. Les noms de Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique, Gallé en sont aujourd’hui le témoignage. Côté peinture, le courant nou-

CARPEAUX (1827-1875) UN SCULPTEUR POUR L’EMPIRE Musée d’Orsay Jusqu’au 28 septembre

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sculptures, une vingtaine de peintures et une soixantaine de dessins répartis en dix sections pour comprendre le talent de cet artiste qui « oscille entre énergie vitale et inspiration tragique et angoissée ». Au cours de cette exposition, l’élaboration de plusieurs œuvres majeures est étudiée comme le Pêcheur à la coquille, Ugolin, le Prince impérial ou la Fontaine de l’Obervatoire. Objectif :

© PARIS, MUSÉE D'ORSAY.

Quelques expositions à voir pendant les vacances

Carpeaux, Triomphe de Flore, vers 1866.

partir de l’esquisse en terre cuite ou en plâtre pour comprendre le travail de création. Considéré comme le pivot de l’histoire de la sculpture française, cet élève de Rude appartient à la génération qui a assimilé le romantisme. Artiste surdoué, il fait fi des conventions de l’époque et cultive le déséquilibre comme dans le Pêcheur à la coquille. Sa carrière est à mettre en relation avec la volonté de Napoléon III de s’entourer d’artistes dont bon nombre ont participé aux décors du Louvre. Autre face de son œuvre, les nombreux portraits inspirés du style du XVIIIe siècle. La fascination qu’exerce Carpeaux, « génie terrible de l’Empire », est toujours de mise aujourd’hui.

Catalogue

JEAN-BAPTISTE CARPEAUX Musée d’Orsay/Gallimard 360 pages, 49 euros

CARPEAUX, LA FIÈVRE CRÉATRICE LAURE DE MARGERIE Découvertes Gallimard/RMN/ Grand Palais - 128 pages, 12 euros

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

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Culture et loisirs

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our les enfants en vacances, une visite à ne pas manquer. Si le monde de la nuit effraie quelquefois les petits, pourquoi ne pas les emmener au Jardin des Plantes, à la découverte de ce monde mystérieux qui se renouvelle toutes les 24 heures, pour démystifier les frayeurs de la nuit ? Très vaste exposition qui explore de multiples aspects que la nuit révèle. L’astronomie et l’apparition de multiples étoiles dans le ciel fascinent, à l’instar de cet échantillon de roche lunaire prêté par la NASA. La nuit est également le lieu d’habitation de nombreuses espèces, on en peut côtoyer près de 250, paraît-il. Des dispositifs olfactifs et surtout interactifs passionnent les enfants qui pourront répondre à des questions comme celles-ci : comment voit-on dans le noir ? Comment les animaux s’installent-ils pour dormir ? Qu’en est-il vraiment des monstres de la nuit ?

MASQUES, MASCARADES, MASCARONS Musée du Louvre Paris - Jusqu’au 22 septembre

L

e besoin de se présenter masqué existe depuis l’Antiquité. Mais pourquoi dérober son visage aux yeux des autres et vouloir emprunter une autre personnalité ? Le masque est-il l’emblème de l’illusion ? Quelle est sa signification symbolique ? 30

CARRIER-BELLEUSE LE MAÎTRE DE RODIN Musée et domaines nationaux du Palais de Compiègne Jusqu’au 27 octobre

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utre sculpteur du Second Empire, Ernest Carrier-Belleuse, illustrateur des fêtes impériales, surnommé « le Clodion du Second Empire ». Sa réputation devient vite internationale, il est présent dans tous les salons, les foires, les galeries. Sa volonté de réussir se traduit par son omniprésence dans des expositions de prestige où il expose des œuvres specta culaires. Il saura constituer un large réseau de com- Carrier-Belleuse, Marguerite Bellanger, manditaires po - vers 1866. tentiels. Parmi les œuvres remarquables, la console du grand salon de la Païva ou ce miroir monumental ayant appartenu à la célèbre courtisane, tandis que les torchères de l’Opéra de Paris s’inscrivent dans le domaine des œuvres monumentales. Un de ses grands principes qu’il mettra en pratique est la défense des échanges

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

entre art et industrie. En 1876, il est nommé directeur des travaux d’art à la Manufacture de Sèvres. Il va introduire dans ce domaine des décors originaux et des formes innovantes comme cette cassolette intitulée Cérès. On retiendra qu’il fut l’un des rares artistes de cette époque à rivaliser dans des domaines très divers.

Catalogue

CARRIER-BELLEUSE LE MAÎTRE DE RODIN RMN - 192 pages, 35 euros

L’EUROPE AVANT L’EUROPE LES CAROLINGIENS Abbaye de Saint-Riquier Baie de Somme Jusqu’au 29 septembre

L

a richesse et la diversité du monde carolingien permettent aux commissaires de cette exposition de parler d’Europe. Cet événement a lieu dans l’Abbaye de SaintRiquier, fondée au VIIe siècle, foyer administratif et culturel rayonnant sur tout l’Empire car protégé par le gendre de Charlemagne. Cette exposition repose sur la personnalité de l’empereur à la barbe fleurie, appelé par certains le « père de l’Europe ». Vaste territoire que ce monde carolingien, un million de kilomètres carrés où seul le latin permet des échanges entre habitants, les dialectes étant trop nombreux, et une seule religion, le christianisme. Une partie de l’exposition est consacrée au savoir et à l’éducation, une autre aux divers courants artistiques tandis que la vie quotidienne est évoquée sur le plan profane et sacré. Pour terminer, la force de l’Empire de Charlemagne était Fibule de la Cheppe, Musée sans doute due à un archéologique national et réseau exceptionnel domaine national de Saintde relations aristocra- Germain-en-Laye. tiques et religieuses, véritable structure élitiste d’un vaste territoire qui attendra 1200 ans avant de porter son nom : l’Europe. © DR

PROVINCE

© DR

Jardin des Plantes Grande galerie de l’évolution Paris - Jusqu’au 3 novembre

Autant de questions qui trouveront peutêtre réponse dans cette exposition qui se déroule suivant cinq thèmes, le théâtre, image de l’illusion, la mort, le masque de Gorgone qui condamnait ceux qui la regardait, le mascaron, décor qui a sa place dans l’architecture, et l’illusion. Des photographies, des masques antiques, des objets, des dessins, des peintures pour illustrer ces facettes diverses. À voir, donc, l’image de ces masques de carnaval, mortuaires, de l’illusion et même mondains.

© COMPIÈGNE, MUSÉE NATIONAL DU PALAIS.

LA NUIT


Musée al et aint-

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Culture et loisirs

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© DR

l y a toujours une bonne raison pour se rendre au Château de Chantilly ! Aujourd’hui, il s’agit de l’exposition des décorations des princes de Condé et du duc d’Aumale. Le musée possède un ensemble presque complet d’ordres de chevalerie et de décorations ayant appartenu aux différents propriétaires de Chantilly. Elles sont montrées au public pour la première fois. Les grands ordres sont représentés, l’ordre de Saint-Louis, institué par Louis XIV et signe d’appartenance à la famille royale, l’ordre du Saint-Esprit qui reste jusqu’à la fin de l’Ancien régime le plus prestigieux et, plus près de nous, la Légion d’Honneur. N’oublions pas l’ordre de la Toison d’Or fondé en 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne. L’ e x p o s i t i o n Ordre de la Toison d'or montre égaleavec son ruban de satin ment de nomrouge, or, émail. breux ordres Chantilly, Musée Condé. étrangers. Certaines de ces décorations sont des chefsd’œuvre d’orfèvrerie comme ce collier de l’ordre du Saint-Esprit. Cette exposition est l’occasion de rappeler l’histoire des quatre derniers princes de Chantilly. Louis-Joseph de Bourbon, Louis-Henri-Joseph, son fils et le duc d’Enghien, son petit-fils, exécuté dans les fossés de Vincennes sur ordre du premier consul Bonaparte. Il fut le dernier des Condé. Henri d’Orléans, duc d’Aumale, fils de Louis Philippe, hérite ce lieu qu’il restaure après 23 ans d’exil en Angleterre. Il léguera le château

Catalogue

D’OR ET D’ARGENT DÉCORATIONS DES PRINCES DE CONDÉ ET DU DUC D’AUMALE Institut de France, Domaine de Chantilly

combat politique. Au-delà de l’exposition proprement dite, l’interprétation des Gaulois à travers les siècles est passionnante. À voir, la statue de Vercingétorix de Bartholdi : la cuirasse date de l’Âge du bronze, l’épée de l’Âge du fer, le harnachement du cheval est galloromain. Le casque sort de l’imagination du sculpteur, mais rien n’est trop beau pour l’image de ce héros arverne !

TUMULTE GAULOIS REPRÉSENTATIONS ET RÉALITÉS

TERRES EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES

Musée Bargoin, Musée d’art Roger Quilliot Clermont-Ferrand Jusqu’au 23 novembre

Parc de l’Abbaye de l’Épau Sarthe - Jusqu’au 2 novembre

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Musée Condé Château de Chantilly Jusqu’au 29 septembre

et ses somptueuses collections qu’il avait réunies durant sa vie à l’Institut de France.

Vallée de Karnasai, Tchad, photographie de George Steinmetz.

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D’OR ET D’ARGENT DÉCORATIONS DES PRINCES DE CONDÉ ET DU DUC D’AUMALE

Torque dit de Tayac, Lysiane Gauthier, mairie de Bordeaux.

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ne exposition pour tordre le cou à certaines idées reçues sur les Gaulois. Certaines sont véhiculées avec bonheur par la série Asterix, où on les voit se nourrir de sangliers ! Mais qui sont-ils ? Les Gaulois appartiennent au même groupe ethnique que les Celtes, groupe complexe et trop largement méconnu. Issus du Sud de l’Allemagne, leur origine remonte à la civilisation de Hallstatt, première période de l’Âge du Fer. Pour les Romains, ils étaient les résidents de l’autre côté des Alpes. Au cours des siècles, l’image des Gaulois a été transformée pour des raisons politiques. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, les légendes celtiques connaissent un véritable succès et deviennent un sujet de prédilection pour un Chateaubriand ou un Girodet. Autour de 1860, les fouilles du site probable d’Alesia entraînent un regain d’exaltation pour les sentiments nationaux : Vercingétorix, Jeanne d’Arc, même

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e département de la Sarthe accorde une place particulière à la photographie. En témoigne cet événement qui se déroule dans l’admirable Abbaye de l’Épau, fondée en 1229 par la veuve de Richard Cœur de Lion. C’est l’une des dernières abbayes cisterciennes construites en France. Malgré des vicissitudes historiques, l’abbaye est aujourd’hui l’une des plus belles de l’Hexagone. C’est dans ce lieu privilégié que les œuvres de six photographes sont exposées avec un thème : les Terres. Les photographies de déserts absolus de George Steinmetz sont le résultat d’un projet mené dans 27 pays différents : images sublimes où le vent, le sable, le soleil sont toujours présents. Les étangs de Sarah Martinet témoignent d’une époque passée dont les pontons sont les vestiges. Autres images, celles de la brique recherchée par Pierrot Men, matériau universel qu’il a su rendre sur la pellicule avec le travail des briquetiers malgaches. La Loire de Nicolas Lenartowski est le prétexte à de mystérieuses photographies abstraites. À voir, bien d’autres Terres encore...

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Culture et loisirs

LIVRES

Notre sélection de lectures p LES PRIMÉS 2014 LE CHARDONNERET Prix Pulitzer 2014, Le chardonneret est autant une plongée vertigineuse dans le monde de l’art que dans une Amérique hantée par ses démons. En suivant les pérégrinations de Théo, jeune orphelin qui tombe sous le charme d’une toile de maître, le lecteur se laisse piéger par ce conte à la Dickens mâtiné de thriller psychologique. Une prose envoûtante, lumineuse et ardente au service du secret et de l’illusion. Jetez votre livebox, coupez votre portable : vous n’y serez pour personne jusqu’à la fin de ce redoutable page turner…

LE CHARDONNERET DONNA TARTT

bonheur et d’une dette insolvable. Un des textes les plus poignants sur les rapports mère-fils et la petite musique, mélancolique et addictive, du grand Romain.

LA PETITE COMMUNISTE QUI NE SOURIAIT JAMAIS LOLA LAFON

Esther Greenwood, 19 ans, a remporté un concours de poésie. Aussi est-elle invitée à passer, avec les autres lauréates, une partie de l’été à New York. Entre les soirées mondaines futiles, la rédaction des articles ou les interrogations sur la sexualité, les pensées morbides apparaissent. De retour chez sa mère, elle plonge dans la dépression, en proie aux troubles bipolaires, jusqu’à céder à la tentative de suicide. Unique roman de la poétesse américaine Sylvia Plath, La cloche de détresse vous submerge par sa prose obsédante, son style acide, ses images vertigineuses, sa lucidité saisissante. Un vrai trip psychique, poétique et grinçant, mais toujours poignant, comme un conte gothique dans les profondeurs d’un esprit blessé. À découvrir dans la nouvelle et très élégante maquette de la collection « Empreinte ».

Actes Sud 320 pages - 21 €

CLASSIQUES LA PROMESSE DE L’AUBE

« Feux croisés » - Plon 650 pages - 23 €

LA PETITE COMMUNISTE QUI NE SOURIAIT JAMAIS Fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de 14 ans apparue aux JO de LOLA LAFON Montréal en 1976 et qui LA PETITE accéda au statut de mythe COMMUNISTE QUI NE SOURIAIT planétaire, la narratrice JAMAIS imagine dans ce roman l’expérience de Nadia Comaneci, symbole d’une Europe révolue, incarnant le rêve d’une enfance éternelle. roman

ACTES SUD

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Son récit exhibe aussi les dévoiements du communisme autant que la falsification, par les Occidentaux, de la vie dans le bloc de l’Est. Une méditation passionnante sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin. Un texte magnifique dûment récompensé, entre autres, par le Prix de la Closerie des Lilas, le Prix du roman OuestFrance/Étonnants Voyageurs, le Grand Prix de l’Héroïne Madame Figaro… Vous n’êtes pas prêt d’oublier cette petite bombe des agrès, qui met tout le monde à genoux – l’Est, l’Ouest, et le lecteur !

Profitons du centenaire de la naissance de Romain Gary pour relire quelques titres de celui qui reçut deux fois le prix Gon court sous deux noms différents. Récit autobiographique, La promesse de l’aube est avant tout l’hommage troublant d’un fils à sa mère. Le narrateur décrit comment l’amour fou et l’ambition de sa mère le porteront au-delà de tout ce qu’il aurait pu espérer pour luimême – Romain Gary ne mènera-t-il pas aussi une grande carrière militaire et diplomatique ? – mais au prix de son propre

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LA PROMESSE DE L’AUBE ROMAIN GARY « Folio » Gallimard 416 pages - 7,90 €

LA CLOCHE DE DÉTRESSE

SYLVIA PLATH LA CLOCHE DE DÉTRESSE « Empreinte » Denoël 368 pages - 14,90 €


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Culture et loisirs

Par Barbara Petit

s pour l’été ! LITTÉRATURE À MOI SEUL BIEN DES PERSONNAGES Adolescent ardent et confus, Billy rêve de devenir écrivain. Des béguins secrets pour son beau-père ou ses camarades de classe le bouleversent. Il est aussi attiré par la bibliothécaire qui l’initie au plaisir et à la littérature. Dans le Vermont puritain des années 1960, il s’efforce de trouver un sens à sa vie. Plus tard, il assume son statut de suspect sexuel, au gré d’amours inassouvies pour les hommes, les femmes et les transgenres. Pourra-t-il renoncer à la dissimulation ? Retrouvez John Irving, sa vitalité indomptable, son écriture puissante et subversive, comme le désir…

À MOI SEUL BIEN DES PERSONNAGES JOHN IRVING Points - 576 pages - 8,50 €

LA GRÂCE DES BRIGANDS Dans les années 1970, Maria Cristina quitte son Grand Nord américain ennuyeux et sclérosé pour la Californie. Là, elle tombe dans les rets d’un séducteur invétéré et écrivain, qui devient son mentor. Elle publie son premier roman, largement inspiré de sa propre histoire. Projetée dans un monde de paillettes, brouillée avec sa famille, la jeune femme

libre et passionnée n’est pas au bout de ses peines… Un beau portrait de femme sauvée de la chape de plomb familiale par les livres dans une prose envoûtante et pleine de grâce.

LA GRÂCE DES BRIGANDS VÉRONIQUE OVALDÉ Points - 288 pages - 6,90 €

L’ALLIANCE DE SEL Au début du XIXe siècle, dans un domaine isolé à l’est de Québec, l’héritière de la seule mine de sel du pays s’apprête à recevoir maître Anselme, artisan qui a sculpté dix ans plus tôt l’étrange monument funéraire à la gloire de sa famille. Au cours du repas, la maîtresse des lieux évoque les ombres de son père, héros de la Conquête, et de sa mère. Un souper fantastique aux bougies où seront exhumés les secrets d’un passé familial cruel et dangereux mené par l’amour et la folie. En orfèvre de la langue, Martine Desjardins signe un drame psychologique des plus déroutants.

L’ALLIANCE DE SEL MARTINE DESJARDINS Phébus - 160 pages - 15 €

POLICIERS LA BRISCOLA À CINQ Premier opus d’une série qui a connu un grand succès en Italie, sous la plume gour-

mande, légère et palpitante de Marco Malvadi, La briscola à cinq nous plonge au cœur de la Toscane. Après une sortie en discothèque, un jeune homme découvre le cadavre d’une adolescente dans une poubelle. Il appelle les secours de chez Massimo, propriétaire du BarLume. Le barman se retrouve alors malgré lui au cœur de l’enquête, avec quatre vieillards habitués du bistrot, bavards, râleurs et curieux. Une enquête rondement menée qui n’aurait pas fait rougir Agatha Christie, dans une prose décapante.

LA BRISCOLA À CINQ MARCO MALVALDI « Grands détectives » 10/18 168 pages - 6,60 €

LES BÊTES SAUVAGES DE WUHAN Ava, experte en fraudes financières, est convoquée par Wong Changxing, un grand amateur d’art victime d’escroquerie. Cet homme, parmi les plus puissants de Chine, vient de s’apercevoir que les peintures fauvistes qu’il a récemment acquises sont en réalité des contrefaçons. Ava découvre alors un cercle de marchands d’art frauduleux et suit leurs traces jusqu’au Danemark, les îles Féroé, Dublin, Londres et New York. Mais la tâche est rendue encore plus com-

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Culture et loisirs

pliquée par la seconde épouse de Wong, la rusée et séductrice May Ling, qui menace de faire capoter son enquête…

LES BÊTES SAUVAGES DE WUHAN IAN HAMILTON 10/18 - 376 pages - 8,40 €

ÉTRANGES RIVAGES Le fin limier islandais Erlendur revient dans un polar des plus haletants et glacials ! Une nuit de tempête, Matthildur, jeune mariée, disparaît sur un chemin sauvage. 60 ans plus tard, le corps n’a toujours pas été retrouvé. La même nuit, un groupe de soldats anglais se perdait dans la montagne… De retour sur les terres de son enfance, hanté par la mort de son propre frère quand il était petit, le commissaire Erlendur enquête. Une poésie noire mais non dénué de lumière pour ce roman nostalgique.

ÉTRANGES RIVAGES ARNALDUR INDRIDASON Points - 360 pages - 7,50 €

HISTOIRES REGRETTABLES Chantage amoureux, malédiction familiale, meurtre, imposture et autres manipulations composent ces nouvelles, regroupées sous le titre d’Histoires regrettables. Le précurseur du roman policier anglais prend plaisir à soulever, avec toute l’inconvenance qui le caractérise, le voile pudique dans lequel se drape la société victorienne de son temps pour cacher ses turpitudes sous les apparences de la vertu. Dans ces 34

histoires étranges, et parfois terrifiantes, affleurent les noirceurs de l’inconscient et les sentiments inavoués… On ne regrette pas d’avoir ouvert ces Histoires regrettables – même si elles nous tendent un miroir bien ténébreux.

HISTOIRES REGRETTABLES W. WILKIE COLLINS Libretto - 320 pages - 9,70 €

AVENTURES UN VAISSEAU DE HAUT BORD 1817. Le moindre estuaire, le port le plus modeste, sont envahis de vaisseaux fantômes, tous plus célèbres les uns que les autres, en surnombre maintenant que la guerre est finie. Quelques mois après la bataille d’Alger, Adam Bolitho est relevé du commandement de la frégate Le Sans-Pareil et se voit proposer l’Athéna. Cette fois, le destin l’entraîne aux Antilles. Dans ces eaux où l’on combattait autrefois un ennemi devenu un allié douteux, il faut désormais traquer des négriers, des renégats qui n’arborent aucun pavillon, des hommes sans visage prêts à prendre tous les risques. Embarquez avec le maître incontesté du roman d’aventures maritimes, Alexander Kent.

UN VAISSEAU DE HAUT BORD ALEXANDER KENT Phébus - 368 pages - 22 €

LE CŒUR DES TÉNÈBRES C’est l’une des odyssées les plus célèbres de la littérature. Charles Marlow, jeune officier de marine marchande britannique, remonte le cours d’un fleuve au cœur de

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l’Afrique noire. Sa mission : rétablir des liens commerciaux avec Kurtz, très efficace collecteur d’ivoire dont on est sans nouvelles. Son périple l’éloigne progressivement de la civilisation pour l’entraîner vers les aspects les plus sauvages et les plus primitifs de l’homme. À mesure qu’il progresse au sein d’une nature impénétrable et menaçante, se révèle la personnalité sombre et fascinante de Kurtz. Une véritable descente aux enfers que Coppola a transposé au Vietnam dans Apocalypse now.

LE CŒUR DES TÉNÈBRES JOSEPH CONRAD Le livre de poche 216 pages - 6,10 €

MAGELLAN 1519, la Terre est toujours officiellement plate, mais un navigateur portugais nommé Magellan veut entreprendre la plus gigantesque odyssée de tous les temps : en faire le tour. Il entame un périple qui change à jamais notre vision du monde : découvrant un océan inconnu qu’il baptise Pacifique, atteignant l’Asie, il établit de manière irréfutable que la Terre est ronde. Stefan Zweig fut fasciné par l’incroyable destin de cet homme, et du peu d’informations existant sur lui. Il entreprit de vastes recherches pour établir cette biographie, pleine de verve et d’admiration pour cet aventurier, héros obscur demeuré fidèle à lui-même en dépit des obstacles.

MAGELLAN STEFAN ZWEIG Le livre de poche 288 pages - 6,60 €


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© D. GROBSHEISER

Culture et loisirs

La plage Tahiti à Nevez.

par Danièle Grobsheiser

Le sud Finistère aux couleurs caraïbes Aux détracteurs du climat et des couleurs de Bretagne, un petit tour dans le sud Finistère, du côté de l’archipel des Glénan et de la commune de Nevez, suffira à balayer tous les préjugés. Lagon bleu turquoise, plages de sable blanc, chaumières : le dépaysement est garanti. croisière ou d’une balade d’une journée, le charme très exotique, la végétation et la faune spectaculaires.

De Kerascoët à Kerkanic, les habitants ont su conserver le cachet des chaumières d’antan.

Un petit air de Seychelles À mi-chemin de Saint-Nicolas, se détache la silhouette du phare carré de l’île des Moutons sur son minuscule rocher (200 mètres de long). Lulu, notre guide, nous conte l’histoire de son dernier gardien et de sa famille qui y vécurent trente ans en autarcie. Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

© D. GROBSHEISER

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l faut une heure et demie de bateau, au départ de la cale de Beg Meil à FouesnantLes Glénan, pour rejoindre l’île Saint-Nicolas, la plus grande des Glénan. Les Glénan ? Une dizaine d’îles minuscules, autrefois repaire de pirates, éclatées entre récifs et rochers, dont six (à peine) sont habitées. Elles sont d’abord connues pour leur célèbre école de voile, créée en 1947 par un journaliste passionné, Philippe Vianney, implantée sur les îles Le Loch, Penfret, Drenec, Brunnec et Cigogne, paradis des voileux. Aujourd’hui, les estivants en apprécient, le temps d’une

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Culture et loisirs

© D. GROBSHEISER

Un chemin accessible à tous sur l’île Saint Nicolas aux Glénan.

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La petite plage de la station balnéaire de Port Manec’h à Nevez.

À l’embarcadère, la quantité de paniers à homards du vivier surprend autant qu’elle met l’eau à la bouche

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Nous accostons à Saint-Nicolas, la plus grande des îles (800 mètres de long sur 300 de large). À l’embarcadère, la quantité de paniers à homards du vivier surprend autant qu’elle met l’eau à la bouche. L’île, autrefois grand lieu de pêche (aujourd’hui contrôlée), compte une douzaine de maisons. Une éolienne et 240 panneaux photovoltaïques assurent son indépendance énergétique depuis 2000. Elle est alimentée en eau grâce à la pluie. Un ancien abri de canots de sauvetage s’est transformé en bistrot, La Boucane. À côté, le restaurant Les Viviers. Ici, pas de chichis mais au menu : homards, araignées, palourdes roses, etc. Rare mais spécialité de l’île : l’ormeau. Une ancienne ferme transformée en gîte, le Sextant, est ouverte à tous. Tenu par des bénévoles, il abrite aussi le Centre international de plongée pour l’initiation à la biologie marine et à l’archéologie (découvertes d’épaves). On peut y bivouaquer à condition de réserver. Saint-Nicolas, site Natura 2000, paradis des oiseaux, est le lieu de balade privilégié

de l’archipel. Un chemin plat, en lattes de pin, accessible à tous, permet de découvrir le long de ses 2 kilomètres un paysage changeant et une végétation colorée dont le narcisse des Glénan, emblème de l’île et unique en France. Ses graines seraient arrivées via un bateau portugais il y a bien longtemps. Ce chemin réserve des sur-

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prises côté nord : un lagon allant des tons vert émeraude au turquoise, bordé de criques et plages de sable blanc. Hormis l’absence de palmiers, on se croirait aux Seychelles. Le sable doit paradoxalement sa couleur à une algue rouge, le maërl (lithotanium calcareum) qui en se désagrégeant se mêle au feldspath et donne ce blanc étonnant. Sur la plage, pas intimidés, gravelots à collier interrompu, sternes caugek et pierregarin observent les promeneurs. De retour des îles, reste à explorer le littoral de Fouesnant-Les Glénan – la baie de Cap Coz et sa vasière – en se promenant en calèche ou en chariot dans les verdoyants


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Culture et loisirs

La baie de Cap Croz.

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INFORMATIONS GÉNÉRALES

polders de Mousterlin ou dans les bois de Penfoulic pour y observer l’arbre girafe qui ressemble… à une girafe ! Un éventail de dix-huit circuits de randonnées sur environ 15 kilomètres permet d’inventorier le patrimoine de cette jolie région.

Si le granit intègre l’architecture bretonne en général, il se distingue au sud de Fouesnant, dans la petite commune de Nevez (2 700 habitants) où il est omniprésent sous forme d’énormes blocs rocheux. Au XVIIIe siècle, les agriculteurs, obligés d’agrandir leurs terres pour subvenir aux besoins d’une population croissante, demandèrent aux tailleurs de pierres (150 à l’époque) de débiter certains de ces blocs en tranches (2,70 mètres de haut, 40 centimètres de large, 25 centimètres d’épaisseur) pour gagner du terrain. Les pierres debout étaient nées. Elles furent utilisées pour construire des appentis et délimiter les propriétés. Les marins qui ne pouvaient pas partir en mer prirent le relais et Les casiers à homards sur l’île Saint Nicolas aux Glénan.

© D. GROBSHEISER

© D. GROBSHEISER

Chaumières d’hier et d’aujourd’hui

taillèrent aussi les pierres debout qu’ils plantèrent dans le sol en guise de murs pour leur maison, à proximité des carrières. Autrefois synonymes de pauvreté, ces anciennes maisons à toits de chaume font désormais partie d’un patrimoine unique en France que l’on découvre au cours d’une randonnée en boucle de 12 kilomètres. Elles sont aussi l’orgueil des habitants des ravissants hameaux de Kerascoet, un ancien village de tisserands (lin) du XVIe siècle, ou de Kerkanic dont les chaumières (au toit désormais en roseau) transportent le visiteur hors du temps. Une balade à prolonger jusqu’à l’anse Rospico protégée de falaises et pins. À l’embouchure de l’Aven, à Port Manec’h, les pierres debout servent de clôtures. Surprenante bâtisse en granit, le manoir Dalmore y surplombe la petite plage de sable fin aux cabines de bain désuètes qu’affectionnaient les peintres et les people au XIXe. Construit par une Écossaise excentrique, il est depuis l’an passé une maison d’hôtes qui offre une vue privilégiée. À Kerdruc, au bout d’un sentier ombragé où gazouillent mésanges et rouges-gorges, l’ostréiculteur Laurent Publier vous fera déguster ses huîtres à chaire blanche ivoire, croquantes et au goût de noisette, sortant directement de sa cuve d’affinement, accompagnées d’un vin blanc frais, à une table de son cabanon face à l’Aven qui se jette dans l’Atlantique. Laurent, le chanceux, finira la journée comme d’habitude : sur l’immense plage Tahiti à la pointe de Raguenez, à 10 minutes de chez lui en voiture. Une plage aux eaux bleues digne des Caraïbes que Gauguin adopta autrefois. Ah, la belle vie !

www.sensation-bretagne.com Office du tourisme de Fouesnant-Les Glénan www.fouesnant-tourisme.com Office du tourisme de Nevez (séjours et week-ends, randonnée, moto, vélo et hébergement insolites) : www.nevez.com www.promenadescalèches.fr Y aller : Fouesnant-Les Glénan en train jusqu’à Quimper puis liaison en car ou en taxi. Nevez : en bus depuis Quimperlé ou Lorient (30 minutes). À découvrir : Les Glénan vedettes de l’Odet www.vedettes-odet.com Vedettes Glenn www.vedettes-glenn.fr Se restaurer : Les Viviers aux Glénan (réservation impérative avant départ), tél. : 02.98.50.68.90. Laurent Publier (dégustation d’huîtres), port de Kerdruc en Nevez, tél. : 02.98.06.62.60 06.82.90.99.09. Brasserie La châtaigneraie plage de Port Manec’h : www.la-chataigneraie.biz Où dormir : Chaumières typiques en pierres debout : réservations par téléphone au 02.98.06.87.90. Manoir Dalmore plage de Port Manec’h www.manoirdalmore.com Ar Men Du, hôtel restaurant *** Relais du silence (excellents produits locaux et cave), Raguenez plage, Nevez : www.men-du.com

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Culture et loisirs

Par Franck Garbarz

La fête pour les plus jeunes !

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es dragons de DreamWorks sont de retour ! Dans ce nouvel épisode, Harold doit affronter une horde de dragons sauvages – et surtout, le terrible Drago, bien décidé à rompre la paix entre humains et dragons… Formidable récit initiatique, Dragons 2 a l'intelligence de ne pas tout miser sur les effets spéciaux et les moments de bravoure. Résultat : on s'attache aux personnages qui ont la densité d'êtres de chair et de sang. Plus spectaculaire encore que le premier volet, le film bénéficie d'un tout nouveau dispositif d'animation qui donne plus de subtilité aux expressions de visage et aux rendus de la peau. Truffés de traits d'humour et de second degré, ces Dragons séduiront aussi bien les enfants que leurs parents !

DRAGONS 2 de Dean DeBlois (Sortie le 2 juillet). 38

PLANES 2 de Robert Gannaway (Sortie le 23 juillet).

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uoi de plus charmant qu'une voiture ou un avion humanisé ? Après le triomphe de la saga Cars, les studios Disney ont concocté cet été la suite des aventures de Dusty, petit avion valeureux qui rêve de grandes aventures. Et il ne va pas être déçu puisqu'il lui faut s'initier à la lutte contre les incendies de forêt ! Maître incontesté de l'anthropomorphisme, Disney réussit à doter ses merveilleuses machines volantes d'une âme et d'un cœur. Grâce à une mise en scène vertigineuse et à un formidable sens de la dramaturgie, Planes 2 divertira les plus jeunes, tout en les sensibilisant aux ravages des incendies de forêt.

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LES VACANCES DU PETIT NICOLAS de Laurent Tirard, avec Valérie Lemercier et Kad Merad (Sortie le 9 juillet).

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est la fin de l'année scolaire et le petit Nicolas s'apprête à passer ses vacances en famille au bord de la mer. Les rencontres et les péripéties en tous genres ne vont pas manquer… Deuxième adaptation des aventures du héros en culottes courtes imaginé par Sempé et Goscinny, ces Vacances rocambolesques à souhait ont le souffle d'un grand film épique, tout en faisant la part belle à l'humour potache et à l'émotion. Le petit Mathéo Boisselier, qui remplace Maxime Godart – désormais trop « âgé » pour le rôle –, est pétillant, et ses parents de cinéma, Kad Merad et Valérie Lemercier, s'inscrivent à merveille dans l'univers de Sempé et Goscinny. Ancien journaliste de cinéma, Laurent Tirard est un habitué des grosses productions puisqu'il a déjà signé le précédent opus et Astérix et Obélix : au service de sa majesté.


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Culture et loisirs

De la SF pour tous les goûts

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eu de cinéastes français savent aussi bien que Luc Besson passer d'un registre à l'autre. Après The Lady, biopic autour d'Aung San Suu Kyi, et Malavita, comédie mafieuse très second degré, l'auteur du Cinquième élément signe un thriller de science-fiction particulièrement palpitant. Jeune fille sans histoire, Lucy se voit inoculer une substance illicite par un caïd taïwanais. Lorsque le produit se répand dans son organisme, elle se met à acquérir une force physique et intellectuelle sans précédent… Revendiquant un ancrage scientifique, Luc Besson s'est inspiré des derniers travaux sur le cerveau humain pour bâtir son scénario. Car la ques-

tion qu'il soulève – et si l'homme était à même de mobiliser 100% de ses capacités cérébrales ? – fascine les neurologues depuis très longtemps. Film d'action d'une redoutable efficacité, Lucy est aussi une réflexion pertinente sur les limites nécessaires du pouvoir. Aussi crédible en jeune touriste insouciante qu'en super-héroïne, Scarlett Johansson est plus sensuelle que jamais.

LUCY de Luc Besson, avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman (Sortie le 6 août).

Romanesque à tous les étages L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP

LES COMBATTANTS

d'André Téchiné, avec Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel (Sortie le 16 juillet).

de Thomas Cailley, avec Adèle Haenel (Sortie le 20 août).

nspiré de l'affaire Le Roux, le 20e long métrage d'André Téchiné brosse le portrait d'un certain Maurice Agnelet, personnage aussi fascinant qu'énigmatique, qui jeta son dévolu sur la famille Le Roux dans les années 70. Grand connaisseur de l'âme humaine, le cinéaste sait nous rendre attachant ce manipulateur génial et, plutôt que de se concentrer sur les ressorts criminels de l'intrigue, signe une œuvre puissamment romanesque. Catherine Deneuve, dirigée par Téchiné pour la septième fois, est époustouflante en reine mère, tandis que Guillaume Canet est épatant en prince de l'ambiguïté. Captivant.

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remier long métrage particulièrement ovationné au dernier festival de Cannes, Les combattants offre un formidable regard sur la jeunesse actuelle, sans jamais verser dans le cliché. Histoire d'une rencontre insolite entre un taiseux plutôt effacé et une misanthrope à l'esprit vif et à la parole cinglante, le film oscille entre la comédie de situation, le récit d'apprentissage et l'épopée post-apocalyptique ! Souvent drôle, constamment inattendu, et remarquablement joué, Les combattants prouve aussi qu'Adèle Haenel est l'un des meilleurs espoirs du jeune cinéma français. À ne pas rater.

TRANSFORMERS : L'ÂGE DE L'EXTINCTION de Michael Bay, avec Mark Wahlberg (Sortie le 16 juillet).

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ans le quatrième volet de la saga Transformers , un inventeur fauché, qui élève seul sa fille de 17 ans, récupère un jour un vieux camion : il ignore encore qu'il vient de mettre la main sur Optimus Prime, Transformer activement recherché par le FBI… Sans jamais décevoir les fans de la saga, avides de combats titanesques et d'effets visuels époustouflants, Michael Bay raconte aussi l'histoire d'un père surprotecteur qui refuse de voir sa fille grandir et témoigne d'un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Spécialiste de la fresque spectaculaire, Michael Bay excelle aussi bien dans la SF (The Island) que dans le film de guerre (Pearl Harbor). Pas étonnant que Mark Wahlberg, tout en muscles et en intelligence, ait accepté de tourner sous sa direction.

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voquer la peur du vieillissement d'une comédienne est toujours chose délicate. Abordant le sujet avec subtilité, Olivier Assayas aborde ce moment de doute où une actrice adulée hésite à renouer avec une pièce qui l'a rendue célèbre jadis. Situé dans les somptueux paysages montagnards de la Suisse, Sils Maria est une fable cruelle sur le passage du temps qui distille un glamour élégant. Juliette Binoche, frémissante, y trouve l'un de ses plus beaux rôles.

SILS MARIA d'Olivier Assayas, avec Juliette Binoche, Kristen Stewart (Sortie le 20 août).

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Culture et loisirs

Par Benjamin et Jean-Michel Salmon

BMW SÉRIE 2 COUPÉ

La sportivité en héritage Descendante de la mythique série 2, cette nouvelle venue réunit des dimensions compactes, un coffre généreux et quatre vraies places. Le tout dans un écrin délicat au caractère bien trempé qui a su préserver et reconduire l’une des valeurs chères au constructeur munichois : le plaisir de conduite.

A

près le succès de la série 1 coupé, BMW a voulu faire évoluer son modèle en lui adjoignant plus d’espace intérieur et une large palette d’équipements standards. Cette relative augmentation des dimensions extérieures ne s’accompagne d’aucun embonpoint intempestif. La dynamique de conduite bénéficie également de cette augmentation des cotes. L’empattement, tout comme les voies AV et AR, est également majoré. L’habitacle totalement pensé autour du conducteur reste très proche de celui de la série 1, l’habitabilité progresse, surtout aux places arrière. On dispose ainsi d’une vraie 4

places. Cette progression ne s’arrête pas là : le coffre étend son volume disponible à 390 l (et la banquette AR est fractionnable en 40/20/40). De belles perspectives de modularité à l’évidence !

Une large gamme de motorisations Cette nouvelle série 2 a été pensée avec la réactivité et l’équilibre d’une propulsion. La répartition des masses (50/50) garantit à la fois une maniabilité et une motricité optimales. Trois motorisations diesel (143, 184 et 218 ch) ainsi que trois essence

(184, 245 et 326 ch) sont déjà disponibles, associées à une transmission auto-

Notre avis Cette nouvelle venue, une vraie 4 places, est un modèle d’aisance et d’équilibre. Dépourvue de sous-virage intempestif, elle ne demande qu’à faire valoir son formidable potentiel. Des qualités qui tendent à prouver une fois de plus que responsabilité et plaisir de conduite ne sont pas incompatibles ! Un cabriolet est prévu fin 2014.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

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Culture et loisirs

SMART ELECTRIC DRIVE

Branchée et… à brancher

matique à 8 rapports, gage de dynamisme et d’une réelle efficience. Le subtil amalgame sportivité/maniabilité passe aussi par cette direction Direct Drive à démultiplication variable, vraiment magique. Elle s’adapte aux conditions de conduite en se démultipliant à basse vitesse et en se durcissant dans les vitesses supérieures. Ce bel équipage est encore complété par un amortissement adaptatif.

Des technologies d’efficience abouties Plusieurs éléments ont été intégrés au système « Efficient Dynamics » afin de garantir de réelles aptitudes à l’anticipation et à l’efficience. Ainsi, il est possible d’avancer en roue libre en cas de légère déclivité, de même, l’assistant pro-actif à la conduite va décélérer à l’approche d’une limitation de vitesse : neurones intégrés ! Bien sûr, ces éléments ne dégradent jamais la sécurité… Le « BMW Connected Drive », quant à lui, introduit de multiples aides à la conduite et des services à distance dont la prise en main ne pose aucune difficulté. De même, cet équipement permet un accès aisé à une navigation multimédia de haut niveau : point de gadget mais une réelle efficacité (commande vocale avancée, représentation 3D des menus) assortie d’une facilité d’utilisation grâce au pavé tactile intégré à la molette multifonction.

Le M235 i, une place à part Le positionnement de cette version M Performance se veut très radical et vient rejoindre une famille déjà riche de cinq décli42

Ce série 2 coupé est l’héritage sportif de la 2002 Turbo lancée en 1973 naisons. Il représente l’héritage sportif de la 2002 Turbo lancée en 1973. Fort de 326 ch avec 450 Nm de couple, il ne consomme que 7,6 l/100 km pour des émissions de CO2 contenues (176-189 g/km) selon le cycle mixte européen. Son habitacle a aussi été traité de manière spécifique. L’optimisation des caractéristiques moteur lui permet de parcourir le 0 à 100 km en 4,8 s… Outre ses dotations spécifiques, dont un châssis et une direction sport, il peut recevoir au choix une boîte auto sport à 8 rapports avec palettes au volant ou bien une transmission manuelle à 6 rapports.

À bord, du bonheur à toutes les allures ! Quel que soit le niveau de finition parmi les trois proposés, les qualités routières sont omniprésentes, indépendamment du tracé routier rencontré, comme les petites routes sinueuses d’Andalousie parcourues durant notre essai. La liste des options et équipements disponibles pourrait remplir plus de la moitié de cette rubrique ! Mais c’est là un atout qui permettra à chacun de configurer à la carte « sa 2 coupé » selon ses réels besoins… Les suspensions sauront aussi ménager votre rachis, y compris sur chaussées dégradées. Stable, silencieuse et agile, la 2 enchaîne les courbes avec brio et sait rester joueuse dans les virages.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1627-1628 du 17-24 juillet 2014

Cette « petite icône » 100 % française adopte depuis peu l’énergie électrique et fête ses 15 ans d’existence. Avec son design urbain, coloré, chaleureux et fonctionnel, elle représente la solution de mobilité urbaine par excellence. Sachant que la distance quotidienne pour les trajets domicile-travail est inférieure à 50 km, cette nouvelle déclinaison de la plus compacte du marché se veut encore plus respectueuse de l’environnement et de la qualité de notre hématose ! Toujours disponible en coupé et cabriolet avec 4 motorisations, la For-two entre dans l’ère de l’électro mobilité. Extrêmement résistante, elle bénéficie des fonctionnalités propres à l’électrique. Sa batterie (sans effet mémoire) logée dans le plancher n’ampute pas le volume utile à bord et autorise une autonomie de 145 km. Elle sera rechargée, au choix, sur une prise classique, une borne publique ou un boîtier mural via un câble logé dans le bas du hayon. Cette batterie peut être acquise en location pour un coût modique (Sale & Care). Au volant, nous avons apprécié le couple élevé de son moteur, son confort de roulement, sa facilité de conduite et son aisance en circulation urbaine… Une version Brabus est disponible. Cette mini citadine craquante a su évoluer avec pertinence vers le mode tout électrique. L’intégration réussie de ce nouveau capital technologique n’a pas entravé son charme et son attachant pouvoir de séduction.


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