Cdf 1702-1703

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CHIRURGIEN DENTISTE 1702-1703

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de

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RÉUNION CONFÉDÉRALE

APOIL au Bureau

Les dossiers du CDF

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éditorial Le Chirurgien-Dentiste de France no 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

Rompre le cercle vicieux

La CNSD attend des engagements clairs ! L’accès aux soins est un droit pour les patients. C’est une très bonne chose, mais force est de constater que la situation est loin d’être idyllique, du moins dans le domaine bucco-dentaire. On peut même affirmer que, loin de s’améliorer, elle s’aggrave et qu’en imaginant que l’autorégulation par la concurrence permettrait de garantir un meilleur accès aux soins aux patients, les analystes, les décideurs, les médias et tous les bien-pensants se sont lourdement trompés. Ce processus de dégradation a commencé il y a une trentaine d’années, lors de la dissociation des lettres-clés. Il s’est poursuivi par le blocage de celles de la prothèse et de l’orthodontie dont nous « fêterons » dans quelques jours le peu glorieux 28e anniversaire. Face à l’augmentation des charges et des obligations, ainsi que la persistance des blocages tarifaires des actes opposables, les honoraires libres ne pouvaient faire autre chose que suivre la courbe de l’inflation, tant et si bien que l’accès aux soins devint, dans un premier temps, de plus en plus difficile pour les plus démunis d’entre nous. C’est ainsi que naquit la CMU-C en 2000 qui, en quelque sorte, fut le révélateur d’une insuffisance et l’aveu à peine déguisé d’un échec dans notre secteur en matière de santé basé sur la solidarité nationale. Et le début d’une segmentation de la prise en charge au sein de la société. 16 ans après l’entrée en vigueur de la CMU-C, le problème n’a fait que s’accentuer. Faute d’investissement suffisant dans les actes opposables, afin de pourvoir à l’équilibre économique des structures de soins, les honoraires libres ont logiquement continué leur progression. L’homogénéité de l’offre de soins s’en est trouvée altérée, ce d’autant plus que les politiques n’ont eu de cesse de charger la barque règlementaire. C’est ainsi, par exemple, que la loi HPST de Mme Bachelot a ouvert un boulevard aux centres low-cost dont on mesure aujourd’hui les effets, et que la loi Le Roux conforte les réseaux dans leur détournement

de patientèle sur le seul critère du prix sans préjuger de la qualité-sécurité des soins. Voilà comment en 30 ans on transforme une activité médicale en un métier marchand, le « tourisme dentaire » en étant une autre illustration. Quelle que soit leur condition sociale, les patients font les frais de ces inconséquences. Certains ont du mal à obtenir un rendez-vous dans les zones sous-dotées, d’autres sont attirés par les baisses de reste à charge conditionnées à l’appartenance ou non du praticien à un réseau, et d’autres encore se sont jetés inconsidérément dans les centres low-cost. Enfin, les plus démunis auront de plus en plus de mal à trouver des confrères qui acceptent de les soigner vu l’insuffisance de la valorisation des actes du panier de soins CMU-C. Le dossier dentaire devient brûlant et de nombreux praticiens ne comprennent plus ce système. En se dédouanant sur les professionnels libéraux accusés de facturer des prothèses trop chères, et en fermant les yeux malgré nos alertes, sur la sousvalorisation des actes opposables et du panier de soins CMU-C, les décideurs politiques de tous bords portent la responsabilité de ce cercle vicieux. Cercle qu’il faut absolument rompre pour redonner du sens à l’exercice et à l’accès aux soins. Les négociations conventionnelles qui vont s’ouvrir cette année constituent une opportunité pour sortir de cet engrenage délétère. Mais, pour cela, il faut que notre ministre de la Santé accepte de se pencher sur ce dossier et comprenne que sans investissement, il est illusoire de vouloir traiter le sujet et espérer aboutir à un accord. Nous l’avons fait savoir au cabinet de la ministre, et nous n’hésiterons pas à le lui rappeler. Nous attendons des réponses claires !

THIERRY SOULIÉ Secrétaire général

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Le mot de la rédaction Le chirurgien-dentiste libéral veille jalousement sur sa réputation, composante essentielle de son patrimoine professionnel. Cette réputation se bâtit au mérite et sur de longues années, elle n’est jamais définitivement acquise, mais se consolide au fil du temps et dans l’amélioration constante des pratiques. De simples connexions sur Internet pourraient-elles mettre à mal en un instant ce qui a été construit si consciencieusement et de longue haleine ? Bien malgré elle, la Santé se trouve maintenant englobée dans les pratiques du e-commerce et nos derniers remparts paraissent illusoires. La profession doit se réinventer en usant des mêmes nouveaux outils de communication, sans y perdre son âme… La réflexion est-elle vraiment engagée ? On ne perçoit pour l’instant que de la frilosité… En tous les cas, la réputation de Dentexia est déjà faite et Internet recueille les nombreuses plaintes par le biais d’un collectif nouvellement créé. Les pouvoirs publics vont devoir se positionner afin de démêler des situations humaines inextricables. Les praticiens libéraux ne refuseront pas leur secours, pourvu que la responsabilité des « malfaçons » de Dentexia soit au préalable clairement établie. Si toute cette néo-agitation venait à vous donner le vertige, venez faire avec nous un petit tour en Afrique. Nous y avons rencontré des acteurs engagés dans des causes relevant d’un autre pragmatisme. Interruption des communications téléphoniques, SMS et Internet, le temps d’élections « démocratiques » au Congo, nous avons cependant pu rétablir in extremis la connexion pour vous délivrer des témoignages humains et humanistes…

Serge Deschaux Rédacteur en chef

le mot Comité de rédaction : Présidente-directrice-Directrice politique : Catherine Mojaïsky, directeur délégué : Thierry Soulié, rédacteur en chef : Serge Deschaux, responsable scientifique : Daniel Nebot, directeur de la rédaction : Alexandre de Cambolas, secrétaire de rédaction : Barbara Petit, journalistes : Antoine Chazal, Renaud Degas, rédaction culturelle : Armelle Baron, correcteur : Charles Ordinis, conseillers : Jean-Claude Chocque, Yann Duclos, Véronique Pellegrain, Jean-Marc Yvernogeau, photographe : Christophe Chardron, Pierre Prunel, chargée de communication : Julie Alseda Comité de lecture : Jean-Jacques Aknin, Charles-Daniel Arreto, Rémy Balthazard, Daniel Bandon, Anne Claisse, Pierre Colon, Christian Declocquement, Didier Gauzeran, Eric Gérard, Youssef Haikel, Frédéric Haim, Jean-François Largy, Guy Letoux, Françoise Martin-Villette, Patrick Missika, Eric Mortier, Bruno Pelissier, Laurent Pierrisnard, Bernard Piotrowski, Christophe Rignon-Bret, Gérard Scortecci, Jean-François Seret, Christian Verner. Responsables de rubriques scientifiques : Stéphane Barek, François Montagne-Lainé (Revue de presse), Michel Goldberg, Étienne Labassy, Benjamin Salmon, Laurent Scherman, Emmanuel Payen de la Garanderie. Comité de Gestion : Catherine Mojaïsky, Thierry Soulié, Michel Bergougnoux, Jean Barbanneau Ont également participé à la rédaction de ce numéro : Laure Chauveau, Jean Abouchar, Olivier Bouchet, Wilfrid Berthon, Guy Cerf, Louise Guyon, Pierre Perrier, Hicham Soualhi, Franck Garbarz, Armelle Baron, Benjamin et Jean-Michel Salmon. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français de droit de copie. Publicité : INTER PUBLI, 104, boulevard Jean-Jaurès 78800 Houilles - Tél. : 01.61.30.16.60 - Fax : 01.61.30.13.60 - email : interpubli@orange.fr Hebdomadaire - Tous les jeudis, prix du numéro 11 € - Abonnement papier : 164 € - Syndiqués CNSD : 82 € - Étranger 265 € • Abonnement numérique - syndiqués CNSD : 60 € Le Chirurgien-dentiste de France, édité par la Confédération nationale des syndicats dentaires, 54 rue Ampère, 75849 Paris cedex 17 Tél. : 01.56.79.20.20 - Fax : 01.56.79.20.25 - email : cdf@cnsd.fr Dépôt légal : mars 2016 - Réalisation : INTER PUBLI - Houilles - Imprimerie : BLG TOUL - ZI Croix de Metz - 54200 Toul Commission Paritaire n° 0317 G 81412 - La Directrice de la Publication : Catherine Mojaïsky - I.S.S.N. 0009-4838

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Actualité 01 05 08 10

Éditorial, par Thierry Soulié Dentexia : Les racines du mal ! Réunion confédérale : APOIL au Bureau ! Paroles aux départements : Vienne, Pas-de-Calais et Haute-Garonne 13 Santé bucco-dentaire : Indifférence coupable du ministère 14 Brèves

Exercice et cabinet 16 Les dossiers du CDF : Voyage en terre africaine 24 Fiche pratique CNSD-Services : Congés payés 26 Brèves

Environnement de santé 29 E-réputation : Qui vous note sur Internet ? 33 Santé bucco-dentaire : Les progrès ne masquent pas les inégalités 36 Groupements hospitaliers de territoire : Le public dans les pas du privé 39 Brèves

Formation continue 41 Prothèse

À propos des reconstitutions coronoradiculaires avec tenons fibrés

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Dentexia

Les racines du mal !

H. Soualhi

Culture et loisirs 47 Cinéma : Truth, Rosalie Blum et Demolition 51 À voir : Les sorcières de Bruegel 55 À rouler : Toyota Prius NG 2016

Encart jeté : RGC Contentieux

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Actualité

Dentexia

Les racines du mal ! Arnaqués par Dentexia, les patients abandonnés se sont regroupés en un collectif fondé par Abdel Aouacheria. Il dénonce une crise sanitaire dont le ministère de la Santé ne prend pas encore toute la dimension. Une situation aujourd’hui figée qui empêche les patients d’être pris en charge. e veux être soigné ! » : tel est le cri lancinant des patients abandonnés par Dentexia après de fausses promesses. Né le 7 janvier 2016, le Collectif contre Dentexia a été créé pour des raisons personnelles, selon son fondateur, Abdel Aouacheria : « Je souffrais d’une rage de dents et je me suis rendu dans un centre à Lyon pour me faire déposer le bridge défectueux qui m’avait été posé. Malheureusement, l’association Dentexia s’est retrouvée en

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redressement judiciaire et je n’ai pas pu être soigné entièrement. En discutant avec les salariés, je me suis rendu compte que mon cas était loin d’être isolé comme l’illustrait la présence d’un couple de retraités complètement perdus. » Scandalisé, il a donc créé un collectif qui, dès le 13 janvier, a réuni une vingtaine de personnes. « J’ai, dans la foulée, lancé un site Internet, détaille Abdel Aouacheria. À partir de ce moment, j’ai enregistré entre 20 et 100 inscriptions par jour

sans discontinuer. Tous sont des victimes en quête de solutions et de conseils. »

Urgence sanitaire et économique Le Collectif en recense, à ce jour, 1959. La plupart sont en cessation de soins : leur plan de traitement est inachevé. Quant aux autres, «certaines victimes ont avancé les frais de leurs soins sans avoir été soignées et d’autres ont reçu des soins, complets ou incomplets, mais souffrent d’infections, de bridges mal positionnés ou encore d’implants qui cassent ou tombent pour cause de malfaçons», note le fondateur ajoutant que «des centaines et des centaines de patients ont actuellement des difficultés pour manger, digérer, parler, sortir de chez eux».

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

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Actualité

Les sommes déboursées par les victimes oscillent entre 490 et 27 000 euros Ce volet sanitaire s’ajoute à un volet financier assez lourd. «Si les patients des centres Dentexia n’avaient pas les moyens de payer en avance, ils étaient invités à contracter un crédit affecté ou un crédit personnel », poursuit M. Aouacheria. Les sommes déboursées par les victimes oscillent entre 490 et 27 000 euros. La majorité a investi entre 5 000 et 10 000 euros (lui-même a été débité de 13 400 euros). Or tous, à l’origine, s’étaient adressés à un centre dentaire low-cost en raison de leurs difficultés financières…

Réaction collective Lorsque l’association était en redressement judiciaire, le Collectif a tenté de dialoguer avec les repreneurs et de négocier les conditions d’une reprise afin que les patients de Dentexia puissent être pris en charge en priorité. Ils espéraient ainsi que leurs soins reprendraient sans surcoût et qu’ils bénéficieraient de certaines garanties en cas de malfaçons issues d’un « soin Dentexia ». Très vite après l’annonce du redressement judiciaire, Abdel Aouacheria a saisi le Défenseur des droits, Jacques Toubon. « Je lui ai transmis 600 messages de patients et 250 témoignages détaillés en janvier, dont il a tenu compte, puisqu’il a envoyé, le 23 février, un courrier au ministre de la Santé dans lequel il pointe les difficultés des patients et l’importance de créer un guichet unique pour prévenir le scandale sanitaire qui était en train de se profiler. » Parmi les autres actions, le collectif explique aux patients les démarches administratives qu’ils doivent accomplir (envoi d’une lettre de déclaration de créances au mandataire judiciaire et d’une lettre de recours amiable aux sociétés de crédit, par exemple). « Enfin, nous avons alerté la ministre de la Santé, les députés (deux ont répondu, NDLR), les 6

sénateurs, les Agences régionales de santé et l’Ordre des chirurgiens-dentistes. Nous nous sommes aussi rapprochés d’associations de consommateurs, d’usagers du système de santé, de victimes d’accidents médicaux, etc., ainsi que d’un cabinet d’avocats pour des actions sur mesure au civil et/ou au pénal contre Dentexia, son assureur et les sociétés de crédit. »

Victimes en détresse Aujourd’hui, certains patients se trouvent dans des «situations désastreuses» et ont besoin d’une prise en charge immédiate tant psychologique que sanitaire. Abdel Aouacheria déplore une «situation inédite» que les législateurs n’avaient pas anticipée. «Nous avons l’impression de faire partie d’une génération de victimes sacrifiées d’avoir servi de cobayes dans une expérimentation grandeur nature», souligne-t-il. Il sait en effet que ces dernières ne peuvent se rendre dans un cabinet libéral pour se faire soigner avant d’avoir fait l’objet d’une expertise médicale. Pour l’heure, les chirurgiens-dentistes ne peuvent les prendre en charge. Ceux qui ont été contactés par des patients n’ont pas voulu poursuivre leur chantier dentaire, du fait du vide juridique assurantiel risquant de les rendre coresponsables en cas de préjudice corporel avéré ou à venir. En effet, leur responsabilité civile professionnelle risque d’être engagée pour des complications latentes de soins Dentexia. Pour l’heure, les victimes sont donc à demander des bilans sanitaires gratuits aux pouvoirs publics, à essayer de négocier avec l’assurance de Dentexia pour réaliser des expertises ayant une valeur légale, et à tenter de convaincre le procureur d’ouvrir une instruction judiciaire dans le cadre de laquelle des expertises légales gratuites seront diligentées. «L’idée de rendre les soins dentaires accessibles au plus grand nombre est excellente, mais elle ne doit pas être le masque derrière lequel avancent des velléités purement financières», martèle Abdel Aouacheria.

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Laura Chauveau

La CNSD soutient les victimes du low-cost Depuis 6 ans, la CNSD alerte les pouvoirs publics et les médias sur la dangerosité des centres dentaires low-cost qui fonctionnent comme des commerces, dénués de toute éthique médicale. En février, la Confédération a désigné le Dr Philippe Balagna pour servir d’interface entre les patients abusés, les centres dentaires lowcost et les autorités de tutelle. Sa mission est de les aider à trouver des solutions à court et long terme. « Il faut répondre à l’immédiateté, c’est-à-dire, notamment, aux besoins urgents de nouveaux plans de traitement pour les patients concernés, détaille Philippe Balagna. Et ce, tout en définissant, pour les prochaines années, le cadre de la responsabilité civile des chirurgiens-dentistes qui prendront le relais de ces centres low-cost. Il faut en outre éviter que de telles dérives sanitaires se reproduisent à l’avenir.» En donnant des pouvoirs supplémentaires aux ARS pour que les contrôles sur le fonctionnement de ces structures et le respect du code de déontologie soient réels, par exemple. Il en va de la santé des patients et de l’image de la profession. Philippe Balagna a donc d’ores et déjà pris contact et rencontré Abdel Aouacheria.



Actualité

« Partager notre travail » L’idée de délocaliser un Bureau confédéral n’est pas nouvelle. C’est l’occasion de rompre les habitudes pour aller partager notre travail avec nos forces vives : les cadres départementaux et régionaux. Le projet de renouer avec cette tradition avait été lancé dès le congrès de Biarritz. Et c’est pendant la campagne des élections URPS que le choix de Bordeaux et de la nouvelle région Aquitaine-Poitou-Charente-Limousin pour ce déplacement s’était imposé, tant ce secteur est emblématique des bouleversements initiés par la réforme territoriale, et du décalage qui se creuse entre les territoires. Rassembler 40 à 50 personnes autour d’une table suppose d’adapter le format habituel du Bureau confédéral. La conjoncture nous y aidés : l’absence de sujets nécessitant débat et prise de décision a permis de faire un point poussé sur tous les dossiers d’actualité et de privilégier le dialogue avec nos hôtes, tant sur les thèmes nationaux que locaux. Consigne avait, par ailleurs, été donnée aux membres du Bureau d’être particulièrement concis dans leurs interventions pour laisser le plus de place possible aux questions et réponses. Cette première expérience a été très satisfaisante. L’objectif a été atteint par les échanges nombreux et la possibilité de traiter de questions spécifiquement locales. La présence de la CNSD dans chaque région et département fait sa force et le lien entre le national et le local renforce la crédibilité de nos représentants. Il faudra renouveler cette expérience en recherchant une amélioration de la dynamique. Rendez-vous au nord de la Loire au dernier trimestre de l’année !

Catherine Mojaïsky Présidente confédérale 8

Réunion confédérale

APOIL* au Bureau ! La délocalisation de la réunion du Bureau confédéral à Bordeaux a permis de faire découvrir aux cadres départementaux et régionaux une instance essentielle à l’action syndicale… ous les mois, le temps d’une grosse matinée, les élus confédéraux se réunissent au siège parisien pour faire le point des actions en cours dans leurs différents domaines d’intervention. Le tout sous la houlette de la présidente. C’est un peu le Conseil des ministres de la CNSD, avec des débats parfois très enflammés et des sourires en coin lorsque, sous le manteau, circulent quelques caricatures exécutées à la volée par un participant espiègle ! Comme à l’Élysée, au sérieux se mêle l’anecdote qui, bien entendu, ne figurera pas au compte rendu envoyé aux présidents départementaux. Selon un ordre du jour préétabli, chaque participant expose les travaux qu’il a conduits. C’est donc là que seront discutées, par exemple, les actions judiciaires à l’encontre des centres low-cost, les exigences préalables aux négociations conventionnelles, les réunions avec l’Assurance maladie obligatoire ou les

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Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

L’objectif est tout autant d’informer que de recueillir les avis de chacun complémentaires, les évolutions législatives, les rencontres avec le ministère, etc. L’objectif est tout autant d’informer que de recueillir les avis de chacun afin de coordonner les actions et réponses syndicales de façon collégiale. En organisant la réunion du Bureau confédéral à Bordeaux, l’objectif est à la fois une opération de transparence vis-à-vis des responsables syndicaux locaux et l’occasion de recueillir leurs avis. * Aquitaine - Poitou - Limousin - Charentes


Actualité Impressions de bureau

« Une vieille dame, pourtant si jeune » Une très belle initiative à renouveler tous les deux ou trois ans. Un échange régional et national sous le signe de la proximité, de la confraternité et de l’amitié. Un ordre du jour qui colle au terrain et qui nous rapproche dans notre exercice quotidien. Vive la CNSD, une vieille dame, pourtant si jeune ! » Antoine Chicaud

« Très bonne impression »

Une CCAM bien gironde !

« Trop court, vu l’ensemble des sujets abordés. Par contre, cela nous donne une idée des réunions à Paris. Un regret : l’absence des membres des autres CA départementaux. Cela pouvait leur ouvrir les yeux et nous enrichir. Un bon point : les repas qui permettent de discuter d’une manière plus cool ; et d’autres idées germent à ce moment-là. » Sylvie Ancey

« Une meilleure compréhension »

« Inviter plus de membres » « Il faudrait peut-être penser à inviter plus de membres des CA départementaux. C’est une bonne formule, peut-être un peu moins pour la trésorerie ! » Pierre Escarpit

« Cela apporte beaucoup » « Il n’y a pas eu de débats entre les membres du Bureau comme il y en a peutêtre à Paris. Mais cela apporte beaucoup, surtout pour ceux qui ne vont pas fréquemment aux CDD et CAC. » Jean Desmaison

« C’était la première fois » « C’était la première fois et j’ai trouvé cela très instructif et très intéressant. J’ai découvert une vision plus large et plus globale des divers problèmes. » Marie-Alice Marlier

DELPHOTOSTOCK/FOTOLIA

« Écouter et discuter directement avec la présidente et les membres du Bureau confédéral permet de toucher directement les problèmes, d’avoir une meilleure compréhension des dossiers, et surtout de saisir la façon dont le “national” prend en charge les problèmes de la profession. » Vincent Bernard

Le syndicat CNSD33 a profité de la venue du Bureau confédéral délocalisé pour inviter les praticiens de la région à la conférence « Gagner plus sans travailler plus ». Une conférence qui rencontre un véritable succès depuis le dernier congrès ADF et fait le tour de l’Hexagone. Les bonus ont été présentés par Rémi Marchand, secrétaire général adjoint : « Revalorisation des cavités 1 face et 2 faces », « Bonne gestion des cavités multiples sur une même face », « Addition des codes d’avulsions », « Bon codage des bite-wings », « Bonne utilisation des adjointes transitoires », « Actes NPC comme éléments d’optimisation et de valorisation de l’exercice ». Cette intervention très pratico-pratique était complétée au fur et à mesure par les précisions du viceprésident confédéral en charge de la Sécurité sociale, Gérard Morel. Autre temps fort : Thierry Soulié, secrétaire général, a insisté sur l’importance du codage de tous les actes, y compris les actes NPC sur les devis et notes d’honoraires, inscrits à la CCAM, afin que ceux-ci soient perçus, reconnus et comptabilisés par les organismes financeurs : Sécurité sociale et Assurances complémentaires. Seul cela permettra la valorisation (et la prise en charge éventuelle) de tous les actes qui composent l’exercice dentaire. La présidente confédérale, Catherine Mojaïsky, résuma, quant à elle, l’esprit qui a présidé à la mise en place de la CCAM ; médicalisation du dentaire et socle des futures évolutions ainsi que le gros travail de persuasion mené pour garder au dentaire sa spécificité et, en particulier, l’association des actes multiples à 100 %. Les participants ont apprécié la cohérence de la politique confédérale et de l’équipe qui a mené pendant deux ans les négociations sur la CCAM et pourront ainsi mieux percevoir les propositions de la CNSD pour la négociation conventionnelle prévue pour la fin 2016.

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Actualité

Paroles aux départements Vienne

Une assemblée générale riche d’enseignements otre profession, depuis des années, fait l’objet de bouleversements, métamorphoses et autres rebondissements. D’ailleurs, bien plus que nous ne pouvions l’imaginer. Et rares sont les chirurgiens-dentistes à ne pas se sentir concernés par les mutations de leur profession. Aussi, sommes-nous à l’affût des informations (presse écrite, radio, télé, Internet…), car nous souhaitons rester informés et de source sûre.

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Le lien qui nous unit

SERGIYN/FOTOLIA

Tout au long de l’année, notre syndicat s’efforce de nous tenir informés, grâce, notamment, à son magazine hebdomadaire, de telle sorte que la cohésion, l’entente et le rapprochement des points de vue constituent le lien qui nous unit. Notre assemblée générale annuelle reste un temps fort qui permet, avant tout, de participer à la vie de notre profession et d’évoquer les activités et les combats menés pour défendre nos intérêts lors de l’année écoulée. Notre ami et président, Doniphan Hammer, a présenté cette année le bilan annuel 2015 en réexpliquant étape par étape tous les événements marquants qui ont eu lieu. Tous

les sujets ont défilé sous forme de diaporama, pour nous permettre de développer les sujets et d’échanger. Le tout devant une trentaine de chirurgiens-dentistes de tous âges ; des jeunes installés récemment, d’autres en activité depuis plusieurs années et une partie proches de la retraite. Toutes les générations étaient donc représentées. Au programme, de la nouveauté avec la régulation du Samu durant nos astreintes de 9 à 13 heures. Et des constantes, comme la mise au point sur la CCAM depuis son lancement, le tiers payant, le devis conventionnel et son application. L’assemblée s’est enrichie, cette année, d’une table ronde – une initiative initiée par Doniphan Hammer –, occasion de débats et d’échanges, de partages et de réflexion sur notre profession et la vie du cabinet. Le statut d’hygiéniste dentaire et le rôle de l’assistante dentaire – après le changement de statut et l’intégration dans le Code de santé publique – ont, notamment, fait l’objet d’échanges fructueux. Avis, témoignages, retours d’expériences ont fait de cette table ronde un rendez-vous clé de notre assemblée générale annuelle. ■

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Jean Abouchar

Pas-de-Calais

Olivier Bouchet

Jean Luc Montignot et le nouveau président du syndicat, Olivier Bouchet.

uite à l’assemblée générale qui s’est déroulée à la Maison dentaire départementale de Béthune, le 25 février 2016, un nouveau Bureau a été élu avec, comme président, Olivier Bouchet qui va prendre la direction de notre syndicat. Jean-Luc Montignot, après de nombreuses années d’engagement au service du syndicat, a quitté la présidence qu’il a exercée jusqu’à sa cessation d’activité. Il a remercié les confrères qui s’étaient déplacés et tous ceux qui l’ont aidé dans ses différents

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Actualité

prend la tête mandats. Jean-Luc Montignot s’est félicité de la confiance que lui ont accordée les consœurs et confrères du Pas-de-Calais et il a souhaité que tous les syndiqués soient au côté de cette nouvelle équipe pour un syndicat dynamique et efficace. Une page Facebook a été créée où vous pouvez retrouver le syndicat du Pas-deCalais sous le nom CNSD62. ■

Le nouveau bureau du syndicat du Pas-de-Calais.

Haute-Garonne

Ma première assemblée générale

Pierre Vinchon, le président, Fabrice Calastreng et Rémi Marchand. En médaillon : Wilfrid Berthon

our une fois, j’arrive en avance pour une réunion professionnelle et je découvre une salle assez peu remplie. Après quelques salutations amicales et sympathiques, Pierre Vinchon, notre président départemental, nous invite à nous asseoir pour commencer la séance. Fabrice Calastreng, secrétaire général, nous dresse le bilan moral de l’année passée qui fut d’ailleurs très chargée. Il en profite pour nous rappeler les différents objectifs de travail de la CNSD et lance un vibrant appel en faveur d’une plus grande mobilisation dans un discours très militant, mais dans le bon sens du terme. Pierre Vinchon en profite pour revenir sur les dernières élections et leurs résultats en demi-teinte. C’est ensuite au trésorier de présenter un bilan financier en quasi-équilibre et de nous proposer une cotisation 2016 dont la part départementale sera inchangée. Son bilan et sa proposition de cotisation sont approuvés à l’unanimité par une salle maintenant

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pleine : on compte une bonne cinquantaine de participants. C’est ensuite au tour de Rémi Marchand, secrétaire général adjoint de la CNSD de nous expliquer divers points de la CCAM pour éviter des erreurs et bénéficier des avantages que cette nouvelle forme de facturation nous a apportés (revalorisation de certains actes, codifications des actes NPC, etc.). Il nous développe ensuite le programme de la CNSD pour les prochaines négociations sur la future convention d’exercice. S’ensuit un débat animé lors duquel plusieurs participants donnent leur avis, exposent leurs idées, tout en demandant une meilleure communication de la part de la CNSD et plus de combativité pour s’opposer à la propagande des autres syndicats. À la fin des débats, l’assemblée se réunit autour du « gâteau des Rois de l’amitié » ; chaque participant a pu partager une vraie confraternité. ■

Wilfrid Berthon

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

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Actualité

Santé bucco-dentaire

Indifférence coupable du ministère Par Catherine Mojaïsky Présidente de la CNSD

a CNSD demandait depuis longtemps à être reçue au cabinet de la ministre de la Santé pour porter une nouvelle fois ses revendications en vue de la prochaine négociation conventionnelle et interpeller les pouvoirs publics sur tous les problèmes soulevés par la marchandisation de la santé bucco-dentaire. Marie-Françoise GondardArgenti, vice-présidente, et moi-même avons été enfin reçues le mercredi 23 mars par Étienne Champion, directeur de cabinet, Nicolas Péju, directeur adjoint, et Fabrice Masi, conseiller chargé des relations avec les libéraux. J’ai une nouvelle fois rappelé la situation du financement des soins dentaires et toutes les dérives engendrées par une dichotomie de l’activité, avec des actes opposables très sous-valorisés et des actes à honoraires libres très mal remboursés, voire pas du tout. Le choix de ne pas revaloriser, depuis 28 ans, la base de remboursement de la prothèse et de l’orthodontie, et de ne pas prendre en charge les actes innovants, a laissé la porte ouverte aux assureurs complémentaires pour devenir les financeurs majeurs du bucco-dentaire et revendiquer un rôle dans la gestion de ce risque.

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Recherche de la cohérence Pour la CNSD, la prochaine négociation conventionnelle annoncée pour septembre

Après la réunion au ministère de la Santé le 23 mars dernier, l’inquiétude demeure… est l’occasion de redonner une cohérence au système en reconnaissant le coût des actes de base précoces et conservateurs et en remettant la prévention au cœur du système. Un cabinet dentaire doit pouvoir vivre de tous ses actes ! Si les financeurs que sont l’Uncam et l’Unocam semblent avoir été convaincus par les arguments portés depuis plusieurs années par la CNSD, il n’en est pas de même au cabinet de la ministre. C’est avec une certaine indifférence, voire une désinvolture, que nos demandes ont été accueillies. Certes, la ministre fera de l’accès aux soins le centre de ses orientations pour la Convention (qui devraient être connues au mois de juin), mais les voies choisies risquent d’être bien éloignées de celles que nous portons (doublement sur 3 ans de la valeur des soins de base, renforcement de la prévention et prise en charge des techniques innovantes visant à préserver l’organe dentaire).

Des préalables incontournables Nous avons, par ailleurs, rappelé notre préalable à toute discussion : une revalorisation des forfaits CMU-C inchangés depuis 10 ans. Si le gouvernement souhaite que l’accès aux soins des populations les plus précaires soit pérennisé, il doit donner les moyens aux praticiens de continuer à les prendre en charge avec des tarifs décents… Sur ce sujet, des promesses nous ont été faites, mais les mêmes avaient été faites, il y a deux ans ! La CNSD ne lâchera pas sur ce préalable, et n’ira pas négocier sans engagements forts et concrets. Sur le dossier des low-cost, nous avons rappelé notre volonté de faire appliquer à ces structures déviantes les mêmes règles que pour tous les centres de santé, à savoir une vraie mission de santé

publique et des montages transparents sans but lucratif. Le ministère a été sensible à nos alertes sur les jurisprudences récentes qui affranchissent les centres de santé des obligations déontologiques. Les représentants de Marisol Touraine ont convenu que la déontologie inscrite au code de la Santé doit s’appliquer à tout soignant, quelles que soient la forme d’exercice et la qualité du gérant. Le directeur de cabinet nous a affirmé qu’il était prêt à compléter le code de la Santé pour qu’aucune ambiguïté ne subsiste. Si cette réponse nous satisfait, il faudra rester vigilant sur la concrétisation de cette volonté. Enfin, la discussion a porté sur les décrets d’application relatifs aux assistantes dentaires. La vice-présidente a rappelé tout ce que la profession a construit comme référentiel pour définir la profession d’assistante dentaire. Elle a exprimé nos craintes sur une reprise en main étatique des instances paritaires financées par la profession, tout comme la formation. Le ministère nous assuré qu’une large concertation serait menée.

Inquiétude persistance C’est néanmoins très inquiets que nous avons quitté l’avenue Duquesne : le dossier bucco-dentaire ne semble toujours pas au cœur des préoccupations de la ministre, et les perspectives sombres menaçant l’accès aux soins des Français ne semblent pas affoler les pouvoirs publics. Le prétexte du manque de moyens financiers ferme la porte à toute réflexion sur une restructuration du modèle actuel. La CNSD va donc une nouvelle fois interpeller la ministre pour lui rappeler ses responsabilités et demander que la santé buccodentaire soit mise au cœur des projets gouvernementaux. ■

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Brèves RÉGIME GÉNÉRAL

Finistère

Le déficit ramené à 5,8 milliards

C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès de notre confrère et ami Jean-Pierre Boiteux. Nous le savions affaibli par la maladie, mais il avait surmonté avec tant de force et de courage d’autres épreuves de santé, que nous nous laissions à espérer une fois encore. Après des études dentaires à Paris et à Rennes, Jean-Pierre s’installe dans le pays bigouden, à Pont-l’Abbé, où il exercera jusqu’à la retraite. Son parcours professionnel est exemplaire. Titulaire de 2 certificats d’études spécialisés et d’un doctorat de 3e cycle mais omnipraticien dans l’âme, il exercera avec talent aussi bien la chirurgie, la parodontologie, l’implantologie que l’ODF pour le plus grand bonheur de ses patients. Assistant en chirurgie à la faculté d’odontologie de Brest, président de la société scientifique durant une dizaine d’années, vice-président du GSSOS, la formation scientifique était son credo. Mais ce ne seront pas là ses seules qualités. Les rapports humains, empreints de confraternité et de solidarité professionnelle l’habiteront en permanence et il adhérera dès son installation au syndicat CNSD du Finistère dont il sera le vice-président de très nombreuses années. Au niveau national, il présidera l’ANDEGA, puis la commission de la législation professionnelle de l’ADF et, hier encore, il était membre du comité de surveillance de l’OGDPC. Jean-Pierre ne recherchait pas la gloire dans ces multiples fonctions, mais en homme responsable et solidaire, il savait prendre sa part du travail et répondre présent quand on avait besoin de lui, toujours avec sérieux, sans bruit et avec la plus grande modestie. D’ailleurs, à peine retraité, il deviendra le dévoué secrétaire de l’UCDR Bretagne. Le congrès de l’ADF 2015 avait choisi de l’honorer en lui confiant la vice-présidence à mes côtés. Il se faisait une joie de retrouver ses nombreux amis de l’ADF. Il a malheureusement dû renoncer à participer, au tout dernier moment, en apprenant qu’il allait devoir mener un nouveau combat contre la maladie. Aujourd’hui, il repose dans son village de Lesconil, tout près de la mer qu’il aimait tant et où il se plaisait à naviguer sur son voilier. Nous perdons un grand professionnel, un serviteur fidèle et surtout un ami. À son épouse, Françoise, à ses enfants Antoine, Jean-Marie et Delphine, et à ses 2 petites-filles, Anna et Nina, nous disons toute notre amitié et notre soutien dans la grande peine qui les accable. Repose en paix Jean-Pierre. Roland L’Herron

Les ministères des Finances et de la Santé ont annoncé le 16 mars un déficit du régime général de l’assurance maladie « le plus bas depuis 2002 » (6,8 milliards d’euros, soit 1,7 milliard d’euros de moins qu’attendu), selon des données provisoires, non encore certifiées par la Cour des Comptes. Le gouvernement s’est félicité de ces résultats, et annonce également une amélioration dans « toutes les branches du régime général » : famille, vieillesse, accidents du travail.

La présidente, Catherine Mojaïsky, ainsi que l’ensemble du Bureau confédéral adresse, au nom de la CNSD, ses sincères condoléances à toute la famille de Jean-Pierre Boiteux. 14

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Jean-Pierre Boiteux nous a quittés

PROJET DE LOI EL KHOMRI

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Les grands groupes écraseraient les TPE Le projet de loi El Khomri présenté au Conseil des ministres fait fi de toutes les mesures en faveur des TPE. Les craintes se cristallisent sur la représentativité patronale. On confine au scandale quand 98 % des entreprises, les TPE, doivent remettre les clefs du dialogue social aux 2 % représentés par les mastodontes. Cet article 19 est une déclaration de guerre aux yeux de l’UNAPL, UPA et UDES qui représentent 70 % des emplois en France ! La CNSD est solidaire des actions entreprises pour faire entendre la voix des TPE et particulièrement celle des chirurgiens-dentistes employant plus de 40 000 salariés. Les parlementaires ont encore la main pour préserver un dialogue social équilibré et représentatif. Mais attention, la procédure d’urgence a été choisie par le gouvernement (une seule lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat)…


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RÉPARATION RENFORCÉE

“Mes dents sensibles me privent du plaisir de manger et de boire” Arnaud a souffert de reflux gastro-oesophagien et d’expositions dentinaires depuis de nombreuses années.^

70,4% des patients comme les vôtres souffrant d’hypersensibilité dentinaire déclarent vivre avec les mêmes restrictions fonctionnelles qu’Arnaud.1 Sensodyne Répare & Protège avec la technologie Novamin© crée une couche réparatrice† d’hydroxyapatite de substitution encore plus dure*2-8 à la surface de la dentine exposée. Le soulagement de la sensibilité peut intervenir à partir de la première semaine9 et continue à faire une différence dans la vie des patients après 6 mois d’utilisation quotidienne**10

Aidez vos patients à mieux s’affranchir des impacts de l’hypersensibilité dentinaire sur leur vie.** Dispositif Médical de classe IIa (CE0120). Fabricant: Smithkline Beecham Ltd. Lire attentivement les instructions figurant sur l’emballage. Ne pas utiliser chez l’enfant. ^L’histoire de ce patient est mentionnée uniquement à titre illustratif. †Forme une couche protectrice sur les zones sensibles des dents. Brosser deux fois par jour pour une protection durable contre la sensibilité. *par rapport à la formule précédente. **Avec un brossage deux fois par jour. Références: 1. GSK Data on File, RH02026. 2. Greenspan DC et al. J Clin Dent 2010; 21: 61-65. 3. La Torre G and Greenspan DC. J Clin Dent 2010; 21(3): 72-76. 4. Earl JS et al. J Clin Dent 2011; 22(3): 62-67. 5. Parkinson CR et al. J Clin Dent 2011; 22(3): 74-81. 6. GSK Data on File, ML498. 7. GSK Data on File, ML584. 8. GSK Data on File, ML589. 9. GSK Data on File, RH01422. 10. GSK Data on File, RH01897. CHFR/CHSENO/0027/16/03


Les dossiers du CDF

Il est parfois bon de voyager… Alors, direction l’Afrique, histoire de voir si l’herbe y est plus verte pour Premier témoin, Benoît Varenne, un chirurgien-dentiste français qui travaille au Bureau Afrique de président du Gadef dont la mission est d’aider les organisations locales à maintenir une formation autres acteurs de terrain, l’un au Burkina Faso, l’autre au Sénégal témoignent avant un rappel des

Monde dentaire

Voyage en terre africai 16

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Afrique

Les dents de l’OMS

les chirurgiens-dentistes. l’OMS. Puis Denis Bourgeois, continue de qualité. Deux actions de l’AOI à Madagascar.

Pour Benoît Varenne, chirurgien-dentiste, la reconnaissance de la santé bucco-dentaire parmi les maladies non transmissibles contre lesquelles les États se sont engagés à lutter depuis 2011, est une opportunité historique. En Afrique, cela permet une meilleure prise en charge des pathologies dentaires.

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DERVISK15/FOTOLIA

CDF : Quel est le rôle de l’OMS ? Benoît Varenne : L’Organisation mondiale de la santé est le chef de file en matière d’orientation et de coordination de la santé internationale au sein des Nations-Unies. Outre son siège à Genève, elle possède un bureau dans 6 régions à travers le monde. La région Afrique où je travaille est la plus importante en nombre de pays puisque nous en couvrons 47. L’OMS est au service des États membres et ses interlocuteurs sont les gouvernements via leur ministère de la Santé. Dans le domaine de la santé bucco-dentaire ou orale, l’OMS définit des politiques de santé conformes à l’éthique et fondées sur des données probantes. Elle fournit un appui technique aux pays enfin de renforcer leurs capacités institutionnelles et fixe des normes, des recommandations en coordonnant des groupes d’experts grâce à des plates-formes d’échanges d’expériences. Enfin, elle assure une surveillance sanitaire et l’évaluation des tendances.Toutefois, l’OMS n’a pas de mandat pour mettre en œuvre des activités sur le terrain. La méconnaissance de son rôle explique parfois les critiques non fondées qui lui sont adressées. La gestion de l’épidémie d’Ebola en a été un tragique exemple. La mise en œuvre des interventions sur le terrain reste la responsabilité principale des pays et, dans certains cas, de partenaires et d’ONG.

Quelle est la stratégie de l’OMS en matière de santé bucco-dentaire ? B. V. : Pour appréhender la stratégie de l’OMS

pour la région Afrique en santé orale, je dois évoquer l’initiative mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). En septembre 2011, les chefs d’États et de gouvernements de toute la planète se sont réunis à New-York aux Nations-Unies pour s’engager dans la cette lutte, un défi d’une dimension épidémique pour le XXIe siècle. Les pathologies orales ont alors été mentionnées dans l’article 19 de la Déclaration politique comme devant bénéficier de stratégies de lutte. Ainsi, le cadre politique et stratégique dans lequel la prévention et la prise en charge des affections bucco-dentaires ont été tracés. J’ai toujours considéré cette reconnaissance comme une opportunité historique pour la profession. Un des piliers de ce cadre stratégique repose sur la prévention des facteurs de risque comportementaux communs aux MNT tels que le tabagisme, la consommation abusive d’alcool, la mauvaise alimentation et l’inactivité physique. S’attaquer à ces facteurs d’une manière intégrée est essentiel pour lutter contre les principales MNT (diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires chroniques) et améliorer la santé orale des populations. Un autre pilier de ce cadre stratégique s’appuie sur une prise en charge centrée sur le patient. Cette combinaison d’interventions à l’échelle individuelle et de la population marque un changement de paradigme. Il permet d’évoluer d’une approche verticale, isolée et ciblée sur une seule maladie, vers des stratégies transversales et intégrées de lutte contre les MNT. Premier résultat concret : en août 2011,

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Les facteurs de risque d’aujourd’hui sont les maladies de demain !

sonnel de santé hyperspécialisé n’a pas été retenu. Les facteurs de risque d’aujourd’hui sont les maladies de demain !

les 47 pays de la région Afrique examineront une nouvelle stratégie de santé orale. Cette nouvelle stratégie est le résultat d’un processus de consultations régionales initié fin 2011 que j’ai coordonné au cours des 4 dernières années. Cette politique de santé orale sera une première au niveau mondial.

B. V. : Elle fait partie des domaines de santé négligés, donc trop rarement considérée dans les agendas de santé. C’est pour cela que la mobilisation actuelle de moyens humains et financiers dans le cadre de l’initiative mondiale de lutte contre les MNT est une opportunité unique pour revigorer l’attention et placer la santé orale haut dans l’agenda de santé des États.

Quels sont les moyens pour promouvoir la santé bucco-dentaire ? B. V. : Il faut agir à plusieurs niveaux et développer une approche multisectorielle. Outre la mobilisation des acteurs et des communautés de patients qui seront les moteurs des actions sur le terrain, le plaidoyer auprès des décideurs politiques (santé, éducation, économie…) des médias et des partenaires publics et privés est fondamental. Pour obtenir une « success-story », les différentes phases d’identification, de planification, de mise en œuvre et de monitoring-évaluation doivent associer et mobiliser différents intervenants aux moments opportuns.

Quelle est la place du curatif et de la prévention ? B. V. : Depuis longtemps, la recherche a montré que l’état de santé d’un individu ou d’une population s’explique essentiellement par l’acquisition de comportements et d’habitudes favorables à la santé. Sans oublier la mise à disposition d’environnements sains (scolaire, professionnel…) dans lesquels les individus, les familles et la société évoluent. Le système de santé, les soins, contribuent à une plus faible proportion de ces états de santé. L’expression « mieux vaut prévenir que guérir» résume ce constat. Ainsi, une approche préventive, ciblant les facteurs de risque, reste la méthode choisie, avec un rapport coût-efficacité très élevé pour lutter contre les MNT y compris les maladies bucco-dentaires. S’attaquer de manière isolée aux affections buccodentaires en formant, par exemple, un per18

Quel accueil réserve-t-on à la politique de santé bucco-dentaire ?

Quelles sont les spécificités du continent africain ? B. V. : Dans la région africaine, comme partout ailleurs, la situation épidémiologique évolue, en grande partie du fait des changements socio-économiques. On observe un changement dans la répartition de la morbidité. Les maladies non transmissibles prennent peu à peu le pas sur les maladies transmissibles. D’après les estimations, si rien n’est fait pour inverser la tendance, les décès dus aux MNT deviendront la première cause de mortalité en Afrique d’ici à 2030. Outre les 4 principales, l’Afrique a établi 5 autres priorités : les maladies bucco-dentaires, la drépanocytose, les affections oculaires et auditives, les troubles mentaux ainsi que la violence et les blessures involontaires, dont celles dues aux accidents de la route. Alors que l’on dénombre maintes maladies buccodentaires qui se traduisent par des signes et symptômes différents, seul un nombre relativement faible est responsable d’une grande part de la charge de douleur et d’incapacité au sein de la population. Parmi elles : la carie dentaire, les maladies parodontales, le noma, les traumatismes maxillo-faciaux, les manifestations buccales de l’infection à VIH, les malformations congénitales et le cancer de la bouche et de la gorge. La carie dentaire qui demeure l’affection chronique la plus répandue dans le monde s’établit dans la Région africaine à un indice moyen de dent cariée, manquante ou obturée (DCAO) chez les enfants de 12 ans à 1,5, comparable à

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Les maladies non transmissibles prennent peu à peu le pas sur les maladies transmissibles l’Asie du Sud-Est. Plus généralement, les pathologies orales sont en augmentation dans de nombreux pays d’Afrique en raison d’un changement des habitudes de vie, de la consommation croissante de sucres libres et d’une exposition insuffisante aux fluorures. De même, l’augmentation de la consommation d’alcool est associée à des taux plus élevés de traumatismes faciaux et dentaires, résultant de la violence et des accidents. La progression du tabagisme est associée à une augmentation du nombre de cancers de la bouche et de la gorge. Enfin, par manque d’infrastructures et de personnel de santé, la majorité de la population africaine a peu ou pas accès à des soins de santé orale appropriés. Le coût de leur traitement représente un fardeau économique considérable sur la société et les individus.


Afrique

de santé bucco-dentaire primaires, dans la surveillance des pathologies orales, parties intégrantes des systèmes d’information sanitaire nationaux, etc.

Qu’en est-il de la protection sociale en Afrique ?

Quelles sont les actions concrètes à mener ? B. V. : La priorité consiste à réduire les facteurs de risque communs. Concrètement, les responsables de la santé bucco-dentaire des ministères de la Santé, appuyés par les associations dentaires professionnelles et autres acteurs de santé, doivent intensifier leur leadership. Ils doivent notamment participer aux campagnes de lutte contre le tabagisme et plaider en faveur d’une interdiction de la vente et de la publicité de produits tels que l’alcool, le tabac et les aliments riches en sucre, en graisse et en sel dans des environnements clés (établissements scolaires et lieux de travail). Ils doivent agir pour la promotion de législations favorisant la production, l’importation, la distribution et l’accessibilité à des dentifrices au fluor de qualité. Cela implique la réduction ou l’élimination des taxes sur le dentifrice fluoré ainsi que la lutte contre les dentifrices contrefaits. Ils doivent être les leaders de l’élaboration et de mise en œuvre des actions de santé scolaire qui combinent le lavage des mains et le brossage des dents en groupe. En parallèle, d’autres opérations doivent être menées pour un renforcement des systèmes de santé en particulier au niveau des soins

B. V. : La grande majorité des populations africaines ne bénéficie d’aucune prise en charge ou d’un quelconque remboursement des soins bucco-dentaires. Les actes sont payants dans le privé comme dans le public. Seuls, dans certains pays, quelques rares centres de santé à but non lucratif proposent des soins d’urgence. Cette situation pose donc un véritable problème d’égalités et d’accès aux soins. Cela engendre des cumuls de pathologies et de renoncements parmi les populations les plus vulnérables. Toutefois quelques sociétés privées ou secteurs de la fonction publique proposent un remboursement pour leurs salariés. Heureusement, de nombreuses initiatives mutualistes ou de systèmes d’assurance maladie sont actuellement testées et appliquées à des échelles locales ou nationales en Afrique. Mais les soins bucco-dentaires font rarement partie des domaines de santé intégrés dans ces initiatives par manque d’implication des professionnels du domaine. La fourniture équitable de soins de santé orale est incluse dans la couverture sanitaire universelle. Il importe que les soins essentiels soient disponibles à tous les niveaux afin que les services soient appropriés, disponibles, accessibles et abordables pour tous, en particulier les populations pauvres et défavorisées, notamment dans les zones rurales et reculées. Elles devront bénéficier de soins d’urgence, du soulagement de la douleur, des premiers soins pour les fractures maxillo-faciales, le dépistage du cancer buccal et du noma. Tendre à une couverture universelle est une stratégie essentielle pour s’attaquer aux inégalités en matière de santé. Cela ne pourra aboutir que grâce à des efforts, là encore, multisectoriels.

Quelle est la place du dentiste lors des crises sanitaires ? B. V. : La santé bucco-dentaire reste un indi-

Itinéraire d’un enfant de Brioude Conseiller régional en santé orale pour l’Afrique au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Benoît Varenne est diplômé en chirurgie dentaire de l’université de Clermont-Ferrand. Il a obtenu en 2007 un PhD en santé publique et épidémiologie de l’université Pierre-et-MarieCurie (Paris VI) et a étudié la santé orale communautaire à l’université de Copenhague au Danemark. Au sein du bureau régional de l’OMS, le programme santé orale fait partie du Groupe organique des MNT. Avant l’OMS, il a travaillé pour des bureaux d’étude en santé publique en tant que consultant puis comme consultant OMS dans la région de la Méditerranée orientale. Il collabore avec les ministères de la Santé, les ONG et d’autres organisations internationales.

cateur essentiel de l’état de santé général. La bouche est la principale voie d’entrée des aliments dans l’organisme. Elle peut également constituer une porte d’accès aux bactéries, virus, champignons et autres vecteurs de maladie. Elle est la première barrière du système immunitaire et de défense du corps. Le chirurgien-dentiste et les professionnels en santé orale doivent se sentir parties prenantes de la communauté médicale. Ils ont d’ailleurs participé activement, dans les limites de leurs compétences et de leurs responsabilités, aux initiatives gouvernementales pour faire face aux épidémies qui frappent régulièrement les populations. En Afrique, les chirurgiens-dentistes du secteur public appartiennent aux équipescadres de districts de santé (régions sanitaires) et participent ainsi au même titre que les médecins aux actions déployées lors de graves crises sanitaires. ■

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Gadef en Afrique

La francophonie, axe de coopération L’action en Afrique du Groupement des associations dentaires francophones (Gadef) vise, d’une part, à aider les organisations locales représentatives à discuter avec les autorités et, d’autre part, à promouvoir la formation continue des praticiens. Rencontre avec Denis Bourgeois, président du Gadef.

Gadef

Une création CNSD Le Gadef vise à l’amélioration, à la promotion et à l’organisation de la profession dentaire dans l’espace francophone. Crée par la CNSD, sa mission est de contribuer au progrès de la science et à la promotion de la profession dentaire dans le monde et privilégie le pluralisme et le dialogue des cultures. Il défend l’usage de la langue française et favorise son développement dans les relations professionnelles internationales. Se réunissant chaque année en assemblée générale à l’occasion du congrès de l’ADF, le Gadef permet aux responsables nationaux d’être en phase avec les politiques professionnelles. C’est aussi un formidable moment d’échanges et d’inspiration pour les formations organisées ensuite, tant sur le plan des thèmes développés que sur celui des techniques pédagogiques utilisées. Sont membres du Gadef les associations dentaires nationales. Au nombre de 28, elles représentent les pays francophones d’Europe, bien sûr (Luxembourg, Suisse, Belgique, Roumanie…), d’Amérique du Nord et surtout d’Afrique du Nord et subsaharienne. De cette cartographie découle les axes non pas d’interventions, mais de coopérations selon les objectifs identifiés à la demande et, avec la participation active des Associations. 20

CDF : Quel rôle pour les associations dentaires en Afrique? Denis Bourgeois : Le Gadef est l’émanation des associations dentaires francophones, africaines ou non. Le rôle prioritaire est celui des associations. Outil de coordination et d’échanges, le Gadef est au service des associations et non pas l’inverse. Un des objectifs principaux consiste à promouvoir l’expertise et à soutenir la formation continue. Dans cet esprit, nous apportons une expertise aux congrès nationaux et régionaux, en initiant leur organisation avec l’association professionnelle nationale, en fournissant un soutien technologique et scientifique, en proposant des noms de conférenciers et en cofinançant éventuellement leur prestation. L’objectif secondaire est de tendre à court terme vers une autonomie associative.

Quelles sont les politiques de santé bucco-dentaires des associations membres? D. B. : Qu’est-ce qu’une politique de santé bucco-dentaire? Pourquoi mettre ce mot au pluriel ? La politique de santé bucco-dentaire est une et indivisible. Elle doit améliorer la santé des populations en se fondant sur les missions essentielles de la santé publique. Plus globalement, nous nous inscrivons dans la logique de l’organisation d’un système de santé dentaire. En revanche, les différences interviennent plus dans les stratégies, les

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options, les priorités, les moyens mis en place. Et là, sincèrement, il n’y a pas de règle préétablie. Ce que nous voyons dans l’Union européenne est représentatif. Transposez ce constat au niveau international. Face à cette diversité de stratégies et de moyens, notre objectif au sein du Gadef consiste à faire circuler l’information, à favoriser les échanges et les transferts d’expérience. Nous n’avons pas de modèles ou de références politiques. Chaque association membre est libre de sa destinée.

Quels sont les enjeux sanitaires du continent africain? D. B. : Les enjeux sanitaires sont liés à la crise mondiale qui dérégule et pénalise des sociétés entières. Terrorisme, guerre, insécurité… autant d’éléments qui impactent directement et durablement l’organisation du système de santé des États. Depuis maintenant deux ans, le Gadef n’a pas, ou plus, d’activité concrète en Afrique alors que nous avions, en l’espace de dix ans, tous ensemble, réussis à organiser un réseau et une architecture d’associations autonome. Des pays comme le Mali, le Burkina, la Tunisie et bien d’autres encore sont livrés à eux-mêmes dans tous les domaines sociétaux. Et nous sommes impuissants, alors qu’il faudrait en cette période redoubler de solidarité et réaffirmer nos engagements. Mais que faire concrètement alors que l’insécurité est générale et que les conflits armés sont omniprésents, pour éviter l’obscurantisme qui progressivement étend sa couverture?

Quelles sont les évolutions pour la formation professionnelle et les associations dentaires? D. B. : Dans ce contexte pessimiste, une option consiste à maintenir le contact à tout


IGOR GROSCHEV/FOTOLIA

Afrique

Les enjeux sanitaires sont liés à la crise mondiale prix, à afficher une solidarité francophone exemplaire, à mettre en place des formations à distance sous couvert des organismes francophones et internationaux. Il faut aussi faciliter la mobilité des responsables associatifs avec une politique d’obtention de visas, de cofinancement et maintenir, quand cela est possible, une présence effective en Afrique.

Que fait le Gadef sur le terrain? D. B. : Nous facilitons les transferts d’expériences, suscitons les propositions et réflexions, développons la promotion de l’expertise et servons de support à la formation continue. Voilà les quatre grands axes d’action du Gadef. Le transfert d’expérience s’effectue dans les deux sens, c’est-à-dire de la structure centrale vers les associations nationales membres et de ces associations vers le Gadef. L’association entend, par ailleurs, s’affirmer de plus en plus comme une force de proposition et de réflexion, à la fois en interne, à destination des associations membres, et en externe, vers les instances politiques des différents pays concernés. La promotion de l’expertise se fonde sur l’échange, en interne, de textes légaux existants, afin de proposer une argumentation aux associations nationales lors de négociations avec leurs instances politiques. En outre, le Gadef initie et facilite l’organisation de séminaires thématiques.

Quelles sont les relations avec les États ? D. B. : Le Gadef a comme interlocuteurs les associations professionnelles, voire les décideurs politiques. Ses recommandations l’impliquent pleinement dans les mécanismes de décision au niveau des États. Quand ils se déplacent, les dirigeants du Gadef sont fréquemment consultés par les autorités politiques locales. Ils bénéficient d’une image de marque extrêmement positive à l’étranger et exercent une influence certaine en matière de politique de santé et de valorisation de la francophonie. Il faut également souligner les contributions techniques et politiques apportées à l’OMS région Afrique. À ce titre, le Gadef participe aux débats qui y sont organisés et apporte sa contribution dans les problématiques qui lui sont propres, notamment concernant la francophonie.

Quelle est la place de la francophonie ? D. B. : Elle est essentielle. Nous ne parlons pas de défense de la francophonie au sens politique du terme. La francophonie reste un vecteur culturel qui se fonde sur des valeurs, des relations humaines, des comportements et modes de vie qui regroupent les cinq continents. Nous parlons le même langage, ce qui ne veut pas dire, fort heureusement, que les spécificités locales demeurent. Sa place dans les organisations internationales est le reflet de la politique internationale francophone ; en perte de vitesse, et ce même au sein de la FDI où le Gadef est membre associé. Notre force, c’est notre unité et, une fois de plus, les valeurs de solidarité, d’humanisme et d’ouverture que nous véhiculons. ■

Ils travaillent au Burkina Faso, ou quittent la France un temps pour apporter leur expérience au Sénégal. Visite sur le terrain…

Praticiens à l’œuvre Dans un pays où l’on pense qu’extraire des dents fait perdre la vie, être chirurgien-dentiste n’est pas une sinécure. Mais le Burkina Faso s’organise malgré le manque de moyens. Témoignage du Dr Jocelyne-Valérie Gare qui exerce au CHU Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou. Au Burkina Faso, « longtemps, la profession n’était pas très bien connue, ce qui explique le petit nombre de chirurgiensdentistes dans notre pays. Cela commence à changer avec la mise en place de formations reconnues, explique le Dr Gare. L’Ordre recense aujourd’hui 98 chirurgiensdentistes dont une soixantaine a des activités cliniques*. » Les structures prennent corps : l’UFR burkinabè en sciences de la santé comprend un pôle d’odontologie, et date de 2011, et l’Ordre national des chirurgiens-dentistes de 2012. Mais l’organisation de la profession est aux antipodes du système français. « L’exercice de la chirurgie dentaire est à environ 78 % public », explique la praticienne. Trois catégories de structures de santé assurent l’offre de soins dentaires : les services de santé publique étatiques, confessionnels et le privé, « presque exclusivement implanté dans les deux grandes villes du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ». « Sur les 49 structures de soins bucco-dentaires que compte le pays, 16 sont privées. Il existe aussi quelques cabinets de groupe

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Les dossiers du CDF

et des cabinets de groupe pluridisciplinaires. Mais de plus en plus de praticiens ont une activité mixte. » Le Dr Gare explique recevoir au CHU des patients venant spontanément pour des problèmes de bouche ou présentant des pathologies particulières et envoyés par des structures de soins de la ville. Certains sont transférés d’autres services du CHU afin de rechercher des foyers infectieux ou de mettre en état la cavité buccale. Quant aux pathologies les plus couramment observées, « il s’agit de caries dentaires, de maladies parodontales, de lésions et ulcérations de la cavité buccale, de manifestations bucco-dentaires des maladies générales, de traumatismes bucco-dentaires, d’“édentulisme” et d’anomalies dento-faciales. »

La santé bucco-dentaire reste inaccessible Mais, si la pratique dentaire évolue, les habitudes ont la vie dure, surtout dans un pays où l’accès aux soins reste très faible. En effet, malgré l’adoption d’un décret instaurant la mise en œuvre d’un système d’assurance maladie universelle, en 2015, celui-ci n’est pas encore effectif : « Les soins sont le plus souvent financés directement par les patients, déplore Jocelyne Gare. Bien que faisant l’objet d’un programme du ministère de la Santé, la santé buccodentaire reste inaccessible en raison de nombreuses insuffisances : financement, données fiables, compétences, équipements, répartition des structures… » À quoi s’ajoute la perception des soins dentaires par la population : « Il existe une réelle peur du chirurgien-dentiste. Beaucoup pensent que les soins dentaires sont tellement douloureux qu’il vaut mieux les éviter ou recourir à l’automédication ou à la médecine traditionnelle. Par ailleurs, certaines croyances populaires profondément ancrées considèrent qu’extraire des dents fait perdre la vie. Il suffit que l’on parle d’enlever une dent pour que le patient ne revienne plus jamais nous voir ! » ■ * Pour une population de 18,5 millions d’habitants.

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Christophe Herran

AOI

Une ONG de développement Avec 350 membres actifs et 1500 donateurs, l’Aide odontologique internationale est une ONG présente aussi bien au Cambodge qu’à Haïti… À Madagascar, elle participe au programme de fluoration du sel iodé mis en œuvre par le gouvernement. plus particulièrement à Madagascar, l’AOI agit en appui-conseil et apporte un soutien technique et financier à ses partenaires dans le domaine de la prévention et de l’accès aux soins. Elle s’appuie sur des réseaux internationaux de compétences (universités, institutions, ONG, entreprises, confrères…).

Avec le gouvernement epuis plus de 30 ans, l’AOI accompagne l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de stratégies innovantes en santé publique dentaire. Cette démarche se concrétise par des actions intégrées dans les politiques nationales et régionales de santé. En Afrique francophone et

D

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

Ainsi, depuis la parution d’un décret du gouvernement malgache, en décembre 2014, rendant obligatoire la fluoration du sel iodé, un comité de pilotage auquel participe l’AOI a été mis en place en mars 2015 par le ministère de la Santé. Une évaluation du programme de fluoration du sel iodé a fait ressortir un manque de coordination des dif-


Afrique

férents intervenants, des problèmes techniques, un défaut d’équipement et d’approvisionnement. S’y ajoutait également une communication insuffisante auprès des populations, concernant la rumeur sur le lien injustement fait entre sel iodé et hypertension. L’action de l’AOI s’est donc concentrée sur ces différents points. Par ailleurs, l’ONG est également intervenue pour l’accès et la sécurité des soins en renforçant les stratégies du ministère pour développer des directives harmonisées. Leur application se traduit par la mise en service de stérilisations centrales, de protocoles pour le traitement de l’instrumentation et pour les soins. Afin d’accompagner la formation, un film sur la sécurité des soins est en cours de réalisation. Il sera diffusé à l’ensemble des praticiens et du personnel médical. Parallèlement, dans des cabinets médicaux où exercent des médecins généralistes communautaires, en zone rurale isolée, des formations théoriques et pratiques sont réalisées avec une dotation en matériel. Cette activité est menée en partenariat avec l’ONG Santé Sud. Une convention est établie entre le médecin et le ministère de la Santé.

La force de l’expérience Un voyage d’études du chef de service de la santé bucco-dentaire malgache et d’un membre de son équipe au Laos et au Cambodge, où l’AOI est également très présente, a eu des effets positifs sur la mise en place du programme de sécurité des soins et l’analyse des stratégies de prévention. Les actions de plaidoyer menées dans le cadre du projet sont bénéfiques : mise en place d’une législation, fonctionnement du comité de pilotage sur le plan institutionnel, les résultats du travail de fond sont encourageants avec une équipe buccodentaire motivée au ministère de la Santé. Cette stratégie renforce la maîtrise des maladies non transmissibles comme recommandé par l’OMS pour l’Afrique. Elle améliore l’accès aux soins et la prévention orale grâce à des interventions adaptées aux réalités socio-économiques et fondées sur les meilleures pratiques. ■

Mon expérience africaine par le Dr Guy Cerf CNSD

u Sénégal, il y a un chirurgien-dentiste pour 35 000 habitants, soit 400 praticiens pour tout le pays. Nos confrères sénégalais ont le même niveau de formation que nous et les mêmes techniques de soins. Ils se recyclent régulièrement et je les rencontre à l’ADF tous les ans. Au Sénégal, les soins dentaires sont dispensés de deux manières : par l’intermédiaire d’un système libéral et dans certains centres de santé. Le système libéral est accessible aux personnes plus aisées ou aux employés de grosses sociétés avec mutuelle (principalement à Dakar et dans quelques grandes villes du Sénégal). Prix d’une consultation : environ 10 euros. Certains centres de santé ont leur cabinet dentaire, avec un dentiste salarié par la ville, le matériel et la fourniture étant gérés par le comité de santé du centre (association représentant la population locale). Ces associations recherchent des sponsors ou des dons de matériel afin d’avoir un «ticket» de soin abordable : la consultation est à environ 3 euros; le «ticket» pour l’extraction à 7 €50. II faut rapprocher ces tarifs du revenu mensuel de base sénégalais (100 €) et beaucoup n’ont même pas ce salaire. Dans certains cas, le fonds d’aide sociale du centre prend en charge la dépense.

A

Aide à la création de cabinets Par le biais d’une petite association humanitaire française, Launatho, nous avons d’abord essayé de soigner bénévolement avec du matériel portable, mais malheureusement cette action était limitée à quelques semaines par an et aléatoire. Nous avons donc décidé d’aider à la création de cabinets dentaires

dans des zones défavorisées. Nous impliquons toujours la population locale, notamment dans la construction du local. Les dons de matériel de nos confrères français, en cas de renouvellement ou de dons d’instrumentation et de fournitures lors de départ à la retraite, permettent d’équiper ces structures. Un technicien d’une société dentaire vient, sur ses congés, installer le cabinet. Toutes ces actions tendent à minimiser les frais de démarrage et, ainsi, baisser le prix du «ticket » de l’acte. Par la suite, le cabinet doit pouvoir s’autogérer pour la fourniture et la maintenance. Nous montons aussi des opérations de dépistage, avec la collaboration du service de pédodontie de la faculté odontologique de Dakar et d’une marque de dentifrice, pour qui le marché africain est très porteur... Cette société fournit affiches, échantillons, brosses à dents, etc., avec des supports adaptés à l’Afrique. La médecine bucco-dentaire évolue lentement en offre de soins et l’aide extérieure reste indispensable pour une amélioration de la santé buccodentaire de la population. ■

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Fiche pratique

1. Droit aux congés payés

2. Période de référence

Le droit aux congés payés est reconnu par la loi à tous les salariés.

L’acquisition de congés payés se fait sur une période allant du 1er juin de l’année N-1 au 31 mai de l’année N.

Conditions à remplir pour les congés payés Tout salarié a droit à des congés payés quels que soient son emploi, sa qualification, sa rémunération et son horaire de travail. Le salarié à temps partiel bénéficie des mêmes droits que le salarié à temps plein. Salarié en CDD Si le salarié en CDD ne peut pas prendre ses congés acquis pendant la durée du contrat, il bénéficie d’une indemnité compensatrice de congés payés. Modalité d’acquisition des congés payés Tout salarié a droit à 2,5 jours ouvrables de congés par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables de repos (5 semaines) pour une année complète de travail (du 1er juin au 31 mai). Lorsque le nombre de jours ouvrables obtenu n'est pas un nombre entier, il est arrondi au nombre entier supérieur. Quelques définitions : Mois de travail = un mois de date à date. Jours ouvrables = tous les jours de la semaine exceptés les dimanches et jours fériés. Jours ouvrés = jours normalement travaillés dans l’entreprise.

Sanction pénale Les infractions aux dispositions légales et réglementaires sur les congés payés sont passibles des amendes contraventionnelles de 5e classe. L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de personnes concernées. 24

Exemple : pour 2016, du 1er juin 2015 au 31 mai 2016. Situations particulières Si le salarié est embauché en cours d’année, la période de référence commence à partir de sa date d’embauche et se termine au 31 mai suivant.

THIBAULT RENARD/FOTOLIA

Congés payés • les absences pour se rendre aux examens médicaux obligatoires, • les congés de formation, • les heures nécessaires aux fonctions des représentants du personnel, • les absences pour maladie (dans la limite de 30 jours par an).

3. Prise des congés En cas de départ du salarié en cours d’année, la période de référence prend fin à cette date. La vente du cabinet dentaire reste sans effet sur les droits à congés acquis par le salarié antérieurement à cette modification. Périodes assimilées à du travail effectif pour le calcul de la durée des congés Les périodes suivantes sont assimilées à du travail effectif pour le calcul des congés payés : • les congés payés de l'année précédente, • le congé de maternité, de paternité et d'adoption, • les repos compensateurs au titre d'heures supplémentaires, • les jours de repos acquis au titre de la réduction du temps de travail, • les périodes de suspension du contrat de travail par suite d'accident du travail ou de maladie professionnelle dans la limite d'une durée ininterrompue de 1 an, • la journée d'appel de préparation à la défense, • les congés pour événements familiaux,

Dates de départ en congés Elles sont fixées par l’employeur qui tient compte : • de la nécessité du service, • de l’activité du salarié chez un ou plusieurs employeurs, • de la situation familiale du salarié, • de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, • des couples de salariés travaillant dans le même cabinet qui partent en congés payés aux mêmes dates s’ils le désirent et si cela est possible, • des vacances du conjoint travaillant dans une autre entreprise. Elles sont communiquées au salarié au moins 1 mois avant la date de départ. .../... Retrouvez l’intégralité de la fiche sur cnsd.fr

Lien direct : Posez vos questions à CNSD-Services sur cnsdservices@cnsd.fr ou au 01 56 79 20 40

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Traitement local d’appoint des affections de la cavité buccale et lors de soins post-opératoires en odontostomatologie

La prescription des bains de bouche à base de chlorhexidine doit être réservée aux patients ne pouvant assurer une hygiène correcte par le brossage des dents (1).

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* Cette spécialité est un générique d’Eludril solution pour bain de bouche. EEN : rouge cochenille A (E124). Médicament inscrit au répertoire des génériques. Lors de la substitution, consulter la liste des excipients à effet notoire figurant sur l’emballage ainsi que le répertoire des génériques pour prendre connaissance des mises en garde éventuelles y figurant. Pour une information détaillée, se reporter au Résumé des Caractéristiques du Produit disponible sur la base de données publique des médicaments http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr. (1) HAS. Synthèse d’avis de la commission de la transparence : bains de bouche à base de chlorhexidine et autres principes actifs. 13/01/2010.


Brèves

IMPLANTS DENTAIRES

Les références ICC (I-CÔNE) et HE retirées du marché Par décision du directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en date du 11 février 2016, la fabrication, la mise sur le marché, l’exportation, la distribution et l’utilisation des implants dentaires des références ICC (I-CÔNE) et HE mis sur le marché par la société Medical Production sont suspendues jusqu’à la mise en

conformité de ces produits avec la réglementation qui leur est applicable. La société Medical Production est tenue de procéder au retrait des produits visés ci-dessus, en tout lieu où ils se trouvent, et de procéder à la diffusion de la présente décision auprès de toutes les personnes physiques ou morales susceptibles de détenir les produits concernés par celle-ci.

Congrès annuel de l’ECG XIIIes Journées de gérontologie et gérodontologie (AIG)

LUTTE CONTRE L’ANTIBIORÉSISTANCE

Les antibiotiques critiques mieux encadrés taines infections bactériennes chez l’homme. C’est pourquoi il est crucial de préserver leur efficacité. Ces nouvelles mesures prévoient l’interdiction du recours préventif à une cinquantaine d’antibiotiques critiques, c’est-à-dire leur utilisation sur des animaux non affectés par une bactérie pathogène, et la réalisation de tests permettant de s’assurer qu’un autre antibiotique ne pourrait pas être utilisé, avant toute prescription d’un antibiotique critique en médecine vétérinaire. ORAZIOPUCCIO/FOTOLIA

ANTICANCÉREUX

Les risques du Zaltrap L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a alerté sur le risque d’ostéonécrose de la mâchoire chez les patients traités avec l’anticancéreux Zaltrap® (aflibercept, Sanofi) utilisé dans les cas d’œdème maculaire et NVC optiques, et les cancers colorectaux. L’ANSM indique que le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et la notice d’information destinée au patient seront mis à jour afin d’inclure les nouvelles informations de tolérance relatives à l’ostéonécrose de la mâchoire et fournir des recommandations pour la prise en charge des patients. Zaltrap® a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne centralisée en février 2013 dans le 26

cancer colorectal métastatique, rappelle-t-on. Selon l’ANSM, Zaltrap® a été administré à plus de 22 700 patients atteints d’un cancer dans le monde au 3 août 2015. Au total, huit cas d’ostéonécrose de la mâchoire chez des patients ont été notifiés à Sanofi. Trois étaient associés à une utilisation concomitante de bisphosphonates, traditionnellement associés à cet effet indésirable. Des interventions dentaires ont été rapportées dans trois cas, parmi lesquels deux recevaient ou avaient reçu récemment un traitement concomitant par biphosphonates. « Aucun de ces cas n’a eu d’issue fatale », est-il précisé. Zaltrap® « peut être un facteur de risque supplémen-

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Cette année, les XIIIes Journées de gérontologie et gérodontologie (AIG) auront pour thème : « Odontologie gériatrique : mise au point 2016 ». Les 3 et 4 juin, à l’Espace CAP 15, 3, quai de Grenelle 75015 Paris.

FRESHIDEA/FOTOLIA

De nouvelles mesures réglementaires encadrent le recours aux antibiotiques critiques en médecine vétérinaire. En application de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, elles réaffirment la place du diagnostic pour limiter le risque d’utilisation inappropriée de ces antibiotiques et de développement de l’antibiorésistance. Les antibiotiques considérés comme critiques sont les seuls à être efficaces pour lutter contre cer-

Inscription sur le site de l’AIG : www.aigerodontologie.org Contact : Dr Agnès Veille-Finet : ag.finet@wanadoo.fr

taire » à la survenue d’une ostéonécrose de la mâchoire, en particulier lorsqu’il est administré de façon concomitante ou séquentielle avec les bisphosphonates intraveineux, estime l’ANSM. Les interventions dentaires invasives constituent également un facteur de risque identifié. Un examen bucco-dentaire ainsi que des soins dentaires préventifs appropriés doivent être recommandés avant d’instaurer un traitement par Zaltrap®, souligne l’agence sanitaire. Ces interventions dentaires invasives doivent être évitées chez les patients traités par Zaltrap® et qui ont précédemment reçu ou qui reçoivent des bisphosphonates intraveineux.


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Environnement de santé

E-réputation

Qui vous note sur Internet ? À l’instar des hôtels de charme, des vêtements et des garagistes, les professionnels de santé sont soumis aux notations qui fleurissent sur Internet. Les patients agissent de plus en plus comme des clients… Vérités et abus, l’e-réputation est un élément aujourd’hui à prendre en compte. es pratiques de l’e-commerce envahissent tout, y compris la santé. Et on trouve même sur Internet des notes de satisfaction concernant les professionnels de santé, agrémentées d’« avis patients ». Selon l’étude du Groupe 3611, ce sont surtout des femmes qui donnent leurs avis sur les professionnels de santé : elles sont 52,5 %, contre 25 % d’hommes2. Les médecins généralistes sont les plus visés (22,5 %), juste avant les chirurgiens-dentistes (22 %) et les gynécologues (12,5 %). Les praticiens de l’art dentaire doivent faire face à des avis

L

marqués par une forte polarisation : ils sont soit mauvais (50 %) soit bons (32 %). Détail important : 91 % des patients internautes ne se contentent pas de donner un avis, mais font aussi des commentaires. Le savoir-être des praticiens (65 %) figure d’ailleurs bien avant leurs compétences (47 %).

Des voies de recours dans certains cas Réagir à l’e-réputation dont s’estimerait victime un chirurgien-dentiste n’est pas toujours

chose aisée. Tout dépend du niveau de l’atteinte à la réputation du praticien. S’il s’agit d’une simple querelle, sans réel préjudice, il n’y a pas grand-chose à faire d’autre que de demander de manière amiable le retrait des propos; ce que les sites ne font généralement pas au nom de la liberté d’expression. «Si, par contre, les propos mis en ligne par un patient franchissent les limites posées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, comme c’est le cas notamment en cas de diffamation, d’outrage ou d’injure, il est possible d’aller devant les tribunaux, au

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Environnement de santé

Les plates-formes permettant de noter et/ou de choisir un professionnel ou un établissement de santé en fonction des avis des patients ne sont pas encore très nombreuses en France. Certains sites, qui ont un temps défrayé la chronique, comme Note2bib.com, épinglé par la Cnil, n’ont eu qu’une existence très éphémère. Un des leaders actuels de ce marché, NoteTonDoc.com, qui s’affirme totalement indépendant affiche une vaste ambition. « L’idée, lit-on dans sa présentation, consiste à proposer un espace d’expression qui permette de participer à l’amélioration de la relation entre patients et soignants. » Rien que cela. Il permet surtout de sanctionner un ressenti, une relation, pas un geste ou un diagnostic. Pour déposer un avis, il suffit d’ouvrir un compte et de donner une adresse e-mail valide pour limiter les avis abusifs. Comme précaution, c’est plutôt mince ! QuiConnaitUnBon.com, autre site de notation, assure être conforme à la norme Afnor de 2013 sur les méthodes de traitement, de collecte et de publication des avis d’internautes. Outre l’accès à des informations pratiques, on y favorise « le partage et la description par les patients de leur consultation chez un professionnel de santé ». Là aussi, pour déposer un avis, il faut ouvrir un compte et donner une adresse e-mail valide pour que le site puisse authentifier l’avis. Différence importante : les professionnels de santé donnent leur accord pour figurer dans la base de données. Dans le domaine hospitalier, ComparHospit® de Malakoff Médéric réunit des éléments objectifs sur chaque établissement et près de 18 000 avis de patients, sous forme de notes en fonction de 22 critères. Le site Hopital.fr de la Fédération hospitalière de France (FHF) permet aussi aux internautes de donner un avis sur chaque établissement. Il est modéré par la FHF ellemême sur la base de critères objectifs. Enfin, en dehors de ces sites spécialisés, Google recueille également les avis d’internautes sur les professionnels de santé. 30

PATHDOC/FOTOLIA

Panorama des sites de notation

pénal», explique Marc Sabek, administrateur de CNSD-Services. Et il faut le faire très vite, car le délai de prescription est de trois mois dans ce cas. «La première chose à faire, précise Marc Sabek, c’est de réaliser tous les constats nécessaires et de vérifier auprès d’un avocat, avant de se lancer, si les propos tenus sont bien diffamatoires au sens de la jurisprudence.» Lorsque plusieurs patients se plaignent dans les mêmes termes d’un professionnel de santé, celui-ci peut aussi aller devant les tribunaux, mais au civil, dès lors qu’il réunit des témoignages de patients qui ont été affectés par ces avis et qu’il prouve que cela a nui à sa réputation. CNSD-Services a déjà été saisi d’affaires de ce type. «Nous apportons notre aide aux chirurgiens-dentistes victimes de ces “nouveaux modes de notations”. Nous assurons le conseil, la vigilance au cours de la phase précontentieuse, indique Marc Sabek. Mais lorsqu’il s’agit d’aller au-delà et de s’adresser à un tribunal, le recours à un avocat est indispensable.»

Le danger de l’e-réputation, c’est que les scores des professionnels de santé résultent souvent d’un petit nombre d’avis

Peu d’avis, beaucoup d’impact

une expérience seulement lorsqu’elle est négative. Il n’y a aucune raison pour que, dans le secteur de la santé, ce soit différent. Quoi qu’il en soit, comme le souligne le Groupe 361, «les sites comme NoteTonDoc.com, sur lesquels les patients notent et partagent leurs expériences, bonnes ou mauvaises, confèrent à ces derniers une certaine influence». Les praticiens doivent donc non seulement soigner leurs patients, mais aussi surveiller leur e-réputation, ne serait-ce que pour éviter les abus. Pierre Perrier

Le danger de l’e-réputation, c’est que les scores des professionnels de santé résultent souvent d’un petit nombre d’avis, ce qui pose clairement la question de leur représentativité. Ensuite, la plupart du temps dans l’ecommerce, les clients ont tendance à partager

1. Le Groupe 361, agence de communication globale, a étudié 120 avis patients publiés en 2015 par la plate-forme NoteTonDoc.com sur des professionnels de santé exerçant en région parisienne, lyonnaise, marseillaise, nantaise, strasbourgeoise, lilloise et toulousaine. 2. Dans tous les autres cas, le sexe de l’auteur de l’avis n’a pas pu être déterminé.

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Environnement de santé

Internet, reflet du monde réel Pour Denise Silber, présidente de Basil Strategies, société de conseil en communication et de stratégie digitale, l’important c’est de savoir prendre les devants et d’être actif dans sa communication sur Internet. De plus en plus de patients notent leurs professionnels de santé. Quel est le sens de ce phénomène ?

Denise Silber : Donner et rechercher un avis de ses pairs fait partie des tendances lourdes de notre société. Nous souhaitons tous tirer parti de l’expérience des autres, même si l’expertise reste tout autant recherchée. D’ailleurs, c’est un leurre de penser que nous étions avant une population de dociles exécutants. Il n’y a pas besoin de sites spécialisés : on peut déposer un avis sur Google et sur Yelp qui en collectent sur tout. Il n’y a pas que l’avis concernant la qualité des professionnels. Il y aussi celui sur l’expérience de la condition médicale elle-même. Les patients partagent leur vécu. Il est démontré que l’échange entre patients par les réseaux sociaux est bénéfique.

Donner et rechercher un avis de ses pairs fait partie des tendances lourdes de notre société Cette recherche de l’avis va de pair avec une deuxième tendance : la montée en puissance de toutes les formes de collaboration et de partages. On partage de l’information, des avis, des trajets, des objets. On a toujours dit qu’en France, avec l’accès aux soins pour tous, il n’y a pas de médecine à deux vitesses. Mais, quand je demande aux professionnels de santé s’ils enverraient leur parent voir n’importe quel professionnel, j’entends une seule réponse : non.

Observe-t-on une évolution similaire dans d’autres pays ?

D. S. : Oui, l’intérêt pour l’avis de ses proches est universel. Les premiers sites en fréquentation dans le monde sont les sites des réseaux sociaux, où l’on s’exprime et on partage.

Internet peut-il ruiner la réputation des professionnels de santé ?

D. S. : Ce qui se dit sur Internet est un reflet du monde réel, sauf que cela a plus de portée. De là à imaginer qu’une remarque inexacte puisse ruiner la réputation d’un professionnel apprécié par ailleurs, il y a un gros pas à franchir. D’abord une réputation doit être équilibrée pour être crédible. Ensuite, une remarque en marge des autres n’attirera pas l’attention de tous. Les internautes savent faire la part des choses… Néanmoins, on doit surveiller ce qui est dit de soi… et, pour bien faire, être soi-même actif en matière de communication. Les professionnels de santé commencent à réaliser que c’est aussi leur rôle de communiquer des informations justes en matière de santé publique et que les réseaux sociaux leur donnent cette opportunité. Ainsi, lorsque les internautes chercheront des informations les concernant, ils vont trouver des idées et informations lancées directement par le professionnel. Les patients seront reconnaissants. Et cette communication contribuera à une e-réputation positive de l’émetteur.

Face à cela, comment peuvent-ils ou doivent-ils réagir ?

D. S. : Il ne s’agit pas seulement de réagir, mais d’agir en amont, de contrôler régu-

Contrôler régulièrement ce qui est dit de vous, en faisant une recherche sur Google lièrement ce qui est dit de vous, en faisant une recherche sur Google. Ensuite, il y a d’amples possibilités pour exprimer son point de vue concernant sa spécialité, l’actualité médicale, voire pour engager un dialogue avec des internautes. Tout ceci va contribuer à renforcer une réputation en ligne positive. Enfin, si le professionnel est l’objet d’une attaque directe en ligne, il peut demander à un site la « prompte suppression » d’un commentaire inexact… Pour cela, il peut être utile de passer par les services d’un avocat...

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Environnement de santé

Santé bucco-dentaire

Les progrès ne masquent pas les inégalités À l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) alerte sur l’urgence que représente le creusement des inégalités de santé. Elle réclame une mobilisation des pouvoirs publics pour une prévention bucco-dentaire bien organisée, systématisée et partagée par tous. ersonne, de nos jours, ne peut se déclarer en bonne santé s’il n’est pas en bonne santé dentaire », a lancé en guise d’introduction Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD lors d’une conférence organisée le 15 mars. Or, constat alarmant, même si la santé bucco-dentaire des Français s’est améliorée, des points noirs demeurent. En 1975, les chiffres de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) révélaient que 39 % des enfants de moins de 3 ans avaient des caries et que ce chiffre était porté à 97 % pour les 6-15

«P

ans. Depuis 1987, le nombre d’enfants avec des dents cariées ou obturées a été divisé par 4. Mais, si on regarde dans le détail, à 5 ans, 4 % des enfants de cadres ont une carie non soignée contre 23 % pour les enfants d’ouvriers. De plus, « la consultation de prévention est loin d’être un réflexe puisque 45 % des Français consultent pour une urgence », a rapporté le Dr Dartevelle. Et 40 % d’entre eux ne se rendent jamais chez le chirurgien-dentiste. De même, seulement 36 % des Français sont conscients que les problèmes bucco-dentaires peuvent avoir une incidence sur la santé générale.

Le manque d’information engendre des comportements à risque, puisque, en moyenne, 56 secondes sont consacrées au brossage, alors que ce sont 2 minutes qui sont recommandées, matin et soir. « Les inégalités sociales sont un véritable frein à l’accès aux soins dentaires, une réalité qui fragilise davantage les publics déjà précarisés », a ajouté le Dr Dartevelle.

Prévention régulière spécifique Afin de permettre à chacun l’accès à la santé, l’UFSBD plaide pour une politique de pré-

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Environnement de santé

Produits de première nécessité Parallèlement, ces dispositifs de prévention doivent impérativement être soutenus par des mesures visant à inscrire la santé bucco-dentaire au cœur de la santé, notamment en faisant en sorte que les produits d’hygiène bucco-dentaire soient considérés comme produits de première nécessité et qu’ils bénéficient d’une baisse de TVA. L’UFSBD insiste aussi sur la nécessité de modifier les recommandations que l’Afssaps (aujourd’hui ANSM) avait émises en 2008 en matière de fluor, particulièrement pour les enfants, puisque renforcer les doses de fluor actuelles accroît leur chance de se maintenir en bonne santé bucco-dentaire. Enfin, l’UFSBD plaide pour que soient pris en charge de nouveaux actes de prévention et de prophylaxie au cabinet.

Louise Guyon

ALEXTYPE/FOTOLIA

vention, car « le bucco-dentaire reste l’un des domaines de santé où la prévention représente une vraie chance de pouvoir agir sur une pathologie totalement évitable, parce qu’elle est, avant tout, la résultante d’un comportement non ou mal acquis», a poursuivi la présidente de l’UFSBD. Il s’agit donc d’offrir à chaque citoyen un égal accès à la santé en ajoutant, à la recommandation de visite annuelle chez le chirurgien-dentiste, des consultations de prévention régulières spécifiques tout au long de sa vie : examen de prévention pour les enfants de 3 ans, élargissement de la prise en charge des scellements de sillons aux autres dents cuspidées que les seules molaires définitives, prises en charge de vernis fluorés et bilan bucco-dentaire pris en charge à 55 ans, 60 ans, puis tous les 5 ans. Pour permettre aux personnes vulnérables d’accéder à l’éducation à la santé buccodentaire et les inciter à consulter régulièrement un chirurgien-dentiste, l’UFSBD met en place depuis 50 ans des actions de terrain ciblées, comme la sensibilisation des enfants dès le premier âge jusqu’aux salariés au sein des entreprises, les dépistages en foyers d’hébergement ou encore la formation des per-

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PRAZIS/FOTOLIA

L’UFSBD met en place depuis 50 ans des actions de terrain ciblées

sonnels soignants. Des actions qui ont fait leur preuve, mais doivent aujourd’hui être généralisées pour favoriser un maintien en bonne santé. D’ailleurs, la Croix-Rouge française intervient également dans la prévention et la prise en charge de la santé bucco-dentaire des publics vulnérables. «Nous n’attendons pas que les gens viennent à nous, car ils sont en grande rupture, souligne Céline Poulet, déléguée nationale de la filière “personnes en situation de handicap” de l’association. Nous allons à leur rencontre et travaillons sur leurs besoins.»

Pour les personnes handicapées Pascal Jacob, président de l’association Handidactique, a piloté en 2013 un rapport national sur l’accès aux soins des handicapés, qui dresse un bilan très lourd sur la capacité des personnes en situation de handicap à être soignées. « 70 % des adultes handicapés déclarent abandonner tout ou partie des soins courants, a-t-il signalé lors de la conférence de l’UFSBD. Ce chiffre a cependant baissé de 30 % pour le bucco-dentaire. » Néanmoins, « le combat » n’est pas terminé, car une personne handicapée sur deux ne peut pas exprimer ni situer sa douleur. « Il va falloir travailler sur ce sujet, car c’est dramatique de soigner quand il est trop tard, a-t-il pointé du doigt. Il faut mettre en place des protocoles pour éviter les hospitalisations qui peuvent aujourd’hui avoir lieu uniquement pour des soins dentaires en raison de l’absence de soins en ville. Nous avons un travail à réaliser avec les chirurgiens-dentistes. » Mais cela implique de chiffrer leur travail, car soigner un enfant handicapé prend plus de temps et, aujourd’hui, les tarifs ne sont pas adaptés.



Environnement de santé

Groupements hospitaliers de territoire

Le public dans les pas du privé Les Groupements hospitaliers de territoire (GHT) ont été portés sur les fonts baptismaux par la loi de modernisation du système de santé. À peine a-t-elle été publiée1 que ces nouveaux ovnis de l’organisation sanitaire française sont déjà en cours de création et devraient voir leurs premières concrétisations dès cet été ! État des lieux de ce chantier et de ses conséquences sur le secteur ambulatoire. compter du 1er juillet 2016, chaque établissement public de santé devra s’affilier à un GHT. L’ambition de la ministre de la Santé, en provoquant ce véritable chamboulement tout hospitalier, consiste à « faire en sorte que les établissements de santé d’un même territoire définissent une stratégie commune de prise en charge partagée autour d’un projet médical commun et gèrent ensemble certaines fonctions transversales (systèmes d’information, fonction achat, plans de formation…) ». Avec, comme trame, une organisation en filières sur chaque territoire, et un principe, la gradation des soins. De quoi en finir avec les trous dans la prise en charge hospitalière et avec la concurrence entre établissements publics de soins, alimentée par une tarification inadaptée.

À

Mutualisation, coordination, coopération Le leitmotiv, c’est désormais la mutualisation des moyens, la coordination et la coopération entre établissements de santé pour soigner mieux et à moindre coût. En quelque sorte, il s’agit de substituer une stratégie de groupe à la logique concurrentielle qui a fait florès jusqu’ici, et ce, en s’inspirant de l’exemple des cliniques privées. « Force est de constater, notent Jacqueline Hubert, DG du CHU de Grenoble et Frédéric Martineau, président de la Commission médicale d’établissement du Centre hospitalier de la Côte basque, dans le rapport 36

qu’ils ont remis à Marisol Touraine2, que les établissements de santé privés ont su impulser une dynamique de coopération notable. La constitution de groupes d’hospitalisation privée est une dynamique engagée depuis longtemps. » Les hôpitaux publics vont devoir s’en inspirer et les autorités de santé publique l’assumer parfaitement. En somme, le public va désormais marcher dans les pas du privé. Le changement de cap est d’importance, mais les établissements n’ont pas le choix : la démarche est obligatoire et les dérogations seront rares. Ce bouleversement va, par sa nature et son ampleur, directement ou indirectement, avoir une influence sur l’environnement, voire sur l’exercice des professionnels de santé libéraux, ne serait-ce qu’au travers de leurs patients.

pilote, un CHU sera référent et un comité stratégique de guide. Les établissements privés de santé pourront être partenaires d’un GHT et les établissements ou services médico-sociaux en être partie prenante. Le champ des GHT est donc extrêmement large. Le calendrier de mise en place reste, en revanche, très contraint. Les GHT devront avoir transmis aux ARS leurs projets médicaux avant le 1er juillet 2016. La réforme est donc menée au pas de charge avec de très larges pouvoirs conférés aux directeurs généraux des ARS. Ils ont quasiment les pleins pouvoirs pour mettre en conformité les projets médicaux et les conventions constitutives des GHT voire pour pallier leur défaut de transmission. Favorable à cette mise en place, la Fédération hospitalière

Un risque de dérive technocratique Pas moins de 150 à 250 GHT devraient voir le jour. La méthode privilégiée allie souplesse et fermeté, du moins en l’état du projet de décret qui est dans la boucle de concertation. Les GHT ne sont pas dotés de personnalité morale, ce qui leur évitera un formalisme excessif. Ils résultent simplement d’une convention approuvée par l’ARS avec, comme épine dorsale, « un projet médical partagé », cohérent avec le projet régional de santé. Un établissement support servira de tête de pont et de

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En somme, le public va désormais marcher dans les pas du privé

A OTOLI NTMMAREK/F


Environnement de santé

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Prise en charge commune et graduée du patient

de France (FHF) voit toutefois dans le projet de décret soumis à concertation un « risque réel de dérive bureaucratique et technocratique allant à l’encontre de l’objectif premier de construction d’un parcours de soins ».

Les chirurgiens-dentistes peu impactés Finalement, les chirurgiens-dentistes libéraux ne devraient pas être affectés outre mesure par cette réforme. Sauf, a priori, s’ils interviennent dans un établisse-

ment pour personnes âgées partie prenante d’un GHT. D’autres professionnels de santé libéraux le seront fort probablement beaucoup plus, notamment les biologistes libéraux. Chaque projet médical doit en effet comprendre un projet commun de biologie médicale. Dans leur

rapport, Jacqueline Hubert et Frédéric Martineau expliquent que « la mutualisation de la biologie médicale est, quant à elle, un levier offrant la possibilité aux laboratoires publics de conserver une biologie de proximité tout en développant une biologie médicale de pointe ». Et soulignent que c’est « une solution efficace de maintien d’une offre publique de biologie médicale sur l’ensemble du territoire ». Si c’est

La création des Groupements hospitaliers de territoire est prévue par l’article 107 de la loi de modernisation de notre système de santé. Chaque GHT a « pour objet de permettre aux établissements de mettre en œuvre une stratégie de prise en charge commune et graduée du patient, dans le but d’assurer une égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité, détaille la loi. Il assure la rationalisation des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements. » Il implique le transfert de plusieurs activités à l’établissement support du GHT, notamment la gestion d’un Département de l’information médicale (DIM) de territoire et d’un Système d’information hospitalier (SIH) convergent. La loi précise, en outre, que « dans chaque groupement, les établissements parties prenantes élaborent un projet médical partagé garantissant une offre de proximité ainsi que l’accès à une offre de référence et de recours ».

là la ligne retenue par les pouvoirs publics, il s’agira d’une pierre dans le jardin des biologistes libéraux. On semble loin du virage ambulatoire que la ministre appelle de ses vœux. La vigilance s’impose donc !

Pierre Perrier 1 Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016, Journal officiel du 27 janvier. 2 « Mission groupements hospitaliers de territoire, rapport intermédiaire », mai 2015.

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Brèves

SANTÉ

comportement « techno-addict », qui concerne principalement les jeunes, a un impact sur la durée et la qualité du sommeil : les sondés passent plus de temps au lit avant d’éteindre la lumière, mettent plus de temps à s’endormir et ont des réveils nocturnes plus longs. Cette modification comportementale de veille et l’exposition tardive à la lumière des écrans entraînent des troubles du sommeil ainsi que du rythme du sommeil et des somnolences en journée.

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Plus de 9 Français sur 10 regardent des écrans le soir (ordinateur, tablette, smartphone, liseuse, télévision), une mauvaise habitude qui nuit à la durée et la qualité du sommeil, selon une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et du groupe Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). Dans cette enquête Opinion Way, les sondés sont 91 % à consulter ordinateurs, tablettes et smartphones le soir et 39 % dans leur lit en particulier. Ce

ASSURANCE MALADIE La dépendance réexaminée

EUROPE des marchés du travail et des systèmes de protection sociale. » Pour orienter les travaux du Conseil sur le Semestre européen 2016, le Conseil européen a approuvé les priorités stratégiques recensées dans l’examen annuel de la croissance : relancer l’investissement, poursuivre les réformes structurelles afin de moderniser nos économies et mener des politiques budgétaires responsables. Les États membres intégreront ces priorités dans leurs prochains programmes nationaux de réforme (cela peut concerner les réformes des professions réglementées).

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Une TVA nulle pour les produits sanitaires ? Le Conseil européen « se félicite que la Commission ait l’intention d’inclure des propositions prévoyant une flexibilité accrue pour les États membres en ce qui concerne des taux réduits de TVA, qui leur donnerait la possibilité d’appliquer des taux nuls aux produits sanitaires » (TVA sur les produits de santé). « Le Conseil européen prend note de la consultation lancée par la Commission sur les questions sociales et souligne l’importance du bon fonctionnement

AUDIOPROTHÈSES nal d’audioprothèse (CNA) ont appelé à l’ouverture sans tarder de ces négociations avec l’Etat, les financeurs et les associations de patients. Le prix d’un appareillage s’élève à 1 535 euros en moyenne pour une oreille, 3 070 en cas d’appareillage binaural. Le reste à charge est « élevé pour le patient adulte, de l’ordre de 62 % du prix (950 euros par appareil), l’assurance maladie obligatoire couvrant 8 % du prix et l’assurance complémentaire 30 % », selon une étude récente.

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Une prochaine révision de la nomenclature ? Le directeur de l’Uncam, Nicolas Revel, s’est dit prêt à travailler sur une révision de la nomenclature des audioprothèses, dans un courrier adressé le 17 mars au Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf). Une avancée qui réjouit son président, Luis Godinho, qui attendait cette renégociation depuis longtemps. Dans un communiqué commun diffusé le lendemain, trois syndicats d’audioprothésistes (Synam, Synea et Unsaf) et le Collège natio-

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Sus aux écrans nocturnes

L’examen périodique de santé semble jouer un rôle pertinent dans le parcours de santé des personnes âgées dans le dépistage des maladies et dans la prévention de la perte d’autonomie, suggère une étude menée par le centre d’examens de santé de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône. L’étude a porté sur 914 seniors âgés de 70,6 ans en moyenne. 40,6 % des participants étaient vulnérables. Un risque de chute modéré était présent chez 27,3 % des seniors. Un risque de chute élevé était noté chez 5,2 %. Une perte de mémoire était exprimée par 29,2 % des seniors et le test du Codex était anormal chez 16 d’entre eux, indiquant une forte probabilité de démence. Près d’un senior sur quatre (19,5 %) présentait une forte probabilité de dépression. Les examens de rétinophotographie non mydriatique (RNM) étaient anormaux pour 18,5 %, avec cinq personnes ayant atteint le stade de DMLA (stade 4 atrophique ou néovasculaire) et orientés en urgence.

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Tenon fibré, dent dépulpée, reconstitution corono-radiculaire

À propos des reconstitutions corono-radiculaires avec tenons fibrés Introduction Les restaurations corono-radiculaires collées avec des tenons à base de fibres représentent une bonne alternative aux restaurations corono-radiculaires conçues avec des tenons métalliques coulés ou préfabriqués. L’emploi des ces tenons en fibre (verre ou quartz) est synonyme de meilleures qualités esthétiques et biomécaniques de la reconstitution, d’une absence de corrosion, et d’un respect de l’intégrité tissulaire des structures dentaires résiduelles. Cependant, il convient de bien poser l’indication et de respecter le protocole opératoire. C’est à ces conditions que la pérennité de ces restaurations peut être assurée.

Les objectifs de reconstruction d’une dent dépulpée permettent de remplacer les tissus manquants, et d’éviter une surinfection endodontique. L’utilisation des tenons en fibres collés pour les reconstructions corono-radiculaires comporte de nombreux intérêts : - Une réduction des contraintes intraradiculaires grâce à leurs modules d’élasticité, diminuant ainsi le risque de fractures radiculaires. - Une étanchéité coronaire et intracanalaire supérieure grâce à l’ensemble : tenon fibré - adhésif - colle.

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Formation continue

FIGURE 1 : Dyschromie et délabrement de 11 et 21.

FIGURE 2 : Préparation corono-radiculaire sur 11 et 21.

Il y a eu ces dernières années une évolution vers l’utilisation de composite de reconstitution corono-radiculaire et de tenons fibrés. Ce type de restauration corono-radiculaire (RCR) est aujourd’hui décrit par la Haute Autorité de santé (HAS) sous le nom de reconstitution par matériau inséré en phase plastique (RMIPP). Elle se définit comme l’association d’un matériau plastique, disposé au niveau radiculaire, caméral et coronaire et d’un ancrage prenant la forme d’un tenon intra-radiculaire. Cet ensemble permet d’obtenir un assemblage non métallique, dont les propriétés optiques participent à la bonne intégration esthétique de la couronne (8). L’association de ces matériaux forme une entité plus homogène qui répartit et absorbe les contraintes à la dent, et favorise une meilleure résistance à la fracture. Par ailleurs, le collage du composite participe à une meilleure étanchéité de la reconstruction. Les tenons renforcés de fibres peuvent se répartir en trois groupes (10) : les tenons en fibres de carbone, les tenons en fibres de verre et les tenons en fibres de quartz. La teneur en fibres varie entre envi42

ron 35 % et 65 %, les tenons à contenu élevé en fibres ont typiquement une résistance et une rigidité accrues. Les fibres sont liées entre elles par des résines d’époxy ou de polyester. Les tenons en fibres de carbone sont noirs et opaques, et ils ont une rigidité semblable à celle de la dentine. Ils ont également une résistance plus forte et sont plus faciles à déposer que les autres tenons fibrés. Ainsi, des tenons fibrés esthétiques ont été mis au point dans le but de remédier au problème d’opacité des tenons en fibre de carbone tout en gardant leurs avantages. - Les tenons en fibres de verre sont blancs transparents ou opaques, et ont une rigidité semblable à celle de la dentine. Les tenons transparents permettent une transmission de la lumière (Snowlight, Luscent). - Les tenons en fibres de quartz sont également blancs transparents ou opaques, mais ils sont plus résistants que les tenons en fibres de verre. Les tenons transparents de cette catégorie permettent aussi la transmission de la lumière (Light-Post, D.T. Light-Post). Actuellement, le consensus général semble pencher actuellement vers l’emploi de tenons renforcés en fibres de verre ou de quartz, en combinaison avec un matériau composite. Leur indication est limitée, essentiellement en raison des contraintes imposées par la méthode de collage. Ils devraient être réservés aux dents présentant une substance dentinaire résiduelle suffisante (3 ou 4 parois), avec une hauteur d’au moins 2 mm au-dessus de la limite de préparation (5). En outre, ces tenons renforcés en fibres, dotés d’un module d’élasticité comparable à la dentine, présentent l’avantage d’une étanchéité coronaire optimale et d’un nombre réduit de séances par rapport aux techniques indirectes (9). Un autre avantage réside dans le fait qu’ils répondent aux exigences relatives à la diffusion de la lumière de restaurations tout-céramique translucides (1, 12, 16).

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FIGURE 3 : Radiographie rétro-alvéolaire de 11 et 21 : le traitement endodontique de ces deux dents est satisfaisant.

FIGURE 4 : Préparation intra-canalaire.

Protocole clinique Une patiente âgée de 22 ans, en bonne santé générale, présente une dyschromie importante au niveau des deux incisives centrales maxillaires délabrées (11 et 21), et la restauration esthétique de ces deux dents est préconisée (figure 1). Après préparation prothétique des moignons, l’indication clinique d’une reconstitution adhésive est confirmée, car la préparation assure un sertissage périphérique, des limites supragingivales, permettant de conserver 4 parois d’une bonne hauteur et épaisseur (figure 2). Le traitement endodontique de 11 et 21 étant satisfaisant (figure 3), les reconstitu-


Formation continue

- Des couronnes provisoires ont été réalisées (figure 7). - Par la suite, 2 couronnes définitives en céramique ont été scellées (figure 8).

Discussion FIGURE 5 : Essayage et ajustage des tenons. tions corono-radiculaires collées à tenon fibré vont être réalisées selon le protocole suivant : - Préparation intra-canalaire : le passage d’une série de forets Gates et Largo élimine l’essentiel du matériau d’obturation endodontique et prépare une ébauche du logement canalaire (figure 4). La longueur de travail doit préserver un bouchon apical de l’obturation canalaire de 5 mm. - Essayage et ajustage des tenons : les tenons en fibres de quartz sont essayés dans le canal de la 11 et 21, et ils doivent flotter à l’intérieur du logement canalaire. Ils sont sectionnés à la longueur requise pour que l’extrémité occlusale soit située sous le sommet du moignon reconstitué (figure 5). - Collage du tenon : • Mordançage au gel d’acide phosphorique à 32 % des parois endo-canalaires et coronaire pendant 30 secondes. • Rinçage prolongé des parois. • Élimination des excès d’eau à la seringue à air puis au cône en papier. • Mise en place d’un adhésif dual sur le tenon et photo-polymérisation en dehors de la cavité buccale. • Enduction de l’ensemble des surfaces dentinaires d’adhésif dual et photopolymérisation. • Le composite de collage est injecté dans le canal à l’aide d’une seringue, afin d’éviter l’inclusion de bulles d’air. Le tenon sera inséré et on déclenche la photo-polymérisation. - Les moignons sont reconstitués et préparés pour l’empreinte (figure 6).

La reconstruction corono-radiculaire directe de la dent dépulpée par restauration coronoradiculaire adhésive est un acte d’omnipratique courant. Elle présente un avantage, en termes de temps et de coût, appréciable pour le patient et le praticien. L’usage des tenons en fibres pour reconstruire les dents traitées endodontiquement est à la disposition des praticiens, comme alternative à l’emploi des tenons métalliques (6, 7). Leur avantage majeur par rapport à ces derniers est leur module d’élasticité proche de celui de la dentine (15). La restauration corono-radiculaire adhésive est une technique de reconstitution non métallique permettant de conserver et de restaurer la dent dépulpée avec une préservation importante des structures anatomiques. Pour leur assemblage, les agents de liaison sont, soit des ciments adhésifs (ciment verre ionomere modifie par adjonction de résiné ou CVIMAR), soit des polymères de collage. Cependant, le collage permet d’obtenir un joint plus étanche qui présente une meilleure résistance a la compression et a la traction (2). De même, il est préférable d’utiliser un adhésif qui nécessite un mordançage préalable. Ceci permet d’éliminer toute trace d’eugénol qui pourrait inhiber la polymérisation de la colle. Ces systèmes adhésifs montrent de meilleures valeurs d’adhésion (11, 14). Ces reconstitutions montrent des taux de survie élevés et très peu de complications (13). Les résultats sont sensiblement identiques à ceux des inlay-cores (17). Les décollements (lors du retrait de la dent provisoire), et les fractures de la partie coronaire du composite (surtout quand la

FIGURE 6 : Moignons reconstitués et prêts pour l’empreinte.

FIGURE 7 : Couronnes provisoires sur 11 et 21.

FIGURE 8 : Couronnes définitives en céramique sur 11 et 21.

fonction est importante) sont les principaux problèmes rencontrés. Des échecs du traitement endodontique ont également été rapportés. Les fractures radiculaires sont rares (3, 18). Il ressort donc que les éléments les plus significatifs à prendre en compte pour ce traitement sont le choix de l’indication, la qualité du traitement endodontique, la préservation des tissus coronaires et la qualité du collage intra-radiculaire. Dans ces conditions, les risques sont faibles et la réintervention est toujours possible en cas d’échec (4).

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Formation continue

Conclusion Le résultat esthétique de ces tenons fibrés, leur capacité à l’absorption et à la répartition des contraintes grâce à leur module d’élasticité (20 à 50 GPa), proche de celui de la dentine (20 GPa), et l’absence de risque de corrosion, ont apporté une réponse fiable aux problèmes liés aux tenons métalliques. L’association de ces matériaux forme une entité plus homogène qui répartit et absorbe les contraintes à la dent et favorise une meilleure résistance à la fracture. Par ailleurs, le collage du composite participe à une meilleure étanchéité de la reconstruction. ■

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Par Franck Garbarz

TRUTH : LE PRIX DE LA VÉRITÉ

Pouvoir et contre-pouvoir eux mois après Spotlight, Truth met de nouveau en lumière le rôle fondamental de la presse d’investigation dans un pays qui a érigé en principe absolu la liberté d’expression. Fascinant du début à la fin, le premier long métrage de James Vanderbilt, scénariste inspiré de Zodiac et du Spider-Man de Sam Raimi, marque le point de bascule entre deux époques : celle où, comme le rappelle un brin nostalgique Dan Rather, présentateurvedette de CBS News, le public se passionnait pour l’information et celle où les télévisions ont découvert qu’elles pouvaient gagner plus d’argent en programmant des jeux abêtissants. D’où la considération dont jouit, au début du film, Mary Mapes, encore auréolée de ses révélations fracassantes sur les exactions commises par des militaires

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américains à la prison d’Abou Ghraib. Lorsqu’elle comprend qu’elle est en mesure de prouver que George W. Bush aurait bénéficié d’appuis familiaux pour échapper à ses obligations militaires, donc à la guerre du Vietnam, elle se lance dans l’enquête. Alors même qu’on est à deux mois de l’élection présidentielle – le film se déroule en septembre 2004 – les deux chefs d’édition de 60 Minutes dont dépend Mary rechignent d’abord à accorder un créneau à la journaliste-productrice, puis finissent par le lui octroyer… en lui laissant seulement cinq jours pour boucler son sujet. Certes, Truth, qui s’inspire des mémoires de Mary Mapes, assume son parti-pris et son absence d’objectivité. Il reste pourtant que la marge de manœuvre de la productrice était très étroite et que la précipitation Le Chirurgien Dentiste de France n o 1702-1703 du 31 mars - 7 avril 2016

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avec laquelle elle a dû constituer son équipe, collecter les informations, les vérifier et les recouper, puis monter le sujet – et le remonter jusqu’à quelques secondes avant la diffusion – est moins lié à ses méthodes de travail qu’aux contraintes pesant sur elle. Le film prend alors la forme d’un thriller captivant, sans que le réalisateur ait besoin de quitter l’espace confiné de la salle de montage. Au-delà de l’investigation, CBS est dépeinte comme une institution puritaine. Même si la chaîne semble prompte à dénoncer le népotisme du clan Bush, elle n’hésite pas à lâcher la meute dès qu’elle sent le vent tourner : la productrice est accusée de ne pas avoir vérifié ses sources et de faire preuve d’esprit partisan. Au nom d’un puritanisme quasi sectaire, CBS nomme une Commission interne digne de la sinistre HUAC, bras armé du maccarthysme. Dès lors, une véritable chasse aux sorcières est engagée : quasi exclusivement composée de membres ultraconservateurs, la Commission s’attache uniquement à l’authenticité contestée des pièces produites par l’équipe de Mary Mapes et non à l’enjeu central de l’affaire. Oublié le passé militaire de Bush – seul importe le procès à charge de la productrice. Une vision cinglante, et salutaire, des dérives de la démocratie américaine. ■

TRUTH : LE PRIX DE LA VÉRITÉ Un film de James Vanderbilt (ÉtatsUnis), avec Cate Blanchett, Robert Redford (en salle le 6 avril). 48

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Culture et loisirs

ROSALIE BLUM

Joyeuses solitudes our son premier long métrage, le scénariste Julien Rappeneau signe une de ces comédies joyeusement mélancoliques dont le cinéma américain indépendant a souvent l’apanage. À partir de trois personnages solitaires et malmenés par la vie, il tisse un récit solaire mêlant suspense, fantaisie, rapports familiaux tourmentés et amour ! Véritable feel-good movie, Rosalie Blum, par la grâce de ses interprètes, nous offre un véritable moment de bonheur cinématographique. Rencontre avec un cinéaste prometteur.

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Qu’est-ce qui vous a intéressé chez ces personnages que le cinéma représente rarement ? Ce qui me touche chez eux, c’est qu’ils sont arrêtés à un moment de leur vie : ils sont bloqués par leur peur, par leur histoire familiale, par leur solitude, et ils n’arrivent plus à prendre leur vie en main. Or, grâce à cette étrange histoire de filature, chacun d’entre eux va connaître une remise en mouve-

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ment. En filigrane, il y a l’idée que même si on doit parfois attendre longtemps, quelque chose de positif et d’inattendu peut toujours survenir. C’est une fable résolument optimiste.

Pourquoi Vincent ne parvient-il pas à s’affranchir du joug de sa mère ? Vincent est le fils unique d’une femme possessive et farfelue qui vit seule depuis la mort de son mari. Son fils est son seul lien avec le monde extérieur. Elle sait parfaitement sur quels boutons appuyer pour le faire culpabiliser dès qu’il s’éloigne d’elle. Ça remonte à loin. Et puis, si Vincent ne s’est pas encore émancipé, c’est aussi parce qu’il s’est installé dans un certain confort. Il a son appartement en dessous de chez sa mère, il a repris le salon de son père, il a une petite vie tranquille. Dans le fond, Vincent s’en veut de s’engluer dans ses petites habitudes qui le minent. Sur le papier, il ne manque de rien, mais en réalité il manque de tout : d’envies, de projets et d’amour !


Culture et loisirs

J’ai écrit sans trop penser aux acteurs, pour me concentrer sur les personnages et les connaître le mieux possible. Puis, j’ai abordé la phase du casting. Je suis content d’avoir pu tisser des liens entre différentes générations d’acteurs et mélanger plusieurs familles. Pour Vincent Machot, qui est une sorte d’antihéros, j’ai rapidement pensé à Kyan Khojandi. Je l’avais découvert comme beaucoup dans Bref, sur Canal+. Je trouve qu’il dégage beaucoup d’empathie. Il a un côté maladroit et beaucoup de charme. Quand je lui ai proposé le rôle, je ne l’avais encore jamais vu au cinéma. Mais en l’entendant me parler du scénario, j’ai su que c’était le bon choix. Noémie Lvovsky, dont j’admire aussi le travail comme réalisatrice, est une grande actrice. C’était naturel d’aller vers elle pour le rôle de Rosalie. Elle m’avait beaucoup touché dans son film Camille redouble. Je sentais qu’elle pourrait dégager le désarroi profond dans lequel vit Rosalie Blum mais qu’elle avait aussi en elle de la fantaisie. ■

© DR

Comment avez-vous choisi les acteurs principaux ?

DEMOLITION

Tabula rasa aut-il frôler la mort au risque de tout perdre pour s’extraire de la torpeur dans laquelle on se laisse parfois glisser ? C’est la question vertigineuse que soulève le nouveau film de l’auteur de Dallas Buyers Club. Branché sur pilote automatique, Davis est brutalement contraint d’affronter le réel lorsque sa femme meurt dans un accident de voiture. D’abord neurasthénique, il prend conscience qu’il a peut-être l’occasion d’empoigner enfin sa vie – même s’il lui faut détruire physiquement les symboles les plus marquants de son existence passée. Prolongement naturel de L’arrangement (1969), d’Elia Kazan, cette œuvre puissante nous interroge sur les choix auxquels tout être humain affirmant son libre arbitre est confronté. Et malgré son titre, Demolition est aussi l’histoire d’une reconstruction et d’une étonnante amitié amoureuse. Filmée avec l’élégance et la fluidité qui caractérisent Jean-Marc Vallée, la trajectoire de Davis est portée par l’interprétation époustouflante de Jake Gyllenhaal,

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ROSALIE BLUM Un film de Julien Rappeneau (France), avec Kyan Khojandi, Noémie Lvovsky, Alice Isaaz (en salle depuis le 23 mars).

DEMOLITION Un film de Jean-Marc Vallée (ÉtatsUnis), avec Jake Gyllenhaal, Naomi Watts (en salle le 6 avril). décidément l’un des plus grands acteurs contemporains. Tour à tour apathique et exalté, attachant et insupportable, il est constamment vibrant. ■

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© AKADEMIE DER BILDENDEN KUNSTE GEMALDEGALERIE VIENNE

Culture et loisirs

David Teniers II. Départ pour le Sabbat, ca. 1640 - 1650.

par Armelle Baron

Les sorcières de Bruges Depuis quand les sorcières enfourchent-elles leur balai ? Tel est le propos de l’exposition passionnante qui se tient actuellement à Bruges. Pour (re) découvrir les sorcières, selon Pierre Bruegel l’Ancien, ces vieilles femmes, cheveux au vent, qui, après avoir conclu un pacte avec le diable, se rendent au sabbat chevauchant leur balai.

« LES SORCIÈRES DE BRUEGEL », Sint-Janshospitaal, Mariastraat 38, Bruges, Belgique Jusqu’au 26 juin 2016

image de sorcière à califourchon sur son balai apparaît dans un manuscrit du XVe siècle, Le champion des dames, que l’on doit à Martin Le Franc. Puis, Pierre Bruegel l’Ancien se charge de la « véhiculer » – l’image, pas la sorcière –, grâce à ses deux estampes : La chute du magicien Hermogène et Le magicien Hermogène.

L’

On y voit une sorcière partant pour le sabbat qui s’engouffre dans une cheminée à cheval sur son balai. Depuis, cette vision « brueghelienne » de la sorcière est ancrée dans l’imaginaire collectif. La gravure, moyen de communication important de l’époque, a permis de diffuser cette image de la sorcière.

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© MUSÉE DE LA CHARTREUSE DE DOUAI

Culture et loisirs

© MAS ANVERS

David Teniers II. Le Sabbat des sorcières, 1633.

Flûte magique pour capturer les rats.

Au Sint-Janshospitaal de Bruges, l’exposition « Les sorcières de Bruegel » nous permet de suivre, de salle en salle, l’histoire de leurs pouvoirs maléfiques, de leurs rites magiques, des chasses aux sorcières, notamment dans les Pays-Bas méridionaux : manuscrits, estampes, tableaux ou objets divers mettent en lumière leur histoire tourmentée.

40 000 à 100 000 personnes au bûcher Les sorcières furent poursuivies et condamnées dès 1430 et jusqu’à la fin du XVIIe siècle, car elles ont toujours incarné le « bouc émissaire, exutoire de la bien-pensance, coupable de tous les maux », dixit les organisateurs de l’exposition. En effet, entre 1560 et 1630, une véritable période glaciaire s’installe en Europe. Les hivers rigoureux et longs alternent avec des étés froids et humides, avec, pour conséquences, de 52

très mauvaises récoltes ; elles ne pouvaient être que l’œuvre du diable et de celles qui avaient conclu un pacte avec lui afin d’anéantir l’Église et la société. Un traité majeur sur ce sujet voit le jour dès 1486 : le « Malleus Maleficarum » (le « Marteau des sorcières », contre elles en réalité), ouvrage des dominicains allemands Henri Institoris (Heinrich Kramer) et Jacques Sprenger, sera utilisé par l’Inquisition pour combattre l’hérésie et condamner les sorcières. Il existe d’ailleurs peu de sorciers, à cette époque, car la femme est, d’une façon endémique, responsable de tous les maux... Les procès en sorcellerie concernent 80 % de femmes. Certains historiens évaluent les victimes de ces bûchers entre 40 000 et 100 000 personnes. La dernière sorcière fut condamnée en 1793 en Pologne. Des peintres flamands comme Frans Francken, David Teniers le Jeune se sont emparé de ces sujets et ont dépeint des

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Entourage de David Teniers II. Scène de sorcellerie, ca.1635

scènes délirantes. L’un des thèmes favoris de ces artistes fut le départ pour le sabbat, issu directement de Bruegel l’Ancien. Une œuvre de Francken montre une réunion de sorcières où une ravissante jeune femme


Culture et loisirs

À lire

© ZENTRALBIBLIOTHEK ZÜRICH, WICKIANA

AMEDEO MODIGLIANI L’ŒIL INTÉRIEUR

Exécution à Baden, 1585.

CATALOGUE DE L’EXPOSITION

signe un pacte avec le diable au milieu d’éléments fantastiques. Quelquefois, le message est plus subtil, ainsi le peintre flamand de la Renaissance, Roelandt Savery, représente une ferme prospère près de laquelle une fermière trait ses vaches, alors que son mari s’affaire auprès d’autres animaux. Mais,

© RIJKSMUSEUM AMSTERDAM

© COLLECTION PRIVÉE BRUXELLES

Catalogue De Heksen van Bruegel. Hekserijvoorstellingen in de Lage Landen tussen 1450 en 1700 (Les sorcières de Bruegel. Scènes de sorcellerie dans les Pays-Bas méridionaux entre 1450 et 1700), passionnant, malheureusement en anglais et en néerlandais.

Publié à l’occasion de l’exposition « Amedeo Modigliani, l’œil intérieur », présentée au Lam-Lille Métropole, Musée d’art moderne, jusqu’au 5 juin 2016, ce catalogue est un remarquable ouvrage sur Modigliani, artiste dont le destin romanesque reste un sujet de fascination. D’ailleurs, les œuvres d’Amedeo Modigliani, archétype de l’artiste maudit du XIXe siècle, atteignent aujourd’hui des prix déments. Ce catalogue passionnant se penche sur la vie de Modigliani, son œuvre, son environnement… et propose la genèse de nombreux tableaux. On le suit à Montparnasse où il fréquente Picasso, Cocteau, Soutine, Derain, Diego Rivera – qui deviennent ses modèles ; parmi ses portraits celui de Roger Dutilleul qui avait un lien particulier avec le peintre, car il fut l’un de ses plus fervents collectionneurs. Un ouvrage passionnant qui ne s’attarde pas sur l’image d’un homme seul, malade et alcoolique, mais s’attache à l’artiste. Une centaine de peintures, dessins et sculptures de Modigliani sont reproduits au côté d’œuvres de Constantin Brancusi, Pablo Picasso, Jacques Lipchitz, Chaïm Soutine, Moïse Kisling, Henri Laurens...

D’après Pieter Bruegel l'Ancien. Saint Jacques chez le Magicien, 1565

au-dessus de cette scène bucolique, quatre sorcières tapies aux quatre coins de la scène s’apprêtent à tout anéantir... ■

AMEDEO MODIGLIANI L’ŒIL INTÉRIEUR Gallimard/Lam - 35 €

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© JM SALMON

Culture et loisirs

Par Benjamin et Jean-Michel Salmon

TOYOTA PRIUS NG 2016

Tenue de bloc pour une pionnière Ce nouvel opus, le quatrième, de la pionnière en motorisation hybride entend bien prouver que Toyota reste le précurseur des véhicules écologiques et se veut toujours en avance sur son temps. Cette évolution offre un style plus avenant et une conduite plus plaisante : autant d’éléments qui renforcent encore son attrait. écurité, sérénité et confort. Tels sont les maîtres mots qui caractérisent cette Prius de nouvelle génération. C’est ainsi, du moins, que le constructeur nous l’a présentée, mais rien ne vaut un essai prolongé pour bien percevoir les réelles qualités et aptitudes routières du modèle emblématique de Toyota. Ce fut chose faite sur des parcours variés dans la région de

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Valence, en Espagne. Pour l’anecdote : voici une Japonaise d’essai circulant en Espagne, en plaques belges avec des Français au volant ! Emmenée par un groupe motopropulseur Full Hybrid Toyota de nouvelle génération (moteur 1,8 l/92 ch essence qui fonctionne de concert avec deux moteurs électriques compacts), la Prius IV consomme sensiblement moins

de carburant (à partir de 3,0 l/100 km en cycle mixte) et offre une expérience de conduite beaucoup plus gratifiante. Plus souple et nerveuse, l’accélération est, en outre, plus silencieuse et progressive, en meilleure phase avec le régime moteur.

Une nouvelle batterie plus musclée La voiture doit cette nouvelle dynamique à la toute première plate-forme basée sur la nouvelle architecture globale TNGA (Toyota New Global Architecture) qui améliore la réactivité et la stabilité du châssis. De plus, il est particulièrement résistant aux chocs. Ces évolutions d’architecture favorisent une plus grande liberté de design, d’où une

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silhouette plus « athlétique ». La contenance du coffre s’est aussi améliorée, grâce à l’emploi d’une batterie hybride (nickel-hydrure métallique), plus petite, mais d’une densité énergétique supérieure. Cela lui permet d’être logée en totalité sous les sièges arrière. En outre, la nouvelle suspension arrière à double triangle n’empiète plus sur le volume de chargement. Enfin, le champ d’action du pack d’équipements de sécurité active s’élargit avec l’ajout d’un régulateur de vitesse adaptatif agrémenté d’un radar de distance sur toute la plage de vitesse, et d’une fonction de détection des piétons. Environ 400 crashs-tests ont été réalisés, ce qui est énorme. Grâce à certaines modifications du moteur, le rendement thermique dépasse 40 %, un record mondial pour un groupe essence, mais comme on peut s’y attendre, des émissions de NOx en légère augmentation. Rien à voir, cependant, avec les émissions diesel, surtout en milieu urbain. D’autres composants du système hybride ont été repositionnés, allégés et leur encombrement

© JM SALMON

Culture et loisirs

réduit afin de gagner de la place et d’abaisser encore le centre de gravité du véhicule, bref une vraie évolution…

rendez-vous, mais le concept stylistique au profil triangulaire reste bien spécifique…

Au volant L’héritage Prius

© JM SALMON

Notre avis Si la Prius reste la voiture le plus plébiscitée des taxis, ce n’est pas par hasard ! Sa fiabilité, sa sobriété, son efficience et ses faibles taux d’émission polluante parlent d’eux-mêmes. Certes, les attentes d’un automobiliste restent différentes d’un chauffeur de taxi, mais avec toute sa technologie, cette nouvelle Prius a bien des atouts pour convaincre, à commencer par un agrément de conduite et d’utilisation qui manquait jusque-là sur les hybrides Toyota. 56

Cette nouvelle Prius conforme à l’image couramment admise de l’« écovoiture ». Comme l’hybride est passée, en 15 ans, d’une technologie marginale à une solution validée par les attentes des automobilistes, on est en droit d’attendre plus de performances et de plaisir au volant. Manifestement, le constructeur a travaillé le sujet et les résultats sont probants. En 1997, Toyota lançait la Prius I (plus de 8 millions d’hybrides vendues dans le monde depuis 1997) ; cette dernière génération a bien évolué, mais, en 18 ans, Toyota a su attirer l’attention des constructeurs et du grand public sur une solution automobile plus propre, plus sobre et qui a su gagner en séduction. La solution hybride est devenue la marque de fabrique et l’atout de Toyota dans un marché concurrentiel. Les lignes sont à présent plus tendues, l’assiette plus basse, mais le résultat esthétique en déconcertera certains. Sobriété de présentation et modernisme sont bien au

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C’est également à bord et « aux manettes » que l’on découvre les progrès accomplis en matière d’insonorisation et, surtout, de comportement. L’effet souvent dérangeant, voire un peu ringard, du glissement de la boîte à convertisseur, avec son patinage chronique, est supprimé. Le juste équilibre entre confort et tenue de route est également trouvé. La conduite dynamique n’est pas sa finalité, mais cette nouvelle Prius s’en accommode sans broncher si la situation l’impose avec ses 122 ch en puissance cumulée, son Cx de 0,24 et un 0 à 100 en 10,6 s. La vraie consommation relevée en usage mixte, mais à dominante urbaine, ne dépasse pas 4 à 4,5 l/100 km. Avec des tarifs abordables, elles sont d’un coût à l’achat plus que concurrentiel par rapport à une diesel équivalent et, surtout, ne grèveront pas le budget de maintenance et d’entretien ultérieur. La rigidité a gagné 60 % et cela se perçoit au volant, tout comme le confort des sièges, directement montés sur la plate-forme. L’habitacle garde un côté futuriste, épuré, mais se veut plus hospitalier.



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