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CHIRURGIEN DENTISTE 1659
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STÉRILISATION DES DM
L’hôpital au chevet du dentaire
Loi de santé ARS
Un bilan mitigé au bout de cinq ans ! PAGE 26
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éditorial Le Chirurgien-Dentiste de France no 1659 du 16 avril 2015
Concertation « Toute réforme qui est prise sans l'accord des partenaires sociaux ne peut trouver son application sur le terrain » : ce tweet posté le 7 avril par François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Marisol Touraine aurait mieux fait de s’en inspirer et de l’appliquer. Car, si le mot « concertation » est servi aujourd’hui à toutes les sauces, dans les faits il apparaît comme le grand absent en matière de politique de Santé. Un rappel (extrait de Wikipédia, la référence des parlementaires) s’impose : La concertation est l’action, pour plusieurs personnes, de s’accorder en vue d’un projet commun. La concertation se distingue de la négociation en ce qu’elle n’aboutit pas nécessairement à une décision, mais qu’elle vise à la préparer. La concertation se distingue de la consultation en ce qu’elle ne se résume pas à une demande d’avis. La concertation suppose la confrontation entre les parties, l’échange d’arguments, l’explicitation des points de vue de chacun. La concertation se distingue de la médiation en ce qu’elle ne fait pas intervenir un tiers pour faciliter la recherche d’un accord entre les parties. En résumé, la concertation, c’est tout ce qui a manqué pour que le « Projet de loi de modernisation de notre système de santé » soit construit, lisible, structurant, comme le laissait croire la Stratégie nationale de santé, et qu’il
ne devienne pas une loi fourre-tout dont les stars sont les mannequins anorexiques et les paquets de cigarettes repoussants, les salles de shoot et le tiers payant généralisé ! Près de 2 500 amendements déposés dont 134 ajoutés au dernier moment pour le gouvernement (61 en commission des Affaires sociales dont le changement du titre, et 73 avant la séance publique), des débats qui s’éternisent, des professionnels de santé qui ne décolèrent pas, des patients qui ne comprennent plus rien. Il est encore temps de mettre fin à la destruction insidieuse de notre système de santé et de repartir sur des bases saines ! Il n’y a pas de honte à reconnaître qu’on a fait fausse route. Et si les députés veulent réellement être efficaces, ils doivent refuser d’adopter le texte qui leur est soumis. On pourra repartir de zéro ou presque. Mais, avant ça, une remise à niveau s’impose pour les futurs rédacteurs du projet de loi, et cela passe par une sérieuse formation à la CONCERTATION. Je lance donc une souscription pour offrir à notre ministre et à ses collaborateurs une semaine (c’est le minimum) de DPC au sein de l’Institut de la Concertation, préalable indispensable à la « Grande Conférence de Santé » promise par le Premier Ministre ! Pour qu’enfin, on puisse espérer des évolutions réfléchies et partagées de nos système et politique de santé.
CATHERINE MOJAÏSKY Présidente confédérale @chmjsk
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Le mot de la rédaction
La loi de santé votée doit dorénavant passer au Sénat… Mais la procédure d’urgence impose une seule lecture avant la réunion d’une Commission mixte paritaire. Il est donc à craindre que le texte actuellement voté ne soit modifié qu’à la marge et que les députés aient le dernier mot ! Les Agences régionales de santé ont été créées il y a cinq ans. Il est temps de faire un bilan de leurs actions. Principale critique : la volonté de proximité ne s’est pas encore traduite dans les faits ! Du 11 au 13 juin, l’Association des chirurgiens-dentistes italiens organise son congrès scientifique international en Sardaigne. Un rendez-vous qui allie découverte et culture. Bonne lecture
le mot Comité de rédaction : Présidente-directrice-Directrice politique : Catherine Mojaïsky, directeur délégué : Thierry Soulié, rédacteur en chef : Roland L’Herron, responsable scientifique : Daniel Nebot, directeur de la rédaction : Alexandre de Cambolas, secrétaire de rédaction : Barbara Petit, journalistes : Antoine Chazal, Renaud Degas, rédaction culturelle : Armelle Baron, correcteur : Charles Ordinis, conseillers : Jean-Claude Chocque, Yann Duclos, Véronique Pellegrain, Jean-Marc Yvernogeau, photographe : Christophe Chardron, chargée de communication : Julie Alseda Comité de lecture : Jean-Jacques Aknin, Charles-Daniel Arreto, Rémy Balthazard, Daniel Bandon, Anne Claisse, Pierre Colon, Christian Declocquement, Didier Gauzeran, Eric Gérard, Youssef Haikel, Frédéric Haim, Jean-François Largy, Guy Letoux, Françoise Martin-Villette, Patrick Missika, Eric Mortier, Bruno Pelissier, Laurent Pierrisnard, Bernard Piotrowski, Christophe Rignon-Bret, Gérard Scortecci, Jean-François Seret, Christian Verner. Responsables de rubriques scientifiques : Stéphane Barek, François Montagne-Lainé (Revue de presse), Michel Goldberg, Étienne Labassy, Benjamin Salmon, Laurent Scherman. Comité de Gestion : Catherine Mojaïsky, Thierry Soulié, Michel Bergougnoux, Jean Barbanneau Ont également participé à la rédaction de ce numéro : S. Deschaux, L. Chauveau, L. Sague, L. Martens, R. Cauwels,M. Grégoir, B. et J.-M. Salmon Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français de droit de copie. Publicité : INTER PUBLI, 104, boulevard Jean-Jaurès 78800 Houilles - Tél. : 01.61.30.16.60 - Fax : 01.61.30.13.60 - email : interpubli@orange.fr Hebdomadaire - Tous les jeudis, prix du numéro 10 € - Abonnements : 160 € - Syndiqués CNSD : 80 € - Étranger 260 € Le Chirurgien-dentiste de France, édité par la Confédération nationale des syndicats dentaires, 54 rue Ampère, 75849 Paris cedex 17 Tél. : 01.56.79.20.20 - Fax : 01.56.79.20.25 - email : cdf@cnsd.fr Dépôt légal : Avril 2015 - Réalisation : INTER PUBLI - Houilles - Imprimerie : BLG TOUL - ZI Croix de Metz - 54200 Toul Commission Paritaire n° 0317 G 81412 - La Directrice de la Publication : Catherine Mojaïsky - I.S.S.N. 0009-4838
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Actualité 01 Éditorial, par Catherine Mojaïsky 05 Loi de santé : Le tiers payant généralisé voté à l’Assemblée 14 Brèves
Exercice et cabinet 16 Congrès international de l’AIO en Sardaigne : La technique en 3 steps 19 Stérilisation des DM : L’hôpital au chevet du dentaire 20 Formation continue en orthodontie : Un concept original 23 Fiches pratiques CNSD-Services : Réduction « Fillon » sur les bas salaires 24 Brèves
Environnement de santé 26 ARS : Un bilan mitigé au bout de cinq ans ! 28 Données de santé et Big data : Quand les professionnels de santé sont mis au défi 31/32 Brèves
Formation continue 35 Odontologie pédiatrique
Le canal dentaire immature nécrotique
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L. Martens et R. Cauwels
CARCDSF
Un paquebot à forte inertie manœuvrière
Culture et loisirs 41 À voir : Les Tudors 45 À voir : Conversations ou le voyage d’Ulysse, Le joueur d’échecs et Innocence 49 À rouler : Lexus NX et GS 300h
Sur-couverture : CNSD
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Actualité
Le jeudi 9 avril, les députés ont adopté l’article 18 qui instaure la généralisation du tiers payant en dépit des multiples protestations des médecins et des chirurgiens-dentistes. La mobilisation des organisations professionnelles de santé ne faiblit pas et plus d’une soixantaine d’entre elles ont envoyé un courrier demandant l’arrêt des débats parlementaires jusqu’à la grande conférence de santé, annoncée par le Premier ministre, mais dont la tenue est prévue après le vote final de la loi !
Loi de santé
Le tiers payant généralisé voté à l’Assemblée
PRODUCTION PERIG/FOTOLIA
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e débat a durée deux heures en séance publique mais au final, l’article instaurant la généralisation du tiers payant a été adopté par 23 voix (socialistes, écologistes et Front de gauche) contre 12 (UMP, UDI et radicaux de gauche). Ce texte entièrement réécrit en commission détaille le dispositif ainsi que son calendrier de mise en œuvre progressive en ville à l’horizon 2017. Rien n’y a fait, ni la manifestation de mars dernier, ni les multiples protestations, pire le Premier ministre s’est fécilité dans un tweet de cette nouvelle : « Trop de Français renoncent à se soigner faute de moyens. L’adoption du tiers payant chez le médecin est une belle mesure de justice sociale ! » Provocation ? La mise en place technique a été confiée à l’Assurance maladie et les complémentaires qui doivent rendre un rapport au plus tard le 31 octobre 2015. Une première application devrait débuter le 1er juillet 2016 pour les patients en affection de longue durée et les femmes enceintes. C’est seulement le 1er janvier 2017 que serait véritablement généralisé ce dispositif à l’ensemble des patients. Il deviendra même un droit à compter du 30 novembre 2017. Un délai de paiement de sept jours par l’Assurance maladie, sous peine de pénalités de retard, sera fixé par décret. Même si les chirurgiens-dentistes ne sont pas Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1659 du 16 avril 2015
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Actualité
explicitement cités, il est évident que ce nouveau droit, qui risque de déresponsabiliser bon nombre de patients et qui surtout « étatise » un peu plus le système libéral, s’appliquera également aux soins bucco-dentaires.
État des lieux des tra v
Demande d’ajournement Avant même ce vote symbolique, Catherine Mojaïsky écrivait le 7 avril à Marisol Touraine pour lui demander de retirer son projet du parlement. Cette demande, plus de soixante autres organisations professionnelles de santé l’avaient effectuée concomitamment. Si chacune y exposait ses propres arguments, toutes ont fait savoir que l’annonce d’une grande conférence de santé par le Premier ministre justifie à elle seule l’arrêt des discussions parlementaires. Pourquoi voter une loi avant que cette conférence révèle la nécessité de détricoter ses principales mesures ? Dans son courrier*, la présidente confédérale rappelle que ce projet de loi « ne règle toujours en rien la problématique de la prise en charge des soins bucco-dentaires : il risque même d’avoir l’effet inverse, à savoir une diminution de l’accès au soins ». Elle réaffirme par ailleurs la nécessité d’une « réforme profonde » du domaine buccodentaire et demande d’attendre les « conclusions de la conférence de santé » pour établir une nouvelle loi qui réformera le système de santé dans « le consensus et le respect de la démocratie ». Malheureusement, le ministère de la Santé reste sourd et la procédure d’urgence se poursuit cahin caha à l’Assemblée où plus de deux milles amendements ont été déposés. Près d’une centaine émane du gouvernement. Les autres ont été déposés par des députés et s’attaquent aux multiples facettes d’une loi rebaptisée « modernisation de notre système de santé », et qui traite aussi bien de la maigreur des mannequins que du rôle des ARS. Le vote final à l’Assemblée, avant l’envoi au Sénat pour un seul passage, est prévu le 14 avril… * L’intégralité du courrier de Catherine Mojaïsky
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THEWEET/FOTOLIA
Sélection des amendements étudiés par les députés en première lecture qui touchent de près ou de loin à la médecine bucco-dentaire. Tous les amendements concernant la prévention bucco-dentaire ont été rejetés. Réforme du DPC
Statut des assistants dentaires Les députés ont validé l’article 30 ter qui ajoute, dans le code de la Santé publique, les assistants dentaires à la liste des professionnels de santé, en totale conformité avec le texte proposé par la profession.
L’article 28 réformant le développement professionnel continu (DPC) à compter du 1er janvier 2016 a été adopté. Les professionnels de santé devront désormais justifier de leur engagement dans une démarche de DPC sur une période de trois ans et non plus annuellement.
Suppression de l’Ordre infirmier Marisol Touraine s’était prononcée contre cette suppression qui a été adoptée par 19 voix (groupe socialiste, écologistes, Front de gauche) contre 10 (UMP, UDI, radicaux de gauche).
Médecin traitant pour les moins de 16 ans
Lutte contre le tabagisme
Sodas
Les chirurgiens-dentistes ont obtenu le droit de prescrire des substituts nicotiniques.
La mise à disposition en libre-service (payant ou non) de fontaines à sodas est prohibée.
La déclaration du médecin traitant et le parcours de soins coordonnés aux enfants de moins de 16 ans ont été adoptés.
Encadrement conventionnel des tarifs d'optique et dentaires pour l'ACS Comme pour les bénéficiaires de la CMU-C, en l'absence d’accord conventionnel, un arrêté pourrait fixer les obligations s'imposant aux chirurgiens-dentistes et aux distributeurs. (Plafonnement pour les bénéficiaires de l’ACS c’est-à-dire ceux dont le revenu est supérieur jusqu’à 30 % au revenu des bénéficiaire de la CMU-C). Aucune précision n'est fournie dans l'étude d'impact sur les conséquences financières de cette mesure.
Communautés professionnelles territoriales de santé Les communautés professionnelles territoriales de santé vont remplacer le service territorial de santé au public. L’équipe de soins primaires de premier recours sera organisée autour du médecin généraliste sur la base d’un projet de santé. À défaut d’initiative des professionnels, l’ARS peut prendre, en concertation avec les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) et les représentants des centres de santé, les initiatives nécessaires à la constitution d’une communauté.
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Actualité
ra vaux parlementaires
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Permanence des soins ambulatoires
Rénovation de la vie conventionnelle des centres de santé
À compter du 1er janvier 2020, la régulation téléphonique de l’activité de permanence des soins ambulatoires sera accessible par un numéro national de permanence des soins. Jusqu’à cette date, le directeur de chaque ARS devra choisir pour sa région soit le numéro national de permanence des soins, soit le numéro national d’aide médicale urgente. Qu’en sera-t-il pour le dentaire ?
Les députés rénovent la vie conventionnelle entre l’Assurance maladie et les centres de santé, en vue d’un traitement équitable avec les autres professionnels de santé libéraux. Il s’agit de réexaminer les accords conclus entre l’Assurance maladie et les représentants des centres de santé en vue d’y intégrer des modes de rémunération autres que le paiement à l’acte, dans un délai de six mois suivant leur négociation par les autres professionnels de santé libéraux dans leurs conventions respectives.
Contrôle des établissements de santé Les députés ont adopté un amendement du gouvernement visant à mieux contrôler les comptes des établissements de santé afin d’éviter un risque de surcompensation tarifaire au détriment du secteur privé.
Prévention de l’anorexie Un délit d’incitation à la maigreur excessive, visant notamment les sites internet pro-anorexie, a été créé. L’exercice d’une activité de mannequin sera interdit à toute personne dont l’IMC sera inférieur à des niveaux définis sur proposition de la HAS. Enfin, la mention « photographie retouchée » devra obligatoirement figurer sur les photos à usage commercial de mannequins dont l’apparence aura été modifiée par logiciel.
Expérimentation de salles de consommation à moindre risque (SCMR) L’article 9 autorisant l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque (salle de shoot) a été adopté malgré la vive opposition des députés de droite.
Fonctionnement des Ordres professionnels La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté un amendement du gouvernement l’autorisant à réformer par ordonnance le fonctionnement et l’organisation des Ordres des professions de santé. Les modifications envisagées visent à faire évoluer les compétences des Ordres et la composition de leurs instances.
Traçabilité des dispositifs médicaux Les fabricants de dispositifs médicaux ou leurs mandataires devront transmettre à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) un résumé des caractéristiques du produit à l'occasion de sa mise en service sur le territoire, sous peine d'une amende de 150 000 €.
Prothèse
Dénutrition
Les députés ont adopté un amendement visant à ce que les devis orthodontiques et prothétiques mentionnent le pays de fabrication des dispositifs médicaux et le pays d'activité du prothésiste.
La volonté de prévenir, traiter et lutter contre ce phénomène dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a été réaffirmée par les députés.
Définition des accidents de la vie
Évaluation des refus de soins
Les députés ont voté un amendement du projet de loi de santé qui définit les accidents de la vie courante pour mieux les prévenir.
L’Ordre des médecins devra désormais mesurer l’importance et la nature des pratiques de refus de soins et rendre un bilan annuel au ministre chargé de la Santé et au Défenseur des droits.
La publicité pour les cabines et les appareils de bronzage est interdite, tout comme la vente ou la cession (y compris gratuitement) d’un appareil de bronzage artificiel, hors d’un usage professionnel. Les cabines de bronzage pour le public pourront être soumises à un régime d’autorisation, et non de simple déclaration.
Lutte contre la consommation d’alcool
Pas de vaccination pour les pharmaciens
La lutte contre le « binge drinking » (boire beaucoup très rapidement) chez les jeunes est renforcée et les amendements controversés ont été supprimés.
L’article 32, qui permettait l’extension de certaines vaccinations aux pharmaciens d’officine et aux sages-femmes, est supprimé même à titre expérimental.
Plein exercice aux internes étrangers Les internes à titre étranger, hors Union européenne, en médecine, odontologie et pharmacie ainsi que les médecins et pharmaciens venant effectuer en France l’intégralité de la formation dispensée dans le cadre d’un 3e cycle, sont autorisés au plein exercice.
Bronzage
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Actualité
Élections Caisse de retraite La mission des administrateurs de la CARCDSF n’est pas de tout repos. Ils devront participer à la négociation avec la CNAM pour le sauvetage indispensable du régime PCV et lutter contre la volonté de mainmise de l’État sur le régime de base.
Un paquebot à forte inertie manœuvrière
Sauvetage du régime PCV Le régime PCV qui est lié à la Convention dentaire fait face à un iceberg. La CARCDSF peut encore manœuvrer et l’éviter, mais il ne faut pas tarder à engager l’évitement. Une première réforme mise en œuvre en
2006 a permis de sauver provisoirement le régime. Elle était nécessaire mais insuffisante pour le long terme. Une révision était prévue à moyen terme mais elle n’a pas été souhaitée par l’Uncam malgré la demande pressante de la CNSD au moment de la signature de l’avenant n° 2 en 2012. Aujourd’hui, une nouvelle réforme s’impose et la Sécurité sociale semble prête à aborder concrètement le sujet. La mission de l’équipe en charge du conseil d’administration de la Caisse sera d’éclairer et de conseiller les syndicats signataires de la Convention car ce sont eux qui vont négocier avec la CNAM les modalités de sauvetage de ce régime.
Le patchwork du régime de base Reste le régime de base qui est composé d’un patchwork de 10 Caisses agrégées au sein de la CNAVPL (Caisse nationnale d’asurances vieillesses des professions libérales). Ces 10 Caisses représentent toutes des professions « libérales » mais elles sont très différentes entre elles, tant en matière de revenu moyen de leurs affiliés, de pyramide des âges, d’avenir professionnel, que de politique à vouloir mettre en œuvre au sein de la CNAVPL. L’État a la volonté de reprendre la gouvernance de cette Caisse en mettant en place une convention d’objectifs et de gestion (COG) entre lui et la CNAVPL. Le plus inquiétant est que cette
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oute modification dans le pilotage des trois régimes de retraite doit prendre en compte son impact à court, moyen et surtout long terme. C’est pourquoi ce pilotage doit être confié à celles et ceux qui seront en mesure d’appréhender avec le plus de clairvoyance toutes les conséquences qui découleront des actions entreprises. Le régime complémentaire est l’exemple même d’une réforme réussie. Sa pérennité est assurée et les projections montrent qu’il représentera à l’avenir une part encore plus importante des prestations retraite des chirurgiens-dentistes. Cette réforme s’est appuyée au maximum sur des constats objectifs et non sur des « certitudes » bien souvent sans fondement. Bien sûr, ces constats vont changer dans le temps, et les administrateurs seront amenés à modifier le pilotage du paquebot. Mais si la trajectoire a été bien choisie au départ, les corrections à apporter seront minimes. Les deux paramètres essentiels à surveiller sont la démographie professionnelle et les revenus globaux générés par les chirurgiens-dentistes libéraux.
future convention prévoit une déclinaison vers les « sections professionnelles » (les 10 Caisses autonomes) qui se traduira à n’en pas douter par une tentative de mainmise étatique sur l’indépendance et la gestion. Les chirurgiens-dentistes doivent être vigilants face à ces velléités de mise sous tutelle du régime de base et au risque de captation des réserves du régime complémentaire au prétexte que la PCV a un coût pour l’Assurance maladie.
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Actualité
Élections Caisse de retraite
Les candidats CNSD se pré s Franck Lefèvre • Syndiqué CNSD depuis 1981 • Vice-président du Syndicat de Meurthe-et-Moselle pendant 10 ans • Président de l'Ordre départemental de Meurthe-et-Moselle. • Secrétaire général de la CARCDSF
Martine Barth • Diplômée en 1987 • Membre du Conseil d’administration de CNSD Bas-Rhin • Secrétaire générale du GEAVOSS (organisme de formation)
Collège n°6 Lorraine-Alsace
Solidarité et équité CDF : vous êtes le secrétaire général sortant de la Caisse de retraite. Ce poste important de responsabilité vous permet un regard avisé sur les enjeux à venir des régimes de retraite et de cette élection. Quels sont-ils ? Franck Lefèvre : Notre but est que les administrateurs issus de la CNSD puissent continuer à gérer et réformer notre Caisse sans dogmatisme et surtout sans démagogie. Il est faux de laisser entendre que nos régimes par répartition n’auraient pas d’avenir et que la capitalisation individuelle serait la seule solution. Il faut une équipe compétente et solidaire qui maîtrise les dossiers sur lesquels elle travaille. L’enjeu, c’est aussi de maintenir une cohérence, notamment pour le maintien de notre PCV, entre la CNSD et la CARCDSF. 10
Que dites-vous à un jeune confrère qui redoute de cotiser sans espoir d’avoir une retraite dans 40 ans ? Franck Lefèvre : D’abord que notre système de retraite par répartition est par essence pérenne et assurera toujours une retraite à tous. Ensuite, je lui dirai que la solidarité à l’intérieur de notre profession est la condition de notre force face à ceux qui veulent soit nous étatiser sans nous donner aucun des avantages des fonctionnaires, soit nous livrer aux grands groupes assuranciels ou autres qui feront de nous des salariés ou des libéraux pieds et poings liés aux « réseaux » qui étoufferont immanquablement notre rentabilité. Notre taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre le montant de notre retraite et celui de nos revenus d’activité, est assez fai-
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ble, d’environ 35 %, car notre retraite a été conçue ainsi. Il est donc nécessaire pour un jeune de se constituer tout au long de sa carrière un complément de retraite personnel s’il veut conserver un niveau de vie proche de celui du temps de son activité. Je lui expliquerai aussi que la défense de notre profession ne peut être que collective et je l’inviterai à s’engager, notamment syndicalement. Seuls, nous ne sommes rien et notre force viendra de notre union au service de nos valeurs libérales.
Que dites-vous à un praticien retraité qui considère que les jeunes n’ont qu’à payer et que sa retraite doit être intangible ? Franck Lefèvre : Je lui dis que la solidarité ne peut pas aller que dans un sens, que les retraités doivent tenir compte dans leurs revendications des conditions économiques de nos cabinets et que le meilleur garant de leur retraite, c’est la bonne santé de ces cabinets. Je lui dirai aussi que c’est l’équité qui commandera toujours notre action.
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Actualité
é sentent… Collège n°2 Région parisienne (Paris excepté)
Rajeunissement et représentativité CDF : la retraite est synonyme de fin d’exercice, voire de vieillesse. Alors, comment si jeune devient-on candidate au conseil d’administration d’un organisme aussi « imposant » que la CARCDSF ? Gaëlle Paul : Dès la sortie de la fac, j’ai souhaité m’engager activement dans la vie professionnelle. Malgré mon jeune âge, il me semblait important de participer à la défense de notre profession sur tous les fronts où ma présence est requise et où je peux me rendre utile. Le dynamisme du syndicat CNSD de Seine-et-Marne (dont je suis la secrétaire générale) m’y a encouragée et l’engagement des uns et des autres m’a amenée à participer aux événements syndicaux nationaux. J’ai rapidement pris diverses responsabilités et suis entre autres devenue membre de la Commission des conditions d’exercice et de la Cellule Jeunes de la CNSD. Au niveau départemental, je suis aussi membre de la Commission paritaire des chirurgiens-dentistes de Seine-et-Marne. Lorsque l’on m’a proposé d’être candidate au poste d’administratrice de la CARCDSF, j’y ai vu l’occasion de découvrir tous les enjeux de notre profession, de participer au rajeunissement et à la féminisation de son conseil d’administration et de côtoyer des confrères et consœurs de toutes les générations, ce qui est particulièrement enrichissant.
Comment envisagez-vous votre rôle à la Caisse de retraite ? Gaëlle Paul : Bien sûr, je n’ai pas encore les connaissances techniques d’adminis-
trateurs plus capés, mais j’apprendrai à leurs côtés. Ces dernières années, la Caisse a été très bien gérée. Le but aujourd’hui est de pérenniser cette bonne gestion afin de construire et consolider la future retraite de tous les praticiens libéraux. Je pense que l’apport d’un point de vue jeune et féminin permettra de compléter la représentation déjà importante et experte de la CNSD au sein de la Caisse et de porter les voix des plus jeunes cotisants. Le mandat pour lequel je suis candidate répond à mes aspirations professionnelles et à mon engagement au service de mes consœurs et confrères. C’est donc tout à fait déterminée que je me présente à cette élection.
Votre parcours vous a mené davantage vers l’Ordre que vers le syndicalisme ou la Caisse de retraite. Quelles sont vos motivations aujour-d’hui dans cette élection ? Jérôme Le Bret : Je me suis toujours intéressé, tout comme Gaëlle, à la vie professionnelle en général et à ce que je peux apporter à la collectivité de mes confrères. Actuellement, c’est vrai, bien que syndiqué
CNSD, j’ai pris davantage de responsabilités dans les structures ordinales pour des raisons de circonstances. Aussi, quand j’ai été sollicité pour suppléer une très jeune consœur particulièrement motivée, c’est avec plaisir que j’ai répondu « présent ». La Caisse de retraite m’intéresse au même titre que les autres structures professionnelles. J’ai beaucoup à apprendre mais au contact des autres candidats et élus CNSD, j’aurai l’occasion d’être vite informé, concerné, et je pourrai transmettre ces informations sur la politique de la Caisse aux confrères que j’ai l’occasion de rencontrer dans nos diverses structures.
Gaëlle Paul • Diplômée en 2009 • Secrétaire générale de la CNSD 77 depuis 2012 • Membre de la Commission des conditions d’exercice de la CNSD
Jérôme Le Bret • Diplômé en 1996 et syndiqué CNSD depuis 1998 • Secrétaire général du Conseil de l’Ordre des Hauts-de-Seine • Membre du conseil d’administration de la CNSD 92 • Conseiller remplaçant à la chambre disciplinaire de première instance d’île-de-France
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Actualité
Collège n° 12 Provence-Alpes-Corse-Côte d’Azur
Rigueur et indépendance CDF : Pourquoi vous présentez-vous ? Michel Sévalle : Passionné de contacts humains et de réglementaire, c’est tout naturellement que je me suis présenté à la CARCDSF afin de mettre mes compétences techniques au service des confrères de ma région. Aplanir les difficultés, régler les litiges, guider et apporter aide et compréhension de notre CARCDSF pour tous les confrères qui m’ont sollicité. C’est un défi passionnant et prenant que d’essayer d’apporter au fil du temps sa pierre à l’édifice de pérennisation de la CARCDSF. La gestion de notre Caisse exige rigueur et continuité dans l’effort intergénérationnel. Il ne faut céder ni à la facilité ni aux sirènes de la démagogie prônées par certains qui n’ont pas comme valeur première la solidarité. Ces derniers sont prêts à détruire tout ce
qui a été fait, mais sans propositions pour l’avenir et particulièrement pour les jeunes générations.
Quelle est votre ambition ? M. S. : Je souhaite poursuivre la politique de gestion saine de l’équipe sortante tout en faisant évoluer nos statuts dans l’intérêt de l’ensemble des adhérents, cotisants et allocataires. Assurer sur le long terme la pérennité et surtout l’indépendance de la CARCDSF est indispensable. Seule la CNSD est à même par son expérience de mener ce combat permanent contre tous ceux disposés à faire disparaître notre Caisse de retraite et à spolier les réserves de l’ensemble des confrères.
Michel Sévalle • Syndiqué depuis 38 ans • Membre du bureau du Syndicat départemental CNSD 06 depuis 1987 • Secrétaire général adjoint du Syndicat départemental CNSD 06 depuis 1993 • Trésorier du Syndicat départemental CNSD 06 depuis 1998 • Secrétaire général adjoint de la CNSD depuis mai 2006 • Membre élu de la CARCDSF depuis 2009
Florence Muller • Diplômée en 1979 • Secrétaire générale de l’Ordre (Vaucluse) depuis mars 2013 • Trésorière du syndicat CNSD 84 et AGA depuis mars 1996
Collège n° 8 Centre Limousin
Aguerrie et négociateur CDF : Quelles menaces pèsent sur la retraite des chirurgiens-dentistes ? Jean-Marie Largant : Notre système de retraite est un système par répartition. De fait, plus le nombre d’allocataires augmente Jean-Marie Largant • Syndiqué CNSD depuis 1992 • Président du syndicat CNSD du Loiret • Administrateur de la Caisse de retraite depuis 1997 et trésorier adjoint depuis 2012
par rapport aux cotisants, ce qui est le cas pour notre Caisse actuellement, plus le risque d’avoir une très faible retraite est accentué. Dans notre régime complémentaire, la réforme initiée par les administrateurs CNSD a permis la constitution de réserves suffisantes pour être assuré de continuer à servir des pensions décentes. Si rien n’est fait pour le régime PCV, celui-ci sera menacé. Une autre
Jean-Pierre Bonneville • Diplômé depuis 1992 • Président de la CNSD 36 • Président de l’AGCSID • Titulaire de la Commission des affaires économiques de la CNSD
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menace serait la tentation des pouvoirs publics de mutualiser toutes les réserves des Caisses de retraite des professions libérales, voire à l’extrême de nous spolier. D’où la nécessité d’avoir dans le conseil d’administration de la CARCDSF des administrateurs aguerris aux rencontres et négociations avec nos gouvernants, ce qui est le cas de la plupart de ceux issus de la CNSD.
Quel est l’enjeu de ces élections ? Jean-Marie Largant : L’enjeu essentiel de ce scrutin est d’avoir le plus grand nombre d’administrateurs élus CNSD pour que celle-ci conserve la majorité. Cela passe donc par l’élection de notre binôme en région Centre Limousin. La majorité CNSD permettra à nos confrères d’être assurés de la pérennité de leur Caisse de retraite.
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Brèves
Les professionnels libéraux, par la voix de l’UNAPL, se sont ouvertement étonnés d’avoir été volontairement écartés de la conférence sociale, qui s’est tenue le 3 avril, sur le bilan de la loi de sécurisation de l’emploi. En mettant fin aux grandes conférences sociales organisées chaque année depuis 2012, pour les remplacer par des conférences thématiques, le gouvernement a cru bon de ne pas inviter les professions libérales. Associée à la FNSEA et l’UDES, l’UNAPL demande donc officiellement si la France peut se permettre d’ignorer 30 % de ses créateurs d’emploi, et demande à être reçue en urgence par les ministres de l’Emploi et de l’Économie.
ST22/FOTOLIA
ONDAM 2014 -300 millions confirmés
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Le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie a rendu son avis le 7 avril, confirmant une prévision des dépenses pour 2014 à 178,0 Md €, soit 300 millions d’euros de moins que l’objectif 2014 voté par la dernière loi (178,3 Md€), ellemême révisant déjà à la baisse l’Ondam 2014. Cet avis confirme l’annonce faite par le gouvernement le 17 mars. Cette sous-consommation résulte, pour l'essentiel, de l'annulation en fin d'année de 250 millions d’euros de dotations aux établissements de santé, explique le Comité.
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CONSOMMATION DE SOINS DENTAIRES
Une croissance ralentie… Le montant de la consommation de soins dentaires s’élève à 10,6 milliards d’euros en 2013, soit une hausse de 1,5 % en valeur par rapport à 2012, et de 0,6 % en volume. La croissance de ce poste ralentit depuis 2007, après la forte hausse de 2006 liée aux revalorisations actées dans la Convention dentaire. La part remboursée par l’Assurance maladie a progressé de 0,8 % en 2013, au lieu de 0,9 % en 2012 et 1,1 % en 2011 : cette évolution est depuis plusieurs années très inférieure à l’Ondam. Sur l’année 2012, l’évolution des dépenses dentaires n’est que de +0,6 %. La consommation de soins dentaires représente 5,70 % de la Consommation de soins et biens médicaux, mais seulement 2,38 % des dépenses de l'Assurance maladie obligatoire. Les tarifs des soins conservateurs (caries, dévi-
FRESH IDEA/F OTOLIA
DIALOGUE SOCIAL Les libéraux sont-ils « infréquentables » ?
talisations,...) et chirurgicaux (extractions,...) sont fixés par la Convention sans possibilité de « dépassement ». Pour les prothèses dentaires et les actes d’orthodontie, l’Assurance maladie ne donne que des bases de remboursement : ce sont les actes à honoraires libres. Les prothèses ont représenté 58 % des honoraires totaux en 2012 et 12,6 % de l’activité. 16 % de l’activité est représentée par des actes non remboursables, bien que reconnus médicaux (CCAM).
CHIRURGIENS-DENTISTES
Les données chiffrées Au 1er janvier 2014, 90 % des 41 186 chirurgiens-dentistes français (Métropole + DOM), exercent en libéral. 41,3 % sont des femmes. Parmi les 7,8 % de moins de 30 ans, 59,6 % sont des femmes. On comptabilise 51 % de praticiens de plus de 50 ans et 6,4 % de plus de 65 ans. Selon la DREES, 50 % exercent dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants et 18,8 % en zone rurale ou dans des communes de moins de 10 000 habitants. Actuellement, 99 % des
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patients sont à moins de 10 km d’un cabinet dentaire. Le numerus clausus était fixé à 1 200 en 2014 et selon le conseil de l’Ordre, sur les 1 428 nouvelles inscriptions au tableau de l’Ordre en 2013, il y a 399 diplômés étrangers (dont 204 Roumains soit 3 fois plus qu’en 2010) et environ 983 praticiens passés par le numerus clausus français. Le nombre de diplômés étrangers s’installant en France est en croissance exponentielle : leur moyenne d’âge se situe dans la tranche 30-42 ans.
Répartition des chirurgiens-dentistes par type d’exercice Cabinet individuel
16 776
40,7 %
Cabinet de groupe
12 170
29,5 %
Exercice en société
6 734
16 %
Centre de santé
3 245
7,9 %
Établissement public de santé
765
1,9 %
Sécurité sociale
265
0,6 %
Autres
271
0,7 %
Établissement de soins et prévention
66
0,2 %
Établissement privé
43
0,1 %
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Exercice et cabinet
Congrès international de l’AIO en Sardaigne
La technique 3 steps Nos confrères de l’association italienne d’odontologie organisent du 11 au 13 juin leur 8e congrès international dans le cadre enchanteur de Chia Laguna (Cagliari), à l’extrême sud de la Sardaigne. Des conférenciers de renommée internationale animeront ce congrès scientifique de très haut niveau et particulièrement riche. Voici un abstract de l’une des conférences auxquelles vous pourrez assister, animée par le Dr Francesca Vailati, sur les réhabilitations totales adhésives de dentures sévèrement abrasées, par la technique 3 steps.
L’
abrasion dentaire est une pathologie fréquemment sous-estimée qui affecte aujourd’hui un nombre croissant de jeunes patients. Les personnes atteintes d’une sévère abrasion dentaire présentent souvent une denture extrêmement compromise, surtout dans le secteur antérieur maxillaire. La dimension verticale d’occlusion peut être réduite et/ou une égression des procès alvéolaires respectifs peut se produire. Si l’abrasion n’a pas été diagnostiquée au plus tôt, une réhabilitation totale, la plupart du temps au moyen de couronnes, peut être nécessaire. Grâce à l’amélioration des techniques adhésives, les indications de couronnes ont diminué et une technique plus conservatrice peut être proposée pour préserver la structure dentaire et remettre à plus tard des traitements plus invasifs, lorsque le patient est plus âgé.
Une technique totalement adhésive a été mise au point à l’École de médecine dentaire de l’Université de Genève en Suisse. Tous les patients sont systématiquement et exclusivement traités en utilisant des onlays pour les secteurs postérieurs, et une combinaison de restauration céramique collée du côté vestibulaire et de restauration indirecte en composite du côté lingual pour le secteur antérieur. Afin d’obtenir une préservation maximale de la structure dentaire et un résultat prévisible le plus esthétique et le plus fonctionnel possible, un concept innovant a été développé : la technique en trois étapes. Trois étapes de laboratoire alternent avec trois étapes cliniques, permettant au clinicien et au prothésiste dentaire une interaction constante au cours du plan de traitement.
bulaire des dents maxillaires en s’inspirant des photographies du patient. L’objectif majeur est de valider la position sélectionnée pour le plan d’occlusion des restaurations définitives, paramètre très souvent négligé lors d’une réhabilitation totale.
Vision frontale initiale.
Première étape : cire de diagnostic vestibulaire au maxillaire et plan d’occlusion
Vision vestibulaire d’un cas d’abrasion avancée.
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La première étape est conçue pour s’assurer que le clinicien, le prothésiste dentaire et le patient sont d’accord sur le résultat esthétique souhaité avant d’entreprendre tout traitement irréversible. Le prothésiste réalise une simple cire de diagnostic sur la face vesti-
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Évaluation esthétique antérieure.
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Exercice et cabinet
Deuxième étape : cire de diagnostic occlusale postérieure et nouvelle occlusion avec une DVO augmentée La nouvelle DVO (dimension verticale d’occlusion) est décidée arbitrairement sur l’articulateur, en prenant en compte les dents postérieures pour lesquelles une augmentation maximale est souhaitable afin de conserver un maximum de tissus minéralisés. La seconde étape consiste à tester l’adaptation du patient à la nouvelle DVO thérapeutique avant d’entreprendre tout traitement irréversible. Une période d’observation arbitraire d’environ un mois est souhaitable. La nouvelle occlusion obtenue est particulière car les dents antérieures ne sont plus en contact. À la toute fin de la deuxième étape, une occlusion postérieure stable est établie par adjonction de résine provisoire en postérieur.
À ce stade, l’occlusion du patient est devenue totalement stable tant dans les secteurs antérieurs que postérieurs.
En résumé La nouvelle technique clinique (réhabilitation totale adhésive) pour le traitement de l’abrasion dentaire généralisée avancée consiste à réaliser exclusivement des onlays postérieurs et des facettes antérieures. Elle est prévue de manière stratégique pour permettre une réhabilitation par quadrant au lieu de restaurer les deux arcades simultanément. Même si les techniques adhésives simplifient les procédures cliniques et de laboratoire, la restauration de telles dentures est encore un défi en raison de l’importante quantité de destruction dentaire. Afin d’obtenir une préservation maximale de la structure dentaire et un résultat esthétique et fonctionnel le plus prévisible possible, un concept innovateur a été développé : la technique en trois étapes.
Vision occlusale de l’abrasion.
Onlays linguaux sur modèle.
Reste à restaurer les faces vestibulaires Wax-up des secteurs postérieurs.
Le protocole suivi à l’Université de Genève préconise des facettes céramique vestibulaires comme restaurations définitives. La préparation des facettes suit les protocoles standard développés et décrits en détail par d’autres auteurs.
Le remplacement des composites postérieurs provisoires Préparation du site.
Troisième étape : le guidage antérieur La troisième et dernière étape consiste en la restauration des secteurs antérieurs. Le guidage antérieur peut être recréé au moyen de composites utilisés en technique directe ou par des onlays linguaux selon la situation clinique.
des modifications tout au long des différentes phases de traitement. Dans de telles conditions, il n’est pas surprenant que le résultat esthétique final de ce type de réhabilitation totale soit satisfaisant.
Vision latéro-antérieure d’un cas initial.
Après le collage des facettes antérieures maxillaires, la réhabilitation peut se poursuivre avec le remplacement des composites postérieurs provisoires. En raison de la présence d’un guidage antérieur fonctionnel et d’un calage postérieur optimisé, la réhabilitation totale peut être prévue, selon une technique par quadrant qui simplifie la thérapeutique pour le patient et le clinicien. Un des avantages majeurs de la technique en trois étapes est d’ailleurs de permettre
Vision latéro-antérieure du cas final.
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Exercice et cabinet
par Serge Deschaux Conseiller technique en charge de la qualité et de la sécurité des soins
Stérilisation des DM
L’hôpital au chevet du dentaire Si la stérilisation des instruments dentaires est un « casse-tête » pour l’hôpital, elle est pratiquée quotidiennement avec pragmatisme et responsabilité dans les cabinets libéraux. Les référentiels de l’ADF demeurent les meilleurs repères pour appréhender et maîtriser le risque infectieux en ville, sans aucune faille pour la qualité-sécurité des soins.
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ocus sur la médecine bucco-dentaire lors des dernières Journées nationales d’études sur la stérilisation dans les établissements de santé qui se sont tenues à Nantes début avril. De par la diversité des pratiques (odontologie conservatrice, endodontie, chirurgie, prothèse…) et des instruments mis en œuvre (sondes, spatules, précelles, daviers, inserts…), la stérilisation en odontologie apparaît comme un véritable « casse-tête » aux yeux des pharmaciens hospitaliers. Si le matériel dentaire ne représente que 5 % de la masse budgétaire des établissements, il atteint cependant les 10 % du catalogue des dispositifs médicaux.
C’est le risque infectieux qui conditionne le traitement des instruments et il y a fort à parier qu’en cas de stérilisation défaillante du matériel dentaire, 1 cas de VIH, 3 cas d’hépatite C (VHC) et 200 cas d’hépatite B (VHB) seraient à déplorer sur une année ! Les porte-intruments dynamiques (turbines, contre-angles, pièces à main ultrasoniques…) sont toujours pointés du doigt car leur passage en chaîne de stérilisation s’avère complexe et contraignant. Une approche satisfaisante de la problématique semblerait se profiler par l’usage du laveur-thermodésinfecteur-lubrificateur BioDa sélectionné par les spécialistes du CHU de Clermont-Ferrand
pour la modique somme de 45 000 € et de 6 400 € (HT) de consommables par an !
Pas de « copier-coller » ! Le « copier-coller » hôpital/ville est-il souhaitable et envisageable ? Les cabinets dentaires libéraux sont majoritairement équipés d’autoclaves à cycles de type B et la protocolisation des chaînes de stérilisation est une préoccupation constante des équipes. De la prédésinfection (au plus près de la zone de soins) au stockage des dispositifs médicaux ensachés, chaque étape doit être parfaitement maîtrisée et si l’« usage-unique » prend une place grandissante, nos laveursthermo-désinfecteurs et autoclaves auront toujours leur raison d’être. Sachons reconnaître que la sécurité des soins représente une part très importante du budget de fonctionnement d’un cabinet dentaire. Maintenir à flot ce principe inaliénable relève aujourd’hui de l’équilibrisme. Connaître les véritables enjeux de la stérilisation des DM s’avère nécessaire autant pour les étudiants que pour les praticiens et leurs équipes. Le modèle hospitalier doit nous apporter les références utiles et notre responsabilité professionnelle doit savoir les hiérarchiser dans leur mise en œuvre. La maturité de la médecine bucco-dentaire libérale n’est plus à prouver en ce domaine et les publications de l’ADF sont toujours nos meilleurs guides.* * Grille technique d’évaluation pour la prévention des infections associées aux soins – publication ADF, téléchargeable sur cnsd.fr
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Exercice et cabinet
Formation continue en orthodontie
Un concept original En octobre 2014 s’est ouverte à Paris une école privée d’orthodontie, l’EOP. Après six mois d’exercice, nous avons voulu savoir où en était cet enseignement pour le moins original. À qui s’adresse-t-il ? Quels sont ses objectifs ? Est-il en concurrence avec la formation universitaire des spécialistes ? Nous avons rencontré son créateur, le docteur Jean-Jacques Aknin, ancien enseignant de l’Université de Lyon. CDF : Quelques mois après la création de l’école d’orthodontie de Paris, où en êtes-vous ? Jean-Jacques Aknin : Nous avons ouvert en octobre avec 20 étudiants, chirurgiensdentistes bien sûr, après avoir reçu des centaines de candidatures de France et des pays francophones. La première promotion a commencé son enseignement dans l’enthousiasme. Je suis entouré d’une équipe pédagogique très solide, constituée d’enseignants universitaires confirmés.
Le nombre de formations se multiplie en ODF. Comment vous situez-vous par rapport à la concurrence ? 20
J.-J. A. : Nous ne sommes pas en concurrence avec les autres formations. Nous offrons une alternative à l’enseignement de l’internat pour les confrères qui ne peuvent plus suivre cette formation académique. Nous nous positionnons plutôt comme un CECSMO privé, avec le but avoué de créer une formation d’excellence et de réaliser un véritable changement de paradigme : former de bons praticiens en leur apportant un contenu théorique et pratique complet ainsi qu’un suivi clinique des patients en cours de traitement. Il existe différentes philosophies thérapeutiques en orthodontie ou « écoles ». L’EOP enseigne une approche que j’ai moi-même
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mise en place et évoquée dans nombre d’articles scientifiques depuis plusieurs années : la thérapeutique DAC. Parmi toutes les formations en orthodontie, nous sommes les premiers à revendiquer ce nom d’« école », et à créer une formation ambitieuse sur trois ans qui donne les moyens aux étudiants de maîtriser les connaissances théoriques, pratiques et cliniques nécessaires à l’exercice professionnel de l’orthodontie.
Quelles sont vos motivations personnelles et vos ambitions pour ce centre de formation ? J.-J. A. : L’enseignement est pour moi une
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Exercice et cabinet
passion, c’est donc ma première motivation. Toute ma carrière universitaire a été consacrée à l’enseignement du CECSMO, j’en ai conçu les programmes et j’y ai dispensé de nombreux cours. En tant qu’ancien président de la SFODF, et membre du comité directeur de l’ADF, j’ai tout au long de ma carrière œuvré pour la diffusion du savoir scientifique et clinique. Être un bon praticien n’est pas suffisant pour savoir communiquer ses connaissances. Le travail d’enseignant est une véritable profession en soi, il est le fruit d’une expérience profonde de communication et de diffusion du savoir, associé à une expérience clinique très large et multidisciplinaire. Il faut enseigner les méthodes, prévenir des pièges et apprendre de ses erreurs.
Le privé donne une liberté dont j’use avec gourmandise : notre programme se calque vraiment sur les priorités de demain Nous souhaitons ensuite répondre à un besoin de santé publique : nous manquons d’orthodontistes en France. Enfin, nous voulons assurer la formation continue qui est une obligation professionnelle. De nombreux chirurgiens-dentistes ont souvent envie à un moment de leur vie d’élargir leurs connaissances, de sortir un peu des quatre murs de leur cabinet. J’ai moi-même été chirurgien-dentiste, puis, j’ai cédé mon cabinet d’omnipratique pour passer le CECSMO à Paris 7 et entrer dans le corps professoral !
Qu’est-ce qui motive de jeunes chirurgiens-dentistes (ou moins jeunes d’ailleurs) à se lancer dans une formation qui dure trois ans, et au terme de laquelle ils ne sont pas spécialistes en orthopédie dento-faciale ? J.-J. A. : D’abord, d’un point de vue pra-
Nous ne sommes pas en concurrence avec les autres formations rapeutique la mieux adaptée, optimisée et individualisée pour leur patient. Nous dispensons également des conseils pour l’installation et allons créer un réseau favorisant leur placement.
En quoi l’EOP est-elle réellement différente ?
tique, les études à l’EOP sont compatibles avec une pratique en cabinet. Les cours sont organisés une semaine par mois. Les facteurs qui motivent nos étudiants sont multiples : il y a le besoin d’apprendre, de se stimuler intellectuellement dans un domaine en pleine révolution scientifique, ainsi que l’envie de comprendre, de réfléchir sur de nouvelles approches thérapeutiques assistées par une révolution technologique qui apparaît avec l’ère du numérique. Il y a ensuite le besoin de communiquer : dans nos cabinets, nous travaillons en solitaires et éprouvons un besoin réel de communiquer et confronter nos idées. Les études créent des liens : les ex-étudiants ont constitué des groupes de travail sur Facebook, ils se communiquent les cas, ils s’encouragent. Enfin, la pénurie d’orthodontistes dans certaines régions est aussi une motivation non négligeable : celle d’un exercice valorisant auprès d’une population très demandeuse.
J.-J. A. : Nous avons un positionnement très particulier. Nous cassons les moules. Le privé donne une liberté dont j’use avec gourmandise : notre programme se calque vraiment sur les priorités de demain. Nous mettons au programme les thérapeutiques de traitement les plus sophistiquées : orthodontie rapide, DAC, vis d’ancrage, plaques vissées, numérique pour les traitements chirurgicaux peu invasifs, Invisalign®, techniques linguales, etc. Enfin, le partenariat avec la « Boston University » donne une dimension internationale à la formation avec une expérience dans l’une des plus grandes facultés dentaires au monde.
Comment voyez-vous l’avenir de l’EOP ? J.-J. A. : Nous nous inscrivons dans le cadre de la formation continue obligatoire pour les médecins et les chirurgiens-dentistes ; nous avons l’ambition et les moyens de diffuser un enseignement de qualité, notre objectif est d’élargir les équipes d’enseignants, de les former pour des méthodes précises de pédagogie et donner une formation clinique à nos élèves qui feront d’eux d’excellents praticiens de l’orthodontie.
Et après l’EOP ? J.-J. A. : L’objectif pour eux est de garder cet esprit d’équipe qui leur est insufflé pendant leur formation. Ensuite, ils peuvent encore présenter les cas cliniques qui leur posent problèmes. Nos équipes réfléchiront avec eux pour choisir la stratégie thé-
Pour en savoir plus http://eo-paris.fr Pour tout renseignement : jean-jacques@aknin.info
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Fiche pratique
Réduction « Fillon » sur les bas salaires Principe La réduction « Fillon » s’applique sur tous les salaires situés entre le SMIC et 1,6 fois le SMIC (taux horaire 9,61€). Au 1er janvier 2015, le SMIC mensuel est de 1 457,52 €/mois (soit 17 490,20 €/an). Pour un salarié rémunéré sur la base du SMIC, la réduction est maximale. Elle décroît ensuite et s’annule pour les salaires supérieurs ou égaux à 1,6 SMIC. Pour les salariés à temps partiel : proratiser au regard du temps de travail (somme totale des horaires inscrits aux contrats de travail/durée légale du travail).
La réduction « Fillon » est obtenue en appliquant à la rémunération annuelle du salarié (y compris les heures supplémentaires ou complémentaires) un coefficient de réduction (C), calculé selon une formule qui varie en fonction de l’effectif de l’entreprise.
Si C > 0,2795, C = 0,2795 Le montant de la réduction se calcule par salarié et il peut aussi être mensualisé par année civile.
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Calcul
NOUVEAU Au 1er janvier 2015, l’allègement sur les bas salaires est élargi afin d’exonérer les salariés de toutes les cotisations Urssaf. 3,45 % si rémunération ≤ 1,6 smic 5,25 % si rémunération > 1,6 smic
Pour toute difficulté ou pour calculer la réduction Fillon de vos salariés : cnsdservices@cnsd.fr Tous les chiffres, toutes les fiches du droit social : www.cnsd.fr
Lien direct : Posez vos questions à CNSD-Services sur cnsdservices@cnsd.fr ou au 01 56 79 20 40 Le Chirurgien Dentiste de France n o 1659 du 16 avril 2015
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Brèves
CABINETS DENTAIRES
L’obligation, pour les employeurs, de proposer une complémentaire santé collective à leurs salariés (loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013) avant le 1er janvier 2016, vient de franchir une nouvelle étape au sein de la branche des cabinets dentaires. Après plus d’une année de négociation retardée par la parution des décrets d’application, un accord vient d’être signé par les trois organisations d’employeurs et deux syndicats d’employés de la branche. Ces signatures permettent d’engager la procédure d’extension auprès du ministère.
Compte tenu de la procédure obligatoire de mise en concurrence des organismes habilités à soumissionner (mutuelles, assureurs privés ou organismes de prévoyance) et des délais légaux à respecter, les organismes recommandés par la branche ne seront connus que début septembre. Le déploiement du dispositif se fera sur les 4 derniers mois de 2015 pour une mise en œuvre effective au 1er janvier 2016, conformément à la loi. Les employeurs gardent leur capacité à choisir ou non la complémentaire proposée. Cependant, le choix d’une assurance collective pilotée par les partenaires sociaux de la branche apporte la garantie que rien ne peut être décidé unilatéralement par l’assureur, ni le tarif, ni les modifications de garanties. Les cotisations sont cantonnées pour assurer les prestations à servir et si le système est bénéficiaire, les réserves constituées sont dédiées au régime collectif. Les cotisations ne sont pas versées dans un « pot commun » où chaque assuré n’a aucune connaissance du coût du risque assuré et des résultats.
MOMIUS/FOTOLIA
Où en est-on de la complémentaire santé ?
Chaque année et deux fois par an pendant les deux premières années, le ou les organismes recommandés devront présenter les comptes du régime pour permettre aux partenaires sociaux, employeurs et salariés, de piloter le dispositif au mieux des intérêts de chacun. Il est donc impératif d’attendre et ne pas se précipiter vers la première offre venue. Les sollicitations étant très nombreuses de la part des organismes qui y voient une opportunité pour mettre un pied ou conforter leur présence dans les cabinets dentaires.
UNAFOC Les Plus de la CCAM Le 23 avril Les dyspraxies linguales dans les dysmorphoses dento-alvéolaires et les DAMs (programme DPC) Le 30 avril Lieu : Rennes Renseignements/inscription : UNAFOC www.unafoc.fr contact@unafoc.fr info@unafoc.fr tél : 01 56 79 20 64 24
MÉOPA
Confort ou nécessité ? La sortie du Méopa de la réserve hospitalière en 2009, et son utilisation par un nombre croissant de chirurgiens-dentistes, a incité la société Air Liquide Santé à « accélérer » l’accès des patients à cette pratique sédative et l’étendre à tous les soins médicaux. Si aujourd’hui quelque 600 cabinets dentaires sont équipés et formés au Méopa, c’est un encouragement pour le leader français des gaz médicaux à développer son usage et le faire mieux connaître du grand public. Il n’en demeure pas moins que la pratique de la sédation consciente devait initialement cibler les populations réellement nécessiteuses d’un abord spécifique (handica-
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GENNADIY POZNYAKOV/FOTOLIA
pés et grands phobiques) et que les pouvoirs publics se refusent toujours à assumer leur responsabilité en prenant en compte les surcoûts engendrés.
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Environnement de santé
Agence régionale de santé
Un bilan mitigé au bout de c in Une politique encore très centralisée « La politique de santé est encore très descendante, c’est-à-dire très peu décentralisée », déplore Claude Rambaud, du Ciss. Elle est également trop hospitalo-centrée, ont regretté les libéraux comme les hospitaliers. Ce manque de considération des libéraux rejaillit dans les expérimentations de coordination des soins - validées par les ARS et uniquement pilotées par des structures de type Sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) ou Maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) mais aussi dans le projet de loi de santé de Marisol Touraine. 26
Prévues par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2009, les Agences régionales de santé (ARS) ont été créées le 1er avril 2010. Cinq ans après, l’heure du bilan a sonné. C’était l’objet d’un colloque organisé le 1er avril dernier à la Faculté de médecine Paris-Descartes.
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iliers de la réforme du système de santé de 2009, les ARS ont été créées pour optimiser la gouvernance de la politique de santé et l’adapter aux spécificités de chaque territoire. « Cette réforme est allée dans le bon sens : piloter un système de santé de plus en plus complexe uniquement à l’échelle nationale est d’une totale inefficacité ; la gouvernance régionale est plus pertinente », juge Yves Bur, chirurgiendentiste, ancien député, lors du colloque du 1er avril « Les ARS, cinq ans après » organisé par le Collège des directeurs généraux d’ARS, le ministère des Affaires sociales,
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Sciences Po et l’université Paris-Descartes. Parmi les outils de pilotage régionaux efficients figurent les Fonds d’intervention régionaux (FIR) qui ont permis aux ARS de financer des actions et des expérimentations en faveur de la coordination et de la permanence des soins, de la prévention ou encore de la sécurité sanitaire. « Toutefois, je ne suis pas sûr que les DG d’ARS aient reçu tous les outils nécessaires pour pouvoir atteindre les objectifs qui leur avaient été fixés », a nuancé Yves Bur avant d’ajouter, « nous sommes au milieu du gué : nous avons avancé mais il y a ici ou là encore beaucoup de remarques
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Environnement de santé
FIORE26/FOTOLIA
c inq ans ! voire de critiques à faire sur le fonctionnement des ARS ».
Offre de soins « En matière de coordination, j’ai le sentiment qu’il y a eu d’énormes progrès et que les ARS remplissent leur rôle même s’il y a peut-être des priorités encore mal évaluées ou insuffisamment lisibles auprès du grand public, a estimé l’ancien parlementaire. Par exemple, quelles sont les priorités des ARS en matière de lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme ? » Pour l’offre de soins, la situation est très contrastée selon les territoires mais les derniers plans d’économie de l’Assurance maladie « montrent bien qu’il y a encore des efforts considérables à faire » sur la structuration de l’offre de soins hospitaliers mais aussi de ville. Ces derniers sont encore trop peu intégrés dans les politiques très hospitalo-centrées. « Nos conci-
toyens ne font pas de distinction entre l’hôpital et la ville, le système de santé est un tout, a rappelé, à raison, Yves Bur. C’est sous cet angle qu’il faut peut-être davantage réformer l’offre de soins. » Or, comment décloisonner le système de santé si les ARS n’ont aucune vision du secteur libéral et de son fonctionnement ? D’ailleurs, combien de conseillers techniques travaillant, même à temps partiel, au sein des ARS connaissent les professionnels de santé libéraux ? Ces derniers ne sont pas les seuls à s’en attrister. « Il faut que les ARS s’occupent un peu moins des hôpitaux et un peu plus de la médecine de ville », a ainsi insisté Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), à l’occasion de ce colloque. En effet, selon lui, en matière de soins, « une partie de ce qui est fait à l’hôpital devrait être fait en ville ». Espérons que les députés et sénateurs qui examinent ou examineront le projet de loi de santé de Marisol Touraine entendront cet argument. Mais rien n’est moins sûr (voir encadré)…
Démocratie sanitaire En matière de lutte contre les inégalités de santé, « je crois que nous sommes loin du compte », a affirmé Yves Bur, certes, « peutêtre pas par la faute des ARS mais, simplement, parce que la réflexion au niveau national n’a pas évolué suffisamment en fonction des besoins de la population ». Il y a toutefois des avancées en matière de démocratie sanitaire, avec la mise en place des Conférences régionales de santé et de l’autonomie (CRSA). « Pour autant, je n’ai pas le sentiment qu’il y a eu, au-delà de ces Conférences, une réelle mobilisation des acteurs autres que les acteurs actuels de soins », a complété l’ancien député. Pour Claude Rambaud, viceprésidente du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), ces CRSA manquent en général de moyens et leurs ordres du jour sont souvent construits par les ARS. Elle appelle à plus d’autonomie des Conférences et souhaite que les membres des CRSA aient une meilleure connaissance des travaux des observatoires régionaux de santé.
Articulation ARS/URPS Les URPS, installées depuis 2011, sont désormais durablement inscrites dans le paysage sanitaire régional organisé autour des ARS. Fondées sur le modèle des ex-Unions régionales de Médecins libéraux (URML), les URPS permettent aux ARS d’avoir, dans le domaine des soins ambulatoires, des interlocuteurs légitimes, qui n’ont pas pour autant vocation à remplacer les acteurs syndicaux que ce soit au niveau national ou au niveau régional. Les URPS chirurgiens-dentistes possèdent néanmoins au travers des missions que la loi HPST leur a confiées, un excellent moyen de démontrer la pertinence des propositions libérales, que la CNSD défend par ailleurs, pour un système de santé buccodentaire efficace. Si ces structures n’ont probablement pas encore atteint à ce jour leur complète maturité, la réforme territoriale qui approche leur offre la possibilité de promouvoir, faire connaître et reconnaître la valeur ajoutée des chirurgiens-dentistes libéraux, notamment dans tous les futurs projets régionaux de santé (PRS) dont les nouvelles ARS débattront dès le début 2016.
Pierre-Olivier Donnat
Quant aux libéraux, ils ont noté des « efforts » trop peu efficaces en matière de démocratie sanitaire et sont encore confrontés à un système très bureaucratique. Le pari de la proximité n’est donc pas si réussi que ça et la réforme territoriale ne risque pas d’améliorer les choses. Cette évolution n’infléchira pas la défiance des libéraux qui voient dans les ARS plus d’État et que de réelle proximité.
Laura Chauveau
* Rapport d’information de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale, présenté le 6 février 2008 par le député Yves Bur en conclusion des travaux de la mission sur les ARS.
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Environnement de santé
Données de santé et Big data
Quand les professionnels de sa n L’Institut statistique des professionnels de santé libéraux (ISPL) a, pour la première fois cette année, d’explorer la manière d’utiliser les données « libérées » par l’Assurance maladie mais aussi de philosophe et ancien ministre Luc Ferry. a révolution du Big data1 est sur toutes les lèvres, suscitant espoirs, craintes ou commentaires ironiques. Encore flou il y a peu, ce concept se précise et se traduit de façon de plus en plus pratique et variée. Y compris dans le domaine de la santé avec, entre autres, la « libération » de plus en plus de données détenues jalousement par l’Assurance maladie. Les URML de médecins (devenus depuis URPS) ont, dès 2007, mutualisé leurs forces et leurs moyens importants pour financer l’Institut statistique des professionnels de santé libéraux, l’ISPL, chargé de développer l’expertise nécessaire pour exploiter de façon pertinente la masse d’informations du Sniiram (Système national d’information interrégime de l’Assurance maladie) désormais partiellement accessible.
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Maîtrise des données de l’Assurance maladie L’utilisation de ce type de base de données réclame en effet, même si nous ne sommes pas encore dans une démarche de Big data, une véritable connaissance et une maîtrise statistique. C’est une source essentielle pour les représentants des professionnels de santé en régions comme au niveau national dans les discussions et négociations avec les pouvoirs publics. Pendant longtemps, les syndicats étaient obligés de croire sur parole les travaux des statisticiens de l’Assurance maladie. Avoir accès à la source et disposer des compétences pour « travailler » les données et préparer leurs argumentaires en se basant sur des informations solides et fiables permet de rééquilibrer des négociations ou de faire des propositions bien plus pertinentes. C’est dans ce but que l’ISPL a développé une 28
plate-forme en ligne à l’adresse des URPS Médecins adhérentes leur permettant d’avoir accès à un outil d’aide à la décision. Par-delà l’utilité immédiate de la maîtrise de ces données, c’est aussi, pour les professionnels de santé, une manière de se familiariser à la problématique d’exploitation des données et pourquoi pas, demain, d’élargir leur spectre au Big data. Une approche qui demandera encore plus de moyens mais qui s’annonce incontournable non seulement pour préparer et mener des négociations avec les pouvoirs publics mais aussi et surtout pour ne pas être débordé par de nou-
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veaux acteurs qui s’apprêtent à intervenir dans le champ de la santé. En l’occurrence Google, Facebook, Apple (que des sociétés américaines, pour l’instant) et les quelques nouveaux venus apparus avec les objets connectés. Ces acteurs ont en effet la particularité de pouvoir générer ou récupérer des données personnelles puis de les traiter. Grâce au Big data, Google n’a-t-il pas annoncé pouvoir éradiquer le cancer dans les dix à quinze prochaines années ? Outre le côté spectaculaire de l’annonce, de nombreux experts considèrent que le travail sur les données sur lequel repose cette promesse
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Environnement de santé
L’innovation comme condition de survie et non comme un choix
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ouvert à la presse son séminaire sur les données de santé. L’occasion s’interroger sur le sens des innovations numériques et data avec le est effectivement une voie possible de lutte contre les cancers. Tout comme la voiture autonome (issue des mêmes technologies) annonce la fin des morts sur la route.
Les professionnels de santé exclus de la santé ? Ces derniers temps, les recherches et les exemples se multiplient dans le domaine de la santé. Au point qu’un fin connaisseur de ces questions, Gilles Babinet2, estime que tout un pan de la santé sera traité demain… hors des professionnels de la santé. Cela semble particulièrement vrai sur les questions de prévention et de dépistage… mais pas uniquement. Bref, la révolution du Big data concerne aussi les professionnels de santé puisqu’elle vient les défier sur leur propre terrain. Mais est-ce vraiment une révolution ? N’eston pas en train de fantasmer sur un mirage ; n’est-ce pas plutôt un discours marketing ? Plus les jours, les semaines, les mois passent, plus les preuves que le numérique et plus encore l’exploitation des données disponibles en masse sur Internet et les réseaux sociaux sont en train de reformater et de révolutionner des pans entiers de l’économie. Quasiment tous les pans d’ailleurs. Et la santé n’a pas vocation à en être exclue, même si ce n’est pas le premier secteur à y être confronté. En cela, Luc Ferry estime que l’on est bien face à la révolution décrite par Gilles Babinet. Le plus important aujourd’hui pour les professionnels de santé est de ne pas l’ignorer (lire ci-contre). S’il est encore trop tôt pour en connaître l’impact exact sur l’ensemble du système de santé des pays, il paraît indispensable de comprendre, de suivre et si possible d’anticiper
DONNÉES DES SOINS DENTAIRES
Une vision plus que partielle Gérard Morel, vice-président de la CNSD et spécialiste des questions de données de soins dentaires, le confirme : « avoir accès aux données de l’Assurance maladie, même de façon agrégée, est très important pour préparer les négociations. Cela m’a été très utile lors des discussions pour le dernier avenant. Cela permet de préparer les échanges sur des données incontestables. » La CNSD a accès à ces données via l’UNPS et par l’observatoire conventionnel. Mais les chiffres ne sont pas de la première fraîcheur. En outre, pour les chirurgiens-dentistes, ces données sont plus que partielles puisque l’essentiel des remboursements est assuré par les complémentaires… qui ne fournissent pas de données agrégées, leurs bases de données n’étant techniquement pas compilables à ce jour. C’était pourtant une des demandes de la CNSD dans le cadre de la charte de bonne pratique signée avec les complémentaires.
les impacts du Big data et de la révolution numérique. Le travail sur les données du Sniiram est, en cela, une étape importante.
Lucien Sague 1. Le Big data est un ensemble de technologies numériques qui permet de traiter des milliers de fois plus vite les données disponibles sur Internet. 2. Gilles Babinet a été le premier président du Conseil national du numérique en 2011 et est aujourd’hui le Digital champion de la France auprès de la Commission européenne.
Le philosophe et ancien ministre Luc Ferry est intervenu lors du séminaire de l’ISPL sur la question de l’innovation. Pour lui, le numérique et le Big data sont bien des révolutions technologiques et rebattent les cartes de l’activité humaine des pays modernes. Avec un changement profond de cette révolution par rapport à celle du XIXe siècle qui a fondé nos sociétés industrielles : alors que l’innovation était vécue et pensée comme un moyen de progrès pour tous, l’innovation est aujourd’hui une obligation pour continuer à exister. Ne pas innover aujourd’hui, c’est mourir. Cela est vrai pour les entreprises mais aussi pour les États et tous les corps constitués, professionnels de santé compris. En somme, pour prolonger la démonstration de Luc Ferry, le débat n’est plus aujourd’hui seulement de préserver le domaine de compétence de telle profession de santé par rapport à telle autre mais bien de savoir ce que seront les professions de santé demain face à des acteurs qui auront préempté les outils numériques. Le Big data et les objets connectés seraient aussi importants pour la santé publique de demain que l’a été le réfrigérateur au lendemain de la Guerre. Mais Luc Ferry tient à conserver une distance critique face au numérique et n’adhère pas à la thèse des solutionnistes qui pensent que tout problème à aujourd’hui une solution objective grâce au numérique, les patrons de Facebook et de Google étant de ceux-là. Il rappelle simplement que les hommes n’agissent pas seulement sur des critères objectifs et que ce sont les passions plus que l’intérêt qui ont toujours mené le monde. Et cela, le Big data est encore loin de l’intégrer à ses algorithmes.
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Brèves
INTERNET
CALENDRIER VACCINAL 2015 Statu quo
loppement des nouvelles technologies et l'accès facilité à l'information via le Web, notre façon de gérer notre santé évolue. Notre enquête a révélé que le nombre de personnes pratiquant l'automédication bat des records, pour atteindre plus de 97 %, dont 87 % très régulièrement ». Les femmes dominent largement les hommes en matière d'achats de produits de santé sur Internet, à plus de 75 %. Elles sont généralement mères d'un enfant et possèdent un animal de compagnie (chien ou chat). Parmi toutes les catégories qui composent l'ensemble des produits de santé, la puériculture ressort très largement du lot, avec 3 produits classés dans le Top 5 des articles les plus achetés.
Le ministère de la Santé a mis en ligne le 26 mars le calendrier vaccinal 2015, c’est-à-dire le rappel des vaccinations obligatoires ou recommandées, selon l’âge, les expositions professionnelles, ou des situations particulières, notamment en cas de voyage. Cette année, pas de nouvelle recommandation pour la population générale, mais une actualisation des conduites à tenir en cas de méningocoque et coqueluche. Le calendrier vaccinal est téléchargeable sur sante.gouv.fr
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Pour avoir des réponses à leurs questions de santé, le premier réflexe pour plus de deux tiers des personnes interrogées est d'aller sur Internet (sondage réalisé en partenariat avec Harris Interactive sur les nouveaux profils des acheteurs de produits de parapharmacies et les évolutions dans le domaine de l'e-santé). Forums, sites spécialisés, plus de 40 % des Français y ont recours régulièrement. À noter que les hommes sont à égalité avec les femmes pour la fréquentation de ces sites spécialisés. Tous les âges sont également représentés au-delà de 18 ans, et toutes les catégories socioprofessionnelles. D’après Cédric O'Neill, pharmacien et co-fondateur de 1001Pharmacies.com, « Avec le déve-
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70 % des Français consultent le Docteur « Google »
RÉFORMES
Ce que l’OCDE recommande à la France La France s’est engagée dans la mise en œuvre d’un ensemble important de mesures structurelles, mais retrouver une croissance plus dynamique sur le moyen terme appelle des actions plus ambitieuses pour réformer le marché du travail, diminuer le niveau élevé des dépenses publiques, alléger la fiscalité et créer des emplois, selon la dernière étude économique de l’OCDE consacrée à la France. Selon ce document, la croissance du PIB par habitant en France est restée inférieure à la moyenne de l’OCDE pendant la majeure partie des vingt dernières années, et le taux de chômage très au-dessus de la moyenne. L’étude reconnaît les réformes positives engagées depuis quelques années pour améliorer la productivité et la compétitivité, comme le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), le Pacte de responsabilité et de solidarité, les efforts en matière de simplification administrative, de renforcement de la concurrence, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Le projet de loi, « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », en cours de discussion, et la réforme annoncée du dialogue social vont aussi dans la bonne direction. Les prévisions concernant la France situent la croissance à 1,1 % en 2015 puis à 1,7 % en 2016, mais l’étude souligne que les perspectives économiques sont encore trop fragiles pour permettre d’envisager une baisse significative du taux de chômage. L’étude recommande en outre à la France de limiter ses dépenses publiques, qui représentaient 57 % du PIB en 2014, soit l’un des ratios les plus élevés de l’OCDE, afin de pouvoir alléger la pression fiscale, en particulier sur le travail. Des économies importantes peuvent être obtenues en rationalisant l’organisation, les dépenses et les mandats des collectivités territoriales, et en contrôlant mieux les dépenses sociales liées aux systèmes de santé, de retraite et d’assurance chômage.
E-PHARMACIE 60 % des Français y sont favorables Les Français se disent majoritairement prêts à acheter leur médicament en ligne sur le site d’une pharmacie (60 %) et encore plus s’il s’agit de « leur » pharmacie (70 %), révèle un sondage Ipsos pour Doctipharma publié le 20 mars. Dans la réalité, 6 % des Français ont déjà franchi le pas de l’achat en ligne, et 34 % pensent le faire dans les 5 prochaines années. La réticence actuelle est liée au fait que les Français estiment que la vente sur Internet n’est pas du tout contrôlée, et que la plupart des médicaments qu’on y trouve sont des contrefaçons.
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Brèves
SUCRE
Dans la cadre des activités du Réseau Social Dentaire (RSD) du Val-deMarne, cette nouvelle affiche ainsi que des flyers informent de l’existence du N° Vert 0808 800 322. Ces supports sont mis à disposition dans les structures sociales du département pour les intervenants sociaux et le public en situation de précarité. Ce réseau a pour objectif de permettre à des personnes en renoncement aux soins dentaires, pour des raisons financières et/ou socioculturelles, de reprendre une démarche de santé dentaire dans des structures de soins de droit commun adaptées aux spécificités de leur situation médico-sociale. Les moyens mis en œuvre sont, d’une part, la communication d’informations en réponse à des questions ponctuelles sur les droits sociaux, les prestations dentaires couvertes par les droits sociaux, le tiers payant, les structures de soins et, d’autre part, un accompagnement médico-social pour lever les blocages.
S’en passer pendant… une année JR_CASAS/FOTOLIA
AOI Nouvelle affiche pour le No Vert dans le 94
Danièle Gerkens, journaliste à Elle, s'est interdit tout aliment à base de sucre pendant une année. Une expérience dont elle raconte les hauts et les bas dans un livre, Zéro sucre (Editions Les Arènes). Elle s'est autorisée les sucres complexes (riz, pommes de terre, farine…), mais a dit adieu aux gâteaux, yaourts, compotes, jus de fruits, confitures, plats industriels... Elle déclare au journal Le Figaro : « Il ne faut pas se leurrer, c'est frustrant (…) Au début, la frustration est physiologique, émotionnelle et gustative et les quatre premières semaines
SUCRE
Moins de 50 g par jour recommandé D’après le journal Le Monde, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de limiter la consommation de sucres libres ou cachés à moins de 10 % de la ration énergétique journalière, voire à 5 % dans la mesure du possible. Cette recommandation vise à favoriser la lutte contre l'obésité et les caries dentaires. 10 % de la ration journalière représente 50 grammes de sucre, soit 12 cuillères à café ou 200 calories pour un adulte (150 pour un enfant). « Si l'on prend un bol de céréales le matin, une cannette de boisson sucrée et un yaourt sucré, on a déjà dépassé cette limite », compare le docteur Francesco Branca, direc-
Plus d’info sur : www.aoi-fr.org/projets/france
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ont été… raides. S'ensuit une transition de 15 jours où ça va mieux, et au bout de 6 à 8 semaines, c'est fascinant : on rentre dans une nouvelle phase où on n'en a plus envie. (…) Je n'ai pas arrêté le sucre pour maigrir mais j'ai quand même perdu six kilos sans effort, alors même que je mange beaucoup plus gras. Je digère mieux et on m'a complimentée sur la qualité de mon teint. Mais surtout, moi qui suis très sensible sur le plan ORL à raison de 8 à 10 sinusites par an, je n'en ai eu que deux cette année. C'est un gain de bien-être colossal. »
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teur du département de la nutrition pour la santé et le développement à l'OMS. « Nous avons des preuves sérieuses que contenir à moins de 10 % la consommation quotidienne de sucre réduit le risque de surpoids, d'obésité et de carie dentaire, explique le spécialiste. Avec 5 % maximum, une étude montre qu'il y a zéro carie dentaire. » Cette recommandation de 10 %, « facile à atteindre », selon Tom Sanders, professeur du King's College de Londres, fait suite à une procédure de consultation lancée il y a un an au cours de laquelle plus de 170 commentaires d'experts ont été analysés.
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ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE
Formation continue
Luc Martens Rita Cauwels Département de Dentisterie pédiatrique UZ Gand, Belgique
Le canal dentaire immature nécrotique Lors du traitement tardif après un trauma ou en cas de désinfection insuffisante des canaux radiculaires, des complications peuvent survenir. La présence d’une fistule, d’un gonflement, de pus dans les canaux, d’une radio-transparence périapicale sont ici les éléments les plus fréquents. Dans cet article, trois cas sont présentés dans lesquels, après les étapes intermédiaires pour réaliser la guérison, Biodentine™ a été utilisé avec succès comme matériau d’obturation radiculaire.
Lors du traitement d’un traumatisme, il est recommandé de ne pas perdre de temps. Au profit de la guérison, il y a toujours lieu de consulter un chirurgien-dentiste le jour de l’événement. Lorsqu’il y a implication de la pulpe, il est possible d’intervenir immédiatement de manière adéquate. Dans le cas d’exposition pulpaire minimale, le choix peut directement se porter sur un coiffage avec Biodentine™(*). Pour une exposition pulpaire plus étendue, la pulpotomie est réalisée. Dans les cas de déplacements (intrusion, extrusion, avulsion) pour lesquels des attelles doivent être placées, la décision d’un traitement endodontique est prise plus tard. Il y a lieu aussi à ce moment de faire le choix apexogénèse-apexification.
Il peut cependant arriver que la décision de l’endodontie soit prise trop tard et que l’on soit confronté à des pulpes nécrotiques qui ont occasionné une infection péri-apicale. Ceci peut aller de pair avec une fistule ou une tuméfaction. Ces complications peuvent également être la conséquence de la non-compliance du patient qui n’est pas venu aux suivis après le trauma. Il peut enfin s’agir d’une complication à la suite d’une désinfection insuffisante avec comme conséquence une poussée bactérienne. Nous sommes aussi parfois confrontés à des nécroses inexplicables qui peuvent occasionner : pus dans le canal, gonflement, fistule et/ou une radio-transparence péri-apicale. Le Chirurgien Dentiste de France n o 1659 du 16 avril 2015
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Formation continue
Après l’ouverture suffisante des canaux, l’irrigation abondante à l’hypochlorite de sodium (NaOCl) est immédiatement indiquée. Selon les règles, de l’hydroxyde de calcium (CH) est ensuite placé durant une semaine, après quoi le traitement avec Biodentine™ peut être réalisé. Dans les cas d’infections sévères et lorsque le choix de l’apexogénèse est posé, le Ledermix™ ou une pâte antibiotique peuvent aussi être appliqués. Après cela, une bonne désinfection est réalisée. Biodentine™ peut être placé après l’obtention d’un canal sec et lorsqu’aucun symptôme clinique n’est plus constaté. La procédure de mélange a été décrite auparavant. Cependant, pour l’application dans un canal radiculaire, il est recommandé d’utiliser un pistolet à amalgame (figures 1a à 1d) pour l’application et le déplacement apical de la masse. L’utilisation d’un fouloir à ciment et ensuite d’un plugger est aussi possible (voir cas clinique n°3). Trois cas de canaux radiculaires immatures nécrotiques sont décrits ci-dessous avec à chaque fois un suivi de 15 mois.
Cas clinique n°1 Un garçon de 8 ans vient en consultation pour un traitement endodontique sous narcose de la 21. Il apparaît dans l’anamnèse que la dent a été précédemment luxée. Une poche vestibulaire de 10 mm a été sondée. Au cours du traitement, une tuméfaction vestibulaire est constatée et après l’ouverture de la dent, il a été mis au jour un système pulpaire noir comme l’encre. Après la mensuration (figure 2a), l’irrigation abondante au NaOCl, le séchage et le placement d’un pansement provisoire au CH ont été réalisés (figure 2 b). Étant donné l’impossibilité absolue de traiter l’enfant au fauteuil, le canal radiculaire a été complètement obturé avec Biodentine™ au cours d’une seconde séance de narcose (6 semaines plus tard) (figure 2c). 36
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FIGURE 1 : Après avoir réuni le ciment mélangé au départ des deux compartiments de la capsule, le matériau est prélevé avec un pistolet à amalgame (1a). Dans le cas de dents immatures, le diamètre de l’accès canalaire est à peu près le même que celui du pistolet à amalgame. Après le dépôt du ciment à l’entrée du canal (1b), le ciment est propulsé vers la zone apicale avec un fouloir endodontique (1c et 1d). À l’aide d’une mensuration radiographique, le fouloir est marqué avec un stop en silicone. On prendra de préférence la longueur du canal moins 1 mm, de manière à conserver de l’espace entre le fouloir et l’apex pour pouvoir appliquer la première couche de ciment. Étant donné le fait que le ciment adhère aux parois, le mouvement apical du ciment est mieux atteint en raclant les parois dentinaires vers le bas. On répète cette manipulation jusqu’à sentir un premier stop. Il est important d’appliquer toujours des petites quantités de ciment jusqu’à ce que le canal soit complètement obturé. On ne peut jamais exercer une forte pression sur le ciment en apical, mais toujours faire un petit mouvement de tapotement (vibrant).
Le patient s’est présenté deux jours plus tard avec une tuméfaction vestibulaire (figure 2d). Un écoulement purulent a été constaté au niveau du sulcus vestibulaire de la 21. La situation évoquait une poussée bactérienne consécutive au traitement endodontique. Après une antibiothérapie (amoxicilline) et des bains de bouche à la chlorhexidine durant 1 semaine, le patient est resté asymptomatique. Le patient a ensuite été suivi tous les 3 mois. Les figures 2e et 2f montrent respectivement l’image radiologique après 1 an et après 15 mois. Une guérison complète, le ligament parodontal normal et l’apexification nette sont visibles.
Cas clinique n°2 Un garçon de 9 ans a consulté pour une fistule vestibulaire persistante au niveau de la 11. Deux mois auparavant, à l’âge de 8 ans, il a subi un traumatisme dentaire à l’occasion duquel la 11 a été luxée et la 21 a présenté une fracture amélo-dentinaire sans complication avec mobilité augmentée. Les deux dents ont fait l’objet d’une contention par attelle semi-flexible durant 2 semaines et ont ensuite été restaurées au composite. L’examen clinique a révélé la présence d’une fistule vestibulaire au niveau de la 11 (figure 3a). Un cliché péri-apical a montré un déve-
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Formation continue
FIGURE 2 : Après le calcul de la longueur de la 21 (2a), un pansement provisoire à l’hydroxyde de calcium est appliqué (2b), qui est remplacé 6 semaines plus tard par Biodentine™ (2c). La figure 2d illustre la tuméfaction post-opératoire au niveau de la 21. Les figures 2e et 2f illustrent le suivi à 3 et 15 mois avec la présence nette de l’apexification. loppement asymétrique dans deux incisives centrales et une radio-transparence apicale de la 11 (figure 3b). Comparée avec l’incisive latérale, la 11 restait à un stade immature consécutif à la nécrose pulpaire (apex ouvert et racine sous-développée). Au cours du premier traitement, la 11 a été ouverte et prudemment nettoyée par irrigation au NaOCl pour éliminer tous les tissus nécrotiques. Le canal a ensuite été séché avec des pointes de papier et obturé avec de la pâte CH durant 2 semaines (figure 3c). Au cours de la deuxième séance, après l’élimination du CH par rinçage et séchage, le canal a été obturé avec Biodentine™. Un cliché périapical a clairement mis en évidence une perforation d’une masse de Biodentine™ (figure 3d). Aucune plainte post-opératoire n’a été signalée. Après deux
mois de suivi clinique, la fistule avait disparu (figure 3e). Au cours du follow-up, une résorption progressive du matériau extrudé a été établie (figure 3f). Après 15 mois de suivi, nous pouvons penser à une guérison parfaite (figure 3g).
Cas clinique n°3 Un garçon de 9 ans a consulté pour une 21 à croissance incomplète, peut-être nécrotique. Dans le passé, le patient a été victime d’une avulsion de la 11 qui, malgré la consultation dans le service d’urgences d’un hôpital périphérique, n’a pas été repositionnée à temps. Le chirurgien-dentiste traitant a pris plus tard la bonne décision d’utiliser la couronne de la dent expulsée pour placer celle-ci dans l’espace entre la 12 et la 21 via une attelle en fibre de verre
FIGURE 3 : Fistule au niveau de la 11 (3a) avec l’image radiographique correspondante (3b). La figure 3c illustre l’obturation à l’hydroxyde de calcium. La figure 3d illustre l’application de Biodentine™. Les figures 3e, 3f et 3g illustrent le suivi jusqu’à 15 mois au cours duquel une résorption nette de la Biodentine™ excédentaire est constatée.
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Formation continue
(figure 4a). Lors d’un contrôle, le retard de croissance de la 21 a été établi (arrêt de maturation consécutive au traumatisme) (figure 4b). Il a été décidé d’ouvrir la dent, et un canal entièrement sec a été découvert. Il n’y avait aucune trace d’humidité ou de pus. Étant donné la largeur et la fragilité du canal, le choix a été fait de l’obturer complètement avec Biodentine™. Ceci est illustré étape par étape dans l’ensemble de la figure 5. Malgré le stop nettement sensible, un petit peu de matériau d’obturation a néanmoins été extrudé. Initialement, Biodentine™ a également été utilisé comme obturation provisoire et ensuite remplacé par du composite. Lors du follow-up après 3 et 15 mois (figure 6a à 6d), la résorption du matériau extrudé est visible. Aucune plainte post-opératoire n’a été signalée jusqu’à présent.
FIGURE 4 : Attelle de fibre de verre avec l’interposition de la 11 (4a) et la radiographie correspondante (4b).
(*) Biodentine TM est commercialisé par les laboratoires Septodont et A.T.O. Zizine.
FIGURE 6 : Suivi radiographique avec la situation de départ (6a), la Biodentine™ appliquée au troisième (6c) et quinzième mois (6d) du suivi.
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FIGURE 5 : Illustration de la cavité d’accès (5a) au niveau de la 21, la mensuration (5b), la Biodentine™ mélangée (5c), le prélèvement via une spatule à ciment (5d), l’application dans le canal (5e), le produit appliqué dans la partie apicale (5f) et finalement la Biodentine™ comme matériau d’obturation provisoire (5g).
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Culture et loisirs
À VOIR
Les vrais visages des Tudors © NATIONAL PORTRAIT GALLERY, LONDON, UK / DE AGOSTINI PICTURE LIBRARY / BRIDGEMAN IMAGES
Au Musée du Luxembourg, une exposition met en lumière la dynastie des Tudors qui régna sur l’Angleterre au cours du XVIe siècle. Pour découvrir les figures du pouvoir de la Renaissance anglaise. Par Armelle Baron
Artiste des Pays-Bas. Élisabeth 1ère dit The Darnley Portrait vers 1575.
Bague d’Elisabeth 1ère renfermant son portrait et celui de sa mère Anne Boleyn, vers 1575.
aube de cette dynastie débute par le mariage secret de Catherine de Valois, veuve du roi Henri V d’Angleterre, avec un écuyer gallois, Owen Tudor. En remportant la victoire de Bosworth sur Richard III, leur fils Henri devient le nouveau roi d’Angleterre. En même temps, il met fin à la guerre des Deux Roses entre la maison royale de Lancastre (Rose Rouge) et celle d’York (Rose Blanche). Son fils Henri VIII monte sur le trône à l’âge de 17 ans. Difficile d’évoquer le personnage d’Henri VIII, il semble que l’on oscille toujours entre légende et réalité. Côté jardin, Henri VIII fait entrer l’Angleterre dans la modernité, il est à l’origine du devenir de la puissance européenne de cette nation. Ce jeune roi a un goût certain pour le faste, fait construire de nombreux palais, organise de somptueuses festivités avec des tournois très recherchés. Il participe à des événements diplomatiques d’importance comme la Rencontre du Drap d’Or avec François Ier. Cet événement illustre la rivalité existant entre les deux souverains mais qui ne s’est jamais
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avec lui la religion officielle, tandis que sa demi-sœur Marie instaurera de nouveau la religion catholique durant les cinq années de son règne. Lorsque celle-ci disparaît, sa demi-sœur Élisabeth devient reine d’Angleterre et ce, durant quarante-cinq ans. Ce règne est marqué par le développement de la puissance maritime du pays qui dépasse celle d’Anvers et d’Amsterdam. La conquête des mers par Francis Drake et Walter Raleigh lui apporte la première colonie anglaise du Nouveau Monde : la
Virginie dont le nom évoque la virginité de la reine. Grâce à eux, l’Invincible Armada du roi d’Espagne est défaite en 1588. Sous son règne, Shakespeare écrit de belles pages souvent influencées par le spectacle donné par cette dynastie. L’histoire des Tudors avec ses extraordinaires personnages de légendes a influencé les écrivains de toutes époques comme Walter Scott. En France, Victor Hugo et Alexandre Dumas s’inspirent des personnages de cette famille tandis qu’en Italie, les opéras de Rossetti
Édouard Cibot, Anne Boleyn à la Tour de Londres dans les premiers moments de son arrestation. 1835. Anne Boleyn.
transformée en agressivité, le danger pour eux était la présence menaçante de Charles Quint. Henri VIII s’entoure d’artistes et d’écrivains, et possédait une très riche bibliothèque. Un acte aura une grande importance sur son règne et celui de sa descendance : la rupture avec le pape Clément VII qui refuse de lui accorder l’annulation de son mariage avec Catherine d’Aragon, avec qui il ne pouvait avoir de fils. Dorénavant, en Angleterre, le roi remplace le pape avec une souveraineté spirituelle absolue.
Côté cour, Henri VIII est un cas. Il eut six épouses légitimes, en fera exécuter deux, Anne Boleyn, la mère d’Élisabeth 1ère, et Catherine Howard. Une autre de ses femmes meurt en couches, Anne Seymour. Les exécutions capitales sont chose habituelle pour lui. Ainsi, plus d’une vingtaine de personnages issus de la pairie sont condamnés à mort. Édouard VI, fils de Henri VIII, monte sur le trône de son père en 1547. Il est très attaché à la religion protestante qui devient
LES TUDORS Musée du Luxembourg 19 rue de Vaugirard 75006 Paris Jusqu’au 19 juillet 42
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Des personnages de légende
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portraits assortis d’emblèmes héraldiques en espérant de futurs mariages ! Le roi et la reine se doivent d’être représentés avec de nombreux bijoux qui attestent leur puissance. Ainsi, le portrait de la reine Élisabeth dit The Darnley Portrait montre la richesse de la parure royale. Comment ne pas être subjugué par le portrait de ce colosse qu’était Henri VIII d’après Holbein le Jeune ? L’image de la royauté est donnée par le biais de vêtements, de bijoux et d’accessoires. Certaines couleurs et matières sont réservées au souverain comme la soie pourpre, la zibeline ou des adjonctions de fils d’or et d’argent dans les tissus. Les vêtements des princesses et des reines étaient inspirés de la mode française. Il ne reste que très peu de bijoux de cette époque car au fil des années ils ont été démontés et vendus. Seule une bague très émouvante est présente à l’exposition. Elle appartenait à Élisabeth 1ère. Il s’agit d’un anneau de nacre et de rubis surmonté d’un E en diamants et de perles. Un mécanisme secret permet de l’ouvrir et là, on découvre les portraits d’Élisabeth et d’Anne Boleyn, sa mère décapitée sur ordre de Henri VIII qu’il ne fallait plus évoquer. À voir les souvenirs de cette dynastie qui a fait couler beaucoup d’encre. Michel Sittow, Portrait présumé de Marie d’Angleterre, sœur d’Henri VIII. Vers 1514.
D'après Hans Holbein le Jeune, Henri VIII. 1540-1550.
L’art du portrait L’exposition met en relief l’art du portrait en Angleterre à cette époque. En effet, pour tenter des unions européennes entre enfants royaux, rien de mieux que d’envoyer des
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et Donizetti prennent pour modèles ces fortes personnalités. Des peintres comme Delaroche ou Devéria ont, eux aussi, perpétué ces personnages légendaires. Le cinéma s’est emparé de ces règnes mouvementés. Dès 1912, la Reine Élisabeth immortalisée par Sarah Bernhardt remporte un franc succès. Et n’oublions pas les séries télévisées...
À lire
La force des révolutions Ce livre sympathique et bien illustré propose une autre lecture de l’histoire de l’art qui pose néanmoins question. Tout d’abord, qu’est-ce qu’une idée capable d’influencer l’histoire de l’art ? Des innovations plutôt que des idées ont fait évoluer l’histoire de l’art, ainsi l’invention du papier, de la peinture à l’huile sans laquelle la peinture ne serait pas ce qu’elle est depuis la fin du XVe siècle, l’emploi de la « camera obscura », de la toile au lieu des panneaux de bois, le moulage des bronzes à la cire perdue, l’arrivée des matières plastiques... En revanche, ne devrait-on pas dire que ce sont les artistes qui ont transformé certains concepts au gré du temps, des modes, des diverses influences géographiques, des idées religieuses ? Le portrait doit tout à son époque et à la sensibilité des artistes. Méconnu pendant de longues années, le Street Art est devenu un art à part entière grâce aux artistes. Par ailleurs, l’art a permis d’inscrire des événements politiques dans l’histoire de l’art, comme El dos de Mayo ou Guernica. Et puis, n’est-ce pas Marcel Duchamp qui a transformé un urinoir en œuvre d’art, prélude au Ready Made ? Donc, mises à part les innovations techniques qui ont réellement transformé l’histoire de l’art à un moment donné, la représentation des sujets est, à mon avis, due à l’évolution de l’histoire, des civilisations, du génie de certains artistes et de tant d’autres paramètres qui, au fil du temps, ont fait évoluer certains concepts.
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L’avril des classiques Primo Levi, Stefan Zweig ou Lea Doher, le théâtre d’avril se fait européen, moderne et créatif. Une entrée dans le printemps en douceur avec trois propositions singulières, habilement construites autour de monuments littéraires dont la théâtralité se révèle étonnante. par Margaux Grégoir
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i le sujet de la Seconde Guerre mondiale a été rebattu sous mille et une lumières différentes, la voix de Primo Levi reste l’une de celles que l’on retient. Monument de la littérature de la Shoah, son œuvre marque l’histoire du XXe siècle d’un sceau à la fois abominablement froid de par son sujet et d’une chaleur humaine déroutante, quasi insensée. La distance mesurée aux atrocités dont il fut victime résonne d’une sagesse et d’une humilité qui forcent le respect, celles d’un homme qui refuse la toute-puissance du jugement qui l’a condamné à l’indignité, ne serait-ce que pour une revanche verbale. Toute en mesure, cette discussion redessine les contours de la vie de l’auteur, son paysage mental, avant, pendant, après. Fidèle à l’écrivain et à son œuvre, le dialogue de Ferdinando Camon et de Primo Levi met en scène la rencontre de deux hommes inégaux devant l’histoire. Inégalité première de l’expérience, inégalité singulière de la survie d’un homme à la Shoah. Au fil des questions, les deux hommes s’in-
Conversations ou le voyage d’Ulysse.
terrogent sur leur rapport à l’histoire et aux hommes qui l’ont faite. Seuls sur cette scène nue, sans se quitter du regard, niant la présence du public, ils progressent d’idée en idée dans un langage simple et humain. Très épurée, la mise en scène peut paraître banale mais elle a le privilège de nous concentrer sur ce duo de voix qui rend un très bel hommage à l’œuvre de Primo Levi.
Francis Huster face au joueur d’échecs L’adaptation théâtrale d’un chef-d’œuvre littéraire pose un défi délicat : il s’agit d’extraire d’un monument imaginaire et silencieux, un texte et un décor qui s’imposeront aux spectateurs. La rencontre avec la mise en scène effective d’une œuvre que
l’on s’est figurée, dans laquelle on s’est projeté, est toujours une découverte. On peut aimer plus, aimer moins, mais on peut surtout aimer différemment. L’adaptation d’Éric-Emmanuel Schmitt parvient à allier concision et intensité. En une brève heure, la croisière vers l’Argentine du champion d’échecs Czentovic et sa rencontre avec le mystérieux Monsieur B. filent sous nos yeux. L’interprétation de Francis Huster se fait humaine, elle retranscrit avec humour les traits tirés des personnages du roman de Zweig et parvient, malgré sa solitude, à recréer l’ambiance d’un jeu multi-facettes, à plusieurs voix. Fidèle à sa réputation, le théâtre Rive Gauche offre une mise en scène riche de décors et de lumières, réussissant une contextualisation dense et efficace. Les volumes habil-
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CONVERSATIONS OU LE VOYAGE D’ULYSSE D’après les conversations de Primo Levi avec Ferdinando Camon
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Adaptation et mise en scène : Éric Cénat, Gérard Cherqui et Dominique Lurcel
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Lea Doher entre au répertoire de la Comédie Française La troupe des comédiens français sait charmer les parterres à grands coups de Molière, de Tchekhov, de Shakespeare ou de Feydeau. Elle excelle dans cet exercice qui ne soulève plus l’ombre d’une inquiétude auprès du public – et de moins en moins chez la critique d’ailleurs ! –, et grâce auquel la troupe fait salle comble tout au long de
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l’année. Aussi l’entrée au répertoire d’un nouvel auteur, vivant qui plus est, a le mérite de créer l’événement, de relancer la machine à suspens : quelle mise en scène ? Quels sociétaires pour cette nouvelle proposition ? La Comédie française renoue avec le pari ! C’est aussi l’occasion à la fois insaisissable et fantastique de voir naître un classique… là, sous nos yeux. Avec Innocence, la Comédie Française nous a concocté un morceau brut de poésie, à la fois tendre, drôle et loufoque. Dans une mise en scène claire, épurée, où la multitude de personnages rythme une intrigue foisonnante. Le succès repose en grande partie sur le brio du sociétaire Bakary Sangaré incarnant Fadoul, jeune migrant clandestin travaillant dans un grand port européen. Accompagné par la maladresse attendrissante de son compagnon d’infortune Elisio – joué par Nazim Boudjenah –, il se retrouve emporté dans le tourbillon de fraîcheur de la jeune aveugle Absolue, interprétée par Georgia Scalliet. Une entrée au répertoire réussie, un enrichissement dont il faut profiter sans hésitation !
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lent l’espace avec élégance, contribuant à l’effet de jeu, d’actions et de dialogue que parvient à créer Francis Huster. Un spectacle qui conquit le public soir après soir depuis déjà plusieurs mois…
Avec : Éric Cénat, Gérard Cherqui Durée : 1h20 Au Théâtre Essaïon, 6 rue Pierre-au-Lard, Paris 4e, les lundis et mardis à 19h30, jusqu’au 26 mai
LE JOUEUR D’ÉCHECS D’après l’œuvre de Stefan Zweig Adaptation : Éric-Emmanuel Schmitt Mise en scène : Steve Suissa Avec : Francis Huster Durée : 1h10 Au Théâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté, Paris 14e, représentations jusqu’au 31 mai, consulter le calendrier sur le site www.theatre-rivegauche.com
INNOCENCE D’après l’œuvre de Dea Loher Traduction : Laurent Muhleisen Mise en scène et scénographie : Denis Marleau Avec les sociétaires : Bakary Sangaré, Georgia Scalliet, Nazim Boudjenah, Danièle Lebrun… Durée : 2h20 À la Comédie Française, salle Richelieu, place Colette, Paris 1er, jusqu’au 1er juillet, consulter les dates sur le site www.comedie-francaise.fr
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Par Benjamin et Jean-Michel Salmon
Développer un SUV premium au design séduisant tout en offrant un niveau élevé de performances, tel était l’enjeu du constructeur japonais. Facile à vivre au quotidien et bien adapté aux loisirs actifs du temps libre, il bénéficie surtout d’une technologie hybride à la gestion très sophistiquée et spécialement développée pour le NX. La GS 300h, déclinaison berline intégrant cette technologie, n’est pas une nouveauté absolue dans cette rubrique mais il était intéressant d’en reprendre le volant.
LEXUS NX ET GS 300 H
Hybrid Drive : des émissions exemplaires P roposé nettement plus tard que ses concurrentes (Audi Q5, BMW X3, Volvo XC 60), ce nouvel NX arrive doté d’un capital de maturité incontestable. Lexus a déjà démontré depuis près de quinze ans sa maîtrise du sujet avec ses SUV plus volumineux tels le RX ou autres LX. Mais décliner un modèle hybride à la personnalité décalée relevait d’un tout autre exercice, réservé à un authentique pionnier du genre ! L’architecture reprise de la
GS 300h reste simple et éprouvée, bien adaptée aux tendances de notre époque… Un moteur électrique de 143 chevaux sert à démarrer le véhicule en mode traction, tout en rechargeant les batteries. Il fonctionne seul jusqu’à une vitesse de 30 km/h et sur des petites distances (quelques kilomètres). Également placé à l’avant, le moteur essence 2.5 de 155 chevaux intervient pour prendre le relais lorsque les accélérations se font plus franches ou que la batterie est
vide. Ainsi configuré, le NX 300h affiche une puissance combinée de 197 ch pour des émissions de CO2 de 123 g/km et une consommation mixte de 5,3 l/100 km. Effectivement, les deux moteurs ne pouvant délivrer leur pleine puissance ensemble, la simple addition de leurs valeurs de base ne peut être appliquée… Il convient de signaler une déclinaison intégrale E-Four, obtenue grâce à l’apport d’un troisième moteur électrique de 68 chevaux, sur l’essieu arrière. Une toute nouvelle version 200 turbo de 238 chevaux associée à une boîte automatique à 6 rapports est en cours de lance-
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ment. Le bloc moteur est le même que celui de la GS 300h mais en plus des différences d’architecture (propulsion, moteur longitudinal pour la GS, traction ou 4x4 moteur transversal pour le NX), des réglages et des systèmes d’injection différents ont pour conséquence une puissance un peu moins élevée sur le NX. En revanche, la puissance des systèmes électriques est identique.
Une conduite agréable et souple © JM SALMON
Après un démarrage tout en silence en mode électrique, le moteur thermique prend le relais en douceur mais la boîte CVT peine un peu à la besogne dès lors que l’on sollicite quelque peu les « watts »… À l’évidence, le NX comme la plupart des véhicules hybrides actuels est typé confort et relègue au second plan l’aspect dynamique. De trop nombreuses sollicitations de puissance ne feront que faire grimper la consommation (nous avons relevé 7 à 8,5 litres/100 km lors de notre essai en « mode tranquille ») sans bien sûr améliorer les performances (0 à 100 km/h en 9,2 s). Surtout, ce sont dans les enchaînements rapides et à cause de son poids (1 785 kg) et son centre de gravité haut situé que ce NX avoue ses limites. A contrario, la direction douce et précise est un régal et la dotation de série est riche dès le premier niveau de finition. La suspension pilotée (optionnelle mais recommandée) 50
Cette grande routière d’un gabarit et d’une habitabilité importants dispose de grandes qualités au quotidien préserve un excellent niveau de confort, évitant la prise de roulis en conduite dynamique. On peut regretter une ergonomie parfois déroutante et encore certains plastiques durs. Avec cinq niveaux de finition, l’absence de malus écologique, la gamme du NX 300h affiche des tarifs assez attractifs. L’habitacle tendu de cuir est d’excellente facture, les assemblages se révèlent sérieux, l’espace et l’habitabilité généreuse aux places arrière. Le coffre quant à lui n’a rien de ridicule (555 l) et c’est même le plus grand volume de chargement du segment, mais son seuil de chargement reste assez haut perché…
GS 300h Nous sommes ici en présence de la troisième génération de la GS aujourd’hui déclinée en Full Hybrid et qui a servi de base mécanique à la conception du SUV NX. Cette évolution démontre la maîtrise de Toyota
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dans l’utilisation de moteurs de plus petite cylindrée à l’appétit des plus frugales. Cette grande routière d’un gabarit et d’une habitabilité importants dispose de grandes qualités au quotidien. L’architecture est la même que sur l’IS : groupe moteur avant et transmission arrière. Les performances environnementales sont également au rendez-vous avec des batteries faites pour durer autant que le véhicule qui les héberge. Les coûts d’utilisation sont particulièrement bas pour cette catégorie. Impair ou pair, rouler tous les jours en Toyota et Lexus Hybride est possible : quel que soit le dernier chiffre de leur immatriculation, les conducteurs peuvent circuler lors des périodes de circulation alternée… Le groupe Toyota est pionnier et leader (à ce jour plus de 7,5 millions d’unités vendues dans le monde) de la technologie 100 % hybride. Cette évolution majeure de l’automobile du XXIe siècle est à la fois économique, écologique, relaxante, sans stress et ne requiert donc ni infrastructure nouvelle ni changement des habitudes des automobilistes.
Notre avis Un confort surprenant, un design chic, un équipement et une habitabilité généreux, des offres tarifaires intéressantes mais des performances assez limitées… Certes, ce SUV est bien en accord avec les tendances du moment et loin de nous l’idée de vouloir taquiner les chronomètres avec ce NX, ce n’est nullement sa vocation. Néanmoins, la transmission à glissement n’est pas la plus agréable (l’effet mobylette) et peut dégrader à la fois l’agrément de conduite et les chiffres de consommation, par ailleurs des plus raisonnables.
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