Cdf 1684 by cnsd

CHIRURGIEN DENTISTE 1684

NOVEMBRE

2015

N˚

FRANCE

PAGE 30

PRENONS SOIN DE NOUS

Le renfort de TABZEN

Interview exclusive ETP

Un pas de plus vers le coaching médical du patient PAGE 38

Jamy nous raconte la R-évolution PAGE 21

FDFHWWHV HDV\ê W XOWUDê QHV

-DPDLV OD SRVH GH IDFHWWHV QÛD ©W© VL HDV\ ! *

9 Correction simple des dents colorées, ébréchées et mal alignées 9 Extrême finesse (jusqu’à 0.3 mm) 9 Réalisation en 2 ou 3 séances seulement

Des praticiens convaincus, des patients comblés : ®

« Les facettes pelliculaires HDV\ê W ont un rendu esthétique spectaculaire, la dent est d’un naturel parfait ! Mon patient est enchanté. Quant à la pose, elle est d’une simplicité déconcertante. » Dr. F. (Franche Comté)

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4 rue Jacques Cartier • 75018 PARIS • T. 01 53 25 03 80 • F. 01 42 80 03 43 • contact@protilab.com facebook.com/protilab • twitter.com/protilab

* simple

STAND

éditorial Le Chirurgien-Dentiste de France no 1684 du 19 novembre 2015

Décryptages Le système social français est basé sur la solidarité : la cotisation est fonction des revenus, la prise en charge est la même pour tous. Sauf dans les secteurs où les tarifs sont libres, induisant de la concurrence. Dans d’autres systèmes, comme aux États-Unis, il n’y a quasi pas d’assurance de base obligatoire : presque tout le système de santé est libre et se trouve donc mis sous la coupe des assureurs privés qui adaptent leurs cotisations aux risques, et imposent les traitements et les opérateurs de soins de leurs assurés. Personne n’a intérêt à une telle dérive chez nous, même si le secteur buccodentaire est menacé. En effet, le fait que les assureurs complémentaires soient devenus financeurs majoritaires leur confère une certaine tendance à vouloir dicter leur loi. Les positions défendues par les différents syndicats se confrontent ces dernières semaines. Une fois passé le cap des jugements lapidaires ou incantations simplistes, une évidence paraît : pour tous, le financement du bucco-dentaire est à bout de souffle. En témoignent la dérive des pratiques et la montée d’une approche purement mercantile de notre exercice, attisées par des pressions médiatico-étatiques. « Réseaux assurantiels », « low cost », « tourisme dentaire », « délocalisation de la formation ». En quelques années, les contournements du système se sont multipliés, encouragés par une vision politique européenne proconcurrentielle. Si le diagnostic est partagé, les remèdes pour redonner une cohérence et revaloriser les actes sinistrés sont fondamentalement différents. Trois voies s’ouvrent à nous : La première consiste à rester dans le système actuel, en continuant à exiger des revalorisations sur les actes opposables et en laissant le secteur à honoraires libres équilibrer les coûts et charges. Deux objections majeures : les très faibles marges de manœuvre financière de la Sécurité Sociale et la régulation croissante qui tend à tirer les actes à

honoraires libres vers le bas, engendrée par l’arrivée de la concurrence et aggravée par la crise économique. Un certain nombre de cabinets dentaires seraient à terme condamnés par suffocation financière. La deuxième prône une libéralisation totale de toute l’activité avec sortie de l’opposabilité. Chacun fixerait ses tarifs librement, les assureurs prendraient en charge selon leurs critères et les patients paieraient la différence. Un rêve ? Pas sûr ! Il ne faut pas aller bien loin pour constater les dégâts engendrés par ce modèle économique où la concurrence fait rage : Espagne, Portugal, Italie, pour ne citer qu’eux, démontrent que la dérégulation sur la totalité de l’activité entraîne la marchandisation par l’arrivée d’investisseurs extérieurs avec pour effets indésirables : dumping tarifaire, publicité, délégation de tâches…, baisse des revenus et 30 % de chômage pour les dentistes. Inacceptable pour la CNSD ! La troisième défend une solvabilisation de la majeure partie de l’activité, par une négociation tripartite avec les assurances maladie obligatoire et complémentaire qui aboutirait à un réinvestissement important dans les actes opposables par un transfert des remboursements des complémentaires de la prothèse vers les soins. Il n’est cependant pas concevable de lier toute notre activité à leurs seules possibilités contributives : des espaces de liberté doivent être conservés. Cette option aurait l’avantage de diminuer le secteur concurrentiel, ce qui rendrait notre activité moins désirable pour les « soldeurs » divers. C’est cette dernière voie que porte aujourd’hui la CNSD. À vous de choisir… Votre exercice futur en dépend.

CATHERINE MOJAÏSKY Présidente confédérale @chmjsk 1

Le mot de la rédaction Il est de ces rencontres qui rassérènent. Celle de Jamy Gourmaud en fait partie. Curieux de tout et enthousiaste surtout, le célèbre journaliste animera la séance-phare du Congrès de l’ADF. Avant ce rendez-vous incontournable, nous avons rencontré Jamy entre deux tournages de ses émissions. « Le monde de Jamy » est aujourd’hui le nôtre... Dans un nouveau paysage qui se dessine à grands traits, l’éducation thérapeutique du patient (ETP) doit retenir toute l’attention des chirurgiens-dentistes. Elle constitue l’occasion rêvée d’un décloisonnement de notre pratique par des échanges transversaux avec les autres professionnels de santé. Elle prête également à réfléchir dès maintenant à d’autres modes de rémunération dans une forfaitisation déjà évoquée par Guy Vallancien dans notre précédent numéro. Pas de « fête de famille » sans bon repas. Le Congrès de l’ADF ne déroge pas à cette règle et cette année le CDF a confié à ses meilleures papilles la pénible mission de sélectionner les bonnes adresses parisiennes à proximité du Palais des Congrès ou un peu plus loin. Pour tous les goûts et toutes les bourses, vous y trouverez sans doute votre bonheur, comme parenthèse enchantée… Serge Deschaux Rédacteur en chef

le mot Comité de rédaction : Présidente-directrice-Directrice politique : Catherine Mojaïsky, directeur délégué : Thierry Soulié, rédacteur en chef : Serge Deschaux, responsable scientifique : Daniel Nebot, directeur de la rédaction : Alexandre de Cambolas, secrétaire de rédaction : Barbara Petit, journalistes : Antoine Chazal, Renaud Degas, rédaction culturelle : Armelle Baron, correcteur : Charles Ordinis, conseillers : Jean-Claude Chocque, Yann Duclos, Véronique Pellegrain, Jean-Marc Yvernogeau, photographe : Christophe Chardron, Pierre Prunel, chargée de communication : Julie Alseda Comité de lecture : Jean-Jacques Aknin, Charles-Daniel Arreto, Rémy Balthazard, Daniel Bandon, Anne Claisse, Pierre Colon, Christian Declocquement, Didier Gauzeran, Eric Gérard, Youssef Haikel, Frédéric Haim, Jean-François Largy, Guy Letoux, Françoise Martin-Villette, Patrick Missika, Eric Mortier, Bruno Pelissier, Laurent Pierrisnard, Bernard Piotrowski, Christophe Rignon-Bret, Gérard Scortecci, Jean-François Seret, Christian Verner. Responsables de rubriques scientifiques : Stéphane Barek, François Montagne-Lainé (Revue de presse), Michel Goldberg, Étienne Labassy, Benjamin Salmon, Laurent Scherman, Emmanuel Payen de la Garanderie. Comité de Gestion : Catherine Mojaïsky, Thierry Soulié, Michel Bergougnoux, Jean Barbanneau Ont également participé à la rédaction de ce numéro : R. L’Herron, G. Robert, L. Chauveau, R. de Lugale, M. Bergougnoux, D. Razafindrazaka, L. Razafimamonjy, M. Grégoir, B. Salmon, J.-M. Salmon, S. Guillaume, L. Davaiux et P.-O. Donnat. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français de droit de copie. Publicité : INTER PUBLI, 104, boulevard Jean-Jaurès 78800 Houilles - Tél. : 01.61.30.16.60 - Fax : 01.61.30.13.60 - email : interpubli@orange.fr Hebdomadaire - Tous les jeudis, prix du numéro 10 € - Abonnements : 160 € - Syndiqués CNSD : 80 € - Étranger 260 € Le Chirurgien-dentiste de France, édité par la Confédération nationale des syndicats dentaires, 54 rue Ampère, 75849 Paris cedex 17 Tél. : 01.56.79.20.20 - Fax : 01.56.79.20.25 - email : cdf@cnsd.fr Dépôt légal : novembre 2015 - Réalisation : INTER PUBLI - Houilles - Imprimerie : BLG TOUL - ZI Croix de Metz - 54200 Toul Commission Paritaire n° 0317 G 81412 - La Directrice de la Publication : Catherine Mojaïsky - I.S.S.N. 0009-4838

Votre portail internet : www.cnsd.fr

Actualité 01 Éditorial, par Catherine Mojaïsky 04 Élections régionales URPS : Seule votre voix compte 07 80 ans de la CNSD : La médecine bucco-dentaire enfin reconnue 15 Congrès ADF : Un peu de bonheur sur notre stand 16 Brèves

Exercice et cabinet 19 21 25 30 32 34 36

Congrès ADF : Interview des présidents du congrès Interview exclusive de Jamy Gourmaud Notre sélection des conférences et ateliers Prenons soin de nous : Le renfort de TABZEN Prévoyance : Anticiper les aléas de la vie Fiche pratique CNSD-Services : CICE (2/3) Brèves

Environnement de santé 38 ETP : Un pas de plus vers le coaching médical des patients 41 AOI : Enjeux et démarche à Madagascar 44/47 Brèves édité par la

Le cahier 2015

Congrès ADF 2015

À DÉCOUVRIR

Interview des présidents du Congrès ADF Interview exclusive de Jamy Gourmaud Notre sélection des conférences et ateliers

49 53 57 61 63

CDF

! Parodontologie ~ Médecin pédiatrique ~ Odonto logie

Culture et loisirs

CAHIERSs

Formation continue

FORMATION CONTINUE

e buccale ~ Chirurgi e buccale ~ Odonto logie conservatrice ~ Endodontie ~ Orthodo ntie

À voir : Jean-Pierre Saint-Ours et La révolution gothique À voir : Hyacinthe et Rose de François Morel À rouler : Mercedes GLC À lire : Superdupont, de Gotlib Sous la dent : Où se restaurer pendant l’ADF ?

Sur-couverture : CNSD Encarts : Cahier Formation continue, Hygiène Express et Henry Schein

Actualité

Avant le 7 décembre à minuit, chaque syndiqué CNSD aura accompli un acte indispensable pour construire son exercice futur : voter pour la liste CNSD de sa région lors du scrutin URPS ! Ceci n’est pas un slogan incantatoire, c’est bien de l’avenir de la médecine bucco-dentaire et de l’exercice professionnel dont il est question.

Élections URPS

Seule votre voix compte… haque syndiqué, au-delà du simple exercice du droit de vote, aura à cœur d’apporter sa voix à ceux qui le soutiennent et le défendent au quotidien dans tous les aspects de la vie professionnelle. Voter pour les listes CNSD, c’est le devoir de tous les syndiqués qui veulent que leurs représentants continuent à leur apporter l’information, le conseil, le service qui font la force de notre syndicat depuis 80 ans. C’est aussi la marque d’une confiance renouvelée à des élus régionaux qui ont démontré, par leur compétence et leur travail, qu’ils étaient les seuls capables d’assurer les missions dévolues aux URPS. Dans un contexte socio-économique difficile où la place du chirurgien-dentiste dans le système de santé est largement contestée, il est indispensable que tous ceux qui ont fait le choix d’adhérer à l’un des 100 syndicats départementaux de la Confédération soient persuadés que leur vote CNSD pour les URPS est le gage de pouvoir exercer sereinement une médecine bucco-dentaire de qualité. Des URPS efficaces au service des chirurgiens-dentistes libéraux et une représentativité syndicale forte sont les deux enjeux de ce scrutin. Nos concurrents syndicaux n’ont aucune ambition pour la gestion des URPS dont ils ne connaissent rien et dont ils se moquent éperdument. Ils n’ont qu’un seul dessein : rompre la confiance que nous portent la majorité des praticiens libéraux.

Il appartient donc à tous de dire « non » à tous les déclinologues qui ne conçoivent aucun projet pour la profession, et d’affirmer solennellement par un vote massif pour les listes CNSD que l’avenir se construit aujourd’hui. N

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

MARTINIQUE

GUADELOUPE

LA RÉUNION

Modalités du vote

C’est simple, le temps de 4 gestes Plus d’infos sur cnsd-urps.fr

Dès réception du matériel de vote :

Regardez, écoutez, comprenez…

Listes

Mettez la liste CNSD de votre choix dans l’enveloppe de couleur. Attention ni panachage, ni rature ni annotation pour être valable

Mettez cette enveloppe non cachetée dans l’enveloppe T

N’oubliez pas de signer au verso de l’enveloppe T Attention, si vous ne signez pas, votre vote ne pourra pas être pris en compte !

Postez très vite votre enveloppe T sans la timbrer Retour avant le 6 décembre dernier délai

CNSD

vec près de 30 000 vues en moins de 5 jours, « Dents les coulisses » est le plus gros succès du box-office syndical de l’année ! Ce clip vidéo qui décrit, de façon simple et pédagogique, les coûts de fonctionnement et la construction des honoraires au cabinet dentaire reçoit un excellent accueil des praticiens mais également du grand public que ce petit film visait en priorité. Il constitue néanmoins une infime partie du très large contenu audiovisuel du site internet de la CNSD dédié au scrutin URPS cnsdurps2015.fr Chaque liste régionale s’y voit réserver une page spéciale pour présenter ses candidats et ses projets, tandis que les enjeux régionaux et nationaux de ce scrutin trouvent, dans les nombreuses vidéos disponibles sur ce site, un écho inégalé. Les dizaines de milliers de visites hebdomadaires, ainsi que sur le site cnsd.fr, ont montré tout l’intérêt que la profession porte à la CNSD et aux élections URPS. Toutefois, conformément à l’article R. 403133 du Code de la santé publique qui prévoit un encadrement strict des « moyens de propagande » pendant la campagne électorale, le site cnsd-urps2015.fr ne sera plus accessible à compter du 22 novembre minuit où débutera la campagne électorale officielle.

La Poste

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

8e épisode 2005>2015

La médecine bucco-dentaire enfin reconnue L’arracheur de dents qui faisait florès dans les foires et les marchés a aujourd’hui laissé sa place au chirurgien-dentiste… N’en déplaise à certains, ce n’est pas qu’une question de vocabulaire. C’est la juste reconnaissance de l’évolution d’un métier profondément médical, souvent mal connu et facilement sujet à la caricature. Ainsi, le remplacement de la NGAP par la CCAM est un argument incontournable, face aux diatribes de ceux qui nient les exigences de l’exercice de la médecine bucco-dentaire. La rédaction Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Médecine bucco-dentaire

CCAM

Les actes dentaires à leur juste place Au-delà des difficultés de mise en route, la CCAM est surtout la reconnaissance de la « médicalité » de la profession. Désormais, chirurgiens-dentistes ou médecins travaillent avec le même référentiel… Par Roland L’Herron Président de la CNSD de 2009 à 2012

L’

événement phare de la dernière décennie est sans conteste le remplacement de la NGAP par la CCAM comme référentiel descriptif des actes réalisés par les chirurgiens-dentistes. Ce ne fut pas de tout repos ! Souvenonsnous. Dix ans de lutte pour faire admettre que les actes réalisés par les chirurgiensdentistes sont bien des actes médicaux et qu’à ce titre ils ont toute légitimité à figurer au référentiel descriptif moderne, régulièrement actualisé, mis en place par l’Assurance Maladie. La médecine bucco-dentaire ne pouvait se satisfaire de l’obsolète nomenclature générale des actes datant de 1945, réductrice et source de contentieux. Tout démarre pour nous en mars 1997, quand la Commission des actes de l’Assurance maladie se décide enfin à mettre en place un groupe d’experts chirurgiens-dentistes, pour lister les actes techniques pouvant être réalisés sur la bouche et les dents. Ce travail avait déjà été réalisé un an auparavant par l’ensemble des spécialités médicales dont la

stomatologie, dans le cadre du projet de refonte totale des nomenclatures. Il s’agissait pour ce groupe d’experts de combler d’éventuels oublis et de parvenir à une position consensuelle, entre odontologistes, stomatologistes et chirurgiens maximaux faciaux, sur les libellés des actes pratiqués dans ces spécialités. La CNSD, sentant l’importance du dossier, réussit à faire entrer Roland L’Herron dans le groupe des dix experts constitué sous la houlette du professeur Germain Zeilig, chirurgien-dentiste. Dix-huit mois plus tard, en septembre 1998, à raison d’une réunion par mois, le travail est achevé et la chirurgie dentaire rejoint les autres spécialités médicales. Il restait alors à la Cnamts, initiatrice du projet, à effectuer tout un travail complexe de hiérarchisation puis de valorisation des 7 200 actes techniques recensés, toutes spécialités confondues, afin de créer une Classification Commune des Actes Médicaux. Si les soins conservateurs et chirurgicaux de la médecine dentaire « sortent » de cette épreuve à des valeurs deux fois supérieures à celles en vigueur, en revanche, les actes prothétiques en secteur libre apparaissent à des valeurs nettement plus basses que les honoraires couramment pratiqués, confir-

2005 Émeutes dans les banlieues françaises.

Université « Organisons et préparons notre avenir professionnel » : tel était le thème de la toute première université d’été de la CNSD qui s’est déroulée aux Issambres en septembre 2007. Plus de 300 confrères et une absente : Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, qui a fait faux bond au dernier moment !

mant ainsi le déséquilibre structurel dénoncé de longue date. Et c’est là que les choses se gâtent… En 2005, le passage en CCAM est accordé seulement aux médecins ; devant la complexité du dossier dentaire, la Cnam choisit de différer sa mise en œuvre pour les chirurgiensdentistes. La Convention dentaire de 2006 contiendra bien une promesse d’étudier le passage en CCAM dans les deux ans à venir, mais rien ne se fera. Pendant ce temps, la situation se détériore pour les chirurgiensdentistes pratiquant de la chirurgie sur plateau technique lourd. Ces actes, réalisés le plus souvent par des médecins, ont tout naturellement disparu de la NGAP. Ils figurent bien à la CCAM mais, rappelons-le, celle-ci n’est pas ouverte aux chirurgiens-dentistes…

2006 Médiatisation du dossier CMU. Négociation conventionnelle. Célébration des 70 ans de la CNSD.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

La crise des subprimes aux États-Unis devient crise financière mondiale à partir de l'été 2007.

Signature d’une nouvelle Convention dentaire.

Humour À l’occasion de l’ADF 2009, le CDF propose une interprétation de la campagne « Aimer, Rire, Manger » à travers de nombreux articles où le sérieux se mêle à l’humour…

Donc, plus de possibilité de cotation, de facturation, ni de remboursement. Situation pour le moins kafkaïenne mais qui perdurera des années ! Une fois encore, c’est la capacité professionnelle des chirurgiens-dentistes qui est remise en question. Pour remédier à la situation, la CNSD réussit en 2008 à convaincre le directeur de l’Uncam d’ouvrir partiellement la CCAM aux chirurgiens-dentistes. 98 actes sont négociés péniblement, tant nos amis médecins, peu désireux de nous voir accéder aux actes chirurgicaux lourds, y mettent de la mauvaise volonté. Dès 2009, sous la pression d’associations de stomatologistes et de médecins maximaux faciaux, l’Ordre des médecins conteste auprès du Conseil d’État l’ouverture de la CCAM aux chirurgiensdentistes, prétendant que leur formation ini-

tiale ne leur donne pas la compétence nécessaire à la réalisation de ces actes. Au-delà du problème administratif, c’est bien une fois encore la capacité professionnelle des chirurgiens-dentistes qui est contestée par les médecins. Contre toute attente, le Conseil d’État annule la décision d’ouverture du directeur de l’Uncam au motif du non-respect des procédures d’extension, même partielle, de la CCAM. Tout est donc à refaire ! Mais il en faudrait plus pour décourager une organisation syndicale comme la CNSD. Profitant de l’ouverture des négociations conventionnelles fin 2011, la CNSD, majoritaire à plus de

Nouvelle maquette, nouveau logo et nouveau siège… La CNSD s’installe au 54 rue Ampère dans le 17e arrondissement de Paris.

50 % dans la profession, met tout son poids dans la balance et fait de la CCAM un préalable à tout accord conventionnel. Elle réussit à convaincre le directeur de l’Uncam et les organismes de l’Assurance Complémentaire qui participent pour la première fois aux négociations conventionnelles, de l’impérieuse nécessité pour toutes les parties d’adopter la CCAM comme référentiel pour les chirurgiens-dentistes. La décision de mise en œuvre est prise et actée lors de la signature en avril 2012 de l’avenant n°2 à la Convention. Les ultimes recours en justice, y compris par des organisations minoritaires de la profession, n’y feront rien. L’outil de la modernité est sur les rails et rien ne pourra plus l’arrêter. Deux années de travail acharné, de négociations avec les Caisses sur la valorisation des actes, de discussions avec les éditeurs de logiciels, de soutien pédagogique aux confrères, seront encore nécessaires pour que la CCAM entre en vigueur et devienne une réalité le 1er juin 2014. Les chirurgiens-dentistes sont à nouveau rétablis dans leur capacité professionnelle et reconnus à leur juste place dans le système national de Santé, grâce à la détermination sans faille de la CNSD. Seule une grande organisation professionnelle, majoritaire, structurée, implantée sur tout le territoire métropolitain et en Outre-mer, bénéficiant de cadres de grandes compétences et de capacités logistiques importantes, pouvait aboutir sur un dossier d’une telle complexité. Une fois encore dans l’histoire de la profession des chirurgiens-dentistes, la CNSD aura fait montre de clairvoyance, de lucidité, de force de conviction et de détermination. N

2009

2010

Barack Obama, premier afro-américain à accéder à la présidence des États-Unis.

Tremblement de terre en Haïti.

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Médecine bucco-dentaire

Exercice illégal Le combat en faveur des exercices professionnels qui relèvent d'un strict respect du Code de la santé n'est pas prêt de s'éteindre… Chaque époque a ses problèmes ! Chaque époque a ses batailles. Celles qui nous attendent seront rudes ! Par Guy Robert Secrétaire général d’honneur

L’

exercice illégal constitue de longue date une des préoccupations importantes de notre profession médicale qui doit, après une formation de haut niveau, dispenser des traitements avec conscience pour répondre à la confiance que les patients accordent aux praticiens qu'ils ont choisis. De même, les publicités et les moyens de communication destinés à faire valoir certaines méthodes, pratiques ou savoir-faire inappropriés car les professions de Santé ne relèvent pas du domaine commercial, se sont manifestées longtemps avec virulence et demeurent encore présentes à plus ou moins bas bruit. Nos confrères, après avoir obtenu la création du diplôme de chirurgien-dentiste en 1892, n'avaient pas pour autant acquis un monopole d'exercice. Les pratiques de nondiplômés se sont manifestées sans réelles contraintes durant plus d'un demi-siècle. De rares charlatans ont même continué jusque dans les années 30 à commettre leurs pratiques sur les places de marché, juchés sur des tréteaux et à grand renfort de roulements de tambour. De nombreuses cartes postales de l’époque en donnent la preuve. En outre, nos confrères chirurgiens-dentistes diplômés, formés dans les écoles dentaires, avaient

à lutter contre des exercices frelatés vantés par des publicités mensongères. Les plaques professionnelles présentaient souvent des titres ronflants et parfois des enseignes commerciales très voyantes s'étalaient dans les rues. Dans les années 60, depuis le métro aérien, on pouvait encore apercevoir à Paris des vestiges de publicité où « DENTISTE » apparaissait écrit en gros caractères sur des façades d'immeubles. Lors de la création de la CNSD, en 1935, ces exercices de non-diplômés ou de praticiens vantant des méthodes prétendument miraculeuses, avec des tarifs « douleur ou sans douleur » selon l'utilisation d'anesthésiants, devenaient une préoccupation majeure. Les chirurgiens-dentistes responsables de la CNSD ont manifesté avec force leur volonté de faire reconnaître les traitements buccodentaires comme des traitements médicaux dispensés en fonction de données acquises par des études sanctionnées par un diplôme reconnu. Ils n'acceptaient plus les exercices frelatés ni les publicités accrocheuses. Cependant, il n'était pas rare que des praticiens diplômés moins scrupuleux emploient au fauteuil des « opérateurs mécaniciens dentistes » travaillant sous leur contrôle. À cette époque, la plupart des cabinets dentaires possédaient un laboratoire de prothèses… Le baccalauréat n'étant pas obligatoire jusqu'en 1939, un grand nombre de « méca-

Bonnes pratiques La création du Collège de bonnes pratiques de la médecine bucco-dentaire est annoncée par la signature d’un accord cadre en juillet 2010 avec la Haute Autorité de Santé. « Les chirurgiens-dentistes font partie des toutes premières professions, hormis les médecins, à s’engager avec la HAS », lit-on dans le CDF.

niciens-dentistes » ont obtenu le diplôme de chirurgien-dentiste. Arrive la triste période du gouvernement de Vichy. Après avoir supprimé les syndicats, des Ordres professionnels ont été instaurés à l'intention des principales professions libérales… Outre leur caractère corporatif, ils avaient pour mission de recenser les praticiens et de dresser des listes selon des critères discriminatoires répondant à une politique honteuse et inhumaine. Mais cette initiative de Vichy, malgré son ignominie, a cependant permis une première approche de la connaissance des praticiens qui étaient diplômés et ceux qui ne l'étaient pas et la première reconnaissance d'un monopole d'exercice pour des professionnels possédant les aptitudes nécessaires.

2010

2011

2012

Michel Houellebecq, prix Goncourt pour son roman, La Carte et le territoire.

Oussama ben Laden est abattu par les forces spéciales américaines. Tsunami au Japon.

Jean Dujardin, premier oscar du meilleur acteur pour son rôle dans The Artist.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

URPS À l’occasion des premières élections aux URPS (2010), le CDF publie un numéro atypique puisqu’il comptera 17 couvertures et cahiers spéciaux, soit autant que de régions où la CNSD est présente. Toutes les têtes de listes auront ainsi la possibilité de s’adresser localement à l’ensemble de leurs confrères.

En réalité, la véritable création des Conseils de l'Ordre revient au gouvernement de la République issu du Conseil national de la Résistance. Des codes ont alors été élaborés à l'attention des professions de santé (codes de la santé et de déontologie) précisant le périmètre de leurs activités et définissant la qualité des praticiens aptes à assumer leur art au service de la population. Ils ont permis de reconnaître les véritables praticiens de santé et, étant dotés d'un rôle disciplinaire, ils constituent une institution de défense des patients. Ayant pour mission d'inscrire à leur Tableau les praticiens apportant les garanties nécessaires pour pratiquer dans le respect d'une stricte déontologie, les exercices illégaux ou parallèles devinrent résiduels. Il n’est dès lors plus possible, sous peine de sanction, de faire de la réclame, de distribuer des

Signature de l’avenant n°2 à la Convention dentaire de 2006. (Revalorisation de la consultation et de la visite à 23 euros, reconnaissance et valorisation de l’astreinte, mise en œuvre de la CCAM).

tracts, d'insérer de la publicité dans les journaux ou d'afficher sur la voie publique. Le niveau des connaissances ne cessant de s'élever (sur l'impulsion confédérale, le PCB devint obligatoire en 1959 pour s'inscrire dans les écoles dentaires sous contrat et les instituts facultés de médecine), il ne devint plus possible aux opérateurs « mécaniciens dentistes » travaillant encore de manière résiduelle dans les cabinets dentaires de continuer leurs pratiques. Le monopole d'exercice réservé aux chirurgiens-dentistes et aux médecins-stomatologistes, était définitivement instauré et réglementé. Mais en 1984, une nouvelle forme d'exercice illégal allait réapparaître brutalement. Après l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, une vague d'exercice illégal s'est manifestée avec virulence. Certains prothésistes dentaires, en mal de clients chirurgiens-dentistes, et quelques opportunistes sans réelles connaissances professionnelles se sont auto-proclamés denturologues. Ils voulaient créer une profession à l'identique de celle qui existait, notamment, au Canada. À grands renforts de publicités, dans les journaux ou par l'intermédiaire des « radios libres » nouvellement autorisées, ces « denturologues » autoproclamés vont se manifester pendant plusieurs années avec éclat, réclamant la pose de prothèses directement du fabricant au consommateur. La Confédération a traduit en justice, un à un, tous ces illégaux dans plus de cent procès. Il s'agissait de salubrité professionnelle. En première instance, heureusement rarement, des arrêts prononcés par des juges peu favorables à l'exercice libéral et particulièrement aux chirurgiens-dentistes ont donné raison à ces soi-disant denturologues. Un arrêt d'une cour

2013 Mort de Nelson Mandela. Benoît XVI annonce sa renonciation.

du centre de la France notifiait par exemple : « il n'est pas plus difficile de poser un dentier que de réaliser une perruque ou de compenser la bosse d'un bossu » (sic). Les pouvoirs publics ne pouvant assurer malgré les revendications confédérales un meilleur remboursement des prothèses dentaires, fermaient les yeux. Les médias prenaient parti contre les chirurgiens-dentistes, les considérant comme des revendeurs de prothèses affamés de profits. Heureusement dans les années 1950, Jacques Charon, secrétaire général de la CNSD, avait participé à la définition du champ d'activités des chirurgiens-dentistes, devant figurer dans le Code de la santé. Jacques Charon connaissait certaines velléités, encore très présentes à cette époque, de contourner le diplôme. Il avait donc exigé d'ajouter « notamment “prothétiques” dans la phrase définissant les traitements buccodentaires ». Cette initiative lumineuse a permis au cours de plus de cent procès contre les prétendus denturologues, de défendre le monopole d'exercice des chirurgiensdentistes et de ne pas subir les pressions destinées à contrer l'exercice libéral considéré comme « trop lucratif ». Les pouvoirs publics incapables de conduire une politique de santé bucco-dentaire rendaient les chirurgiens-dentistes responsables des coûts des traitements prothétiques. Consciente du danger, la CNSD a conduit ses actions en justice d'une manière centralisée. Elles ont duré de longues années avec le concours et l'appui des conseils départementaux de l'Ordre. Nul doute que

Signature de l'avenant n°3. (Cotation des actes professionnels dans la CCAM, revalorisations d'actes et dernière version du devis conventionnel).

2014 Chine, première puissance économique mondiale.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Médecine bucco-dentaire

Anniversaire

Avenant n°2

« C’était à la tour Eiffel, symbole de Paris, dans les salons du premier étage… ». Dans un article titré « Les racines de l’avenir », le CDF relate la réception où 300 personnes ont été invitées.

si notre mouvement syndical n'avait pas réagi puissamment, certains techniciens du pouvoir auraient vu dans les denturologues une « nouvelle profession » pour pallier les déficiences des systèmes sociaux, au détriment de la qualité des traitements et de la sécurité des patients, à une époque où se développait l'endémie du sida ! Force est de constater que le combat contre l'exercice illégal et les entorses au respect de la déontologie notamment en matière de publicité n'est jamais complètement gagné ! Il n'y a qu'à lire certaines plaques où « chirurgie-dentaire » disparaît au profit « d’implantologie dentaire ». Et c'est bien souvent au sein même de certains cabinets qu'il faut veiller au respect des règles professionnelles prescrites par le Code de la santé et le code de déontologie. Tout particulièrement en ce qui concerne des auxiliaires… Les temps

Réuni en cession extraordinaire, le Conseil des départements donne son accord pour la signature de l’avenant n° 2 de la Convention dentaire en avril 2012. Dans son éditorial, Roland L’Herron, président de la CNSD, rappelle : « nous sortons de cette négociation avec 110 millions de revalorisations diverses au lieu des 40 millions prévus… »

évoluent mais les fondamentaux demeurent. Certes, il faut que les praticiens s’adaptent aux conditions nouvelles d'exercice et à l'atmosphère induite par les nouveaux moyens de communication. Mais, dès lors qu'il s'agit de santé, cette communication ne peut relever de procédés commerciaux, ni être libérée à tous crins sur le Net. Nous n'avons pas toléré, au moment où se sont installés, dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux cabinets mutualistes et de collectivités, les publicités outrancières que se permettaient ces exercices d'économie sociale, au détriment de l'exercice libéral. Actuellement, les « officines » qui pratiquent les méthodes commerciales du « low cost » en se réservant les travaux ren-

2014 Changement de nomenclature professionnelle : la NGAP datant de 1945, est abandonnée pour la CCAM (Classification commune des actes médicaux). 12

La santé des soignants La qualité de vie au travail conditionne largement la qualité et la sécurité des soins. Les chirurgiens-dentistes sont des travailleurs comme les autres, avec leurs propres faiblesses trop souvent niées. Forte de ces constats, la CNSD lance le programme « Prenons soin de nous » (2011).

tables et en refusant d'assumer l'ensemble des traitements dentaires méritent d'être combattus. Il y va de l'image de la profession et de l'intérêt de la population. Dans d'autres domaines, certains réseaux assuranciels utilisant des formes de publicité déguisées, incitant leurs clients à s'adresser aux praticiens qu'ils ont affiliés, transforment nos conditions d'exercice, faisant fi du libre choix des patients. N

2015 Plus de 5 000 manifestants défilent contre la formation dispensée par le centre Le Clesi qui souhaite délivrer un diplôme portugais en France !

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Philae se pose sur la comète TchourioumovGuérassimenko.

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Actualité

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Congrès ADF

Un peu de bonheur sur notre stand

Les mini-conférences de la CNSD

Situé au 1L20 à l’emplacement habituel, le stand CDF-CNSDAPER accueillera les congressistes sous le signe du bonheur…

vous feront part de leur vision du futur de notre profession. Bonheur de recevoir le cadeau d’accueil de cette année qui vous permettra de faire étalage de vos talents artistiques et peut-être de faire la Une du CDF ou la home-page du site cnsd.fr ! Bonheur pour les étudiants de participer au tirage au sort de 3 Samsung Galaxy S6 Edge Plus. Bonheur enfin de nous retrouver entre amis « Fiers d’être CNSD ! ».

Votre selfie dans le CDF ! Même si l’expression « art dentaire » est désormais remplacée par « médecine bucco-dentaire », il y a parmi les chirurgiens-dentistes de nombreux artistes connus ou inconnus. Littérature, peinture, chanson, théâtre ou cinéma, certains ont même délaissé le fauteuil pour s’adonner à leur autre passion ! Loin de vouloir vous détourner du cabinet, le CDF vous donne, le temps du congrès, l’occasion de vous illustrer dans un art nouveau : le selfie ! Ainsi, sur le stand de la CNSD, vous recevrez gratuitement tout le matériel (hors

Parmi les thèmes abordés sont prévus des conférences sur, entre autres :

NICOLASPRIMOLA/FOTOLIA

onheur d’avoir des réponses précises aux questions d’ordre professionnel et syndical. Bonheur de découvrir l’appli CDF que l’on vous présentera et qui vous facilitera la vie en vous permettant d’avoir en permanence sur vous, via votre smartphone ou votre tablette, l’actualité syndicale pour la lire au moment où vous le souhaitez. Bonheur de rajeunir en rencontrant des étudiants de toutes les facs auxquels vous pourrez faire part de votre expérience et qui

Pendant tout le congrès, des mini-conférences d’un quart d’heure sur des thèmes politiques, pratiques ou ludiques seront organisées par les responsables nationaux de la CNSD. Venez les rencontrer.

appareil photo) nécessaire pour arpenter ensuite les autres stands à la recherche du bon angle, du bon figurant, de la nouveauté professionnelle qui fera le buzz et laisser libre cours à votre imagination… Envoyez ensuite vos réalisations à cnsd@cnsd.fr. Un jury décidera de la parution dans le CDF ou sur le site www.cnsd.fr N’oubliez pas votre smartphone !

• CCAM : augmenter votre chiffre d’affaires sans travailler plus • Le devis légal : seule arme contre la dissociation • Les dangers des réseaux • L’accessibilité de nos cabinets : il n’est pas encore trop tard • Les avantages CNSD • La complémentaire santé pour nos salariés • Le cumul emploi-retraite • Le Musée Virtuel de l’Art Dentaire • La prévoyance du praticien • Le protocole MFP en 2015 • La richesse du site cnsd.fr Il y aura également des visites en direct sur internet du Musée Virtuel de l’Art Dentaire et des initiations aux réseaux sociaux.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Brèves

INSOLITE Brossage dans le noir pour dormir Un neuroscientifique de l’Université d’Oxford (RoyaumeUni) affirme que pour s’endormir plus vite, il est préférable de se brosser les dents dans l’obscurité. En effet, les lumières artificielles de nos salles de bain, souvent intenses, stimulent notre organisme et par conséquent retardent le sommeil. « De nos jours, la plupart des gens ont pris l’habitude de réduire la luminosité dans la soirée, mais lorsqu’elles vont dans la salle de bains avant de se coucher, l’intensité lumineuse est trop importante et réveille donc le corps par conséquent. Cela trompe le cerveau qui envoie alors au corps de l’énergie pour l’aider à résister à la fatigue, ce qui excite l’organisme et l’empêche donc d’avoir envie de dormir lorsqu’on se couche quelques minutes après » explique le professeur Foster.

INFECTIONS RÉSISTANTES Un fonds mondial en création Le Royaume-Uni et la Chine créent un fonds mondial pour lutter contre les infections résistantes aux médicaments. Le Premier Ministre britannique a annoncé fin octobre que le Royaume-Uni et la Chine vont mettre en place un fonds mondial innovant de recherche sur la résistance aux antimicrobiens et encourager les investissements afin d’aider à résoudre l’un des principaux problèmes auxquels est confrontée la médecine aujourd’hui. 16

OPEN DATA ET LOI DE SANTÉ

Colère de l’UNPS lement que la minisL’UNPS a appris par la presse que la tre Marisol Touraine Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques « ait refusé dans un QUKA/FOTOLIA (DREES), s’était vue officiellement courrier reçu récemconfier la gouvernance des données de santé ment la participation de professionnels de dans un décret paru au Journal officiel du 21 santé libéraux aux travaux sur le big data en santé. » octobre. Dans son communiqué de presse, l’UNPS écrit que « ce décret est particulièreL’UNPS explique que les représentants des ment surprenant car le projet de loi dite de professionnels de santé ont besoin d’accéder modernisation de notre système de santé, dont aux données non pour des études « scientil’article 47 dédié à l’open data, est encore en fiques » mais pour garantir le droit syndical pleine navette parlementaire ». Après dix réuet l’équité dans le dialogue social qui sont d’intérêt public. Enfin, elle exprime une grande nions, la commission « open data », censée inquiétude quant au fait que ces données sont préparer l’article 47 de la loi de santé, s’était visiblement considérées à tort comme des donopposée en son temps à cette étatisation de nées comme les autres… et les professionnels la gouvernance. Écartée de la gouvernance de santé comme n’importe quels autres acteurs. des données de santé, l’UNPS s’indigne éga-

CNPS

Renouvellement du Bureau Le Centre National des Professions de Santé (CNPS) qui fédère la quasi-totalité des syndicats de professionnels de santé libéraux (32 organisations représentatives) et représente près de 400 000 professionnels, s'est réuni le 12 novembre dernier et a renouvelé son Bureau pour 2 ans, conformément aux statuts. Philippe Gaertner (pharmacien) a été réélu à l'unanimité pour un second mandat et son bureau a été reconduit par le Conseil d'administration. Ce Bureau est composé comme suit :

Vice-présidents : François Blanchecotte (biologiste), Anne Dehêtre (orthophoniste), Éric Henry (médecin), Jean-Paul Ortiz (médecin), Daniel Paguessorhaye (masseur-kinésithérapeute), Philippe Tisserand (infirmier) ; secrétaires généraux : Luc Duquesnel (médecin) et Catherine Mojaïsky (chirurgien-dentiste) ; secrétaire général adjoint : Stéphane Michel (masseur-kinésithérapeute) ; trésorier : Éric Alexandre (chirurgien-dentiste) ; trésorier adjoint : Serge Coimbra (podologue).

SOINS DENTAIRES

Augmentation des remboursements de 2,2 % Sur les neuf premiers mois de 2015, les dépenses de soins de ville progressent de +2,8 % en données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières. En rythme annuel, l’augmentation est de +3,3 %. À fin septembre 2015, les remboursements de soins médicaux

MARKUS MAINKA/FOTOLIA

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

et dentaires augmentent de +2,8 % (CVSCJO). Sur les douze derniers mois, leur progression est de +2,7 %. Sur les neuf premiers mois de 2015, la progression des remboursements de soins de généralistes est de +1,6 % et des soins spécialisés de +3,2 %. Les remboursements de soins dentaires augmentent de +2,4 % à fin septembre 2015 soit un rythme annuel de +2,2 %.

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Exercice et cabinet

« Le numérique s’est peu à peu immiscé dans le quotidien des chirurgiens-dentistes. Désormais, grâce à des tablettes et des logiciels de simulation, la plupart des praticiens expliquent de façon claire et pédagogique à leurs patients les traitements qu’ils envisagent et les résultats qu’ils en attendent. D’autres créent un site Web sur lequel ils publient des informations à l’attention du public, y compris des photos de l’accueil et de la salle de la stérilisation, proposent un système de prise de rendez-vous en ligne, etc. Et quelques-uns, bientôt, réaliseront couramment des actes de télémédecine, sachant que des expérimentations de télédentisterie sont d’ores et déjà en cours, notamment à Montpellier auprès de résidents d’Ehpad et de personnes incarcérées. Voilà de quoi faire évoluer l’exercice des confrères ! Et ce, d’autant plus que, grâce aux technologies numériques et à Internet, les patients s’informent, échangent des conseils, se forgent une opinion sur les traitements et, de fait, gagnent en indépendance par rapport au praticien. Certains ont déjà des brosses à dents connectées… Bientôt, des patients demanderont à leurs chirurgiens-dentistes pourquoi ils continuent à avoir des caries alors qu’ils éliminent 90 % de leur plaque dentaire. Et le praticien, grâce à la brosse à dents, saura quelle face de quelle dent n’est pas aussi bien brossée que les autres. Il y a là matière à réflexion sur l’avenir de l’exercice de la profession dentaire et l’évolution de la relation patients-praticiens ! »

Roland L’Herron Président du Congrès 2015 de l’ADF

« Une réflexion sur l’avenir et sur l’évolution de la relation patients-praticiens »

ADF 2015

Ticket pour le numérique Le Congrès de l’Association dentaire française (ADF) se déroulera au Palais des Congrès de Paris, du 24 au 28 novembre. En avant-première, le président, Roland L’Herron, et le président scientifique du Congrès, Éric Gérard, dévoilent les moments phares de ce grand rendez-vous de la profession dentaire. e Congrès 2015 de l’ADF, organisé sur le thème de la R-évolution numérique, sera l’occasion de faire le point sur le numérique, qui a pris une place importante au quotidien dans l’exercice des chirurgiens-dentistes », résume Roland L’Herron, président du Congrès 2015 de l’ADF et ancien président de la CNSD. Seront évoqués : l’apport du numérique aux praticiens comme aux patients, l’utilisation

«L

des nouveaux outils mis sur le marché mais aussi la distinction entre « ce qui est de l’ordre de l’évolution – voire de la révolution – et ce qui est de l’ordre du gadget », poursuit le président.

De la 3D à la robotique De fait, explique-t-il, « le tiers des conférences du Congrès portera sur les apports

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Exercice et cabinet

ordinateur (CFAO), la radiologie 3D et la chirurgie guidée, la recherche concernant les tests salivaires et les cellules sources, ainsi que les objets connectés en santé. » Au total, quatre films seront projetés et feront ensuite l’objet d’une discussion entre les six spécialistes et la salle. En outre, forte de son succès, l’expérience du cabinet du futur, réactualisée, sera réitérée.

Web-conférences et séances interactives

du numérique dans toutes les disciplines de la chirurgie dentaire : orthodontie, prothèse, endodontie, parodontologie, chirurgie, etc. » Différents aspects et différentes technologies seront passées au crible : l’imagerie numérique, l’impression 3D (pour la conception de prothèses, d’orthèses ou encore de guides chirurgicaux), la robotique, Éric Gérard mais aussi les technologies de communication et de télémédecine. Des ateliers de démonstration ainsi que des présentations de technologies nouvelles (en séance ou dans l’espace dédié à l’industrie et à l’innovation) seront au programme. Parmi les moments phares : la séance événement du vendredi matin (9h-12h). Imaginée et conçue par Paul Cattanéo, secrétaire scientifique du Congrès, elle sera animée par Jamy Gourmaud, présentateur vedette des émissions C’est pas sorcier et Le monde de Jamy sur France 3. « Jamy expliquera la R-evolution numérique en médecine bucco-dentaire avec six experts de renommée européenne, détaille Roland L’Herron. Plusieurs aspects seront abordés : la conception et fabrication assistée par 20

Pour coller à la thématique du Congrès, les organisateurs ont prévu des web-conférences : des praticiens issus de France et d’Europe (Italie et Allemagne) présenteront leur environnement de travail depuis leur cabinet. Ils seront ensuite filmés pratiquant une intervention, en direct de leur plateau technique. De plus, 26 séances bénéficieront de traductions simultanées avec des intervenants français et étrangers. « Cette année, toutes les conférences seront interactives, ajoute Éric Gérard, président scientifique du Congrès. Les congressistes ne poseront plus leurs questions à voix haute à l’aide d’un micro : ils les écriront et les enverront par SMS grâce à leur smartphone, via un numéro affiché dans la salle. Le modérateur les centralisera, les triera et les transmettra aux conférenciers selon leur degré de pertinence. » © FAUST FAVART

Pour coller à la thématique du Congrès, les organisateurs ont prévu des web-conférences

Urgence et handicap Au-delà du numérique, un atelier « Urgence médicale », créé avec François Braun, président du Samu de France, sera proposé pour la première fois aux praticiens et à leurs assistant(e)s (vendredi de 14h à 17h). L’objectif : leur apprendre ou leur rappeler les bons gestes à adopter en cas d’urgence au cabinet dentaire. « Cet atelier se présentera sous la forme de jeux de rôle, encadrés par un chirurgien-dentiste compétent dans le domaine de l’urgence et un médecin urgentiste, souligne Éric Gérard. Les

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

praticiens et assistants volontaires devront, dans chaque situation d’urgence recréée, identifier la gravité de la situation et simuler un appel aux services d’urgence. » Par ailleurs, un atelier permanent autour du thème du handicap sera ouvert à tous sans inscription préalable. Baptisé « Handi capable », il permettra aux congressistes de se mettre dans la peau d’un patient handicapé (celle d’un malvoyant, par exemple, grâce à des lunettes occultantes) et de mieux appréhender ce qu’il ressent lorsqu’il est pris en charge au cabinet. Quatre situations de handicap seront reconstituées : « je ne peux pas voir », « je ne peux pas parler » et donc décrire ce que je ressens, « je ne peux pas entendre », « je ne peux pas me déplacer facilement ». Enfin, le Congrès consacrera l’espace Développement durable au bien-être des chirurgiens-dentistes et de leurs équipes. Ils pourront ainsi venir contrôler en moins de dix minutes leur vue et leur audition pour, au besoin, s’orienter vers un spécialiste. Laura Chauveau

Huit thématiques pour le « e-Congrès » de l’ADF Cette année, les séances s’articuleront autour de huit thématiques : « Actualiser ou changer ses pratiques », « Apprentissage par situation clinique », « Conseils et astuces à appliquer au cabinet », « Quoi de neuf, docteur ? », « Comprendre, appliquer et savoir faire », « Séance controverse », « Nouveautés et innovations technologiques » et « Expertise en médecine bucco-dentaire ». Elles se dérouleront de 9h à 12h et de 14h à 17h pour permettre aux congressistes de visiter l’exposition plus facilement le midi.

Jamy Gourmaud, célèbre journaliste présentateur de « C’est pas sorcier » sur France 3, animera la séance-phare du prochain congrès ADF. Avant de plonger dans les incroyables progrès et mesurer tous les bouleversements de l’exercice dentaire, nous avons rencontré Jamy. Il livre aux lecteurs du CDF sa vision de cette R-évolution annoncée. Interview exclusive.

Jamy, racontez-nous… Le CDF : Avant d’aborder et de préparer cette séance du Congrès ADF, quelle perception aviez-vous des chirurgiensdentistes ? A-t-elle changé depuis ? Jamy Gourmaud : Comme patient, j’ai une bonne perception du chirurgien-dentiste. Il faut dire que je le consulte très régulièrement à titre préventif. Il est mon « chirurgiendentiste de famille ». Comme journaliste, je connais assez bien cette profession de santé puisque dans les années 90, j’ai collaboré à la chaîne Canal Santé et que des émissions étaient consacrées aux dentistes. Vu du côté grand public, je perçois nettement qu’il fait toujours peur et que l’on s’attend à avoir mal quand on s’assied sur le fauteuil… Pour ma part et en préparant cette séance

La belle histoire Le vendredi 27 novembre, de 9h à 12h, dans l’amphithéâtre Bordeaux (niveau 3), Jamy expliquera la R-évolution numérique avec six experts de renommée européenne : - Christian Moussaly (chargé d’enseignement Paris V) pour la conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO), - Éric Bonnet (chargé d’enseignement Université de Lyon) et Thomas Fortin (PU-PH Lyon) pour la radiologie 3D et la chirurgie guidée, - Martine Bonnaure-Mallet (PU-PH Rennes) et Jean-Christophe Farges (PU-PH Lyon) pour la recherche, les tests salivaires et les cellules souches, - Guillaume Marchand (psychiatre et président de DMD) pour la santé et les objets connectés.

Je ne vois pas de médecine bucco-dentaire sans chirurgien-dentiste avec vos consœurs et confrères de l’ADF, je vois dans l’évolution des outils quelque chose d’encore plus rassurant pour le patient. J’avais déjà eu une expérience personnelle de certains procédés. Ce que j’ai appris et vu à l’ADF avec les experts comble encore plus le fossé. Je suis encore plus rassuré !

Justement, qu’avez-vous découvert que vous ne connaissiez déjà ? Quelles avancées essentielles voyez-vous dans cette R-évolution ? J. G. : La R-évolution est en marche. Je prends l’exemple marquant de la CFAO, c’est fabuleux ! C’est de la haute technicité portée au quotidien. Mais je conçois que pour des

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Exercice et cabinet

Préparation de la séance du congrès ADF.

raisons économiques, elle doit être mutualisée entre plusieurs praticiens. Il y a d’ailleurs bien d’autres intérêts, outre celui de « rentabilité », à partager la technique entre professionnels de santé. Je pense à l’amélioration des pratiques par comparaison d’expériences. Je vois aussi clairement un gain de temps, de précision et d’efficacité.

À l’instar du Pr Guy Vallancien*, vous posez-vous la question d’une « médecine sans médecin ? » J. G. : Nous parlons bien des dentistes ?... Je ne vois pas de médecine bucco-dentaire sans chirurgien-dentiste. Le chirurgien-dentiste aura toujours sa place. Le robot n’est qu’une aide à la précision du geste. L’homme ne doit pas devenir l’assistant du robot. Mais au fait, Guy Vallancien parle aussi beaucoup de « santé connectée » et là, nous touchons aux outils numériques que je considère comme outils essentiels de prévention. Il y a d’ailleurs pléthore d’offres en ce domaine.

N’y a-t-il pas un tri à faire dans cette offre ? Et par quels moyens ? J. G. : Oui, il y a un tri à faire parmi ces milliers d’applications. La labellisation peut nous y aider pourvu qu’elle soit maîtrisée par des professionnels de santé et des pédagogues. 22

Vous parlez de « pédagogues » et vous oubliez les patients ? J. G. : Je n’oublie pas les patients, bien au contraire, puisque ces outils leur sont destinés. Mais le patient ne reçoit que l’info, il ne la fabrique pas. Et c’est là que l’interface du pédagogue trouve tout son sens. Le pédagogue doit comprendre ce que l’expert veut faire passer comme message. Il doit ensuite transmettre ce message au patient de la façon la plus intelligible possible et sans le dénaturer. Il est un relai entre la connaissance des experts et celle du public.

C’est ce qu’on appelle la vulgarisation. Vilain mot ? J. G. : Non, pourquoi ? Sauf à se perdre dans des circonlocutions et périphrases, par quoi peut-on remplacer ce mot ? Le mot « vulgarisation » me convient parfaitement…

La santé des chirurgiens-dentistes est un sujet préoccupant. Pensez-vous, au regard de toutes ces avancées, que cette santé puisse être mieux préservée ? J. G. : Sur le papier, oui ! Mais à condition que tous ces outils ne se transforment pas en une galère d’installation, ni un cauchemar de maintenance. Si, de ces avancées, le chirurgien-dentiste, ultra-dépendant de la technologie, ressort encore plus angoissé

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

L’actualité de Jamy « Le monde de Jamy » en est à son sixième numéro sur France 3. Dans une version encore plus pétillante et dynamique, en compagnie de sa nouvelle complice, la journaliste Myriam Bounafaa, Jamy persiste, pour notre plus grand plaisir, à nous expliquer les phénomènes les plus complexes. « Quand la météo devient folle », dernier numéro diffusé en novembre, nous en a fait voir de toutes les couleurs entre orages, inondations, tempêtes et canicules. Sur le ton de la confidence, Jamy nous a révélé le prochain thème abordé, celui des animaux de compagnie et de leur intelligence. Rendez-vous en février sur France 3…

voire anxieux, alors, on aura beaucoup perdu. Avant la commercialisation de leurs dispositifs, les concepteurs doivent réfléchir à des mises en place simples et à des hot-lines disponibles et accessibles.

Propos recueillis par Serge Deschaux * Lire l’interview du professeur Guy Vallancien dans le CDF n°1683 du 12 novembre 2015.

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Aide-mémoire

Congrès ADF

Notre sélection Afin de s’adapter au mieux au thème fédérateur du Congrès de cette année, la R-évolution numérique, le comité scientifique de l’ADF a mis en place des nouvelles thématiques : Actualiser ses pratiques, Conseils et astuces à appliquer en cabinet, Quoi de neuf docteur ? Nouveautés et innovations technologiques, etc. Objectif : que les séances du programme s’adaptent encore plus aux besoins des praticiens congressistes. Avec ses différents formats pédagogiques et ses objectifs définis très précisément, le programme 2015 répondra encore plus à vos attentes. Voici notre sélection des conférences, Web TV, ateliers pratiques et démonstrations… à ne surtout pas manquer !

14 H 00 – 17 H 00 A2 CONFÉRENCE - ACTUALISER OU CHANGER SES PRATIQUES

Questions de sourire chez l’adolescent

Responsable scientifique : T. Trentesaux (UFR de Lille) Modérateur : F. d’Arbonneau Loreau (UFR de Brest) Intervenants : C. Delfosse (UFR de Lille), J.-P. Attal (Université Paris Descartes), Y. Samama (Paris), R. Serfaty (UFR de Strasbourg). Objectifs : • Prendre en charge les défauts esthétiques chez l’adolescent. • Proposer des traitements individualisés renforçant son estime personnelle et son identité.

A7 CONFÉRENCE - APPRENTISSAGE PAR UNE SITUATION CLINIQUE

L’anxiété du patient adulte face aux soins oraux : quelle solution en 2015 ?

voie intraveineuse et de l’anesthésie générale chez les adultes anxieux des soins. A8 CONFÉRENCE - CONSEILS ET ASTUCES À APPLIQUER AU CABINET

Responsable scientifique : D. Faulks (CHU de Clermont-Ferrand) Modérateur : P. Larras (Dijon) Intervenants : T. Newton (Dental Institute, King’s College London, Royaume-Uni), A. Dougall (Trinity College, Dublin, Irlande), P.-Y. Cousson (Université d’Auvergne, CHU de ClermontFerrand) Objectifs : • Comprendre les origines de l’anxiété chez l’adulte et sa prise en charge cognitivo-comportementale. • Comprendre les indications de sédation par

Un challenge quotidien en endodontie pour l’omnipraticien : gagner du temps sans négliger la qualité

Responsable scientifique : A. Collin (Esch-surAlzette, Luxembourg) Modérateur : É. Deveaux (UFR de Lille) Intervenants : J.-P. Siquet (Braine-l’Alleud, Belgique), É. Laurent (Romans-sur-Isère), O. Claudon (Chantraine), A. Cuny (Vandœuvre-lès-Nancy) Objectifs : • Optimiser le traitement endodontique grâce à une démarche ergonomique. • Être plus efficace et plus organisé lors d’un traitement endodontique de qualité.

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

CDF

Mardi 24 novembre

Congrès ADF 24-25 novembre A11 WEB TV - NOUVEAUTÉS ET INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

L’empreinte optique et CFAO au quotidien : que faire et comment faire ?

Opérateurs : S. Cazier (Paris), É. Berger (Marlylès-Metz) Animateur : G.-C. Moussally (Paris) Objectifs : • Mesurer la fiabilité et avoir confiance en l’empreinte optique. • Découvrir les intérêts et les indications de la CFAO directe et semi-directe au quotidien. • Appréhender les aspects techniques des laboratoires numériques. A14 ATELIER DE DÉMONSTRATION - CONSEILS ET ASTUCES À APPLIQUER AU CABINET

La prévention des troubles ostéo-articulaires du chirurgien-dentiste et de l’assistante dentaire : posture au fauteuil et exercices au quotidien pour les prévenir

Responsable scientifique : F. Auger (Sorigny) Démonstrateurs : É. Beucher-Fezard, S. Breton (Tours), M. Melliand (Joué-lès-Tours), J. Chevennement (La Membrolle-sur-Choisille) Objectif : • Améliorer sa posture et apprendre les exercices pour diminuer les douleurs.

Mercredi 25 novembre 9 H 00 – 12 H 00

CDF

La santé orale de nos aînés : nouvelles pistes de prise en charge

Responsable scientifique : J. Valcarcel (Montpellier) Modérateur : B. Saricassapian (Guéret) Intervenants : N. Giraudeau (Montpellier), M.-H. Lacoste-Ferré (CHU de Toulouse), P. Poisson (UFR de Bordeaux), J. Vanobbergen (Université de Gand, Belgique) Objectifs : • Réussir à évaluer la santé orale des aînés. • Découvrir et se former dans de nouvelles approches de soins et de diagnostic. • Contribuer à améliorer sa pratique en gérodontologie dans différents milieux (institutions ou autres modes). B26 DÉMONSTRATION EN DIRECT SUR PATIENT - ACTUALISER OU CHANGER SES PRATIQUES

Réussir ses empreintes en prothèse complète conventionnelle et supra-implantaire

Responsable scientifique : C. Bertrand (UFR de Bordeaux) Opérateur : M. Roché (Rueil-Malmaison) Objectifs : • Savoir choisir les matériaux chez l’édenté total en fonction des empreintes. • Savoir régler un porte-empreinte individuel pour enregistrer le jeu fonctionnel des organes paraprothétiques au cours de la prise d’empreinte des arcades.

B19 CONFÉRENCE - SÉANCE DPC 1 Suite de 14 h 00 à 17 h 00

B28 ATELIER PERMANENT DU MERCREDI AU VENDREDI

Responsable scientifique : G. Macouin (Bandol) Modérateur : M. Guivarc’h (UFR de Marseille) Intervenants : S. Simon (Université Paris Diderot), N. Gardon (UFR de Marseille), G. Couderc (UFR de Marseille), W.-J. Pertot (Paris), S.-A. Sadon (Marseille), J.-L. Girard (Miramas) Objectifs : • Analyser les échecs de cas cliniques. • Appréhender la bonne attitude à adopter. • Apprendre à bien faire en endodontie.

Responsable scientifique : D. Anastasio (Thionville) Intervenants : S. Chopineaux (Nancy), M. Kibal (Hagondange), A. Calafat (Nancy), M. Mogenot (Metz), M. Pierre (Nancy), M. Tillement (UFR de Nancy) Objectifs : • Se mettre en situation dans différentes formes de déficiences. • Être sensible aux situations de handicap.

Échecs en endodontie : causes et prévention

B21 CONFÉRENCE - QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

Handi capable : deviens ceux que tu soignes !

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

14 H 00 – 17 H 00 B36 CONFÉRENCE - QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

L’érosion dentaire, le nouvel ennemi ?

Responsable scientifique : J.-L. Sixou (UFR de Rennes 1) Modérateur : L.-F. Jacquelin (UFR de Reims) Intervenants : A. Lussi (Université de Bern, Suisse), A. Marie-Cousin (Université de Rennes 1), F. Decup (Université Paris Descartes) Objectifs : • Connaître les mécanismes de l’érosion dentaire. • Savoir détecter, intercepter et prendre en charge. B38 CONFÉRENCE - CONSEILS ET ASTUCES À APPLIQUER AU CABINET

Handicap, et alors ! Les champs du possible d’une prise en charge en cabinet

Responsable scientifique : C. Tardieu (UFR de Marseille) Conférenciers : V. Collado (UFR de ClermontFerrand), P. Jacob (Paris), D. Droz (UFR de Nancy), P. Guyet (Asnières-sur-Seine), M. Pisapia (Marseille) Objectifs : • Découvrir les possibilités d’améliorer l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap. • Connaître les principales solutions techniques pour les soins des personnes handicapées. B42 ATELIER URGENCE MÉDICALE - EXPERTISE EN MÉDECINE BUCCO-DENTAIRE

Formation aux soins d’urgence sur simulateurs haute-fidélité

Responsable scientifique : Y. Roche (Université Paris Diderot) Intervenants : J.-P. Tourtier, B. Frattini (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris), R. Tournemelle (Alfortville), B. Courrier, P. Casamajor, O. Goncalves, G. Lescaille, C. Mauprivez (Université Paris Diderot), M. Legens (UFR de Brest), A. Pelissier, F. Robichon (Paris), C. Fuilla (Clamart) Objectif : • Savoir prendre en charge les urgences médicales en pratique quotidienne.

Aide-mémoire 26-27 novembre

9 H 00 – 12 H 00 C48 CONFÉRENCE - NOUVEAUTÉS ET INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

Les technologies numériques au service de l’endodontie

Responsable scientifique : R. Devillard (UFR de Bordeaux) Modérateur : J.-C. Maurin (UFR de Lyon) Intervenants : D. Marret (UFR de Toulouse), A. Gambiez (UFR de Lille), M. Pons (UFR de Bordeaux), N. Brulat (UFR de Nice Sophia-Antipolis) Objectifs : • Appréhender au mieux les nouvelles technologies dans sa pratique quotidienne de l’endodontie. • Choisir son matériel numérique et optimiser son utilisation. • Développer une activité centrée autour du laser. C50 CONFÉRENCE - SÉANCE DPC 4 Suite de 14 h 00 à 17 h 00

Médecine bucco-dentaire et médecine générale : un couple uni... Pour la vie des patients Responsable scientifique : L. Radoi (Université Paris Descartes) Modérateur : M. Renoux (Université Paris Descartes) Conférenciers : J. Guillet-Thibault (UFR de Nancy), F. Ferré (Université Paris Descartes), S. Jung, F. Bornert (UFR de Strasbourg), M.-A. Fauroux (UFR de Montpellier), S. Catros (UFR de Bordeaux) Objectifs : • Savoir identifier et évaluer les patients à risques médicaux au cabinet dentaire. • Connaître les principes de prise en charge de ces patients au cabinet dentaire. • Savoir identifier et adresser les cas nécessitant des soins en milieu hospitalier. C53 CONFÉRENCE - COMPRENDRE, APPLIQUER ET SAVOIR FAIRE

(UFR de Marseille), P. Leclercq (Paris), F. Renouard (Paris) Objectifs : • Poser les bonnes indications selon l’analyse des risques locaux ; adapter la gestuelle clinique en conséquence. • Gérer les complications per- ou post-opératoires quand elles se présentent.

Intervenants : G. Wagner (secrétaire général, ONCD), P. Rocher (Fleurbaix), D. Hugues (Broons), M. Tourterelle (Claye-Souilly) Objectif : • Faire le point sur les obligations liées à l’installation.

14 H 00 – 17 H 00

9 H 00 – 12 H 00

C65 CONFÉRENCE - APPRENTISSAGE PAR UNE SITUATION CLINIQUE

Implantologie du futur : nouveaux axes de développement, nouveaux concepts, nouveaux matériaux

Responsable scientifique : F. Lambert (Université de Liège, CHU de Liège) Modérateur : P. Tavitian (UFR de Marseille) Intervenants : E. Rompen (Faculté de médecine de Liège, Belgique), P. Schüpbach (Thalwil, Suisse), A. Tahmaseb (Amsterdam, Pays-Bas), A. Mainjot (Université de Liège, Belgique) Objectifs : • Faire le point de manière originale sur les nouvelles technologies disponibles en implantologie moderne. • Mettre en évidence les futures voies de développement. C69 CONFÉRENCE EN DIRECT SUR PATIENT ACTUALISER OU CHANGER SES PRATIQUES

Préparation, empreinte optique et collage en céramo-céramique : rôle de l’assistant(e) dentaire

Opérateur : O. Étienne (UFR de Strasbourg) Assistante dentaire : M. Lutz (Sand) Modérateur : H. Barthélémy (Colmar) Conférencier : É. Pilavyan (Strasbourg) Objectifs : • Préparer le plateau technique, les intrados céramique. • Aider à la pose de la digue et à la prise d’empreinte.

Facteurs de risque en implantologie : bien les évaluer, réduire les échecs

C73 CONFÉRENCE - CONSEILS ET ASTUCES À APPLIQUER AU CABINET

Responsable scientifique : P. Colin (Montpellier) Modérateur : J.-B. Rebouillat (Chablis) Intervenants : P. Marin (Bordeaux), P. Margossian

Responsable scientifique : J.-F. Seret (Hirson)

Jeunes installés : les premières années professionnelles

Vendredi 27 novembre D75 CONFÉRENCE - SÉANCE SOCIÉTÉS

Le numérique au service de l’identification odontologique

Séance organisée par l’AFIO Responsable scientifique : G. Collet (Président de l’AFIO, Orléans) Modérateur : P. Welsch (Mouvaux) Intervenants : C. Rallon (Fréjus), P. Brousseau (Bondy), E. Zimmermann (Andlau), F. TilottaLazaroo (Université Paris Descartes) Objectifs : • Découvrir les applications et l’intérêt des techniques numériques en odontologie légale. • Prévenir des avantages, mais aussi des fraudes en relation avec certaines techniques numériques. D77 CONFÉRENCE - SÉANCE DPC 5 Suite de 14 h 00 à 17 h 00

Traumas dentaires : gérer l’urgence et l’avenir

Responsable scientifique : É. Roy (UFR de Nantes) Modérateur : M.-A. Le Clézio-Caron (La Ferrière) Conférenciers : V. Armengol (UFR de Nantes), P. Karsenti (Toulon), C. Margottin (Cholet), E. Noirrit-Esclassan, M. Rotenberg (UFR de Toulouse), S. Gaborieau-Quièvre (Luçon) Objectifs : • Maîtriser les gestes de l’urgence en traumatologie dentaire : coiffage pulpaire, pulpotomie, contention, réimplantation. • Gérer les complications des traumas dentaires à long terme. D79 CONFÉRENCE - APPRENTISSAGE PAR UNE SITUATION CLINIQUE

Prothèse amovible : détecter, comprendre et éviter les échecs d’empreinte à tous les stades

Responsable scientifique : C. Jeannin (UFR de Lyon)

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

CDF

Jeudi 26 novembre

Congrès ADF 27-28 novembre Modérateur : M.-V. Berteretche (Université Paris Diderot) Intervenants : C. Wulfman (Université Paris Descartes), M. Santos (Annet-sur-Marne), P. Schleicher (Grenoble), L. Leguennec (Nantes) Objectifs : • Prévenir les échecs en connaissant les risques liés à la technologie employée (matériaux et technique). • Comprendre les erreurs latentes et patentes lors des empreintes. • Apprendre à intercepter les erreurs.

14 H 00 – 17 H 00 D92 CONFÉRENCE - NOUVEAUTÉS ET INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

Le numérique est-il en train de révolutionner l’orthodontie ?

Responsable scientifique : L. Petitpas (Pont-àMousson) Modérateur : A. Souchet (Mulhouse) Intervenants : C. Hodez (Nancy), G. Lecocq (Valenciennes), J.-F. Chazalon (Nîmes), C. Gualano (Colomiers) Objectifs : • Démontrer que les nouvelles technologies d’imagerie 3D (empreintes optiques, Cone Beam) deviennent des outils incontournables en orthodontie. • Passer le cap entre pratique conventionnelle et pratique digitale.

E104 CONFÉRENCE - QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

E112 CONFÉRENCE - SÉANCE CONTROVERSE

Samedi 28 novembre

Comment gérer les agénésies d’incisives latérales chez l’adolescent ?

Responsable scientifique : Y. Soyer (Montgeron) Modérateur : M. Chouvin (UFR de Montpellier) Intervenants : M. Le Gall (UFR de Marseille), J.-C. Kohaut (Paris), J.-M. Dersot (Paris) Objectifs : • Orienter la décision thérapeutique. • Adopter une attitude raisonnée. E106 CONFÉRENCE - ACTUALISER OU CHANGER SES PRATIQUES

D99 ATELIER URGENCE MÉDICALE - EXPERTISE EN MÉDECINE BUCCO-DENTAIRE Responsable scientifique : F. Braun (Président de Samu-Urgences de France) Intervenants : B. Vivien (Paris), S. Smodis (Domèvre-en-Haye), P. Richardin (Metz), C. Chollet-Xémar (Créteil), J.-L. Amory (Jarville-laMalgrange), S. Ambard (Metz), D. Baugnon (Verdun), G. Kremer (Dombasle-sur-Meurthe), A. Laroui (Metz), J. Prevost (UFR de Nancy), A. Ricard-Hibon (Pontoise), S. Wang (Metz).

Responsable scientifique : M. Brochard (Metz) Modérateur : S. Mercier (Université Paris Descartes) Intervenants : V. Descroix (Université Paris Diderot), M. Paris (UFR de Lyon), M. Guyot (Saint-Herblain), Y. Boucher (Université Paris Diderot) Objectif : • Prévenir et traiter les complications postopératoires en chirurgie orale.

D102 FORMATION DIPLÔMANTE (SUITE DE LA SESSION DE E-LEARNING OBLIGATOIRE DE 5 HEURES)

Formation à la radioprotection des patients

CDF

9 H 00 – 12 H 00

Modérateur : E. Thomas (Saint-Gervais-lesTrois-Clochers) Intervenants : S. Borel (Rubelles), J. Cester (Valbonne), S. Saunier (Lyon) Objectifs : • Intégrer la réglementation dans un projet de transformation, de création et d’évolution d’un cabinet dentaire. • Apprendre à gérer son cabinet, à améliorer sa rentabilité, à dégager du temps et à gagner en sérénité. • Réussir son projet de création ou de transformation de son cabinet dentaire et découvrir quelques exemples d’organisation générale et par postes.

Gérer les complications postopératoires : hémorragiques, infectieuses, douloureuses, nerveuses (trucs et astuces)

L’urgence au cabinet dentaire

Responsable scientifique : P. Rocher (UFR de Lille) Animateur : M. Sévalle (Nice) Modérateur : J.-F. Seret (Hirson) Objectifs : • Valider la nouvelle formation à la radioprotection des patients. • Savoir justifier et optimiser la prise de radiographies dentaires. • Savoir appliquer la réglementation relative à la radiologie dentaire.

E111 CONFÉRENCE - COMPRENDRE, APPLIQUER ET SAVOIR FAIRE

Il est temps ! Je dois ! J’ai envie de refaire mon cabinet

Responsable scientifique : J.-P. Dupin (Talence)

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Les dernières dents : conserver ou extraire ?

Responsable scientifique : I. Fouilloux (Université Paris Descartes) Modérateur : J. Margerit (UFR de Montpellier) Intervenants : J.-M. Gonzalez (Levallois-Perret), J.-L. Giovannoli (Paris), C. Rignon-Bret (Université Paris Descartes), M. Pompignoli (Paris) Objectifs : • Analyser des situations cliniques d’édentements subtotaux et de maladies parodontales terminales, et discuter des options thérapeutiques les plus pertinentes. • Illustrer ces choix thérapeutiques par différents moyens de traitement. E115 ATELIER DE DÉMONSTRATION - QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

Cone beam, mode d’emploi au quotidien : endodontie, parodontie, lésions osseuses, dents incluses, évaluation pré-implantaire

Responsable scientifique : I. Demolon (Gap) Démonstrateurs : C. Hodez (Nancy), S. Dahan (Université Paris Diderot), C. Goubron (Marseille), A. Sourdot-Sand (Chantraine) Objectifs : • Manipuler des images de Cone Beam en 2D et 3D avec différents logiciels. • Rechercher des diagnostics difficiles dans des cas cliniques concrets en dentisterie générale.

mergences Institut de Recherche et de Formation en Hypnose et Communication Thérapeutique Dir. Dr Claude Virot, Rennes - Paris - Grenoble

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Exercice et cabinet Un patient relaxé, c’est autant de stress en moins pour le chirurgien-dentiste. L’application TABZEN est une solution issue du programme « Prenons soin de nous », initié par la CNSD. Elle améliore la qualité de vie au travail de nombreux praticiens libéraux en tenant compte de l’expérience du terrain.

Prenons soin de nous

Le renfort de TABZEN a HAS ne s’y trompe pas quand elle annonce, en partenariat avec l’Anact* que la qualité de vie au travail est en relation directe avec qualité et sécurité des soins. À tel point que la certification des établissements de santé se fait désormais selon l’ajout de quelques critères relatifs aux conditions de travail. Mais cette démarche ne vaut que pour le monde salarié où le dialogue social est de mise. Les soignants libéraux ne seraient-ils pas concernés ? Leur qualité de vie au travail ne devrait-elle pas être autant prise en compte ? Dès 2011, la CNSD a apporté des réponses en lançant, sous l’égide de l’Observatoire national de la santé des chirurgiens-dentistes (ONSCD), la première étude à grande échelle sur la santé des praticiens. Alors que de nombreux signaux de mal-être psychique et physique d’une partie de la profession apparaissaient, les chiffres publiés par l’ONSCD étaient édifiants et ont déclenché une véritable prise de conscience. Ils ont également mis en lumière l’attente de la profession d’une reconnaissance de sa pénibilité et de la promotion de solutions pratiques adaptées aux spécificités de son exercice. Fatigue, douleurs, désordres métaboliques fonctionnels, troubles digestifs, perte de sommeil, déprime et burn-out, prennent tous leur source dans un engagement psychique intense et dans de multiples contraintes stressantes.

Sophrologie, hypnose, psychothérapie, acupuncture, yoga, méditation, toutes les formes de “thérapies douces” nous passionnent

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

BONNINTURINA/FOTOLIA

Le stress en tablette ! L’ONSCD s’est donc entouré d’experts pluridisciplinaires (regroupés dans la structure ACEASNE) pour analyser cette situation

préoccupante et proposer des solutions. C’est ainsi que le projet « Prenons soin de nous » est né. Conférences, ateliers, vidéos, articles de presse viennent maintenant répondre aux besoins des dentistes. TABZEN est l’un de ces outils. Il est conçu pour prendre en charge le stress préopératoire du patient. Car un patient stressé est un patient plus difficile à soigner. Son anxiété pèse très lourd sur le propre stress du praticien. La fameuse « peur du dentiste » est d’une certaine façon contagieuse et le soignant peut redouter la maîtrise du soin. Depuis un an, une équipe interdisciplinaire française s’est lancée dans le développement de l’application TABZEN qui permet la diffusion de contenus audiovisuels pour relaxer le patient en salle d'attente. À ce stade, il s’agit soit d’exercices de respiration, soit de séances de sophrologie, dont la durée dépend du temps disponible avant le soin dentaire. À terme, la volonté des concepteurs est d’explorer un domaine totalement nouveau aux confins de la médecine et de la production audiovisuelle. L’idée est de fabriquer à l’avenir toute une série de films basés sur les techniques de l’hypnose, de la sophrologie, du bio-learning. L’efficacité de TABZEN est actuellement mesurée statistiquement dans les premiers cabinets dentaires bêta-testeurs depuis septembre. (voir encadré).

Solutions et mesures Ce projet ambitieux est mené par la société Gizmo Deluxe, dont l’activité est centrée sur la création de contenus. Gizmo Deluxe n’est pas inconnue à la CNSD, puisqu’elle a déjà réalisé dans le cadre du programme « Prenons soin de nous » la célèbre vidéo sur les troubles lombaires en partenariat avec l’ONSCD, ACEASNE et la MACSF. « Sophrologie, hypnose, psychothérapie, acupuncture, yoga, méditation, toutes les formes de “ thérapies douces ” nous passionnent » affirme Stéphane Joly, dirigeant de Gizmo Deluxe et concepteur de TABZEN qui mesure toutefois les limites de son initiative. « Jusqu’ici, toute tentative de mesurer l’efficacité de ces thérapies douces se

Devenez bêta-testeurs : TABZEN à l’ADF Pour rejoindre l’expérience TABZEN menée sous l’égide de l’ONSCD en collaboration avec ACEASNE, rendez-vous sur http:// tabzen.fr ou inscrivez-vous sur le stand de la CNSD lors du congrès de l’ADF. La démarche est strictement gratuite et volontaire (attention places limitées). L’utilisation d’un iPad est requise.

heurtait au fait que la relation entre le thérapeute et le patient constituait un instant unique, entre deux personnes uniques. La reproductibilité de l’expérience est par définition impossible ». L’application TABZEN semble apporter une solution au recueil de données. « Avec TABZEN, le même contenu audiovisuel peut être présenté à des centaines de patients : la mesure statistique redevient alors pertinente. Si TABZEN offre un moyen de mesurer l’efficacité de contenus vidéo inspirés du biolearning, un nouveau champ d’étude s’ouvre alors sur la production de contenus dédiés ». Stéphane Joly se montre confiant et voit dans les cabinets dentaires et leur salle d’attente un terrain d’expérimentation propice. « Par chance, en octobre 2014, nous avons rencontré Philippe Babielle, kinésithérapeute, ostéopathe et naturopathe, ainsi que Serge Deschaux, chirurgien-dentiste, directeur de l’ONSCD. Ensemble nous avons cerné les problématiques propres aux chirurgiensdentistes ». Une fois l’application validée par les praticiens dans la vie réelle, Stéphane Joly compte sur le soutien massif des chirurgiens-dentistes pour aborder une nouvelle étape : la création de nouvelles vidéos balayant tout le spectre des techniques de bio-learning en vue d’étudier l’efficacité de ces différentes pratiques. « En croisant les doigts, je dirai que nous devrions pouvoir proposer une première offre sur tablette iPad préinstallée en février 2016. D’ici là nous attendons le concours de très nombreux chirurgiens-dentistes issus des rangs

TABZEN : comment ça marche ? Le plus simple est de se rendre sur le site internet (http://tabzen.fr) et de visionner la vidéo qui décrit le cycle complet d’une « session ». L’assistante ou le praticien propose la tablette au patient. Celui-ci visionne au calme l’exercice de son choix en salle d’attente, puis la tablette suit le patient jusqu’au fauteuil. À la fin de la séance de soins, la relation patient-soignant se trouve alimentée par un échange autour de TABZEN, afin que soient enregistrées les observations du praticien sur le stress du patient. Il a également été imaginé un espace réservé permettant au praticien de visualiser les statistiques d’utilisation de TABZEN. Le chirurgien-dentiste verra ainsi dans quel état d’esprit se sont présentés les patients selon trois groupes : ceux qui ont simplement besoin de relaxation, ceux qui se sentent anxieux, ou enfin ceux qui ressentent de la douleur. D’autres informations sont disponibles sur l’indice de satisfaction des patients (note déclarée à la sortie de la salle d’attente) et sur leur stress tel que l’a mesuré le praticien (note déclarée après la séance de soins).

TABZEN

de la CNSD. Sans leur concours volontaire rien ne se fera. Je les en remercie déjà par avance » conclut Stéphane Joly. Robert de Lugale * Anact : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Exercice et cabinet Être prévoyant, c’est se garantir de l’imprévisibilité, savoir ce qui est obligatoire et réfléchir sereinement à ce qui est souhaitable pour son outil de travail, sa famille, son avenir. Être prévoyant, ce n’est pas être craintif mais conscient que l’accident ou la maladie n’arrive pas qu’aux autres. Être prévoyant, c’est gérer son avenir ! À l’approche de chaque fin d’année, il convient de faire le point sur l’ensemble des contrats de prévoyance, pour les adapter à ses conditions d’exercice et aux évolutions de sa vie familiale.

Prévoyance

Anticipons les aléas de la vie ! Par Michel Bergougnoux Trésorier général adjoint

Obligatoire depuis 2002, la RCP couvre notre responsabilité en tant que professionnel et employeur. D’un montant négligeable de 284 € en 2016 pour le tarif de base, soit moins de 0,1 % du CA moyen de la profession, elle couvre l’exercice d’omnipraticien et la pose de prothèse sur implants. Or, la pose d’implants et la chirurgie prenant une place de plus en plus grande, il est important de se poser la question de savoir si, en 2016, souscrire auprès de son assureur des garanties complémentaires est nécessaire. À titre informatif, à la MACSF, en 2016 : - L’extension chirurgie implantaire est de 265 €. - L’extension soulèvement de sinus est de 685 €.

BLUESKYIMAGES/FOTOLIA

1) Responsabilité civile professionnelle : une actualisation est-elle nécessaire ?

2) Protection juridique professionnelle : est-ce nécessaire ? Négociée et proposée par la CNSD depuis 7 ans, la protection juridique professionnelle est facultative. Elle couvre les contentieux avec la Sécurité sociale (contrôle d’activité...), son personnel (affaires prudhommales…), la CARCDSF, ses associés, son propriétaire de cabinet, l’administration fiscale. Bref, tout ce qui gravite autour de la sphère professionnelle. En revanche, elle ne couvre pas les contentieux avec son conjoint, sa famille, ses locataires…

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Alors que la judiciarisation de l’exercice est de plus en plus importante, il n’est pas inutile de souscrire cette assurance d’un montant de 70 € en 2016 (en extension sur le contrat assurance dentaire) et appelée avec la cotisation syndicale.

3) Les plans de prévoyance La prévoyance obligatoire du chirurgiendentiste est assurée par la CARCDSF. Elle permet, en cas de maladie, accident, invalidité, de toucher une allocation : - soit sous la forme d’une indemnité journalière versée à partir du 91e jour d’arrêt

Exercice et cabinet

L’Offre globale P15 Sphère professionnelle ● Garanties obligatoires - Indemnité mensuelle de revenu - Indemnité mensuelle frais professionnels - Allocation conjoint/enf. malade - Prestations d’assistance ● Garanties optionnelles - Garantie invalidité plus - Capital d’invalidité professionnelle

Sphère privée ● Une garantie obligatoire parmi les 3 : - capital décès/doublement/triplement - rente de conjoint (tempo/viagère) - rente éducation

de 93 €/J en 2015 et pendant une période de 36 mois, - soit sous la forme d’une rente d’invalidité de 25 502 € par an qui peut être majorée de 7500 €/an par enfant à charge, - soit sous la forme d’un capital décès versé en une seule fois (allocation immédiate au décès) et ensuite versement au conjoint d’une allocation annuelle de 16 500 € jusqu’à sa retraite qui peut être accompagnée du versement d’une rente éducation de 11 200 € par an jusqu’à la majorité de l’enfant. Cette prévoyance obligatoire est-elle suffisante pour garantir le paiement de mes Au niveau professionnel Contrat Multirisque Professionnel Couvre entre 12 et 18 mois les frais professionnels de votre cabinet (location des locaux, salaires…).

Recevoir une indemnité mensuelle sous sa forme d’IJ complémentaire à celle de la CARCDSF à partir du 4e jour dont le montant peut varier suivant l’option choisie.

frais professionnels, mon train de vie personnel, les frais de mon conjoint, les études de mes enfants, la maison de retraite de mes parents… ? Si nous répondons non à une seule de ces questions, il est sans doute souhaitable de souscrire une prévoyance complémentaire qui se devra d’être plus ou moins « riche » selon les besoins à garantir. Cette assurance se doit d’être actualisée tous les ans et elle est souvent déductible au titre de la loi Madelin. Au niveau professionnel - Vérifier que le contrat d’assurance des locaux et du matériel professionnel existe et est bien à jour. En effet, le matériel d’un cabinet est coûteux (fauteuil, radio, informatique…) et représente un patrimoine à protéger contre le vol, l’incendie, le vandalisme. Il convient de revoir son contrat tous les ans et d’y intégrer les changements intervenus (achat de nouveau matériel, mise au rebus). La CNSD recommande pour ce contrat mis au point avec la Commission des affaires économiques de la CNSD et la MACSF de souscrire l’option « valeur à neuf ». - vérifier que son plan de prévoyance complémentaire et facultatif est adapté (et éventuellement se renseigner pour en souscrire un). L’APER (Apolline Prévoyance Épargne Retraite) est une association de courtage inscrite à l’ORIAS, qui a pour objet le conseil et l’information en assurance des chirurgiensAu niveau privé Souscription d’une rente temporaire ou viagère pour le conjoint qui permet d’assurer un certain revenu en cas de décès prématuré. Souscription d’une rente éducation pour ses enfants qui permet là aussi en cas de décès de permettre à vos enfants de toucher une allocation revalorisée annuellement jusqu’au 28e anniversaire, à condition qu’ils poursuivent des études.

dentistes en matière de tout contrat, d’assurance, de prévoyance, d’épargne et de retraite. Elle participe à la création et à l’amélioration des contrats de prévoyance pour les chirurgiens-dentistes en partenariat avec la MACSF afin d’avoir les produits les mieux adaptés à la spécificité de notre exercice. L’APER et la Commission des affaires économiques ont mis en place avec la MACSF les plans de prévoyance P10, P10D, P15, P17. Important ! Le barème d’invalidité est basé sur des critères exclusivement professionnels (exemple dans le régime général, la « disparité » d’un doigt entraîne une invalidité de 10 %, avec le barème d’invalidité professionnel, vous serez pris en charge à 100 %). Les contrats de prévoyance en général permettent de surseoir à des garanties complémentaires diverses. Voir tableau.

Le plan P15 Le P15 de la MACSF vous permettra dans le cadre d’une offre globale de souscrire à l’ensemble de ces garanties complémentaires essentielles et à des garanties facultatives. Le concept est une offre globale qui couvre vie professionnelle et vie privée avec une nouvelle approche du versement des indemnités sans discontinuité. Voir encadrés ci-contre.

Le Plan P15 : les « plus » produits • Une couverture globale « revenus et charges professionnelles », • En cas d’invalidité, versement d’une indemnité mensuelle de revenu versée sans discontinuité jusqu’à la retraite, Un « barème strictement profession• nel » adapté aux chirurgiens-dentistes, • Une prise en charge comme une maladie de la grossesse pathologique et des suites de couches, • Un tarif âge/âge, • Des cotisations déductibles dans le cadre « Madelin », • Des prestations d’assistance adaptées.

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Fiche pratique

Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) 2/3

Formalités déclaratives À l’Urssaf L’employeur doit déclarer l'assiette du CICE au fur et à mesure du versement des salaires éligibles dans les déclarations mensuelles ou trimestrielles. Les sommes sont portées sur une ligne spécifique « Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (CTP 400). Les employeurs utilisant le dispositif TESE pour les déclarations Urssaf et la gestion des bulletins de salaires sont dispensés des formalités déclaratives à l’Urssaf.

Au Fisc L’employeur doit déposer, chaque année, en même temps que sa déclaration de résultat : • soit la déclaration spéciale n°2079CICE-SD, • soit la déclaration n°2069-RCI-SD.

Ainsi, sur chaque déclaration figurera le montant de la masse salariale cumulée depuis le mois de janvier et non le montant correspondant à la période déclarée. Période

Salaires CICE

Janvier

9 000 €

Février

9 400 €

18 400 € (9 000 + 9 400)

Mars

8 600 €

27 000 € (9 000 + 9 400 + 8 600)

Effectif déclaré L’effectif des salariés à reporter sur la déclaration Urssaf correspond au nombre total de salariés au titre desquels l’employeur a bénéficié du CICE depuis le début de l’anPériode

née civile. Chaque salarié, qu’il soit en CDI, CDD, à temps plein ou à temps partiel, est retenu pour 1 unité.

Effectif ouvrant droit au CICE

Effectif à porter sur CTP 400

Janvier

2 CDI plein temps + 1 CDI temps partiel + 1 CDD de 2 semaines

Février

2 CDI plein temps + 1 CDI temps partiel

4 (Il y a 3 salariés en février, mais le nombre total de salariés CICE est de 4 depuis le début de l’année)

Salaires déclarés Le montant à reporter sur la déclaration Urssaf correspond au montant cumulé de la masse salariale ouvrant droit au CICE, c’est-à-dire : • le montant correspondant aux périodes antérieures à la déclaration en cours, • le montant correspondant à la période faisant l’objet de la déclaration en cours.

Montant à faire figurer sur CTP 400

Mars

1 CDI plein temps (un des salariés n’entre plus dans le cadre du CICE) + 1 CDI temps partiel + 2 CDD de 1 mois

5 (Un des salariés est sorti du cadre du CICE au cours du mois de mars. Le nombre cumulé de salariés doit donc être diminué d’une unité. En revanche, les 2 CDD de 1 mois augmentent d’autant le nombre de salariés. D’où le nombre de salariés calculé ainsi : 4 - 1 + 2 = 5

Dernière fiche sur le CICE à paraître dans le prochain numéro : Déclaration à l’administration fiscale. Lien direct : Posez vos questions à CNSD-Services sur cnsdservices@cnsd.fr ou au 01 56 79 20 40

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Traitement local d’appoint des affections de la cavité buccale et lors de soins post-opératoires en odontostomatologie

La prescription des bains de bouche à base de chlorhexidine doit être réservée aux patients ne pouvant assurer une hygiène correcte par le brossage des dents (1).

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Brèves

ARRCO ET AGIRC

Impact de l’accord sur les retraites complémentaires des salariés dispositions ayant le plus gros impact financier sont une moindre revalorisation des pensions pendant trois ans, le recul à novembre (au lieu d’avril) de leur date de revalorisation et une augmentation du prix d’achat du point. Les chirurgiens-dentistes libéraux sont-ils concernés ? NON pour leur retraite propre gérée par la CARCDSF. L’âge du taux plein a déjà été progressivement porté de 65 à 67 ans pour les générations nées entre 1951 et 1955 et les taux de minorations en cas de départ anticipé

entre 62 et 67 ans existent depuis la création des régimes complémentaires pour compenser le nombre supérieur d’années de versement des pensions. Les chirurgiens-dentistes libéraux gérant la CARCDSF ont fait en sorte de protéger dès le début leurs régimes afin de les pérenniser. En revanche c’est OUI pour leurs salariés car des augmentations de cotisations à la charge des employeurs seront appliquées à partir de 2016.

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Après huit mois de négociations, le patronat et trois syndicats de salariés ont entériné un accord pour théoriquement équilibrer cotisations et prestations dans les régimes de retraites complémentaires des salariés ARRCO et AGIRC. La mesure ayant entraîné le plus de commentaires est une décote de 10 % appliquée pendant 3 ans lors d’un départ à la retraite dès que l’âge légal (62 ans à partir de la génération 1955) et le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir le taux plein sont atteints (suivant l’année de naissance). Pour contrebalancer cette mesure de décote, une surcote est instituée en cas de continuation de l’activité pendant au moins deux ans au-delà de l’âge ou de la durée mentionnés ci-dessus. Mais les

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ETP

Un pas de plus vers le coaching médical du patient Le XVIe colloque national de santé publique de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), organisé le 8 octobre, a été l’occasion d’évoquer la place, encore très restreinte, de l’Éducation thérapeutique du patient (ETP) en odontologie. Cette approche permet pourtant aux patients de devenir acteurs de leur propre santé ! ETP existe depuis plus de 30 ans mais elle n’en est qu’à ses prémices en médecine bucco-dentaire. Elle se développe en Bourgogne (voir encadré) et est envisagée dans les Pays de la Loire. Dominique Brachet, président de l’URPS des chirurgiens-dentistes de cette région, confirme : « Des programmes d’ETP, incluant les URPS des infirmiers et des pharmaciens ont été mis en place. Avant de préciser : Nous ambitionnons d’intégrer ces programmes. Des réunions avec l’ARS et les deux URPS déjà concernées vont prochainement avoir lieu. » Par ailleurs, « sur 16 facultés dentaires, 5 dispensent des cours en ETP », a expliqué Amélie Odier, chirurgien-dentiste et formatrice en ETP à Nantes, à l’occasion du dernier colloque de l’UFSBD.

L’

L’ETP, ce n’est pas de l’éducation à la santé ! Qu’est-ce que l’ETP ? « Il s’agit d’une discipline à la rencontre des sciences médicales, humaines et sociales, a résumé Amélie Odier. Elle s’est développée dans le champ des maladies chroniques, notamment du diabète. » Elle peut toutefois s’appliquer à tout type de pathologies. « Attention, l’ETP, ce n’est ni de l’information, ni de l’éducation à la santé », a ajouté la formatrice. L’éducation à la santé, c’est par exemple enseigner aux patients comment se brosser les dents, avec quel type de brosse à dents et à quelle fréquence. C’est 38

SVEN BAHREN/FOTOLIA

un message universel s’adressant à toute la population. L’ETP, quant à elle, est fondée sur un diagnostic éducatif, construit à partir de l’analyse des besoins et des attentes d’un patient. Le diagnostic aboutit à la définition des compétences à acquérir et vise à bâtir un programme personnalisé d’apprentissage pour permettre à ce dernier de mieux gérer au quotidien sa pathologie, de faire face à ses crises majeures, d’en éviter ou retarder les complications et d’améliorer son observance thérapeutique. Un nombre suffisant de méta-analyses apporte aujourd’hui la preuve de l’efficacité́ de l’ETP sur le plan clinique, pédagogique (acquisition de

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connaissances et de compétences) et psychosocial. L’ETP en santé bucco-dentaire ne diffère pas, compte tenu de leurs interactions, de celle appliquée aux pathologies chroniques, et les processus généraux de l’ETP lui sont parfaitement applicables. Le diagnostic éducatif tient alors compte des représentations qu’a le patient de sa bouche et de ses dents.

Une démarche pluriprofessionnelle Jean-François Seret, membre de la commission de formation et d'implantation pro-

Environnement de santé INTERPRO

L’ETP, encadrée par la loi et l’ARS La loi HPST du 21 juillet 2009 a offert un cadre légal aux projets d’éducation thérapeutique du patient. Ainsi, l’ETP « s’inscrit dans le parcours de soins » ; « elle n’est pas opposable au malade et ne peut conditionner le taux de remboursement de ses actes et des médicaments afférents à sa maladie ». Chaque projet thérapeutique doit être partagé et négocié entre le patient et les soignants. Il doit reposer sur un diagnostic éducatif, un programme personnalisé avec des priorités d’apprentissage négociées, la planification et la mise en œuvre des séances d’éducation thérapeutique individuelles et collectives, une évaluation des compétences acquises et du déroulement du programme. L’autorisation d’un programme d’ETP relève de la compétence de l’Agence régionale de santé (ARS).

Un projet innovant de sensibilisation et de formation à l’ETP en Bourgogne SOBAKASU/FOTOLIA

fessionnelles de la CNSD ajoute que « nous devons, nous chirurgiens-dentistes, renforcer l’ETP faite par les autres professionnels de santé, telles que les infirmiers, les kinésithérapeutes, les pharmaciens, les diabétologues, etc. Nous sommes généralement plusieurs professionnels de santé à suivre le comportement d’un patient. Nous devons donc tous être au courant du diagnostic du généraliste ou du spécialiste pour renforcer son message. » Cette démarche est particulièrement intéressante pour les pathologies chroniques car, tandis que le patient doit observer un traitement en permanence, elles peuvent avoir un impact sur la santé bucco-dentaire (les maladies parodontales sont la 6e complication du diabète…). C’est au travers des différentes analyses produites par les soignants sur la compréhension de l’expérience de vie du patient que seront proposés des programmes d’éducation thérapeutique spé-

cifiques. Cela implique une formation interprofessionnelle ainsi qu’un moyen de communication entre professionnels de santé (un dossier médical partagé – DMP, un bulletin de liaison, etc.).

ETP et applications « Dans les années à venir, les objets connectés et les applications mobiles faciliteront également les initiatives d’ETP », poursuit Jean-François Seret. Différentes ressources peuvent ainsi être mises au service des patients mais leur utilisation ne prendra de sens que si perdurent les échanges avec le soignant-éducateur sur leur intérêt et leur apport. Aujourd’hui déjà, des applications rappellent aux patients de prendre leurs médicaments et des brosses à dents connectées permettent de connaître la fréquence, la durée et l’intensité des brossages. Elles permettent même de savoir si chaque face de chaque dent a été brossée. « Grâce aux données recueillis nous pouvons expliquer, aux patients, preuves à l’appui, l’origine de tel ou tel problème bucco-dentaire », complète le praticien de l’Aisne. Mais attention, les moyens de communication à distance ne peuvent se substituer à la rencontre en tête à tête. « Un dialogue, une coopération et une confiance réciproque restent indispensables. J’applique cette méthode auprès d’une quinzaine de patients depuis un an et demi et les résultats sont édifiants. Ils ont une hygiène bucco-dentaire proche de l’excellence. » Laura Chauveau

En Bourgogne, l’ARS, six URPS (chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, médecins, pédicures-podologues, pharmaciens) ainsi que les diététiciens libéraux se sont associés pour concevoir une démarche de sensibilisation et de formation à l’Education thérapeutique du patient (ETP). L’objectif est que « tous les Bourguignons concernés puissent accéder, à moyen et à long terme, à des actions d’ETP de proximité, ce qui correspond à l’un des objectifs généraux du schéma régional de prévention », a expliqué Pierre-Olivier Donnat, secrétaire général adjoint de la CNSD et président de l’URPS chirurgiensdentistes de Bourgogne, à l’occasion du colloque de l’UFSBD du 8 octobre. Ce projet consiste à sensibiliser les professionnels de santé libéraux à l’ETP à l’occasion de soirées d’informationsensibilisation (étape 1) puis de journées de formation-sensibilisation (étape 2), pour leur donner envie de développer des actions pluri-professionnelles de proximité pour lesquelles ils pourront, ensuite, bénéficier d’une formation complète de 40 heures (étape 3). Au total, 218 professionnels de santé ont participé aux étapes 1 et 2. Parmi eux : 7 % de chirurgiensdentistes, 7 % de diététiciens, 6 % de pédicures-podologues, 6 % de médecins spécialistes, 11 % de kinés, 18 % de médecins généralistes, 19 % de pharmaciens et 26 % d’infirmiers. « À l’issue des deux premières étapes, il est apparu que l’ETP était un levier essentiel pour la coopération interprofessionnelle centrée sur le patient », détaille Pierre-Olivier Donnat. L’étape 3 est en cours.

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Désiré Razafindrazaka

Laetitia Razafimamonjy

Représentant AOI à Madagascar Directeur COEF Ressources

Consultante AOI

AOI

Enjeux et démarche à Madagascar L’AOI est présente à Madagascar depuis plus de 10 ans. Une récente évaluation d’une douzaine d’hôpitaux situés en régions périphériques de la capitale a mis en évidence d’importantes lacunes en matière de prévention des infections liées aux soins. Elles sont dues à une insuffisance de connaissances en matière d’hygiène, à un manque d’équipements et de consommables. Par ailleurs, l’évaluation OMS du programme de fluoration du sel réalisée en 2014, à la demande du ministère de la Santé malgache, par l’AOI en collaboration avec COEF Ressources, a montré que ce programme n’avait pas permis d’atteindre les résultats escomptés pour réduire la prévalence des caries dentaires. fin de contribuer à la résolution de ces problèmes de santé publique qui affectent la santé des individus et des communautés ainsi que leurs conditions socio-économiques, l’AOI appuie le ministère de la Santé dans son projet de développement intégré de la santé buccodentaire par une approche transversale. Il

vise à apporter une solution d’envergure nationale aux problèmes de santé buccodentaire dans le pays. L’accent est mis sur le renforcement de capacités des cadres de santé, l’accès et la sécurité des soins dans les formations sanitaires ainsi que la fluoration du sel. Ce projet bénéficie d’un soutien de l’Agence française de déve-

loppement et du Conseil régional de l’Îlede-France.

Susciter le dialogue et miser sur la complémentarité Pour chaque volet d’actions, la démarche adoptée consiste à soutenir l’ensemble des

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Environnement de santé

acteurs concernés, aussi bien au niveau du ministère de la Santé, des ONG ou des structures privées et, le cas échéant, des partenaires techniques et financiers. Ceci dans une optique de synergie, de complémentarité, d’optimisation des moyens et de meilleure coordination des initiatives. Dans cette perspective, l’AOI facilite la mise en relation des différents interlocuteurs et parties prenantes. À titre d’exemple, elle soutient les actions de concertation pour la mise en place de la stratégie de relance du programme de fluoration et d’iodation du sel. Elle facilite également les relations entre les producteurs de sel et les différents départements du ministère de la santé. Une autre action a été le rapprochement entre le service bucco-dentaire du ministère de la Santé et les médecins généralistes communautaires formés à la prise en charge de l’urgence dentaire, en collaboration avec l’ONG Santé Sud. Cette mise en relation des acteurs, d’une part, de synergie et de complémentarité des actions, d’autre part, n’est pas des plus évidentes, notamment dans un contexte où chaque intervenant a sa logique et son mode d’action propres. La pluralité d’attitudes, de points de vue ou de manières d’agir rend parfois difficile la recherche d’un consensus.

bénéficiaires et des acteurs locaux ; d’autant qu’il existe une certaine tendance à penser que les projets de développement sont avant tout ceux des initiateurs et non des bénéficiaires. C’est la raison pour laquelle ces derniers sont impliqués activement dans l’identification des solutions ainsi que dans la mise en œuvre des actions. Par ailleurs, cette implication inclut l’adoption par les bénéficiaires de mesures permettant la pérennisation des systèmes mis en place. Par exemple : l’instauration au niveau des formations sanitaires d’une forme de participation financière des patients dénommée « Fiaro-Otrik’Aretina ou FOA », littéralement : « moyen pour se protéger contre les microbes ». Celle-ci permet, au-delà de l’appui du projet, d’assurer de manière autonome la poursuite des activités avec l’achat des consommables nécessaires au fonctionnement d’une salle de stérilisation centrale et du protocole de prévention contre les infections liées aux soins pour l’ensemble de la formation sanitaire concernée. Néanmoins, il est à souligner que la démarche proposée n’emporte pas toujours ou pas immédiatement l’adhésion unanime

Pérenniser Madagascar peut avoir la réputation d’être un cimetière de projets dont les impacts peinent à perdurer. Une importance particulière est donc portée à la pérennité des actions ainsi qu’à leurs impacts. L’AOI veille à ne pas se substituer aux acteurs, tout en s’assurant que les actions rencontrent une bonne adhésion et une appropriation des 42

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au niveau des bénéficiaires. Cela, d’autant plus que le niveau de pauvreté de la population fait hésiter les responsables de la santé régionaux ou de district quant à l’instauration d’un système de participation des patients, dans un contexte où la gratuité des soins est prônée au niveau des structures publiques. Cependant, le constat fait au niveau de certaines formations sanitaires montre que les patients préfèrent payer pour obtenir une meilleure qualité de l’offre de soins. Cette observation conforte notre optimisme par rapport à la démarche.

Renforcer les capacités et susciter le partage d’expériences Un des principes adoptés réside également dans l’importance accordée au renforcement de capacités des acteurs à tous les niveaux de sorte que lorsque le programme arrive à son terme, il puisse être répliqué. Le renforcement de capacités comprend, outre les séances de formation théorique et pratique, de multiples accompagnements et suivis sur le terrain ainsi que des voyages

Environnement de santé

Sel fluoré à Madagascar Extrait du rapport de Michel Martuchou, expert salinier. Octobre 2015

d’étude au niveau national et international. En effet, ce partage entre les acteurs de différentes régions est essentiel. Il permet de mettre à profit des réussites et les enseignements des expériences passées. Si le renforcement de capacités par accompagnement est intéressant, il demande beaucoup de temps et nécessite plusieurs missions sur le terrain. Les avis ne convergent pas toujours, si bien que l’équipe doit prendre du temps pour débattre et trouver une solution concertée. Toutefois, lorsque les uns et les autres arrivent à se comprendre, la mise en œuvre des actions s’en trouve facilitée par une motivation générale.

À l’écoute des partenaires et des bénéficiaires En dernier lieu, l’une des particularités du programme soutenu est la place importante accordée à l’écoute des partenaires et des bénéficiaires des actions, les acteurs de développement restant souvent figés par rapport à des prévisions d’actions qui peuvent ne pas correspondre tout à fait aux attentes et besoins des bénéficiaires. Cette démarche est possible grâce à une flexibilité pour adapter les activités aux besoins et à l’évolution du contexte. Il importe tou-

tefois de souligner que cette écoute et cette flexibilité peuvent parfois pervertir le système d’appui, d’accompagnement ou de renforcement de capacités, du fait notamment de la tendance de certains partenaires à exagérer leur demande ou à vouloir se faire rétribuer, de différentes manières, pour leur propre travail quotidien. En conclusion, le programme d’appui mené à Madagascar permet, au fur et à mesure, de développer le sens de l’engagement et de l’innovation, à travers des relations de confiance et de respect mutuel. Tout cela dans un climat convivial et avec des résultats plus qu’encourageants. Ainsi, les bénéficiaires, directs et indirects, du projet sont-ils devenus des acteurs à part entière de leur propre développement et de celui du pays.

Les reconnaissances préalables effectuées lors de l’évaluation OMS de 2014 ont permis de constater que seuls les grands producteurs seront capables d’ioder et de fluorer convenablement le sel. Malgré la publication du décret de loi concernant l’obligation d’ioder et de fluorer les sels alimentaires, force est de constater à ce jour qu’aucun des acteurs (producteurs, transformateurs, distributeurs, …) ne traite le sel convenablement pour l’incorporation des additifs iode et fluor. Les sacs de 50 kg et les paquets distribués sur le marché arborent le logo SIF (sel iodé et fluoré) même s’ils ne sont pas traités. Les raisons évoquées pour justifier cette absence de traitement sont multiples : - concurrence déloyale des sels non traités utilisant le logo « SIF », - concurrence des sels importés qui ne respectent pas les obligations, - surcoût des traitements (achat d’additifs, équipements, analyses de laboratoire…), - autres raisons moins avouables, rumeur sur sel iodé…, - absence de contrôles et de sanctions. Le Ministère de la Santé a accompagné la mission de septembre dernier sur tous les sites. Sa présence a été très favorablement ressentie par les producteurs. Les deux parties ont chacun fait part de leur future implication pour faire aboutir ce grand projet de santé publique. Les décideurs des différents producteurs et conditionneurs rencontrés ont clairement exprimé leur intention d’appliquer le décret concernant l’iodation et la fluoration du sel en respectant les dosages recommandés. Ces futurs traitements seront effectués pour le bienfait des consommateurs.

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Brèves

MALTRAITANCE

PROJET DE LOI DE SANTÉ L'essentiel du texte voté en première lecture

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La loi protégeant de toute poursuite les professionnels de santé signalant à la justice des faits de maltraitance sur enfants, a été publiée au Journal officiel du 6 novembre. Ce texte prévoit que l’interdiction de révéler des informations protégées par le secret médical ou professionnel ne s’applique pas aux professionnels de santé, dès lors qu’ils signalent des sévices ou privations constatées, sur le plan physique ou psychique, leur permettant de présumer des violences exercées sur des mineurs. Le signalement peut être fait soit auprès du Procureur de

la République, soit auprès de la CRIP (Cellule de recueil, de traitement ou d’évaluation des informations préoccupantes).

CITOYENNETÉ

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Saisine par voie électronique Un décret publié au Journal officiel du 6 novembre définit les conditions de saisine de l’administration par voie électronique, désormais possible depuis la loi du 12 novembre 2013 visant à simplifier les relations entre l’administration et les citoyens. Ce décret met en application une ordonnance publiée en novembre 2014 qui

autorisait tout usager, dûment identifié, à « adresser par voie électronique une demande, une déclaration, un document ou une information à une autorité administrative, ou lui répondre par la même voie ». Le décret est accompagné par une série d’autres décrets précisant, pour chaque ministère concerné, les exceptions temporaires ou définitives à ce principe. Signalons toutefois, concernant la santé, que ce nouveau droit ne s’applique pas aux procédures d’autorisation d’exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien et sage-femme.

ADMINISTRATION

Quand silence vaut… exceptions ! SYDA PRODUCTIONS/FOTOLIA

Comme cela était prévisible, les députés de la commission des affaires sociales ont rétabli la plupart des dispositions du projet de loi de santé modifiées par le Sénat, en amont de l'examen du texte en nouvelle lecture. La commission a adopté 153 amendements, supprimant dix des 224 articles que comptait le texte à l'issue de son examen au Sénat. À ce stade de la navette, 78 articles ont été adoptés conformes dans les deux chambres et ne feront plus l'objet de discussion. Les députés ont ainsi rétabli la généralisation du tiers payant en ville d'ici à 2017 en accordant toutefois un délai aux organismes d'assurance maladie pour s'entendre sur les modalités techniques. À l'issue de vifs débats, ils ont également rétabli l'instauration d'un paquet neutre pour les produits du tabac, ainsi que la plupart des mesures de lutte contre le tabagisme votées en première lecture, comme le renforcement de la lutte contre le lobbying et l'interdiction du mécénat de l'industrie du tabac. Après trois quarts d'heure de débats et un vote assez serré, les députés ont finalement refusé de voter un amendement de la présidente de la commission, Catherine Lemorton, visant à supprimer l'assouplissement, voté au Sénat, des dispositions encadrant la publicité sur l'alcool fixées par la loi Évin. Enfin, les députés ont supprimé la mise en place d'un prix plancher pour les boissons alcoolisées vendues lors des périodes dites de "happy hours".

Signalement par les professionnels de santé

Le Journal officiel du 11 novembre a publié plusieurs décrets instaurant des exceptions au principe du « silence vaut acceptation » concernant les échanges entre les citoyens et l’administration. Trois décrets intéressent particulièrement les chirurgiens-dentistes : le décret n°2015-

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1457 concernant le remplacement d’un étudiant (exception), l’autorisation d’exercice (trois mois), le décret n°20151458 concernant la qualification de chirurgien-dentiste spécialiste (six mois), et le décret n°2015-1451 concernant la délivrance de la carte professionnelle (exception).

Revient à l’ADF RENDEZ-VOUS SUR LE STAND

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Brèves

Reconnaissance des maladies professionnelles

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Un décret paru au Journal officiel du 6 novembre élargit aux personnels des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) la reconnaissance d’un certain nombre de maladies liées à des agents infectieux ou parasitaires (staphylocoques, pneumocoques, méningocoques, entérobactéries, syphilis, herpès, gale…). Sont listés, pour chaque maladie, le délai de prise en charge, ainsi que les travaux effectués au contact d’un malade susceptibles de provoquer l’affection en cause.

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EHPAD

EMBALLAGES DES DASRI Nouvelles normes européennes

MÉDECINS

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Le mécanisme de sanction validé

Le Conseil d’État a rejeté un nouveau recours formé par plusieurs médecins libéraux contre l’avenant n°8 à la Convention médicale, conte-

nant un mécanisme de sanction des dépassements d’honoraires. Par décision prise le 4 novembre, les magistrats de la haute juridiction ont en effet estimé, après avoir déjà prononcé un rejet en octobre 2014, que ce mécanisme de régulation et notamment les sanctions susceptibles d’être prononcées contre certains médecins ont été définies de façon suffisamment claire et précise lors de la signature de la Convention en juillet 2011.

TRANSAT JACQUES VABRE

Imoca MACSF 6e à l’arrivée 18 jours, 22 heures, 11 minutes et 12 secondes de traversée est le temps que Bertrand de Broc et Marc Guillemot ont mis pour relever le pari de la Transat Jacques Vabre ! Sans antenne fleet après 4 jours de course, ni GPS, peu de données météo et peu d'informations sur la position des concurrents, les skippers ont « navigué à l'ancienne », sans relâche du Havre jusqu'à Itajaí ! Avec un début de course dans des conditions particulièrement difficiles, plus de 11 abandons sur 20, ils se sont bagarrés dans les

premières tempêtes, puis dans le passage du Pot au Noir et enfin sur cette dernière partie de course où ils ont parfaitement su gérer les coups de vent et les passages de pluie. Mis à part quelques chandeliers arrachés, entraînant une petite voie d'eau, et une amure de J3 cassée, le bateau a bien tenu sa traversée, et le plus gros des réparations a pu être effectué en mer. Une très belle arrivée qui vient enrichir leurs palmarès respectifs et qui donne un bon élan pour le Vendée Globe 2016 !

Un projet d’arrêté visant à actualiser les normes applicables aux déchets d’activité de soins à risques infectieux (DASRI) a été publié le 6 novembre sur le site de la Commission européenne, à laquelle le texte a été soumis. Il concerne les emballages pour DASRI et notamment les boîtes et mini-collecteurs pour les déchets perforants. Pour ces emballages, il rend obligatoires les nouvelles normes NF EN ISO 23 907 version 2012 et NF X 30-511 version 2015, rendant ainsi toute référence aux normes françaises obsolète. Un délai d’application au 1er juillet 2016 est proposé pour permettre aux industriels de gérer leurs stocks et s’adapter. Le professionnel de santé est peu impacté par cette mesure, sauf à surveiller l’application des nouvelles normes puisqu’il est légalement responsable de l’élimination de ses déchets.

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Culture et loisirs

Portrait de l’artiste à la cocarde masquée, 1795.

Rendez-vous hors de Paris pour deux expositions, l’une sur l’œuvre d’un artiste néo-classique suisse, l’autre sur les origines de l’art gothique en Alsace.

Portrait de Jacques Trembley-Jaquet (1753-1817) dans la campagne genevoise, avec vue sur le lac, 1798.

Par Armelle Baron ean-Pierre Saint-Ours est un peintre d’histoire se rattachant au nouveau classicisme dont les idées de justice, de liberté et de démocratie proviennent de sa proximité avec Jean-Jacques Rousseau. Saint-Ours est né à Genève en 1752, il est issu d’une famille influente de la petite noblesse dauphinoise protestante installée en Suisse pour échapper aux persécutions. En 1769, le jeune homme se rend à Paris pour suivre l’enseignement de Joseph-Marie Vien à l’Académie royale de peinture et de sculpture, fréquentée entre autres par David. Le retour à l’Antique et les doctrines du Beau idéal sont des idées qui dominent dans cet

environnement artistique. De succès en succès, il est lauréat du Grand Prix de Rome avec L’enlèvement des Sabines (antérieur à celui de David). Mais, étranger et de surcroît protestant, ce prix ne lui ouvre pas les portes de l’Académie de France à Rome. En revanche, il se rendra personnellement dans la Ville Éternelle où il vivra douze années. Là, il retrouve Vien nommé directeur de l’Académie et Lagrenée qui prend sa suite. Les commandes sont nombreuses, notamment celle du Cardinal de Bernis. De retour dans son pays en 1792, il réalise sa première commande suisse, il s’agit de Homère chantant son Odyssée à l’entrée d’une bourgade de Grèce, œuvre où l’on retrouve la Grèce archaïque, thème cher au peintre. Saint-Ours va s’engager aux côtés

Jean-Pierre Saint-Ours et la révolution gothique

Figure de la République de Genève, 1794.

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sens rare de la psychologie. En témoigne le Portrait de l’artiste à la cocarde masquée réalisé au moment où, déçu, il quitte ses activités à la République de Genève. Autre portrait important, celui de Jacques Trembley-Jaquet dans la campagne genevoise. Cette belle image de la mélancolie est un souvenir du portrait de Goethe par Tischbein, référence au préromantisme.

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de la Révolution genevoise afin de défendre ses idées démocrates mais, choqué par la Terreur, il délaisse la politique et préfère donner son temps à la Société des Arts. Grâce à l’amitié du peintre Vincent, il sera nommé correspondant de l’Institut national de France en 1803. Outre son talent de peintre d’histoire, il faut mettre l’accent sur son aptitude à peindre des portraits avec un

Trois visages d’anges : les filles de l’artiste, 1807.

CATALOGUE JEAN-PIERRE SAINT-OURS UN PEINTRE GENEVOIS DANS L’EUROPE DES LUMIÈRES

Homère chantant son Odyssée à l’entrée d’une bourgade de Grèce, 1793.

Anne de Herdt Musée d’art et d’histoire de la ville de Genève/La Baconnière Arts 80 pages Ce catalogue est l’œuvre de la spécialiste de l’artiste qui bientôt fera paraître le catalogue raisonné des œuvres de Saint-Ours.

JEAN-PIERRE SAINT-OURS UN PEINTRE GENEVOIS DANS L’EUROPE DES LUMIÈRES Musée d’art et d’histoire de Genève Jusqu’au 31 décembre

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

©RÉGION CENTRE VAL DE LOIRE INVENTAIRE GÉNÉRAL - PHOTO : MARIUSZ HARMANOWISZ ANNA GUILLEN

Culture et loisirs

Christ du tympan du Couronnement de la Vierge (détail), Cathédrale de Strasbourg, vers 1220. Photographie 1ère moitié du XXe siècle.

avènement du style gothique à Strasbourg au XIIIe siècle est un véritable bouleversement artistique dans les domaines de la sculpture, du vitrail, de l’enluminure et de l’orfèvrerie. L’un des buts de cette exposition est de montrer le rôle joué par la cathédrale de Strasbourg pour la diffusion et la transformation de cet art purement français dans l’Empire germanique. De Sens à Strasbourg en passant par Chartres, tel serait le chemin emprunté par ce nouveau mouvement. À cette époque, on voit apparaître une statuaire de grande qualité à la place de sculptures romanes assez modestes. Pour expliquer cette révolution, les commissaires de l’exposition penchent pour la venue d’un architecte-sculpteur originaire de Chartres qui aurait fait le voyage à Strasbourg. Cette théorie est très bien expliquée dans le catalogue qui accompagne l’exposition. Afin d’appuyer cette théorie, les commissaires ont fait venir deux rares bas-reliefs issus du fameux jubé de Chartres, daté de 1230,

L’

Culture et loisirs

CATALOGUE : STRASBOURG 1200-1230 LA RÉVOLUTION GOTHIQUE Musées de la ville de Strasbourg 39 €

Vitrail du Couronnement de la Vierge, Cathédrale de Strasbourg, vers 1160- 1180.

Trèves en 1220 prouvant le savoir-faire des orfèvres de cette époque. À voir, cette exposition pour comprendre la manière dont Strasbourg assimila le renouveau artistique, peut-être venu de Chartres pour devenir l’un des hauts lieux de l’art gothique.

STRASBOURG 1200-1230 LA RÉVOLUTION GOTHIQUE.

La Synagogue, Cathédrale de Strasbourg, vers 1220.

détruit en 1763 et dont les restes furent retrouvés dans le sol, en 1837, lors de l’installation d’un chauffage. Il s’agit des Mages devant Hérode et de la Nativité, basreliefs dont le style peut être comparé à certaines sculptures de la cathédrale de Strasbourg. Une autre étude a été menée récemment par le Centre de recherche et de restauration des musées de France afin

La Nativité. Chartres, jubé de la cathédrale vers 1220. Cathédrale Notre-Dame.

©RÉGION CENTRE VAL DE LOIRE INVENTAIRE GÉNÉRAL - PHOTO : MARIUSZ HARMANOWISZ ANNA GUILLEN

Musée de l’Œuvre Notre-Dame Strasbourg jusqu’au 14 février 2016

d’étudier la matérialité historique des statues, tant pour la forme que pour la mise en couleur de l’époque. La partie nord du transept et les parties orientales de la cathédrale recèlent un ensemble de statues exceptionnelles, notamment les deux figures féminines grandeur nature signifiant l’Église et la synagogue : images personnifiées de la chrétienté et du judaïsme. Elles peuvent également représenter l’Ancien et le Nouveau Testament. Leur style délicat rappelle le courant antiquisant nommé La Renaissance du XII e siècle, ce mouvement va impliquer également la littérature, la philosophie et la théologie. Ce style sera suivi à Bamberg, Magdebourg et Naumburg. Autre point discuté et abordé lors de cette exposition et de son catalogue, celui des liens qui pourraient exister entre certaines sculptures de Strasbourg et la Bourgogne. Au-delà de la statuaire, des objets et des manuscrits sont présentés au public. Retenons ce remarquable reliquaire de la Sainte Croix réalisé à

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AVEC LE NUMÉRIQUE, LES TEMPS CHANGENT, NOS DATES AUSSI ! Cette année, l’Exposition ouvre ses portes dès le mardi. Rendez-vous le 24 novembre à 13 heures.

R-ÉVOLUTION NUMÉRIQUE DU 24 AU 28 NOVEMBRE

AGIR ENSEMBLE

+ D’INFOS

PALAIS DES CONGRÈS / PARIS

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Culture et loisirs

Par Margaux Grégoir

Enivrez-vous de poésie ! Enivrez-vous de Morel ! « Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous ! » Baudelaire, Enivrez-vous dans Les petits poèmes en prose

est l’histoire d’un petit bonhomme qui passe ses étés chez ses grands-parents, au vert, et qui, année après année, grandit dans ce petit coin de paradis. Il observe, écoute, découvre, pense, et surtout, il discute avec Hyacinthe, son grand-père, et Rose, sa grandmère. Or Hyacinthe le coco et Rose la catho s’opposent en tout. « Hyacinthe aimait boire, Rose aimait manger. Hyacinthe aimait la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belote et les chants révolutionnaires. Rose préférait les mots-croisés, le tricot, l’eau de

C’

Mélisse, les dominos et les cantiques. » Tout, sauf les fleurs. Hyacinthe et Rose aime les coquelicots, les camélias, les tulipes et les hortensias. Et pour ce petit garçon, chaque souvenir se rapporte à une fleur. Alors doucement il nous décrit le bouquet de sa vie, ses grands-parents, sa cousine, le curé, les vaches, les rivières, les toiles cirées… Comme à son habitude, Morel le magicien se balance d’un personnage à l’autre sans sourciller, campant aussi bien le curé de campagne rabougri que la grand-mère grincheuse, ou encore le jeune vacancier élec-

trisé devant son premier amour. Accompagné par le talentueux Antoine Sahler au piano, dans un décor sommaire, il vient toucher un morceau de souvenir de chacun, sans même le vouloir. L’accompagnement musical et ses quelques chansons ajoutent cette petite étincelle qui nous transporte dans les recoins de notre mémoire : on revoit les rideaux fleuris et le carrelage peint de chez mamie, l’étang et ses canards dans le petit bois d’à côté, les vieilles bottes crottées après la pluie, le ciré moche et les courses d’escargots dans un couvercle de poubelle.

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Culture et loisirs

HYACINTHE ET ROSE

La poésie disparaît peu à peu des maisons d’édition

Texte et Mise en scène : François Morel Avec : François Morel et Antoine Sahler au piano

Hyacinthe et Rose. Rose et Hyacinthe. Ce sont un peu tous les grands-parents à la fois, dans une fable touchante et gaie, comme Morel sait les composer.

Lumières : Alain Paradis Scénographie : Édouard Laug

Cela fait maintenant longtemps que François Morel sévit sur les scènes françaises, avec cette douce bonhommie à la fois penaude et légère, populaire et noble. Il a cette façon de manier l’humour sans cynisme, de faire parler les bons sentiments, les plus sincères, les plus souriants. Il dispose de ce don si particulier qui consiste à rendre son élégance et son authenticité à ce qu’on croit parfois ringard : le coup de foudre, la tendresse, l’amitié, la famille, les sourires. Autant de thématiques que le rire aime à tourner en dérision et que Morel s’évertue à regarder droit dans les yeux, sans filtre, sans distance, avec des mots simples et justes. Son art est celui du conteur d’histoires. Il raconte avec un talent sans égal. Dans un cirque, un métro, une cuisine, un tribunal, une chambre, un jardin ; dans la peau d’une jeune femme, d’un vieillard, d’une hurluberlue, d’un timide, d’une vamp, d’un aristo ; pour

« La poésie sauvera le monde »*

parler de fleurs, de faits divers, d’oiseaux, d’amour ou d’ennui : il captive ! Rappelezvous de La Fin du monde est pour dimanche, présenté en 2013 à la Pépinière Théâtre et qui a depuis fait le tour des salles françaises, rencontrant un succès inouï ! S’il est si important de souligner le talent morelesque, c’est qu’il se fait rare. La poésie disparaît peu à peu des maisons d’édition – car trop peu rentable –, des journaux – hormis quelques magazines culturels, des programmes scolaires – sauf peut-être de la filière littéraire, des spectacles – même du théâtre… en somme, la poésie sort lentement de nos vies, à une époque où la morosité, la guerre et la violence phagocytent l’espace public au profit des médias de l’information. Revenir aux petits bonheurs de notre quotidien dans ses jolies rencontres, ses moments de partage, ses heureuses découvertes, est un plaisir savoureux qu’on oublie trop vite. François Morel le ravive avec une innocence inouïe, avec cette aisance si naturelle qu’on en oublierait presque que l’on est au théâtre. Et pourtant ! Quand la petite musique cesse et que la lumière se rallume, on réalise qu’il s’agissait d’une parenthèse enchantée, que le doux cocon qui nous enveloppe s’évapore et qu’il faut retrouver le brouhaha de la ville et ses petits tracas. Mais c’est le cœur léger

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

Durée : 1h05 Au Théâtre de l’Atelier, place Charles Dullin, Paris 18e, du mardi au samedi à 19h et le samedi à 17h, Métro Abbesses, ligne 12.

et le sourire aux lèvres que l’on quitte son fauteuil de velours rouge, et alors, naïvement, une petite voix murmure : « la vie est belle ». *. Titre du plaidoyer de Jean-Pierre Siméon en faveur de la poésie et de sa réinsertion dans l’éducation et la vie intellectuelle françaises, publié en mai 2015 chez Le Passeur.

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Culture et loisirs

Par Benjamin et Jean-Michel Salmon

MERCEDES GLC

L’étoile montante C’est sur les traces du feu GLK que marche le constructeur d’outre-Rhin en proposant son nouveau SUV particulièrement élégant et moins cubique que son prédécesseur. Mercedes n’a pas hésité à parer sa nouvelle venue d’un habit fort seyant et distingué, sans oublier d’y intégrer les dernières avancées technologiques. e GL de milieu de gamme signe une nouvelle appellation au sein de la famille à l’étoile et correspond à la déclinaison SUV de l’excellente et récente Classe C dont il partage la plateforme. Au sein d’une gamme riche de cinq déclinaisons et trois motorisations, nous avons choisi de tester le modèle qui sera sans doute le plus vendu, à savoir le GLC 220D qui, comme tous ses frères, n’est disponible qu’en intégrale 4Matic, du moins pour l’instant. Ce nouveau GLC emprunte les moteurs de la berline Classe C avec en diesel les 220d

(170 ch), 250d de 204 ch et en essence le 250 de 211 ch. Il ne se contente pas d’un design totalement revu aux courbes élégantes et à l’allure dynamique (en particulier sur notre modèle d’essai, en finition Sportline). Il dispose également d’un authentique agrément routier comme nous l’ont prouvé nos escapades sur les merveilleuses routes du Luberon. Plus grand de 12 cm et plus large que le GLK, au bénéfice de l’habitabilité à bord, le coffre gagne également en volume avec une contenance de 550 litres… La garde au toit est généreuse et la planche de bord est pratiquement la

même que celle de la berline avec une présentation soignée, une ergonomie parfaite et des matériaux valorisants. Bref, on est proche de l’aspect de la dernière Classe S. Avec un gain de poids substantiel (1 450 kg à vide), on découvre à son volant d’authentiques aptitudes dynamiques, y compris avec ce modeste 170 ch, correctement insonorisé. L’excellente et toute nouvelle boîte auto à 9 rapports est un must de souplesse et de pertinence qui permet d’exploiter idéalement le couple, le tout avec des consommations tout à fait raisonnables : 7,6 l/100 km et 129 g de CO2.

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Culture et loisirs

Mercedes Classe A 2015

L’amortissement piloté est en série complété à la demande par une suspension pneumatique en option.

juste une question d’habitude ! Le Pack OffRoad Pro est de nature à satisfaire les baroudeurs nés, grâce à ses 22 cm de garde au sol ainsi obtenus.

Un impressionnant arsenal Outre une présentation générale assez flatteuse et bien pensée, on est en présence d’un habitacle qui sent bon la qualité. C’est manifestement du haut de gamme soigné. Ce GLC intègre bien entendu tous les systèmes de confort, d’aides à la conduite et de sécurité de dernière génération, comme on peut les trouver sur des modèles « Ultra premium ». Ils seront soit de série, soit en option en fonction des versions choisies. Mais, dès les modèles d’entrée de gamme, la dotation se révèle très généreuse… De quoi se positionner pleinement en rival de ses principaux concurrents. Côté agrément d’utilisation, ce GLC peut recevoir un hayon électrique intégrant une ouverture avec le pied ou encore une banquette arrière (40/20/40) rabattable grâce à des boutons situés dans le coffre et près des dossiers. Comme on s’en doute, c’est dans les aides à la conduite où l'excellence est la règle des constructeurs germaniques que l’équipement se veut opulent et rassurant : conduite semi-autonome dans les embouteillages, parking semi-automatique, etc. Tous ces éléments contribuent à une conduite agréable et sereine si l’on excepte un toucher de frein un peu spongieux mais qui ne compromet pas son efficacité. C’est

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1684 du 19 novembre 2015

NB : Nos remerciements à M. Laurent Sanson avec qui nous avons partagé ce volant au cours de notre présentation/essai et qui a réalisé de superbes clichés dynamiques qui figurent ci-contre.

En faisant évoluer sa Classe A, la plus petite de sa gamme, le constructeur germanique fait preuve d’un réel dynamisme. Visant une clientèle jeune, cette compacte propose 4 lignes d’équipements, un look plus sportif aux contours plus sensuels. Elle adopte aussi une nouvelle génération de télématique. L’offre de motorisation s’échelonne de 90 à 380 ch avec une déclinaison 4Matic disponible sur presque tous les modèles. Intégration également de l’Apple Car Play et du Dynamic Select qui propose 4 modes de conduite. Une ligne de finition spécifique permet de proposer ce véhicule aux flottes d’entreprises. La version AMG de 381 ch reçoit le 4 cylindre le plus puissant du marché. Nous avons testé les plus petites motorisations disponibles : 1,6 l en essence : A 160 de 102 ch et en diesel : A 180 d de 109 ch. Des motorisations tout à fait suffisantes et bien adaptées à la finalité de cette routière compacte avec des consommations mesurées et un agrément de conduite préservé. Si la version essence reste d’un niveau sonore tout à fait acceptable, les diesels sont beaucoup plus bruyants, sans doute plus chers à l’entretien et globalement peu crédibles sauf pour les très grands rouleurs. Sur toutes les versions, on apprécie des connectivités enrichies mais un confort global qui reste assez médiocre : le vrai point noir de cette auto depuis son lancement initial en 2012…

Notre avis Élégant, en rupture stylistique avec sa devancière, et totalement refondu, ce nouvel SUV Premium, à la personnalité attachante, cultive les atouts de séduction : habitabilité, polyvalence, équilibre neutre, agilité, habitacle bien pensé, une capacité de coffre la plus grande de sa catégorie et surtout un confort exemplaire. L’espace aux places AR lui permet d’accueillir trois passagers sans renoncer au confort. Que demander de plus ?

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Culture et loisirs

Par Stéphane Guillaume

Made in France i les États-Unis ont Superman, nous, nous avons Superdupont, premier et seul superhéros 100 % français, dont les super pouvoirs n'ont rien à envier à son collègue made in USA. Sa mission : protéger notre beau pays contre tous les complots ourdis par les forces du mal. C'est le défenseur des valeurs de la France éternelle, celle du camembert normand, de la baguette et du drapeau tricolore ! Dans le dernier opus de ses aventures, notre héros national connaît les joies de la paternité. Inutile de préciser que le rejeton a hérité des dons de son père et qu'il montre, à peine né, des capacités hors normes. Comme dans toute histoire de superhéros qui se respecte, des ultra méchants, ici représentés par le Pape des Ténèbres, vont essayer de contrecarrer les projets de Superdupont : ils décident de kidnapper son fils, mauvaise idée qu'il vont bien sûr payer cher. Superdupont est un personnage de bande

dessinée créé par Marcel Gotlib et Jacques Lob en 1972 dans la revue Pilote, à la fois parodie des superhéros américains et caricature du Français moyen. Dans cette nouvelle aventure, dessinée par François Boucq et scénarisée par Boucq, Gotlib et Karim Belkrouf, il perd un peu son côté franchouillard, limite xénophobe, pour atteindre une dimension plus universelle. Mais les ingrédients qui ont fait le bonheur des amateurs de la série sont toujours présents. Les situations loufoques abondent (un avion de ligne traverse une formation de pommes de terre volantes), la parodie est omniprésente (l'accident aérien y est traité comme le naufrage du Titanic) et le non-sens règne en maître : « Mesdames et messieurs, notre avion va certainement se crasher, mais ne vous

inquiétez pas, le commandant a l'affaire bien en main ». De quoi vous arracher des moments de franche rigolade. Surtout, Boucq, au crayon, réussit à imposer sa touche personnelle sans se laisser vampiriser par les dessinateurs précédents, dont Gotlib luimême, Alexis ou Solé. Son Superdupont y gagne en élégance et en vivacité. Ce n'est pas là la moindre réussite de cet album. Un autre épisode est prévu pour l'année prochaine et c'est tant mieux : on a retrouvé notre superhéros préféré et on espère ne plus le lâcher !

SUPERDUPONT TOME 1 : RENAISSANCE F. BOUCQ, M. GOTLIB, K. BELKROUF

Dargaud - 68 pages, 14 €

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Culture et loisirs

ANNA/FOTOLIA

Vous vous rendez au Congrès de l’ADF mais vous ne connaissez pas de bonnes adresses pour déjeuner ou dîner ? Nous avons rassemblé à votre intention quelques restaurants incontournables, pour que le temps de la formation continue soit aussi l’occasion de petites gourmandises et de belles pauses gastronomiques !

Sous la dent – Congrès ADF

Où se restaurer ? La sélection du CDF Par Laure Daviaux et Pierre-Olivier Donnat ntre conférences et visites des exposants, le congrès de la Porte Maillot demeure « the place to be » de la fin novembre. Mais que serait-il sans les moments de convivialité que nous offrent rencontres avec les confrères et autres rendez-vous rituels entre amis, pour lequels le Congrès de l’ADF est parfois élevé au rang de fête de famille ? Sur le pouce ou sans regarder l’heure, à midi ou en soirée, voici, pour profiter de ces moments privilégiés, une sélection de nos suggestions gourmandes à proximité du Congrès ou au cœur de Paris.

Pour ceux qui prennent leur temps… Voici de bonnes tables à deux pas du Congrès. • Un bistrot d’antan : Chez Georges Un des endroits phares de la Porte Maillot,

l’attente est parfois importante, venez aux heures calmes pour trouver un coin de table près du zinc. On l’aime pour le cadre typique et élégant, la carte qui fait envie, les bons plats de brasserie aux valeurs justes, le fameux gigot d’agneau servi à la française ou le baba maison au rhum ambré. Addition : €€ (Réservez - ouvert de 12h à 15h). 273, boulevard Pereire 75017 Paris. 01 45 74 31 00

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• Une cuisine italienne 100 % maison : De Luca À proximité du congrès dans une petite rue calme. Un des meilleurs italiens de Paris, un service très avenant, une carte des vins abordable. Poussez la porte de cet endroit charmant, vous ne le regretterez pas. Addition : €€ (Réservez - ouvert de 12h30 à 14h) 6, rue du Débarcadère 75017 Paris. 01 45 74 25 95

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• Un bouchon lyonnais : La cuisinière lyonnaise Place Saint-Ferdinand, un peu reculée mais non loin du palais, une très belle adresse qui ne se prend pas la tête, des recettes lyonnaises qui changent souvent. On aime le pâté en croûte maison et leurs bons petits plats, la chaleur et la convivialité de l’endroit. Addition : € (Réservez - ouvert de 12h à 14h) 37, rue Saint-Ferdinand 75017 Paris 01 45 74 69 20.

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After ADF Où prendre un verre avec un pote de promo retrouvé sur le stand CDF-APER-CNSD ou dans les allées ? À proximité du Congrès, il y a : • Roof Top : Bar La Vue Un endroit magique, face à la Tour Eiffel. Ici, c’est la vue qui fait le décor.

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Culture et loisirs Autres étoiles parisiennes

• Jazz Bar : Jazz Club Lounge Hôtel Le Méridien, en face du Palais des Congrès à partir de 21h30. Du jeudi au samedi, concerts de Jazz. Plus d’infos sur www.jazzclub-paris.com 81 boulevard Gouvion Saint-Cyr 75017 Paris 01 40 68 30 42

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Et ailleurs dans Paris : • Bar 8 Cadre cosy, hyper branché. Mises en bouche et tapas signé Thierry Marx, résident de la table voisine, le sur-mesure 2*. Hôtel Mandarin Oriental 251 rue Saint-Honoré 75001 Paris 01 70 98 78 88

Pour les soirées à proximité du Congrès • Le Pergolèse * Accueil chaleureux par le chef Stéphane Gaborieau. Allez-y pour la sole meunière et duxelles de champignons, qui a valu au chef le titre MOF 2004, ou pour le plus beau soufflé à la pêche et hibiscus que vous ayez jamais dégusté ! Addition : €€ 40 avenue Pergolèse 75016 Paris 01 45 00 21 40

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ANNA/FOTOLIA

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ANNA/FOTOLIA

34e étage Hôtel Hyatt Régency 75017 Paris, Porte Maillot (entrée depuis le Palais des Congrès).

• La Dame de Pic * (Anne-Sophie Pic) Un petit bout de Valence à Paris ! Table très féminine, décor soigné et assiettes élégantes. Allez-y pour découvrir sa cuisine parfumée et acidulée. Addition : €€€ (Réservez) 20 rue du Louvre 75001 Paris 01 42 60 40 40

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• Les Tablettes de Nomicos * Décor très contemporain, accueil soigné et chaleureux. Le chef brillant et très cordial, qui a fait ses classes chez Ducasse et Lasserre, nous présente des assiettes gorgées de soleil toute l’année, tellement séduisantes ! Très belle adresse. Addition : €€€ (Réservez) 16 avenue Bugeaud 75116 Paris 01 56 28 16 16

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• Le Sur-Mesure – Thierry Marx ** Modernité, décor japonisant sobre et chic, atmosphère intime, bel endroit. La cuisine est inventive, créative et surprenante. Carte des vins superbe et équipe dévouée. Addition : €€€ (Réservez) 251 rue Saint-Honoré 75001 Paris 01 70 98 73 00

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TARIFS

€ petit prix parisien €€ prix moyen €€€ on se fait plaisir

Bistronomie parisienne La vague de la bistronomie (contraction de bistrot et gastronomie) inonde la capitale : des bons produits, des recettes brasserie de nos régions, l’esprit bistrot, le comptoir en zinc et les copains… • Un bouchon lyonnais : Aux Lyonnais Premier bouchon à obtenir le titre officiel de bouchon lyonnais en dehors de Lyon. On l’aime pour le cadre typique et la carte sans cesse renouvelée. Addition : €€ 64

32 rue Saint-Marc 75002 Paris 01 58 00 22 16

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• Un bistrot gastronomique : La Régalade ou La Régalade SaintHonoré ou La Régalade Conservatoire Des produits de premier choix, de la cochonaille du Sud-Ouest et une carte des vins sympathique, quoi de mieux pour passer une bonne soirée ? Bruno Doucet a succédé à Yves Camdeborde, et a su garder

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l’esprit de la Régalade. On l’aime pour sa cuisine de virtuose et ses produits d’exception sublimés ! Addition : €€ (Réservez car salles petites). La Régalade 49 avenue Jean Moulin 75017 Paris 01 45 45 68 58 La Régalade Saint-Honoré 123 rue Saint-Honoré 75001 Paris 01 42 21 92 40 La Régalade Conservatoire 9 rue du Conservatoire 75009 Paris 01 44 83 83 60

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