Cdf 1669 1670 complet

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CHIRURGIEN DENTISTE 1669-1670

DU

2-9

JUILLET

2015

de

FRANCE

Le

Hommage à Jacques Monnot

Un homme d’engagement PAGE 5


Juin 2015 - Conception et réalisation graphique : franck.maffre@neuf.fr - www.Plateformeweb.fr - Photos : Proxi Dental - © Thierry Caron

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éditorial Le Chirurgien-Dentiste de France no 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

Surprise, incompréhension, colère, éthique, déontologie, image Au début, ce fut une surprise ! Car quand un quotidien national annonce, sur la foi d’un testing lançé par l’organisation AIDES, que 30 % des chirurgiens-dentistes pratiquent le refus de soins de patients séropositifs au virus HIV, on a peine à y croire. Le président du Conseil de l’Ordre a d’ailleurs déclaré devant les journalistes : « vous m’auriez dit ça il y a 30 ans, à la rigueur j’aurais compris, mais aujourd’hui ! ». Ensuite vient l’incompréhension car on croyait ce dossier derrière nous, et que tous les praticiens reçoivent comme il se doit tous les patients, sans que n’entre en ligne de compte une quelconque différence dans le traitement… Il faut croire que non ! Enfin, ce fut la colère quand il a fallu consacrer une journée à expliquer devant la presse que la profession dans son immense majorité soignait et prenait en charge tous les patients et que, sans mettre en cause le testing, nous étions pour le moins dubitatifs quant aux questions posées qui ont pu induire chez certains de nos confrères des réponses inappropriées : à questions inhabituelles, réponses inhabituelles ! Nous n’avons d’ailleurs pas manqué de faire remarquer que l’article en question faisait état de 3,6 % de réels refus de soins, les autres étant des refus déguisés, ce qui n’excuse pas davantage leurs auteurs si cela est vrai. Sans entrer dans les détails d’une histoire qui relève de l’éthique et de la déontologie, et donc davantage d’un problème ordinal, si je suis amené à parler de ce sujet, c’est justement parce qu’il porte atteinte à la profession que nous sommes censés défendre. Certains confrères exigent des actions de communication pour améliorer, voire restaurer l’image de la profession surtout lorsque celle-ci est attaquée dans les journaux : comment y arriver quand de telles conduites viennent la ternir ? C’est à chacun qu’il appartient dans sa pratique

quotidienne de faire en sorte que son attitude contribue à la bonne image de l’ensemble. Mais, hélas ! à une époque où tout se sait, où chaque geste est épié, prêt à être jeté en pâture pour faire le buzz sur les réseaux sociaux, de l’audimat sur les ondes et la Une dans les médias, le moindre écart de quelques inconscients retombe inévitablement sur tous. Nous nous refusons de croire à une proportion de 30 % de refus de soins, et nous l’avons affirmé avec force. De même, nous ne sommes pas dupes de la démarche de AIDES qui, au travers d’un sujet sensible, poursuit l’objectif affiché de faire inscrire le testing dans la future loi de santé. Ceci afin d’inverser la charge de la preuve, à savoir : que ce ne soit plus au patient de prouver qu’il a été victime d’un refus de soins, mais bien au praticien de démontrer qu’il n’a pas refusé de le soigner. Nous n’ignorons pas que notre profession, comme toutes les professions, possède en son sein un tout petit nombre d’irresponsables qui ont oublié qu’un jour ils ont prêté serment de remplir leur mission de santé publique, et qu’ils se sont engagés à soigner sans discrimination tous les patients, quels que soient la pathologie, la couleur de peau, la religion ou encore le statut social. Il ne s’agit pas ici de faire la morale, ce n’est pas notre rôle ! Mais la société n’accepte plus de tels comportements, et la profession se doit de les dénoncer. C’est parce que nous nous sommes engagés à le faire que cela n’a pas eu de répercussion plus grande dans les médias. Ces lignes sont la preuve de cet engagement, en espérant ne pas avoir à nouveau à nous justifier !

THIERRY SOULIÉ Secrétaire général

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Le mot de la rédaction

Jacques Monnot nous a quittés. Le CDF, son CDF, lui rend hommage. Les mots de ses amis et collaborateurs historiques sont faits de larmes, de fierté et d’espoir. Jacques a définitivement inscrit la CNSD dans la modernité et la gestion d’une solidarité responsable. Dans ses hautes exigences, l’héritage est lourd à porter mais tout nous enjoint de le défendre jalousement. Dans cet édito, l’actualité s’estompe respectueusement et pudiquement. Prenez-en tout de même connaissance, Jacques vous le demande. Sans relâchement, le souffle de la CNSD doit toujours s’entretenir.

Serge Deschaux Rédacteur en chef

le mot Comité de rédaction : Présidente-directrice-Directrice politique : Catherine Mojaïsky, directeur délégué : Thierry Soulié, rédacteur en chef : Serge Deschaux, responsable scientifique : Daniel Nebot, directeur de la rédaction : Alexandre de Cambolas, secrétaire de rédaction : Barbara Petit, journalistes : Antoine Chazal, Renaud Degas, rédaction culturelle : Armelle Baron, correcteur : Charles Ordinis, conseillers : Jean-Claude Chocque, Yann Duclos, Véronique Pellegrain, Jean-Marc Yvernogeau, photographe : Christophe Chardron, chargée de communication : Julie Alseda Comité de lecture : Jean-Jacques Aknin, Charles-Daniel Arreto, Rémy Balthazard, Daniel Bandon, Anne Claisse, Pierre Colon, Christian Declocquement, Didier Gauzeran, Eric Gérard, Youssef Haikel, Frédéric Haim, Jean-François Largy, Guy Letoux, Françoise Martin-Villette, Patrick Missika, Eric Mortier, Bruno Pelissier, Laurent Pierrisnard, Bernard Piotrowski, Christophe Rignon-Bret, Gérard Scortecci, Jean-François Seret, Christian Verner. Responsables de rubriques scientifiques : Stéphane Barek, François Montagne-Lainé (Revue de presse), Michel Goldberg, Étienne Labassy, Benjamin Salmon, Laurent Scherman, Emmanuel Payen de la Garanderie. Comité de Gestion : Catherine Mojaïsky, Thierry Soulié, Michel Bergougnoux, Jean Barbanneau Ont également participé à la rédaction de ce numéro : G. Robert, J. Reignault, P.-0. Donnat, R. L’Herron, L. Hervet, M. Tourterel, M. Sabek, L. Sague, L. Chauveau, E. Bonte, M. Grégoir, B. et J.-M. Salmon Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français de droit de copie. Publicité : INTER PUBLI, 104, boulevard Jean-Jaurès 78800 Houilles - Tél. : 01.61.30.16.60 - Fax : 01.61.30.13.60 - email : interpubli@orange.fr Hebdomadaire - Tous les jeudis, prix du numéro 10 € - Abonnements : 160 € - Syndiqués CNSD : 80 € - Étranger 260 € Le Chirurgien-dentiste de France, édité par la Confédération nationale des syndicats dentaires, 54 rue Ampère, 75849 Paris cedex 17 Tél. : 01.56.79.20.20 - Fax : 01.56.79.20.25 - email : cdf@cnsd.fr Dépôt légal : Juillet 2015 - Réalisation : INTER PUBLI - Houilles - Imprimerie : BLG TOUL - ZI Croix de Metz - 54200 Toul Commission Paritaire n° 0317 G 81412 - La Directrice de la Publication : Catherine Mojaïsky - I.S.S.N. 0009-4838

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Actualité 01 Éditorial, par Thierry Soulié 05 Hommage à Jacques Monnot : 15 ans de présidence et d’engagement... 12 Élections URPS : La 1ère enclenchée 18 Élections CARCDSF : Un résultat en demi-teinte ! 19 Brèves

Exercice et cabinet 21 Complémentaire santé : Contrat de branche, contrat d’organisme assureur, quelle différence ? 22 Tiers payant et ACS : Un report indispensable... 27 Fiches pratiques CNSD-Services : Congés payés 28 Brèves

Environnement de santé 30 Mutualité : Le grand chambardement 32 Permanence des soins : Dans l’ensemble... peut mieux faire ! 35/36 Brèves

Formation continue 39 Odontologie conservatrice 15

Europe

À propos des lésions non carieuses É. Bonte

Le CED sur tous les fronts

Culture et loisirs 44 À voir : Maligne de Noémie Caillault 47 À voir : Thé, café ou chocolat ? et De Giotto à Caravage 50 À rouler : Mercedes CLA Shooting Brake

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Actualité

15 ans de présidence et d’engagement… Notre Confédération est faite d’hommes et de femmes de tous horizons, unis par un même métier, une même passion. Certains, par leur caractère, leur volonté et leur intelligence, ont su donner à la CNSD un nouvel élan, une nouvelle dynamique. Visionnaires, ils ont mené des combats dont nous sommes tous aujourd’hui les bénéficiaires. Jacques Monnot fait partie de ces personnages d’exception à plus d’un titre. Il est donc tout naturel que le CDF, au-delà de l’hommage sincère et affectueux, ouvre ses colonnes pour rappeler aux générations présentes une page d’histoire essentielle du syndicalisme. Qui de mieux désignés pour raconter cette époque qu’un compagnon de route, Guy Robert, et un successeur, Jacques Reignault ? Catherine Mojaïsky, Présidente confédérale Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

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Actualité Ami de Jacques Monnot, Guy Robert a été secrétaire général de la Confédération de mai 1978 à mai 1992 et vice-président la dernière année de son mandat. Témoignage intimiste et documenté sur un parcours hors du commun.

Monnot, le président, l’ami Par Guy Robert Secrétaire général d’honneur

acques Monnot est parti, comment exprimer ma peine ? Nous étions amis depuis près de 50 ans. C’est le 2 mai 1968, à quelques jours de la révolte du quartier latin, que j’ai connu Jacques Monnot. L’UJCD avait réuni son congrès à Dijon. Jacques y représentait la Franche-Comté et moi, la Bourgogne. L’UJCD était alors une école de pensée permettant aux jeunes chirurgiens-dentistes d’exprimer leurs idées novatrices que beaucoup de nos aînés considéraient comme aventureuses. Jacques voulait me rencontrer pour me faire part de son indignation. Une circulaire envoyée par un confrère influent de son département recommandait de ne pas assister à une réunion que Jacques avait organisée à Besançon sur la réforme de l’enseignement. La guerre était déclarée ! Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quittés, liés par notre complémentarité, une connivence intellectuelle et une amitié indéfectible. Par ses écrits dans Accords, revue régionale qu’il avait créée, et par le club des PURS (Pour l’unité et la rénovation du syndicalisme), il avait attiré à lui un grand nombre de confrères grâce à ses propositions, notamment en matière de fiscalité et de sécurité sociale. Notre slogan était « L’ima-gination au pouvoir », auquel Jacques ajoutait « avec

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Hors d’un syndicalisme fort, pas de salut ! rigueur et détermination » ! Il ne cessait de rappeler : « hors d’un syndicalisme fort, pas de salut ! ». Il nous fallait donc donner de la vigueur à la CNSD. Élu président du syndicat du Doubs, il reçoit mandat de la région Franche-Comté pour siéger au conseil d’administration de la CNSD en 1971. Je le suivrai trois ans plus tard pour représenter la Bourgogne. Chargé de la fiscalité, puis de la sécurité sociale, il commencera à mettre en œuvre ses préconisations.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

Jean Jardiné, alors président de la CNSD, avait compris, au milieu des remous d’idées d’après 1968, que la représentation régionale qui composait le CA national ne permettait pas aux syndicats départementaux de s’exprimer. Nous connaissions une chute importante de syndiqués. En 1977, pour donner un nouvel élan, Jean Jardiné met en place une commission de réforme chargée d’élaborer des statuts confédéraux ouverts, participatifs, démocratiques. Ce sont ces statuts, à quelques variantes près, qui sont encore la constitution confédérale. En mai 1978, la personnalité de Monnot s’impose. Il est élu président de la CNSD au cours du premier congrès confédéral


Engagement syndical

En mai 1978, la personnalité de Monnot s’impose réuni à Versailles. Très vite, il démontre ses capacités présidentielles. Ayant pris soin de proposer au suffrage du congrès un Bureau composé de jeunes responsables départementaux mais réalisant un amalgame avec des aînés plus expérimentés, il rend dynamique et cohérente son l’équipe. Il restera président durant 15 ans. Les membres de ses Bureaux possédaient toujours de fortes personnalités. Les événements de mai 68 nous avaient déterminés à mieux structurer notre syndicalisme. L’élection présidentielle de 1981 confirmera cette analyse. La force confédérale avec le CNPS (il était à sa tête) et l’UNAPL jettera dans la rue des milliers de professionnels libéraux pour s’opposer à la suppression des conseils de l’Ordre et à la création de centres de soins intégrés. Beaucoup d’autres manifestations de protestation suivront, la plupart du temps forçant le pouvoir à reculer. Aussi, pour diriger la CNSD, il avait adopté un comportement « gaullien ». Accessible, il gardait cependant une certaine distance, on ne franchissait pas sa porte facilement. Il ne se prêtait à aucune polémique et mettait fermement un terme aux querelles intestines, veillant à ne jamais rompre les pactes d’amitié. Il m’est impossible de ne pas évoquer les petits déjeuners avec Amédée Corre qu’il appelait son mentor, ce qui comblait

Avec J. Chirac et M. Barzach.

Les grandes manifestations CNPS – UNAPL de 1981 et 1992.

Légende

d’aise notre trésorier général. Chaque jeudi et vendredi, dès 6h30 du matin, nous préparions les sujets du jour. Les discussions étaient franches, parfois rugueuses, mais se terminaient toujours dans un concert d’amitié. Et nous partions travailler solidaires, prêts à affronter les problèmes confédéraux sans divergences. Élu par l’assemblée générale sur son programme, Jacques entendait assumer pleinement la responsabilité de la politique syndicale. Rien ne devait lui échapper. Les membres de son Bureau recevaient une lettre de mission précise qui évitait les discordances. Aucune circulaire, aucun texte imprimé impliquant la Confédération ne devaient être rendus publics sans son fameux « OK ». Cette cohérence constituait le ciment d’un

Jacques a toujours considéré la CNSD comme moteur de notre profession « exécutif fort ». Fort de convictions et de propositions mûrement établies, mais parfaitement contrôlées par des instances démocratiques régulièrement réunies. Jacques a toujours considéré la CNSD comme moteur de notre profession. Elle se devait d’être présente aux plus hauts niveaux dans les Centres et Unions réunissant les mouvements syndicaux représentatifs des

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Actualité

Il nous arrivait de chanter à tue-tête des chansons de Prévert et de Kosma professions de santé et des professions libérales. Cette volonté irritait certains esprits chagrins mais, pour lui, c’était la marque du dynamisme de la Confédération. Nous nous en sommes félicités. Cette forte influence confédérale le rendait impérieux dans ses négociations à tous niveaux, particulièrement avec les pouvoirs publics. Il savait s’opposer avec une certaine hauteur mais lorsqu’il avait donné son accord, ses partenaires savaient qu’il serait fidèle à sa signature. Cette attitude ferme, franche, sans détours, le faisait respecter même par ses adversaires. Il rappelait sans cesse que promouvoir la santé bucco-dentaire dépassait le cadre franco-français et devait se concevoir plus largement dans le contexte international. Très respecté et très écouté à l’ORE et à la FDI, il en devint le président en 1999, couronnant un parcours remarquable. Mais Jacques Monnot était aussi « Jacques », un être très sensible. Certes, il n’appréciait pas les faiblesses et pour lui-même se refusait d’en montrer le moindre signe. Mais dès qu’il avait quitté sa casquette de président, il était le copain qui, après de très longues journées de travail faites de négociations et de rencontres, se libérait, se détendait en

Jacques entouré de son épouse Mado et de sa fille Sophie.

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1984, le président V. Giscard d’Estaing reçoit l’UNAPL.

De gauche à droite : Ph. Dupuy, P. Colombet, J. Monnot, G. Robert A. Corre, P. Aubert, D. San Miguel, Ch. Plotton.

partageant nos repas dans la bonne humeur, en bon vivant, créant une atmosphère chaleureuse, emplie de gaieté et d’humour. Il nous arrivait parfois de chanter à tue-tête des chansons de Prévert et de Kosma, celles de Brel et de Brassens, à la grande surprise de nos voisins de table et d’écouter les bonnes histoires racon-

tées par ses copains syndiqués du Doubs qui nous faisaient pleurer de rire. Ses activités nationales et internationales l’ont mis en relation avec de nombreuses personnalités. Mais l’ostentation ne faisait pas partie de son caractère. Il préférait avant tout la simplicité de sa vie familiale avec son épouse Mado, ses enfants Catherine, Sophie et Christophe, ses petits-enfants Sasha et Léana, qu’il aimait tous tendrement. Son épouse était son point fixe. Rarement j’ai entendu un mari parler de sa femme avec autant de douceur. Mado a


Engagement syndical

su comprendre la passion altruiste dévorante qui animait Jacques et qui souvent la privait de sa présence. Elle l’a accompagné dans ses voyages autour du monde. Mais c’était près de la nature, à Bart, dans leur maison, ou à Goumois, au bord du Doubs, dans le chalet que Jacques avait bâti de ses propres mains qu’ils étaient le plus heureux. Jacques s’adonnait à la pêche à la mouche et avec, Mado, marchait dans les sentiers pour herboriser. Mai 2015. Congrès de Biarritz. Je me retrouve dans la même salle où en 1987 Jacques s’était présenté pour la quatrième fois, étant lui aussi seul candidat à la présidence de la CNSD. Ce congrès aurait plu à Jacques par son ambiance de travail en profondeur mais aussi par la fête et la chaleur communicative de nos confrères Légende basques. Catherine Mojaïsky, dans son discours, expose les fondamentaux de la politique confédérale dans une continuité d’esprit faite de responsabilité, de réalisme, de hauteur de vue, pour conserver à notre profession libérale la responsabilité d’assumer la santé bucco-dentaire dans notre pays. Jacques n’est plus là. Mais il reste proche de nous et nous continuerons à l’interroger.

Trois Jacques à l’Élysée pour une cérémonie officielle.

Secrétaire général de la Confédération durant la dernière année de mandat de Jacques Monnot, Jacques Reignault lui succède en 1993 au congrès de Strasbourg.

Merci Jacques Par Jacques Reignault Président d’honneur

acques Monnot était président de la CNSD depuis six ans quand, début 1984, par un coup de téléphone, il me demande de présenter ma candidature lors du congrès de Strasbourg à la présidence de la Commission des conditions d’exercice de la Confédération. Alors jeune président du syndicat départemental des Hauts-de-Seine, cet appel téléphonique qui sera suivi de bien d’autres

J J. Monnot président de la FDI.

ensuite restera gravé dans ma mémoire. Il marquera pour moi le début de dix années d’une formidable leçon de vie et de travail aux côtés d’un homme de qualité. Nous étions alors sous un régime socialiste. Après l’élection de François Mitterrand puis sa réélection, les menaces pesaient sur l’exercice libéral, le paiement à l’acte, le tiers payant généralisé, la liberté de choix, la liberté thérapeutique et de prescription… Jacques Monnot était alors également président du Centre national des professions de santé, poste clé qu’il avait contribué à créer et à renforcer, parce qu’il avait compris qu’il fallait fédérer pour défendre ses conceptions partagées de l’exercice libéral contractuel et pour en promouvoir les nécessaires adaptations aux exigences du temps. Travailleur infatigable, exigeant, il savait faire partager les décisions, non pas en les imposant, mais en les étayant d’une réflexion longue et d’une capacité d’analyse construites sur un argumentaire d’une

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Actualité

Réunion à l’ORE (Organisation régionale européenne de la FDI).

Premières assises du CNPS à Dijon en 1979.

Les 50 ans le la CNSD.

De gauche à droite : J. Monnot, M.-F. Gondard-Argenti, G. Robert, R. L’Herron, J.-C. Chardon, C. Mojaïsky, lors des 75 ans de la CNSD à la tour Eiffel.

Réception à l’Elysée pour les 100 ans de la FDI en 2000.

Un CDD de la CNSD à l’hôtel Hilton d’Orly.

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logique hors-du-commun. Il n’hésitait pas non plus à mobiliser, comme en 1991 notamment, les professionnels dans la rue, à défaut d’être entendu. Combien s’appliquait à lui cette citation de Malesherbes : « on ferait bien plus de choses si l’on en croyait moins d’impossibles » ! Merci, Jacques, de cet exemple inspirant. Merci de ces dix ans et de ta confiance aussi quand, en 1993, alors que toutes tes capacités et tes idées pour la promotion de notre profession étaient au plus haut, tu as souhaité préparer ta succession en soutenant ma candidature à la présidence de notre Confédération.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

J’ai alors pu compter sur ton aide et ton expérience pour plonger dans tous les dossiers de notre profession et pour n’en négliger aucun. Tu auras pu, en outre, porter la conception de la profession française au niveau européen et international, avec en point d’orgue le congrès du centenaire de la FDI à Paris en 2000. Les exemples et les « passeurs » de ton niveau sont rares, ils permettent une continuité dans les idées et les actions. Ils ont fait la force de notre CNSD.

Amitiés, Jacques



Actualité

Élections URPS

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1 vitesse enclenchée… Par Pierre-Olivier Donnat secrétaire général adjoint

lus en décembre 2010, les membres des assemblées des URPS verront leur mandat prendre fin le 31 décembre prochain. Concernant le renouvellement de ces Unions, les prochaines élections ont été fixées au 12 octobre pour celles regroupant les médecins et au 7 décembre pour celles regroupant les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les infirmiers et les masseurskinésithérapeutes. Ces dates ont été fixées par le gouvernement, faisant fi des critiques

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et des demandes de report émises par la CNSD et plusieurs syndicaux médicaux. En effet, organisées avant la mise en place de la réforme territoriale qui fera passer le nombre des régions métropolitaines de 22 à 13, le 1er janvier 2016, les élections aux URPS anticipent le périmètre des nouveaux territoires dans lesquelles seront implantées les nouvelles Agences régionales de santé et les nouvelles URPS. Deux arrêtés et un décret comportant les dates, les modalités ainsi que les ARS chargées des opérations électorales dans les régions impactées par la réforme territoriale, ont été publiés le 20 mai dernier au Journal officiel. Ce décret modifie les dispositions du code de la Santé publique relatives aux URPS.

Principaux changements Ce décret fixe le siège de l’Union dans la commune d’implantation de l’Agence régionale de santé et complète la liste des personnes habilitées à contester le refus d’une

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Ce décret fixe le siège de l’Union dans la commune d’implantation de l’Agence régionale de santé liste de candidats aux élections des URPS. De plus, il réduit la partie fixe de la contribution due par les professionnels de santé reversée à part égale à chaque URPS (qui passe de 40 à 25 %) et ajuste en conséquence la partie variable calculée en fonction du nombre d’électeurs de la région (qui croît de 60 à 75 %). À titre transitoire, pour le renouvellement des URPS intervenant en 2015, le décret adapte certaines dispositions relatives à l’organisation des élections, notamment en confiant cette compétence aux directeurs généraux des Agences. Il fixe le siège provisoire des URPS dans la ville d’implanta-


Actualité

Ne pas confondre vitesse et précipitation

Il faudra enfin attendre le mois de septembre ou octobre prochain, sous réserve de l’adoption du projet de loi portant modernisation du système de santé, après son examen par le Sénat (qui n’a fixé aucun calendrier à cet effet), pour connaître toutes les dispositions concernant les URPS des régions regroupées, destinées à ne former à partir du 1er janvier 2016 qu’une seule URPS avec un seul budget. L’ensemble des formalités d’organisation de la transmission des droits, biens et obligations entre les anciennes et les nouvelles URPS reste donc à préciser. L’adoption du projet de loi de santé devrait également abroger l’obligation pour les

Unions de se constituer en fédérations d’URPS, qui pourront néanmoins continuer d’exister, ou être constituées par les URPS qui le souhaitent, selon les modalités qu’elles détermineront. Le compte à rebours des élections est désormais lancé, avec, dès le mois d’août, la mise en place des commissions d’organisation électorale, qui comprennent chacune six professionnels de santé, électeurs de l’Union, choisis par le directeur général de l’ARS sur proposition du ou des présidents de la ou des Unions concernées. Elles seront à pied d’œuvre pour établir les listes des électeurs.

NELOS/FOTOLIA

Bientôt le top départ

L’imposition de la date des élections URPS à l’automne, alors même que les régions n’adopteront leur nouveau format qu’en début d’année prochaine, ne laisse que peu de doute sur la volonté de Madame Touraine de voir la contestation de la loi de santé se noyer dans le clivage syndical pré-électoral. Alors que la mobilisation du 15 mars dernier de l’ensemble des professionnels de santé a été un véritable succès, tout reste visiblement encore à envisager pour se faire entendre par le gouvernement et la ministre de la Santé. De la réforme territoriale, qui n’entrera en vigueur qu’à partir de 2016, au projet de loi Santé, adopté seulement en première lecture à l’Assemblée et dans l’attente de son examen par le Sénat, les URPS se voient dès aujourd’hui lourdement impactées et contraintes à une réorganisation complète. Mais à compter du 7 décembre, et dans l’attente de la mise en place de leurs nouvelles assemblées en 2016 et de la naissance puis de la mise en route des ARS qui auront pour périmètres les nouvelles régions, les URPS seront uniquement chargées d’expédier les affaires courantes…

D_E_R_I_C/FOTOLIA

tion de l’ARS chargée de l’organisation des élections, et prévoit également une prorogation des mandats des élus des assemblées jusqu’au 31 décembre 2015. Il rappelle enfin le principe de la mise à la charge des URPS des frais occasionnés par ces élections ! Ces frais sont avancés par les ARS et feront l’objet d’un remboursement par les Unions au plus tard le 30 septem-

Les élus URPS de la CNSD se rencontrent régulièrement afin de mettre en commun leurs expériences et harmoniser leurs actions au service de la profession dans le droit fil de la politique confédérale. Sans hâte excessive, mais sans retard au vu de l’actualité, ils ont profité, le 11 juin dernier, d’une réunion programmée de longue date pour continuer de dresser les bilans et pour appréhender les écueils qui vont jalonner l’évolution des URPS-CD dans la mise en place de la réforme territoriale.

Le compte à rebours des élections est désormais lancé bre 2016. Seule concession aux inquiétudes légitimes des URPS à ce sujet après l’expérience de 2010, le décret précise que ce remboursement interviendra sur présentation d’un état liquidatif certifié par l’ARS.

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Europe

Par Roland L’Herron

Europe

Le CED sur tous les fronts ordre du jour était particulièrement chargé pour cette plénière lettone : pas moins de quatre « déclarations » étaient proposées aux débats et aux votes des délégués. Ces résolutions concluent généralement les travaux de groupes de travail sur les sujets d’actualité ou de prospective. Trois d’entre elles n’ont pas posé problème en raison de la qualité de leur préparation en amont depuis de longs mois et ont même été votées à l’unanimité ; pourtant l’une d’entre elles s’annonçait quelque peu difficile.

L’

Les relations de l’équipe dentaire avec les patients Il s’agissait de définir le rôle et la place de chaque membre de l’équipe dentaire et notamment les prérogatives de l’hygiéniste ; sujet brûlant tant la distorsion est grande entre les pays qui font appel à ce type de

Le CED, Council of European Dentists, auquel la CNSD participe activement, a tenu sa première assemblée plénière 2015 à Riga, en Lettonie, dans une ambiance studieuse et conviviale. Pourquoi Riga ? Parce que la Lettonie préside actuellement l’Union européenne et que l’association dentaire lettone souhaitait profiter de cette occasion pour recevoir pour la première fois une assemblée générale du CED. personnel et ceux, dont la France, la Belgique, le Luxembourg, par exemple, où cette profession n’est pas reconnue. La résolution fait ressortir que, quelle que soit la situation du pays, le chirurgien-dentiste est toujours la pièce maîtresse de l’équipe dentaire : il effectue les diagnostics, décide des traitements et délègue aux autres membres les tâches, effectuées sous son autorité et en sa présence. Il était important de dégager ce principe et de le faire valoir auprès des autorités

européennes, notamment de la Commission qui est à la recherche de la création ou de l’extension de nouveaux métiers pour pallier les déficiences de la croissance économique de l’Europe (voir encadré).

Les principes communs en matière de formation La formation de base de praticien de l’art dentaire étant coordonnée au niveau euro-

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Actualité

péen, les chirurgiens-dentistes bénéficient du principe de la reconnaissance automatique qui leur permet de pratiquer leur art dans un autre État membre. Le même principe régit la formation des praticiens spécialistes en ce qui concerne deux spécialités dentaires, l’orthodontie et la chirurgie buccale. La directive prévoit également un mécanisme de reconnaissance mutuelle de nouvelles spécialités dentaires.

Le président Wolfgang Doneus a ouvert la plénière par deux nouvelles importantes : • Bonne nouvelle : le nouveau commissaire européen à la santé, letton au demeurant, est médecin (chirurgien cardiaque). Ses priorités vont à la prévention et il entend bien s’attaquer au fléau que constitue la consommation de tabac et d’alcool. Dès son entrée en fonction, il a reçu le président du CED et le contact a été très bon. • Mauvaise nouvelle : la nouvelle Commission en place depuis quelques mois a changé d’attitude à l’égard des parties prenantes des directives (consommateurs, professions concernées) et souhaite moins les intéresser à ses projets. L’exemple de l’action commune sur la sécurité des soins en est le parfait exemple puisque les représentants des professions de santé en ont été écartés. Une rencontre avec la direction concernée de la Commission européenne a d’ailleurs confirmé tout récemment cette nouvelle approche. L’aspect économique primera désormais sur l’aspect social.

Une quatrième résolution, préparée dans l’urgence, a donné lieu à des débats plus passionnés tant au bureau qu’en plénière La révision de la directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles a introduit la possibilité d’élaborer des principes communs en matière de formation selon des critères et formes un peu différents ce qui, pour les praticiens de médecine buccodentaire, pourrait introduire des risques inutiles pour la sécurité des patients et la qualité de l’enseignement. Le CED a donc mis en exergue ses préoccupations dans une déclaration longuement argumentée qui rappelle en outre que « les praticiens de l’art dentaire européens sont favorables à la reconnaissance transfrontalière des qualifications professionnelles, mais non au détriment de la qualité de l’enseignement et des traitements dentaires. [Ils] sont par conséquent opposés à l’élaboration de principes communs de formation en dentisterie, en particulier de CCF, étant donné que la directive 2005/36/CE prévoit déjà un mécanisme

W. Doneus a également lancé un appel aux délégués présents à Riga leur rappelant la nécessité d’agir au niveau de leur pays respectif et de faire entendre leur voix auprès de leurs députés européens. 16

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

efficace de reconnaissance automatique de nouvelles spécialités dentaires. [Ils] estiment que la reconnaissance de nouvelles spécialités dentaires basée sur le critère de l’existence d’une spécialité dans au moins deux cinquièmes des États membres via un acte délégué et l’inclusion dans l’annexe V est la bonne approche pour permettre la reconnaissance de nouvelles spécialités dentaires dans l’UE et faciliter la mobilité des praticiens, tout en assurant la haute qualité des soins dentaires spécialisés ».

Les lampes de blanchiment dentaire Le CED a souhaité traiter les risques associés à l’utilisation de plus en plus courante de lampes de blanchiment, en prenant une position basée sur une revue de la littérature scientifique. Dans sa déclaration, le CED déconseille vivement l’utilisation de lampes de blanchiment étant donné qu’elles n’ont aucun effet réel et peuvent provoquer de nombreux effets secondaires. Le CED émet des préconisations en ce sens à l’adresse du grand public et de la profession.

La normalisation Une quatrième résolution, préparée dans l’urgence, a donné lieu à des débats plus passionnés tant au bureau qu’en plénière ; passion liée davantage à des incompré-

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© LATVIAN DENTAL ASSOCIATION

Europe

hensions, à des malentendus notamment en termes de vocabulaire, qu’au fond luimême. Cette résolution rejette toute normalisation européenne sous quelque forme que ce soit dans le domaine de la santé. À l’origine du débat, et de la rédaction de la déclaration, un projet de norme pour les services de soins de santé que le CEN se propose de développer (le CEN est un organisme européen de normalisation). Pour la plupart des membres présents, les réglementations contraignantes nuisent à notre liberté d’exercice et personne n’en veut ; pour d’autres, il s’agit de devancer les velléités réglementaires de la Commission européenne en créant soimême des normes librement consenties, une norme étant très différente d’une réglementation. La déclaration profondément modifiée a été tout de même adoptée mais le CED n’échappera pas à un nouveau débat.

La démographie Autre débat brûlant, celui sur la démographie professionnelle devenue anarchique en raison de la libre circulation des chirurgiens-dentistes en Europe. L’excès du nombre de praticiens formés dans certains pays entraîne l’exaspération des pays les plus « riches » du CED qui reçoivent à flot continu ces nouveaux praticiens. L’insuffisance de leur formation, leur méconnaissance de la langue ont été largement dénoncées comme autant d’arguments nuisant à la qualité des

Extraits de la déclaration

Autre débat brûlant, celui sur la démographie professionnelle devenue anarchique en raison de la libre circulation des chirurgiens-dentistes en Europe soins. Les suggestions pour y remédier ne manquent pas mais aucune des solutions envisagées ne semble satisfaisante. Si les Anglais ont récemment mis en place un examen de connaissance de la langue, l’unanimité des juristes présents pense que cette mesure ne freinera pas les mouvements démographiques. À suivre donc, ce sujet urgent auquel le CED devra s’atteler rapidement. Les différents groupes de travail planchent également sur des sujets très divers comme la gestion des déchets : métaux, déchets divers dans les canalisations des eaux usées de nos cabinets (sang, nanopoussières, etc.). La résistance aux antibiotiques, sur laquelle l’OMS proposera un plan global pour 2016 et qui intéresse déjà grandement le Parlement européen, fait également partie des préoccupations du CED.

• Les hygiénistes dentaires Les hygiénistes dentaires n’existent que dans certains États membres et leurs études, leur formation et leur domaine de compétences varient considérablement dans l’Union européenne. Les hygiénistes dentaires travaillent sous la supervision du chirurgien-dentiste, suivant les procédures et protocoles prescrits en matière de promotion et de maintien d’une bonne hygiène bucco-dentaire. Ils s’occupent de prophylaxie dentaire et du détartrage des dents, appliquent des matériaux prophylactiques sur les dents, recueillent des données et apprennent aux patients les bons gestes pour maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire. • Les techniciens dentaires Les techniciens dentaires, en leur qualité de fabricants, coopèrent avec l’équipe dentaire, travaillent selon les prescriptions et les spécifications des chirurgiens-dentistes afin de fabriquer des dispositifs dentaires personnalisés tels que bridges, couronnes et dentiers. Le chirurgiendentiste est l’utilisateur final des dispositifs dentaires personnalisés et il est responsable du traitement global.

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Actualité Le 19 juin dernier était publié le résultat des élections à la Caisse de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes (CARCDSF). Dans le collège national des cotisants, la FSDL arrive en tête devant la CNSD, suivie de l’UJCD. Analyse !

Élections CARCDSF

Par Thierry Soulié secrétaire général

ous les trois ans, la moitié des administrateurs de la CARCDSF sont renouvelés. En 2015, 8 collèges sur 17 étaient concernés par ces élections au sein du collège national des cotisants. Si la CNSD a partagé le score au nombre des sièges, elle a été devancée par la FSDL en pourcentage des voix. Ce résultat faisant suite à la défaite subie il y a 3 ans, la CNSD qui était 3e lors de ce scrutin maintient la majorité grâce au bon résultat du collège des allocataires. La CNSD ne s’est jamais cachée pour dire que ces élections seraient difficiles dans le climat actuel. En effet, économiquement, il est quasi impossible d’obtenir une ligne budgétaire supplémentaire en ce moment. Et le fruit du travail de fond engagé depuis quelques années n’apparaîtra pas avant le milieu 2016, au mieux pour les prochaines négociations conventionnelles. Dans ces conditions, être le syndicat leader, c’est s’exposer à toutes les critiques et faire converger sur soi tous les reproches. Néanmoins, et même si nous espérions mieux, c’est la CNSD qui en gagnant une place enregistre la plus grosse progression (+6,74 %), la FSDL ne devant la sienne

T

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(+4,1 %) qu’au recul de l’UJCD (-4,23 %) désormais 3e. La CNSD ne peut pas se satisfaire de ce résultat, mais elle a enrayé la spirale de la baisse constatée depuis quelques années et amorcé une remontée qui démontre que, malgré les critiques aussi injustes qu’injustifiées, de nombreux confrères ont compris et réalisé le travail accompli dans leur intérêt, toutes générations confondues.

UI LL AU ME /FO TO LIA

Un résultat en demi-teinte !

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Les administrateurs de la CNSD continueront comme ils l’ont toujours fait, dans un esprit d’équilibre et de respect de solidarité intergénérationnelle, à défendre le système par répartition par une gestion rigoureuse de notre régime complémentaire et du PCV. Ceci afin de garantir aux cotisants le moment venu une retraite décente et aux allocataires l’assurance de pouvoir en profiter.

Résultats : Collège 4 Haute et Basse-Normandie et Bretagne Vincent Lefèvre, Antoinette Felfeli de Merbitz

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Collège 6 Lorraine-Alsace Franck Lefebvre, Martine Barth Collège 8 Centre-Limousin Jean-Marie Largant, Jean-Pierre Bonneville Collège 11 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon Marc Bouziges, Martine Segarra

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Brèves

« GRANDE CONFÉRENCE DE LA SANTÉ »

Hommage à Jean Monginot

Première séance du comité de pilotage Le comité de pilotage de la future « grande conférence de la santé » prévue pour janvier 2016, a tenu sa première journée de travail le 22 juin, indique un communiqué du ministère de la Santé. Composé de 16 membres, ce comité est présidé par AnneMarie Brocas, présidente du HCAAM (Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie), et

A TERACR EANTE/FOTOLI

Lionel Collet, président du conseil d’administration de l’InVS (Institut de veille sanitaire). La grande conférence de santé, qui doit prendre le relais de la Stratégie nationale de santé de 2013, « marquera un nouveau temps fort d’échanges entre les acteurs de notre système santé » promet le gouvernement. Les premières orientations sont attendues avant la fin septembre.

COMPTES SÉCU

La rue Cambon aussi réservée qu’en 2013 GOSPHOTO DESIGN/FOTOLIA

La Cour des comptes a certifié les comptes de la sécurité sociale tout en émettant des réserves, dans la même proportion qu’en 2013, selon son rapport rendu public le 22 juin. Quatre réserves touchent la branche maladie, cinq la branche AT-MP et deux les comptes de la Cnamts. Elle souligne les insuffisances du dispositif de contrôle interne, en particulier l’incidence finan-

cière élevée des erreurs qui affectent les prestations en nature et indemnités journalières, au détriment de l’Assurance maladie et des assurés sociaux. Elle appelle la Cnamts à mettre en œuvre des actions correctives fortes et structurées.

DPC

Un bugdet en baisse pour les chirurgiens-dentistes L’insuffisance du budget du DPC 2014 était déjà criante, moins de 18 % des praticiens y ayant eu accès. À la fin du mois de juin 2015, il était déjà épuisé et les sessions de la 2e moitié de l’année seront réalisées sans prise en charge. Aussi, ayant appris que le budget alloué allait subir un coup de rabot, la CNSD a immédiatement réagi. Par un communiqué de presse, elle s’insurge que toutes les autres professions de santé aient vu leur budget prévisionnel augmenter de 10 à 100 % et que le secteur dentaire, seul, enregistre une baisse ! Pourtant, les reliquats budgétaires des années pré-

cédentes ont été répartis entre toutes les autres professions. Les différences de traitement entre les professions de santé sont si criantes que la CNSD se pose la question de savoir si la profession dentaire est encore considérée comme une profession de santé par les autorités de tutelle ou non. Attachée et fière de sa formation continue, elle exige d’être entendue par les autorités de tutelle, prise en compte à l’instar de toutes les professions de santé et reconnue dans ses compétences en formation continue.

Cher Jean, nous avons fait connaissance en 1972, tu étais alors secrétaire général du Syndicat des chirurgiens-dentistes des Alpes-Maritimes que présidait Édouard Bessis. Vous formiez avec Jacqueline Haiblet, trésorière, une sacrée bonne équipe ! J’ai pu doucement m’y intégrer et tu as été mon parrain en syndicalisme. Tu es, plus tard, devenu président et je devins ton secrétaire général, puis en 1984 tu m’as passé le flambeau. Les mots qui me viennent immédiatement à ton sujet sont « honnêteté scrupuleuse » et « compétence ». Tu as voué une bonne partie de ta vie à la défense de notre profession. Tu as été un président apprécié et reconnu par nos confrères qui t’ont sollicité en permanence et pour lesquels tu avais toujours la bonne réponse. Tu étais un homme de dossier qui travaillait beaucoup, ce qui te rendait incollable. Ton avis au niveau national était sollicité et entendu. Tu as participé à bon nombre de structures professionnelles : syndicat, mais aussi Conseil de l’Ordre, membre fondateur de l’Association agréée, attaché d’enseignement, chargé de cours à la Faculté de Nice et d’autres encore. À ton départ, nous sommes dans la peine. Au nom du syndicat des AlpesMaritimes, de l’ensemble des organismes professionnels et de tous les confrères des AlpesMaritimes, nous adressons à ta famille nos regrets et sincères condoléances. Adieu, Jean. Jean-Louis Macagno, ancien président de CNSD 06 Catherine Mojaïsky et les membres du Bureau confédéral adressent également à l’ensemble de sa famille leurs sincères condoléances.

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Exercice et cabinet

Par Lisiane Hervet Conseillère technique en charge du social

Complémentaire santé

Vous le savez, au 1er janvier 2016, vous devrez proposer à votre personnel une complémentaire santé obligatoire. Nous vous encourageons vivement à choisir le contrat collectif négocié par la branche des cabinets dentaires. En voici la raison. a loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi généralise la couverture complémentaire santé collective obligatoire pour l’ensemble des salariés de vos cabinets au plus tard le 1er janvier 2016. Pour répondre à ces obligations, la branche des cabinets dentaires a négocié un accord collectif avec l’aide d’un actuaire et d’un avocat. Signé le 13 mars dernier, cet accord vise à permettre aux employeurs de la branche d’avoir la capacité de choisir un des organismes recommandés par les partenaires sociaux au terme d’une procédure de mise en concurrence définie par décret. À noter que cet accord a été signé par toutes les organisations d’employeurs (CNSD, FSDL, UJCD) ! La recommandation s’appliquera pour une durée de cinq ans à partir du 1er janvier 2016. Si vous vous demandez quelles sont les différences entre un contrat de branche et un contrat proposé par un organisme assureur, le tableau ci-dessous vous donne des éléments de réponse.

L

Accord de branche

Proposition organisme assureur

Négociation : Contrat de base négocié selon un cahier des charges élaboré par la branche. Maîtrise des coûts. Maîtrise des tarifs.

Négociation : Limitée aux choix de contrats type proposés par l’organisme assureur. Aucun contrôle du coût. Négociation limitée des tarifs.

Contrat collectif : Contrat identique pour tous les personnels salariés de la branche quels que soient l’âge, le type de contrat de travail, l’état de santé du salarié. Tarif unique sur tout le territoire.

Contrat collectif : Contrat variable en fonction des cabinets. Tarif variable.

Mutualisation : Cotisations mutualisées sur un fond appartenant à la branche. Assurance de garanties adaptées. Tarifs adaptés et stables dans le temps.

Mutualisation : Cotisations mutualisées au sein du groupe d’assurance sur des fonds non spécifiques à nos personnels. Garanties généralistes. Aucune maîtrise de l’évolution des tarifs.

Pilotage : Présentation régulière du détail des comptes à la branche par l’organisme assureur. Suivi des prestations assuré par la branche. Maîtrise des évolutions souhaitées par la branche (prestations/cotisation/prévention/action sociale).

Pilotage : Aucune intervention possible sur la gestion du contrat (prestations, cotisations, prévention, action sociale).

Les résultats de l’appel à concurrence seront connus début septembre 2015. Nous vous encourageons vivement à attendre ces résultats et le mode d’emploi de la mise en place de cette couverture complémentaire santé collective obligatoire recommandée par la

JESADAPHORN FOTOLIA

Contrat de branche, contrat d’organisme assureur, quelle différence ?

branche pour prendre votre décision finale. Nous vous invitons à visiter régulièrement le site cnsd.fr pour vous tenir informé en temps réel.

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Exercice et cabinet La CNSD demande au gouvernement le report de la mise en place du tiers payant intégral (TPI) des bénéficiaires de l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) à la fin de l’année 2015. La Confédération dénonce le fait que les chirurgiens-dentistes sont, dès aujourd’hui, seuls en première ligne pour expliquer l’impossibilité d’application de cette disposition à l’ensemble de leurs patients bénéficiaires…

Tiers payant intégral ACS

Un report indispensable… e message gouvernemental était clair, voire simpliste : depuis le 1er juillet 2015, le tiers payant intégral (TPI) doit être proposé aux bénéficiaires de l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS). Oui, mais le risque de conflit entre patient et professionnel de santé est aujourd’hui très grand car ce tiers payant n’est pas si intégral que cela ! Par exemple, aux patients bénéficiaires de l’ACS qui s’imaginent de bonne foi ne rien avoir à payer, les professionnels de santé devront expliquer le contraire ! En effet, une simple attestation de bénéficiaire ne suffit pas. Il faut non seulement avoir souscrit un contrat mais qu’en plus celui-ci figure parmi les dix sélectionnés par le ministère de la santé. Sinon, il doit attendre la date d’échéance pour enfin en profiter. Cette montée en charge pourrait durer une année. Une année à expliquer que « ah ! non, malheureusement cette disposition gouvernementale ne peut pas encore vous être appliquée… ». Souhaitons que les patients frustrés soient compréhensifs !

Conflit et diplomatie Par ailleurs, le tiers payant donne l’impression aux patients de n’avoir rien à débourser… Certains risquent donc d’être abasourdis en découvrant que cette mesure ne couvre pas toujours l’intégralité des soins ! Ainsi, pour les soins prothétiques et orthodontiques, il existe trois niveaux de garantie possibles (125 %, 225 % et 300 %) qui, dans la plupart des cas, sont insuffi22

Ah ! non, malheureusement cette disposition gouvernementale ne peut pas encore vous être appliquée… sants. Les patients le découvriront avec désagrément au moment de l’établissement du devis. Par exemple, s’ils ont souscrit la garantie A, le tiers payant sur une couronne ne concernera que 125 % x 107,50 € = 134,37 €, le reste est à leur charge ! Cette fois encore, le praticien devra faire preuve de diplomatie et de pédagogie pour ce retour sur Terre ! Pauvre temps médical sacrifié ! Et cela sans compter les multiples discussions qu’il devra avoir avec les patients ne présentant ni carte Vitale, ni attestation papier, et qui ne comprennent pas pourquoi leur praticien ne peut les faire bénéficier des dispositions sociales existantes.

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

Pire que tout, ce travail de première ligne, les chirurgiens-dentistes doivent désormais le mener en ayant en tête que l’Assurance maladie n’a pas inscrit la garantie de paiement TPI aux professionnels de santé dans les documents d’information sur l’ACS. Pourtant, la ministre de la Santé s’y était engagée dans le projet de loi de modernisation de notre système de santé. Un report de cette mesure s’impose donc pour laisser du temps à la préparation et à l’information afin de ne pas laisser les praticiens face à d’inéluctables conflits dont pâtira l’image de toutes les professions de santé…

PHOTONIKO/FOTOLIA

L


Exercice et cabinet Depuis le 1er juillet 2015, les patients bénéficiaires de l’ACS ont, sous certaines conditions, le droit au tiers payant intégral (TPI) pour les parts obligatoire et complémentaire de leurs dépenses de santé bucco-dentaire. La part non prise en charge est directement payée au chirurgien-dentiste

Le tiers payant intégral et l’ACS

Pas si simple ! Par Marie Tourterel Conseiller CHANY167/FOTOLIA

Marc Sabek Administrateur CNSD-Services

aide à la complémentaire santé (ACS) est attribuée aux personnes dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté, mais trop élevées pour bénéficier de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). C’est une aide financière pour souscrire une assurance complémentaire santé.

L’

Combien de bénéficiaires de l’ACS ? Au 31 décembre 2014, le chiffre avancé par le ministère de la Santé était de 1,2 million (en hausse : 1 million de bénéficiaires début 2013). Il devra atteindre 1,3 million en fin d’année.

Les avantages accordés aux bénéficiaires de l’ACS - Un « chèque santé » à présenter à son organisme de protection complémentaire pour réduire le montant de sa cotisation annuelle. Le montant du chèque santé est défini selon l’âge du bénéficiaire, au 1er janvier de l’année en cours. - Dans le cadre du parcours de soins coordonnés, chez les médecins, même ceux qui pratiquent des honoraires libres (secteur 2), le bénéfice des tarifs médicaux

sans dépassements d’honoraires. Cet avantage ne concerne pas les traitements prothétiques et orthodontiques qui font l’objet d’une entente directe, au moyen d’un devis préalable. - La dispense d’avance de frais sur la partie prise en charge par l’Assurance maladie obligatoire et complémentaire, à compter du 1er juillet 2015. - L’exonération des franchises médicales et des participations forfaitaires.

Les complémentaires santé et l’ACS Dans le dédale des contrats proposés par les assureurs et les mutuelles, il s’est avéré que les bénéficiaires de l’ACS avaient le plus grand mal à comprendre les garanties proposées et leurs coûts ! Notamment, avec le fameux 100 % où le quidam croyait à une prise en charge de l’intégralité des frais, alors qu’il s’agit de 100 % du tarif de responsabilité de l’Assurance maladie. Le plus insensé, c’est lorsque ce 100 % se réduit à néant pour les actes non pris en charge par la Sécurité sociale. Le gouvernement a donc essayé de mettre un peu d’ordre dans le dispositif. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a permis :

- de renforcer la lisibilité du dispositif en limitant le nombre de contrats d’assurance complémentaire santé réservés à l’ACS ; - d’améliorer le rapport qualité/prix de ces contrats en obligeant les organismes complémentaires à les mettre en concurrence et donc à proposer les offres les plus compétitives pour être retenus. Un appel d’offres a donc été lancé en décembre 2014 et permis la sélection de 10 contrats avec trois niveaux de garantie différents (essentiellement sur l’optique et le dentaire). Ces contrats devront être proposés aux bénéficiaires de l’ACS lors du prochain renouvellement, pour celui intervenant à compter du 1er juillet 2015.

Le tiers-payant intégral (TPI) au 1er juillet 2015 Pour avoir droit au TPI, le bénéficiaire de l’ACS doit remplir deux conditions : - avoir souscrit un contrat santé complémentaire ; - que ce contrat figure dans la liste sélectionnée par le gouvernement (encadré). La carte Vitale de l’assuré doit permettre de vérifier le contrat et le niveau de garantie (A, B ou C). L’attestation papier mentionnant « tiers payant intégral », délivrée par la Caisse, précise le contrat ACS et la garantie.

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Exercice et cabinet

pas payé la part obligatoire » et « L’assuré n’a pas payé la part complémentaire ».

La garantie des honoraires du chirurgien-dentiste En pratique, TROIS CAS DE FIGURE peuvent être rencontrés par le chirurgien-dentiste : • Le patient ACS a souscrit l’un des 10 contrats complémentaire santé sélectionnés : sa carte Vitale à jour mentionne la garantie (A, B ou C). Le TPI est appliqué. • Le patient ACS a souscrit un contrat complémentaire santé non sélectionné. PAS DE TPI, le règlement des honoraires se fait directement au chirurgien-dentiste. • Le patient ACS n’a pas souscrit un contrat complémentaire santé. PAS DE TPI, le règlement des honoraires se fait directement au chirurgien-dentiste. Si, pour des raisons techniques, le praticien est dans l’impossibilité d’effectuer une FSE, le TPI est appliqué en cochant, sur la feuille de soins, les cases « L’assuré n’a

Avec les disparités que l’on constate dans les départements lorsqu’il s’agit de régler les honoraires des bénéficiaires des CMU-C, la CNSD a alerté les pouvoirs publics sur les limites acceptables d’un tiers payant admis pour faciliter, théoriquement, l’accès aux soins des plus fragiles de nos concitoyens. On constate encore de graves dysfonctionnements avec certaines CPAM. Des paiements se succèdent aux prélèvements, sans références ni motivations précises, dans un embrouillamini souvent injustifié et qui empêche nos confrères d’assurer une gestion saine de leur comptabilité. La ministre de la Santé s’est cependant engagée en public :« Les organismes d’assurance maladie obligatoire et complémentaire garantissent le paiement au praticien des actes réalisés avant la date de fin des droits complémentaires inscrite sur la carte Vitale ou sur l’attestation papier présentée par le patient. L’organisme qui a fourni et/ou édité ces informations est responsable de celles-ci et est tenu de régler le praticien sans restriction. »

LES CONTRATS L’arrêté publié au Journal officiel le 11 avril 2015 précise les dix offres retenues. Seuls les titulaires d’un des contrats suivants peuvent bénéficier du TPI : - Pacifica, - ASACS (Association solidaire pour l'aide à la complémentaire santé), - Pôle santé prévoyance du groupe MACIF, - Assureurs complémentaires solidaires, - Atout Cœur Santé, - Klésia Mutuelle, - Oui Santé, - Accès Santé, - MTRL, - Proxime Santé. LES GARANTIES Chacun des dix contrats peut être décliné suivant trois niveaux de garantie (pourcentage de prise en charge possible des traitements prothétiques et orthodontiques, par référence à la base de remboursement de l’Assurance maladie). 1- Contrat A : 125 % 2- Contrat B : 225 % 3- Contrat C : 300 % Ces pourcentages correspondent à la prise en charge totale, incluant le régime obligatoire et la complémentaire santé.

Le TPI-ACS en pratique 1. La part concernée par le TPI

2. La part non concernée par le TPI

Actes aux tarifs opposables, Traitements prothétiques et orthodontiques pour la part couverte par la garantie santé (125 %, 225 % ou 300 %). Deux modes de règlement sont possibles. Il convient de choisir et de paramétrer le logiciel. - TP intégral (INTERLOCUTEUR UNIQUE) : gestion par l’AMO des parts AMO et AMC. - Traitement séparé des factures : envoi (procédure Sesam-Vitale) de la demande de remboursement électronique vers la complémentaire et de la feuille de soins électronique vers l’assurance maladie obligatoire. Compte tenu de la multiplication des interlocuteurs et de la variété des niveaux de garanties, ce mode est DÉCONSE ILLÉ.

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Traitements prothétiques et orthodontiques au-delà de la garantie santé, Actes non pris en charge. Paiement direct par le patient (suivant devis préalable) .

Les délais Selon l’Uncam, les parts obligatoire et complémentaire sont versées au praticien sous 7 jours maximum, en un paiement unique, par la Caisse d’affiliation du régime obligatoire du patient.


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Fiche pratique

1. Droit aux congés payés

2. Période de référence

Le droit aux congés payés est reconnu par la loi à tous les salariés.

L’acquisition de congés payés se fait sur une période allant du 1er juin de l’année N -1 au 31 mai de l’année N.

Conditions à remplir pour les congés payés Tout salarié a droit à des congés payés quels que soient son emploi, sa qualification, sa rémunération et son horaire de travail. Le salarié à temps partiel bénéficie des mêmes droits que le salarié à temps plein. Salarié en CDD Si le salarié en CDD ne peut pas prendre ses congés acquis pendant la durée du contrat, il bénéficie d’une indemnité compensatrice de congés payés. Modalité d’acquisition des congés payés Tout salarié a droit à 2,5 jours ouvrables de congés par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables de repos (5 semaines) pour une année complète de travail (du 1er juin au 31 mai). Lorsque le nombre de jours ouvrables obtenu n'est pas un nombre entier, il est arrondi au nombre entier supérieur. Quelques définitions : Mois de travail = un mois de date à date. Jours ouvrables = tous les jours de la semaine exceptés les dimanches et jours fériés. Jours ouvrés = jours normalement travaillés dans l’entreprise.

Sanction pénale Les infractions aux dispositions légales et réglementaires sur les congés payés sont passibles des amendes contraventionnelles de 5e classe. L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de personnes concernées.

Exemple : pour 2014, du 1er juin 2013 au 31 mai 2014. Situations particulières Si le salarié est embauché en cours d’année, la période de référence commence à partir de sa date d’embauche et se termine au 31 mai suivant.

THIBAULT RENARD/FOTOLIA

Congés payés • les absences pour se rendre aux examens médicaux obligatoires, • les congés de formation, • les heures nécessaires aux fonctions des représentants du personnel, • les absences pour maladie (dans la limite de 30 jours par an).

3. Prise des congés En cas de départ du salarié en cours d’année, la période de référence prend fin à cette date. La vente du cabinet dentaire reste sans effet sur les droits à congés acquis par le salarié antérieurement à cette modification. Périodes assimilées à du travail effectif pour le calcul de la durée des congés Les périodes suivantes sont assimilées à du travail effectif pour le calcul des congés payés : • les congés payés de l'année précédente, • le congé de maternité, de paternité et d'adoption, • les repos compensateurs au titre d'heures supplémentaires, • les jours de repos acquis au titre de la réduction du temps de travail, • les périodes de suspension du contrat de travail par suite d'accident du travail ou de maladie professionnelle dans la limite d'une durée ininterrompue de 1 an, • la journée d'appel de préparation à la défense, • les congés pour événements familiaux,

Dates de départ en congés Elles sont fixées par l’employeur qui tient compte : • de la nécessité du service, • de l’activité du salarié chez un ou plusieurs employeurs, • de la situation familiale du salarié, • de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, • des couples de salariés travaillant dans le même cabinet qui partent en congés payés aux mêmes dates s’ils le désirent et si cela est possible, • des vacances du conjoint travaillant dans une autre entreprise. Elles sont communiquées au salarié 1 mois avant la date de départ. .../... Retrouvez l’intégralité de la fiche sur cnsd.fr

Lien direct : Posez vos questions à CNSD-Services sur cnsdservices@cnsd.fr ou au 01 56 79 20 40 Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

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Brèves

COMMISSION DES AUTORISATIONS D’EXERCICE

LAND Une idée bien Net…

La commission des autorisations d’exercice donne des avis au ministère de la Santé pour délivrer les autorisations permettant l’exercice de la médecine bucco-dentaire en France. Sa composition vient de changer pour tenir compte des nouvelles spécialités de chirurgie orale et de médecine bucco-dentaire. Elle aura donc à étudier et à conclure sur les dossiers de praticiens européens à diplôme européen dont le cursus a été commencé avant l’entrée de leur pays dans la communauté européenne, de praticiens non européens à diplôme européen, de praticiens non européens à diplôme non européen et maintenant, en plus, des praticiens prétendant à l’exercice d’une spécialité et, en particulier, des deux nouvelles, puisque l’ODF est déjà traité depuis de nombreuses années. En ce qui concerne les spécialités, l’harmonisation européenne n’existe pas (encore ?) et les commissaires doivent estimer sur pièces et sur déclaration l’adéquation du parcours du demandeur avec le cursus de la spécialité telle qu’elle

Partenaire de la CNSD, la société Land propose aux chirurgiens-dentistes la création clef en main et en quelques heures seulement d’un site internet spécifique. En mai, sur l'ensemble des sites diffusés par LAND, on pouvait comptabiliser plus de 700 000 visites et l’édition de plus de 18 000 cartes de rendez-vous pour les praticiens. Chaque mois, Land stocke plus de 2 Go de données de cabinet pour la sauvegarde en ligne. À noter également que ce partenaire enregistre et fait valider les sites des chirurgiens-dentistes auprès du Conseil de l’Ordre. Plus d’info sur cnsd.fr

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Des cas de dysfonctionnements de manomètre, survenus à la suite de chocs dans la manipulation des bouteilles d’oxygène médicinal et de Kalinox (Méopa) à robinet manodétenteur intégré, ont été signalés à l’ANSM, qui en a profité pour faire un rappel d’information à tous les professionnels de santé concernés. L’Agence rappelle notamment qu’un certain nombre de précautions doivent être tenues par l’utilisateur, et qu’en cas d’endommagement, toute bouteille doit être remplacée.

est enseignée en France. Une simple différence dans le contenu ou la dénomination du diplôme présenté oblige les rapporteurs de chaque dossier à une « enquête » parfois digne des meilleurs polars. Le postulant peut, éventuellement, être auditionné par la commission « complément d’informations ». Pour mémoire, les praticiens européens qui ont un diplôme européen et dont le cursus a été commencé après l’entrée de leur pays dans la Communauté européenne ne sont pas soumis à ces procédures d’autorisation d’exercice.

REMBOURSEMENTS DENTAIRES

+ 0,4% d’augmentation annuelle ALAIN WACQUIER/FOTOLIA

ABHIJITH3747/FOTOLIA

PRÉCAUTIONS Manomètre des bouteilles d’oxygène

KIKO/FOTOLIA

Nouvelle composition

Sur les cinq premiers mois de 2015, les dépenses de soins de ville progressent de + 3,9 % en données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières. Le rythme annuel de progression (évolution des douze derniers mois par rapport aux douze précédents) est de + 4,2 %.

À fin mai 2015, les remboursements de soins médicaux et dentaires augmentent de + 2,6 % et de + 2,1 % sur les douze derniers mois. Les remboursements de soins dentaires augmentent de + 1,2 % à fin mai 2015 et leur rythme annuel est de + 0,4 %. Au total, les dépenses du régime général augmentent de + 3,4 % par an.

HYGIÉNISTE

La CNSD prend part au débat Dentalespace, site d’information dentaire professionnel et grand public, vient de publier sur son site un reportage vidéo sur le thème des hygiénistes dentaires avec le concours de Doniphan Hammer, président de la Commission de formation et d’implantation professionnelles à la CNSD, qui suit le dossier depuis des années. Face à ceux qui prônent la création de cette pro-

Le Chirurgien Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

fession en France, Doniphan Hammer livre un discours plus nuancé sur les besoins d’une telle profession. Il rappelle que si la CNSD n’est pas favorable aujourd’hui à l’arrivée des hygiénistes, elle l’est en revanche très fortement pour l’évolution du personnel collaborant des cabinets et pour la poursuite du débat.


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1. Van’t Hof W, et al. Antimicrobial defence systems in saliva. Monogr Oral Sci 2014; 24:40–51. 2. Lenander-Lumikari M, et al. Lysozyme enhances the inhibitory effects of the peroxidase system on glucose metabolism of Streptococcus mutans. J Dent Res 1992; 71:484–490. 3. Hoogendoorn H, et al. Hypothiocyanite ion; the inhibitor formed by the system lactoperoxidase-thiocyanate-hydrogen peroxide. Caries Res 1977; 11:77–84. 4. Unilever, data on file, clinical study report, ORLDEL-1671, 2014. 5. Unilever, data on file, in vitro assessment. 6. Arenholdt-Bindslev D, et al. Toxicity of sodium dodecyl sulphate and other detergents in cultures of human oral mucosal epithelium. ATLA 1992; 20:28–38.


RAPHAEL DANIAUD/FOTOLIA

Environnement de santé

Mutualité

Le grand chambardement Les mutuelles sont les premiers assureurs complémentaires en santé. Mais, alors qu’elles prennent de plus en plus d’importance dans le remboursement des soins, elles vivent en parallèle une période de profonde évolution. L’annonce de la refonte du Code de la mutualité début 2016 n’en est qu’une illustration. e 12 juin dernier, dans le cadre du Congrès de la Mutualité française, François Hollande a confirmé l’annonce faite la veille par Marisol Tourraine, à savoir qu’une refonte du Code de la mutualité serait menée début 2016. Il s’agit de remettre au goût du jour un code dont la dernière évolution date de 2001. La demande de refonte émane des mutuelles elles-mêmes et le dossier est porté par leur principal représentant, la FNMF (Fédération nationale de

L

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la Mutualité française) ou Mutualité française. Le sujet est en bonne partie technique, en particulier sur la question de la gouvernance des mutuelles, mais aussi conjoncturelle : avec l’obligation d’une complémentaire santé d’entreprise au 1er janvier 2016, les contrats collectifs vont devenir prédominants. Jusqu’ici, les mutuelles étaient structurées pour faire participer les seuls adhérents individuels à leurs instances (leurs assemblées générales en particulier).

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

Aujourd’hui, il faut qu’elles s’adaptent afin « d’organiser la représentation des salariés », soulignait Étienne Caniard, le président de la FNMF, lors d’une conférence de presse tenue le 11 juin.

Une montée en puissance des complémentaires Mais la refonte du Code de la mutualité n’est qu’un des éléments d’un paysage mutualiste en pleine évolution. Ce que les chirurgiens-dentistes et leurs patients voient, c’est la prégnance des mutuelles et des assureurs santé sur le remboursement des frais dentaires, hors soins. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Nicolas Revel, le directeur général de l’Assurance maladie, a choisi le Congrès de la Mutualité pour


Environnement de santé

Le mouvement de regroupement et d’absorption entre mutuelles est continu depuis plusieurs années annoncer l’ouverture de négociations « tripartites » sur la Convention dentaire. Il a repris au bond les propositions de la CNSD de travailler à la restructuration économique du dentaire, tout en y impliquant les mutuelles sans qui le chantier ne pourrait aboutir. En ce sens, nous assistons en direct à la montée en puissance de leur rôle dans les négociations conventionnelles. Après un premier round d’observation lors de l’avenant n°2, puis une implication plus grande lors de l’avenant n°3 (avec la signature de la Charte de bonne pratique), il y a fort à parier que le rôle des mutuelles, et plus largement des assureurs complémentaires représentés par l’Unocam (Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire), grandira encore lors des prochaines négociations. Pour mémoire, ces dix dernières années, les organismes complémentaires ont fait valoir qu’ils n’acceptaient un transfert de charge de plus en plus grand de la part de l’Assurance maladie que contre la possibilité de faire de la « vraie » gestion de risque. En résumé, ils voulaient disposer des données patients anonymisées pour

Chiffres financiers clés • 33 milliards d’euros de cotisations en 2013 • 228 millions d’euros d’excédents en 2013 Source : Rapport 2014 publié le 15 mai par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).

pouvoir anticiper sur les risques et ne pas être des « payeurs aveugles ». Ils sont en train d’y parvenir, même si le dispositif prévu par le projet de loi de modernisation de notre système de santé est moins ouvert qu’espéré concernant les données de santé. Cette exigence va de pair avec celle d’être présents aux négociations conventionnelles pour avoir leur mot à dire sur des décisions qui les impliquent, en particulier dans le domaine du dentaire et de l’optique.

Un paysage mutualiste en forte évolution Cette montée en puissance, que certains comparent à la création d’un quasi régime obligatoire privé à côté de celui de l’Assurance maladie, n’est pas sans conséquence paradoxale sur les organismes complémentaires eux-mêmes, et en particulier sur les mutuelles qui sont leader pour l’assurance du risque santé. Le mouvement de regroupement et d’absorption entre mutuelles est continu depuis plusieurs années (973 en 2008, 630 en 2012). Et ce n’est pas fini. Le cabinet de conseil Sia Partners estimait dans une étude publiée en septembre 2014 que la généralisation des contrats collectifs ferait perdre aux mutuelles 2,1 milliards d’euros de cotisation (soit une diminution de 10 % de leur marché). Pour le cabinet, cela entraînera une diminution par deux du nombre de mutuelles entre 2016 et 2018. Et il n’en resterait plus à cette date qu’une centaine dites non substituées*. Outre l’évolution du marché provoquée par l’avènement des contrats collectifs obligatoires, ce mouvement de concentration est également poussé par la mise en œuvre de nouvelles règles européennes. Les mutuelles, comme les assurances et les instituts de prévoyance, ont d’ailleurs jusqu’au 1er janvier 2016 pour se mettre en conformité avec la directive dite « Solvabilité 2 ». En résumé, cette directive vise à garantir la solidité des organismes d’assurance en les obligeant à renforcer leur fonds propre. Dans ce contexte chargé, la refonte du Code de la mutualité est réclamée par la Mutualité

KELLY MARKEN/FOTOLIA

Pour mémoire

Les trois familles de complémentaires santé • Les mutuelles (un peu plus de 50 % du marché « santé »). Elles sont régies par le Code de la mutualité. Jusqu’ici largement leaders des assurances en santé individuelles. Les adhérents sont représentés dans les instances de gouvernance (Assemblée générale).

• Les institutions de prévoyance (un peu moins de 20 % du marché « santé »). Elles dépendent du Code de la sécurité sociale. Organismes à but non lucratif, ils ont une gouvernance paritaire patronat/salarié. Ils sont particulièrement présents dans les contrats collectifs. • Les assureurs (près de 30 % du marché « santé »). Sociétés commerciales à caractère lucratif régies par le Code des assurances. Seuls les actionnaires ont voix au chapitre dans les instances de gouvernance.

française afin de préserver l’identité spécifique des mutuelles dans le monde des assurances tout en leur donnant les armes pour se battre à armes égales avec les autres familles d’organismes complémentaires.

Lucien Sague * Mutuelles non substituées, c’est-à-dire qui supportent elles-mêmes leur risque financier. A contrario, beaucoup de « petites » mutuelles encore existantes font supporter leur risque financier par une plus grosse.

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Environnement de santé La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le 3 juin, le rapport de la mission d’information sur la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Ce rapport dresse un état des lieux de la permanence des soins dans l’Hexagone ainsi qu’une série de propositions destinées à améliorer l’organisation actuelle. Il distribue un bon point aux chirurgiens-dentistes.

Permanence des soins

Dans l’ensemble… peut mieux faire ! ttendu pour l’été 2014, le rapport sur la permanence des soins ambulatoires a finalement été dévoilé le 3 juin dernier par la présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale Catherine Lemorton (rapporteure) et le député Jean-Pierre Door (président de la mission sur la PDSA). Ce document pointe de « multiples insuffisances » et, notamment, un « pilotage défaillant malgré l’implication des Agences régionales de santé (ARS) » ainsi qu’un manque d’objectifs clairs et une articulation mal définie entre la permanence des soins et les urgences hospitalières. Il reprend les constats déjà formulés par la Cour des comptes en 2013. « L’organisation de la PDSA est complexe et illisible pour beaucoup d’acteurs professionnels et de patients », a déploré Catherine Lemorton dans sa présentation du 3 juin.

A

Variable d’ajustement Le système de permanence des soins « sert trop souvent de variable d’ajustement pour compenser l’absence d’organisation ou la désorganisation d’autres systèmes, ce qui pèse sur son efficience », relève le rapport. Il en est ainsi de l’établissement des certificats de décès qui, la nuit et le week-end, 32

ne fait pas explicitement partie de la mission des professionnels de santé de garde, de l’absence d’infirmiers la nuit dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou encore de l’organisation déficiente des examens médicaux au sein des lieux de privation de liberté (centres de rétention administrative et de détention, maisons d’arrêt, etc.). Il ne s’agit pas uniquement d’une question de moyens, puisque les crédits consacrés à la PDSA sont passés de 280 millions d’euros en 2005 à 380 millions en 2013. « Il existe une réelle difficulté à se faire soigner aux heures de la permanence des soins ambulatoires », c’est-à-dire en dehors des heures d’ouverture des cabinets libéraux, a également souligné la rapporteure. « Elles constituent la caisse de résonance des difficultés ordinaires de notre système de soins, mais sont aussi propres au système de la permanence, qui repose sur le volontariat » des professionnels de santé, en tous cas des médecins, a-t-elle ajouté. Ces derniers sont en particulier pointés du doigt : « en 2013, le pourcentage de volontaires chez les généralistes ne reste supé-

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rieur à 60 % que dans les 2/3 des départements, contre 85 % en 2005 », a précisé Catherine Lemorton. À cela s’ajoute la diminution du nombre de territoires de garde, passés de 2834 à 1764 entre 2005 et 2013. Conséquence directe : il y a moins de médecins pour couvrir des territoires plus vastes… ce qui décourage les volontaires potentiels ! Cela n’est toutefois pas le cas des chirurgiens-dentistes, jugés bons élèves en matière de permanence des soins (voir encadré).

Numéro national En tout état de cause, la mission sur la PDSA formule 16 préconisations pour améliorer ce dispositif, organisées autour de quatre axes. Le premier concerne l’amélioration de la gouvernance du dispositif avec, notamment, la mise en place d’outils de suivi de la permanence des soins ambulatoires pour « comparer les mérites respectifs des organisations selon les zones de territoires » et « permettre la diffusion des bonnes pra-


Ce n’est pas uniquement une question de moyens, puisque les crédits consacrés à la PDSA sont passés de 280 millions d’euros en 2005 à 380 millions en 2013

DETAILBLICK/FOTOLIA

M. GO VE /F OT OL IA

Environnement de santé

L’efficacité des chirurgiensdentistes saluée

tiques ». Deuxième axe : l’information des professionnels de santé (la sensibilisation des étudiants en médecine à l’exercice de la PDSA, par exemple) et des patients. Le rapport évoque le numéro national de permanence des soins – gratuit et distinct du 15 – prévu par le projet de loi de Santé. « L’horizon ultime étant de parvenir à un numéro spécifique, il importe d’engager des campagnes d’information permettant de mieux identifier le numéro à composer » et de mieux expliquer « à la population l’intérêt de la régulation téléphonique préalable », a insisté Catherine Lemorton. Une régulation médicale téléphonique qui doit elle-même être améliorée en généralisant les bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS).

les maisons médicales de garde apparaissent « comme une solution d’avenir ». Pour Catherine Lemorton, « leur installation doit être bien préparée avec tous les acteurs concernés, notamment les structures hospitalières » et « la question de la délégation des tâches – auprès des infirmiers notamment – et de la coopération entre professionnels de santé doit être approfondie pour davantage fluidifier le parcours des patients au sein de ces maisons médicales de garde ». Enfin, pour clarifier le périmètre de la PDSA (quatrième axe), l’idée émise a été de mieux articuler les gardes des médecins et des pharmaciens ou encore d’étendre la permanence des soins aux transports sanitaires « afin que chacun puisse accéder à un médecin de garde sans appeler un véhicule du SAMU ». Tout un programme.

Maisons médicales de garde Le rapport suggère par ailleurs d’améliorer la structure de l’offre de soins. Sur ce point,

Laura Chauveau

Les difficultés observées dans le cadre de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) « ne se rencontrent pas pour des professions médicales ou paramédicales dont le système de garde repose sur une obligation déontologique ou légale », précise le rapport adopté le 3 juin. C’est notamment le cas des chirurgiens-dentistes, des kinésithérapeutes et des pharmaciens. Ces derniers sont soumis à une obligation individuelle du Code de la santé publique d’apporter leur concours au système de permanence des soins contrairement aux médecins généralistes qui participent seulement sur la base du volontariat. Résultat, la profession dentaire est jugée plutôt bonne élève lors de la « mise à plat » du fonctionnement du système de permanence des soins*. Le rapport confirme la présence d’un système de gardes en dentaire sur l’ensemble du territoire français : 97 conseils départementaux organisent des gardes seuls, 2 organisent des gardes en lien avec les syndicats et 1 propose des gardes gérées par les services préfectoraux. Elles ont lieu tous les dimanches et jours fériés ; les créneaux vont de 9 à 13 heures, sauf dans certains cas où elles finissent à 17 heures. Entre 5 et 15 patients sont reçus par garde, généralement pour des abcès, pulpites ou urgences esthétiques. « Le système fonctionne bien dans son ensemble, à l’exception de Paris au mois d’août, période durant laquelle la quasi-totalité des praticiens est en vacances », incitant les patients à se rendre à l’hôpital, rappelle le rapport. *Le président du Conseil national de l’Ordre, Christian Couzinou, a été auditionné par la mission d’information sur la PDSA le 27 février 2014.

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Brèves

SECRET MÉDICAL

MÉDECINS Un emploi du temps perturbé par l’indiscipline des patients

Confidences à un ami… médecin !

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Le conseil d’État a rappelé dans un arrêt paru le 17 juin que les confidences faites à un ami médecin sont couvertes par le secret médical. L’affaire concerne une patiente qui, s’étant confiée à un ami médecin au sujet d’une possible infection sexuellement transmissible qu’elle aurait contractée, lui avait recommandé d’observer le secret médical alors que cette information concernait un autre ami du généraliste, que celui-ci estimait devoir prévenir. La haute juridiction a estimé que l’information reçue par un médecin, en tant que médecin mais hors consultation ou parcours médical, était couverte par le secret et entrait dans le cadre de son exercice.

DÉFICIT PUBLIC

Une réduction qui se fait attendre…

La Cour des comptes a rendu public, le 24 juin, son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques, préalable aux orientations que devront suivre les débats bud-

PARLEMENT

Pas de vacances en juillet Le Parlement se réunira en juillet pour une session extraordinaire, indique un décret paru au Journal officiel le 14 juin. L’ordre du jour comprend l’examen de plusieurs textes, mais aucun sur la santé, le projet de loi Touraine étant programmé au Sénat pour la fin septembre. Les séances de juillet concerneront notamment la loi Macron (vote définitif prévu le 24 juin), le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi (pénibilité, burn-out…), et la ratification de l’ordonnance sur l’accessibilité.

SUR CNSD.FR Participez au sondage « Rendez-vous manqué : quelle ampleur ? » Les premiers retours parlent d'euxmême. Parmi les 100 premiers chirurgiens-dentistes ayant déjà répondu : 41% estiment subir de 2 à 4 rendez-vous manqués non décommandés par semaine. 16 % déclarent même avoir 2 « lapins » par jour...

UROS PETROVIC/FOTOLIA

BIZOO_N/FOTOLIA

gétaires à l’automne prochain. En 2014, la réduction du déficit public a été trop faible, note la Cour, plaçant notre pays dans une situation « plus déséquilibrée que celle de nombreux pays européens ». L’objectif de réduction pour 2015 étant lui aussi très limité, son respect nécessitera une grande vigilance. Quant à 2016 et 2017, l’objectif est plus ambitieux mais repose toutefois sur des mesures d’économies mal identifiées à ce stade, notent les magistrats de la rue Cambon.

Dans un contexte de forte tension démographique et d’agenda surchargé, une enquête de l’URPS francilienne met en lumière l’incidence préoccupante des rendez-vous non honorés par les patients, des « lapins » qui concernent la quasi totalité des médecins libéraux. Elle montre également l’importance de la demande de soins non programmés (exigence de rendezvous rapides sans réelle urgence médicale), qui se concentre en fin de journée. Selon l’étude, 71 % des médecins libéraux subissent un à deux rendez-vous non honorés par jour, et 23 % plus de trois. Cet absentéisme concerne donc 94 % des praticiens libéraux. Les dermatologues, radiologues et ophtalmologistes sont les spécialistes qui pâtissent le plus de ces « lapins » avec au minimum trois rendez-vous non honorés par jour contre un à deux pour les cardiologues, psychiatres et généralistes. La Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise sont les départements franciliens les plus touchés par ces rendezvous manqués : plus de trois par jour. Au total, les médecins estiment perdre quotidiennement 40 minutes de temps de consultation (au détriment d’autres patients). Ces oublis se retrouvent surtout chez de nouveaux patients lors d’un premier rendez-vous, en tiers payant, ou lorsque le rendez-vous est fixé depuis plus de 15 jours.

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Brèves

ASSURANCE MALADIE

+ 16,5 % de fraude en 2014

MUTUELLE Les objets connectés pris en charge !

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CNAMTS

Un tiers des assurés souffre d’une pathologie chronique Environ 34 % des assurés du régime général étaient concernés par une pathologie ou un traitement chronique en 2013, a indiqué la Cnamts dans son rapport annuel présentée le 25 juin. Le groupe de pathologies et traitements ayant entraîné les plus fortes dépenses sont les hosDESIGNSOLIMANN/FOTOLIA

Les mutuelles et les complémentaires santé sont de plus en plus intéressées par les objets connectés. Pour preuve, le Groupe Pasteur Mutualité propose à ses adhérents, en fonction des contrats souscrits, un financement allant de 75 à 150 € pour des objets connectés liés à des activités physiques (bracelet ou montre), au suivi physiologique (tensiomètre, balance,...) ou à l'observance des prescriptions médicales (pilulier). Ce remboursement peut même correspondre à une prise en charge totale limitée à un objet par contrat sur une durée de deux ans. Le Groupe précise qu’il n’aura pas accès aux données de santé. Cette démarche lui permet de répondre aux préoccupations de santé de ses adhérents et de les inciter à acquérir des comportements vertueux. Il espère ainsi réduire le niveau de ses remboursements. Il y a un an, c’est Axa Santé qui avait ouvert le bal en offrant aux mille premiers souscripteurs d’un contrat de complémentaire santé un bracelet connecté !

SEAMARTINI GRAPHICS/FOTOLIA

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Les fraudes et activités fautives aux prestations maladie, détectées dans les trois principaux régimes de sécurité sociale, ont atteint 203,4 millions d’euros, dont 196 millions pour la Cnamts, soit une progression de 16,5 % en 2014, indique un rapport provisoire présenté par Bercy le 23 juin. Pour l’ensemble de la sécurité sociale, le montant des fraudes atteint 852,6 millions d’euros en 2014, soit une progression de 34 % par rapport à 2013.

pitalisations ponctuelles (32,5 milliards d'euros), les maladies psychiatriques ou traitements par psychotropes (21,3 milliards), les pathologies cardioneurovasculaires (15,1 milliards), les cancers (15,1 milliards) et les « soins courants » (15 milliards).

SANTÉ

Projet « Ambition numérique » À l’occasion de la remise du rapport « Ambition numérique » au Premier ministre le 18 juin, le gouvernement a annoncé qu’il s’appuierait sur ces recommandations pour définir sa stratégie sur la e-santé, fin 2015. Sur les 70 recommandations que contient le rapport, 4 concernent

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la santé (numérotées 60 à 63) : l’accès sécurisé du patient à ses données, l’incitation au partage des données de santé par ceux qui les détiennent, le renforcement de la démocratie sanitaire et la formation des professionnels de santé aux usages et enjeux du numérique.



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Formation continue

Éric BONTE Maître de conférences des universités Praticien hospitalier Service d’odontologie de l’hôpital Bretonneau (AP-HP) et Université Paris Descartes

L’étiologie des lésions non carieuses est multifactorielle. Les traitements devront tenir compte de cette diversité.

À propos des lésions non carieuses Terminologie

Cause de la perte de tissus

Abrasion

Processus mécanique impliquant des substances ou objets exogènes

Démastication

Interaction mécanique entre le bol alimentaire et les dents

Attrition

Processus mécanique impliquant les contacts dento-dentaires

Abfraction

Liée à la concentration de contraintes occlusales au niveau de la JAC provoquant des microfissures dentinaires

Érosion

Mordançage et dissolution chimiques

Résorption

Dégradation biologique

TABLEAU 1 :

Terminologie des lésions non carieuses.

Introduction Différentes formes de processus de destruction chronique de la dent, autres que la carie, et conduisant à une perte irréversible de tissus dentaires à partir de la surface externe, sont décrits dans la littérature. Un lexique terminologique a été proposé, sachant que la perte de tissus a souvent une origine multi-factorielle (Tableau 1). L’aspect clinique des lésions non carieuses est principalement déterminé par l’étiopathogénie de ces lésions. Leur évolution est dépendante de la persistance des facteurs nocifs et des tissus impliqués. Les signes cliniques subjectifs Le Chirurgien Dentiste de France n o 1669-1670 2-9 juillet 2015

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Formation continue

rapportés par le patient peuvent être très inconstants et variables.

L’abrasion FIGURE 4 : Stade érosif débutant. Perte de la brillance de l’émail et atteinte cervicale des canines et prémolaires.

FIGURE 1 : Lésion cervicale d’origine abrasive. Les stries dentinaires horizontales reflètent une technique de brossage inadaptée : brosse à poils durs, mouvements horizontaux. FIGURE 5 : Manifestations érosives au niveau des cuspides d’appui et des sillons du secteur cuspidé.

FIGURE 2 : Présence d’un piercing lingual avec sphère métallique dont l’aspect de surface n’est pas parfaitement poli.

FIGURE 6 : Lésions érosives sévères d’origine extrinsèque chez un patient de 26 ans grand consommateur de sodas devant son écran informatique. Dissolution de l’émail vestibulaire avec préservation d’un fin bandeau cervical par le fluide sulculaire.

Ces lésions sont provoquées par des forces mécaniques lors d’un processus d’usure trois corps. Le brossage traumatique des dents est souvent évoqué en ce qui concerne les lésions cervicales. Ces lésions sont en général exemptes de plaque, non colorées et de forme assez variable : en « C » ou en « V » (figure 1). L’émail étant 29 fois plus résistant que la dentine, le profil de la lésion se marque dès que la couche d’émail a disparu (1). Une technique de brossage verticale ou en rouleau est préférable à une technique horizontale. Un patient droitier aura tendance à plus abraser le côté gauche de ses arcades, et vice-versa. La force déployée pendant le brossage, les brins de la brosse peuvent aussi influencer le développement de ces lésions. Aucune différence entre les hommes et les femmes n’a été clairement établie. D’anciennes études ont montré que des dentifrices abrasifs étaient susceptibles de provoquer des abrasions cervicales. Il semble qu’à l’heure actuelle, le degré d’abrasion des dentifrices soit suffisamment faible pour n’avoir qu’une action minime sur l’émail et faible sur la dentine (2). D’autres habitudes nocives ou excessives peuvent être à l’origine d’abrasions : - professionnelles : clous du tapissier,… - comportementales : fumeur de pipe, alimentation abrasive,… - ornementales : piercing lingual (figures 2 et 3).

FIGURE 3 : Atteinte parodontale en regard du piercing lingual avec mise à nu radiculaire et abrasion de la surface dentinaire. 40

FIGURE 7 : Lésions érosives sévères d’origine intrinsèque chez une patiente de 40 ans dans un contexte d’anorexie. Dissolution de l’émail palatin sur le trajet des régurgitations et vomissements.

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Toutes les dents peuvent être touchées par ces lésions cervicales, avec une nette prédominance des prémolaires. Les dents maxillaires sont plus touchées que les dents mandibulaires.


Formation continue

L’érosion L'érosion dentaire est provoquée par la déminéralisation de la matrice inorganique de la dent. Au niveau de la dentine, l’érosion acide affecte d’abord la surface de la dentine intertubulaire avec une décalcification de la dentine péritubulaire limitée à l’ouverture des canalicules. La déminéralisation peut aussi se poursuivre latéralement à l’intérieur des canalicules ouverts. La déminéralisation de subsurface n’excède jamais 100 µm, c’està-dire beaucoup moins que celle observée au cours d’une lésion carieuse. La puissance de l’attaque acide est fonction du pH de la solution mais aussi de son pKa, c’est-à-dire son pouvoir de dissociation (3). Si la dentine est exposée, les lésions érosives peuvent devenir douloureuses. Dans certains cas, l’absence de douleur, ou l’aspect vernissé des lésions, peuvent être dus à la formation d’une couche de dentine sclérotique et à la fermeture des orifices des canalicules. L’aspect clinique de ces lésions évolue en fonction de l’atteinte des tissus et de la persistance des facteurs favorisants. Les stades initiaux se caractérisent par une perte de la brillance de l’émail, un aspect devenant mat et lisse et un début d’atteinte cervicale (figure 4). Au niveau postérieur, les premiers signes à rechercher sont la perte de relief progressive des cuspides d’appui et l’aspect en cuvette qui en résulte (figure 5). Le développement et la localisation de ces lésions seront dépendants de l’origine des acides (4). On distingue les érosions d’origine extrinsèque dont les acides proviennent principalement de l’alimentation mais aussi de certains médicaments dont les vitamines, ou d’un environnement professionnel acide, et les érosions d’origine intrinsèque par reflux gastro-œsophagien, anorexie-boulimie, dysfonction gastrique, hernie hiatale, ulcère du duodénum ou alcoolisme (Tableau 2). L’interrogatoire du patient et l’examen médical orienteront le diagnostic étio-pathogénique du praticien.

Type d'érosion

Extrinsèque alimentaire

RGO

Anorexie boulimie

Localisation principale

Localisation secondaire

Morphologie

Sensibilité

Parodonte

Oui en cas d'exposition cervicale et dans les stades avancés

Sain avec parfois début de dénudation radiculaire

Lésions concaves Débutent en cupules sur les pointes cuspidiennes

Oui, surtout lors de la mastication lorsqu'il y a exposition dentinaire

Sain, mais si le reflux est fréquent, dénudations radiculaires dans les secteurs concernés par l'atteinte érosive

Pas systématiquement mais peuvent être importants en cas de surface dentinaire exposée importante

Dénudations radiculaires fréquentes en regard des faces exposées

Face vestibulaire des dents antérieures maxillaires

Face vestibulaire des dents antérieures mandibulaires

Lésions concaves

Zone cervicale des dents antérieures maxillaires et mandibulaires

Pointes cuspidiennes des dents mandibulaires

Face occlusale des molaires mandibulaire

Face vestibulaire des molaires mandibulaires

Pointe cuspidienne des molaires mandibulaire

Pointe cuspidienne des molaires maxillaires

Atteinte côté préférentiel

Face linguale des secteurs incisivocanins maxillaires

Face linguale des incisives et canines maxillaires

Faces linguale des prémolaires et molaires maxillaires

Faces palatines : Effacement progressif du relief palatin

Faces occlusales des prémolaires et molaires mandibulaires

Dents cuspidées : Lésions concaves

Contours mal définis

TABLEAU 2 : Aspects cliniques des lésions érosives en fonction de l’origine des acides (d’après Lasfargues et Colon, 2010).

L’évolution clinique de ces lésions sera pathognomonique en fonction de l’origine extrinsèque (figure 6) ou intrinsèque (figure 7) des acides. La prévalence de ces lésions chez le jeune adulte européen se répartit en trois groupes principaux avec en tête le Royaume-Uni (54 % des patients atteints), suivi par la

France, l’Espagne et l’Italie (de 22 à 26 %) et la Finlande–Estonie (17 %). Les facteurs étiologiques principaux identifiés dans cette étude sont la consommation importante de fruits et de leurs dérivés, un niveau socioéconomique élevé associé à la prise d’antidépresseur et la technique de brossage (5).

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Formation continue

associée à un pH bas aboutissent à ce que Grippo appelle une corrosion de stress (6).

FIGURE 8 : Patient d’une quarantaine d’années, gros consommateur de vin rouge et pratiquant une technique de brossage inadaptée. Les lésions observées sont d’origine érosive (cuspides d’appui) et abrasives (stries cervicales).

Ces lésions, souvent associées à des facettes d’abrasion, ont cliniquement des bords nets, à angles vifs et sont assez profondes. Elles ont aussi été observées sur des populations de nécropoles vieilles d’environ 5 000 ans, ce qui exclut une prépondérance de la brosse à dents dans le développement de ces lésions. Cette étiologie permettrait d’expliquer la présence de lésions isolées, mais cette théorie reste controversée. Les forces occlusales étant appliquées sur une surface plus que sur un point, la forme de la lésion dépendra de l’angle de la force avec chaque point de la surface.

en direction pulpaire mais sans extension radiculaire. - Classe 3 : Invasion plus profonde qui intéresse à la fois la dentine coronaire et le premier tiers coronaire de la dentine radiculaire. - Classe 4 : Lésion extensive qui s’étend au-delà du premiers tiers radiculaire. D’après une étude de Heithersay (7), il existerait une forte association entre les résorptions cervicales invasives et les traitements orthodontiques, les traumatismes ou le blanchiment intracoronaire, seuls ou en association. Mais de nombreuses incertitudes demeurent quant à l’étiologie de ces lésions.

Conclusion Les résorptions FIGURE 9 : Résorption cervicale. « Pink spot » sur la zone cervicale amélaire et manifestation parodontale en regard. Les populations plus âgées présentent des lésions plus marquées avec une étiologie multi-factorielle plus fréquente. L’observation des arcades dentaires à fort grossissement fournira les indices des diverses origines liées aux pertes de substances constatées et complétera éventuellement quelques aspects que le patient aura occultés lors de l’interrogatoire médical, en particulier sa consommation d’alcool (figure 8).

L’abfraction Ce phénomène est lié à la concentration de contraintes occlusales au niveau de la jonction amélocémentaire, ce qui provoquerait des microfissures dans la dentine sous-jacente. Les modules d’élasticité de la dentine radiculaire et de l’os alvéolaire sont quasiment identiques et la couronne de la dent est naturellement renforcée par une carapace d’émail : la zone cervicale de la dent semble donc être la zone la moins renforcée de la dent. Les effets combinés de « l’élasticité de la dent » 42

La résorption cervicale invasive est une forme insidieuse et destructive de résorption radiculaire externe. Elle est caractérisée par la colonisation de la région cervicale de la racine par un tissu fibrovasculaire dérivé du ligament desmodontal. Ce processus pathologique résorbe progressivement le cément, l’émail et la dentine jusqu’à éventuellement impliquer la pulpe (figure 9). L’étiologie de ces lésions est inconnue, et plusieurs facteurs prédisposants ont été suggérés : - traumatismes, - blanchiment intracoronaire, - chirurgie, - traitement orthodontique, - surfaçage radiculaire, - bruxisme, - éruption retardée, - anomalies du développement, - autres facteurs potentiels, - obturations intracoronaires. Le degré de résorption est évalué à l’aide de la classification suivante : - Classe 1 : Petite invasion avec une extension étroite au niveau dentinaire. - Classe 2 : Lésion bien délimitée qui s’étend

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L’étiologie des lésions non carieuses est multifactorielle. Les traitements devront tenir compte de cette diversité de l’étiologie, et le praticien ne devra pas se contenter d’un traitement uniquement restaurateur : il aura à examiner les rapports occlusaux, les habitudes alimentaires et comportementales, le contexte médical du patient.

Bibliographie 1. Lasfargues JJ, Colon P, Vanherle G, Lambrechts P. Odontologie conservatrice et restauratrice. Tome 1. Paris : Éditions CdP ; 2009. 2. Wiegand A, Schwerzmann M, Sener B, Magalhaes AC, Roos M, Ziebolz D, et al. Impact of toothpaste slurry abrasivity and toothbrush filament stiffness on abrasion of eroded enamel - an in vitro study. Acta Odontol Scand. août 2008 ; 66(4) : 231-5. 3. Shellis RP, Featherstone JDB, Lussi A. Understanding the chemistry of dental erosion. Monogr Oral Sci. 2014 ; 25 : 163-79. 4. Lussi A, éditeur. Dental erosion : from diagnosis to therapy. Basel ; New York : Karger ; 2006. 219 p. 5. Bartlett DW, Lussi A, West NX, Bouchard P, Sanz M, Bourgeois D. Prevalence of tooth wear on buccal and lingual surfaces and possible risk factors in young European adults. J Dent. nov 2013 ; 41(11) : 1007-13. 6. Grippo JO. Abfractions : a new classification of hard tissue lesions of teeth. J Esthet Dent. févr 1991 ; 3(1) : 14-9. 7. Heithersay GS. Invasive cervical resorption : an analysis of potential predisposing factors. Quintessence Int Berl Ger 1985. févr 1999 ; 30(2) : 83-95.


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Culture et loisirs

Rire c’est guérir

Par Margaux Grégoir

Ça y est ! Il est venu le temps des festivals en plein air : Sarlat, Figeac, Montpellier Danse et, bien sûr, Avignon. Or à Avignon, il y a le « in » et le « off », et pour cette 50e édition du Off d’Avignon, une pépite de talent, d’humour et de vie se cache au théâtre des Béliers : Noémie Caillault. ous vivons une époque paradoxale : la médecine nous permet des choses fantastiques – pour ne pas dire incroyables –, des guérisons quasi systématisées pour un grand nombre de maux banalisés, mais aussi une identification toujours plus précise de pathologies mal maîtrisées, envahissantes, et qui nous semblent chaque jour plus répandues. Parmi celles-ci, le cancer tient une place de choix, c’est un peu la star des fléaux modernes. Un mot qui recouvre des réalités diverses, se loge un peu partout dans le corps et dont on entend trop souvent

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parler, parfois tellement qu’on en vient à se demander si ce n’est pas contagieux.

Qui est la plus maligne des deux ? Le mot « cancer » est entré dans la vie de Noémie Caillault à 27 ans, après une visite chez son gynécologue pour un tout autre truc, à vrai dire. Y avait bien une petite boule là, dans son sein, mais pas question de s’inquiéter à son âge : un petit contrôle – par principe – et ça repart ! En fait, ce n’est pas vraiment reparti. Dans son sein, le

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gauche, ce sont six centimètres de tumeur maligne que révèle le contrôle. Ça va être un peu plus compliqué que prévu… Les rencontres médicales se multiplient, le programme s’avère assez lourd, la vie fatigue de plus en plus ; un beau bordel en somme. Sans parler de l’annonce aux parents, le coup de bambou : une mère à consoler pour laquelle il faudrait presque dépenser plus d’énergie que pour lutter contre cette foutue tumeur, quelle ironie ! Et puis, après l’annonce, presque irréelle, intense, proprement extra-ordinaire, vient le quotidien. Un quotidien renouvelé, un peu bizarre, à


Culture et loisirs

Noémie Caillault n’est pas tout à fait seule en scène la fois amoindri et chargé de préoccupations hospitalières, qui ne laissent pas vraiment de répit. Et qui dit quotidien, dit relations sociales : elles aussi changent, plus ou moins. Il y a ceux qui dramatisent, et ceux qui minimisent à outrance : « une chimio et c’est plié, non ? ». Des uns ou des autres, on ne sait pas vraiment lesquels sont les pires ! Et cette maladresse universelle… on se reconnaît parfois si bien dans ces petites remarques abominablement maladroites qu’on en rougirait dans son fauteuil. En même temps, qu’estce qu’on dit à une nouvelle chauve ? « Ça te va plutôt bien en fait ! » Non. On ne dit rien, au risque de se retrouver dans un spectacle humoristique à son insu.

MÊME, un projet qui fait du bien ! À la sortie de Maligne, deux belles jeunes femmes sont venues présenter leur projet : MÊME, première marque de produits de beauté entièrement développée pour et par les femmes concernées par le cancer. Enthousiastes, douces et souriantes, Judith et Juliette sont à l’image de leur idée : positives. Depuis janvier 2015, le duo développe toute une gamme de produits de soin et de maquillage répondant aux nouveaux besoins liés aux effets indésirables des traitements anti-cancéreux, afin de permettre aux femmes touchées par la maladie de continuer à prendre soin d’elles et de leur féminité. Leur ambition est de permettre aux femmes concernées par le cancer de se sentir femmes, même malades, et de rester plus forte psychologiquement devant la maladie. Lancement prévu pour début 2016 ! Un projet humain et positif, à découvrir sur le site www.memecosmetics.fr ou la page Facebook MÊME.

Avec sa jeunesse, sa fraîcheur et sa joie de vivre indestructible, Noémie a décidé de partager ce capharnaüm médical et humain dans lequel elle s’est retrouvée projetée si tôt. Et c’est simplement hallucinant. Car ce moment passé avec Noémie, seule en scène, c’est tout sauf un spectacle de malades ou pour malades, c’est un one woman show de qualité, rythmé, intelligemment mis en scène, drôle, pétillant. On en vient presque à oublier que c’est son histoire et que tout ce qui nous fait hurler de rire, a sûrement dû lui tirer quelques larmes. Mais de ces larmes elle ne semble garder aucune amertume, et elle a transformé cette épreuve de la vie en une force inébranlable, dont elle a fait un véritable succès théâtral.

Du talent et de la simplicité À vrai dire, Noémie Caillault n’est pas tout à fait seule en scène, elle est accompagnée d’une ribambelle de chaises aux formes, couleurs et matières variées, portant chacune une part de cette histoire : « J’ai choisi une scénographie épurée avec comme symbole des lieux et des personnages de la narration, le siège. Le fauteuil de l’oncologue, le tabouret de la maison ou la chaise en formica de la maman et ainsi laisser l’actrice et sa créativité investir et faire exister les différents espaces », explique le metteur en scène Morgan Perez. Ce choix sied parfaitement à la jeune femme qui se glisse avec une grâce élastique de fauteuil en fauteuil, de lieu en lieu, ravivant chaque fois avec elle un morceau de vie, une rencontre, un échange, bref, une bribe de son histoire. C’est à la fois simple et fin : paradoxalement, l’espace se meuble de chaises vides que l’histoire convoque avec subtilité et naturel, comme une balade, celle de la vie tourmentée ramenée à la scène. Avec un recul inouï sur ces situations devenues quotidiennes pour elle, la jeune femme a su remanier ces instants déroutants de sa vie dans un monologue vif et mordant. Elle sait raconter avec simplicité, naturel et un sourire débordant d’envie de vivre cette cohabitation avec un petit morceau de mort en elle, un petit morceau contre lequel elle

MALIGNE De et avec Noémie Caillault Mise en scène : Morgan Perez Avec la complicité de : Jeanne Arènes Avec les voix de : Jeanne Arènes, Romane Bohringer, François Morel, Olivier Saladin et Dominique Valadié Durée 1h10 Festival Avignon Off, Théâtre des Béliers à Avignon, du 4 au 26 juillet à 16h50. s’est acharnée durant de longs mois. Et elle raconte tout : la famille, les amis, les amours, ce corps qui change, cette fatigue qui s’installe, le regard des autres, la découverte des joies de la perruque… toute une liste de tracas inconnus aux biens-portants. Sans oublier ces moments où elle va au plus profond de ses peurs pour réaffirmer son choix : vivre ! Par-delà le talent, au fil des scènes, on voit l’histoire personnelle derrière le show et l’émotion en est d’autant plus belle. On applaudit à la fois l’actrice et la femme, les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres.

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Culture et loisirs

Tasse litron et soucoupe, Chabry fils et Chauveaux aîné.

Par Armelle Baron

e thé, le café, le chocolat, ces trois boissons provenant de différents continents au XVIIe siècle sont devenues en cinquante ans l’illustration d’une révolution non seulement alimentaire mais également économique et sociale. Dorénavant, sous Louis XIV et Louis XV, on va rechercher une autre cuisine basée sur les nouvelles denrées découvertes dans des pays lointains. Cette sorte de nouvelle cuisine prend la place de mets assez simples agrémentés d’épices très variées employées jusqu’alors. Le thé, le café, le chocolat vont devenir des produits de luxe très demandés. La civilisation Maya comme les Aztèques utilisaient les fèves de cacao en guise de

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monnaie. La boisson tirée de ces fèves était réservée à l’empereur et aux hauts dignitaires. Ce cacao rapporté par Cortès en 1524 s’est propagé dans toute l’Europe où l’on eut l’idée d’ajouter du sucre à ce breuvage pour pallier son amertume. MarieThérèse d’Autriche ne fut pas étrangère à l’introduction de cette nouvelle boisson en France. Très vite, le cacao est cultivé dans les Antilles françaises mais ces plantations, principales pourvoyeuses de denrées exotiques au XVIIIe siècle, étaient indissociables du commerce triangulaire. Le thé a trouvé sa place en Europe grâce aux routes maritimes ouvertes par les Hollandais et les Anglais. 1606 est l’an-

© RMN-GRAND PALAIS MARTINE BECK-COPPOLA

Révolution dans les tasses

Cabaret à décor bleu et rose, Manufacture de Meissen.

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Culture et loisirs

© ERIC EMO MUSÉE COGNACQ-JAY ROGER-VIOLLET

Gobelet cornet à deux anses.

Louis XIV fera installer à Versailles une salle spéciale pour préparer le café compliments. Ainsi, les vertus stimulantes du café permettent de lutter contre les maux de tête, le sommeil et favorisent les prises de décisions, le chocolat aiderait à la digestion et serait réputé contre les maladies sexuellement transmissibles... L’élaboration du café et du chocolat n’est pas chose aisée comme celle du thé. Le café doit être torréfié, transformé en poudre pour être dégusté. Quant au chocolat, avant d’être une boisson, il était une pâte à laquelle on ajoutait du sucre, de la cannelle et de la vanille. Cette pâte était râpée dans du lait ou de l’eau, chauffée et ensuite mélangée avec un moussoir. La consommation de ces nouveaux produits va connaître un développement qui ira de pair avec celui des manufactures de porcelaine. Ces dernières seront parmi les plus importantes du monde dans ce domaine, notamment celles de Saint-Cloud et Vincennes-Sèvres. Ces tasses, gobelets et autres théières étaient décorés d’une façon très raffinée avec des paysages, des instruments de musique, des animaux, des turqueries et autres scènes pastorales. À voir cette exposition dans un cadre merveilleux, celui du musée Cognacq-Jay. À visiter sans modération.

Catalogue

L’ESSOR DES BOISSONS EXOTIQUES AU XVIIIE SIÈCLE THÉ, CAFÉ OU CHOCOLAT ? L’essor des boissons exotiques au XVIIIe siècle Musée Cognacq-Jay - Paris Jusqu’au 27 septembre

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À VOIR

R.-M. Herda-Mousseaux, P. Rambourg, G. Séret Paris-Musées 176 pages, 29 € De nombreuses histoires et un petit plus : des recettes de l’époque pour cuisiner thé, café ou chocolat.

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Roberto Lo Saint-Thomas, Ribera, vers 1612.

© FIRENZE, FONDAZIONE DI STUDI DI STORIA DELL’ ARTE ROBERTO LONGHI

née du premier arrivage de thé venant de Java par le biais du port d’Amsterdam. Avec le commerce des épices, du café, de la porcelaine et du thé, la Compagnie hollandaise des Indes orientales conserve sa suprématie jusqu’en 1720, bientôt rattrapée par l’Est India, compagnie anglaise. La France était un peu exclue de ce nouveau marché et ce n’est que durant la seconde moitié du XVIIIe siècle que le thé, très simple à préparer, a remporté quelques succès en France. Rapporté du Levant dans les années 1640, le café était surtout répandu dans les ports européens. En 1669, un émissaire du sultan de l’Empire ottoman invite des notables français à boire cette nouvelle décoction dans des tasses de porcelaine fabriquées au Japon. Rapidement, cette boisson excitante qui semble stimuler l’intellect se répand à Paris, notamment grâce à des établissements de luxe comme le café Procope (1674). Par ailleurs, Louis XIV fera installer à Versailles une salle spéciale pour préparer le café. On imagine aisément que ces nouvelles boissons ont été l’objet de critiques ou de

border la personnalité de Roberto Longhi (1889-1970) qui renouvela la critique d’art au XXe siècle par le biais d’un choix exceptionnel de tableaux de sa collection, conservés à la Fondation Longhi, tel est le propos de cette exposition. Dans le parcours hors norme de cet amateur d’art, on retiendra le nom de Caravage dont il publiera une monographie dès 1952 en lien avec une exposition à Milan. Outre la peinture du XVIIe siècle, Longhi fut un collectionneur averti dans de nombreux domaines, notamment celui de la peinture moderne, comme celle de Morandi. Mais le musée Jacquemart-André a choisi de s’intéresser à Roberto Longhi face à la peinture ancienne de Giotto à Caravage. Parmi les chefs-d’œuvres exposés, ne pas manquer un tableau exceptionnel de Masaccio, La Vierge et l’Enfant, certainement l’une des plus grandes découvertes du critique d’art dans le domaine du Quattrocento. Ce tableau à la facture remarquable et dans un état de conservation rare ne peut qu’attirer le spectateur par son sujet : la Vierge chatouillant le menton de l’Enfant.

A


Culture et loisirs

nghi, un œil d’exception DE GIOTTO À CARAVAGE LES PASSIONS DE ROBERTO LONGHI

© SOPRINTENDENZA SPECIALE PER IL PATRIMONIO STORICO ARTISTICO ED ETNOANTROPOLOGICO E PER IL POLO MUSEALE DELLA CITTA DI FIRENZE - GABINETTO FOTOGRAFICO

Musée Jacquemart-André - Paris Jusqu’au 20 juillet

Vierge à l’Enfant, Masaccio, vers 1426-1427.

Mais, avant d’aborder Caravage, voir ce Garçon à la corbeille de fleurs de Dosso Dossi où, en riant, un jeune homme renverse le contenu d’une corbeille sur les spectateurs. Et enfin le fameux Garçon mordu par un lézard de Caravage (dont il existe une autre version), une des icônes de l’artiste où l’expression du visage du jeune homme n’a d’égal que le talent avec lequel le peintre réalise cette nature morte au premier plan. Parmi les suiveurs de Caravage que Longhi considère comme « le premier peintre moderne... humain plutôt qu’humaniste, en un mot, populaire », voir la série de saints de Ribera. Comme le souligne Michel Laclotte : « Longhi a littéralement donné une identité, un nom de baptême à des centaines d’œuvres dans nos musées (français) ». Il découvre un Corrège au musée d’Orléans, un Ter Brugghen au musée du Havre, un Poussin à Ajaccio et surtout le Christ à la colonne du musée de Rouen restitué par ses soins à Caravage. À suivre, cet homme d’exception au milieu de ses découvertes.

Catalogue

DE GIOTTO À CARAVAGE. LES PASSIONS DE ROBERTO LONGHI Sous la direction de Maria Cristina Bandera Culturespaces/fonds Mercator 208 pages, 45 € Pour comprendre et affiner la personnalité hors du commun de Roberto Longhi.

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© JM SALMON

Culture et loisirs

Par Benjamin et Jean-Michel Salmon

Le constructeur d’outre-Rhin ne se contente pas de diriger un superbe orchestre grâce à sa gamme bien étoffée, il sait également inventer quelques partitions bien à lui et qui n’ont rien d’une approximation ou d’une improvisation maladroite. Cette nouvelle compacte a été pensée pour concilier la fonctionnalité d'un break et le design d'un coupé, un concept « break de chasse » inauguré en 2012 sur l'autre coupé 4 portes de la gamme : le superbe CLS.

MERCEDES CLA SHOOTING BRAKE

n perçoit un réel travail de fond en découvrant ce coupé 4 portes, véritable invention du constructeur à l’étoile, parfaitement dans la logique stylistique de son aîné le CLS. Si le CLA émane de la Classe A dont elle reprend l’empattement et l’architecture à transmission avant, l’adjonction de cette version un peu plus longue ne fait que bonifier les capacités de chargement à bord mais essentiellement au bénéfice du coffre (495 litres et 595 l dossier arrière en position verticale), l’espace aux places arrière étant légèrement réduit

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par rapport à la classe A. Le hayon permet un accès plus aisé et un volume exploitable sur toute la hauteur puisqu’un vélo s’y logera une fois le dossier de banquette rabattue. En « break », le plancher est plat et le volume de chargement passe à 1 354 litres. Ces changements permettent aussi d'accueillir un toit ouvrant panoramique, bienvenu pour illuminer une ambiance parfois quelque peu austère même si nous avons apprécié son raffinement. Un toit étiré mais fuyant, un mince vitrage latéral, des flancs

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© JM SALMON

Un baby CLS creusés, un profil élancé et dynamique, tels sont les ingrédients de la recette adoptée qui rafraîchit avec bonheur l’image de ce constructeur germanique. Dans l’habitacle, on retrouve une magnifique planche de bord moderne et presque audacieuse. La position de conduite assez basse à laquelle s’ajoute une ceinture de caisse haute favorise un sentiment de confinement nullement gênant mais auquel on doit s’habituer. Les raffinements


Culture et loisirs

technologiques de sécurité et d'infotainment à présent répandus chez les constructeurs premium sont légions mais alourdissent considérablement le budget final…

Ce CLA « SB » dispose d’un dynamisme assez rarement rencontré sur une traction équipée de moteurs aux puissances assez modestes (sauf sur la version 45 AMG de 360 ch : le meilleur rendement du marché avec son 4 cylindres, 2 litres turbo qui fut l’un de nos modèles d’essai). Direction précise, toucher de route incisif, amortissement assez ferme (privilégiant le dynamisme et le comportement) contribuent à une connotation sportive que l’on ne peut renier. Pourtant, l’offre de motorisation apparaît presque décalée vis-à-vis des capacités routières de la belle, surtout si elle est équipée du châssis sport. En effet, la boîte 7G-DCT à double embrayage apparaît douce mais dégrade la vivacité, même sur la 250 essence par ailleurs moderne et très efficiente. A contrario, les sonorités d’échappement sont plutôt plaisantes. Quant au Diesel 220 CDI, il brille par son agrément, son insonorisation assez convaincante même s’il vibre un peu et, surtout, sa sobriété (7, l /100 km sur notre parcours d’essai avec un bon rythme). En circulation urbaine, comme on pouvait s’y attendre, la visibilité arrière demeure assez réduite mais heureusement la caméra de recul de série est là pour nous aider.

Notre avis Sous les aspects pratiques d'un break ordinaire, ce « shooting break » se révèle plus pratique, plus beau avec son CX de 0,26, mais aussi plus accueillant que la berline CLA pour une poignée d’euros de plus (en grosses coupures cependant)… Une allure trapue, un style dynamique et puissant émanent de cette jolie silhouette au prix d’appel assez attractif. Un amortissement piloté améliorant le confort, surtout en ville, aurait été le bienvenu.

© MERCEDES

Un comportement routier équilibré

Mercedes Classe B P

récurseur d’une nouvelle génération de véhicules compacts, MercedesBenz renouvelle sa classe B et la fait évoluer tout en douceur mais en la rendant encore plus attrayante. Tout un programme a été développé pour cette routière familiale : quatre modèles essence, cinq diesel, sans compter les versions à transmission intégrale et à propulsion alternative au gaz naturel. Cette nouvelle Classe B restylée continue de faire référence également sur le plan aérodynamique, avec un Cx inférieur à 0,25. Commercialisée depuis quelques mois, fonctionnelle et confortable, elle recèle aussi des aptitudes sportives et dynamiques même si ce n’est pas là sa finalité. Une nouvelle grille de calandre et des feux de jour désormais intégrés dans les blocs optiques lui confèrent un caractère plus dynamique. Des projecteurs haute performance à LED sont livrables en option. Dans le cadre du restylage, les designers ont encore accentué la

modernité sans exclure les possibilités de personnalisation. Cette nouvelle Classe B reprend les quatre lignes d’équipement de la gamme compacte, tout en pouvant être complétée par l’adjonction d’autres packs. Le chapitre sécuritaire a été particulièrement soigné : freinage partiel autonome en cas de risque de collision identifié, système de détection de somnolence (de série). La nouvelle génération de télématique permet de commander le véhicule de manière encore plus intuitive, via le grand écran central. Côté efficience, la Classe B et son Cx record au sein du segment continuent de faire référence. La nouvelle B 200 CDI 4MATIC (notre modèle d’essai) offre un gain de sécurité supplémentaire grâce à la transmission intégrale. Cette dernière est disponible sur quatre modèles. Excellente tenue de route et sécurité de conduite font partie de la dotation de cette étoile qui a su se « réinventer »…

Le Chirurgien-Dentiste de France n o 1669-1670 du 2-9 juillet 2015

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