Vol. 10 n o 03 - 22 janvier 2016 | MeNsueL GRATuiT | 20 000 eXeMPLAiRes CeRTiFiÉs | iMPRessiON iNTeRGLOBe TC TRANsCONTiNeNTAL
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LANAUDIÈRE
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LAVAL
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MONTRÉAL
+ WEB
SIMON BEAUDRY VÉHICULE ET SCALP 2 MARs Au 17 AvRiL CeNTRe d’ART diANe-duFResNe // RePeNTiGNY
Le déploiement de la bête lumineuse, 2013 (détail) polyptyque de 5 images
LAURENTIDES
PARTENAIRE TéléMag, complice de vos passions ! TéléMag entre dans la trentaine. Une chaîne différente, présente bien avant la multiplication des canaux spécialisés. La station a créé un modèle unique dans l’univers télévisuel québécois alors que son auditoire s’avère plus nombreux et plus fidèle, saison après saison, chiffres à l’appui.
En 1984, l’actuel président et le cofondateur de TéléMag, Réal Perron, était loin de se douter que la station qu’il a fondée avec feue Marjolaine Bouchard aurait autant de succès en auditoire et en rayonnement. « TéléMag est né d’un rêve. Je suis très fier de ce que nous avons accompli et bâti en plus de 30 ans d’existence », se réjouit M. Perron. Une programmation riche et différente
Complice de vos passions, TéléMag propose une programmation de type « télémagazine », une formule unique au Canada. En résumé, toutes les émissions diffusées sont des magazines qui présentent et offrent aux téléspectateurs des thèmes variés, tel
le domaine des véhicules moteur, en passant par l’automobile jusqu’au bateau. La chasse et la pêche, le plein air, les sports, les voyages, les technologies, la mode et l’astrologie font aussi partie de cette grande diversité, pour n’en nommer que quelques-uns. TéléMag, un leader en innovation
Dès 2000, TéléMag dispose de l’équipement nécessaire pour diffuser en signal numérique, désormais la norme dans l’industrie. Le 20 octobre 2005, TéléMag obtient une licence et diffuse ses télémagazines pour la première fois grâce à son antenne. Cette même année, TéléMag devient la première station télévisée à
offrir plus de 700 de ses émissions au www.tele-mag.tv. Et déjà en 2012, la chaîne tourne toutes ses émissions en haute définition. Des décisions qui ne sont pas anodines puisque les dirigeants sont convaincus que ce désir d’être précurseur aura permis à TéléMag de traverser le temps. Une station en plein développement
Les projets ne manquent pas sur la table. En plus d’avoir réussi à diffuser leurs télémagazines dans l’ensemble de la province au cours des dernières années, les dirigeants de TéléMag ont également développé le marché franco-ontarien avec leur partenaire Bell Télé Fibe afin de répondre aux nombreuses demandes des téléspectateurs. Bien que cette vague d’innovation ait permis à TéléMag d’avoir une
croissance exceptionnelle dans les dernières années, les dirigeants de la télémagazine savent très bien que le succès de la station repose également sur la soixantaine d’artisans et pigistes qui assurent la qualité du produit. « Nous sommes une famille tissée serrée. Nous prônons le respect de l’être humain avant tout. Notre ressource la plus forte, c’est notre personnel. C’est grâce à cette équipe que nous connaissons les résultats actuels », explique Éric Fortier, directeur général. En terminant, TéléMag offre maintenant un service de production : Mag PROD. Ce service clés en main propose une expertise complète, de la conception à la diffusion de matériel audiovisuel multiplateforme et Web, de la location de salles, studios et équipement à l’organisation d’une vidéoconférence.
Complice de vos passions!
LOISIRS, CHASSE ET PÊCHE
AMS VTT•MOTONEIGE
SON ET IMAGE
JEUDI 21h
MERCREDI 21h30
MARDI 19h30
La passion partagée
Plaisir hivernal
REGARD URBAIN MARDI 19h
Un univers à découvrir!
Les trouvailles de quartier
VIRAGE ET VIRAGE PLUS MARDI 21h30
ASTROMAG
VOYAGES MAGAZINE
SAMEDI 19h
JEUDI 20h30
Que vous réserve votre signe!
Horaire complet et toutes nos émissions disponibles sur www.tele-mag.tv
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22 janvier 2016
Les voyages forment...
SAMEDI 9h30
TECHNO
13 applications pour tenir vos résolutions du Nouvel An
iPAd/iPhONe
Dominic Guay Il est si ardu de tenir les résolutions prises lors du réveillon de la Saint-Sylvestre que plusieurs s’en abstiennent. Pourtant, ces intentions sont trop nobles pour les abandonner. Voici quelques applications pour vous aider à persévérer. WaterLog
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Avant de vous inscrire au gym, pourquoi ne pas télécharger Seven et son plan d’entraînement à faire chez soi ? Il suffit d’y consacrer sept minutes par jour pendant sept mois. Fini, les excuses...
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OPINION Petits mélanges hivernaux Patrice G. Llavador
Mon cher Christian, C’est toujours un plaisir de vous lire et de débattre avec vous. Dans votre chronique du mois de novembre de TRACES, vous nous faisiez part de votre indignation à l’effet que l’image de la reine était constamment présente lors de la cérémonie d’assermentation du gouvernement du nouveau premier ministre Justin Trudeau. Vous laissiez ainsi entendre que le Canada ne pouvait se débarrasser de l’empire, surtout que chaque ministre devait brièvement se courber devant l’incarnation de la reine, le gouverneur général. Et votre courroux culminait quand vous remarquiez que chaque impétrant devait prêter serment sur la Bible, défiant l’esprit laïque des institutions, et pouvant heurter les autres religions issues de la diversité de la société canadienne. Well. Vaste débat. Vous pointez tout d’abord là, cher Christian, un thème qui m’est cher, celui de la pérennité des traditions, et j’ai bien peur que cela ne soit un pléonasme, tant les traditions ont vocation à être éternelles. Vous avez bien involontairement souligné la force de la Grande-Bretagne, qui a toujours su concentrer dans son image, chose dense et lourde, le respect de ses traditions, de ses ancêtres, de son système de gouvernement et la mainmise sur ses sujets et institutions. Vous avez certainement lu Rudyard Kipling, auteur anglais extraordinaire, qui, au moyen d’anecdotes et d’histoires paraissant légères, insinuait une spiritualité non dénuée
de sens. Si vous avez pu vous pencher sur cet auteur, vous avez pu noter que toujours il décrit l’Empire et ses sujets comme farouchement attachés à leur mode de vie et à l’usage qu’ils en firent dans leurs colonies, et notamment en Inde. Une seule image vaudra mille mots : celle du fonctionnaire de l’Empire, au fin fond de la jungle indienne, qui tous les soirs pendant 20 ans, et par 50 °C, mettait son smoking et son nœud papillon pour dîner seul dans cette étouffante moiteur. C’est ça, la force de l’Anglais. Cette discipline d’airain, qui lui fera observer les « règles », quelles qu’en soient les conditions. Pour éviter de brouiller les cartes, je suis sévèrement souverainiste, et je ne voudrais pas que vous croyiez que je suis en train de glorifier ce système de vie ou de pensée. Je souligne simplement le fait que la discipline et le civisme sont les remparts les plus efficaces derrière lesquels se réfugient la tradition et la force d’un peuple. Et je rends hommage de la sorte à cet ennemi héréditaire. Cela étant, parlant de laïcité, je crois qu’il est un peu tard pour les ministres prêtant serment de se gendarmer d’avoir à le faire sur la Bible. A priori, un ministre canadien issu de l’immigration a déjà prêté serment devant la reine et devant Dieu pour obtenir sa nationalité. Le refaire devant les caméras est donc un événement mineur et, si cela ne devait pas leur plaire, j’imagine qu’ils ont toute latitude pour refuser de le faire, d’être donc Canadiens, et ministres. Mais comme l’aurait dit Henri IV, « Paris
TRACes est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à Montréal.
DIRECTION DE LA PUBLICATION Annie depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com
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DIRECTRICE DES VENTES Martine Roustan 514 591-1397 martine.roustan@tracesmagazine.com
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22 janvier 2016
ASSISTANTE Nathalie daragon
GRAPHISME Claire delpla, Communicdesign.ca communic@communicdesign.ca
vaut bien une messe ! », et la soupe est bonne. Enfin, concernant la chute de votre chronique, je vais m’empresser de vous rassurer à propos de ce que vous disiez malicieusement, que le SaintEsprit était peut-être descendu sur le cabinet Trudeau. Une information a perlé récemment, recommandant à ce gouvernement de se rapprocher de l’Arabie saoudite, grosse pourvoyeuse de juteux contrats et, comme chacun sait, modèle de démocratie qui vient en une seule fournée de pendre une cinquantaine de condamnés. Dans un autre ordre d’idées, je me souviens, Christian, que vous aviez souscrit un abonnement à Charlie Hebdo il y a un an, à l’occasion de l’événement dont on se souvient. Un an a passé, et l’ignominie l’emporte maintenant sur la compassion. Le caricaturiste Riss, dans une posture de soumission, tout en niant l’existence de Dieu, accuse maintenant celui-ci de toujours courir, avec la légende « Charlie, l’assassin court toujours ». Outre le fait que le dessin s’inspire plus de nos représentations juives et chrétiennes de Dieu, l’émasculé de Charlie prétend donc maintenant que les religions, nos religions chrétienne et juive, ayant refusé de nommer l’islam, seraient responsables de meurtres de masse. Je ferai donc un petit rappel à nos bienveillants lecteurs de TRACES, pour qu’ils comprennent que la laïcité n’est pas la réponse à nos nouveaux problèmes, et que les laïcards intégristes commencent à m’échauffer le tempérament.
Le dernier chrétien exécuté pour blasphème est le chevalier de La Barre, il y a plus de deux siècles et demi. On parle d’un seul homme. Sur l’ordre de Louis XIV, la peine de mort n’est plus réclamée pour ce délit de blasphème, et Voltaire avait beau donner de grands coups d’épée, ce principe a été scrupuleusement observé, j’en veux pour preuve la tempête provoquée par l’affaire Dreyfus, qui a finalement été réhabilité. Staline, Hitler, Pol Pot, le Rwanda, Mao, Pinochet, sans oublier Bush en Irak : on parle de millions de morts lors du siècle dernier. Pas en 1766 sous Louis XV, comme pour le chevalier de La Barre. Non, juste hier, au nom du communisme, et de l’anticommunisme, au nom du nazisme, au nom du capitalisme, on a tué plus de 100 millions d’innocents, mais je ne vois rien qui ressemble à une guerre religieuse lancée par les ignobles croyants que nous sommes. Seulement pour les purges communistes chinoises et staliniennes, les chercheurs se mettent d’accord sur une moyenne de 79 millions de personnes assassinées. Alors, le tout petit bonhomme de Charlie qui reproche aux religions d’être mortifères ferait bien de s’enlever les œillères et de se débarrasser de sa propagande, de continuer à s’étrangler avec les croisades, l’Inquisition et la colonisation, en vomissant son ignorance et ses contre-vérités. Je serais vous, cher Christian, je renoncerais à mon abonnement.
RÉVISION MAQUETTE Cynthia Cloutier Marenger cynthiacloutiermarenger.com
SITE WEB Michèle Potvin, Webgraf.ca michele.potvin@tracesmagazine.com
RÉSEAUX SOCIAUX josée Brisson
DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada issN 1922-3463
IMPRESSION interglobe TIRAGE 20 000 exemplaires
Prochaine tombée : 3 février
Toute reproduction des annonces et articles de TRACES est interdite, sauf contrat spécifique.
En septembre 2014, il va en Écosse pendant trois semaines durant la campagne référendaire afin de créer des œuvres à même l’espace public en se servant du contexte pour faire des liens entre l’identité québécoise et l’identité écossaise. En mars 2015, c’est en Floride qu’il se dirige afin d’explorer un prochain projet d’art sur la diaspora québécoise, Floribec.
Simon Beaudry, en résidence de production à l’Atelier l’Œil de Poisson, travaillant sur l’œuvre La bête lumineuse.
© sB 2012
(Québec, janvier 2012)
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2 MARs Au 17 AvRiL CeNTRe d’ART diANe-duFResNe // RePeNTiGNY
« Le mode d’expression transdisciplinaire que j’utilise me permet de bâtir les équipes avec lesquelles je travaille. La plupart de mes créations sont le fruit du travail d’une équipe dont je fais partie. Chaque “superartisan” qui y collabore devient partie prenante de l’œuvre, y apportant une expertise qui se mélange à la mienne comme un processus de métissage. Il y a un parallèle à faire entre mon processus de création et celui de la construction d’une société, où chaque individu qui la constitue joue un rôle dans son édification. »
SIMon BEAudRY
À l’automne 2012, il commence une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal.
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« C’est par l’art que je tente de faire le Pays, à défaut qu’il ne se fasse politiquement, expliquet-il. Je réinvente, transforme ou critique les éléments qui constituent cette notion d’identité dans mon travail. Mes œuvres reflètent toujours une certaine vision du Québec (et donc une vision de moi) que je propose en utilisant des éléments issus du passé. »
Portrait de l’artiste simon Beaudry. © photo : Alain desjean 2012
Golden scalp 3 (sarah), 2013, 45cm x 60cm
Le conducteur, 2013, 92cm x 65cm
Simon Beaudry est un artiste qui vit à Montréal. En 2007, il fonde le collectif Identité québécoise avec l’auteur Philippe Jean Poirier. Au sein de ce groupe, il organise des conférences sur différents sujets, rédige des textes et crée ses premières œuvres sur le thème de l’identité. De 2008 à 2010, il collabore au magazine montréalais Urbania.
« Cette photo de l’artiste est porteuse de sens puisqu’elle fait écho par les lunettes aux Inuits qui occupent le territoire depuis des lunes et par la chemise de chasseur à une redéfinition d’une masculinité forte en quête de repères qui interroge nos mythes et symboles québécois. » François Renaud, Centre d’art Diane-Dufresne
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RÉFLEXIONS Mimi Legault
Vous arrive-t-il de vous arrêter sur le contenu des discours ou messages de nos politiciens ? Sur le ton, la manière de le dire, les mots choisis des élus ? Côté langage, c’est comme dans le domaine de l’éducation, on nivelle maintenant par le bas. Voilà pourquoi l’olibrius Donald Trump, ce Darth Vader en puissance, est si haut placé dans les sondages aux États-Unis. Le peuple préfère ceux qui parlent comme lui. Observez les Coderre, Labeaume, qui ont mis de côté la langue de bois qui donne des échardes dans les oreilles. Pour ma part, ce ne sont pas les mots qui m’horripilent, mais les mensonges qui s’y cachent. Parfois, je me demande si on nous prend pour des
Maux pour mots
zozos ou des nunuches. Croient-ils qu’on a la maturité d’une linotte ? Ce sont eux ou c’est moi ? Certains élus libéraux du Québec drapés d’une insupportable condescendance tombent dans le piège de la drogue du pouvoir. L’air de dire : « C’est nous qui gouvernons, nous savons ce qui est bon pour le peuple. » Amusezvous, braves gens, sur vos réseaux, mangez au McDo, allez applaudir les p’tits rigolos, nous prenons les choses en main. Non, mais écoutez-les, regardez-les. Enflure verbale, délire du multiculturel, bêtise pontifiante, bref, cette gouaille politique anesthésie la dangereuse bête humaine carnivore pour la rendre édentée et inoffensive. Ils le font si doucement par leurs propos qu’ils instillent dans
notre esprit, comme une p’tite piqûre qui ne ferait pas mal, qu’au moment de voter, on jurerait qu’ils tiennent notre crayon. Pourquoi cet acharnement à taire les problèmes, ou plutôt à mettre la main sur la bouche de celui ou celle qui pose les vraies questions ? Les loups s’obstinent maintenant à demander des garanties contre toute agression verbale éventuelle de la part des agneaux. Je remarque ce phénomène que, lorsqu’ils gouvernent, ils trouvent rarement les bonnes solutions. Vous les mettez dans l’opposition, tout d’un coup, ils ont des idées. Je regardais entre autres les Couillard, Trudeau et leurs sbires dans leur hystérique empressement à recevoir à bras ouverts les Syriens. Bien
d’accord avec le principe, mais ces kids Kodak avaient-ils leur place à l’aéroport ? Je pense que non. Ce ne sont pas des Syriens qu’ils voient, mais de futurs votants, comme une sorte de machine à imprimer dans leur subconscient « Rappelle-toi de moi aux prochaines élections ». Oui, je me souviens… Plusieurs de leurs résolutions ou promesses, lors des campagnes électorales, ne sont rien d’autre que l’agrandissement de celles que vous venez de prendre pour 2016. Dans ma naïveté, je les imagine d’une autre étoffe, d’une gratuité dans l’effort, d’une générosité dans l’anonymat. Hélas, croire à ce rêve serait espérer que ma chatte ait une portée de chiots.
Difficulté à écrire vos textes ? © infographie TRACes
Laissez Mimi Legault vous aider.
lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca
MARTINE LAVAL Ah ! Les sempiternelles résolutions de nos débuts d’année que nous tenons pour un certain temps, et que nous oublions dans le tourbillon d’un horaire qui ne laisse pas grand répit, et surtout pas le temps de penser tellement plus loin que le bout de nos souliers. Et si on se posait la question « Si ce n’était pas ça, ce serait quoi ? » ou, en d’autres mots : « Si je ne faisais pas ce que je fais présentement, que ferais-je d’autre ? » L’avaleur de temps
Vous me trouverez obsédée par le temps – ayant parlé de celui qui nous « tombe dessus » dans ma réflexion du mois dernier –, mais il est en fait l’obsession de tant de mes semblables. Comment ne pas y consacrer encore un peu de temps ! Le travail avale une grande partie de notre horaire, sinon de notre vie. Il est parfois si absorbant, pour ne pas dire abrutissant, qu’il prend le dessus sur des activités pourtant primordiales à notre équilibre physique, 6
Réflexions à fleur de mots et si ce n’était pas ça, ce serait quoi ?
mental et émotionnel. Parce qu’il nous faut subvenir à nos besoins dans cette société consumériste, on poursuit le chemin bien balisé et le régime de vie au pas de course, sans se poser de question… mais en rechignant régulièrement sur ce malaise intérieur qu’on étouffe… prouvant ainsi notre détermination à toute épreuve et sauvegardant notre étiquette de superwoman et superman.
Soit la réponse vient spontanément, car ce n’est pas d’hier qu’on y pense; soit elle demande une réflexion de quelques secondes pour oser émerger; soit elle nous déroute complètement, car on ne se l’est jamais posée; soit on se dit qu’il est trop tard pour y penser, pris ou prise que l’on est dans la roue qui tourne et ne nous donne ni le temps ni les moyens d’en sortir…
« Et si ce n’était pas ça ! »
Le pouvoir de choisir
À force de rabattre le caquet de notre inconfort existentiel avec toutes les meilleures raisons du monde, on se pousse à bout. C’est alors qu’on s’offre un burnout ou qu’on tombe en dépression… qu’on allège avec des p’tites pilules. Que ce soit le mal de vivre ou le mal d’être... à mon avis, c’est du pareil au même. Et si on se posait enfin la bonne question, celle qu’on relègue aux oubliettes, qui nous dérange, qui risque de bousculer l’ordre établi ? « Si je ne faisais pas ça… qu’est-ce que je ferais d’autre ? »
22 janvier 2016
J’ai appris il y a plus de vingt ans que le pouvoir de choisir – Annie Marquier a écrit un livre de ce titre –, c’est nous qui le détenons. La vie, elle, m’a enseigné que, si nous n’utilisons pas ce pouvoir à bon escient, elle va se charger de nous en faire la leçon. C’est alors qu’elle nous montre l’obligation de renégocier notre façon de vivre mieux en accord avec nous-même. Quant à la manière dont nous nous voyons dans l’obligation de remanier cette existence à l’encontre de notre essence, elle se matérialise proportionnellement à la « solidité de la couenne » qu’on
a à entendre les messages que la vie nous fait parvenir, à la plus ou moins grande écoute qu’on accorde à cette petite voix intérieure qui s’égosille ou au degré d’importance qu’on accorde aux signes que le monde dans lequel on vit tente de nous faire parvenir… Ça, c’est à chacun sa perception. Savoir décoder le message du malaise qu’on ressent au fond de ses tripes et le transformer en un projet constructif et enrichissant… c’est là qu’est le message clair qui nous est adressé ! Mes meilleurs vœux
Donc, en cette année qui débute, je vous souhaite de vous entendre penser, de vous sentir être, d’oser vivre en accord avec qui vous êtes vraiment. Ce ne sera pas sans heurt, mais étant donné qu’« il n’y a pas d’évolution sans crise »… L’important, je crois, est de ne pas craindre le changement, le remaniement, le tournant. Faire confiance à la vie, c’est d’abord avoir confiance en soi, en ses talents, en sa force de se réaliser. « Écoutez, pour voir. »
LIRE ET VOIR Louise Hébert, agente d’artistes Annie Depont
Des secrets de plateaux de tournage, un lexique des termes du métier, des conseils de pro, un ouvrage de motivation. Que ce soit pour vous, votre enfant, votre neveu ou votre nièce, ce livre est une mine de renseignements à connaître avant de plonger dans le grand bain du show-business. Anecdotes d’une agente d’artistes, Louise Hébert, Béliveau éditeur, avec des récits de France Castel, Jocelyne Cazin, Isabelle Lajeunesse, Guillaume Lemay-Thivierge, Marie-Josée Longchamps et Mahée Paiement.
Des nouvelles du libraire Les événements à la librairie
L’ouverture d’une librairie généraliste à SaintSauveur est un événement suffisamment important pour qu’on suive de près son évolution. Le propriétaire de la Librairie L’Arlequin, Christian Huron, se dit très satisfait de l’accueil des gens de la région des Laurentides et travaille sans relâche à la mise en place des nouveautés. Des beaux livres en solde, des bandes dessinées, des livres de jeux et de loisirs, dont les fameux cahiers de coloriage pour adultes, sont déjà dans les rayons. Des magazines seront bientôt offerts. Des objets d’art font également partie de l’offre. Sculptures, peintures, lanternes… Un rayon est consacré aux ouvrages dont on a parlé dans TRACES. Pour les lecteurs assidus, un programme de fidélité permet d’obtenir d’intéressants rabais.
Au mois de février, on prépare la Saint-Valentin. Plein d’idées de cadeaux – dont des livres, évidemment – s’offrent aux dames et aux messieurs qui souhaitent marquer leur attachement à leurs conjoints, amis ou fiancés. À cette occasion, dès le 6 février à 14 h, une séance de signatures est prévue avec l’auteure Nancy R. Lange et son superbe livre Les Cantiques de l’eau. Pendant la semaine de relâche, les ouvrages jeunesse seront à l’honneur avec, successivement, Mireille Villeneuve, Cynthia Racz et Roxanne Turcotte.
4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur
Mahika, la planète n’attend pas sera présenté par Frédérique David le samedi 5 mars de 14 h à 16 h. On parle souvent d’encourager le commerce local. Allons-y concrètement en visitant notre libraire, nos auteurs et nos artistes.
450 744-3341
CINÉ-RELÂCHE 16 ans et moins 5$
11 FÉVRIER
18 FÉVRIER
LE GARAGISTE
de Renée Beaulieu. Québec. 2015 En présence de la réalisatrice
10 MARS
CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE
de Marquise Lepage. Québec. 2015
THE FORBIDDEN ROOM
de Guy Maddin. VOSTF. 2015
3 MARS
LE PROMENEUR D’OISEAU
de Philippe Muyl. 2015 Film familial
VENDREDI 4 MARS à 10h
PHANTOM BOY
d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli. France. 2015 À partir de 8 ans
www. 17 MARS
FIDÉLIO, L’ODYSSÉE D’ALICE
de Lucie Borleteau. France. 2014
7 AVRIL
LA SALLE DE DANSE
de Ken Loach. VOSTF. GB/Fr/Irl. 2015
14 AVRIL
LE CŒUR DE MADAME SABALI
.com
819 322-1414 1121, 10e avenue, Val-Morin
de Ryan McKenna. Québec. 2015
22 janvier 2016
© infographie TRACES
Les CINÉ HIVER 2 01 jeu -MA dis RA 6 IS à 19 h 3 0
Annie Depont
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Artiste de la décennie de traces
Pour fêter la dixième année de TRACES, j’ai choisi pour vous plusieurs cadeaux. Pour favoris. Les vrais de vrais, ceux dont je voudrais m’approprier les œuvres. Beaucoup de dans une formidable exposition. En attendant, voici le deuxième portrait de ma formid
LISE TREMBLAY THAY Transmettre la lumière Annie Depont
«Pour moi, la peinture, c’est avant tout de la lumière. Je compose et je crée mes propres couleurs en partant des trois primaires (jaune, cyan et magenta), ce qui donne une palette cohérente, lumineuse, heureuse.»
Quel métier n’auriez-vous absolument pas aimé pratiquer ?
Travailler dans un bureau… secrétaire, politicienne ou avocate. Je pense qu’un avocat est un comédien en contrerôle. Il doit faire des compromissions avec sa moralité.
À votre avis, qu’est-ce qu’un projet motivant ?
Une exposition à venir. Quand j’ai un but, cela me motive énormément. Lorsque je n’en ai pas, je dessine sur papier. Exposez-vous vos dessins ?
Quel est votre mot favori ?
Quel est votre animal favori ?
Amour. J’y crois toujours, même après dix-sept ans.
1-Le chien; 2- le cheval.
Pas encore, sauf une fois, quand je suis revenue d’une résidence d’artiste dans le Périgord, en France. J’ai exposé les séries de petits formats que je composais chaque jour comme un carnet de voyage.
Le mot que vous détestez ?
J’ai gardé pendant neuf ans le chien de mon voisin…
Quelle autre forme d’art vous inspire ?
Trahison. En général, je ne porte pas attention à ce que l’on dit de moi, mais j’ai eu à goûter à la méchanceté…
Combien de temps consacrez-vous à votre art ?
Qui verriez-vous sur un billet de banque ? Qui admirez-vous le plus ?
Mon mari. C’est un homme authentique et intègre, toujours à la recherche de la perfection. Il est médecin.
En été, je peins un peu moins, car je suis passionnée par mon jardin, mais dans l’ensemble je travaille quatre à cinq heures quotidiennement dans mon atelier. Je suis une fille de lumière, donc je privilégie l’avant-midi. Un peu de finition plus tard dans la journée, mais l’énergie créatrice pour moi se situe le matin. Je crée toujours à l’intérieur, jamais dehors.
COURRIER DES LECTEURS Où trouvez-vous TRACES ?
Permettez-moi d’abord de vous faire les souhaits de la saison, puis de vous féliciter pour ce dixième anniversaire de TRACES. Puisse cette expression vivante de notre dynamisme culturel connaître bien d’autres décennies.
L’écriture. Mais j’aurais aussi aimé être architecte. J’aime le 3D, la couleur, les volumes. Quand j’avais huit, neuf ans, je me faisais de petits plans de maisons. Ce qui nous amène à la sculpture.
Oui, je peins sur papier japonais, puis je maroufle sur mes créations en métal ou en carton. Lors de ma dernière exposition, j’ai associé des sculptures à mes tableaux. Je fais aussi de grands personnages stylisés.
Je trouve TRACES à mon épicerie IGA, au coin du boulevard du Grand-Héron à SaintJérôme. Je l’emporte avec moi pour le lire à la maison, car à l’épicerie je n’ai pas le temps, tandis qu’à la maison j’ai tout mon temps… Les articles sont différents : courts, mais ils nous informent bien sur chaque sujet. Je découvre cette revue et lui souhaite longue vie. Francine Beaulieu, Mirabel
TRACES est toujours présent chez IGA Prévost. Nous prenons le temps de le lire afin d’y retrouver des suggestions de spectacles, de loisirs, d’écoute de musique et même de techno. A. Jeannotte
Jean Chalifoux, Prévost Je trouve TRACES au Cinéma Beaubien et je l’emporte chez moi pour le déguster. Philippe Robert de Massy, Hampstead
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vous, et pour moi. Au cours des prochains numéros, je présenterai mes artistes e peintres puisque c’est mon domaine. En fait, mon rêve serait de les rassembler dable galerie.
Photos : Lucien Lisabelle
YCHI
Quels sont vos artistes préférés ?
Kandinsky. Besner : j’aime sa technique. On y trouve une profondeur architecturale. Niki de Saint-Phalle : la démarche, la couleur, la folie. Que pensez-vous de l’art contemporain ?
Cela manque souvent de beauté. Essayons de montrer de belles choses. Je pense que la laideur engendre la violence. Je me souviens d’avoir été choquée, il y a plusieurs années, par une installation dans un grand musée faite d’un contenant en plexiglas exposant des condoms et des serviettes hygiéniques usagés ! Lorsque je visite une exposition et que je n’aime pas son sujet ou son imagerie, j’essaie toujours de trouver quelque chose d’intéressant, une technique authentique, par exemple. Si l’artiste ne cherche qu’à plaire ou à choquer, je sens que « je ne le sens pas ». Il est important de cultiver le respect de celui qui va regarder.
Pour une fois, j’ai décidé de participer à votre concours.
toujours contents lorsqu’il arrive. D’ailleurs, arrivera-t-il cette année ?
Moi, je prends TRACES à mon IGA Extra, où j’arrête très souvent après le travail.
Merci de nous donner ce beau journal.
Je l’emporte pour le lire devant mon repas déjà préparé. Je dois mentionner que j’ai particulièrement aimé « Mon pays, c’est (aussi) l’hiver », de Claude Jasmin (20 novembre 2015). Merci pour cette belle revue. Céline Larochelle
J’aime bien retrouver mon TRACES chez IGA. Je trouve les articles très intéressants. La qualité de votre journal est exceptionnelle. Dans le dernier numéro, l’article de M. Jasmin était excellent et portait à réflexion. Effectivement, nous sommes toujours à nous plaindre de l’hiver, mais nous sommes
Claude Bérubé Je me suis procuré un exemplaire de TRACES, qui me réjouit par sa simple dimension. Sa présentation m’attire chaque fois que je le retrouve à l’entrée du Metro de mon quartier. Du fait de sa minceur, je le parcours avec lenteur, appréciant chacun des articles. Félicitations à tous vos collaborateurs ! Je tente ici ma chance, profitant de l’occasion pour vous remercier et vous encourager à poursuivre votre bon travail. . Christine de Vimont
Détails du concours page 13. Bonne chance... 22 janvier 2016
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POÉSIE
Briser le silence
Nancy R. Lange
confuse de faire partie d’une histoire pas trop reluisante. Je n’y ai plus pensé et j’ai cru ne croiser aucun Indien par la suite, ni à l’école ni dans mes voyages à travers le Québec, jusqu’au jour où un nouvel ami m’a dit avec fierté : « Je suis Métis; ma grand-mère était Ojibwé. » J’avais toujours écouté avec suspicion les récits d’Indiens tortureurs et de jésuites martyrs, cette « histoire du Canada » qu’on essayait de nous faire avaler à l’école. Elle me semblait aussi peu crédible que celle du père Noël, et j’avais cessé d’y croire à peu près au même âge. Mon nouvel ami et d’autres que j’ai rencontrés après m’ont raconté une autre histoire du Kanada, beaucoup plus crédible mais tout aussi horrible, et qui se poursuit, constatons-nous avec ce que nous ont révélé la Commission de vérité et de réconciliation du Canada ainsi que les reportages menés par Enquête à Val-d’Or. Pendant les vacances des fêtes, j’ai lu, les larmes aux yeux, le magnifique roman Matisiwin, de Marie
Je me souviens. J’étais au début de l’adolescence. Mon oncle m’avait emmenée dans son camp de pêche, au lac Kempt, à « la Manouane ». On a traversé un village en route. « C’est la réserve… », a-t-il dit. Par la fenêtre, je voyais. La pauvreté. Pas de sourire, pas un geste. Seulement l’impression de ne pas être la bienvenue. Le soir, des amis de mon oncle sont venus. Ils se sont mis à boire comme des trous puis, une fois soûls, à parler des Indiens et, surtout, des Indiennes de façon dégradante. Je suis restée saisie mais silencieuse, impuissante parmi eux, des adultes. En les entendant, la raison de l’hostilité que j’avais ressentie au village devenait claire. J’ai passé le reste du séjour en canot toute la journée, ne souhaitant qu’une chose, malgré la beauté des lieux : rentrer au plus vite. À mon retour, je n’ai rien conté de ma première et pendant longtemps unique expérience de la réalité amérindienne. Aujourd’hui, je pense que c’est par honte, dans la conscience
Christine Bernard, qui raconte avec sobriété et justesse ce drame qui, parce qu’il perdure, est aussi le nôtre. Tant que nous restons dans le déni, nous y sommes tous des figurants. À coup de chapitres courts, qui de touche en touche finissent par dresser un tableau saisissant, l’auteure du Lac-Saint-Jean nous livre le récit du drame de l’enfant amérindien arraché de force à ses parents et envoyé se faire refaire une « vraie » culture dans les pensionnats, et qui en revient avec le déni de la culture de ses parents. Un héritage transmis comme une maladie honteuse à la génération suivante et tuant toute fierté : « Ils sont si nombreux, chez nous, à avoir coupé le fil de leur vie avant d’atteindre leurs vingt ans. Le cimetière est rempli de jeunes désespérés. Notre village se retrouve encore, d’une autre façon, dépeuplé de ses enfants. » Pour renouer avec le corps et l’âme, la mère entreprendra un long pèlerinage en raquettes qui l’amènera au-delà du chemin des ancêtres et de la mort, jusqu’à la première parole vraie et ancrée.
Cette chronique est dédiée à Bianca Moushoun, Priscilla Papatie et Angela King, trois femmes de Val-d’Or qui ont osé briser le silence concernant les sévices sexuels, l’abus de pouvoir et l’intimidation que subissent encore aujourd’hui les femmes amérindiennes. Respect. Matisiwin : vivre. Plutôt que survivre. Car c’est de la parole que viendra la lumière et qu’elle resplendira. Matisiwin, de Marie Christine Bernard, publié chez Stanké : un roman à mettre en lecture obligatoire dans les écoles, il me semble.
Une tradition masochiste Hélène Léveillé
Chaque année, je prends la résolution... de prendre des résolutions pour le Nouvel An et, chaque année, j’en prends mais, vous l’aurez deviné, elles ne tiennent pas longtemps ! Pourquoi perpétuons-nous cette tradition de s’en mettre encore plus sur le dos que l’on en a déjà ? Sentiment de culpabilité ? Désir de s’améliorer ? De faire plaisir aux autres ? Une façon de se racheter des mauvaises actions que l’on a commises durant l’année ? Défi personnel ? Jeu ? Résidus d’éducation judéo-chrétienne ? (Les premiers chrétiens croyaient que le premier jour de l’année devait être consacré à réfléchir à ses erreurs et à trouver des moyens de s’améliorer. Ça me semble honnête, pas trop religieux, plutôt philosophique. J’achète !) Quand j’étais plus jeune et donc plus naïve, comme vous le constaterez, je me sentais prête à tout, gonflée à bloc : des résolutions ? Emmenez-en, je suis capable d’en prendre ! 10
• Je ne serais plus paresseuse, particulièrement pour faire mes devoirs (je chercherais énergiquement quelqu’un pour les faire à ma place); • Je n’inquièterais plus mes parents (de vrais paquets de nerfs ! Ils se rendaient malades parce que je rentrais à 23 h... à 11 ans. N’importe quoi !); • J’essaierais d’être la petite fi lle modèle dont rêvait ma mère (je n’en pouvais plus de l’entendre me parler de « la p’tite de Simone qui est si propre et qui aide sa mère à faire la vaisselle ». Moi, la p’tite de Simone, je la trouvais tellement drabe ! Et je devais lui ressembler !); • Je serais une bonne amie (ce ne serait pas difficile, je n’en avais plus à trahir); • Je ne ferais plus peur à ma sœur avec mon chat (je me servirais dorénavant des souris qu’il attraperait); • Je ne donnerais plus les morceaux de steak de semelle de botte que je n’arrivais pas à avaler au chien sous
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la table (je les donnerais désormais au chat, mon complice de toujours); • Je ne serais plus un garçon manqué (ni un garçon réussi). Et cela continuait ainsi. J’en étais rendue à la résolution... de tenir mes résolutions. Pas seulement celles de la dernière année, mais de l’année d’avant, puis celles d’avant avant, jusqu’à Mathusalem. Je croulais sous une avalanche de résolutions non tenues. Et bien entendu, la culpabilité se pointait le nez; alors je prenais la résolution de ne plus me sentir coupable des résolutions que je n’avais pas tenues. La seule que j’ai maintenue jusqu’à aujourd’hui est celle de ranger ma chambre mais, pour être franche, je dois avouer que je l’avais prise pour de mauvaises raisons : je ne retrouvais plus rien ! Ma chambre était un vrai foutoir ! Et je n’en pouvais plus des cris de ma mère. Je retrouverais donc mes effets personnels et ma mère se calmerait. Cela me paraissait un bon deal, un « deux pour un ».
Pour cette année, j’avais pris la résolution d’écrire un article sur cette tradition masochiste. Voilà, c’est fait ! Parlez-moi de cela, des résolutions de courte durée ! Ce sont les meilleures. Et cela améliore grandement les possibilités de succès. On en règle une, et hop ! à la prochaine ! Next ! Votre entourage vous admire, vous trouve forte, déterminée. Bien entendu, vous ne leur avez pas dit qu’il s’agit en fait d’un bébé résolution : rien de trop gros; pas trop menaçant, pas difficile à gérer. Une gestation de courte durée, un accouchement rapide, suivi d’un triple saut en bas du nid : « Byebye, résolution, tu es assez grande maintenant pour te débrouiller sans moi. À la revoyure ! » Ah, et puis tiens, fini de me casser la tête avec ça : je prends d’emblée la résolution... de ne plus jamais prendre de résolutions ! Mais je gage que, même celle-là, je ne la tiendrai pas !
Cathy Pantigny Cathy Pantigny nous en met plein la vue et nous subjugue avec l’explosion des couleurs qui ornent ses toiles. Elle a ce don de savoir faire des juxtapositions de couleurs hallucinantes, mais à une dose idéale. Cette dose qui fait « wow » ! Cathy Pantigny est née dans le nord de la France. Plus tard, elle s’établit avec sa famille sur la Côte d’Azur. Installée au Québec depuis 2012, spécifiquement à Saint-Sauveur, elle se lance dans la création en peinture dès 2013. Riche d’une expérience artistique glanée un peu partout dans le monde, elle trouve en la peinture un moyen de s’exprimer. Le style abstrait lui offre une grande liberté d’expression et de mouvement. Et cette liberté, elle l’utilise à plein… Les couleurs de sa palette, elle s’en sert pour émoustiller notre iris. Elle sait créer une harmonie pleine de contrastes de formes et de couleurs. On ne peut rester indifférent à ces feux d’artifice de couleurs. Citoyenne du monde, Cathy Pantigny a exposé un peu partout, à Montréal, dans les Laurentides, mais aussi beaucoup en Europe. On peut voir dans
son CV sa participation à de nombreuses expositions en Belgique, en Italie, en Roumanie – à Bucarest –, dans plusieurs villes de France, dont à Paris. Sans compter une exposition solo à la galerie Jadite de New York en 2015. En avril dernier, elle a reçu une médaille d’or lors de l’exposition d’art abstrait organisé par le Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec (CAPSQ) et, en septembre, la médaille de bronze, section art abstrait, lors de l’expo-concours de Bucarest. En plus de sa production sur toile, à la demande d’un galeriste, elle travaille aussi sur les vêtements, ce qu’on pourrait appeler des « œuvres portables ». Avis aux intéressés ! Son plaisir de peindre, qui n’était autrefois qu’un passe-temps, s’est aujourd’hui transformé en besoin quasi quotidien. Un travail d’exploration et d’émotion pour trouver un bien-être, un bonheur qu’elle partage avec nous à grands coups de couleurs et d’émotions. Vous pourrez voir les œuvres de Cathy Pantigny du 5 au 28 février prochain à la Place des citoyens de Sainte-Adèle.
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© infographie TRACes
Johanne Martel
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CLAUDE JASMIN
Nous avons vécu, Québécois (anciens et nouveaux), une drôle d’époque. Débarrassés de l’église – d’un clergé puritain – depuis 1960, nous avons vu naître une étrange religion. Son principe maître : nous dénigrer. Ce fut une mode : avoir honte de nous-mêmes et tout renier de notre passé. Comme si la vraie foi n’existait pas, ce sera à bas notre religiosité, qui était faite de dévotionnettes et de piéticailleries. 1850-1950. C’était fini. Ensuite, ce fut ce bizarre besoin de nous rabaisser, misérables Blancs, chrétiens détraqués, affreux Occidentaux, quoi. Terminé, ce masochisme ? Comme partout dans le monde, certes, nous avons des voyous, aussi des criminels. L’an 1960 et notre « tranquille révolution » – oxymoron comique – nous soignèrent pas mal de cet automépris. Voici qu’un chef politique (un Australien) combat le dénigrement : « Sain de nous réhabiliter »,
SUFFIT, L’AUTOMÉPRIS !
dit-il, et ce Tony Abbott ose même affirmer : « Toutes les cultures ne se valent pas. » Oh, les masochistes grognent. Abbott, pourtant, parle vrai. Un exemple : oui, notre culture – en Occident – est supérieure à la culture islamique. Quoi ? Assez de vouloir tout « égaliser »… Ce sordide « équarrisseur pour tous » a assez duré. Exemple ? Le Coran dira (sourate) : « Tuer tous les mécréants. » Voire « décapiter » carrément, et en criant « Allah Akbar ». Tuer au nom de Mahomet, prophète. L’Évangile dit : « Aimez-vous ! » Je préfère, au nom du prophète Jésus, l’amour ! OK. Et que nos pharisiens au bordelde-toutes-les-tolérances se couvrent la face. Ce M. Abbott : « Ils ont, tous, un grave et vrai problème au sein de la religion musulmane. » D’abord, l’islam – qui triompha à partir des années 600 autour de la Méditerranée – n’a connu
aucune réforme (1), époque qui fut si utile aux protestants et aux catholiques, avec la Contre-Réforme luttant contre le « business » en religion. L’islam, ce fut foin des Lumières (2) – autre essentielle période, avec les Voltaire et Cie. Le plus grave ? L’islam n’a pas connu « la séparation de l’Église et de l’État » (3). Des arriérés, ces mahométans, il faut bien le constater. Alors, nous avons le droit de dénoncer l’islam. Je le fais ici; faites-le partout et sans cesse. Se taire est une façon de mentir. Il y a des cultures supérieures à d’autres, et la nôtre en est. Parler peut protéger nos jeunes déçus et révoltés, « fanas » (parfois kamikazes). Aimons ces respectables jeunes inquiets, souvent affamés d’idéal et qui se sentent englués dans notre consumérisme. On en a vu qui reviennent de brefs séjours en Syrie ou en Irak, ou de bains de fanatisation dans Internet.
On a lu (La Presse) sur des parents aveugles, surpris, terrassés qui pleurent. Trop tard. Des jeunes gens à l’existence… gaspillée… au fond d’une prison. Orientons mieux ces naïfs petits-bourgeois tentés par l’islamisation. Osons parler de ces trois leurres (voir 1, 2 et 3 ci-dessus). Ne nous taisons pas pour avoir une « fausse paix ». Ces jeunes « fanas » mous – « de souche » ou enfants du Maghreb – méritent d’être délivrés de ces prêcheurs radicaux en mosquée. À Rosemont ou à Saint-Jérôme. Nos ados abusés – par l’imam fou – ont droit à un avenir sain. Ce jeune voisin revenu de Syrie ne doit plus se travestir, ni à Paris – au Bataclan – ni au Québec, avec sa sinistre ceinture farcie de dynamite. Ni en vue du hall du Reine Elizabeth ni à la station Berri-De Montigny. Pitié.
La rencontre COP21 de Paris, en décembre 2015, nous a bombardés de statistiques toutes plus effrayantes les unes que les autres. Les exemples de la détérioration hors de proportion de l’environnement sont innombrables : couche d’ozone trouée, déchets nucléaires presque éternels devant être gérés, gaz à effet de serre et réchauffement inéluctable, pluies acides, éradication des forêts, air pollué à cause du CO2 et du méthane, braconnage éhonté, harnachement de rivières et autres cours d’eau, pêches illégales ou excessives, déversement de produits toxiques, épandage massif d’engrais chimiques et de pesticides (fongicide, insecticide, herbicide, raticide, molluscide, algicide), eau polluée par toutes sortes d’agents, y compris le plastique (le vortex de plastique de l’océan Pacifique couvre maintenant une superficie équivalente à 6 fois la France, avec 30 mètres de profondeur), sites d’enfouissement de déchets domestiques totalement engorgés, débris de vaisseaux spatiaux tournoyant dans la stratosphère,
pollution électromagnétique (mais aussi lumineuse, sonore, olfactive, visuelle). Et, malheureusement ou heureusement, j’en passe. Les scientifiques s’inquiètent avec raison de la diminution constante du nombre d’abeilles dans le monde et de l’incidence de cette diminution sur la pollinisation (ensemencement) de la végétation. Où sont passées mes hirondelles d’antan ? « Quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière, empoisonnée et le dernier poisson, pêché, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas », a prédit Geronimo, chef apache. Oui, des efforts sont faits. Oui, de nouvelles découvertes et inventions tendent à réduire l’effet dévastateur de la pollution. Oui, des lois et des règlements sont édictés. Oui, des formules et des paroles sensées sont émises, comme celle d’Elizabeth Kolbert, qui dit : « Nous sommes en train de décider, sans en être vraiment conscients, des voies évolutives qui restent ouvertes et de celles qui
se fermeront à jamais. » Toutefois, le manque de temps nous jouera des tours.
EXTINCTION Robert Riel
La sentence qui sera rendue par nos descendants sur les actions commises par notre génération pour avoir pollué la planète de façon inconsidérée sera très lourde à assumer. Nous assistons pourtant presque imperturbablement à l’extinction de plusieurs espèces d’animaux, de poissons et de plantes, à la dégradation massive de la qualité de l’eau, au saccage de sites de villégiature et des forêts. Plusieurs générations d’individus ont déjà vécu des changements majeurs dans leur mode de vie, comme la disparition graduelle de rituels, du patrimoine (destruction du village des Tanneries de Montréal), du folklore (la tire Sainte-Catherine), de traditions (la petite et la grande demande en mariage), d’habitudes (la presse écrite) et de coutumes (le ramancheur). Voilà qu’il faudra maintenant s’adapter à un changement colossal de nos comportements quant à notre environnement actuel, et surtout futur. 12
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L’étape de créer de belles formules doit se transformer en actions plus concrètes. On ne peut plus reculer, car déjà des conséquences irrémédiables des dommages causés par la pollution sont constatées. La résultante la plus pernicieuse est d’observer la disparition ou l’extinction de plusieurs formes de vie qui ont pris des millénaires à se développer. Richard Nixon aurait dit que « l’homme n’est pas achevé quand il est vaincu, il est achevé quand il abandonne ». Par conséquent, il ne faut pas abandonner ce combat contre les effets maléfiques de notre pollution. Quotidiennement, il faut observer nos comportements et chercher à mettre en place des solutions permanentes afin de réduire notre empreinte carbonique.
L’Apéro : Amuse-bouches et cocktails
Josee Brisson
Olives marinées au citron confit Ingrédients • 250 g (1 tasse) d’une variété de vos olives préférées • 1/4 de citron confit (pelure et chair) • 1 gousse d’ail, écrasée • 2 branches de menthe fraîche • 1 pincée de graines de fenouil • 1 piment fort séché entier, brisé en deux • Huile d’olive vierge extra, pour couvrir • Une baguette ou un bon pain de campagne Préparation 1. Rincez les olives à l’eau tiède, puis égouttez-les. 2. Déposez les olives dans une petite casserole. 3. Ajoutez l’ail écrasé, les branches de menthe, les graines de fenouil et le piment fort. 4. À l’aide d’un couteau bien aiguisé, retirez la chair du citron, hachez-la et ajoutez-la aux olives. Tranchez finement la pelure, puis ajoutez-la. 5. Couvrez d’huile d’olive vierge extra. 6. Faites chauffer à feu doux pendant 30 minutes. 7. Retirez la casserole du feu et laissez tiédir les olives. 8. Retirez le piment fort, la menthe et l’ail. 9. Transférez les olives dans un bol et servez avec des tranches de baguette ou de pain de campagne.
Pour d’autres recettes, procurez-vous le livre électronique L’Apéro : Amuse-bouches & Cocktails en vente au amazon.ca.
Martini à la vodka et au citron confit Ingrédients • 1 1/2 oz de vodka • 1/2 oz de vermouth sec • 1/4 oz de saumure de citron confit • 1 segment de citron confit de 2,5 cm (1 pouce) • 1 lanière de zeste de citron confit Préparation 1. Refroidissez un verre à martini au congélateur. 2. Remplissez un shaker de glaçons. Ajoutez les liquides et le segment de citron confit, puis agitez vivement. 3. Versez dans le verre à martini. 4. Enfilez la lanière de citron confit sur une pique à cocktail, déposez-la dans le verre et servez.
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sORTiR
•Salle André-Mathieu | 1 877 677-2040 | 475, boulevard de l’Avenir, Laval •Maison des arts de Laval | 1 877 677-2040 | 1395, boul. de la Concorde Ouest •Annexe3 | 1 877 677-2040 | 475, boulevard de l’Avenir, Laval •Théâtre Marcellin-Champagnat | 1 877 677-2040 | 1275, av. du Collège, Laval •En Scène | 450 432-0660 | 101, place du Curé-Labelle, saint-jérôme
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3 février KARIM OUELLET
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25 février PHILIPPE BRACH ET SAFIA NOLIN
•
11-12 février FRANÇOIS BELLEFEUILLE
•
23 février LOU DOILLON
18 février BEBEL GILBERTO
•
•
28 janvier
Bières de microbrasserie québécoises et cuisine créative
1110, boul. de Sainte-Adèle • 450 745-1399
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•
là où il n’y a pas de mal à se faire du bien !
13 février MAXIME LANDRY
Gueule de Loup,
•
24 janvier LA SINFONIA DE LANAUDIÈRE
EXPO Paul Raymond PLUS GRAND QUE NATURE Du 8 au 31 janvier 2016
Le bachelier en arts Paul Raymond a délaissé ses pinceaux dans les années 80 pour se consacrer à la photographie. Double lauréat au Concours international de photo animalière et de nature de Montier-en-Der en France, il enseigne aujourd’hui la photo. Cette exposition présente la faune dans son élément naturel et permet d’en admirer toute la beauté.
Heures d’ouverture des salles d’exposition J-V13h à 16h S10h à 17h D12h à 17h Entrée libre.
Cathy Pantigny à TIRE D’AILE Du 5 au 28 février 2016
Résidente de Saint-Sauveur, Cathy Pantigny a pris part à plusieurs expositions collectives et en solo dans les Laurentides et à Montréal, au cours des dernières années. Toujours à l’affût de techniques actuelles, chaque toile constitue pour l’artiste un nouveau défi et un travail d’exploration qui nous entraîne dans un monde riche et abstrait.
du 21 février au 8 mai 2016
Jérôme, le saint Le Musée d’art contemporain des Laurentides organise une exposition thématique sur l’inspirant personnage de saint Jérôme. Projet inusité qui regroupe tableaux anciens, artéfacts et œuvres percutantes de l’art actuel.
Détail du retable de l’artiste Pierre Leblanc, installé à la cathédrale de Saint-Jérôme.
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