TRACES magazine #116

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Vol. 10 n o 08 - 17 juin 2016 | MENSUEL GRATUIT | 20 000 ExEMPLAIRES CERTIFIÉS | IMPRESSION INTERGLOBE TC TRANSCONTINENTAL

©Zîlon/SODRAC (2016)

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13 applications pour les retraités

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Dominic Guay Détrompez-vous, les téléphones intelligents et tablettes ne sont pas utiles qu’à la population dite active ! retraités et aînés, vous y trouverez aussi votre compte. Sans vous être exclusivement réservées, certaines applications sont particulièrement adaptées à votre réalité. Voyons voir.

Flipp : Ayez accès à l’ensemble des circulaires de vos épiceries favorites et autres magasins à proximité. Soyez sans crainte, malgré l’absence de papier, des centaines de bons de réduction sont offerts via l’application. pj.ca (Pages jaunes du Canada) : Vous vous ennuyez du légendaire bottin téléphonique ? Cette application pourrait bien vous le faire oublier. Grâce à son moteur de recherche, vous trouverez facilement et rapidement les coordonnés d’une personne ou d’une entreprise. Les banques : Il est possible de faire la plupart de vos opérations bancaires avec les applications des banques. Consultez vos soldes, payez vos factures, effectuez des virements et déposez vos chèques en les photographiant ! Monpharmacien.ca : Élaborée par l’As-

sociation québécoise des pharmaciens du Québec, cette application permet, grâce à la fonction alerte, de vous rappeler de prendre vos médicaments et de renouveler vos prescriptions.

Elle contient aussi une encyclopédie contenant les fiches informatives de plus de 2000 médicaments. testez votre vue : Sans remplacer un test

de la vue effectué par un professionnel, cette application vous permettra d’avoir une idée sommaire de la qualité de votre vision au moyen de cinq tests amusants. Elle garde en mémoire l’évolution de vos résultats et vous proposera un rendezvous avec un optométriste si nécessaire. ibook : Les lecteurs apprécieront conserver au même endroit l’ensemble de leur lecture du moment. En plus d’une économie d’espace appréciable, vous pourrez facilement consulter vos livres électroniques où bon vous semble ! Silver Surf : C’est le navigateur internet

parfait pour ceux qui trouvent que les boutons et les textes sont affichés trop petits à l’écran. Les fonctions Zoom et changement de contraste sont particulièrement efficaces.

Fit Brains et Brain power :

Ces deux applications vous feront faire de la gymnastique cérébrale. Brain Power est littéralement un jeu de mémoire. Fit Brains est un programme exhaustif d’entraînement permettant de maintenir la vivacité des fonctions du cerveau. Mots Cachés, et Mots Croisés illimité :

Impossible de passer à côté de ces deux classiques qui accompagnent si bien le dernier café de la matinée. Le petit plus ? Il est possible de choisir le niveau de difficulté des grilles. Face time et Skype :

Vos petits-enfants jouent au soccer, font du violon, prennent des cours de danse et manquent de temps pour vous visiter ? Ces applications d’appels vidéo vous permettront de garder le contact avec eux. De plus, ils trouveront que leurs grandsparents sont vraiment à la page côté technologie !

On ne vit qu’une fois! Profitez-en au volant d’une voiture rare et unique comme vous! Mercedes AMG GT-S 2016, 0 -100 km/hr 3.9 sec, 503 hp à partir de 149 900$ + Taxes*.

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17 juin 2016

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MUSiQUE ForEStarE, par hasard dans les Laurentides Patrice G. LLavador

Je crois de moins en moins au hasard. Cette amie qui, un samedi, nous invite à l’accompagner pour figurer sur le clip d’une formation musicale dont nous ne savons rien en est l’illustration. En matière de musique, je ne suis pas prêt à faire de concessions. En amitié, oui. C’est la raison pour laquelle nous avons accompagné cette amie, en lui précisant toutefois qu’elle ne compte pas sur nous pour faire les fous et danser à poil avec un plumeau dans le derrière sur une musique de barbare (genre Michael Jackson, quand je vous disais…). Le lieu d’abord : cette ancienne base de radar à Saint-Adolphe-d’Howard, transformée en exposition permanente de « street art », d’art de rue quoi. Mais il est vrai que « street art », ça devient une école, alors qu’« art de rue » est un oxymoron qui condamne l’art en question. Mais c’est une autre histoire. Donc, des couleurs partout, des trous partout (attention si vous y allez avec vos enfants), une atmosphère de ruine, de fin de civilisation, des gravats mur à mur. On dit que la fin de la guerre froide a rendu l’endroit inutile. Comme si toutes les guerres n’étaient pas inutiles ! Des gens errent, il est amusant de les voir déambuler et découvrir stupéfaits l’ampleur du « fort », et le contraste avec ces musiciens un peu roides et dignes, tous vêtus de noir faisant ressortir la chaleur du bois de

TRACES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à Montréal.

DirECtion DE La pUBLiCation Annie Depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

rÉViSion LinGUiStiQUE Violette Dumont

aSSiStantE Nathalie Daragon

www.tracesmagazine.com

DirECtriCE DES VEntES Martine Roustan 514 591-1397 martine.roustan@tracesmagazine.com

iMprESSion Interglobe

aDMiniStration 6, avenue Filion, Saint-Sauveur (Québec) J0R 1R0

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17 juin 2016

GrapHiSME Claire Delpla, CommunicDesign.ca communic@communicdesign.ca

rÉSEaUX SoCiaUX Josée Brisson

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Prochaine tombée : 29 juin

l’instrument, se préparant à se mettre en formation, ignorant les formes de couleur sur le béton dont certaines sont très figuratives. Alexandre Ethier, qui semble être le deus ex machina passe de l’un à l’autre, accueillant les visiteurs en se chauffant avec habileté les phalanges sur sa magnifique petite guitare. Je comprends alors que je suis au contact d’une formation de cordes qui s’est lancée dans le répertoire baroque, et moi, le grand baroqueux devant l’éternel, me voilà requis de participer au tournage d’un clip sur Jean Sébastien Bach, l’effigie de tous les baroqueux. Et de faire connaissance avec cette formation de 13 instruments en bois (d’où la référence à la forêt) et un chef. Forestare, qui sort d’une résidence à la galerie d’art contemporain Arsenal à Montréal, a enregistré son dernier disque à l’église Saint-Augustin à Mirabel. Après avoir entamé sa carrière avec de la musique contemporaine en 2002, Forestare est passée pour ce dernier volume à Bach, Vivaldi et Lully. C’est absolument superbe, et cet album illustre bien le talent de ces musiciens très polyvalents. Ce morceau de Bach, joué dans ce cadre, montre bien que les roses sont plus belles quand elles poussent sur du fumier. Pour vous procurer l’album, suivez le lien ci-dessous. forestare.com/produit/album-baroque/

DÉpÔt LÉGaL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1922-3463 toute reproduction des annonces et articles de traCES est interdite, sauf contrat spécifique.


Se cacher pour que l’art existe malgré tout

Zilon dessine depuis l’enfance. En même temps que sa main prend de l’assurance, son style se définit. Adolescent, à travers revues et médias variés, il expérimente différents styles de façon tout à fait autodidacte : pointillisme, abstrait, dripping à la Pollock et folie surréaliste à la Dali. Influencé et inspiré par l’ère du punk de la fin des années ’70, la musique et l’art, il crée son propre « rock’n’roll visuel », tel qu’il le définit. Hyper créatif, sans moyen, sans soutien de ses parents pour qui l’art n’est pas un métier, le jeune Zilon cache son talent, mais poursuit. « Je devais cacher mes peintures parce que mon père allait jusqu’à détruire les œuvres que j’affichais avec fierté sur mes murs. » Dans le garage de son oncle, il découvre un jour les bombonnes aérosol. Il se met alors à vaporiser ses inspirations sur l’envers vierge des affiches. Blessé, la main droite dans le plâtre, craignant de perdre son moyen d’expression, il se met à travailler son art de la main gauche et tombe en amour avec ce qui en émerge. « C’était moi, c’était ma signature, quelque chose de propre à ma personne ! Ça a été le coup de foudre ! Mon art ne ressemblait en rien à ce qui se faisait chez les jeunes de ces années-là. » Des émotions tout en traits, c’est encore ce que Zilon préfère dessiner aujourd’hui, en noir et blanc, ses couleurs de prédilection. La couleur... très peu pour lui. artiste et portraitiste urbain

Sa main droite guérie, il peint de nouveau derrière de grandes affiches et commence à s’exécuter sur les murs des cours d’école de son quartier où il laisse sa trace. « J’étais anonyme. C’était interdit ! On ne savait pas qui était le chenapan qui faisait des graffitis sur les murs ! Encore aujourd’hui, à moins que ce soit une commande, l’art sauvage comme je préfère l’appeler, ça dérange ! » S’il ne revendique pas nécessairement quelque chose à travers le dessin, Zilon exprime un sentiment, une émotion à travers un regard qui touche et vient provoquer une réaction en qui l’observe. Le regard parle. Portraitiste urbain, ce qu’il dessine reflète ce qui se passe. Émotion, situation, expression. « Tout passe par moi. Je suis l’objet paratonnerre de ce qui se passe en moi, qui descend dans ma main qui tient l’outil - crayon, aérosol, pinceau, feutre ou autre – et qui dessine le ressenti. »

Zilon sera au Centre d’art Diane-Dufresne, une étape importante dans sa vie d’artiste. « J’ai relevé le défi d’habiller les espaces qui me sont alloués, et le travail est amplifié par la technique. » Créées à l’aide d’outils à la fine pointe des technologies, les œuvres de l’artiste urbain transporteront le visiteur dans un univers immersif où ses sens seront sollicités par des installations ludiques. Lumière, musique, ambiance discothèque, Apocalypse Disco risque de bouleverser les codes de perception ! L’avenir selon Zilon ?

Zilon est au sommet de son art et de ses expériences artistiques, mais il n’est pas au bout de ses expérimentations, de sa créativité. La technologie lui permet de réinventer son art, et ce sont des idées plein la tête qu’il croit qu’un ailleurs l’attend. « J’aimerais sortir un peu de Montréal où je fais toujours des trucs et pousser plus loin des projets auxquels j’ai déjà été invité, comme la chance que j’ai eue d’exécuter des œuvres majestueuses avec des fards à paupières, des rouges à lèvres pour l’équipe de Givenchy en France. J’aime le milieu de la mode. J’aimerais être invité en tant qu’illustrateur à des défilés de mode, prendre des photos avec mon iPhone et faire des reproductions artistiques de ce que j’ai vu et perçu sur mon iPad. Faire aussi de la sublimation sérigraphique sur des vêtements pour que l’art devienne mobile. « J’ai aimé dessiner le bar Business au complet. On rentre et on baigne dans mon art. J’aimerais retourner à Tokyo. On y reconnaît mon travail, mon style, qui a des affinités avec la bande dessinée japonaise. J’aimerais aller créer quelque chose à Londres. J’aimerais impliquer les jeunes dans quelque chose de constructif, comme nettoyer des ruelles pour qu’ils en fassent leur atelier et leur galerie à ciel ouvert afin qu’on puisse découvrir leurs œuvres, leurs murales. Que ça devienne une attraction touristique. En fait, j’aime mettre mes doigts dans plusieurs tartes et goûter à plusieurs choses. Comme le graffiti, j’aime laisser mon empreinte sur plusieurs projets, dans différentes villes, dans des vitrines qu’on n’a pas le choix de regarder parce qu’on passe devant. C’est ça l’art urbain. C’est accessible à tous. » Alors, avec toutes ces idées, ces projets, puisse l’influence tentaculaire de Zilon s’étendre. Puisse l’art urbain être reconnu comme la vision, l’expression, la parole dessinée des jeunes et du peuple face au tumulte sociétal. www.espacezilon.wordpress.com

©Zîlon/SODRAC (2016)

Zilon est sans contredit l’enfant terrible de l’art. Par le crayon, le fusain, le pinceau, la bombonne, il exprime l’émotion brute, crue et sans détour qui l’envahit face à ce qu’il voit, entend, vit. L’empreinte artistique unique de Zilon sera du 22 juin au 4 septembre au Centre d’art Diane-Dufresne dans une Apocalypse Disco, créée spécialement pour l’occasion.

Une exposition qui bouleverse les codes de perception !

ZiLoN, l’enfant terrible de l’Art !

©Zîlon/SODRAC (2016)

Martine Laval

DU 22 JUin aU 4 SEptEMBrE

CENTRE D’ART DIANE-DUFRESNE //rEpEntiGnY Mer.-Sam.-Dim. 13 h-17 h | Jeu.-Ven. 13 h-20 h | Entrée 5 $ Membres CADD et moins de 16 ans : gratuit

ville.repentigny.qc.ca/cadd

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portrait L’éclosion colorée de Clo ! Martine Laval

Claudia Campbell a découvert son talent de peintre il y a à peine six ans, et c’est dans l’abstrait qu’elle le développe. Alors qu’elle amorce sobrement son expression artistique principalement dans les tons de noir, blanc et rouge, celle qui se qualifie de rigoureuse et disciplinée appréciant le style épuré sent toutefois depuis un an un engouement inexpliqué pour l’étoffe de coloriste qui l’habite. C’est l’éclosion de Clo ! Réellement douée pour les couleurs, l’artiste a le chic de les agencer harmonieusement. Toutes plus riches les unes que les autres, ses toiles sont extrêmement attrayantes, que ce soit dans sa collection de Fleurs en folie ou autres abstractions, parfois mêmes semi-figuratives. « Lorsque je commence une toile, je ne me pose pas de questions. J’y vais de mon impulsion, sans même choisir au préalable la palette de couleurs. Tout vient au fur et à mesure des coups de pinceaux ou de pastels. » Le résultat est des plus agréables à l’œil, voire au cœur dans certains cas, tant la richesse et la chaleur des harmonies sont touchantes. Plus Claudia avance dans son art, plus les besoins de solitude pour faire émerger Clo lui sont indispensables, prenant presque un rythme journalier. Ouvrir les portes de son atelier ou s’installer dehors par beau temps devient essentiel à son épanouissement, au grand bonheur de ceux et celles qui posent les yeux sur le défilé des toiles qui sont accrochées aux murs de son restaurant Le Raphaël où son conjoint, lui, s’éclate dans son art culinaire. On trouve des toiles signées Clo dans quelques galeries qui en redemandent, pour la bonne raison que ces explosions de couleurs aussi vivifiantes qu’apaisantes font du bien. Clo ! Une signature en pleine éclosion. www.cloartiste.com

david@espaceg.ca

514 796-7386

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17 juin 2016

© infographie TRACES

DAVID GAGNON

[ espaceg.ca ]

Il y a de fortes chances que vous rencontriez Clo au Symposium de Prévost du 27 au 31 juillet.


CaHiEr SpÉCiaL

Symposiu m de peintu re DE PRÉVOST

du 27 au 31 juillet 2016

Gare de Prévost

rue de la Station, Prévost J0R 1T0

INFO : 514 833-8718 www.symposiumdeprevost.qc.ca

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17 juin 2016

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HORAIRE 2016 MERCREDI 11 h -17 h JEUDI 10 h -17 h VENDREDI - SAMEDI 10 h -18 h DIMANCHE 10 h -17 h

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Bienvenue à Prévost, Bon Symposium 2016 !

Claude Cousineau Député de Bertrand

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PROGRAMMATION

2016

CHAQUE JOUR 8h

Petit-déjeuner offert aux exposants dans la gare et sur la terrasse (gracieuseté du Symposium, les accompagnants paient 5 $)

MErCrEDi 27 JUiLLEt 8h

Accueil des exposants

11 h Ouverture de l’exposition 12 h Installation progressive des tableaux pour « le choix du public » à l’intérieur de la gare 17 h Sortie du Symposium

JEUDi 28 JUiLLEt Accueil à l’Hôtel de Ville de Prévost : Monsieur le maire Germain Richer nous attend pour un vins et fromages à 17 h 17 h Sortie du Symposium

piErrEttE LaCHainE

Artiste peintre – Techniques mixtes pierrettelachaine.com

VEnDrEDi 29 JUiLLEt 12 h Repas spécial commandité par les pizzerias de Prévost

514 214-3927

niCoLE LaUrEnCE

18 h Sortie du Symposium

SaMEDi 30 JUiLLEt 12 h Épluchette de blé d’inde pour tous. 18 h Sortie du Symposium

www.nicolelaurence.com

DiManCHE 31 JUiLLEt

Fière partenaire du Symposium de peinture !

15 h Dévoilement des gagnants : Prix de la relève Prix des Journalistes Prix des peintres entre eux Prix choix du public Tirage de la toile choix du public Prix de présence 17 h Fin du Symposium À l’année prochaine ! Réservez votre place à l’avance.

2635, boul. Curé-Labelle Prévost (Qc) J0R 1T0 450 224-4575

100, place du Curé-Labelle, Saint-Jérôme 450 436-5335 | 1 866 766-5335 Centres de services : Prévost, Résidence La Noblesse, Saint-Canut et Saint-Colomban, Sainte-Paule

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LES PEINTRES …et quelques autres en cours d’inscription

Audy, Louise, Sainte-Adèle

Lalonde, Guy, Piedmont

Beauchamp, Hélène, Saint-Sauveur

Lamour-Jumez, Colette, Saint-Sauveur

Beauchemin, Claude, Sherbrooke

Lanthier-Savaria, Mireille, Ste-Marthe-sur-le-Lac

Bédard-Guillot, Angèle, Québec

Lapeyrie, Edwige, Rosemère

Bellerose, Roxane, Rivière-du-Loup

Lapointe, Charles, Prévost

Bellville, Line, Saint-Sulpice

Lasalle, Claude, Grenville-sur-la-Rouge

Bissonnette , Jocelyne, La Minerve

La Salle de Montre

Blanchette , Lucy, Dolbeau-Mistassini

José Bernaquez

Bond, Sylvie, Piedmont

Patrice Dufour

Bourdeau, Manon, Montréal

Carole Brochu

Brisebois, Rénald, Québec

C. Lamarche, Granby

Bruneau, Sylvain, Prévost

Latour, Jean-Claude, Prévost

Carlesso, Louise, Sainte-Adèle

Laurence, Nicole, Sainte-Rose-Laval

Cauden, Yves, Laval

Lauzon, Danielle, L’Ange-Gardien

Comtois, Suzanne, Saint-Jérôme

Leclair, Sylvie, Sainte-Adèle

Crosthwait, Richard F, Prévost

Legault, Francine, Montréal

Dandurand, Mireille, Blainville

Le Paih, Armelle, Joliette

Dionne, Rachel, Saint-Hippolyte

Marcant, Caroline, Montréal

Dubreucq, Yvon, Sainte-Adèle

Marcoux, Vanessa

Dupont, Ginette, Val-Morin

Miltioux, Isabelle, Rigaud

Dussault, Marie-Claude, Saint-Jérôme

Minart, Marguerite, Sainte-Adèle

Forget, Gilberthe, Sainte-Sophie

Panadis, Joyce, Odanak

Fournier, Michel, St-Sauveur

Paquette, Monique, La Macaza

Francesco De Carli, L. Battisti, Laval

Pépin, Johanne, Prévost

Fredette, Réjean, Asbestos

Piet, Thérèse, Blainville

Gascon, Claude, Val-des-Monts

Richard, Anne, Sainte-Thérèse

Germain, Manon, Sainte-Anne-des-Lacs

Rietzschel, Paul, Joliette

Godbout, Alain J, Gatineau

Rouffignat, Denise, Québec

Gongora, Teresa, Saint-Jérôme

Seguin, Frédéric, Prévost

Hamel, Isabelle, Prévost

Simard, Claude, Sainte-Adèle

Hamel, Lyne, Victoriaville

Tardif, Louise, Val-David

Hébert, Raymond, Saint-Boniface

Themens, Serge, Pierrefonds

Isabelle, Linda, Forestville

Thompson, Stéfanie, Radisson

Kawecki, Élizabeth, Sainte-Anne-des-Lacs

Tremblay, Johanne, Montréal

Kempter, Katharina, Val-David

Trudel, Gérard, Sainte-Sophie

Labelle, Lisette, Prévost

Varão , Maria, Mille-Isles

Lalonde, Danielle, Laval

Vézina, Jocelyne, Montréal

DYann rEnÉ DE CotrEt

Nouvelle série de pièces : thème floral. Technique originale : le verre liquide. Fournisseur de municipalités. dyannrene@hotmail.com

SAL O N D E S M É T I E R S D ’ A RTS DE LAVAL 12 & 13 NOVEMBRE 2016 • 10H À 17H École secondaire Georges-Vanier | 3995, boul. Lévesque Est, Laval | ENTRÉE GRATUITE

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17 juin 2016

Au profit de © infographie TRACES

QUELQUES KIOSQUES ENCORE DISPONIBLES info : Lynda Beaulne 450 687-1225


opinion

Djeustinne et Bob Patrice G. LLavador

Un lecteur de Traces m’a un jour suggéré que les nouveaux modes de communication engendraient des polémistes de tout acabit, comme si les discussions qu’individuellement nous pouvions avoir, ces discussions que l’on appelle « du café du commerce », nous autorisaient à porter bien haut la voix et à répandre ainsi une parole que l’on croit bonne ou au moins originale, suffisamment pour qu’on l’exporte. Comme si cette voix n’était couverte par aucune autre, comme si cette opinion, parce qu’elle était publiée sur les réseaux, avait la même résonance que celle des grands polémistes. Mais n’est pas Foglia, Martineau ou Philippe Muray qui veut, et ça n’est pas parce qu’un jour notre propos est accessible à des milliards de vues sur l’internet, qu’il est effectivement partagé, et que pour autant notre opinion vaut soudainement un milliard de fois celle du voisin. Ce lecteur et critique de Traces, que je soupçonne d’être un universitaire, n’avait pas tort. Quiconque essaye de porter la voix, quiconque tente de se frayer un chemin dans le monde foisonnant de l’opinion doit faire très attention à ne pas prêter le flanc à l’équivoque, à la provocation, et tenter d’avoir un avis qui soit étayé par des observations sensées. Il y a donc des opinions qui sont des dénonciations fulgurantes du polémiste qui fait ainsi la lumière sur une situation selon un angle qui lui est propre, et qui donne à l’objet dénoncé une forme étonnamment différente de celle qu’on a l’habitude de voir.

Me voilà donc fort de cette définition du polémiste, et de la polémique, aux prises avec un sujet qui sera, je l’espère, un bon exemple. Ainsi notre Premier, enfin j’use du « notre » plus pour évoquer une situation imposée que voulue, celui que les radios et télés françaises appellent « Djeustinne » anéantissant fort à propos finalement le côté français d’un type qui n’a plus rien de français. Pour une fois les Français, sans le vouloir, placent leur soumission au maître anglo-saxon au bon endroit ! (Désormais, je l’appellerai comme ça, Djeustinne, afin de garder mes distances). Donc, ce bonhomme porte un patronyme français, celui des Trudel et des Trudeau, valeureux Canayens coureurs des bois, chasseurs et marcheurs infatigables, qui avaient gardé leur foi catholique. Il est le digne rejeton d’une lignée de Canadians (pour les Français qui me lisent – si si, il y en a - , je vous laisse imaginer la différence entre Canayen et Canadian). Après plusieurs générations dans ce pays que nous supposions créé par les Anglais et les Français, après avoir fait de brillantes études d’avocat, le papa de Djeustinne, le bien nommé Pierre Elliott Trudeau (P.E.T. avec les points, vous avez un aéroport international; sans les points, vous avez le souffle de la pensée politique de ce type) a décidé que le peuple québécois allait se ramasser à la place que les Anglais vont bien vouloir lui laisser, celle d’un peuple communautaire comme tous les autres peuples du Canada. Toutes les manigances de ce sbire de l’empire n’avaient qu’un seul but, mettre ce futur pays dans la marmite du communautarisme, et visser le couvercle dessus. De sorte que tous les immigrés, dans un élan de piété vers

le maître dominateur usant de cette langue de l’argent, puissent détourner la véritable question du pays à bâtir. Je ne dirai pas que la vapeur est en train d’exercer une pression de plus en plus forte dans cette marmite, je ne le sais pas. Ce ne serait pourtant que le résultat logique d’avoir ainsi enfermé le Québec dans une posture d’une très grande injustice. Mais il y a des moments de grande félicité dans l’idée que l’on se fait d’un Québec indépendant, comme ceux par exemple où l’on découvre les idées mises en musique par M. Mathieu Bock-Coté*. Je ne suis pas un lecteur du Journal de Montréal, et j’avoue que c’est une faute que je vais m’empresser de réparer. Je n’ai jamais été tenté par cette forme de périodique agressif, mais je m’aperçois que de plus en plus de plumes acérées s’y livrent à de vigoureuses séances de brasse-camarade. C’est en effet dans ces pages qui ressemblent à des circulaires, ou à des gratuits locaux, que l’on trouve désormais les idées les plus avancées et les plus intelligentes. Donc, ce M. Bock-Coté déroule ses idées sur le communautarisme de manière fort didactique dans cet ouvrage sur cette tare qui nous vient du monde anglo-saxon qui pense qu’il peut ainsi diviser pour régner, sans s’apercevoir que cette vision du communautarisme contient en ellemême les germes de la mort de notre civilisation et la naissance d’une sorte de magma inintelligible. Enfin, ça n’est pas tout à fait sa conclusion, c’est la mienne. Mais ce qui est remarquable dans ses propos, entendus lors de l’émission Répliques de France Culture avec Finkielkraut, c’est le parallèle qu’il en fait avec la

situation montée de toutes pièces par P.E.T. _ plus anglo-saxon que lui tu meurs) _ sur l’application stricto sensu du communautarisme comme technique de pouvoir, nécessitant absolument le rabaissement du Québec au rang du Liban ou du Sri Lanka, deux pays parfaitement respectables par ailleurs, mais qui n’ont jamais été impliqués de près ou de loin dans la construction du Canada. Cela étant, je ne sais pas si ma vision est bonne, mais j’ai l’impression que ça remue un peu dans les chaumières canayennes. Je sens qu’une intelligentsia renaît et que les politiques francophones qui ont vendu le Québec pour une gamelle de soupe vont avoir du souci. Malgré certains de nos grands hommes qui profèrent des bourdes de taille, comme notre grand metteur en scène Robert Lepage, que tout le monde vénère à un point tel qu’il y a même un consensus national pour étouffer les fours qu’il se prend, le dernier mémorable, au MET à part ça. Notre bon Robert qui, dans une interview à l’irréfragable Dussault, prétendait que les Québécois étaient malgré tout plus près des Britanniques, des Italiens ou des Espagnols que des Français, et que finalement tout nous éloignait d’eux. Bon, allez construire un pays avec ces traîtres ! Djeustinne, Bob Lepage, même combat ! *BOCK-CÔTÉ, Mathieu. Le Multiculturalisme comme religion politique, Éditions du Cerf, 2016, 368 p.

Par l’art des mots, l’art du rythme, l’art de la couleur, nous exprimons notre culture, riche de nos talents et de notre créativité. Notre culture est une richesse inestimable à laquelle nous contribuons tous et toutes et qui nous appartient. Bonne Fête nationale !

Claude Cousineau Député de Bertrand

17 juin 2016

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CLAUDE JASMIN Exclusif à TRACES Qui n’en a pas assez des publicités sans cesse à la télé privée comme publique ? Oui, c’est un cauchemar ! On se croirait dans un couloir de grand magasin. La publicité à la télé est absolument un mépris. On a un outil qui doit protéger le citoyen des abus. Cet outil se nomme : le CRTC. Il se tait. M. Blais, son président, est muet. Est-il paralysé ? Il ne fait rien. Un mouvement doit s’édifier. Exiger une manière civilisée de faire tourner les pubs. Qu’on fasse « tonitruer » ces assommantes criailleries commerciales à la fin et au début d’une émission ! Pas « sans cesse ». Le mode actuel, incessant, est une honte. Une horreur. Il montre bien que ce CRTC est une chiffe molle, que ce M. Blais accepte d’y jouer un rôle de chiffe molle !

Réagissons !

Citoyens, debout ! Écrivez pour protester. Un clic, c’est vite fait. Vive Internet. Il faut multiplier ces clics et enterrer ces cornichons du CRTC. Au bout d’une seule heure de télé, nous sommes assommés. Nous sommes abrutis de ces matraquages incessants de messages commerciaux, simplistes pour la plupart, abrutissants bien souvent. Amis lecteurs, je vous en prie, unissonsnous contre ces lavages de cerveaux mercantiles, et exigeons une politique nouvelle. Un système décent. Une manière humaine de nous arroser de pubs. Or, il n’y a pas deux façons d’agir. Une société humaine, correcte, installe une cadence modérée pour le passage de panneaux commerciaux. Ou bien, elle continue sa « sauvagerie » _ tolérée par M. Blais et sa bande _ et ne cessera de nous assommer, de nous abrutir, de nous noyer de ces « merdes » d’un mercantilisme niais et répétitif.

J’entends parfois de ces protestations… trop timides. Nous ne devons pas jouer les spectateurs impuissants plus longtemps. Les ondes (hertziennes) sont du domaine public. Les ondes sont une propriété publique. C’est donc un scandale que cette foire, ce marché grotesque, surgisse toutes les dix minutes pour nous gueuler _ à décibels renforcés _ d’acheter ceci et cela. Il y a même une technique pour cela, c’est connu. Amis lecteurs, si on le veut, si on l’exige, si on proteste, eh bien, viendra un temps nouveau, un temps où l’annonceur viendra nous vanter brièvement son produit. Dans l’état actuel des choses, c’est la grossière foire d’empoigne, et ce M. Blais, président du CRTC, s’affiche comme un témoin inutile de cette grossière télévision… publique et privée. D’accord ? Allez à votre ordi et, en un simple clic, vous vous afficherez

sage, croyant que c’était le vrai Beatle. Yeah ! Yeah ! Il était finissant en haute couture. Pour l’accompagner à son bal, je dus porter sa création _ c’était son examen de fin d’études _ : moulée sur moi, in situ, telle une sculpture qu’on modèle, qu’on façonne sous l’œil attentif des professeurs. L’ébauche d’abord en toile coupée, attachée, piquée, cintrée, puis le tissu, un crêpe de soie délicat et sensuel. Ce qui a nécessité des heures et des heures d’essayage dans les ateliers de couture. Enfin, à l’instar de Cendrillon, ce fut en Cariatide que j’allai au bal. Fascinée par l’effervescence de ce monde, ma seconde année à l’Institut des arts appliqués fut plutôt tricotée de mailles endroit et envers, m’étant découvert une passion pour le tricot. Mary Quant, designer avant-gardiste à Londres, venait de raccourcir les jupes auxquelles elle donna le nom de sa voiture la Mini, alors que Courrèges à Paris architecturait ses créations. La couleur explosait de toutes parts au même rythme que la musique des Beatles. Toutes mes amies et collègues de classe voulaient un

pull crocheté à grands trous, à porter sur une mini-jupe. Ce fut le déclenchement de ma carrière de designer de mode. Je quittai cette école pour entamer un cours en dessin de mode et haute couture, au grand dam de mes parents qui ne croyaient pas en l’avenir de ce métier. Pavée de bonnes intentions, je mettais mes vieux professeurs en déroute, déformant les patrons, faisant fi des pinces et valeurs de couture pour transformer le tout en maillesssss. J’avais désormais la piqûre et, déjà, La Presse en parlait. Une galerie m’offrit alors un espace pour présenter mes créations dans le Vieux-Montréal, un quartier encore tout « jeune » (classé lieu historique en 1964). J’avais donc

AVANT LE JASMIN POLÉMISTE, IL Y A EU LE JEUNE AMOUREUX Lisez l’autobiographie de ses amours de jeunesse : ANGÉLA, ma petite Italie

(en 1946)

ÉLYSE, une fille à sa maman

(en 1948)

ANITA, une fille numérotée

(en 1951).

comme un téléspectateur lassé, exaspéré. Et qui demande à être traité comme un spectateur respectable, face à nos ondes publiques, pas comme une paire de folles oreilles complaisantes ! J’y reviendrai ? Certainement !

Francine Vandelac

« Parlez-moi de vous ». Telle fut la demande de la direction de ce magazine. Hum ! Extrêmement difficile ! Qu’aije à dire qui vous intéresserait, vous, cher lecteur ? Peut-être vous parler de cette mini-exposition rétrospective de mes créations qui se tiendra à Piedmont lors des Journées de la culture, mais encore ? Bon, j’essaie. Il était une fois, il y a une cinquantaine d’années… J’ai 18 ans. À la suite d’un cours dit classique, j’entreprends des études en histoire de l’art et design d’intérieur. Je voyais ma vie en plan, du haut de mon look hippie, voulant refaire le monde avec les étudiants des Beaux-Arts, tous attablés au café La Paloma. Alea jacta est, mon avenir se dessinait… Mais une rencontre en changera la perspective. Il était si beau ce gars que je venais de rencontrer… le sosie de George Harrison avec ses cheveux qui lui retombaient sur le front… et les Beatles qui venaient à Montréal cette annéelà… « I Want to Hold Your Hand » ! Sur la rue Sainte-Catherine, je voyais les filles qui se pâmaient sur son pas12

17 juin 2016

Photo:montage: Marie-Josée Roy

Tricoté serré

mon petit coin dans cette boutique, et pas encore 20 ans. J’y fis la connaissance de grands artistes, tel Jordi Bonet, me retrouvai comme modèle dans l’atelier du peintre Stanley Cosgrove, et comédienne dans le 2e film de Gilles Carle, Le viol d’une jeune fille douce avec les frères Pilon, tout en m’activant à mes créations, ma passion. Mes tricots devinrent si populaires que je dus laisser l’école et plonger tête première dans ce métier glamour, mais exigeant. Mon premier défilé de mode fut présenté à Expo 67, et Time Magazine le soulignera. À suivre…


LiBrE EXprESSion Comme si de rien n’était Mimi Legault

Parfois, il m’arrive de me demander comment le Québécois peut continuer à vivre comme si de rien n’était. À boire son Pepsi devant sa tivi, à jaser avec ses 253 amis sur Facebook, à se walmartiser les weekends sans se préoccuper de temps en temps, du moins, de la façon dont nous sommes gouvernés. Je demeure ébaubie devant cette quiétude malsaine. Au contraire, il faut crier, hurler parce que le politicien est sourd. Quelqu’un m’a reprise l’autre jour : on dit malentendant. Faux, le gouvernant n’entend pas mal, il est sourd ! Le Parti libéral, pour ne pas le nommer, voulait nous enfoncer dans la gorge le projet de loi 59, loi

qui concernait la prévention et la lutte contre les discours haineux, et tout cela pour renforcer la protection des personnes. Dieu merci ! Cette fois, des gens se sont levés, d’autres ont tapé sur la table et la ministre de la Justice Stéphanie Vallée vient de faire son salto arrière en reconnaissant du bout des lèvres que trop c’est comme pas assez. Les libéraux sont-ils pires que les autres ? Du moins, son chef traite de raciste ou d’islamophobe tout parti confondu qui désire seulement discuter de la chose. Sous peine de recevoir la visite d’un huissier, on chronique du bout de sa plume. Il faudrait, à les entendre, désinfecter nos écrits, les passer sous les yeux d’un avocat. Javelliser les mots trop noirs. Laver plus

blanc que blanc pour obtenir une morale désossée à qui on enlève tout le gras. Parler un vocabulaire diète à teneur faible pour ne pas blesser ceux qui sont différents de nous. Moi, je veux bien avoir l’âme accueillante pourvu que chacun y mette du sien. Nous devenons tellement habitués à des accommodements raisonnables que nous n’y faisons presque plus de cas. Des scandales ? Bof, un de plus, un de moins. Du dopage ? Oh ! moi, vous savez… le sport ! C’est cette tolérance que nous avons développée qui me fait régurgiter. Nous sommes tellement bombardés de nouvelles qui annoncent un kamikaze par-ci, un autre par-là qui s’est fait sauter, que cette crasse banalisation devant l’inadmissible me fait suer mon huile

de confirmation ! Ce n’est pas que l’on ferme sa gueule, c’est qu’on ne la rouvre même plus ! L’Homme préfère passer tranquillement sa tondeuse de merde, se baigner dans sa piscine de merde payable dans 24 mois, faire brûler son T-bone de merde sur son BBQ chaque samedi soir et manger ses fibres de merde pour sa régularité. Le peuple ne réagit plus, il s’habitue. Tenez, l’autre jour, un gars arrive devant deux collègues. c’est épouvantable les gars ce qui vient d’arriver. Je sortais du resto où j’achète mon sandwich aux œufs tous les jours et je vois un gars sortir sa mitraillette et tirer à bout portant. Les vitres explosent, des corps s’affaissent. L’un des deux interlocuteurs ne peut cacher son émoi : Quoi, tu manges un sandwich aux œufs tous les matins ?

Difficulté à écrire vos textes ? © infographie TRACES

Laissez Mimi Legault vous aider.

lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca

Un fauteuil sur la Seine Christian Huron, libraire

Amin Maalouf est un maître du roman historique. L’Histoire est sa passion. Il nous la transmet de façon si fluide que c’est un plaisir d’apprendre en lisant ses romans et ses essais. Dans Un fauteuil sur la seine, il a eu cette idée saugrenue de raconter l’histoire du fauteuil numéro 29 de l’Académie française, fauteuil qu’il occupe depuis juin 2012 ! Quelle drôle d’idée ! Au fil des chapitres, nous découvrons chaque personnalité avec délectation : du contestataire engagé au plus proche conseiller du roi Louis XV, en passant par un éminent scientifique, fondateur de la médecine moderne. Ces récits nous permettent de revivre 400 ans de l’histoire de France, à travers les 18 académiciens ayant occupé ce siège. On s’aperçoit aussi que leur nomination est souvent politique et lorsque la politique s’en mêle, tout devient soudainement distrayant. Comment ne pas penser à Amin Maalouf sans se rappeler son premier livre, Les croisades vues par les Arabes. Un essai qui nous raconte les croisades du point de vue des peuples attaqués. Une compréhen-

sion supplémentaire de la situation actuelle avec une mise en perspective enrichissante. J’ai aussi beaucoup aimé le recueil de textes La plume d’aigle du rapeur Samian. Cet artiste force l’admiration par les combats qu’il mène à travers sa démarche artistique, par ses questionnements plus personnels, mais tellement pertinents et par une recherche infatigable de ses racines et de sa culture algonquine. Ce livre est une invitation à la réflexion et à la recherche de spiritualité. MAALOUF, AMIN

Un fauteuil sur la Seine Éditions Grasset, 2016, 336 p. Les croisades vues par les arabes Éditions J’ai lu, 1985, 317 p. SAMIAN

La plume d’aigle Éditions Mémoire d’encrier, 2015, 90 p.

4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur 450 744-3341 17 juin 2016

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Studio Loup-Garou Pascal Thibeault ou l’empreinte d’un grand artiste Nathalie Daragon

Après le Studio Talent Laurentides (Traces, février 2016), l’Adélois auteur-compositeur-interprète annonçait le 30 avril dernier l’ouverture officielle de son studio d’enregistrement : Studio Loup-Garou. « Pascal, vous commencez la guitare à 9 ans, à 18 vous confectionnez votre premier album, à 21 vous êtes consacré meilleur guitariste au Québec et en Ontario avec, dans la foulée, une tournée aux États-Unis. Aujourd’hui, vous maîtrisez 30 ans d’expérience. » Quelles sont les influences qui vous ont aidé à bâtir votre style et votre technique ?

Mes influences musicales sont le rock et la source culturelle des peuples comme les folklores irlandais, espagnol, indien, arabe, etc. Ces musiques vont venir me toucher, me parler et, donc, m’inspirer à composer différemment. Si une musique n’est pas porteuse, je vais alors l’étudier d’une

façon conceptuelle dans son enregistrement, analogique ou digital; pour le mixage, s’agit-il de vrais instruments de musique, les extraits de son sont-ils artificiels ou naturels, etc. J’aime toutes les musiques; qu’elles soient pures ou chaotiques, je les dissèque avec le plus grand intérêt. Quelle est la mission du Studio Loup-Garou ?

Le studio a été conçu afin de respirer le confort des Laurentides, favorisant ainsi une déconnexion. L’immersion dans cet univers chaleureux privilégie une ambiance de lâcher-prise et permet à l’artiste de se transporter là où il ne s’était jamais encore rendu, vers ce qu’il n’avait jamais expérimenté. Comment définiriez-vous votre rôle ?

Avant, on enregistrait en bobine, entraînant une certaine pression de produire immédiatement; un travail acharné était donc exigé avant d’entrer en studio.

Aujourd’hui, on veut y aller en ayant peu d’expérience, si bien que le stress premier de l’artiste sera la peur d’être jugé. Mon rôle est de le mettre à l’aise, de l’orienter si besoin est, qu’il sente que ce moment-là est pour lui. Si cet objectif est atteint, l’artiste va s’y soumettre de lui-même et même se surprendre. Quelle est l’envergure acoustique et technique ?

Acoustiquement, tout est en pin avec des murs de briques, et sans aucune teinture sur le bois. Sur le plancher, des rondelles ont été posées afin d’empêcher les vibrations de s’infiltrer dans les plafonds et le plancher. Les moulures n’adhèrent pas au mur; ainsi, les basses fréquences ne viennent jamais jusqu’à toi, évitant les erreurs lors d’un mixage et de jouer à un volume plus faible. Je privilégie le traitement analogique, offrant plus de rondeur et de chaleur

au son que le numérique, sec et carré. J’excelle avec un compresseur audio haut de gamme, vénéré à travers le monde. Sa capacité de mastering permet de finaliser les albums des projets cinématographiques, nécessitant de rebalancer un enregistrement ou d’équilibrer des notes de musique. Quelle est votre clientèle ?

Même si le Studio Loup-Garou répond à l’exigence des artistes professionnels, il accueille des personnes qui souhaitent vivre l’expérience avec des solutions d’enregistrement rapides et performantes, à un coût abordable. Un service de photographie professionnel est sur les lieux, tandis que casting ou expérience sont réalisés en studio ou à l’extérieur. Pour toute information : 514 800-3261 studioloupgarou.com

EN JUILLET À LA MAISON DES ARTS DE LAVAL PIERRE-LUC

POMERLEAU EN RODAGE 23 juillet MAISON DES ARTS

19 au 22 juillet MAISON DES ARTS

BILLETTERIE | 450.667.2040 14

17 juin 2016


VINS BLANCS Luberon 2014, La Vieille Ferme, Famille Perrin (France – Vallée du Rhône – 14,95 $)

Élaboré par un des meilleurs producteurs de Châteauneuf-du-Pape, ce Luberon blanc ne vous décevra pas. Avec sa capsule à vis, voici un vin très pratique en été quand on ne veut pas faire de flafla, tout en se faisant plaisir. Le vin est sec et fruité, avec des notes miellées et un peu de gras en bouche pour escorter de nombreux plats. Regaleali Bianco, Sicilia 2014, Tasca d’Almerita (Italie – Sicile – 16,75 $)

Après le rouge suggéré au printemps, les amateurs de vins blancs se régaleront avec ce vin sicilien produit avec les cépages inzolia, grecanico, catarratto et chardonnay. La couleur est brillante et les parfums floraux sont très agréables. Sec et fruité, il sera parfait en guise d’apéritif et possède juste ce qu’il faut de fraîcheur pour accompagner un pasta aux fruits de mer. Touraine 2013, Domaine de Lévêque (France – Vallée de la Loire – 18,05 $)

Ce blanc sec, vif et joliment fruité, et issu des cépages sauvignon blanc (95 %)

et sauvignon gris, est très aromatique avec une certaine présence d’agrumes. Rafraîchissant à souhait, il se mettra au diapason de nombreux plats, dont le ceviche, un tartare de saumon, des salades de crevettes et des poissons grillés.

VINS ROSÉS El Circo, Payaso 2015, Grandes Vinos y Vinedos (Espagne – Carinena - 11,90 $)

Ce vin sec et fruité d’une couleur rose aux reflets abricot a tout pour plaire sans se ruiner. Élaboré avec le cépage grenache (garnacha) par le même producteur que le premier rouge de cette liste, il prédispose au farniente et au patio sans obligation de se poser des questions, à condition de le servir bien frais, pour en apprécier les parfums et les saveurs de cerise bien mûre. Castell de Raimat 2015, Codorniu (Espagne – Costers del Segré - 14,30 $)

Une robe corail intense, des notes florales, des senteurs de fraise des bois et des saveurs légèrement épicées plairont aux amateurs de ce type de vin assez coloré et soutenu grâce à la présence du cabernet sauvignon (70 %) et du tempranillo, cépage très répandu en Espagne, qui lui apporte du fruit et une bonne rondeur.

Buti Nages, Costières de Nîmes, Michel Gassier (France – Vallée du Rhône - 15,95 $)

Au même prix que l’an passé, ce vin rosé sec et généreux issu de la viticulture bio nous revient avec sa belle couleur saumonée, ses arômes prononcés de pêche et de fruits rouges. Doté d’une agréable fraîcheur, il nous gratifie de ses saveurs légèrement épicées qui se prolongent en bouche pendant quelques minutes.

VINS ROUGES Beso de Vino 2014, Old Vine Garnacha, Grandes Vinos y Vinedos (Espagne – Carinena - 14,75 $)

Rien de compliqué ni de prétentieux, mais du plaisir sans façon avec ce « baiser du vin » suave et caressant grâce à des tanins mûrs et enveloppants. Après un élevage de quatre mois en fût, le cépage grenache issu de vieilles vignes permet d’obtenir des saveurs de fruits rouges (fraise et cerise) et des parfums très légèrement cacao. Servir quelque peu rafraîchi. Cahors 2012, Château Pineraie, Famille Burc & Filles (France – Sud-Ouest – 19,00 $)

Des vignes dans la quarantaine, un sol calcaire et caillouteux, un assemblage malbec (85 %) et merlot, des cuvai-

Dix vins

divins à moins de vingt Jacques Orhon

sons longues sur des raisins très sains cueillis à bonne maturité : tous les ingrédients sont là pour donner un vin d’une couleur profonde et intense. Les tanins bien présents sont de qualité. Des saveurs épicées et de sous-bois laissent entrevoir un beau mariage avec des viandes relevées. Cabernet sauvignon 2014, Arboleda (Chili – Vallée de l’Aconcagua – 19,95 $)

Le cabernet sauvignon domine évidemment dans ce vin rouge charnu, accompagné d’un peu de cabernet franc, et d’une touche de syrah qui lui procure quelques fragrances épicées. Charpenté et doté de tanins encore fermes, mais mûrs et enrobés, ce vin chilien élaboré par une maison sérieuse est une valeur sûre de ce pays.

17 juin 2016

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