TRACES magazine #117

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Vol. 10 n o 09 - 15 juillet 2016 | menSueL gratuit | 20 000 exempLaireS certiFiéS | impreSSion intergLobe tc tranScontinentaL

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Danseuse : Misty Copeland - photo : Henry Leutweyler

FestiVaLdesarts.ca


Le Festival des arts de Saint-Sauveur

Le tournant audacieux de la 25e édition ! Martine Laval

La 25 édition marquera un tournant dans l’histoire du Festival des arts de Saint-Sauveur. Dirigé pour la première fois par le duo des directeurs général et artistique Étienne Lavigne et Guillaume Côté _ danseurs, complices et compléments l’un de l’autre dans leur métier, comme en affaires et en amitié_, l’événement créé par Lou Gordon il y a 25 ans dans l’intention d’amener la danse et la musique entre montagnes et lacs par amour de l’art, fera le pari cette année de rallier les plus grands danseurs et les artistes en devenir.

Danseurs : Dylan Tedaldi et Kathryn Hosier - Photo : Karolina Kuras

Venom - Danseuse étoile : Greta Hodgkinson - Photo : Bruce Zinger

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Oser !

Oser miser sur l’immense talent qui émerge et qui est mûr pour faire ses preuves sur une scène comme celle du FASS, est un risque. Mais savoir en son for intérieur que ce que l’on présente mérite d’être découvert, justifie l’audace et confirme la pertinence. La programmation

du 3 au 13 août 2016 festivaldesarts.ca

ticketpro | 1 866 908-9090

15 juillet 2016

En préouverture du festival, Martha Wainwright, citoyenne de Saint-Sauveur, fille de Kate McGarrigle et sœur de Rufus Wainwright qui avait lui-même comblé de bonheur son public à la même occasion l’an dernier, présentera les chansons de son nouvel album en dialogue avec la danse dirigée et soutenue par Danse à la carte, quatre chorégraphes émergents de grand talent inspirés par ses chansons. Un spectacle unique créé pour l’occasion. La soirée Flamenco avec la fougueuse et passionnée danseuse Soledad Barrio, accompagnée de danseurs, chanteurs, guitaristes et percussionnistes, embrasera le grand chapiteau ! Saluée mondialement, elle chante, danse et offre une transcendante prestation. Alors qu’il faisait partie de la Soirée des étoiles l’an dernier, le danseur new-yorkais d’origine portoricaine Bryan Arias bousculera préjugés et stéréotypes, entouré d’une distribution éclatante. Il présentera en première canadienne A Rather Lovely Thing, une œuvre commandée par Guillaume Côté. En provenance d’Israël, la nouvelle compagnie L-E-V (cœur en hébreu) cofondée par la danseuse et chorégraphe Sharon Eyal, a déjà parcouru le monde avec sa danse contemporaine créative. Livrée par six danseurs, sur les pulsations technos de DJ Ori Lichtik, OCD Love parle de l’absence d’amour et des amoureux qui se manquent. Une œuvre d’ombre et de passion à découvrir. Yannick Nézet-Séguin célébrera le 25e anniversaire du FASS en même temps qu’il fêtera les 35 ans de l’Orchestre métropolitain qu’il mène de succès en succès en tant que Maestro.

Le danseur étoile québécois Guillaume Côté présentera deux de ses créations, entouré des danseurs du Ballet national. Avec sa partenaire sur scène et dans la vie, la danseuse Heather Ogden, il dansera un pas de deux chorégraphié pour eux par le premier danseur de l’American Ballet Theatre, Marcelo Gomes, lauréat d’un prix du Dance Magazine; et offrira un solo de La Belle au bois dormant. Une soirée, qui clouera chaque spectateur à son siège, sera celle de l’inégalable et « époumonante » Louise Lecavalier : « celle qui a rendu la danse contemporaine cool, la rock star mondiale de la danse qui a dansé avec David Bowie et Prince » comme la décrit si bien le directeur artistique Guillaume Côté. En duo avec Frédéric Tavernini, elle présentera So Blue, une œuvre acclamée mondialement et qui marque les débuts de chorégraphe de cette icône de la danse. Les deux dernières soirées feront pleuvoir les étoiles de la danse sur la scène du grand chapiteau. Parmi elles, Misty Copeland, dont l’ascension lui a permis de devenir la première Afro-Américaine promue danseuse principale à l’American Ballet Theatre, en 75 ans d’existence. Le tournant

Sous la direction générale d’Étienne Lavigne, premier danseur de caractère du Ballet national du Canada, et la direction artistique de Guillaume Côté, premier danseur du Ballet national du Canada et danseur étoile de renommée internationale, le FASS prend un nouveau tournant avec une programmation anniversaire qui promet de belles découvertes, et de magistrales performances. Le public connaisseur, amateur ou néophyte reconnaîtra-t-il ce qui se joue dans sa région, voire dans sa cour, entre assister à ce qui se danse de grandiose dans le monde présentement, et ce qui le deviendra demain ? Une programmation qui passera certainement dans les annales du monde de la danse ! Du 4 au 13 août, le FASS est le plus grand rendez-vous de la danse au pays. Passeports en vente. Moitié prix pour les moins de 30 ans. Rencontres et discussion après spectacles entre le public et les artistes. Spectacles extérieurs gratuits sur la scène McGarrigle du parc Georges-Filion. Journée Tohu-Bohu pour toute la famille. Camp de danse pour les jeunes. Classe de maître donnée par Guillaume Côté. www.festivaldesarts.ca


11 applications pour amateurs d’arts visuels

TECHNO

ipad/ipHone

Dominic Guay L’été, c’est la saison parfaite pour flâner dans les symposiums et y découvrir les peintres qui y exposent leurs toiles. Voici donc le moment de découvrir des applications qui peuvent intéresser les contemplatifs, ceux qui sont férus d’histoire de l’art et les artistes.

La première application répertorie plus de deux mille artistes à travers cent dix mille œuvres réalisées entre le treizième et vingt et unième siècle. Art Authority propose de visiter son musée virtuel et ses salles qui couvrent les grands courants de l’histoire de l’art.

WikiArt et Art Authority :

Apprenez à découvrir ou à redécouvrir ce géant qu’était Picasso. Cette jolie application propose textes, vidéos et photos de quelques réalisations du peintre.

MOOc Picasso :

Art Race : Sauriez-vous associer une toile à son auteur ? Cet amusant quiz, et sa jolie musique l’accompagnant, vous met au défi. La version gratuite offre 10 niveaux à compléter tandis que la version payante en offre 70. Magnus : On le surnomme le Shazam de

l’art avec raison ! Prenez un cliché d’une peinture, et l’application vous donnera son titre et plusieurs autres informations pertinentes. Le lieu où elle est exposée,

le dernier prix d’acquisition et les dimensions y sont, entre autres, indiqués. Magnus ne reconnaît pas la toile ? Elle vous invite alors à l’ajouter à sa banque de données ! Cette application donne l’occasion à 40 000 artistes à travers le monde de vous présenter le fruit de leur créativité. Elle vous permet de suivre vos favoris et de réaliser vos achats en ligne. Artsy :

ArtStack : Ici,

ce n’est pas les artistes qui exposent, mais plutôt des amateurs d’art qui partagent les photos des œuvres qu’ils découvrent au gré de leur visite au musée ou à la galerie. Attention ! La permission de photographier et de publier est requise.

Applications adobe : Eh oui ! il peut ar-

river que l’on doive modifier un peu la luminosité ou le degré de saturation pour révéler toute la beauté de ce pygargue à tête blanche. Adobe offre plusieurs applications faciles d’utilisation pour vous aider à améliorer vos photos. Procreate : Elle n’est pas donnée, mais c’est présentement ce qui se fait de mieux pour les artistes qui désirent créer des œuvres numériques sur l’écran du iPad. Sinon, fermez votre téléphone, sortez dans les symposiums et découvrez des artistes inspirants tout près de chez vous ! Par exemple, du 27 au 31 juillet, le symposium de peinture de la gare de Prévost, dans les Laurentides.

EyeEm et 500px :

Les deux proposent de magnifiques photos de leur communauté de photographes. Vous croyez avoir ce talent ? Créez votre compte et diffusez vos propres clichés. Notez que l’utilisation du iPad est toute désignée pour profiter pleinement de ces applications.

Tout de suite captivant. Le tout nouveau Coupé C300 4MATIC 2017 est arrivé. En inventaire faites en l’essai chez Franke Mercedes-Benz. Coupé C 300 4MATIC 2017 PRIX TOTAL : 50 391 $** Taux à la location

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15 juillet 2016

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OPINION Patrice G. Llavador

Mallence Bart Williams est une intéressante beauté noire née en Sierra Leone en Afrique de l’Ouest. Elle le dit lors d’une présentation du TED de Berlin*, sorte de communauté bien pensante proposant des idées et des actions sociales dans le monde. Par le truchement de courtes conférences. Soigneusement filmée et mise en scène, elle dit de sa voix terriblement sexy qu’elle est née dans le pays le plus riche du monde, sur le continent le plus riche du monde. Que les rivières sont superbes et débouchent sur les plus belles plages du monde, où se trouvent les plus belles personnes du monde. Un véritable paradis où tout pousse sans effort et en abondance. Sauf tes sourires, Mallence. Mais ce paradis est troublé par ces Occidentaux avides de piller les ressources de ce continent, les beaux diamants de Sierra Leone ayant même servi à orner les bijoux de la reine. Et Mallence, de sa voix calme et posée, son regard brûlant parcourant la foule sidérée, jouant de ses effets de bouche et de lèvres, assène. Elle assène les faits, cruels, décrivant ces Occidentaux sans scrupules asséchant les rivières de pierres précieuses africaines, et maintenant le pied sur la tête de ces populations pauvres et laborieuses. Oui, l’Université de Tombouctou est la plus ancienne du monde, suivie de peu par Al-Azhar, celle du Caire, murmure-t-elle, en scrutant pesamment le public médusé. Ce qu’elle ne dit pas, c’est que ces universités travaillent depuis presque 14 siècles sur un livre, le Coran, et sur les dits du prophète. Alors oui, mille quatre cents ans à réfléchir, commenter, amollir ou durcir le dogme. Et sur rien d’autre. Que je sache, pas d’avancées médicales ou de physique

nucléaire, pas d’ingénierie, pas de technologie sur des ponts construits pour franchir le Nil ou le Niger. Ces universités anciennes se sont bornées à faire de la théologie, ce qui n’a pas vraiment servi à améliorer le sort des sociétés malienne ou égyptienne. Et c’est peut-être très bien comme ça. A mon tour Mallence, de me poser en victime, et de te parler directement. Moi, Mallence, je suis né dans le pays le plus pauvre du monde, situé sur le continent le plus pauvre du monde. Il y a deux mille ans, alors que tes pères de la Sierra Leone interrompaient leurs palabres pour cueillir les fruits sur les arbres, mes ancêtres grattaient la terre froide avec les ongles, pour tenter de survivre et se couvrir. Dans ces terres froides, Mallence, rien ne poussait sans travail. Avec le peu de minerai de fer que l’on trouvait de-ci de-là, on a commencé à forger des outils, avec ces outils primitifs on a taillé des pierres pour bâtir des ponts, des routes, des cathédrales fantastiques aux hauteurs vertigineuses; nous aussi, nous avons fondé des universités, dans lesquelles des gens ont pensé à la santé de leurs concitoyens. Que nous ayons pourri le monde à trop vouloir en faire est une autre histoire, mais reconnais, Mallence, que nous avons tout fait pour partager ces bienfaits avec la planète entière. Aujourd’hui, Mallence, grâce au travail de mes ancêtres, sans que nous puissions dire que nous le devons aux ressources que nous avons pillées chez toi, l’espérance de vie des femmes en France est de 82 ans, alors que chez toi, tes copines disparaîtront à 41 ans. Aujourd’hui. Pas il y a mille ans. Je note ensuite, Mallence, que tu t’en prends à toutes ces ONG bidon. Je t’accorde que l’Occident se paye une bonne conscience à peu de frais, mais il y en a une, Mallence, que

tu ne nommes pas, c’est Médecins Sans Frontières, la plus ancienne et la plus célèbre. Il y aurait donc, selon toi, de bonnes œuvres et de mauvaises. C’eut été tangent, Mallence, de t’en prendre à une organisation qui soigne tes petits en Afrique, sans discrimination. Mais là où je te surprends en pleine médisance, Mallence, c’est quand tu t’en prends à la France pour illustrer le pillage organisé de l’Afrique. Tu t’en vas prétendre comme d’autres imposteurs que la France fait payer un impôt colonial de 500 milliards d’euros par an à ses anciennes colonies africaines, selon le système monétaire du franc CFA. Tu manipules (vous manipulez) des chiffres sans savoir que cette somme vertigineuse correspond au quart de la dette de la France. Cette assertion est tellement énorme que je suis absolument épaté que tu n’ailles pas plus loin dans tes investigations et la vérification de tes sources. Sources qui prétendent aussi que la France a quitté la Guinée-Conakry en détruisant tout ce qu’elle avait construit dans ce pays. Ce qui est aussi une intoxication, qui démontre une chose, Mallence, c’est que les pays occidentaux, et notamment la France, doivent systématiquement s’autoflageller et s’excuser de l’Histoire avec un grand « H ». Y compris pour des méfaits qu’elle n’a pas commis. Mallence, dans ton show salué par un tonnerre d’applaudissements _ une ovation debout inexplicable après un exposé qui dure 18 minutes et qui s’en prend aux méchants Occidentaux qui sont la source de tous les maux de ce continent béni des dieux _, tu ne parles jamais, ne cites même pas le mot « corruption ». Pas une seule fois. Très fort ! En prenant la question par le bon bout, force est de constater que les pays africains sont indépendants depuis au moins

traceS est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à montréal.

DIRECTION DE LA PUBLICATION annie depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

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IMPRESSION interglobe

ADMINISTRATION 6, avenue Filion, Saint-Sauveur (Québec) j0r 1r0

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À nous deux Mallence !

15 juillet 2016

GRAPHISME claire delpla, communicdesign.ca communic@communicdesign.ca

RÉSEAUX SOCIAUX josée brisson

TIRAGE 20 000 exemplaires

Prochaine tombée : 10 août

60 ans. Et que si le système avait pu changer, cette durée aurait permis de le faire. Mais voilà, la corruption, c’est comme faire des enfants, il faut être deux pour ça. Alors, si tu penses que les méchants Occidentaux sont les responsables de tous tes malheurs, tu as identifié la moitié du problème. Le reste, c’est chez toi que ça doit se faire, et en passant, la Sierra Leone, ton pays, est classée 122e en la matière, ce qui n’est pas exemplaire. Comme disait l’adage moyenâgeux français, « quand tu veux grimper au mât de cocagne, assure-toi d’avoir les cuisses propres. » Mallence, tu n’es pas responsable des richesses de ton sous-sol. Par contre, tu es responsable du reste de tes malheurs, et si les « compagnies » te sucent le sang, ferme-leur tes portes. Alors, on pourra mettre sur la table la question du décollage de ton économie auquel, pour ma part, je ne crois pas. Il y a 70 ans, le Ghana et Singapour se partageaient la queue du peloton des pays les plus pauvres. Aujourd’hui, le Ghana est toujours en bas, Singapour est dans les dix premières économies du monde. Il est dommage, Mallence, que tu aies quitté ton pays pour faire de la mode en Allemagne. Tu profiterais ainsi de ce que l’Afrique a de meilleur : sa nonchalance, sa culture profonde, son art de vivre qui semblent incompatibles avec la modernité, et c’est très bien comme ça. Le vrai modèle de l’Afrique, c’est l’Afrique, pas l’Occident. *http://www.ted.com/about/ our-organization La conférence de Mallence : https://www.youtube.com/watch?v=_ pvNp9gHjfk

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Dominique Beauregard Art et histoire en un seul regard Martine Laval

L’exposition, la technique

Dominique Beauregard est une peintre-fabuliste profondément éprise du curé Labelle. Alors qu’elle découvre et apprend à connaître l’homme et son œuvre, monte en elle le désir de faire connaître ce prêtre colonisateur qui a tant fait pour son peuple et son territoire. Les Stations du curé Labelle est l’exposition qu’elle lui dédie en ce 125e anniversaire de son décès, fruit d’une recherche fouillée et approfondie, et d’un travail admirable et minutieux de peinture et d’écriture.

Les Stations du curé Labelle, c’est le résultat de cinq années de travail et de recherche qui résulte en une série de dix toiles, plus une toile hors série, dépeignant des scènes inspirées de la vie et de l’œuvre du célèbre Antoine Labelle, figure légendaire de la colonisation des Laurentides. Chaque œuvre de l’artiste est accompagnée d’artéfacts, de notes historiques et d’anecdotes rédigées par le rédacteurconcepteur André Bérard. La technique utilisée par Dominique Beauregard pour donner des effets de texture à ses œuvres demande méticulosité, temps et patience. Le résultat est admirable et inusité. « Je m’inspire des techniques de la peinture abstraite et j’en applique la méthode dans mon style figuratif personnel. J’avoue que c’est long. J’appelle ça du slow art. J’utilise toutes les facettes de ce qu’il est possible d’exploiter avec de l’acrylique, et je pousse les matériaux à leurs limites. Comme je suis en constante exploration, de nouveaux effets techniques émergent. » Partant toujours d’un fond noir, l’artiste y dessine par la suite son sujet, applique les couleurs, joue les textures et retrace les contours dans certains cas pour donner du relief. Méticulosité, temps et patience confirmés.

Beauregard

Dominique porte bien son nom puisque c’est d’un regard inventif sans pareil qu’elle marie art et histoire de nos Laurentides. Son intérêt pour son lieu de vie, la passion qu’engendrent ses recherches, l’admiration qu’elle développe envers les défricheurs du territoire et ceux qui en ont permis le développement et l’essor donnent à son art une dimension patrimoniale. Ce qu’elle en crée mérite d’être admiré et partagé avec le plus grand nombre. Un don

Héritière du talent de son grand-père maternel dont le cousin était Jean-Paul Lemieux (peintre québécois de grande renommée), d’aussi loin qu’elle se souvienne, Dominique a toujours dessiné. Le métier s’imposant de lui-même en grandissant, elle n’a jamais eu à se demander ce qu’elle ferait de ses dix doigts. Sa première expression débute par la bande dessinée, son apprentissage passe par le graphisme qu’elle étudie, son initiation à la peinture lui est offerte par l’enseignement de sa tante, et la concrétisation de son genre unique se développe en continu, de façon autodidacte. Le déclencheur

La sachant amoureuse d’histoire et toujours curieuse de son lieu de vie, André Bérard, son conjoint et complément complice depuis trente ans, lui offre un jour à lire Les Laurentides de Serge Lorrain. Elle y découvre le curé Labelle. Intriguée par les préoccupations de ce prêtre qui parlait de construire un chemin de fer, étonnée de l’énergie qu’il déployait dans tous ses projets, et surtout admirative du dessein qu’il désirait accomplir pour les Canadiens français, elle est poussée à s’enquérir de l’homme derrière ce personnage hors du commun. C’est dans le livre Le curé Labelle de Gabriel Dussault qu’elle en découvrira toute la grandeur. « Le curé serait sûrement un souverainiste aujourd’hui ! commente Dominique. Il voulait vraiment un pays pour les Canadiens français ! » C’est en ratissant tous les fonds d’archives qu’elle développera un amour pour l’être humain et généreux qu’était le curé Labelle. « Son amour pour les autres et son pays m’a impressionnée ! Son détachement presque total des biens matériels m’a inspirée. Et il ne lâchait pas le morceau lorsqu’il voulait quelque chose ! Il était pour la justice, franc et diplomate. C’était un homme coloré aux multiples facettes, et je crois que mes toiles l’illustrent bien » exprime l’artiste, la flamme dans les yeux.

« L’art de valoriser le patrimoine »

La démarche et le travail artistique de Dominique sont principalement axés sur la valorisation du patrimoine historique et naturel de la région des Laurentides, et l’exposition Les Stations du curé Labelle est une façon à la fois artistique et muséale de découvrir le Roi du Nord sous un nouveau jour. « J’ai toujours travaillé avec l’objectif de mêler l’art à l’histoire dans un but didactique » explique Dominique, dont on dit qu’elle a l’art de valoriser le patrimoine et qu’elle se consacre à son histoire avec originalité. La suite des choses

Mais là ne s’arrête pas l’aventure du curé Labelle pour Dominique Beauregard. « Je vais toujours militer pour l’œuvre du curé Labelle. J’aimerais qu’un jour, il y ait un musée dédié à la colonisation et aux défricheurs des Laurentides dont le personnage central serait le curé Labelle. C’est une épopée dans notre histoire, et il faut l’honorer ! Le musée pourrait concourrir du même coup à l’histoire générale du Québec » souhaite la passionnée. Lorsque je demande à Dominique Beauregard ce qu’elle aimerait que l’on sache d’elle et de ses aspirations, elle me répond : « J’ai toujours voulu, depuis toute petite, vivre ici. La région est dans mon ADN. Alors, en tant qu’artiste, je veux non seulement m’incruster dans les Laurentides, mais je veux que mon œuvre respire les Laurentides. » www.dbeauregard.com

LabeLLe EXPOSITION 10 juillet au 1er oct. Musée de la gare, Gare de Labelle CONFÉRENCE-CAUSERIE Salle Valiquette, Maison de la culture 7 août, 14h

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NOUVELLE Le cynique de Sinope (première partie)

Jacques Parmentier

« Mon père est Éternel. Ma mère est Éternelle. Ma sœur est… Dactylo » ! Ainsi débute L’Ode aux Rémois de Daniel Laloux, chanson gravée sur un 45 tours, petit format, carré(!). De passage à Paris, j’ai cherché, en vain, entre les portes de Saint-Ouen et de Clignancourt, ce fameux quadrilatère vinyle. Pour ne pas rentrer bredouille, je fis l’acquisition d’une encyclopédie en quatre volumes, édition du début du siècle dernier. Cinq mille pages. Une hauteur adéquate et plus fiable que la chaise branlante sur laquelle, depuis mon arrivée, je risquais ma vie pour actionner le vasistas de la chambre de bonne, prêtée par un couple d’amis. Difficile d’obtenir le même résultat avec Wikipédia. En route vers ma soupente, le tome 1 s’échappe et va s’ouvrir dans le caniveau. Entre Dindyme à Dioscore, je suis retombé sur Diogène : Diogène (413-332) marchait pieds nus en toute saison. Enveloppé dans son manteau, il dormait sous les portiques, parfois dans un tonneau. En réponse à Zénon qui niait le mouvement, il se leva et se mit à marcher. Platon ayant défini l’homme comme « un animal à deux pieds, sans plume », Diogène jeta au milieu du cercle de ses auditeurs un coq déplumé en s’écriant : « Voilà l’homme de Platon ! » Un jour, il aperçut un enfant buvant à une fontaine à l’aide de ses mains : « Cet enfant m’apprend que je conserve encore du superflu », s’écria-t-il. Et il brisa l’écuelle dans laquelle il avait l’habitude de boire. À Corinthe, Alexandre lui ayant demandé ce qu’il désirait : « Que tu t’ôtes de mon soleil », répondit le cynique. Il professait un si profond dédain de l’humanité qu’on le rencontra un jour, en plein midi, dans les rues d’Athènes, une lanterne à la main, expliquant : « Je cherche un homme ».

Le cynique de Sinope, on m’a mis en prison à cause de lui. J’étais un de ses contemporains. À l’égal des membres de la famille dans Ode aux Rémois, et autant que la plupart d’entre nous, je suis éternel. Élément d’un bruit de fond, du décor ou des chœurs, toujours présent. Noble ou bourgeois, plus souvent plébéien, porte-javelot, quelquefois dactylographe. Inévitable figurant, interchangeable et, au fond, serein. L’encyclopédie à reliure caca d’oie balafrée de dorure, ouverte accidentellement dans un caniveau de Lutèce, a ressuscité une pulsion datant de vingtquatre siècles. Exactement du jour de ma remise en liberté, quelques minutes avant que je me pende. Ce jour-là, confronté à l’anéantissement de mon avenir, j’avais décidé d’endosser l’habit de lumière, de m’avancer et de conter mon expérience à mes concitoyens. Je me rappellerai bientôt pourquoi mon récit resta inachevé. Aujourd’hui, sous ce toit de Paris, je me sens prêt à finir mon histoire. Le temps passé rend flous certains détails, mais offre un recul qui, j’espère, compensera les confusions. En ces années qu’on ne comptait pas encore à rebours, j’affichais, sans ostentation, un détachement original pour les biens matériels, les richesses excessives, les titres, les honneurs et tout le tralala qui forme le « décor homme », selon l’expression d’un quidam rencontré dans l’autobus. En fait de transport en commun, à l’époque, j’avais pris, dès le départ, le train du philosophe Antisthène qui prolongeait la ligne inaugurée par Socrate. Ainsi, par affirmation de principes modernistes plus que par nécessité, je fus un des premiers Athéniens à me débarrasser de ma voiture. Dans la foulée, j’affranchis mes esclaves, abandonnai mon poste à l’assemblée et balançai aux orties mes habits d’apparat. Ma maison devint, avant la lettre, celle d’un Spartiate. Je cultivais mon jardin, par amour de la terre autant que de la philosophie.

DU 22 JUIN AU 4 SEPTEMBRE

centre d’art diane-duFreSne //REPENTIGNY © infographie traceS

mer.-Sam.-dim. 13 h-17 h | jeu.-ven. 13 h-20 h | entrée 5 $

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membres cadd et moins de 16 ans : gratuit

ville.repentigny.qc.ca/cadd 15 juillet 2016

J’étais fier de mon petit lopin et de son attraction centrale : un tertre moussu. Certains y voyaient le sein velouté d’une nymphe, d’autres la touffe d’un mont de Vénus. Chaque soir, le soleil rougissant y déposait un baiser enflammé. Et c’est cette paix que Diogène, sur mon invitation, vint troubler. Pour l’hiver, les prédictions des augures météorologistes étaient alarmantes. Nous étions nombreux à tenter de le convaincre de quitter les portiques de l’Agora. Je lui proposai la remise sachant qu’il refuserait une chambre dans ma résidence. Une jarre à huile, énorme, en terre cuite, que la postérité changera en tonneau, lui parut un meilleur gîte. Il roula sa niche au sein du sein de mon potager : sur le mamelon de ma muse, le sommet de mon doux mont ! Sous les lueurs vespérales, il urinait debout sur son tonneau, beuglant des chansons paillardes, face aux fenêtres de mes voisins et de leurs filles. Bouffon génial, il désarmait mes colères par une pirouette, un aphorisme ou un éclat de rire. Hélas ! Non sans orgueil, je me résignai, au martyre du philanthrope ayant recueilli un philosophe de l’action. Il recevait beaucoup. Mon jardin, piétiné par des visiteurs inconséquents, en fut tout retourné. Le dernier carré macédoine ne résista pas à sa démonstration du mouvement. Mes poules perdirent leur coq dès que se présenta l’occasion de planter une plume dans le derrière de Platon. Néanmoins, n’en déplaise aux encyclopédistes, aux bords de la mer Égée, on n’a jamais eu besoin d’écuelle pour boire à la fontaine; de plus, il abhorrait l’eau. En vérité, son mépris des objets n’allait pas sans grande maladresse. Il cassait à peu près tout et perdait le reste. (Dans le théâtre antique, il appartenait aux chœurs de corriger de telles déformations des faits.) À suivre…


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9 Jean Habel, Député de Sainte-Rose

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Rosemère

8 Éric Sansregret pharmacien-propriétaire affilié à Uniprix

Bo 7

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rue Nicolet

4 Stephan Roy & Ass.

rue Deslau

ÉCOLE VILLEMAIRE

rue Cantin

3 Landry automobiles

se

o 8 te-R ain S ul.

10 Abris Crystal

rue Filion

3 2

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Au service des entreprises, professionnels, institutions, écoles et associations.

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rue des Patriotes

ÉGLISE SAINTE-ROSE

otte rue H

1 Garage Gabriel Lussier

Boul. Je Me Souviens

Montréal

Détaillant des chandails de Hockey

En tant que député de la circonscription de Sainte-Rose et président d’honneur, j’ai le plaisir de vous accueillir au sein du vieux Sainte-Rose pour cette nouvelle édition de la Semaine des Artisans de Laval. Je suis fier d’appuyer cet événement qui permet de faire rayonner et découvrir le savoir-faire lavallois. J’espère que vous découvrirez de nouveaux talents bien de chez nous. Je souhaite à toutes et à tous, une bonne Semaine des Artisans.

DU TALENT ET DES IDÉES... Impression • Graphisme • Sites Internet • Articles promotionnels •

/Sortimage

@Sortimage

Tél.: 450 628-3113 • www.sortimage.com 187, boul. Curé-Labelle, Ste-Rose, Laval (Québec) H7L 2Z9

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15 juillet 2016

Bureau de circonscription 132, boulevard Sainte-Rose Laval (Québec) H7L 1K4

Tél. : 450 963-8272 Téléc. : 450 963-7318 jean.habel.saro@assnat.qc.ca


NOS ARTISANS Atelier d’écriture et lecture collective pendant la Semaine des Artisans !

voici LeS diFFérenteS diScipLineS Que vouS pourreZ découvrir Sur Le Site de La Semaine deS artiSanS de LavaL 2016... AGROALIMENTAIRE

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ARTICLE BÉBÉ

CÉRAMIQUE

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MEUBLE ET BOIS

PRODUIT NATUREL

L’édition 2016 de la Semaine des Artisans de Laval, qui aura lieu en début août dans le vieux Sainte-Rose, apporte cette année une primeur : un événement littéraire participatif organisé par le RAPPEL : Parole-Création (Regroupement des Auteurs professionnels, publics et émergents lavallois). Créée en début 2016, cette dynamique association d’auteurs compte déjà 23 événements à son actif, dont plusieurs ateliers d’écriture gratuits, des prises de parole collectives et des événements multidisciplinaires. Le RAPPEL : Parole-Création fera cette année partie des exposants, dans un kiosque fourni par le président d’honneur de l’événement : le député Jean Habel. Le public pourra y découvrir les livres de plusieurs auteurs lavallois membres du RAPPEL et se les procurer. Le kiosque sera aussi le point de rencontre, à 14 h 30, de ceux qui désirent participer à l’atelier d’écriture

gratuit qui sera animé par l’auteure Nancy R Lange, de 15 h à 17 h. Les participants seront alors invités à s’inspirer de l’œuvre d’un des artisans-exposants pour écrire un texte, avec l’aide de madame Lange. Aucune expérience d’écriture n’est requise. Pour s’inscrire : rappelparolecreation@hotmail.com. Ceux qui le désirent pourront ensuite se joindre aux participants du micro ouvert pour lire leur texte. Cet événement se tiendra le premier soir de l’exposition, pendant le 6 à 8 d’ouverture de la Semaine des Artisans, soit le mercredi 3 août 2016 au Centre d’art de Sainte-Rose à Laval . Pour découvrir votre plume, entendre de beaux textes ou connaître les auteurs membres du RAPPEL, c’est donc un rendez-vous au Centre d’art situé au 214, boulevard Sainte-Rose à Laval.

Location, installation et démontage Vente d’abris neufs ou d’occasion Chapiteaux & tentes pour 10 à 600 personnes Aussi chaises, tables, nappes, plancher et lumières

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© infographie traceS

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Paloma Jewekry Arts Creation Naturia Cosmétique Créations Diane Monique Long La Femme Québécoise Les créations Fol-Artists Bijoux Lizz Miel de Marc Le Saucisson….de toutes façons

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Nicole Laurence Verger Lacroix Les créations crystal de fée

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Créations Libellynn Le Fou du Bois Créations 50 Sept Gâteaux Cheminées Bijoux-lune L’étincelle créative

Les Bijoux du Zèbre BelgieGaufre L’ Antre pots Création Ophir Bijoux doigts de fée Syb Collection Style Branché Maryse Caminel Les ailes du Monde La Trukerie Tablewear Hotte couture Christiane F. Welburn Créations Diany La Fine Aiguille Muriel Duval Lampwork Mia Vivia Glassic Denise Hudon Les Étoffes d’Intérieur Un air de campagne

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Septembre Atelier la Louve Louise Tremblay

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LIVRE ETC

MODE, CUIR ET TEXTILE

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VERRE ET VITRAIL

Suzan Alvarez Savon & Plus KobaK Bijoux Bambou de Rêve Confection Mystikk Créations Kivif Style Palette/ Palette Ronic Genvy créations

Boucherie de la ferme La Maison Le Bourdais

Rappel : Parole-Création Créations Malac Créations RL La Dame de Cœur Nathalie Ponton

ÉCOLE VILLEMAIRE

Maison édition première chance Johanne Leclerc

DÉCO

CAISSE POPULAIRE

Les Créations danielle soleil

Monique Mandeville

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NOTAIRE

Thés C.G.

ÉGLISE SAINTE-ROSE

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BIJOU

STYLO ET COUTEAU

COUVENT

ÉCOLE LATOUR

910 Bergar, Laval - 450 914-1444 info@abriscrystal.com | abriscrystal.com

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L’Artisanerie Dominique Brillon Fondues & Cie La bête Créations d’apparat L’Herboristerie le Phénix C’est mon Sac Madépices Inc. Nabo Collection Lili Sweet Ta mère design Caramel O Frikha Hanen Créations d’Octobre Centre chiropratique du village Bains et Bulles Les Vieilles Sacoches Les Exclusivités Annie Création Design La Plume au Bout des Doigts Marmo Vinerie Kildare Marie-Noëlle Olivier Diane et Josée Toussaint Bijoux-Art France Michaud La Cabane à Mario Alchimia Créations Encore La Petite Paysanne Lucien Couture

Jovette Matte

15 juillet 2016

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Merci à nos partenaires et aux commerçants du quartier !

2016

Du dimanche au jeudi soir

« MENU BISTRO »

Tél. : 450.622.9080

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Benoit C. Barrette, d.d. Artisan

Denturologiste

244, boul Ste-Rose Laval H7L 1L9 T. 450 625-0976 www.lesmenusplaisirs.ca

Offrez-vous la santé ! Centre Chiropratique du Village 184, boul. Sainte-Rose, Laval

GARAGE GABRIEL LUSSIER Mécanique générale

450 963-9339 202, boul. Curé-Labelle Laval

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15 juillet 2016

450 628-8500

268, boul. Sainte-Rose Laval H7L 1M2


ÉVALUATION Le silence de la peinture Robert Riel

À l’acquisition d’une toile d’un peintre, considérons-nous cet achat comme un investissement, une passion, une extravagance ou strictement un objet de décoration ? Peut-il être un coup de foudre, un emballement, un élan du cœur ou une représentation d’une image pressentie d’une émotion ou d’un sentiment déjà vécu ? En fait, le résultat de l’achat d’une œuvre, c’est tout cela et plus encore. Néanmoins, au cours des dernières années, la peinture a atteint un intérêt financier qui dépasse l’entendement. Albert Willemetz a énoncé une malheureuse vérité en disant que « la peinture moderne est devenue une bourse des valeurs où l’on joue sur tous les tableaux ». Bien qu’elle ait toujours été traitée comme un art (le troisième art), l’engouement ou l’entichement de certains collectionneurs face à la peinture est devenu une idée fixe, une lubie, un dada dont les limites pécuniaires ne semblent plus être un em-

pêchement majeur pour certains. En fait, le marché a atteint des niveaux prodigieux et sans aucune mesure : devient-il rastaquouère ? Des centaines de millions de dollars pour une seule toile de Cézanne (274 millions), de Picasso (179), de Pollock (165), de Van Gogh (152), de Renoir (143), de Bacon (142) ne sont plus une denrée rare, c’est presque une norme. D’autres œuvres sont devenues tellement inestimables qu’aucune valeur monétaire ne peut leur être attribuée, comme la Joconde de Leonard de Vinci ou Guernica de Picasso, car celles-ci transcendent la réalité. Les musées nationaux n’ont plus les budgets pour se porter acquéreurs de certaines toiles. Alors, comment peut-on affirmer sans ambages qu’une œuvre de Monet a plus de valeur monétaire qu’une œuvre de Riopelle ? Les lois du marché, me direz-vous ? Mais quels sont les principes qui dictent la conduite des experts et des critiques (ou parfois des emberlificoteurs) dans l’évaluation monétaire d’une toile ? Ces principes m’échappent.

ment étonner, faire découvrir, bousculer ou choquer ? Cherche-t-il à faire un don de soi ou de sa pensée ?

Entre-temps, plusieurs artistes tentent de s’exprimer librement et cherchent à démontrer clairement que non seulement la peinture a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesse, mais qu’elle permet, aussi et surtout, de livrer des émotions vives et d’éveiller la plupart des sens du public. La création est liée à une interaction d’émotions multiples et découle d’un long cheminement parfois douloureux qui, habituellement, ne peut se décrire brièvement et simplement. En regardant ou en admirant une œuvre, on doit se questionner sur ce que l’artiste ou l’artisan cherche à exprimer ou à nous dire, puisque la peinture est silencieuse. « La passion est sourde et muette de naissance », a affirmé Honoré de Balzac. Est-ce que le peintre nous livre un message à travers sa toile, exprime-t-il des sentiments ? Poursuit-il une cause ou veut-il donner une impression pour créer un buzz ? Laisse-t-il entrevoir un pan de sa vie, veut-il nous faire partager son univers ? Lance-t-il un cri du cœur ou veut-il tout simple-

L’évaluation d’une œuvre est loin d’être une tâche dilettante. Elle nécessite l’utilisation de nombreux critères qui sont subjectifs, complexes, labiles, subtils, parfois imperceptibles. Toute œuvre, pour être bien comprise, doit aussi être placée dans son contexte, dans son époque, dans le climat et l’environnement qui entourent son auteur afin de mieux saisir sa pensée. Plusieurs voient une toile comme une image statique : mais si on examine plus profondément ses couleurs, ses formes, sa géométrie, sa profondeur, on s’étonne de sa vivacité et de ses mouvements. Eugène Fromentin a soulevé que « la peinture est à fleur de toile, la vie n’est qu’à fleur de peau ». Le monde devrait tenter d’établir un meilleur équilibre entre la valeur monétaire et la source de plaisir qu’offre une œuvre picturale. La modération est-elle un concept désuet ?

Collection TRACES cet élégant tableau de claude gauthier est mis en vente au profit du magazine traceS afin de soutenir sa mission de diffusion des arts et de la culture. mix media sur toile montée sur chassis dimensions : 60 x 40

INFO Annie Depont, éditrice 514 833-8718

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LIRE

Un temps pour tout

Serge Provencher

Frustré d’avoir vu le Goncourt lui échapper de justesse deux fois, le Français Paul Léautaud (1872-1956) estimait qu’un écrivain qui gagne un prix littéraire est déshonoré. S’il fallait accepter ce principe, la Québécoise Hélène Dorion serait plusque-déshonorée, la liste de ses prix internationaux s’allongeant toujours. Personnellement, ces récompenses m’impressionnent toutefois bien moins que ses dernières œuvres qui nous plongent directement dans ce qui constitue notre essence. La mort au rendez-vous

Comme je l’écrivais ailleurs, son récit Recommencements, publié en 2014, m’a par exemple bouleversé. À partir du décès de sa mère, elle rappelle que notre existence converge vers l’accumulation alors que l’idée de la perte nous terrifie. Au lieu de nous pénétrer des changements, « nous allons jusqu’à lutter contre ce qui nous maintient vivants, contre ce mouvement de transformation qui en est l’essence même ». C’est comme si nous tentions d’empêcher la rose de se faner. « Nous résistons si fortement à ce qui nous

invite à renaître, alors que nous appartenons à ces recommencements comme la vague à l’océan1 », ajoute Dorion. Voilà un être qui réfléchit. Elle ne s’en sort qu’avec la force de ses idées. Nulle trace de Dieu. À peine un zeste de bouddhisme. Le père après la mère

Le temps du paysage2, son dernier livre, est de la même cuvée. Cette fois, c’est son père qui se meurt, tandis qu’elle séjourne en Italie. Invitée par une fondation new-yorkaise, elle occupe un château du XVe siècle converti en résidence d’artistes venus de divers pays. Les paysages de ciels, de verdures et de montagnes y sont d’une grande beauté, enrubannés parfois de brouillards liant tout, comme en témoignent ses subtiles photographies. Commence alors un dialogue textes/ photos. Les uns et les autres s’interpénètrent. « Le paysage semble dire ce que l’on ignore, mais que l’on reconnaîtra. » Il rend visible « cet angle mort qui nous obstruait le chemin ». L’homme et l’enfance se retrouvent bien sûr au cœur de ces courts, mais profonds textes. Vie et mort se font face, mais se complètent. « Ce n’est

qu’à la limite d’elle-même que la vie se renouvelle. » Tout ne se confond-il pas ?

Une photo particulièrement réussie montre des rochers dits « racines de nuages ». « Ils émergent de la terre comme des arbres. » Eux et le ciel se donnent la main. Et les phrases lourdes de sens de s’accumuler. « La mort, lorsqu’elle se met à remuer dans notre conscience, nous rapproche de nos raisons de vivre. » Tout ne se confond-il pas ? L’homme de 87 ans finit par partir. Sa fille de 57 ans retombe en enfance. « La mort repousse mon père dans les recoins de sa vie et, à mesure, quelque chose souffle sur la mienne. » Oui. Et l’on songe aux siens et à soi. Inévitablement. Un livre qui peut se lire en quelques minutes. À moins qu’on ne le relise toute sa vie. 1- DORION, Hélène. Recommencements, Montréal, Druide, 2014, p. 95. 2- DORION, Hélène. Le temps du paysage, Montréal, Druide, 2016, 123 p.

Lise Tremblay-Thaychi, peintre de la lumière Le 23 juillet prochain, l’artiste peintre Lise Tremblay-Thaychi fait le lancement de son premier livre d’art, portant sur ses dernières années de création. L’événement se tiendra au Club de golf La Vallée de Ste-Adèle. Ce livre d’art illustre une période, quelques années de création, la cristallisation dans la matière de l’œuvre de Lise Tremblay Thaychi. Les toiles, explosion de couleurs, de lumière et de formes, nous entraînent dans un monde au-delà de la matière. Peintures, dessins et sculptures sont enrichis par l’écriture. Les titres évocateurs, les citations et les poésies s’imposent naturellement. Cette conception positive de l’existence, l’artiste la partage à travers cet ouvrage pictural et poétique.

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15 juillet 2016

Puissiez-vous découvrir la riche sensibilité de Lise Tremblay Thaychi et sa conception aventureuse de la lumière à travers les œuvres qui ont été sélectionnées pour ce recueil inédit. Un recueil riche et vibrant pour tous ceux qui désirent, comme moi, mieux comprendre sa cosmogonie et qui admirent son grand talent. André Lamarche, Atelier 85, Ste-Adèle Réalisation

Ce livre de 120 pages couleur a été réalisé par les éditions du Grand Élan, premier titre de la collection « Vue d’artiste ». Offre de lancement

Les 100 premiers livres seront signés et numérotés à la main, et accompagnés d’une œuvre d’art originale sur papier vélin.

LANCEMENT samedi le 23 juillet de 14 h à 16 h Club de golf La Vallée de Ste-Adèle 465, rue de la Vallée


LIBRE EXPRESSION Un problème de taille Mimi Legault

Ne vous attendez pas, en plein cœur de juillet, que je sorte mon artillerie lourde côté écriture. Fait beau, fait chaud, les ti-zoiseaux gazouillent, l’été est bien installé dans son hamac. J’ai plutôt choisi un sujet léger : notre poids santé qui hante davantage les femmes que les hommes. Pour preuve, les Bouddha, père Noël, Youppi !, et Bonhomme Carnaval rivalisent entre eux par leur tour de taille et personne ne pense à leur offrir de suivre une diète. Mon côté plutôt rebelle m’a toujours empêchée de choisir un régime. Suffit de me défendre une chose pour qu’elle m’attire. Qui sait ? Mes aïeux se nommaient peut-être Adam et Ève ! Je me souviens d’une compagne de travail qui mangeait une salade

tous les midis. Elle broutait ! Je ne préconise pas pour autant de manger n’importe quoi, ça risquerait de donner de maigres résultats. Je refuse seulement de rentrer dans le rang de celles qui paient pour qu’on leur dise ce qu’elles doivent manger ou non. D’ailleurs, beaucoup de diètes tournent en eau de boudin. Garder sa ligne est une question mathématique, soit dépenser davantage de calories que d’en manger. Manger, dites-vous ? On ne mange plus, on avale n’importe quoi. Un gourou qui prétendait vivre sans manger fut surpris par un membre de la secte à dévorer un hamburger et une frite. Mais, dit-il pour se défendre, ce n’est pas ce que j’appelle de la nourriture. Je lui donne raison lorsqu’on offre maintenant des hamburgers allégés dans lesquels on trouve de l’eau et

des algues pendant que l’huile et la graisse baignent dans la mer ! Dans le même sens, la limonade est aromatisée aux essences artificielles alors que le détergent pour la vaisselle contient du vrai jus de citron. Tenez, j’ose vous donner quelques conseils concernant le poids, car grossir n’est pas jojo, ça donne des plis dans le gras du bras. Monsieur, n’essayez jamais de deviner quelle taille porte votre femme. Achetez des vêtements au rayon des ados et gardez la facture. Souvenez-vous, madame, qu’un beigne demeure quinze secondes dans la bouche et quinze ans sur les hanches. Pour paraître plus mince, tenez-vous avec des gens en surpoids. Parfois, le plus dangereux des desserts est le gâteau de noces ! Et vous monsieur, côté exercice, rentrez

votre ventre à chaque fois que vous verrez une belle fille en bikini sur la plage, courez... à votre ruine. Eh oui ! dans un monde idéal, les petits péchés auxquels on succomberait seraient bons pour notre santé ou il suffirait de tremper des croustilles dans une sauce pour qu’elles perdent automatiquement leurs calories. Une chose demeure certaine : nous sommes responsables de notre poids. Un homme se trouvait chez le tailleur, la veste lui allait comme un gant. Hélas, l’amour des pâtes et de la bière avait fait son œuvre. Le vendeur lui dit que pour la taille, il y avait des frais supplémentaires, mais que pour raccourcir le pantalon, c’était gratuit. Quoi, vous n’êtes quand même pas responsable de la longueur de vos jambes !

Difficulté à écrire vos textes ? © infographie traceS

Laissez Mimi Legault vous aider.

lettres | discours | corrections | travaux scolaires | c.v. | autobiographies mimilego@cgocable.ca

Entre la jeunesse et la sagesse Anna et Jane McGarrigle Christian Huron, libraire

Voici une biographie écrite à deux mains. Toute une bio. Si vous désirez connaître le SaintSauveur des années 50 jusqu’à nos jours, il y a dans cette biographie, en plus des anecdotes parfois cocasses, tout un pan de l’histoire de la région. Comment Saint-Sauveur prit la vocation touristique qu’elle a aujourd’hui sous l’impulsion de leur père, ou cette fois où JANE, alors organiste à l’église lors de funérailles, s’est mise à jouer une chanson de Jerry Lee Lewis avec fougue, pensant être seule alors que les « endeuillés » sortaient lentement. Au fil des pages, nous vivons au sein de la famille McGarrigle, car leur façon de raconter est très inclusive, la musique nous

suit sous des formes très variées, mais est partie prenante de l’éducation plutôt libérale des trois filles. Jane a choisi d’émigrer vers la côte ouest où elle côtoie le mouvement hippie et assiste à la naissance de la beat génération. En parallèle, Anna commence la carrière que nous lui connaissons et nous raconte comment tout cela s’est déroulé, sa première guitare, ses premiers récitals et concerts avec sa sœur Kate notamment ainsi que ses rencontres marquantes. Dans les années 70, Anna nous confie : « … la musique n’était qu’un passe-temps pour nous à l’époque. Aucun des quatre (du groupe nommé MC4 dont Kate faisait aussi partie) n’envisageait sérieusement d’en faire son métier… » Par la suite pourtant, avec

son accordéon rouge, Anna seule ou avec Kate (et, pour enregistrer un disque, avec Jane) a mené une carrière vraiment flamboyante.

4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur 450 744-3341 15 juillet 2016

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Trois semaines après l’ouverture, tout était vendu …une douce folie. On portait des hot-pants, des jumpsuits, des robes gitanes colorées, à l’image des mannequins anglaises devenues icônes, Twiggy et Jean Shrimpton, tandis qu’à Montréal, je mettais sur le podium les Christiane, compagne du désormais célèbre Vittorio, Ulla la Suédoise, Ethné _ à la peau d’ambre _ arrivant de Trinidad et Judy, jeune fille-fleur. Ma vie devint trépidante; défilés au Manoir Richelieu, au Château Frontenac, reportages dans les journaux, magazines, interviews à la radio et à la télé. J’ai créé d’innombrables robes de mariée, habillé plusieurs actrices internationales, comédiennes, chanteuses populaires et femmes célèbres. La Ville ne délivrait pas encore de permis de terrasse. La terrasse de Bourgetel faisait exception _ coin des rues de la Montagne et De Maisonneuve _ parce qu’elle était fermée, vitrée. La Casa Pedro suivit _ rue Crescent _ et j’y présentai le défilé d’ouverture. Cette terrasse devint vite le point de rassemblement de toute la faune artistique de la ville. Un soir de l’été 70, la rue Crescent fut barrée pour célébrer la première du film québécois Viens mon amour

Francine Vandelac

Terminons l’année 67 avec un brin de romantisme : c’est Noël, il est minuit, à l’église devant le curé, vêtue d’une minirobe crochetée en soie rose byzantin, j’ai dit « oui, je le veux » à celui que j’appelais Coco, mais qui n’était pas le dandy haute couture qui m’avait fait plonger tête première dans la mode, notre relation n’ayant été qu’un faufil. L’Expo 67 créa une effervescence dans le milieu artistique montréalais, particulièrement dans le design de mode qui défrichait de nouveaux chemins. Les couturiers ouvraient boutique sur les rues-mode du centreville et j’eus très envie de suivre cette tendance. Malgré mes jeunes 21 ans, j’y installai la mienne, à mon nom, rue Crescent, avec comme voisins les Michel Robichaud, Marielle Fleury, John Warden et autres. Tous les vêtements et accessoires étaient mes créations tricot et crochet : robes, manteaux, pulls, chapeaux, maillots de bain, cardigans, etc. J’avais une équipe de tricoteuses formidables, des femmes à la maison qui venaient chercher le travail prêt à exécuter _ patrons, échantillons, directives _ et en rapportaient les pièces qu’on assemblait et finissait en atelier.

Photo : Marie-Josée Roy

Tricoté serré (suite)

Un catwalk était dressé en pleine rue devant ma boutique pour y présenter un défilé de mes créations les plus sexy, portées par les vedettes du film. Un immense happening, une première au centre-ville. On ne fermait pas les rues à cette époque pour de tels événements. Bref, les journaux rapportèrent un étalement de chair et de voyeurs jamais vu en ville ! Était-ce un prélude aux activités liées au Grand Prix d’aujourd’hui ? Les dessous de l’histoire ? Une idée des coûts, il y a 50 ans ? : un emprunt de 5 000 $ à la banque _ avec endosseur _ pour aménager la boutique, un loyer mensuel de 300 $ pour le

rez-de-chaussée, boutique et atelier, le prix de mes créations exclusives tricotées main : un chandail 30 $, entre 50 $ et 125 $ pour une robe. Je me permettais un gros 25 $ de salaire chaque semaine, je me déplaçais en métro et je chassais à coups de pied, insultée, les malabars de la mafia qui venaient m’offrir une protection en échange de billets bruns, et les voleurs à l’étalage que je dépouillais de mes biens avant de les jeter dehors dans un même élan… J’ai fermé la boutique en 71. Je voyais encore plus grand… prendre de l’expansion, devenir la Missoni du Canada… À suivre !

En rodage cet été!

Présenté tous les vendredis et samedis du mois d’août Maison des Arts de Laval

Billetterie 450 667-2040 Salleandremathieu.com

pierrehebert.ca 14

15 juillet 2016


L’Apéro : Amuse-bouches et cocktails Feta fouettée servie en gobelets de concombres et de tomates Ingrédients 125 g de fromage feta, émietté 125 g de fromage à la crème, fouetté 80 ml (1/3 tasse) de yaourt grec 1 petite gousse d’ail, écrasée 1/2 citron, zeste et jus 12 feuilles de menthe fraîche, déchiquetées Pincée de fleur de sel Poivre noir du moulin Pincée de pimentón espagnol piquant 8 tomates cerises 1/2 concombre anglais

Josee Brisson

Pour d’autres recettes, procurez-vous le livre électronique L’Apéro : Amuse-bouches & Cocktails en vente au amazon.ca.

Préparation 1. Coupez la partie supérieure des tomates cerises et réservez dans un petit bol*. Prélevez l’intérieur des tomates et déposez-le dans le bol. Déposez les tomates, côtés coupés vers le bas, sur un papier absorbant pour que le jus s’écoule. 2. Coupez le concombre en 8 tranches égales. Prélevez l’intérieur des concombres* en prenant soin de préserver les fonds. Déposez les tranches de concombre, côtés évidés vers le bas, sur un papier absorbant pour que le jus s’écoule. 3. Dans le bol d’un petit robot culinaire, ajoutez tous les ingrédients. Mélangez jusqu’à ce que la consistance soit lisse. Ne vous souciez pas des petits morceaux de feta restants. Goûtez le mélange et rectifiez l’assaisonnement.

Cocktail au jus de concombre et de tomate – pour deux

4. À l’aide d’une spatule, remplissez un petit sac refermable avec le mélange de fromage, coupez un coin à l’aide de ciseaux, et remplissez ensuite les gobelets de tomates et de concombres. Déposez-les sur de petites assiettes.

Ingrédients 4 oz de vodka 1 citron, zeste et jus 2 petites tomates, hachées grossièrement L’intérieur des tomates et des concombres réservés de la recette accompagnatrice Trait de sauce piquante (au goût) Grosse pincée de sel rose fin Petite tige de menthe pour la déco Pour le rebord des verres Sel rose fin Poivre fraîchement moulu Pincée de pimentón espagnol piquant (paprika fumé)

*L’intérieur des tomates et des concombres sera utilisé dans la préparation du cocktail d’accompagnement.

Préparation 1. Dans une petite assiette, mélangez les ingrédients pour le rebord des verres. Givrez les verres avec du jus de citron, puis trempez-les dans le mélange de sel. Remplissez les verres de glaçons et réservez. 2. Dans le bol d’un mélangeur, déposez l’intérieur des tomates et des concombres ainsi que les tomates hachées. Réduisez le tout en purée. 3. Ajoutez la vodka, le jus de citron, la sauce piquante et le sel rose. Mélangez le tout. 4. Versez le cocktail dans les verres et servez immédiatement. 15 juillet 2016

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« on peut juger la grandeur (...) d’une nation à la façon dont elle traite ses animaux. » - gandhi

marche contre la législation spécifique des races (LSr) SAMEDI 16 JUILLET 2016, MONTRÉAL


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