TRACES magazine #118

Page 1

Photo : STUDIO NAT GORRY

MARIE SAINT PIERRE

Vol. 10 n o 10 - 26 août 2016 | mENSuEL GrAtuIt | 20 000 ExEmpLAIrES cErtIFIéS | ImprESSIoN INtErGLoBE tc trANScoNtINENtAL


LINDA ISABELLE acrylicdeco.com

Artiste peintre de Forestville 418 297-5601 | acrylicdeco@hotmail.fr

Grand prix du public 2016

Symposium de PrĂŠvost


10 applications pour les enseignants

tecHno

IpAD/IphoNE

Dominic Guay les vacances se terminent et il est temps de penser au retour à l’école. les professeurs auront de nombreux défis à relever lors de cette longue année scolaire. Voici des applications qui pourraient aider à alléger certaines tâches :

iDoceo : Sous cette icône, retrouvez rapidement et facilement toutes les informations liées au côté administratif de votre travail d’enseignant. Aide à la planification, suivi de vos observations pour chaque élève et cumul de leurs notes seront bien classés et conservés. Elle fait tout ce qu’un agenda papier permet, mais en beaucoup mieux. My Class Rules : Cette application, sous forme de jeu, incite la classe à accumuler des points si le niveau de bruit demeure dans les zones vertes et jaunes. Prenez garde de ne pas faire monter l’aiguille dans la zone rouge ! Countdown et Time Timer Lite : Ce sont des comptes à rebours aidant les étudiants à mieux évaluer le temps qui reste à écouler avant la récréation... ThingLink : Elle permet de faire une jolie présentation multimédia sur n’importe quel thème. À l’écran, sur la photo

du sujet, les élèves peuvent cliquer sur la photo de leur choix et y découvrir des textes explicatifs, des photos complémentaires ou des vidéos que vous aurez préalablement sélectionnés sur YouTube. Essayez et vous comprendrez.

Book Creator : Elle permet de créer un livre électronique de toute pièce. Les élèves de votre classe prendront plaisir à élaborer un projet de bande dessinée qui implique d’écrire une histoire, de l’illustrer et de concevoir sa mise en pages.

A+ Spelling Test : Étant avant tout éducateur spécialisé, je sais que l’on doit favoriser la participation des parents aux devoirs et aux leçons de leur enfant. Mais ce petit outil qui permet à l’élève de pratiquer lui-même son épellation viendra peut-être alléger le fardeau de certaines familles et permettre ainsi à l’enfant de vivre des réussites.

1jour1actu : Destinée aux 8-12ans, cette application décortique une nouvelle par jour afin de la rendre plus accessible aux enfants. Conçue en France, elle offre un contenu international qui demeure pertinent de ce côté-ci de l’Atlantique.

Tellagami : Enregistrez-y un message à transmettre à la classe ou à un étudiant en particulier et laisser le personnage virtuel le dire pour vous ! Lorsque que vos élèves ou leurs parents consulteront vos courriels, vos points dans la colonne prof cool s’accumuleront...

Issuu : Voilà une petite dernière que je ne pouvais passer sous silence malgré le fait qu’elle ne soit pas uniquement destinée aux enseignants. En téléchargeant Issuu, les lecteurs du magazine virtuel TRACES seront comblés ! Tapez le nom de votre magazine dans sa barre de recherche et voyez le joli résultat. Beaucoup de bonne lecture en perspective !

Tout de suite captivant. Le tout nouveau Coupé C300 4MATIC 2017 est arrivé. En inventaire faites en l’essai chez Franke Mercedes-Benz. For english information please call. Coupé C 300 4MATIC 2017 PRIX TOTAL : 50 500$* Taux à la location

Paiements mensuels

3,9 % 649 $** 0 $** Versement initial **

**

Bail de 45 mois *Taxes en sus

Franke Mercedes-Benz •Ouvert les samedis •1751 rue Principale, Ste-Agathe-des-Monts • 1 888 480-9075 • franke.mercedes-benz.ca *©Mercedes-Benz Canada Inc., 2017. Véhicule montré ci-dessus : C 300 4MATIC Coupé 2017 avec Ensemble haut de gamme (3 400 $), Ensemble haut de gamme + (3 000 $), groupe sport ( 2 000$) éclairage actif ( 350$), Système audio Baumeister ( 1 000$), boiserie ( 250$) et peinture métallisé (890$). Prix total de 61 390 $ incluant rabais de 1 885$. Offres de location et de financement basées sur les Berline C 300 Coupé 4MATIC 2017, disponibles uniquement par l’intermédiaire de Services financiers Mercedes-Benz sur approbation du crédit, pendant une durée limitée. **Le prix total de 50 500$ du véhicule annoncé comprend le PDSF et tous les frais applicables du concessionnaire. **Exemple de location basé sur 649 $ par mois pendant 45 mois avec 0$ versement initial. Les frais de transport et de préparation de 2 245 $, la taxe sur la climatisation de 100 $, les droits de manutention écologique sur les pneus de 15 $ et les frais du RDPRM de 52,49 $ sont inclus. Première mensualité plus dépôt de garantie de 750 $ et taxes applicables dus à la date d’entrée en vigueur du bail. PDSF à partir de 57 105 $. Taux de location annuel de 3,9 %. Obligation totale : 35 130$. Kilométrage limité à 18 000 km/an (des frais de 0,20 $/km supplémentaire s’appliquent). Frais d’immatriculation, d’enregistrement et d’assurance, ainsi que taxes en sus. Le concessionnaire peut louer ou offrir du financement à prix moindre. Les offres peuvent changer sans préavis et ne peuvent être jumelées à aucune autre offre. Voyez votre concessionnaire Mercedes-Benz autorisé pour connaître les détails ou appelez le Service à la clientèle de Mercedes-Benz au 1 800 387-0100. Les offres prennent fin le 31 août 2016.

26 août 2016

3


Patrice G. Llavador Tout le monde a la fibre plus ou moins complotiste, il faut admettre ce travers psychologique commun à bien des mortels. Le complotiste est un animal qui réagit avec fourberie, avec un temps de retard, quand l’événement qu’il constate n’est pas à la hauteur de ses espérances. Cette posture lui convient aussi quand il ne saisit pas l’histoire, ou bien quand elle le conduit vers un constat qu’il déplore par égoïsme. Le complotiste est serein, car toutes ses théories ont l’aspect de la vraisemblance et se fondent sur un glissement théorique qui lui permet d’asseoir ses propos justement avec une théorie qui lui est propre, se fondant sur une logique parallèle, mais qui ressemble furieusement à la pseudothéorie qu’il conteste. C’est ainsi que le complotiste pense qu’une théorie trouve plus de sens et de vérité dans le non-dit que dans l’exposé des faits. Souvent, le complotiste prend appui sur un fait incontestable pour dérouler toute une suite d’arguments qui devient de plus en plus éloignée de la logique, tout en conservant ce point d’origine qui paraît si incontestable. Mais voilà, le complotiste est, en creux, le résultat d’une empreinte de la civilisation. Il ne croit pas à l’information, et toute nouvelle qui traite de ses sujets de prédilection devient non seulement suspecte, mais souvent prend place parfaitement dans l’articulation de sa démonstration. Un complotiste ne peut que se réjouir de la trajectoire qu’il a imprimée à ses théories, que le temps raffermit dans ses présomptions d’exposer la vérité. A-t-on vu un complotiste reconnaître qu’il s’est trompé ? Donc, si sommeille en nous, à côté du cochon pour les hommes et de la fleur bleue pour les femmes, ce

complotiste si actif, c’est bien qu’il doit y avoir dans notre subconscient une graine enkystée qui se développe quand un certain nombre de facteurs sont réunis. Lecteur de TRACES, vous connaissez la suspicion légitime de votre dévoué serviteur, suspicion qui pourrait, tiens donc, être ce degré zéro de la posture complotiste dont je vous parle. Je suspecte en effet une sorte d’ordre supérieur de s’être constitué, il y a un certain temps, pour nous faire accroire que l’énergie solaire était réservée à une sorte de bande de marginaux, plus occupés à faire pousser de l’herbe que de résoudre plus sérieusement les questions de thermodynamique. Rendre dérisoire, irréaliste, poétique cette volonté de faire fonctionner le monde avec le soleil pouvait servir les intérêts de quelques personnes, tirant des profits consistants et réguliers de la consommation de pétrole dans le monde. Cette observation repose sur quelques constats, malheureusement établis a posteriori. Le solaire, pour faire fonctionner une maison, ça marche. Pour faire fonctionner un avion, ça marche. Si on peut faire voler un avion juste avec la chaleur du soleil, on sait faire fonctionner une voiture. De même qu’on peut faire bouillir de l’eau en 2 minutes avec une parabole solaire (je l’ai fait il y a 40 ans). Si on peut faire bouillir de l’eau, voyons voir, que peut-on faire depuis l’ingénieur Cugnot au 18e siècle ? De la vapeur. Que faisait-on avec de la vapeur? On faisait circuler des trains dans le monde entier. Donc, le complotiste qui dort en moi (en nous) se réveille et se dit que la montée des eaux, inexorable, le réchauffement climatique, et l’ours plus vraiment blanc qui a du mal à monter sur son morceau de banquise molle, là-haut dans le Nord, on aurait pu lui éviter

sa mort lente. Et là, je ne parle pas d’un petit accident qui concerne un cercle plus ou moins large de mon entourage direct. Nom d’une pipe ! Je parle de la planète entière. Est-il raisonnable, est-il digne de notre entendement, est-il fou de se dire qu’un tel consensus n’a pu s’établir qu’avec une concertation des acteurs les plus importants de notre monde ? Est-il pertinent de rapprocher cette pratique, par exemple, de ce club Bilderberg du nom de l’hôtel où a eu lieu la première réunion de cet aréopage de gens d’affaires et d’hommes politiques depuis un demi-siècle ? Ce club d’une centaine de membres éminents qui se réunit tous les ans, sans que perle une seule information. Sorte de version plus élitiste de Davos. Que dire de ces sociétés secrètes maçonniques ou celle des « illuminati », sont-elles des fausses pistes qu’on nous suggère pour nous divertir du bon chemin ? Que dire de ces organisations étatiques, CIA et autre KGB, qui agissent dans le plus grand secret, non seulement pour défendre leur juste cause, mais aussi pour agir dans des complots de toutes sortes. Peut-on imaginer qu’un jour les patrons des compagnies pétrolières se sont réunis dans le plus grand secret pour décider de ce qu’ils allaient faire de l’avenir énergétique de la planète ? Ce qui a été organisé avec les fabricants de lampes électriques, ce qui s’est produit dans les années 20 et dont je vous ai parlé, la constitution du cartel de Phœbus, n’a-t-il pas pu se reproduire à cette échelle avec les compagnies pétrolières, mille fois plus puissantes ? Je rappelle que ce cartel, dénoncé et condamné en 1951, s’était entendu pour ne fabriquer que des lampes à durée de vie limitée alors qu’on sait très bien en faire qui ne s’arrêtent ja-

trAcES est un mensuel gratuit distribué dans les Laurentides, dans Lanaudière, à Laval et à montréal.

direction de la publication Annie Depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

réVision linGuistiQue violette Dumont

assistante Nathalie Daragon

www.tracesmagazine.com

directrice des Ventes martine roustan 514 591-1397 martine.roustan@tracesmagazine.com

impression Interglobe

administration 6, avenue Filion, Saint-Sauveur (Québec) J0r 1r0

4

Le complot

26 août 2016

GrapHisme claire Delpla, communicDesign.ca communic@communicdesign.ca

réseaux sociaux Josée Brisson

tiraGe 20 000 exemplaires

Prochaine tombée : 7 septembre

mais. Je rappelle également que rien n’a changé, que ce cartel n’a jamais payé son amende, que la caserne de pompier de Livermore en Californie a toujours cette ampoule qui brûle depuis 110 ans au plafond, preuve comme l’avion solaire de ce qu’on sait faire*. Remarquons au passage le silence de mort qui règne autour de ces constats; cela ne vaudrait-il pas une bonne campagne de dénonciation ? L’étrange silence des Forum internationaux, des altermondialistes et autres ONG ne vient pas atténuer mon travers complotiste, qui me laisserait penser que tous et toutes sont de mèche. Si les fabricants d’ampoules électriques ont réussi, alors pourquoi les compagnies pétrolières dont les enjeux sont infiniment plus importants auraient-elles laissé passer cette opportunité de faire des profits immenses. Mais les suites sont encore plus tragiques quand on en vient à la situation internationale qui repose sur l’avidité en approvisionnement des pays occidentaux en matière de pétrole. Je vous laisse imaginer ce que seraient les guerres que nous subissons si on avait diminué de moitié notre demande en or noir. Alors voilà, ce que je vous ai montré, ce sont des faits, juste des faits. Je ne prétends pas qu’un avion n’a jamais percuté le Pentagone. Je dis simplement que sur le web, vous pouvez voir une petite ampoule électrique qui brûle vaillamment depuis plus de 110 ans, que c’est la doyenne de l’humanité, cette humanité qui pour quelques billets est capable de se faire couler sans espoir de retour, comme si un matelas de dollars pouvait protéger les descendants de ces milliardaires. www.centennialbulb.org/cam.htm

dépÔt léGal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du canada ISSN 1922-3463 toute reproduction des annonces et articles de traces est interdite, sauf contrat spécifique.


société

Que sommes-nous devenus ? Mimi Legault

La question mérite certes d’être posée. Vous arrive-t-il de vous asseoir quelques instants pour vous regarder aller sur le grand écran de votre vie ? Ou pour jeter un coup d’œil sur le comportement défiguré de l’humain en général ? Je vous conseille fortement de le faire. Le jeu en vaut la chandelle. Je vous donne quelques pistes de réflexion. Nos cousins du Sud hésitent dans le choix de la présidence. L’un d’eux, milliardaire, misogyne, raciste, leader à la fois contesté et aimé, rêve de devenir président des États-Unis. Ce belliciste tente par sa faconde de se poser comme le grand sauveur populiste. Et le peuple, dans sa grande colère contre l’establishment, est prêt à voter en sa faveur. Je me fais un sacré mouron devant cette possible grande sottise et je me dis que bientôt, il n’y aura que le soleil de brillant.

Nous-mêmes, dans notre propre pays et province avons élu des premiers ministres canadien et québécois out of the game. Relisez la réaction de Couillard au sujet de la tuerie de Munich : de voir cette autre attaque insensée se produire, c’est à la fois inquiétant, mais aussi une source de solidarité. De quoi tu parles, papi ? C’est le même homme qui a l’air de ne s’asseoir que sur une fesse lorsqu’on lui parle de terrorisme ou de l’islam. Quant à Justin Trudeau, ce modèle d’intégration des immigrants et de compromis, il occupe la première place au palmarès pour sa grande générosité, son look 2016, sa tronche de bon père de famille, pour ce couple glamour qu’il forme avec Sophie. Son contenu politique demeure flou. Pis après ? On a enfin une rock star en politique. Roger, dans ses pantoufles en ratine bleue, Mélanie, écouteurs sur ses oreilles

et même mamie Georgette gardent précieusement le selfie d’eux et de Justin qui a compris qu’il fallait faire rêver son peuple. Et que penser du phénomène Pokémon Go ? Il a au moins la qualité de faire bouger le monde et de les sortir de leur petit quotidien. Mais à quel prix ? Pour retrouver un être virtuel, ces chasseurs sont prêts à foncer sur des voitures, à fouler les cimetières et quoi encore. L’Homme, cet être prévisible, est tombé dans le piège et suit à la trace, tête baissée, sa vie factice. En dehors de ça, l’homo sapiens s’ennuie profondément comme une baleine échouée sur le rivage. Les vacances achèvent, le travail reprend et l’école va bientôt débuter. Heureux, nous retrouverons nos télé-réalités, la Voix, et tous les téléromans. Ce sera la course du hamster : le p’tit à la garderie, les lunchs, les heures supplémentaires pour payer la

piscine ou pour aller voir Céline, les soupers fast food, les textos au volant, les entraînements au gym. L’actualité nous rapportera des scandales politiques, des attentats à la tonne, des épidémies à combattre. Pas grave, nous avons développé une tolérance à toute épreuve comme une fausse indignation. L’Homme descend vraiment du singe. Mes excuses à tous les primates!

[EET SES AMIS AMIS]

26 AOÛT—5 SEPTEM BRE 2016

TOUS LES JOURS DE MIDI À 20 H SAUF SAMEDI LE 27 AOÛT DE 10H À 17H

PLACE DES CITOYENS 999, BOUL SAINTE-ADÈLE,SAINTE-ADÈLE Commissaire de l’exposition : André Lamarche • Galerie Atelier 85 • Sainte-Adèle • 450 224-1325 26 août 2016

5


NOUVELLE Le cynique de Sinope (deuxième partie)

Jacques Parmentier

« Tout le monde ne peut pas se rendre à Corinthe », dit un proverbe. Ma famille était originaire de la ville aux deux ports. Je l’invitai à m’y suivre pour l’été. Pour lui, une occasion de se refaire la main sur des callipyges moins averties que les Hellènes de la capitale. Il installa son tonneau secondaire au fond de la large allée qui longeait le jardin le plus extraordinaire de la République. Lorsqu’Alexandre de Macédoine vint le voir pour subir l’affront que l’on sait, j’étais absent. À mon retour m’attendait un spectacle digne d’une razzia barbare. Il est facile de reconstituer la scène face au tonneau : quand le conquérant fit son pas de côté, deux cents pieds et soixante sabots l’imitèrent, sans pitié pour mes mimosas bleus, mes hortensias siffleurs, mes violettes à bordures d’argent et mes rares fleurs d’éclipse.

Comment avais-je pu oublier qu’une réputation de faux monnayeur l’avait contraint à quitter Sinope et s’exiler à Athènes ? La plupart des encyclopédies à dorure font la même omission. Elles se souviennent de Diogène rejetant les biens matériels, les honneurs et les grands de ce monde. Par contre, lorsque sa haine des hommes et l’orgueil, qu’apercevait Platon à travers les trous de son manteau, l’incitent à escroquer ses concitoyens, soit on occulte l’affaire, soit on la considère comme une erreur de jeunesse, une mauvaise influence du banquier paternel. Sur le devant de la scène, il demeure le bouffon du peuple Roi, immortalisé dans son tonneau autant qu’avec l’improbable abandon de son écuelle. Les reproductions de ces tableaux foisonnent dans les marchés aux puces… Lorsqu’on reconnut mon innocence, la fine fleur de mes créanciers me garda au trou pour compenser ses pertes. Des siècles plus tard, après un transfert dans les prisons d’Athènes, je fus libéré. Je gagnai mon ancienne demeure, décidé à y mourir. Le jardin ressemblait à une jungle. Des broussailles recouvraient la niche du cynique. J’ai roulé le tonneau jusqu’à l’arbre en retrait, derrière la maison. Pas une mince affaire, vu l’état du jardin. La corde était un peu courte. Je partirai sur la pointe des pieds. Assis dans l’herbe haute, le dos appuyé contre le tonneau, mon tremplin vers le futur, je repris mon souffle. (À défaut d’avoir eu besoin de gagner ma vie, ma mort je l’aurais méritée.) Puis j’ai commencé à rédiger un compte-rendu similaire à celui-ci. Le soir tombait. Je me souviens, maintenant, pourquoi ce projet resta inachevé. Le soir tombait. Dans la maison point de lampe ni de chandelle. Ni de lanterne au portail. Lors de sa dernière visite, Diogène l’avait emportée !

Je jurai de n’écouter dorénavant que les philosophes de salons ou, à la rigueur, de boudoirs. Je ramenai mon cynique à Athènes par le premier train. À l’arrivée, il disparut en hurlant des propos classiques, mais non moins désobligeants, sur la situation conjugale du chef de gare. À ma grande surprise, quelques jours plus tard, il m’apporta une somme suffisante pour réparer les dégâts du fils de Zeus et redémarrer mon potager athénien. Après un ultime bras d’honneur, il tourna les talons. Je le vis s’arrêter au portail, faire des mouvements imprécis, avant de s’éloigner vers le centre-ville. Les jours suivants furent consacrés à la nature : paiements d’avances et signatures de contrats avec des horticulteurs, fleuristes-paysagistes et jardiniers. Je retournai à Corinthe pour surveiller les travaux. C’est là qu’on m’arrêta. 6

26 août 2016


ACTUALITÉ

Je ne suis pas au courant Robert Riel

Nous sommes littéralement bombardés, pilonnés et canardés d’informations de façon continuelle et surtout persistante. Les outils de communication, avec des capacités instantanées de traitement de données, sont de plus en plus perfectionnés, disponibles en tout temps et accessibles à tous. Cette avance technologique a entraîné la création d’une multitude de journaux, magazines, chaînes de télé ou radio, jeux virtuels, sites web, blogues, livres. Les panneaux publicitaires le long des routes sont souvent animés et diffusent en quelques secondes plusieurs messages. La plupart des salles d’attente (hôpitaux, cliniques, aéroports, gares) de même que les restaurants, les centres sportifs et les bars sont maintenant équipés à profusion d’écrans gigantesques offrant des informations et des publicités. Les mémoires de plusieurs types de logiciels contiennent des millions et des millions de chansons, de films et de vidéos. Tout cela occasionne une surabondance, une surcharge in-

formationnelle, communicationnelle et parfois même émotionnelle. « Face à la croissance explosive des techniques de communication de l’information, les capacités de notre cerveau d’acquérir, de stocker, d’assimiler et d’émettre de l’information sont restées inchangées », pour citer Pierre Joliot. Auparavant, on pouvait dire « je ne suis pas au courant » en raison de la difficulté à obtenir de l’information factuelle et réelle. Maintenant, cette expression veut aussi dire que nous avons accès à tellement de renseignements qu’il n’est pas possible de tout lire, enregistrer et être à jour sur les plus récents développements. Jean-Pierre April a déclaré : « On dirait que le trop-plein d’informations finit par produire un sentiment de vide ». Ces renseignements en enfilade créent une infobésité, souvent causée par la malbouffe informationnelle. Ceux qui s’intéressent à l’actualité font face à un roulis ininterrompu. L’individu est continuellement ha-

meçonné, harangué, harponné, harcelé, happé : à bout de souffle, il halète et devient hagard ou hargneux. Halte-là ! avant de devenir un cyberdépendant. Il n`y a plus de temps morts. Plus de 6 100 milliards de SMS (acronyme pour Short Message Service) ou textos ont été envoyés en 2010. La lecture de codes-barres sur les produits se chiffre à 2 920 milliards chaque année. Les courriels non sollicités et indésirables communément appelés SPAM (acronyme pour Spiced Pork and Meat, marque d’une conserve de jambon dans l’eau) émettent annuellement, pour être disséminés sur le réseau, autant de CO2 que 3,1 millions de voitures. Nous faisons face alors à un syndrome de débordement cognitif. Une surchauffe du cerveau créant un stress est souvent attribuable à la répétition des mêmes informations. Cette répétition crée une certaine forme de désinformation. Effectivement, on noie le même message par plusieurs images prises sur tous les angles ou par des opinions et avis

divers, auréolés d’une pléthore d’expressions et de mots. Tout ce barrage de données ne peut créer que de la confusion. « Dans la société de l’information, personne ne pense. Nous pensions bannir le papier, mais nous avons banni la pensée » a affirmé Michael Crichton. Le remède : l’autocontrôle, puisque les diffuseurs continueront de produire des bulletins de nouvelles et autres informations. C’est de notre ressort d’utiliser ceux-ci avec parcimonie. Apprendre à filtrer et prendre congé temporairement des réseaux sociaux sont des solutions faciles à appliquer. Admettre que l’on ne peut être au courant de tout et en tout temps, est en fait une mesure éclairée et sage. Dire « je ne suis pas au courant » ne devrait pas être considéré comme une déficience ou une tare.

© Michel Gautier

Il était une foi Michel Gautier

Manon Regimbald, commissaire

DDXL

Photos sensibles de Diane Dufresne par Sophie Thibault Richard Langevin, commissaire 9 septembre au 2 octobre 2016

Centre d’art Diane-Dufresne 11, allée de la Création, Repentigny 450 470-3010

Heures d’ouverture Mercredi au vendredi : 13 h à 17 h Samedi et dimanche : 10 h à 17 h

ville.repentigny.qc.ca/cadd

Entrée libre

26 août 2016

© infographie TRACES

© Sophie Thibault

14 septembre au 30 octobre 2016

7


Symposiu m de peintu re DE prévoSt

maria VarÃo

caroline marcant

orphymartins@hotmail.com Technique Huile

www.caroline.marcant.com Technique Mixte

francine leGault

www.francinelegault-francii.com Technique Mixte

À L’ANNéE prochAINE pour NotrE vINGtIÈmE !

www.armellelepaih.com Technique Mixte

8

26 août 2016

armelle le paiH


Libre expression

La vie rêvée Hélène Léveillé

Je dois vous faire un aveu : je mène une double vie, pire : une triple vie, même une quadruple. Et je vous rassure tout de suite : je ne souffre pas du syndrome de personnalité multiple, même si je suis alitée quand mes métamorphoses se produisent. Plus précisément quand je dors, et encore plus précisément quand je rêve. Car c’est là que ça se passe : dans les bras de Morphée, l’amant de mes songes. J’ai lu dernièrement qu’au cours de notre vie, nous ferons plus de 100 000 rêves*. Ça en fait des aventures ! Une façon économique de voyager. Il est également estimé qu’une personne âgée de 60 ans a déjà passé plus de 5 ans de sa vie à rêver. Wow ! Moi qui dors un nombre d’heures plus élevé que la moyenne des gens, à combien d’années suis-je rendue ? Et est-ce que les proportions peuvent s’inverser ? Qu’est-ce qui va arriver quand je vais « faire la culbute » ? Car il m’arrive de me taper des douze heures d’affilée. C’est ma façon à moi de « prendre une brosse ». Et, comme je fais toujours les choses à l’envers de tout le monde, je vis la nuit et je dors le

jour (non, je ne suis pas un vampire. De toute façon, je suis végétarienne; tout ce sang ! Beurk !). Mon chum m’a surnommée « la Chouette », et, comme mon oiseau emblématique, je hulule des où ? où ? car il m’arrive de ne plus savoir où je suis. Lorsque je sombre dans le sommeil, la réalité se transforme. J’endosse toujours le même rôle – ­ le mien –, et le scénario – même s’il varie sans cesse –, possède ses thèmes récurrents. Je visite et revisite certains lieux porteurs de sens. Il m’arrive même de continuer l’histoire d’un rêve passé, comme si j’avais été sur Pause, et que tout à coup on appuyait sur Play. Je me suis même surprise à penser pendant un rêve : « Ah, mais je l’ai déjà vu celui-là ! », comme s’il s’agissait d’un film. En fait, je joue dans des séries, non pas télévisées, mais rêvées. Action, émotions et frissons sont au rendez-vous, et le succès assuré. On y croirait. Le hic, c’est que, moi, j’y crois pour vrai !... Quand je suis dans ce que j’appelle « mes réalités alternatives », je suis VRAIMENT là ! Je vous entends déjà me dire que tout le monde rêve (même ceux qui n’en sont pas conscients), que tout cela

est normal, et qu’on a tous cette impression de vivre réellement les événements qui se produisent « sous nos yeux » lorsqu’on dort. Il est admis par les scientifiques que certains thèmes reviennent régulièrement dans les rêves et qu’ils sont universels, car nous sommes tous humains avec les mêmes sentiments de joie, de crainte, d’anxiété, etc. Inutile de sortir le Dictionnaire de l’interprétation des rêves, ce n’est pas de psychopop dont il est question ici, mais de mécanismes psychiques beaucoup plus profonds. Pendant notre sommeil, notre cerveau réorganise et réinterprète notre vécu à sa façon. Le rêve est porteur de messages propres à chacun. Je dois être « dure de comprenure », car les miens reviennent sans cesse. Certains m’habitent même pendant des années. Je fais des cauchemars, oui, mais également des rêves drôles, romantiques, érotiques, dramatiques, bénéfiques, thérapeutiques, etc. Il m’arrive de faire aussi ce que les scientifiques anglais appellent le dream incorporation, c’est-à-dire que des éléments du réel infiltrent nos rêves, car notre cerveau ne dort ja-

mais complètement. Je me souviens très bien de ma première expérience du genre, alors que j’étais encore toute petite. Je rêvais que c’était le printemps et que le bonhomme de neige derrière la maison était en train de fondre. Je me suis réveillée pour constater que... j’avais fait pipi au lit ! Je suis tellement plongée dans une autre dimension quand je dors qu’il m’arrive de me demander si tel ou tel événement a vraiment eu lieu ou si je l’ai rêvé ! Et lorsque je me réveille, il s’écoule toujours un assez grand laps de temps avant que j’en émerge tout à fait. Mes « expériences » se télescopent. J’en viens à douter de la réalité de... la réalité. Par exemple, il m’arrive de me lever et de dire à mon chum : « J’arrive de Paris ! » Ce à quoi il répond : « Non, t’arrives du lit. » Mais je n’insiste pas trop, car je le soupçonne d’être frustré parce que j’y suis allée sans lui... *Source internet : Émeline Ferard, www.maxisciences.com, 2 novembre 2014.

Les Les Les œuvres œuvres œuvres dede Gilles de Gilles Gilles CHAREST CHAREST CHAREST sont sont sont disponibles disponibles disponibles à la à Galerie à lala Galerie Galerie Richard Richard Richard Hevey Hevey Hevey

80,80, rue 80, rue Morin, rue Morin, Morin, Sainte-Adèle, Sainte-Adèle, Sainte-Adèle, QCQCQC T: 450.229.4341 T: 450.229.4341 T: 450.229.4341 • C:514.984.9277 • C:514.984.9277 • C:514.984.9277 • galerierichardhevey.com • galerierichardhevey.com • galerierichardhevey.com

24 po 24X24 po 24po Xpo 24 X/24 po Recherche po / Recherche / Recherche intérieure intérieure intérieure

artgcharest.com artgcharest.com artgcharest.com

36 po 36X36 po 12po Xpo 12 X/po 12 Désolé po / Désolé / Désolé c’estc’est complet c’est complet complet

26 août 2016

9


marie saint pierre une façon audacieuse d’aborder le quotidien Martine Laval

La mode de Marie Saint Pierre n’est pas qu’un style, mais un état d’être, un mode de vie, une philosophie, tout en confort et en qualité. Ce n’est pas un goût pour la mode comme telle, qui a fait de Marie Saint Pierre la designer québécoise la plus réputée, mais plutôt les satellites qui tournent autour de la vocation et qui rendent la création de mode intéressante. Subjuguée par le monde des arts, la sculpture la fascine. Sa matière à créer : le textile. Son sujet : la femme. Sa recherche : le mouvement. Son expression : des collections à travers lesquelles elle choisit d’exprimer toutes ses envies de formes, de couleurs, de bien-être. Polyvalente, les antennes constamment à l’affût, Marie Saint Pierre est une touche-à-tout en constante effervescence, et la création de vêtements est un lieu particulièrement favorable à ses idées de mouvance et de changement. « Parce que je suis curieuse, mon cerveau est en constante ébullition. Je réfléchis tout le temps. Plein de choses m’attirent, m’intéressent, m’inspirent. Je demeure émerveillée. C’est ce qui me stimule à créer. Par contre, j’ai besoin de la pression d’un échéancier pour ne pas trop intellectualiser mon inspiration, mais plutôt pondre avec spontanéité. Cette pulsion est mon adrénaline, ma motivation pour bouger, créer, me pousser à produire. » ce qui l’inspire ?

Photo : STUDIO NAT GORRY

« Tout ! Honnêtement, tout ! Dans un métier qui bouge, on ne sait pas d’où viendra l’inspiration. On ne la cherche pas. Elle se manifeste. La créativité est un muscle ! Plus il travaille, plus il pond des idées, plus ça bouge. Moi c’est l’inverse. Il faudrait que j’atténue ce qui se passe dans ma tête ! »

« En créant une armure sophistiquée pour la femme moderne, marie Saint pierre leur propose une façon audacieuse d’aborder le quotidien ». (Maison Marie Saint Pierre)

10

26 août 2016

la féminité selon marie saint pierre

« D’après ma clientèle, je suis en train de créer un nouveau genre. À l’instar de Chanel qui est arrivée au moment où les femmes avaient besoin de changer leur rôle dans la société et leur façon de s’habiller par le fait même, c’est un peu ce que je propose dans mon approche : une femme à la fois powerful et féminine, un va-et-vient entre le graphisme et l’organique, l’artistique et le mesuré de l’architecture. Je n’aime pas la boîte étiquetée qui emprisonne la femme dans un rôle déterminé et l’empêche de s’exprimer. J’aime qu’un vêtement laisse transparaître qui on est : anarchiste, féminine, romantique, forte, passionnée, masculine, classique. Tous ces aspects m’intéressent. En m’inspirant des femmes qui m’entourent, je tente de devancer où elles ont envie d’être. »

« les vêtements marie saint pierre sont le reflet du lieu où ils sont créés. » (Maison Ma-

rie Saint Pierre) mais encore ?

« Ils sont le reflet de l’environnement dans lequel on évolue, ancré dans une ville à l’échelle humaine (Montréal), en même temps que très proche de la nature. C’est autant l’environnement large de Montréal, du Québec, que celui de mon atelier, de mes méthodes de travail. » comment la créatrice aime-t-elle s’habiller ?

« J’aime le confort. J’ai une vie très mouvementée. J’ai besoin de bien-être dans ce que je porte. Je m’habille beaucoup de matières technologiques parce que j’aime tout ce que ça apporte. Ils se lavent aisément, sèchent rapidement, sont hyper résistants et confortables. J’aime les vêtements dans lesquels on peut vivre douze heures par jour sans jamais avoir envie de les enlever. Des vêtements fonctionnels qui n’appartiennent à aucune case. Je peux m’habiller en soie pour aller faire mon supermarché, et en t-shirt pour aller à une soirée. J’aime les vêtements hybrides qui passent partout, qui ont une richesse au niveau des matières premières. Je suis très matières premières. Évidemment, je porte mes créations, alors forcément… » tous les vêtements marie saint pierre sont conçus et façonnés à montréal. pourquoi ce choix ?

« L’industrie du luxe est la direction qu’on a choisie, et la nature même du luxe est d’avoir une production de proximité. Ce sont des modèles difficiles à produire. Un aller-retour entre la création et la mise en route de la production est essentiel. La proximité, c’est aussi d’être capable de faire avancer les idées, les processus. C’est plus écologique, ça fait travailler les gens autour de moi, et forcément, ça contribue à l’économie locale. Je crois que les gens qui travaillent chez Marie Saint Pierre sont super fiers d’y travailler. Les ateliers sont magnifiques, les gens sont respectés pour leur savoir, ils œuvrent dans le beau. On est en train de créer des infrastructures dans ce secteur de la ville, et un savoir-faire qui existe ailleurs, mais qu’il faut peaufiner et adapter aux ressources qu’on a. Je crois que ça fait partie d’une philosophie de travail qui appartient au luxe. La confection est complexe, mais les clientes qui portent les vêtements Marie Saint Pierre en vivent les bénéfices. Elles ne peuvent plus s’en passer et deviennent accros de ce confort vestimentaire. Je travaille sur la légèreté, sur des aspects essentiels dans une vie où on bouge beaucoup. Mobilité, résistance, beauté, entretien facile, du Marie Saint Pierre, ça dure longtemps et ça demeure indémodable. » www.mariesaintpierre.com


Tricoté serré Francine Vandelac

Mère nature m’avait dotée de grands yeux, et ça me servait bien. En fermant la boutique rue Crescent en 1971, je voyais grand. J’aspirais à diffuser mes créations maille à travers le pays et de par le vaste monde… Et pourquoi pas ? Pour ce faire, je devrais produire plus. Je gardai donc une collection haut de gamme faite à la main, mais il me fallait acquérir des machines à tricoter industrielles pour créer des modèles produits en série. J’avais donc besoin d’argent. Bourassa venait d’être élu premier ministre, et l’aide aux PME avait été son cheval de bataille. Confiante en ses promesses, je me présentai à la Banque d’expansion économique régionale, Place-Ville-Marie, déployai mon grand portfolio rempli de photos, d’articles de journaux et de magazines, avec un plan d’affaires, il va sans dire. J’avais besoin de 100 000 $ pour donner corps à ces rêves. Comme je n’avais que mon talent à investir, ces comptables cartésiens ont ri de moi en m’expliquant qu’ils ne pouvaient financer que l’équivalent du montant que je déposerais sur la table. Ah, les promesses électorales ! Je repartis penaude et déçue

avec mon p’tit bagage sous le bras, mais pas découragée pour tout ça. Ils verront bien ce que je suis capable de faire avec rien ! Pas de temps à perdre ! Quelques mécènes qui croyaient en mon talent m’aidèrent à redémarrer, beaucoup plus modestement, bien sûr, mais j’avais la vie devant moi et tout viendrait à point. On m’offrit un étage complet rue Mc Gill près de la Commune, 3000 pieds carrés avec un loyer mensuel de 100 $. J’y installai atelier, bureau et salle d’exposition, et souslouai une partie à mon ami photographe, ce qui facilitait aussi les séances de photos de mode. Je trouvai plus de tricoteuses (25) et j’engageai des petites mains pour la finition en atelier. Je dessinais les modèles, préparais les patrons, puis j’achetais les fibres et expliquais aux dames le travail à exécuter à la maison. Parfois même, je faisais mes tournées dans ma Austin Mini jaune. Je contactais les acheteurs des boutiques et chaînes de magasins, tel Eaton, les recevais avec un défilé des modèles portés par des mannequins et prenais les commandes ! En fait, je m’occupais de tout, malgré mon peu d’aptitude pour les affaires… J’étais propulsée par le feu sacré.

Photo: Châtelaine 1972, montage: Marie-Josée Roy

(suite 3)

Parallèlement à tout ce boulot, une entreprise québécoise qui fabriquait une fibre avec laquelle toutes les québécoises tricotaient des pantoufles inusables me demanda de lui créer des modèles avec les instructions d’exécution. Comme j’avais donné au tricot ses lettres de noblesse au Québec, je pensai que je pourrais sûrement rehausser la réputation de cette fibre en proposant des créations mode. Je n’aimais pas travailler avec cette fibre rêche, mais le défi était de taille, j’avais grand besoin de sous et les gens de la direction étaient si gentils et ouverts à toute suggestion. Cette collaboration, qui fut un grand

succès, s’est poursuivie pendant plusieurs années. Un jour, alors que j’arrivais à l’atelier, mon ami photographe me présenta le directeur des Éditions de l’Homme, avec qui il venait de terminer une séance photo. Je lui fis part de mon intention, qui germait depuis peu, d’écrire un livre sur le tricot et la mode, ce qu’il accepta illico. J’eus un mois pour le rédiger, en vue de sa sortie au Salon du livre de Québec. Vite dit… écrire la nuit… vite fait : Le tricot, maille maille que c’est pâmant, 1972. À suivre…

26 août 2016

11


EXPLOIT Record Guinness C’est le vendredi 5 août, à 18 h, que je me suis lancée à l’eau. Marion H. artiste peintre subaquatique

Après plusieurs mois de préparation au complexe sportif Claude-Robillard à Montréal, que ce soit dans les formations de plongée, en combinaison étanche et à l’air enrichi ou les heures de pratique sur la flottabilité, c’est le vendredi 5 août à 18 h que je me suis lancée à l’eau, accompagnée d’une équipe d’experts plongeurs, afin de me prêter à une séance de peinture en vue de battre un record Guinness. Je suis arrivée la première sur les lieux, l’estomac noué. Remise en question complète. Deux semaines auparavant, j’étais allée faire un tour sur le « Tic tac to », plate-forme d’entraînement qui se trouve à 32,40 mètres sous l’eau. Tic tac to, qui sert aux « exercices de narcose ». La narcose est un état proche de l’ébriété, et ce, en raison d’une concentration élevée d’azote dans le sang. Cela peut entraîner un comportement complètement irrationnel et potentiellement dangereux. Quant à moi, je n’ai pas été affectée par ce syndrome, à mon grand soulagement. La peinture et le canevas ont été descendus vers 16 h 45. Tubes débouchés et prêts à l’emploi, canevas et spatules déposés. Ce qui me stressait le plus,

c’est bien la présence des médias, oui ! Pour que l’homologation se fasse, j’avais besoin de la présence de ces derniers sur place, preuve irréfutable de l’exploit. Le Journal de Montréal parlait de moi en pleine page le matin même. Radio-Canada était là ! Après un briefing pointu sur le déroulement de la plongée, et les bouteilles de secours installées à différents paliers, nous avons entamé la descente. Six plongeurs m’accompagnent : Julien Doré, instructeur plongeur professionnel et artiste-sculpteur sur glace et sur sable; Normand Giguère instructeur, plongeur professionnel; Pascal Durocher, instructeur, plongeur professionnel; Katherine Noël de Tilly, Dive Master; Pierre Rousseau, plongeur rescue; Helmi Nabli, plongeur et cameraman pour le National Geographic. À chaque palier, la lumière était de plus en plus faible et la température de l’eau, une fois la thermocline (ligne de partage entre les eaux chaudes et les eaux froides) traversée, n’atteignait pas plus de 7 °C . Je me suis dépassée. Pari réussi sur toute la ligne ! Le travail fut filmé, documenté, les médias ont été présents. Le tout sera envoyé au Guinness des records, qui a déjà accepté ma candidature après leur

Capsule nature

Fleurissez-vous le bec ! Chantal Conan

J’adore l’été pour les spectacles colorés qu’offrent les champs en friche et les prés ! Il y a une multitude de fleurs toutes plus jolies les unes que les autres tout en arôme et en couleur. Encore une fois, je ne suis pas la seule à les apprécier : ça papillonne, ça bourdonne et ça pique même parfois ! Tout ceci fait partie du « métier » que j’ai choisi, celui de cueilleuse ou de coureuse des bois ! Cette année, on observe un engouement pour l’asclépiade, la plante des papillons monarques. Pour ce qui est des fleurs comestibles sauvages, la première est la fleur de thé du Labrador. Un trésor national selon moi ! Aussi, la mauve à fleurs blanches ou roses, la suave rose sauvage, la monarde sauvage, le majestueux épilobe à feuilles étroites sont des plantes que j’affectionne particuliè12

26 août 2016

rement et qui entrent dans la confection de mes tisanes. Sans oublier l’onagre, la bourrache, les fleurs de sureau noir, l’achillée millefeuille, le mélilot, la discrète matricaire odorante, le trèfle rouge, la verge d’or, la tanaisie, le pissenlit, la marguerite, et je ne fais que citer les plus communes. Une fois cueillies, ces beautés naturelles sont déshydratées à basse température ! Ensuite, elles iront agrémenter mes tisanes et mes sucres aromatisés pour vous sucrer le bec en beauté ! Grâce à la passion et la patience que je mets dans chacun de ces petits sachets, vous pourrez les apprécier tout au long de l’année ! www.foretsetpapilles.com www.facebook.com/foretsetpapilles

avoir soumis une peinture réalisée en septembre dernier en Polynésie, à 25,60 m, dans une eau à 22 °C. Pour mon record Guinness, je suis descendue cette fois à 32,30 m dans une eau se situant à 7 °C. Je suis heureuse d’avoir suscité votre attention, car c’est bien le sensationnalisme qui fait tourner les têtes. Cet exploit a été fait en partie pour vous présenter le projet « Peindre l’eau » pour la préservation de nos océans. C’est une urgence qui se présente à nous, car sans eau nous n’avons pas grand avenir. L’eau qui tombe du ciel, qui arrose nos fruits, légumes, jardins et autres, cette eau n’est rien de plus que l’évaporation de nos océans, à travers ces nuages qui remontent les courants et qui, lorsqu’ils sont confrontés aux courants d’air froids et chauds, retombent en eau sur la terre, notre planète, notre univers… Marion H. Gérard www.mariongerard.com Pour le Guinness Numéro de référence 150917224613dup Titre : Deepest underwater altitude to complete a painting


lecture J’ai lu Christian Huron, libraire

Un ami très cher, érudit et grand lecteur, m’a parlé de Jonathan Franzen, un grand auteur selon lui. Je suis tout à fait d’accord. Le dernier livre de Franzen, Purity, est un grand roman, riche et captivant, dont les principaux protagonistes sont décrits avec une telle intelligence que nous comprenons leur quête et même leur folie. Permettez-moi de vous les présenter : - Pip (Purity), à qui la mère refuse de donner l’identité de son père, part à la recherche de ce dernier. Elle est sous l’emprise d’Andreas, personnage charismatique et grande vedette du journalisme. - Andreas, dont la jeunesse a été pour le moins détruite, est en quête de célébrité pour survivre.

Soi-disant défenseur de l’environnement, mais surtout grand manipulateur, son combat semble perdu d’avance. Le chemin qu’il a emprunté pour arriver à la notoriété est plutôt sinueux. - Thomas, à la recherche de la vérité à tout prix, est avide de dévoiler le terrible et compromettant secret d’Andreas, et ce, pour le bien de l’humanité. Plus loin dans le roman, nous comprenons la folie de la mère de Pip. En tout cas, nous comprenons son origine. Ces personnages sont si complexes que nous prenons un grand plaisir à les découvrir et à tenter de côtoyer leur folie. Leur quête est notre quête. En toile de fond, Jonathan Franzen aborde les relations familiales et le journalisme d’investigation sur Internet.

Ayant lu les trois quarts du livre au moment où j’écris ces lignes, voilà donc une fiction que je conseille aux lecteurs qui aiment les romans psychologiques consistants. Je ne manquerai pas de vous faire part de mes impressions finales. FRANZEN, Jonathan Purity Editions Boréal, 2016, 752 p.

4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur 450 744-3341

Aucune base en art n’est nécessaire !

Nous favorisons l’épanouissement de soi dans un climat propice à la détente.

Un espace de liberté pour se créer !

En faisant place à la libre expression par les arts, vous avez la possibilité d’explorer tant votre créativité que votre espace personnel. Notre approche s’adapte à votre rythme, à vos besoins et à votre style, quelle que soit la forme d’art choisie :

les arts plastiques le mouvement

la musique

Automne 2016 - INSCRIPTIONS en cours

Ateliers de création et de partage Thérapie par les arts

Individuel Adultes

Groupe Enfants

LAVAL • 367, boul. Sainte-Rose

438 498-0278

www.etincelle-creative.ca 26 août 2016

© infographie trAcES

Ateliers de création

Découvrez les bienfaits de l’approche : 30 août 2016 : Soirée découverte du 12 au 16 septembre 2016 : Semaine d’essai

13


PRODIGE Sachel Brousseau enfant de la musique

Martine Laval

Sérieux et réfléchi du haut de ses 11 ans, Sachel Brousseau possède une âme de musicien et un indéniable talent de pianiste. Alors qu’on le regarde jouer, on sent qu’il s’applique à traduire l’émotion de la mélodie pour toucher son auditoire. Récompensé pour ses prestations, son chemin musical semblerait-il se tracer dans celui de son papa pianiste et chef d’orchestre et de chœur Michel Brousseau ? Du violon au piano

À trois ans, Sachel émet le désir d’apprendre le violon, car dans son cœur de petit enfant qui suit ses parents et assiste aux concerts, il rêve lui aussi un jour d’accompagner son père de son instrument. Lorsqu’il découvrira que l’on peut également jouer du piano en duo, il changera pour ce clavier noir et blanc qui depuis ses cinq ans le révèle à lui-même et amplifie son talent de musicien. Il aura d’ailleurs l’occasion, à huit ans, de jouer à quatre mains avec son renommé père qui avoue avoir été plus nerveux que son fils posé et confiant dans les circonstances. Lui-même soprano, l’enfant chante également aux côtés de sa maman, dans le chœur de la Société philharmonique du Nouveau Monde dirigé par son père. Posé, réfléchi, actif

Aujourd’hui âgé de onze ans, Sachel est un enfant posé et réfléchi d’où émane la sensibilité. Écoutant bien les questions qu’on lui pose, il prend son temps pour répondre. Son père prendra plaisir à me raconter avec fierté que son fils vient de compléter en trois mois, et haut la main, trois ans d’une série de matières théoriques musicales; qu’il est au-dessus de la moyenne dans toutes ses matières scolaires et particulièrement brillant en mathématiques; qu’il adore lire, 14

26 août 2016

surtout les bandes dessinées; qu’il skie avec aisance et joue au tennis et au soccer avec adresse. Ayant tout de l’enfant doué, Sachel demeure toutefois humble et réservé, ne faisant pas d’éclat de ses prouesses. Une carrière qui débute au berceau

La « carrière musicale » de Sachel a débuté au berceau, alors que dans une mise en scène bien orchestrée par son papa-maestro et la section des percussions de l’orchestre, le bébé de six mois « jouait » du hochet dans la Symphonie des jouets de Haydn. Dans la dernière année, le préado de 11 ans a remporté le 1er prix des Bourses Desjardins d’excellence en musique 2016 à Sainte-Thérèse, le 2e prix au concours Marcelle Corneille 2016 de l’Université du Québec à Montréal, et deux 3e prix au Concours Inter-Élèves 2016 de l’école de musique Vincent-d’Indy à Montréal. Ces reconnaissances et récompenses confirment bien son indubitable talent de musicien. Descendant de musiciens du côté paternel, Sachel hérite du ton soprano de sa maman en chant. Choyé des deux côtés, non seulement son rêve de bambin se réalise lorsqu’il joue du piano auprès de son père, mais il se voit comblé lorsqu’il chante auprès de sa mère dans le chœur dirigé par Michel Brousseau. La boucle est bouclée au cœur de l’enfant. Sachel en rafale

Demeuré sage et poli tout le long de l’entrevue, je sens bien qu’il en a assez des questions.Je passerai donc rapidement sur certains points personnels auxquels il répondra, égal à lui-même, humblement et sans prétention. Non, il ne tourne pas ses pages de musique lorsqu’il joue en concert,

puisqu’il apprend ses partitions par cœur. Oui, il lui arrive de faire de fausses notes, mais il ne se laisse pas perturber, demeure en contrôle et poursuit. Non, il ne se dit rien de particulier avant d’entrer en scène. Il sait ce qu’il a à jouer, il est confiant, et s’exécute tout simplement, en offrant le meilleur de lui-même. Oui, il reçoit déjà des invitations en tant qu’artiste indépendant – particulièrement de la part de Diffusions Amal’Gamme qui, dans chacune de ses programmations, offre des soirées relève de talents et prodiges, mais là c’est papa qui retient les cordes et refuse pour l’instant, désirant laisser son fils évoluer à son rythme et sans pression. (Michel Brousseau est membre du conseil d’administration de Diffusions Amal’Gamme, et c’est lui qui invite la plupart des musiciens de renommée internationale.) Non, comparé à son père qui savait très jeune qu’il voulait devenir chef d’orchestre, Sachel ne désire pas nécessairement devenir pianiste, afin « de ne pas se donner de limites dans la vie », selon ses propres paroles. Oui, il s’exerce une heure au piano de façon quotidienne, et jusqu’à trois heures en périodes d’examens, ou pour préparer un concours ou un concert. Son prochain projet ? Une tournée en Écosse et en Angleterre l’an prochain où il chantera soprano dans le chœur dirigé par son père. En effet, son nom est original. Il vient de la combinaison du prénom de ses parents Sonia et Michel. À suivre…

Du talent de ses parents et de celui qu’il développe, Sachel s’emplit de

musicalité, mais c’est bel et bien de son individualité singulière qu’émergera son réel devenir… à suivre et à découvrir. Quelques nouvelles de Michel Brousseau Natif et résident des Laurentides, Michel Brousseau dirige la Société philharmonique du Nouveau Monde qui comprend, sous son parapluie, l’orchestre et le chœur, ainsi que ceux de Tremblant, d’Ottawa et de Sainte-Thérèse. Le prochain concert de la Société philharmonique du Nouveau Monde sera le Requiem de Mozart présenté pendant douze ans à la Basilique Notre-Dame de Montréal, interrompu puis repris l’an dernier avec 200 choristes sur scène... un moment magique devant une assistance record de 2200 personnes. L’événement prévu pour le 19 novembre se reproduira à Tremblant le 20 novembre et à Ottawa le 26. Où se situe la réelle passion de l’artiste : comme pianiste, chef d’orchestre, chef de chœur ou pour l’opéra ? « Dans la musique ! répond maestro Brousseau. Si elle me touche et m’habite, peu importe qu’elle soit chorale, opéra, symphonique, ou que je sois au piano... on ne fait qu’un ! » www.michelbrousseau.com


Dix vins VINS BLANCS

divins

Mâcon-Uchizy 2015, Talmard Mallory & Benjamin

à moins de vingt ...ou presque !

(France - Mâconnais – 20,05 $)

Chardonnay 2015, Domaine La Hitaire (France - Côtes de Gascogne – 11,55 $)

Les propriétaires du château du Tariquet, la famille Grassa, nous proposent depuis peu cet excellent vin de chardonnay, sec, fruité et d’une bonne souplesse. Agréable parce que léger, et, à ce prix-là, on en redemande sans culpabiliser. Que du plaisir, notamment à l’apéritif, mais aussi avec de nombreux mets. Chardonnay Max Reserva 2015, Vina Errazuriz (Chili - Vallée de l’Aconcagua – 16,95 $)

Voilà un excellent rapport qualité-prix à dénicher sous peu sur les tablettes de la SAQ. Une couleur invitante, des arômes floraux et de discrètes notes de noisette grillée, légèrement minérales. En bouche, les saveurs sont bien fruitées, et l’équilibre entre la rondeur et la fraîcheur est atteint. Un joli vin sec, fin et désaltérant. Vin de Savoie Ripaille 2015, Château de Ripaille (France - Savoie – 18,60 $)

Un peu d’originalité avec ce vin de Savoie à base de chasselas, cépage emblématique du coin, sec, vif, léger et rafraîchissant, qui accompagnera à merveille les pâtes pressées non cuites comme le OKA, un reblochon ou du cantal. Ripailles joyeuses en perspective ! Alentejano, Sauvignon blanc 2014, Cortes de Cima (Portugal - Alentejo – 19,00 $)

L’Alentejo est considéré aujourd’hui comme une des régions viticoles qui a le vent en poupe au Portugal. Certes, les rouges sont recherchés, mais on se fait plaisir aussi avec un blanc tel que ce sauvignon d’une bonne franchise, fidèle à sa personnalité, tout en fruit et joliment expressif. À découvrir avec un fromage de chèvre !!!

Toujours aussi agréable, mais doté d’une acidité plus tranchée qu’à l’habitude, ce chardonnay du sud Bourgogne, sec et généreusement fruité, accompagnera de nombreux mets dont des poissons grillés, des fruits de mer en sauce et des fromages à croûte fleurie.

Jacques Orhon

VIN ROSÉ Pétale de Rose 2015, Château La Tour de l’Évêque (France - Côtes de Provence – 20,95 $)

Un peu plus cher, mais classique parmi les classiques lorsque l’on regarde du côté de la Provence, ce vin est devenu un incontournable dans la catégorie des rosés pâles, mais néanmoins savoureux, structurés, et d’une grande élégance à la fois.

Cadetto, Montepulciano d’Abruzzo 2013, Podere Castorani (Italie - Abruzzes – 19,15 $)

Cette cuvée arborant une étiquette et une capsule de couleur orange constitue assurément l’un des vins savoureux et charnus de l’ancien pilote de Formule 1, Jarno Trulli. D’une bonne couleur, avec des parfums légèrement épicés et des tanins assouplis, il nous permet de croquer dans le fruit bien mûr du montepulciano. Saint-Chinian, Veillée d’Automne 2013, Clos Bagatelle

VINS ROUGES

(France - Languedoc – 20,05 $)

Barrel Select, Malbec 2014, Norton (Argentine - Mendoza – 14,95 $)

Norton est une des maisons phares de l’Argentine. Doté d’une jolie robe franche et d’un nez moyennement expressif, c’est en bouche que s’exprime le mieux ce vin de malbec. Du fruit à revendre, aucune lourdeur, avec en prime de subtiles notes de tabac en finale. À ce prix, on fait un tabac !

Cet excellent vin aux arômes de garrigue nous revient en magasin. Avec ses vieilles vignes de grenache, de mourvèdre et de syrah principalement, cette cuvée offre une couleur profonde, un joli nez de fruits noirs et d’épices douces et des tanins soyeux. Pour une belle harmonie avec des brochettes de bœuf nappées d’une sauce au poivre.

Côtes de Bordeaux Castillon 2014, Château Lamartine (France - Bordeaux – 18,10 $)

Voici la preuve que l’on peut se faire plaisir avec un bon bordeaux sans se ruiner. Élaboré principalement avec le cépage merlot, il a passé 18 mois en cuve ciment, et livre en bouche des saveurs de petits fruits rouges et une certaine rondeur. Idéal avec une grillade. Offert seulement à la SAQ Dépôt.

L’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV), qui régit le vin et la production viticole dans le monde, et dont le siège social est à Paris, remet annuellement des prix littéraires reconnus à travers le monde dans 10 catégories. L’édition 2016 a été un très grand millésime pour la qualité des ouvrages en compétition. Vingt-sept pays étaient représentés lors des inscriptions. C’est avec fierté que l’équipe des Éditions de l’Homme annonce que le prix dans la catégorie littérature a été remis à Jacques Orhon, pour son excellent ouvrage, Le vin snob.

26 août 2016

15


Service de livraison

Service de livraison

PrĂŠparation de commandes


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.