TRACES magazine #115

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Vol. 10 n o 07 - 13 mai 2016 | Mensuel GraTuIT | 20 000 eXeMplaIres CerTIFIÉs | IMpressIOn InTerGlOBe TC TransCOnTInenTal

LAURENTIDES

Photo : Rémi Bathalon

LAVAL

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LANAUDIÈRE

MONTRÉAL

+ WEB

ouveRTuRe du PaRC THéMaTiQue

CAVALAND


MARTINE LAVAL

« en tandem avec mon écocentre ! »

Emmanuel Bilodeau Emmanuel Bilodeau saute à pieds joints dans la campagne de promotion des écocentres de la MRC de La Rivière-du-Nord en étant leur porteparole. Diminuer les matières à l’enfouissement, réduire le gaspillage, recycler, redonner vie aux choses, diminuer nos besoins sont toutes des idées qui résonnent au cœur de ce papa de trois enfants. Pour lui, il est primordial de transmettre ces valeurs et de créer des solutions de rechange pour contrer le gaspillage et l’obsolescence. Rencontre avec celui qui sait faire rire et émouvoir dans son jeu d’acteur, mais qui prend très au sérieux son rôle de porte-parole de cette cause environnementale. Pourquoi avoir accepté d’être porte-parole des écocentres, emmanuel ?

Parce qu’on est en 2016 et qu’il est urgent de faire tout ce qu’on peut pour l’environnement, petits et grands gestes. Le recyclage dans les écocentres prend des allures de marché aux puces. Les gens apportent des objets, et l’écocentre se charge de

les revendre à prix modique. C’est une campagne qui n’a pas beaucoup de moyens, mais beaucoup d’imagination. Toi qui viens d’une famille de 12 enfants, le gaspillage et l’accumulation de biens ne devaient pas être coutume. J’imagine que tu veux passer ces valeurs à tes enfants ?

Oui, c’est important pour moi que les enfants soient conscients de ce qui se passe avec les objets. Qu’ils comprennent que moins on en a dans la maison, mieux c’est. Qu’on puisse recycler plutôt que de continuellement polluer et piller les ressources de la planète. Et puis les objets polluent aussi notre existence. Est-ce qu’on se rend compte qu’on achète de grosses maisons avec de grands garages et de grands sous-sols pour avoir du rangement pour tout ce que l’on accumule et qui finit par ne pas servir ? Et on se fait bombarder par la publicité. Tout ça est un grand cercle vicieux de consommation.

C’est aussi un esclavage, les objets, ne serait-ce que pour l’époussetage et l’entretien. C’est beaucoup de soucis qui ne sont pas essentiels au bonheur. Ne vaudrait-il pas mieux méditer ou donner plus de temps à nos enfants, plutôt que de s’occuper de nos objets ? Pi j’m’inclus là-d’dans ! Je pense même qu’un chalet, c’est super ! Mais c’est aussi un objet avec plein d’objets à l’intérieur qui peut des fois nous enlever une certaine liberté d’action pour prendre des vacances où on veut quand on veut, changer d’endroit. Être léger en fait. Tu as bien raison emmanuel de vouloir transmettre ta vision et faire résonner tes valeurs en inspirant d’autres façons de voir et faire les choses.

Dans ma famille, on allait tous les dimanches au marché aux puces. On n’avait pas beaucoup de sous, alors on était contents d’acheter les objets des autres. Mais en même temps, on s’est encombrés d’objets. J’ai vécu dans une maison où on aimait bien l’encombrement involontaire.

DM ÉCOLE D’OBÉISSANCE CANINE

© infographie TraCes

450 227-0550

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www.dm94.ca

13 mai 2016

Andrée Sauvageau Mercure CTB, ccs, IPDTA-CDT

Ce n’est pas que j’encourage les gens à se débarrasser de tout, mais plutôt de considérer ce qui est vraiment utile. Parce que si on n’en pas besoin avant 10 ans, aussi bien le donner à quelqu’un qui va s’en servir tout de suite au lieu de le garder tout ce temps ! On l’achètera dans 10 ans de quelqu’un d’autre qui s’en débarrassera, ou alors on l’achètera neuf, mais au moins pendant 10 ans, il aura eu une vie utile. C’est comme les livres ! Il n’y a pas plus bel objet à donner ! On l’a lu une fois. Ça se peut qu’on le relise, mais y en a tellement de livres ! Donnons-les ! En fin de compte, « La vraie richesse, c’est de n’avoir besoin de rien ». Gary Snyder www.ecocentresrdn.org


11 applications pour les cinéphiles

TeCHno

IpaD/IpHOne

Dominic Guay C’est du 11 au 22 mai qu’aura lieu le festival du film le plus prestigieux sur la planète : celui de Cannes. C’est sans aucun doute le bon moment de vous offrir une chronique sur les applications liées au cinéma.

netflix et illico (Club)

Cinémathèque québécoise

Voici deux applications intéressantes pour les cinéphiles. Netflix offre un contenu plus américain et anglophone tandis que Club Illico propose une plus large sélection francophone. Les deux applications requièrent un abonnement mensuel.

Grâce à cette application, ayez sous la main le calendrier de projections et d’expositions de cette institution qui s’est donné comme mission de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine audiovisuel québécois, canadien et international.

Mubi

iMdb

Mubi fonctionne aussi au moyen d’un abonnement, mais suggère principalement des classiques et œuvres primées en festival. Le film du jour vous fera découvrir une œuvre méconnue. De plus, le visionnement hors connexion est disponible.

Cette application est essentielle pour tout amateur de cinéma. Des milliers de films y sont décrits. Vous pourrez y consulter les bandes-annonces, les galeries de photos, les distinctions obtenues en plus de découvrir d’innombrables détails insoupçonnés sur vos films favoris.

films de l’onf

Vous rêvez d’un wikipédia consacré exclusivement à votre film culte ? Cessez de rêver. Ça existe ! Cette application offre un contenu complet et à jour de cet immense univers cinématographique. De nouvelles informations sont fournies quotidiennement par sa communauté d’adeptes. Chaque personnage, chaque

On donne accès à plus de 2 500 films de sa célèbre cinémathèque. Les documentaires, courts métrages et films d’animation sont répertoriés sous différentes chaînes. Une intéressante proposition de jolis films pour enfants est regroupée sous un même onglet.

Wikia : Star Wars

lieu et chaque grande bataille a droit à sa page. Movie Clock Hd

Movie Clock et son amusant compte à rebours vous aidera à patienter avant la sortie d’un film tant attendu. Choisissez celui à ne pas manquer et, grâce à la fonction alerte, l’application vous avertira le jour de sa sortie. action Movie fX et onf StopMo Studio

Ces deux applis permettent de faire son propre cinéma. Action Movie vous mettra en vedette dans une courte scène d’action. Celle proposée par l’ONF facilitera la création d’un film d’animation image par image. festival de Cannes

Lorsque vous aurez ce magazine entre les mains, le Festival de Cannes battra son plein. Ce sera le bon moment de consulter son application officielle afin de tout savoir sur cette 69e édition. Bon cinéma !

On ne vit qu’une fois! Profitez-en au volant d’une voiture rare et unique comme vous! Mercedes AMG GT-S 2016, 0 -100 km/hr 3.9 sec, 503 hp à partir de 149 900$ + Taxes*.

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13 mai 2016

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oPinion Patrice G. LLavador

Cette saison bénie des dieux, le Printemps, me fascine par sa répétition anniversaire immuable. Plus que l’hiver ou les deux autres saisons. Cela doit être la faute du changement de température, ou bien grâce à cette sorte de renaissance, celle qui nous pousse à dire d’une personne, si possible assez âgée, qu’elle aura bientôt tant de printemps, et pas cent hivers, lui injectant de la sorte une bonne dose d’élixir de jouvence. Ce renouveau est prévisible, car toutes les saisons sont prévisibles. L’adage selon lequel les deux seules choses certaines dans nos existences sont la mort et les impôts est donc un raccourci niais. Il y a beaucoup d’autres certitudes dans la vie, dont celles de ces cycles, et c’est là que je souhaite en arriver, et poser ma besace remplie de pensées et de songes. Les cycles. Cosmiques disent les traditionalistes. Voilà un témoignage de la fixité du monde, qui se déroule non pas comme une route linéaire, mais bien comme une série de révolutions, toujours les mêmes. Notre monde est agencé de sorte que les saisons se succèdent après les jours, quatre saisons font une année bien remplie, et personne ne pourra rien y changer. Ça, c’est pour notre état de nature, comme les classificateurs aiment à le répertorier. Ensuite, les mêmes classificateurs rangent l’homme du côté de la culture, ainsi que probablement ses œuvres. Mais l’homme n’est-il que culture ? Ou bien la nature peut-elle à ce point être maîtrisée ou apprivoisée que l’homme puisse agir et la contrefaire ? Alors, souvent, quand la société s’en prend socialement à la part naturelle de l’homme pour lui faire courber

l’échine et dicter les nouvelles règles de sa culture, j’en reviens à cette immuabilité de la nature. Et j’induis de manière bien présomptueuse la nouvelle dualité nature/progrès, qui a plus de sens dans la circonstance que l’opposition nature/culture. En effet, les transgressions que l’on demande toujours à la nature pour lui pomper ses dernières gouttes d’énergie jusqu’à lui faire changer la nature humaine, tout cet éventail de tortures est rangé sous le vocable en blouse blanche de « progrès ». Quand j’observe le monde actuel et les changements vertigineux auxquels nous sommes soumis, toujours je tente et j’essaye de replacer ces mouvements, ces convulsions humaines et sociales dans le lent et majestueux cycle de la nature. Me doutant bien que l’un va écraser l’autre tantôt. Lequel ? Je vous laisse deviner, je ne le sais pas moi-même. Car la nature, intégrée dans son cosmos et respirant selon des cycles qui nous sont infiniment supérieurs, cette nature tourne sur elle-même, inexorablement et de manière immuable. Vous pouvez organiser des manifestations, vous pouvez demander le mariage du même sexe, l’insémination artificielle des humains et le travail de modification des gènes, vous ne pourrez jamais vous affranchir du cycle de la nature. Le soleil se lève à l’Est, et la gravité nous colle au sol. Nous marchons sur nos pieds, la tête en l’air. Nulle manifestation, nulle loi, nulle transgression ne changera ceci. Un principe masculin doit être associé à un principe féminin pour engendrer. Pour être plus engagé dans le débat, et remonter le courant, laissons faire ce que la nature nous pousse à faire malicieusement de nos

corps et nos vertus dans la chambre à coucher, mais fermons la porte soigneusement. Laissons-la faire, mais ne demandons pas à la culture de réglementer ceci, et d’en faire un principe social ou de progrès. Disons que c’est juste pour satisfaire un lobby devenu hyperpuissant, et c’est tout, mais reconnaissons-le. Par extension ou par l’absurde, car c’est un type de raisonnement que j’aime bien utiliser, si la planète n’était peuplée que de couples du même sexe, la procréation ne pourrait plus qu’être robotisée, ce ne serait plus qu’un peuplement d’individus de laboratoire. Les cycles cosmiques de la nature, soleil-lune et masculin-féminin, seraient dès lors rangés dans des archives et prendraient vite la poussière. La normalité du soleil qui se lève à l’Est et qui se couche à l’Ouest nous rendrait alors fous de douleur, car ce serait une chose que nous ne pourrions pas changer. Car on ne peut changer l’Ordre. Évidemment, je ne parle pas de l’ordre au sens social du terme. Comme mettre de l’ordre dans sa maison. Je parle de cet Ordre qui justement est le nom de cette organisation cosmique qui règle nos vies et nos saisons. Petit à petit, cette attitude de respect de l’Ordre (non pas parce que nous sommes soumis à une autorité imbécile, juste soumis aux lois de la nature comme nous l’avons vu plus haut) s’échappe de nos préoccupations. J’avais pris à partie, il y a quelque temps dans ces colonnes, un des architectes les plus célèbres du monde parce qu’il n’utilisait plus les instruments de l’Ordre pour dessiner, concevoir : le crayon, l’équerre et le compas. Et les bâtiments qu’il enfante sont tous chaotiques, heur-

TraCes est un mensuel gratuit distribué dans les laurentides, dans lanaudière, à laval et à Montréal.

diReCTion de La PuBLiCaTion annie Depont 514 833-8718 annie.depont@tracesmagazine.com

RéviSion LinguiSTiQue Violette Dumont

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iMPReSSion Interglobe

adMiniSTRaTion 6, avenue Filion, saint-sauveur (Québec) J0r 1r0

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Tiens, c’est l’printemps !

13 mai 2016

gRaPHiSMe Claire Delpla, CommunicDesign.ca communic@communicdesign.ca

RéSeauX SoCiauX Josée Brisson

TiRage 20 000 exemplaires

Prochaine tombée : 1er juin

tés, illisibles, incompréhensibles parce qu’il n’y a rien à comprendre. Lui-même, Frank Ghery et sa collègue iranienne qui vient de mourir se sont affranchis de l’horizontalité et de la verticalité et ont produit une architecture acclamée par la planète. Une architecture aléatoire qui ne se range sous aucun ordre, sinon celui de la nouvelle technologie de l’information. C’est dommage. La verticale d’un coin de mur, un simple poteau de terrasse ou de galerie en vertu de sa verticalité part du centre de la Terre, et finit dans le ciel. Comme nous-mêmes, comme nos corps, ce rattachement des choses et des êtres est anéanti par des pseudo-penseurs qui réinventent le cosmos. Ces associations simples nous fixent au sol et devraient nous rassurer. Et ce ne sont pas les colères d’architectes à la mode, ou celles de manifestants hurlant leurs vérités mesquines qui vont changer quoi que ce soit à l’Ordre et au cosmos. Le cosmos tourne sur lui-même. Les représentations spirituelles de nos ancêtres suivaient la même trajectoire. Le progrès, lui, a contrario, est linéaire. Il fait évoluer chaque dimension de notre vie selon un horizon qui s’éloigne de plus en plus. Systématiquement, à chaque franchissement d’une étape cruciale, on essaie d’imaginer la prochaine. On ne peut savoir. Par contre, il y a une chose qui est certaine, c’est que l’été arrive. Et ça, non seulement j’en suis sûr, mais en plus personne ne pourra l’en empêcher.

déPÔT LégaL Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Issn 1922-3463 Toute reproduction des annonces et articles de TRaCeS est interdite, sauf contrat spécifique.


Des chevaux nés d’ un rêve d’enfant au cœur d’ un site bâti pour l ’ émerveillement

Le nouveau parc thématique des Laurentides

Enfant des villes, bien que née loin d’eux, les chevaux m’ont toujours fascinée. Même si je les rêvais bien plus que je ne les fréquentais, je les observais, sur le petit ou le grand écran, dans les cirques, ou simplement sur les affiches ornant les murs de ma chambre. Les regarder me faisait toujours un bien fou. Je me dis alors qu’ils pouvaient sans doute procurer ce même bonheur à bien des gens. C’est ainsi que Cavaland est né, bâti sur un magnifique site typiquement laurentien de 150 acres à Sainte-Marguerite-Estérel. Dès 2012 s’y élevait un grand théâtre aux côtés d’écuries splendides ornementées de grands lustres. Un refuge équin, certifié par l’association québécoise de protection des chevaux Galahad, permet de rescaper, d’adopter et de réhabiliter des chevaux abandonnés ou voués à l’abattoir. Nous voulions offrir à tous ces mal-aimés une deuxième chance, en les soignant et les réhabilitant pour leur permettre éventuellement un jour d’être applaudis sur scène. L’histoire des rubans bleus Le public guette les rubans bleus mis au cou des chevaux-artistes réhabilités. Ils sont applaudis par les familles dans le cadre de deux grands spectacles équestres son et lumière, Cheval-Artiste et ÉquiLibre, donnés par les 15 artistes et 15 chevaux de la troupe des Opéras équestres du Québec au théâtre de Cavaland. Offrant une expérience de cinéma vivant avec écran géant de 22 mètres mêlant des décors 3D immersifs animés et les performances interactives des chevaux sur scène, les scénarios présentent la vie rocambolesque

C’est ainsi que chacun découvre l’histoire de Rozadha, une vieille jument blanche de 29 ans quasi aveugle, qui a traversé le Canada d’est en ouest à sabot avant d’être adoptée par le centre. Elle entre sur scène en suivant les artistes à l’oreille, tandis que sa robe immaculée sert d’écran vivant sous les projecteurs.

Photo : Katarzyna Okrzesik

Tout a commencé par un rêve de petite fille : bâtir un jour un royaume et un musée vivant dédiés aux chevaux, qui émerveilleraient les familles par leur noblesse, gentillesse et beauté. Un lieu unique au monde qui mettrait en valeur le lien naturel et cette histoire commune tissée entre hommes et chevaux, quels que soient les disciplines, les races et les parcours, depuis des siècles.

de ces chevaux pas comme les autres et « leur point de vue » sur les hommes.

Cavaland a poursuivi sa lancée et ce sont pas moins de 14 attractions équestres qui seront offertes à toute la famille de 10 h à 17 h cet été durant les week-ends, pour offrir à chacun la joie d’un rapprochement sans pareil avec les chevaux. Des attractions extraordinaires, allant entre autres de la baignade avec chevaux à la joute médiévale, en passant par le musée interactif du cheval, les spectacles équestres, les photos sur chevaux de spectacle cabrés ou couchés, des conférencesateliers avec des professionnels, sans oublier le fameux « Bain de poulains » pour apprendre la gestuelle propre aux chevaux et, bien sûr, les randonnées et tours de poneys, dès le 2 juillet prochain.

Photos : André Chevrier

Samuelle Ducrocq-Henry

Des journées d’été qui s’annoncent mémorables, avec la possibilité de pique-niquer auprès des chevaux, le tout à partir de 19 $ la journée pour les enfants – incluant tours de poney et de manège de chevaux de bois et les nombreux spectacles intérieurs offerts beau temps, mauvais temps ! De quoi attirer des milliers de familles dans nos Laurentides, au cœur de ce parc pas comme les autres, qui est par ailleurs le premier au monde entièrement dédié aux chevaux. Rendez-vous dès le 2 juillet au parc Cavaland à 1 h de Montréal et à 1 km de l’hôtel Estérel. Infos et billetterie en prévente sur : lecheval.ca et au 450 228-3006. À tous, un excellent spectacle et de grands moments auprès d’une race merveilleuse qui donne des ailes aux grands et petits !

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13 mai 2016

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Je pars en Chine ! Roger Dufresne

Wow ! Le gouvernement chinois m’invite à participer au Word Photographers Focusing on Beijing, en compagnie d’une vingtaine de photographes venant de partout dans le monde, à la fin mai. Le délire !

J’ai reçu cette nouvelle après l’envoi de quelques-unes de mes photos prises en Chine en 2010 et 2015. Je m’étais rendu dans l’empire du Milieu à ces deux reprises en tant qu’artiste multimédia, afin de collaborer à des créations de spectacles, où j’avais profité de mes courts temps libres pour prendre quelques clichés. Cette prochaine immersion à Pékin, qui aura lieu du 22 au 31 mai, sera l’occasion de poursuivre l’aventure. Il s’agira en effet de prendre des photos de Beijing et d’en offrir 80 à mes hôtes chinois pour l’exposition sur Beijing. Une exposition qui voyagera autour du monde.

voyage

Une immersion de 10 jours dans une des plus grandes villes de la planète. Une balade de plusieurs kilomètres à pieds, en taxi, à vélo, en scooter ou en pousse-pousse au cœur de 3 000 ans d’histoire. Je pars à la rencontre d’une population incroyable, d’une modernité surprenante, au milieu de gratte-ciel, de palais époustouflants, de demeures et temples grandioses. Une mégalopole de plus de 21 millions d’habitants ! Dans le brouhaha de celle foule bigarrée, je serai aussi confronté aux empreintes de l’ère maoïste qui a laissé ses traces sur chaque bout de trottoir. Alors, attention le photographe, il faudra se lever tôt, très tôt même ! Et se coucher tard, très tard ! Pourquoi ? Eh bien, pour la lumière ! Qu’elle soit d’ombres, d’éclats, de reflets, de pénombre, en couleur, de mille feux ou habillée de noir et de blanc, il faut capter le moment où tous les éléments se

Venise

AU BOUT DE MON RÊVE Francine Vandelac

C’est mon anniversaire. Mais oui, je fais le pas vers une autre décennie. Elle est un peu intruse cette année de plus qui s’ajoute à tout ce bagage accumulé au fil de mon vécu de designer, de créatrice, d’amoureuse de l’art, de peintre, mais j’ai très envie de mettre en scène ce jour particulier, d’en écrire le scénario et de le jouer, pour qu’à 100 ans peut-être, je me souvienne que ce jour-là… j’étais là. Venezia ! « Immense est le simple plaisir de prononcer le nom de cette ville » (Henry James). Faire naufrage à Venise ? Oh oui ! Quel cadeau cette croisière intérieure… m’abandonner à mes errances, écouter la mer qui bat doucement contre les pierres de la maison au lever du jour. J’ai eu un coup de foudre pour la cité des Doges, il y a longtemps… Je n’ai de cesse d’admirer la lagune qui étale ses turquoises infinis, ses canaux aux doux reflets de jade, sa lumière 6

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évanescente… cette lumière sérénissime qui sculpte les palais, enveloppe les maisons, sublime les campaniles, se glisse furtivement sous les ponts, joue à saute-mouton sur ces bras de mer qui sertissent cette cité, tels des colliers de pierres précieuses. J’étais Vénitienne… je me souvenais de ces peuples de la lagune se réfugiant dans ces îles pour échapper aux Huns d’Attila qui envahissaient l’Italie… au Ve siècle. Nul ne pouvait les poursuivre dans cette eau opaque aux fonds vaseux qui en cachait bien la profondeur. Au fil des siècles, ils ont construit cette cité lacustre en enfonçant des milliers de pieux dans la vase des 118 îles qui composent cette agglomération. Fragile, tremblante, mouvante, cette cité, à l’âge plus que respectable, nous offre tant de beauté que les yeux et l’âme se dilatent pour contenir toutes ces merveilles. Tout est harmonie, équilibre, rythme. Pas de gratte-ciel, pas d’affiche publicitaire, pas de voiture, pas de feu de

circulation. Rien n’est droit, on se perd avec plaisir dans le labyrinthe des calli étroites et mystérieuses, et si on demande notre chemin à un Vénitien, il indiquera droit devant. Cité envoûtante où l’art et l’architecture se marient avec délices offrant un amalgame de styles, où les dentelles gothiques des façades cachent autant d’œuvres de grands génies de la peinture des siècles passés, tels Tiepolo, Titien, le Tintoret, Canaletto, que des œuvres extrêmement contemporaines, comme l’exposition Beautiful Tomorrow de l’artiste néerlandais Joseph Klibansky, dans le magnifique Palazzo Cavalli-Franchetti. Contraste des siècles… vertige des œuvres modernes exposées sous les hauts plafonds lambrissés peints de fresques et les lustres antiques de verre de Murano. Ces maîtres-verriers qui, jusqu’en l’an 1201, produisaient dans Venise même des objets utilitaires en verre et qui, à cause du danger d’incendie, furent forcés par le Sénat de déménager leurs fours

Bing bang de Joseph Klibansky

dans l’île de Murano. Avec l’immigration des artisans byzantins ayant fui Constantinople en 1204, les verriers développèrent des techniques particulières secrètes, telles que la coloration des cristaux sans en altérer la transparence, et créèrent des pièces d’art recherchées dans toute l’Europe. De ces ateliers sortaient les perles délicates et multicolores qui tinrent une place si importante dans les transactions de la cité des Doges. L’art du commerce ! La Sérénissime… éblouissante, fabuleuse merveille, là où s’estompent les frontières du rêve et de la réalité, et pour citer Proust : « Elle renferme d’innombrables possibles ».


PHoTo

rassemblent sous un seul clic pour créer l’unique, la différence, l’émerveillement. La chasse aux images est ouverte !

Bon, je reprends mon souffle ! J’aborde ce voyage de quelle manière ? Ai-je vraiment besoin d’une manière après tout ? Et puis à quoi bon ? Restons ouverts, je crois, avec politesse et humilité selon la coutume encore en vigueur chez nos amis chinois. Laisse-toi porter, bonhomme, par ton intuition. Ta seule et véritable amie en l’occurrence. On verra bien !

note de la rédaction

Vous pouvez voir quelques photos de Roger Dufresne et découvrir son travail en multimédia en cliquant sur les liens suivants : foliodproductions.com/Photography foliodproductions.com/FolioD Les photos que vous apercevez sur cette page ont été prises avec du matériel Nikon.

Le Rusé Renard, la promesse d’un régal gastronomique ! Martine Laval

Le Rusé Renard est la destination coup de cœur du printemps ! Logé au pied de la montagne et aux abords du lac de la Vallée Bleue, le charmant bistro est la promesse d’un régal gastronomique dans une ambiance sympathique, sur une des plus belles terrasses de notre paysage laurentien. D’une créativité en pleine ébullition, la jeune chef Alexa Fortin travaille de près avec les producteurs du coin et développe sa signature en faisant valoir les produits du terroir québécois à travers ce que lui inspire la cuisine du monde et des régions. Sa cuisine est songée avec raffinement, apprêtée minutieusement, agencée astucieusement. Le coup d’œil est affriolant, l’effluve des arômes excitant, le goût exaltant.

Lieu chaleureux et sympathique, Le Rusé Renard est la nouvelle halte gastronomique du Nord ! Avec ses prix sans prétention, son service avenant, son menu séduisant et ses propriétaires attachants et enthousiastes, l’adresse est à noter pour un moment de franche exaltation gustative. Le Rusé Renard, s’y attabler une fois, c’est déclencher l’envie d’y revenir se régaler de la suite ! Propriétaires Guillaume Taillon et Aragorn Gaulin Ouvert du mercredi au dimanche, midi et soir

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CLAUDE GAUTHIER…

la résurgence

Artiste de la décennie de traces Pour fêter la dixième année de TRACES, j’ai choisi pour vous plusieurs cadeaux. Pour vous, et pour moi. Au cours des prochains numéros, je présenterai mes artistes favoris. Les vrais de vrais, ceux dont je voudrais m’approprier les œuvres. Beaucoup de peintres, puisque c’est mon domaine. En fait, mon rêve serait de les rassembler dans une formidable exposition. En attendant, voici le sixième portrait de ma formidable galerie.

Annie Depont

Encore un changement de cap ! Décidément, mes artistes de la décennie de TRACES ont parcouru des chemins sinueux. Ils ont su profiter des aléas de leur vie personnelle et professionnelle pour adopter un style nouveau. Voici donc le nouveau Claude Gauthier ! Dire qu’on ne reconnaît plus son style serait exagéré. Nous retrouvons encore une palette abondante et riche en couleurs chaudes, évoquant parfois le monde du cirque. L’artiste est

connu pour ses chevaux fantastiques et pour ses cadres incrustés de sculptures. Car nous sommes aussi devant un sculpteur. Les plus grandes galeries l’ont accueilli. « Je travaille à l’acrylique en base puis aux crayons-feutre, je mélange toute sorte de choses et j’utilise des stencils. C’est vraiment du médium mixte. » Line a l’œil… Sa femme a travaillé aux Créateurs associés en tant que céramiste, et elle s’occupait aussi de la boutique. Avec Mélanie, leur fille qui est directrice de production, Claude a deux critiques attentives, « mes deux premières lectrices, dit-il, et quand elles disent ce n’est pas bon, je recommence tout ! » Après une interruption forcée de presque deux ans, à la suite d’un terrible événement familial du genre de ceux dont on ne se remet guère et dont les détails lui appartiennent, Claude Gauthier nous revient avec une sorte de liberté augmentée, une gestuelle un peu plus débridée et toujours ces couleurs abondantes. Son travail de graphiste, d’illustrateur et de créateur de films d’animation pour Radio-Canada pendant plus de 30 ans, lui confère une grande expérience de composition. D’où la liberté du geste… presque une facilité.

« Quand j’ai commencé à RadioCanada en 1966, j’ai remplacé René Derouin, qui lui aussi était graphiste. Quant à Claude Jasmin, il me faisait beaucoup travailler, c’était une grande gueule !, affirme-t-il avec une pointe de malice. On entendait en haut le cliquetis de sa machine à écrire... Lorsque j’en suis parti en 1996, j’ai commencé à faire des chaises et des miroirs. Ce fut un beau succès, mais ce n’était pas assez payant. Trop d’heures de travail par rapport au prix qu’on pouvait demander. » Notre artiste est un bricoleur de génie, un bâtisseur, pourrait-on dire. Sa maison et tous les bâtiments se trouvant sur ses 40 acres de terrain sont ses œuvres. Il a appris sur le tas, en aidant son père. « Tout est croche, mais tout est beau ! » dit-il en riant. À part la peinture, c’est la lecture qui l’occupe. Il aurait bien aimé faire du sport, mais ayant toujours été corpulent, ça n’aurait pas été bon pour ses articulations, explique-til. « Sauf quelques fois au tennis, où j’ai eu l’occasion de prendre ma revanche contre Kinya Ishikawa… », plaisante-t-il.

« Tout est possible à qui rêve, ose, travail 8

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HOMMAGE Galeriemichelbigue.com Galerielydiamonaro.com Kingstreetgallery.ca

lle et n’abandonne jamais !

«

Xavier Dolan 13 mai 2016

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féminisme Ménage émoi Hélène Léveillé

Je vais vous entretenir d’un sujet palpitant : le grand ménage du printemps ! Je viens d’une famille où les femmes sont des « frotteuses » de mère en fille depuis des générations. C’est inscrit dans mes gènes; je suis tombée dedans quand j’étais petite. Une fois adulte, quand ma mère et mes sœurs me visitaient, j’étais tellement épuisée d’avoir frotté que j’avais l’air bête quand elles arrivaient. Je surveillais leurs yeux fouineurs qui balayaient les moindres recoins : allaient-ils découvrir LE grain de poussière qui aurait échappé à ma vigilance ? Quand, enfin, elles repartaient, je poussais un ouf ! de soulagement. J’avais échappé au pire, à une remarque pernicieuse du genre : « Tu n’enlèves pas tous tes livres quand tu fais le ménage de tes bibliothèques... ? » Non, je n’enlève pas tous mes livres quand je fais le ménage de mes bibliothèques, car, si je le faisais, je n’aurais plus de temps pour les lire ! Je me souviendrai toujours d’un commentaire de ma première belle-mère (oui, il y en aurait d’autres)

qui s’était exclamée, la larme à l’œil : « C’est toujours tellement propre chez vous ! » Évidemment, elle me félicitait, MOI, car, pour elle, c’était évidemment moi qui étais responsable des tâches ménagères, pas son fils. Avez-vous remarqué que, la plupart du temps, on dit que le gars « aide » sa blonde ? Comme si l’entretien de la maison ne le concernait pas, mais qu’il daignait en faire une partie parce qu’il était « ben fin »... J’ai même eu un chum qui m’a dit un jour : « T’aimes ça, TOI, faire le ménage ! » « Ben oui, hein, j’aime tellement ça que je décide illico que, TOI, tu déménages ! » J’ai connu UNE FILLE (oh, scandale !) qui ne lavait JAMAIS ses planchers. Un beau jour, elle a remarqué qu’elle partageait son appartement avec une foule de petites bestioles. Elle a fait appel à un exterminateur qui lui a dit qu’elle les « nourrissait » ! Pouah ! D’accord, c’est un cas extrême. Par contre, une autre fille m’a fait réfléchir en me disant que sa mère préférait jouer du piano plutôt que de faire le ménage. Elle était pianiste de concert. J’ai réalisé à

ce moment-là que, moi aussi, j’avais des aptitudes artistiques que je mettais en veilleuse, faute de temps, et que j’aimerais mieux que l’on écrive sur ma pierre tombale que j’étais une grande écrivaine, plutôt qu’une grande frotteuse. Depuis, j’apprends tranquillement à tolérer les moutons dans les coins (ça tombe bien, j’aime les animaux...). Tenez, pour vous prouver que je fais des progrès, j’ignore le ménage qui m’attend et je vais rejoindre mon chum sur le patio. (Une fois dehors...) – Chum : « Viens t’asseoir, il fait tellement beau ! » – Moi « Hum... » (Puis, soudainement paniquée :) « OH NON ! REGARDE ! » – Chum : « Où ça ? » – Moi : « DANS LE JARDIN ! » – Chum : « Quoi dans le jardin ? Je ne vois rien. » – Moi : « LÀ, UNE MAUVAISE HERBE ! ! ! »

Chœur de femmes Nancy R. Lange

Femmes rapaillées… Je me questionnais déjà, perplexe devant le titre accrocheur de ce recueil de poésies, en lisant l’invitation. Après la magnifique mise en musique par Gilles Bélanger des textes de Gaston Miron, auteur de L’homme rapaillé, le travail innovateur de Chloé Sainte-Marie comme interprète de ceux-ci et la reprise de ces chansons par le collectif Douze hommes rapaillés, la diffusion de Miron a largement débordé la sphère de la poésie. Rassembler un collectif de femmes sous un tel titre, c’est l’inscrire d’emblée dans le sillage d’une parole d’homme ou comme reflet de celle-ci, comme évoque la couverture du livre, par ailleurs très belle. Gaston Miron avait dédié son recueil à sa fille, nous dit-on dans les premières lignes du prologue. Les auteures qui ont uni leurs voix dans Femmes rapaillées sont-elles ses héritières ? Peut-on être autre chose qu’une fille de Miron si on est femme et poète au Québec ? Peut-on être, par exemple, fille d’Anne Hébert, de Michèle Lalonde, de Josée Yvon ou de France Théorêt, pour ne citer que celles-ci ? « Même pas Miron » écrivait 10

13 mai 2016

Catherine Lalonde dans son magnifique recueil Corps étranger, posant la question du « comment jouir dans les robes de nos aïeules ». Au lancement du recueil, les deux directrices, se sont présenté l’une et l’autre en utilisant à profusion l’adjectif aimable. Cela se voulait drôle, mais cela m’a désolée. Car s’il est agréable de travailler à deux dans l’harmonie, je trouve cela presque terrifiant d’inaugurer une anthologie de femmes sous le signe de l’amabilité, cette gentillesse lisse comme la peau d’un lac parfaitement calme. C’est long à désapprendre, les diktats du féminin. « Je ne suis pas revenu pour revenir/ Je suis arrivé à ce qui commence ». On avait demandé aux auteures d’écrire dans la continuité de ce vers de Miron. Certaines ont remis tout de suite les pendules à l’heure, citant une femme en exergue pour ouvrir leur texte et indiquant ainsi qu’on n’en est plus à ce qui commence, heureusement ! Denise Desautels cite Carole David et Nicole Brossard, se plaçant dans une sororité et situant le « commencement » dans « l’avant », tout en nommant la révolte d’au-

jourd’hui : « Dis oui nombreuse à voix violente », entre autres avec un clin d’œil à Femen : « Nous seins nus pour dire non nous voici. » Tout aussi brillante et subtile, Nicole Brossard cite Gertrude Stein pour ensuite nommer plusieurs femmes auteures qui l’ont précédée et poursuivre avec le récit d’une enseignante qui révise des textes d’étudiantes, indiquant ainsi une continuité aussi bien qu’une filiation. « Je suis heureuse, voilà tout/comme quelqu’un qui travaille avec sa voix », dit-elle. Sa voix à elle et non celle d’une « fille spirituelle » de Miron. L’homme rapaillé de Miron disait le refus de mourir culturellement et la quête de l’identité et du territoire, la femme désirée se confondant avec le pays rêvé. Ce thème trouve une résonance naturelle dans la parole des auteures innues Natasha Kanapé Fontaine et Joséphine Bacon. Si quelques textes de l’anthologie semblent avoir peu de liens avec le thème proposé, il reste que celle-ci offre une diversité de tons et des moments très forts. Pour ma part, j’ai un faible pour celles qui ont le ton de la

prise de parole assumée, les femmes, à mon avis, ayant davantage besoin d’être aimées qu’être aimables, leur présent aujourd’hui ayant souvent la couleur de ce qui recule plutôt que de ce qui commence. Merci aux auteures qui nous ont précédées et merci à nos mères qui ont forgé pour nous une place de parole. Et bonne fête des Mères à celles qui inventent quotidiennement le courage de la présence et la foi en l’avenir. Femmes rapaillées, Mémoire d’Encrier


RoBoTiQue

« Je ne tiens pas chronique pour flagorner. »

Un jour, ce sera leur tour Est-ce l’Homme qui se robotise ou le robot qui s’humanise ? Ou simplement les deux ? Une question de sciences-frictions. Il faut vraiment avoir les deux pieds dans la mélasse pour fermer les yeux devant l’arrivée massive de ces machines dans nos vies. Je ne suis pas contre le progrès, mais je m’inscris en faux devant ce fait que les techniques dites intelligentes acquièrent davantage de connaissances que la sagesse humaine. Les R2-D2 poussent partout : ils sont utilisés dans l’armée américaine pour des missions difficiles, deviennent des aides-ménagers, font partie du personnel dans des hôtels. Qu’arrivera-t-il lorsqu’un esprit mal tourné piratera le robot qui s’occupera de votre mère au CHSLD ou créera un monstre capable de des-

truction massive ? C’est rassurant de les voir à l’écran avec un sac de pop corn dans les mains. Reste qu’ils arrivent lentement mais sûrement. Vous craignez les androïdes ? C’est curieux parce que vous leur ressemblez de plus en plus. Je vous regarde marcher sur la rue ou assis sur un banc, le dos voûté, le regard inoxydable, fixé sur l’écran, les deux pouces en action, seul dans votre univers. C’est précisément ça qui me surprend : que dans un monde de plus en plus petit à mesure que sa population augmente, les hommes trouvent moyen de s’éloigner toujours davantage les uns des autres. L’homme dévie de son essence même. Je ne serais pas surprise une seconde et quart qu’un jour le robot prenne une emprise telle qu’il contrôlera entièrement l’humain. Je

parle robot, mais je cause informatique itou. Le nouveau train léger, dont le maire Coderre se gorge de fierté, sera entièrement informatisé, pas de chauffeur. Les directeurs de compagnie de Chine raffolent des robots dans leurs usines. Ils peuvent travailler inlassablement, ne sont pas syndiqués, ne demandent pas de pause. Yé ! Devrons-nous faire comme les luddites, ces ouvriers textiles des années 1800 qui s’organisèrent pour détruire des machines accusées de provoquer le chômage ? Dans le prochain siècle, un oiseau mécanique attrapera un ver en plastique dans l’herbe artificielle. Pourquoi pas ? C’est Georges Bernanos qui a dit qu’on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une

conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. La machine ne remplacera jamais l’amour, la compassion, l’esprit, mais l’Homme d’aujourd’hui ne semble pas voir l’orage qui monte. Quelqu’un a échappé le ballon et personne ne le cherche. Un jour, vous pleurerez devant un robot et il vous dira simplement : vous coulez. J’ai le ton imprécatoire ? Je ne tiens pas chronique pour flagorner. Je refuse de voir l’humain perdre sa simplicité volontaire du cœur plutôt que d’observer ma race laisser la place à la machine et reprendre cette splendide chanson de Jean Ferrat : Que c’est robot la vie.

Difficulté à écrire vos textes ? © infographie TraCes

Laissez Mimi Legault vous aider.

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Le livre du mois Christian Huron, libraire

« Il faudrait toujours être en route pour l’Alaska. Mais y arriver, à quoi bon. J’ai fait mon sac. » Voilà les trois premières phrases du livre intitulé Le grand marin de Catherine Poulain, phrases pleines de promesses. Ne vous y trompez pas, l’auteure ne nous fait pas le récit d’un voyage vers l’Alaska. Elle y arrive même dès le début du roman... pour assouvir un fantasme : pêcher. Pourquoi la pêche ? Là n’est pas vraiment la question. D’ailleurs, elle ne se pose pas beaucoup de questions dans cette aventure, elle la vit. Se faire accepter par l’équipage d’un bateau, voilà la façon de faire. Les hommes travaillent dur sur un bateau, pourquoi pas elle ? Des personnes qui lui demandent pourquoi, pourquoi la pêche, pourquoi l’Alaska. Ceux qui la trouvent trop petite et cherchent à la décourager se butent à sa détermination. Elle veut aller au bout du monde, à Kodiak, et si ce n’est pas assez, elle ira à Point Barrow. Mais avant, elle pêchera.

Il y a aussi une histoire d’amour qui se développe dans ce roman, l’amour s’adapte à tout, les amoureux aussi. Tout se passe simplement, inéluctablement. Cette aventure nous fait tout oublier (et Dieu sait si, dans mon cas, c’est un défi). L’héroïne nous entraîne dans sa détermination, sa douleur, sa souffrance parfois, sur un bateau où il faut travailler fort, sans arrêt. Elle force l’admiration, mais ne la provoque à aucun moment. On vit avec elle, on voit ce qu’elle voit, on comprend les gens qu’elle côtoie. Il n’y a pas de jugement là-dedans. Nous fréquentons un autre monde et nous en apprenons beaucoup. L’exotisme n’est plus ce qu’il était, et c’est tant mieux. Ce roman, je l’ai aimé et je vous le conseille. Une belle expérience, en mer comme sur terre. Une auteure à découvrir, et ce n’est pas tous les jours que cela arrive.

Le grand marin CaTHerIne pOulaIn Éditions de l’Olivier 2016, 384 p.

4, avenue Lafleur Sud Saint-Sauveur 450 744-3341 13 mai 2016

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eXPoSiTion Oser exposer la catastrophe Renée Béland

Le Musée des beaux-arts de Montréal ose, pour le plaisir des amateurs d’histoire, une exposition hors du commun. Reconnu pour ses expositions exceptionnelles, cette fois-ci le musée donne une minime place à des dessins et estampes et propose surtout un regard sur des pièces récupérées sur les lieux de la catastrophe qui s’est abattue sur la ville de Pompéi le 24 août, an 79 apr. J.-C. L’exposition des divers objets créés sous l’Empire romain m’a complètement subjuguée : leur beauté extraordinaire, la minutie des détails d’exécution des objets communs, l’aspect historique des textes explicatifs et, surtout, l’accent mis sur les qualités du peuple d’autrefois plutôt que sur sa perte suite à la catastrophe naturelle. Cet événement est raconté brillamment, avec une dimension humaine. La salle-clé de l’exposition, qui précède celle des plâtres humains, nous présente une reconstitution des évé-

nements du jour J, l’éruption volcanique du Vésuve ayant rasé la ville de Pompéi en moins de 24 heures. Assis sur des coussins, nous visualisons une vidéo projetée sur tous les murs et le plafond, nous plaçant dans l’intensité même du désastre. Ayant déjà assisté au visionnement de multiples films de gladiateurs, d’histoires sur le peuple romain et de son inclination pour les festins gloutons, ma vision à son égard a complètement changé. Les faits historiques expliqués par des fresques, des sculptures de marbre blanc et des objets domestiques redéfinissent la vision politique et sociale dont m’a nourrie mon éducation antérieure. À voir... cela en vaut le coût ! L’été prochain, conjointement avec l’exposition des œuvres de ToulouseLautrec (qui débute le 17 juin), vous pourrez découvrir l’histoire de Pompéi, et cela jusqu’au 5 septembre 2016. Bonne visite :)

Raser son chien ou pas ?

© infographie TraCes

Stéphanie Montreuil

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Toilettage professionnel pour chats et chiens

467 C, rue de l’Église • Saint-Sauveur 450 227-0464

13 mai 2016

Certaines races de chiens ont une fourrure à raser, mais, pour d’autres, les raser peut leur faire subir des dommages irréversibles. Les chiens ne transpirent pas par les pores de la peau, donc de les raser ne les soulagera pas de la chaleur. Leur fourrure, par contre, les protège des rayons du soleil, piqûres d’insectes et bactéries. Chez certaines races de chien, la fourrure est composée de trois types de poil : poil de jarre, poil secondaire et sous-poil. Un caniche peut être rasé et sa fourrure repoussera intacte, mais raser un berger allemand ou un golden, même une seule fois, pourrait lui causer des séquelles lors de la repousse. Pourquoi ? Parce que le poil de jarre, qu’on endommage, ne repoussera plus. Le poil primaire et le sous-poil, quant à eux, deviendront plus abondants, causant ainsi une chute de poil excessive et la perte de son lustre. Si votre chien a un problème de santé ou de vieillesse, le poil peut alors repousser par plaques.

La pensée populaire voulant que raser son chien prévienne les dermatites de baignade peut être erronée, celle-ci étant causée plutôt par une bactérie de la peau. Un simple entretien avec un bon peignage et un bon bain peut éviter ce problème. Nous, les toiletteurs, pouvons faire un bon toilettage à votre chien, le peigner, le carder pour que les cycles de vie de la fourrure se perpétuent normalement. L’alimentation, la lumière, le chauffage sont des facteurs de mue. Une bonne nourriture, des suppléments d’oméga et un entretien régulier incluant un bain fréquent avec shampoing à ph doux, contribuent à maintenir la santé de la fourrure. La tonte n’est qu’une solution à court terme. À la repousse, votre animal verra doubler sa quantité de sous-poil, le poil primaire s’emmêlera plus facilement et vous devrez encore le raser. Une roue qui tourne sans fin !


Éducation Éducation et citoyenneté Christian Delpla

Les deux domaines qui consomment les deux tiers du budget du Québec, la Santé et l’Éducation, font, on ne s’en étonnera pas, l’actualité comme des chantiers toujours en construction. La Santé, avec ses 33 milliards au budget 2015-16, concerne tout le monde et de façon très émotive, car chacun peut se retrouver à l’hôpital et chacun peut éventuellement mourir. La question est : dans quelles conditions ? L’Éducation, 17 milliards, aussi est un thème récurrent, mais il nous touche moins, car ses conséquences sont moins immédiates et moins mesurables. Moins immédiates, car elles concernent les générations futures; moins mesurables, car il est difficile de relier le niveau de bien-être matériel et spirituel d’un individu à son niveau d’éducation. Alors que la poussière venait de retomber sur les négociations des conventions collectives, celles en particulier des enseignants et du

personnel de l’Éducation, la CAQ, en la personne de Jean-François Roberge, a repris le flambeau en mettant de l’avant deux mesures phare : la maternelle à partir de quatre ans et l’école obligatoire jusqu’à dix-huit ans. Très bien ! On ne peut pas être contre de telles propositions, mais cela requiert de définir clairement ce que sont les objectifs d’une politique de l’Éducation. Autrement dit, passer plus de temps sur les bancs de l’école, oui, mais pour faire quoi ? Il est important, je pense, de préciser d’emblée que le devoir de l’État est de former des citoyens qui pourront répondre à l’exigence de la démocratie, soient des électeurs qui seront à même d’exercer leur droit de vote de façon responsable et éclairée. On pourrait qualifier cet objectif d’humaniste en le différenciant d’un objectif matérialiste et économique. Cela implique de développer la maîtrise de la langue française pour tous, les connaissances des mathématiques pour appréhender le quotidien,

l’introduction à la littérature pour s’ouvrir aux autres, la connaissance de l’anglais pour échanger avec nos voisins. Cela m’amène à commenter trois domaines qui sont directement touchés par ces exigences. Le gouvernement libéral parle souvent d’école et d’éducation pour mieux faire face aux défis économiques qui sont devant nous. Oui, mais jusqu’à un certain point, la formation professionnelle devrait, autant que faire se peut, être dispensée par les professionnels et les entreprises elles-mêmes, à l’instar du système allemand. L’instruction religieuse n’a pas sa place dans l’école publique elle est du ressort de chaque religion dans des lieux appropriés. Par contre, dans un effort pour comprendre le monde, il est bien venu que l’école présente les différentes religions et systèmes spirituels qui nous entourent, évitant ainsi que l’on assiste à ces pénibles témoignages auxquels a donné lieu le débat sur la Charte des valeurs québécoises.

Enfin, quand il s’agit d’immigration et du nombre optimal d’immigrants acceptable au cours d’une année, il ne faut pas apprécier ce nombre uniquement en termes économiques comme M. Couillard l’a souvent fait dans une logique de pur capital humain. Mais il faut s’interroger sur notre capacité d’intégrer ces immigrants, et ce, afin qu’ils deviennent des citoyens à part entière et non entièrement à part (interculturalisme vs multiculturalisme). Pour ce faire, il faut leur enseigner la langue officielle du Québec dans des conditions favorables, pour éviter que ces nouveaux citoyens se découragent et se retournent vers l’anglais par facilité ou opportunité. En période d’opulence ou en période de crise, les moyens disponibles pour assurer cette responsabilité du gouvernement sont de toute façon limités, d’où cette impérieuse nécessité de comprendre clairement les enjeux.

Capsule nature

Le thé du Labrador ou Ledon du Groenland Chantal Conan

Voici une plante indigène de l’Amérique du Nord qui fut le thé des peuples autochtones pendant des siècles. Ce fut le thé consommé avant l’arrivée des thés orientaux. Je l’appelle affectueusement « notre thé vert québécois ». Oui je sais, le thé vert, de son nom latin Camellia sinensis, ne pousse pas ici, mais pourquoi ne pas en faire notre thé national ? J’adore cette plante et l’environnement dans lequel elle pousse. À chaque fin de printemps, je dédie une quinzaine de jours à sa cueillette. La plante déploie alors ses magnifiques fleurs blanches à l’arôme suave, puis suivront les jeunes pousses, que je nomme « l’instant présent »... Je ne suis pas la seule à apprécier ce renouveau printanier... Ce sont des heures de pointe dans les tourbières où

les maringouins et les mouches noires assoiffés de sang vous côtoient avec tant de ferveur que seule une tenue adaptée vous rendra la vie plus facile. La détermination, la passion et la vision du produit fini sont sans nul doute à répéter comme un mantra ! Au cours de ma vie de cueilleuse de plantes sauvages et de coureuse des bois, j’ai goûté à plusieurs thés du Labrador, dont la saveur de base est citronnée, résineuse, rappelant le thé vert Sancha. L’endroit et le temps de l’année où la plante est récoltée influencent aussi beaucoup le goût et son temps d’infusion ! Voir des idées d’utilisation et des recettes sur notre site Internet boutique.foretsetpapilles.com 13 mai 2016

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sOrTIr

ConféRenCe aPéRoPéRa : 400 anS d’HiSToiRe

ConCeRT : Hugo LaPoRTe eT SeS aMiS

Animée par Pierre Vachon, musicologue

Présenté par Radio Planète

eXPoSiTion oPéRaRTS : Si L’oPéRa M’éTaiT ConTé

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Présenté par le Théâtre Lyrichorégra

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ConCeRT : L’oPéRa À La LiBanaiSe

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JUDITH VOYNAUD Vous convie à son 2e événement d’envergure. Venez vous inspirer de poésie visuelle et de techniques versatiles. C’est dans un décor chic, moderne et divertissant que je vous attends.

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Des commerçants qui s’impliquent dans la culture à Laval La Semaine des artisans de Laval, qui connaîtra sa 19e édition en août 2016 dans le vieux SainteRose à Laval, désire remercier les commerçants qui, depuis plusieurs années, sont ses partenaires. Qui sont-ils ces commerçants qui, année après année, offrent ainsi leur support à la culture ? Des entreprises à vocation artistique ? La réponse surprend. Stéphan Roy et ass., arpenteurs-géomètres, a installé ses bureaux dans une belle maison patrimoniale du vieux Sainte-Rose. Dotée d’une équipe de plus de trente techniciens, l’entreprise a reçu plusieurs prix et distinctions du Gala Dunamis, notamment : l’entreprise de service de l’année et le prix Performance au niveau du service à la clientèle. Ici, tous les employés travaillent dans le respect d’une même philosophie, en offrant un service courtois, professionnel et juste à ses clients. En plus d’encourager la Semaine des artisans, l’entreprise commandite des événements de chant choral. Situé à l’angle de Curé-Labelle et Sainte-Rose, Landry Automobiles s’implique beaucoup dans la vie culturelle de Sainte-Rose, non seulement avec la Semaine des artisans, mais aussi dans les vendredis-concerts du Café Le Signet et les événements littéraires organisés par la poète Nancy R. Lange et le regroupement d’auteurs lavallois RAPPEL : Parole-Création. Travaillant dans l’automobile de-

événeMenTS

puis 1949, la famille Landry a fait son nom en misant sur la fidélisation du client, la prise en considération du facteur humain et la transparence des intentions, l’objectif premier étant de trouver une solution pour que le client soit satisfait. Deux intersections plus au sud sur Curé-Labelle, Garage Gabriel Lussier (mécanique automobile), qui opère depuis vingt-cinq ans, a lui aussi développé sa clientèle dans le temps. Les conductrices apprécient cet endroit où elles se sentent respectées et dont le propriétaire a su fidéliser les clients sur trois générations, ce qui fait que les grands-parents, leurs enfants et leurs petits-enfants s’y croisent parfois ! Des professionnels d’expérience ont aussi installé leurs bureaux dans le vieux Sainte-Rose et en périphérie. Entre le boulevard Curé-Labelle et l’autoroute 15, l’orthophoniste Andréas Lange offre ses services en clinique privée. Riche de vingt-cinq ans d’expérience en milieu scolaire et hospitalier, il intervient auprès d’une clientèle d’âge scolaire, c’est-à-dire âgée de 6 ans et plus, et auprès des adolescents et adultes. Il est spécialisé, entre autres, en troubles d’apprentissage. Dans une magnifique maison ancestrale, le Centre chiropratique du village offre lui aussi son quart

de siècle d’expertise. L’équipe de spécialistes y aborde le corps dans une vision globale visant à traiter non seulement la douleur, mais aussi à modifier les habitudes de vie et identifier les problèmes posturaux qui sont à l’origine de celle-ci. L’équipe travaille aussi de façon préventive pour préserver la santé et le bien-être général. Le restaurant Dame Tartine est lui aussi situé dans une maison ancienne, un cadre si enchanteur qu’une équipe de caméramans des États-Unis l’a choisi pour effectuer un tournage en début mai ! Ici, les vieilles pierres nous entourent d’une présence réconfortante tandis qu’on retrouve amis et proches pour un délicieux brunch ou pour le petit déjeuner. Une halte plus que réconfortante pour les exposants aussi bien que pour ceux qui visitent les kiosques pendant la Semaine des artisans. Le denturologiste Benoit Barrette, pour sa part, aime encourager les artisans. Avec ses trente-cinq ans d’expérience, il se considère comme l’un des leurs, puisqu’il n’a recours à aucun assistant ni à aucune aide extérieure pour la confection des prothèses dentaires qu’il crée. Il fait tout lui-même, « dans l’esprit, dit-il de ce qu’était la denturologie au moment où elle fut créée; un travail d’artisan. »

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